Case A Case B

Vous dites : « Parlons-en ! »Vous dites : « Laissez-moi y réfléchir.� »

Vous exprimez votre raisonne-ment� à� haute� voix� :� cela� vous�

aide� à� structurer� votre� pensée

Vous ne vous exprimez que lorsque votre pensée est� claire� dans� votre� esprit

Vous� avez� des� activités� variées,�

collectives� de� préférence

Vous� avez� quelques� passions,�

que vous partagez peu

Le� silence� vous� dérange Le� silence� vous� ressource

On dit que votre visage est expressif

Les autres ont du mal à savoir ce� que� vous� pensez

Vous� préférez� faire� plutôt� que� de� regarder,� par� exemple� quand vous apprenez une nouvelle� tâche

Vous� préférer� regarder� plutôt� que� faire,� par� exemple� quand� vous apprenez une nouvelle tâche

Travailler dans le bruit ou l’agi-tation ne vous dérange pas

Vous� ne� pouvez� vous� concen-trer� que� seul� et� dans� le� calme

Et vous, d’où puisez-vous votre énergie ?

Vous l’avez peut-être déjà

senti en entrant dans

un magasin ou un restaurant :

la bonne entente d’une équipe

est accueillante, les bonnes

ondes transpirent, l’échange

est convivial, le personnel se

montre souriant. Mais nous

sommes tous différents, donc

pas facile de bien s’entendre.

Par exemple, certains trouvent

dans votre entourage des

personnes hypocrites ou fausses,

d’autres vont plutôt fuir les gens

envahissants ou un peu trop

bavards…

CLIENTÈLE FACILE

VETLIFE N°50 - MARS 201324

VIE

DE C

LINI

Q UE

Ces tendances à être à l’aise en société ou n’accepter les grandes réunions qu’à cer-

tains moments est très bien dé-crite depuis plus d’un siècle. Il est important de se positionner pour deux raisons principales : prendre le temps de se ressourcer dans sa préférence et faire accepter à notre entourage que nous ne sommes pas toujours disponibles. Alors, vous-même, laquelle de ces descriptions vous semble plus na-turelle, sans effort et plus confor-table (cochez la case A ou B) ?

Si vous avez coché plus de ca-ses A :Vous avez tendance à vous res-

Dr Christelle Fournel, docteur vétérinaire (A01), praticienne MBTI, European Executive Master in Business Administration (ESCP Europe 2012),

Présidente de VetCoach, société spécialisée en communication, marketing et stratégie en santé animale

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Une personne sur deux ne vous ressemble pas, alors attention aux idées préconçues…

L’interconnecté pense que

l’intraconnecté…

L’intraconnecté pense que

l’interconnecté…

...� cache� volontairement� des� informations ...� parle� trop

...� est� faux� ou� hypocrite ...� ne� parle� que� de� lui� et� n’écoute� pas� les� autres

...� � est� impoli� quand� il� quitte� les� réunions�

sans prévenir ou dire « au revoir »

...� est� exubérant� et� prend� tout� l’espace� vital

...� ne� dit� jamais� ce� qu’il� pense ...� change� d’avis� tout� le� temps

25VETLIFE N°50 - MARS 2013

Les

ave

ntu

res

de C

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CHRISTOPHE LESUEURsourcer en étant interconnecté (E), c’est-à-dire en lien avec les autres et le monde extérieur.Naturellement attiré par le monde extérieur, les interactions avec autrui vous épuisent rarement. Vo-tre force de vie et votre enthousias-me stimulent votre entourage. Vous fonctionnez mieux lorsque vous pouvez partager, discuter et trai-ter des informations avec d’autres. Vous avez du mal à vous passion-ner pour un seul sujet tant votre besoin de découverte est grand. Généralement, vous parlez puis vous réfléchissez puis vous parlez à nouveau. Vous préférez les rôles publics ou le travail en équipe.

Si vous avez coché plus de ca-ses B :Vous avez tendance à « recharger vos batteries » en étant connecté avec vous-même, c’est-à-dire in-traconnecté (A).Votre liaison avec votre monde intérieur stimule votre réflexion. Lorsque les circonstances exigent une forte interaction avec les autres, vous battez rapidement en retraite. Vous préférez garder vo-tre vécu pour vous-même et vous ne le partagez qu’avec les person-nes que vous estimez. Quelques sujets vous passionnent : un sport, une collection, une période artis-tique… et vous en connaissez les moindres détails. Vous réfléchis-sez puis vous parlez puis vous réfléchissez. Vous appréciez le travail en solitaire.Cette manière d’être en lien avec le monde extérieur ou avec

soi-même détermine beaucoup d’aspects de notre personnalité ainsi que l’a priori qu’auront les autres sur vous.

CAMILLE ÉPUISE AYMERIC ET AYMERIC INDISPOSE CAMILLEUn jour par semaine, les deux vétérinaires fraîchement moulus de l’école travaillent ensemble : le matin en chirurgie, l’après-midi en consultation et même le midi pour déjeuner. Globalement, ils ont les mêmes activités au même moment et le soir, ils sont telle-ment fatigués que leur lit devient leur meilleur ami.Aymeric se sent bien en chirur-gie, surtout quand il opère seul. Il parle peu, reste concentré sur son travail et redoute les mo-ments où Camille doit opérer dans la même salle que lui. Le midi, alors qu’il préférerait avoir un moment de calme pour se ressourcer, il mange avec Camille qui le saoule de paroles.Camille, elle, apprécie la discus-sion : même en chirurgie, elle dit à quelle étape de l’intervention elle en est, raconte des expérien-ces passées, demande l’avis des autres… L’après-midi, elle prend beaucoup de plaisir à discuter avec les clients. En revanche, elle ne comprend pas Aymeric et a toujours l’impression de le déranger. Elle aimerait savoir ce qu’il pense mais il ne l’exprime pas. Alors, elle a l’impression qu’Aymeric ne l’apprécie pas et elle se sent mal à l’aise en sa présence.

CAMILLE EST INTERCONNECTÉE, AYMERIC EST INTRACONNECTÉ…Comme vous l’aurez compris… Alors, pourquoi devraient-ils fai-re la même chose au même mo-ment ? Pour que chacun donne le meilleur de lui-même et préserve son capital énergie, on peut pour-rait répartir différemment leurs tâches quotidiennes : Aymeric, qui préfère le « backstage » aux « feux des projecteurs », pourrait rester plus longtemps en chirur-gie, pendant que Camille serait en consultation. Rien n’empêche Ca-mille de manger avec le reste de l’équipe et Aymeric de choisir son moment, après toutes les chirur-gies, pour déjeuner au calme.Les consultations sont plus éner-givores pour Aymeric. À partir du moment où il en prendra conscience, il saura trouver des moments pour se ressourcer, par exemple en s’aménageant 10 minutes de pause toutes les 2 heures.

En résumé,L’environnement nous pousse tou-jours à agir en dehors de nos préfé-rences à un moment ou à un autre. À nous de nous adapter… dans une certaine mesure seulement !Par ailleurs, envisager que l’autre soit intraconnecté alors que nous sommes interconnectés (et vice-versa) permet d’adapter notre comportement et ainsi d’en être mieux considéré.