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R R e n c o n t r e I l en agace plus d’un, bien sûr. Trente ans qu’il occupe le terrain. Avec son éternel pouvoir d’ubiquité, ses dis- cours philosophico-scientifiques, sa façon de dénigrer le design et en même temps de régner en maître sur son univers. Mais, il faut se rendre à l’évidence, son génie reste intact. Son énergie augmente même avec les an- nées ! A 60 ans, Philippe Starck continue d’être partout, d’avoir l’œil sur tout. Ce qui ne l’em- pêche pas de préparer sa « révolution » : dis- paraître du royaume des objets pour mieux réapparaître dans celui des idées. Il planche notamment sur une « université de la créa- tivité ». Un lieu pluridisciplinaire, destiné à stimuler l’imagination de chacun. La planète starckienne n’a pas fini de tourner. Vous revoilà, à 60 ans, créateur de l’année 2010 du Salon Maison & Objet, avec une liste plétho- rique de nouveaux produits et projets, vous qui déclarez régulièrement vouloir cesser votre activité, que s’est-il passé ? Comment avez-vous retrouvé la foi ? Je n’ai jamais eu de foi particulière dans le design, ce qui me permet de ne pas avoir à la perdre. J’avais dit que j’arrê- tais à 50 ans, c’est vrai. Mais je n’ai pas pu, car à ce moment-là il s’est passé plein de choses. Les événements internationaux ont immobilisé plusieurs de mes projets. Mais mon envie d’arrêter reste la même. Car le design ne sert à rien. C’est un outil inutile, inadapté aux enjeux économiques, écolo- giques et politiques actuels. Je me prépare donc depuis des années à changer de vie. Et, aujourd’hui, je suis à nouveau en posi- tion de reprendre le programme d’abandon. C’est-à-dire ? C’est-à-dire que je change de forme. Je me restructure totalement différemment pour ne pas m’enfermer dans le train-train d’un succès facile. Je n’aime pas les systèmes vieillissants. L’heure est arrivée de me remettre totalement en question pour m’ou- vrir à de nouveaux scénarios. Le Starck 2010 est donc un Starck « à poil » ? Totalement ! Mon avocat m’a même dit hier que je prenais des risques démentiels. Qu’est-ce qui vous donne confiance ? Le sens du devoir. Aujourd’hui, je ne sers plus à grand-chose. Je continue à bien faire mes produits. Sans fausse modestie, ce sont toujours de grands succès. L’agence gagne environ cinq Awards par mois. Mais j’ai au- jourd’hui d’autres choses à transmettre. A l’avenir, je ne serai quasiment plus un ar- chitecte et un décorateur, moins un designer et plus un créateur de concepts. Je com- mence à atteindre un âge certain. Pourtant, en termes de pouvoir créatif, d’énergie, de capacité de rébellion, de subversion et de force de décision, je suis à mon top ! Y a-t-il des choses que vous regrettez dans ce que vous avez fait ces dernières années ? On a eu une impression de redite sur certains de vos projets... J’ai très peu de regrets. Il y a eu, c’est Créateur de l’année de Maison & Objet, le designer le plus influent du monde nous dévoile ses chantiers en cours et ses projets d’avenir, prémices d’une nouvelle ère starckienne. Starck 2010 ●●● Le designer s’est associé à Ballantyne pour lancer une collection de vêtements en cachemire. 44 21/1/2010 JÉRÔME BONNET POUR L’EXPRESS STYLES – DR Philippe Starck et sa chaise culte la Marie, pour Kartell (1997), dans son agence parisienne.

Styles Special Design

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RR e n c o n t r e

Il en agace plus d’un, bien sûr. Trenteans qu’il occupe le terrain. Avec sonéternel pouvoir d’ubiquité, ses dis-cours philosophico-scientifiques,sa façon de dénigrer le design et enmême temps de régner en maître surson univers. Mais, il faut se rendreà l’évidence, son génie reste intact.

Son énergie augmente même avec les an-nées ! A 60 ans, Philippe Starck continue d’êtrepartout, d’avoir l’œil sur tout. Ce qui ne l’em-pêche pas de préparer sa « révolution » : dis-paraître du royaume des objets pour mieuxréapparaître dans celui des idées. Il planchenotamment sur une « université de la créa-tivité ». Un lieu pluridisciplinaire, destiné àstimuler l’imagination de chacun. La planètestarckienne n’a pas fini de tourner.

Vous revoilà, à 60 ans, créateur de l’année 2010du Salon Maison & Objet, avec une liste plétho-rique de nouveaux produits et projets, vous quidéclarez régulièrement vouloir cesser votre activité, que s’est-il passé ? Comment avez-vousretrouvé la foi ?� Je n’ai jamais eu de foi particulière dansle design, ce qui me permet de ne pasavoir à la perdre. J’avais dit que j’arrê-tais à 50 ans, c’est vrai. Mais je n’ai paspu, car à ce moment-là il s’est passé pleinde choses. Les événements internationauxont immobilisé plusieurs de mes projets.Mais mon envie d’arrêter reste la même. Carle design ne sert à rien. C’est un outil inutile,

inadapté aux enjeux économiques, écolo-giques et politiques actuels. Je me préparedonc depuis des années à changer de vie.Et, aujourd’hui, je suis à nouveau en posi-tion de reprendre le programme d’abandon.C’est-à-dire ?� C’est-à-dire que je change de forme. Jeme restructure totalement différemmentpour ne pas m’enfermer dans le train-traind’un succès facile. Je n’aime pas les systèmesvieillissants. L’heure est arrivée de me remettre totalement en question pour m’ou-vrir à de nouveaux scénarios.Le Starck 2010 est donc un Starck « à poil » ?� Totalement ! Mon avocat m’a même dithier que je prenais des risques démentiels.Qu’est-ce qui vous donne confiance ?� Le sens du devoir. Aujourd’hui, je ne sersplus à grand-chose. Je continue à bien fairemes produits. Sans fausse modestie, ce sonttoujours de grands succès. L’agence gagneenviron cinq Awards par mois. Mais j’ai au-jourd’hui d’autres choses à transmettre.A l’avenir, je ne serai quasiment plus un ar-chitecte et un décorateur, moins un designeret plus un créateur de concepts. Je com-mence à atteindre un âge certain. Pourtant,en termes de pouvoir créatif, d’énergie, decapacité de rébellion, de subversion et deforce de décision, je suis à mon top !Y a-t-il des choses que vous regrettez dans ce quevous avez fait ces dernières années ? On a eu uneimpression de redite sur certains de vos projets...

� J’ai très peu de regrets. Il y a eu, c’est

Créateur de l’année de Maison & Objet,

le designer le plus influent du monde nous dévoile

ses chantiers en cours et ses projets d’avenir,

prémices d’une nouvelle ère starckienne.

Starck 2010

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Le designer s’est associé à

Ballantyne pourlancer une collection

de vêtements en cachemire.

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Philippe Starck et sa chaise culte la Marie, pour Kartell (1997), dans son agence parisienne.

vrai, quelques bégaiements avec des mi-roirs vénitiens. Mais, si j’en ai placé dans denombreux lieux, c’est que je n’ai pas trouvéde meilleur objet. Il exalte la poésie des ma-thématiques. Chaque reflet, chaque angle,chaque diffraction est une équation. Pourmoi, c’est le miroir de Cocteau. Un miroirest toujours une porte vers quelque chose.Je n’ai pas de goût, j’ai même plutôt mau-vais goût. En revanche, chez moi, chaqueobjet a un sens, une fonction.Vous lancez une collection de vêtements en cachemire avec Ballantyne, quelle est votre posture vis-à-vis de la mode ?� Il n’existe, à mon avis, aucun rapport en-tre les deux domaines. Le design est un ter-ritoire mal défini entre l’art et l’industrie. Ilfaut à la fois avoir une intuition très forte etse plier aux rythmes industriels. Il est qua-siment impossible dans le design de livrerde nouvelles collections tous les six mois.

A travers mes vêtements pour Ballantyne, jedéfends l’idée de longévité. Rester avec lamême femme vingt ans, c’est beau. Voir unproduit s’user, se patiner, c’est beau. Monambition est de créer de futures icônes in-temporelles avec de vraies innovations pourqu’elles puissent durer. Ce sont des vête-ments tout-terrain, mais avec de la sensua-lité. Je cherche à atteindre l’élégance de l’in-telligence.Vous avez aussi plusieurs projets d’architectureen cours, dont un centre de culture et de loisirsà Bilbao. Est-ce un accomplissement pour undesigner de devenir bâtisseur ?� Ça n’a jamais été un grand rêve pour moi.En revanche, je voulais tester deux ou trois

choses. Mon bâtiment de Bilbao exalte laphilosophie de la pauvreté, l’intelligence dela construction. Contrairement au Gug-genheim, qui se trouve à 500 mètres de là,il n’y a aucun geste architectural. C’est unlieu extrêmement théâtral et pourtant faitde rien : de briques et de poutres en métalbrut. Il me semble urgent de revenir à unearchitecture de pur service, qui laisse la placeaux humains. Je pense que c’est l’une desréalisations dont je vais être le plus fier detoute ma vie.Que pensez-vous de la condescendance des architectes à l’égard des designers ?� Vous savez, on croit souvent que les ar-chitectes sont grands parce qu’ils construi-sent des tours de centaines de mètres dehauteur. En général, ce sont des petits ar-chitectes de grands bâtiments. J’ai vu beau-coup plus de talents dans des petites mai-sons humbles que dans de grands édifices.

Surtout, dessiner une chaise reste bien pluscompliqué que de dessiner un immeuble.Vous travaillez actuellement sur un projet inti-tulé « Démocratique éco-architecture ». De quois’agit-il exactement ?� D’une gamme de maisons en bois, en mé-tal et en verre, préfabriquées, livrables entrois mois. Je me réserve le premier mo-dèle comme résidence privée. Elle devraitêtre prête en septembre prochain. Ce seraune maison témoin comprenant toute lahaute technologie possible : un toit recou-vert de capteurs solaires, un puits canadien,etc. Ce n’est pas parce que tout le mondeparle d’écologie qu’il ne faut pas en faire.Au contraire, c’est le moment. Quand j’ai

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Starck 2010

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« Partout,je cherche

aujourd’hui à atteindre

l’élégance del’intelligence »

De gauche à droite : son dernier hôtel en date, le Palazzina Grassi, à Venise ; la lampe Haaa !!!, Baccarat et Flos, en collaboration avec Jenny Holzer, 2009 ; les nouvelles chaises signées Philippe Starck et Eugeni Quitllet : Out-In, éd. Driade, 2009.

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car il a l’ambition d’incarner l’« esprit fran-çais ». Or, c’est quelque chose qui me tenaità cœur. Car, quoi qu’on en dise, nous avonsun savoir-faire qui n’appartient qu’à nous. Jesuis surtout très heureux du succès du MamaShelter, qui est un concept d’hôtel purementdémocratique. D’autres vont ouvrir à Mar-seille, Lyon, Istanbul, New York. S’il reste en-core quelque chose à créer dans ce domaine,ce serait un « hôtel capsule » en centre-ville.Vous avez aussi un projet de restaurant aux pucesde Clignancourt...� C’est pour début 2011. Le duc de West-minster, qui est propriétaire des puces, vou-lait un restaurant. Il savait que j’étais ungrand fan et habitué des lieux. C’est doncnaturellement qu’il m’a proposé le projet.J’aime l’atmosphère des puces, les personnesincroyables qui y vivent, ces petites baraquesaccolées. On y est comme dans un village.C’est l’endroit où je vais dès que je rentre de

voyage. Avec ma femme, nous avons mêmeimprovisé un « bar à jaja » à l’arrière d’unepetite boutique.Pour le Salon Maison & Objet, vous avez demandéà dix jeunes designers de répondre à la question :« Que manque-t-il au monde ? » Et vous, qu’en pen-sez-vous ?� Je ne sais pas. C’est une question que j’ai-merais qu’on se pose effectivement. Nouspossédons tout et nous ne sommes jamaissatisfaits. Je suis curieux de connaître les ré-ponses des uns et des autres. S’ils nous di-sent : une machine à laver, alors là, je me sui-cide ! � Propos recueillis par Marion Vignal

Salon Maison & Objet, Paris-Nord Villepinte, du 22

au 26 janvier. www.maisonetobjet.com

proposé ma maison en bois dans le cata-logue des 3 Suisses, il y a quinze ans, on m’ari au nez. Aujourd’hui, heureusement, c’estdevenu une urgence. L’éolienne domestiqueque j’ai conçue avec Pramac arrive enfin surle marché. C’est le moyen de faire encoremieux que de sauver de l’énergie : en fabri-quer. Je prépare aussi un chantier naval des-tiné à des bateaux et des méga-yachts fonc-tionnant avec des énergies non fossiles,comme le solaire ou l’hydrogène.Parallèlement, vous continuez à occuper le ter-rain du luxe : le Royal Monceau rénové ouvrirases portes en mai prochain… Y a-t-il encore deschoses à inventer dans des palaces ?� Non, plus vraiment. Mais j’aime ce projet

RETROUVEZ LES RÉPONSES DE PHILIPPE STARCK AUX QUESTIONS DE NOS INTERNAUTES SUR WWW.LEXPRESS.FR

Mi Ming, éd. XO, 2008, et Masters (un exercice autour de trois dossiers cultes signés Jabobsen, Eames et Saarinen), 2009 ; une vue en 3D de l’atrium de la Alhondiga Bilbao, centre de culture et de loisirs qui ouvrira en juin.

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design Marc Sadler, éd. Skitsch, 3 900 €,

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teintés dans lamasse, Monoprix,

3,90 € l’un,www.monoprix.fr

Vive la cuisine guinguette ! Chez Isabelle, la créatrice de la marque de déco les Petites Emplettes, règne un mélange rétro de toile cirée Vichy, de guirlandes et de pinces à linge pour accrocher les petits mots du quotidien. www.lespetitesemplettes.com

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On l’avait déjà repérée à la Tools Galerie en

2008 avec ses créations en papier recyclé,

comme ses lampes en tickets de caisse.

Depuis, Elise Fouin poursuit son chemin entre

scénographies (elle vient de créer une partie

des espaces des Galeries Lafayette de Dubai)

et produits ingénieux. Invitée de Talents à

la carte au Salon Maison & Objet cette année,

elle y montre ses dernières réalisations, dont

sa série de lampes Gigotte (à droite). M. V.

www.elisefouin.com

Talent à suivre...

Elise Fouin

Couleur papier Noir, orange vif, bleu, le papier toilette change de couleur. Renova, à partir de 6 € le pack de six, 01-44-69-35-00, www.myrenova.com

Un jeu d’enfant Sets de table et deverres en papier recyclé, The Collection,9,90 € les six sets de verre et 11,25 € les six sets de table, 01-42-77-04-20.

Façon fifties Miroir mural Colombina, Alessi, 589 €, 01-42-66-14-61.

Chaise Radiation Tout nouveauprojet de la jeune agence Nocc,fondée en 2008 par Juan PabloNaranjo et Jean-Christophe Orthlieb,Talents à la carte au Salon Maison & Objet. Une chaise à l’accoudoirXXL insolite et multifonction.www.nocc.fr

Elise Fouin et sa lampe Gigotte en papierindéchirable, sur commande.

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DesignBest of 2010

Ito écolo Ecco Le premier meuble écolo conçu par Ora Ito réalisé à partir de matériauxrecyclés. Son montage se réalise sans visserie, éd. Artelano, 3 200 €, 01-41-18-00-00.

Radieux Plat en porcelainecollection Soleil,

Hermès, 790 €, 01-49-92-38-92.

Brindille Parfumd’intérieur réaliséà partir devégétaux à tigesaromatiques,l’un desproduits de la Fabriquevégétale de Gilles Belley.

Abracadabra LampeFlash escamotable pour

écran plat, par DenisSantachiara, éd. Roche

Bobois, 1 990 €, 08-00-39-52-45.

C’est le tout nouveau lauréat de la bourse

Agora, qui salue et finance un projet de

recherche tous les deux ans. Gilles Belley, 35 ans,

un ancien de l’Ensci-les Ateliers, a conquis le jury

avec sa Fabrique végétale, une série d’objets en

agromatériaux (issus de résidus agricoles),

manufacturés d’après nature. Il avait déjà fait

parler de lui en 2007 avec son projet de 15 ob-

jets pour EDF, sur la maîtrise de l’énergie. Ce des-

sinateur de talent planche sur des luminaires,

à découvrir en avril. Il fait partie des 10 créateurs

sélectionnés pour représenter la jeune géné-

ration à l’occasion des 10 ans de Now ! Design

à vivre, au Salon Maison & Objet. M. V.

www.gillesbelley.fr

Talent à suivre...

Gilles Belley

52 � 21/1/2010 21/1/2010 � 53

Ultrachic Le Log, encore plus beau en version canapé, design Patricia Urquiola, éd. Artelano, à partir de 4 160 €, 01-41-18-00-00.

L’argent miroir BouilloireSilver Art en Inox chromé et

finition bois, Rowenta, 89,50 €,09-74-50-36-23.

Eclat d’or Lampe Calypso,

recouverte de feuilles d’or,

édition limitée à100 exemplaires,

Armani Casa,1 290 €,

01-53-63-39-50.

Des hauts et des basTables basses Occa enplacage chêne et acierbrossé, BoConcept, à partirde 415 €, 01-53-36-63-05.

De l’espace VaseAquarium géant No Limit, en verresoufflé, designVanessa Mitrani, éd. Roche Bobois,610 €, 08-00-39-52-45.

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Pour une chambre d’enfant créative, foncez chez Serendipity. 81-83, rue du Cherche-Midi, Paris (VIe), 01-40-46-01-15,www.serendipity.fr

Graphique Scale Chair,en bois, par Pierre

Gonalons, éd. Ascète, à partir

de 390 €, 01-43-46-70-39.

L’Air de rien, nouveau lieu de la déco éclectiqueIdéal pour dégoter des objets décalés, des produitsdesign (meubles Camping en hêtre et cuir de chezNormann Copenhagen) et des objets chinés...33 ter, rue des Tournelles, Paris (IIIe), 09-54-53-96-89.

Souvenir de Marrakech Nouvellecollection de sièges de salon Salam,en mousses matelassées, par Noé Duchaufour-Lawrance, éd. Cinna, 04-74-36-18-49.

SimplissimeLampe de tableFormat en acier

nickelé et abat-jourtissé, Ikea,

19,95 €, 08-25-10-30-00.

A g., chaise de la sériePortée en tôle pliée,

de Joachim Jirou-Najou, éd. Gilles Peyroulet & Cie, 700 €,sur commande, 01-42-78-85-11.

Photo détournée Assiette en porcelaine Camera obscura,de Magdalena Gerber pour Bernardaud, 360 € le coffret de six, 01-43-12-52-00.

21/1/2010 � 55

Avec Normal Studio, Mathieu Lehanneur et

Constance Guisset, notamment, il fait par-

tie du Top 10 des jeunes designers français à

l’honneur pour les 10 ans du Salon Now ! Moins

connu que certains de ses comparses, Joachim

Jirou-Najou, 29 ans, est sorti de l’ombre en 2005

grâce à son projet de diplôme, intitulé Portée.

Cette série de modules en tôle pliée composés

d’étagères et d’assises a été aussitôt éditée

par la galerie Peyroulet & Cie. En 2007, il était

lauréat de la bourse Agora avec le label Dito.

Son dernier projet en date : une série d’objets

d’art de la table en bois et feuilles d’or, qui vient

d’être éditée par la galerie Mica. M. V.

www.joachimjirounajou.com

Talent à suivre...

Joachim Jirou-Najou

Bergère 2010 Fauteuil Doda

de Ferruccio Laviani,éd. Molteni, à partir

de 1852 €, 01-42-60-29-42.

Le miroir version couleur Meublevasque, Collection Edo en Ceramyl blanc et façade en miroir rose bonbon,Decotec, 1 763 €, 01-53-36-15-75.

Plomberie ludique Vases réalisés à partir detuyaux en PVC relaqués,design François-XavierBalléry, éd. Domeau & Pérès, en vente au BonMarché, à partir de 100 €,01-44-39-80-30. P

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