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INFO 372 « NON au 19 mars » VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention : 1/ La ville de AÏN EL TURCK devenue AÏN EL TÜRK à l’indépendance A 66 mètres d’altitude, entourée par MERS EL KEBIR, BOUSFER et ORAN, la ville d’AÏN EL TURCK est située à une dizaine de kilomètres au Nord-Ouest d'Oran. En compagnie de Monsieur MONTANER découvrons le village d’AÏN EL TURCK et son histoire. « Sur ces plages d’Oranie, tous les matins d’été ont l’air d’être les premiers du monde… C’est Albert CAMUS dans « Le Minautore », que nous devons ces quelques lignes admirables qui nous feraient oublier tout le reste. Maintenant, fermez les yeux et rêvez… A une quinzaine de km, sur la côte Ouest d’ORAN, après avoir dépassé MERS EL KEBIR, l’escargot et le rocher de la Vieille, un paysage merveilleux s’offre à vous : La baie d’AIN EL TURCK [Ndlr : PDF de Monsieur Montaner joint en PJ n° 2 de l’info] La baie d’AÏN EL TURCK s’ouvre sur une longueur de 8 km environ, entre Cap FALCON au nord-ouest et la pointe de Saint Roch au sud-est. Le contact entre mer et terre est assuré par une ligne discontinue de plages sableuses, peu profondes, couvrant un substratum rocheux, au pied de modestes talus qui ne s’élèvent guère au dessus de 15 mètres. Ces talus forment la bordure d’une grande carapace sablo calcaire, plus ou moins

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INFO 372

« NON au 19 mars »

VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention :

1/ La ville de AÏN EL TURCK devenue AÏN EL TÜRK à l’indépendance

A 66 mètres d’altitude, entourée par MERS EL KEBIR, BOUSFER et ORAN, la ville d’AÏN EL TURCK est située à

une dizaine de kilomètres au Nord-Ouest d'Oran.

En compagnie de Monsieur MONTANER découvrons le village d’AÏN EL TURCK et son histoire.

« Sur ces plages d’Oranie, tous les matins d’été ont l’air d’être les premiers du monde…

C’est Albert CAMUS dans « Le Minautore », que nous devons ces quelques lignes admirables qui nous feraient

oublier tout le reste. Maintenant, fermez les yeux et rêvez…

A une quinzaine de km, sur la côte Ouest d’ORAN, après avoir dépassé MERS EL KEBIR, l’escargot et le rocher

de la Vieille, un paysage merveilleux s’offre à vous : La baie d’AIN EL TURCK [Ndlr : PDF de Monsieur Montaner joint en

PJ n° 2 de l’info]

La baie d’AÏN EL TURCK s’ouvre sur une longueur de 8 km environ, entre Cap FALCON au nord-ouest et la

pointe de Saint Roch au sud-est. Le contact entre mer et terre est assuré par une ligne discontinue de plages

sableuses, peu profondes, couvrant un substratum rocheux, au pied de modestes talus qui ne s’élèvent guère au

dessus de 15 mètres. Ces talus forment la bordure d’une grande carapace sablo calcaire, plus ou moins

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encroûtée qui couvre un plateau qui s’étire au sud jusqu’aux formations schisteuses du versant nord du Djebel

Murdjadjo.

L’occupation de cette baie est relativement récente, elle s’est traduite par la construction de nombreuses cités

résidentielles, de centres de vacances et d’hôtels, privilégiant les parties proches de la mer. Historiquement, mis

à part quelques habitations d’agriculteurs, l’urbanisation d’AÏN EL TURCK a été amorcée par le décret colonial

de 1850 portant sur la création du centre.

HISTOIRE

Présence turque et espagnole

La plage d'AÏN EL TURCK servait de point de débarquement aux janissaires d'ALGER, lorsqu'ils venaient assiéger ORAN. C'est également sur cette plage que débarqua le 30 juin 1732 le comte de MONTEMAR [ndlr : voir sa biographie au

chapitre 2], parti d'Alicante (Espagne) le 15 du même mois. Il entra, le lendemain 1er juillet dans ORAN que les Espagnols avaient été contraints d'abandonner vingt-quatre ans auparavant.

Présence française 1830 -1962

Avant l'arrivée des français, en 1830, le territoire de la commune était parcouru par la tribu nomade des El-Mar. Ils cultivaient l'orge et faisaient paître leurs troupeaux dans la plaine qu'ils désignaient sous le nom de plaine de l'Eurfa. C'était des gens paisibles qui avaient la haine des turcs. Ils devinrent sans difficulté nos auxiliaires. Le 1er août 1848, le territoire d'Aïn-El-Turck fait partie intégrante de la commune d'Oran. Le décret du 11 août 1850, promulgué le 18 septembre suivant, prescrit la création d'un centre dans la plaine de l'Eurfa. Ce texte stipule: "Il est créé dans la plaine de l'Eurfa au lieu dit Aïn-El-Turck un centre de population européenne de 60 feux. Le territoire de la commune sera de 2.650 hectares, 35 ares et 44 centiares". Le 10 septembre 1850 le ministre de la guerre adresse une dépêche demandant la mise en place de la délimitation et de l'alignement du village. Ce qui, de nos jours, est dénommé le P.O.S. (plan d'occupation des sols) et celui de nivellement sont établis par le Service des Bâtiments civils. Le sol environnant, sur tout le

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territoire, se compose essentiellement de lentisques, de diss et de palmiers nains, qui occupent même l'emplacement du futur village.

Le gouvernement de la 2ème

République accorde alors aux colons 125 F par hectare défriché!

Créé en 1850, AÏN EL TURCK (la fontaine des Turcs) est à égale distance de MERS EL KEBIR et du cap FALCON, sur la plage dite des Andalous.

[Le Cap FALCON)

AÏN ET TURCK fut érigé en commune de plein exercice par décret du 23 mars 1856.

Inutile de décrire toutes les initiatives, la patience, la besogne ardue et les efforts de quelques pionniers pour transformer le village en commune de plein exercice : routes, fermes, maisons, mairie, école, poste, fontaines, lavoir, église, tout a pris forme peu à peu, tout a pris vie. Cette période a duré jusqu'en 1885.

[Le Marabout]

L'indicateur Bérard de 1867 présente ainsi le village : "situé au bord de la mer, au fond de la baie du cap Falcon, à 16 km d'Oran, a été créé par arrêté du 11.08.1850, sur une étendue de 2000 Ha de pacages, et 900 de terres labourables. On y cultive des céréales, et on y élève du bétail. Si un village, - où chaque maison s'élève au milieu d'un enclos de verdure et de fleurs, le long d'une large rue descendant d'un mamelon où apparaît une église,

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jusqu'au bord de la mer, où une douane, des fontaines, des abreuvoirs occupent les entours d'une place demi-circulaire, - forme un champêtre séjour que l'on puisse envier, on peut féliciter les 364 colons d'Aïn el-Turk, de posséder ce charme. Il y a 103 Français, 243 Etrangers, 18 Arabes. Un moulin à vent rend de grands service à la localité."

[Extrait du site : http://sgranger.pagesperso-orange.fr/AelT.html ]

A partir de là, pendant quinze années encore, le village s'est embelli de plantations d'arbres, de trottoirs et même, à certains endroits, on voit apparaître l'éclairage des rues ! C'est un grand progrès. Pour ne pas se laisser déborder par les spéculateurs, la municipalité décide de vendre une partie de ses terrains cédés par les domaines. 112 lots seront proposés au prix de 0.75 F le mètre carré. Hélas, les spéculateurs s'en mêlent rapidement et, en quelques années, les prix.

Au cours des années, des bâtiments modernes ont vu le jour; une nouvelle église, une poste, des écoles, une magnifique mairie visible de très loin avec sa tour et surtout ses horloges, ont été édifiées autour de la place centrale du village. Tous les évènements importants de la commune s'y déroulaient : visite de personnalités, élections, mariages, fêtes, même les enterrements avec l'église, tout passait par cet endroit.

Vu d'avion, Aïn-el-Turck ressemblait à un triangle isocèle. En prenant pour base la route qui longe la mer, avec en point central de cette base le Monument aux morts et son fameux canon rouillé - prenons en repère coté Cap-Falcon l'église de Saint-Maurice (cinéma en plein air), coté Bouisseville la fin de la route du canal, celle qui descendait depuis la vieille église et la place qui était sur la route du cimetière ; dans ce triangle deux grands axes, la route qui partait du monument aux morts pour rejoindre la vieille église en traversant tout le village, c'est devenu au cours des années l'axe principal, avec la route qui arrivait d'Oran et passant devant la mairie rejoignait le douar Marocain. C'était une croix dans le triangle.

Station balnéaire

AÏN ET TURCK est une importante station balnéaire. Elle donne également son nom à une des plages de la région d'Oran.

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L'urbanisation de la côte (à but touristique) a été amorcée par le décret colonial de 1850 portant sur la création du centre. Suivirent trois sites :

Trouville en 1900, Bouisseville en 1905 (du nom d'un certain Monsieur BOUISSE qui eut l'idée de faire lotir en bord de mer),

Saint Roch sur mer en 1912.

L’ensemble de ces centres regroupait 1 374 habitants en 1911

A partir du cap Falcon, la côte s'incline vers le sud donnant la baie des Aiguades. Les plages magnifiques sont à l'origine en 1900 de la création à AÏN EL TURCK d'une station balnéaire.

La plage de Saint Roch est une petite plage se situant à l'est de la baie d'AÏN EL TURCK, littéralement entre la

pointe de Saint Roch et la plage de Trouville. Offrant une superbe vue sur le Rocher de la Vieille et le Djebel

Murdjadjo.

[La plage Saint Roch]

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Une photo d’un Campement un jour de Mouna (Source : http://www.judaicalgeria.com/pages/oran-photos-anciennes.html )

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Climat :

Données climatiques à Aïn El Turk.

Élément étudié jan. fév. mars avril mai juin juil. août sept. oct. nov. déc. année

Temp. moy. min. mois 8 10 11 12 15 18 21 22 20 16 12 9 15

Temp. moy. mois 11 13 14 16 18 21 24 25 23 19 15 12 18

Temp. moy. max. mois 15 16 18 20 22 25 27 28 26 23 19 16 21

Quantité précipitations mensuelles (mm) 70 50 30 30 10 0 0 0 10 40 40 60 390

[Emprunté au site http://p0.storage.canalblog.com/02/95/399668/46630903_p.jpg ]

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1920 :

Mise en service de la ligne départementale électrifiée reliant Oran (Rue El Moungar) à Aïn el Turck, indépendante

du réseau urbain mais exploitée par les Tramways Electriques d'Oran (TEO).

[L'arrivée du tram à Aïn el Turck. (Source site : http://home.nordnet.fr/jcpillon/piedgris/Transports%20oranais.html ) ]

[Empruntés au site : http://oran2.free.fr/VILLES%20D%20ALGERIE/A/index.html]

Monument aux Morts :

Rapatrié après l'indépendance à COURNONTERRA (34) rue du lac (angle) rue du Héron bleu

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49 personnes ont été inscrites sur ce Monument aux Morts au titre des différents conflits, à savoir :

ALARCON François (Tué en 1916) – BAESSA Pierre (1917) – BARO Pierre (1916) – BENALIHAMAR Abdelkader (1917) –

BENSIMON Elie (1942) – BOTELLA Raphaël (1914) – BRAHIM (1915) – BRULARD Jean Pierre (1960 ALGERIE) – CANTO

Philippe (1915) – CHECA François (1914) – COMBET Henri (1914) – CROUX Raphaël (1915) – DESOLA André (1914) –

DETAMANTI Dominique (1917) – DONCHE Louis (1916) – DUTHU Marc (1916) – ESCODA Joseph (1914) – ESTRELLA Antoine

(1945) – FALCHETTO Paul (1915) – FERRANDEZ Jean (1959 ALGERIE)- FERRER Vincent (1918) – FUENTES Alfred (1914) –

GALVAN Joseph (1918) – GARCIA Antoine (1916) - GARCIA Antoine (1918) – GARCIA Joseph (1915) - GOMEZ Antoine (1917)

– GOMEZ Diego (1914) – LAZEGUI Mohamed (1925 MAROC) – LONGHI Auguste (1917) – LONGHI Clément (1916) – LONGHI

Pierre (1918) – MANZANARES (1942) – MILEUR Henri (1914) – MONSARRAT Pedro (1914) – MONTAUD Marceau (1917) –

NARBO Antoine (1915) – PAQUIER Félix (1944) – PASCUAL François (1945) – PESSOLES Germain (1918) – RUIZ Joseph

(1916) – SALOMON Eugène (1959 ALGERIE) – SANTINI Antoine (1944) – SEGURA Vincent (1918) – TIJERAS Raymond (1944) –

VASQUEZ Antoine (1916) - VASQUEZ Joseph (1917) – VASQUEZ Sauveur (1942) – VINCENT Robert (1943) -

SYNTHESE réalisée grâce à de nombreux documents, ci-dessous cités, et notamment avec le précieux apport de

Monsieur Guy MONTANER, que je remercie tout particulièrement :

ET si vous souhaitez en savoir plus sur AIN EL TURCK, cliquez SVP, au choix sur l’un de ces liens :

http://encyclopedie-afn.org/Historique_Ain_El_Turck_-_Ville

http://www.ainelturck.fr/etat-des-lieux-en-1831.html

https://www.youtube.com/watch?v=S0Jq1GSVqz4

http://home.nordnet.fr/jcpillon/piedgris/Corniche/corniche.html

http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/resultcommune.php?dpt=9352&idsource=23308&table=bp04

http://alger-roi.fr/Alger/ain_el_turck/pages/4_d_ain_el_turck_place_hotel_ville.htm

http://sgranger.pagesperso-orange.fr/AelT4.html

http://www.judaicalgeria.com/pages/oran-photos-anciennes.html

http://home.nordnet.fr/jcpillon/piedgris/Transports%20oranais.html

http://oran2.free.fr/VILLES%20D%20ALGERIE/A/index.html

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2/ José Carrillo de Albornoz y Montiel, duc de Montemar

José Carrillo de Albornoz y MONTIEL, troisième comte de Montemar, puis premier duc de Montemar (né à Séville, 8

octobre 1671 – mort à Madrid, 26 juin 1747). Grand d'Espagne, chevalier de Santiago, chevalier de la Toison d'or,

vice-roi de Sicile (1734-1737), c’est un militaire et un homme politique espagnol.

Biographie succincte :

José Carrillo naît dans une famille de très haute noblesse espagnole, les Carrillo, dont les racines remontent au 10

e siècle en Castille. Il est le fils de Francisco Carrillo de Albornoz Esquivel y Guzmán (Séville, 18 juin 1639), 2

e

comte de Montemar, colonel des gardes, directeur général de la cavalerie d'Espagne, général de l'armée d'Oran et chevalier de l'ordre de Santiago. Son épouse, Leonor de Montiel y Segura, est la fille de Federico de Montiel et de Isabel de Segura. Il hérita en 1707 du titre de « comte de Montemar » et fut commandeur de la commanderie de l'ordre de Santiago à Moratalla (près de Murcie).

Il participa à toutes les guerres de l'Espagne entre 1700 et 1742. Lors de la guerre de Succession d'Espagne, il combattit avec le grade de second colonel du régiment de cavalerie de Montesa en 1706, puis de brigadier l'année suivante. Il s'illustra, en 1710, à la bataille de Villaviciosa, où il avait grade de maréchal, sous le commandement du comte d'Aguilar.

Lors de la guerre de la Quadruple-Alliance, entre 1718 et 1720, il participa aux opérations en Sardaigne et en Sicile. L'Espagne étant alors en paix, il fut capitaine général de Catalogne en 1722 et en 1725, remplaçant à cette charge Guillermo de Melun, marquis de Risbourg (1725 – 1735), puis en 1726, capitaine général de la Côte de Grenade (partie côtière de la province de Grenade).

En 1731, il fut placé à la tête du corps expéditionnaire espagnol envoyé en Italie pour occuper le duché de Parme en faveur de l'infant Charles (surnommé « don Carlo » en Italie). Lors de l'expédition espagnole contre Oran, en 1732, il assura le commandement des 30 000 hommes de l'infanterie, tandis que Blas de Lezo dirigeait la flotte, puis entre 1733 et 1734, il dirigea à nouveau l'armée espagnole lors de la guerre austro-espagnole en Italie, où il enleva aux Autrichiens plusieurs places de Naples et de Sicile. Il participa en particulier à la bataille de Bitonto, le 25 mai 1734. En remerciement des services rendus lors de cette bataille, Philippe V éleva le comté de Montemar au rang de duché, lui adjoignant la dignité de Grand d'Espagne, et le nouveau roi de Naples et de Sicile, don Carlo, le créa duc de Bitonto. Il fut également vice-roi de Sicile entre 1734 et 1737, au service de don Carlo et noua des liens avec des hommes influents, comme le marquis de la Ensenada.

Philippe V le nomma ministre de la Guerre entre 1737 et 1741. Il termina sa carrière militaire à la tête des 50 000 hommes du contingent espagnol lors de la guerre de Succession d'Autriche, en 1741, mais il fut remplacé dès l'année suivante par le comte de Gages.

3/ Le député Maurice RABIER

Né le 12 novembre 1907 à Oran et décédé le 28 juillet 1999 à Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Député d’Oran de 1946 à 1956

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Biographie succincte :

Maurice Rabier est le cadet d’une famille de sept enfants. Son père, Séraphin Rabier, est un gardien de prison

autodidacte. Fonctionnaire de l’administration pénitentiaire, il s’installe en Algérie en 1898. Maurice Rabier

accomplit sa scolarité en Algérie, à Daïda, où il obtient le certificat d’études primaires puis, après le cours

complémentaire, passe trois années à l’école nationale professionnelle de Dellys où il obtient un brevet

d’ajusteur. Admis aux Chemins de fer algérien (SNCFA) par concours, il entre au service technique comme

dessinateur-projeteur en 1926. Après dix-huit mois de service militaire à Hussein-Dey dans le génie, il arrive à

Perrégaux où il travaille aux ateliers de la SNCFA.

Dans les années trente, Maurice Rabier est simultanément un syndicaliste cheminot de la CGTU et un militant socialiste. Il est personnellement lié à certains militants communistes, comme Lucien Sportisse. Elu délégué du personnel – de l’arrondissement à la direction –, il est déplacé par mesure disciplinaire de la SNCFA à Bel-Abbes en 1935-1936. Sur le plan social, il est encore secrétaire de la société de musique de la ville depuis 1930 et vice-président de la société d’habitation à bon marché (HBM) de Perrégaux. Il fréquente la Libre pensée. Il a adhéré aux Jeunesses socialistes d’Oran en 1926 et dirige la section SFIO de Perrégaux de 1931 à 1933. Candidat SFIO pour la première fois aux élections du conseil général en octobre 1934, dans le canton de Perrégaux, Maurice Rabier, qui vient d'entrer au bureau fédéral de la SFIO, représente le parti aux élections législatives du 26 avril 1936, dans la troisième circonscription du département d’Oran. Il obtient 3 191 voix, sur 21 279 inscrits et 16 173 suffrages exprimés. Maurice Rabier est élu en janvier 1937 au conseil municipal de Perrégaux, comme candidat du Front populaire, lors des élections complémentaires qui chassent la municipalité Torjman, dominée par les grands colons d'origine espagnole enrichis dans les périmètres d'irrigation qui entourent la ville. En mars suivant, il est désigné comme premier adjoint au maire radical. Mobilisé le 3 septembre 1939, démobilisé le 28 août 1940 dans le Sud Tunisien, Maurice Rabier est révoqué de son mandat d'adjoint le 14 juillet 1940, en application du décret du 23 septembre 1939, puis relevé de son emploi le 20 octobre 1940. Il vit alors, difficilement, en aidant son père devenu boulanger. Le 1er août 1942, un décret préfectoral l’astreint à résider dans un camp du Sud Oranais (El-Aricha). Un arrêté du 23 septembre 1942 le frappe d’internement administratif et l’assigne à résidence au centre de séjour surveillé de Djenin-Bou-Bezg. Atteint du typhus, il est hospitalisé à Tlemcen lorsque se produit le débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942. Il reste encore près de six mois astreint à résidence à Tlemcen, jusqu’à sa libération définitive, le 20 février 1943.

Maurice Rabier est réinstallé dans ses fonctions d’adjoint à Perrégaux le 10 avril 1943 et réintégré dans son emploi en juillet. Après le décès du maire, M. Anglade, il devient maire de la commune en décembre 1943 et ces concitoyens le confirment dans ce poste aux municipales de 1945 à la tête d’une liste de « la France Combattante » (alliance entre le PC, la SFIO, les radicaux-socialistes et les syndicalistes de la CGT). Il abandonne volontairement ce mandat et redevient simple conseiller municipal de Perrégaux, de mars 1947 à 1958. La mairie est alors administrée par son camarade socialiste René Roques.

Résistant victime de Vichy, syndicaliste, secrétaire de la fédération socialiste depuis 1944, élu local d'un centre ouvrier, Maurice Rabier dispose de ressources personnelles suffisantes pour être placé en tête de liste SFIO du premier collège des citoyens français pour l’élection à la première Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945 ; Maurice Rabier est élu. Cheminot et Algérien, il se fait désigner à la commission des moyens de communication et des PTT, à la commission des territoires d'outre-mer et à celle qui est chargée de proposer des mesures de grâce amnistiante en Algérie. Il intervient à trois reprises, à propos notamment du chapitre sur l'Union française dans le débat sur la constitution de la République française et fait, au nom du groupe socialiste, une intervention remarquée sur le projet d'amnistie en Algérie, le 26 février 1946. Il ne dépose, en revanche, aucun texte sous la première Constituante. Le 2 juin 1946, pour les élections à la deuxième Assemblée constituante, la liste SFIO du premier collège conduite par Maurice Rabier conserve son influence.

Il est nommé membre de la commission des moyens de communication et des postes, télégraphes et téléphones et membre de la commission de la France d'outre-mer. Il intervient à deux reprises seulement, essentiellement au chapitre sur l'Union française dans le débat constitutionnel. Lors des élections à la première Assemblée de la Quatrième République, le 10 novembre 1946, la liste Rabier

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perd près d’un cinquième de ses suffrages, conservant 23 230 voix sur 193 420 inscrits et 127 141 exprimés. Il est nommé dans quatre commissions ; moyens de communication (1946-1950), intérieur (1946-1951), territoires d'outre-mer (1946-1947), marine marchande et pêches (1950-1951). Il est désigné pour figurer sur la liste des jurés à la Haute Cour de justice, le 3 décembre 1947 et le 7 décembre 1948.

L’activité parlementaire de Maurice Rabier est extrêmement riche. Il ne dépose pas moins de douze propositions de loi, vingt-cinq rapports, neuf propositions de résolution, un rapport supplémentaire et un avis. Dès le début de la législature, le 6 février 1947, il dépose une proposition de loi portant statut politique de l'Algérie au nom du groupe socialiste, prévoyant deux collèges électoraux distincts. Le premier collège des Européens serait ouvert à un nombre de musulmans nettement supérieur à celui prévu par l'ordonnance de mars 1944 et les votes à l'Assemblée algérienne seraient acquis à la majorité simple. En mars, il se rend en mission en Algérie au nom de la commission de l’intérieur. Désigné par 20 voix sur 22 par cette dernière, comme rapporteur général des propositions de loi et du projet gouvernemental de statut de l’Algérie en juin 1947, il démissionne de cette fonction le 21 août suivant en raison des divergences existant entre le gouvernement et la commission.

Le président Ramadier impose en effet le texte préparé par son ministre de l'intérieur, Edouard Depreux, qui a été amendé par les ministres radicaux-socialistes et démocrates-chrétiens (MRP). Ce texte prévoit notamment des votes à l'Assemblée algérienne à la majorité des deux tiers et limite l'accès des musulmans au premier collège. Le travail d'amendement réalisé par l'Assemblée étant annulé, Maurice Rabier, qui avait pourtant reçu l'appui du congrès socialiste démissionne, à la grande fureur de Vincent Auriol. Le statut est voté par l'Assemblée le 27 août, par 320 voix, dont celle de Maurice Rabier, contre 88. S'il poursuit son travail parlementaire avec application en intervenant en séance à trente-trois reprises en cinq ans, Maurice Rabier ne présente plus de proposition de réforme globale par la suite. Désormais, il s'en tient à la défense des intérêts de ses électeurs, particulièrement les fonctionnaires européens, déposant des textes à caractère social, sur les emplois réservés, les salaires, la sécurité sociale, les accidents du travail, le fonctionnement des conseils de prud'hommes, les loyers notamment. Mais l’ensemble de ses initiatives concernent l’Algérie. Il combat aussi âprement la suppression du décret Régnier du 30 mars 1935 réprimant les manifestations contre la souveraineté française en Algérie.

Son adhésion au Rassemblement démocratique révolutionnaire en 1948 lui vaut d'être mis à l'écart du groupe socialiste et de figurer parmi les non-inscrits durant un an, mais il réintègre le groupe SFIO en 1949. Il est encore nommé rapporteur de la proposition de loi relative au statut des fonctionnaires et auxiliaires des départements d’outre-mer, à partir du 31 mars 1950. Il remplit la même fonction, quelques semaines plus tard (à partir du 16 mai 1950), sur la proposition de loi relative au régime des pensions en Algérie. Enfin, le 4 août 1950, il intervient ès qualités dans la discussion sur la proposition de loi relative à l’extension en Algérie des législations sur les accidents du travail. Le 17 juin 1951, la liste de premier collège conduite par Maurice Rabier connaît un nouveau recul de 4 000 suffrages, avec 19 541 voix en moyenne (mais 20 546 pour Rabier), sur 198 098 inscrits et 134 136 exprimés. L’apparentement conclu entre les listes qui vont du Rassemblement des gauches républicaines (RGR) au Rassemblement du peuple français (RPF) n’emportant pas la majorité, Maurice Rabier est réélu, mais il est désormais le seul député socialiste du premier collège en Algérie, Raoul Borra étant battu à Constantine.

Il retrouve sa place à la commission de l’intérieur où, nommé le 17 juillet 1951, il est régulièrement reconduit jusqu’en 1956, ainsi qu'à la commission des moyens de communication et du tourisme, en fin de législature (1955-1956). A nouveau, son investissement personnel à l’Assemblée nationale est exceptionnel. Il dépose soixante-dix textes : quinze propositions de loi ; neuf propositions de résolution ; trente-cinq rapports ; onze rapports spéciaux. Il poursuit donc un travail parlementaire très conséquent, à dominante sociale (lois sociales sur l’agriculture en Algérie, salaires des personnels non fonctionnaires des établissements militaires de l’Algérie, les régimes de sécurité sociale, de mutualité sociale agricole et des accidents du travail en Algérie). L’ensemble de ses textes s’adresse toujours à l’Algérie.

Ses interventions sont parfois plus politiques. Il présente ainsi un texte tendant à rétablir la parité de représentation entre les collèges au sein des conseils généraux des trois départements algériens, le 5 juin 1952. Fruit d’une réelle technicité parlementaire, prenant la parole trente-cinq fois au cours de la législature, le député d’Oran est nommé rapporteur à plusieurs reprises. Il remplit cette fonction dans la discussion d’un rapport sur la rémunération des fonctionnaires algériens, le 8 février 1952. Il en est de même dans la discussion, cette fois-ci, d’un projet de loi relatif aux conseils généraux des départements algériens, le 20 mai et le 31 août 1954. Il est rapporteur suppléant du projet de loi relatif au statut des juges de paix d’Algérie et prend la parole, à cette occasion, le 5 août 1955. Il remplit la même fonction en deuxième lecture du projet de loi relatif à l’intégration des fonctionnaires français des cadres tunisiens dans les cadres métropolitains et intervient ce même 5 août 1955, en séance publique. Enfin, il est rapporteur du projet de loi relatif au recrutement et à l’avancement des fonctionnaires résistants, le 17 novembre 1955. Il sait être intransigeant. A cet effet, il n’hésite pas à interpeller le gouvernement, deux jours après les incidents sanglants de la place de la Nation, le 14 juillet 1953. Il dénonce à cette occasion « le manque de sang froid et de vigilance de la police » et la misère des travailleurs algériens en France.

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[Défilé des travailleurs algériens dans la manifestation de la CGT à Paris, le 14 juillet 1953. Six ouvriers algériens et un ouvrier français militant de la CGT sont tués par la police lors de cette manifestation].

Le 30 août 1954, il est l'un des 53 députés socialistes à voter la question préalable déposée par le général Aumeran, entraînant le rejet du traité instaurant la Communauté européenne de défense.

Lorsque la guerre d'Algérie débute, le député d'Oran devient à l'Assemblée le principal porte-parole du groupe socialiste sur l'Algérie durant plus d'une année. Il dépose une demande d'interpellation du gouvernement ; son discours du 12 novembre 1954 est l'expression des positions de la SFIO qui propose, pour faire face au soulèvement, une "application correcte" du statut de 1947, un effort important en matière économique et sociale et une répression "énergique mais avec discernement". Lors du débat qui aboutit à la chute du gouvernement Mendès France le 3 février 1955, il reprend ces thèmes, dénonçant la violence de la répression, mais appuyant la politique de François Mitterrand. Il s'exprime encore dans le débat d'investiture de Christian Pineau et surtout dans le vote de l'état d'urgence les 28 et 29 juillet et dans la discussion d'interpellation du 13 octobre suivant, lors de laquelle il dénonce le problème de la propriété agraire. Quelques jours auparavant, le 4 octobre 1955, il a été désigné secrétaire de l'Assemblée nationale.

La dissolution de la Chambre basse, le 2 décembre 1955, met fin à l’existence de la représentation algérienne pour la nouvelle législature : Maurice Rabier perd son mandat parlementaire. Guy Mollet, président du Conseil de février 1956 à mai 1957 le nomme chargé de mission dans son cabinet. Alors que la guerre d’Algérie s’accentue, l’ancien député d’Oran, qui fut rapporteur du statut de 1947, retrouve une fonction de conseiller écouté. Et, alors qu’il s’était présenté sans succès au vote interne des militants aux congrès socialistes de 1947 et 1948, il accède à la direction nationale du parti en juillet 1956. Il demeure au comité directeur de la SFIO sans discontinuer jusqu’à la transformation du parti en parti socialiste en 1969, au congrès d’Issy-les-Moulineaux. Après la chute du gouvernement Mollet, Maurice Rabier est détaché de la SNCFA au gouvernement général d’Algérie, de juillet 1957 à octobre 1958. Il fait partie du comité chargé de la préparation et de la surveillance du pavillon de l’Algérie à l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958. Le soulèvement du 13 mai 1958 – qu’il condamne – le chasse une deuxième fois, après 1940, de la mairie de Perrégaux. La municipalité est révoquée en juillet 1958 par les comités de salut public. Il présente sa candidature dans la septième circonscription d'Algérie (Oran-ville) en novembre 1958, sur une liste d'Union démocratique et de fraternité algérienne. Il n’est pas élu.

Maurice Rabier reprend sa carrière de cheminot qu'il termine en 1961 à Oran, au grade de sous-inspecteur à la comptabilité. Peu après, avec l’indépendance, son rêve effondré d’une Algérie fraternelle et pluraliste, il doit fuir sa terre natale et s’installe à Castelnau-le-Lez où il est conseiller municipal durant douze ans – de mars 1965 à mars 1977 –, et où il fonde et préside l’Association pour la jeunesse, la culture, les loisirs et les sports de la ville, de septembre 1969 à mars 1973. Titulaire de la médaille d’honneur des chemins de fer, Maurice Rabier a été fait chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 1984.

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4/ ALGÉRIE Sept questions pour comprendre la crise au sommet du pouvoir

A deux mois de la présidentielle, les généraux s'opposent au puissant service des renseignements, connu sous le sigle

de DRS. L'issue sera décisive pour l'avenir du président Bouteflika, malade et candidat probable à un quatrième

mandat. La rédaction d'Algeria Watch décrypte.

[Caricature non publiée d’Abdelaziz Bouteflika de Djamel Ghanem. Ce dernier a été déféré devant le Tribunal d’Oran pour trois chefs

d’inculpation : «offense au président de la République», «abus de confiance vis-à-vis de son ex-patron» et «utilisation indue du réseau de

l’entreprise qui l’employait». Le procès a commencé le 13 février et le caricaturiste encoure une peine de 18 mois de prison].

Quel est le contexte ? ALGERIA WATCH Alors que le climat politique délétère en Algérie n’est agité depuis de longs mois que par la

seule question de la candidature éventuelle – pour un quatrième mandat – d’un président très diminué

physiquement à l’élection présidentielle prévue le 17 avril, une "bombe médiatique" a explosé le 3 février : dans

une sortie publique sans aucun précédent, Amar Saâdani, secrétaire général du Front de libération national

(FLN, au pouvoir), s’est attaqué très violemment au chef d'état-major Mohamed Mediène (74 ans), alias Tewfik,

l’inamovible (depuis septembre 1990) et tout-puissant chef du DRS (Département du renseignement et de la

sécurité), la police politique au cœur du régime.

Et trois jours plus tard, le 6 février, le quotidien arabophone El-Khabar annonçait que le président Abdelaziz

Bouteflika (75 ans) aurait "démis de ses fonctions" le général Mediène, "ainsi qu’une centaine d’officiers de

l’armée, de la gendarmerie et du DRS" –, une annonce ni démentie ni confirmée à ce jour. Et le 8 février, on

apprenait qu’un ancien adjoint de Tewfik, le général Hacène, avait été arrêté manu militari trois jours plus tôt,

accusé d'"activités séditieuses".

Qu’elles sont donc les forces en présence ?

Derrière l’écran de fumée de la lutte de clans qui opposerait celui du président Bouteflika à celui du général

Tewfik, il est clair que le vrai conflit pour le pouvoir est celui opposant les chefs du DRS à l’état-major de l’armée

– qui souhaite récupérer l’intégralité de ses prérogatives. Aux yeux de l'armée, le DRS doit retrouver sa vocation

stratégique, essentielle, de défense de la sécurité nationale, largement abandonnée après la fin de l’ère

Boumediene [président de 1965 à 1978] puis complètement à l’éviction du gouvernement réformateur en juin

1991.

Depuis cette date, derrière des paravents civils, le DRS a constitué la réalité du pouvoir politique, maître d’œuvre

de la répression et de la manipulation, gestionnaire occulte et irresponsable de la vie économique et sociale de

la société tout entière.

Mais dès le début des années 2000, des tensions sont apparues entre ces deux pôles du pouvoir réel,

notamment avec la sombre affaire Brown & Root Condor en 2006 [scandale de corruption qui a fait perdre 750

millions d’euros à l'Etat]….

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Pourquoi ce conflit éclate-t-il aujourd’hui ?...

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sommet-du-pouvoir

5/ Algérie : Samsung remporte un contrat de 800 millions de dollars

[Un gazoduc de 180 kilomètres devrait relier les gisements de Timimoun à Hassi R'mel. © AFP]

Le groupe d'ingénierie et de construction sud-coréen Samsung Engineering Co a annoncé avoir remporté un

contrat d'une valeur de 800 millions de dollars pour la construction d'une usine de traitement de gaz dans la

région de Timimoun, en Algérie.

Le sud-coréen Samsung Engineering a été choisi par Groupement Timimoun (GTIM) - une co-entreprise entre la société nationale algérienne Sonatrach (51%), le français Total (37,75%) et l'espagnol Cepsa (11,25%) - pour la réalisation d'unités de collecte et de traitement de gaz dans la région de Timimoun. La cérémonie de signature de ce contrat de 800 millions de dollars a eu lieu à Alger en présence du PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, et de Park Choong-Heum, son homologue de Samsung, indique le groupe coréen dans un communiqué publié le lundi 17 février….

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NDLR : Quant à nous, nous aurons peut-être, un marché sur les tuyaux de réanimation du Président Algérien et aussi le droit d’éponger les dettes au Val de Grâce et autres hôpitaux de notre Métropole…

6/ Retombées radioactives sans retombées médiatiques

[L'oeil de Glez. © Glez ]

Le vent des années 60 a transporté un nuage radioactif, après un essai nucléaire français en Algérie. Mais qui sème le vent ne récolte pas toujours la tempête. Après de récentes révélations, la prévisible tornade médiatique semble bénigne.

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Le nucléaire ne fait-il plus bondir les tiers-mondistes ? Ou l’Afrique a-t-elle d’autres chats à fouetter que de s’occuper de maladies plutôt invisibles ? Il y a pourtant matière à scandaliser les populations du continent. Il y a quelques semaines, le ministère français de la Défense déclassifiait des documents sur les essais nucléaires français des années 60 dans le Sahara. Jusque-là classée secret-défense, une carte s’attarde sur les effets de la première bombe A française, explosée le 13 février 1960. Six fois plus puissant que celui largué sur Hiroshima en 1945, l’engin explosif fut baptisé "Gerboise bleue…

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7/ Ces musulmans qui plébiscitent l'école catholique

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/02/18/01016-20140218ARTFIG00321-ces-musulmans-qui-plebiscitent-l-ecole-catholique.php

L'école catholique accueille de plus en plus d'élèves de confession musulmane depuis les années 1970.

«Depuis quelque temps, beaucoup de familles musulmanes me questionnent sur l'école catholique. Elles s'inquiétaient déjà des questions de sexualité et d'homosexualité abordées à l'école. Avec ces rumeurs de théorie du genre, elles s'affolent. Ce qui les fait revenir sur terre, c'est le prix», explique Chawki Belaliat, père musulman de deux enfants. S'il a fait le choix de l'enseignement catholique, c'est pour «le niveau scolaire» et pour échapper à l'école publique classée ZEP, à Nice nord. Dans une école privée, il a trouvé des valeurs proches des siennes: «Des croyances qui ne seront pas tournées en dérision, une atmosphère, des valeurs de fraternité et de partage, des exemples de personnes qui ont une foi et qui ont réussi.»

Plus complexes qu'il n'y paraît, les motivations des familles musulmanes sont faites de paradoxes et d'inquiétudes. «Dans le public, elles craignent l'athéisme, dans le privé catholique l'évangélisation. Pour mettre son enfant dans un établissement catholique, il faut une certaine ouverture d'esprit», indique Chawki Belaliat. Les musulmans qui inscrivent leurs enfants dans une école catholique le font pour trois raisons. Il y a ceux -minoritaires - pour lesquels le caractère religieux est primordial, indispensable à une éducation traditionnelle permettant l'harmonie entre milieu familial et milieu scolaire. «Le choix scolaire est fortement lié à un sentiment éthique de la famille», analyse la sociologue Sylvie Mazzella. Les termes de respect et d'autorité reviennent souvent dans leurs propos. Plus nombreux sont les parents qui évoquent la transmission de valeurs morales et l'acquisition de bonnes manières. «J'ai inscrit ma fille dans cet établissement parce que les valeurs morales me correspondent. Et parce que je souhaitais la protéger d'une vie sentimentale trop précoce», explique une mère musulmane du très chic établissement parisien Saint-Jean-de-Passy, venue assister début février à une conférence sur le «genre»… Pour le groupe majoritaire chez les parents, il s'agit d'échapper à l'école publique d'à côté, jugée laxiste ou mal fréquentée.

«Un suivi différent»

Les débats sociétaux actuels auront-ils une incidence sur la fréquentation des établissements catholiques par les musulmans? En cette fin de période d'inscriptions pour septembre, les responsables n'ont pas remarqué de pression à la hausse. L'école catholique accueille toutefois des élèves de culture musulmane, de façon grandissante depuis les années 1970. «Nous suivons l'évolution démographique», observe Claude Berruer, secrétaire général adjoint de l'enseignement catholique. Les musulmans représentent la moitié des effectifs de deux collèges privés de Roubaix. En Seine-Saint-Denis, les établissements catholiques comptent un tiers d'élèves de culture musulmane, voire davantage. Une situation similaire dans la périphérie de Lyon, Saint-Étienne, et dans les quartiers nord de Marseille où un collège en reçoit 98%! Ces cas restent toutefois particuliers car liés à une implantation scolaire dans des zones «ghettos» peuplées par des populations d'origine immigrée. Le collège Saint-Joseph compte 80% d'élèves d'origine maghrébine, une proportion stable. «Les familles musulmanes viennent chercher chez nous un encadrement, un suivi différents. Elles viennent aussi parce que l'on parle de Dieu de façon ouverte et que nous transmettons les valeurs du vivre ensemble, du respect de soi, de l'autre, de l'adulte, des autorités. Choses qui n'existent plus dans les quartiers», explique Dominique Rabier, chef de cet établissement. Outre le public et le privé catholique, les familles ont depuis quatre ans un troisième choix: le collège-lycée musulman Ibn Khaldoun privé hors contrat. Un établissement recherché par les parents pour des motifs là clairement religieux.

8/ COMMUNIQUE de France Harki (Source Mohamed Bellebou, Chachoua, Ahsam et Affroun)

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Harlem Désir épinglé par le rapport IGAS pour avoir bénéficié des largesses du gouvernement de Laurent Fabius en se

faisant financer les badges de « Touche pas à mon pote » sur le dos des rapatriés-harkis via le secrétariat d’État aux Anciens

Combattants ferait bien de balayer devant sa porte !

Comment peut-il critiquer les justes et courageuses positions des dirigeants du FN-RBM sur la commémoration de ce jour ?

Les anciens combattants de l’Armée d’Afrique ne se sont pas battus en tant que musulmans mais pour des valeurs et une

appartenance à l’empire français, pour la République française, pour son drapeau tricolore et pour sa devise Liberté, Égalité,

Fraternité…

Alors qu’une fraternité d’armes avait assimilé dans un même destin tous ces combattants, les socialistes aujourd’hui n’en

retiennent que des différences religieuses ! C’est une honte et une atteinte grave à nos valeurs !

Français par le sang versé pour avoir nous-mêmes perdu des grands-parents et des parents tombés pour la France, nous

dénonçons cette manipulation de la mémoire par des politiciens prêts à tout !

Non monsieur Harlem Désir nous Français d’Afrique du Nord restons d’abord des citoyens français viscéralement attachés

au principe de laïcité et ne trions pas nos compatriotes selon des considérations ethniques ou religieuses à de basses fins

électorales !

8/ AMICALE des Pieds-Noirs de QUINT-FONSEGRIVES (31)

Entouré de toute son équipe Marcel LIZON (au micro), l’amicale des pieds-noirs de Quint Fonsegrives (Haute

Garonne) fêtait ses trente d’ans d’existence ce dimanche 16 février. Trois cents convives ont participé à ce repas

dansant.

Le Maire monsieur Bernard SOLERA (le plus grand) et son adjoint, notre compatriote de Sétif, Roger VETILLARD

(à votre gauche) bien connu dans le monde des écrivains ont répondu présent à l’invitation du Président LIZON.

Notre ami Marcel fut d’ailleurs surpris et bien sûr honoré de recevoir la médaille d’or de la ville à cette occasion.

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Mesdames DELMOND et CURATO, Présidentes des Cercles Algérianistes de Toulouse et Montauban étaient

présentes à cette agréable cérémonie ainsi que Madame et Monsieur Claude NAl venus de Marseille par amitié.

Bien entendu un magistral chant des africains fut une nouvelle fois repris en communion par tous.

Cette belle journée, pleine d’ambiance et d’entrain, fut couronnée de succès avec la brillante participation de

danseurs professionnels en tenue de gala.

EPILOGUE AÏN EL TÜRK

Année 2008 = 35.687 habitants

Aïn El Türck : un complexe touristique sur un oued !

http://www.elwatan.com/regions/ouest/oran/ain-el-turck-un-complexe-touristique-sur-un-oued-14-01-2014-241956_135.php

Selon un membre de la commission d’urbanisme, la décision d’arrêt des travaux du nouveau complexe touristique

projeté dans la station balnéaire de St Roch est motivée par le fait «que le projet en question est situé sur un oued

et de ce fait, non conforme au code de l’urbanisme qui stipule que la nature du site rend ce terrain

inconstructible».

Le service de l’urbanisme de l’APC d’Aïn El Türck a ordonné, par notification, l’arrêt des travaux au propriétaire du nouveau complexe touristique projeté dans la station balnéaire de St Roch. Selon un membre de la commission d’urbanisme, la décision d’arrêt des travaux, signée par le vice-président de l’APC d’Aïn El Türck chargé de l’urbanisme, est motivée par le fait «que le projet en question, qui s’étend sur une superficie de 1000 mètres carrés, est situé sur un oued et de ce fait, non conforme au code de l’urbanisme qui stipule que la nature du site rend ce terrain ou autre d’ailleurs, inconstructible».

Un bras de fer risque de voir le jour entre le propriétaire qui n’est autre que le gérant du complexe New Beach situé aux Andalouses et l’APC d’Aïn El Türck. En effet, et pour la genèse, le propriétaire en question avait obtenu, du temps de l’agence locale foncière d’Aïn El Türck, un mandat pour entamer les premiers travaux. C’est donc fort de ce document que ce dernier a entrepris le lancement de la construction de son projet, lequel s’avère, selon les services techniques de l’APC, être non approprié sur un tel site. L’affaire sera certainement portée devant la justice, apprend-on. A noter au passage que ce même site se trouve au centre d’un autre litige, plus ancien, à savoir celui de la coopérative immobilière Zerga, projeté sur un oued, selon un acte foncier émanant de l’ex-DEC d’Aïn El Türck.

BONNE JOURNEE A TOUS

Jean-Claude Rosso