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Revue de presse « Défense »
(contact : adulou@numericable.fr)
Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en
adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.
L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance
et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.
Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Le 29 juin 1995 a lieu l’assemblage entre Mir et Atlantis.
.
Date : 29 juin 2015
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : L’armée de l’air lance sa première « smartbase » à Evreux
Ecoutes : la grande hypocrisie
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Japon-Philippines : une nouvelle alliance stratégique en mer de Chine ?
Guerres et attentats au Moyen Orient : la diplomatie contre la logique de guerre
Les vicissitudes de l’état de siège de l’Iran (1) Requiem pour un embargo ?
3) Armements - Industries - Économie : La sous-marinade indienne manque de bâtiments
Les quatre raisons qui ont poussé Airbus à investir dans Oneweb
Grèce : les meilleurs ennemis de Tsipras sont dans son gouvernement
Navires construits à Cherbourg : parfum de scandale au Mozambique
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : Aéronavale : les SEM rempileront
Saint Bernard 2015
Chammal : mission d’intelligence, de surveillance et de reconnaissance dans le ciel irakien
Il y a dix ans : dernier vol du Mirage IV
5) Zones de conflits : (Algérie) Dégradation de la situation sécuritaire en Tunisie – surveillance
renforcée à la frontière est
Au lendemain de l’attaque près de la frontière tunisienne, Ansar Eddine s’empare d’une ville au sud du Mali
« quand les obus manquent l’usine, ils tombent sur nos maisons »
Poutine promet de soutenir Damas, y compris militairement.
6) Renseignements et menaces : Daesh : des réserves estimées à 2000 milliards de dollars
Comment la fraude fiscale dégrade (aussi) notre compétitivité
Une coalition AKP-MHP mènerait la Turquie à la guerre
Terrorisme : Pressions et Interférences
7) Sécurité intérieure : Le juge Trévidic : « la religion n’est pas le moteur du jihad »
8) Énergie environnement climat : L’hydrolienne Sabella immergée au large d’Ouessant
Comment le pétrole de schiste américain s’adapte à la chute des cours
Canicule : vague de chaleur et records de températures cette semaine
9) Géopolitique de la culture : Grèce – Iran : quand les « faibles » défient les « forts »
Attentat en Tunisie : les terrorismes en short et en costume
10) Géopolitique de l’information : Authentification : l’administration US vulnérable au vol de données
Logiciels préinstallés : la Cour de Cassation demande à l’Europe de trancher
Standards ouverts dans l’administration : le CNLL soutient l’interopérabilité
l’anonymat du WHOIS remis en question à l’ICANN
Qi : la recharge électrique sans fil passe la seconde
11) Jour après Jour : le 29 juin
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
White House, foes turn up heat ahead of Iran deadline
As IS Expands, Should US Deepen Military Involvement?
Rousseff puts spy scandal behind her with US visit
Chinese submarine docking in Karachi port – A worst case scenario for India
Thailand likes price-performance ratio of China’s Type O39B sub
Jeb Bush dogged by decades of questions about business deals
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous
pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :
adulou@numericable.fr, ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».
1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : L’armée de l’air lance sa première « smartbase » à Evreux Source, journal ou site Internet : Zone militaire
Date 29 juin 2015
Auteurs : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat
En janvier, l’on apprenait qu’une réflexion était en cours afin de transformer la base aérienne 105
d’Évreux-Fauville en « Smart Base ». Il s’agissait alors de voir comment les nouvelles technologies
et les dernières innovations, notamment celles liées aux objets connectés, pouvaient améliorer la
capacité opérationnelle d’une base tout en l’ouvrant davantage vers l’extérieur, c’est à dire le monde
civil, pour renforcer le « lien citoyen » et établir des partenariat « gagnant-gagnant ». Depuis, le
projet a mûri… Et, ce 29 juin, l’armée de l’Air va donc inaugurer, à titre expérimentale, sa première
« smart base » (ou « base intelligente ») à Évreux-Fauville, avec la Chambre de commerce et
d’industrie de l’Eure (CCI) pour partenaire. Ainsi, en présence du général Denis Mercier, le chef
d’état-major une pépinière numérique d’entreprises sera inaugurée dans l’enceinte de la base. Plus
précisément, elle sera colocalisée auprès du Groupement tactique des systèmes d’information et de
communication aéronautiques (GT SIC Aéro) 10.805, lequel formera, en août prochain, avec
l’Escadron de détection et contrôle mobile 90.538, l’Escadre aérienne de commandement et de
conduite projetable. Les jeunes entreprises admises au sein de cet incubateur pourront disposer de
bureaux pendant 48 mois et auront droit à des tarifs compétitifs en matière de location, de service en
accès partagé et de prestations d’accompagnement. En échange de ses conseils et de son savoir-
faire, GT SIC Aéro bénéficiera en retour de la « capacité d’innovation » et d’une veille
technologiques assurées par ces « jeunes pousses ». Dans le même temps, deux innovations seront
lancées : l’application Aviactor qui, une fois téléchargée sur leurs téléphones portables, permettra
aux aviateurs d’avois un accès à des informations utiles concernant la base (et même d’en proposer,
comme par exemple signaler une intrusion) et le projet Auxilium, qui vise à interconnecter un
groupe de combat en association géolocalisation et transmission de données chiffrées sur une
appareil « durci ». À noter que cette technologie a été mise au point par un lieutenant de l’armée de
Terre, qui a reçu le prix de l’Audace en 2011. « Connecter les aviateurs, c’est les replacer au cœur
du fonctionnement de la base », explique le Sirpa Air, dans un dossier de presse. Et d’ajouter : « Ils
sont ainsi plus facilement mis en alerte, deviennent acteurs de la protection de leur base, ou ont un
accès direct à des guichets uniques ou des portails multiservices. C’est aussi une manière de faciliter
leur mobilité et d’améliorer leurs conditions de vie. Cette participation directe du personnel dépasse
le périmètre même du site militaire en l’engageant résolument dans l’environnement socio-
économique local par l’intermédiaire de partenariats et d’initiatives telles que les cadets de la
défense ou la dispense des brevets d’initiations aéronautiques ». Par ailleurs, en janvier, il était
question de l’ouverture d’une crèche et de l’installation de commerces de proximité non seulement
pour les 2.500 personnels de la base mais aussi pour les civils. Et aussi d’ouvrir la piste de la base au
fret civil, avec tout ce que cela suppose en matière de sécurité. Pour le moment, on n’en est pas
encore là… Ou du moins, ces projets n’ont pas été évoqués à l’occasion de l’inauguration de ce jour.
THEME 1 - 2 : Ecoutes : la grande hypocrisie Source, journal ou site Internet : l’Opinion
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Après les révélations sur l’espionnage par la NSA des présidents français, une grosse colère a
été mise en scène par l'Elysée. Mais personne n'ose prétendre que la France ne fait rien de tel
C’est le Britannique Denis MacShane, un ancien ministre de Tony Blair, qui le raconte à
l’Opinion : « Un jour où j’étais à notre ambassade à Paris, j’ai sorti mon portable pour
téléphoner. “Faites attention monsieur le ministre, me dit-on. Toutes vos conversations sur ce
portable seront enregistrées et votre homologue au Quai d’Orsay recevra les transcriptions sur
son bureau dans le quart d’heure”. J’ai donc parlé lentement et clairement, de manière à ce
que mes messages ministériels soient bien compris. » En matière d’écoutes des responsables
politiques ou économiques, la grande différence entre les Américains et les Français, c’est que
ces derniers ne se sont jamais encore fait prendre la main dans le sac. Pour le reste, bienvenue
au royaume des hypocrites ou à celui des mères maquerelles professant la vertu. Les nouvelles
révélations de Wikileaks sur les écoutes par la NSA américaine des trois derniers présidents
français, reprises par Médiapart et Libération, ont, en quelques heures, provoqué une vive
réaction officielle, soigneusement mise en scène par Paris. Un conseil de défense a été
convoqué à l’Elysée, quasiment à l’heure du petit-déjeuner, et il en est sorti de mâles paroles :
« Il s’agit de faits inacceptables qui ont déjà donné lieu à des mises au point entre les Etats-
Unis et la France. (…) Des engagements avaient été pris par les autorités américaines. Ils
doivent être rappelés et strictement respectés. La France ne tolérera aucun agissement mettant
en cause sa sécurité et la protection de ses intérêts. » Le ministre des Affaires étrangères,
Laurent Fabius, a convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis, Jane Hatley, pour lui expliquer –
en anglais, car elle ne parle pas le français – que ces choses-là ne se font pas, entre alliés tout
au moins. François Hollande a appelé Barack Obama au téléphone pour protester. Dans le
concert unanime de réactions indignées, le sénateur centriste Yves Pozzo di Borgo en a même
perdu le sens du raisonnable, en assurant sur Twitter que « si la France se respectait, elle ferait
détruire la partie de l’ambassade des Etats-Unis où ont lieu les écoutes ». Les Américains ont,
semble-t-il, installé des capteurs, plus ou moins camouflés, sur le toit de leur ambassade,
avenue Gabriel, à 350 mètres à vol d’oiseau du Palais de l’Elysée. C’est agaçant d’être écouté
et l’ancien secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Pierre Lellouche, un atlantiste convaincu,
n’a pas caché son dépit de l’avoir été par les Américains. Personne en revanche, ni le
Président, ni un ministre, ni même un parlementaire, n’est venu déclarer la main sur le cœur :
« Ce que font les Américains n’est pas bien, et jamais nous, Français, ne ferions d’aussi
vilaines choses ». En octobre 2013, un ancien fonctionnaire de la DGSE confiait à l’Opinion «
avoir eu entre les mains des écoutes téléphoniques du président George W. Bush réalisées par
nos soins… » Faute d’un WikiLeaks à la française, il est impossible de le vérifier, mais aucun
professionnel du renseignement ne le cache : « Tout le monde écoute tout le monde, en
fonction de ses capacités techniques ». Celles des Américains, au sein de la NSA, sont
colossales, mais celles des Français sont d’un excellent niveau technique. Si elles ne
permettent pas une surveillance massive, elles autorisent les services secrets à des
interceptions ciblées. Y compris lorsqu’il s’agit de messages cryptés. Intercepter des
conversations ouvertes sur un portable ou des échanges sur Internet est un jeu d’enfant. Aucun
responsable politique ou économique sérieux ne l’ignore. S’ils parlent sur leur portable acheté
dans le commerce, ils savent à quoi s’en tenir. C’est la raison pour laquelle l’administration
leur confie des téléphones protégés, le Teorem de Thalès dans le cas de la France. Las !
L’usage de ceux-ci est souvent fastidieux, avec un code à introduire à chaque appel et un
temps d’attente long. D’où la tentation d’utiliser des moyens plus simples, comme le fait au
quotidien François Hollande, un textoteur compulsif. Il existe également un réseau intranet
gouvernemental sécurisé, baptisé Isis, et un réseau de téléphonie fixe, Rimbaud, dont toutes
les communications sont cryptées. Mais qui peut contraindre un ministre ou le Président à
n’utiliser que ces moyens sécurisés ? Les documents de WikiLeaks montrent deux choses : le
contenu des conversations interceptées par la NSA n’est pas extrêmement sensible. On y
apprend que Philippe Douste-Blazy, alors ministre des Affaires étrangères, était coutumier de
déclarations « inexactes ou inopportunes » ; que Nicolas Sarkozy, durant la crise financière,
se considérait comme le sauveur du monde ; ou que François Hollande misait, lors de son
arrivée à l’Elysée, sur la gauche allemande contre Angela Merkel. Aucun besoin d’être un
espion pour savoir tout cela. On apprend surtout que, jusqu’à preuve du contraire, la NSA n’a
pas cassé les codes des communications sécurisées françaises. En la matière, la France est
dans le tout petit peloton de tête des Etats maîtrisant ces techniques, faisant appel à des
ordinateurs puissants et des mathématiciens de premier ordre. Lancé à la fin des années 1990
par le gouvernement Jospin, le Pôle national de cryptanalyse et de déchiffrement (PNCD) est
chargé de cette mission. Certaines de ses installations, relevant de la DGSE, sont installées
dans les Yvelines. La petite tempête soulevée par les révélations de Wikileaks devrait vite
retomber sur les rives de la Seine. La France est très liée aux Etats-Unis en matière de
renseignement. Si elle ne fait pas partie du réseau FiveEyes (USA, GB, Canada, Australie,
Nouvelle-Zélande), elle est liée aux services américains par plusieurs accords, dont l’un
baptisé Lustre. Français et Américains collaborent au quotidien dans la lutte antiterroriste,
notamment au Sahel, où l’armée française a impérativement besoin du renseignement
américain. Une fois le rideau retombé sur cette colère feinte, ce sera le retour au « bussiness
as usual ». Je t’écoute, tu m’écoutes et on écoute ensemble les autres… Seule règle
intangible : ne jamais se faire prendre.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Japon-Philippines : une nouvelle alliance stratégique en mer de Chine ? Source, journal ou site Internet : IRIS
Date : 26 juin 2015
Auteur : Edouard Pflimlin
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un avion patrouilleur de l'armée de l'air japonaise a survolé, mardi 23 juin, selon Reuters,
jusqu'aux limites de Reed Bank, un plateau marin riche en ressources énergétiques, dont la
Chine et les Philippines se disputent la possession, dans un secteur contesté de mer de Chine
méridionale, foyer de tension entre la Chine et ses voisins d'Asie du Sud-Est. Ce survol d'un
avion de surveillance P3-C Orion s'inscrit dans le cadre d'exercices militaires conjoints menés
par les Philippines et le Japon au grand dam du pouvoir chinois, qui avait condamné une
"ingérence" du Japon dans le secteur. On le sait, la Chine revendique l'essentiel (environ 90
%) de la Mer de Chine méridionale et elle ne s'en cache pas. Elle effectue actuellement des
travaux de remblais sur différents atolls des îles Spratleys afin d'y implanter des bases navales
et aériennes. Comment interpréter ces évolutions et que nous disent-elles de la relation Japon-
Philippines d'une part et de la posture de défense japonaise d'autre part ? S'agissant du premier
point, cet exercice militaire conjoint met en lumière la coopération croissante en matière de
sécurité entre Manille et Tokyo. Les Philippines appuient l'effort de défense japonais. Le
président philippin Benigno Aquino a salué vendredi 5 juin la volonté du Japon de jouer un
rôle croissant dans la sécurité en Asie-Pacifique, face aux revendications maritimes de la
Chine, au dernier jour de sa visite d'État à Tokyo. « Les Philippines suivent avec intérêt le
rééxamen par le Japon de sa politique de sécurité et de sa législation en vue de lui permettre
de jouer un rôle plus actif pour la paix et la sécurité dans notre région », a déclaré M.
Aquino. « Les pays de bonne volonté ne peuvent que tirer bénéfice d'un gouvernement
japonais qui serait autorisé à venir en aide à ses amis dans le besoin, en particulier dans le
domaine de l'autodéfense collective», a plaidé le président philippin. M. Aquino a signé un
contrat de 12,79 milliards de yens (90 millions d'euros) avec un chantier naval japonais pour
fournir une flotte de dix navires patrouilleurs, financée par des prêts à taux bas du Japon. Ces
navires permettront à la garde-côtière de Manille de mieux protéger ses intérêts souverains et
ses eaux territoriales alors que Pékin affirme ses revendications sur des îlots ou des récifs
philippins comme celui de Scarborough. Par ailleurs, le président philippin a aussi indiqué
l'ouverture de négociations avec le Japon pour autoriser l'armée japonaise à utiliser des bases
militaires philippines à des fins logistiques. Un accord de ce type permettrait aux avions et
aux bâtiments de l'armée japonaise d'étendre leur rayon d'action en mer de Chine méridionale.
L'alliance avec le Japon devient centrale pour les Philippines alors que les États-Unis - avec
lesquels les Philippines ont eu historiquement des liens très étroits - ne marquent pas un «
engagement clair de venir à la rescousse des Philippines en cas de conflit avec la Chine sur
les îlots contestées en mer de Chine du Sud », selon The Diplomat. En retour, Manille fournit
un soutien diplomatique à Tokyo en qui les Philippines voient un « facteur d'équilibre » dans
la région. Par ailleurs, le Japon exploite une flotte de 70 P3-C Orion dans les mers autour du
Japon et va déployer environ vingt nouveaux avion de patrouille P-1 de Kawasaki heavy
Industries ayant deux fois le rayon d'action des Orions au cours des cinq prochaines années.
Un rôle plus grand pour le Japon dans la région ?
Cette possibilité d'action étendue est aussi significative de la posture de défense sans cesse
élargie de la défense japonaise. En effet, alors que l'avion P3-C a été utilisé lors de l'exercice
commun philippo-nippon pour des exercices maritimes de recherche et de sauvetage et des
exercices de secours en cas de catastrophe, l'appareil est également un pilier de la lutte anti-
sous-marine du Japon et de ses efforts de surveillance aérienne. En théorie, il pourrait aider
les États-Unis à garder un œil sur la marine chinoise en mer de Chine méridionale. Certains
experts pensent en tout cas que c'est une possibilité réelle dans les prochaines années. En
avril, des sources interrogées par Reuters rapportaient que Tokyo envisage de participer aux
patrouilles aériennes que mènent les États-Unis dans ce secteur disputé du globe en réponse
aux initiatives chinoises. Ainsi, pour Narushige Michishita, un expert de défense au National
Graduate Institute for Policy Studies de Tokyo cité par le Japan Times : « Il est probable que
nous verrons le Japon faire de la surveillance conjointe et de la reconnaissance dans la mer
de Chine du Sud dans les années à venir.» Cela aura lieu « avec les États-Unis, l'Australie, les
Philippines et d'autres États ». D'autres experts pensent néanmoins que rien n'est moins
certain car de telles manœuvres pourraient créer de vives tensions avec la Chine dont on a vu
qu'elle a réagi avec vigueur. Prudents, les deux commandants japonais et philippin de
l'exercice aéro-naval, mené avec la marine philippine au large de Palawan, ont souligné que
l'objectif de la manœuvre était de s'exercer à la recherche et au sauvetage, et ont déclaré qu'ils
n'étaient pas au courant concernant des plans pour des patrouilles conjointes. La manœuvre
aérienne fait en tout cas suite au premier exercice commun entre les deux marines qui s'est
tenu il y a six semaines. La Diète (parlement japonais) débat cet été de la législation qui
assouplirait les restrictions nées après la Seconde Guerre mondiale sur les Forces
d'autodéfense (l'armée japonaise) pour lui permettre d'opérer à l'extérieur de sa région proche.
En clair, de pouvoir aider des alliés menacés, au premier rang desquels les États-Unis. Pressé
de questions par les députés de l'opposition, le ministre de la Défense japonais Gen Nakatani a
dit que cela pourrait inclure des patrouilles en mer de Chine du Sud dans certaines situations -
bien qu'il ait ajouté que le Japon n'a actuellement aucun plan en ce sens. Cet exercice est donc
emblématique de l'évolution de la défense japonaise, même si celle-ci s'exerce avec prudence.
Il traduit aussi l'implication croissante du Japon dans le dispositif sécuritaire philippin.
THEME 2 - 2 : Guerres et attentats au Moyen Orient : la diplomatie contre la logique de guerre Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 29 juin 2015
Auteur : Ali Trichine
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Un colloque sur «le Moyen-Orient dans la politique étrangère des puissances» se tiendra
aujourd'hui à Paris en présence de Jean-Pierre Chevènement. Avec la dernière phase des
négociations sur le nucléaire iranien ainsi que les guerres et les attentats en Orient, une
rencontre sur cette partie du monde n'est pas inutile pour éclairer les décideurs sur les étapes à
suivre afin d'approfondir la compréhension sur les mouvements jihadistes amis ainsi que sur
le rôle des puissances étrangères dans la construction des modèles de défense dans cette partie
du globe riche en ressources énergétiques. C'est tout le sens donné à la participation de
Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques et directeur de la rédaction de
la revue Pétrole et gaz arabes. Des connaisseurs du terrain vont expliquer leur expérience dans
la gestion des conflits comme c'est le cas pour l'ambassadeur Loïc Hennekinne. Pour le côté
académique, c'est Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po, qui
fera un exposé sur les motivations des puissances étrangères dans la région. Avec la Turquie,
l'Iran est l'une des puissances non arabes à vouloir influer sur la région dans un contexte
d'affaiblissement de l'Egypte et de concurrence avec l'Arabie saoudite. Dans ce cadre,
François Nicoullaud, ancien ambassadeur en Iran, prendra la parole sur les négociations
actuelles avec les puissances occidentales. Quant à Flavien Bourrat, spécialiste du Monde
arabe, ancien chef du bureau Maghreb, Proche et Moyen-Orient à la Délégation aux affaires
stratégiques du ministère français de la Défense, il devrait s'attarder sur les tentatives
continues de déstabilisation de cette sphère géographique. Ce ne sont donc pas les nouveaux
enjeux de sécurité qui manquent. Le Moyen-Orient était déjà un enjeu capital lors de la
Guerre froide «riche» en interventions extérieures. Même Jean-Pierre Chevènement, qui avait
fait un passage au ministère de la Défense en pleine guerre d'Irak, se souvient que son pays
était déjà engagé dans certaines opérations et pas seulement au Moyen-Orient. C'est le cas de
l'opération Epervier au Tchad en 1984 qui mobilisait autant d'hommes que Barkhane au Mali
aujourd'hui. Chevènement a rappelé il y a quelques jours, dans une communication sur les
nouveaux enjeux de sécurité, l'intervention dans la guerre du Golfe avec les alliés des
Américains au lendemain de l'invasion du Koweit par Saddam Hussein. Chevènement avait
une préférence pour une solution diplomatique contre une logique de guerre. Il fallait ensuite
faire accepter celle-ci à l'opinion. Mais c'est une autre affaire. A plusieurs reprises François
Mitterrand avait laissé entendre qu'il aurait préféré trouver une issue diplomatique. Il
témoigne en ces termes en s'exprimant directement à Dick Cheney en octobre 1990: «Si,
comme je l'ai entendu dire par Mme Thatcher, vous voulez briser l'échine de l'Irak, vous allez
détruire le seul régime laïc, certes dictatorial, mais laïc et moderne qui s'oppose au
déferlement de l'intégrisme dans le Monde arabo-musulman.» A cet instant, il pensait aux
ayatollah iraniens mais aussi aux ennemis jurés des nationalistes arabes qu'étaient, depuis leur
création en 1928, les Frères musulmans et bien sûr également à Oussama Ben Laden et à ses
djihadistes. Même s'il est remplacé par Daesh qui a frappé la Tunisie vendredi dernier.
THEME 2 - 3 : Les vicissitudes de l’état de siège de l’Iran (1) Requiem pour un embargo ? Source, journal ou site Internet : Orient XXI
Date : 29 juin 2015
Auteur : Julien Pélissier
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Réunis à Vienne, l’Iran et les 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine,
Allemagne) se sont engagés dans le dernier cycle de négociations sur la question nucléaire.
L’un des principaux points en débat est celui des sanctions. Nous examinerons dans ce
premier texte l’écheveau de mesures prises contre l’Iran et étudierons demain dans quelles
conditions ces sanctions pourraient être levées.
Négociations du groupe P5+1 en Suisse. US Department of state.
Dans un contexte régional extrêmement tendu, les négociations en cours sur le dossier
nucléaire iranien offrent une lueur d’espoir vers un retour à un équilibre régional ou à tout le
moins, vers une stabilisation des dynamiques régionales de conflit. On observe avec intérêt la
mutation difficile d’une situation de conflit larvé en une normalisation progressive des
relations diplomatiques, dont le premier fruit est l’accord intérimaire de novembre 2013
intitulé le Joint Plan of Action (JPA). En contrepartie du gel d’une partie de ses activités
nucléaires, l’Iran et sa Banque centrale sont autorisés à rapatrier mensuellement 700 millions
de dollars de recettes pétrolières, entre autres mesures parcellaires. Naturellement, la levée des
sanctions économiques qu’impliquerait forcément un accord définitif entre le groupe « 5+1 »
(les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU : États-Unis, France, Grande-
Bretagne, Russie et Chine, plus l’Allemagne) et l’Iran ne peut qu’apporter une bouffée
d’oxygène à l’économie iranienne. Sur le papier, elle comporte de belles promesses : la
profondeur et la taille de son marché intérieur, l’importance des ressources pétro-gazières et
des investissements futurs à prévoir1, l’existence d’un tissu industriel local, la présence d’une
main d’œuvre nombreuse, qualifiée et jeune, la situation géographique stratégique du pays, le
rapatriement contrôlé des actifs financiers immobilisés dans les banques étrangères évalués à
environ 120 milliards de dollars... Mais ce simple constat de bon sens doit être modulé par les
considérations suivantes.
Une architecture complexe
Ce qui était d’abord un panier de sanctions dites intelligentes (smart sanctions) s’est
progressivement aggloméré pour devenir un régime draconien de mesures imbriquées. Le
régime des sanctions visant l’Iran résulte d’un processus de stratification qui s’est accéléré
avec le transfert du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité en février 2006.
Initialement, les sanctions ont une origine américaine avec le décret présidentiel Executive
order n°12170 du 14 novembre 1979. Elles ne sont d’ailleurs pas liées au contentieux existant
entre le groupe « 5+1 » et l’Iran sur son programme nucléaire, mais au rôle supposé de l’Iran
dans le terrorisme. Désormais, l’embargo visant l’Iran est généré par trois sources : les États-
Unis, l’Union européenne et enfin l’ONU. Combinés, elles appliquent la panoplie la plus
élargie des restrictions commerciales disponibles. Il s’agit de restrictions sur l’investissement
pétrolier étendu à tout investissement direct, du refus de garanties de crédit à l’export, des
sanctions nominatives visant des sociétés et des personnes, de la restriction d’accès au
système bancaire international (notamment le refus des lettres de crédit, de la déconnexion du
système Swift de paiement international), de l’interdiction du commerce de métaux précieux,
du gel d’actifs, de l’interdiction de vente de pétrole brut, de produits pétrochimiques, de
restrictions sur l’assurance du transport pétrolier par tanker ou méthaniers, de sanctions à
l’encontre de l’Iranian Shipping Company, de l’interdiction de se procurer des équipements
pétroliers et pièces de rechange, etc. On distingue quatre strates de sanctions imbriquées : les
sanctions unilatérales imposées par les États-Unis et leurs alliés ; puis leur application
extraterritoriale au niveau des acteurs économiques ; d’autre part les sanctions exercées par
l’Union européenne ; enfin, les sanctions internationales décidées dans le cadre de l’ONU. En
termes de gravité et chronologiquement, elles font figure de précurseur dans l’architecture
générale du régime de sanctions. Institutionnellement, ces restrictions économiques
américaines ont une origine présidentielle – sous forme de décret présidentiel (executive
order) – ou parlementaire – sous la forme d’un acte législatif du Congrès américain
(Congressional act). On recense dix-sept décrets présidentiels. Le premier a été émis par le
président démocrate Jimmy Carter le 14 novembre 1979. Le dernier décret présidentiel
n°13645 date du 3 juin 2013. Du côté du Congrès américain, on recense dix actes législatifs
imposant ou renforçant des sanctions envers l’Iran à différents titres, le paquet de sanctions le
plus connu étant l’Iran Sanctions Act (ISA) de 1996.
Application extraterritoriale
L’application extraterritoriale des sanctions américaines a donné lieu à des discussions
diplomatiques intenses pour déterminer dans quelle mesure ces pratiques sont contraires à la
coutume diplomatique (le jus cogens) et surtout, portent atteinte à la souveraineté des États.
Pour les États-Unis, cette politique découle de la nécessité d’une efficacité accrue des
sanctions car, selon le professeur français de relations internationales Marcel Merle
aujourd’hui disparu, « pour restituer ses vertus à la technique du cordon sanitaire, il faudrait
(…) envisager un système de sanction à double étage, destiné à pénaliser les complices du
coupable… »2. Pour illustrer cette strate, il suffit de citer, à titre d’exemple, la condamnation
en 2015 de la banque française BNP-Paribas à débourser une amende record de 8,9 milliards
de dollars en dépit de l’intervention personnelle du président François Hollande en juin 2014.
Dans ce cas précis, le Département de la justice américain appuie cette logique de sanction sur
le fondement du « financement du terrorisme », une accusation que Stuart Levey, chef du
Trésor américain, avait proférée en août 2006 en qualifiant l’Iran de « Banque centrale du
terrorisme ». Cet activisme officiel et officieux suffit à convaincre les banques européennes
d’éviter toute transaction impliquant l’Iran, directe ou indirecte, même en l’absence de
fondement juridique international, c’est-à-dire de résolution onusienne. Les banques
françaises refusent logiquement d’accompagner les entreprises sur le marché iranien
aujourd’hui. Aussi le rapport d’information du Sénat français de juin 2014 apparente-t-il le
comportement américain à un « kidnapping économique »3.
Les positions européennes et onusiennes
Jusque 2012, les sanctions européennes à l’égard de l’Iran suivent les évolutions du traitement
du dossier iranien par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il y a donc une cohérence entre les
décisions du Conseil de sécurité de l’ONU où siègent deux membres permanents européens
(France, Royaume-Uni) et celles du Conseil européen, organe institutionnellement compétent
en matière de politique étrangère européenne. Mais sous la pression américaine, la décision
unilatérale du Conseil européen du 17 mars 2012 d’exclure et de déconnecter les banques
iraniennes, dont la Banque Centrale, du système de paiement électronique Swift constitue une
rupture et un fait sans précédent historique par sa gravité. Après 2012, la prise d’autres
sanctions européennes unilatérales sévères, notamment sur le commerce de pétrole brut
iranien, démontre un durcissement de la position européenne sur ce dossier. Les décisions
onusiennes sont les sanctions les plus efficaces car elles engagent l’ensemble de la
communauté internationale. On citera les résolutions n° 1696 du 31 juillet 2006 au titre de
l’article 40 du chapitre 7 de la Charte, exigeant l’arrêt du programme iranien d’enrichissement
d’uranium, puis les résolutions décidant des sanctions n°1737 du 23 décembre 2006, au titre
cette fois de l’article 41 du chapitre 7 de la Charte, n°1747 de mars 2007, n° 1803 de
mars 2008, n° 1835 de septembre 2008, n° 1929 de juin 2010, n° 2049 du 7 juin 20124. Ces
résolutions prévoient le gel d’actifs iraniens, la fermeture des succursales bancaires à
l’étranger, l’interdiction d’exporter du matériel nucléaire ou militaire vers l’Iran, l’interdiction
d’investir dans le secteur pétro-gazier et pétrochimique, l’interdiction de tout commerce avec
le corps des Gardiens de la révolution, des restrictions sur les transactions bancaires et
l’assurance ainsi que sur les voyages d’officiels iraniens à l’étranger. Il ne fait aucun doute
que ce boycott économique a impacté négativement l’économie iranienne et sa croissance.
Depuis la résolution 1929 du Conseil de sécurité de juin 2010 et les mesures qui ont suivi en
2012, les restrictions posées aux transactions financières internationales de l’Iran et
l’interdiction du commerce de pétrole brut ont été particulièrement brutales. Les exportations
de brut iranien ont diminué de presque moitié, à 1,2 million de barils contre 2,2 millions avant
les sanctions de 2013. Compte tenu de la baisse des réserves en devises et du risque présenté
par le marché iranien, le rial s’est déprécié, ce qui a alimenté une dynamique inflationniste via
les importations de produits étrangers. L’appareil productif iranien est sous-utilisé. Les
exportations pétrolières et non pétrolières ont chuté. Les revenus de l’État ont
considérablement baissé, ce qui obère fortement les finances publiques et fragilise l’équilibre
budgétaire. Le taux de chômage atteint des sommets historiques. Pourtant, en dépit de ces
tendances délétères, rien ne prouve que l’économie iranienne ait atteint un seuil de rupture. Il
faut pour cela comprendre les points suivants.
Résilience de Téhéran
L’économie iranienne avait déjà prouvé sa capacité de résilience tout au long de la guerre
Irak-Iran (1980-1988). Cela a encouragé des stratégies d’autarcie et de désenclavement
consistant à trouver les failles du régime de sanctions. Il s’agit prioritairement de réduire la
dépendance de l’économie aux importations. Mais cela reste difficile, surtout en matière de
biens à très haute valeur ajoutée, de biens à fort contenu technologique ainsi que pour les
produits de grande consommation. L’autosuffisance alimentaire est demeurée un vœu pieu
puisque l’Iran reste un gros importateur de céréales et de viandes bovine et ovine. Les
restrictions posées au commerce des produits pétroliers constituent un défi de taille pour le
gouvernement car l’industrie pétrolière, souffrant d’un déficit de capacité de raffinage, est
importatrice nette de carburants dans un marché qui représente une consommation d’environ
70 millions de litres d’essence par jour. La diversion d’usines pétrochimiques en outils de
raffinage a permis de pallier imparfaitement à ce besoin malgré des coûts sanitaires très élevés
pour la population. Pour les biens d’importation incontournables, les expédients déployés par
Téhéran et les marchands iraniens consistent donc à exploiter la profondeur de la pénétration
commerciale dans le pays de ses partenaires commerciaux à l’international (Chine, Corée du
Sud, Russie, Turquie, Irak, etc.). Il s’agit d’utiliser des sociétés « navettes » ou sociétés
« écrans » de droit non iranien dans des États voisins pour effectuer les transactions
autrement prohibées. Au niveau des autorités, les transactions de troc permettent d’échanger
des biens de gré à gré selon les besoins. La Banque centrale iranienne a ainsi conclu des
accords bilatéraux avec ses homologues étrangères, prévoyant la création de compte de dépôt
en or ou en devise locale afin d’adosser directement les transactions des sociétés des deux
pays sur les actifs de ce compte près la Banque centrale. Une autre astuce, appelée
« transaction U-turn », consiste à utiliser les services de banques tierces afin d’éviter
l’implication juridique d’entités iraniennes dans ces transactions. Toutefois, ces dispositions
rencontrent des obstacles importants. En effet, éviter le dollar comme monnaie d’échange
internationale n’est pas toujours aisé. De plus, ces mécanismes complexes entraînent des
coûts supplémentaires, sous forme de commissions, et permettent opportunément à certains
partenaires commerciaux de pratiquer des tarifs majorés de 10 % à 40 % vis-à-vis du prix du
marché. De plus, la rigueur accrue des autorités des pays voisins, comme les Émirats arabes
unis, pour contrer ces mécanismes de règlement, ainsi que l’interdiction faite à l’Iran de
commercer de l’or et de vendre du pétrole brut ont rendu ces schémas moins opérationnels.
1Le ministère iranien du pétrole parle de 200 milliards de dollars d’investissement sur les six
ans à venir (2015-2021). Voir http://www.shana.ir/en/home.
2Marcel Merle in Pierre Michel Eisenmann, Les sanctions contre la Rhodésie, Paris, éditions
Pédone, 1972 ; p. 1, préface.
3Rapport d’information du Sénat n° 605, 11 juin 2014 ; p. 5.
4NDLR. Voir « The Iran Primer, United States Institute of Peace.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : La sous-marinade indienne manque de bâtiments Source, journal ou site Internet : communication intraentreprise
Date : 29 juin 2015
Auteur : The economic Times
Adressé par François Jouannet
La sous-marinade indienne comporte 13 sous-marins à propulsion conventionnelle et un SNA
loué auprès de la Russie. Mais seulement la moitié d’entre eux est aujourd’hui opérationnelle.
L’une des raisons est leur âge. La durée de vie de ces navires est estimée à 25 ans. Or, 10 des
13 sous-marins à propulsion conventionnelle l’ont déjà atteinte. L’Inde a besoin de nouveaux
sous-marins dotés de nouveaux sonars, de systèmes de combat récents et capables
d’embarquer au moins 6 tubes lance-torpilles. Selon la marine indienne, le gouvernement n’a
pas encore pris la mesure de l’urgence ni lancé de protocole en vue du P-75i, Project-75 India,
visant à construire 6 nouveaux sous-marins localement avec achat de design auprès d’un
industriel étranger. Le programme avait été accepté en 2007 par le gouvernement indien qui
précisait alors sa nécessité. Le coût du programme a depuis été réévalué de +60%. Et le
manque de navires opérationnels risque de s’aggraver. L’Inde a validé l’an dernier de
nombreux MCO sur 6 de ses sous-marins. Sont concernés, 2 navires de classe Shishumar et 4
sous-marins de classe Sindhughosh. Parmi ces derniers, deux seront envoyés sur les chantiers
russes. Les sous-marins les plus anciens seront remplacés progressivement par les 6 futurs
Scorpène® actuellement en construction en Inde dans les chantiers navals de Magazon Docks,
mais l’accroissement de la flotte requerra une programme de construction neuve comme P-
75i.
L'INS Sindhukirti, l'un des 13 sous-marins indiens à propulsion conventionnelle
THEME 3 - 2 : Les quatre raisons qui ont poussé Airbus à investir dans Oneweb Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 29 juin 2015
Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur
Spatial"Le rêve de combler totalement le fossé numérique est en voie de devenir une
réalité en 2019", a estimé Greg Wyler, le fondateur de OneWeb Pourquoi Airbus a investi dans le projet de OneWeb? Parce que le business model des
constellations de satellites est devenu possible. Ce qui a attiré de nouveaux investisseurs ainsi
que Tom Enders, toujours autant séduit par les valeurs de l'Amérique. Trop fort Greg Wyler,
le fondateur de la start-up OneWeb, le milliardaire qui veut connecter la Terre entière à
internet à des prix abordables grâce à son projet de constellation de 900 micro-satellites.
Après avoir séduit dès le départ Sir Richard Branson, devenu un partenaire historique, il vient
de réussir un très joli coup en attirant de nouveaux investisseurs, qui ont participé à une levée
de capitaux de 500 millions de dollars destinée à financer son projet de constellation. "Le rêve
de combler totalement le fossé numérique est en voie de devenir une réalité en 2019", a
estimé jeudi Greg Wyler à l'issue de la finalisation de cette opération très attendue. De
nouveaux investisseurs du calibre d'Airbus Group, de l'opérateur américain de satellites
Intelsat, qui a pris une participation de 25 millions de dollars, de Coca-Cola Company et du
fabricant américain de puces pour smartphone, Qualcomm Incorporated, mais aussi d'un autre
opérateur de satellites américain, Hughes Network Systems, une filiale d'EchoStar, du groupe
indien Bharti Enterprises présent dans les télécoms et, enfin, de Totalplay, détenu par le
milliardaire mexicain Ricardo B. Salinas, ont rejoint ce projet fou de construire, puis de
mettre en orbite une constellation de 900 micro-satellites.
skip
Pourquoi Airbus Group s'est lancé dans ce projet
Réticent il y a encore quelques mois à participer à des projets de constellation, Airbus Group
s'est finalement laissé séduire et convaincre par Greg Wyler. Pourquoi ? Pour quatre bonnes
raisons. "La situation économique a changé, souligne le directeur général de Space Systems,
François Auque, que "La Tribune" a rencontré avant le salon aéronautique du Bourget (15-21
juin). Notamment le business model des constellations". Et de préciser que les coûts du
segment sol des constellations ont beaucoup baissé grâce aux nouvelles technologies de
réseaux. "La réduction de ces coûts change évidemment le paysage économique des
constellations", insiste-t-il. Cette réduction des coûts a ainsi permis de convaincre de
nouveaux investisseurs venus d'horizons très différents comme Coca-Cola et Intelsat. Ceux
qui soutiennent ces projets avec des financements dédiés "tiennent aujourd'hui la route", note
François Auque. Du coup, ces nouveaux acteurs du spatial peuvent "mobiliser des ressources
considérables", observe-t-il. D'où la levée de capitaux de 500 millions de dollars réussie par
Greg Wyler, qui lui permet de développer son projet de la constellation de 900 micro-
satellites de façon plus sereine.
De nouveaux entrants à contrôler
Au-delà de ces deux raisons économiques, les acteurs classiques souhaitent également garder
la main sur leurs marchés face à des entrants aux méthodes très déstabilisantes et aux projets
novateurs, dont certains parviendront quoi qu'il arrive à se faire une place au soleil. D'où l'idée
de contrôler ces nouveaux acteurs en utilisant la bonne vieille méthode de l'entrisme, plutôt
que de s'opposer vainement à leur arrivée. Une analyse résumée par un bon observateur de
l'industrie spatiale : "est-ce que ce projet est suffisamment sérieux pour me piquer mon
marché ? Si oui j'ai plutôt intérêt d'y être et d'essayer de contrôler, ou bien, si c'est limite, je
ne vais pas lui donner un coup de pouce". C'est aussi certainement un peu pour cela que
Airbus Group a investi dans OneWeb. Une approche aussi bien offensive (nouveaux marchés
à conquérir) que défensive (contrôler les nouveaux entrants pour ne pas être dépassé). C'est ce
que fait également Intelsat. "Nous mettons à profit les nouvelles technologies en bénéficiant
des innovations du secteur au profit de nos clients et de notre réseau", a d'ailleurs expliqué le
PDG Intelsat, Stephen Spengler.
Tom Enders, le tropisme américain
Enfin, la dernière raison tient à la personnalité même du président d'Airbus Group, Tom
Enders... qui n'a pas eu la chance de naître américain. Car tout ce qui se fait de l'autre côté de
l'océan Atlantique sera toujours mieux qu'en Europe. "L'Europe est à l'exact opposé de la
Silicon Valley", a-t-il d'ailleurs expliqué avant le salon du Bourget au "Point". "Il a toujours
eu ce tropisme", souligne-t-on dans son entourage. Ce n'est donc pas si étonnant que le
discours de l'entrepreneur américain Greg Wyler ait séduit le patron d'Airbus Group, qui
engage pour une fois personnellement son groupe dans un pari industriel. D'autant que Tom
Enders s'est laissé séduire ces derniers mois par les activités spatiales, notamment par les
nouveaux développements. D'où l'investissement d'Airbus Group dans OneWeb. D'ailleurs,
Tom Enders a emmené fin avril l'ensemble du comité exécutif d'Airbus Group dans la Silicon
Valley. Une façon de s'imprégner des valeurs créatrices de l'Amérique et de la notion d'échec,
qui est là-bas permise. Du coup, tous les salariés d'Airbus croisés ces dernières semaines
parlent de la Silicon Valley comme de la Mecque de l'innovation. Mais bien heureusement
des vallées, il en existe un peu partout dans le monde, y compris au sein même d'Airbus. Mais
c'est peut-être moins exotique... ou moins américain. Dommage surtout que le groupe
européen ait attendu Greg Wyler pour vouloir connecter la terre entière
THEME 3 - 3 : Grèce : les meilleurs ennemis de Tsipras sont dans son gouvernement Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Dans la partie de quitte ou double du Premier ministre grec, le référendum risque de mettre au
jour l'extrême fragilité de sa majorité. Syriza est une nébuleuse de quelque 19 partis d'extrême
gauche. "La Grèce qui a vu naître la démocratie doit envoyer un message retentissant au reste
du monde." Dans cette déclaration faite au cœur de la nuit de vendredi à samedi, quelques
minutes après qu'il a annoncé à ses collègues européens stupéfaits qu'il en appelait au peuple
grec plutôt que d'accepter les solutions pourtant singulièrement conciliantes qui lui avaient été
proposées in fine, Alexis Tsipras a confirmé ce que les experts redoutent depuis longtemps.
Le Premier ministre grec, champion toutes catégories de la volte-face, n'a aucune volonté
réelle d'accepter un compromis pour éviter une faillite financière à son pays. Ou, du moins, il
n'a pas –– ou plus –– les moyens politiques de l'imposer à une majorité qui, si elle lui a permis
d'accéder au pouvoir, est plus disparate, plus idéologisée et plus méfiante à l'égard de l'Europe
qu'on l'imaginait. Jusqu'au bout Tsipras a donc joué avec la patience de ses collègues de l'UE,
avec l'idée que l'Europe ne prendrait pas le risque d'exclure de son sein la nation qui est le
berceau de sa civilisation. C'est d'ailleurs le même argument qui avait permis à la république
hellène le 28 mai 1979 d'entrer dans l'Union alors qu'elle était loin d'avoir rempli les critères
nécessaires à son admission.
Nébuleuse
Aujourd'hui, ce même pays qui a érigé en système la dissimulation de ses véritables comptes
pendant plus de trente ans annonce que la légitimité née des dernières élections lui permet non
seulement de ne pas accepter les réformes et les règles de bonne gestion qui lui sont
proposées, mais d'imposer les siennes à l'Europe. En réalité, Alexis Tsipras, qui n'a cessé de
dénoncer "l'ultimatum en forme de chantage que veulent lui imposer les créanciers de la
Grèce", a les coudées beaucoup moins franches au Parlement d'Athènes qu'au Conseil
européen. Syriza, la formation qui a remporté les élections, est une sorte de nébuleuse de 19
partis de gauche et d'extrême gauche : trotskystes, maoïstes, staliniens, militants féministes,
écologistes et même – mais oui –– quelques socialistes. Tsipras lui-même est un ancien
communiste en rupture avec son parti, qu'il trouvait trop dogmatique. Mais, dans le genre
dogmatique, il a dû accepter dans sa coalition la "plateforme de gauche" de Panagiotis
Lafazanis, 63 ans, dont il a fait le ministre de la Reconstruction, de l'Environnement et de
l'Énergie. Ce mathématicien, dont la formation pèse 30 % du comité central de Syriza, appelle
de ses vœux un retour de la Grèce à la drachme en faisant remarquer que la Grande-Bretagne
a gardé sa livre sterling et ne s'en porte pas plus mal. "Comparaison n'est pas raison" ne doit
pas être un proverbe traduisible en grec. Mais Tsipras doit aussi compter avec Nikos Kotsias,
64 ans, professeur de sciences politiques et ministre des Affaires étrangères. Ce diplomate
n'est pas vraiment un adepte de la diplomatie puisqu'il se dit favorable à la violence pour
changer la société. Il pousse Tsipras à se rapprocher de Poutine et à oublier l'Europe. Autour
de Tsipras, n'oublions pas le ministre de l'Intérieur, Nikos Voutsis, 64 ans. Cet ancien
syndicaliste a poussé le Premier ministre à réintégrer à leur poste les milliers de
fonctionnaires qui avaient été licenciés par le précédent gouvernement en application des
mesures d'austérité demandées par Bruxelles. Inutile de dire que le nouveau plan proposé par
les Européens ne lui convient pas du tout.
"Coup de fouet"
Enfin, Tsipras doit tenir compte de la radicalisation de certains de ses proches comme le
sémillant ministre de l'Économie Yanis Varoufakis, dont ses partenaires à Bruxelles ont pu
mesurer dès son entrée en fonction son peu d'empressement à composer. L'annonce du
référendum l'a d'ailleurs comblé puisqu'il a déclaré dans la foulée à la télévision grecque : "La
démocratie en Europe mérite un coup de fouet. Nous venons de le lui donner." Alexis Tsipras
n'a pas encore clairement indiqué s'il conseillerait à ceux qui le soutiennent de voter oui ou
non au référendum sur les propositions de réformes faites par l'Europe et les institutions
monétaires. Mais, en dépit de la plongée dans l'inconnu que constitue pour la Grèce un vote
négatif, il faut se souvenir que le Premier ministre grec, depuis qu'il a pris ses fonctions, a
toujours sacrifié ses liens avec l'Europe pour maintenir l'unité fragile de sa coalition... Et
même l'unité de son couple puisqu'il aurait dit à Hollande que sa femme l'avait menacé de le
quitter s'il cédait aux Européens.
THEME 3 - 4 : Navires construits à Cherbourg : parfum de scandale au Mozambique Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 25 juin 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Le contrat passé aux CMN de Cherbourg pour la construction de 30 navires continue à faire
des vagues au Mozambique. L’un des principaux leaders d’opposition mozambicain a réclamé
la semaine dernière l’arrestation immédiate de l’ancien président Armando Guebuza. En
cause : la garantie apportée par l’Etat au prêt obligataire de 850 millions de dollars accordé au
client des CMN. Dont 500 millions de dollars se sont évaporés. Venancio Mondlane, l’un des
leaders du Mouvement démocratique du Mozambique, a souligné mercredi 17 juin, lors du
débat parlementaire sur les comptes publics de la nation, que le prêt accordé à Empresa
Moçambicana de Atum (Ematum) représente 53 pour cent de la dette publique du
Mozambique sur les marchés financiers internationaux.
La dette extérieure explose
« Quelqu’un doit être arrêté pour cela », a répété à plusieurs reprises Venancio Mondlane
dans son discours avant de préciser qui il visait : l’ancien président Armando Guebuza, en
fonction lorsque l’Etat a donné sa garantie à Ematum. Mondlane a aussi émis le souhait que
l’Assemblée nationale lève l’immunité parlementaire de l’ancien ministre des Finances
Manuel Chang, actuellement député du parti au pouvoir, le Frelimo. Mondlane a affirmé que
la dette extérieure du Mozambique a augmenté de 60% entre 2009 et 2013, une grande partie
de l’augmentation étant imputable au prêt accordé à Ematum. Avec l’autorisation du
gouvernement, Ematum a prospecté les marchés financiers européens à partir du mois d’août
2013. Au départ, l’entreprise avait mandaté les banques Crédit suisse et BNP Paribas pour
organiser la vente d’obligations d’un montant de 500 millions de dollars. Ces obligations
portaient un taux d’intérêt de 8,5%. Cette première émission obligataire ayant eu beaucoup de
succès, une deuxième émission obligataire a été organisée par la banque russe VBL Capital
pour lever 350 millions de dollars supplémentaires. Ces emprunts bénéficient de la caution du
gouvernement mozambicain, qui s’est engagé à payer les souscripteurs en cas de défaut
d’Ematum.
« Où sont passés les 500 millions de dollars ? »
Mondlane a estimé que le taux d’intérêt est « astronomique » et que l’opération est «
comparable à du prêt usuraire ». Il a rappelé que Guebuza s’est rendu au chantier naval de
Cherbourg en 2013, donnant apparemment son approbation au contrat. Sur les 850 millions de
dollars empruntés par Ematum, seulement 350 ont servi à financer l’acquisition des navires
(24 bateaux de pêche, trois patrouilleurs et trois intercepteurs). « Où sont passés les 500
millions de dollars restants ? », s’est interrogé Mondlane. Le ministre des pêches de
l’époque, Vitor Borges, avait affirmé au parlement en novembre 2013, en présentant le
contrat, que ces 500 millions de dollars seraient dépensés en radars, en communications
satellite, en installations à terre, en transfert de technologie, en en droits de licence, en
formation, etc. Mais il n’avait fourni aucune répartition détaillée de ces dépenses.
Contrat salué par François Hollande
Les comptes d’Ematum publiés au mois de mai 2015 montrent que la compagnie a enregistré
en 2014 une perte de près de 25 millions de dollars et qu’elle n’a plus de fonds propres.
Mondlane a affirmé que les revenus annuels tirés de la pêche par Ematum se montent à trois
millions de dollars alors que le service de la dette atteint 24 millions de dollars par an. Le
gouvernement estime pour sa part que la flotte d’Ematum, une fois pleinement opérationnelle,
générera un revenu de 200 millions de dollars par an. Ce qui semble très optimiste… Fin
septembre 2013, la conclusion du contrat avait donné lieu à une cérémonie officielle de haut
niveau à Cherbourg. Le président français, François Hollande, accompagné du président du
Mozambique Armando Guebuza, s’était rendu aux CMN pour assister à la découpe de la
première tôle. Les Constructions mécaniques de Normandie emploient près de 350 personnes
à Cherbourg.
Elles sont la propriété de l’homme d’affaire Iskandar Safa.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Aéronavale : les SEM rempileront Source, journal ou site Internet : TTU Online
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La Marine nationale comptait à la rentrée prochaine — suite au retrait programmé, à l’été
2015, des derniers chasseurs-bombardiers Super Etendard modernisés (SEM) qui équipent la
flottille de chasse 17F sur la BAN de Landivisiau (Finistère) — ne faire voler que des Rafale.
Il n’en sera rien : les SEM risquent de devoir durer — faute de remplacement — au-delà de la
limite annoncée initialement, soit deux ans encore, même si la nouvelle date de retrait
signifiée par la “Royale” reste fixée à l’été 2016… L’Aéronautique navale a perçu jusqu’à
présent 42 Rafale M depuis 2000. Les M-1 à 42 (dont quatre au standard le plus moderne avec
radar à antenne “active” Thales RBE2-AESA, les M-39 à 42). Le Rafale M-42, livré en
janvier dernier à la Marine, était d’ailleurs exposé sur le stand de Dassault Aviation lors du
récent Salon du Bourget, armé d’un missile Exocet sous le fuselage. L’attrition opérationnelle
ayant vu quatre Rafale M s’abîmer en mer depuis quinze ans (les M-18, M-22, M-24 et M-
25), la Marine n’a donc, à l’heure actuelle, que 38 avions en compte… Mais tous ne sont pas
en service. Si l’on compte les dix Rafale M/F1 (M-1 à 10) retirés du parc, afin d’être portés au
standard F3 et qui seront livrés d’ici 2018, à raison de deux avions par an — les M-10 et 9
l’ont été cette année —, ne sont donc véritablement en compte actuellement que… trente
Rafale M répartis à peu près comme suit : dix à la 11F, onze à la 12F à Landivisiau et trois à
l’ETR 2/91 de Saint-Dizier. Soit un total de 24 avions au standard F3 en service actif, les six
autres figurant en “volant de fonctionnement”, soit en réserve ou en grande visite pour les
porter du standard F2 au F3. Il reste toutefois six machines de la tranche 3 à livrer et dix
machines de la tranche 4 toujours non commandées, dont on ignore à quelle date elles
pourraient être remises à l’Aéronautique navale sans une augmentation du budget de la
Défense. Or les besoins de la Marine pour faire “tourner” ses trois flottilles de chasse sur
Rafale à l’horizon 2018 s’établissent à quarante Rafale M, à partager de manière égale entre
les flottilles 11F, 12F et 17F de Landivisiau et une fois les SEM retirés du service. Il serait
urgent de procéder à la commande des Rafale M-43 et 44 qui s’ajouteront aux huit Rafale F1
modernisés restant à livrer (M-1 à 8), qui vont être rendus au compte goutte à la Marine d’ici
2018, à raison de deux machines par an. Actuellement, la prolongation des SEM en service est
une affaire peu onéreuse vu l’importance du nombre de cellules de SEM/Standard 5
disponibles, de celui des stocks de moteurs Snecma 8K50 et des rechanges en magasin pour
ce vieil avion toujours bon de guerre qui s’est encore illustré, de février à mai dernier, depuis
le “Charles-de-Gaulle”, aux côtés des Rafale M, dans des engagements contre des cibles de
l’Etat islamique en Irak. Il pose toutefois un problème pour le GAE (Groupe aérien embarqué)
du porte-avions, car il oblige à conserver à bord deux types de chasseurs de modèles
différents avec leurs rechanges et leurs matériels de soutien spécifiques, y compris des
armements propres au SEM, comme les bombes guidées GBU-49 Paveway II de 250 kg et
GBU-58 Paveway II de 125 kg, qui ne sont pas utilisées sur Rafale M. Parallèlement, le
maintien en service de la 17F sur SEM risque de se doubler d’un manque de pilotes et
d’instructeurs puisque les derniers moniteurs SEM verront leur temps de service sous les
cocardes s’achever avant l’arrêt des avions. Cette question n’est toutefois pas insurmontable
et devrait être réglée au cours des prochains mois. Rappelons que la dotation de combat idéale
du “Charles-de-Gaulle” devra être, à l’horizon 2018, composée d’un GAE avec deux flottilles
de chasse homogènes, soit 20 Rafale M à bord, accompagnés de deux Hawkeye responsables
de la détection aérienne et d’au moins six hélicoptères chargés de la sécurité et du transport.
THEME 4 - 2 : Saint Bernard 2015 Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 29 juin 2015
Auteur : armée de terre
Adressé par André Dulou
Comme chaque année, les troupes de montagne se sont retrouvées autour de leur saint patron,
Saint Bernard, lors d’une cérémonie présidée par le général de corps d'armée Arnaud Sainte-
Claire Deville, commandant les forces terrestres. Cette année, la fête fut marquée par l'adieu
aux armes du lieutenant-colonel Laurent Catelain, blessé de guerre.
A l’occasion de cette cérémonie, 19 médailles ont été décernées, dont 8 croix de la valeur
militaire, essentiellement obtenues au cours de l’opération Sangaris. La cérémonie fut suivie
du traditionnel déjeûner de la Saint Bernard, au cours duquel la "famille" des troupes de
montagne a pu se retrouver autour de ses chefs d'hier et d'aujourd'hui. Le dimanche 28 juin
2015 clôturera cette fête de la Saint Bernard par une journée dédiée à la solidarité et au
soutien des blessés de l’armée de Terre, avec la rencontre devenue habituelle des soldats de
montagne et de leurs concitoyens, au stade historique du rugby Grenoblois.
THEME 4 - 3 : Chammal : mission d’intelligence, de surveillance et de reconnaissance dans le ciel irakien Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 29 juin 2015
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Il est 6 heures ce matin sur la base, le soleil est déjà haut ; le thermomètre affiche 45°C. Trois
avions attendent sur le tarmac, deux Rafale de l’armée de l’Air et un Atlantique 2 (ATL2) de
la Marine nationale. Ils sont parés pour effectuer une mission ISR (intelligence, surveillance,
reconnaissance), qui permet de collecter des renseignements dans la profondeur grâce
notamment à des photographies de précision. L'équipage de l'ATL2 prépare l'ensemble des
appareils qui seront utilisés au-dessus de l'Irak pour photographier, identifier, surveiller et
reconnaître. Dans les Rafale, les équipages font les derniers contrôles du moteur et de
l’électronique embarquée, notamment le PodReco NG (système numérique de reconnaissance
aérienne) pour rapporter et exploiter des images. Marins et aviateurs sont concentrés. Ils
partent, les premiers pour 10 heures de vol, les seconds pour 6 heures ; tous en survol d’un
territoire hostile. Le ciel est sûr, mais le risque existe. Les Rafale sont armés de missiles
d'autodéfense MICA. L'ATL2, lui, vole à distance de sécurité mais emporte néanmoins une
autoprotection par leurres infrarouges. Sans ces missions de renseignement, la coalition
Inherent Resolve et son volet français, Chammal, seraient aveugles. Marins et aviateurs
utilisent différents moyens ROIM 1
complémentaires, qui vont permettre au personnel en
charge du renseignement d'offrir toutes les informations permettant aux forces de sécurité
irakiennes et à la coalition de combattre le groupe terroriste Daesh. Les pilotes ont fini leurs
vérifications. Les hélices tournent, les réacteurs vrombissent, les pistards et les pilotes
entament leur langage des signes. Les tests au sol sont positifs, les roulages commencent, le
grondement des décollages se fait entendre, les avions disparaissent à l’horizon… Comme
prévu, les Rafale atterrissent 6 heures plus tard. Les mécaniciens, pistards, vecteurs,
armements et avioniques sont tous présents pour la remise en condition des avions. Bien que
fatigués, pilotes et navigateurs, en descendant de leurs machines, adressent un petit geste de
remerciement en direction de leurs équipes de soutien. De leur côté, les marins sont toujours
sur zone, car leur autonomie leur permet une mission plus longue. Cependant, il ne leur est
pas nécessaire d’attendre le retour à la base pour l’exploitation des images, les traitants
commencent donc à bord. Sur le tarmac de la base, l'avionique s'affaire sur le Pod Reco NG. Il
en retire un gros boitier, un disque dur où sont stockées les images réalisées par les Rafale.
Elles seront exploitées par les interprétateurs image. De leur travail découlera d'autres
missions aériennes, d'autres objectifs à neutraliser. Le travail du jour va consister à vérifier,
sur demande des états-majors, des indices d'activités : par exemple comment sont configurés
certains véhicules, notamment les engins de génie civil, les mouvements de circulation autour
de bâtiments, et ce qui pourrait indiquer qu'il s'agit d'une fabrique d'IED (engins explosifs
improvisés) ou de véhicules IED. "Les photos sont ensuite légendées" nous apprend le sergent
Julien. L'exploitation se poursuit : recherche de ponts, d'infrastructures clés, de travaux de
génie ou autres, tout indice qui indiquerait que Daesh réalise une opération à l'endroit de la
photo. Le travail terminé, les photos sont enregistrées dans la base de données puis transmises
aux différents états-majors, en particulier le CAOC de Chammal-Inherent Resolve, le
Combined Air OperationCentre, le centre interallié des opérations aériennes où des
personnels français de Chammal planifient les futures opérations aériennes. Lancée depuis le
19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 700 militaires. Elle vise, à la demande du
gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à
assurer un soutien aérien aux forces irakiennes dans la lutte contre le groupe terroriste
autoproclamé Daech. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze avions
de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale et six Mirage2000D) et d’un avion de patrouille
maritime Atlantique 2.
1 ROIM : renseignement d'origine image
THEME 4 - 4 : Il y a dix ans : dernier vol du Mirage IV Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 29 juin 2015
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Le 23 juin 2005, le Mirage IV P n°59 de l’escadron de renseignement stratégique (ERS) 1/91
« Gascogne », se posait pour la dernière fois sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan,
pour son retrait de service.
Lancé le 28 novembre 1956 par la société Dassault, le programme Mirage IV s’est concrétisé
par le vol d’un premier prototype de chasseur bombardier bimoteur baptisé Mirage IV 01, le
17 juin 1969. Deux ans plus tard, le 12 octobre 1961, le premier Mirage IV A prenait les airs,
ouvrant une lignée de 4 prototypes et de 62 appareils de série. En 1995, il fait partie des cinq
avions maintenus en état de vol pour effectuer des missions de reconnaissance à longue
distance et de guerre électronique. L’appareil, de 33 tonnes au décollage, vole à deux fois la
vitesse du son à 18 000 mètres d’altitude, la capacité de ravitaillement en vol l’amenant à la
portée de tous ses objectifs. Le commandant Eric Pintat, aux commandes de l’appareil et chef
des opérations de l’escadron « Gascogne », le lieutenant-colonel René Dupré, commandant
en second de l’unité, et tout l’équipage, comptaient plus de 5500 heures de vol sur cet
appareil. Désormais exposé sur la base aérienne 110 de Creil, le Mirage IV P n°59 rappelle à
tous les aviateurs son rôle essentiel dans la transfiguration de l’armée de l’air dans les années
1960. Fruit de la volonté affirmée des plus hautes instances de l’Etat, il marque l’accession de
la France au rang de puissance nucléaire.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : (Algérie) Dégradation de la situation sécuritaire en Tunisie – surveillance renforcée à la frontière est Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 29 juin 2015
Auteur : Mohamed Fawzi Gaïdi Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Depuis vendredi soir, l’alerte est à son paroxysme à la frontière est. L’attentat de vendredi
dernier, ayant fait 37 morts parmi les touristes, a poussé les forces combinées algériennes à
adopter une vigilance maximale, apprend-on de sources sécuritaires sur place. Ces dernières
confirment ainsi le renforcement des moyens en place des éléments des garde-frontières
(GGF) par le déplacement de plusieurs contingents militaires. «C’est à titre préventif que ce
renforcement a été décidé pour pallier toute infiltration de terroristes dans notre territoire et
vers la Tunisie. Des hélicoptères ratissent quotidiennement le tracé frontalier de 965 km entre
l’Algérie et la Tunisie tout autant que les 4x4 des GGF. Les Douanes algériennes et la Police
aux frontières (PAF) sont également sur le qui-vive», rassurent les mêmes sources. Le défi
sécuritaire est tellement important qu’il a poussé l’état-major de la Gendarmerie nationale à
faire appel à ses réserves de GGF pour parer à toute tentative d’incursion terroriste de et vers
la Tunisie. Le degré de vigilance est le même dans toutes les wilayas de l’extrême Est qui sont
alignées sur le tracé frontalier avec la Tunisie. «Des conseils de sécurité présidés par les walis
à El Tarf, Souk Ahras, Tébessa et El Oued, wilayas implantées sur le tracé frontalier avec la
Tunisie, sont tenus quotidiennement pour s’enquérir en temps réel de la situation sécuritaire
qui y prévaut, dont les PV sont transmis immédiatement aux ministères de la Défense
nationale et de l’Intérieur. Par réciprocité, une copie pour information est transmise également
aux autorités tunisiennes», révèlent les mêmes sources sécuritaires. Du côté tunisien, on
confirme toujours cet échange et la coopération sécuritaire dont la dernière en date a été
déclarée avant-hier par le président Beji Caid Essebsi : «Il existe une coordination sécuritaire
basée sur l’échange d’informations entre l’Algérie et la Tunisie pour assurer la sécurité de nos
frontières communes.» Depuis vendredi soir, des avions militaires, des Hercules C130, n’ont
pas cessé de faire la navette au niveau des aéroports de Annaba et de Tébessa, assurant le
transport des contingents. Ainsi, à partir de la wilaya de Ouargla jusqu’à celui de Layoun (El
Tarf) en passant par le poste frontalier Taleb El Arbi, dans la wilaya d’El Oued, les points de
contrôle ont été multipliés considérablement au même titre que les patrouilles motorisées et
pédestres. Le même degré de vigilance est également constaté dans le contrôle des personnes
dans ces régions. Les vols des hélicoptères ne sont pas en reste, puisque un ordre a été donné
pour assurer une surveillance aérienne de jour comme de nuit. «Parallèlement, six
hélicoptères type Augusta ratissent quotidiennement le tracé frontalier entre l’Algérie, la
Tunisie et une partie de la Libye tout autant que les véhicules tout-terrain des GGF. Les
Douanes algériennes et la Police aux frontières (PAF) sont également en alerte», rassurent les
mêmes sources. Ces mesures exceptionnelles ont été décidées en réponse à l’attentat de
Sousse, revendiqué par Daech. Ces mesures de sécurité exceptionnelles toucherons également
les contrebandiers. Leurs activités ont, par ailleurs, été étouffées entre l’Algérie, la Tunisie et
la Libye. «Les mêmes itinéraires empruntés par les contrebandiers sont également utilisés par
les terroristes. Le renforcement des actions des unités relevant du Commandement des unités
garde-frontières (CUGF) pour préserver la sécurité des frontières terrestres a eu un effet
secondaire sur l’activité de contrebande», a indiqué une source relevant de la Gendarmerie
nationale.
L’attentat de Sousse n’a pas affecté la destination Tunisie
Au lendemain de l’attentat terroriste de Sousse, la fréquence des déplacements des Algériens
vers la Tunisie et vice versa à travers les postes-frontières de l’est du pays n’a pas été affectée.
En effet, selon les douaniers en activité aux postes d’El Ayoun et Oum Tboul, relevant de la
wilaya d’El Tarf, les Algériens comme les Tunisiens animent toujours la même cadence de
voyage. «Après l’annonce de l’abominable acte terroriste qui a emporté 37 touristes à Sousse,
le poste d’El Ayoun a continué à traiter la même moyenne de voyageurs algériens et tunisiens
de et vers la Tunisie. C’est une moyenne de 10 à 15 véhicules de tourisme avec souvent
quatre passagers et 30 camions de marchandises par jour. A Oum Tboul, l’activité est plus
importante, même au mois de Ramadhan», confirme un agent de la PAF en faction au poste-
frontière d’El Ayoun. Celui d’Oum Tboul demeure plus animé. En effet, selon les chiffres
avancés par un officier des Douanes algériennes, «pas moins de 120 véhicules traversent
quotidiennement les frontières algériennes pour se rendre en Tunisie». Cette dernière a
toujours été une destination touristique très prisée des Algériens L’année dernière, ils étaient
exactement 1 284 000 touristes algériens à avoir visité la Tunisie. Ils seront plus cette année, à
en croire les agences de voyages spécialisées dans la destination Tunisie, dont les
déplacements sont prévus à partir du troisième jour de l’Aïd. Pour mémoire, en 2013, plus de
1 060 000 touristes algériens avaient séjourné en Tunisie, soit un taux de 25% de croissance
par rapport à 2010, année du déclenchement des évènements de la révolution du Jasmin. M.-
F. G.
THEME 5 - 2 : Au lendemain de l’attaque près de la frontière tunisienne, Ansar Eddine s’empare d’une ville au sud du Mali
Source, journal ou site Internet : Liberté
Date 29 juin 2015
Auteur : RI Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des hommes armés soupçonnés d'être des jihadistes ont pris, hier, le contrôle d'une partie de
la ville malienne de Fakola, près de la frontière ivoirienne, rapporte l’AFP citant des sources
concordantes. Au cours de leur attaque, les assaillants ont mis à sac le principal bâtiment
administratif de la ville, située à une vingtaine de kilomètres de la Côte d'Ivoire, ont précisé
ces sources. “Les jihadistes ont attaqué ce matin la ville de Fakola. Ils ont fait des dégâts et ils
contrôlent actuellement une bonne partie de la ville”, a déclaré, à l'AFP, un élu de cette
localité située à 300 km au sud de la capitale Bamako. “Ils sont arrivés très armés. Ils étaient
enturbannés. Ils avaient le drapeau noir et scandaient des versets du Coran. Ils ont d'abord
attaqué le camp de la gendarmerie et ensuite le camp militaire”, a ajouté la même source. Un
véhicule de l'armée a été brûlé par les assaillants qui ont également saccagé le siège de la
sous-préfecture, a indiqué, à l'AFP, un habitant dont les propos ont été confirmés par le sous-
préfet. “Ils ont saccagé la sous-préfecture et pris ma moto. J'étais caché, Ils ne m'ont pas vu”,
a affirmé ce responsable administratif. Un agent du service local des Eaux et forêts, chargé de
la protection de l'environnement, a indiqué de son côté que “les jihadistes sont actuellement
positionnés dans le camp (des agents) des Eaux et forêts”. “Ils contrôlent une bonne partie de
Fakola. Ils ne sont pas dans l'autre partie de la ville, mais l'armée malienne n'est pas là aussi”,
a-t-il dit. “Ils ont également pris position en face de la frontière ivoirienne. Ils sont vraiment
armés. Les populations ont peur. Mais les jihadistes ont dit qu'ils ne (leur) feront rien” et que
“leur problème, (c'est) avec les militaires”, a déclaré, à l'AFP, un autre habitant de Fakola.
Selon le site mauritanien, Sahara Medias, l’attaque a été menée par Moussa Sanogo à la tête
de la katibat Khaled Ibnou el-Walid, une succursale d’Ansar Eddine fondée par Iyad Ag
Ghali. Selon des sources proches de cette organisation terroriste citées par le média
mauritanien, Ansar Eddine est l’auteur de l’attaque, samedi, de la ville de Nara, près de la
frontière mauritanienne et où trois soldats avaient été tués. Et c’est la katibat khaled Ibnou el-
Walid qui a attaqué, il y a quelques jours, la ville de Sikasso, d’après les mêmes sources. Ces
attaques interviennent quelques jours après la signature par la coordination des mouvements
de l’Azawad de l’accord de paix et de réconciliation au Mali censé tourner la page du
jihadisme. C’est la deuxième fois, en l’espace de quelques jours, que le Sud est touché par les
attaques. D’ordinaire, elles sont concentrées au nord et au centre.
THEME 5 - 3 : « quand les obus manquent l’usine, ils tombent sur nos maisons » Source, journal ou site Internet : Le Temps
Date : 29 juin 2015
Auteur : Boris Mabillard
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les fenêtres des bâtiments administratifs à l’entrée de l’usine se sont brisées sous l’effet du
souffle des explosions. (Boris Mabillard)
L’usine de coke d’Avdiivka, la plus grande d’Europe, est située sur la ligne de front entre
l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes. Près de 4000 ouvriers continuent d’y
travailler dans des conditions qui étaient déjà infernales avant la guerre. Sixième et dernier
épisode de notre reportage en Ukraine Une explosion retentit, c’est la cinquième en moins de
dix minutes. Mais aucun des ouvriers ne cesse son travail, comme si de rien n’était. «L’usine
est très dangereuse», lance la responsable de la sécurité du personnel. «C’est sans parler des
bombes», annonce-t-elle. Les conditions de travail dans la fabrique de coke d’Avdiivka, la
plus grande d’Europe, propriété de Metinvest, le groupe du milliardaire ukrainien Rinat
Akhmetov, sont déjà terribles en temps normal mais avec la guerre, elles sont devenues
infernales. Dans les fourneaux, le charbon est transformé en coke, un combustible d’une
qualité suffisante pour être utilisé dans les aciéries de la région. «En cas de maux de tête, de
vertiges, de nausées et d’une sensation de brûlure, il n’y a rien de grave. Mais il faut se rendre
à l’infirmerie de l’usine, où sont distribués des comprimés qui aident à absorber les toxines»,
poursuit la responsable de la sécurité. Depuis l’été dernier, l’usine se trouve presque sur la
ligne de front. Depuis janvier, 150 obus ont même touché le complexe industriel. Pourtant,
malgré la peur, les ouvriers assurent la production coûte que coûte. Le complexe industriel
fait plusieurs kilomètres carrés, à tel point que les employés se déplacent à l’intérieur du
périmètre de l’usine en bus, à vélo pour d’autres et les chefs en voiture. Des dizaines de
cheminées crachent des fumées noires ou blanches, des flammes montent des tuyères. Des
robinets vomissent des gaz délétères dans des sifflements. Les fours de combustion du
charbon sont au cœur de la cokerie. Un enchevêtrement de boyaux d’acier rouillés et
rafistolés. D’un côté, le charbon est enfourné par wagons dans des batteries de fours, de
l’autre, il est récupéré incandescent à plus de 1200 degrés. Alexandre est au plus proche de
l’énorme forge où le charbon brûle. La chaleur monte à 47 degrés, selon ce qu’indique le
thermomètre à l’intérieur de sa cabine. Mais lorsque s’ouvrent les compartiments de cette
fournaise, il se trouve à quelques mètres seulement des braises. Sans cesser de s’éponger le
front, il manipule les commandes de sa grue: «Mon travail est l’un des plus pénibles de
l’usine, il est technique et physique à la fois. Mais personne n’en tient compte. Surtout pas le
patron. On ne me paie que 350 dollars par mois.» Le pire, explique Alexei Bober, responsable
de la production, c’est qu’il faut absolument résister à la tentation de boire de l’eau froide:
«Elle peut provoquer un choc thermique, qui mène à l’évanouissement.» Alexandre habite
comme d’autres le village d’Avdiivka. Habitait, devrait-on dire, car depuis que les hostilités
entre les séparatistes pro-russes et l’armée ukrainienne ont repris de plus belle sur cette partie
du front, il dort régulièrement à l’usine: «Le village n’est pourtant qu’à deux kilomètres.»
Avec les bombardements, les snipers et les checkpoints, ce qui n’était qu’un court trajet est
devenu une odyssée dangereuse. Les 6000 habitants qui s’accrochent encore au village vivent
terrés. Les détonations résonnent dans le lointain. Alexei Bober tourne la tête en direction des
combats. Pense-t-il donner l’alerte? «Non, rien de grave aujourd’hui. Les obus tombent à plus
de deux kilomètres.» En janvier et en février derniers, l’usine a été touchée à plusieurs
reprises. Fin mai aussi. Cette année, nous avons eu deux, puis encore dix blessés», explique
l’ingénieur. «Les dégâts causés étaient considérables. Plusieurs millions de dollars ont été
investis dans les réparations. Et ce n’est pas fini.» Des restes de tôles calcinées jouxtent des
dépôts de produits inflammables. Il montre des conduits utilisés pour refroidir le gaz généré
par la combustion du charbon: «Nous sommes passés à quelques mètres d’une catastrophe. Si
l’obus avait explosé à côté de ce gazoduc, toute l’usine partait en fumée.» Le contremaître
Vladimir Kazmin dort lui aussi dans les locaux administratifs de l’usine. Il a transformé la
salle de bains attenante à une salle de conférences en chambrette. «Seul avantage, je me rends
d’un pas à mon travail.» Avant la guerre, il habitait avec sa femme et son garçon à Donetsk.
Mais son appartement, non loin de l’aéroport, a été détruit. «De toute façon, Donetsk est en
DNR [la République de Donetsk, entité séparatiste autoproclamée, ndlr] et est inaccessible.
Ma femme et mon petit ont déménagé à Zaporojia. Je leur rends visite toutes les deux
semaines.» N’a-t-il pas peur quand les canons grondent? «Ce serait de la folie de ne pas avoir
peur. Mais que faire? Tout arrêter? Mais qui me verserait un salaire?» Si la production
s’arrête, un autre problème surviendrait: les fours seraient irrémédiablement hors d’usage en
cas de refroidissement. Une mise à l’arrêt même temporaire condamnerait l’usine, explique
Musa Magomedov, le directeur de l’usine. «Chaque batterie de four coûte 150 millions de
dollars. Dans tous les cas, il n’y en a pas de disponible. Arcelor en construit, mais le délai
d’attente est de deux ans minimum.» Ne vaudrait-il pas mieux abandonner la production,
plutôt que de mettre en danger la vie des milliers d’employés? Sans compter les risques d’une
catastrophe écologique, en cas d’incendie ou de bombardement. Le directeur avoue qu’il ne
cesse de réfléchir à cette question: «J’ai demandé aux salariés ce qu’ils en pensaient. A une
large majorité, ils ont opté pour la poursuite du travail. La fermeture de l’entreprise sèmerait
la mort à Avdiivka.» Au milieu de la conversation dans le grand bureau de la direction dont la
propreté tranche avec le reste de l’usine, la secrétaire fait soudain irruption. Elle est agitée: il
faut courir aux abris, les bombardements se rapprochent dangereusement. Le directeur perd
son sourire mais garde le calme. Dans les couloirs, c’est un grand exode vers le rez-de-
chaussée et les caves de l’immeuble. «Il faut se tenir éloignés des fenêtres», explique une
femme réfugiée dans une salle d’attente borgne. «Pas besoin de descendre dans les abris pour
l’instant. On ne risque rien au centre du bâtiment, les pièces qui donnent sur l’extérieur nous
protègent, un peu.» Le directeur fait la circulation et tente de rassurer ses collaborateurs. «Ne
prenez pas l’ascenseur, le plus grand risque est de rester coincé», dit-il avec un air de
bonhomie. Les étages se vident rapidement, les couloirs sont désormais déserts. Sauf au
septième, où, calfeutrés dans un bureau aux larges fenêtres qui ouvrent sur l’usine et les
champs alentour, six personnes du service de la comptabilité, des femmes et un homme,
continuent leur tâche: «Nous avons du retard et beaucoup à faire, pas le temps de vadrouiller
dans les coursives. En plus on connaît, après être descendus, il faut tout remonter à pied.» Par
les fenêtres, on voit des champignons de fumée blanche s’élever au-dessus des champs au gré
des impacts d’obus. Les plus proches sont à un kilomètre environ, un petit village entouré de
bosquets semble être pris pour cible. C’est Lastochkiné, en ukrainien, le village des
hirondelles. Une accalmie permet au personnel de regagner les bureaux. Pendant ce temps, les
ouvriers, eux, n’ont pas quitté leur boulot. Au troisième sous-sol, des retardataires attendent
avant de remonter. Un immense abri antiatomique de l’époque soviétique sert de refuge en
dernier recours. Là, des boîtes de conserve s’amoncellent, au milieu des kits de survie et des
stocks de pilules à prendre en cas d’attaque nucléaire. Sur les murs, les vieux posters
détaillent toutes les situations d’urgence: missile à tête chimique ou biologique, conflit
mondial… Aucun n’explique ce qu’il faut faire en cas de guerre civile. Ce scénario ne pouvait
pas être imaginé. Durant cette attaque, aucun obus n’est tombé sur l’usine. En revanche les
villages alentour, à commencer par Avdiivka, ont souffert, un mort, quelques blessés et des
destructions importantes. Pour les ouvriers, c’est encore pire car ils viennent tous de la région,
explique l’un d’eux. «Quand les obus manquent l’usine, ils tombent sur nos maisons.»
THEME 5 - 4 : Poutine promet de soutenir Damas, y compris militairement. Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Moscou - Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé lundi à
Moscou avoir reçu des assurances du président russe Vladimir Poutine que son pays
continuerait à aider la Syrie, y compris militairement. J'ai reçu une promesse du président
Poutine qu'il allait soutenir la Syrie, politiquement, économiquement et militairement, a-t-il
dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov et
après une rencontre avec le dirigeant russe. La Russie est un allié de premier plan du régime
de Bachar al-Assad qu'il a soutenu depuis le début du conflit en mars 2011. Son appui s'est
traduit par des vétos au Conseil de sécurité de l'ONU chaque fois que les Occidentaux ont
voulu condamner Damas ainsi que par une assistance militaire et financière. Moscou a
également accueilli deux séances de négociations entre le régime et une opposition tolérée
mais peu représentative, qui n'ont pas abouti à des conclusions concrètes d'autant que
l'opposition en exil, soutenue par l'Occident, n'y participait pas. M. Poutine, après sa rencontre
avec M. Mouallem, a assuré que son pays continuerait à se ranger du côté du régime syrien,
faisant ainsi taire les rumeurs et les affirmations d'analystes sur un prétendu changement de
position de Moscou. Nous sommes convaincus qu'au final, le peuple syrien sera victorieux. Et
notre politique, qui vise à soutenir la Syrie, les dirigeants syriens et le peuple syrien, reste
inchangée, a affirmé le président russe. Il a également discuté de la possibilité de constituer
une nouvelle coalition internationale pour combattre le terrorisme, notamment le groupe
jihadiste Etat islamique (EI), qui contrôle des pans entiers en Syrie et en Irak. Si les dirigeants
syriens considèrent (l'idée d'une coalition) acceptable et possible, nous ferons tout notre
possible pour vous soutenir. Et nous utiliserons nos relations, qui sont bonnes avec tous les
pays de la région, pour tenter de créer à tout prix une telle coalition, a déclaré M. Poutine.
Selon lui, pour lutter contre le terrorisme, tous les pays de la région doivent joindre leurs
efforts. Tous nos contacts avec les pays de cette région montrent que lorsqu'il s'agit de
combattre le soi-disant Etat islamique, chacun est prêt à combattre ce mal. Cela s'applique à la
Turquie, à la Jordanie, à l'Arabie saoudite, a-t-il ajouté. Mais M. Mouallem s'est montré
sceptique. Je sais que Poutine est un homme qui fait des miracles, mais une alliance avec
l'Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar ou les Etats-Unis nécessite un grand miracle, a-t-il dit
avec humour. Comment ces pays qui ont encouragé et financé le terrorisme peuvent-ils
devenir des alliés contre le terrorisme, a-t-il souligné. Le régime syrien accuse ces pays de
financer les rebelles qu'il combat depuis plus de quatre ans.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Daesh : des réserves estimées à 2000 milliards de dollars Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 29 juin 2015
Auteur : Emmanuel Berretta
Adressé par Jean-Claude Tourneur
L'embargo onusien est inefficace face à une organisation terroriste quasi étatique assise sur un
trésor en hydrocarbures... Daesh a pris tous les aspects d'une organisation quasi étatique avec
un territoire aussi vaste que le Royaume-Uni, abritant 8 millions de personnes, apprend-on
dans le rapport parlementaire sur le suivi des filières djihadistes. Les combattants eux-mêmes
ne sont pourtant que 25 000 (peut-être 30 000), selon le ministère de la Défense, mais leurs
rangs grossissent de mois en mois. Daesh tire en effet de sa puissance une force d'attraction,
notamment en raison de ses moyens financiers colossaux. Selon le centre d'analyse du
terrorisme (CAT), le revenu annuel théorique de l'organisation atteint 3 milliards de dollars.
Le sous-sol riche en gaz naturel et pétrole lui confère une réserve de plus de 2 000 milliards
de dollars tant que Daesh n'est pas délogé de la zone irako-syrienne. Par ailleurs,
l'organisation terroriste a mis la main sur les avoirs de la banque centrale de Mossoul. Cette
autosuffisance lui permet de payer ses fonctionnaires et de lever l'impôt auprès des
populations civiles. Les actes terroristes ne sont qu'une dépense minime de Daesh. Si bien que
l'ONU se trouve dans l'incapacité de briser les financements de l'organisation djihadiste en
dépit des résolutions prises.
Le trafic de cigarettes alimente le terrorisme
La France s'est dotée les moyens juridiques de bloquer tout ou partie des avoirs de personnes
physiques ou morales qui commettent ou tentent de commettre des actes terroristes, ou qui
incitent à la commission d'actes terroristes. En les privant de ressources, cette mesure
administrative peut éventuellement dissuader les candidats au djihad à rejoindre la Syrie. En
tout cas, elle pénalise particulièrement ceux qui n'ont pas accès au monde de la délinquance.
Le Centre d'analyse de terrorisme souligne le rôle du trafic de cigarettes dans le micro-
financement du terrorisme. "Selon les services français (douanes, autorités judiciaires),
plusieurs djihadistes français ayant rejoint depuis 2012 le théâtre d’opérations terroristes syro-
irakien ont financé leur voyage et récolté des fonds au profit des organisations terroristes
opérant dans cette zone grâce au produit de la vente de cigarettes de contrebande", peut-on
lire dans le rapport du CAT. Le gel des avoirs peut être instauré pour une durée de six mois
renouvelable. Depuis 2009, 70 personnes physiques ou morales ont été frappées par cette
mesure décidée par le ministre de l'Intérieur et celui de l'Économie via un arrêté ministériel.
Entre 2012 et 2014, 18 personnes physiques ou morales ont subi la mesure en lien avec le
conflit syrien. La commission parlementaire, présidée par le député LR Éric Ciotti, préconise
notamment d'améliorer la détection du micro-financement du terrorisme par la réactivation
des pôles régionaux et locaux de lutte contre l'islam radical. Ils avaient été mis en place en
2005 par une circulaire du ministère de l'Intérieur. Ils étaient adossés aux renseignements
généraux. Malheureusement, selon lui, la réforme du renseignement intérieur, lancée en 2008,
a fortement perturbé la mission de "déstabilisation de la mouvance islamiste radicale" qui lui
avait été assignée.
THEME 6 - 2 : Comment la fraude fiscale dégrade (aussi) notre compétitivité Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 29 juin 2015
Auteur : Emmanuel Lévy
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La Banque de France s'est penchée sur les conséquences de ce que l'on nomme la
manipulation des prix de transfert, cette pratique consistant pour les entreprises à loger leurs
bénéfices dans des pays fiscalement plus "accueillants". Résultat : notre déficit commercial se
retrouve gonflé artificiellement de 14 %, soit entre 5 et 10 milliards d’euros ! Combien
économisent en impôt les multinationales françaises, grâce à l’optimisation fiscale ? A cette
question, une récente étude de la Banque de France (BdF) répond partiellement : 10 % de leur
impôt sur les sociétés en 2010. Partiellement, car l’économiste de la BdF ne s’est en effet
penché que sur l’aimable martingale — qui peut être parfois qualifiée de fraude — qu’est la
manipulation des prix de transfert. Laquelle consiste à loger ses bénéfices dans les pays à
faible imposition. En 2008, ce sont ainsi 8 milliards d’euros de bénéfices qui échappent à
l’impôt via ce canal, soit près de 2,5 milliards de manque à gagner fiscal. Mais ce n’est pas le
seul canal — et de loin — puisque qu’à coté de cette technique sur les biens, on trouve aussi
le jeu des licences, l’endettement factice, etc. Surtout, si elle prive les caisses de l’Etat de
plusieurs milliards d’euros chaque année, l’ampleur de la martingale est telle qu’elle modifie
sensiblement les comptes nationaux. En effet, selon l’économiste, la sous-estimation massive
des prix des exportations et inversement la surestimation des prix des importations qu’induit
la manipulation des prix de transfert vient gonfler artificiellement notre déficit commercial de
14 %, soit entre 5 et 10 milliards d’euros ! En conclusion, la BdF souligne que le mouvement
s’est accentué depuis 2000, expliquant en creux que la situation actuelle est sans doute encore
plus dégradée. Mais il y a pire : cette étude montre qu’une part non négligeable des chiffres
sur lesquels s’appuient les pouvoirs publics pour apprécier la situation économique du pays,
comme notre compétitivité, sont faux. A notre désavantage : en sous estimant la valeur des
biens produits en France, ces multinationales réduisent aussi artificiellement la productivité
des travailleurs du pays et notre PIB.
THEME 6 - 3 : Une coalition AKP-MHP mènerait la Turquie à la guerre Source, journal ou site Internet : Cumhuriyet (Turquie)
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Selon les médias turcs, Ankara préparerait une intervention militaire dans la zone frontalière
turco-syrienne. Un peu plus tôt, le président Recep Tayyip Erdoğan avait indiqué qu'il
s'efforcerait d'empêcher par tous les moyens la formation d'un Etat kurde dans le nord de la
Syrie. Si l'AKP conclut une coalition gouvernementale avec le parti d'extrême droite MHP,
ceci reviendrait à déclarer la guerre aux Kurdes, prévient le quotidien kémaliste Cumhuriyet :
"Les cantons kurdes sont en train de se réunifier dans le nord de la Syrie. On observe ainsi la
formation d'une zone sécurisée à la frontière syrienne qui nous protège de l'Etat islamique et
d'organisations terroristes fondamentalistes du même acabit. Pourtant, aux yeux de l'AKP et
du MHP, ceci représente un péril pour la sécurité nationale de la Turquie. Pourquoi ? Il
n'existe pas de réponse plausible à cette question. Une coalition AKP-MHP équivaudrait
inévitablement à une déclaration de guerre. Le gouvernement combattrait le PKK au niveau
national et [le parti kurde syrien] PYD de l'autre côté de la frontière, menant ainsi une guerre
contre la Syrie. Ce serait une perspective qui plongerait durablement la Turquie dans le
cloaque des conflits du Proche-Orient."
THEME 6 - 4 : Terrorisme : Pressions et Interférences Source, journal ou site Internet : Le Quotidien d’Oran
Date : 29 juin 2015
Auteur : Ghania Ouzaki Adressé par Jean-François Mazaleyrat
L'attentat terroriste perpétré vendredi dernier à Sousse en Tunisie risque de pousser la
communauté internationale à exercer plus de pressions sur l'Algérie. Vendredi dernier à
Sousse, un homme armé d'une kalachnikov a tiré pendant de longues minutes, s'est déplacé de
l'entrée de l'hôtel jusqu'à la piscine sans qu'aucun agent de sécurité n'ait pu l'intercepter.
Aucun de ceux qui surveillent la plage n'était armé. Il est curieux qu'un pays qui vit
d'importants événements politiques et sécuritaires depuis plusieurs années et qui continue de
surcroît à attirer les touristes occidentaux, n'ait pas pensé à «encercler» ses villes et rues de
dispositifs sécuritaires musclés. Ca aurait été la première leçon qu'il aurait dû tirer de la
longue expérience de l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. Sa proximité avec la Libye
doit le pousser davantage à le faire. En fait, tout se qui se passe dans la région a en toute
évidence, un lien des plus étroits avec le désordre qui sévit en Libye. La région fait face à une
équation à plusieurs inconnues en matière de possibilités de règlement de cette crise.
L'attentat de Sousse place encore une fois l'Algérie en particulier sous les feux de la rampe. Il
est connu que la communauté internationale veut lui forcer la main pour intervenir
militairement en Libye. John Kerry l'avait sous-entendu l'année dernière en affirmant que les
Etats-Unis respectent la Constitution algérienne mais discutent quand même des diverses
possibilités de faire revenir la sécurité dans ce pays. Pour rappel, deux de ses dispositions
constitutionnelles lui en tracent les limites, l'une interdit l'intervention de l'armée nationale en
dehors de ses frontières et la seconde lui impose la non ingérence dans les affaires internes
des Etats.
«LA QUESTION LIBYENNE EST TELLEMENT COMPLEXE QUE TOUT LE MONDE
INTERFERE»
L'on avance que la levée de ces deux dispositions est aujourd'hui plus que réclamée
notamment par les Américains et les Français. La visite éclair du président français à Alger le
15 juin dernier était, selon des sources informées, essentiellement consacrée à la situation qui
prévaut en Libye même si l'on soutient à Alger qu'elle l'était plutôt pour l'évaluation de la
relation bilatérale entre les deux pays. Entre des parties libyennes qui appellent à une
intervention militaire internationale dans leur pays et l'Egypte qui demande à la communauté
internationale d'en armer le gouvernement «légitime», la France slalome pour se trouver un
rôle important dans la résolution de la crise. «Elle veut se mettre en avant comme au Mali, au
risque de confondre attentat terroriste et règlement de comptes,» lancent des analystes.
L'Egypte, tout autant que le Maroc, veut aussi avoir ce rôle prépondérant dans le choix d'un
règlement de la crise libyenne. «Il y a le problème du terrorisme qui nous oblige, selon notre
point de vue, à avoir une voie parallèle à la voie politique ; nous proposons, nous Egyptiens,
que le gouvernement libyen actuel qui est un gouvernement légitime soit doté d'armement
nécessaire pour combattre le terrorisme,» a déclaré l'ambassadeur d'Egypte à Alger dans une
interview parue dans le Quotidien d'Oran le 24 mai dernier. Omar A. Abou Eich a affirmé que
«la question libyenne est tellement complexe que tout le monde interfère». Pour rappel, après
l'assassinat de 21 Egyptiens coptes en Libye le 15 février dernier, l'Egypte a mené des frappes
aériennes sur les villes libyennes qui lui sont limitrophes sans qu'aucun pays ne s'en inquiète.
«Si on n'avait pas mené ces frappes, la question politique n'aurait pas avancé», nous a déclaré
son ambassadeur à Alger. L'on se rappelle qu'une fois l'Algérie avait déclaré par la voix de
son ministre des Affaires étrangères qu'elle était prête à accueillir tous les Libyens en conflit
pour un dialogue inclusif en vue d'une solution politique, la communauté internationale a
appelé quelques temps plus tard, à démultiplier l'initiative en d'autres tout à fait similaires que
l'ONU a accepté de parrainer.
REPONSE «TRANCHEE» CONTRE VELLEITES POUR UNE INTERVENTION
MILITAIRE ALGERIENNE
Ont alors commencé les manœuvres pour pousser les parties libyennes en conflit à s'organiser
en «pools», être affectés dans différents pays pour mener des rounds de dialogue, chaque pool
pour ce qui le concerne alors que les problèmes et leurs objectifs sont identiques. Il y a eu
Bruxelles, Skhirat, Alger, Rome, Le Caire, les instances de l'ONU…Un véritable puzzle que
seuls les puissants de ce monde sauront en accoler les pièces au moment qu'ils choisiront. La
fragmentation et le morcellement des efforts des Libyens à travers ces différentes tribunes de
dialogue, ne semblent déranger personne. L'Egypte soutient même que l'actuel gouvernement
est légitime. «La communauté internationale doit lui donner des armes(…) ce qui se passe
c'est qu'on a laissé chaque camp se doter d'armement,(…) la Libye vit une crise dont les
conséquences pèsent sur les pays voisins», reconnaît son ambassadeur à Alger. Face à cet
immense brasier, Alger tente de construire un optimisme conséquent. Elle semble avoir choisi
d'ignorer les déclarations faites ici et là en faveur d'une intervention militaire en Libye. L'on
rappelle qu'en début d'année, l'Italie était prête à mobiliser 5000 hommes pour participer à une
opération militaire internationale. «Tout le monde est revenu à la raison, tous les pays se sont
ralliés à la proposition algérienne d'une solution politique négociée, en vue d'une
réconciliation entre l'ensemble des parties libyennes en conflit», nous dit-on de source
diplomatique. Alger fait depuis toujours semblant de ne pas comprendre «les velléités» de
certains pays de l'obliger à intervenir militairement en Libye. «On nous ne le demande jamais
directement parce que la réponse est connue d'avance. C'est une question pour nous bien
tranchée, l'Algérie ne transgressera jamais ses dispositions constitutionnelles consacrant le
principe de la non intervention dans les affaires internes des Etats et l'interdiction faite à son
armée de sortir de ses frontières», nous disent nos sources diplomatiques. L'on pense même
qu' «une intervention de quelle que partie qui soit ne fera qu'aggraver les choses en Libye.
Déjà qu'on ne nous a pas écouté quand on a dit qu'on était contre l'intervention de l'OTAN
tout à fait au début de la crise ; on en avait anticipé les conséquences ; nous ne nous sommes
pas trompés, la situation est dramatique en Libye.» Alger fait cependant part de son
enthousiasme après la remise «il y a deux jours, par l'ONU au parlement libyen», nous dit-on,
d'un document contenant toutes les propositions émises par les différentes parties qui ont
dialogué dans différents pays.
«IL N'Y AURAIT PEUT-ETRE PAS D'AUTRES ROUNDS DE DIALOGUE»
Nos sources affirment que «le document en question a été accepté à 95% par les Libyens».
L'on croit d'ailleurs que «c'est un document-cadre pour une réconciliation nationale et la
constitution d'un gouvernement d'union nationale accepté par tous parce que l'actuel ne
représente pas tous les Libyens». L'on pense même qu' «il n'y aurait peut-être plus d'autres
rounds de dialogue à Alger ou ailleurs, le document étant assez complet pour unir les
antagonistes libyens autour d'un smig politique conséquent et consistant». Les observateurs ne
se privent pas pour rappeler que s'il y a eu dialogue politique «c'est parce que l'Algérie a mené
un travail colossal de préparation et de déblaiement du terrain». Alger a travaillé en parallèle
du processus international, en faveur «d'une dynamique de réconciliation nationale grâce à
laquelle un accord de rapprochement entre des parties ennemis a pris ses contours il y a une
dizaine de jours.» Ces avancées dans le dossier libyen ne cachent pas que l'Algérie fait face à
une situation difficile notamment aux frontières. Toutes les villes du sud sont en alerte. Les
manœuvres militaires menées par le général de corps d'armée, le chef d'état-major, Gaïd Salah
et ses tournées dans toutes les régions militaires du sud du pays pour instruire les troupes à
plus de vigilance et de préparation pour être prêt contre toute éventualité sécuritaire,
témoignent du niveau d'alerte que vit actuellement l'Algérie. «Même la capitale est d'une
vigilance accrue», nous disent nos sources. Très souvent on aperçoit, en effet, des corps
constitués portant brassard rouge, indication d'une alerte maximum. L'attentat perpétré à
Sousse l'obligera à davantage de précautions. Il lui sera certainement demandé de
«collaborer» pour faire revenir le calme dans la région. «Qu'est-ce qu'on pourrait nous
demander de faire de plus que nous faisons depuis longtemps», interrogent nos sources
diplomatiques. L'on nous rappelle que «nos services de sécurité agissent aux frontières dans le
cadre d'une excellente coordination avec les services tunisiens.» Pas seulement. D'autres
programmes ont été initiés entre les deux pays pour accroître le niveau de coopération dans le
domaine sécuritaire, nous affirme-t-on.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Le juge Trévidic : « la religion n’est pas le moteur du jihad » Source, journal ou site Internet : Le Télégramme
Date : 28 juin 2015
Auteur : Propos recueillis par Hervé Charbonnière
Adressé par Jean-François Mazaleyrat et jean-Claude Tourneur sur un article du Point
(même titre)
Terrorisme ? « Pire qu'avant ». Loi sur le renseignement ? « Un raté ». Alors qu'il quitte
le pôle antiterroriste après 15 années*, le juge MarcTrévidic dresse un inquiétant bilan
sur les menaces, et les réponses qui leur sont apportées.
Quelle est la situation aujourd'hui, alors que vous quittez le pôle antiterroriste ?
Elle est pire qu'il y a dix ans. Et même pire que lorsque j'ai débuté au parquet en 2000.
Qu'est ce qui a changé ?
Le nombre de personnes atteintes de délire jihadiste est exponentiel ! La population concernée
est plus jeune, plus diverse et aussi plus imprévisible, avec des personnes qui sont à la limite
de la psychopathie... mais qui auraient été dangereuses dans tous les cas, avec ou sans djihad
(...). Avant, nous avions un groupe puissant en Afghanistan. Aujourd'hui, il est proche de nos
frontières. Il y a aussi la facilité avec laquelle reviennent certains combattants. Et on ne savait
même pas qu'ils étaient partis ! C'est le cas, à vue de nez, pour un retour sur cinq. Et, depuis
un an, on constate de plus en plus de retours.
Vous affirmez que le jihadisme est devenu « un phénomène de mode » ?
Oui. Ceux qui partent faire le jihad agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en
découdre, pour l'aventure, pour se venger, parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la
société... Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses : l'islam radical. La religion
n'est pas le moteur de ce mouvement et c'est ce qui en fait sa force. C'est pour cette même
raison que placer la déradicalisation sous ce seul filtre ne pourra pas fonctionner.
Faut-il s'inquiéter de ces retours de jihadistes en France ?
Clairement, les services n'ont pas les moyens de faire le tri pour savoir qui est réellement
dangereux, ou pas. Les enquêtes ne sont pas assez longues, et il n'y a pas assez d'enquêteurs
pour les suivre.
Le gouvernement vient pourtant d'allouer de nouveaux moyens humains aux services du
renseignement ! Et une loi leur donne aussi un nouveau cadre, avec un recours simplifié
à des méthodes intrusives…
Il faut arrêter de croire que c'est le renseignement, acquis grâce à des
écoutes/sonorisations/balises administratives, qui permet d'arrêter les terroristes ! Seul, le
judiciaire permet d'interpeller. Savoir qu'untel risque de passer à l'acte ou stocke des armes
chez lui, grâce à une écoute administrative par exemple, n'a aucune valeur judiciaire. Une
information n'est pas une preuve ! On n'envoie pas en prison, on ne débarque pas chez
quelqu'un sur un simple renseignement. C'est la base de notre droit. Quand on touche aux
libertés individuelles, il y a des règles à respecter. Demain, si un service de renseignement me
dit que vous êtes un dangereux terroriste qui projette de poser une bombe, devrais-je croire ce
service sur parole, sans aucun élément ? C'est pourtant la tendance qui se dessine.
Aujourd'hui, on demande à des procureurs et à des juges des libertés d'accorder leur feu vert à
des opérations sur la base d'un procès-verbal de quatre lignes ! C'est ça ou prendre la
responsabilité d'un éventuel attentat ! C'est ce chantage qui est de plus en plus souvent exercé.
C'est le passage du renseignement au judiciaire qui pose problème. Trop tôt et il n'y a
pas de preuve, le « client » s'en tire et la surveillance est grillée. Trop tard et il passe à
l'acte…
Oui. Mais il suffit de judiciariser plus tôt ! Plus vous retardez le passage au judiciaire, plus
vous perdez de preuves. Regardez les derniers attentats : ce ne sont que des dossiers - Merah
et les frères Kouachi - qui n'ont pas été judiciarisés à temps. Il faut arrêter de tergiverser ! Elle
est là la réalité !
Les effectifs judiciaires de la DGSI vont doubler et passer de 150 à 300 policiers…
La DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), c'est 3.500 personnes. On a augmenté
un petit peu les moyens judiciaires et massivement les moyens en renseignement. C'est
l'inverse qu'il fallait faire. C'est une question d'équilibre. Et d'efficacité ! Le renseignement
doit être au service du judiciaire. Pas l'inverse.
Pourquoi le gouvernement a-t-il malgré tout privilégié le renseignement ?
Il ne peut pas contrôler le judiciaire. Le renseignement, sur lequel il a la main, si.
C'est lourd de sens ! Le renseignement, c'est la police du roi, le fait du prince ?
Dans 95 % des cas, tout va bien. Le problème en renseignement, c'est le conflit d'intérêts :
quand un dossier entrave la bonne marche du service, risque de mettre en péril des relations
avec d'autres services, ou gêne une personnalité proche de l'exécutif... Quel directeur, nommé
par ce même exécutif, osera dire non ? Et sans aller jusque-là, on constate souvent qu'il y a un
zèle naturel des services dans les dossiers auxquels le pouvoir prête une grande attention.
L'inverse est aussi vrai. Et puis, il y a encore un autre danger. Quand le pouvoir exige une
belle opération alors qu'une surveillance n'est pas mûre, qu'on manque de preuves, au risque
de tout foutre en l'air. Je l'ai vu ! Dans un cas, un juge a malgré tout refusé. Le pouvoir a alors
lui-même sabordé la surveillance, en informant les individus qui étaient de vrais dangereux !
Tout ça pour forcer la main du juge !
Il y a tout de même un contrôle prévu…
Ce contrôle est a posteriori, très compliqué et peu efficient. Avec la loi de mars 2014, un
procureur qui souhaite placer une balise sur une voiture doit en demander l'autorisation à un
juge des libertés et de la détention. Avec la loi sur le renseignement qui vient d'être votée, le
pouvoir exécutif peut faire la même chose sans autorisation. Et sans risque de poursuite : il lui
suffit d'opposer le secret défense pour bloquer toute procédure judiciaire ! Et c'est valable
pour le terrorisme, mais aussi pour les intérêts économiques et scientifiques, les intérêts
internationaux de la France, la paix publique, la criminalité organisée et la sécurité nationale.
Mais la loi sur le renseignement ne fait que régulariser une situation déjà existante ?
Oui, cela existait avant. Mais dans quelles proportions ? Ces actions illégales n'étaient pas
aussi nombreuses que ça, de crainte d'être pris la main dans le sac. Aujourd'hui, c'est autorisé
et il y aura même un budget pour acquérir ces nouveaux moyens. Ils seront donc plus faciles à
obtenir. Que croyez-vous qu'il va se passer ? Ces opérations vont se généraliser. Et quand on
sait qu'aucun vrai contrôle n'existe, les services ne vont plus se gêner.
* Le Conseil supérieur de la magistrature a rendu un avis positif à la nomination du juge
Trévidic à la vice-présidence du TGI de Lille. Il était atteint par la limite d'âge de dix ans à un
poste spécialisé.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : L’hydrolienne Sabella immergée au large d’Ouessant
Source, journal ou site Internet : communication intraentreprise
Date : 29 juin 2015
Auteur : AFP
Adressé par François Jouannet
La première hydrolienne raccordée au réseau d’EDF sera bretonne. Le 25 juin, l’hydrolienne
Sabella D10 a été immergée par 55 mètres de profondeur avec succès au large d’Ouessant.
Raccordée au réseau électrique de l’île en septembre, elle produira 15 % des besoins en
électricité d’Ouessant et de ses 800 habitants. Haute de l'équivalent de 5 étages, d’un diamètre
de 10 mètres pour 400 tonnes, elle n’est que la première unité pour Sabella qui prévoit, à
l’horizon 2019, d’immerger deux ou trois nouvelles machines plus puissantes. Nommées D15,
elles formeront une ferme pilote capable de couvrir entre 50 % et 70 % des besoins de l’île.
La France est le second potentiel hydrolien en Europe derrière le Royaume-Uni, avec 3
gigawatts contre 8 outre-Manche. Deux projets de fermes pilotes ont été retenus par le
gouvernement à horizon 2018 au large de Cherbourg. Le premier, mené par Engie (ex-GDF-
Suez) et Alstom porte sur 4 hydroliennes pour 5,6 MW ; le second, aux mains d’EDF et de
DCNS, porte sur 7 hydroliennes pour 14MW.
THEME 8 - 2 : Comment le pétrole de schiste américain s’adapte à la chute des cours Source, journal ou site Internet : les Echos
Date : 28 juin 2015
Auteur : Anne Feitz
Adressé par André Dulou
Les compagnies ont utilisé de nombreux leviers, sur les process ou l’innovation, pour réduire
leurs coûts. De quoi maintenir leurs marges avec un baril à 70 dollars. Le derrick se dresse,
pas très loin de la Highway numéro 2, qui relie les petites villes de Williston et de Minot, dans
le Dakota du Nord. Dans quelques heures ou quelques jours, la tour d’acier sera utilisée pour
forer un puits, destiné à produire du pétrole de schiste au cœur du fameux bassin du Bakken.
A ses côtés, pas moins de… 13 puits déjà en exploitation, qui balancent lentement leurs têtes
de cheval. « Il y a trois ans, c’était toute une histoire d’avoir deux puits sur un même terrain.
Aujourd’hui, la moyenne ici est plutôt de 3 ou 4, et certaines compagnies ont reçu
l’autorisation d’aller jusqu’à 20 ! », note Tessa Sandstrom, porte-parole du North Dakota
Petroleum Council, qui représente les 500 compagnies pétrolières actives dans l’Etat.
Multiplier les puits au même endroit, forés à des profondeurs et dans des directions
différentes, est l’un des moyens utilisés par les compagnies pétrolières pour réduire leurs
coûts de production du pétrole ou du gaz de schiste. La chute des prix du brut, qui ont été
divisés par deux par rapport à leur pic de juin 2014, les a poussées à accélérer nettement leurs
efforts. « Jusqu’alors, les compagnies insistaient avant tout sur les délais : il fallait produire
un maximum, le plus vite possible. Aujourd’hui, elles mettent la pression sur les prix »,
témoigne Curtis Shuck, directeur du développement de Red River Supply, une petite société
de services pétroliers. Toute la chaîne de production cherche à améliorer sa compétitivité. En
multipliant les puits sur un même terrain, les compagnies optimisent les processus : elles
peuvent utiliser des plates-formes mobiles, faciles à déplacer sans les démonter (lire ci-
contre), ou encore des systèmes de canalisation temporaires pour transporter l’eau sur le
terrain. La société de « fracking » Tops Well Services réutilise le gaz produit en même temps
que le pétrole, qui jusqu’alors était brûlé. « C ela nous permet de réaliser une économie de
50 % sur nos coûts énergétiques », indique Leroy Hofer, son directeur opérationnel. Les
compagnies utilisent désormais des groupes électrogènes portatifs.
Le Big Data utilisé
L’innovation est aussi une source importante d’économies. Les recherches sur le « proppant »,
le sable injecté lors de l’opération de « fracking », ou sur le fluide de fracturation lui-même,
ont permis d’accélérer les débits de production. Il y a désormais des points de fracturation
tous les 30 mètres, au lieu de tous les 100 mètres auparavant. Les forages horizontaux vont de
plus en plus loin. « Les nôtres atteignent maintenant jusqu’à 5 kilomètres, contre
3 kilomètres pour un forage classique », affirme un producteur. « Les compagnies utilisent
aussi les nanotechnologies pour envoyer des capteurs dans le sous-sol et optimiser leurs
forages », indique Tessa Sandstrom. Elles utilisent aussi la sismique 3D. Un article de la
« MIT Technology Review » pointe l’utilisation, toute récente, des technologies d’analyses de
données – le fameux Big Data – pour la production d’hydrocarbures de schiste. Ces efforts
ont commencé à porter leurs fruits. « Le coût des puits, compris entre 20 et 25 millions de
dollars il y a trois ans, est tombé dans une fourchette de 5 à 12 millions », indique Jon
Laughner, de la Penn State University, à Pittsburgh. Dans le Bakken, Continental Resources a
annoncé que ses puits ne coûtaient plus que 8,2 millions de dollars en moyenne, contre 9,6
auparavant (–15 %). Chez Whiting Petroleum, le coût est tombé de 8,5 à 6,5 millions (–23 %).
« Globalement les producteurs américains ont annoncé des réductions de coûts comprises
entre 15 % et 20 % depuis le début de l’année », confirme Alexandre Andlauer, analyste chez
AlphaValue. « Ils affirment avoir maintenu les mêmes niveaux de marges avec un baril à
70 dollars aujourd’hui, qu’à 100 dollars il y a un an. » De quoi expliquer la résistance
remarquable de la production américaine, restée globalement stable malgré la chute du
nombre de forages, de plus de 50 % en un an.
THEME 8 - 3 : Canicule : vague de chaleur et records de températures cette semaine Source, journal ou site Internet : Le Parisien
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
Tout le monde l'attend et la redoute... La vague de chaleur caniculaire va vraiment démarrer à
partir de demain et devrait perdurer toute la semaine. Jusqu'à samedi, attendez-vous à des
températures très élevées, avec des pics de 35 °C à Paris à partir de mercredi. Des pointes à 38
°C sont attendues dans le Nord, et à 40 °C dans le Sud-Ouest.
ILLUSTRATION. La vague de chaleur caniculaire va vraiment démarrer
à partir de demain et devrait perdurer toute la semaine.
LP/Thomas Morel-Fort Personne n'y échappera. Météo France l'a annoncée depuis quelques jours : une vague de
chaleur exceptionnellement précoce va s'installer à partir de mardi et durer toute une semaine
sur l'Hexagone. Elle touchera d'abord le Sud-Ouest avant de gagner l'ensemble du pays,
installant par exemple sur les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Limousin, en particulier, des
températures parfois proches des records pour un mois de juillet. Ce phénomène n'avait pas
été observé à cette période de l'année depuis plus de 60 ans, explique Météo-France. Une
réunion interministérielle aura d'ailleurs lieu lundi en début d'après-midi à Matignon, pour
faire le point sur le dispositif prévu.
Le mercure s'envole
Les températures maximales devraient être comprises entre 34 et 38 °C, avec des pointes
probablement supérieures. La nuit, le thermomètre ne descendra pas sous la barre des 20 °C.
A partir de mercredi, la chaleur va se diriger vers le centre, le nord et l'est du pays. Là, le
thermomètre va s'affoler, les températures maximales devraient souvent dépasser les 35 °C
avec parfois des pics à 40 °C, notamment en région Rhône-Alpes. La nuit il fera chaud
également, entre 19 et 22 °C, ce qui assez exceptionnel pour ces régions. Les régions
méditerranéennes, qui ont l'habitude des grosses chaleurs, vont aussi devoir s'adapter. La
chaleur déjà présente ce week-end se maintiendra dans une ambiance particulièrement sèche.
Les littoraux de Manche et d'Atlantique connaîtront eux une chaleur plus modérée avec des
températures maximales comprise entre 28 et 32 °C. Sur le sud et l'est du pays, la chaleur
s'annonce durable.
Des catégories de la population à surveiller
Les vagues de chaleurs importantes qui ont touché la France dans le passé se sont
généralement produites plus tardivement dans l'été. Les températures maximales prévues ici
sont exceptionnelles pour un mois de juillet. Face à ce pic de chaleur, les catégories plus
exposées sont les personnes âgées, les nourrissons et les enfants de moins de quatre ans, les
personnes souffrants de troubles mentaux, de la mémoire et ceux qui ont une maladie
chronique. L'habitat et le mode de vie induisent des risques supplémentaires: logements sous
les toits, sports intenses, et surtout travail à l'extérieur ou près de sources de chaleur
(boulangeries, fonderies, pressings).
Plan canicule : un niveau supérieur à partir de mardi
Depuis la canicule de 2003, qui avait causé la mort de 15 000 personnes en France, «un plan
national canicule» est activé chaque année du 1er juin au 31 août, afin d'anticiper l'arrivée
d'une éventuelle canicule et définir les actions à mettre en œuvre aux niveaux local et national
pour prévenir et limiter ses effets sanitaires. Son niveau 1, en vigueur depuis le 1er juin,
correspond à l'activation d'une veille saisonnière, avec la mise en œuvre d'un dispositif
d'information préventive. Selon Matignon, plusieurs préfets de départements devraient
décider «à partir de demain» de passer au niveau supérieur, en fonction des prévisions de
Météo France. Les trois autres niveaux (avertissement chaleur, alerte canicule et mobilisation
maximale) sont activés localement en cas de passage en vigilance jaune, orange et rouge sur
la carte de Météo-France. On parle de canicule quand des températures très élevées sont
observées pendant au moins trois jours consécutifs, le jour comme la nuit.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Grèce – Iran : quand les « faibles » défient les « forts » Source, journal ou site Internet : Les Echos
Date : 29 juin 2015
Auteur : Dominique Moïsi Adressé par Jean-Claude Tourneur
La Grèce face à ses créanciers, comme l'Iran face à l'Occident qui veut la priver d'arme
nucléaire, ont moins à perdre de l'échec d'un accord que ceux avec qui ils négocient. C'est cela
qui fait leur force. La Grèce et l'euro, l'Iran et le nucléaire. Il n'y a guère de points communs
entre ces deux négociations… sauf peut-être l'essentiel : la nature incertaine de leurs résultats,
qui tient à l'essence même de ce qu'est une négociation internationale. La Grèce est
doublement un allié, au sein de l'Union européenne et de l'Otan. L'absence d'un accord avec
elle sur l'euro n'affaiblirait-elle pas de fait les deux organisations dont elle fait partie depuis
des décennies ? L'Iran est un adversaire-partenaire. Il est clair que son régime ne partage pas
nos valeurs, même si Téhéran apparaît, de plus en plus, comme un allié incontournable face à
la double menace du chaos et de Daech. Dans les deux négociations en cours, la
problématique semble aussi parfaitement opposée. Comment garder la Grèce au sein de la
zone euro, comment éviter que l'Iran ne rejoigne le club très fermé des nations qui disposent
de l'arme atomique ? La question grecque a une dimension géopolitique toujours plus présente
: un échec ne pousserait-il pas Athènes dans les bras de Moscou ? La question iranienne,
même si elle est avant tout stratégique, a une dimension économique. La levée des sanctions
serait une bouffée d'oxygène pour Téhéran. Toute négociation internationale, qu'elle se
déroule entre alliés, ou entre adversaires, obéit à une logique commune. Il y a un moment où
la négociation crée sa propre dynamique et échappe en quelque sorte à ses protagonistes. Il
s'agit chaque fois de trouver le « compromis juste » pour créer un nouveau point d'équilibre.
En d'autres termes, les leçons de la négociation avec la Grèce s'appliquent à la négociation
avec l'Iran, et vice versa. Les négociateurs, qu'ils soient grecs ou iraniens, ne cherchent-ils pas
avant tout à gagner du temps, afin de créer un rapport de force qui leur soit moins défavorable
ou plus favorable ? Ne jouent-ils pas sciemment des divisions qui existent chez les autres
parties à la négociation - divisions qu'ils connaissent et manipulent avec un talent certain - et
qui équilibrent pour partie les divisions présentes au sein de leur propre camp ? Pour
Athènes, l'Union derrière Angela Merkel est animée avant tout par la peur d'un échec de la
négociation. La Grèce n'est-elle pas, dans l'esprit de nombreux dirigeants européens - toutes
proportions gardées bien sûr - l'équivalent de ce que fut la banque Lehman Brothers hier ? La
chancelière d'Allemagne ne veut pas apparaître aux yeux de l'Histoire comme l'équivalent
politique de Henry Paulson, le secrétaire au Trésor, qui n'a pas su mesurer le coût d'un «
abandon » - probablement supérieur - à celui d'un « sauvetage ». Angela Merkel est venue
lentement à cette conclusion par rapport à la Grèce. L'ensemble des parties paie le prix
aujourd'hui de cette valse-hésitation, alternant rigueur excessive d'un côté, refus de confronter
la réalité en face de l'autre. En ce qui concerne la négociation sur le nucléaire, les Iraniens
partent de l'idée, peut-être trop simple, que les Etats-Unis ont encore plus besoin d'un accord
qu'eux. Barack Obama ne souhaiterait-il pas à terme faire de l'Iran un pilier régional de la
sécurité au Moyen-Orient ? La nature a horreur du vide. Face aux implosions brutales, au sein
du monde sunnite en particulier, et face au refus de l'Amérique de revenir directement sur le
terrain, il faut bien trouver une alternative ! Cette évolution de la pensée américaine si elle
correspond, pour partie au moins à la réalité, trouble bien évidemment l'Etat d'Israël et les
monarchies sunnites du Golfe. De fait, d'Athènes à Téhéran, ou pour être plus précis de
Bruxelles à Vienne, sièges des deux négociations, on retrouve tous les éléments de la stratégie
dite du « faible au fort » décrite de manière magistrale en son temps, par le prix Nobel
d'économie américain Thomas Schelling. « Certes, sur le papier, je suis le plus faible, mais
vous avez plus peur d'un échec que moi. » En fait, face à ces deux négociations, que doit-on
vraiment souhaiter ? Faut-il dire, comme certains, que « pas d'accord est préférable à un
mauvais accord » ? Doit-on soutenir, à l'inverse, qu'un accord imparfait est potentiellement
moins préjudiciable qu'un échec, qui laisserait la porte ouverte à toutes les dérives ? Pour
justifier son rapprochement avec la Chine en pleine guerre froide, le général de Gaulle
insistait sur le fait que, derrière le régime communiste de Mao, il y avait la Chine éternelle.
Peut-on dire de la même manière qu'en Iran - au-delà de la république des mollahs - il y a la
Perse éternelle, une grande civilisation, bien mal représentée par le régime en place ? Retarder
de près de dix ans les ambitions nucléaires de l'Iran - ambition avouée de la négociation -
n'est-ce pas faire le pari que, sur le plan politique, beaucoup de choses peuvent se passer dans
ce laps de temps relativement long ? On ne saurait laisser un régime absolutiste se doter d'une
arme absolue, disait-on avec justesse hier. Et si le régime devenait moins absolu ? Il existe en
Iran une société civile qui rêve d'autant plus de normalité que l'environnement régional est
désespérant. La levée progressive des sanctions - pas à n'importe quelles conditions - ne
renforcerait-elle pas les cartes de cette société ? Le chemin à parcourir est considérable, bien
sûr, mais il passe sans doute par un accord. En ce qui concerne la Grèce, la problématique est
différente. C'est en effet la peur de l'entrée dans un monde inconnu, plus que l'espoir d'un
avenir meilleur, qui nous pousse à rechercher à tout prix un accord, qui, même imparfait, est
préférable sans doute à un échec patent.
THEME 9 - 2 : Attentat en Tunisie : les terrorismes en short et en costume Source, journal ou site Internet : Contrepoints
Date : 29 juin 2015
Auteur : Farhat Othman/ Afrique
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Seifeddine Rezgui, le terroriste de Sousse, avait l’air d’un simple estivant, cheveux mi-longs,
short bermuda et tee-shirt noirs, quand il est allé en service apparemment commandé tuer les
« hérétiques ». Il portait un parasol sous le bras qui lui a permis de cacher l’arme d’assaut de
l’irréparable. Sa besogne, il l’a faite comme un enfant qu’il était, presque immature, d’une
innocence coupable : le sourire aux lèvres, la conscience tranquille. Car il avait la certitude de
servir sa foi foulée aux pieds par ces estivants étrangers venant porter atteinte à la sacralité de
ramadan par leur nudité et leurs mœurs. C’est ce qu’il a dit sur sa page Facebook,
revendiquant d’avance son statut de combattant de la foi quitte à être qualifié de terroriste.
Un pantin occultement articulé
Ce jeune homme agissant en inconscient, avec sang froid extrême et amusement, et en prime
un certain sourire aux lèvres, se payant le luxe d’épargner ses compatriotes, et d’attendre la
mort sans la fuir, était-il le vrai coupable ? Il n’était qu’un pantin désarticulé par un lavage de
cerveau méthodique, en ayant fait un enfant jouant sa vie à la molette musulmane, nouvelle
roulette russe où le chargeur n’est vidé que d’une seule balle. Dans un hôtel étrangement
déserté des forces de sécurité comme si elles étaient complices, alors qu’une alerte avait été
donnée la veille, le terroriste en short a eu tout loisir de tirer sur les malheureux touristes se
prélassant sut la plage avant de poursuive ceux qui s’enfuyaient vers la réception, ne ciblant
que les étrangers, criant à ses compatriotes de s’écarter. Le carnage dura plus d’une demi-
heure sans que la sécurité ne vienne l’interrompre, la scène macabre continuant autour de la
piscine intérieure et à la réception. C’est au bout de sa partie de plaisir que les premiers
éléments de la garde nationale sont apparus, allant à la rencontre d’un enfant qui a fini de
jouer, le prenant dans une fusillade nourrie alors qu’il déambulait nonchalamment dans la rue
comme s’il acceptait de mourir, ne pas avoir à parler, impliquer éventuellement des donneurs
d’ordre, dévoiler des complicités.
Les terroristes en costume
En Tunisie, outre les bandes armées des montagnes, on a de plus en plus de loups solitaires,
des jeunes désespérés, occultement manipulés du fait des privations multiples du droit de
vivre créant en eux une faim d’absolu, celle de s’offrir à une cause qu’on leur magnifie, faire
ce don de soi redonnant sens à leur vie. Quand bien même ils sont responsables de leurs
méfaits atroces, ils n’en sont pas totalement coupables, étant également leurs victimes,
quoique consentantes en apparence. Peut-on, en effet, être consentant quand on est soumis à la
terrible violence de ne disposer d’aucun droit à vivre normalement, aimer et circuler librement
? C’est ce qu’aurait voulu et continué de faire Rezgui s’il avait eu le droit à une vie normale
de jeune. Des vidéos l’ont montré danser et s’amuser avant que l’hydre terroriste ne l’attrape
dans ses filets. N’ayant pu continuer à le faire dans un environnement de contraintes
excessives, il s’est résolu à s’amuser autrement, avec la vie des gens ! Or, des jeunes comme
lui sont légion, constituant un vivier où recrutent à loisir les professionnels de l’abomination
qui cultivent le terrorisme mental. Si le porte-parole du ministère de l’Intérieur dit que
l’opération terroriste a été menée par un seul homme, elle suppose de nombreux complices,
actifs sinon objectifs. Et nombre d’entre eux se retrouvent même dans les rangs de nos élites
et même une partie de la classe politique proche du pouvoir, sinon au pouvoir.
Cibler d’abord le terrorisme mental
Seifeddine Rezgui n’était que la nouvelle victime de ces terroristes en costume dont le mental
est bel et bien meurtrier. Certes, le terroriste en short était connu pour ses idées devenues
extrémistes, mais il avait un dossier judiciaire vierge et n’a basculé dans l’horreur que sous la
pression exercée sur lui par des doctrinaires religieux, haineux et criminels, mais en col blanc,
sous-traitant leur sale besogne. Pour être contré efficacement, le terrorisme sanglant impose
désormais un activisme, quasiment extrémiste, mais en termes de droits, de lois et de liberté,
seule une parade juridique radicale en ce sens peut avoir de vrais résultats. Tout le reste ne
sera que cautère sur jambe de bois. Pour lutter contre un terrorisme qui est d’abord dans les
têtes, on ne doit pas hésiter un instant à bousculer les mentalités rétrogrades en s’assurant
l’adhésion des plus larges masses du peuple, surtout sa jeunesse, leur reconnaissant leurs
droits à vivre librement, en renforçant leurs libertés. Or, que voit-on ? La première mesure
concrète de nos autorités, incapables de réagir promptement à l’attaque terroriste, a été
d’empêcher les Tunisiens jeunes de quitter le territoire. Comme si les terroristes étaient parmi
eux ? Cela n’a fait que stigmatiser encore une fois une jeunesse dont juste une minorité est
instrumentalisée par des adultes au mental criminel qui continuent d’agir librement sur le plan
politique et dans la société. On le voit avec les responsables de partis qui ne reconnaissent pas
la norme supérieure du pays qu’est la constitution ! On le vérifie avec l’action des
responsables sécuritaires préférant traquer les non-jeûneurs que les terroristes et chercher
noise aux porteurs de shorts courts au lieu de lutter contre les idées de haine et les slogans
xénophobes ! Et on l’expérimente avec un Occident, autiste à la misère du monde, l’Europe à
sa tête, qui en fermant ses frontières aide à la bascule dans l’horreur des jeunes privés de la
moindre lueur d’espoir pour vivre. Aussi préfèrent-ils mourir et faire mourir !
Déclarer seul licite le jihad maximal
Comment s’étonner alors qu’un jeune de 23 ans, bachelier et licencié pourtant, inscrit même
en un master, s’offre à ce qu’on lui présente comme un martyr pour honorer une foi
déshonorée ? Des jeunes moins cultivés que lui, mais tout autant motivés par le désir de
mourir faute d’avoir eu le droit de vivre sont légion, capables à tout instant de verser dans
l’horreur. Peut-on mettre un agent de sécurité derrière chacun d’entre eux ? Le terrorisme
physique aura encore de beaux jours devant lui dans le monde tant que les autorités ne se
seront pas attaquées au terrorisme mental alimenté par des lois scélérates. En Tunisie, il s’agit
d’un arsenal juridique hérité de la dictature, toujours en vigueur, autorisant et justifiant une
lecture dévergondée et belliciste de l’islam. Or, il est temps de l’abolir en étape indispensable
devant ouvrir la voie à la réforme de l’islam qui est appelé à commencer en déclarant
solennellement clos la lutte armée, ce jihad mineur qui est terminé depuis la fin de l’hégire, le
seul jihad licite en islam étant désormais l’effort maximal ou jihad akbar. Voilà la première
action de lutte antiterroriste à faire en Tunisie
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Authentification : l’administration US vulnérable au vol de données Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 26 juin 2015
Auteur : Jacques Cheminat
Adressé par Elie Billaudaz
Un rapport montre que les identifiants et mots de passe de fonctionnaires sont disponibles sur
le web. Il souligne l’absence d’authentification à deux facteurs pour plusieurs agences de
gouvernement américain. L’étude d’une start-up montre que les identifiants et les mots de
passe appartenant à 47 agences gouvernementales sont disponibles sur le Net. Ce rapport
intervient après le vol massif de données personnelles à l’OPM (Office Personnel
Management). Au départ, ce vol était censé concerner 4 millions d’agents, mais ce chiffre a
depuis été revu à la hausse pouratteindre 14 millions. Une enquête du Congrès est en cours.
La Chine est fortement soupçonnée d’être l’instigatrice de ce vol de données. Le
rapport réalisé par Future Recorded (société fondée en partie par le fonds d’investissement
de la CIA) et analysant entre novembre 2013 et novembre 201, 17 « sites pastes »(comme
Pastbin), où les pirates partagent souvent les identifiants volés sur des sites tiers, ne risque
guère d’atténuer les craintes de l’administration américaine. Cette analyse a identifié 705
combinaisons e-mails et mots de passe liées à des fonctionnaires. Les agences concernées
ont été averties pour prendre les mesures nécessaires.
Peu de double facteur d’authentification
Le rapport souligne que « la présence de ces identifiants sur le web laisse la porte ouverte aux
vulnérabilités et aux attaques par ingénierie sociale, par spearphishing, par force brute,
contre leurs employés ». Dans son analyse, Future Recorded montre qu’une douzaine
d’agences n’exigent pas d’authentification à double facteur, même pour leurs utilisateurs à
privilèges. Ces agences sont : General Services Administration, l’USAID, Département
d’Etat, Anciens Combattants, Agriculture, Habitat et Développement Urbain, Transport,
Trésor, Santé, Energie et Sécurité Intérieure. « Ces organismes sont à la traîne dans
l’authentification à deux facteurs, mais par contre d’autres agences sont des bons élèves dans
ce domaine», déclare Scott Donnelly, analyste senior chez Future Recorded. Les vols de
données ont atteintdes records en 2014, mais il semble que la première partie de l’année 2015
fasse la part belle aux données qualifiées : informations de santé, numéro de sécurité sociale,
identifiants de fonctionnaires.
THEME 10 - 2 : Logiciels préinstallés : la Cour de Cassation demande à l’Europe de trancher Source, journal ou site Internet : Silicon
Date : 26 juin 2015
Auteur : Reynald Fléchaux
Adressé par Elie Billaudaz
Saisie de la question de la vente liée d’ordinateurs et de logiciels commerciaux, la Cour de
cassation saisit la Cour de justice de l’Union européenne. Dans un arrêt rendu le 18 juin, la
Cour de cassation appelle la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) à la rescousse sur
la question des logiciels préinstallés sur les ordinateurs. L’affaire oppose classiquement un
utilisateur à un constructeur de PC (ici Sony), le premier demandant au second le
remboursement de la partie du prix de l’ordinateur correspondant au coût des logiciels suite à
l’acquisition d’un modèle Vaio en 2008. Après avoir perdu en appel, qui a rejeté les
accusations de pratique commerciale déloyale, le consommateur a saisi la Cour de cassation.
Cette dernière préfère repasser la patate chaude à la CJUE, remarquant notamment que les
questions de pratiques déloyales relèvent d’une directive européenne (2005/29, datant du 11
mai 2005), texte qui vise par ailleurs à éliminer les différences nationales au sein de l’Union
quant à la qualification de ces pratiques. Cette directive répertorie ainsi déjà 31 pratiques
commerciales considérées comme « déloyales en toutes circonstances », autrement dit ne
nécessitant plus un examen au cas par cas. Sauf que la commercialisation d’ordinateurs avec
des logiciels préinstallés ne figure pas dans ladite liste.
Pas de jurisprudence
Afin de pousser la CJUE à se prononcer sur ce cas spécifique, la Cour de cassation lui renvoie
donc trois questions :
Dans le marché intérieur, associer ordinateurs et logiciels est-il une « pratique
commerciale déloyale trompeuse », même si le fabricant fournit des informations sur
les logiciels préinstallés, mais sans en préciser le coût ?
Le fabricant peut-il ne proposer d’autre choix au consommateur que d’accepter ces
logiciels ou d’obtenir la révocation de la vente ?
La fait pour le constructeur de ne pas proposer des ordinateurs ‘nus’ – sans logiciels
préinstallés – est-il une pratique commerciale déloyale au sens de la directive du 11
mai 2005 ?
La question de la vente liée de logiciels a déjà été abordée plusieurs fois par la justice
française ces dernières années, sans toutefois former une réelle jurisprudence. En 2012, la
Cour de cassation avait cassé un jugement en appel de la Cour de Versailles. Cette dernière
avait statué que l’absence d’affichage sur le prix du logiciel dans le tarif global d’un
ordinateur et l’impossibilité de se faire rembourser ces applications étaient illégales. La plus
haute juridiction de l’Hexagone avait inversé ce jugement et statué en faveur de HP contre
l’UFC Que Choisir. Mais en 2014, la Cour de cassation avait à l’inverse cassé un jugement
déboutant un particulier réclamant le remboursement, par Dell, de la partie du prix
correspondant à ces logiciels. Le constructeur texan avait été condamné aux dépens. Un avis
de la CJUE permettrait de donner une base juridique stable à l’examen de ce type d’affaires.
THEME 10 - 3 : Standards ouverts dans l’administration : le CNLL soutient l’interopérabilité Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 27 juin 2015
Auteur : Blogs
Adressé par Elie Billaudaz
La volonté affichée par la Disic (Direction interministérielle des systèmes d'information et de
communication de l’État) en mai d'améliorer la politique publiquedu logiciel libre, combattue
par les représentants des éditeurs de logiciels propriétaires, trouve du renfort. Le Conseil
national du logiciel libre (CNLL), qui fédère 12 associations et groupements représentant plus
de 300 entreprises spécialisées dans les logiciels libres, publie en effet sa prise de position en
faveur des standards ouverts et de l'interopérabilité dans l'administration. « Dans une volonté
affichée de rendre interopérables les systèmes d'informations des services de l'Etat, à la fois
entre eux et avec ceux des collectivités territoriales, des hôpitaux, des entreprises, et avec les
outils informatiques utilisés par les citoyens, la Disic (direction interministérielle des
systèmes d’information et communication), a publié et soumis à commentaires il y a quelques
semaines une nouvelle version du Référentiel Général d'Interopérabilité (RGI).
Définir rigoureusement l'interopérabilité
A l'occasion de cet appel à commentaire, le CNLL a rappelé son attachement, ferme et de
longue date, aux standards ouverts comme garantie de l' interopérabilité et de la liberté
d'entreprendre dans le numérique, en soulignant qu'une définition rigoureuse et stricte des
standards ouverts est nécessaire pour que ces garanties soient assurées. C'est le cas dans la
version actuelle (1.9.7-8) du RGI, pour qui: L'interopérabilité est la capacité que possède un
produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec
d'autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans restriction d'accès ou de mise en
œuvre. Comme pour la version précédente du RGI, on voit à présent s'agiter différentes
organisations, agissant en sous-main des intérêts d'acteurs américains du logiciel propriétaire,
pour tenter de rendre moins contraignante cette définition. (...) [Le CNLL a organisé un
sondage sur l'impact du RGI et de sa définition de l'interopérabilité et des standards ouverts]
Une centaine d'organisations de toutes tailles (de la TPE au grand groupe, en passant par
quelques acteurs publics) ont répondu à ce sondage. Elles nous semblent représentatives de
l'écosystème du numérique ouvert qui représente en France plus de 4 milliards d'euros de
chiffre d'affaire annuel et 50000 emplois.
Les réponses sont sans appel:
92% des organisations interrogées estiment "positif pour la performance de leur organisation"
l'adoption des standards ouverts par le RGI.
98% estiment que cette adoption pourrait générer à terme pour elles une augmentation de leur
chiffre d'affaires. Pour 27% elle pourrait être supérieure à 30%, et pour 36% elle pourrait être
entre 10% et 30%.
97% estiment qu'elle pourrait engendrer une baisse des coûts (ou une augmentation de la
performance à coût égal) de leur Système d'Information, ce gain étant estimé à plus de 10%
pour 49% des répondants.
15.000 emplois locaux pourraient être créés
En extrapolant ces chiffres à l'ensemble de l'industrie du logiciel libre, et sur la base d'une
augmentation du chiffre d'affaire moyenne de 30% due à l'impact positif du RGI et la
définition "forte" de l'interopérabilité, ce sont au moins 1,5 milliard d'augmentation de CA et
15.000 emplois locaux qui pourraient être créés en France. Ce sont aussi, sur la base des
réponses données par le sondage, de 3 à 5 milliards d'économies qui pourraient être réalisés
dans les dépenses des systèmes d'information de l'administration et des entreprises françaises.
Il y a donc bien un soutien massif de l'ensemble des entreprises de la filière du logiciel libre et
du numérique ouvert à cette version du RGI V2. Le CNLL invite la Disic à ne pas céder aux
pressions des lobbies et à maintenir la définition de l'interopérabilité telle qu'elle est rédigée
dans la version soumise à commentaires, et les autorités politiques à soutenir la décision de la
Disic dans ce domaine.» (fin de citation)
Nouvelle présidence du CNLL, étude pour l'Open Source Summit
Le CNLL, qui intervient ainsi dans le débat en cours, a nommé il y a quelques jours Stefane
Fermigier et Philippe Montargès à sa tête "pour représenter et défendre l'importance et la
spécificité de la filière industrielle de l'open source en France". Ils succèdent à Patrice
Bertrand, fondateur de Smile, qui en avait assuré la présidence de 2010 à 2015. Le CNLL
fédère 12 clusters régionaux d'entreprises consacrées aux logiciel libre, et représente "plus de
300 entreprises, de toutes tailles (start-up, TPE, PME et ETI), ayant adopté des modèles
économiques variés (éditeurs de logiciel libre, intégrateurs, et souvent, modèle hybride)".
La nouvelle équipe indique s'être fixée une feuille de route 2015-2016 autour de trois axes:
"Open for business": "Donner à la filière du logiciel libre toute la visibilité qu'elle mérite, en
termes notamment d'emploi, de nouveaux métiers, de création de valeur, de création
d'entreprises innovantes, etc." Une nouvelle étude de marché sera lancée cet été afin
d'analyser les tendances économiques et technologiques du secteur pour 2015-2020 et d'en
montrer les enjeux en terme de créations d'emplois. Ses résultats seront présentés lors de la
première édition de Paris Open Source Summit, qui se tiendra les 18 et 19 novembre 2015.
Cette manifestation fusionne les précédents événements professionnels Solutions Linux et
l'Open World Forum.
"Take back control": "Présenter le logiciel libre comme le garant de l'indépendance
technologique et stratégique de ses utilisateurs - entreprises, administration publiques,
particuliers. L'implication du CNLL sur ce thème se traduit par son engagement contre le
projet de loi sur le renseignement et sa prise de position en faveur du projet RGI V2 proposé
par la Disic."
“Open for Innovation”: "Rappeler sans relâche que le logiciel libre est au coeur de la plupart
des grandes innovations technologiques dans les domaines du Cloud, du Big Data, de
l'Embarqué et de l'Internet des Objets, mais aussi des nouveaux produits et usages innovants.
Les dispositifs de soutien actuels (CIR, financement des projets collaboratifs par le FUI,
l'ANR, le FSN...) doivent être pérénisés et la contribution du libre à la transformation
numérique de l'économie française ne doit pas être oubliée, notamment par les dispositifs
comme la French Tech."
Les coprésidents du CNLL
Stefane Fermigier a fondé deux éditeurs open source, Nuxeo (2000) et Abilian (2012). Il
préside depuis 2009 le Groupe Thématique Logiciel Libre (GTLL) du Pôle Systematic Paris-
Region, et est à ce titre cofondateur du CNLL (2010). Il est également cofondateur et
coorganisateur de l'Open World Forum depuis 2008, cofondateur et ancien président de l'Aful,
et fondateur et organisateur de la conférence PyData Paris en 2015. Il est l'auteur ou le co-
auteur de plusieurs publications relatives au logiciel libre. Philippe Montargès est cofondateur
(2006) et dirigeant de Alter Way, opérateur de services open source (CA 2014 de 11 millions
d'euros, 120 personnes). Il est président du PLOSS (réseau des entreprises du Logiciel Libre
en Ile-de-France) et fait partie du comité d’organisation du Paris Open Source Summit. Il est
également impliqué dans les organes représentatifs du secteur, tels que le CNLL, le GTLL, ou
encore membre du comité open source du Syntec Numérique. Il intervient (comme dans cette
tribune aux Echos) sur les thèmes de l’évolution des modèles économiques du logiciel libre et
de ses enjeux.
THEME 10 - 4 : l’anonymat du WHOIS remis en question à l’ICANN Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 26 juin 2015
Auteur : Louis Adam
Adressé par Elie Billaudaz
Le service WHOIS est un outil particulièrement utile pour savoir qui se cache derrière un nom
de domaine et comment contacter les responsables d’un site. Fourni par les registres de noms
de domaines, il permet d’interroger les bases de données des bureaux d’enregistrement afin de
connaître le nom et l’identité de la personne ou de la société détenant le nom de domaine,
ainsi que certaines informations de contacts. Ces informations ne sont pas forcement
accessibles à tout le monde : dans de nombreux cas et pour éviter de voir ces informations
personnelles à l’air libre, les bureaux d’enregistrement proposent un service d’enregistrement
via proxy permettant de dissimuler au public les données et de les réserver aux seules
personnes munies d’autorisations légales fournies par un service judiciaire national. Le
service agit donc comme un écran afin d’offrir un moyen de contacter le propriétaire du nom
de domaine tout en protégeant ses données personnelles. Mais une proposition de l’ICANN,
(Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN, en français)
Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet)
ouverte depuis mardi aux commentaires publics, envisage de revenir sur le fonctionnement de
ce système en ouvrant à tous les données WHOIS des sites à but commercial. Selon l’EFF,
cette règle s’appliquant « à tous les sites commerciaux » pourrait toucher de nombreux petits
administrateurs de sites et de communautés en ligne qui ont choisi de mettre en place de la
publicité ou un système de dons pour subvenir au coût de leur site. L’EFF cite ainsi l’exemple
de TG Storytime, un paisible site de fanfiction à destination des communautés LGBT, qui
pourrait ainsi se voir obligé de révéler certaines informations personnelles liées à
l’administrateur du site si la nouvelle proposition était approuvée par l’ICANN.
L'EFF dans la boucle
L’EFF explique que ce changement est notamment soutenu par le secteur du divertissement,
qui entend ainsi simplifier les procédures judiciaires à l’égard des sites diffusant des contenus
constituant des infractions relatives à la propriété intellectuelle. Outre le risque que cette
proposition peut faire peser sur les données personnelles des utilisateurs, on peut également
évoquer les dangers relatifs à la cybersécurité. Cedric Pernet, dans son ouvrage sur les
Advanced Persistent Threat, citait ainsi les informations de service WHOIS parmi la liste des
sources utiles aux attaquants pour préparer leurs attaques, en leur permettant d'identifier
précisément le bureau d’enregistrement d’un site, un numéro de téléphone ou encore le nom
de l’employé chargé d’administrer le nom de domaine.Autant d'informations utiles pour une
attaque de type spear phishing. La proposition est ouverte aux commentaires jusqu’au 7
juillet, et suscite déjà un certain engouement de la part des opposants à ce changement de
politique, qui ont déjà posté des milliers de commentaires invitant l’ICANN à refuser cette
proposition.
THEME 10 - 5 : Qi : la recharge électrique sans fil passe la seconde Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 26 juin 2015
Auteur : La rédaction
Adressé par Elie Billaudaz
Si la recharge sans fil de matériel électronique n’est pas aussi populaire et répandue 7 ans
après son arrivée sur le marché, c’est que la transmission d’énergie sans fil est nettement
moins performante que son pendant filaire. Cela pourrait toutefois changer. La nouvelle
version de Qi, le standard développé par le Wireless Power Consortium, promet d’être aussi
rapide qu’en branchant un câble d’alimentation électrique à son smartphone ou sa tablette. De
fait, les nouveaux supports de chargement sans fil pourront délivrer jusqu’à 15 W aux futurs
appareils compatibles, soit trois fois plus que la spécification existante. De quoi réaliser une
recharge de batterie de 0% à 60% en 30 minutes.
Rétro-compatibilité
Autre point important : les nouveaux supports seront rétro-compatibles avec les appareils qui
utilisent la première version de Qi. Ces derniers ne verront cependant pas leur vitesse de
rechargement augmenter. Ils sont paramétrer pour bénéficier de 5 W seulement. A noter que
d’autres technologies telles que Quick Charge 2.0 (Qualcomm) ou Rezence proposent des
puissances de recharge supérieures. Mais Qi bénéficie d’une liste de partenaires (Asus, HTC,
Huawei, LG Electronics, Motorola Mobility, Nokia, Samsung ou encore Sony). De quoi le
positionner comme leader de cette technologie.
11/ JOUR Par JOUR ... le 29 juin 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
1457 29 juin
Christian Ier de Danemark devient roi de Suède
Le 29 juin 1457, Christian Ier de Danemark est élu roi de Suède. Cette élection,
Christian Ier de Danemark la doit à l'Union de Kalmar, qui regroupe les trois
royaumes scandinaves (Danemark, Suède et Norvège) sous une seule
souveraineté. Son règne sur la Suède sera cependant de courte durée puisque
rapidement remis en cause. Il devra céder son trône en 1471, et tentera à plusieurs
reprises de le reprendre jusqu'à sa mort en 1481.
1613 29 juin
Incendie du Globe Theatre
Le Globe Theatre, sur les bords de la Tamise à Londres, prend feu
accidentellement lors d'une représentation d'"Henry VIII" de William
Shakespeare. Ouvert en 1599, le théâtre en forme de cercle sera immédiatement
reconstruit, puis fermé par les puritains en 1642. Enfin, rebâti à l'identique, il sera
rouvert en 1997.
1673 29 juin
Prise de Maastricht par la France
Lors de la guerre de Hollande, Louis XIV prévoit d'envahir les Pays-Bas. Le
siège de Maastricht ne dure qu'une quinzaine de jours. Il débute au petit matin du
13 juin. Les Hollandais, plus nombreux que les Français, résistent quelques jours,
mais l'armée du Roi-Soleil finit par remporter la bataille. Durant le siège, Vauban
applique un nouveau système de combat qui permet aux Français de gagner
rapidement et sans subir de grosses pertes humaines.
1676 29 juin
Les Danois envahissent Helsingborg. Début de la Guerre de Scanie entre la
Suède et le Danemark (1676-1679). La Suède ne sera sauvée que par son allié
français Louis XIV
Une armée danoise composée de 15 000 soldats envahit la Scanie et assiège la
ville d'Helsingborg. Les Suédois ne comptent que 5 000 militaires et l'appui de la
population est favorable aux Danois. Après avoir perdu de nombreuses villes,
Charles XI pénètre en Scanie avec 12 000 hommes et impose une sérieuse défaite
à l'ennemi lors de la bataille de Lund et la bataille de Landskrona. Un traité de
paix mis au point par la France, alliée de la Suède, est signé en 1679.
1793 29 juin
Nantes résiste à l'insurrection vendéenne
Après s’être emparée d’Angers, l’armée Vendéenne de Cathelineau parvient aux
portes de Nantes. Mais la ville s’est préparée et attend les insurgés de pied ferme
: la population a fait le choix de se défendre. Ainsi, 12 000 hommes sont prêts à
résister aux 30 000 soldats des colonnes vendéennes, réparties au nord et au sud
de la ville. La meilleure organisation des Nantais comble largement leur
infériorité numérique et contraint les Blancs à abandonner la bataille et à se
replier. Cathelineau, blessé dans la bataille, meurt dans les jours suivants. La
progression des Vendéens marque une pause et, tandis que Paris prend
conscience de l’ampleur de la menace, c’est en fait le tournant de la guerre. La
Convention, désormais sous les ordres de Robespierre, s’apprête à réagir
vivement.
1868 29 juin
Milan Obrénovitch de Serbie accède au pouvoir
Suite au trouble assassinat du prince de Serbie Michel III Obrénovitch (1823-
1868), le 10 juin, son petit-neveu – adopté par Michel à la mort de son père et
envoyé au lycée Louis-Legrand – Milan Obrénovitch (1854-1901) est élu prince
régnant par la Skouptchina (parlement). Un conseil de régence est alors nommé,
chargé d'appliquer le pouvoir jusqu'à la majorité du futur Milan IV, célébrée
officiellement le 10 août 1872 à Belgrade. Il régna en tant que roi, sous le titre de
Milan Ier de 1882 à 1889.
1886 29 juin
Naissance de Robert Schuman
Robert Schuman, homme d'Etat français, naît le 29 juin au Luxembourg. d'abord
avocat, il se lance dans la politique, et devient président du Conseil des ministres
de Vincent Auriol en 1947, avant de devenir ministre des Affaires étrangères de
1947 à 1952. Avec son grand ami Jean Monnet, il est considéré comme l'un des
fondateurs de l'Europe, projet qui lui tenait très à coeur. Il meurt en Moselle le 4
septembre 1963.
1900 29 juin
Naissance d'Antoine de Saint-Exupéry
L'aviateur et écrivain français Antoine de Saint-Exupéry est né le 29 juin 1900 à
Lyon. Peu brillant, il s'oriente vers les beaux-arts, avant de devenir pilote
d'aviation suite à son service militaire. En parallèle de son emploi à l'aéropostale,
Saint-Exupéry écrit de nombreux romans, comme « Vol de nuit » en 1931 ou son
œuvre la plus célèbre, « Le Petit Prince », en 1943. Il disparaît en vol le 31 juillet
1944.
1902 29 juin
Le triomphe de Renault
Marcel Renault, le frère de Louis, remporte la course Paris-Vienne à bord d'une
nouvelle Renault 4 cylindres, dans la catégorie des voitures légères. La course a
regroupé 148 concurrents et Renault a parcouru les 1140 kilomètres qui séparent
les deux villes en 29 heures et 30 minutes. Marcel Renault mourra dans un
accident lors de la course Paris-Madrid l'année suivante. Ce sera la fin des
courses de ville à ville et le début des circuits fermés.
1913 29 juin
Seconde guerre des Balkans
Lors de la première guerre balkanique en 1912, la Bulgarie, la Grèce, le
Monténégro et la Serbie se sont alliés et ont vaincu l'occupant turc. Mais la
Bulgarie repousse l'arbitrage russe et attaque ses anciens alliés : c'est la seconde
guerre balkanique. La Bulgarie sera vaincue et perdra une grande partie de son
territoire. Ces guerres accentueront les tensions internationales et participeront à
l'engrenage qui mènera à la guerre de 14-18.
1919 29 juin
Le Tour de France reprend sa course, avec le maillot jaune en prime
Après une interruption de trois ans, le Tour de France est à nouveau organisé. La
course précédente s’était terminée en 1914, une semaine avant l’entrée de la
France dans la Première Guerre mondiale. C’est un Tour endeuillé par la mort au
combat de plusieurs coureurs qui débute avec une nouveauté : le maillot jaune,
qui récompense le premier coureur du classement général. Le français Eugène
Christophe sera le premier à porter ce maillot aux couleurs du journal « l’Auto »,
le 19 juillet.
1935 29 juin
La difficulté des Grandes Jorasses
La face nord des Grandes Jorasses, situées dans le massif du Mont Blanc, est
conquise pour la première fois par Martin Meier et Rudolf Peters. Les deux
alpinistes allemands sont ainsi parvenus à franchir l’un des principaux «
problèmes » des Alpes en empruntant la pointe Croz (4 110 mètres). La pointe
Walker, qui culmine à plus de 4 800 mètres, sera gravie par le versant nord trois
ans plus tard. Un exploit signé par les alpinistes italiens Ricardo Cassin, Luigi
Esposito et Ugo Tizzoni.
1950 29 juin
La patrie du foot foulée aux pieds par les Yankees
L’Angleterre décide de participer pour la première fois de son histoire à la
désormais prestigieuse Coupe du monde. Elle débarque ainsi au Brésil avec la
ferme intention de rappeler au monde qu’elle est la patrie du Football.
Malheureusement, les Etats-Unis ne sont guère convaincus puisqu’ils infligent
une défaite aux sujets de la reine. Perdre 1-0 face à une équipe mineure n’est
guère de bon augure. Il reste alors à espérer que l’Espagne se pliera comme le
Chili. Mais c’est une nouvelle défaite pour les anglais qui ne passeront pas le
premier tour.
1957 29 juin
Grave incident nucléaire à Kyshtym
Le dépôt militaire de Kyshtym en Russie est le théâtre d’un incident de grande
ampleur suite à l’explosion d’une cuve contenant des déchets radioactifs. Des
millions de particules sont disséminées à l’extérieur du site, ce qui constitue un
événement de gravité majeur, de niveau 6 sur l’échelle INES qui en compte 7.
Dans l’histoire, seul l’accident de Tchernobyl atteindra l’échelon le plus élevé.
Les recommandations pour un tel événement sont l’évacuation de la population
mais le gouvernement soviétique préférera tenir cette histoire secrète pendant 30
ans.
1966 29 juin
Premiers raids américains au Vietnam
Le président américain Lyndon Baines Johnson déclenche les premiers raids
aériens sur le Vietnam du Nord. Les dépôts de carburants de Hanoï et de
Haïphong sont bombardés. Le Vietnam a été divisé en 1954 et une guerre oppose
le Sud, soutenu par les Etats-Unis, au Nord communiste dirigé par Ho chi-Minh.
Les troupes américaines seront présentes au Vietnam jusqu'en 1975. Le pays sera
réunifié en 1976.
1995 29 juin
Assemblage de Mir et d'Atlantis
Vingt ans après la rencontre entre Apollo et de Soyouz, la navette spatiale
américaine Atlantis s'arrime à la station russe Mir. Les deux commandants,
Vladimir Dezhurov et Robert Hoot Gibson, s'échangent une poignée de main
historique à 395 kilomètres au-dessus de la Terre. Dix astronautes vivront
ensemble à bord de la station jusqu'au 4 juillet de la même année. Cette rencontre
marque le début de la collaboration spatiale internationale et de la construction
d'une station commune dénommée Alpha.
2007 29 juin
l’Iphone sort aux Etats-Unis
Cinq ans après avoir lancé l’Ipod, produit qui lui donna un nouveau souffle,
Apple se lance sur le marché du mobile et espère obtenir le même succès.
L’entreprise lance ainsi l’Iphone aux Etats-Unis, à grand renfort de marketing.
Symbole et concrétisation de la convergence des médias, l’Iphone cumule les
fonctions : téléphonie mobile bien sûr, mais aussi Internet, musique et vidéo.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : White House, foes turn up heat ahead of Iran deadline Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 29 juin 2015
Auteur : Andrew Beatty
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Jerusalem (AFP) June 25, 2015 - Days before the deadline for an Iranian nuclear deal, Israeli
Prime Minister Benjamin Netanyahu told young pilots Thursday that they would be at the
forefront of safeguarding the Jewish state "Foremost among the threats endangering our
security is the Iranian effort to arm itself with a nuclear weapon," a statement from
Netanyahu's office quoted him as telling newly-graduated pilots receiving their wings.
"Whatever may be, Israel will always defend itself and in that, the part of the air force is a
major one," he said. Barak Ravid, the diplomatic correspondent of Haaretz newspaper,
described Netanyahu's remarks as "an implied threat to bomb Iran" as the June 30 deadline for
a nuclear deal looms. "This agreement is fundamentally damaged," Netanyahu said in
Hebrew. "It leaves in Iran's hands the path to achieving a nuclear arsenal within a decade."
Iran denies planning to acquire such weapons and says its nuclear ambitions are peaceful. The
deal would row back Iran's nuclear programme in return for relief from sanctions, a prospect
Israel has long opposed, to the anger of the United States. Israel says Iran can not be trusted to
keep its word on a deal and has not ruled out the use of military force. Down-to-the-wire talks
in Vienna this week will decide whether the United States can reach a landmark nuclear deal
with Iran, but a fierce lobbying battle in Washington may decide if it survives. For the last
two years, those for and against an agreement to curb Iran's nuclear program have traded
newspaper opinion pieces, rolled out dueling advocacy campaigns and lobbied "influencers"
on the think tank circuit. But, days before the June 30 negotiating deadline, the White House's
political allies and its foes are significantly dialing up efforts to sell or sink the deal. United
Against Nuclear Iran -- led by former president George W. Bush's ambassador to the United
Nations, Mark Wallace -- announced Tuesday it will plough vast resources into influencing
the debate. "We announced a national advocacy campaign with national television ads, print,
multi-tiered social media and digital," Wallace told AFP. "We have a multi-million-dollar
budget and we are in it for the long haul. Money continues to pour in." According to Trita
Parsi, head of the pro-deal National Iranian American Council, "everyone is doing more. We
are doing significantly more." Both sides have in their sights members of Congress and the
voters who might sway their decision. Lawmakers will have a chance to vote on whatever
deal comes from Vienna and opponents may manage to muster a majority against it. But few
believe Obama's critics, mostly Republicans, will have a big enough majority to make their
verdict veto-proof. Supporters of the deal point out that the history of Obama's domestic
legislative victories shows there are perils even in triumph. In short, the vote count may
matter as much as who wins. Obama's landmark healthcare and financial reform both passed
Congress by slender margins, prompting sustained efforts by opponents to re-legislate in
Congress and re-litigate in the courts. Republicans have tried to repeal "Obamacare" dozens
of times and in a variety of guises -- the issue has even twice made its way into the Supreme
Court. Obama's opponents may have fewer avenues to scotch a deal with Iran, but even
supporters admit multiple avenues do exist to slow or stall the agreement. Congress will
ultimately have to vote on repealing the those sanctions against Iran that were not introduced
by White House order -- the bulk of US measures against Tehran.
- The vote –
"You need to make sure that public opinion is on your side," said Parsi. "At the end of this
deal there is going to be a vote in favor or against this from Congress. "If the vote was held
today the President would survive it, but there is a long time left and the details of the final
deal are not out yet." "Clearly the other side feels like they have a chance still to defeated it,
but more importantly, if the President wins with a very small margin, let's say he has 35
Senators supporting his veto and he only needs 34, that is 65 who are not in favor. With such
a small margin you are going to give the opposition the incentive to try again, try again and
try again. They only need to succeed once." Polls have consistently shown public support for
a proposed deal with Iran, but the picture in Congress ahead of 2016 elections is less clear and
supporters are not resting on their laurels. Parsi believes the most dangerous thing for the
administration would be to believe the game is over. "It's not," he said. In a battle that looks
increasingly like the final stages of an election campaign, the opponents of a deal have picked
up some significant endorsements. Gary Samore, who for four years was Obama's principal
advisor on arms control, believes the United States and its five negotiating allies should insist
on tougher terms. He has joined United Against Nuclear Iran in demanding unbridled
international access to military facilities, interviews with Iranian nuclear scientists and other
concessions that Tehran is highly unlikely to accept. "I think P5+1 should insist that Iran meet
our demands on the remaining issues to ensure an acceptable deal," he told AFP. The "yes"
camp is hoping that some Republican luminaries like former secretary of state Colin Powell
or former national security advisor Brent Scowcroft, will ultimately lend their support. But
their biggest advocate, Obama, will come off the bench only if and when a deal is done, in an
effort as big as anything his administration has done before. "If a deal is reached you will see
the most senior members of this administration speaking to it," said one of them. Meanwhile,
behind the scenes, the White House has been briefing Congress, journalists, foreign
governments and non-governmental groups about the talks since a framework deal was
reached in Switzerland in April. "Our efforts to educate, inform and conduct outreach have
been consistent and constant, ever since Lausanne, and of course before that we had a similar
concerted push with our allies -- some of whom have voiced opposition to this -- and those
who are on the fence, we are not taking any constituency for granted," the official said.
THEME 12 - 2 : As IS Expands, Should US Deepen Military Involvement? Source, journal ou site Internet : The Voice of America
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
As Islamic State (IS) fighters launched fresh attacks near northern Syrian border towns
Thursday, U.S. policy experts and lawmakers say IS is growing in strength and number and
that may warrant greater U.S. military involvement. By the end of May, the Pentagon said it
had conducted roughly 15,600 sorties in Iraq and Syria - at a cost of more than $9 million a
day - and were killing more than 1,000 IS fighters every month. But that may not be enough,
analysts say. "The military claims wide success, that they have destroyed a lot of equipment
and killed a lot of people," said Barry R. Posen, a political science professor at Massachusetts
Institute of Technology and the director of MIT's Security Studies Program. "But it doesn't
look like that tactical success has generated any kind of a larger success." That leads some
analysts to call for an escalated U.S. military presence - possibly including boots on the
ground. "We've got 250,000 dead in Syria," said Hudson Institute's Senior Fellow Michael
Doran in a debate held this week at the Washington, D.C.-based Brookings Institution, "We
have half the population uprooted," he said. "And the population will never ever go back to its
homes, which means those refugee camps are going to be a hotbed of extremism. And also
we have IS right at the center of the Arab world. We have a terrorist safe haven." Matters, he
said, have only gone from bad to worse in the Middle East. "President Obama...and some of
his top officials have suggested that sooner or later, the Middle East is going to reach
equilibrium," Doran said "But clearly that is false." Democratic Senator Chris Murphy argued
that there are better ways to protect U.S. interests in the region than putting troops in harm's
way. "That presupposes that the only way to advance your interests is through military
action," he said. "If you have a true political and economic program on the ground...giving
economic solutions to Sunni tribal leaders, then that gives them another reason to walk away
from IS and to the central government."
Degrading IS?
There is no way of knowing IS's true size. Estimates range from 20,000 to 100,000 - even
twice that, according to Britain's Independent newspaper. It's therefore hard to determine
whether losing 1,000 fighters a month makes any sizeable difference in IS's fighting power.
Consider the group's recent gains, said Kori Schake, a research fellow at the Hoover
Institution and former policy adviser to the 2008 McCain-Palin presidential campaign. In just
the past month, IS has taken the ancient city of Palmyra in Syria and the city of Ramadi in
Iraq. The so-called "caliphate" now stretches from Raqqa in Syria to Fallujah - and IS
fighters are inching toward the capital cities of Damascus and Baghdad. "They are clearly
already winning the war we are fighting," said Schake, "and they are holding territory and
administering governance in the areas they control." The Institute for the Study of War notes
that in areas under its control, IS has established religious and educational institutions, courts
and security services, water and electricity lines. It also attempts to run large industrial
facilities, including dams and heating plants. In short, it creates order in the chaotic
environment of war. And these successes, says Schake, only increase its appeal among locals
and would-be jihadists. "Because it has a moral clarity that we are unwilling to bring to this
fight," she said. "Their recruitment is based on a clear statement of who they are, what they
will fight for and what the world looks like when that's over. And part of the reason that we
are less effective, although we are much, much stronger, is that we are just not yet willing to
do that, and I believe we should." Half steps, half measures The second arm of the U.S.
strategy against IS depends on building up local forces to be able to take on IS themselves.
Last month, the U.S. began training about 90 Syrian fighters and the Pentagon says it hopes to
have a total of 3,000 fighters ready for battle by the end of the year. Out of 6,000 who have
volunteered, only a third of them have so far been vetted. Meanwhile, the Pentagon has sent
3,100 U.S. troops to Iraq and another 450 will shortly join them as part of ongoing efforts to
recruit and train fighters. The U.S. initially aimed to train 24,000 troops by fall 2015. But so
far, the Pentagon says it has trained only 8,900 Iraqis, in part because the Iraq military has had
a hard time convincing Sunnis to join up. "You're never going to build a force with half steps
and half measures like this," said retired Lt. General Michael Barbero, who was responsible
for training, equipping and developing Iraqi security forces from 2009 to 2011. "We need to
acknowledge that we need a viable ground force, and the only one that is an option is the Iraqi
security forces," he said. "So first of all, let's get serious about building and training and
equipping Iraqi security forces, with the right numbers and the right effort." Barbero estimates
it would take about 10,000 U.S. troops - not combat troops, he emphasizes - to get the Iraqi
forces up to par. "When you start setting up different bases, you need force protection. You
need command and control. You need logistics. And then you need a good number of
trainers and advisors to help them, enable the Iraqis to take the fight," he said. Barbero also
calls for the U.S. to arm the Kurds directly, rather than channel arms and ammunition through
Baghdad. "They are loyal to us. They are our friends. They've asked for it. They need it. We
should be doing everything we can for them," Barbero said. But Barry Posen fears the U.S. is
headed into another open-ended conflict. "There never was an Iraqi army," Posen said. "What
there was were Iraqi units inside a U.S. army," he said. "And as long as they were in the US
army, they were okay. They could be used for some things. They could be relied upon. But
essentially, when you took the training wheels off the bicycle, they rode the bicycle into the
ditch." The only way to bring the Iraqi military back up to snuff, Posen says, is to bring in
thousands of U.S. troops. "But then you're on the slippery slope," Posen said. "Every time
you do one of these interventions, you create an expectation of success and you justify it on
the basis of a narrative of desperate necessity." What if it doesn't work, asks Posen,
remembering the Gulf War. "Are you going to be able to brush your hands together and say,
'Well, we tried that, it didn't work, time to go home'? Or, will we just send in more troops?"
THEME 12 - 3 : Rousseff puts spy scandal behind her with US visit
Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Brazilian President Dilma Rousseff arrives in the United States on Saturday for a long-
delayed visit, looking to shore up economic ties almost two years after scrapping a trip
following revelations that Washington spied on her. At the time Rousseff called off her
October 2013 visit, the chill between the Western hemisphere's two largest economies was the
worst diplomatic fallout to date from Edward Snowden's leaked trove of embarrassing US
intelligence secrets. Both sides have emphasized that the new trip -- a five-day tour that has
been labelled an "official visit" rather than the top-tier "state visit" she postponed -- shows the
countries have moved past the damaging revelation that the National Security Agency spied
on Rousseff's cell phone communications and Internet use. "We've put that behind us,"
Brazilian diplomat Carlos Paranhos told a press conference in Brasilia Thursday. He said the
trip came about after months of high-level contacts, including direct conversations between
Rousseff and President Barack Obama. "This visit I think really does indicate the extent to
which we have turned the page and are moving forward," said senior Obama foreign policy
aide Ben Rhodes. The trip, which will take Rousseff to New York, Washington and San
Francisco, comes as Brazil's first woman president faces a crisis at home. Rousseff, 67, has
seen her popularity slump to 10 percent just six months into her second term. She has been hit
by an economy on the brink of recession and a multi-billion-dollar corruption scandal at state
oil giant Petrobras that has tainted her party. "The internal importance of this trip (in Brazil)
is much greater than the external importance. At this point in time, it's much more important
for Brazil than for the United States," said Carlos Melo, a political scientist at Brazilian
business institute Insper. "A picture of Dilma with Obama will be politically significant in
Brazil. Symbolically, it communicates a president who is more open to the world, to
dialogue."
- Seeking to restore confidence -
Besides sitting down with Obama over the course of four days in Washington, Rousseff will
meet with American business and financial leaders, seeking to attract investment and
convince them her government's $23 billion in spending cuts will soon right the world's
seventh-largest economy. In New York, she will attend a business conference and seek to
drum up interest in her government's recently announced $64-billion infrastructure spending
package. Finance Minister Joaquim Levy, a University of Chicago-trained economist, is
going along to present his plans to get the country out of the 1.2-percent economic contraction
it is forecasting for this year. The United States is Brazil's largest investor and second-largest
trading partner after China. Last year bilateral trade totalled $62 billion, according to Brasilia,
with a balance of $8 billion in favor of the US. "We think that we can double that trade again
over the next 10 years. And I think what you'll see out of this visit are steps that will take us in
that direction," said Mark Feierstein, the White House National Security Council's senior
director for Western Hemisphere affairs. Rousseff and Obama's agenda also includes climate
issues, with a particular focus on UN climate talks due to take place in Paris at the end of the
year. Feierstein said the meeting needed to send a "strong signal" on the proposals the two
countries are preparing to make at the talks, which aim to seal a final deal on curbing carbon
emissions. Brazil has yet to announce its emission reduction goals ahead of the talks. The
South American country, the world's seventh-largest producer of greenhouse gases, also faces
the challenge of curbing Amazon deforestation, which contributes to global warming. It is
under pressure to make ambitious pledges ahead of the talks. The White House said Vice
President Joe Biden had called Rousseff ahead of her visit to emphasize the importance of
working together to achieve a "robust" agreement. In California, Rousseff will have lunch at
Stanford University with former secretary of state Condoleezza Rice, who now teaches
international business there. She will also visit the headquarters of Google and a NASA
research center.
THEME 12 - 4 : Chinese submarine docking in Karachi port – A worst case scenario for India Source, journal ou site Internet : IBC news
Date : 29 juin 2015
Auteur : India Defence News
Adressé par François Jouannet
A conventional Chinese submarine docking in Karachi port last month and spending one
week there is a disturbing development for India. While warships are known to dock at
foreign ports and sail away after a brief stay and refuelling, submarines are a different
ballgame. After aircraft carriers, submarines are the most potent weapon in sea warfare. The
fully loaded and equipped Chinese submarine reportedly spent a full week in Karachi port in
the last week of May with entire crew of at least 65 on board. Ironically, the Chinese
submarine – a Yuan class 335 boat equipped with Air-Independent Propulsion (AIP) which
gives greater stealth and longer duration under-sea capability – had docked in Karachi port
on 22 May. This means that when Prime Minister Narendra Modi was wrapping up his
maiden official visit to China (14-16 May) the Chinese were planning this provocative act.
The political symbolism emanating from the Karachi event is simple. China will stop at
nothing in increasing its military might. There is nothing wrong with this, as this is the right
of every sovereign nation. India too will have to get its act together and address vital defence
issues in double quick time to keep pace with China. But the problem is that the Karachi
episode is a potential harbinger of things to come: China increasing its defence cooperation
with Pakistan, and both are India’s arch-rivals. Obviously the Chinese can’t be
oblivious to the enormous outrage the development would trigger in India considering the fact
that this was the first ever docking of a Chinese submarine in a Pakistani port. Without being
alarmist, one thing can safely be said in this context. The development accentuates fears of
India’s worst case scenario: the joining of hands by the only two neighbours who have
fought wars with India since its independence, and projecting a pincer attack threat. There is
nothing much that India can do here. At best India can politely tell China that it is an
unnecessary man oeuvre which is best avoidable in future. As for Pakistan, India cannot tell
even that much knowing the anti-India mindset of Pakistani security and strategic
establishment. Even a country like Sri Lanka under the leadership of pro-China president
Mahinda Rajapaksa had ignored protests from India when a Chinese submarine had docked in
Sri Lanka, and another similar incident had happened last year. India heaved a sigh of relief as
the new Sri Lankan president Maithripala Sirisena, who defeated Rajapaksa in presidential
polls earlier this year, announced that his government won’t allow Chinese submarines to
dock in Sri Lankan ports. It is highly unlikely that China would be sensitive to Indian
concerns. In any case, no formal reaction from India has come thus far. It is well known that
India moves with extreme caution in its dealings with China. Though India might have taken
up the matter with China through diplomatic channels, it is unlikely that the Modi government
would take this issue in the public domain with a formal reaction. The only way forward for
the Modi government is to expedite the delivery schedule of six submarines that the French
are building in India and fast-track the process of acquisition of as many more submarines.
The India-France submarine project is moving at a slow pace and the first of the submarine is
expected to be delivered only towards the end of next year. The completion of construction of
the rest is likely to stretch up to 2020.The Modi government has recently come out with a
Request for Information (RFI), inviting tenders for six more submarines. But it is a long-
drawn process and given the pace at which the bureaucracy works, the boats won’t be
available before 2025. The government has allocated $8.1 billion for the six submarines to be
acquired. There is a strong fear of cost overruns if the project is kept hanging, as it usually
happens in India. India presently has just 13 operational submarines at present as against
China’s 60. Pakistan, a much smaller country, has eight operational submarines as of now.
China is racing ahead in adding more submarines to its fleet and should have 75 submarines
by 2020. What is required off PM Modi is that he needs to do away with the red tape and
expedite beefing up India’s submarine strength. This is a worrisome scenario. PM Modi
needs to think out of the box. Ten days later he will be off to Russia for attending BRICS
summit. The submarine issue should figure high on the talking points when he holds one-to-
one talks with Russian president Vladimir Putin.
THEME 12 - 5 : Thailand likes price-performance ratio of China’s Type O39B sub Source, journal ou site Internet : wantChina Times
Date : 28 juin 2015
Auteur : Staff reporter
Adressé par François Jouannet
The government of Thailand has decided to purchase from China the country's first
submarines in more than 60 years to enhance the military-to-military relationship between the
two nations, the Bangkok Post repored on June 27. A source from the Royal Thai Navy said
the Chinese Type 039B diesel-electric submarine was selected not only because of its cheaper
price compared to other models but also due to its relatively advanced technology. The
decision was made during defense minister Prawit Wongsuwon's visit to Beijing two months
ago. The source also noted that nearly all of Thailand's neighboring states are either
purchasing or building more submarines. Thailand is not a claimant in the South China Sea
territorial disputes between China and several of its Southeast Asian neighbors, chiefly the
Philippines and Vietnam. China has earlier offered Thailand the S-20, the export version of
Type 039A Yuan-class submarine. This was rejected however as the S-20 does not have an
air-independent propulsion system which allows a non-nuclear submarine to operate without
access to atmospheric oxygen. China has not sold any of the S-20 to a foreign nation yet.
Wongsuwon believes that Type 039B is the last option the Royal Thai Navy has, according to
the source, though there has been no statement on how many of the subs Thailand intends to
buy. The Royal Thai Navy has not operated submarines since it retired its last Japanese-built
Matchanuclass sub in 1951. In 2011, then prime minister Yingluck Shinawatra rejected a
suggestion to purchase six submarines from Germany. After Shinawatra was removed in last
year's coup, the submarine program was revived.
THEME 12 - 6 : Jeb Bush dogged by decades of questions about business deals Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 29 juin 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
In early 1989, seven weeks after his father moved into the White House, Jeb Bush took a trip
to Nigeria. Nearly 100,000 Nigerians turned out to see him over four days as he accompanied
the executives of a Florida company called Moving Water Industries, which had just retained
Bush to market the firm’s pumps. Escorted by the U.S. ambassador to Nigeria, Bush met with
the nation’s political and religious leaders as part of an MWI effort to land a deal that would
be worth $80 million. In 1989, Jeb Bush traveled to Nigeria as a private business consultant
on behalf of a Florida manufacturing company. In this video of the trip, Jeb Bush was not shy
about reminding his hosts that his father, George H.W. Bush, was then president of the United
States. (Jason Aldag/The Washington Post) “My father is the president of the United States,
duly elected by people that have an interest in improving ties everywhere,” he told a group of
dignitaries in a private meeting, according to a video documenting the visit. “The fact that you
have done this today is something I will report back to him very quickly when I get back to
the United States.” Just days after Jeb Bush returned home, President George H.W. Bush sent
a note to Nigerian President Ibrahim Babangida, thanking him for hosting his son. “We are
grateful to you,” President Bush wrote on White House stationery. MWI eventually got the
deals it was seeking. Former employees said Bush’s participation was crucial. “There’s no
question about it: ‘Here is the son of the president of the United States.’ It was a big deal,”
Cornelius Lang, MWI’s former controller, told The Washington Post in a recent interview.
“He could open doors we couldn’t.” Today, as he works toward his run at the White House,
Bush touts his business experience as a strength that gives him the skills and savvy to serve as
the nation’s chief executive. He has said he “worked my tail off” to succeed. As an announced
candidate, Bush soon will be making financial disclosures that will reveal recent business
successes and show a substantial increase in his wealth since he left office as Florida governor
in 2007, individuals close to the candidate told The Post. But records, lawsuits, interviews and
newspaper accounts stretching back more than three decades present a picture of a man who,
before he was elected Florida governor in 1998, often benefited from his family connections
and repeatedly put himself in situations that raised questions about his judgment and exposed
him to reputational risk. Years after Bush’s visit to Nigeria, MWI was found to have made
dozens of false claims to the U.S. government about its dealings in Nigeria, according to a
civil jury verdict in a case brought by the Justice Department. MWI has denied the allegations
and appealed the verdict. Bush was not a party to the lawsuit. Five of his business associates
have been convicted of crimes; one remains an international fugitive on fraud charges. In each
case, Bush said he had no knowledge of any wrongdoing and said some of the people he met
as a businessman in Florida took advantage of his naiveté. Bush, now 62, has said that he has
learned to be more careful about vetting his associates, telling the Miami Herald during his
first, failed run for Florida governor in 1994 that getting “burned a couple of times” made him
“better at deciphering people’s motives.” He has been involved in myriad business ventures
dating back to the early 1980s, taking time out to run for governor three times, winning the
first of two terms in 1998. He has brokered real estate deals in Florida, arranged bank loans in
Venezuela, marketed industrial pumps in Thailand, wholesaled shoes in Panama, promoted a
building-materials company to Mexican interests and advised transnational financial services
firms. He sat on more than a half dozen corporate boards. Since leaving office in 2007, Bush’s
income has soared from speeches, service on corporate boards, consulting and managing
investments for others. “Jeb Bush had a successful career in commercial real estate and
business before serving as Florida’s governor,” said Kristy Campbell, a Bush spokeswoman.
“He has always operated with the highest level of integrity throughout his business career.”
Before he became governor in 1999, he was comfortable but not rich. He did not earn the kind
of fortunes that his dad and brother George did as young men. In his late 20s, George H.W.
Bush started a successful oil company in Texas. In his 40s, George W. Bush made an
investment in the Texas Rangers baseball team that eventually earned him nearly $15 million.
At first glance, Jeb Bush’s dual biography as a businessman- politician can be hard to
reconcile. Bush the politician presents the image of a man who is appealing, well-disciplined,
intelligent and moderate. Bush the businessman has sometimes lent his name and credibility
to money-making ventures that involved dubious characters. He and his friends have
explained this seeming incongruity by saying that he has been the victim of people who took
advantage of his good nature. “The only documented allegations come down to the fact that
he did business with people that later turned out to be deadbeats and crooks,” said Tom
Feeney, who was on the ticket as lieutenant governor during Bush’s 1994 campaign. Bush’s
business activities and missteps have been widely covered over the years, by the Miami
Herald, the St. Petersburg (now Tampa Bay) Times, the Wall Street Journal, Mother Jones
magazine and other publications, along with books by political scientists and journalists.
Bush declined to be interviewed for this article. Campbell suggested that reporters contact
Armando Codina, a real estate developer in Miami and a Bush family friend who helped
launch his career. “I have a very high regard for Jeb and consider him a very insightful and
intelligent businessman,” Codina said. “He is a workaholic and in my opinion he was a great
governor, and would make a great president.” One morning in March, Bush framed himself as
a businessman for a Chamber of Commerce audience in Greenville, S.C. “I’ve signed the
front side of a paycheck,” Bush said. “I’m proud that I’ve been in business and know how it
works.” During a speech in New Hampshire in April, he underscored his business philosophy.
“Anybody in business knows that it’s not all the way the progressives decide it for us — kind
of the top-down, driven approach where we are all supposed to get in line and it’s just going
to happen because it’s all planned out,” he said. “America at its best is an America that is
dynamic, that embraces the unforeseen, that takes risks; that when there’s a failure, you dust
yourself off and go at it again, and again and again. And the interaction of all of us together
creates more prosperity, more potential, more innovation, more creativity than any
government program ever created.” It is the free-market credo that serves as Bush’s guiding
light: No reward without risk. John Ellis Bush, the third of six children, has always followed a
prescription for success passed on by his father: Make enough money to take care of your
family before going into public service. He graduated from the University of Texas in 1974,
in less than three years, with honors and a degree in Latin American studies. Married at 21, he
took a job as a loan officer at a bank in Houston founded by the family of James A. Baker III,
who later managed George H.W. Bush’s presidential campaign and served as his chief of
staff. Bush left banking in 1979, later professing boredom with the work, and moved his
young family to Miami, a melting pot of intrigue and economic activity. Soon after he
arrived, he began volunteering on his father’s presidential campaign in the state and met
Codina, a Cuban exile who had become a wealthy real estate developer and now managed the
Bush campaign in Dade County. After Ronald Reagan won the election and George H.W.
Bush became vice president, Codina offered the 27-year-old Jeb a remarkable opportunity: to
partner in a real estate brokerage firm. Bush would receive 40 percent of the fees from what
became the Codina Bush Group. Bush would consider his work with Codina to be the
defining experience of his business career. “I formed a business with my friend Armando
Codina in Miami,” he said in his recent New Hampshire appearance. “It started with three
people . . . and we built it into the largest full-service commercial real estate company in
South Florida.” One of his endeavors involved a high-rise office building that Codina was
developing on Flagler Street in Miami, called Museum Tower. Starting in 1984, Bush
negotiated leases and recruited tenants for the building. He eventually received about
$340,000 in bonuses for his work. “Jeb played an important role in the success of Museum
Tower,” Codina recently told The Post. One of Bush’s real estate associates described him as
an impatient, driven man who sometimes put in 16-hour days — and then got up to run before
dawn. “Jeb Bush is a gazelle,” Hank Klein told the St. Petersburg Times. “He’s running
through life.” As he came of age in the hothouse Miami real estate market, Bush associated
with some people who later ran afoul of the law. One of them was a tenant in Museum Tower,
a high-rolling young Colombian named Alberto Duque, who had somehow secured $124
million in loans to finance a small bank and a coffee company. Duque drove around town in a
Rolls-Royce and hosted Bush and other Miami luminaries at a lavish dinner. He once flew
Bush to Costa Rica on his private jet to attend the presidential inauguration. In 1986, Duque
was convicted on 60 counts of bank fraud involving up to $100 million in loans. After serving
seven of 15 years in prison, he fled from a halfway house and remains a fugitive. Duque put
Bush in an uncomfortable spot. Reporters covering his first campaign for governor in 1994
asked why someone as prominent as Bush would associate with such a person. Bush said
Duque had simply fooled him. “It just goes to show that the hallmark of a great confidence
man is effortless deception,” Bush told the Herald. From 1984 to 1986, as he pursued his
career, Bush also served as chairman of the Dade County Republican Party, where he met
people who would become business associates. Among them was Miguel Recarey Jr., a
wealthy health-care entrepreneur who had once served time for tax evasion and boasted that
he knew Santo Trafficante Jr., a Florida mobster. Recarey owned International Medical
Centers, or IMC, a health-maintenance organization in Miami that grew rapidly in the 1980s
through hundreds of millions of dollars in payments from the Medicare system. In 1985, he
retained Bush to find office space for IMC, eventually paying him $75,000, though a lease
was never signed. Recarey needed approval from the Department of Health and Human
Services to continue to receive new business from Medicare patients. He asked Bush if he
would intercede on his behalf with regulators in Washington, according to congressional
testimony. At the time, his father was vice president. C. McClain Haddow, then chief of staff
to the HHS secretary, told The Post recently that Bush’s intervention “certainly altered the
trajectory of the decision” in Recarey’s favor. In 1987, IMC was shut down as regulators
searched for $200 million in missing federal funds. Recarey fled the country. He remains a
fugitive in Spain. Bush said he was unaware of wrongdoing at IMC and said he was not paid
by Recarey to lobby HHS on his behalf. He said he was only doing a favor for a fellow
Florida businessman. “At the time, I didn’t feel I was doing business with a crook,” he later
told the Herald. “Unfortunately, I didn’t give it a whole lot of thought.” Campbell recently
told The Post, “As Governor Bush has said multiple times, he only recollects making a call to
HHS and simply asking for a fair shake for Mr. Recarey as other Florida leaders did as well. It
is unfortunate that he turned out to be a bad actor.” Matthew Corrigan, a political science
professor at the University of North Florida and the author of “Conservative Hurricane: How
Jeb Bush Remade Florida,” described Bush’s attitude in these years as “a little bit of damn the
torpedoes, full speed ahead.” “His judgment on who to associate with is lacking,” Corrigan
said. Bush provided another favor that later raised questions, this time for Camilo Padreda, a
Cuban immigrant and real estate developer who was the Republican Party’s finance chairman
in Dade County. In 1985, Padreda had landed on the front pages of Miami newspapers for
allegedly having a role in a scheme to bribe a city zoning official, but he was never charged.
In 1986, Bush accepted $75,000 from Padreda to work as the leasing agent on an office
building Padreda had financed with help from the Department of Housing and Urban
Development. Padreda asked to reach out to regulators at HUD on behalf of a friend who
wanted HUD to provide loan insurance on an apartment building south of Miami. The friend,
Hiram Martinez Jr., obtained the loan but later defaulted. Both Martinez and Padreda were
eventually convicted of fraud for inflating the value of the property. The cavalcade of Florida
crooks would be a recurrent irritant as Bush pursued his political career. But in a statement to
The Post, Codina said Bush’s “record for having only a few clients who ultimately turned out
to be less than truthful is remarkable, and that record would compare favorably with any firm
in this business, either in Miami or another city.” Bush’s relationship with MWI, the Florida
pump-maker, offers insight into his approach to business at the time. Weeks after George
H.W. Bush moved into the White House in early 1989, Jeb Bush teamed up with a Republican
donor named J. David Eller to promote the worldwide sale of industrial water pumps. Bush
and Eller, the owner of Moving Water Industries of Deerfield Beach, Fla., registered a
consulting firm called Bush-El Corp. to promote MWI’s products and split commissions on
sales. In March, Eller, Bush and their wives, along with MWI employees, traveled to Nigeria
for the opening of a small factory that MWI was building in the country’s northeast corner.
Eller hoped to convince the Nigerians to take on loans from the Export-Import Bank of the
United States, which would be used to buy MWI’s pumps and agricultural equipment. The
Ex-Im Bank, which provided financing to promote U.S. manufacturing sales overseas, had
earlier granted loans to Nigeria for that purpose. The president’s son made for an ideal
company representative, according to multiple former MWI employees. “It always was about
the influence of Jeb Bush being the son of the president,” Mike Carcamo, a former MWI sales
executive, said in a recent interview with The Post. “Jeb was getting paid for influence, just to
be Jeb.” Three years later, the Ex-Im Bank approved loans worth $74.3 million for Nigeria.
When news accounts about the trip first appeared that year in the Wall Street Journal and
elsewhere, MWI played down Bush’s role and Bush declined to comment. But the White
House weighed in on his behalf. “The president’s children should not be deprived of career
opportunities just because they are members of the first family,” White House press secretary
Marlin Fitzwater said at the time. In 1994, when Jeb Bush prepared for his first run for Florida
governor, he sold his share of Bush-El to Eller and reported earning $648,000. Four years
later, as Bush made his second gubernatorial bid, a former MWI employee alleged in a civil
whistleblower lawsuit that MWI had falsified paperwork and paid “irregular” commissions
for the Nigeria deals. Bush said that he was unaware of any wrongdoing. He and the
company said he was not paid for making the trip to Nigeria and did not receive any
commissions from the deal. Bush said he took precautions to stay out of deals that involved
U.S. government agencies, such as the Ex-Im Bank. “You either trust me or you don’t,” he
told reporters in 1998 during his second run for governor. “I’m not involved.” Bush won the
race, but the questions about Nigeria did not stop. The allegations triggered an FBI
investigation that included at least 47 interviews over more than two years. The FBI focused
on MWI’s payment of more than $25 million in commissions to its agent in Nigeria and
sought to determine whether that money was used to bribe Nigerian officials, according to
FBI interview reports obtained by The Post. Bush was not questioned by the FBI. “We do not
now have evidence that Bush had any involvement in the contracts at issue . . . though this
remains a possibility,” said a confidential Justice Department memo from January 2002 cited
by the Naples Daily News in a story on the Nigeria trip in February. His brother, George W.
Bush, was president at the time of the investigation. The Justice Department ultimately
decided not to pursue a criminal fraud case. Instead, it filed a civil suit against MWI alleging
that the company made false claims in certifications to the Ex-Im Bank about the
commissions paid to its Nigerian agent. The case dragged on for years. Justice sought Bush’s
testimony, but a judge ruled that it was not relevant. In November 2013, a jury in Washington
found that the company made 58 false claims in the certifications, at a cost of $7.5 million in
damages to the government. A federal judge ruled last year that the firm should pay $580,000
in civil penalties.
The company is appealing.
Eller did not respond to requests for comment. In a statement to The Post, William E.
Bucknam, general counsel for MWI, said that the allegations against MWI were generated by
a disgruntled employee and are baseless. In 1998, shortly before he was elected governor,
Bush said that he recognized the need to be more discerning in his dealings. That year, he
was named in an investors lawsuit involving Ideon, a credit card services firm that was losing
millions. Bush had secured a seat on the board of Ideon through a political ally, Thomas
Petway III. As a board member, Bush made $50,000 a year, plus expenses. “I’m 45 years
old,” he told the St. Petersburg Times. “I have to have better radar.” For the next eight years,
Bush presided for two terms over an administration devoted to conservative market-oriented
policies. When he entered office, his net worth stood at about $2 million, according to his
financial disclosure statements. Eight years later, it dropped to $1.3 million. In 2007, he leapt
back into the private sector, displaying the same energy he had during his real estate days in
Florida. Susan MacManus, a political science professor at the University of South Florida in
Tampa, said Bush showed a new zeal for making money. “He was just grabbing at things,”
she said. “He is just driven by the free market.” Weeks out of office, Bush launched Jeb Bush
& Associates in a suite at the plush Biltmore Hotel in Coral Gables, Fla. Those offices would
serve as the base of an expanding and more sophisticated constellation of money-making
ventures. For a time, Bush also sat simultaneously on the boards of six corporations, including
health industry giant Tenet Healthcare, earning as much as $3 million in fees and grants of
stock, according to a Post analysis of financial documents. He also made more than 100
speeches at $50,000 or more per appearance, according to a New York Times report. In June
2007, Bush signed on as an adviser to Lehman Brothers, the financial services giant. When
Lehman was on the verge of collapse during the mortgage- meltdown crisis the next year,
Richard S. Fuld Jr., Lehman’s beleaguered chief executive, asked Bush to use his cachet and
reach out to Mexican billionaire Carlos Slim Helu, then the second-richest man in the world.
That effort failed. When the London-based Barclays bank bought Lehman’s North American
operations, Bush moved to that firm as a senior financial consultant. He made $1 million a
year, according to the New York Times. Bush was being more careful in his business dealings
now, but he still ran into trouble when yet another high-rolling Miami businessman, Claudio
Osorio, asked him to join a start-up firm called InnoVida. The firm made prefabricated
building panels for emergency housing in disaster areas. Before committing, Bush visited
factories in Miami and Dubai. He also commissioned a background check on Osorio. When
the check came up clean, Bush said, he became an InnoVida consultant, receiving $15,000 a
month and stock options for his part-time advice. In 2008, Bush was made a member of the
company’s board. The next year, the head of U.S. operations resigned after telling a board
member the company was being mismanaged. Bush remained on the board until September
2010. By then, another board member, Christopher Korge, became concerned about the
company’s unaudited financial reports and inconsistent statements by Osorio. He went to
other board members. “I have to tell you I was impressed with Jeb’s response,” Korge, a
prominent Miami Democrat, said. “When I informed him of what I had found and that I
thought the CEO was perpetrating a fraud, Jeb Bush became immediately engaged and
worked with me to try to stop the continuation of this fraud.” Bush resigned from the board
and returned his most recent $15,000 monthly fee. In 2011, after the company declared
bankruptcy, Bush returned $270,000 of the $469,000 he had received in fees. A Bush adviser
told The Post that he refunded more than half of his fees to help compensate other creditors.
Osorio eventually was charged with taking $40 million from investors and $10 million from a
federal loan program intended to finance construction of homes in Haiti after the 2010
earthquake. He was sentenced to 12 1/2 years in prison and ordered to pay $24 million in
restitution. Craig Toll, InnoVida’s chief financial officer, got a four-year sentence. “It is now
obvious that Mr. Osorio deliberately misled a board of prominent business leaders about his
company’s dealings and that is why he is now in jail,” Campbell wrote in a statement. In
2008, Bush entered into perhaps his most lucrative venture yet. He and a former Lehman
banker, Amar Bajpai, formed Britton Hill Partners LLC to make investments for wealthy
clients. Five years later, they launched Britton Hill Holdings to make a wider array of
investments. Last year, when the value of investments under Britton Hill Holdings reached
more than $100 million, the firm had to disclose limited details under Securities and
Exchange Commission rules. It revealed that it had three funds devoted to oil and gas
exploration using hydraulic fracturing, or fracking; shipping of liquefied natural gas; and
aviation services. A leading investor in each of the three Britton Hill Holdings funds is HNA
Corp., a private Chinese holding company. Among other businesses, HNA owns Hainan
Airlines — one of China’s largest. In March, Britton Hill announced that Bush was stepping
away from all company business as he considered a run at the White House. “I have enjoyed
the experience,” Bush said in a statement, “of starting and building a business with my
talented partners
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