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f,eproducf îan interdile Les circonstonces peu connues dc L,INTRODUCTION EN FRANCE DU CUBILOT A tA FIN DU.Xvlllème SIECLE ., CENTRE TECHNIQUE DES.INDUSTRIES DE LA FONDERIE 12, AVENUE RAPHAËL PARIs.loe 't.j_ r' r : '1.

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f,eproducf îan interdile

Les circonstonces peu connues dc

L,INTRODUCTION EN FRANCE DU CUBILOT

A tA FIN DU.Xvlllème SIECLE

.,CENTRE TECHNIQUE

DES.INDUSTRIES DE LA FONDERIE12, AVENUE RAPHAËL PARIs.loe

't.j_ r' r :'1.

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CE}ITNE TECHNIQUE DES IlIDUSTRIESDE LA FONDER]E

Les circonstanees Peu

F,}I FTA}JCE DU CUBILOT

de

DU XVIIIèTTe SIECI,E

. connues

A LA FII'ILIINTRODUCTIO}J

Lrapparei-I de fusion de beaucoup Ie plus répandu dans lesfond.eries où lron coule Ies moulages de fonte est Ie cubilgt, quise trouve ainsi placé à llorigine de 1a produeti-on dtune très gran-de qr:.antité et dtune énorme variété CrobJets dont lrer:lploi est in-séparable de la notion moderne de civilisation. Clest un appareilremarquablement simple, ùisons (pour les non-initiés) wte. sorte degros h-ryau veriical (un mètre de diam.ètre et quatre mètres de

haut ,. . . ) revêtu d.e briques réfractaires eL son intérieur, au hautducluel on charge des lits successifs de coke et de matières ferueu-ses à fondre, tand:is que vers Ie bas on souffle de grands vo1'.rmes

drair provenant dtun venti-lateur industriel; Ia chaleur dégagée,dans ces condi-tions, par la cornbustion du coke est suffisante pourfondre les matières femeuses; la fonte liquide obtenue se rassem-ble, par gravité, tout à fait en bas de ltappareil, dtoù on lrex-trait afin de la couler dans des moules ayant reçu lter.rpreinte desorganes à fabri-quer.

Relativenent ar»c dépenses de combustible (co}<e) par r:nitéde poids de matières à fondre, aucun autre appareil de fusion nepeut - et de loin - rivaliser avec Ie cubilot qui, dtautre Part:staecommode au ni-eux du réemploi-, dans ll6conomie, dlune foule ded.échets ferreuc (industriels, agricoles, ménagers "-).

Les fondeurs savent généralement que ltinvention de cetintéressant appareil est due à rur anglais du nom de trtrllKIllSOi'i et seplace un peu avant ltépoque de Ia Révo'lution française. Par contre,1es clrconstances qui ont déterminé son introduction dans notrepays sont peu connuesrbien qutelles présentent un incontestable in-térêt historique et humain, Le hasard a nris très tôt celui qui réu-nit ces notes au contact de faits qui lta:nenèrent peu à peu à re-constituer cette page de ltévolution des techniques : après §espren-ièi.es arueées dtenfance à Brest, j-1 avait vécu au contact de Ia

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fonderie C.tlndret de la l'Iarine nationalerquti-l cl'evait du reste di--

riger vin,gt ans plus tard, - cette for:derie;;êne da.ns laquelle::,'eÏsL778, les premiers cubj-lots selor:. lrinvention cle i',TliiÏ'fs0i'l ava.ieniété j-nstallés sur Ie sol français ... Peu à'. peu, avaient été r'éunisles éI6nents drrmc chronique concernant, à propos cie lthistoire d'u

cubilot, des faits sans doute seconclaires relativencni à 1tépoquesi richô drévéncnents décisifs qui a précédé 1a Révol-u1:ion, dont Iarelation cepenrlant contribue à fairc r.rieu:c connaitre cc+-te époque.

I,iai_s à chacun son nétier ! Le rédacteur de ces notesrdontles sujets habituels cle préoccupation sont sensiblenent disti-nctsd.e Ia littérature et de lthistoire, après avoir perdu beaucoup de

tenps au cours de sa quête de faits, de souvenirs ei de docuaents,stapercevait en fin de conpte que dtexcellents auteurs lravaientprécaaérécrivant - chacun suivant sa préoccupation principale - lesctiapitrôs d.tr:ne histoire à laquelle, concernant lrintroduction enFrance du cubilot et Ia part quty prit Ia l'{arine, u: lien manquaitcependant. ce lien sera, dans ce qui suit, m"is en évidence.

On se reportera.r Pour plus de détails et, san§ nul doufe,a.rec intérêt, au:i ouvrages dont Ia 1j-ste suit, - étant entendu queIa relation que nous présentons ici nta pas dtautre but que de don-ner, avec Ie bônéfice dteirprunts atr,( ouvrages cités, 'un rrrAccourcirt

des faits qui ont précédé et accompagné lrintroduction, en Franee,du cubilot, Voiei clonc la liste des ouvrages de base dont nous pro-posons 1 t intéressante lecture.

Paul CilÀCi(,- rrlrhonme dr0uessant (O.u Cfrattault)". Librairie de

}a H,err.re française. Alexis BtrDIER, éditeur, 11, rue de

Sèv:'es, PÂRrs (6ème) - (r93r).

Ingénieur généra} }IOUTARD.- "Une rrieil-Le fonderie de fonte deIa i.larine : Indretlt' Rerrue LA FcliiE, nos 8r 9 et 10(tgl3).

Jacques-llenri VIM.- rtla. corporation des fondeursu. Société dePublieations mécaniques, éditeur - 15, rue Bleue,PÂRrs (9ème) - (1946).

Jean CH0VALIEE,.- rtI,e Creusotri, Perspectives, éditeur - l'/, ave-nue de 1a République, PIÂJS (ffeme) - (fçt6).

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Crest une affaire de canons, et plus particulièrement decanons de marine, ed semble avoir décidé de }taffai-re; elIe se si-tue à la fin du règne d.e Louis XV e'r, pendant celui Ce Louis XVT' I,€t

Marlne disposait alors, essentiellementr'de eanons-rren fertt (ce quisignifie, ielon 1a temrlnologie actuelle, en fonte); nais ces piè-ees étaient à ltori-gine dtaccidents gra'res qui jetaient parfois, auptus fort de la bataille, la panlque parr:ri 1es équipages. trQuandtrces canons crèvent, lls ne stentrouvrent pas simplenent comme lesilcanons de bronze, leur matière plus roide sten va en éc1-ats quirrtuent les canonniers et répandent la tereur pand eeux qui res-fitentn.

Et dtailleurs les artilleurs, à cette époque, connai-s-saj-ent ce rrj-eux règlement du canonnier (vieux déJà de plusieurssiècles)r eui en disait long sur 1a résistance des bouches à feu :rrle canonnier doit se garder dtoffenser Dieu plus que nul autretrhomme de gueme, car^ lorsqutil charge sa pièce, il a son plus mor-"tel ennenrl devant soitt.

Une action héroique illustre bi-en précisément quellespouvaient être 1es préoceupatj-ons à lréga.rd de }a qualité deIlarmement des vaisseaux de Süexr€r Nous sormes en L765 ...

E?éditj-on _contre les piratp"s barbaresques

 cette époque, les corsaires du }Iaroc, sur leurs narriresà voiles, barrent Gibraltar; iIs écument le lüord, de Tarifa au CapFinisterre et le Sud jusqutai:x Canaries, InutiJ-e, à leur avis,draller au loin chercher lror, 1a soie, les épices (sucre, café,etc.) et lrinC.igo, puisqutil suffit dtattaquer les équipages qui,fatigués et malades, après dfintenn-inables voyages, se laisserontprendre leurs cargaisons et finiront leurs jours dans les geôles deLarache, l'logador, Fès ou fiarakech. L:u vrai, ces corsaires sont purspirates quirrazziant les esclaves jusque sur les côtes dtEurope,pillent et massacrent sans pitié; et dtailleurs, depuis des siècles,}a piraterie est ltildustrie nationale des l"[aures. Dans un portcomrâe Salé, qui nrarne janais mojrts dtr:ne trentaj:re de navires 1é-gers et rapides, on compte en tous temFs de I 0O0 à 1 500 esclaveschrétiens, dont 300 à 400 Français. Au XVIIèree sièc1e les piratesont à ce point pu11ulé et montré r.me telle audaee, quron a vu lesprimes drassurances mari-times atteindre À.0 É de la valeur des car-gaisons.

Àu l,{aroc, Salé, en face de Rabat, est Ia métropole de lapiraterie; à cinquante lieues au sud de Gibraltar, ctest Ie pointidéa1 dtoù les l,iaures, chassés dtlspagne en 1610 par Philippe IIIet accuejllis par I-e roi du }Iaroc, assouvissent leur haine duchrétien, Les Salétins, brigands de Ia mer, barrent Ia route quinène du Ponant au Levant. Tout narire marchand a,ssailli- est bâtirnent

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perdu, car les eorsaires ntattao;.rent qùren no:lbre, profitent de lavitesse de ieurs batear:x pour stertfuir et se réfugient à ltabride Ia ba:'i'e qui fer:ne Ie chenal dtaecès à leur port, i'ranchissabl-eseulement à Ia. pleioe lriêrr

5n 1755 le Roi de France confie une escad,re à ltarniraldu CHAFFAULÎ; ltordre est de courir sus aux b:'igar:ds.

Louis Charles du CI-IAFFAULT cle BiSi'IE esi né à i'la.ntes, en170S, trdl1s1s vieille famille vendéenne, francire, ficièle, sans riende trouble ni de douteuxtr. La famille a des raclnes à liachecoul,puis à 1a. Sénardière (bocage vend.éen) à une dizaine de lieues plusau sud. Ltanriral deseend de Gabrie].le de SOUH'DIS, fiIle Ctun chefdrescadre et nièce de cet archevêque de Bordea'J:<, Ie Caràlnal deSOURDIS, qui fonda 1a marine française sous RICIIELIEU. A 1ÿ ans, duCHÀFFAULT entre aux gardes-mari:re, 11 fera une carrière à vrai direglorieuse, mais, honme dtaction, éloigné de la cour et de ses in-trigues, il aura peu dtavancement.

Le 3L naj- L?65, lrescadre mou-lIle devant Salé. EIlegroupe, autour du'raisseau IIUTILE, portant paÿil1on du chef dres-cadrer..trois frégates de Brest : la Tffi,PSICllOAE, la LIC0RIIÏE etII}EROINET eue corunande de GRASS.E; trois frégates de Toulon: IaCHII'ERE, 1a GRACIEUSE et Ia PLEIADE; en p1us, deux galiotes et labarque IIHIBOIiIDUJ,E conplètent }a force navale,

Les corsalres sonà mouillés dans les rivières, trop enamont, hélas I pour quton puisse 1es anariner ou brûler' LIieux quepar ses forts eL canons, Salé est défendue par les hauts fonds, labarre et Ia houle atlantique qui bat 1a côte impitoyablement et de-vient énorme lorsque clonne Ie surott. Les Salétins ont dtailleursde grosses pièces ravitaillées par des bateaux danois ou suédois,servis par des rcnégats,

Le 2 jui:r 1765, les galiotes stapprochent dc teme ctfont donner leurs mortlers, qui envoient leurs bombes sur }a ville,Cependant, 1e lend.eirrain, Ia mer est énormel ltescadre dérade en fi-lant les câbles drancres, par le bout sur des bouées, et croise aularge.

te 9 juin 1es vigiesannoncent ltamj-vée dlun renfort, deuxchébecs de Toulon : Ie CAiiEl,EOiJ et Ie SIllGE, ce dernier conmandé parune fameuse recrue, trgueulard, ventripotant, chercheur de plaies etttbosses, tête chaude et fin manoeuvrierrr : le Chevalier Pieme Andréde SUFFREIü de SÂIirlT-fPCIFEZ.

Dûr:rent emi:ossées sur leurs quatre ancres, les galiotesreprennent leur position quelques jours plus tardl mais, aprèstrois jours de tir, Ies plates-formes se disloquent, les mortiersde 12 pouces sont hors de serv-ice, ceu)i de ÿ pouces ont les lurriè-res évasées. Pire encore, une pièce dc ltiIIROIi\m éclate, tuant oublessant qrrlnze homles et projetant de GRASSE qui manque de tomber

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à lteau. trL ltamiral écrit au ministre : rr].es fournisse",,trs trorapentt'le Boi par Ia nauvaise ma.tière qulils netlËffi"æËaii.:l o-r= o;ffi*ieEl*z ti@

DrSsonnaî;--f'opéiation devant Salé ntavance guère; duCHAFFAULT renonce à ltattaque de vive force, cherche un port où 1apuniti-on soit pJ-u-s facile à adn:-i.nistrer, aruaisonne entre-temps undanois qui portait, de Constantinopie à SaIé, un véritable a:'senal(fo pièces àe 24 en fonte, 500 quinta';x de poudre ..') et vamouil-ler en fln de compte devant Larâche.

A Larache, où réside I'iOULAY ÂLI, fils aîné du Roi duMaroc, une barre défend également, avec u:re houle généralement vio-lente, ltentrée de ltoued. Un grand navire narchand de France, 1aSIR§{E, capturé par les maures devant Cadj:c en Ll6la, est moui]-lé àItentrée du porb; il faut le détruire.

Le 25 jrrin, attaque de nuit, Et crest rur échee, dtautantplus grave que - nouvelle malfaçon - une piàce du CAI'EI,EOII a éelaté,tuant I hormes, en blessant 10' La sérle noire continuel duCHÀFFÀULT écrii à CHOISEIJI, son ninistre, Le 29 Juin 1765 : "gg"vqt,É

"ôLdr-è aux TirponnérièJ des fourniss ".tffiE et ceu-x du CAIIELEON seront, hélas, suivis debien cllautres : Le 27 jujn, irne attaquer eui clôt la calilpagne, coûteà lrescadre française 350 hommes dont 29 offi-ciers et 19 gardes-narine. Le but a élé atteint, u:r net succès de nos forces ayentnettoyé pour longter.rps la mer devant les côtes du l'laroc. }'h,is cerésultat a éTé très chèrement acquis.

I,a namation, nette et sirnple des faits, sous la phune dedu CI{AFFALTLT - avec une orthographc, à vrai dire atroce - étreintIe eoeur. Lorsqufil reprochc au rrinistre rrde lui avoil fait tuerses braves ficns cq_ljtl cnvoirant du natérieI avariérrr Pa.r cxcr.rplc

Effi navires erulemislors des coups de main) vleiltcs de plus de cinquante ans, on con-prend que }e rrinistre, qui est intelligent et habile, se laisseaIler à des réflexions utiles.

Aussi, latssons du CI{AFFALILT préparer dlautres campagneset allons voir ee qui se passe au ministère'

Comment se prépa.rc la substi-tution du coke au charbon de bois

Depuis le dc,;lourer:x traité dc Paris (10 février L763),CI{OISEUL a p::éparé J-a ::evanche. tar la fin de }a guerre de sept ansa été payée dtr:n pi'i:.. trop lourd : abaniion de I'llnorque, du Canada,dc la Louisiano, de la Doruinique, Saint-Vinccnt, Tabago, Ia Grenadect lcs Grenadj:rcs, des possessi-ons drAfrique; renonccmcnt de laFrance à être une puissance i-ndienne; huniliation dc raser les

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fo:tificaticns de Dunkerque et dry entreteniyrrn Conrmissaireanglais. Après lrépreuve, le nrinistre de Louis XV srest attaché à

ressusciter la r:arine : Ia grande oroonnance de L765 a nris de ltor-dre parlout. Apr'ès avoir, pendant cinq ans, dirigé lui-nême lamarine, CHOISEUL Ia passe en l'166 à son ccusin IIi,ASLII'I. Celui-clgarde Ie poste jusquten 177O et ctest de BOn"ifS, dont les sottisessont restées célèbres, qui lui suceéda. Sitôt Louis I/ disparu, enL77L, le Département devaj-t passer à Gabriel de S.lÂTÏl'lE, ancienlieutenant généra1 de Ia Police, bon adni:listrater1:', et d"ont on aécrit que rrla marine lui.a dû son rétablisse:irent -et sq splendeur'r.Ciest de SARTINE qui va mener naintenant le jeu.

De ltoeulre ainsi réalisée par de grands serviteurs duPays pour redresser la situation de notre marine, nous ne retien-drons iei qurun aspeet, celui qui touche notre sujet : lranéliora-tion de Ia qualité et ]tintensification de Ia fabrication des cancnset nunitions. Ce à quoi srapplique de SAETII,IE avec vigueur.

Pour fixer les idées quant ar:x problèmes techniques posés,précisons que le vaisseau de 90 canons avait :

dans la batterie basse, 30 canons de 36;dans la detr:iième batterie, J0 canons de 24 ou 18;dans 1a troj-siène batterie, 30 canons de i2.

Le canon de 36 (le uoulet pèse 36 livres avec un diamètrede 168 milliraètres), long de 3 mètres, pèse 3 60A ki-logrammes; ilest, comrre tous les autres canons de marine, en fonte ou en bronze,généralement en fonte comme Itécrit A5ÀUI'{LIR dans son rtsi:cième mé-moire sur Ie fer fondu'r. Précisons que les canons de fonte sont eou-lés pleins, directement du haut fourneau (marchant au charbon debois). ou ol_s s une sec fusion au four à .Leforage est difficile : nachine à forer est mue par un manège oupar la force hydraulique. ?out naturellenent - et fort empirique-ment - on cherche un compromls entre la difiiculté de forage et Iarésistance à ltusage. E:rtre deux marlx, i-l faut, dit-on, choisir lemoindre: on choisi-t le plus lointajl .,. PIus la fonte est ciouce,nrleux elle stusine .... mais plus aussi eIle est fragile.

Bien sCrr, Ia néeonnaissance des lois physiques qui régis-sent Ia structure de la fonte explique ltirréGufarité des fabrica-tions de bouehes à feu. Dtautre part, lri:rdustrie nrest pas bienvue, dans le royaunte : en 1761 - quaire ans avant 1a campagnc delraniral du CIIAFF/.ïJLT devant les côtes merocai-nes - le Dictionnaireuniversel du connerce de SAVABY des BRÛIOIJS déplorc la place quiest faite - depuis C0LtsmT - a1r\ reanufactr:res et fabriques 3 I'Plu-rbieurs nillions dc sujets sont e:nployés à faire valoir nos arts,

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rrtandis ojue nos champs ntont pas assez de labourcurs. Toutes nosttvilles regorgent du produit de nos r:anufactures. Bientôt nousrrntaurons rlus de pafur nous nlaurons plus qr-rc dcs habits - Je nettvois dans les Cirecteurs de ces entrepri ses ct ôans leurs ourriersttqulu::re troupc dc gcns ciue 1e coi'ps dc ltEta.t nourit, avcc unftdésavantagc nctabic, au.-r dépcns de scs autres ncribrr:srr,

(0n nc peut ecpendani pas dire que lt j-ndusti'j.e ait rcçu,en Francc, un dévcloppciecnt rnoastruci:x. 11 existe, à ltépoque dontnous parlons, trois grands établissenents industriels en France :

celui des Gobelins qu-l groupe les plus faneux tapi-ssiers du royaune,celui de Saint-Gobajn qui fabrique les giaces et eeluj- drÂbberilleoù lton fait <1u drap).

11 faudra à nos ministres - et à le'.irs serrices - unfameu:< courage pour monter de toutes pi-èces 1létablisserlent indus-triel auquel ils pensent - ou rêvent - en vtie de fabriquer 1escanons nécessa,ires à la l'iarine, car l'opinion publique est contreeux. LtEncyclopé<iie nta-t-elle pas écrit, en L757 : rtTa F:'ancetrétant fournie de manufactures de fer bien au-delà de sâ consoruxa-Ittion, et conne il est rrrai dtailleurs que la multiplicité des for-rrges est une des causes de 1a djminution des bois Ce chauffage etItdrautres servlces, cette ûiminutlon étant cause de leur cherLé, et"relativenrent de cel}e du fer, ne serait-ce pas rendre service auItpubl-lc de faire détruire Ies usines qui nront point dtaffouagesrrpour elles-mênes, puisque etèst un moyen dtépargner Ie bois, de 1elrvendre à un moindre prix, et, conséquernraent, le fer ?rt

Epargner le bois ... ! Voilà lridée, En Angleterre, lesmaitres de forges stétaient orientés vers la substitution c1u char-bon de terre au cirarbon de bois pour les hauts fcurnear:x. Lrj-déevenait cle Belgique - d,: pays de Liège - où, en 1611, Sjrnon §TUF.TEVAItrprend, mals sans succès, un brevet en conséquencer A vrai dire, lahouille crue ne donne pas de bons résultats : e1}e contient - pense-t-on - cerLai-ns princlpes pernlcieux que }a nétapirysique de llépoquegroupe sous lrappellation généri-que de rtsoufre'r (qrton écrit par-fois au pluriel et avec d"er.rx f ). Glissons sur la nise au poini du

"dessoufragert de Ia houille, qui se développe en Angleterre, CansIe siècle préeédent.

Le cubilot traverse la i{anche

A Ia veil1e de 1a guerre de sept ans, un industrlel dunom de Joirn IJ-ILKIIIS0I{ exçIoite à Bracll-ey, près de BiJston, dans leStaffordshire, un haut fourneau chauffé avec du charbon dessoufré- ou déphlogisiicr.ué - que lton nor,;:rait rteoakrr. En i761, Ie mêmeiohn IIILI(I'ISON hérite de son père la fonderie de Bershar.r, près deirirexiram, qutil coraplète dtun haut fourneau au coke et dtune machi-ne à aléser uniclue au monde.

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Ctest a peu près à cette époque que se répand en France,parai 1es quelques hornnes corapétents, la nouvelle clu progrès sen-sationnel qutont ainsi obtenu les a:rglais. Aussitôt ia pai:l signée,CIIOISEUL donne, le 3 iuiltet 1764 - un an avant ies éclatenents Ce

canons dont devait se plaindre si- amèrement du C:iAFFAITLT nais quintétaient pas les prern-iers, héIas I - à un certain Gabriel JÂP'3

dont la personnalité curieuse mérite dtêtre connli.e, un ordre Ce

mission qui lui enjoint de se renCre en .êngleterre; i1 devra étudiersur place "les divers usages que l-ron fait des différentes sortest'de charbon, de leur prix sur la mine; slil est vrai qulon errploie't1e charbon de terce crrr aux four:eeaux des usines pour fondre la"rnine de fer, et pour fondre aussi cel1e du cui-',re; sti,l faut letrdessoufrer pour cet usage et Ie réduire en ce que les Anglaistrnontrrent couke (sic)rr, Lrordre de missi-on ajoute que JARS devra rrérrj-üter la dépcnse autant qutil sera possible, et surtout les tablestrdlhôte serv-ics à 1a française, qul cottent fort cherrr,

Ce voyagc dtenquête technique perrrct de rapporber drAngle-terre une documentation du plus haut intérêt, EIle est complétée,en 1166, drune no,.r.l'elfe mission à Liège, au Hanovre, en Saxe, enHollande, au Danemark, en Suède et Nor,rège. Eo L768, JARS est éluà ltAcadémie dcs Sciences en mârnc temps que LAVOISIEB et avcc Iemême nombre de .roji(. Ce savant ne connaît pas de repos; 1e Gouver-nement ltenvoie dans toutes nos provinces - Bourgognc, Franche-Conté, Alsace, Lorraine, Trois-Evêciiés, Charnpagnc - trpour y visitcrt!-es manufactures, .roir de quelle manière clles fonctionncnt, dorurerrrses avis aux entreprcneurs et les engager à faire tout ce qui sera'tnécessaire pour porter lesdites rnanufaetures au degré de perfec-rrtion dont elles pourront être susceptiblesrt.

Lrinfluence de CHOïSEUL est toujours effective et effi-cace. C'est ainsi que JARS visite ltétablissement nétallurgique queBUfFOl{ est en trajl dtinsta}ler à irtontbai'd. En janvier 1769, il serend en Lomaine, à i{ayange, où la fanille de I;EIrID§L exploitedepuis 1705 des forgcs qui produlsent quelque I25 tonnes de fontepar mois; il y fait ses preur-lers essais de substitution du coke aueharbon de bols dans 1e haut fourneau, essais confirmés un peu plustard à Saint-Etienne. L,lais en septernbre L768, u::e lettre ministé-riel1e lta prié d'a1ler visiter une mine de charbon siiuée àI'Iontcenis, eui semble très intéressante, et de faire ut'I rapport surcette visite. Ctest à deux lieues de }a charnière de collines où. lebassin de la Saône, clest-à-di-re de Ia l.Iéditerranée, starbiculeavec celui de 1a Loire, ctest-à-dire de lr0céan; depuJ-s longtempsd6jà, ltidée dry faire passer un canal était venue au Gouvernementroyal. Dans Ia charbonnièr'e clu Crosot - ou Creusot - aj:rsi désignéeà "!tattention de JARS, le charbon était, pour ainsi dire, à fleurde terre ... Ilais laissons un instant cette découverte pour parlerun peu de la personnalité, à vrai dire tràs curi-euse, de GabrielJAIS, élu à 1tAcadémie d.es Sciences en LJ68, et qui connut ainsi Iagloire à 16 ans, un an avant sa nort. Iüé à Lyon cn L732, il étaitfils dlun propriétaire de nr-ines de cuivrc. Passionné de métallurgic,

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sa réputation étaj-t venue aux oreilles de I'1; de VAI,LIffiE (sncces-seur de VAUBAI'I corflne direeteur générat de ltArtillerie et du Génie),qui le faisait entrer à ltEcole des Ponts et Chau-'sées.

I'Son caractère, - écrit fi' de FOUChY, seerétaire perpé-tttuel de ltAcadénrie des Sciences, en prononçant son 6loge firnèbre -rrétait doux et sinple; il vivait très retiré et tràs sobrenent; 11ttne prenait parb que par eomplaisance à ce quton nomrie arnuseirentrrdans le monde; sa eonversation était gaie, su:'tout lorsqutilItparlait de ses oceupations; hors de 1à, il- était absolrrnent concen-tttré dans son cabinet. Cette constante application avait été unetrpui-ssante barrière contre Ia corruplion des moeurs. Aussi lest,sierures nravaient-elles été nêne Ie plus légèrem.ent effleurées parItIe vice. Son ârte étalt extrêrtement sensible ei toujours prête àI'srattendrir sur les nalheureux qutil soulageait souvent aux dépensttnême de son nécessaj"rert, J.ARS neurt à peine prospectée la char-bonnière du Creusot.

Dans le même temps, BUFFON continuait ses essais àMontbard; sinrultanément, à Salses en Roussillon, un brigadier dtin-fanterie et lieutenant du Roi, du nom de ilâRCI{Ai'lT de }a HOULIEEE,dont on sait qurj-l avait profondément étudié 1e "Traité de la fontede mines par le feu du charbon de terrett, publié en 1770 par deGEIISSAI\IE, avait réa1isé et réussi des essais drapplication de Ianouvelle théorie; en Juin L775, la HOULIEfiE obtenait un subslde desEtats du Languedoc pour se rendre en Angleterre; i1 y faisait Iaconnaissance de Joirn IIILIü-\SOII et ltj-ntéressaii au marché français.

Les choses se précipitent alors- La conjoncture politiqueest propiee à la satisfaction du désir des senrices ministérielsdti:aplanter en France ces manufactures puissantes qui nous dor:ne-ront de bons canons. Idais i} faut se presser : on sent venir laguerre, celle qui devait assurer lti:rdépendance des Etats-Unis.

Cependant, llinventeur anglais, John I,'IILI(DISO1] déc]are nepas pouvoir stabsenter de ses étabIlssenents. l{ais i1 a un frère,i"Jil1iam, plus jer:ne et célibataire, qui a un caraetère infernal;envoyer à ltétra.nger ce personnage atrabi-laire double ltinté.rêt deltaffaire.

Le 11 mars L777 un marché de 12 ans est signé qui fixe Iestatut de '!fi-lliam if,LI(IlüSOI{, relativeilent à 1ri-replaniation en Francedlune puissante manufacture de canons, coulés avoc 1es procédés an-glais basés sur lremploi du "cupo1a" (cubilot) de John l,fILKTllSOIIttavec liberté drexporter les canons, boulcts et bombes quril se'rrpourrait fairc au-deIà dc ee qui scrait conmandé par 1c serviee dcrrla llarinerr. Le but i.::.unédiat est dtenployer le cubilot v, LKIiISOH àrefonclre les vieux canons des arrsenau:.

I*r nouvel].e fonderie est i-nsta}lée dans une île de IaT,oire, à Tndret, près de I'iantes i les travau:< ont, à vrai clire,comnencé dès 1776. r,'iilliam 1,ITLKIIISO}J d6ploie i:ne actiuité considé-rable; i1 est à Ia fois fondeur, forgeron, néeanicien et architecte;iI fait tou.r à tour sortir de terre une fonderie éo,uipée de deux

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cubilots, deux foreries - ltune à manège, lrautre hydraulique -,d.es hangârs, des nragasins pour abriter 1e n'ratériel et les modèles.T1 établit ies ouvrages nécessaires pour 1talimentation de Ia fore-rie hydraulique, construit, pour réunir les di.vers ateliers,I tOO m de voie ferrée en rails de fonte pesant 13& llwes la toise,organise Ie champ de tir, etc. 11 ne se contente pas de créer etdràménager car, outre le cubilot et le coke, il introduit r::ne nou-velle tëchnlquê pour Ia coulée des canons qui se fera désormais en

sable gras alors qureuparavant el]e se faisait en terre.- Dès Ie départ, le rôle de Ia fonderie dtlndret - fonction-nant sur des bases aussi solides - se miinifeste dans un domaine

essentiel I celui de lramélioration de Ia qualité Ces canons qute]-lecoule. l,Iillian IJ'ILKIi{SOÏ{ dont le caractère est toujours aussi aigre,a trouvé le moyen de se quereller avec ses collaborateurs irmédiats.Ltordre est rétabli par 1a l{arine; eIIe lui adjoint u:: ingénieur du

nom de ToUFAIAE, qui a déjà constnrit une fonderie à Ruelle(charcnte) (r).-sur Ie plan nratériel une autre difficulté se pré-sente très vite : les vicr:x canons à refondre soni en quantité i:1-suffisante. Tl faut approvisionner la fonderie dtlndrct en fonteneuYe.

Pro{ui.re de la fonte æl{ye : naissance du Creqsot

or, l,IÂ3cIiI^NT de la H0ULI§RE, au cours drune conversatj-onqui stétait ienuc vcrs 1776 précisérnent, avait.pa,rlé à !,'Ii11ia,:r','.

Wfi,Kï,lSOt'l d.tune lettre reçue de dew; associés (SïUART et dc BoETTIERS

de Ia TOUR) Iui faisant savoir qurils al-laient entreprendre aul"Iesvrin la fabrication de Ia fonte avec Ic charbcn de tere dessou-fré ct qutils allaient en dercander le privilège.

l-"ilT,1inl§Oli se souvient de cette information lorsque;' enL7?9, ii voit aryiver ltisspecteur gue Ie ministre dc Ia l,Iarine, de

SARTII,IE, a chargé de visiter la fonderie drlndret et de faire unrapport sur le moyen dten augmenter }a production. Crcst un capi-taine d.rartillerie, tout spécialerrent clualifié, qui accomplit cettcrrission : François Ignace de II'I§NDEL, lrun des fils de }a propri-é-taire dc ltusine dtHayange, dans laquelle JAES fit les premiersessaj-s de fabrication dc la fonte par la néthode anglaise. De }IENDEL,

qui a visité 1es forges d.e Styric ct de Carinthic après JAESrconnaîtdes questions métallurgiqucs tout ce quc lton peut coruraître' ÏI

(f) fnarct (construetions navales) ct Ruellc (artilleric navale),sont cncorc der:x établisscmcnts de La l't:,rine nationale, horsd.cs ports, dont lcs ateliers dc fondcric sont rcstés inportantset ont cu, dans Ie passé, un scnsible presti-ge.

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p:lssc deux mois à Indret. 11 sc rcnd conpte tout dc suiie de 1a dis-|roporbion cxistant entrc ltlmportance de lrusine quron a constmiteèt i" production quton peut en attendre en fondant ser-:'lenent leSvier»c tonons. I1 lui apparaît i-ndispensable de compléter }tétablis-scinent par ttdes hauts fourneaux où lton fondrait la mine de fertravec du charbon d.c tcrre Ccssoufrétt afin draUnentcr Ie fonderie'

LeTavril1?SOrlrétabU-ssernentdtlndretestconfiéàbail, pour 15 ans, à d,e trIEltrDEL pour qutil en assure }rexploitationdans làs meill",rés conditions" 11 se net dtaccord avec 1:IillianI,fILKII'üSON, €t, ciès le surlendernai-n, lui envoie r:n projet de contrati-ndiqr:ant sur quelles bases cet ttartiste anglaisrr por:ruait apporter

"on concours Itpoqr former les établisseraents nécessaires pour fon-

lrdre Ia mine ùe fer avec du charbon de terre dessoufré, par IeItmoyen dtune nlachine à feu, et converiir en fer forgé Ia fonte qultten proviendra au réverbère et suivant 1a raéthode qui se pratiquettactuellement en Angleterrert -

l.i11i.il]Jsoi'l se rend alors à la forge du ]iesrrrin, dont lui a

I parlé de Ia HOULIEAS, où lton fond 1a lrine de fez' avec du charbonird.essoufrérr. Il visiie la mine du Creusot et se eonvainc de ltirrté-rêt drinstaller llusine à proxi.r:rité de cet endroit, plutôt qutàsaint-Etienne comme de laIEfiDEL }tavait envisagé initialeraent. Ltidéeest retenue : Ie 22 novembre 1?81, de',EllDEL derient ainsi proprié-taire - Ie Trésor ro3'a1 ne pouvant faire face aux dépenses dtachatdu terrain - de toute la, vallée où devaient naitre les usines duCreusot, sur ?00 m. de large et 3 lon de long. Ltépoque est dtailleurs

\propice au déna.rrage de cette entreprise dtenvergilrercar crest unepérioa" drexbraordnaire prospérité, de fièwe de création et dtin-vestissements industrieis.

Mais ceci- est une autre histoj-re .. . QlrL est hors de notrepropos : si Ie lecteur de ce trop rapide résurné 5ty intéresse, qurj-Iveuille bien se repolter a*ü< ouvrages cités Hmi:rai-rement.

Le 2? Juillet 1778 avait eu lieu: Ptr brise fraîche etmer houleuse, devant 0uessant, une granCc bataille navale opposantltami-ral anglais IGFPEL à ltrtn:iral français du CIIAFFAULT, dont Ievaisseau la BRETAGIIE portait 1a r.rarque. Trente vaissearx, de parLet dtautre, d.evaient sraffronter en une furieuse rcncontre où Iaqualité de ltartilterie française fit meyweille. De cette bataiIle,KEPPEI, sortait vaincu avec onze de ses vaisseaux avariés. Ctest sansconteste Ia revanche dont rêvait CHOISEUL quelques années plus tôt,puisque les anglais perdaient le contrôIe de l-a fianche. La ba,tailIedtOuessant ouvrait pour nos ennemis de lrépoque une l-iste de gravesdéfaj-tes : Nelçort, Torl'-bourn, La Praya '..

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11 nous a semblé outen évoqr:ant, à bâions ronpus les cir-constances de lrintroduction en France du cubilot, nous avons pusouligner l-es liens étroits - allx données parfois pittoresques -qui existent entre Ies progrès purenent technj-ques et les événe*raents politiques ou éeonomiques constituant Ie fil de lthistoirenationale. ï1 ne nous a pas semblé inutile d!esquisser rapidement,au passage, Ie por'ürait des horames de valeur dont la rencontre, enui:e époque particulièrement féconde, favorisa ltévoiution de touteune série de réalisations droù devait surgir une large part de notreindustrie métallurgi-que.

§ans doute ltapparition du cubilot nrest-elle qurun faitmodeste dans ltensenble des circonstances que nous avons été arnenés

à rencontrer dans eet exposé, mais ltjntérêt de ce voyage dans Iepassé était précisément de montrer Ia passioru:ante rlche§se que re-cèle Irhistoire des techniques.

Italgré sa slmplicité, le cubilot peut encorebénéficier drr piogrès techniqre et Ia Fonderie frangaisey a largernent contribué. Dans le cadre des réalisationsd.e son Centre technique, un gui-de pratique donnant lesrèg1es à suivre pour 1es meiu-eures conditions de marchedu cubilot a été établi par ltexcellent spéciali-stequlest 1{. Franqois DANIS; cet ouvrager- dtune présenta-tion agréab1e, a rencontré un irif succès en France; de

nombrer:x paÿs étrangers ont demandé ltautorisation de Iereprodui-re.

De son côté, lI. Geo:'ges IILI'lERrchef de dépar-tement au centre technique, a nis au point r.rn récuptéra-teur qui est destiné à chauffer le vent en récupérant lachaleur perdue des gaz évacués par 1a cheninée du cubi-lot; Ie vent chaucl augmente beaucoup Ie rendement ducubilot et Ia qualité de 1a fonte éIaborée.Cet appareil,essayé avec succès en Francerintéresse également de nom-breux pays étrangers qui ont derrrandé ltautorisation de

le construire (Granci.e-Bretagner. Brésil, Espagne, Itali-e,Japon, Pologne, Tchécoslovaquie).