Embed Size (px)
Citation preview
BRGM l'INTHtmSI AU SE«YICI Dl LA TIUI
B. RÛZES
C. LESREL (*)
SYNDICAT DE SOLIDARITE DU PAYS THÛUARSAIS * * *
ETUDE TECHNICÛ-ECONÙMIQUE PRELIMINAIRE DU PROJET DE VALORISATION
DU GITE HYDRÙMINERAL DE ROCHEFONTAINE COMMUNE DE SANZAY (DEUX-SEVRES)
R 31 505 90 4S POC
Octobre 1990
(*) Société Hydrominérale de La Roche-Posay.
BRGM - POITOU-CHARENTES 12-14, ru* Gomb*tta - 86000 Poiti*rs, Franc* T*L: (33) 49.55.95.25 - T*Ucopi*ur t (33) 49.55.96.59
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION.
1 - CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE.
2 - RAPPELS DES TRAVAUX ANTERIEURS.
2.1. Résultats de l'inventaire.
2.2. Le système hydrominéral et la qualité del'eau.
3 - CONTENU DE L'ENQUETE REALISEE.
3.1. Données technico-économiques.
3.2. Données financières.
3.3. Contacts pris.
4 - PHYSIONOMIE DU THERMALISME FRANÇAIS.
4.1. Bref historique et évolution.
4.2. Réglementation et procédure administrative.
4.2.1. Autorisation d'exploitation des sources d'eaux minérales.
4.2.2. Définition de la ou des orientations thérapeutiques de la station.
4.2.3. Conditions d'autorisation des établissements de cure.
5 - STATISTIQUES ET POIDS ECONOMIQUES
5.1. Le thermalisme en Europe.
5.2. Le thermalisme en France.
5.2.1. Classement des stations françaises en 1989.
5.2.2. Origine des curistes par région. 5.2.3. Activité induite.
- II -
5.3. Le Thermalisme en Poitou-Charentes.
5.3.1. Fréquentation annuelle. 5.3.2. Origine des curistes. 5.3.3. Impact économique local.
5.4. Statut juridique.
5.5. Thermalisme et sécurité sociale.
6 - ENVIRONNEMENT NATUREL ET SOCIO-ECONOMIQUE DU SITE DE
ROCHEFONTAINE.
6.1. Milieu naturel.
6.2. Démographie, urbanisation, activité économique.
6.3. Voies de communication.
6.4. Environnement touristique.
6.5. Capacités d'accueil.
7 - PROPOSITION D'IMPLANTATION THERMALE A ROCHEFONTAINE.
7.1. Schémas possibles.
7.2. Faiblesses du site.
7.3. Atouts du site.
7.4. Esquisse d'un choix.
7.4.1. Un centre de rééducation fonctionnelle. 7.4.2. Un établissement thermal. 7.4.3. Structures d'hébergement. 7.4.4. Structures d'accueil. 7.4.5. Plan promotionnel.
7.5. Esquisse d'un montage juridique et financier.
7.5.1. Montage juridique possible. 7.5.2. Investissement. 7.5.3. Exploitation de l'activité thermale. 7.5.4. Exploitation des autres activités.
CONCLUSIONS ET SUITES POSSIBLES.
- III -
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : Plan de situation.
FIGURE 2 : Cadre géographique à 1/25 000.
FIGURE 3 : Situation thermale en France.
FIGURE h : Zone d'influence du thermalisme.
FIGURE 5 : Projet infrastructure routière.
FIGURES 6.1, 6.2, 6.3 : Cartes de l'environnement touristique.
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Analyse.
ANNEXE 2 : Modalités de prise en charge par la Sécurité Sociale.
SITUATION DE L'ETUDE
Fig.1
CARTE A 1/50000
50 km
1
5
2
6
3
7
4
8
- 1 -
INTRODUCTION
Le Syndicat " Intercommunal du Pays Thouarsais a demandé au B.R.G.M. Poitou-Charentes de réaliser une étude préliminaire à caractère économique sur les perspectives de valorisation d'une ressource hydrominérale au lieu dit "Rochefontaine" à Sanzay (Deux-Sèvres).
Cette étude fait suite à une prospection d'indices hydrothermo-minéraux menée en 1989, dans le Nord du département des Deux-Sèvres à l'Ouest de Thouars (Rapport BRGM ns R 39666 POC 4S 90).
La présente étude a pour objectif d'évaluer en première approche les conditions économiques et financières d'un développement de projet en définissant les orientations possibles qui pourraient être prises.
Elle a consisté en une collecte et analyse de données statistiques générales et locales doublées d'une enquête spécifique sur le terrain auprès d'organismes ou de personnalités compétentes. L'étude a été menée en liaison étroite avec la Société Hydrominérale de La Roche-Posay (Vienne) intervenant à la demande du BRGM en tant que consultant auprès de lui.
1 - CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE. Le site de Rochefontaine se trouve en rive droite de la rivière Argenton sur la commune de Sanzay dans le Nord des Deux-Sèvres, à environ 3 km au Sud-Ouest d'Argenton Château. Il s'agit d'un domaine boisé surplombant la vallée de 1'Argenton, comportant une belle demeure de la fin du XIX siècle.
L'enquête détaillée sur l'environnement socio-économique du secteur a porté en fait sur une zone d'environ 15 km autour d'Argenton.
le site s'inscrit dans les formations éruptives du Sud du massif Armoricain.
Il s'agit de massif grano-dioritique affecté par une tectonique cassante qui détermine un réseau de failles et diaclases favorisant en certains cas le cheminement d'eau souterraine.
- 2 -
2 - RAPPELS DES TRAVAUX ANTERIEURS,
2.1. RESULTATS DE L'INVENTAIRE.
Des études générales réalisées en 1980 et 1981 avaient indiqué des ressources hydrauliques souterraines dans le synclinorium dit du Choletais, constitué d'un remplissage de roches volcaniques plus ou moins granitisées et transformées en micrograno-diorite. Des mesures de la résistivité de l'eau de puits ou forages avaient montré des minéralisations relativement élevées en certains points.
En 1989 un inventaire détaillé des points d'eau dans les secteurs à priori les plus minéralisés a été effectué avec contrôle des débits disponibles et de la qualité chimique des eaux.
Un prédiagnostic sur les - orientations thérapeutiques possibles a été fourni par le Laboratoire du Professeur Canellas de l'Université de Bordeaux.
La plupart des points d'eau testés offrent des débits médiocres car il s'agit de puits domestiques peu profonds, seuls quelques forages plus profonds sont susceptibles de fournir plusieurs dizaines de m3/h.
Les analyses chimiques déterminent 3 catégories : Forte minéralisation (> 1500 mg/1) pour un échantillon ; minéralisation assez forte pour 6 échantillons, et minéralisation faible < 500 mg/1 pour 1 échantillon.
D'une façon générale, il s'agit d'eau chlorurée bicarbonatée sodique riche en magnésium, très différente d'une eau de socle cristallin telle qu'on peut en trouver sur un forage agricole près de Moutiers sous Argenton par exemple.
Le dosage des oligo-éléments montre des variations significatives notamment en ce qui concerne le manganèse et le zinc.
Globalement on retrouve des analogies avec des eaux indiquées dans le traitement des maladies digestives ou dans le traitement des affections rhumatismales.
L'examen plus approfondi des éléments en traces (oligométalliques) a fait ressortir l'intérêt potentiel du site de Rochefontaine pour lequel l'eau présente de fortes teneurs en Fer, manganèse et à un degré moindre du cuivre.
FIGURE 2 : CADRE GEOGRAPHIQUE à 1/25.000
- 3 -
De fait, l'échantillon d'eau récolté à Rochefontaine dénote une analogie certaine avec des eaux minérales utilisées en Rhumatologie par exemple à la station de Rennes-les-Bains (Aude).(*)
De plus, ce site bien qu'en milieu rural relativement isolé a l'avantage de s'inscrire dans un cadre boisé non dénué de charme en bordure de la Vallée de l'Argenton.
2.2. LE SYSTEME HYDROMINERAL ET LA QUALITE DE L'EAU.
L'eau minéralisée prélevée à Rochefontaine circule dans les fissures du massif granitique entaillé à l'Ouest par la vallée de l'Argenton. Elle correspond à des circulations plus ou moins profondes d'une eau infiltrée dans le bassin versant et' qui au cours de son cheminement souterrain s'est chargée en sels minéraux divers au contact notamment de structures filoniennes.
Sur le site même, le puits existant ne doit pas être considéré comme la "source Thermale". Il a simplement permis de prélever un échantillon pour analyse et d'apprécier le débit disponible qui est très faible en ce point.
Les caractéristiques physico-chimiques de l'eau sont présentées en annexe 1.
Comme indiqué plus haut cette qualité d'eau l'oriente plutôt vers une indication en rhumatologie.
Deux facteurs techniques limitants sont toutefois à signaler :
- La non thermalité de l'eau : Température autour de 143c et il est peu probable qu'on puisse trouver une ressource plus chaude.
- Le faible débit disponible pour l'instant : L'échantillon a été prélevé dans un ancien puits profond de 17 m présent à proximité immédiate des bâtiments. Le débit disponible est de l'ordre de 1,5 m3/h ce qui est très insuffisant pour lancer une activité hydrothérapique quelle qu'elle soit.
(*) D'après préétude du Laboratoire de pharmacologie de Bordeaux.
- 4 -
En fait, on peut espérer, moyennant une prospection bien adaptée au terrain (géophysique et forages de reconnaissance), trouver en 1 ou plusieurs ouvrages à créer, de l'ordre de 15 m3/h, débit qui constitue le minimum à atteindre.
Ce préalable sur le débit est supposé levé dans tout ce qui suit, mais il constitue une condition sine qua non pour la faisabilité du projet.
3 - CONTENU DE L'ENQUETE REALISEE (.Septembre 1990),
Les points suivants ont été examinés et sont développés dans ce qui suit :
3.1. DONNEES TECHNICO-ECONOMIQUES.
- Caractéristiques du thermalisme français et européen (statistiques, fréquentation...).
- Enquête dans le secteur géographique concerné pour évaluer les atouts et les faiblesses de l'environnement naturel et socio-économique.
- Etude de marché en fonction des différentes indications thérapeutiques possibles, collecte et analyse des statistiques de fréquentation des stations et sur l'origine géographique et sociale des curistes.
- Examen du segment de la rééducation fonctionnelle (répartition des quotas...).
- Créneau à viser et type d'infrastructures thermales et d'accompagnement à envisager.
3.2. DONNEES FINANCIERES.
- Plan d'investissement et compte d'exploitation prévisionnels sommaires. Seuil de rentabilité.
- Esquisse d'un montage juridique et financier.
- 5 -
3.3. CONTACTS PRIS.
Les personnalités ou organismes suivants ont été contactés au cours de l'enquête, outre M. le Président du Syndicat du Pays Thouarsais, bien entendu :
- Mme GUINEBERTIERE, Présidente du Syndicat du Bocage,
- M. GODET, Conseiller Général, Maire d'Argenton-Château,
- M. BLANCHARD, Maire de Sanzay,
- M. DESMAISON, Directeur départemental de l'Action Sanitaire et Sociale,
- M. GUILLON et Mme LAURENT, Chambre de Commerce et d'Industrie,
- M. MARCET, Directeur départemental de la Jeunesse et des Sports,
- Mme LAMBERTIN, Comité Départemental du Tourisme,
4 - PHYSIONOMIE DU THERMALISME FRANÇAIS.
4.1 - BREF HISTORIQUE ET EVOLUTION.
On entend par thermalisme, l'utilisation d'une source d'eau minérale naturelle à des fins thérapeutiques.
Il existe une très vieille tradition thermale en France. Les sites datant de l'époque romaine sont nombreux et on retrouve à travers tout le Moyen Age des témoignages d'une activité importante autour d'un grand nombre de sites thermaux.
Au siècle dernier et au début de celui-ci, les stations thermales connurent un essor particulièrement brillant, souvent lié au développement du chemin de fer.
L'entre-deux guerres correspond un peu partout à une période de déclin, d'autres modes et d'autres lieux attirant la clientèle privilégiée et une clientèle plus modeste n'ayant pas encore pris le relais.
b
L'après-guerre, avec la mise en place de la Sécurité Sociale et la prise en charge des cures thermales par les assurances sociales, voit se développer un nouveau thermalisme à caractère social très affirmé.
Quelques chiffres illustrent cette évolution du nombre de curistes :
- 1938 110 000
- 1965 358 000
- 1980 540 000
- 1989 640 000
- Thermalisme brillant au début du siècle: on allait aux eaux comme on est allé ensuite aux sports d'hiver ou aujourd'hui aux Caraïbes.
- Thermalisme somnolent ou décadent entre les deux guerres.
- Thermalisme de la Sécurité Sociale après la guerre : les stations ont survécu jusqu'à la fin des années soixante, en faisant évoluer progressivement, avec plus ou moins de bonheur, leurs structures d'accueil et de soins, d'un thermalisme de luxe vers un thermalisme populaire.
Les années soixante-dix connurent un renouveau plus sensible des investissements avec la création d'établissements de soins, de modes d'hébergement et de structures d'accompagnement véritables, conçus pour une clientèle nombreuse d'origine sociale très variée, assez proche de la représentativité nationale et rentrant à presque 100 % dans le cadre très réglementé de la Sécurité Sociale (cure de 3 semaines, orientations thérapeutiques, forfait thermal, grille des pratiques thermales agréées, etc . . . ) .
La décennie en cours voit naitre une nouvelle forme de thermalisme qui s'écarte de la couverture sociale et de ses contraintes pour proposer des formules beaucoup plus souples baptisées alternativement remise en forme, tourisme de santé, parathermalisme.
Ce nouveau visage du thermalisme, encore très marginal, insiste beaucoup plus sur les notions de détente, de remise en forme générale et de bilan global de santé, alors que le thermalisme "traditionnel" propose des thérapeutiques très ciblées sur des affections chroniques bien définies pour chaque station.
- 7 -
4.2. REGLEMENTATION ET PROCEDURE ADMINISTRATIVE.
A.2.1. Autorisation d'exploitation des sources d'eaux minérales.
L'exploitation des sources d'eaux minérales est autorisée par arrêté du Ministre de la Santé Publique, au terme d'une procédure assez lourde définie par le décret n° 57-404 du 28 mars 1957.
Le contrôle d'une source autorisée est assuré par la Direction de l'Industrie pour tout ce qui touche sa conservation, son aménagement, jusqu'aux réservoirs généraux qui la reçoivent.
La Direction Départementale de la Santé est chargée du suivi de la distribution et de l'emploi de ces eaux..
Enfin, l'exploitant est tenu de faire procéder, en cours d'exploitation, à des contrôles périodiques (2 fois par an) de la qualité de l'eau par le Laboratoire Régional de 1ère catégorie agréé par le Ministre de la Santé Publique.
4.2.2 - Définition de la ou des orientations thérapeutiques de la station.
La réglementation en cours d'évolution prévoit d'aborder la demande d'agrément en deux phases :
- Une première phase aboutissant à un avis du Haut Comité du Thermalisme et du Climatisme sur la qualité du captage et du stockage et sur les qualités physico-chimiques et pharmacologiques des eaux minérales.
Par ailleurs, les conditions générales d'environnement, les équipements médicaux, sociaux et hôteliers doivent être définis et les orientations thérapeutiques projetées explicitées, avec référence à la répartition géographique des stations utilisant des eaux de constitution et de composition physico-chimique voisines.
Cette première phase doit se dérouler parallèlement à l'instruction du dossier par l'Académie de Médecine, mais une première présentation devant le Haut Comité permet d'éviter la poursuite de projets condamnés•
- 8 -
- La deuxième phase s'appuyant sur plusieurs études cliniques, pourra alors seulement être abordée, donnant le recul nécessaire à la décision finale du Haut Comité.
A.2.3 - Conditions d'autorisation des établissements de cure.
Les établissements de cure sont soumis à une double autorisation, d'une part en tant que tout établissement sanitaire soumis à la tutelle des Directions Départementales de l'Action Sanitaire et Sociale, d'autre part pour bénéficier de l'autorisation particulière de donner des soins aux assurés sociaux, délivrée par la Commission Régionale constituée à cet effet.
5 - STATISTIQUES ET POIDS ECONOMIQUES,
5.1. LE THERMALISME EN EUROPE.
La situation varie considérablement d'un pays à l'autre en fonction soit de la tradition et de la culture nationale soit aussi de l'environnement économique essentiellement constitué par l'existence ou non d'une prise en charge par les organismes de couverture sociale.
Nombre de stations Nombre de cur-istes
2 600 000 10 000
400 000 120 000 640 000 5 000
120 000 2 200 000
4 000 800 000 100 000 300 000
10 000 000
Allemagne Belgique Bulgarie Espagne France Grande Bretagne Grèce Italie Luxembourg Pologne Portugal Suisse U.R.S.S.
135 1
46 90 104 1 11 145 1 40 40 22
400
* •
- 9 -
Evaluée en pourcentage de la population, la situation est très d'un pays à l'autre :
variable
Allemagne Belgique Bulgarie Espagne France Grande Bretagne Grèce Italie : Luxembourg Pologne Portugal Suisse U.R.S.S.
3 % p.m. 5 % 0,3 % 1,2 % p.m. 1,5 % 4 % p.m. 2 % 1 % 4 %
. • 3 % •
Ces chiffres représentent des applications et des durées souvent très différentes mais on voit .que la France recèle un fort potentiel de développement, surtout dans la perspective du marché unique européen.
5.2. LE THERMALISME EN FRANCE.
Avec plus de 1 000 sources répertoriées et une centaine de stations le thermalisme français représente une activité économique importante.
Le nombre de curistes est en augmentation régulière sur les 15 dernières années avec cependant un taux de fréquentation par rapport à la population totale très inférieur à nos voisins européens.
1970
420 000
19S1
560 000
1983
590 000
1984
625 000
1989
640 000
La France avec ses DOM-TÛM compte 104 stations thermales, agréées par la Sécurité Sociale pour une ou plusieurs orientations thérapeutiques : on note une concentration importante des curistes dans un petit nombre de stations : 85 % du nombre total des curistes sont traités dans 34 stations, les 11 stations les plus importantes en traitent 53 %.
Entre 1975 et 1984, les demandes de augmenté de 3,8 % en moyenne par an.
prises en charge de curistes ont
AiMAÏÛiViïE DES STATIONS THERMALES FRANÇAISES les stations de cure et leurs indications médicales
Troc trte» a» croira m »
63 LABOUHBOUIE 39 LONS-LE-SAUNiER 64 SAUES-OE-BEARN* 31 SAUES-OU-SALAT 39 SAUNS-ŒS-5AINS
34 AVENE- LES- SAINS 63 LAEOURSOULE 32 CASTERA-VERDUZAN 30 LE5FUMA0ES 65 M0UTC-LES-3AINS 07 NEYRAC-LES-3AINS
.17 ROCKErGRT-SUR-MER 86 LARCCKE-POSAY* . 42 SAIL-LES-ÎAINS 64 SAINT-CHRISTAU 971 SAINT-CLAUOE* 74 SAINT-CERVAIS 40 TEnCS-LES-BAINS' 38 URIACE
Gynecoioqie
13 AIX-EN-PROVENCE* 61 8ACN0LES-DE-L'CRNE 03 SOUREON-
L'ARCHAMBAULT 73 CHALLES-LES-EAL'X 63 CHÂTEL-GUYON 40 OAX* 23 EVAUX-LES-BAINS 73 U LECHE=E-L£S-eAINS' 70 LUXEL!1L-LES-3AINS 65 SAINT-SAUVEUR-
LES-SAINS 64 SAUES-CE-SEARN* 31 SAUES-CU-SALAT 39 SAUNS-LE5-8AINS C9 USSAT-LES-3AINS *
65 CAPVERN-LES-3AINS 63 WÂTEL-GUYON 88 CONTREXP/IILE 40 EUCENIE-LES-3AINS 74 EVIAN-LES-3AINS" 65 LA PRE57E-LE5-3AINS 63 SAINT-NECTAIRE 74 THONON-LES-SAINS* 88 V(T7cL-
• stationouverte toute rannee lecniilreor̂ ceaent la station corresoonûauaeoartement
Rhumatismes
73 AIX-LES-SAINS* 13 AIX-EN-PROVENCE* 65 AMÊUE-LES-3AINS' 32 AURENSAN 09 "AX-LES-THERMES' 65 BACNERES-QE-SICORRE 61 BAGNOLESrOE-LORNE 48 BAGNOLS-LES-SAINS 34 BALARUC 32 BARBOTAN
eta&heoar le
CENTRE D'INFORMATION Dlî THERMALISME (SNET) 10. rue Gêmenï-Marot 75008 Pans - (1) 720.45.25.
8ARECE5 •'BEAUCENS BOURSCN-LANCY BOUReON-l'ARCHAMBAULT*. 3CURBCNNE-LES-BAINS 8RIDE5-ŒS-3A1NS CAMeO-LES-BAINS* CAM0INS-LE3-3AINS CAPVERN-LE3-BAINS CAUTERETS* CHARE0NNIERE5-' LES-SAINS* CHÂTEAUNEUF-LE3-3AINS CHAUDES-AICUES CRANSAC OAX" DJC.-JE
LES EAUX-CHAUDES* E-NCHIEM-LES-SAINS* EUGENIE-LES-3AINS EVAUX-LES-3AINS EVIAN-LES-5AINS* CRECUX-L£S-SAi,\'S" CUAGN0-ŒS-3AINS LAMAL0U-LE5-3AINS* LA LECHERE-LES-SAINS" LONS-LES-SAUNIER LUCHCN MAIZlEr.ES * ' LE MONT-DORE M0RSERCNN-LES-3AINS NERIS-LES-3AINS NIEDER5RCNN-LES-3AINS* PECHELERCNN PIETRAFCLA ' PLOMBIERES PRECHAGHES-3AINS RENNE5-LES-3AINS ROCHErCHT-SUR-MER* ROYAT
SAINT-AMANO-LES-EAUX SAINT-CLAUDE* SAINT-'AUL-LES-OAX SAUES-DE-=EARtr SAUES-OU-SALAT SAUNS-LES-3AINS SANTE.W-LES-2AINS' SAU8USSE* TEHCIS-LES-2AINS* TH0N0N-LES-3AJNS* URIACE VERNET-LES-3AINS* VIChY* VI77EL*.
83 SGN 590 POC
FIGURE 5
'LES STATIONS THERMALES-FRANÇAISES
r
ISAINT-AMANO-LES^AUX • ' 59
X \
•Av a-
\~V
76 • FORGE3-LES-EAUX1
^
.29 22
56
50 A ,4 .\.'V y^95-' LENEU80URG» t ENGHIEN-LES-BAINS
• • BAGNOLES-OEX'CRNE 61
NlEDERRRONfUlS-BAINS»
SBR0NN-U5-aAIN3»
\
51 SERMAEE-LES-BAINS
'52 , ....EL BAINS- y
CONTREXÉVILLE." U H A I ND ?n, l D , t D „
BOUR80NNELES BAINS» UJ^lr^^aAINS •yUmUIL-LES-BAINS» rC
• VELLEMINFROY
V ^
44
LAROCHEPOSAY»*
86
{•ROCHEFORT-SUR-MEH
• SAUJON r
17
\
, . 25
k \ 58 \-J^ MAIZIERES p*Ç • BESANCON
EAUX» SAJNT-HONORÊ- SAUNS-LES-8AINS
l LES-8 AINS , ^ ' * BOUfl80N-fARCNAM8AULT\80URBCN
[ ^> \ • \-LANCY
NÉRIS-LES-BAINS.
'EVAUX'LES -BAINS A (Svfcw* s*1!-115-, \ ' ' \ _ \ • \BA1NS^
• .) CHATEL-GUYON-^ -V>- ) • ~ JCHATEAUNEUF-LES-8AINS
LONS-LESAUNIER
71 £ * 39
OIVCNNE- , LES-aAJNSal
01 / ST-ALBAN-l AIXLE5-3A1NS MARLIOZ
•LES EAUX 6-\ j V N > / CHALLES-LES-EAUX
THONON-LES BAINS
ÉVIAN
SAINTGERVAI3 74
• - J^*M--ST4ùwa%rtl&f'. 33\fV7w BHIDESLESBAINS
33
f.ABATILLES
.MIERS-AIVIGNAC
SAINTJJECTAIRE BREUIL-SUIP / 15 COUZE
'CHAUDES-AIGUËS*
LES.3AINS -, "«- / ALUVARD» SAUNS-LES-THERME5
URIACE';
40 WECHACOLES-8AINS
VALS, LES-BAIN^
•J. 46 / " SURCERE V % VAL^
OZERE» -l NEYRA
J"s.
-BAUtt. 64 0£BE.ARNi ' - / M , • ^ SAINT-CHRISTAU . ' \ ? «/'•
. îrTT/i ! ' X L r i I m r n n
LES FUMAOES
k rS1*-? K 30 •*— >— AVENE 34 •>— «-CESBAINS
BAGNQLS-OELOZERE» • CRANSAC < NEYRAC»T\
• 12 BARBOTAN-LES-THERMES
* v # 32 ^ / . SAU8USSELE3-8AINs/°Aîf'> EUGENIE-LES8AINS •CASTERA-VERDUZAN
• TERCS-LES-BAINS—ï^ • ' . , / : „ . , , , . ' —^ — SAUES- AVRANSAN- BARBAZAN .
• D E B E A R N V . • / JVENCAUSSE. \ BALARUC» CAMBO-LESBAINS» 64 a t * R r ,
i »— ^ . - " W ^ A U E S - D U - S A L A T -f • - • — L A M A L O U -/3j_>MrSSAT-L£SBAINS1->LES-aAlNS •
,RENNES-LES-8AINS •^.ALET-LES-BAINS
HUCHON AULUS ' 11 f-v-^-**' CAPVERN V ~ , _ * C R ^ •—MOUTG-LES-BAINS
BAGNÊFESO£BIGORRE^^5 . - J ^ V - L E BOUtOU | BEAUCENS-LES-8AINS tES- U E R N E T A ^
CAUTERETS / / BARREGES ' THERMES LES- ' \ AMÊUELES-BAINS ARGELES-GAZOST SAINT-SAUVEUR-LE5-BAINS BAINS LA PRESTE
EAUX-CHAUDES EAUX-80NNES/J
• HYÊRES-US-PALMIER3
' • G U A G N O
»f l»8ARAa
Mu ~\
RE 3 : : LOCALISATION DES STATIONS THERMALES EN FRANCE MÉTROPOLITAINE
roronn
Morsbronn
^•Salies-de-Béarn
Cambo-les-Bains ^ Christau
Les Eaux-Chaudes.
Les-Eaux-3onnes
Argelès Gazost
Bagnères-de-8igorre
Cautère»
Barège
St-Sauveur
Barzun
Seaucens
Vernet-Ies-Bams
La Presle-les-Bams
- 10 -
Les statistiques de fréquentation (cf. tableaux ci-après) montrent que deux indications (rhumatologie et voies respiratoires) concernent les 3/4 de l'ensemble des cures, la rhumatologie représentant à elle seule plus de 50 % du total.
Rhumatologie
Voies respiratoires
< 16 ans
0,5 %
30 %
16 à 60 ans
48 %
47 %
> 60 ans
51,5 %
23 %
100 %
100 %
Répartition par âge et par sexe,
< 16 ans 16 ans < 60 ans > 60 ans
TOTAL
Masculin
14 % 44 % 42 %
100 %
Féminin
46,5 % 47,5 %
100 %
Total
9 % 45 % 46 %
100 %
Masculin Féminin Moins de 16 ans
TOTAL
• .28 % 63 % 9 %
. 100 %
Par ailleurs, le thermalisme façon suivante :
français se répartit globalement de la
- près de 10 % d'enfants (moins de 16 ans), - plus de 45 % d'inactifs (plus de 60 ans), - 46 % de 16 à 60 ans.
- 63 % de femmes, - 28 % d'hommes, - 9 % d'enfants.
Pour les deux principales affections, on trouve une ventilation rente, évidemment liée au type d'affection.
diffé-
- 11 -
5.2.1. Classement des stations françaises en 1989.
. 9 stations reçoivent plus de 20 000 curistes par an :
- Dax - Aix les Bains - Amélie les Bains - Luchon - Balaruc - Gréoux - Barbotan - Royat - La Bourboule
. 9 stations reçoivent de 10 à 20 000 curistes par an :
- Bagnûles de l'orne - Chàtel Guyon -- Le Mont Dore - Bourbonne les Bains - Vichy - Cauterêts - Amneville - Digne les Bains - Ax les Thermes
. 16 stations reçoivent de 5 à 10 000 curistes par an :
- Aix-Marlioz - Aix-en-Provence - Allevard - Bagnère de Bigorre - Bourbon-l'Archambault - Brides les Bains - Capvern - La Léchère - Morsbronn - Néris - Plombières - Rochefort - La Roche-Posay - Saint-Honoré - Saint-Paul-les-Dax - Uriage
. 45 stations reçoivent de 1 000 à 5 000 curistes.
. 25 stations reçoivent moins de 1 000 curistes.
- 12 -
5.2.2. Origine des curistes par région.
L'origine géographique des curistes comparée à la répartition de la population française, montre que certaines régions sont sous-représen-tées ("anti-thermale"), d'autres sur-représentées ("pro-thermale").
Les régions particulièrement "pro-thermales" sont les suivantes :
- Alsace, Lorraine, sans doute à cause de la forte tradition des pays voisins,
- Auvergne, à cause de ses fortes implantations thermales qui en ont donné le goût à ses ressortissants,
- Les régions du Sud, Aquitaine, Languedoc, Midi, Provence, à la fois du fait du grand nombre de stations dans ces régions, et d'un plus fort pourcentage de population inactive, à la fois disponible et plus consommatrice du. thermalisme (affections rhumatismales).
5.2.3. Activité induite.
La carte de la figure 3 montre que l'essentiel de l'activité thermale se développe au Sud-Est d'une ligne Bayonne-Nancy. le chiffre d'affaires direct et indirect évalué à environ 5 milliards de francs se décompose de la façon suivante :
- les frais de cure versés à l'établissement thermal,
- les honoraires de surveillance médicale versés au médecin thermal,
- les frais d'hébergement versés à l'hôtelier, aux loueurs en meublés, camping, e t c .
- les frais de séjour, nourriture, achats divers, déplacements, distractions.
L'estimation de la dépense moyenne est actuellement évaluée entre 6 000 et 7 000 francs par curiste.
- 13 -
Il y a également lieu de tenir compte des accompagnants du curiste (conjoint, enfants, frères, soeurs) ; ceux-ci ont été évalués, toujours au plan national, à un accompagnant pour deux curistes et la dépense moyenne par accompagnant représente environ 4 000 francs.
Dans ces conditions, on peut considérer que l'apport économique du thermalisme pour l'environnement thermal est d'au moins 8 000 francs par curiste.
Toujours au niveau national, des études économiques ont évalué, toutes activités confondues, les créations d'emplois à environ un emploi pour 10 curistes dont un peu plus d'un tiers sont permanents et les autres saisonniers.
5.3. LE THERMALISME EN POITOU-CHARENTES.
4 stations sont en activité en Poitou-Charentes :
- La Roche-Posay (8b)
- Rochefort (17)
- Saujon (17)
- Jonzac (17)
5.3.1. Fréquentation annuelle.
Rochefort La Roche-Posay Saujon Jonzac
TOTAL
1983
4262 7425 335
12022
1985
5177 8113 439
13729
1987
6008 8577 631 1061
16277
1989
6497 8776 837 2104
18214
- 14 -
5.3.2. Origine des curistes.
Pour les 2 principales stations (Jonzac est en phase de démarrage), l'origine géographique des curistes est la suivante :
Rochefort La Roche-Posay
Département d'implantation
34 % 2,5 %
Autres départements de la région
13 % 1 %
Autres
53 % 96,5 %
On constate une disparité importante entre ces 2 stations. Le recrutement de La Roche-Posay est en fait assez homogène sur toute la France, compte tenu de sa spécialité en dermatologie pratiquement unique.
Le cas de Rochefort, qui traite principalement de la rhumatologie, est riche d'enseignements car il montre que pour cette indication très répandue près de la moitié des curistes provient de la région et plus du tiers du département concerné.
On peut donc dire qu'il existe un thermalisme de proximité pour des indications largement répandues comme la rhumatologie.
5.3.3. Impact économique local.
Outre les emplois directs des établissements, qui sont au nombre d'environ 60 tant pour Rochefort que pour La Roche-Posay, il faut décompter des emplois indirects liés :
- à la restauration et à l'hébergement,
- aux loisirs (cinémas, concerts, visites, jeux, courses de chevaux ... ),
- à l'entretien des équipements thermaux et urbains (secteur du bâtiment, paysagistes, e t c . ) .
Un nombre significatif d'équipements publics ou privés sont induits par l'activité thermale.
- 15 -
L'exemple de La Roche-Posay où la population est multipliée par 3 durant la saison thermale, est significatif de ce que génère une activité thermale en secteur rural ; ainsi on peut recenser :
- 13 hôtels, - 4 pensions de famille, - 1 gite, - 220 emplacements de camping, - 375 logements en locations meublés et résidences hôtelières, - golf (1 parcours 18 trous et 1 parcours 9 trous), - 1 club équestre, - 1 champ de course, - 1 casino, - 1 club de tennis.
5.4. STATUT JURIDIQUE.
A peu près toutes les formes de statut juridique existent aussi bien pour la propriété des sources et des immeubles que pour les structures d'exploitations des établissements thermaux et hôteliers.
Concernant la propriété des sources et des installations thermales, sur une centaine de stations thermales en fonctionnement, une quarantaine appartient, soit directement à l'Etat, soit à des collectivités publiques (département, commune, syndicat de commune, société d'économie mixte...) ; les autres appartiennent au secteur privé.
Concernant l'exploitation des établissements thermaux, sur la quarantaine "au public", une vingtaine est exploitée directement, soit par l'Etat (Aix les bains), soit sous forme de société d'économie mixte ou de régie, les autres dont données en concession à une société d'exploitation privée.
5.5. THERMALISME ET SECURITE SOCIALE.
Suivant les stations et les indications proposées, entre 90 % et 99 % des curistes sont des assurés sociaux bénéficiant d'une prise en charge.
Dans l'état actuel de la réglementation le système de prise en charge des cures thermales fonctionne comme indiqué en annexe 2.
- 16 -
6 - ENVIRONNEMENT NATUREL ET SOCIO-ECONOMIQUE DU SITE DE ROCHEFONTAINE.
6.1. MILIEU NATUREL.
La région d'Argenton-Château est à la croisée des chemins entre la Gâtine au Sud, le Val de Loire au Nord et le bocage Vendéen. De fait c'est ce dernier type de paysage qui domine avec un relief relativement vallonné.
C'est la rivière Argenton, orientée Sud-Ouest/Nord-Est, qui constitue le principal attrait du paysage dans l'environnement proche. Sur certaines portions de son cours, la rivière entaille fortement le plateau granitique déterminant un relief pittoresque.
Il s'agit essentiellement d'une région de prairies (élevage) et de cultures céréalières. Les étendues forestières sont relativement minoritaires ; seules les haies nombreuses donnent une impression de paysage boisé.
6.2. DEMOGRAPHIE, URBANISATION. ACTIVITE ECONOMIQUE.
La commune de Sanzay sur laquelle se situe le domaine de Rochefontaine compte environ 250 habitants et s'inscrit en pleine zone rurale. L'agglomération la plus proche est Argenton-Château, chef-lieu de' canton, avec environ 1 100 habitants.
Les autres villes de relative importance les plus proches sont:
- Thouars à 25 kilomètres avec 13 000 habitants,
- Bressuire avec 18 000 habitants, située à une quinzaine de kilomètres au Sud,
- Mauléon, avec 8 000 habitants, située à une trentaine de kilomètres à l'Ouest,
- Doué la Fontaine (Maine et Loire) avec 6 500 habitants, 30 km au Nord.
- 17 -
Dans un rayon un peu plus large on trouve Cholet (60 000 habitants) à 65 km à l'Ouest, Angers (140 000 habitants) à 70 km, Saumur (34 000 habitants) à 50 km et Parthenay (13 000 habitants) à 50 km au Sud-Est.
D'une façon générale, l'évolution de la démographie au cours des dernières années démontre que toute cette zone du Nord des Deux-Sèvres voit une désertification du tissu rural au profit des principales localités que sont Thouars, Bressuire et Parthenay.
L'examen détaillé des implantations industrielles ou commerciales dans le canton d'Argenton-Château montre que les établissements les plus importants (effectif > 30 personnes) sont tournés vers une activité liée au bâtiment ou à 1'agroalimentaire (cf. tableau 1).
Dans la perspective de capter en priorité le marché dit "de proximité", il faut tenir compte de la population présente dans un périmètre correspondant à 2 heures environ de temps de voyage (route) (cf. figure 4). Outre les villes déjà citées plus hauts, les grandes agglomérations concernées sont Poitiers, Nantes, Laval, Le Mans, Niort, Châtellerault, Tours, Blois, La Roche-sur-Yon, Cholet, Saumur, soit une population de l'ordre de 1 300 000 habitants.
En retenant le ratio moyen national curiste/population de 1,2 %, on obtient un marché potentiel de 14 300 curistes par an, qui en fait doit être ramené à 7 150 curistes pour ne tenir compte que des affections rhumatismales (50 % des affections).
Il faut cependant compter avec la relative proximité de Rochefort et de Jonzac et considérer que les curistes se "partageraient" entre les trois stations.
C'est donc un chiffre de l'ordre de 2 400 curistes qu'un établissement thermal à Rochefontaine peut espérer drainer à partir du seul marché dit "de proximité" ; chiffre qui pourra être doublé au bout de quelques années d'exploitation pour peu que celle-ci s'accompagne d'un dynamisme commercial affirmé, en considérant les curistes provenant de la France entière (exemple de Rochefort, Cf. § 5.3.2).
- 1 8 -
TABLEAU 1 : PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES.
j ENTREPRISE
1 BOIS PIERRE ALEXIS i
i
| L'IDEAL GUILLEMIN 1
j S0FRA6EL POITOU i t
| DOISON HENRI j
j HERVE SER6E
j MARTIN G i
j CHARLOT JEAN LUC ! !
| SUIRE ADRIEN i
! I
!
! KONNEAU i
!
ACTIVITE
FAB CHAUSSURES
SA FAB PRDTS PREF EN CIMENT VIBR
SA SURGELES
SA CONSTRUCTIONS PREFABRIQUEES
PHYS FAB VETEMENTS
SA FAB FERMETURES BATIMENTS BOIS
PHYS FABRIQUE DE MEUBLES
SA FAB MATERIEL AGRICOLE PLAISA
SARL CONFECTION A FAÇON
I LOCALISATION ! ! i
! RUE D'ETUSSON 79150 ARGENTON-CHATEAU ! 1 i i i
j ZI 79290 ARGENTON L'EGLISE j ! S j ZI 79290 ARGENTON L'EGLISE j
1 i i i
j JARLES BOUILLE LORETZ 79290 ARGENTON L'EGLISE ' j
i • 1 i
j BOUILLE LORETZ 79290 ARGENTON L'EGLISE j i j
| BOUILLE LORETZ 79290 ARGENTON L'EGLISE j 1 1
j RTE ST PIERRE A CHAMPS CERZAY 79290 ARGENTON L'EGLISEj i s
j ST AUBIN DU PLAIN 79300 BRESSUIRE j • i
i j
RTE DE LA CROIX BERNIER ST AUBIN DU PLAIN i | 79300 BRESSUIRE • j
EFFECTIF j
32 ! • i
j
8 5 !
i 38 j
i î
95 j |
30 j
l 37 î 3 2 !
! 1
49 |
« 1 i
pjg ^tfUàA g ^ ». « y g U U .ÉML.JL i ^ .BACTr,.'
FIGURE 4 : ZONE D'INFLUENCE POUR UN THERMALISME "DE PROXIMITE" Echelle : 1.000.000°
5^&2fstf@ Ferlée
Bernard
r.» - A * -i O
r>3 . 2 ^ SL tt>_iii r*"u|Ntu»»ylt-Roi
['a Fvrlé-SÎ Aubin
22
tharnbJifW
^ï?*") K ! ; V
irnic
N T E S £ " x W ' » 1 " » Chemin»
.M
p.. §)) \ > ' " " ' V ûur-Chevemy \ *Çj
3 ?fl . Giè
amon.. ' J , J r V \ T | \ » ^ I Beuvron.-
^ ^ ^ B l ^ n e a u
TTo52
[,>»/S! Fat9.,
D 5 0 ,
ngeais /*̂ > 1 ̂ Romorant i rVt?^
Boufqneul-vVv/ ° ° ;
?. « i V - & ^^//r\^.°^vN'1' • - ^ «68 ° »?i/''A ^ V ' l-ADMVK 24N»
>.02J
" -<• X X - ^ 1 ' <^YÏ ) -\ Vk VV<\>'-' / ? ^-^vfyL.S' A"„ >4rCho et > C - > \+:+"-'J^r.\[.si* jî^S. ^sisf^t^îï-T^
'73°
y ,1 Valençay
, 1̂:2 * :^'ï^l28
, n e V ••
•s- '
_ . _ - M a ' r t . n - V -V "'
' « 2 / f '^5=Q.-V-S t X O » ' • « • « • * » 9 ' H o n
: 6 M ^
^ , enf 1990 (la/Charité
kb&c V 170
Mont M * Jure
W \ V * S V
SÏJdu.n. l\-p„
dl'Marnti V ^ s S ^ 20
1! VaranT I, -; ^y^Monconiour l o (|
-''Airvault "v^Co
Mont»! Q # ^ + ) .s-Guesnes// /? X-^J A
66
WP.. JfsJ..',.k»:\. *:>^>&C .£/\ ?/ . A
iliy . i\\ .
S' G.net' ' » ' * * / " « Croixû«v.f ,r» ^ iSS'P
Chantonnante
^^/^i»5 \ O Mouiiieron
0 725 ^ l ^ t j \ " " ^
ff- PI»umaMin^
••Mau.ia.ltA2J?-4 ^«i . \ ^ ' • 1 , O ^ V CT '"-Il r J /-*« s**S * o l
-les Sables-—)9^ d'Olonne Taimom-«.o 5 i __ _ ^
Jara _ • " » « • »A7 / - . ; • / / Il
/ / e </» /?rf
tlJoTTÔuïnon-S! Martin
— ^ ^ o ^FontgomDau' t^^ . v \ ^ • « '
< . " S ; / S ! J U I „ ^
51 2J" i Sanco.n»/j"""^»«<wJ #3. p.e. '^> -^ , . AJ . * ? 6 * > m | » M O U
M a . l l a m ^ ^ - '\*t4-^\r^ 'IXJT^
A,T 1-4? A ' " ' ^ V ^ ' Ç ^ f6i "lîÛcnltei.'l :Î Y?' *^fr5~îS»^li%s^Jf•=« Bourbon- » \ ii-"-^V—^, laChâtreV^j ' ' / -•iij.d / ^ 1̂1 V\feg . C*""Î|V"^ "((rA.cnamoiui^aw-. rgenton-vC. / ">0-^_-4 î<w .Chai.àum.,nifi V , / * . ^ \ V 3 ' 'lIT- .' « W X Z l )) o ^ A ^ * ^ *
I&G»U.. ta r J ^ M k ^ A ' - ^ r » , ' < / " * - 4 .îXJLlsi^X.
'31
- 19 -
6.3 - VOIES DE COMMUNICATION.
D'une façon générale, le secteur concerné est relativement enclavé et mal desservi.
Les liaisons par chemin de fer ou par service d'autocars au départ d'Argenton Château n'existent pas.
Le seul moyen d'accès est la route et encore s'agit-il d'axes secondaires pas très rapides.
Une étude récente de la CCI de Niort souligne la faiblesse des infrastructures de transport dans les Deux-Sèvres et notamment dans le Nord du département. ..
Parmi les axes prioritaires qui sont proposés dans cette étude figure, une liaison autoroutière Nantes-Cholet-Poitiers-Montluçon (cf. figure 5 ).
Il ne s'agit pour l'instant que d'une proposition qui n'est même pas au stade d'avant projet. Mais il est sûr que dans la mesure où cet axe passerait entre Bressuire et Argenton, il constituerait un atout important pour la desserte de notre zone d'intérêt.
A noter également un projet d'agrandissement de la piste de l'aérodrome de Rorthais près de Mauléon. L'aérodrome existant se situe au coeur d'une zone économiquement active à 25 km d'Argenton. La modernisation des infrastructures constituerait un atout supplémentaire.
Pour l'heure, le moyen autre que la route pour arriver à Argenton en provenance du Nord de la France consiste à prendre le TGV jusqu'à Angers où jusqu'à Poitiers.
De là par la route, il faut compter encore 45 mn à 1 heure de trajet. L'absence d'un service régulier d'autocar desservant Argenton est un handicap majeur.
FIGURE S : PROJETS ET PROPOSITIONS D'INFRASTRUCTURES ROUTIERES.
SAUMUIt
LEGENDE^ :
"•« Projet en cours
Amélioration routière Autoroute
VHIefagnan o *O*OUAUX
- 20 -
6.4. ENVIRONNEMENT TOURISTIQUE.
Les extraits de cartes synthétiques présentées en figures 6 montrent que globalement le "gisement" d'activités touristiques dans le département est beaucoup plus dense dans la moitié Sud que dans le Nord, mise à part les possibilités pour la pêche.
Une analyse plus détaillée sur la zone d'intérêt qui correspond aux 2 régions touristiques dites le Thouarsais et le Bocage (rayon de 20 km à 30 km maximum) donne les éléments suivants :
* Monuments et sites remarquables :
On peut citer Thouars et les rives du Thouet, le Château de ûiron, Tourtenay, le Château de Montreuil-Bellay, le zoo de Doué la Fontaine.
Toutes ces curiosités sont en fait au delà de 20 km ; dans le cercle d'une dizaine de km autour d'Argenton, malheureusement il n'y a rien de très remarquable (Châteaux de l'Ebaupinay et de Tournelais).
En fait, les 3 pôles touristiques majeurs que sont le Val de Loire au Nord, le Puy du Fou à l'Ouest et le Marais Poitevin au Sud... sont à plus d'une heure de route.
* Sports et loisirs.
Un rapide recensement au niveau des différents communes concernées fournit les principaux éléments suivants :
Tennis | Canoë kayak i Randonnée j
Golf I pédestre oui Baignade miniature ! équestre i
Cyclotourisme! Pèche j
Argenton Château Le Breuil Ukot La Coudre Boesse Sanzay Houtiers Saint-Aubin Saint-Cléraentin
X
FIGURE 6.1 : CARTES DE L'ENVIRONNEMENT TOURISTIQUE.
MUSEES ET VISITES . G O L F
DE VILLE ORGANISEES .
O 1 POllMT B4R
VISITE OC
VILLE o n *
C A N i s o n
• i P O I N T P * . e
M U E E E
f « 1< T R O U S
**• S T R O U S
É« 4 T B C U S
C P O A C T l C C
TENNIS PROGRAMMES D'ANIMATIONS
A p a o G a A M M e s
Q A N I M A T I Q N i ; C U k T U O E L L E S D ' E T E
J O U Q N C G G O A N I M A T I O N S p u n A t e s
L I M I T E S o e s
Z O N E S o e
J O U P N E E S
FIGURE 6.2 : CARTES DE L'ENVIRONNEMENT TOURISTIQUE.
BAIGNADE 5;uTS NAUTIQUES O • * (PLANS O ' C A U )
• ^
TI5ML
SKI NAUTI . O U G
P L O N G C C
C A N O C K / Y A K
PISCtrNJCS '
^ IMarvf. C O U
V E R T E S
C O U V C 3 T C 5
AUTooisrc
E N O L A M r .
PECHE CANOË-KAYAK
piviePES
C A T S c a m s
/mvtenes
V CATECOBia
[î̂ PU A N S
Q ' C A U
oa PccHa
* « ' »t
^ Toaisfçorvs N A V l C A Q l C b
s— N A u n a u r S UOCATiCr i )
7. P U A ^ S O G A U
E O U P C I : O Qj-Î
FIGURE 6.3 : CARTES DE L'ENVIRONNEMENT TOURISTIQUE.
LOISIRS EQUESTRES SENTIERS DE RANDONNEE
ra O,TES
' ' O ' E T A P C
\ ITINÉRAIRES \ E Q U E S T R E S
M M A N E G E S
D E P A R T S OC I R O U L O T T E S
ITINERAIRES E Q U E S T R E S
SENTIERS C E C R A N O S R A N O O N M S S PEOGSTRGS
SGNTICRi DB PETITES R A N D O N N E E P E O E S T R C 9
. . . ^ m \Ï
ilTES ET M O N U M E N T S CLASSES
OU INSCRITS
C Y C L O T O U R I S M E
O CIRCUITS O R G A N I S E S
• L O C A T I O N S
O G V E L O S
- 21 -
A total on constate que les infrastructures de loisirs sont très limitées, l'essentiel tourne autour des randonnées équestres ou pédestres accessoirement de la pèche.
Il faut souligner toutefois l'effort d'Argenton-Château classé en station verte de vacances avec L'aménagement du plan d'eau d'Hautibus et des compléments prévus prochainement.
* Animation, Manifestation.
Un certain nombre de journées d'animation rurales sont organisées durant l'été sur quelques communes du pays d'accueil.
Des efforts pour essayer de proposer de véritables produits touristiques sont menés actuellement, en essayant de se tourner vers une clientèle étrangère.
Des projets tels que la descente du Thouet en canoë kayak sont à l'étude. A noter également un projet de base de loisirs avec village de vacances à Nueil-les-Aubiers, une vingtaine de km au Sud-Est.
6.5. CAPACITES D'ACCUEIL.
Elles ont été répertoriées dans un rayon de 10 km autour du site, l'expérience montrant que les "curistes" sont hébergés soit sur place soit dans les environs immédiats. On dénombre les structures suivantes :
- 22 -
1 Gîte ruraux i ! ou locations j i saisonnières i
Camping ou village de vacances
I Chambres! î d'hôtes ! i !
Hôtel ! Commerces divers
I I
1
i Argenton
i i
j Houtiers i i
i
j Boesse ! ! 1 !
) Saint-Aubin
| Saint-Clémentin
i 1
l i
1 ! 1 i
i i !
j 1 gîte i (5 personnes)
i i i i
i i
i
i
! i
i
i | !
2 campings j municipal j (300 campeurs) i
i i
Maison familiale 1 de vacances i
(env. 60 pers.) 1
i i i
|
i
> i i
i 2 ! soit 30 i chambres i
i
}
1
i
j
!.
i
i . i
i
i
tOUS i I
commerces j ! i
! i |
i !
1 restaurant j 1 libre service j
1 bar brasserie | . . . . i 1 épicerie i 1 boulangerie j
NB : 1 gite d'étape à Massais (15 km au Nord-Est).
Le bilan de la capacité d'accueil est extrêmement maigre.
Dans le rayon utile de 10 kn autour du site, on peut retenir au maximum une centaine de personnes en hébergement type hôtel ou maison familiale et trois cents environ en camping.
Ceci est bien entendu un handicap énorme au départ pour le développement d'un projet thermal.
- 23 -
7 - PROPOSITION D'IMPLANTATION THERMALE A ROCHE FONTAINE,
7.1. SCHEMA POSSIBLES.
L'activité thermale peut s'articuler autour de plusieurs schémas :
7.1.1. La station thermale traditionnelle, avec son établissement thermal installé le plus près possible des captages, et généralement entouré du parc thermal ; les structures d'hébergement intimement mêlées au tissu urbain : hôtels, résidences hôtelières, meublés, chambres chez l'habitant, camping ; les structures d'accueil très variables suivant l'importance de la station thermale : office du tourisme, maison du curiste, casino, loisirs culturels (cinéma, théâtre, concerts, conférences, tourisme historique), loisirs sportifs (tennis, golf, équitation, plan d 'eau. . . ) .
7.1.2. L'hôtel thermal ou la clinique thermale, suivant sont degré de médicalisation. Dans le même ensemble, sont rassemblées un peu à la manière d'un paquebot, les structures d'hébergement sous forme hôtelière ou para-hôtelière, les structures de soins sous forme d'un bloc thermal et les structures d'animation dans le style hôtel-club.
Une telle organisation fonctionne en vase clos, sans interférence avec le monde extérieur.
A ce type d'organisation, mais dans un créneau beaucoup plus médicalisé, peut se rattacher l'établissement sanitaire de moyen-séjour qui pratique une rééducation post-opératoire avec hydrothérapie thermale.
7.1.3. Le centre de remise en forme à vocation peu ou pas médicalisée travaillant sur les créneaux du stress, de la ligne, du physique et du mental, du bien être dans sa globalité.
Il s'adresse à une clientèle active, aisée, des tranches d'âge de 40 à 60 ans. La prise en charge sécurité sociale est exclue. Il existe quelques exemples réussis dans le monde du thermalisme (Vittel, Contrexeville) davantage en thalassothérapie (Quiberon, Carnac, Biarritz) et beaucoup de projets très ambitieux (Vichy par exemple). Ces formules qui s'adressent à une clientèle très exigeante requièrent des structures d'accompagnement, d'hébergement, loisirs, activités culturelles et sportives, très complètes et très élaborées.
- 24 -
7.1.4. Le centre de santé, un peu à mi-chemin de la première et de la troisième solution, propose à la fois une cure thermale traditionnelle avec prise en charge de la Sécurité Sociale pour des séjours de 3 semaines et des formules plus souples de remise en forme à la semaine, en offrant des structures d'hébergement intégrées pour une partie de la clientèle et ouvertes sur les possibilités locales pour une autre partie.
7.2. FAIBLESSES DU SITE.
* Débit disponible actuellement trop faible - nécessité d'un captage "moderne" : il n'est pas possible d'envisager les lourds investissements que représente la création d'une exploitation thermale sans avoir acquis la certitude d'un débit d'eau de bonne qualité de 15 à 20 m3/h.
* Maitrise du foncier inexistant : il est tout aussi indispensable de pouvoir maitriser le foncier très largement avant tout commencement d'exécution pour éviter toute spéculation ultérieure. Il faut maitriser un périmètre de protection important autour des captages ainsi que des espaces tout aussi importants pour les projets immobiliers et les aménagements de loisirs (parc thermal, terrains de jeux, équitation, golf...). La cinquantaine d'hectares est un minimum, le double est un ordre de grandeur plus satisfaisant.
* Absence de structure d'hébergement et d'accueil : il n'existe rien sur le site thermal, ni sur les communes voisines. Les plus proches infrastructures sont à Thouars ou Bressuire distant de 20 kilomètres du site thermal. Cette donnée doit être prise en compte dans un projet éventuel.
7.3. ATOUTS DU SITE.
* Rochefontaine se trouve situé dans une région où il existe peu d'implantation thermale et la composition chimique de ses eaux porte à priori vers la Rhumatologie, qui représente plus de 50 % de la clientèle thermale française.
Dans un rayon de 150 km autour de Rochefontaine, il n'existe que trois stations thermales, Saujon pour les affections psychosomatiques, La Roche-Posay spécialiste de la Dermatologie et Rochefort qui s'intéresse principalement à la Rhumatologie.
Aucune station n'existe dans les départements limitrophes ou voisins : Vendée, Loire-Atlantique, Maine et Loire, Indre et Loire, Vienne (sauf La Roche-Posay), Charente ; en Charente Maritime Rochefort et Saujon déjà cité et Jonzac tout au Sud plus proche de l'influence bordelaise.
Il a donc, de toute évidence, place pour un thermalisme de proximité autour de l'indication de Rhumatologie, en fonction de l'analyse des eaux faite par les services du Professeur Canellas au Laboratoire régional de Bordeaux. Par ailleurs l'indication de Rhumatologie qui représente actuellement 52 % de l'activité thermale ne peut que poursuivre son développement.
Cette indication progressait de l'ordre de 16 % entre 1984 et 1989 alors que l'ensemble des autres indications reculaient de 2 % sur la même période.
Enfin l'évolution de la population française âgée de plus de 60 ans et donc susceptible d'être concernée par les affectations Rhumatismales va également dans le sens d'une forte croissance :
Pévision Insèe : Population 60 ans et plus en 1989 : 11,165 M. Population 60 ans et plus en 2010 : 14,060 M.
soit plus de 25 % d'augmentation dans les dix prochaines années.
7.4. ESQUISSE D'UN CHOIX.
L'implantation d'un site thermal peut constituer un projet très intéressant de revitalisation du tissu économique sur lequel l'ensemble des élus locaux devrait pouvoir se mobiliser.
Le thermalisme apporte en effet, plus que n'importe quelle autre implantation d'activités industrielles ou de services, un véritable renouveau de l'activité économique par l'ensemble des imbrications et implantations qu'il comporte :
- Professions de santé,
- Activités de services des établissements thermaux,
- Hôtellerie, para-hôtellerie,
- Activités de loisirs, tourisme,
- Commerce,
- Activités indirectes (bâtiment, artisanat, services...).
- 2b -
Parmi les grandes catégories de possibilités d'implantation thermale décrites plus haut, il apparait qu'avec le soutien actif d'une volonté politique délibérée de revitalisation économique, un projet thermal peut voir le jour à Rochefontaine sous certaines conditions.
Très sommairement et sous réserve d 'une étude d'avant-projet beaucoup plus approfondie, ce projet pourrait s'articuler autour d 'une structure mixte de type centre de rééducation fonctionnelle en milieu thermal et établissement thermal traditionnel pour clientèle ambulatoire. cet ensemble regrouperait :
7.4.1. Un centre de rééducation fonctionnelle.
De 60 à 80 lits qui constituerait le noyau médicalisé de l'ensemble thermal. La création d'un tel établissement ne peut se faire que dans le cadre d'autorisations délivrées au compte goutte au plus haut niveau du Ministère de la Santé. Dans la cas présent les critères préliminaires sont favorables puisque pour l'ensemble de la région Poitou-Charentes l'indice des lits de réadaptation fonctionnelle était à la date du 27 août 1990 de 0,40 pour les lits autorisés et de 0,27 pour les lits installés.
Alors que l'arrêté ministériel du 9 décembre 1988 fixe une fourchette de 0,30 à 0,50.
(un entend par indice des lits le nombre de lits pour 1 000 habitants).
L'autorisation de création d'un centre de 80 lits supplémentaires correspondrait à un indice de. 0,45, chiffre qui reste en deçà du maximum de la fourchette ministérielle.
En outre la carte géographique est, elle aussi, favorable.
En effet, alors qu'il existe des implantations hospitalières importantes assez proches tant sur le Poitou-Charentes (Poitiers, Niort, Bressuire, Châtellerault, Loudun, Parthenay, Saint-Maixent-1'Ecole, Thouars, Melle) que sur les départements plus au Nord (Nantes, Cholet, Angers, Saumur) il n'y a par contre pratiquement aucune structure de moyen séjour en rééducation dans la même zone (voir liste des centres de rééducation sur le Poitou-Charentes et les départements 49 et 44 avec le nombre de lits installés et autorisés dans le tableau 2.
- 27 -
TABLEAU 2 : CENTRES DE REEDUCATION EN PÛITÛU-CHARENTES, LOIRE-ATLANTIQUE MAINE ET LOIRE.
Angoulême CHG Niort CHG Niort Le Grand Feu Poitiers CHR Puilboreau CR Rochefort CHG La Rochelle CHG La Rochelle Villa Richelieu Roulet-Saint-Estèphe Saintes CH Saintes CR Saint-Jean-d'Angely Saint-Trojan-1es-Bains Trouverac
TOTAL PÛITÛU-CHARENTES
Loire Atlantique
Nantes Hôpital Saint-Jacques Carquefou Centre Maubreuil La Turbale Centre Hélio Marin Nantes La Gaudinière Saint-Nazaire Centre Heinlex
TOTAL LOIRE ATLANTIQUE
Maine et Loire
Angers CHR Angers CRRF Saint-Barthélémy d'Anjou La Claverie
TOTAL MAINE ET LOIRE
Lits autorisés Lits installés
15 0 40 40 100 100 70 66 . 60 0 20 10 25 0 60 60 40 0
• 30 0 24 0 30 30 71 71 60 60
645 437
90 42 120 65 30
347
63 105
21
189
- 28 -
Une enquête rapide auprès de quelques établissements hospitaliers montre que le taux d'occupation des lits est en croissance continue au cours des dernières années.
Le taux d'occupation moyen est actuellement de 90 % avec des périodes fréquentes de saturation. . *
Compte-tenu du souci de l'Administration de maitriser voire de .diminuer les coûts hospitaliers, et compte-tenu également des progrès de la chirurgie, les durées d'hospitalisation sont de plus en plus courtes.
Il en résulte un nombre croissant de patients attendant de pouvoir être admis dans les centres de rééducation à leur sortie d'hôpital.
De fait les listes d'attente sont actuellement de l'ordre d'un mois.
Dans ces conditions, il n'est pas déraisonnable d'espérer faire aboutir un dossier de demande d'autorisation de création d'un centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle en milieu thermal.
7.4.2. Un établissement thermal.
Greffé sur le plateau technique du centre de rééducation, l'établissement thermal doit être conçu autour de deux idées principales :
1 - Pouvoir fonctionner à la fois comme plateau technique du centre de rééducation avec des équipements lourds pour personnes handicapées et être également ouvert sur une clientèle ambulatoire (curistes traditionnels) en relation directe avec un hébergement intégré de type hôtel et studio de bon standing et avec une clientèle extérieure hébergée dans d'autres formules plus simples et plus économiques : camping, village de vacances, chambres chez l'habitant etc.. ou une clientèle de voisinage résidant à moins d'une heure de voiture.
2 - Bénéficier d'une conception architecturale qui permette une réalisation par tranches successives, la première tranche étant conçue pour les besoins du centre de rééducation plus une clientèle extérieure d'environ 2000 curistes par an représentant des pointes quotidiennes et saisonnières de 250 à 300 curistes soit 1500 à 2000 m2 de surface utile.
- 29 -
7.4.3. Structures d'hébergement.
Autour de l'établissement thermal doit être prévue une implantation hôtelière et para-hôtelière également réalisable par tranches successives, la première tranche pouvant représenter environ 50 chambres ou studios avec restauration.
Par ailleurs, il faut prévoir dès le début un camping et une formule intermédiaire style Village Vacances avec bungalows, là aussi à chaque fois des programmes raisonnables avec possibilité d'extension.
7.4.4. Structures d'accueil.
* Maison du curiste assurant à la fois les fonctions d'office du tourisme et de maison du troisième âge, la clientèle Rhumatologie étant par définition âgée, avec animation, jeux, bibliothèque, etc...
* Commerces de nécessité : superette, bazar...
* Loisirs sportifs :
- randonnée pédestre,
- utilisation de l'ARGENTÛN : pêche, canotage...
- tennis,
- practice de golf,
- tir à 1'arc,
- piscine, parcours de golf, centre hippique doivent être envisagés dans le cadre d'un développement ultérieur et d'une collaboration avec les équipements existants à Argenton-Château.
* Loisirs culturels.
A envisager essentiellement en étroite collaboration avec les villes d'Argenton Château, Bressuire et Thouars qui développent déjà de nombreuses, activités.
- 30 -
7.à.5. Plan promotionnel.
Afin d'organiser le décollage commercial de cette station médicale et thermale, il faut impérativement prévoir un plan promotionnel de lancement dont l'importance sur les premières-années est sans rapport avec les budgets' d'exploitation et doit donc faire partie de l'investissement initial.
Ce plan promotionnel doit comprendre pour tout ce qui est thermal une action d'information du grand public national et surtout régional, une action d'information des médecins prescripteurs essentiellement de la région et une action d'information et de formation locale pour que soient associés tous les partenaires économiques du canton et des villes voisines.
Pour ce qui concerne le centre de rééducation, une information beaucoup plus ciblée doit être mise en place dans tous les centres hospitaliers et les cliniques chirurgicales fonctionnant dans un rayon de 150 km.
7.5. ESQUISSE D'UN MONTAGE JURIDIQUE ET FINANCIER.
7.5.1. Montage juridique possible.
D'un premier examen rapide, il apparait que le site de Rochefontaine comporte de nombreux handicaps pour pouvoir y développer un équipement thermal dans le cadre d'investissements privés, avec des normes de rentabilité habituelles : absence d'infrastructures d'accueil et d'hébergement, mauvaise desserte et accès difficile, faible population à proximité, les expériences réussies de création récente de stations thermales se sont faites soit en zone urbaine à fort potentiel thermal (Aix Marlios), soit en zone urbaine avec une forte volonté politique d'accompagnement de l'activité thermale (Jonzac), soit en zone de forte densité de population (Amneville).
La création ou le redémarrage en zone rurale de stations endormies n'est pas un pari gagné d'avance ; voir les exemples d'Aulus les Bains, Barbazan, Beaucens, Berthemont, Montbrun les Bains, Montrond les bains, Neyrac les Bains, Sail les Bains, qui ont. engagés tout récemment de gros investissements sans que le retour soit automatique.
- 31 -
Ce projet peut s'envisager sous deux solutions :
- que soit obtenue une autorisation de créer un centre de rééducation fonctionnelle de 60 à 80 lits qui constituera à la fois l'ancrage médical et économique du projet et la "rampe de lancement" du thermalisme.
- que soit pris en charge par un maitre d'ouvrage public ou para-public (syndicat de communes par exemple) l'essentiel des infrastructures décrites plus haut et cela non dans un souci de rentabilité financière à court ou moyen terme mais avec une volonté très affirmée de reconstituer dans des zones rurales en déclin économique une activité et des emplois mobilisateurs.
Dans ce schéma, il pourrait être envisagé d'associer une des sociétés mutuelles d'assurance, au niveau du financement des infrastructures.
La forte implantation des.mutuelles à Niort devrait favoriser ce partenariat sur un projet concernant les Deux Sèvres.
L'exploitation des structures médicales et commerciales pourrait être confiée à des professionnels privés ou à une Société d'Economie Mixte dans le cadre de concessions consenties moyennant redevances.
- 32 -
7.5.2. Investissement.
Les données ci-après n'ont d'autre prétention que d'indiquer des enveloppes très approximatives pour mettre en place un projet à la fois financièrement raisonnable et d'une certaine ampleur pour voir quelques chance de succès.
- Etude d'avant projet détaillé 500 KF
- Acquisition foncière et viabilité
(voirie, eau potable, eaux usées, électricité) 7 500 KF
- Forage - aménagement des captages 800 KF
- Centre de rééducation fonctionnelle 30 000 KF
- Centre thermal l&*° tranche (complément du plateau technique) 10 000 KF
- Structures d'hébergement 50 chambres + restauration 15 000 KF
- Autres structures d'hébergement
(camping, bungalows) 10 000 KF
- Structure d'accueil 8 000 KF
- Plan promotionnel étalé sur les trois premières années d'exploitation 3 000 KF
BUDGET TOTAL 82 800 KF
- 33 -
7.5.3. Exploitation de l'activité thermale.
Les budgets d'exploitation de l'établissement thermal'ont été établis en prenant un prix moyen de la cure de 2 500 F hors taxes, et moyennant une redevance de concession de 12 % sur le chiffre d'affaires, pour 2 volumes d'activité 2 000 et 3 000 curistes par an.
Achats Charges externes Salaires + charges Impôts et taxes Frais divers de gestion Amortissements Redevance de concession Frais financiers
TOTAL
RECETTES D'EXPLOITATION
RESULTAT
2 000 curistes/an
500 000 1 000 000 2 000 000 130 000 300 000 250 000 600 000 200 000
h 980 000
5 000 000
20 000
i — —
3 000 curistes/an
750 000 1 350 000 3 000 000 220 000 350 000 350 000 900 000 300 000
7 220 000
7 500 000
280 000
Cet estimatif sommaire permet de voir . que le "point mort" du projet se situe autour de 2 000 curistes, chiffre qui correspond comme indiqué plus haut au minimum du marché dit "du thermalisme de proximité".
A partir de 3 000 curistes par an, la rentabilité devient satisfaisante. La redevance perçue par la collectivité devient significative (900 KF) mais elle ne permet évidemment pas d'espérer un retour financier de l'investissement sur le moyen ou même le long terme.
En fait le "retour économique" pour la collectivité doit s'appréhender en fonction de toutes les retombées indirectes telles que créations d'emplois, taxes locales perçues etc..
7.5.4. Exploitation des autres activités.
L'équilibre financier du fonctionnement du centre de rééducation fonctionnelle est facilement assurée dès lors qu'on peut compter sur un coefficient de remplissage supérieur à 80 %. Compte-tenu de l'environnement géographique évoqué plus avant et sous réserve bien évidemment d'une étude de marché beaucoup plus approfondie, ce taux de remplissage parait très accessible.
- 34 -
Les activités d'hébergement, hôtelières et parahôtelières devraient pouvoir être confiées à des opérateurs locaux et leur rentabilité sera évidemment dépendante de la montée en régime de l'activité thermale.
CONCLUSIONS ET SUITES POSSIBLES,
Les quelques données présentées ci-dessus confirment que le thermalisme a connu une "deuxième jeunesse" au cours du IX*3 plan, l'Etat et les collectivités territoriales ont financé 35 contrats pour des stations thermales et de nouveaux, contrats sont en cours dans le cadre du X** plan.
De même, des groupes privés engagent des investissements très importants pour moderniser les équipements existants ou pour des créations nouvelles.
Il convient toutefois de noter qu'il s'agit toujours à plus de 95 % d'un thermalisme médicalisé et à prise en charge par les organismes de sécurité sociale.
Malgré diverses incertitudes liées à la fois aux modalités de' remboursement des cures, à l'évolution d'activités parallèles comme la thalassothérapie ou la remise en forme en milieu thermal, on peut croire à une poursuite de l'augmentation de la pratique thermale traditionnelle ; le CEPME qui a financé plusieurs contrats a pronostiqué une fréquentation de 850 000 curistes à la fin du siècle.
Malgré de lourds handicaps au départ que nous avons clairement mentionnés, le projet "site thermal de Rochefontaine", si l'on prend en compte les problèmes graves de revitalisation économique du Nord du département, constitue une solution possible aux conditions préliminaires suivantes :
- confirmer l'existence d'une ressource minérale de bonne capacité (15 à 20 m3/heure),
- maîtriser le foncier,
- 35 -
- obtenir l'autorisation ministérielle de création d'un centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle en milieu thermal ; ce centre constituant le point de départ et l'ancrage médical et logistique d'un développement de l'activité thermale sur le site.
Convenablement conçue et raisonnablement développée, une implantation thermale sur le site de Rochefontaine avec tout son environnement pourra alors se développer sur le long terme.
Toutefois, ce projet ne semble pouvoir émerger sur le plan économique que si la collectivité s'implique largement dans le financement des différentes infrastructures immobilières. Sur ce dernier point un partenariat avec l'une des Sociétés mutuelles d'assurances qui font partie de la "vitrine du département des Deux-Sèvres" constituera un élément moteur du projet.
CHTVEBSXTE DE BORDEAUX II
30RATOIRE DE PHARHACOkOCIE ET HYDROLOGIE
ANNEXE 1 toire do contrôle des eaux ninéralea
dea stations d'Aquitain»
ment Régional d«Etude «t de Rechercha
en Hydrologie Theraala
P e de la Victoire - 33076 BORDEAUX CEDEX
Tel: 56.91.34.24 - posta 652 Bordeaux le 24 Novembre 1989
ANALYSE CHIMIQUE DETAILLEE
Référence n" HC 4079 Origine : BRGM Poitiers - Mr. Garreau
Rochefontaine Prélevé le: 17/10/89 par: Mr. ROZES Parvenu au laboratoire le: 23/10/89
DETERMINATIONS PHYSIQUES: Température (sur place) pH électromètrique (au laboratoire) Résistivité en Ohm.cm (au laboratoire)
N.D. C 6,80 800 n.cm
II- DETERMINATIONS CHIMIQUES: ations
SODIUM POTASSIUM CALCIUM MAGNESIUM AMMONIUM FER
Na+ K+ Ca++ Mg++ NH4+ Fe++
TOTAL
mEq/1 4,848 ,123
5,330 4,856 ,000 ,064
15,221
mg/1 111,50 4,80
106,60 59,00
,00 1,80
283,70
nions CARBONATE BICARBONATE CHLORURE SULFATE NITRITE NITRATE PHOSPHATE
SILICE
C03 — HC03-Cl-S04 — N02-N03-HP04 —
TOTAL
Si02
,000 5,400 6,601 3,125 ,000 ,065 ,014
15,205
,00 329,40 234,00 150,00
,00 4,00 ,68
718,08
22,50
III- AUTRES DETERMINATIONS: STRONTIUM ALUMINIUM CUIVRE ARSENIC SELENIUM MERCURE PLOMB
0,550 mg/1 0,012 mg/1 0,030 mg/1
< 0,005 mg/l < 0,001 mg/l < 0,001 mg/l C0,001 mg/l
LITHIUM MANGANESE ZINC
CADMIUN CHROME NIKEL
0,030 mg/l A ^ 1,670 mg/l -^C
<0,005 mg/l
C0,001 mg/l < 0,001 mg/l < 0,001 mg/l
IV- EXTRAIT SEC A 180* CALCULE V- DURETE TOTALE (TH)
VI- TITRE ALCALIN COMPLET
856,88 mg/l 50,9 'F 27,0 *F
ANNEXE 2 : MODALITE DE PRISE EN CHARGE PAR LA SECDRITE SOCIALE,
PRINCIPES GENERAUX DE BASE.
Les cures thermales des Assurés Sociaux et de leurs ayants droit dans les stations thermales françaises agréées sont prises en charge par les Caisses d'Assurance Maladie sous réserve d'acceptation préalable des dites caisses.
C'est le principe de l'entente préalable.
DEMANDE D'ENTENTE PREALABLE.
Cette demande fait l'objet d'un imprimé fourni par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie et doit être adressée à la Caisse dans les meilleurs délais. La réponse de la Caisse doit parvenir dans les 21 jours qui suivent l'envoi de votre demande, le défaut de réponse de la Caisse dans ce délai vaut acceptation de la cure par l'Assurance Maladie.
QUI REMPLIT LA DEMANDE D'ENTENTE PREALABLE ?.
Le médecin prescripteur devra indiquer :
- les motifs médicaux de la prescription,
- l'orientation thérapeutique pour laquelle la cure est demandée,
- la station choisie devant figurer sur la liste incluse dans la nomenclature des actes professionnels et l'orientation thérapeutique indiquée y être reconnue expressément,
- le cas échéant, une deuxième orientation thérapeutique, s'il estime que le traitement thermal est également indiqué comme thérapeutique d'un second handicap à traiter simultanément, dans la mesure toutefois où les diverses orientations thérapeutiques de la station le permettent.
- 2 -
PRISE EN CHARGE.
Le contrôle médical peut convoquer le demandeur pour l'examiner. La décision favorable se traduit par l'envoi d'une prise en charge :
- soit à quatre volets :
(A) pour le médecin thermal (B) pour l'établissement thermal (C) pour les frais de voyage (D) pour les frais de séjour
- soit à deux volets (A) et (B) seulement.
Si la prise en charge est explicitement refusée pour des raisons médicales, le refus devant alors obligatoirement intervenir dans les 21 jours suivant la demande d'entente préalable, il est possible de demander une expertise médicale, par lettre recommandée avec accusé de réception, dans les trente jours suivant le refus de prise en charge notifié par la Caisse.
Si la demande est rejetée pour des motifs autres que médicaux, un recours gracieux peut être présenté à la Caisse, dans les conditions qui doivent être indiquées sur la notification de rejet qui est adressée.
PLAFOND DE RESSOURCES.
Le plafond s'applique aux ressources de toute nature, perçues du 1er janvier au 31 décembre 1939 par l'assuré, son conjoint et les enfants, ascendants ou autres ayants droits à charge de l'assuré.
1) Plafond retenu pour les frais de voyage et de séjour.
Ce plafond est actuellement fixé à 88 700 F. et s'apprécie sur les ressources afférentes à l'année 1989. Cette somme est majorée de 50 % pour le conjoint et chaque ayant droit. Ce plafond est donc fixé à 133 050 F. pour un couple et la part supplémentaire est de 44 350 F. par enfant ou personne à charge.
2) Plafond retenu pour les indemnités journalières.
Les indemnités journalières sont accordées seulement si le curiste est l'assuré lui-même et si les ressources en 1989 ont été inférieures à 126 480 F. pour les cures prescrites au cours du 1er semestre 1990 (somme majorée de 50 Z pour le conjoint et par ayant droit de l'assuré).
- 3 -
PRESTATIONS VERSEES.
I - Les prestations légales.
Quelles que soient les ressources du foyer, à savoir :
. Honoraires médicaux (volet A)
1. Remboursement sur la base de 75 % du forfait de surveillance médicale de la cure ; le montant de ces honoraires est actuellement fixé à 400 F. (sous réserve de sa modification éventuelle pour 1990).
2. Remboursement de certaines pratiques médicales complémentaires dans les stations limitativement énumérées, et pour des orientations thérapeutiques déterminées.
. Traitement thermal (volet B)
Le remboursement de 70 % des frais de traitement à l'établissement thermal sur la base de tarifs forfaitaires fixés chaque année par convention entre l'établissement thermal et la Caisse Nationale d'Assurance Maladie.
II - Les prestations supplémentaires.
Les prestations, frais de voyage et de séjour, ne sont accordées qui si les revenus du foyer sont inférieurs au plafond des ressources (88 700 F.).
. 1 - Frais de voyage (volet C)
Remboursement à 70 % du trajet du domicile de l'assuré au lieu de la cure dans la limite du tarif SNCF 2è,"° classe diminué des réductions dont l'assuré a pu bénéficier. Cet avantage peut être, étendu à une personne accompagnante si sa présence est nécessaire en raison de l'état de santé ou de jeune âge du curiste.
. 2 - Frais de séjour (volet D)
La participation des Caisses s'élève à 70 % du montant du forfait de séjour, qui est de 908 F.
Le taux de remboursement des prestations A, B, C et D peut être porté de 70 à 100 % dans les cas d'exonération du ticket modérateur dont peut bénéficier personnellement le curiste.
Contrairement à une idée reçue, aucun texte ne limite à trois le nombre de cures thermales prises en charge. Dès l'instant que les conditions médicales et administratives sont réunies, la demande de cure doit être acceptée par la Caisse d'Assurance Maladie.
