Upload
others
View
4
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
1
Δίκτυο 41
MARS 2019
2
Christophe Schietse
Durant quelques jours, 9 élèves issus des établissements ma-
ristes de Toulouse, Marseille et Lagny, se sont rendus avec Ad-
joints en Pastorale et enseignants en Hongrie. Ce voyage a
permis de percevoir la réalité des œuvres maristes à Karçag
et à Esztergom, deux villages au sein desquels les frères et
laïcs maristes viennent en aide aux populations tziganes.
Voici un témoignage de Jorick qui donne sens à ce que
les jeunes ont vécu :
Jorick, 18 ans : « La première œuvre visité fut à Karcag,
où on a passé le plus de temps. Karcag est une jolie
petite ville où nous sommes restés pendant près de
trois jours pour participer à des activités dans une
école mariste. Ce fut très enrichissant de voir com-
ment se passe l’école dans d’autres pays. Nous
avons pu interagir avec les enfants, notamment en participant à un de leurs cours, en faisant des activités
avec eux ou en jouant au football ou même en participant à une boom, mais aussi pendant la dernière soi-
rée passée à Karcag où nous avons eu un repas avec des élèves plus âgés. Néanmoins, ce qui a été beau-
coup moins joli, ce fut la visite du quartier gitan, d’où viennent les élèves. C’est là que j’ai été confronté pour
la première fois à un tel degré de pauvreté qu’on a du mal à imaginer dans un continent comme l’Europe,
mais aussi à une communauté si fermée (à cause de toutes ces années de ségrégation). Il est vrai que,
même si ces personnes ne sont pas toutes innocentes dans l’affaire, comme le disait l’une des filles apparte-
nant à cette communauté à qui nous avons pu parler, cela donne une forte envie de s’impliquer réellement
dans une activité humanitaire n’importe où dans ce monde, pour contrer ces inégalités et ces conditions
inacceptables dans lesquels certaines personnes vivent.
La deuxième partie du voyage fut assez différente.
Nous sommes allés dans un établissement beaucoup
plus petit et qui avait une vocation un peu différente
de l’école mariste : il permettait aussi aux mamans
des enfants de laver leur linge sale, etc. De plus, le
"quartier gitan" d’Ezstergom était beaucoup plus petit,
mais les gens qui y habitaient se montraient beaucoup
plus accueillants et joyeux. La pauvreté du milieu dans
lequel ils vivaient m’a tout de même affecté malgré leur
attitude positive. Nous avons pu faire de belles ren-
contres, notamment avec des jeunes très motivés et im-
pliqués dans ce qu’ils faisaient. »
3
Il est de tradition que, dans toutes les œuvres maristes de la Province, aux alentours du 20 novem-
bre, date d’approbation par l’ONU de la déclaration des droits des enfants, des activités éducatives
sont menées pour promouvoir et diffuser la connaissance de leurs droits à tous les enfants.
Nous vous montrons un recueil de photos des activités réalisées en novembre dernier.
4
5
Le Forum provincial avance à un bon rythme. Nette-
ment participatif, il se développe grâce à l’initiative lo-
cale et à l’autogestion. Ainsi, durant les mois d’octobre
à décembre, plus de quarante #MaristCamp ont déjà eu
lieu parmi les communautés de Frères, les réseaux de
communautés, les Fraternités, les Groupes de Vie Ma-
riste, les écoles, les œuvres sociales et d’autres groupes
qui ont répondu à des appels ouverts.
L’objectif du #MaristCamp était d’identifier les pro-
blèmes que les participants jugent importants en ce qui
concerne l’avenir de la vie et de la mission maristes, d’établir des conver-
sations à leur sujet et d’apprendre ensemble. Jusqu’à présent, les thèmes
ayant émergé avec plus de force sont, entre autres : l’avenir des commu-
nautés maristes, la transmission du charisme, les visages maristes d’au-
jourd’hui et l’articulation des laïcs, l’avenir des œuvres éducatives, la mis-
sion chez les jeunes, la présence dans les périphéries ou la spiritualité.
Pendant les mois de janvier et février, il y aura encore des #MaristCamp
qui se dérouleront parallèlement aux #Ateliers, la deuxième expérience
proposée dans le Forum, entre les mois de janvier et avril.
Les #Ateliers sont des espaces d’expérience permettant d’aborder des
thèmes tels que ceux que nous venons de mentionner. Ils aident à connec-
ter avec les appels du XXIIe Chapitre général et à faire émerger des intui-
tions sur l’avenir de la vie et de la mission maristes.
Sur le site Web du Forum, vous trouverez la liste des #Ateliers proposés et
auxquels vous pourrez participer
Enfin, du 13 au 16 mai, aura lieu à Notre-Dame de l'Hermitage une réunion
représentative de la réalité mariste provinciale à laquelle vous pourrez
participer sur invitation. Dans cette rencontre seront rassemblés les fruits
des expériences précédentes, ainsi que la vision du but que nous voulons
atteindre en 2025, date du bicentenaire de la construction de la maison de
l'Hermitage par Marcellin et les premiers Frères.
Nous vous invitons à continuer à participer au Forum, à faire entendre
votre voix et à écouter les autres.
Vous pouvez suivre toute l’actualité du Forum sur le site Web
www.maristes.eu/forum
Pep Buetas
6
Dans notre vie, nous vivons
des réalités différentes. Celles-ci répondent normalement aux différentes étapes de l’évolution
de notre croissance, tant sur le plan physique, intellectuel que spirituel. Avec cette formation, on cherche à
vivre une expérience pouvant renforcer l’intériorité, la spiritualité de l’adulte et sa projection dans son en-
vironnement professionnel. Depuis 5 ans déjà, le programme « Mission d’évangélisation mariste » est pro-
posé à nos éducateurs au niveau provincial comme une étape de l’itinéraire de formation mariste.
Cette année, 21 éducateurs de nos centres éducatifs ont commencé cette formation. La première phase
s’est déroulée du 19 au 23 novembre 2018 au monastère des Avellanes.
Une des caractéristiques, au début, est la capacité d’interagir avec les participants, puisque nous venons
des différents pays de la province L’Hermitage et que nous ne parlons pas toujours la même langue. Nous
avons donc des personnes qui nous accompagnent pour faciliter la traduction et le travail.
A vrai dire, une bonne ambiance s’est créée entre les participants au fil des jours et, à la fin de la semaine,
tous se connaissaient un peu plus.
Au cours de cette première semaine de formation, on présente une vision sociologique de la société occi-
dentale et son influence sur les personnes. Cela nous amène à travailler à partir de clés théologiques pour
aborder la mission évangélisatrice en tant que Maristes dans les milieux éducatifs qui sont les nôtres.
Cette formation se compose de trois étapes. A l’heure actuelle, nous avons terminé la première. La secon-
de est réalisée au cours du deuxième trimestre dans le
pays d’origine des participants, et la troisième, du 11
au 15 mars 2019 à l’Hermitage.
Nous pourrons certainement découvrir, expérimenter
et intérioriser le charisme de Marcellin dans les lieux
mêmes où il a vécu avec les premiers Frères.
F. Manel Martín
7
Henri adolescent catalan, campagnard timide et bé-
gayant, s’engage dans la voie mariste : une formation
religieuse et professionnelle rapide, l’indispensable
pour vivre en communauté et enseigner en primaire.
Une santé fragile une alimentation insuffisante entraî-
nent qu’à 20 ans il se retrouve avec une tuberculose
dans un sanatorium, occasion de voir au-delà des murs
de sa communauté d’autres façons d’envisager la vie et
la foi.
Avec un sens aigu du devoir, il prépare le baccalauréat
et une licence de philosophie tout en étant surveillant
ou enseignant. La vocation missionnaire l’attire mais rien
ne lui est proposé dans cette voie. A 39 ans alors qu’il a
abandonné tout rêve de partir en mission, ses supérieurs
lui demandent d’aller diriger notre collège St Bonaven-
ture.
Les défis sont nombreux : se mettre à l’étude de l’arabe
littéraire et dialectal, diriger un collège avec une très
courte expérience dans ce domaine et surtout avec une
clientèle non plus française depuis l’indépendance mais
algérienne et musulmane. Avec le comité des parents il éla-
bore le projet éducatif de l’établissement. En disciple de
Marcellin Champagnat, il anime une communauté éducative
inspirée par les valeurs évangéliques dans un contexte iné-
dit. Au bout de 6 ans, les écoles catholiques sont nationali-
sées, les religieux/ses engagés dans l’enseignement rentrent en France. Le cardinal Duval encourage les
religieux à ne pas déserter le champ de l’enseignement. Henri, avec l’appui du Frère Supérieur Général, va
rester seul.
Ayant accepté de rentrer dans l’enseignement public, il est envoyé comme professeur de mathématiques
dans une petite ville de l’Atlas. Vie rude, solitaire, de nombreuses coupures de courant… ; il faut aller à
deux kilomètres se ravitailler en eau potable ; des élèves peu motivés, pas de communauté chrétienne sur
place.
En France, pas mal de confrères ne comprennent pas un tel engagement. Pour Henri c’est Nazareth, la foi
vécue dans les gestes quotidiens en profonde solidarité avec un peuple qui souffre mais un peuple croyant.
Lecture de la Bible et du Coran, temps de profondes amitiés avec quelques musulmans avides d’échanger
sur la spiritualité.
F. Henri Vignau
8
Un confrère venant du Pérou le rejoint. Mais les contrats d’enseignement renouvelés chaque année, ne
sont plus reconduits en 1988.
L’archevêque d’Alger, Mgr Tessier, propose la bibliothèque de la rue Ben Cheb à Alger dans le quartier po-
pulaire de la Casba. Henri se lance avec passion dans ce nouveau projet (autrefois assuré par les Père
Blancs) au service de la jeunesse défavorisée. La maison, ancienne demeure mauresque, a un réel cachet,
mais elle est en assez piteux état. Notre frère va en faire un cadre agréable, beau, propice au travail. Il
achète des livres et en fait venir de France, mais se rend compte qu’il faut surtout pour ce millier de ly-
céens et lycéennes inscrits, des livres en arabe qu’il faut relier. La maison a aussi un modeste service social
tenu par un laïc volontaire français. Des religieuses viennent également donner du temps pour le service
de la bibliothèque. Les filles de la Casba, constamment chargées chez elles de tâches ménagères, peuvent
enfin trouver du silence, des ouvrages, de l’aide dans un cadre spacieux mettant en honneur leur culture.
Notre Frère, très en lien avec les communautés religieuses dans la ville et les environs et très ouvert à la foi
et à la pratique musulmanes, approfondit sa spiritualité mariale : come Marie, être à l’écoute de la parole
de Dieu et des besoins des personnes qu’il côtoie, disponible pour répondre aux besoins des voisins et spé-
cialement des jeunes, se laisser interpeller par le sens de la prière et de l’hospitalité du peuple algérien
dans un contexte de paupérisation et de violence croissante. C’est en début d’après-midi, le 8 mai 1994,
alors que quelques dizaines de lycéens
et lycéennes du quartier répartis dans
les diverses salles travaillent personnel-
lement ou s’entraident deux par deux,
que deux terroristes du G.I.A surgissent
par la rentrée des étudiants et abattent à
bout portant Frère Henri et Sœur Paule-
Hélène.
« C’est mon engagement mariste qui m’a
permis, malgré mes limites, de m’insérer
harmonieusement en milieu musulman, et
ma vie dans ce milieu, à son tour, m’a réali-
sé plus profondément en tant que chrétien
mariste. Dieu soit loué ! »
« Ces jeunes vivent la violence partout, dans
la rue comme chez eux. Il faut qu’ils fassent
ici l’expérience de la paix possible qu’ils por-
tent en eux. »
« Dans nos relations quotidiennes, prenons ouvertement le parti de l’amour, du pardon, de la communion,
contre la haine, la vengeance, la violence. »
F. Henri Vignau
9
Jésus a toujours invité ceux qui marchaient à ses côtés
à se réveiller, et c’est dans cet éveil que le Réseau
de Solidarité L’Hermitage a été créé il y a un an.
Fort de cette réflexion, le Conseil de Mission de
L’Hermitage a choisi de commencer à foncti-
onner à partir de ce Réseau à l’aide de per-
sonnes de liaison dans chacun des pays de la
Province. Ainsi donc, au sein de ce Réseau,
nous sommes engagés envers la solidarité
selon le charisme mariste, afin de répondre et
de coordonner les questions qui se posent.
À partir du RSH (Réseau de Solidarité Hermitage),
nous voulons vivre la solidarité, une solidarité com-
prise comme une action vitale et une qualité humaine
qui nous conduit à œuvrer pour la justice globale, par le
biais de la coopération entre les différentes parties de la Provin-
ce L’Hermitage. Le réseau est ouvert et tous sont invités à envoyer des initia-
tives par le biais des personnes de liaison de chaque pays : Danai Agnagnostopoulou
(Grèce), Anna Badia (Catalogne), Norbert Joyeux (France) et Pau Tristany (Hongrie).
Au cours du premier trimestre, nous nous sommes rencontrés pour continuer
à tisser des liens dans le cadre de la solidarité de la Province, et
pour promouvoir des liens entre les jeunes et les adultes
touchés par cet appel et qui souhaitent élargir leurs
options de vie. Nous nous proposons ainsi de les
accompagner à partir des valeurs chrétiennes,
en promouvant la maturation vocationnelle et
en sensibilisant à une culture de la solidarité.
Nous souhaitons vivement que cette année
2019 qui vient de commencer, soit riche
d’expériences vitales qui nous permettent
de vivre pleinement notre engagement et
d’accroître la solidarité dans la Province à
l’instar de Jésus et de Marcellin.
Anna Badia
10
Christophe Schietse
Les 19 et 20 janvier dernier s’est tenue au Monestir de Les Avellanès en Catalogne, la 3ème Assemblée des
Conseils de Mission de l’Europe Mariste. La convivialité et la bienveillance ont présidé à la tenue de cette
rencontre dont le thème principal concernait la Formation.
Les présentations des diverses provinces et de la CME sur leurs « bonnes pratiques », ainsi qu’une mise en
perspective grâce à la présentation du plan stratégique de l’Institut, ont permis de planter le cadre de tra-
vail et de parfaire la connaissance mutuelle des Provinces.
L’assemblée s’est déplacée le soir du 19 à Lleida pour une ballade en centre-ville et une visite guidée du
bâtiment historique de la Mairie, à la fin de laquelle nous a été offerte une reproduction du retable ornant
le fond de la salle du Conseil. Un repas gastronomique très apprécié des participants a clôturé cette pre-
mière journée bien occupée.
Le thème de la formation fut abordé plus spécifiquement en partageant les expériences développées dans
les différentes provinces et dans la CME. Les participants ont été ensuite invités à définir quels seraient les
besoins communs en formation au niveau continental, et pour ce faire, ils étaient répartis suivant diffé-
rents aspects en lien avec la mission (pastorale, leadership, solidarité, …).
Les apports des différents groupes firent enfin l’objet d’une discussion et d’une remontée des Provinces. Il
apparaît, de ces temps de réflexion, que les champs d’action commune actuellement mis en œuvre en
termes de formation par le MEC (Conseil de Mission Europe) ressortent bien comme prioritaires. En outre,
certains parcours de formation ou compétences de formation existant dans telle ou telle Province pour-
raient également être proposés au reste de notre continent, en étant attentif à la diversité et au thème
des traductions.
Une eucharistie a permis de clôturer cette 3ème Assemblée des Conseils d’Europe et
d’offrir au Seigneur nos prières et notre espérance pour la
construction de l’Europe Mariste. Reste
au MEC (Conseil de Mission
Europe) de construire sa
feuille de route afin de con-
crétiser les initiatives montées
de cette assemblée.
Un grand merci au personnel
de la maison de Les Avellanès
pour son accueil, à Llorenç
Claramunt pour la visite à
Lleida et au Frère Manel Mar-
tin pour l’animation de l’Eu-
charistie.
11
Imma Amadeo
La présentation des travaux candidats aux « Prix
Montagne » et « Frères Maine et Felip », est ou-
verte.
Le « Prix Jean-Baptiste Montagne » récompense
des expériences innovantes et de bonnes pratiques
dans les œuvres éducatives de la Province L’Hermi-
tage, et le « Prix Frères Maine et Felip », des pro-
jets liés aux loisirs et à la pastorale mariste, des
prix qui se veulent une reconnaissance des actions
auprès des enfants et des jeunes et du loisir éduca-
tif mariste, qui sont vécus dans notre Province.
Les travaux doivent être présentés avant le 17 mai
2019, et le verdict sera rendu public au cours du
mois de juin.
7e édition du « Prix Jean-Baptiste Montagne »
Les travaux
candidats à
ce Prix doi-
vent présen-
ter une expé-
rience éduca-
tive ou
pédagogique innovante, ou une bonne pratique
déjà mise en œuvre ou non encore appliquée. La
faisabilité du projet dans n’importe quelle œuvre
de la Province L’Hermitage sera prise en compte,
tout comme la présence de la vision, de la mission
et des valeurs maristes dans les travaux présentés.
4e édition du « Prix Frères Maine et Felip »
Les travaux présentés au « Prix Frères Maine et
Felip » doivent être des projets liés à la pastorale
avec des enfants et des jeunes et au loisir éducatif
mariste de la Province L’Hermitage.
Maine et Felip étaient deux Frères passionnés par
l’Évangile et par la vie, qui ont su communiquer
cette passion aux enfants et aux jeunes. Leur intui-
tion et leur créativité éducative et pastorale nous
ont permis d’être des évangélisateurs parmi les
jeunes. Deux référents pour la Pastorale Mariste
des Jeunes, promoteurs de projets et d’activités
auprès des enfants et des jeunes.
Les Prix sont organisés par le Conseil de Mission de
la Province L’Hermitage, dont les membres consti-
tueront le jury. Nous vous invitons à y participer et
espérons que ces Prix en-
courageront les éducateurs
et éducatrices des œuvres
éducatives de la Province à
continuer leur travail pour
le présent et l’avenir des
enfants et des jeunes
qui leur sont
confiés.
12
Marc Baldayo
La semaine du 14 au 20 jan-
vier 2019, 180 jeunes se sont
retrouvés au Guatemala pour
célébrer la joie d’être mariste.
La rencontre a eu lieu à la ré-
sidence des Frères Maristes,
et je souligne le mot Frères,
car nous avons rencontré des
participants des quatre con-
grégations qui composent la
Société de Marie : Pères Maristes, Sœurs Maristes,
Sœurs Maristes Missionnaires et Frères Maristes.
Nous avons pu partager sur place les différentes
réalités vécues dans le monde mariste. S’agissant
d’une réunion internationale, les participants sont
venus du monde entier : Amérique, Europe, Afrique
(Madagascar et Afrique du Sud), Océanie. L’Asie n’a
pu être présente pour différentes raisons, mais aux
Philippines, les responsables ont organisé une ren-
contre simultanée à laquelle nous nous sommes
unis par le biais d’une vidéo. « Tisser la Vie », telle
était la devise choisie pour la rencontre ; elle fait
allusion à la culture du tissu qui identifie si bien le
Guatemala et qui continue encore aujourd’hui de
susciter la vie.
Le fil conducteur de la réunion s’est
articulé autour de quatre réalités
différentes du charisme mariste : la
communauté, la solidarité, la spiritua-
lité et la mission. Au cours des quatre
journées centrales de la réunion, nous
avons travaillé chacune de ces réali-
tés. La journée débutait par une prière
et une motivation, assurée par l’un des
quatre Supérieurs généraux de chaque
Institut. Ensuite, nous avons vécu diffé-
rentes expériences selon le thème du
jour : dynamiques d’intériorité, expériences de soli-
darité, moments en petites fraternités. Ce furent
des jours pour en apprendre davantage sur l’identi-
té mariste, l’engagement d’être chrétien aujour-
d’hui à la manière de Marie. Là, nous avons pu
vivre et approfondir une foi incarnée. C’est une ex-
périence difficile à expliquer avec des mots, il faut
la vivre. La présence de Jésus et de Marie, notre
Bonne Mère, nous a accompagnés et a encouragé
nos cœurs
à revenir
dans nos
lieux d’ori-
gine et à
être de
« bonnes
nou-
velles ».
Cela sup-
pose de vivre l’engagement mariste à partir d’une
nouvelle réalité communautaire, d’être sensible
aux besoins du monde d’aujourd’hui par la solidari-
té, de rentrer en soi pour découvrir Dieu dans le
silence et trouver sa vocation, ce à quoi chacun est
appelé. Continuons à tisser la vie !
13
Raúl García Milán
12 professionnels du domaine des
sciences sociales, compte sur le
soutien d’un groupe important de
volontaires (environ 60 personnes),
et essaie d’être significatif et de ré-
férence pour les personnes que
nous accompagnons.
Avec un style qui nous est propre,
en tant qu’éducateurs maristes,
nous éduquons à partir de certaines
valeurs consensuelles dont nous
avons hérité. Chaque soir, nous recevons quelque
soixante-dix enfants et jeunes envoyés par les ser-
vices sociaux municipaux. Nous favorisons des ac-
tions telles que le soutien scolaire, le travail sur les
habitudes d’hygiène, l’éducation émotionnelle, l’ac-
tion communautaire, le jeu, l’encadrement, le tra-
vail familial, etc. En outre, nous faisons en sorte que
le travail en réseau et coordonné avec le reste des
agents sociaux du territoire et de l’œuvre sociale
mariste, soit un signe distinctif de notre manière de
comprendre l’éducation sociale.
Au cours de nos dix-huit années d’histoire, nous
avons diversifié notre soutien à travers la création
de nouveaux projets tels que la formation musicale,
l’amélioration de la nourriture des jeunes, la prise
en charge sociale des loisirs, la prise en charge
spécialisée d’enfants atteints de troubles d’au-
tisme ou l’accompagnement de jeunes ayant de
graves difficultés personnelles et sociales.
Nous poursuivons le rêve de Marcellin d’assis-
ter et d’accompagner le visage le plus vulné-
rable de l’enfance, et nous faisons nôtre la de-
vise de Champagnat : « Pour éduquer, il faut
aimer ! »
Le Centre Ouvert « Rialles » est
situé à Santa Coloma de Gramenet
(près de Barcelone). Il s’agit d’un
service de centre ouvert qui, dans
le cadre de l’attention portée aux
enfants, aux jeunes et aux familles
menacées d’exclusion sociale,
remplit une tâche de prévention
et détection d’éventuelles viola-
tions des droits. Nous accompa-
gnons des personnes qui traver-
sent des situations difficiles, et nous le faisons d’un
point de vue social et éducatif en étant présents
(du latin praesens formé du préfixe prae- (devant)
et du verbe esse (être)). Nous le faisons de manière
inconditionnelle mais conditionnée (en tenant
compte de la limite de l’action sociale et éducative),
le regard tourné vers la personne (en tenant
compte des difficultés), en essayant d’apporter de
la sérénité (en temps d’incertitude), avec intention
de produire un impact (transformation et change-
ment, le cas échéant) limité dans le temps, le tout
en vue de favoriser l’autonomie des personnes con-
cernées. Notre équipe pédagogique, composée de
EXPÉRIENCES