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Identification et remobilisation du parc de logements
vacants de la Communauté de Communes du Canton de
Rugles – EURE (27)
Etude réalisée dans le cadre d’un stage par : BOUZEGZI Billel COLIN NOGARET Arnaud FOLLAIN Arthur VIGNEAU Rémi Elèves ingénieurs Polytech’Tours Département Aménagement DA4 2012-2013 Tutrice : Mme GUITEL Sabine
Identification et remobilisation du parc de
logements vacants
Communauté de Communes du Canton de
Rugles
–
EURE (27)
Etude réalisée dans le cadre d’un stage par :
� BOUZEGZI Billel � COLIN-NOGARET Arnaud
� FOLLAIN Arthur � VIGNEAU Rémi
Elèves ingénieurs Polytech’Tours Département Aménagement DA4 2012-2013 Tutrice : Mme GUITEL Sabine
Remerciements
Nous souhaitons remercier l’ensemble des personnes nous ayant aidé pour l’élaboration de
cette étude.
Nous remercions Mme Françoise COMPAGNON, Présidente de la 3CR et M. Dominique RENE,
Vice-Président de la 3CR pour leur confiance et leurs encouragements en faveur de notre
démarche.
Nous remercions chaleureusement Mme Sophie JOUBIN, Directrice Générale des Services de
la 3CR pour son investissement.
Nous remercions l’ensemble du personnel de la communauté de communes du canton de
Rugles pour leur accueil et leur disponibilité.
Nous tenions aussi à remercier l’ensemble des élus et l’ensemble du personnel des
municipalités pour le travail effectué au profit de notre étude.
Nous remercions particulièrement Mme Sabine GUITEL, tutrice de ce stage, pour le suivi très
pédagogique réalisé.
Nous remercierons Mme Sophie LEROY et M. Arnaud RIAND de HD27, leurs connaissances en
matière de conseil aux particuliers nous ont été d’une aide précieuse.
Nous adressons nos remerciements les plus sincères à l’équipe du CAUE27 et plus
particulièrement à M. Stéphan CAUMET et M. Xavier DERBANNE pour le temps qu’ils nous ont
consacré, leur expertise nous a permis d’enrichir notre études.
Pour finir, nous remercions M. Eric CONSEIL de l’ADIL, M. Philippe BOURDIAUX de la DDTM27,
M. Daniel BOIS des services des impôts et la DRAC de Haute Normandie pour la communication
de données importantes.
Introduction
Le présent rapport retranscrit le travail que nous avons effectué lors de notre stage au
sein de la Communauté de Communes du canton de Rugles, entre le 22 avril et le 12 juillet
2013. Il porte sur la question des logements vacants présents sur le canton.
Au sens de l’INSEE, un logement vacant se définit comme suit :
« Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants
:
- proposé à la vente, à la location ;
- déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation;
- en attente de règlement de succession ;
- conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ;
- gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (par exemple un logement
très vétuste...). »
Le canton de Rugles se situe au sud-ouest du département de l’Eure (27, Haute-
Normandie), à 45 km d’Evreux (préfecture du département) et à 150 km de Paris. Peuplé d’un
peu moins de 8.000 habitants, il est composé de 16 communes qui se sont regroupées au sein
d’un EPCI en 1995. Il est marqué par un fort caractère rural, une population vieillissante et une
présence encore forte de l’agriculture. En termes de logements, il est caractérisé par une part
assez élevée de résidences secondaires et un marché immobilier peu tendu. Comme beaucoup
de territoires ruraux en marge des dynamiques de développement liées aux agglomérations à
l’heure actuelle, il bénéficie de terrains constructibles abordables financièrement, qui le
rendent attractif. Construire une maison individuelle, notamment, est en général plus
intéressant pour les ménages (surtout modestes) que réutiliser un logement existant. Au cours
de la dernière décennie en particulier, le mode d’urbanisation s’est clairement orienté vers de
l’extension urbaine pavillonnaire en diffus. Cela a conduit progressivement à un délaissement
du parc de logements existants, à une surconsommation de foncier pour accueillir les
constructions neuves et à un appauvrissement des formes architecturales et urbaines visibles
sur le canton. Ce phénomène touche également l’activité agricole en mitant considérablement
le territoire.
Malgré des actions de réaménagements urbains, les élus de la communauté de
communes du canton de Rugles (3CR) ont constaté un développement de la vacance dans les
centres-bourgs des communes (qui ont tendance à perdre des habitants) alors que les
communes périphériques connaissent une croissance démographique permise par le
développement du diffus pavillonnaire. La 3CR a donc décidé de commander une étude pour
mieux comprendre et expliquer ce phénomène, dans l’optique de prendre des mesures pour
l’enrayer. Parallèlement, l’EPCI s’est engagé dans l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme
Intercommunal (le premier du département). Le stage s’inscrit donc dans cette démarche : ses
conclusions devraient nourrir la réflexion des élus autour du Plan d’Aménagement et de
Développement Durable du futur PLU communautaire.
Concrètement, les missions qui nous ont été confiées étaient les suivantes :
� Recenser les logements vacants présents sur le canton, en s’entretenant avec
les élus et en les repérant sur le terrain
� Analyser les raisons de cette vacance et les replacer dans le fonctionnement
global du parc de logements
� Inventorier les outils fiscaux, fonciers, règlementaires, contractuels et
financiers existants mobilisables pour lutter contre cette vacance
� Etablir des propositions de remobilisation des logements vacants, à travers
une stratégie et un plan d’action intégrable dans le PLUi
Notre stage sera suivi par un second stage réalisé par un étudiant en architecture et
sera orienté sur les préconisations architecturales et patrimoniales à apporter, en complément
du plan d’action que nous avons défini.
Le rapport est ainsi composé de cinq parties qui retracent la méthodologie adoptée et
le cheminement de pensée qui a été le nôtre. La première partie décrit le contexte de l’étude,
tant législatif et politique que territorial. La deuxième partie retrace la méthodologie, l’analyse
et les conclusions du diagnostic de la vacance et de la construction neuve depuis 1990. Ce
diagnostic s’achève en donnant des éléments prospectifs quant au fonctionnement du parc de
logements à l’horizon 2025, nécessaires pour projeter nos propositions à moyen et long
termes. La troisième partie présente les outils déjà existants pour lutter contre la vacance.
Nous avons classé ces outils selon leur nature et les types de vacance qu’ils pouvaient traiter,
diagnostiqués dans la partie précédente. La quatrième partie détaille le contenu de la politique
de remobilisation des logements vacants que nous proposons. Enfin, une cinquième et
dernière partie réalise une approche critique du contexte du stage dans lequel nous avons
évolué.
Table des acronymes 3CR : Communauté de Communes du Canton de Rugles
ADEME : Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie
ADIL : Agence Départementale pour l'Information sur le Logement
ADMR : Aide à Domicile en Milieu Rural
AMI : Appel à Manifestation d’Intérêt
ANAH : Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat
APL : Aide Personnalisée au Logement
ARIM : Association de Restauration Immobilière
BTP : Bâtiments et Travaux Publics
CAF : Caisse d'Allocations Familiales
CAPEB : Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment
CAUE : Conseil d'Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement
CAUE27 : Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Eure (27)
CCTP : Cahier des Clauses Techniques Particulières
CdC : Communauté de Communes
CIDD : Crédit d’Impôt Développement Durable
CIL : Comité Interprofessionnel du Logement
CLAP : Connaissance Locale de l'Appareil Productif
CSP : Catégorie Socio-Professionnelle
EHPAD : Etablissement d’hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale
EPTZ : Eco-Prêt à Taux Zéro
FEDER : Fond Européen de Développement Régional
FISAC : Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce
H&D : Habitat et Développement
HD27 : Habitat et Développement du département de l’Eure (27)
INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques
LI : Loyer Intermédiaire
LS : Loyer Social
LTS : Loyer très Social
LV : Logement Vacant
NACRE : Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprises
OPAH : Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
PACT : Protection Amélioration Conservation Transformation de l'Habitat
PADD : Projet d'Aménagement et de Développement Durable
PDALPD : Plan Départemental d’Actions pour le Logement des Personnes Défavorisées
PDH : Plan Départemental de l'Habitat
PIG : Programme d'Intérêt Général
PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration
PLH : Programme Local de l'Habitat
PLU : Plan Local d’Urbanisme
PLUi : Plan Local d’Urbanisme Intercommunal
PLUS : Prêt Locatif à Usage Social
POS : Plan d’Occupation des Sols
PREBAT : Programme de Recherche et d’expérimentation sur l’Energie dans le
Bâtiment
REE : Répertoire des Entreprises et des Etablissements
RS : Résidence secondaire
SCoT : Schéma de Cohérence territoriale
SEM : Société d’Economie Mixte
SPANC : Service Public d’Assainissement Non Collectif
THLV : Taxe d’Habitation sur le Logement Vacant
VRD : Voirie et Réseaux Divers
ZAC : Zone d'Aménagement Concerté
Sommaire
Remerciements ................................................................................................. 5
Introduction ...................................................................................................... 7
Table des acronymes ........................................................................................ 9
Sommaire ........................................................................................................ 11
Partie I: Contexte de l’etude
I. Situation du logement vacant en France ............................................... 13
II. Présentation du territoire ................................................................... 17
III. Contexte politique de l’étude .............................................................. 38
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements .............. 46
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
I. Méthodologie mise en place .................................................................... 69
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve ........................... 79
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025 ...... 106
IV. Bilan du diagnostic ............................................................................ 117
Partie III: Les outils existants
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ? .............................................................................................................. 121
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ? ........... 129
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ? 147
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
I. Démarche de contact avec les propriétaires ........................................ 169
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel .................... 176
III. Traitement des centres-bourgs ......................................................... 209
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place .............................................. 228
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
I. Un contexte local méfiant ...................................................................... 249
II. Des conflits d’intérêts potentiels entre possession de logements vacants et politique de remobilisation ................................................................................... 252
III. Les Difficultés d’être attractif dans un territoire rural ................. 254
IV. Un jeu politique complexe ................................................................. 255
V. Apport du stage ................................................................................. 257
Conclusion ..................................................................................................... 259
Sources........................................................................................................... 263
Table des matières ........................................................................................ 269
Table des illustrations .................................................................................. 277
PARTIE I: CONTEXTE DE L’ETUDE
A . La France des logements vides : Dans quels projets politiques s’inscrit la lutte contre la vacance de logements ?
I. Situation du logement vacant en France
Partie I: Contexte de l’etude
Page 13
I. SITUATION DU LOGEMENT VACANT EN FRANCE
A. LA FRANCE DES LOGEMENTS VIDES : DANS QUELS PROJETS
POLITIQUES S’INSCRIT LA LUTTE CONTRE LA VACANCE DE
LOGEMENTS ?
Le logement vacant est devenu l’un des symptômes du
dysfonctionnement du marché de l’immobilier. En 2012, on comptait plus de 2,3
millions de logements vacants en France, alors qu’en parallèle, il y a plus de 3
millions de français qui sont mal logés.
Depuis 2005, le taux de vacance des logements en France a augmenté de
manière progressive pour atteindre une vacance de 7,11% en 2012, un taux
supérieur au taux de vacance dit « normal ». En effet, on parle d’une vacance
« normale » lorsque le taux de vacance est inférieur à 5 % du parc de logements.
Un minimum de vacance est en effet nécessaire pour permettre à la fois la fluidité
des parcours résidentiel mais aussi, laisser un temps nécessaire pour la revente ou
la relocation du logement.
Tableau 1 : Evolution du taux de vacance des logements en France depuis 2001
Année (au 1er janvier) 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux de vacance 6,74% 6,59% 6,44% 6,35% 6,26% 6,27% 6,40% 6,61% 6,86% 6,95% 7,03% 7,11%
Source : INSEE
Figure 1 : Evolution du nombre de logements vacants en France depuis 2001
Ces dernières années, la lutte contre la vacance est devenue une action
indispensable pour les collectivités pour l’amélioration du parc privé et pour le bon
fonctionnement du marché immobilier. Dans un contexte de crise et où l’offre de
1 000
1 200
1 400
1 600
1 800
2 000
2 200
2 400
2 600
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
nombe de logements vacants
(en milliers)
années
Evolution du parc de logements vacants en France depuis 2001
B . Quelles sont les raisons de la vacance des logements?
I. Situation du logement vacant en France
Partie I: Contexte de l’etude
Page 14
logements est inférieure à la demande, la lutte contre les logements vacants
pourrait être un moyen de récupérer des logements plutôt que de construire. Elle
permet de remobiliser le bâti existant et ainsi éviter de consommer de l’espace par
la construction neuve.
Dans les milieux urbains où la pression foncière est très élevée, les
ménages modestes sont contraints de quitter les centres urbains et la présence de
logements vacants se fait alors d’autant plus remarquer. De même, dans les
milieux ruraux, la question des logements vacants se fait également ressentir, elle
influe directement sur le dépeuplement des centres bourgs et le départ des
commerçants. Une vacance anormalement élevée peut également poser des
problèmes en termes de réseaux (assainissement, électricité, téléphone, …) : des
réseaux dimensionnés pour un nombre donné de logements peuvent ne plus être
rentables si trop de logements desservis sont inoccupés. Enfin, lutter contre la
vacance de certains logements, représentatifs de l’identité du territoire et
intéressants à préserver pour leur qualité architecturale, permet d’assurer leur
entretien et ainsi de préserver le patrimoine bâti du territoire.
B. QUELLES SONT LES RAISONS DE LA VACANCE DES
LOGEMENTS?
Il existe 4 types de vacance des logements : la vacance conjoncturelle, la
vacance structurelle, la vacance de rétention et la vacance liée à un projet.
VACANCE CONJONCTURELLE (COURT TERME)
La vacance de courte durée, dite de « rotation », « frictionnelle » ou
« conjoncturelle » est considérée comme normale. Elle correspond à :
� L’attente de location ou de relocation
Lorsqu’il y a un changement de locataire sans qu’il y ait un temps dédié
aux travaux de rénovation du logement.
� L’attente de vente
Elle correspond à un délai de vente d’un logement inoccupé (départ d’un
locataire ou d’un propriétaire occupant, sortie de vacance)
� La vacance technique
Elle correspond au délai durant lequel le propriétaire s’engage à faire des
travaux de rénovation avant de relouer ou revendre son bien.
VACANCE LIEE A UN PROJET (COURT-MOYEN
TERME)
Elle correspond à un délai de réflexion sur la mise en place d’un projet sur
le bien immobilier (location, occupation, vente, démolition), ou sur la mise en
place des travaux qu’il faudrait engager.
C . La loi de réquisition des logements vacants en France
I. Situation du logement vacant en France
Partie I: Contexte de l’etude
Page 15
VACANCE STRUCTURELLE (MOYEN TERME)
Une vacance structurelle correspond aux logements mis en attente à
cause d’un problème de succession, d’indivision, ou d’un propriétaire se trouvant
dans l’incapacité de s’occuper de son logement.
Il peut également s’agir d’un bien qui ne correspond pas à la demande du
marché, c’est-à-dire que le logement est inconfortable, vétuste, insalubre, ou qu’il
n’est pas aux normes. Généralement ce type de bien peine à trouver preneur sur
un secteur peu tendu, comme en milieu rural isolé par exemple.
VACANCE DE RETENTION (LONG TERME)
Elle correspond à une inoccupation du logement sur le long terme. Le
propriétaire ne peut agir sur le bien soit à cause d’une incapacité physique
(personne âgée), soit par une volonté de ne pas agir sur le logement car son état
de dégradation est trop important et que le propriétaire ne peut assumer le coût
des travaux.
Il arrive aussi que certains propriétaires souhaitent garder le logement
inoccupé jusqu’à sa transmission aux héritiers, ou bien que le logement ait une
valeur sentimentale particulière, et que le propriétaire souhaite le conserver et le
laisser se dégrader progressivement sans engager de travaux.
C. LA LOI DE REQUISITION DES LOGEMENTS VACANTS EN
FRANCE
En 2012, la ministre du logement Cécile DUFLOT a lancé une campagne de
réquisition des logements vacants dans les régions où le marché de l’immobilier
est très tendu (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes et Midi-
Pyrénées). Dans un but d’intérêt général, il est imposé à un propriétaire de louer
son logement vide. Les logements concernés sont ceux appartenant à des
personnes morales (entreprises, banques, compagnies d’assurances, associations,
institutions …).
L’ordonnance du 11 octobre 1945 accorde au préfet le droit de conduire
une procédure de réquisition des logements dans les secteurs où sévit une crise
de logements. Ce dispositif a été mis en place dans le contexte de reconstruction
d’après-guerre, mais n’a été que très peu utilisé.
Par la suite, la loi relative à la lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998
accorde au préfet le droit d’entamer une procédure de « réquisition avec
attributaire », c’est-à-dire, lui donnant la possibilité de réquisitionner des locaux
vacants (pas uniquement des logements) appartenant à des personnes morales
dans les communes où la crise de logements sévit. Un autre changement par
rapport à l’ordonnance de 1945, un « attributaire » qui peut être l’Etat, une
collectivité, un organisme HLM ou une SEM joue le rôle d’intermédiaire entre le
propriétaire des locaux réquisitionnés et les bénéficiaires qui sont logés.
L’attributaire réalise les travaux à ses frais afin de rendre les locaux habitables.
C . La loi de réquisition des logements vacants en France
I. Situation du logement vacant en France
Partie I: Contexte de l’etude
Page 16
Jacques CHIRAC avait déjà utilisé le premier procédé en 1995. En deux ans,
il avait réussi à réquisitionner plus de 1 000 logements dont 800 dans la capitale.
Et en 2001, la secrétaire d’Etat au Logement, Marie-Noëlle LIENEMANN, avait elle
aussi utilisé cette procédure et, par manque de temps et de moyens, n’avait remis
qu’une centaine de logements sur le marché à Paris. En 2012, Mme DUFLOT a
relancé cette politique de réquisition des logements. Elle n’a pas fixé un nombre
précis de logements réquisitionnés, cependant, elle espère faire mieux que ses
prédécesseurs.
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 17
II. PRESENTATION DU TERRITOIRE
A. PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES
UN CANTON RURAL
A. LOCALISATION ET ACCESSIBILITE
La communauté de communes du canton de Rugles est un EPCI composé
de 16 communes localisées en Haute Normandie, dans le département de l’Eure
(27).
Le territoire de la 3CR, situé
au sud-ouest du département, fait
partie du Pays d’Ouche et partage une
frontière commune avec le
département voisin de l’Orne (61)
sous divisions de la région Basse-
Normandie.
Figure 2 : Découpage administratifs des arrondissements de l'Eure
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Figure 3 : L'Eure et la Région Haute Normandie (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 18
Figure 4 : Région Haute Normandie et régions limitrophes (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
La communauté de communes s’étend au cœur d’un triangle délimité par
l’autoroute A28 (40 km à l’ouest), la Nationale 112 au sud et la Nationale 154 à
l’est.
Figure 5 Réseau routier permettant l'accès à la 3CR (Réalisation : Etudiant Polytech Tours stage 3CR
2013)
Le canton se situe à 45 km d’Evreux (la préfecture du département de
l’Eure) et à 150 km de Paris. A noter la présence d’une ligne ferroviaire l’Aigle –
Paris permettant de relier le territoire communautaire à la capitale en 1h30.
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 19
B. UN PAYSAGE MARQUE PAR LA RISLE
Le territoire de la communauté de communes s’étend sur 215 km². Il est
composé d’un large plateau coupé en son centre selon un axe nord-sud par le
principal cours d’eau du canton : la rivière de la Risle.
Cette large coupure dans le plateau est le support de l’axe majeur de
circulation et est également à l’origine de l’organisation du territoire en formant
la colonne vertébrale du canton.
Figure 6 : Occupation des sols de la 3CR (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Le territoire de la communauté de communes s’insère dans un ensemble
paysagé s’étendant bien au-delà des limites du canton. Cet ensemble est celui du
Pays d’Ouche. A cheval entre Haute et Basse-Normandie, il se caractérise par des
vallées constituant des prairies bocagères, un sol argileux, de nombreux bois et
des hameaux ceinturés par des espaces naturels et agricoles.
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 20
On peut néanmoins distinguer sur le territoire cantonal deux unités
paysagères distinctes. La première est composée des plateaux agricoles à l’est et,
à l’ouest, de la vallée de la Risle, caractérisée par des paysages ouverts avec une
alternance de cultures et de boisements. La seconde est composée de la vallée de
la Risle et est caractérisée par sa ripisylve et son patrimoine industriel ancien (par
exemple de nombreux moulins).
Figure 7 : Le plateau Ouest sur la commune de Juignettes (Photo étudiants Polytech' Tours)
C. LE BATI
♦ ORGANISATION
L’urbanisation du canton est répartie en deux pôles denses majeurs. Il
s’agit d’une part de Rugles et d’autre part de l’ensemble Vieille-Lyre/Neuve-Lyre
où on peut facilement distinguer une urbanisation constituée de rues. Les autres
centres des communes présentant la particularité de s’étendre en couloir le long
de l’axe routier desservant la commune. Ailleurs, on ne distingue que des hameaux
ou de l’habitat diffus.
Le territoire s’est développé par l’exploitation des ressources naturelles
présentes. La présence en un même espace d’une richesse des sous-sols en
minerais, de l’eau et des boisements a permis à l’industrie métallurgique de
s’implanter sur ce territoire. L’axe de la vallée de la Risle est donc devenu le
support de la répartition du bâti car il constitue le fondement du développement
économique du canton.
♦ COMPOSITION
Le patrimoine bâti de la communauté de communes du canton de Rugles
se distingue en plusieurs unités.
1. Les centres-bourgs
Les centres-bourgs ne sont pas homogènes dans le canton. C’est la
présence d’une mairie, d’un édifice religieux et d’une cohérence architecturale qui
permet l’indentification de ces pôles d’urbanisation.
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 21
2. Les extensions pavillonnaires
Elles sont situées dans la continuité des centres-bourg mais avec une
densité plus faible. Le bâti est implanté en cœur de parcelle.
3. Les lotissements
Ils sont situés en marge du tissu urbain initial. Leur disposition n’est pas
optimisée en termes d’occupation des sols. Ils ne font généralement pas l’objet
d’une intégration paysagère. Le modèle architectural y est répétitif et standardisé.
Figure 8 : Exemple de lotissement à La Haye-Saint-Sylvestre (Photo étudiant Polytech' Tours)
4. Les collectifs
Seules les communes les plus peuplées (Rugles, Neuve-Lyre et Ambenay)
proposent cette forme de tissu urbain. Situés en retrait des axes de
communication principaux, ils ne font pas l’objet d’une intégration paysagère
particulière et ne dépassent que rarement le R+2.
5. Le diffus
On distinguera ici deux type de diffus. D’une part, les anciens corps de
fermes, aux formes et matériaux caractéristiques du pays d’Ouche, souvent à
proximité de boisements. Et les constructions neuves d’autre part, présentant des
caractéristiques architecturales similaires aux maisons de lotissement qui
tranchent avec l’environnement.
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 22
Figure 9 : Exemple de logement dans un tissu diffus sur la commune Des Bottereaux (Photo étudiants
Polytech’ Tours)
6. Le bâti à fonction économique
Les zones d’activités économiques sont disposées à la périphérie des
communes, le long des axes routiers structurants, pour bénéficier de l’effet de
vitrine.
7. Le bâti industriel
Issu essentiellement de l’industrie métallurgique, il est composé de corons
constitués de 4 à 5 logements en bande qui reprennent les matériaux locaux (silex
et brique), d’anciennes usines et de moulins. On les retrouve disséminés le long de
la Risle.
Figure 10 : Exemple de logement dans des corons à Neaufles-Auvergny (photo étudiants Polytech'
Tours)
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 23
LE FONCTIONNEMENT DU CANTON
A. L’ACTIVITE SUR LE CANTON
♦ AGRICOLE
Les trois quarts de l’activité agricole du territoire de la 3CR sont orientés
en faveur de l’élevage. La part intercommunale de l’élevage bovin représente 5%
de la production bovine du département.
La surface agricole représente une majorité de la surface du canton (63%
soit 13 651ha en 2010). Mais cette proportion a tendance à diminuer. On notera
une perte de 418 ha de terre agricole en 10 ans sur le canton.
Les chiffres du recensement général agricole de 2010 attestent d’une
baisse du nombre d’exploitations. Le nombre d’exploitations agricoles en 2010
était de 173 contre 248 en 2000 et 361 en 1988 pour le canton. Seule Neaufles-
Auvergny enregistre une timide hausse du nombre d’exploitations.
Si le nombre d’exploitations diminue, la surface moyenne des
exploitations a augmenté. En 2000 elle était de 97 ha contre 111 en 2009, soit une
augmentation de plus de 10% en 10 ans.
Superficie commune (ha) SAU (ha) % de SAU
Ambenay 1680 698 42
Bois-Anzeray 1161 698 60
Bois-Arnault 1290 822 64
Bois-Normand-Près-Lyre 1688 1089 65
Chaise-Dieu-du-Theil 593 358 60
Chambord 1462 1165 80
Champignolles 262 120 46
Chéronvilliers 2151 1262 59
Juignettes 1296 877 68
La Haye Saint Sylvestre 1864 1245 67
La Neuve Lyre 285 143 50
La Vieille Lyre 1701 1033 61
Les Bottereaux 2213 1738 79
Neaufles-Auvergny 1735 872 50
Rugles 1410 813 58
Saint Antonin de Sommaire 716 461 64
Figure 11 : Tableaux comparatif des surfaces agricoles de la 3CR (Source : INSEE 2009)
♦ COMMERCIALE
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 24
La commune de Rugles dispose d’un bon niveau de services de proximité
avec près de 40 commerce de restauration, alimentaires et de services sur la rue
principale Aristide Briand. On notera la présence de deux supermarchés à Rugles
et ses environs. On dénombrera également 4 commerces alimentaires à la Neuve-
Lyre et une Poste.
Les habitants des autres communes ne disposant pas de ces services, ils se
déplacent sur les deux pôles cités ou n’hésitent pas à sortir des limites cantonales
pour se rentre à l’Aigle (12km, environs 8 000 habitants) qui dispose d’une offre
de services plus étoffée.
Cette disposition des services engendre de nombreux trajets quotidiens
(en voiture pour la plupart) au sein de la communauté de communes ou sa proche
périphérie. Pour les achats spécialisés, les habitants s’orientent vers Evreux voire
Rouen.
♦ ARTISANALE
La majorité de l’activité artisanale est concentrée à la Neuve-Lyre sur le
site de la zone artisanale des Houssières. Les secteurs du bâtiment et de la
construction sont fortement représentés.
B. LES EQUIPEMENTS
♦ D’ENSEIGNEMENT
Les principaux équipements scolaires sont concentrés à Rugles avec une
école maternelle, deux écoles primaires et un collège. Une autre école primaire et
une autre école maternelle sont localisées sur le pôle Vieille-Lyre/Neuve-Lyre.
Des regroupements scolaires intercommunaux ont été mis en place pour
répondre à l’évolution démographique sur le territoire. Il s’agit des
regroupements :
� Bois-Normand-Près-Lyre / Les Bottereaux /Saint-Antonin-de-
Sommaire / Juignettes
� Chéronvilliers / Bois-Arnault / Chaise-Dieu-du-Theil / Neaufles-
Auvergny / Ambenay
Alors que les habitants des communes de La-Haye-St-Sylvestre, de
Chambord et de Bois-Anzeray bénéficient de structures hors canton, on dénombre
à la rentrée 2009, 656 élèves dans les écoles du canton.
Le seul établissement d’enseignement secondaire du canton est le collège
Victor Hugo à Rugles, fréquenté par 305 élèves en 2012.
♦ DE SANTE ET SOCIAUX
� La petite enfance
La 3CR dispose d’un pôle « petite enfance » composé d’une crèche et d’un
relais d’assistantes maternelles.
� La santé
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 25
Le seul établissement hospitalier du canton est localisé à Rugles, c’est
l’hôpital local André Couturier associé à la maison de retraite.
� Le troisième âge
On trouve à Rugles un EHPAD avec une capacité de 117 lits pour personnes
autonomes, semi-valides ou dépendantes.
Un « village retraite » est également présent à Rugles et propose des
pavillons individuels.
Des services de maintien à domicile sont également dispensés par l’ADMR
(Aide à Domicile en Milieu Rural) et un service de soins infirmiers à domicile.
♦ SPORTIFS ET CULTURELS
Les équipements sportifs sont nombreux sur le territoire et participent à
l’animation du canton. On dénombre :
� Une piscine écologique (traitement des eaux de baignade par un
système de lagunage) inaugurée en juillet 2013 à Rugles
� Un complexe sportif à Rugles, un gymnase à la Vieille-Lyre et une
salle multisport à Bois-Arnault. Ces équipements permettent
d’offrir une offre sportive très diversifiée.
� Un parcours de santé à Rugles
� Une piste de modélisme à Rugles
� Un boulodrome à Rugles
� Une école de musique accueillant 60 élèves et une bibliothèque à
Rugles.
Figure 12 : Vue d'ensemble des équipements sportifs e notamment le parcours sportif (Sources :
3CR)
L’offre d’équipements est riche mais tend à se concentrer sur deux pôles :
Rugles et l’ensemble Vieille-Lyre/Neuve-Lyre et ce, au détriment des autres
communes du canton.
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 26
L’EPCI
A. SITUATION ADMINISTRATIVE
La 3CR fait partie du 3ème arrondissement du département de l’Eure.
La communauté de communes du canton de Rugles fait partie du Pays
Risle-Charentonne, constitué de 8 communautés de communes et d’une
commune isolée qui sont :
� CdC du canton de Beaumesnil
� CdC de Beaumont-le-Roger
� CdC Risle-Charentonne
� CdC du canton de Broglie
� CdC rurale du canton de Brionne
� CdC du canton de Thiberville
� CdC de Bernay es de ses Environs
� CdC du Canton de Rugles
� et la commune de Brionne.
Depuis le 30 mai 2005, la 3CR est intégrée au périmètre du SCoT du Pays
Risle Charentonne.
Figure 14 : Le pays Risle-Charentonne (Source : introduction du rapport de présentation du SCoT du Pays Risle-
Charentonne)
Figure 13 : Découpage administratifs des arrondissements de l'Eure (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 27
B. ORGANIGRAMME ET COMPETENCES
Figure 15 : Organigramme de la 3CR (Source : 3CR)
La communauté de communes du canton de Rugles est composée
des services suivants :
� Un service administratif s’occupant notament des
transports scolaires
� Un service technique
� Un service santé et environnement s’occupant notament
de l’assainissement (SPANC)
� Un service projet de territoire
� Un service des sports
� Un service assistante maternelle
Sous la direction de la présidente Françoise COMPAGNON, les élus de la
3CR sont répartis en 4 commissions :
� Développement économique
Cette commission est responsable des problématiques liées au
développement économique et à l’emploi.
� Aménagement du territoire
Celle-ci est chargée de l’aménagement des espaces, des réseaux,
de l’urbanisme, des transports ainsi que de la santé
� Environnement
Elle est responsable de l’Agenda 21, de la gestion des déchets et
du réseau d’assainissement.
� Cadre de vie
Elle gère les problématiques liées au cadre de vie comme
l’enfance et l’éducation, les sport, le tourisme, le haut débit…
A . Présentation de la communauté de communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 28
Figure 16 : Les commissions de la 3CR (Source : 3CR)
B . Présentation des 16 communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 29
B. PRESENTATION DES 16 COMMUNES
LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DES COMMUNES
La communauté de communes du canton de Rugles est composée
de 16 communes, allant de Chaise-Dieu-du-Theil au sud à Champignolles au nord.
Figure 17 : Les seize communes du canton de Rugles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
POPULATION COMMUNALE
Les populations communales des 16 communes du canton de
Rugles sont très disparates : de 39 habitants pour Champignolles à 2.375 habitants
pour Rugles en 2009 … soit un rapport de 1 à 60.
B . Présentation des 16 communes
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 30
Seule Rugles dépasse le millier d’habitants et seules six communes
(y compris Rugles) dépassent les 500 habitants. On voit donc aisément la situation
rurale de ce canton avec de nombreuses très petites communes (39, 170 …
habitants).
Population en 2009
Ambenay 529
Bois-Anzeray 170
Bois-Arnault 748
Bois-Normand-Près-Lyre 356
Chaise-Dieu-du-Theil 230
Chambord 171
Champignolles 39
Chéronvilliers 510
Juignettes 239
La Haye Saint Sylvestre 247
La Neuve Lyre 610
La Vieille Lyre 627
Les Bottereaux 323
Neaufles-Auvergny 439
Rugles 2375
Saint Antonin de Sommaire 170
Figure 18 : Population des communes du canton de Rugles en 2009 (Source : INSEE)
DOCUMENTS D’URBANISME
Sur les 16 communes du canton de Rugles, 12 communes sont
soumises au Règlement National d’Urbanisme (RNU), deux possèdent des cartes
communales et les deux dernières des PLU approuvés il y a 10 et 11 ans.
Documents d'urbanisme
Ambenay Carte communale (2009)
Bois-Anzeray RNU
Bois-Arnault RNU
Bois-Normand-Près-Lyre RNU
Chaise-Dieu-du-Theil RNU
Chambord RNU
Champignolles RNU
Chéronvilliers RNU
Juignettes RNU
La Haye Saint Sylvestre RNU
La Neuve Lyre Carte communale (2011)
La Vieille Lyre PLU (2004)
Les Bottereaux RNU
Neaufles-Auvergny RNU
Rugles PLU (2003)
Saint Antonin de Sommaire RNU
C . Structure démographique et socio-économique du canton
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 31
C. STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE DU
CANTON
STRUCTURE DE LA POPULATION
A. UNE POPULATION VIEILLISSANTE ET EN AUGMENTATION
Le canton de Rugles a connu une décroissance démographique entre 1975
et 1999. Depuis 1999, la population est en hausse (+471 habitants en 10 ans).
Figure 19 : Evolution de la population du canton de Rugles entre 1968 et 2009
Cependant, on constate que cette population a tendance à vieillir :
Figure 20 : Evolution de la population du canton de Rugles entre 1999 et 2009 par classes d'âge
En effet, durant la dernière période de recensement (1999-2009), la part
des 15-44 ans diminue, celle des 60-74 ans se maintient, tandis que celle des 45-
59 ans et des 75 ans ou + augmentent. Les jeunes actifs et les retraités récents ont
donc tendance à quitter le canton, alors que les actifs et les retraités plus âgés
restent implantés sur le territoire.
C . Structure démographique et socio-économique du canton
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 32
Figure 21 : Nombre de naissances et de décès par année dans le canton de Rugles entre 2001 et 2010
De plus, le solde naturel (nombre de naissances – nombre de décès au
cours d’une période donnée) est resté négatif entre 2001 et 2010 (hormis en 2005
et 2006) : en moyenne, le taux de variation de la population dû au solde naturel a
été égal à -0,1% entre 1999 et 2009. Ce taux négatif est à contre-courant de la
tendance départementale : il était égal à +0,4% dans l’Eure sur la même période.
En revanche, en ce qui concerne le taux dû au solde migratoire (entrées –
sorties sur une période donnée), le canton s’en sort mieux que le département
avec +0,7% contre +0,3% dans l’Eure (1999-2009).
On constate donc que la croissance démographique du canton est
entièrement dûe aux flux migratoires et non au renouvellement par le sang de sa
population, ce qui n’est plus le cas à l’échelle départementale, où les deux
phénomènes ont un poids à peu près équivalent. Au final, le canton a un taux
global de variation de sa population sensiblement proche de celui du département
entre 1999 et 2009 (canton : +0,6% / Eure : +0,7%).
B. DES MENAGES DE MOINS EN MOINS GRANDS
Comme dans l’ensemble du territoire français, la taille des ménages
diminue régulièrement depuis 1968 sur le canton de Rugles : elle est passée en
particulier de 2,7 personnes/ménage en 1990 à 2,32 en 2009. A ce titre, elle suit à
peu près la tendance nationale.
C . Structure démographique et socio-économique du canton
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 33
De plus, le pourcentage de personnes de 15 ans ou plus a augmenté entre
1999 et 2009 pour toutes les classes d’âges (sauf 80 ans et plus).
Figure 23 : Evolution de la structure familiale des ménages du canton de Rugles entre 1999 et 2009
Enfin, on note un maintien du nombre de couples avec enfant(s), une
diminution du nombre de familles monoparentales et une nette augmentation du
nombre de couples sans enfant, que l’on peut corréler avec une augmentation du
nombre de retraités présents sur le canton.
C. UNE POPULATION ASSEZ PEU AISEE QUI PREDOMINE
Les deux catégories socioprofessionnelles dominantes sont les ouvriers
(39,2%) et les employés (23,8%), de manière assez similaire au département de
l’Eure.
Figure 22 : Evolution comparée de la taille des ménages de 4 territoires entre 1990 et 2009
(Source : INSEE, RP 1990 à 2009)
C . Structure démographique et socio-économique du canton
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 34
Figure 24 : Répartition des emplois du canton de Rugles selon les CSP (en %, 1999/2009)
Les cadres et les professions intermédiaires sont sous-représentés par
rapport au département (respectivement 6,3 et 13,3% en 2009 contre 10,8 et
23,2% pour le département). Par contre, on trouve plus en proportion
d’agriculteurs exploitants et d’artisans sur le canton que dans l’ensemble de l’Eure
(respectivement 7,4 et 10,1% en 2009 contre 1,9 et 6,4% pour le département).
Le taux de chômage des 15-64 ans (au sens du recensement1)
s’élevait à 11% en 2009 (contre 11,3% pour le département). Il a baissé de 2,2%
par rapport à 1999, ce qui lui a permis de redescendre à un niveau comparable à
la moyenne nationale (11,2% en 2009).
Par ailleurs, le revenu net déclaré par foyer fiscal du canton s’élevait en
moyenne à 19.596€ en 2009, montant inférieur à la moyenne départementale
(22.469€). Ce chiffre est en diminution depuis 2007, cette évolution suivant les
tendances départementale et nationale.
On constate ainsi que la population cantonale est assez peu aisée et peut
paraître vulnérable par rapport à la conjoncture économique actuelle. Concernant
notre sujet (l’étude et la remobilisation du parc de logements vacants), on peut
ajouter que la structure de la population du canton implique qu’il ne sera pas
possible de faire de la réhabilitation standard de logements vacants, à l’unique
charge des propriétaires (occupants ou bailleurs). Il paraît en effet peu probable
que les ménages du canton, dans leur majorité, aient une capacité
d’investissement suffisante pour assumer les travaux nécessaires sans aucune aide
extérieure, en particulier pour des logements dégradés. Nous reviendrons donc
sur l’état du parc vacant et les outils de remobilisation existants ou à mettre en
place dans les parties suivantes de ce rapport.
1 Les chômeurs au sens du recensement de la population sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle Emploi) ou en recherche d’emploi. (Source : définition INSEE)
C . Structure démographique et socio-économique du canton
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 35
STRUCTURE DE L’ECONOMIE ET DE L’EMPLOI
A. UN TISSU ECONOMIQUE DOMINE PAR LES PETITES
ENTREPRISES A TRAVERS LES COMMERCES ET LES
SERVICES
L’activité économique est dominée par les commerces et les entreprises
de services (à 40%), et l’agriculture (29%) qui, avec 183 établissements sur le
canton, est plus représentée que dans le reste de l’Eure (où elle reste inférieure à
15%). Les parts de l’administration, de la santé, de la construction et de l’industrie
sont en revanche sensiblement les mêmes que pour l’ensemble du département.
Figure 25 : Répartition des activités économiques sur le canton
C . Structure démographique et socio-économique du canton
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 36
Figure 26 : Répartition comparée par secteur d'activité des établissements actifs au 31 décembre
2010
En termes de taille d’entreprise, 96% des établissements du canton
comptent moins de 10 salariés : 71% n’ont aucun salarié, 25% ont 1 à 9 salarié(s).
Ces proportions se retrouvent à l’échelle du département (respectivement 64% et
29%).2
B. UNE POPULATION ACTIVE QUI RESTE DEPENDANTE DE LA
VOITURE
Figure 27 : Lieu de travail des actifs de plus de 15 ans ayant un emploi qui résident dans le canton de Rugles
En ce qui concerne le lieu de travail des actifs du canton, une large majorité
(71,6%) se déplace dans une autre commune que celle de résidence pour aller
travailler : la plupart dans le département de l’Eure (48%), une part significative
(22,8%) hors de la Haute-Normandie. De plus, le nombre d’actifs qui se déplacent
2 Chiffres INSEE/CLAP au 31 décembre 2010
C . Structure démographique et socio-économique du canton
II. Présentation du territoire
Partie I: Contexte de l’etude
Page 37
pour aller travailler a augmenté depuis dix ans (+8,2%), tandis que le nombre
d’actifs qui travaillent dans leur commune de résidence a diminué (-8,2%), mais
reste cependant à un niveau élevé (28,4%). On retrouve les mêmes tendances à
l’échelle départementale, avec cependant une moins grande proportion d’actifs
qui quittent leur région pour travailler (16,6% en 2009).
Ces chiffres confortent le rôle prépondérant de pôles qui concentrent
l’activité, à différentes échelles :
� A l’échelle du canton, l’essentiel des commerces et des services se
situent dans les deux bourgs de Rugles et la Neuve-Lyre (les
exploitations agricoles sont par contre disséminées sur le
territoire cantonal)
� A l’échelle du département, Evreux (50.537 habitants en 2010)
concentre les activités propres aux villes moyennes, ainsi que les
administrations liées au département
� A l’échelle suprarégionale, le département de l’Eure subit
l’influence de Paris, ce qui se traduit par des mobilités pendulaires
pour une part significative d’actifs : le trajet L’Aigle-Paris
Montparnasse en Intercités dure 1h20 environ3. Cette influence
est moins prégnante que dans l’est du département, mais elle
reste cependant observable sur le canton.
Figure 28 : Equipement automobile des ménages du canton de Rugles
Ces phénomènes se retrouvent dans l’analyse de l’utilisation de la voiture
par les ménages du canton. On observe en effet que la part des ménages ne
possédant qu’une seule voiture a diminué en dix ans (-3,7%), tandis que celle des
ménages utilisant deux voitures ou plus a augmenté significativement (+6,6%).
Cette évolution suit les tendances départementales et régionales.
Les ménages du canton, plutôt modestes financièrement, sont donc
soumis aux exigences croissantes de mobilité dans le travail. Nous allons voir dans
le diagnostic du parc de logement (partie 2) que la localisation et de mode de
développement urbain ajoutent des contraintes de mobilité dans la vie
quotidienne des habitants. Les ménages sont donc de plus en plus dépendants de
la voiture, et par conséquent, de variables exogènes (qui ne dépendent pas d’eux)
telles que le coût de l’énergie.
3 Source : simulation de trajet sur le site http://www.voyages-sncf.com/
A . Un PDH en transition dans l’Eure
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 38
III. CONTEXTE POLITIQUE DE L’ETUDE
Après avoir présenté le canton de Rugles, ses communes et ses principales
caractéristiques, nous allons voir dans quel contexte politique l’étude s’est
déroulée. Ce contexte est lié à des textes programmatiques en cours
d’élaboration, traduisant des volontés politiques à différentes échelles :
� Le Plan Départemental de l’Habitat (en cours de renouvellement)
� Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (en cours de création)
A. UN PDH EN TRANSITION DANS L’EURE
LE PDH : DEFINITION ET OBJECTIFS
Depuis 2004 et la loi du 13 août relative aux libertés et responsabilités
locales, les EPCI jouent un rôle prédominant dans la définition et la mise en œuvre
des politiques locales de l’habitat. Le PDH trouve son origine dans la loi du
13/07/2006 portant engagement national pour le logement, dont l’article 3 a
rendu obligatoire les Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) pour toutes les
communautés urbaines, les communautés d’agglomérations et les communautés
de communes compétentes en matière d’habitat, comportant plus de 50.000
habitants et comptant au moins une commune supérieure à 15.000 habitants.
Constituant le document opérationnel de la politique de l’habitat, il permet aux
EPCI de mieux tenir compte des besoins en logements et des caractéristiques
propres à leur territoire d’application.
Cependant, en 2006, les départements sont inégalement couverts par des
EPCI, lesquelles ne correspondent pas forcément, dans leur périmètre, aux limites
des bassins d’habitat. L’article 68 de la loi ENL de 2006 (modifié par la circulaire
2007-32) a donc créé en renforcement des PLH, les Plans Départementaux de
l’Habitat, afin de permettre la cohérence entre les politiques définies par les PLH
et celles menées sur les parties de départements non couvertes par un PLH. Le
PDH vise aussi à renforcer la cohérence entre les PLH existants, dans un but global
de réduction des déséquilibres territoriaux en matière d’habitat. Sa durée de
validité est de six ans.
Le PDH est élaboré par différents acteurs :
� L’Etat
� Le Département
� Les EPCI ayant adopté un PLH (ou ayant délibéré pour en élaborer
un)
Pendant l’élaboration du PDH, les concertations sont menées par un
représentant de l’Etat dans le département et par le président du Conseil Général,
au sein de la section départementale du Comité Régional de l’Habitat.
Dans son élaboration, le PDH prend en compte plusieurs documents
locaux :
A . Un PDH en transition dans l’Eure
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 39
� Les SCoT des pays du département (orientations définies dans le
Document d’Orientations Générales) ; par exemple, pour le
canton de Rugles, le SCoT du Pays Risle-Charentonne
� Le Plan Départemental d’Actions pour le Logement des Personnes
Défavorisées (PDALPD)
� Le Schéma Départemental d’Organisation Sociale et Médico-
Sociale
LE PDH 2007-2013 DE L’EURE : BILAN ET
PERSPECTIVES
Le département de l’Eure est plutôt dynamique en matière de politique de
l’habitat et de développement territorial en général. Dès 2002, il se positionne
comme acteur principal de l’aménagement du territoire et exprime une stratégie
de développement dans un « Livre blanc ». Celui-ci vise à activer des dynamiques
de développement s’appuyant sur les forces et les ressources du territoire
départemental et à maîtriser les fortes influences venant de la région et de l’Ile-
de-France auxquelles le département est soumis. Ce positionnement du
département comme chef de file du développement territorial est expliqué par le
département par « l’absence d’une agglomération forte et polarisante dans
l’Eure ». 4 En effet, Evreux n’a pas la force structurante des autres villes
importantes de la région (Rouen et Le Havre) et l’Eure est plutôt tournée vers Paris
et la région francilienne que vers Evreux.
Concernant l’habitat, le Livre Blanc de 2002 établit cette thématique
comme priorité départementale. En 2007, le département met en place un
premier PDH (dont la période d’application va prendre fin au terme de cette
année). Ce document permet de faire un état des lieux de la situation de l’habitat
dans le département, après quatre années d’engagement du département dans
cette thématique. En particulier, les services départementaux constatent que
l’habitat dans l’Eure est soumis à quatre grandes faiblesses, qu’il faudra tenter
d’écarter :
� une production insuffisante en logements, peu adaptée aux
caractéristiques de la population de l’Eure ;
� une réponse insuffisante aux besoins de certaines catégories de
population (les plus fragiles);
� une approche encore sectorielle des politiques publiques, ayant
tendance à compartimenter les thématiques (logement, social,
transport, environnement...) ;
� des logiques d’acteurs fortement enracinées qui manquent de
coordination : les actions sont pensées de manière trop isolées,
on ne prend pas assez en compte les interactions possibles entre
les différents secteurs d’intervention liés de près ou de loin au
logement.
4 Source : PDH 2007-2013 de l’Eure, document de synthèse
A . Un PDH en transition dans l’Eure
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 40
De plus, les services départementaux estiment que les outils existants sont
souvent mal connus du personnel politique et des élus. Le département, comme
chef de file de la politique de l’habitat, souhaite donc en 2007 améliorer cette
coordination défaillante.
Le PDH 2007-2013 a ainsi défini 3 orientations stratégiques, détaillées en
23 fiches-actions. On peut les classer en deux grandes catégories : celles qui
apportent un financement pour des projets (de réhabilitation, de création de
logements, d’adaptation de logements au handicap etc…), celles qui apportent de
la méthodologie (en termes de procédures, de coordination des acteurs etc…).
On note5 un fort engagement du département dans l’aspect financier de
la politique de l’habitat : cet investissement très positif a notamment permis, entre
2007 et 2013, de majorer le financement de l’ANAH pour la création de logements
conventionnés, de financer une partie des travaux d’opérations à volet « habitat
indigne », « handicap », « maintien à domicile » et « maîtrise de l’énergie ».
L’aspect méthodologique a également bénéficié de plusieurs avancés,
notamment :
� l’instauration d’une charte « habitat durable » en 2008 avec les
aménageurs privés et publics
� la participation du département à hauteur de 20% pour
l’élaboration d’une carte communale et de 40% pour l’élaboration
d’un PLUi, afin d’inciter les collectivités à se doter d’un document
d’urbanisme
Le département pousse également les collectivités à réaliser des études
locales sur la situation de l’habitat sur leur territoire, et à demander l’appui du
CAUE pour les accompagner dans l’élaboration de leur document d’urbanisme.
Le département semble donc aller dans la bonne direction en menant son
PDH : il intervient en complément de structures nationales existantes (telles que
l’ANAH) là où elles sont insuffisantes par rapport aux besoins locaux ; en parallèle,
il cherche à mobiliser les différents acteurs de l’habitat et à les faire communiquer.
Cependant, l’échelle départementale n’est peut-être pas l’échelle optimale pour
mener efficacement des politiques de l’habitat qui s’adaptent aux différents
contextes locaux : les situations sont très différentes entre l’est du département,
sous influence francilienne, l’agglomération d’Evreux, et l’ouest de l’Eure où le
marché immobilier est très peu tendu. En effet, si le département est une échelle
pertinente pour avoir une vue globale mais suffisamment détaillée de la situation
du logement, il peine à fédérer les acteurs des échelles intercommunales et
communales à la logique d’ensemble qu’il est parvenu à activer au niveau
départemental. Pour preuve, en regardant notre expérience au sein de la 3CR,
nous avons encore été confrontés en 2013 à des faiblesses que le PDH relevait déjà
en 2007 : l’approche des politiques publiques est encore trop sectorielle et les
5 Source : Cabinet « Guy Taïeb Conseil », diaporama de présentation Atelier thématique n°3 PDH de l’Eure : « Enjeux et bilan prospectif de l’action publique sur le parc privé », 23/05/2013
A . Un PDH en transition dans l’Eure
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 41
acteurs ne sont pas assez coordonnés. En fait, le département peine à inscrire
l’habitat dans un projet de territoire global au niveau du département, car ce
dernier rassemble plusieurs contextes distincts en son sein, ce qui implique que
l’échelle pertinente du projet de territoire est beaucoup plus locale que le
département.
Pour la période suivante du PDH (2014-2020), on peut s’attendre à ce que
le département garde son rôle d’impulseur de la politique de l’habitat, et qu’il
cherche à accompagner par des moyens financiers (subventions…) et
méthodologiques (CAUE, H&D…) les intercommunalités dans la définition de leur
stratégie locale pour l’habitat.
ELABORATION DU DEUXIEME PDH DE L’EURE ET
POSITIONNEMENT DE NOTRE ETUDE PAR RAPPORT A
CELUI-CI
Le deuxième PDH est en cours d’élaboration depuis mars 2013, avec
l’apport du cabinet de conseil « Guy Taïeb Conseil » qui anime différentes réunions
thématiques autour du logements, entre les différents acteurs concernés : élus et
techniciens des communes et des EPCI, techniciens du Conseil Général, services de
l’Etat, professionnels du parc public et privé, collecteurs 1%, associations etc… Le
but est de prendre en compte les problématiques propres aux différents échelons
et de confronter les points de vue, afin de partager un contexte et un diagnostic
commun. Cette élaboration se déroulera en trois phases :
� Diagnostic : mars-juillet 2013
� Orientations : août-décembre 2013
� Mise en place d’un observatoire du PDH : janvier-février 2014
Notre étude s’inscrit de manière un peu particulière dans ce PDH : elle est
la première de ce type dans le département, et a donc vocation à être reproduite
si la méthode que nous avons utilisée est pertinente à réinvestir pour d’autres
territoires (intercommunalités vraisemblablement).
Quels éléments notre étude pourrait-elle apporter dans l’élaboration du
PDH 2014-2020 ?
D’après l’INSEE, le taux de vacance sur le département est en moyenne
plus faible que le taux national : en 2009, il s’élevait ainsi à 5,8% du parc total
(contre 6,9% pour la France métropolitaine), après avoir diminué entre 1990 et
1999 et raugmenté depuis. Cependant, le diagnostic habitat du PDH 2007-2013 a
relevé une disparité du taux de vacance selon les secteurs du département : les
territoires ruraux et les pôles urbains sont ainsi plus touchés par ce phénomène.
Parmi les territoires ruraux, les cantons du sud-ouest du département sont très
concernés, avec une vacance systématiquement supérieure à 5%. En particulier,
nous pouvons citer les cantons suivants :
B . Un PLUi en cours de gestation pour le canton de Rugles
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 42
� Le canton de Rugles est passé de 6% de logements vacants en
1999 à 7,2% en 2009.
� Le canton de Beaumesnil (limitrophe par le nord au canton de
Rugles) est passé de 6% de logements vacants en 1999 à 6,1% en
2009.
� Le canton de Breteuil (limitrophe par l’est au canton de Rugles) est
passé de 5,9% de logements vacants en 1999 à 7,6% en 2009.
� Le canton de Verneuil-sur-Avre (limitrophe par le sud-est au
canton de Rugles) est passé de 6,6% de logements vacants en
1999 à 9,8% en 2009.
� Le canton de l’Aigle-Est (limitrophe par l’ouest au canton de
Rugles) est passé de 6,8% de logements vacants en 1999 à 13,6%
en 2009.6
De plus, le PDH 2007-2013 montre dans son diagnostic habitat qu’en 1999,
ces cantons étaient déjà parmi les plus touchés du département (hormis les pôles
urbains d’Evreux et de Vernon situés plus à l’est du département) et que la
situation n’a pas changé depuis.
Par ailleurs, on constate que les cantons cités ont des structures de
population assez proches, avec une domination des ouvriers et des employés
parmi les actifs et une présence significative de retraités. En somme, on a affaire à
des cantons similaires au canton de Rugles du point de vue de leur structure et de
leur fonctionnement. La méthodologie que nous avons mise en place et le type de
raisonnements que nous avons menés sont donc reproductibles par ces cantons.
Aux élus ensuite de les adapter à leur contexte particulier. En ce qui concerne le
PDH, il sera intéressant pour les différents acteurs participant aux réunions
d’élaboration de prendre connaissance de cette étude et des problématiques
qu’elle soulève, afin de confronter ces problématiques (liées au canton de Rugles)
avec les problématiques en œuvre sur les territoires où ils exercent (qu’ils soient
professionnels ou élus). Cette confrontation pourra, en faisant réagir les différents
acteurs, permettre de partager ou non des constats et de produire du diagnostic
collectivement, en confrontant les contextes et les situations vécus au sein des
différents territoires.
B. UN PLUI EN COURS DE GESTATION POUR LE CANTON DE
RUGLES
LE PLUI : DEFINITION ET OBJECTIFS
Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, comme son nom l’indique, est
l’équivalent du PLU communal à l’échelle de l’EPCI. Comme le PLU, le PLUi
comprend un rapport de présentation, un projet d’aménagement et de
développement durable (PADD) duquel découlent des orientations
d’aménagement et de programmation (OAP), un règlement délimitant les
6 Source : INSEE, RP 2009.
B . Un PLUi en cours de gestation pour le canton de Rugles
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 43
différentes zones, des plans de zonages et des annexes. Chacun de ces éléments
peut comprendre un ou plusieurs documents graphiques.
La notion de PLUi apparaît pour la première fois dans la loi Solidarité et
Renouvellement Urbain (SRU) du 13/12/2000 qui crée le PLU : elle reconnaît la
possibilité d’élaborer un document d’urbanisme à l’échelle intercommunale. Pour
autant, le PLUi va rester à la marge pendant la décennie suivante (surtout dans les
communautés de communes rurales), malgré une progressive réapparition dans
les discours à partir de 2007. En 2009, la loi Boutin de mobilisation pour le
logement et la lutte contre l’exclusion permet aux PLUi de tenir lieu de PLH (article
28). Mais ce n’est qu’en 2010 que le PLUi est remis au-devant de la scène, en
affirmant l’échelle intercommunale comme la plus pertinente pour élaborer un
document d’urbanisme. La loi ENE (Engagement National pour l’Environnement,
dite « Grenelle 2 ») du 12/07/2010 institue en effet le PLUi comme la règle, le PLU
devant idéalement rester une exception. Cependant, la loi n’oblige pas les
communes à transférer la compétence PLU aux EPCI, elle les y invite simplement.
En termes de contenu des PLUi, la loi réaffirme l’obligation de cohérence avec le
SCoT, et permet aux orientations d’aménagement et de programmation de tenir
lieu de Programme Local de l’Habitat et de Plan de Déplacements Urbains (si l’EPCI
est compétente pour l’organisation des transports urbains).
Aujourd’hui, la tendance est à un basculement progressif au PLUi pour que
celui-ci devienne véritablement et majoritairement « la norme ». Ainsi, un « club
PLUi » a été initié en 2012 par le ministère du Logement et de l’Egalité des
territoires afin de permettre aux EPCI lauréates de l’appel à projet national PLUi
de partager leur expérience dans l’élaboration de leur document intercommunal
d’urbanisme. Par ailleurs, le projet de loi ALUR (pour l’Accès au Logement et un
Urbanisme Rénové) déposé par la ministre Cécile Duflot le 26/06/2013 à
l’Assemblée Nationale propose de généraliser les PLUi, en transférant la
compétence PLU de plein droit aux EPCI. Le texte sera débattu en séance publique
à l’Assemblée à partir du 10 septembre 2013.
Qu’est-ce que l’élaboration d’un document d’urbanisme à l’échelle
intercommunale peut apporter à des communes rurales comme celles du canton
de Rugles ?
Le fait de se regrouper permettra à des petites communes rurales de
bénéficier d’un financement plus important pour élaborer leur document
d’urbanisme (en mettant des moyens financiers en commun), ce qui peut leur
permettre de solliciter une aide professionnelle extérieure, par exemple celle d’un
bureau d’étude et du CAUE de leur département. Cette démarche va leur donner
la possibilité d’aller plus loin que le simple zonage (du type carte communale) : le
PLUi doit leur permettre d’ancrer le territoire communautaire dans une démarche
de projet d’ensemble coordonné. Le PLUi répond ainsi aux objectifs suivants :
� mieux intégrer dans la planification le fonctionnement actuel des
territoires et ses enjeux
B . Un PLUi en cours de gestation pour le canton de Rugles
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 44
� traduire les orientations communautaires en matière de
politiques publiques (urbaines, d'habitat, de déplacements,
d'aménagement, d'environnement…) et de développement
territorial
� lier et intégrer avec cohérence les différents documents
programmatiques existants (PLH, PDU)
ELABORATION D’UN PREMIER PLUI POUR LE
CANTON DE RUGLES ET POSITIONNEMENT DE NOTRE
ETUDE PAR RAPPORT A CELUI-CI
La communauté de communes du canton de Rugles a décidé en 2012 de
se lancer dans l’élaboration d’un PLU intercommunal, afin de renforcer l’esprit
communautaire et de définir des axes communs de développement. Ses objectifs
sont les suivants7 :
� Conforter la centralité des centres-bourgs et des centres-villes et
redéfinir la place et le développement des hameaux, en prenant
en compte les équipements existants
� Développer les activités industrielles, commerciales et artisanales
et protéger l’activité agricole
� Organiser l’accueil de nouvelles populations à travers une gamme
d’habitat diversifiée, en prenant en compte les équipements
existants et programmés
� Protéger le patrimoine bâti, naturel et l’identité paysagère du
canton
Un des objectifs exprimé dans le CCTP concerne directement notre étude,
il en a défini l’esprit : « identifier les logements vacants et privilégier leur réemploi
si possible, avant de consommer de nouveaux terrains naturels ».
Cette décision de la communauté de communes a été prise dans un
contexte politique particulier. En effet, les maires des communes membres de la
3CR ont des positions différentes concernant la pratique de l’urbanisme, son
échelle et la prise de décision. Une partie des élus est ainsi totalement convaincue
de la nécessité d’élaborer un PLU intercommunal, et plus globalement de réfléchir
en termes de projet de territoire à l’échelle communautaire. D’autres élus sont
cependant plus mitigés, sans être véritablement opposés. Cette partie des élus
reste dubitative concernant cette manière de définir les politiques d’urbanisme
sur le canton. L’enjeu, à la tête de la 3CR, a donc été de se donner les moyens
d’être convaincant par rapport aux élus des communes membres, afin que la
démarche puisse aboutir et que tous les protagonistes partagent la même
dynamique.
7 Source : synthèse des objectifs exprimés dans le Cahier des Clauses Techniques Particulières
B . Un PLUi en cours de gestation pour le canton de Rugles
III. Contexte politique de l’étude
Partie I: Contexte de l’etude
Page 45
Dans l’optique de réaliser le PLUi, la 3CR a engagé un premier bureau
d’étude. Celui-ci avait pour mission d’assister la 3CR dans l’élaboration et la
formalisation du document, d’animer les réunions de travail avec les différents
acteurs de la démarche, d’organiser la concertation avec la population, et de
formaliser le document final selon les règles en vigueur dans le code de
l’urbanisme. Le bureau d’études engagé n’a cependant pas convaincu la 3CR, qui
a mis fin au contrat. Cette décision a eu pour conséquence de stopper net le
processus (qui avait seulement été amorcé par la phase de diagnostic) et de
conforter les élus dubitatifs dans leur opinion sur la démarche.
En décidant d’engager des étudiants stagiaires pour réaliser une étude sur
la vacance du logement sur le canton, l’objectif de la communauté de communes
était double. Il s’agissait tout d’abord de réaliser le diagnostic de la situation de la
vacance sur le canton, nécessaire à l’élaboration du PLUi, comme nous l’avons vu,
et d’en tirer des conclusions exploitables par la suite dans la démarche PLUi. Mais
c’était également l’occasion de poursuivre la réflexion intercommunale engagée
et de (re)mobiliser les élus sur un thème précis et concret, avant de l’ouvrir sur le
document d’urbanisme de manière générale. Nous avons ainsi présenté à trois
reprises l’avancée de nos travaux au comité de pilotage PLUi, afin que les élus
engagés dans la démarche communautaire soient informés et impliqués dans la
thématique du logement vacant et puissent percevoir le lien qu’elle peut partager
avec le PLUi. Parallèlement, la communauté de communes a lancé un nouvel appel
d’offres pour engager un second bureau d’études. Nous avons en quelque sorte
fait le lien entre les deux bureaux d’études, en montrant aux élus du canton le type
de raisonnement que l’on peut mener à l’échelle intercommunale sur une
thématique précise, étant entendu qu’ils devront avoir le même type de
raisonnement sur les différentes thématiques qui composeront le futur PLUi.
Dans cette démarche d’élaboration du PLUi, le CAUE de l’Eure
accompagne la communauté de communes dans les démarches et les étapes de
cette élaboration (recherche du bureau d’étude, …) et effectue des formations
auprès des élus pour les sensibiliser aux différentes thématiques auxquelles ils
vont devoir réfléchir dans le cadre du PLUi (urbanisme, habitat, environnement,
paysage, architecture, fiscalité etc…). Le CAUE réalise donc un accompagnement
global de la 3CR et de ses élus, afin de s’assurer de la cohérence de leurs
différentes actions dans le domaine de l’aménagement du territoire. Il a d’ailleurs
encadré notre stage par l’intermédiaire de Mme Sabine GUITEL, qui y exerce en
tant qu’urbaniste et conseiller chef de projet.
A . Présentation du parc de logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 46
IV. CARACTERISITIQUE ET FONCTIONNEMENT DU PARC DE LOGEMENTS
Nous allons maintenant nous intéresser plus particulièrement au parc de
logements du canton et au marché dans lequel il évolue. Nous présenterons
d’abord les principales caractéristiques et tendances qui animent le parc cantonal
et le marché immobilier local. Puis nous expliquerons plus précisément quel a été
le fonctionnement de ce parc entre 1990 et aujourd’hui.
A. PRESENTATION DU PARC DE LOGEMENTS
UNE PART SIGNIFICATIVE DE RESIDENCES
SECONDAIRES ET DE LOGEMENTS VACANTS
Figure 29 : Evolution du nombre de logements par catégorie sur le canton de Rugles
Le nombre de logements est en constante augmentation depuis 1968. Le
nombre de résidences principales (ainsi que leur pourcentage dans le parc) n’ont,
en particulier, pas cessé de croître : elles représentaient les 3/4 du parc en 2009
(moins que dans le département, où le chiffre s’élève à 87,2%).
Figure 30 : Répartition des logements du canton de Rugles selon leur catégorie et leur type
Cet écart s’explique par la forte proportion de résidences secondaires au
sein du parc : 17,2% en 2009 (-3,1% par rapport à 1999), contre 7% pour le
département de l’Eure. Cette forte présence des résidences secondaires peut
s’expliquer en partie par la proportion de personnes âgées dans la population plus
élevée que la moyenne départementale. Une autre raison est la localisation du
canton à moins de deux heures (par rail ou par route) des principales villes aux
alentours (Paris, Rouen, Le Havre…). Les élus du canton observent en particulier
A . Présentation du parc de logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 47
un flux régulier de nouveaux entrants sur le territoire en provenance de la région
parisienne, qui travaillent sur Paris et n’habitent qu’occasionnellement leur
résidence sur le canton. Cette dynamique est toutefois contrebalancée par des
retraités qui décident de venir habiter à l’année leur ancienne résidence
secondaire : elle rentre donc dans le parc principal. A noter que les logements
occasionnels8 n’entrent que très peu en compte dans ce phénomène : ce sont
plutôt les résidents du canton qui travaillent à l’extérieur de celui-ci (comme nous
avons vu précédemment).
Le parc de logements vacants a quant à lui fluctué jusqu’en 1982. Il a
ensuite régulièrement diminué jusqu’en 1999. Il est reparti à la hausse entre 1999
et 2009, passant de 6% du parc total en 1999 à 7,2% en 2009. Le parc vacant
cantonal a évolué de manière similaire à celui de l’Eure (en termes de hausses et
de baisses). Le pourcentage du canton est cependant supérieur à la moyenne
départementale, qui s’élevait à 5,8% en 2009. Le fonctionnement du parc de
logements du canton sera analysé et expliqué dans la suite de ce rapport grâce à
la technique dite du point mort, qui prend en compte les phénomènes de
construction et de renouvellement du parc, entre autres.
LA PREDOMINANCE DES PROPRIETAIRES
Figure 31 : Résidences principales du canton de Rugles selon le statut d'occupation
Comme dans le département, les propriétaires sont largement dominants
sur le canton, et ils le sont de plus en plus (en proportion). La différence avec le
département se fait sur la part de locataires, qui baisse plus rapidement sur le
canton (-1,5% entre 1999 et 2009 contre -1% pour l’Eure) et représente moins d’un
tiers des résidents principaux, alors que le pourcentage se maintient à 34% pour
le département.
Autre différence : le parc social est bien moins développé dans le canton
(7,8%) que dans le département (15,2%). Cette différence peut s’expliquer en
partie par le caractère rural marqué du canton, qui sous-entend dans sa situation
actuelle une dépendance marquée à la voiture. Par conséquent, l’accueil de
populations très vulnérables et/ou faisant partie des CSP les moins élevées devient
8 « Un logement occasionnel est un logement ou une pièce indépendante utilisée occasionnellement pour des raisons professionnelles (par exemple, un pied-à-terre professionnel d'une personne qui ne rentre qu'en fin de semaine auprès de sa famille) ». (Source : définition INSEE)
A . Présentation du parc de logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 48
problématique, dès lors que ces ménages n’ont pas le pouvoir d’achat nécessaire
pour assumer l’usage de deux véhicules (par exemple, pour un couple avec
enfant). Ces problèmes ont déjà été vécus par certains élus du canton, qui ont
accueillis des ménages n’ayant pas anticipé la réalité du caractère rural du secteur
(et qui sont d’ailleurs repartis assez vite – au bout d’un an en général). Cependant,
il existe différentes strates de loyers conventionnés pour les logements sociaux.
Nous verrons par la suite dans quelle mesure il est possible de concilier ces loyers
conventionnés avec les loyers pratiqués dans le marché immobilier du secteur.
CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES DES
LOGEMENTS : UNE CROISSANCE DU NOMBRE DE
LOGEMENTS DE GRANDE TAILLE ET DU CHAUFFAGE « TOUT
ELECTRIQUE »
Figure 32 : Résidences principales du canton de Rugles selon le nombre de pièces
On constate deux dynamiques en termes de taille des logements sur le
canton de Rugles :
� D’une part, les petits et moyens logements (1 à 3 pièces) ont
baissé en valeur absolue et en pourcentage entre 1999 et 2009
(respectivement -0,2%, -1,5% et -3,1%).
� D’autre part, les grands logements (≥4 pièces) ont augmenté en
valeur absolue durant la même période.
� De plus, les logements de 3 pièces ou + forment une large majorité
du parc (92,8% en 2009, en augmentation par rapport à 1999).
On retrouve les mêmes tendances dans le département, mais elles sont
moins marquées que dans le canton : tous les logements ≥2 pièces ont progressé
en valeur absolue entre 1999 et 2009, ce qui relativise la baisse en pourcentage.
La part des logements ≥3 pièces est également un peu plus faible (88,8% en 2009).
A . Présentation du parc de logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 49
Figure 33 : Résidences principales du département de l'Eure selon le nombre de pièces
En termes de système de chauffage des logements, on observe une
répartition à peu près similaire à celle du département :
Figure 34 : Confort des résidences principales du canton de Rugles
� La majorité des logements (47,7% en 2009) bénéficient d’un
chauffage central individuel. Ce pourcentage est un peu plus élevé
que dans le département où il avoisine les 45% ; cependant, il est
en baisse dans le canton alors qu’il a augmenté dans le
département entre 1999 et 2009.
� Au contraire, la part des logements bénéficiant d’un chauffage
individuel « tout électrique » a augmenté durant la même
période, plus rapidement dans le canton (+5,7%) que dans le
département (+4,7%). Elle reste cependant moins élevée dans le
canton (où elle représente un peu moins d’un quart des
logements) que dans le département, où elle s’élève à 29%.
On constate qu’un quart des logements ne sont chauffés ni au gaz, ni à
l’électricité (contre 16% dans le département). On n’a cependant pas
d’information sur le système de chauffage de ces logements. Il y a peut-être là des
problèmes de précarité énergétique qu’il faudra prendre en compte dans la suite
de notre étude.
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 50
B. UN MARCHE IMMOBILIER DETENDU ET TRES HETEROGENE AU
SEIN DU CANTON DE RUGLES
METHODOLOGIE D’ETUDE
Afin d’ancrer notre étude dans le contexte immobilier local, nous avons
procédé à une analyse du marché en nous appuyant sur les données des agences
immobilières et des sites spécialisés.
L’objectif était triple :
� Mettre en évidence la structure du marché immobilier au sein du
canton de Rugles
� Positionner le marché ruglois par rapport à d’autres villes de taille
comparable et par rapport aux villes principales de l’Eure
� Identifier les tendances principales du marché local
Pour cela, nous avons procédé en plusieurs étapes.
Nous avons tout d’abord effectué les relevés des annonces en vitrine des
agences de Rugles et de l’Aigle (Viking Immobilier, L’Immobilière de Normandie,
Master Immo, etc…), ainsi que des annonces présentes sur plusieurs sites Internet
spécialisés (seloger.com, leboncoin.fr, et les sites des agences présentes sur le
territoire). Pour chaque annonce, nous avons relevé la localisation (commune), le
type de bien (appartement ou maison), sa surface, son prix ou son loyer (en
séparant les annonces de vente et de location). Cela nous a permis d’établir pour
chaque annonce le prix/m² (en loyer ou en vente). Nous avons ensuite déterminé
une moyenne et un écart-type des prix de vente/m² et des loyers/m² pour
différents secteurs géographiques d’analyse (Rugles, canton hors Rugles, canton
entier).
Nous avons travaillé à partir du relevé de 106 offres de vente et de 36
offres de location sur le canton (proposées en mai 2013).
Nous avons par la suite confronté les moyennes obtenues avec les chiffres
donnés par des sites spécialisés (meilleursagents.com, lacoteimmo.fr) pour les
départements limitrophes de l’Eure ainsi que pour plusieurs villes du département
de l’Eure et de l’Orne. Ces villes ont été choisies pour leur proximité avec Rugles
(2.146 hab) et leurs différentes tailles :
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 51
Ville Population
municipale en 2010
Distance à
Rugles
Statut
Evreux 50 337 hab 45 km Préfecture de l'Eure
Vernon 25 147 hab 85 km Chef-lieu de canton
Bernay 10 449 hab 35 km Chef-lieu de canton
L'Aigle 7 975 hab 10 km Chef-lieu de canton
Verneuil-sur-Avre 6 205 hab 21 km Chef-lieu de canton
Conches-en-Ouche 4 993 hab 28 km Chef-lieu de canton
Breteuil 3 347 hab 16 km Chef-lieu de canton
Nous avons enfin effectué des entretiens auprès d’agences immobilières
de Rugles et de l’Aigle (« Agence Service Immobilier », « Viking Immobilier ») afin
de poser des questions sur les tendances du marché local, toujours en séparant le
locatif de la vente :
1. Quels types de logements se vendent le mieux et le moins bien sur votre
secteur géographique? (typologie, époque, …)
2. Après sa mise en vente, combien de temps un bien reste-t-il sur le
marché en moyenne ?
3. A quels prix les logements sont-ils vendus ou loués? (Prix moyen du m²
habitable)
4. Quels types de clients cherchent à acquérir un bien sur votre secteur
géographique? (Couple, famille, personne seule ; tranche d'âge). Sont-ils
originaires de ce même secteur géographique ou viennent-ils d'autres
régions ?
5. Au bout de combien de temps vos clients revendent-ils leurs biens?
6. En se présentant dans vos agences, quelles sont les grandes tendances
des demandes des potentiels acquéreurs ?
ANALYSE DU MARCHE
Nous conduirons cette analyse selon différentes échelles d’ancrage
territorial :
� échelle interdépartementale
� échelle départementale
� échelle cantonale
A chaque fois, nous comparerons les prix de vente et les loyers avec ceux
pratiqués dans les territoires voisins.
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 52
A. A L’ECHELLE INTERDEPARTEMENTALE : L’EURE SE SITUE
DANS LA FOURCHETTE BASSE DES PRIX
Premier constat : les prix de vente des appartements sont toujours
supérieurs à ceux des maisons (sauf dans l’Orne et le Val-d’Oise), en particulier
dans le Calvados, l’Oise et les Yvelines. La différence est moins affirmée dans
l’Eure. C’est la même situation pour les loyers, sauf pour le Calvados et l’Orne. On
a de plus une différence entre appartements et maisons un peu plus importante
pour l’Eure.
Figure 35 : Prix de vente moyens en 2012 : Eure et départements limitrophes (Source :
meilleursagents.com)
Figure 36 : Loyers moyens en 2012 : Eure et départements limitrophes (Source : meilleursagents.com
; lacoteimmo.com)
On remarque de manière générale que l’Eure reste dans la
fourchette basse des prix pratiqués aussi bien en vente qu’en location de biens
(pour les appartements et les maisons). Cependant, l’Eure reste en moyenne plus
chère que l’Orne.
Calvado
s (14)
Eure-et-
Loir (28)
Oise
(60)
Orne
(61)
Seine-
Maritim
e (76)
Val-
d'Oise
(95)
Yvelines
(78)
Eure
(27)
Moyenne appartement 11,48 10,62 13,08 8,51 11,37 16,39 17,49 10,48
Moyenne maison 18,33 8,23 10,73 6,46 8,94 13,49 16,31 8,57
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
€/m²Moyenne appartement
Moyenne maison
Calvados
(14)
Eure-et-
Loir (28)Oise (60)
Orne
(61)
Seine-
Maritime
(76)
Val-
d'Oise
(95)
Yvelines
(78)Eure (27)
Moyenne appartement 2 704 2 139 2 517 1 145 1 948 2 774 3 797 1 905
Moyenne maison 1 980 1 747 1 985 1 288 1 755 2 789 3 364 1 777
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
€/m²Moyenne appartement
Moyenne maison
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 53
B. A L’ECHELLE DEPARTEMENTALE : RUGLES SE SITUE AU
NIVEAU DE VILLES DE POPULATIONS SUPERIEURES
(Voir graphiques page suivante)
On constate qu’en termes de vente, Rugles (qui avec 2.146 habitants en
2012, est la ville la moins peuplée de notre sélection de comparaison) se situe au
niveau de villes de population supérieures (par exemple Bernay, qui compte
10.449 habitants). Ceci est vrai aussi bien pour les appartements que pour les
maisons. Les prix/m² pratiqués à Rugles sont donc supérieurs à ce à quoi on
pourrait s’attendre pour une ville de cette taille. Cela peut constituer un frein à
l’investissement pour des ménages voulant s’installer en ville qui, pour des prix
équivalents ou un peu plus élevés, vont pouvoir acquérir un bien immobilier dans
une ville plus peuplée et par conséquent bénéficiant de davantage de services
voire d’emplois. On peut donc dire que pour les ventes, la situation actuelle du
marché à Rugles dessert la ville.
En ce qui concerne les locations, les loyers/m² à Rugles sont nettement
moins élevés que ceux des villes plus importantes de l’Eure (on le voit bien sur le
graphique de comparaison des principales villes aux alentours). Cependant, ce
graphique (réalisé à partir des chiffres donnés par les sites spécialisés
meilleursagents.com et lacoteimmo.com) ne se recoupe pas totalement avec les
chiffres obtenus par les relevés d’offres que nous avons effectués (voir
méthodologie expliquée précédemment). En effet, nous avons obtenu des
loyers/m² beaucoup plus élevés (7,95€/m² en moyenne) que ceux annoncés (avec
un faible indice de confiance : 1 ou 2/5) par les sites spécialisés (5,50€/m² environ).
Il faut toutefois prendre en compte le fait que les loyers sur les sites Internet type
leboncoin.fr sont souvent gonflés par les propriétaires, qui surévaluent la valeur
de leur bien. De plus, peu d’offres de locations étaient proposées sur Rugles lors
de notre recensement, ce qui donne mécaniquement une moyenne un peu
faussée.
La réalité doit donc se situer entre les deux chiffres : soit des loyers
ruglois aux alentours de 7€/m².
On peut donc tirer deux conclusions à l’échelle départementale :
� Les prix de vente et les loyers pratiqués à Rugles sont légèrement
inférieurs à ceux des villes principales de l’Eure
� Ils sont supérieurs à ceux de l’Aigle, ville de 8.000 habitants située
à 9 km de Rugles, bénéficiant d’une gare TER en liaison directe
avec Paris et d’une offre de services plus développée qu’à Rugles,
donc plus attractive que Rugles.
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 54
Figure 37 : Prix de vente moyens en 2012 : principales villes aux alentours (Source :
meilleuragents.com)
Figure 38 : Loyers moyens en 2012 : principales villes aux alentours (Source : meilleursagents.com ;
lacoteimmo.com)
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 55
C. A L’ECHELLE CANTONALE : UN MARCHE TRES
HETEROGENE, TRES DETENDU, OU RUGLES EST
LEGEREMENT PLUS CHERE QUE LE RESTE DU CANTON
En moyenne, Rugles est plus chère en vente que le reste du canton ; cela
n’est plus vrai pour les locations où les loyers/m² sont légèrement inférieurs à
Rugles. Cependant, ces moyennes (obtenues par relevés d’annonces) à l’échelle
du canton ne sont absolument pas significatives, comme le montre la répartition
des offres relevées sur le canton représentées en nuages de points :
Figure 39 : Moyennes des prix pratiqués à Rugles et dans le reste du canton (Source : annonces immobilières sur leboncoin.fr ; seloger.com
; immobiliere-normandie.com)
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 56
On constate que les prix de ventes sont très aléatoires : on peut trouver des offres
véritablement attractives comme des offres très au-dessus de la moyenne
départementale. Pour les locations, malgré le peu d’offres existantes sur le canton,
on remarque que plus la surface du bien diminue, plus son loyer/m² a tendance à
augmenter : les biens de moins de 40 m² sont en particulier loués plus cher que la
moyenne du canton.
Si l’on croise cette analyse avec la répartition des offres de logements sur
le canton (selon le statut location/vente), en comparant avec le département de
l’Eure, on peut mettre en évidence un déficit d’offre d’appartements en location
sur le canton de Rugles (36% des offres de location sont des appartements, alors
que 58% des locataires de l’Eure habitaient un appartement en 2009).
Figure 40 : Hétérogénéité du marché cantonal (Source : Source : annonces immobilières sur leboncoin.fr ; seloger.com ; immobiliere
normandie.com)
B . Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de Rugles
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 57
Figure 41 : Répartition des offres de logements sur le canton de Rugles en 2013 (Source : annonces
immobilières sur leboncoin.fr ; seloger.com ; immobiliere-normandie.com)
Figure 42 : Répartition des résidences principales dans l'Eure en 2009 (Source : INSEE, RP 2009)
On a donc une situation où il y a peu d’offres de location d’appartement
sur le canton, et les offres proposées sont plus chères pour les appartements de
petite surface (<40 m²) que dans d’autres villes du département potentiellement
plus grandes et plus attractives (l’Aigle par exemple). Des habitants potentiels
(personnes seules, jeunes, retraités etc…) sont donc peut-être écartés du marché
immobilier du canton, faute de trouver à un prix attractif un logement convenant
à leurs besoins spécifiques.
Après avoir effectué cette étude statistique du marché immobilier du
canton, nous avons interrogé quelques agences immobilières locales9, qui ont
confirmé et complété l’idée que nous nous faisions de l’état de ce marché. Nous
avons ainsi identifié trois grandes tendances :
1. Les biens qui se vendent le mieux sont les pavillons individuels
(dans et aux alentours de Rugles), pour différents motifs :
� Mobilité professionnelle
� Mobilité résidentielle (passage d’un appartement à une
maison notamment)
� Résidences secondaires (acquises par des originaires d’Ile-de-
France principalement)
� Investissement locatif (surtout dans des pavillons des années
60 et 70)
2. Le marché est très détendu : les professionnels ont noté une
augmentation des durées de vente (qui s’élèvent généralement à
plusieurs mois) à partir de la publication de l’offre. Ils décrivent
une rotation assez faible dans les locations, avec notamment des
baux longues durées (>3 ans) et renouvelés (avec une exception :
les jeunes, qui partent plus vite que les retraités).
9 Agences immobilières « Service Immobilier » (L’Aigle) et « Viking Immobilier (Rugles)
7
36
93
64
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Vente
Location
Appartement Maison
3
58
97
42
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Propriétaires
Locataires
Appartement Maison
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 58
3. Les origines géographiques de la demande sont diversifiées : on
trouve aussi bien des actifs locaux que des personnes venant
d’autres régions de France voire de l’étranger (en tant que
résidents secondaires et principaux).
On peut conclure de cette analyse que globalement, le marché immobilier
sur le canton n’est pas très attractif, en comparaison d’autres villes proches et plus
peuplées comme l’Aigle. Beaucoup de vendeurs, notamment originaires de la
région parisienne pour les résidences secondaires, semblent ne pas tenir compte
de la localisation de leur bien au moment de publier leur offre. A l’inverse,
quelques biens sont proposés à des prix très avantageux. Le marché reste ainsi très
hétérogène et assez peu dynamique.
C. LE « POINT MORT » : UNE METHODE D’EVALUATION
QUANTITATIVE DES BESOINS EN LOGEMENTS
LA NOTION DE BESOINS EN LOGEMENTS
Les « besoins en logements » sont devenus le centre des préoccupations
des pouvoirs publics. A travers les programmes locaux de l’habitat (PLH),
l’évaluation des besoins en logements est devenue une démarche incontournable
des politiques locales de l’habitat. Aujourd’hui, pour comprendre le
développement urbain et répondre aux attentes des habitants, les autorités
publiques se posent la question des besoins en logements pour les ménages
actuels et futurs.
L’économiste Guy Taieb a mis en place une méthode appelée « le point
mort ». Cette méthode a été expérimentée par la Direction Départementale de
l’Equipement des Yvelines au début des années 1990. Elle permet d’évaluer les
besoins globaux en logements sur un territoire donné. Ces besoins sont définis en
deux catégories. D’un côté, il y a les besoins en logements qui permettent le
maintien de la population, c’est ce qui sera appelé « le point mort » et de l’autre
côté il y a les logements nouveaux qui répondent aux besoins des nouveaux
ménages accueillis.
Cette approche par le « point mort » permet d’évaluer les besoins en
logements dans le canton de Rugles. Les besoins en logements s’appuient sur des
estimations qui reposent sur un certain nombre d’hypothèses basées sur la
croissance démographique, le desserrement des ménages, la fluidité du marché et
le renouvellement du parc. Evaluer les besoins en logements permet à long terme :
� D’approcher d’une manière générale le niveau des besoins en
logements
� D’orienter de manière quantitative la production nouvelle pour
réduire les dysfonctionnements du parc de logements
� De répondre aux besoins des ménages occupants
DESCRIPTION DE LA METHODE
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 59
Cette méthode met en évidence 4 niveaux d’utilisation de la construction
de logements. En effet, un logement neuf ne permet pas uniquement
l’augmentation de la population mais il contribue également à couvrir certains
besoins.
A. LE RENOUVELLEMENT OU REMPLACEMENT DE
LOGEMENTS
Le renouvellement du parc de logements peut dépendre de l’état des
logements et des opérations de réhabilitation engagées. Les changements
d’affectation d’un logement en bureaux, en locaux d’activités ou le regroupement
de plusieurs logements en un seul sont des exemples du renouvellement du parc.
B. L’EVOLUTION DU PARC DES RESIDENCES SECONDAIRES
ET DES LOGEMENTS VACANTS
Elle se traduit par les départs de résidents qui ne sont pas remplacés et qui
provoquent la vacance de logements. De même, la construction d’un logement
neuf peut compenser la variation des résidences secondaires et de logements
vacants. Un nouveau logement construit peut être directement affecté en une
résidence secondaire, ou une résidence principale peut être transformée en
résidence secondaire.
C. DESSERREMENT DE LA TAILLE DES MENAGES
C’est la réduction du nombre moyen d’occupants par résidence principale.
Le desserrement des ménages peut être provoqué par la décohabitation des
jeunes, l’augmentation des divorces et des familles monoparentales.
Exemple : il arrive qu’un couple divorce, une des deux personnes garde le
logement principal et la seconde personne va habiter dans un autre
logement dans la même commune. Dans cet exemple, la construction d’un
nouveau logement aura permis de maintenir la population dans la
commune et non pas son augmentation.
D. CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE
La construction de nouveaux logements peut également contribuer à
l’augmentation de la population dans la commune. Cependant, si le volume de la
construction annuelle est inférieur au nombre de logements nécessaires pour le
maintien de la population, cela entraînera une diminution de la population.
Cette méthode est nécessaire aux pouvoirs publics car elle permet
d’analyser le fonctionnement du parc de logement et attire l’attention sur le
phénomène de la vacance, sur le changement d’affectation du bâti et sur le degré
de vétusté du parc. De même, elle permet aux élus de réfléchir aux problèmes de
logements des jeunes et de la demande en locatif.
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 60
LE CALCUL DU POINT D’EQUILIBRE
Le point d’équilibre correspond au nombre de logements neufs
nécessaires qu’il faudrait construire pour maintenir la population. Nous
avons estimé le point d’équilibre pour chaque commune du canton.
Les données qui ont été nécessaires pour l’estimation des besoins en
logements sont les 4 derniers RGP INSEE10 de 1990, 1999, 2009 et 2013. De même,
grâce aux données fournies par L’INSEE, nous avons relevé les caractéristiques du
parc de logements (résidences principales, résidences secondaires, logements
vacants).
Par ailleurs, le registre des permis de construire nous a permis de relever
le nombre de constructions neuves et de logements réhabilités.
Ci-dessous, le tableau du « point mort » calculé à l’échelle du canton de
Rugles.
Source : INSEE RGP 1990-1999-2009-2013, préfecture de l'Eure, permis de
construire des communes de la CDC de Rugles.
Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013
10 RGP INSEE : Recensement général de la population
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 61
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 62
Canton de Rugles
1990 1999 2009 2013
POPULATION
Population des ménages 7329 7312 7783 7975
Taille des ménages 2,70 2,46 2,32 2,30
CARACTÉRISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS
Résidences principales 2710 2972 3355 3467
Résidences secondaires 913 826 766 800
Logements vacants 255 244 319 219
Nombre total de logements 3878 4042 4440 4486
CONSTRUCTION
Total de logements commencés (A) 133 405 115
dont réhabilitation pour création de
logements (%)
16 (12%)
22
(5,5%)
6 (5,2%)
Moyenne annuelle de logements commencés 15 41 29
UTILISATION DE LA CONSTRUCTION
Composantes du point mort
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
(=affectés au remplacement des logements sortis du parc)
-31 7 69
Logements compensant la variation des résidences secondaires et
logements vacants (C) -98 15 -66
Logements permettant de compenser la variation de la taille de
ménages (D) 269 180 29
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
140 202 32
Logements permettant l'accueil de population (A-E)
-7 203 83
Tableau 1 : Evolution du parc de logements dans le canton de Rugles de 1990 à 2013
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 63
INTERPRETATION DES RESULTATS SUR LA
DERNIERE PERIODE (2009-2013)
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 115 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
4486 – 4440 = 46 ���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de 46
logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et
2013
115 – 46 = 69
69 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un
bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
800 – 766 = 34
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
219 – 319 = -100
34 + (-100) = -66
66 logements sont devenus R.S ou L.V entre 2009 et 2013
Variation du nombre d’occupants par résidence principale
- Taux d’occupation en 2009 = 2.32
- Taux d’occupation en 2013 = 2.30
- Population en 2009 = 7783
- Résidences principales en 2009= 3355
(7783/2.30) = 3384
Il aurait fallu 3384 résidences principales si le taux d’occupation en 2013
avait été atteint en 2009.
3384 – 3355 = 29
29 logements permettent la compensation de la variation de la taille des
ménages.
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
69 - 66 +29 = 32
32 nouveaux logements ont été nécessaires entre 2009 et 2013 pour
maintenir la population.
Logements permettant l’accueil de population
E)
115 – 32 = 83
83 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la
population entre 2009 et 2013.
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 64
COMMENT LE PARC DE LOGEMENT A-T-IL EVOLUE
DANS LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE RUGLES
DEPUIS 1990 ?
Entre 1990 et 1999, le parc de logements a augmenté de 164 (4042-3878)
logements. Et sur cette même période, il y a eu 133 nouvelles constructions et
réhabilitation d’un bâtiment en un logement. Cela signifie qu’il y a eu 31 logements
qui se sont rajoutés dans le parc de logements provenant soit d’un logement qui
aurait été divisé en plusieurs autres petits logements soit d’une transformation
d’un bâtiment vers un logement ne nécessitant pas de permis de construire mais
seulement un certificat d’urbanisme.
Sur cette période, 133 nouveaux logements sont rentrés dans le parc dont
117 logements sont issus de la construction neuve (88%) et 16 réhabilitations
(12%).
Le nombre de construction de logements neufs n’a pas été très important
car les logements du parc (résidences secondaires et logements vacants) ont été
réutilisés. De même, le « point mort », c’est-à-dire le nombre de logements
nécessaires au maintien de la population a été de 140 logements. Sur l’ensemble
du canton 133 logements ont été construits, ce qui a permis de maintenir les
populations.
Sur la période suivante (1999 – 2009), 405 nouveaux logements ont été
construits. Le volume de la construction neuve a triplé par rapport à la période
précédente. Cependant, le nombre de réhabilitation quant à lui a diminué de
moitié en passant de 12 % à 5,5 %. De plus, contrairement à la décennie
C . Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins en logements
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements
Partie I: Contexte de l’etude
Page 65
précédente, 7 logements sont sortis du parc à cause de la vétusté des logements
et du changement d’usage. Sur cette période, il y a eu un besoin de construire 202
logements pour maintenir la population en place, soit un nombre beaucoup plus
important que sur la période précédente car le parc n’est pas réutilisé et les
logements ont tendance à se dégrader.
Entre 2009 et 2013, la construction neuve s’est poursuivie et la
réhabilitation a diminué. Le parc de logements a perdu 69 logements en 4 ans, ce
qui correspond environ à une perte d’un logement par commune et par an.
Conclusion :
Depuis 1990, les communes du canton de Rugles ont construit de
nouveaux logements de manière très importante, sans forcément tenir compte de
la caractéristique de leur parc de logements et de la réhabilitation. En effet, la
réhabilitation des logements est moindre, et le parc a tendance à se dégrader car
en 4 ans (2009 – 2013), 69 logements sont sortis du parc.
Cette étude sur le fonctionnement du parc de logements a été effectuée
pour chacune des communes du canton de Rugles (cf annexe).
PARTIE II: DIAGNOSTIC
ET EVOLUTION DE LA
VACANCE ET DE LA CONSTRUCTION NEUVE
A . Méthodologie du travail de terrain
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 69
I. METHODOLOGIE MISE EN PLACE
A. METHODOLOGIE DU TRAVAIL DE TERRAIN
POUR LA CONSTRUCTION NEUVE
Pour mieux comprendre l’évolution du parc de logements de chaque
commune du canton, les registres des permis de construire ont été mis à notre
disposition afin d’identifier les constructions neuves et les réhabilitations depuis
1990. Grâce aux références cadastrales inscrites dans les registres fournis, nous
avons pu repérer la localisation de la construction neuve sur la commune, la date
de la construction, ainsi que la ville de provenance du propriétaire.
Ces données nous ont permis par la suite, d’analyser la dynamique de la
construction et de la réhabilitation, et si cette dynamique est suffisamment
importante ou pas pour répondre aux besoins en logements de chaque commune.
En outre, la localisation de la construction sur la carte cadastrale nous a permis
d’examiner la répartition de la construction sur la commune (densification,
étalement urbain...). Enfin, l’information concernant la ville d’origine du
propriétaire nous renseigne sur les zones d’attractivité du territoire.
Am
be
nay
Bo
is-A
nze
ray
Bo
is-A
rnau
lt
Bo
is-N
orm
and
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de
Som
mai
re
Tota
l
Loge
me
nts
/an
[1990 ; 1999[ 6 1 11 9 6 1 2 0 10 6 0 9 6 4 59 6 136 15
[1999 ; 2009[ 33 13 40 14 18 3 3 1 70 29 13 26 36 25 66 17 406 41
[2009 ; 2013] 16 2 12 9 10 4 1 0 17 3 4 7 3 5 18 3 114 23
Total 55 16 63 32 34 8 6 1 97 38 17 42 45 34 143 26 658 /
Tableau 2 : Rythme de construction par commune depuis 1990 (Source : registre des permis de
construire)
A. UN RYTHME DE CONSTRUCTION TRES IMPORTANT
DEPUIS 2000
Entre 1990 et 1999, le rythme de construction et de réhabilitation des
bâtiments en logements d’habitation était de 15 logements par an en moyenne
sur le territoire du canton de Rugles. En revanche, ce nombre de construction et
de réhabilitation a quasiment triplé sur la période suivante (1999 à 2009), avec 41
logements par an en moyenne. En effet, dans chaque commune du canton de
Rugles, il y a eu une augmentation du parc de logements. Toutefois, ce sont les
communes de Chéronvilliers, Rugles, Bois-Arnault, La Neuve-Lyre, Ambenay, La
Haye St-Sylvestre, Neaufles-Auvergny et La Vieille-Lyre qui ont vu leur parc de
logements augmenter le plus fortement en une décennie. A l’inverse, les
communes de Champignolles, Chambord et Chaise-Dieu-Du-Theil ont eu des
rythmes de construction beaucoup plus faibles.
A . Méthodologie du travail de terrain
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 70
B. IMPACT DE LA CONSTRUCTION SUR LE DEVELOPPEMENT
DES COMMUNES
Un logement nouveau peut répondre à 4 types d’évolution :
� La croissance démographique
� Le renouvellement ou remplacement de logements
� L’évolution du parc de résidences secondaires et de logements
vacants.
� Le desserrement des ménages.
De 1990 à 1999, le renouvellement du parc a en partie permis de
compenser la variation de la taille des ménages, qui est passée de 2,46 à 2,32. La
construction neuve, à laquelle s’est ajoutée une reprise importante dans le parc
de résidences secondaires (-87 entre 1990 et 1999), a donc permis à la fois de
répondre aux besoins de la population en place et de permettre l’accueil de
nouveaux habitants. Sur la période suivante, le nombre de résidences secondaires
continue de diminuer fortement. Par ailleurs, s’ajoute à ce phénomène un effort
de construction très important (406 logements entre 1999 et 2009). De plus, le
territoire a connu la plus forte croissance démographique de son histoire : + 471
habitants en une dizaine d’années.
POUR LE REPERAGE DES LOGEMENTS VACANTS
Dans chaque commune, nous avons rencontré le maire ou un élu du
Conseil Municipal, avec lequel nous avons effectué un travail de repérage des
logements vacants sur la commune. Nous avons apporté à cet effet un plan
cadastral de la commune concernée. Ces plans, à jour de 2005, nous avaient été
fournis par la Communauté de Communes au format dwg et nous les avions
préalablement imprimés au format A0.
Le travail en mairie s’est décomposé en deux temps :
� Pointage des logements vacants sur le plan cadastral de 2005 et
relevé de la référence cadastrale
� Croisement de la référence avec les données de la matrice
cadastrale 2012 détenue par la commune (afin d’avoir la
référence correcte), et relevé de l’adresse du logement, du nom
et de l’adresse des propriétaires actuels
A la suite de ce travail en mairie, nous avons effectué un repérage sur le
terrain afin de constituer une base photographique des logements vacants du
canton. Pour certains logements situés loin de la route ou du chemin vicinal, nous
avons dû nous contenter d’une photographie pas nette et prise de loin car il ne
nous était pas possible de rentrer dans les propriétés. Cela a engendré une
impossibilité d’estimer l’état du logement, notamment.
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 71
B. LES OUTILS MIS EN PLACE
LA BASE DE DONNEES
A. PRESENTATION
Dans le cadre de notre étude, il nous a été demandé de recenser les
logements vacants sur le territoire de la communauté de communes du canton de
Rugles tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif. Afin d’automatiser le
traitement des données collectées, la base de données se présente comme l’outil
informatique le plus adéquat. En effet cet outil permet à partir des informations
recueillies sur le terrain, de réaliser des analyses statistiques (le taux de logements
vacants communal et intercommunal, le nombre de logements par commune…) et
cartographiques de ces données.
La base de données, « LogementsVacantCCCR », se présente sous la forme
de tables reliées entre elles répertoriant les logements vacants (adresse, référence
cadastrale,…), les propriétaires (nom, prénom, dernière adresse connue) ainsi que
l’état apparent du logement.
Notre stage étant limité dans le temps, il nous est paru évident de mettre
en place un outil de suivi des logements vacants qui puisse être mis à jour après
notre départ. En effet la base de données présente l’avantage d’être facilement
actualisable. Ainsi permettra-t-elle, par une actualisation annuelle par exemple, de
juger de l’avancement et de la pertinence de la politique et des préconisations
visant les logements vacants dans les années à venir.
B. STRUCTURE
La base de données « LogementsVacantCCCR », au format .mdb, est
structurée de telle sorte qu’elle permette de connecter des logements à 1 ou
Figure 43 : Concept de la base de données (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 72
plusieurs propriétaires en cas d’indivision ou encore à aucun en cas de manque
d’information.
Le Modèle Conceptuel de Donnée structurant la base de données est le
suivant :
Figure 44 : Le MCD de la Base de Données (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Le Modèle Logique de Données lui correspondant est donc le suivant :
Figure 45 : Le MLD de la base de Données (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 73
La base de données contient donc plusieurs tables : une table pour les
propriétaires, une table pour les logements vacants, une table pour les communes
et une dernière pour les états qui contiennent les attributs visibles sur l’illustration
du Modèle Logique de Données.
La table_logement contient uniquement les informations relatives aux
logements vacants. Chaque logement est identifié par un identifiant unique qui
permet d’éviter les redondances dans la base de données.
Figure 46: Aperçu de la Table_Logements
La table_propriétaire ne contient que les informations relatives aux
propriétaires. Idem, chaque propriétaire a un identifiant unique.
Figure 47 : Aperçu de la Table_Propriétaire
La table_possède permet de connecter un logement à un ou plusieurs
propriétaires (ici le logement 138 est une indivision entre les propriétaires 166 et
167). Si aucune information n’a été trouvée sur le propriétaire, il est remplacé par
l’identifiant « 101 Sans Nom ».
Figure 48 : Aperçu de la Table propriétaire, ici l'identifiant d'un logement est associé à l'identifiant
d'un propriétaire gérant ainsi les problèmes d'indivision
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 74
La table_commune contient les informations relatives aux communes de
la communauté de communes.
Figure 49: Aperçu de la table commune
C. UTILISATION
Les informations contenues dans ce document peuvent être utilisées pour
du publipostage, c'est-à-dire à partir d’un courrier type, on automatise le
remplissage de champs contenus dans la base de données. Cette technique sera
utilisée par la suite pour contacter les propriétaires de logements vacants.
La base de données permet également d’automatiser le traitement de ces
informations par le biais de requêtes. Il s’agit de commandes retournant des
résultats en fonction de critères. Par exemple le nombre de logements vacant dont
l’état estimé est « gros œuvre »11. Ces requêtes permettent alors de créer des
données statistiques permettant de décrire et de caractériser la vacance du
logement sur le canton.
Dernière possibilité, la base de données a été configurée pour être
compatible avec des logiciels de cartographie, permettant de ce fait de réaliser des
illustrations complétant notre analyse. Ces cartes permettent de traduire
visuellement une réalité physique du terrain qu’il n’est pas facile de percevoir et
de ressentir à travers de simples chiffres issus de données statistiques.
LE SYTEME D’INFORMATIONS GEOGRAPHIQUE
(SIG)
L’objectif du Système Informatique Géographique est de réaliser des
cartes à partir des données récoltées lors du travail de terrain et stockées dans la
base de données.
La Communauté de Commune du Canton de Rugles ne possédait pas lors
de notre venue de SIG. Nous avons donc dans un premier temps exprimé notre
désir d’utiliser cet outil informatique pour notre travail et avons démontré l’utilité
de celui-ci.
11 Principe du classement explicité par la suite
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 75
En accord avec qui de droit, nous avons créé un compte IGN au nom de la
3CR afin de récolter les données mises gracieusement à disposition des
collectivités territoriales.
Nos réalisations se sont alors basées sur les bases de données IGN
suivantes :
BD TOPO, BD ORTHO, GEOFLA, ROUTE 1000, SCAN 25, CARTHAGE, la base
de données PARCELLAIRE n’étant pas disponible pour le territoire de la 3CR.
C’est à partir de ces données IGN complétées des données recueillies sur
le terrain que nous avons pu réaliser certaines des cartes présentées dans ce
rapport.
L’ensemble des logements vacants du canton sont ainsi localisés dans un
système de coordonnées compatible avec les données IGN.
Afin d’assurer la continuité de notre travail après notre départ, nous avons
fait le transfert de compétences nécessaire vis-à-vis du personnel de la
communauté de communes en les informant des possibilités existantes,
notamment en termes de logiciels libres permettant d’exploiter et d’actualiser
notre travail une fois notre stage terminé.
MISE EN PLACE D’UNE CARTOGRAPHIE VIA
AUTOCAD
A. TRAITEMENT COMMUNE PAR COMMUNE
La communauté de communes du canton de Rugles nous a fourni au
format .dwg les plans cadastraux de chaque commune.
Ces plans ont été réalisés par des personnes différentes selon des logiques
différentes. Certains plans ont un système de coordonnées (x,y) ne correspondant
à aucun système connu, d’autres n’en ont pas …. Certains plans sont dessinés à
l’échelle du mètre, d’autres non. Une première difficulté se présente ici, il a fallu
adapter ces plans à notre usage.
Un premier travail a donc consisté à adapter ces plans pour deux usages :
� un travail sur papier avec les élus
� un travail sur logiciel pour la mise au propre
Dans le premier cas, des modifications de mise en page ont été nécessaire.
Il a fallu par exemple déplacer le nom de la commune du fond de carte, calibrer le
plan pour une impression en A0 …
Les constructions neuves et les logements vacants sont placés avec l’aide
des élus et des secrétaires de mairie sur les plans au format A0 imprimés.
Dans le second cas, les premières modifications ont été conservées. Un
travail complémentaire a été réalisé pour en simplifier l’usage sous le logiciel
(moins de calque, gel des calques inutiles …).
Deux nouveaux calques ont également été mis en place :
� un calque localisant les logements vacants
� un calque localisant les constructions neuves
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 76
Les logements vacants sont symbolisés par un cercle rouge à l’endroit
exact où se trouve le logement inoccupé. Une ligne partant de ce cercle quitte le
fond de plan pour donner la référence cadastrale. Cette référence permet de
mettre en lien la cartographie et la base de données.
Figure 50 : Exemple de représentation d'un logement vacant sur la commune des Bottereaux
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Les logements neufs sont représentés selon le même principe
avec un cercle vert. Pour eux la référence cadastrale n’est pas précisée car on
cherche uniquement à repérer les dynamiques de construction commune par
commune.
Figure 51 : Exemple de représentation d'un logement vacant sur la commune de Chaise-Dieu-du-
Theil Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Ces plans sont facilement imprimables au format A0. Ils peuvent donc être
utilisés à la fois de manière précise par des personnes formées à l’utilisation du
logiciel Autocad mais également par d’autres personnes en utilisant le format
papier.
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 77
B. REALISATION D’UN PLAN INTERCOMMUNAL
Après la réalisation de plan commune par commune, nous avons pu
réaliser un plan de la vacance et de la construction neuve à l’échelle de la
communauté de communes. De nombreuses différences entres les plans ont
présentés des difficultés lors de la fusion des fichiers .dwg.
Tous les plans ont un référencement ne correspondant à aucun système
connu. En réalité, ce référencement n’est autre que la position des communes les
unes par rapport aux autres sur l’espace de dessin de la personne ayant réalisée
les plans.
Théoriquement, les plans auraient donc dû s’insérer les uns par rapport
aux autres. La réalité fut toute autre.
Dix plans sont dessinés avec comme base le mètre, cinq plans sont
dessinés avec comme base le millimètre et enfin un plan est dessiné en pouce.
Pour réaliser ce plan, plusieurs étapes ont été réalisées :
� Insertion des dix plans au mètre
� Insertion des cinq plans au millimètre (une simple insertion avec
une échelle multipliée par 1000 leur permet de s’insérer
automatiquement à la bonne place)
� Insertion du plan en pouce
L’insertion de ce dernier plan nécessite une explication
complémentaire. Il a fallu trouver le bon facteur d’échelle pour qu’il s’insère
automatiquement à la bonne place. Ce plan étant dessiné en décapouce.
Les plans en millimètre et celui-ci ont semble-t-il été dessinés par
la même personne (pas de polyligne, écriture mot à mot …). Partant de ce constat,
la même base de facteur d’échelle a été utilisé (base 1000, sur les conseils d’un
dessinateur-projeteur).
Cette base 1000 a ensuite été divisée par 10 pour passer du
décapouce au pouce : on obtient alors un facteur d’échelle de 100.
Une dernière opération a consisté à diviser cette base 100 par 2,54
(conversion d’un pouce en centimètre). Ce qui permet d’obtenir un facteur
d’échelle de 39,3700787.
Lorsque le plan est inséré avec ce facteur d’échelle il se place de
lui-même au bon endroit. L’avantage de cette insertion automatique est
l’ajustement parfait des limites communales comme on peut le voir sur l’image ci-
dessous :
B . Les outils mis en place
I. Méthodologie mise en place
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 78
Figure 52: Exemple de positionnement automatique entre les communes de Champignolles et de la
Vieille Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
17 plans sont fournis en annexe correspondant aux 16 plans
communaux et au plan intercommunal. Dimensionnés pour une impression en A0
ou une consultation sur le logiciel, ils sont ici imprimés en A4 et donc faiblement
lisibles.
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 79
II. ANALYSE DE LA VACANCE ET DE LA CONSTRUCTION NEUVE
A. COMMUNE PAR COMMUNE
AMBENAY
La commune d’Ambenay possède 21 logements vacants répartis
principalement sur deux pôles :
• Un pôle en centre bourg
Figure 53 : Vue du centre bourg d'Ambenay (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
• Un pôle le long du chemin communal 4
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 80
Figure 54 : Vue du chemin communal (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Ces deux pôles regroupent 17 des 21 logements vacants. La
construction neuve/changement d’usage se situe principalement sur ces deux
pôles (16 construction neuves sur 27).
On observe deux phénomènes sur Ambenay :
• Les constructions neuves sont situées sur des parcelles plus
grandes que celles d’avant 1990
• Cinq des 21 logements vacants sont des constructions neuves
BOIS-ANZERAY
La commune de Bois-Anzeray possède neuf logements vacants en
majorité diffus. Néanmoins, si l’on prend le centre bourg et sa périphérie, un pôle
de cinq logements se dégage.
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 81
Figure 55 : Vue du centre bourg et périphérie de Bois-Anzeray (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
Concernant la construction neuve/changement d’usage, on retrouve la
même logique avec 7 constructions neuves sur 14 en centre-bourg et périphérie.
Un petit pôle de trois logements se dégage également au nord de la commune.
Figure 56 : Vue du pôle de logements neufs au Nord de Bois-Anzeray (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013
On observe deux phénomènes sur Bois-Anzeray :
• Deux des neuf logements vacants sont des constructions neuves
en centre bourg
• La construction neuve/changement d’usage et la vacance sont
diffuses sur l’ensemble du territoire communal
BOIS-ARNAULT
La commune de Bois-Arnault possède 15 logements vacants en
deux pôles principaux :
• Un pôle en centre-bourg et périphérie
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 82
Figure 57 : Vue du centre bourg de Bois-Arnault (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
• Un pôle au nord de la commune
Figure 58 : Vue du pôle au nord de la commune de Bois-Arnault (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
59 logements neufs ont étés construits depuis 1990. Cette
construction s’est faite dans les mêmes hameaux que l’existant (ouest de la
commune, centre-bourg, au nord …).
On observe deux phénomènes sur Bois-Arnault :
• Aucun logement neuf n’est vacant
• L’urbanisation est insuffisamment maitrisée : la construction
neuve se fait là où il existe déjà des constructions, mais en étalant
le bâti, comme on peut le constater sur la figure précédente.
BOIS-NORMAND-PRES-LYRE
A Bois-Normand-Près-Lyre, il n’y a que trois logements vacants
dont deux en centre-bourg.
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 83
Figure 59 : Vue du centre bourg de Bois-Normand-Près-Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
La construction/changement d’usage des 33 logements s’est faite
principalement en deux pôles :
• Un pôle au nord de la commune (9 constructions)
Figure 60 : Vue du Nord de la commune de Bois-Normand-Près-Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
• Un pôle à l’ouest de la commune
Figure 61 : Vue de l'Ouest de la commune de Bois-Normand-Près-Lyre (Source : Arthur Follain)
On observe deux phénomènes sur Bois-Normand-Près-Lyre :
• Aucun vacant n’est neuf
• Les constructions neuves/changements d’usage se sont installées
en diffus, dans des hameaux où il n’y avait pas ou peu de
construction
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 84
LES BOTTEREAUX
Sur la commune des Bottereaux, il n’y a que deux logements
vacants dans deux hameaux différents. Concernant les 34 constructions
neuves/changements d’usage, elles sont reparties suivant deux pôles :
• Un pôle en centre-bourg (8 constructions)
Figure 62 : Vue du centre bourg des Bottereaux (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
Un pôle le long du chemin rural 11 (14 constructions)
Figure 63 : Vue du chemin rural 11 aux Bottereaux (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
Deux tendances se dégagent :
• Aucun vacant n’est neuf
• Hors des deux pôles, les constructions sont dispersées et souvent
éloignées des constructions avoisinantes (urbanisation
gourmande en foncier)
CHAISE-DIEU-DU-THEIL
A Chaise-Dieu-du-Theil, les huit logements vacants sont au nord
de la commune ainsi que l’immense majorité des neuf constructions neuves. Deux
logements vacants et une construction neuve sont sur la partie sud de la
commune.
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 85
Figure 64 : Vue de la partie nord de la commune de Chaise-Dieu-du-Theil (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Deux phénomènes se dégagent :
• Aucun vacant n’est neuf
• On observe une urbanisation maitrisée : des constructions sur le
tiers-Nord de la commune et peu ou pas d’urbanisation au sud
CHAMBORD
La commune de Chambord possède 17 logements vacants dont huit se
trouve sur le pôle du centre-bourg et du hameau adjacent de la Riboudière.
Figure 65 : Vue du centre bourg de Chambord (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Les six constructions neuves/changements d’usage sont
dispersées sur l’ensemble du bourg.
Deux tendances se dégagent principalement :
• Un logement neuf vacant (ce ne sont donc pas les neufs qui sont
vacants mais un bâti plus ancien dégradé)
• La construction neuve se fait de manière dispersée
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 86
CHAMPIGNOLLES
Sur Champignolles, commune de 39 habitants, un seul logement
est vacant en «centre-bourg » et on ne relève qu’une construction/changement
d’usage au sud. Il est donc difficile de dégager des tendances.
Figure 66 : Vue de Champignolles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 87
CHERONVILLIERS
La commune de Chéronvilliers possède six logements vacants dont quatre
se trouvent le long de la RD21.
Figure 67 : Vue de la RD21 et de la résidence Jouanicou à Chéronvilliers (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
La majorité des 87 constructions neuves/changements d’usage a
été faite au sein du lotissement « résidence Jouanicou » (en vert sur la carte ci-
dessus) qui regroupe 45 logements. Le reste de la construction
neuve/changement d’usage est relativement dispersée avec néanmoins un pôle
de 14 logements au nord de la commune.
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 88
Figure 68 : Vue du pôle de construction neuve au nord de Chéronvilliers (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Deux tendances se dégagent :
• Aucun vacant n’est neuf
• Une construction neuve importante qui ronge des terres agricoles
sur l’ensemble de la commune
LA HAYE SAINT SYLVESTRE
La Haye Saint Sylvestre possède 13 logements vacants se trouvent
le long de la RD45 (axe traversant le centre bourg). Trois vacants ne se trouvent
pas sur cet axe.
Figure 69 : Vue du Sud de la RD45 traversant la Haye Saint Sylvestre (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 89
Figure 70 : Vue du Nord de la RD45 traversant la Haye Saint Sylvestre (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Les 38 constructions/changements d’usage se trouvent
majoritairement sur cet axe mais également dans un pôle au nord de la commune
où l’on trouve également deux logements vacants.
Figure 71 : Pôle de constructions neuves et de logements vacants au Nord de la Haye Saint Sylvestre
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Deux tendances se dégagent :
• Aucun neuf n’est vacant
• La construction neuve et la vacance se trouvent dans les mêmes
hameaux avec une urbanisation en majorité le long de la RD45
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 90
JUIGNETTES
Deux logements vacants sont sur la commune de Juignettes. Les 16
constructions neuves/changements d’usage se trouvent principalement au sud.
Figure 72 : Vue des constructions neuves en centre bourg de Juignettes (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Deux tendances se dégagent :
• Un logement neuf vacant (la vacance est un phénomène marginal
dans cette commune où la construction neuve est occupée)
• Urbanisation majoritairement dans la partie centrale de la
commune le long ou à proximité de la route départementale
NEAUFLES-AUVERGNY
La commune de Neaufles-Auvergny possède 18 logements
vacants dispersés sur le territoire communal. Les 42 constructions
neuves/changements d’usage sont également dispersés. On peut néanmoins
dégager de petits pôles comme celui-ci-dessous :
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 91
Figure 73 : Une construction neuve et une vacance dispersées sur Neaufles-Auvergny (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Deux tendances se dégagent :
• Un seul neuf est vacant, les constructions neuves sont donc
occupées très majoritairement
• L’urbanisation est fortement dispersée sur le territoire communal
et se poursuit avec de nouvelles constructions
LA NEUVE LYRE
La commune de la Neuve Lyre possède 35 logements vacants,
c’est la seconde plus grande commune du canton. Les logements vacants sont très
majoritairement localisés en centre-bourg.
La majorité des 44 constructions neuves/changements d’usage se
trouve également en centre-bourg sur la partie nord et ouest, le sud du bourg
étant déjà occupé par des pavillons d’avant 1990.
Figure 74 : Vue du centre bourg de la Neuve Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
Deux tendances se dégagent :
• Un seul neuf est vacant, les constructions neuves sont donc en
majorité occupées
• On peut imaginer un délaissement des logements anciens en
centre-bourg pour des pavillons neufs à proximité.
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 92
LA VIEILLE LYRE
La commune de la Vielle lyre possède neuf logements vacants
dont deux pôles de trois logements vacants :
• Un pôle en centre-bourg
Figure 75 : Vue du centre bourg de la Vieille Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
• Un pôle à la mare Thierry
Figure 76 : Vue de la mare Thierry à la Vieille Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
La majorité des 34 constructions neuves/changements d’usage se
trouve également sur ces deux pôles.
Deux tendances se dégagent :
• Aucun neuf n’est vacant
• Les logements vacants et la construction neuve se trouvent
majoritairement dans les deux mêmes hameaux
SAINT ANTONIN DE SOMMAIRE
La commune de Saint Antonin de Sommaire possède deux
logements vacants. Les 32 constructions neuves/changements d’usage sont
localisés dans deux pôles :
A . Commune par commune
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 93
• Un pôle en centre bourg (17 logements)
Figure 77 : Vue de la construction neuve dans le centre bourg de Saint Antonin de Sommaire
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
• Un pôle au nord de la commune (6 logements)
Figure 78 : Construction neuve au Nord de Saint Antonin de Sommaire (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Deux tendances se dégagent :
• Aucun neuf n’est vacant
• Les logements vacants se trouvent dans des hameaux où il n’y a
pas eu de constructions neuves.
B . Le cas particulier de Rugles
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 94
B. LE CAS PARTICULIER DE RUGLES
LES LOGEMENTS VACANTS
La commune de Rugles possède 56 logements vacants dont la majorité se
trouve en centre-bourg.
Figure 79 : Vue du centre bourg et périphérie de Rugles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
Pour préciser les choses, 28 logements vacants se trouvent sur la rue
Aristide Briand (axe commerçant de la commune) :
Figure 80 : Un pôle important de logements vacants sur la rue Aristide Briand à Rugles (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Le reste des logements vacants est dispersé sur le territoire
communal.
B . Le cas particulier de Rugles
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 95
CONSTRUCTION NEUVE
Une part importante de la construction neuve se trouve en centre-
bourg et à l’ouest de ce dernier :
Figure 81 : Construction neuve en centre-bourg de Rugles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
Figure 82 : Construction neuve à l'ouest de Rugles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
Rugles a construit près de 152 logements depuis 1990.
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 96
ANALYSE
Plusieurs tendances se dégagent :
• La construction neuve et la vacance se trouvent dans les mêmes
secteurs géographiques (centre bourg et périphérie)
• Un seul logement neuf est vacant, la plupart des constructions
neuves sont occupées
• La vacance en centre-bourg est majoritairement composée de
maisons de villes et de hauts de commerces
• La rue Aristide Briand est particulièrement touchée par la vacance
Attention, une moitié des constructions
neuves n’a pas été placée par les élus sur la carte.
La localisation des constructions neuves est donc
à prendre avec précaution
C. A L’ECHELLE DE L’INTERCOMMUNALITE
Prenons à présent le recul nécessaire pour réaliser une analyse à l’échelle
du canton.
A la fin de notre première phase de travail de terrain, c'est-à-dire une fois
un premier passage effectué dans chaque commune pour répertorier les
logements vacants et leurs propriétaires ainsi que pour inventorier les
constructions neuves sur la période 1990-2013, nous sommes en mesure de
réaliser quelques analyses statistiques sur ces thématiques.
LES LOGEMENTS VACANTS
A. LOCALISATION DE LA VACANCE
Les logements vacants sont, en 2013, au nombre de 219 sur le territoire
de la communauté de communes du canton de Rugles. Ils sont répartis de façon
hétérogène entre les différentes communes du canton. Ce nombre de logement
varie de plus de 55 pour la commune de Rugles à seulement 1 logement vacant
pour la commune de Champignolles.
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 97
Cette carte est la représentation du nombre de logements vacants par
commune de la 3CR. On peut remarquer que deux pôles se dégagent, il s’agit des
communes de Rugles et de la Neuve-Lyre avec respectivement 56 et 35 logements
vacants. A elles deux, les communes de Rugles et de la Neuve-Lyre représentent
plus de 40% du parc de logements vacants du canton. Cette tendance peut
s’expliquer par le fait que ces deux communes ont un centre bourg densément
urbanisé avec de nombreux logements au-dessus des commerces avec pour seul
accès un escalier dans l’arrière-boutique. De ce fait si le gérant du commerce
n’occupe pas ce logement, il est dans l’incapacité de le louer à une personne tierce.
Autre constat, sur ces communes, les logements vacants se concentrent le
long des axes routiers principaux. Les nuisances sonores initiées par le flux de
circulation peuvent retarder la vente de certains biens.
Figure 83 : Nombre de logements vacants par commune de la 3CR (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 98
A l’inverse, 5 communes ont moins de 5 logements vacants sur leur
territoire communal et 9 moins de 10 logements vacants sur leur territoire.
Finalement 6 communes présentent entre 11 et 30 logements.
Cette première carte a permis une lecture quantitative en valeur absolue
de la vacance, en désignant deux pôles de vacance principaux. Néanmoins cette
carte ne traduit pas le taux de vacance que nous nous proposons d’étudier avec
une seconde carte.
Pour rappel, le taux de vacance est le pourcentage obtenu en ramenant
les nombre de logements vacants par commune sur le nombre de logement
présent dans cette même commune. La carte ainsi obtenue est la suivante :
Figure 84 : Taux de vacance communaux de la 3CR (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 99
Avec 219 logements vacants pour 4477 logements recensés, le taux de
vacance intercommunal du canton de Rugles est de 4,8%. Ce taux n’est pas
alarmant. Il est inférieur à un taux de 5% de logements vacants nécessaire pour
assurer le bon fonctionnement du marché du logement. Il est d’une part
impossible d’atteindre un taux de 0% de logements vacants, mais d’autre part un
tel taux serait problématique car cela signifierait qu’aucun logement n’est libre sur
le territoire pour accueillir des populations nouvelles et compenser le
desserrement de la taille des ménages. Egalement les ménages seraient dans
l’incapacité de déménager car aucun logement ne serait libre.
A titre de comparaison, le taux de logements vacant de l’Eure est de 5,8%
et le taux national de logements vacants est estimé à 7,1%.
A l’instar de la carte précédente représentant la répartition des logements
vacants sur le canton, cette carte montre une grande hétérogénéité pour les taux
de vacance communaux.
10 communes ont un taux inférieur à 5%, dont 6 avec un taux inférieur à
3%. A l’inverse les plus forts taux de vacances sont localisés au nord-ouest du
canton, dans un pôle composé de 3 communes (Bois-Anzeray : 9,4%, Chambord,
et La-Haye-St-Sylvestre : 7,8%) avec pour valeur maximale 14,2% pour la commune
de Chambord. Un pôle secondaire se dégage au centre de la façade est du canton
avec les communes d’Ambenay (6,9%) et de Neaufles-Auvergy (6,2%).
Si nous confrontons à présent ces deux cartes, de nouvelles conclusions
apparaissent :
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 100
Les communes ayant un fort taux de vacance ne sont pas forcément les
communes qui présentent le plus grand nombre, en valeur absolue, de logements
vacants. On peut remarquer que les communes placées sur un axe SO/NE ont un
taux de vacance et un nombre logements vacants relativement bas et ne sont donc
pas dans une situation alarmante du point de vue de la mise en place d’une
politique de remobilisation des logements vacants. Cela ne veut pas dire qu’elles
ne doivent pas se sentir concernées par cette étude. En effet, une politique sur la
vacance du logement se réfléchit à l’échelle intercommunale et influencera des
paramètres comme le rythme de construction, même pour des communes où les
deux paramètres précédemment étudiés sont encourageants.
On peut, de la lecture croisée de ces deux cartes recoupée avec la
présentation commune par commune, affirmer que sur le canton se distinguent 2
types de vacance :
� Une vacance concentrée dans des poches d’urbanisation de
centre-bourgs notamment ceux de la Neuve-Lyre et de Rugles.
� Une vacance en tissu urbain diffus hors des centres-bourg.
B. L’ETAT DU PARC DE LOGEMENTS
Notre recensement du parc de logements vacants nous a amené à réaliser
une échelle de classification à 5 niveaux permettant de juger de l’état apparent du
logement, avant de connaître l’état général du parc de logements vacants sur le
territoire de la communauté de communes du canton de Rugles. Cette
classification permettra de caractériser le parc de logements vacants et d’aider à
choisir les outils les plus pertinents pour remobiliser ce parc.
Cette échelle est la suivante :
1
Démolition
/
Reconstruction
Pour un logement très vétuste, dangeureux dont le coût
de la réhabilitation serait supérieur au coût d’une
démolition suivie d’une reconstruction
2 Travaux de gros œuvre Pour un logement dont la structure ou la charpente
est atteinte (façade fissurée, toit enfoncé,…)
3 Travaux de second œuvre
Pour un logement avec des travaux mineurs
(porte, fenêtres, mise aux normes,…) et dont la structure
n’est pas endommagée.
4 Pas de travaux visibles L’état extérieur du logement laisse penser
qu’il ne nécessite pas de travaux pour sa remise sur le marché
5 Manque de Données Le logement n’est pas visible ou trop
loin sur la parcelle pour juger de son état
Figure 85 : Echelle de classification des états du parc de logements vacants (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 101
Cette échelle a été appliquée à l’ensemble des logements vacants du
canton. La section « manque de données » correspondant aux logements non
visibles depuis les extérieurs de la parcelle sur laquelle ils reposent ou implantés à
une distance trop importante pour en apprécier l’état. C’est le cas pour près d’un
quart des logements vacants inventoriés.
Ce jugement n’est basé strictement que sur l’aspect extérieur du
logement.
Figure 86 : Répartition des logements vacants selon l'état estimé (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
Ce graphique permet de constater que près de la moitié des logements
vacants du parc sont à un niveau 4 signifiant « pas de travaux visibles ». Si on y
ajoute le niveau 3 « travaux de second œuvre », c’est alors plus des deux tiers du
parc qui est concerné. Seulement 4 logements présentent un état pour lequel une
réhabilitation serait trop onéreuse et pour lesquels nous préconiserions une
démolition pour mieux reconstruire.
On peut alors tirer la conclusion que le parc de logements vacants du
canton de Rugles est en bon état, avec plus de deux tiers du parc facilement
remobilisable car ne nécessitant pas ou peu de travaux de réhabilitation.
C. POURQUOI CES LOGEMENTS VACANTS ?
Les raisons de la vacance des logements sont difficilement identifiables
sans adresser un courrier aux propriétaires pour en connaître précisément le
motif. Néanmoins notre travail de terrain a permis d’identifier quelques cas
récurrents sur le territoire de la communauté de commune.
1. Le logement obsolète
Plusieurs logements sont laissés vacants par des propriétaires du
fait de leur vétusté : manque de sanitaires, typologie de logement ne
correspondant pas au mode de vie actuel. Il est donc assez fréquent de
retrouver le propriétaire de ce logement dans une autre commune du
Répartiton des logements vacants selon l'état estimé
CANTON DE RUGLES
1 Destruction / Reconstruction
2 Gros travaux
3 Travaux de second œuvre
4 Pas de travaux visibles
5 Manque de données
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 102
canton : celui-ci conservant l’ancienne maison de famille tout en habitant
dans une construction neuve sur une commune voisine.
2. La rétention
Pour ce type de vacance on peut distinguer deux cas. Le premier :
un propriétaire voulant s’assurer du calme dans le voisinage rachète les
maisons voisines sans avoir l’intention de les occuper ou de les louer.
D’autre part on distingue des logements laissés vacants dans
l’objectif d’accueillir un membre de la famille pour sa retraite par exemple.
3. L’indivision
Pour un même logement, plusieurs propriétaires. Dans certains
cas jusqu’à 8 copropriétaires d’un seul bien. Cette configuration rend la
mise sur le marché difficile car les propriétaires sont généralement
dispersés sur le territoire national ou à l’étranger. Peu de propriétaires se
lancent dans la procédure de vente, compliquée vu le nombre de
propriétaires, pour le bénéfice financier à en retirer.
4. L’accessibilité
Problématique phare des centres-bourgs. Par exemple un
logement au-dessus d’un commerce avec pour unique accès un escalier
dans l’arrière-boutique et avec l’impossibilité de créer un accès
indépendant pour le logement.
5. Succession
A la suite d’un décès, le temps que les notaires désignent les
bénéficiaires du bien. Cette procédure ne dépasse généralement pas une
année.
LA CONSTRUCTION NEUVE
A. QUELQUES DONNEES
Le tableau du rythme de construction par commune du canton est donné
p.X.
En 23 ans sur la période s’étalant de 1990 à 2013, on décompte 653
constructions neuves ou changements de destination pour l’ensemble des
communes constituantes de la 3CR. La majorité de ces logements ont été réalisés
sur la période 1999-2009 avec plus de 450 constructions contre 133 et 115 pour
respectivement la période précédent et la période suivante.
Cette explosion des constructions neuves s’explique par la création de
nombreux lotissements sur cette période. Le rythme de construction est alors
passé de 15 logements/an pour la période 1990-1999 à 45 logements/an pour la
période étudiée. On se trouve alors bien au-dessus des 30 logements par an
préconisé par le SCoT pour le canton de Rugles.
C . A l’échelle de l’intercommunalité
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 103
B. LOCALISATION DE LA CONSTRUCTION NEUVE
La carte intercommunale de la localisation de la construction neuve est
donnée en annexe.
Sur la période 1990-2013, la construction neuve a grandement contribué
à l’étalement urbain. En effet on distingue clairement sur cette carte que
l’urbanisation s’est réalisée en périphérie des centres-bourgs et des hameaux,
agrandissant ainsi leur emprise sur du foncier jusque-là non-bâti. On peut
aisément distinguer les opérations de lotissements en constatant l’importance de
l’artificialisation des sols qu’elles ont engendrée.
Cependant on ne distingue que très rarement des constructions isolées de
toute autre forme d’urbanisation.
C. FORMES URBAINES
Les formes urbaines caractéristiques observées de façon récurrente pour
la construction neuve sont :
� L‘opération de lotissement
Figure 87 : Le lotissement et ses formes consommatrices d'espace (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
Le lotissement est une opération d’aménagement couramment
employée car relativement facile à mettre en place. Néanmoins la forme
urbaine engendrée contribue au phénomène de périurbanisation et
d’artificialisation des terres agricoles, car dans ce cas les constructions
neuves sont implantées à la périphérie des centres-bourgs et non pas
intégrées à la trame urbaine existante.
D . Comparaison avec les données existantes
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 104
� La construction concentrique
Figure 88 : Urbanisation en couche d'oignon, en rouge les LV en vert le CN (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Sur cet extrait de planche cadastrale, on distingue l’étalement urbain lié
aux constructions neuves (en vert) qui se développent en couches concentriques
d’année en année autour d’un hameau ancien. Les habitations anciennes au cœur
du hameau y sont petit à petit délaissées (logements vacants en rouge) au profit
des constructions neuves.
D. COMPARAISON AVEC LES DONNEES EXISTANTES
Au commencement de l’étude, il avait été envisagé de comparer les
données collectées par nos soins auprès des différentes communes aux données
déjà existantes sur le logement vacant.
Cet objectif a été abandonné pour des plusieurs raisons.
Tout d’abord le délai d’obtention de ces données est excessivement long.
Bien que les demandes aient été réalisées lors de notre première semaine de stage
auprès des services des impôts et de la DDTM27 (Direction Départementale des
Territoires et de la Mer) pour l’obtention du dossier FILOCOM (Fichier du
Logement Communal), nous n’avons pu les obtenir qu’un mois et demi plus tard
alors que notre phase d’analyse et de recensement était finie depuis longtemps et
que nous étions passé à un autre stade de l’étude.
De plus ces données se sont révélées incomplètes. Pour le dossier
FILOCOM, les données s’arrêtaient en 2009 et pour le fichier logements vacants
des impôts, la base de données était complétée sur la base déclarative en
additionnant au fil des ans les logements vacants sans jamais les retirer de la liste
une fois réemployés.
Bien que la problématique des logements vacants soit ramenée de façon
récurrente sur le devant de la scène médiatique, nous avons pu constater qu’il
D . Comparaison avec les données existantes
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 105
était difficile d’évaluer le nombre exact de logements vacants. Les bases de
données existantes étant remplies sur la base déclarative, erronées et pas
suffisamment actualisées pour servir de base solide à une étude comme celle que
nous réalisons.
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 106
III. ESTIMATION DES BESOINS EN LOGEMENTS A L’HORIZON 2020 ET 2025
A. ESTIMATION QUANTITATIVE DES BESOINS EN LOGEMENTS
L’évaluation des besoins en logements repose sur des hypothèses qui
s’appuient sur les évolutions et les caractéristiques du territoire. Elle se base sur la
projection démographique, sur la taille des ménages, sur le renouvellement du
parc et sur les objectifs de constructions de logements neufs fixés par le SCoT.
EVOLUTION DE LA TAILLE DES MENAGES
Depuis 1990, on assiste à une diminution de la taille moyenne des
ménages. Ce desserrement des ménages s’explique par l’évolution des modes
traditionnels de cohabitation (familles monoparentales, décohabitation des
jeunes, …). Ce facteur est donc à prendre en compte dans l’estimation des besoins
en logements.
EVOLUTION DU NOMBRE DE RESIDENCES
SECONDAIRES ET DE LOGEMENTS VACANTS
Ces paramètres dépendent principalement de l’attractivité touristique, du
marché immobilier mais également du contexte économique.
RENOUVELLEMENT DU PARC
Chaque année des logements du parc privé et locatif social disparaissent.
Afin de faire des estimations en besoins des logements, il important de prendre en
compte les opérations de réhabilitation, démolition, transformation d’usage et de
disparition de logements.
LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE
A travers les documents d’urbanisme (SCoT, PLU, PLH, …), chaque
territoire se fixe des objectifs selon son projet de territoire dans lequel figurent les
objectifs démographiques qui entraînent des besoins en logements. Selon le
contexte économique et la capacité d’accueil du territoire, il est possible de faire
des estimations en besoins en logements pour connaître le potentiel du territoire.
B. ESTIMATION DES BESOINS EN LOGEMENTS A L’HORIZON
2020 ET 2025
Après avoir expliqué l’évolution du parc de logements depuis 1990 (Partie
1/IV/C), la méthode du « point mort » permet de faire des estimations des besoins
en logements à long terme en tenant compte des caractéristiques propres à
chaque territoire. Dans l’étude sur le canton de Rugles, trois hypothèses ont été
proposés afin de démontrer l’éventuelle évolution du parc de logements dans le
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 107
cas où une démarche commune serait appliquée, et dans le cas où rien ne serait
fait.
HYPOTHESE 1 (AU FIL DE L’EAU) :
Diminution du taux de la taille des ménages. Résidences secondaires et
logements vacants évoluent comme entre les deux derniers recensements.
Respect du nombre de logements fixé par le SCoT. Des logements continuent à
disparaitre et maintienne le renouvellement du parc à un rythme de 1 logt/
commune / an.
HYPOTHESE 2 (BASSE):
Diminution du taux de la taille des ménages. RS évoluent comme entre les
deux derniers recensements. Augmentation des LV. Respect du nombre de
logements fixé par le SCoT. Les logements permettant le renouvellement du parc
continuent à se dégrader à un rythme de 1 logement/commune/an.
HYPOTHESE 3 (HAUTE) :
Diminution du taux de la taille des ménages. RS évoluent comme entre les
deux derniers recensements. Diminution des LV. Respect du nombre de logements
fixé par le SCoT. Réhabilitation du parc dégradé grâce à des stratégies
intercommunales (mise en place du PLUi et du PIG12).
HYPOTHESE 1 « AU FIL DE L’EAU »
A. DIMINUTION DE LA TAILLE DES MENAGES
Dans les trois hypothèses, la taille des ménages varie de manière
identique. En effet, nous avons comparé l’évolution de la taille des ménages du
canton de Rugles par rapport à celle du département de l’Eure, de la région de la
Haute-Normandie et de la France. On remarque que la taille des ménages diminue
de manière plus ou moins rapide selon les échelles. De plus, de 1999 à 2013, la
courbe du canton de Rugles et la courbe de la France sont confondues.
L’évolution de la taille des ménages du canton de Rugles suit l’évolution de la
courbe nationale.
Par ailleurs, selon l’INSEE, la taille des ménages en France serait de 2,25
en 2020 et 2,20 en 2025. Nous avons projeté la courbe du canton de
Rugles aux horizons 2020 et 2025 en diminuant la taille des ménages mais
de manière plus prudente et moins rapide que la baisse nationale.
1990 1999 2009 2013 2020 2025
France 2,63 2,46 2.32 2,30 2,25* 2,20*
Canton de Rugles 2,7 2,46 2,32 2,30 2,27 2,23
Figure 1 : Evolution et projection de l’évolution de la taille des ménages en France et dans le canton
de Rugles
* Projection estimée par l’INSEE
12 Voir partie 3 / III / C.
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 108
Figure 89 : Comparaison de l’évolution de la taille des ménages
entre le canton e Rugles, l’Eure, la Haute-Normandie et la France
Figure 90 : Comparaison de l’évolution de la taille des
ménages entre le canton de Rugles et la France
B. MAINTIEN DU POURCENTAGE DES RESIDENCES
SECONDAIRES ET DES LOGEMENTS VACANTS
Dans les trois hypothèses, le pourcentage des résidences secondaires est
maintenu à 17,8% comme entre les 2 derniers recensements. En effet, grâce à la
rencontre avec les élus et de leur connaissance du territoire, il s’avère que les
résidences secondaires ont tendance à se maintenir depuis plusieurs années (peu
d’arrivées et peu de sorties des résidences secondaires). Ceci explique le choix de
maintenir le pourcentage des résidences secondaires à 17,8% de l’ensemble du
parc.
En outre, dans l’hypothèse 1, le pourcentage des logements vacants a
également été maintenu à 4,8% comme lors du dernier recensement de 2013
effectué par notre travail du le terrain. En effet, dans cette hypothèse, on
considère qu’aucune politique de lutte contre la vacance des logements n’est mise
en place. Et que les élus continuent à exercer chacun de leur côté leur propre
« politique ».
C. OBJECTIF DU SCOT
Le SCoT du Pays Risle Charentonne fixe à la communauté de communes
du canton de Rugles un objectif de construction de 30 logements/an. Nous nous
sommes alors appuyés sur cet objectif dans les 3 hypothèses.
D. RENOUVELLEMENT DU PARC
Sur la période précédente (2009 – 2013), 69 logements sont sortis du parc,
ce qui correspond environ à une perte de 1 logement/commune/an. Toujours dans
la continuité de l’hypothèse 1, nous supposons que si aucune démarche n’est
2
2,1
2,2
2,3
2,4
2,5
2,6
2,7
2,8
2,9
1990 1999 2009 2013 2020 2030
Canton de Rugles
Eure
Haute-Normandie
France
2
2,1
2,2
2,3
2,4
2,5
2,6
2,7
2,8
1990 2010 2030 2050
Canton de Rugles
France
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 109
entreprise et si aucune réaction n’est faite de la part des élus, le parc de logement
continuerait à se dégrader, et des logements continueraient à sortir du parc à un
rythme de 1 logement/commune/an.
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 110
Figure 91 : Hypothèse 1 ; estimation des besoins en logements à l'horizon 2020 et 2025
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 111
E. HYPOTHESE 1 : EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS A
L’HORIZON 2020 PUIS 2025
L’hypothèse 1 correspond au scénario dans lequel aucune démarche
intercommunale n’est engagée et chaque commune continue à entreprendre des
initiatives sans tenir compte de la stratégie cantonale. En effet, à un tel rythme, le
canton de Rugles pourrait voir son parc de logements se dégrader. La projection
effectuée en 2020 montre que 112 logements sortiraient du parc si les logements
existants continuent à se dégrader sans qu’il y ait des travaux de réhabilitation
d’engagés. Et entre 2020 et 2025, 80 logements supplémentaires sortiraient du
parc. Le renouvellement du parc est une des composantes du point mort. Parmi
les 210 nouveaux logements (construction et réhabilitation) construits entre 2013
et 2020, 179 logements seraient nécessaires pour le maintien de la population et
31 logements accueilleraient une nouvelle population. En effet, avec les critères
posés dans l’hypothèse 1, la population aura légèrement augmenté en 2020 (+71
habitants). Cependant, en continuant à se projeter jusqu’en 2025, la tendance va
s’inverser puisque des logements continueraient à sortir du parc et les nouveaux
logements construits ne seraient plus suffisants pour maintenir la population. Par
conséquent, la population cantonale serait en diminution.
HYPOTHESE 2 « BASSE »
A. DIMINUTION DE LA TAILLE DES MENAGES
Dans l’hypothèse 2, la taille des ménages évolue comme lors de la
première hypothèse.
B. MAINTIEN DU POURCENTAGE DES RESIDENCES
SECONDAIRES ET DES LOGEMENTS VACANTS
Dans l’hypothèse 2, on maintient le pourcentage des résidences
secondaires comme lors de la première hypothèse.
Par ailleurs, le pourcentage des logements vacants sera augmenté à 6%.
En effet, on considère dans l’hypothèse 2 que le phénomène de la vacance va
s’accentuer.
C. OBJECTIF DU SCOT
Le SCoT du Pays Risle Charentonne fixe à la communauté de communes
de Rugles un objectif de construction de 30 logements/an.
D. RENOUVELLEMENT DU PARC
Nous supposons que si aucune démarche n’est entreprise et si aucune
réaction n’est faite de la part des élus, le parc de logement continuerait à se
dégrader, et des logements continueraient à sortir du parc à un rythme de 1
logement/commune/an.
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 112
Figure 92 : Hypothèse 2 ; estimation des besoins en logements à l'horizon 2020 et 2025 (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 113
E. HYPOTHESE 2 : EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS A
L’HORIZON 2020 PUIS 2025
L’hypothèse 2 correspond au scénario auquel aucune démarche
intercommunale n’est engagée et chaque commune continue à entreprendre des
initiatives sans tenir compte de la stratégie cantonale. De plus, on applique cette
hypothèse dans le cas où le phénomène de la vacance des logements se poursuit
de manière plus importante. L’augmentation de la vacance des logements ainsi
que la sortie de 1 logements/commune/an du parc vont avoir une conséquence
sur l’évolution de la population. En effet, cette fois-ci dès 2020, on assiste à une
perte de la population. Cette diminution de la population se poursuivra en 2025.
HYPOTHESE 3 « HAUTE »
A. DIMINUTION DE LA TAILLE DES MENAGES
Dans l’hypothèse 3, la taille des ménages évolue comme lors de la
première et deuxième hypothèse.
B. MAINTIEN DU POURCENTAGE DES RESIDENCES
SECONDAIRES ET DES LOGEMENTS VACANTS
Dans l’hypothèse 3, on maintient le pourcentage des résidences
secondaires comme lors de la première et deuxième hypothèse.
Par ailleurs, le pourcentage des logements vacants sera diminué à 4,65%.
En effet, on considère dans l’hypothèse 3 que le phénomène de la vacance va
diminuer car on suppose qu’une réflexion commune pour la lutte contre la
vacance sera mise en place, on prend également en compte l’intégration du PLUi
et du PIG.
C. OBJECTIF DU SCOT
Le SCoT du Pays Risle Charentonne fixe à la communauté de communes
de Rugles un objectif de construction de 30 logements/an.
D. RENOUVELLEMENT DU PARC
Dans cette hypothèse 3, la prise en compte du PIG et du PLUi, permet la
réhabilitation des logements vétustes et par conséquent, il y aura moins de
logements qui sortiraient du parc. Notre travail du terrain nous a permis
d’identifier l’état des logements vacants.
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 114
Figure 93 : Répartition des logements vacants selon leur état estimé (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
Potentiellement une centaine de logements vacants pourraient être
remobilisées et remis sur le marché. Si on se fixe seulement une réhabilitation de
5 logements/an pour l’ensemble du canton en tenant compte des outils mis à
disposition (PLUi, PIG), en 2020, 35 logements seraient réhabilités et il y aurait une
diminution de la perte de logements dans le renouvellement du parc. Cette
réhabilitation permet un gain de logements et par conséquent ces logements
serviront à maintenir la population et participeront également à l’accueil d’une
population supplémentaire. Le travail sur une réflexion et une stratégie globale à
l’échelle du canton permettra à la communauté de communes de non seulement
réutiliser les logements du parc mais également de gagner en population.
1 Destruction / Reconstruction
2 Gros travaux
3 Travaux de second œuvre
4 Pas de travaux visibles
5 Manque de données
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 115
Figure 94 : Hypothèse 3 ; estimation des besoins en logements à l'horizon 2020 et 2025 (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 116
CONCLUSION
La programmation des besoins en logements est devenue une nécessité
pour les politiques locales. C’est pourquoi, la méthode du « point mort » est un
outil mis à disposition des élus leur permettant d’anticiper les besoins en
logements sur leur territoire. Cette approche par le « point mort » leur permet
également de prendre connaissance de l’état de leur patrimoine immobilier et de
savoir s’il doit être amélioré ou pas. De même, grâce à cette méthode, les élus
seront en capacité de programmer et de définir les besoins en logements et en
foncier en avançant des hypothèses adaptées à leur territoire.
Dans le cas de notre étude, trois hypothèses ont été suggérées afin de
démontrer l’évolution du parc de logements et de faire prendre conscience aux
élus des différentes réalités qui pourraient se produire si aucune démarche globale
n’est pensée à l’échelle du canton. Parmi ces trois hypothèses, nous avons défini
une hypothèse appelée « au fil de l’eau », c’est-à-dire, une hypothèse où le
phénomène de vacance des logements se poursuit et le parc de logements
continue à se dégrader. Cette hypothèse a pour conséquence une légère
augmentation de la population en 2020 qui se poursuivra par une baisse dès 2025.
Une seconde hypothèse dite « hypothèse basse » dans laquelle le phénomène de
vacance s’accentue et le parc continue à se dégrader. Cette hypothèse démontre
que l’absence d’une démarche commune entrainera une perte spontanée de la
population dès 2020. Enfin, une dernière hypothèse dite « hypothèse haute »,
tient compte de la démarche PLUi, de la mise en place du Programme d’Intérêt
Général (PIG) et de la réhabilitation du parc dégradé. Cette hypothèse démontre
que des logements neufs seront construits mais également des logements seront
réaffectés au parc de logements grâce à la réhabilitation. Cette hypothèse haute a
pour conséquence une augmentation de la population.
Ces hypothèses démontrent que les élus peuvent agir sur plusieurs leviers
(construction neuve, réhabilitation, lutter contre la vacance des logements) afin
de mener à bien une politique territoriale. Ces hypothèses prouvent qu’en agissant
sur ces leviers, on peut agir de manière globale sur le territoire.
B . Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025
IV. Bilan du diagnostic
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
Page 117
IV. BILAN DU DIAGNOSTIC
Au vu des éléments récoltés au fil de la première phase de notre stage
nous sommes dans la capacité de dresser le bilan suivant sur la vacance.
Le canton de Rugles n’est pas nécrosé par une vacance de logements
importante. Le marché de l’immobilier sur le canton est détendu du fait de
nombreux facteurs et de nombreux biens restent longtemps sur le marché avant
de trouver acquéreur, ce qui a pu donner l’impression aux élus que le phénomène
de vacance était plus important sur le territoire ces dernier temps.
Le parc de logements vacants sur le territoire de la communauté de
communes du canton de Rugles est majoritairement en bon état et sa
remobilisation permettrait de répondre à des enjeux de développement territorial
tels que :
� Maintenir une animation, des services et des
populations dans les centres bourg
� Répondre à une demande de certaines typologies
de logements sur le marché non disponibles
actuellement
� Revaloriser le patrimoine architectural de certains
édifices
Au cours de cette première phase nous avons distingué 2 types de vacance
aux enjeux divers et dont les modes de traitements seront différenciés :
� Des poches dans les centres-bourgs qui vont nécessiter l’emploi d’outils
opérationnels d’ordre urbanistiques
� Des logements diffus qui eux vont nécessiter d’être traités
individuellement avec deux configurations :
� Classique : il s’agit des logements vacants qui garderont cet usage
et donc chaque cas doit être traité particulièrement.
� Exceptionnel : ce sont les logements dont la localisation, la
volumétrie permettent de laisser penser qu’ils peuvent être
utilisés à d’autre fins que celle d’origine. Notamment en les
intégrant dans les politiques de développement de la 3CR.
Dès lors on peut envisager la mise en place d’une politique de
remobilisation composée d’un tronc commun méthodologique (contact des
propriétaires et informations) et de trois volets correspondant à l’action sur les
poches de logements vacants en secteurs urbanisés, le traitement des logements
diffus et finalement le traitements des sites à fort potentiel.
Afin de mettre en place une politique basée sur ces trois volets, le but de
la prochaine partie sera de connaître l’ensemble des outils existants mis à notre
disposition afin de réaliser la combinaison d’actions la plus pertinente possible, au
vu de notre diagnostic. Nous avons classés ces outils en partant de la conclusion
de notre diagnostic : les outils permettant de traiter un bâtiment à démolir, les
outils ponctuels traitant un seul logement, les outils sectoriels traitant la vacance
dans une poche d’urbanisation.
PARTIE III: LES OUTILS EXISTANTS
A . La responsabilité du Maire
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 121
I. QUELS LEVIERS DANS LE CAS D’UNE DEMOLITION / RECONSTRUCTION / BATIMENT DANGEUREUX ?
A. LA RESPONSABILITE DU MAIRE
Dans ce paragraphe, nous allons voir sur quelles bases juridiques le maire
a le droit et le devoir d’agir dans le cas où un bâtiment (dans notre cas un
logement) représente un danger.
ARTICLE L2212-1 ET L2212-2 DU CODE GENERAL
DES COLLECTIVITES TERRITORIALE
L’article L2212-1 créé par la Loi n°96-142 du 21/02/1996 énonce
le principe suivant :
« Le maire est chargé, sous le contrôle administratif du représentant de
l'Etat dans le département, de la police municipale, de la police rurale et de
l'exécution des actes de l'Etat qui y sont relatifs. »
Cet article donne donc au maire des pouvoirs de police sur sa
commune, pouvoirs qui sont définis dans l’article L2212-2 modifié par la loi
n°2008-1350 du 19 décembre 2008 - art. 21 :
« La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la
sécurité et la salubrité publiques. Elle comprend notamment :
1° Tout ce qui intéresse la sûreté et la commodité du passage dans les
rues, quais, places et voies publiques, ce qui comprend le nettoiement, l'éclairage,
l'enlèvement des encombrements, la démolition ou la réparation des édifices et
monuments funéraires menaçant ruine, l'interdiction de rien exposer aux
fenêtres ou autres parties des édifices qui puisse nuire par sa chute ou celle de
rien jeter qui puisse endommager les passants ou causer des exhalaisons nuisibles
ainsi que le soin de réprimer les dépôts, déversements, déjections, projections de
toute matière ou objet de nature à nuire, en quelque manière que ce soit, à la
sûreté ou à la commodité du passage ou à la propreté des voies susmentionnées
; »
Si l’on en croit cet article, le maire est donc responsable à travers la police
municipale qu’il commande de la sûreté de sa voirie, y compris lorsqu’il s’agit de
propriétés privées qui pourraient endommager l’espace public et les personnes s’y
trouvant (chute d’objet par exemple).
Lors de notre étude, nous avons constaté un certain nombre de logements
vacants en bordure de voiries publiques où des éléments du bâti chutent sur le
trottoir. Au titre de ces deux articles, le maire a le droit et le devoir d’agir à travers
notamment les arrêtés de périls dans les cas les plus extrêmes ou à travers un
article du PLUi.
A . La responsabilité du Maire
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 122
ARTICLE 121-3 DU CODE PENAL : INFRACTIONS
NON-INTENTIONNELLES
Si l’on se réfère au code pénal, un élu peut donc être condamné
pour avoir manqué à ses obligations mentionnées ci-dessus :
« Constitue un délit au sens de l’article 121-3 (3° et 4°) du code pénal le
comportement fautif d’une personne qui a créé ou contribué à créer la situation
qui a permis la réalisation d’un dommage, ou qui n’a pas pris les mesures
permettant de l’éviter. Ce comportement résulte :
� soit de la violation manifestement délibérée d’une obligation
particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le
règlement ;
� soit d’une faute caractérisée qui expose autrui à un risque d’une
particulière gravité que le prévenu ne pouvait ignorer. »
Par exemple, le maire a été considéré comme auteur indirect (qui
s’est montré coupable d’un délit d’imprudence) dans l’affaire suivante : une buse
de drainage d’eau s’est déplacée et à écrasée un enfant dans une aire de jeu
communale (Crim. 20 mars 2001, Bull. n° 75).
Dans notre cas, on peut imaginer la condamnation d’un maire
comme auteur indirect d’une chute de tuiles sur une personne se trouvant sur la
voie publique, ce maire ayant connaissance d’un risque de chute d’objet et n’ayant
pas pris les mesures nécessaires. Par exemple, sur la photographie ci-dessous, la
couverture perd régulièrement des tuiles sur la voie de circulation, tuiles qui
pourraient chuter sur un véhicule, causant un accident.
B . 10 article L123-1-5 du code de l’urbanisme
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 123
Figure 95 : Exemple de l'AB80 à Chaise-Dieu-du-Theil (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
Le maire, en tant que représentant de l’Etat et comme officier de
police sur sa commune, a le devoir d’agir lorsqu’un danger menace la sûreté et la
commodité du passage dans ses rues. Le maire peut agir au titre de :
� l’article L123-1-5 du code de l’urbanisme
� l’arrêté de péril
B. 10° ARTICLE L123-1-5 DU CODE DE L’URBANISME
L’article de la loi qui nous intéresse ici se trouve dans le livre I du code de
l’urbanisme « Règles générales d’aménagement et d’urbanisme », au titre II
« Prévisions et règles d’urbanisme », au chapitre III « Plans Locaux d’Urbanisme ».
L’article L123-1-5 a été créé par la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art.
19. Il décrit dans l’alinéa 10 le principe suivant :
« Délimiter les secteurs dans lesquels la
délivrance du permis de construire peut être
subordonnée à la démolition de tout ou partie des
bâtiments existants sur le terrain où
l'implantation de la construction est envisagée »
B . 10 article L123-1-5 du code de l’urbanisme
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 124
Nous sommes ici dans une étude sur la vacance du logement utile dans la
démarche du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) initié par la
communauté de communes. Cet article peut donc être mobilisable.
Il permet d’identifier des secteurs où la démolition d’une « ruine » est une
obligation avant toute construction neuve. Le terme « ruine » sert ici à désigner
des logements qui de par leur état n’en sont plus. On parle précisément de
démolition partielle ou totale.
Prenons un exemple sur la commune de Chambord, référence cadastrale
ZK57 :
Figure 96 : Photographie de la ZK57 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Comme on peut le voir sur cette photographie, la couverture s’effondre
partiellement, les murs qu’ils soient en briques ou en torchis sont dans un état de
dégradation avancée…..
Si l’on regarde sa localisation, nous sommes à la limite entre Chambord et
les Bottereaux au milieu d’espaces boisés. C’est un exemple typique du mitage que
l’on observe sur ce territoire. Il est difficilement accessible en voiture, il faut rouler
sur un chemin en terre en mauvais état.
Ce bâtiment nécessiterait une grosse réhabilitation, on peut douter de
l’opportunité de tels travaux face à un marché de la construction neuve largement
majoritaire sur ce territoire.
C . L’Arrêté de péril
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 125
Figure 97 : Localisation de la ZK57 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Après avoir limité les terres ouvertes à l’urbanisation, cet article permet
d’obliger le futur propriétaire du terrain à démolir un bâtiment comme celui de
notre exemple, mais aussi un bâtiment agricole en ruine, un ancien hangar …
avant de construire une nouvelle habitation.
L’atout majeur de cet article de loi réside dans sa capacité à remobiliser
des terrains déjà urbanisés plutôt que de grignoter un peu plus les terrains
agricoles.
C. L’ARRETE DE PERIL
BASE LEGALE
Le maire peut prescrire des réparations sur une propriété privée à travers
un arrêté de péril défini dans l’article L511-1 du code de la Construction et de
l’Habitation.
PROCEDURE ORDINAIRE
Le maire peut prendre un arrêté de péril à l’encontre d’un propriétaire
lorsqu’il constate un danger pour la sécurité des voisins, des occupants ou des
passants.
La procédure ordinaire est engagée lorsque le danger n’est pas immédiat.
Un schéma explicatif, présenté lors du second comité de pilotage, est fourni ci-
dessous :
C . L’Arrêté de péril
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 126
Figure 98 : Schéma de la procédure de péril ordinaire (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
La loi donne des délais a minima, c’est au maire d’en préciser la durée
exacte (en lien ou non avec le propriétaire).
Le maire notifie au propriétaire qu’une procédure de péril ordinaire est
engagée. Après un mois minimum, le maire par arrêté municipal met le
propriétaire en demeure de réaliser des travaux pour améliorer une situation
définie (par exemple une chute de tuile) : c’est l’arrêté de péril.
Le propriétaire a un mois minimum pour réaliser les travaux. A la fin du
délai fixé par le maire, un expert indépendant vient constater si les travaux ont été
réalisés ou non.
S’ils ont été réalisés, le maire par arrêté municipale signe la fin de l’arrêté
de péril.
Si les travaux n’ont pas été réalisés, le propriétaire a un mois maximum
pour engager des travaux. S’il ne le fait pas, le maire peut mettre en place des
travaux d’office (que nous verrons plus tard) et des poursuites pénales peuvent
être engagées.
On trouve très facilement sur internet des modèles d’arrêté à remplir. Un
document de ce type est fourni en annexe.
ARRETE DE PERIL : PROCEDURE D’URGENCE
Lorsque le maire a connaissance d’une menace « réelle et
actuelle » pour les voisins, occupants, passants, il peut mettre en place un arrêté
de péril d’urgence. Il s’agit d’une procédure nettement plus rapide que la
procédure ordinaire. Un schéma explicatif, présenté lors du second comité de
pilotage, est fourni ci-dessous :
C . L’Arrêté de péril
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 127
Figure 99 : Schéma de la procédure de péril d'urgence (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
Le maire notifie au propriétaire qu’un arrêté de péril d’urgence est
engagé. Dans les 24 heures, un expert est mandaté par le juge des référés qui aura
24 heures pour prescrire des travaux précis.
Contrairement à l’arrêté de péril ordinaire, le propriétaire ne choisit pas
les travaux à réaliser. Les délais sont fixés par le maire en lien avec l’expert, il
n’existe pas de délai minimal comme dans le cas précédent.
A l’issu du délai, un expert vient constater de la réalisation ou non des
travaux. La suite de la procédure est identique à l’arrêté de péril par procédure
ordinaire vue au-dessus. Il s’agit d’une procédure extrême et rapide lorsqu’un
danger est imminent (par exemple lors de l’effondrement d’un immeuble occupé).
LES TRAVAUX D’OFFICE DANS LE CAS D’ARRETE DE
PERIL
Dans le cas de procédures de péril (mais aussi d’arrêté d’insalubrité, …), la
commune peut réaliser les travaux nécessaires à la sécurité des personnes si le
propriétaire ne les engage pas lui-même après les délais définis dans l’arrêté de
péril.
Les travaux sont réalisés par la commune mais sont payés par le
propriétaire. La collectivité émet un titre de perception sur la totalité des sommes
engagées. Elle doit donc avancer les frais avant d’être remboursés.
Dans le cas d’une procédure ordinaire, l’ANAH (voir plus loin) peut
subventionner à hauteur de 50% des travaux. Mais dans le cas d’une procédure
d’urgence, le propriétaire prend à sa charge les travaux dans leur totalité.
Les coûts des travaux prescrits par l’arrêté recouvrent les travaux en eux-
mêmes ainsi que tous les frais liés à l’ingénierie, la maîtrise d’œuvre ….
C . L’Arrêté de péril
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ?
Partie III: Les outils existants
Page 128
Les travaux d’office ne sont réalisés qu’après que tous les moyens de
discussion soient épuisés et correspondent à une situation de blocage avec le
propriétaire.
A . L’ANAH, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’habitat
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 129
II. QUELS LEVIERS POUR TRAITER LA VACANCE D’UN SEUL LOGEMENT ?
A. L’ANAH, L’AGENCE NATIONALE POUR L’AMELIORATION DE
L’HABITAT
La lutte contre la vacance des logements a pour objectif une amélioration
du parc privé. En effet, la plupart des logements vacants répertoriés sur le canton
de Rugles nécessitent d’entreprendre des travaux de remise aux normes. On peut
estimer que bien souvent leurs propriétaires n’ont pas les moyens de réaliser ces
travaux.
Des dispositifs existent afin d’aider les propriétaires à la réalisation des
travaux dans leurs logements vacants dans le but de les remettre sur le marché.
Ces dispositifs peuvent être des moyens financiers, conventionnels, contractuels,
fonciers et fiscaux.
LES AIDES FINANCIERES
L’ANAH, l’agence nationale de l’habitat, gère les fonds alloués par l’Etat et
les redistribuent aux particuliers et aux collectivités dans le cadre d’une OPAH
(Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) ou d’un PIG (Programme
d’Intérêt Général). Les fonds de l’ANAH proviennent des quotas-carbones. Ce sont
les industriels qui émettent une quantité importante de CO2 dans l’atmosphère qui
paient une taxe, c’est le principe du pollueur-payeur.
L’aide de droit commun de l’ANAH encourage les propriétaires des
logements vacants à réaliser des travaux, si besoin dans leurs logements, afin de
les remettre sur le marché. Pour être éligible aux aides de l’ANAH, un propriétaire
doit avoir un logement achevé depuis au moins 15 ans et les travaux doivent être
réalisés par une entreprise. L’ANAH accorde deux types d’aides :
� Une aide à l’amélioration de l’habitat indigne ou très dégradé
� Une aide à l’amélioration énergétique des logements
L’AIDE A L’AMELIORATION DE L’HABITAT INDIGNE
OU TRES DEGRADE POUR UN PROPRIETAIRE BAILLEUR
Un propriétaire possédant un logement vacant très dégradé peut
prétendre bénéficier des subventions de l’ANAH à condition de respecter les
conditions suivantes :
- Signer une convention à loyer maîtrisé
- Durée de la convention : 9 ans
- Le bien doit être loué à titre de résidence principale à des ménages aux
revenus modestes
- Le plafond des loyers est fixé par l’ANAH
Sur le canton de Rugles, une soixantaine de logements vacants est
concernée par des travaux de second œuvre ou de gros œuvre. Il est important
d’informer les propriétaires des aides qui existent.
A . L’ANAH, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’habitat
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 130
En outre, les projets financés par l’ANAH doivent avoir fait l’objet d’une
procédure administrative (arrêté de péril) ou bien, d’un diagnostic logement établi
par un professionnel qualifié. Par exemple, HD27 peut intervenir en tant
qu’assistant à maîtrise d’ouvrage. Elle peut intervenir auprès des propriétaires
pour évaluer le degré de dégradation des logements, estimer les subventions
possibles et indiquer les engagements à respecter.
Source : HD27
Figure 100 : Variation des taux de subvention en fonction de la nature des travaux dans le
département de l’Eure
Dans le département de l’Eure, le taux de subvention pour l’aide à
l’amélioration de l’habitat indigne ou très dégradé est majoré à 45 % des coûts des
travaux (limité à 80 000 €) à condition que le propriétaire s’engage à signer un
loyer social (LS) ou très social (LTS). Le taux de subvention varie en fonction des
types de loyers (social, très social ou intermédiaire) mais également en fonction
de la nature des travaux.
De même, en ce qui concerne les loyers conventionnés, l’ANAH plafonne
les prix des loyers en fonction de la zone dans laquelle le logement appartient.
A . L’ANAH, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’habitat
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 131
Figure 101 : Les plafonds de loyers (Source ANAH)
Le canton de Rugles appartient à la zone C. Si un propriétaire bailleur
souhaiterait bénéficier des subventions de l’ANAH, selon le type de loyer qu’il
souhaiterait appliquer, il doit s’engager à ne pas dépasser les plafonds fixés ci-
dessus (les plafonds de la zone C).
Figure 102 : Comparatif des loyers moyens à Rugles et alentours
Source : agences immobilière de Rugles et l’Aigle, www.leboncoin.fr
Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013
Le marché local pour la location des biens avoisine les 8€/m² dans le
canton de Rugles et ses environs. Ce prix correspond à un loyer
social/intermédiaire. Si un propriétaire signe un loyer conventionné, il y aura très
peu de différence entre le prix du marché local et le prix fixé par l’ANAH.
A . L’ANAH, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’habitat
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 132
EXEMPLE D’UN PROPRIETAIRE DE LA COMMUNAUTE DE
COMMUNES DE BROGLIE SITUEE DANS L’EURE AYANT BENEFICIE DES AIDES
DE L’ANAH
� Logement vacant
� Type T2 (57 m²)
� Un loyer « intermédiaire » à 5.68€/m²/mois
� Loyer mensuel : 323€/mois soit 3876€/an
� En 8 ans : 31 000 € (remboursement des 28 505 € financés par le
propriétaire)
� Déduction fiscale de 30 % dans le cadre du dispositif « Borloo dans
l’ancien »
L’AIDE PORTANT SUR L’AMELIORATION
ENERGETIQUE DES LOGEMENTS POUR UN PROPRIETAIRE
BAILLEUR
Un propriétaire bailleur
peut également bénéficier des aides
de l’ANAH pour réaliser des travaux
portant sur l’amélioration
énergétique des logements. Des
subventions sont accordées
seulement si les travaux projetés
permettent un gain d’au moins 35%
de performance énergétique et
d’atteindre une consommation
énergétique inférieur à 231
KWhep/m².an, ce qui correspondrait
à la lettre D de l’étiquette d’énergie.
En France, la consommation énergétique moyenne des logements est
comprise entre 231 et 330 KWhep/m².an, ce qui correspond à la lettre E de
l’étiquette d’énergie.
En plus de cette condition de performance énergétique, le propriétaire
bailleur doit signer une convention à loyer maîtrisé avec l’ANAH et devrait
s’engager à respecter les conditions suivantes :
Total aide : 17 195 € (37 % du coût des travaux)
Reste à financer 28 805 €
Coût des travaux : 46 000 € HT ANAH : 12 897 € (28 %) CG : 2149 €
Loyer conventionné
A . L’ANAH, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’habitat
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 133
� Signer une convention à loyer maîtrisé
� Durée de la convention : 9 ans
� Le bien est loué en tant que résidence principale à des ménages aux
revenus modestes
� Le plafond des loyers est fixé par l’ANAH
ANAH
Plafond
travaux
Taux de
subvention
Majorations locales Aide applicable
Subvention Travaux Taux Travaux
Rénovation thermique
25% LS/LTS +10% +25% 35% 937,50€/m²
LI +5% +25% 30%
Figure 103 : Variation du taux de subvention pour la rénovation thermique en fonction du type de
loyer appliqué (Source : HD27)
Un propriétaire bailleur peut bénéficier d’une aide financière majorée à
35% des coûts des travaux s’il applique un « loyer social ou très social ».
AUTRES AIDES FINANCIERES
Le Conseil Général de l’Eure peut encourager certains efforts des
propriétaires qui s’engagent à réaliser des travaux dans leurs logements vacants
afin d’améliorer la performance énergétique de leur logement ou produire des
logements conventionnés. Cette prime complètera les subventions proposées par
l’ANAH.
De même, une prime supplémentaire de 2000€ pourrait s’ajouter s’il y a
un conventionnement ANAH à loyer très social donnant au préfet le droit de
désigner le locataire.
AVANTAGE FISCAUX (DISPOSITIF « BORLOO DANS L’ANCIEN »)
En plus de la convention conclue avec l’ANAH, le propriétaire peut profiter
d’une déduction fiscale sur ses revenus fonciers bruts. La déduction fiscale varie
selon la nature de la convention :
- 30% en cas de convention à loyer intermédiaire
- 60% en cas de convention à loyer social ou très social
UNE AIDE PORTANT SUR L’AMELIORATION
ENERGETIQUE DES LOGEMENTS POUR UN PROPRIETAIRE
OCCUPANT
On peut considérer comme propriétaire occupant, un propriétaire qui
souhaite habiter son logement vacant en tant que résidence principale pendant
les six années à venir, ou un acquéreur achètant un logement vacant et
s’engageant à l’occuper à titre de résidence principale pendant six ans.
Pour bénéficier des aides financières de l’ANAH, trois catégories de
propriétaires occupants sont éligibles pour le financement des travaux :
A . L’ANAH, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’habitat
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 134
- Les ménages aux ressources « très modestes »
- Les ménages aux ressources « modestes »
- Les ménages aux ressources « modestes/plafond majoré »
Le tableau ci-dessous permet de déterminer les trois catégories des
ménages en fonction de leurs ressources et du nombre de personnes par ménages.
Figure 104 : Les catégories de ménages éligibles aux aides de l'ANAH (Source : ANAH)
Seuls les ménages dont les plafonds de ressources sont mentionnés dans
le tableau ci-dessus sont autorisés à bénéficier des subventions de l’ANAH. Cette
aide financière varie en fonction de la nature des travaux portés par le
propriétaire. Un propriétaire occupant peut bénéficier d’un taux majoré à 60% des
coûts des travaux. Selon la nature des travaux à mener, le taux de subvention peut
varier.
En complément de l’aide à l’amélioration de l’habitat très dégradé, le
propriétaire peut aussi bénéficier de l’aide « Habiter Mieux » si les travaux
engagés améliorent d’au moins 25 % la performance énergétique du logement. Le
montant d’aide est fixé à 3.000€ et peut être majoré à 3.500€.
B . Le crédit d’impôt développement durable
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 135
ANAH
Plafond
travaux
HT
conditions Taux
départemental
(l’Eure)
Taux
national
Travaux lourds
50 000€ Ensemble du
territoire délégué
au département
(OPAH, PIG)
60 % 50%
Sécurité - Salubrité
20 000€ / 50 % 50%
Autonomie avec
justificatif
20 000€ Ensemble du
territoire délégué
au département
(OPAH, PIG)
60% PO très
modeste
50%
45% PO
modeste
35%
Travaux de lutte contre la précarité énergétique
20 000€ / 35% /
20%
« Habiter Mieux »
3 000€ Aide
complémentaire
collectivité
3 000€ à
3 500€
/
Figure 105 : Variation du taux de subvention pour la rénovation thermique en fonction du type de
loyer appliqué (Source : HD27)
B. LE CREDIT D’IMPOT DEVELOPPEMENT DURABLE
OBJECTIFS
Le crédit d'impôt a pour objectif d'inciter les particuliers à réaliser des
travaux d'amélioration de la performance énergétique de leur logement. La
finalité ultime est donc la réalisation d'économies de consommation en énergie
dans le cadre du principe de développement durable.
BENEFICIAIRES
Le bénéfice du crédit d'impôt est accordé aux contribuables, personnes
physiques, qui payent des dépenses d'équipements au titre de leur habitation
principale. Il s'applique aux contribuables propriétaires, locataires ou occupants à
titre gratuit de leur habitation principale. Il s'applique également, depuis 2009, aux
dépenses supportées par les propriétaires bailleurs pour les travaux réalisés dans
des logements achevés depuis plus de 2 ans, qu'ils s'engagent à louer nus pendant
une durée minimale de 5 ans à des personnes qui en font leur résidence principale.
Pour une société civile immobilière (SCI), non soumise à l'impôt sur les
sociétés (IS), propriétaire du bien mis en location, les associés (personnes
physiques) bénéficient du crédit d'impôt à hauteur de leur participation dans la SCI
correspondant au logement loué.
Lorsque le logement appartenant à une société civile immobilière (SCI),
imposable sur le revenu, l'associé, occupant du logement à titre d'habitation
B . Le crédit d’impôt développement durable
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 136
principale et qui paie effectivement les dépenses, peut bénéficier du crédit
d'impôt.
Lorsque des personnes non soumises à l'imposition commune, vivant dans
un même logement constituant leur habitation principale commune, demandent
à bénéficier du crédit d'impôt, la facture doit comporter, en plus des mentions
obligatoires, l'identité de chacune de ces personnes.
SUR QUELLE BASE ?
Le crédit d'impôt en faveur du développement durable s'applique aux
dépenses d'équipements en économies d'énergie. Le taux applicable est de 15 %,
25 %, 40 % ou 50 % du prix de l'équipement en fonction du type de travaux réalisés.
Le crédit d'impôt en faveur du développement durable s'applique au prix d'achat
de ces équipements, matériaux et appareils tel qu'il résulte de la facture délivrée
par l'entreprise ayant réalisé les travaux. Ce montant s'entend TTC, c'est-à-dire le
montant HT majoré de la TVA mentionnée sur la facture. Dans la base du crédit
d'impôt, sont comprises les pièces et fournitures destinées à s'intégrer ou à
constituer, une fois réunies, l'équipement (chaudière) ou l'appareil de régulation
de chauffage. La main-d'œuvre correspondant à la pose des équipements et
appareils est exclue. Le montant des dépenses ouvrant droit au crédit d'impôt est
plafonné à 8.000 euros pour une personne seule et 16.000 euros pour un couple
soumis à imposition commune. Cette somme est majorée de 400 euros par
personne à charge. Pour les bailleurs, il est plafonné à 8.000 euros par logement
dans la limite de 3 logements par an.
Le crédit d'impôt est calculé sur le montant des dépenses éligibles,
déduction faite des aides et subventions reçues par ailleurs. Ainsi, si le ménage
bénéficie d'une autre aide publique pour l'achat des équipements et des
matériaux (conseil régional, conseil général, ANAH), le calcul se fera sur le coût de
l'équipement déductions faites des aides perçues.
Le taux du crédit d'impôt varie en fonction des travaux réalisés
Taux variable selon travaux (de 15 à 41 %) prix TTC hors pose( sauf isolation et échangeur géothermique).
Plafonds de dépenses
Personne seule
8 000 €
Couple
16 000 € +
400 € / enfant à charge
Bailleur
8 000 € / lgmt
(max 3)
C . L’éco-prêt à taux zéro
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 137
C. L’ECO-PRET A TAUX ZERO
Pour le financement des travaux de rénovation énergétique, l’éco-prêt à
taux 0% (EPTZ) offre l’avantage de ne pas à avoir à avancer l’intégralité des frais
liés à cet investissement.
Deux possibilités pour pouvoir en bénéficier :
� Composer un bouquet de 2 ou 3 prestations parmi une liste
prédéfinie
� Viser une étiquette énergétique.
L’éco-prêt permet de débloquer jusqu’à 30 000€ pour les bouquets à 3
branches et 20 000€ pour les bouquets de deux prestations, qu’il faut rembourser
sur 10 ans sans aucun intérêt.
L’EPTZ peut se cumuler avec les autres aides présentées et s’applique aux
propriétaires et bailleurs pour des logements occupés comme résidence principale
depuis plus de 5 ans et dont la construction s’est achevée avant le 1er janvier 1990.
Pour bénéficier de l’EPTZ, il faut en faire une demande auprès d’une
banque après avoir fait réaliser un devis auprès d’un artisan compétent sur les
travaux conseillés et réaliser les travaux dans les 2 ans suivants l’obtention du prêt.
Exemple de simulation rénovation :
Données initiales :
- Maison 100m²
- Années 70
- Chauffée au gaz avec une isolation moyenne
�Facture énergétique = 270€/mois
Le propriétaire décide d’entreprendre des travaux de réhabilitation en composant
un bouquet pompe à chaleur + isolation d’une valeur de 18 000€.
Une fois cette opération réalisée sa facture énergétique est de 140€/mois
A sa facture s’ajoute les mensualités de son crédit standard avec un taux à 6% qui
sont de 200€/moins soit au total 340€/mois.
Dans le cas d’un EPTZ ces mensualité ne seront plus que de 150€ donc un coût
mensuel tout compris de 290€/mois. A ce stade le propriétaire se trouve à
dépenser plus après réhabilitation qu’avant.
Pour rendre l’opération rentable, le CIDD permet d’effectuer une économie de
9000€ qui, répartie sur l’ensemble des mensualités du prêt, font un bilan mensuel
de 260€/mois.
En cumulant l’EPTZ et le CIDD, le propriétaire économise 10€/mois pendant le
remboursement de son crédit et bénéficie donc déjà une première économie qui
sera de 130€/mois une fois le crédit remboursé. De plus, le propriétaire a réalisé
une amélioration de son logement dont il bénéficie immédiatement et augmente
la valeur de son bien sur le marché.
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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D. L’EXONERATION DE TAXE FONCIERE
L’exonération de taxe foncière correspond à un abattement de celle-ci
pour les ménages ayant réalisé des travaux de réfection en faveur du
développement durable sur leur logement principal dont la construction a été
finalisée avant le 1er janvier 1989. Pour pouvoir en bénéficier, le particulier
demandant cet abattement doit pouvoir justifier d’une dépense :
� Soit de 10 000€ sur l’année précédente
� Soit de 15 000€ sur les trois années précédentes.
Cet abattement est d’un taux variant de 50 à 100% et s’étire sur une
période de 5 ans. A la fin de cette période, le propriétaire devra attendre 10 ans
pour pouvoir refaire une demande d’exonération.
La mise en place d’un tel procédé est relativement simple car elle est
facultative et ne nécessite qu’une simple délibération en conseil municipal.
L’exonération de taxe foncière en faveur des ménages réalisant des
travaux d’économie d’énergie est un geste fort témoignant de la volonté de la
collectivité de faire de la réhabilitation son cheval de bataille mais risque d’être
relativement compliquée à mettre en place dans certaines communes du canton,
la fiscalité étant leur seule source de revenus.
E. UN OUTIL CONTRACTUEL : LE BAIL A REHABILITATION
Le bail à réhabilitation est un contrat qui va permettre à un particulier
bailleur de réhabiliter et de louer un logement dont il est propriétaire en se faisant
aider par un organisme public. Cet outil poursuit un double objectif :
� Réhabiliter des logements dégradés
� Développer une offre de logement accessible aux plus démunis
DEFINITION ET PRINCIPE
Le bail à réhabilitation a été défini par l’article L.252-1 du Code de la
Construction et de l’Habitation (issu de l’article 11 de la loi n°90-449 du
31/05/1990, dite « loi Besson ») :13
« Le bail à réhabilitation est un contrat
par lequel le preneur s’engage à réaliser dans un
délai déterminé des travaux d’amélioration sur
l’immeuble du bailleur et à le conserver en bon
état en vue de louer cet immeuble à l’usage
d’habitation pendant la durée du bail. »
13 Textes de références : « Loi Besson » n° 90-449 du 31 mai 1990 ; Circulaire n°91-23 du 28 janvier 1991 ; Code de la construction et de l’habitation, articles L.252-1 à L.252-4
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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Le principe général est schématisé page suivante. Un propriétaire
possédant un logement vacant en mauvais état souhaite le réhabiliter en vue de
le louer à un particulier. Pour cela, il va transmettre l’usage et la gestion de son
bien à un organisme public, en contractant avec lui un bail à réhabilitation.
L’organisme public a alors charge de réhabiliter et d’entretenir le logement, mais
aussi de le louer à un ménage modeste et d’assurer la gestion de cette location. Le
contrat est limité dans le temps mais reconductible : sa durée minimale est de 12
ans (elle peut cependant être fixée à 15 ou 18 ans). De plus, il nécessite une
convention APL entre l’Etat et l’organisme preneur, annexée au bail et publiée au
fichier immobilier.
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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Figure 106 : Principe général du bail à réhabilitation (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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CONTENU DU CONTRAT
Examinons la nature, les droits et les obligations de chaque protagoniste.
A. LE PROPRIETAIRE : BAILLEUR DANS LE CADRE DU BAIL A
REHABILITATION
Le propriétaire bailleur du logement concerné peut être un particulier
mais également une commune. Le contrat qu’il signe avec l’organisme public
preneur du logement n’est pas anodin : il perd totalement pendant 12 ans l’usage
de son bien ; il transmet donc de réels droits immobiliers au preneur.
B. L’ORGANISME PUBLIC : PRENEUR DANS LE CADRE DU
BAIL A REHABILITATION
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
Page 142
Le contrat de bail à réhabilitation donne à l’organisme public preneur
l’usage du bien et le pouvoir d’effectuer l’ensemble des formalités et démarches
administratives nécessaires à la réalisation des travaux (demande de permis de
construire, déclaration préalable de travaux, obtention de certificat de
conformité). Le délai d’exécution des travaux est précisé dans le contrat. Le
preneur peut bénéficier des subventions de l’ANAH vues précédemment pour les
réaliser. Il effectue également de la gestion locative, puisqu’il a obligation de louer
le bien à un ménage modeste pouvant prétendre à être logé dans le parc social.
Lorsque le preneur est une collectivité territoriale ou un office public HLM,
le bail doit faire l’objet d’un acte notarié ou d’un acte administratif.
Le prix du bail est fixé librement entre le propriétaire bailleur et
l’organisme preneur, en fonction de la nature du financement retenu pour le
montage de l’opération :14
� PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration)
� PLUS (Prêt Locatif à Usage Social)
� ANAH
� Libre
C. LE MENAGE MODESTE : LOCATAIRE DU PRENEUR DANS
LE CADRE DU BAIL A REHABILITATION
14 Source : Habitat & Développement 27
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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REGIME FISCAL
Le bail à réhabilitation bénéficie de dispositions fiscales15 qui avantagent
les deux signataires du contrat. Elles sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Propriétaire bailleur Organisme preneur
� Le bailleur est imposé sur les loyers et prestations de toute nature qui constituent le prix du bail, au titre des revenus fonciers.
� Les travaux de construction, de reconstruction et d’agrandissement réalisés par le preneur sont exonérés d’impôt sur les revenus fonciers.
� Pas d’exonération pour les travaux
d’amélioration (chauffage, isolation…)
� Taxe foncière sur les propriétés bâties payée par le preneur pendant la durée du bail
Par ailleurs, les collectivités locales peuvent faciliter encore plus le recours
à cet outil :
� Elles peuvent exonérer de taxe foncière sur les propriétés bâties
les logements faisant l’objet d’un bail à réhabilitation, totalement
ou partiellement, pour une durée qu’elles déterminent.
� Le Conseil Général peut proposer d’exonérer le bail à
réhabilitation de la taxe départementale de publicité foncière. Ce
n’est pas le cas dans l’Eure.16
On constate que les dispositions fiscales sont très incitatives pour le
propriétaire : il n’est notamment pas imposé sur les travaux (hors amélioration)
effectués par l’organisme preneur, et il transfère la taxe sur les propriétés bâties à
cet organisme.
15 Instituées par la Loi de Finances rectificative pour 1990 (29/12/1990) : art. 39 ; CGI : art. 33 quinquiès, art. 745, art. 1400 et art. 1387 B / loi du 29.7.98 : art. 49 16 Source : Direction Générale des Finances Publiques : Droits d’enregistrement et taxe de publicité foncière sur les mutations à titre onéreux d’immeubles et de droits immobiliers. Taux, abattements et exonérations applicables à compter du 1er juin 2013. Voir ce tableau en annexe.
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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SORTIE DE BAIL
Au terme de la durée du bail prévue dans le contrat, deux options s’offrent
au propriétaire :
Figure 107 : Quelles options pour le propriétaire bailleur en fin automatique de bail ? (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
� En cas de prolongation du bail sur une nouvelle période, décidée
par les deux parties, un avenant au bail en cours est signé afin
d’assurer la liaison avec le bail à réhabilitation suivant.
� En cas de résiliation du bail, le propriétaire récupère le bénéfice
des travaux de réhabilitation effectués par le preneur, sans avoir
à l’indemniser. Il retrouve alors le libre usage de son bien.
Reste à régler la question des locataires occupants du logement. Là
encore, le choix revient au propriétaire (voir schéma ci-dessous).
Figure 108 : Situation des locataires occupants en cas de résiliation du bail (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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LE BAIL A REHABILITATION : AVANTAGES ET
INCONVENIENTS
Le principal avantage du bail à réhabilitation est qu’il permet à des
propriétaires, qui sont dans l’incapacité financière et/ou organisationnelle
d’engager des travaux immobiliers, de réhabiliter leur logement vacant, vétuste
voire insalubre (ou qui le serait devenu sans travaux). Le dispositif est très incitatif
pour le propriétaire dynamique qui souhaite faire « vivre » son patrimoine
immobilier car il lui permet d’améliorer son logement (et donc potentiellement
d’augmenter sa valeur) sans avoir à en supporter la charge financière. Le
propriétaire se déleste de plus de l’organisation des travaux. On a vu dans la partie
« contexte de l’étude » que la population qui prédomine dans le canton est assez
peu aisée. Des dispositifs tels que celui-ci paraissent donc pertinents à proposer,
du fait de l’appui financier et logistique qu’ils procurent.
La principale limite de cet outil contractuel concerne la difficulté pour
l’organisme public preneur de porter ce type de projet dans le contexte très rural
du canton, marqué par un marché immobilier peu tendu. Il paraît peu efficace
d’utiliser cet outil de manière isolée, au cas par cas (même si cela reste possible).
Il sera plus judicieux de l’utiliser en combinaison d’autres outils.
Une autre difficulté à prendre en compte concerne le relogement des
locataires occupants en cas de résiliation du bail, que le preneur a l’obligation
d’effectuer, alors que le parc social n’est pas très développé dans le canton (voir
partie 1). Le bail à réhabilitation s’appuie en effet sur le parc social, au travers de
la convention APL fixée avec l’Etat. Or, le logement social n’est pas forcément
adapté à n’importe quel cas dans le contexte cantonal (on ne peut pas accueillir
des populations trop modestes qui ne possèdent pas de voiture). Il faut donc
jongler entre les plafonds de loyers fixés par l’ANAH pour obtenir des subventions
et le profil de population qu’il est pertinent d’accueillir sur le canton.
A noter, en variante au bail à réhabilitation, il est également possible
d’utiliser un bail emphytéotique17. Le principe est sensiblement le même : par
contrat, le propriétaire cède au preneur la jouissance d’un immeuble pour un loyer
peu élevé, mais contre l’engagement du preneur d’améliorer le bien. Quelques
différences existent cependant par rapport au bail à réhabilitation : le preneur n’a
pas à louer le bien à un locataire (dans le cas d’un logement) et le contrat est conclu
pour une durée de 18 à 99 ans. En pratique, cet outil est davantage utilisé pour
gérer du foncier non bâti (entretenir des espaces naturels par exemple), mais on
retrouve quelques exemples de réhabilitation de logements (appartenant souvent
à des collectivités territoriales) par le biais de ce contrat. Par exemple, la commune
de Burlats (1902 habitants en 2010, Tarn, 81) a « cédé » au PACT18 du Tarn par bail
17 Défini par les articles L 451-1 à L 451-13 du Code Rural 18 L’association loi 1901 PACT-Arim aide les collectivités locales à mettre en place des politiques de l’habitat adaptées à leur contexte territorial et à leurs objectifs politiques ; elle aide également les particuliers à améliorer leur logement grâce à des conventions avec les institutions financeurs du logement (Etat, ANAH, départements, régions, CAF, caisses de
E . Un outil contractuel : le bail à réhabilitation
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ?
Partie III: Les outils existants
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emphytéotique la gestion d’un immeuble insalubre situé à l’entrée de la
commune. Le PACT, aidé par des subventions de l’ANAH, du département et de la
CAF, a réhabilité l’immeuble et a créé huit logements sociaux (voir en annexe les
photos avant/après la réhabilitation).
retraites…). Guichet unique, elle dispense des conseils d’ordre technique, administratif et financier. (Source : Site maisonrouge77.free.fr/pactarim.htm)
A . La ZAC, Zone d’Aménagement Concerté
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
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III. QUELS LEVIERS POUR TRAITER LA VACANCE DANS DES POCHES D’URBANISATION ?
A. LA ZAC, ZONE D’AMENAGEMENT CONCERTE
QU'EST-CE QU'UNE ZAC ?
Les zones d'aménagement concerté sont des zones à l'intérieur desquelles
la collectivité publique décide d'intervenir pour procéder à la réalisation
coordonnée d'équipements publics (eau potable, égouts, routes, écoles, maison
pour tous…) en vue d'aménager des terrains, qu'elle a acquis ou qu'elle va
acquérir, pour les céder ensuite à des utilisateurs publics ou privés.
Le projet d'urbanisme de la ZAC, établi autour d'un programme de
construction et d'équipements publics précis (logements, activités, équipements),
est inclus dans le plan local d'urbanisme afin de mieux intégrer celle-ci dans
l'urbanisation environnante.
POURQUOI METTRE EN PLACE UNE ZAC ?
Contrairement à la procédure couramment utilisée de lotissement qui est
d’origine privée, la ZAC est à l’initiative de la collectivité. Il s’agit de l’outil privilégié
de l’aménagement pour les collectivités.
Une ZAC permet d’assurer la maîtrise foncière en apportant à sa création
la possibilité de mettre en place le droit de préemption urbain (DPU) et la
déclaration d’utilité publique (DUP).
Elle permet d’assurer la maîtrise de l’urbanisation car c’est la collectivité
qui fixe les règles d’aménagement de l’opération. En complément la ZAC, à sa
création, permet de surseoir à statuer sur les demandes d’autorisations risquant
de compromettre la réalisation de l’opération.
La ZAC permet d’assurer le financement de l’opération par un régime de
participations contractuelles de l’aménageur ou du promoteur vis-à-vis de la
collectivité.
Finalement, la ZAC est une procédure transparente car elle assure une
bonne communication au public grâce à des réunions d’information et des
enquêtes publiques.
UNE ZAC, COMMENT CELA FONCTIONNE ?
La ZAC est une opération d’aménagement qui résulte d’une initiative
publique à l’intérieur de laquelle une collectivité publique ou un établissement
public y ayant vocation décide d’intervenir pour réaliser ou faire réaliser
l’aménagement et l’équipement des terrains.
A. LA CREATION DE LA ZAC EN 6 ETAPES
1. Définir le périmètre de la ZAC
Le périmètre, l’objet et les objectifs de la ZAC sont fixés par
délibération du conseil de l’organe délibérant. Le périmètre sera figé par
A . La ZAC, Zone d’Aménagement Concerté
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
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l’acte qui crée la ZAC. Précisons également que le périmètre de la ZAC n’est
pas forcément continu et peut se composer de plusieurs sites, on parle
alors de ZAC multi-sites.
2. Conduite d’une étude préalable
Au vu des enjeux urbains, financiers et politiques induits par la
ZAC, il est appréciable de réaliser une étude permettant de juger de la
faisabilité d’une telle opération en prenant appui sur un diagnostic global
des besoins et des moyens. L’objectif alors est de juger de l’opportunité
de l’opération. Cette étude doit donc porter sur l’ensemble des points qui
constitueront le rapport de création :
� Le programme
� Le site
� La faisabilité technique et financière
� L’ébauche de projet
� Les procédures
Cette étude permettra de rédiger un diagnostic support du futur projet
d’aménagement.
3. Organisation de la concertation
Cette délibération vise à fixer les supports de communication, les
réunions de concertation et des réunions publiques… Durant la durée de
l’élaboration du projet, les habitants, les associations, les collectivités et
toute autre personne concernée sont invités à s’associer aux réflexions du
projet pour permettre de l’infléchir.
4. Constituer le dossier de création
Le dossier doit être approuvé par l’organe délibérant de la
personne publique qui initie le projet. Ce dossier doit contenir un rapport
de présentation, un plan de situation, un plan de délimitation du
périmètre et une étude d’impact environnemental.
Il y sera précisé si la taxe d’aménagement est exigible sur la zone.
On y décrit également le programme global de l’opération et les modes de
réalisation de la ZAC.
5. Créer la ZAC
La ZAC est créée par délibération de l’organe ayant impulsé la
création. A ce stade il est possible d’appliquer le sursis à statuer.
6. Faire la publicité de l’acte de création
L’acte de création de la ZAC doit être affiché pendant au minimum
un mois dans chacune des mairies constituants l’EPCI et doit faire l’objet
de publications dans la presse.
A . La ZAC, Zone d’Aménagement Concerté
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 149
B. LA REALISATION DE LA ZAC
Si la collectivité choisit de ne pas porter l’opération en régie, il faut qu’elle
désigne par une procédure de marché public l’aménageur qui réalisera la ZAC.
Une fois désigné, l’aménageur est chargé d’acquérir les terrains contenus
dans le périmètre de la ZAC, de les viabiliser, de créer les aménagements publics
de la ZAC (VRD, équipements) et de revendre sous forme de cessions (libre ou m²
de surface constructible) les parcelles ainsi équipées aux promoteurs ou aux
particuliers.
C. QUELQUES DONNEES SUPPLEMENTAIRES
Figure 109 : La chronologie de la ZAC (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
D. ZAC ET REGLEMENT DU PLUI
La création d’une ZAC étant annexée au PLUi, toute création de ZAC
entraîne une révision ou une modification de ce dernier pour intégrer le règlement
de la ZAC au règlement du PLUi.
Etude de faisabilité 4 mois
Elaboration du dossier de création
6-8 mois
Choix de l'aménageur
3-4 mois
Constitution du dossier de
réalisation 6 à 8 mois
B . L’OPAH, l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 150
Figure 110 : Résumé du déroulement de la procédure de ZAC (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
B. L’OPAH, L’OPERATION PROGRAMMEE D’AMELIORATION DE
L’HABITAT
Le travail sur le terrain a permis d’identifier des zones où il y a une
concentration importante de logements vacants, notamment dans les centres-
bourgs de Rugles et de La Neuve-Lyre. Des outils existent afin d’aider les
collectivités à traiter la vacance de logements dans un périmètre précis.
PRINCIPE
En effet, sur un secteur géographique bien déterminé, une OPAH
(Opération Programmée de l’Amélioration de l’Habitat) peut renforcer les aides
classiques de l’ANAH. L’OPAH est un dispositif d’une durée de 3 à 5 ans à l’initiative
des collectivités locales. Elle s’inscrit dans un projet de territoire dans le but de
requalifier un quartier, des îlots, une ville ou un secteur rural pour lequel une
étude pré-opérationnelle aura été menée. La lutte contre la vacance n’est pas
affichée comme une priorité, l’objectif premier est d’inciter les propriétaires privés
à réhabiliter leur(s) logement(s) dégradé(s). Les propriétaires occupants ou
bailleurs peuvent bénéficier des subventions selon la nature des travaux envisagés
et sous certaines conditions de plafonds de ressources. Si des propriétaires ne
collaborent pas à cette démarche de l’amélioration de l’habitat, les animateurs de
l’OPAH travailleront uniquement avec les propriétaires ayant coopérés.
B . L’OPAH, l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 151
Cependant, l’effet produit par une OPAH sera moindre et l’ANAH accordera peu
de subventions.
Les travaux susceptibles d’être subventionnées par l’ANAH sont les
suivants :
� Travaux d’économie d’énergie
� Travaux d’adaptation du logement liés au handicap de l’occupant
� Travaux permettant le maintien à domicile des personnes âgées
� Travaux permettant la remise sur le marché des logements vacants
� Développement du parc locatif conventionné
� Travaux lourds face à une situation de dégradation du logement
QUELQUES EXEMPLES
A. EXEMPLE LOCAL D’UNE OPAH (2009 – 2012) DANS LA
COMMUNAUTE DE COMMUNES D’AMFREVILLE-LA-
CAMPAGNE (L’EURE)
♦ BILAN FINAL
� Propriétaires occupants (PO)
Figure 111 : Quelques chiffres significatifs (Source : HD27)
� Propriétaires bailleurs (PB)
B . L’OPAH, l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 152
Figure 112 : Quelques chiffres significatifs (Source : HD27)
♦ SYNTHESE
� De nombreux contacts : 355 personnes se sont renseignées sur les
aides OPAH.
� 108 logements améliorés (103 logements PO et 5 logements PB) :
une multiplicité d’interventions
� Une finalité sociale de l’opération, à travers les aides accordées :
72 % des aides PO accordées aux propriétaires très modestes et
aux projets spécifiques (handicap, insalubrité, amélioration
énergétique)
� Implication et l’intervention de tous les partenaires engagés dans
l’opération
B. COUPLAGE AVEC LE BAIL A REHABILITATION
Nous allons maintenant voir un exemple mêlant OPAH et bail à
réhabilitation. Il s’agit de la réhabilitation d’un centre de vacances en 9 logements
à Plélauff (693 habitants en 2010, Côtes-d’Armor, 22) 19 . Le programme de
logements prévoyait 4 logements pour tout ménage modeste, et 5 plus
spécifiquement réservés à des jeunes en insertion professionnelle. Ce projet s’est
déroulé dans le cadre de l’OPAH de revitalisation rurale à volet énergie de la
Communauté de Communes du Kreiz Breiz, et du PREBAT de la région Bretagne
(Programme de Recherche et d’expérimentation sur l’Energie dans le Bâtiment).
L’opérateur et gestionnaire du projet était le PACT20 des Côtes-d’Armor,
qui a reçu un financement de 660.000€ : la moitié en subventions, l’autre moitié
provenant d’un Prêt Locatif Social. Ce projet, par son caractère expérimental, a
réuni le soutien de nombreuses organisations :
19 Source : PACT Arim, L’action du mouvement Pact Arim ; Habitat et solidarités : l’efficacité au quotidien, 30 cas pratiques. Etude – Juin 2008. Voir fiche en annexe 20 L’association loi 1901 PACT-Arim aide les collectivités locales à mettre en place des politiques de l’habitat adaptées à leur contexte territorial et à leurs objectifs politiques ; elle aide également les particuliers à améliorer leur logement grâce à des conventions avec les institutions financeurs du logement (Etat, ANAH, départements, régions, CAF, caisses de retraites…). Guichet unique, elle dispense des conseils d’ordre technique, administratif et financier. (Source : Site maisonrouge77.free.fr/pactarim.htm)
B . L’OPAH, l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 153
� ANAH
� Région Bretagne
� Collectivités locales
� ADEME
� FEDER
� Crédit Mutuel de Bretagne
� CAPEB
Figure 113 : Photographie des logements réhabilités (Source : Pact-Arim)
Cet exemple d’articulation de plusieurs outils (OPAH et bail à
réhabilitation) montre que les outils applicables à un seul logement (tels que le
bail à réhabilitation) sont plus efficacement utilisés en étant combinés à des outils
sectorisés, car ces derniers expriment des objectifs politiques en termes, par
exemple, de forme d’habitat, de public visés, de continuité urbaine etc… Ces
combinaisons doivent ainsi permettre d’intégrer les logements à traiter dans un
programme commun, concerté et cohérent (c’est en tout cas le but), avec
normalement une meilleure réflexion à moyen et long termes.
L’exemple précédent combinait OPAH et bail à réhabilitation, mais
d’autres combinaisons sont possibles : par exemple avec l’outil suivant, très
proche de l’OPAH (sur la thématique « amélioration de l’habitat »), et qui a été mis
en place au niveau de la communauté de communes du canton de Rugles.
C . Le PIG, le Programme d’Intêret Général
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 154
C. LE PIG, LE PROGRAMME D’INTERET GENERAL
DEFINITION ET PRINCIPE GENERAL
Le Programme d’Intérêt Général est un outil conventionnel qui peut être
lancé à l’initiative des collectivités territoriales ou de l’Etat (par l’intermédiaire du
préfet). Il a défini comme suit par la circulaire n°2002-68/UHC/IUH4/26 du 8
novembre 2002 et par l’article R.353-34 du Code de la construction et de
l’habitation :
Le PIG est un « programme d’action visant
à […] promouvoir des actions d’intérêt général,
afin de résoudre des problèmes particuliers dans
l’habitat existant, dont la nature peut être sociale
ou technique, et ce, hors d’une logique de projet
de quartier ou de territoire. »
Le PIG autorise notamment le conventionnement des logements (la
possibilité de les louer à des loyers maîtrisés) et permet aux propriétaires bailleurs
qui s’engagent à louer leurs logements à des loyers maîtrisés de bénéficier de
subventions majorées. Le PIG fait l’objet d’un protocole d’accord entre la
collectivité locale initiatrice et l’Etat, dans lequel sont précisés les engagements
réciproques des deux parties, les conditions de suivi, d’animation et d’évaluation
du programme. Ce protocole conventionnel doit être approuvé par le préfet du
département concerné, par arrêté.
Par rapport à l’OPAH, le PIG est utilisé pour traiter une ou plusieurs
problématiques précises et ponctuelles, de nature sociale ou technique, sur des
secteurs plus vastes que ceux traités par l’OPAH : ils peuvent aller de
l’agglomération au département voire au pays. Ces problématiques peuvent être,
par exemple :
� Dans le champ social : le logement étudiant, des jeunes
travailleurs, des personnes âgées, des personnes handicapées, les
logements insalubres…
� Dans le champ technique : problématiques liées à la santé, aux
zones inondables, sismiques, aux performances énergétiques de
l’habitat…
Ces problématiques étant ponctuelles, elles n’entraînent pas forcément
des dysfonctionnements majeurs à l’échelle du territoire traité par le PIG. C’est
pourquoi elles n’ont pas nécessairement vocation à faire l’objet d’un projet
d’ensemble, et peuvent être traitées en marge du projet de territoire. Le PIG doit
cependant être mené en cohérence avec les documents programmatiques en
vigueur sur le territoire concerné, notamment ceux concernant l’habitat (PDALPD,
PLH)21.
21 PDALPD : Plan Départemental d’Actions pour le Logement des Personnes Défavorisées ; PLH : Plan Local de l’Habitat
C . Le PIG, le Programme d’Intêret Général
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 155
De plus, pour accompagner la collectivité initiatrice du PIG dans sa relation
avec les administrés concernés et dans sa gestion du programme, l’Etat peut
mettre en place une ingénierie ad-hoc à travers des partenariats avec des
organismes publics tels que l’ANAH, l’ADEME etc…
Le tableau suivant résume les différences entre OPAH et PIG :
OPAH PIG Echelle
géographique quartier agglomération à pays
Durée 5 ans max libre: de 1 à 3 ans : convention >3 ans : contrat
Champs des objectifs
Problématiques concentrées et significatives à l’échelle du quartier (incluent les équipements publics et les commerces). Etude préalable obligatoire Approche globale
Problématiques ponctuelles Etude préalable facultative Approche ciblée
Pouvoir initiateur
Collectivité territoriale Collectivité territoriale ou Etat
(Source : www.precarite-energie.org/Quelles-sont-les-differences-entre,458.html ;
Réalisation : Rémi VIGNEAU, stage de groupe Polytech Tours, Département
Aménagement, août 2013)
Figure 114 : Résumé des différences entre OPAH et PIG (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
Le PIG est donc utilisé par les collectivités territoriales :
� pour mettre en place une politique sectorisée
� visant à atteindre des objectifs précis (qualitativement et
quantitativement, donc avec des objectifs chiffrés)
� dans des thématiques définies et délimitées concernant l’habitat.
Il permet de fédérer au niveau local les différents acteurs professionnels
et institutionnels concernés par les thématiques ; en cela, c’est autant un outil de
dialogue et d’animation qu’un outil d’action politique (le dialogue et l’animation
permettant justement de mettre en place cette action).
LE PIG D’AMELIORATION DE L’HABITAT MIS EN
PLACE PAR LA 3CR
La communauté de communes du canton de Rugles a lancé un Programme
d’Intérêt Général d’amélioration de l’habitat en juin 2013 (signature de la
convention et lancement de l’opération)22. Ce programme va durer trois ans (2013
à 2016), avec un objectif principal affiché d’améliorer 132 logements pendant ce
22 Source : document 3CR de présentation du PIG
C . Le PIG, le Programme d’Intêret Général
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 156
laps de temps. Cette action doit permettre, selon la 3CR, d’améliorer le confort
des logements du parc privé (pour les propriétaires et les locataires), de soutenir
l’activité économique locale (par la mobilisation des artisans du bâtiment
notamment) et de valoriser le cadre de vie et le patrimoine des communes. De
plus, cette politique s’inscrit dans les objectifs prioritaires du Plan Départemental
de l’Habitat et de l’ANAH.
Les objectifs d’intervention qui ont été fixés sont donc les suivants :
� Lutter contre l’habitat indigne et très dégradé
� Lutter contre la précarité énergétique
� Adapter le logement au vieillissement et au handicap
� Développer l’offre locative à loyers maîtrisés
� Préserver le patrimoine et soutenir l’économie locale
� Accompagner les retraités agricoles
L’enveloppe allouée à ce PIG s’élève à 1.130.000€, sous la forme de
subventions pour les propriétaires. Ces crédits sont apportés par le département
de l’Eure, l’ANAH, le programme « Habiter Mieux » et la 3CR. En complément, des
prêts à taux réduits et/ou des subventions seront mises en place par la CAF de
l’Eure et LogiLiance Ouest, le CIL collecteur local du « 1% logements »23.
Par rapport à la politique de subventions standards de l’ANAH, les plafonds
de subventions sont modifiés comme suit :
Propriétaires
occupants Propriétaires
bailleurs
Plafonds de subventions
(% du coût des travaux)
80% 65%
Figure 115 : Plafonds de subventions dans le cadre du PIG 3CR (Source : document 3CR de
présentation du PIG)
A noter, une particularité pour les propriétaires occupants : les
subventions sont majorées pour les travaux d’adaptation, de sortie d’insalubrité,
de traitement du plomb et de maîtrise de l’énergie.
Les subventions seront particulièrement dirigées vers les travaux
d’économie d’énergie (isolation, chauffage, ventilation etc…), d’adaptation du
logement au handicap, de résorption de l’insalubrité, et d’amélioration et de
remise en état (mise aux normes, électricité, sanitaires, plomberie, toiture...).
L’animation du PIG a été confiée à « Habitat et Développement »,
association loi 1901 qui accompagne notamment les collectivités dans le cadre de
missions en faveur de l’habitat (OPAH, PIG …) et de l’urbanisme (PLU, cartes
communales). Dans le cadre du PIG 3 CR, elle effectuera les missions suivantes :
� Suivi et coordination de l’action et de l’accueil
23 Les Comités Interprofessionnels du Logement (CIL) sont des associations loi 1901, dont l’objet statutaire exclusif est la collecte et l’utilisation des 1% de cotisations patronales payées par les employeurs pour financer les politiques publiques du logement. (Source : www.actionlogement.fr/qui-sommes-nous/organisation/cil)
D . La THLV, la Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 157
� Information aux particuliers
� Conseils techniques et financiers sur les projets
� Aide au montage administratif et financier des dossiers
H&D constitue donc l’interlocuteur prioritaire vers lequel les administrés
pourront se tourner dans le cadre du PIG.
On remarque que les priorités définies par la 3CR pour ce PIG
correspondent à des besoins au niveau des logements vacants que nous avons pu
identifier lors de l’étude du parc de logements. Par ailleurs, ces besoins particuliers
nous ont été confirmés à plusieurs reprises par certains élus lors de nos visites sur
le terrain. En particulier, l’action pour diminuer la précarité énergétique des
ménages semble pertinente, au vu du pourcentage des logements du canton
chauffés à l’électricité (un quart) et de la part des logements chauffés ni au gaz ni
à l’électricité (un quart également, voir étude du parc de logement dans la
première partie). De même, les élus reconnaissent ne pas bien connaître l’état du
parc de leurs communes, et estiment très probable l’existence d’un nombre non
négligeable de logements insalubres sur le canton (particulièrement de l’habitat
diffus isolé). Le PIG mis en place semble donc viser juste au niveau de ses priorités,
en s’attaquant à l’habitat précaire et aux situations sociales préoccupantes qui
peuvent potentiellement l’accompagner.
Cependant, par rapport à notre sujet (la vacance des logements), on peut
estimer que le PIG ne suffira pas à traiter entièrement cette vacance. En effet, la
priorité est donnée aux logements occupés (ce qui semble normal : il paraît plus
urgent de résorber de l’habitat insalubre, donc occupé, que de l’habitat vacant).
Même si quelques logements vacants pourront être traités dans le cadre de ce PIG,
il ne constitue cependant pas une solution miracle qui règle tout le problème. En
particulier, les logements vacants en assez bon état, qui nécessitent uniquement
des travaux de second œuvre, ne font pas partie des objectifs de ce PIG.
D. LA THLV, LA TAXE D’HABITATION SUR LES LOGEMENTS
VACANTS
BASE LEGALE
En 2006, la loi n°2006-872 du 13 juillet 2006 portant Engagement National
pour le Logement instaure la Taxe d’Habitation sur le Logement Vacant (THLV). Elle
permet de taxer les propriétaires de logements vacants sous certaines conditions.
Applicable dès 2007, elle concerne les communes ou EPCI l’ayant
instaurée et taxe les propriétés vacantes depuis 2002 (soit 5 ans).
Cette taxe a été modifiée par l’article 1407 bis de la loi n°2012-1509 du 29
décembre 2012.
QUI EST CONCERNE PAR LA THLV?
Seuls les locaux à usages d’habitation sont concernés. Ils doivent être
vacants depuis plus de 2 ans au 1er janvier de l’année d’imposition. Autrement dit,
D . La THLV, la Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 158
pour payer cette taxe en 2013 il faut que le logement soit vacant depuis le 1er
janvier 2011. Ce décompte recommence à chaque changement de propriétaires
(comme dans le cas d’une succession par exemple).
Le local doit être à usage d’habitation. Il doit donc être clos et couvert
(hors d’eau et hors d’air) et pourvu d’un confort minimum (électricité, eau
courante, assainissement).
Pour qu’un logement soit considéré vacant, il doit être inhabité ou vide de
meubles. Si le mobilier est insuffisant pour permettre l’occupation, il est
également soumis à la THLV.
Afin de prouver la vacance d’un logement, le service des impôts qui
possède son propre répertoire peut demander à un propriétaire de justifier de
l’occupation d’un logement. Ce service travaille en étroite collaboration avec les
élus des communes où la THLV est instaurée.
Par exemple, si une propriété équipée de l’électricité et donc répondant à
la définition de logement présente une consommation d’électricité nulle, on
imagine facilement qu’il n’a pas été occupé durant la période de relevé de cette
facture.
D . La THLV, la Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 159
QUI EST EXONERE DE LA THLV ?
Le propriétaire n’est pas soumis à la THLV si le logement est vacant
indépendamment de sa volonté. La loi prend l’exemple d’une mise en vente ou
d’une location correspondant au prix du marché.
Si le logement est occupé plus de 90 jours consécutifs par an ou s’il s’agit
d’une résidence secondaire, il n’est pas soumis à la THLV.
Si le logement nécessite d’importants travaux correspondant à plus de
25% du prix du bien pour être habité, il n’est pas soumis à la THLV.
CALCUL DE LA TAXE D’HABITATION SUR LE
LOGEMENT VACANT
La base d’imposition est la même que pour la taxe d’habitation : la valeur
locative du logement.
Le taux de cette taxe est le même que celle de la taxe d’habitation. La
formule de calcul est donc :
Valeur locative * THLV = taxe payée
THLV SUR LE CANTON DE RUGLES
Avec 219 logements vacants recensés sur le canton de Rugles, la THLV peut
être un outil de lutte contre le logement vacant et notamment contre le
phénomène de rétention de logements.
Nous avons constaté lors de cette étude un phénomène étonnant d’achat
de logements (notamment de maisons individuelles) pour les laisser vacants.
Certaines personnes nous ont avoué posséder des logements vacants dans
l’hypothèse où :
� Leurs enfants viendraient habiter sur le canton
� Pour réduire les nuisances sonores causées par les voisins
� ….
D . La THLV, la Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 160
Il n’est donc pas étonnant de constater que seules deux communes ont
mise en place cette taxe : La Haye St Sylvestre et Chéronvilliers.
Figure 116 : Localisation des communes ayant instaurées la THLV (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
DES DIFFERENCES IMPORTANTES DE TAUX
Comme vu précédemment, le taux de la Taxe d’Habitation sur le Logement
vacant et celui de la Taxe d’Habitation sont identiques. Il est désormais nécessaire
d’étudier les taux applicables sur le canton.
Lors du premier comité de pilotage, les élus ont reçu un document à
compléter : les taux d’imposition sur chacun de leur commune. Ce document avait
pour objectif d’obtenir les taux de taxe d’habitation.
D . La THLV, la Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 161
Communes Taxe
d'habitation en
%
AMBENAY 6,52
BOIS-ANZERAY 5,66
BOIS-ARNAULT 8,18
BOIS-NORMAND-PRES-LYRE 5,69
LES BOTTEREAUX 7,36
CHAISE-DIEU-DU-THEIL 10,04
CHAMBORD 6,30
CHAMPIGNOLLES 10,03
CHERONVILLIERS 10,12
LA HAYE-SAINT-SYLVESTRE 7,28
JUIGNETTES 6,63
NEAUFLES-AUVERGNY 5,76
LA NEUVE-LYRE 13,13
RUGLES 15,9
SAINT-ANTONIN-DE-SOMMAIRE 7,63
LA VIEILLE-LYRE 10,98
Département de l'Eure (2011) 9,56
Figure 117 : Taux taxe d'habitation par commune de l'EPCI (Source : Maire des communes du canton
de Rugles)
On constate un écart important entre Bois-Anzeray à 5,66% et Rugles à
15,90%. La Taxe d’Habitation constitue une part importante des recettes dans les
communes rurales (peu ou pas d’entreprises, …).
Un graphique a ensuite été réalisé pour mieux apprécier les différences.
La moyenne des 16 communes correspond à un taux de 9,17%. Cette valeur n’est
pas forcément très indicative. En revanche si l’on prend la moyenne
départementale (9,56%), on voit que 6 communes sont au-dessus de cette
dernière.
Figure 118 : Graphique de la Taxe d'Habitation sur le canton de Rugles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
02468
1012141618
Ta
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en
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en
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Taxe d'Habitation sur le canton de Rugles
D . La THLV, la Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 162
Sur ce graphique, la couleur jaune permet de visualiser la
moyenne départementale tandis que la couleur rouge permet de visualiser les taux
des deux communes ayant instaurés la THLV.
DE DIFFICILES NEGOCIATIONS POUR SON
INSTAURATION DANS LE PLUI
Ici se dessine une difficulté dans la démarche PLUi. L’instauration d’un taux
unique paraît en effet difficilement imaginable. En effet, la Taxe d’Habitation est
un revenu important pour ces communes dont certaines n’ont que peu ou pas
d’autres moyennement de financement (peu ou pas d’activités, d’exploitants
agricoles ….).
Uniformiser le taux serait vide de sens au vu des différences de
populations des communes (39 habitants pour Champignolles, 2.375 pour Rugles
en 2009). On peut néanmoins imaginer un lissage de ces taux comme par exemple
un taux unique pour toutes les communes entre 100 et 300 habitants.
Des conflits d’intérêts risquent de rapidement apparaître entre l’intérêt
général et des intérêts particuliers. Lors de notre relevé de terrains, nous avons
constatés des élus propriétaires de logements vacants qu’ils souhaitent conserver
dans cet état. On ne peut exclure le risque d’une certaine réticence à voter une
taxe qui les concernerait directement. Nous proposons cependant cet outil aux
élus de manière neutre, conformément à notre mission d’inventaire des outils
existants (voir introduction). A eux de décider collectivement l’usage qu’ils en
feront.
La THLV est un outil supplémentaire de lutte contre la vacance. Il permet
de taxer les personnes qui volontairement conservent des logements vacants. Elle
peut également permettre de faire bouger des situations complexes comme dans
le cas de plusieurs propriétaires d’un logement qui « oublient » qu’ils en sont
propriétaires (éloignement géographique important, manque de temps pour le
mettre en vente, concertation difficiles entre héritiers …).
E . Taxe d’Aménagement, Règles de densité, OAP
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 163
E. TAXE D’AMENAGEMENT, REGLES DE DENSITE, OAP
TAXE D’AMENAGEMENT
La TA est un des outils fiscaux pour contribuer au financement des
équipements. Elle est applicable de plein droit dans les communes dotées d’un PLU
ou d’un POS (Plan d’Occupation des Sols), et dans les communautés urbaines par
délibération dans les autres communes. La TA permet de « financer les actions et
opérations contribuant à la réalisation des objectifs définis à l’article24 L121-1 du
Code de l’Urbanisme ». Les communes ou établissements publics de coopération
intercommunale, les départements et la région Ile-de-France perçoivent une taxe
d'aménagement.
Le taux est fixé par la collectivité et peut varier entre 1 % et 5 % sans la
nécessité de fournir un justificatif. Le taux peut également être sectorisé si la
commune est doté d’un PLU ou d’un POS. La collectivité a également la possibilité
d’augmenter le taux de la TA jusqu’à 20 %.
A. SECTORISATION DU TAUX DE LA PART
(INTER)COMMUNALE DE LA TA
Figure 119 : Un exemple de sectorisation de la taxe d'aménagement (Source : CAUE27)
24 Article L121-1 : Les objectifs définis dans cet article sont : Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, l’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, la protection des sites, des milieux et paysages naturels, la sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables, la qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville.
E . Taxe d’Aménagement, Règles de densité, OAP
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 164
� UA : Secteur sous équipé, tissu ancien avec des réseaux obsolètes
et sous dimensionnés.
� UB et UZ : Secteurs urbanisés récemment, suffisamment équipés
pour accueillir une densification raisonnée.
� AU : Secteur non équipé
Les communes peuvent pratiquer des taux différents sur leur territoire
pour tenir compte du coût réel de l’urbanisation de chaque secteur. La
sectorisation permet également d’éviter la construction dans des zones
complètement isolées, sans commerces et sans desserte de transport en commun.
Et par conséquent réduire les logements vacants diffus complètement éloignés du
tissu urbain. Le taux de la TA peut être porté jusqu’à 20 % si il y a une mise en
œuvre d’un « véritable urbanisme de projet ». L’augmentation de ce taux permet
le financement des travaux de types voiries, réseaux d’assainissements, de
télécommunication, éclairage public ou création des équipements publics induit
par l’importance du projet à édifier. La finalité pour la commune est d’aboutir à
une sectorisation territoriale en cohérence avec la stratégie d’aménagement. Le
taux doit être cohérent avec les besoins réels du secteur.
B. COMMENT CALCULER LA TA ?
LE PROJET URBAIN PARTENARIAL
Le PUP (créé par l’article 43 de la loi n° 2009-323 du 25 mars 2009)
est un dispositif qui permet à la commune ou l’EPCI compétent en matière de PLU
de mettre à la charge d’une personne privée (les propriétaires des terrains, les
aménageurs, les constructeurs) le coût des équipements publics. Le PUP
s’applique uniquement dans les opérations d’intérêt général et est défini
uniquement dans des zones U et AU. La commune peut négocier un PUP avec un
opérateur privé si la réalisation des équipements publics en question est difficile à
financer et que la procédure PUP permet de faire avancer plus rapidement
l’opération. L’intérêt aussi pour la collectivité est d’avoir à disposition un outil
E . Taxe d’Aménagement, Règles de densité, OAP
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 165
contractuel plus souple. Le PUP finance uniquement les équipements en lien direct
avec la future zone d’aménagements. Il finance :
� Voirie, réseaux
� Aménagements de carrefours
� Equipements scolaires, sportifs, socioculturels
� Etudes d’acquisition du foncier, travaux, frais divers
La collectivité peut percevoir une participation échelonnée sur la durée du
projet. Le financement peut aussi être sous forme de terrains nus ou de bâtiments
qui peuvent intéresser la collectivité pour la réalisation du projet.
OUTILS REGLEMENTAIRES DANS LE PLU : REGLES
DE DENSITE
Le PLU permet de règlementer la construction dans la commune et par
conséquent d’avoir un impact sur le foncier. A partir d’un diagnostic territorial, le
PLU définit les règles d’urbanisme et l’utilisation des sols. Il doit être en accord
avec le SCoT. Le PLU permet de définir des principes et des intentions politiques.
Il annonce des orientations d’aménagement dans un secteur plus ou moins précis.
Ces orientations d’aménagements peuvent concerner une extension urbaine, un
renouvellement urbain ou des secteurs naturels ou agricoles. La lutte contre la
vacance permet non seulement de remettre les logements vacants sur le marché
mais également de bloquer le foncier pour les futurs projets d’aménagement.
Par ailleurs, dans le PLU, il y a des règles qui conditionnent la densité :
� la hauteur (article 10 du règlement),
� l’emprise (article 9),
� les espaces libres et les plantations (article 13),
� le COS (article 14)
Ces règles déterminent le volume de constructibilité dans la parcelle et
règlementent une constructibilité uniforme par m² de terrain sur toutes les
parcelles. En effet, la règlementation sur la hauteur permet de déterminer une
hauteur maximale et prévoir une homogénéité des bâtiments. En outre, une
règlementation sur l’emprise au sol permet de définir une certaine densité et ainsi
avoir une véritable maîtrise sur le foncier. De même, l’article 13 sur les espaces
libres et plantations joue lui aussi sur la densité. Plus la surface dédiée aux espaces
libres est élevée et moins l’emprise au sol peut être forte. Et ainsi la densité sera
réduite. Enfin, le COS a aussi une influence sur la densité, il est plus parlant pour
les élus. Il permet la gestion du versement sous-densité, la densité minimale et la
surdensité.
E . Taxe d’Aménagement, Règles de densité, OAP
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ?
Partie III: Les outils existants
Page 166
LES OUTILS DE MAITRISE FONCIERE
Pour réaliser un projet d’aménagement, les collectivités doivent dans un
premier temps s’interroger sur la question de l’acquisition foncière. En effet, la
collectivité doit constituer ses réserves foncières afin de réaliser des projets
d’aménagement d’intérêt général. Cette maîtrise foncière passe par une
acquisition des terrains, bâtis ou non. Des outils existent afin de permettre à la
collectivité de bénéficier d’un terrain dans lequel un projet d’aménagement
d’intérêt général sera mis en place. Parmi ces outils indispensables à l’acquisition
du terrain, il y a la voie amiable qui est celle à privilégier, mais parfois, la collectivité
est obligée d’avoir recours au droit de préemption, à la zone d’aménagement
différé, de définir des emplacements réservés ou encore d’utiliser le droit
d’expropriation. La principale limite de ces outils réglementaires est que les
communes sont soumises à un droit de délaissement. En effet, le propriétaire peut
demander à la commune de procéder à l’acquisition du terrain. La servitude tombe
si la commune n’achète pas. Il est donc nécessaire que les servitudes ciblent des
terrains que la commune est en capacité d’acquérir, ou sur lesquels les
propriétaires sont susceptibles de prendre en considération les servitudes
imposées.
PRINCIPE CONDITION AVANTAGE LIMITE PRÉCAUTION
À L’AMIABLE Acheter Moins lourd
politiquement
Capacité
financière
Dispersion
EMPLACEMENT RÉSERVÉ
Anticiper/Geler Périmètre à
définir –
Motif
Changement
possible du
bénéficiaire
Durée
(contentieux)
Droit de
délaissement
DROIT DE PRÉEMPTION
URBAIN
Se placer
comme
acquéreur
prioritaire
U ou AU -
Périmètre à
définir -
Motif
Fixe le prix de
référence
Moment non
choisi –
Renoncement
possible –
Capacité
financière
Droit de
délaissement -
Dispersion
ZAD
(Zone d’Aménagement
Différé)
Se placer comme
acquéreur
prioritaire -
Limiter la hausse
du prix du foncier
U, AU ou N
- Périmètre
à définir -
Motif
Fixe le prix de
référence
Moment non
choisi –
Renoncement
possible –
Capacité
financière
Droit de
délaissement -
Dispersion
EXPROPRIATION
Obliger à céder Déclaration
d’Utilité
Publique
Dernière
solution
Politiquement
lourd –
Capacité
financière
Prix supérieur au
prix de référence
Tableau 120 : Quelques outils à disposition des élus leur permettant l’acquisition foncière (Source :
CAUE27)
PARTIE IV: MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE DE REMOBILISATION
Page 169
A . Pourquoi contacter les propriétaires ?
I. Démarche de contact avec les propriétaires
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
I. DEMARCHE DE CONTACT AVEC LES PROPRIETAIRES
A. POURQUOI CONTACTER LES PROPRIETAIRES ?
Lors du travail de terrain, de nombreuses situations particulières nous ont
été signalées, comme par exemple des successions difficiles ou des biens possédés
par de nombreux propriétaires.
Il a donc été décidé de mener une démarche de contact auprès des
propriétaires, quel que soit l’état estimé de leur logement vacant. Cette estimation
de l’état est extérieure et ne permet pas une vision précise du bien et des travaux
à réaliser. De plus, chacun est libre de mettre les finances qu’il souhaite dans une
réhabilitation.
Un courrier de contact a donc été réalisé en accord avec la communauté
de communes. Les informations relatives à cette missive seront expliquées dans
une seconde partie.
En lien avec les élus, un premier temps permet de contacter les
propriétaires pour vérifier :
� la situation juridique du bien : qui en est propriétaires
(notamment dans le cas de succession), s’il y a un bail commercial
en lien avec le logement (notamment dans le cas de Rugles)…
� l’usage éventuel du logement : le caractère vacant des logements
pouvant évoluer très vite, il est nécessaire de vérifier si le bien est
effectivement vide avant d’entamer d’autres démarches.
Un second temps, en lien avec des professionnels du bâtiments et Habitat
& Développement, permettra de :
� chiffrer les travaux à réaliser pour rendre le bien habitable (si des
travaux sont nécessaires)
� définir les différentes options en termes d’aides (quelles aides,
quels taux) et d’occupation du bien (propriétaire occupe son bien,
le loue ….).
Page 170
A . Pourquoi contacter les propriétaires ?
I. Démarche de contact avec les propriétaires
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 121 : Récapitulatif de la
démarche de contact (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Page 171
B . Principe de la lettre de contact
I. Démarche de contact avec les propriétaires
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
A l’heure actuelle, les courriers de contact sont entre les mains de la
communauté de communes qui, avec les élus de chaque commune, décidera des
modalités d’envoi.
B. PRINCIPE DE LA LETTRE DE CONTACT
PREPARATION DE LA BASE DE DONNEES
La base de données Access réalisée à partir du travail de terrain
contient toutes les informations nécessaires pour contacter les propriétaires de
logements vacants :
� Prénom, nom, adresse des propriétaires
� Communes et références cadastrales des logements vacants
Dans le tableau méthodologique, nous avons vu la nécessité de
contacter les propriétaires de logements vacants pour poursuivre l’étude. Un
courrier de contact a donc été préparé.
Ce courrier de contact est composé d’une lettre type qui, couplée
à la base de données, permet d’utiliser la fonction publipostage de Word. Le
publipostage est défini de la façon suivante par le site
http://silkyroad.developpez.com/Excel/PublipostageWordExcel/ :
« Le publipostage (aussi appelé fusion ou
mailing) permet d'envoyer un courrier à un
ensemble de destinataires. Le publipostage utilise
un modèle (le document principal Word) et une
base de données constituée de champs (Nom,
Description, Date, ... toute information de votre
choix...) et d'enregistrements (la liste des
destinataires). La technique consiste à fusionner
le document Word avec chacun des
enregistrements. La destination de la fusion peut
être une lettre, une enveloppe, une étiquette, un
fichier ou un message électronique. »
Dans notre cas, il s’agit de préparer l’envoi d’un courrier à chaque
propriétaire de logement vacant. Un courrier correspond à un propriétaire et à un
logement vacant. Si un logement vacant est la propriété de plusieurs propriétaires,
chacun d’entre eux reçoit son propre courrier.
Il faut générer une requête pour regrouper les informations nécessaires
au publipostage :
Page 172
B . Principe de la lettre de contact
I. Démarche de contact avec les propriétaires
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 122 : Aperçu de la requête sous Access (Source : Base de données étude sur la vacance)
Sur cette figure, on voit partiellement les informations sélectionnées dans
les différents tableaux de la base de données (tableau en bas de l’image).
Par exemple dans la première colonne en bas à gauche, on choisit de
sélectionner les « communes » dans la tbl_LogementsVacants. Autrement dit, on
demande à la base de données d’indiquer dans quelle commune se trouve le
logement vacant. Dans la seconde colonne de l’image, on lui demande de prendre
la référence cadastrale, etc ….
REDACTION D’UNE LETTRE TYPE
Une lettre type validée par Sophie Joubin, Directrice Générale des Services
de la Communauté de Communes du canton de Rugles, a été rédigée. Les
informations surlignées en jaune sont issues du publipostage (données que le
publipostage va chercher dans la base de données). Un exemple de lettre est joint
à présent :
Page 173
B . Principe de la lettre de contact
I. Démarche de contact avec les propriétaires
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Début de la lettre type
Information aux propriétaires de
logement vacant sur la Communauté de
Communes du Canton de Rugles
ROZEWICZ Georges 61 rue de Rethondes 95100 ARGENTEUIL
Madame, Monsieur, La Communauté de Communes du Canton de Rugles vient de réaliser une étude concernant les logements vacants sur son territoire, en étroite collaboration avec les maires et élus locaux. D’après cette étude, vous êtes propriétaires d’un logement vacant :
- Sur la commune de : Ambenay - Référence cadastrale : ZH73
Cette étude, menée dans le cadre de la création du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, a montré l’existence de logements vacants sur le canton. La remobilisation de ce parc permettrait d’éviter le grignotage des terres agricoles par la construction de logements neufs. Nous souhaiterions donc connaitre les raisons de cette vacance et vous tenir informer des différentes aides financières et techniques pouvant vous aider à remettre ce bien sur le marché. Sur notre territoire, est en place depuis juin, un Programme d’Intérêt Général (PIG), concernant l’amélioration de l’habitat. Ce projet, disposant d’une enveloppe de 1.130.000€, a pour objectifs d’améliorer 132 logements afin de :
• Lutter contre l’habitat indigne et très dégradé • Lutter contre la précarité énergétique • Adapter le logement au vieillissement et au handicap • Développer l’offre locative à loyer modéré
Dans le cadre du PIG vous pouvez bénéficier de subvention jusqu’à 65% du plafond de vos travaux ainsi que de crédits d’impôts (crédit d’impôt développement durable, éco-prêt à taux zéro…). HABITAT & DÉVELOPPEMENT assure le suivi et l’animation du PIG, lors des permanences d’information à la Communauté de Communes du canton de Rugles :
• le 1er lundi de chaque mois, de 14h à 16h • le 3ème mercredi de chaque mois, de 14h à 16h
Page 174
B . Principe de la lettre de contact
I. Démarche de contact avec les propriétaires
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Ou directement : 12, boulevard Georges Chauvin, CS 30734, 27 007 EVREUX CEDEX, au 02. 32. 39. 84. 00 ou par mail : [email protected] Un conseiller se tient à votre disposition pour vous apporter toutes les informations nécessaires et vous accompagner dans vos démarches pour monter votre projet, GRATUITEMENT ET SANS ENGAGEMENT, pour :
• Une analyse de votre projet, • Une visite du logement, • Une estimation du coût des travaux, des aides financières et des
loyers possibles, • Une expertise financière et fiscale de votre projet, • Une aide au montage des dossiers de demande de subvention.
Profitez de cette opportunité pour vous renseigner et valoriser votre patrimoine ! En vous remerciant pour votre collaboration, nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos sentiments respectueux et dévoués.
Françoise Compagnon, Présidente de la Communauté de Communes du Canton de Rugles
Sylvie Cormier, Maire de la commune de Ambenay
Fin de la lettre
Page 175
B . Principe de la lettre de contact
I. Démarche de contact avec les propriétaires
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Comme on peut le lire, cette lettre se décompose en quatre temps :
� Un premier temps précise le contexte de l’étude et pourquoi la
personne reçoit ce courrier.
� Un second temps permet de prévenir le propriétaire de la mise en
place du Plan d’Intérêt Général (PIG) en lien avec les logements
vacants.
� Un troisième temps permet d’introduire l’association Habitat &
Développement comme interlocuteur unique pour le PIG. Il
permet également de préciser qu’il existe d’autres aides hors PIG,
dans le but d’orienter le propriétaire vers une prise de contact
avec l’association.
� Un quatrième temps est composé des formules de politesse ainsi
que d’une co-signature de la présidente de la communauté de
communes et de la/le maire de la commune concernée (dans cet
exemple Ambenay).
La co-signature est essentielle. Lors du travail de terrain, les élus
ont montré une certaine angoisse vis-à-vis de ce courrier (personne à ne pas
contacter, quels intérêts à contacter les propriétaires etc …). Ils ont ainsi jugé que
la signature du maire de la commune concernée, associée à celle de la présidente
de la 3CR, pouvait « rassurer » les habitants concernés, avec la marque d’un
interlocuteur qu’ils connaissent bien (en principe).
PREPARATION DES COURRIERS COMMUNE PAR
COMMUNE
La dernière étape du publipostage consiste à demander à Word
d’imprimer, à l’aide de l’imprimante virtuelle PDFCreator, les lettres au format
PDF. Autrement dit, le logiciel va créer automatiquement dans un seul fichier
PDF les 285 lettres correspondant aux 285 propriétaires de logements vacants
recensés.
Afin de faciliter la suite de cette étude, ce fichier unique a été découpé en
16 fichiers correspondant aux 16 communes et transmis à la communauté de
communes qui discutera avec chaque municipalité des modalités d’envoi.
Page 176
B . Principe de la lettre de contact
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
II. PROPOSITION DE RECONVERSION DES SITES A FORT POTENTIEL
Le terme « site à fort potentiel » désigne un logement vacant dont la
réhabilitation semble possible en une autre destination qu’un logement standard.
L’objectif de cette partie est de prouver que les logements vacants qui à première
vue semblent être une faiblesse du territoire, peuvent, par leur localisation et leur
forme architecturale, être un atout de développement à intégrer dans les diverses
politiques constituant le Projet d’Aménagement et de Développement Durable du
PLUi.
Ici nous proposons 4 exemples de 4 sites pouvant être reconvertis sur le
thème du développement touristique, économique et de la politique de santé du
canton.
Page 177
A . Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord (La Hugoire)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
A. DES ACTIVITES ET LOISIRS DE PLEIN AIR AVEC HEBERGEMENT
A CHAMBORD (LA HUGOIRE)
GITE GRANDE CAPACITE
ACCUEIL DE SEMINAIRES D'ENTREPRISES
PAINTBALL A THEME
…
Commune de CHAMBORD (27250)
I.ELEMENTS D’IDENTIFICATION
I.1 Section et parcelle(s) cadastrales
C2 n°67 et n°68
I.2 Adresse postale
La Hugeoire
I.3 Localisation de la commune
Figure 123 : Localisation (Réalisation Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
I.4 Localisation du site
Figure 124 : Localisation (Réalisation Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
Page 178
A . Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord (La Hugoire)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
II. CARACTERISTIQUES DU SITE
II.1 Typologie/Usage
Manoir
II.3 Matériaux de façade
Bâtiment de gauche : mur en briques / silex
Bâtiment de droite : mur enduit / briques
II.2 Volume/Surface
• R+1+C
237 m² au sol
• R+C
110 m² au sol
=>584 m² au total
II.4 Matériaux de couverture
Tuile plate du pays de couleur rouge ou noire
II.5 Cadastre
Figure 125 : Extrait cadastral de la Hugoire
II.7 Etat du bâti
Travaux de second œuvre nécessaires
Une étude complémentaire réalisée par un
architecte permettra de connaître précisément les
travaux à réaliser pour ce nouvel usage.
II.6 Photographies
Figure 126 : Batiments 1 et 2 visibles depuis le bord de la parcelle (Photo Elèves Polytech Tours stage 2013)
II.8 Intérêt architectural, historique, urbain et paysager
Page 179
A . Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord (La Hugoire)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
{1} Bâtiment en maçonnerie enduite et brique, couvert en ardoise
Architecture
- Usage d’origine bien lisible : maison de maître
- Composition harmonieuse : symétrie, ordonnancement des
baies, fronton dans l’axe
- Décoration simple : corniche et entourage de baies en brique,
faitage décoré
intérêt architectural : fort
Histoire
- Construction seconde moitié XIXe,
- Référence historique : sans doute l’habitation d’un notable local
intérêt historique : moyen
Participation urbaine/paysagère
- Construction isolée, appréciation difficile en l’absence de vue sur
les abords
intérêt urbain/paysager : moyen
{2} Bâtiment en maçonnerie de silex et brique, couvert en tuile
Architecture
- Usage d’origine lisible : habitation modeste
- Décoration simple : corniche et entourage de baies en brique
mais modification d’une baie et ajout d’une annexe
intérêt architectural : moyen
. Histoire
- Construction milieu XIXe (?), sans doute deux campagnes de
construction
- Sans valeur de référence historique
intérêt historique : faible
. Participation urbaine/paysagère
- Construction isolée de faible importance, appréciation difficile
en l’absence de vue sur les abords
intérêt urbain/paysager : faible
Page 180
A . Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord (La Hugoire)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
III. ANALYSE DU SITE
III.1 Analyse SWOT
Forces � Bâtiments en bon état apparent (4) � Foncier non bâti autour de la parcelle
(maîtrise à vérifier) � Site un peu isolé (peu de nuisances sonores) � Stade de foot à proximité immédiate
Limites � Site un peu isolé
Opportunités � Forte demande pour le gîte de grande capacité
Menaces � Forte nécessité de différenciation
qualitative (capacité, activités et
services proposés, confort) et
tarifaire
III.2 Accessibilité du site
Routes proches Distance Desserte
D655 700 m
D22 1,5 km Centre-bourg de Chambord
D919 3,2 km Glos-la-Ferrière
Orbec/vers Lisieux
Tableau 127 : Accessibilité du site (Source : googlemap.com)
Figure 128 : Accessibilité du site (Source : geoportail.fr)
Page 181
A . Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord (La Hugoire)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
III.3 Situation par rapport aux villes principales locales et régionales
Trajet Distance (km) Temps (min)
CHAMBORD-RUGLES 15 20
CHAMBORD-L'AIGLE 16 20
CHAMBORD-BRETEUIL 30 38
CHAMBORD-GACE sortie 16
41 40
CHAMBORD-EVREUX 51 56
CHAMBORD-DREUX 77 73
CHAMBORD-ALENÇON 86 70
CHAMBORD-ROUEN 91 94
CHAMBORD-CHARTRES 95 96
CHAMBORD-CAEN 101 95
CHAMBORD-LE HAVRE 109 95
CHAMBORD-PARIS 155 126
Figure 129 : Trajets site-principales locales et régionales (Source : googlemap.com)
III.4 Localisation des sites de paint-ball
Figure 130 : Localisation des sites paint-ball (Source : pagesjaunes.fr, )
Le site de Paint-ball le plus proche du canton est situé aux alentours
de Bernay. De plus, aucun de ces sites ne présentent d'infrastructures
Page 182
A . Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord (La Hugoire)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
suffisantes pour accueillir des groupes sur des évènements durant plus d'une
journée.
De par sa configuration (stade de football, grands espaces et un
bâtiment existant pouvant accueillir de nombreux couchages), le site de
Chambord se prête facilement à une transformation en centre d'accueil
sportif et de loisirs de plein-air pour des clubs de jeunes sportifs régionaux ou
des entreprises organisant des séminaires de cohésion.
De par le foncier non bâti disponible autour du site, on peut
facilement envisager l'installation d'un Paint-Ball. Il s'agit d'un jeu de
reconstitution de combats à l'aide d'armes factices lançant des billes de
peinture. On peut faire des combats à thèmes, comme par exemple la bataille
de Normandie. Ce loisir est actuellement très en vogue chez les jeunes et les
jeunes cadres dynamiques.
Le gîte serait traité à la manière d'un dortoir et non pas à la manière
de gîtes touristiques, déjà nombreux sur le territoire de la communauté de
communes du canton de Rugles.
IV. RECONVERSION DU SITE
IV.1 Principes d'aménagement
Afin de préserver et valoriser le potentiel du site nous proposons, lors
de l'élaboration du zonage du PLUi, de localiser le site en Zone Naturelle. Il
faudra compléter ce zonage par un indice pour permettre la construction
d'équipements tels que des vestiaires et de possibles extensions nécessaires
au bon fonctionnement du site.
Ci-dessous voici les consignes qui doivent rentrer dans le chapitre
constructions autorisées du règlement de ce zonage spécifique :
� Les constructions à usage d’équipements collectifs de loisirs et leurs
locaux de gardiennage
� Les constructions liées aux activités de sports et de loisirs,
� Les ouvrages techniques divers, nécessaires au fonctionnement des
services
� Les équipements d’infrastructure routière,
� L’extension mesurée des bâtiments existants.
IV.2 Qui pour porter le projet ?
Ce site accueillait déjà auparavant un gîte de ce type. Le gérant étant
décédé subitement, les descendants n'ont pas repris la gestion du site faute
de temps, du fait de leurs activités professionnelles respectives.
La tendance actuelle est favorable aux séminaires de cohésion d'entreprises
autour d'activités sportives collectives et originales. Le site peut profiter de
cette tendance en accueillant ce type d'évènement sur une journée mais
également assurer l'hébergement collectif sous forme de dortoirs. La
proximité immédiate des installations sportives comme un stade de football
permettrait également de recevoir des stages sportifs saisonniers.
Page 183
A . Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord (La Hugoire)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Afin de trouver ce porteur de projet, en accord avec les propriétaires des
locaux, il serait judicieux de lancer un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI).
♦ L’APPEL A MANISFESTATION D’INTERET
Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) est un appel ouvert, souvent sur
une longue période, à tous les porteurs de projets intéressés par son objet.
L’objectif est de permettre aux porteurs de projets intéressés de se faire connaître
à la personne qui a lancé l’AMI. Ce dernier peut être une méthode de sélection ou
de pré-sélection pour un programme de financement ou de recherche, un
préalable à un appel à projets,…
Les AMI ne correspondent en France à aucune procédure formalisée dans
le code des marchés publics, à l’inverse des appels d’offres ou des dialogues
compétitifs. Donc, si une collectivité souhaite lancer un AMI, elle ne doit respecter
aucun processus strict : a priori elle peut librement définir l’objet, le calendrier et
les modalités de sélection des candidats.
Si les AMI ne sont pas une procédure formalisée et si les collectivités ne
sont soumises à aucun texte de loi pour en lancer, cela ne veut pas pour autant
dire que les collectivités ne doivent pas faire attention lors de la mise en place de
l’AMI. Effectivement, il ne faut pas que l’AMI serve à détourner une procédure de
marchés publics. De même, passer par un AMI n’empêche pas nécessairement de
devoir avoir recours à une procédure de marchés publics par ailleurs.
Cette mise en garde est d’autant plus importante si l’AMI est envisagé
dans le cadre d’un projet qui comprend la passation d’un contrat à titre onéreux
(par exemple un AMI qui servirait d’appel à idées pour des élus qui ne savent pas
quel projet culturel intégrer dans le cadre d’une réhabilitation de friche), contrat
qui doit passer par le code des marchés publics.
Page 184
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
B. UNE FERME PEDAGOGIQUE A NEAUFLES AUVERGY
La reconversion du site de Chambord permettrait de continuer de
développer du tourisme de loisir classique, déjà présent sur le territoire cantonal.
Avec le site de Neaufles Auvergny, nous avons choisi de renforcer l’axe touristique
du projet de territoire, en développant un nouveau type de tourisme, inédit au
sein du canton : du tourisme éducatif, en créant une ferme pédagogique. La
proposition de reconversion est détaillée dans la fiche suivante.
Page 185
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
FERME PEDAGOGIQUE
Commune de NEAUFLES-AUVERGNY (27250)
I. ELEMENTS D’IDENTIFICATION
I.1 Section et parcelle(s) cadastrales
ZE n°54
I.2 Adresse postale
4 route de Chagny
I.3 Localisation de la commune
Figure 131 : Localisation (Réalisation Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
I.4 Localisation du site
Localisation (Réalisation Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013
II. CARACTERISTIQUES DU SITE
II.1 Typologie/Usage
Corps de ferme
II.3 Matériaux de façade
Mur enduite, de briques / colombage
II.2 Volume/Surface
5*R+C (RdC et combles)
467 m² (surface au sol)
II.4 Matériaux de couverture
Tuile plate du pays
Page 186
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
II.5 Cadastre
Figure 132 : Extrait Cadastral de la parcelle (Réalisation étudiants polytech Tours stage 3CR 2013)
II.6 Photographies
Figure 133 : Vue aérienne
Source : vue aérienne de geoportail.fr
Page 187
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013
II.7 Etat du bâti
Une étude complémentaire réalisée par un architecte permettra de connaître précisément les travaux
à réaliser pour ce nouvel usage.
II.8 Intérêt architectural, historique, urbain et paysager
(1) Bâtiment en maçonnerie enduite, couvert en tuile + annexe en colombage
(au milieu sur la photo)
Intérêt architectural : faible
- Usage d’origine peu lisible : Habitation (est-ce l’usage d’origine ?)
- Participation à un corps de ferme (?)
- Décoration inexistante (ou disparue), disposition des baies aléatoire
Intérêt historique : faible
- Construction XXe, peut-être sur des bases plus anciennes (?)
- Référence historique : sans doute l’habitation d’un notable local ( ?)
Intérêt urbain/paysager : moyen
- Appréciation difficile en l’absence de vue sur les abords
(2) Bâtiment en colombage, couvert en tuile (à gauche sur la photo)
Intérêt architectural : fort
- Usage d’origine bien lisible : bâtiment agricole
- Participation à un corps de ferme (?)
- Dessin très net du colombage
- Traces d’ouvertures, mériterait un examen plus détaillé sur place
Intérêt historique : moyen
- Construction XIXe siècle (peut-être plus ancienne)
- Sans référence historique
Intérêt urbain/paysager : fort
- Marque forte dans le paysage, élément identitaire (sans doute)
Remarque : ces jugements ont été formulés par un architecte du CAUE de l’Eure, à
partir de photos comme celle-ci-dessus, où les bâtiments sont vus de loin. Les
Page 188
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
jugements portés dans cette approche doivent donc être maniés avec précaution et
mériteraient d’être développés par une étude sur le terrain
.
III. ANALYSE DU SITE
III.1 Analyse SWOT
Ferme pédagogique à Neaufles-Auvergny
Forces � Facilement accessible : au
bord de la D830
� Cadre propice à l’usage
envisagé : forêt proche,
mare…
� Grande parcelle (4,4 ha)
permettant d’accueillir du
public (dortoirs, cantine…),
d’abriter des animaux,
d’effectuer diverses activités
� Foncier non bâti autour de
la parcelle (maîtrise à
vérifier)
Faiblesses
Opportunités � Site situé à moins de 2h des
principales villes aux
alentours
� Pas de ferme pédagogique
avec hébergement sur
l’année dans un rayon de 70
km
Menaces � Faible attractivité du
canton de Rugles
� Concurrence d’autres
fermes mieux situées
(Pierrefite en Auge)
� Concurrence indirecte de
plusieurs fermes sans
hébergement dans la
région
Page 189
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
III.2 Situation par rapport aux principales villes de la région et des régions
limitrophes
Trajet Distance (km) Temps (min)
NEAUFLES-CAEN 108 km 111
NEAUFLES-LE MANS 125 km 120
NEAUFLES-LE HAVRE 130 km 105
NEAUFLES-PARIS 148 km 120
NEAUFLES-ORLEANS 160 km 160
NEAUFLES-EVREUX 40 km 40
NEAUFLES-DREUX 70 km 60
NEAUFLES-CHARTRES 85 km 90
NEAUFLES-ALENÇON 87 km 70
NEAUFLES-ROUEN 90 km 80
Figure 134 : Trajets Neaufles-principales villes dans un rayon de 160 km (Source : googlemap.com)
III.3 Fermes pédagogiques existantes
Localisation Nom Type de
ferme
Distance à
Neaufles-
Auvergny
(km)
Temps à
Neaufles-
Auvergny
(min)
Capacité
d'hébergement
Capacité
d'accueil
en
journée
Saint Aubin
du Thennay
La Mare
Sangsues
pédagogique 27,9 31 19
(vac./WE)
50
(toute
l'année)
Pierrefitte
en Auge
Eco domaine
du Houvre
pédagogique 69 74 70
(toute l'année)
70
(toute
l'année)
Hautot le
Vatois
L'âne gris vacances
d'enfant
108 101 7
(vacances
d'été)
0
Le Ménil de
Briouze
Belle
Arrivée
vacances
d'enfant
109 92 2
(vacances)
0
Bois
Guilbert
Ferme équestre du Bois Guilbert
vacances / équestre /
pédagogique
126 106 70
(toute l'année)
70
(toute
l'année)
Figure 135 : Fermes pédagogiques avec hébergement dans un rayon de 130 km (Source : réseau
"Bienvenue à la ferme")
Page 190
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 136 : Fermes pédagogiques avec hébergement dans un rayon de 130 km (Source : réseau
"Bienvenue à la ferme")
Ces fermes sont des exploitations en activité qui ont développé de manière
significative l’accueil de publics diversifiés (gîtes de séjour, ferme
pédagogique, vacances d’enfants…).
IV. PROPOSITION DE RECONVERSION DU SITE
IV.1 Contexte législatif et organisationnel
Les ferme pédagogiques ont été définies par les circulaires DESCOA9-N° 108,
DGER/FOPDAC/C2001-2002, DGAFAI/ATEG-0100.149.C, DJEP/N° 01097
datées du 05 avril 2001 : « la ferme pédagogique est une structure présentant
des animaux d'élevage et/ou des cultures, qui accueille régulièrement des
enfants et des jeunes dans le cadre scolaire ou extra-scolaire et qui souhaite
développer cette activité. »
Il existe plusieurs types de fermes pédagogiques :
� Les fermes d’animation, qui ont une faible production agricole, et qui
se consacrent majoritairement à l’accueil de jeunes dans le cadre de
classes vertes ou des vacances
� Les exploitations agricoles ouvertes au public, qui ont conservé leur
activité de production et accueillent parallèlement des jeunes pour
leur faire découvrir le métier d’agriculteur
Page 191
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Ces fermes pédagogiques ont tendance à se diversifier dans les publics
accueillis (ouverture aux adultes également) et dans leurs activités (fermes
mixtes : mi-exploitation/mi-animation). Elles peuvent varier dans leur
structure : avec ou sans hébergement, centre de vacances…
L’objectif principal des fermes pédagogiques est de faire découvrir à un public
varié, plutôt urbain, le monde agricole (acteurs, métiers, activités,
productions…). L’enjeu dominant est de faire prendre conscience à la jeune
génération des réalités du monde agricole, et plus largement du monde rural,
dans une époque où les jeunes urbains ont tendance à méconnaître de plus
en plus ces espaces et leurs composantes (par exemple : les animaux de la
ferme, les cultures et les productions agricoles, les machines, les filières…).
La circulaire du 05/04/2001 a défini cinq objectifs pour les fermes
pédagogiques :
� « proposer des approches pédagogiques variées »
� « initier à l'économie agricole »
� « appréhender les relations ville-campagne »
� « contribuer au développement local »
� « responsabiliser l'individu »
Une part importante des fermes pédagogiques appartiennent à des réseaux
nationaux ou régionaux, qui permettent d’unifier l’organisation et le
recensement de ces fermes, sans pour autant uniformiser leurs prestations.
On peut citer par exemple le réseau « Bienvenue à la ferme », qui regroupe
6.362 agriculteurs adhérents et 122 Chambres d’Agriculture, et propose des
relais départementaux et régionaux pour accompagner les agriculteurs
adhérents et promouvoir la marque au niveau local.
IV.2 Usage
Ferme pédagogique d’animation avec hébergement, classée en centre de
vacances
� Permet l’accueil de jeunes en périodes scolaires et de vacances
� Pas d’exploitation agricole à lancer
IV.3 Orientations d’aménagement
� Conservation des bâtiments existants
� Parking pouvant accueillir des bus
� Classement PLUi : zone N « équipements et aménagements
culturels, touristiques et de loisirs » (article R 123-8 du Code de
l’Urbanisme)
IV.4 Réglementation
• Etablissement recevant du public de type R (ERP)
Page 192
B . Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
� Etablissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de
vacance, centres de loisirs sans hébergement
� Exigences en matière de sécurité : Règlement de sécurité contre les
risques d'incendie et de panique (arrêté du 25 juin 1980 modifié)
notamment
� …
• Agrément de l’Education Nationale (recommandé)
� Déclaration sur l’honneur (règlementations du site)
� A demander auprès de l’Inspection Académique
• Règlementations sanitaires en matière de restauration collective et
d’hébergement de jeunes
• …
IV.4 Qui pour porter le projet ?
Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) conseillé
III.5 Intégration territoriale
• Formules envisageables :
� Partenariat avec une exploitation en activité pour vendre les
produits de la ferme et se fournir en alimentation
� Intégration dans un réseau national ou régional
� Au sein du projet de territoire communautaire :
� Développement d’un tourisme pédagogique (inédit au sein du
canton)
� Au-delà du canton :
Dans un secteur identifié comme très rural et pouvant être perçu comme
peu accessible, voire isolé, et en perte de vitesse par des non-locaux urbains,
l’implantation d’une ferme pédagogique pourrait initier un lien entre ruraux
et urbains (principalement en direction de la jeune génération).
Cela permettrait également de donner de la visibilité au canton, au sein
duquel il n’existe pas pour l’instant d’équipement de ce type, tout en
revendiquant et en valorisant le fort caractère rural du secteur.
Page 193
C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
C. UNE REHABILITATION A FONCTION ECONOMIQUE A CHAISE-
DIEU-DU-THEIL (LE BABU)
La reconversion du site de Chambord permettrait de continuer de
développer du tourisme de loisir classique, déjà présent sur le territoire cantonal.
Avec le site de Neaufles Auvergny, nous avons choisi de renforcer l’axe tourisme
éducatif du projet de territoire.
Maintenant avec le site du Babu à Chaise-Dieu-du-Theil, on se propose de
montrer la transformation d’un ancien corps de ferme dans le but d’accueillir de
l’activité économique.
REHABILITATION A FONCTION ECONOMIQUE
Commune de CHAISE-DIEU-DU-THEIL (27580)
I.ELEMENTS D’IDENTIFICATION
I.1 Section et parcelle(s)
cadastrales
ZC n° 77
I.3 Localisation de la commune
I.2 Adresse postale
Hameau du Babu
I.4 Localisation du site
Figure 137 :Localisation (Réalisation Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Figure 138 : Localisation (Réalisation Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Page 194
C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
II. CARACTERISTIQUES DU SITE
II.1 Typologie/Usage
Bâtiment agricole
II.3 Matériaux de façade
Maçonnerie de silex et brique
II.2 Volume/Surface
R +C
840 m²
II.4 Matériaux de couverture
Tuile plate du pays
II.5 Cadastre (Echelle : 1/4 000)
II.7 Etat du bâti
Travaux de second œuvre nécessaires
Une étude complémentaire réalisée par un
architecte permettra de connaître précisément les
travaux à réaliser pour ce nouvel usage.
II.6 Photographies
II.8 Intérêt architectural, historique, urbain et paysager
Corps de ferme à Babu – Deux bâtiments en maçonnerie de silex et brique
couvert en tuile : une habitation et un bâtiment agricole
{1} Habitation
Architecture
- Usage d’origine bien lisible : habitation de l’agriculteur
- Participe à un ensemble architectural (corps de ferme) complet :
grange, étable f. à pain…
- Composition harmonieuse (symétrie, baies superposées)
décoration simple (corniche, entourage de baies)
Page 195
C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
intérêt architectural : fort
Histoire
- Construction milieu XIXe
- Sans valeur de référence historique
intérêt historique : faible
. Participation urbaine/paysagère
- Corps de ferme isolé dans les champs ouverts, participant à
l’échelle du paysage
intérêt urbain/paysager : fort
{2} Bâtiment agricole
Architecture
- usage d’origine bien lisible :
Partie arrière , peu d’ouvertures : bâtiment de stockage
(grange)
Partie avant, quelques ouvertures : habitations (ouvriers
agricoles ( ?)
- Participe à un ensemble architectural (corps de ferme) complet :
habitation, étable, f. à pain…
- Décoration simple (maçonnerie de silex et angles et entourage
de baies en brique)
intérêt architectural : fort
Histoire
- Construction milieu XIXe
- Sans valeur de référence historique
intérêt historique : faible
. Participation urbaine/paysagère
- Corps de ferme isolé dans les champs ouverts, participant à
l’échelle du paysage
intérêt urbain/paysager : fort
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C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
III. ANALYSE DU SITE
III.1 Analyse SWOT
Le Babu
Forces � Accessibilité par la D926
� Accessible par les villes aux
alentours (cf carte, Figure 1)
� Offre de locaux
� Visibilité sur le territoire
� Recevoir une antenne
d’entreprise
Faiblesses/Menaces � Attractivité du
territoire
Opportunités � La présence des locaux pour
éviter de construire ailleurs
� Extension ou agrandissement
possibles
III.2 Accessibilité du site
Figure 139 : Accessibilité du Babu par routes départementales et autoroutes (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
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C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 140 : Accessibilité du Babu par routes départementales et autoroutes (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Distance Temps
Le BABU - L’AIGLE 10 km 15 min
Le BABU - VERNEUIL/AVRE 12 Km 15 min
Le BABU – DREUX 50 Km 50 min
Le BABU – EVREUX 50 Km 55 min
Le BABU – ALENCON 75 Km 1h00 min
Le BABU – CHARTRES 70 Km 1h00 min
Le BABU - Le MERLERAUX (Autoroute)
40 Km 35 min
Figure 141 : ocalisation du Babu par rapport aux villes voisines (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
IV. PROPOSITION DE RECONVERSION DU SITE
IV.1 ORIENTATION D’AMENAGEMENT
Dans la réflexion de la mise en place d’un futur PLUi, le hameau du Babu
pourrait être situé dans une zone UE. Une zone UE est « une zone qui s’appuie sur
des sites à dominante d’activités économiques vouées à l’accueil d’entreprises
variées : PME, PMI, artisanat, … ».
En outre, en termes de principes d’aménagement, les bâtiments vacants
présents sur le site devraient être conservés par les futurs propriétaires et leur
démolition serait interdite.
Enfin, dans le hameau du Babu, un agrandissement ou une extension des
locaux pourraient éventuellement être possibles.
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C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
IV.2 UNE ZONE D’ACTIVITE AU BABU
Le secteur du Babu est très bien desservi par les routes départementales
et nationales. Il pourrait éventuellement être aménagé de façon à accueillir des
entrepreneurs. En effet, ce site offre des bâtiments qui ne nécessitent pas
d’entreprendre de gros travaux. Ces bâtiments pourraient être utilisés comme des
locaux de stockage ou bien accueillir une antenne d’entreprise et ainsi éviter de
construire de nouveaux locaux dans d’autres zones d’activités.
De plus, par sa localisation géographique et sa proximité de la D926, les
bâtiments existants pourraient être aménagés de manière à recevoir plusieurs
artisans du même secteur. Le groupement des artisans permettrait de :
� Pouvoir répondre à un appel d’offre public ou privé auquel un
artisan seul ne pourrait pas prétendre.
� Avoir un seul intermédiaire
� Se regrouper pour leurs achats (centrale d’achat)
� Mutualiser des équipements
� Importance de la proximité et impact des distances de transport
ENJEUX :
� Pour les collectivités : développer l’image du territoire et créer de la
visibilité
� Pour les entreprises : être attractif, participer au dynamisme du
territoire
� Pour l’aménageur : attirer de nouvelles entreprises (disposer du
foncier pour permettre aux entreprises de s’installer, de s’agrandir,
…)
IV.3 LES AIDES POSSIBLES
� Fonds de l’Etat : FISAC (Fond d’intervention pour les Services,
l’Artisant et le Commerce)
� Les banques : Prêt Moyen ou Long Terme
� CCI de l’Eure : (conseils stratégiques, investissements, subventions
possibles, …)
� …
IV.4 EXEMPLES D’ACTIVITES POSSIBLES
Sur le canton de Rugles, il existe quelques entreprises de BTP avec très peu
d’effectifs (souvent inférieur à 3 employés). La proposition consisterait à
aménager le site du Babu comme une zone qui regrouperait des activités du même
secteur, notamment des activités du BTP.
De plus, avec la mise en place du Programme d’intérêt Général (PIG) en
2013, on peut prévoir une sollicitation importante des artisans du BTP pendant 3
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C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
ans. Ces trois années permettraient aux artisans d’avoir une activité importante et
leur laisseraient le temps de se construire une notoriété dans le département.
V . UN EXEMPLE D’AMENAGMENT AU BABU
Figure 142 : Le site du Babu (Réalisation étudiants Polytech' Tours stage 3CR 2013)
Figure 143 : Représentation de l'état actuel du site du Babu (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013
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C . Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le Babu)
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 144 : Vue depuis le site du Babu (Réalisation Etudiants Polytech' Tours stage 3CR 2013)
Figure 145 : Transformation des anciens bâtiments du Babu en locaux de stockage (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013
Figure 146 : Vue sur le site du Babu depuis la D926 (: Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Création d’un nouveau local
Extension
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
D. UN LIEU D’ACCEUIL POUR PERSONNES AGEE DEPENDANTE A
AMBENAY
Etudions maintenant la possibilité d’intégrer une reconversion de
logement vacant dans le cadre de la politique de santé de la communauté de
communes du canton de Rugles.
LOCALISATION DU SITE D’AMBENAY
La commune d’Ambenay se trouve au centre du canton de Rugles.
La position exacte du site par rapport au canton est visible sur l’image de droite.
La parcelle AB 198 se trouve en plein centre du bourg, le long de
la route départementale 830 qui relie Rugles à la Neuve Lyre. Le bâtiment vacant
est surligné en rouge.
Figure 148 : Extrait de la matrice cadastrale au 1/500 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
Figure 147 : Localisation d'Ambenay (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
DESCRIPTION DE LA BATISSE
Il s’agit d’un ancien bâtiment commercial (boulangerie) et probablement
d’un ou plusieurs logements.
D’une surface de 170m² (estimation cadastrale), il est composé d’une cour
intérieure de 90m² (estimation cadastrale) dont trois côtés sont formés par le bâti
et le dernier par le mur de soutènement de l’église.
L’idée est de transformer ce lieu en un hébergement de faible capacité
pour personnes âgées dépendantes.
ARCHITECTURE (AVEC L’AIDE DE MONSIEUR
XAVIER DERBANNE, ARCHITECTE CAUE27)
Il s’agit d’un bâtiment en colombage, maçonnerie enduite et brique. La
couverture est en tuile.
D’un point de vue architectural, l’usage d’origine souligne une habitation
modeste aux décorations simples (corniche et entourage de baies en brique). La
devanture commerciale et l’enduit ont été ajoutés après-coups. L’intérêt
architectural est ici jugé moyen.
D’un point de vue historique, il s’agirait d’une construction datant du
XIXème siècle sans réelle valeur. L’intérêt historique est ici jugé moyen.
Concernant sa participation à l’environnement urbain et paysager, nous
sommes face à un volume minimum (rez-de-chaussée). Sa construction dialogue
avec l’église et la mette en valeur. L’intérêt urbain/ paysager est ici jugé fort.
ANALYSE AFOM (ATOUTS, FAIBLESSES,
OPPORTUNITES, MENACES)
Une analyse selon le modèle AFOM a ensuite été réalisée pour juger du
potentiel du site.
Du point de vue des forces
Figure 149 : Photographies de l'AB198 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Le site est au bord de la route départementale 830. Axe important pour le
canton, il relie la commune de Rugles à celle de la Neuve Lyre (second pôle
commerciale du canton).
L’édifice est proche de l’église, dont l’importance a été soulignée dans
l’analyse architecturale, de la mairie et de l’école.
Du point de vue des faiblesses
L’attractivité du canton est une faiblesse constante, notamment d’un
point de vue commercial. La situation centrale d’Ambenay par rapport à Rugles et
la Neuve Lyre est également une faiblesse d’un point de vue commercial.
Du point de vue des opportunités
Ce site offre l’opportunité de redynamiser le bourg vue sa position
centrale. La seule activité actuellement sur la RD830 est un hôtel/restaurant. Il est
essentiel de profiter de cette localisation géographique avantageuse (proche de
l’école, de l’église, de la mairie et de la RD830).
Du point de vue des menaces
Le faible intérêt architectural du site est une menace. En effet, il faut
impérativement favoriser la réhabilitation des bâtiments existants avant
d’envisager toute construction neuve sur la parcelle.
Figure 150 : Tableau récapitulatif de l'AFOM de l'AB 198 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
AB 198, un site en cœur de bourg
Forces
� En bordure de la RD830
� Proche de l’église, la mairie, l’école
Faiblesses
� Attractivité du territoire
� Proximité de Rugles et la
Neuve Lyre
Opportunités
� Rendre le cœur de bourg plus
dynamique
� Profiter de la localisation
géographique � Proximité avec l’école
Menaces
� Réhabiliter les locaux
existants avant de penser à
de la construction neuve
(agrandissement)
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
ANALYSE DE LA POPULATION DE PERSONNES
AGEES
Le canton de Rugles a connu une hausse de ses personnes de 60 ans et
plus de 26,5% en 1999 à 28% en 2009. Le phénomène le plus important est la
hausse des 75 ans et plus qui passe de 8,5% à 10,6% sur la même période soit 210
personnes de plus.
Avec l’âge, une baisse d’autonomie est inévitable, les gestes de la vie
quotidienne sont de plus en plus difficiles à réaliser (préparation des repas,
déplacement, motricité fine …).
Le maintien à domicile de ces personnes âgées présente deux avantages :
� Une économie pour la société et la famille (le maintien à domicile,
hors accompagnement 24h/24, étant moins cher que la maison de
retraite)
� La création d’emplois
Afin de pallier à ces difficultés, il existe des services d’aide à la personne.
Sur le canton, deux options sont offertes. Trois personnes, de manière
indépendante, réalisent de petits travaux tels que du jardinage, du ménage …. Et
ne sont pas localisés sur la commune d’Ambenay. Une association agit à plus
grande échelle : l’ADMR.
L’Aide à Domicile en Milieu Rural (ADMR) est une association loi 1901 qui
depuis 65 ans travaille dans le secteur de l’aide à la personne. Aujourd’hui, cette
association se compose de 3.335 pôles et regroupe 110.000 bénévoles et 104.500
salariés. L’ADMR offre notamment un service d’auxiliaire de vie. Ces
professionnels sont formés à l’accompagnement au quotidien des personnes
âgées ou handicapées, ce qui répond à notre problématique de perte
d’autonomie.
CONCEPT DU LIEU D’HEBERGEMENT D’AMBENAY
Il existe aujourd’hui une opportunité dans les lieux d’accueils pour
personnes âgées. Le site, d’une emprise au sol de 170m², permettrait la création
de 3 logements de 57m² chacun ou de 4 logements de 42,5m². La cour intérieure
d’environ 90m² est un atout supplémentaire, les personnes âgées se sentant en
sécurité dans un lieu clos, à l’écart de toute circulation automobile.
Figure 151 : Evolution de la population entre 1999 et 2009 sur le canton (Source : INSEE)
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Ces logements devront évidemment être parfaitement adaptés à recevoir
un public fragile. La loi du 11 février 2005 sur le handicap donne des orientations
d’aménagement intérieur. Ceci n’est néanmoins pas suffisant, l’intervention d’un
ergothérapeute serait recommandée :
« L'objectif de l'ergothérapie est de maintenir, de restaurer et de
permettre les activités humaines de manière sécurisée, autonome et efficace.
Elle prévient, réduit ou supprime les situations de handicap en tenant compte des
habitudes de vie des personnes et de leur environnement. L'ergothérapeute est
l'intermédiaire entre les besoins d'adaptation de la personne et les exigences de
la vie quotidienne en société. » (Source : Association Nationale Française des
Ergothérapeutes)
Pour obtenir un logement de ce type, en location uniquement, le
demandeur devra être allocataire de :
� L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)
« L'allocation personnalisée d'autonomie (APA) est destinée à couvrir en
partie les dépenses de toute nature concourant à l'autonomie des personnes
âgées ayant besoin d'aides pour accomplir des actes essentiels de la vie ou dont
l'état nécessite une surveillance régulière. Elle est attribuée, sous certaines
conditions, par les conseils généraux aux personnes hébergées à domicile. Le
bénéficiaire de l'APA est soumis à certaines obligations envers le conseil général. »
(Source : vosdroits.services-publics.fr)
� La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
« La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide
personnalisée destinée à financer les besoins liés à la perte d'autonomie des
personnes handicapées. Cette prestation couvre les aides humaines, aides
matérielles (aménagement du logement et du véhicule), aides animalières. Il est
possible de bénéficier de la PCH à domicile ou en établissement. » (Source :
vosdroits.services-publics.fr).
QUEL HEBERGEMENT POUR LES PERSONNES
AGEES AUJOURD’HUI ?
Il s’agit ici d’offrir une alternative à la maison de retraite et à la MARPA
lorsque l’on ne peut plus rester seul dans son domicile (souvent devenu bien trop
grand pour des personnes âgées).
La maison de retraite est souvent vue de l’extérieur comme une
organisation rigide, impersonnelle et anonyme (en raison du nombre important de
lits). Pour une personne âgée, l’entrée en maison de retraite est souvent vaincue
comme un drame. Elle quitte à la fois son domicile et sa commune.
Le canton possède deux établissements de ce type :
� La maison de retraite de l’hôpital local d’une capacité de 117 lits
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
� Le Doyenné de la Risle composé de « pavillon » de T1 à T3 avec
des services collectifs (restauration, blanchisserie…). Cet
établissement fonctionne comme une maison de retraite même si
sa publicité est plus accueillante qu’à l’accoutumé.
Il existe également des Maison d’Accueil Rural pour Personnes Agées
(MARPA) financées par la MSA (régime de protection sociale agricole). D’une
capacité d’accueil d’une vingtaine de résidents, elle est articulée autour de
logements privatifs et de services collectifs (blanchisserie, soins ….). Ce type
d’établissement, à échelle plus humaine que la maison de retraite, possède
encore une composante que le projet d’Ambenay supprime : les services collectifs.
LES GRANDES AXES DE DEVELOPPEMENT DU POLE
POUR PERSONNES AGEES D’AMBENAY
Dans notre cas, le site se compose de 3 à 4 logements et permet donc
d’accueillir de 3 à 8 personnes (selon qu’il accueille ou non des couples). L’échelle
de cet établissement est ainsi réduite au minimum. Chaque résident possède un
logement indépendant. Les tâches du quotidien sont réalisés chez le résident avec
l’aide de l’auxiliaire de vie, dans le but de stimuler la personne âgée et d’éviter les
services collectifs qui limitent l’autonomie.
Cet hébergement vise à recréer du lien et du dialogue :
� Entre des personnes âgées souvent isolées
� Entre les générations (on peut imaginer des rencontres avec
l’école proche)
� Entre les professionnels de santé (médecin, infirmière, kiné,
auxiliaires de vie …)
C’est également un gain de temps et d’argent pour les auxiliaires de vie.
En regroupant des personnes âgées au même endroit, on limite les temps/coûts
de déplacements de ces professionnels. Il est préférable de passer du temps avec
la personne plutôt que sur la route.
Ce projet peut être reproduit dans plusieurs communes grâce à sa petite
échelle. On peut imaginer la mise en lien de cet hébergement avec la maison
médicale de Rugles (en projet), avec le projet d’accueil de personnes âgées en
famille de la Vieille Lyre ….
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
3 DIFFERENTS SYSTEMES DE CREATION/GESTION
A. APPEL A PROJET POUR LA CREATION DE LOGEMENTS
ADAPTES AUX PERSONNES A MOBILITE REDUITE EN LIEN
AVEC UN EHPAD
La création puis la gestion locative de cet hébergement seraient mises en
place à l’aide d’un appel à candidature. Le projet pourrait être attribué aussi bien
à un bailleur privé qu’à un bailleur social. Les appels à projets dans le domaine
«médical » sont définis dans la loi « Hôpital, Patient, Santé, Territoire ».
Le service d’auxiliaire de vie serait traité par l’ADMR rugloise au cas par
cas.
La signature d’une convention avec l’EHPAD ruglois est une possibilité, cet
établissement s’engageant à accueillir les personnes ne pouvant plus rester dans
ce type d’hébergement.
B. PROJET SOUS CREATION/GESTION COMMUNAUTE DE
COMMUNES EN LIEN AVEC UN EHPAD
La communauté de communes prend en charge la création puis la gestion
locative de cet hébergement.
Le service d’auxiliaire de vie serait traité par l’ADMR rugloise au cas par
cas.
La signature d’une convention avec l’EHPAD ruglois est une possibilité, cet
établissement s’engageant à accueillir les personnes ne pouvant plus rester dans
ce type d’hébergement.
C. MISE EN PLACE D’UNE SOCIETE COOPERATIVE D’INTERET
COLLECTIF (SCIC)
La création/gestion de ce lieu pourrait se faire l’aide d’une SCIC
regroupant :
� La Communauté de Communes du Canton de Rugles
� La commune d’Ambenay (ou d’autres si cette idée est reprise
ailleurs)
� L’Aide à Domicile en Milieu Rural (ADMR)
� EHPAD ruglois
� Des particuliers ou entreprises souhaitant participer au projet
� …
L’EHPAD garantit l’accueil des personnes ne pouvant plus rester dans ce
type d’hébergement.
Les SCIC ont été créés par la loi 2001-624 du 17 juillet 2001. Il s’agit
d’associer autour d’un même projet des acteurs divers (public, associatif, privé …)
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D . Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
pour « produire des biens ou services qui répondent aux besoins collectifs d’un
territoire ».
A but non-lucratif, elles fonctionnent selon le système 1 personne = 1 voix.
Le système de vote peut néanmoins être pondéré avec des collèges
(regroupement de plusieurs personnes sous une seule voix, par exemple tous les
particuliers sont regroupés dans le collège « particuliers » dont le poids est d’une
voix).
Page 209
A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
III. TRAITEMENT DES CENTRES-BOURGS
A. RUGLES : QUEL AVENIR POUR LA RUE ARISITIDE BRIAND ?
UNE POLITIQUE EN TROMPE-L’ŒIL
A l’heure actuelle, sur la rue Aristide Briand de Rugles (axe commerçant
de la commune), on observe de nombreux commerces vides. Afin de lutter contre
l’image négative induite par cette vacance, la commune met en place des trompe-
l’œil, trois actuellement.
Figure 152 : Exemple d'un trompe-l’œil de la rue A.Briand (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
Ces trompe-l’œil ont un double effet :
� Un effet dit « en mouvement » : le passant marche devant le
trompe-l’œil, le regarde et remarque sa beauté.
� Un effet dit « statique » : le passant marche devant le trompe-
l’œil, le regarde. Son œil est alors attiré par ce qu’il y a au-dessus,
des carreaux brisés.
L’effet voulu, de masquer la vacance des commerces par des trompe-l’œil,
est un échec partiel. Ceci n’est pas une solution, il faut aller plus loin que de
simplement « cacher » les locaux vides par des peintures. De plus, une
multiplication trop importante de ces trompe-l’œil risquerait de donner une image
sinistrée de la rue, à l’inverse de l’effet voulu. Lors des comités de pilotage, nous
avons mis en garde la commune contre ce risque.
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A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
UNE PREMIERE IMAGE DE LA VACANCE …
Lors de notre travail de terrain, l’agent de police municipale de Rugles,
monsieur Philippe Le Drian, nous avait indiqué connaître 28 logements vacants sur
la rue Aristide Briand et à proximité.
Figure 153 : Localisation des logements vacants sur la rue Aristide Briand à Rugles (Source :
commune de Rugles, Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Selon les représentants de la commune, il était de notoriété publique que
c’étaient les hauts de commerces qui représentaient la majorité de la vacance sur
cette rue.
En comparant ce premier recensement avec la réalité du terrain, un
second travail de recensement s’est révélé nécessaire. Nous sommes donc allés
rencontrer les commerçants de cette rue, pour connaître l’occupation réelle des
hauts de commerces.
UNE PREMIERE IMAGE DE LA VACANCE ….
CORRIGEE AVEC L’AIDE DES COMMERÇANTS
Afin de confirmer ou non l’hypothèse des hauts de commerces vacants,
nous sommes allés à la rencontre des commerçants. Sur cette rue, il existe 43
locaux commerciaux.
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A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Un classement en 5 points a ensuite été réalisé selon l’accessibilité des
logements :
� Locaux occupés (croix)
� Locaux inoccupés avec commerce vide (jaune)
� Locaux inoccupés avec commerces actifs et accès indépendants
(orange)
� Locaux inoccupés avec commerces actifs et accès dans le
commerce (rouge)
� Manque de données (gris)
Ici, le terme « local » permet de regrouper les hauts de commerces qui
sont des logements mais aussi du stockage, du bureau …
Ce classement permet de signaler les logements les plus faciles à traiter
(en jaune et orange). Dans ces deux cas, soit le commerce est vide et l’on peut
imaginer la création d’un logement comprenant le commerce et le haut de
commerce, soit le logement a un accès indépendant.
Figure 154 : Schéma d’étude sur les 43 commerces de la rue Aristide Briand (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
En croisant les données collectées auprès des commerçants, on se rend
compte que :
� 4 hauts de commerces déclarés vacants par le policier municipal
sont occupés (point vert sur la carte ci-dessous)
� 8 hauts de commerces non-déclarés sont en réalité vacants (point
violet ci-dessous)
Page 212
A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 155 : Schéma d'étude sur l'occupation des hauts de commerces (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
En terme purement numérique, on passe donc de 28 à 32
logements vacants. Cette étude nous a également permis de connaitre
l’occupation réelle des hauts de commerces :
Figure 156 : Occupation des hauts de commerces de Rugles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
En réalité, 51% des hauts de commerces sont occupés soit comme
logement pour les commerçants soit pour un autre usage (stockage, bureau …).
37% sont vides. Ce sont ces 37% qui nous intéressent particulièrement. Une étude
complémentaire est nécessaire pour chacun d’entre eux. Il y a autant de cas
particuliers que de logements.
39%
37%
12%
12%
Occupation des 43 hauts de commerces de Rugles
Habitat
Disponible
MDD
Bureau/stockage/autre
Page 213
A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
UNE ETUDE COMPLEMENTAIRE LOGEMENT PAR
LOGEMENT
Pour chaque logement de cette rue, il existe un cas particulier :
� accès intérieur par le commerce
� pas d’accès possible par l’extérieur
� accès possible à l’extérieur à créer
� …
Prenons un exemple : le logement au-dessus du bar « O fil de l’O » :
Sur cette photographie, on peut voir le bar en question, le logement au-
dessus est actuellement vide et compris dans le bail commercial. A l’heure
actuelle, il n’existe qu’un accès intérieur. Pour rendre ce logement habitable il
faudrait le sortir du bail commercial mais également lui créer un accès
indépendant.
Plusieurs contraintes existent pour cet accès :
� Une rivière en bord de bâti (à droite sur le plan cadastral)
� Une arrière-cour occupée comme terrasse de bar
� Un bâtiment (à gauche sur le plan cadastral)
Figure 158 : Localisation du bar "O fil de l'o" (Source : Arthur Follain)
Figure 159 : Photographie du bar et extrait cadastral (Source : Arthur Follain)
Bar « O Fil de l’O »
Figure 157 : Localisation et photographie du bar O Fil de l'O( Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
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A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
On comprend facilement la nécessité d’une étude de au cas par cas,
aucune politique globale ne peut être envisagée pour l’instant.
Selon les commerçants, ce ne sont pas les hauts de commerces qui sont
vides mais les arrière-cours. Dans cette étude, nous n’avons pas pu vérifier ces
informations car ces dernières nous sont inaccessibles. Il faudrait donc à partir de
la matrice cadastrale contacter tous les propriétaires de la rue Aristide Briand pour
connaître l’occupation réelle de tous les logements de cette rue, y compris les
arrière-cours.
MISER SUR DES PROJETS STRUCTURANTS
Il existe une réelle difficulté pour étudier la vacance sur cette rue.
Néanmoins, deux projets semblent opportuns pour lancer une dynamique.
A gauche sur l’image ci-dessous, l’ancienne mairie est actuellement
vacante. Une volonté de créer une maison médicale a été exprimée (d’après étude
de X.Derbanne du CAUE27).
Ce local permet d’accueillir, grâce à son parking adjacent, cette maison
médicale au rez-de-chaussée. Ce projet permettrait de proposer une large gamme
de soin (infirmière, kinésithérapeute, médecin …). Des incitations financières
pourraient aider à l’installation de jeunes professionnels. Cette maison médicale
pourrait être en lien avec le l’idée de la maison d’accueil d’Ambenay, l’EHPAD et
l’ADMR de Rugles …
A droite sur l’image ci-dessous, dans l’ancien SDIS, réside actuellement
une kinésithérapeute. On peut imaginer son déplacement dans les locaux de
l’ancienne mairie.
Pour ce qui est des étages de l’ancienne mairie et du SDIS, on peut
imaginer la création de petits logements (40/50m²). Comme démontré dans
l’étude sur le marché immobilier, le canton de Rugles en manque et de ce fait, les
prix au mètre carré sont élevés par rapport à des logements plus grands (8€/m²
pour 40m² contre 6,5€/m² pour 70m²).
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A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 160 : Localisation de l'ancienne mairie (à gauche) et de l'ancien SDIS (à droite) ( : Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Ces deux projets d’envergure permettraient à la fois :
� L’installation de population à proximité des commerces, ce qui
pourrait permettre une redynamisation économique indirecte du
centre-ville
� De répondre à un besoin en petits logements
� De lancer une politique volontariste de la part des élus de Rugles
DEVELOPPER L’OFFRE LOCATIVE
Il existe depuis peu un Programme d’Intérêt Général (PIG) sur le canton de
Rugles. Mobiliser des fonds de ce programme permettrait de réhabiliter des
logements puis de les louer (principe du propriétaire bailleur). L’atout de Rugles
réside dans le prix de son marché locatif. En effet, le prix au mètre carré est
équivalent à celui du mètre carré conventionné (permettant l’obtention des
subventions de l’ANAH) :
Figure 161 : Prix du mètre carré sur le canton de Rugles (Source : étude du marché immobilier)
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A . Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ?
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Avec un prix de 8€/m², on est au-dessous du plafond des loyers
intermédiaires de 8,41€ /m² (tableau ci-dessous). Il existe donc une réelle
opportunité locative sur ce secteur.
UN DYNAMISME COMMERCIAL EN COURS DE
TRAITEMENT
Un dossier de FISAC (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et
le Commerce) est actuellement en cours de traitement afin de subventionner
l’amélioration des équipements des commerçants.
Pour ce qui est du dynamisme commercial, on peut imaginer des aides à
l’installation de nouveaux commerçants de la part de Rugles (réduction d’impôts,
financement d’équipements ….).
On peut également penser au NACRE (Nouvel Accompagnement pour la
Création et la Reprise d’Entreprises) qui consiste en une aide de l’Etat pour le
montage, le financement et le suivi d’une nouvelle entreprise pendant 3 ans. Cette
création ou reprise doit être faite par un chômeur. Il existe un potentiel de
commerces vacants sur Rugles qui pourraient être occupés par des personnes sous
régime NACRE.
Rugles peut ainsi, avant même de connaître la réalité de la vacance sur la
rue Aristide Briand, mener une politique volontariste pour repeupler son centre-
ville et dynamiser ses commerces en utilisant entre autres les outils qui viennent
d’être expliqués.
Figure 162 : Plafonds des loyers conventionnés (Source : ANAH)
Page 217
B . La construction neuve pour financer le réhabilitation
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
B. LA CONSTRUCTION NEUVE POUR FINANCER LE
REHABILITATION
UN DESEQUILIBRE ENTRE REHABILITATION ET
CONSTRUCTION NEUVE
Bien que de nombreux logements vacants soient dans un état ne
nécessitant pas de gros travaux de réhabilitation, cette dernière reste tout de
même onéreuse et représente un frein à la remise sur le marché de certains biens
immobiliers.
En effet, s’engager dans une réhabilitation n’est pas une partie de plaisir.
Outre le prix d’achat du logement et du terrain sur lequel il repose, s’ajoute le prix
de la réhabilitation, onéreuse malgré les aides précédemment présentées. Le coût
de réhabilitation est difficile à estimer et réserve le plus souvent de mauvaises
surprises qui viennent s’ajouter au devis initial. De ce fait, l’équation achat de
terrain et logement + réhabilitation n’est pas concurrentielle face à la construction
de maisons dites « clés en main » par de constructeurs ou des promoteurs.
Si l’on cherche à chiffrer ce déséquilibre, on peut réaliser la simulation
mettant en concurrence deux ménages dont la capacité d’investissement est
similaire. La différence résulte dans le fait que le premier va se diriger vers une
construction neuve, tandis que l’autre va faire le choix de se lancer dans une
réhabilitation.
Les données du problème sont les suivantes :
� Un couple marié avec deux enfants
� Une capacité d’investissement de 190 000€
Le détail des échéanciers de remboursement de l’emprunt sont donnés en
annexe.
Avec une capacité d’investissement de 190 000€, le premier ménage
construisant sont logement peut espérer un logement de 110m² auprès d’un
promoteur. A investissement équivalent, le couple ayant choisi de réhabiliter
n’aura seulement les moyens de remettre en état qu’un logement de 75m². Ce
deuxième ménage ce trouve alors avec 25% de surface habitable en moins à
capacité d’investissement similaire.
Pour avoir un logement similaire au premier ménage ayant fait le choix du
« clé en main », le couple s’étant lancé dans la réhabilitation d’un logement de
100m² devra s’acquitter au total de plus de 230 000€, soit un endettement de 20%
supplémentaire par rapport au premier ménage.
Cet exemple explique donc bien pourquoi depuis plusieurs années, la
construction neuve a pris le dessus sur la réhabilitation de logement, justifiant
ainsi l’émergence de lotissements pavillonnaires à divers endroits du territoire
intercommunal.
Page 218
B . La construction neuve pour financer le réhabilitation
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
LA CONSTRUCTION NEUVE COMME MOTEUR DE LA
REMOBILISATION DU PATRIMOINE VACANT DU CANTON
Au vu des chiffres précédents, la construction neuve, avec ses plans et son
assemblage standardisés, paraît bien plus accessible et plus sûre que la
réhabilitation de logements. C’est bien pour cela que les promoteurs s’orientent
majoritairement vers la construction neuve. Les économies d’échelle dues à la
répétition de la construction de pavillons similaires leur permettent de diminuer
les coûts de production est donc d’augmenter leurs marges bénéficiaires. Alors
qu’une réhabilitation ne ressemble à aucune autre, chacune devant faire l’objet
d’une attention toute particulière et faisant appel à des procédés techniques
différents de l’une à l’autre. De ces contraintes ne peut d’écouler aucune
économie d’échelle, ce qui explique que peu de promoteurs s’intéressent à ce
marché de la réhabilitation.
Alors que la tendance est fortement marquée en faveur de la construction
neuve, il serait intéressant de chercher à intégrer, dans le cadre d’une opération
de promotion ou de construction immobilière, des objectifs de réhabilitation dans
un ratio proportionnel à la construction neuve.
Par exemple dans le cadre d’une ZAC, un promoteur va racheter plusieurs
lots à bâtir à un aménageur. Ce promoteur va réaliser des constructions dont il
retirera un bénéfice le plus souvent très lucratif à la vente. Il faut pour cela arriver
à trouver un équilibre d’opération intégrant une marge pour l’opérateur. Ainsi, en
contrepartie d’un permis de construire, le constructeur s’engage à intégrer dans
son programme la réhabilitation d’un ou plusieurs logements vacants présents sur
le site de la ZAC.
♦ EXEMPLE SUR LA COMMUNE D’AMBENAY
Afin d’illustrer nos propos, nous proposons de prendre exemple sur la
commune d’Ambenay.
La procédure d’élaboration d’une ZAC multi-sites a été explicitée
auparavant. Il s’agit maintenant d’expliquer le déroulement de cette opération.
1. Il faut dans un premier temps délimiter le périmètre de la ZAC.
Celui-ci doit comprendre des dents creuses (c’est à dires des sites
non urbanisés ou sous urbanisés imbriqués dans le tissu urbain
des centres-bourgs) susceptibles d’accueillir de la construction
neuve sans favoriser l’étalement urbain, mais aussi des logements
vacants. Un premier repérage de ces sites peut être réalisé lors de
l’élaboration du zonage du PLUi afin d’établir un règlement
d’urbanisme adéquat sur ces espaces (voir plus loin).
2. La communauté de communes fait appel à un aménageur
indépendant ou à la SEM locale pour porter l’opération. Celui-ci se
chargera de l’achat du terrain de sa viabilisation et de sa revente
sous forme de lots.
Page 219
B . La construction neuve pour financer le réhabilitation
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
3. Les promoteurs et constructeurs intéressés par des
emplacements se manifestent.
4. Le constructeur réalise alors ses travaux en se conférant aux
conditions de réalisation consignées dans le dossier de réalisation
de la de la ZAC (notamment le ratio réhabilitation/construction
neuve).
Figure 163 : Les dents creuses en rouge peuvent accueillir la construction neuve et doivent
faire l'objet d’une identification dans le zonage du PLUi (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013)
LES PROTOCOLES D’ACCORD DANS LE CADRE
D’UNE OPERATION DE PROMOTION IMMOBILIERE
Le protocole d’accord est un document qui va lier la SEM (Société
d’économie mixte) au promoteur dans le cadre de l’attribution des divers lots à
bâtir dans le périmètre de la ZAC. Le protocole d’accord, annexé aux conditions de
réalisation de la ZAC, permet de perfectionner les conditions de répartitions des
lots de construction. Il peut être clairement explicité dans ce protocole d’accord
l’obligation de réhabiliter un nombre de logements vacants variable, à négocier
avec le promoteur désirant acquérir le droit de réaliser de la construction neuve
sur la ZAC.
Néanmoins ce ratio réhabilitation/construction neuve doit faire l’objet
d’une mûre réflexion car il peut s’avérer très contraignant s’il rogne de façon
excessive la marge de fonctionnement du promoteur. Ce qui pourrait l’inciter à ne
pas se positionner sur ce type d’opération.
LOCALISATION DES TERRAINS POUVANT ACCUEILLIER DE LA CONSTRUCTION NEUVE
Page 220
C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Afin de ne pas dissuader les constructeurs potentiels et les voir partir bâtir
sur des territoires voisins, certaines négociations seront nécessaires, notamment
sur le prix de vente des cessions libres et du mètre carré de surface de plancher à
bâtir pour compenser la contrainte du protocole d’accord.
C. LA COMMUNAUTE DE COMMUNES : UN AMENAGEUR PAS
COMME LES AUTRES
Dans cette partie, nous souhaitons attirer votre attention sur le
déroulement d’une opération de promotion immobilière de type ZAC et
notamment sur l’équilibrage financier des opérations réalisées par les
aménageurs.
LE COMPTE A REBOURS DE L’AMENAGEUR
Dans le cadre d’une ZAC, la fonction de l’aménageur va être d’acquérir un
ensemble parcellaire délimité par un périmètre. Il va ensuite redessiner la découpe
cadastrale de ces parcelles afin de créer des lots qu’il va viabiliser. Finalement
l’aménageur revend les parcelles sous forme de cessions libres ou encore de m²
de surface de plancher à bâtir sur une parcelle.
La balance financière de ce type d’opération pour un aménageur peut se
résumer de la sorte :
Figure 164 : L'équilibre d'une opération d'aménagement pour un aménageur
L’objectif de l’aménageur est d’équilibrer son opération entre dépenses et
recettes.
Les dépenses sont :
� L’achat des terrains au prix d’un terrain non viabilisé
� La viabilisation (VRD) des parcelles
� La Taxe d’Aménagement sur les équipements que réalise l’aménageur
Dépenses Recettes
Page 221
C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Les recettes correspondent à la vente de terrain au prix du terrain viabilisé
sous des formes diverses, comme des cessions libre pour de la maison individuelle
ou du droit à construire comme de la surface de plancher à bâtir.
Figure 165 : La composition du prix de vente d'un terrain viabilisé
Ainsi on peut voir sur ce graphique la justification du prix de vente du m²
de terrain constructible. La droite rouge symbolise le prix de cession au promoteur
du m² après viabilisation.
Ce prix est composé :
� Du coût d’achat en orange
� De sa viabilisation en vert
� Une répercussion de la taxe d’aménagement que l’aménageur
paye pour les équipements qu’il réalise
� Et de sa marge brute, c'est-à-dire les bénéfices qu’il doit
engendrer pour financer son personnel et dégager un fond de
roulement pour réinvestir sur les opérations suivantes.
Cette marge brute est la variable d’ajustement pour l’aménageur : c’est
celle-ci qui va déterminer s’il s’engage ou non dans l’opération. En effet, si elle est
importante (+ de 20% du prix de vente), l’opération est rentable et très
intéressante pour l’aménageur. A l’inverse si cette marges est faible (- de 10% du
prix de vente), l’investissement est trop risqué par rapport aux bénéfices
potentiels et l’aménageur sera donc plus frileux pour se positionner sur cette
opération, voire ne se présentera pas. Cette marge brute fluctue généralement
entre 15% et 25% et représente donc une rentrée d’argent conséquente.
MENER SA PROPRE OPERATION IMMOBILIERE
0
20
40
60
80
100
120
140
prix €/m²
Dépenses pour un aménageur
Achat du Foncier
Marge Brute
TA
Viabilisation
Prix de vente du m² de terrain viabilisé
Page 222
C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
A. DES AVANTAGES CERTAINS
Maintenant que l’explication du fonctionnement de l’équilibrage
d’opération a été effectuée, il paraît évidant que l’aménageur se fait une certaine
marge « sur le dos » des promoteurs à qui il revend les lots.
L’objectif le plus alléchant serait de pouvoir récupérer cette manne
financière.
Comment ?
En réalisant les opérations d’aménagement en interne. La communauté
de communes devenant l’aménageur et porteur d’opération. Elle portera alors la
double casquette de maître d’œuvre et de maître d’ouvrage.
Pourquoi ?
Afin de réaliser un bénéfice permettant de financer la réhabilitation de
logements vacants.
Intérêts :
� Mener une opération de promotion immobilière en interne peut
permettre d’une part de réaliser un bénéfice substantiel pouvant être
réinvesti sous forme d’aides aux particuliers souhaitant réhabiliter ou
comme fond d’investissement dans le cadre de la réhabilitation de
logements vacants en équipements publics.
� Plus que de dégager un fond de financement, mener les opérations
d’aménagement et de promotion immobilière en régie permettrait en plus
du règlement du PLUi d’avoir une réelle emprise sur la construction neuve
tant sur sa quantité, que sur sa localisation et ses formes grâce à la
négociation directe avec les promoteurs sans passer par l’intermédiaire
d’un aménageur.
B. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Sur la même base que la procédure présentée sur Ambenay, la
communauté de communes endosse la casquette d’aménageur. Elle va donc faire
l’acquisition des terrains étant désignés comme stratégiques pour élaborer le
périmètre de la ZAC, les viabiliser et les revendre à des promoteurs ou des
particuliers. L’avantage de cette manœuvre et que la communauté de communes
récupère la marge que réalise un aménageur.
De plus, le fait de faire porter les opérations d’aménagement à la
communauté de communes permet de répondre à une des limites de la ZAC. En
effet, les logements vacants ne se situent pas forcément à proximité immédiate
de dents creuses pouvant recevoir la construction neuve et ainsi permettre
d’établir un périmètre d’un seul tenant pour une opération.
La ZAC multi sites répond à cette contrainte en permettant d’éclater ce
périmètre en plusieurs sous-périmètres regroupant l’ensemble des dents creuses
d’un centre-bourg et les logements vacants qu’il serait souhaitable de restaurer
comme à Ambenay.
Page 223
C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Néanmoins, ce cas est un cas idéal et dans de nombreuses situations, une
commune ne dispose plus de dents creuses pour générer des fonds par la
construction neuve pour réhabiliter ses logements vacants.
La commune de La Neuve-Lyre ce trouve dans cette configuration. En
effet, comme on peut l’observer sur l’illustration suivante, cette commune
possède plus de 30 logements vacants, la majorité étant localisée dans le centre
bourg. En revanche, elle possède un tissu urbain déjà densifié ne permettant pas
d’opération de densification des dents creuses et se trouve dans l’incapacité de
réaliser de la construction neuve sans accroître son emprise sur des terres
agricoles.
Figure 166 : Absence de dents creuses dans le centre bourg de La Neuve-Lyre (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013)
Si l’on change d’échelle, et que l’on franchit la barrière administrative de
la limite communale, on peut remarquer que la commune voisine (la Vieille-Lyre),
possède des dents creuses en périphérie immédiate du centre bourg de la Neuve
Lyre.
Page 224
C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 167 Les dents creuse de la Vieille-Lyres à proximité du centre-bourg de La Neuve-Lyre
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Il serait donc judicieux d’élaborer une opération regroupant les logements
vacants à réhabiliter de la commune de la Neuve-Lyre et les réserves foncières
aptes à accueillir de la construction neuve de la commune de la Vielle Lyre dans
une même opération de type ZAC, comme proposé précédemment sur la
commune d’Ambenay.
En l’état actuel, une telle opération ne peut se réaliser. En effet, une ZAC
multi site doit avoir l’intégralité de son périmètre au sein d’une même commune.
Néanmoins, cette contrainte peut être abrogée à la condition que l’ensemble des
municipalités délèguent à la Communauté de Communes les compétences
d’urbanisme réglementaire et opérationnel. Ainsi, il serait tout à fait possible dans
un cadre légal de réaliser des ZAC multi sites dont le périmètre serait à cheval sur
plusieurs communes du territoire communautaire.
Cette initiative permettrait à la 3CR d’établir une réflexion globale à
l’échelle cantonale de la répartition des constructions neuves, en accord avec les
chiffres du SCoT. Cela assurerait d’éviter de voir fleurir au cœur de la campagne
rugloise des opérations immobilières de type lotissements, très consommatrices
de terres agricoles et d’espaces naturels à la périphérie des bourgs de chaque
commune, sans concertation intercommunale, sans intégration dans un projet de
développement communautaire et sans prendre en compte l’influence de telles
opérations sur le renouvellement du parc de logements (technique du point mort :
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C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
la construction neuve n’assure pas seule le renouvellement du parc et le maintien
des populations), comme c’est actuellement trop souvent le cas sur le territoire de
la communauté de communes du canton de Rugles.
PORTAGE D’OPERATION ET MONTAGE FINANCIER
Afin de réaliser son portage d’opération, la communauté de communes
peut se faire aider sur plusieurs points que nous nous proposons de développer ci-
après.
A. L’ACHAT DU FONCIER
La procédure de ZAC permet à la 3CR de ne pas avoir l’obligation de
posséder l’ensemble du foncier circonscrit dans le périmètre de la ZAC au
lancement de l’opération, mais la 3CR devra en faire l’acquisition par négociation
à l’amiable, droit de préemption ou expropriation le cas échant.
Au cours de cette étape, la 3CR pourra faire appel à l’Etablissement public
foncier de Normandie pour l’achat de terrains.
Figure 168 : L'EPFN aide les collectivités au financement des opérations d'achat de réserves foncières
L’EPFN est un établissement public à caractère industriel et commercial
(EPIC) qui négocie et mène les procédures permettant de constituer des réserves
foncières en amont de la phase de réalisation du projet d'aménagement public.
Il a pour compétences la maîtrise foncière, l’achat, le portage, la gestion,
la remise en état des terrains (et donc leur possible dépollution), ainsi que la
gestion de l'ensemble des études utiles à cette maîtrise foncière. Les EPF sont
aptes à procéder par acquisition à l'amiable, par expropriation ou par le droit de
préemption. Ils portent ensuite les biens acquis pendant une durée
prédéterminée, avant de les rétrocéder à la collectivité qui en a demandé
l'acquisition. Le partenaire qui souhaite faire intervenir l'EPFN détermine le
périmètre des propriétés dont il demande l'acquisition, précise la nature de son
projet d'aménagement et s'engage par délibération à racheter, à terme, la réserve
foncière avec un intérêt de l’ordre de 3% qui correspond aux frais de gestion de
l’EPFN.
B. LA REFLEXION DE PROJET
Dans le cadre de la réflexion pré opérationnelle, la 3CR peut faire appel
aux conseils du CAUE27, avec qui elle a déjà l’habitude de travailler, notamment
au cours de journées de formation aux élus chargés du PLUi.
Le CAUE27 propose aux communes, intercommunalités, établissements
publics locaux, et administrations publiques un conseil pour les aider dans leurs
projets, démarches et/ou réflexions d’aménagement du territoire. Le conseil du
Page 226
C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
CAUE27 accompagne les collectivités aux étapes clés de leurs projets, il contribue
à leur culture urbaine, architecturale et environnementale, il contribue à leurs
réflexions et peut constituer une aide à la décision. Le conseil du CAUE27 s’adresse
aussi bien aux élus qu’aux techniciens, et aussi aux maîtres d’œuvres des
collectivités, à leur demande conjointe. Le CAUE27 propose un conseil neutre,
indépendant des intérêts politiques et économiques, répondant à une exigence de
qualité en faveur des collectivités. Ces dernières peuvent compter sur une équipe
pluridisciplinaire, croisant l’architecture, l’urbanisme et le paysage.
Différents types de conseil sont proposés aux collectivités :
� accompagnement des démarches d’élaboration de document
d’urbanisme (PLU),
� accompagnement des démarches de programmation, de choix
d’un maître d’œuvre et d’intervention sur les bâtiments
communaux / communautaires,
� réflexion sur le développement de la commune,
� aménagement urbain et/ou paysager.
� action de sensibilisation et de formation des acteurs locaux
engagés ensemble par une démarche concernant l’architecture,
l’urbanisme et l’environnement.25
L’accompagnement proposé aux collectivités reste dans la limite du
conseil : les membres de l’équipe du CAUE27 suggèrent à la collectivité des
propositions, des orientations ou principes d’aménagement qui sont uniquement
de l’ordre de la recommandation. Le CAUE27 ne fait pas de maîtrise d’œuvre, il ne
dessine pas de plan d’aménagement.
C. L’EQUILIBRAGE DE L’OPERATION
Le marché de la construction sur le territoire de la communauté de
communes du canton de Rugles est détendu : en attestent les prix du foncier (6 à
7€/m² de terrain non viabilisé et environs 32€/m² viabilisé).
Il faudra donc vérifier à chaque fois lors d’une étude pré opérationnelle la
viabilité économique de l’opération, afin de savoir si elle permet de dégager une
rentabilité suffisante pour financer la réhabilitation de logements.
Dans le cas d’une opération sur le territoire, le prix du foncier étant faible,
ce sont les coûts de viabilisation qui composent très majoritairement le coût du
terrain viabilisé. Une opération de viabilisation est très onéreuse. Il faudra donc
porter une attention particulière à ces frais avant de s’assurer de pouvoir sortir
des terrains viabilisés permettant de réaliser un bénéfice, tout en restant en
accord avec les prix pratiqués sur le marché du foncier dans ce secteur.
Lors de simulations, nous avons remarqué qu’une telle opération est
possible à la seule condition de jouer sur l’effet de « masse ». C’est-à-dire
augmenter le nombre de parcelles dans le périmètre de la ZAC afin de pouvoir
25 Source : site Internet du CAUE27
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C . La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
III. Traitement des centres-bourgs
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
diluer le coût global de la viabilisation de la ZAC sur l’ensemble des parcelles
vendues en sortie. C’est donc une réflexion en étude pré-opérationnelle sur les
formes urbaines, les densités et les types d’aménagement public de la voirie (par
exemple aménagement mineur sans trottoirs dans certaines rues ou impasses) à
établir afin de jouer sur l’effet de « masse » et ainsi de de juger de la viabilité et de
la rentabilité de l’opération de promotion immobilière.
Figure 169 : Coût de viabilisation et prix du marché
Ainsi sur ce graphique on peut remarquer que des coûts de viabilisation
trop importants dans le cas 1 amènent à la vente de foncier à perte, alors que dans
le cas 2 des coûts de viabilisations réduits permettent de dégager une marge
substantielle, rendant l’opération bénéficiaire.
0
5
10
15
20
25
30
35
40
1 2
PRIX
€/
M²
La viabilisation de terrainsAchat foncier Viabilisation
Prix de vente du foncier viabilisé du
marché
Page 228
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
IV. DES OUTILS D’URBANISME A UTILISER EN COHERENCE AVEC LA POLITIQUE DE REMOBILISATION DES LOGEMENTS VACANTS MISE EN PLACE
A. ARTICULATION DE LA POLITIQUE AVEC LE ZONAGE PLUI ET
TRAITEMENT DE LA VACANCE DIFFUSE
Après avoir présenté les deux volets « sites à fort potentiel » et « centre-
bourg » de notre politique de remobilisation des logements vacants, nous allons
voir comment articuler cette politique avec la démarche engagée par la 3CR de
création d’un document d’urbanisme communautaire unique, le PLUi. En effet, les
élus membres du comité de pilotage PLUi vont devoir dans les prochains mois
effectuer un travail de zonage de leur territoire, pour décider des différentes
fonctions que devront jouer les différents espaces du canton à l’avenir (à moyen
et long termes) : où urbaniser, où développer l’activité (commerciale, industrielle,
agricole…), où protéger les espaces naturels, etc… Ce zonage est très important
car il va permettre aux élus de définir (notamment) les formes d’habitat que l’on
pourra rencontrer sur le canton à l’avenir, en s’inscrivant dans le rythme de
construction défini par le SCoT (30 logements/an sur le canton).
Cette partie va également nous permettre de traiter les logements vacants
quelconques : situés en diffus mais ne présentant pas de fort potentiel (qui
justifierait une action particulière pour une reconversion), et que nous n’avons
donc pas traités jusqu’ici.
PRINCIPE GENERAL DU ZONAGE
Figure 170 : Principe général du zonage PLUi proposé (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
En partant d’un logement vacant quelconque, nous avons défini quatre
types de localisation en fonction des différents contextes bâtis environnant les
Page 229
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
logements vacants que nous avons pu rencontrer lors du travail de terrain. Au vu
de la politique que nous présentons ici et des objectifs d’urbanisme exprimés pour
le canton, nous proposons deux issues possibles pour chaque logement :
� Sa remobilisation n’est pas pertinente car il est en diffus isolé (pas
de logement autour et/ou pas d’accessibilité), ce qui entraîne un
certain nombre de problèmes tels que : pas de voisins, pas d’accès
rapide en cas d’urgence, éloignement des activités, des
commerces, des lieux de vie sociale utiles à la vie quotidienne,
donc très forte dépendance à la voiture. Les élus pointent du doigt
certaines situations sociales préoccupantes qui mêlent vieillesse,
isolement, précarité voire insalubrité du logement. Le PIG va
tenter, entre autres, de répondre à ces situations. Nous avons
donc jugé qu’il n’était absolument pas prioritaire de proposer une
réinstallation de la population dans ces logements isolés, ce qui
créerait des problèmes sociaux et environnementaux au lieu de
les résoudre.
� Sa remobilisation est pertinente car il se situe dans un secteur déjà
(plus ou moins) urbanisé : il serait donc dommage de ne pas
profiter de ces logements déjà construits (même si la forme
urbaine n’est pas optimale), qui ne sont en outre pas isolés.
Pour chaque type de localisation des logements vacants, nous allons
présenter un exemple rencontré sur le canton, afin de clarifier les dénominations
des quatre types de localisation retenus et de justifier le caractère pertinent ou
non pertinent d’une éventuelle remobilisation du logement vacant. Nous
expliquerons également quel est le zonage PLU adéquat.
Page 230
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
TYPES DE LOCALISATIONS ET ZONAGE ASSOCIE
(EXEMPLES)
A. EN DIFFUS ISOLE : ZONE N OU A
♦ EXEMPLE : LES BOTTEREAUX, C294
Figure 171 : Photo de l'exemple (Réalisation : étudiants Polytech Tours, stage de groupe DA4, mai
2013)
Figure 172 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond de carte : plan cadastral 2005,
Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
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A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 173 : Vue d'ensemble de la parcelle C294 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013)
Le logement vacant se situe au nord de la commune des Bottereaux (au
centre-ouest du canton), assez loin du centre-bourg. La zone est uniquement
desservie par une route communale.
Figure 174 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond : photo aérienne et trame bâtie
-Géoportail)
Page 232
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 175 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond : routes et trame bâtie -
Géoportail)
Figure 176 : Localisation de l'exemple à l'échelle du hameau (Fond : cadastre Géoportail)
Page 233
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Comme on peut le constater sur l’extrait de plan cadastral ci-dessus, le
logement est proche d’un hameau qui s’est constitué en urbanisation diffuse, isolé
au sein de la commune. De plus, le logement est lui-même isolé au sein de sa
parcelle, et il n’est desservi par aucun chemin. Cette situation d’isolement poussé
justifie qu’il n’est pas pertinent de remobiliser ce logement (ce n’est absolument
pas la priorité).
Ce type de hameau sera donc classé en zone naturelle stricte (N) ou
agricole (A) si la fonction de la zone est agricole. Ce classement permettra d’éviter
de nouvelles constructions (hormis des bâtiments agricoles le cas échéant) sur ce
type de secteur dont on veut préserver le caractère naturel.
Page 234
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
B. EN DIFFUS NON ISOLE : ZONE N HAMEAU ET ZONE N OU
A AU-DELA
♦ EXEMPLE : BOIS ARNAULT, ZB 77 / ZC 122 / ZC 34 /
ZC 27 / ZC 133
Figure 177 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond de carte : plan cadastral 2005)
Figure 178 : Photos de l'exemple (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Les logements vacants se situent en concentration dans une petite poche
d’urbanisation au nord de la commune de Bois-Arnault (au sud-est du canton),
assez loin du centre-bourg. Ce hameau (dits des « Siaules ») est uniquement
desservi par une route communale.
Page 235
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 179 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond : photo aérienne et trame bâtie
-Géoportail)
Figure 180 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond : routes et trame bâtie -
Géoportail)
Page 236
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 181 : Localisation de l'exemple à l'échelle du hameau (Fond : cadastre Géoportail)
Comme on peut le constater sur l’extrait de plan cadastral ci-dessus, les
logements vacants sont situés à l’intérieur d’un hameau qui s’est constitué en
urbanisation diffuse, loin du centre-bourg. Les logements ne sont pas isolés et
bénéficie d’un accès simple et rapide, ils sont donc tout à fait remobilisables.
Ce type de hameau sera donc classé en zone naturelle à constructibilité
limitée, zone que l’on pourrait indicer N « hameau » (Nh). Ce classement
permettra de « laisser vivre » le hameau (en autorisant notamment les extensions
d’habitations), tout en évitant de nouvelles constructions qui amèneraient à étaler
encore plus l’urbanisation dans cette zone naturelle.
Page 237
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 182 : Un logement vacant qui délimite le hameau (Fond : cadastre Géoportail)
Dans le cas du hameau des Siaules, on remarque qu’un logement vacant
récent (ZC 133, voir photo ci-dessus) et néanmoins vacant se situe en sortie de
hameau : il le délimite en quelque sorte. Ce logement constitue déjà de
l’étalement du bâti. Si les élus choisissent de ne pas développer davantage ce
hameau, il faudra classer la zone au-delà de celui-ci en zone naturelle
inconstructible (zone N stricte) ou agricole le cas échéant.
Par ailleurs, le hameau des Siaules a la particularité d’être à cheval sur
deux communes (Bois-Arnault et Ambenay). Considérant que cette situation est
loin d’être anecdotique sur le canton, nous insistons auprès des élus sur
l’impérieuse nécessité de coordonner le zonage entre les communes, afin d’éviter
les divergences de développement au sein d’un même secteur. La simulation ci-
dessous montre les conséquences possibles d’une divergence de zonage entre les
deux communes (si Ambenay, par exemple, ne suivait pas le classement Nh/N).
Page 238
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 183 : Le hameau des Siaules en 2009 (Source : photo aérienne Géoportail)
Figure 184 : Simulation de la conséquence d'une urbanisation mal maîtrisée sur le hameau des
Siaules (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
La simulation a été exagérée pour être plus marquante, mais elle se base
sur des formes d’urbanisation que l’on a pu observer à plusieurs reprises sur le
canton.
Page 239
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 185 : Des formes d'urbanisation présentes sur le canton de Rugles (Source : CAUE27, Cycle de
formation PLU, "Tous ces toits pour quoi?")
Page 240
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
C. EN PERIPHERIE IMMEDIATE D’UN SECTEUR URBANISE :
ZONE AU OU AU HAMEAU
♦ EXEMPLE : CENTRE-BOURG DE LA NEUVE/LA VIEILLE
LYRE
Figure 186 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond : photo aérienne et trame bâtie
-Géoportail)
Figure 187 : Photos de l'exemple (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Le centre-bourg des Lyres (commun aux deux communes) se situe au nord-
est de la Neuve-Lyre et au sud-ouest de la Vieille-Lyre, ces communes étant situées
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A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
au nord-est du canton. Ce centre-bourg est desservi par la Route Départementale
830 notamment.
Figure 188 : Principe de zonage PLUi des dents creuses aux Lyres (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
On constate que des zones pas encore urbanisées se retrouvent englobées
dans le centre-bourg, ou à proximité immédiate de celui-ci : ce sont les « dents
creuses » que nous allons solliciter pour y faire de la construction neuve
permettant de financer la réhabilitation de logements vacants (voir la partie
« traitement des centres-bourgs » de notre politique de remobilisation). Pour
permettre l’ouverture à urbanisation de ces zones, il sera nécessaire de les classer
en zones à urbaniser (AU). Les dents creuses éventuellement présentes dans les
« hameaux-centres-bourgs » de villages seront classées en AU indicé « hameau »
(AUh), avec un règlement spécifique d’urbanisation.
Le fait de classer les dents creuses en AU et pas en U enlève par ailleurs à
la commune l’obligation d’équiper ces zones en réseaux d’assainissement.
Page 242
A . Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
D. EN SECTEUR URBANISE : ZONE U OU U HAMEAU
♦ EXEMPLE : CENTRE-BOURG DE LA NEUVE/LA VIEILLE LYRE
Les centres-bourgs seront classés en zone urbanisée (U, U « hameau » le
cas échéant), en tant que secteurs déjà urbanisés et possédant les réseaux
suffisants pour desservir d’éventuelles nouvelles constructions dans ces secteurs.
Figure 189 : Principe de zonage PLUi du centre-bourg commun aux deux Lyres (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013)
Pour résumer :
- On classe en U/Uh les centres-bourgs/hameaux - On ouvre à l’urbanisation les zones de projet uniquement, en
cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants
- Tout le reste est classé en N ou A (Nh/Ah) pour contenir l’étalement diffus du bâti.
Il sera nécessaire que les élus coordonnent leur politique de
remobilisation des logements vacants et leur projet de développement en termes
de logements avec le zonage qui sera défini dans le PLUi. En effet, c’est ce zonage
qui constituera l’assise juridique permettant la mise en place des différents modes
opératoires expliqués jusqu’ici. Il faudra ainsi que ce zonage soit cohérent avec les
Page 243
B . Des outils pour orienter la localisation de la construction neuve et de la remobilisation du parc vacant
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
objectifs cantonaux de développement et de remobilisation des logements
vacants. Si cette cohérence n’est pas présente, les politiques mises en place ne
pourront pas aboutir et être efficaces.
(Voir définition des zones règlementaire du PLU en annexe)
Remarque : les élus pourront, lors du travail de zonage, délimiter les zones
où s’appliquera le règlement PLU concernant les « zones de curetage » prévu par
la Loi 2010-788 / article 123-1-5/10° (voir partie sur les outils existants dans le cas
d’une démolition préconisée).
B. DES OUTILS POUR ORIENTER LA LOCALISATION DE LA
CONSTRUCTION NEUVE ET DE LA REMOBILISATION DU PARC
VACANT
UN OUTIL FISCAL SECTORISABLE : LA TAXE
D’AMENAGEMENT
La taxe d’aménagement, comme nous l’avons vu dans la partie « outils
existants », est un outil déjà mis en place dans 7 communes du canton sur 16 en
2013.26 Cette taxe est payée par les bénéficiaires d’autorisation de construire, de
reconstruire, d’agrandir des bâtiments existants et de réaliser des aménagements
(emplacements de camping, piscines, éoliennes, panneaux photovoltaïques, aires
de stationnement non closes ou non couvertes) sur la commune concernée. Elle
comporte trois parts : communale ou intercommunale, départementale et région
Ile-de-France. Le produit de la part (inter)communale est affecté à la section
investissement du budget : elle permet de financer les équipements induits par le
développement de la commune. Elle est sectorisable (pas forcément uniforme sur
le territoire d’application). Elle est fixée pour un an et tacitement reconduite en
l’absence de nouvelle délibération.
Nous préconisons pour le canton de Rugles de transférer le vote de cette
taxe à l’EPCI (cela serait cohérent si la 3CR prenait la compétence urbanisme et
ZAC…) et de lier les taux sectorisés aux types d’urbanisation que nous avons
retenus précédemment (pour le zonage PLUi). L’EPCI jouera en fait sur la
modulation sectorielle de 1er niveau de la part intercommunale de la taxe :
26 Source : Budget 2012 des communes
Page 244
B . Des outils pour orienter la localisation de la construction neuve et de la remobilisation du parc vacant
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 190 : Principe de sectorisation de la TA (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
En effet, pour une modulation de 1er niveau (de 1 à 5%), le conseil
délibérant n’a pas à se justifier27. Le but est ainsi d’encourager la localisation de la
construction neuve ou de la reprise de logements vacants à proximité des centres-
bourgs, toujours pour limiter au maximum l’étalement du bâti.
UN OUTIL JURIDIQUE EN ATTENDANT LE PLUI : LE
SURSIS A STATUER
Cet outil va permettre à la communauté de communes (ou à l’autorité
compétente en matière d’urbanisme : pour l’instant les communes) de rejeter les
demandes de permis de construire sur les futures zones de projet, servant à
accueillir de la construction neuve pour financer la réhabilitation. Il peut être
particulièrement utile pour les communes ne disposant pas à l’heure actuelle d’un
PLU ou d’une carte communale (12/16). Il a été introduit par l’article L111-8 du
Code de l’Urbanisme.
Les communes (ou la 3CR) vont donc pouvoir l’utiliser de la manière
suivante :
27 Source : art. L 331-14 et L 331-15 du Code de l’Urbanisme
Page 245
B . Des outils pour orienter la localisation de la construction neuve et de la remobilisation du parc vacant
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
Figure 191 : Principe d'utilisation du sursis à statuer (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013)
Le sursis à statuer doit être justifié (par exemple par un projet
d’urbanisation prévu), il est valable deux ans au maximum. Il est renouvelable pour
un motif différent du motif initial, mais dans tous les cas il ne s’étendra pas au-
delà de trois ans.
Cet outil peut donc permettre à la communauté de communes et aux
communes de se ménager du temps pour activer les projets liés à la politique que
nous proposons, il ne peut donc intervenir qu’à la marge de cette politique, en
accompagnement.
PARTIE V: RETOUR SUR LE CONTEXTE DU JEU D’ACTEUR
I. Un contexte local méfiant
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 249
Nous allons revenir dans cette partie sur le contexte du stage dans lequel
nous avons évolué pendant trois mois. Nous détaillerons en particulier les
interactions entre les différents acteurs rencontrés et mobilisés dans le cadre du
stage, les relations que nous avons pu avoir avec ces acteurs, et la manière dont
nous avons pris en compte ces interactions dans la conduite de notre travail.
I. UN CONTEXTE LOCAL MEFIANT
Lors de notre étude, nous avons été amenés à explorer chacune des 16
communes pour photographier les logements vacants. On peut facilement
imaginer une certaine méfiance des habitants, face à deux personnes inconnues
s’arrêtant en voiture devant des logements vacants, avec des immatriculations
hors départements, prenant des photos sous un maximum d’angles possibles.
Afin d’éviter d’éventuels problèmes, les maires ont bien évidemment été
prévenus. Certains nous ont indiqué avoir reçus des coups de fils de personnes
s’inquiétant de nous voir « rôder ».
La communauté de communes a fait publier un article dans la presse locale
afin de prévenir la population. Cet article permettait de présenter l’étude et qui
nous étions. Nous avons constaté l’efficacité de cet article sur le terrain. Certaines
personnes nous ont reconnus et sont ensuite venues discuter du logement vacant
que nous prenions en photos (situation des propriétaires, depuis combien de
temps il est vide ….).
I. Un contexte local méfiant
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 250
Figure 192 : Copie de l'article dans le Réveil Normand (Source : Le réveil Normand mai 2013)
Un second article a ensuite permis de préciser l’avancé de nos travaux et
de remettre en mémoire la présence de stagiaires réalisant une étude sur le
canton. Même si après les relevés de terrains nos sorties se sont révélées moins
nombreuses, nous avons quand même continués nos déplacements.
Figure 193 : Copie du second article dans le Réveil Normand (Source : Le Réveil Normand juin 2013)
I. Un contexte local méfiant
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 251
Toujours afin de faciliter notre accueil par la population, la communauté
de communes, dès le premier jour, nous a confectionné des badges. Ils nous ont
été utiles lors de nos différents relevés de terrain pour éventuellement justifier de
nos identités et de la raison de notre présence.
Figure 194 : Numérisation d'un badge 3CR
Dès le début de l’étude, le strict respect de la propriété privée a été une
nécessité constante afin de faire accepter cette étude par les élus. Ceci explique le
fait que nous n’avons pas toujours pu prendre de photographies des logements
vacants, ou que certaines photographies sont prises de loin (de la barrière/limite
de propriété).
Anecdote amusante, un maire a rapporté à la communauté de communes
que nous sommes entrés sur une propriété de sa commune. Or le logement en
question n’était pas dans notre base de données, ni cartographié, ni
photographié… Nous avons alors dû nous justifier en présentant nos cartes et
notre relevé photographique pour attester de l’erreur.
Globalement, malgré une certaine méfiance justifiable, nous avons été
bien accueillis par la population et les élus. L’importance de la communication est
essentielle dans ce type d’études où le travail de terrain peut paraître « suspect ».
II. Des conflits d’intérêts potentiels entre possession de logements vacants et politique de remobilisation
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 252
II. DES CONFLITS D’INTERETS POTENTIELS ENTRE POSSESSION DE LOGEMENTS VACANTS ET POLITIQUE DE REMOBILISATION
Lors de la première réunion de présentation du stage, la communauté de
communes nous a explicité ses objectifs concernant les logements vacants : nous
devions mener notre étude dans l’optique de proposer des solutions visant à
remobiliser les logements vacants (lorsque cela était possible et pertinent) en
alternative à de la construction neuve consommatrice de foncier. La 3CR a
également exprimé sa volonté de cibler son action sur l’habitat sur les centres-
bourgs, afin de limiter au maximum l’étalement du bâti et l’urbanisation diffuse
sur le canton. La clarté de ces objectifs et le volontarisme exprimé dès le début du
stage par la communauté de communes nous ont laissé à penser, en première
impression, que l’ensemble des élus partageait cette dynamique et cet état
d’esprit, en termes d’objectifs politiques.
Cependant, lors de nos relevés cadastraux des logements vacants sur le
terrain, il nous est vite apparu que certains élus sont impliqués personnellement
dans le phénomène de vacance sur le canton, en possédant un ou deux, voire
(beaucoup) plus dans certains cas, logements inoccupés, souvent proche(s) de leur
résidence principale (mais pas dans l’ensemble des cas). Dans les cas où ces élus
gardent volontairement leur logement inoccupé, ils vont donc devoir gérer des
intérêts personnels et politiques contradictoires, que nous nous devions
d’anticiper afin de préparer au mieux notre argumentaire et notre manière
d’expliquer nos propositions lors des comités de pilotage. En effet, dans la mesure
où ce sont les maires qui vont décider à qui ils vont envoyer les courriers de prise
de contact que nous avons préparés (en lien avec la base de données), ils
pourraient décider de ne pas s’envoyer la lettre (ou en tout cas de ne pas en tenir
compte par la suite). Le problème pourrait être le même concernant les
connaissances et amis de ces élus, qui possèderaient également un ou plusieurs
logements vacants.
Nous avons cependant fait l’hypothèse que les élus surmonteront ce
« conflit d’intérêt » et privilégieront l’intérêt général, dans leur qualité de
représentant politique du canton. Nous les avons ainsi considérés comme des
citoyens lambda possédant un (des) logement(s) vacant(s) et les avons de fait
intégrés dans la base de données. Nous avons également reprécisé notre
démarche lors du dernier comité de pilotage, en expliquant que nous proposons
une politique et une marche à suivre qui commence par l’envoi de la lettre aux
propriétaires de logements vacants, mais que c’est maintenant à eux de
s’approprier nos propositions et de décider de « jouer le jeu » ou pas (dans quelle
mesure et de quelle manière).
Nous avons également constaté lors du travail de terrain que certains
habitants du canton et certains élus font de la rétention foncière (qui
s’accompagne d’ailleurs souvent de rétention de logements inoccupés). Une
habitante propriétaire d’un château a par exemple racheté le corps de ferme
II. Des conflits d’intérêts potentiels entre possession de logements vacants et politique de remobilisation
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 253
attenant pour ne pas avoir de voisins. Cette situation appelle deux types de
conséquences :
� Cette rétention de bâti et de foncier fait manquer des
opportunités intéressantes de reconversion du bâti et de
développement local, en particulier lorsque le terrain se trouve en
centre-bourg et que le bâtiment est de grande qualité
patrimoniale.
� Cela risque de freiner la volonté cantonale de développer
l’urbanisation dans et à proximité des centres-bourgs.
Face à cet état de fait, nous avons considéré comme indisponibles les
logements et terrains dont on savait (par le maire de la commune) qu’ils faisaient
l’objet de rétention. A cette étape de la réflexion, nous nous sommes donc
concentrés sur les logements que nous savions mobilisables, de manière à rester
réalistes quant à nos propositions. Nous mettons également en garde les élus
contre les conflits que cette situation risque de générer lors de l’élaboration du
PLUi à venir.
III. Les Difficultés d’être attractif dans un territoire rural
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 254
III. LES DIFFICULTES D’ETRE ATTRACTIF DANS UN TERRITOIRE RURAL
Le travail sur le terrain, et nos échanges avec les élus, nous ont permis de
comprendre le point de vue des élus sur la ruralité de leur territoire. En effet,
certains élus du canton de Rugles éprouvent un certain malaise face aux départs
successifs des services publics, à la fermeture des commerces et aux départs des
habitants. D’autres, malgré le manque d’attractivité, « idéalisent » leur territoire
et souhaiteraient attirer une population active porteuse d’un développement
socioéconomique. La principale population visée est celle des jeunes cadres
dynamiques. Certains pensent y arriver seuls en jouant la carte de l’individualité,
c’est-à-dire, en construisant des lotissements au milieu des champs afin d’espérer
attirer cette catégorie socioprofessionnelle ou bien en réduisant la taxe
d’habitation pour concurrencer les communes voisines.
La question de l’attractivité du territoire est devenue une problématique
essentielle. C’est pourquoi une réflexion globale à l’échelle intercommunale, en
intégrant le PLUi, pourrait prévoir un développement collectif de manière
cohérente à moyen et long termes. Les espaces ruraux, avec leurs spécificités, leur
faible densité, leurs activités, leurs ressources et leurs aménités pourraient être
un atout car de très nombreuses personnes, y compris des jeunes, font le choix de
rester ou de (re)venir vivre dans les communes rurales. La ruralité peut ainsi être
une identité positive, car elle favorise les solidarités entre les personnes et entre
les territoires. C’est dans cet esprit que nous avons réfléchi tout au long du stage :
en essayant de s’appuyer sur les points positifs de l’existant, en essayant d’innover
pour se démarquer, en essayant d’activer et de favoriser la concertation et la
coopération des différents acteurs.
IV. Un jeu politique complexe
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 255
IV. UN JEU POLITIQUE COMPLEXE
Tout au long du déroulement du stage, nous avons rencontré les élus du
canton :
� lors des trois comités de pilotage où nous avons présenté les
résultats de nos travaux (28 mai, 17 juin et 10 juillet)
� lors des journées de formation organisées par le CAUE27 (25 avril
et 30 mai)
� lors du travail de terrain
Nous avons rencontré un groupe d’élus qui se connaissent et s’entendent
bien, avec des personnalités plus ou moins fortes et des comportements bien
ancrés et très identifiables. Le groupe se caractérise par un parler franc qui permet
aux élus de se dire les choses avec clarté et sans aucune ambiguïté ni langue de
bois, ce qui est un bon point au vu des débats à venir (sur le PLUi et le projet de
territoire). Cependant, nous avons pu constater qu’ils ont des opinions parfois très
contrastées concernant la représentation qu’ils se font de leur canton, les outils
d’urbanisme et l’utilisation qu’ils peuvent en faire, la logique intercommunale du
PLUi etc… Par exemple, entre un élu qui pense que résorber l’habitat insalubre
n’est pas une priorité car aujourd’hui, les ménages très modestes se
contenteraient d’acquérir un logement en pas très bon état, et un autre qui pense
que faire venir la fibre optique pourrait inciter des résidents secondaires actifs à
Paris à s’installer en permanence sur le canton, le fossé est grand en termes de
vision du territoire et de perspectives de développement. La propriété privée, les
droits des propriétaires, le financement des réseaux et des équipements et le droit
des sols, entre autres, font également débat au sein du groupe.
Nous avons ainsi été confrontés parfois à une remise en question des
objectifs de l’étude ou de notre diagnostic. Nous avons dans ce cas réexpliqué
notre visions et notre raisonnement, quitte à provoquer le débat et à inciter les
élus à réagir, afin de trouver les points d’accroche entre notre vision et la leur,
lorsque les deux divergeaient.
Ces divergences se retrouvent de manière plus générale au niveau des
institutions, avec des communes très favorables à l’échelon intercommunal et
complètement engagée dans la démarche de la 3CR, et d’autres plus réticentes à
« perdre » une partie de leurs attributions. Nous avons ainsi constaté des tensions
entre certaines communes et la 3CR, tensions de fond mais également liées à des
enjeux personnels de carrière et électoraux. Nous avons été amenés à soupçonner
des alliances plus ou moins implicites entre communes. Par ailleurs, les premières
impressions en termes d’objectifs et d’engagement des élus se sont souvent
révélées fausses. Nous n’en avons absolument pas tenu compte dans le fond de
notre étude et les propositions que nous avons formulées, considérant que nous
représentions une entité indépendante, et que nous travaillions à l’échelle
intercommunale. Par contre, nous avons pris en compte ce contexte politique
particulier dans notre manière d’expliquer les choses : nous avons notamment
IV. Un jeu politique complexe
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 256
insisté fréquemment sur la nécessité d’être coordonné et sur le caractère
communautaire du projet.
De manière plus ou moins liée, nous avons été confrontés à une certaine
différence de volontarisme et d’implication dans l’étude selon les élus. Ces
différences se sont surtout manifestées dans la propension à réagir à nos exposés
et dans la rapidité à nous communiquer certaines informations (par exemple, nous
transmettre la liste des outils fiscaux mis en place sur chaque commune, ou encore
la localisation de la construction neuve sur les plans cadastraux). Nous avons
souvent remarqué que les communes les moins concernées par la problématique
des logements vacants étaient les plus rapides et les plus impliquées, alors que
celles très touchées par ce phénomène paraissaient peu concernées.
De manière similaire, nous avons dû faire face à des informations qui
arrivaient souvent au compte-goutte. C’était parfois totalement involontaire de la
part des élus ou de la 3CR : nous n’avions pas pensé à interroger les acteurs sur tel
ou tel point précis, et ceux-ci n’avaient pas imaginé que certaines données
pourraient nous servir. Cependant, d’autres éléments en rapport avec des thèmes
que nous avions déjà abordés lors des comités de pilotage nous ont été
communiqués très tard (quelques jours avant le dernier comité de pilotage voire
pendant le dernier comité de pilotage), de telle sorte que nous avons été amenés
à penser que certaines communes faisaient de la rétention d’information (plus ou
moins consciente, plus ou moins stratégique). Nous avons donc fait un nécessaire
effort d’adaptation à l’évolution constante du diagnostic, de manière à rester au
plus près de la réalité du contexte du canton, afin de proposer des solutions et des
actions réalistes.
V. Apport du stage
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
Page 257
V. APPORT DU STAGE
Ce stage effectué dans le canton de Rugles a été une véritable expérience
professionnelle. Nous avons été très impliqués dans la démarche PLUi lancée par
le canton, grâce aux encadrants et à l’équipe qui suit le projet du PLUi.
En ce qui concerne la manière d’aborder le travail de terrain, nous avons
suivi une méthode de travail rigoureuse afin de recueillir le maximum
d’informations dès notre sortie sur le terrain et d’être opérationnel rapidement.
En effet, le travail sur le terrain nous a apporté une certaine maturité qui nous a
permis de mieux cibler les problèmes et de les traiter avec le plus de rapidité
possible. Nous avons été confrontés à de nombreuses difficultés, notamment celle
concernant le manque d’attractivité dans un territoire rural : nous avons tenté
dans notre approche de retourner les caractéristiques rurales du territoire en
faveur du canton et à en faire des atouts de développement.
Pendant ces trois mois, nous avons également essayé de faire preuve de
pédagogie auprès des élus afin de les sensibiliser sur les problèmes auxquels est
confronté leur territoire. Nous nous sommes rendu compte que les élus avaient
des représentations variables d’un même territoire et avaient parfois du mal à
situer la place de leur commune à l’échelle du canton (en termes de
développement territorial). Nous nous sommes efforcés, durant les comités de
pilotage, d’illustrer au maximum nos propos, avec des graphes, des cartes et
beaucoup de photographies prises sur le terrain, afin de toujours relier le général
et le théorique au concret. Apprendre à relier le technique au politique et à faire
« ressentir » leur territoire aux élus à travers nos exposés a été une expérience
très enrichissante.
Egalement, ce stage nous a permis de rencontrer différents professionnels
et surtout de plonger dans le milieu de l’urbanisme. En effet, ce fut une véritable
chance de travailler avec madame S.GUITEL en tant que tutrice et encadrante de
ce stage. Grâce à ses connaissances et son expérience, elle a souvent su nous
orienter dans nos idées et nous diriger vers d’autres professionnels du domaine
(architectes, juristes, urbanistes, …). De même, nous avons assisté à des journées
de formations avec les élus durant lesquels nous avons approfondi nos
connaissances sur le foncier et la fiscalité. Nous avons aussi assisté à des réunions
dans lesquels plusieurs organismes étaient présents (HD27, CAU27, cabinet « Guy
Taieb Conseil », ADIL …). Ces réunions nous ont permis de mieux connaître le rôle
de chacun d’entre eux et de solliciter le bon organisme lorsque cela était
nécessaire.
De même, ces trois mois de stages nous ont permis de connaître le
fonctionnement d’une collectivité territoriale et les relations qu’elle peut avoir
avec les autres collectivités et structures publiques participant au développement
du territoire.
Enfin, nous avons été agréablement surpris de travailler dans le milieu
rural. Nous avons eu beaucoup de difficultés à nous adapter dès notre arrivée, et
au fur et à mesure notre image du milieu rural a peu à peu évolué.
Page 258
Page 259
Conclusion Le canton de Rugles, situé au sud-ouest du département de l’Eure, est
soumis à l’influence de plusieurs pôles à différentes échelles : l’influence de l’Aigle,
ville de 8.000 habitants située à une dizaine de km de Rugles ; l’influence d’Evreux,
capitale du département, qui capte une part des actifs du canton ; et enfin
l’influence de la région parisienne, qui se lit en termes de mobilité pendulaire des
actifs du canton et de résidences secondaires : beaucoup d’actifs franciliens en
possèdent une sur le canton. Par rapport à l’est du département qui bénéficie
d’une certaine attractivité due à sa proximité avec Paris, ce qui a pour
conséquence un marché immobilier tendu, le canton de Rugles est marqué par un
marché immobilier détendu et peu dynamique, qui de plus est plutôt cher par
rapport aux caractéristiques du parc de logements existant et à sa localisation. De
plus, le faible prix du terrain constructible attire des ménages modestes qui
trouvent là le moyen d’accéder à la propriété par la maison individuelle. Il en
résulte un étalement du bâti, qui se développe en diffus sur le canton, et un
délaissement du parc existant, à l’intérieur duquel la vacance se développe et qui
commence à se dégrader.
Consciente de l’évolution de son parc de logement, la communauté de
communes de Rugles a lancé en juin 2013 un Programme d’Intérêt Général
d’amélioration de l’habitat, afin d’enrayer le problème de l’insalubrité de certains
logements, d’adapter le parc existant au vieillissement de la population cantonale
et au handicap, et de le rendre performant sur le plan de l’énergie. Convaincue
que la problématique des logements vacants représente une priorité à traiter pour
le canton, et en complément de ce PIG, la 3CR a commandé au Département
Aménagement de Polytech Tours une étude recensant les logements vacants sur
le canton et proposant des solutions pour les remobiliser.
Parallèlement, la 3CR s’est engagée dans une démarche d’élaboration
d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, démarche qui a permis d’amorcer
une dynamique de réflexion intercommunale par les élus du canton. Notre rôle a
également consisté, au travers de notre étude, de maintenir cette dynamique et
de relier la thématique des logements vacants à la réflexion générale dans le cadre
du PLUi.
Cette étude nous a permis de nous immerger dans un territoire très
marqué par sa ruralité, avec une identité, des caractéristiques et un
fonctionnement qui lui sont propres. Nous avons dû nous approprié les codes de
ce territoire, notamment sur le plan politique au travers de la relation que nous
avons eu avec les élus : il nous a fallu à la fois solliciter leur confiance en étant
convaincants, mais aussi se détacher d’enjeux et d’intérêts politiques entourant
les communes et l’intercommunalité qui n’avaient pas à interférer dans notre
travail.
Nous avons assez rapidement effectué le diagnostic de la vacance et de la
construction neuve, en mettant en place les outils nécessaires à son analyse et à
Page 260
son traitement (cartographie, base de données). L’appréhension du contexte de
l’étude s’est faite petit à petit et en continu, elle est venue enrichir le diagnostic
en dialoguant avec ce dernier. Outre le contexte du canton, l’approfondissement
de la dynamique départementale et nationale en termes de loi et de processus
autour de la question du logement (et plus particulièrement du logement vacant)
nous a permis de compléter l’analyse du diagnostic et de déterminer l’esprit
général de la réflexion que nous allions avoir à mener pour rechercher des
solutions. Dans le même temps, nous avons effectué des recherches
bibliographiques poussées afin de déterminer précisément quels étaient les outils
déjà existants à notre disposition pour traiter la vacance. Cette recherche nous a
permis de donner une information détaillée aux élus et de constituer une base de
travail pour l’élaboration de nos solutions.
Dans cette dernière phase du stage, la communication avec les acteurs (du
canton, du CAUE, de H&D) et l’ouverture à d’autres thématiques territoriales ont
été essentielles. En effet, nous nous sommes rendu compte que si nous voulions
proposer une politique efficace de remobilisation des logements vacants, il ne
fallait surtout pas compartimenter les propositions selon les caractéristiques des
logements (leur état par exemple). Au contraire, nous avons cherché à lier nos
propositions avec les projets en cours ou à venir sur le canton et à les intégrer dans
un projet de territoire global et cohérent. Il en résulte une politique territoriale de
remobilisation des logements vacants qui s’appuie à la fois sur le contexte
territorial et le diagnostic que nous avons effectué, et qui mobilise des outils
existants en les associant d’une manière inédite. Nous avons synthétisé l’esprit de
notre réflexion par le schéma suivant :
Figure 195 : Une politique de remobilisation des logements vacants intégrée au projet de territoire
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Page 261
La politique de remobilisation des vacants proposée s’appuie sur les deux
types de vacance diagnostiqués : des poches dans les centres-bourgs qui appellent
un traitement sectorisé, des vacants diffus sur l’ensemble du canton, qui soit
méritent une reconversion de par leur fort potentiel, soit doivent faire l’objet
d’une réhabilitation standard, avec l’aide des outils existants (ANAH, PIG…).
En ce qui concerne les sites à fort potentiel, nous avons cherché à chaque
fois à positionner nos propositions en complément ou en appui d’équipements ou
de projets existants sur le canton. Nous proposons ainsi d’approfondir l’offre
touristique de loisirs avec le site de la Hugoire, de développer du tourisme éducatif
avec une ferme pédagogique, de développer de l’activité économique sur le site
du Babu (possiblement pour accompagner la dynamique de réhabilitation qui va
se mettre en place sur le canton), d’accompagner le vieillissement de la population
en créant des logements adaptés à Ambenay. Cette dernière proposition doit se
faire dans le cadre d’une véritable politique de santé et d’accompagnement des
personnes âgées sur le canton, coordonnée avec les projets de maison médicale
et les associations d’aide à la personne déjà présentes sur le territoire.
En ce qui concerne le traitement des centres-bourgs, nous avons choisi de
raisonner à l’échelle de l’intercommunalité en proposant la création d’une ZAC
multi-sites englobant les dents creuses et les logements vacants. L’idée est de
gérer conjointement la construction neuve et la réhabilitation des logements
vacants, afin de créer les conditions financières de la réalisation de cette
réhabilitation et d’assurer un mode de développement de l’habitat cohérent à
l’échelle du canton.
Enfin, nous aidons les élus à initier cette politique en rédigeant une lettre
type de contact avec les propriétaires de logements vacants, en liaison directe avec
la base de données.
Figure 196 : Articulation entre le diagnostic LV, la politique de remobilisation, le PLUi et le PDH (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
Page 262
Le diagnostic logements vacants a permis l’émergence de la politique que
nous proposons. Pour assurer sa pérennité, il sera nécessaire de compléter et de
mettre à jour ce diagnostic, afin de rester au plus près des réalités du territoire.
Par ailleurs, la démarche que nous avons menée peut être réutilisée pour
d’autres territoires et pourra être prise en compte dans le Plan Départemental de
l’Habitat de l’Eure en cours de révision. Enfin, les élus devront tenir compte de
cette étude pendant l’élaboration du PLUi : d’une part en définissant un zonage
compatible avec les objectifs de notre politique et la mise en œuvre de celle-ci,
d’autre part en intégrant nos propositions dans le Plan d’Aménagement et de
Développement Durable du futur document d’urbanisme intercommunal.
Page 263
Sources Démographie et structure socio-économique
• INSEE : Recensement Général de la Population 2009 • REE (Répertoire des entreprises et des établissements) - SIRENE
(Système Informatique pour le Répertoire des Entreprises et de leurs Établissements) 2011
• CLAP (Connaissance locale de l'appareil productif) 2010
Marché du logement • INSEE : Recensement Général de la Population 2009 • Site meilleursagents.com, consulté en mai/juin 2013 • Site lacoteimmo.com, consulté en mai/juin 2013 • Site leboncoin.fr, consulté en mai/juin 2013 • Site seloger.com, consulté en mai/juin 2013 • Site immobiliere-normandie.com, consulté en mai/juin 2013 • Agences immobilières « Service Immobilier » (L’Aigle) et « Viking
Immobilier » (Rugles) , visitées en mai/juin 2013 PDH
• Code de la construction et de l’habitation : art. L.302-10/11/12 • Loi du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le
logement, art.68 • Circulaire n°2007-32 du 02 mai 2007 relative à la mise en œuvre
des PDH • Site de l’Union Sociale pour l’Habitat, Politique Habitat :
programmation et mise en œuvre ; PLH et PDH. Article, septembre 2010, consulté en août 2013
• Plan Départemental de l’Habitat de l’Eure 2007-2013 • Cabinet « Guy Taïeb Conseil », diaporama de présentation Atelier
thématique n°3 PDH de l’Eure : « Enjeux et bilan prospectif de l’action publique sur le parc privé, 23/05/2013
PLUi
• Loi SRU du 13/12/2000 • Loi « Boutin » de mobilisation pour le logement et la lutte contre
l’exclusion du 25/03/2009 : art. 28 • Loi ENE (Engagement National pour l’Environnement, dite
« Grenelle 2 ») du 12/07/2010 • Projet de loi n°1179 ALUR (pour l’Accès au Logement et un
Urbanisme Rénové) déposé le 26/06/2013 à l’Assemblée Nationale
• Anne LENORMAND, Alur : le PLU intercommunal adopté par les
députés en commission, publié le 31/07/2013 sur le site localtis.info, consulté le 15/08/2013
• D. GERBEAU, Le projet de loi Alur passé au crible des députés, publié le 24/07/2013 sur le site lagazettedescommunes.com, consulté le 15/08/2013
• Association des Communautés de France, Plan locaux d’urbanisme
intercommunaux : témoignages, enquête et analyse des pratiques
communautaires. Etude – Janvier 2013
Page 264
• Atelier CAUE Urba, Le PLU intercommunal : un outil de projet en
faveur du développement durable. Fiche de présentation – Janvier 2012
• CCTP de l’élaboration d’un PLUi, rédigé par la 3CR • SCoT de la Risle Charentonne
Outils existants Bail à réhabilitation
• « Loi Besson », loi n° 90-449 du 31 mai 1990 • Circulaire n°91-23 du 28 janvier 1991 • Code de la construction et de l’habitation, articles L.252-1 à L.252-
4 • Loi de Finances rectificative pour 1990 (29/12/1990) : art. 39 • Code Général des Impôts : art. 33 quinquiès, art. 745, art. 1400 et
art. 1387 B / loi du 29.7.98 : art. 49 • Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise,
Observatoire de l’Habitat, Guide outil, « Le bail à réhabilitation » (janvier 2009), consulté en juin 2013
• ADIL13, Note juridique sur le bail à réhabilitation (décembre 2003), consulté en juin 2013
• Site « Ecolieux de France », fiche sur le bail à réhabilitation, consulté en juin 2013 http://ecolieuxdefrance.free.fr/bail_a_rehabilitation.htm
• Site de la commune de Maison Rouge en Brie, fiche de présentation de PACT-ARIM, maisonrouge77.free.fr/pactarim.htm, consulté en juillet 2013
• PACT Arim, L’action du mouvement Pact Arim ; Habitat et solidarités : l’efficacité au quotidien, 30 cas pratiques. Etude – Juin 2008
Bail emphytéotique
• Code Rural, articles L 451-1 à L 451-13 • Loi du 05 janvier 1988, art.13 • Site PACT du Tarn :
www.pactdutarn.fr/assistanceauxcollectivitesrehabilitationdespatrimoinescommunaux.htm, consulté en juillet 2013
• Guide foncier Cévennes : fiche juridique sur le bail emphytéotique Arrêté de péril
• Cour de Cassation [05/08/2013], http://www.courdecassation.fr/publications_cour_26/rapport_annuel_36/rapport_2002_140/deuxieme_partie_tudes_documents_143/tudes_theme_responsabilite_145/matiere_infractions_6114.html
• DDT du Haut-Rhin : les travaux d’office [05/08/2013], http://www.haut-rhin.equipement.gouv.fr/habitat%20indigne/travaux_office.pdf
• Jurisprudence et textes fondateurs [05/08/2013], http://jurisprudence.prim.net/jurisprud2012/58_fiche.php
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• Le Droit Criminel [05/08/2013], http://ledroitcriminel.free.fr/dictionnaire/lettre_a/lettre_a_at.htm
• Legifrance : code de la construction et de l’habitation [05/08/2013], http://legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=976BB3E6A5FEF6B73F971CAC5680A758.tpdjo13v_2?idArticle=LEGIARTI000006825762&idSectionTA=LEGISCTA000006159097&cidTexte=LEGITEXT000006074096&dateTexte=20090513
• Legifrance : code de l’urbanisme [05/08/2013], http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000022494019&cidTexte=LEGITEXT000006074075
• Legifrance : code des collectivités territoriales [05/08/2013], http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006070633&idArticle=LEGIARTI000006390149&dateTexte=20120614
THLV • Servicepublic.fr : taxe d’habitation sur le logement vacant
[05/08/2013], http://vosdroits.service-public.fr/F17293.xhtml
PIG
• Circulaire n° 2002-68/UHC/IUH4/26 du 8 novembre 2002 relative aux opérations programmées d’amélioration de l’habitat et au programme d’intérêt général
• Code de la construction et de l’habitation : art. R.353-34 • Site precarite-energie.org, consulté en août 2013, www.precarite-
energie.org/Quelles-sont-les-differences-entre,458.html ; • Document 3CR de présentation du PIG • Site d’Action Logement consulté en août 2013,
www.actionlogement.fr/qui-sommes-nous/organisation/cil • Site d’Habitat et Développement consulté en juin 2013,
www.habitat-developpement.tm.fr/reseau/index.cfm?cont=r_article&id=504
OPAH
• Habitat & Développement de l’Eure (HD27)
• Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de l’Eure
(CAUE27)
• Qu’est ce qu’une OPAH [06/2013], http://www.rockwool.fr/files/RT/pdf/Fiche%20Opah.pdf
• Le guide des aides Anah [06/2013], http://www.anah.fr/fileadmin/anahmedias/Textes_et_publications/Les_Aides/ANAH_Guides_des_aides_juin2013.pdf
• Anah [05/2013], http://www.anah.fr/habitermieux.html • Legifrance : code de l’urbanisme [08/2013], LOI n° 2009-323 du
25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion ; http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000022494019&cidTexte=LEGITEXT000006074075
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• Ministère de l’égalité des territoires et du logement [08/2013], http://www.territoires.gouv.fr/spip.php?article1316
• Des économies d’énergie dans le bâtiment [06/2013], http://www.rt-batiment.fr/batiments-existants/dpe/presentation.html
• Conseil général Eure 27 [07/2013], http://www.conseil-general.com/conseil-general/conseil-general-eure-departement-27.htm
• Borloo dans l’ancien [05/2013], http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/popup;jsessionid=NOUWPJFRHCPGRQFIEIPSFEY?espId=1&typePage=cpr02&docOid=documentstandard_4886
ZAC :
• Petites villes et opération d’aménagement. Fiche guide n°2 CERTU - Juin 2006
EPTZ
• Financez vos travaux d’économies d’énergie : l’éco-prêt à taux zéro – Fiche conseil ADEME
• L’EPTZ en 13 points – Ministère du développement durable – juin 2013
CIDD
• Financer mon projet – Le crédit d’impôt développement durable – ADEME juin 2013
• Le crédit d’impôt développement durable – ministère du développement durable – juin 2013
• Exonération de taxe foncière
• Financer mon projet – l’exonération de taxe foncière – ADEME juin 2013
Site à fort potentiel
• Circulaires DESCOA9-N° 108, DGER/FOPDAC/C2001-2002, DGAFAI/ATEG-0100.149.C, DJEP/N° 01097 du 05 avril 2001
• Code de l’Urbanisme : article R 123-8 • Arrêté du 25 juin 1980 modifié portant règlement de sécurité
contre les risques d'incendie et de panique • Site du réseau « Bienvenue à la ferme » consulté en juin 2013,
http://www.bienvenue-a-la-ferme.com/ • Association « Accueil paysan Languedoc-Roussillon », Fiche
technique « La ferme pédagogique », http://www.accueil-paysan-languedoc-roussillon.com/ap.html, consulté en juin 2013
• Site de la Bergerie Nationale de Rambouillet, fiches de présentation des fermes pédagogiques, http://www.bergerie-nationale.educagri.fr/site_FP/index.html, consulté en juin 2013
• Julia DE CAFFARELLI, Marie-Sylvie COQUILLAUD, Vincent DANIEL, Mylène THOU, Créer un ferme pédagogique : de l’idée à la réalisation – Educagri éditions, 2004
• ADMR la référence du service à la personne [05/08/2013], http://www.admr.org/
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• Agence pour la Création d’Entreprises [05/08/213], http://www.apce.com/pid893/aides-en-milieu-rural.html
• Association Nationale Française des Ergothérapeutes [05/08/2013], http://www.anfe.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=47&Itemid=64
• Club des Développeurs et IT pro [05/08/2013], http://silkyroad.developpez.com/Excel/PublipostageWordExcel/
• L’esprit Village [05/08/2013], http://www.village.tm.fr/ • MARPA Maison d’Accueil Rurale pour Personnes Agées
[05/08/2013], http://www.marpa.fr/ • MSA : Santé, Famille, Retraite, Services [05/08/2013],
http://www.msa.fr/lfr • Servicepublic.fr : personnes âgées vivant à domicile demande
d’APA [05/08/2013], http://vosdroits.service-public.fr/F10009.xhtml
• Servicepublic.fr : procédure de péril et conséquences sur les occupants de l’immeuble [05/08/2013], http://vosdroits.service-public.fr/F16104.xhtml
• Société Coopérative d’Intérêt Collectif [05/08/2013], http://www.les-scic.coop/sites/fr/les-scic/les-scic/qu-est-ce-qu-une-scic.html
• L’appel à manifestation d’intérêt – Note CAUE27 Articulation de la politique proposée avec le PLUi
• CAUE27, Cycle de formation PLUi, « Thème 5 : La maîtrise du foncier », avril 2013
• Communauté Urbaine de Bordeaux, « Grands principes de zonage du PLU », Rapport de présentation du PLU de la CUB approuvé le 21 juillet 2006
• Budget 2012 des communes • CAUE27, Cycle de formation PLUi, « Thème 6 : La fiscalité de
l’aménagement », avril 2013 • Code de l’Urbanisme : art. L 331-14 et L 331-15
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Page 269
Table des matières
Remerciements .............................................................................. 5
Introduction ................................................................................... 7
Table des acronymes ..................................................................... 9
Sommaire ..................................................................................... 11
Partie I: Contexte de l’etude ................................................ 13
I. Situation du logement vacant en France A. La France des logements vides : Dans quels projets politiques
s’inscrit la lutte contre la vacance de logements ? ............................................ 13 B. Quelles sont les raisons de la vacance des logements? ............... 14
Vacance conjoncturelle (court terme) ..................................... 14 Vacance liée à un projet (court-moyen terme) ........................ 14 Vacance structurelle (moyen terme) ....................................... 15 Vacance de rétention (long terme) .......................................... 15
C. La loi de réquisition des logements vacants en France ............... 15
II. Présentation du territoire ................................................ 17 A. Présentation de la communauté de communes ....................... 17
Un canton rural ....................................................................... 17 a. Localisation Et accessibilité ............................................... 17 b. Un paysage marqué par la Risle ......................................... 19 c. le bati .................................................................................. 20
Le fonctionnement du canton ................................................. 23 a. L’activité sur le canton ....................................................... 23 b. Les équipements ................................................................. 24
L’EPCI .................................................................................... 26 a. Situation administrative ...................................................... 26 b. Organigramme et compétences .......................................... 27
B. Présentation des 16 communes ................................................... 29 Localisation géographique des communes ............................. 29 Population communale ........................................................... 29 Documents d’urbanisme ......................................................... 30
C. Structure démographique et socio-économique du canton .......... 31 Structure de la population ....................................................... 31 a. Une population vieillissante et en augmentation ................ 31 b. Des ménages de moins en moins grands ............................ 32 c. Une population assez peu aisée qui prédomine................... 33
Structure de l’économie et de l’emploi ................................... 35 a. Un tissu économique dominé par les petites entreprises à travers
les commerces et les services ................................................................... 35 b. Une population active qui reste dépendante de la voiture .. 36
III. Contexte politique de l’étude .......................................... 38 A. Un PDH en transition dans l’Eure .......................................... 38
Le PDH : définition et objectifs .............................................. 38 Le PDH 2007-2013 de l’Eure : bilan et perspectives .............. 39 Elaboration du deuxième PDH de l’Eure et positionnement de notre
étude par rapport à celui-ci ........................................................................... 41 B. Un PLUi en cours de gestation pour le canton de Rugles ........... 42
Le PLUi : définition et objectifs ............................................. 42
Page 270
Elaboration d’un premier PLUi pour le canton de Rugles et positionnement de notre étude par rapport à celui-ci .................................... 44
IV. Caractérisitique et fonctionnement du parc de logements 46
A. Présentation du parc de logements .......................................... 46 Une part significative de résidences secondaires et de logements
vacants 46 La prédominance des propriétaires ......................................... 47 Caractéristiques intrinsèques des logements : une croissance du
nombre de logements de grande taille et du chauffage « tout électrique » ... 48 B. Un marché immobilier détendu et très hétérogène au sein du canton de
Rugles 50 Méthodologie d’étude ............................................................. 50 Analyse du marché ................................................................. 51 a. A l’échelle interdépartementale : l’Eure se situe dans la fourchette
basse des prix ........................................................................................... 52 b. A l’échelle départementale : Rugles se situe au niveau de villes de
populations supérieures ............................................................................ 53 c. A l’échelle cantonale : un marché très hétérogène, très détendu, où
Rugles est légèrement plus chère que le reste du canton .......................... 55 C. Le « point mort » : une méthode d’évaluation quantitative des besoins
en logements 58 La notion de besoins en logements ......................................... 58 Description de la méthode ...................................................... 58 a. Le renouvellement ou remplacement de logements ............ 59 b. L’évolution du parc des résidences secondaires et des logements
vacants 59 c. Desserrement de la taille des ménages ................................ 59 d. Croissance démographique ................................................. 59
Le calcul du point d’équilibre ................................................. 60 Interprétation des résultats sur la dernière période (2009-2013)63 Comment le parc de logement a-t-il évolué dans la communauté de
communes de Rugles depuis 1990 ? ............................................................. 64
Partie II: Diagnostic et évolution de la vacance et de la construction neuve
I. Méthodologie mise en place ................................................. 69 A. Méthodologie du travail de terrain .......................................... 69
Pour la construction neuve ...................................................... 69 a. Un rythme de construction très important depuis 2000 ...... 69 b. Impact de la construction sur le développement des communes
70 Pour le repérage des logements vacants .................................. 70
B. Les outils mis en place ................................................................ 71 La Base de Données................................................................ 71 a. Présentation ........................................................................ 71 b. Structure ............................................................................. 71 c. Utilisation ........................................................................... 74
Le sytème d’informations géographique (SIG) ...................... 74 Mise en place d’une cartographie via AutoCAD .................... 75 a. Traitement commune par commune ................................... 75 b. Réalisation d’un plan intercommunal ................................. 77
Page 271
II. Analyse de la vacance et de la construction neuve ........ 79 A. Commune par commune ......................................................... 79
Ambenay ................................................................................. 79 Bois-Anzeray .......................................................................... 80 Bois-Arnault ........................................................................... 81 Bois-Normand-Près-Lyre ....................................................... 82 Les Bottereaux ........................................................................ 84 Chaise-Dieu-du-Theil ............................................................. 84 Chambord ............................................................................... 85 Champignolles ........................................................................ 86 Chéronvilliers ......................................................................... 87 La Haye Saint Sylvestre ........................................................ 88 Juignettes .............................................................................. 90 Neaufles-Auvergny ............................................................... 90 La Neuve Lyre ...................................................................... 91 La Vieille Lyre ...................................................................... 92 Saint Antonin de Sommaire .................................................. 92
B. Le cas particulier de Rugles ........................................................ 94 Les logements vacants ............................................................ 94 Construction neuve ................................................................. 95 Analyse ................................................................................... 96
C. A l’échelle de l’intercommunalité ............................................... 96 Les logements vacants ............................................................ 96 a. Localisation de la vacance .................................................. 96 b. L’état du parc de logements ............................................. 100 c. Pourquoi ces logements vacants ? ..................................... 101
La construction neuve ........................................................... 102 a. Quelques données ............................................................. 102 b. Localisation de la construction neuve .............................. 103 c. Formes urbaines ................................................................ 103
D. Comparaison avec les données existantes ............................. 104
III. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025 106
A. Estimation quantitative des besoins en logements ................ 106 Evolution de la taille des ménages ........................................ 106 Evolution du nombre de résidences secondaires et de logements
vacants 106 Renouvellement du parc ....................................................... 106 La croissance démographique ............................................... 106
B. Estimation des besoins en logements à l’horizon 2020 et 2025 106 Hypothèse 1 « au fil de l’eau » ............................................. 107 a. Diminution de la taille des ménages ................................. 107 b. Maintien du pourcentage des résidences secondaires et des
logements vacants .................................................................................. 108 c. Objectif du SCOT ............................................................. 108 d. Renouvellement du parc ................................................... 108 e. Hypothèse 1 : Evolution du parc de logements à l’horizon 2020
puis 2025 111 Hypothèse 2 « basse » .......................................................... 111 a. Diminution de la taille des ménages ................................. 111 b. Maintien du pourcentage des résidences secondaires et des
logements vacants .................................................................................. 111 c. Objectif du SCoT .............................................................. 111
Page 272
d. Renouvellement du parc ................................................... 111 e. Hypothèse 2 : Evolution du parc de logements à l’horizon 2020
puis 2025 113 Hypothèse 3 « haute » .......................................................... 113 a. Diminution de la taille des ménages ................................. 113 b. Maintien du pourcentage des résidences secondaires et des
logements vacants .................................................................................. 113 c. Objectif du SCoT .............................................................. 113 d. Renouvellement du parc ................................................... 113
Conclusion ............................................................................ 116
IV. Bilan du diagnostic ......................................................... 117
Partie III: Les outils existants
I. Quels leviers dans le cas d’une démolition / reconstruction / batîment dangeureux ? .......................................................................... 121
A. La responsabilité du Maire ................................................... 121 Article L2212-1 et L2212-2 du code général des collectivités
territoriale 121 Article 121-3 du code pénal : infractions non-intentionnelles122
B. 10° article L123-1-5 du code de l’urbanisme ............................ 123 C. L’Arrêté de péril ....................................................................... 125
Base légale ............................................................................ 125 Procédure ordinaire ............................................................... 125 Arrêté de péril : procédure d’urgence ................................... 126 Les travaux d’office dans le cas d’arrêté de péril ................. 127
II. Quels leviers pour traiter la vacance d’un seul logement ? 129
A. L’ANAH, l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’habitat129 Les aides financières ............................................................. 129 L’aide à l’amélioration de l’habitat indigne ou très dégradé pour un
propriétaire bailleur .................................................................................... 129 L’aide portant sur l’amélioration énergétique des logements pour un
propriétaire bailleur .................................................................................... 132 Une aide portant sur l’amélioration énergétique des logements pour
un propriétaire occupant ............................................................................. 133 B. Le crédit d’impôt développement durable ................................ 135
Objectifs................................................................................ 135 Bénéficiaires ......................................................................... 135 Sur quelle base ? ................................................................... 136
C. L’éco-prêt à taux zéro ............................................................... 137 D. L’exonération de taxe foncière ............................................. 138 E. Un outil contractuel : le bail à réhabilitation ............................. 138
Définition et principe ............................................................ 138 Contenu du contrat ................................................................ 141 a. Le propriétaire : bailleur dans le cadre du bail à réhabilitation
141 b. L’organisme public : preneur dans le cadre du bail à réhabilitation
141 c. Le ménage modeste : locataire du preneur dans le cadre du bail à
réhabilitation 142 Régime fiscal ........................................................................ 143 Sortie de bail ......................................................................... 144
Page 273
Le bail à réhabilitation : avantages et inconvénients ............ 145
III. QUels leviers pour traiter la vacance dans des poches d’urbanisation ? ..................................................................................... 147
A. La ZAC, Zone d’Aménagement Concerté ............................ 147 Qu'est-ce qu'une ZAC ? ........................................................ 147 Pourquoi mettre en place une ZAC ? .................................... 147 Une ZAC, comment cela fonctionne ? .................................. 147 a. la création de la zac en 6 étapes ........................................ 147 b. La réalisation de la ZAC................................................... 149 c. Quelques données supplémentaires .................................. 149 d. ZAC et règlement du PLUi ............................................... 149
B. L’OPAH, l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat150 Principe ................................................................................. 150 Quelques exemples ............................................................... 151 a. Exemple local d’une OPAH (2009 – 2012) dans la communauté
de communes d’Amfreville-la-Campagne (l’Eure) ................................ 151 b. Couplage avec le bail à réhabilitation ............................... 152
C. Le PIG, le Programme d’Intêret Général .................................. 154 Définition et principe général ............................................... 154 Le PIG d’amélioration de l’habitat mis en place par la 3CR 155
D. La THLV, la Taxe d’Habitation sur les Logements Vacants 157 Base légale ............................................................................ 157 Qui est concerné par la THLV? ........................................... 157 Qui est exonéré de la THLV ? .............................................. 159 Calcul de la Taxe d’Habitation sur le Logement Vacant ...... 159 THLV sur le canton de Rugles ............................................. 159 Des différences importantes de taux ..................................... 160 De difficiles négociations pour son instauration dans le PLUi162
E. Taxe d’Aménagement, Règles de densité, OAP ....................... 163 Taxe d’aménagement ............................................................ 163 a. Sectorisation du taux de la part (inter)communale de la TA163 b. Comment calculer la TA ? ............................................... 164
Le Projet urbain partenarial .................................................. 164 Outils règlementaires dans le PLU : Règles de densité......... 165 Les outils de maîtrise foncière .............................................. 166
Partie IV: Mise en place d’une politique de remobilisation
I. Démarche de contact avec les propriétaires .................... 169 A. Pourquoi contacter les propriétaires ? ................................... 169 B. Principe de la lettre de contact .................................................. 171
Préparation de la base de données ........................................ 171 Rédaction d’une lettre type ................................................... 172 Préparation des courriers commune par commune ............... 175
II. Proposition de reconversion des sites à fort potentiel . 176 A. Des activités et loisirs de plein air avec hébergement à Chambord
(La Hugoire) 177 B. Une ferme pédagogique à Neaufles Auvergy ............................ 184 C. Une réhabilitation à fonction économique à Chaise-Dieu-du-Theil (Le
Babu) 193 D. Un lieu d’acceuil pour personnes agée dépendante à Ambenay201
Localisation du site d’Ambenay ........................................... 201 Description de la bâtisse ....................................................... 202
Page 274
Architecture (avec l’aide de Monsieur Xavier Derbanne, architecte CAUE27) 202
Analyse AFOM (Atouts, Faiblesses, Opportunités, Menaces)202 Analyse de la population de personnes âgées ....................... 204 Concept du lieu d’hébergement d’Ambenay ........................ 204 Quel hébergement pour les personnes âgées aujourd’hui ? .. 205 Les grandes axes de développement du pôle pour personnes âgées
d’Ambenay 206 3 Différents systèmes de création/gestion ............................. 207 a. Appel à projet pour la création de logements adaptés aux
personnes à mobilité réduite en lien avec un EHPAD ........................... 207 b. Projet sous création/gestion communauté de communes en lien
avec un EHPAD ..................................................................................... 207 c. Mise en place d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif
(SCIC) 207
III. Traitement des centres-bourgs...................................... 209 A. Rugles : Quel avenir pour la rue Arisitide Briand ? .............. 209
Une politique en trompe-l’œil............................................... 209 Une première image de la vacance … .................................. 210 Une première image de la vacance …. Corrigée avec l’aide des
commerçants 210 Une étude complémentaire logement par logement .............. 213 Miser sur des projets structurants ......................................... 214 Développer l’offre locative ................................................... 215 Un dynamisme commercial en cours de traitement .............. 216
B. La construction neuve pour financer le réhabilitation ............... 217 Un déséquilibre entre réhabilitation et construction neuve ... 217 La construction neuve comme moteur de la remobilisation du
patrimoine vacant du canton ....................................................................... 218 Les protocoles d’accord dans le cadre d’une opération de promotion
immobilière 219 C. La communauté de communes : un aménageur pas comme les autres
220 Le Compte à rebours de l’aménageur ................................... 220 Mener sa propre opération immobilière ................................ 221 a. Des avantages certains ...................................................... 222 b. Principe de fonctionnement .............................................. 222
Portage d’opération et montage financier ............................. 225 a. L’achat du foncier ............................................................. 225 b. La reflexion de projet ....................................................... 225 c. l’équilibrage de l’opération ............................................... 226
IV. Des outils d’urbanisme à utiliser en cohérence avec la politique de remobilisation des logements vacants mise en place ...... 228
A. Articulation de la politique avec le zonage PLUi et traitement de la vacance diffuse 228
Principe général du zonage ................................................... 228 Types de localisations et zonage associé (exemples) ............ 230 a. En diffus isolé : zone N ou A ............................................ 230 b. En diffus non isolé : zone N hameau et zone N ou A au-delà234 c. En périphérie immédiate d’un secteur urbanisé : zone AU ou AU
hameau 240 d. En secteur urbanisé : zone U ou U hameau ...................... 242
Page 275
B. Des outils pour orienter la localisation de la construction neuve et de la remobilisation du parc vacant ......................................................................... 243
Un outil fiscal sectorisable : la Taxe d’Aménagement ......... 243 Un outil juridique en attendant le PLUi : le sursis à statuer .. 244
Partie V: Retour sur le Contexte du jeu d’acteur
I. Un contexte local méfiant .................................................. 249
II. Des conflits d’intérêts potentiels entre possession de logements vacants et politique de remobilisation ................................ 252
III. Les Difficultés d’être attractif dans un territoire rural254
IV. Un jeu politique complexe ............................................. 255
V. Apport du stage .............................................................. 257
Conclusion ................................................................................. 259
Sources ....................................................................................... 263
Table des matières..................................................................... 269
Table des illustrations ............................................................... 277
Page 276
Page 277
Table des illustrations Figure 1 : Evolution du nombre de logements vacants en France depuis
2001 ...................................................................................................... 13
Figure 2 : Découpage administratifs des arrondissements de l'Eure17
Figure 3 : L'Eure et la Région Haute Normandie (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 17
Figure 4 : Région Haute Normandie et régions limitrophes (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................... 18
Figure 5 Réseau routier permettant l'accès à la 3CR (Réalisation :
Etudiant Polytech Tours stage 3CR 2013) ................................................ 18
Figure 6 : Occupation des sols de la 3CR (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013) ............................................................................ 19
Figure 7 : Le plateau Ouest sur la commune de Juignettes (Photo
étudiants Polytech' Tours) ...................................................................... 20
Figure 8 : Exemple de lotissement à La Haye-Saint-Sylvestre (Photo
étudiant Polytech' Tours) ....................................................................... 21
Figure 9 : Exemple de logement dans un tissu diffus sur la commune Des
Bottereaux (Photo étudiants Polytech’ Tours) ......................................... 22
Figure 10 : Exemple de logement dans des corons à Neaufles-Auvergny
(photo étudiants Polytech' Tours) ........................................................... 22
Figure 11 : Tableaux comparatif des surfaces agricoles de la 3CR (Source
: INSEE 2009) .......................................................................................... 23
Figure 12 : Vue d'ensemble des équipements sportifs e notamment le
parcours sportif (Sources : 3CR) .............................................................. 25
Figure 13 : Découpage administratifs des arrondissements de l'Eure
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 26
Figure 14 : Le pays Risle-Charentonne (Source : introduction du rapport
de présentation du SCoT du Pays Risle-Charentonne) .............................. 26
Figure 15 : Organigramme de la 3CR (Source : 3CR) ..................... 27
Figure 16 : Les commissions de la 3CR (Source : 3CR) .................. 28
Figure 17 : Les seize communes du canton de Rugles (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................... 29
Figure 18 : Population des communes du canton de Rugles en 2009
(Source : INSEE)...................................................................................... 30
Figure 19 : Evolution de la population du canton de Rugles entre 1968 et
2009 ...................................................................................................... 31
Figure 20 : Evolution de la population du canton de Rugles entre 1999 et
2009 par classes d'âge ............................................................................ 31
Figure 21 : Nombre de naissances et de décès par année dans le canton
de Rugles entre 2001 et 2010 ................................................................. 32
Page 278
Figure 22 : Evolution comparée de la taille des ménages de 4 territoires
entre 1990 et 2009 ................................................................................. 33
Figure 23 : Evolution de la structure familiale des ménages du canton de
Rugles entre 1999 et 2009 ...................................................................... 33
Figure 24 : Répartition des emplois du canton de Rugles selon les CSP (en
%, 1999/2009) ....................................................................................... 34
Figure 25 : Répartition des activités économiques sur le canton .. 35
Figure 26 : Répartition comparée par secteur d'activité des
établissements actifs au 31 décembre 2010 ............................................ 36
Figure 27 : Lieu de travail des actifs de plus de 15 ans ayant un emploi
qui résident dans le canton de Rugles ..................................................... 36
Figure 28 : Equipement automobile des ménages du canton de Rugles
.............................................................................................................. 37
Figure 29 : Evolution du nombre de logements par catégorie sur le canton
de Rugles ............................................................................................... 46
Figure 30 : Répartition des logements du canton de Rugles selon leur
catégorie et leur type ............................................................................. 46
Figure 31 : Résidences principales du canton de Rugles selon le statut
d'occupation .......................................................................................... 47
Figure 32 : Résidences principales du canton de Rugles selon le nombre
de pièces ............................................................................................... 48
Figure 33 : Résidences principales du département de l'Eure selon le
nombre de pièces .................................................................................. 49
Figure 34 : Confort des résidences principales du canton de Rugles49
Figure 35 : Prix de vente moyens en 2012 : Eure et départements
limitrophes (Source : meilleursagents.com) ............................................ 52
Figure 36 : Loyers moyens en 2012 : Eure et départements limitrophes
(Source : meilleursagents.com ; lacoteimmo.com) .................................. 52
Figure 37 : Prix de vente moyens en 2012 : principales villes aux alentours
(Source : meilleuragents.com) ................................................................ 54
Figure 38 : Loyers moyens en 2012 : principales villes aux alentours
(Source : meilleursagents.com ; lacoteimmo.com) .................................. 54
Figure 39 : Moyennes des prix pratiqués à Rugles et dans le reste du
canton (Source : annonces immobilières sur leboncoin.fr ; seloger.com ;
immobiliere-normandie.com) ................................................................. 55
Figure 40 : Hétérogénéité du marché cantonal (Source : Source :
annonces immobilières sur leboncoin.fr ; seloger.com ; immobiliere-
normandie.com) .................................................................................... 56
Figure 41 : Répartition des offres de logements sur le canton de Rugles
en 2013 (Source : annonces immobilières sur leboncoin.fr ; seloger.com ;
immobiliere-normandie.com) ................................................................. 57
Page 279
Figure 42 : Répartition des résidences principales dans l'Eure en 2009
(Source : INSEE, RP 2009) ....................................................................... 57
Figure 43 : Concept de la base de données (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 71
Figure 44 : Le MCD de la Base de Données (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 72
Figure 45 : Le MLD de la base de Données (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 72
Figure 46: Aperçu de la Table_Logements ................................... 73
Figure 47 : Aperçu de la Table_Propriétaire ................................ 73
Figure 48 : Aperçu de la Table propriétaire, ici l'identifiant d'un logement
est associé à l'identifiant d'un propriétaire gérant ainsi les problèmes d'indivision
.............................................................................................................. 73
Figure 49: Aperçu de la table commune ...................................... 74
Figure 50 : Exemple de représentation d'un logement vacant sur la
commune des Bottereaux (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013) ..................................................................................................... 76
Figure 51 : Exemple de représentation d'un logement vacant sur la
commune de Chaise-Dieu-du-Theil Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013) .............................................................................................. 76
Figure 52: Exemple de positionnement automatique entre les communes
de Champignolles et de la Vieille Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013) ..................................................................................... 78
Figure 53 : Vue du centre bourg d'Ambenay (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 79
Figure 54 : Vue du chemin communal (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013) ............................................................................ 80
Figure 55 : Vue du centre bourg et périphérie de Bois-Anzeray
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 81
Figure 56 : Vue du pôle de logements neufs au Nord de Bois-Anzeray
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013 ........................... 81
Figure 57 : Vue du centre bourg de Bois-Arnault (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 82
Figure 58 : Vue du pôle au nord de la commune de Bois-Arnault
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 82
Figure 59 : Vue du centre bourg de Bois-Normand-Près-Lyre (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................... 83
Figure 60 : Vue du Nord de la commune de Bois-Normand-Près-Lyre
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 83
Figure 61 : Vue de l'Ouest de la commune de Bois-Normand-Près-Lyre
(Source : Arthur Follain) ......................................................................... 83
Page 280
Figure 62 : Vue du centre bourg des Bottereaux (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 84
Figure 63 : Vue du chemin rural 11 aux Bottereaux (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................... 84
Figure 64 : Vue de la partie nord de la commune de Chaise-Dieu-du-Theil
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 85
Figure 65 : Vue du centre bourg de Chambord (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 85
Figure 66 : Vue de Champignolles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013) ..................................................................................... 86
Figure 67 : Vue de la RD21 et de la résidence Jouanicou à Chéronvilliers
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 87
Figure 68 : Vue du pôle de construction neuve au nord de Chéronvilliers
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 88
Figure 69 : Vue du Sud de la RD45 traversant la Haye Saint Sylvestre
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 88
Figure 70 : Vue du Nord de la RD45 traversant la Haye Saint Sylvestre
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 89
Figure 71 : Pôle de constructions neuves et de logements vacants au Nord
de la Haye Saint Sylvestre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
.............................................................................................................. 89
Figure 72 : Vue des constructions neuves en centre bourg de Juignettes
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 90
Figure 73 : Une construction neuve et une vacance dispersées sur
Neaufles-Auvergny (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)91
Figure 74 : Vue du centre bourg de la Neuve Lyre (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 91
Figure 75 : Vue du centre bourg de la Vieille Lyre (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 92
Figure 76 : Vue de la mare Thierry à la Vieille Lyre (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 92
Figure 77 : Vue de la construction neuve dans le centre bourg de Saint
Antonin de Sommaire (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
.............................................................................................................. 93
Figure 78 : Construction neuve au Nord de Saint Antonin de Sommaire
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 93
Figure 79 : Vue du centre bourg et périphérie de Rugles (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................... 94
Figure 80 : Un pôle important de logements vacants sur la rue Aristide
Briand à Rugles (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .. 94
Figure 81 : Construction neuve en centre-bourg de Rugles (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................... 95
Page 281
Figure 82 : Construction neuve à l'ouest de Rugles (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) .............................................................. 95
Figure 83 : Nombre de logements vacants par commune de la 3CR
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .......................... 97
Figure 84 : Taux de vacance communaux de la 3CR (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................... 98
Figure 85 : Echelle de classification des états du parc de logements
vacants (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............ 100
Figure 86 : Répartition des logements vacants selon l'état estimé
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 101
Figure 87 : Le lotissement et ses formes consommatrices d'espace
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 103
Figure 88 : Urbanisation en couche d'oignon, en rouge les LV en vert le
CN (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ................... 104
Figure 89 : Comparaison de l’évolution de la taille des ménages 108
Figure 90 : Comparaison de l’évolution de la taille des .............. 108
Figure 91 : Hypothèse 1 ; estimation des besoins en logements à l'horizon
2020 et 2025 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013).... 110
Figure 92 : Hypothèse 2 ; estimation des besoins en logements à l'horizon
2020 et 2025 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013).... 112
Figure 93 : Répartition des logements vacants selon leur état estimé
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 114
Figure 94 : Hypothèse 3 ; estimation des besoins en logements à l'horizon
2020 et 2025 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013).... 115
Figure 95 : Exemple de l'AB80 à Chaise-Dieu-du-Theil (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 123
Figure 96 : Photographie de la ZK57 (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013) .......................................................................... 124
Figure 97 : Localisation de la ZK57 (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013) ................................................................................... 125
Figure 98 : Schéma de la procédure de péril ordinaire (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 126
Figure 99 : Schéma de la procédure de péril d'urgence (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 127
Figure 100 : Variation des taux de subvention en fonction de la nature
des travaux dans le département de l’Eure ........................................... 130
Figure 101 : Les plafonds de loyers (Source ANAH) .................... 131
Figure 102 : Comparatif des loyers moyens à Rugles et alentours131
Figure 103 : Variation du taux de subvention pour la rénovation
thermique en fonction du type de loyer appliqué (Source : HD27) ......... 133
Figure 104 : Les catégories de ménages éligibles aux aides de l'ANAH
(Source : ANAH) ................................................................................... 134
Page 282
Figure 105 : Variation du taux de subvention pour la rénovation
thermique en fonction du type de loyer appliqué (Source : HD27) ......... 135
Figure 106 : Principe général du bail à réhabilitation (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 140
Figure 107 : Quelles options pour le propriétaire bailleur en fin
automatique de bail ? (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
............................................................................................................ 144
Figure 108 : Situation des locataires occupants en cas de résiliation du
bail (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) .................. 144
Figure 109 : La chronologie de la ZAC (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013) .......................................................................... 149
Figure 110 : Résumé du déroulement de la procédure de ZAC
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 150
Figure 111 : Quelques chiffres significatifs (Source : HD27) ........ 151
Figure 112 : Quelques chiffres significatifs (Source : HD27) ........ 152
Figure 113 : Photographie des logements réhabilités (Source : Pact-Arim)
............................................................................................................ 153
Figure 114 : Résumé des différences entre OPAH et PIG (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 155
Figure 115 : Plafonds de subventions dans le cadre du PIG 3CR (Source :
document 3CR de présentation du PIG) ................................................ 156
Figure 116 : Localisation des communes ayant instaurées la THLV
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 160
Figure 117 : Taux taxe d'habitation par commune de l'EPCI (Source :
Maire des communes du canton de Rugles) .......................................... 161
Figure 118 : Graphique de la Taxe d'Habitation sur le canton de Rugles
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 161
Figure 119 : Un exemple de sectorisation de la taxe d'aménagement
(Source : CAUE27) ................................................................................ 163
Tableau 120 : Quelques outils à disposition des élus leur permettant
l’acquisition foncière (Source : CAUE27) ............................................... 166
Figure 121 : Récapitulatif de la démarche de contact (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 170
Figure 122 : Aperçu de la requête sous Access (Source : Base de données
étude sur la vacance) ........................................................................... 172
Figure 123 : Localisation (Réalisation Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013) ................................................................................................... 177
Figure 124 : Localisation (Réalisation Etudiants Polytech Tours . 177
Figure 125 : Extrait cadastral de la Hugoire ............................... 178
Figure 126 : Batiments 1 et 2 visibles depuis le bord de la parcelle (Photo
Elèves Polytech Tours stage 2013) ........................................................ 178
Tableau 127 : Accessibilité du site (Source : googlemap.com) .... 180
Page 283
Figure 128 : Accessibilité du site (Source : geoportail.fr) ............ 180
Figure 129 : Trajets site-principales locales et régionales (Source :
googlemap.com) .................................................................................. 181
Figure 130 : Localisation des sites paint-ball (Source : pagesjaunes.fr, )
............................................................................................................ 181
Figure 131 : Localisation (Réalisation Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013) ................................................................................................... 185
Figure 132 : Extrait Cadastral de la parcelle (Réalisation étudiants
polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................................ 186
Figure 133 : Vue aérienne ......................................................... 186
Figure 134 : Trajets Neaufles-principales villes dans un rayon de 160 km
(Source : googlemap.com) .................................................................... 189
Figure 135 : Fermes pédagogiques avec hébergement dans un rayon de
130 km (Source : réseau "Bienvenue à la ferme") .................................. 189
Figure 136 : Fermes pédagogiques avec hébergement dans un rayon de
130 km (Source : réseau "Bienvenue à la ferme") .................................. 190
Figure 137 :Localisation (Réalisation Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013) ................................................................................................... 193
Figure 138 : Localisation (Réalisation Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013) ................................................................................................... 193
Figure 139 : Accessibilité du Babu par routes départementales et
autoroutes (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)...... 196
Figure 140 : Accessibilité du Babu par routes départementales et
autoroutes (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)...... 197
Figure 141 : ocalisation du Babu par rapport aux villes voisines
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 197
Figure 142 : Le site du Babu (Réalisation étudiants Polytech' Tours stage
3CR 2013) ............................................................................................ 199
Figure 143 : Représentation de l'état actuel du site du Babu (Réalisation
: Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013 ............................................ 199
Figure 144 : Vue depuis le site du Babu (Réalisation Etudiants Polytech'
Tours stage 3CR 2013) .......................................................................... 200
Figure 145 : Transformation des anciens bâtiments du Babu en locaux de
stockage (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013 ........... 200
Figure 146 : Vue sur le site du Babu depuis la D926 (: Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013) .......................................................................... 200
Figure 147 : Localisation d'Ambenay (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013) .......................................................................... 201
Figure 148 : Extrait de la matrice cadastrale au 1/500 (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 201
Figure 149 : Photographies de l'AB198 (Réalisation : Etudiants Polytech
Tours stage 3CR 2013) .......................................................................... 202
Page 284
Figure 150 : Tableau récapitulatif de l'AFOM de l'AB 198 (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 203
Figure 151 : Evolution de la population entre 1999 et 2009 sur le canton
(Source : INSEE).................................................................................... 204
Figure 152 : Exemple d'un trompe-l’œil de la rue A.Briand (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 209
Figure 153 : Localisation des logements vacants sur la rue Aristide Briand
à Rugles (Source : commune de Rugles, Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013) ................................................................................... 210
Figure 154 : Schéma d’étude sur les 43 commerces de la rue Aristide
Briand (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............. 211
Figure 155 : Schéma d'étude sur l'occupation des hauts de commerces
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 212
Figure 156 : Occupation des hauts de commerces de Rugles (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 212
Figure 157 : Localisation et photographie du bar O Fil de l'O( Réalisation
: Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................................... 213
Figure 158 : Localisation du bar "O fil de l'o" (Source : Arthur Follain)
............................................................................................................ 213
Figure 159 : Photographie du bar et extrait cadastral (Source : Arthur
Follain) ................................................................................................ 213
Figure 160 : Localisation de l'ancienne mairie (à gauche) et de l'ancien
SDIS (à droite) ( : Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)215
Figure 161 : Prix du mètre carré sur le canton de Rugles (Source : étude
du marché immobilier) ......................................................................... 215
Figure 162 : Plafonds des loyers conventionnés (Source : ANAH) 216
Figure 163 : Les dents creuses en rouge peuvent accueillir la construction
neuve et doivent faire l'objet d’une identification dans le zonage du PLUi
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 219
Figure 164 : L'équilibre d'une opération d'aménagement pour un
aménageur .......................................................................................... 220
Figure 165 : La composition du prix de vente d'un terrain viabilisé221
Figure 166 : Absence de dents creuses dans le centre bourg de La Neuve-
Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ................. 223
Figure 167 Les dents creuse de la Vieille-Lyres à proximité du centre-
bourg de La Neuve-Lyre (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013)
............................................................................................................ 224
Figure 168 : L'EPFN aide les collectivités au financement des opérations
d'achat de réserves foncières ............................................................... 225
Figure 169 : Coût de viabilisation et prix du marché .................. 227
Figure 170 : Principe général du zonage PLUi proposé (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 228
Page 285
Figure 171 : Photo de l'exemple (Réalisation : étudiants Polytech Tours,
stage de groupe DA4, mai 2013) ........................................................... 230
Figure 172 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond de
carte : plan cadastral 2005, Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013) ................................................................................................... 230
Figure 173 : Vue d'ensemble de la parcelle C294 (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................................ 231
Figure 174 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond :
photo aérienne et trame bâtie -Géoportail) .......................................... 231
Figure 175 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond :
routes et trame bâtie - Géoportail) ....................................................... 232
Figure 176 : Localisation de l'exemple à l'échelle du hameau (Fond :
cadastre Géoportail) ............................................................................ 232
Figure 177 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond de
carte : plan cadastral 2005) .................................................................. 234
Figure 178 : Photos de l'exemple (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013) ................................................................................... 234
Figure 179 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond :
photo aérienne et trame bâtie -Géoportail) .......................................... 235
Figure 180 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond :
routes et trame bâtie - Géoportail) ....................................................... 235
Figure 181 : Localisation de l'exemple à l'échelle du hameau (Fond :
cadastre Géoportail) ............................................................................ 236
Figure 182 : Un logement vacant qui délimite le hameau (Fond : cadastre
Géoportail) .......................................................................................... 237
Figure 183 : Le hameau des Siaules en 2009 (Source : photo aérienne
Géoportail) .......................................................................................... 238
Figure 184 : Simulation de la conséquence d'une urbanisation mal
maîtrisée sur le hameau des Siaules (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013) ............................................................................................ 238
Figure 185 : Des formes d'urbanisation présentes sur le canton de Rugles
(Source : CAUE27, Cycle de formation PLU, "Tous ces toits pour quoi?") 239
Figure 186 : Localisation de l'exemple à l'échelle communale (Fond :
photo aérienne et trame bâtie -Géoportail) .......................................... 240
Figure 187 : Photos de l'exemple (Réalisation : Etudiants Polytech Tours
stage 3CR 2013) ................................................................................... 240
Figure 188 : Principe de zonage PLUi des dents creuses aux Lyres
(Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ........................ 241
Figure 189 : Principe de zonage PLUi du centre-bourg commun aux deux
Lyres (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............... 242
Figure 190 : Principe de sectorisation de la TA (Réalisation : Etudiants
Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................................ 244
Page 286
Figure 191 : Principe d'utilisation du sursis à statuer (Réalisation :
Etudiants Polytech Tours stage 3CR 2013) ............................................. 245
Figure 192 : Copie de l'article dans le Réveil Normand (Source : Le réveil
Normand mai 2013) ............................................................................. 250
Figure 193 : Copie du second article dans le Réveil Normand (Source : Le
Réveil Normand juin 2013) ................................................................... 250
Figure 194 : Numérisation d'un badge 3CR ................................ 251
Figure 195 : Une politique de remobilisation des logements vacants
intégrée au projet de territoire (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage 3CR
2013) ................................................................................................... 260
Figure 196 : Articulation entre le diagnostic LV, la politique de
remobilisation, le PLUi et le PDH (Réalisation : Etudiants Polytech Tours stage
3CR 2013) ............................................................................................ 261
Page 287
Etude réalisée dans le cadre d’un stage par : BOUZEGZI Billel COLIN NOGARET Arnaud
FOLLAIN Arthur VIGNEAU Rémi
Elèves ingénieurs Polytech’Tours Département Aménagement DA4 2012-2013 Tutrice : Mme GUITEL Sabine
Résumé :
Le canton de Rugles se situe au sud-ouest du département de l’Eure (27, Haute-Normandie), à 45 km
d’Evreux (capitale du département) et à 150 km de Paris. Peuplé d’un peu moins de 8.000 habitants, il
est composé de 16 communes qui se sont regroupées au sein d’un EPCI en 1995. Il est marqué par un
fort caractère rural, une population vieillissante et une présence encore forte de l’agriculture.
Comme beaucoup de territoires ruraux en marge des dynamiques de développement liées aux
agglomérations à l’heure actuelle, il est marqué par un mode d’urbanisation clairement orienté vers
de l’extension urbaine pavillonnaire en diffus : la maison individuelle standardisée est plus attractive
financièrement pour les ménages, en particulier modestes. Peu à peu le parc existant est délaissé au
profit d’un appauvrissement des formes architecturales et urbaines visibles sur le canton : le parc
vacant se développe et risque de se dégrader sans intervention rapide.
Conscients de cette évolution, les élus de la communauté de communes ont décidé de
commander une étude au Département Aménagement de Polytech Tours pour mieux comprendre et
expliquer ce phénomène, dans l’optique de prendre des mesures pour l’enrayer. Parallèlement, l’EPCI
s’est engagé dans l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (le premier du
département). Le stage s’inscrit donc dans cette démarche : ses conclusions devraient nourrir la
réflexion des élus autour du Plan d’Aménagement et de Développement Durable du futur PLU
communautaire.
Ce rapport retrace la réflexion élaborée pendant le stage : il part de la présentation du
contexte législatif, politique et territorial de l’étude, il établit un état des lieux de la construction neuve
et de la vacance du logement sur le canton, et fait l’inventaire des outils existants pour lutter contre
cette vacance. Ce développement débouche sur la proposition d’une stratégie globale de
remobilisation des logements vacants, intégrée à la politique territoriale du canton. Une dernière
partie réalise une approche critique du contexte du stage dans lequel nous avons évolué.
Mots-clés
Logements vacants – Construction Neuve – Eure (27) – Recensement et analyse du parc de logements vacants – Marché de l’immobilier – Politique de remobilisation - PLUi
1
Identification et remobilisation du parc de logements vacants
Communauté de Communes du Canton de Rugles –
EURE (27)
ANNEXES
Etude réalisée dans le cadre d’un stage par : BOUZEGZI Billel COLIN NOGARET Arnaud FOLLAIN Arthur VIGNEAU Rémi Elèves ingénieurs Polytech’Tours Département Aménagement DA4 2012-2013 Tutrice : Mme GUITEL Sabine
3
Sommaire
SOMMAIRE .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 3
ANNEXE 1 : RESUME STATISTIQUE 2009 DU CANTON A LA REGION .................................................................................................................................................................................................................................................................................. 5
ANNEXE 2 : LES 23 ACTIONS PROPOSEES PAR LE PDH 2007-2013 DE L'EURE ..................................................................................................................................................................................................................................................................... 7
ANNEXE 3 : POINT MORT POUR LES 16 COMMUNES DU CANTON DE RUGLES .................................................................................................................................................................................................................................................................. 8
ANNEXE 4 : LOCALISATION DES LOGEMENTS VACANTS ET DE LA CONSTRUCTION NEUVE POUR LA 3CR ET PAR COMMUNE ..........................................................................................................................................................................................25
ANNEXE 5 : EMPRISE DU BATI SUR LE CANTON DE RUGLES .............................................................................................................................................................................................................................................................................................43
ANNEXE 6 : CONSTRUCTIONS NEUVES ET LOGEMENTS VACANTS DU CANTON DE RUGLES .............................................................................................................................................................................................................................................44
ANNEXE 7 : EXEMPLE DE MODELE D'ARRETE DE PERIL ORDINAIRE .................................................................................................................................................................................................................................................................................45
ANNEXE 8 : EXONERATIONS DE TAXE DE PUBLICITE FONCIERE SUR LES MUTATIONS A TITRE ONEREUX D’IMMEUBLES ET DE DROITS IMMOBILIERS.....................................................................................................................................................48
ANNEXE 9 : EXEMPLE D'UNE REHABILITATION PAR BAIL EMPHYTEOTIQUE A BURLATS (TARN) ......................................................................................................................................................................................................................................48
ANNEXE 10 : EXEMPLE D'UNE UTILISATION CONJOINTE DU BAIL A REHABILITATION ET DE L'OPAH ................................................................................................................................................................................................................................49
ANNEXE 11 : DEFINITION DES ZONES REGLEMENTAIRES DU PLU .....................................................................................................................................................................................................................................................................................49
ANNEXE 12 : COMPARAISON REHABILITATION / CONSTRUCTION NEUVE .......................................................................................................................................................................................................................................................................50
ANNEXE 13 : TRAVAUX ELIGIBLES A L’EPTZ ......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................51
ANNEXE 14 : DEFINITIONS AUTOUR DU LOGEMENT ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................52
ANNEXE 15 : TABLEAU RECAPITULATIF DES OUTILS EXISTANTS .......................................................................................................................................................................................................................................................................................52
ANNEXE 16 : PRESENTATION DU 1ER COMITE DE PILOTAGE (28 MAI 2013) ......................................................................................................................................................................................................................................................................53
ANNEXE 17 : PRESENTATION DU 2EME COMITE DE PILOTAGE (17 JUIN 2013) ...................................................................................................................................................................................................................................................................62
ANNEXE 18 : PRESENTATION DU 3EME COMITE DE PILOTAGE (10 JUILLET 2013) ...............................................................................................................................................................................................................................................................68
4
5
ANNEXE 1 : Résumé statistique 2009 du canton à la région
Canton ou ville Rugles (2731)
Canton ou ville L´Aigle-Est hors L'Aigle (Partiel) (6118)
Département Eure (27)
Région Haute-Normandie (23)
Population
Population en 2009 7 783 6 119 582 822 1 832 942
Densité de la population (nombre d'habitants au km²) en 2009 36,2 48,7 96,5 148,8
Superficie (en km²) 215,1 125,7 6 039,9 12 317,4
Variation de la population : taux annuel moyen entre 1999 et 2009, en % 0,6 1,4 0,7 0,3
dont variation due au solde naturel : taux annuel moyen entre 1999 et 2009, en % -0,1 0,4 0,4 0,4
dont variation due au solde apparent des entrées sorties : taux annuel moyen entre 1999 et 2009, en % 0,7 1,0 0,3 -0,1
Nombre de ménages en 2009 3 355 2 456 235 506 773 210
Sources : Insee, RP2009 et RP1999 exploitations principales.
Population estimée au 1er janvier 2012 /// /// 590 927 1 850 685
Naissances domiciliées en 2011 89 53 7 738 23 884
Décès domiciliés en 2011 94 47 4 893 16 090
/// : information(s) non disponible(s) pour ce niveau géographique
Sources : Insee, état civil et estimations de population au 1er janvier
Logement
Nombre total de logements en 2009 4 440 2 911 270 102 863 723
Part des résidences principales en 2009, en % 75,6 84,4 87,2 89,5
Part des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) en 2009, en % 17,2 9,9 7,0 4,7
Part des logements vacants en 2009, en % 7,2 5,8 5,8 5,8
Part des ménages propriétaires de leur résidence principale en 2009, en % 69,5 80,3 64,0 56,3
Source : Insee, RP2009 exploitation principale.
Revenus
Revenu net déclaré moyen par foyer fiscal en 2009, en euros (1) 19 596 23 652 22 469 22 010
Foyers fiscaux imposables en % de l'ensemble des foyers fiscaux en 2009 (1) 49,1 58,9 55,2 53,7
Médiane du revenu fiscal des ménages par unité de consommation en 2010, en euros (2) 17 233 19 040 18 856 18 419
Sources :
(1) DGFiP, Impôt sur le revenu des personnes physiques.
6
Canton ou ville Rugles (2731)
Canton ou ville L´Aigle-Est hors L'Aigle (Partiel) (6118)
Département Eure (27)
Région Haute-Normandie (23)
(2) Insee - DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages.
Emploi - Chômage
Emploi total (salarié et non salarié) au lieu de travail en 2009 2 284 1 341 204 030 718 023
dont part de l'emploi salarié au lieu de travail en 2009, en % 82,7 80,5 88,3 90,2
Variation de l'emploi total au lieu de travail : taux annuel moyen entre 1999 et 2009, en % 0,2 1,6 0,7 0,8
Taux d'activité des 15 à 64 ans en 2009 72,6 73,4 73,2 71,3
Taux de chômage des 15 à 64 ans en 2009 11,0 9,0 11,3 11,9
Sources : Insee, RP2009 et RP1999 exploitations principales.
Nombre de demandeurs d'emploi de catégorie ABC au 31 décembre 2011 (1) 486 313 43 705 139 852
dont demandeurs d'emploi de catégorie A au 31 décembre 2011 325 200 27 551 89 739
Emploi total estimé au 31 décembre 2010 (au 31 décembre 2009 pour les zones d'emploi)(2) /// /// 196 388 710 466
Taux de chômage localisés au 3e trimestre 2012 (3) /// /// 10,8 11,1
///: information(s) non disponible(s) pour ce niveau géographique
Sources :
(1) Pôle emploi, Dares, Statistiques du marché du travail.
(2) Insee, Estimations d'emploi (ESTEL) définitives 2009, provisoires 2010
(3) Insee, Taux de chômage localisés provisoires.
Établissements
Nombre d'établissements actifs au 31 décembre 2010 628 480 41 269 122 090
Part de l'agriculture, en % 29,1 24,6 13,6 10,8
Part de l'industrie, en % 5,9 7,9 6,3 6,0
Part de la construction, en % 13,5 16,5 11,7 9,5
Part du commerce, transports et services divers, en % 39,8 44,4 55,1 58,6
dont commerce et réparation automobile, en % 14,3 18,3 17,1 17,8
Part de l'administration publique, enseignement, santé et action sociale, en % 11,6 6,7 13,2 15,2
Part des établissements de 1 à 9 salariés, en % 24,7 26,3 28,9 29,9
Part des établissements de 10 salariés ou plus, en % 4,5 6,5 7,0 8,4
7
ANNEXE 2 : Les 23 actions proposées par le PDH 2007-2013 de l'Eure
8
ANNEXE 3 : Point mort pour les 16 communes du canton de Rugles
9
Calcul du point d’équilibre entre 1999 et 2009 à AMBENAY
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 33 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
303 – 279 = 24 ���� la variation du parc entre 1999 et 2009 est de 24 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
33 – 24 = 9
9 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
68 – 74 = -6
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
14 – 17 = -3
-6 + (-3) = -99 logements (R.S ou L.V) ont été destinés à une autre utilisation entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.50
- Taux d’occupation en 2009 = 2.39
- Population en 1999 = 465
- Résidences principales en 1999 = 188
(465/2.39) = 194, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
194 – 188 = 6, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
9 + (-9) +6 = 6, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 1999 et 2009 pour maintenir la population.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
33 – 6 = 27
27 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 1999 et 2009.
10
Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2013 à BOIS-ANZERAY
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 02 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
109 – 106 = 03���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de 03 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2013
02 – 03 = -1
Un seul logement est apparu dans le parc (division d’un logement en deux logements, transformation d’un local
commercial en logement…)
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
28 – 28 = 0
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
10 – 03 = 07
0 + 7 = 07, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 2009 et 2013
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.26
- Taux d’occupation en 2013 = 2.42
- Population en 2009 = 170
- Résidences principales en 2009 = 75
(170/2.42) = 70, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2013 avait été atteint en 2009
70 – 75 = -5, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
-1 + 7 + (-5) = 1 1
nouveau logement a été nécessaire entre 2009 et 2013 pour maintenir la population
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
02 – 1 = 1
1 logement a participé à l’augmentation de la population entre 2009 et 2013.
11
Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2013 à BOIS-NORMAND-PRES-LYRE
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 09 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
233 – 218 = 15 ���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de 15 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2013
09 – 15 = -6
6 logements sont apparus dans le parc (division d’un logement en plusieurs logements, transformation d’un
local commercial en logement…).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
65 – 65 = 0, le nombre de résidences secondaires est resté identique entre 2009 et 2013.
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
0 – 04 = -01, une diminution d’un seul logement vacant entre 2009 et 2013.
00 + (-01) = -1
1 logement (R.S ou L.V) a été destiné à une autre utilisation entre 2009 et 2013
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.40
- Taux d’occupation en 2013 = 2.27
- Population en 2009 = 356
- Résidences principales en 2009 = 149
(356/2.27) = 157, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2013 avait été atteint en 2009
157 – 149 = 8, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
-6 + (-1) +8 = 1,
Un seul nouveau logement a été nécessaire entre 2009 et 2013 pour maintenir la population
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
09 – 1 = 8
8 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 2009 et 2013 à Bois-
Normand-Près-Lyre.
12
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 03 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
120– 111 = 09 ���� la variation du parc entre 1999 et 2009 est de 09 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
03 – 09 = -6
6 logements sont apparus dans le parc (division d’un logement en plusieurs logements, transformation d’un
local commercial en logement…).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
31 – 26 = 5
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
12 – 6 = 6
5 + 6 = 11, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.50
- Taux d’occupation en 2009 = 2.20
- Population en 1999 = 194
- Résidences principales en 1999 = 79
(194/2.20) = 88, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
88 – 79 = 9, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
-6 + 11 +9 = 14, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 1999 et 2009 pour maintenir la population.
Or, le volume de construction est inférieur au point d’équilibre (3 < 14), donc la population diminue.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
03 – 14 = -11
Entre 1999 et 2009, il y a eu une perte de 23 habitants, ce qui correspond à l’abandon de 11 logements dans
la commune de Chambord.
13
Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2013 aux BOTTEREAUX
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 10 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
214 – 201 = 13 ���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de 13 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2013
10 – 13 = -3
3 logements sont apparus dans le parc (division d’un logement en plusieurs logements, transformation d’un
local commercial en logement…).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
67 – 64 = 3
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
02 – 06 = -4
1 logement (R.S ou L.V) a été destiné à une autre utilisation entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.50
- Taux d’occupation en 2013 = 2.45
- Population en 2009 = 323
- Résidences principales en 2009 = 131
(323/2.45) = 132, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2013 avait été atteint en 2009
132 – 131 = 1, logement compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
-3 + (-1) +1 = -3,
3 logements auraient été nécessaires entre 2009 et 2013 pour maintenir la population.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
10 – (-3) = 13
13 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 2009 et 2013.
14
Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2013 à NEAUFLES-AUVERGNY
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 7 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
289 – 290 = -1���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de -1 logement.
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2013
07 – (-1) = +8
8 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
89 – 82 = 7
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
18 – 16 = 02
07 + 02 = 9, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 2009 et 2013
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.30
- Taux d’occupation en 2013 = 2.29
- Population en 2009 = 439
- Résidences principales en 2009 = 192
(439/2.29) = 192, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2013 avait été atteint en 2009
192– 192 = 0
Il n’y a pas eu de variation du taux d’occupation, donc, il n’y pas de logement permettant la compensation de
la taille des ménages.
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
8 + 9 + 0 = 17, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 2009 et 2013 pour maintenir la population.
Cependant, le volume de construction est inférieur au point d’équilibre, donc la population diminue.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
7 – 17 = -10
Entre 2009 et 2013, il y a eu une perte de 22 habitants, ce qui correspond à l’abandon de 10 logements dans
la commune de Neaufles-Auvergny.
15
Calcul du point d’équilibre entre 1999 et 2009 à SAINT-ANTONIN-DE-SOMMAIRE
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 17 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
101 – 92 = 09 ���� la variation du parc entre 1999 et 2009 est de 09 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
17 – 09 = 08
8 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
25 – 23 = 2
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
8 – 5 = 3
2 + 3 = 5, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.70
- Taux d’occupation en 2009 = 2.60
- Population en 1999 = 170
- Résidences principales en 1999 = 64
(170/2.60) = 65, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
65 – 64 = 1, logement compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
08 + 5 +1 = 14, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 1999 et 2009 pour maintenir la population.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
17 – 14 = 3
3 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 1999 et 2009.
Remarque : On observe que entre 1999 et 2009, la population est restée stable (170 habitants). Mais pendant cette période, il y a eu
peut être une augmentation puis une diminution de la population pour se stabiliser à 170 habitants !
16
Calcul du point d’équilibre entre 1999 et 2009 à CHERONVILLIERS
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 70 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
263 – 200 = 63 ���� la variation du parc entre 1999 et 2009 est de 63 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
70 – 63 = 7
7 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
36 – 38 = -2
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
15 – 10 = 5
-2 + 5 = 3, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.60
- Taux d’occupation en 2009 = 2.40
- Population en 1999 = 391
- Résidences principales en 1999 = 152
(391/2.40) = 163, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
163 – 152 = 11, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
7 + 3 + 11 = 21, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 1999 et 2009 pour maintenir la population.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
70 – 21 = 49
49 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 1999 et 2009.
17
Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2013 à LA NEUVE-LYRE
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 3 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
362 – 355 = 07 ���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de 07 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2013
03 – 07 = -4
4 logements sont apparus dans le parc (division d’un logement en plusieurs logements, transformation d’un
local commercial en logement…).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
52 – 49 = 3
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
36 – 26 = 10
03 + (10) = 13, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 2009 et 2013
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.20
- Taux d’occupation en 2013 = 2.06
- Population en 2009 = 610
- Résidences principales en 2009 = 280
(610/2.06) = 296, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2013 avait été atteint en 2009
296 – 280 = 16, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
-4 + 13 - 16 = 25, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 2009 et 2013 pour maintenir la population.
Cependant, le volume de construction est inférieur au point d’équilibre, donc la population diminue.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
3 – 25 = -22
Entre 2009 et 2013, il y a eu une perte de 45 habitants, ce qui correspond à l’abandon de 22 logements dans
la commune de La Neuve-Lyre.
18
Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2013 à LA VIEILLE-LYRE
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 5 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
384 – 380 = 04���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de 04 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2013
05 – 04 = +1,
1 logement est sorti du parc (destruction ou transformation du bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
114 – 89 = 25
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
09 – 29 = -20
25 + (-20) = 05, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 2009 et 2013
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.40
- Taux d’occupation en 2013 = 2.44
- Population en 2009 = 627
- Résidences principales en 2009 = 262
(627/2.44) = 256, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2013 avait été atteint en 2009
257 – 262 = -5, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
1 +5 - 5 = 11 nouveau logement a été nécessaire entre 2009 et 2013 pour maintenir la population
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
5 – 1 = 4
4 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 2009 et 2013.
19
Calcul du point d’équilibre entre 1999 et 2009 à LA HAYE-SAINT-SYLVESTRE
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 29 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
167 – 145 = 22 ���� la variation du parc entre 1999 et 2009 est de 22 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
29 – 22 = 7
7 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
47 – 48 = -1
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
7 – 6 = 1
-1 + 1 = 0, nombre de logement devenus R.S ou L.V entre 1999 et 2009. (Il y a eu une compensation entre la
disparition d’une résidence secondaire et l’apparition d’un logement vacant).
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.40
- Taux d’occupation en 2009 = 2.20
- Population en 1999 = 231
- Résidences principales en 1999 = 91
(231/2.20) = 105, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
105 – 91 = 14, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
7 + 0 +14 = 21, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 1999 et 2009 pour maintenir la population
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
29 – 21 = 8
8 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 1999 et 2009.
20
Calcul du point d’équilibre entre 1999 et 2009 à CHAMPIGNOLLES
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 1 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
20 – 21 = -1 ����Entre 1999 et 2009, le parc a diminué de 1 logement
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
1 – (-1) = 2
2 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
5 – 6 = -1
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
1 – 4 = -3
-1 + (-3) = -4 4 logements (R.S ou L.V) ont été destinés à une autre utilisation entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.60
- Taux d’occupation en 2009 = 2.70
- Population en 1999 = 28
- Résidences principales en 1999 = 11
(28/2.70) = 10, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
10 – 11 = -1, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
2 + (-4) -1 = -3, nombre de logements qui aurait été nécessaire entre 1999 et 2009 pour maintenir la population.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
1 – (-3) = 4
4 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 1999 et 2009.
21
Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2012 à RUGLES
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2012 : 17 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2012 – Total logements 2009
1321 – 1306 = 15 ���� la variation du parc entre 2009 et 2012 est de 15 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2012
17 – 15 = 2,
2 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
(Résidences Secondaires 2012 + log.oc) – Résidences Secondaires 2009
211 – 72 = 139
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
56 – 149 = -93
139 + (-93) = 46, nombre de logements devenus R.S ou L.V entre 2009 et 2012
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.10
- Taux d’occupation en 2012 = 2.036
- Population en 2009 = 2375
- Résidences principales en 2009 = 1085
(2375/2.036) = 1166, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2012 avait été atteint en
2009
1166 – 1085 = 81, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
2+46+81 = 129,
Entre 2009 et 2012, 129 nouveaux logements auraient été nécessaires pour maintenir la population. On
remarque que le volume de construction est inférieur au nombre de logements nécessaires au maintien de la
population. Ce qui explique une diminution de la population.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
17 – 129 = -112
Entre 2009 et 2012, il y a eu une perte de 229 habitants, ce qui correspond à l’abandon de 112 logements
dans la commune de Rugles.
22
Calcul du point d’équilibre entre 1999 et 2009 à JUIGNETTES
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 13 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
95 – 76 = 19 ���� la variation du parc entre 1999 et 2009 est de 19 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
13 – 19 = -6
6 logements sont apparus dans le parc (division d’un logement en plusieurs logements, transformation d’un
local commercial en logement…)
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
16 – 28 = -12
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
6 – 1 = 5
-12 + 5 = -77 logements (R.S ou L.V) ont été destinés à une autre utilisation entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.90
- Taux d’occupation en 2009 = 2.40
- Population en 1999 = 136
- Résidences principales en 1999 = 47
(136/2.40) = 57, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
57 – 47 = 10, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
-6 + (-7) +10 = -3,
3 nouveaux logements ontété nécessaires entre 1999 et 2009 pour maintenir la population.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
13 – (-3) = 16
16 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 1999 et 2009. Ce
nombre de logements permet d’accueillir 38 habitants.
Remarque : Entre 1999 et 2009, il y a eu 103 nouveaux habitants, alors que 13 nouveaux logements ont été construits, et
seulement 16 logements ont participé à l’augmentation de la population. La venue des 65 (103-38) autres habitants est inexplicable
par l’analyse de ce tableau.
23
Calcul du point d’équilibre entre 1999 et 2009 à BOIS-ARNAULT
Logements construits + réhabilitation entre 1999 et 2009 : 40 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2009 – Total logements 1999
363 – 320 = 43 ���� la variation du parc entre 1999 et 2009 est de 43 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 1999 et 2009
40 – 43 = -3
3 logements sont apparus dans le parc (division d’un logement en plusieurs logements, transformation d’un
local commercial en logement…).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2009 – Résidences Secondaires 1999
55 – 59 = -4
Logements Vacants 2009 – Logements Vacants 1999
12 – 18 = -6
-4 + (-6) = -10
10 logements (R.S ou L.V) ont été destinés à une autre utilisation entre 1999 et 2009
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 1999 = 2.60
- Taux d’occupation en 2009 = 2.50
- Population en 1999 = 628
- Résidences principales en 1999 = 243
(628/2.50) = 251, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2009 avait été atteint en 1999
251 – 243 = 8, logements compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
-3 + (-10) +8 = -5,
5 nouveaux logements auraient été nécessaires pour le maintien de la population entre 1999 et 2009.
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
40 – (-5) = 45
45 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 1999 et 2009.
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Calcul du point d’équilibre entre 2009 et 2013 à CHAISE-DIEU-DU-THEIL
Logements construits + réhabilitation entre 2009 et 2013 : 04 (A)
Logements permettant le renouvellement du parc (B)
Total logements 2013 – Total logements 2009
151 – 149 = 2 ���� la variation du parc entre 2009 et 2013 est de 02 logements
(Logements construits + Réhabilitation) – variation du parc entre 2009 et 2013
04 – 2 = +2
2 logements sont sortis du parc (destruction ou transformation d’un bâtiment d’habitation vers un autre usage).
Logements compensant la variation des résidences secondaires et logements vacants (C)
Résidences Secondaires 2013 – Résidences Secondaires 2009
32 – 32 = 0
Logements Vacants 2013 – Logements Vacants 2009
08 – 10 = -2
0 + (-2) = -2,
2 logements (R.S ou L.V) ont été destinés à une autre utilisation entre 2009 et 2013
Variation du nombre d’occupants par résidence principale (D)
- Taux d’occupation en 2009 = 2.20
- Taux d’occupation en 2013 = 2.12
- Population en 2009 = 230
- Résidences principales en 2009 = 107
(230/2.12) = 109, nombre de résidences nécessaires si le taux d’occupation en 2013 avait été atteint en 2009
109 – 107 = 2, logement compensant la variation de la taille des ménages
Point mort : Logements nouveaux permettant de maintenir la population (E=B+C+D)
2 + (-2) +2 = 2, nombre de logements nouveaux nécessaires entre 2009 et 2013 pour maintenir la population
Logements permettant l’accueil de population (A-E)
04 – 2 = 2
2 est le nombre de logements ayant participé à l’augmentation de la population entre 2009 et 2013.
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ANNEXE 4 : Localisation des logements vacants et de la construction neuve pour la 3CR et par commune
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ANNEXE 5 : Emprise du bâti sur le canton de Rugles
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ANNEXE 6 : Constructions neuves et logements vacants du canton de Rugles
45
ANNEXE 7 : Exemple de modèle d'arrêté de péril ordinaire
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47
48
ANNEXE 8 : Exonérations de taxe de publicité foncière sur les
mutations à titre onéreux d’immeubles et de droits immobiliers
Source : Direction Générale des Finances Publiques
ANNEXE 9 : Exemple d'une réhabilitation par bail emphytéotique à
Burlats (Tarn)
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ANNEXE 10 : Exemple d'une utilisation conjointe du bail à
réhabilitation et de l'OPAH
ANNEXE 11 : Définition des zones règlementaires du PLU
Sources : CAUE27, Cycle de formation PLUi, « Thème 5 : La maîtrise du foncier », avril 2013 ;
Communauté Urbaine de Bordeaux, « Grands principes de zonage du PLU », Rapport de présentation du PLU de la CUB
approuvé le 21 juillet 2006.
ZONE U
Secteurs déjà urbanisés et secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter. ZONE AU
1AU : Zone à urbaniser, constructible sous conditions. Secteurs à caractère naturel destinés à être ouverts à l'urbanisation avec capacité des réseaux suffisante à la périphérie immédiate de la zone. Les constructions sont autorisées soit lors de la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d’aménagement et le règlement. 2 AU (AU strict) : Zone à urbaniser à long terme, inconstructible. Les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à venir dans l’ensemble de cette zone. Ainsi l’ouverture à l’urbanisation peut-elle être subordonnée à une modification ou à une révision du PLU. ZONE A
Secteurs, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Zone où la fonction est exclusivement agricole et accueille des bâtiments d’activités nécessairement liées à l’activité agricole existante. ZONE N
Secteurs, équipés ou non, à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, de l'existence d'une exploitation forestière, de leur caractère d'espaces naturels. N1 : Zone naturelle d’intérêt particulier, inconstructible Zones naturelles protégées de l’urbanisation. Sites privilégiés pour l’épanouissement des fonctions floristiques et faunistiques. Activités agricoles. N2 : Zone naturelle partiellement constructible Zone naturelle diversifiée et générique avec une dominante de fonctions agricoles peu valorisées et sylvicoles. Fonctions résidentielles dispersées et englobées dans les espaces naturels et agricoles. N3 : Zone naturelle pouvant accueillir des équipements d’intérêt collectif Zone à dominante naturelle servant d’espace pour l’insertion d’équipements verts dont les caractéristiques permettent de préserver les spécificités paysagères des sites.
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ANNEXE 12 : Comparaison Réhabilitation / Construction Neuve
Cas 1 : Réhabilitation d’un logement de 100m²
Cas 2 : Réhabilitation d’un logement de 75 m²
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Cas 3 : Construction neuve de 110m²
ANNEXE 13 : Travaux éligibles à l’EPTZ
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ANNEXE 14 : Définitions autour du logement Source : INSEE
Logement
Un logement est défini du point de vue de son utilisation. C'est un local utilisé pour l'habitation : - séparé, c'est-à-dire complètement fermé par des murs et cloisons, sans communication avec un autre
local si ce n'est par les parties communes de l'immeuble (couloir, escalier, vestibule, ...) ; - indépendant, à savoir ayant une entrée d'où l'on a directement accès sur l'extérieur ou les parties
communes de l'immeuble, sans devoir traverser un autre local. Les logements sont répartis en quatre catégories : résidences principales, résidences secondaires, logements occasionnels, logements vacants. Il existe des logements ayant des caractéristiques particulières, mais qui font tout de même partie des logements au sens de l'Insee : les logements-foyers pour personnes âgées, les chambres meublées, les habitations précaires ou de fortune (caravanes, mobile home, etc.).
Résidence principale
Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage. (Depuis 2005, une résidence principale peut comporter plusieurs ménages si ceux-ci ont des budgets séparés.)
Résidence secondaire
Une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. La distinction entre logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile à établir, c'est pourquoi, les deux catégories sont souvent regroupées.
Logement vacant
Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants : - proposé à la vente, à la location ; - déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation; - en attente de règlement de succession ; - conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ; - gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste...).
Logement occasionnel
Un logement occasionnel est un logement ou une pièce indépendante utilisée occasionnellement pour des raisons professionnelles (par exemple, un pied-à-terre professionnel d'une personne qui ne rentre qu'en fin de semaine auprès de sa famille).
ANNEXE 15 : Tableau récapitulatif des outils existants
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ANNEXE 16 : Présentation du 1er Comité de Pilotage (28 mai 2013)
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ANNEXE 17 : Présentation du 2ème Comité de Pilotage (17 juin 2013)
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ANNEXE 18 : Présentation du 3ème Comité de Pilotage (10 juillet 2013)
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