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Institut de la statistique Q u é b e c rasa INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC CENTRE DE DOCUMENTATION MONTRÉAL o hcuneux - r e S U | S instruit en sûrtte / tf . C 'éL<Smqj998-2010 en Bref Ce fascicule s'appuie sur les données de l'Etude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) conduite par l'Institut de la statistique du Québec avec la collaboration de différents partenaires {voir à l'endos du présent fascicule). L'objectif de cette étude est de comprendre les trajectoires qui, pendant la petite enfance, conduisent au succès ou à i'échec lors du passage dans le système scolaire. La population visée initialement par l'ÉLDEQ est composée des enfants (naissances simples) nés de mères vivant au Québec en 1997-1998, à l'exception de ceux dont la mère vivait à ce moment dans les régions sociosanitaires Nord-du-Québec, territoire cri et territoire inuit ainsi que sur des réserves indiennes. Certains enfants ont également été exclus en raison de contraintes liées à la base cie sondage ou de problèmes de santé majeurs. L'échantillon initial- admissible au suivi longitudinal était de 2 120 enfants. Ces enfants font l'objet d'un suivi annuel de l'âge d'environ 5 mois à l'âge d'environ 8 ans, puis feront l'objet d'un suivi bisannuel jusqu'à l'âgé" de 12 ans. Lors du Volet 2003, le moment de collecte a été modifié de façon à ce que tous les enfants soient vus au printemps, soit au moment où ils seront évalués dans le système scolaire. II est à souligner qu'il s'agit, de la première fois qu'un échantillon aussi important d'enfants représentant des nouveau-nés du Québec est suivi de façon aussi intensive au cours de la petite enfance. L'ÉLDEQ s'articule autour de plusieurs instruments de collecte servant à recueillir l'information sur l'enfant, la personne qui connaît le mieux l'enfant (PCM), son conjoint ou sa conjointe, s'il y a lieu, et les parents biologiques non résidents le cas échéant. À chaque collecte, l'enfant cible est invité à participer à une ou plusieurs activités qui permettent d'évaluer son développement. À partir du volet 2004, les-enseignants sont également sollicités afin de répondre à un questionnaire abordant différents aspects du développëmerit et de l'adaptation scolaire de l'enfant. Des renseignements "additionnels sur la méthodologie d'enquête et la source des données sont consultables sur le site Web de l'ELDEQ, aussi appelée « Je suis Je serai », à i'adresse suivante : www?iesuisieserai.stat.<aouv.qc.ca. LB 1574:5 D477 2006 par Hélène Desrosiers et Amélie Ducharmé Il est dorénavant admis que la réussite scolaire - qui est associée à l'insertion professionnelle et économique et, plus globalement, à l'adaptation sociale des individus - est largement déterminée par les premiers apprentissages. Les difficultés prennent souvent racine dans les premières années de vie, d'où l'importance de s'assurer que les enfants sont le mieux préparés possible à apprendre lorsqu'ils entrent à l'école. En effet, des conditions familiales ou socioéconomiques défavorables vécues durant la petite enfance peuvent entraver un bon départ à l'école. Pour les enfants moins préparés à effectuer leurs premiers pas dans le système scolaire, une intervention précoce demeure l'ingrédient clé du succès (Ramey et Ramey, 1990). Ce fascicule porte sur une facette importante de fa préparation des enfants à l'école : le développement du vocabulaire. Pour cela, nous nous appuyons sur les résultats obtenus au test dè l'Échèlle* de vocabulaire en images Peabody (EVIP) (Dunn, Thériault-Whalen et Dunn, 1993), lequel peut être employé comme indicateur des habiletés cognitives. Selon les auteurs de l'EVIP, le niveau vocabulaire s'avérerait un excellent prédicteur du succès scolaire. Plus précisément, le résultat au test administré à des enfants d'âge préscolaire constitue un bon prédicteur des aptitudes en lecture et en écriture à l'âge de 8-9 ans (Hoddinott, Lethbridge et Phipps, 2002). Dans un premier temps, nous présentons les performances des enfants de maternelle à l'EVIP telles qu'elles sont évaluées dans le cadre de l 'Etude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) (voir l'encadré sur cette page). Dans un second temps, nous cherchons à voir dans quelle mesure le niveau d'aptitude des enfants à comprendre le vocabulaire est lié à d'autres aspects de leur développement tels que leur état de santé général ainsi que certaines compétences sociales et affectives pouvant influencer leur capacité d'apprendre. Nous examinons ensuite ia relation entre les habiletés langagières des enfants de maternelle et diverses caractéristiques de l'environnement familial et économique dans lequel ils grandissent. On s'intéresse aussi à l'évolution des résultats obtenus par les enfants à l'EVIP entre l'âge de 3 Vî ans et la fin de la maternelle. INSPQ - Montréal 3 5567 00008 2393 Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006

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Institut de la statistique

Q u é b e c rasa INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC CENTRE DE DOCUMENTATION

MONTRÉAL

o hcuneux

- r e S U | S instruit

en sûrtte

/ tf

— .

C 'éL<Smqj998-2010 en Bref

Ce fascicule s'appuie sur les données de l'Etude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) conduite par l ' Inst i tut de la statistique du Québec avec la collaboration de différents partenaires {voir à l'endos du présent fascicule). L'objectif de cette étude est de comprendre les trajectoires qui, pendant la petite enfance, conduisent au succès ou à i'échec lors du passage dans le système scolaire.

La population visée init ialement par l'ÉLDEQ est composée des enfants (naissances simples) nés de mères vivant au Québec en 1997-1998, à l'exception de ceux dont la mère vivait à ce moment dans les régions sociosanitaires Nord-du-Québec, territoire cri et terr i toire inuit ainsi que sur des réserves indiennes. Certains enfants ont également été exclus en raison de contraintes liées à la base cie sondage ou de problèmes de santé majeurs. L'échantillon initial- admissible au suivi longitudinal était de 2 120 enfants. Ces enfants font l 'objet d'un suivi annuel de l'âge d'environ 5 mois à l'âge d'environ 8 ans, puis feront l 'objet d'un suivi bisannuel jusqu'à l'âgé" de 12 ans. Lors du Volet 2003, le moment de collecte a été modif ié de façon à ce que tous les enfants soient vus au printemps, soit au moment où ils seront évalués dans le système scolaire. I I est à souligner qu'il s'agit, de la première fois qu'un échantil lon aussi important d'enfants représentant des nouveau-nés du Québec est suivi de façon aussi intensive au cours de la petite enfance.

L'ÉLDEQ s'articule autour de plusieurs instruments de collecte servant à recueillir l ' information sur l 'enfant, la personne qui connaît le mieux l 'enfant (PCM), son conjoint ou sa conjointe, s'il y a lieu, et les parents biologiques non résidents le cas échéant. À chaque collecte, l 'enfant cible est invité à participer à une ou plusieurs activités qui permettent d'évaluer son développement. À partir du volet 2004, les-enseignants sont également sollicités af in de répondre à un questionnaire abordant différents aspects du développëmerit et de l 'adaptation scolaire de l 'enfant.

Des renseignements "additionnels sur la méthodologie d 'enquête et la source des données sont consultables sur le site Web de l'ELDEQ, aussi appelée « Je suis Je serai », à i'adresse suivante : www?iesuisieserai.stat.<aouv.qc.ca.

LB 1 5 7 4 : 5 D 4 7 7 2006

par Hélène Desrosiers et Amélie Ducharmé

I l est do rénavan t admis que la réussi te scolaire - qu i est associée à l ' insert ion professionnel le e t économique e t , plus g loba lement , à l 'adaptat ion sociale des ind iv idus - es t l a rgemen t dé te rminée par les premiers apprent issages. Les

di f f icu l tés p rennen t souven t rac ine dans les premières années de v ie, d 'où l ' impor tance de s'assurer que les en fan ts son t le mieux préparés possible à app rend re lorsqu'i ls en t ren t à l 'école. En e f fe t , des cond i t ions fami l ia les ou soc ioéconomiques défavorab les vécues d u r a n t la pet i te en fance peuven t en t raver un bon dépar t à l 'école. Pour les en fants mo ins préparés à e f fec tue r leurs premiers pas dans le sys tème scolaire, une in tervent ion précoce demeure l ' ingrédient clé du succès (Ramey et Ramey, 1990) .

Ce fascicule por te sur une face t te impor tan te de fa prépara t ion des en fan ts à l 'école : le déve loppemen t du vocabula i re . Pour cela, nous nous appuyons sur les résul tats obtenus a u tes t dè l'Échèlle* de vocabulaire en images Peabody (EVIP) (Dunn , Thér iau l t -Wha len et Dunn , 1993) , lequel peu t ê t re employé c o m m e ind icateur des habi letés cogni t ives. Selon les au teurs de l 'EVIP, le n iveau dé vocabu la i re s 'avérera i t un excel lent préd ic teur d u succès scolaire. Plus préc isément , le résul tat au tes t admin is t ré à des enfants d 'âge préscolaire const i tue un bon préd ic teur des ap t i tudes en lecture et en écr i tu re à l 'âge d e 8-9 ans (Hodd ino t t , Le thbr idge e t Phipps, 2002) .

Dans un p remier t emps , nous présentons les per fo rmances des en fan ts d e materne l le à l'EVIP te l les qu'el les son t évaluées dans le cadre de l'Etude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1998-2010) (vo i r l 'encadré sur cet te page) . Dans un second t e m p s , nous cherchons à voi r dans que l le mesure le n iveau d 'ap t i t ude des enfants à comprend re le vocabula i re es t lié à d 'au t res aspects de leur déve loppemen t tels que leur é ta t d e san té généra l ainsi q u e cer ta ines compétences sociales e t a f fect ives pouvan t in f luencer leur capaci té d 'apprendre . Nous examinons ensu i te ia re lat ion en t re les habi letés langagières des enfants de materne l le e t diverses caractér is t iques de l 'env i ronnement fami l ia l e t économique dans lequel ils grandissent . On s ' intéresse aussi à l 'évolut ion des résul tats ob tenus par les en fan ts à l'EVIP en t re l 'âge d e 3 Vî ans et la f i n de la materne l le .

INSPQ - Montréal

3 5567 00008 2393

V o l u m e 4 , Fascicule 1, Octobre 2006

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La p résen te ana lyse po r t e su r les en fan ts québéco is a y a n t r é p o n d u à VEchelle de vocabulaire en images Peabody (EVIP) , en f rança is o u e n ang la is , a lors qu' i ls f r équen ta i en t la m a t e r n e l l e (vo i r e n c a d r é 1) . L 'ana lyse po r t e p lus p réc i sémen t sur les e n f a n t s d o n t la p r inc ipa le l angue c o m p r i s e , ou la m i e u x maî t r isée e n t r e le f rança is e t l 'angla is, e s t ce l le à laquel le ils o n t é té le p lus exposés d u r a n t leur p r e m i è r e e n f a n c e .

C o m m e u n des ob jec t i f s de l 'analyse es t de c o m p a r e r le n i v e a u d 'acqu is i t i on d u vocabu la i re des en fan ts à l 'âge d e 3 V2 ans e t à la f i n d e la ma te rne l l e , seul les en fan ts a y a n t r é p o n d u à la m ê m e ve rs i on d u t e s t a u x d e u x t e m p s de m e s u r e o n t é té re tenus 3 . Ceux-c i r ep résen ten t p lus de 9 1 % des en fan ts d ' e n v i r o n 6 ans v isés pa r l 'ELDEQ. A u m o m e n t d e la passat ion d u tes t , les e n f a n t s é t a i e n t âgés e n t r e 5 ,8 ans e t 6 ,8 ans (âge m é d i a n : 6 , 1 ans ) . Parmi eux , 93 % o n t passé te tes t en f rança is e t 7 % e n angla is4 .

A v a n t d ' e x a m i n e r p lus a v a n t les données , il es t u t i le d e m e n t i o n n e r q u e les résu l ta ts b r u t s de c h a q u e e n f a n t o n t é té norma l i sés à par t i r d e t a b l e a u x de n o r m e s p résen tés dans le m a n u e l de passat ion ( D u n n e t D u n n , 1 9 8 1 ; D u n n , T h é r i a u l t - W h a l e n e t D u n n , 1993) . Ces n o r m e s , d i f f é ren tes se lon la vers ion d u tes t , t i e n n e n t c o m p t e d e l 'âge d e l 'en fan t 5 e t f i xe a r b i t r a i r e m e n t la m o y e n n e d e l 'échant i l lon d e ré fé rence à 100 e t l ' éca r t - t ype à 15. O r , la m o y e n n e no rma l i sée chez les e n f a n t s québéco is f r é q u e n t a n t la ma te rne l l e es t n e t t e m e n t supé r i eu re à 100, so i t 114,3 . Cela t i e n t en par t ie a u x résu l ta ts o b t e n u s par les en fan ts a y a n t passé !e tes t e n f rança is , pu i sque la m o y e n n e p o u r ceux-c i es t de 115,7, a lors qu 'e l le n 'est q u e d e 9 6 , 0 p o u r ceux a y a n t r é p o n d u à la ve rs i on ang la ise ( d o n n é e s n o n p résen tées ) . Ces résu l ta ts d o n n e n t à pense r q u e les n o r m e s é tab l ies p o u r la popu la t i on canad ienne , en par t icu l ie r p o u r les f r a n c o p h o n e s , p o u r r a i e n t ne pas ê t re rep résen ta t i ves des e n f a n t s québéco is en â g e de f r é q u e n t e r la ma te rne l l e (Godard et Label le, 1995) . De fa i t , l o rsqu 'on c o m p a r e l 'âge réel des en fan ts à leur sco re en équ i va lence d 'âge, o n cons ta te q u e chez les e n f a n t s a y a n t passé le t e s t e n f rança is , l 'âge EVIP6 est n e t t e m e n t supé r i eu r à leur â g e réel (7 ,3 ans c. 6 ,2 ans ) , a lors q u e chez les en fan ts a y a n t passé le t e s t en angla is , il es t un peu p lus fa ib le (5 ,9 ans c. 6 ,2 ans) (données n o n p résen tées ) . À ce su je t , il f a u t m e n t i o n n e r q u e les n o r m e s d e la ve rs ion f rança ise d e l 'EVIP o n t é té é tab l ies à par t i r d ' un échan t i l l on rep résen ta t i f des e n f a n t s f r ancophones d u Canada. Or , le n i v e a u de f rança is des e n f a n t s québéco is pou r ra i t excéder ce lu i des f r a n c o p h o n e s hors Québec , ce qu i exp l iquera i t les résu l ta ts supér ieu rs o b t e n u s ici. De la m ê m e f a ç o n , il es t possib le q u e le n i veau d 'ang la is chez les a n g l o p h o n e s d u Québec , lesquels v i v e n t dans un mi l ieu m a j o r i t a i r e m e n t f r ancophone , so i t p lus fa ib le que ce lu i de la m o y e n n e des en fan ts canad iens ang lophones . Cela n ' e m p ê c h e pas de c o m p a r e r les en fan ts québéco is e n t r e eux : un e n f a n t o b t e n a n t u n fa ib le score à l 'EVIP es t un e n f a n t qu i p r é s e n t e r e l a t i v e m e n t p lus d e d i f f i cu l tés s u r le p lan d e l 'acquis i t ion d u vocabu la i re si o n le c o m p a r e a u x au t res e n f a n t s d e son â g e par lan t la m ê m e langue.

À par t i r des scores no rma l i sés , il es t possib le de conna î t re le n i veau d ' ap t i t udes des e n f a n t s d e m a t e r n e l l e à c o m p r e n d r e le vocabu la i re par rapport aux autres enfants du même âge et pariant la même langue. Pour l ' ensemb le des e n f a n t s a y a n t passé l ' une o u l 'au t re vers ion d u tes t , t ro is ca tégor ies s o n t ici d i s t inguées : les e n f a n t s p r é s e n t a n t u n re ta rd re la t i f , c e u x se s i t uan t d a n s la m o y e n n e e t ceux cons idérés c o m m e r e l a t i v e m e n t p lus avancés . Pour les beso ins de ce t t e é t u d e , nous a v o n s é tab l i q u e les en fan ts a y a n t un vocabu la i re mo ins é t e n d u s o n t ceux d o n t les résu l ta ts no rma l i sés à la ve rs ion f rança ise o u ang la ise d e l 'échel le s o n t in fé r ieurs à u n éca r t - t ype en dessous d e la m o y e n n e ; ces e n f a n t s p résen te ra i en t des compé tences ve rba les m o i n s é levées q u e leurs pairs. À l ' inverse, les e n f a n t s d o n t les résu l ta ts s o n t supér ieurs à un é c a r t - t y p e au-dessus d e la m o y e n n e se ra ien t cons idérés c o m m e r e l a t i v e m e n t p lus avancés sur ce p lan (Ross, Sco t t e t Kel ly , 1996) 7 . É tan t basés sur des seui ls a rb i t ra i res , les résu l ta ts ob tenus ne d o i v e n t pas ê t re ut i l isés à des f ins d iagnos t i ques ; il s 'ag i t d ' une m e s u r e re la t i ve ut i le a f in de d é t e r m i n e r les ca rac té r i s t iques des en fan ts p lus o u m o i n s avancés q u e la m o y e n n e des e n f a n t s de leur â g e s u r le p lan langag ier .

Encadré 1 L'Échelle de vocabulaire en images Peabody

(EVIP)

Pour mesurer les capacités d'apprentissage des enfants, on a administré indiv iduel lement aux enfants, en français ou en anglais, un test de vocabulaire une première fois alors qu' i ls éta ient âgés d'environ 3 ans, puis une seconde fois alors qu'i ls étaient âgés d'environ 6 ans.

La version française de l'échelle utilisée dans l'ÉLDEQ est une adaptat ion du Peabody Picture Vocabulary Test - Revised (PPVT - R) de Dunn et Dunn (1981) e t a été val idée par Dunn, Thér iaul t -Whalen f i t Dunn (1993). Ce test de compréhension de mots d 'une durée de 15 minutes peut être administ ré dès l 'âge de 3 ans et mesure la capacité de vocabulaire compris d'une personne. L'un des aspects intéressants de l'EVIP est qu'i l ne dépend pas des réponses orales ou écr i tes; il semble donc part icul ièrement appropr ié pour les personnes qui peuvent avoir de la di f f icul té à s 'exprimer verbalement , tels les enfants qui on t des t roubles du langage (Dunn et Dunn, 1981). L 'administrat ion de ce tes t se fait indiv iduel lement, à l 'aide d 'un manuel comprenant les images à identif ier. Au cours du test , l ' intervieweuse dit un mo t e t mon t re à l 'enfant une page comprenant quat re dessins au trait. L 'enfant do i t alors pointer en direct ion de l i m a g e qui correspond au mot lu par l ' intervieweuse. L'échelle complète compor te des images d 'entraînement suivis par 170 autres classés par ordre croissant de dif f iculté. Le point de dépar t du test dépend de l 'âge de l 'enfant.

L'EVIP aff iche une corrélat ion d 'envi ron 0,70 avec le quot ient intel lectuel d'après l'échelle d' intel l igence de Wechsler pour les enfants (Dunn et Dunn, 1997). Même s'il ne vise qu 'un domaine de capacité l inguist ique et cognit ive, ce tes t peut donner une bonne idée des résultats scolaires qu'obt iendra l 'enfant dans l'avenir (Wil l iams et Wang, 1997),

Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006 - Page 2

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C o m m e o n p e u t le vo i r à la f i gu re 1, se lon les c r i tè res r e tenus , e n v i r o n 16 % des e n f a n t s de m a t e r n e l l e s o n t inc lus dans le g r o u p e des e n f a n t s p r é s e n t a n t u n re ta rd re la t i f s u r le p lan d u vocabu la i r e p a r r a p p o r t a u x a u t r e s e n f a n t s d e leur âge . Q u a n t à la p r o p o r t i o n d ' e n f a n t s p o u v a n t ê t r e cons idérés c o m m e r e l a t i v e m e n t p l us avancés su r ce p lan , e l le se s i t ue à 15 % . Ces e n f a n t s a u r a i e n t un vocabu la i r e p lus r i che (i l leur es t p lus fac i le d ' i den t i f i e r l i m a g e assoc iée au m o t p r é s e n t é v e r b a l e m e n t ) , ce qu i c o n s t i t u e un b o n i nd i ca teu r d e s a p t i t u d e s u l té r ieures à l i re e t à a p p r e n d r e ( G o u v e r n e m e n t d u C a n a d a , 2 0 0 2 ) .

Garçons et filles ne se distingueraient pas sur le plan du développement du vocabulaire à la fin de la maternelle.

Des t r a v a u x a n t é r i e u r s sou l i gnen t l ' ex is tence de d i f f é r e n c e s s ign i f ica t ives se lon le sexe e n c e qu i a t ra i t à la c o m p r é h e n s i o n d u v o c a b u l a i r e à l 'âge p résco la i re ( G o u v e r n e m e n t du Canada , 2 0 0 2 ; Neill e t au t res , 2 0 0 5 ) . Se lon la p r é s e n t e ana l yse , garçons e t f i l les ne se d i s t i ngue ra ien t pas s i g n i f i c a t i v e m e n t su r ce p lan à la f i n d e la m a t e r n e l l e : e n v i r o n 15 % d e s p r e m i e r s e t 1 6 % d e s secondes a f f i che ra i en t un r e t a r d re la t i f t e l q u e n o u s l ' avons dé f in i , avec des m o y e n n e s no rma l i sées se s i t u a n t à 114 ,5 e t 1 1 4 , 1 r e s p e c t i v e m e n t ( d o n n é e s n o n p résen tées ) .

F igure 1 Répartition des enfants selon leur niveau d'aptitude à comprendre le vocabulaire à la fin de la maternelle1,

Québec, 2004

15,6 %

Moyenne (é - t ) : 114,3 (15,9) 69 ,2 %

i Retard relati f • Dans la moyenne ! Niveau p!us avancé

1. Basé sur les scores normalisés tenant comp te de S'âge. Source : Ins t i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

La n o t i o n de m a t u r i t é scola i re o u d e p r é p a r a t i o n à l 'école f a i t r é f é r e n c e à un ' .ensemb le d 'hab i le tés cogn i t i ves , a f fec t i ves e t soc ia les q u e l ' en fan t possède à son e n t r é e à l 'école e t qu i le r e n d e n t p lus o u m o i n s p r é p a r é à la v ie sco la i re (Janus e t O f f o r d , 2 0 0 0 ; R i m m -K a u f m a n e t P lan ta , 2000 ; vo i r e n c a d r é 2) . Dans que l l e m e s u r e l ' é t e n d u e d u v o c a b u l a i r e compr i s est -e l le assoc iée à d 'au t res aspec ts d u d é v e l o p p e m e n t des e n f a n t s p o u v a n t i n f l uence r leurs capac i tés d ' a p p r e n d r e ?

'Encadré 2 Les cinq domaines de la préparation à l'école selon

l ' Instrument de mesure du développement de la petite enfance (Early Development Instrument- EDI)

La santé physique e t le b ien-être Les compétences sociales La matu r i té af fect ive Le langage e t les apt i tudes cognit ives Les capacités de communica t ion e t les connaissances générales

Sources : Janus et Of fo rd , 2000; www.dsc.gc.ca/fr/pip/ds/CPE200S/cDe apercu.shtml

Pour a p p o r t e r des é l é m e n t s de r é p o n s e à ce t te ques t i on , le n i veau d 'acqu is i t i on d u v o c a b u l a i r e des e n f a n t s de m a t e r n e l l e a é t é m is en re la t i on a v e c d i ve rs aspec ts d e leur d é v e l o p p e m e n t éva lués par leurs p a r e n t s , te l l eu r é t a t de s a n t é géné ra l ( p o u r u n e desc r ip t i on des va r iab les p résen tées dans ce fasc icu le , vo i r le t a b l e a u A . l en a n n e x e ) . Les d o n n é e s révè len t q u e les capac i tés langag iè res des e n f a n t s n e s o n t pas i n d é p e n d a n t e s de leur é t a t d e san té , pu i sque les e n f a n t s a y a n t un é t a t d e san té pe rçu c o m m e é t a n t mo ins q u e t rès b o n , p l u t ô t qu ' exce l l en t o u t r ès b o n à a u m o i n s un des vo l e t s a n n u e l s d e l ' enquê te s o n t p r o p o r t i o n n e l l e m e n t p lus n o m b r e u x à p r é s e n t e r u n r e t a r d re la t i f su r le p lan d u vocabu la i r e ( 2 5 % c. 1 1 % ) . Les e n f a n t s p lus t i m i d e s o u m a n i f e s t a n t u n n i veau p lus é levé d ' a n x i é t é lorsqu ' i ls s o n t séparés de leurs p a r e n t s o u des pe rsonnes auxque l l es i ls s o n t a t t a c h é s au ra ien t aussi un d é v e l o p p e m e n t l angag ie r p lus l im i té pa r r a p p o r t aux au t res e n f a n t s de l eu r â g e ( f i g u r e 2 e t t a b l e a u A . 2 ) . O n ne peu t t ou te fo i s é tab l i r u n e re la t i on s imp le e n t r e ces aspec ts d u d é v e l o p p e m e n t de l ' en fan t e t les c o m p é t e n c e s langag iè res , il es t en e f f e t poss ib le q u ' u n e par t ie des d i f f i cu l tés p lus g r a n d e s des e n f a n t s anx ieux o u t i m i d e s à passer le t e s t ne so i t pas d ' o r d r e l angag ie r mais t i e n n e au fa i t q u e l 'EVIP es t a d m i n i s t r é e p a r u n e p e r s o n n e p e u o u pas c o n n u e d e l ' en fan t . Par c o n t r e , les d o n n é e s ne p e r m e t t e n t pas d e déce le r de l iens s ign i f i ca t i f s au r e g a r d d 'au t res aspects éva lués te l s q u e le re t ra i t soc ia l , IT i ype rac t i v i t é - i na t ten t i on , les t r oub les é m o t i f s , l ' anx ié té géné ra le , les c o m p o r t e m e n t s agress i fs , les t r oub les d e l ' oppos i t i on o u la v i c t im isa t i on . Le n i veau d e c o m p é t e n c e s langag iè res des e n f a n t s de m a t e r n e l l e ne s ' avè re pas n o n p lus lié a u fa i t d ' avo i r p lus o u m o i n s h â t e d 'a l le r à l 'éco le, se lon la déc la ra t i on des p a r e n t s { d o n n é e s n o n p résen tées ) .

Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006 - Page 3

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Figure 2 Proportion d'enfants présentant un retard relatif dans

l'acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle1 selon l'état de santé perçu, le niveau d'anxiété de séparation

et le niveau de timidité, Québec, 1998-2004

Santé perçue moins que t rès bonne à au

mo ins un vo le t

Niveau p lus é levé d 'anx ié té de sépara t ion

Niveau plus é levé de t im id i té

2 4 , 6

1 0 , 5

3 0 , 1 *

I

10 20 3 0 4 0 %

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l'âge. * Coefficient de variation entre 15 % et 25 % ; interpréter avec

prudence. Source : Inst i tut de la statistique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

Les enfants apprenant pCus d'une Cangue performent moins Sien à C'E%/I<F

I l es t impo r tan t de soul igner d 'abord q u e 80 % des en fan ts de materne l le visés par la présente analyse v iva ien t dans un m é n a g e où la pr incipale langue par lée par les parents éta i t le f rançais, 1 1 % v iva ien t dans un m é n a g e où les pr incipales langues parlées é ta ien t l 'anglais seu lemen t ou le f rançais e t l 'anglais seu lement , tand is q u e 9 % env i ron des en fan ts appar tena ien t à u n m é n a g e o ù les parents par la ient au mo ins une langue au t re que le f rançais o u l 'anglais à la ma ison (données non présentées) .

Les données de l'ÉLDEQ révè len t que les en fan ts apprenan t une langue au t re q u e cel le de l 'évaluat ion d o n t ils o n t fa i t l 'ob jet , so i t à la ma ison, soi t à l 'école (par exemple , sur la base de la par t ic ipat ion à un p r o g r a m m e d ' immers ion l inguist ique en f rançais, pour ceux ayan t passé la vers ion anglaise8 ) , son t n e t t e m e n t plus suscept ib les de présenter un re ta rd relat i f sur le p lan d u vocabu la i re : c 'est le cas d 'env i ron 34 % d 'en t re eux , compara t i vemen t à 1 1 % des aut res enfants ( f igure 3 et tab leau A.3) . Plus préc isément , si on examine la

s i tua t ion des en fan ts ayan t passé le tes t en f rançais , on observe q u e 59 % des en fan ts v i van t dans u n e fami l le o ù l'on par le au mo ins une langue au t re que le f rançais o u l 'anglais à la maison accusera ient un re ta rd re la t i f sur le plan d u vocabula i re compr is en f rançais, te l q u e nous l 'avons déf in i , a lors que c 'est le cas d e 21 % des en fan ts v i van t dans une fami l le ang lophone ou

Les enfants exposés à plus d'une langue ont un niveau de vocabulaire relativement moins avancé.

F

bi l ingue ( f rançais e t angla is) . Par compara ison, cet te s i tuat ion concerne 11 % des enfants appa r t enan t à une fami l le où l 'on par le u n i q u e m e n t le f rançais (données non présentées) 9 . C la i rement , il f audra i t con t inuer à su ivre les en fan ts mul t i l ingues dans leur parcours scolai re af in d e dé te rm ine r si les re tards enregis t rés à la f i n d e la materne l le se ma in t i ennen t ou ne son t a t t r îbuab les qu 'à des d i f f icu l tés passagères. En e f fe t , cer ta ines é tudes su r le déve loppemen t langagier d 'en fan ts exposés à p lusieurs langues la issent c ro i re que l 'évaluat ion d u vocabu la i re dans seu lemen t l 'une de ces langues pour ra i t condu i re à u n e sous-est imat ion du lexique to ta l de ces en fan ts . Le lexique to ta l comprendra i t le vocabula i re cumu la t i f dans tou tes les langues auxquel les les en fan ts son t exposés (Oller e t Pearson, 2002) . Ainsi, il n 'est pas faci le de dé te rm ine r dans quel le mesu re les retards dans l 'acquis i t ion du vocabula i re chez les en fan t s exposés à une au t re langue son t ind icateurs ou non d 'un re ta rd langagier général . Tou te fo is , c o m m e ces en fan ts seron t pour la p lupar t exposés à la langue dom inan te à l 'école, il est possib le que le vocabula i re plus res t re in t dans la langue d 'ense ignement 1 0 const i tue un r isque pour la réuss i te scolaire, e t ce, ma lg ré leurs compétences mul t i l ingues.

Les aptitudes des enfants à comprendre h vocafndaire varient selon k mifieu socioêconomique

- i - _r

De nombreuses recherches menées au Canada e t ai l leurs dans le m o n d e révè lent que les en fan ts issus de mi l ieux défavor isés ob t i ennen t de moins bons résu l ta ts que les aut res q u a n t à divers aspects d e leur déve loppemen t , en part icul ier en ce qu i concerne le déve loppemen t cogni t i f e t le rendemen t scolaire (Hodd ino t t , Le thbr idge et Phipps, 2002 ; Ross e t Roberts, 1999; pour une revue des é tudes amér ica ines e t br i tann iques, voir Brun iaux e t Galt ier, 2003) .

Au regard d u n iveau de scolar i té de la mère, les données de la f igure 3 révè lent que les en fan ts d o n t la m è r e n'a pas comp lé té d 'é tudes postsecondai res son t p lus suscept ibles d e présenter un re ta rd de déve loppemen t au chap i t re de l 'acquis i t ion du vocabu la i re que ceux d o n t la mère dét ient un d ip lôme d 'é tudes postsecondai res n o n un ivers i ta i re , e t ces dern iers son t eux -m ê m e s moins favor isés q u e ceux d o n t la m è r e a comp lé té des é tudes univers i ta i res. Dans la m ê m e fou lée, alors que seu lement 8 % des en fan ts n 'ayant j a m a i s vécu dans un m é n a g e à fa ib le revenu p résen ten t un re tard relat i f sur le p lan des ap t i tudes langagières, ce t te s i tua t ion concerne env i ron un en fan t sur qua t re (27 % ) o u plus ayan t vécu dans un m é n a g e à fa ib le revenu à un m o m e n t o u l 'autre depuis la na i ssance " . Ainsi, au regard des capacités langagières, les en fan ts de mi l ieux soc ioéconomiques défavor isés sera ient re la t i vement mo ins b ien préparés pour c o m m e n c e r l 'école.

Les enfants de m i l i e u x socio-économiques moins favorisés sont désavantagés sur le plan de leurs compétences langagières.

Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006 - Page 4

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Figure 3 Proportion d'enfants présentant un retard relatif dans

l'acquisition du vocabulaire à la fin de [a maternelle1 selon certaines caractéristiques sociodémographiques,

Québec, 1998-2004

Expos i t ion à u n e au t re

l angue q u e ce l le d e l 'EVIP

Sco lar i té d e la mère 2

3 3 , 7 *

S i tua t ion d e f" A u c u n e fa ib le revenu

depu i s la 1 T rans i t o i r e na issance [ p e r s i s t a n t e

10 20 3 0 4 0 %

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l'âge. 2. DES Diplôme d'études secondaires

DEPS Diplôme d'études postsecondaires (non universitaire) DU Diplôme universitaire

* Coeff icient de variat ion entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence.

* * Coeff icient de variat ion supérieur à 25 % ; est imat ion imprécise fourn ie à t i t re indicatif seulement.

Source : Ins t i tu t de la statist ique du Québec, ÉLDEQ1998-2010.

Compétences langagières à (afin de ùt maternelle et activités de stimulation durant (a période préscolaire

Les d o n n é e s de la f i gu re 4 e t d u tab leau A . 4 révè len t q u e les capac i tés langag ières s 'avèren t é t r o i t e m e n t associées au n i veau de s t i m u l a t i o n d ispon ib le à l ' en fan t dans son e n v i r o n n e m e n t fami l ia l : les e n f a n t s d a v a n t a g e s t imu lés sur le p lan d u vocabu la i re dès le bas â g e s o n t p r o p o r t i o n n e l l e m e n t mo ins n o m b r e u x à p résen te r u n re ta rd re la t i f sur ce p lan à la f i n d e la ma te rne l l e . C'est le cas, pa r e x e m p l e , des e n f a n t s v i v a n t avec une m è r e p résen tan t des capac i tés verba les e t émo t i onne l l es p lus é levées, a lors qu ' i l s é ta i en t t o u t - p e t i t s

( 1 V2 an) 1 2 . Les e n f a n t s à qu i les parents o u un adu l t e d e la ma i son o n t c o m m e n c é à fa i re la lec tu re de f açon hab i t ue l l e vers l 'âge d e 3 V i ans o u a v a n t a ins i q u e ceux à qu i o n a fa i t la lecture 1 3

sur u n e base q u o t i d i e n n e dans l 'année p récédan t l 'en t rée à l 'école s o n t aussi m o i n s suscept ib les d e p résen te r u n re ta rd re la t i f à la ma te rne l l e . Le n o m b r e de l ivres à la ma i son -

Les capacités langagières des enfants de maternelle sont étroitement associées au niveau de stimulation, en particulier aux activités de lecture.

i nd i ca teu r é t r o i t e m e n t lié a u n iveau d e r e v e n u d u m é n a g e - es t auss i assoc ié p o s i t i v e m e n t a u x ap t i t udes des e n f a n t s à c o m p r e n d r e le vocabu la i re .

F igure 4 Proportion d'enfants présentant un retard relatif dans

l'acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle1 selon les capacités verbales e t émotionnelles de la mère et les

habitudes de lecture avant l'entrée à la maternelle, Québec, 1998-2004

Capac i tés verba les e t

émo t i onne l l es de la mère 2

D é b u t d e la lec ture à

l 'en fan t a v a n t 3 Vz ans

Fréquence d e la lec ture

fa i te à l 'en fan t

N o m b r e d e l ivres p o u r

en fan ts à la ma ison

S, 6**

3 1 , 6 *

Q u o t i d i e n n e

H e b d o .

M e n s . / o c c .

4 0 o u moins

, Plus d e 4 0

10 20 3 0 4 0 %

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l'âge. 2. Alors que l 'enfant est âgé d 'environ 1 V i an. * Coeff icient de var iat ion entre 15 % et 25 % ; interpréter avec

prudence. * * Coeff icient de variat ion supérieur à 25 % ; est imat ion imprécise

fournie à titre indicati f seu lemen t Source : Ins t i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

Du cô té des m o d e s d 'accuei l présco la i re , il ressor t q u e les e n f a n t s a y a n t f r é q u e n t é r é g u l i è r e m e n t u n mi l ieu de ga rde à chacun des vo le ts de l ' enquê te ( i nc l uan t la g a r d e à la ma i son ) à par t i r d e l 'âge d e 2 V i ans j u s q u ' à l 'année p r é c é d a n t leur e n t r é e à la ma te rne l l e , de m ê m e q u e ceux a y a n t par t i c ipé régu l i è remen t à des act iv i tés éduca t i ves ve rs l 'âge d e 3 Vï ans, te l un j a r d i n d ' en fan ts ou une p r é m a t e r n e l l e , é t a i e n t m o i n s suscept ib les q u e les au t res de p résen te r un re ta rd re la t i f à la ma te rne l l e ( f i gu re 5 e t t ab leau A .5 ) . Par con t re , les d o n n é e s ne p e r m e t t e n t pas de dé tec te r d e

Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006 - Page 5

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d i f f é rences s ign i f i ca t ives se lon la f r é q u e n t a t i o n o u n o n d ' u n e ma te rne l l e 4 ans o u se lon le pr inc ipa l m o d e de ga rde dans l ' année p r é c é d a n t l ' en t rée à la ma te rne l l e , so i t la g a r d e au domic i l e , e n m i l i eu fami l i a l o u en garder ie , p r ivée o u non (données n o n p résen tées ; vo i r aussi Capuano e t au t res , 2 0 0 1 ) .

Figure 5 Proportion d'enfants présentant un retard relatif dans

l'acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle1 selon la fréquentation de milieux de garde et éducatifs sur une base

habituelle, Québec, 2000-2004

F r é q u e n t a t i o n d ' u n mi l ieu d e g a r d e d e 2 1 / 2 ans à 5 ans2

Par t ic ipa t ion à des ac t iv i tés

éduca t i ves vers l 'âge de 3 V i ans

0 10 20 3 0 4 0 %

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l 'âge. 2. À chacun des volets de l 'enquête de 2000 à 2003. * Coeff icient de var iat ion ent re 15 % et 25 % ; interpréter avec

prudence. * * Coeff ic ient de variat ion supér ieur à 25 % ; est imat ion imprécise

fourn ie à t i t re indicati f seulement, Source : Ins t i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

Le niveau de développement du vocabulaire des enfants tend à se maintenir dans le temps

C o m m e le vocabu la i r e compr i s des e n f a n t s a aussi é té éva lué vers l 'âge de 3 V i ans, il es t poss ib le de d é t e r m i n e r dans que l le m e s u r e le r e n d e m e n t re la t i f des e n f a n t s se ma in t i en t d a n s le t emps . Pour ce la , une m e s u r e langag iè re s e m b l a b l e à cel le déc r i t e p r é c é d e m m e n t p o u r les en fan ts de ma te rne l l e a é té c o n s t r u i t e à par t i r des résu l ta ts ob tenus à l 'EVIP à 3 V i ans. Selon le c r i t è re p r é c é d e m m e n t é tab l i , 16 % des e n f a n t s de 3 V i ans p résen te ra ien t u n re ta rd re lat i f s u r le p lan d u vocabu la i r e compr i s ( u n é c a r t - t y p e sous la m o y e n n e ) pa r r a p p o r t a u x a u t r e s e n f a n t s de leur âge , t a n d i s q u e 18 % sera ien t r e l a t i v e m e n t p lus avancés q u e leurs pa i rs ( d o n n é e s non p résen tées) . Si o n c o m p a r e les pro f i l s des en fan ts à l 'âge d e 3 V i ans e t de 6 ans, o n n o t e qu ' env i r on 17 % des e n f a n t s v o n t conna î t re u n e a m é l i o r a t i o n de leur s i t ua t i on re la t ive , e t qu ' une p r o p o r t i o n s e m b l a b l e de ceux-c i v o n t se classer à u n n iveau in fé r ieur . C'est d o n c d i re q u ' e n v i r o n deux en fan ts sur t ro is (66 % ) v o n t occupe r la m ê m e pos i t ion re la t ive par r appo r t a u x au t res en fan ts d e leur âge ( t ab l eau l ) 1 4 .

T a b l e a u 1 Évolution du niveau d'aptitude à comprendre le vocabulaire

entre l'âge de 3 Vi ans et la fin de la maternelle1, Québec, 2001, 2004

% Amélioration de la position relative

Reta rd m o y e n o u a v a n c é M o y e n —• a v a n c é

Même position relative Reta rd —> re ta rd M o y e n m o y e n Avancé - * avancé

Baisse de la position relative M o y e n - » re ta rd Avancé m o y e n o u re ta rd

17,3 9 ,5 7 ,8

66,1

7 , 7 * 5 1 , 6 6,8

16,6 6,6*

10,0

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l 'âge. * Coefficient de variat ion ent re 15 % et 25 % ; interpréter avec

prudence, Note : Le taux de non-réponse pour cette analyse est supérieur à 5 % ;

les enfants pour lesquels les données sont manquantes sont plus souvent des enfants v ivant dans un ménage au sein duquel une langue autre que le français ou l'anglais est parlée, Comme cet te caractérist ique n'est pas signif icat ivement associée à l 'évolut ion de la posit ion relative des enfants, le r isque de biais est faible.

Source : Ins t i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

En fa i t , p a r m i les e n f a n t s p o u v a n t ê t r e cons idérés c o m m e p r é s e n t a n t u n re ta rd re la t i f à l 'EVIP à 3 V i ans , e n v i r o n 4 5 % a f f i chen t enco re , t ro is ans p lus ta rd , u n re ta rd c o m p a r a t i v e m e n t aux e n f a n t s d e leur â g e (so i t 7 , 7 % / (7 ,7 % + 9 ,5 % ) ; v o i r tab leau 1). Ces résu l ta ts v o n t dans le sens de ceux d e Hodd ino t t , Le thb r i dge e t Phipps ( 2 0 0 2 ) , lesquels o n t obse rvé q u e 39 % des en fan ts canad iens qu i on t o b t e n u d e fa ib les scores à l 'EVIP à l 'âge d e 4 o u 5 ans a f f i c h e n t q u a t r e ans p lus t a r d des scores e n lec tu re les s i t uan t d a n s les dern ie rs 20 % . A u to ta l , 8 % de l ' ensemb le des e n f a n t s a f f i che ra ien t u n re ta rd pers is tan t pa r r appo r t a u x a u t r e s e n f a n t s ( tab leau 1) . Les m o u v e m e n t s des e n f a n t s d ' u n e ca tégor ie à l 'aut re en t r e l 'âge de 3 1/2 ans e t la f in de la ma te rne l l e ne s ' avè ren t pas associés d e f açon s ign i f i ca t ive aux carac té r is t iques soc ioéconomiques d u m é n a g e (n i veau d 'éduca t ion d e la m è r e et n i veau d e r e v e n u depu is la na issance) non p lus q u ' a u x langues par lées à la ma i son par les pa ren ts , à la l angue d ' e n s e i g n e m e n t des e n f a n t s o u e n c o r e à la l angue d e passa t ion d u t e s t de vocabu la i r e ( d o n n é e s n o n p résen tées ) . Cer ta ines tendances se dess inen t n é a n m o i n s . Ains i , b ien q u e ces résu l ta ts ne so ien t pas s igni f icat i fs a u seui l d e 0 ,05 , c o m p a r a t i v e m e n t aux garçons , les f i l les a u r a i e n t p lus s o u v e n t t e n d a n c e à conna î t re u n e baisse de leur pos i t ion re la t ive par r appo r t a u x au t res e n f a n t s en t r e l 'âge de 3 V i ans e t la f i n de la ma te rne l l e ( p = 0 ,09 ; d o n n é e s non p résen tées) . Cela t i en t peu t -ê t r e a u f a i t q u ' a u m o m e n t d e l ' en t rée à l 'école les d i f fé rences se lon le sexe observées chez les e n f a n t s p lus j e u n e s t e n d e n t à d ispara î t re , les ga rçons r a t t r a p a n t les f i l les1 5 . À l ' inverse, les en fan ts à qu i u n adu l t e de la ma ison a f a i t la lec tu re s u r u n e base q u o t i d i e n n e o u h e b d o m a d a i r e dans l 'année p r é c é d a n t l 'ent rée à la m a t e r n e l l e

Parmi les enfants ayant des habiletés langagières plus faibles vers l'âge de 3 V i ans, environ 45 % présentent encore un retard comparativement aux enfants de leur âge à la fin de la maternelle.

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a u r a i e n t p lus t e n d a n c e à conna î t re u n e amé l i o ra t i on de leur pos i t ion re la t i ve en t r e l 'âge d e 3 V i ans e t la f i n de la ma te rne l l e ( p = 0 ,06 ; d o n n é e s non p résen tées) .

Plus ieurs carac té r is t iques examinées p r é c é d e m m e n t s 'avè ren t associées à l 'acqu is i t ion d u vocabu la i re . Tou te fo i s , ce r ta ines d ' en t re e l les s o n t in ter re l iées, d e so r te qu ' i l es t d i f f ic i le de d é m ê l e r leur e f f e t p rop re . En t re au t res choses, on p e u t se d e m a n d e r si le l ien obse rvé en t r e les ac t iv i tés de s t imu la t i on en bas âge e t les ap t i t udes des enfants , à c o m p r e n d r e le vocabu la i re à la f i n de la ma te rne l l e pers is te lo rsque l 'on t i en t c o m p t e d u mi l ieu s o c i o é c o n o m i q u e d a n s lequel g r a n d i t l ' en fan t , e t v i ce versa.

A f in d e m i e u x cerner les fac teurs associés à l 'acqu is i t ion d u vocabu la i re compr i s , une ana lyse d e régress ion log is t ique p e r m e t t a n t d e p rend re e n c o m p t e s i m u l t a n é m e n t d i f f é ren tes ca rac té r i s t iques de l ' en fan t e t de sa fami l l e a é té réal isée.

C o n t r a i r e m e n t aux analyses p récéden tes basées s u r les scores norma l i sés , on ut i l ise ici les scores b ru ts à l 'EVIP, lesquels ne t i e n n e n t pas c o m p t e de l 'âge des en fan ts . Cela p e r m e t de vé r i f i e r l ' e f fe t d e l 'âge des en fan ts sur leurs ap t i t udes à c o m p r e n d r e le vocabu la i re à la f i n d e la materne l le . En e f f e t , d a n s le s y s t è m e scola i re, les e n f a n t s n 'on t pas tous le m ê m e âge, e t il es t in té ressan t de d é t e r m i n e r si les pe r fo rmances , au se in d ' un m ê m e n iveau scola i re, v a r i e n t selon l 'âge, u n e fois pr ises e n c o m p t e les carac té r is t iques l ingu is t iques e t l 'o r ig ine socia le n o t a m m e n t ( B r u n n e r , 2003 ; J e a n t h e a u e t Murâ t , 1998) .

C o n c r è t e m e n t , o n cherche à' dé te rm ine r , pa rm i u n e n s e m b l e d e carac té r i s t iques , cel les qu i son t le p lus f o r t e m e n t associées à un re ta rd re la t i f dans l 'acquis i t ion d u vocabu la i re chez les e n f a n t s à la fin de la mate rne l le . Aux f ins de ce t t e ana lyse , o n t é t é dé f in is c o m m e p r é s e n t a n t un re ta rd re lat i f les e n f a n t s se s i t uan t d a n s le qu in t i l e in fé r ieur dé l 'échel le d e l 'EVIP de la ve rs ion f rança ise ou angla ise. Ce seui l , aussi ut i l isé dans d 'au t res t r a v a u x ( H o d d i n o t t , Le thb r i dge e t Ph ipps, 2 0 0 2 ) , es t un peu mo ins res t r ic t i f q u e celui é tab l i p o u r les analyses précédentes .

O u t r e l 'âge d e l 'en fan t , les carac tér is t iques soc ioéconomiques e t le fa i t d 'ê t re exposé à u n e au t re langue, d iverses var iab les re la t ives à l 'en fan t , à sa m è r e o u a u m é n a g e auque l il a p p a r t i e n t o n t é té cons idérées sur la base des analyses bivar iées1 6 . En ra ison d e s o n i m p o r t a n c e , le sexe a é té conservé dans l 'analyse i n d é p e n d a m m e n t d é s o n n iveau d e s ign i f icat ion, n o t a m m e n t a f in de vér i f ie r s' i l n ' y a u r a i t pas u n e f fe t d ' i n te rac t ion en t r e le sexe d e l 'en fan t e t d 'au t res ca rac té r i s t iques a u rega rd de l 'acquis i t ion d u vocabu la i re .

O n t r o u v e a u tab leau 2 les carac tér is t iques associées au n iveau de vocabu la i re , une fois l ' ensemble des var iab les cons idérées . C o m m e o n p e u t le vo i r , l 'âge pèse sur les c o m p é t e n c e s langag ières des e n f a n t s d e ma te rne l l e , les en fan ts p lus âgés é t a n t a v a n t a g é s c o m m e e n t é m o i g n e leur p robab i l i t é m o i n d r e ( r a p p o r t d e c o t e i n fé r i eu r à 1) de se Situer d a n s le qu in t i le in fér ieur d e l 'échel le de vocabu la i re 1 7 . À

Les enfants de maternelle plus âgés sont avantagés sur le plan de leurs habiletés langagières.

l ' inverse, les e n f a n t s exposés à u n e au t re l angue dans leur f oye r o u à l 'école s o n t p lus suscept ib les d 'a f f i cher une p e r f o r m a n c e m o i n d r e q u e les au t res ; c 'est le cas e n par t icu l ie r des e n f a n t s d o n t les pa ren ts pa r l en t u n e l angue a u t r e q u e le f rança is ou l 'anglais à la ma ison. En ce qu i a t ra i t a u r evenu , o n no te qu 'à carac té r is t iques éga les , les e n f a n t s a y a n t c o n n u u n e s i tua t ion de fa ib le revenu t rans i t o i r e d u r a n t la pé r i ode préscola i re s o n t p lus suscept ib les d e se s i tuer dans le qu in t i le i n fé r i eu r d e l 'échel le EVIP à la f i n de la m a t e r n e l l e que ceux d o n t la fam i l l e a v é c u au -dessus d u seui l d e fa ib le r e v e n u depu is leur na issance. Par c o n t r e , c o n t r a i r e m e n t a u x a t ten tes , les e n f a n t s ayan t c o n n u une s i tua t ion d e fa ib le revenu pe rs i s tan te p l u t ô t q u e t rans i to i re n e se d i s t i n g u e n t pas des en fan ts d e fami l les m i e u x nant ies . L 'e f fe t ne t d u fa ib le r e v e n u t rans i to i re sur le n i v e a u d 'acqu is i t i on d u vocabu la i re re f lé te ra i t p e u t - ê t r e des var iab les n o n mesurées , te l le n i veau de st ress assoc ié à des c h a n g e m e n t s impo r t an t s d a n s la s i tua t ion é c o n o m i q u e , p e n d a n t les p rem iè res années de v ie de l 'en fant .

C o m m e o n p e u t le vo i r au tab leau 2 , les cond i t i ons d e na issance e t l 'é ta t d e san té géné ra l d e l ' en fan t s ' avè ren t aussi é t r o i t e m e n t associés au n i v e a u d 'ap t i t udes des e n f a n t s à c o m p r e n d r e le vocabu la i re : c o m p a r a t i v e m e n t a u x aut res en fan t s , ceux nés avec un fa ib ie po ids ( m o i n s d e 2 5 0 0 g ) de m ê m e q u e c e u x d o n t la san té n 'é ta i t pas exce l len te o u t r è s b o n n e à au m o i n s un des vo le t s annue ls d e l ' enquê te ( 1 9 9 8 à 2 0 0 4 ) son t r e l a t i v e m e n t mo ins avancés que leurs pa i rs sur ce p lan. Les j e u n e s en fan ts g rand issan t dans u n e fami l l e p résen tan t un n iveau d e f o n c t i o n n e m e n t p lus fa ib le , c 'es t -à -d i r e dans une fami l le o ù le n iveau d ' e n t e n t e a ins i que la c o m m u n i c a t i o n s o n t mo ins favo rab les , ressor ten t auss i c o m m e é t a n t désavan tagés . Sou l ignons q u e , m ê m e lorsque l 'on t i en t c o m p t e des a u t r e s f a c t e u r s liés à l 'acquis i t ion d u vocabu la i re , le n i veau d e sco la r i té d e la m è r e ressor t c o m m e é t a n t associé aux capac i tés langag ières des en fan ts : c o m p a r a t i v e m e n t a u x e n f a n t s d o n t la m è r e d é t i e n t u n d i p l ô m e d 'é tudes seconda i res , ceux d o n t la m è r e possède un d i p l ô m e d 'é tudes un ivers i ta i res son t m o i n s suscept ib les de p résen te r u n re ta rd re la t i f sur le p lan du vocabu la i re . Les e n f a n t s à qu i les pa ren t s o n t c o m m e n c é à fa i re la lec ture d e f açon hab i tue l le a v a n t l 'âge de 3 V i ans resso r ten t aussi c o m m e é t a n t mo ins enc l ins à se t r o u v e r p a r m i ceux a f f i chan t les pe r f o rmances les p lus fa ib les.

Ces dern ie rs résu l ta ts s o n t s o u v e n t i n te rp ré tés c o m m e le re f le t d ' u n e me i l l eu re s t imu la t i on langag iè re de la pa r t des pa ren ts m i e u x scolar isés e t d e ceux qu i f o n t la lec ture à leurs e n f a n t s (Ho f f , 2003 ) . T o u t e f o i s , c o m m e les d i f f i cu l tés langagières s o n t connues pour avo i r u n e o r ig ine e n pa r t i e géné t i que , il est aussi poss ib le q u e dans cer ta ins cas, la sco la r i té p lus fa ib le d e la mè re , le m a n q u e de s t imu la t i on pa r la lec tu re à la ma i son et le r e ta rd langag ie r re la t i f de l ' en fan t so ien t en pa r t i e a t t r i buab les au fa i t q u e pa ren ts e t e n f a n t s p a r t a g e n t , pa r vo ie héréd i ta i re , u n e vu lné rab i l i t é c o m m u n e à l 'égard d u d é v e l o p p e m e n t langag ier e t des ap t i t udes scola i res (D ionne , 2 0 0 5 ) .

Enf in , sou l i gnons q u ' a u c u n e in te rac t i on n 'a é té déce lée en t r e le sexe de l ' en fan t e t les carac té r is t iques associées aux capac i tés langag ières ( d o n n é e s non p résen tées) .

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T a b l e a u 2 Principales caractéristiques associées à l'obtention d'un faible score à l'EVIP (quintile inférieur) chez les enfants de

maternelle, modèle de régression logistique (scores bruts), Québec, 1998-2004 1

Rappor t de In te rva l l e d e co tes con f iance ( 9 5 % )

Sexe de l'enfant Garçon 1,00 Fille 1 ,18 (0 ,78 - 1 ,78)

Âge de l'enfant ( e n con t i nu ) 0 , 3 2 ( 0 , 1 4 - 0 , 7 0 ) 1 1

Exposition à une autre langue que celle de l'EVIP Non 1,00 Français o u angla is 1 ,96 ( 1 , 07 - 3 , 5 9 ) t

Au mo ins u n e au t re langue q u e le f rança is o u l 'anglais 8 , 0 1 ( 3 , 76 - 17 ,06 ) m

Situation de faible revenu depuis la naissance Aucune 1,00 Trans i to i re 2 , 1 8 (1 ,35 - 3 , 5 0 ) n

Pers is tante 1 ,36 ( 0 , 6 1 - 3 , 0 2 ) Niveau de scolarité de la mère

Sans d i p l ô m e d 'é tudes seconda i res 1 ,06 ( 0 , 57 - 1 ,96) Diplôme d'études secondaires 1,00 Dip lôme d ' é tudes pos tseconda i res ( n o n un ivers i ta i re ) 0 ,63 (0 ,37 - 1 ,08) t D i p l ô m e un ivers i ta i re 0 , 3 4 (0 ,17 - 0 , 6 8 ) n

Faible poids à la naissance (mo ins de 2 500 g ) Oui 3 , 5 8 (1 ,57 - 8 , 1 8 ) n

Non 1,00

Santé de l'enfant perçue moins que très bonne à au moins un volet Oui 1 ,87 ( 1 , 2 0 - 2 , 9 0 ) n

Non 1,00

Début de la lecture à l'enfant avant 3 Vz ans Oui 0 , 4 4 (0 ,25 - 0 , 7 7 ) n

Non 1,00

Faible fonctionnement familial à au moins un volet ( 1 9 9 8 , 1 9 9 9 o u 2 0 0 4 ) Ou i 1 ,59 ( 1 , 06 - 2 , 3 9 ) f

Autres 1,00

L La catégorie de référence est inscrite en ital ique. Les rapports de cotes sont signi f icat ivement d i f férents de 1 au seuil de : : 0,10; t : 0 , 0 5 ; f t : 0,01; f f f : 0,001.

Note : Le taux de non-réponse partiel le de ce modèle est supérieur à 5 % ; les enfants pour lesquels les données sont manquantes sont moins susceptibles de vivre dans une famil le biparentale intacte. Comme on ne t rouve aucune interact ion signif icative entre le type de famil le et les autres variables du modèle, on peut penser que le risque de biais est faible.

Source : Ins t i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

Que retenir de ces résultats?

Les données p résen tées d a n s ce fasc icu le la issent e n t e n d r e q u e l 'appren t issage d u vocabu la i re f rança is o u angla is cons t i t ue u n déf i s u p p l é m e n t a i r e p o u r les e n f a n t s de la m a t e r n e l l e exposés à u n e au t re langue. C o m p a r a t i v e m e n t aux e n f a n t s un i l ingues , ceux d o n t les pa ren ts pa r len t une l angue au t re q u e le f rança is o u l 'angla is à la ma i son e t , dans u n e m o i n d r e mesure , les e n f a n t s g rand i ssan t dans

u n e n v i r o n n e m e n t b i l i ngue ( f rança is e t ang la is ) resso r ten t c o m m e é t a n t p lus suscept ib les de se t r o u v e r pa rm i ceux a f f i c h a n t les résu l ta ts les p lus fa ib les. I l sera i t in té ressant d e su iv re les en fan ts mu l t i l i ngues a f i n de vo i r c o m m e n t évo lue leur app ren t i ssage d u vocabu la i re d u r a n t les p rem iè res a n n é e s scolai res.

Le mi l ieu soc ioéconom ique dans lequel l ' en fan t a g rand i ressor t aussi c o m m e é t a n t é t r o i t e m e n t associé aux c o m p é t e n c e s langag ières des en fan t s ; les e n f a n t s d e la mate rne l le issus de mi l i eux soc ioéconomiques p lus favor isés resso r ten t , on l'a v u , c o m m e é t a n t avan tagés à ce chap i t re , m ê m e lo rsqu 'on t i en t c o m p t e des au t res carac té r is t iques d u mi l ieu fami l ia l . À cet égard , les e n f a n t s p lus âgés se ra ien t aussi d a v a n t a g e p rê ts à a f f r o n t e r les déf is scola i res; à

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Universe, les e n f a n t s d e fa ib le po ids à la na issance e t en m o i n s b o n n e san té d u r a n t leurs p remiè res années de v i e ie se ra ien t m o i n s .

Au-de là d e ce t e n s e m b l e de carac tér is t iques , l 'analyse a pe rm is de fa i re ressor t i r le l ien pos i t i f en t r e le n i veau d ' ap t i t udes à c o m p r e n d r e le vocabu la i re e t ce r ta ines carac té r is t iques d u mi l ieu fami l ia l , en par t icu l ie r les mei l leurs résul ta ts des e n f a n t s à qu i les pa ren ts o n t c o m m e n c é à f a i r e la lec tu re b ien a v a n t l ' en t rée à la ma te rne l l e , so i t a v a n t l 'âge de 3 V2 ans . Par con t re , l 'analyse n 'a pas p e r m i s d e déce ler d e l ien s ign i f ica t i f en t r e la f r é q u e n t a t i o n p résco la i re e t le d é v e l o p p e m e n t l angag ie r des en fan ts , au-de là d e l 'o r ig ine soc ia le e t des au t res carac té r is t iques cons idérées (vo i r aussi Gagné , 2 0 0 3 ; Le febvre e t Mer r igan , 1998) . Cela pou r ra i t t en i r au f a i t q u e l 'EVIP es t une m e s u r e d e l ' é tendue d u vocabu la i re , qu i s 'acqu ie r t d a v a n t a g e dans un con tex te i n fo rme l d 'échanges en t re e n f a n t s e t e n t r e adu l tes e t e n f a n t s q u e dans un c o n t e x t e f o r m e l de f r é q u e n t a t i o n p résco la i re (Capuano e t au t res , 2001 ) . Tou te fo i s , m e n t i o n n o n s q u e la p r é s e n t e ana lyse ne rend pas c o m p t e d e la qua l i té des serv ices d e g a r d e , n o n p lus que de la d u r é e o u d e l ' in tens i té de la f r é q u e n t a t i o n d e p r o g r a m m e s préscola i res, reconnues c o m m e é t a n t associées au d é v e l o p p e m e n t cogn i t i f des j e u n e s en fan ts , spéc ia l emen t en mi l ieu dé favo r i sé (Me lhu ish , 2 0 0 1 ; Peisner-Feinberg e t au t res , 2001 ) .

I l i m p o r t e de m e n t i o n n e r ici que n o u s avons fa i t le cho i x d e m e t t r e en év idence cer ta ins fac teurs associés au re ta rd re la t i f d a n s l 'acquis i t ion d u vocabu la i re p l u t ô t q u e ceux qu i f o n t e n so r te que [es en fan ts s o n t p lus avancés su r ce p lan. Or , une ana lyse exp lo ra to i re révèle q u e la par t i c ipa t ion de l 'en fant à des ac t iv i tés éduca t i ves en bas â g e (3 V2 ans ) p e r m e t de d i s t i ngue r les en fan ts r e l a t i vemen t p lus avancés q u e les au t res sur le p lan langag ier . M ê m e e n t e n a n t c o m p t e des carac té r is t iques soc ioéconomiques d u m é n a g e , les e n f a n t s a y a n t par t i c ipé à d e tel les ac t iv i tés se ra ien t p lus suscept ib les q u e les au t res de p résen te r un d é v e l o p p e m e n t avancé, so i t à se s i tuer dans le qu in t i le supér ieur d e l 'échel le d e vocabu la i r e à la f in de la ma te rne l l e . Le n o m b r e d e l ivres p o u r e n f a n t s à la ma i son de m ê m e que la f r é q u e n c e d e la lec ture fa i te par u n adu l t e d u m é n a g e

dans l ' année p récédan t l ' en t rée à la mate rne l le a u r a i e n t é g a l e m e n t un e f f e t d is t inc t , au -de là d e ce lu i associé à l 'âge, à l 'expos i t ion à une au t re l angue e t aux carac té r is t iques soc ioéconomiques d u m é n a g e ( d o n n é e s n o n p résen tées ) . Cela suggè re q u e t o u t en v isant à amé l io re r les cond i t i ons de naissance, des act iv i tés de s t imu la t i on p récoce te l les q u e les ac t iv i tés d 'éve i l à la lec ture dans les m i l i eux d 'accuei l p résco la i re , par e x e m p l e , pou r ra i en t cons t i t ue r des avenues in té ressantes si l 'on souha i te q u ' u n plus g r a n d n o m b r e d 'en fan ts a r r i ven t m i e u x p réparés à l 'école.

Des i n te r ven t i ons réal isées d e f açon p récoce aup rès des e n f a n t s p r é s e n t a n t des c o m p é t e n c e s langag ières p lus l im i tées s ' avè ren t d ' a u t a n t p lus pe r t i nen tes qu 'à l ' exemple d 'au t res recherches la p résen te ana lyse révè le que le r e n d e m e n t des e n f a n t s à l 'EVIP t e n d à se m a i n t e n i r d a n s le t emps . Selon Hodd ino t t , Le thb r idge e t Phipps ( 2 0 0 2 ) , ce m a i n t i e n d u r e n d e m e n t a u f i l d u t e m p s pers is te ra i t m ê m e lo rsque l ' on cons idè re les carac té r is t iques d e l 'en fan t , des pa ren ts e t d u m é n a g e . Plus enco re , leur ana lyse révè le q u e p lus ieurs carac té r is t iques de la m è r e e t d u m é n a g e au ra ien t peu d ' inc idence su r le r e n d e m e n t u l té r ieu r des en fan ts à l 'EVIP au-de là de cel le qu 'e l les o n t dé jà s u r les résu l ta ts o b t e n u s à u n p lus j e u n e âge , ce q u e n o u s n 'avons pas vér i f ié ici.

Le n iveau d 'acqu is i t i on d u vocabu la i re ne rep résen te q u ' u n e c o m p o s a n t e de la p répa ra t i on à l 'école. Les en fan ts cons idérés c o m m e é t a n t en re ta rd à ce t égard n ' ép rouven t pas nécessa i r emen t u n p r o b l è m e i m p o r t a n t d e m a t u r i t é sco la i re , mais ils p e u v e n t ê t r e cons idérés c o m m e des e n f a n t s po ten t i e l l emen t à r i sque. L'ÉLDEQ dev ra i t p e r m e t t r e d e su iv re ces en fan ts , a u mo ins j u s q u ' à la f in d e leurs é tudes p r ima i res , e t , ce fa isan t , de ce rne r les carac té r is t iques fami l ia les , soc ia les e t scola i res c o n t r i b u a n t à p lacer cer ta ins d 'en t re eux su r une t r a j ec to i r e de d é v e l o p p e m e n t p lus favo rab le . I l sera aussi possib le de m e t t r e ce t te m e s u r e e n re la t ion avec d 'au t res face t tes d u d é v e l o p p e m e n t e t des habi le tés l iées à l 'apprent issage, a insi qu 'avec l 'éva lua t ion d e l ' en fan t fa i te pa r l ' ense ignan t à par t i r de la ma te rne l l e .

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Tab leau A . 1 Précisions concernant les caractéristiques de l'enfant, de la mère et du ménage présentées dans le fascicule

Caractéristique Volets Description

Langues apprises par l'enfant à Ea maison ou à l'école

Deux var iab les cons t ru i tes à par t i r des pr inc ipa les langues par lées à la ma i son par les paren ts , de la l angue d ' e n s e i g n e m e n t e t d e la pa r t i c i pa t i on à u n p r o g r a m m e d ' i m m e r s i o n l i ngu is t ique en f rança is , 2 ca tégor ies :

Expos i t ion à une au t re l angue que " E n f a n t s n o n e x p o s é s à u n e a u t r e l a n 9 u e <<ue c e l l e d e

cel le de l 'EVIP • En fan ts exposés à une a u t r e l angue q u e cel le d e l 'EVIP. 3 ca tégor ies : • En fan ts non exposés à une a u t r e l angue q u e cel le d e l 'EVIP; • En fan ts exposés à une au t re l angue ( f rança is o u ang la is ) ; • En fan ts exposés à une au t re l angue q u e le f rança is o u l 'anglais.

Développement et compétences sociales et affectives de l'enfant

Poids à la na issance 1998 Faible po ids à la na issance ( < 2 500 g) .

San té d e l ' en fan t 1998 à 2 004 San té d e l ' en fan t pe rçue c o m m e mo ins q u e t r è s b o n n e ( b o n n e e t passab le) par la PCM à au mo ins u n des 7 p rem ie rs vo le ts d e l 'enquête .

Anx ié té d e sépara t ion , t im id i t é , agress iv i té phys ique , anx ié té géné ra le , t r o u b l e s émot i f s , re t ra i t soc ia l , oppos i t i on , v i c t im isa t ion , hype rac t i v i t é ou i na t ten t i on

2 0 0 4 Déci le supé r i eu r sur l 'échel le s tandard i sée ( d e 0 à 10) m e s u r a n t l 'un o u l 'aut re aspec t d u d é v e l o p p e m e n t d e l 'en fan t se lon la déc la ra t i on d e la PCM. Un sco re é levé i nd ique d a v a n t a g e d e s y m p t ô m e s .

F réquence à laque l le l 'en fan t a hâ te d 'a l ler à l 'école, se lon la PCM. 4 ca tégor ies :

Hâ te d 'a l ler à l 'école 2 0 0 4 • Presque j a m a i s ; • Parfois; • Souven t ; • Presque t o u j o u r s .

Caractéristiques socioéconomiques

4 ca tégor ies : • Sans d i p l ô m e d ' é tudes seconda i res ;

Sco lar i té de la m è r e o u c o n j o i n t e 2 0 0 4 • D ip lôme d ' é tudes seconda i res ; • D ip lôme d ' é tudes pos tseconda i res ( n o n un ive rs i ta i re ) ; • D ip lôme un ivers i ta i re .

3 ca tégor ies : • La ca tégor ie « a u c u n e » fa i t r é fé rence aux e n f a n t s a p p a r t e n a n t à

u n m é n a g e a y a n t t o u j o u r s v é c u au -dessus d u seui l d e fa ib le r e v e n u 1 ( u n e va leu r m a n q u a n t e accep tée ) ;

• La ca tégor ie « t rans i to i re » c o m p r e n d les e n f a n t s a p p a r t e n a n t à u n m é n a g e a y a n t vécu a u m o i n s un ép isode au -dessous d u seui l de fa ib le revenu e t au mo ins u n ép i sode au-dessus ;

• La ca tégor ie « pe rs i s tan te » r e g r o u p e les e n f a n t s a p p a r t e n a n t à un m é n a g e a y a n t t o u j o u r s v é c u au -dessous d u seui l d e fa ib le revenu ( u n e va leu r m a n q u a n t e accep tée ) .

1. Pour une déf ini t ion, voir la note 11 à la fin du fascicule.

Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006 - Page 10

1998 à 2001 , S i tua t ion de fa ib le revenu

2003 e t 2004

Page 11: C 'éL

T a b l e a u A. 1 (su i te )

Précisions concernant les caractéristiques de l'enfant, de la mère et du ménage présentées dans le fascicule

Activités de stimulation en milieu familial

Capac i tés verba les e t émo t i onne l l es d e la m è r e 1999

Quar t i l e supér ieu r su r l 'échel le s tanda rd i sée { d e 0 à 10 ) m e s u r a n t les capac i tés verba les e t émo t i onne l l es d e la m è r e o u c o n j o i n t e se lon Hn te rv ieweuse . Un sco re é levé i n d i q u e de mei l leures capac i tés ve rba les e t émot ionne l l es .

F réquence à laque l le u n adu l t e d u m é n a g e fa i t la lec tu re à l 'en fan t o u l 'écoute l i re.

F réquence de la lec ture 2003 3 ca tégor ies : • Quo t i d i enne ; • H e b d o m a d a i r e ; • Mensuel le o u occas ionne l le .

N o m b r e d e l ivres p o u r en fan ts 2003 Présence d e p lus d e 40 l ivres p o u r e n f a n t s d a n s la ma ison .

D é b u t de la lec ture à l 'en fan t 1998 à 2 0 0 1 Lec ture f a i t e de f a ç o n hab i t ue l l e à l ' en fan t pa r un adu l te d u m é n a g e a v a n t le vo le t 2 0 0 1 (env i r on 3 V i ans) .

F o n c t i o n n e m e n t fami l ia l 1998 , 1999 e t 2 0 0 4

Qu in t i l e supé r i eu r sur l 'échel le s tandard i sée (de 0 à 10) m e s u r a n t le f o n c t i o n n e m e n t fami l i a l à au m o i n s u n des vo le ts concernés ( a u c u n e va leu r m a n q u a n t e accep tée) . Un sco re é levé i nd ique un n iveau de f o n c t i o n n e m e n t fami l ia l p lus fa ib le .

Modes d'accueil préscolaire

Fréquen ta t i on d ' un mi l ieu d e ga rde 2 0 0 0 à 2003

F réquen ta t i on d ' un mi l ieu d e g a r d e d e f açon hab i tue l le à chacun des vo le ts concernés , p e u i m p o r t e le m o d e d e g a r d e - ga rde r i e p r i vée ou cen t re de la pe t i te en fance , serv ice de g a r d e en mi l ieu scola i re, au domic i l e de l ' en fan t o u chez q u e l q u ' u n d ' a u t r e ( u n e va leu r m a n q u a n t e accep tée) .

Principal m o d e d e g a r d e d e l ' en fan t lo rsque celu i -c i es t g a r d é d e façon hab i tue l le a u v o l e t conce rné (sans éga rd à la ga rde pr ivée o u pub l i que ) .

Pr incipal m o d e de g a r d e 2003 4 ca tégor ies : • Pas ga rdé hab i t ue l l emen t ; • A u domic i le d e l ' en fan t ; • En mi l ieu fami l i a l ( pa r u n e pe rsonne a p p a r e n t é e o u n o n ) ; » En garder ie o u au serv ice de g a r d e en mi l ieu scola i re.

Ac t iv i tés éduca t i ves 2 0 0 1 Par t ic ipat ion sur une base hab i tue l le à un p r o g r a m m e présco la i re o u à des act iv i tés éduca t i ves , te ls u n j a r d i n d ' en fan t , une p réma te rne l l e , u n g r o u p e d e j e u o u u n p r o g r a m m e m è r e - e n f a n t .

Materne l le 4 ans 2003 F réquen ta t ion de la m a t e r n e l l e 4 ans.

Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006 - Page 11

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T a b l e a u A .2 Répartition des enfants selon le niveau d'acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle1, l'état de santé perçu,

le niveau d'anxiété de séparation et le niveau de timidité, Québec, 1998-2004

Niveau d 'acqu is i t i on d u vocabu la i r e

Retard M o y e n Avancé Ensemble

Santé perçue moins que très bonne à au moins un volet

Oui N o n

Niveau plus élevé d'anxiété de séparation Oui N o n

Niveau plus élevé de timidité Oui N o n

2 4 , 6 10 ,5

3 0 , 1 * 14,0

2 5 , 3 * 14 ,4

65 ,0 7 1 , 8

64 .5 6 9 , 7

5 8 , 4 7 0 . 6

1 0 , 3 * 17 ,7

5 , 4 * * 16 ,4

1 6 , 4 * 15 ,0

36 ,3 < 0 , 0 0 0 1 63 ,7

10,4 89 ,6

11,6

8 8 , 4

< 0,01

< 0,01

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l 'âge (pour plus de détails, se référer au texte) . * Coeff icient de variat ion entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence. * * Coeff icient de variat ion supérieur à 25 % ; est imat ion imprécise fournie à t i t re indicati f seulement. Source : Ins t i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

T a b l e a u A .3 Répartition des enfants selon le niveau d'acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle1 et certaines

caractéristiques sociodémographiques, Québec, 1998-2004

Niveau d 'acqu is i t i on d u vocabu la i r e Retard M o y e n Avancé Ensemble P

% Exposition à une autre langue que celle de l'EVIP

Oui 3 3 , 7 * 6 0 , 0 6 , 3 * * 20 ,8 < 0 , 0 0 0 1 N o n 10 ,9 7 1 , 6 17,6 7 9 , 2

Scolarité de la mère Sans d i p l ô m e d 'é tudes seconda i res 2 0 , 9 * X X 15,8 < 0 , 0 0 0 1 D i p l ô m e d ' é tudes seconda i res 2 4 , 3 * 67, i 8 , 6 * 21 ,8 D i p l ô m e d ' é tudes pos tseconda i res ( n o n un ivers i ta i re ) 1 4 , 9 * 6 6 , 6 1 8 , 6 33 ,2 D i p l ô m e un ivers i ta i re 7 , 0 * * 7 0 , 7 22 ,3 29 ,2

Situation de faible revenu depuis la naissance A u c u n e 8 , 1 7 2 , 3 19 ,6 60 ,7 < 0 , 0 0 0 1 T rans i t o i r e 2 6 , 7 64 ,0 9 , 3 * 3 1 , 1

Pers is tan te 3 0 , 9 * * X x 8 , 3 *

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l'âge (pour plus de détails, se référer au texte) . * Coeff ic ient de var iat ion entre 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence. * * Coeff icient de variat ion supérieur à 25 % ; est imation imprécise fournie à t i t re indicati f seulement. x Données non publiées en raison d 'un r isque de divulgat ion. Source : Ins t i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

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Tab leau A . 4 Répartition des enfants selon le niveau d'acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle1, les capacités verbales

et émotionnelles de la mère e t les habitudes de lecture avant l'entrée à la maternelle, Québec, 1998-2004

Niveau d 'acqu is i t i on d u vocabu la i re Retard M o y e n Avancé Ensemble P

% Capacités verbales et émotionnelles de la mère, alors que l'enfant est âgé de 1 T/z an

Élevées 8 , 6 * * 7 0 , 8 2 0 , 7 19,2 < 0 ,05 Au t res 17 ,9 6 8 , 0 1 4 , 1 71 ,7

< 0 ,05

Non - réponse 12,5 * * 75 ,5 12 ,0 * * 9 , 1 Début de la lecture à l'enfant avant 3 Vi ans

Oui 14 ,2 6 9 , 7 16 ,1 91 ,9 < 0 , 0 0 1 Non 3 1 , 6 * X X 8 , 2

Fréquence de la lecture faite à l'enfant par un adulte du ménage (volet 2003)

Quo t i d i enne 11,5 * * 6 4 , 9 2 3 , 6 29 ,2 < 0 , 0 0 1 H e b d o m a d a i r e 17,6 6 9 , 1 13,3 5 3 , 6

< 0 , 0 0 1

Mensue l le o u occas ionne l le 1 5 , 9 * 7 7 , 3 6,8 * * 17 ,2 Nombre de livres pour enfants à la maison ( vo le t 2 0 0 3 )

4 0 o u mo ins 22 ,9 66 ,8 10,3 4 0 , 9 < 0 , 0 0 0 1 Plus d e 4 0 1 0 , 4 * 7 1 , 0 18 ,6 5 9 , 1

< 0 , 0 0 0 1

1, Basé sur les scores normalisés tenant compte de l 'âge (pour plus de détails, se référer au texte) . * Coeff icient de variation ent re 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence. * * Coeff icient de variation supérieur à 25 % ; est imat ion imprécise fournie à t i t re indicati f seulement. x Données non publiées en raison d 'un risque de divulgat ion. Source : Ins t i tu t de la stat ist ique d u Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

Tab leau A .5 Répartition des enfants selon le niveau d'acquisition du vocabulaire à la fin de la maternelle1 et la fréquentation de

milieux de garde et éducatifs sur une base habituelle, Québec, 2000-2004

Niveau d 'acqu is i t ion d u vocabu la i re Retard M o y e n Avancé Ensemble P

% Fréquentation d'un milieu de garde à chacun des volets de l'enquête entre l'âge de 2 1 A ans et 5 ans

Oui 1 1 , 9 * 6 9 , 6 18,5 4 5 , 4 < 0 ,05 N o n 18,8 6 9 , 0 12 ,2 5 4 , 6

Participation à des activités éducatives vers l'âge de 3 Vu ans

Oui 5 , 4 * * 71 ,8 22 ,7 14,0 < 0 , 0 0 1 Non 17 ,4 6 8 , 8 13,8 8 6 , 0

1. Basé sur les scores normalisés tenant compte de l'âge (pour plus de détails, se référer au texte). * Coefficient de variation ent re 15 % et 25 % ; interpréter avec prudence. * * Coeff icient de variat ion supérieur à 25 % ; est imat ion imprécise fournie à t i t re indicati f seulement. Source : Inst i tu t de la stat ist ique du Québec, ÉLDEQ 1998-2010.

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Notes

1. Hélène Desrasiers e t Amél ie Ducharme sont respect ivement chargée de pro je t e t agente de recherche à l ' Inst i tu t de la stat ist ique du Québec,

2. Toutes les données présentées dans ce fascicule sont pondérées et , de ce fa i t , on t fa i t l 'objet d 'a justements afin de permet t re la général isat ion des résultats à la populat ion visée. De plus, les est imat ions on t é té produi tes en tenant compte du pian de sondage complexe de l 'enquête. À moins d 'une ment ion explicite, tou tes les di f férences présentées dans le tex te sont s tat is t iquement signif icatives au seuil de 0,05.

3. En plus des enfants n'ayant pas passé la même version de l'EVIP aux deux temps de mesure ou pour lesquels l ' information n'est pas disponible (n = 56), sont exclus du domaine d'étude un faible pourcentage d 'enfants qu i étaient sur le point de compléter leur première année ou ne f réquenta ient pas l'école ou pour lesquels l ' in format ion sur le niveau scolaire n 'éta i t pas disponible (n = 29). Quelques enfants on t aussi été exclus en raison de la présence de problèmes chroniques de développement (aut isme, etc.). L'échanti l lon retenu aux f ins des analyses compte 1 077 enfants.

4. Pour la quasi- total i té d 'entre eux (97 % ) , cet te langue était aussi la langue d 'enseignement à la maternel le.

5. L 'a justement est fa i t par groupe d'âge de 2 mois. 6. Soit l 'âge moyen des enfants ayant un tel score dans la populat ion

de référence ayant servi à la normalisat ion. 7. Comme les normes EVIP sont d i f férentes selon la langue de

passation du test, le calcul de la moyenne et de l 'écart- type en t ient compte , c'est-à-dire qu'ils on t é té calculés séparément selon la version de l'EVIP (française ou anglaise) passée par l 'enfant, Une variable commune à l 'ensemble des enfants a ensuite été créée afin d ' ident i f ier les enfants présentant un retard relatif, dans la moyenne ou plus avancés que leurs pairs.

8. Selon l'ÉLDEQ, 3 1 % des enfants ayant passé la version anglaise de l'EVIP part icipaient à un p rogramme d' immersion en français.

9. Comme la plupart des enfants ayant répondu à la version anglaise du tes t v ivaient dans un ménage anglophone, il n'est pas possible de faire une analyse dist incte selon les langues parlées à la maison pour les enfants ayant passé cette version du test,

10. Rappelons que 97 % des enfants de la populat ion visée on t été évalués dans la langue d'enseignement.

11. Pour chacun des volets de l 'enquête, le niveau de revenu du ménage est établ i à part i r des seuils de faible revenu avant impôt définis par Stat ist ique Canada. Ces seuils correspondent au niveau de revenu à part ir duquel un ménage consacre en moyenne à l 'a l imentat ion, aux vêtements e t au logement une part de son revenu avant impôt supér ieure de 20 % à celle consacrée par un ménage moyen comptant le même nombre de personnes et v ivant dans une collectivité de tail le comparable.

12. I l s'agit ici du niveau de verbal isation de la mère pendant la visite, te l qu'i l est évalué par l ' intervieweuse, à part ir d 'énoncés inclus dans l ' Inventaire du mil ieu famil ial - une version abrégée et adaptée du Home Observation for Measurement of the Environment Inventory (Caldwell e t Bradley, 1984). Cette échelle cont ient d i f férentes questions mesurant la qual i té de l 'échange verbal ent re la mère et son enfant . Le HOME est largement util isé pour le dépistage des mil ieux à risque et est reconnu pour êt re associé à divers tests de déve loppement cognit i f (Baharudin e t Luster, 1998; Guo e t Mullan Harris, 2000) .

13. Plus précisément, cet indicateur est dérivé de la quest ion suivante : « Présentement, à quelle f réquence vous ou tou t autre adul te d e la maison fa i t la lecture à haute voix à vot re enfant ou l 'écoute lire? ».

14. Le coeff ic ient de corrélat ion entre les scores normalisés aux deux t emps de mesure est de 0,44.

15. L'analyse révèle en e f fe t que vers l'âge de 3 V2 ans, les filles sont beaucoup plus susceptibles que les garçons de présenter un déve loppement avancé (20 % c. 13 % ; données non présentées), alors que ce n'est plus le cas vers la f in de la maternel le.

16. Le choix des variables repose sur des t ravaux ayant porté sur l 'acquisit ion du vocabulaire des jeunes enfants tou t en met tan t à prof i t les données prospectives recueill ies dans le cadre de l'ÉLDEQ depuis la naissance de l ' en fan t La p lupar t des t ravaux recensés sur le su jet on t é té menés aux États-Unis e t en Grande-Bretagne (pour une revue de la l i t térature, vo i r , par exemple, Bruniaux et Galt ier, 2003; Demo et Cox, 2000) ; d 'autres t ravaux sur le sujet on t également été réalisés au Canada, à part i r des données de VEnquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ) (Gagné, 2003; Lefebvre e t Merrigan, 1998; Ryan et Adams, 1998} ou de l'ÉLDEQ (Neill e t autres, 2005). Dans un premier temps, diverses variables on t été mises en relation avec les scores bruts obtenus à l'EVIP (quint i le infér ieur c. autres). Les variables signif icatives au seuil de 0,10 d'après les analyses bivariées on t été ensuite retenues dans l 'analyse mult ivariée. Plus de détai ls sur la démarche d'analyse et les variables retenues peuvent êt re obtenus en s'adressant aux auteures du présent fascicule.

17. I l est à noter que, comme le phénomène étudié n'est pas rare, il est recommandé d In te rp ré te r les rapports de cotes d 'une façon corrélat ionnel le, c 'est-à-dire en considérant seulement que la probabi l i té de présenter un faible score à l'EVIP est augmentée ou diminuée par un facteur donné, sans préciser l 'ampleur de l'« ef fe t » observé. Ainsi un rapport inférieur à 1 doit ê t re in terprété comme indiquant que les enfants sont moins susceptibles de se situer dans le quint i le (20 % ) inférieur de l 'échelle de l'EVIP par rappor t à la catégorie de référence, tandis qu 'une valeur supérieure à 1 révèle qu'i ls le sont davantage.

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Volume 4, Fascicule 1, Octobre 2006 - Page 15

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L'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1 9 9 8 - 2 0 1 0 ) es t sous la d i rec t i on d e :

Be r t rand Perron, c o o r d o n n â t e s Richard E. T r e m b l a y , d i rec teu r sc ien t i f i que

Ce fasc icu le ainsi que le c o n t e n u des rappo r t s d e l'Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEO 1 9 9 8 - 2 0 1 0 ) son t d ispon ib les su r le s i te W e b d e l 'ÉLDEO fwww. i esu i s i ese ra i . s t a t . qouv .ac . ca ) sous l 'ong le t « Publ icat ions » .

I l e s t auss i poss ib le de con tac te r le c o o r d o n n a t e u r a u 514 8 7 3 - 4 7 4 9 o u a u 1 8 7 7 6 7 7 - 2 0 8 7 (sans frais de l 'ex tér ieur d e Mon t réa l ) .

C i ta t ion s u g g é r é e : DESROSIERS, Hé lène , e t A m é l i e DUCHARME ( 2 0 0 6 ) . « C o m m e n c e r l 'école d u bon p ied. Facteurs associés à l 'acquis i t ion d u vocabu la i re à la f i n d e la ma te rne l l e » , d a n s : Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ 1 9 9 8 - 2 0 1 0 ) , Québec , I n s t i t u t de la s ta t i s t i que d u Québec , vo l . 4 , fasc icule 1.

Avec la co l labora t ion de M a x i m e Boucher e t Natha l ie Plante, D i rec t ion d e la mé thodo log i e , d e la d é m o g r a p h i e e t des e n q u ê t e s spécia les, I n s t i t u t de la s ta t i s t ique d u Québec .

Réviseure sc ient i f ique : Ginet te D ionne, École de psychologie, Univers i té Laval.

La vers ion anglaise de ce fascicule es t d isponib le sous le t i t re "S ta r t i ng schoo l on t he r igh t f o o t : Factors associated w i t h vocabu la ry acqu is i t i on a t t h e e n d o f k i nde rga r ten " , in Québec Longitudinal Study of Child Development (QLSCD 1998-2010) , vo l . 4 , Fascicle 1.

Les partenaires ou subventionnaires de l'ÉLDEQ 1998-2010 sont :

• le m in is tè re d e la San té e t des Services soc iaux d u Q u é b e c (MSSS) e t ses o rgan i smes af f i l iés le m in is tè re d e la Fami l le , des Aînés et de la Cond i t i on f é m i n i n e (MFACF)

• les I n s t i t u t s de reche rche e n san té d u Canada ( IRSC) le Consei l d e recherches en sciences h u m a i n e s d u Canada (CRSHC) le Fonds québéco is d e la recherche sur la soc ié té e t la cu l t u re (FQRSC)

• le Fonds québéco is d e la recherche sur la n a t u r e e t les t echno log ies (FQRNT) • le Fonds d e la r eche rche en san té d u Q u é b e c (FRSQ) • la Fonda t ion Lucie e t A n d r é Chagnon • la Fonda t ion Moison « le m in is tè re du D é v e l o p p e m e n t é c o n o m i q u e , d e l ' I n n o v a t i o n e t d e l 'Expor ta t ion (MDEIE) ,

Va lo r i sa t ion-Recherche Q u é b e c (VRQ) • Ressources huma ines e t d é v e l o p p e m e n t social Canada (RMDSC) • l ' I ns t i tu t canad ien de recherche avancée ( ICRA) • San té Canada • la Nat ional Science Founda t i on (NSF des É. -U. ) • le G roupe d e reche rche sur l ' i nadap ta t ion psychosoc ia le chez l ' en fan t (GRIP) (Un ivers i té de Mon t réa l ,

Un ivers i té Laval e t Un ivers i té McGil l)

© G o u v e r n e m e n t d u Q u é b e c

ÏSBN 2 - 5 5 0 - 4 8 0 7 3 - 2 (ve rs ion i m p r i m é e ) ISBN 2 - 5 5 0 - 4 8 0 7 4 - 0 (PDF)

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