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Le NTE présente
© Marlène Gélineau Payette
Texte et interprétation
Evelyne de la Chenelière
Mise en scène et scénographie
Daniel Brière
Dossier de presse
Texte et interprétation : Evelyne de la Chenelière Mise en scène et scénographie : Daniel Brière Éclairages : Nicolas Descôteaux Costumes : Julie Charland Coupe et confection : Yso Musique et conception sonore : Alexander MacSween Extrait musical : Prélude et Fugue no.1 en do majeur de Jean-Sébastien Bach Installation vidéo : Pierre Laniel Maquillage et coiffure : Angelo Barsetti Direction technique et assistance à la scénographie : Jean-François Morel Régie : Jean Gaudreau Direction de production : Anne Plamondon P roduction NOUVEAU THÉÂTRE EXPÉRIMENTAL (Montréal)
Coproduction THÉÂTRE FRANÇAIS DU CNA (Ottawa)
Les images de cours de récréation projetées pendant le spectacle sont tirées d’une série
de photographies de Daniel Brière.
Septembre a été créé le 8 septembre 2015 au théâtre Espace Libre à Montréal.
Le texte de Septembre est publié aux éditions Théâtrales (2015) conjointement avec
une autre pièce d’Evelyne de la Chenelière, Lumières, lumières, lumières.
Contact pour la diffusion du spectacle:
Isabelle Gingras, codirectrice générale
Nouveau Théâtre Expérimental
514-521-4191
isagingras@yahoo.fr
© Daniel Brière
et j’observais ce petit monde,
ce petit ordre, comme si soudain
je l’avais créé, comme s’il pouvait
tenir dans ma paume Evelyne de la Chenelière, Septembre
Aujourd’hui, 12 septembre, une femme travaille. Aujourd’hui, 12 septembre,
un coup de téléphone de l’école l’interrompt : sa fille a mal au ventre ; il faut
venir la chercher. Aujourd’hui, 12 septembre, malgré la canicule qui accable
la ville, la femme prend sa voiture, se gare devant l’établissement, puis
s’abandonne à la contemplation de la cour de récréation : les jeux rituels des
enfants conduisent son imaginaire sur les chemins d’une rêverie ambivalente.
À la réalité que ses yeux perçoivent se superposent peu à peu maints
scénarios possibles, des plus ludiques aux plus morbides. Ses pensées
semblent tracer la cartographie souterraine d’une enfance condamnée à sa
perte. Dans cette intense activité fantasmagorique, elle va jusqu’à entrevoir
l’irruption d’un tueur transformant cette journée en carnage.
Pourquoi cette femme introduit-elle la mort au cœur même de ce que sa
pensée a généré ? Est-elle aveugle ou visionnaire ? Peut-être est-ce une façon
pour elle d’incarner ses craintes les plus sourdes, de donner corps et formes
à son chaos intérieur. Chacun des personnages du théâtre qu’elle se crée
révèle la cruelle loi de la jungle qui domine cette arène.
La cour de récréation est à l’image de notre monde : un microcosme régi
par des rapports de forces, où la honte, la peur, la brutalité et la violence
n’épargnent aucune petite âme !
Quatre ans après leur dernière collaboration au sein du Nouveau Théâtre
Expérimental, Daniel Brière retrouve sa complice, Evelyne de la Chenelière,
qui signe également le texte. Le metteur en scène et codirecteur artistique du
NTE s’applique à démêler les fils de cette délicate cohabitation d’une auteure,
d’une actrice et d’une mère à l’intérieur d’un seul corps. Dans la lignée de
leurs recherches précédentes (pensons notamment à Henri et Margaux, Le
plan américain et Bashir Lazhar), ils utilisent, démontent et interrogent les
codes de la représentation pour rendre sensible ce qui se déploie dans
l’imaginaire, dans le souvenir ou dans le fantasme.
Evelyne de la Chenelière signe et joue un superbe texte, Septembre, sobrement mais
efficacement mis en scène par Daniel Brière. Déjà un incontournable de la rentrée au
sujet de la maternité et de l’enfance. Cœurs sensibles, ne surtout pas s’abstenir.
Mario Cloutier, La Presse, Montréal, 19 sept. 2015
© Marlène Gélineau-Payette
Extrait Septembre:
je veux maman, et puis, à qui s’adresse-t-il exactement,
à qui réclame-t-il sa mère, pas à moi, il ne me regarde pas,
ni personne d’autre, d’ailleurs personne ne l’écoute,
à force, il n’est que musique maintenant, je veux maman, il pleure
abondamment, mais les enfants pleurent si facilement,
toujours des larmes à portée des yeux,
il ne faut pas s’émouvoir outre mesure quand pleure un enfant,
je me le répète souvent, un jour l’enfant ne sera
plus enfant, sa mère sera morte depuis longtemps,
et il la réclamera pourtant, contre toute attente,
comme les soldats au front appellent leur mère,
comme les vieux sur leur lit de mort appellent leur mère,
les blessés et les mourants appellent leur mère, c’est connu,
il n’y a que Jésus, sur sa croix,
qui a eu l’idée saugrenue d’appeler son père,
mais ne sait-il pas que les pères sont impuissants devant
la douleur, ne sait-il pas que seule une mère peut bercer les chairs
saignantes, que seule une mère peut mettre fin aux calvaires,
il faudrait le lui dire, à Jésus, lui expliquer que les pères
ne savent pas comment sauver
© Marlène Gélineau-Payette
La critique est unanime…
Premier grand coup de cœur de la rentrée théâtrale pour la pièce Septembre, superbement
écrite et jouée par Evelyne de la Chenelière (..) La mise en scène sobre de Daniel Brière met
l’accent sur un texte juste et sensible, parfois incandescent de poésie. Septembre, c’est toute la
beauté d’un cœur de mère qui noue la vie à partir de tressaillements invisibles.
Mario Cloutier, La Presse, Montréal, 12 sept. 2015 (…) une métaphore fine, sensible et vibrante de la condition humaine, de l’enfance, du rapport à la mère (…) une mise en scène futée comme un bon joueur de ballon chasseur, signée Daniel Brière, et qui dans son minimalisme arrive à faire émerger une charge évocatrice aussi étonnante que troublante. Fabien Deglise, Le Devoir, Montréal, 10 sept. 2015
(…) Évelyne de la Chenelière offre une magnifique performance d’actrice en donnant vie à une dizaine de personnages(…) Avec Septembre, le Nouveau Théâtre Expérimental amorce la rentrée théâtrale avec une proposition très forte qui mise sur la force du texte et sur la sensibilité du spectateur qui n’a qu’à se laisser imprégner par le microcosme qui prend vie devant ses yeux. Sara Thibault, Montheatre.qc.ca, Montréal, 10 sept. 2015
Vous appréciez le minimalisme de cette mise en scène de Daniel Brière qui laisse toute la place à ce beau et grand texte. (…) Vous remerciez dans votre cœur Évelyne de la Chenelière pour avoir écrit et articulé ce que vous ressentez si profondément. Parce que Septembre c'est dur et beau. Très dur et très beau.
Marie-Claire Girard, Huffington Post Québec, 9 sept. 2015
Auteure et interprète de ce court solo angoissé, troublant, mais plein de poésie et même de douceur, la créatrice de Bashir Lazhar signe peut-être là son opus le plus personnel. Un duo, d’une certaine manière, car la mise en scène et la scénographie de Daniel Brière, compagnon à la ville et complice au théâtre d’Évelyne de la Chenelière apparaît d’une telle justesse qu’elle semble évidente. Sensible, vibrante, mais toujours élégante, Évelyne de la Chenelière est toutes les mères à la fois. Et aussi les enfants.
Marie-Christine Hellot, Revue JEU, Montréal, 12 sept. 2015
EVELYNE DE LA CHENELIÈRE est auteure et comédienne. Elle a écrit de nombreuses pièces de théâtre, dont Des fraises en janvier, qui a été traduite en anglais, en allemand, en espagnol, en néerlandais, en hongrois, en italien et en grec, et Bashir Lazhar, qui a fait l’objet d’une adaptation cinématographique réalisée par Philippe Falardeau sous le titre de Monsieur Lazhar. Issue du Nouveau Théâtre Expérimental, compagnie cofondée par Jean-Pierre Ronfard, elle aborde l’écriture dramatique comme un laboratoire de recherche, un atelier de fabrication d’où elle tire une partition destinée au plateau, un texte écrit pour traverser le corps des acteurs. Ses pièces de théâtre, traduites et montées au Québec comme ailleurs dans le monde, sont aussi des œuvres littéraires, pleines et autonomes, qui interrogent la langue comme conditionnement de l’expression et de la pensée. Lumières, lumières, lumières, créée dans une mise en scène de Denis Marleau à l’automne 2014, marque le début d’une résidence artistique de trois ans d’Evelyne de la Chenelière au théâtre Espace Go. Septembre représente la poursuite d’une étroite collaboration artistique avec le metteur en scène Daniel Brière et le Nouveau Théâtre Expérimental.
Parmi ses plus récents textes, on retrouve Vers le phare de Virginia Woolf (m.e.s. Denis Marleau, Espace Go), Une vie pour deux (La chair et autres fragments de l’amour), d’après le roman de Marie Cardinal (m.e.s. Alice Ronfard, Espace Go), Les pieds des anges (m.e.s. Alice Ronfard, Espace Go) et L’imposture (m.e.s. Alice Ronfard, Théâtre du Nouveau Monde).
À titre de comédienne, on a récemment pu la voir au théâtre dans Illusions d’Ivan Viripaev (m.e.s. Florent Siaud, La Veillée), La concordance des temps, d’après son propre roman (m.e.s. Jérémie Niel, Pétrus), Une vie pour deux La chair et autres fragments de l’amour (m.e.s. Alice Ronfard, Espace Go) et La fureur de ce que je pense, d’après l’œuvre de Nelly Arcan (m.e.s. Marie Brassard, Espace Go). Publications (en français)
• Lumières, lumières, lumières et Septembre, éditions Théâtrales, 2015
• La chair et autres fragments de l’amour, Leméac, 2012
• La concordance des temps (roman), Leméac, 2011
• Le plan américain (avec Daniel Brière), Leméac, 2010
• Les pieds des anges, Leméac, 2009 (Prix SACD de la dramaturgie de langue française)
• L’imposture, Leméac, 2009
• L’héritage de Darwin, Lansman Éditeur, 2008
• Désordre public : Aphrodite 04 et Nicht retour, Mademoiselle, Fides, 2006 (Prix littéraire du Gouverneur général)
• Théâtre : Des fraises en janvier, Au bout du fil, Henri & Margaux et Culpa, Fides, 2003
DANIEL BRIÈRE est comédien, metteur en scène et auteur. Il créé des spectacles depuis bientôt
quinze ans au sein du Nouveau Théâtre Expérimental à Montréal, une compagnie qu’il codirige aux
côtés de son ancien camarade classe du Conservatoire, Alexis Martin. Au NTE, il a récemment mis
en scène les trois volets de « L’histoire révélée du Canada français, 1608-1998 » (textes d’Alexis
Martin), une trilogie d’une durée totale de six heures qui a fait sensation lors du Festival
TransAmériques de Montréal et du Carrefour international de théâtre de Québec au printemps 2014.
Metteur en scène sollicité, au Québec comme à l’étranger, il a œuvré sur plus de vingt-cinq spectacles
de théâtre, dont Bashir Lazhar d’Evelyne de la Chenelière, Le Plan Américain, récipiendaire du
«Prix du public» 2009 au Festival Primeurs de Saarbrücken en Allemagne, ainsi que Leo, spectacle
créé à Berlin, trois fois primé en 2011 au Festival Fringe d’Édimbourg en Écosse, et qui ne cesse de
tourner depuis (New York Off-Broadway, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Corée, Singapour, Angleterre,
France, Avignon, Brésil … ).
À la télévision, on l'a vu dans plusieurs séries télé dont la populaire comédie diffusée à Radio-Canada,
Les Parent, qui lui a valu en 2011 et 2012 le prix Artis «premier rôle masculin ». Au cinéma, on l’a
remarqué dans Le déclin de l'empire américain (D. Arcand), et dans C’est pas moi, je le jure!
(P. Falardeau) présentés dans plusieurs festivals.
Collaborations entre Daniel et Evelyne • Septembre, Nouveau Théâtre Expérimental • Berlin appelle, Goethe-Institut Montréal • Ronfard nu devant son miroir, Nouveau Théâtre Expérimental • Le plan américain, Nouveau Théâtre Expérimental • Bashir Lazhar, Théâtre d’Aujourd’hui (Montréal) • Nicht retour, Mademoiselle, Nouveau Théâtre Expérimental • Au bout du fil, Théâtre de Quat’Sous (Montréal) • Henri & Margaux, Nouveau Théâtre Expérimental • Culpa, Productions MÉA
Fondé en 1979 et animé pendant de nombreuses années par les regrettés Robert Gravel et
Jean-Pierre Ronfard, le Nouveau Théâtre Expérimental (NTE) compte à son actif plus de
cent productions originales. Le mandat du NTE est non seulement de faire un théâtre de
recherche et de création, mais de réaliser cette démarche d’une façon originale, en
cherchant continuellement à remettre en cause les postulats et les habitudes, afin de
retourner au cœur du geste théâtral. Le Nouveau Théâtre Expérimental s’est fait connaître
comme un théâtre d’expériences inédites, qui joue sur les conventions en cherchant à les
déjouer, à provoquer de nouveaux rapports à la scène et au public, tout en gardant un
ludisme et une convivialité qui sont au cœur de l’expérience. Il se plaît aussi à trouver de
nouvelles façons d’exprimer de très vieux sujets, ou encore, à trouver de nouveaux moyens
d’expression et raviver des formes disparues pour mieux examiner notre modernité. Le
mandat de cette compagnie est donc à la fois très clair et, de par sa nature, en constante
évolution. Cette cécité volontaire, cette indétermination désirée, fait du Nouveau Théâtre
Expérimental un espace de liberté unique à Montréal.
Le Nouveau Théâtre Expérimental est l’une des deux compagnies fondatrices du théâtre
Espace Libre, une ancienne caserne de pompiers transformée en espace de jeu à géométrie
variable. Espace Libre et le Nouveau Théâtre Expérimental comptent parmi les lieux de
créations théâtrales incontournables du Québec.
© Daniel Brière nte.qc.ca
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