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REPUBLIQUE DU NIGER Fraternité – Travail – Progrès
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
Cahier du formateur
« Le maraîchage en
hivernage » (préparation du terrain
au repiquage)
Octobre 2013
Ce document est la propreté du Ministère de l’Agriculture appuyé par la Coopération Allemande. L’utilisation commerciale
de ce document est strictement interdite.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Avant- propos
Conscient de la valeur du potentiel de la petite irrigation en tant que vecteur du
développement du secteur économique rural, l’Etat nigérien a mis en place des
politiques qui ont favorisé l’émergence des initiatives prometteuses de prestations de
services privés (services conseils, approvisionnement en intrants, fabrication et
réparation des pompes, crédit) à côté de celle joué par les structures étatiques mises
en place. La priorisation du développement de toutes les formes d’irrigation est
aujourd’hui considérée comme un moyen pour accroître la résilience des producteurs
agricoles ruraux et renforcer la stabilité économique locale et nationale, malgré la
faiblesse observée des résultats en termes d’appropriation des technologies et
d’autonomisation des producteurs.
Ainsi pour asseoir une base durable au sous-secteur de la petite irrigation, le Ministère
de l’Agriculture (MAG), a décidé d’élaborer une stratégie spécifique dénommée
« Stratégie de la Petite Irrigation au Niger » (SPIN). Cette stratégie fédératrice des
interventions en milieu rural adoptée en avril 2012 marque une volonté politique forte
pour un changement durable des interventions dans le secteur agricole.
La mise en œuvre de la SPIN est appuyée par le Programme de la promotion de
l’agriculture productive (PromAP). Ce programme de la coopération bilatérale nigéro-
allemande vise à ce que la contribution de l’agriculture nigérienne à la croissance
économique et à la sécurité alimentaire soit durablement améliorée.
Conformément aux orientations de la SPIN, le PromAP a appuyé le Ministère de
l’Agriculture à développer une démarche stratégique de la formation des prestataires de
service étatiques et privés sur la base des analyses de besoins des acteurs dans le
cadre de la petite irrigation à tous les niveaux. Ce « Plan Stratégique de Renforcement
des compétences des Acteurs de la Petite Irrigation » (PSRA-PI) prévoit l’élaboration de
curricula et modules de formation officiellement reconnus. Il vise l’amélioration de la
performance des acteurs de formation en petite irrigation afin de délivrer des formations
de qualité. Avec en plus le développement de standards professionnels et de critères
de qualité pour les prestataires, il est envisagé d’établir une offre de qualité en
prestations aux producteurs/productrices dans le domaine de la petite irrigation.
Le présent document s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du PSRCA-PI. A
participé à la rédaction/édition :
COULIBALY Dramane CESAO PRN
Cel : 96 59 61 37
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
3
Email : dramanec@yahoo.fr
Sommaire
Introduction et avertissement aux formateurs .................................................................. 4
1 . L’EVEIL DU PAYSAN ................................................................................................. 7
2. les éléments concrets du choix du site d’implantation d’un jardin maraicher. ............ 12
3. Les éléments de la mise en œuvre pratique d’un jardin maraicher. .......................... 17
4. L’eau et l’arrosage ..................................................................................................... 26
5. le choix des cultures et des variétés à cultiver. .......................................................... 28
6. L’implantation proprement dite des cultures. ............................................................. 30
7. La différenciation entre semis direct ou mise en place des pépinières. ..................... 34
8. repiquage des plants prélevés dans les pépinières. .................................................. 36
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Introduction et avertissement aux formateurs
Ce guide explique et illustre de façon simple les différentes notions sur le maraîchage
et propose des questionnaires à poser aux participants1. Ainsi, ils découvriront par eux-
mêmes les différentes techniques à partir des dessins et de photos repris dans le
montage Power Point qui servira de support central à la formation.
Le présent guide propose aussi plusieurs petites expérimentations qui font elles aussi
l’objet de dessins. Mais il convient dans ce cas de le pratiquer afin de fixer les notions
étudiées.
Ce document vise aussi à renforcer la «culture générale» du formateur dans le domaine
du maraîchage afin qu’il puisse plus facilement s’adapter aux demandes et
interrogations de ses publics cibles.
Pour en simplifier la compréhension, les explications du présent module sont parfois
caricaturales ou se font par analogie; l’important est de donner le «pouvoir de la
connaissance» à ceux qui vont se confronter aux traditions et au scepticisme des
autres.
La formation se réfèrera aussi à d’autres documents ou fiches pour les aspects
purement techniques. L’important n’est pas de reproduire ce qui se trouve dans les
livres puisque précisément cela s’y trouve. L’important est d’avoir compris dans quel
cas appliquer telle ou telle technique, d’en savoir l’utilité et les limites et de savoir où les
détails techniques sont disponibles.
Quel que soit le choix de votre organisation, le plus important est que les participants à
vos animations-formations mettent en application les principes exposés par des actions
pratiques dans leurs propres exploitations. Le film réalisé à Tahoua (en haoussa) et à
Tillabéri (en djerma) reste un support pour convaincre les plus sceptiques.
La formation que vous aurez à dispenser a comme objectif d’ouvrir l’esprit des
participants à ce que nous pourrions appeler le «bon sens paysan» ou «l’éveil de
conscience ». Pour y parvenir, vos participants doivent acquérir la capacité d’observer
et, de préférence, d’observer en agissant. C’est la raison pour laquelle l’approche
« champs-école » est le meilleur complément que l’on puisse mettre en œuvre pour
insuffler des changements durables. Le fait qu’un formateur visite régulièrement les
producteurs permet de dispenser une formation théorique, couplée à une formation
1 On utilise volontairement le terme « Participant » et non apprenant ou stagiaire car nous sommes dans le
contexte de l’accompagnement des adultes et que nous devons, autant que faire ce peut, partir de leurs vécus
pour construire un nouveau savoir à partager et à vulgariser et non de la théorie à enseigner…
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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pratique par tranche horaire assimilable par le participant (une à 2 heures au
maximum). Vos participants doivent aussi comprendre des mécanismes qui leur
permettent d’adhérer aux recommandations techniques qui leur sont faites mais aussi
d’expliquer aux autres pourquoi ils s’éloignent de la tradition.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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République du Niger
Ministère du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du
Développement Communautaire
--------------------
Programme de Promotion de l’Agriculture
Productive
PromAP
Le maraîchage en hivernageModule 1 :
De la préparation du terrain au repiquage
Ce premier module comme son titre l’indique
permet aux participants de découvrir les
principes de base du maraîchage.
Montrez à votre public cible les différents
logos afin de présenter les structures et leur
responsabilité dans la réalisation de ce
module : La République Fédérale
d’Allemagne à travers la GIZ qui met en
œuvre le projet PromAP au Niger et le
CESAO, organisme spécialisé dans le
renforcement des capacités des producteurs.
Montrez les logos respectifs de chaque intervenant.
Il s’agit ensuite de faire découvrir aux participants les différents légumes cultivés au
Niger en posant tout simplement la question : Quelles sont les plantes que vous
cultivez dans vos jardins ? Quelles sont celles que vous reconnaissez sur le dessin
mais que vous ne cultivez pas ?
Quelles sont celles que vous ne connaissez pas ? Lesquelles sont les plus cultivées et
pourquoi ?
Selon Wikipédia, un légume est la partie comestible d'une plante potagère. Cette partie
peut être une racine (carotte), une tige (céleri), une feuille (laitue) fleur (bissap), un fruit
(poivron ; tomate) ou une graine (maïs). Il n’en est pas moins vrai que le maïs est aussi
une céréale et que la pomme de terre et la patate douce sont des tubercules…
Ne pas confondre un légume et une légumineuse qui est la famille des haricots, niébé,
arachide, soja, etc.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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1 . L’EVEIL DU PAYSAN
Cette partie vise à faire comprendre aux paysans qu’il est possible et bien rentable de
pratiquer le maraîchage en saison des pluies en même temps que la production des
céréales qui se fait exclusivement par la grande majorité des producteurs du Niger.
Faites comparer les trois logos aux
participants en les faisant décrire et
expliquer. Posez les questions suivantes :
- Quelle signification représente ces différents logos ?
- Que peuvent bien pouvoir signifier les différents dessins en bas de chaque logo ?
- Depuis quand pratique t’on le maraîchage au Niger/ dans votre localité et pour quelle raison ?
C’est après avoir recueilli les avis des
participants que l’animateur donnera ses
propres analyses.
Logo 1 = saison chaude (et sèche) +/- de février à mai
Explication du formateur :
Globalement, c’est la période difficile pour le maraichage car les plantes poussent
lentement à cause de la chaleur. C’est aussi la saison pénible car il faut beaucoup
arroser alors que la chaleur est intense. Par contre la faible humidité semble minimiser
le développement de la majorité des insectes et des maladies ; les traitements sont
donc moins nécessaires.
A noter qu’une des particularités de la saison c’est que c’est la période de soudure pour
les rongeurs aussi bien que pour les hommes, leurs attaques dans les jardins potagers
sont donc d’autant plus redoutables que les jardins sont rares.
C’est la période moins productive et donc c’est généralement durant cette période qu’un
panier de légumes a le plus de valeur.
Logo 2 = saison des pluies +/- de juin à septembre
Globalement, c’est une période relativement facile pour le maraîchage car il ne faut
presque pas arroser. Par contre la forte humidité semble favoriser le développement de
Les saisons
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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beaucoup d’ennemis et de maladies et particulièrement les maladies à champignons
(mycoses) ; les traitements sont donc plus rapprochés et plus couteux
C’est une période productive mais encore trop peu de producteurs cultivent des
légumes en cette période car l’habitude est d’abandonner les parcelles potagères ou le
rendre au propriétaire du terrain en cas de location et pour se focaliser sur les céréales
alors qu’il y a des périodes creuses après le semi et entre les sarclages. Le fait qu’il y
ait peu de légumes sur les marchés permet de vendre plus cher alors qu’on a peu peiné
pour produire.
Exemples présentés par formateur :
Tahoua : Si on se réfère à l’exemple de Monsieur Sani Maliki de Tahoua qu’on a
interviewé dans le film, en continuant à faire de l’oignon en saison des pluies il a
produit 8 sacs d’oignon qui, à la récolte, valait 50 000 F CFA le sac ; soit 400 000 F
CFA ; c’est ce qui lui a permis d’acheter une moto à 320 000 F CFA.
Tillaberi : Le cas du cultivateur de Téra qui a cultivé de la tomate en saison des pluies.
Sa récolte pluviale lui a permis de s’acheter 12 sacs de mil et de payer l’hospitalisation
de sa maman. Lui aussi a pu s’acheter une moto…
Logo 3 = saison froide (et sèche) +/- d’octobre à janvier
C’est sous la présidence du général Seyni Kountché que la culture de contre-saison a
été initiée et pratiquée sur de vastes périmètres irrigués à travers le Niger. L’objectif,
selon ses propres mots, était d’atteindre l’autosuffisance alimentaire alors qu’à la
même période la sécheresse avait décimé une bonne partie du cheptel. Son idée était
aussi qu’un paysan ne doit pas connaitre de périodes d’inactivités.
Globalement, la saison froide est une période relativement facile pour le maraîchage
car les légumes poussent bien grâce à la fraicheur. Les travaux d’arrosage sont
nécessaires mais la tâche est généralement raisonnable car l’évaporation est faible et
la nappe phréatique à son plus haut niveau. La sécheresse et le froid limitent le
développement de beaucoup d’insectes ; les traitements sont nécessaires mais aussi
espacés qu’en saison chaude.
C’est la période la plus productive car les paysans n’ont pas d’autres occupations et
que leur force de travail est décuplée par la quantité suffisante de nourriture et par la
fraîcheur qui favorise un bon sommeil à l’abri des moustiques et qui est donc bien
réparateur.
Par contre, comme les légumes sont abondants, ils sont vendus bon marché. Le revenu
maraîcher des paysans est donc beaucoup plus faible que durant les 2 saisons
précédentes. C’est ce qui explique qu’une grande proportion des légumes cultivés est
autoconsommée et que le principal facteur de rentabilité réside dans la capacité de
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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transformer pour conserver et ainsi différer la vente. L’aspect conservation et
transformation des produits maraîchers fera l’objet d’un autre module.
La saison des pluies est une période relativement productive mais encore trop peu de
producteurs cultivent des légumes en cette période car l’habitude est d’abandonner les
parcelles potagères pour se focaliser sur les céréales alors qu’il y a des périodes
creuses après le semi et entre les sarclages. Le fait qu’il y ait peu de légumes sur les
marchés permet de vendre plus cher alors qu’on a peu peiné pour produire.
Si on se réfère à l’exemple de Monsieur Sani Maliki de Tahoua qu’on a interviewé dans
le film, en continuant à faire de l’oignon en saison des pluies il a produit 8 sacs
d’oignon qui, à la récolte, valait 50 000 F CFA le sac ; soit 400 000 F CFA ; c’est ce qui
lui a permis d’acheter une moto à 320 000 F CFA.
Pour les participants djerma, on peut rappeler le cas du cultivateur de Téra qui a cultivé
de la tomate en saison des pluies. Sa récolte pluviale lui a permis de s’acheter 12 sacs
de mil et de payer l’hospitalisation de sa maman. Lui aussi a pu s’acheter une moto…
Les questions d’argent sont généralement au cœur des préoccupations des
producteurs mais rares sont ceux qui intègre la notion de rentabilité dans leurs
raisonnements. Le présent module n’a pas vocation à aborder la gestion d’une
exploitation ce qui demanderait de concevoir un module à part entière mais il est
cependant souhaitable d’aborder au moins la notion de l’ «équilibre d’une exploitation».
La diapositive choisie pour aborder cette
notion représente une balance. Beaucoup ne
connaissent pas les balances. Il convient
donc de demander aux participants : Qui
peut décrire cet outil de mesure et en
expliquer le fonctionnement ? Si personne ne
connait, on peut se référer au fléau de
transport des femmes du « Zarmaganda » ou
encore au joug d’un attelage de 2 bovins. On
peut aussi parler du sou-pesage des
charges. L’essentiel est de faire
comprendre la notion d’équilibre.
Expliquer ensuite qu’il faut nécessairement que les bénéfices tirés du maraîchage, que
ce soit des légumes à manger ou/et de l’argent issus de la vente des légumes non
consommés par la famille doit être plus grand ou au moins égale au temps et à l’argent
investit dans cette activité.
Une fois cette notion d’équilibre bien assimilée demandez à votre public d’énumérer les
2 types de revenu du maraîchage (autoconsommation + ventes au marché). Ensuite
demandez-leur de se baser sur leurs propres expériences pour énumérer tous les frais
Coûts de production
La notion d’équilibre
Autoconsommation et bénéfices
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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et les efforts consentis pour obtenir les légumes qu’ils produisent. Ce n’est qu’une fois
l’énumération terminée qu’il y a lieu de passer à la diapositive suivante pour vérifier
ensemble si la liste a été exhaustive.
Face à la diapositive détaillée de l’équilibre,
vous pouvez encore éventuellement, selon la
réceptivité de votre groupe, analyser comment
diminuer les « poids de l’investissement » et
augmenter les « poids du revenu ».
Par exemple, un paysan pourrait vous dire
qu’il diminue le prix de ses traitements en
préparant lui-même son insecticide à partir de
graines ou de feuilles de neem. Un autre
pourrait vous dire qu’il augmente le poids de
ses revenus en conservant ses oignons en
attendant que le prix de ces derniers
augmente…
Il devient alors aisé de faire comprendre la
diapositive suivante qui permet de visualiser
les deux ruptures d’équilibre possibles :
- La rupture fatale qui conduit aux pertes
d’exploitation qui est le début de la
spirale de la pauvreté.
- La rupture favorable qui est le début
d’une spirale vertueuse vers
l’acquisition progressive de mieux être
et de sécurité existentielle.
Ces 3 diapositives sur la rentabilité du maraîchage sont en réalité une invitation à aller
plus loin dans ce type d’analyse. Elles induisent la demande et introduisent en quelque
sorte une formation sur la gestion des exploitations agricoles qui est encore à rédiger.
Demandez d’abord de deviner de quelle
saison traite la diapositive à partir des 2
symboles de saison.
Faites expliquer par votre auditoire le dialogue.
Expliquez-leur après les vrais dialogues
La notion d’équilibre
Frais d’exhaure
Produits phytosanitaires
??????
Semences
Engrais
Investissement en matériel
Location terrain
Main d’oeuvre
Productions consommées
Productions vendues
La notion d’équilibre
Perte d’exploitation
=
Spirale de la pauvreté
Exploitation rentable
=
capacités d’économiser ou d’investir
Pratiquer le maraîchage en saisons sèchescar chaque jour travaillé nous éloigne de la pauvreté ;
chaque jour oisif nous éloigne de l’équilibre alimentaire
Manges mils Fourmis courageuses
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Poursuivez en leur demandant de se positionner comme des fourmis courageuses qui
travaillent toute l’année ou «des manges mil » qui ne travaillent qu’en saison des pluies
et déplacent leur natte en fonction du déplacement de l’ombre de l’arbre.
Enfin, vous pouvez traduire et recueillir les commentaires sur le slogan repris en titre.
Comme pour la dia précédente, demandez-leur de
déterminer la saison qui est traitée. Une fois qu’ils
vous ont indiqué qu’il s’agit de la saison des pluies ;
demandez-leur de vous décrire les 2 sortes de cultures
illustrées sur la diapositive.
Demandez- leur ensuite quel est leur propre choix…
et pourquoi ?
Et éventuellement aussi pourquoi ils sont contre ?
Il faut discuter leur argumentation !!!
Quel interprétation faite-vous de cette image ?
Le formateur complète et résume en donnant ses
propres analyses :
Quand on opte pour les seules céréales, et qu’on
utilise les semences et les techniques traditionnelles,
on produit environ 3 à 4 sacs de 100 kilos à l’hectare
si ce n’est pas rien du tout en cas de manque de
pluie.
Si la pluviométrie est médiocre, il n’y aura pas assez de mil pour toute l’année et la
famille connaîtra une période de soudure avec un repas par jour ou un repas tous les 2
jours. C’est éprouvant pour les adultes et dangereux pour les enfants qui peuvent subir
des retards de croissance et subir des déficiences mentales. Des femmes peuvent
avorter ou ne plus être capable de donner du lait aux bébés…. Même si la pluviométrie
est abondante, le fait d’avoir une alimentation non diversifiée peut entrainer des
troubles de la croissance et du développement mental et rendre toute la famille plus
sensible aux maladies….
En fonction de la précédente diapositive, quelle
comparaison faites-vous entre cette image et la
précédente ?
Analyse et résumé proposés par le formateur:
Il ne s’agit pas d’opter pour le maraîchage en lieu et
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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place de la céréaliculture mais bien de compléter la
seconde par la première.
Certains, comme Maty du film, priorise le maraîchage mais, même dans son cas qui ne
va plus au champ de mil, il consacre une partie de ses revenus du maraîchage pour
payer de la main d’œuvre pour exploiter son champ de mil.
Question posée par le formateur : Y a-t-il suffisamment de main-d’œuvre dans la
région ?
Effectivement, une des particularités du maraîchage c’est que même s’il n’occupe
qu’une toute petite place, il prend beaucoup de temps. C’est la raison pour laquelle,
l’idéal est de continuer à cultiver ses céréales mais en améliorant les rendements (il
s’agit là aussi d’une autre formation) tout en cultivant un jardin maraîcher afin d’utiliser
au mieux son temps en attendant la première pluie exploitable et durant toutes les
périodes creuses entre le semis et les différents sarclages.
Si nous nous référons à l’expérience de Maty qui cultive de la tomate en saison des
pluies, il a obtenu l’année passée les résultats suivants :
Sur 50 planches de 10 m², il a réalisé un bénéfice net de 625.000 F CFA ce qui
équivaut à 50 sacs de mil. L’exemple illustré sur la dia est donc très plausible
puisqu’elle suggère que le petit jardin du dessin a rapporté 125.000 F CFA soit 10 sac
de mil.
Plus important encore, comme le montre la photo, le jardin sert d’abord à nourrir la
famille avant de vendre les légumes au marché. Le jardin est donc important pour
l’équilibre alimentaire de la famille et donc pour la bonne santé du père, de son
épouse et de ses 3 enfants.
.
2. les éléments concrets du choix du site d’implantation d’un jardin maraicher.
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Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Comment interpréter cette image ?
Analyse et résumé proposés par le formateur:
Un jardin doit être implanté en tenant compte des
critères écrits sur la diapositive.
En plus de ces éléments la diapositive suggère que
le terrain est d’autant plus favorable que la nappe
phréatique se trouve à faible profondeur.
Il indique qu’un jardin est d’autant plus rentable qu’il
est situé près d’une « grande ville » pour faciliter
l’écoulement des légumes.
La diapositive indique aussi tout l’intérêt de l’association élevage - maraichage tout en
précisant que l’idéal est d’utiliser le fumier en l’incorporant à du compost qui est l’apport
organique le plus adapté à la culture des légumes. La pratique de l’élevage en
association avec l’agriculture est déjà bien étudiée et vulgarisée.
Demandez aux participants d’interpréter les
quatre images en précisant où, dans le village, on
peut observer ce type de sol et, si possible de les
nommer.
Demandez ensuite de les classer par ordre de
préférence et quelle est l’utilisation de chaque
type de sol ; quel plante il y cultive et pourquoi.
Les terres latéritiques sont-elles exploitées, etc...
Si le village est dans un processus de récupération
des glacis, c’est que la bonne terre devient rare.
Dans ce cas le maraîchage prend tout son sens car c’est le moyen de protéger et
d’exploiter le plus rationnellement possible le peu de terre encore disponible.
Cette diapositive explique comment déterminer
grossièrement son type de sol en manipulant sa
terre. Il faut absolument faire l’expérience de façon
réelle (le formateur devrait apporter les échantillons
et les participants déterminent les sols) selon le
mode suivant :
Tout d’abord on mélange une petite poignée de
terre avec un peu d’eau pour essayer d’en faire une
boulette compacte.
Si nous n’y parvenons pas c’est que nous avons un
sol peu collant. C’est parce que ce sol est à
prédominance sableuse.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
14
On parle alors de sol léger qui convient à certaines plantes mais qui retient peu d’eau et
donc dans ce type de terrain, les engrais minéraux se dissolvent dans l’eau comme du
sel, disparaissent très rapidement.
Si nous obtenons une belle boulette bien lisse, nous sommes en présence d’un sol ou
le sable n’est pas prédominant.
Nous décidons alors de transformer la boulette en bâtonnet souple. Ensuite on dépose
ce bâtonnet sur le sommet de l’index et on essaye de lui en faire prendre la forme.
Si mon bâtonnet se casse, c’est que ma terre contient plus de limon que d’argile. On
parlera alors :
D’un sol limono-argilo-sableux si on sent les grains de sable sous ses doigts. C’est en
général le sol qui est le plus adapté au maraîchage car il retient assez bien l’eau sans
être totalement imperméables ; il permet donc de bien nourrir les légumes sans risques
de les asphyxier. En fait, toutes les cultures, notamment les céréales, vous sont
permises pour autant que l’eau n’y stagne pas et que vous veillez à ce que vos plantes
aient effectivement assez de nutriments.
Ou d’un sol limono-argilo- si toutes les particules sont fines. Ce type de sol contient des
particules très fines ce qui le rend facilement imperméable et peut entraîner une faible
capacité de rétention d’eau et une tendance à asphyxier les plantes qui y poussent
avec difficulté. Pour améliorer ce sol hostile on peut rajouter du sable dans le cas des
petites parcelles maraîchères ou l’alléger avec du fumier ou du compost pour les
grandes superficies. Quand on obtient un sol un peu plus perméable, des plantes
comme le gombo, le chou ou l’oignon ont des racines qui peuvent s’y développer plus
facilement que les autres.
Si le bâtonnet ne se casse pas et que nous pouvons en faire un anneau, nous sommes
en présence d’un sol argilo, limono sableux ; c’est un sol où l’argile prédomine. Dans
ce cas, nous avons l’avantage de cultiver sur un sol qui retient bien l’eau sans
asphyxier les plantes qui y poussent.
Si le bâtonnet se casse, c’est que la terre contient plus de limon que d’argile. On
parlera alors d’un sol limono- argilo –sableux.
Demandez d’interpréter les (2 logos) et les 2
photos.
Analyse et résumé proposé par le formateur:
Pour le maraîchage qui se fait pendant la saison
indiquée le sol limono-argilo- sableux est mieux
indiqué.
Lorsque que le sol est sableux, il faut y apporter de
la fumure organique en grande quantité
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Demandez aux participants comment exploiter
un sol limono-argileux en saison des pluies
Analyse et résumé proposés par le formateur:
Pendant la saison des pluies, il est possible de
faire le maraîchage sur un sol limono-argilo
sableux, mais les planches doivent être
surélevées pour éviter l’asphyxie en favorisant
l’écoulement de l’eau excédentaire via les
couloirs qui sont alors plus larges.
Quelles sont vos expériences avec des
inondations ?
Explication du formateur :
Cette diapositive vise à interpeller vos
participants. Il n’est malheureusement pas
superflu d’indiquer aux participants qu’il faut
éviter de choisir un terrain où il y a risque
d’inondation ; beaucoup s’y laissent prendre et
perdent ainsi leurs semences et leurs efforts !
Demandez aux participants d’interpréter le
(logo et) les 2 photos.
Analyse et résumé proposé par le formateur :
Ce type de sol qui à prédominance sableuse est
idéal pour le maraîchage en hivernage pour autant
qu’on prenne soin d’y apporter de l’argile et de la
fumure organique qui sont plus que nécessaires à
ce type de sol (voir diapo 16).
Malgré la perméabilité du sol, les planches sont confectionnées un peu plus élevées
par rapport au sillon (passe pied) afin de favoriser l’évacuation des grosses pluies.
Demandez à vos participants d’interpréter la
diapositive.
L’objectif est d’insister sur le fait qu’il est
indispensable d’amender un sol sableux avec de
l’argile et de la matière organique.
Nous verrons plus loin que le compost est préférable
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
16
à l’utilisation de fumier.
Demandez aux participants de l’interpréter et
d’identifier les différents éléments (haie morte et
vivante, disposition des planches de pépinière par
rapport au point d’eau, puits, compostage, etc.…).
Cette diapositive est un exemple d’aménagement
parcellaire
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Voilà l’exemple d’un aménagement parcellaire quasiment idéal. En disposant les
planches de la sorte on se facilite la vie car on est proche du point d’eau
(particulièrement les pépinières) ; on dispose de compost. Une haie morte (en jaune)
est d’abord implantée pour éviter les animaux indésirables de pénétrer la parcelle.
Certains qui ont un peu plus de moyens mette du grillage à la place de la haie morte.
Seuls les propriétaires passent par la porte pour exploiter le terrain ainsi délimité. A
noter que juste à l’intérieur, contre la haie morte, le dessin met en évidence une haie
vivante. Cela peut être par exemple de la bauhinia qui est très efficace contre les
chèvres et le vent pour autant que cette haie soit régulièrement taillée en hauteur et en
largeur. Une fois la haie taillée bien implantée, cela permet de ne pas devoir, chaque
année, recommencer à construire la haie morte. On peut aussi planter du Moringa qui
présente l’avantage d’être productif. Une fois grande, ce moringa peut servir de support
en entrelaçant des branches d’épineux entre ses troncs.
Demandez d’énumérer l’outillage représenté et
d’en citer la fonction pour chacun d’eux.
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Pour travailler au jardin dans des bonnes conditions,
il faut avoir un certain nombre d’outils. Il est évident
que ceux qui sont présentés ici ne sont pas tous
indispensables.
Cependant, petit à petit, selon ses gains, le jardinier aura intérêt à se procurer ;
ils réduiront sa peine, tout en lui permettant un travail plus rapide et donc de meilleurs
rendements. Demandez aux participants de reconnaître les différents outils et
d’expliquer l’utilité de chacun.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Rôles des matériels en pratique de maraîchage (à résumer par un participant qui
présente chaque outil et son utilité)
- La bêche sert à retourner la terre et à creuser des canaux d’irrigation ;
- La pioche sert à arracher les racines et à creuser la terre dure ;
- La fourche à bêcher à dents plates sert à bêcher les sols argileux, humides et collants ;
- La houe ou daba sert à retourner les sols légers. Elle permet un travail plus rapide mais moins profond que la bêche ;
- La pelle sert à prendre la terre ;
- La pellette sert essentiellement à prélever les jeunes plants en pépinière et à faire la trouaison au moment de la transplantation ;
- La fourche à fumier, à dents rondes, sert à transporter et épandre le fumier, à ramasser les débris végétaux ;
- Le râteau sert à émietter les mottes, à niveler les planches, à recouvrir les graines, à ramasser les cailloux ;
- La binette est comparable à la houe mais elle est moins grande et moins forte. Elle sert à émietter les croûtes dures qui se forme à la surface du sol, à ouvrir les lignes des semis, à désherber ;
- Le cordeau permet de mesurer les distances et de tracer des lignes bien droites pour semer, piquer, établir les clôtures. Il doit porter au moins 10 m de ficelle ;
- La machette sert à débroussailler ;
- Le seau sert à transporter l’eau pour l’arrosage, le compost pour l’amendement et faire les mesures pour les traitements phytosanitaires ;
- L’arrosoir est très utile pour verser l’eau en pluies sur les semis. On peut fabriquer un arrosoir à peu de frais, avec un bidon métallique ou une calebasse que l’on munit d’une anse et dont on perce le fond de petits trous (si les jets sont trop gros, ils abîmeront les jeunes plants) ;
- Le pulvérisateur sert à épandre les produits phytosanitaires liquides ;
- La brouette, aux cotés mobiles de préférence, sert à transporter les petites charges. Il faut graisser régulièrement l’axe de la roue ;
- La hache sert à couper les grosses branches.
3. Les éléments de la mise en œuvre pratique d’un jardin maraicher.
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Demandez de commenter les 3 photos.
Analyses et résumé proposé :
Au Niger, la préparation de la parcelle pour la mise en
culture peut se faire par labourage (charrue ou
tracteur) ou manuellement à la daba ou à la houe.
Un bon labour doit se faire par croisement pour
ameublir le sol et favoriser la pénétration des racines.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
18
Demandez aux participants « Pourquoi ameublir le sol ? » Un sol nouvellement défriché est dur et tassé, surtout s’il est argileux. L’air et l’eau de pluie y pénètrent mal. Les buts de cette activité sont multiples :
- ameublir la terre et favoriser ainsi la pénétration des racines pour une meilleure croissance ;
- aérer la terre ; - la rendre perméable à l’eau; - enfouir le fumier, les engrais, ainsi que les mauvaises herbes qui en se
décomposant donnent de l’humus fertile.
Demandez « Quand ameublir ? » Un sol léger peut être ameubli à toute époque. Un sol lourd ne doit être ni trop sec ni trop humide :
- s’il est trop sec, il est très dur, les outils pénètrent avec peine, il décompose des grosses mottes difficiles à briser.
- s’il est trop humide, la terre colle aux outils. - Sur un sol lourd, il faut donc attendre la pluie ou arroser. Mais il faut que l’eau ait
bien pénétré en profondeur et que la surface ne soit ni boueuse ni collante.
Demandez « A quelle profondeur ameublir et selon quels cas ? »
Pour bien ameublir le sol, il faut connaître comment est constitué le terrain à travailler.
En général les terrains comportent plusieurs couches de terre :
- Le sol avec, en surface, une mince couche de terre arable et au-dessous, une couche de terre végétale
- Le sous-sol, argileux, calcaire, rocheux, beaucoup moins fertile que le sol. Il ne faut pas que le bêchage ramène en surface des éléments peu fertiles. La profondeur du bêchage dépend de la profondeur à laquelle se trouve le sous-sol :
Selon le cas, on fera un ameublissement moyen ou un ameublissement superficiel :
- L’ameublissement moyen : se fait dans les terres argileuses. Il peut aller à 30 cm
de profondeur
- L’ameublissement superficiel : se fait dans les terres légères, sableuses. Un bêchage à 15 cm est effectué sur une terre qui a supporté une culture qui l’a peu fatiguée.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
19
Demandez de commenter les 3 dessins de
planches en fonction des 3 logos des saisons.
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Chaque symbole à s’avoir la saison froide, chaude et
pluviale montre le type de planche qu’il faut
confectionner.
Saison froide : planche creuse ;
Saison chaude : planche creuse avec un semis
de céréales sur les bordures
Saison des pluies : planche bombée.
En saison sèche c'est-à-dire (froide et chaude), on dresse les planches à plat, avec un rebord de 10 cm, afin que l’eau d’arrosage ne s’écoule pas sur les côtés et pour limiter l’évaporation par le passage de courant d’air à la surface. Spécifiquement en saison chaude on sème une céréale de part et d’autre de la planche, par exemple le maïs pour lutter contre le vent et l’ensoleillement, mais aussi pour créer un micro climat plus tempéré. En saison des pluies, on les fait plus hautes (10 à 15 cm) et on leur donne une forme légèrement bombée ; assez pour que l’eau s’écoule mais pas trop pour que la terre ne soit pas entraînée par les eaux de pluie.
Demandez de commenter la photo et le dessin
Analyses et résumé proposé par formateur :
La longueur des planches n’est pas limitée. Leur largeur
ne doit pas dépasser 1 m à 1,50 m : cela permet au
jardinier d’atteindre facilement le milieu sans avoir à
marcher sur le terrain semé ou planté.
Les planches sont des petites parcelles du jardin où sont faites les cultures.
Il faut expliquer les notions d’allées (passage possible avec une brouette) et de passe
– pieds (passage uniquement réservé au piéton. Les allées latérales sont plus larges
que les passes pied pour limiter l’ombrage de la haie et la tentation des animaux qui
auraient tendance à passer la tête pour se servir de plantes fraîches.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
20
Demandez de commenter et de comparer les 2
dessins
Analyses et résumé proposé par formateur:
Si le terrain présente une pente, on a tout intérêt à
établir les planches en perpendiculaire de cette
pente.
De cette manière il est plus facile d’obtenir des
planches parfaitement horizontales afin que l’eau
ne déborde pas à l’extrémité la plus basse et
qu’elle ne stagne pas en bout de planche comme
sur le premier dessin.
Sur le second dessin on constate que l’exploitant à bien creusé ses allées pour que
l’eau puisse s’écouler. Dans certain cas il faut empierrer ces allées pour qu’elles ne
s’érodent pas durant les grosses pluies.
Demandez de commenter les 4 photos
Analyse et résumé proposés par le formateur:
Dépendant des moyens, une démonstration pratique
s’impose à ce niveau sur le terrain afin de joindre la
théorie à la pratique. C’est sur le terrain qu’ils
découvriront les deux différents types de planches
celle de la saison sèche et froide, et celle de la saison
hivernage.
En saison des pluies, on les fait plus hautes (10 à 15cm) et on leur donne une forme légèrement bombée (Voir aussi diapos sur les planches)
Demandez de décrire l’action en cours
Analyses et résumé proposé par formateur:
Il s’agit de l’amendement. Amender un terrain,
c’est modifier son état physique en agissant sur
son degré d’ameublissement, de perméabilité
d’humidité.
Ici il s’agit d’amender au fumier mais il peut
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
21
s’agir d’amendement au sable (terrain trop
lourd) à l’argile (terrain trop perméable), au
fumier ou au compost pour augmenter la
fertilité
Cette diapositive précise la précédente. Elle illustre
la fumure de fonds classique qui est d’un seau de
matière organique pour une petite boite de tomate
bombée d’engrais 15-15-15 par mètre carré.
Demandez de dire ce que représentent les
photos et les dessins.
Analyses et résumé proposé par formateur:
Il s’agit de l’illustration de l’apport classique en fumure de fonds au démarrage d’un
jardin maraîcher sur sol perméable (prédominance sableuse).
Bien entendu cette diapositive ne doit pas être considéré comme un livre de recettes,
tant il est vrai qu’en matière de fertilisation, il y a peu d’écrits.
En regardant pousser des plantes, on constate que les plantes d’un champ poussent
mieux que celles d’un autre. Vous êtes- vous demandé pourquoi ? Une des raisons est
la quantité d’éléments nutritifs dont les plantes disposent.
Les éléments nécessaires à la plante viennent du sol mais aussi de l’air.(Si le sol est
abondamment pourvu en éléments nutritifs, les plantes poussent bien et donnent des
rendements élevés.
Si le sol est pauvre en l’un des éléments seulement, la croissance des plantes est
limitée et les rendements réduits. Si nous voulons obtenir de bons rendements, nous
devions fournir aux cultures des éléments dont le sol manque (règle d’or !).
Le maraîcher expérimenté va moduler cet apport de base en tenant compte de la
fertilité liée à sa nature de son sol (léger, lourd, profond, filtrant...) et son état
physicochimique (structure, texture, richesse etc...), de la culture et de son mode de
conduite, de la climatologie de chaque région et des objectifs de production mais aussi
à l’apparition d’autres plantes indicatrices de la fertilité. La technique des micro-dosage
est développé pour réduire la consommation des engrais de l’origine différent par un
apport ponctuel..
La fertilisation organique (ou amendement), c’est l’incorporation au sol, de matière
organique plus ou moins décomposée, tels que du compost ou du fumier. Elle permet
d’améliorer la structure du sol et d’augmenter la capacité du complexe argilo humique à
stocker l’eau et les éléments nutritifs.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
22
Le principe général est, au minimum, de compenser les exportations des cultures pour
assurer la production. Il faut toujours rendre à la terre sous forme d’apports organiques
et d’engrais chimique ce qu’on lui a pris sous forme de récoltes.
Dans les fiches techniques de conduite de culture spécifiques nous traiterons des
apports selon un calendrier s’étendant de la mise en place de la culture jusqu’à la
récolte.
On y trouvera également matière à élaborer des réponses appropriées aux
interrogations que l’on se pose généralement pour raisonner un plan de fertilisation :
Pourquoi dois-je apporter tel élément ou tel autre ?
Quelle quantité dois-je en apporter ?
A quel moment dois-je l’apporter ?
Exemples de fiches techniques pour quelques cultures maraîchères
Les fientes de volailles, les
bouses de vaches sont des
sources de production de la
fumure organique. A défaut
d’un véhicule, le producteur
peut utiliser sa charrette pour
le transport.
Demandez aux participants
comment produisent-ils la
fumure ?
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
23
Demandez de commenter les 2 photos et les 4
dessins en faisant les comparaisons
nécessaires
Analyse et résumé proposés par le formateur :
Pour se développer, les humains et les plantes
doivent se nourrir.
Pour un homme, s’il reçoit de la nourriture mal
préparée comme ce pauvre prisonnier, il souffrira
de maux d’estomac, il maigrira et comme il sera
plus faible il deviendra facilement
De même, une plante « nourrie » au fumier mal décomposé en tire difficilement les
éléments nutritifs qu’il contient. De plus l’acidité du fumier peu abîmer ses racines en
les brûlant ce qui rend encore plus difficile les éléments indispensables sous forme de
sels minéraux dans le sol, , et risque beaucoup de maladie. De plus il faut noter le
fumier renferme des graines qui ne demandent qu’à germer ; utiliser du
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Malgré tous ces avantages, peu de producteurs
font recourt au compostage. Il est donc important
de les sensibiliser.
Au Niger, le climat très sec implique que nous
options pour des fosses fumières ; c’est-à-dire des
trous à compost.
De nombreuses fiches existent à ce sujet mais le
plus important est de les mettre en pratique. Le
dessin du haut indique les étapes de fabrication
du compost.
Demandez aux participants d’interpréter les 4
photos dans l’ordre chronologique ainsi que le
dessin qui indique l’importance des fosses
multiples ainsi que la diversité des déchets
qui peuvent être compostés
Malgré tous ces avantages, peu de
producteurs font recourt au compostage. Il est
donc important de les sensibiliser.
Au Niger, le climat très sec implique que nous
options pour des fosses fumières ; c’est-à-dire
des trous à compost.
De nombreuses fiches existent à ce sujet mais
le plus important est de les mettre en pratique.
V
Demandez de dire ce que représente le
dessin.
Analyses et résumé proposé par le
formateur:
Les engrais minéraux sont des poudres ou
des grains qui contiennent des éléments
nutritifs très favorables aux cultures. Ces
éléments sont principalement l’azote, le
phosphore et le potassium. Les engrais
chimiques contiennent ces éléments en
forte concentration mais ils existent aussi
sous forme naturelle. Chacun à une utilité
Engrais chimique
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
25
différente…
Montrez les sacs d’engrais vides ainsi que les cristaux. Expliquez pourquoi nous avons
du NPK triple 15 en expliquant que chaque élément est associé avec d’autres éléments
pour former des cristaux de sel stable.
L’azote aide généralement les plantes à grandir vite. L’azote existe : 1. dans les terres riches (surtout en fin de jachère) 2. dans l’air et donc dans les engrais verts 3. dans le fumier et dans l’urine 4. dans l’engrais composé en cristaux (c’est dans le <<N>> du NPK) ou dans les
cristaux d’urée.
Attention, il faut apporter de l’azote avant l’apparition des fleurs, des fruits, des
graines ou des tubercules. C’est un engrais de démarrage et de croissance rapide
de la plante. Donner de l’azote peu de temps avant les récoltes peut diminuer les
productions
Le phosphore renforce la résistance des plantes et contribue au développement des racines. Le phosphore se trouve naturellement dans les terres riches. Si notre terre en manque on y rajoute de la poudre d’os ou des fientes d’oiseaux.
Le fumier ou compost en contiennent aussi, mais en moindre quantité. C’est aussi le P du sac NPK.
Le potassium contribue à favoriser la floraison et le développement des fruits. Le potassium se trouve aussi naturellement dans les terres riches. Si notre terre n’est pas assez riche on peut rajouter des cendres de bois. C’est aussi le <<K>> du sac d’engrais NPK. Attention le fait que le potassium existe en grande quantité dans les cendres ne justifie pas qu’on fasse recoure aux feux de brousse ; qu’on brûle les jachères ou les résidus de récolte dans les champs. En effet ces cendres auront été dissoutes ou dispersées par le vent au moment où
la plante en aura le plus besoin ; c'est-à-dire en fin de cycle.
Faites l’expérience représentée sur le dessin.
Dans un gobelet plastique jetable percez des petits
trous avec une aiguille. Remplissez ensuite le gobelet
de sable auquel vous rajoutez une cuillère de sel. Le
sable dans le gobelet représente la terre de la planche
et le sel de l’engrais chimique qu’on y aurait rajouté.
Versez ensuite un gobelet d’eau. Cette eau représente
la pluie qui tombe sur la planche.
Votre public constatera que presque toute l’eau peut
être récupérée après avoir traversé le sable.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
26
Si on goute l’eau récupérée on constatera qu’elle est très salée
A contrario, si on fait l’expérience en rajoutant au sable 3 cuillérées de farine (qui
représente de la matière organique comme du compost) on constatera qu’une grande
partie de l’eau sera captée par la farine et que l’eau excédentaire sera moins salée.
Interprétation proposé de l’expérience :
Quand il n’y a pas ou pas assez de matière organique dans une terre perméable, l’eau
de pluie percole rapidement en dehors de la portée des racines en entrainant l’engrais
chimique qu’on a voulu leur fournir.
A contrario, quand on prend soin de rajouter de la matière organique, l’eau de pluie
percole beaucoup moins vite et l’engrais se dissout plus lentement. La plante profite
donc beaucoup plus longtemps de l’eau, des nutriments contenus dans le compost ou
dans le fumier et des sels minéraux issus de l’engrais chimique.
Retenons donc que la combinaison d’engrais organique et minéraux crée les conditions
du milieu idéal à la culture, car les engrais organiques améliorent les propriétés du sol
alors que les engrais minéraux apportent aux plantes un supplément d’éléments nutritifs
nécessaires à un développement plus rapide et plus visible. (Voir les diapositives
32,33, et 34 pour les doses recommandées d’engrais organiques et minéraux des
différentes cultures)
Cette nécessité de combiner les matières minérales aux matières organiques s’illustre
aussi de la manière suivante
Demandez de dire ce que représentent les
photos et les dessins.
Analyses et résumé proposé par le formateur :
Certains paysans pensent que seul l’engrais
chimique permet d’obtenir de bonnes récoltes.
Ces dessins montrent que sans apport
organique, le sol se lessive progressivement et
que, si on veut garder la même production, il
faut sans cesse augmenter les doses
d’engrais.
4. L’eau et l’arrosage
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Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Il s’agit ici de photos et dessins qui permettent de faire
l’inventaire des différentes sources d’eau.
Demandez à votre public de les énumérer en
précisant ce qu’ils utilisent à leur niveau et de citer
les avantages et les inconvénients de chacun
On peut par exemple se poser la question de
savoir si le maraîchage est possible en puisant de
l’eau à plus de 15 mètres ou s’il est raisonnable
d’aller chercher l’eau dans une rivière située à plus
de 50 mètres
Des diapositives traitant des différentes sources d’eau
dérivent naturellement de la diapositive ci-contre qui
traite des modes d’exhaure.
Il convient ici de demander ce qu’ils utilisent, du temps
et des coûts de l’exhaure ainsi que des risques
éventuels sur les cultures si l’eau du puits s’épuise ou
si la motopompe tombe en panne….
Après les moyens d’exhaure, le module aborde
rapidement les moyens de stockage de l’eau.
Il convient aussi de demander si des moyens de
stockage de l’eau sont utilisés dans les parcelles
maraîchères ou au village.
L’animateur peut introduire l’analyse coût / avantages
des dispositifs existants.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
28
Il s’agit ici de montrer les 4 principaux modes
d’arrosage existants au Niger.
Laissez le public découvrir et expliquer ce qu’ils
connaissent et citez ce qu’ils ne connaissent pas.
A noter que l’irrigation par aspersion n’est pas
développée dans le module dans la mesure où il n’est
pratiqué que par quelques très gros producteurs ou
des centres de recherches.
5. le choix des cultures et des variétés à cultiver.
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Cette diapositive permet à votre public de choisir
les variétés de semences adaptées pour la
saison des pluies ou qui sont adaptées pour
toutes les saisons et en fonction des types de
sols comme étudié plus haut. Le choix peut être
fait en fonction de la résistance au climat, en
fonction des rendements ou du goût des clients.
Le formateur peut faire référence aux espèces
d’animaux (bœufs, chèvres) qui résistent ou non
à la chaleur ou à l’humidité selon que l’on soit
dans un pays côtier (Bénin par exemple) ou un
pays sahélien comme le Niger
La précédente diapositive a donc introduit celle sur
le choix des semences. La comparaison entre
semences locales et semences importées est
nécessaire afin que votre public débatte sur ce sujet
pour se l’approprier.
Il convient de demander les avantages et les
inconvénients des semences locales et des
semences importées
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
29
Parmi les variétés locales certaines sont traitées et
emballées comme les variétés importées, c’est le cas du
violet de Galmi qu’on peut reproduire dans son champ
mais qui existe aussi en sachet ou en boîte et qui est
d’ailleurs exporté sous cette forme dans d’autres pays
que le Niger.
L’ICRISAT a aussi identifié des variétés locales à bon
rendement ; c’est le cas du gombo de Koni qui est mis en
sachet plastique après avoir été traité.
Enfin, il y a toutes les variétés locales comme la grosse tomate nigérienne dont les
graines ne sont disponibles que si on les récupère dans les fruits.
Votre public peut aussi deviner la signification du
dessin qui représente les deux techniques de
séparation des bonnes et mauvaises semences ; il
s’agit du vannage et du flottage.
Il est probable que beaucoup d’entre eux utilisent cette
pratique pour sélectionner leurs semences locales.
Cette diapositive montre
des variétés de
semences
recommandées
facilement identifiables à
travers les emballages.
Mais demander toujours
les conseils des
techniciens qui peuvent
lire les caractéristiques
des semences et les
milieux adaptés pour
chaque type de
semence
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
30
Tous ces conditionnements ont des indications particulières mais il faut généralement
consulter les fiches techniques pour choisir sa variété en connaissance de cause c’est-
à-dire en sachant non seulement le type de légumes mais aussi les recommandations
de mise en culture, le rendement, les résistances aux maladies, la précocité….
Cette diapositive marque la fin de la cinquième séquence qui était la séquence consacrée au choix raisonné des légumes à cultiver et des semences les plus appropriées.
6. L’implantation proprement dite des cultures.
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Nous abordons ici la différenciation entre les légumes
qui doivent être directement planté là où ils pousseront
et les légumes qui grandissent d’abord en pépinière
avant d’être transplanté là où ils grandiront.
L’illustration du semis en place est le dessin d’une
planche ; l’illustration du semis en pépinière est celui
d’une pépinière en baquet.
A vos participants à distinguer les légumes par
catégories.
Ces variétés non hybrides perdent
moins leurs qualités initiales si on
reproduit leurs graines sur
plusieurs années
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
31
Cette seconde diapositive illustre un peu plus la notion
de pépinière avec une photo au moment où les plants
sont prêts à la transplantation.
Nous avons aussi, pour rappel, les légumes qui sont
cultivés de cette manière.
Cette diapositive indique les légumes qui sont cultivés
en poquets de 2 à 4 graines.
Les spécificités se trouvent généralement sur les
paquets ou dans les fiches techniques
Cette diapositive indique que selon la variété de légume
cultivé il est préférable de mettre de 2 à 5 graines par
poquet. Inutile de retenir ces données par cœur puisque
les fiches techniques donnent les informations utiles.
Déterminer la quantité de semences
Cultures Quantité de semences
4 g pour 1 a
5 g pour 1 a
4 g / m²
1g pour 10m²
Cultures Quantité de semences
50 g pour 1 a
1,5 g pour 10m²
Pour les semis directs, il convient de
connaître la quantité de graine par unité de
surface.
L’expérience pratique permettra aux
producteurs de se faire une idée précise
des dimensions des planches
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
32
De même cette diapositive indique les légumes
plantés en sillon et qui seront buttés par la suite.
Nous voyons ici que l’ail se reproduit par éclat, la
patate douce par bouture de tige, ainsi que le
manioc et que la pomme de terre se reproduit par
plant germés.
Cette diapositive permet aux participants
de deviner les quatre sortes de pépinières
utilisées au Niger.
A noter que la pépinière à baquet est
représentée par la vue générale et les 3
baquets donnant 3 couches préconisées à
savoir une première couche de gravier, une
seconde de paille et une troisième de terre
riche en compost.
Il faudra aussi préciser à l’auditoire que les
baquets peuvent très bien être constitués
de demis-fûts, de demis-bidons plastiques
ou de poterie.
L’important étant que le fonds soit perméable (éventuellement percé) et que les baquets
soit surélevés pour limiter l’attaque de prédateur comme les lézards ou autres.
Certaines cultures ont des graines très
fines qu’il est difficile de prélever quelques-
unes pour des semis : raison pour laquelle
on les fait développer d’abord dans un
milieu adapter avant leur transplantation à
un stade de développement de la plante.
Laissez commenter les images
(La pépinière doit bénéficier de soins
particuliers)
Demandez aux participants comment
réaliser une pépinière
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
33
Demandez aux participants
de commenter la suite des
photos.
Voici la succession attendue :
Le traitement se fait à
partir de feuilles de neem
Il faut compter un sachet
noir par mètre carré à
traiter
Une fois la quantité
disponible, il faut
l’étendre sur la planche
Une fois étendue, il faut l’intégrer à la terre en l’enfouissant à +/- 10 cm
Ensuite, il faut arroser abondamment et reprendre l’arrosage tous les jours
durant 3 semaines.
Faites de même avec le traitement par solarisation.
Les différentes étapes sont inscrites sur la diapositive.
Demandez aux participants d’interpréter la photo et
le dessin.
Il s’agit du traitement par ébullition qui consiste à
abondamment mouiller le substrat pour obtenir une
boue qu’on fait bouillir durant 30 minutes.
Ce mode de stérilisation est particulièrement utilisé
pour les pépinières à baquets qui sont réservées à des
petites quantités de semences très fines.
Les planches peuvent etre ensemensée 3 semaines aprés le traitement
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
34
Demandez aux participants d’interpréter les 2
photos.
Il s’agit d’un traitement à base d’un des produits
phytosanitaires. Il s’agit de produits dangereux, il y a
donc des précautions à prendre. C’est la raison pour
laquelle il vaut mieux confier cette tâche aux
spécialistes que sont les brigadiers phytosanitaires.
La diapositive reprend le cas du Furadan mais d’autres
produits sont disponibles.
Notons que des modules spécifiques doivent être élaborés ultérieurement pour former
des spécialistes en appui à la production tels que les brigadiers phytosanitaires, les
réparateurs de motopompes, les transformateurs de légumes…
7. La différenciation entre semis direct ou mise en place des pépinières.
Demandez aux participants d’interpréter les
dessins.
Le dessin indique que planter trop profondément, la
graine perd trop d’énergie à émerger et risque donc de
mourir dans le sol.
A contrario la graine semée trop superficiellement
risque de servir de nourriture aux rongeurs ou aux
oiseaux.
Pour connaitre la bonne profondeur, la règle généralement préconisée est de planter la
graine à une profondeur équivalente à 3 fois son épaisseur.
Nous rentrons maintenant plus en détail sur le mode
de semis dans la pépinière.
La comparaison entre semi à la volée et semi en ligne
est bien explicitée dans la diapositive.
A vos participants de deviner les avantages et les
inconvénients de chaque approche.
A noter que la quantité de graine au mètre carré se
trouve inscrite sur le paquet ou figure sur le paquet de
semence.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
35
Demandez à vos participants d’interpréter les deux
photos
Les commentaires figurent sur la diapositive
(ouverture des sillons, mesure des écartements)
Même commentaire que la précédente.
Demandez les cultures qui exigent des semis en
pépinière.
Demandez aux participants d’interpréter la photo.
On peut placer les graines dans un sol sec ou dans
un sol mouillé mais l’important est de bien arroser
une fois les graines enterrées.
Demandez aux participants de décrire les deux
photos. Et de dire l’importance de cette
opération ?
Il s’agit d’une alternative qui consiste à faire sa
pépinière en pleine terre mais de la protéger par un
paillage léger et par une moustiquaire visant à
empêcher que des visiteurs viennent manger les
jeunes pousses. A noter que les bords de la
moustiquaire sont enfouis sous une petite couche de
terre afin qu’aucun prédateur ne passe sous le tissus.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
36
Demandez aux participants d’interpréter le dessin.
Pour une bonne croissance de la graine, il faut que le sol
reste tout le temps humide mais jamais mouillé.
En effet, une graine ce n’est ni un poisson ni un dromadaire.
Cette diapositive marque la fin de la sixième séquence qui était la séquence consacrée à
8. repiquage des plants prélevés dans les pépinières.
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Demandez d’interpréter les deux photos
Vos participants remarqueront sans doute que les
salades sont bien denses et arrivent à maturité avant
qu’on opère le prélèvement.
Pour chaque légume, la fiche technique indique les
caractéristiques de maturité suffisante pour être
transplanté. Attendre trop longtemps serait aussi
préjudiciable que de prélever les plants trop
rapidement.
Demandez aux participants d’interpréter les
dessins
Comme on le voit, le prélèvement peut se faire à la
main ou avec une petite pelle appelée transplantoir ou
pellette.
L’essentiel est d’attirer l’attention des participants sur
la nécessité de creuser en dessous des jeunes racines
et de mettre délicatement la plante et la motte dans un
récipient gardé humide et à l’ombre grâce à un tissu
mouillé
L’exemple à ne pas suivre est illustré par le dessin de l’arrachage (à droite de la
diapositive ci-dessus)
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Demandez aux participants d’interpréter les
photos
Les commentaires sont inscrits sur la diapositive.
A noter que le semis en ligne sur pépinière facilite le
prélèvement sans abimer les racines.
Ce qu’il ne faut surtout pas faire c’est laisser les
racines à l’air libre car, très rapidement elles
deviennent sèches et ne pourront plus puiser l’eau
d’arrosage ni les nutriments contenus dans la terre.
Avant de déterrer les plants en pépinière, il convient de s’assurer que vous disposez de
la place suffisante pour le repiquage et que les planches sont disponibles et bien
préparées c’est-à-dire qu’une nouvelle fumure de fonds y a été épandue. Attention, si
vous utilisez du compost vous pouvez arracher la précédente culture, appliquer la
fumure de fonds et repiquer le même jour mais si vous utilisez du fumier, il faut
attendre une quinzaine de jour voire un mois avant repiquage.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Demandez aux participants d’interpréter
les photos
Il convient donc de faire le plus rapidement
possible la mise en place et de préférence
dans la soirée pour que les plants repiqués
bénéficie de la fraicheur de la nuit.
Pour bien le faire, il faut respecter
l’écartement entre les lignes et entre les
plants.
Demandez aux participants d’interpréter les deux
dessins :
Pour chaque légume qu’il soit planté en place ou
transplanté après la pépinière il y a des distances
précises à respecter entre les lignes et entre les plants.
Le premier dessin indique l’écartement des plants sur
une même ligne. On voit bien que les racines ne se
croisent pas.
Sur le deuxième dessin, entre deux lignes les cultures
sont croisées de sorte à avoir des triangles.
Ces distances varient entre les différents légumes et
elles peuvent aussi varier entre les variétés d’un même
légume. Ces distances sont précisées dans les fiches
techniques.
Ce qu’il faut bien faire comprendre aux participants, c’est que ces distances sont
choisies pour que les racines exploitent au mieux la couche du sol qui leur est dévolue.
Pour cela, il ne faut pas que les racines s’entrecroisent et il ne faut pas non plus que
des zones laissent percoler l’eau sans qu’aucune racine ne puisse la capter. C’est les
raisons pour lesquelles il faut non seulement respecter les distances mais il faut aussi
aligner les plants en quinconce.
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Demandez aux participants de commenter les
deux photos
A partir des expériences ce maraîcher mesure à
partir de la main les écartements entres les
lignes puis entre les plants.
Votre public a certainement aussi des
expériences de mesures qu’ils veulent partager.
Discuter sur chaque expérience proposée
respect des normes d’écartement, efficacité,
etc.
La précédente diapositive traitait du repiquage des
salades ; demandez maintenant de commenter
le repiquage d’oignons.
Comme vos participants le constateront il existe
deux (2) manières de repiquer les oignons :
A plat (saisons sèche)
Sur billon (saison des pluies)
A chaque fois il y a des distances spécifiques à respecter qui peuvent changer si on
cherche à faire pousser des gros bulbes ou si on cherche à faire de l’oignon blanc
primeur
Nous abordons ici les règles de transplantations
Transplanter avec la motte de terre, les racines tournées vers le bas
Eviter les poches d’air, bien fixer la plantule
Garder la plantule bien droite
Le respect des règles de transplantation
Demandez aux participants de commenter
les dessins
- Trou assez large pour bien contenir la
motte de terre contenant les racines
- Orienter les racines vers les bas
- Refermer correctement le trou en
maintenant la plante droite
- Bien fixer la plante afin qu’elle ne
tombe de côté
Notons cependant que les boutures de manioc sont plantées à 45 ° pour un meilleur
développement des racines qui doivent apparaitre après la mise en terre.
Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»
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Demandez aux participants
d’interpréter les dessins.
Les participants doivent comprendre
l’impact d’une transplantation dans
un trou trop étroit qui entraine un
retournement des racines et, par la
suite, la déperdition du plant qui ne
parvient pas à bien se nourrir.
Demandez aux participants d’interpréter les dessins.
Globalement, la diapositive indique que, selon la
variété de légume cultivé, la profondeur
d’enfouissement sera différente.
Par exemple :
La salade est enfouie à raz du collet
La tomate est enfouie à mi-tige
L’aubergine est enfouie jusqu’à la première
branche
Demandez aux participants d’interpréter
les photos
Il convient donc de faire le plus rapidement
possible la mise en place et de préférence
dans la soirée pour que les plants repiqués
bénéficie de la fraicheur de la nuit.
Pour bien le faire, il faut respecter
l’écartement entre les lignes et entre les
plants.
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Arrosage après repiquage des Jeunes plants
Après le repiquage, arroser aussitôt les jeunes
plants afin de faciliter leur enracinement rapide
et leur adaptation avec la nouvelle terre
nourricière
Tenir compte de la capacité de rétention de
l’eau du sol et des besoins en eau des
planches.
Fin du module 1
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