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Important : Le contenu de cet ebook reste la propriété de son auteur. Vous ne pouvez donc
copier les informations contenues sans autorisation écrite de l’auteur. De plus, les
informations données ici ont été vérifiées, mais le lecteur reconnait que l’auteur ne fait ici
que lui transmettre des informations et ne pourra être tenu pour responsable de l’utilisation
faite de cet ebook et des informations contenues.
Contenu Un home studio? Pourquoi ? ................................................................................................. 4
Parce que c'est facile et pas cher ....................................................................................... 4
Pour progresser ................................................................................................................. 4
Pour partager .................................................................................................................... 4
Pour gagner un peu d'argent! ............................................................................................. 5
Ce guide ................................................................................................................................. 5
Le Matériel ............................................................................................................................ 6
L’ordinateur ...................................................................................................................... 6
Une table de mixage ? ........................................................................................................ 7
Votre premier microphone de studio ................................................................................ 8
Votre logiciel ..................................................................................................................... 9
Pour résumer et vous simplifier la vie, voici mes suggestions: ........................................... 9
Prix et qualité ................................................................................................................... 10
LE MATERIEL N'EST PAS DETERMINANT ....................................................................... 11
Enregistrer sa chanson ......................................................................................................... 12
Préparatifs ....................................................................................................................... 12
Votre DAW ....................................................................................................................... 12
Configuration ................................................................................................................... 13
Régler le gain ................................................................................................................... 13
Monitoring et latence ....................................................................................................... 13
Régler correctement le tampon ASIO .............................................................................. 14
Monitoring direct ............................................................................................................. 15
Enregistrer au clic ............................................................................................................. 15
Placement du micro pour capturer la guitare acoustique ................................................. 16
Au sujet des micros .......................................................................................................... 16
Placement du micro pour la guitare électrique ................................................................. 17
Enregistrer Direct ............................................................................................................. 17
Placement du micro pour le chant .................................................................................... 18
Enregistrer un clavier ....................................................................................................... 19
Enregistrer un tambourin ou shaker .................................................................................20
Punch-ins ......................................................................................................................... 21
Assemblage de prises ....................................................................................................... 21
Enregistrez des prises complètes .....................................................................................22
Edition et Mix – Les Bases .................................................................................................... 23
Nettoyer vos pistes .......................................................................................................... 23
Ajuster les volumes .......................................................................................................... 23
Toujours baisser les faders ............................................................................................... 25
La règle des 3db ............................................................................................................... 25
Régler la balance stéréo ................................................................................................... 25
Quelques effets de base ....................................................................................................... 27
Etape N°1 : Homogénéiser le volume de la piste de chant................................................ 27
Etape N°2 : Utiliser l’égalisation pour ajouter de la clarté au mix .................................... 29
Etape N°3: Ajouter un peu de profondeur au mix ............................................................. 31
La façon correcte d’utiliser la reverb/delai ........................................................................ 31
Reverb, delai et égalisation .............................................................................................. 33
Etape N°4 : Booster le volume global de votre mix .......................................................... 34
Conclusion ........................................................................................................................... 36
A propos ............................................................................................................................... 37
Nous vivons dans une ère formidable. Enregistrer, produire et partager sa musique n'a
jamais été aussi simple, et abordable. Les instruments de musique eux-mêmes sont de
moins en moins chers, la qualité des produits d'entrée de gamme ne cesse de s'améliorer et
grâce à internet, il est de plus en plus facile d'apprendre à jouer d'un instrument, où
d’apprendre n’importe quelle compétence.
Le talent et le travail sont toujours nécessaires, mais l'accès aux ressources est grandement
simplifié, et aujourd'hui, toutes les bourses peuvent s'offrir des cours ou astuces pour
apprendre à jouer, et ensuite déposer sur le Web une démonstration de leurs talents, ou
demander de l'aide aux autres internautes.
Pareil pour le studio. Pour l'artiste amateur souhaitant enregistrer une démo ou un EP, les
studios d'enregistrement professionnels sont souvent chers et aller en studio peut être
contraignant. Mais aujourd'hui, le matériel nécessaire pour composer et enregistrer sa
musique chez soi est devenu incroyablement accessible et facile à utiliser.
Je pense que tout musicien ou artiste devrait avoir un home studio ou au moins de quoi
s’enregistrer. Mais qu'est-ce qu'un home studio? Un home studio est simplement une pièce,
un endroit que vous utilisez pour enregistrer et produire de la musique. Cela peut-être un
garage, une chambre inutilisée, votre salon …
S'enregistrer a d'énormes avantages : cela permet de se réécouter de façon critique et donc
de repérer ses travers de musiciens ("Ouah! Je suis complètement hors tempo, là!", ou
encore "Je ne savais pas que je chantais si faux!").
S'enregistrer permet aussi simplement de faire écouter à ses amis ou aux autres membres
du groupe ses nouvelles chansons, même si elles sont encore en phase d'écriture. C'est en
réécoutant qu'on se rend compte que finalement telle idée que l'on croyait
monstrueusement cool ne sonne pas si bien que ça finalement, ou au contraire, telle idée
enregistrée "juste comme ça" se révèle facile à développer et intéressante. Enregistrer une
répet' peut aussi être très révélateur.
Une fois la démo enregistrée, on peut facilement la diffuser sur Internet, via les réseaux
sociaux ou les sites comme iTunes, se faire connaître, trouver des concerts et construire sa
base de fan. Maintenant, on sait en deux clics ce que vaut le groupe qu'on a prévu d'aller voir
ce soir, et un autre clic suffit pour partager le lien vers leur site ou vidéo s'ils sont bons!
Une fois votre EP dans la boîte, pourquoi ne pas le vendre? Pourquoi ne pas se faire payer
quand on propose de la musique de qualité, produite chez soi mais avec amour et sueur?
Ce guide est destiné aux chanteurs-guitaristes-compositeurs et va vous montrer comment
monter un petit rig d’enregistrement pour trois fois rien, enregistrer et produire vos
premiers titres.
En lisant cet ebook vous aurez les informations nécessaires pour commencer à enregistrer
votre musique sans plus attendre. L'objectif est d'obtenir le maximum de résultats, en un
minimum de temps et d'investissement.
Vous apprendrez les meilleurs raccourcis pour produire votre musique : les astuces données
sont efficaces, fonctionnent et constituent un excellent point de départ pour commencer à
enregistrer et mixer votre musique maintenant.
Vous saurez quel matériel acheter tout de suite pour commencer à enregistrer : quel
ordinateur, quel logiciel, quelle interface audio, quel micro pour quelle utilisation, quels
accessoires sont nécessaires, etc… Rassurez-vous, vous dépenserez beaucoup moins que
vous ne l'imaginez.
Vous apprendrez aussi à préparer votre séance d’enregistrement et comment placer votre
micro pour tirer le meilleur parti de vos guitares, comment éditer vos pistes audio, les
nettoyer et vous apprendrez à mixer vos pistes rapidement.
Une fois ces points de départ bien intégrés, à vous d'expérimenter, de vous documenter
pour aller plus loin. Enregistrer et mixer est un art, et il faut du temps et de la pratique pour
progresser.
Bonne lecture, et amusez-vous!
Note : La terminologie employée ici sera donnée aussi en anglais. La raison est simple : il
existe beaucoup plus d'informations sur Internet disponibles en anglais qu'en français. Et ce
dans beaucoup de domaines! Ainsi, vous aurez le vocabulaire minimum pour comprendre de
quoi parlent les sites anglophones lorsque vous voudrez en apprendre davantage.
De plus, les DAWs les plus utilisés (Cubase, Protools, Logic…) ont beaucoup de
fonctionnalités en commun mais les dénominations utilisées peuvent varier d’un logiciel à
l’autre. Ici, les exemples sont tirés du logiciel Cubase de Steinberg.
Pour enregistrer votre musique, le plus simple est de passer par un ordinateur. Vous avez
donc besoin d'un ordinateur, d'un logiciel séquenceur ou plateforme audio numérique
(DAW en anglais, pour Digital Audio Workstation) dans lequel vous allez enregistrer vos
pistes, les éditer, les traiter, etc… d'une interface audio qui va amplifier et "traduire" les
sons captés par le microphone pour que l'ordinateur les comprennent, et bien sûr d'un micro
pour capturer vos instruments.
Concernant l'ordinateur, n'allez pas chercher midi à quatorze heures, et utilisez l'ordinateur
que vous utilisez tous les jours. S'il n'est pas trop ancien, il conviendra parfaitement.
Plus l'ordinateur est puissant, plus vous pourrez utiliser de pistes audio, et plus vous pourrez
utiliser de plug-ins/effets sur vos pistes. Si vous avez au moins 2GB de RAM, et un
processeur assez rapide, vous vous en sortirez largement. Aujourd'hui les portables sont
largement assez puissants, et en plus ils ont l'avantage d'être … portables !
Un PC "fixe" va déterminer la pièce que vous allez utiliser pour enregistrer votre musique, et
fait parfois plus de bruit qu'un ordinateur portable. Le portable vous permettra de vous
installer dans n'importe quelle pièce. Donc si vous avez un portable, utilisez-le. Assurez-
vous simplement d'avoir suffisamment d'espace disque disponible, car le travail audio prend
de la place.
Recommandation : Installez le driver ASIO (visitez www.asio4all.com) ! Il est nettement
plus performant que le driver audio Windows et se configure très facilement. En rien il ne
"pollue" votre ordinateur, ne supprime le driver standard, etc… Aucune contrepartie!
Qui a parlé de table de mixage chère et encombrante? Une petite interface audio USB est
largement suffisante et pas chère.
L'interface audio sert d'intermédiaire entre votre micro et votre ordinateur. Elle va amplifier
et convertir le signal venant du micro pour que votre ordinateur et DAW puissent le lire. Il
existe de nombreuses interfaces audio, et le premier critère pour la sélection est le nombre
d'entrées.
Vous allez probablement enregistrer vos instruments un par un, donc une interface à 2
entrées seulement suffit. La deuxième entrée va vous permettre occasionnellement
d'enregistrer un deuxième instrument en même temps, ou d'enregistrer un seul instrument
en stéréo (c'est-à-dire avec deux micros identiques).
La majorité des interfaces audio à 2 entrées peuvent se connecter en USB sur votre
ordinateur. Les entrées jack permettent de connecter vos instruments directement, et les
entrées XLR permettent de connecter des micros. Beaucoup d'interfaces proposent des
entrées combo Jack/XLR, très pratiques.
N'importe quelle interface audio USB à deux entrées pourra faire l'affaire, mais
attention à pouvoir connecter 2 micros (c'est-à-dire qu'il faut deux entrées XLR) et à ce
que les entrées micro disposent d'une alimentation fantôme 48V (phantom power) qui va
permettre d'alimenter les micros statiques (voir plus loin).
Comptez entre 100 et 200€ en fonction de l'interface.
Les micros dans notre budget sont de deux types : dynamiques (dynamic) et statiques ou à
condensateur (condenser)
De gauche à droite : un statique à gros diaphragme, un petit statique, un gros dynamique et un dynamique standard
Les micros dynamiques sont solides, encaissent de gros volumes : ils sont utilisés en live, et
en studio sur des instruments puissants comme les caisses claires (voire des chanteurs rock
"énervés").
Les micros à condensateur (dit aussi statiques) sont plus précis, plus sensibles et ont une
courbe de réponse en général plus plate : c'est-à-dire qu'ils n'accentuent pas certaines
fréquences au détriment d'autres (ou beaucoup moins qu'un dynamique). Ils sont donc plus
appropriés en studio, où l'on veut capturer la moindre nuance de la voix ou de l'instrument.
Ils nécessitent une alimentation fantôme (phantom power) pour fonctionner, mais
aujourd'hui quasiment toutes les interfaces en disposent.
Pour votre premier micro, il vous faut un condensateur à grand diaphragme, qui
deviendra votre meilleur ami, votre arme secrète (votre seule arme, en fait !), et qui vous
permettra d'enregistrer guitare acoustique, voix, batterie, de repiquer votre ampli de
guitare, ou basse, etc…
Bonne nouvelle : vous pouvez trouver un bon micro studio à condensateur à moins de 100
euros!
En général, les versions complètes des « gros » logiciels de musique comme Cubase,
Protools, ou Logic sont assez chères, mais la plupart des interfaces audio sont livrées avec
une version "lite" de ces logiciels.
Utilisez donc cette version allégée : vous n'avez ni besoin, ni l'expérience nécessaire pour
utiliser pleinement les fonctionnalités avancées des versions pro. Ce n'est que quand vous
aurez de l'expérience et atteindrez les limites du logiciel que vous pourrez passer à la version
"pro".
Attention à choisir un DAW qui corresponde à votre ordinateur. Par exemple, Logic ne
tourne que sur Mac, alors que Protools fonctionne sur Mac et PC.
Au fait, les utilisateurs de Mac sont chanceux: ils disposent gratuitement de Garage Band :
qui est un séquenceur qui ne dispose pas des fonctionnalités high-tech de Logic, mais qui est
tout-à-fait honorable.
Ordinateur : votre ordinateur personnel (0€ !)
Interface : Alesis IO 2 Express (livrée avec Cubase) : 98€
DAW : 0€. Vérifiez tout de même les fonctionnalités du logiciel fourni avec votre interface.
Micro : Prodipe ST1 (statique à grand diaphragme) : 99€
Casque : Sennheiser HD201 : 15€
Accessoires : Anti pop (atténue certaines consonnes et empêche de souffler dans le micro) :
20€ max, pied de micro : 35€ environ, câble de micro : 10€ environ, vous aurez aussi besoin
d'un adaptateur jack/mini jack que vous pourrez trouver en supermarché à moins de 5€
Total : 98 + 99 + 15 + 20 + 35 +10 = 277 €
Et c'est tout!
Pour moins de 300€, vous pouvez monter un mini studio et commencer tout de suite à
enregistrer vos instruments et voix!
Une autre solution consiste à acheter un bundle, comme le bundle Presonus à 195€. Il
contient tout ce dont vous avez besoin pour enregistrer. Un micro, une bonne interface, un
casque, et les câbles nécessaires. Il ne manque qu’un pied de micro et un anti pop.
PS : Les liens ci-dessus sont des liens d’affilié, ce qui signifie que je toucherai une petite
commission si vous achetez en suivant ces liens.
Vous pourriez penser qu’à ce prix là, la qualité n’est pas au rendez-vous. Détrompez-vous.
Il faut aussi rester cohérent: vous débutez, donc inutile d'acheter du matériel haut de
gamme que vous ne saurez pas utiliser de toute manière, et dont vous ne pouvez pas
reconnaitre les caractéristiques.
Je m'explique : c'est en connaissant par cœur votre micro à 100€ que vous pourrez plus tard
apprécier le son différent d'un micro à ruban de 1000€. Pour l'instant, si vous ne pouvez pas
faire la différence entre un micro à 100€ et un micro à 300€, pourquoi dépenser plus ?
Idem pour l'interface ou le logiciel : pourquoi acheter un logiciel pro très cher quand on est
débutant/amateur et fauché ? Les fonctionnalités avancées seront inutilisées et c'est de
l'argent jeté par les fenêtres.
Parlant de cohérence: il faut que la chaîne audio complète (on parle de signal path en
anglais) soit cohérente : à quoi ça sert d'avoir un micro à 1000€ pour enregistrer une guitare
à 100€ mal accordée et ce dans une interface et des préamplis à 100€?
Commencez donc par la source ! Si la source sonore est bonne (batterie accordée, bon
ampli de guitare bien réglé, etc…) et que l'artiste est bon, un matériel d’enregistrement
d'entrée de gamme sera largement suffisant pour capturer les nuances de son jeu et
produire un enregistrement excellent.
C'est votre talent de musicien et vos talents d'ingénieur du son qui vont déterminer si vos
enregistrements sont bons, ou pas.
Autre remarque: qui se fiche du matériel que vous avez utilisé pour votre projet?
A part certains puristes, les gens qui écoutent votre musique quand vous jouez en concert se
fichent complètement de la guitare sur laquelle vous jouez, se fichent de la marque de
batterie affichée sur la peau de résonnance, ou de l'ampli du bassiste!
Le modèle de la guitare jouée intéresse tout au plus les guitaristes (et pas forcément tous
les guitaristes) et seuls les batteurs lisent les plaques sur les toms et les modèles sur les
cymbales.
C'est en effet classe d'avoir le même modèle de guitare que tel ou tel grand guitariste, mais
est-ce que cela fait de vous un grand guitariste? Est-ce qu'utiliser uniquement des micros
Shure parce "c'est ce que les pros utilisent" fait de vous un meilleur ingénieur du son? BIEN
SUR QUE NON!
Il en est de même pour votre démo/EP/CD : qui va pouvoir dire que vous avez (et qui se fiche
que vous ayez) enregistré avec un seul micro et une interface d'entrée de gamme?
PERSONNE!
Par contre, si votre CD sonne d'enfer et qu'un ingénieur du son amateur (ou pas) s'y
intéresse, imaginez l'effet produit lorsque vous lui direz que vous avez tout enregistré avec
un seul micro, dans votre chambre, sur votre portable!
Il faut accepter l'idée que le matériel est certes nécessaire, avoir du matériel de qualité
simplifie le travail, mais il faut savoir l'utiliser et c'est finalement votre capacité à bien
l'utiliser, votre talent de musicien et d'ingé son qui feront la différence.
Si ce n’est pas déjà fait, installez le driver audio ASIO : il est très simple à configurer et est
très efficace. Lorsque j'ai commencé à utiliser mon DAW sur mon netbook (1.6 GHz, pour
1GB de RAM), j'ai rencontré des problèmes de latence (latency) : c'est-à-dire qu'il y avait un
décalage entre le moment ou j'ordonnais à mon instrument virtuel de jouer telle note, et le
moment où elle sortait de mes haut-parleurs.
Imaginez si le son de votre guitare électrique sortait de votre ampli avec 0.3 secondes de
retard! En installant le driver ASIO, ce problème a simplement disparu! Et je fais maintenant
tous mes enregistrements, mes mixes et mes vidéos sur ce petit ordinateur! Vous trouverez
des instructions plus détaillées pour régler ce driver un peu plus loin.
Maintenant, branchez votre micro sur votre interface, et connectez l'interface à votre
ordinateur. Lancez votre DAW. Et c'est parti!
En fait, la plupart des DAWs sont assez intuitifs à utiliser. La page principale est juste
chargée en informations.
Fenêtre principale de Cubase 5
La fenêtre principale fait apparaitre les pistes audio et une grille représentant les mesures
de votre chanson. Certains DAWs ont aussi un navigateur (browser) sur le coté droit ou
gauche avec lequel vous pouvez fouiller votre disque-dur pour chercher vos boucles de
batterie, samples et instruments virtuels, et les importer par simple cliquer-glisser.
Les DAWs ont aussi une 2e fenêtre (Mixer window ou Console) dans laquelle vous pouvez
régler le volume des pistes, ajouter des effets… Cette fenêtre ressemble plus à une table de
mixage.
Prenez le temps d’explorer les différentes fenêtres, de vous familiariser avec les différents
boutons en utilisant l’aide, ou en laissant traîner votre pointeur sur chaque bouton/réglages.
Découvrir et s’habituer à un logiciel prends du temps. Prenez-le, il ne sera pas perdu.
Configurez vos entrées/sorties audio : assurez-vous que le logiciel ait bien repéré votre
interface audio, et activez les entrées/sorties dont vous avez besoin. Dans Cubase, cela
s’effectue dans le menu « Périphériques/Configuration des périphériques » et «
Périphériques/VST Connexions »
Créez une piste audio mono et assurez-vous que l'entrée pour cette piste est bien celle sur
laquelle est branché votre micro. Pour créer une piste sous Cubase, un simple clic droit dans
la partie à gauche de la grille suffit.
Puis, il faut régler le gain du signal que capte votre micro (c’est-à-dire le volume d’entrée).
Jouez de votre instrument, ou chantez dans le micro, et surveillez si la piste reçoit bien du
son et jusqu'à quel niveau. Assurez-vous que le monitoring est activé.
Puis réglez le gain sur votre interface pour que la piste reçoive une bonne quantité de son.
Arrangez-vous pour que les barres de volume montent jusqu'au milieu ou trois quarts, mais
ne touchent ni le orange, ni le rouge.
Sur l'interface audio Alesis, des leds indiquent la puissance du signal d'entrée : assurez-vous
simplement qu'elles restent vertes même lors des passages les plus forts au niveau du
volume.
Très important : il ne faut JAMAIS que le son n'atteigne le 0 (c'est-à-dire qu'il faut toujours
laisser une bonne marge de volume) Pourquoi? Simplement parce que quand le signal
atteint le 0 (c'est-à-dire le plafond), il sature. Il faut à tout prix éviter cette saturation ou
distorsion (ou encore écrêtage). Les anglophones appellent cela digital clipping ou clipping
distortion.
C’est capital d’avoir un bon retour dans votre casque quand vous enregistrez. Vous devez
être capable de vous entendre parfaitement, sans latence.
Imaginez, vous vous préparez à enregistrer votre solo de guitare. Le couplet 2 arrive, puis le
refrain 2, puis vous entamez votre solo et … vous vous entendez jouer avec un horrible
décalage de quelques millisecondes.
C’est simplement impossible d’enregistrer quand vous êtes victime de latence. C’est trop
distrayant. Si vous essayez, vous allez devenir fou.
Quand vous enregistrez, le son de votre instrument est capté par le micro, puis passe par
l’interface qui le traduit, puis va vers l’ordinateur, puis l’ordinateur l’enregistre et le renvoie à
votre interface qui le retraduit et l’envoie dans votre casque. Pfui…
Tout ce traitement prend du temps, et c’est ce temps là qu’il faut minimiser.
On peut limiter la latence en réglant la taille du tampon ASIO dans les réglages du driver
ASIO.
Pour simplifier un peu, l’ordinateur traite le son en blocs. Il attend que le tampon ASIO soit
plein avant de traiter les informations.
Donc, si vous utilisez un grand tampon, l’ordinateur va attendre longtemps avant de traiter
l’audio. Il se fatiguera beaucoup moins, mais vous aurez beaucoup de latence.
Si vous utilisez un petit tampon, votre ordinateur va devoir travailler plus vite, mais vous
aurez beaucoup moins de latence.
Si le tampon est trop petit, votre ordinateur ne pourra pas suivre et vous aurez des clics et
des saccades dans l’audio.
Il faut donc régler la taille du tampon sur la valeur la plus petite possible sans que votre
ordinateur ne rame.
Il faudra faire quelques essais pour trouver une bonne valeur. Commencez par 256, puis
ajustez si besoin est.
Pour ne pas avoir de latence, utilisez aussi le monitoring direct de votre interface.
Sur l’interface audio Alesis, il y a un bouton (Monitor Mix) qui permet d’ajouter le signal
venant directement du micro dans votre casque.
Vous avez ainsi le son de votre instrument directement, sans qu’il ne soit traduit et sans
passer par votre ordinateur. Le micro capte votre instrument, renvoie le signal vers
l’interface qui l’envoie directement dans votre casque.
Pour ne pas entendre votre instrument en double quand vous enregistrez (directement et
venant de l’ordinateur), désactivez le monitoring sur la piste sur laquelle vous enregistrez
dans votre logiciel.
Une fois la piste d'entrée prête, fixez le tempo de votre chanson. Enregistrer au clic
(métronome) a d'énormes avantages:
L'édition est plus rapide, car vous pourrez vous repérer beaucoup plus facilement
une fois votre chanson enregistrée.
Le tempo est plus stable, et tous les musiciens enregistreront sur le même tempo.
Sauvegardez votre session au nom de votre projet/chanson.
Conseil : une fois vos réglages faits, enregistrez votre session comme session par défaut, ou
modèle de session. Comme ça, si vous devez enregistrer un projet similaire, votre DAW
pourra par défaut charger ce projet vierge préconfiguré au démarrage, et vous gagnerez du
temps.
Si vous placez le micro devant la rosace (à 40 cm environ), le son obtenu aura beaucoup de
basses. Si vous le placez au milieu du manche, pointant vers la 5e ou 6e frette, le son sera
très brillant, mais sera pauvre en basses. Pour un son équilibré, pointez votre micro vers la
12e frette, là où le corps et le manche se rejoignent. Les anglophones appellent ce point
idéal le "sweet spot".
Ma recommandation: placez le micro un peu plus en face de la rosace, à une quarantaine de
centimètres, mais faites-le "viser" la douzième frette : de cette façon, on réunit le meilleur
des deux placements précédents: un son équilibré, brillant, avec des basses en plus.
Les micros cardioïdes captent principalement ce qui est devant eux et un peu sur les cotés.
Donc, faites les "viser" ce que vous voulez qu'ils entendent.
Plus vous placez un micro près de la source, plus vous capterez de basses : on appelle cela
l'effet de proximité (proximity effect). Cela dit, vous capterez moins de réflexions de la
pièce, et plus du son direct de l'instrument. Inversement, si vous éloignez le micro la source,
vous capterez le son de l'instrument dans la pièce.
Vous enregistrez sans doute dans une pièce qui n'est pas idéale au niveau acoustique, donc
il vaut mieux approcher le micro pour minimiser le son de la pièce dans le micro, mais pas
trop pour éviter l’effet de proximité, sauf si c’est le son que vous recherchez.
Faites quelques tests, et ajustez le gain pour éviter la saturation.
Note : certains micros disposent d’une atténuation de -10 ou -20db, très pratique pour les
instruments puissants, et/ou d’un filtre passe-haut intégré, qui va couper les bruits sourds
nuisibles (de l’ordinateur par exemple). Utilisez le filtre si vous enregistrez un instrument qui
n’a que peu de basses, comme la guitare acoustique.
Le plus simple est de placer le micro à quelques centimètres devant un des cônes de l'ampli.
Au centre, vous aurez plus de punch et d'attaque. Un peu plus vers l'extérieur du cône, vous
aurez un son un peu moins agressif.
Vous pouvez aussi brancher directement votre guitare dans l'interface audio, et utiliser un
simulateur d'ampli si votre DAW en a un. Pas besoin de micro de cette façon!
Cette méthode est efficace, mais est un peu moins simple à mettre en œuvre.
Pour commencer, branchez le jack de votre guitare directement dans l’entrée jack de
votre interface. Mettez bien l’interrupteur juste à coté de l’entrée sur Guitar, et non
sur Mic.
Insérez un ampli virtuel sur votre piste audio dans votre DAW. Si vous n’en avez pas,
vous pouvez télécharger Amplifikation Lite ou Studio Devil British Valve Custom. Ce
sont deux amplis gratuits très simples d’utilisation. Ils n’émulent qu’un seul ampli, ne
permettent pas de changer de caisson, mais ça fera l’affaire.
Dans votre casque, vous ne voulez pas entendre le son clean de votre guitare, mais le
son passant par l’ampli virtuel. Il faut donc monitorer le son en passant par
l’ordinateur, contrairement à ce que je recommande plus tôt. C'est-à-dire qu’il ne
faut pas renvoyer le son de votre guitare clean directement dans votre casque.
Mettez donc le bouton de Monitoring Direct de l’interface complètement sur USB
pour entendre UNIQUEMENT le son venant de votre ordinateur. N’oubliez pas
d’activer le monitoring sur votre logiciel.
Jouez un peu, ajustez le gain d’entrée sur votre interface pour ne pas clipper, et
faites attention aussi au volume de sortie de votre ampli virtuel. Cela demande un
peu de jonglage, mais vous pouvez vous en sortir. Faites simplement attention à ce
que votre signal d’entrée ne clippe pas.
Trouver de bons réglages pour l’ampli va prendre un peu de temps, mais vous pouvez le
faire « après-coup ».
Le signal enregistré est le signal clean de votre guitare. Il est juste lu à travers l’ampli et
renvoyé dans votre casque.
Vous pouvez donc enregistrer un couplet-refrain, boucler la section, et modifier les réglages
de votre ampli pendant la lecture.
Vous aurez surement besoin d’ajuster la taille du tampon ASIO pour éviter d’avoir de la
latence, et pour permettre à l’ordinateur de faire tourner l’ampli virtuel convenablement.
C’est l’inconvénient de cette méthode : elle consomme plus de ressources car l’ordinateur
travaille plus, et vous êtes obligés d’écouter le signal via votre ordinateur.
Pour le chant, tout ce qui est dit au dessus à propos des micros est valide : si vous vous
placez à un mètre du micro, vous capterez aussi le son de la pièce. Si vous êtes très près (5
centimètres), vous capterez moins du son de la pièce et beaucoup de basses.
Si vous êtes trop près, vous risquez aussi d’avoir de grosses variations de volume pendant la
prise. En effet, plus vous êtes près du micro, plus le volume capté varie si la distance varie.
En gros, si le chanteur bouge trop la tête et chante trop près du micro, le volume capté sera
très irrégulier.
Il vaut donc mieux se tenir à environ 30 centimètres du micro. A cette distance, vous avez un
très bon compromis entre son direct/son d’ambiance, et le volume capté par le micro sera
beaucoup plus homogène.
Utilisez aussi un filtre anti-pop pour éviter que les sons "p" et autres plosives ne deviennent
trop envahissants et pour éviter que le chanteur ne souffle trop dans le micro. A cette
distance, il n’y en aura surement pas besoin, mais il vaut mieux l’avoir que de refaire une
ligne parce que le chanteur a soufflé dans le micro.
Enregistrer un clavier numérique est assez simple.
Comme la guitare électrique, vous avez deux possibilités : enregistrer direct ou repiquer un
ampli.
La plupart des claviers disposent d’une sortie stéréo (deux sorties plus exactement : gauche
et droite). Vous pouvez simplement prendre deux jacks, et connecter les deux sorties de
votre clavier aux deux entrées de votre interface.
Créez une entrée stéréo dans les réglages d’entrées/sorties de votre DAW, et assignez les
entrées de votre interface. Puis créez une piste stéréo dans votre DAW et choisissez votre
entrée stéréo fraichement créée comme entrée. Encore une fois, faites attention au volume
de vos 2 entrées !
Comme ça, vous aurez une piste de clavier stéréo. Vous voyez ? C’est bien d’avoir deux
entrées sur son interface, non ?
La deuxième possibilité est simplement de repiquer l’ampli. Vous pouvez utiliser
exactement la même technique que celle décrite précédemment pour la guitare électrique.
Vous aurez par contre un son mono.
Pour enregistrer un tambourin, placez le micro en face de vous, à 50cm environ du
tambourin.
En général, on joue le tambourin de gauche à droite, donc en plaçant le micro en face, vous
gardez la distance tambourin-micro assez homogène pendant que vous jouez et le volume
du son capté sera plus homogène.
Pour le shaker, si vous le jouez d’avant en arrière, placez le micro sur le côté à 50cm. Vous
aurez un son beaucoup plus homogène que si vous mettez le micro en face.
Si vous le mettez en face, vous allez capter de gros accents, car le shaker sera plus près du
micro et les croches non-accentuées seront beaucoup plus faibles, car le shaker sera plus
loin du micro. La différence entre les croches sera trop forte.
Si dans votre première prise vous avez raté un passage, les outils d'édition de votre DAW
vous permettent de couper cette partie (plus facile quand toutes les mesures sont calées
dans une grille, d’où l’intérêt d’enregistrer à l’aide d’un métronome), et ensuite vous pourrez
réenregistrer juste cette partie.
Assurez-vous juste de couper dans un silence, ou quand le signal croise la ligne horizontale
(le 0). Cubase dispose d’une option « Caler sur un passage à Zéro », bien pratique.
Réenregistrez un peu plus tôt et terminez un peu après pour pouvoir ajuster les bords des
parties à assembler. On appelle cette technique un « Punch-in », ou « Punch recording »
Si des clics et pops apparaissent, c'est parce que vous avez coupé votre piste audio au milieu
du signal. Ajustez les bords de votre événement audio pour couper juste avant le clic.
Si vous n’y arrivez pas, pour corriger cela, vous pouvez utiliser un crossfade: faites se
superposer les deux bords des pistes à assembler, et utiliser la fonction crossfade de votre
DAW pour faire fondre la piste sortante en fermeture et la nouvelle en ouverture. Votre
transition sera plus nette et votre édition passera inaperçue.
Vous pouvez aussi enregistrer plusieurs prises et aller piocher les meilleures sections dans
chacune des prises: le premier couplet sur la première prise, le refrain sur la deuxième, etc…
pour créer la super-prise idéale. Les anglophones appellent cela "comping".
Cette technique est très simple à utiliser dans Cubase. Enregistrez d’abord plusieurs prises
sur la même piste. Elles vont se superposer, mais en lecture, seule la dernière (visible) sera
lue. Sélectionnez vos pistes enregistrées et faites Audio>Convertir les Evénements en
Conteneurs. Puis double-cliquez sur le conteneur audio pour lister les prises. Seule la prise la
plus en bas sera lue. Assemblez par copier-coller la prise ultime tout en bas, et le tour est
joué !
Ce que je déconseille fortement, c’est d’enregistrer la chanson section par section. C’est-à-
dire enregistrer le couplet 1. S’arrêter. Recommencer s’il est mauvais. Enregistrer le couplet
2. Puis les refrains. S’arrêter. Enregistrer le pont, etc…
C’est épuisant d’enregistrer comme ça, et en plus, où est la chanson ?
Enregistrez toute la chanson en une fois. Laissez simplement les musiciens jouer et le
chanteur chanter. S’il rate une ligne sur le couplet, laissez-le continuer et laissez la
chanson se dérouler naturellement. Vous ferez un punch-in après.
Laisser le chanter une fois complètement pour s’échauffer (enregistrez quand même au cas
où), et ensuite, cliquez sur le bouton rouge et laissez l’artiste aller au bout. Simple, non ?
Une fois dans la boîte, réécoutez la prise complète avec une oreille plus critique et décidez si
elle est bonne, s’il faut puncher à deux ou trois endroits, ou s’il faut réenregistrer une
deuxième prise complète.
Commencez par couper les silences : ça serait dommage d'entendre le chanteur tousser ou
s'éclaircir la voix entre deux phrases ou le clic sortir de son casque. Découpez simplement la
piste et supprimez les parties où le chanteur ne chante pas.
Recalez les phrases/accents qui ont été joués un peu trop tôt ou un peu trop tard par
rapport au métronome. Vous pouvez faire cela simplement en isolant la phrase, et en la
glissant légèrement à droite ou à gauche. Pensez à désactiver l'option Calage (Snap to Grid)
qui cale les parties directement en fonction de la subdivision choisie: noires, croches,
double-croches, etc…
Si les respirations du chanteur sont envahissantes, coupez juste avant l’inspiration, et faites
un petit fondu en ouverture en début de phrase pour les atténuer.
Une fois toutes vos modifications faites sur une piste, consolidez-la pour créer un seul
nouveau clip audio, propre et net. Dans Cubase, sélectionnez simplement tous vos blocs,
faites un CTRL-clic droit et choisissez Audio>Convertir la sélection en fichier. Puis remplacez
vos blocs par ce nouveau clip audio.
Aucun risque de déplacer ou d’effacer un bloc comme ça, et tous les crossfades seront
directement imprimés dans ce nouveau clip au lieu d’être joués en temps réél.
Editer n'est franchement pas amusant, mais il faut passer un peu de temps pour que les
pistes soient "propres" et en place. Exploitez les possibilités d'édition de votre logiciel, et
prenez l'habitude d'utiliser les raccourcis clavier : cela peut sembler difficile au début, mais
une fois l'habitude prise, vous ne pourrez plus vous en passer et passerez 2 fois moins de
temps à éditer.
La première étape dans le mix est de régler les volumes des pistes les unes par rapport aux
autres : c'est le cœur du mix, les effets viennent plus tard.
Les signaux sonores venant de vos pistes s'ajoutent pour aller dans une seule sortie stéréo
principale : le master fader. Dans la fenêtre de mix (Console dans Cubase), le master devrait
être visible. Plus vous avez de pistes, plus le master va se surcharger. Par exemple, si vous
avez une batterie enregistrée avec 12 micros, donc 12 pistes, deux guitares électriques, deux
acoustiques, une basse enregistrée avec un micro et en direct, un chant et des chœurs, cela
fait au moins 20 pistes à mixer!
Si vous mettez le volume fort sur la première piste, il y a de fortes chances que votre master
atteigne le zéro et sature (clip en anglais) quand vous allez ajouter les autres pistes. Et c'est
ce qu'il faut éviter à tout prix!
C’est exactement comme quand vous avez enregistré vos pistes. Normalement, vous avez
pris le soin d’enregistrer avec un gain modéré pour que votre entrée ne sature pas. Même
chose ici, sauf que c’est la sortie stéréo qu’on essaie de ne pas faire clipper.
Il faut donc être conservateur au niveau du volume, et ne pas mettre les instruments trop
forts. Gardez une bonne marge pour que votre master ne clippe pas. A titre indicatif,
essayez de garder environ 6 à 10db de marge, c'est-à-dire que la sortie principale doit
atteindre maximum -6db.
Réglez le volume de vos pistes en essayant de les équilibrer : est-ce que vous pouvez
entendre tous les instruments ? Quels sont les instruments principaux qui dominent le mix?
Vous devez pouvoir entendre clairement tous les instruments, mais a des niveaux différents.
Ce n’est pas évident, mais régler les niveaux est vraiment la base du mix et l’étape la plus
importante.
En général, le chant est un peu plus fort que le reste simplement parce que ce sont les
paroles qui pilotent la chanson. Si vous avez enregistré un shaker ou tambourin, celui-ci ne
doit pas être mis trop fort, sinon il risque d’empiéter sur la guitare acoustique.
C’est une question de bon sens, mais aussi une question de goût. N’hésitez pas à passer du
temps sur cette étape, car c’est de cette étape que découle tout le reste et c’est surtout
cette étape qui détermine la qualité générale de votre mix : si vos volumes sont mal
réglés, aucun plugin, aucun effet, aucun tour de passe-passe ne pourra corriger cela et
votre mix sera mauvais.
Ca serait dommage de donner une mauvaise impression sur votre chanson à cause d’un
mauvais mix de base, non ?
Pour éviter de faire clipper la sortie stéréo, au lieu de monter le volume des pistes qui ne
sont pas assez fortes, baissez les pistes qui viennent la masquer.
En faisant ainsi, vous libérez du volume sur la sortie stéréo et vous vous éloignez de 0db.
Autre truc. Essayez de fonctionner par incréments de 3db. Pourquoi ?
Parce que monter ou baisser le volume d’une piste de 3db est à la fois assez flagrant pour
que vous entendiez la différence dans un mix, mais aussi assez subtil pour ne pas
déséquilibrer totalement le mix. Ce n’est ni trop subtil, ni trop radical.
Pour comprendre mieux ce que représente 3db, imaginez que vous ayez enregistré deux
prises de guitare acoustique.
Si vous lisez une piste, puis ajoutez la deuxième, le volume global des deux pistes montera
de 3db environ.
Maintenant, copiez la première prise pour la mettre sur la deuxième piste. Vous avez donc
deux pistes avec exactement la même prise dessus. Si vous lisez une piste puis ajoutez la
deuxième, le volume global montera de 6db, parce que les deux pistes sont parfaitement en
phase puisqu’elles sont identiques.
Doubler la source sonore augmente donc le volume de 3 à 6 db. Pour schématiser
grossièrement, ajouter 6db au volume d’une piste c’est la mettre deux fois plus fort.
C’est pourquoi je préfère fonctionner par incréments de 3db. C’est plus conservateur, tout
en étant assez flagrant pour remarquer la différence dans un mix.
Parlons de la balance stéréo (panning) maintenant. La sortie principale master out est une
sortie stéréo : elle dispose d’une sortie droite pour l’enceinte droite, et une sortie gauche
pour l’enceinte gauche, combinées.
La balance renvoie au placement de chaque piste sur l’image stéréo : vous pouvez jouer une
piste uniquement sur l’enceinte droite, uniquement à gauche, au centre (c’est-à-dire le son
vient de l’enceinte gauche et droite en proportions égales) ou n’importe quel point entre
deux (45% à gauche, 55% droite, etc…)
Faites simple : même si vous pouvez mettre les pistes complètement à droite (hard right),
35% à gauche, ou 73,2% à droite, simplifiez-vous la vie, gagnez du temps, et ne considérez
que 3 points : gauche, centre, et droite.
On appelle cela LCR panning (Left, Center, Right) : cela simplifie grandement vos choix et
vous permet d’avoir une image stéréo très large. Par exemple, si vous avez deux pistes de
guitare qui jouent des parties complémentaires, mettez-en une complètement à droite, et
une complètement à gauche. Gros son garanti !
Gardez un certain équilibre quand vous balancez vos pistes : ne mettez pas trop de pistes du
même coté.
En règle générale, pour la plupart des genres contemporains, mettez la section rythmique,
le chant, et les instruments principaux au centre : chant principal, grosse caisse, caisse
claire, basse. Répartissez les autres instruments sur les cotés, pour qu’ils n’empiètent pas
sur le chant.
Bien sur, cela dépend de la chanson. Si le piano domine la chanson, mettez-le au centre, ou
enregistrez-le en stéréo et placez chaque piste complètement à gauche et droite pour
donner de l’ampleur au piano. Remplissez bien l’espace stéréo, mais n’en faites pas trop et
faites simple.
Un conseil : essayez de visualiser comment vous allez mixer votre chanson avant même de
l'enregistrer. Cela vous permettra de prévoir exactement combien de pistes enregistrer, et
comment. Si le seul instrument de votre chanson est la guitare acoustique, enregistrez-la en
stéréo, ou doublez-la pour qu’elle occupe les cotés de l’image stéréo, alors que votre voix
sera au centre.
Autre conseil : Vous pouvez attendre le dernier moment avant de placer vos pistes à gauche
ou à droite, et garder ainsi un mix mono le plus longtemps possible. De cette façon, vous
repérerez beaucoup plus facilement les problèmes avec les instruments qui occupent les
mêmes fréquences/tonalités, et pourrez corriger cela en égalisant le signal.
Vous avez enregistré vos pistes, les volumes sont réglés, et vous avez une belle image
stéréo. La chanson sonne bien, et vous mourrez d’envie de la partager.
Pas tout de suite.
Concrètement, vous pouvez le faire à ce stade, mais si vous exportez votre chanson
maintenant, elle sera faiblarde au niveau du volume et vous risquez de recevoir certains
commentaires négatifs, comme…
" On comprends rien quand le chanteur chante doucement."
" Y'a trop de basse, c'est brouillon et sourd."
" Le chanteur sonne un peu sec et brut."
" J'entends rien du tout, je suis obligé de monter le volume de mes haut-parleurs à fond."
Etc…
Il vous faut manier quelques effets simples pour peaufiner le mix : égalisation, compression,
reverb, et utiliser un limiteur / maximiseur de volume.
Pour entendre correctement tous les mots du chant dans un mix, il faut compresser la piste
de chant. Compresser? C’est à dire?
Un compresseur (compressor) est un effet disponible gratuitement sur tous les DAWs. Il
permet de réduire les écarts de dynamique sur une piste : c'est un contrôleur de volume
automatique.
En français : parfois, le chanteur chante très fort, et parfois très doucement. Le compresseur
réduit les écarts de volume entre les moments où il chante fort et les moments où il chante
doucement. Un compresseur va donc homogénéiser le volume de la piste en calmant le
volume quand il chante fort, et en boostant quand il chante faiblement.
Un compresseur dispose en général de 5 paramètres:
Seuil (threshold) : c'est le seuil à partir duquel le compresseur se met en route.
Quand le volume de la piste dépasse le seuil, le compresseur compresse et réduit le
volume. Simple, non?
Ratio : c'est la "force" de la compression. Un ratio de 3:1 (3 pour 1) signifie que si le
signal dépasse le seuil de 3db, il sera réduit à 1db au dessus du seuil.
Proportionnellement, s'il dépasse le seuil de 6, il sera réduit à 2db au dessus du seuil.
En gros, il faut lire (avant seuil) 3 : 1 (après seuil). A propos du ratio : un ratio de 2:1
est considéré comme faible. Or, il réduit le signal dépassant du seuil de moitié!
Imaginez la force d'une compression de 10:1! Pour moi : 2:1 = compression subtile ;
3:1 = compression normale ; 4:1 ou 5:1 = compression forte.
Attaque (attack) : c'est la vitesse de réaction du compresseur, c'est-à-dire le temps
qu'il va mettre à commencer à compresser quand il détecte un signal dépassant le
seuil.
Relâchement (release) : c'est le temps qu'il met pour arrêter de compresser.
Gain de compensation ou simplement gain (make-up gain): c'est le volume que
vous allez ajouter à la piste pour compenser la réduction de volume effectuée.
La plupart des compresseurs disposent d’une aide graphique. En abscisse, vous pouvez
observer le volume d’entrée, et en ordonnée le volume de sortie (compressé)
Pour bien comprendre l'action du compresseur, on va se concentrer uniquement sur le seuil,
le ratio et le gain : ce sont les paramètres les plus importants.
Concernant l’attaque et le relâchement, utilisez un préréglage qui convient, ou réglez
l’attaque sur 20ms et le relâchement sur 100ms. Ce sont des bonnes valeurs par défaut.
Choisissez un passage où le chanteur chante fort et bouclez-le.
Dans la fenêtre de mix, ajoutez le compresseur de votre DAW dans les effets
"Inserts" sur la piste de chant. (Voir la note)
Réglez le gain de compensation sur 0, réglez le ratio sur 3:1 pour commencer, lisez
votre passage en boucle et baissez graduellement le seuil jusqu'à ce que vous
entendiez le volume se réduire quand le chanteur chante fort.
Utilisez le bouton « Contourner » (Bypass) pour activer/désactiver le compresseur
pour bien entendre son effet. Vous pouvez aussi surveiller la réduction du gain sur
certains compresseurs: assurez-vous de ne pas trop compresser (6db de réduction
est en général suffisant) et que votre seuil n'est pas trop bas (les passages où le
chanteur chante moins fort ne doivent pas être réduits!)
Si vous trouvez que la compression est trop forte, baissez le ratio à 2:1, ou levez un
peu le seuil.
Maintenant, le volume des pics est baissé. Ajoutez du gain pour compenser la
réduction et ramener le volume des moments où le chanteur chante fort à leur
volume initial. Plus simplement, si vous voyez que vous compressez de 5db en
moyenne, ajoutez 5db de gain. Certains compresseurs proposent une compensation
automatique du gain, qui est très pratique.
Note : Un effet "insert" vient modifier le signal avant qu'il ne soit envoyé dans la sortie
principale (le master) au volume que vous avez choisi sur le fader de la piste. Typiquement,
les égalisations (EQ), compresseurs, phaser, chorus, etc… sont des effets inserts.
Vous vous demandez surement pourquoi baisser le volume pour le remonter ensuite?
Parce que si vous avez bien réglé le seuil, seul le volume des parties fortes a été réduit!
Si vous compressez les pics de volume de 6db et que vous ajoutez 6db de gain, vous avez en
réalité boosté de 6db les parties où le chanteur chante doucement. Et les parties plus fortes
sont restées inchangées.
En fait, vous avez homogénéisé sa performance et ses moindres chuchotements sont
maintenant plus intelligibles.
Vous pouvez utiliser un compresseur sur les guitares basses, la batterie pour donner du
punch et mieux entendre la résonance des fûts, sur les guitares acoustiques pour "calmer"
les attaques, et faire ressortir le corps de la guitare, etc…
Expérimentez !
Il faut ici utiliser un égaliseur pour ajuster le volume de chaque fréquence de vos pistes. Le
plus simple est d’utiliser un filtre Passe-Haut (High Pass Filter ou HPF) pour nettoyer et
clarifier les basses fréquences.
Par exemple, prenez une guitare basse. Sur une piste de basse, il y a des tonnes
d’informations dans les fréquences basses, mais assez peu dans les fréquences hautes. Pour
beaucoup d’instruments, c’est l’inverse : il y a peu d’informations dans les basses et
beaucoup plus dans les fréquences moyennes basses et moyennes hautes.
Le problème est que ces basses inutiles contenues dans toutes vos pistes s’additionnent et
rendent votre mix sourd.
Débarrassez-vous simplement de ces basses inutiles avec un filtre Passe-Haut.
Un filtre Passe Haut (HPF) est un filtre qui coupe les basses fréquences et laisse passer les
hautes fréquences. Tous les plugins d’égalisation (EQ) disposent de cette fonctionnalité.
Choisissez un passage et jouez-le en boucle.
Insérez un plugin d’égalisation en effet d’insert sur votre piste de guitare ou chant.
Activez le HPF sur le plugin.
Cliquez-glissez le filtre vers la droite pour filtrer de plus en plus de basses, jusqu’à ce
que le son devienne un peu plus fin.
Quand la piste sonne trop fine et faiblarde, c’est que vous êtes allé trop loin. Revenez
donc en arrière.
Attention, si vous filtrez trop, votre mix manquera de corps. Même si la guitare
acoustique n’est pas un instrument basse, filtrer au dessus de 150-200Hz va couper
beaucoup trop de corps et de chaleur. Idem pour le chant. Si vous filtrez trop, le chanteur
n’aura plus de chaleur ni puissance.
Gardez votre filtre en dessous de 150Hz, et n’allez au-delà que si vous n’avez vraiment pas
besoin de chaleur/gras pour cet votre instrument, comme dans le screenshot ci-dessous.
Personnellement, je m’arrête dès que j’entends que le son commence à changer et devient
moins chaleureux. En général, ça tombe à 150Hz grand max.
Vous pouvez aussi utiliser un égaliseur pour couper ou booster une certaine fréquence,
comme au point 2 sur ce screenshot. Au point 4, un petit boost des fréquences au dessus de
5000Hz va donner encore un peu plus de clarté.
Parfois, si après avoir filtré les basses votre mix sonne encore un peu sourd, c’est peut-être
parce que le problème se situe entre 150 et 300Hz. Une petite coupe sur la piste coupable
réglera le problème.
L’égalisation est un sujet extrêmement vaste et c’est juste impossible de le traiter
complètement dans cet ebook.
Expérimentez un peu en boostant une fréquence, et en balayant le spectre des fréquences
pour apprendre comment sonne chaque fréquence sur vos instruments et pour déterminer
où se situe le corps de l’instrument, son attaque, sa brillance, etc…
Si vous voulez couper ou booster une fréquence, utilisez la règle des 3db expliquée plus
tôt et gardez votre boost/coupe entre 3 et 9db grand max.
Et voila! Vous avez nettoyé votre piste des basses inutiles. Votre piste sonne un poil plus
faible et fine, mais dans le contexte du mix, elle est beaucoup plus claire. Si vous utilisez un
HPF sur toutes vos pistes, sauf sur la basse et la grosse caisse, vous ajouterez clarté et
séparation dans votre mix. Garanti.
Pour ajouter de la profondeur, utilisez un plugin de reverb, ou delay.
La reverb sert à simuler une résonnance comme si les instruments avaient été enregistrés
dans une pièce plus ou moins grande. Un délai ajoute de l’écho. L’effet d’espace n’est donc
pas le même.
A vous d’expérimenter. Certains adorent les délais, d’autres ne jurent que par une bonne
reverb. Faites-vous votre propre idée.
Reverb et délai sont des plugins assez gourmands en ressources. Donc si vous ajoutez un
plugin de reverb sur chaque piste pour laquelle vous avez besoin de reverb, votre ordinateur
ne pourra simplement pas suivre.
Il faut mettre le plugin de reverb seul sur sa propre piste, et utiliser un send pour envoyer
(send en anglais) dans cette piste une copie des instruments sur lesquels vous voulez ajouter
de la reverb.
Pour ajouter de la reverb, créer une nouvelle piste ou bus. Dans Cubase, on les
appelle pistes FX. Appelez cette piste REVERB, par exemple.
Insérez un plugin de reverb sur cette piste/bus dans un emplacement d’insert.
la plupart des plugins ont un réglage de Mix, qui contrôle la proportion signal original
(dry)/signal affecté (wet) qui sortira du plugin. On veut que seul de la reverb sorte de
la piste reverb, donc réglez-le à fond.
Sur votre piste de guitare ou chant, utilisez un emplacement send (voir la note) pour
envoyer une partie du signal dans le bus de reverb.
Ajustez le niveau envoyé dans la reverb jusqu’à ce que vous soyez satisfait du son.
Maintenant, si vous voulez ajouter de la reverb à un autre instrument, utiliser un
emplacement send pour envoyer tout ou partie du signal dans le même bus de reverb.
Vous utilisez simplement un seul plugin de reverb sur un bus séparé, mais vous lui envoyez
plusieurs instruments, à des niveaux différents. Vous économisez des ressources de cette
façon.
La reverb fournie avec la version de Cubase livrée avec l’interface Alesis est hyper simple. Il
n’y a que deux boutons : Reverb Time et Mix. On a déjà parlé du bouton Mix. Le bouton
Reverb Time permet d’allonger ou raccourcir les réverbérations.
Le délai s’installe de la même façon (sur sa propre piste) mais est un peu plus complexe à
régler.
Le paramètre Delay règle le temps qui sépare les échos. Vous pouvez synchroniser le plugin
au clic de la chanson, et choisir des valeurs de note au lieu d’une valeur en millisecondes, ce
qui est bien pratique. Par exemple, vous pouvez choisir des échos toutes les croches ou
doubles croches.
Le paramètre Feedback gère le nombre d’échos. Plus il y a de feedback, plus vous aurez
d’échos. Attention, ça peut vite mettre le souk dans le mix si vous mettez trop de feedback.
Le paramètre Spatial permet de régler la largeur de l’effet stéréo du plugin.
Le bouton Mix fonctionne exactement comme celui sur la Reverb, donc pas de surprise.
Petite mise en garde.
Ajouter de la reverb sur la voix c’est bien. Du coup, on en rajoute sur la batterie, sur le solo
de gratte, etc… Au final, tout baigne dans la reverb et le mix est redevenu sourd et confus.
Attention en utilisant la reverb. Si le mix devient sourd quand vous en ajoutez, soit vous en
mettez trop, soit c’est la reverb elle-même qui pose problème. Donc, pour éviter que la
reverb n’assourdisse le mix, utiliser un filtre HPF sur le bus de reverb lui-même, et filtrez
un peu. Ou alors, mettez-en un peu moins.
Pareil pour le délai. N’utilisez pas trop de feedback, sinon c’est vite brouillon. Pour rendre les
échos moins distincts, vous pouvez aussi utiliser un égaliseur sur le bus de délai, mais cette
fois-ci, utilisez un LPF (Low Pass Filter ou Filtre Passe-Bas) pour filtrer les fréquences
hautes et donc couper la clarté des échos.
Donc, prudence en utilisant reverb et délai, car ils affectent le son global du mix et l’équilibre
des fréquences.
Note : Un "send" sur une piste envoie (send) une copie du signal de cette piste dans un bus
séparé. Tout le signal passant dans ce nouveau bus est modifié. L'original n'est pas
modifié (contrairement à un insert), et le même bus peut être utilisé pour d'autres
instruments.
Autre note : les effets send peuvent être pré-fader ou post-fader. C'est-à-dire que le signal
peut être envoyé dans son intégralité juste avant de sortir au volume indiqué par le fader
(pré-fader) ou alors au niveau indiqué par le fader de la piste (post-fader).
Si vous exportez votre mix maintenant et gravez la piste pour l’écouter dans votre voiture,
vous allez devoir pousser le volume pour entendre quelque chose.
Normal. Comme je l'ai expliqué précédemment, il vaut mieux mixer en s'assurant de ne pas
surcharger le master, et en laissant une bonne marge de volume. Donc, le mix est
relativement faible.
Il faut donc maintenant booster le volume de la chanson, réduire la marge de volume que
l'on s'est donnée tout en faisant attention à ce que les pics de volume ne clippent pas.
Vous avez besoin d’un maximiseur de volume (loudness maximiser) ou limiteur.
Un limiteur est un compresseur très agressif et rapide, qui va booster le volume de votre
piste et s'assurer que les pics de volume ne clippent pas en compressant impitoyablement et
violemment tout ce qui s'approche de 0db (le plafond).
Si vous n’avez pas de limiteur sur votre DAW, je conseille Volcano. Il est gratuit et hyper
simple à utiliser. Il est en plus assez conservateur (il compresse assez tôt je trouve), donc
vous ne risquerez pas de clipper.
Les limiteurs les plus simples ont trois paramètres : un seuil (threshold), un plafond (ceiling)
et un relâchement (release).
Le relâchement fonctionne exactement comme celui sur le compresseur donc pas de
surprise. Certains limiteurs proposent un calcul du temps de relâchement automatique,
comme certains compresseurs. C'est pratique mais parfois, quand le limiteur fonctionne
plus intensément, cela peut sonner un peu étrange. Dans ce cas, utiliser un relâchement fixe
(100 ms est un bon point de départ).
Le plafond est le volume maximum que votre piste peut atteindre. Si vous laissez cela sur 0,
le limiteur va compresser et empêcher le signal d’atteindre 0db quand vous boosterez le
volume. Laissez-le sur 0db, ou baissez-le sur -0.3db par sécurité.
Le seuil fonctionne différemment. En baissant le seuil, vous allez progressivement booster
le volume de toute votre piste, jusqu'à ce que le plug-in se mette à limiter (compresser) les
pics de volume.
Plus simplement, voici la marche à suivre :
placez votre limiteur en effet "insert" sur votre master out (sortie stéréo principale),
car vous voulez booster le volume de tout votre mix.
Réglez le relâchement : soit automatique, soit sur 100 ms (c'est un bon point de
départ).
Choisissez le passage de votre chanson le plus fort au niveau du volume et jouez-le
en boucle. Repérez à quel niveau les plus gros pics de volume culminent.
Baissez doucement le seuil jusqu'à ce niveau. De cette façon, vous compresserez peu
voire pas du tout. Vous entendrez le volume de votre piste monter sensiblement.
Pour un peu plus de volume et compression, baissez encore un peu, mais pas plus de
3-6db : trop de compression peut être audible.
Attention : en rien la manoeuvre décrite ici n’est du mastering. Le mastering est un tout
autre procédé, que je n’aborderai pas ici. L’objectif est ici seulement de booster le volume
de vos pistes pour les rendre « écoutables » dans votre voiture, sur votre ordinateur, etc…
Et voila! Vous pouvez exporter votre chanson, la poster sur Facebook, graver un CD, et
partager!
Puis passer à une autre chanson!
Voila.
Votre chanson est enregistrée correctement, éditée et mixée efficacement. Vous pouvez
maintenant la partager, et faire parler de vous. Ou alors, vous pouvez enregistrer une
batterie, puis une basse, etc…
Il y aura surement des choses qui n’iront pas dans cette chanson, ou des choses que vous
auriez aimé faire différemment que vous entendrez quand vous réécouterez votre premier
enregistrement.
Enregistrer et mixer est autant un art qu’une science et il faut du temps pour expérimenter,
apprendre et surtout accepter de faire des erreurs et cafouiller.
Pour vérifier si vous avez bien intégré les concepts décrits dans ce court ebook, l’important
est de ne pas attendre et enregistrer une autre chanson tout de suite.
Dans tous les cas, j’espère que ce guide vous a été utile et vous a permis de débuter
efficacement.
L’objectif de ce guide est de vous donner les bases pour enregistrer et mixer, il est donc
forcément incomplet, mais une fois cette base « digérée », vous produirez rapidement des
enregistrements d’excellente qualité.
Merci encore d’avoir téléchargé cet ebook, et de l’avoir lu. Si vous avez des questions /
suggestions n’hésitez pas : envoyez un message à [email protected]
Je serai ravi d’avoir des commentaires en retour, des idées ou des améliorations à apporter à
ce guide. Si une section n’est pas claire, ou si vous repérez des fautes, n’hésitez pas et dites-
le moi.
Merci encore de votre soutien !
Je m’appelle Vincent, et je suis batteur et blogueur. Je blogue sur www.onemicstudio.com
pour enseigner comment enregistrer et mixer avec le moins de matériel possible.
Si vous voulez approfondir ce que vous avez appris dans ce livre, rendez-vous sur le blog !
Encore merci de votre lecture et de votre soutien !
Enjoy !
Vincent
www.onemicstudio.com [email protected]