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Zoom métierssurles
LES METIERS DU
BATIMENT
Découvrez et commandez en un clicles publications Onisep !Des livres, brochures, CD-Rom, DVD...pour s’informer et faire les bons choix d’orientation.
Terrasse du restaurant de l’entreprise Schneider à Grenoble, avec une protection solaire intégrant des panneaux photovoltaïques.
Ministère de l’Éducation nationale, ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Office national d’information sur les enseignements et les professions, 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes, 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2- Publication de l’Onisep - Copyright : juin 2009 Directeur de la publication : Pascal Charvet - Directeur adjoint : Alain Taupin
ÉDITIONS / Directrice : Marion Martin-Suhamy - Adjointe : Aline Duvicq - Chargée d’édition, rédactrice : Cécile Josselin - Relectrice : Valérie Doineau RESSOURCES
DOCUMENTAIRES / Directrice : Catherine Méric - Documentaliste : Gilles Foubert FABRICATION / Directrice : Marie-Christine Jugeau - Conception graphique couverture et maquette : JFDCOM - Photos de couverture : © Photowatt et 2ES pour Schneider DIFFUSION / Directeur : Philippe Gille - Onisep VPC, 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes, 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2 - Internet : www.onisep.fr/librairie- Relations clients : 01 64 80 35 00 - Plan de classement Onisep : STI 86 00 00 - Code de diffusion
Onisep : 900839 - ISSN : 1772- 2063 - Photogravure-flashage : SCEI (Ivry, France) - ISBN : 978-2-273-00839-6 - Imprimé en/printed in Italie par Mozzon - Dépôt légal : juin 2009.Reproduction, même partielle interdite sans accord préalable de l’Onisep et la Fédération française du bâtiment
Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours construit pour s’abriter, protéger
sa famille et ses biens, résoudre ses problèmes de survie.
Si le mot «bâtisseurs» évoque ceux qui ont édifié les cathédrales, on oublie trop
souvent que nous passons l’essentiel de notre vie dans des bâtiments: écoles,
gymnases, piscines, cinémas, logements, magasins, gares…
Choisir l’un des 30 métiers du bâtiment (dont 18 sont présentés ci-après), c’est
participer à la création et à l’entretien du cadre de vie, à la qualité de l’environnement;
c’est travailler avec les autres; c’est être autonome et responsable de son travail; c’est
faire tous les jours quelque chose de nouveau; c’est allier méthodes traditionnelles
et nouvelles technologies.
Quelle que soit la conjoncture, le bâtiment aura toujours besoin de femmes et
d’hommes pour construire et rénover. Dans les années à venir, le secteur devra
recruter au minimum 70000 personnes par an. Du compagnon à l’ingénieur, les
entreprises de toutes tailles sont à la recherche de talents et de compétences.
Comme vous le constaterez au fil de ce magazine, notre secteur est riche de valeurs
humaines. Celles et ceux qui y travaillent sont fiers de leur métier. Tous se sont formés
et ont la possibilité d’évoluer tout au long de leur vie professionnelle.
Le bâtiment est avant tout une histoire de passion ! Partez à sa découverte.
Armel Le Compagnon
Président de la Commission nationale de formation FFB
Cette publication a été réalisée dans le cadre de la convention de coopération signée entre la
Fédération française du bâtiment et le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La passion de construire
LE KIOSQUE :BÂTIMENT
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1onisep.fr Les métiers du bâtiment I
Lesétapes d’un chantier
La réalisation
Sur le chantier,les professionnels du gros œuvre (maçon, grutier, charpentier…) commencent par construire les fondations. Ils montent les murs et posent la charpente. Les professionnels de l’enveloppe (couvreur, étancheur, métallier, miroitier) protègent et isolent toit, murs, portes et fenêtres.
La phase commerciale
La phase étude
AVANT
PENDANT
À partir de la demande qui lui a été formulée et des plans de l’architecte, chaque entreprise propose au client un devis, qui tient compte des coûts (du matériel, de la main-d’œuvre et du temps de travail nécessaire). Si celui-ci l’accepte, des plans plus précis sont établis en bureau d’études.La préparation du chantier commence. Les matériaux sont commandés, les équipes constituées.
2 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
S O M M A I R E
Les formations
Le schéma des formations ...............36
L’apprentissage................................37
Les formations ................................38
Présentation du secteur
Les étapes d’un chantier ........................2
Le bâtiment : un secteur dynamique .......4
Le bâtiment et ses fonctions ................12
STRUCTURE / GROS ŒUVRE
Maçon/ne ............................................15
Charpentier/ère bois ............................16
Charpentier/ère métallique ..................17
Grutier/ère ..........................................18
Démolisseur/euse................................19
La réception des travaux
À l’intérieur,plombier, électricien,
chauffagiste… installent l’équipement technique, tandis que les professionnels de la finition (menuisier-agenceur, carreleur, plâtrier, peintre, solier-moquettiste) terminent l’aménagement intérieur.
ENVELOPPE EXTÉRIEURE
Étancheur/euse ...................................21
Couvreur/euse .....................................22
Métallier/ère .......................................23
Miroitier/ère ........................................24
ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES
Installateur/trice génie climatique .......26
Technicien/ne de maintenance en
chauffage/climatisation/ventilation ....27
Électricien/ne ......................................28
Plombier/ère .......................................29
FINITIONS / AMÉNAGEMENT
Menuisier/ère-agenceur/euse ..............31
Carreleur/euse ....................................32
Plâtrier/ère-plaquiste ..........................33
Peintre ................................................34
Solier/ère-moquettiste ........................35
APRÈS
Une fois les travaux achevés, les derniers intervenants nettoient le chantier. Il ne reste alors plus au client qu’à vérifier la qualité des travaux réalisés et à prendre possession des lieux. Il bénéficie d’une garantie de 2 ou 10 ans. Il pourra par la suite faire à nouveau appel aux professionnels du bâtiment pour l’entretien et la maintenance.
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3onisep.fr Les métiers du bâtiment I
LE BÂTIMENT :
UN SECTEUR DYNAMIQUE
Avec 1 279 000
artisans et salariés,
le bâtiment est un
secteur essentiel
de notre économie.
Riche de ses nombreux
métiers, il continue
de recruter à tous les
niveaux, en France
et à l’international.
© JA
CQUE
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4 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENT(répartition selon le chiffre d’affaires)
Source : SG/DAEI/BASP, mai 2008, cité dans Activité et emploi dans le BTP, juin 2008, ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire(chiffres de 2007).
Logement neuf individuel
19,9 %
Logement neuf collectif
10,8 % Entretien des logements
28,1 %
Bâtiment non résidentiel neuf
23,8 %
Entretien des bâtiments
non résidentiels
17,4 %
Le bâtiment : des logements, mais pas seulement Le bâtiment, ce sont les logements (collectifs et individuels) mais pas seulement. 41 % des bâtiments construits ou rénovés sont non résidentiels : locaux commerciaux et industriels, monuments historiques, édifices publics (écoles, mairies, hôpitaux, gendarme-ries…), centres de loisirs (piscines, salles de sport, salles de concert, théâtres, cinémas...). La construction n’est pas non plus la seule activité du secteur. 45 % du CA (chiffre d’affaires) des entreprises du bâtiment provient des travaux d’entretien et de rénovation.
5onisep.fr Les métiers du bâtiment I
© F
RANC
K BA
DAIR
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FFB
Des entreprises de toutes taillesDes structures artisanales aux grands groupes multinationaux, en passant par les PME (petites et moyennes entreprises), on compte 318 000 entreprises du bâtiment implantées partout en France. Ces dernières années, les effectifs ont surtout augmenté dans les entreprises de moins de 50 salariés, majoritaires dans le secteur.Dans les petites structures, les salariés sont autonomes et polyvalents, capables d’exercer plusieurs activités proches, par exemple plomberie et chauffage, ou de remplir plusieurs fonctions à la fois, comme le commercial et les études. Ayant des chantiers plus importants et plus de salariés, les grandes entreprises offrent, quant à elles, des postes plus spécialisés distinguant par exemple un installateur de chauffage d’un dépanneur, un ingénieur d’affaires d’un technicien d’études…
Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007).
RÉPARTITION DES SALARIÉS DU BÂTIMENT SELON LA TAILLE DE L’ENTREPRISE
0-10 salariés
35,1 %
11-50 salariés
33,3 %
51-200 salariés
15,5 %
200 salariés et plus
16,1 %
6 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
Gros œuvre et second œuvreDans la construction d’un bâtiment, il y a deux étapes clés : le gros œuvre, qui concourt à la solidité et à la stabilité de l’édifice (fondations, murs porteurs, poutres, planchers, charpentes…), et le second œuvre, qui regroupe tout le reste : de la toiture aux vitres, en passant par l’électricité, la plomberie, la peinture, le carrelage…
RÉPARTITION DES SALARIÉS DU BÂTIMENT PAR CORPS D’ÉTAT
Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment »,février 2009 (chiffres de 2007).
Secondœuvre
60,3 %
Gros œuvre
39,7 %
Métal
6,1 %
Couverture-plomberie
13,7 %
Installationthermiqueet isolation
4,7 %
Électricité
10,2 %
Bois
11,1 %
Peinture
9,4 %Aménagement
2,7 %
Autres
2,4 %
s
7onisep.fr Les métiers du bâtiment I
Ouvriers, ETAM et cadresLes trois quarts des salariés du bâtiment sont des ouvriers. Mais leur proportion baisse d’année en année au profit des cadres et surtout des ETAM (employés, techniciens, agents de maîtrise). Ces derniers ne repré-sentaient que 11,3 % des effectifs en 1980. Ils en représentent 17,3 % aujourd’hui.
RÉPARTITION DES SALARIÉS DU BÂTIMENT PAR CATÉGORIES
PROFESSIONNELLES
Ouvriers
75,7 %
ETAM*
17,3 %
Cadres
7 %
Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007).
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AURE
NT M
ERCI
ER /
FFB
* ETAM : employés, techniciens, agents de maîtrise.
8 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
PAROLE DE PRO
Les enjeux du bâtimentLes métiers du bâtiment sont en pleine évolution. Les maisons
et les immeubles de demain devront répondre à des besoins nouveaux, d’où une mutation progressive des métiers. Pour y voir plus clair, Jean-Yves Robin, vice-président de la FFB (Fédération française du bâtiment), au sein de laquelle il préside le Conseil des professions, a accepté de répondre à nos questions.
Comment le secteur du bâtiment aborde-t-il la crise actuelle ?Si le bâtiment est affecté par la crise comme les autres secteurs économiques, il bénéficie malgré tout d’une assise solide. C’est en effet une activité non délocalisable dont on aura toujours besoin. Quelle que soit la conjoncture, le secteur devrait recruter 70 000 personnes par an pour remplacer les départs à la retraite. Et ce, à tous les niveaux de qualification !
Le bâtiment souffre d’un déficit d’image auprès des jeunes. Comment y remédiez-vous ?La FFB a lancé de nombreuses initiatives dans ce domaine. Je pense à l’ouverture des chantiers au grand public avec les « Coulisses du bâtiment* », à l’opération « Un jour en entreprise* » qui permet à des enseignants de partager les activités d’un chef d’entreprise toute une journée… Nous menons aussi des actions volontaristes pour intégrer les femmes dans notre secteur.
Quelles sont les nouvelles compétences qui seront demandées demain ?En faisant de la réduction draconienne des consommations énergétiques une priorité, le Grenelle de l’environnement a mis au jour un besoin accru de transversalité dans nos métiers. Demain, le chargé d’affaires d’une entreprise de climatisation ne pourra plus se contenter de vendre un système de rafraîchissement d’air. Il devra examiner la question thermique dans son ensemble et conseiller à son client de mieux isoler sa maison pour viser une performance globale de son bâtiment.
Quels sont les métiers du bâtiment qui recrutent le plus aujourd’hui ?Actuellement, c’est dans le gros œuvre que nous manquons le plus de personnel. Mais nous avons également besoin de plus de couvreurs, de métalliers, de plombiers et/ou d’électriciens ici et là.
Quels sont les grands enjeux du secteur dans les années à venir ?J’ai déjà cité la question de l’énergie qui est centrale, mais le Grenelle de l’environnement va plus loin. Nous devons prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air intérieur grâce à des systèmes de ventilation plus performants et optimiser notre consommation d’eau (récupération des eaux de pluie pour l’alimentation des WC, le jardinage…). Nous devons aussi répondre à la demande croissante de nos concitoyens d’une meilleure isolation acoustique, vis-à-vis des bruits extérieurs (trafic aérien ou routier…) et intérieurs (voisins, ascenseurs…).Enfin, il est nécessaire d’améliorer l’accessibilité des logements et des bâtiments publics et privés aux personnes handicapées. Les accès, les seuils des portes, les commandes… sont à repenser. Nous sommes encore très en retard sur ces questions, par rapport à nos voisins nordiques notamment.
Quelles sont les nouvelles technologies et les produits innovants auxquels le bâtiment fait appel aujourd’hui ?Plus que la création ex-nihilo de nouveaux procédés, nous sommes engagés dans une phase de diffusion à grande échelle de technologies et produits performants, existants mais encore insuffisamment utilisés en France. Je pense à la pompe à chaleur, à la chaudière à condensation, aux capteurs solaires thermiques et photovoltaïques, aux vitrages à très hautes performances, aux procédés d’isolation thermique…
* Pour plus de précisions, voire le site : www.ffbatiment.fr
9onisep.fr Les métiers du bâtiment I
Je me suis reconvertie pour devenir carreleuse-
mosaïste, à la suite d’un reportage diffusé à la télévision. Être une femme sur un chantier est un avantage. Les clients sont chaleureux et pensent que je vais travailler plus soigneusement. Je m’entends très bien avec mes collègues plombiers et électriciens. Plus tard, je compte bien monter ma propre entreprise. Flavie, carreleuse, 24 ans
Source : FFB.
Les femmes dans le bâtimentEncore très minoritaires dans le secteur du bâtiment - 1 femme pour 10 hommes en moyenne -, les femmes sont de plus en plus nombreuses à choisir ces métiers. 9 300 femmes sont ainsi en cours de for-mation. Rigoureuses, soucieuses des impératifs de sécurité, elles apportent de nouvelles pratiques dans les méthodes de travail et donnent une autre image des métiers du bâtiment.
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RIST
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TOUR
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FB
PROPORTION DE FEMMESDANS CHAQUE CATÉGORIE PROFESSIONNELLE DU BTP
0 20 40 60 80 100
Cadres
ETAM
Ouvriers 98,4 %
53,1 % 46,9 %
13,7 %
1,6 %
86,3 %
HOMMES FEMMES
Source : FFB, «Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007).
RÉPARTITION DES FEMMES DANS LE BTP PAR CATÉGORIES
PROFESSIONNELLES
ETAM*
79,7 %
Ouvrières
10,8 %
Cadres
9,5 %
* ETAM : employés, techniciens, agents de maîtrise.
10 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
Il faut balayer les a priori sur les
difficultés des femmes à travailler dans nos métiers. Il y a toujours des solutions. La caisse à outils était trop lourde? On en a fait deux en fonction du type d’intervention et le tour était joué !Patricia, chef d’entreprise dans une société de plomberie et chauffage, à Toulouse.
Source : FFB.
Si j’ai embauché des femmes, en maçonnerie
et en taille de pierre, c’est d’abord parce qu’elles avaient les compétences dont l’entreprise a besoin. Si l’efficacité et les compétences sont là, le reste se résout dans tous les cas avec un peu de bonne volonté !Raymond, PDG d’une entreprise de restauration de monuments historiques, à Montpellier.
Source : FFB.
11onisep.fr Les métiers du bâtiment I
> FONCTIONS COMMERCIALES
Trouver de nouveaux clients, élaborer des propositions, convaincre qu’elles présen-tent le meilleur rapport qualité/prix, c’est le défi permanent des commerciaux.
L’ingénieur d’affaires À partir d’un projet que son entreprise
a sélectionné ou qu’il a lui-même
apporté, l’ingénieur d’affaires s’oc-
cupe du suivi commercial.
Selon l’importance du chantier et
l’organisation de l’entreprise, il
établit lui-même les propositions
de contrats ou les confie au bureau
d’études. En matière commerciale,
c’est l’interlocuteur de référence.
Le métreur À mi-chemin entre la fonction commer-
ciale et la fonction étude, le métreur est
responsable de l’établissement des devis.
Pour les chantiers publics, il répond aux
appels d’offres. Il détermine le nombre
d’ouvriers, le temps de travail et les quan-
> FONCTIONS ÉTUDES
Réaliser des plans, puis présenter des propositions techniques est le cœur de métier de la fonction étude.
L’ingénieur d’étudesL’ingénieur d’études examine tous les
documents (plan, devis des fournis-
seurs…) qui lui permettront de proposer
au client une offre financière et techni-
que intéressante. Il définit pour cela les
méthodes et techniques de construc-
Thierry CHAOUCHEMétreur en couverture
« Après mon DUT mesures physiques, en 1996, j’ai eu du mal à trouver du tra-vail. J’ai alors fait plein de petits boulots dans le bâtiment », se souvient Thierry Chaouche aujourd’hui métreur en cou-verture-zinguerie. « Au bout de 8 ans,
j’ai décidé de prendre en main ma vie professionnelle et je me suis inscrit à l’AFOBAT (Association pour la formation dans la bâtiment) à Roubaix pour suivre une formation d’un an comme couvreur. En même temps que le titre professionnel, j’ai passé le CAP couverture en candidat libre, et je l’ai obtenu. » À partir de là, tout est allé très vite. Après une pre-mière expérience de 6 mois comme couvreur dans une entreprise artisanale, Thierry élargit ses compétences en travaillant 7 mois dans l’étanchéité. « J’ai alors postulé à un emploi de couvreur dans une PME dans le but de devenir rapidement métreur ou conducteur de travaux. » Pari réussi. Au bout d’un an, on lui pro-pose le poste tant convoité. « Mon bac + 2 m’a donné la légitimité pour occuper un poste d’encadrement. Il m’a permis de progresser plus rapidement », ana-lyse-t-il. « Quant à mon expérience comme ouvrier, elle me permet d’être plus à l’aise sur les chantiers. Je peux estimer plus facilement qu’un métreur qui vient juste de sortir de l’école le temps de travail nécessaire à nos équipes de couvreurs. »
Alexandra SOUPTÈSChef de projet Études
Sur son bureau, un dossier de loge-ments en ré habilitation, un autre sur l’aménagement d’un cinéma et un troi-sième sur la construction d’un parking. Chef de projet d’études dans l’agence varoise d’une grande entreprise du bâti-
ment, Alexandra Souptès n’a pas le temps de chômer. « Je gère deux ou trois dossiers en même temps. Pour chacun, je dispose de 3 semaines -1 mois. On doit tra-vailler très vite », annonce la jeune femme de 27 ans. Diplômée d’une école d’ingénieurs généraliste, l’ICAM (Institut catholique d’arts et métiers), Alexandra gère des projets de construction et de rénovation depuis l’obtention de son diplôme, il y a 4 ans. « J’ai choisi ce métier parce que je voulais travailler sur des pro-grammes englobant tous les corps d’état. Être là dès leur démarrage, pour en décortiquer chaque élément : c’est ça qui m’a attirée dans ce poste. » À l’avenir, Alexandra souhaiterait compléter son expé-rience par une mission d’encadrement sur un chantier : « En tant qu’ingénieur d’études, ma mission se termine dès que le client signe le contrat. Un conducteur de travaux prend alors la suite. J’aimerais bien me faire une petite expérience à ce poste pour avoir un aperçu plus concret de la construction », conclut-elle.
LE BÂTIMENT ET
tités de matières premières nécessaires
aux travaux.
Pour finaliser sa proposition de factura-
tion, il choisit les fournisseurs ou sous-
traitants les plus compétitifs. Une fois
son devis accepté par le client, il contrôle
l’avancement du chantier. Il dresse des
bilans d’étape et révise au besoin le tarif
qui sera finalement facturé.
tion à mettre en œuvre. Il détermine le
planning, la quantité de main-d’œuvre
nécessaire. Il chiffre le projet à partir de
différentes données (budget du client,
marge souhaitée par son entreprise…).
L’ingénieur méthodes En liaison avec les commerciaux, l’ingé-
nieur méthodes propose des solutions
pour réduire le coût des services et équi-
pements à proposer à l’intérieur d’une
enveloppe financière donnée. Il commande
au bureau d’études des plans détaillés,
puis en contrôle l’exécution et assure le
suivi durant la phase de réalisation.
Le technicien de bureau d’étudesÀ partir d’un croquis ou avant-projet, il
réalise des dessins précis et détaillés qu’il
transmet au chef de chantier ou d’atelier.
Grâce à ceux-ci, les ouvriers auront toutes
les informations nécessaires pour réaliser
les travaux.
Commercialisation, étude, réalisation : toute construction ou rénovation de bâtiment p
© L
AURE
NT M
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FFB
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FFB
12 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
Encadrer les équipes, organiser le travail, gérer les approvision-nements en matériel, contrôler l’avancée des travaux : ce sont les missions principales confiées aux personnels d’encadrement.
Le chef de chantier Toujours sur le terrain, le chef de chan-
tier encadre l’ensemble du personnel de
production. En gardant toujours un œil
OUVRIERS, COMPAGNONS ET CHEFS D’ÉQUIPE
PERSONNELS D’ENCADREMENT
Construire ou rénover un bâti-ment selon les indications des personnels d’encadrement : c’est la mission des compa-gnons, des ouvriers et de leur chef d’équipe.
L’ouvrier Premier maillon de la chaîne, l’ouvrier,
souvent titulaire d’un CAP, effectue
les travaux de base dans sa spécialité
à partir de directives plus ou moins
précises en fonction de son niveau de
qualification.
Il est responsable de leur bonne exé-
cution en atelier ou sur un chantier.
Le compagnon Ouvrier reconnu pour ses très bonnes
compétences professionnelles, le compa-
gnon effectue les travaux délicats qui exi-
gent une certaine expérience avec une
relative autonomie. Il peut participer à la
formation d’apprentis.
Laure FORGEOT Chef d’équipe en maçonnerie
Atypique, le parcours de Laure Forgeot l’est à plus d’un égard. Attirée depuis toujours par le secteur de la construc-tion, cette jeune femme de 27 ans s’est engagée dès la fin de la 3e dans un BEP construction et topographie, où elle
s’est révélée par ses capacités. Pour Laure, à qui on avait fermé la voie générale, c’était déjà une belle revanche. Encouragée par ses professeurs à poursuivre ses études en bac STI génie civil, elle enchaîne dans son élan sur un BTS bâtiment, puis une licence pro bâtiment et construction à Bourges. Malgré ses études supérieures qui auraient pu lui ouvrir les portes d’un poste de conducteur de tra-vaux, Laure choisit de commencer au bas de l’échelle. « Pour moi, il était essentiel de connaître le travail sur le chantier avant de prétendre à une fonction d’en-cadrement. J’ai donc postulé à un emploi de maçon et je ne le regrette pas ! Même si cela n’a pas été facile au départ, cela m’a permis d’apprendre plein de choses qui continuent de me servir aujourd’hui. » Actuellement chef d’équipe en Seine-et-Marne, Laure doit très prochainement évoluer vers un poste de chef de chantier. « À l’évidence, mes études supérieures m’ont aidée. Elles m’ont donné une ouverture d’esprit, une rapidité de compréhension des problèmes techni-ques qui m’ont permis d’évoluer plus rapidement. »
> FONCTIONS SUR LE CHANTIER
T SES FONCTIONS
El Hassan GHOULA Chef de chantier en électricité
Actuellement chef de chantier en électricité près d’Orléans, El Hassan Ghoula est un jeune homme volontaire et ambitieux qui a déjà accompli une belle progression de carrière. Originaire du Maroc, El Hassan est
arrivé en France à 13 ans. « Au début, je ne maîtrisais pas bien le français. Aussi, j’avais du mal à suivre les cours, avoue-t-il. Mais, comme j’étais bon en maths et en physique, on m’a conseillé de faire un BEP-CAP équipement et installation électrique (EIE), s’em-presse-t-il d’ajouter. Après mon bac pro, j’ai travaillé 5 ans en intérim avant d’entrer comme électricien dans l’entreprise qui m’emploie actuellement. J’ai fait quelques petits chantiers. Puis, il y a quatre ans, je me suis porté volontaire pour diriger un chantier de collège pour lequel mon patron avait du mal à trouver quelqu’un. Il m’a donné ma chance à l’essai. Puis, comme il a vu que je faisais du très bon travail, il m’a nommé officiellement chef de chantier », raconte-t-il, avec une certaine fierté. Confiant dans ses capacités, El Hassan s’est toujours donné à fond pour réussir. Aujourd’hui, il dirige trois gros chantiers à Orléans-La Source et ne compte pas en rester là. « Dans 3 ans, j’espère devenir conducteur de travaux. Je vais tout faire pour y arriver », assure ce jeune homme de 32 ans.
Le chef d’équipe Après quelques années d’expérience, un
compagnon très qualifié peut être nommé
chef d’équipe. Toujours sur le terrain, il
encadre quelques compagnons, dont il
organise le travail. Selon les missions qui
lui sont confiées, il est chargé de petits
chantiers ou de la construction /rénovation
d’une partie d’un grand bâtiment.
sur les plans du bureau d’études,
il répartit le travail au sein de son
équipe. Chargé de gérer les approvi-
sionnements en matériel, il contrôle
l’avancement des travaux, tout en
étant capable de donner un coup de
main le cas échéant.
L’aspect humain de cette fonction
est essentiel : ce très bon technicien,
attentif à la qualité et aux délais, doit
savoir diriger et animer une équipe
relativement importante.
Le conducteur de travaux À lui tout seul, le conducteur de travaux
encadre un ou plusieurs chefs de chantier.
En plus de ses responsabilités hiérarchi-
ques, il assure la gestion financière du
chantier, organise les approvisionne-
ments.
Réactif sur le plan technique, il dialogue
avec l’architecte ainsi qu’avec les autres
partenaires de la construction. Il sait déci-
der comme déléguer.
t passe par ces trois phases que l’on retrouve par la suite dans chaque famille de métiers.
© L
AURE
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FFB
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13onisep.fr Les métiers du bâtiment I
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STRUCTURE /GROS ŒUVREPremière étape dans la construction d’un bâtiment,
le gros œuvre va des travaux de fondations jusqu’à la
déconstruction. Parmi ces professionnels figurent le maçon,
le charpentier bois ou métallique, le grutier, le démolisseur…
Le gros œuvre regroupe 40% des salariés du secteur.
14 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
Garant de la solidité des bâti-
ments, le maçon travaille aussi
bien sur des maisons individuelles
que sur des immeubles d’habita-
tion ou des bâtiments industriels.
Il pose les fondations, puis monte
les structures porteuses : murs,
poutrelles et planchers.
Pour une maison, il réalise les murs
en assemblant des briques, des
parpaings ou des pierres. Il les lie
entre eux avec du mortier à l’aide
d’une truelle et d’un fil à plomb,
puis applique différents enduits
sur les façades extérieures.
Pour les immeubles, le maçon
construit plus volontiers les murs
en béton armé. Il utilise alors la
technique du moulage-démontage.
Il commence par fabriquer ou
assembler des coffrages, puis coule
dedans du béton consolidé par des
armatures métalliques.
FORMATIONCAP maçon CAP constructeur en béton armé
du bâtiment BP maçon Bac pro technicien du bâtiment :
organisation et réalisation du gros œuvre Bac pro interventions sur le patrimoine
bâti
MAÇON/NE
Mais son métier ne se limite pas à
la construction de bâtiments neufs.
Un maçon peut aussi participer à
des chantiers de réhabilitation ou
de restauration des monuments
historiques. La plupart du temps à
l’extérieur, il passe d’un chantier à
un autre. Il peut être artisan à son
compte, comme salarié d’une PME
ou d’un grand groupe.
STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier
© JA
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HARD
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PHOT
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La spécialité de
Jean-Numa, c’est
la réhabilitation
de monuments
historiques.
« Ce sont les
chantiers que
je préfère, s’enthousiasme ce jeune
maçon de 27 ans. On travaille sur
des bâtiments magnifiques qui ont
traversé les siècles. On leur insuffle
une nouvelle jeunesse. Je trouve
cela fascinant de voir ce qu’étaient
capables de faire les ouvriers de
l’époque ! » Actuellement en poste
sur le chantier de la préfecture de
Nancy avec deux autres ouvriers,
Jean-Numa achève la réhabilitation
de ce bâtiment toujours resté ouvert
au public. « Travailler en site occupé
est assez contraignant. Il faut isoler
le chantier, adapter notre planning,
sécuriser au maximum les lieux.
Il faut aussi limiter le bruit et la
poussière… »
Côté maçonnerie, le travail aussi
est délicat. « Nous avons modifié la
structure intérieure du bâtiment sans
toucher aux façades extérieures.
Il s’agissait de permettre à
l’ascenseur de monter jusqu’au
dernier étage. On a aussi élargi
la cage d’ascenseur pour le rendre
accessible aux personnes en
fauteuil roulant… »
Très à l’aise sur ce chantier, Jean-
Numa n’a qu’une hâte : devenir chef
d’équipe. Une ambition qu’il
réalisera bientôt. Il termine actuelle-
ment une formation continue de chef
d’équipe réhabilitation urbaine avec
les Compagnons du devoir.
Jean-Numa ANTOINE
Compagnon maçon
TÉMOIGNAGE
À la base de toute construction, le maçon met en place les fondations et monte les éléments porteurs. Murs, poutrelles et planchers n’ont aucun secret pour lui.
15onisep.fr Les métiers du bâtiment I
À partir des plans réalisés par
l’architecte ou par le bureau
d’études, le charpentier dessine les
différents éléments de son ouvrage.
C’est l’épure, réalisée à la main ou
sur ordinateur. Il choisit le bois qu’il
utilisera, trace les repères, découpe
les planches à l’aide de machines
électriques ou à commande numé-
rique. Il nettoie ensuite les poutres,
traite le bois contre les insectes, le
feu, puis vérifie l’assemblage de
chaque élément.
Pour partie préassemblées, les piè-
ces sont alors transférées sur le
chantier, où la charpente est posée
sur le bâtiment, à l’aide d’engins de
levage. Poutres et piliers sont alors
emboîtés ou fixés les uns aux autres
par des sabots métalliques.
Si le travail du charpentier se
concentre traditionnellement sur
la fabrication ou la rénovation de
l’ossature en bois des bâtiments...
il peut aussi s’étendre à la construc-
tion d’escaliers, voire de maisons
ou d’édifices complètement en bois.
On désigne alors son métier par les
termes de «constructeur bois».
Très complet, ce métier exige des
connaissances en mathématiques,
en dessin, mais aussi une grande
minutie dans le travail. Il faut enfin
posséder une bonne forme physi-
que.
Gaëtan STEFANOTO
Charpentier chef d’équipe en atelier
Des salles de concert,
des gymnases, des gradins
de stades… : le nombre
de grands bâtiments aux-
quels a participé Gaëtan
Stefanoto ne cesse de s’al-
longer. Charpentier depuis
6 ans et demi, ce jeune Périgourdin de 22 ans a
déjà de belles références à son actif.
Rentré dans son entreprise actuelle comme
apprenti, durant sa formation auprès des
Compagnons du devoir, Gaëtan y exerce
aujourd’hui ses talents comme chef d’équipe
de l’atelier. « On travaille pour des clients sur
toute la France, voire à l’étranger. Ce sont à
chaque fois des projets de longue haleine
auxquels on consacre de longs mois.»
Sa plus grande fierté : le Zénith de Limoges.
« C’est une immense salle de concert, avec un
dôme tout en verre recouvert d’une charpente
apparente en bois. Pour l’instant, je ne l’ai vue
qu’en photo, mais elle semble vraiment magni-
fique ! Et puis, c’était un vrai défi !
On n’avait jamais réalisé de bâtiment rond aussi
grand. On travaillait sur des poutres courbes
de plus de 20 mètres.
Il fallait chaque jour inventer de nouvelles
techniques pour couper, retourner, puis sortir
les poutres de l’atelier. Chaque jour nous
apportait un nouveau challenge. La veille, on se
disait : c’est impossible. Et le lendemain soir…
on se surprenait à l’avoir fait. »
CHARPENTIER/ÈRE BOISDu dessin à la pose de la charpente, en passant par sa découpe et son assemblage, le charpentier travaille aussi bien en atelier que sur le chantier.
FORMATIONCAP charpentier bois CAP constructeur bois Bac pro technicien constructeur boisBP charpentier
STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier
TÉMOIGNAGE
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16 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
FORMATIONCAP serrurier-métallierMC soudageBac pro ouvrages du bâtiment :
métallerie BP serrurerie-métallerie
CHARPENTIER/ÈREMÉTALLIQUELe charpentier métallique fabrique et assemble aussi les structures en acier d’immeubles, d’usines, de hangars ou d’entrepôts.
Comme son confrère spécialiste
du bois, le charpentier métal-
lique intervient à deux niveaux. En
atelier, il fabrique les structures
à partir des plans fournis par le
bureau d’études. II découpe et perce
les tôles, tubes et profilés grâce à
des machines à commande numé-
rique, puis façonne chaque pièce.
Commence alors la deuxième étape :
l’assemblage. Celle-ci débute en
atelier par une phase de vérification
et de préparation pendant laquelle
le professionnel pointe puis soude
les pièces les unes aux autres. Le
tout part alors au nettoyage, puis à
la peinture.
Un charpentier-monteur installe
ensuite la charpente sur le bâtiment.
À l’aide d’outils de levage, il pose,
puis fixe son ouvrage à l’endroit
défini par le plan de construction.
Précis et minutieux, le charpentier
métallique se doit d’être bon en
calcul et en géométrie. Il lui faut
enfin présenter une bonne résis-
tance physique et garder toujours
à l’esprit les impératifs de sécurité
quand il travaille sur le chantier.
STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier
Chef d’atelier
depuis une dizaine
d’années, Gilbert
Maréchal ne compte
plus les bâtiments
sur lesquels il est
intervenu.
Écoles, entrepôts, cinémas, gymnases,
garages émaillent son CV.
« J’ai commencé comme charpentier à
18 ans. Aujourd’hui, j’encadre 7 à 10
personnes. J’organise le travail entre
les différents ouvriers. Je gère l’atelier.
Je prépare les commandes de matériel…
Je fais encore parfois de l’assemblage
et du montage, mais plus beaucoup »,
admet ce Rhônalpin de 40 ans.
« Le métier a beaucoup évolué depuis
mes débuts. À l’époque, on coupait,
on traçait, puis on perçait le métal
à la main. Aujourd’hui, on utilise des
machines à commande numérique.
Nous n’avons même plus besoin de
rentrer les programmes, ils sont directe-
ment transférés par ordinateur. Et puis,
le travail répond à des normes de plus
en plus strictes, notamment quand on
construit des bâtiments publics. »
En revanche, les qualités nécessaires
pour faire ce métier restent les mêmes,
selon Gilbert : « Il faut savoir lire un
plan, et avoir une bonne capacité à se
représenter les choses dans l’espace.
C’est essentiel dans ce métier. Le reste,
c’est de la technique. Ça s’apprend à
l’école et en atelier. »
Gilbert MARÉCHAL
Responsable d’atelier en charpente métallique
TÉMOIGNAGE
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17onisep.fr Les métiers du bâtiment I
GRUTIER/ÈREAu sol ou du haut de sa cabine, le grutier déplace et distribue les matériaux lourds aux différents professionnels du chantier.
Aux commandes de son engin,
le grutier approvisionne en
coffrages, éléments préfabriqués,
matériels… les différentes parties
du chantier. Indissociable de son
imposante machine, il en est res-
ponsable du début à la fin. Il parti-
cipe à son installation, vérifie l’état
du terrain, estime le nombre de
contrepoids nécessaires au levage
des charges. Puis, il l’immobilise
à l’endroit que lui aura désigné le
conducteur de travaux.
S’il pilote habituellement sa grue
du haut de sa cabine, il peut aussi
le faire à partir du sol, grâce à
une télécommande. Il déplace
la majeure partie des matériaux
nécessaires à la construction et
les distribue à des emplacements
précis selon les ordres que le chef
de chantier lui communique par
radio.
Très soucieux de la sécurité des
ouvriers et des compagnons au
sol, le grutier reste aussi attentif
aux aléas climatiques. Responsable
de l’entretien de son outil de travail,
il vérifie régulièrement les freins, le
serrage des boulons... et participe
au démontage de la grue.
FORMATIONCACES (certificat d’aptitude
à la conduite en sécurité) obligatoire TP conducteur de grue mobileTP conducteur de grue à tour
STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier
Comme elle
le reconnaît
elle-même,
Marielle Jégu est
devenue grutière
« par hasard ».
Pourtant, après
avoir travaillé une quinzaine d’années
dans le secteur de l’alimentation, elle
n’imagine plus aujourd’hui revenir
en arrière. « Quand j’ai postulé, il y
a 7 ans, je ne savais pas vraiment en
quoi consistait ce métier. J’ai essayé.
Et ça m’a très vite plu. »
Aujourd’hui grutière dans une petite
ville de Maine-et-Loire, Marielle
apprécie le travail en plein air.
Équipée d’un gros boîtier de télécom-
mande qu’elle porte autour du cou,
elle fait mouvoir son engin à partir du
sol. « Je ne travaille pas en cabine »,
tient à préciser cette professionnelle
de 41 ans. Son travail n’en demeure
pas moins délicat.
« Je dois remplir les camions de
livraison des matériaux de construc-
tion. Il faut les manipuler avec beau-
coup de soin pour ne pas les endom-
mager, tout en remplissant le camion
de manière optimale. » Reconnue dans
son entreprise pour son profession-
nalisme, Marielle s’est vu confier, il y
a 2 ans, une mission supplémentaire
d’encadrement en logistique. « Je gère
aussi le stock et prépare les plannings
de chargement de deux autres
grutiers. » Pas de doute, son ancien
métier est désormais bien loin.
Marielle JÉGU
Grutière
TÉMOIGNAGE
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18 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
DÉMOLISSEUR/EUSEManœuvre ou conducteur d’engins, le démolisseur est là pour préparer le chantier à une nouvelle phase de travaux. Sécuriser, déconstruire méthodiquement, trier les déchets : c’est son credo.
Parce qu’il faut parfois démolir
pour reconstruire de nouveaux
bâtiments sur des bases plus
saines, la démolition est une étape
clé dans le BTP.
Composée d’un conducteur d’en-
gins et d’un manœuvre, chaque
équipe de démolition commence
par sécuriser le chantier. Elle déli-
mite la zone des travaux par des
barrières de sécurité, puis protège
la partie du bâtiment à conserver.
Aux commandes de grosses pelles
ou de chargeurs capables de soule-
ver jusqu’à 160 tonnes de gravats,
le conducteur d’engins «décons-
truit» méthodiquement maisons
et immeubles. Équipé d’une pince
à béton, d’un gros marteau-piqueur
ou d’un godet, son engin s’attaque
à la structure. Il la brise, en retire
les morceaux, puis les évacue. Au
sol, le manœuvre prend en charge
les plus petits éléments.
Une fois démoli, chaque débris est
trié selon les matériaux qui le com-
posent. Les gravats propres, la fer-
raille, le bois, le plastique, le verre et
les autres déchets sont regroupés
en autant de tas différents, avant
d’être envoyés chez le concasseur,
le ferrailleur ou en déchetterie pour
être recyclés.
FORMATIONCAP conducteur d’engins :
travaux publics et carrières CQP préparateur en démolition
Vincent COYETTE
Conducteurd’engins de démolition
Après une
première expé-
rience dans les
espaces verts
qui l’a laissé
sur sa faim,
Vincent Coyette
a commencé à travailler dans la
démolition il y a 6 ans. « Un de mes
amis est conducteur d’engins. C’est
lui qui m’a fait découvrir ce métier.
À force de me raconter ses journées
de travail, il m’a donné envie d’en
savoir plus. J’ai alors tenté ma
chance. Dès les premiers jours,
j’ai compris que ce métier était fait
pour moi. J’avais enfin trouvé ma
voie ! », déclare-t-il.
D’abord impressionné par ces
machines capables de soulever
plusieurs tonnes de gravats, ce
jeune Francilien de 26 ans a appris
progressivement à les manœuvrer.
« Je travaille avec des engins capa-
bles de soulever jusqu’à 15 tonnes.
Il en existe d’encore plus puissants.
Certains peuvent supporter jusqu’à
160 tonnes ! J’espère que j’aurai
l’occasion de passer à leurs
commandes un jour. »
En attendant, équipé de chaus-
sures de sécurité, d’une veste
réfléchissante, de gants, d’un
casque, de lunettes et de bouchons
d’oreille…, Vincent est très attentif
à la sécurité, comme au recyclage
des déchets. « C’est indispensable
aujourd’hui, à la fois pour diminuer
les coûts et pour préserver
l’environnement. »
STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier
TÉMOIGNAGE
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19onisep.fr Les métiers du bâtiment I
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ENVELOPPE EXTÉRIEUREUne fois les structures porteuses du bâtiment posées, il faut
les protéger des intempéries. C’est alors qu’interviennent
les professionnels de l’enveloppe extérieure. Les couvreurs
posent le toit et s’assurent, avec les étancheurs, de son
imperméabilité. Des menuisiers s’occupent des ouvertures
(portes, fenêtres et volets), tandis que des miroitiers habillent
les façades et fixent les vitrages sur les fenêtres.
20 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
ÉTANCHEUR/EUSE
Toiture, terrasse, balcon, parking…
l’étancheur intervient sur toutes les
parois exposées à l’humidité, à l’eau et au
froid pour les protéger des intempéries. Il
est présent lors des chantiers de construc-
tion comme de réhabilitation.
Après avoir vérifié la nature et l’état des
supports, il isole thermiquement la paroi,
l’imperméabilise et la protège contre les
Pour éviter que l’eau ou le froid ne s’infiltre dans les murs, le sol ou le toit, et ne dégrade le bâtiment, on a recours à un étancheur (ou étanchéiste). Celui-ci pose un revêtement protecteur.
FORMATIONCAP étancheur du bâtiment
et des travaux publicsBP étanchéité du bâtiment
et des travaux publics
« Après 4 ans passés en
Guadeloupe, ma région
d’origine, comme peintre,
carreleur et plaquiste, je
suis revenu en métropole,
où j’avais passé mon 2e bac
pro dans l’espoir de trouver
un poste plus qualifié », nous raconte Mathieu
Phemius, métreur en étanchéité dans la région
parisienne. « Après 2 ans comme étancheur,
j’ai décidé de partir au Canada tenter ma
chance. C’est dans le centre où je passais les
tests de niveau pour obtenir une équivalence
que j’ai rencontré mon patron actuel. Il m’a
proposé de m’embaucher, de me faire découvrir
une nouvelle technique et de me faire évoluer
rapidement dans son entreprise. J’ai accepté
et il a tenu parole. Je suis rapidement passé
de manœuvre à ouvrier, puis chef d’équipe et
responsable des recherches de fuite. Depuis
3 mois, je suis métreur. » Un rêve qui se réalise
pour ce jeune homme de 33 ans. Dans cette
petite entreprise de 18 salariés spécialisée
dans la pose de membranes synthétiques à
haute qualité environnementale, végétalisées,
voire recouvertes d’éléments photovoltaïques
capables de produire de l’électricité, il a trouvé
un poste à la hauteur de ses ambitions.
Pourtant, le jeune homme n’a pas dit son
dernier mot. « Dans quelques années, quand
j’aurai acquis suffisamment d’expérience,
j’aimerais bien monter ma propre entreprise »,
conclut-il en souriant.
Mathieu PHEMIUS
Métreur en étanchéité
TÉMOIGNAGE
ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier
aléas climatiques. Pour cela, il peut
poser des bardages (planches de
bois ou tôles…) et/ou nettoyer la
surface à traiter avant d’appliquer
une première couche de revête-
ment pour contrer la condensation
(le pare-vapeur). Il pose ensuite
un isolant thermique (polystyrène,
laine minérale…), puis applique un
revêtement d’étanchéité à base de
bitume, d’asphalte, de résine ou
une autre membrane synthétique.
Selon les cas, il le coule, le colle
ou le soude au support avec un
chalumeau.
Il prend tout particulièrement soin
des points sensibles comme les
joints de dilatation et les ouvrages
d’évacuation d’eau pluviale (gout-
tières et autres). Pour protéger les
toitures planes, il peut enfin les
recouvrir de gravillons et/ou de
végétation.
Pouvant être exposé à une forte
chaleur, l’étancheur se doit de
respecter des normes de sécurité
très strictes.
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OCEL
YNE
GENR
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21onisep.fr Les métiers du bâtiment I
COUVREUR/EUSEEn réalisant la toiture d’un bâtiment, le couvreur donne à l’édifice sa forme définitive et met le bâtiment hors d’eau (à l’abri des intempéries).
Après le maçon et le charpentier,
le couvreur apporte la touche
finale à la forme extérieure d’une
maison ou d’un immeuble. C’est
lui qui réalise ou répare la toi-
ture. Il travaille aussi bien sur des
constructions neuves que sur des
rénovations ou des restaurations
de monuments historiques.
Du haut de l’échafaudage, il pré-
pare la surface à couvrir. Il fixe
sur la charpente les panneaux ou
lattes de bois. Selon les régions et
le style souhaité par le client, il pose
et ajuste des tuiles, des ardoises,
du zinc ou encore du chaume… Les
matériaux qu’il utilise sont très
variés, de même que les formes
et le degré de pente des toits. Tous
exigent cependant la même préci-
sion. Le plus souvent, le couvreur
FORMATIONCAP couvreur MC zinguerie Bac pro interventions
sur le patrimoine bâti BP couvreur
scelle les éléments de couverture
et les raccorde les uns aux autres
à l’aide de mortier.
Il s’assure enfin de l’étanchéité
des parties en saillies comme les
fenêtres de toit, les cheminées, les
panneaux solaires ou les balcons.
Une fois le toit posé, il installe les
gouttières.
Résistant, rigoureux sur la sécurité,
précis dans ses gestes, il a le sens
de l’équilibre.
Peggy GUILLON
Conductricede travaux en couverture-zinguerie
Chez les
Zaegler, la
couverture est
une affaire de
famille. « Mon
père a fondé
l’entreprise il y
a 40 ans. Ma mère s’occupait de la
comptabilité. Pour mon frère et moi,
cela a toujours été une évidence.
On voulait continuer sur cette
voie », raconte Peggy Guillon, jeune
Alsacienne de 31 ans, aujourd’hui
mariée à un couvreur.
Pour autant, Peggy ne doit sa place
qu’à sa détermination. « Au début,
mes parents n’étaient pas favora-
bles à l’idée que je fasse ce métier.
J’ai alors étudié la comptabilité.
Après mon bac, mon frère a réussi à
les convaincre de me laisser suivre
une formation de couvreur. Chez les
Compagnons du devoir où j’ai suivi
mon CAP de couvreuse, j’étais la
première femme à postuler », tient-
elle à préciser.
Après 8 ans passés sur les toits et
une expérience d’enseignante en
lycée professionnel, Peggy s’occupe
aujourd’hui du suivi des travaux et
se prépare à prendre la succession
de son père à la tête de l’entreprise.
Mais déjà, d’autres repreneurs sont
sur les rangs. Ses deux enfants de
4 ans et 2 ans et demi n’ont déjà
qu’une idée en tête : « faire comme
papa et maman » quand ils seront
grands. C’est sûr, l’avenir de l’entre-
prise Zaegler est assuré !
TÉMOIGNAGE
ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier©
STÉ
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22 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
MÉTALLIER/ÈRE
FORMATIONCAP serrurier-métallier MC soudage Bac pro ouvrages du bâtiment : métallerie Bac pro ouvrages du bâtiment : aluminium,
verre et matériaux de synthèseBP serrurerie-métallerie
À partir d’une barre de métal, le métallier est capable de réaliser une rampe d’escalier, un garde-corps, des clés ou des pièces de charpente…
Serrures, clés, gonds… ont longtemps
été les pièces maîtresses du métier
de serrurier-métallier. Pourtant, ce pro-
fessionnel, qui préfère aujourd’hui être
appelé métallier, peut travailler sur tout
type d’ouvrages : menuiserie (châssis de
portes et de fenêtres, portails…), ferron-
nerie d’art (garde-corps, rampes d’es-
calier…) et autres éléments de sécurité
(serrure renforcée, blindage de porte) ou
de décoration.
À partir des plans que lui a fournis le
métreur, le métallier débite des barres
ou des tôles de métal. Quand il travaille
l’acier, il le façonne, le plie, le redresse,
le perce, le cintre… Puis, il soude ou visse
les différents éléments entre eux. Une
fois assemblé, l’ouvrage est nettoyé, traité
et/ou peint.
De son côté, le menuisier aluminium
découpe la pièce à l’angle demandé, puis
la poinçonne aux deux extrémités pour
faire entrer les équerres. Il assemble
le châssis, puis pose les accessoires : la
clenche et la serrure, par exemple.
Quand il est aussi poseur, le métallier se
rend ensuite sur le chantier pour procéder
au montage définitif de l’ouvrage. Mais
son travail ne s’arrête pas là. Spécialiste
du métal, il peut également être appelé
pour des réparations ou le remplacement
de pièces défectueuses.
ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier
« J’ai découvert le
métier de métal-
lier en 3e techno-
logique. Comme
l’école n’était pas
trop mon fort,
et que j’étais déjà
attiré par les métiers du bâtiment,
j’avais opté pour cette section.
Cela m’a permis de découvrir
plusieurs métiers de l’intérieur.
Ça m’a bien aidé », nous raconte
Romain Della Casa, jeune menuisier-
métallier de 19 ans. « Mon projet
professionnel s’est ensuite affiné
progressivement, d’abord le bâtiment,
puis le métal, et enfin l’aluminium
que mon patron actuel m’a fait
découvrir lors de mon apprentissage.
J’ai tout de suite accroché ! »
Après 3 ans et demi dans l’entreprise
bourguignonne, Romain continue
d’apprendre de nouvelles techniques :
« Il y a peu, j’ai réalisé un châssis trian-
gulaire. C’était la première fois que
j’en faisais un. Ce n’était pas facile.
Je me suis arraché les cheveux,
admet-il, mais grâce à un collègue
qui m’a donné deux-trois conseils,
je l’ai terminé en 8 heures.
À la fin, j’étais vraiment content du
résultat. C’est ça aussi que j’aime dans
ce métier. On aborde chaque pièce
différemment. »
Romain DELLA CASA
Menuisier aluminium
TÉMOIGNAGE
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23onisep.fr Les métiers du bâtiment I
Spécialisé dans la lumière et la transparence, le miroitier découpe, façonne, puis pose miroirs, parois vitrées, vitrines et vérandas.
De la vitre extérieure au pare-
douche, les objets sur lesquels
travaille le miroitier sont très variés.
Isolant thermique, phonique,
résistant aux chocs, aux tentatives
d’effraction ou aux incendies, chaque
vitre a ses particularités techni-
ques comme esthétiques. Elle
sera ainsi claire, teintée, colorée,
transparente ou translucide, déco-
rée ou non…
Selon le type de verre choisi et
les mesures qui lui sont commu-
niquées, le miroitier découpe à la
main ou grâce à une machine à
commande numérique son ouvrage,
puis ponce les bords de la vitre pour
la rendre parfaitement lisse.
Quand il est aussi poseur, le miroi-
tier se rend ensuite sur le chantier,
chez le particulier ou le commer-
MIROITIER/ÈRE
çant pour effectuer la pose. Selon
les cas, il aura alors à fixer un miroir
au mur ou à encadrer une vitre dans
un châssis ou un encadrement en
bois, en aluminium ou en PVC.
Calme, patient, minutieux, le miroi-
tier intervient sur l’enveloppe du
bâtiment comme sur les finitions.
Il est souvent amené à travailler en
collaboration avec un menuisier.
FORMATIONCAP constructeur d’ouvrages du bâtiment en aluminium,
verre et matériaux de synthèseBac pro ouvrages du bâtiment : aluminium, verre et
matériaux de synthèse BP construction d’ouvrages du bâtiment en aluminium,
verre et matériaux de synthèseBP techniverrier
ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier
Florian BESSE
Miroitier- poseur
La pose des
vitres et des
miroirs de
l’hôtel Royal
Monceau et
de l’hôtel de
l’Assemblée
nationale… jalonne son CV.
À 24 ans à peine, Florian Besse a
déjà de belles références à son actif.
Après un bac pro, ce jeune Francilien
a, dès le départ, souhaité exercer
ses talents dans la pose de miroirs
et de vitres dans les beaux quartiers
de la capitale. « J’aime être toujours
en mouvement, aller d’un chantier
à un autre, voir les bâtiments que
j’orne de verre, par moi-même.
Travailler dans ces lieux de prestige
est un privilège. C’est aussi une
reconnaissance de la qualité de
mon travail. Cela exige une grande
qualité dans la finition, un souci du
détail qui correspond parfaitement
à ma façon de concevoir ce métier. »
Intarissable sur les différents
types de verre qu’il utilise, Florian
avoue avoir une préférence pour
les miroirs : « Leur pose exige une
grande rigueur. Il faut que le miroir
soit parfaitement d’aplomb. Sinon,
le reflet est déformé, la perspective
de la pièce est contredite. » Dans
cet univers d’image et de lumière,
Florian n’a qu’un regret, que son
métier ne soit pas toujours reconnu
à sa juste valeur.
TÉMOIGNAGE
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24 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
ÉQUIPEMENTSTECHNIQUESLe bâtiment désormais clos et couvert, il faut le rendre habitable
en le dotant d’un certain nombre d’équipements techniques.
Le plombier assure l’alimentation en eau de la maison, tandis que
l’électricien la raccorde à l’électricité. À partir de là, un installateur
chauffage et climatisation contribue au confort intérieur
(chaleur, climatisation, ventilation...), tandis que le technicien de
maintenance entretient et répare les appareils correspondants.
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25onisep.fr Les métiers du bâtiment I
INSTALLATEUR/TRICEGÉNIE CLIMATIQUE
Avec les nouvelles formes
d’énergie renouvelable (solaire,
biomasse, géothermie, photovoltaï-
que…) et les pompes à chaleur de
plus en plus prisées, son métier est
en pleine évolution. Aussi soucieux
de notre confort et de nos écono-
mies que de la qualité sanitaire de
l’air dans les habitations, l’installa-
teur génie climatique installe des
systèmes de chauffage, de rafraî-
chissement d’air et de ventilation,
dans un respect croissant de l’en-
vironnement.
Il livre puis raccorde aux réseaux
énergétiques et de distribution des
Pour que ses clients n’aient pas froid en hiver ni trop chaud en été, l’installateur génie climatique installe des systèmes de chauffage et/ou de rafraîchissement d’air de plus en plus performants.
Rémy CHABAUD
Installateur thermiqueChauffage,
sanitaire,
VMC : ces
équipements
techniques,
Rémy Chabaud
les connaît
bien. Installateur thermique depuis
6 ans dans la région de Clermont-
Ferrand, il les implante dans tous
les bâtiments neufs dont il
s’occupe. « J’interviens beaucoup
pour des bureaux, des dépôts de
stockage, mais aussi des restau-
rants ou des hôtels en construc-
tion… J’aime bien l’ambiance des
chantiers. On travaille avec des
ouvriers d’autres corps de métiers :
des plaquistes, des électriciens
avec qui on échange nos pratiques.
C’est intéressant ! », confie-t-il.
Titulaire d’un BEP et d’un bac pro
équipement technique et énergie,
Rémy installe tout type de système
de chauffage et de climatisation :
chaudière au gaz ou au fioul, pompe
à chaleur… « On nous commande
souvent des pompes à chaleur,
notamment pour les bureaux. Bien
que cher à l’achat, ce système
réversible, qui fournit de la chaleur
l’hiver comme de la climatisa-
tion l’été, est intéressant car il
consomme relativement peu d’élec-
tricité. Pour les dépôts, on fait
beaucoup d’aérothermie*, car c’est
un système particulièrement adapté
aux grands espaces. Chaque sys-
tème énergétique a ses contraintes,
nous explique Rémy. La géothermie
exige un grand terrain, dépourvu
d’arbres ; l’énergie solaire, une
source d’énergie complémentaire
sous nos latitudes », cite-t-il
comme exemples.
* L’aérothermie est un système qui utilise l’air extérieur pour réguler la température.
appareils de production thermique
(chaudière, convecteurs, radiateurs,
plancher chauffant) ou frigorifique.
Il est un conseiller de premier choix
sur les avantages et inconvénients
de l’électricité, du gaz, du fioul
comme des nouvelles ressources
énergétiques.
Respectueux des règles de sécu-
rité, il doit montrer de grandes
capacités d’adaptation et se tenir
en permanence au courant des
évolutions techniques et réglemen-
taires. Ses qualités relationnelles
et son sens de l’initiative font le
reste.
FORMATIONCAP installateur thermique Bac pro technicien en installation des
systèmes énergétiques et climatiques BP monteur-dépanneur en froid
et climatisation BP monteur en installations de génie climatique
ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier
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26 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
TECHNICIEN/NE DE MAINTENANCEEN CHAUFFAGE/CLIMATISATION/VENTILATION
La mission du technicien de maintenance en chauffage/climatisation/ventilation est claire : entretenir et réparer les systèmes de chauffage, de refroi-dissement et de renouvellement d’air.
Avec le réchauffement climati-
que, les systèmes de climatisa-
tion se développent de plus en plus.
Pour les maintenir en état et les
réparer, le technicien de mainte-
nance est l’homme de la situation.
Il assure le contrôle préventif de ces
équipements techniques plusieurs
fois par an. Il commence par véri-
fier l’installation, nettoyer les filtres,
les changer si besoin, désinfecter
l’appareil. Il contrôle notamment
les températures, les pressions,
l’alimentation et la consommation
énergétiques, vérifie qu’il n’y a
pas de fuite et que les connexions
électriques sont en bon état... puis
rédige un rapport.
En cas de panne, il localise et dia-
gnostique le problème, puis rédige
une fiche d’intervention à partir de
laquelle sera établi un devis. Si
celui-ci est accepté, il procède à la
réparation en corrigeant les régla-
ges ou en remplaçant les pièces
défectueuses. Une fois
son intervention terminée,
il contrôle le bon fonction-
nement des appareils.
Toujours en déplacement,
il se doit d’être réactif et
disponible. Ses horaires
de travail sont, pour cette raison,
flexibles et peuvent intégrer des
astreintes.
FORMATIONBac pro technicien de maintenance des systèmes
énergétiques et climatiques Bac pro technicien en froid et conditionnement d’air BP monteur-dépanneur en froid et climatisation
ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier
Dans son carnet
d’adresses, une
cinquantaine
de clients en
contrats d’entre-
tien se disputent
son attention.
Technicien frigoriste pour une petite
société de l’agglomération grenobloise,
Tony Moulin n’a pas une minute à lui.
« J’ai des visites d’entretien avec cha-
que client 2 à 4 fois par an, sur toute la
région Rhône-Alpes. Il y a aussi toute
la partie dépannage. Quand un client
nous appelle pour une panne, c’est moi
qui interviens. À cela s’ajoute depuis
l’année dernière la mise en route des
systèmes de climatisation que mes
collègues installent », résume-t-il.
Originaire de Champagne-Ardenne,
ce jeune homme de 31 ans, titulaire
d’un bac pro en froid et climatisa-
tion, a travaillé sur les trois grands
domaines d’application de son secteur
d’activité : commercial (chambres
froides des fleuristes, bouchers,
charcutiers…), industriel (entrepôts et
usines) et tertiaire (banques, cabinets
médicaux, laboratoires, salles infor-
matiques…). « J’interviens sur tous
les types de systèmes : air-air, air-eau
(qui utilisent la chaleur extérieure
pour réchauffer l’air intérieur et/ou
produire de l’eau chaude), eau-eau et
géothermique (qui se servent de l’eau
puisée dans la nappe phréatique ou le
sous-sol). » Nul doute, son emploi du
temps est bien rempli !
Tony MOULIN
Technicien frigoriste
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27onisep.fr Les métiers du bâtiment I
ÉLECTRICIEN/NEChargé de l’installation et de la maintenance des installations électriques, il contribue au confort et à la fonctionnalité des bâtiments industriels, tertiaires et résidentiels.
Sans lui et la fée électricité, nous
n’aurions ni chauffage ni lumière.
Pas plus que de micro-ondes, de
télé, de téléphone ou d’ordinateur.
C’est dire si l’électricien est devenu
indispensable à notre confort.
Chargé d’installer le réseau électri-
que dans un bâtiment en construc-
tion, il commence par déterminer,
grâce au plan de l’architecte, le
cheminement idéal des câbles, l’em-
placement des prises de courant,
des antennes et des interrupteurs…
Sur les chantiers plus complexes
(chauffage collectif, climatisation,
câblage informatique, ascenseur),
il se réfère au schéma de montage
établi en bureau d’études.
Il pose les différentes pièces du
réseau, réunit ensemble câbles et
fils, puis les scelle sur leur support.
Il raccorde ensuite le circuit à un
tableau électrique, lui-même relié
au réseau extérieur. Après avoir
procédé aux derniers réglages, il
met le système sous tension.
L’électricien intervient aussi pour
les dépannages et la remise aux
normes des circuits électriques.
Les automatismes et réseaux de
FORMATIONCAP préparation et réalisation d’ouvrages électriques BCP installateur en équipements
électriques Bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants BP installations et équipements électriques
courants faibles (voix, images…)
élargissent de plus en plus son
champ de compétences. Il réalise
des systèmes qui pilotent automa-
tiquement le réglage du chauffage,
l’éclairage des parties communes,
les ouvertures télécommandées…
en alliant sécurité, confort et fonc-
tionnalité.
Dépanneur en
électricité dans
l’Essonne, Jérémy
Kirchdoerffer ne
se lasse pas de
son métier. « Ce
qui est bien dans
le dépannage, c’est l’imprévu. Les
gens nous appellent souvent pour des
prises ou des fils abîmés… Mais une
fois sur place, on découvre parfois des
appartements dont le système électri-
que est vétuste, voire dangereux.
Un problème mineur peut ainsi assez
souvent déboucher sur un chantier plus
important de remise aux normes. »
Depuis dix ans qu’il travaille dans sa
société de dépannage, des apparte-
ments, Jérémy en a vu beaucoup. « Je
suis entré dans cette entreprise comme
apprenti en 1998. J’y ai découvert le
monde du travail, ses contraintes et
ses avantages. Et puis, j’ai eu la chance
de tomber sur un très bon tuteur. Il m’a
tout appris ! Alors, quand j’ai eu l’occa-
sion de former à mon tour un apprenti,
je n’ai pas hésité. L’apprentissage est
vraiment une formule que je recom-
mande ! », tient-il à souligner.
Dans quelques semaines, à tout juste
27 ans, Jérémy sera coresponsable
du dépannage dans sa société. Avec
un collègue, il aura alors à encadrer
une dizaine de personnes. De jeunes
électriciens auxquels il entend bien
transmettre son amour du métier.
Jérémy KIRCHDOERFFER
Dépanneur en électricité
ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier
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28 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
PLOMBIER/ÈRE
FORMATIONCAP installateur sanitaireMC zinguerieBP équipements sanitaires
Spécialiste des canalisations d’eau, de gaz, d’air comprimé et des appareils sanitaires, il les pose, les raccorde, les répare et les entretient.
Un robinet qui fuit, un ballon
d’eau chaude qui menace de
lâcher, et c’est la panique. Souvent
appelé pour ces réparations d’ur-
gence, le plombier a bien d’autres
cordes à son arc.
Dans un bâtiment, il réalise et/ou
rénove les réseaux d’alimentation et
d’évacuation d’eau et de gaz en lien
avec les autres corps de métiers
(carreleur, chauffagiste…). Pour
cela, il assemble les conduits en
PVC, découpe les tuyaux en cuivre,
les façonne et les soude entre eux
de manière à raccorder les conduits
aux réseaux sanitaires (lavabos,
éviers, douches et baignoires) et
aux équipements (chaudières,
chauffe-eau, machines à laver…)
qu’il a préalablement installés.
Pour s’adapter aux nouvelles exigen-
ces environnementales, il recourt de
plus en plus à l’énergie solaire pour
le fonctionnement des chauffe-eau.
Dans le même esprit, il peut réaliser
et installer des systèmes de récu-
pération d’eau de pluie.
Quand il est appelé en dépannage,
il colmate des fuites, débouche des
conduites ou remplace des pièces
endommagées (joints, siphons, cou-
des…). Il se doit alors d’être réactif
et disponible. Qualités relationnelles
et ingéniosité sont les bienvenues.
De même, une double compétence
en chauffage, couverture ou zingue-
rie est un atout certain.
Nicolas LEGRAND
Compagnonplombier
Une canalisa-
tion qui cède
sous l’effet
du gel dans
un immeuble
parisien, et le
conseil syn-
dical appelle Nicolas. Compagnon
plombier depuis 9 ans, Nicolas
Legrand sillonne l’Ile-de-France
tous les jours pour répondre aux
appels de ce type. « Bouger, aller à
droite à gauche pour colmater une
fuite, remplacer un siphon ou un
tuyau érodé, c’est mon quotidien.
Et j’adore ça, car chaque jour est
différent. On n’est jamais confronté
à la même fuite. On voit plein de
gens différents. À chaque fois, on
doit trouver l’origine du problème et
réparer la fuite le plus rapidement
possible pour permettre au client
de réutiliser l’eau courante, sans
créer une inondation chez son voisin
du dessous », nous confie-t-il avec
enthousiasme.
Pourtant, c’est par hasard que ce
jeune homme de 27 ans a découvert
sa voie, grâce à la gardienne de son
immeuble. « Comme j’avais quitté
l’école après la 3e, elle m’a proposé
de travailler avec son mari plom-
bier. Après un an d’intérim avec lui,
je me suis engagé dans un CAP en
apprentissage. Dans 4-5 ans, j’aurai
acquis suffisamment d’expérience
pour monter ma propre boîte. J’en
profiterai pour descendre dans
le Sud. Plombier, c’est un métier
pour lequel il y aura toujours du
travail ! », assure-t-il.
ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier
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29onisep.fr Les métiers du bâtiment I
FINITIONSAMÉNAGEMENTDerniers professionnels à intervenir dans la construction
d’un bâtiment, les spécialistes de la finition et de
l’aménagement sont là pour rendre les logements
agréables et confortables. À cette mission participent
notamment le menuisier-agenceur, le carreleur, le
plâtrier, le peintre et le solier-moquettiste.
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30 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
MENUISIER/ÈRE-AGENCEUR/EUSESa spécialité : les cuisines, les salles de bains, mais aussi l’agencement de bureaux ou de magasins. Il conçoit, fabrique et installe du mobilier pratique et décoratif.
Fonctionnelles, esthétiques et
solides : voici les trois qualités
que l’on attend de ses réalisations.
Le menuisier-agenceur est un
professionnel du sur-mesure. Il
commence donc par évaluer l’espace
à aménager pour concevoir un mobi-
lier de rangement parfaitement
adapté. Il dessine un ou plusieurs
plans d’aménagement possible,
choisit les matériaux et les coloris
les plus adaptés et soumet au client
sa proposition, accompagnée d’un
devis. Si son projet est accepté, il
établit les plans de fabrication et
d’installation. Il commande les
matériaux et/ou les pièces dont il a
besoin. Une fois chaque pièce cou-
pée, ajustée, poncée et façonnée, il
Pour Jérôme
Maréchal, 24 ans,
travailler le bois
a toujours été
une évidence.
« Enfant, j’aimais
déjà construire
des objets en bois. Couper des plan-
ches, les clouer, les visser… j’adorais
ça ! », se rappelle-t-il. D’abord tenté
par l’ébénisterie, Jérôme finit par
s’orienter vers la menuiserie, plus
créatrice d’emplois.
Après un CAP, puis un BP en menui-
serie, il se fait embaucher à Orléans
dans une petite entreprise spécialisée
dans les cuisines aménagées, salles
de bains, agencement de placards et
dressings. « Au début, je travaillais
en atelier. Je fabriquais des meubles
sur mesure ou j’adaptais des produits
standard à la configuration de la pièce
du client. Depuis 2 ans, je travaille
davantage à la pose. Je me rends chez
les particuliers pour monter et instal-
ler cuisines aménagées et placards. »
Alors que les menuisiers sont généra-
lement spécialisés dans la fabrication
ou la pose, Jérôme a la chance de
continuer à passer de l’un à l’autre,
ce qui laisse peu de place à la routine.
« Ce que j’aime le plus dans mon
métier, c’est que chaque commande
est différente.
Même quand on part d’un même
produit catalogue, il y a toujours
des aménagements à faire »,
confirme-t-il.
Jérôme MARÉCHAL
Menuisier-agenceur
FORMATIONCAP menuisier-fabricant de menuiserie,
mobilier et agencementCAP menuisier-installateurBac pro technicien menuisier-agenceur BP menuisier
monte le meuble chez son client.
S’il travaille comme artisan, il réa-
lise la totalité des opérations, de
la conception à l’installation. S’il
est employé chez un fabricant,
l’agenceur pourra intervenir lors
de la fabrication ou de la pose des
équipements.
Pour exercer ce métier, rigueur et
minutie sont requises. Une certaine
dose d’imagination et beaucoup de
sens pratique font le reste.
FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier
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31onisep.fr Les métiers du bâtiment I
CARRELEUR/EUSESpécialiste des salles de bains, des cuisines, des piscines et des terrasses, le carreleur habille les murs et les sols de faïence, céramique, grès, pierre ou marbre…
Grâce à ses carreaux de toutes
les couleurs et de toutes les
matières, le carreleur donne vie
aux surfaces laissées brutes par
le maçon. Sur la base du relevé
(niveaux, aplomb, planéité, équer-
rages, cotes…) effectué par le
conducteur de travaux, il prépare
une chape de ciment sur laquelle il
pourra poser le carrelage. Il «la tire
à la règle» pour qu’elle soit bien
plate, puis la recouvre de mortier
ou de colle chimique. Il pose les
carreaux entiers, puis coupe et fixe
les dernières pièces aux angles,
ainsi que les plinthes.
Une fois l’ouvrage sec, il comble
les interstices avec un mortier de
ciment blanc, gris ou teinté.
S’il travaille souvent à l’intérieur de
la maison, dans la salle de bains et
la cuisine notamment, le carreleur
peut aussi intervenir à l’extérieur,
pour une terrasse par exemple. On
fait fréquemment appel à lui pour
des immeubles collectifs, des hôpi-
taux, des laboratoires industriels ou
des piscines.
Technique mais aussi artistique, ce
métier exige tout à la fois imagina-
tion, patience et rapidité, précision
et minutie.
FORMATIONCAP carreleur-mosaïste BP carrelage-mosaïqueBac pro aménagement et finition du
bâtiment
FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier
Sarah MÉTAIS
Carreleuse-mosaïste
« À 16 ans,
je trouvais le
métier de carre-
leur trop mas-
culin. C’était
encore tabou
à l’époque
pour une femme de travailler dans
le bâtiment », nous confie Sarah
Métais, carreleuse-mosaïste depuis
1 an. Après quelques expériences
dans la restauration et l’agriculture,
elle franchit le cap en 2006. « Je
me suis inscrite à une formation
de carreleur au Greta. Et je ne le
regrette pas. J’adore mon métier.
C’est un travail intéressant, à la fois
artistique et technique… bien moins
fatigant que le service en snack ou
la cueillette ! Et puis, contrairement
à ce que je craignais au début, j’ai
été plutôt bien accueillie par le
milieu professionnel. Il faut dire
que je travaille au sein d’une équipe
jeune qui a l’esprit ouvert ! », assure
la jeune Poitevine.
Courageuse et volontaire, Sarah a
su s’imposer en développant ses
atouts. « Du haut de mon 1 m 56,
j’ai parfois du mal à tirer la chape »,
reconnaît-elle. Par contre, pour
la coupe des carreaux, c’est la
spécialiste. « C’est un travail minu-
tieux, qui demande beaucoup de
patience. » Un aspect qu’elle sou-
haiterait développer : « À l’avenir,
j’aimerais bien me spécialiser dans
la mosaïque », confie-t-elle.
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32 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
PLÂTRIER/ÈRE-PLAQUISTE
FORMATIONCAP plâtrier-plaquisteMC plaquisteBac pro aménagement et finition du bâtiment BP plâtrerie et plaque
Avant la pose des revêtements, le plâtrier-plaquiste prépare les surfaces, isole les parois et monte de nouvelles cloisons. Il réalise aussi des plafonds suspendus ou en plâtre.
Sol, murs, plafonds : aucune surface inté-
rieure n’échappe à son savoir-faire. Le
plâtrier-plaquiste réalise des cloisons, dou-
ble, rénove ou rattrape les irrégularités de la
surface en améliorant l’isolation thermique et
acoustique. Il réalise aussi des gaines tech-
niques pour dissimuler câbles électriques et
tuyaux.
Dans son travail, il utilise la technique humide
ou sèche. S’il est plâtrier, il commence par
diluer le plâtre en poudre avec de l’eau pour
lui donner sa consistance pâteuse. En termes
techniques, on dit qu’il «gâche» le plâtre. Il
l’étale ensuite avec une taloche ou le projette
avec une machine spéciale, puis applanit la
surface avec une règle. Il enlève enfin toutes
les petites pelures, remouille le support, puis
recommence l’opération de lissage. Rapide et
minutieux, il doit travailler vite pour s’adapter
au temps de séchage du plâtre.
En se spécialisant, il peut devenir staffeur-
ornemaniste. Il façonnera alors des éléments
décoratifs (rosaces, corniches, moulures).
Mais, de plus en plus, les professionnels utili-
sent la technique sèche, plus moderne et plus
rapide. C’est le plaquiste qui s’en charge. Il
monte alors des éléments préfabriqués : des
plaques de plâtre. Il peut les coller directe-
ment sur le mur ou les visser sur une armature
en fer derrière laquelle il place de la laine de
verre.
« Ce sont mes
oncles qui m’ont
fait découvrir
le Placoplâtre.
Au collège, je
passais presque
plus de temps à
travailler avec eux qu’à réviser mes
cours », nous avoue Grégory Lemaire.
Plâtrier-plaquiste depuis 4 ans,
dont 2 passés en apprentissage, ce
jeune Picard de 19 ans, aujourd’hui
titulaire d’un CAP, aime visiblement
son métier.
« On nous appelle souvent pour
améliorer l’isolation d’une pièce. Les
plaques de plâtre protègent du froid
l’hiver comme d’une trop grande
chaleur l’été, mais elles ont bien
d’autres propriétés. Elles peuvent
avoir des vertus acoustiques comme
une capacité de résistance accrue
contre les incendies. Et puis, ce pro-
duit a une dimension esthétique indé-
niable : pour l’université de Beauvais,
j’ai posé des gyptones (ndlr : plaques
de plâtre perforées selon des formes
géométriques) à plus de 10 mètres
de haut sur la voûte d’un grand hall
devant une fenêtre arrondie. C’était
un travail complexe et difficile, mais
le résultat était là : c’était magnifi-
que ! », s’enthousiasme-t-il.
Pour l’avenir, Grégory a déjà son idée :
«Je voudrais devenir un compagnon
hautement qualifié. Dans 4 -5 ans,
j’aimerais bien me mettre à mon compte
comme artisan.» Avec déjà un ouvrier
sous ses ordres, le jeune homme
semble bien parti pour atteindre son but.
Grégory LEMAIRE
Plâtrier-plaquiste
FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier
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33onisep.fr Les métiers du bâtiment I
PEINTREDernier ouvrier à intervenir sur un chantier de construction, il donne à une maison ou à un appartement sa touche finale, le trait de couleur qui la personnalisera.
D’un simple coup de pinceau, il
redonne vie à un intérieur ou
à une façade défraîchie. D’une main
experte, il habille murs et plafonds
de formes et de couleurs propres à
refléter les goûts de son client.
Une fois le sol et le mobilier pro-
tégés par de larges bâches, les
tables à tréteaux et les échafau-
dages montés, son intervention
commence par un long travail de
préparation. Il décolle alors s’il y a
lieu l’ancien papier, lessive, décape
les vieilles peintures. Il rebouche
les fissures, ponce et enduit la sur-
face à traiter.
Une fois les murs et le plafond pro-
pres et lisses, commence la pein-
ture proprement dite. Il passe alors
du pinceau au rouleau, de la brosse
au pistolet pour appliquer les cou-
leurs. Mat, brillant ou satiné… ?
Il saura utilement conseiller les
clients perdus dans ce large choix.
Également expert en tapisserie, il
colle, maroufle et pose du papier
peint comme personne.
Spécialisé comme peintre-déco-
rateur, il réalise des imitations de
bois, de faux marbres, des pati-
nes ou des trompe-l’œil. Peintre-
façadier, il ravale les façades des
bâtiments en posant des enduits qui
en améliorent l’isolation thermique
et les protègent des intempéries.
Précis et minutieux, le peintre allie
à ses connaissances techniques un
sens artistique certain.
FORMATIONCAP peintre-applicateur de revêtementsBac pro aménagement et finition
du bâtiment BP peinture revêtementsMC peinture-décoration
FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier
« Pour exercer
ce métier lorsque
l’on est une
femme, il faut
avoir du carac-
tère », prévient
d’emblée Aurore
Magne. Cela tombe bien car, à 25 ans,
cette jeune peintre en bâtiment n’en
manque pas. Déterminée à s’imposer
dans ce milieu d’hommes, elle n’a
jamais rechigné à la tâche. « Au
début, je n’étais pas prise très au
sérieux. Les patrons étaient réticents
à m’embaucher. Mes collègues
croyaient que je ne réussirais pas à
porter les mêmes charges qu’eux. Je
leur ai montré que je pouvais faire le
même travail. Aujourd’hui, ils m’ont
acceptée, et ça se passe très bien »,
assure-t-elle avec conviction.
Souvent sollicitée pour le choix des
couleurs et des teintes, Aurore constate
qu’en tant que femme, les clients lui
demandent plus volontiers son avis.
« Comme quoi, ce n’est pas toujours un
inconvénient », s’amuse-t-elle. La jeune
femme n’est d’ailleurs pas avare de
conseils. « Pour un beau résultat,
il faut prendre en compte l’orientation
de la pièce, sa taille, son usage ainsi
que l’état des murs », précise-t-elle.
Pour transmettre l’amour de son
métier, Aurore aimerait à l’avenir
enseigner la peinture aux élèves de
CAP. « Les années où j’ai préparé le
mien ont été mes préférées », se
souvient-elle, un brin nostalgique.
Aurore MAGNE
Peintre en bâtiment
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34 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
SOLIER/ÈRE-MOQUETTISTE
FORMATIONCAP solier-moquettisteBac pro aménagement et finition
du bâtimentCQP compagnon professionnel
solier-moquettiste
Linoléum, moquette, dalle en plastique, en caoutchouc ou en PVC… le solier-moquettiste est à même d’habiller les sols de divers revêtements.
Gaël HERPIN
Solier- moquettistechef d’équipe
La spécialité de
Gaël Herpin, ce
sont les revête-
ments souples.
Moquette,
linoléum, revê-
tement plas-
tique ou PVC… il connaît tous ces
matériaux sur le bout des doigts.
À 32 ans, ce jeune Breton y a déjà
consacré la moitié de sa vie. Entré
dans cet univers à 16 ans, sur les
conseils de son père carreleur, il est
aujourd’hui chef d’une petite équipe
de 1 à 3 personnes.
Depuis 6 mois, il se consacre
presque exclusivement aux travaux
de rénovation dans les hôpitaux.
« On fait souvent appel à moi pour
des “concepts douche”. Ce sont
des douches à l’italienne parti-
culièrement adaptées aux person-
nes handicapées et aux personnes
âgées dont la mobilité est réduite.
On les installe dans des salles de
bains assez grandes dans lesquelles
on remplace le bac à douche par
un revêtement PVC. L’eau s’évacue
directement dans le siphon, en ruis-
selant sur un sol en faible pente.
On utilise un revêtement assez dur,
relativement épais (1 mm), étanche
et antidérapant que l’on pose sur le
sol et sur les murs », nous explique
Gaël, ravi de sa nouvelle spécialité,
avant d’ajouter : « J’aime bien tra-
vailler dans les hôpitaux car ce sont
des chantiers assez complexes.
Pour maintenir la bonne asepsie du
lieu, nous avons des normes très
strictes à respecter. »
En protégeant et décorant les
sols, voire les murs d’un bâti-
ment, le solier-moquettiste les
habille ou les rénove.
Avant la pose, il mesure très exac-
tement la surface des pièces, de
manière à ne couper que la quan-
tité de revêtement nécessaire.
Après avoir éventuellement retiré
l’ancien revêtement, il nettoie,
ponce, enduit la surface pour la
rendre parfaitement lisse. Il appli-
que ensuite la colle, puis pose
le revêtement. Il déroule alors
des rouleaux de 2 à 4 mètres de
large sur 25 mètres de long, ou
ajuste les unes aux autres des
dalles de 30 ou 50 cm2.
La surface doit alors être par-
faitement lissée, puis coupée
aux angles. Chaque morceau est
ensuite soigneusement relié, soudé
ou cousu au suivant. Connaissant
du bout des doigts les diverses
matières disponibles sur le mar-
ché et leurs propriétés respectives,
il conseille son client, en gardant
toujours à l’esprit l’usage, le confort
et l’harmonie de la pièce.
Minutieux, ce métier exige une
bonne résistance physique et une
grande souplesse.
FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier
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35onisep.fr Les métiers du bâtiment I
LES FORMATIONS
2e année
1re année
LE SCHÉMA DES FORMATIONS DU BÂTIMENT
À partir de la rentrée 2009, la nouvelle 2de profes-sionnelle conduira directement, après la classe de 3e, à un diplôme professionnel en 3 ans : le bac pro.- Le bac pro interventions sur le patrimoine bâti est organisé en « fi lière ». La 2de professionnelle choi-sie ne conduit qu’à ce seul bac pro précis.- Les autres bacs pro du secteur du bâtiment sont organisés en « champs » : ainsi, pour entrer en 2de professionnelle, vous choisirez un champ profes-sionnel (parmi 6 champs) et une spécialité de bac pro précise ; mais, à la fi n de la 2de professionnelle, vous aurez la possibilité de vous diriger vers un autre
bac pro du même champ.Les 6 champs sont : fi nition et ouvrages du bâtiment ; électrotechnique et systèmes électroniques ; équipe-ments techniques énergie ; études et topographie du BTP ; métiers du bois et de l’ameublement ; gros œu-vre du bâtiment et travaux publics.
Dans tous les cas, une certifi cation intermédiaire est possible au cours du parcours du bac pro 3 ans ; elle permet d’obtenir un BEP (brevet d’études professionnelles).
RÉFORME : LA NOUVELLE VOIE PRO ET LE BAC PRO EN 3 ANS
T R O I S I È M E
MC
LICENCE PRO
BTS
MASTER PRO
Classepréparatoire
Classepréparatoire
L3
LICENCE
L2
L1
INGÉNIEUR
MC
BP
CAP
BAC STI
Seconde
BAC PRO
Seconde Pro
CAP Certificat d’aptitude professionnelleMC Mention complémentaireBP Brevet professionnelBAC PRO Baccalauréat professionnelBAC STI Baccalauréat sciences et technologies industriellesBAC S Baccalauréat scientifiqueBTS Brevet de technicien supérieurDUT Diplôme universitaire de technologie
Apprentissage Voie scolaireou universitaire
Entrée dans la vie active
DUT
BAC GÉNÉRAL
36 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
LES FORMATIONS
L’APPRENTISSAGEPartageant leur temps entre l’entreprise qui les emploie et le centre de formation, les apprentis découvrent le monde du travail tout en préparant un diplôme.
UNE FORMATION PROFESSIONNELLE DIPLÔMANTE
Réservé aux jeunes de moins de 26 ans, l’apprentissage est un contrat de travail d’un type particulier, qui permet d’acquérir une qualification professionnelle validée par un diplôme. Le principe : alterner des périodes où l’on travaille comme salarié dans une entreprise et des périodes où l’on suit des cours dans un centre de formation d’apprentis (CFA). Dans l’entreprise, le jeune est suivi par un maître d’apprentissage qui lui transmet son savoir-faire, mais aussi la culture de la société. Au CFA, l’apprenti suit des enseignements généraux, technologiques et professionnels. Il passe les mêmes examens que les élèves de la voie scolaire. Double avantage : une formation rémunérée (voir tableau ci-contre), et une première expérience en entreprise.
UNE VOIE MAJORITAIREMENT CHOISIE PAR LES ÉLÈVES DANS LE BTP
Le BTP est le secteur qui pratique le plus ce mode de formation. Ainsi, 80 % des élèves de CAP choisissent l’apprentissage.
LES ENTREPRISES QUI ACCUEILLENT LE PLUS D’APPRENTIS
16,4 % des entreprises du BTP accueillent des apprentis. Parmi les secteurs d’activité qui en forment le plus, la charpente bois, le chauffage et la plomberie se distinguent.
DES SALAIRES MINIMAUX PLUS AVANTAGEUX DANS LE BTP
Plébiscité par les jeunes et les professionnels, l’apprentissage bénéficie en outre dans le bâtiment de meilleurs salaires et de nombreux avantages sociaux (mutuelles, prêts, centres de vacances...).Ainsi, un apprenti de moins de 18 ans est rémunéré au moins 40 % du SMIC lors de sa première année dans le BTP, alors que le minimum légal est de 25 %.
Source : CCCA-BTP, « Tableau de bord de l’apprentissage dans le bâtiment et les travaux publics », septembre 2007 (chiffres de 2005-2006, estimations).
TAUX D’APPRENTISSAGE PARMI LES ÉLÈVES EN FORMATION DANS LE BTP
Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007-2008).
0
20
40
60
80
100
BP MC CAP BTS BAC PRO
100 %
82 % 80,5 %
20 % 20 %
TAUX D’ENTREPRISESAYANT FORMÉ DES APPRENTIS
0 5 10 15 20 25 30
Charpente bois
Chauffage
Plomberie
Menuiserie
Couverture
Électricité
28 %
26 %
25 %
21 %
20 %
20 %
– de 18 ans Entre 18 et 20 ans 21 ans et plus
1re année de contrat 40 % du SMIC 50 % 55 %*
2e 50 % 60 % 65 %*
3e 60 % 70 % 80 %*
* Pourcentage du SMC (salaire minimum conventionné) s’il est supérieur au SMIC.
37onisep.fr Les métiers du bâtiment I
LES FORMATIONS
LES FORMATIONS
NIVEAU 5
CAP
Accessible après la 3e, ce diplôme pro-fessionnel couronne 2 ans de formation dans un lycée professionnel, sous statut scolaire, ou dans un CFA, comme apprenti. Très spécialisé, le CAP prépare à un métier précis. Sa finalité première est l’insertion professionnelle.
- CAP carreleur-mosaïste- CAP charpentier bois- CAP conducteur d’engins : travaux
publics et carrières- CAP constructeur bois - CAP constructeur d’ouvrages
du bâtiment en aluminium, verre et matériaux de synthèse
- CAP constructeur en béton armé du bâtiment
- CAP couvreur- CAP étancheur du bâtiment et
des travaux publics- CAP froid et climatisation- CAP installateur sanitaire- CAP installateur thermique- CAP maçon - CAP maintenance de bâtiments
de collectivités- CAP menuisier-installateur- CAP monteur en isolation thermique
et acoustique - CAP peintre-applicateur
de revêtements- CAP plâtrier–plaquiste- CAP préparation et réalisation
d’ouvrages électriques- CAP serrurier-métallier- CAP solier-moquettiste- CAP staffeur-ornemaniste- CAP tailleur de pierre-marbrier
du bâtiment et de la décoration
MC
Accessible après certains CAP, BEP, la MC se prépare en 1 an par la voie sco-laire dans les lycées professionnels, par apprentissage ou par la formation continue.
Pour relever les défis de demain, les professionnels du bâtiment recherchent de jeunes talents. Du CAP au diplôme d’ingénieur, les spécialisations et les niveaux de formation sont nombreux. À vous de trouver ce qui vous correspond.
- MC maintenance en équipement thermique individuel
- MC plaquiste- MC soudage- MC zinguerie
NIVEAU 4
BAC PRO
Accessible après la 3e en lycée profes-sionnel ou en apprentissage, le bac pro (3 ans) prépare à l’insertion directe dans la vie active en tant qu’agent technique ou ouvrier hautement qualifié. Une poursuite d’études en BTS est envisageable pour les meilleurs. À noter : le BEP est désormais inclus dans la formation en tant que certification inter-médiaire.
- Bac pro aménagement et finition du bâtiment
- Bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants
- Bac pro interventions sur le patrimoine bâti
- Bac pro ouvrages du bâtiment : aluminium, verre et matériaux de synthèse
- Bac pro ouvrages du bâtiment : métallerie
- Bac pro technicien constructeur bois - Bac pro technicien de maintenance des
systèmes énergétiques et climatiques - Bac pro technicien d’études du
bâtiment (option A : études et économie, option B : assistant en architecture)
- Bac pro technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre
- Bac pro technicien en froid et conditionnement d’air
- Bac pro technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques
- Bac pro technicien menuisier-agenceur
BAC TECHNO
Accessible après la 3e, cette filière allie disciplines générales et technologiques (études théoriques et applications concrè-tes). Elle est particulièrement indiquée pour les élèves qui souhaitent ensuite poursuivre en BTS-DUT industriels et en CPGE.
- Bac techno STI (sciences et techno-logies industrielles) génie civil
- Bac techno STI génie mécanique (option bois et matériaux associés / options structures métalliques)
- Bac techno STI génie électrotechnique- Bac techno STI génie énergétique
BP
Accessible en 2 ans après un CAP, le BP se prépare en apprentissage ou en formation continue. Il permet d’élever son niveau de qualification en approfondissant les tech-niques professionnelles et les connaissan-ces en gestion. Il est tout particulièrement indiqué pour les personnes souhaitant ensuite s’installer à leur compte.
- BP carrelage-mosaïque- BP charpentier- BP conducteur d’engins de chantier
de travaux publics- BP construction d’ouvrages du bâtiment en
aluminium, verre et matériaux de synthèse- BP couvreur- BP équipements sanitaires- BP étanchéité du bâtiment et des
travaux publics-BP installations et équipements électriques- BP maçon- BP menuisier- BP métiers de la pierre- BP métiers de la piscine- BP monteur-dépanneur en froid
et climatisation- BP monteur en installations de génie
climatique- BP peinture revêtements- BP plâtrerie et plaque- BP serrurerie-métallerie- BP tailleur de pierre des monuments
historiques
LES DIPLÔMES DE L’ÉDUCATION NATIONALE
38 I Les métiers du bâtiment onisep.fr
LES FORMATIONS
MC
Accessible après certains BP, bacs pro et bacs techno, la MC se prépare en 1 an par la voie scolaire dans les lycées profession-nels, par apprentissage ou par la formation continue.
- MC peinture-décoration- MC technicien(ne) ascensoriste
(service et modernisation)
NIVEAU 3
BTS/ DUT
Ces diplômes forment des spécialistes occupant des postes de collaborateur d’ingénieur, de chef (ou sous-chef) de chantier, de conducteur (ou aide-conduc-teur) de travaux. Ils se préparent en 2 ans après le bac (général ou technologique). La sélection se fait sur dossier. Accès de droit en BTS pour les titulaires d’un bac techno ou d’un bac pro de la même spécialité avec mention «bien» ou «très bien». Le BTS peut se préparer sous statut sco-laire ou en apprentissage. Poursuite d’études possible en licence pro notamment.
- BTS agencement de l’environnement architectural
- BTS aménagement-finition- BTS bâtiment- BTS charpente-couverture- BTS constructions métalliques- BTS enveloppe du bâtiment : façades
étanchéité- BTS études et économie de
la construction- BTS fluides, énergies, environnements
(option A : génie sanitaire et thermique, option B : génie climatique, option C : génie frigorifique, option D : maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques)
- BTS systèmes constructifs bois et habitat
- DUT génie civil- DUT génie thermique et énergie
NIVEAU 2
LICENCE PROspécialisée dans le bâtiment
Accessibles sur dossier et entretien avec un bac+2 de la branche, une trentaine de licences pro sont consacrées au BTP et génie civil. Les plus nombreuses concer-nent l’encadrement de chantier, le mana-gement et la conduite de projets dans le bâtiment ou les travaux publics. Voici quelques exemples. Pour une liste plus complète, voir www.onisep.fr
- Licence pro bâtiment et construction spécialité conduite et gestion de projets BTP, au Havre (76)
- Licence pro bâtiment et construction spécialité maintenance et réhabilitation à Villers-lès-Nancy (54) et à Saint-Nazaire (44)
- Licence pro chargé d’affaires en peinture, décoration, aménagement et finition, à Laval (53)
- Licence pro électricité et électronique spécialité électricité et électronique appliquée au bâtiment, à Marseille (13) et à Dignes-les-bains (04)
- Licence pro sciences et technologies génie civil et construction spécialité habitat, énergie et environnement, à Mantes-la-Jolie (78) et à Saint-Pierre (97)
NIVEAU 1
DIPLÔME D’INGÉNIEUR, MASTER PROspécialisés dans le bâtiment
Accessibles sur dossier et/ou sur concours, après le bac ou un bac + 2 (écoles) ou un bac + 3 (master), ces deux bac + 5 repré-sentent le niveau de diplôme le plus élevé de ce secteur. Voici quelques exemples. Pour une liste plus complète, voir www.onisep.fr
- École nationale supérieure des techniques industrielles et des mines d’Alès spécialité conception et management de la construction
- École nationale supérieure des technologies et industries du bois (université Nancy I)
- École polytechnique universitaire d’Aix-Marseille I spécialité génie civil
- École polytechnique universitaire de Savoie (université de Chambéry) spécialité environnement, bâtiment, énergie
- École spéciale des travaux publics du bâtiment et de l’industrie spécialité mécanique-électricité
- École supérieure d’ingénieurs de Poitiers (université de Poitiers) spécialité éclairage acoustique et climatisation
- Institut national des sciences appliquées de Strasbourg spécialité génie climatique et énergétique en partenariat avec l’ITII Alsace
- Institut national des sciences appliquées de Toulouse spécialité génie civil
- Institut supérieur du bâtiment et des travaux publics
- Université Paris XIII spécialité énergétique
- Master pro ingénierie de la production du bâtiment spécialité ingénierie de la production du bâtiment, à Marseille (13)
- Master pro sciences, technologies, santé mention génie civil spécialité inspection, maintenance et réparation des ouvrages, à Limoges (87) et à Egletons (19)
- Master pro sciences humaines et sociales mention sciences du territoire spécialité maîtrise d’ouvrage et management du patrimoine bâti, à Grenoble (38)
LES CERTIFICATS ET TITRES PROFESSIONNELSCERTIFICAT DE QUALIFICATION
PROFESSIONNELLE (CQP)
Les certificats de qualification profes-sionnelle (CQP) sont des diplômes créés sur l’initiative des professionnels pour répondre aux besoins des entreprises, lorsqu’il n’existe ni diplômes de l’Éduca-tion nationale, ni titres du ministère de l’Emploi. Le contenu de leur formation suit l’évolution des métiers. Vous pouvez passer directement les épreuves si vous avez déjà acquis les compétences et les
savoir-faire du CQP, via une VAE (validation des acquis de l’expérience) ou à l’issue d’une formation dans le cadre d’un contrat de professionnalisation.
Ouvrier professionnel- CQP applicateur en traitements curatifs
des bois en œuvre et des constructions- CQP asphalteur- CQP bardeur- CQP constructeur en sols industriels- CQP cordiste niveau 1 ; niveau 2
- CQP enduiseur-façadier- CQP étancheur – béton/bitumeux- CQP installateur de stores et volets- CQP monteur d’échafaudage- CQP monteur-levageur- CQP monteur de plate-forme
suspendue- CQP ouvrier monteur en isolation
thermique industrielle- CQP peintre anticorrosion- CQP préparateur en démolition- CQP ramoneur-fumiste
39onisep.fr Les métiers du bâtiment I
LES FORMATIONS
Compagnon professionnel- CQP compagnon professionnel maçon
du patrimoine- CQP compagnon professionnel solier-
moquettiste- CQP électricien monteur-installateur
courants faibles- CQP monteur en isolation thermique
industrielle
Chef d’équipe/Maître ouvrier- CQP chef d’équipe anticorrosion- CQP cordiste niveau 3- CQP installateur–mainteneur
en systèmes solaires thermiques et photovoltaïques
- CQP opérateur d’intervention d’urgence- CQP responsable d’équipe en isolation
thermique
Technicien/Agent de maîtrise- CQP assistant conducteur d’affaires- CQP chargé d’affaires junior
en métallerie- CQP technicien d’études et de chantier
en couverture et/ou plomberie- CQP technicien de chantier opérateur
juridique des marchés
CERTIFICAT DE MAÎTRISE PROFESSIONNELLE (CMP)
Également conçu et délivré par les pro-fessionnels du BTP, le CMP atteste des savoir-faire et des compétences du salarié dans son métier. Il permet d’accéder à des postes de chef d’équipe ou de maître ouvrier.
- CMP carrelage-revêtement mosaïque- CMP charpente- CMP génie climatique- CMP maçonnerie - gros œuvre- CMP menuiserie- CMP peinture-finition
TITRE PROFESSIONNEL (TP) DU MINISTÈRE DE L’EMPLOI
Les titres du ministère de l’Emploi se pré-parent principalement dans des centres de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) répartis sur tout le territoire mais aussi dans quelques centres de formation privés agréés par ce ministère. Ils proposent des unités d’enseignement modulaires dont la durée varie en fonction du niveau du stagiaire qui suit le ou les modules dont il a besoin.
Niveau 5 (CAP)- TP agent de maintenance en chauffage- TP agent de maintenance et
d’exploitation en conditionnement d’air- TP carreleur- TP charpentier bois options maison
ossature bois, escalier, couverture- TP conducteur de bouteur, chargeuse
- TP conducteur de pelle hydraulique, chargeuse-pelleteuse
- TP conducteur de grue à tour- TP conducteur de grue mobile- TP couvreur-zingueur - TP coffreur-bancheur option bâtiment- TP dessinateur en construction
métallique- TP électricien d’équipement- TP façadier-peintre- TP ferronnier- TP finisseur-vernisseur bois- TP installateur-antenniste- TP installateur en thermique et
sanitaire- TP installateur d’équipement sanitaire- TP maçon- TP maçon du bâti ancien- TP menuisier d’agencement- TP menuisier de fabrication bâtiment
et ameublement- TP monteur-dépanneur frigoriste- TP monteur-dépanneur en climatisation- TP monteur-levageur- TP menuisier aluminium- TP métallier - TP plâtrier- TP plaquiste- TP peintre en bâtiment- TP peintre en décors- TP poseur, installateur de menuiseries,
fermetures équipements- TP poseur de menuiserie et
aménagement intérieurs- TP solier-moquettiste- TP technicien en automatisme du
bâtiment- TP tailleur de pierre
Niveau 4 (bac)- TP adjoint technique études et chantier- TP agent de maîtrise fabrication bois
bâtiment ameublement- TP assistant chef de chantier gros œuvre- TP aide-appareilleur- TP assistant de chargé d’affaires
en électricité- TP chef d’équipe pose menuiserie
aménagement- TP chef d’équipe montage de maison
à ossature bois et pose de charpente- TP chef d’équipe gros œuvre- TP chef d’équipe aménagement-
finitions
- TP technicien métreur en charpente bois et couverture
- TP technicien métreur en agencement et aménagements intérieurs
- TP technicien en menuiserie aluminium, verre et matériaux de synthèse options chantier ; production
- TP technicien métreur en menuiserie fermeture et équipement
- TP technicien de bureau d’études en électricité
- TP technicien en installation de surveillance intrusion
- TP technicien de construction et de maintenance des piscines
- TP technicien de chantier aménagement-finitions
- TP technicien de maintenance en génie climatique
- TP technicien de maintenance en chauffage et climatisation
- TP technicien d’intervention et de maintenance énergétique en conditionnement d’air
- TP technicien d’intervention en froid commercial et climatisation
- TP technicien d’études du bâtiment : options économie de la construction, dessin de projet, études de prix
- TP technicien métreur en réhabilitation de l’habitat
- TP technicien d’équipement en électricité
- TP technicien en système de sécurité incendie
Niveau 3 (bac+2)- TP conducteur de travaux- TP conducteur de travaux
aménagement-finitions- TP technicien supérieur d’études
en béton armé- TP technicien supérieur du bâtiment
en économie de la construction- TP technicien supérieur d’études
en génie climatique- TP technicien supérieur de
maintenance et d’exploitation en climatique
- TP technicien supérieur d’études en constructions métalliques
- TP chef de chantier gros œuvre
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