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HS29 TOP 500 ENTREPRISES DE DECEMBRE 2011
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LES 30 MANAGERS QUI FONT BOUGER L’AFRIQUEJE
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N°29
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N20
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HEBDOMADAIRE INTERNATIONAL INDÉPENDANT • 52e année •HORS-SÉRIE NO 29 jeuneafrique.com
France 6€ • Algérie 360DA • Allemagne 8€ • Autriche 8€ • Belgique 6€ • Canada 9,95 $ CAN • Danemark 59DKK • DOM 8€ •
Espagne 8€ • États-Unis 11,95 $ US • Éthiopie 95Birr • Grèce 8€ • Italie 8€ • Maroc 45 DH • Mauritanie 1800MRO • Pays-Bas 8 € •
Portugal 8 € • Royaume-Uni 6 £ • Suisse 14FS • Tunisie 6,50DT • Zone CFA 3000 F CFA • ISSN 1959-1683
ÉDITION GÉNÉRALE
CONSOMMATIONÀ la conquête desclasses moyennes
GÉCAMINESLe phénixdu Katanga ?
SONATRACHUn leader enmal d’ambition
MAROCONCF: artisansde la (très)grande vitesse
500LES PREMIÈRESPREMIÈRESENTREPRISESENTREPRISESAFRICAINESAFRICAINES
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13e
ÉDITION
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EYPOURJ.A.
Q ui osera encore dire qu’inves-tir sur le continent n’est pas rentable ?en 2010, les 500 premières entreprisesdu classement annuel établi par Jeune
Afrique ont réalisé 59,7 milliards de dollars debénéfices cumulés (41,8 milliards en 2009), pourun chiffre d’affaires total de 690 milliards dedollars, en progression de 17,7 % sur un an. unnouveau record qui efface des tablettes celui de2008, d’avant la crise mondiale. Les 500 fleuronsdu continent avaient alors affiché un résultatnet de 57 milliards de dollars, pour un chiffred’affaires global de 567 milliards.
L’avancée est remarquable depuis le premiertop 500 de Jeune Afrique, en 1997. celui-ci annon-çait fièrement des revenus cumulés de… 225 mil-liards de dollars. La pépinière de championsafricains s’enrichit sans discontinuer. dans leclassement 2011, 143 groupes ont réalisé unchiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dol-lars. ils étaient 124 l’année précédente et 113 en2009. Portés par un environnement favorable – lacroissance de l’ économie africaine dépassera les5 % en 2011 – et animés par une envie frénétiquede réussir, les 500 premiers patrons africains ontdans leur ligne de mire le seuil symbolique des1 000 milliards de dollars de chiffre d’affairescumulé. ils le franchiront dans les deux à trois ansà venir. Tout en engrangeant de solides bénéfices.
Aujourd’hui, les champions de la rentabilitése nomment sonatrach, sonangol et sasol. cesgroupes algérien, angolais et sud-africain separtagent le podium de la profitabilité en 2010.avec leur homologue Total e&P angola et leurscousins du secteur minier, l’office chérifien desphosphates et les sud-africains Kumba iron oreet anglo american Platinum, ils confirment
qu’exploiter le sous-sol africain demeure trèslucratif. Mais sans une garantie absolue de béné-fices records.
La versatilité des cours et les incertitudes surl’évolution de la demande mondiale, par cestemps de crise, suffisent à donner des sueursfroides aux patrons. en 2010, sonatrach a éta-bli sa meilleure performance, avec un résultatnet de 9,3 milliards de dollars, pour un chiffred’affaires de 58,8 milliards. Mais en 2009 la pre-mière entreprise africaine avait connu une annéenoire, avec un bénéfice divisé par deux, chutantà 3,8 milliards de dollars après avoir flambé à8,1 milliards en 2008.
À côté des géants du pétrole et des mines selèvent de nouveaux champions : les leaders dumarché des biens de consommation. ils s’ap-puieront sur l’envie de consommer de plus de300 millions d’africains de la classe moyenne etafficheront des résultats moins erratiques. Les roisdes télécoms ont ouvert la voie. Le sud-africainMTn est le cinquième groupe africain le plusrentable, avec un résultat net de 2,15 milliardsde dollars en 2010. son compatriote Vodacom(1,2 milliard) et, à l’autre extrémité du continent,Maroc Télécom (1,1 milliard) font égalementbonne figure.
Mais les entreprises africaines peuvent-ellesévoluer à une vitesse fulgurante alors que desmilliers de jeunes frappent, sans succès, à leurporte ? Le chômage des jeunes diplômés sur lecontinent est alarmant. Voire explosif, comme enafrique du nord. avec la création de richesses,générer des emplois est une priorité pour leschefs d’entreprise africains. Les jeunes sala-riés d’aujourd’hui seront les consommateursde demain. l
Les profitsau rendez-vous
À côtédes géantsdu pétroleet des minesse lèventde nouveauxleaders: ceuxdu marchédes biens deconsommation.
Rédaction en chef Frédéric Maury • Rédaction en chef technique Laurent Giraud-Coudière • Secrétariat derédaction Fabien Mollon • Base de données et classements Jérôme Besnault (les500@jeuneafrique.com) • Premiermaquettiste ÉmericThérond • Rédaction graphique Claire Poisson • Infographies Christophe Chauvin • IconographieDanTorres (directrice photo), Nathalie Clavé • Révision Wilfried Fouillaret, Vladimir Pol • Fabrication Philippe Martin,
Christian Kasongo • Publicité Florian Serfaty (coordination), DIFCOM, Groupe Jeune Afrique • Ont collaboréà ce hors-série Ahmed Bey, Stéphane Ballong, Julien Clémençot, Frida Dahmani, Muriel Devey, Sébastien Dumoulin,
Éric Dupuy, Aurélie Fontaine, Christophe Le Bec, Jean-Michel Meyer, Baudelaire Mieu,Tolu Ogunlesi, Michael Pauron.
Les 500 • édition 2012 jeune afrique hors-série no 29
3
ÉditorialJean-Michel Meyer
3 ÉDITORIAL
Les profits au rendez-vous, par Jean-Michel Meyer
9 ENQUÊTE
10 Nouveau modèle Con-som-ma-tion!
13 Cameroun Promo sur la bière
16 Guinness Nigeria Secrets de recette
18 Portrait Zouhaïr Bennani, patron de Label’Vie
20 Côte d’Ivoire Quand l’huile passe à table
23 Tribune Opération « rebranding », par Vijay Mahajan
29 AFRIQUE SUBSAHARIENNE
30 Gécamines Le phénix du Katanga
34 Portrait CheikhTidiane Mbaye, DG de la Sonatel
36 Compagnies aériennes Ça plane pour elles
41 L’opération de l’annéeComment Libreville s’est imposé dans la Comilog
42 Portrait Abdoulaye Binate, DRH de Sifca
44 Nouveaux entrants Dangote Cement, Semafo Burkina
49 MAGHREB & MOYEN-ORIENT
50 Sonatrach Leader, oui mais…
57 Tribune Le secteur privé, interlocuteurincontournable de l’État, par Laïd Benamor
58 ONCF Artisans de la grande vitesse
62 L’opération de l’annéeComment Sofiprotéol a repris Lesieur Cristal
64 Tunisie Sortir du tout-balnéaire
68 Nouveaux entrants Saham, ETRHB Haddad
ENQUÊTE 300 millions de consommateurs!Boissons, alimentaire, grande distribution, télécoms… De Douala à Casablanca, commentles entreprises africaines, longtemps tournées vers l’exploitation des ressources naturelles,parient sur l’explosion de la classe moyenne.
GÉCAMINESLE PHÉNIX DU KATANGA
Après des années d’errance, le groupecongolais entend redevenir, enfin,
un opérateur minier de poids. Allègementde l’endettement, réduction de la massesalariale, nouveaux investissements…Son plan de relance s’élève à 1 milliard
de dollars sur cinq ans.
SONATRACHLEADER, OUI MAIS…Indirectement affectéepar plusieurs affairesde corruption, lacompagnie pétrolièrealgérienne traverseune période difficile.La gestion commeles ambitions dunuméro un africainen souffrent.
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
5
71 MANAGERS
72 Prélude Esprit de compétition, par Frédéric Maury
74 Portraits Ils se sont faits tout seuls
89 CLASSEMENTS
90 Panorama Pleins feux sur le capitalisme africain
97 CLASSEMENT GÉNÉRAL
119 CLASSEMENTS PAR RÉGIONS
120 Afrique du Nord
126 Afrique de l’Ouest
132 Afrique australe et océan Indien
138 Afrique de l’Est
142 Afrique centrale
147 CLASSEMENTS PAR SECTEURS
148 Agro-industrie
152 Boissons
154 Télécoms
156 Hydrocarbures
158 BTP
160 Ciment
162 Mines
164 Distribution
166 Transport
170 POST-SCRIPTUM
Vous avez dit « émergence »?, par Stéphane Ballong
PANORAMA PLEINS FEUX SUR LE CAPITALISME AFRICAINAucun groupe du continent ne pointe encore son nez dansle top 500 mondial, mais cela ne saurait tarder, tant les progrès
des leaders locaux sont spectaculaires.
MANAGERS CEUX QUI FONTBOUGER L’AFRIQUEUne nouvelle génération
d’entrepreneurs, prête à en découdre contreles « protégés » et les monopoles en tout genre,insuffle un esprit de compétition.
90
71
Cette médaille,que l’on retrouve dansplusieurs pages duhors-série, désigne
le rang dansnotre top 500 desentreprises citéesdans les articles.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
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Les grandes entreprises africaines se positionnentpour satisfaire les besoins du continenten biens de consommation. De Douala à Casablanca,plongée au cœur d’un marché en plein boom.
300 millions300 millionsde clientsde clients
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
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TRIBUNEOpération « rebranding »ParVijay Mahajan
CÔTE D’IVOIREQuand l’huilepasse à table
LABEL’VIEMisterDistribution
CAMEROUNPromosur la bière
Enquête
ðHypermarchéà LIBREVILLE.
population du continent vit avec moins de 2 dollarspar jour, et plus de 80 % avec moins de 4 dollars…
Pourtant, l’idée véhiculée par l’institution faitpeu à peu son chemin. En premier lieu parcequ’une grande part des économies africaines,parfois jusqu’à la moitié, relève de l’informel etn’est donc pas comptabilisée dans les statistiquesofficielles. Ensuite, parce que l’urbanisation crois-sante du continent est un facteur clé : partout oùce phénomène a eu lieu, la consommation n’aplus cessé de se développer, jusqu’à atteindre leseuil connu dans les pays dits économiquementdéveloppés.
SUCCÈS DES TÉLÉCOMS. Conscients de cela,les plus habiles des entrepreneurs africains com-mencent à se positionner, confortés par l’immensesuccès des télécoms. Les investisseurs étrangerseux-mêmes prennent désormais en considérationl’émergence progressive d’une classe moyenne.Certes, les ressources naturelles restent la première
«La classe moyenne est lar-gementenvisagéecommel’avenir de l’Afrique, legroupe crucial pour ledéveloppement écono-mique et politique du
continent. » L’analyse, livrée en avril 2011 par leséquipes de recherche de la Banque africaine dedéveloppement (BAD), pourrait sonner comme unbel anachronisme. Après tout, selon les dernièresdonnées disponibles, un peu plus de 60 % de la
FRÉDÉRIC MAURY
L’économie africaine change. Portés par une classemoyenne de 300 millions d’individus, chaînes
d’hypermarchés, opérateurs télécoms et groupesagroalimentaires tutoient désormais les leadersdu pétrole, des mines et de la finance. Explications.
Nouveau modèleCon-som-ma-tion!
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Enquête10
Il n’empêche : comme le rappelle le gourou dumarketing Vijay Mahajan (lire p. 23), plusieurséléments sont autant de signes encourageantsqui doivent contribuer à modifier la perceptiondu continent : un PIB par tête très proche de
celui de l’Inde, un niveau d’urba-nisation supérieur à celui affichépar ce même pays, un rapport entreconsommation et PIB au-dessus decelui atteint en Chine… En outre,l’importance d’un secteur informeldésorganisé est, contrairement auxidées reçues, un facteur stimulant: ilreprésente en effet un vaste gisementde croissance qui ne demande qu’àêtre structuré et mieux exploité.
UN DÉFI DE TAILLE. Parmi les élé-ments clés, le développement desmarques est en route. Bien sûr, lechemin est long: dans le classement« Brand Africa 100 » réalisé en 2011,deux tiers des marques les plus valo-riséesenAfriquesontinternationales,de Coca-Cola à Toyota. Mais dans cemême classement, des griffes afri-caines pointent tout en haut : MTN,Dangote, Shoprite, SAB Miller.
Notre classement des 500 pre-mières sociétés traduit chaque annéedavantage cette évolution de l’écono-mie africaine : l’objectif n’est désor-mais plus seulement de produirepour exporter, mais de vendre. Enquatre ans, Guinness Nigeria a plusque doublé ses revenus et ses profits.Dans la quasi-totalité des pays ducontinent, les opérateurs de télé-phonie se sont imposés dans le top 5des entreprises locales. Le défi est detaille face aux mastodontes minierset pétroliers: à 100 dollars le baril d’ornoir ou à 1 000 dollars l’once d’or, iln’est guère compliqué de dépasserles 100 millions de dollars de reve-nus annuels. À quelques centimes laminute d’appel, à quelques dollarsla bière, le challenge est tout autre.
« Ce sont des domaines où lesvolumes sont fondamentaux, car la concurrencerogne les marges », explique un acteur du secteur.Voir des exploitants d’hypermarchés, des opé-rateurs télécoms, des groupes agroalimentairestutoyer désormais les pétroliers africains est doncune surprise et un signe extrêmement favorablepour le continent. Car l’enjeu est clair : le bascu-lement d’une économie d’exportation vers uneéconomie de production et de consommation,génératrice de sa propre croissance. L’histoirene fait que commencer. l
cible des fonds à destination des économies afri-caines; mais le secteur des biens de consommationsuscite une attention croissante.
En 2010 et 2011, trois des principales opérationsde fusion-acquisition sur le continent tournaienten tout cas autour de ce thème : lareprise dans les télécoms des actifssubsahariens de Zain par l’indienBharti Airtel, et d’Orascom Telecompar le russe Vimpelcom, puis, plusrécemment, le rachat du sud-afri-cain Massmart par le numéro unmondial de la grande distribution,l’américain Walmart.
Au-délà de ces grandes opéra-tions, c’est toute une approche ducontinent qui change peu à peu. Lesopérateurs de téléphonie mobile,en prouvant que la conquête desmasses africaines était possible etrentable, ont résolument ouvertune voie que d’autres, désormais,empruntent à leur tour. Dansleur sillage, l’industrie des bois-sons – et notamment les bras-seurs – fait actuellement la mêmedémonstration.
Derrière, nombre d’autres sec-teurs sont idéalement positionnéspour profiter de l’émergence dela classe moyenne : les produitsd’alimentation courants, les biensd’équipement de base, les nouveauxservices télécoms (médias, internet),les soins personnels, mais aussi lesservices publics tels que l’éducationet la santé. Avec eux, la distributionmoderne, des supérettes aux centres
commerciaux géants, devrait large-ment croître dans les années quiviennent. L’émergence de malls – cesimmenses temples de la consom-mation – en Afrique du Sud d’abord,mais aussi aujourd’hui au Nigeria,au Maroc et même au Sénégal, en témoigne.
SIGNES ENCOURAGEANTS. Car comme le rap-pelle l’étude de la BAD, la situation de l’Afrique estloin d’être désespérante : le continent compteraitaujourd’hui plus de 300 millions de consomma-teurs appartenant à la classe moyenne. Certes,plus d’un tiers d’entre eux sont dans une situa-tion très fragile : ils pourraient à tout moment, etnotamment en cas de violente crise économique,basculer à nouveau dans la pauvreté.
pDans un magasin
De bricolage, au Cap(Afrique du Sud). Lagrande distributionest en plein essor.
L’objectif n’est plus seulementd’exporter, mais de vendre localement.
Où sont lesopportunités?
+++AlimentaireL’avénement de
l’alimentaire industrielest rendu inéluctable
par l’urbanisationet la modification
des habitudesde consommation.
++ Soins personnelsLe français L’Oréala notamment ciblé
l’Afrique, où le marchéest embryonnaire,comme zone dedéveloppement.
++ BoissonsPrincipal enjeu :
convertir à la bière,grâce au marketing,les buveurs d’alcools
traditionnels.
+TélécomsIl faut désormais
réussir à vendre denouveaux usages, del’internet mobile au
paiement à distance.
+ GrandedistributionCette activité
nécessitant un pouvoird’achat minimum,
l’essentiel desopportunités se situeen Afrique du Nord.
+AutomobileAvec l’arrivée
des voitures low cost,les particuliers semettent à acheter.
Les 500 • édition 2012 jeune afrique hors-série no 29
Enquête 11
L a création d’un Fonds vert pour l’Afrique pour répondre àses propres besoins de croissance équitable est une
urgente nécessité. Ce fonds, qui serait hébergé à la Banqueafricaine de développement, favoriserait le développementd’une économie à faible émission de carbone, faisant del’Afrique un partenaire des plus engagés dans le combatmondial contre les effets du changement climatique.
Banque africaine de développementwww.afdb.org/climatechange
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Un Fonds vert pour la croissanceéquitable de l’Afrique
www.afdb.org
P lus de 500 millions de litres :c’est la quantité de bière queconsommentchaqueannée les19,5millionsdeCamerounais.
« Ici, c’est dans la culture deboire, lâcheun jeune cadre supérieur. On fait ça à labritannique: entre amis, pour la convi-vialité. »Et cela se sent dans les chiffres :en moyenne, chaque Camerounais aingurgité en2010unepinte (0,5 litre) deblonde ou de brune par semaine. C’est2,5 foisplusque lesNigérianset trois foisplus que les Ivoiriens…
Dequoigénérerdesrevenusannuelsdeplusieurscentainesdemillionsdedollarspourchacundesgrandsbrasseurslocaux:la Société anonyme des Brasseries duCameroun(SABC),GuinnessCamerounet l’Union camerounaise de brasseries(UCB).Combienexactement?Mystère:aucun des trois n’a souhaité répondre ànosquestions,encoremoinsrévéler leurs
résultats financiersou leurs stratégiesdeconquête, leporte-parolede l’und’entreeux–preuvedelaparanoïaambiante–,sedemandantmêmes’il n’avait pas affaireà des « espions » !
Quatrièmemarché au sud du Sahara(après l’Afrique du Sud, le Nigeria etl’Angola), le Cameroun est un enjeustratégiquepour lesgrandesmarquesdebière.Lebritan-nique Diageo, qui n’oubliepas que le pays d’Afriquecentrale est son deuxièmedébouché africain après leNigeria (lire p. 16), le considère commel’un des cinq marchés les plus straté-giques au monde pour sa célèbre bièrenoire, la Guinness. « Entre 2006 et 2011,le marché a crû en volume de 3 % paran », souligne Sakina Balde, analystesenior chez Euromonitor, un cabinetqui vient de publier une vaste étude sur
la bière au Cameroun. « Nous pensonsque lacroissancedevraitêtreunpeuplusélevéedans lesannéesàvenir, autourde4% », poursuit-elle.
SOUTIEN PUBLICITAIRE.Les troisbras-seurs,entoutcas,ymettentduleur,mêmesi en 2010 le marché s’est légèrementtassé.«Aprèslesopérateursdetéléphoniemobile, ce sont lesplusgrosannonceursdu pays. SABC est très agressif sur lesprix, tout comme UCB, qui mène descampagnesdepromotionneufmois surdouze », indique Jean-Paul Tchomdou,présidentde l’Associationcamerounaisepour lapublicité responsable.Diageo,deson côté, explique avoir massivement
investi dans la publicité ces dernièresannées: au Cameroun, tout comme auNigeriaetenAfriquedel’Est,sesdépensesen marketing ont bondi de 30 % à 70 %en2010.Vendueàunprix75%supérieurà ceuxdesbièresblondes lespluspopu-laires, saGuinnessabesoind’unsoutiencommercialetpublicitaireconséquent…
CamerounPromo sur la bièreQuatrième marché au sud du Sahara, le pays est l’objet d’uneintense bataille marketing entre trois brasseurs. Avec, pourl’instant, un vainqueur – SABC – et deux perdants – Guinness et UCB.
NICOLA
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�LA SA DES BRASSERIES DU CAMEROUN
(SABC) est la filiale commune de troisgéants : Castel, SABMiller et Heineken.
La consommation par personne– 25 litres par an – est 2,5 foisplus élevée qu’au Nigeria.
ÉRIC DUPUY
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Enquête 13
Dans un pays où la bière ne repré-sente qu’un quart des volumes d’alcoolconsommés, les brasseurs sentent l’im-mense potentiel de développement decette boisson qui, aujourd’hui, restebien trop chère pour la plupart desCamerounais. Faire passer les consom-mateursde l’alcool villageoisà lablondeest l’undesprincipauxobjectifsdesopé-rateurs, d’où le recours massif aux pro-motionsetauxcampagnespublicitaires.
« Il n’y a pas réellement de limite légale,rappelle Jean-PaulTchomdou.Ducoup,l’attitudecommercialedesbrasseurs estune question de politique individuelle.On peut leur reprocher de sponsoriserdes grands événements tournés vers lesjeunes, notamment les concerts, où labière est quasiment offerte. »
COUPSDEBOUTOIR.Les«promos-cap-sules » sur le thème « Vous achetez unebière, vous pouvez gagner un téléphoneportable » sont devenuesmonnaie cou-rante.Fin2011,UCBafaitfortenlamatière,enproposantàsesclientsdegagnerunter-rainviabilisé,prêtàconstruire,de250m2 !«Guinness, demanière générale, est unmodèlede responsabilité sociale, tient àajouterJean-PaulTchomdou.Notammentavecsacampagne“cartonrouge” », dontl’objectif était d’appeler les consomma-teursàmodérer leurscomportementsdebuveurs.Desoncôté, SABCoffrechaqueannée des bourses scolaires.
Cettedernièresociété,malgré lescoupsdeboutoirdelaconcurrence,resteentoutcasl’incontestablenuméroundumarché,avec85,2%departdemarchéen2010.Leleaderpossèdedenombreuxatouts.C’estlafilialedetroisgéants: lefrançaisCastelet
lesud-africainSABMiller,vialesBrasseriesglaceries internationales (BGI, leur filialecommunepour l’Afrique),détiennent lestrois quarts du capital ; le néerlandaisHeineken possède unpeumoins de 9%des parts. « SABC fait partie de l’histoiredupays, s’amuseuncadrecamerounais.Certainesdesesbières, commeBeaufortou 33 Export, sont incontournables. »
Affichant 566,4 millions de dollars(427,4 millions d’euros) de revenus en
2010, l’entreprise distribueaussi de l’eau minérale(sponsor officiel des Lionsindomptables, l’équipenationale de football), dessodas (Coca-Cola notam-
ment) et même des vins. Et elle assure,viasesquatrecentresdedistribution,unecouverture du pays que lui envient sesconcurrents.Résultat: le leaderaccroît sadomination.«SABCetGuinnessontaug-menté leurpartdemarchécesdernièresannées, explique Sakina Balde. UCB, enrevanche,abeaucoupperdu:alorsqu’en2006 il affichait 7%depart demarché, ilenestaujourd’huiàunpeuplusde3%.»
Le seul acteur local du secteur – UCBest une filiale du groupe Kadji – tente
bien de se relanceretne seprivepasdejouer sur sa « came-
rounité». Sonmanagementaétéchangéetlespromotionssefontincessantes.Maisl’expertisemarketing, le sensde l’organi-sation logistiqueet la force financièredegroupes internationaux comme Castel,SABMiller,HeinekenetDiageosemblentpourl’instantfairenettementladifférence.
Guinness et SABC se retrouvent ducoup presque face à face. Avec, à la clé,quelques tacles bien placés. La façondont, il y a quelques années, le footbal-leur Samuel Eto’o s’est retrouvé à fairelapublicitédesdeuxmarques enmêmetemps sousdeux casquettes différentes,reste encore dans les esprits : la star del’InterMilanpourGuinness, le capitainedes Lions indomptables pour SABC…Tout aussi secrets l’un que l’autre quantà leurs stratégies, les deux combattantsmultiplient les coups. Même si SABC alogiquementmissur lemarchédesbièresbrunes pour tenter de concurrencer laGuinness, l’enjeu reste surtout sur leslagers : d’où le choix fait par la filiale deDiageodemultipliercesdernièresannéeslesoffresenmatièredebièreblonde.«Leslagers représentent 87 % du marché envolume », rappelle Sakina Balde.
PEU DE LIMITES. Les deux opérateurstentent également de rendre captifs lesprincipaux distributeurs. « Ils passentdes accords avec les propriétaires debarsetd’échoppes, souligneunemployédu secteur. Sans doute en échange deréductions sur les prix, ils exigent quele bar ne vende pas les bières concur-rentes. » Jusqu’à aujourd’hui, les limitesfixées à leurs activités restent faibles. Etquand bien mêmes elles finiraient parse durcir – ce qui semble probable enraison des problèmes de santé liés à laconsommation d’alcool –, les brasseursdevraient continuer à croître.
«Lecadre juridiqueet les impôts vontdevenir plus stricts dans la plupart despays subsahariens, expliquent les ana-lystesde labanqued’affairesRenaissanceCapital.Enmêmetemps,àmesurequelesrevenusdes consommateursprogresse-rontetque leursstylesdeviedeviendrontplus sophistiqués, ils se tourneront versdesproduitsdemeilleurequalité, délais-sant laquantité. »Du « tout bénéf »pourlesbrasseursqui,bienque leursvolumessoient susceptiblesdedécroître, ne sontpasprèsdevoir leursbénéfices fondre.●
Le footballeur Samuel Eto’o s’estretrouvé à faire la pub de deuxmarques concurrentes à la fois.
Parts de marché
ðUSINE DE SABC,à Douala.
Guinness
11,5 %
UCB
3,3 %
SABC
85,2 %
NICOLA
SEY
IDIP
OURJ.A.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Enquête 300 millions de clients14
Qui sommes-nous ?Alliance International & Partners est unesociété française spécialisée dans la constructiond’hôpitaux modulaires clés en main, la livrai-son de matériels et équipements médicaux àl’export et les services associés.
Qu’entendez-vous par «Hôpitaux modulairesclés en main »Ce concept inclut la livraison en moins d’un and’une infrastructure de santé durable et adaptéeaux conditions climatiques.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre des recom-mandations de l’Organisation Mondiale de laSanté et se réalisent en étroite collaboration avecles autorités locales de santé.
Comment Alliance International & Partnersgarantit-elle la pérennité de ses projets ?Seul interlocuteur, Alliance International &Partners associe les ressources locales à la réali-sation de ses projets en matière de constructionet d’aménagement.
Alliance International & Partners assure laformation du personnel médical et paramédicalà l’utilisation des équipements médicaux.
Par ailleurs, la société propose en partenariatavec les autorités de santé locale, une aide à lagouvernance sous forme de mise à dispositionde personnel qualifié.
Fournitures d’hôpitaux clés en main
ALLIANCE INTERNATIONAL & PARTNERS97 Avenue des Champs Elysées, 75008 PARISEmail : commercial@alliance-medicalgroup.comTél : +33 1 73 54 16 23 - Fax : +33 1 73 54 16 25
www.alliance-medicalgroup.comDIFCOM
-©D.R.
P ourquoi lesclientspréfèrent-ilsla Guinness malgré son prixélevé ? À cette question, Ola,tenancierd’uneéchoppesur le
bordd’une route duquartier de Sabo, aune amorcede réponse : «LaGuinness,c’est commede lanourriture. Si vous enbuvez, vous serez rassasié. » En réflé-chissant davantage, il ajoute : « Il n’ya rien de comparable à une gueule debois avec de la Guinness. »
Il yapeut-êtreunecertainevéritédanscela… Ce qui est certain, en revanche,c’est que le Nigeria est devenu le deu-xième marché au monde pour la bièrenoire coiffée d’une mousse blanche :le pays d’Afrique de l’Ouest a dépassél’Irlande – où cette bière est pourtantnée – en 2007. Un rapport de la banqued’affaires Renaissance Capital publiémi-2011 prévoit que leNigeria pourraitdevancer le numéro un, le Royaume-Uni, en 2014. « Les volumes de stout[nomgénériquedonné auxbières bras-sées à partir d’orge hautement torréfié,NDLR]ont connuunecroissance rapideen Afrique au cours de ces dernièresannées, tandis qu’ils ont diminué danslesmarchés de la bière traditionnelle »,indique le rapport.
EnAfrique,Diageo, lamultinationalebritanniquequidétientGuinness, aaug-menté son bénéfice d’exploitation de25 % en 2010. Dans lemême temps, lesprofits tirés des ventes en Europe et enAmérique du Nord restaient stagnants.Lors d’une présentation au cours du17e Sommet économique nigérian, ennovembre 2011, le conférencier d’hon-neurTonyElumelu, anciendirigeantdeUnitedBank forAfrica,a inclusGuinnessNigeria (806millionsdedollarsdechiffred’affaires en2010, soit 608millionsd’eu-ros) dans sa liste d’exemples d’investis-sements réussis à travers le pays.
De nombreux fac-teurs expliquent l’ex-cellenteperformancede Guinness Nigeriacesdernièresannées.
L’un est la croissance impressionnantedu PIB du pays. De 8 % par an environau cours de la dernière décennie, ellea permis à la classe moyenne, affai-blie par plusieurs années de dictaturesmilitaires et par un effondrement del’économie, de refaire surface. La bière– positionnée stratégiquement entre lewhisky premium, consommé par lesclasses supérieures, et le vin de palme,appréciépar lesclasses lespluspauvres–semble destinée à devenir de plus enplus populaire au fur et à mesure quela classe moyenne se développera. Etque le revenu disponible, celuieffectivement utilisable, aug-mentera. Le courtier VetivaCapital prédit ainsi unehaussede la consommationtotale de bière à 23millionsd’hectolitres en2015, contre18millions aujourd’hui.
RÉGLEMENTATION LAXISTE.Le facteur démographiqueest également important. Ses158millionsd’habitants fontduNigeria le pays le plus peupléd’Afrique, avecenoutreundes
taux de croissance les plus élevés aumonde: lepaysdevrait compter220mil-lions d’habitants en 2020, et plus de400millionsen2050.Uneréglementationplus laxisteenmatièred’alcool–contrai-rement à l’Europe et à l’Amérique duNord, il n’y a pas de licence régissantla vente de spiritueux – et l’absenced’application des restrictions d’âge ontégalement favorisé lesmarquesdebière.
SouslapressiondeNigerianBreweries,numéro un du marché, qui a lancéen 1992 une concurrente directe à laGuinness, une stratégie de marketingagressive a enfin contribué au succèsde la bièrenoire.Diageo aproduit deuxdes plus emblématiques campagnespublicitaires des dernières années :d’une part, la série mettant en scène
le James Bond noir « MichaelPower », diffusée à la télé, àla radio mais aussi en affi-chageextérieur;d’autrepart,unecampagne télévisée, en2007, qui a rendu immen-sément populaire le slogan«MyfriendUdeme isagreatman» («MonamiUdemeestun grand homme »).Pour Olu Akanmu, expert
en marketing réputé recon-verti dans la banque, «Diageoa construit une marquesolide autour de la Guinness,
Guinness Nigeria Secrets de recetteUne économie performante,une démographie dynamique,le tout arrosé d’une stratégiemarketing agressive… Tels sontles ingrédients qui expliquentle succès de la filialedu britannique Diageo.
SUNDAY ALAMBA POUR J.A.�Le Nigeriaest le DEUXIÈME
MARCHÉ deGuinnessaprès leRoyaume-Uni.
TOLU OGUNLESI, à Lagos
11litrespar personne.
C’est laconsommation
annuelle de bièredes Nigérians.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Enquête 300 millions de clients16
ee171e
rang
PUB1/2 PAGE
Format total (avec débords de coupes)L = 100 x H = 280
Surface utile (déllimitée en noir)L = 91 x H = 260
Le groupe a produit deux des plusemblématiques campagnespublicitaires de ces dernières années.
l’imposant comme la stout authentique.Cettemarque s’est égalementmoderni-sée, elle s’est lancéedans la conquêtedenouveauxmodesdeconsommation,ellea misé sur la jeunesse de la populationnigérianeenmettant enavant sonmodedevieorientévers l’amitiéet l’humour…»
NOUVELLES MARQUES. La forteconcurrencedans lemarchéde la bièrenigériane a également favorisé l’inno-vation. Ces dernières années, Diageoa constamment introduit de nouvellesmarques sur lemarché : Gordon’s Spark(2001), Guinness Extra Smooth (2005),Smirnoff Ice (2006)etSatzenbrauPilsnerLager (2006). Elle a construit une nou-velle usine à Aba (sud-est) en 2004. Enfévrier 2011, unenouvelle salle debras-sageaété commandéepour labrasserievoisine d’Ogba. De nouvelles lignes deconditionnement de bouteilles et decanettes ont également été récemmentajoutées à des usines existantes.
En mars 2011, le directeur généralDevlin Hainsworth a annoncé queGuinnessNigeria envisageait dedépen-ser plus de 300millions de dollars pouraccroître sa capacité de production.Avec, à la clé, 200 nouveaux emplois.Mieux : si la société a bâti son succèsautour de la Guinness Foreign Extra
Stout, qui est sonproduit le plus ancien(elle futbrasséeauNigeriadès1962avecl’ouverturede l’usined’Ikeja, lapremièrede Guinness en dehors de l’Irlande etdu Royaume-Uni), sa marque de bièrelégère,HarpLager,montredes signesdeforte croissance,malgré la concurrencedirecte deNigerian Breweries, produc-trice de Heineken.
La force de Guinness Nigeria – sadominationdumarché stout–estcepen-dant aussi une source potentielle defaiblesse : «Le portefeuille de marquesdeDiageo auNigeria est aujourd’hui leplus fort,mais il est aussi plus risqué caril est largement dominé par une seulemarque, la stoutGuinness, expliqueOluAkanmu.Diageoaurabesoind’élaborerune stratégie forte deportefeuille allantau-delàde lamarqueGuinness, notam-mentdansd’autres segmentsdumarchédes boissons alcoolisées. » ●
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
I l est l’un des patrons marocainsles plus en vue. L’incontournabledont tout le monde parle. Mais,malgré cela – ou peut-être à cause
de cela –, l’homme n’est pas du genre àchercher lasurexposition.Entoutcaspasen dehors des frontières du royaume…Après plusieurs semaines de réflexion,Zouhaïr Bennani a finalement déclinénotredemanded’entretien, la reportantà « une période ultérieure ».
Avec quelques autres pourtant, dontson ami Moulay Hafid Elalamy, il fait
partiedecettegénérationqui s’est impo-sée dans le monde des affaires depuisune décennie.Mais il ne l’a fait, commenombre d’entrepreneurs de son âge (ila 51 ans), ni dans la finance ni dans lestélécoms, mais dans la grande distri-bution. Acquisition deMetro Maroc fin2010, entrée de Carrefour au capital desa filialedédiéeauxhypermarchésunanplus tôt, empilementde licences (VirginMegastore, GiFi, Habitat)… ZouhaïrBennaniest l’undeshommes,auMaroc,qui investit leplusdansledéveloppement
de laclassemoyenne localeet l’occiden-talisationdesmodesdeconsommation…
Au cœur de ce qui n’est pas encoretout à fait un empire, unesociété :Label’Vie.Uncœurdont le moins que l’onpuissedireestqu’ilbat fort:la chaînede supermarchéset – désormais – d’hyper-marchés fait cette annéeun saut de 176 rangs dansnotre classement des 500!En développant à marcheforcée ses activités, maisaussi–et surtout–enrepre-nant les huit hypers cédésparMetroMaroc,Label’Viea vu son chiffre d’affairesen dollars augmenter de155,2 %, à 588 millionsde dollars (444 millionsd’euros). Un record. Et cen’est pas le seul. En troisans, la fortunede l’hommed’affaires liéeuniquementàses parts dans Label’Vie a
doublé.Elle frôleraitdésormais,selonnosestimations, les 150millions de dollars.
ENDUO.Cen’estqu’undébut.Carsi l’es-sentiel des activitésdeZouhaïrBennaniest encore centré sur la distribution ali-mentaire, l’ouverturedeplusieurscentrescommerciaux géants à travers le paysdevrait rapidement changer ladonne.Àl’image dumall de 40000m2 d’Almazarqu’il a inauguré en 2010 à Marrakech,les nouveaux centres qu’il ambitionned’ouvrir abriteront, outre des enseignesLabel’Vie (rebaptisées Carrefour), desmagasinsVirgin,GiFiouHabitat…Autantdepropriétés deBest Financière, le hol-dingdeZouhaïrBennanietRachidHadni.
Car Zouhaïr Bennani n’est pas seul.AvecRachidHadni, ila fondéHyperSAen1985.LesdeuxjeunesMarocainsvenaientseulementde finir leursétudesenFranceet, à l’époque, la distribution moderneétaitquasi inexistante.Depuisvingt-cinqans, ils mènent leur aventure entrepre-neuriale ensemble. Inséparables? C’estpeude ledire.Nésàuneannéed’écart, ilsont tousdeuxétudié sur lesbancsd’uneécole d’ingénieurs française de niveaumodeste : l’École supérieure d’infor-matique, électronique et automatique(Esiea). Bien loin de l’élite marocainediplôméedesplusgrandsétablissementsfrançais, de Polytechnique en passantpar Sciences-Po.
Label’Vie Mister DistributionLes enseignes Virgin Megastore et GiFi au Maroc, c’est lui.Les hypermarchés Carrefour et le mall de Marrakech,c’est lui aussi. Depuis l’ouverture de son premier magasinil y a vingt-cinq ans, Zouhaïr Bennani a fait du chemin.
FRÉDÉRIC MAURY
doublé Elle
En chiffres
Son âge51 ans
Sa fortune150 millionsde dollars liésà ses partsdans Label’Vie
Ses débutsCréation deHyper SA en 1985
Sa consécrationPatron régionaldes patrons(Rabat) en 2006
DR
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Enquête 300 millions de clients18
ALE
XANDREDUPEY
RON
�Après Label’Vie, ce sera au tourdes enseignes Metro Maroc d’adopterle nom CARREFOUR, fin 2012.
Parmilesancienscamaradesdepromo-tiondeZouhaïrBennanietRachidHadni,la plupart deviendrontdes cadres supé-rieurs, peu se transformeront en chefsd’entreprise. Les Marocains sont rares,les Subsahariens encore plus. ZouhaïrBennani est dans la promotion 1983.Rachid Hadni sort diplômé de la sui-vante.Le troisièmecofondateur,AdnaneBenchekroun,quittera l’aventureen1990.Phénomène plutôt rare dans la jeunegénération, Zouhaïr Bennani et RachidHadni ont consacré toute leur carrièreprofessionnelle à Hyper SA, rebaptiséeLabel’Vie depuis.
SUSPICIONS . Les débuts serontmodestes : dix-sept ans après sa créa-tion, le groupe ne compte que quatresupermarchés. La suite seraplus rapide:entre 2003 et 2007, neuf nouvelles sur-faces sont ouvertes. Fin juillet 2011, legroupecompte44surfaces, représentantprès de 30 % du total de mètres carrésconsacrés à la grande distribution ali-mentaire au Maroc. Et plus de 22 mil-lions de clients en 2010. Seul le holdingroyalSNI, actionnairedeshypermarchésMarjane et des supermarchés Acima,dépasse encore Label’Vie…
Ce développement rapide dans unsecteur sous influence royale a donnélieu à quelques suspicions. Et à desinterrogations, dont certaines ont étésynthétisées dans une étude du cabi-net Mazars Maroc renduepubliquemi-2011: lorsqueAcimas’implantedansunepetite localité, Label’Vien’youvrepasdepointdevente,et vice versa… «Cette stratégie est com-préhensible,danslamesureoùunepetitevilleneprésentepasassezdepotentialitéspourquedeuxenseignes s’y implantent,expliquent les équipes deMazars. Il estnéanmoinsnécessairequecettepratiquenesoitpasunpartagede territoires,maisqu’elle soit dictée par des enjeux sur lataille dumarché. »
La SNI et Best Financière se parta-geraient-ils le marché d’une distribu-tionmoderne qui, si elle ne représenteaujourd’hui que 13 % du commerce,semble appelée à exploser?Difficile detrancher,mais si cela apu êtreun jour lecas, Label’Vie ose désormais s’attaquerplus frontalement à la SNI. Peude gensle savent,mais c’est bel et bien aunez età la barbeduholding royal queZouhaïrBennaniaemporté, pour155millionsde
dollars, les52730m2desurfacesdeventedeMetroMaroc. «Face auxdeux autrescandidats au rachat, Zouhaïr Bennania clairement été le plus proactif, sou-ligne un banquier d’affaires. Ce qui afait pencher labalanceensa faveur, c’estnotamment la nature inconditionnellede son offre. »
Si l’opération est plutôt cher payée,elle était rêvée. Elle permet en effet àLabel’VieetàCarrefour,quipossède5%de la filiale d’hypermarchés, de doper
leur présence sur ce créneau: dès la finde 2012, la totalité des huit enseignesMetro Maroc sera devenue des hyper-marchésCarrefour. S’ajouteront ensuiteune à deux ouvertures d’hypers par an.Dès 2013, selon le courtier CFG Group,le chiffre d’affaires de Label’Vie devraitfrôler lemilliard de dollars.
ENNEMIS AVOUÉS. Doucement, lepatron de Best Financière s’est aussiimposé sur la scènepatronale.CornaquéparMoulayHafid Elalamy, alors patrondes patrons, Zouhaïr Bennani se faitélire en 2006 à la tête de l’union régio-nale centre (Rabat) de laConfédérationgénéraledesentreprisesduMaroc.Pourl’hommed’affaires,quiacréé songroupedans la capitale, cette élection sonnecomme une reconnaissance. Mais ses
relations avec les grands patrons dupays ne sont pas toutes aussi bonnes.Zouhaïr Bennani a ainsi doublé deuxfois Miloud Chaâbi, patron du groupedu même nom et propriétaire de lachaîne Aswak Assalam : d’abord dansla course à la taille, puisque Label’Vieafficheaujourd’hui 28%depart demar-ché contre 8 % pour Aswak Assalam,mais aussi en signant un partenariatavecCarrefour, avec quiMiloudChaâbiaurait auparavant négocié.
L’autre «opposant »avouédeZouhaïrBennani est Othman Benjelloun. En2008, le tycoon marocain a été à deuxdoigts de faire capoter l’une des opéra-tions les plus importantespourZouhaïrBennani : l’introduction en Bourse deLabel’Vie. Alors que celle-ci est immi-nente,OthmanBenjellounannonce lui-mêmele retrait de l’opérationdu fleuronde son groupe, BMCEBank, dénonçantbruyamment le niveau trop élevé dela valorisation. À l’époque, plusieursjournaux locaux font état de la volontéd’Othman Benjelloun de torpiller sonjeune confrère.
Digère-t-il mal l’échec annoncé deHanouty, son réseau d’épiceries dequartier, ou est-il amer d’avoir cédé les15 % qu’il détenait encore début 2007dans Label’Vie à un niveau nettementinférieur à celui retenu pour l’intro-duction en Bourse?Mystère. Mais unechose est sûre : aux grands patrons lesgrands ennemis. Zouhaïr Bennani, lui,entendbien continuer sonbonhommedechemin.Plusieurspaysafricains (dontl’Algérie, le Sénégal, le Cameroun et leGabon)sontdésormaisdanssonviseur.●
dné-fs
modni,dni,é-fs-
mo-mo-i,i, 222e
rang
Plusieurs pays subsaharienssont désormais dans son viseur.
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Enquête 19
E n Côte d’Ivoire, les embûchesnesontpas toujours làoùonlesattend. Si Sania, le numéro unde l’huilede table, a connuune
année2011difficile, c’estmoinsenraisonde lacrisepostélectoralequ’àcausede lavéritable invasiond’huiledepalmevenued’Asie. Avec commeconsé-quencepresque immédiateune perte de part de mar-chéd’environ40%par rap-port à 2010. Les produits– importés principalementdeMalaisie–entrent sur le territoire ivoi-rienpar les frontières poreuses dunorddupays, grâceà la complicitédecertainsseigneurs de guerre de l’ex-rébellion.
« Notre vrai concurrent, c’est l’huileasiatiquequientre sansdroitdedouane,expliquent en chœur les industriels dusecteur.Dans lepays, il existedeux types
deconsommateursd’huile:ceux issusdelaclassemoyenneetceuxenprovenancedu bas de l’échelle sociale. La guerre aappauvri de nombreux Ivoiriens, quipréfèrent payer moins cher et optentpour la quantité, sans tenir compte dela qualité. »
Depuis septembre2002,datedudébutde la crise politico-militaire et de lapartition de fait de la Côte d’Ivoire, lesopérateurs de l’huile depalmen’endis-tribuaient plus dans le norddupays. Lafinde la crise, enavril 2011, avait suscitéde l’optimismechezces industriels.Avecl’espoir de pouvoir enfin reprendre les
ventes dans les zones qui étaient souscontrôle de l’ex-rébellion.
C’est l’exact contrairequi s’estproduit.L’huiledecontrebandeaenvahitoutlesuddu pays, rognant le chiffre d’affaires destrois acteursdu secteur: Sania (filialedugéant ivoirienSifca),UnitedOilCompany(UOC)etCosav.Engestation, le frontunipourcontrercephénomènequimenacelaviabilitéde la filièreenCôted’Ivoiren’apour l’instant débouché sur rien.
PÉCHÉ MIGNON. Chez Sania, la crisepostélectorale et cette concurrenceillégale ont eu des effets ravageurs.La production d’huile s’est établie à64000 tonnes au cours desdix premiersmois de 2011, contre 105000 t habituel-lement.UOCavu la siennese réduirede55000 à 48000 t. Un coup dur dans unmarché pourtant en pleine expansion.
L’huilealimentaireest l’undesproduitsles plus appréciés du consommateurivoirien,quinepeut s’enpasseraucoursde ses trois repas quotidiens. En outre,une grande partie des aliments de basedes Ivoiriens est confectionnée avec del’huiledetable.L’alloco, frituredebananeplantain, est une habitude alimentaire
Côte d’Ivoire Quand l’huile passe à tableAlléchés par l’arrivée de 300000 nouveaux consommateurs chaqueannée, les huiliers affinent leur stratégie. Production, marketing,distribution… Sania et UOC livrent leur plan de bataille.
�Les points de vente par excellence sont les petites boutiques, mais les SUPERMARCHÉS s’affirment peu à peu.
Depuis la fin de la crise politique,des produits de contrebandevenus d’Asie ont envahi le pays.
BAUDELAIRE MIEU, à Abidjan
OLIVIER POUR J.A.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Enquête 300 millions de clients20
Filiale du groupe Sifca250 000 t/an
366,6 millions de dollarsDinor, Palme d’or
Supermarchés, petits commerces0,9 l, 5 l, 20 l et 200 l
De 1 200 à 183 000 F CFA
Entreprise individuelle55 000 t/an
69,4 millions de dollarsGoudor
Petits commerces, marchés10 l, 20 l et 200 l
De 9 250 à 180 000 F CFA
Type d’entrepriseProduction moyenneChiffre d’affaires
MarquesDistribution
ConditionnementPrix
bien ancrée dans les mœurs locales.«L’huile dans l’alimentation ivoirienne,c’est comme les puces dans le pelaged’un chien, c’est inévitable, indique unactiviste d’une association de consom-mateurs. C’est notre péché mignon demanger gras. »Résultat : chaque année,lenombredeconsommateurspotentielsgrossitde300000personnesdans lepays.
RELOOKING.Sania,néen2008de l’asso-ciation entre Sifca et les singapouriensWilmar (numéro unmondial de l’huiledepalme) etOlam(leader internationaldu négoce et de l’export), et qui a reprisen 2009 toutes les activités de raffine-rie d’huile du néerlando-britanniqueUnilever, a investi plus de 23 millionsd’eurosdansuneraffineried’unecapacitéde350000 tparan.À la clé : 262emplois.
Le numéro un du marché a égale-ment relooké sesdeuxmarquesd’huile,Dinor etPalmed’or. Puisdéveloppéunepolitique commerciale agressive, qui afait oublier la présence sur le marchédes marques concurrentes Goudor etElmader, commercialisées respective-mentparUOCetCosav.Desanimationset des jeux sont couplés aux campagnesendirectiondesconsommateurs.«Notre
cœur de cible est toujours la ména-gère, qui est responsable des coursesdomestiques dans les foyers », souligneKadidiatouSoumahoro, directricemar-ketingdeSania. La stratégiepublicitairede la société est plus axée sur le facteurqualitéque sur le prix : les composantesnutritivesdesproduits, tellesque la vita-mine A et E, sont ainsi mises en avant.
Ducôtéd’UOC,numérodeuxdumar-ché–loinderrièreSania–, lesondeclocheestbiendifférent.Ici, lesoptionsmarketingfont fi de la publicité et des campagnesmédiatiques comme mode de promo-tion de Goudor. « La publicité affaiblit
le pouvoir d’achat, tranche le directeurAl-Anis Marwan. Le consommateur estnotre priorité et nous faisons du corps àcorps, nous pratiquons des remises surlesprix.Lameilleurepublicitépournous,c’est le prix au consommateur. »
Enmatièrededistribution, lesoptionsdesdeuxfabricantsd’huiledivergent toutautant. En Côte d’Ivoire, les points deventepar excellencede l’huiledepalmedemeurent lesmarchés et le réseau trèsétoffé de petites boutiques tenues pardes commerçantsmauritaniens et gui-néens. Ils représentent90%ducircuitdedistribution,mêmesi au coursdesdeuxdernières années, les ventes en super-
marchés ont connu unecertaine frénésie.Saniaestà ce jour l’unique indus-triel qui associe les deuxcanaux de distribution.UOC se concentre sur la
petite distribution et lesmarchés. « Lessupermarchés ne sont que des phéno-mènes de villes. Les centrales de dis-tribution et les supermarchés existantssont sous monopole d’un seul groupe,qui dicte ses propres règles », attaque ledirecteur d’UOC.
Enmatièred’emballage, Sania sembleavoir encore un coup d’avance sur sonconcurrent,UOCn’offrantquedegrandsconditionnements:«Nousnefaisonspasde petits emballages, explique Al-AnisMarwan. Nous nous concentrons surles bidons de 10 ou 20 litres et sur le fûtde 200 l. » En allusion directe à l’offre
de son concurrent, il ajoute : « Le petitemballagede0,90 laugmentelecoût finalauconsommateur: il fautajouter20%auprix. Il est préférableque le consomma-teur s’approvisionne à la pompe chez legrossiste, à 800FCFA [1,20 euro,NDLR]le litre. »
JUSQU’AU NIGERIA. Si leurs stratégiesdivergent, Sania et UOC se retrouventsur un point : l’immense potentiel del’huile alimentaire dans toute l’Afriquede l’Ouest. LaCôte d’Ivoire produit – lesannées normales – près de 450 000 td’huile,pouruneconsommationlocalede200000t.Desoncôté,« l’Afriquedel’Ouestconnaîtundéficitde800000t,quipourraitgrimperà1,5milliondetonnesen2020»,expliquent leséquipesderecherchede lasociété boursière Hudson &Cie.
Sania commercialise donc ses huilesdans toute la région et jusqu’aux paysanglophones comme le Nigeria et leGhana. Au Sénégal, il a un temps été enconcurrence avec un autre producteurd’huile ouest-africain – de l’huile d’ara-chide en l’occurrence –, Suneor. Plusmodestement, UOCvendGoudor danslespays limitrophesde l’hinterland.Maislemarché est immense.Chaque année,l’Afriquede l’Ouestcompterait 4millionsdenouveauxconsommateurspotentiels.Cen’estdoncpasunhasardsiunnouveauvenu, l’ivoiro-israélienDekelOil, prévoitd’investir environ 30 millions d’eurosdans une nouvelle raffinerie, pour uneproductionde130000 td’huilepar an.●
Face-à-face
« Notre meilleure publicité,c’est le prix au consommateur. »
AL-ANIS MARWAN, directeur de United Oil Company
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LEADER DE LA DISTRIBUTION SPÉCIALISÉESUR LES MARCHÉS DE CROISSANCE, EN AFRIQUE.
Enquête 21
DestinationGUINÉE ÉQUATORIALE
Une situation unique en Afrique Centrale.
Un potentiel pétrolier et gazier exceptionnel.
Les plus grands projets d’infrastructures de la sous-région.
Des marchés en pleine croissance dans les secteurs de l’agro-industrie,de la construction, de l’immobilier, de la finance, des transports et du tourisme.
Destination
GUINÉE ÉQUATORIALE
investirau coeur du Golfe
de Guinée
©LesÉditionsduJaguar-R.Vanderm
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L ’AFRIQUE EST SENSIBLE auxmarques,c’est l’un des éléments les plus impor-tants que regardent les consommateurslorsqu’ils achètent un produit. De plus,
l’Afrique est le premiermarché pour les produitsde seconde main: téléphones mobiles utilisés,voitures anciennes, vêtements usagés, etc. Unjour, j’ai rencontré un acheteur d’une de cesvoitures et lui ai dit que, pour le même prix, ilpourrait avoir quelques voitures chinoisesneuves.« Je ne pourrais pas impressionner mes amisavec une voiture chinoise », m’a-t-il répondu.C’est cela, l’importance de la marque.
Après avoir rendu visite à des agences publi-citairesetparléàplusieursdirigeantsd’entreprises,j’ai classé l’Afrique en trois groupes : Africa 1,Africa 2, Africa 3. Le premier contient de 5 % à15 % de la population. Africa 1 pourrait être departout: hommes d’affaires, responsables gou-vernementaux, expatriés, employés de grandesbanques…
Ledeuxièmegroupeestle plus intéressant. Lesgensappartenant à ce seg-ment ne sont ni riches nipauvres. Ce sont souventdes petits entrepreneurs,des professeurs, des infirmières, des fonction-naires, des personnes travaillant dans le tourismeet les loisirs, des salariés intermédiaires… Cesegment a des ambitions élevées et est très opti-miste. Il pense que l’Afrique va quelque part.Africa 2 représente entre 35%et 50%de la popu-lation, soit de350à500millionsd’Africains.Divisezce nombre par cinq – la taille moyenne de lafamille africaine, contre trois aux États-Unis etquatre en Inde –, et vous obtenez environ 80mil-lions de foyers qui aspirent à consommer.Africa 2va mener l’économie et la consommation.
Le troisième groupe est l’Afrique qui se bat,soit de 35 % à 60 % de la population. Ce qui estintéressant avec Africa 3, c’est que ce groupetravaille souvent pour les deux autres et qu’ilaspire sans doute à rejoindre Africa 2. C’estl’Afriquedontonentendsouventparler, demanièrenégative.
Mais les nombres n’ont pas le même senspartout. Après tout, en Inde, 700 millions depersonnes n’ont pas accès à des toilettes…Regardonsdonc les chiffres importants. Lepremier
est le PIB par tête: à ce titre, plusieurs pays afri-cains (Ghana, Nigeria, Zambie) sont proches duniveau de l’Inde. L’Afrique du Sud est au-dessus.Le deuxième élément est la consommation desménages rapportée au PIB.Aux États-Unis, 70%de l’économie est contrôlée par les consomma-teurs. L’Afrique du Sud est à 60%, quand la Chinen’est qu’à 36 %.
Ensuite, il y a leniveaude l’économie informelle.Elle ne représente en Chine que 12 % du PIB, et21 % en Inde. Elle dépasse les 40 % en Afriquesubsaharienne, avec des pointes à plus de 50%,comme au Nigeria. Enfin, le dernier élément estle niveau d’urbanisation, qui influe directementsur le potentiel de consommation: le Brésil està 86%. L’Inde a le niveau le plus faible, à peu prèsle même qu’un certain nombre de payssubsahariens.
Le reste du monde ne peut pas passer à côtéde l’Afrique. Des 86% de la populationmondialeque représente lemonde émergent, quelles sontles zones les plus importantes? La Chine (1,3mil-
liard de personnes). L’Inde (1,2milliard). L’Afriqueest la troisième. Pourquoi priver le monde d’unconsommateur sur sixvenusdespaysémergents?LesAfricainsnesont lesnumérodeuxdepersonne,ils n’ont pas à demander la charité.
Quels sont les défis pour les entreprises? J’envois plusieurs. Lemarché africain est informel etdésorganisé, donc le premier enjeu est de l’orga-niser. Par exemple: repérer des produits ayantdu succès dans l’informel et les transformer enmarques. Il est également possible d’imaginerorganiser l’immense marché des produits deseconde main.
Ensuite, il faut structurer la distribution.Regardez ce qu’a fait Dangote dans le sucre. Il acréé unemarque autour d’unematière premièrecommune, puis a distribué aux vendeurs de ruedes parapluies blanc et orange siglés Dangote,leur permettant de se protéger de la pluie etdevenant par làmêmedespublicités ambulantes.Lesopportunitéssontégalement immensesauprèsdes jeunes. L’Afrique est le continent où la pro-portion de jeunes est le plus élevée. ●
VIJAYMAHAJAN
Professeurdemarketingà l’Universitédu Texas, auteurd’Africa Rising:How 900MillionAfrican ConsumersOffer MoreThanYouThink
TRIBUNE
Opération « rebranding »
Le premier enjeu est d’organiserle marché informel africain,
le second est de structurer la distribution.
Éd
Enquête 23
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Co-packers: 3
Usines: 8
Western Cluster Savanna Cluster Tropical ClusterNigériaCôte d’Ivoire Ghana
Burkina-FasoTogo/BéninMaliMauritanieNiger
CamerounTchadGabonGuinée ÉquatorialeSãoTomé & PrincipeRépublique Centre Africaine
SénégalCapVertGambieGuinée ConakryGuinée Bissau
GhanaLibériaSierra Léone
Côte d’Ivoire Nigéria
Abidjan
MAURITANIE
MALI
BURKINAFASO
NIGERTCHAD
CENTRAFRIQUECAMEROUN
GABON
GUINÉE ÉQ.
NIGÉRIA
GHANACÔTED’IVOIRE
BÉNIN
TOGO
LIBÉRIA
SIERRA LÉONE
GUINÉE CONAKRY
GUINÉE BISSAU
GAMBIE
CAPVERT
SÉNÉGAL
SÃOTOMÉ& PRINCIPE
Agbara
Chellarams
Flowergate
Douala
Tema
Yopougon
Coyah
Dakar
Koumalim
Ull
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Afrique subsaharienne
Cap surles profitsL’antienne est connue: le continent est bien doté,mais il laisse souvent s’échapper cette richesse.Histoires d’entreprises et de patrons qui tententde donner un nouveau sens au capitalisme africain.
ANTO
NIN
BORGEA
UD
POURJ.A.
29
GÉCAMINESLe phénixdu Katanga
L’OPÉRATION DE L’ANNÉEComment Libreville s’estimposé dans la Comilog
SONATELEt le patron, ilest comment?
COMPAGNIESAÉRIENNESÇa plane pour elles
� Baseindustriellede TOTAL, àPointe-Noire(Congo).
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
De l’ex-entreprise publique, laGécamines version SARL a héritédivers actifs. Dont 73 gisements etquelques unités industrielles, tellesque les concentrateurs de Kamoveet de Kolwezi, l’usine de cuivre deKolwezi, les usines pyrométallur-giques de Penda, de Kolwezi et de
Lubumbashi, etl’usine hydro-métallurgiquede Shituru. Ellecompteenoutreun portefeuilled’une trentaine
de participations, notamment dans23 co-entreprisesminières dont elledétient entre 20% et 40%du capital.Aujourd’hui, cettepolitiquedeparte-nariats – rendueun tempsnécessaire«pour financer le développement delaGécamines », justifieKalejNkand–n’estplus compatible avec lanouvellemission de la société.
L’ex-Gécamines a aussi légué despassifs. En premier lieu, un endette-mentd’environ1,5milliarddedollarset une main d’œuvre pléthorique – quelque9700 employés –, insuffisamment qualifiée etvieillissante, lamoyenned’âge se situant autourde51ans.Enoutre,parmanqued’investissementdans la recherche et la prospection depuis delongues années, la plupart des gisements quela Gécamines détient en propre ne sont pascertifiés. Impossible, du coup, d’en connaître lesréserves, etdifficilealorsd’engageruneéventuelle
LaGénéraledes carrières etdesmines(Gécamines) veut renaître de sescendres. Celle qui produisait dansles années 1980 plus de 450000 t decuivre par an, avant de voir sa pro-duction quasiment réduite à néant
(lirep. 32), s’estdotéed’unambitieuxprogrammede relance. Depuis décembre 2010, l’ex-entre-prise publique basée àLubumbashi (Katanga) aété transformée en sociétépar actionà responsabilitélimitée (SARL), devenantainsi uneentrepriseprivéedont la totalitédes actionsrelève, pour lemoment, duportefeuille de l’État.Unemesure inscrite dans le cadre de la réformedes entreprises publiques.
NOUVELLEMISSION.Ànouveaustatut, nouvelledirection. À la suite d’une ordonnance prési-dentielle, Albert Yuma Mulimbi, à la tête de laFédération des entreprises duCongo (FEC), estdevenuprésidentduconseil d’administration, etKalej Nkand administrateur directeur général.Nouvelle mission également. L’objectif assignéaux nouveaux mandataires est de « relancerla Gécamines comme opérateur minier à partentière, capable de redévelopper une activitépropredepuis l’exploration jusqu’à laproductiondemétaux et à leur commercialisation », préciseKalejNkand.Leplande relanceprévoit un inves-tissement de 1milliard de dollars (730millionsd’euros) pour passer àuneproduction annuellede 100000 t de cuivre et 6500 t de cobalt dansun délai de cinq ans. Un vrai défi.
MURIEL DEVEY, à Lubumbashi
Après des années d’errance, le groupe congolais entend redevenir,enfin, un opérateur minier de poids. Allégement de l’endettement,réduction de la masse salariale, nouveaux investissements…Son plan de relance s’élève à 1 milliard de dollars sur cinq ans.
De l’ex-entreprisepublique, l’actuelle SARLa hérité 73 gisements…et des dettes.
GécaminesLe phénixLe phénixdu Katangadu Katanga
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En bref
ActivitéExtractionde cuivreet de cobalt
NationalitéCongolaise(RD Congo)
Date decréation 1967
ActionnaireÉtat congolais
Chiffred’affaires 2010227,3 millionsde dollars
Pertes nettes201017,4 millionsde dollars
465e
rang
Afriquesubsaharienne
30
En 2011, la production de cuivre est estiméeà 21000 t, alors que les projections tablaient sur35000 t. Un niveau qui restemodeste : au coursdu seul premier trimestre de la même année,Tenke FungurumeMining, qui opère égalementdans le Katanga, a extrait à lui seul 30 300 tde cuivre. Et les 100000 t de cuivre qu’entendproduire la Gécamines d’ici à quelques annéesne représenteront qu’une partie des 1,8millionde tonnes prévues en 2015 par le ministèrecongolais des Mines.
Pour se remettre en selle, l’entreprise a besoind’argent : 72millionsdedollars sur cinqanspourrelancer la recherche et la prospection, dont
exploitation. Par ailleurs, toujours faute d’inves-tissement et d’entretien, l’outil de productions’est dégradé et a vieilli.
BESOIND’ARGENT.Quelpoidspèseaujourd’huila Gécamines, qui autrefois faisait partie descinqou six plus grandes entreprisesminières aumonde, alimentait largement le budget de l’Étatetprocuraitàcedernier l’essentieldesesdevises?« Elle reste importante et le sera encore plus àl’avenir », affirme son administrateur directeurgénéral. En 2010, la société affichait un chiffred’affaires de 227,3millions de dollars, pour uneperte nette de 17,4 millions.
�FAUTE D’ENTRETIEN,l’outil de productions’est dégradé.
COLIN DELFOSSE/OUT OF FOCUS
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LEADER DE LA DISTRIBUTION SPÉCIALISÉESUR LES MARCHÉS DE CROISSANCE, EN AFRIQUE.
31Afrique subsaharienne
L e2 janvier1967, laGénéraledescarrièresetdesmines (Gécamines)naît, sur décision du président Mobutu, de la nationalisation del’Union minière du Haut Katanga, créée en 1906. Elle s’appelle
alors laGénérale congolaise desminerais (Gécomin) et ne sera rebap-tisée que cinq ans plus tard. C’est en 1986 qu’elle atteint son record deproduction : 456000 t de cuivre et 15000 t de cobalt.
Puis, àpartir de 1990, commence la période dedéclin. Plusieurs rai-sons conjuguées sontà l’originedecettedescenteauxenfers : l’embargoéconomique imposé au Zaïre, qui tarit ses sources de financement ;l’effondrement de la mine de Kamoto en 1990 ; et la situation socio-politique catastrophique qui prévaut durant cette décennie. La guerrede 1998-2003n’arrange rien. Progressivement, la productionde cuivrechute, pour s’écrouler à 17500 t en 2004. La plupart des indicateurs del’entreprise virent au rouge.
LIBÉRALISATION.Le choix de libérer les permis de laGécamines, pourles concéder àdes privés sous formede co-entreprises, est fait en 1995.Le mouvement se poursuit sous Laurent-Désiré Kabila et s’accélèreavec le président actuel, son fils Joseph. Une politique favorisée par lecodeminier de 2002, qui a permis de libéraliser le secteur, et justifiéepar des raisons financières, l’entreprise étant très endettée. Mais ellea été fortement décriée, nombre de partis de l’opposition et l’opinionpubliquecongolaiseaccusant lepouvoirdebrader lepatrimoinenational.
De2006à2008, lagestiondelaGécaminesestconfiéeaucabinet françaisSofreco, conjointement avec des mandataires nationaux sélectionnéspar le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuillede l’État (Copirep),dans lecadred’unprogrammeappuyépar laBanquemondiale. En décembre 2010, enfin, l’entreprise est transformée ensociété par actions à responsabilité limitée (SARL). ● M.D.
Au fond du trouLa Gécamines a vu sa production tomberde 456000 à 17500 tonnes en vingt ans.Retour sur une histoire mouvementée.
24 millions déjà engagés en 2011 ; et environ650 millions pour les investissements, dont436 millions pour réhabiliter les unités métal-lurgiques. Bien évidemment, tout ne se fera pasenun jour.Mais par étapes. Initialement évaluéeà 125 millions de dollars, la liste d’investisse-ments prioritaires arrêtée par la Gécamines aété ramenée à 54 millions sur les conseils ducabinet d’audit Exa.
« Le volet travaux est déjà en cours de réa-lisation. Nous avons notamment acheté desengins pour la mine de Kamfundwa et la car-rière de Kakontwe, assure Kalej Nkand. Nousavons également lancé la réhabilitation deséquipements de certaines de nos unités, dont lafonderie de l’atelier central de Penda. Les effetsde la politique de relance commenceront à sefaire sentir en 2012. »
VERS UNE GESTION RIGOUREUSE. Où laGécamines compte-t-elle trouver l’argent? «Ellepeut financer unepartie des investissements surfondspropres, souligne l’administrateurdirecteurgénéral. C’est ce que nous avons fait en 2011.Nous sommes également en négociation avecdes banques en Afrique du Sud et en Europepour obtenir des prêts », qui seront gagés sur lesgisements.Mais la directionde laGécamines seveut optimiste. Pasdedifficultés, selonelle, pourtrouver notamment les 72 millions de dollars àinvestir dans la recherche, puisque « le potentielde l’entreprise est immense. Il suffit de valoriserdeuxou trois gisementspour changer ladonne ».
Outre l’instaurationde règlesdegestion rigou-reuses, la nouvelle direction mise aussi, pourrenflouer ses caisses, sur l’allégementde ladette,dont une partie sera prise en charge par l’État.Pour l’appuyer dans sa restructuration, elle aengagé le cabinet d’avocats d’affaires Orrick,chargé d’analyser et de restructurer le passif,tandisque labanqued’affairesLazard laconseillesur lesmoyens de le financer. Lamasse salarialedevrait également être largement réduite, via unplande restructurationqui sera amorcé en2012.À la clé, lamise à la retraite ou à la préretraite de3500 à 4000 employés, pour un coût immédiatd’environ 20 millions de dollars.
LaGécaminescompteenfinsur l’augmentationdes recettesprovenantde sespartenariats –dontneuf sont enphasedeproduction–etqu’elle jugeaujourd’hui insuffisants. «Nous avons constatéque les revenusattendusallaient se faireattendrelongtemps, fautede suivi denotrepart », regretteKalej Nkand. En juin 2011, décision a été prisedeprocéderàune revue limitéedespartenariats,par cabinets d’audit interposés, pour évaluer lerespect des principales clauses contractuelles.
Une décision qui a soulevé un tollé et a étéqualifiéede «nouvelle revisitation »par certainspartenaires inquiets, en allusion au processus,
engagé en 2007, qui a débouché sur une rééva-luation de nombreuses clauses contractuelleset la résiliation de certains contratsminiers. « Ils’agit seulement d’une évaluation de lamise enapplication des contrats, qui n’en remettra pasen cause le contenu, tempèreKalejNkand.C’estce qui est prévu par les accords d’association. »
Ainsi, la Gécamines semble bien déterminéeà renflouer ses caisses. Voire à se réapproprierdes gisements? En tout cas, elle a été prompteàmettre 15millions de dollars sur la table pourracheter les60%détenuspar l’EntreprisegénéraleMalta Forrest dans le capital de la CompagnieminièreduSud-Katanga.Unmontantprélevé surles fondsdestinés aux investissements.Uneautresource de financement pourrait être l’entrée deprivés dans soncapital. «Cen’est pasà l’ordredujour, car il faut avoir quelque chose à proposerà de futurs actionnaires. Il faut d’abord évaluerles actifs. Tout est conditionné à la certificationdes réserves », assureKalejNkand.Unprojet deplus pour l’ex-fleuronminier. ●
La Gécaminessembledéterminéeà renflouerses caisses.Voire à seréapproprierdes mines?
ð Lire l’interview d’Albert Yuma Mulimbi,PCA de la Gécamines.
jeuneafrique
.com
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Afrique subsaharienne32
« I l seradifficileà remplacer »,dit-onde lui.CheikhTidianeMbaye,directeurgénéraldelaSociéténationaledes télé-
communications (Sonatel), est devenu,depuis sonaccessionen1988à la têtedela filiale sénégalaisedeFranceTélécom-Orange, unpilier, sinonune institution.« Le père fondateur », résume l’un deses employés. À 55 ans, il est le patrondu plus gros groupe du Sénégal, avecun chiffre d’affaires en 2010 de quelque1,2milliarddedollars (environ 900mil-lionsd’euros). La Sonatel est aussi l’unedes entreprises les plus rentables ducontinent,avec54%demargeopération-nelle avant intérêts, taxes, dépréciationet amortissements (Ebitda).Assis suruntrésor de 11millions de clients répartisdansquatrepays (Sénégal,Mali,Guinée-Bissau,Guinée), CheikhTidianeMbayepeut être satisfait.
ENTRE DEUX CHAISES. « Le dévelop-pement de l’entreprise lui doit beau-coup, notamment en ce qui concerneles réussites hors du Sénégal, commeauMali, où il a été visionnaire », assureun analyste. Ou encore : « Ce qu’il afait, à savoir transformeren une vingtaine d’annéesuneentreprisepublique enunesociété rentable, leaderde son domaine d’activitéen Afrique de l’Ouest, estune performance », affirme DembaDiarra Mbodji, président de l’Amicaledes cadres de la Sonatel.
CheikhTidianeMbayen’est pas làparhasard. Son intelligence et ses compé-tences font l’unanimité. Il a par ailleurssu bien s’entourer. Mais rester plus devingt-trois ans à la tête d’une entreprisedont les deux principaux actionnairessont l’État (27 %) et France Télécom(42 %), cela requiert bien plus que desimples qualités de gestionnaire. « Sans
son entregent, il aurait échoué, croitsavoir un spécialiste du secteur. Il estun peu entre deux chaises. Il doit nonseulement suivre la ligne stratégiquedelamaisonmère,mais aussi la défendreface à l’État actionnaire. »
NéàDakar le2novembre1956,CheikhTidianeMbaye a grandi dans le confortd’une famille bourgeoise de la capi-tale sénégalaise. Son père, le juge KébaMbaye (disparu en 2007), fut notam-ment président de la Cour suprêmeduSénégal pendantdix-sept ans, présidentdu Conseil constitutionnel et vice-pré-sident de la Cour internationale de jus-ticedeLaHaye. Ilétait unamid’enfanced’AbdoulayeWade, avec qui il a ciré lesbancsde l’école. Leprésident sénégalaisestd’ailleurs toujoursmembreducomitéd’honneur de la fondation qui porte lenom dumagistrat, créée par ses fils.
Les connaissances familiales pro-fitent encore aujourd’hui au patron dela Sonatel. « Les relations de son pèreconstituentun réseauénorme », confie-t-on. Lui permettent-elles de passerau travers des colères présidentielles ?Renationalisationde laSonatel, taxationdes appels entrants… Le torchon brûle
parfois. Sur le second sujet, si CheikhTidiane Mbaye n’a pas eu le derniermot, il n’a pas hésité à tancer le chef del’État : «Vous avez dit que nous aimonsl’argent. Je n’aime pas l’argent, j’aimele développement. Vous, vous aimezl’argent ! » N’importe quel autre direc-teur général d’une société appartenanten partie à l’État se serait vu notifier undépart rapideet inconditionnel.Lui,non.
S’il est connu pour avoir du tempé-rament, il bénéficie aussi d’une cote
de sympathie quasi unique auprès deses 2500 salariés. Une position qui luidonned’autant plus de légitimité. PourMamadouAïdaraDiop, coordonnateurde l’intersyndicale de la Sonatel, « il estun bon manager, il a porté l’entreprisedepuis la première réformeen1985 ». Ilest aussi l’artisan de sa privatisation, àpartir de 1994 jusqu’à l’entréedeFranceTélécom au capital, en 1997.
DUR EN AFFAIRES . Côté social,Mamadou Aïdara Diop le décrit plu-tôt dur en affaires : « Nous avons eudu mal à obtenir nos acquis sociaux.L’entreprise a traversé des momentssyndicaux très durs, de 1990 à 2000. Ilaurait pu être plus généreux avec le per-sonnel.»Unautreemployéestimequantà lui que Cheikh Tidiane Mbaye « saitcréer unmanagement de proximité, enmontrant qu’il est très accessible à ses
Sonatel Et le patron,il est comment?Depuis vingt-trois ans, Cheikh Tidiane Mbaye dirige la premièreentreprise sénégalaise. Qualifié de visionnaire, ce gestionnairehors pair est omniprésent pour les uns, trop effacé pour les autres.
MICHAEL PAURON et AURÉLIE FONTAINE, à Dakar
ière
119e
rang
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
34 Afrique subsaharienne
Il n’a pas hésité à tancerle président Abdoulaye Wade:« Vous, vous aimez l’argent! »
ÉMILIE RÉGNIER POUR J.A.�À DAKAR, EN NOVEMBRE 2010. Sasuccession, de plus en plus évoquée,n’en reste pas moins problématique.
collaborateurs. Par exemple, il organisedes juniormeetings où sont rassembléstous les employés qui sont entrés dansl’entreprise depuis peu. Ces meetingssont présidés par lui. Il y recueille lesavis de tout lemonde. Il est très ouvertau débat ».
Cette omniprésence n’a pas quedes avantages. « Il est aussi perçucomme quelqu’un qui veut contrôler
lemaximumdechosesdans songroupe.Du coup, la Sonatel est une entrepriseavec tropdeprocédures, ellemanquederéactivité. Il se mêle de tout, il faudraitpeut-être qu’il délègue plus », juge unautre employé.
DISCRET ET PRUDENT. Une postureque cet ingénieur diplômé de l’Écolenationale supérieure des télécom-munications de Paris (ENST, devenueTélécom ParisTech) ne s’applique pasen dehors de son entreprise. Au sein
de la communauté des investisseurs,Cheikh Tidiane Mbaye est considérécomme une personnalité discrète,
presque effacée. « Jenem’expliquepascetteposition, si cen’est quela Sonatel [cotée à laBourse régionale desvaleurs mobilières, àAbidjan,NDLR]n’apasbesoin de faire appelaumarché, etdoncqueMbayene voit pas tropl’intérêt d’expliquerla stratégie du groupeaux invest isseurspotentiels. Au mieux,il préfère envoyer sondirecteur financier »,raconte un analyste.
Ce flou sur les ambi-tions de la Sonatel estpeut-être aussi dictépar une certaine pru-dence vis-à-vis de samaisonmère.Lesdéve-loppements deFranceTélécomauNiger, sanslaSonatel,avaientdéçude nombreux salariésqui se sont sentis tra-his. « Cheikh TidianeMbaye devra éclair-cir ce point, définirle cadre de collabo-
ration avec sa maison mère dans lasous-région », confirme un spécialiste.Critiqué pour sa longévité, aura-t-il letemps de le faire ? Sa succession estévoquée – il la préparerait –, mais ellen’en reste pas moins problématique.« Les employés ont peur de l’après-Mbaye, résume l’un d’entre eux. Ils ontconsciencequ’il fautqu’ilparte,qu’il fautunchangement…Maisenmêmetemps,qui sera capable de faire aussi bien quelui? Icionabeaucoupderespectpourcequ’il a fait. » Si nul n’est irremplaçable,son successeur aura fort à faire pourconquérir les cœurs acquis à un autredepuis vingt-trois ans. ●
ration avec sa
Profil
• Né à Dakaren 1956
• Diplôméde l’ENST(télécoms,Paris) etde l’Ensae(statistiqueet économie,Paris)
• Entré àl’OPTS,ancêtrede la Sonatel,en 1982, en tantqu’ingénieur
• Nommédirecteurgénéralpar le présidentAbdou Dioufen 1988
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Afrique subsaharienne 35
O pérant dans des régions àfort potentiel, les transpor-teurs subsahariens peinentpourtant à émerger. Ghana
Airways, Nigeria Airways, Air Gabon,Cameroon Airlines, Air Mauritanie,Air Sénégal International sont autantd’exemples de faillites qui ont marquéle secteur au sud du Sahara… Parmiceuxqui sont toujoursenactivité, quatreémergent nettement dansnotre classe-ment desprincipaux transporteurs (lirepp. 166-167) : South African Airways,
EthiopianAirlines,KenyaAirways etAirMauritius. En 2010, ces quatre compa-gnies ont en effet réussi à dégager desbénéfices confortables. Quelles sontles principales recettes de leur succès?
1. Une gestionautonome
Ethiopian Airlines, détenu à 100 %par l’État éthiopien, est la preuvemêmequ’une compagnie aérienne peut êtreentièrement publique et bien gérée.
Pour la troisièmeannée consécutive, letransporteur a été la compagnie la plusrentable d’Afrique subsaharienne, avecunbénéficenetde121,4millionsdedol-lars (84,4 millions d’euros) au cours del’exerciceclosen juin2011 (96,7millionsde dollars en 2010). Certes, EthiopianAirlines a souvent bénéficiéde subven-tionsétatiquespour faire faceàdescoûtsd’exploitationgénéralementexorbitantsen Afrique,mais elle est gérée de façonentièrement indépendante. Son plandedéveloppement stratégique, «Vision2025 », est élaboré et mis enœuvre parson topmanagement.
De même, la première compagnieaérienne du continent, South AfricanAirways, également publique et plu-sieurs fois renflouée par Pretoria avantde renouer avec les profits au cours del’année 2008-2009, est elle aussi géréede façon autonome. Pour devenir pluscompétitif, le groupe n’a pas hésité à
Compagnies aériennesÇa plane pour ellesEn 2010, les quatre premiers pavillons subsahariens ontréalisé des bénéfices cumulés de 268 millions de dollars.À quoi carburent les transporteurs sud-africain, kényan,éthiopien et mauricien? Réponse en quatre points.
ALE
XDOMANSK
I/REU
TERS
�Un appareil d’ETHIOPIANAIRLINES
à l’aéroport de Francfort (Allemagne).
STÉPHANE BALLONG
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Afrique subsaharienne36
Trois de ces quatre leadersappartiennent aux réseauxSkyTeam ou Star Alliance.
taillerdansseseffectifs, supprimantplusde 2000 postes entre 2007 et 2008. Ceque la défunte Air Ivoire, qui pourtantn’était détenue qu’à hauteur de 49,5 %par l’État, n’a pas pu faire, à cause despressions gouvernementales. Mise enfaillite entre fin 2010 et 2011 avec unedette de plus de 39 milliards de F CFA(60millionsd’euros), la compagnie ivoi-rienne avait un effectif pléthorique de400employéspour troisavionsexploités.Une situation connuepar la plupart destransporteurs subsahariens qui ont dûatterrir de force.
2. Des partenariatsstratégiques
Dans le domaine des partenariats,Kenya Airways est un bon exemple.Confrontée à de graves difficultés dansles années 1990, la compagnie natio-nale kényane a réussi à attirer dans soncapital, en 1996, le néerlandais KLM(celui-ci se rapprochera plus tard d’AirFrance pour donner naissance à l’un
des leaders en Europe). Cette filiationlui a permis de profiter du trafic drainéparKLM,mais aussi par les treize autresmembres de l’alliance SkyTeam, versl’aéroport deNairobi.Hormis l’exerciceclos finmars2009,qui s’est soldéparuneperte de 51 millions de dollars en rai-son des couvertures prisescontre lahaussedesprixdukérosène, Kenya Airways atoujoursétébénéficiaire. Lacompagniearéaliséen2010un résultat net de 42,5mil-lions de dollars.
Parmi les quatre compagnies les plusrentablesd’Afrique subsaharienne, troisappartiennent àun réseau commercialmondial. Outre Kenya Airways qui estmembre de SkyTeam, South AfricanAirways et Ethiopian Airlines appar-tiennent à Star Alliance, ce qui leurpermet de proposer à leur clientèleplus de 800 destinations à travers lemonde. AirMauritius tente de son côtéde se rapprocher de SkyTeam,mais enattendant le transporteur mauricien
profited’unpartenariat renforcéavecAirFrance qui lui permet de proposer desvols quotidiens enpartagede codes, vial’aéroport deRoissy-Charles-de-Gaulle,à partir de quatorze villes françaises àdestination de Maurice. En plus des23 destinations de son propre réseau,
AirMauritiuspeutégalement envendre53 autres desservies par la compagniefrançaise.
Cettedémarchecommenceà inspirerlesautres transporteurssubsahariens.AirBurkina et Air Mali ont ainsi conclu en2010unaccord similaire avecAigleAzursur les liaisons Paris-Bamako et Paris-Ouagadougou. Idempour les nouvellescompagniesqui se sont lancéesaucoursdecesdeuxdernières annéesenAfriquede l’Ouest et en Afrique centrale : AskyAirlines (Togo) a pour partenaire stra-tégique Ethiopian Airlines, qui détientplus de 25 % de son capital, tandis queSenegal Airlines a noué un partenariatcommercial avec Emirates.
3. Un trafic densePlus le trafic passagers a une taille
critique,plus lacompagnieadeschancesd’être bénéficiaire. « On réalise plusfacilementdeséconomiesd’échelleavecune fréquence de vols plus élevée et unnombre de destinations plus grand »,explique le patron d’un transporteur,qui estime que « dans la plupart de nospays, les pavillons nationaux effectuenttrès peude vols par jour. Conséquence :ils ont du mal à amortir leurs coûtsd’exploitation ».
Avec près de 7 millions de passagerstransportés en 2010, South AfricanAirwaysadégagéunbénéficede109mil-lions de dollars. Et Air Mauritius, qui atransporté1,2milliondepassagers, enatiréunprofit de 19,6millionsdedollars.
Ses moyens
5635 employés, 48 avions
Ses résultats commerciaux
2,5 millions de passagers
en 2010, sur 80 destinations
Ses finances
1 milliard de dollars
de chiffre d’affaires
en 2010, 96,7 millions
de dollars de bénéfices
Ses atouts
Son autonomie de gestion,
son appartenance
à un réseau mondial
Sa santéSolide, soutenue
par la poursuite
de la diversification
de son réseau africain
Ses moyens
4355 employés, 29 avions
Ses résultats commerciaux
3,1 millions de passagers
en 2010,sur 46 destinations
Ses finances
1 milliard de dollars
de chiffre d’affaires
en 2010, 42,5 millions
de dollars de bénéfices
Ses atouts
Sa complémentarité
avec Air France-KLM
Sa santé
Bonne, mais l’inquiétude
est grande en raison
des risques qui pèsent
sur le tourisme kényan
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Afrique subsaharienne 37
Ledéveloppementde l’offre touristiquedupays d’originede la compagnie resteun élément clé. Les marchés kényan(1 million de touristes par an) et sud-africain (10 millions de touristes), quiont permis aux compagnies nationalesde développer leur réseaudomestique,en sont des exemples.
Accroître le nombre de passagerstransportés est donc l’undesprincipauxdéfis des nouveaux transporteurs sub-sahariens. Dans le cas d’Asky Airlines,dont le rôle consiste à drainer le traficsous-régional vers le hub de son prin-cipal actionnaire Ethiopian Airlines,« le trafic passagers [250000 depuis sonlancement en janvier 2010,NDLR] croîtassez rapidement », indique TewoldeGebremariam, le patron d’EthiopianAirlines, qui espère que la compagnie« va atteindre très bientôt la massecritique pour devenir une compagnierentable ». AskyAirlines compte actuel-lementune flottedequatreappareilsquidesservent 18 destinations dans seizepays. Tandis queSenegalAirlines, lancéen janvier 2011, possède quatre avionsopérant quinzedestinations régionales.
�Des ingénieurs de KENYAAIRWAYS s’affairent autour d’un réacteur de Boeing.
4. Des aéroportsmodernes
Ce n’est guère un hasard si lesprincipales compagnies aériennes
Ses moyens
2750 employés, 12 avions
Ses résultats commerciaux
1,2 million de passagers en
2010, sur 24 destinations
Ses finances
578 millions de dollars
de chiffre d’affaires
en 2010, 19,6 millions
de dollars de bénéfices
Ses atouts
Le tourisme mauricien, son
partenariat avec Air France
Sa santéTrès fragile.
L’année 2011 devrait
se solder par des pertes
Ses moyens
12000 employés, 54 avions
Ses résultats commerciaux
6,6 millions de passagers
en 2010,sur 60 destinations
Ses finances
3,2 milliards de dollars
de chiffre d’affaires
en 2010, 109 millions
de dollars de bénéfices
Ses atouts
Son autonomie de gestion,
son appartenance
à un réseau mondial
Sa santéEn amélioration,
avec l’objectif de devenir
une compagnie totalement
pérenne d’ici à trois ans
d’Afrique subsaharienne sont cellesqui proviennent de pays possédantles aéroports les plus modernes et lesplus grands. Seules les infrastructuresaéroportuaires répondant aux normesinternationales sont capables d’attirerdes vols en provenance des pays occi-dentaux, permettant ainsi auxpavillonsnationaux de profiter du trafic ainsiapporté. Par exemple, South African
Airways, première compagnie africaineen termesde chiffre d’affaires et depas-sagers transportés, opère à partir del’aéroport de Johannesburg, le premierdu continent avec près de 19 millionsde passagers accueillis en 2010.
Certes, un vent de modernisationsouffle sur les aéroports africains, long-temps décriés pour leur vétusté, maisdu chemin reste à parcourir. SenegalAirlines pourrait ainsi bénéficier dunouvel aéroport international Blaise-Diagne de Diass, pour lequel l’État alevé plus de 400millions d’euros. Cetteinfrastructure devrait accueillir 3 mil-lions depassagers par an, contremoinsde 1,5million pour l’actuel aéroport deDakar.Pour lesautres,unemiseàniveaus’impose. ●
Le développementde l’offre touristiquedu pays d’originereste un élément clé.
ANTO
NYNJU
GUNA/R
EUTE
RS
Afrique subsaharienne38
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
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«NEPLUSÊTREunmino-ritaire qui voit passerles trains ! » PourAbdelnor Chehlaoui,
codirigeant de la banque d’affairesAM Capital, la chose est entendue:le rachat par le Gabon de 10 % deplus dans le capital de la Compagnieminière de l’Ogooué (Comilog)s’inscrit dans cette tendance deréappropriation des ressourcesnaturelles par les États africains.
Unphénomèneen vogue, commeen témoignent la réécriture descodes d’investissement dans dessecteurs stratégiques comme lesmines ou le pétrole, la création oula dynamisation de fonds souve-rains, la pression croissante desautorités sur les opérateursinternationaux…
Au Gabon,mais aussi à l’échelleafricaine, la Comilog est unepépite : en 2010, l’exploitant dumanganèse de Moanda, près dela frontière est du pays, a réalisé906,5 millions de dollars (684 mil-lions d’euros) de chiffre d’affaires,pour 238 millions de dollars deprofits. La société est considérée
comme le deuxième producteurmondial de manganèse.
Lorsque à la fin de l’année 2009,le président Ali Bongo Ondimba(ABO), tout juste élu, décide demonter au capital de ce géant, dontLibreville détient déjà 25 % desparts, l’enjeu est loin d’être anodinpour le français Eramet. L’actionnairede référence (67 % du capital)
connaît le poids de la Comilog : en2010, elle lui a apporté plus de lamoitié de ses bénéfices. Difficile,alors, de contrarier l’État gabonaisdans sa volonté de monter aucapital…
L’opération semet en place: deuxbanques d’affaires sont retenuespour étudier le projet et, surtout,lui donner un prix. Rothschild & Cieofficiera côté Eramet. Le Gabon,quant à lui, sera conseillé par legabonais BGFI Bank et AM Capital.Les négociations dureront près d’unan. En octobre 2010, le deal estfinalisé : Libreville peut acquérirauprès d’Eramet jusqu’à 10 % ducapital, en plusieurs étapes déter-minées d’ici à 2015. Le prix?Autourde 420millions d’euros, sur la based’une valorisationdes fondspropresde la Comilog à 4,2 milliards d’eu-ros.À la clé: un poids plus importantde l’État sur les décisions straté-giques d’une société dont les projetssont nombreux. Parmi eux, le déve-loppement du gisement deMabounié, qui ferait de la Comilogun des leaders mondiaux du nio-bium, du tantale et des terres rares.
Pour le monde des affaires,l’opération a une résonance pluslarge. « Les investisseurs ont com-pris que le Gabon souhaitait avoirune gestion dynamique des actifset des ressources du pays, pour nepas laisser s’échapper les richesses,comme c’est encore trop souventle cas », explique un financier.L’ambition initiale d’ABO était d’ail-leurs de permettre à son pays nonseulement de jouer un rôle plusgrand dans Comilog, mais aussi derentrer directement au capital desa maison mère Eramet.
Politique et diplomatie obligent,l’opération ne s’est pas faite. Àl’heure où le pays tente de mettresur pied des sociétés d’État fortessur lemodèle des fonds souverains,l’opération n’est-elle que partieremise? En tout cas, la valorisationde la Comilog a rappelé à tous queplus des trois quarts de la valeurd’Eramet trouvaient leur sourcedans l’est du Gabon. ●
Comment Libreville s’estimposé dans la ComilogEn reprenant 10 % du capital de la société minièreau français Eramet, l’État gabonais a affirmé sa volontéde profiter davantage des richesses naturelles du pays.
TIPHAINESA
INT-CRIQ
POURJ.A.
ð PORT MINÉRALIER D’OWENDO,près de la capitale gabonaise.
FRÉDÉRIC MAURY
L’OPÉRATION DE L’ANNÉE
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
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«M a mission est demettre à niveaules compétencesde Sifca », résume
AbdoulayeBinate, 43 ans, directeur desressources humaines (DRH) du géantafricain de l’agro-industrie (738,6mil-lions de dollars de chiffre d’affairesen 2010, soit 557,3 millions d’euros).Passée, au tournant des années 2000,du négoce de café et de cacao à la pro-duction d’huile de palme, de sucre etde caoutchouc, l’entreprise a longtempslaissé ses filiales évoluer de manièreautonome. « Aujourd’hui,nous avons besoin d’uneorganisation forte pourmieux gérer notre crois-sance. Nous devons parta-ger lesmêmes outils, maisaussi renforcer notre culture de groupe.Cela passe par exemple par la mise enplace d’un budget de formation com-mun [25 % du budget total, NDLR] »,explique-t-il.
Si au niveau économique tous lesvoyants sont au vert, 2011 restera àjamais une annus horribilis pour ladirection de l’entreprise ivoirienne.Celle de l’assassinat de trois de sescadres lors de la crise postélectorale,dont Yves Lambelin, président duconseil d’administration. Une épreuveparticulièrement dure pour AbdoulayeBinate, recruté fin 2008 par cette figurehistorique du groupe, après six annéespassées au sein d’Unilever. Au fil desmois, les deuxhommes étaient devenusintimes, au point de partager réguliè-rement leur passion pour les sportsnautiques sur la lagune d’Abidjan.C’est donc sans son mentor, dont laphoto reste accrochée sur le mur desonbureau, qu’AbdoulayeBinate pilotedésormais lamise en place d’une stra-tégieRHpour le groupe,mastodontede
21000 salariés dont 11000permanents.Prioritédespriorités : gérer la carrière
des 550 cadres du groupe. « Sifca doitjouer sur sa dimension internationale[avec des filiales en France, en Côted’Ivoire, au Ghana, au Liberia et auNigeria, NDLR] pour leur offrir plusde perspectives », explique leDRH.Unchantier entamé en 2009 en associationavec les singapouriensOlametWilmar,et le français Michelin, dans le cadred’unprogrammededétection de hautspotentiels. La filière «oléagineux » a étéla première à en profiter. En tout, six
ingénieurs sont partis en formation enMalaisie.À leur retour, ils sont devenuschef d’huilerie, gestionnaire de risquesindustriels, responsable de la mainte-nance…Des fonctions auxquelles leursformations initiales ne les destinaientpas forcément.
ÉTATDESTROUPES. «Pourceprojet, j’aiété très influencé par mon expériencechez Unilever, où j’ai mis en place despépinières de jeunes talents enAfriquede l’Ouest, détaille Abdoulaye Binate.Les groupes anglo-saxons prônentune vision plus ouverte de la gestiondes carrières et des compétences. Ilssont très sélectifs lors du recrutement,mais n’hésitent pas ensuite à proposeraux cadres des parcours de formationpour offrir des passerelles vers d’autresmétiers. En fait, en interne, ce sont devéritablesuniversités. »Satisfaite par lespremiers retours, la direction de Sifca adonné son accord pour l’accompagne-ment de quinze nouveaux profils. « Enplusdesmétiers techniques, cette fois-ci
dans toutes nos filières, nous allonsaussi intégrer les postes administratifset financiers », affirme le DRH.
Au-delà des hauts potentiels,Abdoulaye Binate prévoit d’étendreson suivi à tous les cadres du groupevia des entretiens individuels et sur labase de fiches de poste réalisées en2010. «C’est la seule façonde connaîtrenos forces et nos faiblesses, d’anticiperl’avenir et de retenir nosmeilleurs élé-ments », insiste-t-il. Un état des troupesqui comprend aussi une évaluationdesaptitudesmanagériales. En lamatière,leDRHne croit pas beaucoupauxbien-faits des cours en leadership. Pour lui,la part d’inné est déterminante. « J’ai vudes cadres s’effondrer parce qu’on lesavait poussés au-delà de leurs limites.Cela peut être très dur à vivre. »
Empathique, assurément humain,Abdoulaye Binate ne ressemble pas,avec sa voix douce et ses gestes lents,aux requins égocentriques souventcroisés aux postes à responsabilités.Une première impression confirmée
Chez Sifca Les carrières,c’est son affaireEntré dans la firme ivoirienne après six années chez Unilever,Abdoulaye Binate, 43 ans, est un pionnier des ressourceshumaines en Afrique de l’Ouest. Son objectif? Valoriserles 21000 salariés de l’entreprise.
OLIVIER POUR J.A.
JULIEN CLÉMENÇOT, envoyé spécial à Abidjan
« Les groupes anglo-saxons sonttrès sélectifs, mais en interne, cesont de véritables universités. »
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Afrique subsaharienne42
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
183e
rang
violence. À Danané,lors de ma premièremission dans l’ouest dela Côte d’Ivoire, j’ai vudes enfants abusés, utilisés commeesclaves sexuels. LesONG,malgré tousleurs efforts, mettent des pansementssur des jambes de bois. Ma convic-tion est qu’elles interviennent quandle secteur privé a failli », juge-t-il sansfeindre son émotion. Le constat l’incite
naturellement à rejoindre le mondede l’entreprise. « Grâce à Sifca, je suisproche des gens et j’aide au dévelop-pement socioéconomique », plaide-t-il.
Un rôle reconnu, si on en juge parl’attractivité du groupe. «Des candida-tures, sansmême compter les e-mails,j’en reçois par cartons entiers, bienplus que je ne peux en traiter. Pourtant
�ÀABIDJAN, LE 7 NOVEMBRE 2011.« Grâce à mon métier, je suis prochedes gens et j’aide au développementsocioéconomique. »
par son parcours, atypique. Ainsi, leDRH du plus grand groupe ivoirienn’est pas issud’une écolede commerce,mais de la faculté de psychologie deCocody, où il a obtenu une maîtriseen 1992. Il amêmeoptéun temps pourune activité clinique, avant d’intégrerle cabinet JPR Consultants, spécialisédans le recrutement et les études derémunération.
ORIGINALITÉ.Deuxièmeoriginalité sursonCV: sonexpériencede troismois, fin2008, dans l’ONGbritannique Save theChildren. «L’idée était de voir fonction-ner ce typed’organisationde l’intérieur.La cause des enfants me touche parti-culièrement », lâche ce père de famillenombreuse enguise d’explication.Maisl’aventure tourne court. « Cela a ététrès frustrant. Je n’avais pas imaginéque des gamins subissaient autant de
nous communiquons peu », souligneAbdoulaye Binate. Paradoxalement,
dans certaines régions, lesplantations peinent pour-tant à recruter leurs ouvriersagricoles. « C’est un travailsaisonnier. Pour rendre lespostes plus attractifs, nousproposons d’embaucher lescouples, car leurs revenussont ainsi multipliés pardeux. Au Nigeria, le recru-tement de femmes poursaigner les hévéas a piquéau vif l’orgueil des hommes.Du coup, leur productivitéest remontée », se félicitemême le DRH. Améliorerla rentabilité pourrait aussipasser par la mise en placed’unerémunérationvariableprenantencompte laperfor-mance de chaque salarié etindexée sur les revenus del’entreprise.
UN EXERCICE SOLITAIRE.D’autresmesures initiéesparAbdoulaye Binate ont uneportéesocialeplusévidente:« Nous allons poursuivrela promotion des retraitesvertes. En mettant à dispo-sition de nos ouvriers del’engrais ou des plants depalmiers àhuile et d’hévéas,nous les aidons à démar-rer une plantation capable
de leur assurer un revenu sur le longterme. Ils nous remboursent une foisla production démarrée. » Autant dechantiers sur lesquels il planche enlien avec le réseau des responsablesdes ressources humaines qu’il a crééau sein de Sifca.
Pour lui, la commu-nication est essentielle.Mais en Côte d’Ivoire,Abdoulaye Binate faitencore figuredepionnier.Beaucoup d’entreprises
ivoiriennesne se sontpas encoredotéesd’une véritabledirectiondes ressourceshumaines.«C’estvrai,mamissionprendparfois la formed’un exercice solitaire,concède-t-il. Heureusement,mon car-net d’adresses auGhana, auNigeria, enAfrique du Sud et en Francemepermetd’échanger avec des confrères en casde besoin. » ●
nané,mièrest deai vus utilisés comme de leur as
Un parcoursatypique
1968Naissanceà Bouaké
1992 Maîtrisede psychologieà l’Universitéde Cocody
2002 Entrechez Unileveren tant quetalent managerpour l’Afriquede l’Ouest
2008 Passequelques moisau sein del’ONG Savethe Children
2009 Entrechez Sifcapour s’occuperdes ressourceshumaines del’ensembledu groupe
« Des candidatures, j’en reçoispar cartons entiers. Pourtantnous communiquons peu. »
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Afrique subsaharienne 43
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ALIKO DANGOTE n’en finitpas de surprendre. Déjànuméro un du sucre(Dangote Sugar) et numéro
deuxde la farine (Dangote FlourMills),le magnat a tout aussi ouvertementofficialisé sa place dominante dans leciment nigérian. Sa filiale spécialisée,Dangote Cement, a en effet rejoint fin2010 laBoursedeLagos, en fusionnantavec Benue Cement (déjà coté) pourformer la plus grosse capitalisationboursière du pays et l’une des 20 pre-mières d’Afrique.
Cette place, l’homme d’affairesnigérian l’a chèrement acquise : enquelques années, son groupe a énor-mément investi pour doubler Lafargeet les deux filiales que la firme fran-çaise contrôle directement,Wapco etAshaka Cement. Profitant, il est vrai,du caractère relativement protégé dece secteur…La société dispose désor-mais d’une capacité annuelle de 8mil-lions de tonnes, contre 3 millionsenviron pour les deux filiales deLafarge.
Surtout, Dangote Cement compteaccroître son avance, sa capacité auNigeria devant atteindre les 20millionsde tonnes auminimumau cours de ladécennie actuelle. La demande locale,déjà insatisfaite, devrait exploser enraison du boom de la construction.Affichant en 2010 un chiffre d’affairesde 1,3milliard de dollars (980millionsd’euros),DangoteCementdevrait conti-nuer à croître de 17 % par an, selon labanqued’affairesRenaissanceCapital.
À cela s’ajouteront de nouveauxactifs africains. Jusqu’ici détenus parle holding du groupe, DangoteIndustries, ces actifs, quimêlent cimen-teries existantes et projets en
développement, ont été transférés en2011 à Dangote Cement pour 300mil-lions de dollars.Moyennant un inves-tissement qui devrait dépasser les3 milliards, la société espère ouvrirdans les années qui viennent desusines un peu partout en Afrique, duSénégal au Cameroun. À la clé, unecapacité supplémentaire de18millionsde tonnes. De quoi ajouter quelquesmilliards de dollars de revenus dansle sac du groupe nigérian, qui se pla-cerait alorsdevant leprincipal cimentieractif au sud du Sahara: Lafarge…
Mais tout cela reste à voir, laplupart des projets africains étantaujourd’hui à l’état embryonnaire.Plusieurs observateurs, notammentdes analystes boursiers, doutent de lacapacité de Dangote Cement àmeneràbien l’intégralitédesdéveloppements,
mêmes’il reste faiblementendetté. « Il y a des incer-titudes sur la facon dontDangote va financer sesinvestissements très
importants, et on ne sait pas trop quelpeut être l’impact de tout cela sur labaisse du prix du ciment », expliqueun analyste. Selon une étude d’Eco-bank, le groupe nigérian ne serait pasle seul à vouloir combler l’immensedéficit de production subsaharienne:la banque panafricaine a recensé desprojets équivalents à une productionsupplémentaire de 55 millions detonnes d’ici à 2015.
Parmi les usines les plus avancéesde Dangote Cement, celle du Sénégalpose problème: le pays, qui disposede deux cimenteries pour une produc-tion annuelle de 4millions de tonnes,est déjà en surcapacité… Autant direque les Ciments du Sahel et Sococimvoient d’un mauvais œil l’arrivée deDangote.Mais celui-ci, qui importe auNigeria autant de ciment qu’il en pro-duit, est aussi – et même surtout – unredoutable négociant et commerçant.Lemaillage fin et régulier qu’il prévoitle long du golfe de Guinée, mêlantsites de production et zones d’impor-tation, donne d’ailleurs une idée de sastratégie de hub. Avec un objectif :distribuer son ciment partout où il lepourra. ●
Nigeria Dangote bétonne son avenirLe cimentier débarque directement au 111e rangde notre classement. Avec des ambitions continentalesqui font peur à la concurrence, du français Lafargeaux sénégalais Ciments du Sahel et Sococim.
FRÉDÉRIC MAURY
ðUSINE
D’OBAJANA
(Nigeria).
NOUVEAUX ENTRANTS
AKINTUNDE AKINLEYE/REUTERS
tationstdi
En brefRang dans les 500 111e
Activité CimenterieNationalité NigérianeDate de création 1992
Actionnaire Dangote Group(Nigeria)
Chiffre d’affaires 20101,3 milliard de dollars
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
N OTRE CLASSEMENT révèlel’émergence du Burkina parmiles principaux producteurs d’or
en Afrique. Cinq sociétés exploitantdes mines dans le pays se classentparmi les 150 premières d’Afrique del’Ouest. Semafo Burkina, actif sur legisement de Mana, s’offre même leluxe de figurer parmi les 500 plusgrandes du continent. Cette évolutiontrès rapide est due à deux éléments:l’immense potentiel minier du pays etl’explosion des cours de l’or, qui a per-mis de relancer la politique d’explora-tion. À travers le pays, les ouverturesdemines se sontmultipliées.Taparko-Bouroum a été la première, fin 2007.PuisYouga et Kalsaka en 2008, avantEssakaneet Inataen2010. Laproductionaurifère dupays a dans la foulée atteint11,7 tonnes en 2009, puis 25,6 t en 2010.Avec le cours de l’once d’or au-dessusdes 1 000 dollars, l ’effet estmathématique.
La principalemine du pays,Mana, aainsi affiché 224,1 millions de dollars(169 millions d’euros) de revenus en2010, se hissant à la troisièmeplacedesentreprises du Burkina, devant l’opé-rateur de téléphonieOnatel. Lesminesd’Essakane, deTaparko, de Kalsaka etd’Inataapportent 535millionsdedollarsde chiffre d’affaires supplémentaire aupays. Exploitéepar le canadienSemafo,qui opère aussi les mines de SamiraHill au Niger et de Kiniero en Guinée,Mana se situe à 200 km à l’ouest de
Ouagadougou. Inauguréemi-2008, ellea produit près de 180000 onces d’or en2010, contre 153000 en 2009, à un coûtplutôt faible de 370 dollars l’once. Elleemploie environ 700 personnes.
Particularité de ces développe-ments: ils sont réalisés par des com-pagnies de taille petite ou moyenne,et non par desmajors de l’or. Les plusexpérimentées, Iamgold et RandgoldResources, ont, grâce à leurs minesdans la région – notamment auMali –,atteint des tailles qui leur permettentdésormais de compter dans le secteur.Cluff Gold aspire au même sort. Lesautres opérateurs de la région, d’AvocetMining à Semafo, restent de taille trèsmodeste. Du Sénégal, où la mine deSabodala a engrangé 158,5 millionsde dollars de revenus en 2010, auGhana, où la mine deTarkwa reste ungéant continental, en passant par laGuinée où les projets fleurissent,l’aventure de l’or ouest-africain n’estpas près de s’achever. ● F.M.
Et les autres…NOTRE PALMARÈS DES 500enregistre 54 nouveauxentrants issus d’Afriquesubsaharienne. Parmi les plusnotables, CFAO. Le groupefrançais de distributionspécialisée, qui réalise les troisquarts de son chiffre d’affairesenAfrique, fait son retour dansnotre classement, qu’il avaitquitté il y a trois exercicesfaute de nous avoircommuniqué ses chiffres.Et quel retour! Les douzefiliales pays dont nous avons eules données financièresaffichent un chiffre d’affairescumulé de 2,2 milliards dedollars (1,7 milliard d’euros)pour 2010. Quatre d’entre ellesfigurent dans le top 500, cinqautres dans les classementsrégionaux. À noter: GroupeCFAOAlgérie est la premièreentité du groupe, avec desrevenus presque deux fois plusimportants que les suivantes(Cameroun et Congo).
Un autre groupe français,Total, fait une entrée de chocdans notre classement. Lesdouze filiales dont nous avonsles données, et qui évoluentdans la distribution decarburants ou l’exploration-production, affichent un chiffred’affaires cumulé de9,6 milliards de dollars.Principal actif du groupepétrolier:Total E&PAngola,dont les revenus sont trois foissupérieurs à ceux deTotalNigeria et qui annonce unerentabilité exceptionnelle(1,5 milliard de dollars derésultat net en 2010).
Enfin, l’agro-industrielsingapourien Olam, en pleineoffensive sur le continent, enprofite pour jouer en Afrique lacarte de la transparence. Uneseule de ses filiales (à part lesparticipations comme Sifca)entre dans nos 500: OlamNigeria. Mais plusieurs autres,du Cameroun à la Côte d’Ivoireen passant par le Ghana,frappent à la porte. ● F.M.
Burkina Tout brille pour SemafoLa mine d’or de Mana se hisse au troisième rang national.Pour le plus grand bonheur de la junior canadienne.
ISSOUF SANOGO/AFP
ðAutre pépite :LE GISEMENT
D’ESSAKANE, qui aouvert en 2010.
En brefRang dans les 500 469e
Activité Extraction d’orNationalité BurkinabèDate de création 2008
Actionnaire Semafo (Canada)Chiffre d’affaires 2010
224,1 millions de dollars
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Une nouvelle usine d’eau potableen construction a YaoundéLa Camwater, entreprise à capitaux publics, a engagé, depuis lemois d’août 2011, les travaux de construction d’une nouvelle usined’eau potable, adossée sur laMefou, au quartier Nkolbisson, dans labanlieue de Yaoundé. Cofinancés à hauteur de 40milliards de FCFApar l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Euro-péenne d’Investissement (BEI), cette usine de 50 000 m3/jour seraréalisée en 24 mois. Les travaux consistent en la reconstruction dela station de traitement, la réhabilitation du barrage de la Mefou, desréservoirs de la station de pompage de Messa et des conduites detransfert amont et aval ainsi que le réseau de distribution.Elle permettra ainsi d’améliorer d’environ 50 %, l’offre en eaupotable de la capitale camerounaise. Cette production va encores’accroitre avec la construction d’un nouveau décanteur à l’usined’Akomnyada et la réalisation des extensions de réseau en cours.Ces travaux sont réalisés grâce à un financement additionnel de7,3 milliards de F CFA accordé par l’IDA dans le cadre du Projetde développement urbain et d’approvisionnement en eau potable(PDUE). Ils permettront, à terme, dedoubler la production d’eau potable deYaoundé qui atteindra alors le cap de200 000 m3/j, en attendant la réalisationimminente d’autres projets qui à coupsûr, mettront fin aux pénuries d’eauobservées dans la cité capitale.
L’extension de l’usined’eau potable de DoualaLes travaux de construction d’undeuxième module de 100 000 m3/j ont démarré au début de cetteannée. Ils entrent dans le cadre de la deuxième phase du projetde renforcement et d’amélioration de l’alimentation en eau potablede la ville de Douala. La première phase de ce projet s’est ache-vée avec la construction, puis la mise en service en juin 2010,de l’usine d’une capacité de 50 000 m3/j adossée sur le fleuveMoungo. Celle-ci a permis, avec les forages réalisés et réhabilitésrespectivement dans le centre urbain et sur le champ captant deMassoumbou, d’augmenter de 80 %, la production de la capitaleéconomique qui a atteint aujourd’hui le cap des 180 000 m3/j. Avecl’extension de l’usine sur le fleuve Moungo cette production seraportée à 280 000 m3/j à l’horizon 2013, suffisant pour couvrir l’en-semble des besoins en eau potable de la ville de Douala.
Plus de 70 centres secondaires concernésD’importants travaux sont également en cours ou achevésdans plusieurs villes secondaires. C’est le cas dans les locali-tés de Mbankomo, Bogo, Jikejem-Oku, Maroua où la Camwa-ter a construit des infrastructures d’eau potable en l’espace de
quelques mois, dans le cadre de la première phase du projetdes « 52 centres ». Des travaux similaires démarrent bientôtdans les villes de Limbé, Buéa, Yaoundé, Meyomesala, Tokom-béré, Tonga, Bikok, Ngomedzap et Nanga Eboko qui entrentdans les 2e et 3e phases de ce projet financé grâce à un prêt dela banque belge Dexia, pour un montant d’environ 40 milliardsde F CFA.D’autres travaux verront le jour dans un proche avenir dans lesvilles de Bertoua, Edéa et Ngaoundéré, sur financement de l’AFD.Last but not the least, les localités de Ebolowa, Akono, Bafang-Banka, Bana, Foumban, Kousseri, Bafia, Kumba, Loum, Mamfé,Manjo, Mbanga, Nkongsamba, Bangangté, Bangou, Sangme-lima, Ngoumou et Bansoa, Penka-Michel, verront aussi démarrerbientôt les travaux de réhabilitation et de construction des centresde production et de traitement d’eau potable.
Les partenairesLa Camwater déroule ainsi son programme d’investissement évaluéà 400 milliards de F CFA et qui est financé grâce aux subventionsde l’État, à ses fonds propres et aux prêts et dons des partenairesau développement tels que la Banque Mondiale, l’AFD, EximbankChina, Dexia, la BEI.
Banque mondialeLa Banque mondiale a notamment financé les travaux de réhabilita-tion d’urgence des installations hydrauliques urbaines de Yaoundéet Douala et de certains centres secondaires. En outre, elle a financéla réalisation de 50 000 branchements subventionnés.
Agence française de développement (AFD)Elle finance la construction de l’usine production d’eau potable àYaoundé ainsi que la construction et la réhabilitation des infras-tructures d’eau dans les villes secondaires de Bertoua, Edéa etNgaoundéré.
Banque européenne d’investissement (BEI)Elle co-finance, avec l’AFD, les travaux de réhabilitation, et derenforcement des réseaux dans les villes de Yaoundé, Bertoua,Edéa et Ngaoundéré.
Eximbank ChinaElle a financé les travaux de construction de la première phase del’usine de traitement d’eau potable de Yato (près de Douala). Elle estégalement impliquée dans la deuxième phase du projet d’améliora-tion de l’alimentation de l’eau potable de Douala.
Dexia Banque BelgiqueElle finance les travaux de réhabilitation et de renforcement dessystèmes d’adduction d’eau potable dans 52 centres.
Banque africaine de développement (BAD)Elle participe au projet d’adduction d’eau dans 16 centres.
CAMWATER : LES CHANTIERS S’ENCHAÎNENT,LES RÉALISATIONS SUIVENT.
Objectif,desservir plusde 60 % de lapopulation enmilieu urbainà l’horizon2015.
COMMUNIQUÉ
La Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) est résolument engagée dansla réalisation des infrastructures d’eau potable à travers le territoire national. Objectif,desservir plus de 60 % de la population en milieu urbain à l’horizon 2015.
« TOUS LES PROJETSONT DÉMARRÉ »Quel bilan faites-vous du programmed’investissement ?Dr Basile Atangana Kouna : En l’espace de deuxans, Camwater a réussi àmobiliser des concours ex-térieurs de l’ordre de 220 milliards de F CFA, soit plusde la moitié de ce que nous avons prévu d’investir endix ans. Grâce à quoi, à ce jour, tous les projets ontdémarré et des améliorations se font déjà sentir dansde nombreuses villes.
Avez-vous des exemplesde réalisations ?B.A.K. : À Douala, par exemple, les travaux ont induitun accroissement de la production d’eau potable deplus de 80 % dans la capitale économique. À Yaoun-dé, nous avons lancé la construction d’une nouvelleusine d’eau potable d’une capacité de 50 000 m3/jour, et nous comptons atteindre, grâce à d’autrestravaux en cours sur les installations actuelles, le capde 200 000 m3/jour d’ici à 2013.
Seules les villes de Douala et Yaoundésont concernées ?B.A.K. : Pas du tout. Près de 70 localités sont déjàinscrites dans le programme d’investissement, quivise autant les milieux urbains que périurbains, surtout le territoire national. Les travaux ont démarré ennovembre 2010 par la première phase du projet de52 centres. À ce jour, ils sont déjà terminés dans lesvilles de Mbankomo, Bogo, Jikejem-Oku, Maroua.Les deuxième et troisième phases qui concernentune dizaine de villes seront lancées au cours des pro-chains mois. Dans l’ensemble, les premières réalisa-tions du programme d’investissement de Camwaterlaissent espérer une amélioration de l’ordre de 60 %de la desserte en eau potable à l’horizon 2015.
C A M E R O O N W A T E R U T I L I T I E S C O R P O R A T I O N
D’un coût total de 18 milliards de F CFA, financé par un prêt de11 milliards de F CFA d’Eximbank Chine, la station de traitementd’Ayatto, près de Douala, est entrée en service en mai 2010.
Siège social B.P. 524 DoualaTél. : + 237 33 42 96 84 / 33 43 72 69 - Fax : + 237 33 43 72 70Site web : www.camwater.cm - Email : info@camwater.cm
Dr BasileAtanganaKouna,Directeur Généralde Camwater
DIFCOM/FC - PHOTOS : DR
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Des projetsDes projetset des douteset des doutes
Pour les groupes d’Afrique du Nord,l’année 2010 aura été positive.Depuis, ralentissement économiqueoblige, les grandes annoncesd’investissement et de développementont souvent laissé placeaux inquiétudes.
LAUREN
TGRANDGUILLO
T/REA
49Maghreb&Moyen-Orient
TUNISIESortir dutout-balnéaire
SONATRACHLeader,oui mais…
L’OPÉRATION DE L’ANNÉEComment Sofiprotéola repris Lesieur Cristal
ONCFArtisans de lagrande vitesse
�UnAirbusde la RAM,à Paris-Orly.
Jusqu’où ira la justicealgériennedansle traitement de l’affaire Sonatrach?Près de deux ans après le lance-ment de l’action judiciaire, la courd’Alger ne parvient toujours pasà boucler la phase d’instruction.
Le 20 octobre 2011, la chambre d’accusationordonnait au juge d’engager un complément
AHMED BEY, à Alger
Indirectement affectée par plusieurs affaires de corruption,la compagnie pétrolière algérienne traverse une période difficile.La gestion comme les ambitions du numéro un africain en souffrent.
SonatrachLeader, oui mais…Leader, oui mais…
d’information afin de déterminer la sourcedes biens acquis par quinze prévenus et leursfamilles.L’enquêtesur lepatrimoinedeMohamedMeziane, ex-PDG de la Sonatrach, de ses deuxenfants et des vice-présidents de la compagniepétrolière sera menée en Algérie et à l’étranger.
Lamêmechambreaégalement rejeté toutes lesdemandesdemisesenlibertéprovisoireetdelevée
Maghreb &Moyen-Orient
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Poursescadres,cetteatmosphèren’estpassimpleà vivre. Il faut tenir compte de cette réalité dansle cadre des perspectives de développement dela compagnie. »
Première entreprise africaine, la Sonatrachest un géant. En 2010, ses revenus ont atteint58,8milliards dedollars (44,4milliards d’euros).Pourcomparaison, sesbénéfices (9,3milliardsdedollars) ont nettement dépassé ceux de Toyota
et de Ford, étaient trois fois supérieurs à ceuxdunuméro un mondial de l’assurance, Axa, et ontégalé ceux de Volkswagen.
«LaSonatrachdisposedecapacités insoupçon-nablesqui lui permettentde relever lesdéfis. Elledevraitêtredirigéecommeunemultinationale,vuson importance et l’environnement dans lequelelleopère,soulignel’économisteSalahMouhoubi.Sur ce plan, il reste encore beaucoup à faire.Plusieurspaysémergentsdisposentd’opérateurspublics dans le secteur de l’énergie. Sauf que cescompagnies ont l’avantage d’être gérées commedes sociétésprivées.Elles sont tenuesde fairedesrésultats, tout en servant les intérêts politiqueset économiques de leur pays. Il n’y a aucunecontradiction à agir dans ce sens. La Sonatrachdoit être rassurée d’avoir tout le poids de l’Étatalgérien derrière elle. »
ducontrôle judiciaire introduites par la défense.Unvéritable retournementde situationpuisque,quelques jours auparavant, lemagistrat instruc-
teur avait déposé une requêtevisant à requalifier les faits encorrectionnelle, dans le but deréduire lagravitépotentielledespeines et des amendes. « En
ordonnant au juge d’instruction de relancer lesinvestigations, lachambred’accusationa bloqué le processus de correction-nalisation engagé par le magistrat. Ily a vraisemblablement une volontéde vider le dossier de sa substance.Cettebataille entre juridictionsprouvel’intensitédespressionsautourdecetteaffaire », explique un avocat du barreau d’Alger.
ÉPÉE DE DAMOCLÈS. À l’heure actuelle, la jus-tice n’a prononcé qu’un seul jugement. C’étaitenmai 2011, lorsque le pôle judiciaire spécialiséd’Oran avait condamné Mohamed Meziane àune peine de deux ans de prison, dont un anferme, etAbdelhafid Feghouli, ex-vice-présidentchargé de l’activité aval, à une peine de quatremoisdeprison ferme, dans le cadred’uneaffairede contrat de gré à gré pour la réalisation d’uncentre de stockage d’azote.
L’ondedechocprovoquéepar cesaffaires aeu,inévitablement,desconséquencessur lesactivitésde lacompagnie.«LaSonatrachvit avecuneépéede Damoclès, policière et judiciaire, au-dessusde la tête, estime Francis Perrin, directeur de larédaction de la revue Le Pétrole et le Gaz arabes.
ðGisementde HASSI
MESSAOUD.
BILOU
LE PLAN D’INVESTISSEMENT de la Sonatrach à l’international a débuté au Pérou,en 2002, par une participation dans le champ de Camisea (gaz naturel), au centredu pays. En Égypte, la compagnie est engagée dans une expérience en offshore,en partenariat avec le norvégien Statoil. Des opérations de recherche sont en coursau Mali, au Niger et en Mauritanie. En Libye, la situation s’avère plus problématique :la Sonatrach y a réalisé deux importantes découvertes dans le bassin de Ghadamès,mais les relations tendues entre Alger et les représentants du Conseil nationalde transition (CNT) libyen perturbent fortement cet investissement.En Europe, la stratégie est axée sur les activités aval. Au Portugal, la Sonatracha ainsi acquis 2 % du capital de la compagnie de gaz et d’électricité EDP et 25 %de participation dans trois centrales électriques. En Espagne, au terme d’une décisiond’arbitrage rendue en sa faveur en juin 2011, la Sonatrach est devenue actionnaireà hauteur de 3,8 % de Gas Natural. ● A.B.
UNE TIMIDE INTERNATIONALISATION
« Avant que le groupe soit dirigécomme une multinationale, il restebeaucoup à faire. »
SALAH MOUHOUBI, économiste
1errang
www.cfaogroup.com
LEADER DE LA DISTRIBUTION SPÉCIALISÉESUR LES MARCHÉS DE CROISSANCE, EN AFRIQUE.
Maghreb Moyen-Orient 51
Pour le diplomate et ancienministre Abdelaziz Rahabi,les interférences du pouvoirpolitique dans la gestion de laSonatrach ont provoqué uneforme de désorganisation.« Au lieu de se concentrersur son cœur de métier, laSonatrach s’est lancée dansle dessalement d’eau de meret la construction de centresde conférences, note-t-il.Aujourd’hui, l’Algérie se retrouvedans une situation d’importateurde carburants, de produits pétrochi-miques et de bitume. C’est un non-sens. Malheureusement, le pays n’a pasdes ambitions à la hauteur des ressources etdu potentiel de la Sonatrach. »
ZONE DE TURBULENCES. En 2005, le numéroun du pétrole africain se fixait comme objectifde parvenir en dix ans à réaliser 30 % de saproduction à l’international. Six ans plus tard,le bilan estmaigre : son seul champ pétrolifèreréellement productif à l’étranger se trouve auPérou, et encore, avec une participation trèsminoritaire (lire encadré p. 51).Difficile au finalde chiffrer le poids de l’international dans lesactivités de la Sonatrach : les bénéfices horsAlgérie ne sont pas rendus publics et dansses rapports annuels le pétrolier se contented’énumérer les projets et les participationsqu’il détient.
«Nousdevonsmarquerunepause et travailleren priorité sur les affaires algéro-algériennes.Nous avons suffisamment à faire enAlgérie pourne pas aller faire diversion à l’étranger. Nousmaintenons ce qui est à l’international et nousnous mettons en ordre de bataille ici même »,tranchait l’ex-PDG Nouredine Cherouati ennovembre 2011… à la veille de son limogeage.Sonéjection,dix-neufmoisaprès sanomination,prouve que la compagnie n’est toujours pas
Les autorités d’Alger et de Rome ontdécidé de donner un coup d’accé-lérateur au lancement du gazoduc
Algérie-Sardaigne-Italie (Galsi), quireliera la côte est algérienne au conti-nent européen. D’une longueur de1500 km, le pipeline devra acheminerannuellement 8 milliards de m3 de gaz
naturel. La Sonatrach et ses partenairesitaliens (Enel, Edison, Hera et la RégiondeSardaigne) ont convenudemettre enœuvre le planning de prise de décisiond’investissement dès le début de 2012,avec deux ans de retard… La mise enservicedeGalsi estprévueen2014.Avecl’arrivéeenforcedelaRussiesurlemarché
européen, l’Algérie a tout intérêt à ren-forcer sa présence sur ce continent. « LaSonatrachn’estpas réellementmenacéeparlegazoducNorthStream,maisellesuitde trèsprès lesnégociationsentreRussesetEuropéensàproposduSouthStream,lepipelinequi reliera laRussieà laBulgarieetqui,à terme,pourraitalimenterl’Italie»,explique Francis Perrin, directeur de larédaction de la revueLe Pétrole et le Gazarabes.PourAlger,Galsiestd’autantplusimportant sur leplanpolitiquequ’il per-mettraégalementd’alimenter laCorse…et donc la France. ● A.B.
Alger et Moscou se disputent l’EuropePour approvisionner le Vieux Continent en gaz naturel, deux projetsde pipeline sont en concurrence: Galsi au sud, South Stream à l’est.
sortie de la zonede turbulences.La stratégie de la Sonatrach,à court et moyen terme, doitse baser sur une série d’opé-rations très précises : «Nousdevons achever les travauxentamés dans le cadre dela recherche et aller trèsvite vers la monétisationdes découvertes d’hydro-carbures, disait encoreNouredine Cherouati. En
parallèle, d’autres actionsdoivent être engagées pour
assurer la liaison de tous les puitsforés, améliorer la qualité des pro-
duits et gérer au mieux les unités deproduction. »
Pour Francis Perrin, la Sonatrach peut sur-monter cettemauvaisephase. «Elledevrait sortirindemnede ses difficultés,mais cela exigera dutemps,estime l’expertpétrolier.Leplus importantest que l’Algérie continueà fairedesdécouvertes
d’hydrocarbures. Bien sûr, cela n’est en riencomparable avec un pays comme le Brésil, carl’Algérie n’est pas sur des gisements géants ousupergéants. Reste que la Sonatrach poursuitde nombreux programmes de développement.Les grands projets sontmaintenus sur les planspétrolier et gazier. »
En matière d’exportations, l’Algérie devraitengrangerprèsde72milliardsdedollarsde reve-nus au termede l’exercice 2011. Pourmaintenircecap, laSonatrach,uniqueopérateurdusecteur,devra consolider ses acquis et faire denouvellesdécouvertes. Un défi majeur pour l’Algérie, quidépend à 98% de la vente des hydrocarbures. ●
ActivitéHydrocarbures
NationalitéAlgérienne
Date de création1963
ActionnaireÉtat algérien
Chiffre d’affaires2010
58,8 milliardsde dollars
Gains 20109,3 milliardsde dollars
En bref
« L’Algérie se retrouve dansune situation d’importateur decarburants. C’est un non-sens. »
ABDELAZIZ RAHABI, diplomate
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
52 Maghreb Moyen-Orient
Rendre au Katanga son prestige d’antan et aux
Katangais leur fierté d’appartenir à une grande
province appelée à jouer le rôle de centre
d’impulsion pour le développement du nouveau
Congo. Se conformant au plan de développement
initié par le Chef de l’État Joseph Kabila, contenu
dans les cinq chantiers, le Katanga a battu le record
dans l’exécution de ce programme.PUBL
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RÉPUBLIQUEDÉMOCRATIQUEDU CONGO
ENSEMBLE NOUSCONSTRUISONSLE KATANGA
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©M.Devey/JA
ENSEMBLE NOUS CONSTRUISONSLE KATANGA“
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Moise Katumbi Chapwe totalisera en mars 2012, cinq ans à la tête dugouvernement provincial du Katanga. Cinq ans d’un dur labeur qui ontpermis à la province de se placer à la tête des entités productives de laRépublique Démocratique du Congo.
Au plan des infrastructures, qui se sont tailléesla part du lion du budget Provincial, le Katangaa construit et réhabilité les routes et les ponts àtravers toute la Province. De nombreux atelierscomprenant des bulldozers, des chargeuses,des niveleuses, des compacteurs et des camionsbennes ont été achetés et mis à la disposition dedifférentes entités administratives de la province.L’objectif du Gouvernement Provincial reste
sans conteste le désenclavement de différentesentités de la province. Un accent particuliera été mis sur les routes d’intérêt Provincial,national et de desserte agricole. Ce désencla-vement permet de rendre fluide le trafic des per-sonnes et de biens de consommation à l’intérieurde la province du Katanga.
Lubumbashi capitale du Katanga a bénéficié debeaucoup d’attention du Gouvernement de parson statut du Chef-lieu de la Province et de miroirdu Katanga. Aujourd’hui, les agglomérations quiceinturent la ville sont reliées par des voies d’ac-cès récemment tracées. Au plan de l’éducation,le Katanga a innové. En effet, l’enseignementprimaire est aujourd’hui obligatoire et gratuitpour permettre au plus grand nombre d’enfantsd’accéder à l’éducation.
À l’avènement de Moise Katumbi 30 % seule-ment d’enfants à l’âge de scolarisation fréquen-taient l’école primaire. Aujourd’hui, plus de 80 %d’enfants ont accès à l’enseignement primaire.Filles et garçons à la fois grâce à l’allégementdes charges qui incombaient aux parents. Grâce
LA RAGE DE VAINCRE
80 % des enfants ont accès àl’enseignement primaire
PUBL
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ORMATION
©GDubourtoumieu/JA
aussi à la réhabilitation des infrastructures sco-laires : plus de 200 000 bancs ont été achetéspar le Gouvernement Provincial et distribuésdans les différentes écoles du Katanga.
Les efforts déployés dans le domaine de l’éduca-tion se sont poursuivis dans celui de la santé. Eneffet, de nombreuses formations médicales ontété réhabilitées pour permettre à la populationla plus démunie d’accéder aux soins de santéà moindre coût. Aujourd’hui chaque centre desanté dispose de médicaments, d’ambulances,de lits, de matelas, de corbillards et de frigosmortuaires.
S’agissant de l’énergie électrique, on se souvien-dra qu’à l’occasion de l’accession du pays à l’in-dépendance, la ville de Lubumbashi hébergeait500 000 habitants. Aujourd’hui, sa populationavoisine 3 500 000 habitants et les installations
électriques de l’époque ne répondent plus auxréalités du moment.
Tout au long de ces 5 ans du GouvernementProvincial, Moise Katumbi s’est battu pourréhabiliter le réseau énergétique à travers laProvince. Trois centrales hydroélectriques de laprovince ont été réhabilitées pour desservir lesgrandes unités de production industrielle maisaussi et surtout la population victime depuis denombreuses décennies des délestages perma-nents.
Pour les entités qui ne disposent pas de cen-trales, le gouvernement a acheté une centainede groupes électrogènes. Outre l’électricité,Moise Katumbi a concentré également sesefforts sur la desserte de la population en eaupotable.
Parmi les projets les plus importants réalisés parle gouvernement du Katanga dans ce domaine fi-gure le centre de captage d’eau situé à proximitéde l’aéroport de la Luano qui fournit aujourd’hui30 millions de litres d’eau potable par jour auprofit de la ville de Lubumbashi. Ce nouveaucentre de captage d’eau a permis d’augmenterde 30 % de la production actuelle.
Accéder aux soins de santé à moindre coût
30 millions de litres d’eau potable par jourau profit de la ville de Lubumbashi
D’autres projets disséminés à travers la provinceont été réalisés avec le concours des entreprisesminières, de la coopération technique belge etdes organes internationaux. Tout cela appuyé parun financement de la Province.
Dans le domaine de l’agriculture, d’énormesefforts ont été entrepris par le gouvernementdu Katanga pour promouvoir le secteur. LeGouverneur du Katanga s’étant rendu compteque les mines ont déjà à plusieurs reprisesdémontré leurs limites, il a décidé de se tournervers l’agriculture, qui s’avère aujourd’hui commele véritable substitut du métal rouge.
Auparavant, le Katanga importait 70 % de sesbesoins alimentaires, principalement en maïs.Aujourd’hui, il couvre ses besoins à concur-rence de plus de 70 %, et importe le reste. Sices efforts sont soutenus, d’ici 2 ans le Katangapourrait se suffire en denrées alimentaires depremière nécessité.
Ce boom agricole ressenti il y a 3 ans a été pro-voqué par la vision du gouverneur lui-même, l’ac-quisition gratuite des terres arables, l’introduction
des semences améliorées, l’encadrement desagriculteurs, l’exonération des intrants et l’apportdes entreprises minières qui cultivent au moins500 hectares de maïs chaque année.
Très ambitieux, visionnaire, réaliste et pragma-tique, Moise Katumbi, pendant les 5 annéespassées au pouvoir n’a eu qu’un seul slogan :« Travailler pour relever le niveau de vie de sapopulation ». Travailler pour sortir le Katanga del’ornière. Travailler enfin pour hisser de nou-veau le Président de la République au sommetde l’État afin de lui permettre de paracheverson œuvre de développement du CONGO.
Aujourd’hui le Katanga couvre sesbesoins alimentaires à concurrence deplus de 70 %.
ENSEMBLE NOUS CONSTRUISONSLE KATANGA“
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PUBL
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©GDubourtoumieu/JA
©GDubourtoumieu/JA
Réalisation
DIFCOM
-©D.R.saufmention
EN PLEINE RÉHABILITATION, le secteurprivé algérien constitue le principalmoteur du développement économiquedu pays. Depuis 1998, il participe active-
ment à la professionnalisationdenotre économie.Il représente 60 % de la valeur ajoutée horshydrocarbures et, selon les derniers chiffresavancées par le directeur général de l’Officenational des statistiques, il emploie davantagede travailleurs que le secteur public, soit 56,1 %(dont 18,1 % pour les BTP, 13,1 % pour l’agricul-ture, 12,6 % pour l’industrie…). Le secteur privéest de ce fait devenu un interlocuteur incontour-nable du gouvernement.
Malgré les difficultés bureaucratiquesqui existent et qui résistent aux changements,la relation secteur privé-État est en nette pro-gression. Souventdues aux mauvaisesinterprétations destextes de loi, les len-teurs bureaucratiquessont cependant à l’ori-gine d’une apathie qui freine le dynamisme decertains opérateurs, et particulièrement lesinvestisseurs étrangers habitués à d’autres situa-tions plus avantageuses et plus attractives.
Le Groupe Benamor, qui a démarré dansune conjoncture très difficile pendant les années1980 avec une petite unité de transformationde concentré de tomates d’une capacité de240 tonnes par jour de tomates fraîches, a misseize longues années pour comprendre et loca-liser les vraies carences. En optant pour laprotection de la production locale et en inves-tissant dans l’économie du savoir et la maîtrisedes nouvelles technologies, le Groupe Benamora commencé par exposer les problèmes de lafilière et proposé la manière d’y remédier : enamont, l’agriculture nécessitait une véritableprise en charge ainsi qu’un accompagnement.
Pour ce faire, nos gouvernants avaient besoinde l’aide de véritables professionnels de lafilière. Au début, nos confrères n’étaient pasconvaincus de notre démarche, qui consistaità se rapprocher, à aider au respect de l’itinérairetechnique et à veiller à standardiser les plantset traitements, etc.
Mais notre approche, solitaire, a été trèsappréciée par les pouvoirs publics, qui nous ontassistés dans la redynamisation de la filière, ensoutenant et en encourageant les producteursles plus sceptiques et ayant perdu confiance, àreplanter la tomate, à mécaniser les plantationset, plus récemment, à introduire les récolteuses.Cette redynamisation a permis de multiplier lerendement par quatre (de 15 à 60 tonnes parhectare).
Cette modeste expérience nous apprendque nous, opérateurs économiques privés etpublics, sommes les seuls et uniques respon-sables du développement de notre économie,chacun dans sa compétence. Elle nous confirmeaussi que lamaîtrise de notremétier et la bonnecommunication avecnosgouvernants permettentde finir par obtenir gain de cause.
Au lieu de poser continuellement les pro-blèmes, il faut plutôt proposer des solutionsviables et réalisables qui serviraient la profession.Ainsi, notre pays a besoin de vrais professionnelsqui doivent s’organiser afin de diagnostiquertous les problèmes rencontrés et soumettre despropositions pour l’amélioration et le dévelop-pement de chaque filière. Et j’atteste que lespouvoirs publics ont toujours été disponiblespour encourager et assister l’interprofession. ●
LAÏDBENAMOR
PDG du GroupeBenamor,premier producteurde tomatesindustriellesenAlgérie,avec un chiffred’affaires d’environ250millionsde dollars
TRIBUNE
Le secteur privé, interlocuteurincontournable de l’État
La maîtrise de notre métier et la bonnecommunication avec nos gouvernants
permettent de finir par obtenir gain de cause.
Éd
VF57Maghreb Moyen-Orient
P our lancer son train à grandevitesse (TGV), le premier dugenre en Afrique et dans lemonde arabe, l’Office natio-
nal des chemins de fer (ONCF) a voulune rien laisser au hasard. Le caractèreemblématiqueduprojet, la lourdeurdesinvestissements nécessaires (1,78 mil-liardd’eurospour lapremière tranche)etla prise enmaind’unenouvelle techno-logie rendent le projet particulièrementcritique. L’accident en juillet 2011 duTGVchinoisest làpour le rappeler:pourpasser à la grande vitesse sans erreurd’aiguillage,mieux vaut bien s’entoureret choisir avec attention les pilotes.
Pour se prémunir contre les dangers,Mohamed Khlie, directeur général de
ONCF Artisansde la grande vitesseQui, au sein de l’Office national des chemins de fer, préparel’avènement du premier TGV africain? Rencontre avec l’équipeaux commandes de ce projet stratégique pour le Maroc.
ONCF
HASS
AN
OUAZZ
ANIP
OURJ.A.
�En 2015, les voyageurs marocains devraient pouvoir filer à 320 KM/H entreTanger et Kenitra.
�KHALID KHAIRANE, 43 ans.
CHRISTOPHE LE BEC, envoyé spécial à Rabat
l’ONCF, a souhaitéunedirection « ligneà grande vitesse » (LGV) autonome etréactive. Composée de professionnelsdu ferroviaire, elle a pris ses quartiersdansunbâtiment isoléde l’ONCF,àunecentaine demètres du siège de l’entre-prise jouxtant la gare de Rabat-Agdal.D’une moyenne d’âge de 41 ans (5 ansdemoinsqu’à l’ONCF), ses 82membres(dont 26 externes SNCF) sont soudésautour de leur objectif : le 1er janvier2015, les voyageursmarocains devrontpouvoir filer à 320 km/hentre Tanger etKenitra, réduisant le tempsdeparcoursTanger-Casablancaà2h10. JeuneAfriquea rencontré ceux qui mènent le projetdepuis Rabat. Et fait le point sur sonorganisation et l’avancée des travaux.
Il manage le projetKhalid Khairane, 43 ans, origi-
naire d’Oujda et diplômé de l’ÉcoleMohammadia d’ingénieurs, n’est pasdevenupatronduprojetTGVparhasard:
322e
rang
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Maghreb Moyen-Orient58
c’est lui qui a dirigé avec succès laconstruction de la liaison ferroviairefret et passagers jusqu’au port deTanger Med. Il ne cache pas sa fiertéd’avoir été choisi par l’ONCF pourprendre la tête de la direction LGV :« Une opportunité comme celle-làn’arrive qu’une fois dans une vie, elleneserefusepas.Maiselleestexigeante:on est sur le pont 24 heures sur 24. »
La direction LGV intègre toutes lescomposantes du projet: « Les études,l’acquisition des terrains, les chan-tiers, la préparation de l’exploitationet de l’offre commerciale, et bien sûrle pilotage des coûts et du planning.Nous gérons tout ici ! La direction LGVcomprend non seulement des salariésde l’ONCF, mais aussi des spécialistesexternes, venus notamment de laSNCF. » Pour la compagnie ferroviairefrançaise, qui apporte son expertise detrente ans sur le TGV, cette intégration àuneéquipeétrangèreestunepremière:«Noussommesplusimpliquésquedansla mission de conseil que nous avonseffectuée en Corée du Sud. Ici, noussommes membres à part entière d’uneéquipe de cheminots franco-maro-cains », se réjouit Richard Ramonet,directeur technique de l’équipe SNCF.Dans les mois qui viennent, la directionde Khalid Khairane va considérable-ment s’étoffer: « En 2012, nous devrions
être 73 salariés ONCF, puis plus d’unecentaineentre2013et2014, lepicd’acti-vité du projet », prévoit-il.
Pour les grandes décisions, KhalidKhairane planche devant trois ins-tances. Un comité exécutif LGV ras-semble chaque mois l’état-majorde l’ONCF. Il prend les décisions depilotage du projet. Pour ce qui touchel’aménagement du territoire, un comitéministériel, présidé par le ministre desTransports Karim Ghellab, ex-directeurgénéral de l’ONCF, fait loi. Enfin, tousles six mois, un comité de suivi franco-marocain se réunit pour vérifier quele projet est dans les clous du parte-nariat signé par le roi Mohammed VIet le président Nicolas Sarkozy. Desindustriels français comme GuillaumePepy, patron de la SNCF, y participent.
Il prépare la miseen circulation
Entre la vitesse classique et la grandevitesse, il y a un saut technologique quia des conséquences majeures sur leschantiers. Pour faire circuler un TGV, lastabilité des sols est essentielle : ils nedoivent pas bouger de plus d’un centi-mètre en un siècle. Du coup, pour cetteligne qui passe par le Rif, zone sismiqueet pentue, avant de parcourir une zonespongieusedemarécages,lestravauxdeterrassement sont titanesques. « Pourassurer la stabilité des terrains au suddu parcours, il nous faudra déplacer
60 millions de m3 deterre, l’équivalent de60 montagnes, avec deséquipes journalières deplus de 450 camions »,i n d i q u e K h a l i d
Khairane. Jamais l’ONCF n’a réaliséd’ouvrages d’art d’une telle ampleur: leviaduc de Loukkos, proche de Larache,fera 3,2 km de long et plus de 60 m dehauteur, sur un sol instable.
Mehdi Benqassmi, responsableappuis projets en charge de préparerla mise en exploitation du TGV, a doncdu pain sur la planche. Cet ingénieurélectricien de 50 ans prépare notam-ment la signalisation de la ligne. « Calerles graphiques de circulation, rédigerles consignes pour l’exploitation d’untraindotéd’une nouvelletechnologie…Ce sont des tâches qui demandentbeaucoup de rigueur », indique leresponsable, originaire d’Errachidia,qui a derrière lui une longue carrièredans l’exploitation et l’audit du réseauferroviaire marocain.
Pour le français SNCF,cette intégration à une équipeétrangère est une première.
hass
an
ouazz
anip
ourJ.a.
Mehdi BenqassMi, 50 ans.
Les 500 • édition 2012 Jeune afrique hors-série no 29
Maghreb Moyen-Orient
Elle élabore l’offrecommerciale
Quels seront les prix des billets duTGV marocain ? Les différentes caté-gories de voyageurs? Le système infor-matique pour gérer les réservations ?Telles sont les questionsauxquelles doit répondreHayat Boudhan, respon-sable de la préparationde l’offre commerciale.Cette férue de marketingde 44 ans, diplômée de l’Institut supé-rieur de commerce et d’administrationdes entreprises (Iscae) de Casablanca,planche sur lameilleure façond’obtenirun « volume juteux », le Saint-Graaldu yield management – un système de
gestion des capacitésqui remplit les trainsendopant la rentabilité.
« Avec mes équipes,nous définissons lesclasses de passagers etles services associés,en étudiant les moti-vations et les freins auvoyage des Marocainset des touristes. Nousdisposonsd’une libertétotale pour la tarifica-tion, même si nousinformons leministèredes Transports de noschoix. Toutefois, nousgardons à l’esprit que leMarocainmoyendevra
pouvoirprendre leTGV », expliquecetteRifaine originaire de Nador.
Seule indication sur les futurs prix,unedéclarationdeMohamedKhlie:«EnFrance, lepassagedutrainCorail auTGVn’a fait augmenter les billets qued’envi-ron 1,50 euro en moyenne entre Paris
et Lyon. Il faudra compter à peu prèsla même chose [15 dirhams de hausse,NDLR] entre Tanger et Casablanca »,confiait-il à Jeune Afrique début 2010.HayatBoudhandoitmaintenantconcré-tiser cette promesse. ●
« Nous étudions les motivationset les freins au voyage desMarocains comme des touristes. »
Il pilote coûtset planning
Impossibledemenerunprojetcommele TGV sans une maîtrise des coûts leplus serrée possible. Si les décisionssont prises par Khalid Khairane, c’estle jeune ingénieur Farouk Rmouch,26ans, originairedeLaracheet diplômécomme son patron de Mohammadia,qui est chargé de recenser toutes lesdépenses ainsi que l’avancement duplanning. « C’est une tâche compli-quée, explique-t-il. Il faut réussir à faireremonter à la direction de projet lesinformations coûts et délais du terrain,alors que tout lemonde est débordé ! »
Mêmesi pour lemoment seuls le ter-rassement et la construction des entre-pôts deTangerontdébuté, pasmoinsde11 milliards de dirhams (980 millionsd’euros) ont été engagés par la direc-tion LGV, sur l’enveloppe globale de20milliards de dirhams de la premièretranche. « Les derniers des onze lots degénie civil sont en passe d’être affectésaux sous-contractants. Quant à l’achatet à la libération des terrains le long duparcours, nous sommes à 50 % de cequenousdevons faire », indiqueKhalidKhairane, qui doit interagir avec unevingtaine de sociétés contractantes.
�FAROUK RMOUCH, 26 ans. �HAYAT BOUDHAN, 44 ans.
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COÛT 1,78 milliardd’euros (premièretranche de 200 km)
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TRAFIC Objectif de6 millions de passagers paran surTanger-Casablanca
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60 Maghreb Moyen-Orient
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UNEOPÉRATION rondementmenée. En sixmois, le hol-ding royal SNI s’est défaitd’une partie du capital de
Lesieur Cristal au profit du françaisSofiprotéol, propriétaire notammentde la société d’huile de table LesieurFrance, pour 1,3milliard de dirhams(environ 116 millions d’euros à ladate de l’opération): une valorisationen ligne avec le cours de LesieurCristal sur lemarché,mais un niveaujugé déjà élevé par la communautéfinancière.
« L’opération est stratégique :Sofiprotéol entend utiliser le Maroccommeunecourroiede transmissionvers le Maghreb et l’Afrique subsa-harienne, deux zonesdans lesquellesil cherche à se développer davantagedepuis plusieurs années », expliqueEmmanuel Macron, associé-gérantchez Rothschild & Cie, qui a accom-pagné l’acquéreur de bout en bout.« En fait, si l’opération a été officiel-lement lancée début 2011, le travailavait déjà largement débuté aumilieu de l’année précédente »,explique-t-il.
Sofiprotéol était le candidat idéal:un métier similaire, une complé-mentarité géographique et une
longue expérience du monde agri-cole et du marketing. Le groupefrançais est en effet à la fois l’éma-nation financière dumonde céréalierhexagonal et l’un des tout premiersvendeurs d’huile de table en Europe.Il avait l’avantage de bien connaîtresa cible: Sofiprotéol et Lesieur Cristalétaient associés depuis plusieursannées dans Lesieur Tunisie. « Enfait, bien avant la décision de la SNI
de céder une partie de ses titres,Sofiprotéol avait déjà tenté desapproches », expliqueun fin connais-seur du dossier.
La SNI aurait pu lui vendre sesparts de gré à gré…Mais elle enten-dait à la fois trouver un partenaire
industriel et bou-cler une belle opé-ration financière.« Ce n’est pas unhasard si les docu-mentsont été rédi-gés en anglais »,
explique cemêmeconseiller. D’aprèsnos informations, le saoudienSavola, déjà présent dans les huilesauMaroc,mais aussi les américainsCargill et Bunge, ont regardé de prèsle dossier. Les deux derniers aumoins ont fait une propositionfinancière.
« Ce fut une opération exem-plaire de ce que peut être unefusion-acquisition auMaroc, répon-dant en tout point aux standardsinternationaux. L’appel d’offres a étéorganisé de manière cadrée et pro-fessionnelle », confie Alain Malek,avocat chez Norton Rose, conseiljuridique de Sofiprotéol. Auxmanettes : la banque d’affairesLazard, qui conseillait déjà la SNIdans sa fusion avec l’ONA en 2010,et qui l’a aidée à mettre en placeson nouveau positionnement deholding de participations.
Juridiquement initiée dans lespremières semaines de 2011, la ces-sion des 41%du capital a été annon-cée en juillet, mais de nombreusesautres étapes ont eu lieu par la suite:autorisations officielles, soumissionaux autorités de la concurrence enattendant la mise sur le marché des35 % que détient encore la SNI aucapital. Sofiprotéol a prévu de fédé-rer à ses côtés un groupe d’institu-tionnels marocains tenus par unpacte d’actionnaires. Les banquiersd’affaires travaillent encore âpre-ment sur ce point. L’objectif, ensuite,sera de redresser les comptes del’entreprise, affectés par les mou-vements des prix desmatières pre-mières, et de la développer… ausud du Sahara? ●
Comment Sofiprotéol a repris Lesieur Cristal
Le groupe français a bouclé en six mois le rachatdu leader marocain de l’huile de table, devançantnotamment deux multinationales américaines.
FABIANO/SIPA
ðLA BANQUE
LAZARD a menél’opération debout en boutpour le comptede la SNI.
FRÉDÉRIC MAURY
L’OPÉRATION DE L’ANNÉE62
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
L esplus gros acteursdu tourismetunisien, qui gèrent une grandepartiedes171000litsquecomptelepays, réagissentdifféremment
faceàuneconjoncturedifficile. L’undesleaders,YadisHolding,aconverti lacriseen défi ; grâce à deux ouvertures d’éta-blissement et à autant de réouverturesprévuesd’iciàmars2012,ildevientlequa-trièmeopérateurhôtelier tunisien, avechuit unités et une capacité de 3600 lits.
Malgréunechutede45%desonchiffred’affaires sur le premier trimestre 2011,ce conglomérat de sociétés hôtelièreset d’agences de voyages (Traveltodo)envisage d’entrer à la Bourse de Tuniset a augmenté son capital de 300000 à1,65milliond’euros.Néanmoins,sonPDG,Jalel Bouricha, s’interroge : « Pourquoil’État soutient-il encore les tour-opé-rateurs pour leurs campagnes promo-tionnelles, alors qu’il n’y a jamais eu de
discussion réelle et franche entre eux etnous?Pourquoilescompagniesaériennesnationalessont-ellessubventionnées?Leshôteliers aussi sont en crise… »
Généralement dépendants des tour-opérateurs, les groupes touristiquesontunemargedemanœuvre limitéeparunniveau élevéd’endettement, atteignant
1,85milliardd’euros.Depuis ledébutdel’année 2011 et le Printemps arabe, lestemps sont encore plus difficiles. Ainsi,le groupe Boussarsar (hôtels GoldenYasmin) a dû réduire la voilure et céderle management de Tunisie Voyages autour-opérateur britanniqueTUITravel,son principal actionnaire. Le groupeTunisian Travel Service (TTS), dont lechiffre d’affaires 2010 s’élève à 404mil-lions de dollars (305 millions d’euros),est quant à lui desservi par unposition-nement essentiellement balnéaire ; ilsubit doublement la crise, qui affecteaussibiensesprestationsd’hébergementque ses services aériens.
PASSAGE DE FLAMBEAU. Dans cecontexte, on observe quelques change-mentsà la têtedesgroupes touristiques.Ainsi, depuis octobre 2010, Néji Mhiri,fondateur du groupe El Mouradi – pro-priétaire notamment de l’hôtel Africa,au cœur de Tunis, qui continue de fairele plein grâce au tourisme d’affaires –, aamorcé une passation de pouvoir à sesfils.Uncheminempruntéaussi parAzizMiled (TTS) etAdelBoussarsar (GoldenYasmin), qui ont passé le flambeau àleurs enfants. Ce rajeunissement desdirigeants permettra-t-il de donner un
TunisieSortir du tout-balnéaireQue font les grands groupes face à la crise qui touche le tourisme?Sans attendre que le nouveau gouvernement prenne des décisionsà ce sujet, les opérateurs hôteliers repensent leur offre.
ONSABID
�Vue depuis l’hôtel quatre étoilesTUNISIA PALACE (chaîne Golden Yasmin,
groupe Boussarsar), àTunis.
FRIDA DAHMANI, à Tunis
Le « contre-coût »de la révolution
Nombre de touristes– 38,9 %Nuitées– 46,3 %
Recettes touristiques– 43,4 %
Unités hôtelières fermées24
Tourisme local– 46,2 %
SOURCE:O
NTT,O
CTO
BRE20
11
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
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nouveau souffle à un tourisme qui serésume trop souvent àde simples offresd’hébergement, oubliant l’éventail deprestations possibles dans un pays à larichesse culturelle importante?
« À l’heure de la mondialisation,la Tunisie est restée refermée sur sapresqu’île, lâche Jalel Bouricha. Lemonde a changé et nous n’avons pas
su évoluer. Nous n’avons pas su diver-sifier nos réseauxde commercialisationet mieux connaître nos marchés. Leshôteliers tunisienset leuradministrationdoivent profiter de la révolution pourchanger leursméthodesde travail, pourdevenirplusprofessionnels, se remettreàniveau, investirdans leurpersonnel. Ilsdoivent se restructurer financièrement.Pendant des années, rien n’a été fait.
Nos services sont restésmédiocres. Peud’hôteliers ont fait honneur au métier.Les vrais professionnels manquent. »
Mehdi Allani, directeur du Sultan,à Hammamet, s’emporte aussi : « Leshôtels vides ne sont pas uniquementimputables à un manque d’agressivitécommerciale.C’est toute lachaîne,aprèsdesannéesde fonctionnementà l’envers,
qui coince. Beaucoupd’hôteliers subissent,restent tributaires destour-opérateurs et n’ont,au fond, rien à vendresi ce n’est des produitssans concept. Une prise
enmaindudéveloppement touristiqueest nécessaire, mais souvent la volontése heurte aumanque demoyens. »
APPROCHEDURABLE. Ici et là, des idéesgerment toutefois. En2006,Yadisaété lapremière chaîne hôtelière en Tunisie àsigner lePactemondialdesNationsunieset, ce faisant,às’engagersurdixprincipesuniverselstouchantlesdroitsdel’homme,
lesnormesdutravail, l’environnementetla luttecontre lacorruption.Lemodèledecroissancedugroupepermetdecréerdesliensplusétroits et plusdurables avec leterroirenvironnant,sonpatrimoinenatu-rel et les communautés qui accueillentseshôtels. «Les crises et lesévénementsmondiauxontchangé l’approchedupro-duit touristique,affirmedesoncôtéAdelBoussarsar. L’implantation régionaleestessentielle au développement durable.Lapérennitédu tourismepassepar l’ex-ploration et l’exploitation de niches deproduits.Nousavionsdéjà cetteprioritéen opérant dans le tourisme saharien.Aujourd’hui,nousnousorientonsversdesprojets respectueuxde l’environnementet des hommes. »
Ce repositionnement progressif estd’autant plus nécessaire que les tour-opérateursse fontpluspuissants.En juil-let2011,TUITraveladavantageassombrilesperspectives, enannonçant la fusionde l’ensemble de ses filiales françaises,dont Nouvelles Frontières et Marmara.Ce regroupement, qui pèse 1,8 milliard
« Nous nous réorientons versdes projets respectueux del’environnement et des hommes. »
ADEL BOUSSARSAR, président du groupe Boussarsar
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Maghreb Moyen-Orient 65
A uprogrammeduparti islamistemodéré Ennahdha, vainqueurdes élections d’octobre 2011,
la promotion du tourisme halal laisseperplexes les professionnels du secteur.En fait de développement, cette labelli-sationn’apporterait, selon eux, quedesrestrictions basées sur ce qui est illicitedans l’islam.MehdiAllani, directeur del’hôtel Le Sultan, àHammamet, consi-dère que « c’est totalement utopique » :«Éliminer la vente d’alcool et créer unepiscine destinée aux hommes et uneautre aux femmes, ce sont des élémentsbien minces pour établir un businessplan. La rentabilité de ce type de projet
est impossible.D’ailleurs, cela contreditle principe du tourisme qui exige tou-joursplusde loisirsetdedivertissements.Àqui destine-t-on ceproduit? Il ne fautpas se leurrer : la clientèle du Golfe estfriande de destinations où l’industriedu loisir décline une véritable offre.En Turquie, souvent donnée commeexemple,moinsde trois unités ont tentél’expérience halal, sans grand succès. »
GHETTOÏSATION. Pour sa part, WahidBrahim, ex-directeur de l’Office natio-nal du tourisme tunisien, alerte : « Letourisme halal est une vision de l’espritdont la généralisation est dangereuse.
Elle risquedecompromettre l’attractivitéd’un secteur qui tire le plus clair de sesrecettes d’une clientèle européenne, etmême arabe, qui s’accommoderait malde contraintes qui bousculent ses habi-tudesdeconsommationet sa liberté toutcourt.Vouloircréerdeshôtelshalaletdeshôtelsharam,c’estunemanièrepour lesautorités de contrôler et désigner d’unemanièrevisibleet infaillible la«moralité»desunset l’« immoralité»desautres.C’estaggraver laghettoïsationde l’hôtellerieetdutourismeenlimitant,parcettedistinc-tion implicite, l’accèsdesautochtones.Lalogique du halal mènerait vers d’autresinterdits tels que les casinos, les boîtesde nuit, les spectacles en tout genre, lamixité dans les lieux publics. Pour finir,on passerait d’une offre « tout inclus » àla logique du « tout exclu ». La pratiquehalal, siellevenaitàs’appliquer,sonneraitl’hallali du tourisme tunisien. » ● F.D.
Hôtels halal, la fausse bonne idéeSelon le parti Ennahdha, cette forme de tourisme peut encouragerla venue des clients du Golfe. Les professionnels en doutent.
d’eurosdechiffred’affaires,permettraderéaliserdeséconomiesd’échelle,decréerdes synergies communes, deconsoliderles positions des voyagistes. Et donc derenforcer leurpouvoirdenégociationendéfaveur des hôteliers, des agences devoyages réceptives et des compagniesaériennes tunisiennes, qui risquent dedevoir baisser encore leurs tarifs…
REFONTE DU SECTEUR. Face à la crise,certainshôteliersont ferméboutiqueenattendant des jours meilleurs. D’autrestentent des opérations séduction endirection de la clientèle locale, avec des
actionsponctuelles comme lebarbecuede l’aïdoudes aménagements spéciauxpour le ramadan.Lespluschanceuxs’entirent. Nabil Sinaoui, directeurdu Regency, à Gammarth,affirme que cela tient au posi-tionnement du produit : « Letourisme d’affaires va bien etc’est un bon indicateur quantaux perspectives de l’écono-mie du pays. Mais actuellement, il fautprendre sonmal enpatienceet attendredébut2012pourengagerdesactions.Toutse jouera en fonction des signaux émispar le nouveau gouvernement, sachant
que la crise mondiale et les révolutionsarabesontmis endifficultédesmarchésconcurrentscommelaGrèceet l’Égypte.»
Pourletourismetunisien,lesproblèmesàaffrontersontdenaturessidiversesquelarefontedusecteursembleunegageure.Le rôle de l’État est essentiel, aussi biendans lesmesuresprisesquedans l’enga-gementà longtermed’unepolitiquebiendéfinie.«Desdécisionsdoiventêtreprisesde manière transversale. Le tourismeimpliquedifférentspansdel’économieetdoit travaillerensynergieavec les régionset lesministères»,affirmeunancienhôte-lier.Mais lesecteursedemandes’ilpourrasauver la prochaine saison.
Sans stratégie claire d’un gouverne-mentàmajorité islamiste, il estquestionderelancer leplanconcoctéparlecabinetRolandBerger,en2010,avecpourobjectif10 millions de visiteurs en 2014 et unchiffred’affairesde2,8milliardsd’euros.Cependant pour les professionnels, ceprogramme,élaboréavant lePrintemps
arabe,nepeutprendreencomptel’impactque l’événementaeusur lemarchéeuro-péen. Certains préfèrent donc chercherde nouveaux marchés émetteurs… enAsie et dans les pays de l’Est. ●
�Campement de luxe YADIS KSAR GHILANE, dans le sud du pays.
NICOLA
SFA
UQUÉ
« Tout se jouera en fonctiondes signaux émis parle gouvernement. »
NABIL SINAOUI, directeur de l’hôtel Regency
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Maghreb Moyen-Orient66
AU MAROC, Moulay HafidElalamy a clairement la cote.À son actif en 2010, deuxopérations très réussies :
l’introduction de l’assureur CNIASaadaà la Bourse de Casablanca, et la reprisede la totalité du capital de Colina,groupe d’assurances ouest-africainbasé en Côte d’Ivoire. Les deux évé-nements, annoncés à quelquessemaines d’intervalle seulement, ontdonné au très efficace hommed’affaireschérifien, patron de Saham Holding,une nouvelle dimension: moderne etafricaine.
CNIA Saada, numéro trois dumar-ché marocain des assurances – et lepremier indépendant –, a ainsi été bâti,structuré,modernisé parMoulay HafidElalamy et ses équipes – avec, en pre-mier lieu, Ghita Lhalou, directrice géné-rale –, avant d’être introduit en Bourse.Quant à la reprise de Colina, elle adonné à Elalamy – ou lui donnera pro-chainement – une envergure continen-tale, à l’image de quelques rares chefsd’entreprisemarocains commeOthman
Benjelloun, patron du groupe bancaireBMCE. Colina est en effet le numérodeux de l’assurance enAfrique subsa-harienne francophone et ambitionnede se développer dans le reste ducontinent.Très apprécié des financiers,Sahamvient de boucler une importantelevée de fonds à cet effet. Parmi lesinvestisseurs, la Société financièreinternationale (SFI, filiale de la Banquemondiale) a apporté une centaine demillions de dollars à Saham Finance,le sous-holding du groupe dévolu ausecteur financier.
Récompense pour le groupe maro-cain né en 1995: il entre dans le clas-sement des 500 premières entreprises
africaines. Et à pas à n’importe quelleplace : avec 625 millions de dollars dechiffre d’affaires en 2010 (472 millionsd’euros), en progression de 40,8 % parrapport à 2009, Sahamdébarque direc-tement au 209e rang de notre classe-ment général et au 55e du palmarèsAfrique du Nord. Sa principale parti-cularité: être un groupe qui évolue viteet où les échecs sont rares. Parmi cesderniers, citons tout de même sonaventure dans la distribution : lesenseignes créées dans le domaine del’habillement (Bigdil notamment), pasassez rentables et trop petites sur unmarché où la taille reste un élémentclé, viennent d’ailleurs d’être cédées.
Les deux principales réussitesdu groupe à ce jour se nomment PhoneAssistance, spécialisé dans les centresd’appels offshore et employant plus
de 4000 personnes, etCNIA Saada. MaisSaham, structuré enquatre pôles (finance,offshore, santé, parti-
cipations financières), possède d’autresfleurons comme IsaafAssistance, leadermarocain de l’assistance, ou encore lasociété de crédit à la consommationTaslif. Une aventure globalement ren-table. À lui seul, CNIA Saada a ainsirapporté une quinzaine demillions dedollars à son actionnaire de contrôleen 2010.
Mais Saham n’est pas du genre às’endormir. Le holding de tête, légerpuisqu’il regroupe une vingtaine depersonnes seulement, reste en perma-nence en quête de nouvelles opportu-nités de développement, lemaîtremotde lamaison étant « entrepreneuriat ».Saham Pharma a ainsi récemment vule jour, à la suite du rachat d’une usineappartenantaugroupeGlaxoSmithKlineet située près de Rabat. Une autresociété a été créée dans le domainede l’externalisation de services d’assu-rance et d’assistance : BPO Insurance.
Disposant souvent d’un coupd’avance, Moulay Hafid Elalamy estattendupartout. Il faut dire que le patrondispose d’une belle réputation de raiderà l’affût des opportunités : de quoicontenter ses partenaires financiers…et inquiéter ses concurrents. ●
Maroc Saham change de dimensionLe holding a réalisé deux belles opérations en 2010:l’introduction en Bourse de CNIA Saada et la reprisede l’assureur panafricain Colina. Récompense:il pointe directement au 209e rang de notre palmarès.
FRÉDÉRIC MAURY
ðSiège deCNIA SAADA,à Casablanca.
NOUVEAUX ENTRANTS
HASSAN OUAZZANI POUR J.A.
dispà
En brefRang dans les 500 209e
Activité HoldingNationalité MarocaineDate de création 1995Actionnaire principal
Moulay Hafid ElalamyChiffre d’affaires 2010
625 millions de dollars
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
AHMED BEY, à Alger
EN CINQ ANS, ETRHB Haddad aconnuune croissance quasi expo-nentielle. Son chiffre d’affaires est
passé de 136 millions de dollars en2006 à 517,9 millions de dollars(390,8 millions d’euros) en 2010. Uneréussite qui a hissé l’entreprise desfrèresHaddad au rangde premier opé-rateur d’Algérie dans les BTP.
En fait, le groupe a su profiter de lacommande publique en matière d’in-frastructures. Routes, ponts, tunnels,stades, tramways, barrages… ETRHBest présent partout. En 2009, pour faireface à un important carnet de com-mandes, le groupe décide de lancer unemprunt obligataire destiné exclusive-ment aux investisseurs institutionnels.L’opérationapermisde lever 60millionsd’euros.
Mais voilà, 2011 s’achève sur unéchec. ETRHB a perdu le projet de laréalisation de la Grande mosquéed’Alger. L’offre financière de 1,3milliardd’euros proposée dans le cadre d’ungroupement avec le géant espagnolFCCn’apasété retenue. La commissiondes marchés a opté pour le chinoisCSCEC.
Souvent comparé à FrancisBouygues,magnat français des BTP etde l’audiovisuel, Ali Haddad, le fonda-teurdugroupe,aengagéunprogrammede diversification des activités. Uneréorganisationqui luipermetaujourd’hui
d’être le numéro un dans le commercedes produits bitumeux en Algérie, ouencorede lancerdesprojets touristiquesd’envergure dans certaines régions dupays. Les Haddad ont aussi investi lemondedesmédiasà travers lequotidienLeTemps d’Algérie et sa version arabo-phone Wakt el Djazaïr. Actuellement,ils attendent la promulgation de la loisur l’audiovisuel pour créer leur projetde télévision. Après l’industrie, le tou-risme et lesmédias, le groupe a investidans le football : en 2010,Ali Haddad aacquis 67%du capital de l’Union spor-tive de la Médina d’Alger.
Un bémol cependant. Entrepriseincontournable en Algérie, ETRHB estquasiment absent à l’étranger. Outresa compétence technique, il disposepourtant de moyens financiers consé-quents : en témoignent, notamment,les gains de 59,2 millions de dollarsengrangés en 2010. Nul doute que lesHaddadenprofiteront pour sedéployersans tarder à l’international. ●
Et les autres…NOTRETOP 500 accueille20 nouvelles entreprisesd’Afrique du Nord, dontquelques poids lourds.Parmi ces derniers,Ynna(116e rang), holding du groupemarocain Chaâbi, actifessentiellement dans les BTP,l’industrie et la distribution,affiche un chiffre d’affaires2010 d’1,2 milliard de dollars(905 millions d’euros).
Bien plus loin dansnotre palmarès, l’entrée deMauritanian Copper Mines(MCM, 406e) n’en est pasmoins un événement. D’abordparce que rares sont lesentreprises mauritaniennesà figurer dans les 500. Ensuiteparce que MCM est déjàun géant, avec 265,3 millionsde dollars de revenus et prèsde 110 millions de dollarsde bénéfices. Détenu parFirst Quantum, MCM gèreet exploite la mine d’or etde cuivre de Guelb Moghrein.Il emploie 1200 personnes.
Pas moins de septentreprises égyptiennesintègrent aussi les 500, dontdeux par voie d’introductionen Bourse. En 2010, leconstructeur immobilierAmer Group (407e) et lasociété agroalimentaireJuhayna (355e) ont rejointla Bourse du Caire, faisantau passage toute la lumièresur leurs comptes financiers.Un événement en soi, puisqueaucune cotation n’avait eu lieusur cette place depuis 2008.
À noter que la Libye est leseul pays de la zone à ne pasajouter une nouvelle entrepriseà notre classement. La raisonest connue: l’absence totalede transparence sous le régimede Kaddafi. Gageons d’ailleursqu’àTripoli, comme àTuniset au Caire, les changementsde régime pousserontles entreprises localesà adopter des standardsmodernes de communicationfinancière. ● F.M.
Algérie L’empire des frères HaddadEntreprise familiale de BTP il y a quinze ans, ETRHBs’est diversifié dans les médias, le tourisme, le sport…
OMAR SEFOUANE POUR J.A.
ÌLETEMPS D’ALGÉRIEetWAKT EL DJAZAÏRsont aux mainsdu groupe.
En brefRang dans les 500 247e
Activité BTPNationalité AlgérienneDate de création 1995
Actionnaire Famille HaddadChiffre d’affaires 2010
517,9 millions de dollars
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Zia
Sole
il
Ceux qui fontbouger l’Afrique
Alors que les monopoles, publics ou privés,restent dominants, que business et politiquevont souvent de pair, des chefs d’entreprisetentent de faire souffler un vent de libertésur la scène économique.
Les 500 • édition 2012 jeune afrique horS-Série no 29
71Managers
algérieIssad Rebrabet les autres
duel au sommetTélécoms au Kenya : ManojKohli vs Robert Collymore
pétroleAidan HeaveyetWaleTinubu
préludeEsprit de compétitionPar Frédéric Maury
Pour le capitalisme africain,l’effondrement des régimes Ben ali etmoubarak est un signe d’espoir. Destrabelsi aux materi, en tunisie, en pas-
sant par le magnat égyptien de l’acier ahmed ezz,le coup de balai économique qui a accompagné leprintemps arabe aura été salutaire sur un point :il a mis fin à la prédation.
Qu’il prenne la forme de la menace pure etsimple ou de l’autocensure face au pouvoir, cephénomène, malheureusement, continue unpeu partout en afrique. et il serait bien diffi-cile de nommer un pays du continent où il n’apas cours. « au maroc, nous avons nos proprestrabelsi ! » le constat – cinglant – fait par l’un desplus importants patrons du royaume chérifien,miloud chaâbi, souligne ô combien le mélangedes genres entre affaires et politique reste un vifsujet d’inquiétude pour les entrepreneurs ducontinent. Dans beaucoup de pays africains, ilreste difficile de trouver un homme d’affaires,puissant ou émergent, qui n’ait pas réussi enpartie grâce à ses accointances politiques.
La liste des plus riches entrepreneurs afri-cains publiée récemment par le magazine Forbescontient ainsi un certain nombre de tycoons nigé-rians ou sud-africains qui doivent en grande partieleur succès aux faveurs et aux protections dontils ont longtemps bénéficié. mais au moins, dansces pays, un capitalisme africain a-t-il émergé.Dans d’autres, c’est le désert. « il n’y a pas devolonté politique pour encourager l’émergencede groupes industriels privés puissants », trancheainsi un observateur algérien devant l’extrêmerareté des grands noms du capitalisme local.
Heureusement, les choses changent. « le jouroù les chefs d’entreprise arrêteront de prévoir leurfutur et de fixer leurs ambitions en fonction desélections, nous aurons fait un pas immense. »l’espoir émis par un homme d’affaires tunisien, un« quadra », révèle les aspirations d’une nouvellegénération d’entrepreneurs prêts à en découdreà la fois contre les « protégés », mais aussi contreles monopoles en tout genre, afin d’insuffler enafrique un vent de compétition.
Tunisiens, Ivoiriens, Sénégalais, marocains,maliens, sud-africains mais aussi australiens ouindiens, ils sont quelques-uns – présentés dansles pages qui suivent – à porter la concurrence– légale – à son firmament. certains sont partisde rien. D’autres non. certains ont même étéprotégés chez eux avant de venir livrer batailleà l’étranger. preuve que tout n’est pas si simpledans le capitalisme africain.
les politiques, en tout cas, ont un rôle décisifà jouer pour favoriser ces « compétiteurs », enfixant des règles du jeu équitables, applicables àtous et stables dans le temps. sont-ils nombreuxà l’avoir compris ? « il est difficile de nommerdes politiques africains qui soient réellementlibéraux », souligne un économiste du continent.parmi les rares exemples : les différents ministreset responsables économiques rwandais, quelquesdirigeants ougandais, un ou deux ministres sud-africains comme trevor manuel, et la nouvelleéquipe économique en poste à lagos. c’est peu.mais sans attendre cette révolution des esprits,de nombreux hommes d’affaires se sont tout demême lancés dans l’aventure entrepreneurialeet son corollaire : la compétition. l
Esprit de compétition
Une nouvellegénérationd’hommesd’affaires estdéterminéeà porter laconcurrence– légale –à sonfirmament.
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PréludeFrédéric Maury
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Tullow oil
À 58 ans, cet IrlandaIs est à la têtede tullow Oil, une des plus étonnantes
réussites dans le domaine pétrolier africain.anciencontrôleurdegestiondelacompagnieaérienne aer lingus, il ne connaît rien àl’afrique ni au pétrole lorsqu’il reprend, en1985, une entreprise familiale qui gère desnavires pétroliers à tullow, au sud-ouest dedublin, et la lance dans l’exploration sur sespropres deniers. Il obtient sa première licenceau sénégal en 1986. Vingt-cinq ans plus tard,tullow Oil pèse 13 milliards d’euros.
en exploitant les réserves troppetites pour intéresser les majors,l’entreprise s’est hissée dans la cour
des grands. Pendant les quinze premières années, la compa-gnie se développe lentement, avant de faire un grand saut enl’an 2000 avec le rachat des activités gazières de BP en mer dunord puis, en 2004, en reprenant le sud-africain energy africa,qui lui apporte ses réserves prouvées de 60 millions de barils.
surtout, en 2007, la plus belle découverte du groupe décupleses ambitions. le champ ghanéen Jubilee, dont tullow Oildétient 50 %, contient 1 milliard de barils potentiels. débutéefin 2010, la production atteint aujourd’hui 85 000 barilspar jour. le groupe compte 1 400 salariés et travaille dans22 pays. Mais c’est l’afrique, avec 58 licences dans quinze
pays, qui représente les deux tiers de sa production – notam-ment au Ghana, au Gabon et en Guinée équatoriale – et la
quasi-totalité de ses réserves de 1,4 milliard de barils.Un potentiel qui suscite toutes les convoitises :
en 2011, tullow Oil a annoncé la cessiondes deux tiers de ses parts en Ougandaau français total et au chinois cnooc. leprix : 2,1 milliards d’euros. l
Il cOnsacre BeaUcOUP desOn teMPs àparcourir lemonde:
représentant des Young Global leadersauForuméconomiquemondialdedavos(suisse) en 2007, coprésident du Forum
économique mondial sur l’afrique ducap (afrique du sud) en 2011… derrièresa réputation de chef d’entrepriseinfluent, le succès impressionnantd’Oando, que Wale tinubu a transforméd’une simple société de négoce en ungéant pétrolier intégré affichant 2,5 mil-liards de dollars (1,9 milliard d’euros)de chiffre d’affaires en 2010, six filiales
et un listing à la Bourse de Johannesburg.au milieu des années 1990, Wale
tinubu a abandonné une carrière d’avo-cat pour entrer dans le monde risqué,mais lucratif, du pétrole, en créantOcean & Oil. en 2000, il met la mainsur Unipetrol, une des plus grandesentreprises de distribution d’essencedu nigeria, puis acquiert deux ans plustard une participation majoritaire dansla filiale locale de l’italien agip. les deuxsociétés ont fusionné pour créer Oando,devenu le premier détaillant de produitspétroliers au nigeria.
aujourd’hui, les projets sont mul-tiples. Gas Oando & Power investit descentaines de millions de dollars pourconstruire ce qui sera le plus grandréseau de gazoducs en afrique subsa-harienne. Une raffinerie est égalementen construction à lagos. Mais l’objectifprincipal de Wale tinubu est de répli-quer sa domination de la distribution àl’exploration et la production d’or noir,en extrayant 100 000 barils par jour d’icià 2013. le « roi du pétrole africain » nefait que commencer. « Je suis loin d’êtresatisfait, nous avons seulement gratté lasurface », déclarait-il en 2010 à la chaîneaméricaine cnn. l
Aidan HeaveyPrésident de Tullow Oil
Wale TinubuPDG d’Oando
Ils se sont faits tout seulsPanorama des entrepreneurs, venus d’Afrique ou d’ailleurs, qui dopent l’économie du continent.
AkinTunde Akinleye/ReuTeRs
Portraits réalisés par AHmed Bey, FrIdA dAHmAnI, SéBASTIen dumoulIn, FrédérIc mAury et Tolu ogunleSI
jeune afrique hors-série no 29 Les 500 • édition 2012
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Changement de cap dans le pétrole et le gaz nigérians. Le marché,historiquement tenu par quelques multinationales, de Shell àTotal, voit aujourd’hui l’émergence de plusieurs explorateurs
pétroliers locaux. Leurs noms? Afren, Conoil, Seven Energy, Seplat ouencore Oando. En levant massivement des fonds en Bourse ou auprès
d’investisseurs financiers, ces nouveaux acteurs profitent de lamutation stratégique des majors, qui délaissent peu à peul’onshore nigérian – notamment en raison de l’instabilitéde la zone du delta du Niger – pour se concentrer sur laproduction au large.
Sous la houlette de ses cofondateurs EgbertImomoh et Osman Shahenshah, Afren a ainsiacquis en 2010, pour 140 millions d’euros, un puits
détenu par des majors. La même année, Seplats’est quant à lui offert 45 % de plusieurspuits, pour 280 millions d’euros. Sesdirigeants, dont le fondateur AmbrosieBryant Chukwueloka Orjiako etl’actuel patron Augustine OjunekwuAvuru, sont soutenus par leurnouvel actionnaire de référence, lefrançais Maurel & Prom.
De son côté, Seven Energy,dirigé par Kolawole Aluko,entend s’imposer dans le gaz,un domaine encore sous-exploité. Cette émergenced’acteurs locaux ne devrait pascesser : une réforme majeure au
Nigeria, le Petroleum Industry Bill,doit en effet favoriser les sociétés
locales. l
Les majors abandonnent l’onshore? Tant mieux! Des juniorslocales en profitent pour s’engouffrer dans la brèche.
Conquérants nigérians
Avec 83 millions de dollArs (63 millionsd’euros) de chiffre d’affaires et 1,2 million de
dollars de bénéfices, Petro ivoire s’est solidementinstallé dans la distribution d’essence et de gaz encôte d’ivoire. Quelque 28 stations en activité, unobjectif de 35 d’ici à deux ans, environ 15 % de partde marché… Face aux majors Total, shell et oil libya,mathieu Kadio-morokro, fondateur de l’entrepriseen 1994, et son fils sébastien, aujourd’hui aux com-mandes, ont su imposer leur marque « africaine »dans le secteur. Après une cotation sur le marchélibre parisien depuis septembre 2011, l’objectif estdésormais d’étendre les activités dans toute lasous-région. l
dePuisPlusd’unedécennie,c’est l’un de ses chevaux de
bataille : introduire un peu de compé-tition dans un marché de la distributionde carburants dominé par les multina-tionales, Total en tête. Pour cet anciende shell, la réussite s’est tout d’abordnommée elton oil : fondée en 2000, lasociété a pris environ 10 % du marchésénégalais, avant de s’étendre à d’autrespays de la sous-région. moctar sarr,cofondateur et deuxième actionnaire,quitte l’aventure et crée en 2007 eydonPetroleum.ceréseaudisposeaujourd’huide six points de vente. l
Mathieu Kadio-MorokroPCA de Petro Ivoire
Moctar sarrPatron d’Eydon Petroleum
t EgbErt Imomoh, cofondateur d’Afren.
olivier par J.a.
elise Fitte-Duval pour J.a.
Michael
loccisano/a
Fp
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Les 500 • éDition 2012 Jeune aFrique hors-série no 29
En dix ans, le Sud-Africain Mark Bristow a rendu sa société incontournable. Un succès qui doitbeaucoup aux mines ouest-africaines, que supervisent Mahamadou Samaké et Samba Touré.
L’aventure de RandgoldResources, un des grosexploitants de mines d’or
en Afrique de l’Ouest et en Afriquecentrale, commence officiellement en1995, lorsque la société est créée. Elleremonte en fait à beaucoup plus loin,puisqu’elle est le fruit d’une restruc-turation de Randgold & Exploration,elle-même héritière de Rand Mines,une compagnie sud-africaine néeà la fin du XIXe siècle. À ses débuts,l’entité n’a que quelques petitesmines dans son portefeuille. Letournant a lieu en 2000 avec ladécouverte de la mine d’or de Morila,à 280 km au sud-est de Bamako.
Ce gisement, l’un des plus richesdu Mali avec 212 tonnes d’or sousterre, a été mis au jour par MarkBristow (photo), actuel PDG, et seséquipes. Ce géologue de formationest convaincu que Morila fera desa société un acteur de poids.À l’époque, le prix de l’or est au plusbas, mais peu importe, Randgoldinvestit massivement: 115 millionsde dollars (environ 120 millionsd’euros à l’époque). Dix ans plustard, à 52 ans, Mark Bristow dirigeun groupe devenu incontournable.Il emploie plus de 7000 personnes,
a extrait douze tonnes d’or du solafricain en 2010 et réalisé 120 mil-lions de dollars (90,5 millionsd’euros) de profits, pour un chiffred’affaires de 485 millions de dollars.
Certes, la hausse ininterrompuedu prix de l’or depuis onze ans aaidé. Rien qu’en 2010, il a bondi de32 %, avant d’atteindre de nouveauxrecords en 2011. La crise économiquemondiale conforte en effet le métalprécieux dans son statut de valeurrefuge. Mais c’est surtout l’expansiondes mines de Randgold qui expliquecette croissance effrénée, particuliè-rement dans l’Ouest africain, secteurclé où Mahamadou Samaké etSambaTouré occupent respective-ment les postes de directeur généralet directeur opérationnel.
Les équipes internes del’entreprise comptent 70 géologuesqui analysent relevés topographiqueset anomalies électromagnétiquespour déceler les mines d’or. Ce quileur a réussi à de nombreusesreprises en dix ans. Les mines ainsidécouvertes, sans pour autantatteindre la taille de Morila (dontRandgold détient 40 %, à égalité avecAngloGold Ashanti, le reste revenant
à l’État malien), n’en sont pas moinsdes découvertes de taille.
Le complexe minier de Loulo, dansl’ouest du Mali, est entré en serviceen 2005. Propriété de Randgoldà 80 %, il comprend trois minesà ciel ouvert et deux souterraines, etcontient 184 t d’or. Puis la découverteet la mise en service du gisementdeTongon, dans le nord de la Côted’Ivoire, officiellement inaugurépar le président Alassane Ouattaraen octobre 2011 – un an après avoircoulé son premier lingot malgré lecontexte politique troublé –, viennentajouter au portefeuille de Randgoldles 113 t d’or de ses entrailles.
Et ce n’est pas fini. Dans lesprochaines années, la mine deMassawa, dans l’est du Sénégal,entrera également en service,ajoutant ses propres 85 t. Enfin,le gisement de Kibali, en RD Congo,dont Randgold détient 45 % (ànouveau à égalité avec AngloGoldAshanti), pourrait être la plus grandemine d’or du continent, hors Afriquedu Sud: il commencera à produireen 2013. En dix ans, Mark Bristow,Mahamadou Samaké et SambaTouréauront transformé tout ce qu’ils onttouché en or. ●
LES ALCHIMISTES DE RANDGOLD RESOURCES
CHRIS
RATC
LIFF
E/BLO
OMBER
GVIA
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TYIM
AGES
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
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ANCIEN MINISTRE TOGOLAIS, cofondateur de la plus grandebanquepanafricaine,Ecobank,GervaisKoffiDjondoestaussi l’homme
qui a porté Asky Airlines sur les fonts baptismaux. Après moins de deuxans, le succès est au rendez-vous : la nouvelle compagnie ouest-africaine
a transporté plus de 250000 passagers, avec untaux de remplissage proche de 75 %. Elle s’est
développée rapidement, avec, déjà, unevingtaine de pays desservis, en Afriquede l’Ouest et en Afrique centrale.
Gervais Koffi Djondo a donc réussisa premièremission. Désormais l’ob-jectif est clair : parachever le réseaurégional, notamment en parvenantà prendre pied à Dakar, où les auto-rités supportent mal la concurrencepotentielle faite à Senegal Airlines,avant de s’étendre à l’international.Asky Airlines parviendrait-il à réussirlà où tant d’autres, d’Air Afrique à Air
Sénégal, ont échoué, et à grip-per un peu la domination desgrandescompagnieseuropéennessur cette partie du continent ? ●
AUCOURSDUPREMIERSEMESTREDE2011,ArikAira transporté1,04mil-
liondepassagers sur son réseaude 120 volsquotidiens.Enactivitédepuismi-2006aprèsla reprise des lignes de la défunte NigeriaAirways, c’est peudedireque la compagnieprivée a créé la surprise. Leader auNigeria,elleopèreplusieurs routes régionalesetdes-sert également New York, Londres etJohannesburg. À la manœuvre, la familleArumemi-Ikhide.Hommed’affaires influentet prospère, le père, Joseph, a créé le trans-porteur. Le fils, Michael, le dirige depuis lafin 2009, après avoirmontéetpiloté les acti-vités internationalesd’ArikAir.Dansuncielsubsaharien plutôt déprimé, Arik Air, quivient de devenir membre de l’Associationinternationale du transport aérien (Iata),semble en bonne voie pour rejoindre lesquelquesréférencescontinentales,deKenyaAirways à South African Airways. ●
Gervais Koffi DjondoPCA d’Asky Airlines
JosephArumemi-IkhidePCA d’Arik Air
Secret-défense !Les parts de marchédes compagnies dans
le ciel marocain sont uneinformation bien gardée :le département desstatistiques de l’Officenational des aéroports(Onda) la possède,mais il ne la divulgue pas,tenu par des accords deconfidentialité avecles transporteurs. L’enjeuest de taille : mesurerle poids des uns etdes autres depuis lalibéralisation du cielmarocain en 2004 et l’accord Open Sky avec l’Europede 2006.
Un chiffre a toutefois été avancé par plusieursmédias locaux : les compagnies à bas coûtreprésenteraient désormais 35 % du marché. La partde marché de Royal Air Maroc (RAM) a officiellementglissé de plus de 60 % à 47 % en 2010. Le transporteurnational, dirigé depuis 2006 par Driss Benhima,a beau avoir créé sa propre compagnie low-cost,
avant d’en racheter uneautre en 2010 (Jet4You),il aligne les pertes. Avecla hausse des coursde l’or noir, l’arrivéede Ryanair et d’EasyJeta largement contribuéà faire vaciller la RAM.
Mais la compétitiona aussi un aspect positif :entre 2004 et 2010, letrafic passagers dansles aéroports marocainsa bondi de moins de8 millions à 15,5 millions.Certaines compagniessont même allées plus
loin, comme Air Arabia, dirigée par le très réputéAdel Ali. En 2009, l’entreprise a créé son propre hubà Casablanca, le consacrant – pour l’instant – aux volsvers l’Europe, continent qu’elle connecte mêmeavec quelques autres capitales d’Afrique du Nord.Le succès a été immédiat, avec 77000 passagerstransportés en trois mois d’activité. Mais depuis,impossible de connaître la part de marché dela compagnie. Secrètement gardée. ●
Alors que la RAM perd de l’altitude, Air Arabia s’affirme comme la petite qui monte.
CHASSÉ-CROISÉ DANS LE CIEL MAROCAIN
�ADELALI, fondateur de la compagnie Air Arabia.
KAMRAN
JEBREILI/A
P/SIPA
DR
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
L’IndIen étaIt attendu, il n’a pasdéçu.À peine arrivé au Kenya,airtel a
réduit ses tarifs de 7 à 3 shillings (2 centimesd’euro) la minute de communication, avantde récidiver, sixmois plus tard, en des-cendant à 1 shilling. Le succès ad’abord été impressionnant, lenombredesouscripteurspassantde 1,8million à 3,8millions entrejuin 2010 etmars 2011. « Pas uneguerre des prix, mais des prixcompétitifs », s’est justifiéManojKohli, patronafrique d’airtel.La suite a étémoins glo-rieuse. en 2010, lasociété a enregistréune perte record de108 millions de dol-lars (81,5 millionsd’euros) au Kenya.et entremarset juin2011,200000clientsl’ont quittée. l
IL n’a Pas hésIté à se risqueren sierra Leone. en 2004, sa
société y découvre le gisement detonkolili et ses réservesd’unequinzaine
de milliards de tonnes de fer. La première cargaison aquitté lamine fin 2011.avec une capacité annuelle d’unequarantaine de millions de tonnes à partir de 2016, unnouveaugéantvanaître.unpiondeplusdans la tentativede briser l’oligopole du fer formé parVale, Riotinto etBhP Billiton (70 % de la production mondiale). l
7,3 MILLIons d’aBonnés,20,2%depart demarché: lancé
enmars 2010, le dernier venu des opé-rateurs mobiles marocains s’est fait
uneplace face àMaroctélécometMéditel.avec Frédéricdebord à sa tête, Inwi a introduit le tarif unique pourtous les appels enprépayéainsi que le concept d’illimité:appels illimités vers les numéros Inwi, accès internetmobile illimité… seule déception: l’échec sur les for-mules d’abonnement (5 % de part de marché). l
dePuIs janVIeR 2011, il est le nouveaupatron du leader des télécoms au Kenya
(69 % de part de marché), et donc en premièreligne face à l’offensive d’airtel. après avoir
qualifié la guerre desprix de «moralementrépréhensible », il a accusé son concur-rent de mener le secteur à sa perte.safaricom a souffert, avec une partdemarché en recul (80 %mi-2010),mais a tout demêmegagné 1,1mil-lion de souscripteurs et son chiffred’affaires a continué saprogression,
profitant de l’explosion deson offre de paiement
mobile. Le 1er octobre2011, Collymore adécidé de relevertous les tarifs d’ap-pel de 1 shillingen moyenne.Preuve que lag u e r r e e s tterminée? l
huItansaprès l’obtentiond’uneconcession à simandou, en
Guinée, les avancées sont minces.suspecté d’avoir simplement voulu
mettre la main sur un gisement de classe mondiale,Riotinto a dû verser 470millions d’euros à Conakry ets’est engagé à développer rapidement lamine. Le coût,estimé à 7,5milliards d’euros, comprend la constructiond’un chemin de fer de 650 km et d’un port. l
IL est Passé par de meilleursmoments.Certes,Maroctélécom
reste extrêmement rentable, avec unemarge ebitda de plus de 40%,mais sapartdemarchéauMarocs’est effondrée
depuis le lancement d’Inwi, de plus de 60%à47%. Pourlapremière fois, le chiffred’affaires abaissé.autre sourced’inquiétude: les filiales africaines, qui devraient faireoffice de relais de croissance, tardent à jouer ce rôle. l
Manoj KohliDirecteur général d’Airtel Africa
Frank TimisAfrican Minerals
Frédéric DebordInwi
Robert CollymorePDG de Safaricom
TomAlbaneseRio Tinto
AbdeslamAhizouneMaroc Télécom
Bras de fer ouest-africain Au Maroc, un clash illimité
Duels Au soMMeT
Télécoms Guerre des prix au Kenya
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JeuNe afrique hors-série No 29 Les 500 • éditioN 2012
✔ Définition et conduite de la politiquemonétaire
✔ Émission de lamonnaie✔ Conduite de la politique de change✔ Promotion de la stabilité financière✔ Gestion des réserves officielles
de change✔ Promotion des systèmes de paiement
et de règlement
La Banque desÉtats de l’Afrique Centrale (BEAC) est la Banque Centrale de la CEMAC,pilier de la coopération monétaire,fleuron et socle de l’intégration dans la CEMAC.
BEAC, Banque des États de l’Afrique Centrale BP 1917, Yaoundé, Cameroun - Tél. : (+237) 22 23 40 30, Fax : (+237) 22 23 34 68 - www.beac.int
Banque des États de l’Afrique Centrale
La BEAC est la Banque centrale commune des six Étatsqui constituent la Communauté Economique et Monétairede l’Afrique Centrale, la CEMAC : Cameroun, Centra-frique, Congo,Gabon,Guinée équatoriale etTchad.
Les 22 et 23 novembre 1972, furent signés à Brazzaville auCongo les accords de coopération monétaire, qui portèrentla BEAC sur les fonds baptismaux.Précieux héritage de leurs lienshistoriques et privilégiés nouésavant les indépendances, la BEACtémoigne de la ferme volonté desÉtats membres de poursuivre une coopération monétairemutuellement bénéfique, pilier de l’intégration dans lasous-région de l’Afrique Centrale. Ce, au service de leursPeuples respectifs.
La BEAC est un établissement public international afri-cain régi par ses statuts, la Convention instituant l’UnionMonétaire de l’Afrique Centrale (UMAC) ainsi que laConvention de coopération monétaire passée entre laFrance et les États membres de l’UMAC.
La BEAC émet la monnaie unique, le franc CFA, ayantcours légal et pouvoir libératoire sur le territoire de l’en-
semble des pays de l’UMAC et en garantit la stabilité.Sans préjudice de cet objectif, elle apporte son soutien auxpolitiques économiques générales élaborées par les Étatsmembres.Chargée à ce titre de définir et de conduire la po-litique monétaire de l’UMAC, de conduire la politique dechange, de gérer les réserves officielles de change des États-membres, de veiller au bon fonctionnement des systèmes
de paiement et de promouvoir la stabilitéfinancière, la BEAC est un organe essen-tiel de l’intégration économique en AfriqueCentrale.
Grâce, d’une part, à l’esprit de solidarité et de disciplinede ses États membres et, d’autre part, à la capacité d’adap-tation à son environnement en perpétuel mouvement, laBEAC continue de donner satisfaction à tous les acteursdu développement économique et social des États de laCEMAC. Son efficacité, son indépendance et son autoritésont le gage de la confiance des populations et des entre-prises, africaines ou internationales, en la monnaie émisepar la BEAC. En effet, le franc de la Coopération Finan-cière en Afrique Centrale (franc CFA) est l’une des mon-naies africaines les plus stables depuis les indépendances,du fait, en particulier, d’une politique monétaire rigoureuseet clairvoyante.
1972-2012 :Quarante ans auservice de l’Afrique Centrale
Comm
uniqu
é
MAB
OUP
En six ans, il a transforméune PmE tunisienne de premier
plan en leader méditerranéen – enconcurrence, notamment, avec lamultinationale australienne amcor.
slim Zeghal a pris les commandesen 2005 de la maison fami-liale spécialisée dans l’em-ballage, rebaptisée alteaPackaging, et l’a lancée àla conquête de l’afriquedu nord en rachetant dessociétés locales. « nos partsde marché sont de l’ordrede 30 % en tunisie, 23 %en égypte, 5 % en algerie,4 % au maroc et beaucoup
moins en france, car le marché est bienplus vaste, explique-t-il. nous expor-tons aussi au sénégal, au Cameroun,au soudan, en libye, en allemagne, enBelgique et au royaume-Uni. »
De 55 millions de dollars en 2007, lechiffre d’affaires a bondi à 103,3 mil-lions de dollars (78 millions d’euros)en 2010. Pour se développer et exporterle savoir-faire de l’entreprise et de ses780 employés, slim Zeghal, en patronmoderne, s’est appuyé sur des investis-seurs financiers, dont tuninvest. De quoiopérer quelques acquisitions ciblées toutenconservantlemanagementdugroupe.Et même si 2011 devrait s’achever avecun chiffre d’affaires en baisse de 10 % enraison des difficultés économiques entunisie et en égypte, la confiance resteentière. après tout, altea n’en est qu’audébut de son aventure… l
la CrisE monDialE DE l’aUtomoBilE et la révolution tuni-
sienne n’ont eu que peu d’effets sur leGroupe Elloumi, leader de l’industriedu câble. Bien au contraire. le groupede 7 000 employés, fondé en 1946 partaoufik Elloumi et aujourd’hui dirigépar ses enfants faouzi, Hichem et selma,gagne en compétitivité et poursuit sondéveloppement international.
En juillet 2011, Hichem Elloumi,patron de la filiale Coficab, a annoncéune progression de 35 % du chiffred’affaires. Une « forte croissance » quin’a pas été trop affectée par les troublessociaux que, conséquence de la révolu-tion, le groupe a dû résoudre. « il n’y apas eu de conflit, mais un dialogue quia abouti à un consensus et instauré denouvelles relations entre l’encadrement
et le personnel », précise le patron deCoficab.
Depuis 2006, la firme a atteint unpalier de croissance en se déployantà l’international et particulièrementen roumanie, puis au Portugal, aumaroc et en égypte. face à la concur-rence des multinationales implantéesen tunisie, Coficab s’est concentré surl’internationalisation de ses activitéset a engagé une stratégie de proximité,géographique et technologique, afinde répondre aux exigences en termesde logistique et de développement deproduits. Conformément à cet objectif,une implantation au Brésil est en cours,et Hichem Elloumi le confirme : « notreplan d’expansion internationale suit lecalendrier prévu. »
avec 25 % du marché euroméditerra-néen, le Groupe Elloumi affichait en 2009un chiffre d’affaires de près de 597 mil-lions de dollars (416 millions d’euros).il consolide sa position en tunisie encréant une nouvelle unité de productionqui emploie 1000 personnes à Kasserine,et en se diversifiant dans l’agroalimen-taire. « l’objectif est de relever tousensemble le défi de la croissance, del’emploi et de l’investissement, assureHichem Elloumi. notre groupe s’inscritpleinementdansl’impérativedynamiquede l’investissement et du développementrégional. » loin des pressions politiques,le Groupe Elloumi a choisi la stratégieplutôt que l’opportunisme d’affaires. l
Slim ZeghalPDG d’Altea Packaging
Hichem ElloumiPDG de Coficab (Groupe Elloumi)
niCoLas fauqué/iMaGesdetunisie.CoM
dr
jeune afrique hors-série no 29 Les 500 • édition 2012
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RETENEZSONNOM:YoussefOmaïsestdésormaisle challengeur de l’agroalimentaire au Sénégal et
mêmeenAfriquede l’Ouest. Le fondateur dePatisenadétrôné le géantduchocolatBarryCallebaut avecsapâteà tartiner. LaPMEproduit aussi dubouillonen cube et de la margarine pasteurisée, tout endistribuantauprèsdesprofessionnelsdesproduitsalimentaires importés. Youssef Omaïs affirmeexporter dans une vingtaine de pays et veutrésolument se développer dans la sous-région,notamment avec l’aide de la Société financièreinternationale. La filiale de laBanquemondialevient de lui accorder un financement de 11mil-lions d’euros. L’objectif – doubler le chiffred’affaires, proche aujourd’hui de la centaine demillions de dollars – est ambitieux : les multi-nationales de l’agroalimentaire veillent au graindans la région. ●
LE TRANSFERT d’argent enAfrique, c’estWesternUnion,
MoneyGram, quelques banquesqui ont développé leur propre sys-tèmeet…MoneyExpress. La sociétésénégalaise a été fondée en 2002parMeïssaNgom,patrondugroupeChaka, spécialisé dans l’informa-tique, les nouvelles technologieset les centres d’appels. Elle a prissa place sur le marché : une pré-sence dans 50 pays, dont 24 enAfrique, 315millions d’euros trans-férés en 2010… Certes, le chiffred’affaires reste modeste (2,3 mil-lions d’euros en 2010).MaisMoneyExpress, dirigé depuis 2009 parAbabacar Seck, veut grandir : sonintroduction sur le marché libreEuronext de la Bourse de Paris, enseptembre 2011, va en tout cas dansce sens. ●
Youssef OmaïsPatron de Patisen
Meïssa NgomPCA de Money Express
PRUDEN
CENGOM/C
HAKA
DR
EMMANUEL
DAOU-B
AKARYPOURJ.A.
DANS LE PAYSAGE HÔTELIERafricain, les chaînes sont rares. Il
y aAccor, l’historique. Radisson, depuispeu, et demain peut-être Inter-Continental, qui revient dans la régionvia Dakar, ou encore Starwood etMarriott. Et il yaAzalaï. Legroupeouest-africain basé auMali, né aumilieu desannées 1990, possède aujourd’hui sixhôtels réunis sous une mêmemarque,de Cotonou à Bissau en passant par
Ouagadougou et Bamako. En tout, lacapacitéd’Azalaï s’élèveà700chambres.Unpremier pas. PourMossadeckBally,ancien commerçant reconverti en pro-moteurd’hôtels, la réussitepassedésor-mais par la poursuite de la conquêterégionale : vers le Sénégal, le Niger, laGuinée et la Côte d’Ivoire, d’une part,mais aussi, dans un second temps, versleGhanaou laMauritanie. Enattendantl’Afrique centrale? ●
Mossadeck BallyPDG du groupe Azalaï
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
84 Managers
S’ADOSSERPOURS’OUVRIRdenouveauxhorizonsdecommercialisation.Ainsipeut-onrésumer lechoix
de Mohamed Kamal Mernissi, président du laboratoirepharmaceutique Promopharm, qui a cédé le contrôle desasociétéaujordanienHikmaPharmaceuticalspour81mil-lions d’euros. Hikma distribue en effet ses médicamentsen Afrique du Nord et dans le Golfe. Cette occasion des’assurer une belle sortie financière – Mohamed KamalMernissi aura 70 ans en 2012 – est aussi, selon cepharma-ciende formation,uneconsécrationpour ceuxqui se sontbattuspour« l’implantationd’uneindustriepharmaceutiquenationale».Promopharmpossède4%dumarchémarocainet a réalisé33millionsd’eurosdechiffred’affaires en2010.LefilsdeMohamedKamalMernissi,Tahar,directeurgénéraldepuis plus de dix ans, semble tirer profit lui aussi del’opération: les équipes dirigeantes ont en effet étémain-tenuesparHikma,quientends’appuyersur lescompétencesqu’elles ont développées depuis deux décennies. ●
Mohamed Kamal MernissiPrésident de Promopharm
SIMATASOUFFERT,maisSimatasurvécu.Lemanu-tentionnaire ivoirien, créé et détenu par Stéphane
Eholie, a énormément pâti de la crise postélectorale, dufait de sa position importante en matière d’importationsenprovenance duMali et duBurkina Faso. L’événement aétéd’autantplusdifficileque la sociétéétait enpleindéve-loppement, dans un marché difficile tenu par quelquesgrands acteurs comme Bolloré, Sea-Invest ou Necotrans.Elle a atteint 21millions de dollars (15,8millions d’euros)de chiffre d’affaires en 2010, contre 14 millions trois ansplus tôt. Précurseur, Stéphane Eholie a introduit Simat enBourse en 2007. Et a passé une bonne partie de l’année2010àpréparer l’arrivéedeplusieurs capital-investisseursafindedoper sesactivités,àAbidjancommeàSanPedro.●
Stéphane EholiePDG de Simat
OLIVIERPOURJ.A.
Managers
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
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Les grands patrons ne sont paslégion en Algérie. Étrangesituation pour un pays qui
est entré dans l’économie demarché depuis plus de vingt ans.Il suffit de voir la composition duForum des chefs d’entreprise pourconstater que le patronat algérienest constitué essentiellement demanagers de PME et d’entreprisesqui profitent largement de lacommande publique. Aujourd’hui,le club des véritables capitainesd’industrie ne dépasse pasla quinzaine de membres.
Parmi eux figure DjilaliMehri, quinquagénaire discretqui a débuté sa carrière dansle négoce international.Après l’agroalimentaire (il estpropriétaire d’une usine Pepsi),il se consacre aujourd’hui ausecteur du tourisme. Partenaire
du français Accor, il envisagede construire une quarantained’hôtels à travers le pays. Il est,entre autres, patron du prestigieuxRoyal Hôtel, établissement de luxesitué au cœur d’Oran.
Laïd Benamor mérite lui aussile statut de capitaine d’industrie.Son groupe Benamor s’est imposécomme leader dans la productionde pâtes alimentaires et deconserves. Avec un chiffred’affaires de 250 millions dedollars (190 millions d’euros)en 2010, il fait partie des raresentreprises qui parviennentà placer leurs produits sur lesmarchés étrangers. Cette réussite,le groupe la doit en partieau partenariat qu’il entretientavec les céréaliculteurset les producteurs de tomatesindustrielles. ●
Le patronat local est constitué essentiellement de managersde PME et d’entreprises qui dépendent de la commande publique.
EN ALGÉRIE, LES INDÉPENDANTS SONT ENCORE RARES
PASQUESTIONdemettreuntermeà la politiquedediversificationde
ses activités. Après l’agroalimentaire, leverreplat, l’électronique, ladistribution,la constructionet l’agriculture, lepatrondu groupe Cevital veut investir dans laproduction d’énergie solaire. Pour yparvenir, il amisé sur l’initiativeDesertecIndustrial, qui consiste àproduire 15%desbesoins enélectricitédespays euro-péens àpartir de centrales solaires ins-tallées auMaghreb.
D’après ce libéral convaincu, l’Algériedoit impérativement profiter de cetteopportunité et éviter de se faire « dou-bler»parsesvoisinsmarocainet tunisien.Actuellement,legouvernementnesemblepasréellementconvaincupar lanécessitéde participer à cette initiative : ces der-niersmois, les autoritésontmultiplié lesdéclarationscontradictoiresàcepropos.MaisIssadRebrabsaitpertinemmentquel’Algérie, undesprincipaux fournisseursde gaz de l’Europe, ne ratera pas cetteopportunité.Enparfait stratège, lepatron
de Cevital place donc ses pions. C’estexactement ce qu’il avait fait en 2001en entrant dans le capital d’OrascomTélécomAlgérie,propriétairede l’opéra-teurDjezzy.Même s’il reste actionnaireminoritaire,Rebraba fait uneexcellenteopération financière en misant sur unsecteur en constante évolution.
Reste que sa stratégie ne paie pastoujours. En 2007, ilaannoncésoninten-tionde lancerCap2015, une méga-zone industrielleinstallée à CapDjinet, loca-lité balnéaire
située à une centaine de kilomètresà l’est d’Alger. L’ambitieux projet secomposait d’une multitude d’unitésde production installées autour d’unhubportuaire. La réactiondes autoritésne s’est pas fait attendre : le présidentAbdelaziz Bouteflika a décidé, à traversune instruction à son ministre chargédes Travaux publics, que la réalisationdeports eneauxprofondesdevait resterdu ressort exclusif de l’État. En l’absencedeportdegrandecapacité, leprojetCap2015 a fini par tomber à l’eau.
En fait, les relations entre le patrondu groupe Cevital et Alger fluctuent augré des événements. Lorsque au len-demain des violentes émeutes de jan-vier2011,causéesparunehaussebrutaledes prix des matières alimentaires de
base, le gouvernement se devaitde réagir très vite pour instaurerla paix sociale, Cevital, premierproducteur d’huile et de sucre,est devenuunpartenaire incon-tournable. Il profitera largementde la cagnotte de 300 millionsd’euros débloquée par le gou-vernement pour soutenir lesprix de ces produits. ●
Issad RebrabPDG de Cevital
� Après l’agroalimentaire,DJILALI MEHRI se consacreaujourd’hui à l’hôtellerie.
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
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IMAGES
89
En 2010, le chiffre d’affaires cumulédes 500 premières entreprisesafricaines a progressé de 17,7 %,à 690 milliards de dollars.Avec de forts contrastes entreles pétrolières et les télécoms, en recul,et des minières en pleine forme.
La hausses’accélère
CLASSEMENTSPAR SECTEURS
CLASSEMENTSPAR RÉGIONS
CLASSEMENTGÉNÉRAL
PANORAMAPleins feux sur lecapitalisme africain
Classements
�La DiamondTrading Company,coentreprise entreDE BEERS et l’Étatbotswanais.
500 premières entreprises africaines est specta-culaire: pour la première fois, le chiffre d’affairescumulédes100premièresdépasselargementceluidunumérounmondial, l’américainWalmart.Les50premièresseglissent– toujoursencumulé–audeuxièmerang,alorsqu’ellespointaient il yacinqans en cinquième position. Les dix premières,enfin, s’installentà la treizièmeplace (quinzièmeauparavant). En termes de bénéfices, la progres-sion africaine est encore plus impressionnante:le résultat net cumulé des 50 premières est trèsproche de celui affiché par le plus rentable desgroupesmondiaux en 2010, Nestlé.
INCERTITUDE.L’année2010adoncglobalementété bonne pour les entreprises africaines. Et si2011 semblait devoir s’engager sous lesmeilleursauspices, la réalité est désormais plus nuancée.L’Afrique du Nord est entrée dans une périodede forte incertitude.Dans la fouléeduPrintemps
arabe, laTunisieet l’Égypteontvu leurcroissanceéco-nomiqueàcourt termes’af-faisser: selon lesdernièresévaluations du Fondsmonétaire international(FMI), la Tunisie devrait
connaîtreunecroissancenulle sur l’ensembledel’année2011(contre3,1%en2010)et l’Égypteunecroissance de 1,2% (contre 5,1%). Épargnée parles révolutionset favoriséepar l’envoléedescoursdubaril, l’Algérien’enconnaîtrapasmoinsen2011une croissance molle, àmoins de 3 %. Ni mieuxni moins bien que les autres années. Le Maroc,
Le regard du monde sur les écono-mies africaines change. La facultéde la plupart d’entre elles à résisterau choc économique internationalde 2008-2009 a inscrit leur capacitéde résilience dans l’esprit des inves-
tisseurs internationaux. Même constat du côtédes 500 premières entreprises du continent qui,de surcroît, ont prouvé en 2010, alors que leséconomies mondiales repartaient doucement,qu’elles pouvaient accélérer.
Ainsi, après la stagnationconnueen2008maiségalement en 2009, année au cours de laquelleles revenus de nos 500 n’avaient progressé qued’un mince 3,4 %, le chiffre d’affaires cumulédes plus grandes entreprises africaines a bondide17,7%.Pour atteindre 690milliardsdedollars(510milliardsd’euros). Encinqexercices, ce totalaprogressédeplusde75%.Conséquence logique decette accélération: le capi-talismeafricain se fait petitàpetit une place parmi lesgrands de cemonde.
Certes, aucun groupeafricain ne pointe encore son nez dans le classe-mentdes500premièresentreprisesmondialesdumagazine américain Fortune, où le dernier seuild’entréeconnuétaitde19,5milliardsdedollarsderevenus.Seuleséligibles, lespétrolièresSonatrachetSonangol restent toujoursexcluesdececlasse-ment de référence… Pour autant, le progrès des
FRÉDÉRIC MAURY
Certes, aucun groupe du continent ne pointe encore son nez dansle top 500 mondial. Mais cela ne saurait tarder, tant les progrès des leaders
locaux sont spectaculaires. Analyse de notre palmarès 2011.
PanoramaPleins feux surPleins feux surle capitalismele capitalisme
africainafricain
Seuls éligibles auclassement de Fortune,Sonatrach et Sonangolen sont toujours exclus.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements90
en revanche, semble bénéficier d’un plus granddynamisme économique, avec une prévision decroissance à 4,6 %.
À l’inverse, l’Afrique subsaharienne semblaittoujours, mi-2011, maintenir le cap de la crois-sance, malgré l’effondrement des perspectiveséconomiquesauxÉtats-UnisetenEurope.Preuve
�DANS UNE BOUTIQUE
MTN, À JOHANNESBURG.Concurrence oblige,l’opérateur detéléphonie mobilea vu ses bénéficesreculer en 2010.
supplémentaireque lecontinenta trèsnettementréorienté depuis quelques années son activitééconomiquevers lespaysémergents,notammentla Chine. La plupart des pays de cette zone ontretrouvé en 2011 des niveaux de croissance àpeu près similaires à ceux connus avant la criseinternationalede2008.«LacroissanceduPIBréel
NAASHON ZALK/BLOOMBERG/GETTY IMAGES
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en Afrique subsaharienne devrait atteindre enmoyenne5,25%à5,75%en2011-2012», estimentles experts du FMI.
À quelques nuances près : les pays à revenuintermédiaire, davantage intégrés à l’économiemondiale, croîtrontmoinsvite.C’est lecasnotam-ment de l’Afrique du Sud, où il est fort probableque les entreprises locales cherchent à s’étendresur le reste du continent pour dynamiser leursactivités.Enrevanche, lePIBdespaysexportateurs
depétrolepourraitcroîtrede6%en2011etde7,2%en2012.Toutefois, cepanoramaséduisantsembledevoir être pondéré par la reprise inflationnistedans plusieurs pays africains, notamment auKenya, où les prix se sont littéralement envolésen 2011. Les conséquences pour l’économie etles entreprises pourraient être importantes si lephénomène se poursuivait…
TASSEMENT DE L’OR NOIR. Dans le détail, leclassement exclusif des 500 premières entre-prises africaines qui vous est présenté dans lespagesqui suivent estpleinde surprises. Premièred’entreelles: le tassement–envaleur relative–dusecteur des hydrocarbures dans son ensemble
LES PLUS GROS SONT-ILS LES PLUS RENTABLES?Pour les trois premiers rangs de notre palmarès, oui.Pour la suite, c’est plus compliqué. Numéro quatrede l’année en termes de bénéfices, Kumba Iron Oren’est que 20e en matière de revenus. Idem pourle sixième, Anglo American Platinum (15e pourles revenus), le septième, Remgro (75e), ou le huitième,Total E&P Angola (52e). Même si globalementles télécoms, l’exploitation pétrolière et les minesse situent en 2010 parmi les activités les plus rentables,
aucune généralisation sectorielle n’est possible.Preuve qu’une entreprise bien gérée, quelle que soitson activité, peut faire de confortables bénéfices.
Du côté des pertes, somme toute assez rares,les plus notables sont celles de De Beers, qui se remetà peine de la violente crise qu’il a connu en 2009;d’Airtel au Nigeria ; de la Société tunisiennedes industries de raffinage ; de Royal Air Maroc.Ces entreprises ont perdu plus de 100 millionsde dollars en 2010. ● F.M.
LES ROIS DES BÉNÉFICES… ET LES AUTRES
se confirme. Alors qu’elle atteignait 26 % duchiffre d’affaires cumulé en 2008, la part de l’ornoir est tombée à 18,5 % en 2009 et reste à peude chose près au même niveau en 2010. Aprèsune année 2009 très difficile, le cours dubaril estresté stable laplus grandepartie de l’année2010,n’augmentant considérablement qu’à partir dudernier trimestre.
Mais la volatilité est forte, un élément difficileà gérer pour les géants des hydrocarbures. En2010, alors que l’algérien Sonatrach multipliaitses profits en dollars par 2,4, l’angolais Sonangolvoyait son résultat net reculer de 41,9 %. Certes,le constat doit être nuancé, du fait de l’absencede plusieurs compagnies pétrolières dans notrepalmarès, dans un secteur trop souvent marquépar l’opacité. Parmi elles, la Nigerian NationalPetroleumCorporation (NNPC), laSociéténatio-nale des pétroles du Congo (SNPC), la NationalOil Corporation (Libye) et l’Egyptian GeneralPetroleumCorporation (EGPC).Mais ces géantsont toujoursétéabsentsdenotre classement: lestendances n’en sont donc pas faussées.
Autrenouveauté : lapartdes télécomsrégresse,une première depuis que Jeune Afrique réalisece classement. Sa part dans les revenus des 500passe enunande12,4%à11,3%.En fait, cen’estqu’une demi-surprise : le niveau de pénétrationdans laplupartdespays frôledésormais les 50%,
Seules29sociétés de notretop 500 perdentde l’argent.
300
400
500
600
700
800 CA cumulé des 100
Walmart
CA cumulé des 50
Royal Dutch Shell
Exxon Mobil
BP
Sinopec Group
China National Petroleum
State Grid
Toyota Motor02005 06 07 08 09 10 250 5000 250 0 10 20 30 40 500 10 20
RN cumulé des 100
Nestlé
RN cumulé des 50
Gazprom
Exxon Mobil
RN cumulé des 10
Royal Dutch Shell
AT&T
Petrobras
Chevron
LE CAPITALISME AFRICAINS'AFFIRME DANS LE MONDE…Chiffre d'affaires (en milliards de dollars)
UNE ANNÉEDE FORTE REPRISE
Chiffre d'affaires cumulé (en milliards de dollars)
…ET BRILLEPAR SES BÉNÉFICES
Résultat net (en milliards de dollars)
484,2
421,8
381,3
378,2
354,7
308,9
273,4
240,2
226,3
221,8
41,3
32,8
32,6
31,9
30,5
21
20,1
19,9
19,2
19
C’est une nouveauté: la part des télécoms dansles revenus des 500 régresse, de 12,4 % à 11,3 %.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements92
les grandsmarchés allantmêmesouventau-delà(AfriqueduSud,Maroc,Algérie)et leNigerial’ayantdépassé en 2010. Difficile, dans cette situation,d’assister àune poursuite des taux de croissanceà deux chiffres.
Concurrenceoblige, lesbénéficesendollarsdeMTN, le géant sud-africainqui rayonne sur toutel’Afrique subsaharienneet auMoyen-Orient, ont
LE POIDS DE L'AFRIQUEDU SUD RESTE FORT…
En % du chiffre d'affaires cumulé des 500
Afriqueaustrale& océanIndien62
Afriquede l'Est
1,5
Distribution8,3Groupes
diversifiés8,7
Mines9,4
Télécoms11,3
Hydrocarbures18,7
Afriquecentrale
1,6
Autressecteurs43,6Afrique
de l'Ouest6,7
Maghreb28,2
…MAIS LES ÉCONOMIESSE DIVERSIFIENT
En % du chiffre d'affaires cumulé des 500
reculéen2010.Demême, lesprofits endollarsdedeuxdesplus rentablesopérateursde téléphonieenAfrique,MarocTélécometlesénégalaisSonatel,ont légèrement reculé. Pis, les filiales africainesde l’indien Bharti Airtel, acquises début 2010,affichaient en fin d’année une perte cumulée de443millionsdedollars, lesentités lesplusendiffi-culté se situant auNigeria, auKenyaet auGhana.
Classements 93
S ur 7093 entreprises répertoriéesdans notre base de données,6 127 ont reçu cette année un
questionnaire détaillé. Après relanceset vérifications, nous avons établi unclassement comportant les donnéesfinancières de 1698 sociétés. Cela nousa permis de réaliser le palmarès des500 entreprises africaines, ainsi queles classements annexes par secteursd’activité et – c’est une nouveauté – parzones. Cette nouvelle classification,plus fidèle à la vocation panafricainede Jeune Afrique, nous a aussi permisd’inclure des sociétés jamais citéesauparavant et qui, pourtant, affichentdes chiffres d’affaires parfois supérieursà 150 millions de dollars…
Cette année, nous avons réintégré lesentreprises zimbabwéennes, absentesde nos classements depuis l’édition2002 : la fin de l’hyperinflation dans cepays le justifiait. Enfin, nous tenons àremercier le Groupement interpatro-nal du Cameroun (Gicam), qui nous a
aidés à rassembler les chiffres d’affairesdes entreprises du pays. Une initiativeamenée à se développer avec d’autresgroupements patronaux.
DES SOURCES BIEN DÉFINIES. Pourréalisercesclassements,nousavonséta-bli les règles suivantes: tous lesélémentsfinanciers ont unesource bien définieet sont, en priorité,ceux qui nous ont étécommuniquéspar lessociétés.Notrecelluleépluche également les rapports annuelsdes firmescotées–africainesouopéranten Afrique – à la recherche de donnéesfinancières.
Le classement porte sur l’exerciceclos au 31 décembre 2010. Pour lesentreprises clôturant leurs comptesen cours d’année, le choix suivant a étéarrêté. Jusqu’au 31 mars 2011 inclus,les chiffres annuels apparaissent enannée 2010. Pour les autres entreprises,
arrêtant leurs comptes à fin juinnotam-ment, ce sont les comptes de l’annéeprécédente (2009-2010) qui sont pré-sentés. Lorsque les entreprises nouscommuniquent leurs données finan-cières enmonnaie locale, celles-ci sontconverties endollars au taux de changedu 31 décembre 2010.
Nous intégrons les entreprises juri-diquement établies sur le continentafricain, ce qui explique qu’un hol-ding et ses filiales puissent figurer dansle même palmarès. Mais cela justifie
aussi que certains géants africains– ou considérés comme tels – n’appa-raissentpas, leur siège socialétant situéshors du continent… Lorsque nous neparvenons pas à obtenir des donnéesactualisées, nous gardons celles duclassement précédent (elles sont alorsprésentées en italique).Auboutdedeuxans de silence, la société disparaît dupalmarès. ●
JÉRÔME BESNAULT et FRÉDÉRIC MAURY
Comment « Jeune Afrique » élabore son palmarèsLe nombre de répondants à notre questionnaireannuel a augmenté de 9 %, pour s’établir à 1698 sociétés.Retour sur la méthodologie des 500.
À l’inverse, lesmines font ungrandbonddansnotre classement et dépassent leur niveau de2009 (données financières de 2008). Rien d’illo-gique lorsqu’on sait que les coursdesprincipauxminerais exploités enAfrique (or, platine, cuivre,phosphates) ont bien progressé en 2010. Deuxcas illustrent cet incroyable bond : ceux du sud-africain Kumba IronOre et de l’Office chérifiendes phosphates (OCP). Le premier est passé de
Notre cellule a épluché les rapportsdes firmes cotées, à la recherchede données financières.
la 43e à la 20e place, avec un chiffre d’affaires endollars en progression de 84,5 %. Le second estgrimpé du 46e au 24e rang, avec des revenus enhausse de 70,3 %. Un simple effet mathéma-tique, pourrait-on dire, lié à l’envolée des prixdu marché, même si dans le cas de l’OCP, laprogression est bien moins importante qu’en2008 : le chiffre d’affaires du groupe avait alorsplus que doublé. ●
74entreprises fontleur entrée dansle classement.
Classements 95
Le goût du monde
54 escales dans le monde dont 16 en Afrique.
Le goût du monde pour Servair c’est – hier, aujourd’hui
et demain – beaucoup celui du continent africain.
Le goût d’y tisser des partenariats respectueux
des normes internationales et des spécifi cités locales.
Le goût des métiers de la restauration
et aussi de ceux des services aéroportuaires.
Et bien sûr, le goût du service pour répondre
aux attentes quotidiennes et événementielles de nos clients :
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Marquée par un net regainde croissance, l’année 2010 s’estsoldée par une embellie généralepour les 500 premières entreprises
africaines. Découvrez,en exclusivité, la treizièmeédition de notre palmarès.
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classementgénéral
Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 1 SONATRACH Hydrocarbures Algérie 58 793 251 9 305 439
2 2 SONANGOL Hydrocarbures Angola 22 244 664 2 515 973
3 3 SASOL Industrie chimique Afrique du Sud 18 393 415 2 398 323
4 5 MTN GROUP Téléphonie mobile Afrique du Sud 17 254 208 2 151 435
5 4 THE BIDVEST GROUP Groupe diversifié Afrique du Sud 16 517 786 503 282
6 6 ESKOM Électricité Afrique du Sud 13 758 201 1 257 160
7 8 SHOPRITE HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 10 140 697 340 998
8 7 SANLAM Assurances Afrique du Sud 10 123 028 980 182
9 9 VODACOM GROUP Téléphonie mobile Afrique du Sud 9 207 089 1 240 460
10 11 IMPERIAL HOLDINGS Holding Afrique du Sud 8 039 747 340 318
11 10 PICK'N PAY STORES HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 7 815 246 117 878
12 13 STEINHOFF INTERNATIONAL HOLDINGS Ameublement Afrique du Sud 7 227 618 532 743
13 14 MASSMART HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 7 139 003 176 989
14 12 VODACOM SOUTH AFRICA Télécoms Afrique du Sud 6 979 676 ND
15 19 ANGLO AMERICAN PLATINUM Extraction de minerais Afrique du Sud 6 924 461 1 498 332
16 16 SAPPI Papeterie Afrique du Sud 6 572 000 66 000
17 15 BARLOWORLD Groupe diversifié Afrique du Sud 6 142 874 7 673
18 32 DE BEERS CONSOLIDATED MINES Extraction de minerais Afrique du Sud 5 877 000 – 546 000
19 29 ANGLOGOLD ASHANTI Extraction de minerais Afrique du Sud 5 842 425 95 837
20 43 KUMBA IRON ORE Extraction d'or Afrique du Sud 5 823 017 2 154 895
21 20 TRANSNET Transports Afrique du Sud 5 709 878 618 801
22 25 MTN SOUTH AFRICA Téléphonie mobile Afrique du Sud 5 389 420 ND
23 26 SPAR GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 5 242 310 137 782
24 46 OFFICE CHÉRIFIEN DES PHOSPHATES Extraction de minerais Maroc 5 128 650 1 048 131
25 22 AVENG Groupe diversifié Afrique du Sud 5 112 457 281 778
26 24 MTN NIGERIA Téléphonie mobile Nigeria 5 038 871 ND
27 17 TELKOM Télécoms Afrique du Sud 5 033 154 183 850
28 34 NASPERS Médias Afrique du Sud 4 977 638 791 367
29 23 MURRAY & ROBERTS HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 4 808 743 165 239
30 28 SAB MILLER SOUTH AFRICA Industrie des boissons Afrique du Sud 4 777 000 ND
31 30 GOLD FIELDS Extraction de minerais Afrique du Sud 4 748 999 546 344
32 31 ORASCOM CONSTRUCTION INDUSTRIES Travaux publics Égypte 4 719 726 572 896
33 21 GROUPE ONA Holding Maroc 4 684 968 381 540
34 38 ARCELOR MITTAL SOUTH AFRICA Métallurgie, sidérurgie Afrique du Sud 4 547 201 202 355
35 36 GRINDROD Transport maritime Afrique du Sud 4 544 024 126 204
36 27 SUEZ CANAL AUTHORITY Logistique portuaire Égypte 4 542 000 ND
37 41 SAMIR Hydrocarbures, raffinerie Maroc 4 365 837 98 564
38 35 DATATEC Informatique, bureautique Afrique du Sud 4 302 972 41 893
39 42 EDGARS CONSOLIDATED STORES Commerce de détail Afrique du Sud 3 849 414 – 247 189
40 37 IMPALA PLATINUM HOLDINGS Extraction de minerais Afrique du Sud 3 828 351 709 372
41 45 OLD MUTUAL LIFE ASSURANCE CO. Assurances Afrique du Sud 3 775 543 381 842
42 33 MAROC TÉLÉCOM Télécoms Maroc 3 733 304 1 124 294
43 18 ORASCOM TELECOM Télécoms Égypte 3 693 228 150 915
44 49 WOOLWORTHS HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 3 519 477 189 266
45 48 LIBERTY GROUP Assurances Afrique du Sud 3 432 065 397 038
46 47 ALLIED ELECTRONICS CORP. Équipements bureautiques Afrique du Sud 3 431 765 81 544
47 50 THE ARAB CONTRACTORS Travaux publics Égypte 3 428 433 249 468
48 - TRANSNET FREIGHT RAIL Transport ferroviaire Afrique du Sud 3 401 223 ND
49 44 NETWORK HEALTHCARE HOLDINGS Gestion des hôpitaux Afrique du Sud 3 381 213 193 479
50 39 NAFTAL Hydrocarbures, services annexes Algérie 3 367 077 91 011
Les 500 premières entreprises africaines (1-50)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
98 Classements
Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
51 40 SOUTH AFRICAN AIRWAYS Transport aérien Afrique du Sud 3 182 000 109 000
52 - TOTAL E&P ANGOLA Hydrocarbures Angola 3 095 712 1 458 990
53 51 TIGER BRANDS Agroalimentaire Afrique du Sud 2 906 092 329 832
54 56 EZZ STEEL CO. Métallurgie, sidérurgie Égypte 2 847 251 96 706
55 55 MEDI CLINIC CORP. Gestion des hôpitaux Afrique du Sud 2 802 131 177 080
56 52 NAMPAK Emballage, conditionnement Afrique du Sud 2 790 170 124 257
57 60 MASSCASH Commerce de détail Afrique du Sud 2 620 538 74 984
58 74 AKWA HOLDING Holding Maroc 2 593 800 ND
59 61 EXXARO RESOURCES Extraction de minerais Afrique du Sud 2 580 970 783 544
60 117 LONMIN Extraction de minerais Afrique du Sud 2 506 850 192 956
61 58 OANDO Hydrocarbures, services annexes Nigeria 2 470 624 93 718
62 53 OFFICE NATIONAL DE L'ÉLECTRICITÉ Prod. & distrib. d'électricité Maroc 2 461 163 ND
63 70 SANTAM Assurances Afrique du Sud 2 385 385 269 155
64 59 PIONEER FOODS GROUP Agroalimentaire Afrique du Sud 2 366 777 35 287
65 54 EGYPTAIR HOLDINGS Holding Égypte 2 314 141 91 324
66 62 WILSON BAYLY HOLMES - OVCON Travaux publics Afrique du Sud 2 287 005 144 655
67 67 CEVITAL Agro-industrie Algérie 2 259 263 255 354
68 64 SONELGAZ Prod. & distrib. d'électricité et de gaz Algérie 2 254 237 ND
69 57 MC CARTHY RETAIL Concessionnaire Afrique du Sud 2 219 676 ND
70 73 EL SEWEDY CABLES Fabrication de câbles électriques Égypte 2 210 116 136 274
71 71 NEW CLICKS HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 1 997 416 85 066
72 69 JD GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 1 989 551 75 315
73 68 SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE Hydrocarbures, raffinerie Côte d’Ivoire 1 948 523 – 3 117
74 72 STIR Hydrocarbures, raffinerie Tunisie 1 854 141 – 197 824
75 79 REMGRO Groupe diversifié Afrique du Sud 1 838 800 1 461 622
76 84 MASSDISCOUNTERS Grande distribution Afrique du Sud 1 830 209 ND
77 - KONKOLA COPPER MINES Extraction de cuivre Zambie 1 825 000 309 100
78 131 MOBINIL Téléphonie mobile Égypte 1 811 645 233 838
79 63 ORASCOM TÉLÉCOM ALGÉRIE Téléphonie mobile Algérie 1 793 840 ND
80 88 DISTELL GROUP Industrie des boissons Afrique du Sud 1 776 647 141 657
81 65 TELECOM EGYPT Télécoms Égypte 1 767 461 566 886
82 85 MONDI GROUP SOUTH AFRICA Papeterie Afrique du Sud 1 762 823 54 764
83 66 EGYPTAIR AIRLINES Transport aérien Égypte 1 745 319 22 374
84 89 AECI Industrie chimique Afrique du Sud 1 740 556 96 288
85 87 MASSWAREHOUSE Service aux entreprises Afrique du Sud 1 730 356 111 107
86 119 SOCIÉTÉ NATIONALE DES HYDROCARBURES Hydrocarbures Cameroun 1 713 011 25 205
87 77 GROUP FIVE HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 1 705 740 40 227
88 80 HARMONY GOLD MINING CO. Extraction de minerais Afrique du Sud 1 697 678 – 28 886
89 76 AL EZZ DEKHEILA STEEL CO. Métallurgie, sidérurgie Égypte 1 695 870 ND
90 92 AFRICAN RAINBOW MINERALS Extraction de minerais Afrique du Sud 1 658 260 272 615
91 - KANSANSHI MINING Extraction de cuivre Zambie 1 658 000 322 100
92 78 ALTADIS MAROC Industrie du tabac Maroc 1 650 600 ND
93 95 MR PRICE GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 1 641 875 151 993
94 90 REUNERT Équipements bureautiques Afrique du Sud 1 606 791 135 315
95 112 PETROSA Hydrocarbures Afrique du Sud 1 589 562 120 239
96 82 STEG Prod. & distrib. d'électricité et de gaz Tunisie 1 585 221 – 6 316
97 110 ASPEN PHARMACARE HOLDINGS Industrie pharmaceutique Afrique du Sud 1 526 556 299 335
98 81 ROYAL AIR MAROC Transport aérien Maroc 1 525 942 – 109 529
99 83 MIDDLE EAST OIL REFINERIES Hydrocarbures, raffinerie Égypte 1 518 093 172 702
100 93 GRINAKER - LTA Travaux publics Afrique du Sud 1 507 629 ND
Les 500 premières entreprises africaines (51-100)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
99Classements
Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
101 107 FOSCHINI Commerce de détail Afrique du Sud 1 494 946 195 856
102 86 TONGAAT-HULETT GROUP Agroalimentaire Afrique du Sud 1 456 506 125 325
103 97 ALLIED TECHNOLOGIES Fabrication d'appareils électriques Afrique du Sud 1 451 993 31 595
104 122 SONARA Hydrocarbures, raffinerie Cameroun 1 440 399 46 778
105 102 OMNIA HOLDINGS Industrie chimique Afrique du Sud 1 409 416 67 402
106 - TRANSNET RAIL ENGINEERING Logistique ferroviaire Afrique du Sud 1 403 097 ND
107 121 ALEXANDRIA MINERALS OILS CO. Hydrocarbures Égypte 1 381 379 179 804
108 105 FLOUR MILLS OF NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 1 347 084 110 501
109 111 TOTAL GABON Hydrocarbures Gabon 1 340 852 202 226
110 115 LIFE HEALTHCARE GROUP Gestion des hôpitaux Afrique du Sud 1 321 854 125 626
111 - DANGOTE CEMENT Matériaux de construction Nigeria 1 320 724 695 065
112 101 ASTRAL FOODS Agroalimentaire Afrique du Sud 1 258 947 53 806
113 - MOMENTUM GROUP Assurances Afrique du Sud 1 248 585 258 774
114 98 KENOLKOBIL Hydrocarbures Kenya 1 221 130 21 320
115 109 ILLOVO SUGAR Agro-industrie Afrique du Sud 1 219 834 107 406
116 - HOLDING YNNA Bâtiment Maroc 1 216 964 ND
117 124 TRANSNET NATIONAL PORTS AUTHORITY Logistique portuaire Afrique du Sud 1 212 777 ND
118 114 NIGERIAN BREWERIES Industrie des boissons Nigeria 1 192 260 197 765
119 99 SONATEL Télécoms Sénégal 1 186 024 365 825
120 162 DISCOVERY HEALTH Assurances Afrique du Sud 1 182 537 258 022
121 96 SUPER GROUP Construction automobile Afrique du Sud 1 178 750 48 242
122 146 GHABBOUR AUTO Construction automobile Égypte 1 177 484 44 170
123 113 SUN INTERNATIONAL Tourisme, hôtellerie Afrique du Sud 1 173 059 77 181
124 133 MUTUAL & FEDERAL INSURANCE Assurances Afrique du Sud 1 154 520 ND
125 123 ANGLOVAAL INDUSTRIES Agroalimentaire Afrique du Sud 1 148 069 70 441
126 118 SAFARICOM Téléphonie mobile Kenya 1 137 987 159 739
127 100 SHELL MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 1 121 247 ND
128 138 CMH GROUP Concessionnaire Afrique du Sud 1 107 647 18 059
129 220 SNIM Extraction de minerais Mauritanie 1 092 632 564 273
130 104 AFGRI Production agricole Afrique du Sud 1 092 092 45 835
131 103 ASSORE Extraction de minerais Afrique du Sud 1 066 039 222 594
132 - AL EZZ ROLLING MILLS Métallurgie, sidérurgie Égypte 1 062 060 ND
133 108 SUEZ CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 1 053 864 211 795
134 106 TOTAL NIGERIA Hydrocarbures Nigeria 1 047 139 35 447
135 132 RAINBOW CHICKEN Agroalimentaire Afrique du Sud 1 046 592 55 369
136 116 EQSTRA HOLDINGS Concessionnaire Afrique du Sud 1 043 973 – 8 425
137 130 TRUWORTHS INTERNATIONAL Commerce de détail Afrique du Sud 1 043 672 241 322
138 128 MARJANE HOLDING Commerce de détail Maroc 1 039 444 ND
139 126 STEFANUTTI STOCKS HOLDINGS Groupe diversifié Afrique du Sud 1 037 566 50 102
140 136 KENYA AIRWAYS Transport aérien Kenya 1 030 032 42 456
141 134 PRETORIA PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Afrique du Sud 1 024 113 151 955
142 75 HOSKEN CONSOLIDATED INVESTMENTS Groupe diversifié Afrique du Sud 1 020 758 965 637
143 129 ETHIOPIAN AIRLINES Transport aérien Éthiopie 1 000 552 96 737
144 125 ZAIN SUDAN Téléphonie mobile Soudan 994 300 351 500
145 170 AURECON HERITAGE COMPANIES Ingénierie Afrique du Sud 980 000 ND
146 127 JULIUS BERGER NIGERIA Travaux publics Nigeria 973 675 21 648
147 94 AIRTEL NIGERIA (ex-ZAIN NIGERIA) Téléphonie mobile Nigeria 962 042 – 218 419
148 149 MASSBUILD Bâtiment Afrique du Sud 957 900 41 479
149 - TRANSNET PORT TERMINALS Logistique portuaire Afrique du Sud 955 508 ND
150 - ENDIAMA Extraction de diamants Angola 955 000 ND
Les 500 premières entreprises africaines (101-150)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
100 Classements
Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
151 - MPACT Emballage, conditionnement Afrique du Sud 941 621 7 447
152 160 PALABORA MINING CO. Extraction de cuivre Afrique du Sud 922 409 89 518
153 139 TALAAT MOUSTAFA GROUP Promotion immobilière Égypte 914 645 161 023
154 135 TOTAL MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 911 969 ND
155 271 COMILOG Extraction de minerais Gabon 906 474 238 022
156 141 CLOVER HOLDINGS Agroalimentaire Afrique du Sud 902 059 – 5 899
157 203 TARKWA MINES Extraction d'or Ghana 899 455 ND
158 150 DOUJA PROMOTION Promotion immobilière Maroc 893 924 198 753
159 137 CHEMICAL SERVICES Industrie chimique Afrique du Sud 879 566 65 118
160 142 KENYA POWER AND LIGHTING Prod. & distrib. d'électricité Kenya 878 002 44 596
161 188 HULAMIN Aluminium Afrique du Sud 873 914 11 020
162 191 SOUTH AFRICAN POST OFFICE Services postaux Afrique du Sud 872 610 ND
163 120 FORTE OIL (ex-AFRICAN PETROLEUM) Hydrocarbures Nigeria 865 139 – 17 910
164 140 SNDP AGIL Hydrocarbures, services annexes Tunisie 860 235 ND
165 159 MONDI PACKAGING SOUTH AFRICA Emballage, conditionnement Afrique du Sud 857 858 ND
166 147 MTN GHANA Téléphonie mobile Ghana 850 193 ND
167 144 COSIDER Travaux publics Algérie 826 868 128 457
168 180 BASIL READ HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 810 891 39 230
169 167 ADCORP HOLDINGS Services éducatifs Afrique du Sud 810 108 13 977
170 164 CASHBUILD Matériaux de construction Afrique du Sud 807 788 24 640
171 193 GUINNESS NIGERIA Industrie des boissons Nigeria 806 283 116 884
172 177 AVUSA (ex-JOHNNIC COMMUNICATIONS) Médias Afrique du Sud 798 890 32 648
173 - SOUTH AFRICAN BROADCASTING CORP. Médias Afrique du Sud 786 902 – 19 449
174 161 POULINA GROUP HOLDING Groupe diversifié Tunisie 781 050 54 119
175 145 ALGÉRIE TÉLÉCOM Télécoms Algérie 774 816 34 416
176 216 TOTAL KENYA Hydrocarbures, services annexes Kenya 772 342 10 994
177 197 EVRAZ HIGHVELD STEEL & VANADIUM CORP. Métallurgie, sidérurgie Afrique du Sud 771 056 – 82 597
178 148 EGYPTIAN SUGAR & INTEGRATED INDUSTRIES CO. Agro-industrie Égypte 755 981 53 442
179 151 MURRAY & ROBERTS CONSTRUCTION Bâtiment Afrique du Sud 752 161 19 144
180 179 RAND WATER Prod. & distrib. d'eau potable Afrique du Sud 751 904 45 381
181 - RMB HOLDINGS Assurances Afrique du Sud 748 429 578 465
182 246 NAMDEB DIAMOND CORP. Extraction de diamants Namibie 745 657 62 163
183 178 SIFCA Agro-industrie Côte d’Ivoire 738 592 108 118
184 153 AIR ALGÉRIE Transport aérien Algérie 733 892 ND
185 152 TUNISAIR Transport aérien Tunisie 724 865 17 604
186 156 EASTERN CO. Industrie du tabac Égypte 719 289 145 674
187 157 CENTRALE LAITIÈRE Agroalimentaire Maroc 716 010 65 800
188 155 TUNISIANA Téléphonie mobile Tunisie 714 412 ND
189 173 AFRICAN OXYGEN Industrie chimique Afrique du Sud 710 274 14 142
190 196 ZURICH INSURANCE CO. SOUTH AFRICA Assurances Afrique du Sud 696 939 21 728
191 175 ORIENTAL WEAVERS FOR CARPETS Fabrication de produits textiles Égypte 695 432 55 183
192 492 METOREX Extraction de minerais Afrique du Sud 685 438 125 901
193 158 COSUMAR Agro-industrie Maroc 685 105 68 087
194 182 RAUBEX Génie civil Afrique du Sud 683 942 67 253
195 210 INVICTA HOLDINGS Construction automobile Afrique du Sud 682 110 53 283
196 - ELLERINE HOLDINGS Ameublement Afrique du Sud 675 069 60 330
197 172 MÉDI TÉLÉCOM Télécoms Maroc 672 384 ND
198 168 CARGILL WEST AFRICA Agro-industrie Côte d’Ivoire 670 846 2 978
199 169 CONOIL Hydrocarbures, services annexes Nigeria 670 171 18 184
200 176 TRIDENT STEEL Constructions métalliques Afrique du Sud 669 638 ND
Les 500 premières entreprises africaines (151-200)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
101Classements
Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
201 186 LYONNAISE DES EAUX DE CASABLANCA Prod. & distrib. d'eau et d'électricité Maroc 668 844 30 219
202 200 ADCOCK INGRAM HOLDINGS Industrie pharmaceutique Afrique du Sud 668 096 95 003
203 199 NIGERIAN BOTTLING CO. Industrie des boissons Nigeria 666 214 16 020
204 143 MONDI SHANDUKA NEWSPRINT Médias Afrique du Sud 652 343 ND
205 - ALGÉRIE TÉLÉCOM MOBILIS Téléphonie mobile Algérie 633 120 ND
206 248 GROWTHPOINT PROPERTIES Promotion immobilière Afrique du Sud 632 793 5 717
207 165 LAFARGE CIMENTS Matériaux de construction Maroc 631 201 197 461
208 209 AFRICAN REINSURANCE CORP. Assurances Nigeria 627 532 64 863
209 - SAHAM HOLDING Groupe diversifié Maroc 624 954 46 242
210 181 OPTORG Commerce de détail Maroc 620 971 12 958
211 294 MVELAPHANDA GROUP Groupe diversifié Afrique du Sud 618 643 130 257
212 205 CTP HOLDINGS Médias Afrique du Sud 614 931 53 274
213 - OLAM NIGERIA Import-export Nigeria 611 020 4 090
214 154 BUSINESS CONNEXION GROUP Informatique, bureautique Afrique du Sud 610 824 18 543
215 195 SONABHY Hydrocarbures, services annexes Burkina 603 746 25 614
216 184 KAP INTERNATIONAL HOLDINGS Groupe diversifié Afrique du Sud 601 830 13 149
217 190 GROUPE ELLOUMI Groupe diversifié Tunisie 596 808 ND
218 251 NORTHAM PLATINUM Extraction de minerais Afrique du Sud 593 538 96 442
219 213 ILIAD AFRICA Matériaux de construction Afrique du Sud 591 082 8 075
220 185 HOLDING D'AMÉNAGEMENT AL OMRANE Promotion immobilière Maroc 589 026 35 038
221 192 ALUMINIUM CO. OF EGYPT Métallurgie, sidérurgie Égypte 588 737 35 135
222 398 LABEL'VIE Grande distribution Maroc 588 061 6 278
223 207 DANGOTE SUGAR REFINERY Agro-industrie Nigeria 586 676 73 559
224 194 VEOLIA ENVIRONNEMENT Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 580 140 ND
225 303 GML (ex-GROUPE MON LOISIR) Groupe diversifié Maurice 579 251 13 012
226 212 AIR MAURITIUS Transport aérien Maurice 577 808 19 562
227 166 JORF LASFAR ENERGY CO. Prod. & distrib. d'électricité Maroc 577 051 ND
228 218 SOCIÉTÉ AFRICAINE DE RAFFINAGE Hydrocarbures, raffinerie Sénégal 573 287 ND
229 222 SA DES BRASSERIES DU CAMEROUN Industrie des boissons Cameroun 566 427 ND
230 237 METAIR INVESTMENTS Construction automobile Afrique du Sud 564 674 41 777
231 202 SUDATEL Télécoms Soudan 559 869 8 765
232 221 STÉ ÉGYPT. D'ENTREPRISES - MOUKHTAR IBRAHIM Travaux publics Égypte 558 088 33 663
233 - EGYPTIAN ALUMINIUM PRODUCTS CO. Aluminium Égypte 556 694 33 223
234 206 PHARMACIE CENTRALE DE TUNISIE Industrie pharmaceutique Tunisie 553 184 15 436
235 201 LEWIS GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 550 361 107 105
236 189 COMPAGNIE IVOIRIENNE D'ÉLECTRICITÉ Prod. & distrib. d'électricité Côte d’Ivoire 548 642 12 104
237 211 DISTRIBUTION & WAREHOUSING NETWORK Commerce de détail Afrique du Sud 544 387 16 426
238 238 NESTLÉ NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 539 374 82 165
239 233 MURRAY & ROBERTS CEMENTATION Matériaux de construction Afrique du Sud 536 956 40 622
240 253 CONCOR Travaux publics Afrique du Sud 535 301 55 215
241 - SSNIT Assurances Ghana 529 156 1 278
242 235 SOCIEDADE MINEIRA DE CATOCA Extraction de minerais Angola 527 330 ND
243 208 WAFA ASSURANCE Assurances Maroc 525 901 85 352
244 214 RMA WATANIYA Assurances Maroc 524 419 121 083
245 215 ALEXANDRIA NAT. REFINING & PETROCHEMIC. CO. Hydrocarbures, raffinerie Égypte 522 222 47 167
246 219 VOLTA RIVER AUTHORITY Prod. & distrib. d'électricité Ghana 519 943 – 53 011
247 - GROUPE ETRHB HADDAD Travaux publics Algérie 517 919 59 189
248 198 SONATEL MOBILES Téléphonie mobile Sénégal 517 628 ND
249 - INNSCOR AFRICA Tourisme, hôtellerie Zimbabwe 516 137 26 110
250 241 OCEANA GROUP Agro-industrie Afrique du Sud 515 023 44 296
Les 500 premières entreprises africaines (201-250)
Chiffres2010
-Enita
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
102 Classements
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Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
251 231 MUSTEK Informatique, bureautique Afrique du Sud 512 962 9 234
252 281 BELL EQUIPMENT Construction de véhicules utilitaires Afrique du Sud 511 530 4 514
253 250 TOTAL SÉNÉGAL Hydrocarbures, services annexes Sénégal 510 632 9 770
254 - OPTIMUM COAL HOLDINGS Extraction de charbon Afrique du Sud 505 410 32 422
255 223 PÉTROLE DU MAGHREB Hydrocarbures, services annexes Maroc 495 294 ND
256 276 TOTAL PETROLEUM GHANA Hydrocarbures, services annexes Ghana 493 429 14 054
257 227 OLYMPIC GROUP Holding Égypte 493 098 21 894
258 259 MOOLMANS Exploration minière Afrique du Sud 490 617 ND
259 171 RENAULT MAROC Construction automobile Maroc 490 021 ND
260 290 MRS OIL (ex-CHEVRON OIL CO. NIGERIA) Hydrocarbures, services annexes Nigeria 487 572 12 042
261 163 SONASID Métallurgie, sidérurgie Maroc 485 111 – 2 217
262 217 CDG DÉVELOPPEMENT Développement territorial Maroc 483 390 65 788
263 - GROUPE CFAO ALGÉRIE Groupe diversifié Algérie 482 529 ND
264 232 LIBYA OIL MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 482 007 ND
265 239 PETROCI Hydrocarbures Côte d’Ivoire 481 353 37 222
266 270 PINNACLE TECHNOLOGY HOLDINGS NTIC Afrique du Sud 476 464 20 953
267 - TOTAL TUNISIE Hydrocarbures, services annexes Tunisie 472 889 6 728
268 229 GROUPE LOUKIL Groupe diversifié Tunisie 469 986 26 856
269 230 BRITISH AMERICAN INVESTMENT CO. Groupe diversifié Maurice 469 479 3 256
270 - ORANGE CÔTE D'IVOIRE Téléphonie mobile Côte d’Ivoire 465 046 ND
271 - ECONET WIRELESS Téléphonie mobile Zimbabwe 463 491 140 969
272 291 WATANIYA TÉLÉCOM ALGÉRIE Téléphonie mobile Algérie 461 650 ND
273 307 EGYPT KUWAIT HOLDING CO. Groupe diversifié Égypte 458 714 185 068
274 247 EAST AFRICAN BREWERIES GROUP Industrie des boissons Kenya 455 584 86 148
275 314 ENTP Hydrocarbures Algérie 454 026 60 700
276 257 COMAIR Transport aérien Afrique du Sud 452 786 13 496
277 334 SALAM GAZ Hydrocarbures, services annexes Maroc 452 398 15 206
278 260 GIJIMA AST GROUP Informatique, bureautique Afrique du Sud 442 837 23 863
279 243 MTN CÔTE D'IVOIRE Téléphonie mobile Côte d’Ivoire 441 198 34 389
280 261 DANGOTE FLOUR MILLS Agro-industrie Nigeria 440 759 17 754
281 295 RAYA HOLDING FOR TECHNOLOGY & TELECOM. Fabrication d'appareils électriques Égypte 437 483 7 472
282 245 SHELL TUNISIE Hydrocarbures, services annexes Tunisie 436 954 6 982
283 292 WANA CORP. Téléphonie mobile Maroc 436 230 ND
284 - GOLDEN STAR RESOURCES Extraction d'or Ghana 432 693 – 8 281
285 244 ONEP Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 429 746 16 270
286 236 CIMENTS DU MAROC Matériaux de construction Maroc 429 229 102 005
287 228 SOMACA Construction automobile Maroc 428 397 ND
288 280 SIEMENS EGYPT Fabrication d'appareils électriques Égypte 424 108 ND
289 240 ABU QIR FERTILIZERS & CHEMICAL INDUSTRIES Industrie chimique Égypte 423 587 200 182
290 322 PRODUCE BUYING CO. Agro-industrie Ghana 422 640 9 424
291 264 TANZANIA BREWERIES Industrie des boissons Tanzanie 419 670 80 319
292 242 HOLCIM Matériaux de construction Maroc 417 809 77 735
293 - FREEWORLD COATINGS Industrie chimique Afrique du Sud 415 996 22 690
294 226 SENELEC Prod. & distrib. d'électricité Sénégal 415 353 ND
295 - EAST AFRICAN BREWERIES KENYA Industrie des boissons Kenya 414 780 87 894
296 263 HOLMARCOM Holding Maroc 413 119 ND
297 - REBAB CO. Extraction de minerais Maroc 411 300 ND
298 466 ALEXANDRIA PORTLAND CEMENT Matériaux de construction Égypte 408 999 101 223
299 256 PZ CUSSONS NIGERIA Industrie pharmaceutique Nigeria 408 595 34 569
300 - DELTA CORP. Groupe diversifié Zimbabwe 408 001 54 114
Les 500 premières entreprises africaines (251-300)
Chiffres2010
-Enita
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:chiffres
2009
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
104 Classements
Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
301 267 ASTRAPAK Papeterie Afrique du Sud 407 024 16 520
302 287 AFRIQUIA GAZ Énergie, autres Maroc 406 427 38 830
303 224 LESIEUR CRISTAL Agroalimentaire Maroc 405 576 18 039
304 234 GROUPE TTS Tourisme, hôtellerie Tunisie 403 893 13 460
305 289 AES AFRICAN POWER CO. Prod. & distrib. d'électricité Cameroun 403 369 29 862
306 249 COMPAGNIE MAROCAINE DES HYDROCARBURES Hydrocarbures Maroc 400 860 ND
307 - REDEFINE PROPERTIES Promotion immobilière Afrique du Sud 399 892 170 874
308 268 EGYPTIAN IRON & STEEL CO. Métallurgie, sidérurgie Égypte 396 139 8 380
309 293 PEERMONT GLOBAL Tourisme, hôtellerie Afrique du Sud 394 435 – 47 678
310 310 PRESS CORPORATION Holding Malawi 387 549 45 083
311 274 MERAFE RESOURCES Extraction de minerais Afrique du Sud 384 917 41 931
312 269 SFBT Industrie des boissons Tunisie 384 393 52 544
313 258 MOBIL OIL NIGERIA Hydrocarbures Nigeria 380 396 25 330
314 285 CIEL GROUP Groupe diversifié Maurice 376 069 30 829
315 275 PROCTER & GAMBLE MAROC Industrie chimique Maroc 373 982 ND
316 364 SONIDEP Hydrocarbures, services annexes Niger 373 792 12 343
317 326 SOCIÉTÉ MAGASIN GÉNÉRAL Commerce de détail Tunisie 370 096 124
318 302 HUDACO INDUSTRIES Construction automobile Afrique du Sud 369 796 35 263
319 283 ORANGE MALI Téléphonie mobile Mali 368 712 166 781
320 265 SANIA CIE Agro-industrie Côte d’Ivoire 367 112 8 070
321 321 COUNTRY BIRD HOLDINGS Élevage Afrique du Sud 366 144 6 673
322 296 ONCF Transport ferroviaire Maroc 365 254 – 4 834
323 288 SEARDEL INVESTMENT CORP. Fabrication de produits textiles Afrique du Sud 364 180 14 497
324 320 SOCIÉTÉ DES MINES DE LOULO Extraction d'or Mali 363 717 86 578
325 - AVENG MANUFACTURING Génie civil Afrique du Sud 361 998 ND
326 - SENTULA MINING Extraction de minerais Afrique du Sud 361 437 5 285
327 - BULYANHULU GOLD MINE Extraction d'or Tanzanie 359 824 ND
328 - ORASCOM HOTELS AND DEVELOPMENT Tourisme, hôtellerie Égypte 359 601 80 059
329 361 TRENCOR Transport maritime Afrique du Sud 354 009 93 881
330 266 AXA ASSURANCE MAROC Assurances Maroc 351 873 ND
331 284 CNIA SAADA ASSURANCES Assurances Maroc 350 599 ND
332 403 METMAR Métallurgie, sidérurgie Afrique du Sud 350 063 7 033
333 262 STÉ D'EXPLOITATION DESMINES D'OR DE SADIOLA Extraction d'or Mali 349 288 ND
334 - MOHINANI GROUP Groupe diversifié Ghana 347 000 ND
335 337 GHANA OIL CO. Hydrocarbures, services annexes Ghana 343 483 4 220
336 - ANOUAR INVEST Holding Maroc 343 482 ND
337 277 UAC OF NIGERIA Groupe diversifié Nigeria 341 087 35 541
338 345 GROUPE MANAGEM Extraction de minerais Maroc 339 099 ND
339 404 PETROMOC Hydrocarbures, services annexes Mozambique 338 969 – 7 562
340 272 BAMBURI CEMENT Matériaux de construction Kenya 336 900 61 068
341 286 CAIRO POULTRY Agroalimentaire Égypte 336 022 39 793
342 - NAKUMATT HOLDINGS Grande distribution Kenya 334 358 3 209
343 - MAUREL & PROM GABON Hydrocarbures Gabon 333 995 ND
344 354 SEVEN-UP BOTTLING CO. Agro-industrie Nigeria 333 159 14 846
345 323 GOLD REEF CASINO RESORTS Jeux de hasard Afrique du Sud 332 626 42 271
346 - MEIKLES AFRICA Groupe diversifié Zimbabwe 330 437 6 687
347 301 CIC HOLDINGS Commerce de détail Namibie 326 495 7 851
348 369 SOCIÉTÉ MULTINATIONALE DE BITUMES Hydrocarbures, raffinerie Côte d’Ivoire 326 186 5 518
349 313 CECA GADIS Commerce de détail Gabon 323 937 18 998
350 317 SIDI KERIR PETROCHEMICALS CO. Hydrocarbures Égypte 323 913 140 638
Les 500 premières entreprises africaines (301-350)
Chiffres2010
-Enita
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2009
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
106 Classements
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Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
351 305 FOOD AND ALLIED GROUP OF COMPANIES Agroalimentaire Maurice 322 520 19 059
352 376 MARIDIVE AND OIL SERVICES Hydrocarbures, services annexes Égypte 322 279 48 493
353 362 ALGÉRIE POSTE Services postaux Algérie 321 836 ND
354 309 VODACOM TANZANIA Téléphonie mobile Tanzanie 320 467 ND
355 - JUHAYNA FOOD INDUSTRIES Industrie des boissons Égypte 318 867 39 024
356 297 SOCIÉTÉ CENTRALE DE RÉASSURANCE Assurances Maroc 318 716 40 421
357 - ROYAL BAFOKENG PLATINUM Extraction de minerais Afrique du Sud 316 968 476 370
358 - ENGEN RD CONGO Hydrocarbures, services annexes RD Congo 315 581 8 797
359 315 HIDROELECTRICA DE CAHORA BASSA Prod. & distrib. d'eau et d'électricité Mozambique 313 745 – 55 794
360 - REDAL Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 312 101 ND
361 344 VOX TELECOM Télécoms Afrique du Sud 311 545 – 102 259
362 312 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES TRAVAUX DU MAROC Travaux publics Maroc 311 374 ND
363 316 ENTREPRISE NATIONALE DE FORAGE Hydrocarbures Algérie 311 139 43 923
364 279 AUTO HALL Construction automobile Maroc 309 718 22 622
365 318 KELLY GROUP Service aux entreprises Afrique du Sud 308 416 3 923
366 342 ALLIANCES DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER Promotion immobilière Maroc 307 955 49 990
367 437 SANTOVA LOGISTICS Organisation du transport de fret Afrique du Sud 307 586 2 552
368 457 BOTSWANA INSURANCE HOLDINGS Assurances Botswana 307 009 49 030
369 325 OFFICE NATIONAL DES AÉROPORTS Logistique aéroportuaire Maroc 306 703 31 968
370 339 COOPÉRATIVE COPAG TAROUDANT Agroalimentaire Maroc 306 660 ND
371 278 NOUVELAIR TUNISIE Transport aérien Tunisie 306 622 10 302
372 328 CÔTE D'IVOIRE TÉLÉCOM Téléphonie fixe Côte d’Ivoire 305 445 ND
373 336 UNILEVER NIGERIA Parachimie Nigeria 305 188 27 260
374 340 NORTH AFRICA BOTTLING CO. Industrie des boissons Maroc 303 422 ND
375 363 ROGERS GROUP Bâtiment Maurice 301 213 19 636
376 429 PALM HILLS DEVELOPMENT CO. Promotion immobilière Égypte 301 140 90 166
377 300 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE CARBURANTS – ZIZ Hydrocarbures, services annexes Maroc 301 081 ND
378 338 ORANGE CAMEROUN Téléphonie mobile Cameroun 300 443 45 186
379 395 AMREYAH CIMPOR CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 300 322 91 051
380 365 DRDGOLD Extraction d'or Afrique du Sud 299 474 31 266
381 356 SHELL MAURITIUS Hydrocarbures, services annexes Maurice 299 305 10 287
382 333 TOTAL CÔTE D'IVOIRE Hydrocarbures, services annexes Côte d’Ivoire 294 074 6 007
383 298 SOCIÉTÉ DES MINES DE MORILA Extraction de minerais Mali 293 567 74 557
384 335 METRO MAROC Commerce de détail Maroc 293 353 – 3 051
385 311 SOFITEX Coton Burkina 291 028 1 283
386 358 TOURAH PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 290 583 75 880
387 380 ENNAKL Construction automobile Tunisie 290 109 16 260
388 332 SNMVT - MONOPRIX Grande distribution Tunisie 289 386 7 944
389 381 SEFALANA HOLDING CO. Agroalimentaire Botswana 289 191 7 251
390 327 LAFARGE CEMENTWEST AFR. PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Nigeria 285 843 31 824
391 324 AIRTEL ZAMBIA (ex-ZAIN ZAMBIA) Téléphonie mobile Zambie 284 742 29 221
392 405 FAMOUS BRANDS Tourisme, hôtellerie Afrique du Sud 282 551 34 643
393 480 DAMANG MINES Extraction d'or Ghana 280 069 ND
394 450 BSI STEEL Métallurgie, sidérurgie Afrique du Sud 279 303 5 413
395 348 SINAI CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 278 806 155 151
396 499 SAPH Production agricole Côte d’Ivoire 277 671 64 388
397 357 PETROMINS-OIL DU MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 275 111 ND
398 - GROUPE CFAO CONGO Groupe diversifié Congo 274 855 ND
399 448 NU WORLD HOLDINGS Organisation du transport de fret Afrique du Sud 274 110 10 321
400 367 MAGHRÉBAIL Intermédiation financière Maroc 271 924 9 573
Les 500 premières entreprises africaines (351-400)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
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JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
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2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
401 306 STÉ NAT. DES TABACS ET DES ALLUMETTES Industrie du tabac Algérie 269 709 108 804
402 - NORTH MARA GOLD MINE Extraction d'or Tanzanie 269 566 ND
403 446 NAMIBIAN POWER CORP. Prod. & distrib. d'électricité Namibie 267 668 40 538
404 375 ROYAL SWAZILAND SUGAR CORP. Agro-industrie Swaziland 267 630 11 708
405 - GROUPE CFAO CAMEROUN Groupe diversifié Cameroun 265 737 ND
406 - MAURITANIAN COPPER MINES Extraction de cuivre Mauritanie 265 300 109 800
407 - AMER GROUP HOLDING Tourisme, hôtellerie Égypte 265 231 95 538
408 374 SOCIÉTÉ NATIONALE D'ASSURANCES Assurances Algérie 264 196 25 932
409 445 ARGENT INDUSTRIAL Matériaux de construction Afrique du Sud 264 020 8 118
410 353 SHELL SÉNÉGAL Hydrocarbures, services annexes Sénégal 263 986 ND
411 341 SEEG Prod. & distrib. d'eau et d'électricité Gabon 263 340 11 286
412 436 COMPAGNIE GÉNÉRALE IMMOBILIÈRE Promotion immobilière Maroc 262 755 45 992
413 343 MCEL MOÇAMBIQUE Téléphonie mobile Mozambique 262 747 9 110
414 - SOMED Holding Maroc 261 217 ND
415 485 EOH HOLDINGS Service aux entreprises Afrique du Sud 260 784 15 706
416 329 SOPRIAM Construction automobile Maroc 260 394 ND
417 347 GROUPE EUROFIND AFRIQUE Groupe diversifié Côte d’Ivoire 260 101 ND
418 377 DELTA HOLDING Groupe diversifié Maroc 259 838 29 617
419 433 NAMIBIA BREWERIES Industrie des boissons Namibie 258 426 25 314
420 - OK ZIMBABWE Commerce de détail Zimbabwe 257 426 4 286
421 434 UNIVERS ACIER Métallurgie, sidérurgie Maroc 252 108 ND
422 319 TOTAL MARKETING GABON Hydrocarbures, services annexes Gabon 251 945 7 562
423 392 PALMERAIES KOUTOUBIA Agroalimentaire Maroc 251 352 ND
424 372 VODACOM CONGO Téléphonie mobile RD Congo 251 035 ND
425 - AMENDIS Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 250 400 ND
426 - LIBYA OIL SÉNÉGAL Hydrocarbures Sénégal 248 615 ND
427 409 EGYPTIAN INTERNATIONAL TOURISM CO. Tourisme, hôtellerie Égypte 248 207 25 319
428 386 NATIONAL CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 248 176 55 110
429 - BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CAMEROUN Organisation du transport de fret Cameroun 247 544 4 253
430 418 TOTAL MAURITIUS Hydrocarbures, services annexes Maurice 247 369 5 528
431 382 TOTAL BURKINA Hydrocarbures, services annexes Burkina 246 750 7 277
432 443 ZAMBIA SUGAR Agro-industrie Zambie 246 490 5 583
433 438 UMGENI WATER-AMANZI Prod. & distrib. d'eau potable Afrique du Sud 245 691 81 350
434 - BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CÔTE D'IVOIRE Transports Côte d’Ivoire 244 870 3 864
435 - YAZAKI MAROC Fabrication de câbles électriques Maroc 244 664 ND
436 330 SODEP - MARSA MAROC Logistique portuaire Maroc 243 911 ND
437 384 SOCIÉTÉ CENTRALE DE BOISSONS GAZEUSES Industrie des boissons Maroc 241 387 3 990
438 421 GIPLAIT Industrie laitière Algérie 241 377 16 553
439 449 CERAMIC INDUSTRIES Matériaux de construction Afrique du Sud 240 899 29 136
440 - AL EZZ FLAT STEEL Métallurgie, sidérurgie Égypte 239 820 ND
441 - VALUE GROUP Organisation du transport de fret Afrique du Sud 238 962 14 159
442 - BIDVEST NAMIBIA Groupe diversifié Namibie 238 578 35 184
443 360 SOCOCIM INDUSTRIES Matériaux de construction Sénégal 237 241 ND
444 477 DATACENTRIX HOLDINGS NTIC Afrique du Sud 237 070 13 570
445 408 CENTRALE AUTOMOBILE CHÉRIFIENNE Concessionnaire Maroc 236 777 ND
446 401 MAURITIUS TELECOM Téléphonie mobile Maurice 236 428 54 011
447 390 COMPAGNIE DU KOMO Holding Gabon 236 412 20 790
448 391 TOGO TÉLÉCOM Télécoms Togo 235 610 49 338
449 465 DELTA SUGAR Agro-industrie Égypte 235 188 60 680
450 393 WEST AFRICAN CEMENT CO. Matériaux de construction Togo 234 931 26 334
Les 500 premières entreprises africaines (401-450)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
110 Classements
Rang
2011
Rang
2010 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
451 394 SNVI Construction automobile Algérie 234 313 ND
452 456 COMPAGNIE DE DISTRIBUTION DE CÔTE D'IVOIRE Commerce de détail Côte d’Ivoire 233 606 2 457
453 402 GROUPE ONE TECH Fabrication de câbles électriques Tunisie 233 424 15 379
454 396 BIOPHARM Industrie pharmaceutique Algérie 233 181 12 383
455 350 OUTSPAN IVOIRE Agro-industrie Côte d’Ivoire 232 860 496
456 308 AIRTEL CONGO RDC (ex-ZAIN RDC) Téléphonie mobile RD Congo 232 448 – 155
457 378 SOLIBRA Industrie des boissons Côte d’Ivoire 230 953 29 051
458 355 SANYATI HOLDINGS Génie civil Afrique du Sud 230 649 – 18 117
459 400 BENUE CEMENT CO. Matériaux de construction Nigeria 229 679 94 280
460 383 COOPER MAROC PHARMACEUTICALS Industrie pharmaceutique Maroc 229 316 ND
461 389 ACIMA Commerce de détail Maroc 228 983 ND
462 435 MAGHREB STEEL Métallurgie, sidérurgie Maroc 228 030 605
463 494 INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL Extraction de phosphates Sénégal 227 700 ND
464 - BRIMSTONE INVESTMENT CORP. Intermédiation financière Afrique du Sud 227 302 61 904
465 - GÉCAMINES Extraction de minerais RD Congo 227 299 – 17 408
466 385 PROSUMA Grande distribution Côte d’Ivoire 225 720 1 980
467 427 PEREGRINE HOLDINGS Intermédiation financière Afrique du Sud 225 544 46 331
468 411 ENGTP Hydrocarbures Algérie 225 153 3 970
469 - SEMAFO BURKINA Exploration minière Burkina 224 109 ND
470 399 INTERNATIONAL TRADING OIL & COMMODITIES CORP. Hydrocarbures, services annexes Sénégal 223 862 ND
471 412 CIEL TEXTILE Fabrication de produits textiles Maurice 223 329 6 740
472 - HONEYWELL FLOUR MILLS Agro-industrie Nigeria 222 032 16 248
473 - ADVTECH GROUP Services éducatifs Afrique du Sud 221 177 22 387
474 414 SOBRAGA Industrie des boissons Gabon 220 944 ND
475 368 AIRTEL GABON (ex-ZAIN GABON) Téléphonie mobile Gabon 220 768 – 77
476 430 MISR REFRIGERATOR AND AIR CONDITIONING CO. Fabrication d'appareils électriques Égypte 220 051 27 289
477 419 INDUSTRIAL PROMOTION SERVICES WEST AFRICA Groupe diversifié Côte d’Ivoire 218 602 ND
478 424 ENERGIE DU MALI Prod. & distrib. d'électricité Mali 218 449 – 71
479 483 CIPLA MEDPRO Industrie pharmaceutique Afrique du Sud 217 698 29 398
480 371 NESTLÉ CÔTE D'IVOIRE Agroalimentaire Côte d’Ivoire 217 455 1 515
481 413 DELPHI AUTOMOTIVE SYSTÈME MAROC Fabrication de câbles électriques Maroc 216 890 ND
482 388 NEW MAURITIUS HOTELS Tourisme, hôtellerie Maurice 216 339 20 889
483 - SHARIKET KAHRABA HADJRET ENNOUSS Prod. & distrib. d'électricité Algérie 215 657 29 651
484 415 SOCIÉTÉ DES MINES DE L'AÏR Extraction d'uranium Niger 214 998 34 475
485 - ELF OIL SÉNÉGAL Hydrocarbures, services annexes Sénégal 214 251 ND
486 - MOBILE TELECOMMUNICATIONS CO. Téléphonie mobile Namibie 214 232 ND
487 - GROUPE CFAO CÔTE D'IVOIRE Groupe diversifié Côte d’Ivoire 213 632 ND
488 - GABON TÉLÉCOM Téléphonie fixe Gabon 212 456 19 925
489 254 IRELAND BLYTH Bâtiment Maurice 211 472 6 691
490 - AICO AFRICA Agro-industrie Zimbabwe 210 637 8 946
491 447 EGYPTAIR MAINTENANCE & ENGINEERING Logistique aéroportuaire Égypte 210 350 20 942
492 379 BUILDMAX Matériaux de construction Afrique du Sud 205 998 – 55 927
493 - MISR NATIONAL STEEL Métallurgie, sidérurgie Égypte 205 769 17 298
494 373 ESORFRANKI Génie civil Afrique du Sud 205 580 – 6 132
495 440 RADEEMA Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 205 296 27 028
496 352 ENTREPRISE NATIONALE DE GÉOPHYSIQUE Hydrocarbures Algérie 205 236 19 363
497 - CORLAY CAMEROUN (ex-TEXACO CAMEROUN) Hydrocarbures, services annexes Cameroun 204 502 656
498 426 ONATEL Télécoms Burkina 203 801 21 796
499 474 ITALTILE Matériaux de construction Afrique du Sud 203 709 41 073
500 252 MTN CAMEROUN Téléphonie mobile Cameroun 203 669 ND
Les 500 premières entreprises africaines (451-500)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
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iné
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
112 Classements
L’ importancemajeuredel’entretienroutiersetraduitpar l’avènementd’autresacteurs publics, aux côtés des structures traditionnelles de conceptionet de supervision de la politique nationale en la matière (direction des
Investissements et de l’entretien routier du ministère des Travaux publics). Sousla coordination du Premierministre, le Conseil national de la route (CONAROUTE),ayant vu le jour enmai 2005, vise entre autresobjectifs, à garantir lesperformancesd’undomaine,officiellement reconnucommerelevantdespremièrespréoccupationsdes populations les plus défavorisées. Le Fonds routier, né un peu plus tôt, n’estpas en reste dans son rôle de mécanisme de financement des programmesroutiers. Selon les statistiques disponibles, cela requiert quelque 480 milliardsde F CFA par an et ce jusqu’à l’horizon 2015. L’atteinte de l’objectif de lutte contrela pauvreté par le désenclavement des grandsbassins deproduction et celui d’unemeilleure visibilité des efforts d’aménagement du territoire national est à ce prix.Le challenge qu’il importe pourtant de révéler, n’est pas du tout gagné d’avance.
PUBLI-IN
FORM
ATION
LA PLACE DJOUNGOLO AU CŒURDE YAOUNDÉ
DR
DR
JEAN
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PSEU
Une importancestratégiqueindéniable
Sur les 50 000 kilomètres de route dontest doté le pays, le décret présidentieldu 24 mars 1979 qui en précise laclassification (routes régionales,départementales et rurales), en confinequelque 16 700 km dans le registredes routes dites non-prioritaires. Lereste, composé de routes bitumées,de routes en terre classées et deroutes dites rurales, relève du réseauprioritaire (27 000 km). Un « privilège »que leur confère leur importanceéconomique dans le développement dumonde rural.S’agissant tout particulièrementdes routes bitumées, elles étaientcréditées, il y a quelques années d’unelongueur de 5 000 km. Ce linéairea connu depuis lors une améliorationsensible en raison de nombreuxprojets achevés à l’instar des routesEbolowa Ambam- Frontières du Gabonet de la Guinée Equatoriale et Bertoua-Garoua-Boulai-Frontière RépubliqueCentrafricaine. D’autres chantiers enPU
BLI-IN
FORM
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voie d’achèvement dont – Ngaoundéré-Toubourou-Moundou (environ 375 km)of f rent de bonnes perspect ivessupplémentaires d’extension. Cetaccroissement, prévu à hauteur de 7,9%,est la conséquenced’une réformeglobaledénommée « Programme sectoriel desTransports » mis en œuvre en 2005 auxfinsdedynamiserunsecteurdurablementaffecté par la crise économique desannées 80-90. D’autres projets,énumérés par le président Paul Biyalors du Comice agro-pastoral d’Ebolowaen Janvier 2011, sont à même d’offrir àbrève échéance, une meilleure lisibilitéau paysage routier national : Ebolowa-Sangmélima, Ebolowa-Kribi, Olama-Lolodorf, Sangmelima-Ouesso (CongoBrazzaville). Aujourd’hui, auministèredesTravaux publics, autant pour les routesbitumées, les routes rurales classéesque les routes rurales non classées, uneseule urgence s’impose : l’ouverture àbrève échéance de « nouvelles voies dedesserte et de désenclavement » au-delà du bitumage de plus de 1 500 kmde nouvelles routes d’ici 2015. L’objectifaffiché est de maximiser la contributiondéjà conséquente de ce secteur à laformation du produit intérieur brutnational (11 % en 2009).
CHANTIER ROUTIERVERS BERTOUA, À L’ESTDU PAYS
NŒUDROUTIERVERS BAFOUSSAMSUR LE PRINCIPALACCÈS DE L’OUESTDU CAMEROUN
ROUTE DE NGAOUNDÉRÉ
PÉAGE ROUTIER ÀMBANKOMO
Depuis l’instauration du péageroutier au Cameroun ayant pour butde dégager des ressources financièresnécessaires à l’entretien routier, il estapparu que la procédure manuelleprésente quelques manquementsde la part des usagers et surtout dupersonnel mis en place, entraînantune baisse des recettes du péageroutier. En 2010, le déficit moyenannuel de celles-ci était évalué à3,5 milliards de F CFA.La gestion du péage routier a connu
des changements de régime au fil desannées, passant tour à tour du Comité
interministériel de suivi desopérationsde péage routier au Programme desécurisation des recettes routières.Compte tenu du nombre d’interve-
nants dans la chaine de contrôle etdes conflitsde compétencepouvant endécouler, l’efficacité tant recherchéeviendrait alors de l’automatisationdes postes de péage et des stationsde pesage routiers au Cameroun.Si cette position semble avoir
rencontré l’adhésion des pouvoirspublics, il reste tout de même que desréserves sont émises au moment oùl’on attend l’application sur le terrain.Un décret du Premier ministre du
28 janvier 1998 a défini les modalitésdu péage routier sur certains axesbitumés du réseau routier camerou-nais. Ainsi, sur les principaux axesque compte le pays à l’exemple deYaoundé-Douala et de Yaoundé-Bafoussam, plusieurs postes decontrôle institués par le ministèreen charge des Transports existent.Le droit de péage institué à cet effetne concerne naturellement pas lespiétons, ni les engins à deux roues,
les ambulances et les véhicules quiconcourent au maintien de l’ordreayant des plaques minéralogiquespropres aux forces de défense et à lapolice nationale.Pour ce qui est dupesage routier qui
concerne les camions, de nouvellesstations ont été créées, au regardde lasituation géographique du Camerounqui sert de transit à certains pays dela sous-région comme le Tchad et laRépublique centrafricaine. Au-delàdes recettes générées par une telleopération, ceci permettra, à terme,aux administrations en charge desproblèmes économiques, de contrôlerlesmouvements des biens et d’établirdes statistiques fiables.
Du Fonds routierau Conaroute :l’entretienau cœur de toutesles préoccupations
Au ministère des Travaux publics, lesresponsables, à divers degrés en ont faitleur crédo : la remise du réseau routierprioritaire et autant que faire ce peut, duréseaunon-prioritaire, sepose commeunpréalable indispensable à toute action dedéveloppement. Comment maintenir enétat opérationnel minimum permanent,un secteur routier, qui avec un tauxmoyen de croissance de l’ordre de 5%au
PÉAGE ROUTIER : VERS L’AUTOMATISATION
PESAGE ROUTIER DE NOMAYOS
CAMEROUNDR
DR
cours de ces quinze dernières années,ne compte pas moins un réseau àplus de 90 % en mauvais état ? Unvéritable casse-tête pour le ministèredes Travaux publics, départementde tutelle, qui voit l’évaluation en lamatière de ses prestations d’ensemblepar certains organismes spécialisésse stabiliser à moins de 30 %. Soussa supervision, et parallèlement àla poursuite sans heurts majeursdes investissements en matière deconstruction de routes, assurés pourune large part avec le soutien desbailleurs de fonds internationaux, lacréation du Fonds routier, en charge del’entretien de ces infrastructures, a étédécidée. Devenu opérationnel depuis2005, cet établissement public a pourmission essentielle, le financementdes programmes d’entretien, deréhabilitation et d’aménagement desroutes. Ses ressources proviennententre autres, des redevances d’usagede la route, du péage et du pesageroutiers… L’opération de privatisationà laquelle a été soumis l’entretienroutier n’a hélas abouti qu’à desrésultats mitigés. Les pesanteurs detoutes sortes résultant de la gestion
collégiale par cinq ordonnateurs dubudget du Fonds (un administrateuret quatre ministres de tutelle) n’ysont sans doute pas étrangères. Auxactivités du Fonds routier se sontjointes depuis lors celles du Conseilnational de la route (Conaroute).« Cadre de réflexion » visant àémettre des propositions en vued’une amélioration des infrastructuresroutières au Cameroun, le Conarouteest placé sous la présidence duPremier ministre, avec pour membres,les acteurs privés du secteur dela route, le ministre des Travauxpublics, le ministre des Transports,les responsables du Fonds routier…Le recouvrement de la ple inesouveraineté de l’État sur «l’entretiende certaines routes rurales ayantbeaucoup souffert de la privatisation »,figure enbonneplacedans l’agendaduConaroute, tout autant que l’évaluationdes possibilités de création d’un fondsroutier de deuxième génération plusautonome et celle de l’adaptationdu code des marchés publics auxspécificités des travaux routiers.Un programme auquel la dégradationde plus en plus visible du réseauroutier impose unemise enœuvre desplus urgentes.
PUBLI-IN
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classementspar régions
AFRIQUE AUSTRALEET OCÉAN INDIENPorte d’entréesud-africaine
AFRIQUE DE L’ESTNairobi au centrede toutes les attentions
AFRIQUE DU NORDLe Printemps araberedessinele marché
AFRIQUE DE L’OUESTTélécoms etpétrole au menu
AFRIQUE CENTRALECes deux paysqui éclipsentles autres
Textes de Frédéric Maury
C oup dur pour l’Afrique du Nord.Mouvement de révolution né enTunisie en décembre 2010 avantde se propager à l’Égypte puis à
la Libye, le Printemps arabe s’est traduitsur le plan économique par une chute de lacroissance dans les pays concernés.
En raison du conflit armé qui s’est déclen-ché à l’intérieur de ses frontières, la Libyesemble être la plus touchée par le ralentis-sement, d’autant que les exportations depétrole se sont arrêtées pendant plusieurssemaines. Début octobre, aucun chiffrageexact ne permettait pour autant demesurerprécisément cet impact.
LE PIREA ÉTÉ ÉVITÉ.EnTunisie et enÉgypte,en revanche, la situation est plus claire.En septembre 2011, le Fonds monétaireinternational (FMI) a ainsi évalué à 1,2 %la croissance égyptienne pour 2011 et à 0 %celle de la Tunisie. Si ces niveauxmarquentun net ralentissement par rapport à 2010(5,1 % en Égypte et 3,1 % en Tunisie), ilsprouvent aussi que le pire a sans doute étéévité, les deux pays n’ayant pas sombré dansla récession et le marasme. La rapide mise
en place de gouvernements après la chutedes dictateurs Ben Ali et Moubarak aurasemble-t-il permis d’éviter une contagiontrop forte du politique vers l’économique.
Du côté des entreprises, l’année 2011 s’estlogiquement traduite par un ralentissementdes performances. En Égypte, le secteur de laconstruction, notamment, a été très touché.En Tunisie, la baisse de la consommationmais aussi la crise en Libye, pays où nombred’entreprises tunisiennes s’étaient implantéesces dernières années, ont pénalisé l’activité.Toutefois, au début du second semestre, leschoses semblaient rentrer dans l’ordre et
Afrique du NordLe Printemps arabe redessine le marchéLes révolutions ont entraîné uneredistribution des cartes économiques.Dégât collatéral : la croissancea très nettement ralenti.
1560Le nombre de départsvolontaires (sur5300 employés) envisagéd’ici à 2013 pour réduireles pertes de la RAM.
191 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
150 premières entreprises d’Afrique du Nord
+ 28 %Désormais repositionnésur les engrais et lesinfrastructures, legroupe égyptien voitson chiffre d’affairess’envoler.
– 68 %L’effondrement ducours de Boursedu numéro unrégional de l’aciersur les dix premiersmois de l’année 2011.
« Je vousconfirme quel’État rachèteraDjezzy. »
AHMED OUYAHIA,PREMIER MINISTRE ALGÉRIEN
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions120
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 1 SONATRACH Hydrocarbures Algérie 58 793 251 9 305 439
2 24 OFFICE CHÉRIFIEN DES PHOSPHATES Extraction de minerais Maroc 5 128 650 1 048 131
3 32 ORASCOM CONSTRUCTION INDUSTRIES Travaux publics Égypte 4 719 726 572 896
4 33 GROUPE ONA Holding Maroc 4 684 968 381 540
5 36 SUEZ CANAL AUTHORITY Logistique portuaire Égypte 4 542 000 ND
6 37 SAMIR Hydrocarbures, raffinerie Maroc 4 365 837 98 564
7 42 MAROC TÉLÉCOM Télécoms Maroc 3 733 304 1 124 294
8 43 ORASCOM TELECOM Télécoms Égypte 3 693 228 150 915
9 47 THE ARAB CONTRACTORS Travaux publics Égypte 3 428 433 249 468
10 50 NAFTAL Hydrocarbures, services annexes Algérie 3 367 077 91 011
11 54 EZZ STEEL CO. Métallurgie, sidérurgie Égypte 2 847 251 96 706
12 58 AKWA HOLDING Holding Maroc 2 593 800 ND
13 62 OFFICE NATIONAL DE L'ÉLECTRICITÉ Prod. & distrib. d'électricité Maroc 2 461 163 ND
14 65 EGYPTAIR HOLDINGS Holding Égypte 2 314 141 91 324
15 67 CEVITAL Agro-industrie Algérie 2 259 263 255 354
16 68 SONELGAZ Prod. & distrib. d'électricité et de gaz Algérie 2 254 237 ND
17 70 EL SEWEDY CABLES Fabrication de câbles électriques Égypte 2 210 116 136 274
18 74 STIR Hydrocarbures, raffinerie Tunisie 1 854 141 – 197 824
19 78 MOBINIL Téléphonie mobile Égypte 1 811 645 233 838
20 79 ORASCOM TÉLÉCOM ALGÉRIE Téléphonie mobile Algérie 1 793 840 ND
21 81 TELECOM EGYPT Télécoms Égypte 1 767 461 566 886
22 83 EGYPTAIR AIRLINES Transport aérien Égypte 1 745 319 22 374
23 89 AL EZZ DEKHEILA STEEL CO. Métallurgie, sidérurgie Égypte 1 695 870 ND
24 92 ALTADIS MAROC Industrie du tabac Maroc 1 650 600 ND
25 96 STEG Prod. & distrib. d'électricité et de gaz Tunisie 1 585 221 – 6 316
26 98 ROYAL AIR MAROC Transport aérien Maroc 1 525 942 – 109 529
27 99 MIDDLE EAST OIL REFINERIES Hydrocarbures, raffinerie Égypte 1 518 093 172 702
28 107 ALEXANDRIA MINERALS OILS CO. Hydrocarbures Égypte 1 381 379 179 804
29 116 HOLDING YNNA Bâtiment Maroc 1 216 964 ND
30 122 GHABBOUR AUTO Construction automobile Égypte 1 177 484 44 170
31 127 SHELL MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 1 121 247 ND
32 129 SNIM Extraction de minerais Mauritanie 1 092 632 564 273
33 132 AL EZZ ROLLING MILLS Métallurgie, sidérurgie Égypte 1 062 060 ND
34 133 SUEZ CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 1 053 864 211 795
35 138 MARJANE HOLDING Commerce de détail Maroc 1 039 444 ND
36 153 TALAAT MOUSTAFA GROUP Promotion immobilière Égypte 914 645 161 023
37 154 TOTAL MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 911 969 ND
38 158 DOUJA PROMOTION Promotion immobilière Maroc 893 924 198 753
39 164 SNDP AGIL Hydrocarbures, services annexes Tunisie 860 235 ND
40 167 COSIDER Travaux publics Algérie 826 868 128 457
41 174 POULINA GROUP HOLDING Groupe diversifié Tunisie 781 050 54 119
42 175 ALGÉRIE TÉLÉCOM Télécoms Algérie 774 816 34 416
43 178 EGYPTIAN SUGAR & INTEGRATED INDUSTRIES CO. Agro-industrie Égypte 755 981 53 442
44 184 AIR ALGÉRIE Transport aérien Algérie 733 892 ND
45 185 TUNISAIR Transport aérien Tunisie 724 865 17 604
46 186 EASTERN CO. Industrie du tabac Égypte 719 289 145 674
47 187 CENTRALE LAITIÈRE Agroalimentaire Maroc 716 010 65 800
48 188 TUNISIANA Téléphonie mobile Tunisie 714 412 ND
49 191 ORIENTAL WEAVERS FOR CARPETS Fabrication de produits textiles Égypte 695 432 55 183
50 193 COSUMAR Agro-industrie Maroc 685 105 68 087
Les 150 premières entreprises d’Afrique du Nord (1-50)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 121
les perspectives de croissance s’améliorer,à l’exception de certains secteurs encorefortement touchés, comme le tourisme. EnTunisie, sur les neuf premiersmois de l’année,les recettes touristiques ont baissé de 38,5 %par rapport à l’année précédente, selon leschiffres de l’Office national du tourismetunisien.
Mais le plus grand changement né duPrintemps arabe reste la redistribution descartes au sein d’économies jusqu’alors mar-quées par la corruption et les passe-droitsaccordés aux familles des présidents ou àleurs proches.
En Égypte, un véritable coup de tonnerres’est abattu sur le monde des affaires avecl’arrestationd’AhmedEzz,magnat de l’acier etpropriétaire, entre autres, d’Ezz Steel (11e rangrégional). Il a été depuis condamné à dix ansde prison pour corruption.
RETOUR DE L’ÉTAT. En Tunisie, tous lesbiens de la famille Ben Ali ainsi que sesparticipations dans des entreprises ont étésaisis, et une commission a été instituéepour statuer sur leur sort. Conséquence :l’État s’est retrouvé actionnaire de facto denombreux fleurons locaux, parmi lesquelsle numéro deux des télécoms Tunisiana(dont Sakhr el-Materi, gendre de Ben Ali,
avait acquis 25 % du capital fin 2010) etle numéro trois Orange (dont MarouaneMabrouk, autre gendre, possédait 51 %), lacompagnie aérienne Karthago Airlines, leconcessionnaire automobile Ennakl… Laplupart desdirigeants d’entreprisespubliquesont également été remplacés et les dirigeantshistoriques du syndicat patronal ont étévivement contestés.
Épargnés par la vague de contestationpolitique, le Maroc et l’Algérie n’ont ni l’unni l’autre connu une grande année 2010.Dépourvu – ou presque – d’or noir, le Maroca connu un trou d’air, avec un taux de crois-sance ramené à 3,7 % en 2010 et estimé à
En Tunisie, tous les bienset participations de la familleBen Ali ont été saisis.
50000Le nombre de véhiculesassemblés par la filialede Renault en 2010(dont plus de 21000 Dacia).
20 %La part de marchéd’Inwi, troisièmeopérateur mobilemarocain,qui comptait7,4 millionsde clients enseptembre 2011.
« L’année 2010 a étéparticulièrement difficile pourl’ensemble des entreprisessidérurgiques au Maroc. »
AYOUB AZAMI, DIRECTEUR GÉNÉRALDE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE SIDÉRURGIE
640 millions d’euros.Le prix payé par FranceTélécom Orange pour le rachatde 40 % du capital du deuxièmeopérateur chérifien.
20 milliards de dollarsLes profits cumulés des
150 premières entreprises d’Afrique du Nord
+ 4,5 %Le taux de croissancedu secteurmarocain del’assurance en 2010a nettement ralenti :il était depuis 2004 de11,5 % en moyenne.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions122
Rang
2011
Rang
dans
les500 Société Activité Pays
Chiffred’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
51 197 MÉDI TÉLÉCOM Télécoms Maroc 672 384 ND
52 201 LYONNAISE DES EAUX DE CASABLANCA Prod. & distrib. d'eau et d'électricité Maroc 668 844 30 219
53 205 ALGÉRIE TÉLÉCOM MOBILIS Téléphonie mobile Algérie 633 120 ND
54 207 LAFARGE CIMENTS Matériaux de construction Maroc 631 201 197 461
55 209 SAHAM HOLDING Groupe diversifié Maroc 624 954 46 242
56 210 OPTORG Commerce de détail Maroc 620 971 12 958
57 217 GROUPE ELLOUMI Groupe diversifié Tunisie 596 808 ND
58 220 HOLDING D'AMÉNAGEMENT AL OMRANE Promotion immobilière Maroc 589 026 35 038
59 221 ALUMINIUM CO. OF EGYPT Métallurgie, sidérurgie Égypte 588 737 35 135
60 222 LABEL'VIE Grande distribution Maroc 588 061 6 278
61 224 VEOLIA ENVIRONNEMENT Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 580 140 ND
62 227 JORF LASFAR ENERGY CO. Prod. & distrib. d'électricité Maroc 577 051 ND
63 232 STÉ ÉGYPT. D'ENTREPRISES – MOUKHTAR IBRAHIM Travaux publics Égypte 558 088 33 663
64 233 EGYPTIAN ALUMINIUM PRODUCTS CO. Aluminium Égypte 556 694 33 223
65 234 PHARMACIE CENTRALE DE TUNISIE Industrie pharmaceutique Tunisie 553 184 15 436
66 243 WAFA ASSURANCE Assurances Maroc 525 901 85 352
67 244 RMA WATANIYA Assurances Maroc 524 419 121 083
68 245 ALEXANDRIA NAT. REFINING & PETROCHEMIC. CO. Hydrocarbures, raffinerie Égypte 522 222 47 167
69 247 GROUPE ETRHB HADDAD Travaux publics Algérie 517 919 59 189
70 255 PÉTROLE DU MAGHREB Hydrocarbures, services annexes Maroc 495 294 ND
71 257 OLYMPIC GROUP Holding Égypte 493 098 21 894
72 259 RENAULT MAROC Construction automobile Maroc 490 021 ND
73 261 SONASID Métallurgie, sidérurgie Maroc 485 111 – 2 217
74 262 CDG DÉVELOPPEMENT Développement territorial Maroc 483 390 65 788
75 263 GROUPE CFAO ALGÉRIE Groupe diversifié Algérie 482 529 ND
76 264 LIBYA OIL MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 482 007 ND
77 267 TOTAL TUNISIE Hydrocarbures, services annexes Tunisie 472 889 6 728
78 268 GROUPE LOUKIL Groupe diversifié Tunisie 469 986 26 856
79 272 WATANIYA TELECOM ALGÉRIE Téléphonie mobile Algérie 461 650 ND
80 273 EGYPT KUWAIT HOLDING CO. Groupe diversifié Égypte 458 714 185 068
81 275 ENTP Hydrocarbures Algérie 454 026 60 700
82 277 SALAM GAZ Hydrocarbures, services annexes Maroc 452 398 15 206
83 281 RAYA HOLDING FOR TECHNOLOGY AND TELECOM. Fabrication d'appareils électriques Égypte 437 483 7 472
84 282 SHELL TUNISIE Hydrocarbures, services annexes Tunisie 436 954 6 982
85 283 WANA CORP. Téléphonie mobile Maroc 436 230 ND
86 285 ONEP Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 429 746 16 270
87 286 CIMENTS DU MAROC Matériaux de construction Maroc 429 229 102 005
88 287 SOMACA Construction automobile Maroc 428 397 ND
89 288 SIEMENS EGYPT Fabrication d'appareils électriques Égypte 424 108 ND
90 289 ABU QIR FERTILIZERS & CHEMICAL INDUSTRIES Industrie chimique Égypte 423 587 200 182
91 292 HOLCIM Matériaux de construction Maroc 417 809 77 735
92 296 HOLMARCOM Holding Maroc 413 119 ND
93 297 REBAB CO. Extraction de minerais Maroc 411 300 ND
94 298 ALEXANDRIA PORTLAND CEMENT Matériaux de construction Égypte 408 999 101 223
95 302 AFRIQUIA GAZ Énergie, autres Maroc 406 427 38 830
96 303 LESIEUR CRISTAL Agroalimentaire Maroc 405 576 18 039
97 304 GROUPE TTS Tourisme, hôtellerie Tunisie 403 893 13 460
98 306 COMPAGNIE MAROCAINE DES HYDROCARBURES Hydrocarbures Maroc 400 860 ND
99 308 EGYPTIAN IRON & STEEL CO. Métallurgie, sidérurgie Égypte 396 139 8 380
100 312 SFBT Industrie des boissons Tunisie 384 393 52 544
Les 150 premières entreprises d’Afrique du Nord (51-100)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
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iné
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 123
4,6 % en 2011, contre 4,9 % en 2009. Celaen raison, pour l’essentiel, de la contagionde la crise économique en Occident, qui aaffecté certains secteurs exportateurs commele textile.
Bien que riche en pétrole, l’Algérie n’aguère fait mieux en termes de croissanceéconomique (3,3 % en 2010, 2,9 % en 2011),les activités non pétrolières ayant une foisde plus tiré l’économie vers le haut. Les BTP,notamment, sont en plein boom, comme
en témoigne la montée importante dansnotre classement du groupe ETRHBHaddad(69e rang régional).
DÉSENGAGEMENT.AuMaroc, les principalesévolutions auront été la très bonne santéde l’Office chérifien des phosphates (OCP,2e rang régional), portée par le cours duminerai, et le repositionnement statégiquede l’ensemble ONA-SNI, qui a fusionné. LaSNI n’est désormais plus qu’un simple hol-ding de participations financières n’ayantpas vocation à intervenir dans la gestiondes entreprises. Plusieurs opérations dedésengagement ont d’ailleurs été entamées,dont la vente de 41 % du capital de LesieurCristal au français Sofiprotéol. ●
117 millions d’euros.Le prix payé par Label’Viepour le rachat de MetroCash & Carry Moroccoet de ses huit hypermarchés.
Novembre 2010En s’introduisant à la Bourse deCasablanca, le premier assureurindépendant marocain cède 15 %de son capital, pour environ80 millions de dollars.
Gros selLe groupe familialpoursuit sadiversificationen emportantla privatisationdes Sels deMohammedia,pour 84 millionsde dollars.
Bien que l’Algérie soit trèsbien dotée en or noir, ce sontles BTP qui tirent l’économie.
+ 241 %Les profits du groupeminier ont exploséau premier semestre2011. Ils pourraientdépasser les100 millions dedollars sur l’ensemblede l’année.
– 43 %Le chiffred’affaires duconcessionnairetunisien, autrefoisdétenu par l’undes gendres del’ex-président BenAli, s’est effondréau premiersemestre.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions124
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
101 315 PROCTER & GAMBLE MAROC Industrie chimique Maroc 373 982 ND
102 317 SOCIÉTÉ MAGASIN GÉNÉRAL Commerce de détail Tunisie 370 096 124
103 322 ONCF Transport ferroviaire Maroc 365 254 – 4 834
104 328 ORASCOM HOTELS AND DEVELOPMENT Tourisme, hôtellerie Égypte 359 601 80 059
105 330 AXA ASSURANCE MAROC Assurances Maroc 351 873 ND
106 331 CNIA SAADA ASSURANCES Assurances Maroc 350 599 ND
107 336 ANOUAR INVEST Holding Maroc 343 482 ND
108 338 GROUPE MANAGEM Extraction de minerais Maroc 339 099 ND
109 341 CAIRO POULTRY Agroalimentaire Égypte 336 022 39 793
110 350 SIDI KERIR PETROCHEMICALS CO. Hydrocarbures Égypte 323 913 140 638
111 352 MARIDIVE AND OIL SERVICES Hydrocarbures, services annexes Égypte 322 279 48 493
112 353 ALGÉRIE POSTE Services postaux Algérie 321 836 ND
113 355 JUHAYNA FOOD INDUSTRIES Industrie des boissons Égypte 318 867 39 024
114 356 SOCIÉTÉ CENTRALE DE RÉASSURANCE Assurances Maroc 318 716 40 421
115 360 REDAL Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 312 101 ND
116 362 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES TRAVAUX DU MAROC Travaux publics Maroc 311 374 ND
117 363 ENTREPRISE NATIONALE DE FORAGE Hydrocarbures Algérie 311 139 43 923
118 364 AUTO HALL Construction automobile Maroc 309 718 22 622
119 366 ALLIANCES DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER Promotion immobilière Maroc 307 955 49 990
120 369 OFFICE NATIONAL DES AÉROPORTS Logistique aéroportuaire Maroc 306 703 31 968
121 370 COOPÉRATIVE COPAG TAROUDANT Agroalimentaire Maroc 306 660 ND
122 371 NOUVELAIR TUNISIE Transport aérien Tunisie 306 622 10 302
123 374 NORTH AFRICA BOTTLING CO. Industrie des boissons Maroc 303 422 ND
124 376 PALM HILLS DEVELOPMENT CO. Promotion immobilière Égypte 301 140 90 166
125 377 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE CARBURANTS – ZIZ Hydrocarbures, services annexes Maroc 301 081 ND
126 379 AMREYAH CIMPOR CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 300 322 91 051
127 384 METRO MAROC Commerce de détail Maroc 293 353 – 3 051
128 386 TOURAH PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 290 583 75 880
129 387 SOCIÉTÉ ENNAKL Construction automobile Tunisie 290 109 16 260
130 388 SNMVT – MONOPRIX Grande distribution Tunisie 289 386 7 944
131 395 SINAI CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 278 806 155 151
132 397 PETROMINS-OIL DU MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 275 111 ND
133 400 MAGHRÉBAIL Intermédiation financière Maroc 271 924 9 573
134 401 SNTA Industrie du tabac Algérie 269 709 108 804
135 406 MAURITANIAN COPPER MINES Extraction de cuivre Mauritanie 265 300 109 800
136 407 AMER GROUP HOLDING Tourisme, hôtellerie Égypte 265 231 95 538
137 408 SOCIÉTÉ NATIONALE D'ASSURANCES Assurances Algérie 264 196 25 932
138 412 COMPAGNIE GÉNÉRALE IMMOBILIÈRE Promotion immobilière Maroc 262 755 45 992
139 414 SOMED Holding Maroc 261 217 ND
140 416 SOPRIAM Construction automobile Maroc 260 394 ND
141 418 DELTA HOLDING Groupe diversifié Maroc 259 838 29 617
142 421 UNIVERS ACIER Métallurgie, sidérurgie Maroc 252 108 ND
143 423 PALMERAIES KOUTOUBIA Agroalimentaire Maroc 251 352 ND
144 425 AMENDIS Prod. & distrib. d'eau potable Maroc 250 400 ND
145 427 EGYPTIAN INTERNATIONAL TOURISM CO. Tourisme, hôtellerie Égypte 248 207 25 319
146 428 NATIONAL CEMENT CO. Matériaux de construction Égypte 248 176 55 110
147 435 YAZAKI MAROC Fabrication de câbles électriques Maroc 244 664 ND
148 436 SODEP – MARSA MAROC Logistique portuaire Maroc 243 911 ND
149 437 SOCIÉTÉ CENTRALE DE BOISSONS GAZEUSES Industrie des boissons Maroc 241 387 3 990
150 438 GIPLAIT Industrie laitière Algérie 241377 16553
Les 150 premières entreprises d’Afrique du Nord (101-150)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 125
Dans l’ensemble, 2010 aura été unebonne année pour les entreprisesd’Afrique de l’Ouest, succédantà un cru 2009 marqué par un
ralentissement assez net de la croissance.Les principales économies de la zone sontreparties de l’avant, le Nigeria affichantun taux de croissance d’environ 8,7 %, leGhana de 7,7 %, le Sénégal de 4,2 %. Faisantfigure d’exception, la Côte d’Ivoire a vu sacroissance diminuer (2,4 % en 2010, contre3,7 % en 2009), en raison principalementdu ralentissement des activités agricoles.Globalement, les pays exportateurs ont étéservis par la reprise à la hausse des coursdes principales matières premières et desproduits agricoles.
UNE LOCOMOTIVE INSTABLE. L’année 2011s’est engagée sous des auspices bien diffé-rents. Si le Ghana continue son chemin demodèle économique régional, avec une crois-sance qui explose en 2011 (13,5 %) en raisonde la mise en route de l’activité pétrolière,les pays francophones ont pâti, une nouvellefois, de l’instabilité en Côte d’Ivoire.
Lepays –qui restemalgré tout la locomotivede la zone – s’est en effet enfoncé dans unecrise postélectrorale qui a débouché sur un
arrêt des exportations et une paralysie écono-mique durant plusieurs semaines. Malgré leretour à la normale enavril 2011, la croissancedevrait se révéler sur l’ensemble de l’annéelargement négative. En septembre 2011, leFondsmonétaire international (FMI) estimaità – 5,8% le recul réel du PIB,malgré la bonnetenue du secteur du cacao. Les entrepriseslocales, mais aussi celles opérant au Mali,au Burkina ou au Niger, auront souffert decette crise.
Afrique de l’OuestTélécoms et pétrole au menuAvec une croissance impressionnante,les pays anglophones font la courseen tête. Le reste de la zone a pâti dela crise ivoirienne.
66 %La part de marchéde la filialede Sonatelest menacée parl’attribution d’unetroisième licence,lancée mi-2011.
« Le jeu de la compétition estcaractérisé par une émulationconstante afin de gagnerla confiance des clients. »
CHEIKH TIDIANE MBAYE,DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SONATEL
+ 17,8 %La hausse du nombred’onces produites etla flambée du coursde l’or hissent la filialedu sud-africain GoldFields au premierrang national.
3000Le nombre d’employés dugroupe ghanéen, fondé parune famille d’origine indienneet actif notamment dansles plastiques et les pneus.
Aprèsle Nigeria,Dangote s’attaqueau Sénégalet au monopolehistorique dela famille Mimrandans le sucre.
55,2 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions126
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 26 MTN NIGERIA Téléphonie mobile Nigeria 5 038 871 ND
2 61 OANDO Hydrocarbures, services annexes Nigeria 2 470 624 93 718
3 73 SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE Hydrocarbures, raffinerie Côte d’Ivoire 1 948 523 – 3 117
4 108 FLOUR MILLS OF NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 1 347 084 110 501
5 111 DANGOTE CEMENT Matériaux de construction Nigeria 1 320 724 695 065
6 118 NIGERIAN BREWERIES Industrie des boissons Nigeria 1 192 260 197 765
7 119 SONATEL Télécoms Sénégal 1 186 024 365 825
8 134 TOTAL NIGERIA Hydrocarbures Nigeria 1 047 139 35 447
9 146 JULIUS BERGER NIGERIA Travaux publics Nigeria 973 675 21 648
10 147 AIRTEL NIGERIA (ex-ZAIN NIGERIA) Téléphonie mobile Nigeria 962 042 – 218 419
11 157 TARKWA MINES Extraction d'or Ghana 899 455 ND
12 163 FORTE OIL (ex-AFRICAN PETROLEUM) Hydrocarbures Nigeria 865 139 – 17 910
13 166 MTN GHANA Téléphonie mobile Ghana 850 193 ND
14 171 GUINNESS NIGERIA Industrie des boissons Nigeria 806 283 116 884
15 183 SIFCA Agro-industrie Côte d’Ivoire 738 592 108 118
16 198 CARGILL WEST AFRICA Agro-industrie Côte d’Ivoire 670 846 2 978
17 199 CONOIL Hydrocarbures, services annexes Nigeria 670 171 18 184
18 203 NIGERIAN BOTTLING CO. Industrie des boissons Nigeria 666 214 16 020
19 208 AFRICAN REINSURANCE CORP. Assurances Nigeria 627 532 64 863
20 213 OLAM NIGERIA Import-export Nigeria 611 020 4 090
21 215 SONABHY Hydrocarbures, services annexes Burkina 603 746 25 614
22 223 DANGOTE SUGAR REFINERY Agro-industrie Nigeria 586 676 73 559
23 228 SOCIÉTÉ AFRICAINE DE RAFFINAGE Hydrocarbures, raffinerie Sénégal 573 287 ND
24 236 COMPAGNIE IVOIRIENNE D'ÉLECTRICITÉ Prod. & distrib. d'électricité Côte d’Ivoire 548 642 12 104
25 238 NESTLÉ NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 539 374 82 165
26 241 SSNIT Assurances Ghana 529 156 1 278
27 246 VOLTA RIVER AUTHORITY Prod. & distrib. d'électricité Ghana 519 943 – 53 011
28 248 SONATEL MOBILES Téléphonie mobile Sénégal 517 628 ND
29 253 TOTAL SÉNÉGAL Hydrocarbures, services annexes Sénégal 510 632 9 770
30 256 TOTAL PETROLEUM GHANA Hydrocarbures, services annexes Ghana 493 429 14 054
31 260 MRS OIL (ex-CHEVRON OIL CO. NIGERIA) Hydrocarbures, services annexes Nigeria 487 572 12 042
32 265 PETROCI Hydrocarbures Côte d’Ivoire 481 353 37 222
33 270 ORANGE CÔTE D'IVOIRE Téléphonie mobile Côte d’Ivoire 465 046 ND
34 279 MTN CÔTE D'IVOIRE Téléphonie mobile Côte d’Ivoire 441 198 34 389
35 280 DANGOTE FLOUR MILLS Agro-industrie Nigeria 440 759 17 754
36 284 GOLDEN STAR RESOURCES Extraction d'or Ghana 432 693 – 8 281
37 290 PRODUCE BUYING CO. Agro-industrie Ghana 422 640 9 424
38 294 SENELEC Prod. & distrib. d'électricité Sénégal 415 353 ND
39 299 PZ CUSSONS NIGERIA Industrie pharmaceutique Nigeria 408 595 34 569
40 313 MOBIL OIL NIGERIA Hydrocarbures Nigeria 380 396 25 330
41 316 SONIDEP Hydrocarbures, services annexes Niger 373 792 12 343
42 319 ORANGE MALI Téléphonie mobile Mali 368 712 166 781
43 320 SANIA CIE Agro-industrie Côte d’Ivoire 367 112 8 070
44 324 SOCIÉTÉ DES MINES DE LOULO Extraction d'or Mali 363 717 86 578
45 333 STÉ D'EXPLOITATION DESMINES D'OR DE SADIOLA Extraction d'or Mali 349 288 ND
46 334 MOHINANI GROUP Groupe diversifié Ghana 347 000 ND
47 335 GHANA OIL CO. Hydrocarbures, services annexes Ghana 343 483 4 220
48 337 UAC OF NIGERIA Groupe diversifié Nigeria 341 087 35 541
49 344 SEVEN-UP BOTTLING CO. Agro-industrie Nigeria 333 159 14 846
50 348 SOCIÉTÉ MULTINATIONALE DE BITUMES Hydrocarbures, raffinerie Côte d’Ivoire 326 186 5 518
Les 150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest (1-50)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 127
La nouvelle est d’autant plus inquiétantequ’elle se double d’une autre réalité : l’accrois-sement du fossé entre pays anglophones etfrancophones. À l’image du Ghana, dont lamanne pétrolière semble devoir être utili-sée à bon escient, et du Nigeria, doté d’unenouvelle équipe gouvernementale de choc,les pays anglophones maintiennent le capde la croissance et suscitent l’engouementcroissant des investisseurs internationaux.Au Liberia, on assiste ainsi à une ruée dansl’exploration pétrolière, l’agro-industrie etles mines. Au Nigeria, pays le plus peupléd’Afrique (158 millions d’habitants), lesinvestisseurs mettent désormais l’accent
sur le secteur de la consommation. LeGhana,enfin, apparaît de plus en plus comme unmodèle de gouvernance et de diversification.
LAGOS LOIN DEVANT. Sans surprise, notreclassement des 150 premières entreprisesd’Afrique de l’Ouest fait la part belle auxgroupes nigérians.À eux seuls, ils ont réaliséenviron 45 % du chiffre d’affaires total denos 150. Et à l’image deMTNNigeria (1er rangrégional), dont le chiffre d’affaires a bondi de500millions de dollars entre 2009 et 2010, ilsconnaissent de belles perspectives.
Derrière, la Côte d’Ivoire (21 % du chiffred’affaires total) et ses entreprises restentfondamentales : en raison du poids de sonagriculture, mais aussi grâce à des groupes
qui, comme Sifca (15e rang), exportent lesavoir-faire ivoirien partout dans la sous-région. Les entreprises ghanéennes, elles,réalisent désormais 11% du chiffre d’affairesde la zone : un niveau appelé à s’envoler avecl’exploitation de l’or noir.
Parmi les bonnes nouvelles, le Burkinaprofite à plein (dans notre classement) del’envolée de sa production d’or. Le Liberia etla Guinée devraient bientôt faire de mêmeavec le fer, notamment. À Dakar, malgréla crise de l’électricité, on peut se féliciter
2013Fin de vie pour la minemalienne, mise en serviceen 2000 et qui a étéun temps l’une des plusproductives au monde.
30,5 millionsd’euros.
Le prix payé parl’assureur panafricainpour s’offrir uneplace au Nigeria.
Au Liberia, on assisteà une ruée vers l’or noir,l’agro-industrie et les mines.
Changementdans lagrandedistributionivoirienne:King CashdépasseProsuma.
3 milliards de dollarsLes profits cumulés des
150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest+ 40 %L’augmentationdes revenus endollars du deuxièmecimentier sénégalais.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions128
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
51 372 CÔTE D'IVOIRE TÉLÉCOM Téléphonie fixe Côte d’Ivoire 305 445 ND
52 373 UNILEVER NIGERIA Parachimie Nigeria 305 188 27 260
53 382 TOTAL CÔTE D'IVOIRE Hydrocarbures, services annexes Côte d’Ivoire 294 074 6 007
54 383 SOCIÉTÉ DES MINES DE MORILA Extraction de minerais Mali 293 567 74 557
55 385 SOFITEX Coton Burkina 291 028 1 283
56 390 LAFARGE CEMENTWEST AFR. PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Nigeria 285 843 31 824
57 393 DAMANG MINES Extraction d'or Ghana 280 069 ND
58 396 SAPH Production agricole Côte d’Ivoire 277 671 64 388
59 410 SHELL SÉNÉGAL Hydrocarbures, services annexes Sénégal 263 986 ND
60 417 GROUPE EUROFIND AFRIQUE Groupe diversifié Côte d’Ivoire 260 101 ND
61 426 LIBYA OIL SÉNÉGAL Hydrocarbures Sénégal 248 615 ND
62 431 TOTAL BURKINA Hydrocarbures, services annexes Burkina 246 750 7 277
63 434 BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CÔTE D'IVOIRE Tous services transports Côte d’Ivoire 244 870 3 864
64 443 SOCOCIM INDUSTRIES Matériaux de construction Sénégal 237 241 ND
65 448 TOGO TÉLÉCOM Télécoms Togo 235 610 49 338
66 450 WEST AFRICAN CEMENT CO. Matériaux de construction Togo 234 931 26 334
67 452 COMPAGNIE DE DISTRIBUTION DE CÔTE D'IVOIRE Commerce de détail Côte d’Ivoire 233 606 2 457
68 455 OUTSPAN IVOIRE Agro-industrie Côte d’Ivoire 232 860 496
69 457 SOLIBRA Industrie des boissons Côte d’Ivoire 230 953 29 051
70 459 BENUE CEMENT CO. Matériaux de construction Nigeria 229 679 94 280
71 463 INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL Extraction de phosphates Sénégal 227 700 ND
72 466 PROSUMA Grande distribution Côte d’Ivoire 225 720 1 980
73 469 SEMAFO BURKINA Exploration minière Burkina 224 109 ND
74 470 INTERNAT. TRADING OIL & COMMODITIES CORP. Hydrocarbures, services annexes Sénégal 223 862 ND
75 472 HONEYWELL FLOUR MILLS Agro-industrie Nigeria 222 032 16 248
76 477 INDUSTRIAL PROMOTION SERVICES WEST AFRICA Groupe diversifié Côte d’Ivoire 218 602 ND
77 478 ENERGIE DU MALI Prod. & distrib. d'électricité Mali 218 449 – 71
78 480 NESTLÉ CÔTE D'IVOIRE Agroalimentaire Côte d’Ivoire 217 455 1 515
79 484 SOCIÉTÉ DES MINES DE L'AÏR Extraction d'uranium Niger 214 998 34 475
80 485 ELF OIL SÉNÉGAL Hydrocarbures, services annexes Sénégal 214 251 ND
81 487 GROUPE CFAO CÔTE D'IVOIRE Groupe diversifié Côte d’Ivoire 213 632 ND
82 498 ONATEL Télécoms Burkina 203 801 21 796
83 - NSIA PARTICIPATIONS SA Holding Côte d’Ivoire 200 273 17 385
84 - YESHI GROUP Groupe diversifié Côte d’Ivoire 199 923 10 769
85 - LES CIMENTS DU SAHEL Matériaux de construction Sénégal 195 259 ND
86 - STÉ BÉNINOISE D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE Prod. & distrib. d'électricité Bénin 191 967 – 2 727
87 - CADBURY NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 190 188 7 615
88 - STARCOMMS Équipements télécoms Nigeria 189 282 – 49 943
89 - SONABEL Prod. & distrib. d'électricité Burkina 185 329 1 383
90 - OLAM GHANA Import-export Ghana 184 280 560
91 - UNILEVER CÔTE D'IVOIRE Industrie cosmétique Côte d’Ivoire 183 552 9 275
92 - SHELL CÔTE D'IVOIRE Hydrocarbures Côte d’Ivoire 180 755 2 195
93 - STÉ D'EXPLOITATION DES MINES D'OR DE YATELA Extraction d'or Mali 174 935 ND
94 - SOTELMA Télécoms Mali 173 258 22 671
95 - GROUPE CFAO NIGERIA Groupe diversifié Nigeria 170 951 ND
96 - OLAM IVOIRE Organisation du transport de fret Côte d’Ivoire 165 840 230
97 - COMPAGNIE SUCRIÈRE SÉNÉGALAISE Agro-industrie Sénégal 165 409 27 441
98 - SOCIÉTÉ DES MINES DE TAPARKO Extraction d'or Burkina 161 732 52 833
99 - SABODALA GOLD OPERATION Extraction d'or Sénégal 158 478 – 22 530
100 - SMART PRODUCTS Agroalimentaire Nigeria 157 151 35 000
Les 150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest (51-100)
Chiffres2010
-Enita
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2009
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 129
du redressement des Industries chimiquesdu Sénégal (ICS, 71e rang), recapitaliséesen 2008 par l’indien Iffco : la productiond’acide phosphorique aurait progressé deplus de 10 % en 2010, selon la publication« Perspectives économiques en Afrique ».
Au final, ces débuts de diversificationaugurent d’une réduction progressive de ladépendance de la plupart des pays ouest-africains à un nombre limité d’activités :
pétrole, or, coton, cacao. Au Nigeria, si leshydrocarburesont représentéen2010environ96%des recettes d’exportation et près de 66%des recettes budgétaires, la part de l’or noirdans le PIB a reculé ces dernières années de39 % à 29 % environ. Les autres pays de lazone pourront-ils rapidement emboîter lepas de leur voisin nigérian ? L’avenir le dira.
INDUSTRIE, LE PARENT PAUVRE. En termessectoriels, notre classement ne révèle guèrede surprises, avec un trio d’activités domi-nantes : ressources naturelles, télécoms etagro-industrie. Avec un peu plus de 21 % duchiffre d’affaires des 150 premières entre-prises régionales, les télécoms confirmentleur poids énorme dans les économiesafricaines. Les opérateurs de ce secteur nesont désormais devancés que par les géantspétroliers.
L’agro-industrie dans son ensemble – dela plantation à l’alimentaire – se structureprogressivement, avec l’émergence de poidslourds régionaux qui totalisent près de 20 %du chiffre d’affaires des 150. L’industrie,en revanche, reste le parent très pauvre dela zone, surtout en dehors du Nigeria, dela Côte d’Ivoire et du Sénégal. Ce secteurreste pénalisé par les coupures électriqueset le coût généralement élevé du transportdans la zone. ●
100millions de dollars.L’estimation du prix payé par lemarocain Saham pour la reprise
du groupe d’assurances panafricain.
Le groupeLouis Dreyfusreprendles commandesdu fournisseurd’engrais,à la suite del’acquisition deSCPA SivexInternational.
Trente-six ansaprès safondation, legroupe burkinabèleader de l’aciérierayonne jusqu’auBénin et auTogo.
52millionsde dollars.
Deux financiers,Investec et EmergingCapital Partners,sont venus renflouer lescomptes du gestionnaired’infrastructurestélécoms.
68,6millionsde dollars.
La dette d’Air Ivoire,plombée notamment par lacrise ivoirienne. La compagniea finalement été liquidée.
2012L’année durant laquellela procédured’arbitrage intentéeen 2008 par Millicomcontre le Sénégaldevrait s’achever.
Siègeéjectable !L’ex-Sonacos, quitransforme notammentl’arachide sénégalaise,change de directeurgénéral. Pour lacinquième fois en six ans.
Les opérateurs télécomsne sont désormais devancésque par les géants pétroliers.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions130
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
101 - COLINA PARTICIPATIONS Assurances Côte d’Ivoire 155 327 7 362
102 - ESSAKANE Extraction d'or Burkina 154 923 ND
103 - SUNEOR Agro-industrie Sénégal 154 603 – 9 701
104 - SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DES TABACS Industrie du tabac Côte d’Ivoire 152 064 ND
105 - PALMCI Agro-industrie Côte d’Ivoire 149 232 12 076
106 - GROUPE HAGE Métallurgie, sidérurgie Burkina 148 549 3 549
107 - SÉNÉGALAISE DES EAUX Prod. & distrib. d'eau potable Sénégal 144 738 ND
108 - COMPAGNIE MINIÈRE D'AKOUTA Extraction de minerais Niger 144 625 9 008
109 - GROUPE CFAO SÉNÉGAL Groupe diversifié Sénégal 143 289 ND
110 - AIRTEL NIGER (ex-ZAIN NIGER) Téléphonie mobile Niger 142 151 3 117
111 - STÉ DES CAOUCHOUCS DE GRAND-BÉRÉBY Industrie du caoutchouc Côte d’Ivoire 140 326 33 349
112 - SENTEL GSM Téléphonie mobile Sénégal 140 280 7 341
113 - CHELLARAMS Grande distribution Nigeria 139 613 1 446
114 - GUINNESS GHANA BREWERIES Industrie des boissons Ghana 137 896 – 3 099
115 - LABOREX CÔTE D'IVOIRE Industrie pharmaceutique Côte d’Ivoire 134 961 5 946
116 - EQUITY ASSURANCE Assurances Nigeria 133 876 – 5 877
117 - MINE D'OR D'INATA Extraction d'or Burkina 132 800 ND
118 - LES GRANDS MOULINS DE DAKAR Agroalimentaire Sénégal 132 776 ND
119 - LES GRANDS MOULINS D'ABIDJAN Agroalimentaire Côte d’Ivoire 124 937 3 628
120 - ASHAKA CEMENT Matériaux de construction Nigeria 124 878 19 586
121 - BRAKINA Industrie des boissons Burkina 124 259 ND
122 - NIGERIAN BAG MANUFACTURING CO. Emballage, conditionnement Nigeria 121 174 6 683
123 - UNILEVER GHANA Industrie chimique Ghana 120 970 15 235
124 - GHANA PORTS AND HARBOURS AUTHORITY Logistique portuaire Ghana 118 368 22 752
125 - SODECI Prod. & distrib. d'eau potable Côte d’Ivoire 110 312 5 217
126 - GLAXOSMITHKLINE CONSUMER NIGERIA Industrie pharmaceutique Nigeria 109 950 16 048
127 - CABO VERDE TELECOM Téléphonie mobile Cap-Vert 109 812 ND
128 - BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS SÉNÉGAL Organisation du transport de fret Sénégal 109 542 2 084
129 - AIRTEL BURKINA (ex-ZAIN BURKINA) Téléphonie mobile Burkina 109 462 7 091
130 - SOTACI Métallurgie, sidérurgie Côte d’Ivoire 107 906 ND
131 - BEN & CO Hydrocarbures Mali 107 591 12 973
132 - SAUDI BINLADIN GROUP Travaux publics Sénégal 106 523 ND
133 - STÉ TROPICALE D'ENGRAIS & PRODUITS CHIMIQUES Industrie chimique Côte d’Ivoire 105 613 4 489
134 - ETNOCELL Fabrication d'appareils électriques Sénégal 105 223 ND
135 - AIRTEL GHANA (ex-ZAIN GHANA) Téléphonie mobile Ghana 102 349 – 97 256
136 - SOCIMAT Matériaux de construction Côte d’Ivoire 100 522 3 658
137 - ELTON OIL CO. Hydrocarbures, services annexes Sénégal 100 000 ND
138 - R.T. BRISCOE NIGERIA Concessionnaire Nigeria 98661 991
139 - NIGELEC Prod. & distrib. d'électricité Niger 98 053 2 526
140 - AIICO INSURANCE Assurances Nigeria 97 487 7 283
141 - IHS NIGERIA Équipements télécoms Nigeria 96 835 – 10 778
142 - GROUPE CFAO MALI Groupe diversifié Mali 95 092 ND
143 - COMPTOIR COMMERCIAL MANDIAYE NDIAYE Import-export Sénégal 94 240 ND
144 - BRASSERIE B. B. LOMÉ Industrie des boissons Togo 93 743 20 364
145 - AIR IVOIRE Transport aérien Côte d’Ivoire 92 893 – 45 457
146 - COMPAGNIE SAHÉLIENNE D'ENTREPRISES Travaux publics Sénégal 92 565 412
147 - ETERNA OIL & GAS Industrie chimique Nigeria 92 180 4 712
148 - TOYOTA GHANA Concessionnaire Ghana 92 027 7 352
149 - TRANSNATIONAL CORP. OF NIGERIA Groupe diversifié Nigeria 90 808 35 141
150 - KALSAKA MINING Extraction d’or Burkina 90 643 ND
Les 150 premières entreprises d’Afrique de l’Ouest (101-150)
Chiffres2010
-Enita
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2009
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LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 131
C’ est une impressionnante maispeu surprenante dominationqu’exerce l’Afrique du Sudsur le paysage des entreprises
d’Afrique australe et de l’océan Indien. Dansnotre classement des 150 premières sociétésdont le siège social est basédans cette région,les entreprises sud-africaines totalisent envi-ron 92 % du chiffre d’affaires total. Seul levoisin angolais arrive à surnager dans ceraz-de-marée arc-en-ciel.
Il faut dire que Luanda pèse de plus enplus lourd, pétrole oblige. La compagniepublique Sonangol vole même le premierrang du classement régional.À l’image de sagrande sœur algérienne Sonatrach, qu’elle estencore loin de concurrencer, Sonangol a encharge le développement pétrolier et gazierdu pays, premier producteur d’or noir sub-saharien, à égalité avec le Nigeria. Fin 2010,ce géant a largement profité de l’embelliedes cours. Dans le même secteur, un nouvelarrivant permet à l’Angola de se hisser une
deuxième fois dans notre classement : TotalE&P Angola (41e rang régional). Avec près de3,1 milliards de dollars de chiffre d’affairesen 2010 et 163 000 barils extraits chaquejour, cette filiale du français Total est l’unde ses actifs d’exploration-production lesplus importants à travers le monde, aprèsle Nigeria et la Norvège.
MASTODONTE. L’Angola classe égalementun autre mastodonte, Endiama, dans les150 premières entreprises d’Afrique aus-trale (97e rang). Pendant de Sonangol dansles diamants, cette compagnie publique estdevenue un sérieux concurrent, en matièred’extraction, du sud-africain De Beers et de
Afrique australe et océan IndienPorte d’entrée sud-africaineUltradominante dans la région,la nation Arc-en-Ciel se transforme peuà peu en plateforme d’investissementsvers le reste du continent.
410 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
150 premières entreprisesd’Afrique australe et de l’océan Indien
76300Effectifs de la chaîne desupermarchés, dont 11000hors d’Afrique du Sud.
« Plus de 68 % denos revenus sontgénérés horsde l’Afriquedu Sud. »
SIFISO DABENGWA,PDG DE MTN
+ 53 %En 2010, le chiffre d’affaires dunuméro un mondial du diamant s’estenvolé, notamment en raison de laprogression des cours internationaux.
« Je ne pensepas quequiconquepuisseespérer avoirune margeopérationnellede 70 % pourl’éternité. »
CHRIS GRIFFITH,DIRECTEUR GÉNÉRALDE KUMBA IRON ORE
ExpansionDéjà présent au Kenyaet au Cameroun, le numéro unafricain de l’agroalimentairefait une entrée en forceau Nigeria et en Éthiopie.
1,6 milliardd’euros.
Le prix payé parWalmart pouracquérir le distributeursud-africain.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions132
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 2 SONANGOL Hydrocarbures Angola 22 244 664 2 515 973
2 3 SASOL Industrie chimique Afrique du Sud 18 393 415 2 398 323
3 4 MTN GROUP Téléphonie mobile Afrique du Sud 17 254 208 2 151 435
4 5 THE BIDVEST GROUP Groupe diversifié Afrique du Sud 16 517 786 503 282
5 6 ESKOM Prod. & distrib. d'électricité Afrique du Sud 13 758 201 1 257 160
6 7 SHOPRITE HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 10 140 697 340 998
7 8 SANLAM Assurances Afrique du Sud 10 123 028 980 182
8 9 VODACOM GROUP Téléphonie mobile Afrique du Sud 9 207 089 1 240 460
9 10 IMPERIAL HOLDINGS Holding Afrique du Sud 8 039 747 340 318
10 11 PICK'N PAY STORES HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 7 815 246 117 878
11 12 STEINHOFF INTERNATIONAL HOLDINGS Ameublement Afrique du Sud 7 227 618 532 743
12 13 MASSMART HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 7 139 003 176 989
13 14 VODACOM SOUTH AFRICA Télécoms Afrique du Sud 6 979 676 ND
14 15 ANGLO AMERICAN PLATINUM Extraction de minerais Afrique du Sud 6 924 461 1 498 332
15 16 SAPPI Papeterie Afrique du Sud 6 572 000 66 000
16 17 BARLOWORLD Groupe diversifié Afrique du Sud 6 142 874 7 673
17 18 DE BEERS CONSOLIDATED MINES Extraction de minerais Afrique du Sud 5 877 000 – 546 000
18 19 ANGLOGOLD ASHANTI Extraction de minerais Afrique du Sud 5 842 425 95 837
19 20 KUMBA IRON ORE Extraction d'or Afrique du Sud 5 823 017 2 154 895
20 21 TRANSNET Tous services transports Afrique du Sud 5 709 878 618 801
21 22 MTN SOUTH AFRICA Téléphonie mobile Afrique du Sud 5 389 420 ND
22 23 SPAR GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 5 242 310 137 782
23 25 AVENG Groupe diversifié Afrique du Sud 5 112 457 281 778
24 27 TELKOM Télécoms Afrique du Sud 5 033 154 183 850
25 28 NASPERS Médias Afrique du Sud 4 977 638 791 367
26 29 MURRAY & ROBERTS HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 4 808 743 165 239
27 30 SAB MILLER SOUTH AFRICA Industrie des boissons Afrique du Sud 4 777 000 ND
28 31 GOLD FIELDS Extraction de minerais Afrique du Sud 4 748 999 546 344
29 34 ARCELOR MITTAL SOUTH AFRICA Métallurgie, sidérurgie Afrique du Sud 4 547 201 202 355
30 35 GRINDROD Transport maritime Afrique du Sud 4 544 024 126 204
31 38 DATATEC Informatique, bureautique Afrique du Sud 4 302 972 41 893
32 39 EDGARS CONSOLIDATED STORES Commerce de détail Afrique du Sud 3 849 414 – 247 189
33 40 IMPALA PLATINUM HOLDINGS Extraction de minerais Afrique du Sud 3 828 351 709 372
34 41 OLD MUTUAL LIFE ASSURANCE CO. Assurances Afrique du Sud 3 775 543 381 842
35 44 WOOLWORTHS HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 3 519 477 189 266
36 45 LIBERTY GROUP Assurances Afrique du Sud 3 432 065 397 038
37 46 ALLIED ELECTRONICS CORP. Équipements bureautiques Afrique du Sud 3 431 765 81 544
38 48 TRANSNET FREIGHT RAIL Transport ferroviaire Afrique du Sud 3 401 223 ND
39 49 NETWORK HEALTHCARE HOLDINGS Gestion des hôpitaux Afrique du Sud 3 381 213 193 479
40 51 SOUTH AFRICAN AIRWAYS Transport aérien Afrique du Sud 3 182 000 109 000
41 52 TOTAL E&P ANGOLA Hydrocarbures Angola 3 095 712 1 458 990
42 53 TIGER BRANDS Agroalimentaire Afrique du Sud 2 906 092 329 832
43 55 MEDI CLINIC CORP. Gestion des hôpitaux Afrique du Sud 2 802 131 177 080
44 56 NAMPAK Emballage, conditionnement Afrique du Sud 2 790 170 124 257
45 57 MASSCASH Commerce de détail Afrique du Sud 2 620 538 74 984
46 59 EXXARO RESOURCES Extraction de minerais Afrique du Sud 2 580 970 783 544
47 60 LONMIN Extraction de minerais Afrique du Sud 2 506 850 192 956
48 63 SANTAM Assurances Afrique du Sud 2 385 385 269 155
49 64 PIONEER FOODS GROUP Agroalimentaire Afrique du Sud 2 366 777 35 287
50 66 WILSON BAYLY HOLMES – OVCON Travaux publics Afrique du Sud 2 287 005 144 655
Chiffres2010
-Enita
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2009
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Les 150 premières entreprises d’Afrique australe et de l’océan Indien (1-50)
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 133
ses filiales au Botswana (Debswana, nonclassé) et en Namibie (Namdeb, 114e rang).Elle compte encore accélérer sa productionen 2011, avec 9 millions de carats produitscontre 8,5 l’année dernière, selon des chiffresrapportés par Reuters.
En termes de conjoncture, l’Afrique du Suda redressé la situation en 2010, en affichantun taux de croissance de 2,8%, contre – 1,7%en 2009. L’année 2011 devrait permettre à lapremièreéconomieafricainede se rapprocherd’un niveau de croissance plus en ligne avecses ambitions, autour de 3,5 %. Le pays a lar-gement profitédes retombées de la Coupe dumonde de football : l’événement sportif, qui
s’est tenu sur ses terres en juin et juillet 2010,lui a permis d’enregistrer une nette haussedes dépenses de consommation.
En fin d’année, l’Afrique du Sud a été for-mellement appelée à rejoindre le groupe desBric (Brésil, Russie, Inde,Chine, lesprincipauxpays émergents de la planète), renomméà cette occasion Brics, avec un « S » pour« SouthAfrica ». Le pays y gagne une visibilitéau niveau international et renforce ainsi saplace en tant que porte d’entrée vers l’Afriquesubsaharienne.
OUVERTURE. Car c’est bien ainsi, désor-mais, qu’est considérée l’Afrique du Sud.Un phénomène qui se renforce d’année enannée,d’autantque lesperspectivespurementsud-africaines ne sont guère réjouissantes,les entreprises concentrées uniquement surl’AfriqueduSud ayant vu leurs profits s’éroderdepuis quelques années.
À l’inverse, les sociétés qui progressent leplus dans notre classement sont celles quisont les plus ouvertes sur l’Afrique – l’opé-rateur télécoms MTN (3e rang régional), lachaîne de supermarchés Shoprite (6e) –,auxquelles s’ajoutent les grands groupesminiers qui profitent quant à eux de l’envoléedes cours.
En 2010, l’Afrique du Suda largement profitéde l’effet Coupe du monde.
195 000 tonnes.C’est la production annuelle desucre de la filiale malienne d’IllovoSugar, en plein développement.Elle produira aussi 15000 kilolitresd’éthanol.
259 millions de dollars.Prix payé par le holdingRemgro pour prendre 22 % ducapital du transporteur maritimeGrindrod.
800 millions de dollars.Pour ce prix, le numéro un del’industrie pharmaceutiqueafricaine s’est offert l’australienSigma Pharmaceuticals.
« Ce listing estl’événement le plusimportant depuis lacréation de Cloveril y a 112 ans. »
JOHANN VORSTERDIRECTEUR GÉNÉRAL, À PROPOS DE
L’INTRODUCTION EN BOURSE DU GROUPELAITIER LE 14 DÉCEMBRE 2010
Banco !Après l’Afriqueaustraleet le Nigeria,l’opérateurd’hôtels-casinoslorgne l’Angolaet le Kenya.
33,5 milliards de dollarsLes profits cumulés des
150 premières entreprisesd’Afrique australe et de l’océan Indien
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions134
Chiffres2010
-Enita
lique
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2009
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Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
51 69 MC CARTHY RETAIL Concessionnaire Afrique du Sud 2 219 676 ND
52 71 NEW CLICKS HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 1 997 416 85 066
53 72 JD GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 1 989 551 75 315
54 75 REMGRO Groupe diversifié Afrique du Sud 1 838 800 1 461 622
55 76 MASSDISCOUNTERS Grande distribution Afrique du Sud 1 830 209 ND
56 77 KONKOLA COPPER MINES Extraction de cuivre Zambie 1 825 000 309 100
57 80 DISTELL GROUP Industrie des boissons Afrique du Sud 1 776 647 141 657
58 82 MONDI GROUP SOUTH AFRICA Papeterie Afrique du Sud 1 762 823 54 764
59 84 AECI Industrie chimique Afrique du Sud 1 740 556 96 288
60 85 MASSWAREHOUSE Service aux entreprises Afrique du Sud 1 730 356 111 107
61 87 GROUP FIVE HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 1 705 740 40 227
62 88 HARMONY GOLD MINING CO. Extraction de minerais Afrique du Sud 1 697 678 – 28 886
63 90 AFRICAN RAINBOW MINERALS Extraction de minerais Afrique du Sud 1 658 260 272 615
64 91 KANSANSHI MINING Extraction de cuivre Zambie 1 658 000 322 100
65 93 MR PRICE GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 1 641 875 151 993
66 94 REUNERT Équipements bureautiques Afrique du Sud 1 606 791 135 315
67 95 PETROSA Hydrocarbures Afrique du Sud 1 589 562 120 239
68 97 ASPEN PHARMACARE HOLDINGS Industrie pharmaceutique Afrique du Sud 1 526 556 299 335
69 100 GRINAKER – LTA Travaux publics Afrique du Sud 1 507 629 ND
70 101 FOSCHINI Commerce de détail Afrique du Sud 1 494 946 195 856
71 102 TONGAAT-HULETT GROUP Agroalimentaire Afrique du Sud 1 456 506 125 325
72 103 ALLIED TECHNOLOGIES Fabrication d'appareils électriques Afrique du Sud 1 451 993 31 595
73 105 OMNIA HOLDINGS Industrie chimique Afrique du Sud 1 409 416 67 402
74 106 TRANSNET RAIL ENGINEERING Logistique ferroviaire Afrique du Sud 1 403 097 ND
75 110 LIFE HEALTHCARE GROUP Gestion des hôpitaux Afrique du Sud 1 321 854 125 626
76 112 ASTRAL FOODS Agroalimentaire Afrique du Sud 1 258 947 53 806
77 113 MOMENTUM GROUP Assurances Afrique du Sud 1 248 585 258 774
78 115 ILLOVO SUGAR Agro-industrie Afrique du Sud 1 219 834 107 406
79 117 TRANSNET NATIONAL PORTS AUTHORITY Logistique portuaire Afrique du Sud 1 212 777 ND
80 120 DISCOVERY HEALTH Assurances Afrique du Sud 1 182 537 258 022
81 121 SUPER GROUP Construction automobile Afrique du Sud 1 178 750 48 242
82 123 SUN INTERNATIONAL Tourisme, hôtellerie Afrique du Sud 1 173 059 77 181
83 124 MUTUAL & FEDERAL INSURANCE Assurances Afrique du Sud 1 154 520 ND
84 125 ANGLOVAAL INDUSTRIES Agroalimentaire Afrique du Sud 1 148 069 70 441
85 128 CMH GROUP Concessionnaire Afrique du Sud 1 107 647 18 059
86 130 AFGRI Production agricole Afrique du Sud 1 092 092 45 835
87 131 ASSORE Extraction de minerais Afrique du Sud 1 066 039 222 594
88 135 RAINBOW CHICKEN Agroalimentaire Afrique du Sud 1 046 592 55 369
89 136 EQSTRA HOLDINGS Concessionnaire Afrique du Sud 1 043 973 – 8 425
90 137 TRUWORTHS INTERNATIONAL Commerce de détail Afrique du Sud 1 043 672 241 322
91 139 STEFANUTTI STOCKS HOLDINGS Groupe diversifié Afrique du Sud 1 037 566 50 102
92 141 PRETORIA PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Afrique du Sud 1 024 113 151 955
93 142 HOSKEN CONSOLIDATED INVESTMENTS Groupe diversifié Afrique du Sud 1 020 758 965 637
94 145 AURECON HERITAGE COMPANIES Ingénierie Afrique du Sud 980 000 ND
95 148 MASSBUILD Bâtiment Afrique du Sud 957 900 41 479
96 149 TRANSNET PORT TERMINALS Logistique portuaire Afrique du Sud 955 508 ND
97 150 ENDIAMA Extraction de diamants Angola 955 000 ND
98 151 MPACT Emballage, conditionnement Afrique du Sud 941 621 7 447
99 152 PALABORA MINING CO. Extraction de cuivre Afrique du Sud 922 409 89 518
100 156 CLOVER HOLDINGS Agroalimentaire Afrique du Sud 902 059 – 5 899
Les 150 premières entreprises d’Afrique australe et de l’océan Indien (51-100)
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 135
La décision du numéro un mondial de lagrande distribution, l’américain Walmart,d’acquérir le sud-africainMassmart (12e), tientd’ailleurs essentiellement aux perspectivesde croissance de cette entité dans le reste ducontinent. Le rapprochement avorté entreMTN et plusieurs groupes indiens répondaità la même logique.
À l’ombre du géant sud-africain, les autrespays de la zone s’en sortent très diverse-ment. Le Botswana, dont l’économie restetrès dépendante du diamant, s’en est bientiré, après une année 2009 marquée par lestrès grosses difficultés rencontrées par legéant Debswana dans un marché mondialdu diamant en crise. En 2010, la filiale de DeBeers a repris le chemin de la croissance,avec un chiffre d’affaires en hausse de 49 %.L’évolution de la Namibie, où le diamantjoue également, avec l’uranium, un rôletrès important, a été proche, avec un tauxde croissance de 4,8 %.
ENVOLÉE DE L’OR NOIR. L’Angola a vu sacroissance rester très basse, à 3,4 % (contre13,8 % en 2008). Le pays, qui a souffert dela baisse puis de la stagnation du cours dubaril, profite en revanche depuis la fin del’année 2010 de l’envolée de l’or noir. LeZimbabwe confirme son retour en force surla scène économique régionale, avec unecroissance de 9 % en 2010. Le pays est sortide l’hyperinflation et de la récession, qui luiavaient fait perdre un tiers de sa richesse enune décennie. Les entreprises du pays fontd’ailleurs un retour dans notre classement,notamment avec le groupe hôtelier InnscorAfrica (139e rang régional) et l’opérateurtélécoms Econet (147e).
Enfin, dans l’océan Indien,Maurice conti-nue à enregistrer un bon niveau de crois-sance, à 4,2 % en 2010, avec quelques succèsnotables dans le tourisme et la finance.Maisle pays reste confronté aux mêmes enjeuxstratégiques, dont l’un est le recentrage d’uncertain nombre de ses activités vers l’Afriqueou l’Asie plutôt que vers des pays occiden-taux à faible croissance, où l’île continued’exporter l’essentiel de ses productionsagricoles et manufacturières. ●
+ 153 %La progression desbénéfices avantimpôt du groupenamibien de diamants.
« Nousespéronsque l’Afriquereprésentera30 % denotre chiffred’affairesau cours dela prochainedécennie. »
ARNAUD LAGESSEPATRON DE GML
10,3millions de lecteurs.Incontournable, le groupe demédias sud-africain affiche unemarge opérationnelle de 30 %.
1,1milliard de dollars.La valeur du deal signé entreKap et Steinhoff pour letransfert au premier des activitésindustrielles du second.
DiamantsLa quatrième minemondiale estdétenue parEndiama, associéà des entreprisesrusse et brésilienne.
Sorti de l’hyperinflation etde la récession, le Zimbabwefait son retour en force.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions136
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND::no
ndéterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
101 159 CHEMICAL SERVICES Industrie chimique Afrique du Sud 879 566 65 118
102 161 HULAMIN Aluminium Afrique du Sud 873 914 11 020
103 162 SOUTH AFRICAN POST OFFICE Services postaux Afrique du Sud 872 610 ND
104 165 MONDI PACKAGING SOUTH AFRICA Emballage, conditionnement Afrique du Sud 857 858 ND
105 168 BASIL READ HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 810 891 39 230
106 169 ADCORP HOLDINGS Services éducatifs Afrique du Sud 810 108 13 977
107 170 CASHBUILD Matériaux de construction Afrique du Sud 807 788 24 640
108 172 AVUSA (ex-JOHNNIC COMMUNICATIONS) Médias Afrique du Sud 798 890 32 648
109 173 SOUTH AFRICAN BROADCASTING CORP. Médias Afrique du Sud 786 902 – 19 449
110 177 EVRAZ HIGHVELD STEEL & VANADIUM CORP. Métallurgie, sidérurgie Afrique du Sud 771 056 – 82 597
111 179 MURRAY & ROBERTS CONSTRUCTION Bâtiment Afrique du Sud 752 161 19 144
112 180 RAND WATER Prod. & distrib. d'eau potable Afrique du Sud 751 904 45 381
113 181 RMB HOLDINGS Assurances Afrique du Sud 748 429 578 465
114 182 NAMDEB DIAMOND CORP. Extraction de diamants Namibie 745 657 62 163
115 189 AFRICAN OXYGEN Industrie chimique Afrique du Sud 710 274 14 142
116 190 ZURICH INSURANCE CO. SOUTH AFRICA Assurances Afrique du Sud 696 939 21 728
117 192 METOREX Extraction de minerais Afrique du Sud 685 438 125 901
118 194 RAUBEX Génie civil Afrique du Sud 683 942 67 253
119 195 INVICTA HOLDINGS Construction automobile Afrique du Sud 682 110 53 283
120 196 ELLERINE HOLDINGS Ameublement Afrique du Sud 675 069 60 330
121 200 TRIDENT STEEL Constructions métalliques Afrique du Sud 669 638 ND
122 202 ADCOCK INGRAM HOLDINGS Industrie pharmaceutique Afrique du Sud 668 096 95 003
123 204 MONDI SHANDUKA NEWSPRINT Médias Afrique du Sud 652 343 ND
124 206 GROWTHPOINT PROPERTIES Promotion immobilière Afrique du Sud 632 793 5 717
125 211 MVELAPHANDA GROUP Groupe diversifié Afrique du Sud 618 643 130 257
126 212 CTP HOLDINGS Médias Afrique du Sud 614 931 53 274
127 214 BUSINESS CONNEXION GROUP Informatique, bureautique Afrique du Sud 610 824 18 543
128 216 KAP INTERNATIONAL HOLDINGS Groupe diversifié Afrique du Sud 601 830 13 149
129 218 NORTHAM PLATINUM Extraction de minerais Afrique du Sud 593 538 96 442
130 219 ILIAD AFRICA Matériaux de construction Afrique du Sud 591 082 8 075
131 225 GML (ex-GROUPE MON LOISIR) Groupe diversifié Maurice 579 251 13 012
132 226 AIR MAURITIUS Transport aérien Maurice 577 808 19 562
133 230 METAIR INVESTMENTS Construction automobile Afrique du Sud 564 674 41 777
134 235 LEWIS GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 550 361 107 105
135 237 DISTRIBUTION & WAREHOUSING NETWORK Commerce de détail Afrique du Sud 544 387 16 426
136 239 MURRAY & ROBERTS CEMENTATION Matériaux de construction Afrique du Sud 536 956 40 622
137 240 CONCOR Travaux publics Afrique du Sud 535 301 55 215
138 242 CATOCA SOCIEDADE MINEIRA Extraction de minerais Angola 527 330 ND
139 249 INNSCOR AFRICA Tourisme, hôtellerie Zimbabwe 516 137 26 110
140 250 OCEANA GROUP Agro-industrie Afrique du Sud 515 023 44 296
141 251 MUSTEK Informatique, bureautique Afrique du Sud 512 962 9 234
142 252 BELL EQUIPMENT Construction de véhicules utilitaires Afrique du Sud 511 530 4 514
143 254 OPTIMUM COAL HOLDINGS Extraction de charbon Afrique du Sud 505 410 32 422
144 258 MOOLMANS Exploration minière Afrique du Sud 490 617 ND
145 266 PINNACLE TECHNOLOGY HOLDINGS NTIC Afrique du Sud 476 464 20 953
146 269 BRITISH AMERICAN INVESTMENT CO. Groupe diversifié Maurice 469 479 3 256
147 271 ECONET WIRELESS Téléphonie mobile Zimbabwe 463 491 140 969
148 276 COMAIR Transport aérien Afrique du Sud 452 786 13 496
149 278 GIJIMA AST GROUP Informatique, bureautique Afrique du Sud 442 837 23 863
150 293 FREEWORLD COATINGS Industrie chimique Afrique du Sud 415 996 22 690
Les 150 premières entreprises d’Afrique australe et de l’océan Indien (101-150)
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 137
D ifficile année 2011 pour le Kenya.Après un cru 2010 très bon mar-qué par une croissance d’environ5,5 %, la locomotive d’Afrique de
l’Est s’est embourbée dans une inflation tropimportante. Déclenchée en début d’année2011 par l’envolée des cours du pétrole, ellen’a pas été suffisamment prise au sérieuxpar la Banque centrale, qui a tardé à réagir,avant d’être dopée par l’augmentation desprix des produits alimentaires. Enmai 2011,l’inflation atteignait 13 % en rythme annuel.En octobre, l’augmentation des prix frôlaitles 19 %, la hausse des prix des denrées ali-mentaires dépassant les 26%. Ladépréciationrapide et importante du shilling kényan aégalement largement accentué la pression.Les principales victimes devraient être lesbanques, les taux d’intérêt ayant été peu àpeu relevés par la Banque centrale.
L’incertitude est grande quant aux consé-quences de cette inflation galopante sur lesentreprises du pays. Et la déception est demise : l’année 2010 avait été excellente et lesperspectives pour 2011 et 2012 s’annonçaientencoremeilleures. « Le boom sous-régionalaide beaucoup, explique Razia Khan, respon-sable de la recherche Afrique chez StandardChartered. Les développements pétroliers enOuganda et au Soudan du Sud nourrissentune vague de projets d’infrastructures. » LeKenya reste en effet le débouché naturel deces deux pays ainsi que, en concurrence avecla Tanzanie, du Rwanda.
EXPANSION.L’Ouganda, notamment, sembleau centre de nombreux intérêts kényans, etla plupart des grands groupes de Nairobicommencent leur expansion régionale parKampala. Le pays devrait connaître une crois-sance de 5,5 % en 2012. L’arrivée du chinois
Afrique de l’EstNairobi au centre de toutes les attentionsIdéalement positionnés pour profiterdu boom économique de la région, lesgroupes kényans souffrent depuis ledébut de 2011 de l’explosion des prix.
14,7 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
70 premières entreprises d’Afrique de l’Est
+ 59 %Le chiffre d’affairesen monnaie locale dela compagnie tanzanienne,en partie détenue parKenya Airways,a été multiplié par 1,5entre 2008 et 2010.
69 %Offensive concurrentielleoblige, le numéro undes télécoms kényansa vu sa part de marchéreculer (81 % mi-2010).Mais il reste le seulà faire des profits.
« Notre usine deBulyanhulu peuttraiter environ1,1 million de tonnesde minerai par an,opérant 24 heures sur24, 365 jours par an. »
AFRICAN BARRICK GOLDRAPPORT ANNUEL
1,05millionde dollars.
Le prix auquel le holdingkényan, déjà actionnaired’East African Cables,a acquis Câbleriedu Congo, baséeen RD Congo.
62millionsde dollars.
Le prix payé par Expresso,filiale à 75 % de Sudatel,pour acquérirprogressivement 100 % ducapital d’Intercel Guinée.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions138
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 114 KENOLKOBIL Hydrocarbures Kenya 1 221 130 21 320
2 126 SAFARICOM Téléphonie mobile Kenya 1 137 987 159 739
3 140 KENYA AIRWAYS Transport aérien Kenya 1 030 032 42 456
4 143 ETHIOPIAN AIRLINES Transport aérien Éthiopie 1 000 552 96 737
5 144 ZAIN SUDAN Téléphonie mobile Soudan 994 300 351 500
6 160 KENYA POWER AND LIGHTING Prod. & distrib. d'électricité Kenya 878 002 44 596
7 176 TOTAL KENYA Hydrocarbures, services annexes Kenya 772 342 10 994
8 231 SUDATEL Télécoms Soudan 559 869 8 765
9 274 EAST AFRICAN BREWERIES GROUP Industrie des boissons Kenya 455 584 86 148
10 291 TANZANIA BREWERIES Industrie des boissons Tanzanie 419 670 80 319
11 295 EAST AFRICAN BREWERIES KENYA Industrie des boissons Kenya 414 780 87 894
12 327 BULYANHULU GOLD MINE Extraction d'or Tanzanie 359 824 ND
13 340 BAMBURI CEMENT Matériaux de construction Kenya 336 900 61 068
14 342 NAKUMATT HOLDINGS Grande distribution Kenya 334 358 3 209
15 354 VODACOM TANZANIA Téléphonie mobile Tanzanie 320 467 ND
16 402 NORTH MARA GOLD MINE Extraction d'or Tanzanie 269 566 ND
17 - ETHIOPIAN SHIPPING LINES Organisation du transport de fret Éthiopie 195 286 38 914
18 - MUMIAS SUGAR CO. Agro-industrie Kenya 189 544 23 199
19 - AIRTEL TANZANIA (ex-ZAIN TANZANIE) Téléphonie mobile Tanzanie 177 695 – 81
20 - BRITISH AMERICAN TOBACCO KENYA Industrie du tabac Kenya 162 468 21 204
21 - CMC HOLDINGS Concessionnaire Kenya 152 723 4 880
22 - UNGA GROUP Agroalimentaire Kenya 138 293 1 647
23 - JUBILEE INSURANCE CO. Assurances Kenya 137 808 22 068
24 - SCANGROUP Communication Kenya 136 366 6 943
25 - KENYA ELECTRICITY GENERATING CO. Prod. & distrib. d'électricité Kenya 133 713 23 488
26 - TANZANIA PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Tanzanie 131 736 33 135
27 - TANGA CEMENT CO. Matériaux de construction Tanzanie 131 623 21 467
28 - GROUPE MARILL Groupe diversifié Djibouti 130 870 3 699
29 - NETCO TRADING CO. Import-export Éthiopie 117 647 ND
30 - AIRTEL KENYA (ex-ZAIN KENYA) Téléphonie mobile Kenya 117 256 – 108 825
31 - UCHUMI SUPERMARKET Grande distribution Kenya 115 307 10 381
32 - NATION MEDIA GROUP Médias Kenya 115 230 – 1 439
33 - EAST AFRICAN PORTLAND CEMENT CO. Matériaux de construction Kenya 112 905 – 3 509
34 - SDV TRANSAMI KENYA Organisation du transport de fret Kenya 103 800 1 566
35 - TATA CHEMICALS MAGADI Industrie chimique Kenya 97 000 ND
36 - GROUPE CFAO KENYA Groupe diversifié Kenya 95 364 ND
37 - KILOMBERO SUGAR CO. Agro-industrie Tanzanie 94 197 ND
38 - BRALIRWA Industrie des boissons Rwanda 88 174 17 252
39 - EAST AFRICAN BREWERIES OUGANDA Industrie des boissons Ouganda 87 111 4 078
40 - TRANS-CENTURY Holding Kenya 81 536 4 125
41 - PANGEA MINERALS Extraction d'or Tanzanie 78 647 ND
42 - PRECISIONAIR Transport aérien Tanzanie 74 980 848
43 - ALUMINIUM AFRICA Aluminium Tanzanie 74 465 2 870
44 - ATHI RIVER MINING Matériaux de construction Kenya 71 576 9 579
45 - OLAM TANZANIA Import-export Tanzanie 67 750 1 700
46 - AIRTEL UGANDA (ex-ZAIN UGANDA) Téléphonie mobile Ouganda 65 884 – 42 525
47 - DESALEGN G/MICHAEL TRADING Production agricole Éthiopie 60 806 – 714
48 - KENYA REINSURANCE CORP. Assurances Kenya 59 771 18 497
49 - CAR & GENERAL Construction automobile Kenya 57 352 2 856
50 - PAN AFRICA INSURANCE CO. Assurances Kenya 53 881 7 071
Les 70 premières entreprises d’Afrique de l’Est (1-50)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 139
Cnoocet celle du français Total, qui ont acquispour 2,9 milliards de dollars deux tiers desprojets d’exploration de l’irlandais TullowOil, sont d’autres signes positifs en matièrede croissance économique et autant d’espoirsde retombées positives pour le Kenya. LaTanzanie semble également avoir retrouvéun bon niveau de croissance : 6,4 % en 2011,après 5,2 % en 2010. Enfin, le Rwanda conti-nue à faire figure de modèle en termes deperformanceetdegouvernanceéconomiques.
Le secteur privé kényan, de loin le plusdynamique et le plus ancien de tous lespays de la région, est idéalement placépour profiter à plein de la bonne santé dela zone économique est-africaine. Ses grandsgroupes, de KenolKobil (1er rang régional) àEast African Breweries (9e) en passant parla chaîne de supermarchés Nakumatt (14e),sont désormais présents dans presque tousles pays de cette région. Sur les Bourseslocales du Rwanda et d’Ouganda, la moitiédes entreprises cotées sont d’ailleurs desgroupes kényans ou leurs filiales. ●
« Nous ne nous sommes jamaisconcentrés sur le marché demasse pour l’internet. Nous avonscommencé avec les entreprisesavant de lancer l’accès résidentiel,d’abord haut de gamme. »
JONATHAN SOMENCOFONDATEUR D’ACCESS KENYA
+ 86 %Les profits del’agro-industriels’envolent grâceà la reprise des coursinternationauxdu café et du thé.
Classements Par régions140
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
51 - TOURISM PROMOTION SERVICES EASTERN AFRICA Tourisme, hôtellerie Kenya 53 556 6 192
52 - EAST AFRICAN CABLES Fabrication de câbles électriques Kenya 43 252 2 206
53 - SAMEER AFRICA Organisation du transport de fret Kenya 40 139 689
54 - WILLIAMSON TEA KENYA Production agricole Kenya 39 419 10 240
55 - SASINI Agro-industrie Kenya 38 433 11 771
56 - THE STANDARD GROUP Médias Kenya 37 265 5 444
57 - CROWN BERGER KENYA Matériaux de construction Kenya 36 822 1 097
58 - GROUPE AL GAMIL Bâtiment Djibouti 31 415 4 389
59 - KAKUZI TEA Production agricole Kenya 26 863 3 733
60 - ACCESS KENYA NTIC Kenya 20 504 – 95
61 - EVEREADY BATTERIES KENYA Fabrication d'appareils électriques Kenya 19 621 104
62 - REA VIPINGO PLANTATIONS Exploitation forestière Kenya 17 334 808
63 - HARAR BREWERY Industrie des boissons Éthiopie 16 829 1 006
64 - KAPCHORUA TEA CO. Agro-industrie Kenya 14 960 2 244
65 - BRITISH OXYGEN KENYA Industrie pharmaceutique Kenya 13 865 952
66 - SWISSPORT TANZANIA Logistique aéroportuaire Tanzanie 13 481 2 886
67 - SORAS ASSURANCES GÉNÉRALES Assurances Rwanda 12 357 1 107
68 - NATIONAL INSURANCE CORP. OF ERITREA Assurances Érythrée 10 333 2 733
69 - EXPRESS KENYA Tourisme, hôtellerie Kenya 10 278 – 337
70 - SOCIÉTÉ D'ASSURANCES DU BURUNDI Assurances Burundi 9 011 1 044
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Les 70 premières entreprises d’Afrique de l’Est (51-70)
Chaque jour, la SOMDIAA cultiveson savoir-faire agro-alimentaire
SUCRE - FARINE - COTON - ALIMENTATION ANIMALE - ELEVAGESUCRE - FARINE
Une présence durable sur un continent d'avenirActeur majeur du secteur agro-alimentaire en Afrique, la SOMDIAA exerce sesmétiers dans le respect des standards reconnus en terme de qualité, d'éthique,de profitabilité, de technicité et de respect de l'environnement.
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Classements 141
N otre classement des 70 premièresentreprises d’Afrique centraleconfirme la domination des deuxprincipales économies de la zone,
le Cameroun et le Gabon. En 2010, plus delamoitié du chiffre d’affaires des entreprisesde la zone a été générée àDouala et dans lesautres villes camerounaises. Plus d’un tiers l’aété entre Libreville, Port-Gentil et Moanda,portant à plus de 80 % la part des sociétés deces deux pays dans les revenus des 70 pre-mières entreprises de la zone.Certes, l’opacitéentourant l’activité d’un grand nombre defirmes opérant en RD Congo, notammentdans les mines, accentue artificiellementce déséquilibre. Mais la diversification éco-
nomique et la culture entrepreneuriale duCameround’un côté, le pétrole, lemanganèseet le bois gabonais de l’autre, permettent àces deux pays de conserver leurs leadershipséconomiques régionaux.
DÉCLIN. Pourtant, la situation camerou-naise n’est guère florissante depuis quelquesannées. Le taux de croissance a déclinéjusqu’en 2009, où il a touché un plus-basde 2 %, avant de remonter en 2010 à 3,2 %,un niveau encore largement insuffisant pourespérer augmenter durablement le niveaude vie de la population. Enmatière d’or noir,la production reste structurellement sur ledéclin, malgré la mise au jour épisodiquede nouveaux gisements. L’économie restedonc tirée par les autres activités, mais lesecteur privé dans son ensemble continue àfreiner ses investissements, du fait d’un climatgénéral des affaires globalement mauvais.
Côté gabonais, la situation semble meil-leure. En 2010, le taux de croissance a bondià 5,7 %, contre – 1,4 % en 2009. Il devrait être
Afrique centraleCes deux pays qui éclipsent les autresLe Cameroun et le Gabon restentultradominants dans la zone. Libreville,qui multiplie les investissements et lesréformes, se positionne pour l’avenir.
15,6 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
70 premières entreprises d’Afrique centrale+ 55 %Au premier semestre2011, les profitsdu producteurde cuivre et de cobaltse sont envolés.
À la suite de sonrapprochement avec Castel,le groupe Somdiaa,propriétaire de Sosucam,possède désormaisdes actifs sucriers au Gabonet en Centrafrique.
350 000 tonnes.Le Cameroun entend augmenterla production de cacao de deuxtiers d’ici à 2015, tout en relevantla qualité.
HoldingMalgré la création d’un holding africainbasé à Douala, l’américain AESconserve l’essentiel de ses activitéscontinentales au Cameroun.
Depuis le débutde l’année 2011,la Sociétéd’énergie etd’eau du Gabonest contrôléeconjointementpar Veolia et EDF.
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Classements Par régions142
Les 70 premières entreprises d’Afrique centrale (1-50)
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 86 SOCIÉTÉ NATIONALE DES HYDROCARBURES Hydrocarbures Cameroun 1 713 011 25 205
2 104 SONARA Hydrocarbures, raffinerie Cameroun 1 440 399 46 778
3 109 TOTAL GABON Hydrocarbures Gabon 1 340 852 202 226
4 155 COMILOG Extraction de minerais Gabon 906 474 238 022
5 229 SA DES BRASSERIES DU CAMEROUN Industrie des boissons Cameroun 566 427 ND
6 305 AES AFRICAN POWER CO. Prod. & distrib. d'électricité Cameroun 403 369 29 862
7 343 MAUREL & PROM GABON Hydrocarbures Gabon 333 995 ND
8 349 CECA GADIS Commerce de détail Gabon 323 937 18 998
9 358 ENGEN RD CONGO Hydrocarbures, services annexes RD Congo 315 581 8 797
10 378 ORANGE CAMEROUN Téléphonie mobile Cameroun 300 443 45 186
11 398 GROUPE CFAO CONGO Groupe diversifié Congo 274 855 ND
12 405 GROUPE CFAO CAMEROUN Groupe diversifié Cameroun 265 737 ND
13 411 SEEG Prod. & distrib. d'eau et d'électricité Gabon 263 340 11 286
14 422 TOTAL MARKETING GABON Hydrocarbures, services annexes Gabon 251 945 7 562
15 424 VODACOM CONGO Téléphonie mobile RD Congo 251 035 ND
16 429 BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CAMEROUN Organisation du transport de fret Cameroun 247 544 4 253
17 447 COMPAGNIE DU KOMO Holding Gabon 236 412 20 790
18 456 AIRTEL CONGO RDC (ex-ZAIN RDC) Téléphonie mobile RD Congo 232 448 – 155
19 465 GÉCAMINES Extraction de minerais RD Congo 227 299 – 17 408
20 474 SOBRAGA Industrie des boissons Gabon 220 944 ND
21 475 AIRTEL GABON (ex-ZAIN GABON) Téléphonie mobile Gabon 220 768 – 77
22 488 GROUPE GABON TÉLÉCOM Téléphonie fixe Gabon 212 456 19 925
23 497 CORLAY CAMEROUN (ex-TEXACO CAMEROUN) Hydrocarbures, services annexes Cameroun 204 502 656
24 500 MTN CAMEROUN Téléphonie mobile Cameroun 203 669 ND
25 - TRADEX Hydrocarbures, services annexes Cameroun 198 927 9 575
26 - BRASSERIES DU CONGO Industrie des boissons Congo 197 760 61 463
27 - SHALINA RESOURCES Extraction de cuivre RD Congo 186 070 27 290
28 - CIMENCAM Matériaux de construction Cameroun 183 671 21 233
29 - AIRTEL CONGO (ex-ZAIN CONGO) Téléphonie mobile Congo 142 678 – 17 146
30 - FEICOM Service aux entreprises Cameroun 135 618 ND
31 - OLAM CAM Import-export Cameroun 134 280 3 830
32 - CFAO GABON Groupe diversifié Gabon 131 566 ND
33 - SOACAM Agroalimentaire Cameroun 129 750 ND
34 - ALUCAM Aluminium Cameroun 128 702 ND
35 - SOCOBA – EDTPL Travaux publics Gabon 126 855 ND
36 - CAMEROON RAILWAYS Transport ferroviaire Cameroun 119 477 ND
37 - SODÉCOTON Coton Cameroun 117 478 2 142
38 - SNBG Exploitation forestière Gabon 111 373 13 601
39 - SOSUCAM Agro-industrie Cameroun 103 562 8 631
40 - COMPAGNIE SUCRIÈRE DU TCHAD Agro-industrie Tchad 103 093 2 527
41 - GROUPE ORGAMAN Agro-industrie RD Congo 101 283 732
42 - PETRO GABON Hydrocarbures, services annexes Gabon 101 222 2 996
43 - SHALINA HEALTHCARE Industrie pharmaceutique RD Congo 100 626 9 726
44 - SOCIÉTÉ DES PLANTATIONS DU HAUT PENJA Production agricole Cameroun 100 503 – 6 106
45 - CAMI TOYOTA Concessionnaire Cameroun 99 416 ND
46 - AIRTEL TCHAD (ex-ZAIN TCHAD) Téléphonie mobile Tchad 97 958 – 14 512
47 - SOCATRAL Aluminium Cameroun 98 282 ND
48 - CAMEROUNAISE DES EAUX Prod. & distrib. d'eau potable Cameroun 96 712 ND
49 - NESTLÉ CAMEROUN Agroalimentaire Cameroun 94 042 ND
50 - SIC-CACAOS Agroalimentaire Cameroun 87 060 440
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Classements 143
compris entre 4 % et 5 % en 2011 et 2012selon les prévisions des « Perspectives éco-nomiques en Afrique ». Plusieurs réformesdéjà engagées, ainsi que d’autres projets trèsavancés, sont encourageants : la constructionde 1 000 km de routes bitumées, le dévelop-pement de la zone économique spéciale deNkokprès de Libreville, l’ambition affichée dedevenir l’un des tout premiers producteursd’huile de palme en Afrique, la constructionde 5 000 logements sociaux…
CHINE, SINGAPOUR, MALAISIE… Le sin-gapourien Olam est devenu un partenaireessentiel dans un grand nombre de projets,marquant le rapprochement initié il y a plu-sieurs années entre leGabonet plusieurs paysasiatiques, de la Chine à la Malaisie. Outresa participation active aux projets de Nkoket d’huile de palme, Olam pilote également,avec l’indien Tata Chemicals, le projet deconstruction d’un immense complexe deproduction d’engrais, pour un coût total de1,3 milliard de dollars. ●
4,5 millions d’euros.L’investissement qui aura éténécessaire au groupe de CélestinTawamba – propriétaire notammentde La Pasta – pour développersa nouvelle usine de semoule de blédur, employant 120 personnes.
Tous ceux qui font avancer l’Afrique s’y retrouvent.Premier magazine panafricain par sa diffusion et son audience depuissa création, en 1960, Jeune Afrique est l’hebdomadaire internationalde référence du continent. Chaque semaine, il propose une couvertureobjective de l’actualité africaine et internationale ainsi que des pistes deréflexion originales sur les enjeux politiques et économiques de l’Afrique.www.jeuneafrique.com
"Cultiver les différences, c’est bien.Partager une vision, c’est mieux."
Hapsatou SyChef d’entreprise
Lectrice inspirée.
Actualité • Analyses • Reportages • Débats
Classements Par régions144
Chiffres2010
-Enita
lique
:chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Les 70 premières entreprises d’Afrique centrale (51-70)
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
51 - LIBERTIS GABON Téléphonie mobile Gabon 86 337 ND
52 - SDV GABON – GROUPE BOLLORÉ Organisation du transport de fret Gabon 84 476 905
53 - ADER CAMEROUN Commerce de détail Cameroun 81 928 3 002
54 - HÉVÉA CAMEROUN Exploitation forestière Cameroun 77 866 ND
55 - SOCAPALM Agro-industrie Cameroun 74 406 14 458
56 - PORT AUTONOME DE DOUALA Logistique portuaire Cameroun 74 238 ND
57 - STÉ CAMEROUNAISE DE RAFFINAGE MAYA & CIE Industrie cosmétique Cameroun 70 000 ND
58 - GUINNESS CAMEROUN Industrie des boissons Cameroun 65 764 ND
59 - STÉ MODERNE DU PNEUMATIQUE CAMEROUNAIS Pneumatiques Cameroun 65 283 ND
60 - SIAT GABON Production agricole Gabon 62 976 139
61 - CADYST INVEST Holding Cameroun 61 780 ND
62 - AZUR Industrie cosmétique Cameroun 57 761 612
63 - SARIS-CONGO Agro-industrie Congo 57 327 627
64 - STÉ MEUNIÈRE ET AVICOLE DU GABON Agroalimentaire Gabon 52 327 4 532
65 - OGAR – OGAR VIE Assurances Gabon 48 911 2 129
66 - COMPAGNIE SUCRIÈRE DE KWILU-NGONGO Agro-industrie RD Congo 44 457 9 046
67 - GROUPE ALLIANZ CAMEROUN ASSURANCES Assurances Cameroun 41 997 2 370
68 - STÉ LE GRAND MOULIN DU CAMEROUN Agroalimentaire Cameroun 40 847 ND
69 - UNION TRADING INTERNATIONAL Import-export Cameroun 40 809 ND
70 - SOCIÉTÉ GABONAISE DE SERVICES Service aux entreprises Gabon 40 395 1 429
Notre mission est d’améliorer la qualité de vie pour que chaqueêtre humain soit plus actif, se sente mieux et vive plus longtemps.
La recherche de vaccinsinnovants pour une meilleureprévention des maladies.
Nous œuvrons audéveloppement sanitaire en vuede l’amélioration des systèmesde santé des pays en Afrique.
Des médicaments de qualitéau bénéfice des populations
les plus vulnérables.
PréventionAccessibilitéQualité
Classements 145
www.rfi.fr
ET L’INFODEVIENT
MONDIALE
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Textes de Frédéric Maury
Classementspar secteurs
AGRO-INDUSTRIERuée sur les terres
BOISSONSAttention,oligopole!
TÉLÉCOMSÀ la recherchede la croissance
HYDROCARBURESLes barils bougent
BTPUn égyptienbientôt premier?
CIMENTPoussée deproduction
MINESL’embellie générale
DISTRIBUTIONAu service dela classe moyenne
TRANSPORTLa fébrilitéreste de mise
À l’ombre des mines, du pétroleet des télécoms, l’agro-industrieest l’un des secteurs d’activité lesplus porteurs en Afrique. Et pour
cause : le continent affiche de sévères déficitsdans presque toutes les grandes productionsalimentaires (sucre, riz, céréales, huiles…),tandis que les besoins, eux, vont croissant,dopés par l’augmentation de la populationen général et de la classe moyenne en parti-culier, ainsi que par l’explosion générale destaux d’urbanisation à travers l’Afrique. Autrefacteur favorable : l’immense disponibilitédeterres cultivables, de surcroît à un coût bienmoindre que celui en vigueur dans le restedu monde émergent.
Conséquence logique de ce double phéno-mène : les géants africains de l’agro-industriene cessent de grossir et montent à l’assautdes nombreuses opportunités de croissancequ’offre le continent. Le numéro un (horsindustrie des boissons), le sud-africain TigerBrands, est ainsi parti à la conquête dumar-ché subsaharien, se fixant comme objectif
de rayonner de la Côte d’Ivoire jusqu’auKenya. Déjà propriétaire de Haco Industries(Kenya) et de Chococam (Cameroun), il aacquis ces derniersmois plusieurs positionsstratégiques : en Éthiopie et au Nigeria, ils’est associé avec deux groupes de biens deconsommation leaders sur leurs marchés(respectivement East Africa Group et UAC ofNigeria), et il a repris la société de biscuitsDeli Foods au Nigeria.
MONOPRODUIT. À l’extrémité nord ducontinent, un autre géant, l’algérien Cevital(3e rang), n’en finit plus de grossir. Actif dansles huiles, lesmargarines et le sucre, le groupes’est également développé dans la distribu-tion. Il est aujourd’hui, Afrique du Sudmiseà part, l’un des rares groupes agroalimen-taires relativement diversifié. En dehors de
Agro-industrie Ruée sur les terresLes géants africains ne cessentde grossir et, à l’instar de leursconcurrents asiatiques, multiplientleurs surfaces d’exploitation.
3800Le nombre d’employésen Afrique de l’américainKraft Foods, qui a rachetéCadbury en 2010.
38,6 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des 100 premièresentreprises d’agro-industrie (hors boissons)
« Pendant la crise,nous avons finalementperdu 30000 tonnesd’huile de palme. »
BERTRAND VIGNESDIRECTEUR GÉNÉRAL DE SIFCA,
PRINCIPAL ACTIONNAIRE DE SANIA
Après avoircédé lecontrôlede LesieurCristal,le holdingroyal SNIdoit faire demême avecCentralelaitière.
– 30 %Malgré une fortebaisse en 2011, lecours du coton adoublé en cinq ans.
Pris dans la tourmentede la crise ivoirienne,Sifca, le premiergroupe privé local,y a perdu son dirigeanthistorique, YvesLambelin (photo),et deux de sescollaborateurs,lâchement assassinés. PA
TRICKROBER
T
Classements Par secteurs148
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 100 premières entreprises agro-industrielles (1-50)
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 53 TIGER BRANDS Agroalimentaire Afrique du Sud 2 906 092 329 832
2 64 PIONEER FOODS GROUP Agroalimentaire Afrique du Sud 2 366 777 35 287
3 67 CEVITAL Agro-industrie Algérie 2 259 263 255 354
4 92 ALTADIS MAROC Industrie du tabac Maroc 1 650 600 ND
5 102 TONGAAT - HULETT GROUP Agroalimentaire Afrique du Sud 1 456 506 125 325
6 108 FLOUR MILLS OF NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 1 347 084 110 501
7 112 ASTRAL FOODS Agroalimentaire Afrique du Sud 1 258 947 53 806
8 115 ILLOVO SUGAR Agro-industrie Afrique du Sud 1 219 834 107 406
9 125 ANGLOVAAL INDUSTRIES Agroalimentaire Afrique du Sud 1 148 069 70 441
10 130 AFGRI Production agricole Afrique du Sud 1 092 092 45 835
11 135 RAINBOW CHICKEN Agroalimentaire Afrique du Sud 1 046 592 55 369
12 156 CLOVER HOLDINGS Agroalimentaire Afrique du Sud 902 059 – 5 899
13 178 EGYPTIAN SUGAR & INTEGRATED INDUSTRIES CO. Agro-industrie Égypte 755 981 53 442
14 183 SIFCA Agro-industrie Côte d'Ivoire 738 592 108 118
15 186 EASTERN CO. Industrie du tabac Égypte 719 289 145 674
16 187 CENTRALE LAITIÈRE Agroalimentaire Maroc 716 010 65 800
17 193 COSUMAR Agro-industrie Maroc 685 105 68 087
18 198 CARGILL WEST AFRICA Agro-industrie Côte d'Ivoire 670 846 2 978
19 223 DANGOTE SUGAR REFINERY Agro-industrie Nigeria 586 676 73 559
20 238 NESTLÉ NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 539 374 82 165
21 250 OCEANA GROUP Agro-industrie Afrique du Sud 515 023 44 296
22 280 DANGOTE FLOUR MILLS Agro-industrie Nigeria 440 759 17 754
23 290 PRODUCE BUYING CO. Agro-industrie Ghana 422 640 9 424
24 303 LESIEUR CRISTAL Agroalimentaire Maroc 405 576 18 039
25 320 SANIA CIE Agro-industrie Côte d'Ivoire 367 112 8 070
26 321 COUNTRY BIRD HOLDINGS Élevage Afrique du Sud 366 144 6 673
27 341 CAIRO POULTRY Agroalimentaire Égypte 336 022 39 793
28 344 SEVEN-UP BOTTLING CO. Agro-industrie Nigeria 333 159 14 846
29 351 FOOD AND ALLIED GROUP OF COMPANIES Agroalimentaire Maurice 322 520 19 059
30 370 COOPÉRATIVE COPAG TAROUDANT Agroalimentaire Maroc 306 660 ND
31 385 SOFITEX Coton Burkina 291 028 1 283
32 389 SEFALANA HOLDING CO. Agroalimentaire Botswana 289 191 7 251
33 396 SAPH Production agricole Côte d'Ivoire 277 671 64 388
34 401 STÉ NAT. DES TABACS ET DES ALLUMETTES Industrie du tabac Algérie 269 709 108 804
35 404 ROYAL SWAZILAND SUGAR CORP. Agro-industrie Swaziland 267 630 11 708
36 423 PALMERAIES KOUTOUBIA Agroalimentaire Maroc 251 352 ND
37 432 ZAMBIA SUGAR Agro-industrie Zambie 246 490 5 583
38 438 GIPLAIT Industrie laitière Algérie 241 377 16 553
39 449 DELTA SUGAR Agro-industrie Égypte 235 188 60 680
40 455 OUTSPAN IVOIRE Agro-industrie Côte d'Ivoire 232 860 496
41 472 HONEYWELL FLOUR MILLS Agro-industrie Nigeria 222 032 16 248
42 480 NESTLÉ CÔTE D'IVOIRE Agroalimentaire Côte d'Ivoire 217 455 1 515
43 490 AICO AFRICA Agro-industrie Zimbabwe 210 637 8 946
44 – ILLOVO MALAWI Agro-industrie Malawi 201 183 41 955
45 – CADBURY NIGERIA Agroalimentaire Nigeria 190 188 7 615
46 – MUMIAS SUGAR CO. Agro-industrie Kenya 189 544 23 199
47 – MIDDLE & WEST DELTA FLOUR MILLS Agroalimentaire Égypte 186 940 9 075
48 – UPPER EGYPT FLOUR MILLS Agroalimentaire Égypte 186 672 15 356
49 – SPINALEX Coton Égypte 177 260 35 022
50 – CENTRALE LAITIÈRE DU CAP BON Industrie laitière Tunisie 170 514 3 987
Classements 149
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
l’Afrique du Sud et de l’Afrique du Nord, lesentreprises du secteur restent à l’inversesouvent « monoproduit ». Ainsi des acteursde la farine et des pâtes comme Flour Millsof Nigeria (6e rang), Dangote FlourMills (22e)ou encore Crown Flour Mills, racheté il y apeu par le singapourien Olam.
En revanche, lamode est à l’intégration dela filière : du champ agricole jusqu’au produitfini. Symbole de ce mouvement, le groupeivoirien Sifca (14e) – détenu en partie parOlam–aainsi fait sa révolutiondans l’huile et,en rachetant les actifs d’Unilever, s’estmuédetransformateur agricole en réel groupehuilier.En 2010, c’est toutefois un autre pan de son
activité, le caoutchouc, qui lui a permis debattre des records, avec un chiffre d’affaires(enmonnaie locale) en hausse de 26% et desprofitsmultipliéspar 3,2. Profitantde l’envoléedes cours, les bénéfices de sa filiale Sociétéafricaine de plantations d’hévéas (SAPH, 33e)ont étémultipliés par cinq.
BOOM DE L’HUILE DE PALME. En matièred’exploitationdes terres, l’offensive est lancée.Le boom de l’huile de palme, notamment,est impressionnant : l’Asie est saturée et lessurfaces y sont devenues très chères, tandisque l’Afrique tropicale et équatoriale, quiprésente de fortes similitudes climatiquesavec les zones de plantation de palmiersen Asie, offre de nombreuses opportunités.
Les projets de développement dans lesucre sont également légion, en dehors despays traditionnels de production que sontMaurice, l’Afrique du Sud ou le Kenya : unedomination qui se traduit par le niveau trèsélevé dans notre classement de MumiasSugar (46e) et d’Illovo Sugar (8e). Ce dernier,sud-africain, entend ainsi inaugurer en 2013au Mali, dans le cadre du projet Markala,d’immenses plantations de canne à sucre etune raffinerie sur les bords du fleuve Niger.Le nigérian Dangote, grand importateur desucre brésilien qu’il transforme au Nigeria,entend également s’étendre au Sénégal, où laCompagnie sucrière sénégalaise a longtempsété en position de monopole. ●
La mode est à l’intégrationdes filières, du champagricole jusqu’au produit fini.
L’un des raresgroupes africainsde viande,Zambeef, a faitson entrée mi-2011sur la Boursede Londres.
RapprochementEn échange de parts dans soncapital, Somdiaa, déjà propriétairede Sosucam, a récupéré tous lesactifs africains de Castel.
« Rebranding »Mido Food, le leaderde la distribution de produitsde grande consommation,change de nom pour Diamandis.
+ 45 %Malgré l’envolée descours de l’arachide en2010, Suneor continueà perdre de l’argent.
+ 47 %La hausse du chiffred’affaires de la SNBG,malgré l’interdiction del’exportation des grumes.
Classements Par secteurs150
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Chiffres2010
–En
italique,chiffres
2009
–ND:non
déterm
iné
Les 100 premières entreprises agro-industrielles (51-100)
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
51 – SOVEREIGN FOOD INVESTMENTS Agroalimentaire Afrique du Sud 167 467 4 074
52 – NATIONAL FOODS HOLDINGS Agroalimentaire Zimbabwe 165 887 2 897
53 – COMPAGNIE SUCRIÈRE SÉNÉGALAISE Agro-industrie Sénégal 165 409 27 441
54 – BRITISH AMERICAN TOBACCO KENYA Industrie du tabac Kenya 162 468 21 204
55 – OFFICE NATIONAL DE L'HUILE Agroalimentaire Tunisie 160 069 ND
56 – PRINCES TUNA Agro-industrie Maurice 158 363 5 189
57 – SMART PRODUCTS Agroalimentaire Nigeria 157 151 35 000
58 – SUNEOR Agro-industrie Sénégal 154 603 – 9 701
59 – ZAMBEEF Agroalimentaire Zambie 154 106 3 964
60 – SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DES TABACS Industrie du tabac Côte d'Ivoire 152 064 ND
61 – PALMCI Agro-industrie Côte d’Ivoire 149 232 12 076
62 – CIEL AGRO INDUSTRY - DEEP RIVER BEAU CHAMP Production agricole Maurice 145 916 10 166
63 – NESTLÉ MAROC Agroalimentaire Maroc 145 140 ND
64 – SEMOULERIE INDUSTRIELLE DE LA MITIDJA Agroalimentaire Algérie 142 521 4 892
65 – STOCK PRALIM Agroalimentaire Maroc 141 688 ND
66 – ARAB COTTON GINNING CO. Coton Égypte 140 528 5 236
67 – UNGA GROUP Agroalimentaire Kenya 138 293 1 647
68 – YORK TIMBER HOLDINGS Exploitation forestière Afrique du Sud 136 813 9 723
69 – LES GRANDS MOULINS DE DAKAR Agroalimentaire Sénégal 132 776 ND
70 – DÉLICES DANONE Agroalimentaire Tunisie 130 443 ND
71 – SOACAM Agroalimentaire Cameroun 129 750 ND
72 – RÉGIE NAT. DES TABACS ET DES ALLUMETTES Industrie du tabac Tunisie 125 637 – 23 342
73 – TNS TOBACCO CO. Industrie du tabac Maurice 124 981 ND
74 – LES GRANDS MOULINS D'ABIDJAN Agroalimentaire Côte d'Ivoire 124 937 3 628
75 – SAISS CÉRÉALES Fabrication d'aliments pour animaux Maroc 124 622 ND
76 – AGRA Production agricole Namibie 121 616 1 817
77 – SODECOTON Coton Cameroun 117 478 2 142
78 – SENURITA FOOD PRODUCTION Agroalimentaire Égypte 115 200 6 512
79 – SONACOS Production agricole Maroc 112 129 ND
80 – STÉ NAT. DES BOIS DU GABON Exploitation forestière Gabon 111 373 13 601
81 – UBOMBO SUGAR CO. Agro-industrie Swaziland 111 032 ND
82 – GOLDEN AGRI RESOURCES Agro-industrie Maurice 110 958 45 054
83 – OMNICANE Agro-industrie Maurice 110 167 7 881
84 – SOSUCAM Agro-industrie Cameroun 103 562 8 631
85 – ALTEA PACKAGING Agro-industrie Tunisie 103 376 ND
86 – COMPAGNIE SUCRIÈRE DU TCHAD Agro-industrie Tchad 103 093 2 527
87 – BISCUITERIE INDUSTRIELLE DU MOGHREB Agroalimentaire Maroc 102 789 17 945
88 – ORGAMAN Agro-industrie RD Congo 101 283 732
89 – NATIONAL CO. FOR MAIZE PRODUCTS Agroalimentaire Égypte 100 577 13 369
90 – SOCIÉTÉ DES PLANTATIONS DU HAUT PENJA Production agricole Cameroun 100 503 – 6 106
91 – THE ARAB DAIRY PRODUCTS CO. Agroalimentaire Égypte 99 045 1 362
92 – SEED CO. Production agricole Zimbabwe 97 825 17 435
93 – COPRAGRI Agro-industrie Maroc 95 389 ND
94 – KILOMBERO SUGAR CO. Agro-industrie Tanzanie 94 197 ND
95 – NESTLÉ CAMEROUN Agroalimentaire Cameroun 94 042 ND
96 – DIAMANDIS (ex-MIDO FOOD CO.) Agroalimentaire Maroc 93 811 ND
97 – MIDDLE EGYPT FLOUR MILLS Agroalimentaire Égypte 93 112 1 447
98 – EAST DELTA FLOUR MILLS Agroalimentaire Égypte 92 215 4 368
99 – INNODIS Agroalimentaire Maurice 89 143 4 216
100 – STÉ DES CORPS GRAS DE BÉJAÏA - LABELLE Agro-industrie Algérie 88 219 960
Classements 151
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
S ABMiller,Castel,Diageo,Heineken:notre classement de l’industrie desboissons en Afrique, le premier dugenre, illustre bien la concurrence
à laquelle se livrent les quatre brasseurs. AuNigeria, l’undesmarchés lesplusdynamiques,Nigerian Breweries (3e rang, Heineken) etGuinnessNigeria (4e, Diageo) accentuent leurdomination. En 2011, Heineken a dopé d’untiers sa capacité de production dans le paysen mettant la main sur cinq petits brasseurslocaux, cédés par SonaGroup. EnÉthiopie, legroupenéerlandais a remporté laprivatisationde deux sociétés, pour plus de 163 millionsde dollars !
Justedevant luiauniveaumondial,SABMillers’est lui aussi engouffréàAddis-Abeba,d’abordenachetant l’eauminéraleAmboen2009,puis,mi-2011,endécidantdeconstruireunebrasserieavec un partenaire local. Présent directementdans seize pays du continent, SAB Miller estassociéavec le françaisCastel, via sa filialeBGI,dans19autres. Soumisàunevive compétitionchez lui, le groupe sud-africain a beaucoupd’ambition en Afrique et ne s’en cache pas, cequi relance,à rythmerégulier, les spéculationssur l’éventuel rachat des parts de Castel.
APRÈSCOCA,PEPSI.Dansunemoindremesure,lesprofessionnelsdesboissonsnonalcooliséesprofitentausside lahaussede laconsommationglobale d’eauxminérales et, surtout, de sodas:NigerianBottlingCompany(5erang),lemarocainNorthAfricaBottlingCompany (12e), l’algérienFruital (26e), tous trois embouteilleursetdistri-buteurs de Coca-Cola, sont très bien classés.Pepsi entend désormais rattraper son retardsur le continent par rapport à son compétiteurhistorique:encesens, lerachatdel’activitésodasdes Eauxminérales d’Oulmes (22e), auMaroc,parRJCorpestunsigne.PrincipalembouteilleurdePepsi en Inde, cedernier imprimepeuàpeuson empreinte à toute l’Afrique. ●
Boissons Attention, oligopole!Tenu par quatre brasseurs mondiaux,le marché est à la fois dynamiqueet rentable. Après la bière, le secteurdes sodas se développe.
– 39,4 %La chute des bénéficesde la filiale de Castelau premier semestre 2011,en grande partie à causede l’effondrement desventes d’eaux minéralesen pleine crise ivorienne.
« Foster va devenir une partieimportante de notre business. »
GRAHAM MACKAY, PDG DE SAB MILLER,À L’OCCASION DU RACHAT DE LA SOCIÉTÉ AUSTRALIENNE
174 %Le niveau desursouscription lorsde l’introduction deBralirwa sur la Boursede Kigali, en janvier 2011.
Heineken renforceses positionsen reprenantdeux brasseursen Éthiopieet au Nigeria.
225millionsde dollars.
Le montant payé parDiageo à SAB Millerpour racheter les 20 %qu’il ne détenait pasdans sa filialekényane.
15,8 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
50 premières entreprises de boissons
Classements Par secteurs152
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 50 premières entreprises de boissons
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 30 SAB MILLER SOUTH AFRICA Afrique du Sud 4 777 000 ND
2 80 DISTELL GROUP Afrique du Sud 1 776 647 141 657
3 118 NIGERIAN BREWERIES Nigeria 1 192 260 197 765
4 171 GUINNESS NIGERIA Nigeria 806 283 116 884
5 203 NIGERIAN BOTTLING CO. Nigeria 666 214 16 020
6 229 SA DES BRASSERIES DU CAMEROUN Cameroun 566 427 ND
7 274 EAST AFRICAN BREWERIES GROUP Kenya 455 584 86 148
8 291 TANZANIA BREWERIES Tanzanie 419 670 80 319
9 295 EAST AFRICAN BREWERIES KENYA Kenya 414 780 87 894
10 312 SFBT Tunisie 384 393 52 544
11 355 JUHAYNA FOOD INDUSTRIES Égypte 318 867 39 024
12 374 NORTH AFRICA BOTTLING CO. Maroc 303 422 ND
13 419 NAMIBIA BREWERIES Namibie 258 426 25 314
14 437 SOCIÉTÉ CENTRALE DE BOISSONS GAZEUSES Maroc 241 387 3 990
15 457 SOLIBRA Côte d’Ivoire 230 953 29 051
16 474 SOBRAGA Gabon 220 944 ND
17 – BRASSERIES DU MAROC Maroc 203 612 37 183
18 – BRASSERIES DU CONGO Congo 197 760 61 463
19 – SECHABA BREWERY HOLDING Botswana 194 064 20 571
20 – CERVEJAS DE MOÇAMBIQUE Mozambique 192 708 ND
21 – ZAMBIAN BREWERIES Zambie 156 383 9 062
22 – LES EAUX MINÉRALES D'OULMÈS Maroc 143 366 12 615
23 – GUINNESS GHANA BREWERIES Ghana 137 896 – 3 099
24 – CLOVER DANONE BEVERAGES Afrique du Sud 137 500 10 455
25 – BRASSERIES DU BURKINA Burkina 124 259 ND
26 – FRUITAL Algérie 123 376 ND
27 – PHOENIX BEVERAGES Maurice 107 677 5 265
28 – BRASSERIE B. B. LOMÉ Togo 93 743 20 364
29 – BRALIRWA Rwanda 88 174 17 252
30 – EAST AFRICAN BREWERIES OUGANDA Ouganda 87 111 4 078
31 – COMPAGNIE DES BOISSONS GAZEUSES DU SUD Maroc 83 480 3 794
32 – STÉ DES BRASSERIES DE L'OUEST AFRICAIN Sénégal 82 695 ND
33 – GUINNESS CAMEROUN Cameroun 65 764 ND
34 – COBOMI Maroc 62 352 3 956
35 – BRASSERIES DU NORD MAROCAIN Maroc 58 515 5 330
36 – COMPAGNIE DES BOISSONS GAZEUSES DU NORD Maroc 58 408 3 415
37 – NCA ROUIBA Algérie 54 267 3 629
38 – NATIONAL BREWERIES Zambie 52 155 7 434
39 – STÉ GÉNÉRALE DES BOISSONS ET INDUSTRIES ALIMENTAIRES Tunisie 41 068 2 668
40 – ACCRA BREWERY Ghana 32 653 – 3 906
41 – SOCIÉTÉ DES BOISSONS DE TUNISIE Tunisie 30 405 1 775
42 – SOCIÉTÉ TUNISIENNE DE BOISSONS GAZEUSES Tunisie 30 274 ND
43 – SOCIÉTÉ DU THERMALISME MAROCAIN Maroc 29 666 3 765
44 – HARAR BREWERY Éthiopie 16 829 1 006
45 – FERMENCAM Cameroun 15 545 ND
46 – AFRICAN DISTILLERS Zimbabwe 14 797 – 1 537
47 – CHAMPION BREWERIES Nigeria 12 212 – 8 065
48 – CITRUMA Maroc 11 992 240
49 – INTERNATIONAL BREWERIES Nigeria 10 601 – 1 873
50 – EAST AFRICAN BREWERIES TANZANIE Tanzanie 8 667 14 079
Classements 153
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
D ans les télécoms, la vague desfusions-acquisitions est loin d’êtreterminée. AprèsZainAfrica, tombédans l’escarcelle de l’indienBharti
Airtel début 2010, la famille Sawiris, principalactionnaire d’Orascom Telecom (8e rang), adécidé d’apporter ses activités de télécomsen Europe et en Afrique à l’opérateur russeVimpelcom.Enéchange, la familleégyptiennea obtenu environ 30%des droits de vote dansVimpelcom, un géant comptant 193millionsde souscripteurs dans une vingtaine de pays.
Ce rapprochement aura provoqué la sortiedupérimètred’aumoinsune filiale –Tunisiana(18e), reprisparunconsortiummenéparQatarTelecom–et lanaissanced’un litige avec l’État
algérien au sujet d’Orascom Telecom Algérie(10e).Alger souhaiteeneffetprendre lecontrôlede cet opérateur leader – plus connu sous lamarqueDjezzy–etprincipalactif, tantentermesd’activitéquederentabilité,d’OrascomTelecom.
OFFENSIVE FRANÇAISE. Toujours auMaghreb, l’autre opération de l’année auraété beaucoup plus simple : l’entrée de FranceTélécom Orange au capital du numéro deuxmarocaindes télécoms,Méditel (19e),àhauteurde 40 %. Le groupe français, qui a ainsi prispied sur l’un desmarchés les plusmatures ducontinent, poursuit sonoffensive africaine. Enoctobre 2011, il a également acquis le qua-trième opérateur – sur cinq – de RD Congo,un pays où tout ou presque reste à faire enmatière de télécoms.
Après les spectaculaires années de déve-loppement connues récemment, le secteur,dans sonensemble, commence à s’essouffler :ralentissement de la croissance,montée de laconcurrence,baissede la rentabilité– il est vraijusqu’icipresque indécente.Lespistesdediver-sification, notamment dans l’internetmobile,nepayent pas encore.Mais c’est là-dessusqueles opérateurs mettent désormais l’accent. ●
Télécoms À la recherche de la croissanceLe marché montre des signesd’essoufflement, mais restetoujours aussi attractif pourles opérateurs internationaux.
78,2 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des50 premiers opérateurs télécoms
– 0,8 %Les revenus consolidésdu groupe marocainaffichent un repli aupremier semestre 2011 :une première historique.
17 %Le taux de pénétrationdérisoire des télécoms enRD Congo sera-t-il dopépar l’arrivée du françaisOrange, qui a acquisCongo ChineTélécom?
« La dynamique du marché des télécomsest telle que tous les investissementsdans le secteur sont rentabilisés dès lespremières années. »
MODIBO IBRAHIM TOURÉMINISTRE MALIEN DES POSTES ET DES NOUVELLES TECHNOLOGIES,
LANÇANT LE PROCESSUS D’ATTRIBUTION D’UNE TROISIÈME LICENCE
À l’imagede l’entiténigériane,les sociétés
africaines acquisesdébut 2010 parBharti Airtel sontsoit déficitaires soittrès peu rentables.
Du simple au doubleLe groupe sud-africain compte désormais deuxfois plus de clients au Nigeria que chez lui.
Classements Par secteurs154
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 50 premiers opérateurs télécoms
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 4 MTN GROUP Téléphonie mobile Afrique du Sud 17 254 208 2 151 435
2 9 VODACOM GROUP Téléphonie mobile Afrique du Sud 9 207 089 1 240 460
3 14 VODACOM SOUTH AFRICA Télécoms Afrique du Sud 6 979 676 ND
4 22 MTN SOUTH AFRICA Téléphonie mobile Afrique du Sud 5 389 420 ND
5 26 MTN NIGERIA Téléphonie mobile Nigeria 5 038 871 ND
6 27 TELKOM Télécoms Afrique du Sud 5 033 154 183 850
7 42 MAROC TÉLÉCOM Télécoms Maroc 3 733 304 1 124 294
8 43 ORASCOM TELECOM Télécoms Égypte 3 693 228 150 915
9 78 MOBINIL Téléphonie mobile Égypte 1 811 645 233 838
10 79 ORASCOM TÉLÉCOM ALGÉRIE Téléphonie mobile Algérie 1 793 840 ND
11 81 TELECOM EGYPT Télécoms Égypte 1 767 461 566 886
12 119 SONATEL Télécoms Sénégal 1 186 024 365 825
13 126 SAFARICOM Téléphonie mobile Kenya 1 137 987 159 739
14 144 ZAIN SUDAN Téléphonie mobile Soudan 994 300 351 500
15 147 AIRTEL NIGERIA (ex-ZAIN NIGERIA) Téléphonie mobile Nigeria 962 042 – 218 419
16 166 MTN GHANA Téléphonie mobile Ghana 850 193 ND
17 175 ALGÉRIE TÉLÉCOM Télécoms Algérie 774 816 34 416
18 188 TUNISIANA Téléphonie mobile Tunisie 714 412 ND
19 197 MÉDI TÉLÉCOM Télécoms Maroc 672 384 ND
20 205 ALGÉRIE TÉLÉCOM MOBILIS Téléphonie mobile Algérie 633 120 ND
21 231 SUDATEL Télécoms Soudan 559 869 8 765
22 248 SONATEL MOBILES Téléphonie mobile Sénégal 517 628 ND
23 270 ORANGE CÔTE D'IVOIRE Téléphonie mobile Côte d’Ivoire 465 046 ND
24 271 ECONET WIRELESS Téléphonie mobile Zimbabwe 463 491 140 969
25 272 WATANIYA TELECOM ALGÉRIE Téléphonie mobile Algérie 461 650 ND
26 279 MTN CÔTE D'IVOIRE Téléphonie mobile Côte d’Ivoire 441 198 34 389
27 283 WANA CORP. Téléphonie mobile Maroc 436 230 ND
28 319 ORANGE MALI Téléphonie mobile Mali 368 712 166 781
29 354 VODACOM TANZANIA Téléphonie mobile Tanzanie 320 467 ND
30 361 VOX TELECOM Télécoms Afrique du Sud 311 545 – 102 259
31 372 CÔTE D'IVOIRE TÉLÉCOM Téléphonie fixe Côte d’Ivoire 305 445 ND
32 378 ORANGE CAMEROUN Téléphonie mobile Cameroun 300 443 45 186
33 391 AIRTEL ZAMBIA (ex-ZAIN ZAMBIA) Téléphonie mobile Zambie 284 742 29 221
34 413 MCEL MOÇAMBIQUE Téléphonie mobile Mozambique 262 747 9 110
35 424 VODACOM CONGO Téléphonie mobile RD Congo 251 035 ND
36 446 MAURITIUS TELECOM Téléphonie mobile Maurice 236 428 54 011
37 448 TOGO TÉLÉCOM Télécoms Togo 235 610 49 338
38 456 AIRTEL CONGO RDC (ex-ZAIN RDC) Téléphonie mobile RD Congo 232 448 – 155
39 475 AIRTEL GABON (ex-ZAIN GABON) Téléphonie mobile Gabon 220 768 – 77
40 486 MOBILE TELECOMMUNICATIONS CO. Téléphonie mobile Namibie 214 232 ND
41 488 GABON TÉLÉCOM Téléphonie fixe Gabon 212 456 19 925
42 498 ONATEL Télécoms Burkina 203 801 21 796
43 500 MTN CAMEROUN Téléphonie mobile Cameroun 203 669 ND
44 – STARCOMMS Équipements télécommunication Nigeria 189 282 – 49 943
45 – AIRTEL TANZANIA (ex-ZAIN TANZANIE) Téléphonie mobile Tanzanie 177 695 – 81
46 – SOTELMA Télécoms Mali 173 258 22 671
47 – TELECOM NAMIBIA Télécoms Namibie 145 748 – 11 234
48 – AIRTEL CONGO (ex-ZAIN CONGO) Téléphonie mobile Congo 142 678 – 17 146
49 – AIRTEL NIGER (ex-ZAIN NIGER) Téléphonie mobile Niger 142 151 3 117
50 – SENTEL GSM Téléphonie mobile Sénégal 140 280 7 341
Classements 155
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
Ç a bouge dans le pétrole africain ! Pastantducôtédescompagniesnationales,dont lesplus importantes– l’algérienneSonatrach et l’angolaise Sonangol –
continuent à dominer notre classement, maisdu côté du secteur privé. Dans le domaine del’exploration et du forage, le champ Jubilee,exploitéparTullowOil, est entréenproductionen fin d’année 2010, consacrant au passagele Ghana comme nouveau pays producteur :en octobre, 85 000 barils en étaient extraitschaque jour.
En ce qui concerne les fusions-acquisitionsaussi, l’annéeaété riche.EnOuganda,Tullowacédé enmars 2011deux tiers de ses parts dansplusieurschampsdulacAlbert,aufrançaisTotalet au chinois Cnooc, pour 2,9milliards dedol-lars.Desoncôté, Shell amisenventeplusieurspuits auNigeria, dont certainsontété rachetéspour 373 millions de dollars par Seplat, une
nouvelle sociétédétenueàhauteurde45%parle françaisMaurel&Prom.Dans l’aval, le géantbritannico-néerlandais a finalisédébut2011 lacessionde ses stations-services africainesàunconsortiummenépar lenégociant suisseVitol,pour 1milliard de dollars.
PLUSPROFOND,PLUSLOIN.Ainsi, lamontéedenouveauxacteursdessine lanouvellephysiono-mied’unsecteurdupétroleafricainquiseporteplutôtbien.Dopésparunbarilqui reste toutdemême,malgré leshautset lesbas,au-dessusdes100 dollars, les producteurs d’or noir peuventaisément espérer forer plus profond encore,et dans de nouvelles contrées. En revanche,les raffineurs, coincés entre les producteurs etles distributeurs, continuent à souffrir, malgrélesénormesbesoinsde raffinageducontinent,aujourd’huinon satisfaits localement.Avecdegrandesdisparitésentre lemarocainSamir,quis’est fortementmoderniséet afficheànouveauunrésultatnetpositif, et ses confrères ivoirienset tunisiens, dont la santé est fragile. ●
Hydrocarbures Les barils bougentRetrait des uns, avancée des autres:le secteur pétrolier a continué sa mueen 2010. Et consacré l’avènementde nouveaux pays producteurs.
126,1 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
50 premières entreprises pétrolières
+ 105 %L’envolée des revenusde la société françaiseau Gabon en 2010.
« Cetteopération nouspermet d’investiren Afriqueet dansses économiesà croissancerapide. »
IAN TAYLORPDG DE VITOL GROUP,
REPRENEUR DES STATIONS-SERVICES DE SHELL EN AFRIQUE
100000barils/jour.C’est l’objectif deproduction pour 2015du numéro un de ladistribution d’essenceau Nigeria, qui tentede se développerdans l’amont.
Nouveau venu !Nouvel entrant dans notreclassement, Total E&P Angolase place directementen cinquième position.
Avril 2011Nouveau régime,nouvelles têtes:Daniel Gnangniest nommé directeurgénéral de Petroci.
DR
Classements Par secteurs156
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 50 premières entreprises pétrolières
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 1 SONATRACH Hydrocarbures Algérie 58 793 251 9 305 439
2 2 SONANGOL Hydrocarbures Angola 22 244 664 2 515 973
3 37 SAMIR Raffinerie Maroc 4 365 837 98 564
4 50 NAFTAL Hydrocarbures, services annexes Algérie 3 367 077 91 011
5 52 TOTAL E&P ANGOLA Hydrocarbures Angola 3 095 712 1 458 990
6 61 OANDO Hydrocarbures Nigeria 2 470 624 93 718
7 73 SOCIÉTÉ IVOIRIENNE DE RAFFINAGE Raffinerie Côte d’Ivoire 1 948 523 – 3 117
8 74 STIR Raffinerie Tunisie 1 854 141 – 197 824
9 86 SOCIÉTÉ NATIONALE DES HYDROCARBURES Hydrocarbures Cameroun 1 713 011 25 205
10 95 PETROSA Hydrocarbures Afrique du Sud 1 589 562 120 239
11 99 MIDDLE EAST OIL REFINERIES Raffinerie Égypte 1 518 093 172 702
12 104 SONARA Raffinerie Cameroun 1 440 399 46 778
13 107 ALEXANDRIA MINERALS OILS CO. Hydrocarbures Égypte 1 381 379 179 804
14 109 TOTAL GABON Distribution de carburants Gabon 1 340 852 202 226
15 114 KENOLKOBIL Distribution de carburants Kenya 1 221 130 21 320
16 127 SHELL MAROC Distribution de carburants Maroc 1 121 247 ND
17 134 TOTAL NIGERIA Hydrocarbures Nigeria 1 047 139 35 447
18 154 TOTAL MAROC Distribution de carburants Maroc 911 969 ND
19 163 FORTE OIL (ex-AFRICAN PETROLEUM) Hydrocarbures Nigeria 865 139 – 17 910
20 164 SNDP AGIL Distribution de carburants Tunisie 860 235 ND
21 176 TOTAL KENYA Distribution de carburants Kenya 772 342 10 994
22 199 CONOIL Distribution de carburants Nigeria 670 171 18 184
23 215 SONABHY Hydrocarbures, services annexes Burkina 603 746 25 614
24 228 SOCIÉTÉ AFRICAINE DE RAFFINAGE Raffinerie Sénégal 573 287 ND
25 245 ALEXANDRIA NAT. REFINING & PETROCHEMIC. CO. Raffinerie Égypte 522 222 47 167
26 253 TOTAL SÉNÉGAL Distribution de carburants Sénégal 510 632 9 770
27 255 PÉTROLE DU MAGHREB Hydrocarbures, services annexes Maroc 495 294 ND
28 256 TOTAL PETROLEUM GHANA Hydrocarbures, services annexes Ghana 493 429 14 054
29 260 MRS OIL (ex-CHEVRON OIL CO. NIGERIA) Distribution de carburants Nigeria 487 572 12 042
30 264 LIBYA OIL MAROC Hydrocarbures, services annexes Maroc 482 007 ND
31 265 PETROCI Hydrocarbures Côte d’Ivoire 481 353 37 222
32 267 TOTAL TUNISIE Distribution de carburants Tunisie 472 889 6 728
33 275 ENTP Hydrocarbures Algérie 454 026 60 700
34 277 SALAM GAZ Hydrocarbures, services annexes Maroc 452 398 15 206
35 282 SHELL TUNISIE Distribution de carburants Tunisie 436 954 6 982
36 302 AFRIQUIA GAZ Énergie, autres Maroc 406 427 38 830
37 306 COMPAGNIE MAROCAINE DES HYDROCARBURES Hydrocarbures Maroc 400 860 ND
38 313 MOBIL OIL NIGERIA Hydrocarbures Nigeria 380 396 25 330
39 316 SONIDEP Hydrocarbures, services annexes Niger 373 792 12 343
40 335 GHANA OIL CO. Hydrocarbures, services annexes Ghana 343 483 4 220
41 339 PETROMOC Hydrocarbures, services annexes Mozambique 338 969 – 7 562
42 343 MAUREL & PROM GABON Hydrocarbures Gabon 333 995 ND
43 348 SOCIÉTÉ MULTINATIONALE DE BITUMES Raffinerie Côte d’Ivoire 326 186 5 518
44 350 SIDI KERIR PETROCHEMICALS CO. Hydrocarbures Égypte 323 913 140 638
45 352 MARIDIVE AND OIL SERVICES Hydrocarbures, services annexes Égypte 322 279 48 493
46 358 ENGEN RD CONGO Distribution de carburants RD Congo 315 581 8 797
47 363 ENTREPRISE NATIONALE DE FORAGE Hydrocarbures Algérie 311 139 43 923
48 377 SOCIÉTÉ MAROCAINE DE CARBURANTS - ZIZ Distribution de carburants Maroc 301 081 ND
49 381 SHELL MAURITIUS Distribution de carburants Maurice 299 305 10 287
50 382 TOTAL CÔTE D'IVOIRE Distribution de carburants Côte d’Ivoire 294 074 6 007
Classements 157
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
I l s’en est fallu de peu, cette année, pourque la place de numéro un africain dusecteur de la construction ne soit rafléepar l’égyptien Orascom Construction
Industries (OCI).À100millionsdedollarsprès,l’autre grande entreprise de la famille Sawiris(avec les télécoms et le tourisme), dirigée parNassef Sawiris, talonnedésormaispar le chiffred’affaires le sud-africainMurray&Roberts…etle dépasse largement par les bénéfices.
OCI a connu en 2010 une progression de28% de ses revenus et de 37% de son résultatnet.Mieux :malgré la crise politiquepuis éco-nomique traversée par sonpays, le groupe est
parvenuàpoursuivre sacroissanceaupremiersemestre 2011, en raison de la progressionspectaculaire de l’activité engrais dans sonchiffre d’affaires. Une activité qu’il a dévelop-pée jusqu’au Brésil, l’un des principaux paysagricoles aumonde.
BOOMANNONCÉ.Globalement, le secteurdela construction a connuuneembellie en2010,après deux années très difficiles. À la faveurde la reprise économique enregistrée dans laplupartdespaysafricainsetdans lemonde, leschantiers se sontmultipliés.Mais la situations’est révélée plus complexe. En Afrique duSud, avec la fin de l’effet Coupe du monde,qui avait permis aux constructeurs de passerla crise de 2008-2009 aumieux, les carnets decommande se sontnettement réduits. La criseàDubaï a également terni l’activitédenombrede compagnies africaines de premier planqui s’étaient développées dans l’émirat cesdernières années. Et la concurrencecroissantedans les BTP africains a également tendanceà réduire lesmarges. Àmoyen terme, le prin-cipal espoir tient dans le boom annoncé desinfrastructures au sud du Sahara : pour cetteraison, lesplusgrandsgroupesafricains jouentla carte de l’internationalisation. ●
BTP Un égyptien bientôt premier?Alors que les groupes sud-africainsenregistrent un tassement deleur activité, Orascom ConstructionIndustries prend la deuxième place.
CAN 2012Dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations,le groupe dirigé par Jean-Claude Baloches’occupe notamment de la rénovation dustade de Franceville, doté de 40000 places.
36,3 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des50 premières entreprises de BTP
+ 78,9 %Les profits dupromoteur immobilierAddoha s’envolent et lescarnets de commande seremplissent, notammentdans le logement social.
– 56,5 %Selon les estimationsde Crédit suisse, lesventes du promoteurimmobilier égyptien sesont littéralementeffondrées en 2011.
« Nous sommes en concurrenceféroce avec les Chinois… Ilsreprésentent vraiment un défi,sur tout le continent africain. »
IBRAHIM MAHLABPDG DE THE ARAB CONTRACTORS
Leader auMaroc,la SGTM construitégalement depuis2010 le barragede Samendéni,au Burkina.
Classements Par secteurs158
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 50 premières entreprises de BTP
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 29 MURRAY & ROBERTS HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 4 808 743 165 239
2 32 ORASCOM CONSTRUCTION INDUSTRIES Travaux publics Égypte 4 719 726 572 896
3 47 THE ARAB CONTRACTORS Travaux publics Égypte 3 428 433 249 468
4 66 WILSON BAYLY HOLMES - OVCON Travaux publics Afrique du Sud 2 287 005 144 655
5 87 GROUP FIVE HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 1 705 740 40 227
6 100 GRINAKER - LTA Travaux publics Afrique du Sud 1 507 629 ND
7 116 HOLDING YNNA Bâtiment Maroc 1 216 964 ND
8 145 AURECON HERITAGE COMPANIES Ingénierie Afrique du Sud 980 000 ND
9 146 JULIUS BERGER NIGERIA Travaux publics Nigeria 973 675 21 648
10 148 MASSBUILD Bâtiment Afrique du Sud 957 900 41 479
11 153 TALAAT MOUSTAFA GROUP Promotion immobilière Égypte 914 645 161 023
12 158 DOUJA PROMOTION ADDOHA Promotion immobilière Maroc 893 924 198 753
13 167 COSIDER Travaux publics Algérie 826 868 128 457
14 168 BASIL READ HOLDINGS Travaux publics Afrique du Sud 810 891 39 230
15 179 MURRAY & ROBERTS CONSTRUCTION Bâtiment Afrique du Sud 752 161 19 144
16 194 RAUBEX Génie civil Afrique du Sud 683 942 67 253
17 206 GROWTHPOINT PROPERTIES Promotion immobilière Afrique du Sud 632 793 5 717
18 220 HOLDING D'AMÉNAGEMENT AL OMRANE Promotion immobilière Maroc 589 026 35 038
19 232 STÉ ÉGYPT. D'ENTREPRISES – MOUKHTAR IBRAHIM Travaux publics Égypte 558 088 33 663
20 233 MURRAY & ROBERTS CEMENTATION Ingénierie Afrique du Sud 536 956 40 622
21 240 CONCOR Travaux publics Afrique du Sud 535 301 55 215
22 247 GROUPE ETRHB HADDAD Travaux publics Algérie 517 919 59 189
23 307 REDEFINE PROPERTIES Promotion immobilière Afrique du Sud 399 892 170 874
24 325 AVENG MANUFACTURING Génie civil Afrique du Sud 361 998 ND
25 362 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES TRAVAUX DU MAROC Travaux publics Maroc 311 374 ND
26 366 ALLIANCES DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER Promotion immobilière Maroc 307 955 49 990
27 375 ROGERS GROUP Bâtiment Maurice 301 213 19 636
28 376 PALM HILLS DEVELOPMENT CO. Promotion immobilière Égypte 301 140 90 166
29 412 COMPAGNIE GÉNÉRALE IMMOBILIÈRE Promotion immobilière Maroc 262 755 45 992
30 458 SANYATI HOLDINGS Génie civil Afrique du Sud 230 649 – 18 117
31 489 IRELAND BLYTH Bâtiment Maurice 211 472 6 691
32 494 ESORFRANKI Génie civil Afrique du Sud 205 580 – 6 132
33 – LES GRANDS TRAVAUX ROUTIERS Travaux publics Maroc 189 584 ND
34 – AUTOROUTES DU MAROC Génie civil Maroc 187 118 – 124 506
35 – ELB GROUP Bâtiment Afrique du Sud 186 757 8 243
36 – EMIRA PROPERTY FUND Promotion immobilière Afrique du Sud 174 850 77 415
37 – WINHOLD Bâtiment Afrique du Sud 155 102 3 735
38 – SOGEA MAROC Génie civil Maroc 154530 ND
39 – ERBACON INVESTMENT HOLDINGS Promotion immobilière Afrique du Sud 152 163 – 10 008
40 – STÉ NAT. DE GÉNIE CIVIL ET BÂTIMENTS Génie civil Algérie 140 091 17 807
41 – VUKILE PROPERTY FUND Promotion immobilière Afrique du Sud 127 957 1 583
42 – FOUNTAINHEAD PROPERTY TRUST Promotion immobilière Afrique du Sud 127 275 82 649
43 – SOCOBA – EDTPL Travaux publics Gabon 126 855 ND
44 – STAM Travaux publics Maroc 125 100 ND
45 – SOMAGEC Génie civil Maroc 124 745 4 908
46 – AVENG ENGINEERING & PROJECTS CO. Ingénierie Afrique du Sud 117 501 ND
47 – HOUAR ENTREPRISE Travaux publics Maroc 116 562 ND
48 – CAPITAL PROPERTY FUND Promotion immobilière Afrique du Sud 108 439 146 906
49 – SAUDI BINLADIN GROUP Travaux publics Sénégal 106 523 ND
50 – HAREL MALLAC & CO. Bâtiment Maurice 99 708 5 047
Classements 159
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
L e secteur du ciment est dans tous sesétats.AusudduSahara, c’est l’offensivegénéraliséepour tenterdecomblerunepartie de l’immensedéficit deproduc-
tion, estiméà12millionsde tonnesen2010parl’équipederecherchedelabanquepanafricaineEcobank. En Afrique du Nord, la situation estpresque inverse, notamment au Maroc et enÉgypte, où le marché est presque saturé. Lesort des cimentiers, donc, diffère fortementselon qu’ils évoluent dans le nord ou dans lesud du continent.
AprèssafusionavecBenueCement,jusqu’alorsl’une de ses principales filiales, le nigérianDangote Cement (1er rang) a fait son entrée àlaBoursedeLagoset révéléà tous l’ampleurde
sondéveloppement.Enunedécennied’activité,le cimentier s’est eneffet hisséaupremier rangnational, devant le français Lafarge, dont lesprincipales entités dans le pays sont LafargeWapco et Ashaka Cement. Dangote entenddésormais sedévelopperpartoutenAfrique.Etiln’estpas leseul: selonEcobank, lesnombreuxprojets développés à travers le continent dou-bleraient la production actuelle, avec 55000 tdeplus.Cequi,d’ailleurs,devrait entraînerunebaisse importantedesprix, aujourd’huiélevés.
EXCÉDENT.À l’inverse, la situationdupremiercimentier nord-africain, Suez Cement (filialed’Italcementi), etdesescompatrioteségyptiensestdifficile.Enraisondelacriseéconomiquequetraverse lepays, SuezCement (2e rang) avu sesbénéfices chuter de 37% au premier semestre2011.AuMaroc, les perspectivesne sont guèrefavorables, en dépit des grands chantiers d’in-frastructures et de construction de logements.Le marché semble en effet s’orienter vers unenette situationd’excédent deproduction, avecl’arrivée d’un nouvel acteur, les Ciments del’Atlas. De quoi réduire un peu les marges trèsconfortablesque lesquatre leadersduroyaumechérifien s’octroyaient jusqu’à présent. ●
Ciment Poussée de productionLes projets d’usines se multiplientau sud du Sahara, où la demandepeine à être satisfaite. À l’inverse,le marché nord-africain est saturé.
13,6 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des 50 premièresentreprises de matériaux de construction
– 42 %Le glissement du shillingkényan contre le yenentraîne une importanteperte de changechez EAPCC.
« Au Sénégal, il n’y a pas de placepour un troisième acteur. »
MICHEL LAYOUSSEDIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT DES CIMENTS DU SAHEL,
EN RÉACTION À L’ARRIVÉ DE DANGOTE SUR LE MARCHÉ LOCAL
HeidelbergCement,propriétaire ducimentier tanzanien,poursuit son offensiveafricaine avec lareprise de cimenteriesen RD Congo.
50 %Le numéro un sud-africain souhaite que,d’ici à 2016, la moitié deses revenus proviennentdu reste de l’Afrique,contre 18 % aujourd’hui.
Classements Par secteurs160
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 50 premières entreprises de matériaux de construction
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 111 DANGOTE CEMENT Ciment Nigeria 1 320 724 695 065
2 133 SUEZ CEMENT CO. Ciment Égypte 1 053 864 211 795
3 141 PRETORIA PORTLAND CEMENT CO. Ciment Afrique du Sud 1 024 113 151 955
4 170 CASHBUILD Distribution de matériaux Afrique du Sud 807 788 24 640
5 207 LAFARGE CIMENTS Ciment Maroc 631 201 197 461
6 219 ILIAD AFRICA Distribution de matériaux Afrique du Sud 591 082 8 075
7 286 CIMENTS DU MAROC Ciment Maroc 429 229 102 005
8 292 HOLCIM Ciment Maroc 417 809 77 735
9 298 ALEXANDRIA PORTLAND CEMENT Ciment Égypte 408 999 101 223
10 340 BAMBURI CEMENT Ciment Kenya 336 900 61 068
11 379 AMREYAH CIMPOR CEMENT Ciment Égypte 300 322 91 051
12 386 TOURAH PORTLAND CEMENT Ciment Égypte 290 583 75 880
13 390 LAFARGE CEMENTWEST AFRICAN PORTLAND CEMENT Ciment Nigeria 285 843 31 824
14 395 SINAI CEMENT Ciment Égypte 278 806 155 151
15 409 ARGENT INDUSTRIAL Matériaux métallurgiques Afrique du Sud 264 020 8 118
16 428 NATIONAL CEMENT CO. Ciment Égypte 248 176 55 110
17 439 CERAMIC INDUSTRIES Céramique Afrique du Sud 240 899 29 136
18 443 SOCOCIM INDUSTRIES Ciment Sénégal 237 241 ND
19 450 WEST AFRICAN CEMENT Ciment Togo 234 931 26 334
20 459 BENUE CEMENT Ciment Nigeria 229 679 94 280
21 492 BUILDMAX Matériaux pour les mines Afrique du Sud 205 998 – 55 927
22 499 ITALTILE Céramique Afrique du Sud 203 709 41 073
23 – LES CIMENTS DU SAHEL Ciment Sénégal 195 259 ND
24 – NATAL PORTLAND CEMENT CO. Ciment Afrique du Sud 191 990 38 319
25 – CONSOLIDATED INFRASTRUCTURE GROUP Matériaux de construction Afrique du Sud 185 016 11 533
26 – CIMENTERIES DU CAMEROUN Ciment Cameroun 183 671 21 233
27 – LECICO EGYPT Céramique Égypte 174 582 16 243
28 – PROTECH KHUTHELE HOLDINGS Matériaux de construction Afrique du Sud 160 931 5 902
29 – MISR CEMENT CO. Ciment Égypte 152 183 73 372
30 – LAFARGE CEMENT ZAMBIA Ciment Zambie 146 780 23 831
31 – TANZANIA PORTLAND CEMENT Ciment Tanzanie 131 736 33 135
32 – TANGA CEMENT Ciment Tanzanie 131 623 21 467
33 – AFRIMAT Matériaux de construction Afrique du Sud 128 559 11 445
34 – MISR BENI SUEF CEMENT Ciment Égypte 128 311 52 053
35 – ASHAKA CEMENT Ciment Nigeria 124 878 19 586
36 – GAMMA-CIVIC Matériaux de construction Maurice 124 381 5 105
37 – ASMENT DE TEMARA Ciment Maroc 122 351 35 287
38 – SGTM Matériaux de construction Tunisie 120 249 1 190
39 – CIMENTOS DE MOÇAMBIQUE Ciment Mozambique 116 718 – 397
40 – CIMENTS D'ENFIDHA Ciment Tunisie 114 223 21 868
41 – EAST AFRICAN PORTLAND CEMENT CO. Ciment Kenya 112 905 – 3 509
42 – BITUMA Matériaux de construction Maroc 103 784 ND
43 – SOCIÉTÉ DES CIMENTS DE JBEL OUST Ciment Tunisie 103 373 21 072
44 – SOCIMAT Matériaux de construction Côte d'Ivoire 100 522 3 658
45 – SUPER CÉRAME Céramique Maroc 98 329 ND
46 – ENMTP Matériaux de construction Algérie 96 000 ND
47 – MASONITE AFRICA Matériaux en bois Afrique du Sud 82 525 458
48 – STÉ INDUSTRIELLE DE BOIS ET D'ACIER Matériaux de construction Sénégal 81 411 ND
49 – SOCIÉTÉ DES CIMENTS DE GABÈS Ciment Tunisie 78 888 9 634
50 – CEMENT CO. OF NORTHERN NIGERIA Ciment Nigeria 72 900 ND
Classements 161
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
B oom, quand le secteur fait boom…En 2010, les mines africaines ontconnu une année à ranger parmiles meilleures : envolée des cours,
accélération des programmes d’exploration,mise enmarchedenouveaux sites…Premiersconcernés, les producteurs de platine sud-africains. Enmoyenne, le prix de ceminerai,très utilisé dans l’automobile et la bijouterie,s’est élevé en 2010 à 1600 dollars l’once, plusde 33 % au-dessus de son cours moyen de2009.AngloPlatinum, rebaptiséen2011AngloAmericanPlatinum(1er rang), a largementpro-fitéde cette envolée : samarge opérationnellea progresséde 224%, tandis que ses bénéficesont étémultipliés par six.
DeBeers (2e), autre filialed’AngloAmerican,a également connu un bon cru 2010. Il fautdire que 2009 avait été catastrophique pour lenuméro unmondial dudiamant, la baisse descours provoquant une forte diminution de la
production et desdépartsmassifs d’employés.En 2010, l’augmentation de 27 % du prix desdiamantsbrutsaurapermisdedopersesventesde plus de moitié et de réduire ses pertes.
FLORISSANT.Derrière, les compagnies auri-fères sont florissantes. Le cours de l’or a forte-ment progressé en 2010 (de 26%enmoyenneannuelle) et au premier semestre 2011, lemétal jaune jouant le rôle de valeur refugeface à la crise occidentale. AngloGoldAshanti(3e), dont le chiffre d’affaires a bondi de 41%,en a profité pour retourner à la rentabilité.
Les perspectives sont aussi « affolantes »dans le fer : des pays comme le Liberia oula Guinée devraient en bénéficier. Dans lemêmedomaine, Kumba IronOre (4e), leadercontinental exploitant ceminerai en Afriquedu Sud, a vu son chiffre d’affaires s’envolerde 65 % en 2010, tandis que ses bénéficesdoublaient. Un succès supplémentaire pourAnglo American, dont Kumba Iron Ore estune autre filiale ! ●
Mines L’embellie généraleL’envolée des cours des principauxminerais profite largementaux sociétés opérant en Afrique…et notamment à Anglo American.
No8La huitième minede cuivre du mondea vu son chiffred’affaires progresserde 35 % en 2010.
66,2 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
50 premières entreprises minières
179700Le nombre d’onces extraites en 2010à la mine d’or de Mana, la plus importantedu Burkina, désormais l’un desprincipaux pays aurifères du continent.
Après un cru 2010exceptionnel, lenuméro un mondialdes phosphatess’attend à une année2011 encore meilleure.
La mine d’orsénégalaiseest l’une des raresà perdre de l’argent.En cause: des contratsde vente mal négociés.
5,1milliards de dollars.Le prix payé par AngloAmerican à la familleOppenheimer pour augmentersa participation dans De Beersde 45 % à 85 %.
1,32 milliard de dollars.Pour cette somme, le chinois Jinchuanprend le contrôle de Metorex, un minieractif pour l’essentiel en Zambie et en RDCongo. Avant lui, le brésilien Vale avaittenté de s’offrir le groupe sud-africain.
Classements Par secteurs162
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 50 premières entreprises minières
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 15 ANGLO AMERICAN PLATINUM Extraction de platine Afrique du Sud 6 924 461 1 498 332
2 18 DE BEERS CONSOLIDATED MINES Extraction de diamants Afrique du Sud 5 877 000 – 546 000
3 19 ANGLOGOLD ASHANTI Extraction d'or Afrique du Sud 5 842 425 95 837
4 20 KUMBA IRON ORE Extraction d'or Afrique du Sud 5 823 017 2 154 895
5 24 OFFICE CHÉRIFIEN DES PHOSPHATES Extraction de phosphates Maroc 5 128 650 ND
6 31 GOLD FIELDS Extraction d'or Afrique du Sud 4 748 999 546 344
7 40 IMPALA PLATINUM HOLDINGS Extraction de platine Afrique du Sud 3 828 351 709 372
8 59 EXXARO RESOURCES Extraction de minerais Afrique du Sud 2 580 970 783 544
9 60 LONMIN Extraction de minerais Afrique du Sud 2 506 850 192 956
10 77 KONKOLA COPPER MINES Extraction de cuivre Zambie 1 825 000 309 100
11 88 HARMONY GOLD MINING CO. Extraction d'or Afrique du Sud 1 697 678 – 28 886
12 90 AFRICAN RAINBOW MINERALS Extraction de minerais Afrique du Sud 1 658 260 272 615
13 91 KANSANSHI MINING Extraction de cuivre Zambie 1 658 000 322 100
14 129 SNIM Extraction de minerai de fer Mauritanie 1 092 632 564 273
15 131 ASSORE Extraction de minerais Afrique du Sud 1 066 039 222 594
16 150 ENDIAMA Extraction de diamants Angola 955 000 ND
17 152 PALABORA MINING CO. Extraction de cuivre Afrique du Sud 922 409 89 518
18 155 COMILOG Extraction de manganèse Gabon 906 474 238 022
19 157 TARKWA MINES Extraction d'or Ghana 899 455 ND
20 182 NAMDEB DIAMOND CORP. Extraction de diamants Namibie 745 657 62 163
21 192 METOREX Extraction de minerais Afrique du Sud 685 438 125 901
22 218 NORTHAM PLATINUM Extraction de platine Afrique du Sud 593 538 96 442
23 242 SOCIEDADE MINEIRA DE CATOCA Extraction de diamants Angola 527 330 ND
24 254 OPTIMUM COAL HOLDINGS Extraction de charbon Afrique du Sud 505 410 32 422
25 258 MOOLMANS Exploration minière Afrique du Sud 490 617 ND
26 284 GOLDEN STAR RESOURCES Extraction d'or Ghana 432 693 – 8 281
27 297 REBAB CO. Extraction de minerais Maroc 411 300 ND
28 311 MERAFE RESOURCES Extraction de minerais Afrique du Sud 384 917 41 931
29 324 SOCIÉTÉ DES MINES DE LOULO Extraction d'or Mali 363 717 86 578
30 326 SENTULA MINING Extraction de minerais Afrique du Sud 361 437 5 285
31 327 BULYANHULU GOLD MINE Extraction d'or Tanzanie 359 824 ND
32 333 STÉ D'EXPLOITATION DES MINES D'OR DE SADIOLA Extraction d'or Mali 349 288 ND
33 338 GROUPE MANAGEM Extraction de minerais Maroc 339 099 ND
34 357 ROYAL BAFOKENG PLATINUM Extraction de platine Afrique du Sud 316 968 476 370
35 380 DRDGOLD Extraction d'or Afrique du Sud 299 474 31 266
36 383 SOCIÉTÉ DES MINES DE MORILA Extraction d'or Mali 293 567 74 557
37 393 DAMANG MINES Extraction d'or Ghana 280 069 ND
38 402 NORTH MARA GOLD MINE Extraction d'or Tanzanie 269 566 ND
39 406 MAURITANIAN COPPER MINES Extraction de cuivre Mauritanie 265 300 109 800
40 463 INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL Extraction de phosphates Sénégal 227 700 ND
41 465 GÉCAMINES Extraction de cuivre RD Congo 227 299 – 17 408
42 469 SEMAFO BURKINA Extraction d'or Burkina 224 109 ND
43 484 SOCIÉTÉ DES MINES DE L'AÏR Extraction d'uranium Niger 214 998 34 475
44 – SHALINA RESOURCES Extraction de cuivre RD Congo 186 070 27 290
45 – STÉ D'EXPLOITATION DES MINES D'OR DE YATELA Extraction d'or Mali 174 935 ND
46 – SOCIÉTÉ DES MINES DE TAPARKO Extraction d'or Burkina 161 732 52 833
47 – SABODALA GOLD OPERATION Extraction d'or Sénégal 158 478 – 22 530
48 – ESSAKANE Extraction d'or Burkina 154 923 ND
49 – COMPAGNIE MINIÈRE D'AKOUTA Extraction de minerais Niger 144 625 9 008
50 – MINE D'OR D'INATA Extraction d'or Burkina 132 800 ND
Classements 163
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
S ans surprise, les groupes sud-afri-cains écrasent notre classement des50 premières entreprises de distri-butionducontinent. Les spécialistes
de l’alimentaire Shoprite et Pick’n Pay, maisaussi Edcon (textile) ou Clicks Group (santé,bien-être), dominent de la tête et des épaules,en raison, bien évidemment, de la taille de laclassemoyennesud-africaine.Cesgroupes,quiont développé leurs propres marques depuisplusieursannées, lesontmêmeexportéesdansl’ensemble des pays d’Afrique australe.
Lesgéantsmondiaux,deWalmartàCarrefour,ont longtemps ignoré lecontinent toutenpous-sant leurs pions enAsie et enAmérique latine.
Leschoses semblentavoir changéavec l’acqui-sition deMassmart (3e rang) par le numéro unmondialde ladistribution, l’américainWalmart.À l’autre extrémité du continent, la formationde leaders locaux est aussi en bonne voie. LemarocainLabel’Vie (16e) a ainsi rachetéMetroMarocfin2010.Mais lecheminresteencorelongpour ces groupes avant d’imaginer dépasserpar la taille leurs grands frères sud-africains.
MARCHÉDERICHE.EnAfriquesubsahariennefrancophone, le secteur reste balbutiant et lessupermarchés souvent fréquentésuniquementpar leséliteset lesexpatriés.EnCôted’Ivoire, lemarché est tenu par deux acteurs qui ont déjàatteintunetaillenonnégligeable:Prosuma(28e)etKingCash(CompagniededistributiondeCôted’Ivoire, 26e). Au Sénégal, CCBM a développédes supérettes Pridoux. Au final, le seul acteurréellementrégionaldelazoneestlemonégasqueMercure International of Monaco (MIM), quiannonce détenir la franchise Géant Casinopour le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon, leCamerounet leCongo.Enfin, leNigeria suscitedésormais le plus vif intérêt. Shoprite, Spar etMassmart y sont présents. ●
DistributionAu service de la classe moyenneLes groupes sud-africains sont auxavant-postes pour développer lesecteur sur le continent. Les géantsmondiaux s’y intéressent aussi.
58,3 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
50 premières entreprises de distribution + 37 %Recapitalisée, la chaînede supermarchés a vuses ventes bondir.
11 %Le groupede grandedistribution réalisedésormais plusd’un dixièmede ses ventesen dehors del’Afrique du Sud,du Mozambiqueau Nigeria.
« Treize magasins et deuxdépôts centraux ont étéincendiés, douze magasinssévèrement saccagés et pillés. »
TAHAR BAYAHI, PDG DE MAGASIN GÉNÉRAL,APRÈS LA RÉVOLUTION TUNISIENNE
Mai 2011Après cinq ans d’absence,Uchumi est autoriséà revenir sur la Boursede Nairobi. En 2006,il avait été placé sousadministration judiciaire.
Plus de 1000Le nombre de magasins quecompte Edcon (vente de textile)dans toute l’Afrique australe.
Classements Par secteurs164
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 50 premières entreprises de distribution
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 7 SHOPRITE HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 10 140 697 340 998
2 11 PICK'N PAY STORES HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 7 815 246 117 878
3 13 MASSMART HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 7 139 003 176 989
4 23 SPAR GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 5 242 310 137 782
5 39 EDGARS CONSOLIDATED STORES Commerce de détail Afrique du Sud 3 849 414 – 247 189
6 44 WOOLWORTHS HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 3 519 477 189 266
7 57 MASSCASH Commerce de détail Afrique du Sud 2 620 538 74 984
8 71 NEW CLICKS HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 1 997 416 85 066
9 72 JD GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 1 989 551 75 315
10 76 MASSDISCOUNTERS Grande distribution Afrique du Sud 1 830 209 ND
11 93 MR PRICE GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 1 641 875 151 993
12 101 FOSCHINI Commerce de détail Afrique du Sud 1 494 946 195 856
13 137 TRUWORTHS INTERNATIONAL Commerce de détail Afrique du Sud 1 043 672 241 322
14 138 MARJANE HOLDING Commerce de détail Maroc 1 039 444 ND
15 210 OPTORG Commerce de détail Maroc 620 971 12 958
16 222 LABEL'VIE Grande distribution Maroc 588 061 6 278
17 235 LEWIS GROUP Commerce de détail Afrique du Sud 550 361 107 105
18 237 DISTRIBUTION & WAREHOUSING NETWORK Commerce de détail Afrique du Sud 544 387 16 426
19 317 SOCIÉTÉ MAGASIN GÉNÉRAL Commerce de détail Tunisie 370 096 124
20 342 NAKUMATT HOLDINGS Grande distribution Kenya 334 358 3 209
21 347 CIC HOLDINGS Commerce de détail Namibie 326 495 7 851
22 349 CECA GADIS Commerce de détail Gabon 323 937 18 998
23 384 METRO MAROC Commerce de détail Maroc 293 353 – 3 051
24 388 SNMVT - MONOPRIX Grande distribution Tunisie 289 386 7 944
25 420 OK ZIMBABWE Commerce de détail Zimbabwe 257 426 4 286
26 452 COMPAGNIE DE DISTRIBUTION DE CÔTE D'IVOIRE Commerce de détail Côte d’Ivoire 233 606 2 457
27 461 GROUPE ACIMA Commerce de détail Maroc 228 983 ND
28 466 PROSUMA Grande distribution Côte d’Ivoire 225 720 1 980
29 – DISWAY Commerce de détail Maroc 199 759 8 438
30 – HYPROP INVESTMENTS Commerce de détail Afrique du Sud 168 361 135 101
31 – EGYPTAIR TOURISM & DUTY FREE Commerce de détail Égypte 167 440 8 522
32 – CHELLARAMS Grande distribution Nigeria 139 613 1 446
33 – UCHUMI SUPERMARKET Grande distribution Kenya 115 307 10 381
34 – EXCELLERATE HOLDINGS Commerce de détail Afrique du Sud 105 302 3 455
35 – MAURITIUS DUTY FREE PARADISE Commerce de détail Maurice 82 316 ND
36 – SOMAGS Commerce de détail Maurice 76 934 ND
37 – LEAL GROUP Grande distribution Maurice 75 778 1 851
38 – UDIS Grande distribution Maurice 71 640 ND
39 – REX TRUEFORM CLOTHING CO. Commerce de détail Afrique du Sud 66 200 3 453
40 – EGYPT FREE SHOPS CO. Commerce de détail Égypte 59 052 12 901
41 – AMADOU LO Commerce de détail Sénégal 55 575 ND
42 – BERNABÉ CÔTE D'IVOIRE Commerce de détail Côte d’Ivoire 50 455 2 326
43 – HARDWARE WAREHOUSE Commerce de détail Afrique du Sud 42 747 1 122
44 – ETABLISSEMENTS JAMIL TARRAF ET CIE Commerce de détail Sénégal 42 546 ND
45 – TIGER DENRÉES SÉNÉGAL Commerce de détail Sénégal 39 600 ND
46 – BERNABÉ GABON Commerce de détail Gabon 38 886 3 418
47 – ETABLISSEMENT MOHAMED LOUKIL & CIE Commerce de détail Tunisie 33 794 1 716
48 – SEVEN SEVEN Grande distribution Maurice 33 687 ND
49 – SCOTT & CO. Grande distribution Maurice 30 403 ND
50 – SHOPRITE MAURITIUS Grande distribution Maurice 25 040 ND
Classements 165
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
P our le monde du transport, l’année2010futcelledurépit,aprèsuneannée2009 tragiquepourungrandnombrede sociétés. Parmi les plus touchés à
l’époque, les groupesde transportmaritimeenconteneursontpureprendre leur souffle, aprèsavoir annuléou reportéplusieurs commandesdebateauxets’être recapitalisés.Mais l’embellieaétédecourteduréeet lasituationest restéetrèsincertaine, 2011 ayant définitivement enterréles espoirs des transporteurs.
L’évolutionduprincipalgroupemaritimeayantson siège en Afrique, le sud-africain Grindrod(2e rang), en témoigne : après avoir chuté de18 % en 2009 (en monnaie locale), son chiffre
d’affaires s’est redressé de 9%,mais la rentabi-lité est restée auplus bas. Aupremier semestre2011, les profits sontmêmerepartis à la baisse.
L’Afrique, surtout au sud du Sahara, restetoutefois à l’abri des difficultés. En 2009, seséchangescommerciauxavec le restedumondeontmoins diminué que ceux des autres zones,notammentgrâceà lapoursuitedelacroissanceducommerceavec l’Asieengénéral, laChineenparticulier.AuMaroc, l’activitéportuaireaconnuunvéritableboomenraisonprincipalementdelamontée en activité du port de TangerMed.
LARAMAURÉGIME.Dans le transport aérien,l’activité s’est aussi globalement redressée, lescompagniesmondialesengrangeantmêmedesprofits records. Auniveau africain, la situationa fortement varié d’un transporteur à l’autre.Si Kenya Airways (8e) a connu de beaux jourset franchi la barre du milliard de dollars dechiffre d’affaires, Tunisair (12e) et Royal AirMaroc (RAM, 6e) ont sombré. La compagnietunisienne a vu ses bénéfices s’effondrer en2010, et la crisepolitiquede2011aentraînéunrecul de plus de 20% de ses revenus. La RAM,elle, aétéobligéed’entamerunesévèrecurederéduction des coûts pour semaintenir à flot. ●
Transport La fébrilité reste de miseAprès un léger mieux en 2010pour les compagnies maritimes,2011 s’avère particulièrementdifficile. Le secteur aérien estun peu mieux loti.
31,3 milliards de dollarsLe chiffre d’affaires cumulé des
35 premiers transporteurs africains
+ 73,9 %L’explosion des profitsde la filialed’Air France-KLM,qui a passé en 2010 lecap des 3 millions depassagers transportés.
– 44 %L’activité charter s’esteffondrée au premiersemestre 2011.
« La grande réussite de la politiqued’ouverture du ciel marocain a causéune chute de nos tarifs de 26 %. »
DRISS BENHIMAPDG DE ROYAL AIR MAROC
18 050 bateaux.L’activité a fortement progressésur le canal de Suez en 2010:une évolution qui n’a pas étéfreinée par la crise de 2011.
400millionsd’euros.
Le montant du contratsigné fin 2010 entrel’ONCF et Alstompour la fourniturede quatorzeTGV.
Classements Par secteurs166
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
Les 35 premiers transporteurs
Les 10 premières autorités de gestion
Chiffres2010
-Enita
lique,chiffres
2009
-ND:non
déterm
iné
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 21 TRANSNET Tous services transports Afrique du Sud 5 709 878 618 801
2 35 GRINDROD Transport maritime Afrique du Sud 4 544 024 126 204
3 48 TRANSNET FREIGHT RAIL Transport ferroviaire Afrique du Sud 3 401 223 ND
4 51 SOUTH AFRICAN AIRWAYS Transport aérien Afrique du Sud 3 182 000 109 000
5 83 EGYPTAIR AIRLINES Transport aérien Égypte 1 745 319 22 374
6 98 ROYAL AIR MAROC Transport aérien Maroc 1 525 942 – 109 529
7 106 TRANSNET RAIL ENGINEERING Logistique ferroviaire Afrique du Sud 1 403 097 ND
8 140 KENYA AIRWAYS Transport aérien Kenya 1 030 032 42 456
9 143 ETHIOPIAN AIRLINES Transport aérien Éthiopie 1 000 552 96 737
10 149 TRANSNET PORT TERMINALS Logistique portuaire Afrique du Sud 955 508 ND
11 184 AIR ALGÉRIE Transport aérien Algérie 733 892 ND
12 185 TUNISAIR Transport aérien Tunisie 724 865 17 604
13 226 AIR MAURITIUS Transport aérien Maurice 577 808 19 562
14 276 COMAIR Transport aérien Afrique du Sud 452 786 13 496
15 322 ONCF Transport ferroviaire Maroc 365 254 – 4 834
16 329 TRENCOR Transport maritime Afrique du Sud 354 009 93 881
17 367 SANTOVA LOGISTICS Organisation du transport de fret Afrique du Sud 307 586 2 552
18 371 NOUVELAIR TUNISIE Transport aérien Tunisie 306 622 10 302
19 399 NU WORLD HOLDINGS Organisation du transport de fret Afrique du Sud 274 110 10 321
20 429 BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CAMEROUN Organisation du transport de fret Cameroun 247 544 4 253
21 434 BOLLORÉ AFRICA LOGISTICS CÔTE D'IVOIRE Tous services transports Côte d’Ivoire 244 870 3 864
22 441 VALUE GROUP Organisation du transport de fret Afrique du Sud 238 962 14 159
23 491 EGYPTAIR MAINTENANCE & ENGINEERING Logistique aéroportuaire Égypte 210 350 20 942
24 – 1TIME HOLDINGS Transport aérien Afrique du Sud 196 825 175
25 – ETHIOPIAN SHIPPING LINES Organisation du transport de fret Éthiopie 195 286 38 914
26 – COMPAGNIE TUNISIENNE DE NAVIGATION Transport maritime Tunisie 194 376 1 449
27 – OLAM IVOIRE Organisation du transport de fret Côte d’Ivoire 165 840 230
28 – JET4YOU Transport aérien Maroc 138 133 ND
29 – AIR MADAGASCAR Transport aérien Madagascar 134 715 2 640
30 – LEGAL MARITIME TRANSPORT CONSULTING Organisation du transport de fret Maroc 130 162 ND
31 – INTERNATIONAL MARITIME TRANSPORT CORP. Transport maritime Maroc 130 162 ND
32 – COMPAGNIE MAROCAINE DE NAVIGATION Transport maritime Maroc 125 298 ND
33 – EGYPTAIR EXPRESS Transport aérien Égypte 120 922 1 132
34 – CAMEROON RAILWAYS Transport ferroviaire Cameroun 119 477 ND
35 – STÉ NATIONALE DES CHEMINS DE FER TUNISIENS Transport ferroviaire Tunisie 117 948 – 6 799
Rang
2011
Rang
dans
les500
Société Activité PaysChiffre
d’affaires(en milliersde dollars)
Résultat net(en milliersde dollars)
1 36 SUEZ CANAL AUTHORITY Logistique portuaire Égypte 4 542 000 ND
2 117 TRANSNET NATIONAL PORTS AUTHORITY Logistique portuaire Afrique du Sud 1 212 777 ND
3 369 OFFICE NATIONAL DES AÉROPORTS Logistique aéroportuaire Maroc 306 703 31 968
4 436 SODEP - MARSA MAROC Logistique portuaire Maroc 243 911 ND
5 – OFFICE DE L'AVIATION CIVILE ET DES AÉROPORTS Logistique aéroportuaire Tunisie 164 003 50 711
6 – AGENCE NATIONALE DES PORTS Logistique portuaire Maroc 138 524 29 662
7 – GHANA PORTS AND HARBOURS AUTHORITY Logistique portuaire Ghana 118 368 22 752
8 – AIRPORTS OF MAURITIUS Logistique aéroportuaire Maurice 81 961 ND
9 – PORT AUTONOME DE DOUALA Logistique portuaire Cameroun 74 238 ND
10 – OFFICE DE LA MARINE MARCHANDE ET DES PORTS Logistique portuaire Tunisie 73 423 19 873
Classements 167
LES 500 • ÉDITION 2012 JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29
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Vous avez dit« émergence »?
C ’EST LA DERNIÈRE TROUVAILLE des dirigeantsafricains. Certains l’ont même érigée en slogan.De manière incantatoire, le mot « émergence »,puisque c’est de cela qu’il s’agit, revient dans leurs
discours. Du nord au sud et de l’est à l’ouest du continent, enpassant bien entendu par le centre, la mode, désormais, estd’accompagner le nom d’un pays par l’adjectif « émergent ».
Lors des scrutins qui se sont tenus enAfrique subsaharienneces dernières années, cette formule a parfois constitué, à elleseule, un programme électoral ! Il faut reconnaître qu’elle estséduisante. D’ailleurs, les politiques ne sont pas les seuls àsurfer sur cette nouvelle tendance. Les spécialistes de l’évé-nementiel en ont fait, eux aussi, un fonds de commerce. Plusaucun rendez-vous économique consacré au continent ne setient sans que ce mot en soit le thème principal…
Bien évidemment que nous voulons tous uneAfrique émer-gente ! Mais suffit-il de l’invoquer de toutes nos forces pourqu’elle devienne réalité ? Beaucoup, alors qu’ils sont encoredes pays pauvres bénéficiant de l’aide extérieure, oublientmême qu’avant de devenir émergents, la case « pays à revenuintermédiaire » est un passage obligé.
C’est vrai, ici et là, des efforts sont consentis pour accélérerla croissance des économies nationales. Des réformes ont étémenéespourpermettre la créationd’uneentreprise enmoinsde48heures et pour assainir le climat des affaires.Mais il est encoregrand le nombre d’États qui tiennent la queue du classement« Doing Business » de la Banque mondiale, et dans lesquelsmonter sa propre société relève du parcours du combattant.
Nous sommes en avril 2010, à Singapour. Des patrons afri-cains, dans le cadre d’un forum d’affaires, devisent avec leurshomologues d’Asie du Sud-Est. Parmi eux, impressionné parle niveau de développement de la cité-État et la puissance deses entreprises, un Ivoirien pousse ce coup de gueule : « Direqu’il y a trois décennies encore nos deux pays avaient desniveaux de développement comparables ! Nos dirigeants n’ontpas encore compris que la force d’un pays passe par celle deses entreprises. » En fait, plus que la dimension des sociétéssingapouriennes, c’est surtout l’implication des autoritéspubliques dans leur accompagnement et l’aide qu’elles leurapportent pour trouver des financements qui ont marqué cechef d’entreprise.
Il a raison, car cette situation est tout à fait l’inverse de cellequi prévaut dans la plupart de nos pays, où certains pouvoirspublics sont plutôt de véritables prédateurs économiques. Il esttempsdemettre enplacedes institutions efficaces, transparentesdans leur fonctionnement, pour un secteur privé dynamique,une concurrence saine. Bref, l’émergence, ce n’est pas qu’unvocable. C’est une démarche ! ●
Post-scriptumStéphane Ballong
JEUNE AFRIQUE HORS-SÉRIE NO 29 LES 500 • ÉDITION 2012
170
HEBDOMADAIRE INTERNATIONALPOLITIQUE, ÉCONOMIE, CULTURE
Fondé à Tunis le 17 oct. 1960 par Béchir Ben Yahmed (52e année)
Édité par SIFIJASiège social : 57 bis, rue d’Auteuil – 75016 PARISTél. : 0144301960 ; Télécopieurs : rédaction : 0145200969 ;ventes : 0145200967 ; Courriel : redaction@jeuneafrique.com
DIRECTION
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Trophée The Banker (Financial Times)Banque de l’année dans 11 pays africains
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