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 BIBLIOTHÈQUE MÉTROPOLITAINE BUCAREST Troisième édition – 20 à 24 Septembre 2010 TOME IV : La quatrième section  – LATINITÉ ORIENTALE – ÉDITEUR BIBLIOTHÈQUE DE BUCAREST BUCAREST – 2011

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  • BIBLIOTHQUE MTROPOLITAINE BUCAREST

    Troisime dition 20 24 Septembre 2010

    TOME IV : La quatrime section LATINIT ORIENTALE

    DITEUR BIBLIOTHQUE DE BUCAREST

    BUCAREST 2011

  • Comit ditorial : Dr. Florin Rotaru, Directeur gnral, Bibliothque Mtropolitaine de Bucarest

    Section 1 : Frdric Barbier, Directeur de recherche au CNRS (IHMC/ENS Ulm),Directeur dtudes, Histoire et civilisation du livre, cole Pratique des Hautes tudes, Sorbonne, Rdacteur en chef de Histoire et civilisation du livre. Revue internationale (Genve, Librairie Droz)

    Section 2 :Rjean Savard, bibl. prof, Ph.D Prsident de lASTED et de lAIFBD, Professeur de bibliothconomie, Universit de MontralChantal Stanescu Directrice adjointe, Bibliothque Publique Centrale pour la Rgion de Bruxelles-Capitale

    Section 3A :Prof. Dr. Jan E.M. Houben, Directeur dtudes Sources et Histoire de la Tradition Sanskrite cole Pratique des Hautes tudes, SHP, SorbonneDr. Julieta Rotaru, Chercheur III, Centre dtudes Euro-asiatiques et Afro-asiatiques, Bibliothque Mtropolitaine de Bucarest

    Section 3B :Dr. Rodica Pop, Chercheur II, Centre dtudes Euro-asiatiques et Afro-asiatiques, Bibliothque Mtropolitaine de Bucarest

    Section 4A :Dr. Stefan Lemny, Bibliothque Nationale de France, ParisDr. Ioana Feodorov, Institut dtudes Sud-Est Europennes de lAcadmie Roumaine, Bucarest

    Section 4B :Prof. Dr. Adina Berciu, Universit de Bucarest, Bibliothque Mtropolitaine de Bucarest

    Section 4 C :Acadmicien Olivier Picard, Universit Paris IV, SorbonneDrd. Adrian George Dumitru, Universit de Bucarest Paris IV Sorbonne, Assistant de recherche, Bibliothque Mtropolitaine de Bucarest

    Rdaction : Dr. Marian Nencescu, Iulia MacarieSecrtariat de rdaction : Cornelia RaduFormat lectronique du livre et pages couvertures : Anca Ivan

    ISSN 2068 - 9756

  • Relations militaires des tribus de la rgion Thraco-Macdonienne avec des armes Perse et Grecques.

    Lvidence des monnaies

    ALEXANDROS R.A. TZAMALIS

    Dans le cas des tribus dites Thraco-Macdoniennes, une de peu de sources dinformation quon possde sont des monnaies. Les sources littraires qui sont habituellement notre disposition quand nous examinons des autres peuples ou des autres rgions du monde grec, restent muets dans ce cas, ou au mieux nous fournissent quelques renseignements au passage, quand les affaires Athniennes, principalement, touchent la rgion de la Macdoine.

    Mais mme la numismatique noffre pas avec sa clart habituelle une image prcis pour les tribus, surtout dans la priode archaque et tt dans la priode classique, la priode qui corresponde dailleurs avec la plus fort production des monnaies par eux : les monnaies sont dats approximativement et leur dispersion dans des trsors qui taient enfouills dans un rgion vaste allant des Balkans jusqu lAfghanistan1 laisse cours aux hypothses les plus diverses concernant leur provenance exact, mais aussi leur utilisation. Ces tribus, frappaient-elles des monnaies pour faire

    1 Pour les trsors contenant des monnaies dites thraco-macdoniennes , voir

    Macdoniennes et Thracomacedoniennes de lpoque archaique tardive et du debout de lpoque classique dans des trsors] , Papers Read at the Fifth International Symposium Held in Thessaloniki, October 1015, 1989, Institute for Balkan Studies, Thessaloniki 1993, vol. 2, pp. 789-808 (en grec) et TZAMALIS, Alexandros R.A., Circulation of the Coins of the Thraco Macedonian Tribes: The evidence from the hoards, Actes du XIV International Numismatics Congress

    , sous presse.

  • la commerce avec ces pays lointains, ou est-ce quils existaient des autres raisons pour cette production montaire ?

    Avant de commencer notre examen de ces questions qui sont, numismatiquement parlant, des questions de base, il sera utile de prciser une chose : quand nous parlons des tribus thraco-macdoniennes , il faudra viter dimaginer un ensemble de peuples plus ou moins homogne, partageant des traditions et des habitudes semblables, une organisation de socit commune ou mme quil sagissait dun seul peuple vivant sous un gouvernement centrale. Loin de cela, il faudra plutt insiste sur lhtrognit de ces peuples que nous, les chercheurs modernes, avons regroups de faon arbitraire sous un seule titre. Limage qui prsentait la rgion au Nord de la mer dEge la fin de la priode archaque est plutt comparable limage que cette mme rgion prsent vers la fin du 19e sicle de notre re : une multitude des peuples diffrents, des origines ethniques et linguistiques diverses, vivant ct ct, de la faon que les habitants dune valle naient rien en commune avec ceux de la valle ct, mais appartenant au mme groupe avec des autres qui vivaient beaucoup plus loin.

    La carte tait cre par Thomas Faucher dans le cadre du projet NOMISMA.

    Et comme la fin du 19e sicle la force qui avait impos une unit sur la rgion, au moins en ce qui concerne certains aspects de la vie conomique,

  • tait la domination par lEmpire Ottoman, de la mme faon, vers la fin de la priode archaque, la rgion tait unie sous lEmpire Perse2.

    Mais arrtons de faire des parallles entre les deux priodes, car on risque de succomber la tentation de tirer des conclusions anachroniques, et tournons-nous vers les renseignements qui nous offrent les monnaies elles-mmes.

    Les monnaies 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 16 et 17 taient photographies par lauteur. Les monnaies 10 et 15 taient photographies par Pantelis Magoulas.

    Les photographies des monnaies 6, 8 et 18 sont empruntes des publications originales.

    2 Pour la situation de la rgion de Macdoine sous lempire Ottoman, voir MAZOWER Mark, , Londres 2004, pour lexemple de Thessalonique.

  • 1. 9,70 gr. France, Paris, CdM, 1973. 1.22 (Lete); anc. Coll. Gotha, Allemagne. anc. Coll. Henry Seirig. SVORONOS 1919,82, 21c, pl. VIII, 20. GAEBLER 1935, 71, 21, pl. XV, 7.

    2. 9,22 gr. Belgique, Bruxelles, CdM 1009. anc. Coll. Hirsch. SVORONOS 1919, 39, 8, pl. VI, 15; NASTER 1009.

    3. 9,55 gr. ALLEMAGNE, Berlin, Bodemuseum, Mnzkabinett, 4/77, 18. 318/1872. BABELON, Trait, no 1470 ; SALLET, Beschreibung, t. II, 105,1, pl. V, 46; SVORONOS 1919, 58, 18 d; GAEBLER 1935, 92, 16, pl. XVIII, 13.

    4. 9,44 gr. Asyut, 1969 (IGCH 1644). ETATS-UNIS, New York, American Numismatic Society (ANS), 2008.39.10. PRICE-WAGGONER 1975, 111.

    5. 9,36 gr. FRANCE, Paris, Cabinet De Mdailles, no. 2 [MON 13162]. BABELON, Trait, II, 1, no 1540, pl. XLIX, 2 ; SVORONOS 1919, 6, 5.

    6. 9,63 gr. Gerhard Hirsch 226 (13-15.02.2003), 1279; Lanz 145 (05.01.2009), 18. 7. 8,60 gr. Belgique, Bruxelles, CdM 1007; anc. Coll. Hirsch. NASTER 1007.8. 7,86 gr. Gorny 71 (03.05.1995), 161 (Aigai). 9. 10,01 gr. Belgique, Bruxelles, CdM 1010; ex. coll. Hirsch. NASTER 1010.10. 8,41 gr. GRECE, Athnes, ALPHA Banque, 3983. TZAMALIS, Nom. Khron., 16

    (1997), 16-17, no 24, pl. III, 24.11. 29,05 gr. Belgique, Bruxelles, CdM 997; ex. Coll. Hirsch. HIRSCH, Annuaire de la

    Soc. fran. de Numismat., t. VIII (1884), p. 32, 3, I, 3 ; SVORONOS 1919,106, 2a, pl. XI,4 (poids: 28,96); GAEBLER 1935, 48, 3, pl. XII, 5; NASTER 997.

    12. 28,18 gr. France, Paris, CdM, no 10. BABELON, JIAN I (1898), 2,1, pl. A, 4 = Mlanges 3 (1900), 209, pl. I, 4 ; BABELON, Trait, no 1458, pl. XLV, 7 ; SVORONOS 1919, 51, 1, pl. IV, 1 ; GAEBLER 1935, 214, 60c.

    13. 27,44 gr. FRANCE, Paris, Cabinet De Mdailles, 875. MIONNET, Suppl. 3 (1824), 86, 523, pl. VIII, 2; Cousinry 1831, 181, 7, pl. V, 7; BABELON, Trait, 2, 1, no 1461, pl. XLV, 9; SVORONOS 1919, 55, 4, pl. V, 3 (?); GAEBLER 1935, 210, 30, pl. XVIII, 8.

    14. 34,62. France, Paris, CdM 1739 (Luynes); ex. Coll. de Luynes. Lenormant 1857, p. 19, [107]; Bompois, RA 1867, 122 & 124, 1, pl. XXIII, 5 (de RA 1866); Gaebler, 20 (1897), 289, no 1 (poids: 34,70); Babelon, Trait, II, 1, 1043, no 1445, pl. XLIV, 2 ; SVORONOS 1919, 5-6, 1, Pl. I, 6 ; BABELON, Luynes (1925), 1739 ; Gaebler 1935, 55, 1, pl. XXV, 1.

    15. 40,18 gr. Asyut, 1969 (IGCH 1644). GRECE, Athnes, ALPHA Banque, 2140. Price-Waggoner 1975, 28, 31, pl. III, 31; Tsangari 2009, 10. NFA 22 (01.06.1989), 245; NFA, Mail Bid Sale (14.08.1991), 50.

    16. 40,35 gr. Velitchkovo, 1937 (IGCH 690). Bulgarie, Muse National de Sofia, Inv. no 8738. Gerasimov, NC 18 (1938), p.83, 2, pl. II, 2; Youroukova 1976, p. 67, 8, pl. II, 6 (Y. a fait une erreur avec les planches, en donnant ce photo avec son 67, 6); Youroukova 1992, p. 211, 8.

  • 17. 40,46. ROYAUME UNI, Londres, British Museum, 1859.1011.1. Vaux 1861, 104, pl. VI, 1; HEAD, BMC Macedonia, p. 150, 1 ; Imhoof-Blumer 1883, 99, 139f; GAEBLER 20 (1897), 295, 6a; GARDNER 1918, 193-194 (trouve Istip); SVORONOS 1919, 7-8, 9a, pl. I, 10 (trouve Istip) ; GAEBLER 1935, 56, 5, pl. XXV, 16; KRAAY-HIRMER 1966, 388; SELTMAN 1977, pl. VII, 1.

    18. 39,29 gr. Muse de Vranje, No. Inv. IB 299.

    Si nous examinons en vitesse les motifs iconographiques des monnaies des tribus thraco-macdoniennes 3, ainsi que leurs talons, nous pouvons distinguer deux groupes larges : le premier groupe, quon doit placer lest de la rgion quon nomma plus tard Macdoine, se distingue par la frappe dune unit principale ayant un poids qui oscille entre environ 8 gr. et 10 gr. 50. A ce groupe appartiennent les monnaies au silne et la nymphe (fig. 1)4, les monnaies au centaure et la nymphe (fig. 2 & 3)5 qui ont des fortes relations dimagerie avec les monnaies de Thasos (fig. 4). Et si les monnaies au centaure proviennent vraiment de cette rgion, forcement les monnaies lhomme qui retient un cheval (fig. 6), le sont aussi, car certains exemplaires portent la lgende ORRESKION, toute comme certaines monnaies au centaure (fig. 3). Les monnaies au bouc autrefois attribues Aigai (fig. 5)6 doivent aussi tre places dans ce groupe.

    3 Les diverses types des monnaies des tribus thraco-macdoniennes taient regroups par SVORONOS J.N., LHellnisme primitif de la Macdoine prouv par la Numismatique et lor du Pange , JIAN 19 (1919), 1-262 et par GAEBLER Hugo,

    , III: Paionia, 2, Berlin 1935. Voir aussi PICARD Olivier, Monnayages en Thrace lpoque achmenide , dans Mcanismes et Innovations Montaires dans lAnatolie Achmenide

    1997, CASABONNE Olivier (d.), Paris 2000.4 SMITH M.N., The archaic coinage of Lete , dans XII. Internationaler

    Numislatischer Kongress, Berlin 1997, Berlin 2000, p. 217-221; SMITH M.N., The Mint of Lete and the development of coinage in the north Aegean (thse de doctorat non publie), Rhode Island 1999 ; PSOMA Selene, The Lete coinage Reconsidered , dans Agoranomia. Studies in Money and Exchange presented to John H. Kroll, New York 2006.

    5 TZAMALIS, Alexandros R.A., Monnaies thraco-macdoniennes : quelques observations sur les monnaies au Centaure et la Nymphe, dans PICARD Olivier, MARCELLESI Marie-Christine et FAUCHER Thomas (ds), Actes du Colloque Internationale NOMISMA: La circulation Montaire dans le monde antique, Athnes,

    , Athnes, 2011 (sous presse).6 PICARD Olivier, Les monnaies au bouc attribues Aigai , BSFN 50 (1995),

    I], 4 (2000), p. 37-46.

  • Je souponne, dailleurs que certains missions rares comme la femme aile (fig. 7), lhomme ail (fig. 8), la vache allaitante (fig. 9), ou mme les monnaies qui portent une rosace (fig. 10) ont t, probablement, frappes dans la rgion du Pange. Toutes ces missions semble partager un talon commune, mais en plus des autres caractristiques, comme lapparence et lpaisseur du flan et la forme du carr creux du revers suggrent une proximit gographique. Elles doivent, donc, tre places lest de la rgion minire du mont Pange, en troit relation avec la pre de Thasos.

    Dautre cot un deuxime groupe se distingue par les modules lourdes : les pices des Bisaltes (fig. 11) allant de environ 27 gr 29,50 gr les plus lourdes, les pices du Getas (fig. 12) qui se proclame firement et de faon unique pour lpoque roi des Edoniens7, sur les pices qui suivent le mme talon, et les monnaies des Derrones (fig. 14-18) qui vont de 28 gr 41,50 gr. Notons que des autres monnaies, portant la lgende ORRESKION, pesant plus que 27 gr et portant limage dun homme ct des bufs (fig. 13), peuvent servir comme un pont entre les deux rgions proposes.

    La situation gographique de Bisaltia et dEdonis est connue des sources, situes au nord et louest du mont Pange. Il ne serait pas tonnant si les monnaies portant les lgendes de Derrones se situaient dans la mme zone gographique, peut-tre entre le mont Dysoron daujourdhui et le lac Kerkinitis.

    Ici il faudra noter quon ne peut pas suivre lavis qui voudrait situer les Derrones beaucoup plus au Nord sur le territoire de lAncien Rpublique Yougoslave de Macdoine (A.R.Y.M.) contemporaine8 pour plusieurs raisons : cette hypothse est bas sur le fait quun certain nombre des monnaies de Derrones taient trouves dans cette rgion et notamment proximit de la ville de tip. Or il faudra souligner non seulement le fait que les monnaies de Derrones les plus anciens se trouvent aussi dans les trsors trouves en Egypte, mais aussi que dans les Balkans eux-mmes les trsors de monnaies de Derrones ont t trouvs aussi en Bulgarie (Velichkovo) et en Serbie du Sud (Vranje)9. Il est dailleurs peut tre utile de

    7 TATSCHEVA Margarita, GETAS HDONEON BASILEUS, dans U. Peter (ed.), Stephanos nomismatikos. Edith Schnert-Geiss zum 65. Geburtstag, Berlin 1998, 613-626.

    8 HAMMOND, N.G.L. et GRIFFITH, G.T., A History of Macedonia II, Oxford 1979, 79, suivi par PETROVA, Eleonora, nd and the 1st millenia BC, Skopje 1999.

    9 TZAMALIS Alexandros R.A., The Circulation of the Coins of the Derrones seen through the Numismatic Hoards , Nomismatika Khronika (sous presse). Pour les

  • rappeler que les trsors aux monnaies de grand valeur se trouvent rarement proximit de leur lieu de frappe. Un autre argument contre la situation des Derrones plus au nord se rsume la constatation quil semble que ces monnaies taient utilises pour payer un tribut aux Perses, qui, bien quils aient effectu des incursions lintrieur des Balkans, ont rest en gnral prs des ctes. Une importante trouvaille rcente celle de Vranje 2003 apporte un argument supplmentaire : il tait constitu denviron 100120 monnaies de Derrones et une pice dAlexandre Ier. Linclusion de cette pice combine avec la nature du trsor suggrait que toutes les pices ont une provenance de la mme rgion large proximit immdiate du Royaume de Macdoine.

    A ce point il faudra considrer quest-ce que ctait qui a amen les tribus de frapper des monnaies. Est-ce quelles taient beaucoup plus dveloppes de cela que nous imaginions et elles pratiquaient le commerce avec des pays lointains ? Il y en a un certain nombre des raisons pour lesquels il faudra exclure le commerce externe comme le raison principal pour la frappe de ces monnaies : Commenons avec les plus gnrales, applicables chaque frappe des monnaies.

    Le commerant ne transport pas de largent pour faire le commerce : un bateau qui part ou qui revient vide, est un bateau utilis la moiti de son capacit et qui entraine une perte proportionnelle pour le commerant. Il est logique donc, lantiquit comme de nos jours, quun moyen de transport ne fait jamais un voyage sans une cargaison. Un commerant athnien, par exemple, qui veut acheter du bl dans la rgion de la Mer Noire part dAthnes avec une cargaison du vin. A son arriv il vend le vin et avec largent gagn achtera du bl. Il ne reste que le profit de cette transaction qui va voyager avec lui, et mme pour cela ils existent des mcanismes, ds lantiquit, qui lui permettront de ne pas transporter des monnaies dans son voyage prilleux.

    Or, en acceptant cette constatation, il faudra aussi admettre que le commerce ne fait pas voyager des monnaies ! Et, par consquence, les trsors des monnaies qui contiennent des monnaies de la Grce du Nord

    trsors de tip, TZAMALIS Alexandros R.A., Les trsors de tip , Makedoniae Acta Archaeologica. Actes du XXI Symposium de lAssociation Scientific des Archologues de

    Vranjski Glasnik (Muse de Vranje), vol. XXXIII

    Goran, The Vranje hoard of the Derrones Silver coins. Collection of the National Museum , Belgrade 2009, p. 5-9.

  • mlanges avec des monnaies dune multitude des provenances diverses ne constitue pas la preuve dexistence du commerce entre les rgions reprsentes et lEgypte, mais plutt le contraire !10

    Si ces monnaies ntaient, donc, pas frappes ayant comme but primaire la facilitation du commerce, quelle tait leur destination ? Pour rpondre cette question, il faudra prendre en compte deux constatations : La premire est que la frappe des monnaies triballes semble avoir commenc aux environs de 500 av. J.-C. linstant quun nouveau facteur sintroduit aux rgions au Nord de lEge : larme Perse, en se prparant pour linvasion du Sud de la Grce, conquis toute le littorale nord de lEge, vers 513 et y installe des troupes. Cette concidence du dbut de frappe avec la venue des Perses, renforc par le fait que la majorit des trsors qui contiennent des monnaies thraco-macdoniennes ont t trouvs dans le territoire de lEmpire Perse, suggrait que ctait les Perses, probablement exigeant un tribut de la part des peuples conquis, qui se trouvent derrire lapparition de ces monnaies.

    Nanmoins, si nous acceptions que cest la prsence Perse qui est la racine de la frappe des monnaies par les tribus, il reste une question rpondre : pourquoi les tribus plus lest frappent sur un talon diffrent de celui des tribus plus louest ? Pour rpondre, il faudra examiner la production montaire des tribus louest, cest--dire celle des Derroniens, des Bisaltes et des Edoniens, en traant aussi des indices relatives aux relations militaires que ces tribus entretenaient avec lappareille militaire des Perses et plus tard avec la prsence militaire Grec.

    De Hrodote (V, 17) on apprend que les Perses sous Megabaze ont conquis la Paeonie jusquai lac Prasias. Ceux qui habitaient autour de Pange , ntaient pas, par contre, soumis au moins au dbut (

    ). Hrodote passe sous silence la sorte finale des tribus entre le Pange et le Royaume de Macdoine, expliquant par contre que les Perses ont envoy des missaires pour demander terre et eau dAmyntas de Macdoine. Nanmoins cette laisse sous-entendre queux aussi, taient, la fin subjugus, dune faon ou dune autre aux Perses. Bien quon ne connait pas les conditions de cette soumission des Paeoniens de louest, ni quand elle est arriv, nous pouvons le combiner avec lvidence numismatique et avoir une indication sur les raisons derrire lexistence de deux talons dites thraco-macdoniennes . Les Paeoniens de lest, cest--dire ceux qui se trouvent face Thasos, taient toujours influencs par cette le importante, adoptant un talon similaire celle de Thasos. Linfluence thasienne ne stendait pas,

    10 Contra LIAMPI, op. cit., voir supra n. 1.

  • au-del du mont Pange, et les Paeoniens de louest ont adopt un systme montaire diffrent11.

    Nanmoins, si nous calculons les poids thoriques des monnaies la base dun statre de 9,70 gr, nous allons constater quen effet les deux talons (ou trois, selon autres chercheurs), peuvent tre assimils un seul. La diffrence est qu lest le module le plus lourde est le statre ; par contre louest on na pas des statres mais des modules plus lourds, les Triples ou Quadruples statres. De toute vraisemblance, dailleurs, le statre lui-mme tait driv du statre oriental12.

    Quadruple Statre 37,20Triple Statre 27,90Statre 9,30 Demi Statre (1/2) 4,65Trit (1/4) 2,325Hect (1/8) 1,16Demi-Hect (1/16) 0,58(1/24) 0,38(1/32) 0,29(1/64) 0,15

    Tableau 1: Poids thoriques calcils la base dun statre de 9,30 gr.

    En ce qui concerne les Derrones il est trs difficile dessayer de dfinir un talon, tant donn que le poids du dite decadrachme, oscille entre 30 et 40 grs, autrement dite avec 10 grs dcart entre la plus lourde et la plus lgre ! Les trsors qui contiennent des monnaies de Derrones ont, par contre, beaucoup dinformation nous donner.

    Prcisons quils existent deux types des monnaies de Derrones. La premire, au carr creux au revers, est videmment la plus ancienne, non seulement parce quelle porte le carr creux, mais aussi cause dvidence de trsors. Ce type se trouve exclusivement dans les trsors trouvs en Egypte. Cette appartenance gographique des trsors qui contiennent des monnaies de Derrones au carr creux est trs intressant, car il nous permet

    11 Pour les etalons thracomacdoniennes , voir RAYMOND, Doris, Macedonian , NNM., 126 (1953), 18-42, surtout 23-24 et MAY, J.M.F.,

    Coinage of Abdera, London 1966, 8, note 4, rsums par HAMMOND, N.G.L. et GRIFFITH, G.T., A History of Macedonia II, Oxford 1979, 74-91.

    12 Les statres de Lycie ont un poids comparable. Nous pouvons tracer des similitudes entre les types montaires des deux rgions. Pour les monnaies de Lycie voir VISMARA, N., Monetazione arcaica della Lycia II. La collezione Winsemann Falghera, Milan 1989.

  • dimaginer un system de financement des oprations militaires, bas sur lutilisation dune part du tribut monnay pour payer des dpenses lis lexpdition en Europe. Nous ne pouvons pas prciser, bien videmment, la nature de ces dpenses, mais nous pouvons rappeler que lEgypte tait toujours un grand exportateur de bl, produit ncessaire pour nourrir des importants nombres des troupes stationns dans la rgion de la Thrace. Dailleurs nous pouvons imaginer des autres dpenses, lis au fait que les Egyptiens ont fourni non seulement des troupes (Her. VII, 69) mais aussi des forces marines. En effet avec les 200 navires (Her. VII, 89), ils taient dpasss en importance des forces que par les Phniciens qui avaient fourni 300 trirmes.

    Il faudra noter, dailleurs, que les trsors quon trouve en Egypte, ne tmoignent seulement sur limportance de la participation Egyptienne lexpdition en Europe, mais aussi sur le fait que lEgypte passait un priode assez troubl. En effet lEgypte, conquise assez rcemment par les Perses, ne cessait pas se rvolter contre ces nouveaux maitres : on connait deux rvoltes Egyptiennes entre 486 et 460, autrement dite deux rvolutions en moins de trente ans13 et il est fort probable quil y avait des autres, dont les auteurs Grecs ne parlent pas.

    Le deuxime type des monnaies de Derrones est plus tardive, chose tmoign par son absence de trsors avant c. 470 mais aussi par le fait que ces monnaies portent une triskle au revers, remplaant le carr creux. Cela qui est remarquable avec les monnaies de ce type est le fait que, contrairement au type ancien quon trouve exclusivement en Egypte, les monnaies du type la triskle sont trouves soit dans les trsors dans les Balkans Serbie, Ancien Rpublique Yougoslave de Macdoine (A.R.Y.M.), Bulgarie soit dans les trsors mixtes en Syrie. Pas une seule exemplaire na t pas retrouve en Egypte14.

    En ce qui concerne leur prsence dans les trsors mixtes de Syrie nous pouvons lexpliquer en suivant une logique similaire celle quon utilis pour expliquer les trsors en Egypte : des dpenses militaires lies aux oprations des Perses, ou mme aux oprations des Grecs sous la direction des Athniens, qui ont entr avec dynamisme dans la rgion de Thrace aprs les dfaites Perses.15

    13 Rvolte de 486482 (Her. VII, 7) ; Rvolte de 460454 (Thuc. I, 104).14 Le trsor dgypte, av. 1879 (IGCH 1634) est peut tre une exception. Nanmoins

    pgase au revers, attribue ce trsor est un ajout, provenant dune autre trouvaille hors dEgypte.

    15 Sur les trsors de Syrie, voir KAGAN J.H., The Decadrachm Hoard : Chronology

  • Par contre les trsors trouvs dans les Balkans ont une nature diffrente : ils sont composs exclusivement (ou presque)16 des monnaies de Derrones, qui en plus proviennent dun nombre des coins assez limit et les monnaies semblent peu uses. Tout cela suggre que les pices taient enfuies peu aprs avoir sorti de latelier. Ce quon peut imaginer ici est que les Perses avaient chang leurs habitudes : installs dans la rgion depuis plus que trente ans, ils avaient tisss des relations avec les populations locales. Il est assez certain quau moins quelques-unes des tribus avaient travaill avec les Perses, et ici, dans les trsors de monnaies de Derrones trouvs dans les Balkans, nous pouvons constater la preuve de cette collaboration.

    Il faut, bien sur, admettre quil est curieux, quelle que soit lexplication quon donne lexistence de ces trsors, que nous trouvons des telles trsors uniquement avec les monnaies de Derrones et non pas avec des autres monnaies Thraco-Macdoniennes , ou des villes Grecques du Sud ou du Nord. Nanmoins il semble incontestable quils tmoignent sur la participation des tribus Balkaniques aux oprations militaires Perses, non seulement en contribuant du tribut, mais aprs un certain point, en fournissant des contingents de soldats.

    Un autre exemple dactivit numismatique des tribus thraco-macdoniennes sont les monnaies des Bisaltes et celles de Getas, Roi des Edoniennes. Ces monnaies sont de toute apparence un peu plus tardives que celles de Derrones, et, comme il est vident des photos, dans les cas de Bisaltes, troitement lis aux monnaies dAlexandre I. Cette similarit tonnante entre les monnaies de Bisaltes et celles dAlexandre I provoque assez de confusion parmi des numismates qui essayent attribuer des monnaies qui ne portent pas des lgendes, mais aussi elle a provoque diverses interprtations.

    Sans approfondir sur la question, je crois que limage des ces monnaies renvoie la source du mtal et non pas lautorit metteur. Cette ide a t propose par le Professeur Picard, et peut tre appliqu dans un certain nombre de cas des monnaies thraco-macdoniennes y compris, a mon avis, dans le cas des Bisaltes et Alexandre I.

    Si nous avons raison, ils restent deux hypothses en ce qui concerne les relations entre Alexandre et les Bisaltes : La premire hypothse veut que les deux travaillent ensemble. Cela peut tre cause dune alliance, ou si

    and Consequences , The 9th Oxford Symposium on Coinage and Monetary History. Coinage and Administration in the Athenian and Persian Empires, I.A. Carradice ed. (BAR Int. Series 343), Oxford 1987, 21-28.

    16 Seul le trsor de Vranje, 2003 contient, parmi les 100120 pices, une seule pice dAlexandre (du type Raymond, op.cit, Groupe I). Il est le deuxime connue de ce type.

  • nous acceptons que les Perses taient encore prsents dans la rgion cause dune coopration impose par les Perses.

    La deuxime hypothse est quaprs le dpart des Perses, plusieurs forces se sont mises comble le vide de pouvoir laiss par le dpart des Perses. Parmi eux nous pouvons numrer pas seulement les Bisaltes et Alexandre, mais aussi les Edoniens, qui, sous leur roi Getas, ont aussi frapp des monnaies, qui sont, de toute vraisemblance, contemporaines des deux autres, toutes comme les pices dun autre roi, Mosseos. Dans cette cas nous pouvons imaginer que les Bisaltes ont pris le contrle des mines pour tre ensuite expulss par Alexandre, qui , nanmoins, gard limage sur les monnaies, cause de son rle comme symbole de la provenance du mtal.

    Le fait que les monnaies des Bisaltes se retrouvent dans les trsors dAsie Mineur et de Syrie, et notamment dans les trsors de Dcadrachmes et un autre provenant probablement de Carchemish et ayant une composition semblable nous laisse imaginer quils ont jou un certain rle dans les oprations de larch athnienne. Nous connaissons, dailleurs, dHrodote (VIII, 116) que le roi des Bisaltes, quand Xerxs la demand de joindre son arme, refus et en plus a interdit ses six fils de participer lexpdition Perse. Ensuite le roi stait enfui dans les montagnes de Rhodope, mais ses fils, dsobissant leur pre, ont rejoint larme Perse. Apres la fin dexpdition Perse, le pre creus des yeux des ses fils dsobissants. Malgr le sort malheureux des fils, cette narration dHrodote nous enseigne quil y avait des lments des Bisaltes qui taient hostiles aux Perses (et donc probablement plus inclins vers des sentiments amicales aux Athniens), qui ont, peut tre, travaill avec les Athniens au moins pendant les oprations dexpulsion des Perses de la rgion de Thrace et de Macdoine. Cela pouvait expliquer la prsence des monnaies de Bisaltes dans des quantits importantes dans les trsors que nous avons mentionns des trsors qui semble tre lies avec des oprations Athniens17.

    Rappelons ici le cas des monnaies lourdes des Orreskioi, portant une image similaire celle des monnaies de Derrones : un homme cte des bufs. Nous avons ici le cas dune tribu qui travaill les mines du Pange, produisant des monnaies au centaure et celles lhomme et le cheval, qui a ensuite produit des monnaies sur ltalon de louest . Les raisons pour ce changement sont inconnues, mais nous pouvons imaginer quil y avait une relation avec les dveloppements gopolitiques dans la rgion entre 480 et 465.

    17 Voir KAGAN, op. cit.

  • Pour conclure nous pouvons dire que les monnaies nous donnent une image assez cohrent du dveloppent des relations des tribus de la rgion dite thraco-macdonienne avec les Perses :

    Les tribus lest du Pange, soumis par la force par les Perses ont eu lobligation de payer le tribut aux conqurants. Ce tribut tait en partie monnay, en forme des monnaies au Centaure et au Silne, qui suivent ltalon Thasien. Ces monnayages tribales vont continuer, en troit collaboration avec les Thasiens, jusqu la rupture entre les Thasiens et Athniens en 465. La rvolte de Thasos et sa dfaite aprs une intervention de larme Athnien semble avoir conduit une restructuration par ces derniers dexploitation des mines, ayant comme rsultat larrt des monnaies tribales de cette rgion.

    Les tribus louest de cette rgion ont aussi eu lobligation de payer un tribut, vers en parti au moins en forme des monnaies : cest le cas de Derrones. Nanmoins la fragilisation de la position Perse par leurs dfaites en Grce du Sud a donn naissance aux puissances centrifuges. Les Perses cherchent des allis et utilisent une partie du tribut pour acheter des allis plus au Nord. Nanmoins, sous la pression des vnements, ils ont peu peu lch prise sur la rgion, et commenant loust des monnayages ont apparus portant de plus en plus clairement des marques dassurance des forces rgionales : la lgende prend une position de plus en plus important, affirmant, on dirait, une volont de dclarer son indpendance de la part dmetteur. Il semble dailleurs que trs vite ils ont pris la part de camp des gagnantes, aidant les Athniens dans leurs entreprises contre les Perses.

    Malheureusement pour eux il semble que leur nouveaux allis navaient pas ni lnergie, ni lintresse de les aider contre la nouvelle puissance qui naisse des cendres de la prsence Perse : sous la main habile dAlexandre I, le royaume de Macdoine prend sous son contrle des territoires lest, et tendant son contrle sur les riches rgions minires autour du Pange, teigne les aspirations de grandeur des rois tribales au mme temps que leur monnayages.

    Abrviations

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