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Handicap, Accès
à la vie sociale et
Processus de
socialisation
LA QUESTION DU HANDICAP
• Du début du 20e siècle à nos jours, on
est passé de la prédominance de
préfixes privatifs (incapables,
invalides, infirmes, incurables…) à des
définitions et des conceptualisations
du handicap visant à mettre l’accent
sur des dimensions
environnementales.
• Le vocable de personne en situation de
handicap rend compte du fait que le
handicap est toujours et uniquement le
produit de deux facteurs, d’une part, une
personne dite handicapée, et d’autre part,
les obstacles ou les barrières
environnementales, culturelles, sociales.
• On est donc passé d’une définition
individualisée centrée sur le sujet à une
approche environnementaliste, avec
l’effacement de plus en plus de la notion
de déficience.
La loi n°2005-102 pour l'égalité des droits et
des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées
• propose d’abord, dans son article 2, pour la première fois dans l’histoire de la législation française, une définition du handicap qui mérite d’être citée ici in extenso: « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »
le droit à compensation
• De l’identification de la personne (handicapé physique, handicapé mental) à l’identité de la personne (personne handicapée, personne vivant une situation de handicap, l’utilisation du mot handicap est passée d’une constante à une variable mesurable. De cette variable mesurable est né le droit à compensation.
• Ce droit constitue l'un des principes fondamentaux de la loi. Ainsi, la personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie.
Un projet de vie
• Désormais c'est le projet de vie de la personne qui est mis en avant. En fonction de celui-ci, un plan de compensation est élaboré et concrétisé par la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). Elle permet de couvrir les besoins en aides humaines et techniques, l'aménagement du logement, du véhicule, les aides spécifiques ou exceptionnelles, et les aides animalières.
Un droit à compensation
• Le droit à compensation suppose la partie intéressant les conséquences du handicap, c’est à dire que les ressources et les facultés de la personne constituent le levier principal de son projet. On compense le handicap là ou le désavantage est constaté. Alors que par le passé, on prend en charge le handicap en faisant fi des ressources mobilisables de la personne handicapée. Ce faisant, cette dernière subit une mission assignatrice par le fait institutionnel.
De la prise en charge à
l’accompagnement
• Bien avant que le terme d’accompagnement ne
soit introduit dans le travail social, la notion de
“prise en charge” était largement utilisée pour
évoquer le fait d’être aux côtés de la personne
en situation de dépendance. Ce terme induit
explicitement l’idée de “charge” donc de poids
à porter, de lourdeur du travail, de “captation
massive” de l’individu…
Une personne pouvant exprimer
une volonté
• Par ailleurs prendre quelqu’un en charge
signifie souvent faire pour lui, à sa place. Nous
sommes ici alors bien loin de penser à
maintenir des acquis ou à faire acquérir,
quand cela est possible, une fonction, une
potentialité. De plus, il est plus que probable
que cette posture de “prise en charge” ne
réponde pas aux demandes des personnes
concernées.
Accompagnement en lieu et place
de prise en charge
• Il fallait par conséquent un autre mot, un
mot qui véhiculerait une éthique
permettant aux professionnels d’être “à
côté” de celui qui a besoin d’eux, de l’aider
dans ce qu’il ou elle ne peut entreprendre
seul(e), (mais sans se substituer à lui ou à
elle , sans faire à sa place et sans aggraver
le sentiment qu’il ou elle est un poids, une
charge).
Accompagner, c’est cheminer
• Accompagner c’est aller quelque part avec
quelqu’un, faire “un bout de chemin” avec lui.
C’est aussi, lorsqu’il s’agit d’accompagner des
personnes en situation de handicap, permettre
l’émergence de stratégies visant à atténuer les
désavantages ou incapacités, notamment en
mobilisant les ressources de la personne et de
la société.
Accompagner, c’est singulariser
• L’accompagnement se doit d’être, par
nature, quelque chose de singulier, qui
relève de la situation de chacun : il doit
donc toujours être adapté, réajusté,
repensé. Il n’y a donc pas un
accompagnement “modèle” qui serait
plaqué à toute forme d’action mais une
multitude d’accompagnements, pensés en
lien avec chaque personne en situation de
handicap.
La Socialisation
• Processus d'adaptation de l'enfant à la vie
en société, aux rapports sociaux. Nous avons admis (...) que la socialisation de l'enfant est progressive et s'effectue par étapes, du seul fait que les caractères sociaux s'acquièrent de l'extérieur et non pas par transmission héréditaire ou interne . (CENTRE NATIONAL DES RESSOURCES TEXTUELLES ET LEXICALES)
Les SAVS: Instruments
d’accessibilité et de socialisation
• Les SAVS s’adressent à toute personne qui, du
fait d’un handicap inné ou acquis, d’une
déstabilisation psychique ou sociale, se trouve
en situation de dépendance pour accéder aux
droits civiques et sociaux, aux soins et à la
santé, au logement, à la culture ou à tout
support humain pouvant garantir le maintien
ou la restauration du lien social.
Leurs rôles
• Les services d'accompagnement à la vie sociale ont pour vocation de contribuer à la réalisation du projet de vie de personnes adultes handicapées par un accompagnement adapté favorisant le maintien ou la restauration de leurs liens familiaux, sociaux, scolaires, universitaires ou professionnels et facilitant leur accès à l'ensemble des services offerts par la collectivité.
Un accès au droit commun
encouragé par la loi de 2005
• cette nouvelle législation a élargi le concept
d’accessibilité à une diversité de handicaps et
les exigences portent maintenant, au-delà du
cadre bâti, sur l’information et les prestations
proposées. Dorénavant les organismes
culturels doivent faire en sorte que leurs
activités soient rendues accessibles à tous les
publics.
QUEL CHANGEMENT?
• Pour la première fois dans la
législation, la notion de
participation à la vie sociale inclut
la communication, les loisirs, la
culture, l’activité associative, et
ouvre droit à compensation en
aides humaine, technique et
financière.
C’est-à-dire?
• Cet acquis signifie concrètement que si, par
exemple, une personne handicapée souhaite
prendre un cours de piano dans un
conservatoire et qu’elle a besoin d’être
accompagnée d’un(e) auxiliaire de vie pour
son trajet aller-retour, et éventuellement
durant l’activité elle-même (soit pour ses
propres besoins ou ceux du responsable de
l’activité).
Avec quel Moyens?
• La personne peut bénéficier, dans le cadre de la
prestation de compensation du handicap (PCH),
sous réserve du type de reconnaissance du
handicap, d’un financement pour l’aide humaine
à hauteur maximale de trente heures par mois
pendant la période d’attribution de ladite PCH.
Ce soutien peut être utilisé à la carte, réparti
dans la semaine ou cumulé par exemple pour un
stage culturel ou de loisirs de plusieurs jours
(taille de pierre, théâtre, atelier d’écriture, etc.).
Les SAVS et SAMSAH:
à travers les projets
–Le rôle du loisir dans le « projet de décohabitation parentale »
–Les loisirs et le « projet de soutien à la vie autonome »
–L’accès à la culture et le « projet de maintien en autonomie »
–L’animation culturelle et sportive dans le « projet d’appui à l’insertion »
SAVS ET SAMSAH: démarche
d’inclusion sociale concertée
• Il convient de distinguer deux formes
d’inclusion. L’inclusion intégrative et
l’inclusion ségrégative.
• L’inclusion intégrative est une
dynamique d’ouverture qui permet à
des personnes atteintes de déficiences de
rencontrer les personnes valides dans les
lieux d’éducation, de travail, de loisirs et
d’habitat ordinaire.
L’inclusion ségrégative
• est une dynamique qui cloisonne, qui
enferme les personnes dans des
institutions et des filières spécialisées et qui
a pour fonction à la fois de porter
attention à la personne handicapée mais
aussi de la mettre à l’écart. Les promoteurs
de l’animation et du loisir auront à méditer
les deux formes d’inclusion.
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