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les enjeux de l'irrigation au Mali
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MINISTERE DE L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DU MALI
=============== Un Peuple- Un But- Une Foi
SECRETARIAT GENERAL
==============
Concertation des Acteurs Maliens de l’Eau et l’Assainissement pour
porter des Solutions au Forum Mondial de l’Eau – Marseille 2012
« Sécurité alimentaire et
maîtrise de l’eau »
Irrigation face aux
enjeux sociaux et
environnementaux
1 janvier 2012
Préparé et présenté par M. Soumaïla SAMAKE
Directeur National du Génie Rural
SOMMAIRE DE LA PRESENTATION
INTRODUCTION
I. APERÇUS SUR LE SOUS SECTEUR DE L’IRRIGATION
AU MALI
II. EVOLUTIONS INSTITUTIONELLES ET LES
DIFFERENTS PROGRAMMES GOUVERNEMENTAUX
D’AMENAGEMENTS
III. TYPOLOGIES D’AMENAGEMENTS: les atouts et les
contraintes de développement de l’Irrigation au Mali
IV. L’IRRGATION FACE AUX DEFIS DES VARIABILIT2S
CLIMATIQUES ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
V. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Le Sommet du Millénaire pour le Développement tenu
en Septembre 2000 à New York avait fixé 8 objectifs
dont l’éradication de l’extrême pauvreté et la
faim dans le monde à l’horizon 2015.
En vue de contribuer à l’atteinte de ces objectifs, le
Gouvernement du Mali a initié différents Programmes
Gouvernementaux d’Aménagements (PGA) axés sur la
maîtrise de l’eau pour assoir la sécurité alimentaire à
travers l’amélioration de la productivité agricole.
Parallèlement, l’Etat a élaboré des politiques et
stratégies de développement de l’irrigation intégrant
une meilleure utilisation des ressources hydriques et
une gestion participative des aménagements hydro
agricoles.
INTRODUCTION
I. APERÇUS SUR LE SOUS SECTEUR DE
L’IRRIGATION AU MALI
Le sous secteur de l’irrigation occupe une place
importante dans le secteur agricole du Mali. Le
potentiel aménageable (2 200 000ha) se classe parmi
les plus importants de l’Afrique au sud du Sahara.
Les superficies aménagées qui totalisent environ
367 100 ha représentent près de 17% des superficies
agricoles exploitées dans le pays. Ainsi, la part des
cultures irriguées dans la production agricole du pays
est de 34%.
Il n’en demeure pas moins que le sous secteur doit
faire face à des défis liés à la multiplicité des usages
des ressources hydriques dans un contexte marqué
par la manifestation des effets des variabilités
climatiques.
II. EVOLUTIONS INSTITUTIONELLES ET LES
DIFFERENTS PROGRAMMES GOUVERNEMENTAUX
Le Gouvernement du Mali et ses PTF ont
intervenu dans le sous-secteur de l’irrigation,
sur la base des différents programmes
gouvernementaux.
Avant la mise en place des différentes
politiques et stratégies, les différentes
interventions ne se faisaient pas dans un cadre
de planification cohérente.
Pour assurer la cohérence, optimiser les atouts
et lever les contraintes qui se posent au
développement de l’irrigation, le Mali s’est doté
depuis 1999 d’une Stratégie Nationale de
Développement de l’Irrigation (SNDI).
II. EVOLUTIONS INSTITUTIONELLES ET LES DIFFERENTS
PROGRAMMES GOUVERNEMENTAUX (suite)
La Loi d’Orientation Agricole (LOA) adoptée en 2006,
constitue le cadre fédérateur de toutes les
interventions dans le secteur agricole et intègre les
stratégies et politiques sous sectorielles notamment la
SNDI.
La LOA édicte la Politique Nationale de Maîtrise de
l’Eau Agricole en cours d’élaboration par le Ministère
de l’Agriculture suivant une approche concertée et
participative de tous les acteurs du développement.
Ainsi, le Mali se dote progressivement de moyens
adéquats de planification stratégique et opérationnelle
pour le développement de l’irrigation (Schémas
directeurs régionaux, schéma directeur de la zone
Office du Niger).
Cette nouvelle approche est prise en compte dans le
cadre de l’approche sectoriel à travers un programme
fédérateur d’Investissement Sectoriel Agricole
(PNISA) en cours d’élaboration et des sous
programmes (Programme National de
Développement de la Grande Irrigation et
Programme National de développement de
l’Irrigation de Proximité).
Les efforts soutenus déployés par les Gouvernements
successifs ont atteint un résultat d’aménagement de
10.000ha/an pour un effort financier estimé à 28,3
milliards de FCA/an. 7
II. EVOLUTIONS INSTITUTIONELLES ET LES
DIFFERENTS PROGRAMMES GOUVERNEMENTAUX
(suite)
II. EVOLUTIONS INSTITUTIONELLES ET LES DIFFERENTS
PROGRAMMES GOUVERNEMENTAUX (suite et fin)
Le rythme d’augmentation des superficies aménagées dans
le pays a été ces dernières années de l’ordre de 6% par an
(cf. tableau suivant).
Cependant, les superficies exploitées en submersion
contrôlée ont enregistré une baisse annuelle de l’ordre de
3,5%, imputable essentiellement aux effets des changements
climatiques.
PROGRAMMES PGA de 30.000ha PGA de 50.000ha Avancement du PGA de
103.000ha Total
(ha)
ANNEES Avant
1998 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Avcmnt
2011
Superficies
aménagées 234 466 2 228 3 109 6 941 5 392 5 997 7 059 5 796 19 446 32 624 2 822 7 640 4 334 13 164 16 162
367 101
Total par Programme 23 667 67 747 41 215
9
III. TYPOLOGIES D’AMENAGEMENTS: Les atouts et les
contraintes du développement de l’irrigation au Mali
Désignations
Typologies d’aménagement
Total
(ha) Maîtrise totale
Submersion
Contrôlée Bas-
fonds et
autres GP (>100ha) PP (<100ha) GP (>100ha)
Surfaces
aménagées 128.151 38.735 189.648 10.567 367.101
Coûts
d’aménagement
3 à
3,5millions/ha
1 à
7millions/ha
3 à
3,5million/ha
0,5 à
1million/
ha
X
Rendement
moyens 5t/ha en riz 5t/ha en riz
0,8 à 5t/ha en
riz
1,5 à
2,5t/ha
en riz
X
Contraintes Problème de gestion et
d’entretien des ouvrages
Productions non
sécurisées X
Atouts
Coût modéré et
productions
sécurisées
Productions
sécurisées
Faible coût de
réalisation X
IV. L’IRRIGATION FACE AUX DEFIS DES VARIABILITES
CLIMATIQUES ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
La sécurité alimentaire est un enjeu social et même
politique. Elle joue un rôle indéniable dans la stabilité
sociale et politique du Pays, voir même sa
souveraineté.
La manifestation récurrente des effets des
changements climatiques à mit en lumière la fragilité
de nos systèmes de production qui reste largement
tributaires des aléas pluviométriques.
Ainsi, la maîtrise de l’eau pour les besoins agricoles se
posent comme une réponse à la sécurisation des
cultures et un moyen pour assurer la sécurité
alimentaire.
IV. L’IRRIGATION FACE AUX DEFIS DES VARIABILITES
CLIMATIQUES ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE (suite)
Cependant, force est de reconnaître que les systèmes
actuels de mobilisation des ressources hydriques
pour les besoins agricoles ne répondent pas à
souhait, à la ténacité de la manifestation des effets des
changements climatiques.
Face à ces phénomènes, le Mali s’est doté d’une
stratégie nationale d’adaptation aux changements
climatiques avec comme axes d’intervention, entre
autres la reconversion des périmètres de submersion
contrôlée en périmètres de maîtrise totale de l’eau,
l’amélioration de la gestion de l’eau, les actions de
mobilisation des eaux de pluies, etc.
IV. L’IRRIGATION FACE AUX DEFIS DES VARIABILITES
CLIMATIQUES ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE (suite)
Cependant, les défis des variabilités climatiques
imposent aussi la nécessité:
• d’améliorer nos capacités de prévisions
météorologiques et hydrologiques afin de mieux
adapter nos besoins et calendriers culturaux ;
• d’adopter des technologies capables de fonctionner
dans des conditions hydrologiques et
météorologiques contraignantes ;
• de renforcer les capacités des techniciens du secteur
pour une mise à niveau et une meilleure adaptation
aux évolutions technologiques actuelles.
Les défis de la sécurité alimentaire imposent non
seulement une intégration des défis des variabilités
climatiques mais il y a lieu aussi de:
• opter pour des systèmes capables d’améliorer la
productivité agricole ;
• mobiliser plus de ressources pour l’irrigation: malgré
les efforts important déployés par le Gouvernement
et ses PTF les besoins demeurent très importants et
sont estimés à plus de 500 milliards de francs CFA
pour les 10 prochaines années. ;
• diversifier les production en intégrant les cultures à
hautes valeurs ajoutées
IV. L’IRRIGATION FACE AUX DEFIS DES VARIABILITES
CLIMATIQUES ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE (suite)
Pour relever le défis de l’équilibre entre les différents
usages de l’eau, il convient aussi de:
• renforcer les concertations entre les différents
acteurs techniques et financiers;
• assurer une bonne communication sur les enjeux liés
aux différents usages de l’eau.
• mobiliser les ressources financières nécessaires à la
conduite des différents programmes d’irrigation et à
l’amélioration des technologies d’irrigation afin
d’assoir durablement la sécurité alimentaire dans le
pays et dans la sous région.
V. L’IRRIGATION FACE AUX DEFIS DES VARIABILITES
CLIMATIQUES ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE (suite et fin)
V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Avec les précipitations irrégulières, l’amélioration de la
production agricole proviendra essentiellement des mesures
améliorées et adaptées de conservations des eaux et des terres,
à une plus grande échelle de l’irrigation. En particulier :
• Mobiliser les ressources financières nécessaires pour faire face
aux besoins actuels et futurs;
• Promouvoir les technologies d’irrigation favorisant une
meilleures économie d’eau et une facilité de gestion des
périmètres aménagés;
• Favoriser la viabilité des aménagement en promouvant des
systèmes plus autonomes
• Promouvoir le renforcement des capacités des exploitants des
systèmes irrigués.
• Favoriser la sécurisation foncière au niveau des aménagements
Merci de votre
aimable attention
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