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FENICS pour la transition urbaine des territoires ruraux
Missiond’animationvial’usagedel’audiovisuelparticipatif
Cahier des Charges – Octobre 2015
2 FENICS – Audiovisuel participatif – Cahier des charges – Octobre 2015
Sommaire du cahier des charges
1. Présentation du projet FENICS
2. Objectifs et contenu de la mission
Annexe – Les 4 territoires d’expérimentation
Le présent document constitue le cahier des charges de la mission projetée. Il précise notamment les objectifs et le contenu de la mission.
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1. Présentation du projet FENICS
1.1. Les enjeux et les finalités du projet FENICS
Les enjeux du renouvellement urbain des territoires ruraux De nombreuses communes doivent faire face à la dévitalisation et la perte d’attractivité de leur centre bourg. Plusieurs d’entre elles témoignent des difficultés rencontrées pour résorber des situations de dégradation urbaine dans les cœurs de villages. Ces bâtisses souvent traditionnelles sont difficiles à adapter aux modes de vies actuels et nécessitent des solutions de rénovation coûteuses qui sont délaissées au profit de constructions neuves en périphérie. Si la demande existe, la faible dynamique de marché des territoires ruraux ne permet pas d’actionner (notamment du fait des volumes d’opération), les leviers classiques d’optimisation financière. L’absence de modèle économique d’opération se traduit par un désintérêt des investisseurs (publics et privés). La capacité des communes rurales à relever le défi de cette reconquête urbaine est un enjeu premier de développement et d’attractivité territoriale.
Une Filière Economique Nouvelle pour l’Innovation dans la Construction et le Social (FENICS) Conscient de cet enjeu, le Département des Pyrénées‐Atlantiques porte ‐ avec des partenaires publics et privés investis à ses côtés ‐ un projet atypique à la fois dans son organisation et son approche. Il s'agit de créer un écosystème d’innovation pour performer le modèle économique et l'attractivité de ces opérations de réhabilitation en centres bourg ruraux. Pour cela, le projet vise à structurer une filière d’experts complémentaires dont le rôle consiste, sur 4 opérations pilotes portées par des maîtres d’ouvrage locaux, à analyser les verrous et faire émerger et expérimenter des solutions innovantes (choix techniques, matériaux innovants, montages juridiques, implication des habitants, etc.). Il ne s’agit pas uniquement d’abaisser les coûts des travaux mais bien de travailler sur toute la chaîne de valeur du processus : appropriation sociale, rencontre du marché, modèle économique, intégration urbaine, qualité architecturale, etc. Les experts seront mobilisés autour de deux axes : l’innovation technique (technique de construction, matériaux, architecture, etc.) et l’innovation socio‐organisationnelle (montage juridique, financier, association de la population, etc.). Les 4 bâtiments sites pilotes ont été ciblés par les maîtres d’ouvrage locaux en partenariat avec le Département. Ces bâtiments serviront de lieux d'expérimentation et de démonstrateur des modes opératoires et technologiques permettant la requalification du bâti ancien dégradé en milieu rural.
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Pour le développement durable des territoires ruraux Si l’objet premier du projet FENICS est de réunir les conditions économiques et sociales à la remise sur le marché de biens immobiliers dégradés, il s’inscrit également dans les préoccupations et les enjeux du développement durable des bourgs et territoires ruraux. En effet, outre la capacité des acteurs publics et privés à réinvestir ce bâti dégradé en centre bourg, il s’agit de fédérer les acteurs locaux et de développer des activités et des projets favorisant l’attractivité et le développement durable de ces territoires. Aussi, ce projet développera un panel d’outils et de démarches visant la définition d’un projet de développement des bourgs, en lien avec les habitants et leur territoire de projet ; condition de réussite et support incontournable à l’investissement intégré du bâti ancien dans les centres‐bourgs ruraux. Une présentation synthétique des 4 territoires d’expérimentation, partenaires du projet, est jointe en annexe du présent cahier des charges.
Un projet à des fins de diffusion et d’essaimage La finalité du projet, outre la réalisation de ces démonstrateurs, est bien la reproductibilité des modes opératoires qui ont permis d'y parvenir, dans une logique d'essaimage. Le projet est bâti sur la base d'une logique de filière et de segmentation du processus qui permettra de suivre, dévaluer et de capitaliser tout au long du projet les résultats (leviers, difficultés, éléments techniques, etc.), afin de pouvoir transposer sur d'autres opérations une ou plusieurs briques du processus expérimenté. Dans cet esprit, le projet s'appuie sur un dispositif de diffusion large des résultats qui sera enrichi tout au long du projet (plates‐formes collaboratives, animation supports vidéo, kit méthodologiques, colloques, publication en anglais, etc.). Enfin, in fine, la filière pourra mobiliser les réseaux scientifiques nationaux et européens (INEF 4, Technalia...) pour procéder aux développements technologiques des solutions innovantes expérimentées.
1.2. Le dispositif de pilotage et d’animation globale
Le dispositif de pilotage et d’animation mis en place vise notamment à alimenter réciproquement la
logique de recherche investie par la communauté d’experts et celle d’expérimentation sur les
territoires, dans un modèle de type « recherche action ». Ce dispositif devra permettre ainsi une
malléabilité du pilotage au regard de l’avancement du projet qui s’étalera sur 4 ans.
Dans le déroulé du projet, on peut distinguer 3 grandes phases :
‐ partir des besoins des territoires afin de concevoir des « pistes d’innovation » au sein de la communauté d’experts (dans chaque pool),
‐ expérimenter ces produits sur les territoires laboratoires (suivi par les pools d’experts), ‐ réunir les conditions du partage et de la diffusion des résultats du projet.
Les principes et objectifs qui devront être poursuivi dans ce dispositif sont :
‐ un pilotage : o technique (expertise développée, production de supports, suivi et ajustements…) et
politique (enjeux politiques autour du développement rural, arbitrages sur les orientations du projet…)
o interne (au Département) et partenariale (en lien avec les territoires et les experts mobilisés)
‐ une animation : o globale du projet visant à maintenir l’approche partenariale et participative du
projet mais aussi à réunir les conditions de la capitalisation des productions o territoriale, au niveau des « territoires laboratoires », visant d’une part à soutenir la
démarche mise en œuvre sur le site mais aussi au regard des besoins et des orientations du projet local, à favoriser la participation des habitants.
‐ une logique d’essaimage des résultats et de mise en réseau des acteurs du projet
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Enfin, dès le lancement du projet, les éléments méthodologiques nécessaires à la conduite d’une
évaluation du projet devront être établis : définition d’objectifs clairs et mesurables, de questions
évaluatives, d’une série d’indicateurs renseignables, etc.
Pour répondre à ces objectifs, le dispositif prévoit :
‐ la création d’instances de pilotage (départementale et locale) ; ‐ la mobilisation d’outils d’animation et de capitalisation classique (plate‐forme internet,
visites de sites…) et l’introduction de la vidéo comme outil d’animation et de capitalisation; ‐ un dispositif de diffusion et d’essaimage (colloque, plaquette, kit, visites…) ; ‐ un dispositif de suivi et d’évaluation du projet.
Aussi, dans la perspective d’une mise en réseau des acteurs et d’essaimage du projet, les outils
d’animation mis en place devront permettre de constituer des éléments de capitalisation (mémoire
du projet) et réunir les conditions de leur diffusion.
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2. Objectifs et contenu de la mission
2.1. Les objectifs poursuivis à travers l’usage de l’audiovisuel participatif
La difficulté du dispositif de pilotage réside principalement dans la rencontre au sein du projet
d’acteurs ayant des cultures et des approches distinctes (vocabulaire, objectifs…). Le dispositif
d’animation – complémentaire au pilotage – devra permettre aux acteurs investis de se connaître,
de se comprendre, de dialoguer et de collaborer dans un même objectif, une même ambition.
Il est proposé dans le cadre de ce dispositif de mobiliser un outil (existant mais néanmoins original
dans la conduite d’un projet de ce type) : l’audiovisuel participatif. En effet, la vidéo présente le
double avantage d’être à la fois un support d’animation (libération de la parole et travail participatif
autour de la constitution de la vidéo) et un support de capitalisation (sur la base de la vidéo
produite).
Plusieurs outils d’animation pourraient dans ce cadre être mobilisés constituant autant de supports
facilement mobilisable dans la perspective de diffusion des résultats :
‐ trombinoscope (séquence courte de présentation des acteurs participants au projet, pouvant être réalisés à plusieurs temps du projet)
‐ plateau TV (organisation de débat sur une ou plusieurs thématiques) ‐ mini‐reportage (travaux de réhabilitation et techniques innovantes), etc.
De plus, l’outil vidéo présente de réels avantages pédagogiques compte‐tenu du caractère
pluridisciplinaire du projet (territoires, experts, filière…).
De plus, il serait apprécié de réaliser un travail de valorisation des langues régionales (basque et
béarnais) qui pourraient être un atout supplémentaire dans l’animation du projet (prise de parole
des acteurs locaux) et dans sa diffusion au niveau européen (intérêt pour les langues régionales).
2.2. Une mission comprenant trois étapes et conduite sur 4 ans
Au cours du projet, conduit sur 4 ans, il est notamment attendu du prestataire de mener, en
coordination avec les services du Département, sa mission autour de trois principales étapes :
1. Elaborer, au lancement du projet, une 1ère vidéo de présentation des acteurs et de la
démarche (problématique, enjeux, attentes, expériences…)
VIDEO DE PRESENTATION
Cadre méthodologique A partir d’entretiens avec les acteurs (élus, techniciens, artisans, bailleurs, aménageurs, habitants….), dresser le tableau aujourd’hui des difficultés rencontrées dans la réhabilitation des centres bourgs ruraux et présenter le projet FENICS (objectifs, acteurs investis…).
Calendrier de réalisation Cette vidéo intervient dès le début du projet et devra être diffusable au maximum 4 mois après le lancement du projet.
Rendu et format Cette vidéo devra, dans son rendu final, comportait deux types de format : un format de 2 à 5 min (teasing) et un format d’environ 15 min (présentation). Les vidéos produites devront être restituées sous plusieurs formes, dont un fichier informatique (sous format vidéo, pour diffusion) et un support d’archivage (de type DVD, pour stockage).
Etape de validation Le scenario de la vidéo sera validé par l’équipe projet
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2. Proposer, sur les trois principales années de conduite du projet (2016, 2017, 2018), au regard
du plan de charge global et des priorités définies, un programme annuel d’animation du
projet comportant trois volets : une animation pour chaque site d’expérimentation (4 sites
au total), notamment en matière de participation des habitants ; une animation permettant
de suivre les travaux des experts ; une animation globale du projet permettant de restituer
la dynamique collective : suivi des étapes du projet (pilotage, visite, etc.).
Ce programme d’animation devra être défini, annuellement, dans le cadre d’une dynamique
collective et évolutive, selon l’avancée du projet, au sein des instances de pilotage du projet.
PROGRAMME ANNUEL D’ANIMATION
Cadre méthodologique A partir du programme acté collectivement et des propositions du prestataire, trois axes d’animation seront mises en œuvre :
‐ Sur chaque territoire partenaire : information et participation des habitants dans la conduite du projet et notamment dans la démarche de revitalisation du centre‐bourg (mise en place d’un groupe d’habitants‐reporters, auprès des scolaires, etc.) ;
‐ Auprès des experts : suivi des travaux de recherche et des expérimentations conduites sur les sites (mini‐reportage, plateau TV avec les experts, etc) ;
‐ Sur le pilotage global, à voir selon l’avancement : plateau débat, mini‐reportage, etc.
Calendrier de réalisation Ces animations seront programmées, dès 2016 et au cours des trois prochaines années.
Rendu et format Les travaux d’animation produits pourront avoir des supports et des formats divers mais devront être, in fine, disponibles et consultables (cf. logique de capitalisation, en vue de la diffusion de ces travaux). Les vidéos produites, annuellement, devront être restituées sous plusieurs formes, dont un fichier informatique (sous format vidéo, pour diffusion) et un support d’archivage (de type DVD, pour stockage).
Etape de validation Les supports seront validés par l’équipe projet, avant diffusion.
3. Elaborer, en vue de la clôture du projet, une vidéo finale : valorisation des résultats obtenus et de la dynamique collective conduite au cours du projet
VIDEO DE CLOTURE
Cadre méthodologique A partir d’entretiens avec les acteurs (élus, techniciens, artisans, bailleurs, aménageurs, habitants….), faire le bilan des résultats et des enseignements du projet FENICS (objectifs, acteurs investis…).
Calendrier de réalisation Cette vidéo intervient à la fin du projet (en 2019) et devra être diffusable au minimum 6 mois avant la fin du projet.
Rendu et format Cette vidéo devra, dans son rendu final, comportait deux types de format : un format de 2 à 5 min (teasing) et un format d’environ 15 min (présentation). Les vidéos produites devront être restituées sous plusieurs formes, dont un fichier informatique (sous format vidéo, pour diffusion) et un support d’archivage (de type DVD, pour stockage).
Etape de validation Le scenario de la vidéo sera validé par l’équipe projet.
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2.3. Eléments de compréhension de la mission et des qualités attendues
D’une part, cette démarche d’animation via l’audiovisuel participatif devra s’inscrire dans la
dynamique globale d’animation coordonnée par le Département. D’autre part, l’intégralité de la
démarche d’animation devra être compatible avec le cadre d’animation locale mis en place par les
territoires participants au projet.
En ce sens, il sera demandé au prestataire de détenir une bonne connaissance du sujet et de
proposer une démarche d’animation partenariale et participative permettant d’intégrer l’ensemble
des acteurs du projet.
Il est demandé au prestataire, au‐delà des compétences en matière d’audiovisuel, des qualités en
matière de :
1. Expertise : capacité à formaliser et expliquer les enjeux et principes visés dans le projet, capacité à former un couple « animation/expertise » efficace afin de replacer les discussions sur les enjeux du projet, capacité à animer et à restituer la teneur des débats.
2. Formation, pédagogie et sensibilisation : capacité à vulgariser la démarche afin de permettre une appropriation des enjeux et de la méthode, capacité à concevoir des outils adaptés aux différentes phases du projet (présentation, information, animation, co‐construction, restitution, diffusion).
3. Animation et concertation : capacité à concevoir des méthodes d’animation à même de faire émerger un dialogue autour la démarche, capacité de maintenir le débat sur l’esprit et la méthode, connaissance des techniques d’animation.
4. Conceptualisation : capacité à produire des outils opérationnels, dévaluation et de capitalisation (critères de sélection, organisation du pilotage, dispositif de participation, dispositif de suivi, etc.)
Enfin, concernant l’hébergement des vidéos produites, il est attendu des propositions de la part du
prestataire. Il sera également attendu de la part du prestataire des propositions en matière de
modalités de diffusion des supports produits (réseaux et médias existants, etc.).
Dans la proposition remise, une attention sera portée concernant le traitement des droits d’auteur
et du droit à l’image.
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Annexe – Les 4 territoires d’expérimentation : Bedous, Mauléon, Tardets et Ustaritz
1. Bedous en Vallée d’Aspe
Bedous ayant candidaté à l’AMI « Centre bourg » lancé en 2014 par l’Etat, des éléments de diagnostic
et d’analyse sont déjà disponibles. Les élus de la commune de Bedous souhaitent inscrire cette
démarche, dans la continuité du travail partenarial engagé avec la Communauté de Communes de la
Vallée d’Aspe dans une approche territoriale.
Le territoire de la Vallée d’Aspe s’investit aujourd’hui autour d’un projet de territoire visant à
développer l’attractivité de la vallée et à restaurer une dynamique démographique, support
indispensable d’une stratégie de développement durable :
* Une stratégie économique entre savoir‐faire industriel et agro‐pastoral, offre touristique à
renforcer et à diversifier, ressources naturelles à exploiter (bois énergie)…
* Une problématique forte autour des déplacements tant au niveau de l’évolution des
infrastructures routières et ferroviaires appréhendées à l’échelle européenne qu’une
mobilité territoriale à améliorer au regard de l’isolement de certains bourgs.
* Un espace transfrontalier aux carrefours des infrastructures et des cultures à valoriser dans
l’économie du territoire
* Une attractivité liée à la préservation du cadre de vie remarquable du territoire et
notamment des paysages qui font l’identité du territoire (phénomène de friches,
reboisement…) et le développement d’une stratégie de valorisation de ce patrimoine
naturelle et culturelle remarquable (station de sport et de loisirs nature, fort du Portalet…)
* Une stratégie de renouvellement urbain avec notamment le centre‐bourg de Bedous
autour de la réhabilitation du parc ancien non adaptée indispensable pour préserver les
espaces agricoles et naturels (cf. étalement urbain) et répondre aux attentes des nouveaux
arrivants (performance énergétique …)
* Des milieux naturels à préserver, à valoriser mais aussi à gérer dans une notion de risque
intégrée à la stratégie du territoire : respect des zones de risques naturels majeurs, prise en
compte des risques technologiques, préservation des espèces et des habitats naturels,
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maîtrise de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques et préservation des boisements
existants remarquables pour leurs fonctions multiples.
* Une attractivité essentielle (notamment au regard du solde naturel négatif) pour maintenir
la vallée comme un espace de vie, tout en maintenant la cohésion sociale du territoire
(culture locale forte), dans la recherche d’une mixité sociale et générationnelle.
* Répondre aux besoins des populations accueillies (cf. équipements et services) sans rentrer
dans une offre incohérente avec les capacités d’investissements des collectivités et dans
une logique d’offre coordonnée et complémentaire à l’échelle du Haut‐Béarn.
* L’accompagnement du vieillissement de la population (offre d’habitat et de soins
adaptée…)
2. Mauléon en Soule
Les communes de Mauléon et Tardets appartiennent à la même Communauté de communes. Aussi,
c’est dans une dynamique collective à l’échelle de la Soule que ces deux bourgs‐centre s’engagent
dans le projet FENICS.
Le centre bourg a été marqué par une activité industrielle intense autour de la confection de
l’espadrille, avec près de 2000 emplois, du bâti industriel et des logements ouvriers intramuros. Une
importante communauté d’émigrés espagnols a également marqué la vie du bourg dans le passé
avec une vie locale investie dans les lieux publics et les bars du bourg.
Dans les années 80, le déclin de l’industrie de l’espadrille a transformé la vie du bourg : les activités
économiques sont sorties du bourg pour s’installer en périphérie, les zones d’habitation se sont
déplacées vers des quartiers en périphérie autour des axes de communication, etc.
La situation actuelle du bourg est marquée par un niveau important de vacances (115 logements
vacants) et des biens immobiliers de grande superficie (offre non adaptée, déficit de biens en
location…). Les habitants s’installant à Mauléon recherchent aujourd’hui une forme d’habitat
pavillonnaire avec une maison et un jardin, délaissant l’habitat du bourg.
Mauléon est également face à une dynamique démographique fragile, avec une perte de population
et une moyenne d’âge en hausse du fait de l’arrivée de personnes âgées dans le bourg, motivée par
la proximité de services.
Le commerce se maintient dans le centre bourg malgré un déplacement des commerces de la rue
commerçante historique vers les axes principaux de communication et la périphérie ; impactant la
circulation dans le bourg. On peut noter malgré tout la fermeture des bars et des hôtels du bourg.
La vie locale reste dynamique avec un tissu associatif dense et investi dans la vie publique.
Cependant, on peut relever un délaissement des espaces publics, une évolution de la vie du bourg
vers des pratiques plus individuelles et privées. Le bourg présente également des problématiques de
déplacement (mobilité douce, etc.) et de stationnement, lié à son rôle de centre d’activités
économiques et administratifs.
En matière d’habitat, l’offre locale reste défaillante avec un déficit d’offre dans l’accession à la
propriété et des biens essentiellement à rénover et non adaptés à la demande locale (location,
habitat adapté pour personnes âgées…). Les prix pratiqués sont corrects par rapport aux revenus de
la population. Le terrain viabilisé est vendu autour de 50€/m2 mais le terrain viabilisé s’épuise et la
stratégie communale est de rénover l’existant, notamment dans le bourg, plutôt que de poursuivre
l’extension urbaine en périphérie.
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3. Tardets en Soule
La 1ère problématique abordée par les élus est démographique : avec une perte de près de 100
habitants entre les deux derniers recensements, la commune est face à un risque de basculer en
dessous des 500 habitants, avec une moyenne d’âge qui explose et avoisine aujourd’hui les 70 ans, et
environ 10% de la population qui a plus de 80 ans (cf. maison de retraite).
Une dynamique communale malgré tout présente puisque Tardets constitue un centre d’activités
pour le territoire de la Haute‐Soule mais qui n’est pas attractif pour les habitants du secteur qui
préfèrent s’installer dans les communes avoisinantes (y compris les commerçants de Tardets). La
population vieillissante de la Haute‐Soule s’installe dans le bourg afin de bénéficier de la proximité
des services.
Les élus relèvent une réelle problématique autour de la double fonction du bourg, entre sa fonction
de centre d’activités ouvert et accessible aux habitants de la Haute‐Soule et sa fonction d’espace de
vie, d’habitat et de convivialité pour les habitants du bourg (bruit, circulation, etc.). Une réalité
marquée par l’omniprésence de la voiture dans le bourg et des espaces publics difficilement investis
par les habitants du bourg du fait des nuisances induites.
La stratégie communale a été dans ce contexte de développer un lotissement sur les hauteurs de
Tardets. Les biens réhabilités en centre bourg se vendent bien mais l’offre et notamment la qualité
de l’offre (bâti de grande superficie, travaux de rénovation important) reste insuffisante pour
engager une réelle dynamique de réhabilitation du bâti vacant en centre bourg.
Les élus municipaux notent une réelle aspiration des jeunes à rester sur Tardets mais avec un mode
de vie pavillonnaire, délaissant la vie dans le bourg. Cependant, des signaux positifs sont relevés : des
liens de convivialité et de vie de quartier demeurent présents et se créent spontanément. On peut
noter également plusieurs lieux de qualités dans le bourg de Tardets.
Les élus relèvent également que la population du 1er lotissement vieillissant (réalisé il y a une
trentaine d’années), une rotation de cette population vers le centre bourg avec une offre de
logement adaptée pourrait permettre aux jeunes actuels de réinvestir le lotissement existant, voire
de construire une offre de logement intergénérationnel.
Enfin, les élus soulignent l’importance de la dimension patrimoniale de ces bâtisses vacantes en
centre‐bourg : « un bâti chargé d’histoire », « on n’achète pas que des murs, on entre dans l’histoire
locale » ; un patrimoine à préserver mais aussi à valoriser tant dans une approche touristique que
dans le cadre de vie des habitants du bourg.
5. Ustaritz en Errobi
Ustaritz ayant candidaté à l’AMI Centre bourg lancé en 2014 par l’Etat, des éléments de diagnostic et
d’analyse sont déjà disponibles.
La commune d’Ustaritz se situe dans le territoire d’Errobi, à l’Ouest du département des Pyrénées‐Atlantiques. A l’interface entre un littoral basque en plein développement et un Pays Basque intérieur qui se vide, la commune d’Ustaritz est identifiée comme un pôle de centralité à partir desquelles doit être envisagé le développement et l’animation de l’espace à dominante périurbaine et rurale. De fait, la commune d’Ustaritz appartient aujourd’hui au bassin de vie de l’agglomération bayonnaise, ce qui conditionne entre autres son peuplement, le type d’habitat qui s’y développe, le marché foncier et immobilier, les flux de déplacements. Elle est également confrontée à un enjeu
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important en matière d’habitat : soumise aux conditions de l’article 55 de la loi SRU pour la production de logement locatifs sociaux, elle doit répondre à un besoin important de logements notamment dans le cadre d’un renforcement de la mixité sociale. Cette forte croissance démographique et la population tournée vers l’agglomération bayonnaise ont deux conséquences majeures :
‐ un développement urbain autour des axes de déplacements, et donc ici de la voiture qui organise la vie sociale autour d’elle avec en particulier la saturation de l’axe RD932 ;
‐ la dévitalisation du centre‐bourg (départ des commerces du centre vers la périphérie) et la constitution de quartiers sans connexions.
Derrière un développement urbain qui pourrait sembler « symptomatique » des villes périurbaines du 21ème siècle, on retrouve les mêmes enjeux de renouvellement urbain des centre‐bourgs ruraux :
- une forme urbaine marquée par l’usage de la voiture et le développement de l’habitat individuel (zones pavillonnaires) en périphérie du bourg,
- une consommation de foncier importante (cf. étalement urbain) et des difficultés à mobiliser le parc ancien (cf. réhabilitation)
- une dévitalisation du centre bourg avec une offre de service et de commerce absente et ne permettant pas de générer une vie de bourg et de quartiers
- des modalités de déplacement interne au bourg rendu difficile voire impossible De plus, Ustaritz est confronté à une situation singulière du fait de l’éclatement de la commune en trois quartiers et la division du territoire communal par un axe de transit et qui est venu renforcer cet éclatement.
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