View
1
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
RAPPORTD´ACTIVITÉ2014Agir aux Sudsavec les Suds et pour les Suds
L’IRD EN 2014
06 L’IRD dans le monde
07 Éditorial
08 Les chiffres clés en 2014 - L’IRD en bref
09 Faits marquants en 2014
12 Des partenariats internationaux
16 Des événements dans le monde
19 Des recherches d’excellence pour un développement durable
23 Préserver l’environnement et ses ressources
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
30 Améliorer la santé des populations des Suds
34 Comprendre l’évolution des sociétés des Suds
AGIR EN PARTENARIAT
SOMMAIRE
L’AGENCE INTER- ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
40 Mobiliser, coordonner et animer la recherche pour le développement
42 Les programmes de recherche et de formation
44 Le renforcement des capacités aux Suds
46 La valorisation de la recherche
48 La diffusion des savoirs et la communication
52 Les ressources humaines
54 La responsabilité sociétale, un engagement institutionnel
ANNEXESDES RESSOURCES POUR LA RECHERCHE
62 Les implantations de l’IRD dans le monde
64 Les unités de recherche
56 Les moyens financiers
58 La démarche qualité au service de la recherche - Le système d’information
59 Des plateformes ouvertes aux partenaires
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201404
L’IRD EN 2014XXXXXXXXXXXXXXXX
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201404
05IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’IRD EN 2014XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
L´IRDEN 2014
Les chiffres clés en 2014 L’IRD en bref
08
Faits marquants en 201409
Éditorial07
L’IRD dans le monde06
05IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’IRD EN 2014
MEXIQUE
ÉQUATEUR
CHILI
PÉROU
BOLIVIE
BRÉSIL
FRANÇAISEGUYANE
POLYNÉSIEFRANÇAISE
MARTINIQUE
GuadeloupeHaïti
Colombie
États-Unis
SÉNÉGAL
MAROCTUNISIE
NIGER
BÉNINCAMEROUN
Mali
Guinée
GabonOuganda
ÉGYPTE
KENYA
Éthiopie
Liban
SeychellesComores
MADAGASCAR
FRANCE1 352 agents
Inde
Népal
LAOS
CambodgeTHAÏLANDE
INDONÉSIETimor oriental
CALÉDONIELA RÉUNION
NOUVELLE-
Vanuatu
CÔTE D’IVOIRE
AFRIQUE DU SUD
BURKINAFASO
VIETNAM
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201406
L’IRD DANS LE MONDE
L´IRD DANS LE MONDE EFFECTIFS : PERSONNEL EXPATRIÉ, AFFECTÉ OU LOCALAu 31/12/14 Source : Direction des ressources humaines
1-9 agent(s)
10-18 agents
20-28 agents
31-50 agents
91-130 agents
Centre ou représentation de l’IRD
1-9 agent(s)
10-18 agents
Autre type de présence
Centre dans les ROM-COM
07IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’IRD EN 2014ÉDITORIAL
ÉDITORIALNOUVELLE GOUVERNANCE DE L’IRD :
CONSOLIDER LES ACQUIS ET RELEVER LES NOUVEAUX DÉFIS DE LA RECHERCHE
POUR LE DÉVELOPPEMENT
Professeur Jean-Paul Moatti président-directeur général de l’IRD
Suite à la suppression de l’ex-Agence inter-établissements de recherche pour
le développement (AIRD), dont le présent rapport entérine les conséquences,
il me semble évident que l’un des enjeux de notre plan stratégique sera de
déterminer comment l’IRD peut s’affirmer comme un vecteur essentiel de la
projection vers les Suds des cinq alliances qui offrent désormais un cadre de
mutualisation de la recherche publique française (AllEnvi, Allistene, Ancre,
Athéna et Aviesan).
Un autre enjeu stratégique sera de mieux ancrer les activités de l’IRD dans
la diplomatie scientifique au service de notre pays, et plus largement de la
francophonie. Cela passe par la promotion d’une interdisciplinarité finalisée
en réponse aux principaux enjeux du monde en développement, par un effort
accru en faveur du renforcement des capacités de recherche et d’innovation
de nos partenaires des Suds, ou encore par une plus grande réactivité face
aux crises – environnementales, géopolitiques ou sanitaires – qui frappent
régulièrement ces régions du monde. L’année 2015 nous fournira de nom-
breuses opportunités de démontrer que la science peut aider à réconcilier les
différents « agendas » qui président à la complexité des relations Nord-Sud
dans un monde dépolarisé : celui de la répartition mondiale de la richesse
qui est au cœur de la 3ème Conférence internationale sur le financement du
développement qui se tient en juillet à Addis-Abeba sous l’égide des Nations
Unies ; celui de la conciliation entre croissance économique et respect des
équilibres écologiques, sociaux et culturels qui inspirera le lancement des
nouveaux objectifs post-2015 du développement durable par un sommet des
Nations Unies en septembre à New-York ; enfin, la lutte contre le changement
climatique, dont la négociation des mesures à prendre culminera avec la
21ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies
(COP21) en décembre à Paris. Dans la lignée de l’engagement des chercheurs
de l’Institut aux côtés de leurs partenaires péruviens pour la précédente
conférence (COP 20) à Lima, dont ce rapport rend compte, l’Institut en lien
étroit avec les autres opérateurs publics français de recherche et les uni-
versités, s’efforcera de montrer comment l’excellence de ses recherches en
partenariat peut éclairer l’aide à la décision sur ces enjeux globaux.
La préparation du prochain contrat d’objectifs présuppose aussi d’accélérer,
sans attendre, la modernisation de la gestion de l’IRD, dans un souci d’effi-
cacité et d’optimisation de l’usage de nos budgets au service de la recherche,
de consolidation de nos dispositifs de partenariat scientifique avec les Suds,
de progrès en matière de parité et d’insertion des personnes vivant avec un
handicap dans l’organisme, ou encore d’accroissement de son attractivité
vis-à-vis des jeunes chercheurs.
En résumé, 2015 et les années à venir s’annoncent riches de perspectives pour
l’IRD, mais nécessiteront beaucoup d’efforts et de rigueur dans notre action.
e présent rapport d’activité de l’Institut rend compte de l’année 2014,
dernière année conduite sous la responsabilité de la précédente gou-
vernance du Professeur Michel Laurent qu’il nous faut remercier vi-
vement pour sa contribution, comme directeur général puis comme
président-directeur général, à l’action de notre organisme. Ce rapport atteste,
s’il en était besoin, que l’IRD demeure un contributeur significatif de la re-
cherche scientifique francophone et qu’il a continué de s’affirmer comme un
outil stratégique majeur de la politique française d’aide au développement
des pays du Sud. Dans tous ses aspects, ce rapport démontre également
que l’IRD s’attache par une recherche d’excellence à relever les grands défis
auxquels sont confrontés ces pays et plus largement l’ensemble de la pla-
nète : changements environnementaux, érosion de la biodiversité, raréfaction
des ressources en sols et en eau, vulnérabilité face aux risques naturels,
émergence des maladies infectieuses, progression de pathologies dites « de
civilisation », aggravation des inégalités économiques qui se traduisent par
des différences sociales de plus en plus inacceptables dans l’accès aux res-
sources, à l’éducation et aux systèmes de soins…
Au cours des mois à venir, la nouvelle gouvernance de l’Institut, mise en
place suite à ma nomination comme président-directeur général par décret en
Conseil des ministres du 11 mars 2015, et à la désignation, par mes soins, de
Jean-Marc Châtaigner comme directeur général délégué, aura comme priorité
de préparer dans les meilleures conditions le prochain contrat d’objectifs
2016-2020 avec nos tutelles.
Pour appuyer l’élaboration de ce prochain contrat d’objectifs sur une pro-
grammation scientifique pluridisciplinaire, j’ai confié au Conseil scientifique
de l’Institut, s’appuyant sur l’ensemble de nos instances scientifiques et de
nos personnels, la réflexion pour un rapport de conjoncture et de prospec-
tive scientifique, qui devrait m’être remis à l’automne. Ce rapport devrait
contribuer à ce que les recherches pour le développement et les partenariats
scientifiques avec les Suds soient mieux pris en compte, qu’ils ne le sont
actuellement, dans les dix défis sociétaux qui structurent aujourd’hui les
orientations prioritaires de la recherche en France, en cohérence avec le
programme de l’Union européenne, Horizon 2020, ainsi que dans la stratégie
nationale de recherche en cours d’élaboration.
Ce rapport constituera l’un des éléments-clé de la révision du plan straté-
gique, à l’horizon 2030, de l’IRD dont la concrétisation d’ici à la fin de l’année
bénéficiera de l’appui et du regard critique d’un Comité d’orientation straté-
gique composé de personnalités scientifiques et du monde du développement
de haut niveau, qui ont bien voulu accepter de nous aider dans cet exercice.
Ce nouveau plan stratégique 2015-2030 permettra de fixer un cadre et des
perspectives de moyen et long termes aux discussions de plus court terme
sur notre nouveau contrat d’objectifs.
L
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201408
L’IRD EN 2014LES CHIFFRES CLÉS EN 2014 - L’IRD EN BREF
dont 835 chercheurs,935 ingénieurs, techniciens et 451 personnels locaux
de recherche et 7 observatoires
en 2013
cosignées avec un partenaire du Sud
sur conventions et produits valorisésattribuées à des scientifiques
dont 147 pour des thèses
du Sud soutenues
LES AGENTS DE L’IRD RECHERCHE INNOVATION
FINANCES
FORMATION
L´IRD EN BREF
LES CHIFFRES CLÉS EN 2014
IRD est un organisme de recherche original et
unique dans le paysage européen de la recherche
pour le développement. Établissement public
français à caractère scientifique et technolo-
gique, il est placé sous la double tutelle du ministère de
l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche et du ministère des Affaires étrangères
et du Développement international. Il s’attache à ré-
pondre aux grands défis du développement en menant
des activités de recherche, de formation et d’innovation
aux Suds, pour les Suds et avec les Suds, dans un souci
constant de partage des connaissances et de mutuali-
sation des moyens et des compétences.
Depuis son siège, à Marseille, et ses deux centres mé-
tropolitains de Bondy et de Montpellier, il déploie ses
actions dans près de 90 pays, en Afrique, sur le pour-
tour méditerranéen, en Amérique latine, en Asie et dans
l’Outre-mer tropical français. Fondés sur l’interdisci-
plinarité, les projets menés en partenariat traitent de
questions cruciales pour les Suds : maladies tropicales
et de civilisation, sécurité alimentaire, changements
climatiques, ressources en eau, biodiversité, développe-
ment des sociétés, vulnérabilités et inégalités sociales,
migrations, etc.
L´2 221 56 116
237 M€
185
42
AGENTS UNITÉS BREVETS DÉTENUS
DE BUDGET
34,4 M€DE RECETTESDES PUBLICATIONS IRD
BOURSES
JEUNES ÉQUIPES
39 % 3 682
46 %
DES AGENTS AFFECTÉS AU SUD
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES
L’IRD EN 2014FAITS MARQUANTS EN 2014
FAITS MARQUANTS EN 2014
L’IRD célèbre le cinquantenaire de l’observatoire de population et de santé
de Niakhar au Sénégal
Restitution de l’expertise collégiale sur le développement du lac Tchad
à N’Djamena
Inauguration au Cambodge de la plateforme régionale de recherche sur
les maladies infectieuses transmissibles et émergentes en Asie du Sud-Est
Restitution au Vietnam du projet européen Smiling sur les carences
en micronutriments
JANVIER / FÉVRIER / MARS
L’incubateur Bond’Innov organise la deuxième édition des Rencontres
de l’entreprenariat innovant Nord/Sud
Mobilisation de l’IRD dans la lutte contre Ebola avec 9 nouveaux
programmes de recherche
XXe Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies au Pérou
Expédition Lenggurru 2014 en Papouasie occidentale, la plus importante
jamais lancée en Indonésie
OCTOBRE / NOVEMBRE / DÉCEMBRE
L’université Félix Houphouët-Boigny accueille la nouvelle représentation
de l’IRD en Côte d’Ivoire
Inauguration à Marseille du siège du CVT « Valorisation Sud » (Cirad,
Institut Pasteur, IRD)
VIIe conférence internationale francophone sur le VIH et les hépatites
(Afravih) à Montpellier
Forum international « Restauration de la productivité des sols en faveur
des populations en Haïti »
AVRIL / MAI / JUIN
Épidémie d’Ebola / Guinée
Étude des maladies infectieuses en Asie du Sud-Est
Sécheresse en pays Masaï /
Tanzanie
Expédition Lengguru / Papouasie occidentale
09IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201410
AGIR EN PARTENARIATXXXXXXXXXXXXXXXX
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201410
AGIR EN PARTENARIATXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
AGIR EN PARTENARIAT
L’IRD déploie ses activités dans près de 90 pays du Sud. À travers son réseau de 29 représentations,
il développe et anime un étroit partenariat avec les communautés scientifiques, universitaires
et académiques des Suds.
11IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 11IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
Des événements dans le monde16
Des partenariats internationaux12
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201412
AGIR EN PARTENARIATDES PARTENARIATS INTERNATIONAUX
DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX
En MéditerranéeLa région méditerranéenne est de longue date une région prioritaire pour
l’IRD. Dans le cadre d’un partenariat renforcé autour de différents outils, tels
que les LMI (Laboratoires mixtes internationaux), les JEAI (jeunes équipes
associées à l’IRD), les observatoires et les plateformes mutualisés, l’IRD mène
des programmes conjoints sur les grands enjeux dans cette région : gestion
de l’eau, usages des terres, patrimoines, urbanisation ou encore pollution
des zones littorales et gouvernance des villes.
En 2014, plusieurs événements importants ont conforté le partenariat en
Méditerranée.
Au Maroc, l’université euro-méditerranéenne de Fès est dorénavant parte-
naire associé au LMI MédiTer (« Terroirs méditerranéens : environnement,
patrimoine et développement »), aux côtés de l’université Cadi Ayyad de
Marrakech, de l’université Mohammed V de Rabat et de l’Insap (Institut na-
tional des sciences de l’archéologie et du patrimoine). Un partenariat s’est
également concrétisé avec l’université internationale de Rabat dans le cadre
du programme « Migrations et religions : organisation sociale et culturelle
de la migration africaine au Maroc ».
En Algérie, l’IRD a signé un accord interinstitutionnel avec le Centre national
de recherche appliquée en génie parasismique.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et
des Technologies de l’information et de la communication tunisien et l’IRD
ont, par ailleurs, créé le LMI Cosys-Med (« Contaminants et écosystèmes
marins sud-méditerranéens ») dans le cadre d’un accord de partenariat signé
en présence de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
Najat Vallaud-Belkacem.
En Afrique de l’Ouest et centraleL’Afrique de l’Ouest et centrale reste la première région d’action de l’IRD
en adéquation avec la stratégie française de coopération. L’économie de
cette région, avec un taux de croissance de 5 %, reste très dynamique et son
développement en nette progression. Les politiques publiques d’appui à la
recherche et à l’enseignement supérieur y sont fortes. Cependant, elle a dû
faire face à plusieurs crises majeures en 2014 dont une crise sanitaire sans
précédent avec l’épidémie d’Ebola qui, à partir de la Guinée, de la Sierra
Leone et du Liberia, a menacé l’ensemble de la région, et une crise sécuritaire
en Afrique subsaharienne.
Les programmes de recherche se déclinent autour de plusieurs thématiques
majeures : les changements climatiques et leurs impacts, la gestion durable
de la biodiversité, des forêts et des ressources marines, la gestion de l’eau,
les maladies infectieuses et émergentes, la sécurité alimentaire, la santé de
la mère et de l’enfant, la valorisation des patrimoines. Plusieurs d’entre eux
ont conduit au développement d’outils de modélisation.
Parmi les événements majeurs de partenariat, la relance des activités en
Côte d’Ivoire, après une décennie de suspension, s’est concrétisée par la
signature de quatre accords-cadres avec deux universités et deux instituts
de recherche, et par la réouverture de la représentation de l’IRD dans un
bâtiment situé au cœur du campus de l’université Félix Houphouët Boigny,
mis à disposition par le ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique.
Au Mali, l’IRD a accompagné la restructuration et la décentralisation du
système d’enseignement supérieur par la conclusion de cinq nouveaux
accords-cadres avec les universités. Il a renforcé ses actions de diffusion et
de valorisation des connaissances par la coédition de livres et l’organisation
de plusieurs événements scientifiques.
En Guinée, l’IRD a accompagné les institutions locales en développant une
étude sur « l’après Ebola » : « Vivre après Ebola : Évaluation et accompagne-
ment des patients déclarés guéris d’une infection par le virus Ebola en Guinée ».
Au Sénégal, les partenariats avec les institutions locales se sont renforcés
à l’occasion de la Conférence internationale sur la gestion des pêches et de
l’environnement marin, qui s’est tenue en fin d’année.
Au Bénin, le partenariat avec les institutions académiques, hospitalières et
scientifiques, s’est consolidé avec la mise à disposition par le ministère de
la Santé d’un site commun à Abomey Calavi. Là, l’ensemble des équipes IRD
de recherche en santé, auparavant dispersées, pourront mutualiser leurs
moyens avec leurs partenaires pour mener des recherches sur les stratégies
de lutte intégrée contre le paludisme et les autres maladies vectorielles. Les
premiers essais cliniques du candidat vaccin contre le paludisme placentaire
y seront notamment développés.
Agriculture tradtionnelle dans le Haut-Atlas / Maroc
Outil de la diplomatie scientifique française, le réseau de représentations de l’IRD crée des liens pérennes avec les Suds et contribue à l’aide publique au développement.
Inauguration de la représentation IRD / Côte d’Ivoire
13IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
AGIR EN PARTENARIATDES PARTENARIATS INTERNATIONAUX
partenariat avec la Réunion, traite des maladies infectieuses à risque
épidémique. Mozalink, en partenariat avec le Kenya, Madagascar et
la Réunion, a pour objectif de créer du lien entre les sciences marines,
les savoirs traditionnels et les perceptions culturelles de la mer du canal
du Mozambique. Plusieurs programmes européens (Fonds européen de
développement régional, Fonds européen agricole pour le développement
rural, Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche), dans lesquels
l’IRD est fortement impliqué, ont été mis en place à la Réunion.
L’IRD a également joué un rôle pilote dans le dialogue Europe-Afrique, en
particulier dans le domaine des sciences et de l’innovation au travers de sa
participation aux programmes institutionnels de l’Union européenne tels
que ERAfrica, Caastnet+, Rinea depuis l’Afrique du Sud.
L’année a été ponctuée de plusieurs rencontres scientifiques panafricaines
co-organisées par l’IRD. On retiendra en Tanzanie, le colloque « Contempo-
rary Evolution of African Floodplains and Deltas, au Kenya, la conférence
Slavery in Africa: Past, Legacies and Present et à Madagascar, Agroecology
and Sustainability of Tropical Rainfed Cropping Systems ». En fin d’année, la
conférence de Johannesburg « Changements climatiques en Afrique, regards
croisés sur les résultats de la recherche, les politiques publiques et les princi-
pales initiatives » a lancé la participation de l’IRD aux événements pré-Cop 21.
En AsieMalgré une croissance économique soutenue et d’importants progrès dans
les domaines de la santé et de l’éducation, la région demeure marquée par
de fortes inégalités de développement à l’échelle du continent et au sein de
chacun des pays. Ces sociétés en transition, soumises à de fortes pressions
anthropiques et vulnérables aux changements climatiques, restent expo-
sées à de nombreux risques naturels, sociétaux ou sanitaires. Changements
d’usage des terres, intensification des systèmes de production, pressions sur
les écosystèmes côtiers, déforestation intensive, urbanisation, émergence
ou ré-émergence de maladies infectieuses et de civilisation, réduction des
inégalités, gouvernance, figurent parmi les enjeux de développement de
cette région, qui mobilisent les actions de l’IRD.
Au Laos, l’IRD et l’Institut Pasteur ont initié de nouveaux programmes de
recherche conjoints sur le paludisme.
Au Cambodge, un accord institutionnel a été signé avec le ministère de l’Édu-
cation, de la Jeunesse et des Sports. Dans ce même pays, l’IRD, en partenariat
avec l’université royale des Beaux-Arts du Cambodge, l’Institut national des
langues et civilisations orientales (Inalco), l’Agence universitaire de la Fran-
cophonie (AUF) et le CNRS ont créé un master international francophone en
sciences sociales, suite à la mise en place, il y a 3 ans, de l’université d’été.
Au Burkina Faso, le démarrage officiel, le 31 janvier, du LMI Patho-Bios1 a
conforté le partenariat avec l’Inera (Institut de l’environnement et des re-
cherches agricoles).
L’accord-cadre conclu avec le Centre Pasteur du Cameroun a permis la mise
en place d’un laboratoire de recherche sur le paludisme.
Au Tchad, l’année a été marquée par la restitution, auprès des décideurs
politiques et d’un large public, de l’expertise collégiale sur la préservation et
le développement du lac Tchad, commanditée par la Commission du bassin
du lac Tchad et financée par le Fond français pour l’environnement mondial.
Enfin, un événement interrégional de première importance a été le lance-
ment de l’ISM (initiative Sahel-Maghreb). Fin 2013, l’IRD organisait une table
ronde sur l’Axe Europe-Méditerranée-Afrique. À l’issue de cet échange, le
ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la
Formation des cadres du Maroc, le ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique du Mali, le représentant spécial de l’Union
européenne pour le Sahel et le président de l’IRD affirmaient leur volonté
de mener une action commune de grande envergure en faveur de l’espace
sahélo-maghrébin. Cette déclaration a abouti, en mai 2014, au lancement de
l’ISM avec la signature de la déclaration d’intention pour la promotion de
l’ISM par neuf primo-porteurs2.
En Afrique australe, de l’Est et océan IndienLa région Afrique australe, de l’Est et océan Indien, inclut des pays très di-
vers, ainsi que la Réunion, avec lesquels l’IRD mène des partenariats sur les
thèmes du changement climatique, du développement durable, de la sécu-
rité alimentaire, des maladies émergentes, de la gestion de la biodiversité,
de la conservation et la valorisation des patrimoines et des ressources, des
migrations, de la pauvreté et de l’accès à l’eau.
L’IRD a signé son premier accord institutionnel avec l’université de Addis
Abeba en Éthiopie et a renouvelé son accord de coopération scientifique avec
le gouvernement du Kenya. Un accord-cadre a, par ailleurs, été signé entre
l’IRD et la Commission de l’océan Indien en vue de la mise en place du G2OI
(Grand observatoire de l’océan Indien). Cette initiative pluri- institutionnelle
a pour objectif de coordonner des actions de recherche et mutualiser des
plateformes de recherche à l’échelle régionale.
Une forte collaboration scientifique a par ailleurs été initiée avec le
Mozambique au travers de deux nouveaux programmes. Mozar, en
1Observatoire des agents phytopathogènes en Afrique de l’Ouest.2Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger ; Direction nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mali ; Union africaine ; ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Tchad ; Centre national de la recherche scientifique, Mali ; Observatoire du Sahara et du Sahel ; Conférence des présidents d’universités, France ; Institut de recherche pour le développement, France, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Formation des cadres, Maroc.
Écoliers / Cambodge
Anopheles gambiae
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201414
AGIR EN PARTENARIATDES PARTENARIATS INTERNATIONAUX
conventions de recherche ont également vu le jour avec l’université nationale
majeure de San Marcos de Lima (génétique des palmiers amazoniens), et
l’Autorité nationale de l’eau.
En Bolivie, l’accord institutionnel a été reconduit avec l’université majeure
San Andrés de La Paz.
La visite du Centre IRD de Cayenne par la ministre Najat Vallaud-Belkacem a
été l’occasion de la signature d’un accord-cadre entre l’université de Guyane
et l’IRD.
Fin 2014, Haïti et la France ont signé une convention pour l’installation d’une
plate-forme technologique de réception d’images satellitaires pour le suivi
de l’environnement en Haïti et dans la Caraïbe, ce projet est porté par l’uni-
versité d’État d’Haïti.
Enfin, il faut souligner le lancement du troisième appel à projets du pro-
gramme Guyamazon, programme de coopération entre la Guyane française
et certains États amazoniens du Brésil.
La vingtième édition de la COP (Conférence des parties de la convention-cadre
des Nations unies sur le changement climatique) à Lima, a constitué l’événe-
ment phare de la région en 2014.
Plusieurs autres événements importants ont marqué l’année, comme la
mise en place du processus de co-évaluation des LMI Discoh et Lavi au
Pérou. Ces actions ont permis de consolider les liens avec les universités et
les organismes partenaires, ainsi que la reconnaissance de ces instruments
par le gouvernement brésilien. Un nouvel LMI a par ailleurs été lancé au
Mexique : le LMI Meso (Mobilité, gouvernance et ressources dans le bassin
mésoaméricain).
Enfin, l’IRD a co-organisé plusieurs colloques scientifiques d’importance,
portant sur les observatoires de lacs transfrontaliers (La Paz, Bolivie), les
sciences de la mer (Lima, Pérou), l’état et le devenir des grands fleuves mon-
diaux (Manaus, Brésil) ou encore les pesticides (Martinique).
Dans le PacifiqueL’océan Pacifique et ses îles forment un laboratoire unique au monde permet-
tant d’aborder des problématiques scientifiques originales et de développer
des méthodologies applicables à d’autres régions.
La conjonction des facteurs biologiques, physiques et humains s’exerçant
sur ces petits territoires mal protégés des agressions extérieures, révèle plus
rapidement qu’ailleurs l’impact des changements climatiques sur les milieux
et les hommes.
L’IRD dispose de deux centres en Océanie, l’un à Nouméa et l’autre à Papeete.
Cette plateforme qui réunit 121 personnes, plus forte concentration de chercheurs
francophones dans toute la région, offre un potentiel stratégique à la France et
à l’Europe, permettant d’assurer une présence scientifique de premier plan.
Au Vietnam, l’IRD et l’Ambassade de France se sont associés pour financer
deux programmes de recherche portés par l’IRD et destinés à soutenir les
départements des sciences et technologies de l’information et de la com-
munication et d’océanographie de l’université des Sciences et Technologies
de Hanoï.
Des événements importants ont également jalonné l’année comme l’expédi-
tion scientifique Lengguru, la plus importante jamais menée en Indonésie.
Le projet européen Smiling (Prevention of Micronutrient Deficiencies in
South-East Asia) coordonné par l’IRD dans cinq pays de la région a présenté ses
résultats à une large audience de scientifiques, organisations internationales,
ONG et décideurs politiques lors de son assemblée générale à Phnom Penh.
Le LMI Rice (Rice Functional Genomic and Plant Biotechnology) a par ailleurs
été évalué positivement.
Au Laos, le projet « Pharmacologie », dont les objectifs sont de recenser,
conserver et valoriser la biodiversité et la promouvoir pour des applications
en santé, a débuté avec une première affectation d’un chercheur IRD de
l’UMR PharmaDev et la mise en place d’un laboratoire d’analyse de subs-
tances naturelles au sein de la faculté de pharmacie de l’université des
Sciences de la Santé à Vientiane.
En Amérique latine et CaraïbesL’Amérique latine, s’appuyant sur sa croissance économique, poursuit son
développement mais elle présente toujours de fortes inégalités à l’échelle
régionale comme nationale. Des politiques publiques fortes en faveur de l’en-
seignement supérieur et de la recherche ont été mises en place et consolidées
au Brésil ainsi qu’en Équateur, au Pérou, au Chili, au Mexique et en Bolivie.
L’IRD et ses partenaires ont poursuivi leurs collaborations sur les grands
enjeux globaux du changement climatique et de ses impacts, les risques
naturels, la gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité,
les politiques publiques de lutte contre la pauvreté et les risques urbains.
En Équateur, le partenariat de recherche et de formation avec le secrétariat
national de la recherche et de la technologie, avec plusieurs universités et
avec l’entreprise publique Petroecuador sur les grandes problématiques de
santé environnement, les risques telluriques et les changements globaux a
été renforcé.
L’IRD s’est associé au réseau national d’Agence du développement local de
Colombie ainsi qu’à l’université nationale de Colombie au travers de deux
accords interinstitutionnels.
Au Pérou, un accord a été signé avec l’Institut national des maladies néopla-
siques pour l’étude d’un cancer du foie, qui présente des spécificités sur les
plans clinique et épidémiologique particulières à cette région. De nouvelles
Projet Smiling sur la nutrition / Vietnam
Visite de Najat Vallaud-Belkacem
au centre IRD / Guyane
AGIR EN PARTENARIAT
15IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES PARTENARIATS INTERNATIONAUX
Afin de mieux influencer la programmation de l’aide européenne au déve-
loppement et positionner la recherche comme facteur de développement,
l’IRD a initié des rencontres avec la représentation permanente de la France
auprès de l’UE.
Dans le cadre de B.BICE+, projet de coopération bilatérale avec le Brésil,
189 représentants d’acteurs de l’innovation européens et brésiliens se sont
réunis en septembre à Belém, pour émettre des recommandations destinées
à améliorer la coopération bilatérale sur les questions de propriété intellec-
tuelle et de transfert de technologies.
En métropoleL’année 2014 a été marquée par la mise en place des premières ComUE
(Communautés d’universités et établissements), créées par la loi relative à
l’enseignement supérieur et à la recherche de juillet 2013. Elles sont l’un des
instruments de la Loi de coordination territoriale de l’offre de formation et de
la stratégie de recherche et de transfert des universités et organismes présents
localement. Elles ont en particulier vocation à faire suite aux PRES (Pôles
de recherche et d’enseignement). Compte tenu du déploiement territorial en
France métropolitaine de l’IRD et l’intérêt affiché au Sud des projets, l’Institut
est devenu membre fondateur de trois ComUE : Sorbonne Universités (SU),
Université Sorbonne Paris Cité (USPC) et Languedoc Roussillon Université
(LRU). Il deviendra par ailleurs membre fondateur de l’université Bretagne
Loire en 2015. L’IRD, est d’autre part, membre associé de l’université fédérale
Toulouse Midi-Pyrénées et membre associé de l’université Grenoble Alpes.
Les premières réunions au sein des ComUE SU et USPC ont permis de dessiner
des stratégies coordonnées d’actions de partenariat au Sud, en particulier
en Afrique et en Amérique latine.
En 2014, la représentation IRD France-Nord a fortement développé et diversifié
son partenariat au Sud par diverses actions menées en collaboration avec les
collectivités locales et les principaux organismes de recherche et d’enseigne-
ment supérieur d’Île-de-France. L’incubateur Bond’Innov a poursuivi son
développement en partenariat avec la ville de Bondy, Est Ensemble, la Seine-
Saint-Denis et Biocitech. Sa forte collaboration avec l’IRD a permis l’organi-
sation des « Secondes rencontres de l’entrepreneuriat innovant Nord et Sud »
qui ont accueilli plus de 180 personnes concernées par l’innovation et le Sud.
La représentation IRD France-Sud participe à des missions de partenariat
scientifique et de formation avec le Sud, à la stratégie de la recherche et de
l’enseignement des cinq régions où ses équipes sont implantées. Elle couvre
trois ComUE et plusieurs instruments lauréats du programme d’investisse-
ments d’avenir (2 Idex, 11 Labex, 4 Equipex, une SATT, etc.), des fondations
(en particulier Agropolis-Fondation), des GIS (comme EnviRhônAlp). La
représentation contribue au transfert et à la valorisation économique.
L’année 2014 a été particulièrement riche en événements institutionnels.
Le réseau de surveillance sismologique Orsnet, initialement instauré
en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu, s’est élargi de 65 stations basées
dans 5 pays insulaires du Pacifique (les îles Salomon, la Papouasie
Nouvelle-Guinée, les îles Fidji, les îles Tonga et les îles Samoa).
En Nouvelle-Calédonie, l’IRD, le BRGM, le CNRS, l’Ifremer, l’Institut Pasteur,
l’UNC (université de Nouvelle-Calédonie) et l’Institut agronomique
néo-calédonien se sont associés pour former le Consortium de recherche,
d’enseignement supérieur et d’innovation calédonien (Cresica).
L’IRD et l’Adecal (Agence de développement économique de la Nouvelle-
Calédonie) ont lancé le premier incubateur d’entreprises généralistes avec
deux premiers projets incubés, l’un sur les micro-algues et l’autre sur les
substances naturelles tinctoriales. Un représentant du Consortium de va-
lorisation thématique CVT Valorisation Sud s’est installé à Nouméa en fin
d’année sous l’animation conjointe de l’université de Nouvelle-Calédonie
et de l’IRD.
Une expertise collégiale sur les ressources minérales profondes a été lancée
en Polynésie française.
Un autre temps fort de 2014 a été la seconde édition de la rencontre Oceania
sur le thème du développement durable.
Enfin, les campagnes océanographiques à bord de l’Alis et les expédi-
tions scientifiques telles que Madeep ou Kavieng en Papouasie-Nouvelle-
Guinée, en collaboration avec le Muséum national d’histoire naturelle, ont
constitué les autres moments phares de l’activité de l’IRD dans le Pacifique
cette année.
En EuropeAprès le bilan satisfaisant du 7e programme-cadre de recherche et développe-
ment (PCRD) — plus de 22 millions d’euros obtenus, 79 projets, dont 12 coordi-
nations sur 7 ans — l’IRD s’est mobilisé en 2014 pour participer aux premiers
appels d’Horizon 2020 (H2020). Les résultats sont prometteurs : 11 projets
financés sur l’appel 2014 avec notamment un projet de recherche collaborative
sur l’épidémie à virus Ebola et un réseau européen et africain dans le domaine
des technologies de l’information et de la communication visant à préparer
l’Afrique de l’Ouest à se munir d’un réseau informatique reliant les institutions
de recherche, tous deux coordonnés par l’IRD.
Les chercheurs de l’IRD ont bénéficié d’un accompagnement pour le lance-
ment d’H2020. Une sensibilisation des équipes de recherche et une veille
thématique ont abouti au montage de 35 projets. Par ailleurs, des journées
d’information et de formation sur Horizon 2020 ont été organisées au béné-
fice des partenaires en Thaïlande et au Cambodge, en Uruguay, au Pérou et
en Bolivie.
Archipel des Marquises
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201416
AGIR EN PARTENARIATDES ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE
DES ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE
EN MÉDITERRANÉE
269 agents • 15 000 jours de missions • 290 copublications
Création du LMI Patho-BiosLe LMI Patho-Bios « Observatoire des agents phytopathogènes en Afrique
de l’Ouest » est implanté au Burkina Faso pour étudier les principales
maladies du riz (virus, nématodes, bactéries).
Pour en savoir plus : http://patho-bios.com/presentation
Niakhar fête son cinquantième anniversaireL’observatoire de population et de santé de Niakhar, au Sénégal, a célébré
son cinquantième anniversaire. Témoin d’une riche histoire scientifique
et humaine, cet observatoire a permis, depuis plus de deux générations,
d’effectuer un suivi sanitaire, démographique, économique, social et
environnemental.
Épidémie d’Ebola : les chercheurs de l’IRD mobilisésPlusieurs projets de recherche ont été lancés dans le cadre de la riposte
française à l’épidémie, coordonnée par l’alliance Aviesan et l’Institut de
microbiologie et maladies infectieuses de l’Inserm.
67 agents • 7 100 jours de missions • 160 copublications
Vers le Grand Observatoire de l’océan IndienL’IRD et la Commission de l’océan Indien ont signé un accord dans le but
de créer un observatoire scientifique sur le modèle du Grand observa-
toire du Pacifique sud. Ce nouveau dispositif déploiera des activités de
recherche, de formation et d’expertise en coopération, dans le domaine
de l’environnement terrestre et marin.
Le futur des deltas africains en questionLes deltas et les plaines inondables, écosystèmes considérés parmi
les plus productifs au monde, sont le lieu de nombreuses activités
économiques dépendantes du rythme des crues et donc de calendriers
saisonniers. Ils sont soumis à des évolutions rapides. En Tanzanie,
les participants à la conférence « Contemporary Evolution of African
Floodplains and Deltas » ont analysé et comparé l’évolution de plusieurs
deltas en Afrique et exploré des scénarios possibles pour le futur.
EN AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE
EN AFRIQUE AUSTRALE, DE L’EST ET OCÉAN INDIEN
53 agents1 • 6 000 jours de missions • 210 copublications2
Création du LMI Cosys-MedLe laboratoire mixte international Cosys-Med regroupe des laboratoires
tunisiens et français. Leur principal objectif : analyser et comprendre la
réponse des organismes vivants aux pressions liées aux contaminants
organiques et inorganiques d’origine humaine.
Pour en savoir plus : www.cosysmed.com
1 Au 31/12/14.2 Données 2013 Web of Science, traitement IRD.
Cap Bon / Tunisie
Enquête démographique à Niakhar / Sénégal
Pirogues / Mozambique
17IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
AGIR EN PARTENARIATDES ÉVÉNEMENTS DANS LE MONDE
94 agents • 8 500 jours de missions • 263 copublications
Le navire océanographique de l’IRD en campagne au VietnamL’Alis a effectué deux campagnes d’études des panaches du Mékong et du
fleuve Rouge, afin de définir et valider de nouvelles méthodes de cartogra-
phie de la qualité des eaux côtières à partir d’images satellites optiques.
Restitution du projet européen SmilingLes résultats du projet de recherche européen Smiling (Sustainable
Micronutrient Interventions to control deficiencies and Improved
Nutritional status and General health in Asia) ont été présentés à Phnom
Penh. Financé par la Commission européenne et mis en œuvre par l’IRD
depuis 2012, ce programme de coopération a pour objectif de définir des
stratégies efficaces pour prévenir les carences en vitamines et minéraux
chez les femmes et les jeunes enfants en Asie du Sud-Est. Cette conférence
a permis de sensibiliser les pouvoirs publics et les acteurs de la santé pour
qu’ils intègrent les résultats du projet dans les politiques de nutrition et
de santé publique en faveur des populations les plus vulnérables.
Pour en savoir plus : http://www.nutrition-smiling.eu
EN ASIE
119 agents • 14 000 jours de mission • 312 copublications
Le changement climatique au cœur des préoccupations à LimaLa vingtième édition de la COP a rassemblé 14 000 personnes de 195 pays
représentant des État, les institutions internationales et la société civile.
L’IRD s’est fortement mobilisé avec ses partenaires péruviens. Ses cher-
cheurs ont participé à 24 side events. Une exposition (Des fleuves, des
climats et des Hommes) et un livre (Le Pérou face au changement clima-
tique) ont été largement diffusés à cette occasion.
Création du LMI MesoLe laboratoire mixte international est une plateforme de recherche régio-
nale en Amérique centrale (Mexique, Cuba et Haïti), portée par l’UMR
URMIS. L’objectif est de comprendre l’impact des circulations intenses
en Amérique centrale (de biens et produits, individus, idées, savoirs,
pratiques symboliques, règles et normes) sur les relations de pouvoir et
les formes de gouvernance des espaces et des ressources, notamment en
termes de production des politiques publiques et de leur mise en œuvre.
107 agents • 4 copublications
L’IRD, membre fondateur du Cresica Le Cresica (Consortium de coopération pour la recherche, l’enseignement
supérieur et l’innovation) est un groupe de réflexion et de coopération
associant l’université de la Nouvelle-Calédonie, l’IRD, l’Institut agrono-
mique néo-calédonien, l’Ifremer, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calé-
donie, le BRGM, le CNRS et le Cirad. Il vise à renforcer les partenariats
inter-instituts, améliorer l’intégration de la recherche dans les politiques
publiques territoriales, fédérer les différents acteurs autour de projets
communs d’envergure et d’intérêt pour la Nouvelle-Calédonie, mutualiser
les moyens pour l’acquisition d’équipements.
Oceania 21, second sommet océanien du développement durableLa Commission du Pacific sud et l’IRD ont accueilli les rencontres
océaniennes du développement durable regroupant les chefs d’État ou
les représentants de 15 nations, ainsi que de nombreux experts. Parmi
les thématiques abordées : la protection des océans, les énergies renou-
velables et la préservation des ressources.
EN AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES DANS LE PACIFIQUE
COP 20 à Lima / Pérou
Étude des micro-algues / Nouvelle-Calédonie
Campagne de l’Alis en baie d’Halong / Vietnam
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEXXXXXXXXXXXXXXXX
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201418
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
DES RECHERCHESD´EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT
DURABLEL’IRD développe des projets de recherche régionaux pluri-
et transdisciplinaires dans les trois grands domaines de recherche que sont la santé, les sociétés, l’environnement et les ressources. Il s’attache ainsi, avec ses partenaires du Sud, à relever les grands
enjeux du développement durable que représentent le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, la sécurité alimentaire,
l’émergence de maladies infectieuses, l’intensification et la complexification de la mondialisation. La compréhension des effets de ces changements planétaires, de l’adaptation des sociétés à ces
impacts et l’atténuation de leurs conséquences constituent des défis scientifiques majeurs et des questions centrales pour les sociétés
dans les pays du Sud.
Comprendre l’évolution des sociétés des Suds
34
Améliorer la santé des populations des Suds
30
Préserver l’environnement et ses ressources
23
19IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201420
Une recherche pluridisciplinaire pour répondre aux enjeux des Suds
Dans l’objectif d’une recherche co-construite avec les Suds, l’IRD associe
les institutions partenaires à sa programmation scientifique, notam-
ment via les LMI (laboratoires mixtes internationaux) et les PPR (pro-
grammes pilotes régionaux). Fondés sur un pilotage partagé Nord-Sud,
ces outils de la coopération scientifique ont pour objectif de structurer
les capacités de recherche des Suds et de favoriser les partenariats Nord-
Sud et Sud-Sud.
Les PPR constituent le cadre de coordination et d’animation scientifique
paritaires Nord-Sud, qui mobilisent et organisent en réseau un vaste en-
semble d’équipes scientifiques pour faire émerger de grandes questions de
recherche selon une approche pluridisciplinaire et régionale. Ils ont vocation
à impliquer largement les partenaires du Sud dans le montage, la gestion et
la gouvernance des programmes, à renforcer l’impact des recherches sur les
politiques publiques, à appuyer la formation et l’innovation, ainsi qu’à créer
un contexte favorable pour mobiliser des cofinancements pour la recherche
aux Suds.
En 2014, deux nouveaux PPR ont été labellisés par l’IRD :
• Le PPR SEAO : santé de l’enfant en Afrique de l’Ouest ;
• Le PPR Cute : étude intégrée des interactions dynamiques entre les com-
posantes des systèmes côtiers et d’upwelling pour assurer la durabilité
de ces écosystèmes et des activités humaines.
Ces nouveaux PPR complètent les programmes lancés en 2011 et 2012.
Ils portent à huit le nombre total de PPR couvrant les thématiques priori-
taires du contrat d’objectifs 2011-2015 de l’IRD : la biodiversité, les chan-
gements globaux et la santé dans les forêts tropicales humides d’Afrique
centrale (FTH) ; les sociétés rurales, l’environnement et le climat en Afrique
de l’Ouest (Srec) ; les dynamiques environnementales, les ressources et les
sociétés en Amazonie (Amaz) ; les patrimoines, les ressources et la gouver-
nance en Afrique orientale, australe et dans l’océan Indien (Parego) ; les poli-
tiques publiques, les sociétés et la mondialisation en Afrique subsaharienne
(Polmaf) ; les sols, les eaux, les zones côtières et les sociétés face aux risques
en Asie du Sud et du Sud-Est (Seltar).
Lancés en 2008, les LMI sont des structures de recherche placées sous une
direction partagée Nord-Sud et implantées dans les locaux du ou des parte-
naires du Sud. Ils s’inscrivent dans la durée et favorisent le développement
des activités de recherche, de formation et d’innovation, à partir de projets
conjoints utilisant des plateformes communes (laboratoires, équipements,
moyens informatiques et documentaires, etc.).
En 2014, deux nouveaux LMI issus de l’appel à projets de 2013 ont été lancés :
• Cosys-Med : contaminants et écosystèmes sud-méditerranéens (Sfax
et Bizerte, Tunisie) ;
• Meso : mobilités, gouvernance et ressources dans le bassin méso-
américain (Mexico, Mexique, San José, Costa Rica).
Par ailleurs, sur la base des évaluations réalisées par des comités d’experts
Nord-Sud et complétées par les avis du conseil scientifique de l’IRD, quatre
LMI créés en 2009 et évalués en 2013 ont été reconduits pour une durée de
cinq ans :
• Icemasa : International Centre for Education, Marine and Atmospheric
Sciences over Africa (Afrique du Sud, Cap Town) ;
• Cefirse : cellule franco-indienne de recherche en science de l’eau (Inde,
Bangalore) ;
• Paleotraces : paléoclimatologie tropicale, traceurs et variabilités (Brésil,
Rio) ;
• OCE : observatoire des changements environnementaux (Brésil, Brasilia).
Une nouvelle session de co-évaluation a été réalisée en 2014, portant sur les
trois LMI créés en 2010 :
• Discoh : Dynamics of the Humboldt Current System (Lima, Pérou) ;
• Rice : Rice Functional Genomics and Plant Biotechnology (Hanoi,
Vietnam) ;
• Lavi : Laboratoire ando-amazonien de chimie du vivant (Lima, Pérou).
Ces évaluations ont conclu favorablement à la poursuite des LMI pour une
seconde phase.
LENGGURU 2014 L’expédition pluridisciplinaire Lengguru 2014 a permis d’inventorier la biodiversité des karsts papous, afin de mieux comprendre la généalogie des espèces locales. Pendant six semaines, les chercheurs de l’IRD, et leurs collègues indonésiens et européens, ont exploré le massif de Lengguru et inventorié trois types de milieux : marin, terrestre et souterrain. L’expédition a mobilisé des ichtyologues, botanistes, ornithologues, herpétologues, entomologistes, biologistes marins, hydrologues… Des centaines de spécimens ont été récoltés, entre 100 mètres sous le niveau de la mer et 1 400 mètres d’altitude. Ils témoignent de l’exceptionnelle biodiversité des écosystèmes locaux. Au-delà des enjeux scientifiques de l’expédition, ce programme ambitionne de développer un partenariat durable et responsable entre l’IRD et les institutions fondatrices indonésiennes.
Spéléologues sur le terrain / Papouasie Occidentale
Génétique du riz (LMI Rice) / Vietnam
Pour en savoir plus :www.lengguru.org
21IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
Publications : une forte visibilité pour l’IRD
La production scientifique de l’IRD au sein des UMR représente plus de
3 650 articles. Vu du Web of Science, ce sont 2 225 publications qui men-
tionnent l’IRD dans leurs affiliations. Ce chiffre a triplé en 10 ans avec une
progression supérieure à la moyenne française (+ 40 %). Le nombre d’ar-
ticles publiés par les chercheurs de l’IRD progresse, lui, de 3 % et atteint
1 476 références dans le Web of Science1. Cela correspond à une progression
de 40 % depuis 2006.
La visibilité des publications est toujours importante : 54 % de ces articles
figurent dans des revues à facteur d’impact élevé dans leur catégorie2 et
plus de 16 % dans des revues d’excellence. Chaque chercheur contribue en
moyenne à 2 publications.
Le taux de copublication avec les pays du Sud est de 46 %. Cet indicateur reste
supérieur à la moyenne constatée depuis 2006 et le nombre de copublications
Sud a doublé sur une période de dix années.
La progression d’année en année est sensible pour l’Afrique du Nord et le
Moyen-Orient, et même assez forte pour la zone Asie-Pacifique. En revanche,
il y a une stabilisation pour l’Amérique latine et l’Afrique de l’Ouest et cen-
trale. Ces copublications Sud concernent principalement le Brésil, la Tunisie,
le Cameroun, le Sénégal et l’Afrique du Sud.
En sciences sociales, les chercheurs de l’IRD ont publié 271 articles,
59 ouvrages et 212 chapitres d’ouvrages recensés dans la base Horizon3. Un
nouvel indicateur propre à ces disciplines a été mis en place en 2011 pour le
contrat d’objectifs. Il s’appuie sur un référentiel constitué à partir des listes de
l’Aeres. Cent trente-trois articles correspondent à ce référentiel, soit environ
la moitié de la production d’articles.
1 Données 2013.2 Subject categories du Web of Science.3 Base de ressources documentaires de l’IRD.
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PUBLICATIONS DES UNITÉS IRD ENTRE 2006 ET 2013
4 000
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
2007 20102008 2012 2013201120092006
46 %DE COPUBLICATIONSAVEC LES PAYS DU SUD
Village de Soledad en Amazonie / Pérou
Publications associant au moins un chercheur IRD
LES COPUBLICATIONS AVEC LE SUD DANS LES GRANDES RÉGIONS DU MONDE EN 2013
250
200
150
100
50
0Afrique
de l’Est et centrale,
océan Indien
Afrique de l’Ouest et
centrale
Afrique du Nord,
Moyen-Orient
Amérique latine
Asie, Pacifique
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201422
Les questions d’éthique au cœur du partenariat
L’éthique de la recherche et la déontologie professionnelle constituent
des valeurs clés pour l’Institut, à la fois vis-à-vis des autres institutions
nationales de recherche et vis-à-vis des pays partenaires du Sud. La mission
du CCDE (Comité consultatif de déontologie et d’éthique) est de favoriser
une réflexion éthique sur la recherche au sein de l’IRD, qui tienne compte
de ses spécificités.
Le comité a émis des avis sur sollicitation de chercheurs, majoritairement
sur des protocoles de recherche dans le domaine biomédical. Il a invité
les directeurs des différents départements de recherche à diversifier les
domaines scientifiques des avis sollicités auprès du CCDE.
Le Comité a conduit une série d’auditions, source d’échanges sur diverses
questions, notamment celles soulevées par les copublications avec les
partenaires du Sud, l’avenir des observatoires de population, les aspects
éthiques de la recherche menée en partenariat. Ces auditions ont resserré
les liens avec la Commission nationale française pour l’Unesco, les comités
des autres organismes de recherche tels que l’Inserm, le Cirad et le Comité
national d’éthique.
Pendant les sessions, les membres du CCDE ont présenté l’organisation
de l’éthique dans leur pays d’origine : le Laos, le Brésil, le Niger, la Suisse
et la Belgique.
Le comité a par ailleurs initié l’organisation d’un colloque sur l’éthique de
la recherche au Laos qui aura lieu fin 2015.
L’ÉVALUATION DE LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE L’évaluation de la production scientifique repose sur un ensemble de règles et procédures inspirées par des exigences d’impartialité, d’intégrité et d’équité. Le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES), créé en 2014, a la charge d’évaluer les établissements et les unités de recherche, et de valider les procédures appliquées par les instances d’évaluation internes aux établissements pour l’évaluation individuelle des chercheurs et « la prise en compte […] de l’ensemble des missions qui leur sont assignées par la loi et leurs statuts particuliers ». L’évaluation par les pairs constitue l’un de ses principes de base. Elle porte notamment sur les personnels de la recherche (évaluation biennale des 800 chercheurs de l’Institut, avancement, recrutement des chercheurs, examen d’activité des ingénieurs et techniciens).Les instances d’évaluation scientifique de l’Institut (4 commissions scientifiques sectorielles — CSS, 2 commissions de gestion de la recherche et de ses applications — CGRA, soit 150 membres) ont, à cette fin, été convoquées à l’occasion de 12 sessions plénières et de 8 jurys d’admissibilité constitués pour les concours de recrutement des chercheurs. Leurs travaux ont notamment conduit à l’évaluation biennale de 430 chercheurs, par l’appréciation de leur niveau d’activités, de leurs productions en matière de recherche, de formation et d’innovation, et de l’implication des partenaires du Sud dans celles-ci.Le Conseil scientifique, en tant qu’instance de réflexion et de proposition de l’Institut en matière de politique scientifique, a été convoqué à trois reprises. Outre les avis réglementaires prévus par les textes, il a rendu 4 avis de portée générale relatifs aux laboratoires mixtes internationaux (LMI), aux principes de l’expatriation, au recrutement des chercheurs par voie de concours, ainsi qu’au positionnement européen de l’Institut.
Rencontre avec les guides papous. Expédition Lengguru 2014 / Papouasie occidentale
Travaux d’équipe sur la nutrition / Vietnam
1PRÉSERVER L´ENVIRONNEMENT ET SES RESSOURCESLes volumes 2 et 3 du 5e rapport du GIEC, parus en 2014, démontrent clairement les impacts de l’activité humaine sur le système climatique et précisent les effets du changement climatique en cours sur les systèmes naturels et anthropisés. Ces conclusions s’appuient sur un nombre croissant de travaux scientifiques. Les recherches menées par les équipes de l’IRD permettent de comprendre les mécanismes à l’origine de ces changements, d’en mesurer les conséquences et de proposer des politiques visant à mieux les prévenir et à en atténuer les effets.
24 Océan et climat : de nouvelles approches
25 Séismes et glissements de terrain
26 Gestion durable des agroécosystèmes : une approche participative
27 Poissons coralliens : des menaces à multiples facettes
28 Usage des sols : vers des pratiques agricoles durables
29 Quand l´action de l´homme contrarie les dynamiques naturelles
23IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201424
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEPRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT ET SES RESSOURCES
OCÉAN ET CLIMAT : DE NOUVELLES APPROCHESCaractériser les risques climatiques, notamment en termes d’événements extrêmes, est indispensable pour anticiper les mesures à prendre à court ou moyen termes. Les approches spatiales pour mesurer la salinité de l’eau de mer et la modélisation à différentes échelles permettent aujourd’hui un réel saut qualitatif par rapport aux approches antérieures.
salinité et de température de surface, dues à l’afflux périodique d’eau
douce, avaient un impact sur les échanges océan/atmosphère et, de ce
fait, sur le maintien et l’intensification des cyclones tropicaux.
Ces mesures innovantes de la salinité, couplées aux données sur les
températures de surface, le niveau des océans et les courants, permettent
de mieux comprendre et modéliser avec plus de précision le rôle de la
salinité océanique sur l’évolution et l’intensité du cycle global de l’eau. En
enrichissant le dispositif de prévision et de surveillance de la dynamique
des océans, elles permettent d’étudier des phénomènes climatiques plus
extrêmes, tels que les cyclones. L’anticipation des risques associés à ces
événements représente un enjeu économique et social de taille pour les
populations des pays du Sud.
1 Soil Moisture and Ocean Salinity.
es missions des satellites SMOS1 et Aquarius, le premier lancé fin 2009
par l’Agence spatiale européenne (ESA), et le second en 2011 par
la Nasa et l’agence spatiale de l’Argentine, ont permis pour la
première fois de mesurer la salinité des océans avec une très
grande précision. Ces données sont essentielles pour la compréhension
du système global océan/atmosphère/continent. En effet, la mesure de
la salinité de l’eau de mer constitue un indicateur de la présence d’une
couche océanique appelée « couche barrière de sel », située à quelques
dizaines de mètres de profondeur. Caractéristique du Pacifique tropical
ouest, elle influence les échanges entre l’océan et l’atmosphère et joue
un rôle majeur sur le déclenchement d’El Niño et la variabilité climatique
globale.
Les satellites suivent l’évolution de la salinité des eaux de surface en
fonction des précipitations, au-dessus des océans, ou des embouchures
de grands fleuves, tels que l’Amazone ou l’Orénoque. Les données
satellitaires permettent de tracer les « panaches » d’eau douce sur
de grandes distances, ce que ne permettaient qu’imparfaitement les
observations in situ. Les chercheurs ont montré que ces variations de
L« Je collabore avec les chercheurs de l’IRD et ceux de mon pays, le Bénin, dans le cadre d’un projet de recherche basé sur l’utilisation combinée d’observations in situ et de mesures satellitaires de la salinité de surface. Notre objectif est de mieux comprendre la dynamique océanique régionale du golfe de Guinée, où se manifeste la mousson africaine. Ce phénomène climatique est d’une importance capitale pour les sociétés et les économies de l’ensemble des pays riverains. Ces recherches et la formation qui les accompagne m’apparaissent très bénéfiques pour le Bénin mais aussi pour toute la région subsaharienne de l’Afrique, qui manque encore de spécialistes en océanographie physique. »
CASIMIR DA ALLADAPost-doctorant au Laboratoire de physique des océans.
Christophe Maes - Laboratoire de physique des océans – UMR LPO (CNRS/Ifremer/IRD/Université de Bretagne-occidentale)christophe.maes@ird.frRessource : Surveys in Geophysics
CONTACT
Satellite SMOS
Partenaire
BÉNIN
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEPRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT ET SES RESSOURCES
SÉISMES ET GLISSEMENTS DE TERRAINLes glissements de terrain sont responsables de près de 10 000 victimes par an. Près de 60 % d’entre eux sont déclenchés par des séismes. Des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires péruviens ont pour la première fois mesuré et modélisé les déplacements du sol liés à une secousse sismique. Leurs résultats permettront de mieux caractériser ces phénomènes.
de terre. Cette analogie ouvre de nouvelles perspectives de recherche pour
l’étude des failles tectoniques actives. Les glissements de terrain, du fait
de leurs dimensions plus réduites, leur caractère plus superficiel et leur
cinématique plus forte, représentent un bon objet d’étude pour mieux
caractériser les paramètres de friction des failles.
Le glissement de Maca, dont les effets perdurent aujourd’hui, couvre
une surface de 1 km2. Il a entraîné l’évacuation d’un village d’environ
900 habitants, situé dans la vallée de la Colca, à 70 km au nord-est
d’Arequipa. Il a provoqué également l’affaissement d’une route touristique
très empruntée (160 000 visiteurs par an) et menace des terrasses pré-
incas. La compréhension de ces phénomènes permettra à terme la mise
en place de politiques de prévention des risques adaptées et efficaces et
par cela, une meilleure protection des populations.
1 Instituto Geológico Minero y Metalúrgico.
es glissements de terrain sont des phénomènes géologiques
au cours desquels une masse de terre s’affaisse brutalement
ou progressivement le long d’une surface de rupture. Ils sont
provoqués par des séismes, des éruptions volcaniques, des
tempêtes ou des pluies importantes. Ils ont un fort impact sur les
populations, en particulier le long de la côte Pacifique d’Amérique du Sud,
l’une des zones les plus sismiques du monde. Lors de séismes en zones
de montagne, près du tiers des victimes est attribuable à ces phénomènes
déclenchés par la secousse. Malgré les dégâts provoqués, la mécanique de
ces mouvements du sol sous contrainte sismique est encore mal connue.
Des chercheurs de l’IRD et de l’Ingemmet1 ont suivi par GPS un glissement
de terrain réactivé par un séisme survenu en juillet 2013 à Maca, au sud
du Pérou. Les données montrent que la réponse du sol a été concomitante
à la secousse, avec un déplacement simultané de 2 cm, mais que ce
phénomène s’est prolongé durant 5 semaines, au cours desquelles
l’amplitude du déplacement a triplé, atteignant 6 cm.
Grâce à ces observations les chercheurs ont également modélisé la
mécanique du glissement de terrain et mis en évidence un comportement
semblable à celui des failles actives en réponse aux grands tremblements
L
« Les travaux menés par l’Ingemmet conjointement avec l’IRD dans la région de Maca nous ont permis d’identifier les causes des mouvements de terrain, de déterminer les facteurs qui en sont à l’origine et leurs caractéristiques. Ces informations sont très importantes pour proposer des mesures de prévention des risques et surtout éviter la perte de précieuses vies humaines. »
LIONEL FIDELDirecteur du département ‘ambiantal’ de l’Ingemmet, Pérou.
Pascal Lacroix - Institut des sciences de la Terre - UMR ISTerre (IRD/CNRS/Iffstar/Université Joseph Fourier/ Université de Savoie)pascal.lacroix@ird.frRessource : Geophysical Research Letters
CONTACT
25IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
PÉROU
Partenaire
Étude d’un glissement de terrain / Pérou
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201426
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEPRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT ET SES RESSOURCES
Une étude réalisée dans la province volcanique de Rungwe en Tanzanie, décrit l’évolution des agroécosystèmes face aux changements climatiques, économiques et démographiques, depuis les plaines irriguées chaudes jusqu’aux forêts d’altitude.
besoins en eau dans les plaines pour l’irrigation des cultures et le bétail
se sont accentués et ont nécessité le puisage des aquifères de moyenne
altitude. Cet exemple montre que l’évolution des pratiques agricoles
combinée aux changements climatiques favorise l’aridification.
En vue d’une exploitation durable des ressources et pour assurer la
sécurité alimentaire, les chercheurs prônent la poursuite d’études
pluridisciplinaires, associant analyses biophysiques et socio-
économiques. L’implication des communautés locales dans le suivi des
agroécosystèmes semble également un point clé. Dans cet objectif, une
approche participative originale fondée sur une veille environnementale
organisée avec les populations rurales locales a été mise en place2. Un
volet pédagogique est également développé, notamment dans les écoles
de la région.
1 World Agroforestery Centre (Icraf) - Kenya et Institute of Resource Assessment (IRA) - Tanzanie.2The Rungwe Environmental Science Observatory Network (Reson, University of Dar es Salaam).
es agroécosystèmes des régions montagneuses procurent la majorité
des ressources en eau et en nourriture en zone tropicale. Pourtant,
leur réponse aux variations climatiques, aux changements d’usage
des sols et à l’augmentation démographique reste peu connue,
notamment en Afrique centrale et de l’Est.
Les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires au Kenya et en Tanzanie1 ont
mené une étude dans la province de Rungwe, soumise à des variations
climatiques et à une pression anthropique importantes. Dans cette
région agricole, la population a en effet augmenté de 38 % entre 1988
et 2012. Les relevés climatiques montrent en outre une forte tendance à
l’aridification avec une augmentation des températures et une diminution
des précipitations de 30 % au cours des 35 dernières années. Les pratiques
culturales ont évolué pour s’adapter à ces changements et ont été à
l’origine d’un déboisement, de la fragmentation des habitats et de la
mise à nu des sols qui entraînent une érosion plus forte, des glissements
de terrain et une perte en carbone organique qui diminue la fertilité. Les
L« Ce projet mené en collaboration avec l’IRD soulève d’importantes questions concernant la gestion des ressources naturelles dans les régions montagneuses. L’engagement de la communauté locale est une méthode fiable pour rassembler des données pertinentes. Cette approche participative permet également d’améliorer la perception du changement climatique parmi les populations directement impliquées dans la gestion de leurs ressources et de développer des stratégies d’adaptation plus pertinentes. »
PR AMOS E. MAJULECoordinateur de Reson, université de Dar es Salaam, Tanzanie.
David Williamson - UMR Locean (IRD/CNRS/ Université Pierre et Marie Curie/Muséum national d’histoire naturelle) david.williamson@ird.frRessource : Current Opinion in Environmental Sustainability
CONTACT
Partenaire
TANZANIE
GESTION DURABLE DES AGROÉCOSYSTÈMES : UNE APPROCHE PARTICIPATIVE
Paysage de la province de Rungwe / Tanzanie
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
27IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT ET SES RESSOURCES
POISSONS CORALLIENS : DES MENACES À MULTIPLES FACETTES
« De 2002 à 2009, le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) a conduit les programmes PROCFish et CoFish afin d’évaluer pour la première fois l’état des pêcheries récifales à l’échelle régionale du Pacifique insulaire. Notre collaboration avec l’IRD a apporté une valeur ajoutée au projet initial dans deux domaines : d’une part, l’étude des différentes facettes de la biodiversité permet de mieux évaluer l’état des pêcheries. D’autre part, les résultats obtenus montrent que la diminution de la diversité fonctionnelle et phylogénétique constitue le premier avertissement de la dégradation de l’écosystème. Ces propriétés seront utiles à l’avenir pour le suivi des pêcheries côtières dans la région. »
LINDSAY CHAPMANDirecteur de l’observatoire des pêches côtières, CPS, Nouvelle-Calédonie.
PartenaireVéritables réservoirs de biodiversité, les récifs coralliens et les écosystèmes associés sont fortement menacés par les perturbations d’origine naturelle ou anthropique. Une étude internationale menée par l’IRD et ses partenaires1 a révélé pour la première fois les effets des activités humaines sur l’ensemble des composantes de la diversité des communautés de poissons coralliens du Pacifique sud.
sité fonctionnelle et phylogénétique, notamment au-delà d’un seuil de
20 habitants au km2 de récif, alors que la richesse en espèces reste très
peu affectée le long de ce gradient. Ainsi, lorsque la densité de population
humaine atteint 1 700 habitants au km2 de récif, l’impact sur les niveaux
de diversité fonctionnelle et phylogénétique correspondent respective-
ment à une diminution de 46 % et 36 %, alors que l’impact sur la richesse
en espèce est une baisse de 12 %.
Le nombre d’espèces apparaît ainsi comme un indicateur peu sensible
à la pression anthropique, alors que les deux autres composantes de
la biodiversité se trouvent bien plus affectées par la densité humaine.
Ces composantes constituent « l’arbre de vie », c’est-à-dire la diversité
en traits biologiques et en lignées phylogénétiques, essentielles au bon
fonctionnement des systèmes coralliens.
Les chercheurs attirent donc l’attention sur l’importance de conserver
l’ensemble des composantes de la biodiversité. Ils préconisent également
d’utiliser la diversité en traits et en lignées comme indicateurs fiables et
sensibles de la dégradation des communautés d’espèces.
1 UMR Entropie « Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien » (IRD-CNRS- université de la Réunion), UMR Marbec « Marine Biodiversity, Exploitation and Conserva-tion » (CNRS/Ifremer/IRD/Université Montpellier), en partenariat avec le Centre d’excellence pour l’étude des récifs coralliens (Australie) et le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (Nouméa).
elon le World Resources Institute, 75 % des récifs coralliens seraient
en danger à l’échelle planétaire. Ce taux devrait atteindre 100 % à
l’horizon 2050. Ces chiffres sont d’autant plus inquiétants que les
récifs coralliens subviennent directement aux besoins alimentaires
et économiques des populations de nombreux pays en développement,
par la biodiversité exceptionnelle qu’ils abritent. Si la diversité phylogé-
nétique, qui reflète l’histoire évolutive des communautés d’espèces, est
reconnue pour son immense valeur patrimoniale, la diversité fonction-
nelle, autrement dit le nombre de fonctions assurées par les poissons au
sein du récif, a longtemps été négligée dans les études d’impact.
Grâce à un échantillonnage de plus de 1 500 communautés de poissons
réalisé par comptages sous-marins dans 17 pays du Pacifique sud, les
chercheurs ont évalué les niveaux de diversité taxonomique (nombre d’es-
pèces), fonctionnelle et phylogénétique d’un groupe d’espèces exploitées
le long d’un gradient de densité humaine allant de 1,3 à 1 705 habitants
par km2 de récif. Ces données socio-écologiques ont été collectées dans le
cadre des projets PROCFish et CoFish coordonnés par le Secrétariat géné-
ral de la Communauté du Pacifique et financés par l’Union européenne.
Les résultats montrent une chute très importante des niveaux de diver-
S
Laurent Vigliola - Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien - UMR Entropie (IRD-CNRS-Université de la Réunion)laurent.vigliola@ird.frRessource : Current Biology
CONTACT
NOUVELLE-CALÉDONIE
Observation mutuelle / Nouvelle-Calédonie
Pour en savoir plus : https://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/mission-pristine
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201428
PRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT ET SES RESSOURCES
USAGE DES SOLS : VERS DES PRATIQUES AGRICOLES DURABLES Les systèmes écologiques et environnementaux des zones tropicales sont soumis à des jeux de contraintes drastiques. Souvent situés dans des zones où les changements globaux (climatiques et d’usage des terres) sont intenses, leur exploitation durable constitue un enjeu immédiat de développement.
Les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont analysé les flux de CO et
de nutriments (phosphore et azote) dans un petit bassin versant à forte
pente situé au nord du Vietnam. Grâce à des expériences de simulation
de pluies, ils ont étudié l’impact de trois pratiques culturales régulières
(jachère, sarclage et paillage) sur la capacité du sol à conserver le CO et
les nutriments. Ils ont également analysé l’incidence du couvert végétal
dans deux sites d’exploitation forestière d’Acacia mangium, une espèce
caractéristique de la région. Si leurs résultats mettent en avant une perte
importante de CO lors d’épisodes pluvieux de 40 minutes et de forte inten-
sité, les taux se révèlent plus importants encore dans les forêts plantées
lorsque les feuilles tombées au sol sont enlevées, ce qui est le cas lors
des brûlis et des coupes à blanc. A contrario, il apparaît que l’épandage
de résidus de culture limite le ruissellement et donc, les pertes en CO et
en nutriments, ainsi que l’érosion des sols.
Ces travaux démontrent la nécessité de promouvoir certaines pratiques
agronomiques plus respectueuses des équilibres écologiques telles que
la technique culturale du « semis sous couvert végétal » qui repose sur le
non-travail du sol, le maintien d’une couverture végétale permanente et le
semis direct des cultures à travers ce couvert végétal. Ce type d’agriculture,
dit de « conservation », protège les sols à forte pente contre l’érosion. Il
améliore leur fertilité par des apports organiques constants et grâce à une
stimulation des activités biologiques, tout en limitant les exportations de CO
vers les zones aquatiques situées en aval.
1 Soil and Fertilizers Research Institute
e carbone organique (CO) est un constituant majeur de la matière
organique qui contient les principaux nutriments utilisés par les
plantes pour leur croissance. Il s’agit de l’un des éléments clés du
fonctionnement des écosystèmes, utilisé par les plantes pour leur
croissance. Parce que les sols sont en mesure d’échanger du carbone avec
l’atmosphère via la photosynthèse et la respiration, le CO est par ailleurs
déterminant dans l’évolution des changements climatiques.
La perte de CO par l’érosion hydrique − détachement des particules de sol
puis transport par ruissellement − peut avoir de sérieux impacts sur les
rendements agricoles, surtout sur des sols initialement pauvres en CO,
ainsi que sur la qualité des eaux et sur les écosystèmes aquatiques situés
en aval. Malgré la menace qu’il constitue pour la sécurité alimentaire, ce
phénomène a été très peu étudié en zone tropicale, alors que les épisodes
pluvieux à l’origine de ces transferts y sont particulièrement intenses.
De plus, ces régions sont soumises à des changements rapides d’usage
des sols, passant de zones où le couvert végétal naturel génère peu de
ruissellement à des cultures ou à certaines plantations forestières, aux
sols dénudés plus sensibles à l’érosion hydrique.
L
« Notre collaboration avec l’IRD depuis 1999, nous a apporté d’importants bénéfices en termes de formation d’étudiants et de transfert de connaissances. Les résultats de ces recherches nous ont permis de proposer des recommandations au ministère de l’Agriculture et du Développement rural afin de guider les agriculteurs vers des pratiques plus durables. »
DR TRAN MINH TIENVice-directeur du SFRI1 en charge des relations internationales.
Jean-Louis Janeau et Emma Rochelle-Newall - Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris - UMR IEES Paris (CNRS/INRA/IRD/Université Pierre et Marie Curie - Paris 6/Université Paris Diderot/ Université Paris Est Créteil Val-de-Marne)jean-louis.janeau@ird.fr emma.rochelle-newall@ird.frRessource : Agricultural Water Management
CONTACTS
Partenaire
Amélioration des sols / Vietnam
VIETNAM
29IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEPRÉSERVER L’ENVIRONNEMENT ET SES RESSOURCES
QUAND L´ACTION DE L´HOMME CONTRARIE LES DYNAMIQUES NATURELLES La création d’une embouchure artificielle dans l’estuaire du fleuve Sénégal à Saint-Louis, a provoqué des bouleversements environnementaux inattendus. Les océanographes et les anthropologues de l’IRD ont analysé avec leurs partenaires les changements physiques, biologiques et sociétaux engendrés dans la région.
sont alors engouffrées dans l’estuaire, le soumettant à des phénomènes
accrus de marées, d’érosion et de salinisation. Des îles ont disparu, le
trait de côte et le fonctionnement de l’estuaire sont totalement transfor-
més. La salinisation des eaux dans la partie sud de l’estuaire a entraîné
la disparition de certaines espèces de poissons, affectant les activités
traditionnelles de pêche. Le maraîchage est également fortement atteint
par la salinisation des nappes phréatiques.
Les chercheurs se sont penchés sur l’impact social de ces bouleversements
environnementaux. Plusieurs villages, situés sur les rives de l’estuaire
à proximité de la brèche, ont été rayés de la carte par l’érosion marine.
De même, l’approvisionnement en eau potable de la ville de Saint-Louis
est compromis. Son principal réservoir, alimenté initialement depuis la
zone amont de l’estuaire, est désormais rempli via des canaux traversant
des zones agricoles. Il est donc soumis à un risque inquiétant d’eutro-
phisation.
Des évolutions positives se dessinent cependant suite à l’ouverture de
cette brèche qui permet aux pêcheurs d’exploiter de nouvelles ressources
telles que des crevettes et des huîtres. L’ouverture permanente sur la mer
favorise aussi l’arrivée de nombreux nutriments liés à l’upwelling côtier,
propices au développement d’espèces marines d’intérêt halieutique.
Les études menées à la suite de l’ouverture de cette brèche apporteront
une meilleure connaissance du fonctionnement des écosystèmes qui
permettra d’anticiper l’impact de futurs aménagements sur le fleuve.
ertains risques environnementaux sont liés à l’aménagement d’in-
frastructures ou à la fragmentation – voire à la disparition – des
habitats. Dans un contexte législatif parfois peu contraignant, les
littoraux des zones tropicales sont particulièrement menacés par
les activités liées au développement économique : les installations por-
tuaires, l’extraction de sable pour la construction, les rejets d’effluents
domestiques ou industriels, etc.
Le fleuve Sénégal se jette dans l’Atlantique au bout d’un long estuaire
longeant la côte sur plusieurs dizaines de kilomètres. Son embouchure,
saisonnièrement comblée par le dépôt de sables océaniques, est libérée
au moment des premières hautes eaux, lorsque la crue atteint la basse
vallée du fleuve.
En 2003, ce mécanisme n’a pas fonctionné correctement et les eaux de
crue n’ont pu traverser le cordon littoral pour s’évacuer dans l’océan.
Dans l’urgence, pour épargner la ville de Saint-Louis d’une inondation,
une ouverture sur la mer a été percée au sud de la ville, à 40 km environ
en amont de l’embouchure naturelle. Cependant, l’action mécanique de
l’océan a rapidement agrandi la brèche qui est progressivement passée
de quelques mètres à plusieurs kilomètres de large. Les eaux marines se
C
« La collaboration entre l’IRD et notre université est de qualité. L’IRD s’engage, aujourd’hui, dans une coopération « coresponsable » qui se matérialise par le transfert d’outils et de techniques. C’est le cas du LMI Pateo, que je codirige et qui héberge le système d’information « Sirena » pour la gestion durable des écosystèmes et des ressources naturelles. Le LMI donne une entière satisfaction à toutes les institutions qui s’investissent autour de cette plate-forme d’échange et de mutualisation. »
MOUHAMADOU DIAKHATÉDirecteur du laboratoire Leïdi « Dynamiques territoriales et développement », codirecteur du LMI Pateo « Patrimoines et territoires de l’eau», université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal.
Robert Arfi - Département environnement et ressourcesrobert.arfi@ird.frRessource : Marine Pollution Bulletin
CONTACT
SÉNÉGAL
Partenaire
Rives du fleuve Sénégal à Saint-Louis
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201430 IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201430
2AMÉLIORER LA SANTÉ
DES POPULATIONS DES SUDS
Dans le domaine de la santé, en accord avec quatre des Objectifs du millénaire pour le développement (1, 4, 5 et 6), les chercheurs participent en particulier à la lutte contre l’extrême pauvreté et la faim, la mortalité infantile, les problèmes de santé maternelle, le VIH, le paludisme et les autres infections. Ils ont démontré leur capacité à adapter leur savoir-faire dans la réponse aux menaces de pandémies émergentes, comme dans l’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest. Les chercheurs portent également un intérêt grandissant aux maladies de la transition épidémiologique, et en particulier aux cancers.
31 Préserver la santé de la mère et de l´enfant
32 Prévenir et traiter les cancers associés aux infections virales en Asie du Sud-Est
33 Ebola : les chercheurs mobilisés
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEAMÉLIORER LA SANTÉ DES POPULATIONS DES SUDS
PRÉSERVER LA SANTÉ DE LA MÈRE ET DE L´ENFANT
« Le Cerpage collabore avec l’IRD depuis plus de 10 ans dans le but d’identifier les effets du paludisme sur les deux principales populations à risque que sont les femmes enceintes et les enfants et de valider des stratégies de lutte efficaces. Le projet Stoppam que nous avons réalisé au Sud-Bénin entre 2010 et 2014 et dont cette étude est issue, avait pour objectifs principaux d’élucider les mécanismes expliquant la pathologie du paludisme associé à la grossesse et de quantifier de manière précise ses conséquences sur la santé de la mère et du fœtus. Nous avons montré que les infections submicroscopiques avaient un impact négatif sur les populations vulnérables. Il devient donc urgent de développer de nouveaux outils de diagnostic moléculaire du paludisme et de les mettre à disposition des systèmes de santé au Sud pour améliorer la prise en charge de cette endémie majeure. »
PR ACHILLE MASSOUGBODJIDirecteur du Centre d’études et de recherche sur le paludisme associé à la grossesse et à l’enfance (Cerpage) – Bénin.
Au Bénin, les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires confirment les impacts néfastes des infections palustres submicroscopiques pendant la grossesse : anémie maternelle, naissances prématurées avec faible poids des nouveau-nés.
Les chercheurs ont également confirmé la pertinence des recommanda-
tions de l’OMS qui préconise d’augmenter le nombre de doses de traitement
préventif intermittent pendant la grossesse. En effet, avec le traitement
actuel constitué de 2 doses, 30 % des femmes suivies au cours de cette
étude restaient infectées à l’accouchement.
Enfin, ils ont comparé les techniques de diagnostic classiques, par
microscopie d’échantillons sanguins (goutte épaisse), à une méthode
de biologie moléculaire, la PCR (Polymerase chain reaction) permettant
de détecter l’ADN de Plasmodium falciparum dans le sang des patients.
Cette dernière s’est avérée beaucoup plus efficace. Elle a en effet permis de
détecter l’agent du paludisme chez 40 % des femmes suivies contre 16 %
pour la microscopie, au moment de la première consultation prénatale.
Ces résultats montrent l’importance de mieux évaluer les conséquences de
ces infections palustres à bas bruit sur la santé de la mère et de l’enfant,
ainsi que leur rôle de réservoir de parasites favorisant la transmission de
la maladie chez les femmes enceintes, mais aussi chez les enfants et les
adultes. Les chercheurs soulignent également la nécessité de développer
des outils de diagnostic plus efficaces et utilisables sur le terrain.
e paludisme est à l’origine de plus de 580 000 décès par an, princi-
palement en Afrique subsaharienne. Parmi les parasites transmis
à l’Homme, Plasmodium falciparum est responsable des cas les
plus graves. Durant la grossesse, les infections palustres ont des
conséquences particulièrement néfastes sur la santé maternelle et infan-
tile : elles causent 35 % des accouchements prématurés avec faible poids
de naissance et contribuent au décès de 75 000 à 200 000 nourrissons
chaque année.
Les chercheurs de l’IRD et du Centre d’étude et de recherche sur le
paludisme associé à la grossesse et à l’enfance (Cerpage) ont suivi, entre
mai 2008 et mai 2011, 1 037 femmes enceintes au sud-ouest du Bénin.
Ils ont évalué l’impact des infections palustres submicroscopiques,
c’est-à-dire non détectables par microscopie, sur la santé maternelle
et infantile ; ce, pour la première fois de manière prospective pendant
toute la durée de la grossesse. Leurs analyses montrent notamment une
augmentation importante du risque de faible poids de naissance du
nouveau-né et d’anémie de la mère au cours d’une première grossesse.
Chez les femmes ayant connu plusieurs grossesses, le risque d’accouchement
prématuré est deux fois plus élevé.
L
Philippe Deloron philippe.deloron@ird.frGilles Cottrell gilles.cottrel@ird.frNicaise Tuikue Ndam nicaise.ndam@ird.fr Mère et enfant face aux infections tropicales - UMR MERIT (IRD/Université Paris Descartes - Paris 5).Ressource : Clinical Infectious Disease
CONTACTS
BÉNIN
Partenaire
31IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
Diagnostic du paludisme / Bénin
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201432
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEAMÉLIORER LA SANTÉ DES POPULATIONS DES SUDS
lus de 400 millions de personnes dans le monde sont chroniquement
infectées par le virus de l’hépatite B ou C. Plus d’un million de per-
sonnes meurent du fait des complications d’une hépatite virale chaque
année. Il s’agit d’un enjeu global mais l’Asie de l’Est est affectée de
façon bien supérieure par ces infections. Le traitement et la prévention des
hépatites B et C sont encore insuffisamment pris en compte par les systèmes
de santé dans la région : bien que l’accès aux outils diagnostiques, pronos-
tiques, et aux médicaments nécessaires au traitement de ces infections
s’améliore, le manque d’information et de formation des personnels de santé
demeure un obstacle majeur au traitement. Plusieurs études sont réalisées
sur ce sujet par les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires.
Ainsi, un essai clinique randomisé de prévention de la transmission du virus
de l’hépatite B de la mère à l’enfant est mené afin de tester une nouvelle
méthode utilisant des antiviraux.
Une autre étude concerne le traitement de l’hépatite C chez les adultes co-
infectés par le VIH et dont le foie présente une fibrose avancée.
Au Laos, la vaccination contre l’hépatite B n’est pas toujours initiée dès la
P« Je collabore avec l’unité internationale mixte PHPT dans le cadre de ma thèse sur la prévention de la transmission périnatale du virus de l’hépatite B. Le Laos et la Thaïlande, proches géographiquement et culturellement, partagent les mêmes problèmes liés à l’hépatite B ; avec quelques différences cependant, notamment en termes de développement économique. Au cours de mon stage dans l’unité PHPT, j’ai pu non seulement discuter mon projet avec des chercheurs thaïlandais et français, mais aussi observer directement comment les principes théoriques de la recherche clinique sont mis en œuvre dans la pratique. Cette collaboration permet donc aussi de développer les capacités de recherche clinique dans mon pays afin que des solutions adaptées à notre population soient développées et testées localement, gage de leur rapide intégration dans le système de santé publique. »
Gonzague Jourdain - Prévention et traitement de l’infection à VIH et des cancers associés à des infections virales en Asie du Sud-Est - UMI PHPT (IRD/Université de Chiang Mai).gonzague.jourdain@ird.fr
CONTACT
En Asie du Sud-Est, les cancers du foie associés aux virus des hépatites B et C et le cancer du col de l’utérus, dû au papillomavirus humain, représentent un problème de santé publique. Ils affectent de plus en plus d’individus, en relation avec le vieillissement des populations et l’augmentation de l’espérance de vie. Plusieurs études sont menées dans ce domaine par les chercheurs de l’unité mixte internationale PHPT1.
LAOS
PRÉVENIR ET TRAITER LES CANCERS ASSOCIÉS AUX INFECTIONS VIRALES EN ASIE DU SUD-EST
naissance et les obstacles à cette vaccination sont mal connus. Une étude
clinique a été amorcée fin 2014 pour préciser ces aspects, étudier les difficul-
tés et déterminer quelle pourrait être la place des antiviraux dans le dispositif
de prévention de la transmission du virus de l’hépatite B. Les chercheurs ont
par ailleurs contribué à la formation intensive des médecins et infirmières
pour la mise en œuvre des traitements des hépatites B et C.
Les recherches concernent également la prévention du cancer du col de
l’utérus, deuxième cause de cancer chez les femmes thaïlandaises. Dépisté
à temps, il peut être traité par des techniques chirurgicales largement dis-
ponibles dans la région. Cependant, son dépistage très régulier pourrait être
simplifié s’il était possible d’identifier les femmes qui ont un risque plus
important. Une étude fondée sur l’analyse des variétés (génotypes) du pa-
pillomavirus humain responsables de ce type de cancer est en cours chez
plus de 800 femmes thaïlandaises infectées par le VIH et sous traitement
antirétroviral. Elle vise à déterminer notamment quelle pourrait être la place
de l’identification de ces génotypes à haut risque dans un dispositif de dé-
pistage de ce cancer. L’unité collabore également à une étude similaire au
Laos chez des femmes plus jeunes.
L’ensemble de ces recherches, ainsi que les études menées de longue date par
l’UMI PHPT sur le VIH, et notamment sur la prévention de la transmission
périnatale, visent à la mise au point de méthodes efficaces de prévention et de
traitement, facilement mises en œuvre sur le terrain et permettant d’améliorer
la santé des populations aux Suds.
1 Prévention et traitement de l’infection à VIH et des cancers associés à des infections virales en Asie du Sud-Est.
PartenaireDR VATTHANAPHONE LATTHAPHASAVANGMédecin infectiologue de l’hôpital Mahosot à Vientiane, Laos.
Analyses en laboratoire / Laos
33IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEAMÉLIORER LA SANTÉ DES POPULATIONS DES SUDS
EBOLA : LES CHERCHEURS MOBILISÉS
« Nous collaborons avec l’IRD dans le cadre du projet PostEboGui qui va permettre la mise en place d’un suivi pluridisciplinaire des patients après une infection par le virus Ebola en république de Guinée. Les résultats auront un impact direct pour la prise en charge clinique et sociale de cette population et pour la prévention des contaminations secondaires. Elle contribuera également au renforcement des capacités des professionnels de santé engagés à travers un processus de formation par la recherche. »
DR MOUMIÉ BARRYResponsable pour la Guinée du programme PostEboGui développé par TransVIHMI.
Face à l’épidémie de fièvre à virus Ebola sans précédent qui a touché l’Afrique de l’Ouest en 2014, les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires du Sud se sont mobilisés aux côtés des équipes de recherche françaises. Ils participent à plusieurs programmes dans le domaine du diagnostic, du suivi des convalescents, ou encore des sciences humaines et sociales.
rumeurs, avec une dimension opérationnelle en lien avec des actions de
santé publique2. Une anthropologue de l’UMR Sesstim travaille également
sur les rumeurs, les discussions et les controverses, ainsi que sur les pro-
cessus de circulation et de transformation de l’information locale et inter-
nationale à travers les média officiels et les réseaux sociaux3.
En virologie, l’UMR EPV coordonne un travail de standardisation des tests
diagnostiques rapides et gère la composante diagnostic virologique des
essais cliniques de traitement par le Favipiravir, chez l’homme en Guinée et
chez le primate au laboratoire P4 de Lyon. Cette unité se penche également
avec l’Institut de médecine tropicale d’Anvers sur l’utilisation de plasma de
personnes guéries pour le traitement des cas d’infection à Ebola.
L’UMR TransVIHMI assure par ailleurs la coordination d’une étude pluri-
disciplinaire sur deux cohortes de patients convalescents, en partenariat
avec le CHU de Conakry (Guinée), l’Institut national de recherche biomédi-
cale de Dakar et le CHU de Kinshasa (RDC), l’Inserm, le CHU de Bordeaux,
l’ANRS, l’UMR EPV, l’Établissement français du sang, la Fondation Maison
des sciences de l’homme, les universités d’Amsterdam (Pays Bas) et de
Montréal (Canada).
Enfin, un chercheur de l’IRD est à l’origine d’un projet de recherche en consor-
tium financé par la Commission européenne, sur une approche de diagnostic
ultrasensible du virus, dans le but d’initier plus rapidement un traitement par
immunothérapie passive, via des anticorps produits chez le cheval.
1Travaux réalisés en collaboration avec l’université Cheikh Anta Diop (Sénégal).2Travaux réalisés en collaboration avec l’université d’Abomey-Calavi (Bénin) et l’université Alassane Ouatara (Côte d’Ivoire).3Travaux réalisés en partenariat avec l’Inserm, le CNRS, l’EHESS, le MNHN, le service de santé des armées, l’université McGill (Canada), les universités de Columbia et de New York (USA).
e 31 décembre 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
dénombrait 7 905 décès pour 20 206 cas de fièvre Ebola recensés
dans 6 pays d’Afrique de l’Ouest.
Ce virus est une préoccupation de longue date pour les chercheurs
de l’IRD, en particulier au sein du CIRMF (Centre international de recherche
médicale de Franceville) au Gabon. Les travaux du CIRMF sont à l’origine
d’avancées scientifiques majeures : la première identification de chauves-
souris frugivores comme réservoir naturel de virus, la découverte d’une nou-
velle lignée génétique de virus et de virus recombinants, l’existence d’une
immunité naturelle contre Ebola. Alors que l’épidémie faisait rage en Afrique
de l’Ouest, un foyer en république démocratique du Congo laissait craindre
une propagation du virus : la même équipe a démontré qu’il s’agissait d’une
souche locale, différente de celle d’Afrique occidentale.
Plusieurs projets de recherche ont été lancés dans le cadre de la riposte
française à l’épidémie, coordonnée par l’Alliance nationale pour les
sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et l’Institut de microbiologie et
maladies infectieuses de l’Inserm.
Dans le domaine des sciences sociales, l’UMR TransVIHMI a travaillé sur
l’analyse des déterminants de la confiance des professionnels de santé et
de la population envers le dispositif national de réponse à l’épidémie1. Les
équipes des UMR Merit et Mivegec ont mis en place une étude anthropo-
logique sur les informations circulant dans les médias, les discours et les
L
Hervé Tissot Dupont - Département santédsa@ird.frRessource : https://www.ird.fr/toute-l-actualite/actualites/communiques-et-dossiers-de-presse/ebola-les-chercheurs-de-l-ird-mobilises
CONTACT
GUINÉE
Partenaire
Pour en savoir plus : https://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/ebola
Épidémie d’Ebola / Guinée
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201434
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLEXXXXXXXXXXXXXXXX
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201434
3COMPRENDRE
L´ÉVOLUTION DES SOCIÉTÉS DES SUDS
Les recherches en sciences sociales visent à comprendre le fonctionnement des sociétés du Sud et les relations avec leur environnement naturel, social, culturel, économique et politique. Elles s’articulent autour de trois axes : le développement et la gouvernance ; les vulnérabilités, les inégalités et la croissance ; les frontières et dynamiques sociales et spatiales.
35 Vers de nouvelles lectures du religieux dans le monde arabe
36 Comprendre la vulnérabilité des grandes villes
37 L´esclavage en Afrique : histoire, héritages et actualités
35IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLECOMPRENDRE L’ÉVOLUTION DES SOCIÉTÉS DES SUDS
vec le renforcement des frontières de l’Europe depuis une quinzaine
d’années, et faute de réelles politiques migratoires impulsées par les
États du Sud, les migrants venus d’Afrique subsaharienne s’installent
de manière plus pérenne dans les pays d’Afrique méditerranéenne. Le
programme de recherche Migreli1 souligne l’essor, depuis quelques années,
d’un marché en pleine croissance destiné à offrir une réponse religieuse et
sociale aux migrants. Ce marché religieux s’appuie sur le renforcement de la foi
et des pratiques religieuses durant la migration. Cette période donne aussi lieu
à de nouvelles rencontres, loin des aînés et des hiérarchies sociales établies,
et permet à certains de s’affirmer et de choisir leur propre chemin. Cela peut
mener à un engagement religieux plus profond, qui peut passer par une prise
de responsabilités religieuses, comme l’ont montré les enquêtes auprès des
étudiants africains de l’université d’Al Azhar au Caire et de l’institut Mowafaqa,
institut de formation chrétien oecuménique à Rabat.
La sphère protestante évangélique apparaît aujourd’hui comme l’une des plus
attractives, affichant une offre locale renouvelée, dynamique et concurrentielle.
Dans les pays d’Afrique méditerranéenne, les églises catholiques et protes-
tantes, délaissées ou peu fréquentées depuis la fin de l’époque coloniale, sont
redynamisées. En parallèle, on voit se dessiner une réelle volonté du Maroc
de contrôler politiquement les affaires religieuses africaines. L’organisation de
la formation religieuse des leaders musulmans originaires d’Afrique de l’Ouest,
mais aussi d’Europe à Rabat en est l’un des exemples. Le Maroc a également
A
Sophie Bava - Laboratoire population environnement développement - UMR LPED (IRD/Aix-Marseille Université) - sophie.bava@ird.fr Sarah Ben Néfissa - Représentation de l’IRD en Égypte - sarah.ben_nefissa@ird.frRessource : Actes du colloque Mobilités et blocages en Afrique Méditerranéenne, Rabat 2014.L’Année du Maghreb, 2014. Revue marocaine de sciences politiques et sociales, Dossier l’islam politique dans le monde arabe, 2014.
CONTACTS
L’IRD et ses partenaires étudient d’une part, les mutations religieuses consécutives aux dynamiques migratoires entre l’Afrique subsahariennes et l’Afrique méditerranéenne et, d’autre part, les recompositions politiques liées à l’arrivée au pouvoir de courants islamistes dans certains pays du « printemps arabe », en Égypte notamment.
accompagné l’installation d’un institut de formation théologique chrétien
œcuménique à destination des Africains et Européens. L’émergence du reli-
gieux sur les scènes migratoires soulève donc des questions sur les pratiques
socio-économiques des migrants face à la fermeture des frontières, sur la place
des organisations religieuses en quête d’expansion et de reconnaissance et sur
la dynamique des politiques nationales autour du religieux. En effet, les États
du Maghreb, qui se vivaient jusqu’à présent comme lieu de transit des migrants,
doivent aujourd’hui intégrer dans leur politique religieuse la dimension afri-
caine, tant musulmane que chrétienne.
En Égypte, les chercheurs étudient les relations entre le religieux et le poli-
tique suite à l’élection à la présidence de la République de Mohmed Morsy
en juin 2012 et à sa destitution, une année après. Cette dernière a été provo-
quée par le coup d’État du 3 juillet avec en toile de fond la chute rapide de la
popularité des Frères musulmans égyptiens. Cet événement historique d’une
très grande importance sur le plan régional a mis l’accent sur la nécessité de
renouveler l’analyse de la maison-mère des Frères musulmans dans le monde.
Celle-ci s’appuie sur le nouveau matériau d’étude que représente le passage à
la légalité et au pouvoir de cette organisation qui a fonctionné dans le secret
pendant des décennies. Un certain nombre de témoignages des cadres et
militants des Frères musulmans mettent notamment l’accent sur les blocages
idéologiques de leur direction demeurée fidèle à une stricte soumission du
politique au religieux. De même, ils révèlent certaines caractéristiques de
l’organisation qui permettent de comprendre leur difficulté de communication
avec leur propre société : l’enfermement entre soi, l’inscription de l’organisation
dans les tréfonds des militants du « bas » et la fidélité et la soumission de ces
derniers aux directives du « haut » et à la hiérarchie. D’une certaine manière,
les Frères musulmans sont tombés dans le piège de leur organisation, source
de leur force mais également de leur faiblesse. Leur chute est autant liée à la
force de la coalition adverse qu’à certaines de leurs particularités.
1 Institutions religieuses et d’origine confessionnelle sur les routes de la migration africaine.
VERS DE NOUVELLES LECTURES DU RELIGIEUX DANS LE MONDE ARABE
« Le renforcement au Maroc de la recherche sur les questions religieuses est essentiel. Dans ce contexte, l’Université internationale de Rabat qui a pour mission de s’ouvrir sur l’Afrique et de se spécialiser sur les questions migratoires, nécessitait le savoir-faire et les réseaux d’excellence de l’IRD. Depuis cette collaboration, recherches, expertises, colloques et publications s’enchaînent à un rythme largement au-dessus de la moyenne de ce qui se fait au Maroc. »
MEHDI ALIOUAProfesseur assistant à Science-Po Rabat, chercheur à l’université Internationale de Rabat.
MAROC
Partenaire
Fresque religieuse / Sénégal
Pour en savoir plus : https://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/exil-mou-ride-religion-et-migrations
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201436
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLECOMPRENDRE L’ÉVOLUTION DES SOCIÉTÉS DES SUDS
Depuis sa création en 2006, le programme Pacivur (Programme andin de recherche et de formation sur la vulnérabilité en milieu urbain) porté par l’UMR Prodig, se penche sur une problématique centrale : comprendre la vulnérabilité des grandes agglomérations des pays andins, au Pérou, en Bolivie et en Équateur.
fragmenté politiquement et socialement, est traversé de conflits, d’avancées
démocratiques et de libéralisation économique. La gouvernance de la ville se
joue entre domination, participation et résistance autour de projets publics ou
privés. Les paysages urbains et la structuration de l’espace se fabriquent entre
faiblesse des pouvoirs publics, montée en puissance de la population comme
acteur du politique et du territoire, et dynamiques économiques et spatiales
des secteurs informel ou privé. L’étude de la vulnérabilité de cette ville passe
alors par une meilleure connaissance de son fonctionnement.
Remettant en cause la cartographie de l’aléa comme point de départ de
l’analyse des risques d’origine naturelle, la proposition principale repose
sur une idée simple : une politique de prévention doit s’attacher à protéger
ce à quoi on accorde de l’importance, c’est-à-dire « les enjeux majeurs » d’un
territoire. Il s’agit de mettre au cœur du risque non pas ce qui menace mais ce
que l’on veut protéger, autrement dit ce qui est essentiel pour le territoire et sa
population. Ainsi, l’identification du risque dans un espace donné implique
un point de vue à la fois social et territorial. L’approche à l’échelle des quartiers
fait émerger de nouvelles questions, en particulier sur la contribution des
politiques urbaines à la réduction de la vulnérabilité de la population, sur
l’articulation des échelles territoriales et sur la participation de la population.
Ces recherches, menées sur le long terme et appuyées sur une réflexion
collective, et portant à différentes échelles, permettent ainsi d’identifier
des territoires plus ou moins bien préparés en cas de crise. Forts de leurs
partenariats à la fois scientifiques et opérationnels, les chercheurs de Pacivur
participent à des expertises et des évaluations de projets de prévention des
risques, ainsi qu’au programme de préparation aux catastrophes de l’Office
d’aide humanitaire de la Commission européenne.
ar des approches géographiques, mais également des enquêtes de
terrain et des entretiens d’acteurs clés du fonctionnement urbain, les
chercheurs de l’IRD et leurs partenaires s’intéressent à l’organisation
territoriale et la gestion urbaine, les modalités de production des
espaces à risque et leurs représentations, les politiques de gestion et de
prévention des risques, la gestion des situations de crise et la préparation aux
catastrophes. C’est notamment le cas à Lima, capitale du Pérou, confrontée à
la perspective d’un séisme majeur.
Lima forme avec El Callao une immense agglomération de 10 millions
d’habitants posant au quotidien d’importants défis de gestion et de
gouvernance urbaines. Comme dans la plupart des métropoles d’Amérique
latine, les inégalités sociales et spatiales sont inscrites dans le paysage
urbain de Lima. Elles se sont construites historiquement, socialement
et politiquement par les modalités même de production des quartiers, la
distribution spatiale des services et équipements urbains, et les conditions
d’accessibilité. Elles sont amplifiées par la complexité politico-institutionnelle
de cette immense agglomération composée de 49 districts, dont les
capacités techniques et budgétaires sont très inégales. Ce territoire urbain,
P
Pascale Metzger et Robert Dercole - Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion de l’information géographique - UMR Prodig (CNRS/IRD/ Université Paris 1 Panthéon Sorbonne/Université Paris Diderot/ Université Paris-Sorbonne/École pratique des hautes études)pascale.metzger@ird.fr / robert.dercole@ird.frJérémy Robert - Institut français d’études andinesrobert.jeremy2013@gmail.comRessource : Atlas problématique d’une métropole vulnérable : inégalités urbaines à Lima et Callao.
CONTACTS
COMPRENDRE LA VULNÉRABILITÉ DES GRANDES VILLES
Lima / Pérou
Pour en savoir plus : https://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/les-villes-du-sud-face-aux-catastrophes-naturelles
DES RECHERCHES D’EXCELLENCE POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE
37IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
COMPRENDRE L’ÉVOLUTION DES SOCIÉTÉS DES SUDS
L´ESCLAVAGE EN AFRIQUE : HISTOIRE, HÉRITAGES ET ACTUALITÉS Les séquelles de la traite et de l’esclavage sont encore vivaces en Afrique et pèsent sur les relations entre les différentes composantes de la société. Les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires s’intéressent à l’héritage de l’esclavage à l’époque contemporaine, à ses répercussions à long terme et aux recompositions sociales et identitaires nées de ces changements.
que les voix de la mémoire percent au Sénégal et au Bénin, elles émergent
seulement en Afrique de l’Est.
L’exigence de mémoire ainsi que la transmission des savoirs liés aux escla-
vages étaient au cœur du colloque « L’esclavage en Afrique : histoire, héritages
et actualités »1 qui s’est tenu à Nairobi en octobre 2014. Il s’agit de la première
rencontre internationale sur l’esclavage et ses conséquences organisée par
l’IRD et ses partenaires africains à l’échelle du continent. Elle a rassemblé
des chercheurs d’Afrique de l’Ouest et centrale, d’Afrique de l’Est, de l’océan
Indien occidental, d’Europe et d’Amérique du Nord. L’un de ses objectifs
majeurs était d’inscrire durablement la question de l’esclavage en Afrique et
dans les sociétés de l’océan Indien occidental dans l’agenda de la recherche
et dans les enseignements en sciences sociales des institutions universi-
taires africaines. Pour ce faire, différentes disciplines ont interrogé l’histoire
et l’actualité de l’esclavage en Afrique. Des militants du mouvement anti-
esclavagiste ont été invités à prendre part à des forums publics pour débattre
avec les scientifiques. Cette rencontre a permis aux chercheurs africains et à
leurs collègues du Nord d’amorcer un dialogue et de créer une plate-forme
d’entente afin de renforcer de futures collaborations Nord-Sud et Sud-Sud.
Ces recherches apporteront à terme une meilleure compréhension de la
composition des populations et de leur hiérarchie interne. La prise en compte
de la prégnance du statut d’esclave, devenue une catégorie sociale, permet
d’envisager la permanence de ses effets dans le champ social et économique.
assif ou actif, issu d’un passé lointain ou récent, pratiqué de manière
continue ou non, l’esclavage et ses héritages ont grandement influé
sur des questions majeures : l’accès à la terre, à l’éducation, à l’exercice
de certaines fonctions politiques, religieuses ou administratives, la re-
connaissance de la citoyenneté des personnes, ou la marginalisation sociale
de groupes serviles ou de leurs descendants. On constate par exemple, dans
certains contextes, de réelles discriminations résidentielles avec des descen-
dants d’esclaves confinés dans des villages ou quartiers ségrégués, avec un
accès limité aux ressources publiques. Dans de nombreux conflits sociaux et
mémoriels entre communautés, la référence à l’esclavage et au statut servile
a ressurgi comme facteur explicatif, soulignant ainsi comment l’esclavage
et la servilité exerçaient une influence sur les luttes sociales, idéologiques,
politiques et religieuses.
Malgré son importance dans l’histoire et l’actualité des sociétés africaines,
on constate sur ce continent un quasi-silence sur les traites et les esclavages.
Pourtant, la question de la mémoire de l’esclavage et de sa mise en patrimoine
est maîtresse dans le monde atlantique, ainsi que dans les sociétés insulaires
de l’océan Indien. Par ailleurs, même si de nouvelles recherches ont émergé
en Afrique, elles ont très peu essaimé dans le champ académique. Alors
P
« Le colloque sur l’esclavage est le fruit d’une collaboration de recherche avec l’IRD. Ce projet a contribué au renforcement des capacités en formant des étudiants en master et des doctorants qui intégreront la communauté de chercheurs et enseignants du Kenya. Il a aussi permis une responsabilisation de la communauté et une prise de conscience sur le sujet de l’esclavage. Le colloque a également été l’occasion de mettre en avant des chercheurs clés au Sud. »
PR SAMUEL NYANCHOGACatholic University of Eastern Africa, Nairobi, Kenya.
Marie-Pierre Ballarin et Élisabeth Cunin - Migrations et société - UMR Urmis (CNRS/IRD/Université Paris Diderot Paris 7/Université de Nice Sophia Antipolis)marie-pierre.ballarin@ird.fr / elisabeth.cunin@ird.frRessource : conférence « L’esclavage en Afrique : histoire, héritages et actualités » Nairobi, CUEA, 2014.
CONTACTS
37IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
KENYA
Partenaire
XXXXXXXXXXX
1 Organisé en partenariat avec l’Urmis, les National Museums of Kenya (Mombasa), l’université catholique d’Afrique de l’Est (Nairobi), le Centre international de recherches sur les esclavages (Ciresc, Paris), le Centre africain de recherches sur les traites et les esclavages (Ucad, Dakar) et le Centre d’études et de recherches pluridisciplinaires sur l’esclavage et la traite en Afrique (Cerpeta, Yaoundé).
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201438
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTXXXXXXXXXXXXXXXX
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201438
39IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
L´AGENCE INTER- ÉTABLISSEMENTS
DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
L’Agence inter-établissement de recherche pour le développement (AIRD) assure des missions de
communication et d’information scientifiques, de diffusion des savoirs, d’innovation, d’expertise, de renforcement
des capacités aux Suds et de gestion de programmes.
Le renforcement des capacités aux Suds44
La valorisation de la recherche46
La diffusion des savoirs et la communication48
Les programmes de recherche et de formation
42
Mobiliser, coordonner et animer la recherche pour le développement
40
39IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201440
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTMOBILISER, COORDONNER ET ANIMER LA RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
MOBILISER, COORDONNER ET ANIMER LA RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT À la suite d’une mission conjointe des inspections générales des MENESR et MAE qui s’est déroulée en 2013, les tutelles ont annoncé lors du conseil d’administration de l’IRD de décembre de cette même année, la suppression de l’AIRD. Le décret n° 2014-1441 du 3 décembre 2014 officialise cette suppression et confie, dans le même temps, à l’IRD la mission de « contribuer à la coordination nationale de la recherche pour le développement ».
Tout au long de cette période de transition, l’Agence a poursuivi les
programmes en cours et a veillé à tenir ses engagements. Plusieurs réunions
avec les partenaires de l’Agence ont été organisées afin de partager l’informa-
tion concernant les programmes en cours et prendre les décisions collégiales
adaptées.
Le Conseil d’orientation (COrA) : une instance de réflexion stratégique Nord/SudLieu unique d’expression des partenaires du Sud, le COrA été mis en place
fin 2011. Son rôle était de faire des propositions sur les orientations de l’AIRD
en matière d’activités, de partenariats, de moyens mis en œuvre pour réaliser
ses missions. Le COrA a donc eu pour mission d’éclairer l’AIRD et les acteurs
de la recherche pour le développement dans la définition d’une politique
de recherche, de formation et d’innovation en faveur du développement
des pays du Sud.
Après l’annonce fin 2013 de la volonté des tutelles de supprimer l’AIRD,
son activité a été partiellement suspendue. Cependant, le groupe de travail
« innovation » s’est réuni afin de conclure ses travaux et le bilan des activités
du COrA depuis sa création a été rédigé.
À noter que le décret du 3 décembre 2014 demande la mise en place d’un
« conseil d’orientation », au sein duquel seront notamment représentés
les établissements et organismes partenaires de l’institut, ainsi que les
ministères sous la tutelle desquels il est placé.
Les partenariats transversaux et inter-établissements aux SudsUne des missions importantes de l’AIRD concernait la co-construction de
programmes de recherche partenariale fondés sur la demande des Suds.
Ces initiatives ont l’ambition d’avoir un impact sur les politiques publiques,
sur le développement économique et le bien-être des populations au Sud.
En 2014, l’Institut a tenu sa stratégie autour du triptyque recherche,
formation, innovation. Dans un cadre inter-établissements, la direction de
l’Agence a mis en œuvre plusieurs actions et programmes pour la formation
au Sud, le renforcement de capacités, le transfert de technologies, la créa-
tion d’entreprises, l’innovation, les partenariats industriels, les partenariats
européens, la communication et la diffusion de la culture scientifique.
Fin 2014, ce sont plus d’une vingtaine de programmes de recherche
inter-établissements qui ont été soutenus pour poursuivre leurs actions au
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201440
Partenariat sur le terrain / Cameroun
41IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTL’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTMOBILISER, COORDONNER ET ANIMER LA RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
Sud. Des programmes transversaux conjuguent des actions de recherche
et d’innovation comme Amruge (projet d’appui à la modernisation et à
la réforme des universités et des grandes écoles de Côte d’Ivoire) et Sud
Expert Plantes Développement Durable.
Le renforcement des capacités aux Suds s’est poursuivi avec le programme
Parraf (Programme d’appui à la recherche en réseau en Afrique), l’orga-
nisation de séminaires de formation ou le financement de bourses de
doctorats et de Jeunes équipes associées à l’IRD (JEAI).
Plusieurs initiatives imposent progressivement l’IRD et ses partenaires
de l’Agence dans l’écosystème international de l’innovation : le CVT
Valorisation Sud pour le transfert des technologies, l’organisation d’un
forum Africatechno pour la promotion des savoir-faire technologiques
aux Suds, le programme Paceim pour la création d’entreprises innovantes
en Méditerranée.
41IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
Enquête sociologique / Vietnam
Inauguration du CVT Valorisation Sud
à Marseille
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201442
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTLES PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE FORMATION
LES PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE FORMATION L’une des missions de l’Agence a été d’initier et accompagner une recherche d’excellence pour les Suds et avec les Suds. Pour ce faire, l’AIRD a co-construit et géré des programmes de recherche avec les partenaires des Suds et les institutions ou les grands opérateurs de recherche nationaux qui interviennent aux Suds. Elle s’est engagée auprès de partenaires pour coordonner des recherches dédiées au développement des Suds.
l’université de la Réunion, l’Inserm et l’IRD, au 1er janvier 2015. Elle a accom-
pagné l’Alliance Aviesan dans la mise en place d’un centre régional d’étude
des pathogènes émergents en Asie du Sud-Est. L’AIRD a géré également
plusieurs programmes avec l’ANR (Agence nationale de recherche). Parmi
ceux-ci, Agrobiosphere porte sur les transitions vers des systèmes productifs
durables. Enfin, elle a géré des programmes avec différents partenaires :
Agroforesterie, avec le Cirad, sur l’agriculture en zone africaine tempérée ;
Mistrals, avec le CNRS, sur l’environnement et les changements climatiques ;
Sud Expert Plantes, avec l’AFD (Agence française de développement) et le
Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), sur la valorisation
aux Suds des recherches sur le végétal, programme sur 5 ans doté de 5,2 M€
qui entrera dans sa phase opérationnelle début 2015.
La gestion des programmesL’Institut a financé à hauteur de 1,1 M€ plus d’une quinzaine de programmes.
Pour de nombreux programmes, les cofinancements des partenaires et des
bailleurs internationaux ont multiplié de 2 à 10 fois le soutien aux projets.
Certains programmes, comme Amruge, sont gérés par l’IRD mais financés
par des bailleurs internationaux. Plusieurs programmes ont été co-construits
avec des partenaires des Suds : Guyamazon, destiné à structurer et soutenir
les collaborations entre les équipes de recherche des États du Nord-Brésil,
de la Région Guyane et la métropole sur le thème du biome amazonien,
devrait recevoir prochainement le label du CNPq (Conseil national du
développement scientifique et technologique) brésilien ; STDF (programme
de partenariat avec le Science and Technology Development Fund égyptien) ;
le programme Grande Muraille Verte avec l’APGMV (Agence panafricaine de
la grande muraille Verte) sur le fonctionnement des écosystèmes et l’usage
local des environnements semi-arides sahéliens ; le programme tripartite
France (AIRD)-Brésil (CNPq)-APGMV dans le cadre de la lutte contre la
désertification.
L’IRD est intervenu également aux côtés des ministères et des organismes de
recherche pour soutenir financièrement le groupement d’intérêt scientifique
du centre de recherche et de veille sur les maladies infectieuses émergentes
dans l’océan Indien, CRV-OI, jusqu’à la structuration d’une UMR associant
Pirogue sur l’Amazone / Brésil
43IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
43IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
LES PROGRAMMES DE RECHERCHE ET DE FORMATION
Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI)
a par ailleurs confié à l’IRD l’animation et la gestion du programme Parraf,
doté de 1,8 M€. L’AIRD est intervenue aussi en Haïti avec l’AUF en faveur
de la reconstruction du système d’enseignement et de recherche à la suite
du séisme qui a dévasté l’île. Enfin, dans le cadre de son contrat de désen-
dettement et de développement (C2D), le ministère ivoirien de la Recherche
a confié à l’Agence le mandat de gestion du volet enseignement et recherche
du projet Amruge-CI pour l’appui à la mise en œuvre de la réforme des
universités et des grandes écoles (doté de 1,9 M€ engagés en 2014). L’Agence
a travaillé sur le projet d’un second volet de ce programme (C2D2).
LE PROJET IF-EBOLA : DÉFI SANTÉ D’HORIZON 2020IF-EBOLA (Control of the Ebola Outbreak by both innovative Ultrasensitive Detection of EBOV and therapy), coordonné par l’IRD, a été sélectionné par la Commission européenne en 2014 pour un financement de 2 millions d’euros sur deux ans. Grâce à deux approches innovantes, son objectif est l’utilisation d’anticorps produits chez les chevaux pour immuniser des patients porteurs du virus. Ce projet a pour ambition de répondre au plus vite à l’épidémie à virus Ebola et protéger au mieux les populations à risque dans les pays émergents et industrialisés.
Projet Grande Muraille Verte / Sénégal
Recherches sur les maladies émergentes au CRV-OI / La Réunion
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201444
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTLE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS AUX SUDS
Des programmes ciblés ont contribué, avec un budget de 2,475 M€, à
renforcer les capacités de chercheurs, d’équipes de recherche, d’institu-
tions partenaires et permettre le développement scientifique, culturel et
économique des pays concernés.
Le soutien à la formation par la thèse constitue un élément essentiel du
soutien individuel aux scientifiques dans les institutions partenaires de
l’IRD. En 2014, 40 Allocations de recherche pour une thèse au Sud (ARTS)
ont été attribuées, portant le nombre de bourses en cours de soutien à
100. Parmi celles-ci, 6 sont issues de partenariats établis avec le CNRS
(IN2P3) et la Fondation Mérieux. Par ailleurs, le Cirad a confié à l’IRD la
gestion d’un 4e appel d’offres du programme Doctorant du Sud (DDS). Dix
nouveaux doctorants ont été sélectionnés, portant à 45 le nombre total
de boursiers. L’IRD s’implique également dans d’autres programmes de
formation par la thèse avec le programme doctoral international en lien
avec l’université Pierre et Marie Curie (environ 10 boursiers par an). Enfin,
ces soutiens individuels sont complétés par le programme de bourses
d’échange scientifiques et technologiques (BEST), centré sur l’accueil
de chercheurs, ingénieurs et techniciens des pays du Sud au sein d’ins-
titutions de recherche ou d’enseignement supérieur situées à l’étranger.
En 2014, 15 BEST ont été attribuées, portant leur nombre total à 37 bourses
en cours.
L’appui aux équipes émergentes au Sud est également fondamental pour
accroître l’autonomie et la compétitivité internationale des partenaires
de l’IRD. 2014 a vu 10 nouvelles équipes sélectionnées dans le cadre
du programme Jeunes équipes associées à l’IRD (JEAI), portant leur
nombre total à 42. Le Programme d’excellence pour l’enseignement et
la recherche au Sud (PEERS), destiné à soutenir des binômes Nord-Sud
d’enseignants-chercheurs confirmés et porteurs d’un projet de recherche
incluant une composante formation significative, a fait l’objet d’une éva-
luation visant à en analyser l’impact. Dix-huit PEERS sont en cours de
soutien.
Du point de vue institutionnel, le programme Actions thématiques
structurantes a contribué et appuyé la réalisation de 20 projets (montage
de réseaux, ateliers de formation, écoles d’été).
Enfin, en 2014, le programme GVal « Gérer et valoriser les résultats de
la recherche dans le domaine de la sécurité alimentaire en Afrique de
l’Ouest » a été clôturé.
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201444
LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS AUX SUDSGuidé par la double conviction que la recherche scientifique peut apporter des réponses à des problématiques de développement, et que le développement passe par le renforcement des communautés scientifiques du Sud, l’IRD veille à ce que ses projets intègrent des actions de renforcement des capacités. Il développe également un ensemble de programmes spécifiques, allant de l’appui individuel à des chercheurs, au soutien à des institutions de recherche.
Formation sur le paludisme / Cameroun
JEAI VIP - Équipe de volcanologie / Pérou
45IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS AUX SUDS
AFRIQUE DU SUD1
COSTA RICA2
LIBAN5SYRIE 1
ÉTHIOPIE1
GABON2
MAROC1 1 2 3
GHANA1 1 1
TUNISIE4 1 10
HAÏTI2
VENEZUELA1
ARGENTINE1
MALI1 11 THAÏLANDE
21 1 1
ALGÉRIE2 2MEXIQUE
2 1 1
ÉQUATEUR1 2 2
BRÉSIL1 4 1 1
BOLIVIE1 2 1
MADAGASCAR1 1 5 3 1
MOZAMBIQUE1 1 1
COMORES1 1
MAURITANIE1 1
SEYCHELLES 1
RD CONGO1
LA RÉUNION1
CAMEROUN3 2 1 11 4 3
TOGO
BÉNIN
1 1
3 2 3 9 2
BURKINA FASO2 2 1 4 6 1
SÉNÉGAL1 2 2 12 3 1
CÔTE D’IVOIRE4 1 3 5
VIETNAM5 1 2 8 2
INDE2 1
NIGER3 3 1 3
INDONÉSIE1 1
LAOS1 1
CAMBODGE1
MALAISIE1
ÉGYPTE1 1
KENYA2 2 1
CUBA 1 1
COLOMBIE2 1 4 1 1
PÉROU2 7 1 1
CHILI2 1
1OUGANDA
45IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DISPOSITIF DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DANS LE MONDE1 JEAI2 PEERS3 DDS
4 ARTS5 BEST6 ATS
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201446
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTLA VALORISATION DE LA RECHERCHE
système de prévision des lignes de grains pour l’aide à la prospection et
l’exploitation off-shore en Afrique occidentale.
La propriété intellectuelle et le transfert de technologiesMalgré l’abandon d’inventions à faible potentiel, le portefeuille d’inventions
brevetées par l’IRD a continué de s’élargir en 2014 avec le dépôt de 9 nouvelles
demandes. Le portefeuille compte aujourd’hui 116 familles dont certaines
sont licenciées et exploitées par des industriels, permettant une recette de
plus d’1 M€ de redevances. La part de ce portefeuille détenue en copropriété
avec les institutions du Sud reste stable, de l’ordre de 30 %.
L’IRD a mandaté le CVT Valorisation Sud pour mettre en œuvre le transfert
de ses technologies vers le monde socio-économique. Des résultats très
prometteurs commencent à voir le jour pour la signature prochaine de
licences d’exploitation. Par ailleurs, les échanges avec les SATT se sont
également développés avec une quinzaine de dossiers communs en cours
d’instruction. Ces collaborations favorisent le financement de projets de
développement des technologies les plus prometteuses.
Un certain nombre d’actions de transfert de technologie se sont pour-
suivies, en parallèle des actions du CVT Sud. Cinq contrats de licence ont
été signés, dont un avec la SATT Lutech sur des peptides à usage thérapeu-
tique, et un autre avec une entreprise créée au Maroc par un lauréat du
programme PACEIM.
L’expertise collégiale et la consultanceL’expertise collégiale sur la situation et l’avenir du lac Tchad1, commanditée
par la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) et le Fonds français pour
l’environnement mondial (FFEM), a fait l’objet d’une séance de restitution à
N’Djamena en février et au siège de l’AFD en juin. Cette expertise a donné lieu
à la publication d’un ouvrage bilingue aux éditions IRD et d’une diffusion
sous forme numérique.
L’année 2014 a également été marquée par le lancement d’une nouvelle
expertise collégiale sur les « Ressources minérales profondes en Polynésie
française ». L’atelier initial qui s’est tenu à Papeete le 3 juillet 2014 a permis
de recueillir les attentes et les orientations des commanditaires, l’État et la
Polynésie française.
Par ailleurs, une quinzaine de consultances institutionnelles, recouvrant
enquêtes, études, évaluations de projets ou ateliers de formation, ont été
finalisées en 2014, en réponse à des appels à manifestations d’intérêts ou à la
demande d’autorités publiques (Banque mondiale), d’agences de développe-
ment (telle l’AFD) ou d’entreprises privées (telles que Suez Environnement).
Les sujets abordés, de même que les zones géographiques concernées, sont
nombreux et variés : étude sur l’amélioration de l’accès et du maintien des
femmes à des emplois de qualité en région méditerranéenne ; cartographie
des enjeux et des acteurs dans les quartiers défavorisés du grand Mumbai
en Inde ; appui à l’évaluation du projet « médiateurs » au Bénin ; élaboration
des listes d’espèces dites déterminantes de poissons à Mayotte ; ou encore,
LA VALORISATION DE LA RECHERCHELa valorisation des résultats de la recherche pour les Suds menée auprès de la sphère politique et du monde socio-économique s’effectue sous forme de collaborations et de prestations multiples : missions d’expertise, actions de protection et d’exploitation de la propriété intellectuelle, et partenariats industriels. Le revenu annuel généré s’élève à 4,61 M€.
1 Le lac Tchad : situations actuelles et futurs possibles.
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201446
87 %CONVENTIONS SIGNÉES AVEC LE SECTEUR PRIVÉ
47IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTLA VALORISATION DE LA RECHERCHE
maillage Nord/Sud de structures d’accompagnement (incubateurs, pro-
grammes spécifiques, investisseur, etc.) autour des porteurs de projets
d’entreprises innovantes présentes sur les marchés du Sud. En 2014, une
douzaine d’entreprises essaimées par l’IRD étaient en activité dans le monde.
Elles ont à ce jour généré la création d’environ une centaine d’emplois directs
pour un chiffre d’affaires cumulé de plus de 2,5 M€.
Bond’Innov a lancé de nouveaux appels à projets. Fin 2014, 16 projets de
création d’entreprises sont en incubation dont 10 ayant des activités en lien
avec les pays du Sud.
Parmi les faits marquants à retenir : le 6 novembre 2014, la seconde édition
des « Rencontres de l’entrepreneuriat innovant Nord/Sud » sur le campus
IRD de Bondy et la présentation de QuickDo BookBox, dispositif inno-
vant permettant de télécharger des livres numériques, au président de la
République François Hollande lors du sommet de la Francophonie à Dakar.
En 2014, « l’iNCubateur » de Nouvelle-Calédonie a poursuivi son dévelop-
pement avec un nouveau directeur et de nouveaux bureaux mis à disposi-
tion par l’IRD dans le cadre du partenariat avec l’Agence de développement
économique de la Nouvelle-Calédonie (Adecal).
Les partenariats industrielsCollaborations de recherche, prestations de services scientifiques, mécénat
d’entreprise, transferts de matériaux biologiques, accords de confidentialité,
de plus en plus de chercheurs s’appuient sur des partenariats publics-privés
pour concrétiser leurs travaux de recherche. Ces partenariats conclus avec
des industriels, des entrepreneurs, des associations professionnelles ou des
fondations d’entreprise concernent tous les grands champs de recherche de
l’Institut. À titre d’illustration, plusieurs entreprises françaises dont la société
Colas SA, la Fondation Total et Veolia ont soutenu financièrement la grande
expédition Lengguru 2014 en Indonésie.
En 2014, 87 conventions ont été signées avec le secteur privé. Plus de la moitié
de ces conventions procurent des revenus aux équipes de recherche de l’IRD
pour un montant total des contrats industriels de 3,31 M€.
La création d’entreprisesUne centaine d’entrepreneurs d’origines diverses sont accompagnés par
les différents dispositifs mis en place par l’IRD : incubateurs Innodev (Sénégal),
Bond’Innov (France), Incubateur de Nouméa (Nouvelle-Calédonie),
programme Paceim, etc. Afin d’accroître leur nombre, l’IRD favorise le
RÉPARTITION DU PORTEFEUILLE DES BREVETS PAR THÉMATIQUE
HIV5 %
Aquaculture/Pêche6 % Nutrition/Alimentation
4 %
Cosmétique4 %
Autres maladies9 %
Dépollution Environnement Bioremédiation
7 %
Génétique végétaleAgronomie
25 %
Dispositifs de mesure et autres appareils
13 %
Maladies négligées27 %
Extraction de substances naturelles marines / Polynésie française
Visite de François Hollande sur le stand du projet QuickDoobox à Dakar
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201448
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTLA DIFFUSION DES SAVOIRS ET LA COMMUNICATION
Diffuser les savoirsLes éditions de l’IRD ont ouvert en 2014 leur nouvelle librairie en ligne, avec
possibilité d’achat en mode sécurisé. Ouvrages de référence, beaux-livres,
atlas et cartes, au total plus de 300 références publiées dans les collections de
l’Institut ou en coédition, sur support papier ou électronique, sont accessibles
sur le web. La plupart des ouvrages y seront proposés prochainement en
format numérique. Par ailleurs, 25 ouvrages ont été publiés ou copubliés,
parmi lesquels : Une autre terre qui interroge les changements environne-
mentaux en cours à l’échelle de la Terre ; La Nouvelle-Calédonie, un destin
peu commun consacré à l’avenir de ce territoire en profonde mutation. Une
partie importante de la production éditoriale de 2014 a été consacrée à des
problématiques ou des terrains africains et latino-américains : cinq titres sur
l’Afrique, une dizaine sur l’Amérique du Sud.
Quatorze films ont également été produits ou coproduits et 10 autres sont en
cours de production. L’IRD a participé à une trentaine de festivals en France
et à l’étranger, six films ont été sélectionnés et 2 primés. Le long-métrage sur
la maladie de Lyme, coproduit avec l’IRD, a rassemblé 1,1 million de téléspec-
tateurs sur France 5, soit 4,2 % de part d’audience. Le documentaire Attaque
de requins à la Réunion : l’enquête a, quant à lui, obtenu la meilleure audience
de l’année pour cette case sur Arte. L’expédition Lengguru 2014 a fait l’objet
d’un tournage d’une série de documentaires qui seront diffusés sur Arte.
L’édition d’un DVD a par ailleurs enrichi la version papier de l’Atlas de la
Nouvelle-Calédonie, édité en partenariat avec le Congrès de la Nouvelle-
Calédonie. Il offre des centaines de cartes et de plans inédits, plus de
Favoriser un libre accès aux connaissancesPlusieurs outils de libre accès aux ressources ont été développés. L’IRD col-
lecte l’ensemble des publications de ses chercheurs et les met à disposition
via la base Horizon et l’archive ouverte HAL. La base Horizon présente un
excellent niveau de consultations avec 10 000 pdf téléchargés par jour, no-
tamment dans les pays du Sud. En 2014, elle est passée en deuxième position
des archives ouvertes françaises (gagnant ainsi une place depuis 2013), dans
le classement Ranking Web of Repositories de Webometrics, juste après HAL.
Au niveau mondial, elle est au 83e rang (soit une progression de 45 places),
et même au 44e rang pour la richesse des contenus sur plus de 1 800 archives
ouvertes classées.
Les centres de documentation de l’IRD ont par ailleurs activement participé
à La Semaine de l’Open Access et l’IRD s’est engagé dans un partenariat
entre 28 acteurs français de la recherche en faveur de l’Open Access et de la
plateforme mutualisée HAL.
La base cartographique Sphaera comporte plus de 18 000 références et
contribue à la diffusion des réalisations de l’Institut en matière d’information
géographique.
En 2014, près de 3 250 nouvelles photos, couvrant diverses disciplines de
recherche de l’institut, ont été intégrées dans la banque d’images Indigo
qui rassemble désormais près de 58 000 documents accessibles sur internet.
LA DIFFUSION DES SAVOIRS ET LA COMMUNICATIONLa diffusion des connaissances et la restitution des résultats de la recherche auprès des communautés scientifiques et de la société civile, au Nord comme au Sud, constituent une mission à part entière de l’Institut.
Fête de la science à Marseille
49IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
L’AGENCE INTER-ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENTLA DIFFUSION DES SAVOIRS ET LA COMMUNICATION
1 400 photographies, des documents audio et vidéo sur le patrimoine, des
notices et des données statistiques.
Cinquante-deux colloques ont bénéficié d’un soutien parmi lesquels
les Rencontres internationales «Agricultures familiales et Recherche»
organisées à Montpellier à l’occasion de l’Année internationale des
Agricultures familiales.
Participer au rayonnement de l’InstitutPlus de 50 communiqués et dossiers de presse, diffusés en 2014, ont
suscité près de 2 580 retombées presse. Parmi celles-ci : 27 articles dans
Le Monde, 26 dépêches AFP, 15 articles dans Libération, 20 articles dans
Le Figaro, 50 émissions ou interviews sur RFI, 30 sur France Culture, 24 sur
France Inter et 13 articles dans La Recherche.
Les fiches d’actualité scientifique présentent, à raison de deux ou trois
fiches par mois, les résultats de recherche de l’IRD les plus récents. À ce
jour, plus de 500 fiches peuvent être consultées sur www.ird.fr. Destinées
aux médias nationaux et étrangers, aux ministères de tutelle et aux
partenaires de l’IRD, aux décideurs et au grand public, elles transmettent
une information scientifique actualisée et synthétique. En 2014, 23 fiches
d’actualité scientifique ont généré plus de 150 articles dans la presse.
Le journal Sciences au Sud, diffusé à 70 000 exemplaires dans plus de
120 pays, poursuit l’ouverture de ses colonnes aux institutions partenaires,
notamment avec des interviews de Monique Barbut, secrétaire exécutive de
la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD)
ou encore Manuel Pulgar-Vidal, ministre de l’Environnement du Pérou et
président de la COP 20 à Lima.
Les sites internet de l’IRD bénéficient d’une bonne visibilité au Sud. L’IRD
affermit par ailleurs sa présence sur les réseaux sociaux : le nombre de
« suiveurs » sur Facebook et Twitter a augmenté respectivement de 59 % et
76 % cette année.
Renforcer les liens entre sciences et sociétéSensibiliser la société aux enjeux de la recherche pour le développement et
mobiliser les jeunes générations sur ces questions a conduit l’IRD à déployer
une large palette d’activités en France et dans les pays du Sud.
UN DISPOSITIF INNOVANTÀ L’OCCASION DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DE L’ AGRICULTURE FAMILIALEL’IRD a lancé une nouvelle plateforme web « Suds en ligne » comprenant notamment des diaporamas photos et un webdocumentaire. Un moyen ludique et didactique de comprendre comment les chercheurs viennent en appui des communautés paysannes pour relever les trois grands défis de l’agriculture familiale : nourrir les hommes, préserver l’environnement, lutter contre la pauvreté. Cette plateforme permet également de parcourir en ligne l’exposition sur la diversité des agricultures familiales dans les pays du Sud réalisée en 2014.
Vingt-huit expositions itinérantes, dont quatre nouvelles, sont désormais
disponibles. Dans le réseau français à l’étranger et dans les ROM-COM les
expositions IRD ont été présentées 73 fois dans 21 pays différents et 59 fois
en France métropolitaine.
Les chercheurs ont contribué et participé à 245 conférences à destination
du grand public, dont 75 % dans les Rom-Com et les pays du Sud. Des
conférences à destination des lycéens ont notamment été organisées dans
le cadre de l’expédition Lengguru, en France et en Indonésie.
Les jeunes ont bénéficié de dispositifs pédagogiques innovants : au cours
des années universitaires 2012-2013 et 2013-2014, l’IRD a piloté Webradio
fennec, un dispositif d’initiation aux sciences de l’environnement et à la
radio, en partenariat avec des universités et associations au Cameroun, au
Maroc, en Centrafrique et en France. Encadrés par des chercheurs et des
journalistes, 18 clubs de près de 200 étudiants ont réalisé 67 émissions
sur leur environnement (diffusées sur www.webradiofennec.fr et les ondes
locales). Le projet bénéficie du soutien de l’Organisation internationale de
la francophonie, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du parrainage de
Radio France internationale.
Le dispositif Villes en questions a mobilisé 200 lycéens. Accompagnés par
15 chercheurs en sciences sociales, 20 enseignants et 5 médiateurs, les jeunes
ont été initiés tout au long de l’année scolaire à la démarche scientifique
pour comprendre les liens sociaux dans les quartiers de leur ville et réaliser
des enquêtes sur ce thème. Doté d’un site internet, le programme s’est
achevé par un colloque international réunissant les participants français,
tunisiens et marocains. L’ensemble des participants ont pu échanger autour
de la question « comment les citadins méditerranéens cohabitent-ils ? ». Un
millier de lycéens de la région Paca ont par ailleurs pu suivre des conférences
sur les thématiques phares de l’Institut.
49IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
10 000 %ARTICLES OU OUVRAGES TÉLÉCHARGÉS CHAQUE JOUR DANS LA BASE HORIZON
Pour en savoir plus :http://www.suds-en-ligne.ird.fr/agriculture
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201450
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHEXXXXXXXXXXXXXXXX
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201450
51IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHEXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
DES RESSOURCES
POUR LARECHERCHE
Les moyens financiers56
La démarche qualité au service de la recherche Le système d’information
58
Des plateformes ouvertes aux partenaires59
La responsabilité sociétale, un engagement institutionnel
54
Les ressources humaines52
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 51
L’année 2014 s’est inscrite dans la continuité des différentes feuilles de route approuvées par le conseil d’administration
depuis 2011 : schéma directeur du système d’information et des télécommunications (SDSIT), schéma pluriannuel de stratégie
immobilière (SPSI), stratégie pluriannuelle d’optimisation des fonctions support et processus de gestion, politique de
responsabilité sociétale de l’IRD, plan d’actions achats (PAA)… 2014 a également été marquée par l’organisation des élections
professionnelles nationales en fin d’année qui ont permis le renouvellement de ses instances de dialogue social.
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHE
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201452
LES RESSOURCES HUMAINES
Aux Suds, le projet de gestion prévisionnelle des ressources humaines Inscrit au contrat d’objectifs mené depuis 2012 en lien avec la Direction géné-
rale déléguée à la Science, ce projet permettra à l’IRD d’anticiper au mieux ses
besoins en termes d’organisation, d’effectifs et de compétences. La priorité
retenue est d’orienter les travaux vers les activités aux Suds. La réflexion
s’est centrée sur les ressources présentes hors du territoire métropolitain :
418 expatriés (personnels de recherche et personnels d’appui technique
et administratif) et 292 salariés de droit privé local employés dans nos
représentations.
En 2014, un travail de cartographie de l’ensemble des fonctions déployées,
tant dans les représentations qu’autour des activités de recherche avec nos
partenaires, a été réalisé. Ceci a permis une meilleure connaissance de
l’ensemble des problématiques de nos agents aux Suds, quels que soient
leurs statuts.
Au 31 décembre 2014, l’Institut employait 2 221 agents, tous statuts
confondus, dont 835 chercheurs, 935 ingénieurs et techniciens et 451 person-
nels recrutés dans les pays du Sud (292 permanents, 159 temporaires).
Au Nord, l’examen d’activités des ingénieurs et techniciens (IT)Dans le cadre de la rénovation de l’examen d’activités des IT (prévu par
le décret du 2 octobre 1985 relatif aux statuts particuliers des corps de
fonctionnaires de l’IRD), une phase pilote a débuté au second semestre 2014
avec les commissions de gestion de la recherche et de ses applications (CGRA1
et CGRA2). Conçu comme un outil d’amélioration des conditions d’exercice
des métiers des IT dans leur environnement, cet examen doit renforcer la
capacité de chacun à agir en mobilisant des compétences individuelles et
collectives. Conformément aux conclusions du CTEP (Comité technique
d’établissement public) du 11 juin 2013, l’examen d’activités est prévu
pour chaque structure, et une fois tous les cinq ans. L’examen porte sur les
conditions d’exercice des métiers dans la structure.
LES RESSOURCES HUMAINESL’IRD s’appuie, pour le déploiement de ses activités, sur une très grande diversité de cultures professionnelles. Il s’attache à améliorer la connaissance des métiers de ses agents et de leurs conditions d’exercice au Nord comme au Sud, afin de mieux accompagner leur évolution.
NORD/NORD : 25 215(15 %)
SUD/SUD : 68 210(39 %)
NORD/SUD : 46 613(27 %) SUD/NORD :
33 662(19 %)
FLUX DE MISSIONSen nombre de jours
Hydrologues sur le terrain / Cameroun
53IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHELES RESSOURCES HUMAINES
Pour l’ensemble des personnels, des actions de renforcement de l’expertise métier En 2014, la formation permanente a orienté son action vers la conception et
la mise en œuvre d’actions collectives nouvelles et innovantes.
Ainsi, le cycle « Pratiques partenariales » a rassemblé 37 chercheurs, recrutés
en 2012 et 2013, autour de 8 jours de formation conçus en 4 modules. Ce cycle
à vocation annuelle sera reconduit en 2015.
D’autres actions significatives ont été réalisées pour la communauté
scientifique visant à développer des compétences en amont et en aval de
leur cœur de métier : « encadrer un doctorant du Sud » ou « manager une
équipe projet ».
PYRAMIDE DES ÂGES1
Chiffres au 31/12/2014
37129
104210
134204145159
157171
143122
10274
8946
128
33 [65-69]
[60-64]
[55-59]
[50-54]
[45-49]
[40-44]
[35-39]
[30-34]
[25-29]
[20-24]
80130180230
Effectif femmesEffectif hommes
Total hommes1 126
Total femmes926
20 70 120 17030
Âge
LES EFFECTIFSTITULAIRES
ET ACCUEILLISNON-TITULAIRES DE DROIT PUBLIC
NON-TITULAIRES DE DROIT PRIVÉ LOCAL
CHAIRES MIXTES
TOTAL
CHERCHEURS 759 69 - 7 835
INGÉNIEURS ET TECHNICIENS 694 241 292 - 1 227
TOTAL 1 453 310 292 7 2 062
DÉPARTEMENTS SCIENTIFIQUES
MÉTROPOLEAFRIQUE OCCIDENTALE
ET CENTRALE
AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES
ASIE PACIFIQUE MÉDITERRANÉEAFRIQUE ORIENTALE
ET OCÉAN INDIENEUROPE - AMÉRIQUE
DU NORDTOTAL
GÉNÉRAL
ENVIRONNEMENT ET RESSOURCES 606 78 50 43 55 25 26 - 883
SANTÉ 157 59 4 16 1 - 3 1 241
SOCIÉTÉS 162 18 7 4 3 10 8 - 212
TOTAL GÉNÉRAL 925 155 61 63 59 35 37 1 1 336
RÉPARTITION DES PERSONNELS PAR DÉPARTEMENT SCIENTIFIQUE ET PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE
Chiffres au 31/12/2014
RÉPARTITION DU PERSONNEL PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE1 En pourcentage du nombre d’agents. Total 2 062 agents
Amérique latine et Caraïbes5,8 % (119 agents)
Pacifique sud5,2 % (107 agents)
Afrique de l’Ouest et Afrique centrale13 % (269 agents)
Asie du Sud-Est4,6 % (94 agents)
Afrique australe, de l’Est et océan Indien
3,2 % (67 agents)
Métropole65,6 %(1 352 agents)
Méditerranée2,6 % (53 agents)
Europe - Amérique du Nord0 % (1 agent)
1 Hors personnels locaux temporaires.
Recherche sur les résistances du riz
à Montpellier
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201454
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHELA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE, UN ENGAGEMENT INSTITUTIONNEL
Développement durable : le respect des obligations réglementaires en matière de réalisation de bilanRéglementairement, dans le cadre de la loi Grenelle II, l’IRD est tenu de
réaliser un bilan des émissions de gaz à effet de serre liés à ses activités.
Conformément à la réglementation, celui-ci ne prend en compte que les émis-
sions directes (issues des bâtiments et des véhicules gérés par l’IRD) et les
émissions indirectes dues à la consommation d’électricité (bâtiments gérés
uniquement) sur le territoire français. Réalisé pour la première fois en 2013
sur les données d’activité de l’année 2012, les émissions de gaz à effet de serre
se sont élevées à 4 027 t CO2éq (bilan partiel sur le périmètre réglementaire).
Dans le cadre de sa démarche responsabilité sociétale, l’IRD a fait le choix
d’aller, progressivement, au-delà de ses obligations réglementaires et d’élargir
son bilan carbone pour couvrir tous les postes d’émissions sur l’ensemble
de ses activités et de ses sites, en France et à l’étranger (émissions de gaz à
effet de serre liées aux déplacements des agents, aux achats, à la gestion
des déchets).
En 2014, le bilan complet des émissions de gaz à effet de serre pour les
activités des unités de recherche et des services d’appui rattachés à la
représentation France-Sud a été réalisé : les émissions de gaz à effet de serre
se sont élevées à 7 610 t CO2éq (sur les données d’activité de l’année 2012).
La réalisation de ce bilan carbone complet se déploiera progressivement sur
l’ensemble des localisations de l’IRD.
LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE, UN ENGAGEMENT INSTITUTIONNELLe conseil d’administration de l’IRD a adopté, en 2013, la politique de responsabilité sociétale (RSO) de l’établissement.
Analyse de prélèvements d’eau de mer / Vietnam
55IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
XLA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE, UN ENGAGEMENT INSTITUTIONNEL
Responsabilité sociale d’employeur : une attention renforcéeEn 2014, l’organisation et les procédures du comité médical et de la commis-
sion de réforme de l’IRD ont été actualisées.
Dans le cadre de la première convention de l’IRD avec le Fonds pour
l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP),
l’Institut a poursuivi sa politique ambitieuse d’intégration de travailleurs
handicapés et d’adaptation de leurs conditions de travail. Six personnes ont
été insérées dans le dispositif.
L’IRD a poursuivi en 2014 ses efforts en matière de conciliation vie privée-vie
professionnelle. Outre le subventionnement de l’association des œuvres
sociales, de la restauration sociale par exemple, le dispositif CESU a
été étendu pour la garde des enfants de 2 mois à 6 ans. Sur un budget de
1 450 000 €, environ 900 000 € sont consacrés aux prestations sociales.
Un plan d’actions pour concrétiser et consolider l’engagement en faveur de la paritéL’égalité professionnelle est un enjeu majeur pour l’Institut, notamment en
termes de partenariat avec le Sud. Elle s’inscrit dans le cadre d’une politique
nationale où la fonction publique a un devoir d’exemplarité.
Afin de poursuivre les actions de sensibilisation et contribuer à la diffu-
sion d’un esprit paritaire entre les hommes et les femmes à l’IRD, les actions
initiées, dès la mise en place de la mission Parité en 2011, ont été renforcées
et diversifiées en 2014, notamment par l’organisation de rencontres dans les
représentations, par l’envoi d’un questionnaire sur la perception de la parité
auprès du personnel, par des interventions à la demande des instances de
l’Institut ou encore par la diffusion sur les réseaux sociaux du film « l’une
est l’autre ».
Les relations avec les autres réseaux dans le domaine de l’égalité profes-
sionnelle ont été approfondies et confirmées tant en France qu’à l’étranger.
Suite à la signature fin 2013, par le préfet de la région Paca et le président
de l’IRD, d’une charte pour l’égalité professionnelle entre les femmes
et les hommes à l’IRD, un plan d’actions pour l’égalité professionnelle,
discuté au sein du comité parité, est en cours de finalisation. Plus d’une
soixantaine de mesures concrètes y sont identifiées. Il reste maintenant à
engager un dialogue avec les différentes instances et à finaliser ce plan par
une négociation avec l’ensemble des parties prenantes de l’Institut. La mise
en œuvre de ce plan est prévue courant 2015.
Enfin, la charte pour l’égalité professionnelle a été traduite en malgache,
portugais, espagnol, arabe et anglais et diffusée à l’ensemble de nos
partenaires aux Suds via les représentations de l’Institut.
55IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHE
Analyse des effets du carbone en baie d’Halong / Vietnam
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201456
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHE
ORIGINE DES RESSOURCES AFFECTÉESTotal 30,56 M€
LES MOYENS FINANCIERS
plan de financement initial. Plusieurs projets d’envergure sont à signaler :
construction d’un Insectarium implanté sur le centre de Montpellier (tranche
exécutée en 2014 : 1,472 M€), le programme Campus numérique à Bondy
(183 K€), ou encore la participation de l’IRD au projet Oceanomed sur le
campus de Luminy à Marseille (400 K€).
La mise en œuvre du schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI)
2012-2015 se poursuit. Doté en 2014 de 3 M€ d’autorisation d’engagement, le
fonds a permis la réalisation de travaux de résorption des sites présentant
des niveaux de risque importants en termes de sécurité des personnes et
des biens (dont le lancement de l’opération de désamiantage du centre de
Guyane d’un montant global de 2,483 M€).
Le schéma directeur du système d’information et des télécommuni-
cations (SDSIT) a connu un volume d’engagement de 1,2 M€ permettant de
lancer les mesures de modernisation nécessaires, sur l’ensemble des champs
stratégiques de l’IRD que sont la recherche, les partenariats et la gestion
dans une logique de mutualisation et de modernisation des outils des UMR.
Le plan de renouvellement et de modernisation du parc automobile,
lancé en 2013, a enregistré un volume de dépenses de l’ordre de 770 k€
sur 2014. Ce plan est destiné à se conformer aux prescriptions ministé-
rielles, et au-delà, à l’objectif d’amélioration et de sécurisation des conditions
d’exercice de la recherche scientifique dans les pays du Sud. En 2014, dans
une logique de rationalisation des coûts et d’amélioration de la qualité de
service, un marché a été conclu avec un mandataire pour l’approvisionnement
en Méditerranée et en Afrique subsaharienne.
Les financements reçus correspondent à la subvention d’État (SCSP) d’un
montant de 202,720 M€ (soit 85,5 % des recettes totales), aux contrats de
recherche (28,687 M€, soit 12,1 %), aux prestations de service et aux autres
produits (5,787 M€, soit 2,4 %). La masse salariale représente 168,745 M€,
dont 24,64 M€ d’indemnités d’expatriation et d’éloignement, soit 71,97 %
des dépenses (- 1,76 % par rapport à 2013).
Les dépenses des unités de recherche s’élèvent à 150,453 M€ (+ 500 K€ par
rapport à l’exercice précédent), soit 64,2% des moyens exécutés en 2014.
Des financements pour des instruments et des pro-grammes en partenariats Le contexte budgétaire et financier national contraint s’est traduit pour
l’Institut par une réduction de sa SCSP d’environ 2,3 M€ par rapport à 2013
(- 1,12 %). Cependant, les ressources dévolues aux dispositifs partenariaux
structurants aux Suds ont progressé sous l’effet conjugué d’une sanctuarisa-
tion des moyens attribués sur subvention d’État et d’une montée en puissance
des dépenses financées sur ressources contractuelles.
Les dotations allouées aux 8 PPR et 26 LMI actifs en 2014 représentent
un effort global de 1,626 M€ (contre 1,600 M€ en 2013). Les programmes
inter-établissements Nord-Sud ont enregistré des dépenses de plus
d’1 M€ avec la montée en puissance de projets tels que STDF, Agrobiosphere,
Guayamazon ou encore Erafrica. Les dépenses couvertes par des recettes
contractuelles progressent, quant à elles, de 3,4 M€ (+ 14 %) pour s’établir à
27,597 M€ ; les programmes d’investissement d’avenir (PIA) participent
à cette progression au travers notamment du Labex Parafrap ou encore de
l’Idex Picurs. En cumulé, ces contrats font ainsi porter le montant total
d’engagements reçus par l’IRD en matière de PIA à plus de 13 M€.
Une politique d’investissements active au profit de l’environnement de la recherche En matière d’investissements scientifiques stricto sensu, les capacités opé-
rationnelles et techniques des deux navires hauturiers de l’IRD, l’Alis et
l’Antéa, ont été significativement accrues du fait de la forte revalorisation
de la dotation au titre du TGIR flotte (5,3 M€ contre 4 M€ en 2013). Les
programmes d’équipements scientifiques se déroulent conformément au
LES MOYENS FINANCIERSL’exercice a fait l’objet d’un pilotage maîtrisé. Le montant des recettes nettes de l’Institut s’élève à 237,194 M€ pour 234,453 M€ de dépenses.
Agence nationale de la recherche (ANR)24,62 % (7,52 M€)
Ministères français9,49 % (2,90 M€)
Administrations territoriales8,46 % (2,58 M€)
Partenaires privés étrangers (dont organisations
internationales)12,85 % (3,92 M€)
Autres partenaires publics étrangers
11,46 % (3,50 M€)
Partenaires privés français
8,18 % (2,49 M€)
Autres organismes publics français
14,74 % (4,50 M€)
Établissements publics français
2,69 % (0,82 M€)
Fonds européens7,51 % (2,29 M€)
Navire océanographique Alis / Polynésie française
57IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHELES MOYENS FINANCIERS
DÉPARTEMENT DE RECHERCHEDÉPENSES
DE PERSONNELFONCTIONNEMENT ET
INVESTISSEMENTTOTAL GÉNÉRAL
PAR DESTINATION
DÉPARTEMENT ENVIRONNEMENT ET RESSOURCES 80,39 16,78 97,17
DÉPARTEMENT SANTÉ 21,54 6,77 28,31
DÉPARTEMENT SOCIÉTÉS 22,24 2,74 24,98
TOTAL 124,17 26,29 150,45
DÉPENSES DES UNITÉS (en M€)
PROGRAMME DE RECHERCHEDÉPENSES
DE PERSONNELFONCTIONNEMENT ET
INVESTISSEMENTTOTAL GÉNÉRAL
PAR DESTINATION
RISQUES NATURELS ET CLIMATS 6,34 0,79 7,13
GESTION DURABLE DES ÉCOSYSTÈMES DU SUD 24,31 3,87 28,17
EAUX CONTINENTALES ET CÔTIÈRES 21,66 4,18 25,84
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DANS LE SUD 22,99 4,82 27,82
SÉCURITÉ SANITAIRE ET POLITIQUE DE SANTÉ 21,54 6,77 28,31
DÉVELOPPEMENT ET MONDIALISATION 27,33 5,85 33,18
TOTAL 124,17 26,28 150,46
DÉPENSES DES ACTIONS COMMUNES (en M€) DÉPENSES
DE PERSONNELFONCTIONNEMENT ET
INVESTISSEMENTTOTAL GÉNÉRAL
PAR DESTINATION
PROGRAMME DE RECHERCHE ET DE FORMATION AU SUD 1,26 4,09 5,34
VALORISATION AU SUD 1,45 1,73 3,18
INFORMATION ET CULTURE SCIENTIFIQUES POUR LE SUD 4,18 1,30 5,48
GÉOSTRATÉGIE & PARTENARIAT 10,16 2,97 13,13
ANIMATION SCIENTIFIQUE 3,05 1,10 4,15
ÉVALUATION SCIENTIFIQUE, ÉTHIQUE 0,34 0,35 0,70
FORMATION PERMANENTE 0,19 1,14 1,33
AGENCE AIRD 0,29 0,91 1,20
MOYENS NAVALS FI/IP - 4,86 4,86
GRANDS ÉQUIPEMENTS SCIENTIFIQUES - 0,04 0,04
TOTAL 20,92 18,49 39,41
DÉPENSES DES FONCTIONS SUPPORT (en M€) DÉPENSES
DE PERSONNELFONCTIONNEMENT ET
INVESTISSEMENTTOTAL GÉNÉRAL
PAR DESTINATION
ACTION SOCIALE 0,09 1,49 1,58
SYSTÈME D’INFORMATION 3,45 5,57 9,02
ENTRETIEN - 0,08 0,08
GROS TRAVAUX - 2,93 2,93
CONSTRUCTIONS - 0,40 0,40
SERVICES TERRITORIAUX 9,29 4,13 13,43
SERVICES CENTRAUX 9,17 6,05 15,22
OPÉRATIONS FINANCIÈRES - 0,23 0,23
AUTRES DÉPENSES GÉNÉRALES 1,64 0,04 1,68
TOTAL 23,64 20,92 44,57
TOTAL GÉNÉRAL 2014 168,73 65,70 234,44
RESSOURCES DE L’IRDTotal 237,19 M€
Subventions d’État85,5 % (202,72 M€)
Conventions de recherche et dons12,1 % (28,69 M€)
Produits valorisés1,3 % (3,14 M€)
Autres subventions et produits1,1 % (2,65 M€)
DÉPENSES GLOBALES DE L’IRD PAR NATURETotal 234,45 M€
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES DÉPENSESTotal 234,45 M€
Personnel71,98 % (168,74 M€)
Fonctionnement et investissement non programmés
25,7 % (60,26 M€)
Investissement programmé2,32 % (5,45 M€)
France métropolitaine
Afrique et océan Indien
Collectivités d’outre-mer
Amérique latine
Asie
Méditerranée
Autres pays
20,37
147,30
6,05
13,05
13,99
0,62
33,08
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201458
En 2014, la démarche qualité a été centrée sur l’amélioration des activités des
services d’appui à la recherche. Ce projet d’établissement, initié en 2013 dans le
cadre de la stratégie pluriannuelle d’optimisation des fonctions support et des
processus de gestion, a pour objectif la mise en place de processus de gestion
transversaux plus efficaces au service de la recherche. Le projet de système
de management unique de la qualité mis en place proposera des procédures
communes et un pilotage de l’activité afin de mieux la maîtriser à travers des
indicateurs de suivi, la gestion des dysfonctionnements et un travail en réseau
des différents acteurs impliqués.
LA DÉMARCHE QUALITÉ AU SERVICE DE LA RECHERCHE DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHELE SYSTÈME D’INFORMATION
Contribuer à la réduction de la fracture numérique en Afrique de l’Ouest et centraleLe projet Tandem a été retenu par la Commission européenne avec un
financement de 1,2 M€. Ces dernières années, l’IRD s’est largement mobilisé
avec le Cirad et Renater2 pour soutenir le développement des réseaux
informatiques dédiés à l’enseignement supérieur et la recherche en Afrique
de l’Ouest et centrale (AOC). Ces réseaux nationaux (NREN3) s’interconnectent
à un niveau régional (RREN4) puis international, créant par capillarité le réseau
informatique mondial de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’AOC
étant la région du monde où la fracture numérique est la plus importante,
Wacren, le réseau d’AOC, est très peu avancé. Dans une logique de renforce-
ment des capacités, l’objectif de Tandem est de soutenir le développement de
Wacren en le rendant éligible aux financements européens Africa-Connect et
en facilitant, à terme, son intégration dans le réseau mondial.
Faciliter les métiers de soutien et de support à la scienceLe projet permettant à l’IRD de respecter au 1er janvier 2016 les grands axes de
la réforme GBCP (gestion budgétaire et comptable publique) et d’en faire un
vecteur de poursuite de sa modernisation a été engagé.
Un site de vente en ligne des 1 500 ouvrages publiés par l’IRD (collections
propres ou coéditions) a été mis en service.
Mieux faire connaître les services disponibles pour les utilisateurs L’offre de services a été restructurée afin de la rendre plus lisible et plus facile
d’accès pour chacun des 5 000 utilisateurs du SI de l’Institut, agents IRD et
partenaires du Nord et du Sud. Certains services ont été améliorés ou complétés
et de nouveaux services sont en préparation. Les demandes pourront être
formulées par le portail DSI-assistance.
Innover pour diminuer les coûts et offrir aux scientifiques des solutions sécurisées La mise en place d’un modèle économique basé sur la location de services
d’infrastructures (« cloud privé ») a permis la diminution des coûts récurrents,
la libération de budgets d’investissement, la mise en place d’un plan de reprise
d’activités informatiques en cas de sinistre majeur, une gestion plus souple
et plus réactive des demandes. Cette solution innovante et sécurisée permet
d’élargir la réponse aux attentes des équipes scientifiques : environnement de
travail virtuel, stockage de données volumineuses, hébergement de sites web,
sauvegarde du poste de travail, nomadisme.
Faciliter l’activité scientifique et partenariale aux SudsDans le cadre de l’appel à projets Spirales1, un appui a été apporté à 11 unités
sur le volet informatique de projets scientifiques s’opérant aux Suds. C’est le
cas du projet de développement d’un portail de données ouvertes, relatives
aux failles en Amérique du Sud. Initié au Pérou, le projet est d’ores et déjà
élargi à l’Équateur.
LE SYSTÈME D´INFORMATIONLe schéma directeur du système d’information et des télécommunications est réalisé à hauteur de 78 %. Les ressources du système d’information de l’IRD ont été prioritairement mobilisées sur les enjeux du contrat d’objectifs. La balance entre les coûts et les gains qualitatifs et quantitatifs pour les différentes activités de l’Institut a été qualifiée.
1 SPIRALES apporte un soutien direct (financier, méthodologique, expertise) aux équipes de recherche en matière d’informatique scientifique. 2 GIP Renater : réseau national de télécommunications pour la technologie, l’enseignement et la recherche. 3 NREN : National Research and Education Network. 4 RREN : Regional Research and Education Network.
Antenne satellitaire / Guyane
DES RESSOURCES POUR LA RECHERCHE
L’Institut investit ainsi dans de nombreux équipements, observatoires,
plateformes, dans un principe d’ouverture au plus grand nombre et de
transfert de connaissances. Plusieurs plateformes technologiques permettent
une recherche innovante, comme Alyses, dédiée à l’étude des sols et des
sédiments tropicaux ou CapMédiTrop, consacrée à l’analyse génétique des
plantes tropicales cultivées.
Dans le domaine de la santé, plusieurs laboratoires de recherche sont ouverts
aux partenaires : sur le VIH notamment en Thaïlande et au Cameroun, sur les
maladies infectieuses émergentes au Gabon ou encore sur le paludisme au
Bénin. Ils contribuent à répondre aux enjeux de santé publique dans les pays
du Sud. Le centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans
l’océan Indien (CRV-OI) a par exemple été mis en place en 2007, en réponse
à l’épidémie de Chikungunya survenue dans la région.
DES PLATEFORMES OUVERTES AUX PARTENAIRES
L’Observatoire multidisciplinaire de Niakhar, au Sénégal, offre un autre
exemple de l’intérêt de mutualiser les moyens pour une recherche plus
performante. Il constitue l’un des plus anciens systèmes de surveillance
sanitaire et démographique en Afrique.
D’importants moyens sont également consacrés à l’observation et à l’étude
des écosystèmes : les réseaux d’antennes satellitaires (SEAS) se développent
dans l’océan Indien, en Guyane, en Haïti et en Afrique. Les observatoires de
recherche pour l’environnement permettent un suivi et des observations à
long terme dans un contexte de changement global. Ils constituent des outils
indispensables pour une gestion maîtrisée des ressources.
Les centres d’outre-mer disposent également de collections remarquables
en biologie végétale avec les herbiers tropicaux de Nouméa et de Cayenne.
Les navires océanographiques Alis et Antea sillonnent par ailleurs le
Pacifique et l’Atlantique tropical, permettant aux scientifiques de mener en
partenariat des campagnes océanographiques.
DES PLATEFORMES OUVERTES AUX PARTENAIRESL’IRD est engagé dans une démarche de mutualisation de ses moyens permettant de mettre à la disposition de la communauté scientifique les outils qui lui sont indispensables, non seulement en France métropolitaine, mais aussi dans les collectivités d’outre-mer et à l’étranger.
LE LMI TREMA TÉLÉDÉTECTION ET RESSOURCES EN EAU EN MÉDITERRANÉE SEMI-ARIDECréé en 2011, le LMI Trema repose sur une collaboration, bâtie depuis plus de 10 ans entre l’IRD et son réseau de partenaires à Marrakech dans le cadre du programme Sudmed. L’objectif est de mener une recherche finalisée en lien avec les politiques publiques sur la thématique générale de la gestion durable de l’eau en Méditerranée du Sud en associant la modélisation hydro-écologique, l’observation spatiale et les mesures in situ. La zone d’étude est le bassin de Tensift situé près de Marrakech, un bassin typique du sud de la Méditerranée avec une zone de production de l’eau en montagne et une consommation en aval principalement par l’agriculture. Ces travaux permettent d’améliorer la compréhension des processus de redistribution de l’eau à l’échelle des bassins versants méditerranéens et d’établir des scénarios d’évolution des ressources en eaux dans un contexte de changement climatique et de changement des usages de l’eau. L’équipe a également développé des outils opérationnels d’aide à la décision en matière de gestion de l’eau d’irrigation (logiciel Samir) et d’aide à la gestion intégrée des ressources en eaux.
Pour en savoir plus : http://trema.ucam.ac.ma/
Herbier de Nouméa / Nouvelle-Calédonie
Station météo (LMI Trema) / Maroc
59IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201460
ANNEXESXXXXXXXXXXXXXXXX
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201460
61IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
ANNEXESXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
ANNEXES
Les unités de recherche64
Les implantations de l’IRD dans le monde
62
61IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201462
ANNEXESLES IMPLANTATIONS DE L’IRD DANS LE MONDE
LES IMPLANTATIONS DE L´IRD DANS LE MONDE
AFRIQUE AUSTRALE DE L’ESTET OCÉAN INDIEN
Afrique du Sud (régions de compétence : Angola -Botswana - Mozambique - Zimbabwe)Représentant : Jean AlbergelPostnet Suite 164 – Private bag X844Silverton – 0127 Pretoria Afrique du SudTél. : 27 (0) 12 844 0117/0118Fax : 27 (0) 12 844 0119afrique-du-sud@ird.frwww.afrique-australe.ird.fr
Kenya (régions de compétence : Burundi - Djibouti - Éthiopie - Ouganda - Rwanda - Tanzanie)Représentant : Alain BorgelIRD - C/o IcrafUnited Nations Avenue, GigiriP.O. Box 30677 - 00100 NairobiKenyaTél. : (254 20) 722 47 58Fax : (254 20) 722 40 01kenya@ird.frwww.ird.fr/kenya
La Réunion(régions de compétence : Mayotte, îles Éparses)Représentante : Pascale Chabanet• Adresse postale :IRD La Réunion - CS 41095• Adresse physique :2, rue Joseph WetzellParc technologique universitaire97495 Sainte-Clotilde cedex, La RéunionTél. : 262 (0)2 62 52 89 19 Fax : 262 (0)2 62 48 33 53la-reunion@ird.frwww.la-reunion.ird.fr
Madagascar (régions de compétence : Comores - Maurice - Seychelles)Représentant : Éric Blanchard (par intérim)IRD près Lot VB 22AmbatorokaRoute d’Ambohipo - BP 434101 Antananarivo - MadagascarTél. : (261 20) 22 330 98 Fax : (261 20) 22 369 82madagascar@ird.frwww.ird.fr/madagascar
AFRIQUE DE L’OUESTET CENTRALE
Bénin (régions de compétence : Ghana - Nigeria - Togo)Représentant : Jean-Philippe ChippauxIRD - Résidence « Les Cocotiers »08 BP 841 - Cotonou - BéninTél. : (229) 21 30 03 54 Fax : (229) 21 30 88 60benin@ird.frwww.benin.ird.fr
Burkina Faso Représentant : Jean-Marc LeblancIRD - 688 avenue Pr. Joseph Ki-Zerbo,Secteur 4, 01 BP 182 - Ouagadougou 01 - Burkina FasoTél. : (226) 50 30 67 37 / 39 Fax : (226) 50 31 03 85burkina-faso@ird.frwww.burkina-faso.ird.fr
Cameroun (régions de compétence : Congo - Gabon - Guinée équatoriale - République centrafricaine - République démocratique du Congo)Représentant : Bruno BordageIRD - Rue 1095 Joseph Essono BallaQuartier Elig Essono - BP 1857 - Yaoundé - CamerounTél. : (237) 22 20 15 08 - (237) 22 21 17 36 Fax : (237) 22 20 18 54cameroun@ird.frwww.cameroun.ird.fr
Côte d’IvoireReprésentant : Jean-Marc HougardUniversité Félix Houphouët BoignyIRD - Commune de Cocody 3800 Abidjan 08 - République de Côte d’IvoireTél. : (225) 22 48 50 00 Fax : (225) 22 48 50 08 cote-ivoire@ird.frwww.cote-ivoire.ird.fr
Mali (région de compétence : Guinée)Représentant : Bruno SicardIRD - Numéro 2000, rue 234Quartier Hippodrome - BP 2528Bamako - MaliTél. : (223) 20 21 05 01 / 12Fax : (223) 20 21 64 44mali@ird.frwww.mali.ird.fr
Niger (région de compétence : Tchad)Représentant : Oumarou Malam IssaIRD - 276 avenue de MaradiBP 11416 - NiameyNigerTél. : (227) 20 75 31 15 / 26 10 - (227) 20 75 25 30Fax : (227) 20 75 28 04niger@ird.frwww.ird.ne
Sénégal (régions de compétence : Cap-Vert - Gambie - Guinée-Bissau - Mauritanie)Représentant : Laurent VidalCampus international, université Cheik Anta Diop - IRD de HannRoute des pères maristesBP 1386 - CP 18524 Dakar - SénégalTél. : (221) 33 849 35 35 Fax : (221) 33 832 43 07senegal@ird.frwww.senegal.ird.fr
MÉDITERRANÉE
Égypte (régions de compétence : Jordanie - Liban - Libye - Syrie)Représentant : Sarah Ben Nefissa37 rue al-Cheikh Aly YoussefBP 11441 Le Caire - ÉgypteTél. : +20 12 71 70 06 00 / +20 12 71 70 09 00egypte@ird.frwww.eg.ird.fr
MarocReprésentant : Benoît LootvoetIRD - 15 rue Abou DerrBP 8967 - 10000 Rabat-AgdalMarocTél. : (212) 537 67 27 33 / 12 66Fax : (212) 537 67 27 43maroc@ird.frwww.ird.fr/maroc
Tunisie (région de compétence : Algérie)Représentant : Abdelghani ChehbouniIRD - BP 434 - 5 impasse ChehrazadeEl Menzah 4 - 1004 Tunis - TunisieTél. : (216 71) 75 00 09 / 01 83 Fax : (216 71) 75 02 54tunisie@ird.frwww.tunisie.ird.fr
AMÉRIQUE LATINEET CARAÏBES
BolivieReprésentant : Jacques GardonIRD - CP 9214 - 00095 La Paz - BolivieTél. : (591 2) 278 29 69 / 42 Fax : (591 2) 278 29 44bolivie@ird.frwww.bo.ird.fr
FRANCE MÉTROPOLITAINEET EUROPE
Siège44 bd de DunkerqueCS 90009 - 13572 Marseille cedex 02Tél. : 33 (0)4 91 99 92 00 Fax : 33 (0)4 91 99 92 22www.ird.fr
Centre IRD France-NordDirecteur : Dominique Cavet32 avenue Henri-Varagnat - 93143 Bondy cedexTél. : 33 (0)1 48 02 55 00 Fax : 33 (0)1 48 47 30 88bondy@ird.frwww.france-nord.ird.fr
Centre IRD France-SudDirecteur : Michel Petit911 avenue Agropolis - BP 64501 - 34394 Montpellier cedex 5Tél. : 33 (0)4 67 41 61 00 Fax : 33 (0)4 67 41 63 30montpellier@ird.frwww.france-sud.ird.fr
IRD - CLORAReprésentant : Philippe Cury8, avenue des ArtsB1210 BruxellesBelgiqueTél. : (32 2) 506 88 48 Fax : (32 2) 506 88 45bruxelles@ird.fr
Mexique (régions de compétence : Cuba - États d’Amérique centrale)Représentant : Alessandro RizzoIRD - Antiguo Edificio de Posgrado2º Piso, Ciudad UniversitariaMéxico, D.F.C.P. 04510 - MexiqueTél. et Fax : (52 55) 52 80 76 88mexique@ird.frwww.mexique.ird.fr
Pérou (régions de compétence : Colombie - Venezuela)Représentant : Jean-Loup GuyotIRD - Casilla 18 - 1209Lima 18 - PérouTél. : (51 1) 441 32 23 Fax : (51 1) 441 32 23 22perou@ird.frwww.peru.ird.fr
ASIE
Indonésie (région de compétence : Timor oriental)Représentant : Jean-Paul ToutainGraha Kapital 1, Lantai 2, S 205Jalan Kemang Raya 4 - Jakarta 12730 IndonésieTél. : (62 21) 71 79 46 51 Fax : (62 21) 71 79 46 52indonesie@ird.frwww.indonesie.ird.fr
Laos (région de compétence : Cambodge)Représentant : Marc SourisIRD - Ban Sisangvone - BP 5992 - VientianeRépublique du LaosTél. : (856 21) 45 27 07 Fax : (856 21) 41 29 93laos@ird.frwww.laos.ird.org
Thaïlande(régions de compétence : Birmanie-Inde-Népal)Représentant : Jacques Berger179 wittayu Road road, Kwaeng Lumpini, Khet PathumwanBangkok 10330 - ThaïlandeTél.: (662) 677 32 50thailande@ird.frwww.thailande.ird.fr
Vietnam(région de compétence : Philippines)Représentant : Jean-Pascal TorrétonIRD - Quartier diplomatique de Van PhucAppartement 103, bâtiment 2G298 Kim Ma, Ba DinhHanoï - VietnamTél. : (84 4) 37 34 66 56 Fax : (84 4) 37 34 67 14vietnam@ird.frwww.vietnam.ird.fr
PACIFIQUE
Nouvelle-Calédonie (régions de compétence : Australie - Fidji - Nouvelle-Zélande - Papouasie-Nouvelle-Guinée - Salomon - Samoa - Tonga - Tuvalu - Vanuatu - Wallis et Futuna)Représentant : Georges De NoniIRD - 101, promenade Roger LaroqueAnse Vata - BP A5 - 98848Nouméa cedexTél. : (687) 26 10 00Fax : (687) 26 43 26nouvelle-caledonie@ird.frwww.nouvelle-caledonie.ird.fr
Polynésie françaiseReprésentant : Marc TaquetIRD - Chemin de l’Arahiri - PK 3,5Arue - BP 529 - 98713 Papeete - TahitiTél. : (689) 47 42 00Fax : (689) 42 95 55polynesie@ird.frwww.polynesie.ird.fr
COORDINATEURS RÉGIONAUX
MéditerranéeSaïd Jabbouri, représentant en ÉgypteSaid.jabbouri@ird.fr
Afrique de l’Ouest et Afrique centraleBruno Bordage, représentant au Camerounbruno.bordage@ird.fr
Afrique de l’Est, australe et océan IndienAlain Borgel, représentant au KenyaAlain.borgel@ird.fr
Amérique du Sud, centrale et région caraïbeJean-Loup Guyot, représentant au PérouJean-loup.guyot@ird.fr
Asie du Sud-EstJean-Pascal Torreton, représentant au VietnamJean-pascal.torreton@ird.fr
Pacifique sudGeorges De Noni, représentant en Nouvelle-CalédonieGeorges.de-noni@ird.fr
Brésil (région de compétence : Paraguay)Représentant : Frédéric HuynhIRD - CP 7091 - Lago Sul71645-970 - Brasilia - DF - BrésilTél. : (55 61) 32 48 53 23 Fax : (55 61) 32 48 53 78bresil@ird.frwww.brasil.ird.fr
Chili (régions de compétence : Argentine - Uruguay)Représentant : Sébastien CarretierIRD - Dr. Manuel Barros Borgoño 198 , 2º piso, Providencia, Santiago - ChiliTél. : 56 2 2236 34 64 Fax : 56 02 2236 34 63chili@ird.frwww.chile.ird.fr
ÉquateurReprésentant : Olivier DanglesAlemania N32-188 y GuayanasApartado 17-12-857Quito - ÉquateurTél. : (593 2) 250 39 44 Fax : (593 2) 250 17 46equateur@ird.frwww.equateur.ird.fr
GuyaneReprésentant : Michel BrossardIRD Guyane - 275 Route de Montabo BP 90165 - 97323 Cayenne CedexTél. : 594 (0)5 94 29 92 92 Fax : 594 (0)5 94 31 98 55guyane@ird.frwww.cayenne.ird.fr
Martinique (régions de compétence : Guadeloupe - Saint-Barthélémy - Saint-Martin - Bassin caribéen)Représentant : Patrick QuénéhervéIRD - 3 rue de la Rose des ventsBP 8006 - 97259 Fort-de-France cedexTél. : 596 (0)5 96 39 77 39Fax : 596 (0)5 96 50 32 61martinique@ird.frwww.martinique.ird.fr
63IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014
LES IMPLANTATIONS DE L’IRD DANS LE MONDEANNEXES
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 201464
ANNEXESLES UNITÉS DE RECHERCHE
UMR EIO | Unité IRD 241MAZOUNI-GAERTNER Nabila \Écosystèmes insulaires océaniensnabila.gaertner-mazouni@upf.pf
UMR ENTROPIE | Unité IRD 250PAYRI Claude \ Écologie marine tropicale des océans Pacifique et Indienclaude.payri@ird.fr www.coreus.ird.fr
UMR ESPACE-DEV | Unité IRD 228SEYLER Frédérique \ Espace pour le développementfrederique.seyler@ird.frwww.espace.ird.fr
UMR G-EAU | Unité IRD 183BARRETEAU Olivier \ Gestion de l’eau, acteurs et usagesg-eau@ird.fr www.g-eau.net
UMR GEOAZUR | Unité IRD 082TRIC Emmanuel \ Géoazurdirection@geoazur.unice.fr geoazur.oca.eu
UMR GET | Unité IRD 234GREGOIRE Michel \ Géosciences environnement Toulousemichel.gregoire@get.obs-mip.fr www.get.obs-mip.fr
UMR HSM | Unité IRD 050SEYLER Patrick \ HydroSciences Montpellierhsm@ird.fr www.hydrosciences.org UMR IEES-Paris | Unité IRD 242ABBADIE Luc \ Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Parisluc.abbadie@ens.fr http://iees_paris.ufr918.upmc.fr
US IMAGO | Unité IRD 191GOURIOU Yves \ Instrumentation, moyens analytiques, observations en géophysique et océanographieyves.gouriou@ird.fr www.brest.ird.fr/us191
UMR IMBE | Unité IRD 237TATONI Thierry \ Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentalethierry.tatoni@imbe.fr www.imbe.fr
UMR IMPMC | Unité IRD 206FIQUET Guillaume \ Institut de minéralogie et de physique des milieux condensésguillaume.fiquet@impmc.upmc.fr www.impmc.upmc.fr
UMR IPME | Unité IRD 186VERDIER Valérie \ Interactions plantes, microorganismes, environnementvalerie.verdier@ird.fr
UMR ISE-M | Unité IRD 226MIGNOT Agnès \ Institut des sciences de l’évolution de Montpellieragnes.mignot@univ-montp2.fr www.isem.cnrs.fr
UMR ISTerre | Unité IRD 219GUILLOT Stéphane \ Institut des sciences de la Terredirection.isterre@ujf-grenoble.fr www.isterre.fr
UMR LEGOS | Unité IRD 065MOREL Yves \ Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatialesdirecteur@legos.obs-mip.fr www.legos.obs-mip.fr
UMR LEMAR | Unité IRD 195RAGUENEAU Olivier \ Laboratoire des sciences de l’environnement marinolivier.ragueneau@univ-brest.fr www-iuem.univ-brest.fr/UMR6539/
UMR LISAH | Unité IRD 144MOLENAT Jérôme \ Laboratoire d’étude des interactions sol-agrosystème-hydrosystèmeumr-lisah-dir@supagro.inra.fr www.umr-lisah.fr
UMR LMV | Unité IRD 163SCHIANO Pietro \ Laboratoire magmas et volcansp.schiano@opgc.univ-bpclermont.fr www.obs.univ-bpclermont.fr/lmv
UMR LOCEAN | Unité IRD 182LEZINE Anne-Marie \ Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentations et approches numériquesdirection@locean-ipsl.upmc.fr www.locean-ipsl.upmc.fr
UMR LPO | Unité IRD 197ARDHUIN Fabrice \ Laboratoire de physique des océansdir-lpo@ifremer.fr www.ifremer.fr/lpo
UMR LSTM | Unité IRD 040DUPONNOIS Robin \ Laboratoire des symbioses tropicales et méditerranéennesrobin.duponnois@ird.frwww.mpl.ird.fr/lstm
UMR LTHE | Unité IRD 012LEBEL Thierry \ Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et environnementthierry.lebel@ird.fr - direction-lthe@ujf-grenoble.fr www.lthe.fr
UMR MARBEC | Unité IRD 248DAGORN Laurent \ Biodiversité marine, exploitation et conservationlaurent.dagorn@ird.frwww.umr-marbec.fr
UMR MIO | Unité IRD 235SEMPERE Richard \Institut méditerranéen d’océanologie (Mediterranean Institute of Oceanography)richard.sempere@univmed.fr www.mio.pytheas.univ-amu.fr
UMI UMMISCO | Unité IRD 209ZUCKER Jean-Daniel \ Unité de modélisation mathématique et informatique des systèmes complexesjean-daniel.zucker@ird.frwww.ummisco.ird.fr
SOCIÉTÉS
UMR CEPED | Unité IRD 196GERARD Étienne \ Centre population et développpementetienne.gerard@ird.fr www.ceped.org
CESSMA | Unité IRD 245GUIHEUX Gilles \ Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiquesgilles.guiheux@univ-paris-diderot.frwww.cessma.univ-paris-diderot.fr
UMR Développement et Sociétés | Unité IRD 201JANIN Pierrepierre.janin@ird.fr www.recherche-iedes.univ-paris1.fr
UMR DIAL | Unité IRD 225DE VREYER Philippe \ Développement, institutions et mondialisationdevreyer@dial.prd.frwww.dial.prd.fr
UMR GRED | Unité IRD 220MOIZO Bernard \ Gouvernance, risques, environnement, développementbernard.moizo@ird.fr www.gred.ird.fr
IMAF | Unité IRD 243Pierre Boiley \ Institut des mondes africainspierre.boilley@univ-paris1.frwww.imaf.cnrs.fr
UMR LPED | Unité IRD 151MAZUREK Hubert \ Laboratoire population environnement développementhubert.mazurek@ird.fr www.lped.org
UMR PALOC | Unité IRD 208GUILLAUD Dominique \ Patrimoines locauxdominique.guillaud@ird.fr www.paloc.ird.fr
ENVIRONNEMENT ET RESSOURCES
UMR AMAP | Unité IRD 123FOURCAUD Thierry \ Architecture, fonctionnement et évolution des plantesthierry.fourcaud@ird.fr www.amap.cirad.fr UMR BOREA | Unité IRD 207DUFOUR Sylvie \ Biologie des organismes et écosystèmes aquatiquesdufour@mnhn.fr www.mnhn.fr/mnhn/UMR7208
UMR CBGP | Unité IRD 022VANLERBERGHE Flavie \ Centre de biologie pour la gestion des populationsdircbgp@supagro.inra.fr www1.montpellier.inra.fr/CBGP
UMR CEREGE | Unité IRD 161THOUVENY Nicolas \ Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnementdirection@cerege.fr - thouveny@cerege.fr www.cerege.fr
UMR CESBIO | Unité IRD 113KERR Yann \ Centre d’études spatiales de la biosphèredirection@cesbio.cnes.fr www.cesbio.ups-tlse.fr
UMR DIADE | Unité IRD 232HAMON Serge \ Diversité, adaptation, développement des plantesalain.ghesquiere@ird.fr www.diade.ird.fr - www.diade-research.fr
UMR ECO&SOLS | Unité IRD 210CHOTTE Jean-Luc \ Écologie fonctionnelle et biogéochimie des sols et des agro-écosystèmesjean-luc.chotte@ird.fr www.montpellier.inra.fr/ecosols
UMR EGCE | Unité IRD 247MONTCHAMP-MOREAU Catherine \ Évolution, génome, comportement et écologiecatherine.montchamp@egce.cnrs-gif.frwww.egce.cnrs-gif.fr
LES UNITÉS DE RECHERCHE
UMR PRODIG | Unité IRD 215LOMBARD Jérôme \ Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion de l’information géographiquejerome.lombard@ird.frwww.prodig.cnrs.fr
UMI RESILIENCES | Unité IRD 236OUATTARA Mama mamacires@yahoo.fr
UMR SEDYL | Unité IRD 135LEGLISE Isabelle \ Structure et dynamique des languesisabelle.leglise@ird.frwww.sedyl.cnrs.fr
UMR URMIS | Unité IRD 205TIMERA Mahamet \ Migrations et sociétéstimera@univ-paris-diderot.frwww.unice.fr/urmis
SANTÉ
UMR EPV | Unité IRD 190DE LAMBALLERIE Xavier \ Émergence des pathologies viralesxavier.de-lamballerie@univmed.fr
UMR INTERTRYP | Unité IRD 177SOLANO Philippe \ Interactions hôtes-vecteurs-parasites dans les maladies dues aux Trypanosomatidaegerard.cuny@ird.fr www.sleeping-sickness.ird.fr
UMR MERIT | Unité IRD 216DELORON Philippe \ Mère et enfant face aux infections tropicalesphilippe.deloron@ird.frwww.umr216.ird.fr
UMR MIVEGEC | Unité IRD 224SIMARD Frédéric \ Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôlefrederic.simard@ird.fr www.mivegec.ird.fr
UMR NUTRIPASS | Unité IRD 204GUYOT Jean-Pierre \ Prévention des malnutritions et des pathologies associéesjean-pierre.guyot@ird.fr www.nutripass.ird.fr
UMR PHARMA-DEV | Unité IRD 152FABRE Nicolas \ Pharmacochimie et pharmacologie pour le développementnicolas.fabre@univ-tlse3.frwww.pharmadev.ird.fr
UMI PHPT | Unité IRD 174JOURDAIN Gonzague \ Épidémiologie clinique, santé mère-enfant et VIH en Asie du Sud-Estgonzague.jourdain@ird.fr www.phpt.org
UMR PIMIT | Unité IRD 249MAVINGUI Patrick \ Processus infectieux en milieu insulaire tropicalpatrick.mavingui@cnrs.fr
UMR SESSTIM | Unité IRD 912GIORGI Roch \ Sciences économiques et sociales de la santé et traitement de l’information médicaleroch.giorgi@ap-hm.frhttp://www.se4s-orspaca.org/
UMI TransVIHMI | Unité IRD 233DELAPORTE Éric \ Transitions épidémiologiques, recherches translationnelles sur le vih et les maladies infectieuseseric.delaporte@ird.fr www.umi233.com
UMR URMITE | Unité IRD 198RAOULT Didier \ Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentesdidier.raoult@ird.fr - didier.raoult@gmail.com
OBSERVATOIRES DES SCIENCES DE L’UNIVERS ET FLOTTE OCÉANOGRAPHIQUE
UMS ECCE TERRA| Unité IRD 244EYMARD Laurence \ Observatoire des sciences de l’univers de Paris-Centrelaurence.eymard@upmc.fr
UMS FOF | Unité IRD 239LEFORT Olivier \ Flotte océanographique françaiseolivier.lefort@ifremer.fr
UMS Institut Pytheas| Unité IRD 240HAMELIN Bruno hamelin@cerege.fr
UMS IUEM | Unité IRD 218TREGUIER Anne-Marie \ Institut universitaire européen de la merdirection.iuem@univ-brest.fr www-iuem.univ-brest.fr
UMS OMP | Unité IRD 221SOLER Pierre \ Observatoire Midi-Pyrénéespierre.soler@ird.fr - dir@obs-mip.fr www.obs-mip.fr
UMS OREME | Unité IRD 223SERVAT Éric \ Observatoire de recherche méditerranéen de l’environnementeric.servat@ird.fr www.oreme.univ-montp2.fr
UMS OSUG | Unité IRD 222FILY Michel \ Observatoire des sciences de l’univers de Grenobleobs-dir@ujf-grenoble.fr http://portail.osug.fr/
Document réalisé par la Direction de l’information et de la culture scientifiques pour le Sud
dic@ird.fr©IRD mai 2015ISBN 978-2-7099-2087-2
Coordination de la publication : Marie-Lise Sabrié Rédaction et suivi de réalisation : Violaine ArnaudConception et réalisation graphiques : EFIL - www.efil.frRelecture : Yolande CavallazziIconographie : Base Indigo – Daina Rechner, Christelle MaryInfographie : Laurent CorsiniCartographie : Élisabeth HabertDiffusion : Unité de diffusion, Bondy ; Philippe Chanard, Marseille.Impression : Imprimerie Audry, Marseille
Nous remercions l’ensemble des départements et des directions de l’IRD, les centres et les représentations ainsi que les scientifiques ayant contribué à la rédaction de ce rapport.
Crédits photos – Rapport d’activité 2014
© IRD - A. Barnaud, © IRD - F. Carlet-Soulages, © IRD - L. Ferry (couverture) ; © IRD - J.-M. Porte, © IRD - J.-L. Guyot, © IRD - E. Bahuet, ©ESA, © IRD - P. Wagnon, © IRD - J.-M. Boré (p.3-4) ; © IRD - J.-M. Porte (p. 4-5) ; © E. Dautant (p.7) ; © IRD - C. Levêque, © IRD - F. Carlet-Soulages, © IRD - J.-M. Porte, © IRD - P. Msellati (p.9) ; © IRD - J.-L.Guyot (p.10-11) ; © IRD - B. Moizo, © IRD - P. Blanchon, © IRD - N. Henaff, © IRD - R. Nil (p.12-13) ; © IRD - J. Berger, © IRD - M. Sabounji (p.14) ; © IRD - C. Ollier (p.15) ; © Wikipedia - H. Yann, © IRD - E. Ambert, © Maxisciences (p.16) ; © IRD - S. Ouillon, © IRD - B. Mortimort-Asso, © IRD - J.-M. Boré (p.17), © IRD - E. Bahuet (p.18), © IRD - F. Carlet-Soulages, © IRD - J.-M. Porte (p. 20) ; © IRD - G. Odonne, © IRD - J.-M. Porte, © IRD - F. Carlet-Soulages (p.22) ; © IRD - J.-L. Janeau (p.23) ; © ESA (p.24), © IRD - P. Lacroix (p.25), © IRD - D. Williamson (p.26), © IRD - L. Vigliola (p.27), © IRD - J.-L. Janeau (p.28), © Wikipédia - R. Jouan (p.29), © IRD - N. Fievet (p.30),© IRD - J. Montmarché (p.31) ; © V. Latthaphasavang (p.32), © Commission européenne (p.33), © IRD - G. Roudaut (p.34), © IRD - S. Bava (p.35) ; © J. Robert (p.36) ; © ESA (p.39) ; © DR (p.40) ; © IRD - G. Rodriguez, © IRD - F. Carlet-Soulages (p.41) ; © IRD - A. Zumak, © IRD - A. Ducourneau, © IRD - G. Villegier (p.43) ; © IRD - M. Rivera, © IRD - F. Beihle (p.44) ; © IRD - S. Petek, © IRD - N. Duval (p.47) ; © IRD - C. Duos (p.48) ; © IRD - P. Wagnon (p.50) ; © G. Menot (p.52) ; © IRD - F. Doumenge (p.53) ; © IRD - F. Carlet-Soulages (p. 54-55), © IRD - S. Petek (p. 56) ; © IRD - D.R (p.58) ; © IRD - M. Vilayleck, © IRD - D.R (p. 59) ; © IRD - J.-M. Boré (p.60).
Imprimé sur papier PEFC
ANNEXESLES UNITÉS DE RECHERCHE
IRD RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 65
IRD 44 boulevard de DunkerqueCS 90 00913 572 Marseille cedex 02Tél. : +33(0)4 91 99 92 00Fax : +33(0)4 91 99 92 22
www.ird.fr
Retrouvez l’IRD sur :
Recommended