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Titre du projet : Projet ENPICBCMed Live Your Tour 96/4771 DEVELOPPEMENT DES DESTINATIONS TOURISTIQUES DURABLES (Bizerte et Beja) Période : Décembre 2012 - Décembre 2015
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TERMES DE REFERENCEDE L’EXPERT EN SIG
Titre du projet : Projet ENPICBCMed Live Your Tour 96/4771
DEVELOPPEMENT DES DESTINATIONS TOURISTIQUES DURABLES
(Bizerte et Beja)
Période : Décembre 2012 - Décembre 2015
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1.0 Contexte
L’avènement d’un tourisme international de masse a fait naître une série de questions
relatives à son impact sur les ressources naturelles, les écosystèmes et les populations visitées,
et au besoin de gouvernance d’un secteur fortement dépendant des contraintes énergétiques,
environnementales et géopolitiques. Ce n’est qu’au 1992 que la notion de tourisme durable a
émergé dans le prolongement des travaux du Sommet de la Terre de Rio, ayant pour objectif
principal la réduction de l’impact du tourisme sur l’environnement, mais également favoriser le
respect des intérêts économiques et culturels des populations locales. C’est dans cet objectif que
s’inscrit le projet Live Your Tour1 ayant comme champ d’application la région méditerranéenne
et plus précisément les communes de Bizerte et Béja en Tunisie. Toutefois, le tourisme
et l'informatique offrent de plus en plus des opportunités stratégiques et des outils puissants pour
la croissance économique, la redistribution des richesses et le développement de l'équité dans le
monde entier. Plus précisément, la technologie Système d’Information Géographique (SIG) offre
de grandes opportunités pour le développement d'applications de tourisme modernes en utilisant
des cartes. En effet, cette technologie intègre les opérations de base de données communes
comme requête avec une visualisation à deux dimensions et des prestations d'analyses
géographiques. D’où le choix d’application du SIG comme outil méthodologique pour le
développement des destinations touristiques durables dans les communes de Bizerte et Béja.
Par ailleurs, le SIG est un domaine en expansion rapide permettant le développement
d'applications qui aide à la gestion et l’utilisation de l'information géographique en combinaison
avec d'autres médias. Dans l'industrie du tourisme, le SIG est utilisé pour amener les données géo
référencées (spatiales et non spatiales) d’un espace géographique en cartes numériques. Chaque
1 http://www.enpicbcmed.eu2
objet est associé à une couche thématique et chaque couche combine des objets connexes
comme les routes ou les sites historiques. Les fichiers numériques ainsi fournis peuvent être
utilisés pour la cartographie sur Internet, la cartographie mobile, la cartographie interactive et/ou
pour produire des cartes Attractions.
C’est à travers cette revue bibliographique sur l’importance de l’application du SIG en
tourisme qui se définit dans le cadre du Marketing géographique que les partenaires scientifiques
(décideurs, gestionnaires) ont manifesté leur intérêt en matière de SIG. Ainsi, quatre types
d'utilisations se dégagent à savoir :
La sauvegarde et la centralisation des données touristiques géo référencées.
L'utilisation de fonds cartographiques pour aller sur le terrain, localiser des éléments, publier
des cartes et représenter leurs données.
L'utilisation de données cartographiées utiles pour l'établissement ou l'interprétation des
résultats. Il s'agit de variables entrant dans les analyses scientifiques comme par exemple la
météorologie, la pédologie, la géologie, l'occupation du sol.
Le traitement statistiques et l'analyse de données spatialisées pour améliorer leur
compréhension des phénomènes étudiés.
2.0 Missions de l’expert SIG
L'un des principaux objectifs du projet est le développement du Système d'Information
géographique. Néanmoins, il est suggéré que le SIG sera un logiciel multifonctionnel qui va
combiner des informations sur la localisation spatiale des données touristiques, géographiques,
3
socio-économique, environnementale et culturelles et d’élaborer des cartes thématiques
indiquant le circuit touristique sélectionné dans les deux communes. Ces résultats seront utilisés
par les autorités administratives tunisiennes pour le suivi de la gestion intégrée des zones cibles.
2.1. Fonctions d'experts vertu la mission
Faire l'inventaire des sources d'information disponibles incluant les données socio-culturelles,
environnementales et économiques.
Réaliser un état des lieux de l’existant en matière de SIG et bases de données
numériques. Lorsque des informations manquent, l'utilisation des techniques de télédétection
peuvent être utiles pour connaître l'information.
Etudier et examiner les informations.
Identifier les besoins pour l’élaboration préliminaire de la base de données et du SIG sur les
deux communes pilotes du projet.
Planification et développement de la base de données.
Proposer une méthodologie à suivre pour la mise en place d’un SIG adapté à la gestion intégrée
des zones cibles.
Recommander le contenu de la base instrumentale et de matériel informatique pour la création
de la base de données SIG.
Concevoir et définir l'architecture du SIG pour développer un Modèle Conceptuel de Données
Intégration des données dans le SIG.
Procéder au transfert, à la digitalisation et au géo référencement des données spatiales et
alphanumériques.
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Prospection sur le terrain et prise de points GPS.
Organiser, contrôler et produire des outils techniques pour la collecte et l’intégration de
l’information depuis le terrain dans la base de données.
Assurer une intégration standardisée des informations dans la base de données du projet.
Coordonner avec les experts chargés des autres études thématiques du projet Live your tour en
vue d’alimenter la base de données SIG en matière d’informations environnementale,
socioculturelle et économique et son traitement.
Assurer le suivi et la mise à jour des données telles que les entrées recueillies au moyen de
campagnes d'enquête sur le terrain ou des entrées supplémentaires d’aspects environnementaux
et socio-économiques. La mise à jour de base de données doit former la base d'entrée pour tous
renseignements, des analyses et des calculs et une récupération pratique du système doit être
intégrée dans la base de données.
Analyser, mettre à jour et éditer l’ensemble des cartes thématiques afférentes au projet Live
your tour.
2.2. Autres activités
Formuler les consignes pour l’alimentation continue de la base de données.
Assurer la formation et la mise à niveau des membres de l’Unité de Gestion du Projet aux
concepts et logiciels de cartographie SIG par un programme de formation bien ciblée dans le
domaine de la collecte, l’intégration, la gestion, l’exploitation et l’actualisation des données
géographiques.
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Elaborer un plan de formation et de mise à niveau pour les membres du CT et de l’OGDP sur
l’ensemble de la durée du projet.
Intégration des indicateurs socio-économiques et environnementaux quantifiables et
intégrables à la base de données du SIG en concertation et en coordination avec l’expert en
Tourisme.
Mise en place d’un outil simple d’utilisation qui pourra être utilisé et adapté à l’ensemble des
communes de Bizerte et Béjà. Aux termes du projet, l’outil SIG devra servir de support aux
autorités administratives (CRDA, DGF,…) qui prendront en charge le suivi de la gestion intégrée
des zônes cibles.
3.0. Produits livrables
Une note méthodologique pour répondre aux objectifs fixés avant le début de la mission.
Une note technique sur l’architecture du SIG (structure et consistance des composants du
système…).
Elaborer un Poster du Modèle Conceptuel de Données.
Plan de mise en œuvre du SIG : technologie nécessaire, planification du suivi et de la mise
à jour du système.
Elaborer un programme budgétisé de formation s’étalant sur la durée du projet : (définir les
thématiques à traiter, les outils pédagogiques et supports informatiques qui seront utilisés,
préciser les besoins techniques et financiers pour réaliser cette formation).
Un aide mémoire et un guide pour la ou les session(s) de formation.
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Un rapport spécifique pour chacune des phases de la mission.
Un rapport final en version provisoire.
Un rapport final d’expertise (en version définitive) validé par la coordination du projet après
avis préalable des partenaires.
4.0. Calendrier
Le calendrier prévu pour l’élaboration du SIG en tourisme durable sur les deux communes
de Bizerte et Béjà est de 24 mois. Toutefois, les données socioculturelles, environnementales
et économiques ne sont pas achevées, ainsi l’intégration et le géoréferncement des données
spatiales pourra être retardée. Dans ce contexte, l’élaboration du Modèle Conceptuel de Données
livrable fin décembre 2013 sera basée sur les bases de données numériques disponibles auprès
des organismes fournisseurs et les termes de références proposés par les autres experts.
EVALUATION DES BESOINS7
DE L’EXPERT EN SIG
Commune de Bizerte
&
Commune de Béja
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1.0. Sommaire
Le système d’informations géographiques (SIG) est un outil informatique destiné à apporter
une assistance dans l’exécution de tâches spécifiques, observées, existantes ou à développer. Dans
cette perspective, l’analyse et le recensement des besoins existants ou à prévoir constituent une étape
incontournable de la mise en place d’un système d’information. Cette analyse des besoins est basée
sur des entretiens individuels avec l’expert en tourisme, les différents responsables des services
techniques, d’autres services qui pourraient être intéressés par le système, ainsi que des techniciens.
Après l'analyse sur les ressources naturelles et les biens culturels des deux communes, cinq
zones de destination du tourisme ont été définies englobant 21 sites. La longueur du circuit
totalise environ 300 km.
2.0. Introduction
La technologie SIG offre de grandes opportunités pour le développement d'applications
de tourisme modernes en utilisant des cartes qui sont un moyen naturel de l'indexation et la
présentation de l'information liée au tourisme. En effet, les voyageurs utilisent des cartes pour
naviguer lors de leurs voyages et suivre leurs itinéraires. Ainsi, l'intégration des données sur le
tourisme dans un SIG représente un grand défi pour l'industrie du tourisme.
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Les objectifs de cette évaluation des besoins sont les suivants:
Identifier le matériel et le personnel
Identifier une méthodologie pour la mise en place du SIG
Identifier les applications SIG
Fournir une liste maîtresse des données requises pour exécuter des applications
3.0. Méthodologie de mise en œuvre
3.1. Introduction aux SIG
Le SIG se définit comme «un ensemble de structures, de compétences, de méthodes,
d’outils et de données numériques constitué pour raisonner dans l’espace et répondre aux besoins
d’un territoire ou d’une organisation ». Le SIG doit s’appuyer d’une part sur les besoins actuels et
futurs des utilisateurs d’autre part sur les contraintes techniques, matérielles et financières.
D’une manière schématique, le SIG s’organise suivant le schéma suivant :
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3.2. Les objets du SIG
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Un SIG est un outil de conception et de simulation (préparation, concertation, et
présentation d’un projet), un outil d’analyse (aide à la gestion de projets) et un outil de
communication et d’information (cartographie, production de plans).
Les objets gérés par le SIG sont affichés par couches d’information, chaque couche contenant des
objets de même type (ruine, voirie, routes, végétation, hydrographie…).
Les objets sont traités selon trois niveaux qui forment le socle d’un SIG :
Niveau géométrique : chaque objet est défini par un point (bornes, monument…), un arc ou
une ligne (routes, voies ferrées…), un polygone ou une surface (communes, occupation du sol…). Il
est systématiquement géo référencé par des coordonnées géographiques (latitude, longitude) ou
par des coordonnées planes dans un système de projection.
Niveau topologique : les relations de voisinage entre les objets constituent le niveau
topologique qui étudie, dans l’espace réel, les propriétés liées au concept de voisinage.
Niveau sémantique : chaque objet contient des informations de type alphanumérique (nom de
la commune, nombre de voies d’une route, type de bâtiment…).
3.3. Le choix des données et leurs modes de stockage
Parmi les informations indispensables, certaines sont spécifiques aux objectifs poursuivis
et au territoire concerné, d’où le choix :
de la nature des données. Il s’agit de répondre aux questions suivantes: quel est cet objet ?
Quels sont ses attributs ? Où se situe t-il ? Quelle est sa forme et sa relation avec les autres objets?
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de la structure de la base définie par le format de données et leur schéma conceptuel, qui les
organise et décrit leurs relations mutuelles,
du géoréférencement : les coordonnées des objets peuvent être géographiques ou issues de
représentations planes,
du volume des données : le type et le format des données entraînent une grande variation du
volume de la base. Le matériel utilisé en dépendra,
du type de données,
de la donnée raster : donnée où l’espace est divisé de manière régulière en ligne et en colonne;
à chaque valeur ligne/colonne (pixel) sont associées une ou plusieurs valeurs décrivant les
caractéristiques de l’espace. Les données raster sont tirées de photo aérienne, de plan scanné, de
carte scannée, d’image satellite,…
de la donnée vecteur : objets représentés par des points, des lignes et des surfaces,
de l’information alphanumérique : c’est une information textuelle, qualitative ou quantitative
qui décrit un objet géométrique. Elle est souvent de nature démographique (recensement),
administrative (numéro officiel de la commune), économique (nombre de salariés, types
d’entreprises…), sociale (nombre chômeurs…), commerciale (adresse des commerces…). Elle
permet de mettre en évidence la répartition spatiale d’un objet (où?) et les phénomènes présents
sur un territoire (quoi?). Elle permet l’analyse spatiale (comment?) et temporelle (quand?).
3.4. La structuration des données spatiales
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La topologie désigne la structuration des données vectorielles c'est-à-dire l'analyse de la
réalité et sa schématisation. Elle vous garantit une certaine qualité lors de la création des données.
Il existe deux niveaux topologiques :
la topologie de réseau décrit la relation de connexions entre les arcs (vecteurs), les noeuds
(points d'intersection) et leurs sommets (points intermédiaires). À partir de ces éléments, des
calculs d'itinéraires pourront par exemple être calculés,
la topologie de voisinage permet à partir des arcs constituant le polygone de connaître le voisin
de chaque surface.
Les règles topologiques imposent :
un nœud à l'intersection des lignes qui se croisent,
qu’une ligne n'ait pas d'intersection avec elle-même,
que les polygones soient correctement fermés.
Lorsque la topologie n'est pas effectuée on parle de plan “spaghetti” ou de modèle
métrique; dans ce cas, des problèmes liés à la structure des fichiers peuvent être rencontrés:
chevauchements ou écarts entre les polygones,
dépassements de lignes,
polygones non fermés…
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3.5. La métadonnée
La métadonnée est l’étiquette de la base de données. Elle comprend des informations sur
le producteur de la donnée, ses conditions de création ou de diffusion (interdiction, restriction,
accès libre), sa qualité, son extension géographique…
Ces renseignements ont pour but de favoriser l’utilisation et la diffusion de la donnée en
précisant les caractéristiques et les précautions d’emploi à respecter.
La métadonnée doit être correctement renseignée pour qu’elle soit accessible au plus
grand nombre.
Trois types de métadonnées existent :
métadonnées pour la découverte : un minimum d’informations permettant d’identifier les
données pouvant correspondre à ses besoins,
métadonnées pour le catalogage : renseignements plus précis permettant de servir de
spécification, de contrôle lors d’une livraison,
métadonnées pour l’exploitation : permettent à l’utilisateur d’appréhender la donnée et de
mieux connaître ses limites d’exploitation.
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3.6. Les fonctionnalités techniques d’un SIG
Les fonctionnalités techniques d’un SIG sont communément synthétisées selon le modèle des 5 A:
Modèle des 5 A
Abstraction Modélisation de la base de données en définissant les objets, leurs attributs et leurs relations.
Acquisition Alimentation du SIG en données : il faut d'une part définir la forme des objets géographiques
et d'autre part leurs attributs et relations.
Archivage Transfert des données de l'espace de travail vers l'espace d'archivage (disque dur).
Analyse Réponse aux questions posées.
Affichage Production des cartes de façon automatique.
PARTIE 2
Abstraction : à quoi va servir la base de données que vous allez constituer ?
La construction du Schéma Conceptuel de Données (SCD) vous permet de modéliser la
base de données en définissant les objets (classes d’objets), leurs attributs ainsi que leurs
relations.
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Figure 1. Schéma conceptuel de données2
Cette étape est nécessaire avant toute numérisation, elle vous sert de point de départ de
la constitution des bases de données géographiques, et de support de dialogue entre les différents
intervenants (décideurs, utilisateurs, prestataires…). Ensuite, vous devez trouver le logiciel qui soit
capable de transcrire et de “stocker” le schéma. Chaque logiciel possède implicitement un Modèle
Conceptuel de Données (MCD), qui interprétera et stockera le Schéma Conceptuel de Données
(SCD).
Acquisition : où trouver l’information dont vous avez besoin ?
2 IAAT 2003. Exemple de la mise en place d’un circuit touristique lié au patrimoine historique d’un pays. Cahier méthodologique sur la mise en œuvre d’un SIG.
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Auprès d’organismes nationaux ou internationaux producteurs ou revendeurs, on peut
récipérer des données de références du CNCT (Centre National de la Cartographie et de la
Télédétection), INS (Institut National de la Statistique), de la DGI (Direction Générale des forêts),
ou Spot Image, … et des données thématiques: cartes agricoles des gouvernorats de Bizerte et
Béja ou des données auprès de producteurs locaux, cabinet de géomètres, sociétés de services,…
Les techniques d’acquisition sont liées aux types de données traitées.
pour les données raster : photo aérienne, un plan scanné ou une carte scannée, une image
satellite ou une image satellite radar,
pour les données vecteur : les sources sont soit indirectes (plan, photo, image satellite), soit
directes (provenant de levées de terrain).
Les principales techniques d’acquisition sont :
acquisition à partir de documents existants papier,
acquisition à partir de photos (aériennes),
acquisition à partir d’images satellite (télédétection),
acquisition à partir du terrain (données recueillies à l’aide d’un GPS, etc.).
L’acquisition de données externes et leur diffusion font partie de la mise en place du SIG
et de son évolution. Or, l’échange de données géographiques n’est pas qu’un échange de
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coordonnées X et Y et d’un éventuel Z. C’est échanger toute une série d’informations très diverses
supportées par des technologies différentes:
qualité de la donnée (précision),
la métadonnée,
le référentiel de localisation,
la structure de la donnée sémantique,
la donnée graphique,
les relations entre objets,
le codage des caractères,
le support physique pour l’échange,
le matériel.
Archivage : où et comment stocker les données ?
Les données acquises ou créées doivent être transférées vers un espace de stockage
(disque dur, serveur). C'est l'une des fonctions les moins visibles pour l'utilisateur qui dépend de
l'architecture logicielle gérée ou non par un SGBD (Système de Gestion de Base de Données).
Analyse : Comment interroger au mieux le SIG ?
Elle permet de répondre aux questions qu’on s’est posé au travers de l’exploitation du SIG
et peut se faire de deux manières:
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l’analyse spatiale à partir de la sémantique peut se faire par requête et par calcul. La
cartographie en est souvent le support.
L’analyse spatiale géométrique se base sur la position de l’objet, sa forme et les relations qui
existent éventuellement. La distance entre les objets est une des fonctionnalités simples de
l’analyse spatiale.
Affichage : Comment exploiter les données en mode multicanal ?
L’affichage permet d'appréhender les relations spatiales entre les objets dès lors que la
représentation graphique respecte les règles de cartographie. Il aussi sert à communiquer sur un
ordinateur lors de l’élaboration d’une étude, ou sur Internet en respectant des contraintes de
poids, de couleur, de format ou sur papier pour des documents de travail, des rapports, des
documents de promotion.
3.7. Conception du SIG
La conception fournit aux utilisateurs un modèle de mise en œuvre du SIG utile qui
répond aux besoins d'une manière rentable, en gardant les exigences techniques de l'utilisateur
final à un minimum. La conception reconnaît que le SIG nécessitera un soutien à long terme.
Les concepts suivants sont explorés dans la conception:
• Composants d'un SIG
• Méthodologies pour convertir les dossiers au format SIG
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• Structuration des données SIG
• Plan de plates-formes de déploiement du SIG
• Le déploiement du SIG recommandé, en tenant compte des besoins des collectivités partenaires,
les ressources existantes et les coûts.
3.8. Plan d’implémentation
Ce plan décrit les objectifs qui doivent être remplis afin de mettre en place un SIG. Il tient
compte du mode d'acquisition du matériel informatique et du stockage des données au format
SIG. Il comprend également des éléments administratifs qui assurent que le SIG soit utile et sera
viable à l'avenir. Il comprend les phases suivantes:
Phase 1 - Définir des normes
Phase 2 - Développement des données et déploiement Web
Phase 3 - Maintenance du système et sauvegarde
Phase 4 - Extension du système
Le temps nécessaire pour compléter chaque phase est variable. Il dépend essentiellement
des ressources humaines et budgétaires.
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3.9. Evaluation
Les besoins en SIG pour chaque commune sont les mêmes. Le tableau 1 indique les
différents types de fonctionnalités d'applications SIG.
Tableau 1. Types de fonctionnalités d'applications SIGDescription Nom
Affichage simple
Application de la BD qui permet aux utilisateurs d'afficher et de naviguer le jeu de données SIG, mesurer, trouver des adresses,...
Permet aux utilisateurs finaux de sélectionner ou identifier des critères spécifiques. Les résultats peuvent être affichés et / ou imprimés.
Analyse des cartes Permet aux utilisateurs d'analyser les couches basées sur les relations spatiales. Par exemple, la localisation de tous les monuments historiques dans un site donnée.
Editer / Mettre à jour Permet aux utilisateurs de mettre à jour et maintenir les données. Par exemple, la mise à jour d'une longueur d'un intervalle spécifique de la conduite d'eau de 100 à 200 m.
Rapports Permet aux utilisateurs de générer des rapports qui résument les données du SIG à partir des requêtes et / ou de l'analyse des carte.
5.0. Conception du SIG
5.1. Composantes d'un SIG
5.1.1. Les données
Sachant que le circuit touristique sélectionnant dans les deux communes de Bizerte
et Béja se traduit par une longue route sinueuse d’une distance totale d'environ 300 km (R01, R02
22
et R03), les données collectées de nature diverses (raster, vecteur, alphanumérique et points GPS)
occuperont 10 sites dans la commune de Bizerte et 11 sites dans celle de Béja.
Bases de données en mode raster
Nom de données Fournisseurs
*Cartes thématiques : relief, réseau hydrographique… (échelle : 1/1 000 000)
*Cartes topographiques (échelle : du 1/20 000 au 1/25 000)
*Carte routière (échelle : 1/ 25 000)
*Plan cadastral (échelle : du 1/ 20 000 au 1/ 2 000)
*Cartes touristiques (échelle : 1/7 000)
*Photo aérienne (échelle : du 1/25 000 au 1/5 000)
*Images satellites haute résolution (Landsat, Spot, Ikonos)
CNCT-Tunis
GIS-Tunis
Bases de données en mode vecteur
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Nom de données Fournisseurs
Réseau routier
Réseau hydrographique
Contour du bord de la mer
Villes
Occupation du sol
Sites archéologiques
Parcs nationaux
Hôpitaux les plus proches de la zone
Relief
Végétation (forêt, plantation…).
Gare routière
Jardin
Sites touristiques (ruines)
Sites naturels (sources thermales,
hammams)
Artisanat
Musée
Hôtels
Restaurants
Agences de voyage
Lieu/originalité culinaire
Lieu/festival
CRDA-Bizerte
CRDA-Béjà
DGF-Bizerte
DGF-Béjà
Bases de données à information alphanumérique
Nom de données Fournisseurs
Démographique (recensement de population, nombre de femme,…)
Economique (nombre de salariés, nombre de chômeurs,..)24
Administrative
Sociale
Commerciale
INS-Tunis
Bases de données acquise sur le terrain
On peut avoir des levés de points GPS : liste des plantes par parcelle, localisation d’espèces
remarquables par un point, liste des animaux par parcelle, localisation par un point des
observations d’oiseaux,… ou des levés de nivellement et distance avec un théodolite.
5.1.2. Les logiciels
Les logiciels varient en fonction de la façon dont ils fournissent l'accès aux données.
Cependant, Environmental Systems Research Institute (ESRI) est considéré comme le standard de
l'industrie. Il est fortement recommandé que tout modèle conceptuel de données SIG soit
normalisé sur les produits ESRI.
Trois systèmes de logiciels existent pour le déploiement de SIG:
Le systèmes de bureau sont des systèmes autonomes dans lesquels les données du SIG et des
logiciels résident sur un ordinateur. Ces systèmes sont destinés à des utilisateurs très techniques
qui manipulent des données et effectuer des analyses avancées.
Les systèmes basés sur le Web fournissent un accès aux données pour les masses à travers
l'Internet sans avoir à installer de logiciel sur l'ordinateur de chaque utilisateur. Une interface web
25
hautement personnalisé offre des fonctionnalités SIG dans un environnement avec une faible
courbe d'apprentissage technique.
Les systèmes mobiles comprennent les appareils portables de poche ou robuste intégrant GIS
avec les systèmes de positionnement global ( GPS).
5.1.3. Le système de référence
Les systèmes de référence géographique usités en Tunisie sont l’UTM ou le Lambert Nord Tunisie,
dont les caractéristiques sont les suivantes :
l’UTM Fuseau 32 ((Universal Transverse Mercator)Ellipsoïde Clarke 1880 (DATUM carthage)Meridien central (de référence) = 9 degré EstLatitude de référence = 0Facteur d'échelle (scale factor) = 0.9996Xo (false easting) = 500000Yo (false northing) = 0
Lambert Nord Tunisie (Lambert conforme conique),Ellipsoide Clarke 1880 (DATUM Carthage)Latitude de référence = 36 degrésLongitude de référence (Central méridien) = 9.9 degrésParallèles standard 1 = 34°25'23"Parallèles standard 2 = 37°33'58"X0 (false easting) = 500000Y0 (false northing) = 300000
5.1.4. Hardware
Le matériel de SIG doit avoir un minimum de 1 gigaoctet (Go) de RAM et la taille du
disque dur est fonction du type et du volume de données stockées. Par exemple, les données
d'imagerie sont très grandes et peuvent prendre de l'espace dans le disque dur rapidement, alors
que les points, lignes et polygones (appelées données vectorielles) sont relativement faibles
et nécessitent une capacité de stockage minimale.
5.1.5. Le Personnel
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Dans le cadre du projet trois techniciens qualifiés en matière de SIG seront recrutés.
5.2. Conception de l’application SIG
Quatre principales phases sont déduites et chacune d’elles comporte plusieurs étapes de
validation.
La première consiste à réaliser le Modèle Conceptuel de Données (MCD). Celui-ci consiste à
classer les données par thèmes, puis à voir les relations entre chaque élément de la base de
données. Les relations sont de deux ordres : graphique ou numérique. Ce MCD permet d’une part
de formaliser les données et d’autre part, d’intégrer les utilisateurs dans la réflexion. En effet, la
connaissance de ces derniers permet d’ajuster le modèle aux besoins.
La deuxième étape, après validation du MCD, est de créer la structure de la base de données
et la compléter. Après cette phase de rentrée des données, des tests de fonctionnement du SIG
par les utilisateurs seront effectués et des modifications seront apportées en fonction des
problèmes rencontrés.
La troisième phase consiste à développer une interface pour les différents types d’utilisateurs
et plus particulièrement ceux n’ayant pas accès directement à ArcGis. Ils doivent pouvoir consulter
les cartes, les données en les triant mais ils doivent également pouvoir rentrer de nouvelles
données.
La dernière phase est celle de la rédaction des guides utilisateurs, d’installation du système
et celle de la rédaction du rapport final d’expertise. Le guide utilisateur permet en complément de
la formation de rappeler le fonctionnement d’ArcGis, de l’interface utilisateur créé. Le guide
d’installation permet en cas de problème, de réinstaller l’ensemble du SIG.
27
6.0. Plan d’implémentation
Ce plan de mise en œuvre du SIG explique la façon de développer un SIG (Figure2). Il est
fortement recommandé que ce plan soit mis à jour et que les objectifs seront remplis. De
nouveaux objectifs peuvent être définis ultérieurement en cas de besoins.
Figure 2. Les phases du plan d’implémentation d’un SIG
PHASE 1 - ÉTABLIR DES NORMES
28
Phase 1
Adopter les normes SIG
Phase 2
Dévelopment de la base de données Digitalisation et géoréferncement des couches
Phase 3
Maintenance et sauvegarde du SIG
Phase 4
Améliorations du système et extension
Avant que les données soient développées, il est important d’établir certaines normes. Le
logiciel normalisé est l’ArcGIS qui peut lire des données SIG dans une variété de formats différents
et renferme beaucoup de normes de métadonnées disponibles. La norme du système de
coordonnées adaptés est l’Universal Transverse Mercator (UTM), puisqu’il est approprié en
Tunisie et par le GPS.
PHASE 2 - Développement des données et déploiement Web
Développement de la base de données
Les bases de données fournissent un modèle de données relatif à un document qui décrit
tout les ensembles de données pour le développement et la spécificité du MCD. L'étape suivante
consiste à l’identification des différentes caractéristiques pour chaque ensemble de données. Le
MCD doit être construits dans un fichier « géodatabase » en utilisant le logiciel ArcGIS Desktop. La
modélisation des données nécessitera un double effort entre l’expert SIG et les autres experts
pour identifier et définir les spécificités.
Numérisation, digitalisation et géo référencement des données.
PHASE 3 - Maintenance et sauvegarde
Pour que le système SIG puisse être utile, les données SIG converties à partir des dossiers
sur papier devront être mis à jour et maintenus. Des mises à jour de données dans le système SIG
basé sur le Web seront effectuées. La sauvegarde des données est nécessaire pour s'assurer que
les données ne sont pas perdues en cas de panne de logiciel ou de matériel et de se conformer aux
directives de disposition. Comme les données et l'interface web seront animées par un consultant,
le consultant devrait également être responsable de la sauvegarde des données. L’utilisateur
29
devrait communiquer les calendriers de conservation et la disposition des différents jeux de
données utilisés dans les applications pour des sauvegardes en ligne avec des horaires précis.
PHASE 4 - Améliorations du système et expansion
Les améliorations du système et l'expansion sont prévus après que le SIG basé sur le Web
soit déployé. Les améliorations apportées à l'interface basée sur le web sont très probable étant
donné les progrès rapides de la fonctionnalité du logiciel ArcGIS.
7.0. Qualifications et compétences attendues
Spécialiste en systèmes d’informations géographiques et analyse de territoire.
Bonne connaissance en système de gestion de bases de données (Access, Oracle, Excel).
Connaissance en photo-interprétation et cartographie.
Connaissance en matière de relevés GPS et de leur intégration au SIG.
Connaissance des approches de développement participatives.
Expérience similaire sur un autre poste.
Compétence pédagogique pour assurer la formation d’un ou plusieurs membre(s) de l’équipe.
8.0. Le planning du travail
Comme énoncé précédemment, il reprend les grandes phases en intégrant
quelques détails supplémentaires. Ce planning de travail représente en ligne les
différents postes de travail (ou les différentes tâches), et en colonne les unités de
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temps. La durée d'utilisation d'un poste de travail (ou la durée d'exécution d'une
tâche) est matérialisée par une barre horizontale.
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