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IFAS TREGUIER
1
LES PATHOLOGIES DE L’APPAREIL
CARDIO-CIRCULATOIRE
PLAN :
2
I. Rappels d’anatomie et de physiologie
II. Évolution physiologique
III. Les facteurs de risques cardio-vasculaires
IV. Principaux signes et symptômes
V. Les pathologies
VI. Les traitements médicamenteux
VII. Les soins
I. RAPPEL
3
Appareil cardio-circulatoire =
cœur + vaisseaux sanguins
I. RAPPEL
4
Fonctionnement cardiaque: régulation cardiaque
I. RAPPEL
5
II. EVOLUTION PHYSIOLOGIQUE
6
Atteintes augmentent avec l’âge.
Au niveau du cœur:
o Paroi des oreillettes amincit et dilatée,
o Altération du tissu nodal,
o Calcification et rigidification des valves cardiaques,
o Adaptation à l’effort altérée.
• Au niveau des vaisseaux:
o Parois artérielles: diminution de l’élasticité,
calcification, dépôts lipidiques,
o Parois veineuses: perte de l’élasticité.
III. LES FACTEURS DE RISQUES
CARDIO-VASCULAIRES
7
IV. SIGNES ET SYMPTÔMES
8
1. Observation du faciès et de la coloration des
téguments
Aspect de visage et expression
Regard: brillant, vague, angoissé, somnolent
Yeux dilatés, conjonctives décolorées, globe oculaire enfoncé,
creux, congestionné
Teint pâle, violacé, plombé, marbré
Pincement et/ou battement des ailes du nez
Lèvres cyanosées, desséchées
Bouche tendue, déviée,
Hyper salivation
Langue sèche, fendillée
Haleine forte, fétide
Lobes des oreilles cyanosés
Couleur des téguments aux extrémités
IV. SIGNES ET SYMPTÔMES
9
2. Dyspnée
Définition: difficulté à respirer.
D’origine cardiaque => elle est provoquée à l’effort ou dans la
position allongée
Signes accompagnateurs:
Douleur thoracique
Sueur, fièvre
Cyanose => acrocyanose
Anxiété voire angoisse
Malaise lipothymique, perte de connaissance, état de choc,
épuisement
Expectorations……
IV. SIGNES ET SYMPTÔMES
10
3. Douleur
Analyse permet de préciser la pathologie en cause.
Intensité: échelle d’évaluation
Type: constrictive, en coup de poignard, à type de brûlure,
crampe…
Localisation: précordiale, rétrosternale, épigastrique, mollet…
Heure de survenue
Durée: ponctuelle ou permanente
Mode de déclenchement: repos, effort, postprandial, à la
marche…
Irradiations: mâchoires, membres supérieurs, ascendante
QUELLE QU’ELLE SOIT, LA DOULEUR
DOIT ÊTRE SIGNALEE !
IV. SIGNES ET SYMPTÔMES
11
4. Palpitations
Définition: perception par le patient des battements cardiaques
augmentés, réguliers ou non.
5. Malaise et syncope
Malaise ou lipothymie: sensation de fatigue brutale avec
sensation d’évanouissement sans perte de connaissance,
jambes molles, pâleur.
Syncope: perte de connaissance complète avec chute puis reprise
de la conscience. Conséquence d’une anoxie cérébrale
temporaire.
IV. SIGNES ET SYMPTÔMES
12
6. Œdèmes
Définition: rétention d’eau et de sel dans les cellules.
Types:
o Blanc: aspect mou, blanc, indolore, prend le godet.
o Rouge: peau violacée et dure,
douloureux, signe d’inflammation.
Causes: insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, malnutrition,
excès de consommation de sel.
IV. SIGNES ET SYMPTÔMES
13
6. Œdèmes (suite)
Traitements: médicamenteux (diurétiques), régime pauvre en sel
Rôle AS:
• Prévenir l’IDE + transmissions DDS
• Ne pas serrer la literie, pli d’aisance, arceau
• Mettre des vêtements/chaussons amples
• Retrait des bijoux sur la main
• Surélever le membre œdématié sauf contre-indication
• Sur PM:
• Surveillance du poids
• Surveillance du plateau repas
• Pose des bas de contention
• Surveillance de la prise des traitements
V. LES PATHOLOGIES
14
PLAN:
1-L’insuffisance cardiaque
2-L’OAP
3-L’état de choc
4-Les pathologies artérielles
4.1 L’hypertension artérielle
4.2. L’angine de poitrine
4.3. L’infarctus du myocarde
4.4. L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs
5-Les pathologies veineuses
5.1. La thrombose veineuse profonde
5.2. L’insuffisance veineuse
6. L’embolie pulmonaire
7-Les pathologies du sang
7.1. Les hémorragies
7.2. L’anémie
1.L’insuffisance cardiaque
15
Définition :
Incapacité du cœur à assurer, dans les conditions
normales, le débit nécessaire aux besoins de
l’organisme.
Peut atteindre le cœur droit ou le cœur gauche ou
les deux
1.L’insuffisance cardiaque
16
Insuffisance cardiaque droite : faiblesse ventricule droit qui peine à pomper le cœur →accumulation
liquide dans les jambes, ventre….
Signes cliniques : œdèmes des membres inférieurs,
œdème abdominale …
1.L’insuffisance cardiaque
17
Insuffisance cardiaque gauche : engorgement
de sang dans les poumons
Signes cliniques : difficulté à respirer, dyspnée,
essoufflement à l’effort puis au repos, asthénie,
angoisse, sensation d’étouffement, tachycardie
Plusieurs stades :
Stade 1 = pas de dyspnée, ni de fatigue dans la vie courante
Stade 2 = pas de gêne au repos, les symptômes arrivent à la suite d’activités physiques importantes
Stade 3 = pas de gêne au repos, les symptômes arrivent pour les activités physiques ordinaires et mêmes légères
Stade 4 = symptômes pouvant apparaitre au repos
Traitement :
Médicamenteux
Chirurgie
Pace maker
2-OAP (Œdème aigüe du Poumon)
22
Définition : accumulation anormale de liquide dans l’espace
pulmonaire
Signes cliniques : Détresse respiratoire, dyspnée (installation brutale souvent nocturne ou petit matin)
• Orthopnée
• Polypnée
• Sensation d’oppression thoracique
• Cyanose des extrémités (lèvres, ongles,…)
• Œdèmes des membres inférieurs (rétention hydro sodée)
• Expectorations mousses (aérée, rose saumonée)
• Râles crépitants : « bruit de pas dans la neige »
• Tachycardie - arythmie
• Troubles de conscience (obnubilation, agitation, coma)
OAP (Œdème aigüe du Poumon)
23
Rôle AS :
Dans un premier temps : calmer, rassurer -Surveillance de la conscience -Installer le patient en position assise -Aider IDE pour la gestion de l’urgence -Mise en route de la surveillance de la diurèse
OAP (Œdème aigüe du Poumon)
24
Rôle AS :
-Surveillance de l’efficacité du traitement diurétique -Surveiller si manifestation de soif intense, de somnolence, de fourmillements des extrémités, de pouls irrégulier -Surveiller l’oxygénothérapie -Surveiller la perfusion -Observance du régime sans sel -Observance restriction hydrique
OAP (Œdème aigüe du Poumon)
25
-Surveiller les extrémités -Surveiller tension, pouls, température -Assurer les soins d’hygiène et de confort -Favoriser le repos du patient en limitant les efforts -Transmission de toutes les observations
3. L'ETAT DE CHOC
26
Définition : défaillance circulatoire périphérique aigüe
conduisant à un apport insuffisant de sang oxygéné au
niveau des cellules (Hypoxie).
Signes cliniques :
signes de collapsus = effondrement de la tension artérielle,
pouls rapide, refroidissement brutal des extrémités, pâleur
intense, acrocyanose et froid ;
polypnée, sueurs abondantes ;
angoisse, agitation ou prostration, convulsions ;
oligurie voire anurie, coloration foncée des urines ;
nausées et vomissements, soif intense, frissons, hyper ou
hypothermie, diarrhées...
27
Rôle AS : urgence médicale
alerter IDE + médecin,
calmer la personne,
ne pas la laisser seule,
l'installer en position déclive,
mesurer les paramètres vitaux,
approcher le chariot d'urgence, l'appareil à ECG,
prévoir le matériel de surveillance (scope),
assister IDE pour pose de VVP, O2, SAD...
4. LES PATHOLOGIES
ARTÉRIELLES
28
L'ischémie : arrêt brusque de la circulation artérielle, suite à un
spasme, une obstruction ou une brèche, et entraînant la mort des
cellules dans le territoire concerné.
Causes : embolie, thrombose, hémorragie
L'athérosclérose ou maladie athéromateuse est caractérisée par la
fabrication de plaques d'athérome ou de dépôts principalement
graisseux qui tapissent les parois artérielles et les durcissent
progressivement.
=>diamètre des vaisseaux rétréci, flux sanguin diminué.
La maladie coronarienne se caractérise par un dépôt graisseux sur
les parois des artères coronaires.
4.1. L'hypertension artérielle (HTA)
29
Définition : pression artérielle trop élevée : soit la systolique, soit la
diastolique ou les 2.
PAS > 140 mmHg et PAD > 90 mmHg
Signes cliniques : céphalées, acouphènes, vertiges, sensation de
points noirs volants devant les yeux.
Diagnostic :
surveillance PA, holter tensionnel ;
fond d'œil, échographie cardiaque et échodoppler des artères
rénales => évaluer les répercussions cérébrales, cardiaques et
rénales.
Traitement : médicamenteux + hygiène de vie.
30
Rôle de l'AS :
s'assurer de la prise du traitement,
surveillance des paramètres vitaux,
expliquer l’intérêt de suivre le régime alimentaire prescrit,
rechercher les signes de gravité ou les effets indésirables du
traitement.
4.2. L'angine de poitrine
31
Définition : manifestation d’un déséquilibre entre les apports et les
besoins du cœur en oxygène.
=> provoque une ischémie myocardique de courte durée, réversible,
sans destruction cellulaire.
En s'aggravant, exposition à l’IDM.
Signes cliniques :
douleur intense = angor,
douleur médiane, centrale, rétrosternale,
douleur apparaissant à l'effort, cédant au repos ou à la prise de
traitement.
34
Diagnostic :
test d'effort ou scintigraphie myocardique
coronarographie
CAT pendant la crise :
mise au repos du sujet, au calme ;
traitement : médicamenteux (vasodilatateurs artériels,
bêtabloquants), hygiène de vie, angioplastie ou pontage.
4.3. L'infarctus du myocarde (IDM)
35
Définition : nécrose ischémique d'une partie du muscle cardiaque,
secondaire à l'occlusion d'une artère coronaire par un caillot
sanguin ou une plaque d'athérome. Urgence vitale
Épidémiologie : 120000 cas / an en France pour 10 % de décès.
Signes cliniques :
douleur typique :
thoracique (rétrosternale), brutale, intense, constrictive (en
étau), prolongée,
irradiante dans le bras gauche, l'épaule gauche, la
mâchoire et le dos,
ne cédant pas au repos et résistante aux traitements
habituels de la crise d’angor ;
+/- signes associés : angoisse, signes digestifs (nausées,
vomissements), malaise, sueurs.
36
Diagnostic : ECG + biologie +/- coronarographie
Traitement : - médical : anticoagulants, bêtabloquants, dérivés
nitrés ;
- chirurgical : pose de Stent, angioplastie, pontage....
37
CAT : c'est une urgence thérapeutique
Lors de la crise :
reconnaître les signes cliniques,
installer la personne au calme, en position semi assise,
rassurer, ne pas laisser seul => alerter IDE + médecin,
mesurer des paramètres vitaux,
amener le chariot d'urgence, l'appareil à ECG.
38
CAT : (suite)
Les jours suivants :
veiller au respect du repos strict au lit (3-5j),
réaliser les soins d'hygiène et de confort,
attention : pas de rasage mécanique (risque hémorragique),
prévenir les complications de décubitus,
dépister les effets secondaires du traitement anticoagulant,
observer le bon fonctionnement des dispositifs médicaux,
surveiller les paramètres vitaux et l'état clinique,
aider l'IDE lors du premier lever, sur PM,
veiller au respect du régime prescrit,
participer à l'éducation du patient.
4.4. Artériopathie oblitérante des
membres inférieurs (AOMI)
39
Définition : atteinte obstructive des artères des membres
inférieurs, le plus souvent consécutive à des lésions
athéromateuses.
Signes cliniques :
claudication intermittente : douleur au mollet, à type de
crampe, survenant à la marche et disparaissant au repos (à
l'arrêt de l'effort),
membre froid, pâle et cyanosé, sensible au toucher,
à un stade avancé : la douleur est permanente, la nuit
obligeant à se lever et à mettre ses pieds en déclive,
4 stades (classification de Leriche et Fontaine),
dysfonctionnement érectile.
40
Diagnostic :
à l'interrogatoire
mesure de la pression artérielle aux 4 membres
échodoppler artériel des membres inférieurs +/- angioscanner.
Traitement : dépend du stade
antalgiques, antiagrégants plaquettaires, anticoagulants ;
pontage artériel, amputation ;
des facteurs de risques, hygiène de vie, rééducation à la
marche.
41
Rôle AS :
repérer les signes,
surveiller et évaluer la douleur,
NE PAS SURELEVER LES MEMBRES INFERIEURS
transmissions des signes cliniques à l'IDE,
mesures d'hygiène :
assurer l'hygiène des pieds +++ : température de l’eau,
séchage, ongles, intégrité de la peau,
sécheresse/craquement/épaississement coin des orteils,
favoriser la chaleur au niveau des MI : chaussettes en
laine,
être vigilant aux risques de blessures des pieds et des
jambes,
• éducation // activité physique.
5. LES PATHOLOGIES VEINEUSES
5.1. La thrombose veineuse
profonde (TVP) ou thrombophlébite
42
Définition : obstruction d'une veine profonde par un caillot (= thrombus),
le plus souvent au niveau des membres inférieurs, créant un spasme qui
entraîne un ralentissement de la circulation veineuse.
43
Signes cliniques :
douleur spontanée au niveau d'un mollet,
douleur à la dorsiflexion du pied (signe de Homans),
absence de ballottement du mollet,
signes d’inflammation locale : douleur, rougeur, œdème, chaleur,
dissociation pouls-température : pouls accéléré et température
augmentée (subfébrile).
Traitement : repos strict au lit 48 à 72 h, anticoagulants à dose
curative, contention veineuse élastique.
44
Rôle AS :
prévention : surveillance des varices, mouvements passifs dans le
lit, surélever les pieds (selon PM), lever précoce ;
repérer les signes de phlébite ;
en cas de suspicion :
ne pas lever, ni mobiliser, ni masser, ni surélever les jambes,
alerter l’IDE même en cas de doute ;
en cas de confirmation du diagnostic :
assurer le respect du repos strict au lit,
assurer les soins d'hygiène et de confort,
rassurer, expliquer,
prévenir les complications de décubitus,
poser les bas de contention prescrits,
apprécier l'efficacité du traitement,
surveiller l'apparition des EI des anticoagulants,
effectuer le 1er lever avec l’IDE, sur PM.
5.2. L'insuffisance veineuse
45
Définition : conséquence d’une anomalie du retour veineux au niveau
des membres inférieurs, entraînant une stase avec dilatation des
veines.
Signes cliniques : variables selon le stade d’insuffisance veineuse
douleur dans les MI, sensation de jambes lourdes et gonflées le
soir, sensation d’ « impatiences nocturnes » gênant
l’endormissement,
varices = dilatation anormale et permanente d’une veine,
œdèmes,
amincissement ou épaississement de la peau, décoloration ou
hyper pigmentation,
risque d'évolution vers un ulcère variqueux.
46
Moyens préventifs :
éviter les sources de chaleur : effet vasodilatateur néfaste ;
surélever les jambes en position assise ;
éviter les vêtements trop serrés (chaussettes...) ;
ne pas croiser les jambes ;
surveiller son poids ;
pratiquer une activité physique régulière (30 minutes par jour) ;
porter des bas de contention en cas de station debout prolongée.
Traitement des symptômes : port de bas de contention élastique
6-L’embolie pulmonaire -EP
47
Définition : migration soudaine d’un caillot de sang dans une artère
pulmonaire entrainant un arrêt de la vascularisation du tissu en aval
(perturbation des échanges gazeux).
Pronostic vital engagé
L’embolie pulmonaire -EP
48
Causes : Après un accouchement
Alitement prolongé Intervention chirurgicale avec décubitus (col fémur, petit bassin)
Migration spontanée ou déclenchée par mobilisation
Thrombose veineuse des membres inférieurs Insuffisance cardiaque
L’embolie pulmonaire -EP
49
Signes cliniques : Douleur thoracique brutale, constrictive médiane aigüe augmentée
par les mouvements respiratoires Polypnée (respiration brève et superficielle avec baisse de la
saturation) Sensation d’angoisse Toux sèche et quinteuse Hémoptysie (sang d’origine pulmonaire) Hyperthermie Tachycardie Hypotension artérielle cyanose
L’embolie pulmonaire -EP
50
Si pas de prise en soin rapide, détresse respiratoire et décès
L’embolie pulmonaire -EP
51
Traitement : O2 avec masque à haute concentration Anticoagulant Antalgique Anxiolytique Repos strict au lit avec buste relevé
L’embolie pulmonaire -EP
52
Rôle de l’aide soignante :
Ne pas laisser seul Rassurer Position ½ assise Mobiliser avec douceur Évaluation douleur Surveillance constantes Préparation de la chambre : pied à sérum, O2.. Surveillance de l’état cutané Surveillance des risques liés aux anticoagulants Surveillance de la perfusion, de l’O2 Surveillance du risque de décubitus (escarre, constipation) Rôle en collaboration pour le premier lever Contentions veineuses
7. LES PATHOLOGIES DU SANG
7.1. L'HÉMORRAGIE
53
Définition : fuite de sang hors des vaisseaux.
L'hémorragie interne : à l'intérieur de l'organisme :
-extériorisée : l'écoulement sanguin va sortir hors de l'organisme
par les orifices naturels (hématémèse, méléna, rectorragie,
métrorragie, hémoptysie, hématurie, otorragie, épistaxis).
Rôle AS :
épistaxis : alerter, pression sur la narine, tête penchée en
avant, position assise.
hémoptysie : garder les crachats, position demi-assise.
hématémèse : garder les vomissements, détecter les signes
de choc (pouls et conscience).
54
L'hémorragie interne :
-intériorisée : danger important car peut passer inaperçu au début.
Rôle AS :
reconnaître les signes de choc : pâleur visage et muqueuses,
hypotension artérielle, tachycardie, angoisse, sueur, respiration
rapide et superficielle, cyanose, soif, refroidissement, troubles
de la conscience, perte de connaissance ;
alerter l'IDE ;
installer le patient, le couvrir ;
contrôler les paramètres vitaux : TA, FC, FR, température.
55
L'hémorragie externe : due à une plaie plus ou moins profonde,
d'origine artérielle (sang rouge vif, écoulement par jet saccadé)
ou veineuse (sang plus foncé, écoulement en nappe). Contexte
d'urgence nécessitant l'alerte immédiate.
Rôle AS :
hémorragie externe veineuse :
surélever le membre qui saigne,
pansement compressif,
surveiller l'écoulement qui doit s'arrêter,
surveiller le membre : pouls, extrémité normalement colorée et
chaude ;
hémorragie externe artérielle :
pansement compressif,
si saignement non stoppé : évaluer la pause de garrot, noter
l'heure de la pause, serra desserré par le médecin,
apprécier la quantité de sang perdu,
rassurer le patient, calmer (l'angoisse et l'agitation favorisent la
reprise de l'hémorragie).
7.2. L'ANÉMIE
56
Définition : diminution du taux d'hémoglobine en-dessous de 11 g/L
dans le sang => sous-oxygénation des tissus.
Causes :
perte excessive de globules rouges ;
manque de fabrication de globules rouges
Signes cliniques :
- pâleur cutanée et des muqueuses, - asthénie,
- essoufflement à l'effort, - pouls accéléré,
- malaises avec sensations de vertige, - céphalées,
- frilosité...
Traitements :
médicamenteux ;
alimentation variée et équilibrée ;
traitement de la cause.
VI. LES TRAITEMENTS
MÉDICAMENTEUX
1. Les diurétiques Lasilix*
57
Définition : médicament qui augmente l'élimination urinaire de l'eau et
du sel créant ainsi une diminution du volume sanguin circulant.
Effets secondaires :
diurèse augmentée,
risque de déshydratation,
crampe musculaire.
58
Rôle AS :
relève de la diurèse des 24 heures ;
peser la personne ;
si régime sans/pauvre en sel associé, vérifier le plateau repas et
les apports extérieurs ;
si restriction hydrique, comptabiliser les liquides ;
observer et évaluer la diminution des œdèmes ;
détecter l'hypotension au lever (signes de malaise, vertiges) et
alerter l'IDE ;
surveiller l'élimination urinaire : risque de levers nocturnes plus
fréquents pour éliminer, en cas de prise du traitement le soir ;
risque de fuites urinaires.
2. Les anticoagulants Coumadine* Sintron*
Xarelto* Previscan* Lovenox*
59
Définition : médicament ayant un rôle inhibiteur de certaines étapes de
la coagulation, il intervient donc dans la fluidification du sang. Rôle
préventif ou curatif.
Effets secondaires :
si surdosage : risque hémorragique.
signes d'hémorragie mineure : épistaxis, gingivorragie,
ecchymoses, pétéchies (= petites tâches hémorragiques),
hématomes au point d'injection, présence de sang dans les
pansements ;
signes d'hémorragie majeure : hématémèse, méléna,
hématurie.
si sous-dosage : inefficacité du traitement
60
Rôle AS :
détecter toute hémorragie mineure ou majeure : surveillance de
l'élimination urinaire et fécale, de l'état cutané ;
veiller à la prise du traitement à heure régulière ;
prévenir la stase veineuse : inciter (sauf contre-indication) à bouger
ses membres, même de façon passive, à se déplacer ;
éviter le rasage mécanique (risque de coupures) ;
si lésions rectales : ne pas prendre la température par cette voie ;
déconseiller l'automédication ;
alimentation : informer qu'il ne faut pas consommer d'aliments riche
en vitamine K ;
être attentif à une tension du mollet, une rougeur, une douleur, une
chaleur ;
observer les courbes pouls/température.
VII. LES SOINS
1. Les règles d'hygiène
61
Les conduites à éviter :
Abus de boissons alcoolisées ;
Tabagisme ;
Consommation excessive de sel dans l’alimentation ;
Les aliments trop riches en graisses animales ;
Stress ;
Sédentarité ;
Association tabac/pilule.
62
Les bonnes attitudes à adopter :
Alimentation saine, équilibrée et variée ;
Eau : minimum 1l/jour ;
Exercice physique : pratique quotidienne, raisonnable,
progressive ;
Temps de relaxation ;
Port de vêtements amples ;
Choix d’une bonne hauteur de talon pour les chaussures, éviter de
croiser les jambes.
2. Pose de bas de contention
veineuse (élastique)
63
La contention veineuse élastique est une méthode physique qui permet d'accroître la vitesse du flux veineux au niveau des membres inférieurs par augmentation de la pression veineuse.
pression dégressive du pied vers la cuisse, afin de favoriser le retour veineux et ne pas faire garrot.
adaptés aux mensurations de la personne. Mesure : le matin avant le lever ou après un repos, jambes allongées, depuis au moins 20 minutes.
Relèvent d'une prescription médicale.
64
Indications :
réduction de l'insuffisance veineuse et lymphatique ;
prévention des thromboses veineuses profondes ;
soulagement des varices primitives et de la sensation de "jambes lourdes".
65
Rôle AS :
prévenir la personne et informer ;
s'informer de la capacité de la personne à gérer seule ou pas le matériel ;
s'assurer de la propreté des bas et de leur intégrité (déchirés = inefficaces), taille adaptée ;
réaliser la toilette des membres inférieurs au lit, avant le lever ; bien sécher ;
dépister d'éventuelles anomalies cutanées : rougeur, douleur, chaleur, œdème, plaies, troubles de la sensibilité, souplesse, ballottement...
66
Rôle AS : (suite)
mise en place : mettre les bas à l'envers sauf le pied → enfiler les orteils → passer au niveau du talon → dérouler le bas ou demander à la personne de le tirer vers le haut → s'assurer que le talon est bien à sa place et qu'il n'y a pas de plis ;
aider la personne à se lever ;
tenir compte au cours de la journée du ressenti de la personne et de la tolérance ;
inciter à marcher régulièrement selon l'autonomie, à surélever les jambes en position assise et à ne pas les croiser ;
67
Rôle AS : (suite)
ne jamais enlever des bas de contention sans avis médical ;
le soir : les retirer (selon prescription) lorsque la personne est couchée ;
entretien : lavage à la main à l'eau tiède + savon, rinçage et les laisser sécher à plat. Leur durée de vie est d'environ 6 mois.
3. Le premier lever
68
Définition : sur PM, c'est le lever du patient après une
immobilisation prolongée et de l'installer au fauteuil.
Il est fait en collaboration avec l'IDE et dure 5 à 10 minutes.
Objectif : prévention des complications de décubitus.
Précautions à prendre car risque de vertiges, de malaise, d'un
refroidissement, d'une embolie.
69
Méthode :
* avant le soin :
expliquer l'intérêt du lever ;
vérifier la température de la chambre ;
choisir un moment qui soit le plus favorable.
* le soin :
faire sortir les visites ;
organiser l'espace ;
préparer le fauteuil, chaussons et robe de chambre à
disposition...
70
Méthode :
mesure des paramètres vitaux à 3 temps différents (TA, FC, FR) et
s'assurer qu'un temps est pris à chaque étape :
patient couché = TA de référence,
patient au bord du lit, les jambes pendantes,
au fauteuil ;
surveiller le faciès, la respiration ;
rester à proximité du patient - maximum 10 min ;
recoucher la personne, la réinstaller (drain, perfusion, sonnette,
eau, téléphone...) ;
contrôler les paramètres vitaux (TA, FC, FR) ;
laisser la personne au repos ;
transmissions orales et écrites.
4. Le chariot d'urgence
71
Gestion du chariot ou valise d’urgence = protocole interne à
l’établissement. Il définit :
son organisation,
la liste des produits et dispositifs médicaux par
tiroirs/pochettes qu’il doit contenir,
la feuille de traçabilité de la présentation de la
procédure,
le protocole de vérification et d’entretien avec sa feuille
de traçabilité,
le protocole de vérification et d’entretien du défibrillateur
manuel ou semi-automatique et sa feuille de traçabilité.
72
Principes :
* le chariot/valise d’urgence :
accessibilité, mobilité et disponibilité immédiates du matériel et des
médicaments ;
organisation rationnelle ;
connaissance du dispositif par l’ensemble des professionnels ;
utilisation dans un contexte d'urgence ;
liste des médicaments et du matériel adapté ET validée ;
vérification régulière ;
émargement après chaque vérification + remplacement des
scellés.
73
Principes :
* Le défibrillateur :
facilement accessible, en bon état de fonctionnement en
permanence ;
vérification périodique ;
vérification de la présence/disponibilité des électrodes de
défibrillation et de leur péremption.
74
La composition du chariot :
- Défibrillateur semi-automatique (DSA),
- BAVU + filtre + masques + tubulure O2,
- Classeur : numéro d’urgence et guide d’utilisation (contenu du chariot
d’urgence, fiche d’entretien et vérification, feuilles de traçabilité),
- Les médicaments injectables et sprays +/- spécifiques au service,
- Le matériel pour la mise en place d’une voie d’abord, les solutés divers,
- Le matériel de ventilation, d’aspiration…
- Une planche de massage, une couverture de survie.
75
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