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21ème numéro du magazine départemental "Seine-Saint-Denis.fr".
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JUIN 2011NOUVELLE SÉRIE / N° 21
LE MAGAZINE
VIVRE ENSEMBLE
Mesures pour les collégiens
SEINE-SAINT-DENIS, TERRE D’AÉRONAUTIQUE
49e SALON DE L’ AÉRONAUTIQUE
ET DE L’ESPACEDU BOURGET
DU 20 AU 26 JUIN 2011
N°21 // Juin 2011 // CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX // Tél. : 01 43 93 94 67 - Fax : 01 43 93 94 50 // mag93@cg93.fr // Directeur de la rédaction : Benoît Pichard // Directeur adjoint de la rédaction :
Jean-Stéphane Migot // Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 01 43 93 94 60 - scassou@cg93.fr // Rédaction : Isabelle Lopez - 01 43 93 94 19 - ilopez@cg93.fr // Georges Makowski - 01 43 93 94 69 - gmakowski@cg93.fr // Ont collaboré à ce numéro : Claude Bardavid, Nadège Dubessay, Camille Renard // Photothèque : Nicole Halley - 01 43 93 94 54 // Thomas Zarka- 01 43 93 77 43// Secrétariat : Sylvie Dorr - 01 43 93 94 67 // Photo de couverture : P. Penna /eurocopter / Agence Rea // Direction artistique : JBA d’après maquette originale Euro RSCG C&O // Secrétariat de rédaction : Marie-Laure Treussart // Maquette : Aurélie Houeix // Chef de production : Alain Faulcon // Impression et distribution : Imprimerie Grenier // Tirage : 613000 exemplaires // N° ISSN : 1969-9727 // Directeur de la publication : Claude Bartolone, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis // www.seine-saint-denis.fr // Imprimé sur du papier sans chlore.
Nom :………………………………………………………… Prénom :……………………………………………………………………Adresse :………………………………………………………………………………………………………………………………………Code postal :……………… Ville : ………………………………… Courriel :……………………………………………………………
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Coupon à renvoyer dûment rempli à :Seine-Saint-Denis.fr le magazine // Direction de la Communication // Conseil général de la Seine-Saint-Denis 93006 Bobigny Cedex
imprimé sur papier recyclé
Département durable
3 // Édito4 // Instantanés
6 // DE L’AIR ! Le 49e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, Paris-Le Bourget ouvre ses portes du 20 au 26 juin. Avis aux amateurs !
13 // PORTRAIT DU PROFESSEUR EMMANUEL MARTINOD Première greffe mondiale d’une bronche à l’hôpital Avicenne.
24 // ANNÉE DE L’OUTRE-MER Grande fête à La Courneuve.
26 // VIOLENCES CONJUGALES Un guide pour libérer la parole de l’enfant.
27 // DEPISTONS LE CANCER DU CÔLON
32 // THÉÂTRE, MUSIQUE, DANSE, FESTIVAL, JEUNE PUBLIC Les coups de cœur de la rédaction.
36 // SPORT Le Trophée des Bahuts, équi-handicap.
38 // 8 IDÉES POUR AVOIR LA FORME
30 // LE CHÈQUE ADPA, MODE D’EMPLOI
LE DÉPARTEMENT RECRUTE
Réussir
16 // FRANCE 3 S’INSTALLE EN SEINE-SAINT-DENIS Deux journalistes de terrain nous font partager leur quotidien.
Solidaire
22 // EXPRESSIONS DES GROUPES POLITIQUES
Tribune
Fiche pratique
28 // ÉCOUTER POUR VOIR LES OISEAUX Des collégiens apprennent à reconnaître le chant des oiseaux.
Vivre ensemble
Le guide
Grand format
18 // OPÉRATION RÉUSSITE Cac, odyssée jeunes, conseil des collégiens… Zoom sur les mesures du Conseil général en faveur des collégiens.
20 // LE BUZZ DES ABEILLES Saviez-vous qu’il existe 150 ruchers dans votre département ?
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ERRATUMDans notre dernière édition pages 8-9, nous avons involontairement omis Florence Haye, Conseillère générale de Saint-Denis Nord-Ouest. Toutes nos excuses pour ce regrettable oubli.
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Sommaire du N° 21 // Juin 2011
LA SEINE-SAINT-DENIS ACCÉLÈREMadame, Monsieur,
Face à un chômage persistant, aggravé par la crise, il faut poursuivre plus que jamais sur la voie d’un développement économique durable pour transformer en profondeur la Seine-Saint-Denis.
La Seine-Saint-Denis qui innove, qui crée, qui entreprend, est devenue une destination privilégiée des entreprises : ouverture du centre commercial du Millénaire, installation d’Eurocopter à Dugny, annonce de l’arrivée de Veolia, après celle de SFR.
Autant de bonnes nouvelles pour l’ensemble du tissu économique, qui viennent conforter la politique de soutien aux PME et aux filières d’avenir.
Que ce soient l’image et le numérique, avec le succès de la 3e édition du forum international de la 3D Dimension 3 ou l’aérien, avec le traditionnel et incontournable Salon du Bourget, ces filières doivent constituer des pôles d’excellence associant grandes entreprises, PME, activités de recherche et bien sûr formation.
Le décollage économique du département doit maintenant se traduire en emplois durables et accessibles pour les habitants.La clé pour y parvenir, c’est évidemment la priorité que nous donnons à l’éducation et à la formation.
Alors que le gouvernement persiste dans sa politique aveugle de suppression de postes et de démantèlement de l’éducation prioritaire, c’est au contraire dès le primaire et le collège que nous devons offrir une formation de qualité, dans un environnement agréable, équipé des dernières technologies et sécurisé.
Cela permettra aux jeunes de la Seine-Saint-Denis d’exprimer tout leur talent et de trouver leur vocation. Tout le monde y gagnera.
Faire de la Seine-Saint-Denis le moteur économique du Grand Paris, c’est notre ambition. Mettre ce moteur au service de l’emploi et des habitants, c’est notre objectif.
CLAUDE BARTOLONE,PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL, DÉPUTÉ DE LA SEINE-SAINT-DENIS.
POSEZ VOTRE QUESTION À CLAUDE BARTOLONE // contact@cg93.fr
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Édito >>
Instantanés » LA SEINE-SAINT-DENIS AU QUOTIDIEN
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// 30/04/2011
La Courneuve // À vos marques, prêts, poussez ! Plein succès comme chaque année pour le championnat départemental des caisses à savon et push car. Dans cette compétition organisée par les Francas avec le soutien du Conseil général, les enfants des centres doivent concevoir et réaliser eux-mêmes leurs bolides, souvent très colorés !
Le Blanc-Mesnil // Inauguration de 49 nouveaux logements au Blanc-Mesnil, en présence de Stéphane Troussel, président de l’Office public de l’habitat Seine-Saint-Denis (OPH 93) et de Didier Mignot, maire de la ville. Cette résidence est la première opération BBC (bâtiment basse consommation) de l’OPH 93.
// 18/05/2011
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// 14/05/2011 // 16/05/2011
Les Pavillons-sous-Bois // Organisé dans 22 centres sociaux du département, le festival Transit valorise les pratiques artistiques amateur des habitants : chant, danse, théâtre, conte, poésie, musique, art culinaire, photo, vidéo, peinture, sculpture, BD, art déco, mode, art floral, cirque, slam…
Bobigny // Dans le cadre de l’année des outre-mer en Seine-Saint-Denis, le vernissage du Mémorial itinérant de l’esclavage colonial a eu lieu en présence de Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis, du préfet Christian Lambert et de Serge Romana, président du Comité marche du 23 mai 1998.
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Bobigny // Le budget 2011 a été adopté par l’Assemblée départementale. Claude Bartolone, président du Conseil général et député de la Seine-Saint-Denis, l’a présenté comme un budget de valeurs : le bien-être pour tous les Séquano-dionysiens, l’intégration sociale et le savoir.
Les Pavillons-sous-Bois // Première étape pour le T Zen 3 ! Des réunions publiques de concertation ont été organisées pour présenter et recueillir les avis de la population sur ce bus en site propre qui reliera Paris à Pavillons-sous-Bois en 2015. Désigné comme Maître d’ouvrage des aménagements et de l’insertion urbaine sur la RN3, le Département conduit les études de requalification des espaces publics.
Saint-Denis // Alors que la communauté éducative de la Seine-Saint-Denis se mobilise contre le non-remplacement des enseignants absents et les suppressions de postes, Claude Bartolone, Mathieu Hanotin, vice président du Conseil général Hervé Bramy, conseiller général et Eva Joly, députée européenne ont participé à la conférence de presse des signataires de l’appel des 93 parents et enseignants pour que l’éducation redevienne une priorité nationale.
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// 04/05/2011
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Tremblay-en-France // Organisé par le SEAPFA et le Comité départemental des Offices municipaux des Sports 93, l’Intégrathlon propose aux personnes handicapées comme aux valides de s’essayer à la boccia, la sarbacane, la course guidée, le torball, le parcours en fauteuil, etc. Pour la première fois, les collégiens de l’UNSS ont pu eux aussi participer à cette fête du sport dans un esprit de partage et de découverte de l’autre.
// 19/05/2011// 12/05/2011
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 5
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DE L’AIR !Du 20 au 26 juin, le 49e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, Paris-Le Bourget rassemblera les grands acteurs de ces secteurs d’activité. Une occasion de découverte et d’orientation professionnelle pour le grand public et un accélérateur économique pour la Seine-Saint-Denis. Dossier réalisé par Georges Makowski
Attention au torticolis !
Du 24 au 26 juin, vous passerez
beaucoup de temps le cou tendu
et le nez en l’air à admirer
les démonstrations en vol des
derniers fleurons de l’industrie
aéronautique. Car si le grand
public vient au salon du Bourget,
c’est avant tout pour en prendre
plein les yeux et les oreilles,
admirer les performances des
avions de ligne, la maniabilité
des hélicoptères, la puissance des
jets et les capacités des drones.
Plus de quarante aéronefs seront
présentés en vol, issus des plus
grands noms de l’aéronautique.
95 des 100 premières entreprises
mondiales du secteur seront
présentes et plus de 1 800
moyennes et petites entreprises
exposeront leurs savoir-faire.
Les firmes de la Seine-Saint-Denis
joueront à domicile : Eurocopter,
Dassault Aviation, Air France
industries/KLM… Pas facile pour
les PME de se faire une place
parmi ces géants. L’agence de
développement économique
Seine-Saint-Denis Avenir leur
propose une place sur son stand
à des conditions favorables.
Dans un secteur aussi fortement
concurrentiel, être présent
sur le plus grand salon aérien
au monde, c’est une véritable
opportunité pour une PME !
Organisateur du salon, le Gifas,
(Groupement des industries
françaises aéronautiques et
spatiales) espère également
séduire les futurs professionnels
de l’aérien. Un espace est réservé
pour l’orientation des lycéens et
des étudiants vers les métiers et
les formations de l’aéronautique,
au recrutement de stagiaires, de
jeunes diplômés et de personnes
expérimentées, pour le dialogue
entre les entreprises et les
établissements de formation.
PÔLE D’ATTRACTIVITÉMais l’activité du secteur
aérien en Seine-Saint-Denis
ne se limite pas au seul Salon
du Bourget. L’aéroport Paris
Charles-de-Gaulle et celui de
Paris Le Bourget attirent à eux
deux plus de 9 000 entreprises
et représentent plus de 200 000
emplois directs, indirects et
induits. Le Conseil général
entend bien aider un secteur
d’activité prometteur en termes
d’emploi pour ses habitants.
Il s’implique pour cela dans
des démarches partenariales.
Hubstart Paris regroupe une
vingtaine d’acteurs privés ou
public dont la Seine-Saint-Denis
pour offrir un environnement
d’affaires compétitif et attractif
pour les firmes internationales.
Le Département intervient
également dans le pôle de
compétitivité ASTech Paris
Région. Celui-ci aide l’Île-de-
France à demeurer le leader
européen de l’industrie des
secteurs aérospatial et de
l’aviation d’affaires.
Il facilite les partenariats entre
PME et les organismes de
recherche et les établissements
d’enseignement supérieur.
De même, le Département investi
dans la requalification de l’ex
RN2 au Bourget, s’est engagé
pour l’obtention d’une double
boucle du Grand Paris Express
rendant les pôles d’emplois
des aéroports accessibles aux
Séquano-dionysiens. De quoi
donner une grande bouffée d’air
à la Seine-Saint-Denis !
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 7
La protection de l’environnement est l’une des priorités
de la recherche en aéronautique. L’Organisation de l’Aviation
Civile Internationale a adopté en 2004 trois grands objectifs
environnementaux :
- limiter ou réduire le nombre de personnes exposées à un
niveau élevé de bruit des aéronefs ;
- limiter ou réduire l’incidence des émissions de l’aviation sur la
qualité de l’air locale ;
- limiter ou réduire l’incidence des émissions de gaz à effet de
serre de l’aviation sur le climat mondial.
Pour certaines entreprises, le respect de ces normes
environnementales ne constitue pas une contrainte, mais au
contraire un argument commercial. Ainsi l’entreprise UUDS
installée à Bobigny a développé un nouveau procédé écologique
de dépollution des avions. La consommation d’eau est divisée
par 100 et utilise une solution biodégradable à 100 %.
L’une des vedettes du Salon du Bourget sera l’avion solaire Solar
Impulse. Les ailes de ce gigantesque oiseau de 63,40 mètres
d’envergure sont recouvertes de cellules photo voltaïques.
Elles lui permettent de voler grâce à la seule énergie solaire.
L’ambition de ses créateurs est de réaliser un tour du monde. Ils
sont déjà parvenus à voler 24 heures. Durant la nuit, les quatre
moteurs utilisaient l’électricité stockée la journée dans des
batteries.
VERS UNE AVIATION VERTE
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Pascal Popelin, vice-président du Conseil général chargé de l’aménagement, du développement économique et métropolitain.
La Seine-Saint-Denis partage une longue histoire avec l’aérien. Elle est au cœur de la desserte aéroportuaire de la région capitale, avec la plate-forme de Roissy et l’aéroport du Bourget pour l’aviation d’affaires. Il est donc indispensable que notre territoire s’appuie et valorise ce formidable atout pour le développement économique et l’emploi. C’est notamment le sens de l’engagement du Département dans le pôle de
compétitivité « AsTech ». C’est aussi la raison pour laquelle nous sommes un acteur vigilant des projets du Grand Paris et en particulier des contrats de développement territorial. Il est enfin indispensable de penser l’évolution de l’aérien dans notre agglomération avec le souci du respect de l’environnement. Nous y sommes attentifs, notamment au moyen de l’Agenda 21 départemental.
QUELS SONT LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR AÉRIEN POUR LA SEINE-SAINT-DENIS?
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Eurocopter avait des possibilités
d’implantation à Marignane ou en
Allemagne. Pourquoi avoir choisi Dugny ?
La configuration urbaine du site de
La Courneuve ne permettait aucune
évolution, qu’il s’agisse de qualité de
vie au travail ou de développement
technologique. Le déménagement
était envisagé, mais il devait permettre
de conserver le savoir-faire de nos
collaborateurs sur place et notre
réputation d’excellence dans la conception
et la production de pales d’hélicoptères.
Aussi, le projet de transfert de nos activités
à Dugny a été soutenu par l’État et a reçu
l’avis favorable des acteurs publics locaux.
Il ouvre la voie à la construction d’ici 2014
d’un complexe aux meilleurs standards
industriels et environnementaux à 10 km
à peine de La Courneuve. Nous prévoyons
d’y réaliser des investissements majeurs
afin d’augmenter notre compétitivité.
L’accès aux pistes de l’aéroport du Bourget
est un atout non négligeable.
Combien d’emplois comprendra le site
de Dugny ?
Il devrait rester équivalent à celui de La
Courneuve. Si l’on ajoute les équipes
d’Innovation Works d’EADS, actuellement
à Suresnes, concernées par ce transfert,
cela représentera environ 750 salariés.
Notre objectif est également d’y développer
nos activités dans des domaines tels que les
services de support et de maintenance.
La perspective de création d’un
technopôle avec As Tech a-t-elle été
déterminante ?
Notre ambition est qu’Eurocopter demeure
le chef de file dans l’innovation en France.
La présence dans notre environnement
de structures consacrées aux nouvelles
technologies et à l’innovation est
évidemment un élément significatif.
Nous sommes favorables aux initiatives
qui faciliteront les rapprochements entre
les centres de recherche, les entreprises
innovantes et les centres de formation.
Que représente une telle adresse en
termes d’image ?
Si la question fait référence à l’image
de la Seine-Saint-Denis, sachez que nous
sommes fiers d’y être présents depuis
plus de 60 ans. Pour le reste, la proximité
avec le Bourget -1er aéroport d’affaires
en Europe - est un atout important pour
notre activité. L’implantation d’EADS et
d’Eurocopter est la première pierre du
futur pôle aéronautique du Grand Paris.
Le site de Dugny est vaste et, si nous
sommes aujourd’hui des pionniers,
nous espérons être bientôt rejoints
par de nombreux grands noms de
l’aéronautique qui contribueront à donner
au département une image d’excellence
technologique.
Eurocopter choisit encore la Seine-Saint-Denis Présent depuis longtemps à La Courneuve, Eurocopter installe son unité de fabrication de pales d’hélicoptères à Dugny. La direction nous en explique les raisons. Le Conseil général demeure vigilant et mobilisé quant au devenir du site de La Courneuve.
D’un côté, 93 000 emplois liés à l’aérien sur les plates-formes Roissy Charles-de-Gaulle et du Bourget, des entreprises qui peinent à trouver du personnel qualifié. De l’autre, des jeunes en mal d’emploi, ne sachant quelle formation choisir. Et si on les rapprochait ? Idée mise en œuvre par le Conseil général avec l’opération Ouvrir les possibles. Peu de collégiens
souhaitent se tourner vers des formations techniques et scientifiques. Par méconnaissance, mais aussi par manque de confiance en soi. Ouvrir les possibles, est un parcours de sensibilisation et d’orientation aux métiers de l’aérien. Pendant deux ans les élèves de quatorze classes du département découvrent l’expérimentation scientifique en classe
et au musée de l’Air et de l’Espace, mais aussi les nombreux métiers de l’aérien avec l’association Air Emploi, la cité des métiers et les universités de la Seine-Saint-Denis. Chacune des classes aura la chance de passer une journée au salon de l’Air et de l’Espace, avec un programme spécialement élaboré à leur intention.
FORMATION
TRAVAILLER DANS L’AÉRIEN, C’EST POSSIBLE !
Premier fabricant d’hélicoptères civils, Eurocopter sera bien sûr au Salon du Bourget.
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24 HEURES AU SALON DU BOURGET
Le nez en l’air et du rêve plein les yeuxDu 24 au 26 juin, tous les amoureux des avions ont rendez-vous sur le tarmac du Bourget pour les journées grand public du Salon international de l’aéronautique et de l’espace.
Airbus petits et grands Les visiteurs ne sont pas les seuls à venir en famille, les avions aussi ! Airbus, comme tous les grands constructeurs, tient à montrer l’ensemble de sa gamme sous son meilleur jour.
Drôles de drones Ces aéronefs sans pilote sont de plus en plus performants pour des applications aussi bien militaires que civiles. Le Camcopter S-100 est capable d’apponter seul sur un navire par une mer force 5 avec une précision de 30 cm !
En vol et
sur le tarmac Même si vous voyagez souvent en avion, jamais vous ne verrez ainsi les longs courriers. Sur le tarmac, vous détaillerez de près les dessous de ces géants, et en l’air les pilotes feront étalage de leurs performances au cours d’évolutions bien moins calmes qu’un vol régulier !
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Cocorico en plein ciel La Patrouille de France, vedette du salon. Toujours époustouflant !
Au salon, on travaille aussi ! Sur le stand de Seine-Saint-Denis Avenir, les PME multiplient les contacts avec leurs clients, se font connaître d’autres interlocuteurs, discutent avec la concurrence… Quatre journées sont réservées aux professionnels. Pour tous, le Bourget est le rendez-vous de l’année !
Icare toujours Pour les futurs pilotes de dix ans, pour les techniciens spécialistes de l’avionique ou les capitaines de longs courriers aguerris, voler continue à faire rêver.
Comme à la maison Le Falcon 7X est le premier avion au monde conçu uniquement sur maquette numérique. Il est ici bichonné : Dassault Falcon Service est installé à l’aéroport du Bourget et assure la maintenance des avions de la gamme sur place où sur tout autre aéroport au monde.
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DATES ET HORAIRES
Quatre journées réservées aux professionnels Du lundi 20 au jeudi 23 juin 2011. De 9 h 30 à 18 h.
Trois journées grand public Du vendredi 24 au dimanche 26 juin 2011. De 9 h 30 à 18 h. Entrée 1 jour : 13 € TTC. Billet tribune : 10 € TTC
Gratuité accordée aux : Enfants de moins de 7 ans. Étudiants et apprentis uniquement le vendredi 24 juin 2011 sur présentation de leur carte d’étudiant ou d’une attestation de leur CFA.
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 11
Les chiffres du salon
exposants internationaux
visiteurs professionnels
visiteurs grand public
m² d’exposition commercialisées (Halls, village, chalets, surface extérieure)
m² d’exposition des aéronefs
Plus de 140 aéronefs en présentation aérienne et en exposition
délégations officielles venant de 88 pays
journalistes du monde entier.
EADS, Airbus, Dassault… Ces géants ne
pourraient fonctionner sans un réseau de
sous-traitants, des PME spécialisées, une part
importante de l’activité du secteur aérien.
L’entreprise Protection des métaux, créée en
1929 à Montreuil et installée depuis 2004
à Noisy-le-Sec, en est un exemple. « Nous
réalisons des traitements de surface, électrolytiques
ou chimiques, sur des pièces mécaniques pour leur
apporter des propriétés mécaniques, électriques,
optiques, blindage, anticorrosion… explique
Jérôme Halut, président de Protection
des métaux. Nous travaillons essentiellement
sur les domaines spatial, aéronautique et
militaire. » Dernier élément d’une chaîne de
fabrication, les entreprises de traitement de
surface dépendent entièrement des grands
donneurs d’ordre tels EADS, Thales, via
d’autres entreprises de réalisation de pièces
mécaniques. Inconvénient, il est impossible
d’anticiper.
« Même à deux mois ! C’est une gestion difficile,
mais c’est le métier qui veut cela. »
À L’INVITATION DE LA SEINE-SAINT-DENIS Avenir, l’entreprise noiséenne sera au Salon
du Bourget. « Ce salon est important pour nous.
Nos clients y sont présents et il est important de se
montrer, de présenter notre savoir-faire, d’établir
de nombreux contacts. Mais sans l’aide de Seine-
Saint-Denis Avenir, cela aurait été beaucoup trop
cher pour une entreprise de notre taille. » Jérôme
Halut compte aussi sur le Salon du Bourget
pour valoriser son secteur d’activité auprès
des jeunes. « Je suis président de la commission
formation au sein de mon syndicat professionnel.
Nous connaissons des problèmes de recrutement,
nous avons du mal à trouver des personnes qui
nous conviennent. Les filières professionnelles ne
sont pas valorisées. Pourtant, dans l’industrie une
personne compétente peut très vite évoluer ! »
SOUS-TRAITANCE
Les PME tiennent salon
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Jérôme Halut, président de Protection des métaux, une des PME accueillies au Salon du Bourget
par Seine-Saint-Denis Avenir.
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PORTRAIT // PROFESSEUR EMMANUEL MARTINOD
Première mondiale à AvicenneÀ 42 ans, ce professeur de médecine a réussi la greffe d’une bronche artificielle dans son service de l’hôpital Avicenne (Bobigny). Un exploit inédit…
On l’imagine hautain et puis, c’est tout
le contraire. Le chirurgien s’excuse pour
ses quelques minutes de retard. Emmanuel
Martinod est avant tout un homme
attentif à l’autre, discret, peu enclin au jeu
des questions-réponses. Pourtant, en mars
dernier, l’annonce d’un exploit médical
l’entraînait dans le tourbillon médiatique.
Le chirurgien thoracique de l’hôpital
Avicenne de Bobigny et son équipe
réussissaient une première mondiale :
la greffe d’une bronche artificielle. Dans
les deux jours qui suivent la nouvelle,
Emmanuel Martinod reçoit pas moins de
300 messages : « des malades que j’avais opérés,
des témoignages de familles de malades, des
collègues, des amis… ». Et aussi les ministres
de la Santé, de la Recherche… Il répondra
à tous. L’histoire remonte à octobre 2009.
Un homme de 78 ans, atteint d’un cancer
du poumon, bénéficie alors d’une greffe
de bronche artificielle. Une innovation
chirurgicale qui a permis d’ôter la lésion
cancéreuse, mais aussi d’éviter l’ablation
complète du poumon, intervention
comportant un très haut risque de
mortalité postopératoire. L’équipe garde
le silence et attend quinze mois pour
s’assurer du succès de l’opération. Une
démarche inhabituelle, à une époque
où le sensationnel et la médiatisation
l’emportent sur la prudence. « Nous avons
suivi les recommandations internationales, dit
simplement le professeur. Nous avons pris
le temps de vérifier l’absence d’implication liée à
l’opération. »
RESPIRER POUR AVANCERUne belle victoire, après plus de dix
longues années de recherche. Le jeune
médecin d’alors, trouvera une écoute
attentive auprès du professeur Alain
Carpentier qui lui ouvrira les portes
de son laboratoire, en 1997. L’aventure
démarrait. Emmanuel Martinod connaît
des périodes de doutes, de découragement
aussi. Heureusement, l’équipe très soudée,
passionnée, persévère. Les expériences
réussissent en labo. Jusqu’au jour de
ce premier patient opéré… Une sacrée
revanche sur la vie, pour celui qui a vu son
père mourir à 48 ans d’un cancer ORL qui
ne se traitait pas à l’époque. Il était alors
jeune étudiant en médecine. Depuis l’âge
de 8 ans, il sait qu’il veut être chirurgien.
Son choix se précise : il oeuvrera là où le
risque vital est engagé. Aujourd’hui, une
étude sur une vingtaine d’autres malades
démarre à Avicenne. Le chercheur planche
déjà sur les mécanismes de régénération
de la trachée et des bronches et sur l’étude
des cellules souches. Entre ses patients,
ses cours et ses recherches, il trouve le
temps de s’évader. L’écriture, le voyage…
S’oxygéner. Respirer pour avancer.
Toujours. Nadège Dubessay
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 13
Réussir 2
MICROCRÉDIT
VOLER DE SES PROPRES AILESIls ont l’un et l’autre bénéficié d’un microcrédit. Jean-Christophe Onno le musicien, à titre personnel et Sarah Fofana, à titre professionnel. Portraits croisés de deux jeunes gens qui ont su rebondir après quelques galères.
Piano à 6 ans, batterie à 16 ans,
puis passage à la guitare. L’ avenir de
Jean-Christophe Onno est tracé, il sera
musicien ! Ce bagnoletais de 36 ans,
connaît quelques galères avant de
pouvoir vivre de sa musique. « Je vivais très
difficilement de la musique. Pourtant, de plus
en plus de gens voulaient faire appel à moi pour
des compositions au cinéma et au théâtre. » Le
projet qu’il voulait développer impliquait
le renouvellement de son matériel
informatique, un ordinateur et une carte
son, ainsi que l’achat d’une guitare digne
de ce nom. « J’ai contacté ma banque, mais
avec mes ressources, je n’avais aucune chance de
bénéficier d’un crédit. » Sentiment d’injustice
pour celui qui joua en première partie de
Gotan Project au Bataclan et que Jean-Louis
Murat invitera sur cette même scène et à
l’Alhambra. Il entend parler du microcrédit
et tombe sur le Crédit Municipal de Paris.
« Je suis surpris par la chaleur de l’accueil, dit-il.
Je sens qu’ils sont là pour m’aider et trouver
des solutions. » Après quelques entrevues
Jean-Christophe Onno et Sarah Fofana ont tous les deux bénéficié d’un microcrédit.
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et le dossier bouclé, Jean-Christophe
obtient un crédit de 2 800 euros avec un
remboursement sur 60 mois. « Aujourd’hui
encore, explique le musicien, ma conseillère
m’appelle gentiment pour savoir si tout va bien.
C’est incroyable ! » Le matériel acquis lui a
permis en très peu de temps d’accepter
des commandes de composition pour le
théâtre, des spectacles pour enfants, des
docus et un long-métrage de Brahim Fritah
qui se passe à Pierrefitte. Ce printemps, une
tournée, soutenue par l’Institut français,
Jean-François BaillonVice-président chargé de la solidarité et de l’insertion, de l’économie sociale et solidaire, des relations internationales et des affaires européennes
Sans développement économique, il n’y a pas d’emploi et donc pas de débouchés pour la jeunesse de notre département.Jadis territoire industriel, la Seine-Saint-Denis a connu une véritable révolution tertiaire. Mais, ce développement économique ne profite pas à toute la population. Il faut donc, d’une part, veiller à un développement plus homogène des activités économiques, et d’autre part s’attacher à conforter une économie de proximité axée sur la solidarité en direction des personnes les plus défavorisées.
Dans ce contexte, le microcrédit apparaît comme l’un des outils privilégiés pour répondre à ces besoins. En s’appuyant sur les réseaux existants, le microcrédit permet de créer et développer les très petites entreprises et conforter l’artisanat. On rompt ainsi avec une vision fiscaliste de l’économie locale (apprécier la venue d’une entreprise selon le montant de la TP), tout en portant une politique économique moins soumise aux aléas de la globalisation et qui profite réellement aux habitants de la Seine-Saint-Denis.
MICROCRÉDIT : UN OUTIL DE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ.
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Réussir 2
l’a conduit en Estonie avec au compteur 32
concerts. Jean-Christophe Onno, qui dans
une autre vie, avait montré son savoir-faire
dans les métiers du cinéma, a trouvé sa voie
et il n’est pas prêt de lâcher le manche de
sa guitare. Bonne route !
UNE ÉNERGIE À TOUTE ÉPREUVEUn visage souriant où percent les dents
du bonheur, les cheveux gentiment en
pétard, Sarah Fofana est une pétillante
jeune femme de 32 ans. Un concentré
d’énergie qui se bat pour elle et ses deux
petites filles. Dès l’âge de 16 ans, elle fait
ses premières armes de vendeuse dans de
grandes enseignes parisiennes. Responsable
de magasin au bout de quelques années
et même gérante, elle a pas mal roulé sa
bosse, comme elle dit. Au bout de quelques
expériences malheureuses, elle jette
l’éponge, et contacte l’ADIE en mai 2010
à Saint-Denis. « Je voulais travailler sur les
marchés et ouvrir un site Internet pour vendre du
prêt-à-porter féminin et de la lingerie dégriffés. »
Elle obtient 2 000 € à rembourser en
deux ans, et acquiert de la marchandise
pour se lancer dans l’aventure. Depuis,
trois fois par semaine, hiver comme été,
Sarah sillonne la banlieue parisienne pour
rejoindre ses marchés, vendre ses produits,
et voler de ses propres ailes.
Claude Bardavid
Qu’ils soient apprentis, en formation
en alternance, en intérim, en période
d’essai, en CDD ou en CDI, étudiants,
boursiers, étudiants-salariés, pour
tous ces jeunes, l’accès à un logement
est devenu un besoin de plus en plus
pressant afin d’assurer leur autonomie.
En décidant la mise en place d’une aide
visant à renforcer l’offre de logements
pour ces jeunes, le Conseil général a
dégagé pour cette action expérimentale
903 000 € pour quatre opérations,
soit 3 000 € par logement, plus un
éco-bonus de 20 % pour les opérations
labellisées très haute performance
énergétique. À Saint-Ouen, un foyer
pour personnes âgées a été restructuré
et transformé en foyer de jeunes
travailleurs. Cette résidence de 25
logements a bénéficié d’une subvention
de 46 000 €. À Bobigny, une résidence
mixte de 301 logements accueillera
jeunes travailleurs et étudiants.
En septembre dernier, la première
pierre était posée à La Courneuve d’une
résidence Moov’Access pour étudiants
et jeunes (94 logements pour étudiants
et 65 pour jeunes travailleurs). Il s’agira
de faire se côtoyer dans la vie de tous
les jours jeunes travailleurs, étudiants
et jeunes en situation précaire,
favoriser les échanges, la prise de
conscience de l’autonomie et du respect
des autres. Enfin, à Aubervilliers, une
résidence de 249 logements accueillera
93 jeunes travailleurs et 156 étudiants.
La durée d’occupation de ces logements
ne pouvant pas excéder deux années,
un accompagnement est apporté à
chacun des résidents pour qu’au terme
de son bail, il puisse rebondir sur un
logement classique.
C.B.
Quatre nouveaux foyers de jeunes travailleurs Salariés ou étudiants, l’autonomie et la décohabitation avec les parents passent par l’accès à un logement social spécifique, les foyers de jeunes travailleurs.
Les foyers de jeunes bénéficient de subventions du Département. Ces lieux d’hébergement accueillent plusieurs mois, des jeunes de 18 à 25 ans dans l’attente d’un logement autonome.
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LE MICROCRÉDIT PERSONNEL
LE MICROCRÉDIT PROFESSIONNEL
Il vous permet de réaliser un projet qui ne trouve pas de financement par ailleurs. Pour vous informer et vous aider dans vos démarches :Tél. : 01 44 61 65 55
Crédit Municipal de Parishttp://93.microcredit-municipal.fr
Le Conseil général s’engage auprès de l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) pour financer et accompagner les créateurs d’entreprise n’ayant pas accès au crédit bancaire.
ADIE : www.adie.org
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 15
France 3 a inauguré un bureau d’information permanent à Bobigny. Deux journalistes sillonnent le département et présentent un autre regard sur la Seine-Saint-Denis. Nadège Dubessay
FRANCE 3, AU PLUS PRÈS DES HABITANTS
Il est 8 h 30. Alexandra Marie et
Mathieu Caillaud règlent les derniers
détails, en ligne avec leur rédaction en
chef. Aujourd’hui, les deux journalistes
de France 3 se rendront à Bondy, pour
un reportage sur Addentis, un centre
dentaire associatif. « Plusieurs mutuelles
parisiennes ont réalisé une étude sur les coûts
des soins dentaires, deux à trois fois plus élevés
en Île-de-France qu’ailleurs », relate Mathieu
Caillaud pour expliquer le choix de leur
sujet. Un café vite avalé, et en route,
caméra et micro en main, comme chaque
matin. En septembre 2009, Addentis
s’installait à Bondy. L’association ouvre
maintenant un autre centre dentaire à
Aubervilliers. « Nous sommes complémentaires
des centres municipaux, estime Patrice de
Poncins, responsable de l’association pour
le développement de l’accès aux soins
dentaires. Nous recevons des patients qui n’ont
pas vu de dentiste depuis dix ans ! »
La prise est bonne. C’est dans la boîte.
Le sujet sera diffusé le jour même. Cet
après-midi, les deux journalistes iront à
Sevran. Demain, ils se rendront peut-être
à Aubervilliers, histoire de voir comment
le nouvel an chinois se fête là-bas.
AU COEUR DE L’ACTUALITÉ« Avant de venir nous installer à Bobigny, les su-
jets étaient traités depuis la rédaction centrale,
avec à chaque fois une équipe différente, se sou-
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Bobigny
visite guidée >> LES COULISSES DE FRANCE 3 - SEINE-SAINT-DENIS
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En décembre 2010, étaient inaugurés les nouveaux locaux de France 3 à Bobigny. Depuis cinq ans déjà, la chaîne d’information régionale était présente dans le département. Mais la grande nouveauté, c’est d’avoir désormais une équipe spécialement dédiée pour lui. Dans le bureau d’information permanent, deux journalistes couvrent au plus près toute l’actualité de la Seine-Saint-Denis. Une proximité voulue par la direction de France Télévisions.
vient Mathieu Caillaud. Nous étions souvent
coincés dans les embouteillages, avec l’obligation
de rentrer plus tôt pour assurer le journal. Dé-
sormais, nous sommes beaucoup plus réactifs. En
même temps, nous pouvons nous permettre des su-
jets plus complets. » La proximité des axes rou-
tiers, du métro, de la préfecture, du tribu-
nal de grande instance, facilite grandement
cette réactivité. Les locaux incitent aussi les
habitants à se déplacer. Justement, le télé-
phone sonne. Une habitante dit ne plus
avoir de chauffage. « Les gens nous appellent
facilement », poursuit Alexandra Marie. Pour
l’heure, les journalistes se constituent leur
réseau. Institutionnels, associations, repré-
sentants syndicaux, professionnels… les
contacts se prennent.
Car l’idée est bien celle-là : s’implanter, être
au plus près de l’actualité, mais aussi savoir
prendre le temps de comprendre, d’écou-
ter, pour mieux cerner un département
complexe et souvent marginalisé. « Mathieu
a grandi à Argenteuil, moi aux Quatre-chemins
de Pantin, explique Alexandra Marie. Lorsque
nous avons été informés de cette décentralisa-
tion de la rédaction, nous nous sommes mis sur
les rails. Ce projet nous tenait à cœur. » La jeune
femme, très intéressée par l’information de
proximité, dit arriver ici « avec beaucoup d’hu-
milité ». « Je ne viens pas pour tout révolutionner,
assure-t-elle. Ma volonté est de normaliser un
certain regard médiatique. Briser les idées reçues,
se démarquer des sujets banlieues « vendeurs »…
Je me rends compte de l’ampleur du désastre ! »
Sans pour autant tomber dans l’angélisme.
Non, simplement refléter la vraie vie des
gens d’ici. Sur le tableau de leur bureau, les
idées de reportage s’entassent déjà. Les stu-
dios d’Aubervilliers, Luc Besson à la Plaine-
Saint-Denis, le profil des nouveaux habitants
du département, mais aussi le téléphone
portable venant en aide aux femmes vic-
times de violences… Autant de sujets qui
méritent de prendre le temps.
EN SAVOIR +Pour contacter le bureau de France 3 : 01 57 42 68 04 ou redactionbobigny@francetv.fr15-17 promenade Jean-Rostand à Bobigny
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 17
COLLÈGES EN MOUVEMENTEn Seine-Saint-Denis, le Conseil général a fait le choix de développer des actions d’éducation artistique et culturelle mais aussi d’impliquer les parents, les élèves dans la vie de leur établissement. Faire de ce lieu d’études un théâtre d’épanouissement, ouvert sur le monde, vaste programme, non ? Culture et art au collège, ateliers du samedi matin, Conseil général des collégiens… Autant d’initiatives mises en oeuvre qui font entrer l’art au collège, qui incitent les jeunes à devenir acteurs de la vie citoyenne au sein même de leur établissement. Ainsi, durant leur année scolaire, tous les collégiens des 120 collèges que compte le département ont participé au moins à une action, un événement de qualité. Regard… Textes : Nadège Dubessay
ET SI ON APPRENAIT L’ENVIRONNEMENT ? Les services du Département planchent
avec les collégiens sur de nombreux pro-
jets environnementaux. Avec eux, ils ont
notamment créé des parcours autour
de la biodiversité, de la protection des
oiseaux… Et parfois, il ne faut pas aller
bien loin pour être en phase avec la na-
ture. Les mares qui peuplent souvent les
espaces verts des établissements, jadis
laissées à l’abandon, sont aujourd’hui
assainies par les agents de la direction
des Espaces verts, en collaboration avec
les collégiens. Une façon formidable de
s’initier à la complexité de la biodi-
versité. 24 collèges ont ainsi participé
cette année à une action sur le thème
de l’environnement. Treize d’entre
eux ont participé au concours Laurus
Nobilis, lancé par le Conseil général, qui
récompensera le plus audacieux projet
d’embellissement d’espaces extérieurs.
EN ROUTE POUR LA GRANDE ODYSSÉE Odyssée jeunes, c’est un programme éducatif qui permet la réalisation de 300 pro-
jets de voyages pédagogiques pour 11 000 collégiens par an, sur deux ans.
Un projet rendu possible grâce à la signature d’un partenariat, en 2009, entre le
Conseil général et la fondation BNP Paribas. Ainsi, chaque projet soutenu par les col-
lèges peut bénéficier d’une subvention allant jusqu’à 10 000 euros. Le voyage, bien
entendu, doit répondre à des objectifs pédagogiques précis. Cette année, 197 projets
provenant de 104 collèges ont ainsi bénéficié d’une subvention pour un montant
global de plus d’un million et demi d’euros. Plus de 8 000 élèves sont ainsi partis à
l’aventure, tel Ulysse… Une nouveauté cette année, le concours Carnet de voyage.
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LES COLLÈGES DU SAMEDI MATIN Depuis 2009, une vingtaine de collèges expérimentent l’ouverture du collège les samedis ma-
tins. L’idée : accueillir parents et élèves souhaitant participer à des activités autour de théma-
tiques allant de la cuisine, la culture ou encore la parentalité. Le parent ne franchit plus la porte
de l’établissement uniquement lorsqu’il y a un problème. Mais avec l’idée d’échanger sur la
scolarité, le rôle de parent, l’envie de monter un projet commun…
À Pierrefitte-sur-Seine, au collège Gustave-Courbet, on a ainsi parlé de poésie et de fraternité.
UN CONSEIL POUR LES COLLÉGIENS Le Conseil général des collégiens a été créé en 2009 pour permettre au collégien d’être
acteur de la vie citoyenne de son territoire. Ce conseil fonctionne comme celui du Dépar-
tement, sauf qu’ici, le mandat des jeunes élus ne dure qu’un an. Il se réunit en séances
plénières et en commissions autour de thèmes définis par les Conseillers généraux collé-
giens. Cette année, de nombreuses actions ont vu le jour grâce à cette instance.
Les jeunes élus se sont particulièrement intéressés à la pause méridienne et à la restau-
ration scolaire. À la prochaine rentrée, les élus souhaitent généraliser des commissions
menus dans les établissements. Autre initiative : un grand tournoi de basket pour
promouvoir le fair-play qui a rassemblé une quarantaine d’équipes mixtes issues d’une
dizaine de collèges, fin mai, au collège Jean-Pierre Timbaud de Bobigny. Une commission
a également présenté une vidéo sur la prévention des risques et des drogues, une autre a
élaboré une vidéo pour une « éthique de consommation responsable ».
DES ARMES CONTRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE Qu’elle soit temporaire ou définitive,
l’exclusion d’un élève représente le der-
nier recours de l’établissement, lorsque
tout a été tenté. Pourtant, souvent, elle
reste synonyme d’échec. La Seine-Saint-
Denis détient le triste record de 900
exclusions définitives tous les ans.
En 2008, le Département souhaitait, à
titre expérimental, différents projets
locaux d’accueil des collégiens ayant
fait l’objet d’une mesure d’exclusion
temporaire ou en attente d’une exclu-
sion définitive. Bilan de la première
année : 7 projets aidés financièrement,
500 jeunes qui en bénéficiaient et dans
la majorité des établissements, des
élèves qui n’ont pas fait l’objet d’une
nouvelle sanction disciplinaire. Ainsi
est né le dispositif ACTE. Objectif : zéro
collégien exclu à la rue. Ce dispositif
d’accueil présente une charte Éduca-
tion nationale-Département réunissant
l’Inspection académique et le Conseil
général.
ET LA CULTURE ! La Culture et l’art au collège s’adressent
aux 120 collèges du département.
Cette année, tous les collèges ont bénéfi-
cié de ce programme aux 308 parcours,
où près de 100 structures culturelles et
artistiques ont été impliquées. Chaque
parcours représente une quarantaine
d’heures d’activités, réparties entre
la pratique, les sorties culturelles et
l’analyse critique. L’objectif clairement
affiché ici est la rencontre. Rencontre
avec des artistes professionnels, avec des
œuvres. Mais aussi l’éducation du re-
gard, apprendre à développer un esprit
critique pour mieux choisir ensuite.
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 19
MONTREUIL
Comme au Moyen ÂgeLe long des murs à pêches, ce jardin médiéval où poussent les légumes oubliés, les plantes médicinales, les fraises des bois, accueille désormais des abeilles. C’est dans la plus pure tradition du Moyen Âge qu’un enclos au treillis losangé a été installé autour de leur ruche. Le jardin de la Lune, un lieu pour tout oublier...
NOISY-LE-GRAND
Rue des abeillesIl existait une rue des abeilles, et même une école des abeilles. Depuis le 2 avril dernier Noisy-le-Grand a désormais ses ruches. Elles ont été installées dans les 9 000 m2 du parc de la Villa Cathala, une villa florentine du XIXe siècle récemment restaurée. Une implantation réalisée dans le cadre du programme Abeille, sentinelle de l’environnement.
Les abeilles de Saint-Exupéry Antoine de Saint-Exupéry, Louis Blériot, Alberto Santos-Dumont, sur le toit de l’ancien aérogare du Bourget, des ruches ont investi le toit du musée de l’Air et de l’Espace. Gérées par l’association des Pilotes Apiculteurs de France, elles sont parrainées par des entreprises ou des pilotes mécènes, liés au monde de l’aéronautique.
LE BOURGET
LE BUZZ DES ABEI
Les 17 et 18 juin, ne ratez pas les APIdays ! Deux journées dédiées à la sauvegarde de l’abeille. Bienvenus dans nos 150 ruchers de la Seine-Saint-Denis.
Textes : Isabelle Lopez - reportage photos : Benjamin Géminel
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AULNAY-SOUS-BOIS
Dans le bocage du SaussetLe Conseil général a autorisé trois apiculteurs à installer une trentaine de ruches au parc départemental du Sausset. Ces ruches sont installées en plein cœur du bocage en échange de cette autorisation, ces apiculteurs proposent des animations autour de leur métier.
SAINT-DENIS
Des ruches dans la cité Après les toits de l’hôtel de ville, et ceux de la basilique de Saint-Denis, c’est au tour du Franc-Moisin d’accueillir au printemps un rucher pédagogique et une miellerie collaborative. Merci au parti poétique, un collectif d’artistes et d’apiculteurs mené par le plasticien Olivier Darné, d’offrir chaque année 200 kg de ce « miel béton » à la population.
Le miel des vertusQui se souvient des carottes et des oignons de la plaine des vertus ? Désormais Aubervilliers produit du miel des vertus. Six ruches communales ont été installées près de l’école Anne-Sylvestre, avenue de la République. L’objectif : sensibiliser le grand public à la sauvegarde de l’abeille et de la biodiversité.
AUBERVILLIERS
Les abeilles de Paris MétropoleParis Métropole propose aux 175 collectivités qui la composent de travailler ensemble à faire évoluer les territoires de manière équilibrée et cohérente. Les Lilas ont choisi une manière originale d’y participer en implantant cinq ruches à l’angle des rues de la Déportation et Barbusse. Soit 1 000 m2 de terrains arborés pour favoriser l’implantation des abeilles dans la ville.
LES LILAS
LLES
EN SAVOIR +
Noisy-le-Grand : 01 45 92 75 75
Montreuil : 01 48 70 05 68
Les Lilas : 01 43 62 92 12 ou lerucherdeslilas@free.fr
Aubervilliers : 01 48 39 52 00
Saint-Denis : Parti Poétique 01 42 35 84 34
Le Bourget : 06 85 83 99 99 ou 06 03 04 4 04
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 21
JACQUES CHAUSSATConseiller général d’Aulnay-sous-Bois-Sud L e contexte budgétaire est lourdement
contraint en raison d’une situation
financière catastrophique, sous menace
permanente d’emprunts toxiques.
Deux points essentiels à relever :
1. Les impôts
À l’heure où beaucoup de ménages souffrent
et se trouvent parfois en grande difficulté, les
Séquano-dionysiens n’en peuvent plus de ces
hausses successives et importantes d’impôts.
Après environ + 40 % de 2004 à 2010, + 7,6 %
en 2011 ! Le budget n’a été adopté qu’avec 16
voix sur 40 dans des conditions dignes de la
IVe République !
Conscient des difficultés rencontrées par
les habitants, notre groupe a proposé un
amendement afin de limiter l’augmentation
des impôts à l’inflation et diminuer de 5 M€
les charges de fonctionnement.
Ce vœu a été finalement rejeté par la majorité
départementale.
2. L’insertion professionnelle
Alors que le budget en faveur de l’insertion
professionnelle connaît une baisse
considérable, elle reste pour nous une priorité.
La formation doit permettre aux bénéficiaires
du RSA de trouver ou de retrouver emploi
et espoir. Les entreprises sont aussi un atout
formidable que nous devons encore mieux
utiliser. Sans oublier le Grand Paris demain !
Certes, des difficultés existent. Mais un
budget d’action, et pas seulement un « budget
militant » selon l’exécutif, est possible, même
dans ce contexte !
GROUPE DU CENTRE, DES RÉPUBLICAINS ÉCOLOGISTES ET SOCIAUX
Un budget d’action vaut mieux qu’un budget militant !
GILBERT ROGERPrésident du groupe Le vote du budget constitue un moment
très important dans la vie de notre Conseil
général. L’an dernier, il avait été marqué par
notre mobilisation à travers « le budget de révolte ».
Nous avons ainsi démontré que les compensations
de l’État sont toujours plus insuffisantes pour
remplir les missions, en particulier sociales, qu’il
nous a transférées. Nous attendons d’ailleurs la
réponse du Conseil constitutionnel sur la dette
de 700 millions d’euros de l’État envers notre
Département.
Mais en attendant les difficultés financières
demeurent voire s’amplifient, c’est dans ce cadre
extrêmement difficile que se situe le budget 2011.
Ce budget n’est pas le budget idéal, il est le
meilleur possible dans les conditions actuelles.
Il préserve le service public et met en œuvre nos
priorités dans les domaines de l’éducation, des
transports, de l’insertion, de la solidarité, du
soutien à la culture et au sport…
Il agit pour une égalité réelle en Seine-Saint-
Denis.
Bien sûr, le groupe socialiste, gauche citoyenne,
Europe Écologie/Les verts aurait aimé une fiscalité
constante mais la réalité budgétaire l’emporte.
Les mauvais coups portés par le gouvernement
s’imposent à nous.
Le temps d’une autre politique s’impose, une
politique de préservation du service public.
2012 sera une date déterminante pour l’avenir du
pays, pour le maintien des acquis sociaux, pour la
base même de notre socle Républicain.
Vous pouvez compter sur notre détermination
pour construire avec toute la gauche les bases de
ce changement pour notre département, pour
notre pays.
GROUPE SOCIALISTE, GAUCHE CITOYENNE ET EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS
Un budget militant
Groupe socialiste, gauche citoyenne et Europe Écologie Les VertsConseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93000 BobignyPour nous contacter : 01 43 93 93 53 groupe.socialiste.cg93@gmail.comFax : 01 43 93 77 50
Groupe du Centre, des Républicains Écologistes et SociauxConseil Général, 3 esplanade Jean-Moulin 93 000 BobignyTél. : 01 43 93 47 53groupe.cres.cg93@gmail.com
Les élus du groupe : Vincent Capo-Canellas, Conseiller général Nouveau Centre du Bourget, Drancy-Nord et Dugny Jacques Chaussat, Conseiller général radical d’Aulnay- sous-Bois-Sud Hervé Chevreau, Conseiller général non inscrit d’Epinay- sur-Seine
Tribune
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Groupe la Seine-Saint-Denis pour demainConseil général, 3 esplanade Jean-Moulin 93000 Bobigny Tél. : 01 43 93 93 42 Fax : 01 43 93 92 53 contact@ump-cg93.info
Les élu-e-s du groupe : Jean-Michel Bluteau, Claude Capillon, Raymond Coënne, Katia Coppi, Pierre Facon , Stéphane Salini , Michel Teulet et Martine Valleton
MARTINE VALLETONConseiller régional d’Île-de-FranceConseiller général de la Seine-Saint-Denismartinevalleton.hautetfort.com
A près de nombreux mois de concertation,
un accord est intervenu entre l’État et la
Région pour la création du « Grand Paris
Express ». Ce projet qui vise, à la fois, à améliorer
les infrastructures de transport en commun
existantes et à créer un métro automatique, est
la clé de voûte du développement économique
et social de notre département. C’est un progrès
pour ses habitants car la nouvelle structure
destinée, notamment, au désenclavement de
certaines villes permettra d’accéder aux grands
pôles d’emploi. Le projet actuel est le résultat
d’un louable travail de concertation effectué
d’une part, au cours du débat public mené
avec les habitants et, d’autre part, par l’État, le
Conseil régional et le Conseil général.
L’État avait un projet dénommé « la grande
boucle », le Conseil régional en avait un autre
appelé « arc express », le Conseil général
avait fait ses propres propositions, votées à
l’unanimité de l’Assemblée départementale.
C’est la fusion des propositions qui a permis
d’aboutir à un accord.
Face aux défis de notre monde, les barrières
idéologiques doivent céder la place au
pragmatisme. Cet accord en est la preuve : les
partenaires ont travaillé ensemble pour faire
émerger le meilleur projet dans l’intérêt des
habitants de nos territoires.
Maintenant que le dossier transports est
bouclé, il nous reste à ouvrir avec l’État et la
Région d’autres chantiers, essentiels pour le
bien vivre des habitants, que sont le logement,
l’urbanisme, la culture et l’aménagement.
GROUPE LA SEINE-SAINT-DENIS POUR DEMAIN
État, Région, département : travailler ensemble pour le bien de tous
PIERRE LAPORTEConseiller général de Tremblay-en-FranceGroupe communiste, citoyen, Front de gauche, pour une transformation sociale et écologiqueConseil général Hôtel du Département 93006 Bobigny CEDEXCourriel : groupe-communiste-cg93@wanadoo.frhttp://communistescitoyenscg93.net
Membres du groupe : Bally Bagayoko, Pascal Beaudet, Belaïde Bedreddine, Josiane Bernard, Hervé Bramy, Gilles Garnier, Florence Haye, Jean-Jacques Karman, Pierre Laporte, Jean-Charles Nègre, Jacqueline Rouillon, Abdel Madjid Sadi, Azzedine Taïbi
Notre groupe a obtenu des avancées
importantes pour vous, lors du vote du
budget :
- remboursement à 50% de la carte Imagin’R pour
les collégiens bénéficiant d’un haut quotient
familial + prise en charge à 25% de son coût pour
les 3èmes
- 650 000 € supplémentaires pour l’insertion
sociale et professionnelle afin d’aider les
allocataires de minimas sociaux à retrouver
emploi ou formation adaptée
- soutien financier plus fort aux équipements
sportifs et culturels dans les villes (14 projets
supplémentaires validés)
- engagement d’obtenir du Conseil régional
d’Ile-de-France le passage de la Carte Améthyste
en Navigo pour en baisser le coût. Mais nous
continuons à exiger sa gratuité.
Néanmoins face à une nouvelle levée du foncier
bâti, nous estimons que davantage pouvait être
fait pour la population, d’où notre abstention.
Ainsi nous défendons toujours le
remboursement à 50% de la carte Imagin’R pour
tous les collégiens. Nous devons en débattre
avec le Conseil régional d’Ile-de-France pour en
faire bénéficier lycéens et étudiants, comme
instauré en 2007. Et le retour à l’aide à l’achat
d’ordinateur pour les 6èmes demeure une
priorité. Ce budget est durement marqué par les
695 millions € que l’Etat nous doit. Une grande
campagne associant la population et tous les
élus de la majorité est indispensable pour exiger
de l’Etat le remboursement de sa dette. Nous
réclamons justice pour la Seine-Saint-Denis.
GROUPE COMMUNISTE, CITOYEN, FRONT DE GAUCHE, POUR UNE TRANSFORMATION SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE
Budget 2011 : pas de résignation, Résistons !
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 23
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Solidaire 4©
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 25
ON VA ZOUKER…
Dimanche 3 juillet, la Seine-Saint-Denis organise une fête créole pour célébrer l’année des Outre-mer. Rendez-vous au parc de La Courneuve pour un pique-nique géant, un grand concert gratuit et un hommage au poète Édouard Glissant. Texte : Sabine Cassou
2011 est une année particulièrement symbolique
pour les ultramarins car il s’agit du 10e anniversaire
de la loi de Christiane Taubira, qui reconnaît la traite
et l’esclavage comme crimes contre l’humanité (lire
notre précédente édition), et puis c’est l’année de la
disparition du grand poète et ethnologue, Édouard
Glissant. Pour rendre hommage à cet immense
écrivain contemporain, le Département a choisi de
lui dédier son année des Outre-mer. Poète visionnaire,
Édouard Glissant affirmait que la créolisation est « le
mouvement même du monde ». Récemment Claude
Bartolone, président du Conseil général disait de lui :
« Porteur d’espoir, il nous parle d’un autre monde, un monde
de différences respectées où les rencontres, les échanges, mais
aussi les oppositions, sont source d’une créativité et d’une
innovation incomparables. Un Tout-Monde, conçu comme un
archipel de peuples et de cultures, toutes aussi importantes les
unes que les autres ».
Le Département de la Seine-Saint-Denis a ainsi
souhaité s’investir tout au long de l’année pour
mettre en lumière cette richesse créative.
Au programme : expositions, colloques, débats,
lectures, voyages pédagogiques, fête…
Dimanche 3 juillet, tous les habitants de la Seine-
Saint-Denis sont invités au parc départemental
Georges-Valbon (La Courneuve) pour une grande
fête créole organisée grâce au travail de nombreuses
associations*. Au menu : pique-nique géant, concert
gratuit avec Urban Twoubadou, Tropical Juke-box
et Kénédy, l’une des plus grandes chanteuses de
Zouk des Antilles. Grand moment d’émotion aussi,
puisque le Conseil général inaugurera la « Maison
Édouard-Glissant », nouveau bâtiment du parc dédié à
l’éducation en matière d’environnement. Ne ratez pas
ces rencontres de la fraternité à La Courneuve…
Le rendez-vous du « Tout-Monde ».
* en partenariat avec la Région Île-de-France et l’Institut
du Tout-Monde.
AU MENU DU 3 JUILLET
Un grand concert public gratuit avec Urban Twoubadou (groupe formé de 4 musiciens originaires des Antilles installés en Seine-Saint-Denis) et Tropical Juke-box (avec ses amis Milca, Kénédy et Kamnouze)
En partenariat avec le CNRS et le Muséum national d’Histoire naturelle : exposition photographique de Didier Faget « Nouvelle-Calédonie : l’île de Clarté »
Un village des Outre-mer où vous pourrez déguster et acheter des produits gastronomiques
Un carnaval antillais déambulant dans les allées du parc
Un pique-nique géant, où chacun apportera son panier-repas (boissons offertes par le Département).
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En France, une femme sur dix est
victime de violences conjugales. En Seine-
Saint-Denis, 24 femmes sont décédées
entre 2005 et 2008. Terribles chiffres, qui
montrent combien la mobilisation est
malheureusement toujours d’actualité. Créé à l’initiative du Conseil général,
l’Observatoire départemental des violences
envers les femmes a sorti, il y a deux ans,
un guide permettant de questionner les
femmes victimes de maltraitance.
Cette année, l’Observatoire édite Violences
conjugales, les enfants souffrent. Les mots
pour le dire, un guide qui s’adresse aux
professionnels. Ce livre donne des clés
pour libérer la parole, celle de l’enfant,
celle de la mère aussi. « Même si la maman a
l’impression de protéger son enfant en le mettant
dans la chambre, on sait depuis longtemps que les
enfants sont eux aussi victimes des maltraitances
dans le couple », constate Ernestine Ronai,
fondatrice et responsable de l’Observatoire.
Lorsque l’homme est violent avec sa
femme, il l’est aussi avec ses enfants dans
40 % des cas. Victime directe ou témoin,
l’enfant gardera en lui cette blessure.
Les agressions physiques, verbales,
psychologiques sur la maman créent un
climat quotidien d’insécurité. L’enfant
grandit avec cette image : les relations
entre les humains, entre les hommes et
les femmes, sont faites de brutalités. 80 %
d’entre eux voient et entendent les scènes
de violence. Ne pas en parler renforce la
souffrance de l’enfant, laissé seul avec ses
angoisses, ses questions, sa culpabilité.
AIDER L’ENFANT ET SA MÈRESi les professionnels en sont conscients,
ils hésitent parfois à poser la question,
faute de réponses adaptées. Papa est-il
méchant avec maman ? Oui, répond
l’enfant. Et après, que dire, comment
agir ? « Nous avons travaillé avec la directrice de
l’unité enfant à l’Institut d’ethnologie de Paris
pour avancer des réponses, poursuit Ernestine
Ronai. Dans ce guide, nous aidons l’enfant à
identifier ses émotions avec l’aide de « smiley » :
la peur, la colère, la joie, la tristesse. Dans un
premier temps, il doit pouvoir verbaliser. Il est
très important de reconnaître que la violence
dans le couple représente une maltraitance
pour l’enfant. » Le guide s’adresse à tous
les professionnels de l’enfance, distribué
dans les PMI et les crèches… À l’aide
d’exemples concrets, il représente un réel
outil pour aider l’enfant et sa maman à
enfin mettre des mots sur leur souffrance.
EN SAVOIR +
psychotraumatologie et victimologie ont lieu à Aubervilliers, Montreuil, Noisy-le-Grand et Romainville.
des violences envers les femmes du Conseil général de la Seine-Saint-Denis : 01 43 93 41 93.www.seine-saint-denis.fr/Observatoire-des-violences-envers.html
Gilles GarnierConseiller général délégué chargé de la prévention des conduites à risque et de l’Observatoire des violences faites aux femmes
Pendant des années on a posé la question : « Pourquoi la Seine-Saint-Denis avait créé un observatoire des violences faites aux femmes ? » Dans la question, la réponse prémâchée des journalistes signifiait que l’on avait un problème spécifique vraisemblablement lié à la structure sociologique et culturelle de notre département. Il n’en était rien. Nous avions simplement avant d’autres pris la mesure de la gravité du phénomène. Notre action ne se cantonne pas à l’aide aux femmes victimes. Nous menons de nombreuses
actions de prévention et d’éducation. Il faut que le regard et le comportement des hommes changent. Voilà pourquoi après les recherches menées par les professionnels nous avons convenu qu’il fallait porter nos efforts sur les enfants victimes directes ou témoins de violences faites à leurs mères. Le fait d’être victime ou témoin est un facteur aggravant dans la reproduction du modèle machiste et dominateur masculin. Que la parole des enfants se libère désormais comme nous continuons d’agir pour que la parole des femmes soit libre.
CHANGER LE REGARD ET LE COMPORTEMENT DES HOMMES
VIOLENCES CONJUGALES
LES ENFANTS VICTIMES AUSSIL’Observatoire départemental des violences envers les femmes édite un guide pour aider les professionnels à libérer la parole de l’enfant. Texte : Nadège Dubessay
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Amina, Philippe, Roselyne, Didier,
Jean ont tous plus de 50 ans. Ils sont
les personnages du film « Faut pas s’en
priver ! ». Une vidéo de huit minutes pour
convaincre les quinquagénaires de faire
un geste qui leur sauvera peut-être la vie.
Le cancer colorectal touche 1 Français
sur 25. C’est le troisième cancer après le
poumon et la prostate chez les hommes
et le second après le sein chez les femmes.
Ces quatre dernières années, en Seine-
Saint-Denis 165 cancers du côlon et 755
polypes ont été détectés (1).
Amina, Philippe, Roselyne, Didier et Jean
ont reçu comme tant d’autres un courrier
estampillé CDC 93 pour Comité départe-
mental des cancers en Seine-Saint-Denis.
Ces lettres les invitaient à faire sans tarder
ce test en contactant leur médecin traitant
participant à la campagne de dépistage. Ce
dernier est chargé de remettre le test Hé-
moccult® afin que le patient le fasse à do-
micile. Il est aussi possible de recevoir le
EN SAVOIR +Le film Faut pas s’en priver vous permet de tout savoir sur le dépistage colorectal. Il est visible sur www.cdc93.fr
Vous pouvez recevoir le test en appelant ce numéro : 0 800 50 42 37 (numéro vert).
116 infirmières, 87 kinésithérapeutes et 91 pharmaciens ont reçu la visite d’un référent du CDC 93 pour les informer du programme de dépistage du cancer colorectal.
En 2009, 57 658 tests de dépistages du
cancer colorectal ont été effectués dans
notre département. Pour 93 % d’entre
eux, ces tests étaient négatifs. Par contre
1 395 étaient positifs. Une coloscopie
est alors prescrite par le médecin pour
vérifier qu’il n’y ait ni polypes, ni cancer.
D’ailleurs, pour la moitié des patients
tout allait bien. Au final cette année-là,
60 cancers colorectaux et 315
personnes présentant des polypes
à risques de cancer ont ainsi pu être
détectés.
EN CHIFFREStest en téléphonant au numéro vert : 0 800
50 42 37.
En 2009, 41 % des habitants de Seine-Saint-
Denis ayant reçu un courrier ont joué le
jeu. Un taux de participation bien supé-
rieur à celui de l’Ile-de-France, 30,8 %.
Pour parvenir à de tels résultats le Comité
départemental des cancers en Seine-Saint-
Denis a construit un véritable réseau de-
puis 2006, s’appuyant à la fois sur les mé-
decins généralistes, pivot des programmes
de dépistage avec les gastro-entérologues et
sur les infirmières, les kinésithérapeutes
et pharmaciens de l’ensemble du départe-
ment. Ainsi sensibilisés, ces professionnels
paramédicaux ont mobilisé la population.
* le CDC 93 regroupe État, Conseil général,
Assurance maladie, professionnels de santé,
syndicats professionnels, associations de
dépistage des cancers et associations
d’usagers.
(1) source CDC 93
Dépistons le cancer du côlonLe Conseil général est engagé depuis 1998 dans la lutte contre le cancer. Partenaire du CDC 93*, il fait campagne contre le cancer colorectal. Texte : Isabelle Lopez
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 27
MÊME EN VILLE, LA NATURE EST LÀ TOUTE PROCHE
À chaque espèce d’oiseau correspond un chant. C’est pourquoi le chant et le cri restent le meilleur critère d’identification des oiseaux notamment lorsque les plumages sont très proches.
Le projet « Écouter pour voir les oiseaux » propose aux collégiens de découvrir leur patrimoine naturel et de le valoriser. Un partenariat entre le Conseil général et le Centre ornithologique d’Île-de-France (Corif).
« C’est une mésange à longue queue que
tu as vu Francisco. Il a l’œil… dans dix ans, je
l’embauche. » Celui qui vient de repérer la
toute petite boule rose et blanche juchée
sur une branche du parc de la Bergère
n’est autre qu’un collégien de la Seine-
Saint-Denis. Francisco, élève de sixième
de René-Cassin à Noisy-le-Sec a participé
avec enthousiasme à « Écouter pour voir
les oiseaux », un projet proposé par le
Conseil général. « On a appris à différencier
les oiseaux, leurs chants, que les femelles ne
chantaient pas, qu’elles poussaient des cris.
Seul le mâle chante pour défendre son territoire
et attirer les femelles. Mon préféré est celui
du pivert. Il ressemble à un rire moqueur »
explique Francisco.
« Vous avez tous vu à quoi ressemble la
mésange à longue queue ? questionne
Lucille Bourgeais en sortant son guide
des oiseaux. Il s’agit d’une espèce qu’on
n’avait pas vue jusqu’à présent ». Grâce
EN SAVOIR +Où trouver les oiseaux ? En suivant les cartes réalisées par les collégiens dans les parcs départementaux Georges-Valbon, la Haute-Île, l’Ile-Saint-Denis, Jean-Moulin- Les Guilands, la Poudrerie et bientôt la Bergère, etc...
Site flash d’EPVO : www.parcs93.info/files/Flash_EPVO/Main.html
au relevé que lui et ses camarades
viennent d’effectuer, une carte sonore
va être créée sur Internet (voir encadré).
L’animatrice du Corif vient de Loire-
Atlantique où elle a d’abord étudié les
oiseaux marins : « Je trouve intéressant
de travailler dans un milieu comme l’Île-
de-France, surtout en Seine-Saint-Denis. La
biodiversité urbaine y est très riche. Même
si c’est un milieu très urbanisé, où il y a
énormément de bruits parasites, il y a tout de
même des oiseaux. Les enfants d’ici sont très
étonnés d’en voir autant si près de chez eux. »
RECONNAÎTRE LE CHANT DES OISEAUXLors de ce projet les enfants de 6e du
collège René-Cassin ont comptabilisé
24 espèces différentes dans ce parc
départemental. Et rien que cette dernière
journée ensoleillée, 18 ont été aperçues
ou entendues. Madame Bourgineau, leur
professeur de SVT, les a inscrits pour
leur faire découvrir les oiseaux des villes.
Mais aussi leur permettre d’écouter,
d’observer, de développer des qualités
scientifiques.
Le parcours longe le canal de l’Ourcq,
puis entre dans le parc, ponctué de
nombreuses pauses silencieuses pour
enregistrer les chants des oiseaux.
« Ils ont tous essayé le micro parabole à la
deuxième séance, ils ont écouté les copains
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INITIATION À L’ORNITHOLOGIE :
Dimanche 19 juin de 9 h 30 à 12 h, Parc départemental de L’Île-Saint-DenisDécouvrez les moments de la journée ou de l’année les plus favorables à l’observation des oiseaux. Avec le Corif.Adultes, enfants à partir de 12 ans. Inscription obligatoire.
Les oiseaux du parcDimanche 19 juin de 9 h 30 à 12 h , parc départemental Jean-Moulin - Les Guilands à Bagnolet
Découvrez et identifiez les oiseaux qui peuplent les différents milieux du parc. Adultes, enfants à partir de 6 ans. Inscription obligatoire.
Spectacle « Digitales vagabondes » : station 5
PARC DÉPARTEMENTAL DE L’ÎLE-SAINT-DENISdimanche 19 juin de 16 h à 17 h Un voyage chanté en terre inconnue qui explore les stratégies de survie des plantes vagabondes. Laissez-vous guider lors de cette promenade conférence et chantée « sur paysage ».Avec la Cie Station Miao.Adultes, enfants à partir de 10 ans.Inscription obligatoire.
Rallye : la forêt en été
PARC DÉPARTEMENTAL DU SAUSSET À AULNAY-SOUS-BOISdimanche 26 juin de 14 h à 17 h Avec les animateurs du parc et ceux de la Maison de l’Environnement d’Aulnay-sous-Bois.Adultes, enfants à partir de 6 ans.
En tête à tête avec la Terre
PARC DÉPARTEMENTAL DE LA BERGÈRE À BOBIGNYJusqu’au 26 juin Découvrez comment relever le défi du développement durable par des gestes simples, individuels ou collectifs.Une exposition des Petits Débrouillards.Adultes, enfants à partir de 8 ans.
La vannerie préhistorique
PARC DE LA HAUTE-ÎLE À NEUILLY-SUR-MARNELes 25 et 26 juin de 14 h à 18 h Venez découvrir les matériaux et les techniques mises en œuvre par les vanniers de la Préhistoire. Avec les médiateurs du service du patrimoine culturel et J. Reinhard (artisan vannier).Adultes, enfants à partir de 10 ans.
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QUOI DE NEUF DANS LES PARCS ?
Josiane Bernard, Vice-présidente chargée de l’écologie urbaine et de l’environnement
Face à la situation que nous vivons, pollution de l’eau, de l’air, réchauffement climatique, perte de biodiversité… il est déterminant que les citoyens maîtrisent les enjeux environnementaux. Qu’ils soient formés et informés pour prendre part aux décisions qui ont une incidence sur leur vie et celle de la planète.Car, il est urgent que les choix soient, enfin, faits par les citoyens dans l’intérêt commun, et non par
quelques-uns dans l’intérêt de quelques action-naires. L’éducation à l’environnement est donc essentielle. Le Département a la responsabilité de contribuer à cette maîtrise citoyenne et donc de dé-velopper ses actions d’éducation à l’environnement en particulier vers les plus jeunes. Je m’y emploie, car j’ai la conviction que c’est la voie pour construire une société plus respectueuse de notre planète, porteuse d’un développement humain durable.
ÉDUQUONS NOS JEUNES À L’ENVIRONNEMENT
quand ils parlaient doucement et loin.
Ils se sont bien amusés, ils ont tous vu comment
ça faisait. » Aujourd’hui au moment
d’enregistrer, ils sont impressionnants
de silence et de concentration. L’un d’eux
sifflote pourtant. « Non, je sais reconnaître
les faux oiseaux, » lui sourit Lucille. Elle
propose alors un jeu : « Vous connaissez
« Questions pour un champion » ? – Ouiiiiiiii
– et bien là on va faire « Questions pour un
ornithologue » - Ouaiiiiih ! – Il est petit, il
a les joues blanches, le ventre jaune, la
tête noire… Adèle-Sandra est la première
à répondre : « une mésange charbonnière ».
Bravo ! Les sixièmes sont devenus des
experts, incollables…
Isabelle Lopez
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 29
Le chèque ADPA mode d’emploi
1 Il s’agit d’un Cesu pré-financé, c’est-à-dire d’un moyen de paiement qui vous permet de régler tout ou une partie des
factures de l’organisme d’aide à domicile prestataire qui intervient auprès de vous (CCAS, association ou entreprise).
2 Vous êtes bénéficiaires de l’ADPA, les chèques vous sont envoyés chaque mois directement à votre domicile. Ils sont
nominatifs et attribués pour un mois donné. Ils doivent être utilisés pour régler les factures des prestations de ce mois.
3 Vous allez recevoir un ou plusieurs chéquiers composés d’un nombre de chèques correspondant au nombre d’heures inscrit
Tél. : 0 800 800 093 N° Vert gratuit depuis un poste fixe. Il est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions relatives à ce nouveau mode de paiement.
POUR EN SAVOIR +
dans votre plan d’aide ADPA. Le montant unitaire de chaque chèque ADPA correspond à la participation du Département de la Seine-Saint-Denis pour la rémunération d’une heure d’intervention.
LE CHÈQUE ADPA EST LE NOUVEAU MODE DE VERSEMENT DE L’ALLOCATION DÉPARTEMENTALE PERSONNALISÉE D’AUTONOMIE MIS EN PLACE PAR LE DÉPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENIS.
Le Département recrutePAR VOIE STATUTAIRE ( OU À DÉFAUT CONTRACTUELLE )
Merci d’adresser vos candidatures en indiquant les références du poste, accompagnées d’un CV par courrier à :Monsieur le président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Pôle Personnel et Relations sociales Bureau du recrutement - 93006 BOBIGNY Cedex. Retrouvez les profils de poste détaillés et l’ensemble des postes vacants sur : www.seine-saint-denis.fr
DIRECTION DE LA VOIRIE ET DES DÉPLACEMENTS
TECHNICIENS CHARGÉS D’ÉTUDES VOIRIE (H/F) CADRE D’EMPLOI DES TECHNICIENS TERRITORIAUX (RÉF : MAG/DVD/CHARGÉ ÉTUDES)
Vous avez pour missions de : - Contribuer au pilotage des études techniques à toutes les étapes du processus de la conduite d’opération - Analyser des dossiers techniques et fournir un avis au regard des politiques départementales - Participer, sur le terrain, en phase chantier, au pilotage de l’opération au titre de la maîtrise d’ouvrage.Diplôme Bac à Bac +2 spécialité travaux publics/génie civil — Expérience d’études de projets — Connaissance d’Autocad — Connaissance des textes de référence sur le domaine public, les déplacements, la signalisation tricolore, l’éclairage public, la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre.
Pour postuler : cdorard@cg93.fr
DIRECTION ENFANCE ET FAMILLE
DES AUXILIAIRES DE PUÉRICULTURE (H/F) CADRE D’EMPLOI DES AUXILIAIRES DE PUÉRICULTURE TERRITORIALES (RÉF : MAG/CRÈCHES/AUXILIAIRE DE PUÉRICULTURE)
En tant qu’auxiliaire de puériculture, vous favorisez le bien-être des enfants par votre savoir-faire en matière de soin et d’éveil. Vous travaillez en lien avec les familles, au sein d’une équipe pluriprofessionnelle, dans le réseau des 56 crèches départementales gérées par le Département. Vous accueillez les familles et les enfants, contribuez à l’apport de soins quotidiens aux enfants, aidez à la prise des repas, surveillez l’état de santé des enfants, proposez des activités d’éveil.Titulaires uniquement du Certificat d’aptitude aux fonctions d’auxiliaire de puériculture ou du Certificat d’aptitude professionnelle d’auxiliaire de puériculture ou diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture.
Pour postuler : lfanzar@cg93.fr
Le guide 7
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Fiche pratique6
FESTIVAL DE SAINT-DENISRICHARD GALLIANOBasilique Saint-Denis //17 juin à 20 h 30
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 31
Le guide 7MUSIQUEDANSEFESTIVALTHÉÂTREJEUNE PUBLIC
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20 ANS, C’EST COURT !
«Il n’y a pas de système de
réservation, et des événements
presque tous les soirs,
explique son fondateur,
Jacky Evrard. On peut venir
spontanément voir un programme, boire un
verre avec des amis, ou tout seul et faire des
rencontres… » avec les grands du cinéma,
car ils seront tous là, fidèles du ciné 104,
anciens de Côté court qui n’ont jamais
oublié le coup de pouce de la Seine-Saint-
Denis. « Dans les années 90, il était difficile
de financer un film et l’apport du Conseil
général était déterminant. Tous les lauréats
bénéficiaient d’une bourse, ce qui a aidé
nombre de cinéastes à enchaîner un nouveau
film. Laurent Cantet en a bénéficié à deux
reprises et l’a utilisé à bon escient. »
Dès sa création, en 1992, ce festival
a en effet l’ambition de repérer les
cinéastes en devenir. Lætitia Masson y
est consacrée en 1993 avec son premier
court-métrage Nulle part. L’année
suivante, c’est le tour de Laurent Cantet
qui reviendra avec Jeux de plage. Puis ceux
d’Éric Zonca, de François Ozon avec sa
Robe d’été, d’Emmanuel Mouret et son
Promène-toi donc tout nu, des frères Larrieu
et leur Brèche de Roland. Des réalisateurs
palmés à Cannes, césarisés et même
sélectionnés aux Oscars. « Dans le court-
métrage, les auteurs sont libres de s’exprimer
comme ils l’entendent, d’aborder les récits à
leurs manières sur le fond et sur la forme. C’est
ce qui nous intéresse ici, » explique Jacky
Evrard pour qui « le court-métrage reste une
nourriture très précieuse et ressourçante. »
Côté court, un festival où l’on peut
voir des films mais aussi un formidable
lieu de rencontre. Pour la petite
histoire, quand Élodie Bouchez, alors
jeune comédienne remet à Éric Zonca
son prix à Côté court, le cinéaste lui
annonce en public qu’il a envie de la
faire tourner dans son long-métrage. Un
an et demi plus tard, elle reçoit le prix
d’interprétation à Cannes pour la Vie
rêvée des anges.
Avec le numérique, tout le monde s’empare du cinéma et le nombre de films courts explose. Musiciens, plasticiens, chorégraphes expérimentent de nouvelles façons de faire du cinéma, à la croisée des chemins. « Ces propositions artistiques, pas uniquement inspirées par l’histoire du cinéma peuvent apporter un second souffle au septième art. » Il y a 20, 30 ans on annonçait la mort du cinéma, et il est toujours vivant. Il change, il se transforme. Avec les soirées (2X10), le Festival Côté-Court compte bien le prouver. Avec Xavier Veilhan, Jeanne Balibar, Charlemagne Palestine et The K, Stephen Dwoskin, Lee Ranaldo (guitariste de Sonic Youth)…
En 20 ans de Côté court, Jacky Evrard a
vu plus de 20 000 courts-métrages. Pour
la rétrospective des 20 ans du festival,
il n’a gardé que le meilleur : 20 pépites
de moins d’une heure. L’autre bonne
nouvelle ? Le festival est gratuit pour
ceux qui fêtent leurs 20 ans cette année…
Happy Birthday !
Isabelle Lopez
FESTIVAL CÔTÉ COURT 104 avenue Jean-Lolive à PantinTél : 01 48 91 24 91 ou www.cotecourt.orgMétro : Église de Pantin (ligne 5) RER E: Gare de PantinBus : Porte de Pantin (bus 75, PC2 et PC3)
Tapis rouge !
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Pour fêter ses 20 ans, le festival Côté court propose du 15 au 25 juin de voir ou revoir le meilleur du court-métrage et d’aller à la rencontre de ceux qui le font.
Jacky Evrard
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Le guide7
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Littérature au jardinConçu par la directrice du Nouveau Théâtre de Montreuil Gilberte Tsaï, ce spectacle ou chorégraphie d’acteurs-jardiniers explore la relation des hommes au jardin. On y rencontre des textes antiques et contemporains, de civilisations lointaines ou de régions proches. Parcours sensible dans les jardinsDu 10 au 19 juin Entrée libre, réservation obligatoire : 01 48 70 48 90Jardin École de Montreuil 4 rue du Jardin-École, Montreuil
Performances au souffle longMains d’Œuvres n’est pas qu’un lieu d’accueil, il est aussi un compagnon de route qui offre le temps aux créateurs et au public de souffler, d’infuser, de respirer. Découvrez 10 compagnies résidentes en danse et en théâtre réunies pour la première fois sur trois jours Festival Respirations, 1e édition Du 17 au 19 juinMains d’œuvres 1 rue Charles-Garnier, Saint-Ouen 01 40 11 25 25 www.mainsdoeuvres.org
Festival de Saint-Denis
La musique prend l’airLe bucolique parc paysager Decesari est devenu depuis six ans le parc naturel des musiques. Chaque été, le festival MusicOparc fait frémir le moindre brin d’herbe et fait danser les foules. Le 25 juin, c’est au rythme endiablé de l’afrobeat que l’on fait la fête. Femi Kuti, le fils aîné de Fela, mythique créateur de l’afrobeat, réarrange les mix de jazz, funk et yoruba à sa manière : incandescente et cuivrée.MusicOparc, 7e éditionDu 25 juin au 24 juilletParc Decesari, Rosny-sous-Bois01 48 12 27 80
Capuçon, Myung-Whun Chung, Kristjan Järvi, John Nelson, mais aussi Ibrahim Maalouf, Richard Galliano, Raul Paz, Gotan Project, le Trio Esperança. Les stars ne manquent pas au Festival de Saint-Denis. Un festival qui donne aussi sa chance aux plus jeunes et même – ce qui est plus surprenant- aux plus inexpérimentés. C’est ainsi que le 6 mai, des élèves plutôt intimidés du lycée professionnel Bartholdi de Saint-Denis se sont retrouvés sur scène. L’université de Paris 8 les accueillait pour l’opéra Et nous le monde, une création mondiale. À leurs côtés, le Chœur de Radio-France et l’orchestre national de France. Propulsés interprètes mais aussi auteurs, Yacine, Guy, Raffy, Bruno et les autres se sont inspirés pour écrire le livret de l’histoire du chevalier de La Barre, exécuté à 19 ans, victime de l’intolérance religieuse. Bravo au Festival de Saint-Denis d’offrir à cette classe de 1re maintenance des équipements industriels, l’occasion de donner sa vision du monde, tout en philosophant sur la liberté, le respect, l’intolérance et le fanatisme. Isabelle Lopez
Du 7 juin au 5 juilletwww.festival-saint-denis.com
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Gautier et Renaud Capuçon
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 33
FESTIVAL DE SAINT-DENISTout le programme sur www.festival-saint-denis.com Tél. : 01 48 13 06 07Basilique-cathédrale de Saint-Denis
Jeudi 16 juin, 20 h 30 War Requiem de Britten, dirigé par Semyon BychkovL’œuvre est colossale : un double chœur, un plateau soliste, un orchestre gigantesque et même un double texte chanté, entre celui de la messe et les poèmes anglais. Une œuvre de cette ampleur, à la fois musicale, politique, historique, symbolique nécessite les grands moyens. Le festival a réuni une distribution hors du commun telle que l’a voulue et conçue Britten en pleine guerre froide : une soprano russe, un ténor anglais, un baryton allemand.
Mercredi 22 juin, 20 h 30 Leningrad/Saint-Pétersbourg Concerto pour violon de Tchaïkovski et Symphonie n° 7 Leningrad de Chostakovitch
MUSIQUE Valeriy Sokolov, violon, Orchestre national d’Île-de-France, Yoël Levi, direction.Portrait de ville sous forme de diptyque : d’un côté, la romantique et splendide Saint-Pétersbourg avec le concerto de Tchaïkovski, de l’autre Leningrad assiégée au début des années 40, chef-d’œuvre de Chostakovitch, symphonie-symbole de la résistance soviétique face à l’invasion nazie.
Mercredi 29 et jeudi 30 juin, 20 h 30 Nouveau mondeDreams de Prokofiev, Concerto pour violon de Bruch, Symphonie n° 9 Nouveau Monde de Dvorak, avec Renaud Capuçon, violon, l’Orchestre national de France et Eivind Gullberg Jensen à la direction.Lorsqu’à la fin du XIXe siècle, Dvorak quitte sa Bohème adorée pour affronter New York et y diriger son conservatoire, il a le mal du pays. Mais aussi un choc extraordinaire. La découverte du Nouveau Monde : l’émerveillement, l’exaltation. Le Concerto pour violon de Bruch, avec sa fièvre romantique, son côté rhapsodique échevelé navigue dans les mêmes eaux.
FESTIVAL MÉTISwww.festival-saint-denis.com Tél. : 01 48 13 06 07Basilique-cathédrale de Saint-Denis
Jeudi 9 juin, 20 h 30 Latina America quatuors de Piazzola, Golijov, création de Murcof et Edgar AmorMurcof a l’esprit du découvreur, défricheur. Il dévoile sans cesse de nouveaux paysages musicaux, atypiques et mutants. Pour Saint-Denis, sa conquête est tournée vers l’ouest, la désertique Sierra Madre, musique du peuple huichol, qu’il mêle à l’électro la plus actuelle.
Mardi 14 juin, 20 h 30 Rhapsody in Blue Gabriela Montero, piano, Gstaad Festival Orchestra, Kristjan Järvi, directionNouveautés, valeurs sûres, swing et brio, du rythme, du souffle et du tempo. De New York à San Francisco, des années folles à aujourd’hui, des interprètes en phase avec leur temps.
Vendredi 17 juin, 20 h 30 Bach Encore Deux visions de Bach se reflètent et s’interrogent ; celle du compositeur brésilien Villa-Lobos qui, dans ses célèbres Bachianas Brasileiras, mêle le contrepoint de Bach avec les airs populaires et traditionnels du Brésil et celle du musicien de jazz Richard Galliano qui, avec son accordéon, son bandonéon ou son accordina fait sonner les grandes orgues.Parvis de la basilique
Mardi 21 juin, 21 h Ibrahim Maalouf L’unique trompettiste au monde à jouer la musique arabe avec la trompette à quarts de tons que son père a inventée dans les années soixante.
Jeudi 23 juin, 21 h Gotan Project Le trio trouve dans le tango (mais aussi le milonga ou la chacarera, autres genres musicaux argentins) une musique porteuse des mêmes éléments que la musique électronique : des bases percussives qui rappellent les racines africaines de la musique.
Vendredi 24 juin, 21 h Grand Corps Malade Slam.
NOISY-LE-SEC Église Saint-Etienne Tél. : 01 41 83 15 20Vendredi 10 et samedi 11 juin, 20 h 30Yas and the Lightmotiv Une promenade germanique de Vienne à LeipzigLa Jeune Philharmonie de Seine-Saint-Denis joue Beethoven, Haydn et Mozart.Le deuxième programme de la Jeune Philharmonie évoque les splendeurs de la Vienne de l’Empire austro-hongrois, à la fin du XVIIIe siècle, avec trois œuvres particulièrement représentatives.
MUSIQUENALDJORLAK IIIDimanche 19 juin, 18 hInstants Chavirés, 7 rue Richard-Lenoir 01 42 87 25 91, www.instantschavires.comLe 3e mouvement de la trilogie Naldjorlak, pour violoncelle et deux cors de basset est interprété par Charles Curtis, Carol Robinson, Bruno Martinez.L’œuvre de la compositrice française Éliane Radigue expérimente avec la durée et les sons de synthèse. Entre musique concrète et minimalisme, elle élabore un langage méditatif, qualifié de « sculpture sonore », qui enveloppe l’auditeur dans un tissage harmonique complexe. ©
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Le guide7
RETROUVEZ LE PROGRAMME DE TOUS LES ÉVÉNEMENTS ET LES ADRESSES DU MOIS SUR : WWW.SEINE-SAINT-DENIS.FR
Du 21 mai au 18 juinFESTIVAL DANSE HIP-HOP TANZMoov’N Aktion Tél. : 01 40 10 28 06moovnaktion.org
AULNAY-SOUS-BOIS Le Cap - 56 rue Auguste-RenoirVendredi 3 juin, 20 h 30Forme amateur repérée dans le cadre des actions du Battle VNR Cie TKF Work in progress 1’koruptibl.Cie X-Press Moukawamat.
BAGNOLETSalle des Malassis36 rue Pierre et Marie-CurieJeudi 9 juin et samedi 11 juin, 20 h 30Accueil de jeunes créations professionnelles
PANTINThéâtre du Fil de l’Eau20 rue DelizyVendredi 17 juin et samedi 18 juin, 20 h 30Performances chorégraphiques
avec les élèves de seconde année de la Juste Debout School (Pantin), le Collectif Serial Stepperz, la Cie Vagabond Crew, la Cie Prophenomen, la Cie X Press.
Le réseau Danse HIP-HOP Tanz est soutenu par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis.
BLANC-MESNILLe Forum1/5 place de la LibérationTél. : 01 48 14 22 00www.leforumbm.frVendredi 10 juin, 19 heuresAidez-nous à choisir un classique : RodogunePour le Théâtre Irruptionnel, la résidence au Forum de Blanc-Mesnil est l’occasion de tenter de nouvelles aventures. Au cours de la saison, trois rendez-vous pour découvrir ou redécouvrir les 45 premières minutes de pièces classiques : Hamlet, Agamemnon et Rodogune. À l’issue des représentations uniques, les réactions du public sont recueillies autour d’un verre pour contribuer au choix de la pièce, montée en
2012. Entrée libre, réservation indispensable.Le Théâtre Irruptionnel est en résidence au Forum avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis.
MONTFERMEILChâteau des cèdres, parc arboretum, 4 rue de l’ÉgliseLes 23, 24, 25 et 30 juin et les 1 et 2 juilletLes MisérablesDans le cadre magnifique du château des cèdres, tout près de la fontaine où Cosette allait remplir ses seaux, venez assister à un spectacle son et lumière retraçant le chef-d’œuvre de Victor Hugo. 350 figurants donneront vie à cette formidable galerie de personnages. Plus de 600 costumes en provenance de l’opéra de Varsovie, des effets spéciaux, des chevaux, de la musique, de la danse pour un spectacle haut en couleurs. Il est possible de dîner sur place, trois menus sont proposés.Spectacle : adulte 17 € enfant moins de 12 ans 5 €, spectacle plus dîner adulte 40 € enfant 18 €.Renseignements et réservations : 01 41 70 32 66 Son-lumiere@ville-montfermeil.fr
AULNAY-SOUS-BOIS Espace Jacques-Prévert134 rue Anatole-FranceTél. : 01 48 68 49 90 Samedi 11 juin, 20 h 30La balle rouge et Quatuor - opéra dès 5 ansCet opéra visuel développe une palette subtile d’émotions portées par la musique d’un quatuor et du bandonéon. C’est l’histoire d’une passion amoureuse et de l’arrivée d’un enfant. Mais un jour, l’ennui s’installe et les parents se séparent. L’enfant trouve refuge sur la balle rouge qu’il fait grandir au gré de ses émotions pour combler l’espace entre ses parents.
Vendredi 24 juin, 20 h 30 Tranche de zoo chanson dès 5 ansPoétique et gaiement transgressif, en filiation avec Charles Trenet ou Jacques Higelin, le groupe Finzo est formé de musiciens chanteurs, poètes et humoristes. Leurs concerts prennent des couleurs acidulées. Lorsque les animaux, en folle liberté, chantent aux accents de la guitare électrique, les étoiles constellent un ciel de pure poésie.
THÉÂTRE TESTIMONY - RECTIFICATIFDu 18 au 28 juin, du lundi au samedi, 20 h 30, dimanche, 17 h, relâche mercrediBagnolet, L’Échangeur 59 avenue du Général-de-Gaulle01 43 62 71 20, www.lechangeur.orgCharles Reznikoff est l’astre obscur de la poésie américaine du XXe siècle, grande figure du mouvement objectiviste. Le recueil Testimony est le fruit de 30 années de travail où il a recueilli des témoignages prononcés devant les juges et les jurés, consignés dans les annales judiciaires.
EXPOSITION OUTRE MESURES ET PROGRAMMES RADIODu 28 mai au 23 juillet, Noisy-le-SecLa Galerie, Centre d’art contemporain1 rue Jean-Jaurès, 01 49 42 67 17Curatrice en résidence d’origine jordanienne, Ala Younis propose une réflexion en deux parties sur l’appréhension du temps historique. La première partie du projet présente des œuvres produites dans des contextes de mutations socio-économiques et politiques. La seconde consiste en des pièces sonores produites par les habitants et les visiteurs de l’exposition à partir des œuvres.
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Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 35
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Le guide7TROPHÉE DES BAHUTS
Les collégiens tiennent la barreQui va gagner la 19e édition du Trophée des Bahuts ? Réponse le 18 juin.
C’est dans un cadre enchanteur, dans
le golfe du Morbihan que Promovoile 93
a lancé en mai le Trophée des Bahuts.
Cette année, neuf établissements de la
Seine-Saint-Denis et 18 équipages se sont
retrouvés au Crouesty le temps d’un
week-end. Le Trophée des bahuts, depuis
sa création, fait partie intégrante d’un
projet pédagogique propre à chaque
établissement. « Cela permet d’instaurer
des passerelles entre enseignement et pratique
sportive », explique-t-on à Promovoile.
Le thème choisi pour cette édition est
« Ulysse a fait un beau voyage ». L’occasion
pour les collégiens de Montfermeil,
Pierrefitte, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis,
Bondy, Pantin, Clichy-sous-Bois, Les
Pavillons-sous-Bois et Blanc-Mesnil de se
plonger avec leurs enseignants dans cette
mythologie si captivante. Les participants
se sont affrontés lors de régates au
Crouesty, chaque bateau accueillant six
élèves représentant un établissement,
accompagnés d’un enseignant et d’un
skipper. Grande première cette année, les
quatre meilleurs équipages se retrouveront
le 18 juin prochain pour la grande finale
sur la base de loisirs de Vaires-sur-Marne.
Le Trophée c’est également un rallye avec
des jeux reposant sur la connaissance
et la maîtrise de la navigation et la
réalisation d’une grande fresque mettant
en scène l’une des aventures d’Ulysse.
Avant d’être lâchés lors des régates de
mai, nos collégiens ont été familiarisés
à la navigation grâce à trois séances
d’initiation à Vaires-sur-Marne, sur des
catamarans, dûment encadrés par des
moniteurs diplômés. Si les délicates
manœuvres de sortie du port sont laissées
aux mains du skipper expérimenté, ce
sont les collégiens qui tiennent la barre
pendant la régate. Alors qui va remporter
le Trophée cette année ? Il faudra attendre
cette année le 18 juin pour le savoir et
nul doute que les supporters des quatre
bateaux qualifiés pour cette finale à Vaires-
sur-Marne seront nombreux ce jour-là.
Claude Bardavid
Le Trophée des Bahuts est une régate découverte sur des voiliers de croisière de 10-12 mètres, ouverte aux élèves des collèges de la Seine-Saint-Denis, quel que soit leur niveau.
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LES RENDEZ-VOUS SPORT
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 37
ÉQUI-HANDICAP
Le cheval, meilleur ami de l’hommeLe centre équestre départemental UCPA de La Courneuve ouvre ses portes aux professionnels et aux personnes handicapées pour faire connaître le cheval comme outil thérapeutique.
Le centre équestre UCPA accueille
toute l’année, sur 10 hectares, des
amoureux du cheval. C’est là que se
retrouvent le mercredi soir, lors de deux
reprises (cours d’équitation), des personnes
en situation de handicap. « Des personnes
handicapées moteur comme des déficients visuels
viennent monter, explique Brigitte Rinaldi,
responsable de la formation et de la cellule
solidarité du centre. Pendant une heure, le
temps d’une reprise, 8 cavaliers tournent.
C’est impressionnant ! ajoute-t-elle. Souvent
des personnes viennent avec leur chien guide,
le laissent pour monter sur le cheval et c’est ce
cheval qui prend le relais et joue le rôle du chien.
Ces personnes non-voyantes trottent, galopent et
sautent comme des valides. »
Le 16 juin prochain, le centre ouvre ses
portes aux professionnels afin de faire
découvrir sa structure, ses chevaux et
poneys, et permettre d’échanger et de
partager les points de vue sur les bienfaits
du cheval.
LE CHEVAL NE JUGE PAS LES GENS Pour Nicolas Emond, psychologue et
équithérapeute, « Le cheval ne juge pas et ne
catégorise pas les gens. À comportement égal,
il traite de la même manière une personne
handicapée ou valide. » Celui qui animera
la conférence « Le cheval comme outil
thérapeutique », ajoute : « Le cheval s’adapte
aux comportements et aux émotions de son
entourage… Il est un grand spécialiste du
langage du corps, il n’est pas possible de lui
mentir. Il décrypte et réagit à tout ce qu’il
perçoit. Le thérapeute peut ”lire” sur le cheval
l’état intérieur de son patient, et donc de mettre
en mots, d’anticiper, d’aborder la question des
ressentis, des émotions. » Les organisateurs
de cette journée en sont persuadés : pour
une personne handicapée, du matin au
soir objet de soins et d’attention, le fait
de s’occuper d’un animal inverse les
rôles. Elle se retrouve en situation de
soigner l’autre et d’en être responsable.
Lors de cette journée, Parité, la voiture
hippomobile imaginée par la direction
des Espaces Verts (DEV), pouvant accueillir
trois personnes en fauteuil ou huit
personnes assises sera présentée. Quant
à Parité 2, en construction actuellement,
elle permettra à une personne en fauteuil
de se trouver à côté du conducteur et de
pouvoir prendre les guides et mener le
cheval. Dimanche 19 juin, c’est au tour
des personnes en situation de handicap
d’être conviées avec leurs proches et leurs
parents à découvrir le centre équestre.
Au programme des baptêmes à cheval, en
calèche et une approche du poney et du
cheval à travers le pansage. C.B.
Centre équestre départemental UCPA de La Courneuve Avenue Roger-Salengro Contact : brinaldi@ucpa.asso.fr
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AU
EFFORT ET RÉCONFORTParc départemental de VilletaneuseImaginez un immense terrain de jeux pour délasser vos membres inférieurs, exercer votre souffle, prendre soin de vous. Savourez le plaisir de vous étirer le dos sur les grandes pelouses après une course à pied énergique !
SOUFFLEZ !Parc Jean-Moulin -Les Guilands à BagnoletSitué en rupture de plateau, ce parc est un belvédère sur Paris et ses environs. Prenez de la hauteur, et respirez à pleins poumons ! Les nombreux points de vue sur de superbes panoramas sont idéaux pour reprendre votre souffle entre deux foulées.
CULTURE DE SOIL’Île-Saint-Denis
Dans votre programme complet de remise en forme, passez au pas de course par la
promenade des Impressionnistes qui inspira les peintres du XIXe siècle…Ou comment
cultiver à la fois son corps et son esprit !
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DE LA COURSE AU MARATHONParc départemental Georges-Valbon à La Courneuve. Le plus grand parc d’Île-de-France rien que pour vos gambettes ! Quatre parcours jogging balisés de 1 à 12 km sillonnent les 415 hectares d’espaces verts. Pour les plus entraînés, explorez sur 12 km toute la diversité du parc : vallée des fleurs, grand lac, roseraie, et poussez jusqu’aux cascades…
8 IDÉESPOUR COURIR
Programme de remise en forme avant l’été : footing régulier ! Avec plus d’idées que de jours de la semaine, aucun risque de se lasser. Pour courir à l’heure du déjeuner, le soir après le travail ou le dimanche matin, 8 idées d’espaces adaptés à tous les souffles et à toutes les voûtes plantaires. Textes : Camille Renard
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UN PARC TRÈS COURUParc de la Poudrerie à SevranLongé par le canal de l’Ourcq, c’est l’un des parcs les plus fréquentés d’Île-de-France. Ses grands arbres abritent le circuit parfait pour se trouver des compagnons de course.
LE FOOTING TRANQUILLECanal de l’OurcqL’eau calme apaise votre rythme cardiaque ; le parcours rectiligne ne fatigue pas vos mollets… Courir au bord du plat canal, c’est l’idéal pour les apprentis joggeurs. Juste un peu de motivation suffit : vive le footing sans effort !
WORKING HEROParc départemental
de la Bergère à BobignyÉvacuez le stress en rentrant du travail !
Le parc de Bobigny est un lieu de détente au cœur de la ville. Dans cet espace tout en longueur bordé par le
chemin de halage du canal de l’Ourcq, un parcours santé de trente stations
est le parfait complément de la course !
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VOYAGE AU PAS DE COURSEParc départemental du Sausset à Villepinte. Entre parc urbain et parc forestier, la nature a repris possession de 200 hectares à Aulnay-sous-Bois et Villepinte. C’est la soif de découvrir les paysages qui pousse à courir : étang, prairies fleuries, forêt, bocage… C’est si joli qu’on ne sent pas la fatigue !
Seine-Saint-Denis.fr / juin 2011 / n° 21 39
Le Salon du Bourget, l’innovation décolle en Seine-Saint-Denis.
du 20 au 26 juin 2011
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