LETTRE OUVERTE AUX ENFANTS DU MONDE

Bonjour à toi, enfant du monde ! Oui, c’est à toi, à toi personnellement, que nous nous adressons, nous, tous les animaux !Et nous avons reçu mission aussi pour cela de la mer, des ruisseaux et rivières, des arbres et forêts, de tout ce qui vit sur notre terre, même le moindre brin d’herbe ou la petite marguerite…

Nous savons bien que tu n’es pas méchant, et nous savons aussi que tu aimes bien tous les animaux, que tu aimes cueillir un beau bouquet pour ta maman, te baigner dans la mer ou jouer dans les ruisseaux… Alors, nous avons pensé que, avec toi, nous pourrions nous entendre, que nous pourrions t’expliquer un peu combien tu nous fais du mal…

Je vois bien que tu ouvres de grands yeux étonnés. Nous sommes si loin de toi ! Alors, nous allons t’expliquer ! Nous allons t’expliquer que, dans la nature, tout se tient, toute action se répercute sur tout être vivant. Et quand je dis «tout être vivant, je ne pense pas seulement à nous, les animaux, mais aussi aux arbres, aux plantes, et même aux hommes !

Par exemple, tu es en voiture, ou tu es sur le bord de la plage ; tu grignotes des chips, et tu as fini le paquet. Alors, que fais-tu du paquet vide ? Tu le jettes par la vitre de la portière ou tu l’abandonnes sur le sable ? Mais alors le vent et la pluie vont l’emporter, et tôt ou tard, il arrivera dans la mer, et, croyant que c’est bon à manger, quelque animal imprudent le gobera et s’étouffera, mourra d’une mort lente et terrible…

Et maintenant, imagine que, dans chaque ville du monde, la moitié des enfants que les parents conduisent à l’école jettent un papier de bonbon par la vitre ouverte… Ah ! je vois que tu commences à comprendre ! Des millions de papiers qui s’entassent dans les caniveaux, étouffent les gentilles grenouilles, roulent jusqu’à l’océan… La même chose, d’ailleurs, pour le papier de bonbon que tu jettes dans la cour lorsque tu joues, par exemple !

Et l’eau ? Tu fais attention à l’eau ? Quand tu te laves les mains, quand tu te brosses les dents, tu laisses le robinet ouvert… Tu prends des bains, avec une baignoire bien pleine, alors que la télé et la radio demandent de se doucher, de préférence. Tu pourrais te doucher, de temps en temps, au lieu de faire couler un bain, non ? Imagine l’énergie qu’il faut dépenser pour acheminer l’eau, puis la chauffer, puis la recycler, et ensuite l’évacuer…

Et les problèmes d’eau, nous, les chameaux, nous connaissons… Mais il y a aussi les produits que nécessitent ces opérations, et les émanations de gaz nocifs qu’elles provoquent. Tout cela fait reculer les zones vertes, fait avancer le sable… Tout cela favorise la fonte des glaciers et transforme le climat de la planète. Est-ce que tu savais que le simple fait de laisser couler inutilement l’eau pendant que tu te savonnes avait de tels effets désastreux ?

Et, quand vous aurez réussi à faire fondre toutes les glaces, à réduire les pôles, où allons-nous aller, nous autres ? Et pourtant, nous sommes indispensables pour l’équilibre de l’écosystème et dans la chaîne alimentaire…

Et nous ? rugit plaintivement le lion (oui, oui, je vous assure : un lion qui rugit plaintivement cela existe !!!). Notre territoire devient de plus en plus exigu. Les hommes le grignotent, mais les changements climatiques le font aussi reculer. Et nous sommes de moins en moins nombreux.- C’est comme nous, dit le tigre. Chacun agit individuellement, en se disant que son action n’a aucune incidence, qu’elle est trop minime… Mais ils sont des millions à tenir ce raisonnement. Alors ils sont des millions à rogner petit à petit notre zone de vie…

Et tu sais, la plupart d’entre nous, nous avons besoin de la forêt. Or les hommes détruisent notre habitat, notamment pour avoir du papier. Chaque fois que tu gaspilles une feuille de papier, que tu déchires un livre, le rendant inutilisable, que tu jettes un journal à la poubelle au lieu de le mettre au recyclage, chaque fois c’est notre habitat que tu rognes. Alors, nous devenons de moins en moins nombreux, car nous n’avons plus d’endroits où vivre en paix…

Meuh ! dit la vache. Ne soyez pas comme les adultes ! Nous voyons bien ce qui se passe, avec les produits pour traiter le sol ! Ils en mettent des tonnes, et tout coule dans les caniveaux, puis dans les ruisseaux, les rivières, et va empoisonner la mer… Mais c’est en vous, les enfants, que nous mettons tout notre espoir ! Vous saurez comprendre le problème, et donner l’exemple à vos parents ! Chacun peut faire quelque chose, si petit qu’il soit, si isolé qu’il soit !

- C’est vrai, ça ! caquette une poule. Si vous voulez continuer à trouver des œufs au jaune bien jaune et du lait sans pesticides, vous devez vous y mettre vous aussi, mes petits amis ! Plus tôt vous apprendrez à respecter la terre, mieux ce sera ! Car celui qui dirigera le monde plus tard est déjà parmi vous ! C’est un copain de votre âge. C’est toi, peut-être ???

Wouaw ! dit le chien. Et, quand tu nous promènes, pense à ramasser nos déjections. C’est un acte de responsabilité civique, mais c’est aussi un acte écologique, car nos crottes ne sont pas recyclables, ni dégradables. Alors, imagine ces tonnes de saletés qui polluent les trottoirs, sont entraînées par les pluies et aboutissent dans les caniveaux, les rivières ou la mer !

- Je suis sûr qu’ils ont tous compris, dit un éléphant débonnaire, et on peut leur faire confiance. Nous leur avons donné deux ou trois exemples, mais je sais qu’ils trouveront bien d’autres moyens pour préserver LEUR planète ! Car c’est leur avenir, autant que le nôtre, qui est en jeu… » »

Images trouvées sur le NetTexte : JackyMusique : Hiver Florian Bernard au synthé.

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la PaixJacky.questel@gmail.comhttp://jackydubearn.over-blog.com/Site : http://www.jackydubearn.fr//