PHYSIQUE ÉLÉMENTAIRE DE L'AIR. L'air "chimiquement pur" AZOTE 78% OXYGENE 21%...

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PHYSIQUE

ÉLÉMENTAIRE

DE L'AIR

L'air "chimiquement pur"

AZOTE 78%

OXYGENE 21%GAZ RARES 1%

Argon 0.9% ;

Xénon ;

Ozone ;

Néon ;

Hélium etc.

L'air atmosphérique

De l'air "chimiquement pur"…

… et des impuretés.

Vapeur d'eau

Glace

Eauliquide

Traces de gaz CO2, H2

etc.

Particules solides(pollens, suies,

poussières, cristaux de sel etc.)

Ce sont justement ces "impuretés" qui vont jouer

un rôle très important dans les phénomènes

météorologiques

LA TEMPÉRATURE

ET LA TRANSMISSION DE LA CHALEUR

La température, exprime la notion…

de chaud

et de froid.

Elle illustre le niveau d'agitation qui anime les particules

constituant les molécules.

Plus l'agitation est grande, plus la température

est élevée.

Si l'agitation cesse, la température est

minimale :

C'est le zéro

"absolu".

0° K (Kelvin)

-273° C (Celsius)

Transmission de la chaleur

La chaleur se propage selon trois modes :

Le rayonneme

nt

La conduction

Je veux des cendres !

T'affole pas…

… tu vas en avoir !

La convection

Le rayonnement

…mais sous forme d’ondes électromagnétiques.

C’est la transmission de la

chaleur…

…sans support

matériel…

Tout corps dont la température est non nulle émet un rayonnement

calorifique

celui-ci s’échauffe

.

Quand le rayonnement entre en contact avec un corps,

Le rayonnement calorifique se propage en ligne droite, presque instantanément (300 000 km/s), dans le vide, les gaz et dans certains matériaux

transparents.

Il résulte de l'association de plusieurs radiations de

longueurs d'onde différentes.

On parle alors de rayonnement obscur.

Selon la température de l'objet qui émet le rayonnement, ce dernier peut être très lumineux…

… ou au contraire totalement invisible.

La température du corps émetteur détermine la

longueur d’onde du rayonnement et sa

luminosité.

Quand la longueur d’onde diffère, les effets du

rayonnement sur les corps récepteurs sont modifiés.

Ainsi, l'air est transparent vis à vis du rayonnement solaire direct (très lumineux,onde

très courte). Celui –ci le traverse sans l'échauffer.

Par contre, il reçoit de la chaleur grâce au rayonnement obscur de la terre qui ré-émet

la chaleur reçue du soleil (grande longueur d’onde)

… par les matériaux sombres qui alors

s’échauffent

Le rayonnement solaire est absorbé…

Le rayonnement solaire traverse les matériaux

transparentsSans les échauffer

Il se réfléchit sur les surfaces planes et

glacées (effet miroir)

Les matériaux rencontrés dans la nature sont parfois absorbants, parfois réfléchissants et parfois transparents :

de leur état de surface…

les effets des radiations calorifiques dépendent :

de la nature des matériaux,de leur couleur,

Et de l’incidence du rayonnement.

La conduction

L'air est mauvais conducteurSi on lui donne artificiellement une "masse

compacte", il est, au contraire

un très bon isolant.

Polystyrène expansé, laine de verre, neige etc.

La conduction s'opèrera toutefois sur de faibles

épaisseurs

au contact des parties chaudes du

sol.

La convecti

on

La chaleur est véhiculée grâce au déplacement d’un

fluide porteur(liquide ou gaz)

La convection peut être naturelle (radiateurs,

cumulus etc.)…… ou forcée.

Vent…

Turbulence…

Brassage mécanique

Propagation de la chaleur vers l'atmosphère

Du rayonnement reçu du soleil, une partie est réfléchie par l’atmosphère, une partie la traverse. L’absorption est infime.

La chaleur qui traverse l’atmosphère est pour une part réfléchie (océans, banquises)…

… une autre est absorbée (continents, évaporations des eaux).

La partie éclairée de la terre reçoit de

la chaleur

La partie non éclairée (nuit)

la rayonne vers l'atmosphère

(rayonnement obscur).

Le sol se réchauffe. Une partie de la chaleur est rayonnée vers l'atmosphère (rayonnement obscur). Une autre sert à l'évaporation des eaux.

Les couches nuageuses constituent des "accidents" pour ces phénomènes :

Nuages diurnes

Déficit de réchauffementJournée froide

Nuages nocturnes

Mauvais rayonnement

Nuit chaude

La croûte terrestre qui échauffée déclenche la convection. Celle-ci apporte de la chaleur à l'atmosphère.

L'équilibre radiatif est

atteintCHALEUR

ABSORBÉE

=CHALEUR

RAYONNÉELa température à la surface de la

terre reste sensiblement constante : 17° environ

Mais la nature est bien faite…

La chaleur reçue par l'atmosphère a pour origine :

Le rayonnement solaire direct (environ 10%) ;La restitution par le sol (environ 80%) ;

La chaleur produite par la condensation de la vapeur d'eau lors de la formation des nuages

(10%)

Pour l'atmosphère, la source de chaleur n'est

pas le soleil mais la terre.

Ceci explique que l'atmosphère soit plus chaude dans les basses couches qu'en altitude.

Le gradient de température de l'atmosphère est

donné par les valeurs suivantes :

0 m15°C

Température à 0 m : 15°C

11000 m

-56.5°C

Tropopause

Tropopause à 11000 m à –56.5°C

isoth

erm

ie

Isothermie au dessus

Ces valeurs sont des moyennes parfois assez différentes de

l'atmosphère réelle.

Elles définissent l'atmosphère "type"

ou atmosphère "standard".

Gradient : 6.5°C / 1000 m

-6.5°/1000m

L'atmosphère réelle peut être

sensiblement différente :

Selon le lieu

Selon la saison

Selon le jour.

Seul un sondage permet de

connaître le profil de température

exact de l'atmosphère

En général on retrouve :

Une inversion nocturne

Une tranche présentant un profil semblable à l'atmosphère standard

Des inversions d'altitude

Une isothermie au niveau de la tropopause.

LA PRESSION ATMOSPHÉRIQUE

La pression

Elle est directement liée à la hauteur d'air situé au dessus du point de

mesure

Hauteur d'air

La pression atmosphérique est égale au poids de la colonne d'air qui surmonte la surface horizontale

sur laquelle elle s'exerce.

Plus le point de mesure est élevé, plus la hauteur de la

colonne d'air qui le surmonte est faible et plus

la pression est faible

H => P

H

h => p

h

La pression atmosphérique

décroît avec l'altitude

L'air est un gaz compressible.

L'air des basses couches est "écrasé" par celui des couches supérieures, sa densité

est plus forte.

Air dense

Air peu dens

e

La variation de pression par tranche

d'altitude est plus forte dans les basses couches

Altitudes en m Pression en HPa0 1013.25

1000 898.70

2000 795.00

3000 701.10

4000 616.40

5000 540.20

6000 471.80

7000 410.60

8000 356.00

9000 307.40

10 000 264.40

11 000 236.20

PRESSION ATMOSPHÉRIQUE

Pression en Hpa

Altitude en km

200 400 600 800 1000

2

4

6

8

10

20

30

0

Décroissance en fonction de l'altitude

Tranche d'altitude Δ d'alt. par Hpa0 à 1000 m 8,8 m

1000 à 2000 m 9,6 m

2000 à 3000 m 10,6 m

3000 à 4000 m 11,8 m

4000 à 5000 m 13,2 m

5000 à 6000 m 14,7 m

6000 à 7000 m 16,4 m

7000 à 8000 m 18,2 m

8000 à 9000 m 20,4 m

9000 à 10000 m 23,2 m

Gradient de pression en altitude

La relation 1 Hpa = 8.5 m n'est valable que pour les basses couches

de l'atmosphère (<1000 m).

Un gaz qui se détend se refroidit

Pneu qu'on dégonfle,

Bombe de crème chantilly,

Extincteur à CO2 etc.

Inversement un gaz qui est comprimé

s'échauffe

Pompe à vélo,

Compresseur,

Moteur diesel etc.

Supposons que l'on isole une bulle d'air, et qu'on lui fasse subir une ascension…

Au cours de la montée, elle va rencontrer des pressions plus faibles et donc se détendre…

Cette détente va provoquer son

refroidissement

P

Z1

P

T°Z2

P

T°Z1

Z2P

Inversement, si l'on oblige la bulle à descendre…

Elle va rencontrer des pressions plus fortes et donc se comprimer…

Cette compression va provoquer son réchauffement.

Air ambiant

L'air étant un mauvais conducteur de la

chaleur, ces phénomènes vont

s'opérer sans échange thermique entre la bulle

et le milieu extérieur.La température de l'air

ambiant n'influera pas sur le refroidissement ou le

réchauffement de l'air de la bulle

Le phénomène est dit "adiabatique"

15°

REFROIDISSEMENT PAR DETENTE

En montant, la bulle se détend…

…elle se refroidit d'environ :

1° par 100m

0 m

600 m

100 m

1000 m

RÉCHAUFFEMENT PAR

COMPRESSIONEn descendant la bulle se comprime…

…elle se réchauffe d'environ :

1° par 100m

14°

1° par 100 m

C'est le gradient adiabatique de l'AIR NON SATURÉ

Cette valeur ne doit pas être confondue avec le profil vertical des température de l'air

atmosphérique.

0.65° par 100m (atmosphère standard)

1000 m

0 m

15°

Air ambiant=

Atmosphère standard

?8.5°

15°

L'HUMIDITÉ

L'humidité est l'expression de la quantité de vapeur d'eau contenue

dans l'air.

La vapeur d'eau est l'eau (H2O) sous forme gazeuse. Elle est parfaitement

invisible.

L'air le plus limpide et le plus sec contient toujours une certaine quantité

d'eau.

La buée qui s'échappe de la marmite aussi.

les nuages, le brouillard etc. sont formés de fines particules d'eau liquide

(ou de glace).

L'humidité exprime la quantité de vapeur d'eau

contenue dans l'air.

Cette définition est celle de l'humidité absolue ; elle varie avec la pression donc

avec l'altitude.

Humidité =Masse de vapeur d'eau (g)

Volume d'air (m3)

Humidité =Masse de vapeur d'eau (g)

Masse d'air sec (kg)

Cette définition est celle de l'humidité spécifique ou rapport de mélange ; elle ne varie pas avec avec

l'altitude.

1 m

1 m

1 m

Quelques grammes

Même si la vapeur d'eau a un rôle considérable dans l'atmosphère, elle n'y est

présente qu'en quantité très faible (quelques grammes par m3)… mais il y a beaucoup de m3 !!!

1 m3

1.225 Kg

(altitude 0)

Le mélange de la vapeur d'eau dans l'air obéit à des règles semblables à celles qui président à la dissolution du sel dans l'eau.

15°

1. Dans une casserole d’eau à 15°, versons

lentement du sel tout en remuant.

Le sel commence par se dissoudre

complètement.

15°

2. Au bout d’une certaine quantité de sel versé,

apparaissent des cristaux qui refusent de se

dissoudre.

Le mélange est saturé

30°

3. Portons l’eau à 30° :

le dépôt de cristaux disparaît…… il est même possible de rajouter du sel

30°

Jusqu’à ce qu’une nouvelle

saturation soit atteinte

Pour chaque température il est possible de noter une valeur de

saturation exprimée en gramme de sel par litre d’eau

60°

Inversement, partant d’une solution à 60° tout juste saturée, laissons refroidir

30°

Dès le début du refroidissement, des cristaux de sel précipitent…

À 30° la quantité de sel ainsi rejetée sera égale à

l’excédent par rapport à la valeur de saturation

La saturation peut être obtenue par deux moyens

Soit l'augmentation du rapport de

mélange

Soit par diminution de la température

La vapeur d’eau dans l’air obéit à des règles semblables.

Pour chaque température de l’air, il est possible de "dissoudre" une quantité

maximale de vapeur d'eau appelée valeur de saturation. 

Au delà de la valeur de saturation, la vapeur d'eau est rejetée sous forme liquide

(gouttelettes) ou sous forme de cristaux de glace en fonction de la température.

C'est ainsi que naissent, la rosée, le brouillard, les nuages, la pluie, la grêle etc.

(et la buée dans le regard des stagiaires complètement saturés par une science aussi

complexe).

T° Vapeur H2OEn g/m3

T° Vapeur H2OEn g/m3

T° Vapeur H2OEn g/m3

-20 1.07 8 8.24 19 16.17

-10 2.28 9 8.78 20 17.15

-5 3.38 10 9.36 21 18.17

0 4.83 11 9.96 22 19.25

1 5.21 12 10.60 23 20.39

2 5.57 13 11.28 24 21.58

3 5.95 14 11.99 25 22.83

4 6.36 15 12.74 30 30.08

5 6.79 16 13.53 35 39.03

6 7.25 17 14.37 40 50.67

7 7.73 18 15.25 50 82.23

Quantité de vapeur d'eau par m3 d'air saturé

0

Température en °C

Vap

eur

d'e

au e

n g

/m3

Quantité de vapeur d'eau par m3 d'air

saturé

Plus l'air est chaud…

…plus il est susceptible de contenir de la vapeur d'eau

Lorsque l'air est saturé…

… et que la température diminue…

… la vapeur d'eau excédentaire est rejetée.

Supposons de l'air saturé à 20°C, il contient :

19 16.17

20 17.15

21 18.17

14 11.99

15 12.74

16 13.53

Si sa température baisse à 15°C, il ne pourra plus en contenir que :

17.15g de vapeur par m3.

12.74 g/m3

Dans ces conditions,

17.15 g - 12.74 g = 4.41 g …

… de vapeur d'eau par m3 d'air vont être rejetés.

Des gouttelettes d'eau liquide vont apparaître.

Mais cette transformation ne pourra s'opérer qu'en présence d'objets ou de particules que l'on

appelle :

NOYAUX DE CONDENSATION

Les noyaux de condensation sont constitués par :

Les impuretés contenues dans l'air (poussières, pollens, cristaux

de sel , pollutions diverses etc.

Des objets quelconques(végétaux, constructions, véhicules etc.)

De la même manière, si la saturation a été atteinte, tout apport d'humidité est rejeté. L'eau reste sous forme liquide.

Il n'y a pas d'évaporation.

La sensation physiologique d'humidité ou de sécheresse ne s'explique pas par les

seules notion d'humidité absolue ou spécifique.

Elle est en fait commandée par l'éloignement de l'état de

saturation…

Masse de vapeur (g)

Masse saturante (g)=

Humidité relative

X 100

… d'où la notion d'humidité relative.

Quelle est l'humidité relative relevée :

à Brest ?(t= 8°, h.a.= 8g/m3)

T° Vapeur H2O

En g/m3

T° Vapeur H2O

En g/m3

T° Vapeur H2O

En g/m3

-20 1.07 8 8.24 19 16.17

-10 2.28 9 8.78 20 17.15

-5 3.38 10 9.36 21 18.17

0 4.83 11 9.96 22 19.25

1 5.21 12 10.60 23 20.39

2 5.57 13 11.28 24 21.58

3 5.95 14 11.99 25 22.83

4 6.36 15 12.74 30 30.08

5 6.79 16 13.53 35 39.03

6 7.25 17 14.37 40 50.67

7 7.73 18 15.25 50 82.23

Humidité à Brest

H% =8 g

8,24 gx 100

97 %

à Dakar ?(t= 35°, h.a.= 20 g/m3)

Quelle est l'humidité relative relevée :

T° Vapeur H2O

En g/m3

T° Vapeur H2O

En g/m3

T° Vapeur H2O

En g/m3

-20 1.07 8 8.24 19 16.17

-10 2.28 9 8.78 20 17.15

-5 3.38 10 9.36 21 18.17

0 4.83 11 9.96 22 19.25

1 5.21 12 10.60 23 20.39

2 5.57 13 11.28 24 21.58

3 5.95 14 11.99 25 22.83

4 6.36 15 12.74 30 30.08

5 6.79 16 13.53 35 39.03

6 7.25 17 14.37 40 50.67

7 7.73 18 15.25 50 82.23

Humidité à Dakar

H% =20 g

39,03 gx 100

51 %

NOTION DE CHALEUR LATENTE

La chaleur latente est mise en évidence dans une expérience dans laquelle un morceau de glace est progressivement

réchauffé.

Au cours de ce réchauffement l'eau passera progressivement

De l'état solide à l'état liquide …

… puis de l'état liquide à l'état gazeux.

-18° 0°

0° 0°

1. La glace est exposée à un rayonnement constant

2. La température monte régulièrement

vers 0°

3. La glace commence à fondre, la température

reste égale à 0°

4. elle reste constante jusqu’à ce que la

dernière particule de glace soit fondue.

Avec l’aimable autorisation des apéritifs MARTINI

10°5. Dès que la glace est

fondue, la température re-augmente ;

6. À 100°, l’ébullition

commence ;

100°

100°

7. Pendant l’ébullition la température reste égale à

100°

8. Et ce, jusqu’à évaporation complète…

… au delà, c’est la température de la vapeur qui augmente, et la casserole qui fond!

150°

De cette expérience, on déduit que :

Il est très important de surveiller la cuisson des nouilles

Qu’une quantité très importante de chaleur est

utilisée, non pas pour augmenter la température

d’un corps mais pour contribuer à son

changement d’état

Cette chaleur est appelée « chaleur latente ».

Temps de chauffe

tem

péra

ture

100°

-18°

1’15

7’ 14’ 51’

Vaporisation 37’

De 0 à 100° : 7’

Fusion : 6’

De –18 à 0° : 1’15Conditions d’expérience :• 1kg de glace ;• Puissance de chauffe

1000W.

Chaleur, température et

changement d’état

Pour transformer une certaine quantité d’eau de l’état de glace (-18°) à l’état de

vapeur (100°), il faut consacrer :

• 2% de l’énergie pour passer la glace de –18 à 0° ;

• 6% pour transformer l’eau solide en eau liquide ;

• 12% pour passer l’eau de 0 à 100° ;

• 72% pour transformer l’eau liquide en eau gazeuse (1)

(1) Avec les compliments des sources « Perrier »

La chaleur latente représente dans cet exemple 78% de l’énergie

fournie

Inversement lors du passage :

• De l’état gazeux à l’état liquide ;

• De l’état liquide à l’état solide ;

La chaleur latente est restituée.

Chaleur de condensation =

chaleur de vaporisation Chaleur de

solidification = chaleur de fusion

reprenons l'expérience de la bulle mais cette fois avec de l'air saturé…

P

P

Z1

Z2

Un refroidissement va être constaté comme avec de l'air

secmais …

…une certaine quantité de vapeur d'eau va se

condenser !

La condensation de vapeur va libérer de la chaleur

latente. (chaleur de condensation)

Le phénomène est dit pseudo-adiabatique

Gouttes d'eau

La température finale résulte :

D'un refroidissement par détente

De la récupération de chaleur de

condensation

DETENTE PSEUDO-ADIABATIQUE

15°

La condensation apporte :

0.5° par 100m

La détente fait perdre : 1° par 100 m

+ 0.5° par 100 m

Le refroidissement ne sera que de :

15°-6° +3° = 12°

0 m

600 m

0.5° par 100 m

C'est le gradientpseudo-adiabatique

de l'AIR SATURÉ

Il ne faut pas le confondre :

• avec le profil vertical des températures dans l'atmosphère standard (0.65° par 100m) ;

• avec le gradient adiabatique de l'air non saturé

(1° par 100m).

1000 m

0 m

Air ambiant=

Atmosphère standard

?8.5°

15°

?10°

15°

Air sec

15°

Air satur

é

Selon que l'air est sec ou saturé, sa température, à l'issue d'une ascension sera

très différente.

La différence est d'environ 5° pour 1000 m.

La différence est également sensible par rapport à l'air

ambiant

Ces phénomènes sont à l'origine de la stabilité ou de l'instabilité de l'air et donc

des mouvements convectifs.

STABILITÉ

ET

INSTABILITÉ

DE L'AIR

On dit qu'un objet est enéquilibre stable

lorsque,écarté de sa position d'origine, il tend à y revenir de lui

même.

On dit qu'un objet est enéquilibre instable

lorsque, écarté de sa position d'origine,

il tend à s'en écarter encore plus.

On dit qu'un objet est enéquilibre indifférent

lorsque, écarté de sa position d'origine, il conserve son nouvel

emplacement.

Une particule d'air, peut dans certaines conditions présenter

un caractère :

de stabilitéd'instabilité

ou d'équilibre indifférent

qui rendent possible ou non

La convection

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

Z (m)

15°

11,8°

8,5°

6,3°

-2.8°

-5,5°

-8,3°

Stabilité et instabilité en atmosphère standard

15°

10°

L'air sec est plutôt

stable

15°

12.5°

10°

L'air saturé

est instabl

e

15°

7.5°

2.5°

-2.5°

17°

12°

12°

Les gradients adiabatiques ou pseudo-adiabatique étant

constants, c'est le profil vertical des températures qui déterminera

la stabilité ou l'instabilité de l'atmosphère.

L'atmosphère standard n'ayant qu'une valeur statistique un

sondage sera donc quotidiennement nécessaire.

12°

11°

10°

-1°

-5°

Stabilité et instabilité en atmosphère réelle

15°

10°

17°

12°

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

Z (m)

21°

16°

11°

22°

17°

12°

9h 11h 13h 15h

11°

10°

400 m

600 m

1800 m

2000 m

Air non saturé

12°

11°

10°

-1°

-5°

Stabilité et instabilité en atmosphère réelle

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

Z (m)

21°

16°

11°

13h

2°1800 m

21°

16°

11°

6°6°

3.5°

-1.5°

nuage

1400 m

3000 m

Air se saturant

12°

11°

10°

-1°

-5°

Stabilité et instabilité en atmosphère réelle

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

Z (m)

22°

17°

12°

21°

16°

11°

6°6°

3.5°

13h

-1.5°

4.5°

-0.5°

15h-3°

-5.5°

L'ÉMAGRAMME

CONSTRUCTION DE L'EMAGRAMME

1. échelle des altitudes

(ou niveau de pression)

2. échelle de températures

L'EMAGRAMME à 90°

L'émagramme est une grille,

qui est résultat de

l'assemblage des échelles d'altitudes et

de températures

L'EMAGRAMME à 90°

On appelle

Points d'état

la température de l'air à une

altitude donnée

"point d'état"

21°

2300 m

L'EMAGRAMME à 90°

Elle constitue la première image de la masse d'air.

La ligne brisée qui

relie l'ensemble des points

d'état est la"courbe d'état".

L'EMAGRAMME A 90°

Compte tenu de la décroissance

de la température, la courbe d'état est penchée à gauche et sort

rapidement de la feuille.

L'EMAGRAMME A 90°

Pour que la courbe d'état

soit sensiblement

verticale, l'homme

intelligent a inventé

l'émagramme oblique .

45°

L'axe des températures est

incliné à 45°.

L'EMAGRAMME A 45°

Le graphique est complété par un réseau

de courbes pleines vertes

Ces courbes représentent

des adiabatiques

Elle permettent de

déterminer l'évolution de

la température d'une particule non saturée.

Exemple :

Soit une particule (0 m , 23°)

Quelle sera sa température si elle monte à 2500 m ?

23°

-5°

Réponse :

-5 °

L'EMAGRAMME A 45°

L'EMAGRAMME A 45°

Autre exemple :

Soit une particule (3000 m, -10°)

Quelle sera sa température si elle descend à 500m ?

17°

-10°

Réponse :

17 °

Le graphique reçoit aussi

un réseau de courbes vertes

tiretées.Ces courbes représentent des pseudo-adiabatiques

L'EMAGRAMME A 45°

Elles permettent de

déterminer l'évolution de

la température d'une particule

saturée.

L'EMAGRAMME A 45°

Exemple :

Soit une particule saturée (1000 m , 10°)

Quelle sera sa température si elle monte à 3000 m ?

10°

-1°

Réponse :

- 1 °

L'EMAGRAMME A 45°

L'émagramme rassemble :

les adiabatiques

et les pseudo-

adiabatiquesElles permettent de déterminer la température

d'une particule avant et après sa saturation.

L'EMAGRAMME A 45°

Exemple :

Soit une particule ( 0 m, 18°)

Quelle sera sa température à 3500 m si elle se sature

à 2000 m ?

18°

saturation

-15 °

Réponse :

- 15 °

LA PREVISION DES

ASCENDANCES

Le rayonnement solaire ne changera pas sensiblement le profil des températures de

l'air.Par contre, les

particules atmosphériques,

reçoivent de la chaleur du sol.

En s'échauffant, elles deviennent moins denses que l'air ambiant et s'élèvent…

Jusqu'à ce que leur température soit égale à celle de l'air qui les entoure.

N'étant pas initialement saturées, les particules

suivent une adiabatique…

… jusqu'au croisement de la courbe d'état.

L'émagramme va permettre de déterminer l'évolution diurne de la

convection :

• Le sondage de la masse d'air

• La prévision des températures au sol.

• l'heure de déclenchement des mouvements convectifs ;

• Le plafond des ascendances.

• La base et le sommet des cumulus etc.

Les éléments de départ sont :

heures T° C

8h(sondage)

12°

10h 20°

12h 24°

14h 26°

16h maxi de T°

28°

Températures prévues

Courbe d'état

Prévision du sommet des ascendancesExemples :

Plafond à 12h ?T° prévue = 24°

1300

L'égalité de température entre l'air ambiant et la

particule en ascension est

atteinte au croisement de la

courbe d'état.

De la T° prévue, on hisse une

adiabatique.

1300 m

Réponse :

Résorption de l'inversion nocturne

Pour quelle température

l'inversion sera-t-elle résorbée ?

Du sommet de l'inversion, on descend une adiabatique.

21°

La température recherchée est

repérée au croisement avec l'altitude du lieu.

Réponse :

21°

Base et sommet des cumulus

La démarche est identique…

… mais il faut connaître l'altitude à laquelle la saturation sera atteinte.

Cette connaissance nécessite une opération supplémentaire

que l'on étudiera plus tard

Base et sommet des cumulusBase et sommet des cumulus à

15 h ?t°prévue : 23° saturation prévue

pour 6°.

De la t° prévue on hisse une

adiabatique jusqu'au niveau de

saturation.On poursuit par une pseudo-adiabatique jusqu'au croisement de la courbe d'état.

satu

ratio

n

1500 m

3300 m

Base : 1500 m Sommet : 3300 m

CALCUL

DE

L'HUMIDITÉ

L'humidité sur l'émagramme

L'émagramme est complété par des lignes

tiretées bistres

Elles représentent les

lignes d'égal rapport de mélange (humidité

spécifique) et sont cotées en

g/kg.

1

2

3

4

5 10 20

30

Une particule d'air va être représentée par 2 points :

point d'état(P et t°)

humidité spécifique(P et r)

r = rapport de mélange

L'humidité sur l'émagramme

ici r = 8 g/kg

P

r

TTd

105 6 7 8 9 11

12

P

L'humidité sur l'émagramme

L'émagramme est conçu de telle sorte

que les lignes de rapport de mélange indique la valeur de saturation pour une

pression ou une température données.

Ainsi, la particule représentée par T et Td, arriverait à

saturation si sa température était abaissée jusqu'à croiser sa

ligne de rapport de mélange(à pression constante)

105 6 7 8 9 11

12

Td est le

Point de roséer = 8 g/kg

Td T

Le point de rosée est la température à laquelle il faut refroidir, à pression constante, une particule

pour que celle-ci devienne saturée.

TTd

L'humidité sur l'émagramme

105 6 7 8 9 11

12

Si par un apport d'humidité le

rapport de mélange passait de 8 à 12g/kg, la

particule atteindrait aussi

la saturation.

12g/kg serait le rapport de

mélange saturant rw

rw

C'est ce qui se passe lorsque vous

prenez votre douche et que l'aération est insuffisante.

L'humidité sur l'émagramme

T

105 6 7 8 9 11

12

Td

Si la particule est élevée, elle se

refroidit par détente en suivant une adiabatique.

Elle arrivera à saturation lorsqu'elle croisera sa ligne de

rapport de mélange (8 g/kg)

Tc

Tc est le point de

condensation

Le point de condensation est la

température à laquelle il faut refroidir, par

détente adiabatique, une particule pour

qu'elle devienne saturée.

Si l'on connaît "r", le rapport de mélange moyen de la tranche convective d'air il est

facile de déterminer la base des cumulus et

leur sommet.

1

2

3

4

5 10 20

30

Base et sommet des cumulusOn suppose que

le rapport de mélange moyen

est de 6g/kg

Base et sommet des cumulus pour

t=24° ?

C'est le croisement de la ligne de rapport de mélange qui

détermine le passage de

l'adiabatique à la pseudo-

adiabatique.

base = 2000 m sommet = 3000 m

Et pour 32° ?

base = 2700 m

sommet = tropopause

1

2

3

4

5 10 20

30

L'émagramme à l'heure de l'apéroCombien faut-il

de bouteilles de pastis pour traiter l'eau

contenue dans ce cumulus ?

À la base, r = 6 g/kg au sommet, r =

4g/kg2 g/kg de vapeur sont transformés en eau liquide et

en glaçons (t=-5° au sommet)

Volume du Cu : Environ 100 000 000

m3Eau condensée :75 000 l

Réponse :

Environ 15 000 bouteilles !

Détermination

De

L'humidité

(rapport de mélange)

Pour déterminer l'humidité de l'air on repère simultanément deux températures :

La température du thermomètre sec T

La température du thermomètre mouillé

T'w

Le thermomètre mouillé est un thermomètre classique que l'on entretient humide par une

mousseline alimentée en eau.

Plus l'air ambiant est sec, plus l'eau s'évapore. L' absorption de chaleur

nécessaire au changement d'état est forte et la température du thermomètre mouillé

diminue fortement.

Si l'air ambiant est humide, il y a

peu d'évaporation…

… et peu de refroidissement au

niveau du thermomètre mouillé.

La réunion d'un thermomètre sec et d'un thermomètre mouillé s'appelle un

Psychromètre

C'est l'instrument de base utilisé pour les sondage par avion ou par ballon

sonde.

Grâce au sondage, les éléments connus pour chaque altitude vont

être :

La température La température du

thermomètre mouillé

T T’w

Avec l'émagramme il sera alors possible de déterminer (sans

calcul) :

L’humidité spécifique (rapport de mélange r)

Le point de condensati

on

Tc Le point de rosée Td

Calcul de l'humiditéOn porte T et

T'w.

TT'w

Tc

Td

De T on hisse une adiabatique et

une pseudo-adiabatique depuis T'w

Au croisement des deux, on obtient Tc

Et donc "r"(rapport de mélange)

En suivant "r", on obtient

Td

Calcul de l'humidité

Un calcul semblable est effectué pour

quelques points de mesure (dans

les basses couches)Il est ainsi possible

de déterminer

"r" moyen

… plus rigoureux pour la prévision

des cumulus !

INSTABILITE ABSOLUE

L'émagramme en un clin d'œilPente

moyenne de la courbe

d'état penchée à gauche de

l'adiabatique

L'émagramme en un clin d'œil

STABILITE ABSOLUE

Pente moyenne de la courbe

d'état penchée à droite de la

pseudo-adiabatique

L'émagramme en un clin d'œil

INSTABILITE Conditionnelle

Pente moyenne de la courbe

d'état comprise entre

l'adiabatique et la

pseudo-adiabatique

L'instabilité n'apparaît que

si l'air est saturé

L'émagramme en un clin d'œil

Gros écart entre T et T'w

AIR SEC

Thermiques purs

L'émagramme en un clin d'œil

Faible écart entre T et T'w

AIR HUMIDE

Ciel chargé

Plafond bas

L'émagramme en un clin d'œilForte

humidité au niveau de l'inversion d'altitude

ETALEMENT