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La Slovaquie est un pays doté d’une culture populaire exception-
nellement variée. Ses origines sont profondément ancrées dans le
mode de vie agraire de la population et dans les traditions chré-
tiennes qui ont été enrichies par la culture de divers peuples et com-
munautés qui ont traversé l’espace de l’Europe Centrale. Au cours
des siècles s’est constituée une société qui respecte et qui façonne
à son image les dons de la terre et qui entretient un dialogue créa-
tif avec la nature. ¶ Le résultat des compétences acquises est
une formidable maîtrise des matériaux présents dans l’environne-
ment, des matériaux parfaitement adaptés aux besoins, et pour-
tant souvent mis en valeur par l’expression des idéaux esthétiques
de leurs créateurs. Les techniques et le goût artistique élaborés à
travers les générations restent présents encore aujourd’hui et ont
été refondus dans l’œuvre des artistes contemporains. ¶ Cette
sélection, faite non seulement des œuvres de créateurs incon-
nus qui nous interpellent à travers le temps mais composée aussi
d’échantillons de l’œuvre de nos contemporains, est focalisée sur
des matériaux dont le travail reflète bien la continuité historique du
dialogue créatif et l’inventivité des artistes slovaques. ¶ Le tex-
tile, le bois, le métal et le verre accompagnent l’homme depuis les
temps immémoriaux. Les traits spécifiques des différentes époques
de l’histoire et leurs styles caractéristiques apportent une touche
particulière à la maîtrise technique et à l’expression artistique, tout
en accusant des particularités régionales. ¶ Les objets pré-
sentés ici participent par leurs formes et leurs lignes du dialogue
général des cultures mais montrent aussi par la façon dont ils ont
été travaillés les particularités du savoir-faire slovaque.
La Culture
Populaire
de la Slovaquie
Tradition
et Modernité
The Folk
Culture
of Slovakia
Tradition
and Modernity
L’habillement traditionnel populaire est l’un des aspects les plus
marquants de la culture populaire slovaque. Son apogée se situe
entre la deuxième moitié du dix -neuvième siècle et la fin de la pre-
mière moitié du vingtième siècle, date à laquelle il céda peu à peu
la place à du prêt-à-porter et à des habits de ville cousus de façon
industrielle et professionnelle. Les témoignages sur le lointain passé
des habits populaires sont lacunaires et rares; c’est seulement à
partir de la fin du dix-septième et pendant les époques suivantes
que de plus amples informations sont parvenues jusqu’à nous. Les
habits populaires, tels que nous les connaissons aujourd’hui, conservés pour la plupart dans des musées, furent influencés par plusieurs
facteurs importants. Les créateurs – aussi bien que les porteurs – des habits traditionnels reflétaient les conditions géographiques et
climatiques du pays, leur statut social, leurs moyen financiers ainsi que des facteurs sociaux et historiques tels que le peuplement de l’
Europe centrale par d’autres groupes ethniques, l’évolution de l’artisanat, la production industrielle et le commerce, les vagues migratoires
et l’implantation progressive d’agglomérations quasi-urbaines où la population s’habillait selon la mode du jour. ¶ Il est intéressant
aussi de constater quels furent les impératifs et les contraintes imposés par l’ordre établi en ce qui concerne l’usage d’un certain type de
tissu et d’ornementation en fonction des différentes classes sociales. Les porteurs et les fabricants des habits traditionnels faisaient grand
cas de la fonctionnalité, et en particulier de l’ornementation, aspects qui leur permettaient de mettre en valeur leur goût et leur conception
de la beauté. Le résultat de ce processus en Slovaquie fut la création vers la fin du dix-neuvième siècle d’une soixantaine de formes locales
d’habits traditionnels. A cette époque les habits devinrent un des moyens de la communication non-verbale chez la population rurale. D’après
les habits on pouvait déduire des informations de base précises sur ceux qui les portaient, où ils habitaient, leur statut social, leur métier,
leur religion, leur statut à l’intérieur de la famille, leur âge et l’occasion pour laquelle ils s’habillaient. ¶ L’ornementation de chaque article
vestimentaire était soumise aux critères mentionnés ci-dessus et mettait en relief les exigences esthétiques et communicatives d’une com-
munauté donnée. En même temps des influences extérieures exercées par la mode d’alors, de nouvelles techniques et le goût individuel du
fabricant se reflétaient dans l’ornementation, complétée par un idéal collectif du beau. En Slovaquie nous voyons toute une gamme de tech-
niques textiles manuelles employées à des degrés divers dans les habits populaires traditionnels. A côté des textiles faits main et décorés, de
nouveaux matériaux importés (par exemple le coton et la soie) et des textiles manufacturés dans des usines et des fabriques (par exemple le
calicot, le brocart, des textiles fins en coton, des textiles en laine) firent leur apparition dans les milieux ruraux à partir du dix-huitième siècle.
Dans le cas de plusieurs techniques textiles manuelles d’usage courant, il y avait des localités qui avaient chacune leurs caractéristiques
propres. En plus du tissage de motifs en couleurs, la pratique de la broderie était une technique courante qui nous aide à identifier les textiles
inconnus. Jusqu’au milieu du vingtième siècle la production de la dentelle à fuseau était concentrée dans dix-sept centres manufacturiers
qui distribuaient leur produits dans les régions proches et lointaines. La façon dont la dentelle était employée dans l’habillement et l’endroit
où elle était appliquée déterminaient en grande partie les différences qui se remarquaient dans les éléments techniques et dans les motifs
utilisés, aussi bien que dans la composition qui constituaient des motifs et des couleurs caractéristiques. La dentelle à fuseau était fabriquée
en Slovaquie dès le dix-septième siècle au moins dans les milieux urbains des régions minières. où elle fournissait un supplément de reve-
nus en plus de ceux de l’industrie minière déjà sur le déclin. Des écoles furent établies pour apprendre à faire de la dentelle et des patrons
La Culture Populaire de la SlovaquieTradition et Modernité
The Folk Culture of SlovakiaTradition and Modernity
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pré-dessinés importés d’Europe occidentale étaient utilisés à des fins pédagogiques. Un autre type de dentelle à fuseau était fabriqué dans
les zones rurales où les dentellières travaillaient sans patron, conservant leurs motifs et les créant de mémoire, les transmettant ainsi de
génération en génération. Avec la fin des vêtements traditionnels, dans lesquels l’emploi de la dentelle à fuseau était très répandu, celle-ci
était progressivement appliquée à partir du milieu du vingtième siècle à des textiles ménagers modernes. A la fin du vingtième siècle cette
technique eut un regain de popularité et de nos jours beaucoup de dentellières utilisent leurs propres motifs ou des motifs qu’elles ont
adoptés dans la décoration intérieure, dans des accessoires vestimentaires et dans des décorations aussi bien que dans de petits articles de
souvenir. ¶ Nous constatons la popularité et l’utilisation intensive de textiles en couleurs. – produits des manufactures et des ateliers
artisanaux – dans l’habillement traditionnel slovaque à partir de la fin du dix-huitième siècle et surtout au dix-neuvième siècle. L’impression
négative se répandit à travers le pays, technique dans laquelle prévalaient plusieurs nuances d’indigo avec des motifs blancs, jaunes et verts
appliqués par le moyen de planches d’impression spéciales. Ce genre d’impression textile en couleurs s’appelait l’impression indigo parce que
l’indigo était la couleur dominante et ses produits s’appelaient des imprimés indigo. Cette technique d’impression quelque peu compliquée
demandait une méthode artisanale que l’on trouvait dans plusieurs dizaines d’ateliers à travers toute la Slovaquie. La popularité de ce textile
était accrue par le fait que l’on pouvait apporter à l’artisan imprimeur du tissu de lin fabriqué par soi à la maison et choisir ensuite un motif à
imprimer. Suite au déclin de l’habillement traditionnel; cet artisanat disparut aussi, petit à petit. Cependant les anciens textiles à impression
indigo sont devenus source d’inspiration pour les créateurs de nos jours. Ils fabriquent des textiles d’intérieur en utilisant de nouvelles tech-
niques d’impression de textiles, ainsi que des vêtements de leur propre création sur lesquels ils appliquent des motifs en utilisant d’autres
techniques manuelles sur textile.
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Miroslava Ferklová (1987), diplômée de l’Académie des Beaux-Arts
de Bratislava, travaille comme styliste dans une société d’habillement.
Au cours de ses études, parallèlement à la création vestimentaire, elle
a travaillé aussi sur la création textile, la décoration d’intérieur, l’illus-
tration de mode, la théorie de la mode et la conception automobile.
Avec l’originalité de son regard de jeune créatrice, elle fabrique des
articles vestimentaires remarqués pour une clientèle moderne. Elle
a utilisé la silhouette d’une femme portant un costume traditionnel
pour construire et décorer des articles vestimentaires pour homme
et femme.
Petra Pršová (1978), diplômée de l’Académie des Arts de Banská Bystrica en atelier de peinture interactive, enseigne dans une école secondaire
d’art. En plus de son activité d’enseignante, elle se consacre aussi à ses propres créations dans les domaines de la peinture et de l’art graphique
alternatif. Pendant ces dernières années elle est revenue à la création vestimentaire, renouant avec ses études secondaires.
Katarína Búranová (1947) diplômée d’une école secondaire d’art spécialisée dans la création de textiles et d’habillement, a travaillé dans
des usines de fabrication de textiles et d’habillement, et comme enseignante dans une école d’apprentissage du textile, et est maintenant à la
retraite. Elle acquit ses connaissances et son habilité dans les techniques de la dentelle au fuseau grâce à des cours occasionnels et en autodi-
dacte. Depuis 1997 elle se consacre passionnément à la dentelle au fuseau, à la fois par son propre travail et par son enseignement. .Les formes
régionales de la dentelle au fuseau traditionnelle slovaque ont été une forte source d’inspiration pour elle et qu’elle utilise dans des nouveaux
contextes fonctionnels. Dans ses créations d’accessoires d’intérieur et d’habillement, de même que dans ses créations de bijoux, elle utilise du
coton, du drap et des fibres en métal et des fils complétés par d’autres matériaux. Ses compositions figuratives hautes en couleurs et pleines de
mouvement sont souvent achevées par de la peinture et de la photographie.
Anna Farbaková (1959), diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Bratislava enseigne dans une école primaire d’art. En plus de son enseigne-
ment elle se consacre à la création textile, notamment à des éléments de textiles d’intérieur. Ses ouvrages reflètent les liens existant entre la
culture traditionnelle et les goûts et les besoins de gens d’aujourd’hui, surtout le monde de l’imaginaire des enfants.
Ľubica Poncik (1981), diplômée en conception textile de l’Académie des Beaux-Arts de Bratislava. Ses œuvres se caractérisent par l’alliance
entre éléments traditionnels et contemporains, à la fois en termes de valeur sémantique et par la gamme de techniques, de la technologie et des
matériaux. Elle a su transférer la broderie traditionnelle populaire qui utilisait le fils d’or à la technique d’impression par sublimation sur tissu, créant
ainsi un motif visuellement très fort à partir d’un dessin de broderie. Le choix du motif décoratif est deteminé par la coupe du modèle, qui respecte
aussi le besoin d’être porté. Elle utilise des techniques traditionnelles de tricot et de crochet pour créer des accessoires vestimentaires et des bijoux.
Roman Rembovský (1977), diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Bratislava, enseigne dans une école secondaire d’art.
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Lýdia Pekariková (1947), diplômée d’une école secondaire d’art spécialisée dans le textile et l’habillement a travaillé comme graphique et
maquettiste publicitaire dans l’industrie, et est maintenant à la retraite. Depuis 1997 elle se consacre avec passion à ses premiers sujets
d’étude, en tout premier lieu la dentelle au fuseau, en même temps que la broderie, le tissage et la couture. La créativité de cette technique lui
permet de l’exploiter pleinement dans ses propres créations d’accessoires vestimentaires, dans les textiles et accessoires d’intérieur et dans de
petits articles décoratifs. Dans ses œuvres elle allie avec beaucoup de sensibilité et de goût des matériaux naturels au fil de fer, mettant en relief
des alliances de couleurs et leur harmonie. Les variations régionales de la dentelle traditionnelle sont une grande source d’inspiration pour elle
et qu’elle met en avant dans ses œuvres, les adaptant aux besoins et au goût des gens d’aujourd’hui. En plus de son propre travail de création
elle enseigne la dentelle.
Metod Salva (1958) travaille pour les chemins de fer slovaques. Il est fasciné par la culture populaire à plusieurs titres. En même temps qu’il
est attiré par l’expression de la culture populaire les produits textiles l’intéressent aussi. Au début il se consacra à la broderie mais fut captivé par
le tissu à motifs ajourés. Il acquit son savoir-faire de sa mère et des fabricants locaux par le moyen de la transmission personnelle traditionnelle
des compétences qu’il continue à développer.
Andrea Ševčíková-Marčeková (1971), diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Bratislava, enseigne dans une école secondaire d’art. Paral-
lèlement à son enseignement elle se consacre à la création textile, aux accessoires ménagers et vestimentaires. Ses œuvres ont rencontré un
franc succès dans de nombreuses expositions individuelles et collectives.
Ecole des Arts Appliqués de Ružomberok, Ecole Secondaire d’Art de Trenčín – des écoles secondaires qui proposent plusieurs filières
artistiques et qui ont longtemps travaillé en collaboration avec le Musée National Slovaque de Martin sur un programme commun: “Contacts
avec la culture populaire”. Toute une série de jeunes et ambitieux créateurs et stylistes de mode sont sortis diplômés de ces deux écoles, et dans
les œuvres desquels nous rencontrons la culture populaire vue par de jeunes artistes d’aujourd’hui.
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Le métier de rétameur est un phénomène particulier et unique dans
la culture populaire slovaque. Il se développa à partir de ce qui était
à l’origine un emploi de colportage à petite échelle dans la Slovaquie
du nord-ouest et du nord-est, son existence et son expansion étant
stimulés par un ensemble de facteurs socio-économiques. Le relief
montagneux de la région, la terre infertile et le maigre rendement
des petites exploitations agricoles obligèrent les habitants de ces
régions à chercher d’autres moyens de subsistance. Les rétameurs
se ressemblèrent et parcoururent le monde dans l’espoir de trouver
de meilleurs revenus et de subvenir aux besoins de leurs familles
restées à la maison à attendre le retour d’un mari, d’un père ou d’un
frère… Le métier de rétameur subit une évolution historique com-
pliquée. Il se développa sous plusieurs formes spécifiques qui coexistèrent presque tout le temps. Les premiers témoignages écrits sur les
rétameurs remontent à la fin du dix-septième siècle et au commencement du dix-huitième. Dans les premiers temps ils faisaient un travail
de réparation, auquel participait toute la famille, femmes et enfants compris. L’utilisation de plus en plus répandue d’ustensiles en poterie
créa une demande pour des artisans qui savaient les renforcer et les réparer. D’un métier centré sur la maison et pratiqué toute l’année une
nouvelle forme du métier, basée sur le colportage, commença à se développer pour s’imposer progressivement, faisant de ce métier un emploi
exclusif et typiquement masculin. Au début une technologie et des méthodes de production simples limitèrent ce métier à la simple répa-
ration des outils agricoles et des articles ménagers quotidiens, et à la fabrication occasionnelle de petits ustensiles. Des outils agricoles et
des ustensiles de poterie endommagés étaient réparés à l’aide de fils de fer souples, tandis que des fils de laiton et de cuivre étaient utilisés
pour la réparation de matières plus nobles (la porcelaine, le verre). Avec l’utilisation plus répandue d’articles en fer-blanc, de nouvelles tâches
furent ajoutées: le rapiéçage, la soudure et le rétamage. Le changement de lieu de production qui fit passer ce métier à l’atelier et à l’usine eut
un impact qualitatif significatif sur son évolution. Ces nouvelles formes d’entreprise et d’organisation du travail, en plus du perfectionnement
des procédés de travail au dix-neuvième siècle influèrent non seulement sur la gamme des produits de rétamage mais aussi sur l’apparence
technique et esthétique et leur décoration. Les rétameurs commencèrent à proposer des articles d’une grande complexité technologique et
de forme généreuse qui étaient à la fois fonctionnels et décoratifs, richement décorés et ayant leur propre forme d’expression artistique.
La gamme élargie de produits amena les rétameurs à voyager hors de Slovaquie, leur statut et leurs conditions de travail variant d’un pays
à l’autre. Ils voyageaient seuls ou en groupes, traversant de nombreux pays d’Europe (surtout sur le territoire de ce qui est aujourd’hui la
Pologne, la Hongrie, la Bohème et la Moravie, l’Autriche, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, la Hollande, la France et l’Angleterre), ainsi que
l’Asie Mineure et l’Asie Centrale, le Proche Orient, l’Afrique du Nord et l’Amérique. Ils émigrèrent ou s’établirent de façon permanente, créant
de petits ateliers de rétamage dont certains devinrent de grandes sociétés industrielles. Ils réussirent surtout dans la Russie des tsars, où ils
créèrent des manufactures et des usines avec une production industrielle à grande échelle. ¶ Les produits des rétameurs comprenaient
à la fois des articles fonctionnels et décoratifs. Les articles fonctionnels comprenaient divers crochets, cintres, supports, souricières, cages
à oiseaux, ustensiles de cuisine (passoires, râpe, entonnoirs, plaques de cuisson, paniers, plateaux), lampes, jouets d’enfants etc. Dans le
domaine plus compliqué des articles à la fois fonctionnels et décoratifs qui utilisaient le cuivre, du fil plaqué-or ou plaqué-argent, ils inno-
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vaient dans leur gamme de production, adaptant des motifs d’animaux et de plantes tirés surtout de la dentelle et du tricot. Citons comme
exemple le travail de maîtres-rétameurs tels que Jozef Holánik-Bakeľ, Štefan Hunčík, Alexander Hozák, Jakub Šerík, Jozef Kerák ainsi que
bien d’autres qui reçurent des prix internationaux et la reconnaissance de leurs produits. Le métier de rétameur atteignit son apogée dans la
deuxième moitié du dix-neuvième siècle et dans la première moitié du vingtième siècle en termes du nombre de fabricants, de la variété des
produits et de leur présentation. La situation changea radicalement après la première guerre mondiale, époque à laquelle le métier commença
à décliner en raison de la concurrence des produits industriels et des possibilités réduites de voyager. ¶ Les vieux maîtres survécurent
pendant la première moitié du vingtième siècle en réparant ou en fabricant des ustensiles de cuisine ordinaires à partir de plaques de metal
destinés aux marches et aux foires. Le métier tomba au rang d’un emploi secondaire presque « mendiant » pour disparaître pratiquement au
milieu du vingtième siècle. ¶ A partir des années 1960 nous assistons aux premières tentatives de faire revivre les anciennes traditions
du métier de rétameur, traditions qui sont devenues progressivement un point de départ intéressant pour la création artistique moderne.
Les représentants d’aujourd’hui de l’art naïf et amateur, ainsi que des artistes professionnels inspirés par cette tradition, lient le fil de fer
à la main et respectent les technologies authentiques (enchevêtrer, lier, coudre), apportant ainsi la richesse et la variété des techniques du
rétamage aux générations contemporaines.
Róbert Hozák (1974), diplômé d’une école secondaire d’ingénierie
mécanique et industrielle, travaille pour le moment dans le domaine de
la production artisanale. Il commença à travailler le fil de fer en 1994
et fut initié à cet art comme le plus jeune disciple de la tradition de
rétameur de la famille Hozák par son père, Jozef, qui lui-même observa
les techniques du travail de rétameur chez son père Alexander, figure
importante du métier ancien de rétameur. Cependant Róbert Hozák
a peu à peu su créer son propre style; caractérisé par la simplicité des
formes, la pureté des lignes et l’usage restreint d’éléments décoratifs.
Il fabrique des objets traditionnels fonctionnels et décoratifs (notam-
ment des bols et des paniers), des bijoux en fil de fer et récemment
aussi des statues figuratives en métal et en fil de fer galvanisé. Il
s’essaie à l’art free style en utilisant des thèmes de la nature.
Jaroslav Drotár (1965), diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Bratislava, enseigne au département d’éducation créative et d’art de la
Faculté des lettres et des sciences naturelles de l’Université de Prešov à Prešov. Il se consacre à la sculpture de petite et de grande taille, à
l’architecture, à la décoration d’intérieur, au travail sur papier et sur verre. Une part importante de son œuvre utilise une technique artistique
particulière, le fil de fer noué. Il exprime la dynamique de ces processus en utilisant un tissage en spirale qu’il combine avec plusieurs maté-
riaux. Il utilise aussi le tissage à nœud traditionnel dans sa création artistique. Il a créé plusieurs œuvres de taille modeste et monumentale
et des objets d’extérieur en bronze.
Ladislav Fapšo (1977), diplômé de la section Ecomuséologie de l’université de Matej Bel à Banská Bystrica,s’est spécialisé dans la conser-
vation muséale. Il fait partie de la jeune génération des artistes rétameurs. Au début, il ‘joua’ au rétameur pour s’amuser mais depuis il est
resté fidèle au fil de fer et se concentre sur la fabrication d’objets décoratifs et fonctionnels. Ses œuvres font preuve d’un travail précis,
d’une grande variété d’objets, d’une originalité et d’un goût pour la beauté , tout en retenant une pureté technique une forme intéressante
et un traitement imaginatif.
Marta Filová (1945), diplômée de l’Université de Žilina à Žilina, a travaillé comme enseignante dans une école secondaire. Utilisant les
techniques traditionnelles de rétamage, elle fabrique des bijoux en fil de fer d’argent auquel se mêlent de la nacre, des perles et des pierres
semi- précieuses. Ses bijoux satisfont aux critères exigeants de la mode et soulèvent l’enthousiasme avec leur parfaite harmonie du minéral
et du métal. La gamme de ses produits est vraiment large : colliers, boucles d’oreilles, bagues, bracelets, ceintures, chapeaux, résilles, broches
et autres accessoires décoratifs. Les œuvres de M. Filová sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées.
Michal Hanula (1980), diplômé en stylisme de l’université technique de Košice, enseignant à l’école des arts appliqués de Ružomberok. Il
se consacre surtout au travail du bois, du fil de fer ainsi qu’à la corne. Il utilise des techniques traditionnelles (découpage, perçage, évidage,
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fendage, tournage) et il imprime aux objets de sa création sa propre marque d’artiste alliée à des techniques modernes. Plusieurs de ses
objets résultent de la combinaison entre des matériaux naturels modifiés et des composants industriels standardisés. Son sens de l’expéri-
mentation se retrouve dans l intérêt qu’il porte aux alliances inhabituelles avec le bois ce qui prouve sa parfaite connaissance des matériaux
et des outils de travail.
Ladislav Jurovatý sénior (1923–2012), suivit une formation de mécanicien, puis étudia à l’Ecole industrielle supérieure de construction
de Bratislava, avant de continuer ses études entre 1946 et 1949 à l’Ecole Privée d’Art Contemporain de Prague. Il étudia les techniques
de rétamage auprès d’anciens maîtres-rétameurs. Il fut l’un des premiers artistes à continuer leur héritage. Il reconstitua les procédés
traditionnels de travail des rétameurs et perfectionna le tissage noué en faisant des nœuds individuels afin d’obtenir un maillage résistant
qui fut son signe de fabrique artistique. Il laissa entrevoir les possibilités plastiques, expressives et techniques propres qu’offre le fil de fer et
attira l’attention sur ses transformations et variations infinies. Il réunit les procédés originaux du travail manuel du fil de fer et la fabrication
d’ouvrages en fer forgé, ayant pour résultat de fascinantes statues tressées.
Juraj Šerík (1968), diplômé de l’Ecole Secondaire d’Apprentis en Ingénierie Mécanique, après avoir terminé ses études a travaillé comme
mécanicien. A présent il travaille comme artisan. Il est l’arrière petit-fils et petit-fils des célèbres maîtres-rétameurs slovaques Jozef
Holánik-Bakeľ et Jakub Šerík. Il apprit le métier de rétameur au début des années 1980 auprès de son grand-père et commença à travailler
indépendamment le fil de fer à partir de 2002, lorsqu’il créa un atelier de production d’objets en fil de fer. En termes de technologie, maté-
riaux et formes, il continue la production d’articles de luxe fonctionnels et décoratifs fabriqué en fil de cuivre, tissé selon des techniques de
vannerie qui rappellent celles de la dentelle.
Blanka Šperková (1948), diplômée en conception de marionnettes d
l’Académie des arts dramatiques de Prague et en cinéma d’animation
et de marionnettes de l’Académie d’Arts, d’Architecture et de Design
de Prague. Elle commença à travailler le fil de fer en 1970 et depuis
1975 se consacre pleinement à ce travail. Ses œuvres sont marquées
par la tradition et le matériau. Elle a créé une technique unique de
tissage avec les doigts qui la dispense d’aiguilles à tricoter ou d’autres
instruments. En utilisant une technique de boucle, elle crée des sta-
tues, des objets et des bijoux qui se distinguent par leurs surfaces
entrecroisées, leurs lignes et leurs espaces étagés à l’intérieur des
œuvres. Elle manie souvent la transparence aérée du fil de fer tissé,
démontrant l’harmonie saisissante entre ombre et lumière tout en
exploitant la variabilité et la transparence du tissage du fil de fer.
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Des statuettes en bois à thème biblique remplissaient une fonction
cultuelle et tutélaire importante dans la culture traditionnelle de la
Slovaquie. Leur pouvoir réside dans la foi de nos ancêtres qui les
invoquaient pour les aider et les réconforter dans leurs souffrances
et recherchaient en elles une protection contre des dangers éven-
tuels. Elles protégeaient la maison, ses habitants, la ferme et toute
la communauté locale contre les influences néfastes. On les plaçait
dans le coin cultuel de la pièce, situé en diagonale par rapport à
la source de chaleur. On les trouvait parfois dans des niches sur
les façades des maisons. On les trouvait aussi dans les églises, les
chapelles et les oratoires bâtis en commémoration d’événements
heureux ou tragiques dans la vie des gens. Leurs thèmes traitaient
le cycle christologique et, dans le cas des croyants catholiques,
le culte de la Vierge Marie et des saints. Parmi les scènes les plus
souvent représentées figurent la Vierge Marie, la Vierge à l’Enfant,
le Christ en croix, et la Déposition. Dans la culture populaire de la
Slovaquie Saint Florian, protecteur contre les incendies, était parmi les saints les plus représentés, ainsi que saint Jean de Népomucène, pro-
tecteur contre les inondations. Parmi les saintes canonisées sainte Marie Madeleine, sainte Catherine – sainte patronne des charretiers, des
charrons et des meuniers – et sainte Hélène qui selon la légende chrétienne trouva les restes de la croix sur laquelle mourut Jésus, firent l’ob-
jet d’un culte tout particulier. ¶ Les créateurs de ces statuettes à motifs religieux, très répandues dans les milieux populaires, venaient
des différentes couches sociales. ¶ En plus d’être l’œuvre de sculpteurs sur bois ces statues étaient fabriquées aussi par des artistes
sans formation, notamment par des paysans, des bergers et des mineurs. Leurs ouvrages furent influencés par les intérieurs des églises
et des chapelles locales, ainsi que par des statues et des tableaux d’autel dans les lieux de pèlerinage qu’ils avaient visités. Les statues
fabriquées près des lieux de pèlerinage étaient pour la plupart faites à partir de modèles. Les gens fabriquaient beaucoup de statues pour
eux-mêmes, leur famille ou leurs proches. Ils les sculptaient en utilisant leur imagination et leur savoir-faire. Malgré quelques vices de forme
ces ouvrages se distinguent par la grande originalité de l’imitation et la force du sentiment intérieur. C’est pour cette raison même qu’elles
ont un impact affectif inhabituel sur la population d’aujourd’hui surtout tournée vers le monde matériel. ¶ A partir du milieu du vingtième
siècle à peu près, des artistes non-professionnels de diverses catégories sociales et professionnelles commencèrent à prolonger l’œuvre des
sculpteurs populaires, tels que le paysan Štefan Siváň, le berger Dušan Benický, le boulanger Matej Čupec, la ménagère Mária Žilavá. Ils
commencèrent à ajouter des thèmes séculiers, souvent historiques, aux sujets traditionnellement religieux, en plus de puiser dans leur propre
imagination poétique. ¶ La peinture sur verre inversé est une technique ancienne qui pendant la Renaissance se répandit de ce qui est
aujourd’hui l’Italie à travers toute l’Europe.Des tableaux peints sur verre firent leur apparition en Slovaquie au dix-huitième siècle en tant
qu’objets importés des pays voisins, notamment de l’Autriche et de la Silésie, avant d’entrer progressivement dans les milieux populaires.Le
développement de la production locale fut le fait de la proximité des verreries concentrées pour la plupart dans le centre et le nord-est de la
Slovaquie.Les sujets de la peinture sur verre étaient des scènes et des personnages de l’ancien et du nouveau testament, tirés de sculptures
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en bois d’autrefois qui imitaient des tableaux d’autel ou des statues
ou bien qui utilisaient comme modèles des images sur verre plus
anciennes. Prédominaient des imitations de scènes bien connues de
la vie de Jésus, de la Vierge Marie ainsi que des saints très appréciés
tels que sainte Anne – mère de la Vierge Marie – et saint André.
Parmi les thèmes les plus répandus figuraient les Fiançailles de la
Vierge Marie, la Vierge à l’Enfant, l’Enfant Jésus tenant le globe,
la Cène, la Crucifixion, le Saint Sépulcre et aussi la Déposition – le
Christ mort dans les bras de sa mère. La Vierge Marie était souvent
dépeinte dans les tableaux avec les sept douleurs perçant son cœur.
En 1927 le pape déclara la Vierge Marie des Sept Douleurs la sainte
patronne de la Slovaquie. En peignant d’après un modèle pictural les
artistes populaires anonymes écartaient de nombreux détails qu’ils
considéraient comme non-essentiels. Leur effort tendait principa-
lement à rendre le contenu compréhensible et à faire des œuvres
populaires et riches en couleurs. Les tableaux sur verre se vendaient
habituellement lors de pèlerinages ou bien dans les foires ou bien
par le colportage. Ils sont restés un trait caractéristique des inté-
rieurs ruraux jusqu’au début du vingtième siècle. ¶ Malgré le
fait que la peinture sur verre slovaque provenait à l’origine des pays
voisins, peu à peu elle acquit son caractère propre qui la distinguait
des œuvres des autres nations. Le principal apport de la peinture
sur verre slovaque au patrimoine culturel européen était avant tout
une représentation spécifique du sujet, une composition inhabi-
tuelle, des coloris typiques ainsi que des types distinctifs de motifs
floraux. La sincérité du témoignage artistique de ces peintures sur
verre les rapproche de l’expression spontanée de la peinture naïve
contemporaine. ¶ Depuis les années 1930 cette tradition a été
ravivée par des artistes qui utilisent ce processus technique tradi-
tionnel dans leur travail. En plus de leurs propres versions de sujets
bibliques, ils imitent la culture populaire de la Slovaquie et le mode
de vie de leurs ancêtres, ainsi que diverses scènes fantastiques
qu’ils puisent dans leur propre imagination.
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Štefan Siváň (1906 – 1995), paysan et charretier. Dans sa jeu-
nesse il se fit de l’argent de poche en chantant des chansons de Noël
avec une crèche, ce qui l’amena à sculpter des figures de crèche en
bois et plus tard à devenir artiste. Grâce à son propre style artistique
inhabituel il devint rapidement une personnalité de sculpteur sur bois
originale, un artiste naïf tenu en grande estime même au-delà des
frontières de la Slovaquie. Cet homme de petite taille, d’humeur tou-
jours enjouée, est l’auteur de nombreuses sculptures de grande et
de petite dimensions. Il sculpta dans le bois son propre monde qui
devint une partie organique de sa vie, composée de thèmes bibliques
traditionnels, de gens ordinaires de sa région natale, de toutes sortes
d’animaux ainsi que de créatures féériques ou démoniaques. Les
œuvres sculptées en bois de cet artiste indépendant ont fait l’objet
de plusieurs livres.
Matej Čupec (1904 – 1978), boulanger. Il découvrit le travail du
bois à la retraite, fabriquant ses propres ruches pour son passe-
temps d’apiculteur. Comme sculpteur il commença à façonner le bois
en formes d’animal. Les branches d’un noisetier malade l’inspirèrent
à créer des sculptures pendantes d’apparence impressionnante. Il se
concentra aussi sur les formes quand il sculptait sur bois, dont la silhouette allongée, presque immatérielle, devint un trait caractéristique de son
œuvre. Il reproduisit des thèmes religieux, fantastiques et symboliques, tel l’Arbre Généalogique. Il s’aventura à travailler la pierre aussi bien que
le bois. Avec la pierre il se concentra exclusivement sur des bustes. A la différence du bois dont il travailla les formes dans le moindre détail, avec
la pierre il mit l’accent sur l’expression d’ensemble. Il se montra un artiste original dans les deux matériaux.
Mária Žilavá (1909 – 1989), menagère. Enfant, elle aimait regarder travailler les gens à la scierie et s’intéressait à la structure naturelle-
ment belle du bois. Le désir de faire ses propres créations sommeillait en elle pendant toute sa vie et ne fit surface que pendant sa vieillesse,
lorsque ces enfants étaient devenus adultes et avaient quitté la maison. Au début elle commença à sculpter de petites statues et des reliefs
en bois. Avec le temps et l’expérience aidant la dimension de ses œuvres augmenta. Dans sa sculpture elle respecta les propriétés du bois
et le traita avec de la teinture de bois. En plus des scènes de la vie quotidienne elle représenta aussi des sujets de société. Les totems aussi
attirèrent son attention, et elle en tira plusieurs compostions aux titres intéressants dans leur style. Elle sut aussi intéresser son mari Martin
à faire de sculpture sur bois. Elle transmit avec amour son expérience à la jeune génération.
Michal Škrovina (1940), architecte. Il commença à agrémenter sa vie d’”architecte socialiste” qui concevait des immeubles d’habitation
en peignant sur verre. Il commença par des thèmes religieux, dont certains reviennent dans ses œuvres d’aujourd’hui. Quand il peint des
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tableaux séculiers il retourne à son enfance heureuse et aux endroits qu’il a visités, exprimant à travers eux ses opinions et son attitude
envers la vie ou bien se plongeant dans le monde unique de son imaginaire. Sa signature d’artiste marquée par un coloris spécifique est
reconnaissable entre toutes. Il a écrit des histoires intéressantes pour accompagner plusieurs tableaux. Les œuvres de M. Škrovina à ce jour,
y compris ses jouets en bois et ses créatures de contes de fée, ont fait l’objet d’une monographie. En plus de son travail d’artiste, M. Škrovina
a aussi travaillé pendant de nombreuses années comme professeur dans l’enseignement de la technique traditionnelle de peinture sur verre.
Valéria Benáčková (1925), enseignante. La peinture populaire sur verre la fascinait tellement qu’elle commença à en faire des copies
réduites. Cependant, depuis le tout début, elle les finissait à sa façon. Bientôt elle essaya ses propres sujets qu’elle continue à développer
et à enrichir jusqu’à ce jour. Parallèlement aux sujets de l’environnement traditionnel populaire, elle représente des thèmes de contes de fée
et d’amour, et pardessus tout sa propre imagination se dégage de façon poétique. Elle ajoute des animaux à ses compositions, surtout des
oiseaux et des chevaux, bien que les décorations florales aient été typiques de son œuvre à ses débuts. Ses tableaux d’une douceur féminine
avec sa marque personnelle de peintre et leurs couleurs contrastées et agréables à l’œil dégagent une ambiance plaisante qui se transmet
au spectateur. Ses tableaux ont aussi fait l’objet de publications.
Dušan Benický (1949), berger. Son amour des animaux l’amena à devenir berger. Pendant longtemps il fit passer le temps en sculptant les
ustensiles en bois typiques des bergers, et une fois acquis un certain savoir-faire il commença à sculpter des statues et des crèches en bois.
Des battoirs en bois, des dons d’amour et des reliefs avec des représentations naturalistes de la vie humaine allant de la jeunesse à la vieil-
lesse sont devenus des traits caractéristiques de sa sculpture sur bois. Enfant, le tableau populaire sur verre de la Vierge Marie au-dessous
duquel il dormait fit une grande impression sur lui. Influencé par celui-ci, il commença à l’âge adulte à peindre sur verre. Dans son œuvre il
s’inspire de l’esprit des tableaux mais il y imprime sa propre marque. Parmi ses thèmes favoris on trouve des scènes bibliques avec Adam et
Eve, Jésus et la Vierge Marie. Il aime aussi peindre la vie traditionnelle à la campagne, où règne l’harmonie ainsi que l’amour des gens et des
animaux. Sa peinture et ses sculptures sur bois ont fait l’objet d’une monographie d’art.
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S L O V A KN AT I O A LM U S E U M
Auteurs du texte:
Daša Ferklová
Alžbeta Gazdíková
Marta Pastieriková
Hana Zelinová
Traduction:
Stephanie Staffen
Conception graphique et photographie:
Peter Liška
Imprimé par:
Tlačiareň P+M, s.r.o., Turany
ISBN 978-80-8060-307-6
© Slovenské národné múzeum 2013
L’exposition a été organisée par le Musée National Slovaque
avec le soutien du Ministère de la Culture de la République
Slovaque dans la Maison de l’Artisanat et des Métiers d’Art
de Marseille dans le cadre du programme de la Capitale Euro-
péenne de la Culture 2013.
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