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ITINÉRANCE URBAINE
Projet-action
présenté par :
Maria BOLIVAR GUTIERREZ
Sarah CHEFAI
Prescilla GUIOLET
Pablo SILVA
Katia VAZQUEZ
Sous la direction d'Odile Ginoccki Master II « Cadre d’Intervention en Terrains Sensibles »
Conduite de projet en terrains sensibles Département des Sciences de l’Education
PMSPT 302 UFR Sciences Psychologiques et Sciences de l’Education
Avec la participation de : Maud CHAZEAU (Photographe)
Groupe des jeunes Primoarrivants :
Abou Dioumanera (Sénégal)
Sagar Sharma (Bhoutan)
Jéssica Oyereym (Algérie)
Issar Sourabi (Afghanistan)
Fatemek Dehganphir (Iran)
Nematullah Hassany (Afghanistan)
Iman Tcherkhigova (Tchétchénie)
Sagar Gurung (Népal)
Bhuwan Bahadur Ale (Népal)
Patricia Campos (Portugal)
Sarah Benghazal (Maroc)
Devit Barua (Bangladesh)
Zoura Baisagurova (Tchétchénie)
Yakoub Nassaer (Tchéchénie)
Andrei Gadu (Roumanie)
Yeda Lee (Corée du Sud)
Association Kolone :
Emmanuelle Gallienni-Derrida (Coordinatrice du programme FLE «jeunes primoarrivants »)
Alexandra Mourlon (Professeur bénévole de FLE)
Hui Zhang (Stagiaire M1 FLE à Paris V)
Kadidiatou Bah (Stagiaire M2 FLE à Paris X)
Antenne Jeunes Flandre
Association Traverses
Présentation du projet : « Itinérance Urbaine »
Lieu : XIXe arrondissement de Paris au sein de l’Antenne Jeunes Flandre.
L’exposition ainsi que le vernissage auront lieu au café Belushi’s.
Public : Jeunes primo-arrivants âgés de 16 à 25 ans apprenant le français.
Durée du projet : Le projet s’est déroulé sur 5 séances de deux heures, de janvier
à février 2013. Le vernissage aura lieu le mardi 26 février de 18h à 20h.
Résumé :
Au travers de notre projet « Itinérance Urbaine », nous souhaitons faciliter
le processus d'intégration sociale des jeunes primo-arrivants dans notre pays.
Nous serons leurs ambassadeurs dans le XIXe arrondissement.
« Itinérance Urbaine » est né d’un souhait commun de mettre l’art, et plus
particulièrement l’art urbain, au cœur d’un projet. Après avoir réaliser un
diagnostic territorial en explorant le quartier Flandre du XIXe arrondissement
de Paris, nous avons rencontré l’équipe de l’Antenne Jeunes Flandre. A
l'intérieur de cette dernière, nous avons fait la connaissance de jeunes de
différentes origines, la majorité étant des jeunes primo-arrivants âgés de 16 à 25
ans. Ils se réunissent plusieurs fois par semaine pour apprendre la langue
française avec l'Association Kolone, une institution qui travaille au sein de
l’Antenne. L’association a pour vocation la formation linguistique. Afin de
répondre à des objectifs communs, nous avons souhaité réaliser des activités
culturelles avec ces jeunes primo-arrivants pour participer à leur intégration
sociale. C'est ainsi que nous avons travaillé en partenariat avec l'Association
Kolone et l'Antenne Jeunes Flandre. En développant notre projet « Itinérance
Urbaine » au cœur de ce dispositif, nous avons pu proposer une découverte de
l'art urbain, du street-art, en utilisant la photographie comme « témoin » de
l'expression artistique des jeunes.
Avant d'exposer notre démarche, il nous semble judicieux de proposer le
mind-mapping suivant. Il représente nos premières idées, l'émergence du projet
« Itinérance urbaine » :
Le diagnostic territorial1 (XIXe).
Contexte du projet
« Itinérance Urbaine »
1 Ces chiffres sont tirés d’un diagnostic partagé avec d’autres associations locales en 2011. Il a été rédigé par l’équipe de Développement Local du XIXe (EDL).
Le diagnostic territorial (XIXe).
Contexte du projet
« itinerance Urbaine »
Nombre d'habitants : 44 850 en 2012
Taille du territoire : 118 hectares
Nombre de logement sociaux : 58%
Nombre d'étrangers : 17,2%
Afin d'identifier les difficultés ressenties par les acteurs présents sur le
territoire en terme d'accueil et d'accompagnement des jeunes, nous avons
repéré les actions et dispositifs qui existent dans le XIXe. Au regard du
diagnostic territorial axé sur la jeunesse, la situation de précarité dans laquelle
se trouvent les jeunes migrants qui habitent et/ou fréquentent les structures du
quartier nous a semblé alarmante. Malgré le travail réalisé par les
professionnels, nous avons pu constater un fort sentiment d'impuissance face
à la situation sociale et économique de cette population. C'est ainsi que nous
nous sommes focalisés sur ce public tout au long de notre démarche de projet.
Les actions destinées à l'intégration et l’insertion socio-professionnelle des
jeunes migrants nous semblait être une préoccupation majeure. Nous
voulions nous aussi participer au travail éducatif réalisé auprès de cette
population.
C'est ainsi, dans le cadre du projet « Itinérance Urbaine », nous voulons
contribuer à l’insertion sociale des primo-arrivants en utilisant notamment
l’art comme porte d’entrée à un projet éducatif. L’art urbain et la
photographie seront nos supports pédagogiques.
Le territoire en quelques mots
D'après les chiffres de l’INSEE, le XIXe arrondissement a un nombre
important de familles nombreuses (31.7%) et de familles monoparentales
bénéficiaires de minima sociaux. Dans les quartiers classés en zone urbaine
sensible, les 20/30 ans résident en majorité chez leurs parents dans des
logements HLM ; soit 58 % de logements sociaux (contre 15.9 % à Paris).
Parallèlement, nous avons pu observer qu'en 2006, les migrants formaient un
tiers de la population.
Suite à l’observation du territoire en soirée, nous avons constaté que la
population des migrants et des sans domicile fixe se réunissent après la
distribution du repas2
près du métro Stalingrad. C’est un moment d’échange
et de partage propice à la socialisation. Parallèlement, l’association France
Terre d’Asile est habilitée par la Mairie de Paris à héberger les jeunes
migrants et faire leur suivi. FTDA3 a ouvert le 1er septembre 2011, une
permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés (PAOMIE), qui
devient le point d’entrée unique de ces jeunes dans le dispositif de prise en
charge des MIE4 à Paris. Ce lieu permet un travail de première évaluation de
la situation des jeunes MIE en lien avec le service éducatif des mineurs non
accompagnés du département de Paris et selon 4 critères (territorialité, âge,
isolement et vulnérabilité) appuyés le cas échéant par un avis médical.
Le secteur Flandre est l’un des trois quartiers appartenant à la
Politique de la ville du XIXe arrondissement. Il est délimité par la rue
d'Aubervilliers à l'ouest, la rue de Crimée au nord, l'avenue de Flandre à l'est
et le boulevard de la Villette au sud. Ce secteur est composé de deux quartiers
différents délimités par la rue Curial. Le quartier Riquet Stalingrad se
trouve au sud. Le quartier Curial se trouve au nord de cette subdivision.
Ainsi, ce secteur représente l’espace où nous avons réalisé les balades
urbaines et les prises de vue photographique. Le quartier Flandre, structure et
encadre le développement de la prévention spécialisée et de l’animation en
direction des jeunes. L’arrondissement, concerné par la Politique de la Ville,
favorise les initiatives qui ont pour objectif de tendre vers un meilleur
équilibre sur le plan de l’habitat urbain et de l’égalité des chances.
La situation des jeunes migrants.
2 En 2011, 900 repas ont été distribués tous les soirs par l’association « une Chorba pour
tous » au métro Stalingrad à proximité de l’Antenne Jeunes. « L’armée du salut » fait
aussi une distribution de repas tous les soirs au métro la chapelle et les « restos du cœur »
sont à la gare de l’Est. 3 France Terre d’Asile 4 Mineurs Isolés Etrangers
De nombreuses structures et associations (Aide Sociale à l’Enfance,
France Terre d’Asile, RESF) accueillent un grand nombre de jeunes migrants
isolés. Le manque de prise en charge par les structures se traduit
principalement par l'augmentation des jeunes étrangers ainsi que la
multiplication de situations d’errance vécu par ces derniers. D'après les
acteurs de terrain, cela peut entraîner un risque de santé publique. Par
conséquent, la sécurité du quartier est fragilisée. D'ailleurs la prise en charge
des jeunes migrants (mineurs et jeunes majeurs), qui viennent se réfugier
dans l’Antenne Jeune, est devenue préoccupante. Ce sont des jeunes en
situations de grande précarité que nous accompagnons au travers de ce projet.
En effet, ils n’ont pour la plupart plus de suivi et d’accompagnement sur le
territoire.
Au regard des constats précédents, un nombre significatif de jeunes migrants
ont des parcours de vie marqués par de nombreuses difficultés
(déscolarisation progressive, expérimentations de consommations ou
pratiques illégales, délinquance, difficultés d’insertion sur le marché du
travail). Prévenir l’accumulation de ces difficultés est l’enjeu commun
reconnu par beaucoup de professionnels que nous avons rencontré.
Ainsi, une partie de la population des jeunes immigrés âgés de 16 à 25
ans, à son arrivée sur le territoire français, se trouvent dans une situation
d'instabilité économique et sociale. Dans le système éducatif français à cause
de leur âge, ils ne se trouvent plus en obligation de scolarisation. Une grande
partie d'entre eux, à cause de leur situation administrative, de leur difficulté à
maîtriser la langue, de leur arrivée en cours d'année scolaire ou autres,
n'arrivent pas à intégrer une formation générale, technologique ou
professionnelle. Malgré les multiples difficultés qu'ils doivent affronter dans
leur vie quotidienne, ces jeunes se mobilisent pour trouver des institutions,
des associations qui pourront leur permettre l'accès à des formations en
Français Langue Etrangère (FLE). Les jeunes que nous avons rencontré en
sont l'exemple. Apprendre la langue française est leur principal objectif. Leur
participation à des classes allophones devient un élément essentiel à leur
intégration sociale.
Ainsi, dans un contexte social où la précarité touche principalement la
population étrangère et plus principalement les jeunes non diplômés,
l'apprentissage de la langue française constitue un moyen permettant
d’accéder au marché du travail : « pour les personnes non francophones
primo-arrivantes, la maîtrise de la langue semble être le premier pas vers
l’intégration sociale et l’insertion professionnelle5 ». Au vue de ce constat,
nous avons voulu inscrire notre démarche dans cette politique locale. Nous
nous sommes donc appuyé sur les ressources du territoire en proposant un
projet socio-culturel.
Le récapitulatif des principaux constats favorable à l'émergence du
projet
- Stigmatisation et multiplication des facteurs d’exclusion pour des jeunes
primo-arrivants issus de quartiers dits « sensibles ».
- Insuffisance de programmes à caractère socio-éducatif en faveur de
l’insertion sociale de jeunes primo-arrivants âgés de 16 à 25 ans, notamment
concernant la gratuité de l’apprentissage de la langue française.
- Méconnaissance, difficulté ou impossibilité d'accéder aux aides financières
que l’État mis à disposition pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans.
- Méconnaissance du territoire et des ressources (économiques,
socioculturelles et artistiques) du XIXème arrondissement de Paris.
- Autonomie restreinte (difficultés linguistiques, financières, isolement, etc.).
- Envie de valorisation de l’estime de soi, de socialisation, d'appropriation
d'un espace d’expression pour un public ayant un potentiel artistique non
exploité.
En partant de ces constats, nous nous sommes posé les questions
suivantes :
Comment contribuer à l'accueil des ces jeunes primo-arrivants ?
Comment les aider à s'approprier la ville, leur nouveau territoire ? Mais aussi,
comment générer un espace d'échange et d'interaction afin de faciliter
l’apprentissage du français, et par conséquent l’insertion sociale de cette
population ? Quels outils ludiques peuvent être utilisé comme source
d’apprentissage éducatif (pallier aux barrières de la langue…) ? Ainsi, en
quoi la découverte de l'art urbain peut développer des potentialités
(notamment artistiques) chez les jeunes primo-arrivants ?
En partant de ces questions, nous avons décidé de réaliser avec les jeunes
primo-arrivants qui fréquentent l'antenne jeunes Flandre un projet-action
faisant participer des jeunes de diverses origines et des diverses cultures.
Nous leur permettrons de découvrir le street art, l'outil photographique et
5 L’intégration au delà des faux semblants : http://www.france-terre-asile.org
l'apprentissage de nouveaux mots. Les jeunes primo-arrivants à leur tour,
nous permettront de découvrir leurs cultures d'origine et nous donneront la
possibilité de réaliser avec eux un projet à établir dans le cadre de nos études.
Sans eux notre projet n'aurait pas eu de sens. Nous avons fait le choix de
rendre la démarche interactive et ludique où l'apprentissage est dialectique.
Nous clôturerons cette expérience par un vernissage à visée interactive où les
jeunes pourront admirer leur travail et mettre des mots sur ce qu'ils ont vécu
avec nous.
Avec notre projet « Itinérance Urbaine » nous souhaitons ainsi faciliter
le processus d'intégration sociale des jeunes primo-arrivants dans notre pays.
Nous avons décidé d'être leurs ambassadeurs dans le XIXe arrondissement.
Le projet
Le projet
L'accès au terrain, les prémices du projet
Comme nous avons pu l'explicité précédemment, permettre aux migrants
l’accès aux dispositifs de droit commun (travail, santé, éducation) est un
travail difficile pour les structures présentes dans le quartier. La situation
administrative et sociale des jeunes migrants âgés de 16 à 25 ans en France,
est une difficulté incontournable pour leur insertion dans la société française.
D'après ce constat, et au regard de nombreuses réflexions, nous nous sommes
axés sur la question suivante : Comment contribuer à l’intégration sociale
de cette population en s'appuyant sur le travail sociolinguistique qui est
déjà en place sur le quartier ? C'est ainsi, au regard du diagnostic territorial,
nous avons recensé les structures qui interviennent dans le domaine de
l’enseignement de la langue française (FLE) auprès des jeunes migrants. Puis,
nous avons contacté l’Antenne Jeune Flandre et l’association Kolone.
Nous nous sommes intéressés aux actions menées par ces acteurs et avons
souhaité comprendre leurs points de vue sur les problématiques qui se posent
en termes d’intégration des nouveaux arrivants qui habitent (ou non) dans le
quartier. Le mardi 16 octobre 2012, nous avons rencontré Youri, le
responsable de l’Antenne Jeune Flandre. Cette structure accueille
principalement des jeunes de 16/25 ans, ce qui représentent 67 % du public
de l’Antenne. La plupart des personnes qui fréquentent la structure y vont
pour utiliser différents outils informatiques, notamment afin de consulter
leurs courriers électroniques, les blogs, Facebook et échanger avec d’autres
jeunes. L’Antenne est aussi un lieu d’échanges et de rencontres grâce à de
nombreuses activités culturelles mises en place. C'est une association,
reconnue dans le quartier, appréciée de par un personnel accueillant et
chaleureux.
Youri, nous conseilla par la suite de nous adresser à Blanca Perez, la
responsable des activités artistiques et culturelles de la structure. Le lundi 19
novembre 2012, nous avons organisé une rencontre avec elle. Elle nous
semblait être une source d'information pertinente, pouvant nous renseigner
sur plusieurs sujets (formation, emploi, logement, loisirs, citoyenneté etc) en
lien avec notre volonté d'information sur le jeunes primo-arrivants. C'est au
cours de la première rencontre que la professionnelle nous orienta vers
l’association Kolone afin que nous puissions leur exposer notre démarche.
Nous voulions mettre en place un projet visant l’intégration sociale des
jeunes migrants hors obligation scolaire. L'association proposant des cours de
français correspondait à nos objectifs. Après plusieurs tentatives de prise de
rendez-vous, nous avons réussi à contacter la directrice de cette association,
Emmanuelle Galienne, qui nous accorda un entretien pour lui expliquer notre
projet. Elle prendra à cœur notre démarche et nous commencerons à écrire
notre histoire avec eux.
Ainsi, après plusieurs discussion avec les professionnels de l'Antenne
jeunes et une première rencontre avec les jeunes primo-arrivants du cours de
français de l'association Kolone, nous avons redéfini certains objectifs de
notre projet afin d'être au plus près des besoins ressentis par chacun. Nous
avons ainsi construit la plan de travail suivant :
Le plan de travail
Description et objectifs du projet
Au fur et à mesure de l'avancée de notre projet et principalement
grâce au travail de diagnostic territorial, nous nous sommes rendus compte de
la richesse artistique que possède ce quartier : entre dispositifs artistiques
disséminés sur le territoire et, étalage de créations à tous les coins de rue
caractérisé par l'art urbain ou le «street art» ; ce qui justifie les axes de travail
que nous avons choisi.
Par conséquent, nous avons décidé de mettre en place une action qui vise
à découvrir ou à re-découvrir le quartier Flandre à travers le regard d'un
public marginalisé : les jeunes primo-arrivants. En s'appuyant sur un outil
artistique qui est la photographie, ces jeunes auront pour mission de nous
montrer la beauté de ce qui reste pour certains, de simples détails fondus dans
un décor urbain.
L'intervention que nous voulons mettre en place, consiste à monter avec les
jeunes (de 16 à 25 ans) de l'Antenne Jeune Flandre, une exposition-photo sur
l'art urbain, résultat final d'un travail qu'ils auront réalisé pendant plusieurs
semaines. Nous désirons inscrire notre action dans une démarche participante
(jeunes primo-arrivants, partenaires et étudiants) dans l'intérêt de créer un
espace de co-éducation et de socialisation. La découverte de la ville, de l'art
urbain et de la photographie sont une source d'éducation informelle à nos
yeux.
Qu'est-ce que le «street art» ?
Suite à l'intervention réalisé auprès des jeunes par Maud Chazeau, la
photographe, le street art est un mouvement artistique contemporain. Il
regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits
publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, le pochoir, la
mosaïque, les stickers, l'affichage voire le yarn bombing ou les installations.
C'est principalement un art éphémère, vu par un très grand public. Les artistes
d'art urbain ont en commun une activité (légale ou non) d'interventions
urbaines. Les buts sont variés : dans le cas du graffeur, il s'agit principalement
d'apposer son nom ; dans le cas du street art il s'agit d'une image, "d'une
signature visuelle" quelle que soit la méthode. D'autres sont motivés par
l'expression de messages. Leur identité visuelle reste cependant bien
reconnaissable. La plupart des artistes souhaitent avant tout s'exprimer et que
leurs œuvres soient vues par la foule des usagers de l'espace public qui finit
par mémoriser ses "signatures visuelles", leur permettant d'accéder à une
forme de célébrité individuelle à laquelle ils aspirent le plus souvent». Nous
pourrons ainsi découvrir la discipline au travers de balades urbaines
photographiques avec les jeunes primo-arrivants de l'Antenne Jeune Flandre.
Le quartier Flandre regorge d'endroit insolite où l'art se fond dans le paysage
urbain.
Objectifs généraux du projet
Connaître les problématiques et les ressources du territoire du 19ème
arrondissement de manière à ce que notre action soit pertinente.
Créer de la communication et du lien social entre nous, les
professionnels et acteurs de terrain et les jeunes.
Encourager la valorisation du jeune et de son environnement en
s'appuyant sur l'outil photographique.
Développer les potentialités des jeunes (artistiques, sociabilités,
langagière, etc.)
Objectifs opérationnels
En amont de l'intervention final et lors des séances de travail :
Repérer les problématiques locales.
Cibler le public avec qui l'on veut travailler, à savoir des jeunes en
situation d'exclusion ayant un intérêt pour le thème de notre projet : le street
art.
Travailler en partenariat avec un lieu bien implanté dans le quartier,
que fréquente le public qui nous intéresse, de manière à favoriser la mise en
lien : l'antenne Jeunes Flandres.
Prise de contact avec des intervenant spécialisé en photographie:
Maud Chazeau.
Prise de contact avec un endroit stratégique pour l'exposition: le café
Belushi's.
Mise en place de temps de rencontres avec les professionnels
concernés.
Mise en place d'une réunion d'information à destination des jeunes.
Mise en place d'un planning comprenant plusieurs séances, au nombre
de 5.
Présentation de l'outil photographique.
Utilisation de l'outil photographique comme support d'apprentissage ludique.
Organisation de balades urbaines dans le quartier.
Organisation de temps de discussion avec les jeunes autour d'une collation.
Pendant l'intervention final, le vernissage :
Affichage des photographies réalisées, sur les vitres du lieu de l'exposition.
Invitation des acteurs locaux.
Invitation des jeunes qui ont participé au projet.
Discours réalisés par les jeunes.
Proposer un espace d'échange et de dialogue.
Visionnage du reportage réalisé par notre groupe de travail.
Mini-concert de clôture.
Après le vernissage :
Exposition des photos pendant 15 jours après l'événement.
Inscrire notre approche éducative dans les actions proposés par l'association
Kolone.
Le calendrier des
interventions
(14h à 16 h)
- Lundi 7 janvier 2013 (Présentation)
- Lundi 14 janvier 2013 (1ère sortie – découverte de l’outil photographique et balade urbaine)
- Mardi 22 Janvier 2013 (2ème sortie – balade urbaine, photographies « street-art »)
- Lundi 28 Janvier 2013 (3ème intervention – première sélection des photos)
- Lundi 4 février 2013 (4ème intervention – préparation de l'exposition collective)
Vernissage : mardi 26 février de 18h à 20h au café Belushi’s café (Paris XIXe)
Le lieu Paris XIXème, Antenne jeune « Flandre
Les participants
Jeunes hommes et femmes primo-arrivants de l'atelier FLE (Association Kolonne), âgés de 16 à 25 ans. Tous les jeunes ont
participé à l’atelier. Nous avons touché une quinzaine de personnes au total. La sélection des participants s’est axée sur
l’adhésion volontaire au projet.
Partenaires associés
- L'Antenne Jeune Flandre
- L’Association Kolonne
- Intervenant extérieur (la photographe)
- L’Association Traverses (soutien et financement)
Moyens matériels et
humains
Afin de mener à bien le projet, nous faisons appel à une professionnelle de la photographie , dont les honoraires s’élèvent à 400
euros. La photographe participe à toutes les interventions, assure le développement des photos dans son laboratoire, et la mise en
place de l’exposition.
De plus pour faire de ce projet une vraie réussite nous mettrons en place une campagne de communication, dans le XIXe ainsi
que dans l’Université de Nanterre (50 euros) ; nous diffuserons ainsi 30 posters (format A3) et 100 flyers (format A8).
Par ailleurs, l’exposition aura lieu au café Belushi’s, et débutera par un vernissage pendant lequel nous diffuserons un reportage
réalisé lors des séances avec les jeunes et suivi d’une soirée concert afin de clôturer le projet d’une manière conviviale. Le café
prête tous les équipements, l'association Traverse financera les boissons (50 euros)
Afin que nous puissions financer ce projet, la collaboration des associations a été nécessaire et s’élève à 500 euros (afin de
financer les interventions de la photographe et la collation du vernissage), puis un apport financier de notre groupe de travail d’un
montant de 50 euros a été nécessaire afin de proposer un goûter aux participants à chaque séances. Par ailleurs, afin d’avoir un
maximum de matériel à fournir aux jeunes, nous avons travaillé avec le prêt d’appareils photographiques (personnels) et de la
salle (Antenne Jeune).
Budget prévisionnel
RECETTES DEPENSES
Associations 500 Photographe + Photographies 400
Groupe d'étudiants 50 Communication (flyers ...) 50
Soirée vernissage (boissons) 50
Matériels pour atelier 0 (Prêt)
Collation 50
Matériels soirée Belushi's 0 (Prêt)
Groupe de musique 0 (Bénévolat)
TOTAL 550 TOTAL 550
Utilité sociale du projet
Comme nous avons pu l'expliciter précédemment notre projet
« Itinérance Urbaine » s'inscrit dans le quartier Flandre (XIXe), désigné
comme appartenant à la Politique de la ville. La ville de Paris met à la
disposition des jeunes divers lieux, nous avons choisi l'Antenne Jeunes
Flandre pour nous y implanter. Cette antenne est un lieu de ressources, un
point d'information, un lieu où les jeunes sont accompagnés. L'insertion
professionnelle et les questions de citoyenneté font partie prenante du projet
institutionnel. La majorité des jeunes qui fréquentent cet espace sont d'origine
étrangère, des immigrants, des primo-arrivants. Ils sont à la recherche d'un
lieu d'accueil, d'écoute et d'information ; ce qui fait de cette antenne un lieu
d'utilité publique.
Notre projet tente de permettre à cette population de jeunes primo-
arrivants, de sentir qu'ils appartiennent à un territoire, à une ville, à un
quartier. En plus de connaître une grande précarité, les jeunes que nous avons
rencontrés sont pour la plupart hébergés dans des foyers. Certains sont même
à la rue. Demandeurs d'asile et jeunes isolés, notre projet se veut être
générateur d'un accueil convivial, tourné vers la découverte de l'art urbain
pour cette population empreint d'une grande solitude. Nous souhaitons ouvrir
un nouveau regard sur la ville, celle d'une ville accueillante.
Avec notre projet, nous nous portons ambassadeurs de Paris comme ville
éducatrice et apprenante. La ville, un espace où la co-éducation, la
socialisation et les sociabilités composent une éducation informelle6. Dans
notre projet, le territoire et la population accueillie font partie de l'intérêt de la
politique locale du XIXe arrondissement de Paris. Notre projet repose sur la
reconnaissance de la ville comme « agent éducateur » : « Toute la ville est
une source d'éducation. Elle éduque à travers sa planification urbaine, ses
politiques environnementales, ses moyens de communication, sont tissu
productif et ses entreprises, etc. » (Charte internationale de Villes
éducatrices)7
6 VULBEAU Alain, « L'éducation tout au long de la ville », in Brougère G., Ulmann A-L.
(dir), Apprendre de la vie quotidienne, Paris, PUF, 2009, p. 43 – 53. 7 RICHEZ Jean-Claude, Préambule, Enjeux du programme « Villes éducatrices.
L'expérience du projet de Barcelone», Cahiers de l'action, INJEP, n° 17.
Le travail de partenariat
S'inscrire dans une politique locale nécessite de nombreux
partenariats. Sans eux, nous ne n'aurions pu mettre en vie notre projet.
L'Antenne Jeune Flandre :
La structure accueille principalement des jeunes de 16 à 25 ans, avec un
fort de taux de jeunes primo-arrivants. De nombreuses activités socio-
culturelles encadre les interventions des professionnels. Ce lieu de
socialisation, nous semblait donc être un lieu approprié pour rencontrer le
public jeune que nous souhaitions « viser ». L’Antenne est un lieu de
sociabilité et d’échanges important pour ces jeunes en situation de précarité.
De ce fait, nous avons voulu mettre l’art au cœur de notre projet pour
faciliter les échanges.
L'Association Kolone :
En rencontrant les jeunes migrants et les professionnels dans l’Antenne
Jeune, c’est ainsi que nous avons découvert l’association Kolone. Cette
dernière, créée en juillet 2011, partage ses locaux et une partie de ses activités
avec l’Antenne Jeunes Flandre. L'association assure des ateliers de français
hebdomadaires à destination des jeunes migrants (16-25 ans). La mission
première de l’association, telle que défini dans ses statuts, est l’accueil des
étrangers de Paris et sa région par le biais de formations linguistiques en
français mais aussi de toute activité culturelle (utilisant le texte et l’image)
favorisant l’intégration à la société française. Ainsi, le partenariat s'est inscrit
dans une évidence lorsqu'en plus de nous inscrire dans la démarche des
professionnels avec notre projet, nous avons pu créer du lien avec eux.
http://ressourcesjeunesse.fr/Villes-educatrices-l-experience-du.html.
Les intervenants extérieurs :
Une photographe professionnelle, Maud Chazeau, a apporte au projet son
professionnalisme ainsi qu’un soutien technique et artistique grâce à sa
présence à chaque séance. Travailler avec cette cette photographe avait pour
but de valoriser le travail des jeunes et de développer leurs potentialités
artistiques. Nous avons souhaité proposer un atelier de qualité à un public
parfois trop oublié. Parallèlement, nous n'avons pu travailler en collaboration
avec un artiste local à défaut de devoir monnayer les échanges. Cependant,
nous avons pu profiter de l'intervention de 2 graffeurs anonymes lors de notre
balades urbaines photographies. Un hasard qui a fortement profité au groupe
de jeunes.
L' Association traverses :
Née en 2005, elle a pour objectifs la promotion et le soutien de la prise
d’initiatives et la valorisation des projets des jeunes de 14 à 32 ans de l’Ile de
France. Odile Ginoccki, professionnelle de l'association, nous a non
seulement apporté son soutien financier mais également un suivi et un
accompagnement : nous informant des différentes structures établies dans le
XIXe et nous aiguillant dans la conduite de projet.
Critères d'évaluation et résultats
attendus
Le projet sera évalué qualitativement et quantitativement.
L’intérêt du projet pour les jeunes ainsi que leur participation (orale,
physique) seront des critères d’évaluation pour nous. En effet, l’assiduité aux
séances ainsi que leur implication dans la réalisation des photos seront pour
nous indispensables.
Le succès de l’exposition et du vernissage seront des éléments que nous
prendrons en compte au vue du nombre de jeune présent et de la prise de
parole qu'ils réaliseront.
Afin de conclure nos propos et exposer notre démarche dans une vue
d'ensemble, nous vous proposions l'arbre à projet suivant.
Mise en vie et évolution du projet
Mise en vie et évolution du projet
Afin que notre projet soit réalisable, nous nous sommes mis en lien
avec différents partenaires présents sur le secteur, que nous avons présenté
précédemment : professionnels de la jeunesse, artistes, responsables de lieux
où nous pourrions réaliser notre événement final.
Nous avons aussi proposé à l'Antenne Jeune Flandre un plan des
séances de l'atelier photo, il se décliné en plusieurs axes :
- Présentation du projet aux jeunes,
- Initiation à la photo et balade avec premières prises de vue : « j'aime/j'aime
pas »,
- Balade urbaine avec comme thème le street art, et prises de vue,
- Sélection de photos avec les jeunes,
- Préparation de l'exposition, création des légendes sous les photographies.
Il est a spécifier qu'à travers
ces différentes séances, notre action a
constamment évolué. Nous avons pu
travailler de nouveaux objectifs
indépendamment de ceux que nous
avions fixé au début de l'expérience.
Outre la question du lien social, de
l'apprentissage des techniques de
l'outil photographique, de la
compréhension de leur environnement
ainsi que la mise en lien avec les
dispositifs artistiques fréquentés par
d'autres jeunes ; nous avons pu
également travailler avec eux la
langue française grâce aux différents
échanges verbaux nécessaire au
projet, mais aussi aider ceux qui
vivent des situations compliquées à
s'évader quelques heures. En proposant une démarche évolutive et au plus
près des besoins des jeunes, nous avons ainsi pu travailler sur différents axes
favorables à l'insertion sociale de ceux-ci.
En second lieu, le travail réalisé par ces jeunes sera présenté lors d'un
vernissage au café Belushi's, le mardi 26 février 2013 de 18h à 20h, et restera
exposé durant 15 jours après cet événement. Le cadre, son emplacement
géographique, et surtout le fait que ce soit un endroit très fréquenté, ont fait
que nous avons choisi ce lieu pour clôturer le projet. Il nous paraissait aussi
intéressant de proposer aux jeunes un lieu significatif de socialisation entre
jeunes de différentes cultures. Le café abrite une auberge de jeunesse, ce qui
rend le lieu éclectique et à l'image de la population que nous accompagnons.
Description des interventions
1ère rencontre : Réunion de cadrage
- Présentation du projet et des intervenants.
- Débat sur leurs envies et identification de leurs besoins (Co- construction
et re-définition du projet)
Avant de rencontrer le groupe des primo-arrivants, nous avons fait une
réunion de synthèse. Nous avons discuté sur notre projet avec la coordinatrice
de l'association Kolone, la professeur bénévole du FLE qui donne les cours le
lundi et la photographe. Nous avons révisité notre proposition de travail, fait
des modifications sur notre planning d'activités, expliqué les actions à
développer avec le groupe et le matériel à utiliser lors des nos interventions.
Des réajustements dans notre planning ont été adaptés aux besoins du groupe.
Initialement, les professeures étaient d'accord pour que nous réalisions trois
interventions sur les quatre prévues. Nous avons été d'accord avec ce premier
réajustement du planning puis nous avons rencontré une première fois le
groupe; onze jeunes s'étaient présentés. Nous avons fais les présentations,
expliqué notre projet et des prises de vues que nous ferions ensemble lors des
balades de découverte de l'art urbain, du street art dans le XIXème
arrondissement. Les jeunes étaient partants pour entreprendre cette démarche
et prêts à apporter des appareils photographiques pour ceux qui en
disposaient d'un. Malgré les difficultés pour maîtriser la langue, quelques uns
ont participé affirmant qu'ils aimaient la photographie et que dans leurs pays
d'origine, il y existait aussi le street-art. Pour finir nous leur avons donné
rendez-vous le lundi suivant. Avant de quitter l'Antenne jeunes, nous avons
donné aux professeures de FLE un document écrit préparé par la
photographe. Cela expliquait de manière simple, le contenu de notre première
intervention sur la photographie (document en annexe). Ce document
permettait la préparation de la prochaine séance avec un nouveau
vocabulaire.
2ème rencontre :
- Initiation à la photographie avec une photographe.
- Balade découverte dans le XIXème. Prise de vues – art urbain
Après la présentation des participants et des nouveaux venus, nous avons
réexpliqué rapidement notre démarche de projet. Les attendus de cette séance
étant divers, les participants avaient pour consigne de photographier tout ce
qu’ils aimaient ou n’aimaient pas en justifiant leurs choix. Par conséquent,
nous avons réalisé une petite balade urbaine par groupe de trois ou quatre
jeunes, la professeure bénévole et la photographe. Au court de cette balade
aux alentours de l’Antenne jeune, chaque groupe disposait d’au minimum un
appareil photographique numérique. En plus de se familiariser avec l’outil,
chaque intervenant a valorisé les participants en leur laissant un libre choix
dans leurs objets de photographies. Il a été intéressant de travailler avec eux
la pratique de la langue française en facilitant le dialogue, avec nous et entre
jeunes primo-arrivants, tout en proposant de les aider à nommer les objets qui
les entouraient. Après cela, nous sommes retournés à l’Antenne jeune afin de
travailler sur le nouveau vocabulaire appris. Nous finirons la séance autour
d’un gouter, en échangeant sur la balade réalisée.
3ème rencontre :
- Itinérance urbaine entre l'antenne jeunes et le Canal de l'Ourcq
- Prise de vues- « street art ».
Nous avons organisé cette
séance autour d’un document sur
le « street art » que vous trouverez
en annexe. Les jeunes participants
ont pu découvrir la diversité de cet
art urbain au travers de
photographies issues de leurs pays
d’origine, légendées de courts
textes explicatifs des différentes
techniques de production (graff à
la bombe de peinture, mosaïque,
collage, etc.). Ce qui a pu
permettre aux jeunes d’avoir un
avant-goût de la démarche à
opérer. Au court de cette séance, nous avons majoritairement profité de la
balade urbaine pour réaliser les photographies pour le vernissage. Après
explication de la séance et quelques échanges avec les participants, nous
avons réalisé une balade urbaine dans les espaces publics du XIXème les plus
marqués par le « Street art ». Toujours en petits groupes (cette fois-ci en nous
déplaçant ensemble), nous avons pu observer des jeunes graffeurs en pleine
action et photographier les espaces naturels que nous offre le canal de
l’Ourcq. Nous finirons la balade par l’observation de graffs emprisonnés dans
les travaux de rénovations qui sont d’ailleurs assez présents dans tout
l’arrondissement. Après des échanges autour d’une collation nous clôturerons
la séance.
4ème rencontre :
Sélection des photographies pour le vernissage
Débat
L'objectif de cette séance était de sélectionner 20 photographies pour le
vernissage. 500 photographies ont été faites durant les deux balades urbaines.
71 photos ont été préselectionnées par la photographe. Elles ont été projetées
aux jeunes ce jours là. Les différentes prises de vue des graffs et espaces
urbains ont ouvert le débat. Les jeunes les plus enthousiastes ont donné leur
avis sur les photographies, la composition, la couleur, le sujet. Durant deux
heures nous avons noté puis fait une première sélection de 31 photos. Après
un goûter-débat la séance arriva à terme. Les jeunes ont demandé à faire une
nouvelle rencontre pour finir de sélectionner des photographies du vernissage
et travailler les légendes pour l'exposition. Une nouvelle séance a donc été
programmée à leur demande.
5ème rencontre :
Préparation d'exposition collective
Afin d'être au plus près des missions habituelles : un cours de Français
Langue étrangère, nous avons utilisé principalement la photographie comme
support pédagogique lors de cette séance. Les photographies que les jeunes
ont réalisées leur ont servi pour améliorer et/ou développer leur vocabulaire.
Ils ont crée les légendes pour le vernissage. Ils ont ainsi pu décrire les images,
exprimer leurs sentiments et présenter à l’oral leur travail. Par rapport à la
première séance, nous avons constaté qu’ils étaient trés impliqués dans le
projet, réussissant à se l’approprier. Par ailleurs, nous sommes parvenus à
créer un lien avec ces jeunes sans que la barrière de la langue ne se fasse
sentir. Nous avons eu l'impression que la confiance s'était installée.
Évaluation des séances de travail
Nous avions au départ envie de travailler avec les jeunes primo-
arrivants de l'Antenne Jeune Flandre, aujourd'hui nous pouvons affirmé que
nous avons co-construit le projet ensemble. Nous sommes plutôt positif
concernant cet aspect.
Par ailleurs, le fait qu’ils se soient « mis en action », qu’ils aient été
obligés de parler en français nous semble avoir été formateur pour eux donc
bénéfique pour chacun. Ils ont pu apprendre le français de façon ludique,
d'une manière moins scolaire et académique; Ce qui a permis de faciliter les
échanges et créer du lien social. L’Association Kolone travaille en faveur de
l’intégration des jeunes grâce à l’apprentissage du français ; si grâce à notre
projet ils ont pu appréhender l'apprentissage d’une façon différente, nous
considérerons que notre projet est une réussite. L'utilisation de la mise en
situation notamment grâce à l'outil photographique fut novateur pour les
professeurs que nous avons rencontré, nous espérons pérenniser la démarche
en ayant pu montrer la nécessité de ce genre d'approche éducative.
Il sera peut-être compliqué de pérenniser le projet dans son ensemble,
puisqu’il s’agit à chaque fois de jeunes différents ; mais c’est une action qui
peut être renouvelée et modifier. En outre, nous pensons qu'il serait
nécessaire de réaliser ce genre d'initiative sur plusieurs semaines. Nous avons
pu sentir seulement les résultats (meilleurs élocution, facilité de prise de
parole, connaissance du quartier Flandre, etc.) lors des dernières
interventions. D'autre part la relation de confiance entretenue, il aurait été
judicieux de continuer l'aventure encore quelques semaines.
Nous attendons donc avec l’impatience le vernissage, rendez vous le mardi
26 février à 18h au café Belushi's ...
BIBLIOGRAPHIE
VULBEAU Alain, « L'éducation tout au long de la ville », in BROUGÈRE
G., ULMANN A-L. (dir), Apprendre de la vie quotidienne, Paris, Puf, 2009,
p. 43-53.
VULBEAU Alain, (dir), L'éducation tout au long de la ville, Spécificités, La
Revue des Terrains Sensibles, n°3, Matrice et Spécificités, février 2011, 308
p.
RICHEZ Jean-Claude, « Villes éducatrices. L'expérience du projet de
Barcelone», Préambule, Enjeux du programme, Cahiers de l'action, INJEP,
n° 17, 2007. http://ressourcesjeunesse.fr/Villes-educatrices-l-experience-
du.html.
ADAMI, hervé, La formation linguistique des migrants, Didactique des
langues étrangères, CLE international, Paris, 2009, p15.
Références électroniques
http://www.immigration.gouv.fr/
http://www.insee.fr
http://www.france-terre-asile.org
Annexes
Production écrit des élèves à propos de leurs photographies
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