My New York state of mind

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J’aime New York pour…

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M YN E W

Y O R K

S T A T EO F

M I N D

J’aimais New York bien avant d’y poser ma valise de voyageuse.

J’aimais New York à travers une somme d’images, de mots et de sons que j’avais inlas-sablement emmagasinés jusqu’au printemps 2010, date à laquelle j’atterrissais pour la première fois dans la ville rêvée, supposée, imaginée. J’avais traqué New York, pendant plus d’une décennie, comme une nécessité. Avec une sorte d’hystérie démesurée et dé-complexée. Et je dois avouer que mes deux séjours successifs, n’ont en rien fait perdre de cette intensité.

New York se mesure avant tout à son pouls, à sa tension. Sa tension verticale, bien sûre. Celle des façades de ses gratte-ciels, élancées, fières, effrayantes de démesure. Et sa tension horizontale aussi. Celle de ses avenues interminables, de ses lignes de métro surchauffées, de ses flux de voitures ininterrompus et de son grouillement de personnes toujours très affairées.

New York est un être. Tout ce qu’il y a de plus vivant. Et je l’aime.

J’aime New York pour sa palpitation de tous les instants. Celle des travailleurs du ma-tin qui croisent les travailleurs du soir et de la nuit. Celle, qui au coin de la rue, sur le quai d’une station de métro, à l’arrière d’un taxi ou sur un vélo, vous fait faire des bons et, parfois, vous prend à la gorge. Celle qui vous secoue, vous fait pleurer ou sourire, à la sortie d’un concert de poche dans un appartement privé, lors d’une rencontre fortuite avec un new yorkais, pendant une soirée crépitante sur les toits de Brooklyn, à travers les nuits éclairées.

J’aime New York pour ses perspectives et ses angles morts. Pour ses avenues et ses rues qui mènent aux fleuves, l’Hudson et l’East River. Pour ses paysages de cartes pos-tales qui cachent des réalités plus contrastées. Pour ses murs de graff qui s’imposent fièrement. Pour ses vues d’en bas et celles de tout en haut. Pour sa lumière du matin sur les rangées de « brownstones » qui signent les quartiers historiques. Et pour celle du soir sur le port de Red Hook qui joue aujourd’hui son avenir dans la ville. J’aime New York pour ses pelouses luxuriantes, et celles, toutes fatiguées. J’aime New York pour ses terrains vagues et ses plages de sable fin.

J’aime New York pour ses parcs à la pelle. Pour ceux où l’on s’y perd comme dans une ville, avec leurs autoroutes, leurs infatigables joggeurs, leurs terrains de sport, leurs étendues d’eau et leurs pêcheurs du dimanche. Pour ceux aussi, minuscules, avec leur théâtre de verdure ou leur capharnaüm savamment orchestré. Pour ceux encore, le long des berges, avec leurs vues imprenables sur la skyline de Manhattan, sur les ponts suspendus ou sur la Statue de la liberté, torche brandie sur fond de ciel plus ou moins bleu.

J’aime New York pour ses bruits incessants. Ceux des sirènes assourdissantes des ca-mions de pompiers qui ont l’air tout droit sortis d’un jeu vidéo. Ceux de la musique retentissante des vieux camions de glaces américains. Ceux, plus oppressants, des rames de métro qui s’enfilent jour et nuits dans les sous terrains de la ville. Ceux, vrom-bissants, des voitures XXL qui prennent des allures de fourmilière géante aux heures de pointes. Et ceux, attendrissants, des petits new yorkais qui jouent dans les cours d’écoles, comme partout ailleurs.

J’aime New York pour ses plats qui n’en sont pas. Ses hamburgers à la sauce à peu près tout, ses « plain bagels » au Philadelphia « cream cheese » et au caviar de chez Russ & Daughter, ses « pickles » et sa moutarde sucrée, ses « pancakes » au sirop d’érable servis par multiple de 3 et ses sandwichs aux homards de chez Lobster Pound. J’aime New York pour ses boissons. Son « cosmopolitan » siroté sur un toit terrasse 360°, sa bière de Brooklyn pour sa première gorgée, ses cafés très allongés, servis à volonté dans tous les « diners » de la ville.

J’aime New York pour la diversité de ses quartiers. J’aime le Bronx pour son Little Italy. J’aime Harlem pour ses airs surannés. J’aime Chelsea pour ses anciens abattoirs. J’aime Midtown pour ses incontournables, Grand Station et la National Library. J’aime Soho pour son shopping effréné. J’aime East Village pour ses nocturnes ambiancées. J’aime le Lower pour l’histoire de ses immigrés. J’aime Ground Zero pour son éner-gie contagieuse. J’aime Long Island City pour son « Orient Express ». J’aime Dumbo pour ses ponts entre deux rives. J’aime Red Hook pour ses usines désaffectées. J’aime Park Slope pour sa quiétude bien installée. J’aime Bed Stuy pour sa véracité. J’aime Williamsburg pour ses soirées déjantées. J’aime Greenpoint pour son enthousiasme créatif. J’aime Coney Island pour son goût amer.

New York, I love you.

Skyline de Manhattan depuis la terrasse du Met (Upper East Side, Manhattan)

Pont de Brooklyn et skyline de Manhattan (East River)

Ambiance industrielle dans le port de Red Hook (Brooklyn)

Skyline de Manhattan depuis le Brooklyn Bridge Park (Dumbo, Brooklyn)

Freedom tower en construction à Ground Zero (Financial District, Manhattan)

Vue de Manhattan depuis l’East River State Park (Williamsburg, Brooklyn)

Intérieur de la boutique des Éditions Phaïdon (Soho, Manhattan)

Typique diner : le Katz Delicatessen (Lower East Side, Manhattan)

Salle de Boxe mythique : Gleason’s Gym (Dumbo, Brooklyn)

Graff (Bedford Stuyvesant, Brooklyn)

Graff (Lower East Side, Manhattan)

Tenement building - immeuble d’immigrants de la fin XIXe, début XXe (Lower East Side, Manhattan)

Rangées de brownstones - villas historiques de la fin XIXe, début XXe (Bedford Stuyvesant, Brooklyn)

Match de football américain, vue depuis une ligne de métro aérien (Brooklyn)

La tour parachute sur la plage de Coney Island (Brooklyn)

Le lac d’Harlem Meer au nord de Central Park (Manhattan)

Boardwalk et Wonder Wheel à Coney Island (Brooklyn)

La High Line, parc urbain aménagé sur des anciennes voies ferrées aériennes (Meetpacking District, Manhattan)

Street Art (Le Bronx)

Gare de métros et rails de métros (Brooklyn)

Graff (Greenpoint, Brooklyn)

MYNEW

YORK

STATEOF

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