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Recueil de poésie consacré à la thématique féminine
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Olivier DEMAZET
L’AMOUR
DE
VOUS
2
Pour Mathilde
L’AMOUR DE VOUS
3
Du même auteur :
Pages anthologiques dans diverses revues (1963-89)
Foi d’Animal 1978
Histoire de dire 1982
Silhouettes 1984 (Préface de Gilbert Patout)
Natures vives 1985 (Préface de Jean Darwel)
L’Enfance de l’Art 1987 (Préface de Vital Heurtebize)
La Vie de Poème 988 (Préface de Jacqueline Delpy)
Olivier Demazet, 1990
4
Olivier DEMAZET
L’Amour de vous
Éditions de la Nouvelle Pléiade (Collection Montauriol-Poésie)
Paris
5
« Le français c’est la langue même des dieux,
la seule dans laquelle un homme puisse laisser
entendre à une femme qu’il l’aime. »
Maurice Bedel
6
Je t’aime
Je t’aime dans le silence
de la distance
Je t’aime dans mille transes
de ma souffrance
Je t’aime de tout mon cœur
dans nos douleurs
Je t’aime de tout mon cœur
dans nos bonheurs
Définition
Mon amour n’a rien d’un feu de paille,
C’est un brasier qui ne s’éteint pas.
Ses flammes dansent avec transparence
à la musique de ta voix,
au rythme de ton cœur,
sous le ciel de ton âme.
7
« On n’aime que les femmes
que l’on rend heureuses »
Marcel Achard
Seul
Je me nourris de nobles songes
et souffre d’un mal qui me ronge,
moi qui languis sans cesse d’elle !
Mon témoin est le bleu du ciel.
Je suis un pauvre solitaire
qui traîne un boulet de misère.
Paris 1957
8
Toi et moi
Je souffre de l’amour
et souffre tous les jours
d’être si loin de toi
d’être si loin de moi.
Tu as besoin d’amour
tu as besoin toujours
d’être tout près de moi
à l’abri de l’effroi.
Nous vivrons de l’amour
nous vivrons tous les jours
nous vivrons toi et moi
à l’abri de l’émoi.
Paris 1957
9
Les ondes
L’amour a la beauté d’une blonde,
Des libellules au-dessus de l’onde.
Le chrysanthème épanoui féconde
Les larmes sur la face du monde.
Arrêtez ! Vagabondes secondes !
Vos folles sinistres tristes rondes !
Sur deux pieds
Amour Amour
Je t’aime Je t’aime
toujours Toujours
Si même Et même
Distance Joliesse
Désire Battra
Nos heures Tristesse
Souffrance Bonheur
Déchire Tuera
Nos coeurs Douleur
10
La neige
Ton âme est toute blanche
Comme la neige blanche,
Le souffle du plein vent
l’emporte vers la terre,
en recouvre les taches
d’un vaste manteau blanc.
Ton âme est toute blanche
comme la neige blanche.
La force de l’Amour
l’emporte vers le ciel,
qui éclaire éblouit
la blancheur de la Terre
(Paris, Février 1958)
11
Le train
Le train roulait à cent vingt à l’heure
emportant la moitié de mon cœur.
Le train roulait à cent vingt à l’heure
Arrachant le sang de mon cœur.
Le train roulait à cent vingt à l’heure
En saignant ma chair de ferveur
Le train roulait à cent vingt à l’heure
En signant ma vie de malheur
Le train roulait à cent vingt à l’heure
En soufflant mon âme de terreur.
Le train roulait à cent vingt à l’heure
En sifflant vers le ciel ma peur.
12
« On ne peut cesser de s’aimer
mais on peut cesse de se mal aimer »
Malebranche.
Tout l’or du monde
Tu m’as mordu le cœur,
Je suis fou et j’enrage,
Je suis plein de rancœur,
Tu m’as ri au visage.
Tu as pris tes grands airs,
Tu m’as coupé le souffle,
Tu t’es mise en colère.
Mon âme se boursoufle.
J’ai la mort dans mon âme,
Et pourtant je souris.
Tu le sais, tu m’enflammes
Maintenant toi tu ris.
13
Tu brûles à mon feu :
Tout toi est dans mes bras,
Tu t’es prise à ton jeu :
A mon cœur tu viendras.
Mes yeux sont dans tes cieux ;
je m’enlace à ta hanche
Où coulent tes cheveux
Comme une source franche.
Ma bouche a pris la tienne
Et je bois tout ton corps.
Ta victoire est la mienne,
Tes baisers sont de l’or.
14
« Mais en vérité je l’attends
Avec mon cœur avec mon âme ... »
Apollinaire.
Appel
En ce coin de province,
J’ai le cœur qui me pince,
Prisonnier maintenant
Dans un camp de tourment.
J’espérais le bonheur,
J’espérais la chaleur,
Je voulais la confiance
Une vie d’espérance.
J’ai trouvé la rancoeur,
J’ai trouvé la froideur,
J’ai gagné la méfiance.
Ma vie n’a plus de sens.
Mon ennui n’est pas mince,
Tout le monde en moi grince.
Eh, Paris ! Tu m’entends ?
Eh, Paris, Je t’attends !
15
« Vous m’aimerez un peu, moi qui vous aime tant »
F. Coppée
Beau temps
Les mordants coups de scie de ta dure attitude
ne couperont jamais ma suprême altitude.
Mon amour, mon bonheur détruisent le prélude
de ma rancoeur qui lime et de ma servitude.
Ton excès, ton absence épanouit ma confiance.
Oh, tu sais ! la douleur vive attise ma chance :
les chansons des oiseaux, les senteurs du printemps.
Notre hiver est fini. On arrive en été.
Nous abordons la place et la réalité.
Le soleil frétillant réveille nos visages,
Notre cœur crie vermeil, nous voici enfin sages.
Nos yeux étincellent sur nos corps très radieux
et nos bras, sur nous deux, se ferment silencieux.
L’océan d’avenir, empressé, se déroule
sur la rive aspirant les baisers de la houle.
16
Scène contrastante
Ton rire est une source
Fraîche comme une source
Et moi je suis un ours
Mal léché comme un ours.
Ton amour est du lierre
Vivant comme du lierre
Mon cœur est une pierre
Dure comme la pierre.
Tu es un petit faon
Agile comme un faon
Mais moi je suis un paon
Orgueilleux comme un paon.
Tu fais main de velours,
Doux comme du velours
mon cœur renaît au jour
Brillant comme le jour.
Ton rire est une source
Fraîche comme une source
Et moi je suis un ours
Alléché comme un ours
17
Beauté
Il faut qu’un poète madame vous redise
aux lois de la beauté de fleurir ce matin
l’univers de charmer de le rendre coquin
Esquivez le péril d’en faire à votre guise.
Gardez un teint de pêche un petit air mutin
deux beaux yeux de velours bouche en cœur ou cerise
Cheveux d’ébène ou for fine main jambe exquise
Gardez taille de guêpe un sourire câlin.
Ne restez pas madame aussi vieille qu’Hérode
La nature et la grâce enluminent nos cœurs
L’Éternel Féminin parfume nos bonheurs.
Haïssez la laideur vive mode qui brode
Déshabillez la ride il ne faut pas ternir
des fruits ensoleillés qui sont faits pour ravir.
18
Je suis ...
je suis fou Je suis feu
fou d’amour feu d’amour
fou de paix feu de paix
fou de vie feu de vie
fou de joie feu d’arroi
fou de toi feu de toi
fou follet feu follet
Entrez !
Ton cœur frappe
le mien lui dit entrez
Mais tu es tout essoufflé
Ce n’était pas la peine d’aller si vite
Rapproche-toi
nous n’allons pas nous battre
Serrons-nous fort
Comme nous avons chaud
19
Vagabond
Vagabond
va bon gars
terre et mer s’annulent
sous la lune
Belle se dénude
sur la dune
Elle se dévoile
Qu’il la boive
Sultane
Océane
20
« L’enfer, madame, c’est de ne plus aimer »
Bernanos
Parlez
Parlez d’amour
toujours,
vous les épris.
Traitez le mal
toujours
par le mépris.
Vous aurez en retour
la vie en mal d’amour,
d’amour repris.
21
Que d’eau !
Que d’eau ! Que d’eau !
Arcachon lance l’eau
Arcachon,
temps de cochon !
mon cachou,
viens mon chou
mon chou-fleur !
Viens ma fleur
Au pédalo
en vogue sur l’eau.
22
Les choux
Au marché, j’ai vu des choux !
des choux de Bruxelles,
des choux-fleurs,
des choux frisés
des choux rouges ...
mais j’ai fait chou-blanc.
Je n’aime pas les choux,
encore moins la choucroute,
Alors je me suis payé
des choux à la crème
avec mon chou
que j’aime.
23
Ton absence
Ton absence est pour moi
un profond désarroi,
des journées sans soleil
et des nuits sans réveil.
Ton cœur est festival
et ton corps un régal.
Il me faut l’enlacer,
il me faut l’embrasser.
Il faut que je te touche
Goulûment sur la couche.
Il faut que je te voie,
il faut que tu me crois.
Allons faire un tournois
de notre amour courtois.
Nos friandises miel
orneront notre ciel.
24
Si le cœur t’en dit
Ô cœur tendre, dis !
Si le cœur t’en dit,
vendredi,
serait-il possible, dis,
d’aller se gaudir au paradis
du paradis
qui
blondit, reblondit,
verdit, reverdit,
bondit, rebondit,
enhardit, resplendit,
ragaillardit ?
Qu’est-ce que tu en dis,
ma dégourdie ?
Nous en serions tout étourdis.
Tu applaudis ?
J’en suis abasourdi !
25
Roméo et Juliette
Roméo plutôt beau
à Juliette joliette
écrit multiples lettres
sur ronéo
Vogue Amour sur l’océan de juillet !
Petits bateaux ...
Roméo et Juliette
Juliette et Roméo
au fil de l’eau
des riviérettes.
26
Bijou - Lapin
Ô mon Bijou
mon petit chou
de Bretagne
Ô mon Lupin
Arsène viens
où finit la terre.
Ô mon Lapin
Avec moi viens
sur l’Île de Sein.
27
La Saint-Valentin
C’est aujourd’hui
la Saint-Valentin
la fête
d’amour
Le jour a fui
donnez-moi la main
ma fête
d’amour
La nuit reluit
donnez-moi vos seins
de fête
amour
L’aube s’enfuit
donnez-moi
un rien
de fête
amour
Sourire à la vie
chacun le sien
de fête
amour.
28
Chute
Son parachute
en plein vent,
sans paravent,
trouve un point de chute :
Jolie chute !
Mais chut ! ...
Voici la rechute
en plein vent,
sans paravent.
Chute de reins,
Jolie chute !
Mais chut ! ...
29
Et si je ...
Et si je vous disais
Que je suis gai
comme un pinson ?
Et si je vous disais
Que je vous ferais bien
un tout petit suçon ?
Les soupirs
Sur le Pont des Soupirs,
un soupirant
soupire,
errant :
Mon coeur ne soupire que pour vous !
Ouvrez-vous,
Que j’y aille !
Je tombe fou !
30
Chat écorché
J’aurais,
dites-vous, mon amie,
la sensibilité
du chat écorché.
C’est vrai,
vous dis-je, mon amie.
Plus, la curiosité
du petit chat perché.
31
A Tours
Il faut automne
et tu grossis,
amour.
Aurais-tu pris
trop de rillettes
de Tours ?
Fais-moi l’aumône
de moins forcir,
amour, Maigris, maigris,
grassouillette
de Tours !
32
Tu es
Tu es l’envie
tu es la vie
Je t’aspire
J’en expire
Merci
- Merci pour
ta cuisine
si bouche-fine
- Merci pour
tes plaisirs
qui me font frire
33
« On n’aime pas une femme
pour ce qu’elle dit ;
on aime ce qu’elle dit
parce que on l’aime »
André Maurois
Les commandements de la Femme
Une seule femme adoreras
et aimeras parfaitement.
Ta femme ne gronderas,
ni rien pareillement.
Les dimanches lui garderas
pour la servir fidèlement.
Ses conseils accepteras
de bons cœur, assurément.
Surtout pas d’ordres ne donneras :
elle les suivrait en te précédant.
34
Tous tes péchés confesseras
à tout le moins une fois l’an.
Sur ses fautes n’interrogeras :
elle n’en fait pas évidemment.
Aux éclats de voix ne répondras :
C’est interdit expressément !
Aux éclats de rire tu riras
pour de bon et très fougueusement.
A ses pleurs te signaleras
par des mimes, uniquement.
Des plaisanteries, tu exprimeras :
souvent les plus courtes, préféremment.
Luxueux, généreux, tu seras
et de corps et de consentement.
Tous les jours tu l’embrasseras
avec passion, gracieusement.
Souventes fois la chatouilleras,
précisément, et aveuglément.
Des beaux secrets lui confieras,
mais dans la chambre, seulement.
Vie douce tu lui donneras
avec amour, nécessairement.
Ton existence lui mèneras
avec entrain, pécuniairement.
Ta profession lui dédieras
avec hommage, naturellement.
De lui écrire tu lui promettras
jamais de phrases ironiquement.
Et ta conscience s’éclairera
A ses lumières, apparemment.
18.12.79
35
Les nues
On est nu
Quand on aime
On aime
Quant on est nu.
On porte aux nues
Quand on aime
On aime
Quand on descend des nues.
1982
36
Ton parfum
- Tu aimes mon parfum ?
- Oh même ton parfum !
- Il sent bon mon parfum ?
- Il tient bon ton parfum !
Dépêche-toi
- Avec toi
je ferai bien
des péchés capiteux.
Dépêche-toi, donne-moi !
- Eh bien, toi !
Je voudrais bien
tes péchés capitaux
Dépêche-toi, donne-moi.
37
Je te crie
Alors c’est moi ? Alors j’ai droit,
Je t’écris Je te crie
avec tendresse à la caresse
et humour ? et à l’amour !
Ma tente
Cela me tente
de bien dresser ma tente
tout en bas de la pente,
de bien fermer la fente.
Mais, hélas, déjà je sens
qu’à dormir, je suis lent
car j’ai grand mal aux dents.
D’amour, très peu content,
je crains les boniments
et rêve au firmament
où sont les bonnes gens
vivant de sentiment.
38
« Gardez le charme d’une certaine timidité
sans en éprouver les terreurs ... »
André Maurois.
Si belle
L’amoureux
si peureux
dit même
à celle
si belle
Qu’il aime
Que penses-tu de moi-même ?
O mon Dieu ! Tu es moi-même !
dit-elle
si belle.
1984
39
« Qui ne sait que la nuit a de puissance telles que
les femmes y sont, comme des fleurs,
plus belles ».
Musset
Affronte-moi
Affronte-moi
Amuse-moi
Bise-moi
Tisse-moi
Frissonne-moi
Incise-moi
Dessine-moi
et sculpte-moi
Mandoline-moi
Imagine-moi
1984
40
« La femme ne voit jamais ce que l’on fait pour elle,
elle ne voit que ce qu’on je fait pas »
Courteline
Bien
Que je pense Que tu penses
Que je dise Que tu dises
Que je fasse Que tu fasses
Ce n’est jamais bien et c’est toujours bien.
J’ordonne
A mon cher homme
j’ordonne
qu’il se donne
en major d’homme
à tout moi
la majorette
en goguette
sans effroi
1985
41
Mon petit
Tu as du tempérament
mon petit
Tu m’y mets au firmament
mon petit
Ce bel amour point ne ment
mon petit
Aime-moi éperdument
mon petit
Ta vie sera sans tourment
mon petit
O quel bel événement
mon petit
Merci, merci, mon amant
mon petit.
42
Où êtes-vous ?
Où êtes-vous
madame
moi qui suis fou
de vos âmes
Où êtes-vous
madame ?
moi qui suis fou
de vos flammes
Où êtes-vous
madame
moi qui suis fou
de vos gammes
Mais voyez-vous
madame
je suis pour vous
fou brise-drame
A l’aide ! A vous !
madame !
Tout fou de vous
je me pâme.
Octobre 85
43
« Homme libre, toujours tu chériras la mer »
Baudelaire
Ciel atlantique
Cette musique poétique,
chante la beauté magnétique,
Quelle passion ! Quelle élégance !
Humour, amour en transparence
symbolisent la frénésie
de vivre en poésie.
Ravi, ému, ébloui,
je berce mon rêve qui luit
sous le feu charmant de l’Étoile
qui sourit et se dévoile.
Euphorie d’ondine mystique
qui sertit le ciel atlantique.
20.11.85
44
Azur
Pur ciel d’azur
Chaud soleil brille
le long du mur
la treille vrille
Fruits sans armures
Amour frétille.
Mon cou
- Achetez-moi ces merveilles de perles,
- A quoi me serviraient-elles ?
- Sans elles, vote cou sera terne.
- Mon esprit brille sur mon cou.
30.6.86
45
Tes riantes années
Tes riantes années, ma chérie, me ravivent,
Jamais ne fus si belle en ce jeune printemps
Qui fleurit ma vie du temps de mes vingt ans
et fructifie mes joies pour que force survive.
Ta charnelle présence a saveur de pain cuit,
au feu de la caresse illuminant les jours.
Les sources des baisers, adoucissent l’amour,
cultivent nos secrets privés de tout ennui.
46
« Tout a été dit. Sans doute.
Si les mots n’avaient pas changé de sens ;
et le sens de mots »
Jean Paulhan.
Toi le poète
Toi le poète
spéléologue des âmes
et puisatier des cœurs tu
phréatises notre Amour
vitalises notre geste
catalyses notre terre
et rafraîchis notre vie
toi l’Être Humain
phrase sur l’Océan.
29.12.87
47
Sans
La solitude c’est
une cruche sans eau
un pain sans mie
une crème sans sucre
un menu sans sel
une montagne sans neige
un torrent sans galets
un village sans église
une école sans élèves
un train sans motrice
une auto sans moteur
une équipe sans goal
une plaine sans pluie
une campagne sans arbres
un désert sans dunes
une terre sans soleil
un Dieu sans fidèles
une femme sans gosses
un homme sans femme
une mort sans rappel.
4.3.88
48
« En amour, comme ne art d’ailleurs,
l’intelligence toute sèche, tout nue,
est une disgrâce »
Henri Bernstein
Vivre heureux
Sachez monsieur
sachez madame
que je suis vieux
que j’ai une âme
d’homme sérieux
car je me pâme
de vivre heureux
avec ma femme.
4.3.88
49
Tes yeux
Tes yeux
Soleils d’univers bleu
Étoiles qui jalonnent
l’infini nocturne
Épis de blé d’été
sous le vent qui ondule
Forêts des mil secrets
où fourmillent les vies
Neiges d’éternité
lumières cristallines
Avalanches soudaines
aux redoux nonchalants
Lacs d’iris endormis
au fond de la volcance
Clapotis des torrents
à l’assaut des galets
Fleuves aux doux méandres
mouvant d’incertitude
Sables imprévisibles
des dunes de silence
Îles de solitude
harcelées par les vents
50
Océan de velours
Océan des tempêtes
Oiseaux de mer survie
amoureux des esquifs
Agilité dauphine
surgie des eaux de joie
Baignades d’embellie
Rivages croustillants
Orages tonitruants
Coups de foudre si doux
Nuage indifférent
aux pluies libératrices
Reflets des améthystes
Tes yeux de prairie verte
Tes yeux de rose
Tes yeux lavandes
Tes yeux de jade
Tes yeux de roche
Tes yeux de source
Tes yeux de flammes
Tes yeux d’amour
Tes yeux ...
27.06.90
51
La Femme
La femme nous donne vie, amour, beauté.
Sans elle, le monde serait mort, haine, laideur.
Seul l’homme doit adorer Déesse faite femme.
Mais seul, le Poète, par son art, peut la sacraliser.
la Poésie est Femme.
La Femme, Soleil, Air, Pluie de l’Univers.
Que Dieu me pardonne cette adoration
Mais, c’est lui le Grand Auteur.
13.4.89
52
Biographie
Né à Tours en 1930, Études à Blois, Paris, Toulouse, Bordeaux,
Instituteur de l’Enfance Handicapée à Montauban jusqu’en 1989.
Marié à un professeur d’État d’Éducation Musicale. Une fille, élève-
infirmière.
Poète publié dans des revues et plusieurs anthologies, depuis 1963.
Auteur de sept recueils, ayant participé à plusieurs récitals et
émissions de Radio.
Nombreuses distinctions dont :
Lauréat d’Or (Orientation Littéraire, Paris 1964)
Lauréat de l’Académie du Disque de Poésie (Paris 1983-1984)
Médaille d’Argent de la Renaissance des Arts et Lettres
(L’Étrave, 1986).
Membre de la Société des Gens de Lettres de France (1986).
Fondateur à Montauban, en Mai 1990, avec un groupe de poètes,
de l’Association « Mautauriol-Poésie ». Créateur et responsable de la
revue trimestrielle du même nom, toujours en plein essor sur tout le
territoire.
Poète d’inspiration et d’expression variées et ouvertes, dont a
poésie se veut vivante et populaire, au sens « noble » du terme. Œuvre
de communication et de relation dont le cours se poursuit en toute
liberté d’esprit.
Thématique et Stylistique personnalisées.
Poète reconnu notamment par Maurice Carème, Pierre Seghers,
Pierre Emmanuel, Bernard Aurore, Vital Heurtebize.
53
TABLE
Je t’aime 6
Définition 6
Seul 7
Toi et moi 8
Les ondes 9
Sur deux pieds 9
La neige 10
Le train 11
Tout l’or du monde 12
Appel 14
Beau temps 15
Scène contrastante 16
Beauté 17
Je suis ... 18
Entrez ! 18
Vagabond 19
Parlez 20
Que d’eau ! 21
Les choux 22
Ton absence 23
Si le coeur t’en dit 24
Roméo et Juliette 25
Bijou - Lapin 26
La Saint-Valentin 27
Chute 28
Et si je ... 29
Les soupirs 29
Chat écorché 30
A Tours 31
Tu es 32
54
Merci 32
Les commandements de la Femme 33
Les nues 35
Ton parfum 36
Dépêche-toi 36
Je te crie 37
Ma tente 37
Si belle 38
Affronte-moi 39
Bien 40
J’ordonne 40
Mon petit 41
Où êtes-vous ? 42
Ciel atlantique 43
Azur 44
Mon cou 44
Tes riantes années 45
Toi le poète 46
Sans 47
Vivre heureux 48
Tes yeux 49
La Femme 51
Biographie 52
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