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Offre pédagogique
à destination des publics scolaires
Dossier enseignants
Grande section de maternelle Et classes de primaire
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Sommaire
Préambule : Principes des médiations et pédagogies au musée de l'Orangerie p. 2
1. Le musée de l'Orangerie : brève présentation p.3
2. Toutes les activités proposées par le musée aux différents niveaux scolaires. p.4
Visites « Les contes » p.5
Visites thématiques .p.5
Atelier « variation sur Monet 1 » p.6
Atelier « variation sur Monet 2 » p.7
Atelier « Peindre comme Monet » p.8
Atelier « Ça ne ressemble à personne ! »: le portrait à l'aube du XXe siècle p.9
Atelier « Calligrammes, dessiner avec les mots » p.10
Atelier « Paysages imaginaires » p.11
3. Modalités de réservation pour une visite ou un atelier pédagogique p.12
4. Tarifs et informations pratiques p. 13
5. Préparer sa visite p.14
Les Nymphéas p.15
La collection Walter-Guillaume p.16
Glossaire p.21
Liste des artistes et personnalités du musée de l'Orangerie p.22
6. Formulaire de demande de réservation p. 23
3
Préambule : Principes des médiations
et pédagogies au musée de l'Orangerie
Des visites et des ateliers conçus pour les scolaires permettent d'enrichir la découverte des collections par
une approche culturelle et pédagogique visant à développer la créativité du jeune public et à l'inciter à une
pratique artistique au sein du musée.
Ces médiations sont d'une durée de 2 heures et se déroulent en deux temps : après 45 minutes de visite sur
le thème choisi, 1h15 est consacrée à une pratique artistique en salle pédagogique. Ces médiations sont
assurées par les conférenciers de la Réunion des musées nationaux qui ont une expérience confirmée dans
la conduite de ces activités. Plusieurs d'entre eux ont suivi des formations complémentaires pour assurer
des prestations de qualité.
Le choix de recourir à des conférenciers et non à des artistes plasticiens est un choix pédagogique. L'objectif
est de permettre à l'enfant d'intégrer le contenu de la visite des collections par une activité qui fait appel à
ses ressources et ses qualités créatives et non de lui dispenser un cours d'art plastique. Il s'agit de donner à
chaque enfant des outils pour assimiler les notions d'histoire de l'art développées en visite et favoriser une
éducation du regard par une approche à la fois cognitive et sensible en faisant appel à l'imaginaire.
De notre point de vue, le but d'une pratique artistique au sein d'un musée se situe au niveau de l'éducation
du regard et de la créativité. Les activités qui sont proposées doivent permettre au jeune public de faire
résonner sa sensibilité avec les œuvres pour en favoriser ainsi une connaissance intime. La pratique
artistique est donc, dans cette perspective, un outil de connaissance, une forme de pédagogie et non un
cours sur les techniques en art plastique. Le jeu et l'imaginaire ont toute leur place dans ces activités car la
connaissance et la compréhension de l'art passent avant tout par l'émerveillement.
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1. Le musée de l'Orangerie
Situé en plein cœur de Paris, dans le jardin des
Tuileries, le long de la Seine, près de la place de la
Concorde, l’Orangerie est placée sur les dernières
fortifications de Paris construites sous l’Ancien Régime
dont une partie est encore visible. Comme son nom
l’indique, le musée de l’Orangerie est installé dans
une ancienne orangerie, édifiée en 1852 pour y
abriter les orangers du jardin des Tuileries. Longue
boîte de pierre, vitrée au sud (côté Seine), aveugle au
nord (côté jardin), l’édifice a reçu un décor sobre
(comme il convient à un bâtiment utilitaire mais
conforme au répertoire architectural classique) pour
l’accorder au voisinage de la place de la Concorde et
du palais des Tuileries (aujourd’hui détruit).
Le public se presse à l’Orangerie pendant presque un demi-siècle pour ses seules expositions. Bien que les
salles d’expositions temporaires ne dépassent pas 500 m2, elles sont alors seules capables, à Paris (avec le
Petit Palais), d’accueillir des expositions d’envergure sur l’art ancien.
Inauguré le 17 mai 1927, le site accueille d’abord la cathédrale de l’impressionnisme : le grand cycle des
Nymphéas de Monet puis la Collection Walter-Guillaume dans les années 70. Le Musée de l'Orangerie offre
au visiteur une découverte poétique et artistique de ces deux ensembles prestigieux, emblématiques de la
création artistique du début du XXe siècle.
La rénovation en 2006 du musée a permis de l’ouvrir sur le jardin, d’y faire entrer la lumière, apportant
modernité et confort de visite.
Un musée unique
Le musée bénéficie de plusieurs atouts : son échelle qui en fait un lieu de visite à taille humaine, avec une
dimension intime, et ses collections qui permettent de découvrir des chefs d'œuvre de l'histoire de l'art.
L'histoire de la constitution de ces collections en fait aussi un lieu à part qui permet de développer des
thématiques pluridisciplinaires. En effet, le musée de l'Orangerie n'a pas été constitué dans une perspective
historique et didactique. Il est l'écrin de deux projets intellectuels et artistiques singuliers. En ce sens, il se
démarque fortement d'autres musées de Beaux-arts. Deux dimensions se dégagent des collections : l'une
poétique, voire méditative autour des Nymphéas; l'autre, plus intellectuelle, autour de la Collection Walter-
Guillaume. La force expressive des Nymphéas mais aussi des œuvres de la Collection Walter-Guillaume, le
lyrisme et la dimension poétique qui s'attachent à leur découverte ouvrent des perspectives pédagogiques
particulièrement intéressantes : la visite du musée peut prendre la forme d'une expérience esthétique et
recouvrir simultanément une dimension cognitive et émotionnelle.
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2. Activités proposées par le musée aux différents niveaux scolaires
Maternelle Grande section CP CE1 CE2 CM1 CM2 Descriptif de l'activité
« Les contes »
p. 5
Visites thématiques
p. 5
« Variation sur Monet 1 »
p. 6
« Variation sur Monet 2 »
p. 7
« Peindre comme Monet »
p. 8
« Ça ne ressemble à personne ! » : le portrait à l'aube du XXe siècle
p. 9
« Calligrammes, dessiner avec les mots »
p.10
« Paysages imaginaires »
p.11
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Visite « Les contes »
Niveau : grande section de maternelle / CP / CE1 / CE2 / CM1 / CM2 Durée : 1h
Une visite contée est proposée aux élèves de la maternelle (grande section) et du primaire. Elle est conduite
par des conférenciers ayant bénéficié d'une formation aux techniques du conte.
Le thème de visite autour des Nymphéas est inspirée de la nouvelle de Marguerite Yourcenar Comment
Wang-Fô fut sauvé
Les visites thématiques
Niveau : grande section de maternelle / CP / CE1 / CE2 / CM1 / CM2
Aujourd'hui, le musée propose des visites générales de ses collections au public scolaire. Elles permettent
une première approche de l'impressionnisme à travers une découverte des Nymphéas et une découverte de
l'art moderne à travers la Collection Walter-Guillaume.
En complément de ces visites-conférences, des visites thématiques sont proposées.
1) La nature dans l'art du XXe siècle : une vision du monde déformée ?
2) Le portrait à l'aube du XXe siècle : une autre idée de la ressemblance
3) Le peintre et l'espace
4) Le peintre et la lumière
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« Variation sur Monet n°1 »
Niveau : grande section de maternelle / CP / CE1 / CE2 / CM1 / CM2 Durée : 2h
Après une découverte des Nymphéas, les élèves réinterrogeront la représentation des fleurs de nymphéas
avec des langages picturaux contemporains. A partir des œuvres de Joan Mitchell, Ellworth Kelly ou Dan
Hays, artistes contemporains inspirés par Monet1, les enfants exploreront la question des reflets, de la
couleur et de la construction d'un tableau à partir de lignes horizontales ou verticales.
Objectifs pédagogiques :
- comprendre les techniques picturales de Monet,
- aborder la représentation de nymphéas avec un langage pictural contemporain,
- appréhender les questions de la couleur, du reflet et les effets picturaux,
- comprendre l'importance des lignes et de la composition d'un tableau,
- exprimer sa créativité.
Questionnements :
- l'impact de la couleur par rapport au trait,
- l'espace,
- la perspective,
- la composition,
- la lumière.
Mots-clés :
Espace, représentation, lumière, couleur, geste, composition, planéité.
1Cf. Voyage à Giverny, De Monet à Joan Mitchell, Catalogue de l'exposition, musée Marmottan, 2008
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« Variation sur Monet n°2 »
Niveau : CE1 / CE2 / CM1/ CM2
Durée : 2h Quelle serait aujourd'hui l'approche de Monet s'il devait peindre les Nymphéas avec nos langages et
supports visuels ? Après avoir découvert l'œuvre et les techniques impressionnistes de Monet, l'objectif est
de proposer aux enfants de découvrir une série de variations graphiques réalisées à partir d'une
photographie de nymphéas. Elle sera le support et le point de départ de questionnements sur les approches
et déclinaisons d'une même image et sur les langages visuels utilisés aujourd'hui.
L'élève réalisera sa propre variation en utilisant nos langages contemporains.
Objectifs pédagogiques :
- comprendre les techniques picturales de Monet,
- aborder la représentation de nymphéas avec un langage pictural contemporain,
- appréhender les questions de la couleur, de l'espace et des effets picturaux,
- comprendre les effets des techniques employées : touches, traces, empâtements,
- comprendre l'importance du geste, du pinceau, de la brosse...
- exprimer sa créativité.
Questionnements :
- l'impact de la couleur par rapport au trait,
- l'espace,
- la perspective,
- la composition,
- la couleur,
- la lumière
Mots-clés :
Espace, représentation, lumière, couleur, geste, composition, planéité.
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« Peindre comme Monet »
Niveau : CM2
Durée : 2h L'atelier propose une découverte des Nymphéas à travers la réalisation d'une composition inspirée de
l'œuvre de Monet permettant à l'élève d'appréhender la technique picturale de l'artiste.
La réalisation se fera sur un format A3 (d'après des modèles sur papier plastifié ou en projection) en jouant
sur les couleurs, les techniques (brosse, pinceau...) et la lumière.
De retour en classe, les enfants pourront composer une fresque avec l'ensemble des réalisations
individuelles et envisager ainsi les questions liées à la figuration murale sur grand format.
Objectifs pédagogiques :
- comprendre les techniques picturales de Monet,
- aborder la question de la couleur et du rapport des couleurs entre elles,
- comprendre les effets des techniques employées : touches, traces, empâtements,
- comprendre l'importance du geste, du pinceau, de la brosse...
- exprimer sa créativité,
- appréhender la figuration grand format,
- comprendre le rapport de la peinture à l'architecture.
Questionnements :
- l'impact de la couleur par rapport au trait,
- l'espace,
- la perspective,
- la composition,
- l'architecture,
- la lumière.
Mots-clés :
Espace, matérialité, représentation, lumière, couleurs, geste, composition, plan
Détail d'une composition d'un enfant de l'école Buisson à Savigny-le-temple (91)
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« Ça ne ressemble à personne ! » : Le portrait à l'aube du XXe siècle
Niveau : CE2 / CM1 / CM2 Durée : 2h
L'atelier propose une découverte de la Collection Walter-Guillaume à travers le thème de la ressemblance. Il
s'appuiera notamment sur le thème du visage et de la posture. Il permettra aux élèves de mieux
appréhender les questions liées au réalisme et à la représentation dans la peinture du début du XXe siècle.
En salle d'atelier, l'enfant choisira une œuvre et s'en inspirera pour se représenter. In fine, l'objectif sera de
favoriser la créativité de l'enfant et d'envisager une autre dimension de l'art : celle qui développe le rapport
à soi-même et au monde.
Objectifs pédagogiques :
- comprendre la rupture que représente l'art moderne dans l'histoire de l'art,
- comprendre les rapports entre le dessin et la couleur,
- comprendre les effets des techniques employées : touches, traces, empâtements, effets du geste, effets
du pinceau, de la brosse...
- créer sa propre figuration,
- appréhender son visage à travers une expression artistique.
Questionnements :
- le réalisme, la ressemblance,
- la couleur et le dessin,
- donner à voir autrement.
Mots-clés :
Matérialité, représentation, ressemblance, proportion, geste.
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« Calligrammes, dessiner avec les mots »
Niveau : CM1 / CM2 Durée : 2h
Cet atelier a pour finalité la réalisation d'un calligramme d'après une figure de la Collection Walter-
Guillaume. Après une visite associant la présentation d'œuvres (du point de vue de l'histoire de l'art) avec la
lecture de poèmes (Apollinaire notamment), les élèves réalisent un calligramme en s'appuyant sur une
œuvre de leur choix. Ils sont ainsi amenés à écrire un court texte sur une œuvre et à le mettre en forme à
travers un calligramme.
Objectifs pédagogiques :
- appréhender les chefs-d'œuvre de la Collection Walter-Guillaume,
- aborder l'art moderne et sa dimension pluridisciplinaire,
- comprendre les rapports entre poésie et art moderne,
- exercer sa créativité.
Questionnements :
- la forme et le texte,
- l'image et le texte,
- le sens et l'image.
Calligramme, G.Apollinaire
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« Paysages imaginaires »
Niveau : CM2 Durée : 2h
La peinture de paysages occupe une place importante dans les collections du musée : dans la présence des
Nymphéas mais également dans de nombreuses œuvres de la Collection Walter-Guillaume. Cet atelier
permettra d'aborder les processus de création et les procédés picturaux de l'impressionnisme et de l'art
moderne.
Les enfants choisiront une ou deux œuvres et s'inspireront des techniques observées pour réaliser un
paysage imaginaire.
Objectifs pédagogiques :
- comprendre la rupture que représente l'art moderne dans l'approche et la représentation du paysage
(perspective, emploi des couleurs, volumes...),
- aborder la question de la couleur et du rapport des couleurs entre elles,
- aborder la question de la lumière dans la peinture,
- exprimer sa créativité à travers un paysage imaginaire en utilisant différentes techniques picturales
(brosse, pinceau...),
- comprendre la différence entre la peinture de chevalet et un panorama.
Questionnements :
- donner à voir autrement,
- l'impact de la couleur par rapport à la ligne,
- le rapport des couleurs entre elles,
- l'espace,
- le réalisme,
- la perspective,
- la planéité,
- la composition.
Mots-clés :
Espace, espace suggéré, espace figuré, perspective, planéité, matérialité, représentation, lumière, geste,
composition, traces, mise en scène.
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3. Modalités de réservation
pour une visite ou un atelier pédagogique La réservation est obligatoire même pour les visites libres. Les demandes sont à adresser :
Par écrit :
Musée de l’Orangerie Réservations des groupes
Jardin des Tuileries 75001 Paris
par fax : +33 (0)1 44 77 81 12
ou par courriel à : reservations@musee-orangerie.fr
Tél. Renseignements : +33 (0)1 44 77 81 11 (du lundi au vendredi de 10h à 13h)
Le formulaire de demande de réservation peut être téléchargé sur le site internet du musée : www.musee-orangerie.fr et est joint à ce document. Si vous souhaitez effectuer une réservation pour une visite en groupe au musée de l’Orangerie, nous vous remercions de suivre les indications ci-dessous :
Votre demande doit comporter les informations suivantes :
- coordonnées complètes (nom, adresse du demandeur payeur, numéros de téléphone), - précision du niveau de la classe, des types de handicaps le cas échéant,
- date de la visite (proposer plusieurs possibilités : 1er choix, 2ème choix, etc.) et horaires si vous avez des préférences ou des impératifs, sachant que le musée est ouvert de 9h à 18h (évacuation à 17h45) tous les jours sauf le mardi, dernier départ de visite à 16h15,
- nombre de participants (30 enfants maximum par groupe en visite-conférence, 30 personnes accompagnateurs inclus en visite libre),
- le type de visite souhaité : visite libre avec prise de parole (visite avec l'enseignant) visite avec un conférencier du musée (préciser la langue souhaitée) atelier pédagogique (45 mn de visite + 1 h15 d'atelier) avec un conférencier du musée
Il n’est pas envoyé d’accusé de réception des demandes. Une fois votre demande enregistrée, un courrier de confirmation vous sera adressé.
A noter avant de venir au musée :
Le musée ne dispose pas de salle de pique-nique.
Pour les ateliers de pratique artistique, les enfants doivent venir avec leur blouse. Pensez également à prendre avec vous plusieurs pochettes format A3 pour remporter les dessins des élèves.
A l'issue de votre visite ou atelier, vous ne serez pas autorisés à poursuivre votre visite librement dans les salles.
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4. Tarifs et informations pratiques
Tarifs (sous réserve de modifications)
- Droit d’entrée : gratuit pour les scolaires 1 accompagnateur gratuit pour 7 élèves (les accompagnateurs en surnombre devront s'acquitter du droit d'entrée (7,50€)
- Droit de conférence (1h30): 52 €
- Droit pour les visites « Mimer les œuvres » et « Les contes » (1h) : 42 €
- Droit pour les ateliers pédagogiques (2h) : 72€
Le règlement s’effectue sur place le jour de la visite.
Les dérogations de paiement différé sont accordées aux seuls débiteurs publics ne disposant pas d’une régie de dépenses et ne peuvent en aucun cas être accordées à des débiteurs privés, dont les associations.
Seul le droit de conférence peut être assujetti à un paiement différé (ou paiement administratif). Le droit d’entrée doit être réglé sur place.
Le document de commande doit porter de manière lisible le nom et l’adresse de l’entité à qui doit être adressée la facture.
Le jour de la visite le responsable du groupe doit se présenter à la caisse muni d’un document écrit sur papier à entête (bon de commande ou ordre de service). Ce document doit être signé lisiblement par une personne habilitée à engager la dépense au nom de la collectivité ou de l’établissement public. En échange, une facture portant la mention « A PAYER » lui sera remise.
Annulation : toute demande d'annulation doit être faite par écrit, au moins huit jours à l'avance ; passé ce délai, la visite-conférence sera facturée.
Informations pratiques
Le musée est ouvert tous les jours, sauf le mardi, le 1er mai, 14 juillet (matinée) et le 25 décembre, de 9h à 18h (évacuation à 17h45). L'établissement est desservi par : ► Le métro : lignes 1, 8 et 12, station Concorde ► Les autobus RATP : lignes 24, 42, 52, 72, 73, 84 et 94, arrêt Concorde
Parkings : Concorde (angle de l'avenue Gabriel et de la place de la Concorde, 75008) ou Jardin des Tuileries
(38 rue du Mont-Thabor, 75001)
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6. Préparer sa visite
ÉTAPE 1
Les Nymphéas (Rez de chaussée)
Réalisation à la fois monumentale et intime, Les Nymphéas sont l'expression et l'aboutissement de la
pensée artistique de Claude Monet. Projet fou d'un peintre qui voulait explorer toutes les variations de la
lumière dans son jardin de Giverny, Les Nymphéas se déploient sur 8 compositions réalisées en 22
panneaux dans deux salles ovales et invitent le visiteur à une contemplation sans fin. Au lendemain de la
Grande Guerre, Monet souhaitait que son œuvre puisse prendre cette dimension à la fois esthétique et
poétique et offrir ainsi un refuge, un lieu de paix et de méditation. Événement historique et humaniste,
Monet souhaite dater ses panneaux (deux à l’origine mais Clémenceau parvient à le convaincre d’aller au-
delà) du « jour de la victoire », le 11 novembre 1918.
L’ensemble des Nymphéas ne sera présenté qu’après la mort de Monet, selon sa volonté. Présentées à la
lumière du jour grâce à la verrière zénithale dans un écrin d’une pureté absolue et infinie, les Nymphéas ont
retrouvé les souhaits premiers de Claude Monet. Le visiteur est plongé dans un long poème visuel dédié à la
rencontre de la lumière avec l'eau et le monde végétal que celle-ci laisse deviner par les reflets : immersion
dans un peu moins de 200 m² de couleurs qui en fait l’une des réalisations les plus monumentales du siècle.
Les moments de la journée (depuis le Matin à l'est, jusqu'au Soleil couchant à l'ouest) et les saisons
s’écoulent devant les yeux des spectateurs.
Claude Monet peignant les « Grandes décorations » dans l’atelier de Giverny
16
Sur proposition de Georges Clémenceau, Claude Monet choisit d’installer à l’Orangerie le grand ensemble
mural des Nymphéas, auquel il travaille depuis 1914 et dont il a amorcé dès 1918 le don à la France. Les huit
années qui s’étendent de ce geste fondateur à la mort du peintre (5 décembre 1926) et à l’ouverture du
musée au public sont vouées à des négociations parfois tendues avec les pouvoirs publics, où Clémenceau
joue un rôle déterminant, et surtout à l’extension du projet initial. Monet infléchit profondément celui-ci en
fonction du lieu, dont il règle lui-même l’aménagement intérieur.
Fait capital de l’histoire de l’art, le don des Nymphéas est aussi une date décisive de l’histoire culturelle. Un
des plus grands peintres des temps modernes choisit de destiner son œuvre suprême, non à un particulier,
membre du milieu restreint qui formait sa clientèle, mais au public, au public indifférencié et illimité. Et il en
confie le dépôt à l'État, dont le conformisme en matière d’art fait pourtant, depuis un bon demi-siècle,
l’adversaire désigné de tout novateur, mais où il reconnaît l’instance universelle qui sublime les
particularismes, plaçant le patrimoine qu’elle prend en charge au-delà des fluctuations du goût.
PLAN DE SALLES DES NYMPHÉAS
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ÉTAPE 2
La Collection Walter-Guillaume
NIVEAU -2
Projet intellectuel du marchand Paul Guillaume disparu prématurément et de son épouse Domenica, la
Collection Walter-Guillaume est un ensemble unique qui illustre la création des premières décennies du XXe
siècle.
Paul Guillaume est une figure des milieux artistiques et littéraires du Paris des années 1920 dont il se veut le
témoin et le mécène. Il ouvre sa première galerie à 23 ans à peine. Épaulé depuis 1921 par sa ravissante et
habile épouse, Domenica, Paul, tout en cultivant une clientèle très internationale, fraye désormais avec
toutes les élites : les élites culturelles, bien sûr, dont il devient bientôt l’une des vedettes, mais également
les élites politiques et mondaines, parmi lesquelles il trouve à la fois des clients et d’utiles appuis. A
l’élégance, il joint dynamisme, sens des affaires et… entregent. Ami de Guillaume Apollinaire et de Max
Jacob, il soutient Picasso, Derain ou Marie Laurencin tout en s'intéressant à leurs prédécesseurs,
notamment Renoir et Cézanne. Il est un des rares soutiens de Modigliani et découvre Soutine. Il s’intéresse
par ailleurs à l’art « nègre », à la sculpture africaine. Modigliani réalise plusieurs portraits du jeune
collectionneur dont l’un persiste dans la Collection. Élogieux portrait à la manière cubiste, le peintre saisit la
forte personnalité du modèle.
En principe, la collection Paul Guillaume est indépendante de la galerie et de son stock. Dans les faits, les
œuvres passent souvent de l’une à l’autre. Certaines œuvres ne font qu’y passer. Domenica se souvient : «
Quand il avait besoin d’un peu d’argent pour vivre, payer son loyer ou un costume, il vendait un tableau. »
Les questions de trésorerie ont leur part dans l’aventure…
Paul Guillaume meurt en 1934 sans avoir eu le temps de réaliser son projet de musée d'art moderne. Il
laisse le souvenir d’un marchand découvreur de talents et ami d’artistes. Complétée et modifiée par son
épouse, la collection se recentre sur des œuvres représentatives du classicisme moderne et de
l'impressionnisme avant d'être cédée à l'État en 1960. En effet, la Collection présente le point de vue du
collectionneur du début de XXe siècle parisien qui va de l’impressionnisme aux années 30 ; Paul Guillaume
s’était en effet promis de doter Paris d’un musée « donnant la mesure authentique de l’art vivant dans le
monde » où l’univers et le contexte historique sont mis en perspective.
Après un feuilleton judiciaire, en 1965, l'État acquiert la collection. Le musée subit alors des transformations
pour accueillir cette collection aux proportions raisonnables mais à la valeur inestimable : un véritable
condensé d’histoire de l’art. On trouve ainsi 15 Cézanne (dont le bijou Pommes et biscuits acheté à l’époque
pour 33 millions de francs), 24 Renoir (témoins du goût de l’artiste pour les scènes familières comme les
Jeunes Filles au piano ou les portraits de ses fils jouant), 29 Derain (couvrant 10 ans de création de la
période dite du « retour à l’ordre »), 22 Soutine (la collection la plus importante d’Europe), 12 Picasso
(regroupant essentiellement des œuvres de la « période rose » et d’autres plus tardives de la période dite «
classique » de Picasso illustrée par les splendides Baigneuses) et 10 Matisse (dont le très beau tableau Les
Trois Sœurs et une importante série de représentations de figures féminines dans des intérieurs, de la
période « niçoise ») ou encore 19 Utrillo, offrant un panorama de la création des années 1870-1930. Réunie
en peu d’années, c’est alors une des collections d’art moderne les plus importantes d’Europe. Selon Les Arts
à Paris (n°14 d’octobre 1927), cette collection constitue « la représentation la plus complète et la plus
brillante qui soit au monde, après la Fondation Barnes, et à longue distance de celle-ci, il est vrai, de la
grande peinture française depuis cinquante ans ».
18
1 . Préambule : l'âge d'or de Derain
2 . Paul et Domenica
3 . Renoir
4 . Cézanne
PLAN DE SALLES DE LA COLLECTION WALTER-GUILLAUME
5 . Cézanne
6 . Matisse / Picasso / Modigliani / Laurencin/ Derain
7 . Douanier Rousseau
8 . Utrillo / Soutine
19
Les figures tutélaires :
Auguste Renoir, Paul Cézanne
La collection de Paul Guillaume reflète le tempérament de ce
collectionneur à la fois curieux, raffiné et cultivé. Paul Guillaume
n'opposait pas modernité et tradition. Il s'attacha à dénicher les
nouveaux talents comme Modigliani ou Soutine, sans négliger les
peintres consacrés comme Renoir ou Cézanne dans lesquels il sut
reconnaître le talent et l'esprit d'innovation.
Le tableau Bouquet dans une loge témoigne de l'apport de Renoir
et de sa capacité à renouveler des thèmes académiques. La
composition nous paraît classique mais à y regarder de plus près,
le cadrage serré et la touche libre du pinceau témoignent des
explorations plastiques de Renoir. Nous ne sommes qu'en 1878...
La nature morte de Cézanne Pommes et biscuits annonce elle aussi la modernité. La composition est élaborée : trois bandes horizontales de largeur à peu près égales découpent la toile. Le devant du coffre est vu de face, tandis que son couvercle semble vu du dessus. Cézanne annonce Picasso en dévoilant le réel sous différents angles. Dans l'œuvre de Paul Cézanne, les portraits sont – comme ses natures mortes – un moyen d'explorer ses techniques picturales et de créer des effets de lumière et de profondeur par un travail savant sur la couleur et les volumes géométriques. « Tout dans la nature, se modèle selon la sphère, le cône et le cylindre. Il faut apprendre à peindre des figures simples, on pourra ensuite faire ce qu'on voudra. » disait-il. Cette approche ressort dans ses portraits parfois dénués d'expression. Ainsi, une palette de tons verts et assourdis et un jeu sur les volumes cylindriques créent par le dos du fauteuil ou le cou et la tête du modèle composent le Portrait du fils de l'artiste. La recherche de moyens plastiques prend le pas sur l'expression du caractère du modèle.
Pierre-Auguste Renoir, Bouquet dans une loge, vers 1878-1880, © RMN
Paul Cézanne Pommes et biscuits, 1879-1880, © RMN
20
Les primitifs modernes : Le Douanier Rousseau, Amedeo Modigliani
et Marie Laurencin
Le Douanier Rousseau, Amedeo Modigliani et Marie Laurencin appartiennent
à la mouvance des « primitifs modernes » qui élaborèrent des nouvelles
formes de représentation en rompant avec les formes héritées du classicisme.
Le Douanier Rousseau développa une approche très personnelle. Le tableau
La Noce en est un exemple : dans cette composition rythmée de lignes
verticales, le groupe autour des mariés apparaît comme superposé sur les
motifs de végétaux exotiques qui se découpent sur un ciel bleu azur. Ces
derniers sont probablement une fantaisie du peintre qui a peint cette scène
d'après une photographie.
L'œuvre de Modigliani présente aussi ce caractère « primitif ». Le peintre était
fasciné par la statuaire africaine et l'art roman. Ami de Brancusi auprès de qui
il travailla, il fut contraint d'abandonner sa carrière de sculpteur pour des
raisons de santé. Paul Guillaume le poussa à devenir peintre. L'influence de la
sculpture reste présente dans ses tableaux qui mêlent une approche
géométrique et stylisée des formes et un maniérisme qui lui valut le surnom
de « Botticelli nègre ». Le portrait de Paul Guillaume, Novo Pilota en est un
exemple. Les inscriptions « Paul Guillaume » en haut à gauche, « Novo Pilota »
en bas à gauche et « Stella Maris » en bas de la toile à droite témoignent du
respect que les artistes vouaient à leur marchand et mécène.
Le Portrait de Domenica, la femme de Paul Guillaume, peint dans des
harmonies de gris et de rose, est emblématique du travail de Marie Laurencin.
Portraitiste du Tout-Paris et peintre de décor pour les ballets russes de
Diaghilev (Les Biches, 1924), elle mit au point un style très personnel, effilé et
épuré, soutenu par des couleurs pastels et suaves.
Henri Rousseau, dit le Douanier, La Noce, vers 1905, © RMN
Amedeo Modigliani, Paul Guillaume, Novo Pilota, 1915, © RMN
Marie Laurencin, Portrait de Madame Paul Guillaume, 1924, © ADAGP, 2010
21
Henri Matisse et Pablo Picasso
Les relations entre Matisse et Paul Guillaume restèrent distantes. Cela
n'empêcha pas le collectionneur d'acquérir 25 toiles de Matisse. Domenica
n'en garda que 10, représentatives de la période niçoise (1917-1929).
L'Odalisque à la culotte grise illustre la façon dont Matisse, après sa période
fauve (1905-1908), façonna un vocabulaire très personnel à travers de
constructions et jeux de couleurs élaborés.
« Essayez de poser chez vous cette étoffe verte sur un divan rouge, sans faire
hurler vos amis. Et dites-moi si jamais un peintre a jeté sur la toile une plus
exquise tache de couleur que Matisse lorsqu'il fit jaillir sous son pinceau ce
bouquet de fleurs jaunes » s'écria un critique dans la revue L'Art vivant
(5/11/1927, n°69). Ce foisonnement de couleurs et de motifs est organisé
autour d'un savant jeu de lignes horizontales et verticales. Ici Matisse
renouvèle un sujet académique qui sert de point de départ à ses recherches
sur la couleur et la composition.
Face aux œuvres de Matisse sont présentées les toiles de son ami, rival et complice : Pablo Picasso. C'est Guillaume Apollinaire qui conseilla à Paul Guillaume de prendre contact avec Picasso en 1912. Il ne parvint cependant jamais à devenir son marchand : Kahnweiler, puis au début de la guerre, Rosenberg, court-circuitèrent Paul Guillaume. Il garda néanmoins durant toute sa carrière un intérêt pour le peintre espagnol dont il acheta plusieurs toiles pour sa collection privée. Il n'en reste aujourd'hui que 12, sa femme Domenica ayant revendu les œuvres les plus avant-gardistes après le décès de Paul Guillaume. Les connivences artistiques entre Paul Guillaume et Picasso sont très fortes : ils étaient notamment tous deux passionnés par l'art africain. Nu sur fond rouge (1906) en est un témoignage. La simplification des traits du visage, les yeux vides et noirs en forme d'amande évoquent les masques d'idoles et annoncent Les Demoiselles d'Avignon (1907). Après son séjour à Gosol (Espagne) en 1905, le thème de la femme se coiffant revient souvent dans l'œuvre de Picasso qui développe ses explorations à partir d'une figure classique.
La Femme au tambourin illustre également le goût de Paul Guillaume pour l'avant-garde. Dans cette œuvre, Picasso revisite un thème traditionnel dans la peinture occidentale : l'odalisque. Ici tout est prétexte a une nouvelle logique formelle. Il applique une déformation géométrique à l'ensemble des éléments. Le tableau est construit autour d'un jeu de diagonales (jambes) et d'horizontales (lignes noires au sol, matelas vert, bras de la femme au second plan, lignes figurant les volets ou la boiserie au dernier plan). A l'instar de Cézanne, Picasso crée des effets de volumes et de profondeurs en jouant sur la juxtaposition des couleurs et de leurs contrastes. Il parvient, comme Matisse, à associer des couleurs désaccordées en apparence, de façon harmonieuse.
Henri Matisse, Odalisque à la culotte grise, 1927,
© Succession H. Matisse, 2010
Pablo Picasso, Nu sur fond rouge, 1906, © Succession Picasso, 2010
Pablo Picasso, Femme au tambourin, 1925,
© Succession Picasso, 2010
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André Derain
Paul Guillaume devint le principal marchand d'André Derain en
1923 et apporta un soutient sans faille à cet artiste dont la
réputation fut à son apogée dans les années 1920 et 1930. Les 28
toiles conservées à l'Orangerie illustrent la période dite du
« retour à l'ordre », caractérisée par la prédominance du dessin
sur le modèle des grands maîtres classiques, avec un goût
prononcé pour les nus et les natures mortes. On retrouve là
encore la capacité de Paul Guillaume à réconcilier modernité et
tradition.
Dans le tableau Arlequin et Pierrot, le peintre met en scène la
dimension tragique du clown, qui ne trouve que tristesse et
lassitude dans le divertissement. La composition est très inspirée
d'un tableau de Cézanne conservé à Moscou, dans lequel on
retrouve le même déséquilibre des silhouettes en mouvement. La
fragilité des protagonistes est amplifiée par l'absence de
perspective et une ligne d'horizon anormalement basse qui place
l'observateur en contrebas et donne ainsi un effet monumental.
Les deux saltimbanques, l'un fait de courbes (Pierrot), l'autre de
lignes géométriques (Arlequin) sont représentés grandeur nature
et renforcent ainsi l'effet monumental.
La maladresse de leurs mouvements, leurs instruments sans
corde créent un sentiment gauche et grotesque. Le tableau est
aussi un hommage à l'amitié qui liait le peintre et son marchant.
Pierrot prend en effet les traits de Paul Guillaume et Arlequin
ceux de Derain.
André Derain, Arlequin et Pierrot, 1923, © ADAGP, 2010
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Maurice Utrillo – Chaïm Soutine
La dernière section du musée vous présente les œuvres puissantes
et tourmentées de Maurice Utrillo et Chaïm Soutine. Ces deux
peintres reflètent l'éclectisme de Paul Guillaume qui, à la douceur
d'un Renoir, n'oppose pas la violence d'un Soutine.
Fils de Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, peintre torturé et solitaire,
reçut très tôt le soutient de Paul Guillaume. Les vues de Paris et
Montmartre constituaient l'un de ses sujets de prédilection. Sa
peinture vigoureuse joue sur les masses et la matière qu'il donne à
ses sujets comme La Maison de Berlioz où les empâtements blancs
figurent de façon réaliste et tangible le travail des maçons d'alors.
Avec 22 tableaux, la collection Chaïm Soutine du musée de
l'Orangerie est la plus importante d'Europe. Elle témoigne de
l'engouement de Paul Guillaume pour ce peintre lituanien qui arriva
à Paris en 1913.
Ami de Modigliani, installé à La Ruche, Soutine est un peintre de
paysages, de natures mortes et de portraits. Son style repose su
l'emploi de touches de couleurs souples et sinueuses. Elles donnent
à ses sujets un caractère passionné et puissant. Ses touches de
couleurs vives et désordonnées confèrent à ses compositions, même
lorsqu'il s'agit de paysages du midi, un caractère tourmenté.
Ses portraits se caractérisent par des distorsions et des déformations
(position des oreilles, hauteur des yeux, de la bouche) qui donnent à
ses sujets un caractère tragique ou pour le moins, maladroit.
Ses natures mortes revêtent également une dimension inquiétante.
Soutine a raconté vouloir se défaire de ses angoisses de jeunesse en
affrontant pour les peindre le spectacle des bœufs écorchés ou des
volailles plumées. Bœuf et tête de veau est une référence à l'œuvre
de Rembrandt conservée au Louvre.
Maurice Utrillo, La Maison de Berlioz, 1914, © Jean Fabris, 2010
Chaïm Soutine, Le Village, vers 1923, © ADAGP, 2010
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Glossaire
Touche
Une touche de peinture, c'est la trace du geste du peintre. Pendant qu'il crée son tableau, le peintre applique de la couleur sur la toile d' un coup de pinceau. Il peut décider, par exemple, de faire d’épaisses touches visibles, ou bien de petites touches fines.
Réaliste
Une œuvre est réaliste lorsqu'elle représente quelque chose en cherchant à se rapprocher le plus possible du réel.
Mouvement artistique
Un mouvement artistique est un groupe d’artistes (peintres, sculpteurs, musiciens, auteurs...) qui partagent les mêmes idées sur l’Art, et qui poursuivent les mêmes recherches.
Il ne se limite pas à une ville, une région ou un pays mais peut-être étendu au monde entier.
Impressionniste
Les Impressionnistes sont fascinés par le rapport entre la couleur et la lumière. Selon les heures du jour, selon les saisons, la lumière sur une même chose est différente, et donc la couleur l’est aussi. Ils peignent par petites touches pour rendre cette impression de lumière, et s’intéressent particulièrement à la nature, aux reflets sur l’eau par exemple.
Autodidacte
Un autodidacte est une personne qui a appris par elle-même, sans que personne ne lui explique. Le Douanier-Rousseau était un artiste autodidacte : il a appris à peindre tout seul.
Nature morte
C'est un tableau ou une photo qui représente des fruits, des objets, des végétaux ou des animaux morts, c'est-à-dire, des choses inanimées.
Style
Le style c’est la manière bien particulière qu’un artiste ou qu’un groupe d’artistes a de dessiner, de peindre ou de sculpter.
Caricature
C’est une image de quelqu’un qui exagère et déforme certains traits, drôles ou ridicules, pour les rendre amusants. Un monsieur avec de grandes oreilles sera dessiné avec des oreilles encore beaucoup plus grandes par exemple.
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Les artistes et personnalités
du musée de l'Orangerie
Les artistes :
● CÉZANNE Paul (1839, Aix-en-Provence – 1906, Aix-en-Provence)
● DERAIN André (1880, Chatou – 1954, Garches)
● GAUGUIN Paul (1848, Paris – 1903 Atuona, Îles Marquises)
● LAURENCIN Marie (1883, Paris – 1956, Paris)
● MATISSE Henri (1869, Cateau-Cambrésis – 1954, Nice)
● MODIGLIANI Amedeo (1884, Livourne, Italie – 1920, Paris)
● MONET Claude (1840, Paris – 1926, Giverny)
● PICASSO Pablo (1881, Malaga – 1973, Mougins)
● RENOIR Pierre Auguste (1841, Limoges – 1919, Cagnes-sur-Mer)
● ROUSSEAU Henri dit Le Douanier (1844, Laval – 1910, Paris)
● SISLEY Alfred (1839, Paris – 1899, Moret-sur-Loing)
● SOUTINE Chaïm (1893, Smilovitchi, Biélorussie – 1943, Paris)
● UTRILLO Maurice (1883, Paris – 1955, Dax)
● VAN DONGEN Kees (1877, Delfshaven, Pays-Bas – 1968, Monaco)
Les personnalités liées à la collection ou au musée :
● CLÉMENCEAU Georges (1841, Mouilleron-en-Pareds – 1929, Paris)
● GUILLAUME Paul (1891, Paris – 1934, Paris)
● NAPOLÉON III (1808, Paris – 1873, Chislehurst, Royaume-Uni)
● WALTER Jean (1883, Montbéliard – 1957, Dordives)
● WALTER-GUILLAUME Domenica (1898, Millau – 1977, Paris)
Musée de l'Orangerie
Demande de réservation de visite scolaire
A retourner au musée de l’Orangerie / Jardin des Tuileries 75001 Paris Télécopie : +33 (0)1 44 77 81 12 / reservations@musee-orangerie.fr
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Visite avec un conférencier du musée tarif scolaires 1h : 42 € 1h30 : 52 €
Atelier tarif scolaires 2h : 72 € . .
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maximum par groupe
Date de la visite ou de l'atelier et horaires (proposer plusieurs dates)
1er choix :
2ème choix :
3ème choix :
Thème de la visite :
ou thème de l'atelier (visite comprise) :
niveau de la classe : nombre d’élèves : nombre d’accompagnateurs :
Visite libre .../ 30
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1er choix :
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3ème choix :
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