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Aujourd’hui ! 3Aujourd’hui !2
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Miser sur le service mise en marché c’est votre intérêt.
La technique viticole avance vite. Ne vous laissez pas dépasser !
Avec les Syt : allez au siège sans bouger de votre fauteuil.
« À quoi ça sert les expérimenta-tions ? À ne pas se planter ! »
Vos déchets vont faire un tube.
Deux métiers au service des agriculteurs et des viticulteurs.
Nos talents en tête !
S O M M A I R E É D I T O
Aujourd’hui ! est une publication d’acolyance. 16, boulevard du Val de Vesle B.P. 1009. 51 684 Reims Cedex 2.Directeur de la publication : Pascal Bailleul.Rédaction en chef : Marie-Pierre Dufour. Tél. 03 26 85 75 70 Réalisation : Liliane et compagnieCe numéro a été réalisé avec la collaboration deOlivier Trubert, Christophe Thouvenin, Christophe Girardin, Luc Doridam, Pierre Boyer, Xavier Benoist, Benoit Klein, Marie-Pierre Dufour, Pascal Bailleul. Crédits photos : Getty images, Thinkstock. ISSN : 2263-3944.Dépôt légal : Janvier 2013.
Hugues DazardPrésident d’acolyance.
Aujourd’hui ! 3
VITI
CULT
URE
La technique viticole avance vite. Ne vous laissez pas dépasser !Rendez-vous aux rencontres techniques de Cohesis Vigne. De février à juin, 24 réunions sont programmées au cours desquelles Cohesis Vigne apporte un soutien technique récurrent, pointu et de proximité aux viticulteurs de chaque sec-teur du vignoble champenois.
« Je viens ici avec des
questions précises sur
le désherbage de mes
vignes. Choix des produits,
modes d’application, etc., mais
c’est surtout l’évolution de la
réglementation qui m’inter-
pelle. Quelle stratégie herbicide
demain ? Ici je trouve une bonne partie des réponses,
et je peux en discuter avec les techniciens de Cohe-
sis Vigne. » Jérôme Barthaux, viticulteur à Verzenay.
Effectivement, en une heure et demie de présen-
tation, Jérémy Isaac, technicien vigne au service
agronomique, présente aux viticulteurs toutes les
clés pour bâtir une stratégie de désherbage effi-
cace en Champagne. Les huit réunions réparties
sur la zone Champagne affichent toutes le même
programme, qui se termine par une séance nour-
rie de questions-réponses entre viticulteurs et tech-
niciens. « La demande d’informations techniques est
forte, apprécie Jérémy Isaac. Et pour répondre à
cette attente, nous organiserons mi-avril et courant
juillet, la visite de la plate-forme d’essais lors des
Technivignes. »
Bâtir un programme efficaceLes problématiques techniques et l’environnement
réglementaire évoluent, ce qui conduit à adap-
ter les pratiques culturales. Un constat s’impose :
des adventices, hier de second plan, colonisent le
vignoble. Cette situation résulte tantôt de la dispa-
rition de matières actives,
tantôt d’une pression trop
importante exercée avec
des herbicides ayant le
même mode d’action. Par exemple, les techniciens
observent l’émergence de certaines adventices,
comme l’euphorbe pour la côte des Bar, le myoso-
tis pour la vallée de la Marne ou les chardons sur
l’ensemble de la zone d’appellation.
L’identification des adventices est primordiale à
deux périodes de la campagne ; en reprise de
végétation pour choisir une stratégie herbicide
adaptée, puis après vendange pour faire un constat
de l’efficacité et des pistes de travail pour le prin-
temps suivant selon l’état de salissement. « Quand,
avec quoi et comment ? Ce sont les questions qu’un
viticulteur doit se poser, reprend Jérémy Isaac. Sans
oublier que l’alternance des modes d’action des
herbicides est le meilleur moyen de se prémunir de
phénomènes de résistance ou d’inversion de flore. »
Un approvisionnement stable et sûr en denrées alimentaires de haute qualité,
produites en protégeant l’environnement, à des prix fluctuants dans un marché
extrêmement incertain :
Voilà le défi posé à l’agriculture par la société dans laquelle nous vivons, traduit
au travers des règlements de la Pac, que l’administration française alourdit
encore de contraintes nationales. On peut y ajouter les aléas d’une renégocia-
tion de cette Pac à 27 pays, les aléas des négociations à l’OMC, les aléas d’une
situation économique très précaire, les aléas d’un climat aussi volatil que les
marchés… Dans ce monde d’incertitudes, acolyance est un socle stable, solide
et durable sur lequel nous pouvons bâtir notre métier d’agriculteur.
Produire
Notre service agronomique et notre filiale semence mettent toute leur exper-
tise à notre service : ils nous proposent les solutions technico-économiques
et les choix variétaux les mieux adaptés à chacun de nos terroirs, et nous
conseillent les évolutions nécessaires au fil de la saison. Cette expertise est
appuyée sur 4 plates-formes d’expérimentations régionales que nous sommes
invités à visiter en juin : venons-y nombreux !
Vendre dans un marché volatil
Notre équipe d’experts analyse le marché pour en saisir les opportunités,
nous accompagne dans nos choix de commercialisation, nous propose une
palette d’offres adaptées à nos objectifs de valorisation et au risque que nous
souhaitons assumer. Elle valorise aussi tout le travail du grain réalisé dans nos
installations pour répondre au plus près aux attentes de nos clients : acolyance
est un fournisseur régional réputé auprès de ses clients !
Protéger l’environnement
L’eau et la terre sont nos ressources et notre patrimoine. Pour nous permettre
de produire économiquement tout en les préservant, acolyance nous propose
de nombreux outils d’aide à la décision : nous pouvons ainsi mettre en œuvre
un itinéraire technique pertinent, en intervenant au bon moment, et avec la juste
dose des intrants nécessaires. Notre politique environnementale ne s’arrête pas
au champ : notre participation aux collectes de déchets, notre implication dans
la formation du « Certiphyto », notre engagement dans la « Charte du Conseil
Coopératif » confirment notre mobilisation responsable.
Avec acolyance, nous sommes prêts à relever les défis de demain !
Ce qui fait la différence ici, c’est que les techni-ciens vont sur le terrain et apportent des conseils parfaitement adaptés à notre secteur géogra-phique. J’aime la technique et je cherche des informations pointues. Plutôt que les lire dans les journaux, autant venir en réunion ! J’échange avec les spécialistes et je rencontre d’autres viticulteurs avec lesquels je discute souvent… technique ! C’est sympa !
James Dardenne,
viticulteur à Villers Marmery.
Acolyance vous accompagne pour relever les défis de demain
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Les SYT du nouveau dans l’information
« Allo Fère ? Ici Coligny. Reims, vous nous re-
cevez ? » Vendredi 22 février matin, la com-
munication s’établit entre Coligny, Fère-en-
Tardenois et Reims. Alors que la coopérative fête
son premier anniversaire, les SYT de la Vallée de
l’Aisne Tardenois et du Sud Marne organisent leur
toute première visioconférence avec le siège.
Une vraie réunion à distanceLes adhérents présents à Fère-en-Tardenois et à
Coligny découvrent sur grand écran leur Prési-
dent et leur directeur général, accompagnés des
responsables agronomie et mises en marché.
« Nous allons pouvoir commencer », lance Pascal
Bailleul, directeur général, après quelques mots
d’introduction pour expliquer le choix d’acoly-
ance de développer sur son territoire de nou-
veaux outils de communication. Pierre Boyer,
responsable agronomie, prend la parole avec un
point azote sur les colzas et les reliquats, suivi du
focus marché réalisé par Patrice Salomé. Les ad-
hérents sont attentifs et les yeux sont rivés sur le
grand écran où sont projetés tantôt les images des
orateurs, tantôt les graphiques et tableaux expli-
catifs.
Le 22 février, les deux SYT d’acolyance ont réussi le lancement de leur première visioconférence. La communication a été établie entre Fère-en-Tardenois (02), Coligny (51) et Reims pour une heure d’information sur l’agronomie et les mar-chés. Une réussite technique au service de l’esprit coopératif.
Réactivité et précision des informationsPetit à petit, les adhérents commencent à réagir
et à échanger sur les informations diffusées. Des
questions naissent dans la salle de réunion. La
responsable du SYT de Fère-en-Tardenois, Maud
Desneux, coordonne les interventions : « Nous avons
une question, ici à Fère ! » L’adhérent de Fère-en-
Tardenois se lève et pose sa question face à l’image
projetée sur le grand écran. « À Fère, le contexte
pédoclimatique est différent de celui de Reims, pré-
cise-t-il. Est-ce que nous devons pour autant modifier
notre apport azoté ? » Instantanément, Pierre Boyer
lui répond en s’appuyant sur les caractéristiques
propres au secteur.
Les SYT créent du lienLa réactivité et la précision des informations ont
marqué cette première visioconférence.
Cette matinée clôture le lancement opérationnel
des SYT, appelés à se développer sur les huit ré-
gions agricoles et viticoles de la coopérative. « Ces
outils ont été mis en place pour créer du lien dans nos
territoires », explique Hervé Hertault, responsable
de la région Ouest.
Michel Damery, agriculteur
à Loupeigne. Acolyance vit avec son
temps ! Cette visioconférence est une
réponse moderne à la décentralisation
des services de la coopérative, que les
adhérents soient à Reims, à Coligny ou à Fère-en-Tarde-
nois, ce matin, tout le monde était connecté pour parta-
ger de l’information. C’est une très bonne utilisation de
la technologie !
Denis Leclere, agriculteur
à Villers Helon. Très positif ! Nous
n’avons pas à nous déplacer jusqu’à
Reims : c’est une économie de temps et
d’énergie pour chacun de nous. En plus,
nous parlons en direct avec les responsables de la coopé-
rative, qu’il s’agisse de questions sur la mises en marché
ou sur les pratiques agronomiques. Ce matin, nous avons
gagné en rapidité et en réactivité !
Benoît Pascard, agriculteur
à Lime. Je suis agréablement surpris par
la qualité du son et de l’image de cette pre-
mière visioconférence. Nous avons réussi
à échanger des informations presque ins-
tantanément entre les trois sites. Une vraie réussite tech-
nique qui va nous permettre d’avoir des échanges plus
réguliers sans que cela ne prennent trop de temps. Et sans
devoir répéter les messages à chaque réunion !
Xavier Benoist, agriculteur
à Blesmes. C’est dans l’air du temps :
moins de carburant, plus d’échanges et
une interaction plus forte entre l’adhérent
et la coopérative. Cette technologie de
visioconférence renforce le lien dans les deux sens car
elle permet une meilleure diffusion des messages de la
coopérative et une remontée plus rapide des attentes et
questions des adhérents. Et aussi entre nous ! Car les SYT
sont des lieux de vie privilégiés où les adhérents peuvent
se retrouver pour discuter et échanger.
Hervé Hertault, responsable de
la région Ouest. Avec les SYT, acoly-
ance veut recréer de la proximité et ren-
forcer l’esprit coopératif. Dans ces lieux
de rencontre et de partage, la coopérative
diffuse ses messages avec encore plus de précision et
d’efficacité : en une visioconférence, c’est potentiellement
600 adhérents qui sont au contact de l’information..
Témoignages
Les deux premiers SYT (Fère-en-Tarde-
nois et Coligny) sont ouverts depuis
le mois de décembre. Il est prévu que
chaque région ait son propre SYT,
6 autres implantations sont donc pré-
vues dans les prochains mois.
Outre la salle de visio-conférence, chaque SYT
offre une surface d’exposition permettant de
mettre en avant l’étendue de la gamme de
produits distribués par le groupe.
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Aujourd’hui !6 Aujourd’hui ! 7Aujourd’hui !6 Aujourd’hui ! 7
Miser sur le service mises en marchéc’est votre intérêt.Essentiel dans le fonctionnement de la coopérative, le service mises en marché s’est réorganisé en profondeur au cours des dernières années pour travailler efficacement avec les marchés à terme. Avec les formations et les nouveaux produits dynamiques à base d’options, le service mises en marché améliore maintenant son offre aux adhérents, pour conserver une longueur d’avance et offrir aux agriculteurs les outils les plus poin-tus pour valoriser leur récolte.
« Bonjour. Le marché est haussier, je souhaite
vendre une partie de mon blé, tout en me
protégeant à la hausse par un call, qu’en pen-
sez-vous ? » C’est souvent avec ce genre d’appel
que traitent les spécialistes marché d’acolyance.
Mais l’activité du service est bien plus large. Et son
importance dans le fonctionnement de la coopéra-
tive est capitale ! C’est en effet, le lieu d’arbitrage
journalier des achats en « prix ferme » et de prise
de décision de l’engagement à la vente des prix de
campagne. La gestion de la vente des céréales et
oléo-protéagineux est exclusivement assurée par
le service « mises en marché » dirigé par Patrice
Salomé.
Marché complexe, service restructuré« Jusque 2007, nous n’étions que trois dans le ser-
vice pour assurer la vente et l’exécution du phy-
sique : Daniel Dehaye et sa collègue pour l’exécu-
tion des contrats et la facturation des exécutions, et
moi-même à la vente, se souvient Patrice Salomé.
Mon travail consistait alors à trouver des acheteurs
et organiser la vente en physique. Avec la montée en
puissance des marchés à terme, les opérations sont
devenues plus complexes, avec des contrats à prime
sur des échéances décalées : le prix de vente de la
marchandise peut être fixé plusieurs mois après la
livraison. » Avec les variations de marché que nous
connaissons, la gestion du risque prix est notre
principale préoccupation. Désormais, cinq per-
sonnes gèrent les mises en marchés et sa partie ad-
ministrative, devenue considérable. Ils traitent à la
fois les ventes des adhérents à la coopérative, et les
ventes de la coopérative à ses clients. Avec, dans
les deux cas, des prises de positions sur les mar-
chés à terme. Pour s’y retrouver et disposer d’états
précis et instantanés des performances d’acoly-
ance sur le marché, le logiciel « Wpriop » est la véri-
table colonne vertébrale de la coopérative. Toutes
les opérations d’achat/vente de céréales y sont
consignées, que ce soit pour les ventes physiques
ou à terme. « C’est un véritable outil de gestion
qui nous permet d’établir des bilans prévisionnels
précis, de piloter notre marge au cours de l’année,
et de prendre position sur les marchés. » explique
Patrice Salomé. Il est amusant de constater qu’il
reste toujours un grand « cahier des affaires » qui
passe d’un bureau à l’autre ! Même si les opéra-
tions sont enregistrées sur informatique, toutes les
opérations (physiques et marché à terme) restent
tout de même consignées dans un cahier papier
pour assurer la traçabilité « inter services ». C’est
la seule entorse aux nouvelles technologies. Pour
le reste, même si l’ambiance n’est pas celle d’une
bruyante salle des marchés, Patrice Salomé et
Antoine Grasser passent une grande partie de leur
temps au téléphone, les yeux rivés sur l’ordinateur
à l’affut des variations de cotations ! Comme tous
les « traders », ils ont des décisions à prendre à la
vente, et à l’achat (actualisation de bases d’achat
sur le portail d’acolyance).
Directement attaché à la Direction générale« Nos prises de décisions sur l’arbitrage « Prix » ne
concernent que les céréales vendues au prix de cam-
pagne », explique Patrice Salomé. La coopérative
doit vendre au mieux ce volume de marchandise
confié par les adhérents pour leur reverser un prix
de campagne le plus élevé possible. « Pour ce faire,
nous établissons une politique de commercialisation.
Le service « mises en marché » dépend directement
de la direction générale : il est stratégique. » Tous
les quinze jours une réunion conjointe avec Pascal
Bailleul (directeur général d’acolyance) et Philippe
Noizet (directeur du pôle agricole) fixe une ligne
de conduite… revue plus fréquemment si les mar-
chés s’affolent. Les volumes à prix ferme – ache-
tés aux adhérents – sont arbitrés dans la journée.
Deux ou trois états des achats agriculteurs sont fait
Patrice SaloméL’attitude est calme, mais l’œil est vif. Patrice Salomé ne perd jamais de vue les « charts » du Ma-
tif ou de Chicago, tout en restant disponible au téléphone pour vendre un lot, acheter une op-tion ou échanger avec un client industriel. Le calme n’empêche pas une très grande réactivité ! C’est d’ailleurs l’ambiance qui se dégage des bureaux du service mise en marché…
La qualité au centre du service
« L’exécution » des céréales se fait à partir de silos agrées Charte Sécurité Alimentaire (HACCP). En 2013, pour satisfaire aux besoins des clients malteurs ou meuniers, l’objectif d’acolyance est d’atteindre plus de 80 % des blés et orges de brasserie produits suivant le référencement de la charte IRTAC/ARVALIS. Cet engagement est une démarche de qualité collective réalisée par l’ensemble des adhé-rents par l’intermédiaire d’un autodiagnostic qui reprend leurs pratiques culturales, la tra-çabilité, le stockage à la ferme et le respect de l’environnement. Ces dossiers sont pilotés par Catherine Poly, responsable qualité produit, accompagnée de Charlotte Niay en formation par alternance entre son école de Lassalle Beauvais et acolyance.
0 10 20 30 40 50 60 70
MAR
CHÉ
MAR
CHÉ
1. Autour de Patrice Salomé
2. Antoine Grasser
3. Daniel Dehaye
4. Catherine Poly
5. François Lévéque
6. Bérangère Lorin
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TECH
NIQU
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Aujourd’hui ! 9
MISES EN MARCHÉ
ORDONNANCEMENT QUALITÉ PRODUIT
Patrice Salomé
ADMINISTRATIONDES VENTES FACTURATIONDaniel Dehaye
ADMINISTRATIONDES VENTES CONTRATS
Bérangère Lorin
ANIMATEUR MARCHÉFrançois Lévêque
Catherine Poly
ADJOINT DIRECTIONMISES EN MARCHÉ
Antoine Grasser
ORGANIGRAMME
dans la journée, afin de revendre le plus vite pos-
sible les quantités en jeu aux clients d’acolyance.
Les décisions prises sur les volumes vendus à prix
ferme sont moins « stratégiques », mais imposent
une solide gestion administrative. « C’est pourquoi
Bérangère Lorin seconde désormais Daniel Dehaye,
détaille Patrice Salomé. Antoine et moi actons la
vente, eux gèrent les contrats, facturent les exécu-
tions (pour 1,4 millions de tonnes tout de même !),
assurent le suivi des paiements, etc. »
« Débouchés locaux »La grande majorité des céréales, oléagineux et
protéagineux est transformée dans un périmètre
régional. « Les principales usines de transformation
de nos clients sont installées en Champagne Ardenne,
en Picardie, en Belgique, parfois au Pays Bas, appré-
cie Patrice Salomé. Nos principaux silos d’expédition
sont reliés au fer, ce qui présente un gros avantage
logistique. Grâce aux marchés locaux nous avons
rarement intérêt à travailler à l’exportation vers les
pays tiers : atteindre le port de Rouen nous coûte
Mieux servir les adhérents
Le service « Mises en marché » va encore évoluer, mais à destination des adhérents. Le Matif est une réalité dans la vente des céréales. Tous les adhérents en sont conscients, certains le maîtrisent déjà, parfois finement. « Nous allons apporter plus de conseils et améliorer nos outils pour aider les adhérents à gérer leur risque prix, explique Patrice Salomé. C’est François Lévêque qui assure les formations. » Dans le même temps, acolyance perfectionne son offre afin de dépasser le simple achat de call ou de put et utiliser des produits dynamiques. « Winday, Winsecur et Winmax permettent d’optimiser le prix de vente de ses céréales sans être obligé de suivre les marchés au quotidien, explique Antoine Grasser. Plu-sieurs scénarios sont possibles : le Winsecur par exemple sécurise un prix plancher et rend à l’agriculteur la moyenne des cotations sur une période définie, en engageant 10 t minimum seulement. »
plus cher. » Les blés d’acolyance sont transformés
par trois industries bien présentes dans un rayon
restreint : amidonnerie, meunerie, alimentation du
bétail. La proportion varie en fonction de la qua-
lité des céréales de l’année. L’amidonnerie de maïs
est un marché plus rémunérateur que l’aliment du
bétail depuis trois ans et absorbe aujourd’hui 75 %
des volumes de la coopérative. En colza, 90 % des
volumes sont destinés aux bio-carburants, le reste
alimente le marché alimentaire et un petit marché
d’oisellerie ainsi que le marché allemand approvi-
sionné par bateaux (à Givet par exemple). L’orge
de brasserie est maltée en France, Belgique et Pays
Bas par des partenaires de longue date. « L’orge
de brasserie est très sensible aux aléas de qualité, il
est donc essentiel d’avoir une relation de confiance
avec les malteurs. » Les pois jaunes sont transfor-
més dans l’Aisne, et servent dans les aliments sans
gluten de céréales. La féverole est en fait la seule
production qui part à l’export : les 40 000 tonnes
collectées partent en Egypte pour l’alimentation
humaine.
MAR
CHÉ
« À quoi ça sert les expérimentations ? À ne pas se planter ! »Les 12, 17, 18 et 19 juin prochains le service agro donne rendez-vous aux agriculteurs sur ses 4 plateformes céréales régionales. Une visite fructueuse à ne pas manquer !
« La technique fait partie de notre métier. On
travaille avec du matériel biologique, sur
du vivant. Pour réussir on a besoin de réfé-
rences. C’est indispensable pour limiter les risques
d’échec et être performant. Alors moi, les essais j’en
redemande : j’apprécie beaucoup le travail fait dans
les plateformes d’acolyance, sur les variétés, les pro-
grammes fongicides, les techniques de culture inté-
grée… et je les invite même à aller plus loin : pour-
quoi pas par exemple nous proposer des essais en
petites terres ? » Didier Roux, agriculteur à Champ
dans l’Aisne, est un fervent promoteur des expé-
rimentations en général et de celles d’acolyance
en particulier. Pour lui, comme pour beaucoup
d’adhérents (lire aussi les autres témoignages en
encadré) la centaine d’essais mise en place chaque
année par la coopérative représente un investisse-
ment utile.
Des programmes completsAu sein du service agro, les expérimentations mo-
bilisent trois personnes à temps plein, auxquelles
s’ajoute le renfort de stagiaires au printemps. Les
essais sont déployés sur 9 plateformes (4 en cé-
réales, 2 en colza et 2 en maïs) réparties sur l’en-
semble de la zone d’activité d’acolyance de façon
à prendre en compte les spécificités pédoclima-
tiques de chaque secteur. On y teste, compare et
mesure de nombreuses données.
L’ensemble des plateformes céréales propose des
collections variétales et des programmes fongi-
cides : tests de nouveaux produits en amont de leur
arrivée sur le marché (en partenariat avec Sévéal),
adaptation régionale de stratégie et mesure de
résistance (avec Arvalis)… On étudie également la
fertilisation, les programmes de lutte contre la fusa-
riose et l’incidence de diverses techniques de pul-
vérisation. « Ces travaux-là sont menés sur une par-
tie seulement des essais, là où les problèmes étudiés
sont les plus présents ou de façon tournante d’une
année sur l’autre. Pour la fertilisation par exemple on
recherche plutôt des petites terres dans les secteurs
Ouest et Est, pour la fusariose seule la région Est se
trouve concernée. Quant à la pulvérisation, compte-
tenu de la lourdeur des protocoles on se focalise
chaque année sur une plateforme différente : le Nord
cette année » explique Pierre Boyer, responsable
du service agro. Autres thématiques abordées : les
orges de printemps et d’hiver, les techniques alter-
natives, le bio, les itinéraires de référence Optiblé
Pierre Boyer
Responsable du service
agronomique
« Il s’agit d’itinéraires de production à bas niveau d’intrants. La technique est calée, elle intègre des clés de raisonnement et propose des méthodes limitant le nombre d’interven-tions. Nous continuons cependant l’expérimen-tation pour tester l’évolution, car beaucoup de facteurs évoluent, notamment la génétique. Alors, même si nous travaillons le sujet Optiblé depuis 10 ans, il reste au programme.»
Aujourd’hui ! 11Aujourd’hui !10
TECH
NIQU
E
TECH
NIQU
E
Aujourd’hui ! 11
En colza les 2 plateformes sont visitées fin mai.
Outre les variétés on y teste la fertilisation azotée,
l’intérêt des plantes compagnes et la protection
contre les insectes d’automne et de printemps. Ces
travaux sont menés en partenariat en partie avec
le Cetiom.
Connaître les produits en amont Autre point fort des essais d’acolyance : l’acquisi-
tion de connaissances sur les produits et variétés
en amont de leur mise en marché. Exemple, le ser-
vice agro expérimente depuis 2012, un nouveau
traitement de semences sur orges d’hiver de Basf
dont l’homologation est attendue cette année. « L’an
passé on a vu qu’il pouvait laisser espérer l’écono-
mie d’un traitement foliaire ou procurer un gain de
rendement de 3 à 5 quintaux, cette année on veut
affiner son intégration dans les programmes de
protection de façon à être en mesure de faire des
préconisations ajustées dès son homologation. » De
l’avis des agriculteurs qui ont visité les essais l’an
dernier comme des CPVS, ces résultats ont une
réelle valeur ajoutée. Pour Christophe Girardin,
responsable de la région « C’est le gros atout des
essais : quand les produits arrivent sur le marché,
on les connait déjà, on sait s’il faut les prescrire, s’ils
apportent réellement une innovation ou pas, et on
sait comment les préconiser. S’il s’agit d’une variété,
on sait dans quelles zones il faut la semer, si c’est un
fongicide on sait comment bâtir le programme… »
Pierre Boyer et ses collègues sont très attentifs aux
besoins des équipes terrain de la coopérative, car
au-delà des adhérents les essais sont des outils
au service de formation dans le but d’améliorer
en permanence la qualité du conseil. « Je consi-
dère insiste Christophe Girardin, que grâce aux
résultats d’essais on dispose d’une bien meilleure
expertise que d’autres pour conseiller nos adhé-
rents. Beaucoup de distributeurs ne testent que le
blé, nous on a aussi localement l’escourgeon, le colza
(culture qui explose dans la région), les maïs grain
et ensilage. En plus on a une approche régionale, et
on ne se limite pas aux produits, on teste aussi des
programmes…»
Marne
Aisne
Somme
Aube
Seine-et-Marne
Oise
Ardennes
Bar-sur-Aube
Château-Thierry
Laon
Fère-en-Tardenois
Bergères-lès-Vertus
Provins
Reims
Soissons
Localisation des parcelles d’essais acolyance
Légende
ORGE DE PRINTEMPS
MAÏS
COLZA
ORGE D’HIVER
VIGNE
BETTERAVE
BLÉ TENDRE
PATURETOURNESOL
FÉVEROLE
POMME DE TERRE
Guillaume Pierrat « Grâce à ses essais, la coopéra-
tive a une crédibilité technique
très forte et indépendante des
firmes commerciales. » On
dispose de résultats objectifs qui correspondent
exactement à ce dont nous avons besoin pour
prendre des décisions. Pour les variétés par
exemple, nous pourrions nous appuyer sur les
résultats d’Arvalis ; ils sont intéressants, je les
lis aussi d’ailleurs. Mais ils ne me suffisent pas
car ils ne sont pas assez localisés, contrairement
à ceux du service agro d’acolyance qui corres-
pondent exactement à mon type de sol et au
climat du secteur. Autre point intéressant : les
visites des plateformes. Sauf empêchement
j’y vais toujours, notamment pour les variétés
parce que c’est un bon moyen de se rendre
compte des différences ; sur le papier un écart
de tenue à la verse est matérialisé par un chiffre
ou un bâton, sur le terrain c’est très concret.
Denis Maes« C’est important que la coopé-
rative mène ces essais et orga-
nise des visites ». Tous les ans
je me rends aux visites d’essais.
L’an dernier c’était sur mon
exploitation, j’avais donc un poste d’observation
privilégié. J’apprécie ces expérimentations parce
qu’elles sont concrètes, adaptées aux questions
que l’on se pose et très visuelles : quand on se
déplace sur une plateforme, on peut vraiment
évaluer une variété, voir comment elle réagit à
la pression des ravageurs, s’il faut lui appliquer
un ou deux traitements… c’est très parlant.
Ensuite, à l’heure des décisions quand on dis-
cute avec notre CPVS on a des repères en tête.
Aujourd’hui ! 13Aujourd’hui !12
Sacs poubelles 10%
Plaques isolantes dans le bâtiment 11%
Valorisation énergétique 41%
Réparation et vente 6%Destruction en laboratoire 1%
Papeterie cartonnerie 7%
Plastique haute qualité 3%
Tubes dans l’industrie 21%
Vos déchets vont faire un tube.
ENVI
RONN
EMEN
T
ENVI
RONN
EMEN
T
13
Dans le cadre de sa politique agroen-vironnementale, acolyance organise jusq’au 26 mai la collecte de printemps des déchets d’agrofournitures. Chaque année, la mobilisation des adhérents progresse. Leur geste responsable permet à de nombreux déchets, une fois recyclés, d’accéder à une seconde vie.
Cartons, emballages vides de produits phy-
tosanitaires (EVPP), big bags, films agri-
coles, ficelles, palettes… chaque déchet a
sa filière de recyclage. C’est la mission d’ADIVA-
LOR*, l’éco-organisme de l’agriculture française de
la trouver et de l’organiser. « Cette structure créée
il y a plus de 10 ans peut s’enorgueillir des résultats :
grâce à l’implication de tous les acteurs de la filière,
notamment les agriculteurs et les distributeurs tels
qu’acolyance, l’agriculture française est championne
d’Europe du recyclage. » précise Gael Denizart, dé-
légué régional Nord-Est Adivalor. Dès 2001, la pre-
mière filière de recyclage à avoir été mise en place
est celle des EVPP ; aujourd’hui on estime que près
de 80 % de ces déchets font l’objet d’une collecte
et d’un recyclage. En 2008, a été créée la filière
des emballages vides de produits fertilisants ; et en
2009 sont apparues celles des emballages vides de
semences et plants et des films agricoles. « D’ores
et déjà ces trois filières affichent un taux de collecte
supérieur à 60% et on vise 75% dès l’année 2015.
La dernière-née est la filière des emballages vides
de produits d’hygiène de l’élevage laitier ; c’était
en 2010 et elle collecte déjà un tiers des déchets
concernés. » ajoute Gael Denizart. Et cette année,
ADIVALOR lance un nouveau programme : la col-
lecte des ficelles et filets balles rondes.
Des déchets pleins de ressourcesPrès de 60% des déchets collectés sont recyclés
et transformés en produits à valeur tels que les
plaques isolantes, les sacs poubelles, les tubes
plastiques, le plastique haute qualité, le papier, car-
ton, les nouveaux contenants... Les 40 % restants
sont valorisés sous forme de production d’énergie.
Acolyance se mobiliseDu 22 avril au 26 mai, acolyance met en place 32
lieux de collecte dans ses différents sites. « Les
adhérents peuvent rapporter leurs déchets d’agro-
fournitures aux jours et lieux qui leur ont été indiqués
par courrier. Ils peuvent également consulter le pro-
gramme sur l’extranet de la coopérative.» explique
Stéphane Leclere, responsable Hygiène, Sécu-
rité, Environnement chez acolyance. En 4 ans, le
nombre d’adhérents participant à la collecte a été
quasiment multiplié par 4 et on s’attend à ce que
cette tendance se poursuive en 2013. Les volumes
collectés suivent eux aussi une belle courbe de
progression tandis que les produits se diversifient.
En 2012, la coopérative a collecté 236 tonnes de
matière grâce à deux collectes annuelles au prin-
temps et à l’automne.
*ADIVALOR (Agriculteurs, Distributeurs, Industriels pour La Valo-
risation Des Déchets Agricoles) est née d’une démarche volon-
taire. Les organisations représentant l’industrie de la protection
des plantes (UIPP, UPJ), les coopératives (Coop de France-métiers
du grain, InVivo), les négociants agricoles (FNA) et les agriculteurs
(APCA, FNSEA) sont les membres fondateurs d’ ADIVALOR. L’ac-
tion d’ADIVALOR est soutenue par le ministère de l’Écologie, le
ministère de l’Agriculture et l’Ademe.
Liste des déchets collectés : - Bidons, boîtes et sacs des pro-
duits phytopharmaceutiques
- Bigbag et sacs papier de semences
- Films agricoles usagés
- Ficelles et filets agricoles
- PPNU
Films agricoles : 33
Sacs engrais : 15
Big Bag : 55
Ficelles : 25
Sacs semence : 3PPNU : 1.3
EVPP (bidons vides) : 104
Collectes des déchets des adhérents en tonnes pour 2012
La seconde vie des déchets (données 2012)
acolyance est entrée dans une
démarche agroenvironnementale.
L’opération de collecte des déchets
est un exemple de sa mobilisation.
Aujourd’hui ! 15Aujourd’hui !14
David Costenoble, CPVS
Pour David Costenoble, même son de cloche : « Notre
savoir-faire, c’est le conseil ! De plus en plus, les agri-
culteurs nous questionnent sur la réglementation, sur
l’utilisation de telle ou telle spécialité phytosanitaire,
seule ou en mélange. Nous devons nous tenir informer, car tout évo-
lue rapidement. Mon métier reste toutefois rythmé par les saisons. En
hiver, je rencontre les agriculteurs pour faire le point sur leurs pro-
grammes et prendre leurs commandes pour la campagne en produits
et en services. Car chez acolyance, la vente de service et de produits
sont séparés. Comme je le précisai, le cœur de notre métier c’est le
conseil : un savoir-faire qui nous démarque de la concurrence, notam-
ment au printemps lors des tours de plaine. A cette saison, nous nous
réunissons une fois par semaine avec les 6 CPVS de la région. L’occa-
sion de faire le point sur l’actualité des cultures mais l’occasion aussi
d’échanger, de partager nos expériences. »
Jean-Philippe Torloting, l’homme à la double
casquette
Jean-Philippe Torloting est le seul du groupe à en-
dosser la double casquette d’ATC et de CPVS et ce,
depuis un an. « Initialement, j’étais CPVS avec des ad-
hérents aux ¾ agri-viti et au ¼ restant viti-agri. C’est-
à-dire qu’agriculteurs et viticulteurs recevaient 2 interlocuteurs ! Pas
très efficace ! J’ai donc proposé une solution plus simple en endossant
le rôle de conseiller agricole et viticole. La mise en route fut assez
compliquée il faut bien le reconnaitre car ce sont deux métiers, deux
approches différentes. Des adhérents avec qui cela se passait très
bien pour la partie agricole m’ont alors regardé bizarrement quand
j’ai abordé avec eux la gamme viti et vinicole. Mais avec le temps
la confiance est venue. Cette organisation permet de mutualiser les
compétences tout en étant plus réactif et plus efficace. »
Deux métiers au service des agriculteurs et des viticulteurs
La volonté d’acolyance : créer des passerelles entre les métiers des ATC et des CPVS, utiliser leurs relationnels et leurs savoir-faire pour que viticulteurs et adhérents bénéficient du meilleur service.
ATC. CPVS. Deux abréviations pour dési-
gner deux métiers, deux équipes, deux
approches distinctes du monde agricole et
viticole. Alors que les 20 agents technico-commer-
ciaux de Cohesis Distribution côtoient avant tout les
viticulteurs, les 30 conseillers en productions végé-
tales s’adressent quant à eux aux adhérents de la
coopérative, agriculteurs pour la plupart mais aussi
à l’activité mixte agri/viti. « La volonté du groupe
est de faire évoluer les relations entre les équipes
qui œuvrent toutes deux pour le même objectif :
permettre à l’agriculteur ou au viticulteur d’optimi-
ser son revenu », explique Christophe Thouvenin,
directeur commercial de Cohesis Distribution.
Même si l’approche de ces deux fonctions est diffé-
LES
HOM
MES
LES
HOM
MES
rente, toutes deux nécessitent expertise, technique,
conseil et relationnel. « Aujourd’hui, 400 adhérents
ont une activité mixte avec une dominante agri ou
viti. En collaboration avec Cohesis Distribution, aco-
lyance souhaite élargir l’expérience du CPVS, inter-
locuteur unique mise en place en 2012, en affectant
aux adhérents mixtes un conseiller agricole ou viti-
cole selon la dominante de son exploitation », pré-
cise Philippe Noizet, directeur agriculture. Cette
organisation rentre dans le cadre de la volonté
d’acolyance d’être une référence pour la qualité de
sa relation. C’est aussi et avant tout pour l’adhérent
un gain de temps et l’assurance d’avoir un interlo-
cuteur qui maitrise parfaitement l’approche glo-
bale de son exploitation.
Aujourd’hui ! 15
Plus d’une centaine d’adhérents d’acolyance est à la fois
agriculteur et viticulteur.
Sur le terrain : la compétence d’abord !
Laurent Ponsard, ATC spécialisé en viticulture
« C’est le conseil qui prime. Si le conseil est bon, la
vente suivra. De plus en plus, nos viticulteurs attendent
de nous un décryptage de la réglementation et des
contraintes environnementales. Plus que jamais, nous
devons être à leur écoute. Le métier d’ATC est basé sur le relationnel
et la confiance. Les essais mis en place depuis deux ans par le service
agronomique d’acolyance nous aident à affiner nos préconisations :
les viticulteurs sont en attente de technique. Dans ma région, je suis ré-
férent pour 3 ATC. Cette responsabilité m’amène à rencontrer une fois
par mois les autres référents. J’apprécie ces moments d’échanges. »
Nos talentsen tête !
Xavier Prevost, comptable et
photographeJe photographie les insectes, le matin des journées sans vent et
ensoleillées. J’ai une préférence pour les libellules, comme les agrions qui ont de superbes reflets bleu clair ou vert, avec de magnifiques cercles noirs sur le corps. De mai à octobre, lorsque la météo du week-end est favorable, je passe mes matinées près du canal et de l’Aisne à 15 km de Reims, à la recherche des plus beaux insectes. Ce sont toujours de belles promenades, au calme. Il faut savoir regarder la nature, qui est tellement belle ! Et lorsque je rentre, je découvre encore des détails sur l’ordinateur, que je n’avais pas vus en prenant les photos. Je me suis acheté un appareil photo avec mes premiers salaires : j’exerce donc ma passion depuis trente ans, surtout en macro-photo, même si je fais aussi des photos de voyages ou de sport. Mon travail de comptable demande les mêmes qualités que la photo d’insecte : il faut être calme et très précis. Je m’approche à 15 cm pour prendre une photo : il ne faut pas que l’insecte s’envole ! Et en macro, la gestion de la mise au point demande une très grande précision… Je suis impatient de voir revenir les beaux jours !
Anne Huet, responsable de l’administration commerciale Cohesis Distribution et championne de kayakJe m’entraîne tous les jours en kayak, le midi durant une heure sur le plan d’eau d’Epernay. Et 2h30 le samedi… avec un peu de course à pied une fois par se-maine. Le kayak de course en ligne est un sport « d’entraînement » : la technique ne peut s’exprimer pleinement qu’avec une condition physique parfaite.
C’est très prenant, mais ça me détend beaucoup : j’ai besoin d’action ! Je ne fais du kayak que depuis cinq ans, dont trois ans en compétition. Les enfants grandissant et suite à une maladie, j’ai voulu penser à moi et « me bouger ». Je fais de la course en ligne, c’est-à-dire en « eaux calmes » vitesse sur 500 m, fond sur 5 000 m et marathon sur 20 km. Mon meilleur résultat est une médaille de bronze aux championnats de France, sur l’épreuve de vitesse en équipage. En individuel, j’ai accroché des places de 4ème en vitesse, en fond et en marathon, mais pas encore de médaille ! Le niveau est élevé : en vétéranes je cours contre des anciennes kayakistes de niveau olympique… Le kayak et le sport de haut niveau sont une grande école d’humilité : lorsque l’on maîtrise enfin un domaine ou un geste, il faut continuer à travailler pour progresser davantage. C’est très comparable au monde de l’entreprise : le sport me permet de comprendre et d’accepter le changement, sans le prendre comme un reproche personnel. Il faut toujours aller de l’avant !
Evelyne Cotard, responsable de la formation et passionnée de cerfs-volantsC’est à Berck-sur-mer, tout à fait par hasard, que j’ai vu pour la pre-mière fois des cerfs-volants. S’y tenait un rassemblement internatio-nal. Puis la rencontre de Dieppe en 1994 m’a totalement fascinée. Au retour, j’ai acheté un cerf-volant pilotable et je me suis mis à
pratiquer. J’adore piloter pour ne plus penser à rien d’autre que mon vol, les figures à exécuter avec mon cerf-volant et la justesse de leur réalisation. Cela demande une grande concentration et aussi un peu de physique. Je n’ai jamais fait de compéti-tion, je pratique seulement pour le loisir et le plaisir, mais nous avons créé un club à Soissons dans lequel je m’investis depuis vingt ans. Tous les ans le club organise un meeting début juillet, et j’anime toute l’année des ateliers de construction pour apprendre à des jeunes à construire leur propre cerf-volant. Voir leur imagination débordante et leurs réalisations c’est toujours surprenant ! Je suis trésorière du club et je m’occupe de l’organisation, de l’intendance et des budgets, ce qui m’oblige à multiplier les contacts et m’apporte beaucoup en facilité de communication et en ouverture aux autres dans mon travail. Nous participons en effet à des rencontres internationales, à de nombreux meetings en France (cerf-volant monofil ou pilotable, seul ou en équipe), et nous construisons même des cerfs-volants anciens à partir de bambou et de coton. C’est très enrichissant !
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