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(412-485)
A.
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G. W. F. Hegel,
, : Proclus tudia tout ce qui concerne les
mystres, les poms orphiques, les crits d Herms et les institutions religieuses de
toutes espces: o qu il allt, il comprenait mieux les crmonies du culte paen que les
prtres qui y taient prposs. Proclus, dit- on, s tait fait initier tous les mystres
paens. Il clbrait lui- mme toutes les ftes et actes religieux des nations les plus
diverses; Il connaissait mme le culte des gyptiens, observait aussi leurs jours de
purification et de fte, et passait certains jours fastes dans les prires et les hymnes
(Leons sur l histoire de la philosophie, To. 4, . J. Vrin, Paris 1975, . 911-912 ).
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1 - . : , , . ( , 93.21-2). , . , , . .
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2. ,
2 O G.W.F. Hegel : La vie de Proclus fut
4
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( , ,
, , ) celle dun savant extrmement actif; il tait d une grande profondeur spculative, et possdait
les connaissances les plus tendues. On ne peut que s tonner du contraste qu il y a entre la
pntration de pareils philosophes et ce que leurs disciples en ont relat par la suite dans leurs
biographies. Des choses merveilleuses racontes par les biographes, il n y a gure de traces
dans les uvres de ces auteurs eux-mmes (Leons sur l histoire de la philosophie, . 4, .
912-913. ,
, .
,
,
.
J. Trouillard: La Vie
de Proclos par Marinos est un pangyrique, un loge du sage noplatonicien exemplaire. Les
faits sont constraint dentrer cote dans un cadre systmatique qui est la hirarchie des vertus
noplatoniciennes: naturelles, morales, politiques, cathartiques, contemplatives, enfin
thurgiaues ou hiratiques. Lhistoire est charge dillustrer chaque degr. De plus, tout
vnement est sujet une lecture symbolique. Ainsi la premire gorge deau qu avale le jenne
Proclos son arrive en Attique est tire dune fontaine causa cousacre Socrate (La
mystagogie de Proclos, . Les Belles Lettres, Paris 1982, sel. 37). , ,
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( , 637.4-17).
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( , , 6.23-78).3
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3 , , , . An Motte : Cest au matre Syrianus, dont sont exalts les mrites spirituels et le role de guide, que Proclus et son disciple doivent davoir t associs au choeur de ceux qui chantent la mystrieuse vrit des proncipes divins. Il leur incombe present de transmettre ceux qui viendront aprs eux des mmoires de ces bienheureuses visions dont ils ont te les spectateurs par le ministre de ce guide incomparable (Discours thologique et prire dinvocation, Proclus et la Thologie Platonicienne, . Les Belles Lettres Leuven University Press, Paris 2000, . 98). , . , , . . : Si Proclus traduit bien la pense de Platon au sujet de cette automotricit qui rend lme capable de se tourner vers les choses clestes, on notera toutefois une difference significative avec le Phdre. Dans le mythe que rapporte Socrate, cest peine si les mes philosophiques, en suivant non sans peine le cortge de leur dieu, ont eu la force et le temps de contemper les Idesq; leur vision na pu tre que fuface, et cest plutt sur le long cheminement de la monte et les alas de la dscente que le philosophe met laccent. Proclus, lui, sil voque furtivement le travail denfantement ncessare lascension de lme, promet celle-ci l accs uneverit tout entire au sujet de dieux, la trs autentique et trs pure lumire de la verit (.., . 100). , . , .
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5 Annick Charles-Saget - : Si l on veut bien suivre la
dmarche de Proclus, on constate que, selon lui, la recherche des causes ne s arrte nullement aux dfinitions, axiomes et postulats, mais qu elle doit permettre, dans le dpassement des principes, la fois de les claircir et de les unifier. Cela signifie quen posant la ncessit dune conversion proprement mathmatique, Proclus entreprend de surmonter la discontinuit que marquait chez Platon la divergence des deux attitudes, philosophique et mathmatique. Et ce nest pas ici le philosophie qui accomplit la tche du mathmaticien : cest le mathmaticien lui-mme. Car cest en tant que mathmaticien que ce dernier est somm de revenir aux principes de son savoir (Larchitecture du
divin, Les Belles Lettres , Paris 1982, . 195). . . , , - . , , , . , , . , , .
9
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6 S. Rappe , , , , , : , . , . ( , . 236). , , , . . , , . , . , : , , , , . Charl. H. Kahn: , . , ( , .
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. J.Trouillard
: Proclos nest pas double. Il ny a pas un Proclos crdule qui ignorerait de
Proclos critique. Ses principes tant ce quils sont, il a bien intgr son gout de
merveilleux sa dmarche philosophique. Il a analys le processus par lequel lme se
dit elle-mme la prsence divine (La mystagogie de Proclos, ., . 51).
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, 9 .
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8 , , : E , , . . , , , . . . ( , , 19.6-22). H.D. Saffrey L.G. Westerink 53c4-55c6 34b10-36d7 269c4-274e4 . , , , . , . , , . , . . , , , ,
14
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. : Jan Opsomer, Deriving the three Inteligible Triads from the Timaeus, Proclus et la Thologie Platonicienne, . 351-355.
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( , , 5.16-6.7).9
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9 . , 254b7 250b8- c3. H. D. Saffrey
L.G. Westerink : Plato est celui qui dvoile les objets de la philosophie
comme, dans les mystres, le hirofante dvoile les objets sacrs. Le mme titre, en ce sens
mtaphorique, est appliqu par Plotin Porphyre et par Proclus Syrianus (In Parm. I, 618,8 In
Remp. I, 71.24) (Proclus, Thologie Platonicienne, . , . Les Belles Lettres, Paris 1968, .
6).
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10 S. Rappe,
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( , . 261-
262).
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18
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.
J.Trouillard: Sanctuaire () et abme ()=
deux symboles qu emploie souvent Proclos pour dsigner les mystrieux extrmes qui,
des titres opposs, enveloppent son univers. Entre ces deux nuits et lintrieur d
elles-mmes s tend l espace psychique et joue le mouvement processif qui se nourrit
de leur contraste et de leur correspondance (La mystagogie de Proclos, 119).
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( , 14.2-19).
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12 H.D. Saffrey : La survie de Proclus tient principalement au fait qu il a t regard comme celui qui a su tirer des dialogues de Platon un expos systmatique et cohrent de sa philosophie. Sans ngliger totalement le ct socratique de Platon, sans non plus avoir recours au mirage du Platon sotrique, il a offert la claire figure du divin Platon, celui des dialogues, lus et compars, d o il a retir les pierres avec lesquelles il a construit l difice doctrinal dun platonisme pour le ve sicle de notre re et les sicles suivants. Pour comprendre le succs de cet effort, il suffit d observer que les sicles suivants ont toujours davantage ressembl au sicle de Proclus qu celui de Platon lui- mme, et c est probablement ce qui a les plus assur la prennit du platonisme proclien. Avec Proclus, on recevait donc une lecture et une
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(
, I, 8.5-15).
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,
interprtation autorises de Platon et des Anciens (Recherches sur le Noplatonisme aprs Plotin, . 142). , . , , . , . : , , . , ( , , 105.13-19). , , . . , (397c4-6) (12c1-3), , . , . . , .
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( , II, 223. 5-14).
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( , , 30.19-26).
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13 G. Van Riel, : Pour ce qui est des deux opposes ( et ), Proclus le concoit respectivement comme le principe dlimitant l existence () de toutes choses et comme le tuer tous les tres. Ainsi, il y a deux grandes series vesticales dans la ralit aux- quelles appartiennent tous les tres selon leur spcifit: l un participera davantage la limites, l autre comportera plus d illimitation (Damascius. Commentaire sur le Philbe de Platon, . Les Belles Lettres, Paris 2008, . LII- LIII). .
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. . 14 S. Rappe, : : ; , . , , , , . , , , , . . , . , -, . ( , . 239-240). , , ( , 42d), : , , , , , , , , , . , , , ( , 301.28-302.22). , .
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J.Trouillard : Le
deployment de lunit s accomplit spontanment sous la motion de lUn orginel
lintrieur de lesprit et l me, au lieu d tre reu tout fait. Chaque foyer pensant porte
ainsi la transcendance qui lhabite la manifestation et reproduit en lui-mme sous son
mode propre plus ou moins dvelopp lintegralit de la procession (La mystagogie de
Proclos, .237).
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. 15 (73b28-29), . , . , . , , , .
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16 H. Sar. Rappe, , : . , - , , , . . : , . , , ( , . 83). , , . . , , ad extra, . , .
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17 Her. Marcuse, , : , , ( ) , , , . , - (). ( ), . . , () ( , , : ). , . . , . . ( , . 138-139). , , . H. Marcuse , , , -, . , , . , . - : (138b7-c6) , , ( , , 15.21-16.11). , H. Marcuse. , , . , . , . . , . , , , .
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18 J. Habermas , , , . , , . , , : , , , . .
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, .19 19 S. Rappe :
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, . 18). -,
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H.D.Saffrey, , ,
, : Ces liens objectifs, me semble-
t-il, sont de deux sortes. D abord les liens de vocabulaire cest--dire les mots qui ne rencotrent que chez
43
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Proclus et le Pseudo-Denys.Ces rapprochements de vocabulaire me semblent particulirement l abri de
toute interprtation abusive, et peuvent donc constituer une base solide pour le raisonnement. Ensuite, il y
a les liens structurels qui dclent des paralllismes rigoureux dans la structure des penses (Recherches
sur le Noplatonisme aprs Plotin, .236).
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, a priori
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.
44
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. H.D.Saffrey
: Proclus semble bien avoir t la plus forte personalit de
lecole noplatonicienne dAthnes. Cest lui qui y avait organis la vie studieuse
comme une sorte de vie monastique, et qui avait rgl le programme des tudes
comme une vritable vie de contemplation et de prire. Avec lui la philosophe de
Platon a t considrc comme une mystagogie, cest dire comme
(Thologie Platonicienne, I, 5.16-17). Cest en ce cens que la spiritualit de
Proclus annonce dj lesprit de la philosophie mdivale (Recherches sur le
Noplatonisme aprs Plotin, .226).
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(, 270.26-271.8). 92
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, 152.25- 153.13).
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. J.
Trouillard: La religion peut avoir deux effets opposs. Si elle est recue uniquement
49
comme un rgime daytorit demandant une soumission purement littrale, elle
confirme les hommes danscette attitude enfantine. Mais si elle use de ces moyens pour
les conduire lintriorit de lamour au-del des passions et des figures, la religion
devient un raccourci vers la conqute de la libert. En ce sens Spinoza dira que le
Christ est la voie du salut, parce quil a communiqu avec Dieu non plus de facie ad
faciem comme Mose, mais de mente ad mentem (L Unet l me selon Proclos, .
156-157).
Spinoza.
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, , 23.13-26.22.
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, , 32.13-23). ,
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21.
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.
21 . D.Van Riel, Ontologie et thologie. Le Plilbe dans le troisime livre de la Thologie
Platonicienne de Proclus, Proclus et la Thologie Platonocienne, . Les Belles Lettres, Paris 2000, .399-414, : A vrai dire, et ne sont pas totalement absents du Parmnide. Lillimitation de lUn figure dans la premire hypothse, mais ce nest que pour indiquer, dit Proclus, que lUn dpasse toute limite et mme toute illimitation. Et dans la deuxime hypothse se trouve laffirmation du limit ( ) et de lillimit ( ) dans ltre , lun-tre tant une unit (comme ) ainsi quune pluralit illimite (comme , comprenant tout ce qui est ). Mais dans ce cas-ci, les caractristiques indiques ne jouent pas du tout le rle comprhensif quelles recoivent dans le Philbe. Il ne sagit pas ici des principes eux-mmes, mais plutt des lments dpendant des principes (appartenant donc aux sries verticales susdites) (. 407).
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.
, . J.Trouillard : La
premire fnction est assurment la plus mystrieuse. Elle est, en effect, le moment non
processif de la procession, limmobilit centrale du cycle automoteur, lunit qui
soutient toute multiplication. A ce titre elle porte le mystre de lUn au coper des tres
(LUn et lme selon Proclos, .91).
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( , . 32, . 36.6-10).
.
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.22
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priori ,
.
, . , ,
22 W. Beierwates: Hervorgang ist, als
simultaner Akt gefasst, immer schon Rckkehr in den Ursprung, wie die Rckhehr sich nur in dem und durch der Hervorgang aktuiert und das Verharren sich nur in und durch Hervorgang und Rckhehr als denkende Bewegtheit zu begreifen vermag. Der Akt des doppelten Vermittlung : Entfaltung und Rckgang des Geistes in sich belst, vollzieht sich als Kreis (Proclos. Grundzge seiner Metaphysik, . 124).
57
,
, , .
.
J.Trouillard
- ,
30 35 : Si la procession exige
la manence du principe en lui-mme, elle, requiert logiquement une manence du
driv dans le principe. Et la procession est dautant plus puissante que cette prsence
est plus parfaite. Pourquoi la procession saccomplit-elle par une conversion qui, loin
de lannuler, la sauve de la perte dans locan de la dissemblance? Cest que procession
et conversion sont fondes toutes les deux sur un point de concidence indssomuble
entre gnrateur et engendr (LUn et lme selon Proclos, .98).
,
, .
,
.
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58
.23 ,
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, :
.
,
( , , 224. 11- 17 ).
- .
23 - , -
, . H. D. Saffrey L. G. Westerink, Proclus, Thologie Platonicienne, . "Les Belles Lettres", . ,
. LX LXXXIX . , . XVII LI,
, - .
( 1049. 37- 1050. 25 ) ,
: Avec ce dernier texte, nous tenons en effet la manire dont Syrianus et
Proclus lisaient la deuxime hypothse du Parmnide. Ils la dcomposaient, comme nous l avons dit, en
quatorze parties, selon ses articulations naturelles . Chaque partie contient un syllogisme conditionnel,
introduit par la prmisse, toujours la mme : si l un existe . Cette prmisse peut tre exprime ou sous
entendue, elle n en demeure pas moins prsente dans chaque argument. Le syllogisme aboutit une
conclusion qui varie chaque fois et qui tablit une proprit de l tre, proprit qui est caractristique d
un degr des tres. Ces proprits, se dduisant les unes des autres, fournissent dans l ordre naturel la
procession continue des divers degrs des tres.
59
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( - )
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60
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.
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,
.24
24 -- , . , . 25-39, .
28.21 42.7. E. R. Dodds, Proclus, The Elements of Theology, Oxford 1963, 212-223. J. Trouillard, L Un et l
me selon Proclos, Les Belles Lettres, Paris 1972, . 78-106 La mystagogie de Proclos, Les Belles
Lettres, Paris 1982, . 53-91. W. Beierwaltes, Proklos, Grundzge seiner Metaphysik, Frankfurt am Main
1979, . 118-164, ,
: Analogie wird al seine
Weise des (Band) begriffen. Ihre Funktion istalso die der Einung durch Vermittlung:
. In Rcksicht auf die
Struktur von Welt ist sie der Grund dafr, dab diese eine mit sich selbst vermittelte Einheit ist. Dies emit
sich selbst vermittelte Einheit vermag Welt jedoch nur zu sein, da sie nach Vollendung strebend
analogisch in die ursprunghafte Einheit, das Eine sebst, zurckgefhrt und von ihr her begriffen wird.
Analogie ist also der Grund der einheitlichen Struktur und ebenso der einheitlicken Bewegtheit von Welt
in ihren Ursprung. Das Mabgobende fr die Analogie als Struktur- und Bewegungsprinzinp zugleich ist
daher das ursprunghaft Eine selbst:
. Sie vereint die Extreme der Welt zu einer einheitlichen Ordnung.
Durch das im Entsprungen- Seienden monadisch gegenwrtige Eine wird also das Seiende selbst dem
Einen analog: (. 154-155).
, ,
,
61
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. , , , ,
. ,
,
. J.Trouillard ,
: Chaque tre
vritable est son propre dmiurge, mais sous lillumination des dmiurgies plus
concentres et plus puissantes. Ainsi les diffrences entre les tres se ramnent des
proportions varies de manence et de procession. La procession se diversifie en
modifiant son cart et sa rintgration, cest--dire le circuit qui constitue chacun. Elle
ne savance ni par bonds discontinus ni en linge droite. Mais par une reprise incessante
de son point de dpart elle glisse de totalit en totalit selon un schma hlicoidal fait
de progression et de rgression (La mystagogie de Proclos, .112).
,
,
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62
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( , , 286.8-22).
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( , , 14.8-13). -
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9 .
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, a priori
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65
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a priori ,
.25
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.
.
25 Chr. Gurard 1108.38-1109.9
, : Ce passage relie la problmatique du nom, du discours affirmative, au danger du nant; Et Proclus repond en comme toute tentatire de dnommer l Un. Aucum nom n est capable d exprimer la transcendance du Premier: le nom, est affirmation et ne
Lui convient pas ; aucune dnomination n a d intrt puisque toutes doivent tre vides de sens. Chercher un nom l Un c est Le dclarer implicitement connaissable : c est prtendie dire ce qu Il est. La dnomination, l affirmation nous ramnent bien au principe de dpassement de la ngation (Le danger du nant et la ngation selon Proclus, Revue philosophique de Louvain, 83 (1985), . 340). , , , , . , . .
66
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. 899d-905d
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, , 69.15-70.1).
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26. 26 J. Trouiallard Le moteur de toute procession, c est l exigence
68
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du Bien de s pancher. Non que le Bien soit un attribut ou une plnitude qui se remplit elle- mme, la manire d une causa sui. Le Bien n est qu un nom de fonction comme l unit, il dsigne une pure productivit au-del du plein et du vide ( ce qui est parler de lui du point de vue de ses drivs ). Il est , comme il est . Il est dit bont parce qu il suscite des tres autarciques ( , ), qui sous sa motion se donnent eux mmes leur bien. ( Le Degrs du chez Proclos , Dinysius, 1 ( 1977 ), . 74 ).
69
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70
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,
. J.Trouillard : LUn de la premire hypothse
du Parmnide, cest--dire la ngation de ltre, exprime le veritable point de depart de
toute autoconstitution. Si lesprit et lme ne recoivent passivement aucune de
dtermination, mais sont les auteurs, sous la motion de leurs principes, de tout ce quils
portent en eux-mmes, il faut bien quils parviennent leur complexit en partant de l
absolue simplicit.Seule celle-ci octroie le pouvouir dune autoralisation intgrale
partir de zro (La mystagogie de Proclos, .101).
, ,
.
,
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71
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.27
27 . , , 3.5 30.26, :
72
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, -
, ...
, ,
(13.20-25). ,
. , . . Moutsopoulos, . L
ide de la transcendence dans la philosophie de Proclus, La Transcendence, . J. Vrin, Paris 2006, .
138-146, : , , 1061.31-1063.5
,
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( ),
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75
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.
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,
- 28.
-
, ,
a priori a
posteriori , .
.
,
. E. Moutsopoulos : Dans
le livre III de sa Thologie platonicienne, Proclus procde, entre autres, au
dveloppement de la thorie des hnades qui sont, d aprs lui, des emanations de l
Un dont elles forment comme l aureole. Cette conception est conforme l ide que le
28 , . , , , . , : , ( ) , .
76
noplatonisme dans son ensemble se fait de la ralit : elle contribue, avec ses drivs (
c est- - dire les diverses manires d envisaget l manation d lments intermdiaires
partir des hypotheses principales qui assurent leur liaison ), consolider l ide de l
existence d une continuit dans la discontinuit, et facilite la solution des maints
problmes philosophiques qui seraient autrement demeurs insolubles ( Philosophie
de la culture grecque, . Acadmie d Athnes , Athnes, 1988, . 263 ).
,
.
, .
. ,
, ,
.
. ,
,
. ,
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, .
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;
( , , 34.20-25.7).
,
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,
77
.
,
.
,
,
(34.1-40.18) ,
- . H.D. Saffrey
L.G.Westerink : Tant que les hypothses du Parmnide n ont t
considres que comme un simple exercice de logique sans signification particulire,
illustrant la mthode dialectique comme lexemple de la definition de pcheur la
ligne illustre, dans le Sophiste, la mthode de division, il est clair que le Parmnide ne
pouvait aucunement tre rgard comme un texte de thologie. Cest seulement
lorsquon en vint donner ces hypotheses un objet, que lont commena
progressivement les appliquer ces ralits suprmes que sont dieux (Proclus,
Thologie Platonicienne, I, . Les Belles Lettres, Paris 1968, .LXXV-LXXVI). H
,
.
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78
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.
.
,
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.29 ,
29 , . H.D.
Saffrey, Recherches sur le Noplatonisme aprs Plotin, . J.Vrin, Paris 1990, . 173-184,
, ,
: Ouvrer la Thologie platonicienne, vous
allez voir que cest lexgse du Parmnide et elle seule qui assure la continuit parfait de la hirarchie des
dieux limage de lenchanement des raisonnements. Examinez le livre III, qui traite des dieux
intelligible, la principale autorit platonicienne est tire du Time 23C3-D1, ce sont les trois triades
80
, .
.
,
, ,
:
.
, intelligibles qui ont pour noms: in, ternit, vivant-en-soi; passez au livre IV qui traite des dieux
intelligibles0intellectifs, lautorit platonicienne principale est maintenant le Phdre 246E4-248C2, et les
trois triades ont pour noms: lieu supracleste, rvolution cleste, vote subcleste; avancez dans le livre V
o lon aborde les dieux intellectifs, cest dans le Cratyle 395E5-396B7 quil trouve les noms de ces dieux:
Cronos, Rha, Zeus; poussez encore jusque dans le livre VI qui prsente les dieux hypercosmiques, on les
trouve cette fois-ci dans le Gorgias 523A3-5, et les dieux hypercosmiques-encosmiques, dans le Phdre
246E4-247.4 (.182). E. Moutsopoulos, Philosophie de la culture grecque, . Acadmie d Athnes,
Athnes 1998, . 257-269. , A. Ph.
Segonds et C. Steel, Proclus et la thologie Platonicienne, . Les Belles Lettres, Paris 2000.
,
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( , , 41.1-17).
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- .
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.30
(-)
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, .
30 .
, . R. Schurmann
: Un des lieux les plus rvlateurs o Plotin traite de la relation entre l Un et l tre est son commentaire sur le Parmnide de Platon. Plotin y gale chacune des hypotheses de Platon lune des trois hypostases. La premire hypothse est que lUn est un. Plotin la fait correspondre lunit absolue, lUn primordial. Dire que lUn est un revient dire que nous ne pouvons parler de lui parce que nous ne pouvons le traiter comme quelque chose. En revanche, la proposition lUn est , qui correspond l Intelligence hypostatique, exprime une unit faite de multiples tants . ( LHnolologie comme dpassement de la Mtaphysique Les tudes philosophiques 1982 (no 3) . 335). , . , , , , . .
83
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1219.30-32 ,
,
, J. Trouillard : De cette unit, qui est
pour ainsi dire le centre de chaque driv autarchique, precdent en premier lieu
84
lautoconstitution du sujet (en quoi consiste ltre), en second lieu son effusion interne
(qui est la vie), en troisime lieu son recueillement en lui- mme (qiu est la pense), en
quatrime lieu la division cet indivis et la connexion des opposs quelle distingue dans
la spontanit de lme. Celle-ci enveloppe tous les caractres qui la prcdent et elle le
projette dans les corps (La mystagogie de Proclos, .98). ,
.
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-
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66. 1-73.23,
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(73. 18-23).
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57.13-17).
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, ,
- . H.D.Saffrey
L.G.Westerink : L inveteur de cette thorie des hnades
divines est Syrianus. Proclus, tant dans son Commentaire sur le Parmnide, que dans la
Thologie Platonicienne, il attribue son Matte, Syrianus, linterprtation de la deuxime
hypothse du Parmnide, quil a lui-mme adopte. Car, une fois que lon a compris le
88
lien qui existe entre linterptation de la deuxime hypothse sur Syrianus et la thorie
des hnades divines, on voit que cest cette interptation qui permet et mme qui exige
la thorie des hnades divines. La conclusion est alors vidente: Syrianus est lauteur
de la thorie des hnades divines. Cette thorie est la perle de lhritage quil laiss
son disciple Proclus (Proclus, Thologie Platonicienne, III, .LI).
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31 . , , 28.4-11:
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32 . , , 20.2-6:
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93
(73.17-23).
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33 (. 40-51, . 42.8-50.6)
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.34
34 . , . 36, . 38.30-40.6:
, , . . 37,
. 40.7-16: ,
. ,
, .
, ,
. J.Trouillard : Dans la mesure o
il y a en chaque tre un mystre qui repousse tout caractre, il y a en lui le caractre de l Un. Mais Proclos
remarque prcisment que lassimilation des procdants leur principe ne se ralise pas dans la
ressemblance, mais dans lunit. Lunit est, en effect, la motion propre du Bien. Car la suprme valeur
pour un tre, cest de se rejoindre parfaitement en concidant avec son point de dpart (LUn et lme selon
Proclos, .109). H
96
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35 . , , 44.20-51.15: [...] (
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(50. 9-11). , ,
97
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.36 ,
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.
36 . , , 13.20-21: ,
. ,
, , ,
,
-,
, .
99
,
-,
,
. Alex.Kojve,
: Seulement, si Proclus distingue lunique Mon
platonicienne du couple aristotelicien Proodos Epistroph, il ne veut pas l identifier
avec lUn parmnidien. Or, de toute vidence, il ne peut distinguer lIde (uni-totale)
de lUn (unique et un) quen introduisant ( la suite de Platon) un Quelque-chose qui le
distingue et qui est autre chose que lIde et lUn, qui, sans cet Autro-chose, seraient la
mme chose. Cet Autre-chose, qui fait de lIde autre chose que lUn est la Matire
intelligible (Plotinienne) que Platon appelait Dyade indfinie et qui, en refltant lUn,
est le Support (Hypokeimenon) de lIde quest le reflet (Essai dune historie raisonne de
la philosophie paienne, III, Paris 1973, .371).
,
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- -
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100
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