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« Combien de temps, Seigneur, vais-je tappeler au secours, et tu nentends pas, crier contre la violence, et tu ne délivres pas ! Pourquoi mobliges-tu

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« Combien de temps, Seigneur, vais-je t’appeler au secours, et tu n’entends pas, crier contre la violence, et tu ne délivres pas ! Pourquoi m’obliges-tu à voir l’abomination, et restes-tu à regarder notre misère ? Devant moi, pillage et violence : dispute et discorde se déchaînent. »

(Lecture du Livre d’Habaquq : 1, 2-3)

Ce texte, d’une criante actualité, date pourtant sans doute du VII° siècle avant J.-C. Déjà le prophète criait vers Dieu, lui demandant de venir au secours de son peuple…

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Tout au long de la Bible, prophètes et psalmistes n’ont cessé de crier vers Dieu, l’implorant de voir la misère de son peuple et de venir le délivrer. Dieu est-il sourd ?

Mais il arrive aussi que l’on tienne Dieu pour responsable de tous les malheurs des hommes ! Dieu est-il notre bourreau ?

Il faudrait d’abord que nous admettions, une fois pour toutes, que Dieu ne veut pas intervenir dans le déroulement de notre vie, et nous laisse notre entière liberté. Nous ne sommes pas des pantins, mais des enfants libres.

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Est-ce à dire que nos prières de demandes ne servent à rien ? Mais ces prières sont l’expression de notre volonté, et donc il se plaît à les écouter, voire à les exaucer. Je crois que nous n’avons pas assez conscience de cette vérité fondamentale. Je suis persuadée que la vieille dame invalide qui, du fond de son fauteuil, égrène son chapelet, fait plus la paix que toutes les manifestations et toutes les protestations. Combien nous avons besoin des prières de nos Anciens !!!

Non, Dieu n’est pas sourd. Il écoute, il attend nos prières. Mais ce sont plutôt les conséquences de notre orgueil qui crient vers lui. Et notre orgueil, à nous les humains, n’a pas de limites… Il déferle sur le monde, balayant tout dans un cataclysme de douleurs et de morts.

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Essayez, essayez d’imaginer ce que serait notre monde s’il n’y avait pas l’orgueil ! Cet orgueil qui pousse chaque chef d’état à vouloir paraître plus, paraître mieux que le chef de l’état voisin. Chaque chef d’entreprise à vouloir que son affaire soit plus puissante que celle de son concurrent. D’ailleurs, le mot même « concurrent » n’existerait plus…

Le psalmiste disait déjà : « et supprime en moi l’orgueil, alors je serai pur, délivré d’un grand péché. »… Et c’est vrai : tout péché, si on l’analyse, revient à un péché d’orgueil. L’orgueil est le père direct de la jalousie.

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Mais attention ! Essayez maintenant d’imaginer votre propre vie sans orgueil. Il est là, en effet, en chacun de nous, d’autant plus puissant qu’on ne le voit pas. Ne nous leurrons pas ! En chacun de nous, l’ennemi a semé l’ivraie, alors que le père avait semé le bon grain ! Quand nous coupons la parole à un malade pour lui expliquer nos propres maladies, quand nous assénons à nos correspondants le récit par le menu de nos malheurs ou mésaventures, pour le plaisir d’être écoutés et plaints, pour lui démontrer que nous sommes plus malheureux que lui, quand nous détaillons complaisamment le bien que nous avons fait à telle personne, avec telle œuvre…

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Ce ne sont là que les manifestations d’un orgueil que nous ignorons nous-mêmes : nous serions bien vexés que l’on nous taxe de ce défaut ! Mais, dites-moi… être vexés, c’est quoi, sinon encore une manifestation d’orgueil ? Il est si facile, il est trop facile de voir la paille chez les autres. Cela nous permet de ne pas voir la poutre chez nous !

Bon gré, mal gré, il nous faut bien admettre que nous sommes, nous aussi, responsables de tout ce qui arrive. Directement ou indirectement. On ne peut lutter que contre ce que l’on connaît et que l’on admet. Dans le mal qui déferle sur le monde, nous ajoutons, souvent sans le savoir, notre goutte de fiel.

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Je regarde cette belle image enneigée de la page précédente, et je me dis qu’elle n’existerait pas si l’humble flocon de neige, si menu, n’existait pas…

Non, Dieu n’est pas notre bourreau. Nous sommes nous-mêmes nos propres bourreaux, et ceux de nos frères. « L’homme est un loup pour l’homme », dit l’adage, mais l’adage a tort, car les loups ne se dévorent pas entre eux, ils sont bien trop civilisés pour cela !

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Pour reprendre les termes mêmes de la prophétie d’Habaquq, « combien de temps » vais-je rester murée dans mon orgueil ?

Apprends-moi, Dieu notre Père, apprends-moi à me connaître vraiment. Au lieu de juger inutilement les autres, que j’essaie humblement de m’améliorer et de me rapprocher de ton amour. Que je ne me lasse pas de répéter la prière apprise dans mon enfance : « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rends mon cœur semblable au tien. »

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Alors, si nous nous y mettons tous, un arc-en-ciel commencera à se lever sur le monde.

« Combien de temps » allons-nous attendre pour commencer ?

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Images : Peintures de Mary Ann Vessy, trouvées sur le Net, apparemment libres de droit.

Texte : Jacky

Musique : « Bouquet » (je ne connais que le titre de ce morceau)

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la [email protected]://jackydubearn.over-blog.com/http://www.jackydubearn.fr/

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