View
0
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
« Trop se pencher sur eux, c’est la meilleure position pour recevoir
un coup de pied au derrière. »Fernand Deligny
Une initiative de la Wallonie - Direction de la Cohésion Sociale (DiCS) du SPW Intérieur et Action sociale - confiée aux CEMÉA
Évaluation du Plan d’Actions 2016-2019relatif aux Droits de l’enfant en WallonieRapport de l’exercice de participation directe d’enfants à l’évaluation de ce plan au cours de l’année 2018 réalisé par les CEMÉA- Mars 2019 -
Des choix pour l’éducation
3
Évaluation du Plan d’Actions 2016-2019
relatif aux Droits de l’enfant en Wallonie
Sommaire
1 Introduction ...................................................................................................................... 41.1 Les droits de l’enfant, un enjeu pour la Wallonie ....................................................................... 6
2 Les CEMÉA … ...................................................................................................................... 82.1 Un contexte historique et politique .......................................................................................... 92.2 Une pratique fondée sur des principes ..................................................................................... 92.3 Un processus participatif ? ........................................................................................................ 10
3 Présentation du dispositif ................................................................................................. 123.1 Première étape : information des enfants .................................................................................. 133.2 Deuxième étape : vécu des droits et réalité quotidienne ............................................................ 163.3 Troisième étape : les recommandations ..................................................................................... 18
4 Les groupes ....................................................................................................................... 224.1 Province de liège ...................................................................................................................... 234.1.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................ 234.1.2 Groupes scolaires ..................................................................................................................... 234.2 Province du Brabant Wallon ...................................................................................................... 244.2.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................. 244.2.2 Groupe scolaire ........................................................................................................................ 244.3 Province du Hainaut ................................................................................................................. 254.3.1 Groupe scolaire ........................................................................................................................ 254.4 Province du Luxembourg ......................................................................................................... 254.4.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................. 254.4.2 Groupe scolaire ........................................................................................................................ 264.5 Province de Namur ................................................................................................................... 264.5.1 Groupe non scolaire ................................................................................................................. 264.6 Constats ................................................................................................................................... 27
5 Analyse des résultats ........................................................................................................ 285.1 Préambule ................................................................................................................................ 295.2 Paroles et recommandations des enfants face au PADE ............................................................ 305.2.1 Axe 1 - Accès aux droits ......................................................................................................... 305.2.2 Axe 2 - Information, formation et éducation aux droits de l’enfant ........................................... 505.2.3 Axe 3 - Participation et gouvernance des droits de l’enfant ..................................................... 595.3 Les droits des enfants, un devoir d’adultes .............................................................................. 65
6 Conclusion ........................................................................................................................ 666.1 Expression, consultation, participation ..................................................................................... 676.2 L’Éducation active comme perspective ? ................................................................................... 676.3 « Politiciens, politiciennes » ...................................................................................................... 69
7 Annexe : Affiches publiées ................................................................................................ 71
8 Remerciements ................................................................................................................. 78
4
1. Introduction
5
Un an après avoir été sélectionnés par le Gouvernement wallon, en particulier par Madame la Ministre Alda Greoli, Vice-Présidente du Gouvernement wallon et Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Égalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative, pour organiser un exercice de participation directe d’enfants à l’évaluation des mesures du Plan d’actions 2016-2019 relatif aux Droits de l’enfant (PADE )/1 en Wallonie, l’heure est au bilan !
Ce rapport retrace cette aventure menée tambour battant, jalonnée de belles ren-contres, de partages de vécus et d’expériences de la part des enfants et des jeunes, de surprises, d’idées et d’enthousiasme, mais aussi d’obstacles, d’interrogations sur ce type de démarche. La remise en question a été présente en filigrane dans chacune des rencontres et à chaque moment, soutenue par l’équipe des CEMÉA porteuse du projet, mais également par le Comité d’accompagnement composé de Carine Jansen et Valérie Prignon de la Direction de la Cohésion Sociale (DiCS) du SPW Intérieur et Action sociale, Elise Henin, représentante du cabinet de Madame la Ministre Alda Greoli, Anne Swaluë et Anne-Marie Dieu de l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse (OEJAJ) ainsi que de Geoffroy Carly et Laura Jacques pour les CEMÉA.
Nous présentons ici, de manière organisée et structurée la parole des enfants, des idées et des témoignages que les enfants et les jeunes ont construits et partagés. Cinq parties composent ce rapport et apportent différents éclairages à ce projet :
• La première partie pose le cadre et le contexte : le cahier des charges, la logique de la réponse formulée, la Wallonie, ses enjeux et ses compétences, ainsi que la Conven-tion Internationale des Droits de l’Enfant (la CIDE )/2.
• La deuxième balise concrètement le projet mis en place, les différentes étapes qui ont permis au projet de démarrer et d’aller à la rencontre des enfants et des jeunes.
• La troisième partie présente les différents groupes qui ont participé et expose les difficultés rencontrées.
• La quatrième, nécessairement la plus conséquente, se concentre sur la parole des enfants et des jeunes. Leur vécu, mais aussi, leurs propositions et leurs recomman-dations sont mises en lien avec la CIDE, le PADE et les compétences de la Wallonie afin d’améliorer l’effectivité des droits de l’enfant en Wallonie.
• La dernière partie est l’occasion de poser un regard critique sur l’expérience menée et d’en retirer les enseignements au départ des observations menées tout au long du projet, mais aussi de souligner des points d’attention et des questions qui ont traversé le projet.
Enfin, une conclusion énonce les dernières interrogations et les effets observés de cette démarche, les perspectives et enjeux à venir pour soutenir et renforcer l’effecti-vité des droits de l’enfant au quotidien.
1/ http://cohesionsociale.wallonie.be/publications/pade-plan-des-droits-de-lenfant-en-wallonie2/ https://www.humanium.org/fr/texte-integral-convention-internationale-relative-droits-enfant-1989/
6
1.1 Les droits de l’enfant, un enjeu pour la Wallonie
En ratifiant la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en 1991, la Belgique s’est engagée à la faire respec-ter sur son territoire, impliquant de fait ses entités fédérale et fédérées. La Wallonie, entre autres, a donc pour mission de mettre en œuvre ses compétences au service du respect de cette convention. Une des manières utilisées est, notam-ment, l’élaboration d’un Plan d’actions relatif aux Droits de l’enfant. Celui de la Wallonie a été adopté le 22 décembre 2016 et s’applique jusqu’en 2019. Celui-ci a pour but de proposer des actions concrètes permettant aux Ministres concernés d’améliorer, de soutenir et de veiller à la prise en compte des droits de l’enfant au sein des compétences wallonnes.
L’une des mesures du PADE concerne le droit à la par-ticipation des enfants. Cette préoccupation est en lien di-rect avec la Convention internationale des droits de l’enfant. En effet, un des quatre piliers qui la fondent est le droit à la participation. Cette mesure proposée dans le PADE est concrétisée par la mise en œuvre d’un projet spécifique : « W3.2.1.1 – Initier un processus de consultation et de parti-cipation des enfants dans le cadre de la préparation, du suivi et de l’évaluation du plan consacré aux droits de l’enfant ». Cette intention traduit une volonté de la Wallonie de déve-lopper une culture de la participation des enfants aux déci-sions qui les concernent à un niveau politique. L’Observation générale n°12 du Comité des Nations Unies pour les droits de l’enfant, relative au droit de l’enfant d’être entendu, précise que « les opinions exprimées par les enfants peuvent appor-ter de nouvelles perspectives et des données d’expérience, et il devrait en être tenu compte lors de la prise de décisions, de l’élaboration des politiques et de l’élaboration des lois ou des mesures ainsi que lors de leur évaluation ».
Si la volonté est d’offrir aux enfants wallons un espace de participation à un niveau politique, la question de la possi-bilité pour chaque enfant de participer dans son quotidien s’impose en écho. L’accès aux droits est une condition indis-pensable pour penser l’article 12 de la CIDE, tant au niveau politique qu’à tous les autres niveaux de la vie des enfants. Il est dès lors difficile, alors que des conditions de vie décentes pour chaque enfant ne sont pas assurées, d’envisager une participation politique. Si dans leur quotidien, les enfants n’ont pas tous et toutes la possibilité d’agir, de participer aux décisions qui les concernent directement –et donc de s’en-trainer à cette pratique-, parfois aussi petites soient-elles
7
(choisir son activité extrascolaire en fonction de ses envies plutôt qu’en fonction du budget, choisir la couleur du cou-loir, interroger les règles de son cadre de vie et la place qu’on peut y occuper…), comment attendre d’eux des capacités réelles de discuter de sujets de société plus larges en position d’égalité et de légitimité avec des adultes ? Cette question de la participation se rencontre dans tous les milieux que les enfants fréquentent : l’école, l’accueil temps-libre, l’espace public, la famille…, comme pour chaque droit d’ailleurs. Il faudrait pouvoir toucher les détails de la vie quotidienne des enfants pour leur permettre, in fine, de prendre part à des décisions politiques dans un continuum cohérent.
Les droits de l’enfant sont au départ une construction d’adultes pour permettre aux enfants de grandir et de se développer dans les meilleures conditions possibles. Mais cette Convention est d’abord un outil contraignant pour les adultes. Les orientations prises vont à contresens de l’ordre existant et des rapports de force généralement en vigueur entre adultes et enfants, voire entre enfants. Au-delà de grandes lignes générales, les droits de l’enfant devraient s’incarner dans tous les moments, les espaces et les gestes quotidiens. Pourtant, cette volonté se heurte à une certaine violence présente à différents niveaux de la vie des enfants, parfois visible, parfois plus discrète. Que ce soit de la part des politiques mises en place, de la part des institutions, de la famille ou dans l’espace public… Prêter attention à tous les détails qui vont permettre aux enfants de vivre et d’éprouver leurs droits est un exercice des plus difficiles qui interroge les cadres, les relations et les activités proposés aux enfants. Dans ce système, c’est la place de tous et toutes qui est interrogée et, plus particulièrement la question de la forma-tion et de la sensibilisation des adultes aux droits de l’enfant bien avant de se poser la question de comment les enfants y ont accès et peuvent les exercer. Le respect des droits de l’enfant n’est pas de la responsabilité des enfants, mais bien celle des adultes. Cette démarche ne va pas de soi et demande une attention particulière.
Ne nous leurrons cependant pas ; la participation des en-fants à l’évaluation du PADE et à la mise en œuvre de la CIDE, de même qu’à l’élaboration de recommandations pour l’avenir constitue un exercice complexe dans le registre d’un discours d’adulte à destination d’adultes. Cette démarche exige un travail conséquent pour permettre aux enfants de se situer dans une position de sujet. Ils, elles doivent, tout
d’abord s’approprier ce que les adultes ont élaboré pour ensuite réagir à des constructions politiques ou adminis-tratives et, enfin, adopter une posture et un langage qui ne leur sont pas familiers. Ceci ne démontre en aucun cas de l’incompétence dans le chef des enfants, bien au contraire, mais met plutôt en évidence une démarche qui reste pour une bonne part descendante dans sa logique participative malgré les efforts déployés pour rendre la parole aux enfants.
Les résultats de la consultation participative qui vont suivre illustrent donc la compréhension et la vision du monde qu’ont les enfants, leur sensibilité et leurs intérêts aux problèmes qui les entourent, leur capacité à s’expri-mer… dans une configuration nécessairement limitative : la temporalité qui reste extrêmement courte, la diversité des groupes, les différentes dispositions institutionnelles plus ou moins propices au plein exercice des droits de l’enfant… Bref, les modalités proposées ne peuvent mettre les enfants que partiellement dans une position de sujet. Il n’empêche qu’une grande attention a été portée à laisser une place au-thentique aux enfants et à leur permettre de vivre une expé-rience participative à leur hauteur.
8
2. Les CEMÉA…
93/ Gisèle de Failly, Texte extrait de Les Ceméa, qu’est-ce que c’est ?, Denis Bordat, éd. François Maspero, 1976.4/ Colonies de vacances calquées sur le modèle des casernes militaires.
« L’histoire de la naissance des CEMÉA est aussi l’histoire d’une époque, celle de 1936, époque de création et de re-nouvellement : des problèmes sociaux latents venaient au jour et se posaient avec acuité, les institutions étaient mises en question, la jeunesse prenait une place nouvelle, imaginer et inventer devenait possible /3».
Le mouvement naît en France, en 1936, dans un contexte politique de conquêtes sociales. C’est à cette époque que les travailleurs, travailleuses obtiennent la semaine de 40 heures ainsi que des congés payés qui leur permettent de partir en vacances. La création du sous-secrétariat d’État aux Loisirs place ces derniers comme un droit pour tou-te-s, et plus comme le privilège de certain-e-s. La question des vacances collectives pour enfants émerge.
C’est dans ce contexte que le premier Centre d’Entraîne-ment aux Méthodes d’Éducation Active est organisé, en 1937, suite à un constat que fait Gisèle de Failly, co-fondatrice du mouvement, lorsqu’elle encadre une colonie de vacances dans le cadre d’un projet de « Maisons de campagne pour les écoliers » : la qualité du séjour dépend de la qualité des encadrants et encadrantes. Il est donc nécessaire de consa-crer du temps à leur formation, l’objectif des « Maisons de campagne » étant de faire vivre les principes d’Éducation nouvelle et de se différencier des « colonies-casernes /4» qui sont de plus en plus nombreuses à l’époque.
Le mouvement continue à se développer dans les années qui suivent, investissant petit à petit différents champs de l’éducation. Ainsi, ce qui a commencé par l’organisation de lieux de vacances mène petit à petit à la formulation de pré-occupations sociales, politiques et philosophiques qui s’ex-priment de plus en plus clairement sur différents champs de l’éducation, de la culture, du social.
En Belgique, c’est 10 ans plus tard, en 1946, que les CEMÉA font leur apparition. Investis dans le champ de la formation à l’animation. Le mouvement prend également de l’ampleur en intervenant progressivement, entre autres, dans le sec-teur de la petite enfance, à l’école, sur le terrain de l’accueil temps libre et dans le champ de la santé mentale.
2.1 Un contexte historique et politique
2.2 Une pratique fondée sur des principes
En 1957, un premier Congrès des CEMÉA est organisé à Caen. C’est à cette occasion que sont prononcés les prin-cipes qui guident encore aujourd’hui l’action du mouvement :
• Tout être humain peut se développer et même se transfor-mer au cours de sa vie. Il en a le désir et les possibilités.
• Il n’y a qu’une éducation. Elle s’adresse à tou-te-s. Elle est de tous les instants.
• Notre action est menée en contact étroit et permanent avec la réalité.
• Tout être humain, sans distinction d’âge, d’origines, de convictions, de culture, de situation sociale, a droit à notre respect et à nos égards.
• Le milieu de vie joue un rôle capital dans le développement de l’individu.
• L’éducation doit se fonder sur l’activité, essentielle dans la formation personnelle et dans l’acquisition de la culture.
• L’expérience personnelle est un facteur indispensable du développement de la personnalité.
« Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Ac-tive » … « Méthodes » … « Éducation Active » … Dans cette formulation, l’adjectif « Active » se rapporte bien à l’Édu-cation et non aux méthodes. Ce choix témoigne d’une cer-taine conception de l’éducation qui se distingue de celle de l’enfant à la tête vide qu’il faut remplir et au corps mou qui nécessite fortification. Au contraire, les CEMÉA affirment que les personnes sont des êtres globaux aux potentialités multiples et que le rôle de l’éducateur, l’éducatrice (au sens le plus large) est de soutenir celles-ci dans leur développe-ment. Comment ? En créant des occasions et des conditions qui le permettent. Considérant cela, le travail éducatif ne peut se faire qu’en impliquant la personne dans ce qu’elle a de plus interne et dans ce qu’elle est au plus profond. Parler de « méthodes actives » court le risque de réduire le pro-cessus à de l’agitation. L’ambition de l’Éducation active est bien plus globale : permettre aux personnes de penser, d’agir et d’évoluer au travers de méthodes qui leur confèrent du pouvoir d’agir –seul et collectivement- pour grandir et se transformer.
10
2.3 Un processus participatif ?
Pour garantir cette ambition de l’Éducation active, la par-ticipation doit être envisagée comme « un processus par lequel l’individu s’approprie une place au sein d’un groupe dans le but commun de produire un/des changement(s). Le processus produit un changement en termes de savoir (échange de connaissances dans le collectif), de savoir-faire (de nouvelles compétences sont acquises dans le groupe et mises en pratique) et de savoir-être (le travail collectif pro-duit un changement dans la façon d’être en relation), chan-gements produits par le travail du collectif /4».
C’est bien le travail du collectif qui va rendre aux in-dividus qui le composent le « pouvoir d’agir » ces change-ments qui ne peuvent être prédéterminés puisqu’ils naissent d’une volonté commune d’avancer du collectif. D’une ac-tion à l’autre, ces changements varient en fonction de plu-sieurs paramètres : le type d’action (formation ou séjour), le groupe (inconnus qui se rencontrent ou personnes qui se retrouvent), le temps de vie du groupe (plusieurs jours ou quelques heures, en résidentiel ou pas) et le lieu.
Le cadre limité dans lequel ce projet d’évaluation du Plan d’Action relatif aux Droits de l’Enfant s’effectue ne permet pas de garantir pleinement cette ambition. Le processus participatif, dans ce cas, s’apparente plutôt à une consul-tation active, processus suffisant pour permettre un regard des responsables politiques sur l’analyse et les constats qui suivront, tout en impactant les prochaines politiques au tra-vers des recommandations. L’attention portée aux enfants et aux jeunes ainsi que la confiance en chacun-e et dans le collectif, intrinsèquement liées aux valeurs et principes de l’Éducation active, permettent de ne pas tomber dans une forme de manipulation des individus où l’art de « faire dire ce que l’on veut entendre » est maître.
5/ Si la participation m’était contée… Petites histoires et réflexions issues d’une pratique collective, publication éditée par les CEMÉA-EP, 2009.
11
Des choix pour l’éducation
www.vis-tes-droits.be
Vis tes droits en Wallonie
Les droits de l’enfant
Par Alexandra, Alexandre, Ali, Asya, Ayaz, Chaymae, Clara, Darayle, Hafsa, Helin, Jamal,
Madhi, Maissa, Nora, Samet, Sasha, Yusuf
Enfants de 5e primaire de l’école communale du Thier à Liège
Ed. r
esp.
: CE
MEA
-EP
asbl
n° 0
407.
751.
475
Geof
froy
Car
ly, a
v. d
e la
Por
te d
e Ha
l, 39
/3 à
106
0 Br
uxel
les
J’ai le droit de ne pas être abusé-e sexuellement.
Ne pas toucher mon corps sans ma permission.
J’ai le droit de ne pas être exploité-e au travail.
Tous les enfants ont le droit de ne pas travailler.
J’ai le droit d’exercer ma religion.
On a le droit de choisir sa religion.
J’ai droit à une alimentation saine.
J’ai le droit de bien manger et de manger
ce que je veux.
J’ai le droit de m’associer à d’autres enfants.
On a le droit d’être traité de la même manière.
J’ai le droit de m’exprimer librement.
Tous les enfants peuvent communiquer ensemble.
J’ai droit à une famille.
J’ai le droit d’avoir des amis et de me balader avec eux.
J’ai droit aux loisirs.
J’ai le droit de jouer.
J’ai le droit d’aller à l’école.
Les enfants ont le droit d’aller à l’école.
J’ai le droit de ne pas être maltraité-e.
J’ai le droit de ne pas être maltraité.
Droit au logement.
Tous les enfants ont le droit d’avoir une maison.
J’ai droit à la justice.
Les filles et les garçons sont égaux.
J’ai le droit de recevoir des informations adaptées et utiles.
J’ai le droit de m’amuser et d’apprendre.
J’ai droit à une bonne santé.
Tous les enfants ont le droit d’être soigné.
12
3. Présentation du dispositif
Selon le cahier des charges, le dispositif à mettre en œuvre doit prendre en compte 3 étapes. Les deux premières se centrent sur l’évaluation du PADE 2016-2019 : la première vise à informer les jeunes et les enfants des droits repris dans la CIDE et la deuxième porte sur l’expression du vécu de leurs droits. Enfin, la dernière étape permet aux enfants et aux jeunes de formu-ler des recommandations pour le prochain Plan d’actions. Nous avons donc, en équipe, pensé et construit un dispositif qui a permis d’articuler ces 3 étapes tout en tenant compte des réalités et des temporalités des différents groupes d’enfants rencontrés.
Nous avons par ailleurs choisi, en adéquation avec les principes d’Éduca-tion active, de privilégier l’appropriation par les enfants et les jeunes de leurs droits ainsi que leur expression sur ceux-ci. Par conséquent, bien que nous ayons pris le temps d’expliciter aux enfants et aux jeunes ce qu’était le PADE durant nos rencontres, nous l’avons délibérément laissé en second plan afin de donner la place à ce qui les mobilise réellement, c’est-à-dire leur quoti-dien, leurs besoins, leurs envies, leurs vécus, leurs relations… Pour laisser une place authentique aux enfants, nous devons être capables de nous décentrer des préoccupations d’adultes. C’est bien ce postulat qui nous a guidés durant l’élaboration du dispositif et lors de toutes ces rencontres.
136/ http://www.dgde.cfwb.be/index.php?id=3321
3.1 Première étape : information des enfants
L’animation proposée aux enfants et aux jeunes consiste à questionner la connaissance et la compréhension de leurs droits. Pour cela, nous avons utilisé des images et des phrases représentant et formulant ces droits.
Nous avons choisi de faire vivre à chaque groupe la même première animation en adaptant toutefois les images propo-sées en fonction de l’âge des participant-e-s. Ainsi, pour les enfants, nous nous sommes servis des pictogrammes des dif-férents droits et interdits de l’affiche réalisée par l’OEJAJ /6. Pour les adolescent-e-s, nous avons choisi des images plus adaptées à leur réalité et à leur âge.
L’animation se compose de trois moments d’activité en groupes de 4 à 6 enfants ou jeunes :
1. Chaque groupe reçoit une série d’images et de phrases formulant un droit. Au départ des images, nous leur deman-dons de réagir, de discuter et de se mettre d’accord pour tenter d’identifier et d’énoncer le droit qu’ils-elles pensent être représenté par chacune des images. En parallèle, ces en-
fants ou jeunes prennent connaissance d’une série de droits rédigés qu’ils-elles illustrent en se mettant en scène et se pho-tographiant. Ces photos sont imprimées à la fin de ce premier temps d’activité.
2. Les photos réalisées par les enfants ou jeunes ainsi que les droits formulés sont exposés à l’ensemble du groupe. En discutant, en appariant les photos et les textes, en confron-tant les avis et en se mettant d’accord, les enfants ou jeunes recomposent leur affiche des droits de l’enfant, composée de leurs photos et droits formulés. Afin que l’ensemble du groupe puisse assister à la création de l’affiche au fur et à mesure des couples recomposés, les enfants et les ani-mateurs, animatrices sont installé-e-s en cercle. Il en va de même pour tous les autres moments d’échange et de pré-sentation.
3. Le dernier temps de cette activité est un temps d’échange autour du vécu des enfants ou des jeunes lors de l’activité, mais aussi un temps de réactions suscitées par les droits évoqués ou pas lors de cette séance.
14
15
Des choix pour l’éducation
www.vis-tes-droits.be
Vis tes droits en Wallonie
Les droits de l’enfant
Ed. r
esp.
: CE
MEA
-EP
asbl
n° 0
407.
751.
475
Geof
froy
Car
ly, a
v. d
e la
Por
te d
e Ha
l, 39
/3 à
106
0 Br
uxel
les
Par Blessing, Berkan, Sarah, Gabriella, Anthony, Ibrahim, Alexandra
Les élèves de 5ème et 6ème secondaire option « Auxiliaire administratif et d’accueil »
de l’IPES spécialisé de Micheroux
J’ai le droit de m’exprimer librement.
J’ai le droit de m’exprimer.
J’ai droit à une famille.
J’ai le droit d’avoir une famille.
J’ai droit aux loisirs.
J’ai le droit de passer du temps pour moi.
J’ai droit à une alimentation saine.
J’ai le droit de manger équilibré.
J’ai le droit de m’associer à d’autres enfants.
J’ai le droit de m’intégrer (avoir des amis).
J’ai le droit d’aller à l’école.
J’ai le droit de m’instruire.
J’ai le droit de ne pas être maltraité-e.
J’ai le droit au bien-être.
J’ai le droit d’exercer ma religion.
J’ai le droit de choisir ma religion.
J’ai droit à la justice.
J’ai le droit de ne pas être jugé comme un adulte.
J’ai le droit de recevoir des informations adaptées et utiles.
J’ai le droit de me documenter.
J’ai le droit de ne pas être abusé-e sexuellement.
J’ai le droit de refuser les violences.
J’ai le droit de ne pas être exploité-e au travail.
J’ai le droit de ne pas travailler.Droit au logement.
J’ai le droit d’avoir un logement.J’ai droit à une bonne santé.
J’ai le droit d’avoir des soins médicaux.
16
3.2 Deuxième étape : vécu des droits et réalité quotidienne
Lors de cette rencontre, l’animation proposée est l’occa-sion pour les enfants et les jeunes, en duo ou en trio, de réfléchir à leur vécu au quotidien d’un ou deux droits plus en particulier. L’activité se déroule en quatre temps :
1. Chaque duo ou trio reçoit un ou deux droit(s). Ceux-ci sont choisis en fonction de ce qui a été amené ou questionné sur les différents droits lors de l’échange de la première ren-contre et des compétences de la Wallonie. Il est demandé aux participant-e-s, dans ce premier temps, de réfléchir à leur vécu du ou des droit(s) en question, chez eux-elles, à l’école et dans les différents lieux et espaces qu’ils-elles fréquentent.
2. Après un temps de discussion, les enfants représentent sur une affiche circulaire de papier noir, à l’aide de pastels, sans utiliser de lettres ou symboles, le fruit de leurs échanges. Pour les adolescent-e-s, la proposition est de récolter des images dans des magazines afin de réaliser un collage.
3. Chaque participant-e a pu ensuite choisir un élément de l’œuvre collective qui lui plaît plus particulièrement pour le reproduire en plus petit individuellement.
4. Enfin, les œuvres collectives sont présentées à l’en-semble du groupe (ou en 2 sous-groupes en fonction du nombre d’enfants) et un temps de réactions et d’échanges est pris pour chaque présentation. Dans certains groupes, faute de temps, l’activité s’est terminée par une présenta-tion des œuvres collectives sans qu’un temps d’échange ne puisse être pris. Pour clôturer l’activité, les petits ronds in-dividuels sont collés sur un grand rond blanc qui est ensuite signé par les enfants et les jeunes.
Naëlle et Louane, 8 ans, Liège
« On aimerait qu’il y ait des soins partout, cela gratuitement ou pas très cher. »
17
Abdel, 11 ans, Dalil, 12 ans, Sofia, 11 ans, Liège
« Avoir des instituteurs gentils qui soient polis et souriants, s’il vous plaît. »
18
3.3 Troisième étape : les recommandations
L’animation proposée dans les groupes pour cette troi-sième étape a comme objectif principal de recueillir les re-commandations que les enfants et les jeunes souhaitent for-muler pour le prochain PADE.
Chaque groupe d’enfants ou de jeunes rencontré a ses spécificités. Étant donné que nous avons déjà vécu des acti-vités et des moments privilégiés où les enfants et jeunes ont exprimé leurs ressentis au sujet de leurs droits, de leur quo-tidien, de leur réalité, de leurs difficultés…, il nous semble extrêmement important d’en tenir compte et de leur propo-ser un sujet et un espace de réflexion- formulation les plus adaptés possibles. Nous avons donc préparé une animation par groupe en lien avec ce que nous connaissons de chacun d’eux.
Lors de ces rencontres, un canevas général est appliqué : un temps de retour sur les rencontres précédentes et un temps en duo ou en trio pour élaborer des recommanda-tions. Par contre, nous avons modifié les pistes de réflexion et le moment d’élaboration pour convenir au mieux à l’âge, au nombre, à l’avancée de la réflexion, à la capacité d’abs-traction, au rapport à l’écriture et à la lecture, à la durée de concentration… des participant-e-s. Ainsi, pour lancer la discussion, nous reformulons les préoccupations que nous avons relevées lors des deux premières rencontres. De même, pour l’élaboration, nous varions les supports : nous utilisons parfois le dessin aux pastels, parfois le collage, par-fois la rédaction de phrases ou le support vidéo… Dans les groupes où l’âge et le temps l’ont permis, ces recomman-dations ont été discutées en groupe et ont été le fruit d’un échange.
3.3 Troisième étape : les recommandations
Anaïs, 16 ans, BW
« On trouve qu’il faudrait faire plus de conférences avec
les élèves, pour parler justement des droits des enfants.
Parce que jusqu’à présent, je n’en avais jamais entendu
vraiment parler. »
19
Axel, 11 ans, Hainaut
« Pour que tous les enfants puissent s’exprimer
librement, il faudrait que tous les enfants aillent
chez le roi pour s’exprimer. »
20
Jessica, 16 ans, Liège
« C’est l’attitude. Et à part les personnes qui travaillent
avec les personnes en situation de handicap, les autres ne savent
pas. Je peux comprendre tout à fait... Mais je trouve ça dommage. C’est un peu
de l’injustice. »
21
Thomas, 17 ans, Luxembourg
« Non, on doit toujours demander à nos parents pour aller quelque part. Pour aller au cinéma
pendant les vacances, on est obligé de demander à nos parents de prendre la voiture et
d’aller là-bas. Et si on veut aller à une soirée, on est tout le temps obliger de faire ça. »
22
4. Les groupes
Partant des exigences exprimées au travers du cahier des charges du pro-jet, la mise en place d’une procédure de sélection afin de répondre au mieux à une hétérogénéité du public cible a constitué une base structurante de notre travail. La demande initiale a été de rencontrer 10 groupes. Nous avons ainsi rencontré des groupes issus de chacune des provinces wallonnes, ce afin de respecter le critère de couverture territoriale. La diversité a aussi été obtenue par la nature des groupes : groupes scolaires et groupes non scolaires. L’âge des enfants a également été pris en compte, un enfant de 5 ans n’ayant pas, à l’évidence, des possibilités similaires de compréhension et d’élaboration qu’un jeune de 17 ans.
En préambule à un descriptif exhaustif des groupes rencontrés, nous tenons à souligner l’impact qu’ont pu avoir les différentes réalités institutionnelles (écoles, formes d’enseignement, associations...) sur la temporalité des ren-contres organisées, voire sur la possibilité même de les envisager. Nous expli-citerons quelque peu cet obstacle plus loin.
Les différents groupes sont présentés par province. Au total, ce sont en-viron 120 enfants issus de 9 groupes qui ont été rencontrés à 3 reprises, du mois d’avril au mois de novembre 2018.
23
4.1 Province de liège
4.1.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -
Maison de quartier La Marguerite à Liège
Cette ASBL située dans le haut de la ville, plus précisément dans le quartier Sainte-Marguerite, a pour objectif de construire, avec d’autres, une société où chacun-e a sa place selon des valeurs de justice, de solidarité et d’égalité. Pour y arriver, différents moyens sont mis en place. Elle accueille chaque jour une quarantaine d’enfants et une vingtaine d’adolescent-e-s pour de l’aide sco-laire ainsi que des animations le mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires. Par ailleurs, une cinquantaine d’adultes la fréquentent également pour y suivre des cours de français, participer à des ateliers d’orientation ci-toyenne et recevoir une aide en insertion socioprofessionnelle et/ou sociale.
-> Les enfants : 18-> Les animateurs et animatrices : 6-> Les rencontres : 4, 5 et 6 avril 2018
4.1.2 - GROUPE SCOLAIRE -
École fondamentale communale du Thier à Liège
Située sur les hauteurs de la ville, cet établissement accueille des élèves de la 1re maternelle à la 6e primaire. C’est la classe de 5e primaire qui s’est lancée, enthousiaste, dans ce projet. Par ailleurs, cette année scolaire, l’école vit une grande transformation puisqu’elle change radicalement de projet pédagogique. En effet, la toute nouvelle équipe (enseignants, ensei-gnantes et direction) se lance dans la pédagogie active et, tout particuliè-rement, celle de Célestin Freinet.
-> Les enfants : 17-> L’enseignante : 1-> Les rencontres : 24 septembre, 3 et 8 octobre 2018
Institut Provincial d’Enseignement Secondaire Spécialisé (IPESS) de Micheroux
Située sur la Commune de Soumagne, au cœur du verdoyant Pays de Herve, cette école secondaire spécialisée propose 4 sections ou formes d’enseignement qui répondent aux besoins éducatifs et de formation d’en-fants et d’adolescent-e-s présentant des déficiences physiques dites de type 4. C’est une classe de 5e et 6e Auxiliaire administratif-ve et d’accueil du parcours de la forme 4 (formation technique et professionnelle) qui s’est lancée avec motivation dans ce projet. La forme 4 prépare à l’entrée dans la vie active tout en permettant la poursuite des études jusqu’au ni-veau de l’enseignement supérieur. L’encadrement, au-delà d’être adapté en
24
fonction des besoins spécifiques de chaque élève, tient compte du projet personnel de chacun-e. Se questionner ensemble sur les droits de l’enfant, entre pertinence de la réflexion et réelles préoccupations de ces jeunes. -> Les jeunes : 7 -> Les enseignant-e-s : 3 -> Les rencontres : 12 et 16 novembre 2018
4.2 Province du Brabant Wallon
4.2.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -
Accueil extrascolaire de l’école communale de Baisy-Thy
Située sur la commune de Genappe, cette école propose, en collabo-ration avec L’ISBW (Intercommunale Sociale du Brabant Wallon), un ac-cueil extrascolaire durant la semaine. Ce sont les enfants qui fréquentent le temps libre le mercredi après-midi que nous avons rencontré-e-s. Pendant que d’autres construisaient des cabanes dans la cour ou préparaient le goûter, une dizaine d’enfants âgés entre 6 et 11 ans se sont joint-e-s à nous pour réfléchir à leurs droits.
-> Les enfants : 9-> L’animateur : 1-> Le coordinateur : 1-> Les rencontres : 10, 14 et 17 octobre 2018
4.2.2 - GROUPE SCOLAIRE -
Institut Vallée Bailly
Il s’agit d’une école fondamentale et secondaire située à Braine-l’Alleud. Elle propose différentes orientations pour le secondaire : transition générale, transition technique, qualification technique, qualification professionnelle. C’est une classe de 5e Techniques sociales (filière technique de qualifica-tion) qui a participé au projet dans le cadre du cours « Enquêtes, visites et séminaires ». Ce dernier se décline en deux heures hebdomadaires pour créer des liens avec le monde extérieur : associations, institutions, services… C’est aussi l’occasion de se familiariser avec les réalités quotidiennes et les problématiques de société. Connaître ses droits et participer à des décisions politiques a donc constitué une opportunité pour ces futur-e-s acteurs et actrices du secteur social d’agir sur le monde qui les entoure et de réfléchir à ses pratiques à venir.
-> Les jeunes : 8-> L’enseignant : 1-> Les rencontres : 12, 25 avril et 2 mai 2018
25
4.3 Province du Hainaut
4.3.1 - GROUPE SCOLAIRE -
École fondamentale communale du Fond Jacques
Cet établissement est situé à Couillet, une des entités de la ville de Charleroi. Il est divisé en trois implantations et accueille des élèves de la 1re maternelle à la 6e primaire. C’est la classe de 5e primaire de l’implan-tation de la rue Fond Jacques qui s’est aventurée dans le projet.
-> Les enfants : 16-> L’enseignante : 1-> Les rencontres : 24, 31 mai et 7 juin 2018
4.4 Province du Luxembourg
4.4.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -
Conseil des Jeunes de Bastogne (CJB)
Ce dispositif consultatif mis en place par le service Jeunesse de la Com-mune avec l’appui du Collège et du Conseil Communal permet à des jeunes âgés de 12 à 16 ans d’être des citoyennes actrices et citoyens acteurs de la vie de leur Ville. Au départ d’une procédure de candidature, ils et elles sont mandaté-e-s pour une durée de minimum 1 an et de maximum 2 ans. Ce sont donc des représentants et des représentantes à l’écoute des jeunes de Bastogne. Concrètement, ces jeunes conseillers et conseillères s’engagent à participer à plusieurs réunions par an afin d’élaborer et développer des projets, actions et manifestations en étant épaulé-e-s par l’un ou l’autre membre adulte présent lors de ces rencontres. Ils et elles peuvent donc faire entendre leurs points de vue, leurs idées autour de différentes ques-tions qui les concernent et exercer ainsi leur droit d’exprimer librement leur opinion, droit lié à l’article 12 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). En somme, cela constitue une véritable expérience de citoyenneté et une découverte de la démocratie représentative. Ainsi, mal-gré des agendas déjà fort chargés, c’est avec intérêt que ces jeunes ont participé au projet.
-> Jeunes conseiller-ère-s mandaté-e-s : 7-> Coordination Jeunesse : 2-> Conseillère communale : 1-> Les rencontres : 16 mai, 12 et 22 septembre 2018
26
4.4.2 - GROUPE SCOLAIRE -
École fondamentale communale de Salmchâteau
Du nom d’un des villages de l’entité de Vielsalm, cette petite école loca-lisée dans un cadre verdoyant se compose d’une classe maternelle et de deux classes primaires. En adéquation avec l’un des axes prioritaires du projet d’établissement, à savoir celui de permettre aux enfants de devenir des citoyens et citoyennes responsables, une vingtaine d’enfants âgé-e-s de 6 à 9 ans ont participé au projet dans le cadre du cours de philosophie et de citoyenneté.
-> Les enfants : 21-> L’institutrice : 1-> Les rencontres : 17 septembre, 3, 17 octobre
et 7 novembre 2018.
4.5 Province de Namur
4.5.1 - GROUPE NON SCOLAIRE -
École de devoirs /7 de Laneffe
Les enfants constituant ce groupe font tous et toutes partie du Plan HP de cette entité de la commune de Walcourt. Il est question d’un plan d’Ha-bitat Permanent soutenu et coordonné par le Service Public de Wallonie. En effet, certaines personnes et familles ne vivent pas dans des maisons ou des appartements à l’instar de la grande majorité de la population. Elles et ils habitent dans un camping ou un parc résidentiel. Par conséquent, les conditions de vie et les équipements sont généralement rudimentaires : accès à l’eau potable limité, raccordement complexe à l’électricité, qualité du logement insuffisante… Les communes qui ont rejoint ce Plan ont pour mission d’améliorer la qualité de vie de ces personnes. Il existe plusieurs manières d’aider ces familles : les accompagner dans la recherche et la location d’une maison ; leur fournir des accès aux besoins de base (eau, électricité…) ; leur proposer un lieu où se poser et s’installer avec leur ma-tériel… Ainsi la Commune de Walcourt œuvre-t-elle au soutien et à l’amé-lioration de la qualité de vie des familles vivant dans cette situation sur le terrain de leur commune.
-> Les enfants : 15-> Les adultes : 3-> Les rencontres : 26 juillet, 14 août
et 5 septembre 2018
7/ Non reconnue par l’ONE.
27
En marge de la présentation des différents groupes, nous pointons une difficulté rencontrée au niveau de la recherche même de groupes d’enfants ou de jeunes, stables dans leur composition, pour une démarche nécessitant des rencontres d’environ deux heures à trois reprises.
La plupart des accords de principe ont pu être obtenus au départ de contacts entrepris dans le cadre de relations interprofessionnelles mais aussi personnelles. Très vite, nous nous sommes rendu compte que c’est en passant par nos relations que nous avons pu augmenter la probabilité d’une réponse favorable à nos sollicitations ainsi qu’une plani-fication des différentes rencontres avec les enfants et les jeunes. Lorsque nous avons pris des contacts sur base de re-cherches, de listes qui nous avaient été fournies, nous avons été confrontés à des refus justifiés, à des indisponibilités ou à des absences de réponse.
En ce qui concerne l’École, nous pointons différents élé-ments intéressants à relever. Tout d’abord, soulignons que c’est bien avec cette institution que nous avons pu le plus facilement organiser les rencontres. En effet, dès la réception des premières informations concernant le projet, les ensei-gnantes et enseignants concerné-e-s par la thématique et désireux, désireuses de soit l’aborder dans leur classe, soit continuer un travail déjà entamé, nous ont très vite relan-cés. Ils-elles se sont donc organisé-e-s pour que les ren-contres soient réalisables. Cela implique pour eux-elles de « sacrifier » d’autres temps pour d’autres matières. Cela traduit vraisemblablement le degré relatif d’implémentation de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant en tant qu’objet d’enseignement et référence pour l’organisa-tion de la vie des institutions scolaires. Pourtant, le décret Missions /8 de l’enseignement de 1997 donne déjà explici-tement à l’école, dans une de ses quatre missions priori-taires, celle de préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures. Les récentes évolutions relatives aux cours de philosophie et citoyenneté font par ailleurs expli-citement référence à la CIDE.
4.6 Constats
Quel que soit le niveau ou le réseau, il aura aussi fal-lu prendre le temps de se coordonner avec les collègues et direction et d’ajuster les horaires puisque le découpage en heures de 50 minutes demeure une réalité tant en pri-maire qu’en secondaire. Ensuite, la composition stable des groupes a aussi permis de mettre en place notre dispositif à quelques exceptions près.
Pour les structures extrascolaires (les maisons de quar-tier, les mouvements de jeunesse, l’accueil extrascolaire, les activités sportives ou artistiques…), contrairement à l’école, la composition des groupes est assez fluctuante. En effet, le public y va sur une base volontaire contrairement à l’école et l’obligation scolaire qui y est liée. De plus, les activités que nous proposions entraient en concurrence avec celles organisées par les structures. Difficile du coup de renoncer au programme établi pour le remplacer par nos suggestions. Souvent d’ailleurs, nous avons été confronté-e-s à des mai-sons de quartier dont le planning était bouclé pour l’année, voire pour la suivante, complètement sur-sollicitées de pro-jets de tous types !
Par conséquent, il nous a semblé que mettre l’accent sur la participation des enfants et des jeunes, telle qu’elle est d’ailleurs explicitée en introduction du présent rapport, était difficilement compatible aux réalités propres à chaque struc-ture. Des concessions et des renoncements ont d’ailleurs été opérés. Plus inquiétant, l’information et l’effectivité des droits des enfants et des jeunes ne paraissent pas être une préoccu-pation dans ces différents espaces pourtant centraux dans la vie de ces derniers et dernières.
8/ Décret définissant les missions prioritaires de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre, 24/07/1997.
28
5. Analyse des résultats
29
La partie qui suit est consacrée à l’analyse du matériau récolté tout au long de nos rencontres avec les 120 enfants qui ont participé au projet. Ce travail d’analyse a commencé par la retranscription des divers moments de présentation et d’échange des différents groupes en distinguant deux stades : le vécu des droits dans le quotidien des enfants et les recommandations pour les décideurs et décideuses. Nous avons choisi de mener ce long travail de transcription dans le souci d’être le plus fidèle possible à la parole des enfants.
Bien que fidèles aux propos des enfants, nous attirons néanmoins l’attention du lecteur – de la lectrice sur la né-cessité de distinguer dans les propos ceux qui prennent leur source dans le vécu des enfants (ceux-ci étant en position d’experts par leur réalité éprouvée) des paroles qui portent un regard sur des situations vécues par d’autres enfants, mais bien extérieures à celui ou celle qui tient les propos. À titre d’exemple, les enfants qui vivent effectivement dans des conditions précaires n’apportent pas le même point de vue (et cela est bien normal) que ceux qui parlent « sur » les en-fants pauvres, tout en leur reconnaissant cette importante préoccupation.
De cette masse d’informations brutes, nous avons extrait les paroles d’enfants qui étaient directement en lien avec leurs droits et leurs vécus. Nous les avons ensuite classées dans différentes catégories et sous-catégories. Au départ des informations obtenues après le premier tri et la pre-mière classification, les phrases et extraits d’échanges ont été associés aux trois axes du PADE et, plus spécifiquement, aux thématiques identifiées dans les axes.
En ce qui concerne la présentation des résultats, il nous a semblé intéressant de garder la structure du PADE tout en y intégrant les paroles d’enfants ainsi que les recommanda-tions et les constats. C’est pourquoi, la colonne de gauche reprend les extraits des retranscriptions en lien avec cha-cune des actions (colonne de droite) correspondant chaque fois à un objectif opérationnel, un objectif stratégique et un axe du PADE.
En dessous de chaque colonne, se trouvent deux apports. Le premier présente les recommandations formulées sur base des paroles d’enfants. Dans ce cas, nous avons effectué un travail de réécriture afin de proposer, au départ des pa-roles exactes des enfants, des recommandations de mesures pour le PADE suivant. Il s’agit d’un condensé plus accessible de ce que les enfants nous ont dit. Ce sont donc bien les recommandations des enfants. Le deuxième, appelé « mises en perspective », est une somme de réflexions que l’équipe du projet propose, basées sur plusieurs choses :
- des observations que nous avons pu mener durant les rencontres,
- l’absence de matériau récolté durant les rencontres et donc le fait que les enfants aient peu, voire jamais parlé de cer-tains droits,
- des liens que nous faisons entre les mesures existant dans le PADE actuel et ce que les enfants nous ont dit.
Si les mises en perspectives suivent les recommandations des enfants, c’est parce qu’il nous a semblé important de pouvoir expliciter et contextualiser certaines recommanda-tions et aussi de porter un regard sur les actions du PADE actuel. Ce regard, en plus de la lecture des paroles d’en-fants /9 face aux mesures, permet l’évaluation du PADE.
Certaines recommandations ne relèvent pas des compé-tences de la Wallonie. Nous les rapportons dans un souci de fidélité à la pensée élaborée par les enfants. Bien que les compétences soient réparties à différents niveaux de pou-voir et que certaines compétences en lien avec les Droits de l’enfant ne relèvent pas des Régions, les enfants, eux ne peuvent être divisé-e-s de la sorte. Ce sont des êtres globaux qui doivent être envisagés comme tels si les adultes veulent garantir qu’ils-elles puissent vivre leurs droits au quotidien. Cette responsabilité incombe à tous les niveaux de pouvoir et exige donc une cohérence politique partagée et assumée.
9/ Tout au long de la rédaction, le mot « enfant » désigne les enfants de 0 à 18 ans.
5.1 Préambule
30
5.2 Paroles et recommandations des enfants face au PADE
Avertissements : bien qu’ayant pour objectif la fidélité du propos des enfants, les paroles présentées ici au départ d’enregistrements ont fait l’objet d’une trans-cription pour être aisément compréhensibles sous une forme écrite. Par ailleurs, afin de préserver l’anonymat des enfants, des noms d’emprunt leur ont été attribués.
Remarque : les mesures du PADE identifiées en bleu sont celles qui font écho ou rejoignent ce que les enfants ont dit dans la première colonne.
5.2.
1 - A
XE
1 : A
CCÈS
AU
X DR
OIT
S
1.1
Lut
ter
cont
re la
pau
vret
é in
fant
ile
1.1.
1 P
rom
ouvo
ir l'a
ccès
à d
es m
ilieu
x d'
accu
eil d
e qu
alité
pou
r tou
s le
s en
fant
s
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e l’é
cole
:
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Pour
que
ce
soit
plus
acc
essib
le…
sur
tout
pou
r les
pau
vres
par
ce q
ue le
s ric
hes
ils o
nt m
oins
de
prob
lèm
es. Y
’a d
es p
auvr
es q
ui n
’ont
pas
les
moy
ens
de p
ayer
de
bonn
es
écol
es à
leur
s en
fant
s ou
... d
es a
ctiv
ités
qu’il
s on
t env
ie. D
u co
up, d
imin
uer l
es fr
ais
un m
axim
um
ou o
ffrir
des
bour
ses.
Pou
r qu’
il y
ait m
oins
de
diffé
renc
iatio
n en
tre
les
pers
onne
s pl
us a
isées
et
les
pers
onne
s pl
us p
auvr
es.
- Yan
na, 1
6 an
s, B
W :
En fa
it, o
n do
nne
le s
tatu
t que
c’e
st g
ratu
it, m
ais
aprè
s, c
e qu
i se
pass
e da
ns l’
écol
e, c
’est
com
plèt
emen
t diff
éren
t. C’
est n
orm
al q
ue d
u co
up il
y a
it de
s fa
mille
s qu
i ont
des
di
fficu
ltés
pour
leur
s en
fant
s. E
lles
se d
isent
« c’
est g
ratu
it, p
as d
e so
ucis.
.. ».
Cet
te a
nnée
, j’a
i eu
le
truc
ave
c m
es p
aren
ts. G
enre
, ils
ont d
it : «
Ok,
c’e
st ra
isonn
able
le p
rix »
et p
uis
il y
a du
mat
érie
l à
pren
dre
et a
u fin
al, t
u te
retr
ouve
s av
ec u
ne s
omm
e d’
arge
nt a
ssez
impo
rtan
te. D
u co
up, t
u te
dis
: «
Grat
uite
, je
ne c
rois
pas !
». H
eure
usem
ent q
u’il
y a
l’arg
ent q
ui e
st d
erriè
re. M
ais
pour
d’a
utre
s fa
mille
s qu
i se
dise
nt «
On
va le
met
tre
là p
arce
que
c’e
st s
oi-d
isant
gra
tuit
» et
qu’
aprè
s, tu
te
rend
s co
mpt
e qu
’il y
a u
n m
anue
l qui
te c
oûte
50
€ …-
Saël
, 12
ans,
Liè
ge :
Moi
, moi
, moi
! Av
oir p
lusie
urs
écol
es g
ratu
ites
en B
elgi
que
pour
les
pauv
res.
- Ke
dam
ath,
12
ans,
Liè
ge :
Des
écol
es g
ratu
ites
qui n
e de
man
dent
pas
tout
le te
mps
de
l’arg
ent
pend
ant l
’ann
ée.
En c
e qu
i con
cern
e l’a
ccue
il te
mps
libr
e :
- Lé
a, 8
ans
, Liè
ge :
Des
fois,
à l’
écol
e, o
n re
ste
trop
long
tem
ps à
la g
arde
rie…
Il y
a u
n m
omen
t où
il fa
ut p
ayer
.
W.1
.1.1
.1 -
Sen
sibili
ser l
es fa
mille
s,
nota
mm
ent p
réca
risée
s, à
l’in
térê
t pou
r le
urs
enfa
nts
de fr
éque
nter
un
mili
eu
d’ac
cuei
l, en
col
labo
ratio
n av
ec l’
ONE
.
W.1
.1.1
.2 -
Cré
er d
e no
uvel
les
plac
es d
ans
le
s m
ilieu
x d’
accu
eil c
olle
ctifs
sub
vent
ionn
és.
W 1
.1.1
.3 -
Sou
teni
r la
conc
iliat
ion
vie
priv
ée/
vie
prof
essio
nnel
le e
n ai
dant
les
pare
nts
qui
s’in
scriv
ent d
ans
une
dém
arch
e de
form
atio
n pr
ofes
sionn
elle
, dan
s la
rech
erch
e d’
une
solu
tion
d’ac
cuei
l pou
r leu
rs e
nfan
ts (s
outie
n fin
anci
er p
our l
es s
tagi
aire
s en
form
atio
n, …
).
W.1
.1.1
.4 -
Pér
enni
ser l
es a
ides
à la
pr
omot
ion
de l’
empl
oi d
ans
les
appe
ls à
proj
ets
inhé
rent
s au
Pla
n M
arsh
all e
t dan
s
les
initi
ativ
es s
péci
fique
s (a
nim
atio
n de
je
unes
, lut
te c
ontr
e le
s vi
olen
ces
fam
ilial
es,
accu
eil e
xtra
-sco
laire
, gar
de d
’enf
ants
m
alad
es o
u ho
spita
lisés
, acc
ueil
flexi
ble
- ac
cuei
l d’u
rgen
ce, O
NE, t
rans
ition
16-
25 a
ns,
éduc
atio
n à
la v
ie re
latio
nnel
le, a
ffect
ive
et
sexu
elle
, lut
te c
ontr
e le
s m
utila
tions
gén
itale
s et
sex
uelle
s fé
min
ines
, por
tail
d’ac
cuei
l de
l’enf
ance
, am
plifi
catio
n de
la m
esur
e vi
a le
Pl
an C
igog
ne II
I…).
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TSRe
ndre
l’éc
ole
réel
lem
ent g
ratu
ite e
t acc
essib
le à
tous
et t
oute
s sa
ns d
istin
ctio
n de
mili
eux
soci
o-éc
onom
ique
s, e
n ce
com
pris
au n
ivea
u
du m
atér
iel e
t des
act
ivité
s. •
Rend
re l’
accu
eil e
xtra
scol
aire
gra
tuit. •
Élabo
rer d
es d
ispos
itifs
d’a
ide
et d
e so
utie
n ci
blés
, éve
ntue
llem
ent
prog
ress
ifs, q
ui e
mpê
chen
t de
dist
ingu
er le
s en
fant
s en
tre
eux-
elle
s.
31
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEDe
tout
e év
iden
ce, l
es m
ilieu
x d’
accu
eil q
ui p
réoc
cupe
nt le
s en
fant
s so
nt c
eux
qu’il
s-el
les
fréq
uent
ent,
c’es
t-à-
dire
l’éc
ole
et l’
accu
eil e
xtra
scol
aire
. M
ême
si l’a
ccue
il de
la p
etite
enf
ance
est
une
prio
rité
du P
ADE,
il n
’est
pas
poi
nté
par l
es e
nfan
ts re
ncon
trés
. Par
con
tre,
l’av
ènem
ent d
’une
éco
le
réel
lem
ent g
ratu
ite e
t un
mei
lleur
sou
tien
finan
cier
aux
str
uctu
res
de l’
accu
eil t
emps
libr
e co
nstit
uent
des
enj
eux
prio
ritai
res
pour
une
acc
essib
ilité
ga
rant
ie p
our t
oute
s le
s fa
mille
s.
1.1.
2 A
ssur
er u
n ni
veau
de
vie
suffi
sant
et
des
cond
ition
s de
vie
déc
ente
aux
fam
illes
et
enfa
nts
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e l’é
galit
é de
s ch
ance
s :
- Ro
bin,
17
ans,
Lux
embo
urg :
Fau
t jus
te ê
tre
né d
ans
la b
onne
fam
ille !
C’es
t vra
i quo
i !-
Mar
tial,
16 a
ns, L
uxem
bour
g : F
aut j
uste
rédu
ire le
s in
égal
ités.
En c
e qu
i con
cern
e la
san
té :
- Th
omas
, 17
ans,
Lux
embo
urg :
Sav
oir p
ayer
de
l’arg
ent p
our a
voir
une
bonn
e as
sura
nce.
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : Q
ue m
ême
les
méd
icam
ents
don
nés
sans
ord
onna
nce
soie
nt
rem
bour
sés,
ou
du m
oins
une
par
tie, p
arce
que
ça
coût
e qu
and
mêm
e ch
er.
- M
aud,
17
ans,
BW
: Au
niv
eau
de l’
accè
s au
x so
ins
méd
icau
x, o
n po
urra
it fa
ire p
lus
de v
isite
s m
édic
ales
par
ce q
ue c
’est
qua
nd m
ême
grat
uit e
t c’e
st a
u se
in d
e l’é
cole
. Et ç
a po
urra
it pe
rmet
tre
un m
eille
ur s
uivi
des
enf
ants
.- Y
asm
ine,
10
ans,
Hai
naut
: Avo
ir de
s m
édic
amen
ts m
oins
che
rs 9
0%.
- Jé
rém
y, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : M
ais
le d
entis
te, ç
a pr
end
déjà
plu
s de
tem
ps [p
our a
voir
un
rend
ez-v
ous]
.-
Robi
n, 1
7 an
s, L
uxem
bour
g : Il
faut
faire
un
rend
ez-v
ous
un a
n à
l’ava
nce,
j’cr
ois.
- Th
omas
, 17
ans,
Lux
embo
urg :
Ce
n’es
t pas
à B
erto
gne
que
pour
la c
omm
une
il n’
y a
qu’u
n
seul
méd
ecin
? -
Clém
ence
, 15
ans,
Lux
embo
urg :
Et d
es s
oins
à d
omic
ile p
our l
es e
nfan
ts, c
omm
e ça
, pou
r la
mob
ilité
, c’e
st p
lus
faci
le.
- N
our
8 an
s, L
iège
: M
oi, j
e ne
sui
s ja
mai
s al
lée
chez
le d
octe
ur.
- N
aëlle
et
Loua
ne, 8
ans
, Liè
ge :
On
aim
erai
t qu’
il y
ait d
es s
oins
par
tout
, cel
a gr
atui
tem
ent
ou p
as tr
ès c
her.
- Is
maë
l, 11
ans
, Rac
had,
6 a
ns, e
t Jen
na 9
ans
, Liè
ge :
j’ai d
roit
d’av
oir,
de v
oir u
n
méd
ecin
. J’a
i le
droi
t d’a
ppel
er le
s am
bula
nces
, d’ê
tre
en b
onne
san
té, d
e pr
endr
e m
es
méd
icam
ents
.- A
ntoi
ne, 1
7 an
s, L
iège
: Pl
us d
e m
édec
ins
et q
ue le
s m
édic
amen
ts s
oien
t moi
ns c
hers
.- Y
anna
, 16
ans,
BW
: O
u al
ors,
à p
artir
d’u
n ce
rtai
n âg
e, g
enre
jusq
ue 1
8 an
s, il
s re
mbo
urse
nt
et p
uis
aprè
s…
W 1
.1.2
.1 -
A tr
aver
s le
s di
ffére
nts
axes
du
Pla
n de
lutt
e co
ntre
la p
auvr
eté,
une
at
tent
ion
part
icul
ière
ser
a ac
cord
ée a
ux
jeun
es e
t aux
fam
illes
mon
opar
enta
les
(loge
men
t, al
imen
tatio
n, é
nerg
ie, e
au, s
anté
, po
litiq
ues
fam
ilial
es, m
obili
té, t
ouris
me,
nu
mér
ique
, acc
ès a
ux d
roits
).
W.1
.1.2
.2 -
Pre
ndre
en
cons
idér
atio
n
les
spéc
ifici
tés
des
fam
illes
mon
opar
enta
les
da
ns le
cal
cul d
es a
lloca
tions
fam
ilial
es.
W 1
.1.2
.3 -
Gar
antir
la c
ontin
uité
des
pr
esta
tions
fam
ilial
es a
insi
que
des
prim
es
de n
aiss
ance
et a
lloca
tions
de
rent
rée
scol
aire
à l’
ense
mbl
e de
s fa
mille
s.
W.1
.1.2
.4 -
Cré
er p
lus
de lo
gem
ents
pub
lics
mod
ulab
les
et d
e qu
alité
ada
ptés
aux
bes
oins
de
s fa
mille
s.
W.1
.1.2
.5 -
Rev
oir l
es c
ritèr
es d
’att
ribut
ion
des
loge
men
ts s
ocia
ux p
our l
es fa
mille
s m
onop
aren
tale
s afi
n de
per
met
tre
aux
pare
nts
sépa
rés
de fa
ire c
ompt
er le
urs
enfa
nts
dans
les
cond
ition
s d’
accè
s.
W.1
.1.2
.6 -
Dév
elop
per d
es p
roje
ts q
ui
prôn
ent l
a ré
duct
ion
de la
pau
vret
é av
ec
un a
ccen
t par
ticul
ier p
our l
e so
utie
n au
x en
fant
s et
aux
fam
illes
mon
opar
enta
les.
32
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
(sui
te)
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Et a
près
, les
frai
s re
devi
enne
nt à
la n
orm
ale.
Les
enf
ants
aur
aien
t plu
s de
ch
ance
s d’
avoi
r une
bon
ne s
anté
vu
que
ça c
oûte
rait
beau
coup
moi
ns c
her p
our e
ux. M
ais
quan
d ils
ser
aien
t adu
ltes,
à p
artir
de
18 a
ns, ç
a re
devi
endr
ait p
lus
dur p
our e
ux q
uand
mêm
e.-
Chak
ib, 1
1 an
s, A
ziz,
13
ans,
Hai
naut
: Il
faut
qu’
il y
ait u
ne in
firm
ière
à l’
écol
e.- A
udre
y, 1
0 an
s, A
lma,
11
ans,
et
Maë
lys,
11
ans,
Liè
ge :
Faire
du
spor
t tou
s le
s jo
urs
à l’é
cole
.-
Curt
ys, 1
2 an
s, M
arw
en, 1
2 an
s, e
t Le
nny,
10
ans :
Met
tre
des
font
aine
s d’
eau
un p
eu p
arto
ut.
- Da
niel
la, 1
7 an
s, L
iège
: Bi
en s
e co
uvrir
pou
r ne
pas
tom
ber m
alad
e et
êtr
e en
bon
ne s
anté
.
En c
e qu
i con
cern
e le
loge
men
t :-
Jérô
me,
17
ans,
BW
: O
n le
voi
t bie
n à
la té
lé ;
il y
a de
s, d
es g
ens
qui v
iven
t à la
rue
et q
ui
veul
ent r
este
r là.
Ils
veul
ent s
’en
sort
ir to
ut s
eul,
mêm
e en
pér
iode
où
il fa
it hy
per f
roid
et q
ue
les
polit
ique
s vi
enne
nt le
ur d
ire :
« Ve
nez
avec
nou
s ! »
. Dan
s ce
sen
s-là
, si u
n en
fant
qui
est
co
mm
e ça
, pou
r moi
, per
sonn
elle
men
t, m
ême
si c’
est c
ruel
, je
préf
érer
ais
que
l’on
pren
ne
cet e
nfan
t et q
u’on
le m
ette
en
foye
r. Pa
rce
que
ce n
’est
pas
son
cho
ix d
e re
ster
deh
ors.
- Ch
rist
ophe
, 17
ans,
BW
: M
oi, m
on p
ost-
it, c
’éta
it de
faci
liter
les
fam
illes
d’ac
cuei
l, l’a
dopt
ion
et
tout
ça.
.. po
ur q
ue p
lus
de m
onde
pui
sse
en a
voir.
Si o
n fa
it ça
, on
fa-c
i-li-
se l’
accu
eil e
t l’a
dop-
tion.
Si c
’est
des
enf
ants
qui
son
t à la
rue
et q
ui o
nt e
ncor
e de
s pa
rent
s, l’
enfa
nt p
ourr
ait ê
tre
m
is da
ns u
ne fa
mille
d’a
ccue
il. E
t si j
amai
s il
a pe
rdu
ses
pare
nts,
il p
ourr
ait ê
tre
adop
té e
t avo
ir un
e fa
mille
et v
ivre
dan
s de
s co
nditi
ons
sain
es, m
ais
avec
des
gen
s. Il
ser
a bi
en n
ourr
i, il
pour
ra
alle
r à l’
écol
e, il
ser
a au
cha
ud.
- N
ina,
9 a
ns, L
uxem
bour
g : U
ne m
aiso
n, il
y e
n a
qui n
’en
ont p
as, m
ais
ils e
n vo
udra
ient
. Av
oir d
u bo
is po
ur m
ettr
e da
ns le
poê
le p
our s
e ré
chau
ffer…
pou
r qua
nd il
fait
froi
d l’h
iver
.-
Mél
issa
, 11
ans,
Hai
naut
: Je
vou
drai
s qu
e to
us le
s en
fant
s ai
ent d
es s
ous
par m
ois
pour
av
oir u
n lo
gem
ent.
- Ba
kir,
13 a
ns, H
aina
ut :
De d
orm
ir tr
anqu
illem
ent a
vec
les
autr
es.
- Cu
rtys
, 12
ans,
Mar
wen
, 12
ans,
et
Lenn
y, 1
0 an
s, L
iège
: Cr
éer p
lus
de m
aiso
ns e
t éc
hang
er d
es s
ervi
ces.
Par
exe
mpl
e, tu
me
répa
res
ma
mai
son
et je
te d
onne
du
pain
. Co
mm
e au
bon
vie
ux te
mps
. Une
mai
son
grat
uite
pou
r tou
tes
les
pers
onne
s de
plu
s de
18
ans.
De
s ap
part
emen
ts m
oins
pou
rris.
- Ly
ana,
10
ans,
Haj
ar, 1
2 an
s, e
t Sar
a, 1
1 an
s, L
iège
: To
us le
s ha
bita
nts
de la
Bel
giqu
e
donn
ent d
e l’a
rgen
t et o
n fa
it un
imm
eubl
e pa
r ville
pou
r les
pau
vres
. Le
CPAS
don
ne a
ux
orph
elin
s de
18
ans.
- Dj
awad
, 10
ans,
Sid
i-Ahm
ed, 1
1 an
s, e
t Adi
l, 11
ans
, Liè
ge :
Le b
ourg
mes
tre
donn
e
des
mai
sons
aux
pau
vres
. Que
les
pauv
res
puiss
ent f
aire
des
cab
anes
.-
Joy,
7 a
ns, N
amur
: O
n ve
ut q
ue n
otre
mai
son
soit
chou
ette
! Un
e pi
scin
e ! D
es ro
bes
de p
rin-
cess
e, u
ne b
alan
çoire
, une
bal
ance
lle, u
n to
bogg
an, u
ne n
ouve
lle s
alle
de
bain
, des
lam
pes
pour
al
ler d
ans
la p
iscin
e qu
and
il fa
it no
ir. D
es b
ouée
s ! U
ne n
ouve
lle b
uand
erie
. Une
nou
velle
toile
tte.
Un
e no
uvel
le c
ham
bre.
- N
atha
n, 1
2 an
s, N
amur
: Un
e ch
ambr
e à
soi,
surt
out q
uand
on
est p
lus
gran
d.
W 1
.1.2
.7 -
Oct
roi d
e 10
5 tit
res-
serv
ices
gr
atui
ts p
our a
ider
l’in
dépe
ndan
te je
une
mam
an d
ans
ses
tâch
es m
énag
ères
pen
dant
un
e du
rée
max
imal
e de
8 m
ois.
Aid
es
acco
rdée
s (1
ETP
pué
ricul
tric
e et
1/2
ETP
auxi
liaire
pro
fess
ionn
el) d
ans
le c
adre
des
na
issan
ces
mul
tiple
s (3
enf
ants
ou
plus
en
déan
s le
s 18
moi
s).
Curt
ys, 1
2 an
s, M
arw
en, 1
2 an
s,
et L
enny
, 10
ans,
Liè
ge
« Cr
éer
plus
de
mai
sons
et
éch
ange
r de
s se
rvic
es.
Par
exem
ple,
tu
me
répa
res
ma
mai
son
et
je t
e do
nne
du p
ain.
Co
mm
e au
bon
vie
ux
tem
ps. »
33
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
- Ju
lien,
12
ans,
Nam
ur :
Un s
èche
-che
veux
, un
chau
ffage
, un
fer à
repa
sser
. De
l’eau
cha
ude.
Un
poê
le.
- M
eryl
, 4 a
ns, N
amur
: Au
ssi o
n pe
ut d
écor
er la
mai
son.
Une
toile
tte
pour
faire
pip
i.
Une
cham
bre
pour
ma
mèr
e et
mon
pèr
e.- W
illia
m, 1
1 an
s, e
t Ch
arle
s, 1
1 an
s, B
W :
Mad
ame
la M
inist
re, p
our q
ue to
us le
s en
fant
s
aien
t une
cho
uett
e m
aiso
n, il
faud
rait
avoi
r des
fact
ures
d’é
lect
ricité
, d’e
au e
t de
chau
ffage
m
oins
éle
vées
!-
Char
les,
11
ans,
BW
: Av
oir u
n pa
rc to
ut p
rès
de la
mai
son
si on
n’a
pas
de
jard
in. A
voir
une
pisc
ine
mun
icip
ale
près
de
chez
soi
.-
Nin
a, 9
ans
, Lux
embo
urg :
En
vrai
on
a de
ssin
é un
e m
aiso
n qu
i veu
t dire
qu’
on n
’a p
as q
ue
beso
in d
’avo
ir un
toit
ou d
’avo
ir un
e m
aiso
n sa
ns r
ien
deda
ns. O
n do
it av
oir b
eauc
oup
deda
ns.
Et, a
voir
une
fam
ille a
vec
nous
. Pou
voir
man
ger..
. s’a
mus
er…
dor
mir
et…
se
réch
auffe
r. Si
on
a
seul
emen
t du
bois,
qu’
on n
’a p
as u
n m
atel
as, n
i une
cou
vert
ure
ou u
n co
ussin
, on
ne s
era
pas
bi
en d
edan
s et
on
pour
rait
vrai
men
t avo
ir de
s pr
oblè
mes
…
En c
e qu
i con
cern
e l’a
limen
tati
on :
Ana
ïs, 1
7 an
s, B
W :
On
a m
is de
s bi
llets
par
ce q
ue p
arfo
is il
faut
de
l’arg
ent p
our a
voir
des
bons
al
imen
ts b
io e
t des
truc
s co
mm
e ça
. Alo
rs q
ue la
mal
bouf
fe e
st s
ouve
nt m
oins
chè
re…
Il y
’a d
es
gens
qui
ont
l’oc
casio
n de
man
ger s
aine
men
t, de
s fr
uits
, des
légu
mes
… e
t pui
s il
y en
a q
ui n
’ont
pa
s l’o
ccas
ion.
Wal
id, 1
2 an
s, e
t Lia
m, 8
ans
, Liè
ge : O
n vo
udra
it qu
’il y
ait
plus
de
loisi
rs p
our l
es p
auvr
es e
nfan
ts
parc
e qu
’ils
n’on
t pas
de
l’arg
ent e
n su
ffisa
nce
pour
ach
eter
… p
our a
chet
er d
e la
nou
rritu
re.
Ora
ne, 6
ans
, Lux
embo
urg :
Qu’
ils p
uiss
ent c
hoisi
r ce
qu’il
y a
dan
s le
s m
agas
ins.
Am
an, 8
ans
, Lux
embo
urg :
Que
ce
ne s
oit p
as tr
op c
her.
En c
e qu
i con
cern
e la
vie
ass
ocia
tive
:
- Ch
arle
s, 1
1 an
s, B
W :
Il fa
udra
it cr
éer u
ne a
ssoc
iatio
n «
Les
banq
uier
s du
cœ
ur »
.- L
yana
, 10
ans,
Haj
ar, 1
2 an
s, e
t Sar
a, 1
1 an
s, L
iège
: Con
stru
ire p
lus
d’AS
BL q
ui re
cuei
llent
les S
DF.
En c
e qu
i con
cern
e l’e
mpl
oi :
- H
élèn
e, 1
6 an
s, B
W :
Moi
, j’a
vais
« Pr
endr
e en
cha
rge
les
enfa
nts
non
scol
arisé
s au
niv
eau
des
soin
s m
édic
aux »
. Du
coup
, on
avai
t dit
de fa
ire u
n gr
oupe
de
méd
ecin
s bé
névo
les
qui f
erai
t le
tour
de
s sa
ns-a
bris.
Et i
l y a
urai
t moi
ns d
e ch
ômag
e si
c’ét
ait l
es g
ens
au c
hôm
age
qui f
aisa
ient
ce
gen
re d
e ch
oses
.
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Si tu
les
paye
s, c
e se
rait
plus
des
bén
évol
es, m
ais
ça fe
rait
des
empl
ois
en
plu
s !
- Th
éo, 9
ans
, Lux
embo
urg :
Il fa
udra
it qu
e le
s pa
rent
s, à
leur
trav
ail,
gagn
ent d
eux
fois
plus
d’
arge
nt p
our p
ouvo
ir no
us p
ayer
plu
s de
cho
ses
à m
ange
r, de
la b
onne
nou
rritu
re.
Nina
, 9 a
ns, L
uxem
bour
g
« En
vra
i on
a de
ssin
é un
e m
aiso
n qu
i veu
t di
re
qu’o
n n’
a pa
s qu
e be
soin
d’
avoi
r un
toi
t ou
d’a
voir
un
e m
aiso
n sa
ns r
ien
deda
ns. O
n do
it a
voir
be
auco
up d
edan
s.
Et,
avo
ir u
ne f
amill
e av
ec n
ous.
»
34
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
- M
élis
sa, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Que
les
pare
nts
puiss
ent a
voir
plus
de
cong
és o
u to
us le
s m
ercr
edi
aprè
s-m
idi.
En c
e qu
i con
cern
e la
fam
ille :
- Sa
ël, 1
2 an
s, L
iège
: Fa
ire u
n ce
ntre
exp
rès
pour
enf
ants
qu’
on p
eut a
dopt
er. U
n in
tern
at,
c’es
t bea
ucou
p pl
us g
rand
… C
e n’
est p
as v
raim
ent u
ne fa
mille
… L
e ce
ntre
, c’e
st c
omm
e si
c’ét
ait
vrai
men
t ta
fam
ille m
ais
c’es
t bea
ucou
p pl
us p
etit…
C’e
st g
enre
on
est 1
2. C
omm
e un
e fa
mille
, m
ais
c’es
t une
gra
nde
fam
ille.
- M
arjo
rie,
12
ans
et S
abri
na, 1
1 an
s, L
iège
: Q
ue c
erta
ines
fam
illes
les
pren
nent
à d
orm
ir.
Les
enfa
nts
qui n
’ont
plu
s de
par
ents
pui
ssen
t êtr
e ad
opté
s da
ns u
ne fa
mille
.-
Nou
redd
ine,
13
ans,
Liè
ge :
Qu’
on m
ange
en
fam
ille.
- Asm
a, 1
0 an
s, L
iège
: Les
enf
ants
qui
n’o
nt p
lus
de p
aren
ts s
oien
t acc
epté
s à
une
agen
ce d
’ado
ptio
n.- W
arre
n, 1
1 an
s, L
iège
: Le
s en
fant
s qu
i n’o
nt p
lus
de p
aren
ts a
illent
à l’
écol
e et
soi
ent h
eure
ux
com
me
les
enfa
nts
qui o
nt d
es p
aren
ts.
- Sa
brin
a, 1
1 an
s, L
iège
: Po
ur q
ue le
s en
fant
s ne
soi
ent p
lus
mal
trai
tés
chez
eux
, il f
audr
ait q
ue
le S
PJ le
s pr
enne
nt e
n ch
arge
et q
u’il
ait u
n au
tre
endr
oit p
our v
ivre
.- Y
anna
, 16
ans,
BW
: En
Bel
giqu
e, il
y a
des
orp
helin
ats
pour
les
enfa
nts
qui n
’ont
pas
de
fam
ille.
C’es
t un
cent
re q
ui p
erm
et q
u’ap
rès
x te
mps
, ces
enf
ants
-là a
ient
enfi
n un
e fa
mille
, mêm
e si
ce
n’e
st p
as u
ne fa
mille
fixe
. Ils
vont
qua
nd m
ême
appr
endr
e, c
erta
ines
val
eurs
, des
prin
cipe
s...
Ils
von
t qua
nd m
ême
avoi
r un
min
imum
d’é
duca
tion.
Il y
a d
es p
roje
ts q
ui o
nt é
té m
is en
pla
ce
en B
elgi
que
pour
que
cha
que
enfa
nt a
it le
dro
it d’
avoi
r une
fam
ille…
En c
e qu
i con
cern
e le
s lo
isir
s :-
Mar
tial,
17 a
ns, L
uxem
bour
g : Il
y a
des
act
ivité
s qu
i son
t bie
n pl
us c
hère
s qu
e d’
autr
es e
t il f
aut
avoi
r plu
s de
moy
ens.
On
ne p
eut p
as fa
ire d
u «
copi
nism
e » [N
DLR
Copi
er/C
olle
r] o
ù to
ut le
mon
de
est à
éga
lité
en fa
it !
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : Il
y a
une
bib
lioth
èque
. Pas
loin
, du
coup
on
peut
loue
r de
s liv
res
moi
ns c
hers
que
si o
n de
vait
les
ache
ter.
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : P
our c
omm
ence
r, po
ur le
s lo
isirs
, que
les
club
s pr
êten
t le
m
atér
iel e
t qu’
il y
ait u
ne c
autio
n. D
onc,
si c
’est
rend
u en
bon
éta
t, on
rend
l’ar
gent
.-
Clém
ence
, 15
ans,
Lux
embo
urg :
Ens
uite
, un
paie
men
t « éc
halo
nné »
: on
pay
erai
t en
petit
es
fois,
en
petit
es p
artie
s, p
our é
vite
r de
paye
r tou
t d’u
n co
up.
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : O
n po
urra
it au
ssi d
imin
uer l
es p
rix d
es lo
isirs
pou
r les
pe
rson
nes
qui s
ont e
n di
fficu
lté. R
ecev
oir u
ne a
ide
de l’
état
ou
de la
fédé
ratio
n.-
Clém
ence
, 15
ans,
Lux
embo
urg :
Que
le p
rix d
épen
de d
u no
mbr
e de
fois
où o
n va
à l’
activ
ité
com
me
ça, s
i on
n’y
va p
as to
ut le
tem
ps, o
n ne
pay
erai
t pas
de
trop
.-
Chri
stop
he, 1
7 an
s, B
W :
Cert
ains
spo
rts
ont b
esoi
n d’
un b
udge
t plu
s él
evé
que
d’au
tres
. Pa
r exe
mpl
e, l’
équi
tatio
n ça
dem
ande
un
entr
etie
n et
, du
coup
, c’e
st b
eauc
oup
plus
che
r que
, par
ex
empl
e fa
ire d
u vé
lo. C
’est
just
e pa
yer u
n vé
lo e
t, à
la li
mite
, fai
re d
es to
urs
tout
seu
l.
Ou
les
jeun
es q
ui fo
nt d
u fo
ot d
ans
les
rues
.
Nath
an, 1
2 an
s, N
amur
« Un
e ch
ambr
e à
soi,
surt
out
quan
d
on e
st p
lus
gran
d. »
35
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e l’e
spac
e ex
téri
eur :
- Is
maë
l, 11
ans
, Liè
ge :
Les
enfa
nts
pauv
res,
où
ils h
abite
nt, à
côt
é d’
eux,
ils
n’on
t pas
de
parc
.
En c
e qu
i con
cern
e le
han
dica
p :
- Je
ssic
a, 1
6 an
s, L
iège
: J’a
imer
ais
auss
i met
tre
en a
vant
qu’
il n’
y a
pas
asse
z de
cho
ses
pour
les
pers
onne
s à
mob
ilité
rédu
ite. I
l y a
des
cho
ses
qui o
nt é
té m
ises
en p
lace
mai
s pa
s to
ut à
fait,
et i
ls ne
son
t pas
bea
ucou
p ai
dés
en fa
it, il
s ne
son
t pas
bea
ucou
p po
ussé
s. C
’est
mon
ress
enti,
car
les
pers
onne
s cr
oien
t que
les
pers
onne
s à
mob
ilité
[réd
uite
] ne
sont
pas
cap
able
s de
faire
ça.
Mai
s on
ar
rive
touj
ours
bie
n à
faire
ce
qu’o
n ve
ut fa
ire.
En c
e qu
i con
cern
e le
s al
loca
tion
s :-
Keda
mat
h, 1
2 an
s, L
iège
: O
n le
ur d
onne
de
l’arg
ent [
aux
enfa
nts]
, on
les
paye
. Com
me
ça il
s
ont d
es a
ffaire
s.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TSEn
ce
qui c
once
rne
l’éga
lité
des
chan
ces :
- Lu
tter
con
tre
la p
auvr
eté
infa
ntile
de
man
ière
effi
cace
en
élab
oran
t des
sol
utio
ns s
truc
ture
lles
pére
nnes
.-
Gara
ntir
des
moy
ens
de s
ubsis
tanc
e et
de
déve
lopp
emen
t suf
fisan
ts p
our c
haqu
e en
fant
.-
Sout
enir
finan
cièr
emen
t et s
truc
ture
llem
ent l
es a
ssoc
iatio
ns q
ui s
outie
nnen
t et a
ccue
illent
les
enfa
nts.
En c
e qu
i con
cern
e la
san
té :
- Fo
urni
r à c
haqu
e fa
mille
une
ass
uran
ce s
anté
lui p
erm
etta
nt d
’ass
urer
tous
les
soin
s qu
i lui
son
t néc
essa
ires
sans
se
souc
ier
du c
oût d
ans
le b
udge
t fam
ilial
. -
Augm
ente
r le
rem
bour
sem
ent d
es m
édic
amen
ts c
oura
nts
et é
tend
re le
rem
bour
sem
ent à
d’a
utre
s.-
Augm
ente
r le
nom
bre
de m
édec
ins
et s
péci
alist
es d
ispon
ible
s afi
n de
rédu
ire le
s dé
lais
d’at
tent
e da
ns le
s pr
ises
de re
ndez
-vou
s.-
Met
tre
en p
lace
des
str
atég
ies
perm
etta
nt a
ux z
ones
rur
ales
un
accè
s pl
us ra
pide
et p
lus
aisé
à u
n m
édec
in g
énér
alist
e ou
spé
cial
iste.
- Re
nfor
cer l
’effi
caci
té d
es v
isite
s m
édic
ales
à l’
écol
e et
ain
si qu
e le
ur ré
curr
ence
.-
Suiv
re e
t ren
forc
er le
s so
ins
de s
anté
des
enf
ants
afin
qu’
ils-e
lles
gran
diss
ent e
n bo
nne
sant
é.-
Met
tre
grat
uite
men
t des
font
aine
s à
eau
à di
spos
ition
: da
ns l’
écol
e, le
s es
pace
s pu
blic
s, le
s ad
min
istra
tions
…-
Repe
nser
les
grille
s ho
raire
s sc
olai
res
afin
d’y
ajou
ter p
lus
d’ac
tivité
s ph
ysiq
ues
et li
mite
r le
nom
bre
d’he
ures
ass
is su
r une
cha
ise.
- Re
nfor
cer l
es m
oyen
s fin
anci
ers
et h
umai
ns d
es a
ssoc
iatio
ns e
t str
uctu
res
orga
nisa
nt le
sui
vi m
édic
al e
t soc
ial d
es fa
mille
s
et d
es p
erso
nnes
san
s ab
ri.-
Prév
enir
d’év
entu
els
prob
lèm
es d
e sa
nté
en s
’ass
uran
t que
cha
que
enfa
nt d
ispos
e de
vêt
emen
ts a
dapt
és a
ux c
ondi
tions
clim
atiq
ues.
En c
e qu
i con
cern
e le
loge
men
t :-
Crée
r des
loge
men
ts p
our l
es fa
mille
s et
per
sonn
es s
ans
abri
afin
de le
ur p
erm
ettr
e de
réin
tégr
er u
n ca
dre
de v
ie s
ain
et s
écur
isant
pou
r les
enf
ants
.-
Gara
ntir
à ch
aque
fam
ille u
n lo
gem
ent d
e qu
alité
ada
pté
à se
s be
soin
s sa
ns q
ue le
fina
ncem
ent s
oit u
n fr
ein
ou c
onst
itue
une
entr
ave
à l’a
ccès
à
d’au
tres
cho
ses :
lutt
er c
ontr
e le
s m
arch
ands
de
som
mei
l et l
es lo
gem
ents
insa
lubr
es, m
ettr
e en
œuv
re d
es p
oliti
ques
sur
la ré
gula
tion
des
loye
rs,
crée
r plu
s de
loge
men
ts à
bas
coû
t…
Char
les,
11
ans,
BW
« Il
faud
rait
cré
er
une
asso
ciat
ion
«
Les
banq
uier
s
du c
œur
». »
36
- M
ettr
e en
œuv
re d
es p
oliti
ques
éne
rgét
ique
s du
rabl
es p
erm
etta
nt d
e ré
duire
le c
oût d
es fa
ctur
es li
ées
aux
frai
s de
con
som
mat
ion
d’én
ergi
e
(eau
, gaz
, éle
ctric
ité, m
azou
t…).
- As
soci
er le
s po
uvoi
rs lo
caux
dan
s la
cré
atio
n de
lieu
x d’
accu
eil p
our l
es p
erso
nnes
et f
amille
s sa
ns a
bri p
our q
ue c
ette
pré
occu
patio
n so
it
part
agée
et à
l’œ
uvre
par
tout
.-
Met
tre
en p
lace
et s
oute
nir d
es p
late
form
es d
e tr
oc e
t d’é
chan
ge d
e se
rvic
es e
ntre
les
cito
yen-
ne-s
.-
Déve
lopp
er le
s po
ssib
ilité
s de
dev
enir
fam
ille d
’acc
ueil
ou l’
adop
tion
pour
les
enfa
nts
orph
elin
s.
En c
e qu
i con
cern
e l’a
limen
tati
on :
- Ré
duire
le c
oût d
e l’a
limen
tatio
n sa
ine,
not
amm
ent l
’alim
enta
tion
bio
pour
lutt
er c
ontr
e la
mal
bouf
fe.
- Pe
rmet
tre
à ch
aque
fam
ille d
e po
uvoi
r se
nour
rir c
orre
ctem
ent à
un
coût
raiso
nnab
le e
n fo
nctio
n de
ses
cho
ix e
t ses
bes
oins
.-
Sout
enir
et fa
voris
er l’
accè
s à
une
alim
enta
tion
sain
e da
ns le
s lie
ux fr
éque
ntés
par
les
enfa
nts.
En c
e qu
i con
cern
e l’e
mpl
oi :
- Re
nfor
cer l
es s
alai
res
afin
de p
erm
ettr
e à
chaq
ue fa
mille
d’a
ttei
ndre
un
nive
au d
e vi
e dé
cent
.-
Perm
ettr
e au
x pa
rent
s de
s ré
duct
ions
de
tem
ps d
e tr
avai
l pou
r s’o
ccup
er d
e le
urs
enfa
nts
sans
per
te d
e sa
laire
: au
gmen
ter l
es in
dem
nité
s
du c
ongé
par
enta
l et l
’allo
nger
...
En c
e qu
i con
cern
e la
fam
ille :
- Fa
cilit
er e
t enc
oura
ger l
es p
rocé
dure
s d’
adop
tion
pour
les
enfa
nts
orph
elin
s et
les
dém
arch
es p
our d
even
ir fa
mille
d’a
ccue
il.-
Crée
r des
lieu
x d’
accu
eil p
our l
es e
nfan
ts s
ans
fam
ille o
u de
vant
êtr
e re
tiré-
e-s
de le
ur fa
mille
et e
n am
élio
rer l
a qu
alité
: bâ
timen
t, or
gani
satio
n,
form
atio
n de
s pr
ofes
sionn
el-le
-s, d
imen
sion
hum
aine
…
En c
e qu
i con
cern
e le
s lo
isir
s :-
Sout
enir
finan
cièr
emen
t les
clu
bs d
e sp
ort e
t aut
res
loisi
rs p
our r
édui
re le
s co
ûts
d’in
scrip
tion.
- Cr
éer d
es li
eux
d’em
prun
t de
mat
érie
l spo
rtif
ou d
e lo
isirs
afin
d’é
vite
r aux
fam
illes
des
acha
ts e
t des
inve
stiss
emen
ts m
atér
iels
parf
ois
coût
eux.
- En
tret
enir
et p
éren
nise
r les
bib
lioth
èque
s, lu
doth
èque
s, m
édia
thèq
ues…
leur
acc
ès, l
eurs
act
ions
et l
eur d
ével
oppe
men
t.-
Perm
ettr
e à
chaq
ue e
nfan
t de
déve
lopp
er d
es lo
isirs
acc
essib
les
à do
mic
ile.
En c
e qu
i con
cern
e le
s es
pace
s ex
téri
eurs
:-
Crée
r suf
fisam
men
t de
parc
s et
d’e
spac
es v
erts
pou
r que
les
enfa
nts
qui n
’ont
pas
de
jard
in p
uiss
ent e
n pr
ofite
r, en
séc
urité
, en
effe
ctua
nt
de c
ourt
s dé
plac
emen
ts.
En c
e qu
i con
cern
e le
s al
loca
tion
s :-
Augm
ente
r les
allo
catio
ns fa
mili
ales
et l
es a
lloca
tions
de
rent
rée
pour
qu’
elle
s pu
issen
t cou
vrir
les
beso
ins
inhé
rent
s à
la v
ie d
es e
nfan
ts.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEBi
en q
ue la
pré
carit
é de
s fa
mille
s m
onop
aren
tale
s so
it un
e pr
éocc
upat
ion
cent
rale
, les
enf
ants
se
souc
ient
du
sort
de
chaq
ue fa
mille
. Les
enf
ants
pr
ônen
t le
mai
ntie
n de
s al
loca
tions
fam
ilial
es e
t leu
r rev
alor
isatio
n.
L’arg
ent e
st s
ouve
nt a
bord
é da
ns le
s so
lutio
ns q
ue le
s en
fant
s am
ènen
t, m
ais
égal
emen
t dan
s ce
qu’
ils-e
lles
raco
nten
t de
leur
réal
ité e
t ce,
à p
lusie
urs
nive
aux
de le
ur v
ie. L
a pa
uvre
té in
fant
ile e
n W
allo
nie
rest
e pr
éocc
upan
te, p
artic
uliè
rem
ent a
u se
in d
es fa
mille
s m
onop
aren
tale
s ou
nom
breu
ses /1
0 .El
les-
ils p
orte
nt u
n re
gard
crit
ique
sur
leur
s co
nditi
ons
de v
ie e
t cel
les
des
enfa
nts
vuln
érab
les
en W
allo
nie :
10/ Risque de pauvreté selon le type de ménage – Belgique (http://ec.europa.eu/eurostat, consulté le 08/11/2017).
37
• L
’acc
ès a
ux s
oins
et l
eur c
oût s
ouve
nt é
levé
.•
Le
coût
du
loge
men
t : lo
yer,
fact
ures
d’é
nerg
ie…
• L
e co
ût d
’une
alim
enta
tion
sain
e qu
i se
veut
plu
s du
rabl
e, b
iolo
giqu
e et
loca
le.
• L
es fa
mille
s sa
ns a
bri e
t les
con
séqu
ence
s qu
i en
déco
ulen
t.•
L’im
port
ance
de
perc
evoi
r un
sala
ire s
uffis
ant p
our s
ubve
nir a
ux b
esoi
ns (p
as q
ue d
e pr
emiè
re n
éces
sité)
de
la fa
mille
.•
La
diffi
culté
pou
r les
enf
ants
san
s fa
mille
ou
isolé
s de
trou
ver u
n fo
yer q
ui le
s ac
com
pagn
e.•
Le
coût
impo
rtan
t des
loisi
rs, q
ue c
e so
it da
ns le
s co
tisat
ions
ou
l’équ
ipem
ent.
• L
e be
soin
d’e
spac
es e
t de
jeux
dan
s le
s qu
artie
rs.
• L
’insu
ffisa
nce
du m
onta
nt d
es a
lloca
tions
fam
ilial
es p
ar ra
ppor
t au
coût
de
la v
ie.
1.2
Con
stru
ire u
ne s
ocié
té in
clus
ive
1.2.
1 A
ppor
ter
un s
outie
n au
x pa
rent
s d’
enfa
nts
à be
soin
s sp
écifi
ques
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e la
san
té :
- Cl
émen
ce, 1
5 an
s, L
uxem
bour
g : P
our l
es p
erso
nnes
à m
obili
té ré
duite
, les
han
dica
pés…
, qu
e le
s so
ins
soie
nt p
lus
acce
ssib
les.
Ils
paye
nt d
éjà
asse
z ch
er p
our l
eur h
andi
cap.
En c
e qu
i con
cern
e le
loge
men
t :- A
brah
am, 1
6 an
s, L
iège
: Il
n’y
a pa
s be
auco
up d
e lo
gem
ents
ada
ptés
pou
r les
per
sonn
es
à m
obili
té ré
duite
. Met
tre
des
asce
nseu
rs d
ans
les
appa
rtem
ents
. -
Blan
ka, 1
7 an
s, L
iège
: Po
ur u
ne p
erso
nne
qui,
par e
xem
ple
a de
s pr
oblè
mes
pou
r mon
ter
les
esca
liers
. On
a am
énag
é sa
mai
son
pour
qu’
elle
pui
sse
mon
ter l
es e
scal
iers
.-
Bria
n, 1
7 an
s, L
iège
: M
oi j’
ai c
hoisi
la s
alle
de
bain
par
ce c
’est
pra
tique
pou
r les
per
sonn
es
à m
obili
té ré
duite
pou
r s’a
sseo
ir. E
t c’e
st fa
cile
pou
r ren
trer
…
W.1
.2.1
.1 -
Sou
teni
r les
par
ents
d’e
nfan
ts
port
eurs
d’u
n ha
ndic
ap e
t d’e
nfan
ts à
be
soin
s sp
écifi
ques
, soi
t via
la m
ise s
ur
pied
de
grou
pes
d’éc
oute
, de
paro
le,
d’éc
hang
e, …
, soi
t via
des
form
atio
ns.
W.1
.2.1
.2 -
Sou
teni
r les
par
ents
d’e
nfan
ts
port
eurs
d’u
n ha
ndic
ap e
t d’e
nfan
ts à
be
soin
s sp
écifi
ques
, via
les
serv
ices
d’a
ide
préc
oce
et le
dév
elop
pem
ent d
e se
rvic
es
de ré
pit,
et p
ar la
div
ersifi
catio
n de
l’of
fre.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e la
san
té :
- Ap
port
er u
ne a
ide
finan
cièr
e au
x en
fant
s en
situ
atio
n de
han
dica
p su
ffisa
nte
pour
pre
ndre
en
char
ge le
s so
ins
de s
anté
spé
cifiq
ues
qu
i leu
r son
t néc
essa
ires.
En c
e qu
i con
cern
e le
loge
men
t :-
Sout
enir
finan
cièr
emen
t les
fam
illes
dans
l’ad
apta
tion
et l’
amén
agem
ent d
u lo
gem
ent d
es e
nfan
ts e
n sit
uatio
n de
han
dica
p.-
Pens
er e
t met
tre
en œ
uvre
des
pol
itiqu
es p
erm
etta
nt d
e re
ndre
acc
essib
les
les
loge
men
ts a
ux P
.M.R
.
38
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEAu
-del
à du
sou
tien
aux
pare
nts
d’en
fant
s en
situ
atio
n de
han
dica
p au
niv
eau
du ré
pit,
des
grou
pes
de p
arol
es…
, les
enf
ants
poi
nten
t une
néc
essit
é de
les
sout
enir
mat
érie
llem
ent e
t dan
s le
ur v
ie q
uotid
ienn
e, p
artic
uliè
rem
ent a
u ni
veau
des
soi
ns d
e sa
nté
et d
e l’a
mén
agem
ent d
es lo
gem
ents
.
1.2.
2 G
aran
tir u
ne é
cole
incl
usiv
e
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e l’e
nsei
gnem
ent
spéc
ialis
é :-
Saël
, 12
ans,
Liè
ge :
Les
écol
es s
péci
alisé
es, s
ouve
nt, e
lles
sont
pay
ante
s…
Moi
, elle
est
pay
ante
.
En c
e qu
i con
cern
e l’e
nsei
gnem
ent
ordi
nair
e :- Y
anna
, 16
ans,
BW
: Da
ns le
s m
ilieu
x dé
favo
risés
, l’o
ptio
n ça
va
être
d’la
cou
ture
ou
de
s tr
ucs
com
me
ça …
- Ana
ïs, 1
7 an
s, B
W :
Maç
onne
rie p
our l
es m
ecs
et p
uis
pour
les
meu
fs c
’est
infir
miè
re…
Ic
i, il
y a
plei
n de
cho
ses,
bea
ucou
p pl
us d
e ch
oses
que
dan
s d’
autr
es v
illes.
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Ce n
’est
pas
logi
que !
Ici,
on e
st u
ne é
cole
mix
te. M
ais
en a
rt,
il y
a be
auco
up p
lus
de fi
lles
que
de g
arço
ns !
C’es
t mar
quan
t. En
qua
triè
me
Tech
niqu
es
de T
rans
ition
, ils
sont
deu
x ga
rçon
s po
ur u
ne c
lass
e d’
une
bonn
e vi
ngta
ine
d’él
èves
.- A
naïs
, 17
ans,
BW
: En
sci
ence
s, il
y a
ple
in d
e m
ecs
et p
as b
eauc
oup
de fi
lles…
- Asm
a, 1
2 an
s, H
aina
ut :
On
ne p
eut r
ien
faire
en
clas
se !
- Ca
rolin
e, 1
1 an
s, H
aina
ut : S
i, on
peu
t tra
vaille
r ! Ç
a pe
rmet
de
pouv
oir p
asse
r, pa
s do
uble
r…- A
youb
, 11
ans,
Hai
naut
: Le
trav
ail c
’est
la v
ie, l
a vi
e en
dép
end.
En c
e qu
i con
cern
e le
s m
ixit
és :
- Ant
oine
, 17
ans,
Liè
ge : J
e ne
par
lais
pas
seul
emen
t de
loisi
rs o
u de
n’im
port
e qu
el s
ujet
. Po
ur m
oi, o
n es
t tou
s hu
mai
ns e
t on
a to
us d
es d
roits
, on
a to
us d
es c
hoix
, on
a to
us d
es
devo
irs. C
e n’
est p
as p
arce
que
que
lqu’
un e
st h
andi
capé
des
jam
bes
qu’il
ne
sait
pas
par
exem
ple
alle
r en
excu
rsio
n da
ns u
ne fo
rêt.
- Je
ssic
a, 1
6 an
s, L
iège
: Je
vai
s vo
us l’
dire
très
cla
irem
ent.
En fa
it, d
ans
la s
ocié
té,
on a
des
per
sonn
es à
mob
ilité
d’u
n cô
té e
t on
a le
s pe
rson
nes…
- Bl
anka
, 17
ans,
Liè
ge : V
alid
es d
e l’a
utre
.- A
ntoi
ne, 1
7 an
s, L
iège
: Ça
a to
ujou
rs é
té s
épar
é.-
Jess
ica,
16
ans,
Liè
ge :
Et c
’est
touj
ours
les
mêm
es c
atég
orie
s et
ça
c’es
t trè
s m
alhe
ureu
x.
En c
e qu
i con
cern
e le
har
cèle
men
t :- Y
anna
, 16
ans,
BW
: O
n po
uvai
t fai
re u
n gr
oupe
de
sout
ien
pour
avo
ir un
mei
lleur
en
cadr
emen
t dan
s le
s éc
oles
. Par
exe
mpl
e, d
ans
tout
ce
qui e
st li
é au
har
cèle
men
t et
des
truc
s co
mm
e ça
, peu
d’é
cole
s on
t un
grou
pe d
e so
utie
n qu
i est
là p
our l
es a
ider
.
W.1
.2.2
.1 -
Met
tre
en p
lace
des
ser
vice
s
de tr
ansp
orts
sco
laire
s (c
ontin
us e
t ada
ptés
) en
vue
de
lutt
er c
ontr
e l’i
nacc
essib
ilité
de
s zo
nes
scol
aire
s av
ec u
ne a
tten
tion
part
icul
ière
pou
r le
tran
spor
t ver
s l’e
nsei
gnem
ent s
péci
alisé
.
W.1
.2.2
.2 -
Ren
forc
er le
s éq
uipe
s pé
dago
giqu
es d
u se
cteu
r de
l’ens
eign
emen
t or
dina
ire p
ar d
es é
quip
es m
obile
s sp
écia
lisée
s da
ns le
han
dica
p, e
n sy
nerg
ie
avec
la F
WB.
Mél
issa
, 11
ans,
Hai
naut
« Q
ue le
s pa
rent
s pu
isse
nt a
voir
plu
s
de c
ongé
s ou
tou
s
les
mer
cred
i ap
rès-
mid
i. »
39
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
Ça d
evra
it êt
re d
ans
tout
es le
s éc
oles
par
ce q
ue c
ela
touc
he to
ut e
nfan
t, to
ut a
dole
scen
t. Pe
ut-ê
tre
pas
dans
les
écol
es p
rimai
res
parc
e qu
e c’
est t
ôt, e
nfin,
ça
me
sem
ble
tôt.
Mai
s l’a
dole
scen
ce, c
’est
là
où
ça to
uche
le p
lus.
Et c
’est
sou
vent
qua
nd il
s ar
riven
t, ju
stem
ent,
dans
une
éco
le s
upér
ieur
e qu
’ils
sont
face
à ç
a. Il
s ne
pre
nnen
t pas
ce
tem
ps e
n fa
it ! I
ls di
sent
: «
bon,
ben
voi
là, c
’est
com
me
ça q
uoi !
» Ils
ne
pren
nent
pas
ce
tem
ps e
t c’e
st d
omm
age.
- H
élèn
e, 1
7 an
s, B
W :
[En
prim
aire
] on
a ga
rdé
touj
ours
le m
ême
prof
. En
seco
ndai
re, o
n a
5 à
7 pr
ofs
réfé
rent
s.-
Chri
stop
he, 1
7 an
s, B
W :
Pour
ça,
il fa
ut q
u’ils
acc
epte
nt d
e pa
rler a
ussi.
Parc
e qu
’il y
en
a be
auco
up q
ui s
ubiss
ent m
ais
qui n
e ve
ulen
t pas
ext
ério
riser
, qui
veu
lent
pas
en
parle
r. Ce
qu’
il fa
udra
it fa
ire, c
’est
pou
sser
les
jeun
es à
pou
voir
en p
arle
r, à
pas
avoi
r hon
te, à
se
dire
« J’
me
suis
fait
harc
elé,
moi
j’ai
eu
ça »
. Par
ce q
ue s
i on
ne s
ait p
as, o
n ne
sai
t pas
les
aide
r,
on n
e sa
it pa
s le
s am
ener
dan
s le
gro
upe
de s
outie
n.
- H
élèn
e, 1
7 an
s, B
W :
Moi
, j’m
e so
uvie
ns q
u’en
pre
miè
re, j
’éta
is dé
légu
ée, e
t en
tant
que
dél
égué
e,
on a
vait
des
form
atio
ns. J
e m
e so
uvie
ns q
u’on
ava
it fa
it un
e bo
îte à
idée
s, e
nfin
une
boîte
à p
arol
es
plut
ôt. E
t dan
s m
a cl
asse
, on
n’a
pas
arrê
té, o
n se
lâch
ait.
Du c
oup,
apr
ès, o
n fa
isait
des
cerc
les
de
paro
les
et là
ils
en p
arla
ient
quo
i !- Y
anna
, 16
ans,
BW
: Le
PM
S. N
orm
alem
ent,
en p
rem
ière
ou
en d
euxi
ème,
ils
vien
nent
en
clas
se
et il
s ex
pliq
uent
pou
rquo
i ils
sont
là. D
onc
déjà
, il y
a c
ette
rela
tion
pour
met
tre
en c
onfia
nce
la
pers
onne
. Mêm
e si
ce n
’est
pas
visé
, elle
se
sent
déj
à pl
us à
l’ai
se q
ue s
i on
ne d
it rie
n. E
t si o
n en
pa
rle, p
eut-
être
pas
tout
es le
s se
mai
nes,
mai
s re
veni
r gen
re to
us le
s tr
imes
tres
dire
: «
n’ou
blie
z pa
s, il
y a
le P
MS,
si v
ous
voul
ez n
ous
en p
arle
r à n
ous
ou a
ux p
rofe
sseu
rs p
arce
que
vou
s av
ez u
ne
rela
tion
dire
cte
avec
nou
s ch
aque
sem
aine
, vou
s po
uvez
alle
r voi
r le
PMS
qui e
ux v
ont p
ropo
ser.
Il y
a au
ssi C
olor
ado
[AM
O] s
i vou
s vo
ulez
en
parle
r en
deho
rs d
e l’é
cole
. Il y
a d
’aut
res
asso
ciat
ions
. Je
ne
veux
pas
juge
r la
pers
onne
qui
se
fait
harc
eler
, mai
s si
c’es
t vra
imen
t lou
rd, s
i on
la m
et a
ssez
en
con
fianc
e, e
lle v
a al
ler e
n pa
rler.
Mai
s, il
faut
qu’
il y
ait c
e gr
oupe
de
base
qui
soi
t là,
sin
on, b
ien
évid
emm
ent,
elle
ne
va p
as a
ller e
n pa
rler c
omm
e ça
à u
n pr
of…
- Cé
line,
11
ans,
Nam
ur :
On
pour
rait
chan
ger d
’éco
le e
t, pa
r exe
mpl
e, ê
tre
avec
que
lqu’
un q
u’on
co
nnaî
t. Et
joue
r ave
c lu
i et s
e fa
ire d
e no
uvea
ux a
mis,
on
pour
rait
parle
r, on
pou
rrai
t jou
er à
ple
in
de je
ux.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e l’e
nsei
gnem
ent
spéc
ialis
é :-
Rend
re l’
écol
e ré
elle
men
t gra
tuite
et p
rend
re e
n ch
arge
les
frai
s pa
rtic
ulie
rs li
és a
u ha
ndic
ap.
En c
e qu
i con
cern
e l’e
nsei
gnem
ent
ordi
nair
e :-
Valo
riser
les
filiè
res
prof
essio
nnel
les
et te
chni
ques
et l
eur a
ttrib
uer l
e m
ême
stat
ut q
u’au
x fil
ière
s de
l’en
seig
nem
ent g
énér
al :
ré
form
er e
n pr
ofon
deur
l’or
gani
satio
n du
sys
tèm
e sc
olai
re.
- F o
rmer
les
ense
igna
nt-e
-s e
t les
pro
fess
ionn
el-le
-s d
e l’é
duca
tion
aux
ques
tions
de
stér
éoty
pes
et d
es a
ssig
natio
ns li
ées
au g
enre
et
inté
grer
cet
te p
réoc
cupa
tion
dans
leur
form
atio
n in
itial
e.
Théo
, 9 a
ns, L
uxem
bour
g
« Al
ler
à l’é
cole
, voi
re
dans
le ja
rdin
pou
r
des
anim
aux…
Par
ce
que
moi
, j’a
i un
peti
t bo
cal d
ans
lequ
el
je p
eux
empr
ison
ner
de
s an
imau
x et
il y
a
une
loup
e de
dans
. »
40
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS (
SUIT
E)
Met
tre
en œ
uvre
les
miss
ions
prio
ritai
res
du D
écre
t Miss
ions
et c
entr
er l’
écol
e su
r le
bien
-êtr
e, le
dév
elop
pem
ent e
t l’a
ppre
ntiss
age
de
s en
fant
s pl
utôt
que
sur
la ré
ussit
e co
mm
e ob
ject
if pr
inci
pal.
En c
e qu
i con
cern
e l’i
nclu
sion
:-
Ouv
rir l’
Écol
e afi
n qu
e le
s en
fant
s en
situ
atio
n de
han
dica
p et
les
enfa
nts
valid
es s
e re
ncon
tren
t et v
iven
t ens
embl
e pl
utôt
que
da
ns d
es in
stitu
tions
diff
éren
tes.
En c
e qu
i con
cern
e le
har
cèle
men
t :-
Crée
r des
esp
aces
de
paro
les
dans
les
écol
es e
t les
cla
sses
pou
r per
met
tre
aux
enfa
nts
de p
arle
r et s
’exp
rimer
sur
ce
qu’il
s-el
les
vi
vent
à l’
écol
e.-
Form
er le
s en
seig
nant
-e-s
et t
ous
les
acte
urs
et a
ctric
es d
e l’é
cole
à la
ges
tion
et a
ux d
ynam
ique
s de
gro
upes
afin
de
prév
enir
et
de
repé
rer l
e ha
rcèl
emen
t.-
Pens
er le
s ar
ticul
atio
ns e
ntre
les
diffé
rent
-e-s
inte
rven
ant-
e-s
de la
com
mun
auté
édu
cativ
e (é
lève
s, p
rofs
, édu
cs, p
aren
ts, P
MS…
).-
Pens
er to
us le
s m
omen
ts d
e la
vie
quo
tidie
nne
de l’
écol
e (a
ccue
il, ré
créa
tion,
tem
ps d
e m
idi…
) pou
r en
faire
de
vrai
s es
pace
s
de re
ncon
tre
entr
e le
s en
fant
s, a
ccom
pagn
é-e-
s pa
r les
adu
ltes.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VE
L’éco
le in
clus
ive
ne s
’adr
esse
pas
, ici
, uni
quem
ent a
ux e
nfan
ts d
e l’e
nsei
gnem
ent s
péci
alisé
, mai
s bi
en à
tous
les
enfa
nts,
tous
rése
aux
conf
ondu
s.
Cett
e di
stin
ctio
n se
mbl
e to
ut à
fait
pert
inen
te e
t per
met
une
réfle
xion
bea
ucou
p pl
us la
rge
sur u
ne é
cole
incl
usiv
e. D
ans
cett
e pe
rspe
ctiv
e,
plus
ieur
s th
émat
ique
s so
nt a
bord
ées
et d
oive
nt ê
tre
envi
sagé
es d
e m
aniè
re c
oncr
ète
et e
ffect
ive :
• U
ne ré
elle
gra
tuité
sco
laire
, per
met
tant
de
sout
enir
la m
ixité
soc
iale
et c
ultu
relle
dan
s le
s éc
oles
.•
Pen
ser l
’éco
le in
clus
ive
pour
tous
et t
oute
s, p
erm
et d
’env
isage
r aut
rem
ent l
’org
anisa
tion
des
sect
ions
. Ce
qui p
erm
ettr
ait,
entr
e au
tres
, qu
e le
s en
fant
s de
l’en
seig
nem
ent s
péci
alisé
et d
e l’e
nsei
gnem
ent o
rdin
aire
pui
ssen
t se
renc
ontr
er e
t fré
quen
ter l
es m
êmes
éta
bliss
emen
ts.
• L
a lu
t te
cont
re le
har
cèle
men
t, né
cess
aire
à l’
heur
e de
s ré
seau
x so
ciau
x et
des
nou
velle
s te
chno
logi
es, n
e pa
sse
pas
uniq
uem
ent p
ar la
se
nsib
ilisa
tion
des
enfa
nts,
mai
s bi
en p
ar la
form
atio
n de
s pr
ofes
sionn
el-le
-s d
e l’é
duca
tion
à la
ges
tion
de g
roup
e, d
e la
col
lect
ivité
et à
l’i
nstit
utio
nnal
isatio
n d’
espa
ces
de p
arol
e pe
rmet
tant
d’a
bord
er c
es q
uest
ions
. Cet
te p
réoc
cupa
tion
doit
être
tran
sver
sale
et f
aire
par
tie
du q
uotid
ien
de la
vie
sco
laire
. Les
enf
ants
ne
peuv
ent a
ppre
ndre
à v
ivre
ave
c le
s au
tres
qu’
en s
’y e
ntra
înan
t cha
que
jour
, en
ayan
t par
aille
urs
de
s po
ssib
ilité
s de
pris
e de
recu
l sur
le v
écu,
les
dyna
miq
ues
de g
roup
es e
t leu
rs e
ffets
. Org
anise
r des
jour
nées
déd
iées
sur
des
suj
ets
délic
ats,
tr
op s
ouve
nt e
n fin
d’a
nnée
, per
met
à p
eine
une
sen
sibili
satio
n là
où
des
prob
lèm
es ré
gulie
rs s
ont à
l’œ
uvre
et g
agne
raie
nt à
êtr
e tr
avai
llés
av
ec le
s en
fant
s.
1.2.
3 V
eille
r à
la m
ise
en p
lace
de
tran
spor
ts e
n co
mm
un c
ontin
us e
t ad
apté
s
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e la
rur
alit
é :
- Th
omas
, 17
ans,
Lux
embo
urg :
Pou
r les
gen
s qu
i n’o
nt p
as d
e vo
iture
, c’e
st v
raim
ent u
n gr
os
prob
lèm
e to
ut c
e qu
i est
hos
pita
lier.
W.1
.2.3
.1 -
Vei
ller à
l’ac
cess
ibili
té e
n
tran
spor
ts e
n co
mm
un d
es in
stitu
tions
de
pla
cem
ent d
’enf
ant.
41
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
(sui
te)
- Ro
bin,
17
ans,
Lux
embo
urg :
On
habi
te à
Mar
vie
et M
arvi
e, c
’est
vra
imen
t à c
ôté
de B
asto
gne.
M
ais
il y
a un
e au
toro
ute
qui p
asse
à c
ôté
et il
n’y
a p
as d
e pa
ssag
es p
iéto
ns p
our a
ller d
e Ba
stog
ne
à M
arvi
e. A
lors
, on
ne p
eut p
as le
faire
nou
s. A
vol
d’o
iseau
, on
pour
rait
tota
lem
ent l
e fa
ire à
pie
d,
mai
s c’
est j
uste
qu’
on n
’a p
as d
e pa
ssag
e po
ur p
iéto
ns.
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : S
i on
habi
te d
ans
un v
illage
, il y
a u
n bu
s le
mat
in, u
n le
soi
r, un
à
mid
i par
fois.
..Moi
j’ha
bite
dan
s un
tout
pet
it vi
llage
et l
e bu
s pa
sse
soit
très
très
tôt,
soit
très
très
ta
rd !
Donc
, ce
n’es
t pas
pra
tique
non
plu
s ! E
n jo
urné
e, il
n’y
a p
as b
eauc
oup
de b
us q
ui p
asse
nt !
- Th
omas
, 17
ans,
Lux
embo
urg :
Je n
’éta
is pa
s tr
op d
’acc
ord
avec
ce
qui s
e di
sait
avan
t par
ce q
ue
j’hab
ite d
ans
un v
illage
et j
’ai q
uand
mêm
e tr
ois
bus.
Si l
’hor
aire
ne
corr
espo
nd p
as, d
ans
le p
ire
des
cas,
je p
eux
enco
re v
enir
ici à
vél
o. J’
en a
i pou
r mêm
e pa
s un
e de
mi-
heur
e… Je
trou
ve q
u’on
ne
peu
t qua
nd m
ême
pas
se p
lain
dre.
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : M
oi j’
habi
te u
n pe
u en
deh
ors,
du
coup
, il f
aut p
asse
r le
long
de
la g
rand
-rou
te. C
’est
dan
gere
ux. M
ais
il y
a un
Rav
el d
ans
mon
villa
ge.
- Th
omas
, 17
ans,
Lux
embo
urg :
Non
, on
doit
touj
ours
dem
ande
r à n
os p
aren
ts p
our a
ller q
uelq
ue
part
. Pou
r alle
r au
ciné
ma
pend
ant l
es v
acan
ces,
on
est o
blig
é de
dem
ande
r à n
os p
aren
ts d
e pr
endr
e la
voi
ture
et d
’alle
r là-
bas.
Et s
i on
veut
alle
r à u
ne s
oiré
e, o
n es
t tou
t le
tem
ps o
blig
er d
e fa
ire ç
a.
En c
e qu
i con
cern
e le
s pe
rson
nes
à m
obili
té r
édui
te :
- Je
ssic
a, 1
7 an
s, L
iège
: Ad
apte
r tou
s le
s en
droi
ts p
our l
es p
erso
nnes
à m
obili
té ré
duite
, tou
s
les
endr
oits
.- A
ntoi
ne, 1
7 an
s, L
iège
: M
ême
pour
le n
éces
saire
, par
exe
mpl
e le
tran
spor
t, l’a
ccès
à u
n lie
u…-
X.,
Lièg
e : F
aire
le tr
otto
ir.- A
ntoi
ne, 1
7 an
s, L
iège
: Pa
rce
qu’il
y a
des
trot
toirs
où
il y
a pr
esqu
e un
mèt
re d
e ha
uteu
r.
C’es
t quo
i ça ?
W.1
.2.3
.2 -
Pro
pose
r des
tran
spor
ts e
n co
mm
un e
ffica
ces,
inte
rcon
nect
és, m
oins
po
lluan
ts, a
dapt
és a
ux e
nfan
ts e
t leu
r as
sura
nt d
es ta
rifs
préf
éren
tiels,
afin
de
veille
r à la
mob
ilité
des
enf
ants
et d
es je
unes
, no
tam
men
t ver
s le
s zo
nes
de lo
isirs
.
W.1
.2.3
.3 -
Met
tre
en p
lace
des
ser
vice
s
de tr
ansp
orts
sco
laire
s (c
ontin
us e
t ada
ptés
) en
vue
de
lutt
er c
ontr
e l’i
nacc
essib
ilité
de
s zo
nes
scol
aire
s av
ec u
ne a
tten
tion
part
icul
ière
pou
r le
tran
spor
t ver
s l’e
nsei
gnem
ent s
péci
alisé
.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e la
rur
alit
é :
- O
rgan
iser d
es tr
ansp
orts
en
com
mun
régu
liers
dan
s le
s zo
nes
rura
les
en m
etta
nt e
n pl
ace
des
nave
ttes
relia
nt le
s pe
tits
villa
ges
et
les
ville
s à
d’au
tres
mom
ents
que
les
hora
ires
scol
aire
s.-
Pouv
oir o
rgan
iser d
es tr
ansp
orts
pub
lics
ponc
tuel
s en
fonc
tion
des
beso
ins
(loisi
rs, é
véne
men
ts…
).-
Amén
ager
des
voi
es p
iéto
nnes
ou
cycl
istes
séc
urisé
es, a
cces
sible
s et
ent
rete
nues
.
En c
e qu
i con
cern
e le
s pe
rson
nes
à m
obili
té r
édui
te :
- Ad
apte
r tou
s le
s tr
ansp
orts
en
com
mun
pou
r fac
ilite
r leu
r util
isatio
n pa
r les
per
sonn
es à
mob
ilité
rédu
ite.
- Am
énag
er to
us le
s tr
otto
irs p
our f
acili
ter l
es d
épla
cem
ents
des
P.M
.R.
Naël
le, 1
0 an
s, e
t
Loua
ne, 8
ans
, Liè
ge
« O
n vo
udra
it n
ous
expr
imer
san
s qu
’on
nous
dis
e no
n ».
42
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VELe
s pr
éocc
upat
ions
des
enf
ants
son
t cen
trée
s su
r leu
r quo
tidie
n et
leur
pos
sibili
té d
’aut
onom
ie d
ans
leur
s dé
plac
emen
ts. D
e ce
tte
man
ière
, le
s en
fant
s vi
vant
dan
s de
s zo
nes
rura
les
déno
ncen
t le
man
que
de tr
ansp
orts
régu
liers
, des
form
es d
’enf
erm
emen
t ou
de d
épen
danc
e
à le
urs
pare
nts.
Tan
dis
que
les
enfa
nts
en s
ituat
ion
de h
andi
cap
met
tent
en
évid
ence
le p
eu d
’am
énag
emen
ts e
xist
ants
de
l’esp
ace
publ
ic
pour
faci
liter
leur
s dé
plac
emen
ts : t
rott
oirs
trop
hau
ts, t
rans
port
s pu
blic
s pe
u ou
pas
ada
ptés
…
1.3
Gar
antir
à to
us le
s en
fant
s le
dro
it au
rep
os e
t au
x lo
isir
s, à
la c
ultu
re e
t au
spo
rt (a
rt. 3
1 CI
DE)
1.3.
1 F
avor
iser
l’ac
cès
au s
port
et
aux
espa
ces
de je
ux à
tous
les
enfa
nts
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e l’a
cces
sibi
lité
fina
nciè
re :
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Et l’
idée
des
clu
bs m
e se
mbl
e m
ieux
que
cel
le d
e ra
jout
er d
ans
l’hor
aire
[s
cola
ire]…
Du
coup
, au
nive
au d
es c
lubs
, pou
rquo
i se
limite
r au
spor
t ? Il
y a
des
gen
s qu
i pr
éfèr
ent d
’aut
res
chos
es.
- Jé
rém
y, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : D
es lo
isirs
qui
dem
ande
nt m
oins
de
coût
. Ou
alor
s il
y a
touj
ours
de
s tr
ucs
com
me
la m
aiso
n de
s je
unes
ou
des
truc
s po
ur a
voir
des
activ
ités
pas
grat
uite
s m
ais
moi
ns c
hère
s.-
Thom
as, 1
7 an
s, L
uxem
bour
g : P
our l
es v
oyag
es e
t tou
t ça,
tout
le m
onde
peu
t pas
avo
ir
les
mêm
es m
oyen
s.- A
udre
y., 1
0 an
s, A
lma,
11
ans,
et
Maë
ly, 1
1 an
s : U
n sp
ort g
ratu
it pa
r jou
r.-
Jérô
me,
17
ans,
BW
: O
n a
parlé
aus
si de
s he
ures
de
spor
t à l’
écol
e. Q
ue c
’éta
it pe
ut-ê
tre
peu
2
heur
es d
e sp
ort à
not
re n
ivea
u. O
n po
urra
it au
ssi i
nsta
urer
plu
s de
clu
bs d
e sp
ort d
ans
les
écol
es
qui o
nt d
es in
fras
truc
ture
s. […
] Ce
sera
it pe
ut-ê
tre
inté
ress
ant d
e fa
ire p
lus
de c
lubs
de
spor
t pa
rce
que
dans
les
club
s pr
ivés
-j’p
rend
s l’e
xem
ple
du b
aske
t-, l
es c
otisa
tions
ne
sont
pas
à d
es
prix
touj
ours
abo
rdab
les.
C’e
st p
lutô
t che
r, et
du
coup
, jus
te fa
ire d
es c
otisa
tions
en
fonc
tion
du
mat
érie
l à p
ayer
. Et t
rouv
er d
es b
énév
oles
qui
veu
lent
bie
n do
nner
les
cour
s de
spo
rt s
ans
être
pa
yé p
arce
que
, sin
on, à
ce
mom
ent-
là, i
l fau
t aug
men
ter l
es c
otisa
tions
. Et l
es p
erso
nnes
qui
so
nt d
ans
des
mili
eux
plus
déf
avor
isés,
n’o
nt p
as fo
rcém
ent l
’acc
ès.
- Do
nova
n, 1
1 an
s, L
uxem
bour
g : U
ne p
iscin
e po
ur le
s en
fant
s gr
atui
te to
us le
s sa
med
is.Av
oir d
es p
atin
s à
glac
e gr
atui
ts p
our a
ller à
la p
atin
oire
. Je
voud
rais
des
chau
ssur
es d
e fo
ot
grat
uite
s po
ur a
ller a
u te
rrai
n de
foot
et d
es m
aillo
ts d
e fo
ot g
ratu
its. I
l fau
drai
t avo
ir de
s vé
los
empr
unté
s po
ur a
ller d
ehor
s en
tout
e sé
curit
é.- W
alid
, 12
ans,
Liè
ge :
Nous
laiss
er n
ous
amus
er. I
l y a
des
enf
ants
qui
trav
aille
nt e
n Be
lgiq
ue.
S’ils
trav
aille
nt, a
lors
ils
n’on
t pas
le d
roit
de s
’am
user
.-
Naë
lle, 1
0 an
s, L
iège
: M
ais
qu’il
s no
us la
issen
t un
tem
ps li
bre.
- Wal
id, 1
2 an
s, L
iège
: …
s’il
s ne
nou
s la
issen
t pas
, alo
rs o
n di
t qu’
on d
oit a
ller d
ans
la to
ilett
e et
bo
ire q
uelq
ue c
hose
et a
près
nou
s on
peu
t jou
er.
- Is
maë
l, 11
ans
, Liè
ge :
A ca
use
de l’
arge
nt. C
omm
e Do
nald
Tru
mp.
C’e
st u
n vi
eux
con.
W 1
.3.1
.1 -
Pou
rsui
vre
l’im
plan
tatio
n
d’es
pace
s de
jeux
et d
e pr
atiq
ues
du s
port
ve
nant
en
com
plém
ent d
’un
Plan
de
cohé
sion
soci
ale
et v
isant
à p
erm
ettr
e la
pra
tique
du
spor
t de
plei
n ai
r pou
r le
plus
gra
nd n
ombr
e et
en
part
icul
ier l
es e
nfan
ts.
Robi
n, 1
7 an
s, L
uxem
bour
g
« Il
n’y
a pa
s de
pas
sage
po
ur p
iéto
ns, t
u pe
ux t
e fa
ire
écra
ser
à to
ut m
omen
t. »
43
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
- Wal
id, 1
2 an
s, L
iège
: Q
ui p
rend
tout
l’ar
gent
.-
Ism
aël,
11 a
ns, L
iège
: O
ui e
t je
lui d
is «
v ous
pou
vez
un p
eu b
aiss
er le
prix
? »
- Je
an, 1
0 an
s, B
W :
Rédu
ire fo
rtem
ent l
es c
otisa
tions
d’a
ffilia
tion
et u
n m
agas
in q
ui v
end
de
s éq
uipe
men
ts m
oins
che
rs e
t ren
d un
e pa
rtie
de
l’arg
ent o
bten
u à
une
asso
ciat
ion.
En c
e qu
i con
cern
e l’a
mén
agem
ent
de l’
espa
ce p
ublic
:-
Caro
line,
11
ans,
Hai
naut
: Un
e sa
lle d
e je
ux d
ans
tout
es le
s m
aiso
ns d
e je
unes
. Il f
audr
ait
cons
trui
re u
n pa
rc.
- You
nes,
6 a
ns, L
iège
: M
ais
ils n
’ont
qu’
à al
ler a
u pa
rc.
- Lé
a, 8
ans
, Liè
ge :
Pour
alle
r jou
er, c
omm
e un
jard
in.
- Da
vid,
11
ans,
Hai
naut
: Un
terr
ain
de fo
ot o
ù je
peu
x al
ler g
ratu
item
ent.
- M
axim
e, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Avoi
r des
am
is en
les
renc
ontr
ant d
ans
la r
ue.
- Is
aac,
11
ans,
Hai
naut
: De
hors
et a
ussi
au p
arc
où il
y a
les
deux
goa
ls… W
ouai
s. Il
y a
aus
si
le c
oin
repo
s du
qua
rtie
r, là
où
il y
a le
s ba
lanç
oire
s et
le tr
ansa
t et..
.-
Joac
him
, 11
ans,
Hai
naut
: M
oi, [
je jo
ue] s
ur u
n pa
rkin
g ju
ste
à cô
té d
e ch
ez m
oi p
arce
que
de
vant
, c’e
st s
ur u
ne ro
ute.
- Ani
mat
rice
: Ce
n’e
st p
as u
n pa
rkin
g qu
i est
fait
pour
alle
r jou
er. C
’est
un
park
ing
qui s
ert à
gar
er
les
voitu
res ?
- Jo
achi
m, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Oui
. Mai
s m
oi, j
’y jo
ue.
- Azi
z, 1
3 an
s, H
aina
ut :
Je c
rois
que
c’ét
ait d
e l’h
erbe
pou
r alle
r jou
er d
ehor
s.- A
udre
y, 1
0 an
s, A
lma,
11
ans,
et
Maë
lys,
11
ans,
Liè
ge :
Dem
ande
r à la
ville
de
Lièg
e un
par
c da
ns to
us le
s qu
artie
rs.
- Ly
ana,
10
ans,
Haj
ar, 1
2 an
s, e
t Sar
a, 1
1 an
s, L
iège
: Fa
ire p
lus
de p
lain
es e
t plu
s de
jeux
sur
le
s pl
aine
s. A
voir
des
vélo
s gr
atui
ts, d
es tr
ottin
ette
s et
des
ska
te-b
oard
.- A
bdel
, 11
ans,
Dal
il, 1
2 an
s et
Sofi
a, 1
1 an
s, L
iège
: De
s je
ux, d
es b
alan
çoire
s ou
des
tr
ampo
lines
à l’
écol
e ou
dan
s le
s pa
rcs
pour
tout
le m
onde
.-
Djaw
ad, 1
0 an
s, S
idi-A
hmed
, 11
ans,
et A
dil,
11 a
ns, L
iège
: le
s m
inist
res
doiv
ent f
abriq
uer
des
parc
s en
plu
s.-
Clin
t, 8
ans
, Nam
ur :
On
joue
au
foot
des
cop
ains
, avo
ir un
esp
ace
de je
u-
Jean
, 10
ans,
BW
: Q
u’il
y ai
t des
sup
er-h
yper
-meg
a pl
aine
s de
jeux
dan
s le
s éc
oles
. Q
ue to
us le
s en
fant
s ai
ent u
ne p
lain
e de
jeux
prè
s de
che
z eu
x, u
n sk
ate-
parc
aus
si.- A
man
, 8 a
ns, L
uxem
bour
g : O
n a
fait
une
caba
ne p
our…
qua
nd o
n a
envi
e de
s’a
mus
er…
- Aya
, 7 a
ns, L
uxem
bour
g : J’
ai d
eman
dé p
our c
onst
ruire
un
jard
in p
our l
es e
nfan
ts à
côt
é
des
jeux
.-
Daym
on, 7
ans
, Lux
embo
urg :
Moi
j’ai
dem
andé
pou
r con
stru
ire u
n ba
teau
.-
Julie
n, 1
2 an
s, N
amur
: M
onsie
ur le
Min
istre
, pou
r fai
re d
es a
ctiv
ités
pend
ant m
on te
mps
libr
e,
il fa
udra
it : j
ouer
deh
ors
dans
la c
ours
de
l’éco
le.
Jenn
a, 9
ans
, Liè
ge
« Je
ne
sais
pas
si c
’est
po
ssib
le d
e fa
ire
une
fête
…
des
jeux
. De
tem
ps e
n te
mps
, fa
ire
une
fête
com
me
ça
avec
des
jeux
. »
44
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
- Ju
lien,
12
ans,
Nam
ur( :
Avo
ir un
e bi
blio
thèq
ue p
rès
de c
hez
nous
. Pou
voir
prat
ique
r du
spor
t et
joue
r dan
s un
e m
aiso
n, m
ais
calm
e.-
Nat
han,
12
ans,
Nam
ur :
Une
bala
nçoi
re, u
n ba
llon
de fo
ot, u
ne p
iscin
e, d
u m
atér
iel p
our d
essin
er.
En c
e qu
i con
cern
e l’é
cole
:- A
naïs
, 17
ans,
BW
: Je
sais
qu’a
u Co
llège
, ils
font
ça,
j’ai
un
ami q
ui m
’en
a pa
rlé. I
ls on
t une
jour
née
dans
l’an
née
où to
ute
l’éco
le fa
it du
spo
rt e
n éq
uipe
. Deu
x ou
troi
s de
cha
que
clas
se d
es p
rem
ière
s ju
squ’
en rh
éto
qui f
ont d
es je
ux d
’équ
ipes
… C
’est
coo
l, qu
oi !
Une
fois
sur l
’ann
ée, j
’le v
ois
arriv
er a
vec
ses
chau
sset
tes
fluos
... W
aih !
J’va
is fa
ire d
u sp
ort.
C’es
t tro
p bi
en ! I
ls on
t l’a
ir de
s’é
clat
er !
- Abd
el, 1
1 an
s, D
alil,
12
ans
et S
ofia,
11
ans,
Liè
ge :
Des
jeux
et d
es to
bogg
ans
pour
l’éc
ole.
O
rgan
iser d
es a
ctiv
ités
pour
l’éc
ole
(la p
iscin
e, la
gym
…).
En c
e qu
i con
cern
e la
vis
ion
qu’o
nt le
s en
fant
s du
lois
ir :
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : O
n a
sépa
ré e
n tr
ois
part
ies…
La
prem
ière
par
tie a
vec
tous
les
loisi
rs q
u’on
peu
t pra
tique
r. Il
y a
des
loisi
rs q
u’on
peu
t pra
tique
r en
club
, gen
re le
spo
rt. M
ais
il y
a au
ssi d
es lo
isirs
qu’
on p
eut f
aire
che
z so
i : lir
e un
livr
e ou
faire
de
la m
usiq
ue o
u éc
oute
r de
la
mus
ique
. On
peut
alle
r fai
re d
u sh
oppi
ng, f
aire
du
jard
inag
e, fa
ire d
e la
cui
sine,
faire
de
la p
eint
ure
ou a
ller v
oir u
ne e
xpos
ition
de
pein
ture
dan
s un
mus
ée…
Voy
ager
aus
si c’
est u
n lo
isir.
- Ro
bin,
17
ans,
Lux
embo
urg :
C’e
st u
n pe
u bi
zarr
e qu
and
t’es
un a
do e
t que
tu v
eux
alle
r jou
er
à de
s je
ux d
e so
ciét
é...
- G
rego
ry, 6
ans
, Nam
ur :
J’ai f
ait l
e so
leil,
le c
iel,
la m
aiso
n, la
pisc
ine,
le v
élo,
la tr
ottin
ette
…
mon
pap
a, m
on b
allo
n, l’
herb
e, l’
arbr
e…-
Joy,
7 a
ns, N
amur
: M
oi j’
vais
à la
pisc
ine…
-
Gre
gory
, 6 a
ns, N
amur
: …
Par
fois,
je v
ais
dans
la m
ienn
e, p
arfo
is je
vai
s da
ns le
s au
tres
, par
fois
je v
ais
à M
arch
ienn
e. M
a m
arra
ine,
mon
par
rain
, ma
mam
an, m
a ta
ta, m
a m
a ta
nte !
Je p
ourr
ai a
ller
joue
r dan
s le
s bo
is av
ec, f
aire
des
whe
elin
gs !
Je s
ais
faire
les
whe
elin
gs !
- Ayo
ub, 1
1 an
s, H
aina
ut :
On
a le
dro
it de
s’a
mus
er. O
n a
le d
roit
de s
e fa
ire d
es a
mis…
- Pa
blo,
10
ans,
Hai
naut
: de
par
ler…
- Ayo
ub, 1
1 an
s, H
aina
ut :
On
a le
dro
it de
joue
r ens
embl
e…-
Pabl
o, 1
0 an
s, H
aina
ut :
De jo
uer à
cac
he-c
ache
.-
Clém
ent,
8 a
ns, L
uxem
bour
g : M
oi, l
e sa
med
i, je
vai
s au
vra
i foo
t à S
art.
- Ca
ssan
dra,
17
ans,
Liè
ge :
Moi
je jo
ue a
ux je
ux v
idéo
… p
resq
ue to
ut le
tem
ps. J
’me
bala
de
avec
mes
par
ents
. Et p
uis
le d
essin
par
ce q
ue je
lis
et je
des
sine.
- Jes
sica
, 16
ans,
Liè
ge :
Moi
j’ai
mis
la té
lévi
sion
car ç
a re
ste
quan
d m
ême
un lo
isir m
ême
si to
ut
le m
onde
l’a
pres
que
tout
le te
mps
… […
] C’e
st to
ujou
rs u
n lo
isir d
e pa
rtag
er d
iffér
ente
s ch
oses
av
ec s
a fa
mille
: alle
r dan
s le
par
c d’
attr
actio
ns, u
n ba
rbec
ue. Ç
a pe
ut ê
tre
plei
n de
cho
ses.
[...]
Moi
, pa
r rap
port
aux
loisi
rs, j
e pe
nse
que
tout
le m
onde
aur
ait l
e dr
oit d
e fa
ire q
uelq
ue c
hose
qu’
il ai
me.
- Jo
y, 7
ans
, Nam
ur :
Ma
pisc
ine.
Là
c’es
t ma
trot
tinet
te, l
à m
on v
élo,
là m
oi e
t la
mon
pap
a et
là
mon
bal
lon.
Jérô
me,
17
ans,
BW
« Je
pen
se q
ue
le p
rof,
com
me
l’élè
ve, d
oit
acce
pter
l’a
vis
de l’
autr
e en
fai
t. P
arce
que
l’é
lève
doi
t ac
cept
er
ce q
ue p
ense
le p
rof
donc
pou
rquo
i pas
le
pro
f ? C
’est
la
mêm
e ch
ose
pour
le
s ad
ulte
s,
la f
amill
e…
Pour
quoi
ils
ne
pour
raie
nt p
as
acce
pter
l’av
is
de l’
élèv
e ? »
45
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
- Ju
lien,
12
ans,
Nam
ur( :
Avo
ir un
e bi
blio
thèq
ue p
rès
de c
hez
nous
. Pou
voir
prat
ique
r du
spor
t et
joue
r dan
s un
e m
aiso
n, m
ais
calm
e.-
Nat
han,
12
ans,
Nam
ur :
Une
bala
nçoi
re, u
n ba
llon
de fo
ot, u
ne p
iscin
e, d
u m
atér
iel p
our d
essin
er.
En c
e qu
i con
cern
e l’é
cole
:- A
naïs
, 17
ans,
BW
: Je
sais
qu’a
u Co
llège
, ils
font
ça,
j’ai
un
ami q
ui m
’en
a pa
rlé. I
ls on
t une
jour
née
dans
l’an
née
où to
ute
l’éco
le fa
it du
spo
rt e
n éq
uipe
. Deu
x ou
troi
s de
cha
que
clas
se d
es p
rem
ière
s ju
squ’
en rh
éto
qui f
ont d
es je
ux d
’équ
ipes
… C
’est
coo
l, qu
oi !
Une
fois
sur l
’ann
ée, j
’le v
ois
arriv
er a
vec
ses
chau
sset
tes
fluos
... W
aih !
J’va
is fa
ire d
u sp
ort.
C’es
t tro
p bi
en ! I
ls on
t l’a
ir de
s’é
clat
er !
- Abd
el, 1
1 an
s, D
alil,
12
ans
et S
ofia,
11
ans,
Liè
ge :
Des
jeux
et d
es to
bogg
ans
pour
l’éc
ole.
O
rgan
iser d
es a
ctiv
ités
pour
l’éc
ole
(la p
iscin
e, la
gym
…).
En c
e qu
i con
cern
e la
vis
ion
qu’o
nt le
s en
fant
s du
lois
ir :
- Ch
arlin
e, 1
6 an
s, L
uxem
bour
g : O
n a
sépa
ré e
n tr
ois
part
ies…
La
prem
ière
par
tie a
vec
tous
les
loisi
rs q
u’on
peu
t pra
tique
r. Il
y a
des
loisi
rs q
u’on
peu
t pra
tique
r en
club
, gen
re le
spo
rt. M
ais
il y
a au
ssi d
es lo
isirs
qu’
on p
eut f
aire
che
z so
i : lir
e un
livr
e ou
faire
de
la m
usiq
ue o
u éc
oute
r de
la
mus
ique
. On
peut
alle
r fai
re d
u sh
oppi
ng, f
aire
du
jard
inag
e, fa
ire d
e la
cui
sine,
faire
de
la p
eint
ure
ou a
ller v
oir u
ne e
xpos
ition
de
pein
ture
dan
s un
mus
ée…
Voy
ager
aus
si c’
est u
n lo
isir.
- Ro
bin,
17
ans,
Lux
embo
urg :
C’e
st u
n pe
u bi
zarr
e qu
and
t’es
un a
do e
t que
tu v
eux
alle
r jou
er
à de
s je
ux d
e so
ciét
é...
- G
rego
ry, 6
ans
, Nam
ur :
J’ai f
ait l
e so
leil,
le c
iel,
la m
aiso
n, la
pisc
ine,
le v
élo,
la tr
ottin
ette
…
mon
pap
a, m
on b
allo
n, l’
herb
e, l’
arbr
e…-
Joy,
7 a
ns, N
amur
: M
oi j’
vais
à la
pisc
ine…
-
Gre
gory
, 6 a
ns, N
amur
: …
Par
fois,
je v
ais
dans
la m
ienn
e, p
arfo
is je
vai
s da
ns le
s au
tres
, par
fois
je v
ais
à M
arch
ienn
e. M
a m
arra
ine,
mon
par
rain
, ma
mam
an, m
a ta
ta, m
a m
a ta
nte !
Je p
ourr
ai a
ller
joue
r dan
s le
s bo
is av
ec, f
aire
des
whe
elin
gs !
Je s
ais
faire
les
whe
elin
gs !
- Ayo
ub, 1
1 an
s, H
aina
ut :
On
a le
dro
it de
s’a
mus
er. O
n a
le d
roit
de s
e fa
ire d
es a
mis…
- Pa
blo,
10
ans,
Hai
naut
: de
par
ler…
- Ayo
ub, 1
1 an
s, H
aina
ut :
On
a le
dro
it de
joue
r ens
embl
e…-
Pabl
o, 1
0 an
s, H
aina
ut :
De jo
uer à
cac
he-c
ache
.-
Clém
ent,
8 a
ns, L
uxem
bour
g : M
oi, l
e sa
med
i, je
vai
s au
vra
i foo
t à S
art.
- Ca
ssan
dra,
17
ans,
Liè
ge :
Moi
je jo
ue a
ux je
ux v
idéo
… p
resq
ue to
ut le
tem
ps. J
’me
bala
de
avec
mes
par
ents
. Et p
uis
le d
essin
par
ce q
ue je
lis
et je
des
sine.
- Jes
sica
, 16
ans,
Liè
ge :
Moi
j’ai
mis
la té
lévi
sion
car ç
a re
ste
quan
d m
ême
un lo
isir m
ême
si to
ut
le m
onde
l’a
pres
que
tout
le te
mps
… […
] C’e
st to
ujou
rs u
n lo
isir d
e pa
rtag
er d
iffér
ente
s ch
oses
av
ec s
a fa
mille
: alle
r dan
s le
par
c d’
attr
actio
ns, u
n ba
rbec
ue. Ç
a pe
ut ê
tre
plei
n de
cho
ses.
[...]
Moi
, pa
r rap
port
aux
loisi
rs, j
e pe
nse
que
tout
le m
onde
aur
ait l
e dr
oit d
e fa
ire q
uelq
ue c
hose
qu’
il ai
me.
- Jo
y, 7
ans
, Nam
ur :
Ma
pisc
ine.
Là
c’es
t ma
trot
tinet
te, l
à m
on v
élo,
là m
oi e
t la
mon
pap
a et
là
mon
bal
lon.
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e l’o
ffre
dis
poni
ble :
- Th
omas
, 17
ans,
Lux
embo
urg :
Il y
a to
ut à
Bas
togn
e co
mm
e lo
isirs
! O
n pe
ut fa
ire u
n pe
u to
ut !
A
part
cer
tain
s sp
orts
, mai
s Ba
stog
ne, c
e n’
est p
as u
ne g
rand
e vi
lle, a
lors
, on
ne p
eut p
as
‘chi
quin
er’…
Fai
re d
u fo
ot, ç
a on
peu
t tot
alem
ent f
aire
. Fai
re d
u ba
sket
, y a
tota
lem
ent ç
a à
Bast
ogne
, bad
min
ton,
ça
on p
eut.
Tout
ce
qui e
st…
Oui
! …
Tou
t ce
qui e
st a
ctiv
ité, o
n pe
ut fa
ire,
genr
e m
usiq
ue, o
n pe
ut a
lors
c’e
st d
éjà
bien
quo
i !-
Jéré
my,
16
ans,
Lux
embo
urg :
Oui
, à la
bib
lioth
èque
. C’e
st le
truc
de
jeux
là p
our l
es e
nfan
ts.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e l’a
cces
sibi
lité
fina
nciè
re :
- So
uten
ir fin
anci
èrem
ent l
es li
eux
de lo
isirs
et l
es c
lubs
de
spor
t pou
r leu
r per
met
tre
d’av
oir d
u m
atér
iel à
disp
ositi
on d
es e
nfan
ts q
ui le
s
fréq
uent
ent,
leur
évi
tant
des
frai
s.-
R édu
ire le
coû
t des
cot
isatio
ns e
t affi
liatio
ns à
des
loisi
rs :
augm
ent a
tion
des
rem
bour
sem
ents
mut
uelle
, oct
roi d
es s
ubve
ntio
ns p
our l
’ach
at
de m
atér
iel s
uffis
ant p
our c
ouvr
ir le
s be
soin
s de
s cl
ubs
et d
es s
truc
ture
s de
loisi
rs.
- Cr
éer d
e no
uvel
les
mai
sons
de
quar
tier e
t sou
teni
r fina
nciè
rem
ent e
t hum
aine
men
t les
mai
sons
exi
stan
tes.
- Re
ndre
les
pisc
ines
gra
tuite
s po
ur le
s en
fant
s.-
Crée
r des
cen
tres
de
prêt
de
mat
érie
l spo
rtif
ou d
e lo
isirs
pou
r les
enf
ants
: vél
o, te
nue
de s
port
...-
Perm
ettr
e le
dép
ayse
men
t par
l’ac
cès
à de
s vo
yage
s da
ns le
cad
re d
u dr
oit a
ux v
acan
ces.
En c
e qu
i con
cern
e l’a
mén
agem
ent
de l’
espa
ce p
ublic
:-
Crée
r et a
mén
ager
des
par
cs e
t des
aire
s de
jeux
dan
s to
us le
s qu
artie
rs.
- M
ettr
e de
s vé
los,
des
trot
tinet
tes,
des
ska
te-b
oard
s à
disp
ositi
on g
ratu
item
ent.
- Cr
éer d
es a
ccor
ds d
’occ
upat
ion
entr
e le
s éc
oles
et l
es c
omm
unes
pou
r que
les
cour
s so
ient
acc
essib
les
pour
les
enfa
nts
en d
ehor
s du
tem
ps
scol
aire
.
En c
e qu
i con
cern
e l’é
cole
:-
Perm
ettr
e au
x éc
oles
de
prop
oser
des
act
ivité
s sp
ortiv
es e
t cul
ture
lles
acce
ssib
les
à to
utes
et t
ous.
- Am
énag
er le
s co
urs
de ré
créa
tion
et le
s éc
oles
ave
c de
s je
ux, d
es m
odul
es…
En c
e qu
i con
cern
e la
vis
ion
qu’o
nt le
s en
fant
s du
lois
ir :
- Po
ur le
s en
fant
s, le
s lo
isirs
son
t éga
lem
ent d
es a
ctiv
ités
qui p
euve
nt s
e pr
atiq
uer à
la m
aiso
n. Il
faut
don
c pe
rmet
tre
à ch
aque
fam
ille e
t à
chaq
ue e
nfan
t d’a
voir
accè
s au
mat
érie
l néc
essa
ire :
prêt
de
mat
érie
l, au
gmen
tatio
n de
s re
venu
s de
s fo
yers
...
En c
e qu
i con
cern
e l’o
ffre
dis
poni
ble :
- S’
assu
rer d
’une
div
ersit
é su
ffisa
mm
ent i
mpo
rtan
te d
e l’o
ffre
de lo
isirs
dan
s le
s pe
tites
et m
oyen
nes
ville
s.-
Sout
enir
finan
cièr
emen
t et h
umai
nem
ent l
es n
ouve
lles
prop
ositi
ons
et in
itiat
ives
.-
Éten
dre
les
hora
ires
d’ou
vert
ure
des
stru
ctur
es s
port
ives
, cul
ture
lles
et d
e lo
isirs
en
deho
rs d
es h
eure
s sc
olai
res.
46
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEAu
-del
à de
la q
uest
ion
des
parc
s et
esp
aces
de
jeux
am
énag
és p
our l
es e
nfan
ts q
ui le
s pr
éocc
upen
t bea
ucou
p et
qui
renc
ontr
ent
une
dem
ande
fort
e de
leur
par
t, le
s lo
isirs
de
man
ière
plu
s gé
néra
le g
énèr
ent p
as m
al d
’idée
s :
• L
e co
ût d
es c
otisa
tions
et d
u m
atér
iel n
éces
saire
pou
r pra
tique
r un
spor
t est
pré
sent
dan
s le
disc
ours
des
enf
ants
. Ils
-elle
s on
t un
rega
rd a
ssez
réal
iste
sur l
’impa
ct q
ue ç
a en
gend
re s
ur le
bud
get f
amili
al.
• L
es li
eux
perm
etta
nt d
e pr
atiq
uer d
es lo
isirs
: pi
scin
e, m
aiso
n de
qua
rtie
rs…
son
t con
nus
des
enfa
nts,
mai
s ils
-elle
s so
uhai
tent
le
s re
ndre
plu
s ac
cess
ible
s, q
ue c
e so
it fin
anci
èrem
ent o
u en
les
mul
tiplia
nt.
• L
e pr
êt d
e m
atér
iel e
st u
ne id
ée ré
curr
ente
.
• L
es e
nfan
ts p
oint
ent é
gale
men
t que
les
loisi
rs p
euve
nt a
ussi
se p
ratiq
uer c
hez
eux-
elle
s, m
ais
soul
igne
nt la
néc
essit
é de
per
met
tre
au
x en
fant
s d’
y ac
céde
r.
• L
es v
acan
ces
cons
titue
nt é
gale
men
t un
tem
ps id
entifi
é de
loisi
rs d
ont t
rop
peu
d’en
fant
s bé
néfic
ient
réel
lem
ent.
1.3.
2 R
endr
e l'e
spac
e pu
blic
"ch
ild-f
rien
dly"
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e le
han
dica
p :
- Je
ssic
a, 1
7 an
s, L
iège
: Le
s re
stau
rant
s ne
son
t pas
tous
ada
ptés
. Des
fois,
on
est o
blig
é
de tr
ouve
r un
plan
B.
En c
e qu
i con
cern
e le
s lie
ux d
e ra
ssem
blem
ent :
- Ju
lien,
12
ans,
Nam
ur :
Pouv
oir s
e ré
unir
dans
une
éco
le. U
ne s
alle
pou
r se
réun
ir po
ur
parle
r de
chos
es im
port
ante
s.-
Célin
e, 1
1 an
s, N
amur
: To
ut le
mon
de p
eut p
arle
r ens
embl
e, o
n pe
ut jo
uer a
vec
de
s ac
tivité
s en
sem
ble.
- Ly
ana,
10
ans,
Haj
ar, 1
2 an
s, e
t Sar
a, 1
1 an
s, L
iège
: Pl
us d
’end
roits
où
on p
eut s
e re
ncon
trer
.- A
zziz
, 13
ans,
Hai
naut
: Pa
rfoi
s, je
renc
ontr
e S.
..- A
youb
, 11
ans,
Hai
naut
: O
n pe
ut jo
uer a
u fo
ot !
On
peut
se
cach
er p
ar e
xem
ple
parc
e
que
parf
ois
on s
e re
join
t au
parc
pui
s… d
e te
mps
en
tem
ps, c
hez
moi
. Tou
t ça
est r
espe
cté
parc
e
que
ma
mam
an e
t mon
pap
a ils
me
laiss
ent t
oujo
urs
sort
ir.-
Pabl
o, 1
0 an
s, H
aina
ut :
On
a le
dro
it d’
être
am
oure
ux.
- Ayo
ub, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Ben
on a
le d
roit
d’ai
mer
non
?-
Nat
han,
12
ans,
Nam
ur :
Met
tre
des
arbr
es p
arto
ut a
ussi.
Imag
ine
qu’o
n s’a
ssoi
t sur
un
banc
po
ur p
arle
r. M
oi j’
suis
asso
cié
à d’
autr
es e
nfan
ts, c
omm
e de
s am
is… D
e pa
rler a
vec
eux…
de
leur
s dr
oits
… s
’ils
n’on
t pas
de
prob
lèm
e.
En c
e qu
i con
cern
e la
séc
urit
é :Ly
ana,
10
ans,
Haj
ar, 1
2 an
s, e
t Sar
a, 1
1 an
s : F
aire
une
pist
e cy
clab
le s
écur
isée
pour
les
enfa
nts.
W.1
.3.2
.1 -
Ada
pter
les
ville
s au
x en
fant
s («
child
-frie
ndly
citi
es»)
not
amm
ent e
n
pren
ant e
n co
mpt
e l’a
cces
sibili
té e
n
haut
eur d
es s
ervi
ces,
WC,
tran
spor
ts…
dan
s le
cad
re d
es q
uart
iers
nou
veau
x/sc
hém
a
de d
ével
oppe
men
t du
terr
itoire
.
Ayou
b, 1
1 an
s, H
aina
ut
« O
n a
le d
roit
de
s’a
mus
er.
On
a le
dro
it
de s
e fa
ire
de
s am
is…
»
47
Ayou
b, 1
1 an
s, H
aina
ut
« O
n a
le d
roit
de
s’a
mus
er.
On
a le
dro
it
de s
e fa
ire
de
s am
is…
»
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
- M
élis
sa, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Derr
ière
che
z m
oi, i
l y a
trop
de
fous
dan
s la
rue
.- W
alid
, 12
ans,
Liè
ge :
Leur
s pa
rent
s ne
veu
lent
pas
[les
laiss
er s
ortir
]… Q
uand
ils
voie
nt à
la
télé
visio
n qu
’il y
a p
lusie
urs
vole
urs
qui v
ienn
ent i
ci, q
ui v
olen
t les
enf
ants
, apr
ès il
s ve
ulen
t plu
s.-
Ism
aël,
11 a
ns, L
iège
: De
s vo
leur
s so
nt v
enus
, ils
ont c
assé
la v
itre…
- Is
maë
l, 11
ans
, Liè
ge :
Que
lqu’
un q
u’on
ne
conn
aît p
as, u
n m
onsie
ur, i
l ne
faut
jam
ais
raco
nter
sa
vie
, par
ce q
ue s
inon
ils
vont
nou
s su
ivre
et i
ls vo
nt m
’att
rape
r et m
e tu
er.
- Li
am, 8
ans
et W
alid
, 12
ans,
Liè
ge :
On
a le
dro
it de
s’a
ssoc
ier à
d’a
utre
s en
fant
s po
ur
les
proj
ets,
l’éc
ole,
leur
s de
voirs
et t
out ç
a… e
n sé
curit
é.-D
avid
, 11
ans,
Hai
naut
: Il
faud
rait
avoi
r des
vél
os e
mpr
unté
s po
ur a
ller d
ehor
s en
tout
e sé
curit
é.-
Jéré
my,
16
ans,
Lux
embo
urg :
C’e
st n
ivea
u sé
curit
é po
ur p
rend
re la
rout
e, s
oit t
u pa
sses
à
côté
et t
u lo
nges
la n
atio
nale
, ou
alor
s tu
peu
x pa
sser
par
une
pet
ite r
ue.
- Ro
bin,
17
ans,
Lux
embo
urg :
Il n
’y a
pas
de
pass
age
pour
pié
tons
, tu
peux
te fa
ire é
cras
er
à to
ut m
omen
t.-
Jéré
my,
16
ans,
Lux
embo
urg :
Enfi
n, c
’est
nos
par
ents
qui
font
gaf
fe p
our q
u’on
n’a
ille p
as
à pi
ed ju
squ’
à l’é
cole
com
me
ça. O
u en
vél
o.-
Char
line,
16
ans,
Lux
embo
urg :
Mai
s sin
on y
a u
n Ra
vel d
ans
mon
villa
ge.
- M
axim
e, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Just
e su
r la
ques
tion
de la
rue
. Sur
mon
trot
toir,
il y
a u
ne v
oitu
re
qui a
failli
m’é
cras
er.
- Sa
ël, 1
2 an
s, L
iège
: O
n m
et p
lein
de
cam
éras
dan
s le
s éc
oles
, les
mag
asin
s, d
octe
urs,
etc
.-
Saël
, 12
ans,
Liè
ge :
S’il
fait
ça, o
n a
la p
reuv
e qu
e qu
elqu
’un
a to
uché
. Si e
lle p
orte
pla
inte
au
moi
ns e
lle a
la p
reuv
e.-
Nes
rine
, 7 a
ns, L
iège
: La
isse-
moi
t’ex
pliq
uer.
Si o
n m
et d
es c
amér
as d
ans
la r
ue, s
i que
lqu’
un
touc
he, t
u ne
vas
pas
alle
r por
ter p
lain
te à
la p
olic
e. L
a po
lice,
elle
ne
va p
as fa
ire…
baz
ooka
!-
Saël
, 12
ans,
Liè
ge :
Tu a
s cr
u qu
e la
vie
c’é
tait
bazo
oka.
La
polic
e, e
lle n
e fa
it pa
s qu
e ça
. El
le t’
arrê
te, e
lle p
eut t
e co
ller u
ne a
men
de o
u so
it tu
vas
en
priso
n m
ais
ça c
’est
pou
r un
truc
gr
ave
mai
s… a
u m
oins
te m
ettr
e un
e am
ende
…-
Saël
, 12
ans,
Liè
ge :
Moi
, je
parle
de
touc
her…
Tu
fais
ça, j
e m
’en
fous
… M
ais
si c’
est u
ne fi
lle,
par e
xem
ple,
tu n
e va
s pa
s lu
i fai
re ç
a… T
u lu
i fai
s ça
, c’e
st u
n pr
oblè
me…
En c
e qu
i con
cern
e le
s év
énem
ents
pub
lics :
- Je
nna,
9 a
ns, L
iège
: Je
ne
sais
pas
si c’
est p
ossib
le d
e fa
ire u
ne fê
te…
des
jeux
. De
tem
ps e
n te
mps
, fai
re u
ne fê
te c
omm
e ça
ave
c de
s je
ux.
- Wal
id, 1
2 an
s, L
iège
: O
n pe
ut, p
enda
nt le
s va
canc
es a
ussi
et d
e Pâ
ques
, alo
rs o
n fa
it
une
fête
de
Pâqu
es.
Pabl
o, 1
0 an
s, H
aina
ut
« Au
thé
âtre
elle
nou
s cr
ie d
essu
s en
plu
s qu
’on
ne f
ait
rien
.Po
urqu
oi il
exi
ste
de
s dr
oits
pou
r
les
enfa
nts ?
O
n pe
nsai
t qu
e
c’ét
ait
norm
al,
pas
que
c’ét
ait
écri
t qu
elqu
e pa
rt ! »
48
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e le
han
dica
p :
- Re
ndre
tous
les
lieux
acc
essib
les
aux
pers
onne
s à
mob
ilité
rédu
ite (r
esta
uran
ts, m
agas
ins…
) : im
pose
r de
nouv
elle
s no
rmes
de
cons
truc
tion
po
ur le
s fu
turs
bât
imen
ts, c
réer
des
prim
es o
u de
s su
bven
tions
en
vue
d’am
énag
er d
es e
spac
es a
cces
sible
s à
tout
es e
t tou
s.
En c
e qu
i con
cern
e le
s lie
ux d
e ra
ssem
blem
ent :
- Cr
éer d
es e
spac
es a
mén
agés
(par
c, a
ire d
e je
ux, t
erra
in d
e sp
ort…
) fac
ilem
ent a
cces
sible
s po
ur le
s en
fant
s et
en
suffi
sanc
e.-
Sécu
riser
les
accè
s qu
i y m
ènen
t : li
mita
tion
et c
ontr
ôle
de la
vite
sse,
am
énag
emen
t de
pist
es c
ycla
bles
, plu
s de
pas
sage
s po
ur p
iéto
ns…
- M
ettr
e de
s lo
caux
à d
ispos
ition
des
enf
ants
dan
s le
s qu
artie
rs p
our l
eur p
erm
ettr
e de
se
retr
ouve
r, se
renc
ontr
er.
- L’a
ccès
à l’
espa
ce p
ublic
en
tant
que
terr
ain
de je
u, d
e dé
couv
erte
s ou
de
renc
ontr
e po
ur le
s en
fant
s po
urra
it au
ssi ê
tre
inte
rrog
é,
en d
ehor
s d’
espa
ces
dédi
és q
ui le
ur s
ont a
utor
isés,
sou
vent
pou
r des
pra
tique
s as
signé
es o
u la
rgem
ent s
uggé
rées
.
En c
e qu
i con
cern
e la
séc
urit
é :-
Amén
ager
plu
s de
pist
es c
ycla
bles
séc
urisé
es.
- Am
énag
er le
s tr
otto
irs e
n le
s re
ndan
t plu
s la
rges
, plu
s ac
cess
ible
s au
x po
usse
ttes
et P
.M.R
.-
R édu
ire e
t con
trôl
er la
vite
sse
sur l
es a
xes
de p
assa
ges,
pot
entie
llem
ent u
tilisa
bles
par
les
enfa
nts.
- Cr
éer p
lus
de R
avel
s, s
écur
iser e
t am
énag
er le
s ch
emin
s y
men
ant.
- Sé
curis
er l’
espa
ce p
ublic
pou
r que
les
enfa
nts
s’y
dépl
acen
t tra
nqui
llem
ent e
t san
s cr
aint
e.
En c
e qu
i con
cern
e le
s év
énem
ents
pub
lics :
- O
rgan
iser d
es é
véne
men
ts g
ratu
its d
ans
les
quar
tiers
pou
r diff
éren
tes
occa
sions
afin
que
les
enfa
nts
expé
rimen
tent
et
déco
uvre
nt d
e no
uvel
les
activ
ités
et s
e re
ncon
tren
t.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEPe
nser
les
futu
rs a
mén
agem
ents
en
tena
nt c
ompt
e de
l’ac
cess
ibili
té d
es e
nfan
ts e
st u
ne p
ropo
sitio
n qu
i ren
cont
re c
elle
s de
s en
fant
s. Il
s-el
les
met
tent
tout
de
mêm
e en
évi
denc
e qu
elqu
es n
uanc
es n
on n
églig
eabl
es. L
a sé
curit
é es
t une
con
ditio
n qu
i se
mbl
e im
port
ante
aux
yeu
x de
s en
fant
s po
ur p
ouvo
ir in
vest
ir ce
s es
pace
s en
tout
e co
nfian
ce e
t obt
enir
l’aut
orisa
tion
pare
ntal
e.
Le c
ompo
rtem
ent d
es a
utom
obili
stes
, la
dang
eros
ité d
es a
xes
rout
iers
, les
esp
aces
dél
imité
s… s
ont a
utan
t de
poin
ts a
men
és p
ar
les
enfa
nts
pour
per
met
tre
d’ap
aise
r leu
rs c
rain
tes.
Elle
s-ils
sou
haite
nt é
gale
men
t pou
voir
se re
trou
ver,
se re
ncon
trer
et s
e ré
unir.
Il fa
ut d
onc
que
les
espa
ces
inté
rieur
s et
ex
térie
urs
soie
nt p
ensé
s po
ur a
ccue
illir l
es e
nfan
ts :
amén
agem
ents
, hor
aire
s d’
ouve
rtur
e…
Les
ques
tions
de
sécu
rité
ne s
’abo
rden
t pas
de
la m
ême
man
ière
dan
s le
s m
ilieu
x ru
raux
ou
dans
les
ville
s. L
e da
nger
ser
a pl
utôt
du
côt
é de
s dé
plac
emen
ts d
ans
les
villa
ges
alor
s qu
’il e
st p
lutô
t env
isagé
du
côté
des
per
sonn
es (m
auva
ises
renc
ontr
es) d
ans
de
s lie
ux o
ù le
con
trôl
e so
cial
et l
es re
conn
aiss
ance
s m
utue
lles
sem
blen
t moi
ns p
rése
nts.
Keda
mat
h, 1
2 an
s, L
iège
« Il
faut
que
la
per
sonn
e de
man
de
la p
erm
issi
on a
vant
de
tou
cher
. »
49
1.3.
3 F
avor
iser
l’ac
cès
de to
us le
s en
fant
s à
la c
ultu
re
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e le
s ac
tivi
tés :
- Sa
ra, 1
1 an
s, L
iège
: Ils
ont
inve
sti p
our q
u’on
ait
deux
che
vals
et d
eux
ânes
et o
n m
arch
e
et o
n va
les
gard
er.
- Aud
rey,
10
ans,
Liè
ge :
Tous
les
jeud
is, o
n fa
it du
théâ
tre
à l’é
cole
! Et
ave
c la
mai
son
des
jeun
es
où j’
alla
is av
ant,
on e
st m
ême
allé
s da
ns d
es v
oitu
res
pour
alle
r à l’
aqua
rium
…-
Kaou
tar,
12 a
ns, H
aina
ut :
La p
rof d
e th
éâtr
e, e
lle e
st m
écha
nte
avec
nou
s.-
Nou
redd
ine,
13
ans,
Hai
naut
: O
n se
fait
mal
trai
ter.
On
se fa
it en
gueu
ler…
- Ka
outa
r, 12
ans
, Hai
naut
: O
ui e
lle n
ous
crie
des
sus.
- Pa
blo,
10
ans,
Hai
naut
: Au
théâ
tre
elle
nou
s cr
ie d
essu
s en
plu
s qu
’on
ne fa
it rie
n.-
Julie
n, 1
2 an
s, N
amur
: M
onsie
ur le
Min
istre
, pou
r fai
re d
es a
ctiv
ités
pend
ant m
on te
mps
libr
e,
il fa
udra
it : j
ouer
deh
ors
dans
la c
our d
e l’é
cole
. Avo
ir un
e bi
blio
thèq
ue p
rès
de c
hez
nous
. Po
uvoi
r pra
tique
r du
spor
t et j
ouer
dan
s un
e m
aiso
n, m
ais
calm
e.
W.1
.3.3
.1 -
Fav
orise
r l’a
ccès
à to
us le
s en
fant
s au
x in
itiat
ives
liée
s au
pat
rimoi
ne
(acc
essib
ilité
fina
nciè
re, P
MR,
défi
cien
ce
visu
elle
ou
autr
e, …
).
W.1
.3.3
.2 -
Mul
tiplie
r les
act
ions
- 1
8 an
s da
ns le
cad
re d
es jo
urné
es d
u pa
trim
oine
.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e le
s ac
tivi
tés :
- O
rgan
iser d
es s
ortie
s cu
lture
lles
dans
les
quar
tiers
(via
les
mai
sons
de
jeun
es, l
es a
ssoc
iatio
ns...
) gra
tuite
s.-
Form
er e
t sen
sibili
ser l
es a
ctric
es, a
cteu
rs c
ultu
rel-l
e-s
à la
bie
nvei
llanc
e et
aux
dro
its d
e l’e
nfan
t.-
Sout
enir
et e
ntre
teni
r les
act
ivité
s de
s bi
blio
thèq
ues,
ludo
thèq
ues,
méd
iath
èque
s.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEEn
core
une
fois,
l’in
térê
t des
enf
ants
se
port
e su
r leu
r quo
tidie
n et
ce
qui e
st le
plu
s pr
oche
d’e
lles-
eux.
Les
bib
lioth
èque
s, le
s m
aiso
ns
de q
uart
ier s
ont,
entr
e au
tres
, des
lieu
x cl
efs
qui p
erm
ette
nt a
ux e
nfan
ts d
e s’o
uvrir
à la
cul
ture
et d
e la
rend
re a
cces
sible
. Il e
st d
onc
prim
ordi
al d
e le
s so
uten
ir et
de
renf
orce
r leu
rs c
apac
ités
d’ac
tions
pou
r mul
tiplie
r les
occ
asio
ns d
’acc
ès e
t de
prat
ique
de
la c
ultu
re.
Anaï
s, 1
7 an
s, B
W
« M
açon
neri
e po
ur le
s m
ecs
et p
uis
pour
les
meu
fs c
’est
in
firm
ière
… »
50
5.2.
2 - A
XE
2 : I
NFO
RMAT
ION
, FO
RMAT
ION
ET
ÉDU
CATI
ON
AU
X DR
OIT
S DE
L’E
NFA
NT
2.1
Info
rmer
, édu
quer
et
sens
ibili
ser
aux
droi
ts d
e l’e
nfan
t le
s pr
ofes
sion
nels
qui
trav
aille
nt p
our
et a
vec
les
enfa
nts
2.1.
1 P
rom
ouvo
ir un
e cu
lture
des
dro
its d
e l’e
nfan
t au
sei
n du
Ser
vice
Pub
lic W
allo
n
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
Les
ques
tion
s/ré
acti
ons
fréq
uent
es d
es e
nfan
ts a
u su
jet
de le
urs
droi
ts :
- «
On
pens
ait q
ue c
’éta
it no
rmal
, pas
que
c’é
tait
écrit
que
lque
par
t ! »
- «
Pour
quoi
il e
xist
e de
s dr
oits
pou
r les
enf
ants
? »
- «
C’es
t quo
i un-
e m
inist
re ?
»-
« Je
sav
ais
que
c’ét
ait p
arto
ut d
ans
le m
onde
»-
« Ch
ez n
ous
ça v
a, p
ar c
ontr
e, d
ans
d’au
tres
pay
s… »
… Les
ques
tion
s/ré
acti
ons
fréq
uent
es d
es a
dult
es a
u su
jet
des
droi
ts :
- «
Oui
, mai
s ils
ont
des
dev
oirs
aus
si ! »
- «
Ça n
e no
us a
rran
ge p
as fo
rcém
ent q
ue le
s en
fant
s sa
chen
t tou
t ça…
»-
« Ch
ouet
te ! »
W.2
.1.1
.1 -
Am
élio
rer l
a pr
ise e
n co
mpt
e
des
droi
ts d
e l'e
nfan
t au
sein
des
ser
vice
s pu
blic
s de
Wal
loni
e. W
.2.1
.1.2
- F
orm
er le
s co
rres
pond
ants
dr
oits
de
l’enf
ant d
es a
dmin
istra
tions
w
allo
nnes
aux
dro
its d
e l’e
nfan
t, en
co
llabo
ratio
n av
ec l’
OEJ
AJ.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TSSe
nsib
ilise
r l’e
nsem
ble
des
prof
essio
nnel
-le-s
des
sec
teur
s éd
ucat
ifs, s
ocia
ux e
t cul
ture
ls au
x dr
oits
de
l’enf
ant.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VE
La m
écon
naiss
ance
qu’
ont l
es e
nfan
ts d
e la
CID
E, d
e m
ême
que
pour
une
bon
ne p
art l
es a
dulte
s au
xque
ls le
s en
fant
s so
nt c
onfié
s, p
laid
e po
ur
que
le te
xte
soit
dava
ntag
e m
atér
ialis
é : d
ans
les
rela
tions
, les
pos
sibili
tés
de c
hoix
, la
part
icip
atio
n… Il
nou
s se
mbl
e fo
ndam
enta
l que
l’en
sem
ble
des
adul
tes
qui e
ntre
nt e
n co
ntac
t ave
c le
s en
fant
s, p
rofe
ssio
nnel
-le-s
et p
aren
ts, s
oien
t sen
sibili
sé-e
-s e
t for
mé-
e-s
aux
droi
ts d
e l’e
nfan
t. Ce
n’
est q
ue s
i les
adu
ltes
font
viv
re le
urs
droi
ts a
ux e
nfan
ts a
u qu
otid
ien
que
ceux
-ci p
ourr
ont ê
tre
resp
ecté
s. C
e co
nsta
t s’e
st v
érifi
é to
ut a
u lo
ng
du p
roje
t. Il
fait
l’obj
et d
’un
poin
t par
ticul
ier d
ans
l’ana
lyse
du
disp
ositi
f.
51
2.1.
2 In
form
er, f
orm
er e
t se
nsib
ilise
r le
s ac
teur
s pr
ofes
sion
nels
(crè
ches
, éco
les…
) et
pouv
oirs
loca
ux s
ur le
s en
jeux
re
latif
s au
x dr
oits
de
l’enf
ant
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e le
han
dica
p :
- Je
ssic
a, 1
6 an
s, L
iège
: C’
est l
’att
itude
. Et à
par
t les
per
sonn
es q
ui tr
avai
llent
ave
c le
s pe
rson
nes
en
situ
atio
n de
han
dica
p, le
s au
tres
ne
save
nt p
as. J
e pe
ux c
ompr
endr
e to
ut à
fait.
.. M
ais
je tr
ouve
ça
dom
mag
e. C
’est
un
peu
de l’
inju
stic
e.-
Jess
ica,
16
ans,
Liè
ge :
Lui,
il pe
ut fa
ire ç
a, m
ais
toi,
on te
dit
que
tu n
’es
pas
capa
ble.
Don
c on
te
rem
et d
ans
un g
roup
e. M
ais
en ré
alité
, t’e
s to
ut à
fait
capa
ble.
- Je
ssic
a, 1
6 an
s, L
iège
: Fa
udra
it le
s m
ettr
e pl
us e
n pr
atiq
ue e
n fa
it, q
u’ils
se
rend
ent c
ompt
e.-
Cass
andr
a, 1
7 an
s, L
iège
: Q
ue le
s pe
rson
nes
adul
tes
se re
nden
t com
pte
de n
os p
robl
èmes
, qu
’ils
acce
pten
t jus
tem
ent n
os p
robl
èmes
.
En c
e qu
i con
cern
e le
cor
ps e
t le
tou
cher
:- Y
oune
s, 6
ans
, Liè
ge : M
oi, q
uand
on
me
fait
une
piqu
re, o
n ne
m’e
xpliq
ue p
as. O
n m
e fa
it co
mm
e ça
…-
Siyu
, 8 a
ns, L
iège
: M
e de
man
der p
our m
e to
uche
r.-
Saël
, 12
ans,
Liè
ge :
Les
prof
s au
ssi,
les
méd
ecin
s.-
Léa,
8 a
ns, L
iège
: Be
n m
oi, j
’ai f
ait m
on é
cole
où
il y
a la
cou
r. Y’
a m
on a
mie
qui
vie
nt p
rès
de
moi
et q
ui v
eut m
e to
uche
r et j
e n’
ai p
as e
nvie
. Et l
à, je
sui
s ch
ez le
méd
ecin
. Il m
e de
man
de
d’en
leve
r ma
blou
se e
t moi
, je
dis
non
et lu
i il d
it si
!-
K eda
mat
h, 1
2 an
s, L
iège
: Il
faut
que
la p
erso
nne
dem
ande
la p
erm
issio
n av
ant d
e to
uche
r.-
Saël
, 12
ans,
Liè
ge :
Au d
ébut
, je
n’ét
ais
pas
d’ac
cord
et j
’ai d
û co
pier
150
fois
« je
resp
ecte
ce
que
l’éd
ucat
eur m
e di
t ».
- Sa
ël, 1
2 an
s, L
iège
: Q
uand
je s
uis
dans
la d
ouch
e à
l’int
erna
t, je
ne
suis
pas
tran
quille
qua
nd
je m
e la
ve. P
arce
qu’
on n
’est
pas
tout
seu
l. Y’
a qu
atre
dou
ches
et o
n es
t tou
s le
s qu
atre
dan
s un
e do
uche
. Pas
dan
s un
e do
uche
mai
s en
mêm
e te
mps
. Des
fois,
je n
e su
is pa
s ra
ssur
é.
En c
e qu
i con
cern
e la
vio
lenc
e éd
ucat
ive :
- Asm
a, 1
0 an
s, H
aina
ut :
La p
rof d
e th
éâtr
e el
le e
st m
écha
nte
avec
nou
s.-
Baki
r, 13
ans
, Hai
naut
: O
n se
fait
mal
trai
ter.
On
se fa
it en
gueu
ler…
- Asm
a, 1
0 an
s, H
aina
ut :
Oui
elle
nou
s cr
ie d
essu
s.-
Pabl
o, 1
0 an
s, H
aina
ut : A
u th
éâtr
e el
le n
ous
crie
des
sus
en p
lus
qu’o
n ne
fait
rien.
- Abd
el, 1
1 an
s, D
alil,
12
ans,
Sofi
a, 1
1 an
s, L
iège
: Av
oir d
es in
stitu
teur
s ge
ntils
qui
soi
ent p
olis
et
sou
riant
s, s
’il v
ous
plaî
t. Q
ue le
s ac
cuei
llant
es fa
ssen
t des
étu
des,
s’il
vou
s pl
aît.
- Aud
rey,
10
ans,
Alm
a, 1
1 an
s, M
aëly
s, 1
1 an
s, L
iège
: Un
e éc
ole
qui d
onne
des
per
mis
de
s’occ
uper
des
enf
ants
.-
Julie
n, 1
2 an
s, N
amur
: Je
n’a
ime
pas
parle
r ave
c m
on in
stitu
tric
e. P
arce
qu’
elle
est
laid
e !
En p
lus,
elle
a d
es c
houc
hout
es !
W 2
.1.2
.1 -
Info
rmer
sur
le d
ange
r et
l’im
pact
néf
aste
de
cert
ains
pro
duits
su
r la
sant
é (p
estic
ides
, pro
duits
de
nett
oyag
e, …
) util
isés
au q
uotid
ien.
W.2
.1.2
.2 -
Sen
sibili
ser l
e se
cteu
r de
l’ens
eign
emen
t ord
inai
re à
la q
uest
ion
du
han
dica
p, e
n sy
nerg
ie a
vec
la F
WB.
W.2
.1.2
.3 -
Sen
sibili
ser l
es a
cteu
rs
des
serv
ices
résid
entie
ls po
ur je
unes
po
rteu
rs d
’un
hand
icap
à la
que
stio
n
de la
par
ticip
atio
n de
s en
fant
s.
W.2
.1.2
.4 -
Sen
sibili
ser l
es tr
avai
lleur
s so
ciau
x de
s CP
AS, v
ia la
Féd
érat
ion
des
CPAS
, aux
dro
its d
e l’e
nfan
t et à
la
prob
lém
atiq
ue d
es e
nfan
ts e
n sit
uatio
n de
pré
carit
é et
des
enf
ants
mig
rant
s (M
ENA,
min
eurs
mis
en a
uton
omie
…).
W.2
.1.2
.5 -
For
mer
et s
ensib
ilise
r le
per
sonn
el d
es s
ervi
ces
d’éc
oute
et
d’u
rgen
ce (s
uici
de, v
iole
nces
co
njug
ales
…) à
l’ac
cuei
l spé
cifiq
ue
des
enfa
nts
vict
imes
de
viol
ence
.
W.2
.1.2
.6 -
A tr
aver
s le
s co
mpé
tenc
es
de la
Wal
loni
e en
mat
ière
de
form
atio
n,
favo
riser
l’ac
cess
ibili
té à
un
mili
eu
d’ac
cuei
l de
qual
ité à
tous
les
enfa
nts,
no
tam
men
t en
sout
enan
t et d
ével
oppa
nt
des
form
atio
ns p
rofe
ssio
nnel
les
de
qua
lité
pour
les
accu
eilla
nts
de
la p
etite
enf
ance
et d
e l’e
nfan
ce, i
nclu
ant
nota
mm
ent u
n vo
let c
once
rnan
t le
s dr
oits
de
l’enf
ant.
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
(sui
te)
- N
atha
n, 1
2 an
s, N
amur
: Pa
rce
qu’e
lle d
it «
ma
petit
e ch
érie
».
- Ju
lien,
12
ans,
Nam
ur :
Les
mad
ames
, elle
s pr
éfèr
ent l
es fi
lles
que
les
garç
ons !
Dan
s no
tre
écol
e,
il a
plus
de
fille
s qu
e de
gar
çons
.- A
dil,
11 a
ns, L
iège
: Q
uand
elle
nou
s re
gard
e, e
lle n
e no
us p
unit
pas
mai
s qu
and
il y
a un
pet
it tr
uc,
par e
xem
ple
quan
d H
sa b
oute
ille a
vait
fait
du b
ruit,
elle
pre
nd la
bou
teille
et e
lle la
jett
e à
la p
oube
lle…
- Sa
ra, 1
1 an
s, L
iège
: Et
il y
ava
it en
core
de
l’eau
et t
out !
- Adi
l, 11
ans
, Liè
ge :
H., e
lle la
gro
nde
dess
us…
H.,
elle
ple
ure…
elle
dit
: Wao
uw a
rrêt
e de
faire
te
s ye
ux d
e cr
ocod
iles !
- Ju
lien.
, 12
ans,
Nam
ur :
Oui
, ça
fait
déjà
six
ans
que
je s
uis
dans
cet
te é
cole
de
caca
. Da
ns n
otre
éco
le...
on
joue
au
foot
et l
es m
adam
es n
ous
confi
sque
nt le
s ba
lles.
En c
e qu
i con
cern
e la
ges
tion
de
grou
pe :
- Sa
ël, 1
2 an
s, L
iège
: C’
est b
izarr
e, à
l’éc
ole
c’es
t chi
ant p
arce
que
à c
haqu
e fo
is, il
y a
touj
ours
de
s pl
us g
rand
s qu
i me
cher
chen
t…- A
udre
y, 1
1 an
s, L
iège
: To
ut s
impl
emen
t, je
me
fais
frap
per l
’ann
ée p
assé
e. C
’est
un
élèv
e,
tous
les
jour
s, il
me
frap
pait.
Soi
t lui
ou
soit
T, m
on a
mi…
- A
dil,
11 a
ns, L
iège
: Le
con
seil
de c
lass
e !-
Maë
lys,
11
ans,
Liè
ge :
On
va c
herc
her u
n pe
tit p
apie
r… p
ar e
xem
ple,
j’ai
un
prob
lèm
e,
je n
’aim
e pa
s, j’
aim
e pa
s co
mm
ent ç
a fo
nctio
nne…
- Sa
ra, 1
1 an
s, L
iège
: Là
, je
parle
de
mon
pro
blèm
e… L
à, je
félic
ite…
Et l
à, je
pro
pose
…- A
udre
y, 1
0 an
s, L
iège
: Le
s da
mes
de
mid
i… c
omm
e ça
(en
faisa
nt le
ges
te d
e cr
oise
r les
bra
s).
- M
aëly
s, 1
1 an
s, L
iège
: Q
uand
on
les
sépa
re, e
lles
vien
nent
.- A
udre
y, 1
0 an
s, L
iège
: El
les
s’en
fout
ent u
n pe
tit p
eu…
- Sa
ra, 1
1 an
s, L
iège
: El
les
vien
nent
et p
uis
aprè
s, e
lles
les
sépa
rent
… a
près
, elle
s le
s m
ette
nt
dans
un
coin
et e
lles
n’es
saye
nt p
as d
e vo
ir ce
qu’
il y
a ou
qu’
est-
ce q
u’il
s’est
pas
sé…
- Aud
rey,
10
ans,
Liè
ge :
Du c
oup,
c’e
st n
ous
qui d
evon
s es
saye
r de
les
sépa
rer p
arce
que
eux
, ils
rest
ent c
omm
e ça
à re
gard
er la
bag
arre
. Et q
uand
que
lqu’
un d
it : «
Mad
ame
il y
a un
e ba
garr
e. »
El
le ré
pond
« Je
sai
s j’a
tten
ds q
uand
c’e
st fi
ni ! »
- Abd
el, 1
1 an
s, L
iège
: À
l’éco
le, i
l y a
bea
ucou
p de
disp
utes
…-
Sara
, 11
ans,
Liè
ge :
Pres
que
tous
les
jour
s.-
Maë
lys,
11
ans,
Liè
ge :
Ça n
e se
term
ine
pas
mai
s c’
est…
On
les
sépa
re.
En c
e qu
i con
cern
e la
rel
atio
n en
tre
prof
essi
onne
l-le
-s e
t en
fant
s :-
Jérô
me,
17
ans,
BW
: Je
pen
se q
ue le
pro
f, co
mm
e l’é
lève
, doi
t acc
epte
r l’a
vis
de l’
autr
e en
fait.
Pa
rce
que
l’élè
ve d
oit a
ccep
ter c
e qu
e pe
nse
le p
rof d
onc
pour
quoi
pas
le p
rof ?
C’ e
st la
mêm
e ch
ose
pour
les
adul
tes,
la fa
mille
… P
ourq
uoi i
ls ne
pou
rrai
ent p
as a
ccep
ter l
’avi
s de
l’él
ève ?
- Ana
ïs, 1
7 an
s, B
W :
Si c
’est
dire
ct «
vous
ave
z to
rt, c
e n’
est p
as ç
a c’
est ç
a » o
u al
ors
« M
oi je
ne
su
is pa
s d’
acco
rd, j
e pe
nse
que
c’es
t com
me
ça »
enfi
n, il
y a
une
diff
éren
ce…
W.2
.1.2
.7 -
Pro
mou
voir
les
droi
ts d
e l’e
nfan
t dan
s le
cad
re d
u pl
an H
P pa
r un
e se
nsib
ilisa
tion
des
chef
s de
pro
jet
et a
nten
nes
soci
ales
des
com
mun
es
conc
erné
es.
W.2
.1.2
.8 -
Enc
oura
ger l
es p
ouvo
irs
loca
ux à
men
er à
bie
n de
s pr
ojet
s po
rtan
t sur
les
droi
ts d
e l’e
nfan
t dan
s
le c
adre
des
Pla
ns d
e co
hésio
n so
cial
e.
W 2
.1.2
.9 -
Info
rmer
les
com
mun
es s
ur
les
enje
ux re
latif
s au
x dr
oits
de
l’enf
ant
au n
ivea
u lo
cal e
n le
s se
nsib
ilisa
nt
nota
mm
ent à
dév
elop
per u
ne a
ppro
che
incl
usiv
e te
nant
com
pte
des
beso
ins
spéc
ifiqu
es d
es e
nfan
ts p
orte
urs
d’
un h
andi
cap.
W.2
.1.2
.10
- Ex
erce
r un
cont
rôle
ext
erne
su
r les
dro
its d
es e
nfan
ts p
lacé
s da
ns
des
étab
lisse
men
ts p
sych
iatr
ique
s, e
n pa
rten
aria
t ave
c de
s re
prés
enta
nts
de
la s
ocié
té c
ivile
.
Thom
as, 1
7 an
s, L
uxem
bour
g
« Po
ur le
s ge
ns q
ui
n’on
t pa
s de
voi
ture
, c’
est
vrai
men
t un
gro
s pr
oblè
me
tout
ce
qui
est
hosp
ital
ier.
»
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Je n
’éta
is pa
s d’
acco
rd a
vec
mon
pro
fess
eur e
t il m
’ava
it fa
it co
urir
dans
to
ute
la c
our,
parc
e qu
e j’é
tais
pas
d’ac
cord
ave
c lu
i. Je
pen
se q
ue ç
a dé
pend
des
pro
fess
eurs
, de
s ge
ns q
ui s
ont p
lus
ouve
rts
d’es
prit.
Que
lqu’
un q
ui e
st p
lus
ouve
rt d
’esp
rit a
ccep
tera
plu
s qu
’on
ne
soi
t pas
dan
s so
n se
ns q
ue q
uelq
u’un
qui
se
dit «
il n’
y a
que
ce q
ue je
pen
se q
ui e
st ju
ste »
.- Y
anna
, 16
ans,
BW
: Tu
peux
par
ler r
espe
ctue
usem
ent m
ais
avoi
r des
pro
pos
qui p
euve
nt ê
tre
fort
s sa
ns q
ue tu
t’en
rend
es c
ompt
e. J’
ai d
éjà
eu ç
a : je
par
lais
avec
que
lqu’
un e
t j’a
vais
des
prop
os q
ui
avai
ent u
n fo
rt im
pact
. La
prof
m’a
dit
clai
rem
ent q
ue je
pre
nais
une
plac
e qu
e je
ne
devr
ais
pas
et
que
c’es
t aus
si po
ur ç
a qu
e c’
est m
onté
dan
s le
s to
urs.
Apr
ès, i
l fau
t que
l’ad
ulte
nou
s re
spec
te
com
me
nous
on
doit
le re
spec
ter m
ais
je c
rois
que
des
fois
on e
n de
man
de b
eauc
oup
trop
aux
ad
ulte
s. D
u co
up c
’est
aus
si po
ur ç
a qu
’ils
sont
com
me
ça, q
u’ils
réag
issen
t com
me
ça.
En c
e qu
i con
cern
e le
s pr
ofes
sion
nel-
le-s
qui
pou
rrai
ent
gara
ntir
la t
rans
mis
sion
d’
info
rmat
ions
sur
les
droi
ts d
e l’e
nfan
t :- A
naïs
, 17
ans,
BW
: N’
impo
rte
quel
pro
f ou
quoi
qui
con
naît
les
droi
ts p
eut l
e fa
ire, n
on ?
- Ch
rist
ophe
, 17
ans,
BW
: O
u al
ors,
une
form
atio
n ?- A
naïs
, 17
ans,
BW
: Da
ns le
s ge
ns d
u PM
S, il
s pe
uven
t le
faire
!-
Chri
stop
he, 1
7 an
s, B
W :
Une
form
atio
n po
ur le
s ge
ns d
u PM
S, p
our q
u’ils
en
soie
nt p
lus
cons
cien
ts.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e le
han
dica
p :
Ouv
rir le
s es
pace
s à
tous
et t
oute
s po
ur p
erm
ettr
e la
renc
ontr
e en
tre
pers
onne
s en
situ
atio
n de
han
dica
p et
per
sonn
es
valid
es a
fin d
e fa
ire é
volu
er le
rega
rd d
e ce
s de
rniè
res :
• In
clur
e pl
us d
’enf
ants
en
situa
tion
de h
andi
cap
dans
les
écol
es ;
• C
réer
des
esp
aces
de
loisi
rs o
rgan
isés
de m
aniè
re à
ce
que
tout
es e
t tou
s pu
issen
t êtr
e ac
cuei
lli-e-
s ;•
Ada
pter
l’es
pace
pub
lic a
ux s
ituat
ions
de
chac
un-e
.
En c
e qu
i con
cern
e le
cor
ps e
t le
tou
cher
:Fo
rmer
tou-
te-s
les
prof
essio
nnel
-le-s
qui
ent
rent
en
cont
act a
vec
les
enfa
nts
au re
spec
t du
corp
s de
ceu
x-ce
lles-
ci e
t à la
bie
ntra
itanc
e ;•
Exp
lique
r sys
tém
atiq
uem
ent a
ux e
nfan
ts q
uels
sont
les
acte
s m
édic
aux
qui v
ont ê
tre
posé
s ;•
Met
tre
en p
lace
des
con
ditio
ns q
ui p
erm
ette
nt le
resp
ect d
e l’i
ntim
ité d
e ch
acun
-e d
ans
les
mom
ents
de
soin
s.
En c
e qu
i con
cern
e le
s vi
olen
ces
éduc
ativ
es :
Lutt
er c
ontr
e le
s vi
olen
ces
éduc
ativ
es o
rdin
aire
s :•
For
mer
les
prof
essio
nnel
-le-s
de
l’édu
catio
n ;•
Org
anise
r des
cam
pagn
es d
e se
nsib
ilisa
tion ;
• A
mél
iore
r le
sout
ien
à la
par
enta
lité
dans
les
cons
ulta
tions
O.N
.E.
Nour
eddi
ne, 1
3 an
s, L
iège
« Q
u’on
man
ge e
n fa
mill
e. »
54
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS (
SUIT
E)
En c
e qu
i con
cern
e la
ges
tion
de
grou
pe :
Mar
quer
l’im
port
ance
de
la v
ie c
olle
ctiv
e da
ns le
s lie
ux d
’acc
ueil
d’en
fant
s et
de
jeun
es :
- Fo
rmer
les
accu
eilla
nt-e
-s à
la g
estio
n de
gro
upe
et d
e la
vie
col
lect
ive ;
- Fa
ire re
ntre
r la
gest
ion
de la
vie
col
lect
ive
dans
la fo
rmat
ion
initi
ale
des
ense
igna
nt-e
-s ;
- Fa
ire re
ntre
r la
gest
ion
de la
vie
col
lect
ive
dans
les
prog
ram
mes
sco
laire
s.
En c
e qu
i con
cern
e la
rel
atio
n en
tre
prof
essi
onne
l-le
-s e
t en
fant
s :-
Form
er le
s pr
ofes
sionn
el-le
-s à
réflé
chir
aux
attit
udes
édu
cativ
es q
u’ils
-elle
s so
uhai
tent
met
tre
en p
lace
pou
r gar
antir
l’ef
fect
ivité
de
s dr
oits
de
l’enf
ant e
t em
pêch
er l’
étab
lisse
men
t d’u
ne re
latio
n au
torit
aire
et h
iéra
rchi
que
entr
e eu
x-el
les
et le
s en
fant
s.
En c
e qu
i con
cern
e le
s pr
ofes
sion
nel-
le-s
qui
pou
rrai
ent
gara
ntir
la t
rans
mis
sion
d’in
form
atio
ns s
ur le
s dr
oits
de
l’enf
ant :
- Fa
ire re
ntre
r la
CIDE
dan
s la
form
atio
n in
itial
e de
tou-
te-s
les
prof
essio
nnel
-le-s
de
l’édu
catio
n.-
Org
anise
r des
cam
pagn
es d
e se
nsib
ilisa
tion
à l’a
tten
tion
des
adul
tes
dans
les
écol
es e
t esp
aces
de
loisi
rs.
- Fo
rmer
des
réfé
rent
-e-s
« D
roits
de
l’enf
ant »
dan
s le
s lie
ux fr
éque
ntés
par
les
enfa
nts.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VENo
us ti
rons
le c
onst
at q
ue la
plu
part
des
disc
ours
des
enf
ants
et d
es je
unes
tém
oign
ent d
’un
cert
ain
rega
rd p
osé
sur e
ux-e
lles
pa
r les
adu
ltes
qui l
es a
ccue
illent
. Ce
rega
rd n
’est
pas
cel
ui d
’un
adul
te b
ienv
eilla
nt q
ui a
urai
t con
fianc
e en
l’en
fant
et s
es
capa
cité
s ou
com
péte
nces
. Dès
lors
, la
rela
tion
qui s
’inst
alle
ent
re a
dulte
s et
enf
ants
est
une
rela
tion
esse
ntie
llem
ent b
asée
sur
un
rapp
ort d
e fo
rce
qui p
lace
l’ad
ulte
au-
dess
us d
e l’e
nfan
t. Lo
rsqu
e ce
s de
rnie
rs e
t der
nièr
es é
voqu
ent l
es a
dulte
s, à
l’éc
ole,
m
ais
aille
urs
auss
i, c’
est c
e qu
i res
sort
glo
bale
men
t. Lo
rsqu
e le
con
trai
re e
st a
men
é, c
’est
pou
r par
ler d
’un
adul
te (p
rofe
sseu
r-e,
pa
rent
, acc
ueilla
nt-e
-s, a
nim
ateu
r-tr
ice…
) en
part
icul
ier q
ui s
erai
t une
sor
te d
’exc
eptio
n qu
i con
firm
erai
t la
règl
e.Po
ur s
ortir
de
cett
e di
fficu
lté, u
ne p
rise
de c
onsc
ienc
e es
t néc
essa
ire e
t pas
se p
ar la
pos
sibili
té d
e pr
endr
e du
recu
l sur
ses
pr
atiq
ues,
de
les
anal
yser
et d
e re
met
tre
en c
ause
les
inte
ntio
ns e
t les
effe
ts d
es in
terv
entio
ns, l
’org
anisa
tion
de la
vie
quo
tidie
nne
et s
es im
pact
s.Il
faut
aus
si po
inte
r la
solit
ude
de n
ombr
e d’
adul
tes
face
aux
enf
ants
qui
per
met
peu
la re
mise
en
caus
e ou
laiss
e le
s ad
ulte
s
seul
s fa
ce à
un
trop
gra
nd n
ombr
e d’
enfa
nts
que
pour
pou
voir
inte
rven
ir ad
équa
tem
ent s
ur u
n pl
an é
duca
tif.
2.2
Mie
ux fa
ire c
onna
ître
au g
rand
pub
lic la
CID
E et
ses
pri
ncip
es
2.2.
1 R
endr
e l'i
nfor
mat
ion
acce
ssib
le a
ux e
nfan
ts e
t au
x je
unes
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e la
tra
nsm
issi
on d
e l’i
nfor
mat
ion
:- A
naïs
, 16
ans,
BW
: On
trou
ve q
u’il
faud
rait
faire
plu
s de
con
fére
nces
ave
c le
s él
èves
, pou
r par
ler
just
emen
t des
dro
its d
es e
nfan
ts. P
arce
que
jusq
u’à
prés
ent,
je n
’en
avai
s ja
mai
s en
tend
u vr
aim
ent p
arle
r.
W.2
.2.1
.1 -
Ass
urer
une
larg
e di
ffusio
n de
s re
com
man
datio
ns d
e l’O
NU, n
otam
-m
ent d
ans
sa v
ersio
n «c
hild
frie
ndly
».
55
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS (
SUIT
E)
En c
e qu
i con
cern
e la
ges
tion
de
grou
pe :
Mar
quer
l’im
port
ance
de
la v
ie c
olle
ctiv
e da
ns le
s lie
ux d
’acc
ueil
d’en
fant
s et
de
jeun
es :
- Fo
rmer
les
accu
eilla
nt-e
-s à
la g
estio
n de
gro
upe
et d
e la
vie
col
lect
ive ;
- Fa
ire re
ntre
r la
gest
ion
de la
vie
col
lect
ive
dans
la fo
rmat
ion
initi
ale
des
ense
igna
nt-e
-s ;
- Fa
ire re
ntre
r la
gest
ion
de la
vie
col
lect
ive
dans
les
prog
ram
mes
sco
laire
s.
En c
e qu
i con
cern
e la
rel
atio
n en
tre
prof
essi
onne
l-le
-s e
t en
fant
s :-
Form
er le
s pr
ofes
sionn
el-le
-s à
réflé
chir
aux
attit
udes
édu
cativ
es q
u’ils
-elle
s so
uhai
tent
met
tre
en p
lace
pou
r gar
antir
l’ef
fect
ivité
de
s dr
oits
de
l’enf
ant e
t em
pêch
er l’
étab
lisse
men
t d’u
ne re
latio
n au
torit
aire
et h
iéra
rchi
que
entr
e eu
x-el
les
et le
s en
fant
s.
En c
e qu
i con
cern
e le
s pr
ofes
sion
nel-
le-s
qui
pou
rrai
ent
gara
ntir
la t
rans
mis
sion
d’in
form
atio
ns s
ur le
s dr
oits
de
l’enf
ant :
- Fa
ire re
ntre
r la
CIDE
dan
s la
form
atio
n in
itial
e de
tou-
te-s
les
prof
essio
nnel
-le-s
de
l’édu
catio
n.-
Org
anise
r des
cam
pagn
es d
e se
nsib
ilisa
tion
à l’a
tten
tion
des
adul
tes
dans
les
écol
es e
t esp
aces
de
loisi
rs.
- Fo
rmer
des
réfé
rent
-e-s
« D
roits
de
l’enf
ant »
dan
s le
s lie
ux fr
éque
ntés
par
les
enfa
nts.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VENo
us ti
rons
le c
onst
at q
ue la
plu
part
des
disc
ours
des
enf
ants
et d
es je
unes
tém
oign
ent d
’un
cert
ain
rega
rd p
osé
sur e
ux-e
lles
pa
r les
adu
ltes
qui l
es a
ccue
illent
. Ce
rega
rd n
’est
pas
cel
ui d
’un
adul
te b
ienv
eilla
nt q
ui a
urai
t con
fianc
e en
l’en
fant
et s
es
capa
cité
s ou
com
péte
nces
. Dès
lors
, la
rela
tion
qui s
’inst
alle
ent
re a
dulte
s et
enf
ants
est
une
rela
tion
esse
ntie
llem
ent b
asée
sur
un
rapp
ort d
e fo
rce
qui p
lace
l’ad
ulte
au-
dess
us d
e l’e
nfan
t. Lo
rsqu
e ce
s de
rnie
rs e
t der
nièr
es é
voqu
ent l
es a
dulte
s, à
l’éc
ole,
m
ais
aille
urs
auss
i, c’
est c
e qu
i res
sort
glo
bale
men
t. Lo
rsqu
e le
con
trai
re e
st a
men
é, c
’est
pou
r par
ler d
’un
adul
te (p
rofe
sseu
r-e,
pa
rent
, acc
ueilla
nt-e
-s, a
nim
ateu
r-tr
ice…
) en
part
icul
ier q
ui s
erai
t une
sor
te d
’exc
eptio
n qu
i con
firm
erai
t la
règl
e.Po
ur s
ortir
de
cett
e di
fficu
lté, u
ne p
rise
de c
onsc
ienc
e es
t néc
essa
ire e
t pas
se p
ar la
pos
sibili
té d
e pr
endr
e du
recu
l sur
ses
pr
atiq
ues,
de
les
anal
yser
et d
e re
met
tre
en c
ause
les
inte
ntio
ns e
t les
effe
ts d
es in
terv
entio
ns, l
’org
anisa
tion
de la
vie
quo
tidie
nne
et s
es im
pact
s.Il
faut
aus
si po
inte
r la
solit
ude
de n
ombr
e d’
adul
tes
face
aux
enf
ants
qui
per
met
peu
la re
mise
en
caus
e ou
laiss
e le
s ad
ulte
s
seul
s fa
ce à
un
trop
gra
nd n
ombr
e d’
enfa
nts
que
pour
pou
voir
inte
rven
ir ad
équa
tem
ent s
ur u
n pl
an é
duca
tif.
2.2
Mie
ux fa
ire c
onna
ître
au g
rand
pub
lic la
CID
E et
ses
pri
ncip
es
2.2.
1 R
endr
e l'i
nfor
mat
ion
acce
ssib
le a
ux e
nfan
ts e
t au
x je
unes
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e la
tra
nsm
issi
on d
e l’i
nfor
mat
ion
:- A
naïs
, 16
ans,
BW
: On
trou
ve q
u’il
faud
rait
faire
plu
s de
con
fére
nces
ave
c le
s él
èves
, pou
r par
ler
just
emen
t des
dro
its d
es e
nfan
ts. P
arce
que
jusq
u’à
prés
ent,
je n
’en
avai
s ja
mai
s en
tend
u vr
aim
ent p
arle
r.
W.2
.2.1
.1 -
Ass
urer
une
larg
e di
ffusio
n de
s re
com
man
datio
ns d
e l’O
NU, n
otam
-m
ent d
ans
sa v
ersio
n «c
hild
frie
ndly
».
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
(sui
te)
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Des
panc
arte
s au
x m
urs
com
me
il y
en a
pou
r d’a
utre
s tr
ucs.
- Jé
rôm
e, 1
7 an
s, B
W :
Il y
a au
ssi l
a té
lé, d
es p
ubs
où il
s ex
pliq
uent
… P
ar e
xem
ple,
par
rapp
ort a
ux
acci
dent
s. Il
s m
ontr
ent d
es tr
ucs,
ça
pour
rait
être
bie
n co
mm
e ça
. En
géné
ral,
le s
oir,
les
enfa
nts
sont
av
ec le
urs
pare
nts,
ils
rega
rden
t un
peu
la té
lé q
uand
ils
sont
plu
s je
unes
aus
si. E
t ça
touc
he u
n pl
us
gran
d pu
blic
vu
que
la té
lé, ç
a pe
ut ê
tre
n’im
port
e où
. Par
ce q
ue, m
oi a
u dé
part
, y a
ple
in d
e pa
ncar
tes
dans
l’éc
ole
et je
ne
fais
pas
atte
ntio
n, je
pas
se, j
e va
is en
cla
sse
et je
rega
rde
pas
forc
émen
t. Al
ors
que
quan
d c’
est à
la té
lé !
Mai
s y
a to
ujou
rs a
ussi
le r
isque
, si c
’est
enr
egist
ré, q
u’on
pas
se la
pub
.-
Jérô
me,
17
ans,
BW
: Le
s pa
rent
s, le
s pl
us je
unes
, mêm
e le
s pl
us p
etits
. Qu’
ils s
ache
nt, a
u m
oins
sa
voir
! Ils
ne v
ont p
as fa
ire g
rand
-cho
se à
4, 5
ans
. Ils
ne s
auro
nt p
as fa
ire g
rand
-cho
se. M
ais
au
moi
ns, s
i jam
ais
il y
a un
truc
qui
se
pass
e à
l’éco
le, q
u’un
par
ent,
qu’u
n pr
of lu
i fou
te u
ne b
affe
ou
quoi
, qu’
il sa
che
que
ce n
’est
pas
logi
que !
-
Chri
stop
he, 1
7 an
s, B
W :
Peut
-êtr
e co
mm
e le
PM
S ? S
’inst
alle
r un
bure
au, m
ais
une
pers
onne
qui
soi
t là
tout
le te
mps
, tou
s le
s m
ercr
edis
ou u
n jo
ur e
xclu
sif d
e la
sem
aine
. Com
me
ça, l
es é
lève
s pe
uven
t ve
nir p
oser
leur
s qu
estio
ns.
W.2
.2.1
.2 -
Con
trib
uer a
u sit
e po
rtai
l dr
oits
de
l’enf
ant (
ww
w.dr
oits
dele
nfan
t.be
), pr
évu
dans
le P
ADE
2015
-201
7 de
la
FW
B, p
orte
d’e
ntré
e no
tam
men
t ver
s
les
sites
du
Délé
gué
Géné
ral a
ux D
roits
de
l’En
fant
et d
e l’O
EJAJ
ain
si qu
e ve
rs
de l’
info
rmat
ion
sur l
a CI
DE e
t des
re
ssou
rces
ext
erne
s.
W.2
.2.1
.3 -
Am
élio
rer l
’acc
essib
ilité
à un
disp
ositi
f eth
no-p
sych
olog
ique
de
s m
igra
nts
et le
urs
enfa
nts
via
une
info
rmat
ion
child
-frie
ndly.
W.2
.2.1
.4 -
Ass
urer
une
info
rmat
ion
child
-frie
ndly
pou
r lut
ter c
ontr
e le
non
-re
cour
s au
x se
rvic
es d
e sa
nté
men
tale.
W.2
.2.1
.5 -
Met
tre
en p
lace
au
sein
des
in
stitu
tions
d’a
ccue
il et
d’h
éber
gem
ent
de p
erso
nnes
han
dica
pées
ou
en d
ifficu
lté
soci
ale
un d
ispos
itif d
’enr
egist
rem
ent
des
plai
ntes
des
enf
ants
, not
amm
ent
en p
ropo
sant
une
info
rmat
ion
et
une
proc
édur
e ac
cess
ible
et a
dapt
ée
aux
enfa
nts
(chi
ldfr
iend
ly).
W.2
.2.1
.6 -
Info
rmer
de
faço
n co
rrec
te
et a
déqu
ate
les
enfa
nts
plac
és d
ans
des
étab
lisse
men
ts p
sych
iatr
ique
s qu
ant à
le
ur s
ituat
ion,
y c
ompr
is qu
ant à
la d
urée
de
leur
séj
our.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e la
tra
nsm
issi
on d
e l’i
nfor
mat
ion
:-
Faire
viv
re le
urs
droi
ts a
ux e
nfan
ts a
u qu
otid
ien.
- Or
gani
ser d
es c
ampa
gnes
de
sens
ibilis
atio
n à
dest
inat
ion
des
enfa
nts
et d
es je
unes
sur
des
sup
port
s va
riés.
-
Orga
nise
r des
séa
nces
d’in
form
atio
n su
r la
CIDE
aup
rès
des
enfa
nts
plus
jeun
es.
- In
form
er le
s pa
rent
s de
l’ex
isten
ce d
e la
CID
E et
de
son
cont
enu.
Dono
van,
11
ans,
Lux
embo
urg
« Un
e pi
scin
e po
ur
les
enfa
nts
grat
uite
to
us le
s sa
med
is. »
56
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEBi
en q
ue d
es s
tatis
tique
s in
quié
tant
es e
xist
ent à
ce
suje
t, no
us a
vons
été
par
ticul
ière
men
t éto
nnés
de
voir
le n
ombr
e d’
enfa
nts
qui
n’on
t jam
ais
ente
ndu
parle
r de
leur
s dr
oits
. Nou
s n’
avon
s re
ncon
tré
aucu
n en
fant
qui
ait
une
conn
aiss
ance
suf
fisan
te d
es d
roits
de
l’en
fant
pou
r se
sent
ir à
l’aise
d’e
n pa
rler a
ux a
utre
s. L
es a
ctiv
ités
prop
osée
s au
x en
fant
s no
us o
nt a
ussi
perm
is de
nou
s re
ndre
co
mpt
e de
ce
que
les
enfa
nts
com
pren
nent
de
leur
s dr
oits
, not
amm
ent p
ar l’
entr
emise
de
l’affi
che
de l’
OEJ
AJ, d
onna
nt a
insi
de
s pi
stes
pou
r des
évo
lutio
ns fu
ture
s.
2.3
Dév
elop
per
des
actio
ns d
e se
nsib
ilisa
tion
à de
stin
atio
n de
s en
fant
s su
r de
s th
émat
ique
s lié
es à
leur
s dr
oits
, à
leur
bie
n-êt
re e
t à
leur
dév
elop
pem
ent
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e la
tra
nsm
issi
on d
e l’i
nfor
mat
ion
:-
Curt
ys, 1
2 an
s, M
arw
en, 1
2 an
s, L
enny
, 10
ans,
Liè
ge : A
voir
un jo
urna
l gra
tuit
tous
les
jour
s et
la
T.V
. moi
ns c
hère
.-
Curt
ys, 1
2 an
s, M
arw
en, 1
2 an
s, L
enny
, 10
ans,
Liè
ge :
Crée
r une
cha
îne
Yout
ube
pour
mon
trer
le
mon
de. U
ne c
haîn
e té
lé ra
cont
ée p
ar d
es e
nfan
ts à
la p
lace
d’u
n jo
urna
liste
.-
Lyan
a, 1
0 an
s, H
ajar
, 12
ans,
Sar
a, 1
1ans
, Liè
ge :
Dans
tout
es le
s éc
oles
, on
met
un
port
e-jo
urna
l po
ur to
us le
s en
fant
s. U
ne T
.V. p
our l
es é
cole
s qu
e l’o
n al
lum
e qu
e da
ns le
s te
mps
libr
es e
t qu
i ne
mon
tre
que
les
info
s. D
eux
enfa
nts,
cha
que
jour
, à la
T.V
pou
r fai
re u
ne é
miss
ion.
- Aud
rey,
10
ans,
A.,
11 a
ns, H
., 11
ans
, Liè
ge :
Avoi
r une
bib
lioth
èque
dan
s l’é
cole.
Avo
ir un
e bo
îte à
livr
e en
rue.
Don
ner u
n di
ctio
nnai
re p
ar é
lève
.Av
oir u
n JD
E gr
atos
à la
mai
son.
Don
ner d
es jo
urna
ux q
ue l’
on n
’util
ise p
lus.
Reg
arde
r le
jour
nal à
la té
lé.-
Nol
an, 7
ans
, Lux
embo
urg :
Qu’
il y
ait d
es jo
urna
ls po
ur le
s pe
tits,
acc
essib
les
grâc
e à
un c
ode.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e le
s so
urce
s d’
info
rmat
ions
:-
Gara
ntir
à ch
aque
enf
ant l
’acc
ès e
t la
poss
ibilit
é d’
empr
unt d
ans
une
bibl
ioth
èque
.-
Pour
suiv
re le
s in
itiat
ives
« bo
îte à
livr
es »
dan
s le
s es
pace
s pu
blic
s.-
Dist
ribue
r à c
haqu
e él
ève
un d
ictio
nnai
re.
- En
voye
r à c
haqu
e en
fant
, gra
tuite
men
t, un
jour
nal q
ui lu
i soi
t des
tiné.
- Ré
colte
r les
jour
naux
déj
à lu
s po
ur le
s re
dist
ribue
r dan
s le
s éc
oles
.-
Donn
er a
ux e
nfan
ts la
pos
sibilit
é de
par
ticip
er à
un
méd
ia e
t à la
diff
usio
n d’
info
rmat
ions
, ren
forc
er l’
éduc
atio
n au
x m
édia
s.-
Crée
r des
tem
ps d
e di
scus
sion
entr
e en
fant
s su
r l’a
ctua
lité.
Youn
es, 6
ans,
Liè
ge
« M
oi, q
uand
on
me
fait
une
piq
ure,
on
ne
m’e
xpliq
ue p
as. O
n m
e fa
it c
omm
e ça
…
57
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VELe
méd
ia T
V, m
algr
é la
mon
tée
en p
uiss
ance
d’In
tern
et e
t des
rése
aux
soci
aux,
gar
de u
ne c
erta
ine
popu
larit
é et
légi
timité
aup
rès
des
enfa
nts,
de
mêm
e qu
e la
pre
sse.
Des
pro
duct
ions
via
les
rése
aux
soci
aux
(exe
mpl
e de
la c
haîn
e Yo
utub
e) p
laid
e po
ur u
ne o
ffre
adap
tée
aux
enfa
nts
(hor
aire
s, fo
rmat
…).
Les
enfa
nts
reco
nnai
ssen
t éga
lem
ent u
n rô
le a
ux a
dulte
s po
ur le
s in
form
er to
ut
en re
vend
iqua
nt la
pos
sibilit
é d’
être
info
rmés
par
leur
s pa
irs e
t de
part
icip
er à
de
la p
rodu
ctio
n d’
info
rmat
ion.
2.3.
1 I
nfor
mer
et
sens
ibili
ser
les
enfa
nts
sur
les
ques
tions
env
ironn
emen
tale
s et
de
déve
lopp
emen
t du
rabl
e
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
- Ch
arle
s, 1
1 an
s, B
W :
Utilis
er d
es s
acs
en ti
ssu
pour
faire
ses
cou
rses
plu
tôt q
ue d
es s
acs
en
pla
stiq
ue p
our m
oins
pol
luer
.W
.2.3
.1.1
- R
éalis
er d
es a
ctio
ns p
éda-
gogi
ques
de
prév
entio
n et
d’in
form
atio
n po
ur s
ensib
ilise
r à l’
impo
rtan
ce d
e la
qu
alité
de
l’air
inté
rieur
.
W.2
.3.1
.2 -
Dév
elop
per d
es o
utils
péd
a-go
giqu
es à
des
tinat
ion
des
enfa
nts
afin
de le
s se
nsib
ilise
r aux
pro
blém
atiq
ues
envi
ronn
emen
tale
s et
de
déve
lopp
emen
t du
rabl
e.
W.2
.3.1
.3 -
Men
er d
es a
ctio
ns d
e
prév
entio
n et
d’in
form
atio
n de
stin
ées
aux
enfa
nts
afin
de le
s se
nsib
ilise
r aux
pr
oblé
mat
ique
s en
viro
nnem
enta
les/
éc
olog
ique
s.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TSVa
loris
er e
t mul
tiplie
r les
dém
arch
es d
e re
mpl
acem
ents
des
sac
s en
pla
stiq
ue p
ar d
es s
acs
réut
ilisab
les.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEIl
nous
sem
ble
que
les
enfa
nts
sont
ass
ez c
onsc
ient
-e-s
des
enj
eux
liés
aux
prob
lèm
es e
nviro
nnem
enta
ux. D
u co
up, n
ous
pouv
ons
en c
oncl
ure
que
les
diffé
rent
es in
itiat
ives
qui
ont
été
men
ées
pour
les
sens
ibilis
er o
nt fo
nctio
nné.
Il a
ppar
aît q
u’il
faut
pou
rsui
vre
ce tr
avai
l tou
t en
men
ant d
es d
émar
ches
plu
s co
ncrè
tes.
La
réce
nte
mob
ilisat
ion
des
étud
iant
-e-s
pou
r le
clim
at, p
laid
ant p
our
une
actio
n pl
us im
port
ante
des
aut
orité
s da
ns u
ne p
ersp
ectiv
e de
dév
elop
pem
ent d
urab
le e
st à
con
sidér
er.
58
2.3.
2 I
nfor
mer
et
sens
ibili
ser
les
enfa
nts
à la
que
stio
n de
l’ag
ricu
lture
en
Wal
loni
e
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
W.2
.3.2
.1 -
Men
er d
es a
ctio
ns d
’info
r-m
atio
n et
de
sens
ibili
satio
n à
dest
inat
ion
des
enfa
nts
sur l
’agr
icul
ture
wal
lonn
e,
les
com
port
emen
ts d
e co
nsom
mat
ion
resp
onsa
ble,
etc
.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
Nous
par
tons
du
post
ulat
que
les
reco
mm
anda
tions
du
poin
t 2.3
aur
aien
t un
impa
ct s
ur l’
info
rmat
ion
et la
sen
sibilis
atio
n de
s en
fant
s
à la
que
stio
n de
l’ag
ricul
ture
en
Wal
loni
e. N
ous
pens
ons
égal
emen
t que
l’ou
vert
ure
de l’
écol
e su
r l’e
xtér
ieur
(rec
omm
anda
tion
du p
oint
2.
3.3)
, not
amm
ent s
ur le
milie
u pr
oche
aur
ait u
n im
pact
sur
la q
uest
ion.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VELa
que
stio
n de
l’ag
ricul
ture
en
Wal
loni
e n’
a qu
asim
ent p
as é
té é
voqu
ée p
ar le
s en
fant
s du
rant
les
renc
ontr
es, s
i ce
n’es
t via
la q
uest
ion
de
l’al
imen
tatio
n sa
ine
et lo
cale
évo
quée
pré
céde
mm
ent.
2.3.
3 I
nfor
mer
et
sens
ibili
ser
les
enfa
nts
à la
que
stio
n de
la n
atur
e et
de
la b
iodi
vers
ité e
n W
allo
nie
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e l’o
bser
vati
on d
e la
nat
ure :
- Thé
o, 9
ans
, Lux
embo
urg :
Alle
r à l’
écol
e, v
oire
dan
s le
jard
in p
our d
es a
nim
aux…
Pa
rce
que
moi
, j’a
i un
petit
boc
al d
ans
lequ
el je
peu
x em
priso
nner
des
ani
mau
x
et il
y a
une
loup
e de
dans
.
W.2
.3.3
.1 -
Men
er d
es a
ctio
ns
d’in
form
atio
n et
de
sens
ibili
satio
n à
la
biod
iver
sité
à de
stin
atio
n de
s en
fant
s.
W.2
.3.3
.2 -
Pro
mou
voir
la p
artic
ipat
ion
des
jeun
es e
n m
ilieu
rur
al, n
otam
men
t vi
a la
réal
isatio
n de
pro
jets
dan
s le
cad
re
des
Plan
s co
mm
unau
x de
dév
elop
pem
ent
de la
nat
ure
(PCD
N) :
(mar
es d
ans
les
écol
es, v
erge
rs, h
aies
, mes
ures
agr
i-en
viro
nnem
enta
les
avec
les
agric
ulte
urs,
ja
rdin
s na
ture
ls ch
ez le
s pa
rtic
ulie
rs,
le m
aint
ien
et la
ges
tion
des
rése
rves
na
ture
lles,
les
opér
atio
ns «
com
bles
et
cloc
hers
» e
t «bo
rds
de ro
utes
»...)
.
59
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e l’o
bser
vati
on d
e la
nat
ure :
Prom
ouvo
ir le
s ac
tivité
s de
déc
ouve
rte
du m
ilieu
:-
Faire
rent
rer l
a dé
couv
erte
du
mili
eu d
ans
les
prog
ram
mes
sco
laire
s ;-
Met
tre
en p
lace
des
act
ivité
s de
déc
ouve
rte
du m
ilieu
(urb
ain,
rur
al, n
atur
el) g
ratu
ites
pour
les
habi
tant
-e-s
de
chaq
ue p
rovi
nce.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VED’
aprè
s le
s di
ffére
nts
tém
oign
ages
des
enf
ants
, il n
ous
appa
raît
que
ces
dern
iers
et d
erni
ères
n’o
nt p
as a
ssez
la p
ossib
ilité
d’êt
re à
l’e
xtér
ieur
/11 ,
que
ce s
oit d
ans
des
espa
ces
vert
s ou
des
esp
aces
urb
ains
am
énag
és p
our e
lles-
eux.
Il n
ous
sem
ble
que
cette
réal
ité e
st
une
cons
éque
nce
du c
limat
de
peur
et d
’insé
curit
é pr
ovoq
ué p
ar l’
affa
ire D
utro
ux e
t par
les
atte
ntat
s te
rror
istes
qui
ont
gra
ndem
ent
trau
mat
isé la
Bel
giqu
e. Il
ser
ait d
onc
peut
-êtr
e in
tére
ssan
t de
men
er d
es c
ampa
gnes
de
sens
ibilis
atio
n, m
ais
auss
i d’a
mén
agem
ents
afi
n d’
apai
ser l
es a
dulte
s su
r les
dan
gers
de
l’ext
érie
ur p
our l
es e
nfan
ts.
5.2.
3 - A
XE
3 : P
ART
ICIP
ATIO
N E
T G
OU
VERN
AN
CE D
ES D
ROIT
S DE
L’E
NFA
NT
3.1
Opt
imal
iser
le p
ilota
ge d
es p
oliti
ques
rel
ativ
es a
ux d
roits
de
l’enf
ant
3.1.
1 D
oter
la R
égio
n w
allo
nne
d’un
cad
re lé
gal r
elat
if à
l’app
licat
ion
de la
CID
E en
Wal
loni
e
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
W.3
.1.1
.1 -
Rec
onna
ître
le
s dr
oits
de
l’enf
ant c
omm
e un
e co
mpé
tenc
e po
litiq
ue
à pa
rt e
ntiè
re, e
n ce
com
pris
le b
udge
t, et
les
incl
ure
da
ns l’
arrê
té d
e ré
part
ition
de
s co
mpé
tenc
es.
W.3
.1.1
.2 -
Éte
ndre
le
s co
mpé
tenc
es d
u DG
DE
à la
Rég
ion
wal
lonn
e
(acc
ord
de c
oopé
ratio
n).
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VELa
por
tée
inst
itutio
nnel
le e
t le
cara
ctèr
e op
érat
ionn
el d
e ce
tte in
tent
ion
est b
ien
évid
emm
ent e
n de
hors
de
la p
orté
e de
s en
fant
s.
Il n’
en d
emeu
re p
as m
oins
qu’
il s’a
git l
à d’
un é
lém
ent f
orm
el d
’app
ui p
artic
uliè
rem
ent i
mpo
rtan
t dan
s le
dév
elop
pem
ent d
e po
litiq
ues
futu
res
incl
uant
la q
uest
ion
des
Droi
ts d
e l’E
nfan
t.
11/ Une recherche à cet égard est en cours au niveau de la Direction Recherche et Développement de l’Office de la Naissance et de l’Enfance.
60
3.1.
2 R
enfo
rcer
les
syne
rgie
s et
tran
sver
salit
é en
mat
ière
de
droi
ts d
e l’e
nfan
t
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
W.3
.1.2
.1 -
Dév
elop
per d
es s
yner
gies
av
ec la
FW
B da
ns le
cad
re d
e l’a
pplic
atio
n de
la C
IDE
(GP
CIDE
, for
mat
ions
, éc
hang
es d
e bo
nnes
pra
tique
s, …
).
W.3
.1.2
.2 -
Org
anise
r pér
iodi
quem
ent
un g
ouve
rnem
ent t
hém
atiq
ue c
onjo
int
RW-F
WB
cons
acré
aux
dro
its d
e l’e
nfan
t. Da
ns c
e ca
dre,
faire
le s
uivi
du
plan
d’
actio
ns.
W.3
.1.2
.3 -
Ass
urer
une
larg
e di
ffusio
n du
pla
n d’
actio
n de
la W
allo
nie
et
du ra
ppor
t alte
rnat
if de
s O
NG.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VELa
que
stio
n de
s sy
nerg
ies
a ét
é po
inté
e d’
entr
ée d
ans
ce ra
ppor
t. En
effe
t, po
ur le
s en
fant
s, n
otre
déc
oupa
ge in
stitu
tionn
el re
couv
re
peu
de s
ens
dans
leur
quo
tidie
n. L’
écol
e et
les
tran
spor
ts, l
a cu
lture
et l
a m
ise à
disp
ositi
on d
e m
atér
iel,
l’alim
enta
tion
sain
e da
ns
les
cant
ines
sco
laire
s, le
sou
tien
aux
pers
onne
s en
situ
atio
n de
han
dica
p ta
nt d
ans
la s
phèr
e pr
ivée
que
pub
lique
… c
onst
ituen
t de
s sit
uatio
ns d
e vi
e qu
i for
men
t un
tout
indi
visib
le.Da
ns le
cad
re d
u re
spec
t de
la C
onve
ntio
n In
tern
atio
nale
des
Dro
its d
e l’E
nfan
t, l’i
nter
roga
tion
des
polit
ique
s pu
bliq
ues
néce
ssite
dès
lo
rs d
e pa
rtir
du v
écu
des
enfa
nts
pour
le c
onfr
onte
r aux
com
péte
nces
qui
s’é
tend
ent d
u lo
cal a
u fé
déra
l, vo
ire à
l’in
tern
atio
nal e
n pa
ssan
t par
les
régi
ons
et c
omm
unau
tés.
Cet
te p
ersp
ectiv
e im
pose
des
con
cert
atio
ns e
t des
dia
logu
es e
ntre
ent
ités
au d
épar
t du
vécu
et
du
rega
rd d
es e
nfan
ts. C
et e
xerc
ice
préc
is, p
orté
par
la G
ouve
rnem
ent w
allo
n, m
ontr
e à
suffi
sanc
e la
néc
essit
é de
sor
tir d
u ca
dre
pour
em
bras
ser a
u m
oins
les
polit
ique
s de
la F
édér
atio
n W
allo
nie-
Brux
elle
s (q
ui m
ène
par a
illeur
s, a
u m
omen
t du
dépô
t de
ce ra
ppor
t, un
exe
rcic
e pa
rtic
ipat
if po
ur p
artie
sem
blab
le a
près
avo
ir ré
alisé
une
étu
de q
uant
itativ
e /12 ).
3.2
Ren
forc
er la
par
ticip
atio
n de
s en
fant
s au
niv
eau
loca
l, au
sui
vi e
t à
l’éva
luat
ion
des
polit
ique
s pu
bliq
ues
3.2.
1 R
enfo
rcer
la p
artic
ipat
ion
des
enfa
nts
au s
uivi
et
à l’é
valu
atio
n de
s po
litiq
ues
publ
ique
s
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
En c
e qu
i con
cern
e le
s co
ndit
ions
:- J
oach
im, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Pour
dire
ce
que
je p
ense
, j’a
imer
ais
que
tous
les
enfa
nts
puiss
ent
sort
ir po
ur d
iscut
er.
W.3
.2.1
.1 -
Initi
er u
n pr
oces
sus
de
cons
ulta
tion
et d
e pa
rtic
ipat
ion
des
enfa
nts
dans
le c
adre
de
la p
répa
ratio
n,
du s
uivi
et d
e l’é
valu
atio
n du
pla
n co
nsac
ré a
ux d
roits
de
l’enf
ant.
12/ Plus d’informations à retrouver sur le site de l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse : http://www.oejaj.cfwb.be
61
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
(sui
te)
- M
axim
e, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Et j’
aim
erai
s qu
’il n
’y a
it pl
us d
e ha
rcèl
emen
t.- I
smaë
l, 11
ans
, Liè
ge : O
n do
it re
spec
ter l
es v
ieux
, les
gra
nds.
.. qu
i son
t plu
s gr
ands
que
nou
s,
et e
ux il
s vo
nt n
ous
resp
ecte
r aus
si.-
Naë
lle, 1
0 an
s, e
t Lou
ane,
8 a
ns, L
iège
: On
vou
drai
t nou
s ex
prim
er s
ans
qu’o
n no
us d
ise n
on.
- M
aud,
17
ans,
BW
: S’e
xprim
er, o
ui m
ais
auss
i res
pect
er la
relig
ion
des
autr
es e
t ne
pas
faire
de
criti
que
ou d
’avi
s tr
op s
ubje
ctif.
- Ch
akib
, 11
ans,
Hai
naut
: Je
peux
par
ler t
out l
e te
mps
, mai
s de
s fo
is, je
n’e
n ai
pas
env
ie…-
Dyla
n, 8
ans
, Lux
embo
urg :
Ne
pas
être
éne
rvés
qua
nd o
n pa
rle.
- M
aud,
17
ans,
BW
: On
a m
is un
ord
inat
eur p
our s
’exp
rimer
sur
les
rése
aux
soci
aux,
par
ce q
ue
là a
ussi
on p
eut s
’exp
rimer
, dire
ce
qu’o
n ve
ut. M
ais
touj
ours
dan
s la
lim
ite d
u re
spec
t. Il
y a
souv
ent,
enfin
par
fois,
des
gen
s qu
i von
t aus
si ju
ger c
e qu
’on
va d
ire. D
onc,
ess
ayer
de
tem
pére
r qu
and
mêm
e se
s pr
opos
.- J
ulie
n, 1
2 an
s, N
amur
: J’é
cout
e ! D
es fo
is je
n’é
cout
e pa
s. Je
n’a
ime
pas
écou
ter l
es c
onve
rsat
ions
de
s gr
ands
.- A
youb
, 11
ans,
Hai
naut
: Po
ur q
ue to
us le
s en
fant
s pu
issen
t s’e
xprim
er li
brem
ent,
j’aim
erai
s
que
tous
les
enfa
nts
aien
t l’o
ccas
ion
de s
’am
user
.
En c
e qu
i con
cern
e l’e
xpre
ssio
n :
- M
aëly
s, 1
1 an
s, L
iège
: Ici
, on
peut
s’e
xprim
er e
n m
usiq
ue o
u en
cha
nt o
u en
dan
sant
…
Et o
n pe
ut s
’exp
rimer
en
gest
es…
Là,
on
a fa
it qu
elqu
’un
qui t
ire le
s ch
eveu
x de
l’au
tre…
- Cl
ara,
6 a
ns, L
uxem
bour
g : M
oi, j
’ai a
ussi
le d
roit
de m
’exp
rimer
pou
r avo
ir m
on c
hat e
t j’a
i vra
imen
t env
ie d
’avo
ir un
cha
t pou
r jou
er a
vec…
- Axe
l, 11
ans
, Hai
naut
: Po
ur q
ue to
us le
s en
fant
s pu
issen
t s’e
xprim
er li
brem
ent,
il fa
udra
it
que
tous
les
enfa
nts
aille
nt c
hez
le ro
i pou
r s’e
xprim
er.
- M
aud,
17
ans,
BW
: On
a le
dro
it de
s’e
xprim
er li
brem
ent,
mai
s à
l’éco
le, o
n a
quan
d m
ême
un
e ce
rtai
ne fa
çon
de s
’exp
rimer
qua
nd o
n pa
rle à
un
prof
esse
ur, u
n éd
ucat
eur o
u au
dire
cteu
r. Do
nc o
n pe
ut s
’exp
rimer
libr
emen
t mai
s da
ns la
lim
ite d
u re
spec
t et d
e la
pol
itess
e.
En c
e qu
i con
cern
e la
par
tici
pati
on :
- Ani
mat
rice
: Es
t-ce
qu’
il y
a de
s en
droi
ts o
ù vo
us p
ouve
z di
re d
es c
hose
s su
r le
fonc
tionn
emen
t de
l’éc
ole,
la c
lass
e ?- A
youb
, 11
ans,
Liè
ge :
Le c
onse
il de
cla
sse !
- M
aëly
s, 1
1 an
s, L
iège
: On
peu
t dire
qu’
on v
a ch
erch
er u
n pe
tit p
apie
r… p
ar e
xem
ple,
j’a
i un
prob
lèm
e : je
n’a
ime
pas
com
men
t ça
fonc
tionn
e…- S
ara,
11
ans,
Liè
ge :
Là, j
e pa
rle d
e m
on p
robl
ème…
Là,
je fé
licite
… E
t là,
je p
ropo
se…
- Aud
rey,
10
ans,
Liè
ge :
On p
eut p
ar e
xem
ple
rest
er 5
min
utes
de
plus
dan
s la
cou
r.
En c
e qu
i con
cern
e la
for
mat
ion
des
prof
essi
onne
l-le
-s :
- Abd
el, 1
1 an
s, A
yat,
12 a
ns, e
t Sofi
a, 1
1 an
s, L
iège
: Un
inst
itute
ur o
u un
e in
stitu
tric
e qu
i éco
ute.
W.3
.2.1
.2 -
Pro
mou
voir
les
cons
eils
com
mun
aux
d’en
fant
s et
de
jeun
es,
en p
arte
naria
t ave
c le
Cre
ccid
e, e
t en
bal
isant
les
prat
ique
s po
ur q
ue
la p
artic
ipat
ion
soit
resp
ectu
euse
de
s en
fant
s, n
otam
men
t en
s’app
uyan
t su
r une
cha
rte
de q
ualit
é (c
f. ch
arte
qu
alité
du
CREC
CIDE
).
W.3
.2.1
.3 -
Diff
user
larg
emen
t le
va
de m
ecum
(OEJ
AJ) s
ur la
par
ticip
atio
n de
s en
fant
s au
x po
litiq
ues
publ
ique
s.
W.3
.2.1
.4 -
Pro
mou
voir
la p
artic
ipat
ion
des
jeun
es e
n m
ilieu
rur
al, n
otam
men
t vi
a le
s O
péra
tions
de
déve
lopp
emen
t ru
ral (
prog
ram
mes
com
mun
aux
de d
ével
oppe
men
t rur
al-P
CDR)
, en
part
enar
iat a
vec
des
acte
urs
tels
qu
e la
Fon
datio
n ru
rale
de
Wal
loni
e.
W.3
.2.1
.5 -
Dév
elop
per u
ne e
xpér
ienc
e-pi
lote
visa
nt à
ass
ocie
r les
enf
ants
à
l’éla
bora
tion,
au
suiv
i et à
l’év
alua
tion
d’un
pro
jet q
ui le
s co
ncer
ne e
n m
atiè
re
de p
etite
(s) i
nfra
stru
ctur
e(s)
spo
rtiv
e(s)
et
ce,
en
priv
ilégi
ant l
es q
uart
iers
so
cial
emen
t déf
avor
isés.
Julie
n, 1
2 an
s, N
amur
« Po
uvoi
r se
réu
nir
dans
un
e éc
ole.
Une
sal
le p
our
se r
éuni
r po
ur p
arle
r de
ch
oses
impo
rtan
tes.
»
62
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
- Jér
ôme,
17
ans,
BW
: De
fait,
à l’
écol
e, s
i on
s’exp
rime
face
à u
n pr
ofes
seur
, par
exe
mpl
e
pour
alle
r dan
s le
sen
s co
ntra
ire d
e lu
i, il
va to
ujou
rs m
al n
ous
rega
rder
au
débu
t en
géné
ral.
Ap
rès,
je n
e di
s pa
s qu
e to
us le
s pr
ofs
sont
com
me
ça.
- Ca
rolin
e, 1
1 an
s, H
aina
ut :
Mai
s pa
s da
ns la
cla
sse,
par
ce q
ue s
inon
on
se fa
it en
gueu
ler.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
En c
e qu
i con
cern
e le
s co
ndit
ions
:Ga
rant
ir, d
ans
les
espa
ces
de c
onsu
ltatio
n et
de
part
icip
atio
n, le
s co
nditi
ons
néce
ssai
res
à l’e
xpre
ssio
n de
s en
fant
s :•
Am
énag
er d
es e
spac
es in
térie
urs
et e
xtér
ieur
s fa
voris
ant l
a di
scus
sion
entr
e en
fant
s ;•
Res
pect
er le
s ry
thm
es e
t les
bes
oins
des
enf
ants
dan
s ce
s di
spos
itifs
;•
Met
tre
en p
lace
un
clim
at b
ienv
eilla
nt e
t un
cadr
e da
ns le
quel
cha
que
enfa
nt p
eut ê
tre
ente
ndu
sans
juge
men
t ;•
Ass
urer
la c
onfid
entia
lité
de c
es e
spac
es e
t le
suiv
i de
la p
arol
e de
s en
fant
s afi
n qu
e ch
acun
-e s
e se
nte
en s
écur
ité.
En c
e qu
i con
cern
e l’e
xpre
ssio
n :
- M
ettr
e en
pla
ce d
ans
les
espa
ces
de c
onsu
ltatio
n et
de
part
icip
atio
n d’
autr
es m
oyen
s d’
expr
essio
n qu
e la
par
ole
(exp
ress
ion
corp
orel
le,
voca
le, a
rtist
ique
, mus
ical
e…).
- Ga
rant
ir qu
e le
s su
jets
sur
lesq
uels
les
enfa
nts
sont
con
sulté
-e-s
soi
ent e
n lie
n av
ec le
ur â
ge e
t leu
r quo
tidie
n ou
per
met
tre
aux
enfa
nts
un
e ré
elle
app
ropr
iatio
n de
s su
jets
.-
Faire
se
renc
ontr
er le
s en
fant
s co
nsul
té-e
-s e
t les
déc
ideu
rs e
t déc
ideu
ses
afin
d’an
crer
leur
par
ticip
atio
n da
ns la
réal
ité.
Lim
iter l
es a
cteu
rs, l
es a
ctric
es e
t les
éta
pes
inte
rméd
iaire
s da
ns le
pro
cess
us d
e co
nsul
tatio
n et
de
part
icip
atio
n :•
pou
r que
les
enfa
nts
se s
ente
nt re
conn
u-e-
s et
éco
uté-
e-s
par l
es d
écid
eurs
et d
écid
euse
s ;•
pou
r per
met
tre
aux
déci
deus
es e
t déc
ideu
rs p
oliti
ques
d’ê
tre
en p
rise
dire
cte
avec
la ré
alité
des
enf
ants
et l
a m
aniè
re d
ont i
ls-el
les
la v
iven
t.
En c
e qu
i con
cern
e la
par
tici
pati
on :
- Fa
voris
er la
mise
en
plac
e de
con
seils
de
clas
se e
t de
stru
ctur
es p
artic
ipat
ives
dan
s le
s in
stitu
tions
afin
de
perm
ettr
e l’e
ntra
înem
ent
à la
par
ticip
atio
n.
En c
e qu
i con
cern
e la
for
mat
ion
des
prof
essi
onne
l-le
-s :
- Fo
rmer
les
prof
essio
nnel
-le-s
de
l’Édu
catio
n à
gara
ntir,
au
quot
idie
n, le
s co
nditi
ons
néce
ssai
res
à la
con
sulta
tion
et la
par
ticip
atio
n
des
enfa
nts
lors
de
leur
form
atio
n in
itial
e et
des
form
atio
ns c
ontin
uées
.-
Faire
ent
rer d
ans
la fo
rmat
ion
initi
ale
et c
ontin
ue u
ne ré
flexi
on s
ur le
s co
nditi
ons
néce
ssai
res
à la
con
sulta
tion
et à
la p
artic
ipat
ion
des
enfa
nts.
- Fo
rmer
les
futu
r-e-
s en
seig
nant
-e-s
et l
es e
nsei
gnan
t-e-
s à
met
tre
en p
lace
des
con
seils
dan
s le
ur c
lass
e.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEUn
e de
s pr
emiè
res
préo
ccup
atio
ns d
es e
nfan
ts lo
rsqu
e l’o
n ab
orde
ave
c eu
x-el
les
la c
onsu
ltatio
n et
la p
artic
ipat
ion
se p
orte
sur
les
cond
ition
s él
émen
taire
s qu
i fav
orise
nt c
elle
s-ci
. Il s
embl
e as
sez
clai
r que
, de
man
ière
gén
éral
e, p
eu d
’enf
ants
con
sidèr
ent ê
tre
dans
leur
vi
e de
tous
les
jour
s, s
péci
alem
ent à
l’éc
ole,
en
« ét
at »
de
dire
, de
s’exp
rimer
et d
onc
de p
artic
iper
à le
ur q
uotid
ien.
Anto
ine,
17
ans,
Liè
ge
« Pa
rce
qu’il
y a
de
s tr
otto
irs
où
il y
a pr
esqu
e un
m
ètre
de
haut
eur.
C’
est
quoi
ça ?
»
63
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VE (S
UIT
E)Se
sen
tir a
utor
isé-e
à p
arle
r, à
livre
r une
par
ole
auth
entiq
ue, u
n po
int d
e vu
e sin
gulie
r req
uièr
ent d
es c
ondi
tions
de
sécu
rité,
un
cadr
e et
un
e ex
périe
nce.
Cel
a s’e
xpliq
ue n
otam
men
t par
le m
anqu
e de
form
atio
n en
mat
ière
de
droi
ts d
e l’e
nfan
t des
pro
fess
ionn
el-le
-s q
ui le
s ac
com
pagn
ent,
le d
éfici
t de
réfle
xion
sur
le s
ujet
qui
ent
rain
e de
s at
titud
es e
t des
am
énag
emen
ts p
eu e
n lie
n di
rect
ave
c le
s dr
oits
des
enf
ants
.Il
appa
raît
auss
i des
pro
pos
des
enfa
nts
qu’il
est
impo
rtan
t pou
r eux
-elle
s d’
être
con
sulté
-e-s
ou
de p
artic
iper
lors
que
le s
ujet
le
s co
ncer
ne e
t qu’
ils-e
lles
peuv
ent a
isém
ent f
aire
des
lien
s av
ec le
ur v
ie, le
urs
réal
ités
pour
, d’u
ne p
art,
être
en
maî
trise
et,
d’au
tre
part
, rel
ever
les
cons
éque
nces
, les
effe
ts d
e le
ur p
artic
ipat
ion.
Ce
dern
ier é
lém
ent e
st a
ssez
impo
rtan
t à le
urs
yeux
.Il
est e
nfin
esse
ntie
l pou
r les
enf
ants
d’ê
tre
en d
ialo
gue
dire
ct a
vec
les
déci
deur
s et
déc
ideu
ses
qui v
ont s
e «
serv
ir »
de le
urs
pr
opos
ou
celle
s et
ceu
x qu
i ont
« co
mm
andé
» le
disp
ositi
f de
cons
ulta
tion
ou d
e pa
rtic
ipat
ion.
Ain
si, le
s en
fant
s se
sen
tent
re
conn
u-e-
s et
éco
uté-
e-s,
leur
par
ole
étan
t pris
e en
com
pte
« po
ur d
u vr
ai »
. Ils-
elle
s pe
uven
t éga
lem
ent c
oncr
étise
r et r
endr
e
réel
le le
ur c
onsu
ltatio
n ou
par
ticip
atio
n.
3.2.
2 F
avor
iser
la p
artic
ipat
ion
effe
ctiv
e de
s en
fant
s ay
ant d
es b
esoi
ns s
péci
fique
s
W.3
.2.2
.1 -
Dév
elop
per u
ne e
xpér
ienc
e-pi
lote
visa
nt à
incl
ure
des
enfa
nts
port
eurs
d’u
n ha
ndic
ap a
ux a
ctiv
ités
qui l
es c
once
rnen
t, dé
velo
ppée
s da
ns
les
petit
es in
fras
truc
ture
s sp
ortiv
es d
e qu
artie
r.
W.3
.2.2
.2 -
Fav
orise
r la
part
icip
atio
n de
s en
fant
s ha
ndic
apés
et d
e le
ur fa
mille
au
x dé
cisio
ns q
ui le
s co
ncer
nent
, en
syne
rgie
ave
c le
Cen
tre
UNIA
.
W.3
.2.2
.3 -
Met
tre
en p
lace
un
cons
eil d
es u
sage
rs «
enfa
nts »
dan
s ch
aque
se
rvic
e ré
siden
tiel p
our j
eune
s po
rteu
rs d
’un
hand
icap
.
W.3
.2.2
.4 -
S’a
ppuy
er s
ur le
s pr
inci
pes
de la
CID
E da
ns le
cad
re d
e la
réfo
rme
de
la s
anté
men
tale
et v
eille
r not
amm
ent à
la p
artic
ipat
ion
(act
ive
et e
ffect
ive)
des
en
fant
s da
ns le
s dé
cisio
ns le
s co
ncer
nant
.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VELe
s en
fant
s n’
ont p
as m
entio
nné
en p
artic
ulie
r les
enf
ants
en
situa
tion
de h
andi
cap.
Il s
embl
e qu
e, p
our e
ux-e
lles,
les
mêm
es re
com
man
datio
ns
que
celle
s du
3.2
.1 s’
appl
ique
nt. E
n ef
fet,
les
mêm
es p
ostu
lats
de
dépa
rt s
ur le
s co
nditi
ons
néce
ssai
res
aux
proc
essu
s de
con
sulta
tion
et d
e pa
rtic
ipat
ion
ont é
té p
osés
: la
sécu
rité,
le b
ien-
être
, les
suj
ets
liés
au q
uotid
ien,
le re
spec
t des
ryth
mes
et d
es b
esoi
ns…
3.3
Mon
itore
r pou
r mie
ux g
ouve
rner
3.3.
1 A
ccro
ître
les
conn
aiss
ance
s su
r le
s dr
oits
de
l’enf
ant
en v
ue d
’opt
imis
er l’
effic
acité
des
pol
itiqu
es p
ubliq
ues
en W
allo
nie
Paro
les
des
enfa
nts
Act
ions
du
PADE
- A
xel,
11 a
ns, H
aina
ut :
Pour
que
tous
les
enfa
nts
puiss
ent s
’exp
rimer
libr
emen
t, il
faud
rait
que
tous
le
s en
fant
s ai
llent
che
z le
roi p
our s
’exp
rimer
.
W.3
.3.1
.1 -
Sui
vre
les
résu
ltats
des
rech
erch
es la
ncée
s pa
r la
FWB
en m
atiè
re
de c
hild
-bud
getin
g afi
n d’
entr
evoi
r la
faisa
bilit
é d’
un te
l pro
jet e
n W
allo
nie.
64
Paro
les
des
enfa
nts
(sui
te)
Act
ions
du
PADE
(sui
te)
W.3
.3.1
.2 -
Iden
tifier
les
donn
ées
néce
ssai
res
au s
uivi
du
bien
-êtr
e de
s en
fant
s (p
ar e
xem
ple :
san
té, s
anté
men
tale
, san
té, i
nfra
stru
ctur
es…
) et l
es m
obili
ser d
ans
la d
éfini
tion
des
polit
ique
s pu
bliq
ues,
en
colla
bora
tion
avec
l’IW
EPS
et le
Con
seil
de s
trat
égie
et d
e pr
ospe
ctiv
e de
l’AV
IQ.
W.3
.3.1
.3 -
Met
tre
en œ
uvre
des
syn
ergi
es s
tatis
tique
s en
aya
nt u
ne a
tten
tion
part
icul
ière
par
rapp
ort a
ux e
nfan
ts, e
n co
llabo
ratio
n av
ec l’
IWEP
S et
le C
onse
il
de s
trat
égie
et d
e pr
ospe
ctiv
e de
l’AV
IQ.
W.3
.3.1
.4 -
Vér
ifier
et a
ccro
ître
la d
ispon
ibili
té d
e st
atist
ique
s st
ratifi
ées
par s
exe
et â
ge d
es p
erso
nnes
(vic
times
ou
tém
oins
) s’a
dres
sant
aux
ser
vice
s d’
accu
eil
et d
’éco
ute
dans
le c
adre
de
la lu
tte
cont
re la
vio
lenc
e.
W.3
.3.1
.5 -
Rec
ueilli
r des
don
nées
sta
tistiq
ues
sur l
a co
nsom
mat
ion
de ta
bac
et
de
drog
ues
par l
es je
unes
.
REC
OM
MA
ND
ATIO
NS
DES
EN
FAN
TS
Se fa
ire re
ncon
trer
les
enfa
nts
cons
ulté
-e-s
et l
es d
écid
eurs
et d
écid
euse
s afi
n d’
ancr
er le
ur p
artic
ipat
ion
dans
la ré
alité
.Li
mite
r les
act
eurs
, les
act
rices
et l
es é
tape
s in
term
édia
ires
dans
le p
roce
ssus
de
cons
ulta
tion
et d
e pa
rtic
ipat
ion :
• po
ur q
ue le
s en
fant
s se
sen
tent
reco
nnu-
e-s
et é
cout
é-e-
s pa
r les
déc
ideu
rs e
t déc
ideu
ses ;
• po
ur p
erm
ettr
e au
x dé
cide
uses
et d
écid
eurs
pol
itiqu
es d
’êtr
e en
pris
e di
rect
e av
ec la
réal
ité d
es e
nfan
ts e
t la
man
ière
don
t ils-
elle
s la
viv
ent.
MIS
ES E
N P
ERSP
ECTI
VEVo
ir le
con
stat
du
3.2.
1.
Djaw
ad, 1
0 an
s, S
idi-
Ahm
ed, 1
1 an
s, e
t Ad
il, 1
1 an
s, L
iège
« le
s m
inis
tres
doi
vent
fab
riqu
er
des
parc
s en
plu
s. »
65
Au regard de l’analyse des résultats, nous constatons qu’une grande partie des mesures du PADE ne rencontrent pas les préoccupations exprimées par les enfants de notre échantillon. Dès les premières rencontres, nous avons constaté un décalage entre le vécu des droits au quoti-dien et les recommandations que les enfants ont pu for-muler au regard du PADE. En effet, la plupart des mesures ne touchent pas de façon directe et concrète le quotidien des enfants ou les sujets qui les animent. D’une certaine manière, au regard de ce constat, il est quasi-impossible pour les enfants et les jeunes d’évaluer les actions d’un plan d’actions rédigé par des adultes à l’attention d’autres adultes dans une configuration « administrativo-politique » et qui n’a pas un impact concret directement visible par les enfants et les jeunes. Par conséquent, les recommanda-tions proposées sont celles de jeunes ou d’enfants à desti-nation d’adultes dont le devoir est, en somme, de leur faire vivre leurs droits au quotidien.
Le regard critique des enfants se traduit également lors-qu’à plusieurs reprises, ils-elles évoquent les adultes qui ont la charge de les accompagner au quotidien (essentiellement leurs enseignant-e-s et leurs accueillant-e-s). De manière franche, les enfants pointent leur manque de savoir-être et savoir-faire à leur égard. Ce discours est souvent complété par des recommandations concernant la formation des pro-fessionnel-le-s de l’éducation. Une des solutions avancées
par ces enfants et ces jeunes est donc de former les adultes pour leur faire vivre leurs droits tout le temps et quel que soit le lieu. Nous avons été frappé-e-s par leur lucidité à ce sujet. Différentes observations des adultes lors de nos ren-contres confirment la difficulté de ceux-celles-ci à centrer leurs fonctionnements sur les enfants.
Pour que les droits de l’enfant soient respectés et que ceux-ci fassent culture commune dans le futur, il est néces-saire que les adultes y soient formé-e-s, bien au-delà du dis-cours, mais aussi dans les pratiques et les attitudes. Ce n’est qu’à cette condition qu’ils-elles pourront les faire vivre aux enfants afin que la CIDE ne soit plus un outil « externe » mo-bilisable, mais un vécu intériorisé. Les enfants d’aujourd’hui, c’est-à-dire les adultes de demain, pourront à leur tour faire vivre les droits de l’enfant.
Cette analyse des paroles des enfants et du PADE montre aussi l’importance de s’orienter vers une plus grande proxi-mité avec leur quotidien et leurs préoccupations. Il serait intéressant que la réalité des enfants soit incarnée dans le futur PADE. L’exercice difficile de sortir de logiques trop administratives, politiques ou organisationnelles est donc plus que nécessaire. Cela devrait permettre également de renforcer une plus grande cohérence entre les différentes compétences et/ou niveaux de pouvoirs et d’éviter un patchwork institutionnel qui ne concerne pas les enfants.
5.3 Les droits des enfants, un devoir d’adultes
66
6. Conclusion
67
Dans le processus mis en œuvre pour cette expérience de consultation participative, nous avons porté une atten-tion particulière à faire vivre aux enfants des moments de réelle expression et participation. Pour chaque rencontre, nous avons pensé des temps d’activités qui ont permis aux enfants et aux jeunes de vivre l’article 12 de la CIDE. Les conditions nécessaires à la participation et à l’expression des enfants ont été pensées et réunies :
• du temps pour jouer et se rencontrer,• une attention à retenir tous les prénoms,• l’instauration d’une relation de confiance entre les ani-
mateurs et animatrices et les enfants,• l’installation et l’aménagement de manière à ce que
chacun-e puisse se voir et se parler (notamment en cercle de chaises),
• une attention à ce que chacun-e prenne la parole et puisse dire ce qu’elle-il a à dire,
• de la place à tout ce que les enfants amènent sans opérer de tri sur le moment-même,
• une proposition d’activités qui rendent les enfants acteurs, actrices du moment et pas consommateurs, consommatrices d’un discours désincarné,
• un ajustement durant et entre les séances pour chaque groupe en fonction des âges, du nombre, de la dynamique, des intérêts…
• une relation d’adultes à enfants pensée comme une rela-tion de personnes à personnes (ce qui signifie de ne pas considérer les enfants comme des mini-adultes, mais comme des personnes à part entière, à un moment par-ticulier de leur développement) qui passe notamment par le tutoiement et le fait de s’appeler par son prénom,
• une confiance dans les capacités des enfants à parti-ciper aux activités et dans le fait qu’elles-ils aient des choses intéressantes à nous dire et à partager,
• …
Pour nombre d’enfants et de jeunes, ces rencontres ont été une première expérimentation de ce droit. Ils-elles l’ont d’ailleurs relevé. Les conditions nécessaires sont loin d’être toutes réunies dans leur quotidien, que ce soit à l’école, dans l’accueil extrascolaire, les maisons de quartier… relé-guant cette préoccupation bien loin dans l’ordre des priori-tés. Les difficultés rencontrées pour l’élaboration du panel de groupes en est un indicateur : dédier trois séances de deux heures aux droits de l’enfant n’a pas été une mince affaire…
Ce constat nous semble aussi révélateur d’une certaine impuissance face à ce sujet pourtant essentiel. De plus, mettre en œuvre les droits de l’enfant, laisser les enfants s’exprimer et participer engendre quasi-mécaniquement une perte de pouvoir des adultes. Si les enfants ont leur mot à dire, s’ils-elles ont la possibilité de donner leur opinion, de choisir et d’être entendu-e-s, alors la place des adultes bouge et c’est toute l’institution qui est chamboulée. Ce changement de paradigme est déstabilisant et nous com-prenons aisément qu’il soit difficile de le mettre en place. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, une culture des droits de l’enfant incarnée dans le quotidien des différents espaces investis pas les enfants.
6.2 L’Éducation active comme perspective ?
Si le dispositif que nous avons proposé permet aux enfants et aux jeunes de vivre leurs droits, il n’est pas neuf dans nos pratiques. Les principes de l’Éducation active laissent la place aux individus et s’appuient sur les compétences et capacités de chacun-e pour construire un savoir collectif propre au groupe qu’ils composent. De facto, les droits se vivent et s’éprouvent dans ce type de démarche. D’ailleurs, les groupes que nous avons rencontrés, qui ont eu le plus de facilités à s’exprimer et s’approprier rapidement le dis-positif proposé, sont ceux qui vivent déjà un peu ou beau-coup l’Éducation active dans leur quotidien. Soit parce que l’école qu’ils-elles fréquentent porte ces valeurs dans son projet pédagogique, soit parce que les adultes qui les ont accompagné-e-s ont à cœur de leur faire vivre ces prin-cipes. Il s’agit d’une question d’habitude et d’entraînement pour les enfants à être entendu-e-s, reconnu-e-s comme des personnes compétentes et pleines de ressources et agis-sant dans ce sens.
L’Éducation active nous semble donc être une approche primordiale pour accompagner les enfants dans leur déve-loppement et leur faire vivre leurs droits au quotidien. Cela dit, il reste un travail conséquent à faire dans la formation des professionnel-le-s de l’éducation pour faire bouger les choses et surtout le regard que portent la société et les ins-titutions sur les enfants.
6.1 Expression, consultation, participation
68
« On va dire que c’est nous qui l’avons fait ? Y aura une pancarte avec nos noms pour dire que c’est nous ? »
A., H., N., 11 ans, Liège.
Les rencontres que nous avons menées ont été des moments remplis de relations de personne à personne, d’émotions, d’expérimentations... Nous sommes allés voir les enfants, dans leurs locaux, pour discuter de ce qui les préoccupaient réellement. Il ne s’agit pas d’une relation administrative, d’un questionnaire impersonnel.
Nous avons laissé leur parole s’exprimer sans opérer de tri ou l’aiguiller sur le moment. Nous avons effectué ce tra-vail dans en second temps, entre adultes, tout en restant fidèles à ce que les enfants nous ont dit. Nous ne voulions pas instrumentaliser leur parole, la modeler, la transformer pour qu’elle corresponde à ce que des adultes pourraient attendre.
Cette attention est partagée avec les enfants. Ils-elles sont plusieurs à nous avoir demandé ce qu’il serait fait de leurs idées et leurs paroles. Est-ce que les décideuses et déci-deurs politiques vont venir les voir ? Est-ce qu’ils-elles vont réaliser leurs propositions ? Que se passera-t-il ensuite ? Ces interrogations sont tout à fait légitimes au regard du travail et de l’investissement fournis par les enfants. Si nous avons eu le souci de reconnaître les efforts et le temps consacrés par les enfants, par exemple, en leur laissant leur affiche des droits de l’enfant mise en page et imprimée, il faudrait qu’il en soit de même pour les « politiciens et politiciennes » auxquel-le-s s’adresse ce rapport. S’agissant donc du réel travail des enfants, il conviendrait que les adultes le consi-dèrent pour de vrai. Il nous paraît important d’inscrire la participation des enfants dans une chaîne, un cercle ver-tueux qui débuterait par un quotidien « childfriendly » pour potentiellement aboutir à des recommandations politiques qui dépassent le cadre habituel des enfants.
En tout cas, si la volonté des Gouvernements en place est de solliciter la participation des enfants aux décisions poli-tiques qui les concernent, il serait intéressant que les enfants puissent s’inscrire au quotidien dans des réalités qui per-mettent une participation directe et des perspectives plus larges, une réelle prise en compte de leurs besoins et poten-tialités par les adultes et les institutions qui les accueillent, un partage plus efficient du pouvoir… Pour les instituer comme sujets d’un monde qui leur appartient et d’un futur qu’il leur incombe de dessiner.
Tel est le défi d’un futur Plan d’Actions relatif aux Droits de l’Enfant.
« Vous dites : C’est fatigant de fréquenter les enfants. Vous avez raison. Vous ajoutez : parce qu’il faut se baisser, s’incliner, se courber, Se faire tout petit. Là, vous avez tort, ce n’est pas cela qui fatigue le plus, c’est le fait d’être obligé de s’élever, de se mettre sur la pointe des pieds jusqu’à la hauteur de leurs sentiments, pour ne pas les blesser /13 ».
13/ Janusz Korczak, Le droit de l’enfant au respect, 1928
6.3 « Politiciens, politiciennes »
69
Affiches des droits de l’enfant mises en page. Imprimées et distribuées dans les 9 lieux de participation.7. Annexes
Des choix pour l’éducation
www.vis-tes-droits.be
Vis tes droits en Wallonie
Les droits de l’enfant
Ed. r
esp.
: CE
MEA
-EP
asbl
n° 0
407.
751.
475
Geof
froy
Car
ly, a
v. d
e la
Por
te d
e Ha
l, 39
/3 à
106
0 Br
uxel
les
Par Blessing, Berkan, Sarah, Gabriella, Anthony, Ibrahim, Alexandra
Les élèves de 5ème et 6ème secondaire option « Auxiliaire administratif et d’accueil »
de l’IPES spécialisé de Micheroux
J’ai le droit de m’exprimer librement.
J’ai le droit de m’exprimer.
J’ai droit à une famille.
J’ai le droit d’avoir une famille.
J’ai droit aux loisirs.
J’ai le droit de passer du temps pour moi.
J’ai droit à une alimentation saine.
J’ai le droit de manger équilibré.
J’ai le droit de m’associer à d’autres enfants.
J’ai le droit de m’intégrer (avoir des amis).
J’ai le droit d’aller à l’école.
J’ai le droit de m’instruire.
J’ai le droit de ne pas être maltraité-e.
J’ai le droit au bien-être.
J’ai le droit d’exercer ma religion.
J’ai le droit de choisir ma religion.
J’ai droit à la justice.
J’ai le droit de ne pas être jugé comme un adulte.
J’ai le droit de recevoir des informations adaptées et utiles.
J’ai le droit de me documenter.
J’ai le droit de ne pas être abusé-e sexuellement.
J’ai le droit de refuser les violences.
J’ai le droit de ne pas être exploité-e au travail.
J’ai le droit de ne pas travailler.Droit au logement.
J’ai le droit d’avoir un logement.J’ai droit à une bonne santé.
J’ai le droit d’avoir des soins médicaux.
70
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Par A
nnab
elle
, Cam
ille,
Chl
oé,
Elis
e, G
uilla
ume,
Gui
llaum
e,
Nel
ly, S
arita
Inst
itut d
e la
Val
lée
Bailly
de
Brai
ne-L
’Alle
ud
Clas
se d
e 5èm
e tec
hniq
ue d
e qu
alifi
catio
n
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
J’ai
le d
roit
d’êt
re s
eul.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ex
ploi
té-e
au
trav
ail.
Le
droi
t de
ne p
as ê
tre
expl
oité
.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
Le
droi
t d’a
voir
des
cro
yanc
es.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
Le
droi
t de
me
nour
rir.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
Le
droi
t d’a
voir
des
rela
tions
soc
iale
s.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
Le
droi
t d’a
voir
son
propr
e av
is –
de
s’expr
imer
.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
Le
droi
t à u
ne fa
mill
e (m
ême
diff
éren
te).
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
Le
droi
t de
m’a
mus
er –
le d
roit
au te
mps
libr
e.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
Le
droi
t d’a
ller
à l’é
cole
et d
’appr
endr
e.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
Le
droi
t de
ne p
as ê
tre
mal
trai
té.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
Le
droi
t d’ê
tre
défe
ndu
juri
diqu
emen
t.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
Le
droi
t d’a
ppren
dre
com
me
je v
eux
.
J’ai d
roit
à un
e bo
nne
sant
é.
Le
droi
t d’a
voir
des
sui
vis
méd
icau
x.
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Par A
aron
, Ade
el, A
lizée
, Ave
s, C
hloé
, Elin
e,
Kuld
eep,
Mar
iam
, Mar
wan
, Nee
ha, Q
i Lin
, Ree
ha,
Reha
n, S
aïd,
Sha
id, S
haya
n, X
in-Y
i, Ya
ssm
ine
Mai
son
de q
uart
ier -
La
Mar
guer
ite (L
iège
)
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
J’ai
le d
roit
d’êt
re s
eul.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ex
ploi
té-e
au
trav
ail.
Je n
’ai p
as le
dro
it de
trav
aille
r.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
Le
droi
t d’ê
tre
croy
ant.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
Le
droi
t de
man
ger.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
J’ai
le d
roit
de m
’occ
uper
.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
Le
droi
t de
donn
er s
on a
vis.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
On
n’a
pas
le d
roit
de fr
appe
r m
es a
mis
.
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
J’ai
le d
roit
d’êt
re d
ans
le ja
rdin
et d
e jo
uer.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
à l’é
cole
pou
r ap
pren
dre.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
Le
droi
t de
ne p
as a
imer
et d
e ne
pas
par
ler.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
J’ai
le d
roit
à l’é
galit
é.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
J’ai
le d
roit
aux
lois
irs. J’a
i dro
it à
une
bonn
e sa
nté.
J’ai
le d
roit
d’êt
re s
oign
é.
71
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Par A
bou,
Ale
ksan
dre,
Ale
xand
re, A
ngel
ique
, Bi
llal,
Fatim
a, H
asna
, Joh
nny,
Lae
titia
, Lak
dar,
Mat
heo,
Pric
illia
, Sar
ah, S
ean,
Sid
-Ahm
ed, Y
ouri
Écol
e Fo
nd Ja
cque
s à
Coui
llet
Clas
se d
e 5èm
e prim
aire
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
aux
toile
ttes.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
J’ai
le d
roit
d’av
oir
ma
relig
ion
et d
e l’a
imer
.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
J’ai
le d
roit
de m
ange
r de
bon
nes
chos
es.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
J’ai
le d
roit
d’êt
re a
mis
ave
c to
ut le
mon
de.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
J’ai
le d
roit
de p
arle
r.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
J’ai
le d
roit
de jo
uer
avec
mes
am
is.
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
J’ai
le d
roit
de m
’am
user
.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
à l’é
cole
.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
où je
veu
x.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
J’ai
le d
roit
de m
ange
r sa
inem
ent e
t équ
ilibr
é.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
J’ai
le d
roit
de li
re o
u de
rega
rder
le jo
urna
l.
J’ai d
roit
à un
e bo
nne
sant
é.
J’ai
le d
roit
d’av
oir
mon
futu
r tr
avai
l.J’a
i le
droi
t de
ne p
as ê
tre
expl
oité
-e a
u tr
avai
l.
Je n
’ai p
as le
dro
it d’
alle
r su
r le
cha
ntie
r.
J’ai l
e dr
oit a
u lo
gem
ent.
J’ai
le d
roit
de s
ortir
de
chez
moi
.
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ex
ploi
té-e
au
trav
ail.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
J’ai d
roit
à un
e bo
nne
sant
é.
Par B
astie
n, B
rieuc
, Clo
tilde
, Em
ma,
Nic
olas
Cons
eil d
es Je
unes
de
Bast
ogne
72
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Par A
lexa
ndra
, Ale
xand
re, A
li, A
sya,
Aya
z,
Chay
mae
, Cla
ra, D
aray
le, H
afsa
, Hel
in, J
amal
, M
adhi
, Mai
ssa,
Nor
a, S
amet
, Sas
ha, Y
usuf
Enfa
nts
de 5
e prim
aire
de
l’éco
le
com
mun
ale
du T
hier
à L
iège
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
Ne
pas
touc
her
mon
cor
ps s
ans
ma
perm
issi
on.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ex
ploi
té-e
au
trav
ail.
Tous
les
enfa
nts
ont l
e dr
oit d
e ne
pas
trav
aille
r.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
On
a le
dro
it de
cho
isir
sa
relig
ion.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
J’ai
le d
roit
de b
ien
man
ger
et d
e m
ange
r
ce
que
je v
eux
.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
On
a le
dro
it d’
être
trai
té d
e la
mêm
e m
aniè
re.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
Tous
les
enfa
nts
peuv
ent c
omm
uniq
uer
ense
mbl
e.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
J’ai
le d
roit
d’av
oir
des
amis
et d
e m
e ba
lade
r av
ec e
ux.
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
J’ai
le d
roit
de jo
uer.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
Les
enf
ants
ont
le d
roit
d’al
ler
à l’é
cole
.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
J’ai
le d
roit
de n
e pa
s êt
re m
altr
aité
.
Droi
t au
loge
men
t.
Tous
les
enfa
nts
ont l
e dr
oit d
’avo
ir u
ne m
aiso
n.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
Les
fille
s et
les
garç
ons
sont
éga
ux.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
J’ai
le d
roit
de m
’am
user
et d
’appr
endr
e.
J’ai d
roit
à un
e bo
nne
sant
é.
Tous
les
enfa
nts
ont l
e dr
oit d
’êtr
e so
igné
.
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Par D
julia
nna,
Dyl
an, G
abrie
l, G
abrie
lle, H
ugo,
Je
an-F
ranç
ois,
Lis
a, L
oana
, Log
an, L
ory,
Sé
bast
ien,
Sel
ena,
Tat
iana
, Tch
avol
ina,
Tch
elto
n
L’éco
le d
es d
evoi
rs (n
on o
ffici
elle
) du
Boi
s de
Thy
à L
anef
fe
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
On
a le
dro
it d’
alle
r au
x to
ilette
s.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ex
ploi
té-e
au
trav
ail.
On
a le
dro
it de
trav
aille
r.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
On
a le
dro
it de
cro
ire
ou p
as.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
On
a le
dro
it de
man
ger
et d
e se
nou
rrir
.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
J’ai
le d
roit
de jo
uer
avec
mes
cop
ains
et c
opin
es.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
On
a le
dro
it de
par
ler.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
On
a le
dro
it d’
avoi
r un
e fa
mill
e.
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
On
a le
dro
it de
joue
r.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
à l’é
cole
et d
e fa
ire
mes
dev
oirs
.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
J’ai
le d
roit
de n
e pa
s av
oir
de la
pei
ne.
Droi
t au
loge
men
t.
J’ai
le d
roit
d’av
oir
une
cham
bre.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
cher
cher
de
l’eau
et à
man
ger.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
J’ai
le d
roit
de re
gard
er la
télé
visi
on.
J’ai d
roit
à un
e bo
nne
sant
é.
J’ai
le d
roit
d’ap
pele
r le
doc
teur
.
73
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Par D
ougl
as, J
ohn-
John
, Cam
ille,
El
ise,
Oliv
ia, E
doua
rd, E
doua
rd, M
athi
eu,
Max
ime,
Ale
xis,
Cha
rlie
et S
ofia.
Accu
eil e
xtra
scol
aire
de
l’éc
ole
com
mun
ale
de B
aisy
-Thy
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
Droi
t de
fair
e se
s be
soin
s.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ex
ploi
té-e
au
trav
ail.
On
a pa
s le
dro
it de
nou
s ex
ploi
ter.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
Droi
t à la
relig
ion.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
Droi
t à l’
alim
enta
tion.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
J’ai
le d
roit
d’av
oir
des
amis
.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
J’ai
le d
roit
d’av
oir
des
émot
ions
.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
Droi
t d’a
voir
une
fam
ille.
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
J’ai
le d
roit
de jo
uer
tran
quill
emen
t.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
Droi
t à l’
éduc
atio
n.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
Droi
t à l’
amou
r.
Droi
t au
loge
men
t.
Droi
t à l’
habi
tatio
n.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
J’ai
le d
roit
de m
esur
er m
on c
orps
.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
J’ai
le d
roit
de jo
uer
tran
quill
emen
t.
J’ai d
roit
à un
e bo
nne
sant
é.
J’ai
le d
roit
à la
san
té.
Des ch
oix po
ur l’édu
catio
n
ww
w.v
is-t
es-d
roits
.be
Vis
te
s dr
oits
en
Wal
loni
eLe
s dr
oits
de
l’enf
ant
Par A
lexa
ndre
, Alix
, Any
ssa,
Bat
oul,
Dean
, Ja
son,
Jenn
yfer
, Lar
a, L
oan,
Lou
ise,
Luc
as,
Lynn
, Man
i, M
athé
o, M
iche
l, M
-Nou
r, Ra
phaë
l, Ré
mas
, Roa
a, S
ama,
Soa
n.En
fant
s de
l’éc
ole
com
mun
ale
de S
alm
chât
eau
à Vi
elsa
lm
Ed. resp. : CEMEA-EP asbl n° 0407.751.475 Geoffroy Carly, av. de la Porte de Hal, 39/3 à 1060 Bruxelles
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ab
usé-
e se
xuel
lem
ent.
J’ai
le d
roit
de n
e pa
s al
ler
aux
toile
ttes.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e ex
ploi
té-e
au
trav
ail.
Je n
’ai p
as le
dro
it de
trav
aille
r et
de
creu
ser.
J’ai l
e dr
oit d
’exe
rcer
ma
relig
ion.
J’ai
le d
roit
de c
hois
ir.
J’ai d
roit
à un
e al
imen
tatio
n sa
ine.
J’ai
le d
roit
de m
ange
r, b
oire
et p
arle
r
de n
ourr
iture
.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’ass
ocie
r à
d’au
tres
enf
ants
.
J’ai
le d
roit
de jo
uer,
êtr
e am
oure
ux,
tour
ner
et a
ller
à la
pis
cine
.
J’ai l
e dr
oit d
e m
’exp
rimer
libr
emen
t.
J’ai
le d
roit
de ré
fléch
ir, d
e pe
nser
.
J’ai d
roit
à un
e fa
mill
e.
J’ai
le d
roit
d’av
oir
une
fam
ille.
J’ai d
roit
aux
lois
irs.
J’ai
le d
roit
de jo
uer
et d
e m
e ba
lanc
er.
J’ai l
e dr
oit d
’alle
r à
l’éco
le.
J’ai
le d
roit
d’éc
rire
et d
’appr
endr
e.
J’ai l
e dr
oit d
e ne
pas
êtr
e m
altr
aité
-e.
J’ai
le d
roit
de re
ster
en
bonn
e sa
nté.
Droi
t au
loge
men
t.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
à l’é
cole
.
J’ai d
roit
à la
just
ice.
J’ai
le d
roit
de tr
ansp
orte
r et
mes
urer
.
J’ai l
e dr
oit d
e re
cevo
ir de
s in
form
atio
ns a
dapt
ées
et u
tiles
.
J’ai
le d
roit
d’éc
rire
.
J’ai d
roit
à un
e bo
nne
sant
é.
J’ai
le d
roit
d’al
ler
à l’h
ôpita
l et à
la p
harm
acie
.
74
-
Jessica, 16 ans, Liège
« J’aimerais aussi mettre en avant qu’il n’y a pas assez de choses pour les personnes à
mobilité réduite. Il y a des choses qui ont été mises en place mais
pas tout à fait, et ils ne sont pas beaucoup aidés en fait, ils ne sont pas beaucoup poussés. C’est mon ressenti, car les personnes
croient que les personnes à mobilité [réduite] ne sont pas capables de faire ça. Mais on
arrive toujours bien à faire ce qu’on veut faire.»
Kedamath, 12 ans, Liège
« Des écoles gratuites qui ne demandent pas tout le temps
de l’argent pendant l’année. »
Nina, 9 ans, Luxembourg
« Une maison, il y en a qui n’en ont pas, mais ils en
voudraient. Avoir du bois pour mettre dans le poêle
pour se réchauffer… pour quand il fait froid
l’hiver. »Clémence, 15 ans, Luxembourg
« Pour les personnes à mobilité réduite, les handicapés…, que
les soins soient plus accessibles. Ils payent déjà assez cher
pour leur handicap. »
75
Younes, 6ans, Liège
« Des fois, à l’école, on reste trop longtemps
à la garderie… Il y a un moment où
il faut payer. »
76
77
Ismaël, 11 ans, Liège
« Les enfants pauvres, où ils habitent, à côté d’eux,
ils n’ont pas de parc. »
78
8. Remerciements
Nous souhaitons remercier chaque groupe que nous avons rencontré pour leur accueil, leur participation et tout le plaisir partagé durant les différentes rencontres.
La maison de quartier « La Marguerite » à Liège- Les enfants : Aaron, Adeel, Alizée, Aves, Chloé, Eline, Kuldeep, Mariam, Marwan, Neeha, Qi Lin, Reeha, Rehan, Saïd, Shaid, Shayan, Xin-Yi, Yassmine. - Les animateurs, animatrices : Anissa, Fabien, Jonas, Martin, Morgane, Michaël.
L’école fondamentale communale du Thier à Liège- Les enfants : Alexandre, Alexandre, Ali, Asya, Ayaz, Chaymae, Clara, Darayle, Hafsa, Helin, Jamal, Madhi, Maissa, Nora, Samet, Sasha, - L’enseignante : Anne.
Institut Provincial d’Enseignement Secondaire Spécialisé de Micheroux- Les jeunes : Alexandra, Anthony, Berkan,Blessing, Gabriella, Ibrahim, Sarah - Les enseignantes - enseignants : Anthony, Céline, Isabelle
Accueil extrascolaire de l’école communale de Baisy-Thy- Les enfants : Alexis, Camille, Charlie, Edouard, Edouard, Elise, Maxime, Olivia, Sofia. - L’animateur : Francis - Le coordinateur : Pierre Olieuz
Institut Vallée Bailly – Braine-L’Alleud- Les jeunes : Elise A, Chloé L, Guillaume Dem, Guillaume Del, Camille L, Nelly M, Sarita D, Annabelle B - L’enseignant : Thomas
École Fond Jacques de Couillet - Les enfants : Abou, Aleksandre, Alexandre, Angelique, Billal, Fatima, Hasna, Johnny, Laetitia, Lakdar, Matheo, Pricillia, Sarah, Sean, Sid-Ahmed, Youri - L’enseignante : Christelle
Ecole fondamentale communale de Salmchâteau - Les enfants : Alexandre, Alix, Anyssa, Batoul, Dean, Jason, Jennyfer, Lara, Loan, Louise, Lucas, Lynn, Mani, Mathéo, Michel, M-Nour, Raphaël, Rémas, Roaa, Sama, Soan - L’enseignante : Marine
Conseil des Jeunes de Bastogne - Jeunes conseiller-ère-s pour le mandat en cours : Aliénor, Bastien, Brieuc, Clotilde, Emma, Nicolas G, Nicolas V - Coordination Jeunesse : Vincent et Jessica
École de devoirs (non officielle) de Laneffe - Les enfants : Djulianna, Dylan, Gabriel, Gabrielle, Hugo, Jean-François, Lisa, Loana, Logan, Lory, Sébastien, Selena, Tatiana, Tchavolina, Tchelton - Les adultes : Céline, Chloé, Rebecca
Merci au Comité de pilotage pour son soutien, ses éclairages tout au long du projet et ses retours constructifs.
> Pour le cabinet de Madame la Ministre Alda Greoli : Madame Elise Henin, > Pour la Direction de la Cohésion Sociale de la Wallonie : Carine Jansen et Valérie Prignon> Pour l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et d’Aide à la Jeunesse : Anne-Marie Dieu et Anne Swaluë
Merci à Bénédicte Henry pour les illustrations des brochures destinées aux enfants et qui égaient ce rapport.
Éd. r
esp.
: G
. Car
ly -
EP
asbl
n°0
407
751
475
- Av
. de
la P
orte
de
Hal 3
9/bt
e 3
– 10
60 B
ruxe
lles
CEMÉA8, rue Sluse - 4000 LiègeTél. 04/253 08 40 www.cemea.be facebook.com/cemeabelgique
Des choix pour l’éducation
L’OBSERVATOIRE DE L’ENFANCE, DE LA JEUNESSE & DE L’AIDE À LA JEUNESSE – OEJAJ Bd Léopold II 441080 Bruxelles Tél. 02/413 37 65 observatoire.enfance-jeunesse@cfwb.bewww.oejaj.cfwb.be
- Les droits de l’enfant en Wallonie -
SERVICE PUBLIC DE WALLONIE – DICS100, av. Gouverneur Bovesse5100 NamurTél. 081/32 73 45dics@spw.wallonie.behttp://cohesionsociale.wallonie.be
www.vis-tes-droits.be
Recommended