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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE
Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en
Sciences de la vie
Option : Biochimie appliquée aux Sciences de l’Alimentation et à la
Nutrition
Présenté par : RATSIMBAZAFY Andrisoa Tanjona
Maître ès-sciences
Soutenu publiquement le : 30 Avril 2015
Devant les membres du Jury :
Président du jury : Professeur JEANNODA Victor
Encadreur : Professeur RALISON Charlotte
Co-Encadreur : Docteur RAZAFINDRAZAKA Vonimanitra
Examinateurs : Docteur RAZAFIARIMANGA Zara
Docteur TSIRINIRINDRAVO Herisetra Lalaina
ETUDE DES CARACTERES SENSORIELS, DES POTENTIALITES
ANTIOXYDANTES ET DE LA COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE DES
GRAINES DE 2 ESPECES DE BAOBAB ENDEMIQUES DE MADAGASCAR
Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa
REMERCIEMENTS
Avant toutes choses, je remercie DIEU, pour m’avoir donné la force, le courage et la
santé pour la réalisation de ce travail.
Le présent travail a été réalisé dans le cadre du projet NUTRIBAB, mené en
collaboration entre le CIRAD. Madagascar, l’ESIROI et l’Université d’Antananarivo
(LABASAN et Département IAA de l’ESSA)
Nous voudrions exprimer notre gratitude à Monsieur le Docteur Pascal DANTHU,
Directeur Régional du CIRAD Madagascar, Monsieur le Professeur HIOL de l’Université de
la Réunion, qui nous ont, non seulement proposé ce sujet, mais surtout prodigué de précieux
conseils pour la réalisation de ce travail.
L’étude a bénéficié de l’appui financier de QUALIREG. Que Monsieur le Docteur
Vincent PORPHYRE, Directeur Général trouve ici notre profonde reconnaissance.
Nous tenons à adresser nos vifs remerciements plus particulièrement à :
- Monsieur le Professeur JEANNODA Victor, Directeur de l’Ecole Doctorale
« Sciences de la Vie et de l’Environnement » de la Faculté des Sciences, pour l’honneur
qu’il nous fait en acceptant de présider le jury de ce mémoire malgré ses responsabilités.
- Madame Le Professeur RALISON Charlotte, notre encadreur, pour nous avoir confié
ce travail, encadré durant notre formation avec beaucoup d’indulgence mais aussi,
pour son soutien moral, les précieuses instructions et les inestimables conseils dont
elle nous a gratifiés tout au long de notre stage. Nous lui témoignons nos plus hautes
sincères considérations.
- Madame Le Docteur RAZAFINDRAZAKA Vonimanitra, Co-encadreur de ce
mémoire, qui n’a pas ménagé ni son temps ni son effort pour assurer sans relâche
l'encadrement technique de ce travail. Ses précieux conseils, son dévouement, sa
compétence et sa patience nous ont permis de réaliser au mieux ce document. Nous lui
exprimons notre sincère reconnaissance.
- Madame le Docteur RAZAFIARIMANGA Zara et Monsieur le Docteur
TSIRINIRINDRAVO Herisetra Lalaina qui, malgré leurs nombreuses occupations, ont
aimablement accepté d’apporter leurs compétences dans le jugement de ce travail.
Leurs conseils et leurs remarques seront considérés comme un enseignement et une
aide pour nos futures investigations. Soyez assurés de notre profond respect.
- Monsieur Jean Michel Leong Pock Tsy, Responsable du Laboratoire de Biologie
Moléculaire du FOFIFA/CIRAD, pour son accueil, son aide et ses conseils concernant
surtout la phénologie des différentes espèces de Baobab.
- A tous les enseignants de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, à
tout le personnel qui nous ont fait part de leurs connaissances et de leurs expériences
durant nos études universitaires, à tous ceux qui nous ont aidé de près ou de loin,
surtout lors de nos descentes sur terrain, Nous leur adressons notre sincère
reconnaissance.
Nous tenons à témoigner notre sympathie :
- A Nirina RANOVONA, Doctorante à l’ED Sciences de la Vie et de
l’Environnement, option Sciences de l’Alimentation et Nutrition, qui nous a beaucoup
aidés durant les analyses au LBM sur les mesures de la capacité antioxydante. Qu’elle
veuille accepter nos remerciements.
- Au Docteur RAKOTOSAMIMANANA RAMAROSON Vonimihaingo,
Responsable Technique au LAS Ambatobe - FOFIFA, pout ses aides et ses conseils
lors de la réalisation de l’analyse sensorielle.
- A Madame RAMBININTSOA HARIMBOLA Fara, Technicienne au LCP de
la direction de la protection des végétaux, pour son soutien à la réalisation de l’analyse
sur CPG
- A tous nos ami(e)s, plus particulièrement les étudiants de notre promotion
AEA Biochimie Alimentaire 2013-2014, qui nous ont soutenu moralement. Nous en
gardons les meilleurs souvenirs.
Particulièrement, mes remerciements les plus sincères s’adressent à :
- Mes parents, mes frères, la famille toute entière, qui m’ont toujours encouragé
et soutenu dans leur prière et en matériels pour que je réussisse mes études.
QUE DIEU VOUS GARDE !
ii
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... v
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. vi
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ vii
GLOSSAIRE ........................................................................................................................... viii
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………1
PARTIEI: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................... 3
A. Baobabs .............................................................................................................................. 3
I. Historique de la découverte des Baobabs ....................................................................... 3
II Taxonomie ............................................................................................................................. 3
III. Description du genre Adansonia ....................................................................................... 4
III.1. Description des espèces étudiées ................................................................................... 5
III.1.1. Adansonia rubrostipa : Fony .................................................................................. 5
III.1.2. Adansonia grandidieri : Renala ou Reniala ............................................................ 6
IV. Répartition géographique du Baobab ............................................................................. 6
IV.1. Aire de répartition dans le monde ................................................................................. 6
IV .2. Aire de répartition à Madagascar ................................................................................ 7
V. Importance du baobab ..................................................................................................... 9
V.1 Importance socioculturelle............................................................................................... 9
V.2. Importance environnementale ........................................................................................ 9
V.3. Importance nutritionnelle .............................................................................................. 10
V.3.1. Feuilles ................................................................................................................... 10
V.3.2. Fruit ........................................................................................................................ 10
V.3.3. Graines ................................................................................................................... 10
V.4. Importance dans la pharmacopée traditionnelle et médecine traditionnelle au niveau
mondial ................................................................................................................................. 11
V.5. Utilisations médicinales et traditionnelles à Madagascar ............................................. 12
B. Huiles ................................................................................................................................ 13
I. Généralités sur les huiles .................................................................................................... 13
II. Les acides gras ................................................................................................................... 13
III. Les fractions insaponifiables ........................................................................................... 13
IV. Les études antérieures sur les huiles de baobab ............................................................ 14
IV.1. Caractéristiques physico-chimiques de l’huile de baobab .......................................... 14
IV.1.1. Teneur en huile ..................................................................................................... 14
iii
IV.1.2. Propriétés physico-chimiques ............................................................................... 15
IV.1.3. Composition en acides gras .................................................................................. 15
IV.1.4. Fraction insaponifiable ......................................................................................... 16
C. Oxydation et antioxydants ................................................................................................ 16
I. Oxydation ............................................................................................................................ 16
I.1.Définition ........................................................................................................................ 16
I.2.Mécanisme d’oxydation .................................................................................................. 16
I.3. Les radicaux libres ......................................................................................................... 17
I.4. Stress oxydatif ................................................................................................................ 17
II. Antioxydants ...................................................................................................................... 18
II.1.Définition ....................................................................................................................... 18
II.2.Mode d’action ................................................................................................................ 18
II.3. Les antioxydants naturels .............................................................................................. 18
II.3. Les antioxydants dans les huiles végétales ................................................................... 19
II.4. Les antioxydants de synthèse ........................................................................................ 19
PARTIE II: MATERIELS ET METHODES ...................................................................... 21
A. Evaluation de la filière de production d’huiles de baobab et de leurs utilisations au
niveau local .............................................................................................................................. 21
I. Méthodologie ............................................................................................................. 21
I.1. Entretien semi-structuré .............................................................................................. 21
I.2. Observation de la ligne de production au niveau des unités d’extraction et des
ménages ............................................................................................................................. 22
I.3. Enquête de consommation et d’utilisation de l’huile auprès des ménages ................. 23
B. Méthodes d’extraction d’huile ....................................................................................... 24
1. Extraction par la méthode traditionnelle .......................................................................... 24
2. Extraction par un solvant .................................................................................................. 25
3. Extraction à froid .............................................................................................................. 26
4. Extraction à chaud ............................................................................................................ 26
C. Mesure du rendement en huile ...................................................................................... 27
D. Analyse de la composition en acide gras ....................................................................... 27
I. Principe ...................................................................................................................... 27
II. Méthode ..................................................................................................................... 28
III. Calcul de la LCE........................................................................................................ 29
IV. Résultat ...................................................................................................................... 29
E. Mesure de la capacité antioxydante .............................................................................. 31
I. Objectif ...................................................................................................................... 31
iv
II. Principe ...................................................................................................................... 31
III. Mode opératoire ......................................................................................................... 31
III.1. Préparation de la solution DPPH ............................................................................. 31
III.2. Préparation du trolox ............................................................................................... 32
III.3. Mesure directe de la capacité antioxydante des échantillons par le radical DPPH.. 32
III.4. Expression du résultat .............................................................................................. 32
F. Analyse sensorielle des huiles ......................................................................................... 34
I. Objectif .............................................................................................................................. 34
II. Le panel de dégustation ................................................................................................... 34
III. Produits à tester et présentation ...................................................................................... 34
IV. Déroulement de l’épreuve .............................................................................................. 34
V. Traitement des données ................................................................................................... 35
PARTIE III: RESULTATS ET DISCUSSION ................................................................... 23
A. Données d’enquêtes : les informations recueillies sur sites ...................................... 36
I. Production et utilisations de l’huile d’Adansonia grandidieri et Adansonia
rubrostipa au niveau local .................................................................................................... 36
II. Les modes d’extraction existants dans les sites ......................................................... 36
III. Rendements des huiles produites au niveau des sites ................................................ 38
III.1. Bilan massique d’extraction ..................................................................................... 38
III.2. Caractéristiques des huiles ....................................................................................... 38
IV. Consommation et utilisation de l’huile auprès des ménages ..................................... 39
IV.1. Connaissance et consommation de l’huile ............................................................... 39
IV.2. Motifs de consommation ......................................................................................... 39
IV.3. Perception des caractères sensoriels de l’huile par les ménages utilisateurs ........... 40
IV.4. Perception de la qualité de l’huile par les ménages ................................................ 41
IV.5. Effet sur la santé ...................................................................................................... 42
IV.6. Disponibilité ............................................................................................................ 42
B. Les analyses des huiles au laboratoire ....................................................................... 43
B.1. Les rendements en huile ................................................................................................ 43
C. Composition en acides gras des huiles ...................................................................... 44
D. Capacité antioxydante (CAO) des huiles issues des graines de l’espèces Adansonia
grandidieri et Adansonia rubrostipa .................................................................................... 55
E. Profil sensoriel de l’huile ........................................................................................... 58
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................................. 61
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 63
ANNEXES ............................................................................................................................... 67
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: : Répartition des espèces de baobab issues des trois sections ................................. 4
Tableau 2 : Les espèces à répartition limitée ............................................................................ 8
Tableau 3: Les espèces à large répartition ................................................................................ 8
Tableau 4:Les principales utilisations médicinales et traditionnelles du baobab ................... 12
Tableau 5 : Formes d’utilisation des produits de baobabs et symptômes des maladies à traiter
.................................................................................................................................... 12
Tableau 6 : Teneurs en huile (%) de quelques espèces du genre Adansonia .......................... 14
Tableau 7: Caractéristiques chimiques des huiles de baobab par espèce ............................... 15
Tableau 8: Rendements massiques (%) des huiles collectées au sein des producteurs locaux
.................................................................................................................................... 38
Tableau 9: Proportions respectives (%) des ménages utilisateurs et consommateurs(%)
d'huile de baobab ........................................................................................................ 39
Tableau 10: Rendements (%) comparés en huile des graines de deux espèces en fonction des
différentes méthodes d'extraction ............................................................................... 43
Tableau 11: Proportion (%) en différents AG des huiles d’A rubrostipa ............................... 46
Tableau 12: Composition en acides gras des échantillons d'huile de graines de l'espèce
Adansonia grandidieri ............................................................................................... 49
Tableau 13: Proportions respectives des acides gras selon leur degré d'insaturation ............. 50
Tableau 14: Teneurs (%) comparées en acides gras des huiles de baobab avec l’huile de
palme .......................................................................................................................... 51
Tableau 15: Proportion en AG des huiles d'A. grandidieri issue de deux modes d'extraction 53
Tableau 16: Comparaison de la composition en acides gras des huiles de baobab avec
d’autres huiles végétales. ........................................................................................... 54
Tableau 17: Capacité antioxydante des huiles des graines des deux espèces extraites selon la
technique traditionnelle (µmol TE/mg MS) ............................................................... 55
Tableau 18 : Capacité antioxydante des fruits, des légumes, des céréales et des produits à
base de céréales (moyenne ±écart-type). ................................................................... 56
Tableau 19 : Capacité antioxydante des huiles d'A. grandidieri (µmol TE/mg de MS) selon
le mode d'extraction ................................................................................................... 56
Tableau 20: Capacité antioxydante (µmol TE/mg MS) des huiles de graines d'A. rubrostipa
selon le mode d’extraction ......................................................................................... 57
Tableau 21: Profils sensoriels des différentes huiles .............................................................. 59
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1: a) arbre, b) pulpe et c) fleur du genre Adansonia ...................................................... 4
Figure 2: a) Arbre de l'espèce Adansonia rubrostipa, b) Arbre de l'espèce Adansonia
grandidieri ................................................................................................................... 5
Figure 3: Répartition d'Adansonia suarezensis, A. perrieri, A. za et A. grandidieri ................ 6
Figure 4a: Aire de répartition des 4 espèces de baobab en Afrique, Madagascar et Australie . 7
Figure 5: a) graines d'Adansonia grandidieri, b) graines d'Adansonia rubrostipa ................ 11
Figure 6: Formule semi-développée d'un triglycéride (fr.wikipedia.org/wiki/Triglycéride) .. 13
Figure 7 : Réaction de la réduction de DPPH ......................................................................... 31
Figure 8: Schéma d'un chromatographe en phase gazeuse ..................................................... 28
Figure 9 : Diagramme de fabrication de l’huile de baobab par les paysans ........................... 37
Figure 10: Motifs de consommation de l'huile de baobab ...................................................... 40
Figure 11: Couleur de l'huile selon les ménages enquêtés ...................................................... 40
Figure 12: Perception de l'odeur de l'huile de baobab par les ménages enquêtés ................... 41
Figure 13: Comparaison de la saveur de l'huile de baobab à celle d'autres huiles .................. 41
Figure 14: Comparaison de l'huile des graines de baobab à d'autres huiles rencontrées dans la
région ......................................................................................................................... 42
Figure 15: Disponibilité de l'huile de baobabs dans l’année ................................................... 42
Figure 16 a, b, c : Profil chromatographique des huiles d’A.rubrostipa selon les procédés
d’extraction ................................................................................................................ 45
Figure 17 a, b : Profil chromatographique de l’huile issue des graines de l’espèce A.
grandidieri extraits par différentes mode d’extraction .............................................. 52
Figure 18: Cercle de corrélation des résultats de l’analyse en composante principale ................. 58
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
ACP : Analyse en Composantes Principales
AFM : Analyse Factorielle Multiple
CAH : Classification Ascendante Hiérarchique
CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement
ESSA : Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques
ESIROI : Ecole Supérieure d’Ingénieur Réunion Océan Indien
FOFIFA: Foibe Fikarohana sy Fampandrosoana ny Ambanivohitra
IAA: Industrie agricole et Alimentaire
LABASAN : Laboratoire de Biochimie Appliquée à la Science de l’Alimentation et de la
Nutrition
LBM : Laboratoire de Biologie Moléculaire
LCP : Laboratoire de Contrôle des pesticides
PNAN : Plan National de Nutrition
QUALIREG : la qualité pour le développement en Océan Indien
viii
GLOSSAIRE
Agalactie : terme qui désigne un arrêt de la sécrétion lactée.
Antinévralgique : substance propre à calmer la douleur, les névralgies.
Antioxydant : une substance qui est capable de ralentir ou d'inhiber le phénomène
d'oxydation.
Antipyrétique : médicaments dont le but est de lutter contre un symptôme, la fièvre.
Athérosclérose : maladie qui se caractérise par le dépôt d‟une plaque de lipides (athérome)
sur la paroi des artères, entraînant par la suite sa lésion (sclérose), à l‟origine de bon nombre
de maladies cardiovasculaires.
Cancer : maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au
sein d’un tissu de l‟organisme menaçant la survie de cette dernière. Ces cellules proviennent
toutes d‟un même clone, une cellule initiatrice du cancer qui a la propriété de se diviser
indéfiniment.
Conjonctivite : Il s’agit d’un trouble fréquent, qui se caractérise par une sensation de brûlure
ou de présence d’un corps étranger dans l’œil et une gêne à chaque mouvement oculaire.
Dracunculose : maladie parasitaire causée par un nématode. Le ver parasite responsable de
cette maladie est appelé Dracunculus medinensis.
Décoction : méthode d'extraction des principes actifs et/ou des arômes d'une préparation
généralement végétale par dissolution dans l'eau bouillante. Elle s'applique généralement aux
parties les plus dures des plantes : racines, graines, écorce, bois. Elle est utilisée en
herboristerie, en teinture, en brasserie et en cuisine. Le terme désigne également les
préparations obtenues par cette méthode.
Entéralgie : Terme médicale qui désigne une douleur qui a son siège dans les intestins.
Epilepsie : maladie nerveuse, autrefois appelée "le haut mal", se manifestant par des crises
violentes avec convulsions accompagnées de perte de conscience ou d'hallucinations.
Expectorant : se dit d’une substance qui favorise l’expectoration.
Gingivite : inflammation des gencives, muqueuses buccales qui recouvrent les mâchoires et
entourent la base des dents.
ix
Hémoptysie : crachement de sang résultant d’une hémorrhagie de la membrane muqueuse du
poumon.
Lombalgie : douleur au niveau lombaire.
Longévif : qui a une longue durée de vie.
Malnutrition : état pathologique résultant de la carence ou de l’excès relatif ou absolu d’un
ou plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement ou ne soit décelable
que par des analyses biochimiques, anthropométriques ou physiologiques.
Ménorragie : règles anormalement abondantes.
Otite : Inflammation de la membrane muqueuse de l'oreille.
Période de soudure : période pendant laquelle la plupart de la population a des difficultés
d’accès à une nourriture pouvant satisfaire les besoins d’une vie active en bonne santé. Elle se
situe généralement entre l’épuisement des stocks alimentaires issus de la production propre et
les premières récoltes, durant laquelle les propres réserves alimentaires des populations ne
subviennent plus à leurs besoins nutritionnels. Elles sont alors obligées de recourir aux
marchés et à différentes stratégies d’adaptation.
Rancissement : réaction biochimique qui débute par une hydrolyse des lipides et se poursuit
par l’oxydation des acides gras insaturés ainsi libérés au niveau des doubles liaisons. Il se
traduit par une augmentation de l’acidité du corps gras et le développement d’une odeur rance
caractéristique.
Rendement d’extraction : rapport entre la quantité d'huile obtenue par extraction et la
quantité d'huile contenue dans la matière première. Le rendement ne dépend que de l'efficacité
de la technologie utilisée.
Rhinopharyngée : relatif au rhino-pharynx, partie du pharynx située en arrière des fosses
nasales.
Sécurité alimentaire : situation dans laquelle tous les individus disposent à tout instant d’un
accès physique, social et économique à une nourriture suffisante en quantité, saine et
nourrissante, à même de satisfaire leurs besoins et leurs préférences alimentaires et de leur
permettre de mener une vie saine et active.
Scorbut : ensemble de manifestation pathologique due à une carence alimentaire en acide
ascorbique.
Trituration: action de broyer, de réduire en tout petits éléments. Dans le cas des oléagineux,
ce terme recouvre l'ensemble des opérations qui mènent de la graine à l'huile et à ses sous-
produits.
Introduction
Introduction
1
Madagascar, grande île de l’océan indien est largement connue par ses richesses en
biodiversité (faune, flore, etc.). Certaines espèces végétales et animales sont reconnues
comme figures emblématiques de l’île tels les baobabs, les tortues, etc. ….
Concernant les baobabs, parmi les huit espèces d’Adansonia existant dans le monde,
sept sont présentes à Madagascar, dont six d’entre elles endémiques (A. grandidieri, A.
rubrostipa, A. za, A. madagascariensis, A. perrieri, A. suarezensis), avec une large répartition
dans l’île. Ces dernières décennies, les études sur les différentes espèces et parties de baobab
ne cessent de croitre : sur les feuilles, (RANDRIANANTENAINA, 2012), les fruits
(RAKOTONINDRAINY, 2008), les produits des graines (RANDRIAMIARINARIVO,
2012), les pulpes (RAZAFINDRALAMBO, 2013).
A Madagascar et dans quelques pays d’Afrique, la population locale produit de l’huile
alimentaire à partir des graines de baobab (ANDRIANJAFIMANANA, 2012). La valorisation
de cette huile figure parmi les alternatives pour lutter contre la malnutrition. Depuis le début
du XXème
siècle, divers travaux de recherche ont été menés sur la physico-chimie de l’huile de
baobab, (THOMAS, 1913), sur la composition en acide gras (GAYDOU et al., 1983), sur les
effets physiologiques (BIANCHINI et al., 1983), sur la fraction lipidique des différents
espèces de baobab avec référence particulière aux acides gras cyclopropaniques et
cyclopropéniques (GAYDOU et al, 1979, RALAIMANARIVO et al, 1983), et sur l’étude de
la composition chimique et les propriétés physico-chimiques de l’huile d’A. digitata
(NKAFAMIYA et al, 2007).
Cependant, aucune étude n’a été réalisée concernant les propriétés organoleptiques
ainsi que la capacité antioxydante des huiles de baobab. C’est dans cette optique que le projet
Nutribab «sécurité alimentaire et baobabs à Madagascar : propriétés nutritionnelles et
antioxydantes des huiles de baobabs et potentialités d’utilisation », a été conçu conjointement
par le CIRAD Madagascar, l’ESIROI de La Réunion et l’Université d’Antananarivo
(LABASAN et ESSA).
L’objectif principal du projet Nutribab est d’optimiser les procédés de production, de
conservation et de mise à disposition des huiles de baobab contenant des composés leur
conférant des propriétés nutritives, thérapeutiques et médicales.
Les objectifs spécifiques de l’étude sont alors de :
• Mieux connaître les matières premières, notamment les espèces les plus exploitées au
niveau local : identifier les différentes utilisations
• Connaître les procédés de fabrication des huiles artisanales et industrielles
• Identifier les modes de conservation
• Evaluer les rendements (quantitatifs) en huile et le devenir des déchets
• Etudier les capacités antioxydantes des huiles
• Evaluer les risques qu’elles causent sur la santé
Introduction
2
Le présent mémoire est subdivisé en quatre parties :
- Après cette introduction, la première partie est une synthèse bibliographique sur
les baobabs, les huiles issues de ces derniers, le phénomène d’oxydation et les
antioxydants
- La deuxième partie décrit les différents matériels et méthodes utilisés
- La troisième partie présente les résultats obtenus et les interprétations.
Synthèse Bibliographique
Synthèse bibliographique
3
A. Baobabs
I. Historique de la découverte des Baobabs
Le baobab est originaire de Madagascar et d'Afrique tropicale. C'est en 1354 que
les récits des voyages d'Ibn Battuta, explorateur arabe, mentionnent cet arbre dans le bassin du
Niger.
En 1750, Michel Adanson (1727-1806) a découvert cet arbre que l'on nommait
"l'arbre aux calebasses" dans les îles du Cap-Vert et au Sénégal. Ce botaniste français fut le
premier à en publier une description détaillée avec illustrations en 1757 et en rapporta des
échantillons à Paris. Il réalise alors le lien avec les fruits déjà décrits par Alpino en 1592 et
nomme alors cet arbre baobab. Mais Carl Von Linné et Bernard de Jussieu n'ont pas retenu ce
nom pour le genre de cette espèce arbre et proposèrent à cette époque le nom scientifique
définitif Adansonia en référence au botaniste.
A Madagascar, les premières planches de description de baobab ont été publiées
en 1605, elles présentaient la variété Adansonia rubrostipa. En 1952, Perrier de la Bâthie
propose une nomenclature des 8 espèces actuellement mentionnées et celle-ci a été révisée par
David Baum en 1995). (RAZAFINDRALAMBO, 2013).
II Taxonomie
La classification des espèces d'Adansonia est fondée sur des études systématiques,
écologiques, morphologiques, phénologiques et certains aspects génétiques, effectuées par
BAUM (BAUM, 1991, 1995, 1996 et 1998).
Règne : VEGETAL
Embranchement : ANGIOSPERMES
Groupe : DICOTYLEDONES
Classe : ROSIDAE
Sous classe : EUROSIDS
Ordre : MALVALES
Famille : MALVACEAE
Genre : Adansonia
La famille des MALVACEAE regroupe 271 genres et 4025 espèces incluant les
BOMBACACEAE, les STERCULIACEAE et les TILIACEAE. Le genre Adansonia est
composé de huit espèces dans le monde qui sont réparties dans trois sections. Les noms
vernaculaires de chaque espèce sont : renala (A. grandidieri), fony (A.rubrostipa), za (A. za),
(A. suarezensis, A. perrieri, A. madagascariensis) bozy. Le tableau1 suivant montre la
répartition des espèces de baobab issues des trois sections.
Synthèse bibliographique
4
Tableau 1: Répartition des espèces de baobab issu des trois sections
Section BREVITUBAE LONGITUBAE ADANSONIA
Espèces A. grandidieri
A. Suarezensis
A.rubrostipa
A. za
A.madagascariensis
A. perrieri
A. gibbosa (espèce endémique
représentant le genre en
Australie)
A. digitata
(espèce commune en
Afrique, à Madagascar et
aux îles Comores)
III. Description du genre Adansonia
La description du genre Adansonia a été faite à partir des travaux de BAUM (BAUM,
1995) et de SCHATZ (SCHATZ, 2001).
Les baobabs sont des arbres longévifs, de petite à grande taille, décidus au tronc renflé
massif s’effilant du bas vers le haut ou en forme de bouteille. L’écorce est lisse ou foliacée,
brun rougeâtre à grise, présentant souvent une couche photosynthétique verdâtre juste sur la
surface. Les feuilles sont alternes, composées palmées, caduques. Les folioles sont entières ou
dentées, penninerves, dont le nombre varie suivant les espèces et permet de les distinguer.
Les fleurs sont de type pentamère, axillaires, solitaires, régulières, grandes.
Le calice est vert ou marron, soudé, enfermant la fleur dans le bouton. Les baies ont de
forme sphérique à ovale. Les graines sont enfouies dans une pulpe spongieuse blanche. La
figure 1a, 1b et 1c suivant illustre l’arbre de l’espèce Adansonia rubrostipa, la pulpe de
l’espèce Adansonia grandidieri et les fleurs de l’espèce Adansonia rubrostipa.
Figure 1: a : Arbre de l’espèce Adansonia rubrostipa, b : Pulpe de l’espèce Adansonia
grandidieri et c : Fleur de l’espèce Adansonia rubrostipa
b
c
a
Source : auteur, 2014
Synthèse bibliographique
5
III.1. Description des espèces étudiées
La figure 2a ci-dessous montre l’arbre de l’espèce A. rubrostipa et la figure 2b montre
celle de l’espèce A. grandidieri.
Figure 2: (a) Arbre de l'espèce Adansonia rubrostipa, (b) Arbre de l'espèce Adansonia
grandidieri
Source : auteur, 2014
La description botanique des deux espèces endémiques Malgaches qui font l’objet de
la présente étude a été tirée des travaux de Jum et H Perrier (ANDRIANJAFIMANANA,
2012) pour l’espèce A. rubrostipa et de ceux de Baill (DIOP et al, 2005) pour l’espèce A.
grandidieri.
III.1.1. Adansonia rubrostipa : Fony
Connue sous le nom vernaculaire Fony, cette espèce appartient à la section
Longitubae. Il s’agit d’un arbre de petite à grande taille mesurant de 4 à 20m de hauteur, à
tronc généralement en forme de bouteille (rarement cylindrique). Les branches sont
orthotropes.
L’écorce est généralement marron, foliacée. Les feuilles sont composées, alternes avec
3-5 folioles, stipules caduques. Les fleurs sont issues de boutons floraux allongés, verts,
disposés horizontalement. Le calice est rouge à l’extérieur et rouge clair à l’intérieur. Les
pétales sont de couleur jaune clair à jaune orangé, nettement plus courts que l’étamine. Les
fruits sont globuleux, péricarpe épais muni de fibres longitudinales. Les graines sont
nombreuses et réniformes.
La floraison à lieu entre le mois de Novembre et Février et la maturité des fruits entre
le mois de Mai et de Juillet.
a b
Synthèse bibliographique
6
III.1.2. Adansonia grandidieri : Renala ou Reniala
Petit à grand arbre au tronc renflé massif s’effilant du bas vers le haut. La couronne est
au sommet de l'arbre et aplatie, les branches reparties de manière irrégulière et la plupart
horizontales. Ecorce lisse, de couleur grise (rarement rouge). Feuilles composées de 9 à 11
folioles. Les fleurs sont solitaires, ascendantes, ovoïdes ou oblongues de couleur blanche,
jaunissant avec l'âge. Les fruits sont presque ronds à ovoïdes, de couleur rouge marron. Le
péricarpe est peu épais et fragile contenant de nombreuses fibres longitudinales.
La floraison à lieu entre le mois de Mai et d’Août et la maturité des fruits entre le mois
de Novembre et de Décembre.
IV. Répartition géographique du Baobab
IV.1. Aire de répartition dans le monde
Il existe 8 espèces du genre Adansonia dans le monde. La figure 3 montre la
répartition géographique. Une seule espèce se trouve au Nord-ouest australien (Adansonia
gibbosa ou gregori), 7 espèces à Madagascar dont 6 sont endémiques (Adansonia grandidieri,
A. madagascariensis, A. perrieri, A. rubrostipa, A. suarezensis et A. za) et une introduite
(Adansonia digitata). Cette dernière est la seule se trouvant dans les savanes africaines.
Le Baobab d’Afrique (corne de l’Afrique, bassin du Congo, etc.…), Adansonia
digitata est le plus répandu des 8 espèces.
Les Baobabs ont depuis longtemps été exportés hors d’Afrique principalement en
tant que culture ornementale. Ils sont ainsi localement implantés dans de nombreuses régions
d’Asie (Inde, Sri Lanka, Malaisie, Java, Philippines, Taiwan), dans le Sud de la péninsule
arabique et dans bon nombre d’îles de l’arc Caraïbes, en Floride ou à Hawaï.
Figure 3: Répartition d'Adansonia suarezensis, A. perrieri, A. za et A. grandidieri
Source : RAZANAMEHARIZAKA, 2009
Australie
Synthèse bibliographique
7
IV .2. Aire de répartition à Madagascar
BAUM (BAUM, 1996) a établi l’aire de répartition des baobabs à Madagascar et
celle-ci est complétée par les prospections de RAZANAMAHERIZAKA
La figure 4a et 4b montrent la distribution géographique des espèces de baobab à
Madagascar.
On peut classer les espèces en deux groupes suivant l’étendue et la discontinuité de
leur aire de répartition. Ainsi, le tableau 2 suivant montre les espèces à répartition limitée et le
tableau 3 affiche les espèces à large répartition.
Figure 4a: Aire de répartition d’A. suarezensis, A.
perrieri, A. za et A. grandidieri à Madagascar
Figure 4b : Répartition d’Adansonia
madagascariensis et A. digitata
Source : RAZANAMEHARIZAKA, 2009 ; 2012
Synthèse bibliographique
8
Tableau 2 : Les espèces à répartition limitée
Espèces à répartition
étroite
Zone de distribution
Adansonia suarezensis Cette espèce est localisée uniquement dans l’extrême nord de Madagascar à la
périphérie de la Baie d’Antsiranana. Elle est largement répartie dans la ville
d’Antsiranana et dans les villages avoisinants
Adansonia perrieri Se trouve uniquement dans la province d’Antsiranana, sur les sols basaltiques et
sur les sols calcaires du plateau de l’Ankarana, ainsi que dans le parc national de
la Montagne d’Ambre
Adansonia grandidieri Limitée dans deux secteurs du Sud-ouest malgache :
Le secteur de Morondava : à Bekonazy, à Andranomena et à
Marofandilia sur la route qui mène à Belo sur Tsiribihina ainsi qu’à Antonga
Le secteur de Morombe : entre la rivière Mangoky et le lac Ihotry, à
Befandriana-Sud et à Andavadaoka.
Adansonia madagascariensis Les zones où cette espèce est présente sont :
La région du Boina : dans la forêt de Betsalo, dans le bassin de Majunga
Dans le Sambirano
A proximité d’Antsiranana et sur le plateau de l’Ankarana
Adansonia digitata Elle se localise dans l’Ambongo et dans le Boina
Source : BAUM, 1995 ; RAZANAMEHARIZAKA, 2008 ; RANDRIANANTENAINA, 2012
Tableau 3: Les espèces à large répartition
Espèces à large répartition
Zone de distribution
Adansonia rubrostipa Elle se rencontre le long de la côte Ouest de Madagascar, allant d’Itampolo (Sud-
ouest) à Soalala (Nord-ouest).Son aire de répartition est discontinue dans trois
secteurs :
Le secteur de Tuléar, dans différents types de substrat : dunes, plateaux
calcaires aux environs de Tuléar
Le secteur de Menabe et de Morombe
Le secteur d’Ambongo, de Besalampy à Soalala où elle dépendant des sols
sableux
Adansonia za
Elle se rencontre du nord au sud-ouest de Madagascar de façon discontinu, elle est
distribuée le long des versants sud et ouest de l’île, de l’Androy à Sambirano.
On peut distinguer cinq secteurs :
Le secteur de l’Androy et de l’Anosy
Le secteur de Sud-ouest de Madagascar sur le plateau de Mahafaly, ainsi que
dans les régions de Tuléar et de Sakaraha
Le secteur du Menabe et de Morombe où elle est parfois accompagnée
d’A.rubrostipa. Tel est le cas de la forêt de Kirindy
Le secteur du Boina
Le secteur du Sambirano
Source : RANDRIANANTENAINA, 2012
Synthèse bibliographique
9
V. Importance du baobab
V.1 Importance socioculturelle
Le baobab est l’arbre le plus célèbre d’Afrique. On ne peut l’ignorer, ne pas le
remarquer ou le considérer comme un arbre ordinaire. Il est l’une des espèces ligneuses le
plus massif connues et tient une place prépondérante dans les cultures et les croyances
autochtones.
Le baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il sert d’arbre
à palabres et fait office de « détecteur de mensonges » sous lequel des personnes peuvent jurer
quand on met en doute une de leurs affirmations.
La partie interne de l’écorce contient une matière fibreuse qui est utilisée pour la
fabrication de cordage par tressage des fibres (cette dernière sont exploitées pour les
instruments de musique, paniers, filets, fil de pêche, fibres pour tissus, …)
(RAZAFINDRALAMBO, 2013)
L’une des caractéristiques des très gros et très vieux baobabs est le fait que le tronc du
baobab a tendance à se creuser avec l’âge. Cette particularité est mise à profit pour des
utilisations diverses et variées : maison, bar, cellier, fosse septique, ossuaire, prison, église ou
salle de réunion. Au Zimbabwe, la cavité d’un baobab est utilisée comme salle d’attente pour
les autobus et peut accueillir entre 30 et 40 personnes.
Cet arbre a également la faculté spéciale d’emmagasiner plus de 100.000 litres d’eau
dans son tronc, et ceci est exploité par les habitants du sud de Madagascar en créant un puits à
côté pour survivre mais aussi afin de résister pendant les périodes de soudure.
Le tronc du baobab, spongieux et élastique, ne se coupe pas facilement. Il est toutefois
utilisé pour la confection de pirogues légères, de flotteurs de filet ou encore d’ustensiles de
cuisine. Enfin, les baobabs sont habités par des colonies d’abeilles qui se nourrissent de nectar
de ses fleurs. (www.futura-sciences.com).
V.2. Importance environnementale
Les différentes espèces de baobab ont une importance environnementale et écologique
considérable. Elles ont la capacité de supporter une sécheresse extrême qui permet à l’arbre de
grandir sur une terre dégradable ou marginale où les autres espèces ne survivraient pas. Par
ailleurs, le baobab joue un rôle très important pour la conservation du sol. En effet, il peut
réduire la température de la couche superficielle de ce dernier, augmenter l’infiltration et la
rétention en eau, apporter de la matière organique, mobiliser les éléments nutritifs, réduire
l’érosion due au vent et à la pluie, et faire de l’ombrage. Tout ceci contribue à créer une
meilleure croissance pour les cultures (www.cooperation.net).
Synthèse bibliographique
10
V.3. Importance nutritionnelle
V.3.1. Feuilles
Les feuilles de baobab sont sources d’éléments minéraux notamment le calcium, le fer
et, dans une moindre mesure, le zinc (RANDRIANANTENAINA, 2012)
Les jeunes feuilles sont consommées parfois crues ou bouillies, mais le plus souvent,
elles sont séchées pour être réduites en poudre. Cette dernière, appelée lalo au Sénégal, est
incorporée aux céréales ou dans les sauces pour la préparation du couscous de mil. Elles sont
très riches en calcium et en fer. Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles sont
employées en compresse ou en tisane. Elles sont également utilisées durant l’hivernage pour
nourrir le bétail (RANDRIANANTENAINA, 2012).
V.3.2. Fruit
La pulpe des fruits, généralement blanchâtre, mais pouvant être jaune ou rosée,
appelée « pain de singe », est très riche en acide ascorbique (vitamine C, 2500 à 3000mg par
kg), soit une teneur 6 fois supérieure à celle contenue dans une orange. L’acide ascorbique a
un rôle extrêmement important du point de vue nutritionnel et thérapeutique, en tant
qu’antioxydant (RAZAFINDRALAMBO, 2013).
La pulpe contient aussi des quantités importantes d’autres vitamines essentielles telles
que la thiamine (vitamine B1), la riboflavine (vitamine B2) ou encore la niacine (vitamine
B3ou PP).
Le goût acidulé de la pulpe est dû aux acides organiques comme l’acide citrique et
l’acide tartrique, un peu plus marqué que celui de l’orange. Ces acides sont par exemple
utilisés par les peuples pasteurs d’Afrique pour faire coaguler le lait. Dans 100g de pulpe du
fruit du baobab, il y a 75,6 % de glucides, 2,3% de protéines et 0,27% de lipides et permet
d’obtenir 300mg de vitamine C (RAKOTONINDRAINY, 2008).
Enfin, le fruit contient des fibres dont la quantité peut atteindre 45g pour 100g de
produit (www.futura-sciences.com).
V.3.3. Graines
Les graines peuvent être consommées fraiches, grillées ou torréfiées. Le broyage des
graines au moyen d’un pilon permet d’en extraire 15% d’une huile riche en acides gras
indispensables (oléique, linoléique et linoléique) qui est utilisée dans l’alimentation humaine
et en cosmétique.
Synthèse bibliographique
11
Figure 5: a) graines d'Adansonia grandidieri, b) graines d'Adansonia rubrostipa
La farine issue des graines peut fournir des protéines de bonne qualité, riches en
lysine, de l’ordre de 48% (RAKOTONINDRAINY, 2008).
V.4. Importance dans la pharmacopée traditionnelle et médecine
traditionnelle au niveau mondial
Différentes parties du baobab sont exploitées pour des utilisations thérapeutiques,
nutritionnelles mais également dans la pharmacopée traditionnelle africaine. Le tableau 4
synthétise ces utilisations.
a b
Synthèse bibliographique
12
Tableau 4:Les principales utilisations médicinales et traditionnelles du baobab
Partie utilisée Propriétés les plus fréquemment
citées
Exemples d’utilisations
Feuille Antipyrétique, antihistaminique,
antitussif, diurétique, anti diarrhéique,
tonifiant, antalgique, expectorant,
désinfectant et anti-inflammatoire
local
Fièvre, asthme, toux, anémie, hypertension, troubles
circulatoires (hémorroïdes), entéralgie, aphrodisiaque,
douleur dentaire du nourrisson, activateur de
transpiration, rhumatismes, conjonctivite, otite,
infection urinaire, piqûre d’insecte, dracunculose,
inflammation cutanée
Pulpe du fruit Tonifiant/stimulant, anti diarrhéique,
antinévralgique, antipyrétique,
hémostatique/cicatrisant
Fatigue, inappétence, aphrodisiaque, diarrhée,
entéralgie (surtout chez l’enfant), paludisme, infection
rhinopharyngée, troubles circulatoires (hémorroïdes),
hémoptysie, piqûre d’insecte
Graine Anti diarrhéique, antinévralgique Diarrhée, entéralgie, hypertension, toux, paludisme,
stimulation de la lactation, hoquet, gingivite et
infections buccales
Ecorce Anti pyrétique Fièvre, paludisme, diarrhée, inflammation du tube
digestif, tonifiant pour les jeunes enfants, lombalgie,
ménorragie, maux de dents, brûlures, traitement des
plaies superficielles, adoucissant pour la peau
Racine Tonifiant/stimulant Fortifiant, paludisme, épilepsie et agalactie
(souvent en association avec d’autres végétaux)
Fleur ---- Facilite l’accouchement, toux, anémie
Sources : AJOSE, 2007 ; DIOP et al, 2006 ; KERHARO et ADAM, 1974 ; SIDIBE et WILLIAMS, 2002 ;
WICKENS et LOWE, 2008 ; RANDRIANANTENAINA, 2012
V.5. Utilisations médicinales et traditionnelles à Madagascar
Dans la partie sud de la grande île, principalement dans la région de Menabe, les
différentes parties du baobab sont utilisées par les villageois locaux pour soigner bon nombre
de maladies.
Tableau 5 : Formes d’utilisation des produits de baobabs et symptômes des maladies à
traiter dans la région de Menabe
Partie utilisée Formes d’utilisations Symptômes des maladies à
traiter
Feuilles Décoction Vertige, fatigue, fièvre, migraine
Ecorce Décoction Vertige, fatigue, décalcification,
diarrhée, fièvre, maigreur,
jaunisse
Pédoncule/Cabosses des
fruits
Décoction (cabosses), collier
ou à ceindre sur la tête les
pédoncules
Vertige, fièvre, migraine
Source : RAZAFINDRALAMBO, 2013
Synthèse bibliographique
13
B. Huiles
I. Généralités sur les huiles
Les huiles végétales sont essentiellement constituées de triglycérides (95-98%) (Figure
6) et s'ajoutent d'autres constituants non glycéridiques encore appelés constituants mineurs ou
fraction insaponifiable (KANDJI, 2001).
Figure 6: Formule semi-développée d'un triglycéride (SIDHU, 2012)
Les triglycérides sont constitués d’une molécule de glycérol estérifiée par trois
molécules d’acides gras semblables ou différents. Selon la combinaison et l’assemblage des
acides gras sur le glycérol, le triglycéride aura une structure différente et pourra être
monoacide, diacide ou triacide (SIDHU, 2012). Le R (ou radical) de la figure 6 désigne la
chaîne carbonée de l’acide gras. Les acides gras peuvent être semblables ou différents.
II. Les acides gras
Les acides gras sont constitués d’une chaîne d’un nombre d’atomes de carbone allant de 8
à 24 atomes sur lesquels se fixent des atomes d’hydrogène. Ils sont le plus souvent pairs pour
le règne végétal. Les acides gras sont divisés en 3 groupes :
Les acides gras saturés (AGS) : ce sont ceux dont les chaînes carbonées linéaires ou
ramifiées ne présentent pas de double liaison.
Les acides gras monoinsaturés (AGMI) : ce sont des acides gras dont les chaînes
carbonées portent une double liaison
Les acides gras polyinsaturés (AGPI): ce sont des acides gras qui comportent
plusieurs doubles liaisons.
III. Les fractions insaponifiables
Les insaponifiables sont les composés non glycériques de l’huile. La teneur en
insaponifiable des matières grasses est de l'ordre de 0,2 à 2 %. En général, il s'agit d'un
mélange complexe de stérols (dont le β-sitostérol qui représentent 30 à 60% de
l’insaponifiable, de tocophérols, d’hydrocarbures (squalène), d’alcools gras (cires), de
Synthèse bibliographique
14
pigments liposolubles (carotène, xanthophylles et chlorophylles contribuent à la couleur des
huiles), et de vitamines.
IV. Les études antérieures sur les huiles de baobab
IV.1. Caractéristiques physico-chimiques de l’huile de baobab
IV.1.1. Teneur en huile
La production d’huile de baobab a eu lieu à Madagascar depuis le début du XXème
siècle. Dans toute l’île, le rendement annuel en graines de baobab était approximativement de
30 tonnes, produisant ainsi 2000 litres d’huile au minimum avec le procédé traditionnel
(REY, 1912). JOURDAN (1961) trouvait une teneur moyenne en huile des graines de baobab,
sans préciser l’espèce concernée, de 31,44% pour les graines entières et 32,05% pour les
graines décortiquées. RALAIMANARIVO et al. (1982) rapportaient que les graines de
baobab donnaient une teneur allant de 8 à 46% d’huile. Un faible teneur jusqu’à 1,5% peut
être due à des fruits immatures. Les teneurs en huile de diverses espèces de baobab sont
présentées dans le tableau suivant, excepté A. perrieri, pour lequel aucun travail sur l’huile
n’a encore été fait.
Tableau 6 : Teneurs en huile (%) de quelques espèces du genre Adansonia
Espèces Teneur Auteurs
A. grandidieri 30,7-36,4 RALAIMANARIVO et al. 1982
A. suarezensis
46,2 BIANCHINI et al. 1983
A. digitata 8,4-13,2
RALAIMANARIVO et al. 1982
A. rubrostipa
10,5
6
RALAIMANARIVO et al. 1982
REY, 1912
A. gibbosa
13,3 (graine entière)
20,7 (graine décortiquée)
RALAIMANARIVO et al. 1983
A. madagascariensis
13,8
10
RALAIMANARIVO et al. 1982
REY, 1912
A. za
10,9-13,45
RALAIMANARIVO et al. 1982
REY, 1912
Source : RANDRIAMIARINARIVO, 2012
D’après ce tableau, A. suarezensis et A. grandidieri fournissent la plus grande quantité
d’huile dans le genre. La différence entre la teneur en huile dans une même espèce peut être
attribuée au sol, au climat et à la variété (OSMAN, 2004).
Synthèse bibliographique
15
IV.1.2. Propriétés physico-chimiques
L’huile de baobab est généralement fluide et de couleur jaune. Elle se cristallise dans
le réfrigérateur, c’est-à-dire à des températures comprises entre 2°C et 5°C (VERMAAK et al.
2011 ; RALAIMANARIVO et al, 1983 ; RALAIMANARIVO et al. 1982 ; GAYDOU et
RAMANOELINA, 1982a). Le tableau7 montre quelques valeurs caractéristiques de l’huile de
baobab.
Tableau 7: Caractéristiques chimiques des huiles de baobab par espèce
A grandidieri A.za A digitata A.rubrostipa A.madagasc
ariensis A. suarezensis
Indice d’iode
(g/100g) 57-63 87-96 79-80 88 88 56
Indice de
saponification
(mg KOH)
193-195 192 190 193 194 193
Indice d’acide
(mg KOH/g) 0,6-2,5 2,0-2,8 9,7-3,6 2,1 3,2 1,1
Densité
0,895-
0,903
0,900-
0,902
0,899-
0,906 0,902 0,900 0,894
(Source : RALAIMANARIVO et al, 1983)
IV.1.3. Composition en acides gras
Selon REY (1912), la partie fluide de l’huile des graines de baobab parait
constituée presque uniquement de l’acide oléique et sa partie concrète (c’est-à-dire solide à
15°C) serait un mélange d’acides stéarique et palmitique. Elle est caractérisée par une
abondance en acides palmitique, oléique et linoléique avec des teneurs respectives de 19-47%,
13-43% et 12-33% selon RALAIMANARIVO(1982) et GAYDOU (1979). ETESHOLA et
ORAEDU (1996) rapportent que l’acide myristique est le composant majeur des huiles d’A.
digitata (38,4%).
Concernant les AG particuliers, ETESHOLA et ORAEDU (1996) ainsi que
GAYDOU(1979) ont vu que les huiles des baobabs africains ne contenaient pas des acides
gras cyclopropéniques (AGCE) ; ce qui leur permettait de dire qu’elles étaient comestibles.
Par contre, d’autres auteurs affirment qu’elles donnent une réponse positive au test de
Halphen et que les AGCE y sont de l’ordre de 4,7 à 31% (RALAIMANARIVO et al, 1982).
Les acides époxylique et hydroxylique existent dans quelques espèces appartenant
à la famille des Malvaceae (BOHANNON et KLEIMAN, 1978). Par contre, dans les huiles de
graines du genre Adansonia, ces acides sont en quantité faible ou même absents
(RALAIMANARIVO et al, 1982) contrairement à l’huile de Pachira aquatica qui contient de
l’acide α-hydroxysterculique à 12,8% (BOHANNON et KLEIMAN, 1978).
Synthèse bibliographique
16
Des acides gras ayant un nombre impair d’atome de carbone existent aussi dans
les huiles du genre Adansonia (RALAIMANARIVO et al, 1982 et 1983).
IV.1.4. Fraction insaponifiable
La teneur en fraction insaponifiable des huiles de baobabs est de 0,4-2,2%.
L’insaponifiable est généralement composée d’hydrocarbures (15-17%), de stérols (23-42%)
et de tocophérols (3,7-10%) pour les A. grandidieri et A. suarezensis (BIANCHINI et
al.,1982). Concernant la fraction stérolique, c’est le β-sitostérol qui prédomine avec une forte
proportion de 81-88% (GAYDOU et al, 1979 ; BIANCHINI et al. 1982).
Parmi les 4 tocophérols présents dans les huiles de graines de baobab, le γ-
tocophérol constitue le composant majeur (68-98%). Parmi les hydrocarbures, on y rencontre
des squalènes et des chaines carbonées de n-alcanes (BIANCHINI et al, 1982).
C. Oxydation et antioxydants
I. Oxydation
I.1.Définition
L’oxydation est un phénomène chimique, elle est générée par des radicaux libres,
espèces chimiques neutres ou chargées instables qui ne cherchent qu’à récupérer un électron
dans leur environnement pour retrouver un état plus stable. Ces deux propriétés font que les
réactions d’oxydation sont très rapides et se propagent en cascade. Les espèces moléculaires
cibles de l’oxydation sont avant tout les corps gras puis les protéines. En effet, au niveau des
lipides, les dégradations oxydantes conduisent à une perte en vitamines, une diminution de la
valeur nutritionnelle (acides gras essentiels), une détérioration du goût (composés volatils à
flaveur caractéristique, rancissement) et même parfois à l’apparition de substances toxiques
(PASCAL, 1979).
La dégradation des composés organiques sous l’action de l’oxygène de l’air est un
processus d’oxydation important. Dans le cas des huiles et graisses, l’oxydation se déclenche
au niveau des doubles liaisons des composés lipidiques (PASCAL, 1979 ; FIESS, 1996).
I.2.Mécanisme d’oxydation
L'oxydation se déroule en 3 phases :
Initiation : RH R' + H'
Propagation : R'+ O2 ROO'
Synthèse bibliographique
17
Terminaison: association de deux radicaux pour former des produits plus
stables
H : R ; ROO' produits stables
Les facteurs qui influencent, ou qui initient, l’oxydation des lipides sont nombreux. Il
s’agit de facteurs intrinsèques tels que la composition en acides gras des lipides (nombre et
position des insaturations), la présence de pro-oxydants (ions métalliques, enzymes, etc.) ou
d’antioxydants naturels (tocophérols, caroténoïdes, etc.) et des facteurs externes tels que la
température, la lumière, la pression partielle en oxygène, l’activité de l’eau, les conditions de
stockage et de transformation.
En fonction des agents initiateurs, on classe l’oxydation des lipides en 3 types :
l’auto-oxydation catalysée par la température, les ions métalliques et les radicaux
libres ;
la photo-oxydation, initiée par la lumière en présence de photosensibilisateurs
l’oxydation enzymatique initiée par la présence des enzymes d'oxydation.
Les principaux problèmes posés par l'oxydation des lipides résident dans la
dégradation des propriétés biochimiques, organoleptiques (formation de composés volatils
d’odeur désagréable : rancissement) et nutritionnelles (par interaction des produits
d'oxydation avec les acides aminés) de l’aliment. L'oxydation des lipides conduit également à
la formation des peroxydes qui sont des molécules cancérigènes.
I.3. Les radicaux libres
Les radicaux libres sont des espèces chimiques qui possèdent un électron non apparié
(célibataire) sur leur couche orbitale externe. Ils sont susceptibles de dégrader par oxydation
les molécules biologiques et seraient impliquées dans le vieillissement cellulaire et divers
états pathologiques : inflammation, athérosclérose, cancer.
Les radicaux libres sont très instables de par leur configuration électronique et leur
durée de vie est courte (environ 10-4μM). Leur réactivité réside dans le fait qu’ils recherchent
un électron pour réapparier leur électron célibataire; entraînant la propagation du phénomène
par création d’un nouveau radical libre. Il se produit ainsi des réactions en chaîne qui peuvent
aboutir à des dénaturations ou destructions au niveau cellulaire (GARDES-ALBERT, 2003).
I.4. Stress oxydatif
Le stress oxydatif se définit comme étant un déséquilibre profond de la balance entre
les prooxydants et les antioxydants en faveur des premiers, ce qui conduit à des dégâts
cellulaires irréversibles (PINCEMAIL et al. 1998 ; SIES, 1991). Le stress oxydatif est surtout
favorisé par le vieillissement, les rayons ultraviolets, le tabac (BONNE et al. 2000), la
pollution, certains médicaments, les produits chimiques ou les pesticides (WANG et al.
2011).
Synthèse bibliographique
18
II. Antioxydants
II.1.Définition
Un antioxydant est défini comme une substance qui, ajoutée à faible dose à un produit
naturellement oxydable à l’air, est capable de ralentir ou d’inhiber le phénomène d’oxydation
(PARK et al. 2001). Cette définition peut être élargie et le terme «antioxydant» englobe ainsi
toutes les substances qui protègent les effets délétères potentiels des processus ou réactions
qui engendrent une oxydation excessive (BERTHOU, 2002).
II.2.Mode d’action
Indépendamment de leur localisation, les antioxydants peuvent agir à deux niveaux :
En épurant les radicaux libres : Les antioxydants primaires ou radicalaires ou vrais, qui
permettent l’interruption de la chaîne catalytique.
AH+R° → A°+RH.
La molécule AH est antioxydante si le radical formé A° est plus stable. La stabilité du radical
A° peut s’expliquer par sa conversion en composés non radicalaires.
A*+A’ →A-A ou A°+R*→ A-R
En prévenant la formation des radicaux libres : Les antioxydants secondaires ou
préventifs qui assurent l’inhibition de la production des radicaux libres. Ce sont des
substances décomposant les hydroperoxydes en alcool, des thiols (glutathion, acides
aminés soufrés) ou les disulfures, des protecteurs vis-à-vis des UV ; comme carotènes, des
chélatants des métaux promoteur d’oxydation type fer et cuivre comme l’acide citrique et
les lécithines ou enfin des séquestrants d’oxygène comme l’acide ascorbique.
La combinaison de ces antioxydants préventifs et piégeurs peut générer des effets
synergiques.
II.3. Les antioxydants naturels
Il existe plusieurs groupes d’antioxydants naturels :
Les vitamines : la vitamine A, ou bien son précurseur le β carotène, la vitamine E
(tocophérol) qui sont contenus dans les lipides végétaux ou encore la vitamine C (acide
ascorbique) qui possède un caractère acide et intervient dans les échanges
d’oxydoréduction grâce à sa fonction ène-diol. On les trouve dans de nombreux fruits et
légumes. Des antioxydants naturels comme le β-carotène et le lycopène de la tomate
préviennent les lésions cellulaires (NORMAN, 2001).
Les composés phénoliques : en effet, la plupart des antioxydants de synthèse ou
d’origine naturelle possèdent des groupes hydroxyphénoliques dans leurs structures. Les
Synthèse bibliographique
19
composés phénoliques naturels les plus connus sont les polyphénols comme les
flavonoïdes (catéchines, flavonols, antocyanidols) et les tannins que l’on retrouve en
grande quantité dans le vin. Le thé est également une source importante de composés
phénoliques (GARDÈS-ALBERT, 2003).
Les oligoéléments : le sélénium, le cuivre, le manganèse, ou encore le zinc. Ils ont une
valeur hautement protectrice du fait de leur présence dans de nombreuses métallo-
enzymes à action anti radicalaire.
II.3. Les antioxydants dans les huiles végétales
En plus de l'huile d'olive, une source riche en antioxydants naturels comme les composés
phénoliques (le 4-acétoxy-éthyl-l ,2-dihydroxy benzène, le 1-acétoxy-pinorésinol, l'apigénine,
l'acide caféique, les acides coumariques, de l'acide férulique, l'acide gallique, l'acide
homovanillique, l'acide p-hydroxybenzoïque, l'hydroxytyrosol et ses dérivés, le lutéoline,
l'oleuropéine, le pinorésinol, l'acide protocatéchique, l'acide sinapique, l'acide syringique, le
tyrosol et ses dérivés (BOSKOU et al. 2005)) les huiles végétales sont de bonnes sources de
- vitamines liposolubles comme la vitamine A, la vitamine D et la vitamine E ou
tocophérol. L’α-tocophérol est le principal composé antioxydant de l’huile des graines
surtout l’huile d’olive et l’huile de tournesol. Le contenu en vitamine E varie d’une
huile à l’autre, et ce, en fonction des caractéristiques de la graine, du lieu et des
conditions de culture et d’extraction, etc… D’une façon générale, plus leur contenu en
acides gras polyinsaturés est élevé, plus les huiles contiennent de vitamine E, qui les
protège contre l’oxydation.
- de caroténoïdes tel que la β-carotène et la chlorophylle : la première donne la
coloration jaune, la seconde donne la coloration verte. En présence de lumière, les
carotènes agissent sur les molécules d’oxygène bloquant la production en chaîne des
radicaux (action antioxydante). Les chlorophylles avec la présence de lumière se
dégradent et changent la couleur en jaune et permettent l’oxydation des acides gras.
(http://www.oliopelagrilli.com/business/index.php?option=com_content&view=articl
e&id=19&Itemid=31&lang=fr)
Ces huiles possèdent une capacité remarquable à piéger les radicaux libres et à
absorber le radical oxygène, lorsqu'elles sont testées soit avec le DPPH (1, l-diphényl-2-
picrylhydrazyl) soit avec l'ABTS (sel diammonium de l'acide 2,2'-azino-bis (3-
éthylbenzthiazoline-6-sulphonique) dans le test d'ORAC. (BESBES et al, 2004 ; YU et al.
2005).
II.4. Les antioxydants de synthèse
L’anhydride sulfureux (ou dioxyde de soufre SO2) et ses combinaisons minérales ont
été utilisés comme premiers antioxydants des vins et des bières, mais ces composés possèdent
un caractère fortement allergisant (JUST et al. 2005).
Synthèse bibliographique
20
Dans la famille des gallates (esters de l’acide gallique), le gallate de propyle (E310)
est le plus rencontré. Les plus efficaces rencontrés par rapport à leur faible coût pour retarder
l’oxydation lipidique sont le BHT (ButylHydroxyToluène) et le BHA
(ButylHydroxyAnisole). Cependant, il a été montré que ces antioxydants de synthèse
pouvaient être toxiques (YU et al. 2000). En effet, le BHA convertirait certains produits
ingérés en substances toxiques ou carcinogènes en augmentant la sécrétion des enzymes
microsomales du foie et des organes extra hépatiques (BARLOW, 1990).
Matériels et Méthodes
Matériels et Méthodes
Matériels et Méthodes
21
A. Evaluation de la filière de production d’huiles de baobab et de
leurs utilisations au niveau local
I. Méthodologie
Le recueil d’informations a nécessité la mise en œuvre de 3 types d’enquête
complémentaires :
Une discussion de groupe ou des entretiens semi-structurés avec les informateurs clés
pour identifier les sites et villages d’intervention, les espèces de baobab exploitées dans ces
zones (selon le contexte du terrain).
Une observation et description des lignes de production d’huile, dans les ménages et
dans les unités d’extraction, c’est-à-dire, les différentes phases et opérations mises en œuvre
ainsi qu’une caractérisation visuelle (couleur, aspect, etc.…) des produits obtenus.
Une enquête auprès des ménages au moyen d’un questionnaire individuel sur les
diverses utilisations de l’huile ainsi que leurs déterminants.
Cette partie de l’étude a été réalisée à Morondava, région Menabe en décembre 2014,
période correspondant à la fructification de l’espèce A. grandidieri mais l’on pouvait aussi
rencontrer quelques fruits de l’espèce A. rubrostipa. De plus, cette zone a été choisie car c’est
une zone d’intervention du CIRAD mais également présentant une possibilité de rencontrer
un grand nombre de villageois producteurs et utilisateurs d’huile de baobab.
I.1. Entretien semi-structuré
I.1.1. Objectifs
L’entretien a pour but de déterminer l’existence des unités de production d’huile de
baobab, de connaître les espèces les plus exploitées au niveau local, de déterminer ensuite les
zones d’étude.
I.1.2. Population cible
L’entretien a été effectué avec des informateurs clés dont notamment le maire de la
ville, les chefs quartiers ainsi que les notables des villages.
I.1.3. Méthode
Il s’agit d’un entretien semi-structuré ou une discussion de groupe (selon le contexte du
terrain) avec les informateurs clés de la région. Les thèmes abordés (cf. annexe1) concernent :
L’existence d’unité d’extraction d’huile de baobab, industrielle et/ou artisanale
Les espèces utilisées
L’identification des sites et villages de production
Matériels et Méthodes
22
Le circuit du produit que ce soit dans les ménages ou dans les détaillants
I.2. Observation de la ligne de production au niveau des unités d’extraction et des
ménages
I.2.1.Objectifs
Les objectifs sont de :
Disposer d’informations plus précises sur les filières de production d’huile (artisanale
et/ou semi/industriel) et de commercialisation
Evaluer les rendements quantitatifs en huile et le devenir des déchets
I.2.2. Population cible
Les cibles de cette enquête ont été les producteurs et les ménages consommateurs
d’huile.
I.2.3. Méthode
Il s’agit de :
observer et de décrire les détails des lignes de production notamment
les différentes phases et opérations mises en œuvre
une caractérisation « visuelle » (couleur, aspect, etc.…) des produits obtenus
le circuit de production (artisanale et semi/industriel) et de commercialisation
calculer les rendements (quantitatifs) en huile
connaître le devenir des déchets
Les informations ont été notées sur une fiche d’observation (cf. annexe 3)
I.2.4. Collecte d’échantillons
- Echantillons de cabosse : nous nous sommes intéressés à l’espèce A. rubrostipa
appelée localement Fony et à l’espèce A. grandidieri ou Renala puisque ce sont les
deux espèces les plus fréquentes dans la région de Menabe. Les échantillons ont été
collectés sur plusieurs pied.
- Echantillons d’huile : au niveau des ménages producteurs, les huiles contenant
encore des débris de cabosse ont été filtrées à l’aide d’un tamis, pour éliminer les
matières indésirables, puis prélevées dans des bouteilles en verre de couleur foncée,
fermées hermétiquement, à raison d’un quart de litre par site. Elles ont été mises à
l’abri de la lumière. Cette précaution a été prise afin de minimiser les possibles
dégradations.
Matériels et Méthodes
23
La collecte a été réalisée dans 4 sites d’étude (Bekonazy, Andranomena, Marofandilia et
Kirindy) avec l’aide des villageois. Au total, nous avons récolté une trentaine de cabosse par
espèce et par site sauf à Kirindy où on a pu avoir un peu moins ( 6 cabosses seulement).
I.3. Enquête de consommation et d’utilisation de l’huile auprès des ménages
I.3.1.Objectifs
Le principal but est de connaitre les savoirs et les savoir-faire (en fonction des régions,
des contextes écologiques et ethniques) sur la production et la consommation d’huile de
baobab.
I.3.2. Population cible
Les cibles de cette enquête ont été les producteurs et les ménages consommateurs
d’huile.
I.3.3. Méthode
Il s’agit d’une enquête transversale au moyen d’entretien individuel par questionnaire
(cf. annexe 2) sur :
- les diverses utilisations de l’huile
- leurs déterminants
- les attentes des populations
I.3.4. Saisie et traitements des données
Les questionnaires remplis ont été vérifiés, codés et les données recueillies saisies sur
Excel puis traités sur Epi Info7.
Matériels et Méthodes
24
B. Méthodes d’extraction d’huile
1. Extraction par la méthode traditionnelle
Le processus de fabrication des huiles au niveau des ménages est illustré en annexe5.
Ce processus est généralement le même pour tous les producteurs sauf que certains effectuent
ou non le nettoyage et/ou la torréfaction. La durée de chaque étape peut également varier d’un
producteur à un autre.
a. Séchage
L’extraction se fait à partir des graines séchées directement au soleil. Le séchage
solaire dure généralement 1ou 2jours (~10heures) à l’issue duquel la teneur en eau est réduite
pour faciliter le broyage.
b. Nettoyage
Cette opération facultative s’effectue manuellement. Trois producteurs sur les sept le
pratiquaient. Elle consiste à enlever les graines défectueuses, la terre, tiges, branches et les
cailloux et les restes de pulpe sur les graines.
c. Torréfaction
Elle est aussi facultative, un seul producteur avait torréfié les graines avant de les
broyer. Cette opération faciliterait davantage le broyage et l’extraction.
d. Broyage
Il consiste à casser et réduire la dimension de la graine, à l’aide des mortiers et pilons,
en une granulométrie appropriée à l’extraction.
e. Cuisson
Il s’agit de l’étape d’extraction proprement dite. Elle se fait en deux temps :
- Après avoir broyé les graines, elles sont mises à cuire dans de l’eau bouillante. Le
volume d’eau est le double de celui des graines. Le mélange est homogénéisé.
Progressivement au cours de la cuisson, il se forme un surnageant contenant l’huile ; cette
phase est récupérée au fur et à mesure. Au cours de cette étape, de l’eau est ajoutée petit à
Matériels et Méthodes
25
petit pour garder la proportion initiale et ceci autant de fois jusqu’à épuisement (disparition)
de la phase supérieure contenant l’huile. La première série de cuisson est ainsi terminée.
- Le surnageant est de nouveau cuit pour séparer l’huile des impuretés. En effet, lors de
la cuisson, une sorte de pate solide se constitue au fond de la marmite et l’huile commence à
se distinguer.
f. Filtration
Avant de la stocker, l’huile est passée à travers un tamis qui retient les restes de
particules solides.
2. Extraction par un solvant
La méthode gravimétrique mise au point par Sauvan (1986), utilisant un solvant pour
extraire la matière grasse a été mise en œuvre.
2.1. Principe
L’huile est extraite par le n-hexane. Après évaporation du solvant, le résidu est séché
puis pesé (MULTON et WOLFF, 1991).
2.2. Mode opératoire
Dans une cartouche à extraction exempte de matières grasses et bouchée d’un tampon
de coton dégraissé, sont introduites 30g d’amande. La cartouche est placée dans un extracteur
« soxhlet » muni d’un système réfrigérant ascendant et d’un ballon à col rodé préalablement
séché et taré, contenant le solvant d’extraction (hexane), soit 2/3 du volume du ballon (NFV
03-908, 1998).
Le tout est placé sur un chauffe-ballon à température égale à 45°C pendant 12h.
L’ébullition est stabilisée par des billes de verre. Le solvant d’extraction s’évapore à travers le
soxhlet, se condense au niveau du réfrigérant, siphonne et retourne dans le ballon, apportant
avec lui les résidus lipidiques. Après cette extraction, le solvant est éliminé à l’aide d’un
évaporateur rotatif sous vide à 65°C. Les dernières traces de solvant sont éliminées dans
l’étuve à 80°C et le tout est refroidi avant la pesée.
Afin de recueillir le maximum d’huile, le résidu d’échantillon dégraissé est broyé dans
un mortier et remis de nouveau dans le soxhlet tout en répétant la manipulation précédente
pendant 2h. A la fin, le ballon sec contenant la matière grasse proprement dite est pesé de
nouveau pour le calcul du rendement.
Matériels et Méthodes
26
3. Extraction à froid
a. Séchage
Il s’agit de la même étape que celle citée dans le paragraphe I.a, page 25
b. Broyage
Les graines de baobab bien sèches ont été pilées à l’aide d’un mortier afin d’enlever le
tégument et récupérer l’amande qui se trouve à l’intérieur.
c. Pressage à froid
Les résidus de la mouture ont été soumis à une forte pression au moyen d’un tissu pour
extraire l’huile.
4. Extraction à chaud
a. Séchage
Il s’agit de la même étape que celle citée dans le paragraphe I.a, page 25
b. Broyage
Les graines de baobab sont broyées au moyen d’un broyeur d’arachide de marque Jin
Xing, type jxb-300.
c. Cuisson
La pratique artisanale se fait en deux phases :
Chauffage de la mouture avec une petite quantité d’eau (pour 12kg de graine moulue,
on ajoute 3/4l d’eau). L’objectif scientifique de celle-ci étant l’amélioration de la
perméabilité de la paroi des cellules oléifères et la séparation de l’huile à la masse.
Cuisson proprement dite (à une température qui avoisine les 150°C) qui se fait par
brassage continu de la mouture pour éviter le grillage excessif jusqu’à ce que l’on
obtienne une masse grumeleuse d’aspects brunâtre et brillant et que l’on voit l’huile
apparaître.
L’ensemble de ces opérations qui précèdent l’extraction prend 20 à 30min. Il est à noter
que ni la température, ni la durée de cuisson ne sont contrôlées.
Matériels et Méthodes
27
d. Pressage
La farine de baobab bien cuite ont été mises dans un sac pour le presser ensuite au
moyen d’un matériel de presse confectionnée en bois (palissandre) avec des pièces en acier
inoxydable. L’huile est obtenue en une seule pression et est recueillie dans une grande cuvette
en plastique.
C. Mesure du rendement en huile
Le rendement en huile est déduit en mesurant la masse des graines, puis la masse de
l’huile obtenue après extraction.
D. Analyse de la composition en acide gras
L’analyse par chromatographie en phase gazeuse (CPG) a été retenue. Les analyses
ont été effectuées au laboratoire de contrôle des pesticides de la direction de la protection des
végétaux du Ministère de l’agriculture à Nanisana.
I. Principe
C’est une méthode d’analyse très sensible permettant de séparer, d’identifier et de
quantifier les divers constituants d’un mélange vaporisable. La CPG sert ici à la séparation et
au dosage des esters méthyliques d’acides gras.
Les démarches méthodologiques reposent sur la différence d’affinité des substances à
analyser vis-à-vis d’une phase mobile courante et d’une phase stationnaire. En CPG, la phase
mobile est appelée gaz vecteur.
Afin de déterminer la composition en acides gras des huiles proprement dites, il est
nécessaire de libérer les acides gras contenus dans les triglycérides.
Le schéma de l’appareil est présenté dans la figure 7.
Matériels et Méthodes
28
Figure 7: Schéma d'un chromatographe en phase gazeuse
II. Méthode
La préparation des échantillons en esters méthyliques a été faite selon la norme NF
ISO 3961 (1991) (Cf. Annexe10).
L’analyse se déroule en 4 étapes :
L’injection de l’échantillon (sous forme d’ester méthylique) dans la chambre d’injection
du chromatographe qui possède la double fonction de provoquer la volatilisation
instantanée des échantillons liquides et d’assurer un mélange homogène de la vapeur ainsi
formée et du gaz vecteur.
La séparation qui s’effectue dans la colonne chromatographique ; les molécules
présentant la plus grande interaction avec la phase stationnaire sont plus fortement
retardées et inversement pour celles dont l’interaction est moins forte. La phase fixe dans
notre cas est le Carbowax 20M ou DB Wax.
La détection; En sortie de colonne, les composés sont détectés par un détecteur à
ionisation de flamme (FID) et leur signal est amplifié. Ce détecteur a l'avantage d'être peu
sélectif vis à vis des dérivés d'acides gras.
L’acquisition et le traitement qui consistent en l’enregistrement du signal, l’analyse
qualitative (temps de rétention) et quantitative (surface du pic) et le traitement statistique
Matériels et Méthodes
29
des pics. L’élution s’effectue par ordre croissant de masses moléculaires (C14, C16, C18,
…) et du nombre d’insaturation(s) (18:0, 18:1, 18:2, …).
Le temps de sortie de chaque pic ou « temps de rétention », caractérise qualitativement
une substance concernée. L’amplitude de ces pics, ou encore l’aire limitée par ces pics permet
de mesurer la concentration de chaque soluté dans le mélange injecté. La proportion relative
des acides gras est quantifiée par un intégrateur qui permet l’intégration de l’aire des pics
séparés rapportée à la somme des aires intégrées.
III. Calcul de la LCE
Les valeurs obtenues servent à l’identification des pics d’un chromatogramme, soit
directement par les valeurs obtenues dans la littérature, soit indirectement par comparaison
des chromatogrammes avec celui d’huiles déjà connues.
L’expression donnant la LCE est donnée par la relation suivante :
Où
n : nombre d’atomes de carbone de l’acide gras saturé linéaire pris comme
référence généralement n=18
a : la différence entre les LCE des 2 acides gras de référence, généralement
égale à 2
t’Ri : le temps de rétention, corrigé du temps mort de l’acide gras à déterminer
t’Rn : le temps de rétention, corrigé du temps mort de l’acide gras saturé
linéaire à n atomes de carbone
t’R (n-a) : le temps de rétention, corrigé du temps mort de l’acide gras saturé
linéaire à (n-2) atomes de carbone.
Rappelons que l’ester méthylique apparaît dans l’ordre croissant des atomes de
carbone et dans l’ordre croissant du nombre d’insaturations.
IV. Résultat
L’estimation quantitative de chaque constituant est déduite par la méthode de
normalisation donnée par la relation :
Où :
o X : le constituant à déterminer
Matériels et Méthodes
30
o S : la surface délimitée par le pic
o I : ensemble des acides gras à identifier
Les pics obtenus ont été identifiés en se référant à la LCE établie par MORDRET et
al, BIANCHINI et al, et PEYRONEL et al, 1981.
Matériels et Méthodes
31
E. Mesure de la capacité antioxydante
I. Objectif
Il s’agit ici de mesurer la capacité antioxydante des huiles issues des différents
procédés d’extraction.
II. Principe
Cette méthode a été décrite par SERPEN et al, 2007, puis modifiée par RANOVONA,
2012.
Les antioxydants, possédant la propriété de céder un électron singulet au radical
DPPH, engendrent une décoloration de la solution de DPPH qui prend une couleur allant du
rose foncé au jaune pâle en fonction de sa teneur en antioxydants (figure 8). C'est cette
propriété qui permet de mesurer la capacité antioxydante de l'échantillon en quantifiant la
diminution de l'absorption de la solution de DPPH à 5l7nm.
Figure 8 : Réaction de la réduction de DPPH.
III. Mode opératoire
III.1. Préparation de la solution DPPH
La préparation de cette solution mère doit être contrôlée (stabilité et linéarité). Pour
cela, la solution doit être protégée de la lumière afin d’éviter une oxydation.
DPPH, Violet DPPH, Jaune
Matériels et Méthodes
32
Une solution de DPPH à 10-4 mol/l (=100μM) est préparée en dissolvant 10mg de
DPPH dans 250ml de méthanol. Après l’avoir mis dans un récipient de couleur sombre, ce
dernier est emballé dans un papier aluminium pour le protéger de la lumière. Cette solution
est préparée à l’avance car la solubilisation peut être difficile. Il est important de vérifier dans
un premier temps, la stabilité et la linéarité de l’échantillon mère (DPPH). Ainsi les résultats
obtenus pour chacun des échantillons seront analysés et seront comparés à ceux obtenus avec
le trolox qui est pris comme solution de référence. Une droite de calibration du trolox a été
ensuite tracée.
III.2. Préparation du trolox
Une solution mère de Trolox à 5,19 mM est préparée en dissolvant 32,5 mg de Trolox
dans 25 ml de méthanol. Des solutions filles sont préparées à partir de cette solution mère.
Pour cela, des dilutions sont effectuées avec du méthanol, au 1/2, 1/4, 1/10, 1/20.
Ensuite, 20 μl de chaque solution fille est prélevée et laissée agir avec 1,7 ml de DPPH
dans un tube Ependorf, puis le mélange est agité rapidement au vortex. La densité optique de
chaque mélange est ensuite lue au spectrophotomètre contre du méthanol comme blanc. Lors
de la première analyse, les densités optiques sont lues toutes les 2 minutes jusqu’à obtention
d’un plateau, afin de vérifier la stabilité des solutions.
III.3. Mesure directe de la capacité antioxydante des échantillons par le radical DPPH
Environ 50mg de chaque échantillon sont pesés et mis dans un tube à essai protégé de
la lumière. Une quantité de DPPH multiple de 1,7 ml y sont ajoutés (exemple : 3,4 ml (2x);
5,1 ml (3x); ou 6,8 ml (4x), selon la concentration en composés antioxydants de l’échantillon.
Si les échantillons sont riches en antioxydants, en ajoutant seulement 1,7 ml de DPPH,
la solution de DPPH va être décolorée très vite, et la valeur de l’absorbance lue risque d’être
hors gamme. Le tout est agité au vortex pendant 30 secondes à t= 3min, t= 15min et t= 25min.
Après cela, le tube est centrifugé à 6000rpm pendant 2 minutes à 4°C. Pour chaque
échantillon, il doit s’écouler exactement 30 minutes entre l’ajout du DPPH dans le tube et la
lecture de la densité optique du surnageant à 517nm au spectrophotomètre.
Le surnageant est encore transvasé dans un autre tube à essai protégé de la lumière, sa
densité optique est lue toutes les 5 minutes pendant 30 minutes, afin de vérifier sa stabilité
III.4. Expression des résultats
Les résultats obtenus sont exprimés en μmole de Trolox équivalent par mg de matière
sèche (MS). Les différents points de la gamme étalon sont reportés sur un graphique avec en
Matériels et Méthodes
33
abscisse, la concentration en trolox et en ordonnée, la densité optique à 517nm. La droite de
régression linéaire peut être ainsi tracée dont l’équation est:
Après détermination de la valeur des paramètres « a » et « b », il est possible de
déduire la concentration de trolox du mélange.
Afin d’exprimer la capacité antioxydante des échantillons en μmol de Trolox
Equivalent (T.E.) par milligramme de MS, c’est nécessaire d’effectuer des séries de
conversion, donnant la formule :
Avec :
[Trolox] : Concentration en Trolox en μM
V : Volume de DPPH ajouté à l’échantillon (en litre)
Capacité antioxydante (μmol T.E. /mg MS) : capacité antioxydante de l’échantillon exprimée
en μmol de T.E. /mg de MS
D.O. 517nm : Densité Optique de l’échantillon à 517nm
a : pente de la droite de régression b : ordonnée à l’origine de la droite
Les résultats ainsi obtenus sont traités par le logiciel « Epi info 7 ».
D.O. 517nm = a * [Trolox] + b
[Trolox] = (D.O.517nm-b)/a
Capacité antioxydante (µmol T.E. / mg MS) =
Matériels et Méthodes
34
F. Analyse sensorielle des huiles
L’analyse sensorielle est un ensemble de méthodes permettant de mesurer les
perceptions sensorielles d’un aliment. Plusieurs tests d’évaluation sensorielle existent mais
dans le cas présent, l’épreuve descriptive a été retenue.
I. Objectif
Cette étude a pour but de décrire les caractères sensoriels de l’huile de baobab de
manière à lui donner une carte d’identité précise et reproductible construite à l’aide des
descripteurs qualitatifs et quantitatifs (qui décrivent l’intensité de la sensation perçue)
La méthode choisie pour cette étude est le profil flash. La raison de ce choix réside
dans le fait d’obtenir le maximum de descripteurs pour l’huile de baobabs dans un minimum
de temps.
II. Le panel de dégustation
Le jury de dégustation est constitué par des sujets faisant partie des panels du
Laboratoire d’Analyse Sensorielle (LAS) Ambatobe ainsi que des étudiants en Master2 en
Sciences des aliments et de la nutrition c’est-à-dire des individus ayant une expertise
préalable en analyse sensorielle. Ainsi, le nombre de sujet qui ont été recrutés était de 8.
Le test a été réalisé au LAS Ambatobe.
III. Produits à tester et présentation
Trois huiles disponibles sur le marché et couramment consommées (huile de soja, de
tournesol et d’arachide) ont été comparées aux huiles de baobab : huile extraite au laboratoire,
huile obtenue par pressage artisanal, et huile collectée sur terrain. Ainsi, 6 types d’huiles ont
été testés.
IV. Déroulement de l’épreuve
La génération des descripteurs s’est effectuée sur trois séances,
Dans un premier temps, les juges ont recherché l’ensemble des descripteurs susceptibles
de correspondre aux produits présentés. De cette première liste ont été éliminés les termes
hédoniques ou non adaptés.
La deuxième séance a consisté en la notation de l’intensité de toutes les caractéristiques
sensorielles retenues lors de la séance 1. Cet exercice a été réalisé pour les produits à
tester.
Matériels et Méthodes
35
Lors de la séance d’évaluation, les juges ont travaillé sur FIZZ (logiciel d’acquisition des
données) au cours de laquelle 6 produits ont été évalués. L’intensité des descripteurs a été
évaluée sur une échelle de notation à 9 points (annexe 11)
Les échantillons d’huile ont été présentés dans des conditions identiques et anonymes,
c’est-à-dire dans des petits verres de même forme mais aussi de quantité égale, portant des
codes (un nombre à 3 chiffres pris au hasard). Les sujets ont été invités à observer, goûter et
évaluer les produits. La consigne de ne pas avaler les produits a été donnée, en effet, le jury
met seulement le produit dans la bouche pour apprécier le goût, le crache et se rince la
bouche, croque une pomme avant de passer à un autre échantillon pour neutraliser le goût de
l’acide gras.
V. Traitement des données
Les résultats ont été acquis par un logiciel d’acquisition des données (FIZZ) et traités
par le logiciel de traitement des données SPAD 5.5
Résultats et discussion
Résultats et discussion
36
A. Données d’enquêtes : les informations recueillies sur sites
I.Production et utilisations de l’huile d’Adansonia grandidieri et
Adansonia rubrostipa au niveau local
L’enquête auprès des informateurs clés a permis d’apprendre la situation sur la
production d’huile de baobab à Morondava. Avant les années 80, une industrie « SICA »,
actuellement PROLOMEN (Produit Locaux de Menabe) faisait la collecte des graines de
baobab pour la production d’huile destinée essentiellement à être commercialisée aux
villageois. De l’autre côté, les paysans fabriquaient aussi de l’huile de baobab avec une
technique un peu différente.
Plus tard, dans les années 90, la rumeur sur les effets néfastes, dont les désordres
physiologiques, de la consommation d’huile de baobab, figurait parmi les raisons pour
lesquelles sa production avait été stoppée.
Néanmoins, l’arrivée des autres huiles industrielles de bonne qualité ainsi que la
pénibilité des procédés d’extraction de l’huile de baobab par les ménages ont poussé la
population locale à abandonner peu à peu la production. La plus récente utilisation de ces
huiles remonte au début de l’année 2000.
II.Les modes d’extraction existants dans les sites Il ressort de l’enquête que la population produit de l’huile essentiellement à partir des
graines d’A. grandidieri sauf dans le village de Kirindy où aucun producteur n’a été
rencontré.
Trois (3) méthodes d’extraction traditionnelle avec des variantes (présence ou pas de
nettoyage, présence ou pas de torréfaction) ont été identifiées dans les sites. Ces dernières
sont visibles surtout dans le village d’Andranomena ; les détails sont donnés dans le
paragraphe I.1 de la partie Méthodologie.
Etant donné que la production industrielle s’était arrêtée, la méthode identifiée
présentée sur la figure 9 est alors la méthode d’extraction traditionnelle classique employée
par les ménages avec quelques variantes.
Résultats et discussion
37
Figure 9 : Diagramme de fabrication de l’huile de baobab par les paysans
(Température ambiante)
Facultatif
Facultatif
huileuse
Résultats et discussion
38
III.Rendements des huiles produites au niveau des sites
III.1. Bilan massique d’extraction
Les mesures des rendements en huiles produites sur terrain ont été réalisées. Le
tableau 8 montre le bilan de cette étape.
Tableau 8: Rendements massiques (%) des huiles collectées au sein des producteurs locaux
Origine
Espèce
Adansonia grandidieri Adansonia rubrostipa
Masse de
la
graine(g)
Masse de
l’huile(g)
Rendeme
nt%
Traitement des
graines
Masse de la
graine(g)
Masse de
l’huile(g)
Rendement(%)
KIRINDY - - - - - -
MAROFANDILIA 134,5 18,6 13,82 Ni nettoyage
ni
torréfaction*
39,3 1,8 4,5
ANDRANOMENA I 118,9 16,4 20,8 Ni nettoyage
ni
torréfaction*
- - -
ANDRANOMENA II 109,5 15,5 22,6 Torréfaction
*
- - -
ANDRANOMENA III 99 13,6 13,7 Nettoyage* - - -
BEKONAZY 108,9 15,1 13,86 Torréfaction - - -
*Ni nettoyage ni torréfaction: les graines de baobabs n’ont subi ni l’étape de
nettoyage, ni l’étape de torréfaction avant cuisson.
*Torréfaction : les graines ont subi l’étape de torréfaction.
*Nettoyage : les graines de baobabs ont subi l’étape de nettoyage avant l’étape de
cuisson.
Selon la méthode d’extraction adoptée par les paysans, c’est l’espèce A. grandidieri
qui donne la meilleure teneur en huile : elle est de l’ordre de 13,7% à 22,6%, tandis qu’elle est
seulement de 4,5% pour l’espèce A. rubrostipa.
En effet, il n’a pas été possible d’effectuer la mesure que sur un seul échantillon d’A.
rubrostipa car habituellement, les paysans ne produisent pas d’huile à partir de cette espèce à
cause du rendement trop faible.
III.2. Caractéristiques des huiles
.
La caractérisation visuelle de l’huile obtenue donne une coloration jaune clair, une
odeur de graines comparable à celle de l’arachide et un aspect visqueux.
Résultats et discussion
39
IV.Consommation et utilisation de l’huile auprès des ménages
Le nombre total de personnes enquêtées était de 95, se répartissant dans 19 ménages
dans la ville de Morondava, 11 à Bekonazy, 26 à Andranomena, 22 à Marofandilia et 17 à
Kirindy.
IV.1. Connaissance et consommation de l’huile
D’après les résultats des enquêtes, seulement 57% de l’ensemble de la population de
Morondava ville et des 4 sites savent que le baobab peut donner de l’huile. Mais dans la ville
même de Morondava et au village de Kirindy, respectivement 79% et 82% des gens l’ignorent
et ceux qui connaissent ne l’ont pas encore testé.
Par contre, à Bekonazy les 11 personnes enquêtées connaissent l’huile de baobab et
64% d’entre eux l’ont déjà consommée. A Andranomena et Marofandilia, respectivement
70% et 86% des personnes enquêtées connaissent ce produit et parmi eux, respectivement
78% et 47% l’ont déjà utilisée.
Tableau 9: Proportions respectives (%) des ménages utilisateurs et consommateurs(%)
d'huile de baobab
Ville de
Morondava Bekonazy Andranomena Marofandilia Kirindy
Ménages qui connaissent
l’huile de baobab (%) 21 98 70 86 18
Parmi ceux qui connaissent,
Ménages qui ont testé (%) 0 64 78 47 0
Ces huiles sont uniquement utilisées dans le domaine alimentaire. Chaque ménage
consomme la quantité d’huile achetée le jour même. Il en utilise 2 à 8 cuillères par jour selon
le repas et peut consommer 1 à 3 litres par mois.
IV.2. Motifs de consommation
Trois raisons principales ont été évoquées pour le choix de l’huile de baobab dans
l’utilisation alimentaire par rapport à d’autres huiles couramment vendues dans la région
(huile de coco, huile d’arachide, etc.…) :
pour 40% des enquêtés, la disponibilité et la proximité de la matière première
20% d’entre eux l’apprécient pour son saveur et
16% par son odeur (figure 9).
Résultats et discussion
40
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
prox saveur odeur
MOTIFS
40%
20%16,7
Figure 10: Motifs de consommation de l'huile de baobab
IV.3. Perception des caractères sensoriels de l’huile par les ménages
utilisateurs
La perception de la population locale de la qualité organoleptique de l’huile est
présentée sur les figures 11, 12 et 13.
Plus de la moitié, soit 56,67% des villageois trouvent que l’huile de baobab présente
une coloration jaune foncé, jaune pour 27% et orangée pour 16%. Il est à noter que la
différence de perception est significative (p= 0,5) (figure 10).
Figure 11: Couleur de l'huile selon les ménages enquêtés
Pour l’odeur, les avis dans les quatre sites sont homogènes (p= 0,06) : 43,33% de la
population locale trouvent que l’huile de baobab est inodore, pour 16,67% elle n’est pas
27%
Résultats et discussion
41
différente des autres produits disponibles sur le marché tandis que 10% attribuent à l’huile de
baobab une odeur forte (figure 12).
Figure 12: Perception de l'odeur de l'huile de baobab par les ménages enquêtés
Pour le goût, les avis sont partagés, néanmoins pour 87% des enquêtés trouvent que
l’huile de baobab possède le même goût que les autres huiles disponibles sur le marché, 3%
ne l’aiment pas, 10% l’apprécient (figure 13). Globalement, 30% affirment qu’elle a bon goût.
Figure 13: Comparaison de la saveur de l'huile de baobab à celle d'autres huiles
IV.4. Perception de la qualité de l’huile par les ménages
Lors des visites à domicile dans les ménages, il a été demandé de classer l’huile de
baobab par rapport aux autres huiles existantes sur les lieux. D’après la figure 14, 73,3% la
trouvent bonne, 23,33% ne trouvent pas de différence, tandis que pour 3,3% elle est médiocre.
43,33
%
3,33% 10%
86,67%
Résultats et discussion
42
Statistiquement, la valeur de p= 0,212 indique qu’il y a une différence significative entre les
déclarations des individus (figure 14).
0,00%
20,00%
40,00%
60,00%
80,00%
bonne semblable médiocre
Comparaison
bonne
semblable
médiocre
23,3%
3,3%
Figure 14: Comparaison de l'huile des graines de baobab à d'autres huiles rencontrées dans la région
IV.5. Effet sur la santé
Les consommateurs d’huile enquêtés n’ont mentionné aucun signe d’allergie même
chez les jeunes enfants.
IV.6. Disponibilité
Pour la majorité des enquêtés, la période de grande disponibilité de l’huile se situe
entre octobre et décembre (figure 15).
0
10
20
30
40
50
60
70
oct- déc dec- fev toute l'année
DISPONIBILITE
Série1
Figure 15: Disponibilité de l'huile de baobabs dans l’année
73,3%
Résultats et discussion
43
B. Les analyses des huiles au laboratoire
Deux types d’huile ont fait l’objet d’étude dans cette partie :
o Les huiles collectées sur les différents sites
o Les huiles produites au laboratoire selon la méthode classique utilisant un solvant
B.1. Les rendements en huile
Le tableau 10 présente les rendements en huile des graines d’A. rubrostipa et A.
grandidieri selon différentes méthodes d’extraction.
Tableau 10: Rendements (%) comparés en huile des graines de deux espèces en fonction
des différentes méthodes d'extraction
Origine
Espèce
Adansonia grandidieri Adansonia rubrostipa
Mode d'extraction Mode d'extraction
Traditionnel Solvant Pilage Pressage
à chaud
Traditionnel Solvant
KIRINDY - 37,1
12,12 45,2
- 19,14
MAROFANDILIA 13,82 43,3 4,5 25
ANDRANOMENA 22,6 52,9 - 19,26
BEKONAZY 13,86 44,1 -
moyenne 16,76 44,35 12,12 45,2 4,5 21,09
Pour l’espèce A. rubrostipa, c’est l’extraction à l’hexane qui offre le rendement le plus
élevé (19 à 25%) par rapport à la méthode traditionnelle (4,5%).
Pour l’espèce A grandidieri, le pressage à chaud donne un meilleur rendement
(45,2%), suivi de l’extraction à l’hexane (44,35%), puis la méthode traditionnelle (16,76%) et
enfin le pilage (12,12%).
Le rendement élevé obtenu par la technique de pressage à chaud peut s’expliquer par
l’effet de la température qui va fragiliser et rompre les parois des cellules végétales entraînant
la libération des matières grasses pendant l’extraction. La faible valeur obtenue avec le pilage
peut être due au fait de ne pas passer par l’étape de cuisson.
D’après les résultats des travaux antérieurs, la teneur en huile des graines varie
considérablement d’une espèce à une autre, allant de 8-46% d’huile (RALAIMANARIVO et
al, 1982) ; les rendements enregistrés sur diverses espèces sont récapitulés dans le tableau6
(page15) (RALAIMANARIVO, 1982) ; les techniques d’extraction ne sont pas précisées.
Résultats et discussion
44
D’après le même auteur, A. suarezensis et A. grandidieri fournissent la plus grande quantité
en huile et A.rubrostipa parmi la plus faible. Ces données sont d’une part, confirmées par les
résultats de la présente étude : richesse en huile des graines de A. grandidieri et pauvreté en
huile de celles de A. rubrostipa et d’autre part, sont en accord avec les informations
recueillies auprès des enquêtés à Morondava.
La différence entre la teneur en huile d’une même espèce peut être attribuée au
passage ou non à des étapes facultatives pendant l’extraction par les paysans.
C. Composition en acides gras des huiles
Les échantillons ont été analysés selon l’espèce de baobab, selon leur mode
d’extraction et selon l’origine des graines. Ils étaient constitués de :
deux (2) huiles de l’espèce A. rubrostipa
- une obtenue par extraction à l’hexane, récoltée dans le fokontany de Marofandilia et
- une extraite par la méthode traditionnelle, récoltée dans le fokontany de Marofandilia et,
dix (10) huiles de l’espèce A. grandidieri constitués d’échantillons
- extraits à l’hexane au laboratoire à partir des graines récoltées respectivement à
Kirindy,
Marofandilia et
Bekonazy
- extraits par les paysans sur sites et collectés à
Marofandilia
Bekonazy
Andranomena dont 3 échantillons obtenus selon 3 modes d’extraction traditionnelle
différents (cf. méthodologie ou résultats)
- une huile extraite par pressage à froid
- une huile extraite par pressage à chaud
1. Profils chromatographiques des échantillons d’huile
Les figures 16 a, b, montrent les chromatogrammes des huiles issues des graines d’A
rubrostipa :
Résultats et discussion
45
Figure 16 a, b: Profil chromatographique des huiles d’A.rubrostipa selon les procédés
d’extraction
Sur le plan qualitatif,
o l’huile extraite à l’hexane à partir des graines récoltées à Marofandilia présente 7 pics
o l’huile extraite par les paysans, récoltée à Marofandilia, présente 9 pics.
Le tableau 11 présente les acides gras correspondants à ces différents pics.
a
b
Résultats et discussion
46
Tableau 11: Proportion (%) en différents AG des huiles d’A rubrostipa (huiles collectées
dans le village de Marofandilia)
Pour les deux échantillons, aucun acide gras à chaîne courte et/ou moyenne n’a été
détecté. Les acides gras identifiés en fonction de la longueur des chaines équivalentes ont un
nombre d’atomes de carbone compris entre 16 et 26.
Dans les 2 échantillons, 6 mêmes acides gras : l’acide palmitique, l’acide palmitoléique,
l’acide stéarique, l’acide linoléique, l’acide -linolénique et l’acide arachidique ont été
détectés.
L’acide cérotique n’a été détecté que sur l’échantillon d’huile extraite à l’hexane et
récoltée à Marofandilia.
L’acide gondoïque, l’acide octadécapentène-3, 6, 9, 12,15 oïque et l’acide eicosapentène-
5, 8, 11, 14,17 oïque n’ont été détectés que sur les échantillons extraits par les paysans et
récoltés à Marofandilia.
Ces constats amènent à dire que les neuf (9) acides gras identifiés dans les deux
échantillons sont tous des composants de l’huile d’Adansonia rubrostipa mais leur obtention
est tributaire des conditions d’extraction.
Sur le plan quantitatif, les acides gras prédominants sont : l’acide palmitique, l’acide
arachidique, l’acide linoléique et l’acide linolénique avec respectivement 26%, 22%, 30% et
24,%. On retrouve trois des acides gras couramment rencontrés dans les huiles de baobab
(GAYDOU et al. (1979) ; RALAIMANARIVO et al. (1982) et RANDRIAMIARINARIVO
(2012))
Les acides gras regroupés en fonction de leur degré d’insaturation montrent 45% d’acides
gras saturés (AGS) et 55,7% d’acides gras insaturés dont 54% d’acides gras polyinsaturés
(AGPI) avec prédominance de l’acide linoléique, 30%.
Nombre
de C
Nom usuel Huile extraite à
l’hexane
Huile traditionnelle
16:00 Palmitique 25,95 22,49
18:00 Stéarique 3,99 0,64
20:00 Arachidique 1,23 22,11
26 :00 Cérotique 8,49 -
AGS% 39,66 45,24
16:1w9 Palmitoléique 1,66 0,92
20:1w9 Gondoïque - 0,67
AGMI% 1,66 1,59
18:2w6 Linoléique 30,17 0,88
18:3w3 Linolénique 24,22 3,21
18:5w3 Octadécapentène-3, 6, 9, 12,15oique - 23,12
20:5w3 Eicosapentène-5, 8, 11, 14,17oïque - 2,01
AGPI% 54,39 29,22
Résultats et discussion
47
Cette proportion élevée en AGPI est aussi une caractéristique mentionnée pour les huiles
de baobab en général ((GAYDOU et al. (1979) ; RALAIMANARIVO et al. (1982) et
RANDRIAMIARINARIVO (2012)). Visiblement, ces valeurs sont largement plus élevées
que ceux trouvés par GAYDOU et al. (1979) sur l’espèce africaine Adansonia digitata qui
affiche une teneur de 20,6% d’acide linoléique et 1,3% d’acide linolénique. Par ailleurs, la
proportion en acide stéarique de l’échantillon issu de rubrostipa (4%) avoisine celle trouvée
pour cette dernière qui est de 5,4-5,8.
Les figures 17 a, b, c, d, e, f, g, h, i, présentent les profils chromatographiques des
huiles des graines d’A. grandidieri.
Les chromatogrammes des échantillons révèlent un nombre différent de pics selon le
lieu de collecte des graines et/ou d’huiles et selon le mode d’extraction. Ainsi, ont été révélés,
pour les échantillons d’huile extraite
- à l’hexane et récoltées dans les quatre sites, Andranomena, Kirindy, Bekonazy et
Marofandilia, 7 à 11 pics
- par le mode traditionnel et récoltées dans les mêmes sites, 6 à 11 pics.
Résultats et discussion
48
Figure 17 a,b,c, d, e, f, g, h, i :chromatogramme des huiles d’Adansonia grandidieri
a
b
c
d
e
f
g
h
i
d
Extraction à l’hexane Extraction par le mode traditionnel
Résultats et discussion
49
Tableau 12: Composition en acides gras des échantillons d'huile de graines de l'espèce Adansonia grandidieri
Mode d’extraction Extraction à l’hexane Extraction tradidionnelle
Acides gras Formule HGB HGM HGA HGK HGB HGM HGAI HGAII HGAIII
Palmitique 16:00 43,95 21,76 39,29 41,46 32,11 37,58 39,02 41,58 40,16
margarique 17 :00 - 0,41 - - - - - - -
Stéarique 18:00 6,52 3,92 8,25 6,31 18,68 7,65 0,65 27,19 7,54
arachidique 20:00 0,62 0,55 2,02 3,07 0,45 1,31 0,80 2,59 2,18
AGS 51,09 26,64 49,56 50,84 51,24 46,54 40,47 71,36 49,88
Palmitoléique 16:1w9 1,76 2,32 1,54 1,14 0,63 1,26 0,78 6,73 2,32
Octadécène-13 oïque 18:1w5 0,85 - 25,03 31,65 1,23 27,86 6,16 - -
Vaccénique 18:1w7 23,58 12,41 - - 12,55 - - -
Oléique 18: 1w9
- - - - 14,21 - - - 29,22
Gondoique 20:1w9 0,97 - - 2,47 -
AGMI 27,16 23,72 26,57 32,79 31,09 29,12 6,94 6,73 31,54
Linoléique 18:2w6 18,16 8,26 18,55 14,17 12,40 18,63 26,90 18,42 16,17
Linolénique 18:3w3 2,20 0,89 5,28 2,16 1,10 2,25 17,87 3,46 2,37
cccc-Octadécatétraène-
6,9,12,15 oïque 18 :4w3 - 1,49 - - 0,51 - 2,16 - -
Octadécapentène-3, 6, 9,
12,15oique 18:5w3 1,35 - - - - - 2,43 - -
AGPI 21,71 10,64 23,83 16,33 14,01 20,88 49,36 21,88 18,54
HGB: Huile de grandidieri extraite à Bekonazy ; HGM: Huile de grandideri extraite à Marofandilia
HGA: Huile de grandidieri produit à Andranomena ; HGK: Huile de grandidieri extraite à Kirindy
Résultats et discussion
50
Le tableau 12 regroupe les constituants des huiles correspondant aux différents pics.
Treize (13) acides gras ont été identifiés dont six (6) présents dans tous les échantillons quel
que soit le lieu de collecte et le mode d’extraction : l’acide palmitique, stéarique,
arachidique, palmitoléique, linoléique et α- linolénique représentant respectivement 22 à
44%, 0,65 à 27%, 0,55 à 3,% , 0,63 à,7%, 8 à 27 %, 0,9 à 18% des acides gras totaux.
Néanmoins, l’acide oléique a pu être révélé avec 14 à 29%. seulement dans les 2
échantillons d’huile extraite selon le mode traditionnel.
Une fois de plus, ces acides gras avec leurs proportions respectives corroborent les
résultats rapportés par d’autres auteurs ayant travaillé sur la même espèce
(RALAIMANARIVO(1982) et GAYDOU (1979). ETESHOLA et ORAEDU (1996) ;
RANDRIAMIARINARIVO, 2012) et aussi sur d’autres (GAYDOU et al, 1979) sur les
huiles de baobab africain. On retrouve les quatre acides gras rapportés comme étant des
constituants caractéristiques des huiles de baobab.
Les autres acides gras identifiés sont présents à des taux relativement faibles.
L’absence de certains acides gras dans les uns et les autres échantillons peut être expliquée
par la non résistance de ces composés aux différents traitements qu’on leur a fait subir au
cours de l’extraction.
L’analyse des huiles montre également, dans un échantillon, la présence d’acide gras
en C17, l’acide n-heptadécanoique ou acide margarique à faible teneur, (0,4%), résultat
similaire avec ceux d’autres auteurs (RANDRIAMIARINARIVO, 2012 ;
RALAIMANARIVO et al, 1983) sur l’huile d’A.gibbosa.
Les proportions respectives des acides gras répartis selon leur degré d’insaturation sont
présentées dans le tableau 13.
Tableau 13: Proportions respectives des acides gras selon leur degré d'insaturation
Espèces A. rubrostipa A. grandidieri
Type d’AG Expérimentale Randriamiarinarivo,
2012
Expérimentale Randriamiarinarivo,
2012
AGS% 40-45 32-36 27-71 47-48
AGMI% 1,60-1,66 33-41 4-33 26-30
AGPI% 29-54 23-25 11-49 12-14
Dans les deux cas, la comparaison est difficile dans la mesure où les teneurs en
différents acides gras sont très variables mais, les valeurs extrêmes des résultats de la présente
étude sont plus élevées que celles trouvées par RANDRIAMIARINARIVO (2012).
Résultats et discussion
51
Lors de cette étude, les échantillons d’huile de baobabs ont été comparés avec des
huiles riches en acide palmitique. Ainsi, le tableau 14 affiche la comparaison des teneurs en
acides gras des huiles d’A. grandidieri et d’A. rubrostipa avec l’huile de palme.
Tableau 14: Teneurs (%) comparées en acides gras des huiles de baobab avec l’huile de palme
Type d’acide gras Huile de palme Huile d’Adansonia
grandidieri
Huile d’Adansonia
rubrostipa
Acide palmitique 39,5-47,5 21,76 - 43,95 22,49-36,59
Acide stéarique 3,5-6 0,65 -27,19 0,64-27,35
Total AGS 43-53,5 22,41-71,14 23,13-63,94
Acide oléique 36-44 14,21 - 29,22 -
Total AGMI 36-44 14,21 - 29,22 -
Acide linoléique 9-12 8,26 - 26,90 0,88-30,17
Acide linolénique ‹0,5 0,89-17,87 1,24-24,22
Total AGPI 9-12 9,15 - 44,77 2,12-54,39
Source : www.alimentation-santé.org
Les huiles d’Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa montrent des proportions
hautement élevées en AGS particulièrement en acides palmitique et stéarique, également en
AGPI notamment l’acide linoléique 30,17% pour l’A. rubrostipa et 26,90% pour l’A.
grandidieri et l’acide linolénique avec 24,22% pour A. rubrostipa et 17,87% pour l’espèce A.
grandidieri. Elles sont donc à la fois riches en AGS et d’excellentes sources d’acides gras
essentiels. Notons que ces acides gras insaturés jouent un rôle important dans la modulation
du métabolisme humain. Ils ont une capacité de réduire la concentration du cholestérol dans le
sérum.
Par ailleurs, la teneur en acides gras insaturés dans chaque section de baobab est très
variable. L’huile de graines de baobabs de la section Longitubae contient approximativement
~54% d’AGI tandis que la section Brevitubae en renferme 45%. Mais cette variation
n’empêche pas de suggérer que l’huile de graines de la section Brevitubae est utile comme
huile de consommation. Rappelons que le genre Adansonia comprend huit espèces dans le
monde qui sont réparties en 3sections: la section Brevitubae (A grandidieri et A suarezensis),
la section Longitubae (A madagascariensis, A za, A rubrostipa, A perrieri et A gibbosa) et la
section Adansonia (A. digitata).
Pour ce qui est des AGMI, l’huile d’A.grandidieri, avec une teneur de 14,21-29,22%
acides gras totaux, se situe après l’huile de palme qui en contient 36-44%.
Résultats et discussion
52
A. grandidieri
Extraction par pressage mécanique à chaud Extraction par pressage mécanique à froid
Figure 18 a, b : Profil chromatographique de l’huile issue des graines de l’espèce A. grandidieri extraits par différentes mode d’extraction
a b
Résultats et discussion
53
Tableau 15: Proportion en AG des huiles d'A. grandidieri issue de deux modes
d'extraction
Acide
gras
Espèce A. grandidieri
Nom usuel Pressage à chaud Pressage à froid
16:00 Palmitique 39,2 40,27
18:00 stéarique 6,43 5,85
A.G S 47,49 46,13
16 :1w9 Palmitoléique 1,85 1,59
18:1w9 Oléique 29,28 30,8
A.G M I 31,13 32,4
18:2w6 Linoléique 20,36 17,75
18:3w3 Linolénique 2,85 2,29
20:5w3 Eicosapentène-5,8,11,14,17 oïque - 1,42
A.G P I 23,21 21,46
Les figures 18 a et b présentent les chromatogrammes des huiles obtenues par pressage à froid
et à chaud.
o L’huile d’A. grandidieri extraite par pressage à froid présente 7 pics
o L’huile d’A. grandidieri extraite par pressage mécanique à chaud présente 6 pics
D’après le tableau 15, les acides gras identifiés sont : l’acide palmitique, l’acide stéarique,
l’acide palmitoléique, l’acide oléique, l’acide linoléique et l’acide linolénique.
Les principaux acides gras majeurs sont l’acide palmitique (39-40%), l’acide oléique(29-
30%) et l’acide linoléique(18-20%). Ce fait corrobore les résultats précédents obtenus par
d’autres méthodes d’extraction. On souligne la présence des trois acides gras caractéristiques
des huiles de baobab. C’est aussi une des particularités des huiles de graines des plantes de la
famille des Malvaceae (SILVA et al, 2010).
Il est à remarquer que l’acide oléique est détécté dans l’huile issue du pressage aussi bien
à froid qu’à chaud avec une teneur appréciable, 29-30%, alors qu’avec l’extraction à l’hexane,
il n’a pas pu être révélé. Par ailleurs, l’acide eicosapentène-5,8,11,14,17 oïque est apparu dans
l’huile pressée à froid. Etant donné que dans cette technique d’extraction, les graines pressées
n’ont subi aucun chauffage pouvant atteindre 60°C, elle semble la seule à protéger les acides
gras insaturés fragiles.
Pour les deux modes d’extraction par pressage, les différents groupes d’acides gras : AGS,
AGMI et AGPI sont tous présents à des teneurs similaires.
Dans la composition de l’huile d’A. grandidieri issue d’un pressage à chaud comparée à
celle de l’huile issue des deux modes d’extraction dévéloppés ci-dessus (extraction à l’hexane
et extraction par les paysans), on remarque l’absence des AG tels que l’acide c-hexadécène-
9oïque, l’acide vaccénique, l’acide gondoïque, l’acide cccc-octadécatétraène-6,9,12,15 oïque,
Résultats et discussion
54
l’acide arachidique et l’acide octadécapentène-3, 6, 9, 12,15oique. La disparition de ces acides
gras peuvent être liée à leur sensibilité à la température du four atteignant 150°C.
Le tableau 16 présente la composition en AG de l’huile des graines d’A. grandidieri avec
celles des huiles végétales courantes.
Tableau 16: Comparaison de la composition en acides gras des huiles de baobab avec
d’autres huiles végétales.
ACIDES GRAS Huile
d'arachide
Huile
de colza
Huile de
tournesol
Huile de
soja
Huile de
maïs
Huile de
baobab issue
du pressage à
chaud
Huile de
baobab
issue du
pressage à
froid2
Ac palmitique 8,3- 14 3,3-6 5,6-7,6 8-13,3 8,6-16,5 39,02 40,27
Ac palmitoléique ND-0,2 0,1-0,6 ND-0,3 ND-0,2 ND-0,4 1,85 1,59
Ac stéarique 1,9-4,4 1,1-2,5 2,7-6,5 2,4-5,4 ND-3,3 6,43 5,85
Ac Oléique 36,4- 67,1 52-66,9 14-39,4 17,7-26,1 20,0-42,2 29,28 30,8
Ac linoléique 14-43 16,1-24,8 48,3-74,0 49,8-57,1 39,4-65,6 20,36 17,75
Ac linolénique ND-0,1 6,4-14,1 ND-0,2 5,5-9,5 0,5-1,5 2,85 2,29
Ac arachidique 1,1-1,7 0,2-0,8 0,2-0,4 0,1-0,6 0,3-0,7 ND ND
Ac Eicosènoique 0,7-1,7 0,1-3,4 ND-0,2 ND-0,3 0,2-0,4 ND 1,42
C20:2 ND ND-0,1 ND ND-0,1 ND-0,1 ND ND
Ac Béhénique 2,1-4,4 ND-0,5 0,5-1,3 0,3-0,7 ND-0,5 ND ND
Ac Erucique ND-0,3 ND-2,0 ND-0,2 ND-0,3 ND-0,1 ND ND
C22:2 ND ND-0,1 ND-0,3 ND ND ND ND
Ac lignocérique 1,1-2,2 ND-0,2 0,2-0,3 ND-0,4 ND-0,4 ND ND
1 huile d’A. grandidieri issue du pressage à chaud, graines collectées à Andranomena
2 huile d’A. grandidieri issue du pressage à froid, graines collectées à Andranomena
Source : Codex alimentarius, 1999
De ce tableau comparatif, il ressort que l’huile de baobab est caractérisée par une
richesse en acide palmitique, avec une teneur 5 fois plus élevée que celle de l’huile de soja,
l’huile de maïs et l’huile d’arachide. Sa teneur en acide oléique se place après l’huile de colza
et l’huile d’arachide. Pour la teneur en acide linoléique, elle est plus élevée que celle de
l’huile d’arachide et celle l’huile de colza mais par contre inférieure à celle de l’huile de
tournesol, de soja et de maïs. Quant à l’acide linolénique, elle est moins abondante que l’huile
de colza et de soja mais plus élevée que les trois autres huiles végétales.
Résultats et discussion
55
D. Capacité antioxydante (CAO) des huiles issues des graines de
l’espèces Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa
La stabilité et la linéarité de la solution de DPPH ont d’abord été vérifiées pour s’assurer
que la solution peut être utilisée pour les analyses. Les résultats sont présentés en Annexe 9 et
10.
I. Capacité antioxydante selon l’espèce
Les résultats montrent que l’huile de baobab a un grand pouvoir de réduire le DPPH.
Le tableau 17 montre la capacité antioxydante de l’huile selon l’espèce de baobab.
Tableau 17: Capacité antioxydante des huiles des graines des deux espèces extraites
selon la technique traditionnelle (µmole TE/mg MS)
Espèces Adansonia grandidieri Adansonia rubrostipa
Moyenne 82,34±61,35* 121,92±28,40*
Minimum 17,57 81,29
Maximum 353,37 167,49
*Moyenne ± Ecart type des résultats effectués en triple
La valeur de la capacité antioxydante de l’huile de l’espèce A. grandidieri est
comprise entre 17,57 et 353,37µmole TE/mg tandis que celle l’espèce A. rubrostipa se situe
entre 81,29µmole TE/mg et 167,49µmole TE/mg. En s’intéressant aux moyennes, l’espèce A.
rubrostipa semble avoir un pouvoir antioxydant plus élevé, 121,92±28,40µmole TE/mg
contre 82,34±61,35µmole TE/mg pour A. grandidieri. Cette différence n’est pourtant pas
significative (p=0,020).
Néanmoins, la capacité antioxydante de l’huile des graines d’Adansonia grandidieri
82,34µmole TE/mg est très différente de celle de sa pulpe, 16,25µmole TE/g, ces valeurs
étant obtenues par la même méthode (RAZAFINDRALAMBO Z, 2013). L’activité
antioxydante du baobab varie donc en fonction de la partie de la plante considérée.
Le tableau 18 montre les valeurs comparées de la capacité antioxydante de quelques
aliments, obtenues par la méthode au DPPH.
Résultats et discussion
56
Tableau 18 : Capacité antioxydante des fruits, des légumes, des céréales et des produits à
base de céréales (moyenne ±écart-type).
Echantillons DPPH (µmole Trolox/g de MS)
Laitue 2,08±0,32
Tomate 0,42±0,00
Orange 2,83±0,13
Café 73,00±1,06
Citron 3,16±0,02
Biscuits 0,52±0,17
Croûte de pain 0,34±0,03
A. rubrostipa 121920±28,40*
Source : RANOVONA, 2012 * auteur
L’huile des graines de l’espèce A. rubrostipa se distingue du lot par sa capacité
antioxydante largement plus élevée par rapport à celle des autres aliments.
II. Capacité antioxydante de l’huile selon différents modes d’extraction
Le tableau 19 montre l’influence des différents modes d’extraction sur la capacité
antioxydante de l’huile issue des graines de l’espèce A. grandidieri
Tableau 19 : Capacité antioxydante des huiles d'A. grandidieri (µmole TE/mg de MS)
selon le mode d'extraction
Espèce Adansonia grandidieri
Méthode
d’extraction
Par solvant Méthode
traditionnelle
Pressage à froid Pressage à chaud
Moyenne 88,52±54,36* 96,97±67,99* 26,93±6,88* 23,96±8,92*
Minimum 20,67 59,80 19,13 17,57
maximum 183,70 353,37 32,16 34,15
*Moyenne ± Ecart type des résultats de mesure effectués en triple
L’huile issue de la méthode traditionnelle affiche la valeur la plus élevée
(96,97±67,99µmole TE/mg), suivie de celle extraite au solvant (88,52±54,36µmole TE/mg),
puis celle obtenue par pressage à froid (26,93±6,88µmole TE/mg) et en dernière position
l’huile extraite par pressage à chaud avec la plus faible CAO (23,96±8,92µmole TE/mg). La
valeur de p= 0,093 signifie que la différence est significative entre les échantillons. Une des
explications en faveur de cette situation est la courte durée de cuisson, c’est à dire le bref
Résultats et discussion
57
contact avec la chaleur dans le cas du mode traditionnel, qui ne semble pas trop affecter la
capacité antioxydante, en d’autres termes, permet de préserver les propriétés biologiques et
conserver les vitamines liposolubles auxquelles peuvent être attribuées le pouvoir de réduire
le DPPH.
Pour l’espèce A. rubrostipa, les valeurs de la CAO des huiles extraites selon deux
modes d’extraction sur les graines de cette espèce sont consignées dans le tableau 20.
Tableau 20: Capacité antioxydante (µmole TE/mg MS) des huiles de graines d'A.
rubrostipa selon le mode d’extraction
Espèce Adansonia rubrostipa
Méthode d’extraction Par solvant méthode traditionnelle
Moyenne 126,13±29,68* 105,07±16,37*
Minimum 81,29 87,00
maximum 167,49 118,92
*Moyenne ± Ecart type des résultats effectués en triple
D’après le tableau 20, la capacité antioxydante de l’huile extraite au solvant
(126,13±29,6837µmole TE/mg) est plus élevée que celle de l’huile obtenue selon le mode
traditionnel (105,07±16,37µmole TE/mg de MS). C’est l’inverse du cas trouvé avec l’espèce
A.grandidieri. La valeur de p=0,265 traduit une différence significative entre ces deux
valeurs. Là, l’interprétation est difficile.
Etant donné que la composition des huiles des graines issues d’espèces différentes de
baobab est très variable, les raisons pouvant être avancées pour expliquer ce fait seraient liées
à cette variabilité, d’autant plus qu’il était impossible d’avoir suffisamment d’échantillons de
graines d’A.rubrostipa.
Résultats et discussion
58
E. Profil sensoriel de l’huile
A la suite de l’évaluation des caractères sensoriels des huiles, les principaux
caractéristiques de chaque produit sont récapitulés sur la figure 18:
Figure 17: Cercle de corrélation des résultats de l’analyse en composante principale
P1= huile d’arachide
P2= huile de baobab issue de l’extraction par solvant
P3= huile de tournesol
P4= huile de baobab issue de l’extraction par pressage mécanique
P5= huile de baobab issue de l’extraction traditionnelle
P6= huile de soja
Résultats et discussion
59
Toutes les informations sensorielles ne se trouvent pas uniquement sur les deux axes,
mais dans le cas présent, l’axe1 et l’axe 2 représentant jusqu’à 76,87% ont été choisis et
peuvent être considérées comme représentatifs (l’ensemble des deux axes dépasse les 50%).
Les échantillons étudiés sont à état liquide à la température ambiante. Le tableau
21 résume les caractères de chaque produit.
Tableau 21: Profils sensoriels des différentes huiles
Caractère
P1= huile
d’arachide
P2= huile de
baobab
extraite par
solvant
P3= huile de
tournesol
P4= huile de
baobab
extraite par
pressage
mécanique
P5= huile de
baobab
extraite
traditionnelle
ment
P6= huile de
soja
Aspect - Opaque - visqueux,
- limpide
- transparent
- opaque
- visqueux,
- limpide
transparent
Couleur jaune orange jaune orange orange jaune
Odeur
Odeur
prononcée
et franche
d’arachide
Une faible
odeur
d’eucalyptu
s
-
odeur
florale
non épicé
grillée.
odeur
florale,
fumée,
arachide et
ni épicé ni
grillée
rance
odeur
florale
non épicé
grillée.
Gout gout
d’arachide
intense
goût amer
un intense
goût de
rance
goût fade
Arrière-gout
sucré assez
intense
un goût de
rance et
amère
pas
d’arrière-
gout sucré
goût amer
un intense
goût de
rance
goût fade
arrière- gout
sucré assez
intense
Texture en
bouche - gluante -
visqueuse,
gluante
pas limpide
gluante
-
Arrière-
gout - - - végétale - -
Concernant l’aspect, les huiles de fabrication industrielle (P3, P6) sont limpides et
transparentes tandis que les huiles de baobab issues des différents modes d’extraction sont
opaques.
Résultats et discussion
60
Pour la couleur, les réponses des panels sont similaires en attribuant aux huiles de
baobab une couleur orange et attribuant aux autres huiles commerciales la couleur jaune.
L’huile d’arachide a été décrite comme ayant une odeur franche et caractéristique de
cet oléagineux, le panel a détecté également une légère odeur d’eucalyptus. Les odeurs des
huiles de soja et de tournesol ne sont pas typiques de ces 2 matières premières, cependant,
leur origine végétale a été détectée. D’après les panels, l’huile de baobab présente un arôme
végétal, une odeur florale et fumée.
Le goût d’arachide permet facilement de reconnaitre son huile. Le goût fade et sucré
sont caractéristiques de l’huile de soja et celle de tournesol. Les goûts amers et rances sont
spécifiques de celles de baobab. En effet, les composés volatils qui se développent au cours
du procédé de fabrication (torréfaction) de l’huile puis pendant son stockage sont capables de
modifier l’odeur et la saveur de l’huile. De même, la texture en bouche « gluante » est
également propre au baobab.
L'examen de ces résultats fait comprendre que des efforts doivent être renouvelés pour
le contrôle de la qualité des huiles. Même si la production artisanale ne peut pas aussi
rapidement être supplantée par une production industrielle, il faudra songer à améliorer le
conditionnement des huiles.
Une éducation, une sensibilisation des populations sur l'importance du
conditionnement adéquat sur la valeur nutritive des huiles est également nécessaire.
Conclusion
Conclusion et Perspectives
Conclusion
61
D’après les enquêtes menées dans la région de Menabe, l’huile de baobab est
uniquement utilisée dans le domaine alimentaire et sa période de grande disponibilité se situe
entre le mois d’Octobre et Décembre. Tous les sites visités présentent des individus capables
d’extraire l’huile des graines de l’espèce d’Adansonia grandidieri. Par contre, les paysans
n’ont pas l’habitude d’extraire l’huile d’A.rubrostipa ; la raison majeure évoquée était le
faible rendement. Ainsi l’huile de baobab est connue et consommée par les locaux et il
s’avère qu’aucune allergie ni autres formes de maladie ou de toxicité n’ont été signalées,
contrairement aux données de la littérature. Cependant, son utilisation a connu une régression
remarquable durant les 2 dernières décennies et actuellement elle se limite seulement à des
fêtes annuelles comme le nouvel an à cause d’une part, des lourds travaux pour son obtention
et d’autres part, l’arrivée des huiles industrielles sur le marché.
Le rendement en huile des graines de baobab varie selon l’espèce et le mode
d’extraction adopté. Ainsi, pour A. rubrostipa, l’extraction à l’hexane offre le rendement le
plus élevé (19 à 25%) comparativement à la méthode traditionnelle (4,5%). Pour A.
grandidieri, le pressage mécanique à chaud offre un meilleur rendement (45,2%), suivi de
l’extraction à l’hexane (44,35%), puis de la méthode traditionnelle (16,76%) et la méthode
d’extraction par pilage apparaît le moins rentable (12,12%). Ces résultats concordent avec
ceux rapportés par RALAIMANARIVO et al, (1982) qui trouvaient un rendement allant de 8-
46% d’huile des graines de baobab.
Dans ce travail, la capacité antioxydante (CAO) de l’huile de baobab a été mise en
évidence. Par la méthode DPPH, l’huile issue des graines d’A.rubrostipa s’est avérée avoir la
capacité antioxydante la plus élevée avec 121,92±28,40µmol TE/mg MS contre
82,34±61,35µmol TE/mg MS pour celle issue d’A. grandidieri. Les résultats ont également
montré que le mode d’extraction influe sur la capacité antioxydante. Pour A.rubrostipa,
l’huile extraite à l’hexane a la CAO la plus élevée avec 126,13±29,6837µmol TE/mg de MS
contre 105,07±16,37µmol TE/mg de MS pour l’huile extraite par la méthode traditionnelle.
Pour l’espèce A. grandidieri, l’extraction traditionnelle semble permettre une meilleure
conservation de la CAO avec 96,97±67,99µmol TE/mg, suivie de celle extraite au solvant
avec 88,52±54,36µmol TE/mg, puis par pressage à froid 26,93±6,88µmol TE/mg et l’huile
issue de la méthode d’extraction mécanique à chaud a la plus faible valeur de CAO,
23,96±8,92µmol TE/mg. A notre connaissance, aucune étude donnée n’est disponible sur la
mesure de la capacité antioxydante de l’huile de baobab. Ainsi, nous l’avons comparée avec
celle de sa pulpe qui est alors très différente, 16,25µmol TE/g (RAZAFINDRALAMBO Z,
2013).
L'analyse sensorielle a révélé l'existence d'une variation des caractères organoleptiques
d'une huile à une autre. En effet, en fonction de la nature des matières premières, chaque huile
présente des caractères qui lui sont propres. Du point de vu aspect, toutes les huiles sont
liquides à la température ambiante, du fait de sa richesse en AGI. Les huiles de baobab sont
reconnaissables par leur couleur orange contrairement aux autres huiles industrielles dont la
teinte est jaune (huile de tournesol, huile de soja, huile d’arachide), par leur goût amer et
rance, et par l’aspect opaque et la texture en bouche gluante où cette dernière est confirmée
Conclusion
62
par sa richesse en acide palmitique. Ces différences de caractères pourraient s'expliquer par la
différence de composition de ces huiles et également par le manque de l’étape de raffinage.
Sur la composition en acides gras des huiles analysées, l’acide palmitique, l’acide
palmitoléique, l’acide stéarique, l’acide linoléique et l’acide linolénique sont omniprésents
quelle que soit l’origine de l’espèce ou le mode d’extraction adopté, avec une forte proportion
en acide palmitique et acide linoléique. Par ailleurs, l’acide oléique n’a été détecté que sur les
huiles d’A. grandidieri extraites par la méthode traditionnelle et par pressage mécanique . Ces
résultats sont conformes à ceux trouvés dans la littérature. Un acide gras qui possède un
nombre impair d’atome de carbone en C17 a été détecté sur les échantillons d’huile de
l’espèce A. grandidieri . Par contre, aucun acide gras particulier comme les AGCE et les
AGCA qui sont caractéristiques des espèces de la famille des Malvaceae, n’a été révélé.
Quant à l’effet des différents mode d’extraction, pour les huiles issues des graines d’A.
rubrostipa, l’extraction à l’hexane retient plus les AGPI tandis que l’extraction par les
paysans conserve les AGS. Cependant, aucune grande différence n’a été constatée sur les
huiles d’A.grandidieri issues de ces deux modes d’extraction. Concernant l’effet des pressage
mécanique à chaud et à froid sur les acides gras de l’huile issue des graines d’A. grandidieri,
tous les acide gras majeurs cités dans la littérature sont présents et aucune différence notable
en matière de proportion n’est percue.
Ainsi, afin de promouvoir l’utilisation alimentaire de l’huile de baobabs malgaches,
les perspectives consisteraient à :
- Compléter les analyses sensorielles par des tests hédoniques pour connaitre les
préférences des consommateurs
- Compléter les analyses nutritionnelles et étudier les effets du raffinage sur la
valeur nutritionnelle des huiles de baobab
- Identifier et quantifier les facteurs antinutritionnels qui peuvent exister dans ces
huiles.
- Utiliser d’autres méthodes pour la mesure de la capacité antioxydante telles que la
méthode TAC (Total Antioxydant Capacity), la méthode ORAC (Oxygen Radical
Absorbance Capacity), les tests comme celui du blanchiment de β-carotène et le
test du pouvoir réducteur.
- Etudier l’évolution des propriétés des huiles (nutritionnelles, antioxydantes et
sensorielles) issues des différents modes d’extraction au cours de la conservation.
- Compléter l’étude des huiles de l’espèce A. rubrostipa : récolte à faire avec des
graines de la saison de collecte.
- Afin de mieux appréhender les propriétés nutritives et les vertus pharmaceutiques
des huiles ainsi de promouvoir sa consommation et son utilisation, identifier et
quantifier les substances potentiellement responsables de la capacité antioxydante
de l’huile tels que la vitamine E, provitamine A ainsi que les polyphénols.
Références bibliographiques
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Annexes
Annexes
Annexes
ANNEXE 1
Discussion avec les informateurs clés
Afin de procurer des données sur l’existence d’unité d’extraction d’huile de baobab dans la
région, il est indispensable de mener quelques enquêtes auprès des informateurs clés (maire,
chefs fokontany, ampanjaka, ….) issus de la région.
Q1 : Existe-t- il des associations / unités artisanales, ou semi-industrielles dans la région
qui produisent de l’huile de baobab, lesquels ?
R1 :
Q2 : Existe-il des particuliers dans la région qui produisent de l’huile de baobab
(Production ménagère), profil socio-économique global de ces ménages ?
R 2:
Q3 : Où est-ce qu’on peut les trouver ? zones et villages
R3 :
Q4 : Quelles sont les espèces/ variétés qu’ils utilisent ? Les raisons de ce choix
R4 :
Q5 : Historique de la production dans la région (installation, interdits, faits marquants,
….)
R5 :
Q6 : Quelle est la fréquence des récoltes des matières premières
R6 :
Q7 : Qui sont les personnes qui font les récoltes ?
R7 :
Q8 : Quelle est la fréquence de(s) production(s) ?
R8 :
Q9 : Comment se déroule le circuit de vente du produit (dans les détaillants ou
directement dans les ménages) ?
R9 :
Annexes
ANNEXE 2
Enquête ménage
« Avant de poser des questions, il est nécessaire de leur tenir au courant
qu’aucune information reçue ne sera dévoilée publiquement mais restera
confidentielle »
Identité de l’individu enquêtée :
Nom :
Prénom :
Age :
Région :
Quartiers (Fokontany) :
Code ménage:
1) Etes-vous au courant de l’existence d’une huile de baobab issue de la région ?
(1) Oui (2) Non
2) Utilisez-vous de l’huile de baobab ?
(1) Oui (2) Non
3) Depuis combien de temps l’avez-vous utilisé ?
(1) Longtemps (2) récemment
4) Vous l’utilisez dans quel domaine?
(1) Alimentaire (2) cosmétique (3) pharmaceutique
A- UTILISATION ALIMENTAIRE
a) Dans quel but ?
Est-ce que c’est pour leur faible coût ?
(1) Oui (2) Non
Est-ce que c’est parce qu’elle est à proximité de la maison ?
Oui (2) Non
Est-ce que c’est pour améliorer le goût des aliments ?
(1) Oui (2) Non
C’est pour prévenir une maladie ?
(1) Oui (2) Non
Est-ce que c’est pour lutter contre la malnutrition régnant dans le pays ?
(1) Oui (2) Non
b) La quantité utilisée ?
c) Est-ce que vous pouvez me dire comment trouvez-vous sa couleur, odeur, son goût ?
Couleur :
Odeur :
Goût :
d) Sa qualité nutritionnelle si on le compare à d’autres produits de la région ?
Annexes
(1) Médiocre (2) semblable (3) bonne
e) Est-ce que des signes d’allergies ou d’intolérances apparaissent-ils lorsque vous
consommez de l’huile de baobab? (1) Oui (2) Non
Si Oui, comment est-ce qu’elle se manifeste ? f) Délai de consommation : (durée de conservation)
g) A quels signes reconnaissez-vous que le produit est altéré
Sa couleur :
Son goût :
Odeur :
B- UTILISATION COSMETIQUE
a) Niveau d’utilisation :
Le produit est-elle employée pour le visage ?
(1) Oui (2) Non
Est-ce qu’elle est utilisée pour le corps ?
(1) Oui (2) Non
Son usage est-elle destinée pour la peau ?
(1) Oui (2) Non
Est-ce que vous l’utiliser pour améliorer la qualité de vos cheveux ?
(1) Oui (2) Non
b) Quels sont selon vous ses bienfaits ?
c) La quantité que vous utilisez ?
d) Est-ce qu’elle est conseillée à tous les niveaux d’âge ?
- Les bébés (1) Oui (2) Non
- Les enfants
(1) Oui (2) Non
- Les adultes
(1) Oui (2) Non
- Les individus qui ont atteint le niveau d’âge élevée
(1) Oui (2) Non
e) Est-ce que des signes d’allergies apparaissent lorsque vous l’utilisez ?
(2) Oui (2) Non
Si Oui, comment est-ce qu’elle se manifeste
C- UTILISATION MEDICINALE
a) Sur quelle maladie le produit agit-il ?
b) Est-ce qu’elle a d’autres propriétés ?
Annexes
c) La dose recommandée par les médecins ?
d) Combien de quantité de produit par jour utilisez-vous ?
e) Soupçonnez-vous des signes d’allergie lorsque vous utilisez ou incorporez le
produit ?
f) D’après vous, tous types de personnes peuvent-ils s’en procurer du produit?
- Bébé
(1) Oui (2) Non
- Enfant
(1) Oui (2) Non
- Adulte
(1) Oui (2) Non
- Les individus qui ont atteint un niveau d’âge élevée
(1) Oui (2) Non
D- DIVERS
5) Pendant quelle période de l’année sa consommation/utilisation atteint le niveau
la plus élevée ?
6) Produisez-vous de l’huile de baobab ?
(1) Oui (2) Non
Si Non, fin de l’enquête
Si Oui, l’enquête continue avec d’autres questions s’orientant sur la production
d’huile de baobab dans les ménages locaux
7) Si oui, quelles espèces avez-vous choisis ?
8) Quelle en est la raison ?
9) Est-ce qu’ils sont achetés ou récoltés directement de l’arbre ?
10) A quel stade de maturation les fruits sont-elles cueillies s’ils sont récoltés ?
11) La récolte se déroule-t-elle combien de fois par semaine ?
(1) Une fois (2) deux fois (3) trois fois (4) autres
12) A l’aide de quels matériels l’huile est-elle extraite ?
13) Le processus de production d’huile se déroule-t-elle dans la maison ou dans un
endroit spécial ?
14) Elle est destinée à quel usage ?
15) L’huile que vous produisez est-elle fabriquée uniquement pour vous ou vendus
dans toute la région entière ?
Annexes
ANNEXE 3 Observation au niveau des unités d’extraction et dans les ménages
1) La matière première que vous utilisez pour la production d’huile de baobab est-
elle : issue d’une même espèce ?
(1) Oui (2) Non
- issue d’un mélange de plusieurs espèces ?
(1) Oui (2) Non
- ou vous utilisez tous les graines que vous rencontrez ?
(1) Oui (2) Non
2) Quelle en est la raison ?
3) Mode de procuration : achat ou récolte ?
4) A quel stade de maturation les fruits sont-elles cueillies s’ils sont récoltés ?
5) La récolte se déroule-t-elle combien de fois par semaine ?
(2) Une fois (2) deux fois (3) autres
6) A l’aide de quels matériels l’huile est-elle extraite ?
7) Le processus de production d’huile se déroule-t-elle dans la maison ou dans un
endroit spécial ?
8) Existe-il un local pour les matières premières ?
9) Existe-il un local de production ?
10) Existe-il un local de stockage des produits?
11) L’huile que vous produisez est-elle fabriquée uniquement pour vous ou vendus
dans la région ?
12) Qui en achète ?
13) Une fiche de suivi de production est-elle présent sur le local de production ?
Annexes
Observation sur les différentes phases à suivre lors de la transformation des
matières premières :
Faire un pesé ou mesure de l’échantillon à chaque étape de la
transformation
Les étapes à suivre pour l’obtention d’une huile (Unité 1)
Durée Quantité (poids) Température Matériels
Les
prétraitements
(si existe)
Triage
Epluchage
Séchage
Torréfaction
Broyage
Extraction
Entreposage
La gestion des
déchets
Le transport du
produit
- L’ajout d’additif pour allonger sa conservation ? si existe
Nom de l’additif Durée Quantité ajouté
par litre
Matériels Etape de
versement
- La qualité de l’huile obtenue ?
Unité 1
Huile
Couleur Odeur Goût
Faire un pesé ou mesure du volume de l’huile obtenue
- Le matériel où ils mettent le produit ? (sachet plastique ou bouteille
etc.….)
- Bien noté l’endroit où les déchets sont destinés (la gestion des déchets)
Annexes
ANNEXE 4
Processus de fabrication de l’huile de baobabs par pressage à froid
Annexes
ANNEXE 5
Processus de fabrication traditionnelle de l'huile de baobab
(1ou 2 jours)
(Facultatif)
Phase
huileuse
Annexes
ANNEXE 6
Processus de fabrication de l’huile de baobab au niveau industrielle
EXTRACTION RAFFINAGE
Annexes
ANNEXE 7
Illustrations
Trieuse BroyeuseB
Filtrage
Presse
« Hafotse » Maison à toiture le « vorike » de
baobab
Graines de baobab Torréfaction des graines Broyage des graines
Broyeuse
Unité de raffinage
Cabosses de baobab
Annexes
Cuisson et prélèvement de la
phase supérieure huileux
Phase supérieure huileuse Cuisson de cette phase
Séparation de l’huile et des
particules solides
Filtration de l’huile Huile de baobab
Annexes
ANNEXE 8
Liste des réactifs utilisés en mesure de la capacité antioxydante
- Le 2,2-diphényl-1-picrylhydrazil (DPPH) : le DPPH est un radical stable,
capable de céder un H radial (DPPH violet) pour le transformer en diphényle picryl
hydrazine (DPPH jaune) en présence d’un produit antioxydant
- Le méthanol
- L’éthanol
- Trolox
En dehors de nos échantillons et les réactifs, on aura besoin de :
- Tube d’Ependorf
- Spectrophotomètre
- Pipette
- Papier aluminium
- Centrifugeuse
- Vortex
- Tubes de 10ml
Annexes
ANNEXE 9
Stabilité et linéarité de la solution de DPPH
Lors de la première analyse, la stabilité et la linéarité de la solution de DPPH ont été
vérifiées pour s’assurer que la solution de DPPH peut encore être utilisée pour les analyses. Pour
cela, des courbes de stabilités ont été tracées : Absorbances DPPH= f (temps) et une droite de
calibration a aussi été tracée : Absorbance = f ([DPPH]).
Absorbances à 517 nm des solutions filles de DPPH en fonction du temps
T (mn)
Concentration des solutions DPPH (µm)
3000 1500 750 300 150
0 0,037 0,385 0,696 0,904 0,953
10 0,035 0,375 0,686 0,905 0,947
20 0,033 0,365 0,691 0,899 0,947
30 0,036 0,373 0,689 0,897 0,948
40 0,034 0,395 0,69 0,897 0,943
50 0,035 0,385 0,684 0,895 0,944
60 0,033 0,383 0,683 0,894 0,943
Figure a : Courbe de stabilité de la solution de DPPH
Absorbances DPPH= f (temps)
Annexes
Figure b : Droite de calibration de la solution de DPPH
Absorbance=f ([DPPH])
Les courbes de stabilité (Figure a) montrent que la solution de DPPH est suffisamment
stable pour pouvoir être utilisée pendant une heure sans qu’elle se détériore. La droite de
calibration (Figure b) montre aussi que les solutions filles de DPPH donnent une courbe
linéaire avec un R2 supérieur à 0,97. Cela signifie que l’absorbance de la solution est bien
proportionnelle à la concentration de radicaux libres de DPPH dans la solution mesurée.
Annexes
ANNEXE 10
Stabilité des solutions fille de Trolox
Lors de la première analyse, la stabilité des solutions filles de Trolox préparées pour la gamme
étalon a été vérifiée. Pour cela, l’absorbance des différentes solutions a été mesurée toutes les 5
minutes, et les résultats sont présentés dans le tableau suivant.
Absorbances à 517 nm des solutions filles de Trolox en fonction du temps
T mn
Concentration des solutions filles Trolox µM
3000 1500 750 300 150
0 1,176 0,595 0,269 0,117 0,047
5 1,155 0,596 0,281 0,115 0,052
10 1,131 0,587 0,278 0,114 0,051
15 1,104 0,577 0,274 0,112 0,05
20 1,076 0,567 0,269 0,11 0,049
25 1,042 0,555 0,246 0,108 0,048
Courbes de stabilité des solutions filles de Trolox
Absorbance = f (temps)
Les courbes présentées sur cette figure montrent que les solutions filles de Trolox sont stables
au cours du temps et qu’elles peuvent effectivement servir de référence pour la mesure de la
capacité antioxydante des échantillons
Annexes
ANNEXE 11
Protocole sur les analyses sensorielles de l’huile de baobab
L’analyse sensorielle est une technologie qui vise à déterminée les propriétés sensorielles
d’un aliment. Il y a plusieurs types d’analyses sensorielles mais dans notre cas, on va choisir 2
types d’analyses
L’épreuve descriptive
L’épreuve hédonique
1. L’épreuve descriptive
1.1. Objectif
Cette étude a pour but de décrire les caractères sensoriels de l’huile de baobab de manière à
donner ce produit une carte d’identité précise et reproductible construite à l’aide des
descripteurs qualitatifs et quantitatifs (qui décrit l’intensité de la sensation perçue)
1.2. Principe
Il s’agit d’attribuer à l’huile de baobab des descripteurs appropriés afin de le différencier des
huiles couramment utilisées.
1.3. Méthode utilisée
La méthode choisie pour cette étude est le profil flash
1.4. Mode opératoire
1.3. a. Le panel de dégustation
Les personnes qui vont participer aux tests seront des personnes ayant répondu à l’annonce
(publiée sur différents lieux ou envoyée par mail/ message). Elles seront recrutées une
semaine avant les séances. Les critères de sélection seront les suivants :
Ayant déjà participé à un test sensoriel
- faisant partie du panel du LAS, c’est-à-dire déjà inscrits et ayant déjà participé
au moins une fois à un test descriptif,
- ayant une expertise préalable en description sensoriels(les sujets naïfs sont
fortement déconseillés
Disponible durant les jours d’analyses
Motivé à participer (moyennant une indemnité journalière de 5000Ar)
Capable de travailler en équipe.
Ainsi, le nombre de sujet doit être entre 12 et 15 individus seront recrutés afin d’obtenir au
final 08 personnes standards dans leurs jugements (répétabilité et fiabilité des réponses).
1.3. b. Lieu
Le test aura lieu au Laboratoire d’analyse sensorielle (LAS) Ambatobe
1.3. c. Produits à tester et présentation :
Trois huiles disponibles sur le marché et couramment consommés seront comparés à l’huile
de baobab. Il s’agit de
l’huile de soja,
Annexes
l’huile de tournesol,
l’huile d’arachide,
Seront comparées aux huiles de baobab
préparées au laboratoire par extraction à l’hexane
obtenues par pressage artisanal
obtenues selon la technique traditionnelle : torréfaction, broyage et cuisson
Soit au total, 6 huiles à tester
Les échantillons seront présentés aux dégustateurs dans des récipients identiques, avec les
mêmes quantités. Chacun d’eux sera numéroté de 1à n pendant la première séance ensuite
codé par un nombre aléatoire à 3 chiffres lors de la séance d’évaluation. Les produits seront
présentés aux testeurs selon un ordre différent.
1.3. d. Déroulement de l’épreuve
Le test sera réalisé en 3 étapes
Etape 1 : Formation des testeurs
Accueil des sujets : saluer le panel et le remercier pour sa présence.
Résumé de l’intérêt de l’étude, les objectifs, les tâches à effectuer lors d’un test
descriptif
Présenter les produits dans des conditions identiques et anonymes, c’est-à-dire les
huiles sera présentés dans des petits verres de même forme mais aussi de quantité égale,
numérotés de 1 à n
On invite les sujets à observer et goûter les produits pour en tirer le maximum de descripteur
possible
On leur met au courant qu’il faut mettre seulement les produits dans la bouche mais ne
pas avaler et qu’après dégustation, il faut toujours se rincer la bouche et croquer une
pomme pour neutraliser le goût de l’acide gras
On leur demande de rédiger une liste la plus large possible et que l’échelle utilisée est
linéaire donc il faut toujours partir du gauche vers la droite
Dans cette première partie, les sujets travaillent individuellement (15mn) afin de
rechercher les termes simples décrivant au mieux les stimuli mais aussi dans le but de
familiariser avec les produits
Guider les panels à ne pas utiliser des termes hédoniques
Remarque : lors de cette évaluation sensorielle, les trois étapes se dérouleront pendant 2jours
dont l’étape 1 sera réalisée pendant la première journée tandis que le second et la troisième va
se faire le lendemain.
2ème
étape : choix des termes pertinents en séance plénière
Dans cette seconde étape, les sujets discutent entre eux et avec l’expérimentateur (15 minutes)
sur la pertinence des descripteurs trouvés. Pour cela, on écrit au tableau tous les vocabulaires
mentionnés plus d’une fois. Les termes hédoniques et non pertinents seront supprimés.
Ils sont libres de s’échanger les vocabulaires qu’ils veulent générer entre eux ou bien de
discuter sur leur choix
Exemple : Texture : mou, élastique, croquant, sableux
Aspect : clair, brillant, lisse
On leur guide à établir une nouvelle liste
Annexes
3ème
étape : dresser un profil sensoriel pour chaque produit
a. Préparation de la salle d’évaluation
Mettre un chariot dans la salle d’évaluation et l’autre dans la salle de préparation
Disposer dans chaque cabine :
Echantillons disposés déjà suivant l’ordre prévu
Gobelet rempli d’eau vive
Pomme disposé au-dessus de la table d’évaluation
Récipient pour cracher
Serviette à jeter
Allumer les lumières de chaque cabine
b. Déroulement de la séance d’évaluation
On invite les juges à entrer dans la salle d’évaluation et à prendre place dans la
cabine de leur choix
On leur explique sur le fonctionnement de la cabine
On apprend au jury comment faire entrer les descripteurs dans le logiciel FIZZ.
Exemple : Cabine 1 mettre 1 jaune vis (visuelle) (numéro de cabine-descripteur)
On leur présente les six échantillons (codés par 3chiffres) à tester et ordonne de
décrire le profil sensoriel et mettre l’intensité de chacun d’eux dans le logiciel FIZZ
L’évaluation se fait toujours du gauche vers la droite et que les sujets doivent
toujours cracher dans un récipient « zinga » entre deux échantillons et on leur met au
courant que le nombre de descripteur doit être au maximum au nombre de 20
Chaque sujet utilise la liste précédente pour dresser les descripteurs.
Remarque : durant l’évaluation
- Etre attentif aux appels et besoins des dégustateurs
- Eteindre les lumières d’alarmes allumés par les jurys pour les laisser garder
leur concentration
- S’asseoir sur le moniteur principal pour voir et gérer le déroulement des
épreuves sensoriel
Annexes
ANNEXE 12
Préparation des esters méthyliques
Methode à la potasse éthanolique :NF ISO 3961(1991)
Réactifs
Potasse éthanolique 2N(dissoudre les pastilles dans l’éthanol à 96°C)
Hexane
Acide chlorhydrique 2N
Sulfate de sodium anhydre
Matériels
Balance analytique
Etuve isotherme à chauffage électrique
Bain marie
Mode opératoire
Phase de saponification : elle a pour but de libérer les acides gras engagés dans les
glycérides
- Peser 0,1g d’échantillon à 0,001près dans un petit flacon
- Ajouter 2ml de solution éthanolique
- Introduire dans l’étuve à 80°C pendant 30mn puis refroidir
- Ajouter 2ml d’eau distillée
- Extraire deux fois avec 2ml d’hexane. Soutirer les phases supérieurs contenant
les matières insaponifiables
- Ajouter 2ml d’acide chlorhydrique à la phase inférieure, on obtient une
solution trouble
- Extraire deux fois avec 2ml d’hexane( on récupère la phase inférieure au début,
ensuite on refait la même manipulation et on réceuille la phase supérieure)
- Soutirer les phases supérieures contenant les acides gras dans un flacon
préalablement taré
- Evaporer puis peser le contenu
Phase de méthylation
- Ajouter 2ml de méthanol chlorhydrique
- Porter à ébullition, dans l’étuve pendant 20 minutes
- Ajouter 4ml d’eau distillée
- Mettre 2ml d’hexane et verse le tout dans un ampoule à décanter et récupérer la
phase supérieur dans un flacon
- Ajouter 2g de sulfate de sodium et réfrigérer pendant une nuit
- Injectée sur CPG
Annexes
ANNEXE 13
SPECIFICITES DU CHROMATOGRAPHE UTILISE EN CHROMATOGRAPHIE
EN PHASE GAZEUSE (CPG)
Chromatographe :
Chromatographe de marque GIRDEL série 300 ;
Colonne capillaire en silice fondue de type CARBOWAX 20 M ;
Longueur : 25 m
Diamètre intérieur : 0,32 mm
Diamètre externe : 2 μm
Détecteur à ionisation de flamme couplé à un intégrateur-enregistreur de marque
INTERSMAT, modèle ICR-IB ;
Température du four et de la colonne : 230°C ;
Gaz vecteur ;
Nature : hydrogène
Pression d’entrée : 0,5 bar en tête de colonne
Débit : 60 ml/min
Programmation d’enregistrement ;
Surface minimale des pics : 2000 pixels
Largeur des pics : 5 pixels
Taux de division 1/50
Volume d’esters méthyliques injectés : 0,8 μl.
Annexes
ANNEXE 14
Annexes
ANNEXE 15
Comparaison des valeurs des LEC trouvées expérimentalement avec celles de la
littérature sur colonne Carbowax 2014
LEC
Expérience MORDRETet al BIANCHINI et
al
PEYRONEL et
al
Acides Gras
11,99 - - 11,96 12 :0
13,99 - 14,00 13,99 14 :0
14,38 14,39 - - 14 :1w5
14,86 14,86 - - 14 :3w6
14,99 - 15,00 - 15 :0
16,00 - 16,00 15,99 16 :0
16,20 16,18 - 16,20 16 :1w9
16,27 16,24 16,29 16,26 16 :1w7
16,39 16,39 - 16,40 16 :1w5
16,99 - 17,00 17,00 17 :0
18,00 - 18,00 17,97 18 :0
18,21 18,20 18,21 18,22 18 :1w9
18,28 18,28 18,27 18,29 18 :1w7
18,39 18,38 - 18,40 18 :1w5
18,64 18,58 18,66 18,65 18 :2w6
19,25 19,23 19,29 19,25 18 :3w3
19,53 19,53 - 19,54 18 :4w3
19,63 19,65 - - 18 :5w3
19,99 - 20,00 20,00 20 :0
20,18 20,15 20,16 20,13 20 :1w9
21,68 21,67 - 21,68 20 :5w3
21,91 21,90 - 21,92 20 :6w3
22,00 - 22,00 22,00 22 :0
22,20 22,18 - - 22 :1w9
22,27 22,25 - - 22 :1w7
24,00 - - 23,99 24 :0
24,21 24,18 - 24,15 24 :1w9
24,41 - - - X1
24,60 - - - X2
25,41 - - - X3
26,00 - - - 26 :0
Annexes
26,18 - - - 26 :1w9
26,40 - - - X4
26,60 - - - X5
27,39 - - - X6
28,16 - - - 28 :1w9
28,40 - - - X7
30,16 - - - 30 :1w9
Annexes
ANNEXE 16
Généralités sur le logiciel winlab II
Le logiciel winlab II :
Est destiné à l’acquisition et au traitement de données chromatographiques.
Il fonctionne sur tout compatible PC équipé du système d’exploitation Microsoft Windows
(version 3.0 minimum)
Winlab II ne nécessite aucune option particulière sur le PC, la configuration minimum de
fonctionnement est celle de Windows.
Winlab II gère jusqu’à 4 cartes d’acquisition/intégration du type WIN10 et est architecturé
pour piloter 4 chromatographes (sur option)
Caractéristiques principales :
- Gestionnaire de fichiers intégré au logiciel : sauvegarde sur disquette et restauration,
modification, suppression, et recherche de fichiers
- Acquisition des chromatogrammes manuelle ou automatique avec pilotage des cartes
WINI 10 et des chromatographes
- Retraitement graphiques des courbes :
- Intégration manuelle
- Mise au point graphique des méthodes d’intégration
- Comparaison de courbes(jusqu’à 4 simultanément)
- Recalage de courbes sur 1 ou 2 pics, en temps ou en hauteur
- Effet loupe
- Retraitement automatique d’une série d’analyses : tracé de courbes, intégration
calculs, rapport d’analyse
- Intégration des pics
- Mesure des temps de rétention
- Choix de l’unité de temps du 1/10ème
de seconde au 1/10ème
de minute
- Mesure de la surface ou de la hauteur
- Intégration automatique après sélection manuelle des paramètres
- Détection automatique des solvants ou pics trainants pour intégration tangentielle pics
situés sur la trainée
- Elimination de pics
- Forçage de ligne de base
- Intégration ou élimination des pics négatifs
Auteur : RATSIMBAZAFY Andrisoa Tanjona
Titre : ETUDES DES CARACTERES SENSORIELS, ANTIOXYDANTS ET
COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE DE 2 ESPECES DE BAOBAB ENDEMIQUES
DE MADAGASCAR : Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa,
RESUME
L’étude a porté sur les graines de deux espèces de baobab endémiques de Madagascar.
Adansonia grandidieri et Adansonia rubrostipa. Les objectifs ont été d’une part, d’identifier
les espèces les plus exploitées au niveau local, les différentes utilisations, les procédés de
fabrication des huiles artisanales et industrielles, les modes de conservation et d’autre part,
d’évaluer les rendements en huile des graines, les capacités antioxydantes des huiles, les
propriétés organoleptiques des huiles.
D’après les résultats d’enquêtes menées dans la région de Menabe, la population connaît
l’huile de baobab et son utilisation se limite dans le domaine alimentaire. Les graines d’A.
grandidieri sont les plus exploitées. Aucune forme de toxicité, liée à sa consommation n’a
été signalée. Le rendement en huile des graines varie selon l’espèce et le mode d’extraction
adopté. Ainsi, pour A. rubrostipa, l’extraction à l’hexane offre le rendement le plus élevé, 19
à 25% contre 4,5% avec la méthode traditionnelle. Pour A. grandidieri, le pressage
mécanique à chaud offre un meilleur rendement (45,2%), suivi de l’extraction à l’hexane
(44,35%), puis de la méthode traditionnelle (16,76%) et la méthode d’extraction par pilage
apparaît le moins rentable (12,12%). Evaluée par la méthode DPPH, l’huile issue des graines
d’A.rubrostipa s’est avérée avoir la capacité antioxydante la plus élevée avec
121,92±28,40µmol TE/mg MS contre 82,34±61,35µmol TE/mg MS pour celle issue d’A.
grandidieri. Le mode d’extraction influe également sur la capacité antioxydante. Pour
A.rubrostipa, l’huile extraite à l’hexane a la CAO la plus élevée avec 126,13±29,6837µmol
TE/mg de MS contre 105,07±16,37µmol TE/mg de MS pour l’huile extraite par la méthode
traditionnelle. Pour l’espèce A. grandidieri, l’extraction traditionnelle permet une meilleure
conservation de la CAO avec 96,97±67,99µmol TE/mg, suivie de celle extraite au solvant
avec 88,52±54,36µmol TE/mg, puis par pressage à froid 26,93±6,88µmol TE/mg et l’huile
issue de la méthode d’extraction mécanique à chaud a la plus faible valeur de CAO,
23,96±8,92µmol TE/mg. Les acides gras détectés dans la composition des huiles varient
beaucoup selon le mode d’extraction. Ainsi, 7 à 11 acides gras ont pu être identifiés. Quelle
que soit la méthode adoptée, l’acide palmitique, linoléique, linolénique, palmitoléique et
stéarique, sont omniprésents dans toutes les huiles.de baobab avec une prépondérance des
deux premiers, respectivement de 26% et 30% pour A.rubrostipa et 44% et 27% pour A.
grandidieri. Cependant, aucun acide gras particulier, comme les AGCA et les AGCE qui sont
caractéristiques de la famille des Malvaceae, n’a été détecté. L’analyse sensorielle par la
méthode profil flash a montré que l’huile de baobab, comparée aux huiles raffinés, présente
une texture légère, a une couleur orange et un goût amer accompagné d’une odeur florale et
fumée.
Mots clés : huile, Adansonia grandidieri, Adansonia rubrostipa, baobab, endémique, acide
gras, capacité antioxydante, profil sensoriel, rendement en huile
Encadreurs :
Pr RALISON Charlotte
Dr RAZAFINDRAZAKA Vonimanitra
Author: Andrisoa Tanjona RATSIMBAZAFY
Title: STUDIES OF SENSORY CHARACTER, ANTIOXIDANTS AND CHEMICAL
COMPOSITION OF OIL 2 ENDEMIC BAOBAB SPECIES OF MADAGASCAR:
Adansonia grandidieri and Adansonia rubrostipa
ABSTRACT
The study concerned the seed oils of two endemic baobab species Madagascar: Adansonia
rubrostipa and Adansonia grandidieri.
The objectives were on one hand, to identify the most exploited species at the local level, the
various uses, the manufacturing process of home-made and industrial oil, the modes of
preservation and on the other hand, to estimate the yield in the seeds oil, the antioxydant
capacities of the organoleptic properties of oil. The results of inquiries led in the region of
Menabe, revealed that the population knows the oil of baobab and its use is limited to food
consumption. The seeds A. grandidieri are the most exploited. No form of toxicity bound to
its consumption was indicated. The yield in oil seed varies according to the species and the
adopted mode of extraction. So, for A. rubrostipa, the extraction with the hexane offers the
highest yield, 19 - 25% against 4.5% with the traditional method. For A grandidieri, the hot
mechanical pressing offers a best yield (45.2%), followed by the extraction with hexane (44.
35%), then with the traditional method (16.76%) and the method of extraction by pounding
appears the least profitable (12.12%). Estimated by the DPPH method, the oil extracted from
seeds of A. rubrostipa proved to have the highest antioxydant capacity with 121.92±28.
40µmol TE/mg of MS against 82.34±61.35µmol TE/mg of MS from A. grandidieri. The
mode of extraction also influences the antioxydant capacity. For A. rubrostipa, the oil
extracted with the hexane has the highest CAO with 126, 13±29, 68µmolTE/mg of MS
against 105.07±16.37µmolTE/mg of MS compared to the oil extracted by the traditional
method. For species A. grandidieri, the traditional extraction allows a better preservation of
the CAO with 96.97±67.99µmol TE/mg, followed by that extracted in the solvent with
88.52±54.36µmol TE/mg, then by the cold pressing 26.93±6.88 µmol TE/mg and the oil
obtained from the method of hot mechanical extraction has the lowest value of CAO,
23.96±8.92µmol TE/mg MS. Fatty acids detected in the composition of oil vary according to
the mode of extraction lot. So, 7 out of 11 fatty acids could be identified. Whatever is the
adopted method, the palmitic, linoleic, palmitoleic and stearic acid, were ubiquitous in all the
baobab oils with a dominance of the first ones, respectively 26% and 30% for A. rubrostipa
and 44% and 27% for A. grandidieri. However, no particular fatty acid, as the AGCA and
AGCE which are characteristic of the family Malvaceae, were detected. The sensory analysis
by the flash profile method showed that the oil of baobabs, compared with refined oil,
presents a light texture, had an orange color and a bitter taste together with a smoked and
floral odor.
Keywords: oil, Adansonia grandidieri, Adansonia rubrostipa, endemic, baobab, fatty acid,
antioxidant capacity, sensory profile, oil yield
Advisors:
Pr Charlotte RALISON
Dr Vonimanitra RAZAFINDRAZAKA
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