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CONTRIBUTION A L’ETUDE DES KYSTES DENTIGERES AU CNOS DE BAMAKO
THESE PRESENTEE ET SOUTENUE PAR SANOU K COULIBALY
1
MINSTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI UNIVERSITE DE BAMAKO UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTOSTOMATOLOGIE ANNEE 2006 N°…………
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES KYSTES DENTIGERES
(KYSTES FOLLICULAIRES) DANS LE SERVICE DE
STOMATOLOGIE ET DE CHIRURGIE MAXILLO FACIALE DU
CENTRE NATIONAL D’ODONTOSTOMATOLOGIE DE BAMAKO :
32 CAS.
THESE
Présentée et soutenue publiquement le ………………….
A la faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie
Par Mr COULIBALY SANOU KHÔ
Pour obtenir le grade de docteur en Médecine
(DIPLOME D’ETAT)
JURY :
Président : Pr. Tieman Coulibaly
Membre : Dr. Boubacar Bah
Codirecteur de thèse : Dr. Tiémoko Daniel COULIBALY
Directeur de thèse : Pr. Mamadou Lamine DIOMBANA
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DEDICACES Je dédie ce travail : A notre père, Mr Coulibaly Khô.
A notre maman, Madame Coulibaly Niagalé Doumbia.
A mes oncles et tantes,
A mes frères, sœurs et cousins
En témoignage de ma grande affection et de mon profond attachement.
A mes grands-parents,
Pour tout le sacrifice consenti.
A tous mes amis
En témoignage de ma profonde gratitude.
A tous mes aînés de la FMPOS et de l’ancienne école nationale de médecine et
de pharmacie, particulièrement à ceux qui ont contribué à l’acquisition de mes
connaissances pratiques.
A tous mes camarades de classes,
En souvenir de nos années d’études.
A tous mes cadets de la FMPOS,
Qu’ils trouvent en ce travail un modeste exemple.
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A Madame Coulibaly Dado Kamissoko,
Pour toute l’attention et la présence d’esprit qu’elle n’a cessé de m’apporter. Qu’elle
trouve ici l’expression de toute ma tendresse.
A mon pays le Mali, à qui je dois beaucoup.
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REMERCIEMENT
A Dieu le tout puissant et miséricordieux, Au corps professoral, au personnel du décanat de la faculté de Médecine de
Pharmacie et d’Odontostomatologie du Mali,
Merci pour l’encadrement exemplaire.
Au Docteur Coulibaly Amadou, service de médecine du centre de santé de
référence de Kati.
Vous nous avez aidé chaque fois que nous vous avons sollicité au cours de la
réalisation de ce travail, sans oublier vos appuis au cours de mes stages de soins
infirmiers. Soyez en remercié.
A tout le personnel du centre de santé de référence de Kati.
Merci pour tout. Nous prions Dieu pour que vos énormes qualités humaines et
Votre vigueur dans le travail vous rehaussent.
Au Docteur Diallo Moussa, service de radiologie de l’hôpital national de Kati.
Votre soutien moral, matériel et financier ne nous a jamais fait défaut pendant
toutes ces années d’études. Qu’Allah le tout puissant nous permet de suivre vos
traces.
A Madame Diallo Fatoumata Doumbia,
Vous avez énormément contribué au couronnement de mes études secondaires.
Trouvez ici l’expression de ma profonde gratitude
A Mr Samaké Pascal, informaticien au CNOS,
Vous nous avez aidé chaque fois que nous vous avons sollicité au cours de la
réalisation de ce travail. Que votre travail bien fait nous serve d’exemple.
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A tout le personnel du centre national d’odontostomatologie de Bamako,
particulièrement à ceux du service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale.
Merci pour tout.
A tous mes maîtres et à tous ceux qui ont contribué à la formation de mon
bagage intellectuel et de ma personnalité.
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A notre maître et Président de jury le professeur Tieman Coulibaly
- Professeur d’orthopédie et de traumatologie à l’hôpital Gabriel Touré.
- L’accueil que vous nous avez réservé et la spontanéité avec laquelle vous avez
accepté de siéger dans ce jury nous sont allés droit au cœur.
- Merci d’avoir accepté malgré vos multiples occupations de présider le jury de
ce travail.
Nous apprécions en vous l’homme de science modeste et calme. Votre bonne
expérience et la qualité exceptionnelle de votre enseignement font que nous sommes
fiers d’être vos élèves. Aussi nous avons été émerveillés par vos éminentes qualités
humaines, de courtoisie et de sympathie.
Nous vous prions, cher maître de bien vouloir trouver ici l’expression de notre
grand respect et de nos vifs remerciements.
A notre maître et membre du jury le docteur Boubacar Bâ
- Spécialiste en Odontostomatologie et de chirurgie buccale
L’accueil que vous nous avez réservé et la spontanéité avec laquelle vous avez
accepté de siéger dans ce jury nous sont allés droit au cœur. Votre rigueur dans le
travail, votre disponibilité, votre gentillesse et votre conscience professionnelle fait
de vous un praticien exemplaire.
Permettez nous, cher maître de vous adresser ici nos sincères remerciements.
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A notre maître et co – directeur de thèse le docteur Témoko Daniel
COULIBALY.
- Spécialiste en Odontostomatologie et de chirurgie maxillo-faciale au centre
national d’Odontostomatologie de Bamako.
- Assistant chef de clinique.
- Chef de service d’odontologie chirurgicale.
Dès notre arrivée dans votre service, nous avons été marqué par votre accueil,
votre simplicité et votre sens de responsabilité.
Homme de science modeste et calme, pétri de grande connaissance en
odontostomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, nous avons su apprécier votre
qualité humaine.
En acceptant de co-diriger ce travail, nous ne saurons oublier toute votre
disponibilité, vos conseils précieux ainsi que votre constant appui.
Nous sommes fiers d’avoir appris auprès de vous.
Recevez ici, cher maître l’expression de notre indéfectible attachement et surtout
de notre profonde gratitude.
A notre maître et directeur de thèse le professeur Mamadou Lamine
DIOMBANA.
- Professeur en Odontostomatologie et de chirurgie maxillo-faciale.
- Ex vice président du premier Conseil National de l’Ordre des Médecins et
Pharmaciens du Mali de 1986 à 1990.
- Membre du Conseil National et du Comité Exécutif de l’Ordre National des
Médecins du Mali de 1990 à 1993.
- Membre du Comité de Rédaction du Journal Mali-Médical de l’Ecole Nationale
de Médecine et de Pharmacie du Mali (2ème secrétaire) de 1993 à1999.
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- Président du Comité Scientifique de l’Association des Odonto-Stomatologistes
du Mali (AOSMA) de 1993 à 1999.
- Membre de la première Assemblée de Faculté de l’université du Mali 1998.
- Membre de la deuxième Assemblée de Faculté de l’université du Mali 1999.
- Membre Fondateur et Titulaire de la Société Médicale du Mali depuis 1983.
- Membre du Comité de rédaction de Mali Médical (2ème secrétaire).
- Membre Fondateur et Titulaire de la Société de Chirurgie du Mali (1994).
- Directeur du Centre National d’Odonto-Stomatologie du Mali.
Cher maître, en arrivant dans votre service, nous avons été très impressionné par
votre accueil et votre sens de responsabilité.
En acceptant de diriger ce travail, vous nous avez signifié par la même occasion
votre confiance.
Homme de science imbu de grande connaissance en odontostomatologie et
chirurgie maxillo-faciale. Nous avons également su apprécier votre qualité humaine,
votre qualité de pédagogue et votre grande disponibilité.
Les mots nous manquent pour vous exprimer toute notre gratitude.
Veuillez toutefois accepter notre sincère remerciement, notre admiration et surtout
notre indéfectible attachement.
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SOMMAIRE
Introduction……………………………………11
I- Préambule ………………………………………………….…12
II- Intérêt du sujet……………………………………………...13
Généralités…………………………………...... 14
A- Définitions des termes…………………………………………...14
B- Rappel anatomique……………………………………………….15
C- Mécanisme étiopathogenique……………………………………..33
D- Examens cliniques et para cliniques……………………………..39
E- Traitements ………………………………………………………42
F- Objectifs…………………………………………………….……43
Patients et méthodes………………………..…44
I)-Lieu et cadre d’étude……………………………………………...45
II)-Type et période d’étude………………………………………….45
III)-Population d’étude……………………………………………....47
IV)- Recueil des données…………………………………………….48
V)-Analyse de données………………………………………………48
Résultats………………………………..……….49 Discussion et Commentaires ……………… ....57 Conclusion et recommandation. ………….. ….63 Références…………………………………….....66
Résumé……………………………………………………………..71 Annexes :…………………………………………… ……………72 Fiches d’enquêtes………………………………… …………73
Fiche Analytique…………………………………… ……… .76
Serment D’HIPPOCRATE………………………… …………77
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Préambule
L’incidence des kystes dentigères est plus grande chez les enfants. Ils occupent
la troisième position des kystes épithéliaux odontogéniques après le kyste gingival de
l’enfant (Perle d’Epstein) (6) et le keratokyste odontogénique (kyste primordial) (6).
Ils posent un problème chirurgical souvent délicat pour leur exérèse (leur dépistage
précoce est souhaitable car cela permet d’éviter de sacrifier une grande partie des
maxillaires à l’exérèse).
Ces kystes dentigères nécessitent une prise en charge par toute la communauté
à travers des campagnes de sensibilisation relative aux douleurs dentaires ; aux
tuméfactions et aux gênes fonctionnelles dentaires.
Les kystes dentigères demeurent encore une pathologie d’actualité dans nos
sous régions où très peu d’études y ont été consacrées, sans cependant toujours
constituer une urgence médicale.
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Intérêt du sujet
La méconnaissance voire la sous-estimation de cette pathologie expose le
patient à un préjudice fonctionnel et esthétique.
Ils peuvent en l’absence d’un diagnostic précoce, évoluer vers des
complications sérieuses.
Au Mali peu ou presque pas d’études ont été réalisées sur ce sujet. Cependant
la fréquence des kystes dentigères suscite aujourd’hui un intérêt particulier sur le plan
du diagnostic et du traitement. Raison pour laquelle nous avons initié ce travail au
C.N.O.S de Bamako.
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*Généralité
A°) DEFINITION DES TERMES
• Kystes : c’est une cavité pathologique creusée au sein d’un tissu et
bordée par une paroi épithéliale sans rapport avec le contenu
liquide ou semi liquide (4-6-10).
• Kystes odontogéniques : ce sont des kystes malformatifs survenant
sur l’émail dentaire (4-6-10).
• kyste folliculaire : c’est une variété de kyste odontogène causant
le déplacement ou la résorption des dents adjacentes. c’est un
kyste qui adhère au collet d’une dent incluse ; le plus souvent
permanente et en entoure la couronne. Il se constitue par
accumulation de sérosité entre la couronne dentaire déjà formée et
les assises épithéliales de l’émail devenu inactif (4-6-10).
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B°) RAPPEL ANATOMIQUE
ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE DE LA FACE (5)
Elle est limitée en bas par le plan de séparation entre la face et le cou, en haut, elle a
pour frontière la limite antérieure du cuir chevelu.
Il est classique de la diviser en trois étages :
1°) L’étage supérieur ou crânien :
Il est compris entre la ligne supérieure qui répond au cuir chevelu et le plan passant
par le bord supérieur de l’orbite. Il répond à l’os frontal.
2°) L’étage moyen ou massif facial :
Il est limité en haut par la ligne de séparation avec l’étage supérieur en bas, par un
plan qui en avant se confond avec le plan d’occlusion des arcades dentaires, prolongé
en arrière il atteint le bord antérieur de la branche montante du maxillaire inférieur, il
change de direction pour suivre le bord antérieur de la mandibule et du coroné,
jusqu’au point où ce plan vient couper l’arcade zygomatique en arrière de la suture
zygomatico-malaire.
Il se subdivise en régions anatomiques suivantes :
Au milieu : en haut la région nasale, en bas, la région labiale supérieure. Plus en
dehors, c’est la partie antéropostérieure de la joue répondant anatomiquement à la
fosse canine qui s’étend depuis le rebord orbitaire inférieur en haut jusqu’à l’arcade
dentaire supérieure en bas. Cette région jugale est séparée des régions nasales et
labiales par le sillon naso-génien ou mieux nasolabio-génien, que suit dans la
profondeur l’artère faciale.
En dehors : cette région jugale se continue avec la région génienne latérale qui se
subdivise en haut, en la région malaire dite de la pommette et, plus en bas cette
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région se continue avec la région jugale latérale inférieure ; elle répond dans la
profondeur à la partie haute du vestibule buccal dont la partie basse répond à l’étage
inférieur, ces deux zones étant séparées par le plan occlusal.
3°) L’étage inférieur ou mandibulaire :
Il est compris entre : en haut la ligne de séparation d’avec l’étage moyen et en bas la
ligne de séparation entre la face et le cou.
Cet étage répond dans la profondeur au maxillaire inférieur dans toute son étendue, il
est prolongé en bas par le plan mylo-hyoïdien.
Superficiellement l’étage inférieur comprend sur la ligne médiane : la région labiale
inférieure et le menton ; latéralement il répond en avant à la partie basse de la joue
avec le vestibule buccal ; plus en arrière, c’est la région masséterienne qui recouvre la
branche montante du maxillaire inférieur. En haut et en arrière se trouve délimitée
une région triangulaire, région de l’articulation temporo-maxillaire limitée en haut
par l’arcade zygomatique, en avant le bord postérieur du masséter et en arrière, par le
bord postérieur de la branche montante et la face postérieure de l’articulation
temporo-maxillaire.
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ANATOMIE CRANIO-MAXILLO-FACIALE (5):
1- LE CRANE :
Le crâne est une boîte osseuse à laquelle on reconnaît :
Une partie supérieure (la voûte),
Une partie inférieure (la base).
La surface extérieure de la boite crânienne est l’exocrâne.
La surface intérieure est l’endocrâne.
Le massif facial est appendu sur le tiers antérieur de la base du crâne.
La base crânienne contient l’encéphale, ses enveloppes méningées, ses vaisseaux.
Les os constituant le crâne sont au nombre de huit :
Le frontal, les temporaux [2], l’ethmoïde, les pariétaux [2], le sphénoïde et l’occipital
Chacun de ces os présente deux parties :
- L’une qui participe à la constitution de la base (avec une face endo et exocrine)
- L’autre qui participe à la constitution de la voûte (avec une face endo et exocrine)
Exception l’ethmoïde n’appartient qu’à la base.
Les deux os pariétaux n’appartiennent qu’à la voûte.
Les os du crâne sont percés de nombreux orifices ou de canaux qui livrent passage à
des vaisseaux ou à des nerfs. Les orifices peuvent être visibles soit sur la surface
endocrânienne, soit sur la surface exocrânienne, mais aussi sur les deux faces.
Les os du crâne sont constitués de deux lames de tissus osseux compacts en serrant
une couche plus ou moins épaisse de tissu osseux et spongieux (le diploé) qui
contient dans ses mailles de la moelle osseuse.
Les os du crâne (sauf le pariétal et l’occipital) sont creusés de cavités :
Des cavités pneumatiques : les cellules et les sinus (ethmoïde, frontal,
sphénoïde)
Des cavités contenant une partie des organes des sens (cavité de l’oreille dans
l’os temporal)
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Les bords des os du crâne s’unissent selon des lignes plus ou moins régulières : les
sutures (articulation des os entre eux).
A l’intersection des sutures se dessinent des figures remarquables correspondant à
l’emplacement qu’occupaient les fontanelles sur le crâne en voie de développement.
On peut noter, avec une certaine fréquence, l’existence de petits os distincts :
Les os wormiens situés dans l’emplacement d’une fontanelle (os wormiens
fontanellaires) ou dans une suture (os wormiens suturaux).
2 – L’ARCHITECTURE DU SQUELETTE FACIAL
L’ensemble des os de la face forme un massif volumineux, le massif facial, situé sous
l’étage antérieur de la base du crâne. Ce massif se divise en deux parties : la mâchoire
supérieure et la mâchoire inférieure. (Fig.1 et 2)
2.1- LE SQUELETTE DE LA MACHOIRE SUPERIEURE, APPENDUE
Six os pairs, latéraux et disposés symétriquement par rapport au plan sagittal :
L’os lacrymal,
L’os zygomatique,
Le maxillaire,
Le palatin,
Le cornet inférieur,
L’os nasal,
-Un seul os est médian et impair :
Le vomer
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2.2-LE SQUELETTE DE LA MACHOIRE INFERIEURE NE COMPORTE
QU’UN SEUL OS
La mandibule articulée avec l’étage moyen de la base du crâne. Elle s’articule avec
les temporaux et constitue la pièce essentielle de l’appareil masticatoire.
Elle comporte deux parties.
-Le corps mandibulaire (en forme de fer à cheval), il porte :
Sur sa face externe : la ligne oblique externe et le trou mentonnier.
Sur sa face interne les apophyses géni.
Latéralement : la fossette sublinguale, la ligne mylohyoïdienne et la fossette sous
mandibulaire.
-Les branches montantes comportent :
Un bord postérieur épais
Un bord antérieur tranchant
Un condyle et l’apophyse coronoïde
2.3- L’OS ALVEOLAIRE
Les procès alvéolaires sont constitués par l’extension des os maxillaires ou
mandibulaires qui supportent les dents. Après l’éruption des dents les procès
alvéolaires sont considérés comme os naturel. Ils sont constitués par :
Une couche externe d’os compact (corticale externe)
Une couche intermédiaire d’os spongieux
Une couche interne d’os compact (la corticale interne)
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Cependant, certains os du crâne participent en partie à l’architecture du massif
maxillo-facial ce sont :
Les temporaux par l’apophyse zygomatique
3 - LES MUSCLES DE LA TETE
Les muscles de la tête se répartissent en deux groupes : les muscles masticateurs et
les muscles peauciers.
3.1- LES MUSCLES MASTICATEURS
Le muscle masticateur, au nombre de quatre de chaque coté, sont : le temporal, le
masséter, le ptérygoïdien externe et le ptérygoïdien interne.
3.1.1- LE MUSCLE TEMPORAL
Le muscle temporal est large, plat, radié, il occupe la fosse temporale, d’où ses
faisceaux convergent vers l’apophyse coronoïde du maxillaire inférieur.
Le muscle temporal s’incère sur toute l’étendue de la fosse temporale puis sur la ligne
courbe temporale inférieure plus la crête sphéno-temporale et en fin sur les deux tiers
supérieurs de la face profonde de l’aponévrose temporale.
Toutes les insertions du temporal se font par implication directe des fibres charnues,
sauf sur la crête sphéno-temporale, où le muscle s’attache aussi par de courts
faisceaux tendineux unis à ceux du ptérygoïdien externe.
3.1.2 – LE MUSCLE MASSETER
Le masséter est court, épais, rectangulaire, allongé de haut en bas, étendu de l’arcade
zygomatique à la face externe de la branche montante du maxillaire inférieure. Nous
distinguerons au masséter trois faisceaux :
Superficiel,
Moyen,
Profond,
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- Le faisceau superficiel, naît par une épaisse lame tendineuse, des trois quarts
antérieures du bord inférieur de l’arcade zygomatique. Cette insertion empiète, en
avant de l’angle inférieur de l’os malaire, sur la partie immédiatement voisine de la
pyramide du maxillaire.
-Les faisceaux charnus se détachent de la face profonde de l’aponévrose
tendineuse. Ils se dirigent obliquement en bas et en arrière et se termine sur l’angle,
le bord inférieure et la partie inférieure de la face externe de la branche montante.
-Le faisceau moyen est en grande partie recouvert par le précédent, le déborde en
arrière. Il s’incère par des fibres charnues et de petits faisceaux tendineux sur toute
l’étendue du bord inférieur de l’arcade zygomatique. Les fibres musculaires
descendent verticalement, ce qui les distingue de celles du faisceau superficiel et se
termine à la fois par des minces lamelles tendineuses et par implantation des fibres
charnues, sur la face externe de la branche montante du maxillaire, au-dessus de
l’insertion du faisceau superficiel.
-Le faisceau profond plus mince que les précédents qui le recouvrent, naît par des
fibres charnues de la face interne de l’arcade zygomatique et de la partie attenante de
la face profonde et l’aponévrose temporale. Les faisceaux musculaires se dirigent
obliquement en bas et en dedans et se termine par des grêles fascicules tendineux.
Enfin le faisceau profond de masséter est rattaché au muscle temporal.
3.1.3 – LE MUSCLE PTERYGOIDIEN EXTERNE OU LATERAL
C’est un muscle court, épais, aplati transversalement, et situé dans la région ptérygo-
maxillaire. Il va de l’apophyse ptérygoïde au col du condyle, du maxillaire inférieur.
Le ptérygoïdien externe s’incère en avant par deux chefs :
L’un, supérieur, ou sphénoïdal,
L’autre, inférieur, ou ptérygoïdien.
Les deux faisceaux du ptérygoïdien externe se portent en convergeant en arrière et en
dehors vers l’articulation temporo-maxillaire ; le faisceau sphénoïdal est à peu près
horizontal, le faisceau ptérygoïdien est oblique en haut, en arrière et en dehors.
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3.1.4 – LE PTERYGOIDIEN INTERNE OU MEDIAN
C’est un muscle épais, quadrilatère, situé en dedans du ptérygoïdien externe. Il est
obliquement étendu de la fosse ptérygoïde à la face interne de l’angle de la mâchoire.
Le ptérygoïdien interne s’insère sur toute la surface de la fosse ptérygoïde, sauf sur la
fossette scaphoïde et la partie postérieure de la paroi interne de cette fosse qui est en
rapport avec le péri staphylin externe.
3.2 – LES MUSCLES PEAUCIERS
Les muscles peauciers de la tête et du cou se répartissent en quatre groupes :
Les muscles des paupières et des sourcils ;
Les muscles du pavillon de l’oreille ;
Les muscles du nez ;
Les muscles des lèvres.
3.2.1- LES MUSCLES DES PAUPIERES ET DES SOURCILS
Les muscles qui agissent sur les paupières et les sourcils sont : le muscle occipito-
frontal, le pyramidal, l’orbiculaire es paupières et sourcilier.
-Le Muscle occipito-frontal : est un muscle digastrique, plat, mince, quadrilatère.
Chacun des ventres musculaires du digastrique occipito-frontal est formé de deux
muscles. Les muscles occipitaux en arrière, les muscles frontaux en avant.
L’occipito-frontal est appliqué sur la voûte crânienne et s’étend de la ligne courbe
occipitale supérieure à la sourcilière.
-Le Pyramidal : les muscles pyramidaux sont deux petits faisceaux charnus, grêle,
allongés sur la partie supérieure du dos du nez, de chaque coté de ligne médiane.
Chaque muscle pyramidal s’insère en bas sur le cartilage latéral et sur la partie inféro-
interne de l’os propre du nez. Les fibres montent vers la racine du nez, s’entrecroisent
avec les fibres du frontal et se terminent sur la face profonde de la peau de la région
inter sourcilière.
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-L’Orbiculaire des paupières : est un muscle large, mince, dont les fibres
concentriques s’enroulent autour de l’orifice palpébral.
-Le Sourcilier : aplati et grêle, étendu le long de la partie interne de l’arcade
sourcilière, de l’extrémité interne de cette arcade à la peau du sourcil. Il naît par une
ou plusieurs languettes charnues de l’extrémité interne de l’arcade sourcilière. De
cette origine, les fibres musculaires, recouvertes par le frontal et de la portion
orbitaire du muscle orbiculaire des paupières, se dirigent en dehors, le long de
l’arcade sourcilière. Elles se terminent à la face profonde de la moitié ou des deux
tiers internes de la peau du sourcil, en s’entrecroisant avec les fibres charnues du
frontal et de l’orbiculaire.
3.2.2 – LES MUSCLES DES PAVILLONS DE L’OREILLE
Les muscles du pavillon de l’oreille se distinguent en deux groupes : les muscles
intrinsèques, qui appartiennent entièrement au pavillon ; les muscles extrinsèques, ou
muscles auriculaires, qui s’étendent du pavillon aux régions voisines. Les muscles
auriculaires sont des muscles rudimentaires, très minces, disposés pour être
dilatateurs du conduit auditif externe et orientateurs du pavillon. Ces muscles sont au
nombre de trois : l’antérieur, le supérieur et le postérieur.
-Le muscle auriculaire antérieur : situé en avant du pavillon, naît de l’aponévrose
épicrânienne. Il se termine sur l’épine de l’hélix et le bord antérieur de la conque.
-Le muscle auriculaire supérieur : s’attache à l’aponévrose épicrânienne, au-dessus
du pavillon de l’oreille. De là, ses fibres descendent en convergeant et s’insèrent sur
la convexité de la face interne du pavillon qui répond à la fossette de l’anthélix.
-Le muscle auriculaire postérieur : s’attache, d’une part, à la base de l’apophyse
mastoïde, au-dessous et en dehors des insertions de l’occipital ; d’autre part, à la
convexité de la conque du pavillon de l’oreille.
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3.2.3 – LES MUSCLES DU NEZ
Au nez sont annexés trois muscles : le transverse du nez, le dilatateur des narines et
myrtiforme.
Le nez reçoit encore quelques faisceaux provenant des muscles releveurs superficiels
et releveurs profonds de l’aile du nez et de la lèvre supérieure, ainsi que du
triangulaire des lèvres que nous étudierons avec les muscles des lèvres.
-Le Transverse du nez : aplati, triangulaire, mince, ce muscle est transversalement
étendu sur la partie moyenne du nez, depuis le dos de cet organe jusqu’à la fosse
canine. Il naît d’une lame aponévrotique qui recouvre le dos du nez et le réunit à celui
du côté opposé. De là, les fibres se portent vers le sillon naso-labial ; les fibres
inférieures s’attachent à la face profonde de la peau, le long de ce sillon ; les
supérieures se continuent avec les faisceaux externes du muscle myrtiforme.
-Le Dilatateur des racines : petit, mince, plat et triangulaire, dont les fibres
s’étendent dans l’épaisseur de l’aile du nez, du sillon naso-labial au bord externe de la
narine correspondante. Il s’attache en arrière à la peau du sillon naso-labial. Les
fibres appliquées sur le cartilage de l’aile du nez gagnent le bord inférieur de l’aile du
nez et se fixent à la face profonde du tégument.
- LE Myrtiforme: est aplati, quadrilatère, étendu de l’arcade alvéolaire au bord
postérieure des narines. Il naît de la partie inférieure de la fossette myrtiforme et de la
saillie alvéolaire de la canine. Le muscle se porte en haut et se fixe à la face profonde
de la peau qui revêt la sous cloison et le bord postérieur de L’orifice des narines.
Les fibres externes du muscle myrtiforme se continuent avec les
faisceaux supérieurs du transverse du nez.
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27
3.2.4 – LES MUSCLES DES LEVRES
Ils se repartissent en deux groupes : les muscles dilatateurs et les
constricteurs.
- Les muscles dilatateurs sont des lames musculaires qui rayonnent des
lèvres vers les différentes régions de la face. Ces muscles sont, de haut
en bas : les releveurs superficiel et profond de l’aide du nez et de la
lèvre supérieure, le canin, le petit et le grand zygomatique, le
buccinateur, le risorius, le triangulaire des lèvres, le carré du menton,
le muscle de la houppe du menton et le peaucier du cou. Ces muscles
sont disposés sur deux plans principaux.
Le plan profond est constitué en haut par :
* Le canin ;
* A la partie moyenne, le buccinateur ;
* En bas : par le carré du menton et le muscle de la houppe du menton.
Le plan superficiel est représenté en haut : par les releveurs superficiel
et profond, par le petit et le grand zygomatiques ;
* A la partie moyenne : par le risorius ;
* En bas : par le triangulaire des lèvres et le peaucier du cou.
- Les muscles constricteurs sont l’orbiculaire et le muscle compresseur
des lèvres.
4 – LA VASCULARISATION DE LA FACE ET DU COU
4.1 – LES ARTERES
Les artères de la tête et du cou viennent des carotides et des sous –
clavières.
Les carotides primitives et les sous-clavières sont une origine
différente à droite et à gauche : à droite, elles proviennent de la
bifurcation du tronc brachiocéphalique artériel, à gauche, elles naissent
directement de la crosse de l’aorte.
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28
4.1.1- LES ARTERES CAROTIDES PRIMITIVES
OU CAROTIDES COMMUNES
D’origine différente les carotides primitives droite et gauche, il résulte
que ces deux artères différentes par leur situation, leur trajet, leur
direction, leur longueur et leurs rapports.
* La carotide primitive droite : née à la base du cou de la bifurcation du tronc
brachio-céphalique, est entièrement située dans la région antérieure du cou. Elle
monte d’abord obliquement en haut et en dehors, puis à peu près verticalement
jusqu’à sa terminaison.
* La carotide primitive gauche : née, dans le thorax, de la partie horizontale de la
crosse de l’aorte, présente, avant de pénétrer dans le cou, un court trajet intra
thoracique.
4.1.2 – LA CAROTIDE EXTERNE
La carotide externe : s’étend de la bifurcation de la carotide primitive jusqu’à 4
ou 5 centimètres au-dessus de l’angle de la mâchoire, ou elle se divise en ses
branches terminales, la temporale superficielle et la maxillaire interne.
De son origine, l’artère qui est tout abord en avant et en dedans de la carotide interne,
monte verticalement sur une longueur de 1 à 2 centimètres ; elle se porte ensuite en
haut et un peu en dehors et croise la face antérieure de la carotide interne ; enfin, elle
se redresse et monte jusqu’à sa terminaison, soit verticalement, soit en décrivant, une
légère courbe à concavité externe et postérieure. Dans ce trajet, l’artère est d’abord
située dans le cou, puis dans la tête.
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29
4.1.3 – L’ARTERE SOUS-CLAVIERE
Les artères sous-clavières naissent : à droite, du tronc brachio-céphalique, en arrière
de l’articulation sterno-costo-claviculaire ; à gauche, de la crosse de l’aorte.
Chacune d’elles s’étend jusqu’au bord inférieur du muscle sous-clavier, ou elle se
continue avec l’artère axillaire, en regard de la partie moyenne de la clavicule, la
sous-clavière droite est à peu près entièrement hors du thorax. La sous-clavière
gauche est intra thoracique dans une partie de son trajet.
En raison de leur origine différente, les artères sous-clavières droite et gauche
différentes par leur longueur, leur direction et leurs rapports.
La sous-clavière gauche est plus longue que la droite de toute la longueur de son
trajet intra thoracique, qui est d’environ 3 centimètres
La sous-clavière droite se porte en dehors et un peu en avant, en décrivant de l’une à
L’autre de ses extrémités une courbe dont la concavité inférieure repose sur le dôme
pleural et la première côte.
La sous-clavière gauche monte d’abord verticalement dans le thorax, puis,
s’infléchissant en dehors et un peu en avant, décrit une courbe semblable à celle de la
sous-clavière droite.
4.2- LES VEINES
Le sang veineux de la tête et du cou est déversé, de chaque côté dans les gros troncs
veineux de la base du cou, par six veines principales qui sont :
• La veine jugulaire interne,
• La veine jugulaire externe,
• La veine jugulaire antérieure,
• La veine jugulaire postérieure,
• La veine vertébrale et les veines thyroïdiennes inférieures.
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30
Les veines jugulaires internes, externes, antérieures et les veines thyroïdiennes
inférieures sont dans la région antérieure du cou, c'est-à-dire en avant de la colonne
cervicale; les veines jugulaires postérieures et vertébrales appartiennent à la nuque et
à la région rachidienne.
4.2.1- LA VEINE JUGULAIRE INTERNE
La jugulaire interne reçoit le sang veineux de la cavité crânienne, de la région
orbitaire, d’une partie de la face et de la plus grande partie de la région antérieure du
cou.
Les branches d’origine de la jugulaire interne sont les sinus crâniens.
Ceux-ci reçoivent tout le sang veineux des organes contenus dans la cavité crânienne
(encéphale et méninges) et dans la cavité orbitaire (œil et des annexes). Les sinus
crâniens sont au nombre de vingt et un. Cinq sont impairs et médians.
Les autres sont pairs et latéraux.
La jugulaire interne commence au trou déchiré postérieur : où elle fait suite au
sinus latéral. Elle est d’abord inclinée en bas et avant, et légèrement en dehors, puis
elle descend verticalement jusqu’au voisinage de la base du cou, où elle s’infléchit un
peu en dedans et en avant. La jugulaire interne finit en arrière de l’extrémité interne
de la clavicule en se réunissant à la veine sous-clavière pour former le tronc brachio-
céphalique veineux.
4.2.2- LA VEINE JUGULAIRE EXTERNE
C’est un vaisseau généralement volumineux, qui recueille le sang de la plus grande
partie des parois crâniennes, des régions profondes de la face, enfin des plans
superficiels des régions postérieures et latérales du cou.
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31
Son origine est dans la région parotidienne ; elle finit à la base du cou, où elle s’ouvre
dans la veine sous-clavière. Elle traverse successivement les régions parotidienne,
sterno-cléido-mastoïdien et sous claviculaire.
4.2.3- LA VEINE JUGULAIRE ANTERIEURE
La jugulaire antérieure draine une partie du sang des régions antérieures du cou. Elle
résulte de la réunion, dans la région sus hyoïdienne, de plusieurs petites veines sous
mentales superficielles.
Ainsi formé, la jugulaire antérieure descend un peu en dehors de la ligne médiane,
jusqu’au voisinage de la fourchette sternale. Elle se coude ensuite à angle droit et se
porte transversalement en dehors jusqu’à sa terminaison dans la sous-clavière.
4.2.7 – LA VEINE VERTEBRALE
La veine vertébrale est une veine généralement unique, satellite de la partie cervicale
de l’artère vertébrale. Elle résulte de la réunion de plusieurs veinules qui
proviennent : du confluent occipito-vertébral, de la veine condylienne postérieure, de
l’émissaire mastoïdienne et des muscles de la nuque.
De son origine, la vertébrale gagne obliquement le trou transversal de l’atlas, en
longeant le côté supérieur de l’artère vertébrale. Ensuite elle descend à travers les
trous transversaux des six premières cervicales, sur le côté externe du tronc artériel,
qui est lui-même en avant et en bas et se place en avant de l’artère. Elle passe avec
elle en avant du ganglion cervical inférieur du sympathique, en arrière de la crosse du
canal thoracique à gauche, rarement en avant de ce canal. Enfin elle se jette dans le
tronc brachio-céphalique veineux, au dessous et en arrière de la jugulaire interne.
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32
4.2.5 – LA VEINE JUGULAIRE POSTERIEURE
La veine jugulaire postérieure est extra rachidienne et située profondément dans la
nuque.
De son origine dans le confluent occipito-vertébral, la jugulaire postérieure se dirige
d’abord obliquement en bas et en dedans, en arrière du grand oblique de la nuque
jusqu’à l’apophyse épineuse de l’axis, où elle s’anastomose avec celle du côté
opposé ; puis elle descend obliquement en bas et en dehors, entre le grand complexus
et le transversal épineux, jusqu’à l’apophyse transverse de la septième cervicale. La
veine s’incline septième cervicale et la première côte, et se termine dans le tronc
brachio-céphalique, alors en avant et en bas, passe entre l’apophyse transverse de la
au-dessous de la veine vertébrale.
4.2.6- LES VEINES THYROIDIENNES INFERIEURES
Les veines thyroïdiennes inférieures naissent en nombre variable de la partie inférieure du corps thyroïde. Elles descendent en avant de la trachée, s’anastomosent entre elles et se réunissent enfin en un ou deux troncs principaux qui se jettent dans le tronc brachio-céphalique veineux gauche.
4.2.7 – LA VEINE SOUS-CLAVIERE
La veine sous-clavière fait suite à la veine axillaire et s’unit à la jugulaire interne pour constituer la veine brachio-céphalique du côté correspondant. Elle commence en avant de l’artère sous-clavière, en regard du bord inférieur du muscle sous-clavier, et finit en arrière de l’articulation sterno-claviculaire.
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33
C- MECANISME ETIOPATHOGENIQUE
Le kyste dentigère provient d’une dégénérescence tardive du follicule, après la
formation par celui-ci de la couronne dentaire.Il se constitue par accumulation de
sérosités entre la couronne de la dent déjà formée et l’épithélium de l’email devenu
inactif.
ANOMALIES DE L’ERUPTION DENTAIRE (11)
A)Mécanismes Biologiques de l’éruption :
L’éruption dentaire est un processus de croissance complexe impliquant à la
fois les dents et les tissus osseux environnants, et qui correspond au déplacement
d’une dent depuis son site de développement dans les maxillaires jusqu’à sa position
fonctionnelle sur l’arcade.
L’éruption est ainsi accompagnée de multiples modifications tissulaires comme
la résorption et l’apposition d’os alvéolaire, la croissance radiculaire et le
développement du desmodonte.
Ce processus localisé, symétrique et programmé dans le temps, est coordonné
par les follicules dentaires ; il concerne successivement les deux dentures temporaires
et permanentes, et peut être divisé en trois phases ou cinq périodes
*Phase pré-éruptive : elle correspond à la période des mouvements pré
éruptifs au sein de l’os alvéolaire. Au cours de cette période, la couronne dentaire est
formée et il existé peu de mouvements, mais une légère dérive du germe.
*Phase éruptive pré-fonctionnelle : elle débute avec la croissance
radiculaire et se subdivise en trois périodes : l’éruption intra osseuse, la pénétration
de la muqueuse et l’éruption préocclusale. Le mouvement initial des germes pendant
cette période est axial, mais les mouvements éruptifs se font dans les trois sens de
l’espace, en particulier en direction mesiale.
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34
Le développement de la racine coïncide avec le début de la période intra
osseuse la pénétration de la muqueuse se fait en principe lorsque la croissance
radiculaire atteinte la moitie ou les deux tiers de la longueur radiculaire définitive.
La période préocclusale est relativement brève, elle dure seulement
quelques mois et se termine lorsque la dent atteint son antagoniste au niveau du plan
d’occlusion.
*Phase fonctionnelle post-occlusale : c’est la phase la plus longue
(plusieurs années). En effet, les mouvements axiaux, et la croissance alvéolaire se
poursuivent même après la mise en occlusion fonctionnelle de la dent, mais avec un
rythme beaucoup plus lent.
B )Chronologie de l’éruption normale
La chronologie et les dates d’éruption des dents temporaires ou permanentes
présentent une variabilité relativement importante, liée à divers facteurs tels que
l’origine ethnique ou le sexe, dans toutefois avoir de véritables conséquences
pathologiques. Ainsi, l’éruption est plus précoce chez les filles et chez les individus
de race noire. De plus, les conditions socio-économiques favorables, les conditions
géographiques (climat chaud) ou le degré d’urbanisation sont autant de facteurs
accélérant l’éruption des dents.
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35
*Tableau I : chronologie de l’éruption normale des dents temporaires
(écart-type de 2 à 3 mois). Ecart-type 8 à 18 mois pour les dents permanentes
Dents Temporaires Age moyen d’Eruption
Incisives centrales mandibulaires 6-8 mois
Incisives centrales maxillaires 10 mois
Incisives latérales maxillaires 12 mois
Incisives latérales mandibulaires 14 mois
Canines 18 mois
Premières molaires 16 mois
Secondes molaires 20-30 mois
*Eruption des dents temporaires : l’éruption des dents temporaires
présente peu de variation individuelle chez les enfants de type caucasien. La
chronologie de l’éruption de ces dents temporaires est donnée dans le tableau 1.
En moyenne, l’éruption des dents temporaires débute autour de 8 mois avec les
incisives centrales et termine vers 30 mois avec les secondes molaires maxillaires
pour la plus part des enfants, l’éruption des dents temporaires dure
approximativement 2 ans.
* L’éruption des dents permanentes : En denture permanente, la variabilité
des dates est plus importante qu’en denture temporaire En particuliers une grande
variabilité est observée pour les canines, les prémolaires et secondes molaires tandis
qu’elle est moindre pour les incisives les premières molaires. La séquence d’éruption
des dents permanentes est la même pour les deux sexes. Cependant l’éruption pour
les filles est significativement plus précoce que chez les garçons d’environ six mois,
ce phénomène s’accentue lors de la puberté
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36
En moyenne l’éruption des dents dure six ans (excepte pour la troisième molaire),
elle débute vers 6 ans avec les incisives centrales mandibulaires et se termine vers
12 ans avec les secondes molaires. Les troisièmes molaires font éruption entre 18 et
25 ans.
Eruptions retardées :
Les éruptions retardées en denture temporaire sont plus rares qu’en denture
permanente, mais dans tous les cas avant de parler de retard d’éruption ou <<dentitio
tarda>>, le diagnostic différentiel avec une agénésie doit être fait par les examens
radiologiques. Le stade ultime du retard d’éruption est l’inclusion dentaire. Les
retards d’éruption sont localises a une seule dent ou a un groupe de dents, mais ils
peuvent également concerner l’ensemble de la denture permanente ou temporaire, ou
les deux denture
En denture temporaire :
Les éruptions retardées en denture temporaire peuvent être d’étiologies générales ou
locales, ces dernières étant constituées par différents obstacles qui retardent
mécaniquement l’éruption des dents.
Etiologies locales :
Obstacles gingivaux :
- L’hyperplasie congénitale de la gencive
Les hyperplasies gingivales médicamenteuses provoquées par les antiépileptiques
(hydantoïnes) ou thérapeutiques anti-rejet de greffe (ciclosporine) peuvent retarder
l’éruption des temporaires
Une gingivectomie peut faciliter l’éruption de ces dents temporaires.
Obstacles tumoraux :
Le kyste péri coronaire d’éruption se développe à partir du sac folliculaire de la dent
en cours d’éruption, et se traduit par une tuméfaction gingivale bleuâtre indolore. IL
atteint le plus souvent les deuxièmes molaires ou les incisives centrales temporaires
et disparaît spontanément lorsque la dent fait éruption.
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37
Les ameloblastomes sont des tumeurs épithéliales bénignes ayant tendance à
récidiver.
L’épulis, granulome hyperplasique, peut se développer au cours de l’évolution d’une
dent et gêner son éruption. Son traitement est l’excision.
Obstacles dentaires :
_ Les dysmorphoses dentomaxillaires : la dysharmonie dentomaxillaire par
macrodontie existe en denture temporaire et peut être responsable de retards
d’éruption.
_ Les dents surnuméraires sont des véritables obstacles sur le trajet d’éruption des
dents temporaires. Les retards d’éruption et des inclusions sont nombreux.
En denture permanente :
Les retards éruptions en denture permanente peuvent concerner une seule dent. Ils
sont d’étiologie locale et sont les plus fréquents.
Etiologies locales :
Anomalie du germe :
Une anomalie du germe peut être lui-même responsable d’éruption. Ces anomalies
sont constitutionnelles ou acquises; en particulier, les traumatismes en denture
temporaire ont souvent pour séquelles le retard d’éruption des dents permanentes.
Obstacles gingivaux :
Les obstacles gingivaux à l’éruption de la denture permanente sont les mêmes qu’en
denture temporaire : l’hyperplasie congénitale de la gencive et l’hyperplasie gingivale
médicamenteuse (hydantoïne, ciclosporine).
Obstacles dentaires :
L’avulsion précoce de la dent temporaire (traumatisme, pathologie carieuse), avant
que l’édification radiculaire de la dent permanente n’ait atteint la moitié de sa
longueur définitive, entraîne un retard d’éruption de cette dent permanente liée à la
cicatrisation osseuse et fibromuqueuse de l’alvéole. Une alvéolectomie d’induction
peut être nécessaire pour faciliter l’éruption de cette dent permanente.
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38
Obstacles tumoraux :
Les kystes radiculodentaires de la dent temporaire nécrosée et l’infection parodontale
qui en découle peuvent entraîner des troubles de la rhizalyse et retarder l’éruption de
la dent sous-jacente ou déplacer le germe de la dent successionnelle.
Le kyste folliculaire développé au dépend du sac folliculaire de la dent permanente
est le plus souvent d’origine infectieuse (piqûre septique lors d’un traitement
endodontique de la dent temporaire). Pour les kystes de petit volume, l’avulsion de la
dent temporaire est suffisante. En revanche, lorsque le kyste s’étend autour des
germes voisins, l’exérèse chirurgicale de la membrane kystique est nécessaire.
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39
D– EXAMENS CLINIQUES ET PARACLINIQUES
1- Examens cliniques :
L’examen clinique d’un kyste dentigère (type folliculaire) est essentiellement
constitué par deux étapes : inspection et palpation.
a) Inspection :
En outre des tuméfactions ou des déplacements dentaires, on examine
successivement :
LE FRONT : particulièrement l’état de son relief.
LES POMMETTES : leur relief en saillie ou en dépression et la continuité des
arcades zygomatiques, leur relief ou leur dépression.
LA CAVITE BUCCALE :
- La continuité de chacune des deux arcades dentaires, leur Engrènement réciproque.
- L’état de la langue, du plancher du palais, de la muqueuse buccale et de la gorge.
- L’état des secrétions salivaires.
- L’amplitude, la direction des mouvements d’ouverture buccale.
- Le SIEGE : Au maxillaire supérieur ou inférieur
b) Palpation :
Elle permet
- De connaître l’état de la tuméfaction, la sensibilité de la douleur et le déplacement
dentaire.
- De rechercher la sensibilité dans les territoires des nerfs suivants :
Sus orbitaires –sous orbitaire –mentonniers.
- De rechercher la motricité dans les territoires du nerf facial.
2- Examens para cliniques : Ils sont essentiellement constitués des examens
radiologiques auxquels peuvent s’ajouter des examens biologiques chez les malades à
opérer.
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40
2-1) Les examens radiologiques
La radiographie essentielle est la radiographie panoramique qui permet de déceler le
kyste dentigère en montrant une image claire bien circonscrite, bien limitée par une
bordure plus dense presque toujours monogeodique
, englobant la seule couronne d’une dent incluse (fig.3). L’aspect peut être
polycyclique quand le kyste croît avec amincissement et soufflure des corticales
osseuses.
Source : Photo prise par Dr Coulibaly T.D C.N.O.S Bamako.
2-2) Diagnostic différentiel :
Si l’image radiographique est évidente, il est à différentier avec :
- a) Le kératokyste (ou kyste épidermoïde) : C’est une tumeur bénigne de
l’homme jeune à localisation angulaire dont l’image radiographique est
unique ou polylobée (6 ; 9 ; 20).
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41
- b) L’ameloblastome : C’est une tumeur bénigne de l’homme jeune
intéressant souvent la région angulaire. L’image radiographique est
souvent multiloculaire avec aspect en bulles de savon (2 ; 9 ; 20).
2-3) Examen anatomopathologique (1):
IL réclame absolument les données cliniques et radiologiques. Cet examen permet
de confirmer le diagnostic et d’éliminer un ameloblastome ou un kyste épidermoïde.
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42
E-ASPECTS DU TRAITEMENT :
- Le traitement consiste à l’énucléation de la tumeur kystique (fig.4) qui se fait avec
beaucoup de précaution surtout lorsque les corticales sont minces. La réossification
apparaît constante. Son délai dépend de l’importance de la taille du kyste. Un suivi
post opératoire est donné pour évaluer le risque éventuel vers une récidive.
- Un traitement médical à base d’antalgique et d’antibiothérapie était adressé au
patient présentant un petit kyste pouvant faire l’objet d’une observation.
Source : Photo prise par Dr Coulibaly T.D C.N.O.S de Bamako
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43
F-Objectifs :
1°) Objectif Général :
Contribuer à l’étude des kystes folliculaires dans le service de stomatologie et de
chirurgie maxillo faciale du centre national d’odontostomatologie de Bamako et
attirer l’attention du personnel soignant ainsi que les étudiants sur la pathologie
2) Objectif Spécifique :
- Déterminer la fréquence des kystes dentigères au C.N.O.S de
Bamako en fonction de certains paramètres tels que :
Le nombre de consultations, le sexe, la classe d’âge, l’ethnie, les occupations ; la
résidence ; le siège de la lésion ; le mode de traitement ; le suivi post-opératoire et les
résultats obtenus
- Rechercher les liaisons éventuelles entre ces différents paramètres.
- Formuler quelques recommandations en vue d’une prévention
efficace et d’une prise en charge correcte des kystes dentigères.
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44
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45
I)-LIEU ET CADRE D’ETUDE
Notre étude a été effectuée au C.N.O.S situé dans la commune III du District de
Bamako au quartier du fleuve, du côté de la rive gauche du fleuve Niger.
C’est un centre hospitalier spécialisé en Odontostomatologie.
C’est un Centre de Référence Nationale, ayant ouvert ses portes le 10 Février 1986.
II-) TYPE ET PERIODE D’ETUDE
IL s’agit d’une étude transversale et prospective, qui porte sur tous les dossiers des
cas de kyste folliculaire, suivis, hospitalisés ou non du 01 Janvier 2003 au 31
Décembre 2004 (étude transversale) et du 01 Janvier 2005 au 31 Décembre 2005, au
Centre National d’Odontostomatologie (C.N.O.S) de Bamako.
Après l’interrogatoire et l’examen clinique, chaque patient devant faire l’objet
d’une intervention chirurgicale a effectué un examen biologique standard du service,
c’est à dire :
La NFS, le BW, le groupage rhésus, la glycémie, l’urée (azotémie), électrophorèse
de l’hémoglobine, le TS, le TC, le TCK, la VS. En outre, les examens radiologiques
pulmonaires et du crâne ont été demandés
Les patients dans la majorité des cas ont fait l’objet d’un suivi post-opératoire bien
que parfois difficile.
Nos résultats ont été appréciés en fonction des critères de Beziat J.L Ribeiro C.
Champsaur A. Dreidel M. et Dumas P. (3) tels (l’occlusion dentaire ; la
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46
morphologie ; la fonctionnalité et la mobilité ; l’esthétique ; l’existence de séquelles
neurologiques).
Ils ont été classés en résultats : bons, assez bons, mitigés.
Bons : (l’occlusion est rétablie, la morphologie normale, la fonctionnalité et la
mobilité restaurée, l’esthétique préservée, il n’existe pas de séquelles neurologiques.)
Assez bons : (l’occlusion est rétablie, la morphologie est en partie normale, la
fonctionnalité et mobilité sont restaurées, l’esthétique est en partie préservée, il
n’existe pas de séquelle neurologique.)
Mitigés : (l’occlusion n’a pas été rétablie, la morphologie est anormale, la
fonctionnalité et la mobilité ne sont pas restaurées, l’esthétique n’est pas préservée, il
existe quelques séquelles neurologiques.)
.
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47
III)-POPULATION D’ETUDE :
IL y avait 32 dossiers de patients ayant consulté pour kyste folliculaire sur un total
de 5687 consultations soit (0,56 %).
Nos patients venaient d’un peu partout du Mali mais aussi de la sous région (Guinée,
Sénégal). IL est à noter que ces patients de nationalité étrangère résidaient au Mali.
ECHANTILLONNAGE :
Aucun critère de recrutement n’a été retenu pour le choix des malades qui étaient ou
non du Mali.
-Critère d’inclusion :
Etait inclus dans notre étude tout patient présentant un kyste folliculaire ; hospitalisé
ou non ayant un dossier complet et ayant accepté le traitement proposé.
-Critère de non inclusion :
Etait exclu de notre étude tout patient ayant consulté pour toute autre pathologie ou
ayant un dossier incomplet.
.
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48
IV)-LE RECUEIL DES DONNEES
Nos sources d’information ont été :
-Les dossiers individuels des patients.
-Le registre de consultation du service.
-Le registre de compte rendu individuel du bloc opératoire.
Le recueil des données a été fait á partir d’une fiche individuelle de recueil des données portée en annexe. Cette fiche a été élaborée par l’étudiant, discutée avec les collègues et corrigée par le directeur et le co-directeur de thèse. V)-L’ANALYSE DES DONNEES L’analyse des données a été effectuée sur le logiciel EPIINFO. Un risque alpha de 0,05% a été retenu. Une présentation tabulaire des données a été adoptée.
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Tableau I : Distribution de l’effectif des patients en fonction du nombre de consultations stomatologiques pour kystes odontogènes par an
Année de
consultation Effectif
Kystes odontogènes Fréquence %
2003 1508 19 21,60
2004 1839 28 31,80
2005 2340 41 46,60
Total 5687 88 100
L’année 2005 a représenté le nombre de cas de kyste odontogène le plus élevé avec 46,60% sur 88. Tableau II : Distribution de l’effectif des patients en fonction du nombre de consultations stomatologiques pour kystes folliculaires par an
Kystes folliculaires Année de consultation
Fréquence %
6 2003
18,75
9 2004
28,13
17 2005
53,12
32 Total
100
L’année 2005 a enregistré le nombre de cas de kyste folliculaire le plus élevé avec 53,12% sur 32.
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Tableau III : Distribution de l’effectif des patients en fonction de la classe d’âge :
Classe d’âge (an) Effectif Fréquence %
0 - 9 4 12,50
10 - 29 17 53,13
30 -49 7 21,87
50 – et + 4 12,50
Total 32 100,00
La classe d’âge la mieux représentée a été celle de 10 – 29 ans (53,12 %) et celle de 30 – 49 ans (21,87 %). Les âges étaient situés entre 2 ans et 64 ans avec une moyenne de 27 ans et un écart type =3 Tableau IV Distribution de l’effectif des patients en fonction du Sexe :
Sexe
Effectif
fréquence
Masculin
14 43,75
Féminin
18 56,25
Total 32
100
Le sexe féminin a représenté 56,25% avec un sex-ratio de 1,28
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Tableau V : Distribution de l’effectif des patients en fonction de l’ethnie :
Ethnie Effectif Fréquence
Bamanan 8 25
Peuhle 7 21,87
Soninké 7 21,87
Malinké 4 12,50
Autres 6 18,76
Total 32 100
5- Autres : Wolof ; Bozo ; Senoufo ; Dogon, représentaient chacun 3,12%. Sonrhaï 6,25%. Les Bamanans ont représenté 25% ; les Peuhls et les Soninkés respectivement 21,87%
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Tableau VI : Distribution de l’effectif des patients en fonction de leur occupation
Occupation Effectif Fréquence %
Femmes au foyer 10 31,25
Scolaires
9 28,12
Sans professions 6 18,75
Autres 7 21,88
Total 32 100
Les femmes au foyer et les scolaires ont représenté, respectivement 31,25% et 28,12% cas. Autres : Les agents de l’état 9,38% ; les agriculteurs 6,25% ; les manœuvres 6,25%. Tableau VII : Distribution de l’effectif des patients en fonction de la résidence:
Résidence Effectif
Fréquence %
District de Bamako 26
81,25
Sikasso 2
6,25
Autres 4
12,5
Total 32
100
La majorité des patients venaient de Bamako (81,25%) et 6,25% venaient de Sikasso. Autres : Ségou 3,12% ; Tombouctou 3,12% ; Mopti 3,12% ; Gao 3,12%.
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Tableau VIII : Distribution de l’effectif des patients en fonction du siège des kystes Siège Effectif Fréquence %
Maxillaire gauche 11 34,38
Maxillaire droit 6 18,75
Mandibule gauche 6 18,75
Mandibule droite 9 28,12
Total 32 100
Le maxillaire gauche avec 34,37 % et la mandibule droite 28, 12% était les plus touché. Tableau IX : Distribution de l’effectif des patients en fonction du traitement :
Traitement
Effectif Fréquence %
Chirurgical
28 87,5
Médical
4 12,5
Total
32 100,00
* 87,5 % des patients avaient bénéficié d’un traitement chirurgical.
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Tableau X : Distribution de l’effectif des patients selon le résultat obtenu :
Résultat Effectif Fréquence %
Bon 29 90,62
Assez bon 1 3,13
Mitigé 0 0
Non apprécié 2 6,25
Total 32 100,00
Tableau XI : Distribution de l’effectif des patients en fonction du suivi post-opératoire :
Suivi post-opératoire Effectif Fréquence %
1 mois
10 31,25
2 mois
18 56,25
6 mois
1 3,12
12 mois
1 3,12
Non suivi
2 6,25
Total
32 100,00
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Tableau XII : Distribution du siège des kystes en fonction du sexe
Sexe Siège
Masculin Féminin Total
Maxillaire gauche 4 7 11
Maxillaire droit 4 2 6
Mandibule gauche 4 2 6
Mandibule droite 2 7 9
Total 14 18 32
Le maxillaire gauche et la mandibule droite étaient les plus représentés avec prédominance au niveau du sexe féminin.
Chi2 ? P ? Non validé
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Notre étude a porté sur 32 patients ayant consulté pour kyste folliculaire,
colligés dans le service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du
centre national d’odontostomatologie de Bamako. Ils étaient venus soit d’eux
mêmes, ou sur recommandation ou à travers des structures sanitaires du pays.
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES :
-L’âge : Le kyste folliculaire se voit à tous les âges, notamment chez l’adulte
jeune, avec une fréquence élevée entre 10 et 29 ans soit 53,12 % dans notre
étude. Une constatation semblable a été signalée dans d’autres études comme
celles de Chomette G et Auriol M (6) et Dachi et Coll. (7) en France,
Nordenram (21), Lysell et Rohlin (19) en Suède. Reychler-Piette (23) en
Angleterre trouvaient que les kystes folliculaires représentent 7 à17% de tous
les kystes odontogènes tandis que Brickley (4) en Angleterre aurait trouvé une
fréquence entre 20 et 26 ans chez des étudiants. Mais il s’agissait d’une étude
rétrospective dont l’échantillon était faible et non représentatif de la population
générale.
Ceci pouvait être dû au fait que chez l’adulte, c’est la période d’éruption de la
dent de sagesse qui peut rester incluse (l’éruption étant accompagnée de
multiples modifications tissulaires comme la résorption, l’apposition d’os
alvéolaire, la croissance radiculaire et le développement du desmodonte) (11).
-Le sexe : Dans notre étude, le sexe féminin était représenté par 56,25% avec
un sex-ratio de 1,28.Cette constatation est corrélée avec celle de Huang et Coll.
(15) au U.S.A, Nordenram (21) Lysell et Rohlin (19) en Angleterre, Knutsson
et Coll. (17) en Angleterre. Gorlin RL- Cohen MM- Levin LS (13) aux USA
trouvaient que les femmes jeunes sont plus touchées mais sans preuves
génétiques.
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- L’ethnie : Notre étude a révélé une forte présence des Bamanans (25%), ensuite
venaient les Peuhles et les Soninkés, puis les Malinkés. Ceci pouvait s’expliquer par
la situation de la structure sanitaire dans le District ou se côtoient les différentes
ethnies.
- Les occupations : Dans notre étude, la majorité des patients était représentée par
les femmes aux foyers (31,25%) et les scolaires. Ceci peut s’expliquer par une forte
densité des populations au sein du District de Bamako ou le lieu de recrutement.
- La résidence : Dans notre échantillon, la majorité des patients était originaire du
District de Bamako (81,25%), puis la région de Sikasso.Ceci peut s’expliquer par le
lieu de recrutement qui a été le C.N.O.S de Bamako.
- Le siège : Dans notre étude le kyste folliculaire était à localisation maxillaire
gauche dans 34,38% des cas et 28,12% des cas mandibulaire droite. Cette
constatation a été signalée dans d’autres études comme celle de Lysell et Rohlin (19).
Des études menées par Cady I. Kron B (5) ; K. NTIMA-NSIEMA - Maladiere E.-
Scheffer P. (16) ont trouvé 75% des cas de localisation mandibulaire en particulier au
niveau molaire
- L’étiologie : Dans notre étude aucune cause n’a pu être dégagée par les patients.
Nous avons constaté deux principales étiologies propres à tous les kystes dentigères,
dans les littératures (11).
Les étiologies locales : anomalie du germe ; obstacles tumoraux ; obstacles
dentaires.
Les étiologies générales : carentielles, endocriniennes, génétiques.
Ceci est confirmé par l’étude de Koch G. et Kreiborg (18) à Copenhague.
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60
Aspects cliniques
Les kystes folliculaires ont représenté 0,56 % de nos consultations.
Leur fréquence augmente progressivement en fonction de l’année.
Dans notre service, les kystes folliculaires ont été les plus fréquemment rencontrés
par rapport aux complications qu’ils peuvent entraîner. Aucun (e) de nos patients (es)
ne s’est présenté (e) avec des complications émanant des kystes folliculaires.
Le maxillaire gauche est le plus fréquemment touché avec 34,37 % des cas.
L’atteinte de la mandibule droite a été constatée dans 28,12 % des cas. Cette
constatation semble corroborer les études de Beziat JL (2) ; F. Guilbert, G. Chomette
(12) en France ; Knutsson et Coll. (17) en Angleterre.
Le kyste du maxillaire droit et de la mandibule gauche est moins fréquent dans
notre étude. Dans les travaux de Knutsson et Coll. (17), sont touchés à un degré
moindre les prémolaires supérieures 12 %, les incisives centrales 5 %, ce qui semble
partager l’enquête de Lysell et Rohlin (19) en Suède, auprès de 870 sujets dont l’âge
moyenne était de 27 ans, a révélé 3 % de kyste de la troisième molaire mandibulaire
incluse.
Dans notre étude nous avons révélé 34,37 % des cas de kyste folliculaire du
maxillaire gauche, contrairement à E.Favre Dauvergne, Auriol M. Y.Le Charpentier
(9) qui trouvaient que le kyste folliculaire affecte volontiers la troisième molaire
inférieure, puis les canines supérieures. Tandis que Reychler-Piette (22), K NTIMA
NSIEMA – E Maladiere et Scheffer P (16) constataient que 75% des cas de
localisation des kystes dentigères est mandibulaire. Ce constat pourrait s’expliquer
par la différence de nos services de recrutement ; stomatologiques dans notre cas et
O.R.L/stomatologique dans leur cas.
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61
Aspects thérapeutiques :
Dans notre étude 87,5 % des patients ont bénéfié d’une chirurgie sous anesthésie
générale avec énucléation et curage de la paroi kystique avec avulsion de la dent
causale. Cette méthode thérapeutique est comparable à celle utilisée par plusieurs
auteurs tels E.Favre Dauvergne (Estelle) ; F.Guilbert (10) en France qui trouvent
que le kyste folliculaire est de diagnostic et d’énucléation plus aisé puis Chomette G.
et F. Guilbert (12), Fleury JE- Deboets D- Maffre N et coll. (8) à propos de 40
observations.
Ailleurs le traitement médical, chez les patients qui présentent un petit kyste
asymptomatique surtout chez les enfants, reposait sur l’administration d’antibiotique,
antalgique et anti-inflammatoire chaque fois que l’état clinique l’exigeait (12,5 %).
Ceci semble compatible avec l’étude de E.Favre Dauvergne et F.Guilbert (10) qui
trouvent que l’extraction de la dent incluse peut être ménagée sous réserve d’une
surveillance radiologique et orthodontique ultérieure. Ils font l’objet d’un contrôle
histologique pour ne pas méconnaître une éventuelle complication vers un
ameloblastome ou un carcinome ; puis l’étude de Mc Millan MD. et Smillie AC. (20).
Le suivi post opératoire quoique difficile a pu être réalisé sur une durée minimum de
deux mois chez la majorité des patients 56,25 %.
Nos résultats ont été classés selon les critères de Beziat J.L ; Ribeiro C ; Champsaur
A ; Dreidel M ; Dumas P. (3)
*Ont été jugés bons les résultats des patients chez lesquels :
-L’occlusion a été rétablie; la morphologie normale; la fonctionnalité et
mobilité restaurées; l’esthétique préservée ; pas de séquelle neurologique.
*Ont été jugés assez bons les résultats des patients chez lesquels :
-L’occlusion a été rétablie; la morphologie est en partie normale; la
fonctionnalité et mobilité restaurées; l’esthétique en partie préservée ; pas de
séquelle neurologique.
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*Ont été jugés mitigés les résultats des patients chez lesquels :
-L’occlusion n’a pas été rétablie; la morphologie anormale; la fonctionnalité et
mobilité non restaurées; l’esthétique n’est pas préservée; l’existence de quelques
séquelles neurologiques.
Nos résultats ont été jugés bons dans 90,62 % des cas ; assez bons dans 3,12
% des cas ; mitigés dans 0 % des cas ; nous n’avons pas pu apprécier 6,25 % des cas
du fait d’un suivi difficile (il s’agit des patients perdus de vue).
Ces résultats sont comparables à ceux de Nordenram ( 21) qui trouva 70,3 %
de bons résultats sur 2630 cas de kystes dentigères et Haring JI Van DIS ML (14) qui
trouva 53,5 % de bons résultats sur 102 cas de kystes dentigères.
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64
Conclusion
L’évolution des kystes dentigères est lente, cliniquement silencieuse
et progressive pouvant aboutir à une véritable formation kystique
géante.
Dans notre étude, le kyste folliculaire a représenté 0,57 % de nos
consultations stomatologiques, soit 32 cas sur 5687. C’est une
pathologie de l’adulte jeune ;
Les kystes folliculaires ont représenté 36,36% des kystes
odontogènes.
Sa fréquence dans la tranche d’âge active mérite une attention.
Le diagnostic est évident et l’énucléation délicate.
Le degré de gravité est á apprécier correctement.De cette
appréciation découle une méthode thérapeutique adéquate pour
l’exérèse de la tumeur kystique.Réalisée précocement elle permet
d’éviter de sacrifier une grande partie des maxillaires et de préserver
l’esthétique.
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Recommandations
A l’endroit des autorités
-Multiplier les actions de recherche sur les pathologies
odontostomatologiques.
-Inciter les étudiants et chercheurs à mieux connaître ces pathologies
pour orienter les patients vers les structures spécialisées.
-Informer, éduquer et sensibiliser la population à s’orienter vers les
structures spécialisées.
A l’endroit du public
Ne pas fumiger les maxillaires pour les pathologies
odontostomatologiques.
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66
Références
1- Alhfors E. Larson A. Sjorgen S: The odontogenic keratocyst.
A benign cyst tumor? J. oral maxillo fac surgery 42-
10,1984.
2- Beziat JL :
Argument du rapport : les tumeurs bénignes et les
pseudotumeurs des maxillaires. Revue de stomatol, chir.
Maxillo- faciale 1994 ; 95 :57-60
3- BeziatJ.L ; Ribeiro C. Champsaur A. Dreidel M. Dumas P. :
Etude critique du traitement des fractures mandibulaires.
Revue Stomatol, chir. Maxillo-faciale 1989-90. 301-304p.
4- Brickley :
Étude anecdotique 1961, Témoignage personnel de 201
chirurgiens dentistes et enseignants hospitalo-universitaires.
Med Line http://www.uvp5.univer-paris5. fr/uv./FaqS AFF.
5p
5-Cady I. Kron B.:
Anatomie topographique de la face et du cou
Réf. du Prof.J. Hurean Fascicule 7, Maloine. Ed. 1971.27 cm
183p
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67
6- Chomette G ; Auriol M. :
Classification des tumeurs bénignes et kystes des maxillaires.
Revue de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale 1985. 86 :277-
284. E.M.C stomatologie tome 4. Edition technique 1994.
7- Dachi et Coll. :
Étude de prévalence 1961.
Med line http://www.Uvp5.univer-paris5. Fr/uv. /Faqs AFF. 5p .
8- Deboets D, Fleury JE, Maffre N et coll. :
Les kystes dentigères à propos de 40 observations.
Revue stomatol, chir.maxillo fac 1994 ; 95 :87-90.5p.
9- E.favre Dauvergne, M.Auriol, Y.Le Charpentier :
Kyste des maxillaires.
Édition technique E.M.C stomatologie tome 4. 1994 (Paris
France) :22-0626-G10
10- E Favre Dauvergne (Estelle), F Gilbert :
Traitement des kystes, tumeurs, et pseudotumeurs bénignes des
maxillaires.
E.M.C (Elsevier, Paris) stomatologie I. 22-062 K-10-1996, 9p
11- E.Mouli, C.Favre De Thierrens, Mc.Goldsmith, JH.Torres :
Anomalie de l’éruption.
E.M.C Tome 3 (Editions scientifiques médicales Elsevier SAS,
Paris) stomato/odontologie 22-032-A-10,2002 12p.
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68
12- F.Gilbert, G.Chomette :
Kyste des maxillaires.
E.M.C stomatologie I, Paris, 22081. A15, 4-1983.
13- Gorlin RJ, Cohen MM, Levin LS:
Syndrome of the head and neck.
Oxford University Press. New York 1990. 4p
14- Haring JI, Van Dis ML:
Odontogenic keratocysts.
Google: a clinical, radiographic and histopathologic study, oral surg
oral Med Pathol. 66: 146, 1988.
15- Huang et Coll. :
Indication prothétique 1981 Japon.
Med Line http://www.Uvp5. Univer-paris5. Fr/uv./Faqs AFF. 5p.
16- K.NTIMA-NSIEMA (1), E.Maladiere (2), P.Scheffer (3):
(1) Assistant service d’odontostomatologie Cliniques
Universitaires Kinshasa. –Zaïre.
(2)- (3) Service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale –
C.H.I – Saint-Georges.
Hyperodontie molaire découverte à l’occasion de l’accident
d’évolution des dents de sagesse inférieures à propos d’une
observation. 3p – 1991.
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69
17- Knutsson et Coll. :
Prévalence des maladies associées aux troisièmes molaires
mandibulaires. 1996 en Angleterre.
Med line http://www.Uvp5. Univer-paris5. Fr/uv.Faq.AFF.5p.
18- Koch G, Kreiborg S, Eruption and Shedding of tech, Koch
G, Poulsen S.
Ed pediatric dentistry: a clinical approach.
Copenhagen, Munks goard, 2001: 1-482.
19- Lysell et Rohlin :
Enquête en Suède auprès de 29 Oral Surgery clinics de Stockholm
1987.
Med line http://www. Uvp5 Univer-paris.fr/uv. AFF. 5p
20- Mc Millan MD, Smillie Ac:
Ameloblastomas associated with dentigerous cyst.
Oral surg. Oral Med Pathol E.M.C Tome 4 (Edition technique,
Paris) stomatologie 1981; 56: 163-49-6p.
21-Nordenram:
Etude des troisièmes molaires mandibulaires incluses
avulsées.
Med line http://www.Uvp5. Univer-paris5. Fr/UV. Faqs
AFF 5p.
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70
22- Reychler- Piette :
Traité de pathologie buccale et maxillo-faciale.
De Boeck université 1991 7p.
23-Reychler-piette :
Kystes folliculaires. Revue de stomatologie et de chirurgie
maxillo-faciale.
Google :http://www. Dentalespace. Com / dentiste /
redirection 20. htm < (c) 206. 6p
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Résumé
IL s’agit d’une étude transversale et prospective portant sur 32 cas de kyste
folliculaire colligés dans le service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du
centre national d’odontostomatologie de Bamako du 01 Janvier 2003 au 31 Décembre
2005.
L’objectif était de déterminer la fréquence des kystes folliculaires en fonction du
sexe ; de la classe d’age ; de l’ethnie ; des occupations ; de l’adresse ; du siège de la
lésion ; du mode de traitement ; du suivi post-opératoire et du résultat.
L’étude a porté sur un échantillon de 32 patients dont 65,25% (18/32) étaient de sexe
féminin et 43,75% (14/32) étaient de sexe masculin. La majorité de nos patients
53,12% était âgé de 10 á29 ans. Les citadins du District de Bamako (81,25%) et de
Sikasso (6,25%) étaient les plus concernés et parmi eux, l’ethnie Bamanan
représentait 25%. Les ménagères étaient les plus touchées (31,25%).
Le siège le plus fréquemment rencontré était le maxillaire gauche (34,37%). La
chirurgie sous anesthésie générale a été la thérapie la plus utilisée (87,5%).
Le suivi post-opératoire quoique difficile a pu être réalisé sur une période minimum
de deux mois (56,25%).Les résultats du traitement ont été jugés bons dans 90,62% ;
non appréciés dans 6,25%.
Mot clé : Kyste dentigère (folliculaire), maxillaires
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FICHE D’ENQUETE
A)- N° Doss ier: / / / / Date : d ’ent rée Sor t ie
B)- Ident i f icat ion: Nom Sexe
Prénom Adresse
Ethnie Profess ion
Age S ta tu t Matr imonia l
Date e t l ieu de Naissance
Adresse à Bamako
Téléphone
C)- Moti f de Consultat ion: 1-Douleur : Oui Non 5-Gène Fonct ionnel le :Oui Non
2-Fièvre : Oui Non 6-Es thé t ique : Oui Non
3 -Adénopathie : Oui Non 7-Deformation : Oui Non
4 –Tuméfaction : Oui Non 8-Autres : Oui Non
D)- Diagnost ic: 1 . Cl in ique
2 . Radio logique
3 . S iège
4 . Bi lan Biologique: NFS: Polynucléose : Oui Non
: Leucocytose : Oui Non TS :………… TC :………….Groupe/Rh :………….. TCK :…
Glycémie :……….. Urée Sanguin :………..VS:Oui Non
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5. Radio logie Pulmonai re E)- Antécédents Médicochirurgicaux : 1 . Avez-vous d’antécédents de kys te ? Oui ou non
a ) - S i oui de quel le na ture ?
b ) - Quel le a é té la su i te ? Opéré : Oui / / non / /
2 . Avez-vous des parents qui ont souffer t du même problème
3 . Autres antécédents
F)- Descr ipt ion Cl inique: G)- Conduite Thérapeut ique: 1°) Tableau
Médical Chirurgical Hospita l i sat ion Remarques
2°)- Molécules chimiques
Antisept iques
Topiques
Antib io t iques
Anti inf lammatoi res
Psychot ropes
Antalg iques
Anesthés iques
Adjuvant
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H)- Evolut ion : 1° ) a)- A cour t te rme : Favorable :
Défavorable
Compl ica t ion
b) - A long te rme : Favorable :
Défavorable
Compl ica t ion
2 ° ) Compte rendu h is to logique
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FICHE ANALYTIQUE
Nom : SANOU KHÔ
Prénom : COULIBALY
Titre de la thèse :
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES KYSTES DENTIGERES
(KYSTES FOLLICULAIRES) DANS LE SERVICE DE
STOMATOLOGIE ET DE CHIRURGIE MAXILLO FACIALE DU
CENTRE NATIONAL D’ODONTOSTOMATOLOGIE DE
BAMAKO : 32 CAS
VILLE DE SOUTENANCE : BAMAKO
PAYS D’ORIGINE : MALI
LIEU DE DEPOT : Bibliothèque de la Faculté de Médecine de
Pharmacie et d’Odontostomatologie
SECTEUR D’INTERET : ODONTOSTOMATOLOGIE, CHIRURGIE
MAXILLO FACIALE, CHIRURGIE CERVICO FACIALE ET
TRAUMATOLOGIQUE.
CONTRIBUTION A L’ETUDE DES KYSTES DENTIGERES AU CNOS DE BAMAKO
THESE PRESENTEE ET SOUTENUE PAR SANOU K COULIBALY
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SERMENT D’HIPPOCRATE En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant
l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’être suprême, d’être fidèle
aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerait jamais un salaire au dessus
de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires.
Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma
langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre
les moeurs, ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti,
ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès sa conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances
médicales contre les lois de l’humanité.
Respectueux de mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue
de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
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