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Nutrition
Reproduction
Benoit SIDEL 14 Février 2015
Les données publiées dans le monde indique que la reproduction des vaches laitières est plus difficile aujourd’hui qu’il y a quelques décennies
Cependant cela ne semble pas lié au niveau de production……
Production (Kg de
lait/vache/an)
Nombre de
troupeauxIVV
Intervalle vêlage /
1ére IAIA / vache
< 6000 364 421 82 1,64
6001 à 7000 742 423 88 1,73
7001 à 8000 1534 420 86 1,81
8001 à 9000 1962 417 83 1,89
9001 à 10000 1231 417 83 1,91
> 10001 405 420 88 1,89
Moyenne 6238 420 85 1,81
Effet du niveau de production sur les performances de reproduction (données du PATLQ, 2002 sur
6238 troupeaux
• Manque d’énergie• Manque de phosphore, et OE • Manque de vitamines
Retard et diminution d’activité ovarienne
• Excès de protéine, notamment soluble• Manque d’énergie • Manque de phosphore, et OE
Absence de fécondation et mortalité
embryonnaire
• Excès de protéine en fin de gestation• Carence en Vit. A et iode• Manque d’énergie
Avortement et mortinatalité
• Excès de protéine en fin de gestation ?• Carence en Vit. A , E et Sélénium• Manque d’énergie
Rétention placentaire, métrite, retard
d’involution
Déficit énergétique et date de première ovulation
Plus le déficit est grand, plus le retour de la cyclicité est tardif
Influence de la NEC sur l’IV-IA fécondante
L’énergie joue un rôle
déterminant dans la reproduction
des vaches.
La perte de poids doit être limitée
le plus possible dans les 50
premiers jours de lactation.
La stratégie alimentaire est
prépondérante pour atteindre cet
objectif.
La protéine mal valorisée par
l’animal peut avoir des
conséquences sur la reproduction
La majorité des minéraux, majeurs
ou mineurs ont un rôle à jouer en
reproduction.
Il faut surveiller les autres facteurs
influents (microbiologie,
parasitisme, logement,…)
Les étapes clés
Les étapes clés
NEC notée de 1 à 5
C’est de la graisse mais également du muscle
NEC notée de 1 à 5
Viser 3.5 au tarissement
Viser 3.5 au vêlage
Viser 3 au sevrage
Viser 3 au vêlage
Etat corporel inapproprié • Trop important :
• Vêlage difficile donc mise en route difficile• Amaigrissement et manque d’appétit• Acétonémie et stéatose hépatique
• Trop faible :• Vêlage mou• Veau et vache faibles• Sur alimentation pour compenser
2
2,5
3
3,5
4
4,5
1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53
NEC correcte
NEC élevée
Semaines
de lactation
Fécondation Tarissement
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
NEC > 4
NEC < 2,5
Semaines
de lactation
Kg de MSI
NEC et ingestion
Gestion de
la NEC en
fin de
lactation
Concurrence
à l’auge et tri
Complémentation
individuelle
Equilibre de
la ration
Les étapes clés
Enjeux de la préparation vêlage • Directs:
• Stabilisation du rumen et valorisation de l’énergie de la ration
• Consommation volontaire de MSI >• La minéralisation prépare la reproduction
(J+60)• Indirects :
• Eviter les troubles du post partum• fièvre de lait, acétonémies, caillettes,…• non délivrances, métrites
Gestion de l’état d’engraissement • pas de perte ou de reprise d’état
Maintien du volume de rumen par un apport de fibres efficaces
Maintien des papilles du rumen : • Durée de tarissement (5 à 8 semaines)• aliments fermentescibles rationnés (E/N)
Maintien de la flore microbienne : • Régime proche de celui à venir• Apports croissants
Garder une flore adaptée
Eleveurs de bactéries avant tout……
BactériesProtozoaires
Champignons
Garder des papilles fonctionnelles
5 à 9 semaines…
Phase sèche• Foin à volonté (Fs et K !)• Paille plus 15 à 20 % de la ration des
vaches en lactation (3 à 4 kg de MS)• Minéralisation VT sans BACA -
• Concentration recherchée:• 12 à 13 % de MAT• 0.7 à 0.8 UFL• 10 à 12 % d’amidon maxi• 37 % à 50 % de NDF
Phase de préparation • Foin à volonté• 1/3 de la ration des vaches en lactation ou
RTM• Minéralisation VT avec BACA -
• Concentration recherchée:• 14 à 15 % de MAT• 0.88 à 0.92 UFL• 15 à 18 % d’amidon maxi• 35 % à 40 % de NDF
Besoins de production
Lait (3-4 UF)Fœtus (1-3 UF)
Croissance (1 UF)Dépôt de gras95 g PDI/UF
Besoins d’entretien
± 1 UF/100 kg vif55-70%
85 g PDI/UF
Avant vêlage Autour et après vêlage
± 6 à 8 UF selon poids vif et état corporel
± 10 à 12 UF selon poids vif,état corporel, et lait
Besoins alimentaires troupeau allaitant
Déficit azoté toléré uniquement en dégradable
Il faut éviter
• Excès de potassium• Excès de calcium• Excès de minéral des VL ou bicarbonate • Excès de sel Il faut penser • Au magnésium• Minéraliser pour agir dans plusieurs mois
Les étapes clés
Baisse
de
fertilité
Besoin de
remise en état
(€)
- de TP, lait,
santé, longévité
Perte d’état
corporel
Lien entre perte d’état et TP aux 3 premiers contrôles (NEC+repro)
50.8 35 13.6
0.83
1.1
1.3
0
10
20
30
40
50
60
<26 26-28 >28
TP minimal (g/kg)
%
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
% femelles avec perte
d'état >= 1,5 entre 0
et 60 jours
Perte d'état moyenne
entre 0 et 30 jours
Alimentation début lactation
MSI volontaire
Stabilité ruminale
Densité ration
Bilan énergétique
Au vêlage
Drencher
MPG sur
animaux à
risque
Les premiers
jours
Fractionnement
des apports
MPG
ProtéineAppétence des alimentsEau et selAccès à l’auge
Densité de la ration
• Qualité des fourrages (maturité, conservation)
• Amidon adapté
• Celluloses digestibles (NDF – ADF)
• Graines d’oléagineux (Lin, Soja)
Densité de la ration
• Matière grasse protégée (Palme, Colza,…)
• Place de la paille (déstructurer et/ou déstabiliser puis déconcentrer)
• Equilibre énergie/Azote et synchronisation des apports
Protéine
Energie
VL 24
2.4 L sur l’énergie
3.8 L sur l’azote
A 5 Kg c’est 3 UF !
VL 16.5
2.3 L sur l’énergie
2.3 L sur l’azote
Pas d’amaigrissement
Choix de la complémentation
Particularité des VA• Gestion par lots:
• Fin de gestation
• Autour du vêlage
• Lactation (NRJ et MAT)
• Reproduction (NRJ)
Particularité des VA• Alimentation simplifiée:
• Modulation par la MSI calé un peu en dessous des besoins du lot le plus exigeant
• Attention au respect des apports pour les lots moins exigeants
• Regroupement par lots homogènes• Modulation minéralisation par LS
Ingéré Valorisé
Efficacité de la ration
Efficacité de la ration
0.92 UF X 22 kg MSI X 90 % = 28.9 L de lait
0.96 UF X 22 kg MSI X 85 % = 28.3 L de lait
Concentrer sans oublier de valoriser.....
Lait produit / lait nourrit
Efficacité « mécanique »• Régulation naturelle par la fibre :
• Salivation (P, urée, enzymes)• Mastication (bicarbonate)• Tapis fibreux (sédimentation)
• Absorption acides organiques par les papilles du rumen
• Absorption des AGV
Energie fermentescible
Azote fermentescible
Digestion de la
cellulose
Efficacité « chimique »
Energie
lente
Energie
rapide
Energie rapide Energie lente
Blé Seigle/triticale Orge Maïs
SonBetterave
MGH
Toutes les UF ne se valent pas
Dmo élevée Maturité Dmo faible
Sucre élevé et grain laiteux Sucre faible et grain mur
Efficacité « chimique »
• Régulation artificielle:
• Bicarbonate de sodium• Levures vivantes• Lithothamne• Efficace dans le cadre d’acidose
postprandiale• 1 % de la MSI
Protéine
lente
Protéine
rapide
Protéine rapide Protéine lente
Urée Vinasses Tourteau de colza tourteau tanné
Tourteau de sojatourteau de tournesol
Tous les PDI ne se valent pas
Dmo élevée Maturité Dmo faible
Azote soluble élevé Azote soluble faible
Fibre de
structure
Fibre
fine
pH du
rumen
Régularité des
apportsFibre
efficace
Stabilité ruminale
Stabilité ruminale
• Identifié par:• Bouses variables• Troupeau hétérogène
• Travailler sur :• Régularité des apports • Limitation du tri• Respect des horaires
Impossible de lutter….
Régularité des apports
Temps de survie des bactéries dans un rumen instable = 12 heures
Cela définit le temps entre deux distributions du même aliment.
50 % le matin et 50 % le soir
Spécialistes du tri sélectif
Dérèglement alimentaire
Sous valorisation énergétique
Déficit énergétiqueTri
Irrégularité de consommation
RTM 30 kg EM + 14 kg EH
Tri à 12 mm au tamis
Grand repasGrand repas Petit repas Petit repas
7 H 11 H 15 H 19 H 3 H
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
% de MSI
% de MSI
Respect des horaires
Heure de distribution régulière
Pas dans une période non physiologique
Une repousse = une distribution
Tenir compte de la place à l’auge
Ne pas nourrir moins mais plus longtemps
La protéine mal valorisée par
l’animal peut avoir des
conséquences sur la reproduction
La majorité des minéraux, majeurs
ou mineurs ont un rôle à jouer en
reproduction.
Il faut surveiller les autres facteurs
influents (microbiologie,
parasitisme, logement,…)
Risques de protéine non valorisée
Excès azoté
Non dégradable
Production de lait
Déficit énergétique
Dégradable
NH3 donc urée
Baisse du pH utérin (spz, ovule, embryon), mauvaise maturation folliculaire, baisse de la progestérone et augmentation de PGF2
Maitrise du taux d’urée• Reflet du niveau azoté global si les rumens
sont stables
• Rapport soluble/protégé
• Simultanéité des apports
• Attention aux interprétations trop rapides (l’urée monte = baisse de la protéine, oui mais…)
La protéine mal valorisée par
l’animal peut avoir des
conséquences sur la reproduction
La majorité des minéraux, majeurs
ou mineurs ont un rôle à jouer en
reproduction.
Il faut surveiller les autres facteurs
influents (microbiologie,
parasitisme, logement,…)
• Digestion microbienne• Métabolisme énergétique• Anoestrus, chaleurs silencieuses, % 1ére IAPhosphore
• Hormones hypophysaires et stéroïdiennes• Synthèse des prostaglandines• Chaleurs retardées ou discrètes, résorption
embryonnaire.Cuivre
• 300 systèmes enzymatiques• Néoglucogenèse et stéroïdogenèse• Toutes fonctions de reproductionZinc
• Protection des membranes contre oxydation• Défenses immunitaires• Chaleurs silencieuses, kystes ovariens, baisse
progestérone, avortements plus post partum
Sélénium et Vit E
• Synthèse ruminale de Vit B12• Néoglucogenèse• AnoestrusCobalt
• Synthèse du cholestérol• Anoestrus, chaleurs silencieuses,% 1ére IA,
avortementsManganèse
• Stéroïdogenèse et hormones gonadotropes• Anoestrus, chaleurs silencieuses, avortementsIode
• Dvt folliculaire, rôle dans sécrétion des œstrogènes et progestérone, stimulation stéroïdogenèse
• Chaleurs discrètes, kystes ovariens, ovulation retardée par rapport à l’oestrus
Vit A et carotène
Minéralisation
• Privilégier des apports réguliers Mx et OE• Vérifier les teneurs en OE• Diversifier les sources
• OE: oxydes, sulfates, chélates • ME: Calcium (lithothamne) et magnésium
• Profils biochimiques (sang ou lait)• Cuivre, Zinc, Sélénium, Iode, Cobalt
• Pil test par analyse de poils des oreilles
La protéine mal valorisée par
l’animal peut avoir des
conséquences sur la reproduction
La majorité des minéraux, majeurs
ou mineurs ont un rôle à jouer en
reproduction.
Il faut surveiller les autres facteurs
influents (microbiologie,
parasitisme, logement,…)
Autres facteurs
• Bactéries pathogènes
• Levures, moisissures, mycotoxines
• Parasitisme
• Logement (eau, accès à l’auge,…)
Repérer les erreurs alimentaires
• Observation des animaux :
• homogénéité, nez, yeux, poil, peau, zone de léchage,…
• Remplissage de la panse
• NEC
Repérer les erreurs alimentaires• Observation des bouses
• Variabilité• Aspect, volume, fibre
• Qualité du lait• Rapport TB/TP• Evolution du taux d’urée• Corps cétoniques
Aditifs
Minéraux
Protéine
Energie
Qualité des fourrages
Luminosité
Environnement EM
SéquencesLogement
Parasitisme
Qualité de l’eau
La force d’une chaîne se mesure à la résistance du maillon le plus faible
L’efficacité énergétique c’est…
Pour conclure
• Adapter l’alimentation en fin de lactation• Faire une bonne préparation au vêlage• Comprendre les fourrages• Adapter la complémentation en énergie
et en azote• Minéraliser régulièrement et
suffisamment• Surveiller les autres facteurs limitants
Merci de votre attention
Et de vos questions !
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