View
25
Download
0
Category
Preview:
DESCRIPTION
Vendredi 7 mars 2003 Conférence-débat Femmes et Sport Alpes - Congrès Grenoble. Pourquoi les filles sont-elles moins motivées pour le sport ? Le poids des stéréotypes culturels et de l’éducation. Philippe Sarrazin, Professeur des Universités - PowerPoint PPT Presentation
Citation preview
Pourquoi les filles sont-elles moins motivées pour le sport ? Le poids des stéréotypes culturels et de l’éducation
Vendredi 7 mars 2003Vendredi 7 mars 2003
Conférence-débat Conférence-débat Femmes et SportFemmes et SportAlpes - Congrès GrenobleAlpes - Congrès Grenoble
Philippe Sarrazin, Philippe Sarrazin, Professeur des UniversitésProfesseur des UniversitésLaboratoire Sport et Environnement Social (E.A. 540)Laboratoire Sport et Environnement Social (E.A. 540)
UFRAPS, Université J. Fourier, Grenoble.UFRAPS, Université J. Fourier, Grenoble.
2232
64
79
0102030405060708090
1967 1983 1994 2000
Les femmes ont largement
participé à cet essor
Le sport et l’activité physique s’inscrivent aujourd’hui dans la vie Le sport et l’activité physique s’inscrivent aujourd’hui dans la vie quotidienne des Français.quotidienne des Français.
83% des français disent « faire du sport » plus ou moins régulièrement (enquête, MJS - INSEP, 2000), contre 25% en 1967.
88% d ’hommes
Pourcentage de personnes déclarant pratiquer une activité physique et sport au moins une fois par semaine,
en fonction du sexe et de l’âge (enquête MJS/INSEP Juillet 2000)
4045505560657075808590
FemmesHommes
soit65,30 %
soit55,70%
Les filles sont moins Les filles sont moins nombreuses à pratiquer nombreuses à pratiquer régulièrementrégulièrement
Pourcentage de personnes déclarant ne pas pratiquer d’activité physique et sportive du tout,
en fonction du sexe et de l’âge (enquête MJS/INSEP Juillet 2000)
05
10152025303540
FemmesHommes
soit21%
soit12,45%
Les filles sont plus Les filles sont plus nombreuses à ne pas nombreuses à ne pas pratiquer du toutpratiquer du tout
Pratique en club / pratique compétitive, en fonction du sexe (enquête MJS/INSEP Juillet 2000)
27,5
17,4
31,4
22,2
0
5
10
15
20
25
30
35
Club ou Assoc.
Garçons (% pop.)
Filles (% pop.)
Garçons (% pratiq.)
Filles (% pratiq.)
40% des pratiquants en
club/ assoc. sont des femmes
Seul 1 compétiteur sur 4
est une femme
29,4
8,9
33,5
11,4
0
5
10
15
20
25
30
35
Font compétition
Sport au Féminin, Sport au Masculin, Sports Mixtes (enquête MJS/INSEP Juillet 2000)
Des sports « Masculins »
Rugby (6% femmes) Football (8% femmes)
Sports mécaniques (13%
femmes) Boules (27% femmes)
Arts martiaux (26% femmes)
Handball (31% femmes)
Tennis (32% femmes)
Des sports « Féminins »
Danse (80% femmes)
Gymnastique (entretien/yoga)
(79% femmes) Patinage glace
(71% femmes)
Équitation (66% femmes)
Des sports « Mixtes »
Natation (52% femmes)
Marche (57% femmes)
Ski (43% femmes) Badminton
(46% femmes)
Volley (50% femmes)Les pratiques corporelles Les pratiques corporelles et sportives sont des et sportives sont des « territoires sexués »« territoires sexués »
L’explication de ces L’explication de ces différents taux de pratique différents taux de pratique est à chercher du côté des est à chercher du côté des « rôles sexués »« rôles sexués »
Le sport : un observatoire des attentes sociales concernant les rôles sexués.
Montrer ou exercer sa force Se livrer à un combat rapproché porter et recevoir des coups jouer à la balle au pied manipuler des armes s’engager dans des efforts intenses de longue durée piloter des engins mécaniques ou motorisés prendre des risques corporels
Quelles sont les normes Quelles sont les normes qui dessinent la qui dessinent la masculinité ?masculinité ?
La légèreté, la douceur, la glisse La grâce, l’esthétique, la beauté
La souplesse
Le sport : un observatoire des attentes sociales concernant les rôles sexués.
Quelles sont les normes Quelles sont les normes qui dessinent la féminité ?qui dessinent la féminité ?
La « marquage sexuel » des activités sportives est-il perçu par les adolescents ?
(d’après Fontayne, 1999)
0100200300400500600700800
Rug
by
Foot
ball
Box
e
Dan
se
Gym
nast
ique
GR
S
Vol
ley
Nat
atio
n
Bad
min
ton
Act. Physiq. etSportive "Féminine"
Act. Physiq. etSportive "Masculine"
Act. Physiq. etSportive "pour les 2sexes"
Intérêt perçu (/7) pour les activités sportives en fonction du sexe des adolescents, et
du marquage sexuel de l’activité (d’après Fontayne, 1999)
1
2
3
4
5
6
Rug
by
Foot
ball
Box
e
Dan
se
Gym
nast
ique
GR
S
FillesGarçons
Difficulté perçue (/7) pour les activités sportives en fonction du sexe des adolescents, et du
marquage sexuel de l’activité (d’après Fontayne, 1999)
1
2
3
4
5
6
Rug
by
Foot
ball
Box
e
Dan
se
Gym
nast
ique
GR
S
FillesGarçons
Rôles sexués et participation sportive
Les personnes qui ont un fort désir d’affirmer leur Les personnes qui ont un fort désir d’affirmer leur masculinité ou leur féminité vont préférentiellement masculinité ou leur féminité vont préférentiellement choisir des activités qui sont congruentes avec cette choisir des activités qui sont congruentes avec cette identitéidentité. .
Mais Mais certains sont moins sensibles que d’autres à cette certains sont moins sensibles que d’autres à cette norme sociale. Ils ne cherchent pas à afficher fortement norme sociale. Ils ne cherchent pas à afficher fortement leur identité sexuelle. leur identité sexuelle.
Le concept de « genre » ou de « sexuation Le concept de « genre » ou de « sexuation psychologique » (voir Bem, 1993).psychologique » (voir Bem, 1993).
La « sexuation psychologique » = adhésion plus ou La « sexuation psychologique » = adhésion plus ou moins grande aux rôles culturels définissant le moins grande aux rôles culturels définissant le masculin et le féminin.masculin et le féminin.
Masculinité
Féminité
+
--/+ Sexuation
psychologique :
FEMININ(E)
+
-
+/- Sexuation psychologique :
MASCULIN(E)
-/- Sexuation psychologique :
INDIFFERENCIE
+/+ Sexuation psychologique :
ANDROGYNE
Sport et Genre Les sportif(ve)s présentent davantage un profil typé Les sportif(ve)s présentent davantage un profil typé
masculin ou androgyne que les non sportif(ve)s masculin ou androgyne que les non sportif(ve)s
Les individus typés au niveau du genre [les Les individus typés au niveau du genre [les « masculin(e)s » et les « féminin(e)s »] expérimentent « masculin(e)s » et les « féminin(e)s »] expérimentent plus de conflits, et limitent plus que les autres (en plus de conflits, et limitent plus que les autres (en particulier les androgynes) leur participation aux particulier les androgynes) leur participation aux sports qu’ils estiment « appropriés ».sports qu’ils estiment « appropriés ».
ANDRO FEM MASC INDIF
Time (days)
Cum
ulat
ive
Prop
ortio
n Su
rviv
ing
(%)
0,50
0,55
0,60
0,65
0,70
0,75
0,80
0,85
0,90
0,95
1,00
1,05
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
Cumulative Proportion Surviving (Kaplan-Meier)
Influence des rôles culturels liés au genre sur l’abandon Influence des rôles culturels liés au genre sur l’abandon d’une activité sportive « masculine » chez des d’une activité sportive « masculine » chez des
adolescentes adolescentes (d’après Guillet, Sarrazin, et Fontayne, 2000)(d’après Guillet, Sarrazin, et Fontayne, 2000)
-
+
+
-
-
+
Sentiment de compétence en
handball
Intention d’abandon
fin de saison
Valeur de l’activité handball
Fin de la saison
Abandon véritable (saison
ultérieure)
Saison ultérieure
Influence des rôles culturels liés au genre sur la motivation Influence des rôles culturels liés au genre sur la motivation à abandonner une activité sportive « masculine » chez des à abandonner une activité sportive « masculine » chez des adolescentes (d’après Guillet, Sarrazin, et Fontayne, 2003)adolescentes (d’après Guillet, Sarrazin, et Fontayne, 2003)
Adoption des valeurs
stéréotypiquement« féminines »
Début de la saison
Adoption des valeurs
stéréotypiquement« masculines »
Et le rôle des parents ???Contribuent-ils à la socialisation
des rôles sexués ? Comment ?Plusieurs travaux (e.g., Eccles et
al., 2000) ont montré que les croyances et les stéréotypes des parents influençaient leurs attentes et comportements à l’égard de leur enfant.
Croyances et attentes des
parents à l ’égard de leur enfant
Stéréotypes sexués au
niveau sportif
Sexe de l’enfant
« Traitement » différencié en fonction des attentes
Motivation et pratique
sportive de l’enfant
+ Sentiment de compétence de
l’enfant en sport
Temps 2 (un an plus tard)
Influence des croyances maternelles relatives à la compétence sportive Influence des croyances maternelles relatives à la compétence sportive de leur enfant, sur le sentiment de compétence sportive de l’enfant âgé de leur enfant, sur le sentiment de compétence sportive de l’enfant âgé
de 10 ans en moyenne (d’après Bois, Sarrazin, et al., 2002)de 10 ans en moyenne (d’après Bois, Sarrazin, et al., 2002)
Performances de l’enfant à des tests
sportifs
Temps 1
Croyances de la mère concernant la compétence de son
enfant en sport
Sentiment de compétence de
l’enfant en sport
Filles : ++ Garçons : 0
Les croyances des mères relatives à la compétence sportive de leur enfant influencent le sentiment de compétence de leur fille (mais pas de leur fils)
Effet du sexe de l’enfant sur les perceptions des Effet du sexe de l’enfant sur les perceptions des parents (Yee & Eccles, 1988)parents (Yee & Eccles, 1988)
2,5
3
3,5
4
4,55
5,5
Compétencesportive de son
enfant
Difficulté del'activité sportivepour son enfant
Talent naturel deson enfant pour le
sport
Importance pourson enfant de faire
du sport
FillesGarçons
+ Sentiment de compétence de
l’enfant en sport
Influence « biaisante » du sexe de l’enfant dans les perceptions des Influence « biaisante » du sexe de l’enfant dans les perceptions des mères relatives à la compétence de leur enfant en sport mères relatives à la compétence de leur enfant en sport
(d’après Jacobs et Eccles, 1990)(d’après Jacobs et Eccles, 1990)
Performance véritable
de l’enfant
Croyances de la mère concernant la compétence de son
enfant en sport
Sexe de l’enfant 1 = fille
2 = garçon
+
+ Sentiment de compétence de
l’enfant en sport
Influence « biaisante » des stéréotypes relatifs aux rôles sexués Influence « biaisante » des stéréotypes relatifs aux rôles sexués (d’après Jacobs et Eccles, 1992)(d’après Jacobs et Eccles, 1992)
Croyances de la mère concernant la compétence de son
enfant en sport
Sexe de l’enfant 1 = fille
2 = garçon
Mesure du stéréotype sexué dans le domaine
sportif
Interactionsexe stéréotype
Niveau « objectif » de l’enfant en sport
Les mères qui souscrivent au stéréotype selon lequel « les garçons sont généralement plus doués en sport que les filles », déforment les perceptions de la compétence de leur enfant : elles ont tendance à sous-estimer le niveau de leur fille (mais pas d ’effet positif sur leur fils).
Expérience sportive apportée par les parents en Expérience sportive apportée par les parents en fonction du sexe de l’enfant (Eccles et al., 2000)fonction du sexe de l’enfant (Eccles et al., 2000)
1,52
2,53
3,54
4,55
Fait du sport avecson enfant
Amène son enfant àun événementsportif payant
Encourage sonenfant à faire dessports compétitifs
Encourage sonenfant à faire des
sports noncompétitifs
Encourage sonenfant à regarderdes sports à la TV
FillesGarçons
ConclusionMême s’il existe toujours des « territoires sexués » en matière
de sportive, il faut aussi reconnaître la progression importante qui a été faite par les filles ces dernières décennies pour combler les écarts existant dans les taux de pratique.
Les différences qui subsistent sont en grande partie le résultat de normes culturelles définissant le masculin et le féminin y compris dans le domaine du sport. Ces normes - véhiculées par les médias et relayées par l’éducation - sont très résistantes aux changements.
Les résistances constatées aujourd’hui dans les derniers bastions de la masculinité sont peut-être davantage du côté des femmes qui hésitent à s’engager massivement dans ces derniers territoires masculins, que du côté des hommes qui leur refuseraient cet accès.
Il ne faut pas oublier non plus, que ces différences d’accès dans les pratiques des hommes et des femmes masquent également de grandes différences sociales.
Merci de votre attention
Laboratoire Sport et Environnement Social (E.A. 540)Laboratoire Sport et Environnement Social (E.A. 540)
UFRAPS, Université J. Fourier, Grenoble.UFRAPS, Université J. Fourier, Grenoble.
Recommended