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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
REacuteDACTION SCIENTIFIQUE
Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9
Aperccedilu
Guide eacuteleacutementaire sur la reacutedaction technique 191
Rapport drsquoeacuteclosion
Science de la mise en oeuvre
Trousse drsquooutils pour lrsquoeacutevaluation critique 199
Eacuteclosion drsquoinfection agrave Salmonella Thompson au Queacutebec 211
RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) est un journal scientifique bilingue reacuteviseacute par les pairs et en accegraves libre en ligne publieacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada (ASPC) Il fournit de lrsquoinformation opportune et pratique sur les maladies infectieuses aux cliniciens aux professionnels de la santeacute publique et aux responsables des politiques qui eacuteclaire les politiques le deacuteveloppement des programmes et les pratiques
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9
Reacutedactrice scientifique en chef
Patricia Huston MD MSP
Consultante en statistique
Dena Schanzer M Sc PStat
Gestionnaire de la reacutedaction
Toju Ogunremi B Sc M Sc
Responsable de la production
Wendy Patterson
Assistant agrave la reacutedaction
Jacob Amar
Reacuteviseures
Joanna Odrowaz
Laura Stewart-Davis (Equasion Consulting)
Photo courtoisieLa photo en couverture est une illustration drsquoun enseignant qui aide une eacutetudiante drsquoecrire photo produite par Shutterstock (httpswwwshutterstockcomimage-phototeacher-helping-student-girl-project-96602485) et modifieacutee par Wendy Patterson Ottawa (Ontario)
Michel Deilgat CD MD MAP CCPE
Centre des maladies infectieuses drsquoorigine alimentaire environnementale et zoonotique Agence de la santeacute publique du Canada
Sarah Funnell MD CCMFReacutesidente Santeacute publique et meacutedecine preacuteventive Universiteacute drsquoOttawa
Judy Greig RN B Sc M ScLaboratoire de lutte contre les zoonoses drsquoorigine alimentaire Agence de la santeacute publique du Canada
Richard Heller BM BC MD FRCPUniversiteacutes de Manchester Royaume-Uni et Newcastle Australie
Maurica Maher M Sc MD FRCPCDirection geacuteneacuterale de la santeacute des primegraveres nations et des inuits Santeacute Canada
Robert Pless MD M ScCentre de lrsquoimmunisation et des maladies respiratoires infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada
Ryan Regier MDMBSIBureau du conseiller scientifique principal Agence de la santeacute publique du Canada
Rob Stirling MD M Sc MHSc FRCPCCentre de lrsquoimmunisation et des maladies respiratoires infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada
Jun Wu PhDCentre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada
Contactez-nousccdr-rmtcphac-aspcgcca
6133019930
Bureau de la reacutedaction Comiteacute de reacutedaction du RMTC
ISSN 1719-3109 Cat HP3-1F-PDF Pub 180146
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9
RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
REacuteDACTION SCIENTIFIQUE
Lrsquoicocircne deacutesigne les articles qui portent sur le thegraveme Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) publiera bientocirct un plus grand nombre drsquoarticles qui ne sont pas lieacutes au thegraveme
TABLE DE MATIEgraveRESAPERCcedilU
Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacute 191P Huston BCK Choi
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes 199D Moralejo T Ogunremi K Dunn
POLITIQUES REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides 206
Guide de preacutesentation pour les enquecirctes 208
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte 211C Gaulin M Fiset C Duchesne D Ramsay N Savard A Urbanek PA Pilon V Usongo S Bekal
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies 218
Le lait maternel et les microbes 218
APERCcedilU
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Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacuteP Huston12 BCK Choi2-4
Reacutesumeacute Une communication efficace de la recherche scientifique est essentielle pour faire progresser la science et pour optimiser lrsquoinfluence de son propre travail professionnel Cet article fournit un guide sur la preacuteparation des articles scientifiques qui vont ecirctre publieacutes en sciences de la santeacute Il srsquoadresse aux professionnels de la santeacute qui commencent agrave communiquer leurs reacutesultats dans des revues examineacutees par les pairs ou qui aimeraient rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Il deacutefinit cinq eacutetapes cleacutes Premiegraverement il faut adopter des pratiques exemplaires en matiegravere de publications scientifiques y compris la reacutedaction collaborative et lrsquoeacutethique dans la production de rapports Deuxiegravemement il faut positionner votre article de maniegravere strateacutegique avant drsquoentamer la reacutedaction Il suffit de deacutefinir votre public cible de choisir trois agrave cinq revues qui touchent ce public cible puis de vous informer au sujet des exigences des revues Troisiegravemement il faut que vous creacuteiez la premiegravere eacutebauche de votre article en preacuteparant un sceacutenario logique concis et convaincant en fonction des exigences relatives aux revues et de la structure eacutetablie pour les articles scientifiques Quatriegravemement il faut peaufiner lrsquoarticle en coordonnant la contribution de vos coauteurs et en appliquant des principes de bonne composition et de reacutedaction claire La version deacutefinitive de lrsquoarticle doit reacutepondre aux exigences reacutedactionnelles et ecirctre approuveacutee par tous les auteurs avant la preacutesentation Cinquiegravemement une fois lrsquoarticle soumis il faut se preacuteparer agrave la reacutevision Les rejets sont courants si vous recevez des commentaires il faut que vous envisagiez de reacuteviser le document avant de lrsquoenvoyer agrave une autre revue Si la revue accepte votre article il faut tenir compte de toutes les reacutevisions demandeacutees Les articles scientifiques qui ont un impact important ne sont pas seulement un bon fondement scientifique ils sont eacutegalement tregraves lisibles et sont le fruit drsquoun effort collectif et souvent synergique
Affiliations
1 Direction geacuteneacuterale de la preacutevention et du controcircle des maladies infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
2 Eacutecole drsquoeacutepideacutemiologie et de santeacute publique Universiteacute drsquoOttawa Ottawa (Ontario)
3 Direction geacuteneacuterale de la promotion de la santeacute et de la preacutevention des maladies chroniques Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
4 Injury Prevention Research Center Shantou University Medical College Shantou (Chine)
Correspondance bernardchoiphac-aspcgcca
IntroductionLa publication des reacutesultats de la recherche scientifique est importante pour deux raisons Drsquoabord la progression de la science deacutepend de la publication des reacutesultats de recherche dans des documents eacutevalueacutes par des pairs Ensuite la publication de la recherche est importante pour le perfectionnement professionnel Le vieux dicton laquo publier ou peacuterir raquo eacutevoque le rocircle crucial joueacute par la recherche scientifique surtout pour les personnes du milieu universitaire La version plus reacutecente laquo publier et prospeacuterer raquo indique que la publication de recherches scientifiques rigoureuses est bonne pour chaque chercheur et pour la communauteacute scientifique Avec de bonnes recherches chacun serait mieux loti
La publication de travaux scientifiques nrsquoest pas chose aiseacutee Il existe de nombreux livres sur la faccedilon de reacutediger un article scientifique (1-5) toutefois le degreacute de deacutetail peut ecirctre eacutecrasant et on a tendance agrave se concentrer davantage sur les aspects techniques notamment la structure drsquoun article scientifique et les eacuteleacutements agrave inclure dans chaque section et moins sur les aspects du processus particuliegraverement les eacuteleacutements qui constituent la paterniteacute et la maniegravere de choisir la revue la plus approprieacutee Un
survol de base est neacutecessaire pour les personnes qui souhaitent commencer agrave publier ou agrave rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Cet article vise agrave donner aux professionnels de la santeacute un aperccedilu de la maniegravere de preacuteparer des articles destineacutes agrave la publication
Adoption de pratiques exemplaires dans les publications scientifiquesQuiconque souhaite eacutecrire des publications scientifiques devrait connaicirctre ces deux pratiques exemplaires avant de commencer le travail en collaboration et le respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapports
Pratique de la reacutedaction collaborative La recherche et les publications scientifiques sont des entreprises collectives qui appellent agrave la collaboration en tant que pratique exemplaire Habituellement la recherche reacuteunit une eacutequipe de recherche Les nouveaux projets de recherche srsquoappuient
Citation proposeacutee Huston P Choi BCK Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacute Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)191-8 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a01f
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APERCcedilU
sur les recherches preacuteceacutedentes reacutealiseacutees par drsquoautres Cela suppose la contribution des pairs agrave la fois dans lrsquoeacutelaboration des protocoles avant la reacutealisation des recherches et dans lrsquoexamen des articles une fois les recherches termineacutees La Collaboration Cochrane en est un important exemple (6) Afin drsquooptimiser la reacuteussite de votre eacutequipe de recherche vous devez cultiver de fortes aptitudes interpersonnelles et choisir vos collaborateurs avec soin Les domaines agrave prendre en consideacuteration au moment de choisir avec qui travailler comprennent notamment les eacuteleacutements tels que la disponibiliteacute des collaborateurs les inteacuterecircts semblables en matiegravere de recherche la reacuteputation ainsi que les qualiteacutes personnelles
Eacutetant donneacute qursquoune publication scientifique vise agrave contribuer aux connaissances une bonne question de recherche est essentielle de mecircme que la deacutetermination de la meacutethode scientifique optimale pour reacutepondre agrave cette question et le respect de pratiques eacutethiques dans la reacutealisation de vos recherches Une fois ces points traiteacutes que devez-vous savoir avant drsquoentamer la reacutedaction
Respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapportsLrsquoeacutethique des publications scientifiques peut se reacutesumer en deux pratiques exemplaires la production de rapports complets et exacts et la reconnaissance pertinente des contributions de chacun (7)
Assurer la production de rapports complets et exacts
Par pratiques de publication scientifique contraires agrave lrsquoeacutethique on entend notamment la production de rapports incomplets la publication des donneacutees frauduleuses le plagiat les publications faisant double emploi et les publications se chevauchant Certaines personnes considegraverent que lrsquoomission de publier les reacutesultats drsquoessais cliniques est contraire agrave lrsquoeacutethique (8) car cela peut creacuteer un biais dans le dossier publieacute La production de rapports incomplegravete peut comprendre la deacuteclaration seacutelective de reacutesultats ou carreacutement lrsquoabsence de communication de ces reacutesultats Il est important de communiquer les donneacutees neacutegatives ou tout reacutesultat inattendu
La falsification ou la fabrication de donneacutees constitue un manquement flagrant agrave lrsquoeacutethique de la recherche Un exemple est lrsquoeacutetude frauduleuse qui fait le lien entre lrsquoautisme et le vaccin (9) qui a causeacute des torts incalculables en minant la confiance du public envers les vaccins administreacutes systeacutematiquement aux enfants
Le plagiat doit ecirctre soigneusement eacuteviteacute Pour incorporer les ideacutees ou les reacutesultats de recherches des autres dans nrsquoimporte quel article que vous reacutedigez il faut citer les reacutefeacuterences approprieacutees Les eacutediteurs de revues controcirclent les articles au moyen drsquoun logiciel anti-plagiat avant de deacuteterminer le bien-fondeacute drsquoun article pour lrsquoeacutevaluation par les pairs Des logiciels gratuits sont agrave la disposition des auteurs qui souhaitent controcircler la reproduction involontaire de contenu notamment CopyScape DupliChecker Plagiarisma Plagium Search Engine Reports SEOTools Site Liner et Unplag
La reproduction est la publication drsquoun article qui est le mecircme ou preacutesente un contenu tregraves proche de celui drsquoun autre article
de lrsquoauteur ou de lrsquoeacutediteur (8) Le contenu est consideacutereacute comme redondant et peut entraicircner une double comptabilisation des donneacutees Il faut faire la distinction entre une reproduction et une copublication en effet on parle de copublication lorsque le mecircme article est publieacute dans plus drsquoune revue sur la mecircme peacuteriode approximativement afin drsquoen augmenter la porteacutee au sein de diffeacuterentes disciplines (8) La copublication reacutepond agrave des critegraveres preacutecis et est reacutealiseacutee en toute transparence
Le chevauchement de publications est une variante de la reproduction Il implique habituellement des essais multicentriques et se caracteacuterise par des publications issues de centres uniques de plusieurs centres ainsi que de tous les centres On considegravere qursquoil est contraire agrave lrsquoeacutethique car il peut entraicircner une double comptabilisation et fausser la perception du poids de la preuve (10) Il peut ecirctre approprieacute que plus drsquoune publication provienne drsquoun essai multicentrique mais geacuteneacuteralement crsquoest pour tenir compte des reacutesultats secondaires Les publications secondaires doivent citer lrsquoanalyse primaire et toutes les publications drsquoessais doivent indiquer le numeacutero drsquoenregistrement de lrsquoessai (8)
Donner la reconnaissance pertinente
Il est important de reconnaicirctre le travail de toutes les personnes qui ont contribueacute agrave une publication scientifique La paterniteacute pertinente est capitale pour une publication eacutethique Le fait de deacutefinir le rocircle de chaque auteur constitue une pratique exemplaire Selon lrsquoInternational Committee of Medical Journal Editors (ICMJE) les meacuterites de la paterniteacute doivent ecirctre fondeacutes sur les quatre critegraveres suivants contributions importantes aux travaux de conception ou de creacuteation ou agrave lrsquoacquisition lrsquoanalyse ou lrsquointerpreacutetation des donneacutees pour le travail reacutedaction de lrsquoarticle initial ou reacutevision critique du contenu intellectuel important approbation finale de la version agrave publier responsabiliteacute par rapport agrave lrsquoensemble des aspects du travail dans le sens ougrave lrsquoon veille agrave ce que les questions lieacutees agrave lrsquoexactitude ou agrave lrsquointeacutegriteacute de nrsquoimporte quelle partie du travail fassent lrsquoobjet drsquoune enquecircte et soient reacutesolues de maniegravere approprieacutee (11)
Il convient de souligner que la collecte de donneacutees ou lrsquoeacutelaboration de logiciels pour une eacutetude ne sont pas des critegraveres de la paterniteacute et qursquoelles nrsquoassurent pas non plus le financement de la recherche cependant ce sont des contributions importantes qui doivent ecirctre reconnues ndash soit dans la section Remerciements soit dans la section Contributions (srsquoil y en a une) Le mieux est de srsquoassurer que toutes les personnes mentionneacutees dans une section Remerciements ou Contributions sont au courant qursquoelles ont eacuteteacute identifieacutees et qursquoelles acceptent drsquoecirctre identifieacutees Souvent les entrepreneurs payeacutes pour reacutealiser des parties drsquoune eacutetude (p ex les essais en laboratoire lrsquoeacutelaboration de logiciels ou la reacutedaction de lrsquoarticle) ne sont pas des auteurs par deacutefinition mais ils meacuteritent tout de mecircme de figurer dans la section Remerciements ou Contributions
Certaines pratiques contraires agrave lrsquoeacutethique dans la paterniteacute comprennent la reacutedaction inviteacutee et la reacutedaction anonyme La reacutedaction inviteacutee est lrsquoinclusion drsquoune personne en tant qursquoauteur qui ne satisfait pas aux critegraveres de lrsquoICMJE et la reacutedaction anonyme exclut une personne en tant qursquoauteur qui satisfait aux critegraveres de lrsquoICMJE Fondamentalement la reconnaissance eacutethique est une question de transparence
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Il peut y avoir beaucoup de deacutebats au sujet du seacutequenccedilage des auteurs Lrsquoordre des auteurs diffegravere selon la discipline (12) Dans le domaine des sciences de la santeacute crsquoest le premier auteur qui a le plus de poids lrsquoauteur final a eacutegalement du poids comme il srsquoagit souvent du chercheur principal ou plus expeacuterimenteacute Par contre en eacuteconomie les auteurs sont habituellement citeacutes par ordre alphabeacutetique ce qui suppose une contribution eacutegale aux travaux de recherche Il est utile de discuter de la paterniteacute degraves le deacutebut du processus de planification de lrsquoarticle puis agrave nouveau vers la fin de la reacutedaction de lrsquoarticle Cette discussion doit comprendre une eacutevaluation de la paterniteacute par rapport aux critegraveres de lrsquoICMJE et la prise en compte de la seacutequence de paterniteacute qui pourraient changer au fil du temps srsquoil venait agrave y avoir des changements dans le niveau de contribution par rapport agrave ce qui eacutetait preacutevu agrave lrsquoorigine
Positionnement de votre article Une fois que vos recherches sont termineacutees vous devez repeacuterer des revues approprieacutees aux fins de publication Tous les articles ne peuvent pas ou ne devraient pas ecirctre publieacutes dans une revue prestigieuse ayant le plus grand impact Les gens peuvent consacrer beaucoup de temps et drsquoefforts agrave lrsquoenvoi drsquoarticles agrave des revues qui vont rapidement renvoyer une lettre de refus polie ou qui vont garder les articles pendant plusieurs mois avant de les refuser selon lrsquoeacutevaluation par les pairs Alors comment choisir la revue agrave laquelle soumettre un article Discutez-en avec vos cochercheurs ou vos pairs qui est le public cible Qui voudra connaicirctre cette recherche Quelle est la meilleure revue pour atteindre ce public Quelles sont les exigences propres agrave ces revues concernant les soumissions drsquoarticles
Deacutefinition de votre public cibleAvant de documenter les reacutesultats de son eacutetude il faut que vous reacutefleacutechissiez aux lecteurs potentiels Est-ce que les reacutesultats de recherche sont les plus approprieacutes pour un lectorat geacuteneacuteral ou un groupe de speacutecialistes Cela influence le choix de la revue agrave laquelle vous allez preacutesenter votre article de mecircme que le style de reacutedaction que vous adoptez pour la revue
Choix de trois agrave cinq revues En fonction de votre lectorat cible vous devez dresser une liste de trois agrave cinq revues puis les classer en fonction du facteur drsquoimpact de la revue Le facteur drsquoimpact est le nombre moyen de citations par article publieacute dans cette revue selon le rendement au cours des deux derniegraveres anneacutees (13) Soumettez un article agrave une revue agrave la fois en commenccedilant par le deacutebut de la liste En cas de lettre de refus de la part de la revue de votre laquo plan A raquo il faut que vous ayez sous la main un laquo plan B raquo pour soumettre lrsquoarticle agrave une autre revue sur-le-champ Cela eacutevite drsquoavoir lrsquoarticle refuseacute qui traicircne sur votre bureau
Apprentissage des exigences des revuesChaque revue a des instructions agrave lrsquointention des auteurs qui sont mentionneacutees en ligne Ces instructions deacutecrivent les types drsquoarticles publieacutes par la revue et fournissent des conseils preacutecis sur le format sur la longueur des mots ainsi que sur les eacuteleacutements agrave inclure dans une lettre drsquoaccompagnement au moment de la
soumission Vous devez consulter quelques anciens numeacuteros des revues cibleacutees pour voir des exemples des diffeacuterents types drsquoarticles qui sont publieacutes
Creacuteation de la premiegravere eacutebauche Maintenant que vous avez deacutefini votre public cible la revue que vous ciblez en premier lieu ainsi que les exigences connexes vous ecirctes precirct agrave creacuteer la premiegravere eacutebauche Pour commencer vous devriez eacutelaborer un reacutesumeacute de haut niveau qui eacutetablit un sceacutenario logique et convaincant qui suit la structure eacutetablie pour un article scientifique Ensuite avant de commencer agrave reacutediger le texte veacuterifiez les guides de reacutedaction par rapport au type drsquoeacutetude que vous avez reacutealiseacutee cela vous permettra de vous assurer que vous tenez compte des exigences preacutecises en matiegravere de reacutedaction
On croit souvent agrave tort que les publications scientifiques sont simplement des rapports impartiaux au sujet des meacutethodes et des reacutesultats de recherche Mais pensez agrave ceci il existe plus de 30 000 revues biomeacutedicales (14) Nous vivons agrave une eacutepoque de surcharge drsquoinformation les gens deviennent ainsi tregraves seacutelectifs dans ce qursquoils lisent et se demandent laquo Est-ce que crsquoest important que je lise cela raquo La production de rapports objectifs sur les reacutesultats de recherche est neacutecessaire mais cela ne suffit pas Les auteurs efficaces donneront eacutegalement un contexte approprieacute et preacutesenteront leur travail de telle sorte que les lecteurs le trouvent inteacuteressant et facile agrave comprendre Les sections qui suivent proposent plusieurs faccedilons de preacutesenter au mieux le contexte les donneacutees et les reacutepercussions de votre travail
Eacutelaboration drsquoun sceacutenario convaincant Lrsquoutilisation du terme laquo sceacutenario raquo ici ne signifie pas que vous vous efforcez de divertir le lecteur Crsquoest la faccedilon dont vous laquo faites valoir vos arguments raquo agrave la cour de lrsquoopinion scientifique Il repreacutesente la structure de base des articles scientifiques et comprend la raison drsquoecirctre de lrsquoeacutetude la question de recherche la maniegravere dont cette question a eacuteteacute abordeacutee les reacutesultats trouveacutes et les raisons pour lesquelles ces constats sont importants (3) Apregraves avoir travailleacute pendant des mois (et parfois des anneacutees) sur un projet de recherche il est facile de se perdre dans les deacutetails Lrsquoeacutetablissement drsquoune structure sous-jacente claire et logique pour votre article scientifique degraves le deacutepart permet non seulement drsquoeacuteviter de digresser mais aussi drsquoaugmenter consideacuterablement sa lisibiliteacute Le reacutesumeacute est un excellent endroit pour eacutetablir le sceacutenario de votre article Vous voulez reacutepondre aux questions suivantes Qursquoest-ce que cette recherche (contexte et objectif) qursquoavez-vous fait pour reacutepondre agrave cette question de recherche (meacutethodologie) qursquoavez-vous deacutecouvert (reacutesultats) quelles sont les reacutepercussions et les prochaines eacutetapes (discussion et conclusion) Ensuite comme lrsquoeacutetablissement du thegraveme chaque section est deacuteveloppeacutee dans lrsquoarticle Un reacutesumeacute bien eacutecrit donne aux lecteurs une laquo feuille de route raquo apregraves lecture ils sauront de quoi vous allez parler dans lrsquoarticle
Une faccedilon de renforcer la logique de votre article est drsquoutiliser les mecircmes termes et le mecircme seacutequenccedilage de lrsquoinformation dans chaque section Par exemple si lrsquoobjectif de votre recherche eacutetait lrsquoeacutevaluation de lrsquoacceptabiliteacute et de lrsquoobservance drsquoun
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APERCcedilU
scheacutema theacuterapeutique vous ne devriez pas deacutecrire la volonteacute de commencer un traitement dans la section Introduction Au lieu de cela notez la faccedilon dont vous avez mesureacute lrsquoobservance et le respect du traitement dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez le nombre de personnes ayant suivi le scheacutema theacuterapeutique apregraves avoir accepteacute de le commencer dans la section Reacutesultats Si votre objectif de recherche est drsquoeacutevaluer lrsquoacceptabiliteacute et lrsquoobservance du traitement deacutefinissez lrsquoacceptabiliteacute puis le respect dans la section Introduction deacuteterminez la maniegravere dont vous avez mesureacute lrsquoacceptation puis le respect dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez vos constatations pour lrsquoacceptation puis le respect dans la section Reacutesultats Lorsque vous utilisez les mecircmes termes dans le mecircme ordre dans les sections Introduction Meacutethodologie et Reacutesultats il est beaucoup plus facile pour le lecteur de saisir rapidement ce que vous avez fait et ce que vous avez deacutecouvert
En outre il existe plusieurs techniques de reacutedaction qui vous permettront de rendre votre article plus convaincant et de mobiliser ainsi le lecteur La premiegravere technique consiste agrave avoir un laquo sujet accrocheur raquo ou un point de deacutepart inteacuteressant qui attire le lecteur Les titres peuvent ecirctre accrocheurs par exemple un article reacutecent du New England Journal of Medicine srsquointitulait laquo The Other Victims of the Opioid Epidemic raquo (15) Ce titre pourrait attirer votre attention car vous vous demandez immeacutediatement laquo Qui sont les victimes et qui sont les autres victimes raquo Un titre convaincant peut poser une question qui motive les gens agrave lire lrsquoarticle laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo (16) Lrsquointeacuterecirct des lecteurs est eacutegalement capteacute degraves la premiegravere phrase du reacutesumeacute par exemple laquo Lrsquoeacutemergence et la preacutevalence des bacteacuteries reacutesistantes aux antibiotiques sont une cause de deacutecegraves croissante agrave lrsquoeacutechelle mondiale ce qui se traduit par un appel mondial agrave lrsquoaction raquo (17) Crsquoest une bonne premiegravere phrase car elle donne un sentiment drsquourgence et rend le lecteur curieux quant agrave la nature de lrsquoappel agrave lrsquoaction Il faut veiller agrave ne pas verser dans le sensationnel mais lorsqursquoil y a un problegraveme de santeacute urgent il est important drsquoecirctre au courant et de modifier ce que nous faisons si neacutecessaire
Veacuterification des guides pour la production de rapports Agrave titre drsquoeacutetape finale avant de commencer agrave reacutediger lrsquoarticle au complet veacuterifiez srsquoil y a des exigences preacutecises en matiegravere de production de rapports pour le type de recherche que vous avez effectueacutee par exemple si vous avez reacutealiseacute une eacutetude expeacuterimentale vous devrez mentionner lrsquoapprobation et le consentement eacuteclaireacute du Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche (18) Si vous avez reacutealiseacute un examen systeacutematique incluez un organigramme des eacutetudes incluses et exclues (19) Certaines revues fournissent aux auteurs des listes de controcircle sur lesquelles figurent les eacuteleacutements importants agrave inclure dans diffeacuterentes sections pour les diffeacuterents types drsquoeacutetudes (2021) Le reacuteseau Equator (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) rassemble plusieurs lignes directrices relatives agrave lrsquoeacutetablissement de rapports et constitue une ressource utile (22)
Utilisation de lrsquoapproche IMRAD Lorsque vous commencez agrave reacutediger le texte utilisez la structure classique drsquoun article scientifique agrave savoir Introduction
Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion agrave laquelle on fait souvent reacutefeacuterence avec lrsquoacronyme IMRAD Plutocirct que drsquoeacutecrire tout ce qui agrave votre connaissance est lieacute agrave votre eacutetude utilisez chaque section de faccedilon strateacutegique afin de raconter lrsquohistoire de votre recherche
Une bonne section Introduction est structureacutee comme un triangle inverseacute Cela signifie que vous commencez par un sujet vaste puis que vous proceacutedez agrave un recentrage des lecteurs par eacutetapes logiques jusqursquoagrave ce que vous arriviez agrave votre question de recherche Ce recentrage peut ecirctre faciliteacute en reacutepondant aux questions suivantes
bull Quel est le problegravemebull Pourquoi est-ce importantbull Que savons-nous agrave ce jourbull Quelles sont les lacunes au chapitre de nos connaissancesbull Quelle est la question de recherche qui permettra de combler
cette lacune bull Quel eacutetait lrsquoobjectif de la recherche
Agrave ce stade le lecteur voudra savoir ce qui srsquoest passeacute et continuera agrave lire Le reacutesumeacute de la documentation est conjugueacute au preacutesent car il repreacutesente des faits et des principes geacuteneacuteralement accepteacutes Deacutefinissez toutes les abreacuteviations sur la premiegravere utilisation mais nrsquoutilisez que celles qui sont communeacutement accepteacutees La preacutesence drsquoun trop grand nombre drsquoabreacuteviations diminue la lisibiliteacute Lrsquointroduction est deacutecrite au preacutesent (comme elle rapporte des faits eacutetablis)
La section Meacutethodologie deacutecrit la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee Il est important drsquoexpliquer la faccedilon dont les meacutethodes tiennent compte des objectifs de recherche Il faut fournir assez de deacutetails afin que les autres puissent reproduire votre eacutetude si neacutecessaire pour confirmer que vos reacutesultats sont uniformes et fiables Il est utile drsquoavoir des sous-titres Pour un essai clinique par exemple cela pourrait comprendre la population agrave lrsquoeacutetude lrsquointervention les mesures de reacutesultats ainsi que lrsquoanalyse Reacutesistez agrave la tentation de fournir des reacutesultats dans la section Meacutethodologie Par exemple la meacutethode drsquoeacutechantillonnage se place dans la section Meacutethodologie tandis que le taux de reacuteponse se place dans la section Reacutesultats La section Meacutethodologie est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez fait)
La section Reacutesultats deacutecrit ce que lrsquoon a deacutecouvert dans lrsquoeacutetude (dans le mecircme ordre drsquoinformation eacutetabli dans les sections Introduction et Meacutethodologie) Reacutesistez agrave la tentation de discuter des reacutesultats ou de les analyser dans la section Reacutesultats Par exemple vous pouvez indiquer laquo dans cette eacutetude il y avait plus drsquohommes que de femmes raquo mais lrsquoeacutetude de ce constat relegraveve de la section Discussion La section Reacutesultats est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez deacutecouvert)
De nombreux lecteurs trouvent que la section Discussion est la partie la plus inteacuteressante de lrsquoarticle La premiegravere phrase est une occasion de reacutesumer les reacutesultats les plus importants de votre eacutetude Par exemple vous pouvez dire laquo Les donneacutees de surveillance provenant de quatre pays nordiques ont suggeacutereacute qursquoau moins 25 des cas drsquoinfection gonococcique eacutetaient lieacutes au voyage raquo (23) Interpreacutetez vos reacutesultats agrave la lumiegravere des biais ou des sources drsquoerreurs possibles Ensuite il est important de prendre en consideacuteration les points forts et les points faibles de votre eacutetude comparez-les agrave drsquoautres eacutetudes qui ont des reacutesultats semblables ou diffeacuterents tenez compte des reacutepercussions et
APERCcedilU
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 195
deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 198
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 200
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
10 Lohr KN Rating the strength of scientific evidence relevance for quality improvement programs Int J Qual Health Care 200416(1)9-18 DOI (httpdxdoiorg101093intqhcmzh005) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=15020556ampdopt=Abstract)
11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) est un journal scientifique bilingue reacuteviseacute par les pairs et en accegraves libre en ligne publieacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada (ASPC) Il fournit de lrsquoinformation opportune et pratique sur les maladies infectieuses aux cliniciens aux professionnels de la santeacute publique et aux responsables des politiques qui eacuteclaire les politiques le deacuteveloppement des programmes et les pratiques
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9
Reacutedactrice scientifique en chef
Patricia Huston MD MSP
Consultante en statistique
Dena Schanzer M Sc PStat
Gestionnaire de la reacutedaction
Toju Ogunremi B Sc M Sc
Responsable de la production
Wendy Patterson
Assistant agrave la reacutedaction
Jacob Amar
Reacuteviseures
Joanna Odrowaz
Laura Stewart-Davis (Equasion Consulting)
Photo courtoisieLa photo en couverture est une illustration drsquoun enseignant qui aide une eacutetudiante drsquoecrire photo produite par Shutterstock (httpswwwshutterstockcomimage-phototeacher-helping-student-girl-project-96602485) et modifieacutee par Wendy Patterson Ottawa (Ontario)
Michel Deilgat CD MD MAP CCPE
Centre des maladies infectieuses drsquoorigine alimentaire environnementale et zoonotique Agence de la santeacute publique du Canada
Sarah Funnell MD CCMFReacutesidente Santeacute publique et meacutedecine preacuteventive Universiteacute drsquoOttawa
Judy Greig RN B Sc M ScLaboratoire de lutte contre les zoonoses drsquoorigine alimentaire Agence de la santeacute publique du Canada
Richard Heller BM BC MD FRCPUniversiteacutes de Manchester Royaume-Uni et Newcastle Australie
Maurica Maher M Sc MD FRCPCDirection geacuteneacuterale de la santeacute des primegraveres nations et des inuits Santeacute Canada
Robert Pless MD M ScCentre de lrsquoimmunisation et des maladies respiratoires infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada
Ryan Regier MDMBSIBureau du conseiller scientifique principal Agence de la santeacute publique du Canada
Rob Stirling MD M Sc MHSc FRCPCCentre de lrsquoimmunisation et des maladies respiratoires infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada
Jun Wu PhDCentre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada
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Bureau de la reacutedaction Comiteacute de reacutedaction du RMTC
ISSN 1719-3109 Cat HP3-1F-PDF Pub 180146
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9
RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
REacuteDACTION SCIENTIFIQUE
Lrsquoicocircne deacutesigne les articles qui portent sur le thegraveme Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) publiera bientocirct un plus grand nombre drsquoarticles qui ne sont pas lieacutes au thegraveme
TABLE DE MATIEgraveRESAPERCcedilU
Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacute 191P Huston BCK Choi
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes 199D Moralejo T Ogunremi K Dunn
POLITIQUES REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides 206
Guide de preacutesentation pour les enquecirctes 208
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte 211C Gaulin M Fiset C Duchesne D Ramsay N Savard A Urbanek PA Pilon V Usongo S Bekal
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies 218
Le lait maternel et les microbes 218
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Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacuteP Huston12 BCK Choi2-4
Reacutesumeacute Une communication efficace de la recherche scientifique est essentielle pour faire progresser la science et pour optimiser lrsquoinfluence de son propre travail professionnel Cet article fournit un guide sur la preacuteparation des articles scientifiques qui vont ecirctre publieacutes en sciences de la santeacute Il srsquoadresse aux professionnels de la santeacute qui commencent agrave communiquer leurs reacutesultats dans des revues examineacutees par les pairs ou qui aimeraient rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Il deacutefinit cinq eacutetapes cleacutes Premiegraverement il faut adopter des pratiques exemplaires en matiegravere de publications scientifiques y compris la reacutedaction collaborative et lrsquoeacutethique dans la production de rapports Deuxiegravemement il faut positionner votre article de maniegravere strateacutegique avant drsquoentamer la reacutedaction Il suffit de deacutefinir votre public cible de choisir trois agrave cinq revues qui touchent ce public cible puis de vous informer au sujet des exigences des revues Troisiegravemement il faut que vous creacuteiez la premiegravere eacutebauche de votre article en preacuteparant un sceacutenario logique concis et convaincant en fonction des exigences relatives aux revues et de la structure eacutetablie pour les articles scientifiques Quatriegravemement il faut peaufiner lrsquoarticle en coordonnant la contribution de vos coauteurs et en appliquant des principes de bonne composition et de reacutedaction claire La version deacutefinitive de lrsquoarticle doit reacutepondre aux exigences reacutedactionnelles et ecirctre approuveacutee par tous les auteurs avant la preacutesentation Cinquiegravemement une fois lrsquoarticle soumis il faut se preacuteparer agrave la reacutevision Les rejets sont courants si vous recevez des commentaires il faut que vous envisagiez de reacuteviser le document avant de lrsquoenvoyer agrave une autre revue Si la revue accepte votre article il faut tenir compte de toutes les reacutevisions demandeacutees Les articles scientifiques qui ont un impact important ne sont pas seulement un bon fondement scientifique ils sont eacutegalement tregraves lisibles et sont le fruit drsquoun effort collectif et souvent synergique
Affiliations
1 Direction geacuteneacuterale de la preacutevention et du controcircle des maladies infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
2 Eacutecole drsquoeacutepideacutemiologie et de santeacute publique Universiteacute drsquoOttawa Ottawa (Ontario)
3 Direction geacuteneacuterale de la promotion de la santeacute et de la preacutevention des maladies chroniques Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
4 Injury Prevention Research Center Shantou University Medical College Shantou (Chine)
Correspondance bernardchoiphac-aspcgcca
IntroductionLa publication des reacutesultats de la recherche scientifique est importante pour deux raisons Drsquoabord la progression de la science deacutepend de la publication des reacutesultats de recherche dans des documents eacutevalueacutes par des pairs Ensuite la publication de la recherche est importante pour le perfectionnement professionnel Le vieux dicton laquo publier ou peacuterir raquo eacutevoque le rocircle crucial joueacute par la recherche scientifique surtout pour les personnes du milieu universitaire La version plus reacutecente laquo publier et prospeacuterer raquo indique que la publication de recherches scientifiques rigoureuses est bonne pour chaque chercheur et pour la communauteacute scientifique Avec de bonnes recherches chacun serait mieux loti
La publication de travaux scientifiques nrsquoest pas chose aiseacutee Il existe de nombreux livres sur la faccedilon de reacutediger un article scientifique (1-5) toutefois le degreacute de deacutetail peut ecirctre eacutecrasant et on a tendance agrave se concentrer davantage sur les aspects techniques notamment la structure drsquoun article scientifique et les eacuteleacutements agrave inclure dans chaque section et moins sur les aspects du processus particuliegraverement les eacuteleacutements qui constituent la paterniteacute et la maniegravere de choisir la revue la plus approprieacutee Un
survol de base est neacutecessaire pour les personnes qui souhaitent commencer agrave publier ou agrave rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Cet article vise agrave donner aux professionnels de la santeacute un aperccedilu de la maniegravere de preacuteparer des articles destineacutes agrave la publication
Adoption de pratiques exemplaires dans les publications scientifiquesQuiconque souhaite eacutecrire des publications scientifiques devrait connaicirctre ces deux pratiques exemplaires avant de commencer le travail en collaboration et le respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapports
Pratique de la reacutedaction collaborative La recherche et les publications scientifiques sont des entreprises collectives qui appellent agrave la collaboration en tant que pratique exemplaire Habituellement la recherche reacuteunit une eacutequipe de recherche Les nouveaux projets de recherche srsquoappuient
Citation proposeacutee Huston P Choi BCK Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacute Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)191-8 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a01f
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sur les recherches preacuteceacutedentes reacutealiseacutees par drsquoautres Cela suppose la contribution des pairs agrave la fois dans lrsquoeacutelaboration des protocoles avant la reacutealisation des recherches et dans lrsquoexamen des articles une fois les recherches termineacutees La Collaboration Cochrane en est un important exemple (6) Afin drsquooptimiser la reacuteussite de votre eacutequipe de recherche vous devez cultiver de fortes aptitudes interpersonnelles et choisir vos collaborateurs avec soin Les domaines agrave prendre en consideacuteration au moment de choisir avec qui travailler comprennent notamment les eacuteleacutements tels que la disponibiliteacute des collaborateurs les inteacuterecircts semblables en matiegravere de recherche la reacuteputation ainsi que les qualiteacutes personnelles
Eacutetant donneacute qursquoune publication scientifique vise agrave contribuer aux connaissances une bonne question de recherche est essentielle de mecircme que la deacutetermination de la meacutethode scientifique optimale pour reacutepondre agrave cette question et le respect de pratiques eacutethiques dans la reacutealisation de vos recherches Une fois ces points traiteacutes que devez-vous savoir avant drsquoentamer la reacutedaction
Respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapportsLrsquoeacutethique des publications scientifiques peut se reacutesumer en deux pratiques exemplaires la production de rapports complets et exacts et la reconnaissance pertinente des contributions de chacun (7)
Assurer la production de rapports complets et exacts
Par pratiques de publication scientifique contraires agrave lrsquoeacutethique on entend notamment la production de rapports incomplets la publication des donneacutees frauduleuses le plagiat les publications faisant double emploi et les publications se chevauchant Certaines personnes considegraverent que lrsquoomission de publier les reacutesultats drsquoessais cliniques est contraire agrave lrsquoeacutethique (8) car cela peut creacuteer un biais dans le dossier publieacute La production de rapports incomplegravete peut comprendre la deacuteclaration seacutelective de reacutesultats ou carreacutement lrsquoabsence de communication de ces reacutesultats Il est important de communiquer les donneacutees neacutegatives ou tout reacutesultat inattendu
La falsification ou la fabrication de donneacutees constitue un manquement flagrant agrave lrsquoeacutethique de la recherche Un exemple est lrsquoeacutetude frauduleuse qui fait le lien entre lrsquoautisme et le vaccin (9) qui a causeacute des torts incalculables en minant la confiance du public envers les vaccins administreacutes systeacutematiquement aux enfants
Le plagiat doit ecirctre soigneusement eacuteviteacute Pour incorporer les ideacutees ou les reacutesultats de recherches des autres dans nrsquoimporte quel article que vous reacutedigez il faut citer les reacutefeacuterences approprieacutees Les eacutediteurs de revues controcirclent les articles au moyen drsquoun logiciel anti-plagiat avant de deacuteterminer le bien-fondeacute drsquoun article pour lrsquoeacutevaluation par les pairs Des logiciels gratuits sont agrave la disposition des auteurs qui souhaitent controcircler la reproduction involontaire de contenu notamment CopyScape DupliChecker Plagiarisma Plagium Search Engine Reports SEOTools Site Liner et Unplag
La reproduction est la publication drsquoun article qui est le mecircme ou preacutesente un contenu tregraves proche de celui drsquoun autre article
de lrsquoauteur ou de lrsquoeacutediteur (8) Le contenu est consideacutereacute comme redondant et peut entraicircner une double comptabilisation des donneacutees Il faut faire la distinction entre une reproduction et une copublication en effet on parle de copublication lorsque le mecircme article est publieacute dans plus drsquoune revue sur la mecircme peacuteriode approximativement afin drsquoen augmenter la porteacutee au sein de diffeacuterentes disciplines (8) La copublication reacutepond agrave des critegraveres preacutecis et est reacutealiseacutee en toute transparence
Le chevauchement de publications est une variante de la reproduction Il implique habituellement des essais multicentriques et se caracteacuterise par des publications issues de centres uniques de plusieurs centres ainsi que de tous les centres On considegravere qursquoil est contraire agrave lrsquoeacutethique car il peut entraicircner une double comptabilisation et fausser la perception du poids de la preuve (10) Il peut ecirctre approprieacute que plus drsquoune publication provienne drsquoun essai multicentrique mais geacuteneacuteralement crsquoest pour tenir compte des reacutesultats secondaires Les publications secondaires doivent citer lrsquoanalyse primaire et toutes les publications drsquoessais doivent indiquer le numeacutero drsquoenregistrement de lrsquoessai (8)
Donner la reconnaissance pertinente
Il est important de reconnaicirctre le travail de toutes les personnes qui ont contribueacute agrave une publication scientifique La paterniteacute pertinente est capitale pour une publication eacutethique Le fait de deacutefinir le rocircle de chaque auteur constitue une pratique exemplaire Selon lrsquoInternational Committee of Medical Journal Editors (ICMJE) les meacuterites de la paterniteacute doivent ecirctre fondeacutes sur les quatre critegraveres suivants contributions importantes aux travaux de conception ou de creacuteation ou agrave lrsquoacquisition lrsquoanalyse ou lrsquointerpreacutetation des donneacutees pour le travail reacutedaction de lrsquoarticle initial ou reacutevision critique du contenu intellectuel important approbation finale de la version agrave publier responsabiliteacute par rapport agrave lrsquoensemble des aspects du travail dans le sens ougrave lrsquoon veille agrave ce que les questions lieacutees agrave lrsquoexactitude ou agrave lrsquointeacutegriteacute de nrsquoimporte quelle partie du travail fassent lrsquoobjet drsquoune enquecircte et soient reacutesolues de maniegravere approprieacutee (11)
Il convient de souligner que la collecte de donneacutees ou lrsquoeacutelaboration de logiciels pour une eacutetude ne sont pas des critegraveres de la paterniteacute et qursquoelles nrsquoassurent pas non plus le financement de la recherche cependant ce sont des contributions importantes qui doivent ecirctre reconnues ndash soit dans la section Remerciements soit dans la section Contributions (srsquoil y en a une) Le mieux est de srsquoassurer que toutes les personnes mentionneacutees dans une section Remerciements ou Contributions sont au courant qursquoelles ont eacuteteacute identifieacutees et qursquoelles acceptent drsquoecirctre identifieacutees Souvent les entrepreneurs payeacutes pour reacutealiser des parties drsquoune eacutetude (p ex les essais en laboratoire lrsquoeacutelaboration de logiciels ou la reacutedaction de lrsquoarticle) ne sont pas des auteurs par deacutefinition mais ils meacuteritent tout de mecircme de figurer dans la section Remerciements ou Contributions
Certaines pratiques contraires agrave lrsquoeacutethique dans la paterniteacute comprennent la reacutedaction inviteacutee et la reacutedaction anonyme La reacutedaction inviteacutee est lrsquoinclusion drsquoune personne en tant qursquoauteur qui ne satisfait pas aux critegraveres de lrsquoICMJE et la reacutedaction anonyme exclut une personne en tant qursquoauteur qui satisfait aux critegraveres de lrsquoICMJE Fondamentalement la reconnaissance eacutethique est une question de transparence
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Il peut y avoir beaucoup de deacutebats au sujet du seacutequenccedilage des auteurs Lrsquoordre des auteurs diffegravere selon la discipline (12) Dans le domaine des sciences de la santeacute crsquoest le premier auteur qui a le plus de poids lrsquoauteur final a eacutegalement du poids comme il srsquoagit souvent du chercheur principal ou plus expeacuterimenteacute Par contre en eacuteconomie les auteurs sont habituellement citeacutes par ordre alphabeacutetique ce qui suppose une contribution eacutegale aux travaux de recherche Il est utile de discuter de la paterniteacute degraves le deacutebut du processus de planification de lrsquoarticle puis agrave nouveau vers la fin de la reacutedaction de lrsquoarticle Cette discussion doit comprendre une eacutevaluation de la paterniteacute par rapport aux critegraveres de lrsquoICMJE et la prise en compte de la seacutequence de paterniteacute qui pourraient changer au fil du temps srsquoil venait agrave y avoir des changements dans le niveau de contribution par rapport agrave ce qui eacutetait preacutevu agrave lrsquoorigine
Positionnement de votre article Une fois que vos recherches sont termineacutees vous devez repeacuterer des revues approprieacutees aux fins de publication Tous les articles ne peuvent pas ou ne devraient pas ecirctre publieacutes dans une revue prestigieuse ayant le plus grand impact Les gens peuvent consacrer beaucoup de temps et drsquoefforts agrave lrsquoenvoi drsquoarticles agrave des revues qui vont rapidement renvoyer une lettre de refus polie ou qui vont garder les articles pendant plusieurs mois avant de les refuser selon lrsquoeacutevaluation par les pairs Alors comment choisir la revue agrave laquelle soumettre un article Discutez-en avec vos cochercheurs ou vos pairs qui est le public cible Qui voudra connaicirctre cette recherche Quelle est la meilleure revue pour atteindre ce public Quelles sont les exigences propres agrave ces revues concernant les soumissions drsquoarticles
Deacutefinition de votre public cibleAvant de documenter les reacutesultats de son eacutetude il faut que vous reacutefleacutechissiez aux lecteurs potentiels Est-ce que les reacutesultats de recherche sont les plus approprieacutes pour un lectorat geacuteneacuteral ou un groupe de speacutecialistes Cela influence le choix de la revue agrave laquelle vous allez preacutesenter votre article de mecircme que le style de reacutedaction que vous adoptez pour la revue
Choix de trois agrave cinq revues En fonction de votre lectorat cible vous devez dresser une liste de trois agrave cinq revues puis les classer en fonction du facteur drsquoimpact de la revue Le facteur drsquoimpact est le nombre moyen de citations par article publieacute dans cette revue selon le rendement au cours des deux derniegraveres anneacutees (13) Soumettez un article agrave une revue agrave la fois en commenccedilant par le deacutebut de la liste En cas de lettre de refus de la part de la revue de votre laquo plan A raquo il faut que vous ayez sous la main un laquo plan B raquo pour soumettre lrsquoarticle agrave une autre revue sur-le-champ Cela eacutevite drsquoavoir lrsquoarticle refuseacute qui traicircne sur votre bureau
Apprentissage des exigences des revuesChaque revue a des instructions agrave lrsquointention des auteurs qui sont mentionneacutees en ligne Ces instructions deacutecrivent les types drsquoarticles publieacutes par la revue et fournissent des conseils preacutecis sur le format sur la longueur des mots ainsi que sur les eacuteleacutements agrave inclure dans une lettre drsquoaccompagnement au moment de la
soumission Vous devez consulter quelques anciens numeacuteros des revues cibleacutees pour voir des exemples des diffeacuterents types drsquoarticles qui sont publieacutes
Creacuteation de la premiegravere eacutebauche Maintenant que vous avez deacutefini votre public cible la revue que vous ciblez en premier lieu ainsi que les exigences connexes vous ecirctes precirct agrave creacuteer la premiegravere eacutebauche Pour commencer vous devriez eacutelaborer un reacutesumeacute de haut niveau qui eacutetablit un sceacutenario logique et convaincant qui suit la structure eacutetablie pour un article scientifique Ensuite avant de commencer agrave reacutediger le texte veacuterifiez les guides de reacutedaction par rapport au type drsquoeacutetude que vous avez reacutealiseacutee cela vous permettra de vous assurer que vous tenez compte des exigences preacutecises en matiegravere de reacutedaction
On croit souvent agrave tort que les publications scientifiques sont simplement des rapports impartiaux au sujet des meacutethodes et des reacutesultats de recherche Mais pensez agrave ceci il existe plus de 30 000 revues biomeacutedicales (14) Nous vivons agrave une eacutepoque de surcharge drsquoinformation les gens deviennent ainsi tregraves seacutelectifs dans ce qursquoils lisent et se demandent laquo Est-ce que crsquoest important que je lise cela raquo La production de rapports objectifs sur les reacutesultats de recherche est neacutecessaire mais cela ne suffit pas Les auteurs efficaces donneront eacutegalement un contexte approprieacute et preacutesenteront leur travail de telle sorte que les lecteurs le trouvent inteacuteressant et facile agrave comprendre Les sections qui suivent proposent plusieurs faccedilons de preacutesenter au mieux le contexte les donneacutees et les reacutepercussions de votre travail
Eacutelaboration drsquoun sceacutenario convaincant Lrsquoutilisation du terme laquo sceacutenario raquo ici ne signifie pas que vous vous efforcez de divertir le lecteur Crsquoest la faccedilon dont vous laquo faites valoir vos arguments raquo agrave la cour de lrsquoopinion scientifique Il repreacutesente la structure de base des articles scientifiques et comprend la raison drsquoecirctre de lrsquoeacutetude la question de recherche la maniegravere dont cette question a eacuteteacute abordeacutee les reacutesultats trouveacutes et les raisons pour lesquelles ces constats sont importants (3) Apregraves avoir travailleacute pendant des mois (et parfois des anneacutees) sur un projet de recherche il est facile de se perdre dans les deacutetails Lrsquoeacutetablissement drsquoune structure sous-jacente claire et logique pour votre article scientifique degraves le deacutepart permet non seulement drsquoeacuteviter de digresser mais aussi drsquoaugmenter consideacuterablement sa lisibiliteacute Le reacutesumeacute est un excellent endroit pour eacutetablir le sceacutenario de votre article Vous voulez reacutepondre aux questions suivantes Qursquoest-ce que cette recherche (contexte et objectif) qursquoavez-vous fait pour reacutepondre agrave cette question de recherche (meacutethodologie) qursquoavez-vous deacutecouvert (reacutesultats) quelles sont les reacutepercussions et les prochaines eacutetapes (discussion et conclusion) Ensuite comme lrsquoeacutetablissement du thegraveme chaque section est deacuteveloppeacutee dans lrsquoarticle Un reacutesumeacute bien eacutecrit donne aux lecteurs une laquo feuille de route raquo apregraves lecture ils sauront de quoi vous allez parler dans lrsquoarticle
Une faccedilon de renforcer la logique de votre article est drsquoutiliser les mecircmes termes et le mecircme seacutequenccedilage de lrsquoinformation dans chaque section Par exemple si lrsquoobjectif de votre recherche eacutetait lrsquoeacutevaluation de lrsquoacceptabiliteacute et de lrsquoobservance drsquoun
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scheacutema theacuterapeutique vous ne devriez pas deacutecrire la volonteacute de commencer un traitement dans la section Introduction Au lieu de cela notez la faccedilon dont vous avez mesureacute lrsquoobservance et le respect du traitement dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez le nombre de personnes ayant suivi le scheacutema theacuterapeutique apregraves avoir accepteacute de le commencer dans la section Reacutesultats Si votre objectif de recherche est drsquoeacutevaluer lrsquoacceptabiliteacute et lrsquoobservance du traitement deacutefinissez lrsquoacceptabiliteacute puis le respect dans la section Introduction deacuteterminez la maniegravere dont vous avez mesureacute lrsquoacceptation puis le respect dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez vos constatations pour lrsquoacceptation puis le respect dans la section Reacutesultats Lorsque vous utilisez les mecircmes termes dans le mecircme ordre dans les sections Introduction Meacutethodologie et Reacutesultats il est beaucoup plus facile pour le lecteur de saisir rapidement ce que vous avez fait et ce que vous avez deacutecouvert
En outre il existe plusieurs techniques de reacutedaction qui vous permettront de rendre votre article plus convaincant et de mobiliser ainsi le lecteur La premiegravere technique consiste agrave avoir un laquo sujet accrocheur raquo ou un point de deacutepart inteacuteressant qui attire le lecteur Les titres peuvent ecirctre accrocheurs par exemple un article reacutecent du New England Journal of Medicine srsquointitulait laquo The Other Victims of the Opioid Epidemic raquo (15) Ce titre pourrait attirer votre attention car vous vous demandez immeacutediatement laquo Qui sont les victimes et qui sont les autres victimes raquo Un titre convaincant peut poser une question qui motive les gens agrave lire lrsquoarticle laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo (16) Lrsquointeacuterecirct des lecteurs est eacutegalement capteacute degraves la premiegravere phrase du reacutesumeacute par exemple laquo Lrsquoeacutemergence et la preacutevalence des bacteacuteries reacutesistantes aux antibiotiques sont une cause de deacutecegraves croissante agrave lrsquoeacutechelle mondiale ce qui se traduit par un appel mondial agrave lrsquoaction raquo (17) Crsquoest une bonne premiegravere phrase car elle donne un sentiment drsquourgence et rend le lecteur curieux quant agrave la nature de lrsquoappel agrave lrsquoaction Il faut veiller agrave ne pas verser dans le sensationnel mais lorsqursquoil y a un problegraveme de santeacute urgent il est important drsquoecirctre au courant et de modifier ce que nous faisons si neacutecessaire
Veacuterification des guides pour la production de rapports Agrave titre drsquoeacutetape finale avant de commencer agrave reacutediger lrsquoarticle au complet veacuterifiez srsquoil y a des exigences preacutecises en matiegravere de production de rapports pour le type de recherche que vous avez effectueacutee par exemple si vous avez reacutealiseacute une eacutetude expeacuterimentale vous devrez mentionner lrsquoapprobation et le consentement eacuteclaireacute du Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche (18) Si vous avez reacutealiseacute un examen systeacutematique incluez un organigramme des eacutetudes incluses et exclues (19) Certaines revues fournissent aux auteurs des listes de controcircle sur lesquelles figurent les eacuteleacutements importants agrave inclure dans diffeacuterentes sections pour les diffeacuterents types drsquoeacutetudes (2021) Le reacuteseau Equator (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) rassemble plusieurs lignes directrices relatives agrave lrsquoeacutetablissement de rapports et constitue une ressource utile (22)
Utilisation de lrsquoapproche IMRAD Lorsque vous commencez agrave reacutediger le texte utilisez la structure classique drsquoun article scientifique agrave savoir Introduction
Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion agrave laquelle on fait souvent reacutefeacuterence avec lrsquoacronyme IMRAD Plutocirct que drsquoeacutecrire tout ce qui agrave votre connaissance est lieacute agrave votre eacutetude utilisez chaque section de faccedilon strateacutegique afin de raconter lrsquohistoire de votre recherche
Une bonne section Introduction est structureacutee comme un triangle inverseacute Cela signifie que vous commencez par un sujet vaste puis que vous proceacutedez agrave un recentrage des lecteurs par eacutetapes logiques jusqursquoagrave ce que vous arriviez agrave votre question de recherche Ce recentrage peut ecirctre faciliteacute en reacutepondant aux questions suivantes
bull Quel est le problegravemebull Pourquoi est-ce importantbull Que savons-nous agrave ce jourbull Quelles sont les lacunes au chapitre de nos connaissancesbull Quelle est la question de recherche qui permettra de combler
cette lacune bull Quel eacutetait lrsquoobjectif de la recherche
Agrave ce stade le lecteur voudra savoir ce qui srsquoest passeacute et continuera agrave lire Le reacutesumeacute de la documentation est conjugueacute au preacutesent car il repreacutesente des faits et des principes geacuteneacuteralement accepteacutes Deacutefinissez toutes les abreacuteviations sur la premiegravere utilisation mais nrsquoutilisez que celles qui sont communeacutement accepteacutees La preacutesence drsquoun trop grand nombre drsquoabreacuteviations diminue la lisibiliteacute Lrsquointroduction est deacutecrite au preacutesent (comme elle rapporte des faits eacutetablis)
La section Meacutethodologie deacutecrit la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee Il est important drsquoexpliquer la faccedilon dont les meacutethodes tiennent compte des objectifs de recherche Il faut fournir assez de deacutetails afin que les autres puissent reproduire votre eacutetude si neacutecessaire pour confirmer que vos reacutesultats sont uniformes et fiables Il est utile drsquoavoir des sous-titres Pour un essai clinique par exemple cela pourrait comprendre la population agrave lrsquoeacutetude lrsquointervention les mesures de reacutesultats ainsi que lrsquoanalyse Reacutesistez agrave la tentation de fournir des reacutesultats dans la section Meacutethodologie Par exemple la meacutethode drsquoeacutechantillonnage se place dans la section Meacutethodologie tandis que le taux de reacuteponse se place dans la section Reacutesultats La section Meacutethodologie est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez fait)
La section Reacutesultats deacutecrit ce que lrsquoon a deacutecouvert dans lrsquoeacutetude (dans le mecircme ordre drsquoinformation eacutetabli dans les sections Introduction et Meacutethodologie) Reacutesistez agrave la tentation de discuter des reacutesultats ou de les analyser dans la section Reacutesultats Par exemple vous pouvez indiquer laquo dans cette eacutetude il y avait plus drsquohommes que de femmes raquo mais lrsquoeacutetude de ce constat relegraveve de la section Discussion La section Reacutesultats est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez deacutecouvert)
De nombreux lecteurs trouvent que la section Discussion est la partie la plus inteacuteressante de lrsquoarticle La premiegravere phrase est une occasion de reacutesumer les reacutesultats les plus importants de votre eacutetude Par exemple vous pouvez dire laquo Les donneacutees de surveillance provenant de quatre pays nordiques ont suggeacutereacute qursquoau moins 25 des cas drsquoinfection gonococcique eacutetaient lieacutes au voyage raquo (23) Interpreacutetez vos reacutesultats agrave la lumiegravere des biais ou des sources drsquoerreurs possibles Ensuite il est important de prendre en consideacuteration les points forts et les points faibles de votre eacutetude comparez-les agrave drsquoautres eacutetudes qui ont des reacutesultats semblables ou diffeacuterents tenez compte des reacutepercussions et
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deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
Reacutefeacuterences1 Gastel B Day RA How to Write and Publish a Scientific
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18 Groupe consultatif interorganisme en eacutethique de la recherche lrsquoEacutenonceacute de politique des trois Conseils Eacutethique de la recherche avec des ecirctres humains Ottawa Canada
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Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
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examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
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11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 212
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
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de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Agence de la santeacute publique du Canada
130 chemin Colonnade
Indice de lrsquoadresse 6503B
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9
RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
REacuteDACTION SCIENTIFIQUE
Lrsquoicocircne deacutesigne les articles qui portent sur le thegraveme Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) publiera bientocirct un plus grand nombre drsquoarticles qui ne sont pas lieacutes au thegraveme
TABLE DE MATIEgraveRESAPERCcedilU
Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacute 191P Huston BCK Choi
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes 199D Moralejo T Ogunremi K Dunn
POLITIQUES REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides 206
Guide de preacutesentation pour les enquecirctes 208
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte 211C Gaulin M Fiset C Duchesne D Ramsay N Savard A Urbanek PA Pilon V Usongo S Bekal
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies 218
Le lait maternel et les microbes 218
APERCcedilU
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 191
Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacuteP Huston12 BCK Choi2-4
Reacutesumeacute Une communication efficace de la recherche scientifique est essentielle pour faire progresser la science et pour optimiser lrsquoinfluence de son propre travail professionnel Cet article fournit un guide sur la preacuteparation des articles scientifiques qui vont ecirctre publieacutes en sciences de la santeacute Il srsquoadresse aux professionnels de la santeacute qui commencent agrave communiquer leurs reacutesultats dans des revues examineacutees par les pairs ou qui aimeraient rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Il deacutefinit cinq eacutetapes cleacutes Premiegraverement il faut adopter des pratiques exemplaires en matiegravere de publications scientifiques y compris la reacutedaction collaborative et lrsquoeacutethique dans la production de rapports Deuxiegravemement il faut positionner votre article de maniegravere strateacutegique avant drsquoentamer la reacutedaction Il suffit de deacutefinir votre public cible de choisir trois agrave cinq revues qui touchent ce public cible puis de vous informer au sujet des exigences des revues Troisiegravemement il faut que vous creacuteiez la premiegravere eacutebauche de votre article en preacuteparant un sceacutenario logique concis et convaincant en fonction des exigences relatives aux revues et de la structure eacutetablie pour les articles scientifiques Quatriegravemement il faut peaufiner lrsquoarticle en coordonnant la contribution de vos coauteurs et en appliquant des principes de bonne composition et de reacutedaction claire La version deacutefinitive de lrsquoarticle doit reacutepondre aux exigences reacutedactionnelles et ecirctre approuveacutee par tous les auteurs avant la preacutesentation Cinquiegravemement une fois lrsquoarticle soumis il faut se preacuteparer agrave la reacutevision Les rejets sont courants si vous recevez des commentaires il faut que vous envisagiez de reacuteviser le document avant de lrsquoenvoyer agrave une autre revue Si la revue accepte votre article il faut tenir compte de toutes les reacutevisions demandeacutees Les articles scientifiques qui ont un impact important ne sont pas seulement un bon fondement scientifique ils sont eacutegalement tregraves lisibles et sont le fruit drsquoun effort collectif et souvent synergique
Affiliations
1 Direction geacuteneacuterale de la preacutevention et du controcircle des maladies infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
2 Eacutecole drsquoeacutepideacutemiologie et de santeacute publique Universiteacute drsquoOttawa Ottawa (Ontario)
3 Direction geacuteneacuterale de la promotion de la santeacute et de la preacutevention des maladies chroniques Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
4 Injury Prevention Research Center Shantou University Medical College Shantou (Chine)
Correspondance bernardchoiphac-aspcgcca
IntroductionLa publication des reacutesultats de la recherche scientifique est importante pour deux raisons Drsquoabord la progression de la science deacutepend de la publication des reacutesultats de recherche dans des documents eacutevalueacutes par des pairs Ensuite la publication de la recherche est importante pour le perfectionnement professionnel Le vieux dicton laquo publier ou peacuterir raquo eacutevoque le rocircle crucial joueacute par la recherche scientifique surtout pour les personnes du milieu universitaire La version plus reacutecente laquo publier et prospeacuterer raquo indique que la publication de recherches scientifiques rigoureuses est bonne pour chaque chercheur et pour la communauteacute scientifique Avec de bonnes recherches chacun serait mieux loti
La publication de travaux scientifiques nrsquoest pas chose aiseacutee Il existe de nombreux livres sur la faccedilon de reacutediger un article scientifique (1-5) toutefois le degreacute de deacutetail peut ecirctre eacutecrasant et on a tendance agrave se concentrer davantage sur les aspects techniques notamment la structure drsquoun article scientifique et les eacuteleacutements agrave inclure dans chaque section et moins sur les aspects du processus particuliegraverement les eacuteleacutements qui constituent la paterniteacute et la maniegravere de choisir la revue la plus approprieacutee Un
survol de base est neacutecessaire pour les personnes qui souhaitent commencer agrave publier ou agrave rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Cet article vise agrave donner aux professionnels de la santeacute un aperccedilu de la maniegravere de preacuteparer des articles destineacutes agrave la publication
Adoption de pratiques exemplaires dans les publications scientifiquesQuiconque souhaite eacutecrire des publications scientifiques devrait connaicirctre ces deux pratiques exemplaires avant de commencer le travail en collaboration et le respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapports
Pratique de la reacutedaction collaborative La recherche et les publications scientifiques sont des entreprises collectives qui appellent agrave la collaboration en tant que pratique exemplaire Habituellement la recherche reacuteunit une eacutequipe de recherche Les nouveaux projets de recherche srsquoappuient
Citation proposeacutee Huston P Choi BCK Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacute Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)191-8 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a01f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 192
APERCcedilU
sur les recherches preacuteceacutedentes reacutealiseacutees par drsquoautres Cela suppose la contribution des pairs agrave la fois dans lrsquoeacutelaboration des protocoles avant la reacutealisation des recherches et dans lrsquoexamen des articles une fois les recherches termineacutees La Collaboration Cochrane en est un important exemple (6) Afin drsquooptimiser la reacuteussite de votre eacutequipe de recherche vous devez cultiver de fortes aptitudes interpersonnelles et choisir vos collaborateurs avec soin Les domaines agrave prendre en consideacuteration au moment de choisir avec qui travailler comprennent notamment les eacuteleacutements tels que la disponibiliteacute des collaborateurs les inteacuterecircts semblables en matiegravere de recherche la reacuteputation ainsi que les qualiteacutes personnelles
Eacutetant donneacute qursquoune publication scientifique vise agrave contribuer aux connaissances une bonne question de recherche est essentielle de mecircme que la deacutetermination de la meacutethode scientifique optimale pour reacutepondre agrave cette question et le respect de pratiques eacutethiques dans la reacutealisation de vos recherches Une fois ces points traiteacutes que devez-vous savoir avant drsquoentamer la reacutedaction
Respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapportsLrsquoeacutethique des publications scientifiques peut se reacutesumer en deux pratiques exemplaires la production de rapports complets et exacts et la reconnaissance pertinente des contributions de chacun (7)
Assurer la production de rapports complets et exacts
Par pratiques de publication scientifique contraires agrave lrsquoeacutethique on entend notamment la production de rapports incomplets la publication des donneacutees frauduleuses le plagiat les publications faisant double emploi et les publications se chevauchant Certaines personnes considegraverent que lrsquoomission de publier les reacutesultats drsquoessais cliniques est contraire agrave lrsquoeacutethique (8) car cela peut creacuteer un biais dans le dossier publieacute La production de rapports incomplegravete peut comprendre la deacuteclaration seacutelective de reacutesultats ou carreacutement lrsquoabsence de communication de ces reacutesultats Il est important de communiquer les donneacutees neacutegatives ou tout reacutesultat inattendu
La falsification ou la fabrication de donneacutees constitue un manquement flagrant agrave lrsquoeacutethique de la recherche Un exemple est lrsquoeacutetude frauduleuse qui fait le lien entre lrsquoautisme et le vaccin (9) qui a causeacute des torts incalculables en minant la confiance du public envers les vaccins administreacutes systeacutematiquement aux enfants
Le plagiat doit ecirctre soigneusement eacuteviteacute Pour incorporer les ideacutees ou les reacutesultats de recherches des autres dans nrsquoimporte quel article que vous reacutedigez il faut citer les reacutefeacuterences approprieacutees Les eacutediteurs de revues controcirclent les articles au moyen drsquoun logiciel anti-plagiat avant de deacuteterminer le bien-fondeacute drsquoun article pour lrsquoeacutevaluation par les pairs Des logiciels gratuits sont agrave la disposition des auteurs qui souhaitent controcircler la reproduction involontaire de contenu notamment CopyScape DupliChecker Plagiarisma Plagium Search Engine Reports SEOTools Site Liner et Unplag
La reproduction est la publication drsquoun article qui est le mecircme ou preacutesente un contenu tregraves proche de celui drsquoun autre article
de lrsquoauteur ou de lrsquoeacutediteur (8) Le contenu est consideacutereacute comme redondant et peut entraicircner une double comptabilisation des donneacutees Il faut faire la distinction entre une reproduction et une copublication en effet on parle de copublication lorsque le mecircme article est publieacute dans plus drsquoune revue sur la mecircme peacuteriode approximativement afin drsquoen augmenter la porteacutee au sein de diffeacuterentes disciplines (8) La copublication reacutepond agrave des critegraveres preacutecis et est reacutealiseacutee en toute transparence
Le chevauchement de publications est une variante de la reproduction Il implique habituellement des essais multicentriques et se caracteacuterise par des publications issues de centres uniques de plusieurs centres ainsi que de tous les centres On considegravere qursquoil est contraire agrave lrsquoeacutethique car il peut entraicircner une double comptabilisation et fausser la perception du poids de la preuve (10) Il peut ecirctre approprieacute que plus drsquoune publication provienne drsquoun essai multicentrique mais geacuteneacuteralement crsquoest pour tenir compte des reacutesultats secondaires Les publications secondaires doivent citer lrsquoanalyse primaire et toutes les publications drsquoessais doivent indiquer le numeacutero drsquoenregistrement de lrsquoessai (8)
Donner la reconnaissance pertinente
Il est important de reconnaicirctre le travail de toutes les personnes qui ont contribueacute agrave une publication scientifique La paterniteacute pertinente est capitale pour une publication eacutethique Le fait de deacutefinir le rocircle de chaque auteur constitue une pratique exemplaire Selon lrsquoInternational Committee of Medical Journal Editors (ICMJE) les meacuterites de la paterniteacute doivent ecirctre fondeacutes sur les quatre critegraveres suivants contributions importantes aux travaux de conception ou de creacuteation ou agrave lrsquoacquisition lrsquoanalyse ou lrsquointerpreacutetation des donneacutees pour le travail reacutedaction de lrsquoarticle initial ou reacutevision critique du contenu intellectuel important approbation finale de la version agrave publier responsabiliteacute par rapport agrave lrsquoensemble des aspects du travail dans le sens ougrave lrsquoon veille agrave ce que les questions lieacutees agrave lrsquoexactitude ou agrave lrsquointeacutegriteacute de nrsquoimporte quelle partie du travail fassent lrsquoobjet drsquoune enquecircte et soient reacutesolues de maniegravere approprieacutee (11)
Il convient de souligner que la collecte de donneacutees ou lrsquoeacutelaboration de logiciels pour une eacutetude ne sont pas des critegraveres de la paterniteacute et qursquoelles nrsquoassurent pas non plus le financement de la recherche cependant ce sont des contributions importantes qui doivent ecirctre reconnues ndash soit dans la section Remerciements soit dans la section Contributions (srsquoil y en a une) Le mieux est de srsquoassurer que toutes les personnes mentionneacutees dans une section Remerciements ou Contributions sont au courant qursquoelles ont eacuteteacute identifieacutees et qursquoelles acceptent drsquoecirctre identifieacutees Souvent les entrepreneurs payeacutes pour reacutealiser des parties drsquoune eacutetude (p ex les essais en laboratoire lrsquoeacutelaboration de logiciels ou la reacutedaction de lrsquoarticle) ne sont pas des auteurs par deacutefinition mais ils meacuteritent tout de mecircme de figurer dans la section Remerciements ou Contributions
Certaines pratiques contraires agrave lrsquoeacutethique dans la paterniteacute comprennent la reacutedaction inviteacutee et la reacutedaction anonyme La reacutedaction inviteacutee est lrsquoinclusion drsquoune personne en tant qursquoauteur qui ne satisfait pas aux critegraveres de lrsquoICMJE et la reacutedaction anonyme exclut une personne en tant qursquoauteur qui satisfait aux critegraveres de lrsquoICMJE Fondamentalement la reconnaissance eacutethique est une question de transparence
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Il peut y avoir beaucoup de deacutebats au sujet du seacutequenccedilage des auteurs Lrsquoordre des auteurs diffegravere selon la discipline (12) Dans le domaine des sciences de la santeacute crsquoest le premier auteur qui a le plus de poids lrsquoauteur final a eacutegalement du poids comme il srsquoagit souvent du chercheur principal ou plus expeacuterimenteacute Par contre en eacuteconomie les auteurs sont habituellement citeacutes par ordre alphabeacutetique ce qui suppose une contribution eacutegale aux travaux de recherche Il est utile de discuter de la paterniteacute degraves le deacutebut du processus de planification de lrsquoarticle puis agrave nouveau vers la fin de la reacutedaction de lrsquoarticle Cette discussion doit comprendre une eacutevaluation de la paterniteacute par rapport aux critegraveres de lrsquoICMJE et la prise en compte de la seacutequence de paterniteacute qui pourraient changer au fil du temps srsquoil venait agrave y avoir des changements dans le niveau de contribution par rapport agrave ce qui eacutetait preacutevu agrave lrsquoorigine
Positionnement de votre article Une fois que vos recherches sont termineacutees vous devez repeacuterer des revues approprieacutees aux fins de publication Tous les articles ne peuvent pas ou ne devraient pas ecirctre publieacutes dans une revue prestigieuse ayant le plus grand impact Les gens peuvent consacrer beaucoup de temps et drsquoefforts agrave lrsquoenvoi drsquoarticles agrave des revues qui vont rapidement renvoyer une lettre de refus polie ou qui vont garder les articles pendant plusieurs mois avant de les refuser selon lrsquoeacutevaluation par les pairs Alors comment choisir la revue agrave laquelle soumettre un article Discutez-en avec vos cochercheurs ou vos pairs qui est le public cible Qui voudra connaicirctre cette recherche Quelle est la meilleure revue pour atteindre ce public Quelles sont les exigences propres agrave ces revues concernant les soumissions drsquoarticles
Deacutefinition de votre public cibleAvant de documenter les reacutesultats de son eacutetude il faut que vous reacutefleacutechissiez aux lecteurs potentiels Est-ce que les reacutesultats de recherche sont les plus approprieacutes pour un lectorat geacuteneacuteral ou un groupe de speacutecialistes Cela influence le choix de la revue agrave laquelle vous allez preacutesenter votre article de mecircme que le style de reacutedaction que vous adoptez pour la revue
Choix de trois agrave cinq revues En fonction de votre lectorat cible vous devez dresser une liste de trois agrave cinq revues puis les classer en fonction du facteur drsquoimpact de la revue Le facteur drsquoimpact est le nombre moyen de citations par article publieacute dans cette revue selon le rendement au cours des deux derniegraveres anneacutees (13) Soumettez un article agrave une revue agrave la fois en commenccedilant par le deacutebut de la liste En cas de lettre de refus de la part de la revue de votre laquo plan A raquo il faut que vous ayez sous la main un laquo plan B raquo pour soumettre lrsquoarticle agrave une autre revue sur-le-champ Cela eacutevite drsquoavoir lrsquoarticle refuseacute qui traicircne sur votre bureau
Apprentissage des exigences des revuesChaque revue a des instructions agrave lrsquointention des auteurs qui sont mentionneacutees en ligne Ces instructions deacutecrivent les types drsquoarticles publieacutes par la revue et fournissent des conseils preacutecis sur le format sur la longueur des mots ainsi que sur les eacuteleacutements agrave inclure dans une lettre drsquoaccompagnement au moment de la
soumission Vous devez consulter quelques anciens numeacuteros des revues cibleacutees pour voir des exemples des diffeacuterents types drsquoarticles qui sont publieacutes
Creacuteation de la premiegravere eacutebauche Maintenant que vous avez deacutefini votre public cible la revue que vous ciblez en premier lieu ainsi que les exigences connexes vous ecirctes precirct agrave creacuteer la premiegravere eacutebauche Pour commencer vous devriez eacutelaborer un reacutesumeacute de haut niveau qui eacutetablit un sceacutenario logique et convaincant qui suit la structure eacutetablie pour un article scientifique Ensuite avant de commencer agrave reacutediger le texte veacuterifiez les guides de reacutedaction par rapport au type drsquoeacutetude que vous avez reacutealiseacutee cela vous permettra de vous assurer que vous tenez compte des exigences preacutecises en matiegravere de reacutedaction
On croit souvent agrave tort que les publications scientifiques sont simplement des rapports impartiaux au sujet des meacutethodes et des reacutesultats de recherche Mais pensez agrave ceci il existe plus de 30 000 revues biomeacutedicales (14) Nous vivons agrave une eacutepoque de surcharge drsquoinformation les gens deviennent ainsi tregraves seacutelectifs dans ce qursquoils lisent et se demandent laquo Est-ce que crsquoest important que je lise cela raquo La production de rapports objectifs sur les reacutesultats de recherche est neacutecessaire mais cela ne suffit pas Les auteurs efficaces donneront eacutegalement un contexte approprieacute et preacutesenteront leur travail de telle sorte que les lecteurs le trouvent inteacuteressant et facile agrave comprendre Les sections qui suivent proposent plusieurs faccedilons de preacutesenter au mieux le contexte les donneacutees et les reacutepercussions de votre travail
Eacutelaboration drsquoun sceacutenario convaincant Lrsquoutilisation du terme laquo sceacutenario raquo ici ne signifie pas que vous vous efforcez de divertir le lecteur Crsquoest la faccedilon dont vous laquo faites valoir vos arguments raquo agrave la cour de lrsquoopinion scientifique Il repreacutesente la structure de base des articles scientifiques et comprend la raison drsquoecirctre de lrsquoeacutetude la question de recherche la maniegravere dont cette question a eacuteteacute abordeacutee les reacutesultats trouveacutes et les raisons pour lesquelles ces constats sont importants (3) Apregraves avoir travailleacute pendant des mois (et parfois des anneacutees) sur un projet de recherche il est facile de se perdre dans les deacutetails Lrsquoeacutetablissement drsquoune structure sous-jacente claire et logique pour votre article scientifique degraves le deacutepart permet non seulement drsquoeacuteviter de digresser mais aussi drsquoaugmenter consideacuterablement sa lisibiliteacute Le reacutesumeacute est un excellent endroit pour eacutetablir le sceacutenario de votre article Vous voulez reacutepondre aux questions suivantes Qursquoest-ce que cette recherche (contexte et objectif) qursquoavez-vous fait pour reacutepondre agrave cette question de recherche (meacutethodologie) qursquoavez-vous deacutecouvert (reacutesultats) quelles sont les reacutepercussions et les prochaines eacutetapes (discussion et conclusion) Ensuite comme lrsquoeacutetablissement du thegraveme chaque section est deacuteveloppeacutee dans lrsquoarticle Un reacutesumeacute bien eacutecrit donne aux lecteurs une laquo feuille de route raquo apregraves lecture ils sauront de quoi vous allez parler dans lrsquoarticle
Une faccedilon de renforcer la logique de votre article est drsquoutiliser les mecircmes termes et le mecircme seacutequenccedilage de lrsquoinformation dans chaque section Par exemple si lrsquoobjectif de votre recherche eacutetait lrsquoeacutevaluation de lrsquoacceptabiliteacute et de lrsquoobservance drsquoun
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scheacutema theacuterapeutique vous ne devriez pas deacutecrire la volonteacute de commencer un traitement dans la section Introduction Au lieu de cela notez la faccedilon dont vous avez mesureacute lrsquoobservance et le respect du traitement dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez le nombre de personnes ayant suivi le scheacutema theacuterapeutique apregraves avoir accepteacute de le commencer dans la section Reacutesultats Si votre objectif de recherche est drsquoeacutevaluer lrsquoacceptabiliteacute et lrsquoobservance du traitement deacutefinissez lrsquoacceptabiliteacute puis le respect dans la section Introduction deacuteterminez la maniegravere dont vous avez mesureacute lrsquoacceptation puis le respect dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez vos constatations pour lrsquoacceptation puis le respect dans la section Reacutesultats Lorsque vous utilisez les mecircmes termes dans le mecircme ordre dans les sections Introduction Meacutethodologie et Reacutesultats il est beaucoup plus facile pour le lecteur de saisir rapidement ce que vous avez fait et ce que vous avez deacutecouvert
En outre il existe plusieurs techniques de reacutedaction qui vous permettront de rendre votre article plus convaincant et de mobiliser ainsi le lecteur La premiegravere technique consiste agrave avoir un laquo sujet accrocheur raquo ou un point de deacutepart inteacuteressant qui attire le lecteur Les titres peuvent ecirctre accrocheurs par exemple un article reacutecent du New England Journal of Medicine srsquointitulait laquo The Other Victims of the Opioid Epidemic raquo (15) Ce titre pourrait attirer votre attention car vous vous demandez immeacutediatement laquo Qui sont les victimes et qui sont les autres victimes raquo Un titre convaincant peut poser une question qui motive les gens agrave lire lrsquoarticle laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo (16) Lrsquointeacuterecirct des lecteurs est eacutegalement capteacute degraves la premiegravere phrase du reacutesumeacute par exemple laquo Lrsquoeacutemergence et la preacutevalence des bacteacuteries reacutesistantes aux antibiotiques sont une cause de deacutecegraves croissante agrave lrsquoeacutechelle mondiale ce qui se traduit par un appel mondial agrave lrsquoaction raquo (17) Crsquoest une bonne premiegravere phrase car elle donne un sentiment drsquourgence et rend le lecteur curieux quant agrave la nature de lrsquoappel agrave lrsquoaction Il faut veiller agrave ne pas verser dans le sensationnel mais lorsqursquoil y a un problegraveme de santeacute urgent il est important drsquoecirctre au courant et de modifier ce que nous faisons si neacutecessaire
Veacuterification des guides pour la production de rapports Agrave titre drsquoeacutetape finale avant de commencer agrave reacutediger lrsquoarticle au complet veacuterifiez srsquoil y a des exigences preacutecises en matiegravere de production de rapports pour le type de recherche que vous avez effectueacutee par exemple si vous avez reacutealiseacute une eacutetude expeacuterimentale vous devrez mentionner lrsquoapprobation et le consentement eacuteclaireacute du Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche (18) Si vous avez reacutealiseacute un examen systeacutematique incluez un organigramme des eacutetudes incluses et exclues (19) Certaines revues fournissent aux auteurs des listes de controcircle sur lesquelles figurent les eacuteleacutements importants agrave inclure dans diffeacuterentes sections pour les diffeacuterents types drsquoeacutetudes (2021) Le reacuteseau Equator (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) rassemble plusieurs lignes directrices relatives agrave lrsquoeacutetablissement de rapports et constitue une ressource utile (22)
Utilisation de lrsquoapproche IMRAD Lorsque vous commencez agrave reacutediger le texte utilisez la structure classique drsquoun article scientifique agrave savoir Introduction
Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion agrave laquelle on fait souvent reacutefeacuterence avec lrsquoacronyme IMRAD Plutocirct que drsquoeacutecrire tout ce qui agrave votre connaissance est lieacute agrave votre eacutetude utilisez chaque section de faccedilon strateacutegique afin de raconter lrsquohistoire de votre recherche
Une bonne section Introduction est structureacutee comme un triangle inverseacute Cela signifie que vous commencez par un sujet vaste puis que vous proceacutedez agrave un recentrage des lecteurs par eacutetapes logiques jusqursquoagrave ce que vous arriviez agrave votre question de recherche Ce recentrage peut ecirctre faciliteacute en reacutepondant aux questions suivantes
bull Quel est le problegravemebull Pourquoi est-ce importantbull Que savons-nous agrave ce jourbull Quelles sont les lacunes au chapitre de nos connaissancesbull Quelle est la question de recherche qui permettra de combler
cette lacune bull Quel eacutetait lrsquoobjectif de la recherche
Agrave ce stade le lecteur voudra savoir ce qui srsquoest passeacute et continuera agrave lire Le reacutesumeacute de la documentation est conjugueacute au preacutesent car il repreacutesente des faits et des principes geacuteneacuteralement accepteacutes Deacutefinissez toutes les abreacuteviations sur la premiegravere utilisation mais nrsquoutilisez que celles qui sont communeacutement accepteacutees La preacutesence drsquoun trop grand nombre drsquoabreacuteviations diminue la lisibiliteacute Lrsquointroduction est deacutecrite au preacutesent (comme elle rapporte des faits eacutetablis)
La section Meacutethodologie deacutecrit la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee Il est important drsquoexpliquer la faccedilon dont les meacutethodes tiennent compte des objectifs de recherche Il faut fournir assez de deacutetails afin que les autres puissent reproduire votre eacutetude si neacutecessaire pour confirmer que vos reacutesultats sont uniformes et fiables Il est utile drsquoavoir des sous-titres Pour un essai clinique par exemple cela pourrait comprendre la population agrave lrsquoeacutetude lrsquointervention les mesures de reacutesultats ainsi que lrsquoanalyse Reacutesistez agrave la tentation de fournir des reacutesultats dans la section Meacutethodologie Par exemple la meacutethode drsquoeacutechantillonnage se place dans la section Meacutethodologie tandis que le taux de reacuteponse se place dans la section Reacutesultats La section Meacutethodologie est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez fait)
La section Reacutesultats deacutecrit ce que lrsquoon a deacutecouvert dans lrsquoeacutetude (dans le mecircme ordre drsquoinformation eacutetabli dans les sections Introduction et Meacutethodologie) Reacutesistez agrave la tentation de discuter des reacutesultats ou de les analyser dans la section Reacutesultats Par exemple vous pouvez indiquer laquo dans cette eacutetude il y avait plus drsquohommes que de femmes raquo mais lrsquoeacutetude de ce constat relegraveve de la section Discussion La section Reacutesultats est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez deacutecouvert)
De nombreux lecteurs trouvent que la section Discussion est la partie la plus inteacuteressante de lrsquoarticle La premiegravere phrase est une occasion de reacutesumer les reacutesultats les plus importants de votre eacutetude Par exemple vous pouvez dire laquo Les donneacutees de surveillance provenant de quatre pays nordiques ont suggeacutereacute qursquoau moins 25 des cas drsquoinfection gonococcique eacutetaient lieacutes au voyage raquo (23) Interpreacutetez vos reacutesultats agrave la lumiegravere des biais ou des sources drsquoerreurs possibles Ensuite il est important de prendre en consideacuteration les points forts et les points faibles de votre eacutetude comparez-les agrave drsquoautres eacutetudes qui ont des reacutesultats semblables ou diffeacuterents tenez compte des reacutepercussions et
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deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
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Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
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examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
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3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
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12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 212
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 213
de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
0
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03
Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
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11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
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20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Agence de la santeacute publique du Canada
130 chemin Colonnade
Indice de lrsquoadresse 6503B
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 191
Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacuteP Huston12 BCK Choi2-4
Reacutesumeacute Une communication efficace de la recherche scientifique est essentielle pour faire progresser la science et pour optimiser lrsquoinfluence de son propre travail professionnel Cet article fournit un guide sur la preacuteparation des articles scientifiques qui vont ecirctre publieacutes en sciences de la santeacute Il srsquoadresse aux professionnels de la santeacute qui commencent agrave communiquer leurs reacutesultats dans des revues examineacutees par les pairs ou qui aimeraient rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Il deacutefinit cinq eacutetapes cleacutes Premiegraverement il faut adopter des pratiques exemplaires en matiegravere de publications scientifiques y compris la reacutedaction collaborative et lrsquoeacutethique dans la production de rapports Deuxiegravemement il faut positionner votre article de maniegravere strateacutegique avant drsquoentamer la reacutedaction Il suffit de deacutefinir votre public cible de choisir trois agrave cinq revues qui touchent ce public cible puis de vous informer au sujet des exigences des revues Troisiegravemement il faut que vous creacuteiez la premiegravere eacutebauche de votre article en preacuteparant un sceacutenario logique concis et convaincant en fonction des exigences relatives aux revues et de la structure eacutetablie pour les articles scientifiques Quatriegravemement il faut peaufiner lrsquoarticle en coordonnant la contribution de vos coauteurs et en appliquant des principes de bonne composition et de reacutedaction claire La version deacutefinitive de lrsquoarticle doit reacutepondre aux exigences reacutedactionnelles et ecirctre approuveacutee par tous les auteurs avant la preacutesentation Cinquiegravemement une fois lrsquoarticle soumis il faut se preacuteparer agrave la reacutevision Les rejets sont courants si vous recevez des commentaires il faut que vous envisagiez de reacuteviser le document avant de lrsquoenvoyer agrave une autre revue Si la revue accepte votre article il faut tenir compte de toutes les reacutevisions demandeacutees Les articles scientifiques qui ont un impact important ne sont pas seulement un bon fondement scientifique ils sont eacutegalement tregraves lisibles et sont le fruit drsquoun effort collectif et souvent synergique
Affiliations
1 Direction geacuteneacuterale de la preacutevention et du controcircle des maladies infectieuses Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
2 Eacutecole drsquoeacutepideacutemiologie et de santeacute publique Universiteacute drsquoOttawa Ottawa (Ontario)
3 Direction geacuteneacuterale de la promotion de la santeacute et de la preacutevention des maladies chroniques Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
4 Injury Prevention Research Center Shantou University Medical College Shantou (Chine)
Correspondance bernardchoiphac-aspcgcca
IntroductionLa publication des reacutesultats de la recherche scientifique est importante pour deux raisons Drsquoabord la progression de la science deacutepend de la publication des reacutesultats de recherche dans des documents eacutevalueacutes par des pairs Ensuite la publication de la recherche est importante pour le perfectionnement professionnel Le vieux dicton laquo publier ou peacuterir raquo eacutevoque le rocircle crucial joueacute par la recherche scientifique surtout pour les personnes du milieu universitaire La version plus reacutecente laquo publier et prospeacuterer raquo indique que la publication de recherches scientifiques rigoureuses est bonne pour chaque chercheur et pour la communauteacute scientifique Avec de bonnes recherches chacun serait mieux loti
La publication de travaux scientifiques nrsquoest pas chose aiseacutee Il existe de nombreux livres sur la faccedilon de reacutediger un article scientifique (1-5) toutefois le degreacute de deacutetail peut ecirctre eacutecrasant et on a tendance agrave se concentrer davantage sur les aspects techniques notamment la structure drsquoun article scientifique et les eacuteleacutements agrave inclure dans chaque section et moins sur les aspects du processus particuliegraverement les eacuteleacutements qui constituent la paterniteacute et la maniegravere de choisir la revue la plus approprieacutee Un
survol de base est neacutecessaire pour les personnes qui souhaitent commencer agrave publier ou agrave rafraicircchir leurs connaissances dans ce domaine Cet article vise agrave donner aux professionnels de la santeacute un aperccedilu de la maniegravere de preacuteparer des articles destineacutes agrave la publication
Adoption de pratiques exemplaires dans les publications scientifiquesQuiconque souhaite eacutecrire des publications scientifiques devrait connaicirctre ces deux pratiques exemplaires avant de commencer le travail en collaboration et le respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapports
Pratique de la reacutedaction collaborative La recherche et les publications scientifiques sont des entreprises collectives qui appellent agrave la collaboration en tant que pratique exemplaire Habituellement la recherche reacuteunit une eacutequipe de recherche Les nouveaux projets de recherche srsquoappuient
Citation proposeacutee Huston P Choi BCK Guide de publication de la recherche scientifique en sciences de la santeacute Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)191-8 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a01f
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sur les recherches preacuteceacutedentes reacutealiseacutees par drsquoautres Cela suppose la contribution des pairs agrave la fois dans lrsquoeacutelaboration des protocoles avant la reacutealisation des recherches et dans lrsquoexamen des articles une fois les recherches termineacutees La Collaboration Cochrane en est un important exemple (6) Afin drsquooptimiser la reacuteussite de votre eacutequipe de recherche vous devez cultiver de fortes aptitudes interpersonnelles et choisir vos collaborateurs avec soin Les domaines agrave prendre en consideacuteration au moment de choisir avec qui travailler comprennent notamment les eacuteleacutements tels que la disponibiliteacute des collaborateurs les inteacuterecircts semblables en matiegravere de recherche la reacuteputation ainsi que les qualiteacutes personnelles
Eacutetant donneacute qursquoune publication scientifique vise agrave contribuer aux connaissances une bonne question de recherche est essentielle de mecircme que la deacutetermination de la meacutethode scientifique optimale pour reacutepondre agrave cette question et le respect de pratiques eacutethiques dans la reacutealisation de vos recherches Une fois ces points traiteacutes que devez-vous savoir avant drsquoentamer la reacutedaction
Respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapportsLrsquoeacutethique des publications scientifiques peut se reacutesumer en deux pratiques exemplaires la production de rapports complets et exacts et la reconnaissance pertinente des contributions de chacun (7)
Assurer la production de rapports complets et exacts
Par pratiques de publication scientifique contraires agrave lrsquoeacutethique on entend notamment la production de rapports incomplets la publication des donneacutees frauduleuses le plagiat les publications faisant double emploi et les publications se chevauchant Certaines personnes considegraverent que lrsquoomission de publier les reacutesultats drsquoessais cliniques est contraire agrave lrsquoeacutethique (8) car cela peut creacuteer un biais dans le dossier publieacute La production de rapports incomplegravete peut comprendre la deacuteclaration seacutelective de reacutesultats ou carreacutement lrsquoabsence de communication de ces reacutesultats Il est important de communiquer les donneacutees neacutegatives ou tout reacutesultat inattendu
La falsification ou la fabrication de donneacutees constitue un manquement flagrant agrave lrsquoeacutethique de la recherche Un exemple est lrsquoeacutetude frauduleuse qui fait le lien entre lrsquoautisme et le vaccin (9) qui a causeacute des torts incalculables en minant la confiance du public envers les vaccins administreacutes systeacutematiquement aux enfants
Le plagiat doit ecirctre soigneusement eacuteviteacute Pour incorporer les ideacutees ou les reacutesultats de recherches des autres dans nrsquoimporte quel article que vous reacutedigez il faut citer les reacutefeacuterences approprieacutees Les eacutediteurs de revues controcirclent les articles au moyen drsquoun logiciel anti-plagiat avant de deacuteterminer le bien-fondeacute drsquoun article pour lrsquoeacutevaluation par les pairs Des logiciels gratuits sont agrave la disposition des auteurs qui souhaitent controcircler la reproduction involontaire de contenu notamment CopyScape DupliChecker Plagiarisma Plagium Search Engine Reports SEOTools Site Liner et Unplag
La reproduction est la publication drsquoun article qui est le mecircme ou preacutesente un contenu tregraves proche de celui drsquoun autre article
de lrsquoauteur ou de lrsquoeacutediteur (8) Le contenu est consideacutereacute comme redondant et peut entraicircner une double comptabilisation des donneacutees Il faut faire la distinction entre une reproduction et une copublication en effet on parle de copublication lorsque le mecircme article est publieacute dans plus drsquoune revue sur la mecircme peacuteriode approximativement afin drsquoen augmenter la porteacutee au sein de diffeacuterentes disciplines (8) La copublication reacutepond agrave des critegraveres preacutecis et est reacutealiseacutee en toute transparence
Le chevauchement de publications est une variante de la reproduction Il implique habituellement des essais multicentriques et se caracteacuterise par des publications issues de centres uniques de plusieurs centres ainsi que de tous les centres On considegravere qursquoil est contraire agrave lrsquoeacutethique car il peut entraicircner une double comptabilisation et fausser la perception du poids de la preuve (10) Il peut ecirctre approprieacute que plus drsquoune publication provienne drsquoun essai multicentrique mais geacuteneacuteralement crsquoest pour tenir compte des reacutesultats secondaires Les publications secondaires doivent citer lrsquoanalyse primaire et toutes les publications drsquoessais doivent indiquer le numeacutero drsquoenregistrement de lrsquoessai (8)
Donner la reconnaissance pertinente
Il est important de reconnaicirctre le travail de toutes les personnes qui ont contribueacute agrave une publication scientifique La paterniteacute pertinente est capitale pour une publication eacutethique Le fait de deacutefinir le rocircle de chaque auteur constitue une pratique exemplaire Selon lrsquoInternational Committee of Medical Journal Editors (ICMJE) les meacuterites de la paterniteacute doivent ecirctre fondeacutes sur les quatre critegraveres suivants contributions importantes aux travaux de conception ou de creacuteation ou agrave lrsquoacquisition lrsquoanalyse ou lrsquointerpreacutetation des donneacutees pour le travail reacutedaction de lrsquoarticle initial ou reacutevision critique du contenu intellectuel important approbation finale de la version agrave publier responsabiliteacute par rapport agrave lrsquoensemble des aspects du travail dans le sens ougrave lrsquoon veille agrave ce que les questions lieacutees agrave lrsquoexactitude ou agrave lrsquointeacutegriteacute de nrsquoimporte quelle partie du travail fassent lrsquoobjet drsquoune enquecircte et soient reacutesolues de maniegravere approprieacutee (11)
Il convient de souligner que la collecte de donneacutees ou lrsquoeacutelaboration de logiciels pour une eacutetude ne sont pas des critegraveres de la paterniteacute et qursquoelles nrsquoassurent pas non plus le financement de la recherche cependant ce sont des contributions importantes qui doivent ecirctre reconnues ndash soit dans la section Remerciements soit dans la section Contributions (srsquoil y en a une) Le mieux est de srsquoassurer que toutes les personnes mentionneacutees dans une section Remerciements ou Contributions sont au courant qursquoelles ont eacuteteacute identifieacutees et qursquoelles acceptent drsquoecirctre identifieacutees Souvent les entrepreneurs payeacutes pour reacutealiser des parties drsquoune eacutetude (p ex les essais en laboratoire lrsquoeacutelaboration de logiciels ou la reacutedaction de lrsquoarticle) ne sont pas des auteurs par deacutefinition mais ils meacuteritent tout de mecircme de figurer dans la section Remerciements ou Contributions
Certaines pratiques contraires agrave lrsquoeacutethique dans la paterniteacute comprennent la reacutedaction inviteacutee et la reacutedaction anonyme La reacutedaction inviteacutee est lrsquoinclusion drsquoune personne en tant qursquoauteur qui ne satisfait pas aux critegraveres de lrsquoICMJE et la reacutedaction anonyme exclut une personne en tant qursquoauteur qui satisfait aux critegraveres de lrsquoICMJE Fondamentalement la reconnaissance eacutethique est une question de transparence
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Il peut y avoir beaucoup de deacutebats au sujet du seacutequenccedilage des auteurs Lrsquoordre des auteurs diffegravere selon la discipline (12) Dans le domaine des sciences de la santeacute crsquoest le premier auteur qui a le plus de poids lrsquoauteur final a eacutegalement du poids comme il srsquoagit souvent du chercheur principal ou plus expeacuterimenteacute Par contre en eacuteconomie les auteurs sont habituellement citeacutes par ordre alphabeacutetique ce qui suppose une contribution eacutegale aux travaux de recherche Il est utile de discuter de la paterniteacute degraves le deacutebut du processus de planification de lrsquoarticle puis agrave nouveau vers la fin de la reacutedaction de lrsquoarticle Cette discussion doit comprendre une eacutevaluation de la paterniteacute par rapport aux critegraveres de lrsquoICMJE et la prise en compte de la seacutequence de paterniteacute qui pourraient changer au fil du temps srsquoil venait agrave y avoir des changements dans le niveau de contribution par rapport agrave ce qui eacutetait preacutevu agrave lrsquoorigine
Positionnement de votre article Une fois que vos recherches sont termineacutees vous devez repeacuterer des revues approprieacutees aux fins de publication Tous les articles ne peuvent pas ou ne devraient pas ecirctre publieacutes dans une revue prestigieuse ayant le plus grand impact Les gens peuvent consacrer beaucoup de temps et drsquoefforts agrave lrsquoenvoi drsquoarticles agrave des revues qui vont rapidement renvoyer une lettre de refus polie ou qui vont garder les articles pendant plusieurs mois avant de les refuser selon lrsquoeacutevaluation par les pairs Alors comment choisir la revue agrave laquelle soumettre un article Discutez-en avec vos cochercheurs ou vos pairs qui est le public cible Qui voudra connaicirctre cette recherche Quelle est la meilleure revue pour atteindre ce public Quelles sont les exigences propres agrave ces revues concernant les soumissions drsquoarticles
Deacutefinition de votre public cibleAvant de documenter les reacutesultats de son eacutetude il faut que vous reacutefleacutechissiez aux lecteurs potentiels Est-ce que les reacutesultats de recherche sont les plus approprieacutes pour un lectorat geacuteneacuteral ou un groupe de speacutecialistes Cela influence le choix de la revue agrave laquelle vous allez preacutesenter votre article de mecircme que le style de reacutedaction que vous adoptez pour la revue
Choix de trois agrave cinq revues En fonction de votre lectorat cible vous devez dresser une liste de trois agrave cinq revues puis les classer en fonction du facteur drsquoimpact de la revue Le facteur drsquoimpact est le nombre moyen de citations par article publieacute dans cette revue selon le rendement au cours des deux derniegraveres anneacutees (13) Soumettez un article agrave une revue agrave la fois en commenccedilant par le deacutebut de la liste En cas de lettre de refus de la part de la revue de votre laquo plan A raquo il faut que vous ayez sous la main un laquo plan B raquo pour soumettre lrsquoarticle agrave une autre revue sur-le-champ Cela eacutevite drsquoavoir lrsquoarticle refuseacute qui traicircne sur votre bureau
Apprentissage des exigences des revuesChaque revue a des instructions agrave lrsquointention des auteurs qui sont mentionneacutees en ligne Ces instructions deacutecrivent les types drsquoarticles publieacutes par la revue et fournissent des conseils preacutecis sur le format sur la longueur des mots ainsi que sur les eacuteleacutements agrave inclure dans une lettre drsquoaccompagnement au moment de la
soumission Vous devez consulter quelques anciens numeacuteros des revues cibleacutees pour voir des exemples des diffeacuterents types drsquoarticles qui sont publieacutes
Creacuteation de la premiegravere eacutebauche Maintenant que vous avez deacutefini votre public cible la revue que vous ciblez en premier lieu ainsi que les exigences connexes vous ecirctes precirct agrave creacuteer la premiegravere eacutebauche Pour commencer vous devriez eacutelaborer un reacutesumeacute de haut niveau qui eacutetablit un sceacutenario logique et convaincant qui suit la structure eacutetablie pour un article scientifique Ensuite avant de commencer agrave reacutediger le texte veacuterifiez les guides de reacutedaction par rapport au type drsquoeacutetude que vous avez reacutealiseacutee cela vous permettra de vous assurer que vous tenez compte des exigences preacutecises en matiegravere de reacutedaction
On croit souvent agrave tort que les publications scientifiques sont simplement des rapports impartiaux au sujet des meacutethodes et des reacutesultats de recherche Mais pensez agrave ceci il existe plus de 30 000 revues biomeacutedicales (14) Nous vivons agrave une eacutepoque de surcharge drsquoinformation les gens deviennent ainsi tregraves seacutelectifs dans ce qursquoils lisent et se demandent laquo Est-ce que crsquoest important que je lise cela raquo La production de rapports objectifs sur les reacutesultats de recherche est neacutecessaire mais cela ne suffit pas Les auteurs efficaces donneront eacutegalement un contexte approprieacute et preacutesenteront leur travail de telle sorte que les lecteurs le trouvent inteacuteressant et facile agrave comprendre Les sections qui suivent proposent plusieurs faccedilons de preacutesenter au mieux le contexte les donneacutees et les reacutepercussions de votre travail
Eacutelaboration drsquoun sceacutenario convaincant Lrsquoutilisation du terme laquo sceacutenario raquo ici ne signifie pas que vous vous efforcez de divertir le lecteur Crsquoest la faccedilon dont vous laquo faites valoir vos arguments raquo agrave la cour de lrsquoopinion scientifique Il repreacutesente la structure de base des articles scientifiques et comprend la raison drsquoecirctre de lrsquoeacutetude la question de recherche la maniegravere dont cette question a eacuteteacute abordeacutee les reacutesultats trouveacutes et les raisons pour lesquelles ces constats sont importants (3) Apregraves avoir travailleacute pendant des mois (et parfois des anneacutees) sur un projet de recherche il est facile de se perdre dans les deacutetails Lrsquoeacutetablissement drsquoune structure sous-jacente claire et logique pour votre article scientifique degraves le deacutepart permet non seulement drsquoeacuteviter de digresser mais aussi drsquoaugmenter consideacuterablement sa lisibiliteacute Le reacutesumeacute est un excellent endroit pour eacutetablir le sceacutenario de votre article Vous voulez reacutepondre aux questions suivantes Qursquoest-ce que cette recherche (contexte et objectif) qursquoavez-vous fait pour reacutepondre agrave cette question de recherche (meacutethodologie) qursquoavez-vous deacutecouvert (reacutesultats) quelles sont les reacutepercussions et les prochaines eacutetapes (discussion et conclusion) Ensuite comme lrsquoeacutetablissement du thegraveme chaque section est deacuteveloppeacutee dans lrsquoarticle Un reacutesumeacute bien eacutecrit donne aux lecteurs une laquo feuille de route raquo apregraves lecture ils sauront de quoi vous allez parler dans lrsquoarticle
Une faccedilon de renforcer la logique de votre article est drsquoutiliser les mecircmes termes et le mecircme seacutequenccedilage de lrsquoinformation dans chaque section Par exemple si lrsquoobjectif de votre recherche eacutetait lrsquoeacutevaluation de lrsquoacceptabiliteacute et de lrsquoobservance drsquoun
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scheacutema theacuterapeutique vous ne devriez pas deacutecrire la volonteacute de commencer un traitement dans la section Introduction Au lieu de cela notez la faccedilon dont vous avez mesureacute lrsquoobservance et le respect du traitement dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez le nombre de personnes ayant suivi le scheacutema theacuterapeutique apregraves avoir accepteacute de le commencer dans la section Reacutesultats Si votre objectif de recherche est drsquoeacutevaluer lrsquoacceptabiliteacute et lrsquoobservance du traitement deacutefinissez lrsquoacceptabiliteacute puis le respect dans la section Introduction deacuteterminez la maniegravere dont vous avez mesureacute lrsquoacceptation puis le respect dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez vos constatations pour lrsquoacceptation puis le respect dans la section Reacutesultats Lorsque vous utilisez les mecircmes termes dans le mecircme ordre dans les sections Introduction Meacutethodologie et Reacutesultats il est beaucoup plus facile pour le lecteur de saisir rapidement ce que vous avez fait et ce que vous avez deacutecouvert
En outre il existe plusieurs techniques de reacutedaction qui vous permettront de rendre votre article plus convaincant et de mobiliser ainsi le lecteur La premiegravere technique consiste agrave avoir un laquo sujet accrocheur raquo ou un point de deacutepart inteacuteressant qui attire le lecteur Les titres peuvent ecirctre accrocheurs par exemple un article reacutecent du New England Journal of Medicine srsquointitulait laquo The Other Victims of the Opioid Epidemic raquo (15) Ce titre pourrait attirer votre attention car vous vous demandez immeacutediatement laquo Qui sont les victimes et qui sont les autres victimes raquo Un titre convaincant peut poser une question qui motive les gens agrave lire lrsquoarticle laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo (16) Lrsquointeacuterecirct des lecteurs est eacutegalement capteacute degraves la premiegravere phrase du reacutesumeacute par exemple laquo Lrsquoeacutemergence et la preacutevalence des bacteacuteries reacutesistantes aux antibiotiques sont une cause de deacutecegraves croissante agrave lrsquoeacutechelle mondiale ce qui se traduit par un appel mondial agrave lrsquoaction raquo (17) Crsquoest une bonne premiegravere phrase car elle donne un sentiment drsquourgence et rend le lecteur curieux quant agrave la nature de lrsquoappel agrave lrsquoaction Il faut veiller agrave ne pas verser dans le sensationnel mais lorsqursquoil y a un problegraveme de santeacute urgent il est important drsquoecirctre au courant et de modifier ce que nous faisons si neacutecessaire
Veacuterification des guides pour la production de rapports Agrave titre drsquoeacutetape finale avant de commencer agrave reacutediger lrsquoarticle au complet veacuterifiez srsquoil y a des exigences preacutecises en matiegravere de production de rapports pour le type de recherche que vous avez effectueacutee par exemple si vous avez reacutealiseacute une eacutetude expeacuterimentale vous devrez mentionner lrsquoapprobation et le consentement eacuteclaireacute du Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche (18) Si vous avez reacutealiseacute un examen systeacutematique incluez un organigramme des eacutetudes incluses et exclues (19) Certaines revues fournissent aux auteurs des listes de controcircle sur lesquelles figurent les eacuteleacutements importants agrave inclure dans diffeacuterentes sections pour les diffeacuterents types drsquoeacutetudes (2021) Le reacuteseau Equator (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) rassemble plusieurs lignes directrices relatives agrave lrsquoeacutetablissement de rapports et constitue une ressource utile (22)
Utilisation de lrsquoapproche IMRAD Lorsque vous commencez agrave reacutediger le texte utilisez la structure classique drsquoun article scientifique agrave savoir Introduction
Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion agrave laquelle on fait souvent reacutefeacuterence avec lrsquoacronyme IMRAD Plutocirct que drsquoeacutecrire tout ce qui agrave votre connaissance est lieacute agrave votre eacutetude utilisez chaque section de faccedilon strateacutegique afin de raconter lrsquohistoire de votre recherche
Une bonne section Introduction est structureacutee comme un triangle inverseacute Cela signifie que vous commencez par un sujet vaste puis que vous proceacutedez agrave un recentrage des lecteurs par eacutetapes logiques jusqursquoagrave ce que vous arriviez agrave votre question de recherche Ce recentrage peut ecirctre faciliteacute en reacutepondant aux questions suivantes
bull Quel est le problegravemebull Pourquoi est-ce importantbull Que savons-nous agrave ce jourbull Quelles sont les lacunes au chapitre de nos connaissancesbull Quelle est la question de recherche qui permettra de combler
cette lacune bull Quel eacutetait lrsquoobjectif de la recherche
Agrave ce stade le lecteur voudra savoir ce qui srsquoest passeacute et continuera agrave lire Le reacutesumeacute de la documentation est conjugueacute au preacutesent car il repreacutesente des faits et des principes geacuteneacuteralement accepteacutes Deacutefinissez toutes les abreacuteviations sur la premiegravere utilisation mais nrsquoutilisez que celles qui sont communeacutement accepteacutees La preacutesence drsquoun trop grand nombre drsquoabreacuteviations diminue la lisibiliteacute Lrsquointroduction est deacutecrite au preacutesent (comme elle rapporte des faits eacutetablis)
La section Meacutethodologie deacutecrit la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee Il est important drsquoexpliquer la faccedilon dont les meacutethodes tiennent compte des objectifs de recherche Il faut fournir assez de deacutetails afin que les autres puissent reproduire votre eacutetude si neacutecessaire pour confirmer que vos reacutesultats sont uniformes et fiables Il est utile drsquoavoir des sous-titres Pour un essai clinique par exemple cela pourrait comprendre la population agrave lrsquoeacutetude lrsquointervention les mesures de reacutesultats ainsi que lrsquoanalyse Reacutesistez agrave la tentation de fournir des reacutesultats dans la section Meacutethodologie Par exemple la meacutethode drsquoeacutechantillonnage se place dans la section Meacutethodologie tandis que le taux de reacuteponse se place dans la section Reacutesultats La section Meacutethodologie est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez fait)
La section Reacutesultats deacutecrit ce que lrsquoon a deacutecouvert dans lrsquoeacutetude (dans le mecircme ordre drsquoinformation eacutetabli dans les sections Introduction et Meacutethodologie) Reacutesistez agrave la tentation de discuter des reacutesultats ou de les analyser dans la section Reacutesultats Par exemple vous pouvez indiquer laquo dans cette eacutetude il y avait plus drsquohommes que de femmes raquo mais lrsquoeacutetude de ce constat relegraveve de la section Discussion La section Reacutesultats est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez deacutecouvert)
De nombreux lecteurs trouvent que la section Discussion est la partie la plus inteacuteressante de lrsquoarticle La premiegravere phrase est une occasion de reacutesumer les reacutesultats les plus importants de votre eacutetude Par exemple vous pouvez dire laquo Les donneacutees de surveillance provenant de quatre pays nordiques ont suggeacutereacute qursquoau moins 25 des cas drsquoinfection gonococcique eacutetaient lieacutes au voyage raquo (23) Interpreacutetez vos reacutesultats agrave la lumiegravere des biais ou des sources drsquoerreurs possibles Ensuite il est important de prendre en consideacuteration les points forts et les points faibles de votre eacutetude comparez-les agrave drsquoautres eacutetudes qui ont des reacutesultats semblables ou diffeacuterents tenez compte des reacutepercussions et
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deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 200
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examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 204
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
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13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
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Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
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ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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sur les recherches preacuteceacutedentes reacutealiseacutees par drsquoautres Cela suppose la contribution des pairs agrave la fois dans lrsquoeacutelaboration des protocoles avant la reacutealisation des recherches et dans lrsquoexamen des articles une fois les recherches termineacutees La Collaboration Cochrane en est un important exemple (6) Afin drsquooptimiser la reacuteussite de votre eacutequipe de recherche vous devez cultiver de fortes aptitudes interpersonnelles et choisir vos collaborateurs avec soin Les domaines agrave prendre en consideacuteration au moment de choisir avec qui travailler comprennent notamment les eacuteleacutements tels que la disponibiliteacute des collaborateurs les inteacuterecircts semblables en matiegravere de recherche la reacuteputation ainsi que les qualiteacutes personnelles
Eacutetant donneacute qursquoune publication scientifique vise agrave contribuer aux connaissances une bonne question de recherche est essentielle de mecircme que la deacutetermination de la meacutethode scientifique optimale pour reacutepondre agrave cette question et le respect de pratiques eacutethiques dans la reacutealisation de vos recherches Une fois ces points traiteacutes que devez-vous savoir avant drsquoentamer la reacutedaction
Respect de pratiques eacutethiques dans la production de rapportsLrsquoeacutethique des publications scientifiques peut se reacutesumer en deux pratiques exemplaires la production de rapports complets et exacts et la reconnaissance pertinente des contributions de chacun (7)
Assurer la production de rapports complets et exacts
Par pratiques de publication scientifique contraires agrave lrsquoeacutethique on entend notamment la production de rapports incomplets la publication des donneacutees frauduleuses le plagiat les publications faisant double emploi et les publications se chevauchant Certaines personnes considegraverent que lrsquoomission de publier les reacutesultats drsquoessais cliniques est contraire agrave lrsquoeacutethique (8) car cela peut creacuteer un biais dans le dossier publieacute La production de rapports incomplegravete peut comprendre la deacuteclaration seacutelective de reacutesultats ou carreacutement lrsquoabsence de communication de ces reacutesultats Il est important de communiquer les donneacutees neacutegatives ou tout reacutesultat inattendu
La falsification ou la fabrication de donneacutees constitue un manquement flagrant agrave lrsquoeacutethique de la recherche Un exemple est lrsquoeacutetude frauduleuse qui fait le lien entre lrsquoautisme et le vaccin (9) qui a causeacute des torts incalculables en minant la confiance du public envers les vaccins administreacutes systeacutematiquement aux enfants
Le plagiat doit ecirctre soigneusement eacuteviteacute Pour incorporer les ideacutees ou les reacutesultats de recherches des autres dans nrsquoimporte quel article que vous reacutedigez il faut citer les reacutefeacuterences approprieacutees Les eacutediteurs de revues controcirclent les articles au moyen drsquoun logiciel anti-plagiat avant de deacuteterminer le bien-fondeacute drsquoun article pour lrsquoeacutevaluation par les pairs Des logiciels gratuits sont agrave la disposition des auteurs qui souhaitent controcircler la reproduction involontaire de contenu notamment CopyScape DupliChecker Plagiarisma Plagium Search Engine Reports SEOTools Site Liner et Unplag
La reproduction est la publication drsquoun article qui est le mecircme ou preacutesente un contenu tregraves proche de celui drsquoun autre article
de lrsquoauteur ou de lrsquoeacutediteur (8) Le contenu est consideacutereacute comme redondant et peut entraicircner une double comptabilisation des donneacutees Il faut faire la distinction entre une reproduction et une copublication en effet on parle de copublication lorsque le mecircme article est publieacute dans plus drsquoune revue sur la mecircme peacuteriode approximativement afin drsquoen augmenter la porteacutee au sein de diffeacuterentes disciplines (8) La copublication reacutepond agrave des critegraveres preacutecis et est reacutealiseacutee en toute transparence
Le chevauchement de publications est une variante de la reproduction Il implique habituellement des essais multicentriques et se caracteacuterise par des publications issues de centres uniques de plusieurs centres ainsi que de tous les centres On considegravere qursquoil est contraire agrave lrsquoeacutethique car il peut entraicircner une double comptabilisation et fausser la perception du poids de la preuve (10) Il peut ecirctre approprieacute que plus drsquoune publication provienne drsquoun essai multicentrique mais geacuteneacuteralement crsquoest pour tenir compte des reacutesultats secondaires Les publications secondaires doivent citer lrsquoanalyse primaire et toutes les publications drsquoessais doivent indiquer le numeacutero drsquoenregistrement de lrsquoessai (8)
Donner la reconnaissance pertinente
Il est important de reconnaicirctre le travail de toutes les personnes qui ont contribueacute agrave une publication scientifique La paterniteacute pertinente est capitale pour une publication eacutethique Le fait de deacutefinir le rocircle de chaque auteur constitue une pratique exemplaire Selon lrsquoInternational Committee of Medical Journal Editors (ICMJE) les meacuterites de la paterniteacute doivent ecirctre fondeacutes sur les quatre critegraveres suivants contributions importantes aux travaux de conception ou de creacuteation ou agrave lrsquoacquisition lrsquoanalyse ou lrsquointerpreacutetation des donneacutees pour le travail reacutedaction de lrsquoarticle initial ou reacutevision critique du contenu intellectuel important approbation finale de la version agrave publier responsabiliteacute par rapport agrave lrsquoensemble des aspects du travail dans le sens ougrave lrsquoon veille agrave ce que les questions lieacutees agrave lrsquoexactitude ou agrave lrsquointeacutegriteacute de nrsquoimporte quelle partie du travail fassent lrsquoobjet drsquoune enquecircte et soient reacutesolues de maniegravere approprieacutee (11)
Il convient de souligner que la collecte de donneacutees ou lrsquoeacutelaboration de logiciels pour une eacutetude ne sont pas des critegraveres de la paterniteacute et qursquoelles nrsquoassurent pas non plus le financement de la recherche cependant ce sont des contributions importantes qui doivent ecirctre reconnues ndash soit dans la section Remerciements soit dans la section Contributions (srsquoil y en a une) Le mieux est de srsquoassurer que toutes les personnes mentionneacutees dans une section Remerciements ou Contributions sont au courant qursquoelles ont eacuteteacute identifieacutees et qursquoelles acceptent drsquoecirctre identifieacutees Souvent les entrepreneurs payeacutes pour reacutealiser des parties drsquoune eacutetude (p ex les essais en laboratoire lrsquoeacutelaboration de logiciels ou la reacutedaction de lrsquoarticle) ne sont pas des auteurs par deacutefinition mais ils meacuteritent tout de mecircme de figurer dans la section Remerciements ou Contributions
Certaines pratiques contraires agrave lrsquoeacutethique dans la paterniteacute comprennent la reacutedaction inviteacutee et la reacutedaction anonyme La reacutedaction inviteacutee est lrsquoinclusion drsquoune personne en tant qursquoauteur qui ne satisfait pas aux critegraveres de lrsquoICMJE et la reacutedaction anonyme exclut une personne en tant qursquoauteur qui satisfait aux critegraveres de lrsquoICMJE Fondamentalement la reconnaissance eacutethique est une question de transparence
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Il peut y avoir beaucoup de deacutebats au sujet du seacutequenccedilage des auteurs Lrsquoordre des auteurs diffegravere selon la discipline (12) Dans le domaine des sciences de la santeacute crsquoest le premier auteur qui a le plus de poids lrsquoauteur final a eacutegalement du poids comme il srsquoagit souvent du chercheur principal ou plus expeacuterimenteacute Par contre en eacuteconomie les auteurs sont habituellement citeacutes par ordre alphabeacutetique ce qui suppose une contribution eacutegale aux travaux de recherche Il est utile de discuter de la paterniteacute degraves le deacutebut du processus de planification de lrsquoarticle puis agrave nouveau vers la fin de la reacutedaction de lrsquoarticle Cette discussion doit comprendre une eacutevaluation de la paterniteacute par rapport aux critegraveres de lrsquoICMJE et la prise en compte de la seacutequence de paterniteacute qui pourraient changer au fil du temps srsquoil venait agrave y avoir des changements dans le niveau de contribution par rapport agrave ce qui eacutetait preacutevu agrave lrsquoorigine
Positionnement de votre article Une fois que vos recherches sont termineacutees vous devez repeacuterer des revues approprieacutees aux fins de publication Tous les articles ne peuvent pas ou ne devraient pas ecirctre publieacutes dans une revue prestigieuse ayant le plus grand impact Les gens peuvent consacrer beaucoup de temps et drsquoefforts agrave lrsquoenvoi drsquoarticles agrave des revues qui vont rapidement renvoyer une lettre de refus polie ou qui vont garder les articles pendant plusieurs mois avant de les refuser selon lrsquoeacutevaluation par les pairs Alors comment choisir la revue agrave laquelle soumettre un article Discutez-en avec vos cochercheurs ou vos pairs qui est le public cible Qui voudra connaicirctre cette recherche Quelle est la meilleure revue pour atteindre ce public Quelles sont les exigences propres agrave ces revues concernant les soumissions drsquoarticles
Deacutefinition de votre public cibleAvant de documenter les reacutesultats de son eacutetude il faut que vous reacutefleacutechissiez aux lecteurs potentiels Est-ce que les reacutesultats de recherche sont les plus approprieacutes pour un lectorat geacuteneacuteral ou un groupe de speacutecialistes Cela influence le choix de la revue agrave laquelle vous allez preacutesenter votre article de mecircme que le style de reacutedaction que vous adoptez pour la revue
Choix de trois agrave cinq revues En fonction de votre lectorat cible vous devez dresser une liste de trois agrave cinq revues puis les classer en fonction du facteur drsquoimpact de la revue Le facteur drsquoimpact est le nombre moyen de citations par article publieacute dans cette revue selon le rendement au cours des deux derniegraveres anneacutees (13) Soumettez un article agrave une revue agrave la fois en commenccedilant par le deacutebut de la liste En cas de lettre de refus de la part de la revue de votre laquo plan A raquo il faut que vous ayez sous la main un laquo plan B raquo pour soumettre lrsquoarticle agrave une autre revue sur-le-champ Cela eacutevite drsquoavoir lrsquoarticle refuseacute qui traicircne sur votre bureau
Apprentissage des exigences des revuesChaque revue a des instructions agrave lrsquointention des auteurs qui sont mentionneacutees en ligne Ces instructions deacutecrivent les types drsquoarticles publieacutes par la revue et fournissent des conseils preacutecis sur le format sur la longueur des mots ainsi que sur les eacuteleacutements agrave inclure dans une lettre drsquoaccompagnement au moment de la
soumission Vous devez consulter quelques anciens numeacuteros des revues cibleacutees pour voir des exemples des diffeacuterents types drsquoarticles qui sont publieacutes
Creacuteation de la premiegravere eacutebauche Maintenant que vous avez deacutefini votre public cible la revue que vous ciblez en premier lieu ainsi que les exigences connexes vous ecirctes precirct agrave creacuteer la premiegravere eacutebauche Pour commencer vous devriez eacutelaborer un reacutesumeacute de haut niveau qui eacutetablit un sceacutenario logique et convaincant qui suit la structure eacutetablie pour un article scientifique Ensuite avant de commencer agrave reacutediger le texte veacuterifiez les guides de reacutedaction par rapport au type drsquoeacutetude que vous avez reacutealiseacutee cela vous permettra de vous assurer que vous tenez compte des exigences preacutecises en matiegravere de reacutedaction
On croit souvent agrave tort que les publications scientifiques sont simplement des rapports impartiaux au sujet des meacutethodes et des reacutesultats de recherche Mais pensez agrave ceci il existe plus de 30 000 revues biomeacutedicales (14) Nous vivons agrave une eacutepoque de surcharge drsquoinformation les gens deviennent ainsi tregraves seacutelectifs dans ce qursquoils lisent et se demandent laquo Est-ce que crsquoest important que je lise cela raquo La production de rapports objectifs sur les reacutesultats de recherche est neacutecessaire mais cela ne suffit pas Les auteurs efficaces donneront eacutegalement un contexte approprieacute et preacutesenteront leur travail de telle sorte que les lecteurs le trouvent inteacuteressant et facile agrave comprendre Les sections qui suivent proposent plusieurs faccedilons de preacutesenter au mieux le contexte les donneacutees et les reacutepercussions de votre travail
Eacutelaboration drsquoun sceacutenario convaincant Lrsquoutilisation du terme laquo sceacutenario raquo ici ne signifie pas que vous vous efforcez de divertir le lecteur Crsquoest la faccedilon dont vous laquo faites valoir vos arguments raquo agrave la cour de lrsquoopinion scientifique Il repreacutesente la structure de base des articles scientifiques et comprend la raison drsquoecirctre de lrsquoeacutetude la question de recherche la maniegravere dont cette question a eacuteteacute abordeacutee les reacutesultats trouveacutes et les raisons pour lesquelles ces constats sont importants (3) Apregraves avoir travailleacute pendant des mois (et parfois des anneacutees) sur un projet de recherche il est facile de se perdre dans les deacutetails Lrsquoeacutetablissement drsquoune structure sous-jacente claire et logique pour votre article scientifique degraves le deacutepart permet non seulement drsquoeacuteviter de digresser mais aussi drsquoaugmenter consideacuterablement sa lisibiliteacute Le reacutesumeacute est un excellent endroit pour eacutetablir le sceacutenario de votre article Vous voulez reacutepondre aux questions suivantes Qursquoest-ce que cette recherche (contexte et objectif) qursquoavez-vous fait pour reacutepondre agrave cette question de recherche (meacutethodologie) qursquoavez-vous deacutecouvert (reacutesultats) quelles sont les reacutepercussions et les prochaines eacutetapes (discussion et conclusion) Ensuite comme lrsquoeacutetablissement du thegraveme chaque section est deacuteveloppeacutee dans lrsquoarticle Un reacutesumeacute bien eacutecrit donne aux lecteurs une laquo feuille de route raquo apregraves lecture ils sauront de quoi vous allez parler dans lrsquoarticle
Une faccedilon de renforcer la logique de votre article est drsquoutiliser les mecircmes termes et le mecircme seacutequenccedilage de lrsquoinformation dans chaque section Par exemple si lrsquoobjectif de votre recherche eacutetait lrsquoeacutevaluation de lrsquoacceptabiliteacute et de lrsquoobservance drsquoun
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scheacutema theacuterapeutique vous ne devriez pas deacutecrire la volonteacute de commencer un traitement dans la section Introduction Au lieu de cela notez la faccedilon dont vous avez mesureacute lrsquoobservance et le respect du traitement dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez le nombre de personnes ayant suivi le scheacutema theacuterapeutique apregraves avoir accepteacute de le commencer dans la section Reacutesultats Si votre objectif de recherche est drsquoeacutevaluer lrsquoacceptabiliteacute et lrsquoobservance du traitement deacutefinissez lrsquoacceptabiliteacute puis le respect dans la section Introduction deacuteterminez la maniegravere dont vous avez mesureacute lrsquoacceptation puis le respect dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez vos constatations pour lrsquoacceptation puis le respect dans la section Reacutesultats Lorsque vous utilisez les mecircmes termes dans le mecircme ordre dans les sections Introduction Meacutethodologie et Reacutesultats il est beaucoup plus facile pour le lecteur de saisir rapidement ce que vous avez fait et ce que vous avez deacutecouvert
En outre il existe plusieurs techniques de reacutedaction qui vous permettront de rendre votre article plus convaincant et de mobiliser ainsi le lecteur La premiegravere technique consiste agrave avoir un laquo sujet accrocheur raquo ou un point de deacutepart inteacuteressant qui attire le lecteur Les titres peuvent ecirctre accrocheurs par exemple un article reacutecent du New England Journal of Medicine srsquointitulait laquo The Other Victims of the Opioid Epidemic raquo (15) Ce titre pourrait attirer votre attention car vous vous demandez immeacutediatement laquo Qui sont les victimes et qui sont les autres victimes raquo Un titre convaincant peut poser une question qui motive les gens agrave lire lrsquoarticle laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo (16) Lrsquointeacuterecirct des lecteurs est eacutegalement capteacute degraves la premiegravere phrase du reacutesumeacute par exemple laquo Lrsquoeacutemergence et la preacutevalence des bacteacuteries reacutesistantes aux antibiotiques sont une cause de deacutecegraves croissante agrave lrsquoeacutechelle mondiale ce qui se traduit par un appel mondial agrave lrsquoaction raquo (17) Crsquoest une bonne premiegravere phrase car elle donne un sentiment drsquourgence et rend le lecteur curieux quant agrave la nature de lrsquoappel agrave lrsquoaction Il faut veiller agrave ne pas verser dans le sensationnel mais lorsqursquoil y a un problegraveme de santeacute urgent il est important drsquoecirctre au courant et de modifier ce que nous faisons si neacutecessaire
Veacuterification des guides pour la production de rapports Agrave titre drsquoeacutetape finale avant de commencer agrave reacutediger lrsquoarticle au complet veacuterifiez srsquoil y a des exigences preacutecises en matiegravere de production de rapports pour le type de recherche que vous avez effectueacutee par exemple si vous avez reacutealiseacute une eacutetude expeacuterimentale vous devrez mentionner lrsquoapprobation et le consentement eacuteclaireacute du Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche (18) Si vous avez reacutealiseacute un examen systeacutematique incluez un organigramme des eacutetudes incluses et exclues (19) Certaines revues fournissent aux auteurs des listes de controcircle sur lesquelles figurent les eacuteleacutements importants agrave inclure dans diffeacuterentes sections pour les diffeacuterents types drsquoeacutetudes (2021) Le reacuteseau Equator (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) rassemble plusieurs lignes directrices relatives agrave lrsquoeacutetablissement de rapports et constitue une ressource utile (22)
Utilisation de lrsquoapproche IMRAD Lorsque vous commencez agrave reacutediger le texte utilisez la structure classique drsquoun article scientifique agrave savoir Introduction
Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion agrave laquelle on fait souvent reacutefeacuterence avec lrsquoacronyme IMRAD Plutocirct que drsquoeacutecrire tout ce qui agrave votre connaissance est lieacute agrave votre eacutetude utilisez chaque section de faccedilon strateacutegique afin de raconter lrsquohistoire de votre recherche
Une bonne section Introduction est structureacutee comme un triangle inverseacute Cela signifie que vous commencez par un sujet vaste puis que vous proceacutedez agrave un recentrage des lecteurs par eacutetapes logiques jusqursquoagrave ce que vous arriviez agrave votre question de recherche Ce recentrage peut ecirctre faciliteacute en reacutepondant aux questions suivantes
bull Quel est le problegravemebull Pourquoi est-ce importantbull Que savons-nous agrave ce jourbull Quelles sont les lacunes au chapitre de nos connaissancesbull Quelle est la question de recherche qui permettra de combler
cette lacune bull Quel eacutetait lrsquoobjectif de la recherche
Agrave ce stade le lecteur voudra savoir ce qui srsquoest passeacute et continuera agrave lire Le reacutesumeacute de la documentation est conjugueacute au preacutesent car il repreacutesente des faits et des principes geacuteneacuteralement accepteacutes Deacutefinissez toutes les abreacuteviations sur la premiegravere utilisation mais nrsquoutilisez que celles qui sont communeacutement accepteacutees La preacutesence drsquoun trop grand nombre drsquoabreacuteviations diminue la lisibiliteacute Lrsquointroduction est deacutecrite au preacutesent (comme elle rapporte des faits eacutetablis)
La section Meacutethodologie deacutecrit la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee Il est important drsquoexpliquer la faccedilon dont les meacutethodes tiennent compte des objectifs de recherche Il faut fournir assez de deacutetails afin que les autres puissent reproduire votre eacutetude si neacutecessaire pour confirmer que vos reacutesultats sont uniformes et fiables Il est utile drsquoavoir des sous-titres Pour un essai clinique par exemple cela pourrait comprendre la population agrave lrsquoeacutetude lrsquointervention les mesures de reacutesultats ainsi que lrsquoanalyse Reacutesistez agrave la tentation de fournir des reacutesultats dans la section Meacutethodologie Par exemple la meacutethode drsquoeacutechantillonnage se place dans la section Meacutethodologie tandis que le taux de reacuteponse se place dans la section Reacutesultats La section Meacutethodologie est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez fait)
La section Reacutesultats deacutecrit ce que lrsquoon a deacutecouvert dans lrsquoeacutetude (dans le mecircme ordre drsquoinformation eacutetabli dans les sections Introduction et Meacutethodologie) Reacutesistez agrave la tentation de discuter des reacutesultats ou de les analyser dans la section Reacutesultats Par exemple vous pouvez indiquer laquo dans cette eacutetude il y avait plus drsquohommes que de femmes raquo mais lrsquoeacutetude de ce constat relegraveve de la section Discussion La section Reacutesultats est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez deacutecouvert)
De nombreux lecteurs trouvent que la section Discussion est la partie la plus inteacuteressante de lrsquoarticle La premiegravere phrase est une occasion de reacutesumer les reacutesultats les plus importants de votre eacutetude Par exemple vous pouvez dire laquo Les donneacutees de surveillance provenant de quatre pays nordiques ont suggeacutereacute qursquoau moins 25 des cas drsquoinfection gonococcique eacutetaient lieacutes au voyage raquo (23) Interpreacutetez vos reacutesultats agrave la lumiegravere des biais ou des sources drsquoerreurs possibles Ensuite il est important de prendre en consideacuteration les points forts et les points faibles de votre eacutetude comparez-les agrave drsquoautres eacutetudes qui ont des reacutesultats semblables ou diffeacuterents tenez compte des reacutepercussions et
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deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
Reacutefeacuterences1 Gastel B Day RA How to Write and Publish a Scientific
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5 Katz MJ From Research to Manuscript A Guide to Scientific Writing Springer Science amp Business Media 2009
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 198
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18 Groupe consultatif interorganisme en eacutethique de la recherche lrsquoEacutenonceacute de politique des trois Conseils Eacutethique de la recherche avec des ecirctres humains Ottawa Canada
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 200
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
10 Lohr KN Rating the strength of scientific evidence relevance for quality improvement programs Int J Qual Health Care 200416(1)9-18 DOI (httpdxdoiorg101093intqhcmzh005) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=15020556ampdopt=Abstract)
11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
0
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Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
APERCcedilU
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 193
Il peut y avoir beaucoup de deacutebats au sujet du seacutequenccedilage des auteurs Lrsquoordre des auteurs diffegravere selon la discipline (12) Dans le domaine des sciences de la santeacute crsquoest le premier auteur qui a le plus de poids lrsquoauteur final a eacutegalement du poids comme il srsquoagit souvent du chercheur principal ou plus expeacuterimenteacute Par contre en eacuteconomie les auteurs sont habituellement citeacutes par ordre alphabeacutetique ce qui suppose une contribution eacutegale aux travaux de recherche Il est utile de discuter de la paterniteacute degraves le deacutebut du processus de planification de lrsquoarticle puis agrave nouveau vers la fin de la reacutedaction de lrsquoarticle Cette discussion doit comprendre une eacutevaluation de la paterniteacute par rapport aux critegraveres de lrsquoICMJE et la prise en compte de la seacutequence de paterniteacute qui pourraient changer au fil du temps srsquoil venait agrave y avoir des changements dans le niveau de contribution par rapport agrave ce qui eacutetait preacutevu agrave lrsquoorigine
Positionnement de votre article Une fois que vos recherches sont termineacutees vous devez repeacuterer des revues approprieacutees aux fins de publication Tous les articles ne peuvent pas ou ne devraient pas ecirctre publieacutes dans une revue prestigieuse ayant le plus grand impact Les gens peuvent consacrer beaucoup de temps et drsquoefforts agrave lrsquoenvoi drsquoarticles agrave des revues qui vont rapidement renvoyer une lettre de refus polie ou qui vont garder les articles pendant plusieurs mois avant de les refuser selon lrsquoeacutevaluation par les pairs Alors comment choisir la revue agrave laquelle soumettre un article Discutez-en avec vos cochercheurs ou vos pairs qui est le public cible Qui voudra connaicirctre cette recherche Quelle est la meilleure revue pour atteindre ce public Quelles sont les exigences propres agrave ces revues concernant les soumissions drsquoarticles
Deacutefinition de votre public cibleAvant de documenter les reacutesultats de son eacutetude il faut que vous reacutefleacutechissiez aux lecteurs potentiels Est-ce que les reacutesultats de recherche sont les plus approprieacutes pour un lectorat geacuteneacuteral ou un groupe de speacutecialistes Cela influence le choix de la revue agrave laquelle vous allez preacutesenter votre article de mecircme que le style de reacutedaction que vous adoptez pour la revue
Choix de trois agrave cinq revues En fonction de votre lectorat cible vous devez dresser une liste de trois agrave cinq revues puis les classer en fonction du facteur drsquoimpact de la revue Le facteur drsquoimpact est le nombre moyen de citations par article publieacute dans cette revue selon le rendement au cours des deux derniegraveres anneacutees (13) Soumettez un article agrave une revue agrave la fois en commenccedilant par le deacutebut de la liste En cas de lettre de refus de la part de la revue de votre laquo plan A raquo il faut que vous ayez sous la main un laquo plan B raquo pour soumettre lrsquoarticle agrave une autre revue sur-le-champ Cela eacutevite drsquoavoir lrsquoarticle refuseacute qui traicircne sur votre bureau
Apprentissage des exigences des revuesChaque revue a des instructions agrave lrsquointention des auteurs qui sont mentionneacutees en ligne Ces instructions deacutecrivent les types drsquoarticles publieacutes par la revue et fournissent des conseils preacutecis sur le format sur la longueur des mots ainsi que sur les eacuteleacutements agrave inclure dans une lettre drsquoaccompagnement au moment de la
soumission Vous devez consulter quelques anciens numeacuteros des revues cibleacutees pour voir des exemples des diffeacuterents types drsquoarticles qui sont publieacutes
Creacuteation de la premiegravere eacutebauche Maintenant que vous avez deacutefini votre public cible la revue que vous ciblez en premier lieu ainsi que les exigences connexes vous ecirctes precirct agrave creacuteer la premiegravere eacutebauche Pour commencer vous devriez eacutelaborer un reacutesumeacute de haut niveau qui eacutetablit un sceacutenario logique et convaincant qui suit la structure eacutetablie pour un article scientifique Ensuite avant de commencer agrave reacutediger le texte veacuterifiez les guides de reacutedaction par rapport au type drsquoeacutetude que vous avez reacutealiseacutee cela vous permettra de vous assurer que vous tenez compte des exigences preacutecises en matiegravere de reacutedaction
On croit souvent agrave tort que les publications scientifiques sont simplement des rapports impartiaux au sujet des meacutethodes et des reacutesultats de recherche Mais pensez agrave ceci il existe plus de 30 000 revues biomeacutedicales (14) Nous vivons agrave une eacutepoque de surcharge drsquoinformation les gens deviennent ainsi tregraves seacutelectifs dans ce qursquoils lisent et se demandent laquo Est-ce que crsquoest important que je lise cela raquo La production de rapports objectifs sur les reacutesultats de recherche est neacutecessaire mais cela ne suffit pas Les auteurs efficaces donneront eacutegalement un contexte approprieacute et preacutesenteront leur travail de telle sorte que les lecteurs le trouvent inteacuteressant et facile agrave comprendre Les sections qui suivent proposent plusieurs faccedilons de preacutesenter au mieux le contexte les donneacutees et les reacutepercussions de votre travail
Eacutelaboration drsquoun sceacutenario convaincant Lrsquoutilisation du terme laquo sceacutenario raquo ici ne signifie pas que vous vous efforcez de divertir le lecteur Crsquoest la faccedilon dont vous laquo faites valoir vos arguments raquo agrave la cour de lrsquoopinion scientifique Il repreacutesente la structure de base des articles scientifiques et comprend la raison drsquoecirctre de lrsquoeacutetude la question de recherche la maniegravere dont cette question a eacuteteacute abordeacutee les reacutesultats trouveacutes et les raisons pour lesquelles ces constats sont importants (3) Apregraves avoir travailleacute pendant des mois (et parfois des anneacutees) sur un projet de recherche il est facile de se perdre dans les deacutetails Lrsquoeacutetablissement drsquoune structure sous-jacente claire et logique pour votre article scientifique degraves le deacutepart permet non seulement drsquoeacuteviter de digresser mais aussi drsquoaugmenter consideacuterablement sa lisibiliteacute Le reacutesumeacute est un excellent endroit pour eacutetablir le sceacutenario de votre article Vous voulez reacutepondre aux questions suivantes Qursquoest-ce que cette recherche (contexte et objectif) qursquoavez-vous fait pour reacutepondre agrave cette question de recherche (meacutethodologie) qursquoavez-vous deacutecouvert (reacutesultats) quelles sont les reacutepercussions et les prochaines eacutetapes (discussion et conclusion) Ensuite comme lrsquoeacutetablissement du thegraveme chaque section est deacuteveloppeacutee dans lrsquoarticle Un reacutesumeacute bien eacutecrit donne aux lecteurs une laquo feuille de route raquo apregraves lecture ils sauront de quoi vous allez parler dans lrsquoarticle
Une faccedilon de renforcer la logique de votre article est drsquoutiliser les mecircmes termes et le mecircme seacutequenccedilage de lrsquoinformation dans chaque section Par exemple si lrsquoobjectif de votre recherche eacutetait lrsquoeacutevaluation de lrsquoacceptabiliteacute et de lrsquoobservance drsquoun
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scheacutema theacuterapeutique vous ne devriez pas deacutecrire la volonteacute de commencer un traitement dans la section Introduction Au lieu de cela notez la faccedilon dont vous avez mesureacute lrsquoobservance et le respect du traitement dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez le nombre de personnes ayant suivi le scheacutema theacuterapeutique apregraves avoir accepteacute de le commencer dans la section Reacutesultats Si votre objectif de recherche est drsquoeacutevaluer lrsquoacceptabiliteacute et lrsquoobservance du traitement deacutefinissez lrsquoacceptabiliteacute puis le respect dans la section Introduction deacuteterminez la maniegravere dont vous avez mesureacute lrsquoacceptation puis le respect dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez vos constatations pour lrsquoacceptation puis le respect dans la section Reacutesultats Lorsque vous utilisez les mecircmes termes dans le mecircme ordre dans les sections Introduction Meacutethodologie et Reacutesultats il est beaucoup plus facile pour le lecteur de saisir rapidement ce que vous avez fait et ce que vous avez deacutecouvert
En outre il existe plusieurs techniques de reacutedaction qui vous permettront de rendre votre article plus convaincant et de mobiliser ainsi le lecteur La premiegravere technique consiste agrave avoir un laquo sujet accrocheur raquo ou un point de deacutepart inteacuteressant qui attire le lecteur Les titres peuvent ecirctre accrocheurs par exemple un article reacutecent du New England Journal of Medicine srsquointitulait laquo The Other Victims of the Opioid Epidemic raquo (15) Ce titre pourrait attirer votre attention car vous vous demandez immeacutediatement laquo Qui sont les victimes et qui sont les autres victimes raquo Un titre convaincant peut poser une question qui motive les gens agrave lire lrsquoarticle laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo (16) Lrsquointeacuterecirct des lecteurs est eacutegalement capteacute degraves la premiegravere phrase du reacutesumeacute par exemple laquo Lrsquoeacutemergence et la preacutevalence des bacteacuteries reacutesistantes aux antibiotiques sont une cause de deacutecegraves croissante agrave lrsquoeacutechelle mondiale ce qui se traduit par un appel mondial agrave lrsquoaction raquo (17) Crsquoest une bonne premiegravere phrase car elle donne un sentiment drsquourgence et rend le lecteur curieux quant agrave la nature de lrsquoappel agrave lrsquoaction Il faut veiller agrave ne pas verser dans le sensationnel mais lorsqursquoil y a un problegraveme de santeacute urgent il est important drsquoecirctre au courant et de modifier ce que nous faisons si neacutecessaire
Veacuterification des guides pour la production de rapports Agrave titre drsquoeacutetape finale avant de commencer agrave reacutediger lrsquoarticle au complet veacuterifiez srsquoil y a des exigences preacutecises en matiegravere de production de rapports pour le type de recherche que vous avez effectueacutee par exemple si vous avez reacutealiseacute une eacutetude expeacuterimentale vous devrez mentionner lrsquoapprobation et le consentement eacuteclaireacute du Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche (18) Si vous avez reacutealiseacute un examen systeacutematique incluez un organigramme des eacutetudes incluses et exclues (19) Certaines revues fournissent aux auteurs des listes de controcircle sur lesquelles figurent les eacuteleacutements importants agrave inclure dans diffeacuterentes sections pour les diffeacuterents types drsquoeacutetudes (2021) Le reacuteseau Equator (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) rassemble plusieurs lignes directrices relatives agrave lrsquoeacutetablissement de rapports et constitue une ressource utile (22)
Utilisation de lrsquoapproche IMRAD Lorsque vous commencez agrave reacutediger le texte utilisez la structure classique drsquoun article scientifique agrave savoir Introduction
Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion agrave laquelle on fait souvent reacutefeacuterence avec lrsquoacronyme IMRAD Plutocirct que drsquoeacutecrire tout ce qui agrave votre connaissance est lieacute agrave votre eacutetude utilisez chaque section de faccedilon strateacutegique afin de raconter lrsquohistoire de votre recherche
Une bonne section Introduction est structureacutee comme un triangle inverseacute Cela signifie que vous commencez par un sujet vaste puis que vous proceacutedez agrave un recentrage des lecteurs par eacutetapes logiques jusqursquoagrave ce que vous arriviez agrave votre question de recherche Ce recentrage peut ecirctre faciliteacute en reacutepondant aux questions suivantes
bull Quel est le problegravemebull Pourquoi est-ce importantbull Que savons-nous agrave ce jourbull Quelles sont les lacunes au chapitre de nos connaissancesbull Quelle est la question de recherche qui permettra de combler
cette lacune bull Quel eacutetait lrsquoobjectif de la recherche
Agrave ce stade le lecteur voudra savoir ce qui srsquoest passeacute et continuera agrave lire Le reacutesumeacute de la documentation est conjugueacute au preacutesent car il repreacutesente des faits et des principes geacuteneacuteralement accepteacutes Deacutefinissez toutes les abreacuteviations sur la premiegravere utilisation mais nrsquoutilisez que celles qui sont communeacutement accepteacutees La preacutesence drsquoun trop grand nombre drsquoabreacuteviations diminue la lisibiliteacute Lrsquointroduction est deacutecrite au preacutesent (comme elle rapporte des faits eacutetablis)
La section Meacutethodologie deacutecrit la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee Il est important drsquoexpliquer la faccedilon dont les meacutethodes tiennent compte des objectifs de recherche Il faut fournir assez de deacutetails afin que les autres puissent reproduire votre eacutetude si neacutecessaire pour confirmer que vos reacutesultats sont uniformes et fiables Il est utile drsquoavoir des sous-titres Pour un essai clinique par exemple cela pourrait comprendre la population agrave lrsquoeacutetude lrsquointervention les mesures de reacutesultats ainsi que lrsquoanalyse Reacutesistez agrave la tentation de fournir des reacutesultats dans la section Meacutethodologie Par exemple la meacutethode drsquoeacutechantillonnage se place dans la section Meacutethodologie tandis que le taux de reacuteponse se place dans la section Reacutesultats La section Meacutethodologie est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez fait)
La section Reacutesultats deacutecrit ce que lrsquoon a deacutecouvert dans lrsquoeacutetude (dans le mecircme ordre drsquoinformation eacutetabli dans les sections Introduction et Meacutethodologie) Reacutesistez agrave la tentation de discuter des reacutesultats ou de les analyser dans la section Reacutesultats Par exemple vous pouvez indiquer laquo dans cette eacutetude il y avait plus drsquohommes que de femmes raquo mais lrsquoeacutetude de ce constat relegraveve de la section Discussion La section Reacutesultats est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez deacutecouvert)
De nombreux lecteurs trouvent que la section Discussion est la partie la plus inteacuteressante de lrsquoarticle La premiegravere phrase est une occasion de reacutesumer les reacutesultats les plus importants de votre eacutetude Par exemple vous pouvez dire laquo Les donneacutees de surveillance provenant de quatre pays nordiques ont suggeacutereacute qursquoau moins 25 des cas drsquoinfection gonococcique eacutetaient lieacutes au voyage raquo (23) Interpreacutetez vos reacutesultats agrave la lumiegravere des biais ou des sources drsquoerreurs possibles Ensuite il est important de prendre en consideacuteration les points forts et les points faibles de votre eacutetude comparez-les agrave drsquoautres eacutetudes qui ont des reacutesultats semblables ou diffeacuterents tenez compte des reacutepercussions et
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deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
Reacutefeacuterences1 Gastel B Day RA How to Write and Publish a Scientific
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 200
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examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 204
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
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11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 215
La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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scheacutema theacuterapeutique vous ne devriez pas deacutecrire la volonteacute de commencer un traitement dans la section Introduction Au lieu de cela notez la faccedilon dont vous avez mesureacute lrsquoobservance et le respect du traitement dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez le nombre de personnes ayant suivi le scheacutema theacuterapeutique apregraves avoir accepteacute de le commencer dans la section Reacutesultats Si votre objectif de recherche est drsquoeacutevaluer lrsquoacceptabiliteacute et lrsquoobservance du traitement deacutefinissez lrsquoacceptabiliteacute puis le respect dans la section Introduction deacuteterminez la maniegravere dont vous avez mesureacute lrsquoacceptation puis le respect dans la section Meacutethodologie puis deacutecrivez vos constatations pour lrsquoacceptation puis le respect dans la section Reacutesultats Lorsque vous utilisez les mecircmes termes dans le mecircme ordre dans les sections Introduction Meacutethodologie et Reacutesultats il est beaucoup plus facile pour le lecteur de saisir rapidement ce que vous avez fait et ce que vous avez deacutecouvert
En outre il existe plusieurs techniques de reacutedaction qui vous permettront de rendre votre article plus convaincant et de mobiliser ainsi le lecteur La premiegravere technique consiste agrave avoir un laquo sujet accrocheur raquo ou un point de deacutepart inteacuteressant qui attire le lecteur Les titres peuvent ecirctre accrocheurs par exemple un article reacutecent du New England Journal of Medicine srsquointitulait laquo The Other Victims of the Opioid Epidemic raquo (15) Ce titre pourrait attirer votre attention car vous vous demandez immeacutediatement laquo Qui sont les victimes et qui sont les autres victimes raquo Un titre convaincant peut poser une question qui motive les gens agrave lire lrsquoarticle laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo (16) Lrsquointeacuterecirct des lecteurs est eacutegalement capteacute degraves la premiegravere phrase du reacutesumeacute par exemple laquo Lrsquoeacutemergence et la preacutevalence des bacteacuteries reacutesistantes aux antibiotiques sont une cause de deacutecegraves croissante agrave lrsquoeacutechelle mondiale ce qui se traduit par un appel mondial agrave lrsquoaction raquo (17) Crsquoest une bonne premiegravere phrase car elle donne un sentiment drsquourgence et rend le lecteur curieux quant agrave la nature de lrsquoappel agrave lrsquoaction Il faut veiller agrave ne pas verser dans le sensationnel mais lorsqursquoil y a un problegraveme de santeacute urgent il est important drsquoecirctre au courant et de modifier ce que nous faisons si neacutecessaire
Veacuterification des guides pour la production de rapports Agrave titre drsquoeacutetape finale avant de commencer agrave reacutediger lrsquoarticle au complet veacuterifiez srsquoil y a des exigences preacutecises en matiegravere de production de rapports pour le type de recherche que vous avez effectueacutee par exemple si vous avez reacutealiseacute une eacutetude expeacuterimentale vous devrez mentionner lrsquoapprobation et le consentement eacuteclaireacute du Comiteacute drsquoeacutethique de la recherche (18) Si vous avez reacutealiseacute un examen systeacutematique incluez un organigramme des eacutetudes incluses et exclues (19) Certaines revues fournissent aux auteurs des listes de controcircle sur lesquelles figurent les eacuteleacutements importants agrave inclure dans diffeacuterentes sections pour les diffeacuterents types drsquoeacutetudes (2021) Le reacuteseau Equator (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) rassemble plusieurs lignes directrices relatives agrave lrsquoeacutetablissement de rapports et constitue une ressource utile (22)
Utilisation de lrsquoapproche IMRAD Lorsque vous commencez agrave reacutediger le texte utilisez la structure classique drsquoun article scientifique agrave savoir Introduction
Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion agrave laquelle on fait souvent reacutefeacuterence avec lrsquoacronyme IMRAD Plutocirct que drsquoeacutecrire tout ce qui agrave votre connaissance est lieacute agrave votre eacutetude utilisez chaque section de faccedilon strateacutegique afin de raconter lrsquohistoire de votre recherche
Une bonne section Introduction est structureacutee comme un triangle inverseacute Cela signifie que vous commencez par un sujet vaste puis que vous proceacutedez agrave un recentrage des lecteurs par eacutetapes logiques jusqursquoagrave ce que vous arriviez agrave votre question de recherche Ce recentrage peut ecirctre faciliteacute en reacutepondant aux questions suivantes
bull Quel est le problegravemebull Pourquoi est-ce importantbull Que savons-nous agrave ce jourbull Quelles sont les lacunes au chapitre de nos connaissancesbull Quelle est la question de recherche qui permettra de combler
cette lacune bull Quel eacutetait lrsquoobjectif de la recherche
Agrave ce stade le lecteur voudra savoir ce qui srsquoest passeacute et continuera agrave lire Le reacutesumeacute de la documentation est conjugueacute au preacutesent car il repreacutesente des faits et des principes geacuteneacuteralement accepteacutes Deacutefinissez toutes les abreacuteviations sur la premiegravere utilisation mais nrsquoutilisez que celles qui sont communeacutement accepteacutees La preacutesence drsquoun trop grand nombre drsquoabreacuteviations diminue la lisibiliteacute Lrsquointroduction est deacutecrite au preacutesent (comme elle rapporte des faits eacutetablis)
La section Meacutethodologie deacutecrit la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee Il est important drsquoexpliquer la faccedilon dont les meacutethodes tiennent compte des objectifs de recherche Il faut fournir assez de deacutetails afin que les autres puissent reproduire votre eacutetude si neacutecessaire pour confirmer que vos reacutesultats sont uniformes et fiables Il est utile drsquoavoir des sous-titres Pour un essai clinique par exemple cela pourrait comprendre la population agrave lrsquoeacutetude lrsquointervention les mesures de reacutesultats ainsi que lrsquoanalyse Reacutesistez agrave la tentation de fournir des reacutesultats dans la section Meacutethodologie Par exemple la meacutethode drsquoeacutechantillonnage se place dans la section Meacutethodologie tandis que le taux de reacuteponse se place dans la section Reacutesultats La section Meacutethodologie est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez fait)
La section Reacutesultats deacutecrit ce que lrsquoon a deacutecouvert dans lrsquoeacutetude (dans le mecircme ordre drsquoinformation eacutetabli dans les sections Introduction et Meacutethodologie) Reacutesistez agrave la tentation de discuter des reacutesultats ou de les analyser dans la section Reacutesultats Par exemple vous pouvez indiquer laquo dans cette eacutetude il y avait plus drsquohommes que de femmes raquo mais lrsquoeacutetude de ce constat relegraveve de la section Discussion La section Reacutesultats est deacutecrite au passeacute (car elle deacutecrit ce que vous avez deacutecouvert)
De nombreux lecteurs trouvent que la section Discussion est la partie la plus inteacuteressante de lrsquoarticle La premiegravere phrase est une occasion de reacutesumer les reacutesultats les plus importants de votre eacutetude Par exemple vous pouvez dire laquo Les donneacutees de surveillance provenant de quatre pays nordiques ont suggeacutereacute qursquoau moins 25 des cas drsquoinfection gonococcique eacutetaient lieacutes au voyage raquo (23) Interpreacutetez vos reacutesultats agrave la lumiegravere des biais ou des sources drsquoerreurs possibles Ensuite il est important de prendre en consideacuteration les points forts et les points faibles de votre eacutetude comparez-les agrave drsquoautres eacutetudes qui ont des reacutesultats semblables ou diffeacuterents tenez compte des reacutepercussions et
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deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
Reacutefeacuterences1 Gastel B Day RA How to Write and Publish a Scientific
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18 Groupe consultatif interorganisme en eacutethique de la recherche lrsquoEacutenonceacute de politique des trois Conseils Eacutethique de la recherche avec des ecirctres humains Ottawa Canada
Conseil de recherches en sciences humaines du Canada Conseil de recherches en sciences naturelles et en geacutenie du Canada Instituts de recherche en santeacute du Canada 2014 httpwwwgerethiquegccafrapolicy-politiqueinitiativestcps2-eptc2Default
19 Moher D LIberati A Tetzlaff J Altman DG The PRISMA Group Preferred reporting items for systemic reviews and meta-analyses The PRISMA Statement PLoS Med 2096(7)e1000097 DOI (httpdxdoiorg101371journalpmed1000097) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19621072ampdopt=Abstract)
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
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examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
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12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
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Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 213
de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
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from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
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ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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130 chemin Colonnade
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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deacuteterminez les prochaines eacutetapes La section Discussion est une occasion de livrer vos reacutesultats dans le bloc de connaissances au sens plus large et de tenir compte des eacuteleacutements requis pour faire progresser davantage la compreacutehension scientifique La discussion est deacutecrite au passeacute au preacutesent ou au futur selon le contexte
Creacuteation de tableaux et de figures pour mettre en lumiegravere les principaux reacutesultatsDeux pratiques exemplaires doivent ecirctre envisageacutees au moment de creacuteer des tableaux et des figures Drsquoabord pour reacutepondre agrave la question classique de la meacutedecine factuelle ndash ces reacutesultats sont-ils applicables agrave ma population de patients ndash vous devez deacutecrire votre population agrave lrsquoeacutetude (24) Le premier tableau dans une eacutetude clinique par exemple compare souvent les caracteacuteristiques deacutemographiques des sujets de recherche et ce que lrsquoon sait sur la population agrave lrsquoeacutetude Cela permet aux lecteurs drsquoeacutevaluer le degreacute de repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon agrave lrsquoeacutetude Ensuite utilisez les tableaux et les figures pour mettre en eacutevidence vos principaux reacutesultats Ne ceacutedez pas agrave la tentation de preacutesenter toutes vos donneacutees sous forme de tableaux et de figures ce qui risque drsquoaccabler le lecteur Vous voulez vous concentrer sur lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et reacutepondre agrave votre question de recherche
Les tableaux sont utiles pour preacutesenter de grandes quantiteacutes de donneacutees et on privileacutegie les figures pour montrer les tendances au fil du temps Les titres des tableaux et des figures doivent ecirctre laquo autonomes raquo crsquoest-agrave-dire qursquoils sont explicites et complets Pour ecirctre complet inclure la population agrave lrsquoeacutetude le type de donneacutees preacutesenteacutees et les dates de lrsquoeacutetude Dans les tableaux assurez-vous que chaque colonne comprend un en-tecircte Assurez-vous que toutes les donneacutees sont valideacutees et que tous les sujets de recherche sont repreacutesenteacutes (c-agrave-d lrsquoaddition des pourcentages doit donner 100 ) Des ressources suppleacutementaires sur la preacuteparation des tableaux et des figures sont disponibles (2526) Reportez-vous au tableau 1 pour obtenir les principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Titre Utilisez des titres preacutecis inteacuteressants et accrocheurs Exemple laquo Les scientifiques et les responsables des politiques peuvent-ils travailler ensemble raquo
Nrsquoutilisez pas des titres trop longs comme laquo Une eacutetude modegravele multisectorielle mixte visant agrave examiner les facteurs qui contribuent ou qui nuisent agrave la collaboration entre les scientifiques et les responsables des politiques dans des efforts communs au moyen de meacutethodes qualitatives et quantitatives raquo
Reacutesumeacute Servez-vous du reacutesumeacute pour capter lrsquoattention des lecteurs et reacutesumer votre laquo sceacutenario raquo
Nrsquoincluez pas de contenu qui ne figure pas dans lrsquoarticle
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Introduction (pourquoi)
Objectifs Eacutenoncez rigoureusement votre objectif de maniegravere agrave ce que toute la suite en deacutecoule logiquement
Nrsquoexcluez pas lrsquoobjectif ou ne le rattachez pas simplement de faccedilon approximative au reste de lrsquoarticle
Meacutethodologie (comment)
Pertinence Veillez agrave ce que la meacutethode de recherche corresponde aux objectifs de la recherche et expliquez comment elle le fait Deacutecrivez les meacutethodes suffisamment en deacutetail pour que drsquoautres personnes puissent reacutepeacuteter lrsquoeacutetude
Nrsquoutilisez pas lrsquoeacutetude transversale pour examiner les associations causales puisqursquoelle ne le permet pas Nrsquoindiquez pas laquo notre eacutetude utilise des meacutethodes conventionnelles raquo sans inscrire de reacutefeacuterences
Reacutesultats (quoi)
Classement Ordonnez la seacutequence drsquoinformation de maniegravere agrave ce que la section Reacutesultats fasse suite agrave lrsquoobjectif drsquoune faccedilon logique
Ne preacutesentez pas les reacutesultats aleacuteatoirement ou nrsquoincluez pas de reacutesultats qui ne sont pas pertinents
Autres renseignements
Incluez seulement les reacutesultats de votre eacutetude dans la section Reacutesultats
Les reacutesultats des autres eacutetudes doivent figurer dans lrsquointroduction (pour fournir un contexte) ou dans la discussion (pour effectuer une comparaison avec vos reacutesultats)
Utilisation de tableaux et de figures
Les tableaux et les figures doivent mettre en eacutevidence les observations cleacutes de lrsquoeacutetude Le texte dans la section Reacutesultats doit compleacuteter les tableaux et les figures par exemple si un tableau indique laquo risque relatif = 85 P = 002 raquo vous pourriez eacutecrire dans le texte laquo une forte association statistiquement significative a eacuteteacute eacutetablie raquo
Ne faites pas que reacutepeacuteter les donneacutees des tableaux et des figures dans le texte de la section Reacutesultats par exemple si vous eacutecrivez laquo le risque relatif eacutetait 85 et la valeur de P eacutetait de 002 raquo vous reacutepeacutetez les donneacutees deacutejagrave preacutesenteacutees dans le tableau et ne fournissez aucun nouveau renseignement aux lecteurs
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 198
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
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examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 204
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
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12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
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Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
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ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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APERCcedilU
Peaufiner lrsquoarticleLa plupart des articles sont le fruit drsquoun travail drsquoeacutequipe alors une fois qursquoun article a eacuteteacute reacutedigeacute ils doivent ecirctre transmis agrave tous les coauteurs afin drsquoobtenir leurs commentaires Utilisez votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne puis peaufinez lrsquoarticle par souci de clarteacute avant de le soumettre agrave une revue agrave comiteacute de lecture Si votre langue maternelle nrsquoest pas lrsquoanglais envisagez de faire reacuteviser lrsquoarticle avant de le soumettre agrave une revue
Distribuer lrsquoarticle aux coauteurs et aux pairsChaque eacutequipe de recherche eacutetablit sa propre meacutethode de reacutedaction et de reacutevision Geacuteneacuteralement le premier auteur reacutedige lrsquoeacutebauche initiale puis lrsquoenvoie aux autres auteurs afin qursquoils fournissent des commentaires (normalement en utilisant la fonction de suivi des modifications) Le premier auteur inteacutegrera ensuite les commentaires reccedilus et produira une deuxiegraveme eacutebauche en vue drsquoune deuxiegraveme ronde de commentaires Ce processus se poursuit jusqursquoagrave ce que tous les auteurs srsquoaccordent sur la structure et la formulation de lrsquoarticle Il est eacutegalement possible que des auteurs reacutedigent diffeacuterentes sections de lrsquoarticle une fois que les auteurs se sont entendus sur le sceacutenario et la structure Une difficulteacute qui se preacutesente couramment lors
de la distribution des eacutebauches drsquoun article est le controcircle des versions Vous voudrez peut-ecirctre qursquoun seul auteur agrave la fois travaille sur lrsquoeacutebauche Si plusieurs auteurs fournissent leurs commentaires simultaneacutement ils devraient tous les envoyer au premier auteur avant une date limite fixeacutee Vous pourriez vouloir eacutegalement mener votre propre processus drsquoeacutevaluation par les pairs agrave lrsquointerne Apregraves avoir eacuteteacute plongeacute dans un projet pendant des mois ou dans un article pendant des semaines il est facile de perdre de vue lrsquoessentiel Une eacutevaluation par les pairs sans insu agrave lrsquointerne peut aider agrave solidifier votre article avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoaveugle agrave lrsquoexterne laquelle est reacutealiseacutee par le bureau de reacutedaction des revues scientifiques
Appliquer les principes de reacutedaction claireUne bonne reacutedaction scientifique se deacutemarque par sa preacutecision et sa clarteacute (5) Selon le classique The Elements of Style voici certains trucs qui vous aideront agrave reacutediger de maniegravere claire (27) Veacuterifiez la premiegravere phrase de chaque paragraphe elle devrait indiquer au lecteur la progression de la logique de votre article et preacutesenter ce que contient le paragraphe Srsquoil y a lieu utilisez la voix active La formulation laquo nous avons mis au point un protocole raquo est plus attrayante que la voix passive laquo un protocole a eacuteteacute mis au point raquo Eacuteliminez les mots inutiles tels que laquo comme il a eacuteteacute mentionneacute preacuteceacutedemment raquo Lorsque crsquoest possible utilisez une construction en parallegravele ou la reacutepeacutetition drsquoune forme grammaticale dans une phrase Par exemple la phrase laquo les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans doivent recevoir le vaccin A lrsquoadministration du vaccin B est conseilleacutee chez les adolescents acircgeacutes de 13 agrave 18 ans raquo peut ecirctre plus claire si lrsquoon utilise une construction en parallegravele comme suit laquo Les enfants acircgeacutes de 4 agrave 6 ans devraient recevoir le vaccin A les adolescents de 13 agrave 18 ans devraient recevoir le vaccin B raquo Eacutenoncez des affirmations irreacutefutables suscitez lrsquointeacuterecirct du lecteur en relevant les deacutetails qui comptent De plus vous ne devez pas reacutediger de maniegravere trop complexe Des ressources sont agrave votre disposition pour vous aider agrave deacutecrire les choses en langage clair (28)
Soumettre lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave le reacuteviser Lorsque tous les auteurs ont approuveacute la version finale soumettez-la agrave la revue de votre choix avec une bregraveve lettre explicative indiquant que votre article nrsquoa pas encore eacuteteacute publieacute et qursquoaucun autre journal nrsquoen fait lrsquoeacutetude Il est eacutegalement utile de preacuteciser pourquoi votre article est pertinent pour les lecteurs de la revue car cela pourrait influencer la deacutecision du reacutedacteur en chef de soumettre ou non votre article agrave une eacutevaluation par les pairs agrave lrsquoexterne
Une fois que lrsquoarticle est envoyeacute preacuteparez-vous agrave de nombreuses reacuteponses possibles Vous pourriez recevoir une lettre de refus polie ou le reacutedacteur en chef pourrait formuler des commentaires sur lrsquoarticle que vous devrez prendre en compte avant qursquoil soit soumis agrave une eacutevaluation par les pairs Si crsquoest le cas il serait bon drsquoy donner suite rapidement Il se pourrait eacutegalement que lrsquoarticle fasse lrsquoobjet drsquoune eacutevaluation par les pairs puis soit rejeteacute Vous devez attentivement tenir compte de tous les commentaires des pairs examinateurs pour deux raisons mecircme si la revue ne souhaite pas publier votre article Drsquoabord il srsquoagit de conseils gratuits de la part drsquoeacuteminents
Eacuteleacutement Agrave faire Agrave eacuteviter
Discussion et conclusion (et alors)
Principales conclusions
La premiegravere phrase de la section Discussion doit traiter votre objectif de recherche et mettre en eacutevidence les observations cleacutes de votre eacutetude
Ne faites pas que reacutesumer les reacutesultats une deuxiegraveme fois sans interpreacutetation
Reacutesultats inattendus
Si les reacutesultats contredisent la preacutediction cherchez des sources possibles de biais comme la seacutelection des sujets les meacutethodes de collecte de donneacutees et les facteurs de confusion
Ne supprimez pas des reacutesultats seulement parce qursquoils contredisent la preacutediction Il pourrait srsquoagir des reacutesultats les plus importants de votre eacutetude
Contribution aux connaissances
Deacutecrivez les nouvelles connaissances que lrsquoeacutetude a permis drsquoacqueacuterir
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a confirmeacute les reacutesultats des eacutetudes anteacuterieures raquo
Forces et faiblesses
Abordez les forces et les faiblesses de lrsquoeacutetude en quelques paragraphes
Nrsquoexageacuterez pas les faiblesses mais ne les cachez pas non plus
Implications Deacutecrivez la faccedilon dont lrsquoeacutetude peut guider la pratique actuelle Proposez des orientations futures pour la recherche
Ne dites pas simplement laquo notre eacutetude a apporteacute drsquoimportantes contributions agrave la science raquo ni laquo cette eacutetude indique que drsquoautres eacutetudes sont neacutecessaires raquo
Tableau 1 Principaux repegraveres sur ce qursquoil faut faire et eacuteviter lors de la reacutedaction drsquoarticles scientifiques (suite)
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experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
Reacutefeacuterences1 Gastel B Day RA How to Write and Publish a Scientific
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APERCcedilU
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18 Groupe consultatif interorganisme en eacutethique de la recherche lrsquoEacutenonceacute de politique des trois Conseils Eacutethique de la recherche avec des ecirctres humains Ottawa Canada
Conseil de recherches en sciences humaines du Canada Conseil de recherches en sciences naturelles et en geacutenie du Canada Instituts de recherche en santeacute du Canada 2014 httpwwwgerethiquegccafrapolicy-politiqueinitiativestcps2-eptc2Default
19 Moher D LIberati A Tetzlaff J Altman DG The PRISMA Group Preferred reporting items for systemic reviews and meta-analyses The PRISMA Statement PLoS Med 2096(7)e1000097 DOI (httpdxdoiorg101371journalpmed1000097) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19621072ampdopt=Abstract)
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
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examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
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11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 197
experts dans le domaine alors pourquoi ne pas vous en servir pour ameacuteliorer votre taux de reacuteussite aupregraves drsquoune autre revue Ensuite seulement un nombre limiteacute de chercheurs participent au processus drsquoeacutevaluation par les pairs des revues Lorsque vous soumettez votre article agrave une deuxiegraveme revue vous ne voulez pas qursquoon vous dise laquo Jrsquoeacutetais pair examinateur de cet article pour une autre revue et je vois que les auteurs nrsquoont pris en consideacuteration aucun des commentaires que jrsquoai formuleacutes raquo Si vous deacutecidez de reacuteviser lrsquoarticle en fonction des commentaires de lrsquoexaminateur nrsquooubliez pas de passer en revue les directives pour les auteurs pour lrsquoautre revue et de le reformater au besoin Enfin une fois lrsquoeacutevaluation par les pairs termineacutee vous pourriez recevoir du reacutedacteur en chef une lettre drsquoacceptation conditionnelle accompagneacutee drsquoune demande de changements mineurs Ou encore vous pourriez recevoir une lettre de rejet mais dans laquelle on vous invite agrave soumettre votre article agrave nouveau ce qui signifie que vous devez y apporter des reacutevisions consideacuterables Dans tous les cas cela indique un inteacuterecirct envers votre article lorsqursquoil sera reacuteviseacute
Les reacutevisions qui sont demandeacutees font geacuteneacuteralement lrsquoobjet de discussion entre les coauteurs jusqursquoagrave ce qursquoils srsquoentendent sur la faccedilon de les inteacutegrer Les reacutevisions peuvent ecirctre reacuteparties entre les auteurs ou coordonneacutees par une seule personne Habituellement lorsque les reacutevisions sont entameacutees elles ne sont pas aussi angoissantes qursquoelles ne le paraissaient au deacutepart et lrsquoarticle finit par ecirctre plus pertinent et plus clair rsquoune fois termineacute Une fois les reacutevisions effectueacutees proceacutedez agrave une veacuterification finale pour vous assurer que le reacutesumeacute reflegravete encore le texte qui a eacuteteacute reacuteviseacute Encore une fois les auteurs doivent tous lrsquoapprouver avant que lrsquoarticle reacuteviseacute soit soumis agrave la revue
Discussion La recherche doit ecirctre publieacutee pour que la science progresse Afin drsquooptimiser les chances de faire publier vos recherches et drsquoexercer une influence il est important de faire preuve drsquoobjectiviteacute et de preacutesenter votre travail drsquoune faccedilon inteacuteressante et convaincante Pour ce faire vous devez ecirctre clair logique et utiliser des techniques oratoires pour susciter lrsquointeacuterecirct du lecteur envers votre recherche Cela comprend faire en sorte que votre article touche votre public cible creacuteer un sceacutenario logique et convaincant dans les limites de la structure IMRAD (acronyme anglais signifiant Introduction Meacutethodologie Reacutesultats et Discussion) eacutetablir une approche iteacuterative efficace parmi les coauteurs afin de mettre au point lrsquoarticle et ecirctre precirct agrave effectuer les reacutevisions de maniegravere agrave reacutepondre aux exigences de la revue
La reacutedaction scientifique efficace est rarement un talent inneacute La capaciteacute de reacutedaction est une aptitude qursquoun auteur doit perfectionner au fil de sa carriegravere Inteacuteressez-vous agrave ce qui fait une bonne reacutedaction Lorsque vous lisez les travaux drsquoautres personnes demandez-vous ce qui rend certains articles plus faciles agrave lire que drsquoautres Envisagez drsquoecirctre un pair examinateur pour des revues scientifiques afin drsquoeacutevaluer les articles drsquoautres auteurs
ConclusionIl est tregraves satisfaisant de publier une recherche convaincante qui influence les gens et qui apporte des contributions agrave la science
On y parvient le plus souvent par lrsquointermeacutediaire de la synergie de la collaboration avec drsquoautres intervenants et en ayant un objectif commun qui vise agrave promouvoir la progression collective de la science
Conflit drsquointeacuterecirctAucun
Deacuteclaration des auteursLes deux auteurs ont travailleacute ensemble agrave la conception et au scheacutema Dre Patricia Huston a eacutelaboreacute la premiegravere eacutebauche puis les deux auteurs ont participeacute agrave plusieurs eacutebauches pour ensuite approuver la version finale Dre Patricia Huston est la reacutedactrice en chef du Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) et srsquoest reacutecuseacutee des deacutecisions eacuteditoriales relatives au preacutesent article Les deacutecisions ont eacuteteacute prises par la boursiegravere en reacutedaction meacutedicale Toju Ogunremi avec lrsquoaide du membre du comiteacute de reacutedaction Dr Michel Deilgat
RemerciementsNous remercions Andrea Currie et Katie Rutledge-Taylor qui ont mis sur pied le programme de reacutedaction pour les eacutepideacutemiologistes de terrain de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada Nous avons eu de nombreuses discussions sur lrsquoart et la science de la reacutedaction scientifique qui ont guideacute ce document y compris sur le concept de triangle inverseacute pour la structure drsquoune introduction efficace
Reacutefeacuterences1 Gastel B Day RA How to Write and Publish a Scientific
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
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11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 212
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 213
de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
0
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03
Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
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11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
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20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Agence de la santeacute publique du Canada
130 chemin Colonnade
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 198
APERCcedilU
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12 Choi BCK Pak AWP Multidisciplinarity interdisciplinarity and transdisciplinarity in health research services education and policy 2 Promotors barriers and strategies of enhancement Clinical and Investigative Medicine 200730E224-E232 DOI (httpdxdoiorg1025011cimv30i62950) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18053389ampdopt=Abstract)
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17 Ersoy SC Heithoff DM Barnes L 5th Tripp GK House JK Marth JD Smith JW Mahan MJ Correcting a Fundamental Flaw in the Paradigm for Antimicrobial Susceptibility Testing EBioMedicine 2017 May 29 20173-81 DOI (httpdxdoiorg101016jebiom201705026) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=28579300ampdopt=Abstract)
18 Groupe consultatif interorganisme en eacutethique de la recherche lrsquoEacutenonceacute de politique des trois Conseils Eacutethique de la recherche avec des ecirctres humains Ottawa Canada
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19 Moher D LIberati A Tetzlaff J Altman DG The PRISMA Group Preferred reporting items for systemic reviews and meta-analyses The PRISMA Statement PLoS Med 2096(7)e1000097 DOI (httpdxdoiorg101371journalpmed1000097) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19621072ampdopt=Abstract)
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21 Guide sommaire de preacutesentation des rapports de surveillance Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(4)84-6 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-04-2-avril-2015rmtc-volume-41-04-2-avril-2015-2html
22 The Equator Network (Enhancing the Quality and Transparency of Health Research) Oxford EQUATOR Network 2015 httpwwwequator-networkorg
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 200
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
10 Lohr KN Rating the strength of scientific evidence relevance for quality improvement programs Int J Qual Health Care 200416(1)9-18 DOI (httpdxdoiorg101093intqhcmzh005) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=15020556ampdopt=Abstract)
11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
0
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Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 199
Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantesD Moralejo1 T Ogunremi2 K Dunn2
ReacutesumeacuteLes professionnels de la santeacute sont souvent censeacutes effectuer une eacutevaluation critique de donneacutees probantes issues de la recherche afin de formuler des recommandations pour lrsquoeacutelaboration des pratiques et des politiques Dans le preacutesent numeacutero nous deacutecrivons la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique actuellement utiliseacutee par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada La trousse drsquooutils comprend les eacuteleacutements suivants des algorithmes pour deacuteterminer le type de plan drsquoeacutetude trois outils distincts (aux fins drsquoeacutevaluation de la qualiteacute des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires) drsquoautres outils pour appuyer le processus drsquoeacutevaluation ainsi que des conseils pour effectuer la synthegravese des donneacutees probantes et tirer des conclusions sur un ensemble de donneacutees probantes Bien que la trousse drsquooutils ait eacuteteacute creacuteeacutee pour aider agrave lrsquoeacutelaboration de lignes directrices nationales relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections les cliniciens les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent lrsquoutiliser pour guider lrsquoeacutevaluation de toute recherche quantitative lieacutee agrave la santeacute Les participants agrave un essai pilote ont effectueacute 101 eacutevaluations critiques au total et ont trouveacute que la trousse drsquooutils eacutetait conviviale et utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique Les commentaires des participants agrave lrsquoessai pilote de la trousse drsquooutils ont permis drsquoeacuteclairer davantage les reacutevisions avant sa publication La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils accessibles et peut srsquoaveacuterer particuliegraverement utile lorsque les meilleures donneacutees probantes accessibles proviennent drsquoessais ou drsquoeacutetudes non cliniques comportant des lacunes de conception ougrave drsquoautres outils peuvent ne pas ecirctre facilement appliqueacutes
Affiliations
1 Memorial University School of Nursing St Johnrsquos (Terre-Neuve-et-Labrador)
2 Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections Agence de la santeacute publique du Canada Ottawa (Ontario)
Correspondance tojuogunremiphac-aspcgcca
IntroductionLes professionnels de la santeacute les chercheurs et les responsables des politiques participent souvent agrave lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices en matiegravere de santeacute publique Les lignes directrices les plus preacutecieuses fournissent une base de pratique fondeacutee sur des donneacutees probantes ainsi que des recommandations eacuteclaireacutees par des preuves scientifiques actuelles de haute qualiteacute et eacutevalueacutees par les pairs Pour eacutelaborer ces lignes directrices les donneacutees probantes accessibles doivent ecirctre eacutevalueacutees de maniegravere critique afin que les recommandations soient fondeacutees sur les laquo meilleures raquo donneacutees probantes La capaciteacute drsquoeacutevaluation critique de la recherche est par conseacutequent une compeacutetence essentielle pour les professionnels de la santeacute œuvrant dans des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de politiques ou de lignes directrices
Notre expeacuterience aupregraves des groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration de lignes directrices sur la preacutevention et le controcircle des infections nous a permis drsquoobserver que bien que lrsquoexamen des donneacutees probantes se soit deacuterouleacute en douceur lrsquoeacutevaluation critique des donneacutees probantes a poseacute de nombreux deacutefis Trois principaux problegravemes ont eacuteteacute cerneacutes Premiegraverement bien que les membres des groupes de travail aient une grande expertise
dans le domaine de la preacutevention et du controcircle des infections ou drsquoautres secteurs pertinents au sujet des lignes directrices ils avaient diffeacuterents niveaux drsquoexpertise sur le plan des meacutethodes de recherche et drsquoeacutevaluation critique Deuxiegravemement les outils drsquoeacutevaluation critique utiliseacutes agrave ce moment-lagrave eacutetaient axeacutes principalement sur les eacutetudes analytiques (comme les essais cliniques) et ne comportaient pas de deacutefinitions de termes cleacutes ni drsquoexplications relativement aux critegraveres utiliseacutes dans les eacutetudes Par conseacutequent lrsquoutilisation de ces outils par les membres des groupes de travail nrsquoa pas permis drsquoobtenir une meacutethode uniforme pour eacutevaluer les eacutetudes analytiques De plus les outils nrsquoont pas fourni des moyens drsquoeacutevaluer les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires Troisiegravemement les membres des groupes de travail voulaient obtenir des conseils sur la faccedilon de progresser de lrsquoeacutevaluation des eacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation drsquoun ensemble des donneacutees probantes
Pour reacutepondre agrave ces questions un examen des outils drsquoeacutevaluation critique a eacuteteacute effectueacute Nous avons constateacute que la plupart des outils existants eacutetaient propres agrave la conception et comportaient des diffeacuterences consideacuterables sur le plan de lrsquointention des critegraveres eacutevalueacutes et de la creacuteation des outils Un
Citation proposeacutee Moralejo D Ogunremi T Dunn K Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique pour lrsquoeacutevaluation de plusieurs types de donneacutees probantes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)199-205 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a02f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 200
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
10 Lohr KN Rating the strength of scientific evidence relevance for quality improvement programs Int J Qual Health Care 200416(1)9-18 DOI (httpdxdoiorg101093intqhcmzh005) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=15020556ampdopt=Abstract)
11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 200
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
examen systeacutematique a indiqueacute que moins de la moitieacute des outils existants avaient des lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de lrsquooutil et agrave lrsquointerpreacutetation des articles (1) Lrsquoutilisation de la meacutethode GRADE (Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation) bien connue et des outils Cochrane pour eacutevaluer le risque de biais a eacuteteacute envisageacutee (23) Agrave ce moment-lagrave les lignes directrices relatives agrave lrsquoutilisation de ces outils eacutetaient limiteacutees et les outils eacutetaient axeacutes principalement sur les essais randomiseacutes controcircleacutes et les essais controcircleacutes non randomiseacutes Pour des raisons drsquoordre eacutethique et de faisabiliteacute les essais cliniques sont rarement accessibles pour de nombreux enjeux en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections (45) Par exemple il nrsquoy a pas drsquoessai drsquoeacutetudes drsquointervention pour eacutevaluer quelles sont les restrictions en matiegravere de pratique le cas eacutecheacuteant devraient ecirctre imposeacutees aux travailleurs de la santeacute qui sont infecteacutes par un agent pathogegravene agrave diffusion heacutematogegravene Les membres des groupes de travail sont preacuteoccupeacutes par le fait que srsquoils avaient utiliseacute la meacutethode GRADE toutes les donneacutees probantes auraient eacuteteacute eacutevalueacutees comme eacutetant tregraves faibles ou de faible qualiteacute ou degreacute de certitude et les recommandations fondeacutees sur ces donneacutees probantes auraient pu ecirctre interpreacuteteacutees comme eacutetant peu convaincantes mecircme si elles eacutetaient fondeacutees sur les meilleures donneacutees probantes ou sur les seules donneacutees probantes disponibles
Lrsquoeacutequipe a deacutecideacute drsquoeacutelaborer sa propre trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Ainsi un petit groupe de travail a eacuteteacute mis sur pied dirigeacute par un eacutepideacutemiologiste ayant une expertise en matiegravere de recherche de meacutethodologie et drsquoeacutevaluation critique dans le but de mettre au point des outils permettant drsquoeacutevaluer de maniegravere critique des eacutetudes eacuteclairant les recommandations en matiegravere de preacutevention et de controcircle des infections Le preacutesent article fournit un aperccedilu de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Le document inteacutegral intituleacute Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique est accessible en ligne (6)
AperccediluAgrave la suite drsquoun examen des outils drsquoeacutevaluation critique des eacutetudes eacuteclairant les lignes directrices relatives agrave la preacutevention et au controcircle des infections qui eacutetaient en cours drsquoeacutelaboration ont eacuteteacute examineacutees afin de deacuteterminer les types drsquoeacutetudes qui devraient ecirctre eacutevalueacutes au moyen de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique Une eacutebauche preacuteliminaire de la trousse drsquooutils a eacuteteacute utiliseacutee par divers groupes de travail chargeacutes de lrsquoeacutelaboration des lignes directrices et des reacutevisions iteacuteratives ont eacuteteacute effectueacutees au cours drsquoune peacuteriode de deux ans Un essai pilote de la trousse drsquooutils a ensuite eacuteteacute reacutealiseacute ce qui a meneacute agrave la version deacutefinitive (6)
La trousse drsquooutils est mise en place pour aider les eacutevaluateurs dans trois phases principales de lrsquoeacutevaluation critique drsquoun ensemble de donneacutees probantes une eacutevaluation drsquoeacutetudes distinctes le reacutesumeacute des reacutesultats des eacutevaluations et lrsquoeacutevaluation de lrsquoensemble de donneacutees probantes
Outils pour lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutetudes distinctesLa premiegravere eacutetape de lrsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude distincte vise agrave deacuteterminer la conception de lrsquoeacutetude cela peut ecirctre eacutetonnamment probleacutematique eacutetant donneacute que bon nombre drsquoeacutetudes de recherche publieacutees sont complexes Un algorithme a eacuteteacute eacutelaboreacute pour aider agrave deacuteterminer si une eacutetude eacutetait une eacutetude analytique une eacutetude descriptive ou une analyse documentaire (pour les deacutefinitions voir lrsquoencadreacute) Il est essentiel drsquoeacutetablir tout drsquoabord la conception de lrsquoeacutetude car les critegraveres drsquoeacutevaluation varient selon le type drsquoeacutetude
Des algorithmes distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires afin drsquoaider les eacutevaluateurs agrave deacuteterminer des modegraveles preacutecis dans ces cateacutegories Lrsquoalgorithme ci-dessous par exemple permet aux eacutevaluateurs de deacuteterminer quel plan drsquoeacutetude a eacuteteacute utiliseacute dans la cateacutegorie des eacutetudes analytiques (figure 1) Il est fondeacute sur des points de deacutecision cleacutes comme le nombre de groupes ou la reacutepartition dans le groupe Les leacutegendes des algorithmes et les outils de soutien comme le glossaire fournissent de plus amples deacutetails afin de diffeacuterencier davantage les modegraveles drsquoeacutetudes comme le fait de savoir si une eacutetude de cohorte eacutetait prospective ou reacutetrospective
Des outils drsquoeacutevaluation critique distincts ont eacuteteacute mis au point pour les eacutetudes analytiques les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires avec des critegraveres pertinents dans chaque outil Par exemple un reacutesumeacute des points abordeacutes dans
Deacutefinitions des types drsquoeacutetudes qui peuvent ecirctre analyseacutes agrave lrsquoaide de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique
Eacutetude analytique Eacutetude visant agrave deacuteterminer ou agrave mesurer les effets drsquoexpositions drsquointerventions ou de facteurs de risque preacutecis Ce modegravele fait appel agrave lrsquoutilisation drsquoun groupe de comparaison adeacutequat pour tester les hypothegraveses eacutepideacutemiologiques et par conseacutequent tenter de deacuteterminer les associations ou les relations de cause agrave effet
Eacutetude descriptive Eacutetude qui deacutecrit les caracteacuteristiques drsquoun eacutetat de santeacute par rapport agrave des facteurs particuliers ou agrave une exposition drsquointeacuterecirct Cette conception fournit souvent les premiers indices importants quant agrave drsquoeacuteventuels deacuteterminants de la maladie et elle est utile pour la formulation drsquohypothegraveses qui peuvent ecirctre ensuite mises agrave lrsquoessai au moyen drsquoun modegravele analytique
Analyse documentaire Eacutetude qui analyse les points essentiels drsquoun ensemble de connaissances publieacutees Cela se fait par lrsquoentremise du reacutesumeacute de la classification et de la comparaison des eacutetudes anteacuterieures Agrave lrsquoexception des meacuteta-analyses qui statistiquement font une deuxiegraveme analyse de donneacutees regroupeacutees provenant de plusieurs eacutetudes ces eacutetudes constituent des sources secondaires et ne rapportent pas de travaux nouveaux ou expeacuterimentaux
Agence de la santeacute publique du Canada Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique (6)
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lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
10 Lohr KN Rating the strength of scientific evidence relevance for quality improvement programs Int J Qual Health Care 200416(1)9-18 DOI (httpdxdoiorg101093intqhcmzh005) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=15020556ampdopt=Abstract)
11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
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Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 201
lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique de lrsquoeacutetude analytique est preacutesenteacute dans le tableau 1 Cet outil est utiliseacute pour eacutevaluer les essais les eacutetudes drsquoobservation et les expeacuteriences en laboratoire Un outil de soutien pour lrsquoeacutevaluation de lrsquoanalyse statistique eacutetait eacutegalement fourni et deacutecrit les essais statistiques communs effectueacutes dans le cadre des eacutetudes eacutepideacutemiologiques
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude descriptive eacutevalue les diffeacuterents aspects de lrsquoeacutechantillonnage de la collecte de donneacutees de lrsquoanalyse statistique et de lrsquoeacutethique Il sert agrave eacutevaluer des eacutetudes transversales des enquecirctes sur les eacutepideacutemies des seacuteries de cas et des rapports de cas
Lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune analyse documentaire permet drsquoeacutevaluer la meacutethodologie les reacutesultats et lrsquoapplicabiliteacute des articles-synthegraveses des examens systeacutematiques et des meacuteta-analyses
Apregraves une eacutevaluation drsquoeacuteleacutements distincts dans chaque type drsquoeacutetude chaque outil drsquoeacutevaluation critique comporte eacutegalement des instructions pour tirer des conclusions au sujet de la qualiteacute geacuteneacuterale des donneacutees probantes tireacutees drsquoune eacutetude en fonction de lrsquoeacutevaluation par point La qualiteacute est eacutevalueacutee comme eacutetant eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible Bien qursquoun essai controcircleacute randomiseacute (ECR) soit un plan drsquoeacutetude solide et qursquoune enquecircte est une conception peu efficace il est possible drsquoavoir un ECR de mauvaise qualiteacute ou une enquecircte de grande qualiteacute Par conseacutequent la qualiteacute des donneacutees probantes provenant drsquoune eacutetude est distincte de la force du plan drsquoeacutetude lors de lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute de lrsquoensemble de donneacutees probantes Une deacutefinition de certains termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes dans le cadre de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique est preacutesenteacutee dans le tableau 2
Figure 1 Algorithme permettant de deacuteterminer le type drsquoeacutetude analytique
Srsquoagissait-il
drsquoune eacutetude en laboratoire ou sur des
ecirctres humains
Comment les participants ont-ils
eacuteteacute choisis
Eacutetude en laboratoire
Eacutetude cas-teacutemoins
Eacutetude de cohorte
Les participants ont participeacute agrave lrsquoeacutetude en tant que personnes exposeacutees ou non exposeacutees puis ont eacuteteacute suivis au fil du temps pour voir srsquoils ont commenceacute agrave montrer le reacutesultat viseacute
Les participants ont eacuteteacute choisis selon le fait qursquoils aient atteint le reacutesultat (cas) ou pas (teacutemoins)Une fois qursquoils ont eacuteteacute choisis les donneacutees ont eacuteteacute recueillies sur les facteurs auxquels ils avaient eacuteteacute exposeacutes avant lrsquoapparition du reacutesultat
Combien de groupes y avait-il et
quand ont-ils eacuteteacute eacutevalueacutes
Combien drsquoeacutevaluations y
avait-il
SCI adeacutequatesSCI inadeacutequatesENCAA
Essai randomiseacute controcircleacute
Groupes drsquointervention et groupes teacutemoins par rapport agrave lrsquointervention de base et apregraves
lrsquointerventionexposition
Un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention et un groupe eacutevalueacute apregraves lrsquointervention
exposition
Plusieurs groupes diffeacuterents eacutevalueacutes au fil du temps avant
lrsquointervention et apregraves lrsquointerventionexposition
Humains
En fonction de lrsquoexposition naturelle
Laboratoire
Selon le reacutesultat
3 avant ou 3 apregraves les eacutevaluations
Au moins 3 avant et 3 apregraves les eacutevaluations Lrsquoattribution
au groupesrsquoest-elle faite
de faccedilon aleacuteatoire
Quel eacutetait le processus drsquoattribution et la dureacuteede lrsquoeacutevaluation
de reacutefeacuterence
ECNR ECAA
Attribution quasi aleacuteatoireeacutevaluation de reacutefeacuterence agrave unpoint unique dans le temps
Attribution non aleacuteatoire eacutevaluation de reacutefeacuterence au
cours drsquoune certaine peacuteriode de temps
Oui
Non
En fonction drsquoune exposition deacutelibeacutereacutee
Abreacuteviations ECAA eacutetude comparative avant-apregraves ECNR essai controcircleacute non randomiseacute ECR essai controcircleacute randomiseacute ENCAA eacutetude non comparative avant-apregraves STI seacuteries temporelles interrompues
Aspect Type drsquoeacutevaluation
Eacutechantillon et meacutethodes drsquoeacutechantillonnage
Repreacutesentativiteacute des participants controcircle du biais de seacutelection
Validiteacute interne Controcircle de biais Erreur de classification ou de renseignements
Validiteacute et fiabiliteacute des instruments de collecte de donneacutees
Justesse de la conservation et du suivi
Controcircle des facteurs de confusion
Comparabiliteacute du groupe teacutemoin et du groupe drsquointerventionexposeacute
Justesse du controcircle des grandes variables confusionnelles
Eacutethique Justesse de la conduite eacutethique
Analyse Justesse et interpreacutetation des tests statistiques
Puissance et taille de lrsquoeacutechantillon
Questions relatives au filtrage et agrave lrsquoapplicabiliteacute
Geacuteneacuteralisabiliteacute des reacutesultats
Faisabiliteacute de lrsquoexeacutecution
Tableau 1 Aspects eacutevalueacutes dans lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique drsquoune eacutetude analytique
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Force du plan drsquoeacutetude
Remarque laquo x gt y raquo signifie que le plan de x est plus fort que celui drsquoy
Forte Meacuteta-analyse gt essai controcircleacute randomiseacute (ECR) gt essai controcircleacute non randomiseacute (ECNR) = expeacuterience en laboratoire gt eacutetude comparative avant-apregraves (ECAA)
Modeacutereacutee Cohorte gt cas-teacutemoin gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees adeacutequate gt cohorte avec groupe de comparaison non eacutequivalent
Faible Eacutetude non comparative avant-apregraves (ENCAA) gt seacuteries temporelles interrompues avec collecte de donneacutees inadeacutequate gt eacutetude descriptive (transversale gt lien eacutepideacutemiologique gt eacutecologique ou correacutelationnelle)
Qualiteacute de lrsquoeacutetude
Eacuteleveacutee Aucun grand obstacle agrave la validiteacute interne (biais hasard et confusion ayant fait lrsquoobjet drsquoun controcircle adeacutequat et ayant eacuteteacute exclus agrave titre drsquoexplication concurrente des reacutesultats)
Moyenne Obstacles mineurs agrave la validiteacute interne ne compromettant pas gravement la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
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Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
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Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
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les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
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5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
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11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 212
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
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3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
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5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
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11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
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18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
Outils pour reacutesumer les donneacutees probantes La deuxiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique consiste agrave reacutesumer les reacutesultats de lrsquoeacutevaluation critique des diffeacuterentes eacutetudes Les eacutevaluateurs sont inviteacutes agrave creacuteer un modegravele de tableau sommaire des donneacutees probantes avec les principaux faits saillants de chaque eacutetude et de leur eacutevaluation Les eacutetudes sont eacutenumeacutereacutees par ordre deacutecroissant de force dans le tableau Le tableau simplifie la recherche parmi toutes les eacutetudes formant le corpus de donneacutees probantes sur lequel fonder une recommandation et facilite la comparaison entre les participants la taille drsquoeacutechantillon les meacutethodes les interventions lrsquoampleur et la coheacuterence des reacutesultats les mesures des critegraveres drsquoeacutevaluation et la qualiteacute de chaque eacutetude tel qursquoil est deacutetermineacute par lrsquoeacutevaluation critique Ces tableaux sommaires des donneacutees probantes sont passeacutes en revue par le groupe de travail afin drsquoeacutetablir la cote de qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global et de faciliter la formulation de recommandations fondeacutees sur des donneacutees probantes
Eacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes globalLa troisiegraveme phase du processus drsquoeacutevaluation critique est lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute du corpus de donneacutees probantes global Lrsquoeacutevaluation globale deacutepend de cinq eacuteleacutements reacutesumeacutes au tableau 2 la force des plans drsquoeacutetude la qualiteacute des eacutetudes le nombre drsquoeacutetudes la coheacuterence des reacutesultats et le caractegravere
direct des donneacutees probantes Les diffeacuterentes combinaisons de ces facteurs permettent drsquoeacutevaluer le corpus de donneacutees probantes comme eacutetant solide modeacutereacutement solide ou faible comme le reacutesume le tableau 3
La force du plan drsquoeacutetude est forte srsquoil y a au moins deux groupes teacutemoins et deux groupes drsquointervention La force est moyenne srsquoil y a seulement un groupe teacutemoin et un groupe drsquointervention
Tableau 2 Deacutefinition des termes utiliseacutes pour eacutevaluer les donneacutees probantes (suite)
Eacuteleacutements sommaires
eacutevalueacutes
Cote Critegravere
Qualiteacute de lrsquoeacutetude (suite)
Faible Important(s) obstacle(s) agrave la validiteacute interne compromettant la capaciteacute agrave tirer une conclusion agrave lrsquoeacutegard de lrsquoestimation de lrsquoeffet
Nombre drsquoeacutetudes Multiples Quatre eacutetudes ou plus
Peu Trois eacutetudes ou moins
Coheacuterence des reacutesultats
Uniformes Eacutetudes ayant abouti agrave des reacutesultats semblables
Disparates Variation des reacutesultats mais tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Contradictoires Reacutesultats variables et aucune tendance globale claire quant agrave lrsquoeffet
Caractegravere direct des donneacutees probantes
Donneacutees probantes directes
Proviennent drsquoeacutetudes qui portaient preacuteciseacutement sur lrsquoassociation en question
Extrapolation Deacuteduction tireacutee drsquoune eacutetude qui portait sur une question diffeacuterente mais connexe ou qui portait sur la mecircme question cleacute mais dans des conditions artificielles (p ex certaines eacutetudes de laboratoire)
Tableau 3 Critegraveres drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes sur lesquelles fonder les recommandations
Force des donneacutees
probantesCateacutegories Critegravere
Forte
AI
Donneacutees probantes directes provenant drsquoune meacuteta-analyse ou de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
AII
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Au moins une eacutetude agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne eacutetayeacutee par une extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
Modeacutereacutee
BI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de haute qualiteacute avec reacutesultats coheacuterents
BII
Donneacutees probantes provenant de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec une tendance claire mais certains reacutesultats incoheacuterents
OU
Extrapolation de multiples eacutetudes agrave modegravele fort de qualiteacute moyenne ou drsquoeacutetudes agrave modegravele modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Une eacutetude agrave modegravele fort eacutetayeacutee par de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
Faible
CI
Donneacutees probantes directes provenant de multiples eacutetudes agrave modegravele faible de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats coheacuterents
OU
Extrapolation de lrsquoassociation drsquoeacutetudes agrave modegravele fort ou modeacutereacute de qualiteacute eacuteleveacutee ou moyenne avec reacutesultats incoheacuterents
CII
Eacutetude de faible qualiteacute quel que soit le modegravele
OU
Reacutesultats contradictoires quel que soit le modegravele
OU
Eacutetudes de seacuterie de cas ou exposeacutes de cas
OU
Opinion drsquoun expert
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 203
Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 204
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
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11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 203
Un aspect unique de cette trousse drsquooutils est que les recommandations ne sont pas classeacutees mais formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees eacutevalueacute Il y a deux actions recommandeacute ou non recommandeacute Crsquoest la force des donneacutees probantes disponibles qui varie et non la fermeteacute de la recommandation La trousse drsquooutils souligne toutefois la neacutecessiteacute de reacuteeacutevaluer les nouvelles donneacutees probantes agrave mesure qursquoelles sont obtenues en particulier lorsque les recommandations sont fondeacutees sur des donneacutees probantes faibles
Essai pilote de la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critiqueSur les 34 personnes ayant manifesteacute leur inteacuterecirct envers lrsquoessai pilote 17 lrsquoont termineacute Plusieurs eacutetudes eacutevalueacutees par des pairs repreacutesentant des eacutetudes analytiques des eacutetudes descriptives et des analyses documentaires ont eacuteteacute retenues Les mecircmes eacutetudes ont eacuteteacute attribueacutees agrave des participants ayant une expertise semblable par rapport au contenu Chaque participant devait eacutevaluer trois eacutetudes analytiques deux eacutetudes descriptives et une analyse documentaire au moyen de lrsquooutil drsquoeacutevaluation critique que le participant jugeait approprieacute Pour chaque eacutetude eacutevalueacutee un outil drsquoeacutevaluation critique et le formulaire de reacutetroaction propre agrave lrsquooutil connexe devaient ecirctre remplis Chaque participant remplissait eacutegalement un seul formulaire de reacutetroaction geacuteneacuterale Au total 101 des 102 eacutevaluations critiques ont eacuteteacute reacutealiseacutees et retourneacutees dont 81 formulaires de reacutetroaction propres agrave lrsquooutil et 14 formulaires de reacutetroaction geacuteneacuterale
Pour la plupart (gt 85 ) les participants ont trouveacute que chaque outil avait un enchaicircnement logique et une dureacutee acceptable mais ils ont indiqueacute avoir encore de la difficulteacute agrave mettre en eacutevidence les plans drsquoeacutetude (tableau 4)
Selon la vaste majoriteacute des formulaires de reacutetroaction (86-93 ) les diffeacuterents outils ont faciliteacute le processus drsquoeacutevaluation critique Dans lrsquoeacutevaluation de la constance toutefois seules quatre des dix eacutetudes analytiques prises en compte (40 ) ont eacuteteacute eacutevalueacutees de la mecircme maniegravere par les participants en ce qui a trait agrave la qualiteacute geacuteneacuterale de lrsquoeacutetude les six autres eacutetudes preacutesentaient des diffeacuterences releveacutees comme des discordances Quatre des six eacutetudes ayant des discordances eacutetaient des eacutetudes drsquoobservation Les diffeacuterences eacutetaient mineures Aucune des discordances ne concernait une eacutetude ayant eacuteteacute eacutevalueacutee comme eacutetant de grande qualiteacute et de faible qualiteacute par diffeacuterents participants En fonction des commentaires formuleacutes par les participants la plupart des discordances auraient probablement pu ecirctre reacutesolues par des discussions avec les pairs Les eacutevaluations discordantes nrsquoeacutetaient pas un problegraveme pour les eacutetudes descriptives et les analyses documentaires En reacutesumeacute lrsquoessai pilote nous a fourni une reacutetroaction utile sur les diffeacuterents aspects de la trousse drsquooutils Suite agrave lrsquoessai pilote des modifications ont eacuteteacute faites pour reacutesoudre les problegravemes signaleacutes et par conseacutequent a renforceacute la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
DiscussionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins des professionnels en matiegravere de preacutevention des infections ameneacutes agrave analyser des publications ne comprenant geacuteneacuteralement pas de donneacutees tireacutees drsquoessais cliniques La trousse a eacuteteacute conccedilue pour reacutepondre aux besoins cerneacutes en matiegravere de formation en eacutevaluation critique avec des directives exhaustives et des dictionnaires de mecircme que des outils qui srsquoappliquent aux trois types drsquoeacutetudes (eacutetudes analytiques eacutetudes descriptives et analyses documentaires) La trousse drsquooutils procure une meacutethode permettant de progresser de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la synthegravese et agrave lrsquoeacutevaluation de la force du corpus de donneacutees probantes et agrave lrsquoattribution drsquoune classification Les recommandations sont ensuite formuleacutees en fonction du corpus de donneacutees probantes eacutevalueacute Ce systegraveme de classification a eacuteteacute utiliseacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada dans lrsquoeacutelaboration des reacutecentes lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections (5)(7) La trousse drsquooutils a aussi eacuteteacute utiliseacutee pour effectuer une eacutevaluation critique agrave drsquoautres fins pour la reacutesolution drsquoun problegraveme pratique et comme outil eacuteducatif (89)
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de points forts Elle est applicable agrave un large eacuteventail de plans drsquoeacutetude Les critegraveres qui sont eacutevalueacutes permettent une eacutevaluation globale de diffeacuterentes eacutetudes et facilitent lrsquoeacutevaluation critique drsquoun corpus de donneacutees probantes Les dictionnaires offrent aux eacutevaluateurs un langage et des critegraveres communs aux fins de discussion et de prise de deacutecisions
La trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique a un certain nombre de limitations Les outils ne correspondent pas agrave tous les plans drsquoeacutetude (p ex eacutetudes de modeacutelisation) et la trousse drsquooutils fournit peu de renseignements sur les types de biais Comme la plupart des outils drsquoeacutevaluation critique (1011) la validiteacute et la fiabiliteacute de ces outils nrsquoont pas eacuteteacute eacutevalueacutees Neacuteanmoins les critegraveres eacutevalueacutes sont ceux indiqueacutes comme eacutetant importants dans
Tableau 4 Reacutetroaction de lrsquoessai pilote sur la convivialiteacute
Eacuteleacutements Outil drsquoeacutevaluation
critique analytique
()
n = 39 sur 51
Outil drsquoeacutevaluation
critique descriptif
()
n = 28 sur 34
Outil drsquoeacutevaluation
critique drsquoune analyse documentaire
()n = 14 sur 17
Enchaicircnement logique
897 964 100
Dureacutee acceptable
974 100 100
Formulation et explications claires
722 885 769
Outil utile dans le processus drsquoeacutevaluation critique
923 857 929
Nombre drsquoeacutevaluations propres agrave lrsquooutil retourneacutees pour le nombre total drsquoeacutevaluations critiques reacutealiseacutees
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 204
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
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RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
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13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
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Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
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ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Agence de la santeacute publique du Canada
130 chemin Colonnade
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
les manuels et les publications (1213) Lrsquoeacutechelle de classification utiliseacutee dans cette trousse drsquooutils ne permet pas de comparer les donneacutees probantes entre diffeacuterents organismes ou agrave lrsquoeacutechelle internationale mais la plupart des eacutevaluateurs nrsquoont pas besoin drsquoune telle comparabiliteacute Il est plus important que des donneacutees solides obtiennent une meilleure classification que des donneacutees plus faibles et que les eacutevaluateurs justifient leurs conclusions ce que la trousse leur permet de faire
Globalement lrsquoessai pilote a confirmeacute que la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique peut aider agrave la formation agrave lrsquoeacutevaluation critique et permettre drsquoaccroicirctre le niveau de confort des personnes ayant une expeacuterience limiteacutee Une eacutevaluation plus approfondie de la trousse permettrait drsquoeacutevaluer lrsquoefficaciteacute des reacutevisions apporteacutees et drsquoen tester la validiteacute et la fiabiliteacute
Il a souvent eacuteteacute demandeacute en quoi cette trousse diffegravere de la meacutethode GRADE puisque toutes deux distinguent les donneacutees probantes plus solides de celles qui sont plus faibles et qursquoelles utilisent des concepts et une terminologie semblables Les principales diffeacuterences entre la meacutethode GRADE et la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique sont preacutesenteacutees au tableau 5 Les diffeacuterences cleacutes sont les suivantes la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est axeacutee sur lrsquoeacutevaluation de la qualiteacute des diffeacuterentes eacutetudes donne des instructions deacutetailleacutees et offre des outils de soutien qui aident les personnes ayant une expeacuterience limiteacutee de lrsquoeacutevaluation critique En preacutesence drsquoessais cliniques et drsquoeacutetudes drsquointervention bien controcircleacutees la meacutethode GRADE et ses outils connexes de Cochrane seraient plus approprieacutes
(23) Lorsqursquoon ne dispose que drsquoeacutetudes descriptives la trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique est tregraves utile
ConclusionLa Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique des Lignes directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections a eacuteteacute eacutelaboreacutee en reacuteponse aux besoins en matiegravere de formation sur lrsquoeacutevaluation critique drsquoeacutevaluation des donneacutees probantes issues drsquoun vaste eacuteventail de meacutethodologies de recherche et drsquoune meacutethode pour passer de lrsquoeacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles agrave la caracteacuterisation de la force drsquoun corpus de donneacutees probantes Les cliniciens-chercheurs les responsables des politiques et les eacutetudiants peuvent utiliser ces outils pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes qursquoils cherchent agrave eacutelaborer des politiques agrave trouver une solution potentielle agrave un problegraveme pratique ou agrave critiquer un article dans le cadre drsquoun club de lecture La trousse drsquooutils srsquoajoute agrave lrsquoarsenal drsquooutils drsquoeacutevaluation critique actuellement disponibles et est particuliegraverement utile pour eacutevaluer les donneacutees probantes tireacutees drsquoun vaste eacuteventail de plans drsquoeacutetude
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE (suite)
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Eacutevaluation et critegraveres
Lrsquoeacutevaluation qualitative est reacutealiseacutee en fonction de la force des plans drsquoeacutetude de la qualiteacute des eacutetudes du nombre drsquoeacutetudes de la coheacuterence des reacutesultats et du caractegravere direct des donneacutees probantes Une cote est attribueacutee en fonction de lrsquoeacutevaluation
Une note numeacuterique est calculeacutee en fonction du fait que les donneacutees probantes soient tireacutees drsquoessais randomiseacutes ou non du risque de biais de lrsquoincoheacuterence du caractegravere indirect de lrsquoimpreacutecision et du biais de publication La cote est traduite en classification
Classification des donneacutees probantes
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme eacutetant de qualiteacute eacuteleveacutee modeacutereacutee ou faible
Les donneacutees probantes sont eacutevalueacutees comme ayant un degreacute de certitude eacuteleveacute modeacutereacute faible ou tregraves faible
Classification des recommandations
Les recommandations ne sont pas classeacutees les actions sont recommandeacutees ou non
Les recommandations sont classeacutees comme eacutetant fortes faibles ou conditionnelles
Orientation pour les eacutevaluateurs
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans une seule boicircte agrave outils
Les critegraveres et explications deacutetailleacutes agrave utiliser sont fournis dans divers documents et dans la formation disponible
Abreacuteviation GRADE Grading of Recommendations Assessment Development and Evaluation
Tableau 5 Comparaison des caracteacuteristiques de la trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique et de la meacutethode GRADE
Caracteacuteristiques Trousse drsquooutils drsquoeacutevaluation critique
GRADE
Plans drsquoeacutetude eacutevalueacutes
Peut servir agrave tous les types drsquoeacutetudes (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non autres eacutetudes analytiques y compris des eacutetudes drsquoobservation des eacutetudes descriptives et des examens systeacutematiques) Des outils sont fournis pour deacuteterminer les plans drsquoeacutetude
Met lrsquoaccent sur les types de donneacutees probantes les plus solides (essais controcircleacutes randomiseacutes ou non eacutetudes drsquoobservation)
Type drsquoeacutevaluateurs Personnes ayant moins drsquoexpeacuterience dans la recherche
Personnes ayant plus drsquoexpeacuterience dans la recherche
Eacutevaluation drsquoeacutetudes individuelles
Des outils sont fournis pour lrsquoeacutevaluation critique des eacutetudes individuelles et une cote de qualiteacute est attribueacutee agrave chaque eacutetude
Chaque eacutetude est eacutevalueacutee individuellement mais les diffeacuterentes eacutetudes ne reccediloivent pas de cote de qualiteacute
Eacutevaluation du corpus de donneacutees
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
Le corpus de donneacutees global est eacutevalueacute en fonction des critegraveres fournis
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
10 Lohr KN Rating the strength of scientific evidence relevance for quality improvement programs Int J Qual Health Care 200416(1)9-18 DOI (httpdxdoiorg101093intqhcmzh005) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=15020556ampdopt=Abstract)
11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 213
de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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02
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-12-
03
Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
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9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
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from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
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21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
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ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Agence de la santeacute publique du Canada
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
SCIENCE DE LA MISE EN OEUVRE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 205
Deacuteclaration des auteursDM ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
Deacuteclaration des auteurs (suite)TO ndash Conceptualisation meacutethodologie enquecircte collecte et conservation des donneacutees et reacutedaction mdash eacutebauche originale examen et reacutevision
KD ndash Conceptualisation examen et reacutevision supervision et gestion du projet
Conflit drsquointeacuterecirct Aucun
CollaborateurJennifer Kruse Agence de la santeacute publique du Canada mdash Conceptualisation et gestion du projet
RemerciementsNous tenons agrave remercier le Groupe de travail drsquoexperts en preacutevention et en controcircle des infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour sa reacutetroaction dans lrsquoeacutelaboration de la trousse drsquooutils Lisa Marie Wasmund pour la saisie des reacutesultats de lrsquoessai pilote Katherine Defalco pour lrsquoexamen des donneacutees et la reacutevision croiseacutee du contenu et de la terminologie technique dans la version franccedilaise de la trousse drsquooutils Laurie OrsquoNeil pour lrsquoexamen des premiegraveres versions de la trousse drsquooutils et sa reacutetroaction agrave leur sujet Freacutedeacuteric Bergeron pour le soutien avec les algorithmes de la trousse et le Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections de lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada pour lrsquoexamen de la trousse drsquooutils la reacutetroaction agrave ce sujet et lrsquoutilisation continue de la trousse Nous tenons agrave remercier Dre Patricia Huston reacutedactrice en chef Releveacute des maladies transmissibles au Canada pour son examen approfondi de lrsquoarticle provisoire et sa reacutetroaction constructive agrave son sujet
Financement Ce travail a eacuteteacute appuyeacute par lrsquoAgence de la santeacute publique du Canada
Reacutefeacuterences1 Katrak P Bialocerkowski AE Massy-Westropp N Kumar VSS
Grimmer KA A systematic review of the content of critical appraisal tools BMC Med Res Methodol 2004422 DOI (httpdxdoiorg1011861471-2288-4-22)
2 GRADE Working Group Criteria for applying or using GRADE wwwgradeworkinggrouporg [Consulteacute le 25 juillet 2017]
3 Higgins JPT Green S (editors) Cochrane Handbook for Systematic Reviews of Interventions Version 510 The Cochrane Collaboration 2011 httphandbookcochraneorg
4 Khan AR Khan S Zimmerman V Baddour LM Tleyjeh IM Quality and strength of evidence of the Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines Clin Infect Dis 201051(10)1147-56 DOI (httpdxdoiorg101086656735) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=20946067ampdopt=Abstract)
5 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques de base et preacutecautions additionnelles visant agrave preacutevenir la transmission des infections dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-base-precautions-additionnelles-visant-a-prevenir-transmission-infections-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
6 Agence de la santeacute publique du Canada Linges directrices pour la preacutevention et le controcircle des infections Trousse drsquooutils de lrsquoeacutevaluation critique httppublicationsgccacollectionscollection_2014aspc-phacHP40-119-2014-frapdf [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
7 Agence de la santeacute publique du Canada Pratiques en matiegravere drsquohygiegravene des mains dans les milieux de soins httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesmaladies-infectieusesinfections-nosocomiales-professionnellespratiques-matiere-hygiene-mains-milieux-soinshtml [Consulteacute le 4 deacutecembre 2015]
8 Ha S Paquette D Tarasuk J Dodds J Gale-Rowe M Brooks JI Kim J Wong T A systematic review of HIV testing among Canadian populations Can J Public Health 2014105(1)e53-e62 DOI (httpdxdoiorg1017269cjph1054128) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=24735698ampdopt=Abstract)
9 Stevens LK Rickettes ED Bruneau JEE Critical appraisal through a new lens Nursing Leadership 201427(2)10-3 DOI (httpdxdoiorg1012927cjnl201423843) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25073050ampdopt=Abstract)
10 Lohr KN Rating the strength of scientific evidence relevance for quality improvement programs Int J Qual Health Care 200416(1)9-18 DOI (httpdxdoiorg101093intqhcmzh005) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=15020556ampdopt=Abstract)
11 Crowe M Sheppard L A review of critical appraisal tools show they lack rigor Alternative tool structure is proposed J Clin Epidemiol 20116479-89 DOI (httpdxdoiorg101016jjclinepi201002008) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21130354ampdopt=Abstract)
12 Young JM Solomon MJ How to critically appraise an article Nat Clin Pract Gastroenterol Hepatol 20096(2)82-91 DOI (httpdxdoiorg101038ncpgasthep1331) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=19153565ampdopt=Abstract)
13 Polit DF and Beck CT Nursing Research Generating and Assessing Evidence for Nursing Practice 9th ed Philadelphia PA Lippincott Williams amp Wilkins 2008 Chapter XX Literature reviews Finding and critiquing the evidence p 94-125
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
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Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
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ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Agence de la santeacute publique du Canada
130 chemin Colonnade
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 206
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Un guide de preacutesentation pour les communications rapides
Une communication rapide est une notification en temps opportun drsquoun changement dans la nature ou la propagation drsquoune maladie contagieuse Elle sert agrave preacutevenir qursquoun nouvel eacuteveacutenement est en cours et pourrait avoir des reacutepercussions immeacutediates Par exemple en deacutecembre 2013 la premiegravere transmission locale du chikungunya un virus transmis par les moustiques a eacuteteacute confirmeacutee dans plusieurs icircles des Caraiumlbes Un mois plus tard les cliniciens au Canada ont eacuteteacute aviseacutes que des patients pourraient preacutesenter une fiegravevre et une arthralgie apregraves avoir voyageacute dans lrsquoune des icircles toucheacutees (1) Un an plus tard le virus chikungunya srsquoest propageacute partout dans les Caraiumlbes ainsi que dans le monde entier Au Canada on a signaleacute une hausse du nombre de cas drsquoinfections par ce virus lieacutes aux voyages (2) Peu de temps apregraves une tendance semblable drsquoexpansion srsquoest manifesteacutee avec le virus Zika (3)
Une communication rapide peut ecirctre un rapport preacuteliminaire sur une eacuteclosion ou une alerte relativement agrave un changement dans la graviteacute de la maladie les facteurs de risque les tendances en matiegravere de transmission le reacuteservoir la propagation geacuteographique ou la sensibiliteacute aux traitements offerts Il srsquoagit drsquoun reacutesumeacute des eacuteleacutements actuellement connus de lrsquoeacutepideacutemiologie (personnes toucheacutees) de la meacutethode de deacutetection des enquecirctes neacutecessaires pour eacutetablir le diagnostic ainsi que des mesures cliniques et de santeacute publique agrave prendre pour y remeacutedier La diffeacuterence entre une communication rapide et un rapport drsquoeacuteclosion est que ce dernier est geacuteneacuteralement reacutedigeacute une fois lrsquoeacuteclosion termineacutee Les communications rapides sont reacutedigeacutees peu de temps apregraves le deacutebut de lrsquoeacuteclosion ou degraves qursquoun changement srsquoopegravere dans lrsquoactiviteacute de la maladie Les rapports de cette nature peuvent parfois ecirctre publieacutes sous forme drsquoun court exposeacute si les reacutepercussions ne sont pas consideacutereacutees comme eacutetant urgentes
Bien qursquoune communication rapide comporte sa part drsquoavantages en raison de son caractegravere consultatif qui vise agrave alerter les gens drsquoun nouvel eacuteveacutenement elle peut aussi preacutesenter certaines lacunes en raison du manque drsquoinformation disponible Si un nouvel agent pathogegravene est deacutetecteacute il est possible qursquoon ne dispose pas de renseignements sur la peacuteriode drsquoincubation le niveau drsquoinfectiositeacute ou mecircme le mode de transmission Les premiers cas ne sont pas toujours repreacutesentatifs des cas posteacuterieurs agrave la propagation de la maladie Par conseacutequent dans la section laquo Eacutevaluation raquo drsquoune communication rapide il faut bien reacutesumer ce qui est connu et ce qui ne lrsquoest pas encore
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 16 eacuteleacutements pour la production de rapports sur les communications rapides baseacutee sur les pratiques exemplaires dans les communications scientifiques (tableau 1) Ces rapports comptent geacuteneacuteralement entre 1 000 et 1 500 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour connaicirctre les exigences geacuteneacuterales relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (4)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les communications rapides Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)206-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a03f
Correspondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre ou reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui comprend la maladie la population le lieu et le moment
Reacutesumeacute 2 Reacutediger un reacutesumeacute non structureacute de 150 mots
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Deacutefinir le problegraveme et son deacuteroulement (contexte eacuteveacutenements) Pourquoi est-ce important de le deacuteclarer maintenant
Situation actuelle
Aperccedilu 4 Deacuteterminer ce qui est connu agrave ce jour le milieu la date le contexte drsquoapparition de la maladie et le moment ougrave elle a eacuteteacute deacutetecteacutee
Description des cas
5 Deacutecrire les personnes toucheacutees y compris les symptocircmes les donneacutees deacutemographiques (p ex acircge sexe et lieu drsquoorigine) et la preacutesence de liens eacutepideacutemiologiques entre les cas drsquoune faccedilon qui preacuteserve lrsquoanonymat des patients
Courbe eacutepideacutemiologique
6 Fournir une courbe eacutepideacutemiologique (srsquoil y a lieu)
Eacutetendue de la maladie
7 Deacutecrire lrsquoampleur et la graviteacute de la maladie ainsi que les reacutesultats agrave ce jour (p ex nombre drsquohospitalisations et de deacutecegraves)
Enquecirctes 8 Deacuteterminer la faccedilon dont lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute eacutetudieacutee y compris les tests de laboratoire qui ont eacuteteacute reacutealiseacutes afin de deacuteterminer lrsquoagent causal et le(s) site(s) drsquoeacutechantillonnage
Agent responsable
9 Deacutecrire et reacutesumer les faits connus agrave ce jour agrave propos de cet agent
Interventions 10 Deacutecrire les mesures cliniques qui ont eacuteteacute mises en place pour traiter et geacuterer les patients toucheacutes (p ex proceacutedures de preacutevention et de controcircle des infections traitements)
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 216
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 207
Reacutefeacuterences1 Deilgat M Geduld J Drebot M Eacuteclosion de chikungunya
dans les caraiumlbes (2013-2014) Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201440(2)7-12 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2014-40rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014rmtc-volume-40-2-24-janvier-2014html
2 Drebot MA Holloway K Zheng H Ogden NH Cas de chikungunya lieacutes au Canada 2014 Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201541(1)7-15 httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcnumero-mensuel2015-41rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015rmtc-volume-41-01-8-janvier-2015-3html
3 Kass DE Merlino M Zika Virus N Engl J Med 2016 Jul 21375(3)294 PubMed (httpswwwncbinlmnihgovpubmed27355411dopt=Abstract)
4 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des communications rapides (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Situation actuelle
Interventions (suite)
11 Deacutecrire les mesures de santeacute publique qui ont eacuteteacute mises en place pour controcircler lrsquoeacuteclosion (p ex deacutefinition des cas recherche de contacts gestion des risques communications etc)
Conclusion
Eacutevaluation 12 Reacutesumer les renseignements connus et deacuteterminer ce qui nrsquoest pas encore connu (p ex mode de transmission reacuteservoir pathogegravene peacuteriode drsquoincubation estimeacutee facteurs de risque et efficaciteacute du traitement)
13 Prendre en compte les reacutefeacuterences pertinentes agrave des eacuteveacutenements semblables ou anteacuterieurs
Reacutepercussions 14 Tenir compte des reacutepercussions de lrsquoeacuteclosion sur la pratique clinique y compris les recommandations relatives agrave la deacutetermination et agrave la gestion des cas le controcircle des infections et la production de rapports Deacuteterminer les reacutepercussions sur le sexe et le genre
15 Tenir compte des reacutepercussions sur les pratiques en matiegravere de santeacute publique y compris les recommandations pour la surveillance la preacutevention la gestion des risques et les communications
Conclusion 16 Fournir une synthegravese des faits connus agrave ce jour et indiquer les efforts futurs qui seront deacuteployeacutes afin de comprendre et de controcircler la maladie
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
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POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 212
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 213
de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
0
1
2
3
4
5
6
7
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01
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02
2016
-12-
03
Nom
bre
de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
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5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
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10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
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19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
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24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
Agence de la santeacute publique du Canada
130 chemin Colonnade
Indice de lrsquoadresse 6503B
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 208
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
Guide de preacutesentation pour les enquecirctesCorrespondance ccdr-rmtcphac-aspcgcca
Les enquecirctes sont utiles pour deacutecrire laquo ce qursquoil en est raquo On y a recours dans le domaine de la santeacute et de la recherche en santeacute publique pour en apprendre davantage sur les opinions les connaissances et les pratiques actuelles pour estimer la preacutevalence drsquoune maladie pour analyser lrsquoautoeacutevaluation de lrsquoeacutetat de santeacute pour consigner les comportements agrave risque et ceux favorisant la santeacute et pour recueillir des renseignements preacuteliminaires en vue de futures eacutetudes (1) Les meacutethodes drsquoenquecircte ont eacutevolueacute passant du formulaire papier agrave une diffusion faite surtout par des moyens eacutelectroniques La plupart des enquecirctes sont maintenant remplies individuellement en ligne par courriel ou au moyen drsquoapplications ces trois possibiliteacutes pouvant aussi ecirctre combineacutees (p ex un courriel drsquoinvitation comprenant un hyperlien vers un questionnaire en ligne) Une revue Cochrane a reacuteveacuteleacute que les reacutesultats des enquecirctes meneacutees sur les applications peuvent avoir des donneacutees eacutequivalentes agrave celles obtenues par des meacutethodes plus traditionnelles si le milieu la freacutequence et lrsquoapplication clinique dans lesquels le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute valideacute restent les mecircmes (2)
La recherche par enquecirctes est utile pour la recherche exploratoire ou descriptive en raison de son coucirct relativement abordable peut couvrir une vaste reacutegion geacuteographique englobe des milliers de personnes et assure une plus grande honnecircteteacute lorsque lrsquoanonymat est assureacute Les enquecirctes ne sont pas utiles pour la recherche causale en raison du risque de facteurs de confusion et de biais (lorsque lrsquoassociation observeacutee entre deux variables est imputable agrave lrsquoassociation des deux variables agrave une troisiegraveme variable non mesureacutee)
Habituellement les enquecirctes nrsquoexigent pas drsquoexamen eacutethique officiel En revanche le consentement eacuteclaireacute est toujours indiqueacute et peut ecirctre respecteacute en preacutecisant qui megravene lrsquoenquecircte le but la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte les mesures incitatives et la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels Pour les sondages en ligne une pratique exemplaire consiste agrave calculer le taux de participation en mesurant le nombre de visiteurs uniques qui ont rempli la premiegravere page du sondage diviseacute par le nombre de visiteurs uniques sur le site (3)
Dans la deacuteclaration drsquoune recherche par enquecirctes il importe de deacutecrire lrsquoobjectif la population agrave lrsquoeacutetude lrsquoeacutelaboration du questionnaire drsquoenquecircte et la faccedilon dont lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee y compris la strateacutegie drsquoeacutechantillonnage Les reacutesultats doivent inclure le taux de reacuteponse et la discussion doit tenir compte de la faccedilon dont le taux de reacuteponse le biais de seacutelection le biais lieacute aux reacuteponses positives et les menaces agrave la fiabiliteacute et agrave la validiteacute des questions de lrsquoenquecircte pourraient avoir influeacute sur les reacutesultats
Le Releveacute des maladies transmissibles au Canada (RMTC) a dresseacute une liste de veacuterification comportant 22 eacuteleacutements pour la deacuteclaration des enquecirctes en matiegravere de maladies infectieuses
laquelle est baseacutee sur la liste de veacuterification pour la deacuteclaration des reacutesultats drsquoenquecirctes meneacutees en ligne (Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys [CHERRIES]) (3) sur une liste de veacuterification preacuteceacutedente (4) ainsi que sur les pratiques exemplaires au chapitre des communications scientifiques (tableau 1) Une deacuteclaration drsquoenquecircte compte geacuteneacuteralement entre 1 500 et 2 000 mots Comme pour toutes les soumissions consultez le document Renseignements agrave lrsquointention des auteurs du RMTC pour les aspects geacuteneacuteraux des exigences relatives agrave la preacuteparation et agrave la soumission des manuscrits (5)
Citation proposeacutee Un guide de preacutesentation pour les enquecirctes Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)208-10 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a04f
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Titre et reacutesumeacute
Titre 1 Donner un titre qui deacutefinit le sujet de lrsquoenquecircte et la population agrave lrsquoeacutetude
Reacutesumeacute 2 Fournir un reacutesumeacute structureacute de 250 mots qui comprend lrsquoobjectif la meacutethodologie (y compris le milieu la population ainsi que lrsquoeacutelaboration et lrsquoadministration du questionnaire de lrsquoeacutetude) les reacutesultats (y compris le taux de reacuteponse et les principales conclusions) et la conclusion
Introduction
Preacutesentation de lrsquoenjeu
3 Preacutesenter le sujet de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi il est important
Justification de lrsquoeacutetude
4 Citer les ouvrages pertinents et deacuteterminer dans quelle mesure cette enquecircte apportera de nouveaux eacuteleacutements par rapport agrave ceux que lrsquoon connaicirct deacutejagrave
Objectif et justification
5 Deacutecrire clairement lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude et expliquer pourquoi lrsquoenquecircte eacutetait la meacutethode approprieacutee pour y reacutepondre
Meacutethodologie
Population moment et lieu
6 Deacutecrire le milieu et la population agrave lrsquoeacutetude y compris les dates pendant lesquelles lrsquoenquecircte a eacuteteacute meneacutee Indiquer srsquoil srsquoagissait drsquoun eacutechantillon de commoditeacute
Lien avec lrsquoobjectif de la recherche
7 Deacutemontrer de quelle faccedilon les questions de lrsquoenquecircte reacutepondent agrave lrsquoobjectif de la recherche en indiquant les diffeacuterents sujets traiteacutes dans le questionnaire
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
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de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
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21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
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Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 209
Reacutefeacuterences1 Burns KE Duffett M Kho ME Meade MO Adhikari NK
Sinuff T Cook DJ for the ACCADEMY Group A guide for the design and conduct of self-administered surveys of clinicians CMAJ 2008 Jul 29179(3)245-52 DOI (httpdxdoiorg101503cmaj080372) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18663204ampdopt=Abstract)
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Meacutethodologie (suite)
Eacutelaboration du questionnaire de lrsquoenquecircte
8 Deacutecrire la faccedilon dont le questionnaire drsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelaboreacute ce qui comprend lrsquoessai de la fiabiliteacute et de la validiteacute lrsquoessai preacuteliminaire et lrsquoessai pilote
Technique drsquoeacutechantillonnage
9 Agrave moins que lrsquoensemble de la population agrave lrsquoeacutetude ait eacuteteacute interrogeacute deacuteterminer la maniegravere dont lrsquoeacutechantillonnage a eacuteteacute effectueacute y compris les critegraveres drsquoinclusion ou drsquoexclusion (afin drsquoeacutetablir la repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon) et la faccedilon dont lrsquoenquecircte a eacuteteacute envoyeacutee (par courriel Internet etc)
Consentement eacuteclaireacute
10 Deacutecrire la faccedilon dont les participants potentiels ont eacuteteacute informeacutes au sujet des personnes qui menaient lrsquoenquecircte du but de lrsquoenquecircte de la dureacutee requise pour remplir lrsquoenquecircte des mesures incitatives et de la politique de confidentialiteacute des renseignements personnels
Optimisation des taux de reacuteponse
11 Preacuteciser les proceacutedures qui ont eacuteteacute appliqueacutees dans le but drsquooptimiser le taux de reacuteponse (p ex si une lettre explicative a eacuteteacute envoyeacutee au preacutealable ou si des rappels ont eacuteteacute envoyeacutes aux non-reacutepondants)
Mesures 12 Deacutecrire toutes les mesures utiliseacutees dans le cadre de lrsquoeacutetude y compris la description de la population agrave lrsquoeacutetude les mesures de reacutesultats et les facteurs de confusion potentiels
Analyse 13 Deacutecrire la faccedilon dont la taille de lrsquoeacutechantillon a eacuteteacute calculeacutee ainsi que toute analyse statistique qui a eacuteteacute effectueacutee
Reacutesultats
Taux de reacuteponse et repreacutesentativiteacute de lrsquoeacutechantillon
14 Preacutesenter le nombre de reacuteponses le taux de reacuteponse et dans la mesure du possible comparer les caracteacuteristiques de votre eacutechantillon aux renseignements disponibles au sujet de la population agrave lrsquoeacutetude (p ex une enquecircte meneacutee aupregraves des meacutedecins pourrait inclure lrsquoacircge le sexe les anneacutees de pratique et lrsquoemplacement)
Preacutesentation des reacutesultats
15 Preacutesenter les reacutesultats des diffeacuterents sujets dans lrsquoordre correspondant aux sujets deacutecrits dans la meacutethodologie
Tableau 1 Liste de veacuterification pour la deacuteclaration des enquecirctes (suite)
Eacuteleacutement de la deacuteclaration No drsquoeacuteleacutement Description
Reacutesultats (suite)
Tableaux et figures
16 Inteacutegrer des tableaux et des figures qui preacutesentent les principaux reacutesultats et veiller agrave ce que tous les participants soient repreacutesenteacutes
Discussion
Reacutesumeacute des principaux reacutesultats
17 Reacutesumer les principales conclusions et indiquer la faccedilon dont elles reacutepondent agrave lrsquoobjectif de lrsquoeacutetude Mettre en eacutevidence les reacutesultats statistiquement significatifs en matiegravere de pertinence clinique ou sociale
Analyse comparative
18 Explorer la faccedilon dont ces reacutesultats correspondaient ou non avec les autres eacutetudes portant sur un sujet semblable dans la litteacuterature
Forces et faiblesses
19 Cerner les forces et les faiblesses de votre eacutetude Prendre en compte les reacutepercussions qui surviendraient si les reacutepondants ne sont pas repreacutesentatifs de lrsquoensemble de lrsquoeacutechantillon ou si lrsquoeacutechantillon nrsquoest pas repreacutesentatif de la population concerneacutee Prendre en consideacuteration la faccedilon dont un biais potentiel a eacuteteacute eacuteviteacute ou non
Reacutepercussions 20 Tenir compte de la question laquo qursquoest-ce qui en reacutesulte raquo dans vos constatations crsquoest-agrave-dire la faccedilon dont elles srsquoajoutent aux connaissances scientifiques aux politiques ou agrave la pratique
Prochaines eacutetapes 21 Proposer drsquoautres eacutetapes ou domaines de recherche agrave explorer sans trop deacutevier de vos reacutesultats
Conclusion 22 Veiller agrave ce que la conclusion integravegre les principaux reacutesultats et qursquoelle reacuteponde agrave lrsquoobjectif de lrsquoenquecircte
Abreacuteviation No nombre
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 210
POLITIQUE REacuteDACTIONNELLE
2 Marcano Belisario JS Jamsek J Huckvale K OrsquoDonoghue J Morrison CP Car J Comparison of self-administered survey questionnaire responses collected using mobile apps versus other methods Cochrane Database Syst Rev 2015 Jul 277MR000042 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26212714ampdopt=Abstract)
3 Eysenbach G Improving the Quality of Web Surveys The Checklist for Reporting Results of Internet E-Surveys (CHERRIES) J Med Internet Res 2004 July-Sep 6(3)e34 Correction J Med Internet Res 2012 14(1)e8 DOI (httpdxdoiorg102196jmir63e34) PubMed (httpswwwncbi
nlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27355411ampdopt=Abstract)
4 Huston P Reporting on surveys information for authors and peer reviewers CMAJ 1996 Jun 1154(11)1695-704 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8646657ampdopt=Abstract)
5 Renseignements agrave lrsquointention des auteurs janvier 2017 Releveacute des maladies transmissibles au Canada httpswwwcanadacafrsante-publiqueservicesrapports-publicationsreleve-maladies-transmissibles-canada-rmtcsoumettre-article-renseignements-a-intention-auteurshtml
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 211
Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircteC Gaulin1 M Fiset1 C Duchesne1 D Ramsay2 N Savard45 A Urbanek4 PA Pilon46 V Usongo3 S Bekal3
ReacutesumeacuteContexte Une augmentation soudaine de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes de la province de Queacutebec en novembre 2016 a deacuteclencheacute une enquecircte provinciale ayant pour but drsquoidentifier une source commune de contamination et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Objectif Faire eacutetat de lrsquoeacuteclosion et deacutecrire le recours au seacutequenccedilage geacutenomique pour identifier le seacuterotype de Salmonella en cause
Meacutethodologie Une enquecircte descriptive de tous les cas deacuteclareacutes de Salmonella de seacuterogroupe C1 survenus entre le 1er octobre 2016 et le 15 feacutevrier 2017 Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee La technique drsquoeacutelectrophoregravese sur gel en champs pulseacute (EGCP) suppleacutementeacutee par lrsquoanalyse des seacutequences geacutenomiques par la meacutethode SNVphyl a eacuteteacute utiliseacutee pour deacutelimiter et geacuterer lrsquoeacuteclosion
Reacutesultats Dix-huit cas de S Thompson ont eacuteteacute identifieacutes par seacutequenccedilage complet du geacutenome Les dates de deacutebut des symptocircmes pour seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas ont preacutesenteacute des symptocircmes atypiques et nrsquoont pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 Parmi les dix-huit cas seize avaient consommeacute ou probablement consommeacute du poulet Shawarma dans une mecircme chaicircne de restauration dont neuf dans le mecircme restaurant Au total cinq restaurants de cette chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes et eacutetaient reacutepartis dans trois reacutegions limitrophes du Queacutebec
Conclusion Drsquoautres eacuteclosions associeacutees au poulet Shawarma ont eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Un effort de sensibilisation doit ecirctre fait pour srsquoassurer que les proprieacutetaires de ce type de restaurant connaissent le risque de contamination associeacute agrave ce mode de cuisson et prennent les mesures neacutecessaires pour reacuteduire ce risque Lrsquoutilisation de la meacutethode du seacutequenccedilage geacutenomique srsquoest aveacutereacutee tregraves utile pour circonscrire lrsquoeacuteclosion
Affiliations
1 Ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux Queacutebec (Queacutebec)
2 Ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec Queacutebec (Queacutebec)
3 Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec Sainte-Anne-de-Bellevue (Queacutebec)
4 Secteur Preacutevention et controcircle des maladies infectieuses Direction reacutegionale de santeacute publique de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
5 Deacutepartement drsquoeacutepideacutemiologie de biostatistique et de santeacute au travail Universiteacute McGill Montreacuteal (Queacutebec)
6 Eacutecole de santeacute publique Universiteacute de Montreacuteal Montreacuteal (Queacutebec)
Correspondance colettegaulinmsssgouvqcca
IntroductionSalmonella Thompson est un seacuterotype de Salmonella appartenant au seacuterogroupe C1 survenant de faccedilon sporadique pendant lrsquoanneacutee Au Queacutebec et depuis 2012 on observe en moyenne 60 agrave 70 cas par anneacutee soit entre trois et six cas par mois selon les donneacutees du systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Cependant en novembre 2016 seulement douze cas de S Thompson ont eacuteteacute deacuteclareacutes aux directions de santeacute publique du Queacutebec (Direction de la santeacute publique DSPublique)
Des deacutetails concernant des eacuteclosions associeacutees agrave S Thompson ont eacuteteacute publieacutes par le passeacute (1-4) Une eacuteclosion survenue en 2012 a englobeacute 1 149 cas confirmeacutes aux Pays-Bas la contamination a eacuteteacute attribueacutee agrave la consommation de saumon fumeacute (1) Drsquoautres
eacutetudes ont identifieacute des veacutehicules divers du pain possiblement contamineacute par un manipulateur drsquoaliments (2) de la coriandre fraicircche (3) et de la roquette cultiveacutee en Italie (4) Au Canada deux eacuteclosions drsquoenvergure nationale ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte La premiegravere est survenue en 2012 avec 105 cas dont 29 au Queacutebec La source nrsquoa pas eacuteteacute identifieacutee La seconde eacuteclosion est survenue en 2014 avec 59 cas confirmeacutes dont 16 au Queacutebec La source la plus probable de la contamination eacutetait le poulet (donneacutees non publieacutees)
Le 2 deacutecembre 2016 la Direction de santeacute publique (DSPublique) de Montreacuteal a signaleacute au Bureau de surveillance et de vigie (BSV) du ministegravere de la Santeacute et des Services sociaux (MSSS) un agreacutegat spatiotemporel de cinq cas de Salmonella
Citation proposeacutee Gaulin C Fiset M Duchesne C Ramsay D Savard N Urbanek A Pilon PA Usongo V Bekal S Eacuteclosion drsquoinfections agrave Salmonella Thompson associeacutee agrave la consommation de poulet Shawarma et utiliteacute du seacutequenccedilage geacutenomique lors de lrsquoenquecircte Releveacute des maladies transmissibles au Canada 201743(9)211-7 httpsdoiorg1014745ccdrv43i09a05f
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de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 212
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
de seacuterogroupe C1 identifieacute chez des personnes acircgeacutees de 13 agrave 19 ans La source de la contamination suspecteacutee eacutetait alors une chaicircne de restauration rapide servant des mets de type shish taouk (poulet Shawarma) Le seacuterotypage des premiers cas a permis drsquoidentifier le seacuterotype Thompson Le 15 deacutecembre 2016 agrave la suite de lrsquoapparition de cas dans drsquoautres reacutegions du Queacutebec dans les environs de Montreacuteal le BSV a lanceacute et coordonneacute une enquecircte provinciale Lrsquoobjectif de cette enquecircte eacutetait drsquoidentifier la source de lrsquoeacuteclosion et de prendre les mesures de controcircle approprieacutees
Meacutethodologie
Deacuteclaration des casAu Queacutebec la salmonellose est une maladie agrave deacuteclaration obligatoire (MADO) Les infections deacutetecteacutees par les laboratoires des centres hospitaliers sont deacuteclareacutees aux DSPubliques reacutegionales Les isolats sont ensuite achemineacutes au Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) pour caracteacuterisation deacutetailleacutee Les eacuteclosions et les agreacutegats font lrsquoobjet drsquoune enquecircte par les DSPubliques reacutegionales
Deacutetection des eacuteclosionsLa DSPublique de Montreacuteal effectue une surveillance quotidienne des MADO sur son territoire Le logiciel drsquoanalyse statistique SaTScanTM (version 942) est utiliseacute pour deacutetecter les agreacutegats temporels et spatiotemporels Les agreacutegats de maladies enteacuteriques font lrsquoobjet drsquoune enquecircte en fonction de certains critegraveres incluant le nombre de cas la densiteacute de lrsquoagreacutegat les facteurs deacutemographiques ayant une reacutepartition inhabituelle et la speacutecificiteacute de lrsquoagent pathogegravene
Un agreacutegat spatio-temporel (meacutethode de permutation spatio-temporelle) de huit cas de salmonellose a eacuteteacute deacutetecteacute le 2 deacutecembre 2017 Parmi ces cas cinq eacutetaient de seacuterogroupe C1 un eacutetait de seacuterogroupe D et deux cas pour lesquels le seacuterogroupe eacutetait en attente drsquoidentification En excluant le cas de Salmonella de seacuterogroupe D les sept cas de Salmonella dont cinq de seacuterogroupe C1 et deux de seacuterogroupe inconnu ont eacuteteacute consideacutereacutes comme faisant partie drsquoun agreacutegat potentiel incluant quatre jeunes de 13 agrave 19 ans qui ont fait lrsquoobjet drsquoune enquecircte en prioriteacute soupccedilonnant un eacuteveacutenement commun Agrave la suite de lrsquoidentification drsquoune chaicircne de restauration comme source commune probable de lrsquoeacuteclosion lrsquoenquecircte a eacuteteacute eacutelargie aux autres groupes drsquoacircge Les enquecirctes subseacutequentes ont eacutetayeacute lrsquohypothegravese drsquoune source commune et la preacutesence drsquoune eacuteclosion
Enquecircte eacutepideacutemiologiqueLes formulaires drsquoenquecircte reacutegionaux ont eacuteteacute utiliseacutes preacutealablement au lancement de lrsquoenquecircte provinciale Le BSV qui coordonne lrsquoinvestigation drsquoeacuteclosions provinciales a demandeacute aux DSPublique drsquoenquecircter sur tous les cas de Salmonella de seacuterogroupe C1 au moyen drsquoun formulaire drsquoenquecircte alimentaire geacuteneacuterateur drsquohypothegraveses avant lrsquoobtention du seacuterotype afin de reacuteduire les deacutelais drsquoenquecircte
Les donneacutees recueillies au moyen des formulaires drsquoenquecircte eacutetaient de nature deacutemographique clinique et alimentaire (consommation drsquoaliments agrave la maison ou au restaurant au cours des trois jours preacuteceacutedant lrsquoapparition des symptocircmes etc) Une fois remplis les questionnaires ont eacuteteacute numeacuteriseacutes puis transmis au BSV ainsi qursquoau ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) Lrsquoanalyse des donneacutees eacutetait de nature descriptive Le logiciel EXCEL (Microsoft Office 2010) a eacuteteacute utiliseacute pour la compilation et lrsquoanalyse des donneacutees Les enquecirctes ont eu lieu entre le 15 deacutecembre 2016 et le 15 feacutevrier 2017
Analyses en laboratoire Les souches de Salmonella de seacuterogroupe C1 provenant des laboratoires reacutegionaux ont eacuteteacute seacuterotypeacutees par le Laboratoire de santeacute publique du Queacutebec (LSPQ) Lrsquoanalyse par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) a eacuteteacute reacutealiseacutee au LSPQ sur plusieurs isolats de S Thompson reccedilus en novembre et deacutecembre 2016
De plus comme Salmonella Thompson se comporte de faccedilon tregraves clonale le seacutequenccedilage du geacutenome entier (SGE) a eacuteteacute utiliseacute et reacutealiseacute au LSPQ sur des isolats de S Thompson dont la date de preacutelegravevement se situait entre le 22 septembre 2016 et le 3 feacutevrier 2017 Un arbre phylogeacutenique construit au moyen de la meacutethode de vraisemblance maximale avec le pipeline SNVPhyl a servi agrave deacuteterminer le niveau de proximiteacute des isolats en fonction des positions et du nombre de robustes polymorphismes mononucleacuteotidiques (SNP) des geacutenomes et a permis drsquoidentifier les souches ayant causeacute lrsquoeacuteclosion
Une deacutefinition de cas a eacuteteacute eacutelaboreacutee un cas a eacuteteacute confirmeacute pour un reacutesident du Queacutebec ou un visiteur qui avait preacutesenteacute une infection agrave S Thompson dont la date drsquoapparition des symptocircmes ou de preacutelegravevement eacutetait le 1er octobre 2016 ou apregraves et pour laquelle une seacutequence complegravete du geacutenome eacutetait identique ou similaire (une variation nucleacuteotidique) Cette seacutequence a eacuteteacute deacutesigneacutee ST7
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Le ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec (MAPAQ) a proceacutedeacute agrave une enquecircte sur la salubriteacute des aliments dans les eacutetablissements viseacutes en collaboration avec ses repreacutesentants de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et de lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments (ACIA)
Agrave la suite des entrevues meneacutees aupregraves des cas des interventions (par teacuteleacutephone ou sur le terrain) ont eu lieu dans les eacutetablissements de restauration ougrave les cas avaient eacuteteacute exposeacutes soit dans la reacutegion de Montreacuteal de Lanaudiegravere et de la Monteacutereacutegie ainsi qursquoagrave la cuisine centrale qui fournit ces restaurants Au niveau de la cuisine centrale lrsquoAgence canadienne drsquoinspection des aliments a agi agrave titre drsquointermeacutediaire du MAPAQ pour les besoins de lrsquoenquecircte
Lors des interventions dans chacun des eacutetablissements de restauration une eacutevaluation des points critiques a eacuteteacute reacutealiseacutee afin entre autres de deacuteterminer si la meacutethode de cuisson utiliseacutee pour la preacuteparation du poulet Shawarma permettait drsquoatteindre une tempeacuterature de cuisson seacutecuritaire et de veacuterifier les risques
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de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Nom
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de c
as
Dates
Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 213
de contamination croiseacutee la tempeacuterature de conservation et la provenance des aliments Lors des interventions dans la cuisine centrale on a notamment veacuterifieacute la provenance des aliments cibleacutes la meacutethode de preacuteparation du poulet marineacute ainsi que lrsquoidentification des restaurants ayant reccedilu les lots de poulet Des preacutelegravevements alimentaires ont eacuteteacute effectueacutes dans certains restaurants de la chaicircne ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Ces preacutelegravevements provenaient de lots diffeacuterents de ceux qui ont eacuteteacute consommeacutes par les cas puisque les lots distribueacutes pendant la peacuteriode de lrsquoeacuteclosion nrsquoeacutetaient plus disponibles
Reacutesultats
Eacutepideacutemiologie descriptiveAu total dix-huit cas ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion tous correspondant agrave la deacutefinition de cas confirmeacute Les cas reacutesidaient dans les reacutegions de Montreacuteal (treize et tous dans le mecircme secteur) de la Monteacutereacutegie (trois) et de Lanaudiegravere (deux) Seize cas ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques (figure 1) Les dates drsquoapparition des symptocircmes srsquoeacutetendaient du 21 novembre au 2 deacutecembre 2016 Deux cas qui nrsquoavaient pas eacuteteacute deacuteclareacutes avant feacutevrier 2017 ont eacuteteacute associeacutes agrave lrsquoeacuteclosion gracircce agrave des reacutesultats de laboratoire ayant confirmeacute la preacutesence de la souche de lrsquoeacuteclosion au moyen drsquoune heacutemoculture effectueacutee agrave la suite drsquoune osteacuteomyeacutelite et drsquoun preacutelegravevement provenant drsquoun abcegraves anal
Des donneacutees deacutemographiques eacutetaient disponibles pour tous les cas Lrsquoacircge meacutedian des cas eacutetait de 25 ans et la moyenne 278 ans (eacutetendue moins de un an agrave 69 ans) Le ratio homme-femme eacutetait de 21 Six cas ont eacuteteacute hospitaliseacutes Aucun deacutecegraves nrsquoa eacuteteacute associeacute agrave lrsquoeacuteclosion
Expositions alimentairesDans le cadre de lrsquoenquecircte treize des seize cas qui ont preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques rapportent avoir consommeacute du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants associeacutes agrave une mecircme chaicircne de restauration rapide durant leur peacuteriode drsquoexposition tous au cours des deux derniegraveres semaines de novembre 2016 dont neuf dans le mecircme restaurant Un quatorziegraveme cas parmi les seize rapporte avoir consommeacute reacuteguliegraverement du poulet Shawarma dans lrsquoun des restaurants de cette chaicircne au cours de cette peacuteriode sans toutefois pouvoir donner une date preacutecise
Les deux cas deacuteclareacutes en feacutevrier 2017 nrsquoont pas preacutesenteacute de symptocircmes enteacuteriques Il eacutetait donc difficile de cerner une date preacutecise drsquoapparition des symptocircmes et drsquoeacutetablir une peacuteriode drsquoexposition Ces deux cas rapportent avoir probablement consommeacute du poulet Shawarma vers la fin novembre dans lrsquoun des restaurants identifieacute dans lrsquoeacuteclosion puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement
Au total seize cas sur dix-huit ont rapporteacute avoir consommeacute du poulet Shawarma dans la mecircme chaicircne de restauration au cours des trois jours preacuteceacutedant le deacutebut de leur maladie ou pensent avoir consommeacute ce mets agrave la chaicircne de restauration puisqursquoils y vont reacuteguliegraverement Trois des restaurants de la chaicircne freacutequenteacutee se situent dans la reacutegion de Montreacuteal et deux restaurants sont dans des reacutegions limitrophes
Parmi les deux cas qui nrsquoont pas freacutequenteacute ces restaurants un aurait consommeacute du poulet dans un restaurant asiatique et lrsquoautre aurait acheteacute de la dinde crue ensacheacutee dans un supermarcheacute
Analyses en laboratoireLes isolats de S Thompson qui ont eacuteteacute analyseacutes par eacutelectrophoregravese sur gel en champ pulseacute (EGCP) et dont le preacutelegravevement a eacuteteacute effectueacute en novembre ou en deacutecembre eacutetaient tous de type pulsovar 1 (deacutenomination queacutebeacutecoise) et STHXAI0002STHBNI0015 (deacutenomination canadienne) Ce pulsovar est commun pour les S Thompson au Queacutebec En effet sur les 440 souches de S Thompson typeacutees par EGCP au LSPQ depuis 2002 383 souches eacutetaient de type pulsovar 1 (87 )
Le seacutequenccedilage geacutenomique a eacuteteacute utiliseacute pour mieux distinguer les souches et deacutelimiter lrsquoeacuteclosion Parmi les vingt-cinq isolats de S Thompson analyseacutes au LSPQ par la meacutethode SNVPhyl et dont la date de preacutelegravevement eacutetait du 22 septembre 2016 au 4 feacutevrier 2017 dix-huit ont preacutesenteacute la mecircme seacutequence geacutenomique (deacutesigneacutee ST7) et qui eacutetait la souche associeacutee agrave lrsquoeacuteclosion La date de preacutelegravevement pour les seize cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes enteacuteriques varie du 22 novembre au 15 deacutecembre 2016 Les deux cas avec des manifestations cliniques plus rares (osteacuteomyeacutelite et abcegraves anal) ont eacuteteacute preacuteleveacutes le 29 janvier et le 3 feacutevrier 2017
Les dix-huit souches du type de seacutequence deacutesigneacute ST7 preacutesentent une absence de variation nucleacuteotidique ou une seule variation nucleacuteotidique entre elles ce qui constitue une forte similariteacute geacutenomique baseacutee sur la meacutethode SNVphyl Cet agreacutegat de souches est distinct des autres souches de S Thompson seacutequenceacutees durant cette mecircme peacuteriode dont
Figure 1 Courbe eacutepideacutemique selon la date drsquoapparition des symptocircmes enteacuteriques pour lrsquoeacuteclosion de S Thompson pulsovar 1 dans la province de Queacutebec novembre et deacutecembre 2016
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Remarque Les deux cas ayant preacutesenteacute des symptocircmes atypiques ne sont pas repreacutesenteacutes sur la courbe puisque la date drsquoapparition des symptocircmes nrsquoa pu clairement ecirctre identifieacutee (n = 16) Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 214
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
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from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
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ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 214
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
le nombre de variations nucleacuteotidiques appeleacutees SNP (single nucleotide polymorphism) varie de 3 agrave 771 La souche preacutesentant 771 SNP est une souche de S Thompson acquise en voyage selon les donneacutees de la direction de santeacute publique reacutegionale drsquoougrave provient le cas
Enquecircte sur la salubriteacute des aliments Lors des inspections de la Division de lrsquoinspection des aliments (DIA) de la Ville de Montreacuteal et du MAPAQ des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les eacutetablissements cibleacutes soit au niveau des tempeacuteratures de conservation du nettoyage et de lrsquoassainissement ainsi que des risques de contaminations croiseacutees
La chaicircne de restauration viseacutee est approvisionneacutee par une cuisine centrale qui distribue entre autres du poulet cru marineacute agrave chacun de ses restaurateurs affilieacutes La cuisine centrale est approvisionneacutee par trois abattoirs queacutebeacutecois Les lots de poulet viseacutes par cette enquecircte ont eacuteteacute abattus dans ces trois abattoirs les 7 et 8 novembre 2016 Ils auraient eacuteteacute marineacutes les 10 et 14 novembre au niveau de la cuisine centrale et achemineacutes agrave diffeacuterents restaurants de la chaicircne entre les 17 et 21 novembre 2016 Plusieurs restaurants associeacutes agrave la chaicircne X autres que ceux viseacutes par les enquecirctes et situeacutes dans les reacutegions de Montreacuteal de la Monteacutereacutegie de Laval et de la Lanaudiegravere auraient reccedilu des lots de poulet concerneacutes par lrsquoeacuteclosion Selon les enquecirctes sur la salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants incluant la chaicircne X ont reccedilu les lots viseacutes de poulet
Lors de lrsquointervention de la DIA dans un restaurant asiatique ougrave un client a consommeacute des aliments pour ensuite preacutesenter des symptocircmes drsquoinfection agrave S Thompson faisant partie de lrsquoeacuteclosion il a eacuteteacute deacutemontreacute que le fournisseur de poulet de ce restaurant asiatique srsquoapprovisionnait dans deux des trois abattoirs de la chaicircne impliqueacutee (figure 2)
Au total 33 eacutechantillons alimentaires ont eacuteteacute preacuteleveacutes dans les restaurants identifieacutes ainsi qursquoagrave la cuisine centrale Cependant aucune souche de S Thompson nrsquoa eacuteteacute isoleacutee On a deacutecouvert la preacutesence de S enterididis dans lrsquoun des eacutechantillons preacuteleveacutes au restaurant asiatique Un reacutesumeacute des eacutechantillons preacuteleveacutes et des reacutesultats drsquoanalyse microbiologique est preacutesenteacute dans le tableau 1
DiscussionEn novembre 2016 lrsquoaugmentation soudaine du nombre de cas drsquoinfections agrave S Thompson deacuteclareacutes et leur localisation dans le mecircme secteur de la reacutegion de Montreacuteal laissaient preacutesager une source commune de contamination Lrsquoeacuteclosion a eacuteteacute circonscrite dans le temps et lrsquoespace la totaliteacute des cas eacutetant survenue dans trois reacutegions limitrophes Le poulet cuit agrave la faccedilon Shawarma (shish taouk) est lrsquoaliment commun consommeacute ou probablement consommeacute par la majoriteacute des cas Le poulet Shawarma est une speacutecialiteacute alimentaire du Moyen-Orient qui consiste agrave placer de la viande marineacutee (poulet bœuf ou agneau) sur une broche formant un cocircne qui rocirctit en tournant devant un gril La viande au pourtour est coupeacutee agrave la demande et servie dans un pain pita ou avec du riz et des condiments Cette meacutethode de cuisson peut entraicircner une cuisson insuffisante du poulet (5)
Figure 2 Reacutepartition des cas de Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique et selon le lieu de consommation de poulet Shawarma Queacutebec 2016
4 cas
Cuisine centrale approvisionnant la chaicircne X
3 abattoirs
RestaurantA
RestaurantB
RestaurantE
RestaurantC
RestaurantD
Autres restaurants de la chaicircne
9 cas 1 cas 1 cas 1 cas
Autres restaurantsnappartenant pas agrave la
chaicircne
Remarque Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
Tableau 1 Lieu drsquoeacutechantillonnage aliments eacutechantillonneacutes et reacutesultats drsquoanalyse eacuteclosion de cas drsquoinfections agrave Salmonella Thompson deacutesigneacute ST7 par seacutequenccedilage geacutenomique province de Queacutebec 2016 (suite)
Lieu de lrsquoeacutechantillonnage
Aliments preacuteleveacutes (nombre
drsquoeacutechantillons)
Nombre drsquoeacutechantillons
Reacutesultats des analyses
pour Salmonella Thompson
Cuisine centrale (fournisseur de poulet marineacute aux restaurants affilieacutes)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 1 raquo (2x)
Poulet cru provenant de lrsquoabattoir laquo 2 raquo (2x)
Poulet cru marineacute (2x)
6 Absence
Restaurant 1 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Hummus
6 Absence
Restaurant 2 Salade
Pomme de terre PAC
Riz cuit
Poulet cuit
Sauce agrave lrsquoail avec mayonnaise
Vinaigrette maison
6 Absence
Restaurant 3 Laitue PAC (3x)
Tomate PAC
Tahini
Sauce agrave lrsquoail
Hummus
Navet PAC
Poulet cuit (2x)
Poulet marineacute cru
11 Absence
Fournisseur (restaurant asiatique)
Poulet cru 4 Un eacutechantillon positif pour Salmonella enteritidis
Abreacuteviation PAC precirct-agrave-consommer Le pulsovar 1 S Thompson a eacuteteacute deacutefini comme ST7 par la meacutethode du seacutequenccedilage du geacutenome entier
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 215
La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 215
La chaicircne de restauration identifieacutee dans lrsquoenquecircte est alimenteacutee par une cuisine centrale elle-mecircme alimenteacutee par trois abattoirs au Queacutebec Il est donc possible qursquoun lot de poulet provenant drsquoun ou de plusieurs de ces trois abattoirs ait pu ecirctre contamineacute par S Thompson et qursquoil ait eacuteteacute distribueacute au cours de cette peacuteriode dans cette chaicircne de restauration Selon les enquecirctes de salubriteacute des aliments une quarantaine de restaurants ont reccedilu les lots viseacutes de poulet toutefois aucun autre cas de maladie nrsquoa eacuteteacute rapporteacute agrave lrsquoexception des cinq restaurants cibleacutes Par contre des lacunes ont eacuteteacute observeacutees dans les restaurants viseacutes lors de lrsquoinspection alimentaire
Les animaux destineacutes agrave lrsquoalimentation y compris les espegraveces aviaires transportent naturellement dans leur tractus intestinal des agents pathogegravenes qui peuvent contaminer les produits de viande crue lors de lrsquoabattage et de la transformation (6) Au Canada une eacutetude reacutecente reacutealiseacutee de deacutecembre 2012 agrave deacutecembre 2013 deacutemontre que la preacutevalence nationale de Salmonella dans les lots de poulets agrave griller preacuteleveacutes agrave lrsquoabattoir srsquoeacutelevait agrave 256 Les lots eacuteleveacutes dans les provinces de lrsquoEst eacutetaient plus freacutequemment coloniseacutes par Salmonella Dans des produits transformeacutes soit des carcasses entiegraveres de poulet et des parties de carcasses transformeacutees dans des eacutetablissements agreacuteeacutes par le gouvernement feacutedeacuteral la preacutevalence de Salmonella srsquoeacutelevait respectivement agrave 169 et agrave 296 (6) Des eacutechantillons de types similaires de produits de poulet cru ont eacuteteacute preacuteleveacutes aupregraves de chaicircnes de supermarcheacutes et de boucheries ou drsquoeacutepiciers indeacutependants dans 33 grandes villes du Canada La preacutevalence de Salmonella sur les carcasses entiegraveres et les parties de carcasses srsquoeacutelevaient respectivement agrave 21 et agrave 316 (6)
Aux Eacutetats-Unis des seuils drsquoacceptabiliteacute concernant la proportion de poulet contamineacute par Salmonella ont eacuteteacute eacutetablis par les services drsquoinspection alimentaire en 1996 (7) La proportion de poulet agrave griller contamineacute par Salmonella peut srsquoeacutelever agrave lrsquoabattoir jusqursquoagrave un maximum de 20 Cette norme de rendement est reconnue dans le systegraveme drsquoanalyse des dangers et de maicirctrise des points critiques (HACCP) (8) Entre 10 et 19 des abattoirs aux Eacutetats-Unis deacutepassent ce seuil Cette proportion est plus eacuteleveacutee pour les petits abattoirs (9-12)
Plusieurs seacuterotypes de Salmonella peuvent ecirctre retrouveacutees dans le poulet S Thompson fait partie du groupe des 12 seacuterotypes de Salmonella que lrsquoon retrouve le plus souvent dans le poulet cru (1314)
Bien qursquoil soit attendu que le poulet agrave chair peut ecirctre contamineacute par Salmonella la cuisson adeacutequate devrait lrsquoeacuteliminer Cette enquecircte met en eacutevidence que la meacutethode de cuisson pour faire le poulet Shawarma peut preacutesenter un risque Plusieurs eacuteclosions ont eacuteteacute associeacutees agrave ce type de preacuteparation (15-18) Avec cette meacutethode de cuisson il est possible que la partie crue de la viande puisse entrer en contact avec la partie cuite Lorsque le restaurant est achalandeacute il est possible que les temps de cuisson puissent ne pas ecirctre respecteacutes et que la viande servie ne soit pas entiegraverement cuite Drsquoailleurs afin drsquoeacuteviter une contamination croiseacutee ou une cuisson insuffisante plusieurs restaurants de ce type font une seconde cuisson de la viande avant de la servir aux consommateurs De plus il peut y avoir un risque associeacute agrave la contamination croiseacutee lors de la manipulation du poulet
Bien que les eacutechantillons preacuteleveacutes nrsquoaient pas reacuteveacuteleacute la preacutesence de S Thompson lrsquoenquecircte suggegravere fortement un lien entre lrsquoapparition de la maladie et la consommation de poulet Shawarma dans ces restaurants Le deacutelai entre lrsquoapparition des symptocircmes chez les cas et la deacuteclaration des cas aux autoriteacutes de santeacute publique est drsquoenviron 10 agrave 14 jours Les poulets preacuteleveacutes agrave la cuisine centrale et dans les restaurants ne provenaient donc pas du lot livreacute et consommeacute durant la peacuteriode drsquoexposition des cas Ce deacutelai est inheacuterent aux enquecirctes sur les eacuteclosions alimentaires et peut expliquer les reacutesultats neacutegatifs
Les isolats ont eacuteteacute soumis agrave lrsquoEGCP afin drsquoeacutevaluer leur degreacute de similitude Toutefois cette bacteacuterie montre peu de diversiteacute et le pulsovar 1 est souvent identifieacute chez les S Thompson Le seacutequenccedilage complet du geacutenome a eacuteteacute neacutecessaire pour eacutetablir la similitude geacuteneacutetique entre les isolats et permettre de circonscrire lrsquoeacuteclosion Les souches incluses dans lrsquoeacuteclosion eacutetaient identiques ou preacutesentaient une seule variation nucleacuteotidique Les autres souches de S Thompson analyseacutees et qui preacutesentaient trois variations nucleacuteotidiques ou plus nrsquoont pas eacuteteacute incluses dans lrsquoeacuteclosion puisque lrsquoinformation eacutepideacutemiologique disponible sur les expositions eacutetait diffeacuterente des cas faisant partie de lrsquoeacuteclosion Le seacutequenccedilage du geacutenome a deacutemontreacute son efficaciteacute dans plusieurs eacuteclosions (19-23) Lrsquoutilisation de la technique par seacutequenccedilage complet du geacutenome permet drsquoavoir un pouvoir de discrimination additionnel au-delagrave du seacuterotypage et du pulsovar pour deacutelimiter une eacuteclosion et lrsquoinvestigation drsquoune eacuteclosion (20-25) Les reacutesultats du seacutequenccedilage du geacutenome doivent ecirctre interpreacuteteacutes en fonction des donneacutees eacutepideacutemiologiques disponibles Il srsquoagit drsquoune des premiegraveres eacuteclosions canadiennes de Salmonella agrave utiliser le seacutequenccedilage du geacutenome entier dans la deacutefinition de cas
Lrsquoenquecircte ne rapporte que les cas confirmeacutes en laboratoire il est probable que drsquoautres personnes aient eacuteteacute affecteacutees mais nrsquoaient pas consulteacute ou nrsquoaient pas eu de cultures de selles Dans le systegraveme de maladies agrave deacuteclaration obligatoire seule une fraction des cas reacuteels est deacuteclareacutee ce qui pourrait expliquer qursquouniquement cinq restaurants de la chaicircne ont eacuteteacute identifieacutes alors que le poulet avait eacuteteacute distribueacute dans plus drsquoune quarantaine de restaurants Le poulet a eacuteteacute identifieacute comme eacutetant la source probable de la contamination puisque crsquoest lrsquoaliment le plus susceptible drsquoavoir eacuteteacute contamineacute par S Thompson
En conclusion nous avons documenteacute une eacuteclosion de salmonellose associeacutee agrave la consommation de mets de type Shawarma dans une chaicircne de restauration Drsquoautres eacuteclosions associeacutees agrave ce type de produits ont deacutejagrave eacuteteacute identifieacutees par le passeacute Santeacute Canada a eacutemis des recommandations pour preacutevenir les eacuteclosions de maladies enteacuteriques associeacutees agrave la preacuteparation drsquoaliments de type Shawarma (5) Des efforts de sensibilisation suppleacutementaires aupregraves des proprieacutetaires de ce type de restaurant pourraient contribuer agrave une meilleure compreacutehension des risques de contamination associeacutes agrave ce mode de cuisson ainsi qursquoagrave lrsquoadoption des mesures drsquoatteacutenuation neacutecessaires Le seacutequenccedilage du geacutenome srsquoest aveacutereacute un outil important pour circonscrire une eacuteclosion
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 216
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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RMTCRELEVEacute DES MALADIES TRANSMISSIBLES AU CANADA
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130 chemin Colonnade
Indice de lrsquoadresse 6503B
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
Agence de la santeacute publique du Canada
Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
Deacuteclaration des auteursTous les auteurs (CG MF CD DR NS AU PAP VU SB) participent agrave la surveillance des maladies enteacuteriques CG DR SB ont preacutepareacute la premiegravere eacutebauche et tous les autres auteurs ont contribueacute agrave la version finale en ajoutant des commentaires et des suggestions
Conflits drsquointeacuterecirctAucun
RemerciementsLes auteurs tiennent agrave remercier toutes les personnes qui ont participeacute aux enquecirctes dans les directions de santeacute publique ainsi que le personnel du ministegravere de lrsquoAgriculture des Pecirccheries et de lrsquoAlimentation du Queacutebec pour leurs interventions dans les diffeacuterents milieux impliqueacutes
Reacutefeacuterences1 Friesema I de Jong A Hofhuis A Heck M van den Kerkhof
H de Jonge R Hameryck D Nagel K van Vilsteren G van Beek P Notermans D van Pelt W Large outbreak of Salmonella Thompson related to smoked salmon in the Netherlands August to December 2012 Euro Surveill 2014 Oct 219(39) DOI (httpdxdoiorg1028071560-7917ES2014193920918) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25306981ampdopt=Abstract)
2 Kimura AC Palumbo MS Meyers H Abbott S Rodriguez R Werner SB A multi-state outbreak of Salmonella serotype Thompson infection from commercially distributed bread contaminated by an ill food handler Epidemiol Infect 2005 Oct133(5)823-8 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268805004127) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16181501ampdopt=Abstract)
3 Campbell JV Mohle-Boetani J Reporter R Abbott S Farrar J Brandl M Mandrell R Werner SB An outbreak of Salmonella serotype Thompson associated with fresh cilantro J Infect Dis 2001 Mar 15183(6)984-7 DOI (httpdxdoiorg101086319254) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11237818ampdopt=Abstract)
4 Nygaringrd K Lassen J Vold L Andersson Y Fisher I Loumlfdahl S Threlfall J Luzzi I Peters T Hampton M Torpdahl M Kapperud G Aavitsland P Outbreak of Salmonella Thompson infections linked to imported rucola lettuce Foodborne Pathog Dis 20085(2)165-73 DOI (httpdxdoiorg101089fpd20070053) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=18361685ampdopt=Abstract)
5 Agence canadienne drsquoinspection des aliments Eacutetude microbiologique de reacutefeacuterence nationale sur le pout agrave griller Deacutecember 2012 agrave Deacutecember 2013 httpwwwinspectiongccaalimentsresidus-chimiques-microbiologiebulletins-d-
enquete-sur-la-salubrite-des-aliments2016-08-17decembre-2012-a-decembre-2013fra14713581155671471358175297
6 Santeacute Canada Gestion des risques llieacutes agrave la consummation de donairs et de produits semblables (Gyros Kebabs Chawarmas and Shawarmas) 2008 httpswwwcanadacafrsante-canadaservicesaliments-nutritionlegislation-lignes-directricesdocument-referencegestion-risques-lies-consommation-donairs-produits-semblables1-gyros-kebabs-charwarmas-shawarmas-2008html
7 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 - Nationwide Broiler Chicken Microbiological baseline data collection program US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service Washington DC httpwwwfsisusdagovOPHSbaselinebroiler1pdf
8 US Department of Agriculture Food Safety and Inspection Service 1996 Pathogen Reduction hazard analysis and critical control point (HACCP) systems final rule Fed Regist 6138806-38989 httpwwwfsisusdagovOAfrhaccp_rulehtm
9 Naugle AL Barlow KE Eblen DR Teter V Umholtz R US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 Analysis of set results J Food Prot 2006 Nov69(11)2607-14 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112607) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133803ampdopt=Abstract)
10 Bohaychuk VM Gensler GE King RK Manninen KI Sorensen O Wu JT Stiles ME McMullen LM Occurrence of pathogens in raw and ready-to-eat meat and poultry products collected from the retail marketplace in Edmonton Alberta Canada J Food Prot 2006 Sep69(9)2176-82 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-6992176) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=16995521ampdopt=Abstract)
11 Rose BE Hill WE Umholtz R Ransom GM James WO Testing for Salmonella in raw meat and poultry products collected at federally inspected establishments in the United States 1998 through 2000 J Food Prot 2002 Jun65(6)937-47 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-656937) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=12092726ampdopt=Abstract)
12 Eblen DR Barlow KE Naugle AL US Food Safety and Inspection Service testing for Salmonella in selected raw meat and poultry products in the United States 1998 through 2003 An establishment-level analysis J Food Prot 2006 Nov69(11)2600-6 DOI (httpdxdoiorg1043150362-028X-69112600) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=17133802ampdopt=Abstract)
13 Shah DH Paul NC Sischo WC Crespo R Guard J Population dynamics and antimicrobial resistance of the most prevalent poultry-associated Salmonella serotypes Poult Sci 201796(3)687-702 PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27665007ampdopt=Abstract)
14 Roy P Dhillon AS Lauerman LH Schaberg DM Bandli D Johnson S Results of Salmonella isolation
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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Promouvoir et proteacuteger la santeacute des Canadiens au moyen du leadership de partenariats de lrsquoinnovation et de la prise de mesures dans le domaine de la santeacute publique
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Publication autoriseacutee par la ministre de la Santeacute
copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RAPPORT DrsquoEacuteCLOSION
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9Page 217
from poultry products poultry poultry environment and other characteristics Avian Dis 2002 Jan-Mar46(1)17-24 DOI (httpdxdoiorg1016370005-2086(2002)046[0017ROSIFP]20CO2) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=11922330ampdopt=Abstract)
15 Honish L Zazulak I Mahabeer R Krywiak K Leyland R Hislop N Chui L Outbreak of Escherichia coli O157H7 gastroenteritis associated with consumption of beef donairs Edmonton Alberta May-June 2006 Can Commun Dis Rep 2007 Jan 1533(2)14-9 httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc07pdfcdr3302pdf
16 Currie A Outbreak of E coli O157H7 infections in Calgary Health Region September to October 2004 Summary report Calgary Calgary Health Region 2005
17 Evans MR Salmon RL Nehaul L Mambly S Wafford L Nolan-Farrell MZ Gardner D Ribeiro CD An outbreak of Salmonella typhimurium DT170 associated with kebab meat and yogurt relish Epidemiol Infect 1999 Jun122(3)377-83 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268899002253) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=10459639ampdopt=Abstract)
18 Synnott M Morse DL Maguire H Majid F Plummer M Leicester M Threlfall EJ Cowden J An outbreak of Salmonella mikawasima associated with doner kebabs Epidemiol Infect 1993 Dec111(3)473-81 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268800057204) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=8270007ampdopt=Abstract)
19 Le VT Diep BA Selected Insights from Application of Whole Genome Sequencing for Outbreak Investigations Curr Opin Crit Care 2013 Oct19(5)432ndash9 DOI (httpdxdoiorg101097MCC0b013e3283636b8c) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=23856896ampdopt=Abstract)
20 Inns T Ashton PM Herrera-Leon S Lighthill J Foulkes S Jombart T Rehman Y Fox A Dallman T DE Pinna E Browning L Coia JE Edeghere O Vivancos R Prospective use of whole genome sequencing (WGS) detected a multi-country outbreak of Salmonella Enteritidis Epidemiol Infect 2017 Jan145(2)289-98 DOI (httpdxdoiorg101017S0950268816001941) PubMed (httpswwwncbinlm
nihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=27780484ampdopt=Abstract)
21 Taylor AJ Lappi V Wolfgang WJ Lapierre P Palumbo MJ Medus C Boxrud D Characterization of Foodborne Outbreaks of Salmonella enterica Serovar Enteritidis with Whole-Genome Sequencing Single Nucleotide Polymorphism-Based Analysis for Surveillance and Outbreak Detection J Clin Microbiol 2015 Oct53(10)3334-40 DOI (httpdxdoiorg101128JCM01280-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26269623ampdopt=Abstract)
22 Deng X Shariat N Driebe EM Roe CC Tolar B Trees E Keim P Zhang W Dudley EG Fields PI Engelthaler DM Comparative analysis of subtyping methods against a whole-genome-sequencing standard for Salmonella enterica serotype Enteritidis J Clin Microbiol 2015 Jan53(1)212-8 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02332-14) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=25378576ampdopt=Abstract)
23 Bekal S Berry C Reimer AR Van Domselaar G Beaudry G Fournier E Doualla-Bell F Levac E Gaulin C Ramsay D Huot C Walker M Sieffert C Tremblay C Usefulness of High-Quality Core Genome Single-Nucleotide Variant Analysis for Subtyping the Highly Clonal and the Most Prevalent Salmonella enterica Serovar Heidelberg Clone in the Context of Outbreak Investigations J Clin Microbiol 2016 Feb54(2)289-95 DOI (httpdxdoiorg101128JCM02200-15) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=26582830ampdopt=Abstract)
24 Schuumlrch AC Siezen RJ Genomic tracing of epidemics and disease outbreaks Microb Biotechnol 2010 Nov3(6)628-33 DOI (httpdxdoiorg101111j1751-7915201000224x) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=21255360ampdopt=Abstract)
25 Koumlser CU Ellington MJ Cartwright EJ Gillespie SH Brown NM Farrington M Holden MT Dougan G Bentley SD Parkhill J Peacock SJ Routine use of microbial whole genome sequencing in diagnostic and public health microbiology PLoS Pathog 20128(8) DOI (httpdxdoiorg101371journalppat1002824) PubMed (httpswwwncbinlmnihgoventrezqueryfcgicmd=Retrieveampdb=PubMedamplist_uids=22876174ampdopt=Abstract)
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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copy Sa Majesteacute la Reine du Chef du Canada repreacutesenteacutee par la ministre de la Santeacute 2017
On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
RMTC bull Le 7 septembre 2017 bull Volume 43-9 Page 218
ACTUALITEacuteS SUR LES MALADIES INFECTIEUSES
1 Source Delgado A Reveles IA Cabello FT Reveles KR Poorer outcomes among cancer patients diagnosed with Clostridium difficile infections in United States community hospitals BMC Infect Dis 23 juin 2017 17(1)448 DOI httpdxdoiorg101186s12879-017-2553-z (En anglais seulement)
CONTEXTE Le cancer preacutedispose les patients agrave une infection agrave Clostridium difficile (ICD) en raison drsquoexpositions dans le cadre des soins de santeacute et de la prise de meacutedicaments qui perturbent le microbiote intestinal ou entraicircnent une diminution de la reacuteponse immunitaire Malgreacute cette association le taux drsquoinfection agrave Clostridium difficile chez les patients canceacutereux est inconnu agrave lrsquoeacutechelle nationale En outre nous ne pouvons pas encore eacutetablir comment lrsquoinfection agrave Clostridium difficile influence les reacutesultats cliniques lieacutes au cancer Le but de cette eacutetude consiste agrave deacutecrire lrsquoincidence agrave lrsquoeacutechelle nationale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile et les reacutesultats en matiegravere de santeacute chez les patients canceacutereux aux Eacutetats-Unis (Eacute-U)
MEacuteTHODOLOGIE Les donneacutees de cette eacutetude ont eacuteteacute tireacutees des enquecirctes nationales sur les congeacutes drsquohocircpital aux Eacutetats-Unis (US National Hospital Discharge Surveys) meneacutees entre 2001 et 2010 Les patients admissibles incluent ceux qui sont acircgeacutes drsquoau moins 18 ans et qui ont reccedilu un diagnostic de cancer au moment de leur congeacute drsquohocircpital (codes de la CIM-9-MC 140 agrave 165X 170 agrave 176X 179 agrave 189X 190 agrave 209XX) Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute identifieacutee au moyen du code 00845 de la CIM-9-MC La pondeacuteration des donneacutees a eacuteteacute appliqueacutee aux patients composant lrsquoeacutechantillon pour fournir des estimations agrave lrsquoeacutechelle nationale Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a eacuteteacute calculeacutee selon le nombre de congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoune infection agrave Clostridium difficile pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital chez les personnes atteintes drsquoun cancer Au moyen drsquoanalyses agrave deux variables le taux de mortaliteacute ainsi que la dureacutee du seacutejour en milieu hospitalier ont eacuteteacute compareacutes entre les patients atteints de cancer et atteints ou non drsquoune infection agrave Clostridium difficile
REacuteSULTATS Au total 30 244 426 de congeacutes octroyeacutes aux personnes canceacutereuses ont eacuteteacute inclus dans lrsquoanalyse Lrsquoincidence globale de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile eacutetait de 86 pour 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile a augmenteacute au cours de lrsquoeacutetude culminant en 2008 (172 par 1 000 congeacutes drsquohocircpital octroyeacutes aux personnes canceacutereuses) Comparativement aux patients qui nrsquoeacutetaient pas atteints drsquoune infection agrave Clostridium difficile ceux qui en eacutetaient atteints connaissaient un taux de mortaliteacute nettement plus eacuteleveacute (94 par rapport agrave 75 p lt 0000 1) et une plus longue dureacutee de seacutejour meacutediane (neuf jours par rapport agrave quatre jours p lt 0000 1)
CONCLUSIONS Lrsquoincidence de lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est agrave la hausse agrave lrsquoeacutechelle nationale chez les patients canceacutereux admis dans des hocircpitaux communautaires aux Eacutetats-Unis Lrsquoinfection agrave Clostridium difficile est associeacutee agrave une augmentation importante de la mortaliteacute et de la dureacutee du seacutejour agrave lrsquohocircpital
2 Source Marrie TJ Tyrrell GJ Majumdar SR Eurich DT Concurrent Infection with Hepatitis C Virus and Streptococcus pneumoniae Emerg Infect Dis 23 juillet 2017 (7)1118-1123 DOI httpdxdoiorg103201eid2307161858 (En anglais seulement)
Nous en savons peu au sujet de lrsquoinfection concomitante par le virus de lrsquoheacutepatite C (VHC) et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae qui cause la pneumococcie invasive (PI) Nous avons eacutemis lrsquohypothegravese qursquoune co-infection par le virus de lrsquoheacutepatite C et la bacteacuterie Streptococcus pneumoniae augmenterait le risque de mortaliteacute et de complications Nous avons recueilli des donneacutees sociodeacutemographiques et seacuterologiques chez des adultes ayant contracteacute une pneumococcie invasive et faisant partie drsquoune eacutetude de cohorte repreacutesentative de la population dans le nord de lrsquoAlberta au Canada entre 2000 et 2014 Lrsquoutilisation drsquoun modegravele de reacutegression logistique multivariable a permis de comparer les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et ayant contracteacute le virus de lrsquoheacutepatite C agrave ceux qui ne lrsquoavaient pas contracteacute pour connaicirctre le risque de deacutecegraves et de complications en milieu hospitalier Des 3 251 patients 355 personnes atteintes drsquoune pneumococcie invasive eacutetaient co-infecteacutees par le virus de lrsquoheacutepatite C Le taux de mortaliteacute en milieu hospitalier eacutetait plus eacuteleveacute chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive et infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C La preacutevalence des complications les plus fortement associeacutees agrave la pneumococcie invasive (p ex cellulite insuffisance reacutenale aigueuml ventilation artificielle) eacutetait aussi plus eacuteleveacutee chez les patients infecteacutes par le virus de lrsquoheacutepatite C Une infection par le virus de lrsquoheacutepatite C est courante chez les patients atteints drsquoune pneumococcie invasive De faccedilon indeacutependante le virus de lrsquoheacutepatite C est associeacute agrave un risque eacuteleveacute de maladie grave et de mortaliteacute
Source Pannaraj PS Li F Cerini C Bender JM Yang S Rollie A Adisetiyo H Zabih S Lincez PJ Bittinger K Bailey A Bushman FD Sleasman JW Aldrovandi GM Association Between Breast Milk Bacterial Communities and Establishment and Development of the Infant Gut Microbiome JAMA Pediatr 8 mai 2017 DOI httpdxdoiorg101001jamapediatrics20170378 [Publieacute en ligne avant impression] (En anglais seulement)
IMPORTANCE Lrsquoeacutetablissement du microbiome chez les nourrissons a des reacutepercussions sur la santeacute et lrsquoimmuniteacute tout au long de la vie Le microbiote intestinal des nourrissons allaiteacutes comparativement aux nourrissons non allaiteacutes diffegravere au cours de lrsquoenfance ainsi qursquoagrave lrsquoacircge adulte Le lait maternel contient une population diversifieacutee de bacteacuteries mais nous en savons tregraves peu sur le transfert vertical des bacteacuteries de la megravere agrave lrsquoenfant par lrsquoallaitement
OBJECTIF Deacuteterminer la relation qui existe entre le lait maternel le tissu areacuteolaire et les communauteacutes bacteacuteriennes intestinales chez les nourrissons
CONCEPTION MILIEU ET PARTICIPANTS Dans le cadre drsquoune eacutetude longitudinale prospective la composition bacteacuterienne a eacuteteacute deacutetermineacutee gracircce au seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les eacutechantillons des selles des nourrissons chez 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute Lrsquoeacutetude a eacuteteacute meneacutee agrave Los Angeles en Californie et agrave St Petersburg en Floride entre le 1er janvier 2010 et le 28 feacutevrier 2015
EXPOSITIONS La quantiteacute et la dureacutee de lrsquoallaitement quotidien et le moment drsquointroduction des aliments solides
PRINCIPAUX REacuteSULTATS ET MESURES Composition bacteacuterienne dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles des nourrissons par le seacutequenccedilage du gegravene de lrsquoARN ribosomique 16S
REacuteSULTATS Des 107 paires megravere-enfant en bonne santeacute (acircge meacutedian au moment du preacutelegravevement de lrsquoeacutechantillon 40 jours intervalle 1 agrave 331 jours) 52 (430 ) des nourrissons eacutetaient de sexe masculin Les communauteacutes bacteacuteriennes se distinguaient dans le lait maternel le tissu areacuteolaire et les selles tant sur le plan de la composition que sur le plan de la diversiteacute Les communauteacutes preacutesentes dans le microbiote intestinal des nourrissons eacutetaient plus eacutetroitement lieacutees au lait et agrave la peau de la megravere comparativement agrave une megravere aleacuteatoire (diffeacuterence moyenne de lrsquoindice de dissimilariteacute de Bray-Curtis de 0012 et de 0014 respectivement p lt 0001 pour les deux) Lrsquoanalyse de suivi des sources a servi agrave eacutevaluer le rocircle joueacute par les microbiomes preacutesents dans le lait maternel et le tissu areacuteolaire dans le microbiote intestinal des nourrissons Au cours des 30 premiers jours de vie les nourrissons qui eacutetaient allaiteacutes dans le but drsquoabsorber 75 ou plus de leur apport de lait quotidien ont reccedilu une moyenne (eacutecart-type) de 277 (152 ) des bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel et de 103 (60 ) de celles preacutesentes dans le tissu areacuteolaire La diversiteacute bacteacuterienne (diversiteacute phylogeacuteneacutetique de Faith p = 0003) et les changements dans la composition ont eacuteteacute associeacutes agrave la proportion de lrsquoapport quotidien de lait maternel en fonction de la dose administreacutee mecircme apregraves lrsquointroduction des aliments solides
CONCLUSIONS ET PERTINENCE Les reacutesultats de cette eacutetude indiquent que les bacteacuteries preacutesentes dans le lait maternel sont absorbeacutees par les intestins des nourrissons ce qui souligne lrsquoimportance de lrsquoallaitement dans le deacuteveloppement de leur microbiote intestinal
Des infections concomitantes ont un effet sur la mortaliteacute due agrave drsquoautres maladies
Le lait maternel et les microbes
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On peut aussi consulter cette publication en ligne httpwwwphac-aspcgccapublicatccdr-rmtc17vol43index-fraphp
Also available in English under the title Canada Communicable Disease Report
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