Les plantes et l’eau

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Le continuum hydraulique des plantes : apports des processus physiques, biochimiques et biophysiques Hervé Cochard UMR-PIAF INRA-Université B. Pascal Clermont-Ferrand Académie Agriculture, 25 Mars 2009. H 2 0. CO 2. Les plantes et l’eau. Les plantes : constituées 80-90% eau - PowerPoint PPT Presentation

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Le continuum hydraulique des plantes :

apports des processus physiques, biochimiques et biophysiques

Hervé Cochard

UMR-PIAF INRA-Université B. Pascal Clermont-Ferrand

Académie Agriculture, 25 Mars 2009

Les plantes et l’eau• Les plantes : constituées 80-90%

eau

• Des centaines de litres d’eau évaporés par jour par un arbre adulte

• « mal nécessaire »

• La disponibilité en eau – Agronomiques

• Rendement• Choix des espèces

– Ecologiques • Stabilité des écosystèmes• Répartition des espèces

H20CO2

Système de transport d’eau fiable et efficace

Circulation de l’eau: le continuum sol/plante/atmosphère

SOL

Racine

Feuille

Système vasculaire

PLANTE

ATMOSPHERE

Xylème: Tubes Parois rigides

Feuilles: Surface

évaporante poreuse

EAU:•Incompressible•Forte cohésion des molécules d’eau entre elles: tension de rupture : -25 MPa

Mécanisme de la « tension-cohésion »Dixon 1895

Mécanisme de montée de la sève brute

Porosité = 10 nmPression capillaire

= 30 MPa= 3000 m

Pression capillaire

Tension de sève

SOL

Hours

0 6 12 18 24

le

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, MP

a

-3

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Sap flow density, dm3 dm-2 h-1

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

le

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MPa

-3

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P= – RH*Flux

RH

Résistance

hydraulique

Comportement “hydraulique” des plantesFl

ux d

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essi

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ve

Pres

sion

de

sève

, MP

a

Flux de sève

Cochard et al 1997

Mécanisme de la tension-cohésion

Avantages• Cout énergétique nul pour la plante : l’énergie vient du soleil• Autorégulé : l’évaporation (demande) crée le flux (offre)

Inconvénients : Pressions de sève négatives• Etat métastable: risque de vaporisation de la sève = cavitation• Contraintes mécaniques sur les parois = collapsus

→ Rupture du continuum hydraulique

Flux d’eau transmembranaires passages obligés pour le flux de sève

Bicouche lipidique imperméable à l’eau !

Endoderme Pericycle

Peter Agre 1992 Prix Nobel de Chimie 2003

Aquaporines

• Protéines transmembranaires• Canaux à eau• Ouverts/fermés• Régulent la perméabilité des membranes à l’eau

PAR

0 500 1000 1500 2000

Kle

af,

10

15

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25

Temperature, °C

0 10 20 30 40

Kle

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Les plantes peuvent moduler leur efficience hydraulique

Cochard et al 2007

conditions microclimatiques

Per

méa

bilit

é à

l’eau

Per

méa

bilit

é à

l’eau

La perméabilité à l’eau des feuilles augmente lorsque le transpiration augmente

Mécanisme : synthèse/activation d’aquaporines

Per

méa

bilit

é à

l’eau

Cochard et al 2007

Sap flow density, dm3 dm-2 h-1

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

le

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MPa

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EfficienceHydraulique

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Flux de sève

0 6 12 18 24

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Time of day, hours

0 6 12 18 24

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0.0

0.5

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2.0

2.5

+AQPs

CONCLUSIONS (1)Aquaporines et efficience hydraulique des plantes

- Approche plus mécaniste du fonctionnement hydrique des plantes (modélisation)

- Explorer la variabilité génétique

- Identifier des génotypes -plus productifs-plus économes en eau

Cochard et al 2007

Vulnérabilité à la cavitation

Pressions de sève très négatives

-1/-10 MPa

•Risque vaporisation de l’eau •Bulles d’air dans le système conducteur•Rupture du continuum hydraulique•Déshydratation / mortalité des plantes

XYL’EM

Techniques de mesure de la cavitation

Colorations

EmissionsAcoustiquesTyree 1985

Perte de conductance hydrauliqueSperry 1988

0

r0.5

1 CAVITRON

% C

AV

ITA

TIO

N

Pression de sève, MPa

P50

Techniques de mesure de la cavitation

Courbe de vulnérabilité du tissu conducteur à la cavitation

Cochard et al 2005

Pression de sève, MPa0-2-4-6-8-10-12

% c

avit

atio

n Populus

Quercus robur

Pinus

Prunus

Juniperus

Buxus

Vulnérabilité à la cavitation de quelques espèces d’arbres

Mécanisme de formation de la cavitationRupture capillaire d’un ménisque air/eau

Paroi poreuse entre deux vaisseaux

PonctuationsParoi primaire poreuse

Rupture capillaire d’une ménisque

Loi de Young-Laplace: Pression de cavitation = 1/taille des pores

Cavitation = paramètre structurel, propriété intrinsèque du bois

La vulnérabilité à la cavitation est liée aux préférences écologiques des espèces forestières

Les essences des milieux secs sont plus résistantes à la cavitation

P50

P50

Indice d'aridité du milieu selon Rameau et al

XXX XX X x m f h hh H

Vul

néra

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atio

n P

50, M

Pa

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-2

Xerophile mesophile HygrophilehygroclineHyperxerophile

Arbres

Arbustes Rameau et alFlore Forestière Française

La résistance à la Cavitation est liée à la « résistance » à la sécheresse des essences forestières

Cavitation : caractère adaptatif pour la survie en conditions xériques

Indi

ce d

’arid

ité

Indice d’acidité

Cochard et al, non publié

Sap Flow Density

0 1 2 3

Wat

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ote

nti

al

-3.0

-2.0

-1.0

0.0

OakOak

La risque de cavitation constitue une limitation hydraulique fonctionnelle aux plantes

Pre

ssio

n de

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e, M

Pa

Flux de sève Pression de sève, MPa

% C

AV

ITA

TIO

NCAVITATION

→Contrôle stomatique de la cavitationCochard, Bréda et al 1992,1996

Pression de sève

0-2-4

Ouv

ertu

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tom

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Cav

itat

ion

Ligneux xérophiles

Pression de sève

0-2-4

Ouv

ertu

re s

tom

atiq

ue

Cav

itat

ion

Ligneux méso-hygrophiles

Fonctionnement hydraulique et comportement des espèces en réponse à la sécheresse

Evitement

Tolérance

Pourquoi les espèces ne sont-elles pas toutes très résistantes à la cavitation ?

P50, MPa

-7 -6 -5 -4 -3

Inte

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sels

, µm

3.0

3.5

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6.0P. padus

P. cerasus

P. avium

P. persica

P. spinosa

P. mahaleb

P. domestica

P. armeniaca

P. amygdalusP. cerasifera

Densité du bois, g cm-30.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8

Ten

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P50,

MP

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« Coût » de la cavitation

Hacke et al 2001

Epa

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m

P50, MPaCochard et al 2007

collapse

CONCLUSIONS (2)

Cavitation et résistance à la sécheresse des plantes

• Approche plus mécaniste du fonctionnement hydrique des plantes en période de sécheresse (modélisation)• Comprendre certains effets des accidents climatiques extrêmes sur la stabilité des forêts• Raisonner le choix des espèces

Sap flow density, dm3 dm-2 h-1

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0

le

af

, MPa

-3

-2

-1

0

↕ CAVITATIONPre

ssio

n d

e sè

ve, M

Pa

Flux de sève

Perspectives• Explorer la variabilité génétique de la résistance à la cavitation

(peuplier, hêtre, pin maritime)• Identifier les bases génétiques de la cavitation• Identifier des génotypes plus performants face aux contraintes hydriques

Équipe HDRO-UMR PIAFHydraulique et résistance à la sécheresse des arbres

H Cochard

T Barigah

S Herbette

A Gousset

JS Venisse

INRAUniversité

Blaise Pascal

E Badel

B Fumanal

Techniciens : C Bodet, P Cochon, C SerreDoctorants: JB Lamy, H Howad, R Wortemann

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