Il était une fois un architecte naval qui, après une dure vie de labeur, passée à dessiner des...

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Il était une fois un architecte naval qui, après une dure vie de labeur, passée à dessiner des bateaux et écrire des articles dans des revues nautiques, décida que sa retraite devait se dérouler dans une richesse et un luxe insolents qu’il n’avait jamais connus jusqu’alors…

Il recruta partout en France deséquipages, arma 7 Tabasco qu’il fitmettre à l’eau, dans la plus grandediscrétion, à la faveur de la nuit,au mois d’août de l’an de grâce 2007.

Au petit matin, la flotte quittale petit port de Cap Coz, pourune destination dont seul lenoir cerveau de leur chef avaitconnaissance. Ils naviguèrentlongtemps, longtemps…L’inconnu de tous les dangersdéfilait inlassablement devantleurs yeux délavés…

Très vite, ils s’aperçurent queCaptain’ Guts était un marind’expérience et, bien qu’il lesmenât rudement, ils remirententre ses mains leur pauvresâmes dévouées…

Les malheureux mousses, engagés sur lesbateaux contre leur volonté, étaient soumis aux tâches les plus pénibles, et s’endormaientparfois n’importe où.

Abrutis par la mer et le soleil, qu’ils étaient…

Un jour ils croisèrent un navire chargé de trésors et de richesses.

Ils le prirent aussitôt en chasse;la poursuite dura de longues heures…

Mais le traître, à la faveur d’un bouchon de brume, leur échappa dans le néant…

La funeste armada reprit la longue route vers une côte que Captain’ Guts leur avait désignée d’un doigt nerveux.

Ils traversèrent des zones de calme qui mirent leurs nerfs à rude épreuve…

Sur un signal sonore connu d’eux seuls, ils jetèrent l’ancre en bordure de ce malheureux rivage et se précipitèrent vers le premier village afin d’y commettre leurs atroces méfaits…

Adoptant les coutumes vestimentaires locales, les mousses étaient envoyés en éclaireurs afin de repérer les maisons qui contenaient le plus grand nombre de richesses.

Ils pillèrent, volèrent, brûlèrent…

On dit même qu’ils enlevèrent des bébés…

Horreur !...

Le temps de piller les autres villages, les mousses étaient chargés d’enterrer le butin.

Mais les marins, épuisés par tant d’atrocités, mal nourris et interdits d’alcool, commençaient à tourner le dos à leur capitaine.La mutinerie n’était pas loin…

Mais Captain’ Guts, en homme avisé, veillait au grain: il perçut le malaise, réfléchit longuement et parla ainsi:«Les gars, écoutez-moi ! Et vous les filles aussi. Et les moussaillons également. Vous m’avez été dévoués et vous avez fait du bon boulot ! Vous méritez à présent de vous détendre. Que l’un d’entre vous s’en aille quérir à boire et à manger. Que l’on s’amuse et demain nous rentrerons à la maison ! »Ce fut aussitôt un immense hourra ! qui explosa de toutes les bouches:« Longue vie à Captain’ Guts ! »

Les bateaux furent mis à couple, les tables et les couverts mis en place. Les vivres furent apportés en quantité.On allait encore gâcher du pain !...

Les libations commencèrent…

…continuèrent au coucher du soleil…

…et se prolongèrent fort tard dans la nuit…

Evidemment, le lendemain, ça n’était pas très beau à voir …

Une fois remis de leurs émotions, ils revinrent vers leur base arrière,

et c’est sous l’œil vigilant du patron que le déchargement du butin commença.

Les richesses furent entassées dans une vieille charrette pourrie qui les attendait au quai.

Les moussaillons effectuèrent plus de cent fois la navette et ce pénible travail ne se termina qu’au petit jour…

Le lendemain, Captain’ Guts réunit ses équipages pour effectuer le partage du butin.Chacun reçut sa part.

Captain’ Guts était désormais un homme riche…mais contre toute attente, il ne conserva du butin…

…que cette demi-coque réalisée par l’un de ses marins…

Une sacrée bandes de pirates !

Réalisation Jean Inizan

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