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REPUBLIQUE DU BURUNDI MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS ET DE L’EQUIPEMENT ======= PROJET DE TRAVAUX PUBLICS ET DE CREATION D’EMPLOIS (PTPCE-II) CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) Révisé Bujumbura – 22 Mars 2009 1 E2043

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REPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTERE DES TRAVAUX PUBLICS ET DE L’EQUIPEMENT

=======

PROJET DE TRAVAUX PUBLICS ET DE CREATION D’EMPLOIS (PTPCE-II)

CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE

ET SOCIALE (CGES)

Révisé

Bujumbura – 22 Mars 2009

1RP757E2043

TABLE DES MATIERES

RESUME ANALYTIQUE ……………………………………………………………..………7

1. INTRODUCTION ………………………………………………………………………... 8

2. CONTEXTE BURUNDAIS ………………………………………………………………10

3. CONCEPT ET DESCRIPTION DU PROJET ………………………………………….11

3.1 Rappel du Concept du projet ………. ………………………………………………………..113.2 Description du Projet ………………………………………………………………………...123.3 Principales Composantes du Projet……………………………………………………………133.4 Mécanismes d’exécution des sous-projets……………………………………………………...143.5 Montage Institutionnel : Gestion et Pilotage du PTPCE -2……………………………………14

4. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL, SOCIAL ET ECONOMIQUE DU BURUNDI ……………………………………………………………………………..17

4.1 Description géographique …………………………………………………………………….174.2 Réseau hydrologique et ressources en eau …………………………………………………….174.3 Écologie ……………………………………………………………………………………...184.4 Situation démographique ……………………………………………………………..............204.5 La question foncière …………………………………………………………………............ 204.6 Aspects sociaux ……………………………………………………………………………... 214.7 Situation économique …………………………………………………………………………22

5. CADRE POLITIQUE, ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT AU BURUNDI ET POLITIQUES DE SAUVAGARDES SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA BANQUE MONDIALE………………………..23

5.1 Cadre politique national en matière de l’environnement ……………………………………..23 5.2 Cadre administratif en matière de gestion environnementale au Burundi …………………….25

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5.3 Cadre juridique en matière d’environnement ………………………………………………...25 5.4 Politiques de Sauvegardes Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale ……………..29 5.5 Points de convergence et de divergence entre la législation nationale et les politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale ……………………………………………………..30

6. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS ET LEURS MESURES D’ATTENUATION ……….........31

6.1 Sous-projets éligibles ………………………………………………………………………...316.2 Impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels …………………………………....316.3 Impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels …………………………………...32 6.3.1 Impacts environnementaux négatifs …………………………………………………….32 6.3.2 Impacts sociaux négatifs ……………………………………………………………….. 33

7. LE PROCESSUS DE SCREENING ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ……… 34

8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE……………………37

8.1 Résumé du PGES ………………………………………………………………………….. 378.2 Importance de la maintenance des infrastructures mises en place…………………………… 378.3 Dispositif institutionnel de mise en œuvre du CGES ……………………………………… 378.4 Renforcement des capacités ………………………………………………………………....378.6 Budget estimatif de la mise en œuvre du PGES ……………………………………………..38

9. RECOMMANDATIONS ……………………………………………………………... 39 CONCLUSION ……………………………………………………………………………....39DOCUMENTS CONSULTES ………………………………………………………………40ANNEXE 1 : Plan de gestion environnemental et social abrégé ………………………………..41

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ANNEXE 2 : Formulaire de sélection des activités …………………………………………….43ANNEXE 3 : Check-list environnementale et sociale des sous-projets …………………………48ANNEXE 4 : Termes de Référence d’un Consultant chargé de l’élaboration de l’étude d’impacts environnemental et social des sous-projets du premier portefeuille du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois II (PTPCE 2) ….…………………...................50ANNEXE 5 : Fiche de suivi environnemental et social des sous-projets ………………………..51ANNEXE 6 : Résumé des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale…………………...54ANNEXE 7 : Clauses environnementales et sociales à insérer dans le cahier de charge de de l’Entreprise des travaux ………………………………………………………57ANNEXE 8 : Proposition d’un plan de gestion des déchets biomédicaux …………………….. 71ANNEXE 9 : Liste des personnes rencontrées

………………………….................................78

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CARTE DU BURUNDI

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LISTE DES TABLEAUX

PAGE

Tableau 1. Aires protégées du Burundi …………………………………………………………20

Tableau 2. Ecosystèmes terrestres ………………………………………………………………21

Tableau 3. Ecosystèmes aquatiques et semi-aquatiques …………………………………………21

Tableau 4. Mesures d’atténuation………………………………………………………………. 35 Tableau 5. Mesures et coûts estimatifs de la mise en œuvre du CGES………………….................43

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LISTE DES ACRONYMES

ABUTIP : Agence Burundaise de Travaux d’Intérêt Public

BTP : Bâtiment et Travaux Publics

CES : Clauses Environnementales et Sociales

CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale

DHD : Développement Humain Durable

INECN : Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PCDC : Plan Communal de Développement Communautaire

PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PRADECS : Projet d’Appui au Développement Communautaire et Social

PTPCE : Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois

ST PTPCE : Secrétariat Technique du Projet de Travaux Publics et de Création

d’Emplois

SNEB : Stratégie Nationale pour l’Environnement au Burundi

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

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RESUME ANALYTIQUE

1. Le présent CGES élaboré par le Secrétariat Technique du Ministère chargé des Travaux Publics et de l’Equipement (MTPE) pour le compte du nouveau Projet de Travaux Publics et Création d’Emplois (PTPCE 2) que le Gouvernement du Burundi se propose de mettre en œuvre avec l’appui de la Banque Mondiale, a pour but d’offrir des directives visant à assurer que la sélection, l’évaluation et l’approbation des sous-projets ainsi que leur mise en œuvre soient conformes tant aux politiques, lois et réglementations environnementales et sociales en vigueur au Burundi qu’aux politiques de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque Mondiale. Le projet de par sa nature et ses activités sont de nature très locales et limitées sur l’environnement et le social et étant donné qu’il est susceptible d’avoir des impacts environnementaux et sociaux potentiels dans sa zone d’influence a été classé en Catégorie B conformément à l’ OP 4.01 Evaluation Environnementale.

2. La préparation du CGES est motivée par le fait que les sites prévus pour accueillir les activités dudit projet ainsi que leurs potentiels impacts environnementaux et sociaux adverses ne sont pas connus au moment de l’évaluation dudit projet. Cette justification s’explique par le fait que selon l’OP 4.01 de la Banque mondiale, toutes les propositions sujettes au financement de la Banque devront impérativement faire l’objet d’une pré-évaluation – screening pour les potentiels impacts environnementaux et sociaux adverses - afin de mesurer les potentiels impacts environnementaux et sociaux de ces investissements et de réaliser les actions environnementales appropriées selon l’OP 4.01. Le processus du screening environnemental et social tracé dans ce CGES est en accord avec les exigences de l’OP 4.01.

3. Au niveau national, des instruments légaux en matière de gestion environnementale et sociale ont été mis en place depuis les années 80 notamment le Code foncier, le Code forestier, le Code minier et pétrolier, le Code de la santé publique et d’autres plus récemment, notamment le Code de l’environnement depuis 2000. Ils sont à l’heure actuelle entrain d’être actualisés.

4. La législation environnementale en vigueur du Burundi n’exige pas encore une systématisation du screening (pré-évaluation) des sous-projets de petite taille afin d’identifier les potentiels impacts négatifs environnementaux et sociaux y afférents. En conséquence et pour être en conformité avec les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale, un CGES a été préparé mettant en exergue les directives à prendre pour faire un screening social et environnemental des futurs sous-projets dudit projet (PTPCE-2).L’application du processus du screening environnemental et social présenté dans le CGES constitue un palliatif pour la lacune entre la législation environnementale burundaise et les exigences de la Banque en rapport avec l’OP 4.01.

5. En plus de l’OP 4.01 relative à l’évaluation environnementale, le projet a déclenché l’OP 4.12 relative à la réinstallation involontaire de populations et

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l’OP 7.50 relative aux projets sur les cours d’eaux internationaux en raison des impacts environnementaux et sociaux adverses potentiels probablement causés par les travaux de construction et de réhabilitation des futurs investissements d’infrastructures. Conformément à ces politiques opérationnelles, le projet a préparé un document séparé, le Cadre de Politique de Réinstallation de Populations en accord avec l’OP 4.12; et, sur demande du Gouvernement, la Banque a notifié les pays voisins riverains du Burundi pour expliquer les objectifs du projet et d’obtenir leurs avis avant la présentation du projet au Conseil d’Administration. Un résumé des Politiques de Sauvegardes de la Banque Mondiale est présenté en Annexe 6.

6. Il est important de noter que les dispositions du Cadre de Politique de Réinstallation de Populations ne devront être appliquées qu’au cas où les résultats du processus de screening environnemental et social indiquent que ledit projet aura des impacts négatifs sur l’acquisition des terres. Le projet devra prendre des disposions appropriées pour compenser les pertes potentielles de sources de revenus subies, les pertes à l’accès aux biens économiques ou les pertes de terre tel qu’indiqué par le Cadre de Politique de Réinstallation de Populations.

7. Comme le projet sera exécuté à travers tout le pays, les différentes activités du projet concerneront la totalité des milieux biophysique et humain du pays et c’est pour cela qu’une description du milieu biophysique de l’ensemble du pays a été fait sous forme d’un diagnostic de la situation et des tendances de l’environnement. De même, la situation démographique, économique et les aspects sociaux au niveau national ont été succinctement résumés pour permettre une approximation de la nature des problèmes de sauvegarde environnementale et sociale auxquels les sous-projets risquent d’être confrontés, notamment la pollution, l’érosion, la dégradation des sols, l’utilisation et l’occupation des sols, etc.

8. Les sous-projets éligibles au financement de ce projet sont entre autres des : (i) infrastructures communales : mairie, perception municipale et services techniques; (ii) infrastructures routières et de désenclavement : routes pavées, ponts, voiries urbaines; (iii) investissements socio-environnementaux : lutte contre l’érosion, sous projet pilote de réhabilitation de carrière, drainage et assainissement; (iv) équipements marchands (marchés, foirail, gares routière, abattoirs); et sociaux (centres de santé, bâtiments scolaires, équipements socio-éducatifs et sportifs); (v) des équipements pour l’approvisionnement en eau et l’éclairage public ; et (vi) activités de lutte anti-érosive et environnementales.

9. Les sous projets proposés par les communes auront les impacts positifs potentiels. Par exemple, amélioration de la qualité environnementale du milieu par rapport à la situation présente, meilleures conditions de salubrité et de qualité de vie aux enfants scolarisés, protection de l'environnement ou de gestion des déchets, amélioration de l'accès à l'éducation et aux services de santé, création d'emplois et des sources de revenus liée aux activités de construction, amélioration de l'éducation sanitaire, nutritionnelle, hygiénique

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grâce aux centres de santé construits, amélioration de la qualité et de la quantité d'eau potable, une diminution du travail des femmes et des jeunes filles pour l'approvisionnement en eau, et une augmentation des espaces de rencontre sociale grâce aux équipements socio-éducatifs et sportifs. Le projet aura donc un impact environnemental et social important au niveau local.

10. En ce qui concerne les sous projets de lutte anti-erosive et environnementaux, les impacts positifs attendus sont les suivants : protection des sols, amélioration de l’écoulement des eaux pluviales, protection des habitations et des infrastructures, etc…

11. Les impacts négatifs potentiels de ces sous projets sont identifiés sur la base d’expérience avec ceux financés pendant la première phase. Par exemple, impacts négatifs environnementaux et sociaux comprenant la perte de végétation, sédimentation, accidents de circulation, production de déchets bio-médicaux, érosion, stérilisation des sols, pollution des eaux de surface liés à l'exploitation des carrières, pollutions de l'air liées aux transports, etc…

12. Le CGES a enfin mis en place un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES – Annex 1) du PTPCE 2. Des mesures d’atténuation ou de correction et de suivi de l’exécution des mesures de mitigation avec leur fréquence et le coût estimatif sont préconisées pour chaque type de sous-projet mais aussi en rapport avec la gestion du territoire et des zones de carrières, le choix du site en période de construction des infrastructures et en phase post-construction.

13. Le CGES a été préparé en consultation avec les principaux bénéficiaries (administrateurs communaux, chefs de colline, membres des Comités de Développement Communautaire, riverains des rues à paver, commerçants, vendeurs des marchés, directeurs des écoles, directeurs des centres de santé, etc..) Les discussions ont eu lieu par petits groupes et ont concerné principalement les questions suivantes : type de sous-projets à réaliser, calendrier d’exécution du projet, taille des infrastructures, mesures d’accompagnement des infrastructures, etc.. ( annexe 9).

14. Nous avons aussi examiné les aspects relatifs au cadre institutionnel pour la gestion environnementale et sociale du PTPCE 2 pour identifier les responsabilités pour l’exécution des mesures indiquées dans le PGES. Comme ce fut le cas lors de la première phase du PTPCE, le Secrétariat Technique du PTPCE en collaboration avec la Direction de l’Environnement continuera à s’occuper des aspects environnementaux et sociaux du projet tandis que l’ABUTIP veillera à intégrer dans les dossiers d’appels d’offres non seulement le PGES, mais aussi des Clauses Environnementales et Sociales (CES) afférentes aux différents sous-projets à exécuter.

15. Le CGES en cours de préparation a aussi passé en revue les aspects relatifs au renforcement des capacités notamment en ce qui concerne la sensibilisation et le plaidoyer sur les enjeux environnementaux et sociaux des sous-projets pour les partenaires, la formation en gestion, suivi-évaluation et la

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maintenance et l’entretien des infrastructures socioéconomique de base en particulier, des infrastructure en général. Une attention particulière a été accordée aussi aux aspects relatifs au suivi-évaluation, à la consultation et participation publique et communication de l’information afin de se rassurer de l’implication à toutes les étapes des sous-projets des bénéficiaires en général, de l’administration, des autorités traditionnelles, et des comités de développement communautaire en particulier. Cette participation, pour qu’elle soit effective et durable commence depuis l’identification préliminaire des impacts potentiels des sous-projets, lors de la réalisation des études d’impacts social et environnemental, et devra se poursuivre lors du suivi-évaluation environnemental et social en phase des travaux jusqu’à la phase opérationnelle des infrastructures.

16. Enfin une estimation provisoire du budget de mise en œuvre de plan de gestion environnemental et social du projet a été estimée à 520 000 US $.

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1. INTRODUCTION

1.1 Le Gouvernement du Burundi en appui avec la Banque Mondiale voudrait exécuter le Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE-2) qui se veut être une suite logique du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE) qui s’est achevé le 31 décembre 2007.

1.2 Rappelons que l’objectif principal du Projet est de satisfaire la forte demande en infrastructures sociales et économiques à la base mais aussi, dans une logique de décentralisation, de mettre l’accent sur le développement et le renforcement de la fiscalité locale.

1.3 Le Gouvernement du Burundi a préparé ce Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) pour la mise en œuvre du PTPCE 2 et a réalisé un processus de screening afin d’identifier les impacts potentiels environnementaux et sociaux et déterminer sur la base des résultats de screening si les sous-projets nécessitent une simple application de mesures d’atténuations ou l’élaboration d’étude d’impact environnemental et social ou pas d’action environnementale.

1.4 La préparation du CGES est motivée par le fait que les sites prévus pour accueillir les activités dudit projet ainsi que leurs potentiels impacts environnementaux et sociaux adverses ne sont pas connus avant l’évaluation du PTPCE 2. Cette justification s’explique par le fait que le Burundi n’exige pas de screening pour les petits investissements et selon l’OP 4.01de la Banque mondiale, toutes les propositions sujettes au financement de la Banque devront impérativement faire l’objet d’une pré-évaluation afin de mesurer les potentiels impacts environnementaux et sociaux de ces investissements et de réaliser les actions environnementales appropriées.

1.5 La législation environnementale en vigueur du Burundi n’exige pas encore une systématisation du screening (pré-évaluation) des sous-projets de petit taille afin d’identifier les potentiels impacts environnementaux et sociaux y afférents ; par conséquent et pour être en conformité avec la politique de sauvegarde environnementales OP 4.01 de la Banque mondiale, le processus du screening a été préparé mettant en exergue les directives à prendre pour des futurs sous-projets dudit projet (PTPCE-2).

1.6 Ce CGES constitue un palliatif pour la lacune entre la législation burundaise et les directives de la Banque mondiale en ce qui concerne le screening des sous-projets.

1.7 L’évaluation préalable des documents du projet par les experts de la Banque mondiale a suggéré le déclenchement des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale suivantes :

Evaluation environnementale (OP 4.01) Réinstallation involontaire (OP 4.12)

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Projets sur les cours d’eaux internationaux (OP 7.50) Pour cette dernière les pays riverains ont été notifiés par le Projet

1.8 Le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) ainsi préparé répond donc aux exigences de la politique de sauvegarde environnementale (OP 4.01) et les exigences de la loi burundaise.

1.9 Le CGES présente les potentials impacts environnementaux et sociaux négatifs et positifs dudit projet, expose dans les grandes lignes le processus du screening environnemental et social des sous-projets incluant le processus de consultation publique. Il comprend un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du projet proposé avec (i) les Clauses environnementales et sociales de l’Entreprise adjudicataire à inclure dans les documents contractuels et (ii) un plan de gestion des déchets bio-médicaux pour les centres de santé à être financé par le projet pour garantir un équipement sécurisant pour le plan de gestion des déchets bio-médicaux.

2.  CONTEXTE BURUNDAIS

Le Burundi a traversé une longue période de troubles. Celle-ci a provoqué d’importantes pertes en vies humaines et le déplacement de milliers de personnes à l’intérieur du pays et vers les pays voisins. Les institutions politico-administratives s’en sont trouvées fortement affaiblies.Depuis l’adoption des Accords de Paix en 2003, dont le dernier en vigueur signé le 4 décembre 2008 à Bujumbura entre les belligérants (Gouvernement du Burundi et PALIPEHUTU-FLN), le Gouvernement a adopté une politique de réconciliation afin d’assurer la reconstruction du pays. Une véritable prise de responsabilité des communautés à la base vis-à-vis de leur propre développement est apparue indispensable pour renforcer les perspectives de paix durable.

Le Gouvernement du Burundi a adopté une politique de décentralisation du développement visant à faire de la Commune, la porte d’entrée de l’ensemble des activités devant conduire à l’amélioration des conditions de vie des populations. Le processus de décentralisation au Burundi a connu depuis 2005, une avancée importante avec la reconnaissance constitutionnelle par l’Etat de la personnalité juridique des collectivités territoriales (129 communes) et l’adoption d’un nouveau dispositif législatif (loi N° 1/016 du 20 Avril 2005 portant organisation de l’administration communale, ainsi que la loi N° 1/015 du 20 Avril 2005 portant code électoral).

La promulgation de la Loi et les élections locales qui l’ont suivi ont jeté les bases de la décentralisation et confirmé la volonté du Gouvernement Central de donner une place aux collectivités locales et à leurs populations dans le processus de reconstruction et de développement du pays. Les principales caractéristiques de la nouvelle loi communale sont la reconnaissance de la collectivité locale ; la  mise en place d’une administration communale représentative ; la mise en place d’organes consultatifs ; la promotion de la fonction publique communale ainsi que l’établissement des  prévisions

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financières pour les collectivités territoriales. Par ailleurs, une Direction Générale de la Décentralisation et de la Mobilisation pour l’Auto-Développement (DGDMAD) a été créée au sein du Ministère en charge de l’Administration territoriale dans ses attributions. La structure s’est vue confier un rôle important notamment de conduire le processus devant aboutir à la mise en place d’un cadre efficace et adapté pour la décentralisation et la promotion du développement des communes et des communautés de base.

Cependant, le cadre réglementaire de la décentralisation mérite encore des améliorations et des compléments en vue de mettre en place tous les mécanismes et outils opérationnels de sa mise en œuvre. C’est dans cette perspective que le Gouvernement avait aussitôt commandé la rédaction d’un nouveau projet de loi communale pour tenter de corriger les multiples imprécisions de la loi communale d’Avril 2005. Ce nouveau texte a été adopté au Conseil des Ministres en Juillet 2007 mais faute de consensus, n’a toujours pas été soumis au Parlement pour adoption définitive. Même si cette loi est promulguée, il reste que d’autres contraintes d’ordre institutionnel hantent encore le bon fonctionnement des structures burundaises à la base. Il s’agit notamment de :

La faiblesse des capacités de gestion technique et financière des agents communaux ;

L’inadéquation entre les ressources communales et les niveaux de responsabilités attribués aux agents ;

Le manque d’articulation objective entre l’esprit de décentralisation et les politiques sectorielles ; et enfin,

L’absence d’un cadre de concertation et de coordination entre intervenants.

Le choix des investissements prioritaires est exprimé dans un Plan Communal de Développement Communautaire (PCDC) reposant sur un diagnostic local concerté et sur une hiérarchisation des priorités. Les appuis extérieurs constituent des apports contractuels à la réalisation du PCDC. Le Burundi est un pays caractérisé par une forte pression sur les ressources et une situation aiguë de pauvreté. La densité moyenne de population est d’environ 250 habitants par km2 et pourrait être revue à la hausse après la promulgation des données du recensement de 2008. La superficie du pays est de 27.834 km2, avec un relief généralement marqué par une forte humanisation. La population est à 90% rurale avec, pour l’essentiel, des activités agricoles.

La combinaison de ces différents facteurs ajoutée au retour massif des retournés de guerre et le fort exode rural vers Bujumbura à cause de la précarité des conditions de vie en milieu rural est à la base d’une très forte pression sur les ressources en général et la terre en particulier qui constitue un enjeu majeur de la vie économique et parfois de la simple survie. Dans ce contexte, toute privation ou altération de la ressource foncière prend une grande importance.

3. CONCEPT ET DESCRIPTION DU PROJET

3.1 - Rappel du Concept du Projet

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3.1.1 Le projet proposé est une suite logique du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE) qui s’est achevé le 31 décembre 2007. Sur base des enseignements tirés de ce projet, cette nouvelle opération s’inscrit dans la logique de non seulement satisfaire la forte demande en infrastructures sociales et économiques à la base mais aussi, dans une logique de décentralisation, de mettre l’accent sur le développement et le renforcement de la fiscalité locale. L’objectif vise l’amélioration des recettes des communes pour permettre à ces collectivités non seulement de participer dans le financement de nouveaux projets mais aussi de financer l’exploitation/maintenance du patrimoine communal en vue de garantir sa durabilité.

3.1.2 La conception du projet reflète donc les leçons de l’expérience acquise lors de la première phase du PTPCE : (i) les sous-projets soumis à financement sont sélectionnés de manière participative et inclusive par les bénéficiaires. Cette approche participative et inclusive répond au besoin de renforcer la cohésion sociale et la durabilité des services notamment par l’appropriation dès le départ des activités du projet et un engagement plus responsable ; le tout auréolé dans une pratique transparente et communautaire ; (ii) la gestion déléguée des contrats (maîtrise d’ouvrage déléguée) est bien adaptée pour faire face aux faibles capacités dans un contexte post-conflit ; (iii) la création d’emplois est critique dans un environnement post-conflit et de précarité pour répondre au taux de chômage important (notamment chez les jeunes) et offrir des opportunités de revenus notamment à des groupes affectés et vulnérables (tels que les femmes et refugiés) ; (iv) la nécessité de la poursuite du système de travaux à haute intensité de main d’œuvre  à travers le pays permettant la création d’emplois et de revenus; (v) le besoin de la promotion des Petites et Moyennes Entreprises et des Bureaux d’Etudes locaux, et (vi) la poursuite et le renforcement du programme de suivi de l’entretien des infrastructures mises en place. 3.1.3 L’approche participative et inclusive initiée au cours de la première phase du projet sera évidemment poursuivie tout au long de cette seconde phase pour davantage renforcer l’esprit d’engagement citoyen, de prise en charge notamment dans le domaine de l’assiduité du suivi de l’entretien des infrastructures communautaires en vue de garantir leur pérennité et servir les prochaines générations. L’amélioration des ressources financières des communes à travers des actions concrètes d’identification, de sensibilisation et de recouvrement des recettes communales permettra de poursuivre et même renforcer ce programme de suivi participatif de l’entretien des infrastructures socioéconomiques de base déjà initié au cours de la phase précédente. Tout comme le Secteur public, le secteur privé sera également associé dans la gestion responsable de certaines infrastructures communales marchandes telles que les marchés, abattoirs et les AEP ; le double objectif visé étant non seulement de les rentabiliser économiquement et financièrement mais aussi et surtout d’assurer leur viabilité à travers un entretien régulier et responsable.

3.1.4 Ainsi, le CGES (i) reflète l’approche participative dans la gestion des sous-projets par le besoin de consultations publiques des principaux bénéficiaires et

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personnes potentiellement affectées durant le processus du screening environnemental et social; et (ii) inclut les mesures de renforcement des capacités pour les entreprises chargées de l’exécution, les communes et le secteur privé (voir chapitre 8 pour le détail). 3.2 - Description du Projet

3.2.1Objectifs de Développement. Les objectifs de développement du projet sont de : (i) accroître l’accès des populations en général à des services d’infrastructures durables et (ii) générer des emplois à court terme au travers de programmes de travaux publics à haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Cet objectif serait atteint par la mise en œuvre combinée de programmes d’investissements basés sur la demande et d’investissements structurants et de programmes d’appui municipal visant à renforcer les capacités de gestion municipale et financière et les performances fiscales au niveau local.

3.2.2 Zone d’Intervention. Comme pour le premier projet, le PTPCE 2 couvre l’ensemble des communes du pays sur la base des demandes d’investissement formulées. Les communes ou zones qui n’avaient pas pu bénéficier de financement dans le premier projet pour des raisons de sécurité, pourraient avoir priorité sous réserve du respect des critères d’éligibilité des sous-projets. Le programme institutionnel de développement municipal couvrira cependant en priorité les trois principales villes du pays (Bujumbura, Gitega et Ngozi) et leur permettre de pleinement jouer leur rôle avant-gardiste de piliers économiques du pays. Le Gouvernement a demandé un appui supplémentaire au niveau de ces trois villes en matière de gestion municipale et d’infrastructures structurantes car elles représentent les principaux pôles de croissance du Burundi.

3.2.3 Bénéficiaires du Projet. Les bénéficiaires du projet sont les populations des communes considérées (y compris les personnes ou groupes potentiellement affectées, les groupements de producteurs, personnes ou groupes vulnérables tels que les jeunes, femmes, personnes du troisième âge, les handicapés et retournés de guerre, etc.), les personnes sans-emploi, les services communaux, les services de tutelle et le secteur du BTP.

3.3 - Principales Composantes du Projet. 3.3.1 Composante 1 : Infrastructures Prioritaires (US$ 38 million). Cette composante financera des investissements visant la réhabilitation ou la construction d’infrastructures basées sur la demande des bénéficiaires sur l’ensemble des communes du pays et des investissements structurants dans les trois villes pilotes Bujumbura, Ngozi et Gitega pour améliorer le fonctionnement des centres urbains et lever certains obstacles aux initiatives privées. Il s’agit notamment de :

(i) la construction/réhabilitation des routes et ouvrage de franchissement, des équipements marchands, des ouvrages de drainage et d’assainissement, des centres de santé, des écoles, des travaux de lutte antiérosive et environnementaux, des projets pilotes de réhabilitation des carrières, des ouvrages de distribution d’eau, et autres équipements récréatifs, etc.…

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(ii) la construction/réhabilitation des infrastructures structurantes prioritaires pour les villes de Bujumbura, Gitega et Ngozi pour leur permettre notamment d’améliorer l’accès aux services municipaux y compris des bâtiments communaux et qui seront déterminés sur la base des audits urbains qui seront préparés la première année du projet.

3.3.2 Composante 2   : Appui à la Gestion Municipale (US$ 4 million). Cette composante touchera en priorité les trois principales villes. L’objectif de cette composante est d’améliorer la gouvernance, la gestion municipale et les performances fiscales. Elle financera des activités d’assistance technique, de formation, d'appui logistique afin (a) d’améliorer la capacité technique du personnel municipal à programmer et mettre en œuvre des programmes d'infrastructures et de gérer leur entretien, (b) de soutenir la mise en place d’outils de planification et de programmation en complément des plans communaux de développement communautaire avec notamment l’introduction des audits municipaux et des outils contractuels, (c) d’accroître la mobilisation des ressources fiscales pour une meilleure identification des contribuables et une meilleure gestion des équipements marchands, (d) d’améliorer les procédures budgétaires et la gestion financière, et (e) d’améliorer la prise en compte des questions environnementale dans la gestion municipale.

3.3.3 Composante 3   : Renforcement Institutionnel, Suivi et Evaluation (US$ 3 million). Cette composante financera des activités de renforcement des capacités, des études relatives à la mise en œuvre de la décentralisation et notamment sur la fiscalité locale et les transferts aux communes, de l’assistance technique, audits, un appui logistique limité au Secrétariat Technique du PTPCE-2 et de services centraux comme la Direction Nationale des Finances communales pour mieux encadrer le développement durable des communes. Cette composante comporte également un appui à la formation du secteur BTP en gestion et perfectionnement technique ainsi que les activités de gestion, suivi-évaluation du projet et les activités de suivi du CGES et du CPR.

3.4 - Mécanismes d’exécution des sous-projets. 3.4.1 Type de sous-projets. Les sous-projets éligibles au financement sont entre autres : (i) des infrastructures communales : mairie, perception municipale et services techniques; (ii) infrastructures routières et de désenclavement : routes pavées, ponts, voiries urbaine; (iii) investissements socio-environnementaux : lutte contre l’érosion, drainage et assainissement; (iv) équipements marchands (marchés, foirail, gares routière, abattoirs); équipements sociaux (centres de santé, bâtiments scolaires, équipements socio-éducatifs et sportifs; (v) approvisionnement en eau et éclairage public. (vi) activités de lutte anti-érosive et environnementales. Ne sont pas éligibles les projets de type privé, militaire et religieux et l’acquisition de matériel roulant.

3.4.2 Eligibilité. Pour être soumis à l’examen du ST/PTPCE, les sous-projets doivent répondre aux conditions d’éligibilité suivantes :

(i) être inscrit dans le plan de développement communautaire,(ii) avoir un montant estimatif supérieur à 120 millions FBU,

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(iii) les contributions des bénéficiaires au financement du sous-projet sont conformes aux niveaux fixés par le projet soit 2% du montant des travaux pour les infrastructures sociales et 5% pour les infrastructures génératrices de revenus,

(iv) pour les équipements sanitaires et scolaires, être inscrits dans la carte sanitaire et scolaire. Les sous-projets doivent être conformes aux stratégies sectorielles,

(v) le bénéficiaire doit avoir mis en service les équipements et infrastructures délivrés dans le premier projet et respecté ses engagements précédents.

(vi) Les résultats de screening des impacts environnementaux et sociaux doivent être disponibles et ajoutés au sous- projet proposé.

3.4.3 Evaluation des sous-projets. Elle est de la responsabilité du ST/PTPCE. Les critères d’évaluation qui avaient été appliqués pendant le premier projet ont été revus et mis à jour. Les critères suivants pondérés seront donc utilisés :

(i) Critères financiers : (a) montant du sous-projet ; (b) rentabilité économique ; (c) capacité financière pour l’entretien.

(ii) Critères socio-économiques : (a) part de la main d’œuvre dans le coût ; (b) durée des emplois ; (c) impact social ; (d) niveau requis des entreprises.

(iii) Critères techniques : (a) part des matériaux locaux ; (b) technicité/matériel ; (c) capacité technique pour l’entretien.

(iv) Critère environnemental et social :. Les sous-projets ont été soumis au processus de screening pour les impacts environnementaux et sociaux potentiels, des mesures d’atténuation ont été proposées et des dispositions des estimations de coût ont été prises pour l’exécution et le suivi de ces mesures d’atténuation.

(v) Critère spatial: (a) équité dans la répartition géographique des sous-projets ; (b) complémentarité à d’autres sous-projets.

3.4.4 Processus d’identification des sous-projets(i) Les communes élaboreront leurs plans communautaires de

développement communaux (PCDC), identifieront les sous-projets d’infrastructures prioritaires et prépareront pour chaque sous-projet prioritaire une « fiche de projet » accompagnée des éléments qui sous-tendent leurs requêtes avec l’appui du ST PTPCE 2.

(ii) Le processus de screening des sous projets d’infrastructure élaborés par les communes sera mené par le ST PTPCE au stade de planification des sous projets ; cette information sera incluse dans la fiche de projet.

(iii) Pour les infrastructures structurantes des trois villes-cibles, un programme consolidé sera signé entre le ST et les communes de Gitega, Ngozi ainsi qu’avec la municipalité de Bujumbura à partir des audits urbains préparés la première année du projet.

(iv) En outre, le ST/PTPCE consolidera un programme de sous-projets annuel de travail qu’il transmettra à l’ABUTIP pour exécution moyennant une convention de mise en œuvre et la définition d’un cadre de résultats.

(v) Critères environnementaux et sociaux tel que la réduction de la sédimentation, l’amélioration du drainage, la protection des sols, les

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mesures de lutte anti érosive, la bonne gestion des déchets bio-médicaux, etc…

3.4.5 Exécution des sous-projets(i) Le ST/PTPCE portera à la connaissance des communes la liste des sous-

projets retenus et approuvés ainsi que la convention de MOD proposée.(ii) L’ABUTIP et les communes concernées signeront une convention

spécifique de MOD pour les sous-projets de leurs ressorts.(iii) L’ABUTIP recrutera, si nécessaire, les consultants responsables de la

conception technique et la confection des DAO pour travaux avec clauses environnementales et sociales incluses dans ce CGES comme les recommandations des EIES le cas échéant.

(iv) L’ABUTIP publie un appel d’offres pour l’exécution des sous-projets en vue du recrutement des Petites et Moyennes Entreprises. Les travaux sont exécutés par des Petites et Moyennes Entreprises sous la supervision et contrôle d’une mission de contrôle recrutée à cette fin. Les Petites et Moyennes Entreprises exécuteront les mesures d’atténuation ainsi que la mise en œuvre des clauses environnementales et sociales et les recommandations des EIES qui seront incluses dans leur contrat.

(v) L’ABUTIP suit l’exécution des travaux et approuve les documents certifiés par la mission de contrôle et les transmet au ST pour paiement de la facture conformément au contrat.

(vi) L’ABUTIP réceptionne les sous-projets réalisés et les transfèrent aux communes concernées.

3.5 - Montage Institutionnel : Gestion et Pilotage du PTPCE-2

3.5.1 Inscrit dans la suite logique du premier projet, le PTPCE-2 reprend les arrangements institutionnels simples mis en place dans le PTPCE-1 et qui ont montré leur efficacité avec un rôle encore plus accru des communes cibles. Les communes sont responsables de la mise en œuvre de leur programme avec l’appui du ST/PTPCE pour les activités de renforcement institutionnel et de l’ABUTIP pour la maîtrise d’ouvrage des travaux.

3.5.2 Le Secrétariat Technique du Projet (ST /PTPCE). Le Secrétariat Technique placé sous la tutelle du Ministère des Travaux Publics et de l’Equipement sera responsable de la coordination de l’ensemble des activités du projet. En tant que structure de coordination, le Secrétariat Technique sera également responsable (i) du suivi-évaluation des activités du projet et en rendre compte au Comité Technique Interministériel du projet (ii) de la sélection et de la programmation des portefeuilles des sous-projets à présenter à l’ABUTIP pour exécution (iii) de l’établissement des rapports d’activités et les rapports financiers consolidés sur le projet qui seront transmis au Gouvernement et à l’IDA. La responsabilité des composantes Renforcement des Capacités Institutionnelles et du Suivi-évaluation du Projet incombera au Secrétariat Technique.

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3.5.2.1 Le Sectétariat Technique du PTPCE est responsable de l’exécution du processus de screening environnemental et social des sous-projets de même que le suivi-évaluation environnemental et social des activités des sous-projets du PTPCE-2 qui sera assuré par le Responsable socio-environnementaliste du Secrétariat Technique du PTPCE appuyé comme par le passé par la Direction de l’Environnement du Ministère en charge de la gestion de l’environnement. Un représentant des communes ou des trois villes, Bujumbura, Gitega et Ngozi se joindra à ces derniers pour le suivi afin d’impliquer aussi les bénéficiaires dans le suivi environnemental et social.

3.5.3 Le Comité Technique Interministériel. Le Projet sera placé sous la supervision d’un Comité Technique Interministériel mis en place par le Gouvernement et composé de chacun des ministères en chargé des secteurs suivants : Travaux Publics et Equipement (assure la Présidence), Economie, Finances et Coopération au Développement, Intérieur et Développement Communal, Aménagement du Territoire et Environnement, d’un représentant de la Mairie de Bujumbura et d’un représentant du secteur du Bâtiment et Travaux Publics (BTP). Les missions du Comité Technique Interministériel consisteront principalement à (i) garantir l’engagement des pouvoirs publics à l’atteinte des résultats, (ii) veiller au fonctionnement et à la viabilité du projet selon la programmation retenue, (iii) analyser les rapports trimestriels préparés par le Secrétariat Technique. Le Comité Technique Interministériel sera également chargé de l’approbation des portefeuilles des sous-projets présentés par les communautés bénéficiaires. Les critères de sélection de sous-projets seront développés dans le Manuel de Procédures du Secrétariat Technique.

3.5.4 Le Gouvernement Central. Les services centraux impliqués dans le projet (Travaux Publics, Environnement, Décentralisation) sont responsables de la conduite des études sectorielles, du suivi-évaluation au niveau des communes, du respect des procédures de sauvegarde. La Direction de l’Environnement joue un rôle central de revue, approbation des résultats du screening et de la proposition des mesures d’atténuation et délivrance du Certificat de Conformité Environnementale [et Sociale] pour toutes les EIES des projets.

3.5.5 L’ABUTIP. L’ABUTIP assurera la maîtrise d’ouvrage des infrastructures physiques du projet sur base d’une convention de délégation de maîtrise d’ouvrage à signer avec le Gouvernement précisant (i) le cadre de son intervention, et (ii) les obligations de chaque partie. Les tâches de cette agence d’exécution de la composante Infrastructures Prioritaires du projet seront détaillées dans les Manuels de Procédures et comprendront les activités suivantes : (i) recrutement des bureaux d’études, consultants et maîtres d’œuvres et passation des contrats correspondants; (ii) supervision de l’élaboration des DAO, de fournitures et travaux ; (iii) lancement des AO et attribution des marchés; (iv) règlement des travaux et prestations de services; (v) suivi de l’exécution de résultats du screening, des mesures d’atténuation et recommandations incluses dans les études d’impact environnemental et social et des clauses environnementales et sociales se trouvant dans le contrat de l’Entrepreneur adjudicataire et application des recommandations du CGES (vi) suivi et réceptions provisoires et définitives des travaux ; (vii) remise des travaux aux bénéficiaires.

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3.5.6 Les Communes. Les communes bénéficiaires du projet identifient leurs programmes d’investissement avec les communautés, préparent leur plan communal de développement (PCD) et identifient leurs efforts en matière d’entretien. Les appuis en direction des trois communes principales pourront être consignés dans un contrat de ville (CV) qui précisera les efforts demandés en termes d’entretien, de gestion financière, de procédures budgétaires et de mobilisation des ressources. Les communes, à travers leurs représentants participent au suivi-évaluation des ouvrages, et sont responsables de la mise en service et de l’entretien des investissements. Elles signent les Conventions de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée (CMOD) avec l’ABUTIP

3.5.7 Les Populations Récipiendaires. Les populations sont les bénéficiaires directes du projet. Elles sont impliquées dans tout le cycle du projet allant de l’identification, la sélection, le financement des sous-projets au suivi-évaluation du projet. En fonction des types et nature de sous-projets, elles peuvent également être impliquées dans le contrôle et l’entretien des ouvrages. Etant donné l’objectif et la vision de ce nouveau projet (PTPCE-2) : création d’emplois temporaires, ces populations sont les candidates indiquées pour bénéficier d’opportunités d’emplois créés sur les différents chantiers à travers le pays.

3.5.8 Les Bureaux de contrôle et de surveillance. Joueront un rôle majeur dans le projet dans la mesure où ils seront impliqués dans les études liées aux activités du projet et pour le compte du PTPCE 2 le contrôle et la surveillance de l’exécution de résultats du screening, des mesures d’atténuation et recommandations incluses dans les études d’impact environnemental et social et des clauses environnementales et sociales se trouvant dans le contrat de l’Entrepreneur adjudicataire et application des recommandations du CGES.

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4. CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL, SOCIAL ET ECONOMIQUE DU BURUNDI

4.1 Description Géographique

Situé entre les méridiens 29°00’-30°50’E et les parallèles 2°15-4°28’S et à cheval sur l’Afrique centrale et orientale, le Burundi couvre une superficie de 27834 Km². Sans accès sur la mer, il borde en revanche le lac Tanganyika (32600 Km² dont 2634 Km² appartiennent au Burundi) dans l’axe du grand rift occidental (Western Rift). Le Lac Tanganyika et la rivière Rusizi constituent des frontières naturelles à l’Ouest avec la République Démocratique du Congo. La rivière Malagarazi au Sud-Est, comme le lac Tanganyika et la Rusizi appartiennent au Bassin du Fleuve Congo tandis que le reste du pays constitue la partie la plus méridionale du bassin du Nil, faisant frontière à l’Est avec la Tanzanie et au Nord avec le Rwanda.

Le Burundi présente 6 régions écologiques: L'Imbo, à relief plat avec une altitude comprise entre 800 et 1200 m et un

climat relativement sec et chaud. Le Mumirwa, versant Ouest de la crête Congo-Nil domine l'Imbo avec des

altitudes variant entre 1200 m et 1900 m d'altitude. Cette région a des terrains à fortes pentes exposées à l'érosion.

La Crête Congo-Nil dont l'altitude varie entre 1900 m et 2500 m a un climat frais et humide. C'est la zone la plus arrosée, avec des précipitations moyennes comprises entre 1400 mm et 1600 mm, et des températures moyennes annuelles oscillant autour de 15°C avec des minima atteignant parfois 0°C. Ces conditions climatiques (pluviosité élevée et température basse) font de ce milieu en zone tropicale de montagne, un lieu privilégié pour la formation des forêts ombrophiles.

Les plateaux centraux entre 1400 m et 1900 m d'altitude sont caractérisés par un relief très varié avec des collines souvent ondulées et présentant des vallées larges. Cette zone reçoit environ 1200 mm de précipitations annuelles pour 18 à 20°C de températures moyennes annuelles.

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La dépression du Bugesera (1300-1600m) au Nord-Est du Burundi est une zone relativement sèche et chaude.

La dépression du Kumoso (1200-1400m) s'étend au sud-est et à l'est du pays; c'est une large plaine qui annonce les vastes plateaux tanzaniens autour de la Malagarazi.

Les zones de faible altitude inférieures à 1.400 m telle que la plaine de l'Imbo et les dépressions du Kumoso et de Bugesera ont des précipitations moyennes annuelles inférieures 1200 mm et même souvent inférieures à 1000 mm, ave c des minima d’environ 500 mm. Les températures moyennes annuelles y sont supérieures à 20°C.

4.2. Réseau hydrologique et ressources en eau

Le réseau hydrologique national est réparti dans deux grands bassins hydrographiques : Le bassin du Nil qui comprend d’une part la Ruvubu et ses affluents et

d’autre part la Kanyaru affluent de l’Akagera. L’espace délimité entre les deux rivières constitue la dépression du Bugesera au fond de laquelle se trouve un ensemble de lacs (Cohoha, Rwihinda, Rweru, Gacamurinda et Kanzigiri). L’Akagera et la Ruvubu se rencontrent au niveau des chutes de Rusumo et continuent sous le nom Akagera dont le cours supérieur se jette dans le Lac Victoria.

Le bassin du Congo est constitué de deux sous-bassins c’est à dire le sous-bassin situé

à l’ouest de la Crête Congo Nil et formé par la Rusizi et ses affluents et par le lac Tanganyika, ainsi que la Malagarazi au Sud Est, qui rejoindra le lac Tanganyika à partir de la Tanzanie.

Quant à la ressource eau, normalement le Burundi en est assez bien pourvue grâce à une bonne pluviosité et à la rétention d’eau par les marais et les lacs en particulier le lac Tanganyika et les lacs du nord du Burundi. Les pluies apportent par an 31900 millions de m³ dont 21 850 quittent le pays par évaporation (INECN, 2002). Le lac Tanganyika qui est l’une des grandes réserves du monde contient environ 20 000 Km³ d’eau.

La répartition des ressources en eau n’est pas optimale, ni dans l’espace, ni dans le temps. Les basses altitudes sont généralement arides et présentent des saisons sèches plus longues (supérieures à 4 mois) particulièrement la région naturelle du Bugesera (KIRUNDO). Les régions de la crête Congo-Nil, sont les plus arrosées et présentent moins de pertes dues à l’évapotranspiration suite aux températures relativement basses et la présence du massif forestier de la Kibira. Ces eaux sont peu utilisées dans les processus du développement.

4.3. L’Écologie

Selon les caractéristiques physiques et écologiques, le Burundi présente les régions écologiques suivantes :

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La région de l’Imbo qui se trouve dans la dépression occidentale (Rift), à relief plat et légèrement ondulé avec une altitude comprise entre 800 et 1200m et un climat relativement sec et chaud avec une pluviosité moyenne de 800-1100 mm/an. Cette région est caractérisée par des formations végétales type forêts sclérophylles à Strychnos potatorum, Grewia mollis et à Euphorbia dawei, Tamarindus indica ainsi que des fourrés et/ou bosquets (Lewalle 1972). Le caractère salin des sols de l’Imbo permet le développement du palmier endémique ( Hyphaenae benguellensis va. ventriculosa).

Les Mirwa, versant Ouest de la crête Congo-Nil dominant l’Imbo entre 1200 m et 1900 m d’altitude. Cette région est caractérisée par des terrains de fortes pentes et exposés à l’érosion. La flore naturelle rappelle les formations forestières secondaires de type humide (à Macaranga, Neoboutonia, Polyscias, Harungana, Hagenia, Myrianthus, etc.).

La Crête Congo-Nil (1900 m - 2500 m d’altitude) à climat frais et humide avec une végétation naturelle à forêts ombrophiles de montagne de formation végétale à Carapa grandifolia, Tabernaemontana stapfiana, Entandophragma excelsum, Podocarpus melanjianus, Draceana afromontana, Symphonia globulifera. Cette flore naturelle se rencontre dans la forêt de la KIBIRA (40 000 ha) qui contient plus de 644 espèces végétales.

Les plateaux centraux (entre 1400 m et 1900 m d’altitude), qui sont caractérisés par un relief très varié avec des collines souvent ondulées et présentant des vallées larges. Cette région est complètement occupée par la population. La végétation naturelle ne se rencontre que dans des vallées sous forme relique.

La dépression du Bugesera (1300-1600m) au Nord-est du Burundi qui est caractérisée par une végétation naturelle à mimosacées (Acacia, Combretum, etc.). Cette région est également caractérisée par des lacs peu profonds et des marais larges à Cyperus papyrus.

La dépression du Kumoso (1000-1300) au Sud-Est caractérisée par une végétation naturelle à Brachystegia ( B. boehmii, B. microphylla, etc.) associée Acacia sieberiana, Uapaca nitida, Caparis duchesnei, etc. Les milieux marécageux sont colonisés par Oxytenanthera abyssinica.

Les écosystèmes aquatiques et semi-aquatiques comprennent des marais, des lacs (lac Tanganyika et lacs du Bugesera dit lacs du Nord.), des mares et étangs ainsi que des cours d’eau.

Quant à la faune sauvage, il faut noter que la faune terrestre est affectée par la réduction et la dégradation de ses habitats, la concurrence du cheptel et la chasse. Seulement 1 % du territoire national peut être considéré comme encore un habitat vierge pour la faune sauvage. Et sur 10 % du territoire, la faune sauvage essaye de survivre dans des endroits encore non entamés par l'agriculture. Une exception est signalée sur l'augmentation des antilopes dans le sud du pays à cause du reboisement (SNEB, 1998). Quelques primates, buffles, et antilopes peuvent être trouvés dans les parcs de la Ruvubu, la Kibira, la réserve forestière de Kigwena. En revanche, la faune aquatique a mieux survécu. L'hippopotame se maintient le long des côtes du lac Tanganyika et dans la vallée de la Ruvubu. Le crocodile est en voie de disparition. Les poissons prolifèrent normalement dans le lac Tanganyika et dans les autres lacs

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intérieurs; trois espèces du genre Lates (L. mariae, L. microlepis et L. angustrifrons) ainsi que Lucialates stappersii apparaissent uniquement dans le Lac Tanganyika. L'avifaune se comporte mieux que les autres types de faune.

La flore du Burundi quant à elle regroupe (y compris la flore algale, la mycoflore et la flore vasculaire) environ 4555 espèces déjà identifiées et nommées, mais c'est très loin d'être exhaustif. Les champignons du Burundi constituent un groupe peu connu et peu exploré. Le bilan de la flore vasculaire du Burundi est estimé à 2909 espèces et 193 taxons. Bien que la végétation de forêt de montagne soit sommairement connue, plusieurs zones restent non connues. L'endémicité est très accentuée en haute altitude dans les forêts de montagne et surtout dans les vallées. Le Burundi éprouve une dégradation des écosystèmes naturels, notamment par rapport à leur réduction ou fragmentation et à la modification de leurs qualités. Plusieurs facteurs sont à l'origine de la dégradation des écosystèmes et de la perte des espèces; les plus importants son le défrichement cultural et autres méthodes culturales inadaptées, la déforestation pour plusieurs usages du bois, le drainage non contrôlé, le surpâturage, les feux de brousse et l'introduction des espèces étrangères.

Le Burundi possède 14 aires protégées réparties dans 4 catégories de l'UICN (1990): 3 "Parcs Nationaux", 6 "Réserves Naturelles", 2 "Monuments Naturels" et 3 "Paysages Protégés" (voire tableau ci-dessous). Ces aires couvrent une superficie totale d'environ 128.000 ha (soit 4,6% du total du pays). Les aires protégées sont pluri-écosystémiques, mais il apparaît que plusieurs écosystèmes sont très faiblement représentés dans le système des aires protégées (notamment les marais, les milieux aquatiques et les forêts claires). En revanche, les forêts ombrophiles de montagne, la forêt sclérophylle à Hyphaene et la forêt mésophile de Kigwena sont bien représentées dans les aires protégées. Les savanes à Acacia du Nord, ne bénéficient d'aucune mesure de protection et constituent un écosystème naturel en voie de disparition.

Tableau 1. Aires protégées du Burundi

Nom Caractéristiques principales Parc National de la Kibira forêt ombrophile, entre 1 600 et environ 2

800 m, plus de 40 000 ha, 644 espèces végétales

Réserve Naturelle Forestière de Bururi forêt ombrophile, entre 1 600 et 2 300 avec 3 300 ha

Réserve Naturelle Forestière de Monge forêt ombrophileParc National de la Rusizi 13 000 ha, plaine altitude: 775 m, delta et

palmeraieParc National de la Ruvubu Est du Burundi, 50 900 ha, altitude entre

1350 et 1836 mPaysage Protége de Gisagara Est du pays, 6126 ha, altitude entre 1230 m

à 1600 mPaysages protégés de Mabanda/Nyanza-Lac et Mukungu-Rukambasi

Sud du pays, 8 500 ha, entre 900 et 1600 m

Paysage Protégé de Kinoso Réserve Naturelle Forestière de Rumonge

Sud du Pays, 1450 m d'altitude, 1971 haAltitude 850 m, 6 000 ha

Réserve Naturelle Forestière de Vyanda A partir de 800 m d'altitude, 4 500 haRéserve Naturelle Forestière de Kigwena Entre 770 met 820 m, 500 haRéserve Naturelle Gérée du lac Rwihinda « Lac aux oiseaux », 425 ha, 1420 m

d'altitudeMonuments Naturels des chutes de la Karera et des Sud Est du pays

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failles de Nyakazu Le Burundi possède plusieurs lacs naturels : Tanganyika, Cohoha, Rweru, Rwihinda, Gacamirinda, Kanzigiri, Gitamo, Rwungere, Narungazi et Inampete. La superficie protégée est estimée à 600 ha sur un total de 214.000 ha. Les écosystèmes naturels du Burundi comprennent des écosystèmes terrestres et aquatiques. Ils sont résumés dans les tableaux 2 et 3 ci-dessous.

Tableau 2. Ecosystèmes terrestres

Ecosystèmes Observations Forêts ombrophiles de montagne

Formations végétales qui occupent la crête, températures moyennes annuelles inférieures à 18°C, précipitations supérieures à 1 400 mm

Forêts de basses altitudes L'altitude variant entre 775 et 1 000, pluviosité faible, de l'ordre de 850-950 mm, pouvoir évaporant de l'air

Forêts de moyennes altitudes) L'altitude est comprise entre 1000 et 1600 m, température moyenne est encore relativement élevée, de l'ordre de 20'C. Les précipitations sont plus abondantes (1 200 mm environ)

Savanes de l'Est du Burundi Formations végétales d'origine anthropique remplaçant en grande partie les forêts claires

Savanes de la plaine de la basse Rusizi

Végétation de roselière contient des arbrisseaux

Savanes du Mumirwa Ont remplacé les forêts mésophiles submontagnardesSavanes de Bugesera Bosquets xérophiles à Olea europaea subsp. africana Pelouses et steppes Anciennement forêt ombrophile de montagne, pâturages du Bututsi

et d'une partie de Mugamba et du KirimiroPelouse à Brachiaria eminii Milieux dégradés du BugeseraSteppe à Bulbine abyssinica Ruzizi, liée aux solonetz solidisés

Tableau 3. Ecosystèmes aquatiques et semi-aquatiques

Observations Galeries forestières Franges boisées peu larges distribuées tout au long des rivières, ou

tapissant des ravins collinaires inondésMarais du Burundi Occupent à peu près 117 993 ha dont 81 403 ha cultivés, marais de

haute et marais de basse et moyenne altitudeLac Tanganyika Altitude d'environ 770 m, 32 600 km2, dont 2634 appartenant au

BurundiLacs du Nord-Est Région du Bugesera, peu profonds, entourés de marais à papyrusLac Dogodogo Lac jeune, 80 ha au sein d'une zone humide de 450 haLac artificiel de Rwegura 230 ha, partie Nord de la crête, en cours de peuplementCours d'eau Rusizi, Ruvubu, Malagarazi et AkanyaruMares et étangs Méandres morts de vallées ou mares temporaires de plaineSources thermales Très nombreuse, variées du point de vue chimique et température

Les écosystèmes éprouvent une dynamique régressive difficilement maîtrisable. Beaucoup de formations végétales ont disparu ou se trouvent dans un état qui ne leur permet pas de reconquérir le terrain. Beaucoup d'écosystèmes ont subi une importante fragmentation, ainsi qu'une modification profonde de leur espace de répartition et de leur qualité. L'agriculture occupe 90% de la population et constitue la source majeure de l'économie nationale. Pourtant, cette agriculture ne se pratique que sur des sols en perpétuelle dégradation et qui se trouvent

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souvent sur de fortes pentes. Cela a comme conséquence, un courant migratoire issu des zones à forte densité vers les régions encore boisées.

La création des parcs et réserves nationaux a été suivie de l'expropriation de la population. La population expropriée a ainsi perdu tous les avantages dont elle bénéficiait par l'utilisation des produits forestiers et dans certains cas elle n'a même pas été indemnisée. Cela a été à l'origine d'une multitude de conflits entre la population et les aires protégées. Ces conflits se manifestent même aujourd'hui notamment le dépassement des limites pour habitation ou l'agriculture, le braconnage. 4.4 Situation démographique

En attendant les résultats du recensement général de la population et de l’habitat qui a eu lieu le 15 août 2008 la population du Burundi dépasse 7 millions d’habitants avec un taux de croissance annuel de 3%. Actuellement la densité dépasse 250 habitants au Km² et le Burundi est considéré comme l’un des pays ayant les plus fortes densités d’Afrique. D’après le recensement de 1990 environ 51% de la population étaient de sexe féminin. La population féminine active (entre 15-64 ans) représentait environ 49%. Près de 90% de la population vit du secteur agricole. Les terres fermes représentent environ 85% du territoire national tandis que la superficie cultivée représente environ 50% de la superficie totale. La superficie agricole moyenne par exploitation familiale qui est d’environ 1 ha, se réduit dans les régions de fortes densités (environ 0,5 ha). A la longue les tendances de cette occupation des sols par l’agriculture, le pâturage, etc. exercent une pression sur la végétation.

4.5 La question foncière

Le système de transmission foncier se fait, en général, en divisant chaque parcelle en autant de parts qu'il y a dans la famille d'enfants garçons'. Ceci aboutit à une «météorisation» du foncier qui complique considérablement l'aménagement des terres, la lutte antiérosive, la fertilisation. L'inégalité économique a tendance à se creuser. D'un côté des exploitations viables, souvent associées à d'autres activités économiques, et de l'autre un nombre croissant de petits paysans sans terre ou avec très peu de terres, qui constitue une couche importante de personnes vulnérables.

Avec la situation de troubles, les tensions et conflits interfamiliaux au sein même des familles se sont multipliés, généralement autour de problèmes fonciers. Il s'agit là d'un problème majeur difficile à résoudre. Le Gouvernement a mis en place une commission de terres et autres biens afin d'essayer de résoudre cette question. La question du règlement des conflits fonciers, liés à l'occupation des terres des réfugiés à l'étranger par des tiers, est une préoccupation importante, difficile à résoudre.

Au niveau des compétences ministérielles sur le foncier, la situation est complexe. Plusieurs

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Ministères ont des compétences qui se chevauchent parfois. La loi burundaise ne prévoit pas un code des successions ni des dispositions en matière de régime matrimonial. La coutume inégalitaire s'applique alors qu'elle est contraire à la constitution et aux conventions ratifiées par le Burundi. Ainsi en matière des successions la coutume reconnaît le privilège de masculinité, laissant aux garçons seuls le droit de succéder à leurs parents sur les terres familiales. La terre est considérée comme un bien inaliénable, transmis de père en fils et qui ne peut pas passer dans une autre famille. L'adoption d'une loi imposant l'égalité en matière des successions pourrait corriger cette inégalité.

4.6 Aspects sociaux

La politique sociale nationale vise la satisfaction des besoins essentiels comme l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’eau et assainissement, la lutte contre le VIH/SIDA. Malheureusement la crise sociopolitique de 1993 est venue contrarier ou sinon enfreindre les efforts du Gouvernement. Le taux de mortalité infantile qui était de 110/10000 en 1993 est passé à 125/10000 en 1998. Le taux de couverture vaccinale qui était à 80% chez les enfants en 1992 est tombé à 60% en 1998. La malnutrition a pris des proportions inquiétantes (plus de 20%) et on assiste également à une forte augmentation des maladies infectieuses telles que la pneumonie, les différentes formes de diarrhées, la tuberculose, le paludisme et le SIDA.

S’agissant du VIH/SIDA, au Burundi, le taux de séropositivité parmi les adultes est de 12 % (1999). Pour faire face à la pandémie du SIDA, le Gouvernement a mis en place des structures institutionnelles spécifiques en créant un vice Ministère chargé du SIDA et la Commission Nationale de Lutte contre le SIDA (CNLS) avec un secrétariat permanent. Le Gouvernement a en outre mobilisé des financements auprès des bailleurs de fonds variés dont la Banque Mondiale, le PNUD, l’ONU SIDA et les ONG spécialisées dans le domaine de la santé.

Le taux d’alphabétisation et d’instruction est très bas et non homogène. Cette situation handicape la mobilisation des ressources humaines en vue du développement durable ainsi que la gestion rationnelle des ressources naturelles. Le taux d’alphabétisation des adultes en général est de 35,3% et celui des femmes adultes est de 22,5%. Les ressources allouées à l’enseignement n’ont pas augmenté de façon significative. L’objectif du Gouvernement qui était d’accéder à la scolarisation de base pour tous pour l’an 2000, a été contrarié par la crise de 1993. Le taux de scolarisation qui était à 68,7% en 1992 est tombé à 64% en 1999. La guerre a fait que des infrastructures scolaires soient détruites, les ressources humaines compétentes se sont exilées ou ont choisi d’aller travailler dans les pays limitrophes. On peut alors dire que les ressources totales affectées par le budget national et l’aide publique au développement du système éducatif ont diminué de 53% en termes réels entre 1992 et 1997 (Rapport National d’évaluation des dix ans de mise en œuvre de l’Agenda 21 au Burundi, INECN, 2002).

Au niveau de l’habitat, le milieu rural Burundais est organisé en système d’habitat dispersé. Cependant, la crise de 1993, a obligé une partie de la

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population à se regrouper en campements rudimentaires «Camps de déplacés». Les maisons sont construites en matériaux essentiellement locaux constitués par des matières végétales (perches de charpente et les chaumes comme toiture). Les habitations en matériaux durables augmentent dans les petits centres semi-urbains et se généralisent dans les villes principales du pays.

4.7 Situation économique

Sur le plan économique, le gouvernement a développé des projets d’appui au développement économique. La réalité est que l’économie repose principalement sur le secteur primaire principalement l’agriculture car elle est pratiquée par plus de 90% de la population active et occupe 50% de la superficie des terres du Burundi. Les agriculteurs exploitent de manière individuelle des terres privées qu’ils ont acquises d’après le droit coutumier, c’est à dire par héritage de père en fils. Les exploitations sont de petites tailles suite aux morcellements au cours du partage de génération en génération et très peu d’entre elles atteignent 1 Ha de superficie.Avant la crise, l’agriculture fournissait 95% des apports alimentaires et 90% des recettes en devises (DHD, 1999). La production agricole a connu une baisse cumulative de 6% pour les cultures vivrières contre 5,4% pour le secteur primaire en général entre 1992 et 1999 tandis que le PIB agricole a chuté de 33%. La cause de cette chute est en partie la guerre, mais également la dégradation du patrimoine foncier et les techniques agricoles non adaptées.

L’élevage a également subi un déclin dans les mêmes proportions si ce n’est pas plus grave. Le cheptel en général a été réduit d’une part suite au vandalisme pendant la guerre, d’autre part suite à la réduction d’espace de pâturage qui ne permet pas un élevage traditionnel du type extensif. Ceci a eu pour conséquence, la baisse de la production des denrées d’origine animale jusqu’à une moyenne de 2,2 Kg de viande/an/hab. et de 50 l de lait/an/hab. En vue de contourner le problème de pâturage, l’approche qui est actuellement vulgarisé est la stabulation permanente. Ceci a plusieurs avantages dont l’augmentation de la production de la fumure au niveau des étables, le gain énergétique et l’augmentation de la productivité. Quant à la pêche, les populations riveraines des lacs Tanganyika et des petits lacs du Nord (Cohoha, Rweru, Rwihinda, Gacamurinda et Kanzigiri) pratiquent une pêche artisanale avec des filets qui ont des mailles qui ramassent même les alevins. Ceci, ajouté aux effets de pollution par endroits causés par le déversement des eaux usées non-traitées des industries de transformation ainsi que des points de lavage des véhicules le long des lacs dans les villes riveraines fait que les stocks de poissons diminuent progressivement toutes les saisons car les contrôles ne se font plus à cause de l’insécurité d’une part et du manque de moyens matériels et humains d’autre part au niveau du Département de la Pêche. Les pêcheurs sont peu organisés pour la pêche et la commercialisation des produits.

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5. CADRE POLITIQUE, ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT AU BURUNDI ET POLITIQUES DE SAUVEGARDE SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE DE LA BANQUE MONDIALE

5.1 Cadre politique national en matière de l’environnement

Le code de l’environnement Depuis le 30 juin 2000 la République du Burundi dispose de la Loi n°1/010 portant Code de l'Environnement qui donne obligation d'élaborer, dans certains cas, des études d’impacts environnemental et social. C’est le titre II de ce code «Organisation administrative de l’environnement» dans son chapitre 3 «La Procédure d’étude d’impact sur l’environnement» qui donne les directives en matière d'élaboration des études d’impacts environnemental et social (voir en particulier les articles 21 à 24). L'article 21 donne obligation aux dossiers d'appel d'offres de comprendre un volet d'étude d'impacts environnemental et social. L'article 22 indique l'autorité à laquelle il faudra soumettre le rapport d'études des impacts environnemental et social, c’est-à-dire, l'Administration de l'Environnement. L'article 23 donne les étapes de la méthodologie à suivre. Enfin, l'article 24 indique qu'un décret d'application (non encore publié) fixera la liste des différentes catégories d'opérations ou ouvrages soumis à la procédure d'étude d'impact. Cependant, l'article 34 précise bien que «les travaux de construction d'ouvrages ou infrastructures publics tels que les routes, les barrages, les digues, les ponts et les aéroports sont soumis à la procédure de l'étude d'impact», ainsi que «tout plan d'aménagement des terres rurales ou urbaines spécialement l'affectation du sol à des fins d'installation industrielle».

Le décret n°100/186 du 20 décembre 2002, portant réorganisation du Ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme, préconise par ailleurs la mise en place des procédures pour les études d’impacts environnementaux et sociaux à l'intention des promoteurs de projets (Art. 11).

L'article 35 du Code de l'environnement (Titre III, chapitre 1) précise que les travaux de recherche minière et d'exploitation des carrières ou des mines entrepris conformément à la législation minière, doivent être organisés dans le strict respect de l'équilibre environnemental et social. L'article 36 stipule que les permis, autorisations ou concessions de recherche ou d’exploitation des carrières ou des substances concessibles ne peuvent être octroyés que dans le respect des exigences imposées par la procédure d'étude d'impacts environnementaux et sociaux. Cet article précise en effet les engagements du demandeur d'autorisation de recherche ou d'exploitation :

à ne pas porter atteinte de manière irréversible à l'environnement aux bords du chantier, ni à créer ou aggraver des phénomènes d'érosion;

à remettre en état le site de l'exploitation et les lieux affectés par les travaux et les modalités de cette remise en état étant fixées par voie réglementaire; et

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à fournir une caution ou à donner d'autres sûretés suffisantes pour garantir la bonne exécution des travaux imposés pour le réaménagement des lieux.

Aujourd'hui ces deux articles sont difficilement applicables pour les raisons suivantes: conformément à l'alinéa 2 de l'article 35, le Code de l'Environnement et le Code Minier et Pétrolier du Burundi ne sont pas encore harmonisés; l'alinéa 4 de l'article 36 stipule que les modalités de remise en état sont fixées par voie réglementaire et cette réglementation n'est pas encore disponible; et, enfin, l'alinéa 5 de l'article 36 semble également difficilement applicable car l'exploitation d'une carrière peut prendre plusieurs années et il est difficile de savoir la caution à payer et la base de calcul de la caution. Ce point ne précise pas ce qu'il faut faire lorsque la caution est inférieure aux coûts des travaux de réhabilitation.En ce qui concerne les travaux relatifs à l'alimentation en eau destinée à la consommation, l'article 40 du Code de l'environnement dit ceci: "les travaux de prélèvement d'eau destinée à la consommation humaine font objet d'une déclaration d'intérêt public de la part du Ministre chargé de la santé publique et du Ministre chargé de l'environnement, agissant par ordonnance conjointe". Aux fins de préserver la qualité desdites eaux, la déclaration susvisée établit autour des sources, puits, points de prélèvement ou de tout autre ouvrage destiné à l'alimentation en eau potable, des périmètres de protection établis conformément à la loi sur le domaine public hydraulique en son titre VII, chapitre Il relatif aux périmètres de protection des eaux de consommation. L'article 45 quant à lui constitue une disposition de protection des eaux contre la pollution. Spécifiquement, il interdit les déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de toute nature, et plus généralement tous les actes ou faits susceptibles de provoquer ou d'accroître la pollution de l'eau superficielle ou souterraine quelle qu'en soit l'origine.

Enfin, l'article 52 du même code stipule que les travaux, ouvrages et aménagements susceptibles de modifier les équilibres des réseaux hydrauliques, les cours d'eau ou la configuration des berges des cours d'eau ou des lacs, de nuire à la préservation des espèces aquatiques sont soumis à la procédure de l'étude d'impact et ne pourront être réalisés qu'après l'avis favorable du Ministre chargé de l'environnement. En ce qui concerne les forêts, l'article 69 du code de l'environnement le reconnaît comme un bien d'intérêt commun. Ainsi, elles doivent être protégées et exploitées en tenant compte de leur impact sur l'environnement burundais. L'article 70 quant à lui dit ceci: «Qu'elles soient publiques ou privées, les forêts doivent être protégées contre toute forme de dégradation ou de destruction résultant notamment de défrichement abusif, de pollution, de brûlis ou d'incendies, de surexploitation agricole ou de surpâturage, de maladies ou de l'introduction d'espèces inadaptées».

La Stratégie Nationale de l’Environnement et Plan d’Action du BurundiLe pays a élaboré en 1997 sa stratégie de l’environnement qui consiste en un diagnostic et en la stratégie proprement dite complétés ensuite par un plan d’action.

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Le diagnostic présente les données de base, ensuite les diverses causes directes qui modifient l’environnement au Burundi et ensuite les effets.

L’analyse porte ensuite sur les secteurs suivants :- la gestion des terres et les eaux ;- l’agriculture, l’élevage et la sylviculture ;- les industries et le commerce ;- l’habitat humain et la santé ;- le patrimoine (biologique et culturel) et le tourisme ;- la recherche et la communication ;- les stratégies socio-économiques complémentaires.

Le plan d’action environnemental est structuré de la manière suivante : les principes concernant la conception et l’approche des actions, les commentaires généraux par programme thématique et les programmes thématiques qui sont les suivants :

- la gestion intégrée de l’environnement ;- terres et eaux ;- bois et énergie ;- productions agricoles ;- industries et commerce ;- établissements humains et santé ;- biodiversité et patrimoine ;- sciences, éducation, commerce.

5.2 Cadre administratif en matière de gestion environnementale au Burundi

C’est le Ministère de l’Eau, de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et de l’Urbanisme qui a aujourd’hui en charge la gestion de l’environnement au Burundi. Un décret Présidentiel a mis en place en 2001 une Commission Nationale de l'Environnement (Décret n°100/091 du 29/08/2001) constituée de tous les intervenants en matière d’environnement. Cette commission a comme mission : (i) d’assister à l'évaluation de la stratégie nationale de l'environnement et son plan d'action et à son actualisation; (ii) de prendre toutes les mesures nécessaires à la mise en application de la loi portant Code de l'Environnement du Burundi; (iii) de donner des avis sur les textes réglementant les normes environnementales et procédures d'impact; et (iv) d’analyser le rapport annuel sur l'état de l'environnement et donner ses avis.

5.3 Cadre juridique en matière d’environnement

Textes législatifs nationaux en matière de gestion environnementale

Le Code FoncierLe Burundi dispose également d’un code foncier depuis le 1er septembre 1986. Ce dernier reconnaît le domaine foncier privé et le domaine foncier de l'Etat. Ce

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dernier comprend en effet le domaine public de l'Etat et le domaine privé de l'Etat tels que précisés dans son article 214.Le domaine public de l'Etat comprend les lits, les eaux des rivières et les autres cours d'eaux navigables ou flottables, les fonds et les eaux des lacs, les étangs, les rives et les bords des cours d'eau (article 215) tandis que le domaine privé de l'Etat comprend notamment les biens fonciers vacants et sans maître, les terres du domaine public désaffectées ou déclassées, les terres acquises confisquées et/ou expropriées par l'Etat, les forêts et terres en friches (article 231). Alors que le domaine public de l'Etat est inaliénable, imprescriptible et insaisissable (article 220), les terres du domaine privé de l'Etat peuvent faire l'objet d'une cession ou d'une concession à titre onéreux ou à titre gratuit ou d'une servitude foncière (article 234).

Le code foncier reconnaît également le domaine foncier des communes (article 238), qui peut être public, au cas où le domaine est affecté à un usage public ou à un service public communal, ou privé dans d'autres cas (article 240). L'article 239 précise que le domaine foncier des communes est constitué des terres acquises à titre onéreux ou gratuit directement par la commune auprès des tiers d'une part, et des terres qui lui ont été cédées à titre onéreux ou gratuit par l'Etat d'autre part. D'après l'article 240, les terres du domaine foncier de la commune affectées à un usage public ou à un service public communal en constituent le domaine public; les autres terres de son domaine foncier en constituent le domaine privé.

Le code foncier donne possibilité d'utilisation des cours d'eau par le public. Les dispositions légales à ce propos se réfèrent à l'article 109 du code foncier. Cet article stipule que: «Celui dont la propriété borde un cours d'eau peut s'en servir à son passage pour l'irrigation de son fonds. Celui dont ce cours d'eau traverse le fonds, peut en user dans l'intervalle qui le parcourt, mais à la charge de la rendre, à la sortie de son fonds, à son cours ordinaire». Bien que non précisée dans ce code, l'eau rendue dans le cours normal doit répondre à l'article 45 du code de l'environnement.

D'après les articles 253 et 254 du code foncier, la loi reconnaît entre autres: au Gouverneur de province, la compétence de cession ou de concession d'une terre rurale ne dépassant pas 4 hectares et relevant du domaine privé de l'Etat, au Ministre ayant l'environnement dans ses attributions, la compétence de cession ou de concession d'une terre rurale de superficie supérieure à 4 hectares et inférieure à 50 hectares. Le code foncier burundais est actuellement en cours de révision.

Le Code ForestierLe Code Forestier du 25 mars1985 réglemente l'usage des terrains des boisements du domaine public de l'Etat ou des Communes. L'article 38 précise que «ne peut être fait dans les forêts et boisements de l'Etat aucune concession de droit d'usage de quelque nature et sous quelle prétexte que ce soit», tandis que l'article 56 stipule qu’«il ne peut être fait dans les boisements, terrain à boiser ou à restaurer appartenant aux communes, aucune concession de droit d'usage de quelque nature et sous quelque prétexte que ce soit».

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En principe, le défrichement est interdit par la loi, que ce soit les boisements de l'Etat, des communes ou des particuliers. Toute dérogation doit être établie par une autorité compétente conformément aux articles 77, 78 et 79 selon quoi les autorisations spéciales de défrichement dans un boisement de l'Etat ou de la commune sont données par le Ministre ayant les forêts dans ses attributions tandis que celles d'un défrichement dans un boisement d'un particulier sont données par le service forestier.

Le Code Minier et Pétrolier L'exploitation des carrières au Burundi est régie par la loi n° 1/138 du 17 juillet 1976 portant Code Minier et Pétrolier de la République du Burundi, spécialement en son article 206, Titre IV: Des Carrières, Titre V: Relation des permissionnaires et concessionnaires avec les propriétaires du sol et entre eux, Titre VI: Gestion et mise en valeur des domaines minier et carrier.Dans son titre IV, le Code Minier et Pétrolier précise bien que l'exploitation des carrières requiert au préalable une autorisation ou permis d'exploitation (art. 102,112) ainsi que les conditions nécessaires à remplir (art. 105). Lorsque le terrain n'appartient ni à l'Etat, ni au demandeur, ce dernier doit joindre à sa demande l'accord écrite du propriétaire (art. 104).

Pour l'octroi des autorisations, c'est le Décret-loi no 1/40 du 18/12/1991, portant modification de la réglementation en matière de gestion technique et administrative des carrières au Burundi qui est en vigueur. Les articles 1 et 2 indiquent l'autorité à laquelle est adressée la demande d'autorisation préalable d'exploitation, à savoir le Ministre ayant les Mines dans ses attributions ou l'Administrateur Communal pour les carrières gérées par les communes. L'administration communale perçoit des taxes d'exploitation et des taxes de chargement suivant l'Ordonnance n°530/540/312 de 1997 portant révision des taxes communales.

Toutefois ce Décret-loi ne précise pas de façon claire les types de carrières qui sont Le décret-loi ne précise pas non plus les conditions techniques préalables exigées pour acquérir une autorisation ou un permis d'exploitation des carrières ainsi que la technique à utiliser pour l'exploitation.Les autres articles intéressants de ce décret-loi sont 4, 7 et 8 qui indiquent respectivement :

Qu’une copie d'autorisation d'exploitation d'une carrière est réservée au Ministre ayant l'Environnement dans ses attributions pour toute demande d'exploitation, d'ouverture ou de fermeture de carrière,

Que l'exploitation des carrières doit être menée de manière rationnelle et dans le respect des exigences en matière de maintien de l'équilibre environnemental et

Qu’enfin les services techniques du ministère ayant l'environnement dans ses attributions sont consultés pour décider de la fermeture de toute exploitation irrationnelle d'une carrière.

Le Code Minier et Pétrolier stipule dans son titre V article 127 qu'aucune exploitation ne doit être entreprise sans autorisation préalable du Ministre chargé des mines dans une zone de 50 m:

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aux alentours de propriétés closes de murs ou d'un dispositif équivalent, des villages, agglomérations, groupes d'habitations, puits, édifices religieux et lieux de sépulture sans le consentement du propriétaire;

de part et d'autre des voies de communication, canalisations de transports de fluides, d'énergie ou d'information, et généralement à l'entour de tous travaux d'utilité publique et ouvrages d'art.

Le code, en son article 134, précise que la demande d'occupation de terrain doit faire l'objet d'un avis public affiché au siège de l'administration de la commune dans laquelle le terrain est sis. Cet avis renseigne la situation et les limites du terrain, fixe la date de mesurage, bornage et à l'évaluation du terrain, invite le propriétaire à se faire connaître à l'administration communale. Il fixe le délai d'affichage à 30 jours. L'évaluation du terrain représente l'indemnité due par le demandeur au propriétaire (art.135), ainsi le paiement de l'indemnité confère au demandeur le droit d'occuper le terrain sans délai (art.136). Dès le paiement de l'indemnité par le demandeur, le certificat d'enregistrement est établi au nom du demandeur et mentionne que le terrain reviendra de plein droit au domaine privé de la République du Burundi lorsque le titre minier du demandeur aura pris fin (art. 138).

La gestion des carrières relève du Ministère de l'Energie et des Mines. La Direction Générale de la Géologie et des Mines est subdivisée en deux Directions à savoir la Direction de la Géologie et la Direction des Mines et Carrières. Cette dernière est directement chargée de la gestion et de l'inspection de l'exploitation des carrières visées par l'article 1 du Décret-loi n°1/40 du 18 décembre 1991portant modification de la réglementation en matière de gestion technique et administrative des carrières au Burundi.

Ordonnance ministérielle n°540/760/770/236/2006 fixant la contribution annuelle pour la réhabilitation des sites d’exploitation artisanale des substances minéralesCette ordonnance signée conjointement par le Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, et des Travaux Publics, le Ministre de l’Eau, de l’Energie et des Mines et celui des Finances, détermine la contribution annuelle pour la réhabilitation des sites de recherches et d’exploitation des mines et des carrières par les différentes catégories d’exploitants. En effet, l’article 2 de cette ordonnance indique bien que la présentation du reçu de payement du montant, en plus de l’étude d’impacts environnemental et social sera requise par la Direction de l’Environnement en vue de l’établissement de l’Attestation de Conformité Environnementale (et Sociale). Ce dernier document étant un préalable pour l’obtention du Permis d’Exploitation.

L’article 5 est également important «La réhabilitation des sites d’exploitation des substances minérales reste une obligation pour tout exploitant. Le Ministère ayant l’Environnement dans ses attributions ne devra intervenir qu’en cas de défaillance ou d’abandon sans remise en état convenable des sites d’exploitation en vue d’assurer la protection de l’environnement». Mais cette ordonnance est difficilement applicable car il impose à l’exploitant une double charge en payant d’une part la contribution pour la réhabilitation des sites exploités et d’autre part en procédant lui-même à leur réhabilitation.

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Décret-loi n°1/6 du 3 mars 1980 portant création des parcs nationaux et réserves naturellesCe décret détermine le régime juridique des aires protégées notamment en ce qui concerne l'interdiction de leur concession et cession, les mesures spéciales de conservation de la flore et de la faune, l'interdiction d'installation des populations à proximité des parcs nationaux et des réserves naturelles, des visites à l'intérieur des périmètres. Cependant cette loi ne reconnaît pas les droits d'usage coutumier (droit de pâturage, droit d'extraction des plantes médicinales, etc., ce qui va à l'encontre même des objectifs de conservation, d'utilisation durable et de partage équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources biologiques).

Décret-loi n°1/41 du 26 novembre de 1992 portant institution et organisation du domaine public hydraulique. Les objectifs de cette loi (art.1) sont: la protection des milieux aquatiques, la préservation de la ressource commune «eau» et d'en concilier l'intérêt de tout les différents usagers. Elle vise à permettre une gestion équilibrée et harmonisation des règles qui régissent l'usage par les personnes publiques ou privées, de manière à :

garantir la conservation et le libre écoulement des eaux ainsi que la préservation des écosystèmes aquatiques ;

assurer l'alimentation en eau potable de la population et protéger contre toute pollution la qualité de l'eau ;

valoriser l'eau comme ressource économique et satisfaire ou concilier les exigences de l'agriculture, des pêches, de l'industrie, de la production d'énergie, des transports et du tourisme ainsi que de toutes autres activités humaines légalement exercées ;

lutter contre le gaspillage et la surexploitation ; prévenir les effets nuisibles de l'eau.

Selon l'art.2, les marais recouverts par les eaux de façon permanente font partie du domaine public hydraulique ainsi que les ouvrages hydrauliques et leurs dépendances réalisés dans un but d'utilité publique par l'Etat ou pour son compte.

L'art.4 précise que le domaine public hydraulique est inaliénable, imprescriptible et insaisissable. Seuls les droits d'usage temporaire peuvent y être exercés dans les conditions fixées par la loi. La réglementation de l'usage de l'eau pour irrigation est prévue dans les articles 51, 52, 53, 54, et 55. Cette réglementation précise que l'utilisation technique pour la réalisation des projets d'irrigation, l'exploitation et l'entretien sont fixés par voie réglementaire.

En ce qui concerne les eaux partagées, selon l'article 111, la mise en valeur et la protection des ressources en eau partagées par le Burundi et les autres Etats doivent se faire sans préjudice des obligations internationales du Burundi envers ces Etats voisins. Ces pays qui partagent les eaux avec le Burundi sont la RDC (le Lac Tanganyika et la rivière Rusizi), la Tanzanie (le Lac Tanganyika, les rivières Ruvubu et Malagarazi), le Rwanda (la rivière Akanyaru et les Lac Cohoha et Rweru).

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Le Code de la Santé PubliqueLa législation en matière sanitaire est régie au Burundi par le Décret-Loi n° 1/16 du 17 mai 1982 portant Code de la Santé Publique.Il s'agit d'un texte de 138 articles subdivisés en 5 titres :

Titre 1: Protection générale de la Santé Titre 2 : Lutte contre les maladies transmissibles Titre 3: Maladies ayant un retentissement social Titre 4: Santé de la famille Titre 5: Organisation et équipement sanitaires Titre 6: Exercices des professions médicales et connexes

Ce texte ne donne aucune indication en ce qui concerne la gestion des déchets biomédicaux alors qu'il comprend par exemple des directives sur la gestion des ordures ménagères. Seul dans la section 4, sur «Hygiène Industrielle» (Chapitre III, Titre 1er) il est fait mention des déchets solides en ces termes de l'article 43: «Le Ministre chargé de la Santé publique détermine toutes les normes d'hygiène auxquelles doivent répondre les établissements industriels pour assurer la protection du voisinage contre les dangers et toutes nuisances dues aux déchets solides, liquides et gazeux qui en seraient issus ainsi que pour préserver les personnes employées dans ces établissements des accidents de travail et des maladies professionnelles». Les hôpitaux et centres de santé ne faisant pas partie des établissements industriels, il nous semble qu'il n'y a pas vraiment de réglementation en matière de gestion des déchets biomédicaux.

La Loi Communale L'article 13 de la loi communale détermine les attributions du conseil communal. Parmi celles-ci, le conseil communal :

Il décide du classement, du déclassement, de l'affectation et de la désaffectation des biens du domaine public de la commune sans préjudice des dispositions prévues en matière de ressources naturelles par le code forestier et le code de l'environnement.

Il adopte le cahier des charges des concessions domaniales qui sont accordées par l'Etat à la commune dans les conditions fixées par la loi.

L'article 31de la loi communale quant à lui détermine les attributions de l'Administrateur communal. Parmi celles-ci, l'Administrateur Communal est chargé de prendre des mesures nécessaires pour la préservation de l'environnement.

L'article 77 de la loi communale donne les catégories de dépenses de la commune. Ces dernières renferment celles relatives à l'hygiène et à la salubrité publiques, y compris l'enlèvement et le traitement des immondices, l'évacuation et le traitement des eaux usées.

La section 1 du chapitre 5 de la loi communale détermine le domaine communal. Ce dernier se compose de bien-meubles et immeubles acquis par la commune à titre onéreux ou à titre gratuit (article 80). Le domaine communal comprend le domaine public (biens classés dans le domaine public par décision du conseil communal et des biens affectés à l'usage public de la commune ou à l'usage de tout le monde dans la commune) et un domaine privé.

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Selon l'article 82, l'Etat cède gratuitement aux communes tout ou partie des biens de son domaine, tant public que privé, qu'il affecte à leur domaine public ou privé. Cet article permet d'entrer dans une certaine mesure, en contradiction avec le code foncier. En effet, selon ce dernier, le domaine public de l'Etat est inaliénable, imprescriptible et insaisissable (article 220), il le devient par cession à la commune du fait que le conseil communal a la compétence de déclassement et de la désaffectation du domaine public de la commune.

Les Conventions Régionales auxquelles le Burundi est signataire - La convention sur la gestion durable du Lac Tanganyika- La conférence sur les Ecosystèmes de Forêts Denses et Humides

d’Afrique Centrale (CEFDHAC) - L’Initiative du Bassin du Nil (IBN)

Les Conventions, Accords et Protocoles Internationaux auxquels le Burundi adhère- Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements

climatiques et son protocole de Kyoto ;- Convention sur la lutte contre la désertification ;- Convention sur la diversité biologique ;- Convention de Vienne relative à la protection de la couche d’ozone

et son protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone ;

- Convention de RAMSAR sur les zones humides d’intérêt international ;

- Convention sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et leur élimination (Convention de Bâle) ;

- Convention des Nations-Unies sur le Droit de la Mer ;- Convention de Rotterdam sur la procédure préalable en

connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux faisant l’objet d’un commerce international ;

- Convention sur les Polluants Organiques Persistants.

5.4 Politiques de Sauvegardes Environnementales et Sociales de la Banque Mondiale

5.4.1 La Banque Mondiale dispose de dix Politiques de sauvegardes environnementales et sociales plus celle relative à la Dissémination Publique. Un résumé des Politiques de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque se trouve en Annexe 6.

5.4.2 Dans le cadre du PTPCE-2 la revue préliminaire des experts de la Banque mondiale a permis de suggérer le déclenchement par le projet de deux politiques de sauvegardes principales : Evaluation Environnementale (OP 4.01) Réinstallation Involontaire (OP 4.12). Un document séparé de Cadre de

Politique de Réinstallation involontaire et de Compensation des Populations (CPR) a été préparé à part.

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Projets sur les cours d’eaux internationaux (OP 7.50).

(i) Evaluation Environnementale (OP 4.01)

L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les projets financés par la Banque soient solides et durables au point de vue environnemental, et que la prise de décisions soit améliorée à travers une analyse appropriée des actions et de leurs impacts environnementaux probables. Cette politique est déclenchée si un projet est susceptible d’avoir des risques et impacts environnementaux (négatifs) sur sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement nature (air, eau et terre) ; la santé humaine et la sécurité ; les ressources culturelles physiques ; ainsi que les problèmes transfrontaliers et environnementaux mondiaux. L’OP 4.01 exige en effet le screening de tous les investissements proposés pour financement par la Banque pour identifier les impacts environnementaux et sociaux potentiels et réaliser les actions environnementales appropriées.

La politique a été déclenchée au regard des potentiels impacts environnementaux et sociaux adverses résultant des activités de construction et réhabilitation des futurs investissements d’infrastructures et la production des déchets bio-médicaux des centres de santé. Le processus de screening environnemental et social est conçu pour atténuer ces potentiels impacts adverses.

(ii) Réinstallation Involontaire (OP 4.12).

L’objectif de cette politique est de : (i) éviter ou minimiser la réinstallation involontaire là où c’est faisable, explorant toutes les alternatives viables de conceptions du projet; (ii) aider les personnes déplacées à améliorer leurs anciennes normes de vie, leur capacité de génération de revenus ou au moins leur restauration ; (iii) encourager la production communautaire dans la planification et la mise en œuvre de la réinstallation ; et (iv) fournir l’assistance aux personnes affectées peu importe la légalité ou le régime foncier. Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi la perte des terres ou d’autres biens ayant pour résultat la : (i) réinstallation ou perte d’abri; (ii) perte de biens ou d’accès aux biens; (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, si oui ou non les personnes affectées doivent se déplacer vers un autre emplacement.

Cette politique a été déclenchée parce que certains sous-projets pourraient nécessiter l’acquisition de terre et c’est pour cela qu’un Cadre de Politique de Réinstallation de Populations a été préparé pour veiller à ce que les impacts sociaux adverses dus à l’acquisition de terre soient atténués de façon appropriée. Les dispositions du Cadre de Politique de Réinstallation de Populations seront réalisées comme indiqué par les résultats du screening environnemental et social dans le CGES 

(iii) Projets sur les cours d’eaux internationaux (OP 7.50)

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L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les projets financés par la Banque affectant les cours d’eaux internationaux ne puissent pas affecter : (i) les relations entre la Banque et ses emprunteurs et entre Etats (membres ou non de la Banque) ; et (ii) les cours d’eaux internationaux soient utilisés et protégés de façon efficace. La politique s’applique aux types de projets ci-après : (a) projets hydroélectriques, d’irrigation, de lutte contre l’inondation, de navigation, de drainage, d’évacuation des eaux, du domaine industriel et autres impliquant l’utilisation ou la pollution potentielle de cours d’eaux internationaux; et (b) études détaillées et de conception de projets sous le point (a) ci-haut, y compris celles qui sont effectuées par la Banque en qualité d’agence d’exécution ou en qualité autre.

Cette politique a été déclenchée parce que le projet financera des investissements d’approvisionnement en eau pouvant nécessiter l’utilisation des sources d’eaux internationales. 5.5 Points de convergence et de divergence entre la

législation nationale et les politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale

On peut constater plusieurs points de convergence entre la législation nationale en matière environnementale et les politiques de sauvegarde de l’environnement de la Banque Mondiale.

Ces points sont les suivants : L’existence d’abord d’une Loi-Cadre et de la Stratégie Nationale de

l’Environnement et Plan d’Action portant protection et amélioration de l’environnement ;

L’obligation du promoteur à conduire une étude des impacts environnemental et social pour les aménagements, les ouvrages ou installations qui risquent en raison de leurs dimensions, de la nature des activités qui y sont exercées ou de leur incidence sur le milieu naturel, de porter atteinte à l’environnement ;

L’indication des principaux aspects que doit comprendre l’étude d’impact sur l’environnement et le social;

L’existence d’un cadre législatif et réglementaire en matière de réinstallation involontaire des personnes déplacées. Par exemple la loi burundaise stipule que les expropriations et plus encore les déplacements involontaires de populations sont à éviter le plus possible et doivent être exceptionnelles. Et qu’en cas d’expropriation une indemnité d’expropriation doit compenser les préjudices subis par l’exproprié.

Il existe cependant quelques points de divergence notamment en ce qui concerne les points suivants :

L’absence de catégorisation environnementale vu qu’il n’existe pas de liste des différentes catégories d’opérations ou ouvrages de petite taille soumis au screening ou à la procédure d’étude d’impact ;

La non-application de procédures administratives des études d’impact sur l’environnement et le social présentement en préparation ;

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Et en règle générale l’absence de textes d’application du code de l’environnement. ;

La législation burundaise n’exige pas de screening pour les petits investissements.

6. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX POTENTIELS ET LEURS MESURES D’ATTENUATION

6.1 Sous-projets éligibles

Les principaux sous-projets et interventions éligibles au financement par le projet comprennent : Équipements marchands

Construction ou réhabilitation de marchés Construction ou réhabilitation d’abattoirs Gares routières, foirail

Équipements sociaux Construction ou réhabilitation de bâtiments scolaires et fourniture

d’équipements Construction ou réhabilitation des infrastructures de santé et fourniture

d’équipements Construction d’équipements socio-éducatifs et sportifs

Infrastructures routières et de désenclavement Routes pavées Ponts Voirie urbaine

Investissements environnementaux Travaux de lutte antiérosive Drainage Assainissement

Approvisionnement en eau et éclairage public Infrastructures visant à améliorer l’éclairage public, la distribution de

l’eau potable, réhabilitation ou aménagement de sources, adduction d’eau et citernes 1

Bornes fontaines Infrastructures communales

Mairie, perception municipale et services techniques

6.2 Impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels

6.2.1 Les différentes activités du projet auront plusieurs bénéfices environnementaux et sociaux. Tout d'abord, les bâtiments construits ou réhabilités, grâce à la mise en place de critères environnementaux, amélioreront la qualité environnementale et la salubrité des villes et villages. Les nouvelles infrastructures telles que les marchés et abattoirs amélioreront la qualité environnementale des communes et collines par rapport à la situation présente. 1

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De nouvelles salles de classes donneront de meilleures conditions de salubrité, de lisibilité et de qualité de vie aux enfants scolarisés. Des activités de protection de l'environnement ou de gestion des déchets (ménagers et industriels) auront ainsi un impact environnemental évident.

6.2.2 Le projet aura aussi plusieurs impacts sociaux; c'est un projet qui a pour objectif principal d'améliorer les conditions de vie de la population, ainsi que d'augmenter la cohésion et l'inclusion sociales au sein des communes et collines du Burundi. Parmi les impacts sociaux positifs potentiels, on peut noter : une amélioration de l'accès à l'éducation et aux services de santé; un développement de l'emploi et des sources de revenu; un développement de l'activité artisanale locale; une création d'emplois liée aux activités de construction; une amélioration de l'éducation sanitaire, nutritionnelle, hygiénique et sur la planification familiale grâce aux centres de santé construits; l'amélioration autant de l’accessibilité que de la qualité et de la quantité d'eau potable; une diminution du travail domestique des femmes et des jeunes filles notamment pour l'approvisionnement en eau; et une augmentation des espaces de rencontre sociale grâce aux équipements socio-éducatifs et sportifs et du temps-libéré. Le projet donc prévoit d’avoir un impact social considérable tant au niveau local que national.

6.3 Impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels

6.3.1 Impacts environnementaux négatifs

Les impacts négatifs potentiels des sous-projets ont été identifiés sur base de l’expérience des sous-projets similaires de la première phase et la liste suivante servira pour l'analyse environnementale et sociale des sous-projets (une check-list avec des mesures de mitigation potentielles est proposée en Annexe 3).

Au niveau des matériaux de construction, les impacts potentiels sont: * Risques majeurs de dégâts environnementaux (érosion, stérilisation des sols,

pollution des eaux de surface) liés à l'exploitation des carrières. * Atteinte à des biotopes spécifiques du point de vue de la faune et de la flore

sur la zone de carrières. * Risque de non-réhabilitation des carrières en fin d'exploitation. * Risque de surexploitation des boisements voire des ressources naturelles avoisinantes.

Au niveau des sites, les impacts potentiels sont: * Risque d'érosion à l'aval en fonction de la topographie. * Dégradation des sols de l'emprise: décapage, compactage. * Atteinte à des biotopes spécifiques du point de vue de la faune ou de la flore. * Production non maîtrisée de déchets et de pollution par les eaux usées.

Pendant la phase de construction, les impacts potentiels sont: * Pollutions de l'air liées aux transports. * Dégradations induites (sites de carrières, routes, chemins, champs ou boisements).

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* Choix de technologies peu maîtrisées localement pour la maintenance.

Finalement, durant la phase de post-construction, les risques environnementaux et sociaux sont les suivants: * Piétinements, multiplication des chemins et sentiers d'accès empiétant sur les

parcelles agricoles (voire étalages commerciaux, surtout en milieu urbain) et source d'érosion.

* Pour des activités économiques, il peut y avoir des nuisances particulières : copeaux et produits de sciage pour un menuisier, déchets toxiques pour un teinturier, un tanneur, une petite huilerie.

Ces impacts seront considérés de façon spécifique lors de l'élaboration de chaque sous-projet.

Les impacts potentiels spécifiques sont : * Pour les infrastructures d'éducation, il faut tenir compte de la pollution,

surtout pour les écoles professionnelles et spécialisées (déchets). * Pour les infrastructures de santé, if faut attacher une attention particulière

à l'élimination des déchets biomédicaux, qui font courir des risques de pollution aux populations ainsi que de contaminations pour les animaux.

* Pour les marchés et abattoirs : (i) risque de pollution par les déjections des animaux;

(ii) risque de multiplication des vermines, comme rats, vautours et serpents et éventuellement du péril aviaire aux alentours des centres urbains voire a proximité des aérodromes; (iii) risque de pollution des eaux lié à l'accumulation des liquides et eaux usées non traitées soit en provenance des ménages et/ou de structures industrielles avoisinantes y compris les huiles de vidange et de lavage de voitures, ; (iv) risque de déchets organiques et résidus de marchés, qui sont sources de pollution de l'air, des nappes et des sols; et (v) risques liés à la concentration humaine en cas d'insuffisances d'infrastructures périphériques, telles que latrines, caniveaux, traitement des eaux de surface, érosion liée au mouvement des personnes, pollution de l'air liée au transports.

* Pour les petites infrastructures de transport : - Risque d'érosion lié à la configuration du terrain et au choix du tracé; - Dégradation des sols des zones d'emprise (carrières de latérite par

exemple); - Privation de terrains agricoles; - Détérioration passagère ou durable des terrains agricoles avoisinants par

rejets de remblais ou érosion induite (caniveaux d'écoulements); - Modification de biotopes particuliers (marais, zones de forêt); - Pollutions de l'air liées aux transports; - Dégradations induites (sites de carrières, routes, chemins, champs ou

boisements); - Choix de technologies peu maîtrisées localement pour la maintenance; - Dégâts périphériques sur les écosystèmes liés à la fréquentation de la

route: braconnage, coupe de bois, prélèvements abusifs de ressources naturelles;

- Pollution accrue de l'air, des sols et de l'eau; - Développement non maîtrisé d'infrastructures secondaires découlant de la

route.

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* Le secteur de l'eau a des risques environnementaux spécifiques: - Perturbation de la nappe; - Risque de dégradation de terrains agricoles ou naturels liés à la

multiplication des sentiers pour accéder à la source; - Risque de pollutions induites: eau de lessive, péril fécal, mouvements

d'animaux. * Les interventions d'assainissement ont les impacts négatifs potentiels suivants:

- Risque de dégâts liés à la réalisation des travaux: bornes fontaines, réservoirs, tranchées de canalisations.

- Risque de concentrer les déjections et eaux usées et d'accroître le niveau de pollution en cas d'installation non fonctionnelle

- Accroissement du besoin en eau pour assurer un bon fonctionnement des dispositifs classiques d'assainissement.

- Dégâts liés à la réalisation des réseaux d'assainissement : tranchées, cuves, etc.

- Difficultés à maîtriser et à valoriser les eaux de rejets. - Risques de contamination pour les animaux en cas de dysfonctionnement.

6.3.2 Impacts Sociaux négatifs- Risques de perturbation de la santé publique: déchets biomédicaux ou

animaux, résidus solides ou liquides, nuisance sonore, augmentation de l'activité routière, poussières

- Modification du paysage. - Risque de conflit foncier en cas d'expropriation et de réinstallation

involontaire (traité dans le cadre du Cadre de Politique de Recasement).- Risque de conflits de voisinage liés aux constructions ou liés à l'activité - Risque de conflits pour l'accès aux nouveaux services ou infrastructures - Exclusion sociale et questions d'équité (genre, groupes pauvres et

vulnérables) - Coûts induits et organisation locale pour assurer le fonctionnement et la

maintenance.

6.4 Mesures d'atténuations environnementales et sociales proposées

Pour prévenir ou mitiger ces risques, des mesures d'atténuation sont proposés dans le Tableau 7 ci-dessous. Ces mesures sont identifiées suite à l’expérience du projet précédent similaire au PTPCE 2. Ces mesures seront prises en compte dans la préparation des dossiers de sous-projets, dans le suivi de l'exécution des sous-projets, ainsi que dans leur gestion, suivi et évaluation. Des mesures spécifiques sont également proposées dans les clauses environnementales et sociales qui seront ajoutées au contrat de l’entreprise adjudicataire.

Tableau 4. Proposition de mesures d'atténuation d'impacts environnemental et social

Gestion du Territoire et des Zones de Carrières1. Mettre en place un plan d'aménagement du territoire communal, avec un programme spécifique de gestion des ressources de carrières et des ressources forestières, mise en place

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d'un plan de réhabilitation par tranche (avec caution déposée par l'exploitant) des zones de carrières, avec si possible une valorisation secondaire. 2. Un Plan de gestion de carrières limitera les risques d'accidents de voisinage: clôture, plantation d'arbres en périphérie. L'emplacement de la zone sera limité et les pollutions périphériques (remblais, lessivage, épandage de matériaux stériles...) seront réduites. 3. Négociation amiable des terrains, prévoyant soit le rachat de la zone d'emprise au propriétaire par la commune soit la restitution au propriétaire en fin d'exploitation après réhabilitation. 4. Mettre en place des mesures de compensation couvrant la perte d'exploitation temporaire ou définitive. Dans ce cas, des solutions de recherche de terrain de remplacement à valeur de production agricole au moins équivalente sera privilégiée. 5. Organiser la médiation sur les conflits fonciers existants et mettre en place des instruments permettant une gestion rationnelle et transparente du foncier. 6. L’ouverture d’une carrière doit se faire loin des autres infrastructures existantes pour ne pas les détruire.7. Il faudra éviter l’extraction des carrières sur des terrains en pentes fortes pour éviter l’érosion excessive.8. Des mesures de sécurité appropriées sont à mettre en place dans les zones d’emprunt pour assurer la sécurité des ouvriers.9. Il faudra éviter d’extraire les carrières dans des milieux sensibles (zones humides, aires protégées, etc...).

Le choix du site1. Choisir de préférence un terrain à faible potentiel agricole ou non cultivé. 2. Faire un choix d'urbanisme et d'implantation peu consommateur en espace. 3. Eviter les terrains en forte pente ou prévoir des aménagements de protection contre l'érosion, avec gestion des eaux de surface (fossés aveugles, bassins de rétention, barrière végétale...). 4. Faire un état des lieux des richesses environnementales et éviter les terrains qui ont une valeur environnementale particulière du point de vue de la flore et de la faune. 5. Si possible choisir un site raccordé aux réseaux d'eau, d'assainissement, électricité et route. 6. Choisir un site où l'assainissement autonome des eaux usées est faisable, sans coût excessif ni nuisances pour le voisinage. 7. Éviter le recours aux procédures d'expropriation, mais privilégier la concertation et les transactions amiables.

Pendant la phase de construction1. Choisir des matériaux au plus près, de préférence sur une carrière locale, dotée d'un Plan de gestion de carrière. 2. Utiliser un mode de construction favorable à une maintenance locale.3. Développer des technologies de traitement biologique des eaux usées traitées : massifs de bambous, zone fourragère d'épandage, ou de production de bois. 4. Prévoir des accès protégés pour les camions, organiser le chantier pour limiter les dégâts environnementaux périphériques. 5. Réaliser dès la construction des aménagements de protection, réhabilitation ou isolation sonores : barrières végétales, plantations forestières de reconstitution, engazonnement des pentes, etc... 6. Prévoir des sentiers et chemins d'accès aménagés pour limiter l'empiètement sur les terrains agricoles et maîtriser les phénomènes d'érosion induits. 7. Associer à la reconstruction un programme de replantation d'arbres ou de réhabilitation de terrains boisés permettant le renouvellement des ressources en bois prélevées. 8. Éviter de faire des constructions de part et d'autre de la route, prévoir des espaces de stationnement suffisants, réserver les infrastructures proches de la route à des magasins et lieux d'activités. 9. Mettre en place une commission communale d'hygiène chargée de veiller à la salubrité des équipements locaux, lieux de restauration ou d'accueil du public. 10. Renforcer l'éducation sanitaire des jeunes et la prévention contre les MST. 11. Réaménager les paysages, avec la participation des citoyens sur le choix des aménagements, les essences à planter, les supports décoratifs. 12. Il faudra autant que possible éviter les terrains en pentes fortes et faire des canalisations adéquates pour éviter ou limiter l’érosion.13. Pendant les périodes de construction, il faudra éviter au maximum la libération des poussières dans l’air. Pour ce faire, il faudra régulièrement humecter le sol sous construction.

Post construction1. Assurer une surveillance locale des installations : WC et latrines, aménagements contre l'érosion, plantations. 2. Assurer l'entretien par la commune des bâtiments pour éviter les dégâts environnementaux provoqués par des travaux de réhabilitation lourde. 3. Pour des activités économiques, le maximum de sous produits sera valorisé. Pour les pollutions

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spécifiques, des installations de traitement, ainsi que des dispositifs de protection des nappes et des rivières seront mis en place : bac dégraisseur, massif filtrant, bac de contention et évaporation pour des produits de tannage et de teinturerie, valorisation des copeaux par compostage, emballage, recyclage comme source d'énergie...

Mesures de protection et d'atténuation spécifiques pour des constructions d'infrastructures en éducation

1.Des critères environnementaux doivent guider le choix des sites : raccordement aux réseaux de distribution, d’énergie et d’assainissement, intégration dans le réseau routier, disponibilité de matériaux de construction, éviter d’implanter les établissements d’enseignement sur des sites comportant des risques géologiques, topographiques, climatiques, etc… 2. Dans les écoles, les installations sanitaires doivent être conçues de manière à garantir à long terme une capacité suffisante et une qualité d’élimination respectant l’environnement. En particulier, les établissements scolaires dotés de laboratoires doivent être conçus en fonction des risques écologiques plus étendus qu’impliquent ces équipements (rejet de matières toxiques dans la zone sanitaire, erreurs de manipulation et de stockage).

Mesures de protection et d'atténuationpour des constructions d'infrastructures de santé

1. Les bâtiments abritant les centres de santé devront être conçus selon les exigences médicales, hygiéniques et organisationnels. 2. Les déchets solides et liquides produits par les établissements sanitaires devront être gérés selon le plan de gestion des déchets biomédicaux en annexe.

Mesures de protection et d'atténuation pour des infrastructures de transport1. Des précautions seront prises pour le choix des tracés par rapport aux pentes, aux risques d'éboulement (gabions, terrasses intermédiaires, plantations d'arbres, de buissons et engazonnement, pentes des dévers...) et d'érosion (gestion de la collecte de l'eau dans des caniveaux et des écoulements, épandage en arête de poissons, bassins de rétention et de décantation, ralentisseurs mécaniques ou végétaux...). 2. Inclusion des tracés routiers dans un plan global d'aménagement du territoire communal; mise en place d'un plan de réhabilitation post travaux, avec si possible une valorisation des bas côté et zones d'emprise. 3. Négociation amiable des terrains sur le tracé de la route, prévoyant le rachat de la zone d'emprise aux propriétaires par la commune, avec, dans toute la mesure du possible compensation au moins équivalente de terrain. 4. Mettre en place des mesures de compensation couvrant la perte d'exploitation temporaire ou définitive. 5. Un Plan de gestion des travaux et des mesures de protection du chantier visera à limiter les pollutions et les risques d'accidents et les pollutions périphériques (remblais, lessivage, épandage de matériaux stériles ...). 6. Le tracé évitera, autant que faire se peut de détruire des biotopes remarquables ou des arbres à valeur de témoignage. 7. La conduite du chantier privilégiera les solutions mobilisatrices de main d'oeuvre et technologiquement appropriées aux compétences locales. 8. Des mesures d'information et d'éducation viseront à réduire les risques de braconnage et de prélèvements abusifs à proximité de la route. 9. Le plan d'aménagement du territoire communal prévoira et assurera la cohérence des aménagements secondaires issus de la route. 10. L'Administrateur communal veillera au respect des bonnes moeurs sur son territoire. 11. Des taxes de commerce et de marché devraient permettre la prise en charge des routes.

Mesures de protection et d'atténuation pour des installations d'eau et assainissement1. Une appréciation empirique de la nappe par des compétences locales permettra de préserver la ressource naturelle. En cas de phénomènes dépressifs pour l'agriculture, le propriétaire informera un Conseiller collinaire et des suites seront données. 2. Un état des lieux préliminaire de la faune et de la flore sera effectué. Au cas où des espèces rares seraient à protéger des alternatives ou adaptations dans le captage seront adoptées. 3. Des chemins délimités avec des plantes canaliseront la circulation, l'accès des animaux et la lessive seront découragés aux abords des points d'eau. 4. Des mesures compensatoires amiables seront étudiées pour la perte de terrain agricole et pour les nuisances induites. Dans la mesure du possible, cette compensation sera faite sous forme de terrain au moins équivalent. 5. Les travaux seront conduits de façon à limiter les dégâts : hors des périodes d'activité agricole, en évitant de rapporter à la surface les déblais profonds, en limitant les circulations d'engins et autres causes de dégâts. Au fur et à mesure, les dégâts seront constatés avec une commission locale et les pertes seront estimées sur base des tarifs d'indemnisation de l’ordonnances ministérielle portant actualisation des tarifs d’indemnisation des terres, des cultures et des constructions en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique.

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6. Les technologies de traitement des eaux choisies seront simples et maîtrisables localement pour la maintenance. Ces technologies seront économes en eau, les eaux traitées seront valorisées sous forme de drains pour des arbres fruitiers ou de massifs d'absorption avec des bambous ou des plantes fourragères. 7. Les zones d'épandage seront protégées par des haies vives empêchant la pénétration des animaux (haies à Cesalpinia ou à Aberria cafra). 8. Un règlement d'usage des sources, bornes fontaines et autres dispositifs de distribution d'eau sera négocié avec l'appui du CCDC en vue d'une adhésion citoyenne aux règles de bonne gestion, de la mobilisation des ressources nécessaires à la maintenance des installations et de la mise en place d'un comité responsable local pour la surveillance, le suivi et les menus travaux. 9. Le même comité assurera la surveillance des installations d'assainissements. Les responsables des écoles, des centres de santé, des marchés, auront la responsabilité de la bonne gestion des infrastructures d'eau, d'assainissement et de recyclage des matières organiques.

Mesures de protection et d'atténuation pour marchés et abattoirs1. Des parcs de contention spécifiques seront installés sur le marché, près de l'aire d'abattage. 2. Les pièces fermées de l'abattoir disposeront d'aérations non accessibles par les vermines. 3. Une alimentation en eau (courante ou sous forme de citerne de récupération des eaux de pluies) permettra le nettoyage régulier de l'aire d'abattage et de l'étal de découpe et vente. 4. Les systèmes de congélation seront prohibés tant que la chaîne du froid sera aléatoire. 5. Des ateliers de valorisation du 5ème quartier : tripes, os, peaux, cornes et sang seront encouragés pour faire de l'emploi et limiter les pollutions. 6. Un service de nettoyage du marché et de l'abattoir sera mis en place (partenariat associatif), avec compostage systématique (protégé de l'accès aux animaux domestiques et vermines) des déchets organiques du marché et panse des animaux (cette unité de compostage pourra être accessible également au voisinage, sous certaines conditions). 7. Un dispositif d'assainissement convenable permettra le traitement des eaux usées sans risque de pollution de nappe ni de nuisance pour le voisinage. 8. Un aménagement de l'espace marché et abattoirs assurera le confort des vendeurs et de la clientèle : plantation d'arbres, possibilité de protection sommaire en cas de pluie, voies de circulation et place de vente propres, caniveaux, traitement et évacuation des eaux, sanitaires avec dispositif d'assainissement et nettoyage régulier. 9. Un conseiller communal sera chargé du suivi social et sanitaire du marché et éventuellement du centre commercial. 10. Il faudra pour chaque marché et abattoir, prévoir un mécanisme de gestion des déchets produits et permettre une bonne évacuation des eaux usées.11. Il faudra aussi prévoir des mécanismes clairs de maintenance et de gestion des infrastructures mises en place, particulièrement les latrines du marché.12. Il faudra en plus prévoir des mécanismes de gardiennage et des installations anti-incendie.13. Les recettes du marché et de l'abattoir devraient permettre de couvrir les coûts de maintenance réguliers.

7. LE PROCESSUS DE SCRENING ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

DES SOUS-PROJETS

7.1 L’objectif du processus de screening est de déterminer les potentiels impacts négatifs environnementaux et sociaux que pourraient avoir les futurs sous-projets et de proposer un processus environnemental et social avec le but d’atténuer les impacts potentiels. Selon les exigences de l’OP 4.01, chaque projet devant être financé par la Banque mondiale nécessite un examen environnemental (et social) préalable afin de déterminer le type d’instruments d’évaluation environnementale et sociale qui, éventuellement, devra être employé. Avec cette approche nous avons développé un processus de screening pour catégoriser les sous-projets afin de déterminer les actions environnementales appropriées pouvant comprendre entre autre (i) une étude d’impact environnemental et social; (ii) l’application des mesures d’atténuation simple; ou (iii) pas d’action environnementale supplémentaire. Cette section indique les étapes du processus de screening environnemental et social à être financé durant le projet proposé.

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Les étapes sont les suivantes :

Etape 1 : Screening environnemental et social des sous-projets

Nous réaliserons un screening pour catégoriser les sous-projets et voir si une étude d’impact environnemental et social est nécessaire ou s’il s’agira simplement de l’application des mesures d’atténuation. Ceci sera fait par le Socio-Environnementaliste du ST PTPCE en utilisant le formulaire de screeening de l’Annexe 2. Cette démarche sera faite avec la participation de tous les bénéficiaires et acteurs du projet c'est-à-dire toutes les communes et les trois villes, Bujumbura, Gitega et Ngozi. Ces bénéficiaires recevront une formation pertinente afin de renforcer leurs capacités de gestion environnementale et sociale.

Etape 2 : Catégorisation

Sur base des résultats du screening les sous-projets seront classés selon les catégories environnementales de l’OP 4.01 ci-dessous. Ceci sera également fait par le Spécialiste en environnement du ST PTPCE avec la participation des bénéficiaires. Les catégories environnementales sont les suivantes :

Catégorie A : Un projet est classé dans la catégorie A lorsqu’il risque d’avoir sur l’environnement des incidences très négatives, névralgiques, diverses ou sans précédents. Ces effets peuvent être ressentis dans une zone plus vaste que les sites ou les installations faisant l’objet des travaux. Dans ces conditions, l’étude environnementale (et sociale) consistera à examiner les incidences environnementales et sociales négatives et positives et à les comparer aux effets d’autres options réalisables (y compris le scénario sans projet). On fait alors des recommandations des mesures éventuelles nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les incidences négatives du projet et améliorer sa performance environnementale et sociale.

Note : Etant donné que le projet a été classé dans la catégorie B, les sous-projets de catégorie A ne seront pas financés par le projet. Les sous-projets de catégorie A devront être modifiés et soumis de nouveau au screening ou abandonnés.

Catégorie B : Un projet est classé dans la catégorie B lorsque les effets négatifs qu’il est susceptible d’avoir sur la population ou sur des zones importantes du point de vue de l’environnement : terres humides, forêts, prairies et autres habitats naturels, etc., sont moins graves que ceux d’un projet de la catégorie A. Ces effets sont de nature locale et peu d’entre eux sont irréversibles ; et dans la plupart des cas on peut concevoir des mesures d’atténuation plus aisément que les effets des projets de la catégorie

Note : En accord avec l’OP 4.01 et afin de faciliter l’exécution opportune des sous-projets, il est proposé de classer les sous-projets comme ceci :

Les sous-projets qui auront des impacts négatifs potentiels limités seront classés B1

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Les sous-projets qui auront des impacts négatifs potentiels plus complexes et pour lesquels la loi burundaise exige une EIE seront classés B2.

Étant donné que les activités prévues dans le cadre du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois II sont essentiellement des activités dont les impacts négatifs sont de nature très locale et limités sur l’environnement et le social l’on peut considérer que ce projet est classé dans la catégorie B de la Banque Mondiale dont les sous-projets requièrent une étude d’impact environnemental et social abrégée/simplifiée (B2) ou simplement l’application des mesures d’atténuation (B1).

Le tri se fait à partir du Formulaire du screening environnemental et social des sous-projets (Annexe 2) qui permet d’identifier et d’évaluer les impacts environnementaux et sociaux qui pourraient se produire à la suite des activités proposées et d’anticiper les mesures d’atténuation ou de correction.

Etape 3 : Réalisation de l’action environnementale appropriée

Sur base des résultats du screening, les sous-projets auront besoin entre autre de : (i) l’application de simples mesures de mitigation pour atténuer les impacts adverses potentiels; ou (ii) une étude d’impact environnemental et social séparée selon la législation environnementale.

(i) Les mesures de mitigation environnementale simple seront recommandés par le Spécialiste en environnement du Secrétariat Technique du PTPCE (voir annexe 3) et exécutées par l’ABUTIP par le biais de l’entreprise adjudicataire tandis que la commune ou le bénéficiaire en général fera le suivi

(ii) Si des sous-projets nécessitent une étude d’impact environnemental et social, un consultant est recruté par le Secrétariat Technique du PTPCE pour la réaliser selon les termes de référence proposés en annexe 4 et conformes aux procédures de la loi burundaise.

Si les résultats du screening indiquent des impacts sociaux adverses dus à l’acquisition de terre, le Spécialiste en environnement du Secrétariat Technique du PTPCE prendra des dispositions pour la préparation et la réalisation des mesures de mitigation appropriées selon les exigences du Cadre de Politique de Réinstallation de Populations.

Etape 4 : Revue et approbation de l’étude d’impact environnemental et social et résultats du screening environnemental et social

Le Spécialiste en environnement du ST PTPCE prendra les dispositions pour : (i) la revue, le commentaire et l’approbation de l’étude d’impact environnemental et social autant que les résultats du screenig seront revus et approuvés par le Département de l’Environnement et la Banque; et (ii) pour la publication des résultats du screening et des recommandations de l’étude d’impact environnemental et social dans des endroits publics au Burundi et dans Infoshop de la Banque avant le démarrage des travaux. Pour garantir l’exécution

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opportune des sous-projets, le Spécialiste en environnement du ST PTPCE enverra les dix premières fiches de screening à la Banque pour revue, commentaire et approbation ; et après, ces fiches seront revues et approuvées par le Ministère ayant l’environnement dans ses attributions.

Etape 5 : Plan Cadre de Consultation et de Participation Publique et Communication de l’information

Le CGES a nécessité les consultations publiques pendant le processus de screening environnemental et social. Ces consultations ont été menées par le Spécialiste en environnement du ST PTPCE en collaboration avec les provinces, les communes, la Mairie de Bujumbura, les ministères partenaires du projet particulièrement le ministère ayant l’environnement dans ses attributions, les Comités de Développement Communautaire, les ONG, etc…Les consultations ont eu lieu sous forme de discussions par petits groupes et des questions ont été posées par les participants (voir annexe 9). Une synthèse des résultats a été chaque fois faite après la réunion afin que les participants puissent l’amender et l’approuver. L’information devra circuler à travers les outils préalablement utilisés tels que l’émission radiophonique hebdomadaire, le bulletin bimensuel (tant en Français qu’en Kirundi), les dépliants, les rencontres régulières avec les bénéficiaires et partenaires socioéconomiques, etc.

Ainsi, s’inspirant de l’expérience de la première phase du projet, le Secrétariat Technique du PTPCE, en collaboration étroite avec ses partenaires locaux (ABUTIP, BE, PME, CDC, etc.) tiendra donc compte à toutes les étapes de mise en place des activités des sous-projets des avis exprimés par les populations récipiendaires. Mieux encore, le projet compte renforcer l’utilisation de l’approche participative en impliquant davantage toutes les collectivités locales, les ministères directement concernés et les populations bénéficiaires (ex. CDC). Le projet continuera également à privilégier les consultations et la collaboration avec les ONGs et autres organisations de la société civile.

Etape 6 : Programme de surveillance et Modalités de suivi-évaluation

Surveillance environnementale et sociale

Le suivi-évaluation environnemental et social des activités des sous-projets du PTPCE-2 sera assuré par le Socio-environnementaliste du Secrétariat Technique du PTPCE appuyé comme par le passé par la Direction de l’Environnement du Ministère en charge de la gestion de l’environnement (voir fiche de suivi environnemental et social en annexe 5). L’ABUTIP quant à elle continuera à intégrer dans les dossiers d’appels d’offres des sous-projets en plus des clauses environnementales et sociales, les mesures d’atténuation et de correction dans les fiches de screening environnementaux et sociaux ainsi que les recommandations incluses dans les rapports d’études d’impacts environnemental et social des sous-projets afin qu’elles soient bien prises en compte durant l’exécution des travaux. Elle se joindra, à chaque fois que de besoin, les missions de suivi-évaluation des aspects environnementaux et sociaux conjointement dirigées par le Socio-environnementaliste du PTPCE-2 et la DE

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avec la participation des représentants des autorités locales et des communautés bénéficiaires. L’ABUTIP spécialisera un des Ingénieurs chargés de projet sur les aspects socio-environnementaux de projet.

Le projet conduira une formation appropriée sur les aspects socio-environnementaux pour s’assurer que les activités de suivi seront menées de façon appropriée.

La surveillance environnementale et sociale concerne la phase de construction des sous-projets. Le programme de surveillance peut permettre, si nécessaire, de réorienter les travaux et éventuellement d’améliorer le déroulement de la construction et de la mise en place des différents éléments du projet.

Modalités de suivi-évaluation

Quant au suivi environnemental et social, il permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues par le PGES, et pour lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi environnemental et social permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser certaines normes de protection de l’environnement et du social (voir annexe 5)

Les dossiers des sous-projets devront inclure quelques indicateurs environnementaux et sociaux, afin que le processus de suivi et évaluation soit plus complet. Le spécialiste en environnement du Secrétariat Technique du PTPCE devra préparer des indicateurs-types pour faciliter leur inclusion. Ceux-ci seront repris dans le manuel d’exécution du Projet, Voici quelques exemples d'indicateurs par rapport aux impacts potentiels et aux mesures proposées dans les chapitres précédents : • Qualité des eaux (sous-projets d'adduction d'eau et d'écoles).• Accès à l'eau et écoulement des eaux résiduelles (marchés et abattoirs). • Gestion adéquate des résidus solides (durant la construction ou en cas de

marchés et centres de santé).• Prévention de l'érosion (principalement pour les constructions ou les sous-

projets de transport).

Etape 7 : Indicateurs de suivi

Les indicateurs de suivi seront vérifiés sur terrain pendant des missions de suivi-évaluation effectuées par le Socio-environnementaliste du ST PTPCE.

Voici quelques paramètres pertinents et indicateurs vérifiables pouvant être utilisés pour mesurer le processus du CGES, les plans d’atténuation et la performance :

L’amélioration des infrastructures (infrastructures marchandes par exemple) a-t-elle amélioré le niveau de vie des communautés?

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Nombre de personnes des communautés municipales locales ayant eu avec succès une formation du CGES sur les méthodes de screening.

Nombre de communautés ayant adopté le processus du CGES exigé pour l’exécution de leurs sous-projets.

Les résultats du screening adoptés sont-ils conformes à une gestion durable des terres et d’autres ressources?

L’amélioration de l’efficacité de maintenance et de la performance des infrastructures mises en place

Les rapports périodiques d’évaluation sont-ils complets et envoyés au Maître d’ouvrage?

Les processus définis dans le CGES marchent-ils bien ? Sur base des résultats de l’évaluation, y a-t-il des modifications nécessaires

au CGES? Des formations complémentaires/mesures de renforcement de capacités pour renforcer la participation inclusive des représentants des communautés?

8. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

8.1 Résumé du PGES.

Un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) indiquant les activités, les impacts potentiels, les mesures, les responsabilités, le calendrier d’exécution et l’estimation des coûts a été préparé et se trouve en annexe 1. Les mesures proposées tiennent compte de l’expérience de la première phase.

Comme présenté au chapitre 6, la planification des investissements d’nfrastructures aura probablement quelques impacts négatifs tel que la perte de végétation, la privation de terrains agricoles, le risque de non réhabilitation de carrières en fin d’exploitation, le risque d’érosion, de sédimentation, de dégradation des sols, de production de déchets bio-médicaux, etc…

En ce qui concerne les impacts des activités environnementales et de lutte contre l’érosion, les impacts positifs suivants sont attendus : protection des sols, protection des habitations et des infrastructures, amélioration de l’écoulement des eaux pluviales, amélioration de la qualité des sols, etc…

D’autres impacts environnementaux positifs sont attendus tel que : amélioration de la qualité environnementale du milieu, meilleure protection de l’environnement, meilleures conditions de salubrité, amélioration des conditions de vie des populations, développement de l’emploi et des revenus, etc…

Des mesures de mitigation des sous-projets ont été présentées en détail au chapitre 6. Les impacts de ces mesures de mitigation pourront réduire l’érosion des sols, améliorer la qualité des sols, freiner la sédimentation, améliorer le drainage, mieux protéger les habitations et les infrastructures par les activités environnementales et de lutte contre l’érosion, etc…

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Le suivi environnemental et social des mesures sera assuré par le Spécialiste en environnement du ST PTPCE avec une attention sur les impacts en phase de construction.

Pour s’assurer du suivi effectif du CGES, le projet financera des mesures de renforcement des capacités tel que présenté ci-dessous.

8.2 Dispositif institutionnel de mise en œuvre du CGES

La prise en compte des aspects environnementaux et sociaux dans le CGES doit être garantie afin de s'assurer que les sous-projets mis en œuvre dans le cadre du Projet de Travaux Publics et d’Emplois-II n'engendrent pas des effets qui pourraient annihiler tous les bénéfices escomptés. A cet effet, il est pertinent de garder la cellule environnementale du Secrétariat Technique du PTPCE étant donné que ce dispositif a fait ses preuves pour la prise en charge des aspects environnementaux et sociaux des différents sous-projets exécutés dans le cadre de la première phase du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE). Le spécialiste en environnement du ST/PTPCE pourra continuer à bénéficier de l’appui de consultants de l’extérieur connaissant bien les exigences de la gestion environnementale, avec des connaissances solides sur les politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale pour conduire des formations notamment en études d’impacts sur l’environnement et le social au profit des partenaires du projet.

La mise en œuvre du CGES sera assurée à la fois par le Secrétariat Technique du PTPCE, le ministère ayant en charge l’environnement, l’ABUTIP, les communes, les populations récipiendaires, le secteur privé c'est-à-dire les Petites et Moyennes Entreprises et les Bureaux d’Etudes pour le contrôle et surveillance. Les responsabilités des uns et des autres ont été définies dans la section 3.5, au chapitre 7 et dans l’annexe 1.

8.3 Renforcement des Capacités

L’objectif du renforcement des capacités est d’aider les acteurs de la mise en œuvre du projet à identifier les impacts environnementaux et sociaux potentiels des sous-projets et à prévoir des mesures d’atténuation ou de correction idoines ainsi que les ressources financières y afférentes. A cet effet, des formations devront être dispensées aux différents acteurs selon les rôles qu’ils sont appelés à jouer tout au long du cycle du projet. Les autorités communales et les cadres des ministères concernés particulièrement ceux du ministère en charge de l’environnement par la mise en œuvre des sous-projets bénéficieront d’un appui en renforcement des capacités sur les enjeux environnementaux et sociaux des sous-projets par rapport aux politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale et à la gestion, suivi-évaluation participative et entretien/maintenance des infrastructures mises en place pour les techniciens communaux et les Comités Locaux d’Entretien.

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Le type de formation et les bénéficiaires ont été présentés dans la partie 2 Renforcement des capacités du Résumé du Plan de Gestion Environnementale et Sociale en annexe 1.

8.4 Importance de la maintenance des infrastructures mises en place.

Lors de la 2ème phase du PTPCE le ST PTPCE mettra l’accent comme pour la première phase sur la maintenance des infrastructures réalisées. Ceci se fera par le biais de plusieurs actions dont les plus importantes sont les suivantes : (i) redynamisation des Comités Locaux d’Entretien mis en place dans les quartiers, les collines, (ii) sensibilisation et responsabilisation des Administrateurs communaux, des chefs de quartiers et de collines sur le bien-fondé de la maintenance des infrastructures, (iii) formations des techniciens communaux de maintenance, (iv) sensibilisation des riverains des rivières pour ne pas détruire les dispositifs de protection des rivières mis en place, (v) sensibilisations des populations des quartiers pavés de ne pas jeter des ordures dans les caniveaux construits, etc…

Le coût de maintenance est supporté par les communes sur le budget d’entretien prévu chaque année dans le budget global de fonctionnement de la commune.

8.5 Budget estimatif de la mise en œuvre du PGESTableau 5 : Mesures et coûts estimatifs de la mise en œuvre du CGES

Mesures Actions proposées Description Fréquence Coûts estimatifs (US $)

1 .Mesures de sensibilisation et de renforcement des capacités

Sensibilisation/Formation

Sensibilisation/Formation sur les enjeux environnementaux et sociaux des sous-projets et en étude des impacts environnemental et social pour administrateurs communaux, bureaux d’études, entreprises, ONG, cadres des ministères concernés, etc…par un consultant international éprouvéFormations sur le processus de screeningGestion des déchets bio-médicaux

Formation en gestion, suivi et

3 fois pendant la durée du projet à Bujumbura

3 fois pendant la durée du projet Bujumbura, Gitega et Ngozi

120 000

100 000

20 000

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2. Etudes Etude d’impact environnemental et social des sous-projets

Audit environnemental et social des sous-projets après une année de fonctionnement

entretien des infrastructures pour techniciens communaux, administrateurs communaux, Comités Locaux d’Entretien, par un consultant individuel local éprouvé

Formation de courte durée du Socio- Environnementaliste du ST/PTPCE en évaluation et audit environnemental et social.

3 fois pendant la durée du projetInstitutions extérieures spécialisées

5 fois pendant la durée du projet

4 fois pendant la durée du projet

100 000

80 000

Suivi du CGES/PAR

Suivi sur le terrain des actions proposées

Voir si les mesures proposées ont été respectées

Autant de fois que de besoin pendant la durée du projet

100 000

Total 520 000

9. RECOMMANDATIONS

Le PTPCE 2 est un projet qui pourra bien contribuer non seulement à satisfaire la forte demande en infrastructures socio-économiques de base dans une logique de décentralisation, de mettre davantage l’accent sur le développement et le renforcement des capacités des acteurs municipaux dans les efforts de recouvrement de la fiscalité locale, mais aussi et surtout à la création de multiples emplois et à l’amélioration de l’environnement.

Au regard des impacts négatifs potentiels du projet, celui-ci a été classé dans la catégorie B de la Banque Mondiale. Un procesus de screening a été réalisé en vue d’identifier les impacts négatifs potentiels et de voir si les sous-projets nécessitent l’application de simples mesures d’atténuation ou une EIES. Les sous-projets de catégorie A ne seront pas réalisés.

Il est donc recommandé ce qui suit : (i) d’identifier et d’adhérer aux bonnes pratiques environnementales par les entreprises adjudicataires, (ii) mener par le ST PTPCE et la Direction de l’Environnement des missions régulières de supervision sur les sites des sous-projets en collaboration avec les Bureaux de contrôle et de surveillance pour s’assurer de la bonne exécution des mesures

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d’atténuation, (iii) assurer des formations et des mesures de renforcement des capacités des partenaires tel que prévu dans le CGES, (iv) la mise en application par les entreprises adjudicataires des mesures d’atténuations en plus des clauses environnementales et sociales qui feront partie intégrante du contrat.

Enfin, des missions d’évaluation du Responsable Socio-Environnementaliste du ST PTPCE et de la Direction de l’Environnement seront régulièrement conduites pour faire le point sur la mise en œuvre du CGES et évaluer son efficacité et proposer des actions correctives ou complémentaires. Le coût de ces missions d’évaluation est inclus dans le coût de fonctionnement du PTPCE 2.

CONCLUSION

Voilà esquissé le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui sera suivi tout au long du cycle de vie du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois II (PTPCE-2). Comme nous l’avons évoqué ci-dessus, le projet a déclenché deux politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale : l’Evaluation Environnementale (OP 4 .01) et la Réinstallation Involontaire (OP 4 .12) qui a été traitée dans un document à part ainsi que l’OP 7.50. La notification aux pays riverains est en cours pour cette dernière.

La prise en compte des aspects socio-environnementaux continuera tout au long du cycle de vie du projet. D’abord par le screening pour catégoriser les sous-projets et voir si une EIES est requise ou simplement l’application des mesures d’atténuation, ensuite l’exécution des mesures d’atténuation contenues dans le PGES, le suivi participatif environnemental et social à l’aide d’une liste de contrôle, le renforcement des capacités des acteurs principaux en particulier l’équipe socio-environnementale de l’UGT (Unité de gestion du Projet : ST-PTPCE) sur les politiques de sauvegardes environnementale et sociale en particulier, des aspects environnementaux et sociaux liés au projet en général et enfin l’évaluation participative du PGES une année après le fonctionnement effectif des infrastructures.

Bref, la prise en compte des aspects socio-environnementaux sera une préoccupation permanente du ST-PTPCE et des structures auxiliaires durant tout le cycle de vie du projet lequel s’engage à ne ménager aucun effort pour rendre ce projet socialement et environnementalement responsable.

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DOCUMENTS CONSULTES

1. Banque Mondiale, Cadre de gestion environnementale et sociale pour les projets comportant de multiples sous-projets de petite taille, Un jeu d’outils, Région Afrique, Juin 2005, 149 p.

2. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume I, Politiques, procédures et questions intersectorielles, 1999, 289 p.

3. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume II, Lignes directrices sectorielles, 1999, 271 p.

4. Banque Mondiale, Manuel d’évaluation environnementale, Volume III, Lignes directrices pour l’évaluation environnementale de projets énergétiques et industriels, 252 p.

5. Banque Mondiale, Résumé des politiques de sauvegardes de la Banque Mondiale6. Gaétan A. Leduc, Michel Raymond, L’Evaluation des Impacts Environnementaux,

Editions Multimondes, 2000, 403 p.7. République du Burundi, Ministère de l’Eau, de l’Energie et des Mines, REGIDESO,

Projet Multisectoriel Infrastructures Eau et Electricité, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale, décembre 2007, 92 p.

8. République du Burundi, Projet d’Appui au Développement Communautaire et Social (PRADECS), Cadre de Gestion Environnementale et Sociale, novembre 2006, 93 p.

9. République du Burundi, Loi n°1/010 du 18 mars 2005 portant promulgation de la Constitution de la République du Burundi, 2005, 77 p.

10. République du Burundi, Loi n°1/010 du 30 juin 2000 portant Code de l’Environnement de la République du Burundi, 2000, 61 p.

11. République du Burundi, Loi n°1/008- 1er septembre 1986 portant Code Foncier du Burundi, 1986,44 p.

12. République du Burundi, PTPCE, Evaluation Environnementale et Sociale des sous-projets du 4ème portefeuille, 2004, 167 p.

13. Décret-loi du 18 décembre 1991 portant réglementation en matière de gestion et administration des carrières au Burundi

14. Loi N°1/016 du 20 avril 2006 portant Organisation de l'Administration Communale

15. MINATE, 1997: Stratégie Nationale pour l'Environnement au Burundi et son Plan d'Action Environnemental

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16. République Gabonaise, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale pour le Projet de Développement des Infrastructures Locales (Projet Multisectoriel d’Infrastructures en Eau et Energie), 2005,70 p.

17. République du Cameroun, Cadre de Gestion Environnementale et Sociale du Projet de Développement des Secteurs Urbain et de l’Approvisionnement en Eau, 2006, 53 p.

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ANNEXE 1  : RESUME DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

1. Activités du Projet

Impacts négatifs potentiels

Mesures d’atténuation

Structure d’exécution responsable

Structure de suivi responsable

Fréquence

Coût estimatif

Investissements en sous-projets d’infrastructures : centres de santé, écoles, adductions d’eau potable, marchés, pavage de rues et assainissement, activités environnementales et de lutte anti-érosive

Perte de végétation, sédimentation, accidents de circulation, production de déchets bio-médicaux, érosion, stérilisation des sols, pollution des eaux de surface liés à l'exploitation des carrières, pollutions de l'air liées aux transports, etc…

Exécution simple des mesures de mitigation selon les résultats du screening et Annexe 3 ou réalisation d’une EIES selon Annexe 4.

Exécution des clauses environnementales et sociales.

Exécution du plan de gestion des déchets bio-médicaux selon l’Annexe 8.

Exécution des activités environnementales (assainissement) et de lutte anti-érosive de la

Socio-Environnementaliste du ST PTPCE Bénéficiaires

ABUTIP

Centres de santé/ST PTPCE

ABUTIP

Consultant Social

Direction de l’Environnement

Communes

Service de Santé Local

ST PTPCE /Ministère de l’Environnement

ST PTPCE/

Pendant la planification

Pendant l’exécution des sous- projets

Inclus dans le sous projet

Inclus dans le contrat

Incl.us dans la composante A

Financé par le Gouverne

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composante A

Exécution du Cadre de Réinstallation de Populations.

Ministère de l’Environnement

ment

Phase de construction/Réhabilitation

ErosionPollution de l’air et de l’eau Bruit/VibrationRisques d’accidentsEtc …

Application des mesures d’atténuation (Annexe 3)Application des clauses environnementales et sociales inclus dans le contrat de l’Entrepreneur

ABUTIPBureau de contrôle et de surveillance Bénéficiaires

ST PTPCE Direction de l’Environnement

Pendant les travaux

Inclus dans le projet

Phase d’exploitation et Maintenance

Risques de dégradation rapide des infrastructures mises en place

Maintenance régulière des infrastructuresEducation environnementale et Sensibilisation

Communes ST PTPCEDirection de l’Environnement

Pendant le fonctionnement

Budget de maintenance annuel des communes

2. Renforcement des capacités

Sensibilisation/Formation sur les enjeux environnementaux et sociauxFormation sur l’entretien des infrastructuresGestion des

ConsultantCentres de formation spécialisés

ST PTPCEDirection de l’Environnement

Pendant le fonctionnement

520 000 US $

62

déchets bio-médicauxFormation du Socio-environnementaliste du ST PTPCEEtudes d’impact environnemental et social des sous-projets Audit environnemental et social des sous-projets

63

64

ANNEXE 2 : FORMULAIRE DE SCREENING ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES ACTIVITES DES SOUS-PROJETS

Cet annexe sera changé selon le sous-projet.

Nom de secteur/province dans laquelle le projet doit être implanté:Nom de la personne de contact:Nom de district (province):Nom de l'autorité qui approuve le projet:

Nom du titre de l'emploi et détail de contact pour la personne qui remplit ce formulaire:Nom:Titre de l'emploi: N° de Téléphone: N° de fax:Adresse électroniqueDate et Signature:

PARTIE 11. Brève description du sous -projetVeuillez donner des informations en rapport avec le type et la grandeur du sous-projet et indiquer le lieu ou la terre à être acquise, si nécessaire.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

2. L'environnement naturela) Décrire le sol, la topographie, la végétation de l'écosystème adjacente à la zone du sous-projet.---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

b) Estimer et indiquer là où la végétation devrait être défrichée ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

c) Y-a-t-il des zones environnementales sensibles ou des espèces menacées (spécifier en bas) qui pourraient défavorablement être affectées par le sous - projet ? Oui----- Non------(i) des forêts naturelles intactes: Oui---- Non----(ii) des forêts riveraines: Oui---- Non----(iii) des terres humides (lacs, rivières, zones saisonnièrement inondées) Oui-----

Non-----(iv) A quelle distance se trouvent les terres humides les plus proches (lacs, rivières, zones saisonnièrement inondées) .......... Km(v) Des habitats des espèces en danger et pour lesquelles la protection est exigée par la loiBurundaise et/ou des accords internationaux : Oui---- Non----(vi) Autres (décrire): Oui---- Non----

3. L'écologie des rivières et des lacsY- a-t-il une probabilité que suite à la construction et autre opération du sous-projet, la rivière et l'écologie du lac soient défavorablement affectées ? L'attention devrait être

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focalisée à la qualité et à la quantité de l'eau, la nature, la productivité et l'utilisation des habitats aquatiques, et les variations de ces dernières au cours du temps.

Oui---- Non-----

4. Zones protégéesEst-ce -que la zone du sous-projet (ou des éléments du sous-projet) se trouve au sein ou est-elle adjacente à des zones protégées déterminées par le gouvernement (parc national, réserve nationale, site d'héritage mondial, etc.).

Si le sous-projet est en dehors de, mais, tout près des zones protégées, semble-t-il affecter défavorablement l'écologie de la zone protégée (ex. Interférence avec les voies

de migration des mammifères ou des oiseaux) : Oui--- Non----5. Géologie et solsSur base d'une inspection visuelle ou des informations disponibles, y- a-t-il des zones à possible instabilité géologique ou des sols (sujette à l'érosion, aux glissements de terrain ou à l'affaissement) ?

Oui--- Non----A base d'une inspection visuelle et des informations disponibles, y-a-t-il des zones à hauts risques de salinité du sol ?

Oui--- Non----

6. Paysage/ esthétiqueY- a-t-il possibilité que le sous-projet affecte défavorablement l'attirance esthétique du paysage local ?

Oui---- Non----

7. Site historique, archéologique ou culturelA base des sources disponibles, concertation avec les autorités locales, connaissances locales et/ou observations, est-ce- que le sous-projet pourrait altérer l'héritage historique, archéologique ou culturel des sites ou exige une excavation proche même ?

Oui---- Non-----

8. Réinstallation et /ou acquisition de la terreEst-ce que la réinstallation volontaire, l'acquisition de la terre ou sa perte, le rejet ou la restriction d'accès à la terre et d'autres ressources économiques seront causées par la mise en œuvre du sous-projet ?

Oui---- Non-----Si « Oui », la réinstallation involontaire OP4.12 sera biaisée ? Veuillez vous référer au Cadre de la Politique de Réinstallation (CPR) pour guide.

9. Perte de cultures, arbres fruitiers et infrastructures de ménagesEst-ce- que le sous-projet causera des pertes permanentes ou temporaires de cultures, arbres fruitiers et infrastructures des ménages (comme des greniers, des toilettes extérieures et des cuisines, etc.) ?

Oui--- Non----

10. Emission de bruit durant la construction et les opérationsEst-ce que le niveau du bruit des opérations ne va pas dépasser les limites des bruits acceptables ?

Oui--- Non-----

11. Les déchets solides ou liquides ou biomédicauxEst-ce- que le sous-projet ne va pas générer des déchets solides ou liquides ?

Oui--- Non-----

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Si « Oui », est-ce que le sous-projet comprend un plan pour une collecte adéquate et une bonne élimination de ces déchets ?

Oui--- Non-----

12. La voirieEst-ce qu'il y a la possibilité d'un envahissement des espèces végétales le long des voiries?

Oui--- Non-----

13. Consultation publiqueEst-ce- que des consultations et la participation publiques ont été réalisées ?

Oui--- Non-----

Si «  Oui », décrivez brièvement les mesures prises à cet effet et qui seront soumises à :

PARTIE 2:

14. Recommandations sur :

(a) La catégorie environnementale selon OP 4.01 :

Le Sous-projet est classé dans la catégorie A

Le Sous project est classé dans la catégorie B 1

Le Sous projet est classé dans la catégorie B 2

(b) Résultats des consultations publiques

Décrire les résultats des consultations avec les bénéficiaires et indiquer les suggestions à inclure dans la conception du sous-projet : (c)Propositions de mesures d’atténuation

Sur base des résultats du screening environnemental et social, les mesures de mitigation suivantes sont proposées :

1.2.

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68

ANNEXE 3 : CHECK-LIST ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE POUR LES SOUS-PROJETS

Check-list indispensable pour guider la préparation du Formulaire d'évaluation environnementale et sociale des sous-projets

Type ou phase d'intervention

Questions à adresser Mesures de mitigation proposées

Construction/réhabilitation de

bâtiments publics

etpetites

infrastructures de transport

Est-ce que les travaux auront des impacts environnementaux substantiels ou complexes? Par exemple: risques d'altération de l'habitat naturel, déforestation, érosion, ou de produits toxiques. (*)

Est-ce qu'il y aura expropriation de patrimoine ou de ressources de personnes ? (**)

Est-ce qu'il y aura des pertes de végétation ? Est-ce qu'il y a des aménagements prévus pour

l'évacuation de déchets et/ou des eaux usées? Est-ce que le choix de matériaux ou de

technologies entraîne des difficultés pour la maintenance locale?

Est-ce qu'il y a des risques de dégradation du paysage ou d'impacts visuels?

Est-ce qu'il y a une utilisation de styles de construction non respectueux du paysage ou de l'architecture locale ?

1. Faire un choix d'urbanisme et d'implantation peu consommateur en espace2. Choisir de préférence un terrain à faible potentiel agricole ou non cultivé. 3. Éviter le recours aux procédures d'expropriation, mais privilégier la concertation et les transactions amiables.4. Des mesures compensatoires amiables seront étudiées pour la perte de terrain agricole et pour les nuisances induites. Dans la mesure du possible, cette compensation sera faite sous forme de terrain au moins équivalent. 5. Faire un état des lieux des richesses environnementales et éviter les terrains qui ont une valeur environnementale particulière du point de vue de la flore et de la faune. 5. Si possible choisir un site raccordé aux réseaux d'eau, d'assainissement, électricité et route. 6. Choisir un site où l'assainissement autonome des eaux usées est faisable, sans coût excessif ni nuisances pour le voisinage. 7. Utiliser un mode de construction favorable à une maintenance locale.

Centres d'éducation

Est-ce que la localisation d'un nouveau centre d'éducation est sur terrain calme, loin des marchés ou de routes ou d'autres sources de pollution sonore et de poussière?

Est-ce qu'il y a des toilettes et un accès facile à l'eau pour l'hygiène des enfants?

1.Des critères environnementaux doivent guider le choix des sites : raccordement aux réseaux de distribution, d’énergie et d’assainissement, intégration dans le réseau routier, disponibilité de matériaux de construction, éviter d’implanter les établissements d’enseignement sur des sites comportant des risques géologiques, topographiques, climatiques, etc… 2. Dans les écoles, les installations sanitaires doivent être conçues de manière à garantir à long terme une capacité suffisante et une qualité d’élimination respectant l’environnement. En particulier, les établissements scolaires dotés de laboratoires doivent être conçus en fonction des risques écologiques plus étendus qu’impliquent ces équipements (rejet de matières toxiques dans la zone sanitaire, erreurs de manipulation et de stockage).

Centre de santé Est-ce qu'il y a des mesures prévues pour la gestion adéquate des déchets biomédicaux?

1. Les bâtiments abritant les centres de santé devront être conçus selon les exigences médicales, hygiéniques et

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organisationnels. 2. Les déchets solides et liquides produits par les établissements sanitaires devront être gérés selon le plan de gestion des déchets biomédicaux en annexe.3. Application du plan de gestion des déchets bio-médicaux

Marchés et Abattoirs

Est-ce qu'il y a des mesures prévues pour la gestion des animaux qui viennent au marché pour le commerce ou le sacrifice?

Est-ce qu'il y a des mesures prévues pour la gestion des déchets solides?

1.Des parcs de contention spécifiques seront installés sur le marché, près de l'aire d'abattage. 2. Les pièces fermées de l'abattoir disposeront d'aérations non accessibles par les vermines. 3. Une alimentation en eau (courante ou sous forme de citerne de récupération des eaux de pluies) permettra le nettoyage régulier de l'aire d'abattage et de l'étal de découpe et vente. 4. Les systèmes de congélation seront prohibés tant que la chaîne du froid sera aléatoire. 5. Des ateliers de valorisation du 5ème quartier : tripes, os, peaux, cornes et sang seront encouragés pour faire de l'emploi et limiter les pollutions. 6. Un service de nettoyage du marché et de l'abattoir sera mis en place (partenariat associatif), avec compostage systématique (protégé de l'accès aux animaux domestiques et vermines) des déchets organiques du marché et panse des animaux (cette unité de compostage pourra être accessible également au voisinage, sous certaines conditions). 7. Un dispositif d'assainissement convenable permettra le traitement des eaux usées sans risque de pollution de nappe ni de nuisance pour le voisinage. 8. Un aménagement de l'espace marché et abattoirs assurera le confort des vendeurs et de la clientèle : plantation d'arbres, possibilité de protection sommaire en cas de pluie, voies de circulation et place de vente propres, caniveaux, traitement et évacuation des eaux, sanitaires avec dispositif d'assainissement et nettoyage régulier. 9. Un conseiller communal sera chargé du suivi social et sanitaire du marché et éventuellement du centre commercial. 10. Il faudra pour chaque marché et abattoir, prévoir un mécanisme de gestion des déchets produits et permettre une bonne évacuation des eaux usées.11. Il faudra aussi prévoir des mécanismes clairs de maintenance et de gestion des infrastructures mises en place, particulièrement les latrines du marché.12. Il faudra en plus prévoir des mécanismes de gardiennage et des installations anti-incendie.13. Les recettes du marché et de l'abattoir devraient

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permettre de couvrir les coûts de maintenance réguliersEau et

Assainissement Est-ce qu'il y a des risques de perturbation de la

nappe (réduction, pollution)? Est-ce qu'il y a des risques de santé humaine, telles que

la contamination fécale ou animale des eaux potables ?

1.Une appréciation empirique de la nappe par des compétences locales permettra de préserver la ressource naturelle. En cas de phénomènes dépressifs pour l'agriculture, le propriétaire informera un Conseiller collinaire et des suites seront données. 2. Un état des lieux préliminaire de la faune et de la flore sera effectué. Au cas où des espèces rares seraient à protéger des alternatives ou adaptations dans le captage seront adoptées. 3. Des chemins délimités avec des plantes canaliseront la circulation, l'accès des animaux et la lessive seront découragés aux abords des points d'eau. 4. Les travaux seront conduits de façon à limiter les dégâts : hors des périodes d'activité agricole, en évitant de rapporter à la surface les déblais profonds, en limitant les circulations d'engins et autres causes de dégâts. Au fur et à mesure, les dégâts seront constatés avec une commission locale et les pertes seront estimées sur base des tarifs d'indemnisation de l’ordonnances ministérielle portant actualisation des tarifs d’indemnisation des terres, des cultures et des constructions en cas d’expropriation pour cause d’utilité publique.5. Les technologies de traitement des eaux choisies seront simples et maîtrisables localement pour la maintenance. Ces technologies seront économes en eau, les eaux traitées seront valorisées sous forme de drains pour des arbres fruitiers ou de massifs d'absorption avec des bambous ou des plantes fourragères. 6. Les zones d'épandage seront protégées par des haies vives empêchant la pénétration des animaux (haies à Cesalpinia ou à Aberria cafra). 8. Un règlement d'usage des sources, bornes fontaines et autres dispositifs de distribution d'eau sera négocié avec l'appui du CCDC en vue d'une adhésion citoyenne aux règles de bonne gestion, de la mobilisation des ressources nécessaires à la maintenance des installations et de la mise en place d'un comité responsable local pour la surveillance, le suivi et les menus travaux. 7. Le même comité assurera la surveillance des installations d'assainissements. Les responsables des écoles, des centres de santé, des marchés, auront la responsabilité de la bonne gestion des infrastructures d'eau, d'assainissement et de recyclage des matières organiques.

Est-ce que l'exploitation des carrières provoquera Ces questions sont plutôt pertinentes pour les

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Phase de construction de

bâtiments

des dégâts environnementaux, telles que l'érosion des sols, taille d'arbres ou pollution des eaux?

Est-ce que l'exploitation des carrières sera suivie de leur réhabilitation?

Est-ce qu'il y aura un risque de surexploitation du bois?

Est-ce que le site de construction présente un risque d'érosion à cause de l'échelle des travaux prévus, des activités de compactage, ou de la topographie?

Est-ce qu'il y a des mesures prévues de gestion des déchets et de pollution?

Est-ce que le site de construction serait nettoyé avec fréquence?

Est-ce que les travaux entraînent des risques de pollution (poussières, bruits) pour la population?

Est-ce qu'il y a des mesures de réhabilitation et de protection des sites construits? Ex: reboisement, jardinage…

entreprises de construction.

1. Choisir des matériaux au plus près, de préférence sur une carrière locale, dotée d'un Plan de gestion de carrière. 2. Réaliser dès la construction des aménagements de protection, réhabilitation ou isolation sonores : barrières végétales, plantations forestières de reconstitution, engazonnement des pentes, etc... 3. Développer des technologies de traitement biologique des eaux usées traitées : massifs de bambous, zone fourragère d'épandage, ou de production de bois. 4. Associer à la reconstruction un programme de replantation d'arbres ou de réhabilitation de terrains boisés

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ANNEXE 4 :Exemple de Termes de Référence d’un Consultant chargé de l’élaboration de

l’étude d’impacts environnemental et social des sous-projets du premier portefeuille du Projet de

Travaux Publics et de Création d’Emploius (PTPCE 2)T1. ContexteDans le cadre de la préparation du lancement de la 2ème phase du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE II), il est prévu de réaliser un certain nombre d’études préliminaires dont une étude des impacts environnemental et social des 17 sous-projets constituant le premier volet du portefeuille.En effet, comme pour la première phase du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE), le Secrétariat Technique du PTPCE (ST-PTPCE) compte réaliser avant l’exécution des sous-projets retenus une étude des impacts environnemental et social afin de déterminer à temps les enjeux environnementaux et sociaux ainsi que les mesures de mitigation adéquates y afférentes.

La revue des experts de la Banque mondiale classifie l’ensemble de ces sous-projets du premier portefeuille de la 2ème phase du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE II) dans la catégorie environnementale B des politiques opérationnelles de la Banque Mondiale. Les projets de cette catégorie sont supposés avoir des impacts sociaux et environnementaux négatifs de nature très localisée et limités. En lumière de cela, le ST du PTPCE propose une étude d’impacts environnemental et social relativement légère (au lieu d’une étude d’impacts environnemental et social plus approfondie). Le but de cette étude est d’aider à cerner en amont les potentiels impacts sur l’environnement et le cadre social et suggérer la manière la plus idoine de les mitiger ; c'est-à-dire, prendre des mesures de mitigation nécessaires pour prévenir, minimiser, atténuer et/ou compenser les incidences négatives tout en accroître les retombées positives y afférent.

En effet, les 17 sous-projets ont été proposés à revue pour faire partie du premier portefeuille et concernent principalement : (i) la construction de marchés, (ii) la réhabilitation des voiries et infrastructures d’assainissement (iii), la construction d’écoles (iv) la construction de centres de santé. De part la nature de ces sous-projets, leur importance et les enjeux environnementaux et sociaux en jeu, les impacts négatifs qu’on peut prévoir semblent minimes et les impacts positifs escomptés plus nombreux. Mais bien que l’on s’attende à ce que ces 17 sous-projets du premier portefeuille aient plus d’impacts environnementaux et sociaux positifs (amélioration des conditions et cadre de vie des populations, meilleure sécurité routière, meilleures conditions d’hygiène et de santé, accroissement des activités socio-économiques, augmentation des effectifs scolaires, facilité d’accès aux services sociaux de base, etc…), certaines composantes des sous-projets pourraient entraîner des impacts négatifs bien que limités. Il conviendrait dès lors et au travers d’une étude d’impacts environnemental et social, d’identifier ces impacts en amont, de nature à, les prévenir, et de se fixer également, en connaissance de cause et de façon définitive sur le choix du site, suivant ses avantages et inconvénients.

C’est pour cela que le ST du PTPCE lance une consultation visant à recruter un Consultant pour élaborer une étude d’impacts environnemental et social des sous-projets du premier portefeuille de la 2ème phase du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE II). La liste des sous-projets devant faire l’objet de l’évaluation se trouve en annexe ci-dessous.

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2. Objectifs de l’étude Les objectifs de la présente étude sont les suivants :

(a) Identifier et déterminer en amont les potentiels impacts environnementaux et sociaux (négatifs et/ou positifs) des différents sous-projets et en particulier déterminer si des déplacements involontaires de personnes ou des occupations de propriété seront à envisager ;

(b) Déterminer les mesures spécifiques et actions idoines à adopter pour éliminer, atténuer et/ou compenser les impacts négatifs de chaque sous-projet et capitaliser les impacts positifs sur l’environnement et le cadre de vie social tant durant la mise en œuvre des activités du projet (phase des travaux) qu’en phase d’exploitation;

(c) Proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui sera mis en œuvre pour s’assurer de l’application efficace et durable de ces mesures aussi bien lors des travaux qu’en phase d’exploitation.

Vu l’importance de l’appropriation des activités du projet par les communautés récipiendaires, le Consultant veillera à ce que ce PGES revête un caractère participatif en ce sens qu’il concerne et inclut toutes les parties prenantes en l’occurrence les femmes, jeunes et groupes sociaux vulnérables.

3. Prestations du ConsultantSous la supervision du ST du PTPCE, le Consultant élaborera un rapport succinct développant principalement les points suivants :

(a) Description globale du sous-projet (composantes et principales activités préconisées);

(b) Cadre légal, réglementaire et institutionnel de la gestion des aspects environnementaux et sociaux;

(c) Etat initial du cadre environnemental et social (biophysique et humain);(d) Identification et Evaluation des impacts potentiels sociaux et

environnementaux ;(i) Potentiels impacts négatifs du sous-projet (ii) Potentiels impacts positifs du sous-projet (iii) Discussions des alternatives adoptées par le sous-projet

(e) Propositions de mesures idoines d’atténuation/de mitigation des impacts négatifs et de mesures d’optimisation (de valorisation et de capitalisation) des impacts positifs;

(f) Proposition d’un plan (participatif) de gestion environnementale et sociale afin de maximiser l’adhésion et le niveau de responsabilisation des populations récipiendaires dont les femmes, jeunes et groupes vulnérables;

(g) Evaluation exhaustive des compétences et renforcement des capacités institutionnelles ;

(h) Consultation publique participative et responsable.

4. Profil du ConsultantLe Consultant devra avoir un diplôme universitaire au moins de niveau licence en sciences de l’environnement ou sciences apparentées à l’environnement (biologie, géographie, géologie, agronomie, aménagement du territoire, …) tout comme en sciences sociales (sociologie, anthropologie, ethnologie,…) et justifier d’une expérience et des références avérées dans la conduite des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) et/ou la réalisation du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) de projets sectoriels de développement.

5. Documents à fournir par le Consultant

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Le Consultant rédigera un rapport provisoire concis de 10 pages maximum par sous-projet présentant de manière succincte les principaux enjeux environnementaux, les conclusions et mesures d’atténuation/mitigation et d’optimisation préconisées sur la base des potentiels impacts négatifs et positifs ainsi que le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) (activités, coûts, durée estimée, responsabilités, besoins en renforcement des capacités et éventuellement sensibilisation des parties prenantes), etc.Après le dépôt du rapport provisoire, des commentaires et observations seront fournis au Consultant par le ST du PTPCE 3 semaines après réception dudit rapport. Le Consultant aura 2 semaines pour confectionner le rapport final de l’étude et le resoumettre au client. Le rapport provisoire et le rapport final seront remis sous forme de brochures (6 exemplaires) et sur support électronique (CD sous WORD pour le texte et sous Excel pour les tableaux et graphiques) dans les délais ainsi répartis.6. Délai d’exécution du mandatLe délai d’exécution de l’étude est de 60 jours calendrier comptant à partir du jour de la signature du contrat ; soit 45 jours pour l’étude et la production du rapport provisoire et 15 jours pour la réalisation du rapport final à compter du jour de la remise des commentaires et observations du rapport provisoire par le ST PTPCE.

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ANNEXE 5 : FICHE DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL DES SOUS-PROJET

Sous-projet : Date de début des travaux : Date de visite : Entreprise : Maître d'œuvre :

Prescriptions Application des prescriptions en matière de protection environnementale et socialeRespecté/Mesures prises Non

respecté/RaisonsObservations

1. Protection de l'air2. Protection du sol3. Conservation de la végétation naturelle4. Conservation de la faune5. Protection du paysage6. Protection contre le bruit7. Bonne gestion des déblais, des déchets et matériaux divers 8. Sauvegarde des réseaux (câbles, tuyaux)9. Sécurité et prévention des accidents 10. Protection du patrimoine culturel ou des sites protégés11. Protection des eaux12. Assainissement et évacuation des eaux pluviales, usées13. Sauvegarde des terres agricoles, des cultures, des constructions14. Non déplacement involontaire des populations et expropriations15. Existance de mesures sociales et de sécurité suivantes :a) Ouvrages de traversée pour rétablir la communication entreles communautés des quartiers (pour collecteur)? Passerelles d'accès aux habitations?b) Garde-fous/rampe (pour collecteur) ? c) Caniveaux couverts à certains endroits ? d) Dos d’âne/ passage cloûté à certains endroits (pour rues) ? e) Espace et terrains de jeux (pour écoles) ? f) Clôture autour de l’infrastructure ? g) Dispositif de lutte contre l’incendie ?

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ANNEXE 6 : RÉSUMÉ DES POLITIQUES DE SAUVEGARDES DE LA BANQUE MONDIALE.

OP4.01 - Evaluatio

n Environnementale

L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les projets financés par la Banque soient solides et durables au point de vue environnemental, et que la prise de décisions soit améliorée à travers une analyse appropriée des actions et de leurs impacts environnementaux probables. Cette politique est déclenchée si un projet est susceptible d’avoir des risques et impacts environnementaux (négatifs) sur sa zone d’influence. L’OP 4.01 couvre les impacts sur l’environnement nature (air, eau et terre) ; la santé humaine et la sécurité ; les ressources culturelles physiques ; ainsi que les problèmes transfrontaliers et

Selon le projet et la nature des impacts, une gamme d’instruments peut être utilisée : EIE, audit environnemental, évaluations des dangers ou des risques et plan de gestion environnemental (PGE). Lorsque le projet est susceptible d’avoir des risques sectoriels ou régionaux, l’EIE au niveau du secteur ou de la région est requise. L’EIE est du ressort de l’Emprunteur.Le projet a préparé un CGES.

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environnementaux mondiaux.

OP 4.04 Habitats naturels

Cette politique reconnaît que la conservation des habitats naturels est essentielle pour sauvegarder leur biodiversité unique et pour maintenir les services et les produits environnementaux pour la société humaine et pour le développement durable à long terme. La Banque, par conséquent, appui la protection, la gestion et la restauration des habitats naturels dans son financement du projet, ainsi que le dialogue sur la politique, le travail économique et le travail sectoriel. La Banque appuie et s’attend à ce que les emprunteurs appliqueront une approche de précaution envers la gestion des ressources naturelles pour garantir un développement durable au point de vue

Cette politique est déclenchée par n’importe quel projet (y compris tout sous-projet sous investissement sectoriel ou intermédiaire de financement) ayant un potentiel de provoquer une importante conversion (perte) ou dégradation d’habitats naturels, soit directement (par la construction) soit indirectement (par les activités humaines déclenchées par le projet).

S’il y a un sous-projet dans un parc ou dans une réserve naturelle, il ne sera pas financé.

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environnemental. Les habitats naturels sont les zones de terre et d’eau où existent encore la plupart des espèces de plantes traditionnelles originales et d’animaux. Les habitats naturels comprennent beaucoup de types d’écosystèmes terrestres, d’eaux douces, côtières et marines. Ils incluent les zones ayant été légèrement modifié par les activités humaines mais gardant leurs fonctions écologiques et la plupart des espèces traditionnelles.

OP 4.36 Forêts

L’objectif de cette politique est d’aider les emprunteurs à exploiter le potentiel des forêts en vue de réduire la pauvreté d’une façon durable, intégrée efficacement les forêts dans le développement économique durable et protéger les services environnementaux

Cette politique est déclenchée chaque fois qu’un projet d’investissement financé par la Banque : (i) a la potentialité de causer des impacts sur la santé et la qualité des forêts ou les droits et le bien-être des gens et leur niveau de dépendance sur l’interaction avec les forêts; ou (ii) vise à apporter des changements dans la gestion ou l’utilisation des forêts naturelles ou des plantations.

Un tel sous-projet ne sera pas financé.

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vitaux locaux et mondiaux et les valeurs des forêts. Là où la restauration des forêts et la plantation sont nécessaires pour remplir ces objectifs, la Banque aide les emprunteurs dans les activités de restauration des forêts en vue de maintenir ou de renforcer la biodiversité et la fonctionnalité des écosystèmes. La Banque aide les emprunteurs dans la création de plantations forestières qui soient appropriées au point de vue environnemental, bénéfiques socialement et viables économiquement en vue d’aider à satisfaire aux demandes croissantes en forêts et services.L’objectif de ce projet est de : (i) promouvoir l’utilisation du contrôle biologique ou environnemental et réduire la dépendance

La politique est déclenchée si : (i) l’acquisition de pesticides ou l’équipement d’application des pesticides est envisagée (soit directement à travers le projet, soit indirectement à travers l’allocation de prêts, le cofinancement, ou le financement de contrepartie gouvernementale); (ii) le projet pourrait affecter la lutte antiparasitaire d'une manière dont le mal pourrait être fait, même si

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OP 4.09 Lutte anti-

parasitaire

sur les pesticides chimiques d’origine synthétique ;et (ii) renforcer les capacités réglementaires et institutionnelles pour promouvoir et appuyer une lutte antiparasitaire sans danger, efficace et viable au point de vue environnemental. Plus spécialement, la politique vise à : (a) déterminer si les activités de lutte antiparasitaire des opérations financées par la Banque se basent sur des approches intégrées et cherchent à réduire la dépendance sur les pesticides chimiques d’origine synthétique (Lutte antiparasitaire intégrée dans les projets agricoles et gestions intégrée des vecteurs dans les projets de la santé). (b) Faire en sorte que les dangers sanitaires et environnementaux associés à la lutte

le projet ne soit pas envisagé pour obtenir des pesticides. Il s’agit notamment des projets qui pourraient : (i) conduire à une importante utilisation des pesticides et une augmentation conséquente du risque sanitaire et environnemental; (ii) maintenir ou propager les actuelles pratiques d lutte antiparasitaire qui ne sont pas durables, ne se basent pas sur l’approche de lutte intégrée, et/ou pose des risques importants au point de vue sanitaire ou environnemental.

Les sous-projets n’utiliseront pas des pesticides ou herbicides.

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antiparasitaire, surtout l’usage des pesticides, soient minimisés et puissent être gérés correctement par l’utilisateur. (c) Si nécessaire, appuyer la réforme politique et le développement des capacités institutionnelles en vue de : (i) renforcer la mise en œuvre de la lutte antiparasitaire intégrée ; et (ii) réguler et contrôler la distribution et l’utilisation des pesticides.

OP 4.11 Ressource

s culturelle

s physiques

L’objectif de la politique est d’aider les pays à éviter ou minimiser les impacts négatifs des impacts des projets de développement sur les ressources culturelles physiques. Aux fins de cette politique, le terme “ressources culturelles physiques” signifie les objets meubles ou immeubles, les sites, les structures, les groupes de structures, les

Cette politique s’applique à tous les projets figurant dans la Catégorie A ou B de l’Evaluation Environnementale prévue dans l’OP 4.01, de même qu’aux projets localisés à l’intérieure ou à proximité de sites culturelles historiques reconnus, et aux projets qui visent à gérer ou conserver les ressources culturelles physiques.

Les sous-projets qui auront des impacts négatifs aux ressources culturelles physiques ne seront pas financés.

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aspects naturels et les paysages qui ont une importance au point de vue archéologique, paléontologique, historique, architectural, religieuse, esthétique ou autre. Les ressources culturelles physiques pourraient se trouver en zone urbaine ou en zone rurale, aussi bien en plein air dans le sous-sol qu’en dessous de la mer.

OP 4.10 Peuples

indigènes

L’objectif de cette politique est de : (i) faire en sorte que le processus de développement encourage le plein respect de la dignité, des droits de l’homme et de la spécificité culturelle des peuples indigènes ; (ii) faire en sorte que ceux-ci ne souffrent pas des effets préjudiciables au cours du processus de développement, ou, quand c’est n’est pas possible, de faire en sorte que ces impacts sont minimisés, atténués

La politique est déclenchée lorsque le projet affecte les peuples indigènes (avec les caractéristiques décrites dans l’OP 4.10 para 4) dans la zone couverte par le projet.

Les sous-projets qui auront des impacts négatifs sur les peuples indigènes ne seront pas financés.

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ou indemnisés ; et (iii) faire en sorte que les peuples indigènes reçoivent des bénéfices sociaux et économiques qui soient appropriés sur le plan culturel, du gène, et intergénérationnel.

OP 4.12 Réinstalla

tion involontai

re

L’objectif de cette politique est de : (i) éviter ou minimiser la réinstallation involontaire là où c’est faisable, explorant toutes les alternatives viables de conceptions du projet; (ii) aider les personnes déplacées à améliorer leurs anciennes normes de vie, leur capacité de génération de revenus ou au moins leur restauration ; (iii) encourager la production communautaire dans la planification et la mise en œuvre de la réinstallation ; et (iv) fournir l’assistance aux personnes affectées peut importe la légalité ou le

Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi la perte des terres ou d’autres biens ayant pour résultat la : (i) réinstallation ou perte d’abri; (ii) perte de biens ou d’accès aux biens; (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, si oui ou non les personnes affectées doivent se déplacer vers un autre emplacement.

Cette politique s’applique également à la restriction involontaire d’accès aux parcs et aires protégées légalement constitués, ayant pour résultat la production d’impacts négatifs sur les moyens d’existence des personnes déplacées.

Selon les résultats de screening, le sous-projet va exécuter les prévisions du Cadre de Réinstallation préparé pour le projet.

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régime foncier.

OP 4.37 Sécurité

des barrages

Les objectifs de cette politique sont établis ainsi : Pour les nouveaux barrages, faire en sorte que la conception et la supervision soit faite par des professionnels expérimentés et compétents ; pour les barrages existants, faire en sorte que tout barrage pouvant influencer la performance du projet soit identifié, qu’une évaluation de la sécurité du barrage soit effectuée, et que les mesures de sécurité supplémentaires nécessaires et le travail de correction soient mis en œuvre.

La politique est déclenchée lorsque la Banque finance: (i) un projet impliquant la construction d’un grand barrage (15 m de hauteur ou plus) ou barrage à haut danger; et (ii) un projet dépendant d’un autre barrage existant. Pour les petits barrages, les mesures générales de sécurité des barrages conçus par des ingénieurs qualifiés sont générales adéquates.

Les sous-projets ni financeront ni utiliseront des barrages.

OP 7.50 Projets sur les

L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les projets financés par la Banque affectant les cours d’eaux internationaux ne puissent pas affecter : (i) les relations entre la Banque et ses

Cette politique est déclenchée si : (a) une rivière, un canal, un lac ou autre cours d’eau faisant frontière entre, deux Etats, ou une rivière ou cours d’eau de surface se déverse dans un ou deux Etats, qu’ils soient membres ou non de la Banque Mondiale; (b) un affluent ou autre cours d’eau de surface étant une composante d’un cours d’eau décrit sous le point (a); et (c) une baie, un détroit, ou canal limité par deux Etats ou plus, ou s’il s’écoule dans un Etat reconnu comme canal nécessaire de communication entre l’océan et les autres Etats, et toute rivière se jetant dans ces eaux.

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cours d’eaux

internationaux

emprunteurs et entre Etats (membres ou non de la Banque) ; et (ii) les cours d’eaux internationaux soient utilisés et protégés de façon efficace.

La politique s’applique aux types de projets ci-après : (a) projets hydroélectriques, d’irrigation, de lutte contre l’inondation, de navigation, de drainage, d’évacuation des eaux, du domaine industriel et autres impliquant l’utilisation ou la pollution potentielle de cours d’eaux internationaux; et (b) études détaillées et de conception de projets sous le point (a) ci-haut, y compris celles qui sont effectuées par la Banque en qualité d’agence d’exécution ou en qualité autre.

Le projet a notifié les pays riverains.

OP 7.60

L’objectif de cette politique est de faire en sorte que les problèmes des projets dans les zones litigieuses soient traités le plus tôt possible pour que : (a) les relations entre la Banque

Cette politique sera déclenchée si le projet proposé se trouve dans une « zone litigieuse ». Les questions auxquelles il faut résoudre sont notamment : l’emprunteur est-il impliqué dans des conflits à propos d’une zone avec ses voisins ? Le projet est-il situé dans une zone en conflit? Une composante financée ou susceptible d’être financée fait-t-elle partie du projet situé dans une zone en conflit ?

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Projets dans les zones

litigieuses

et les pays membres n’en soient pas affectées; (b) les relations entre l’emprunteur et les pays voisins n’en soient pas affectées ; et (c) ni la Banque ni les pays concernés ne subissent aucun préjudice du fait de cette situation.

Les sous-projets qui seraient localisés dans les zones litigieuses ne seront pas financés.

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ANNEXE 7 : Clauses environnementales et sociales à insérer dans le cahier de charge de l'Entreprise des travaux

Conditions générales de gestion environnementale et sociale

Les présentes clauses constituent les mesures environnementales et sociales à prendre par l’Entrepreneur permettant d'assurer de façon optimale l'intégration du projet dans son environnement. L'entrepreneur adjudicataire du marché pour le projet retenu doit se conformer a la totalité de ces clauses et restera soumis à l’ensemble des lois et règlements en vigueur au pays, concernant aussi bien l'emploi et la sécurité des travailleurs que la protection de I'environnement et la réfection des milieux touchés par le projet. En sus de ces clauses, les mesures d'atténuation spécifiques recommandées dans le cadre de I'Etude d’impact environnemental et social devront aussi être intégrées au projet et leur mise en application devra être assurée lors des travaux.

En plus de ces clauses, l'entrepreneur se conformera au plan de gestion environnementale et sociale (PGES) pour les travaux dont il est responsable. L'entrepreneur s'informera de l’existence d’un PGES et préparera sa stratégie et plan de travail pour tenir compte des dispositions appropriées de ce PGES. Si l'entrepreneur ne met pas en application les mesures prévues dans le PGES après notification écrite par la Mission de Contrôle des Travaux de l’obligation de respecter son engagement dans le temps demandé, le maître d’ouvrage se réserve le droit d'arranger via la mission de contrôle l'exécution des actions manquantes par une tierce personne aux frais de l'entrepreneur.

L'entrepreneur s’engagera autant que possible à explorer toutes les mesures nécessaires pour éviter/amoindrir les impacts environnementaux et sociaux défavorables, pour reconstituer les infrastructures recensés aux normes acceptables, et pour respecter toutes les conditions environnementales et sociales d'exécution définies dans le PGES. En général ces mesures incluront entre autres possibilités :

(a) Réduire au minimum l'effet de la poussière sur l'environnement ambiant pour assurer la sûreté, la santé et la protection des ouvriers et des communautés vivant à proximité des activités ainsi que le couvert végétal.

(b) S’assurer que les niveaux de bruit émanant des machines, des véhicules et des activités bruyantes de construction sont maintenus à un minimum pour la sûreté, la santé et la protection des ouvriers et communautés vivant à proximité du chantier.

(c) Empêcher le bitume, les huiles et les eaux résiduaires utilisés ou produites pendant l'exécution des travaux de polluer autant les cours d’eau de surface que la nappe phréatique environnantes, et s’assurer également que l'eau stagnante est traitée de la meilleure manière possible afin d'éviter de créer des sites potentiels de reproduction des moustiques et autres insectes nocifs pouvant infecter autant les ouvriers que les populations riveraines.

(d) Décourager les ouvriers du chantier à exploiter les ressources naturelles dont les excès pourraient avoir un impact négatif sur le bien-être social et économique des communautés locales.

(e) Mettre en œuvre les mesures idoines de contrôle d'érosion de sol afin d'éviter les écoulements de surface et éventuellement empêcher l'envasement, etc.

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(f) S’assurer que dans la mesure du possible que des matériaux biodégradables locaux sont utilisés pour éviter les risques de pollution.

(g) Assurer la sûreté publique, et respecter les exigences de sécurité routière durant les travaux de chantier

La mise en place de mesures de mitigation a donc pour objectif [l’intégration optimale de la protection de I'environnement au cours des activités de construction des infrastructures. Les implications des mesures proposées ci-après intègrent la prévention, le contrôle et la diminution des impacts potentiels et également la protection de I'environnement humain et biophysique.

Clause 1. Responsabilités de l'entrepreneur

L'entrepreneur doit avoir et maintenir en vigueur pendant la durée d'exécution des travaux, tous les permis et licences nécessaires à l'exécution des travaux. II doit s'assurer que ses employés et ceux de ses sous-traitants respectent les lois et les règlements en vigueur ainsi que les exigences environnementales et sociales contractuelles. A cet effet, il doit organiser, au début des travaux, une réunion avec tout le personnel affecté au projet et l'informer des exigences contractuelles en matière d'environnement relatives au projet. L'entrepreneur est aussi tenu d'informer tout nouvel employé qui se joindra à son personnel au fur et à mesure de l'avancement de ses travaux.

L'Entrepreneur est tenu de mettre à disposition un responsable de contrôle environnemental et social interne de chantier chargé de la gestion des aspects qualité et environnement. I1 doit être autonome en termes de moyens lui permettant d'assurer efficacement l'exécution du présent programme (véhicule, équipement informatique, bureau, appareil photo numérique, petit équipement de terrain) et de responsabilité (rattachement hiérarchique direct à la direction de travaux, aptitude à stopper l'exécution de travaux non-conformes.. .).

Le Responsable environnemental et social de l'entreprise devra compter sur la collaboration du Socio-Environnementaliste de la Mission de Contrôle, et ceci pour pouvoir interpréter les données, et résoudre les différents problèmes.

Il a à sa disposition une copie de I'ensemble des documents produits dans le cadre de I'Etude d'impact environnemental et social du projet sur lesquels il travaille.

II est responsable de l’adaptation du règlement interne de l'Entrepreneur, ainsi que de la conception, de la mise en oeuvre et du suivi des procédures internes de mise en application de la politique environnementale de l'Entrepreneur. II appuie la préparation du projet d'exécution de l'Entrepreneur, en veillant au respect des présentes clauses environnementales et sociales, de la règlementation applicable et des directives de la Banque Mondiale. I1 effectue lesévaluations initiales de sites, suit leur exploitation ou utilisation, et préconise les modes de libération de sites ; les rapports correspondant sont transmis au maître d'ouvrage pour approbation.

II préconise de manière générale toute disposition ou mesure environnementale et sociale nécessaire pour le respect des présentes clauses environnementales et sociales, de la réglementation applicable et des directives de la Banque Mondiale.

I1 tient à jour les aspects environnementaux et sociaux du cahier des travaux ou journal de chantier. I1 indiquera tous les relevés des incidents environnementaux et socio-économiques significatifs ayant eu

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lieu ainsi que les mesures correctives qui ont été mises en oeuvre. Le journal doit être fourni systématiquement par l'entreprise au Maître d'ouvrage et servira de base de données pour les contrôles qui pourront être effectués.

Il est tenu de produire mensuellement le bilan de conformité environnementale et sociale de l'Entrepreneur; il a également à charge, en lien avec la direction des travaux, la mise en oeuvre des actions de redressement de la situation en cas de non-conformité(s) constatée(s). L'Entrepreneur reste responsable de l'efficacité environnementale et sociale du chantier.

I1 est chargé des contacts avec les riverains, les propriétaires et/ou exploitants de sites ainsi que les autorités. I1 recueille et traite les doléances. Il assure de manière générale le suivi de I'ensemble des travaux.

Clause 2 : Embauche du personnel

L'Entrepreneur est tenu d'engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus possible la main d'œuvre de la zone où les travaux sont réalisés, afin de favoriser les retombées socio-économiques locales. A défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé à engager la main d'oeuvre provenant de l'extérieur de la zone de travail.

Clause 3 : Plan d'Hygiène, Santé et Sécurité des installations et du chantier

L'entreprise devra obligatoirement préparer et soumettre à la mission de contrôle un plan global de gestion de l'environnement comportant spécifiquement un plan de Sécurité- d'Hygiène et de Santé avant le démarrage des travaux. Ce plan devra être validé par la mission de contrôle et son application fera l’objet d'un contrôle permanent.

Elle doit respecter, dans ses travaux et ses services, les réglementations nationales existantes, entre autres celles relatives à la santé, à la sécurité et à l'environnement. Cela inclut les méthodes de travail selon un savoir-faire reconnu et le respect des exigences techniques contractuelles. Sur le plan contractuel, ceci oblige donc que les contractants, leurs agents et personnels, les sous-contractants ou autres à se conformer aux règles et exigences de ce plan.

Hygiène

Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d'installations sanitaires (latrines, lavabos et douches), dont la taille est fonction du nombre des employés. Les aires éventuelles de cuisines et de réfectoires devront être pourvus d'un dallage en béton lisse, être désinfectés et nettoyés quotidiennement.

Les déchets solides de chantier doivent être collectés et acheminés vers des zones de dépôts adéquats (décharges publiques formalisées).

Aucun déchet ne doit être enterré ou brûlé sur place. L'Entrepreneur peut toutefois être autorisé à brûler certains déchets combustibles à condition de respecter toutes les conditions de sécurité et d'éviter le dégagement de fumées toxiques.

Seuls les papiers et emballages carton non pollues, ainsi que les feuilles mortes et branchages secs, peuvent être brûlés, et les opérations de brûlage devront être effectuées en période de vent favorable (pas d'habitation sous le vent, dispersion rapide des fumées).

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Les eaux usées provenant des cuisines, des aires de lavage des engins - après séparation des graisses, hydrocarbures et sables -, des locaux de bureaux... excepté les eaux des toilettes, sont évacuées dans le réseau public existant de collecte des eaux usées s'il existe. A défaut, elles sont dirigées vers un puits perdu.

Si des toilettes sont prévues sur les sites des bases vie, les eaux vannes seront dirigées vers une fosse septique dimensionnée par rapport au nombre de personnels prévus par site. L'implantation de cette fosse est faite de telle manière qu'elle ne génère aucune pollution organique et bactériologique de la nappe phréatique susceptible d'affecter la qualité des eaux des puits ou autre dispositifs de captage d'eau.

Sécurité

Le chantier sera interdit au public et sera protégé par des balises et des panneaux de signalisation. Les différents accès seront clairement signales, leurs abords seront maintenus propres pour assurer le confort et la sécurité.A cet effet, I'Entrepreneur doit prendre toutes les mesures de sécurité propres à éviter des accidents, tant a l'égard du personnel qu'a l'égard des tiers. I1 est tenu d'observer tous les règlements et consignes de l'autorité compétente.

II doit prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter que les travaux ne causent un danger aux tiers, notamment face aux risques et dangers lies au fonctionnement d'une ligne de haute tension et à la proximité des populations, et face à la circulation publique si celle-ci n'a pas été déviée. Les points de passage dangereux, le long et à la traversée des voies de communication, doivent être protégés par des garde-corps provisoires ou par tout autre dispositif approprié.

Lorsque les travaux intéressent la circulation publique, la signalisation a l'usage du public doit être conforme aux instructions réglementaires en la matière : elle est réalisée sous le contrôle des services compétents par I'Entrepreneur, ce dernier ayant a sa charge la fourniture et la mise en place des panneaux et des dispositifs de signalisation.

L'Entrepreneur doit informer par écrit les services compétents, au moins huit (8) jours ouvrables à l'avance, de la date de commencement des travaux en mentionnant, s'il y a lieu, le caractère mobile du chantier. L'Entrepreneur doit, dans les mêmes formes et délai, informer les services compétents du repliement ou du déplacement du chantier.

Si les travaux prévoient une déviation de la circulation, l'Entrepreneur a la charge de la signalisation aux extrémités des sections ou la circulation est interrompue et de la signalisation des itinéraires déviés. La police de la circulation aux abords des chantiers ou aux extrémités des sections ou la circulation est interrompue et le long des itinéraires déviés, incombe aux services compétents.

L'Entrepreneur est tenu de maintenir dans des conditions convenables la circulation des personnes et l'écoulement des eaux.

Durant les travaux, l'Entrepreneur est tenu d'assurer la circulation dans des conditions de sécurité suffisante et prendre en compte les mesures de lutte contre les nuisances (poussières, bruits, etc.)

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L'Entrepreneur est en outre tenu d'adapter ses programmations de tâches aux horaires d'utilisation et contraintes des équipements les plus sensibles, infrastructures sanitaires et éducatives, dispositifs d'approvisionnement en eau des populations (bornes-fontaines notamment)...

L'Entrepreneur imposera, pour les postes exposés, le port d'équipement de sécurité et de confort tel que casque de protection, casque antibruit, gants, chaussures de sécurité, vêtements fluorescents, etc. Les engins et véhicules devront également être équipés des dispositifs de sécurité adéquats. Pour les manoeuvres particulièrement dangereuses, les dispositifs et mesures de sécurité spécifiquement appliqués devront être présentés et approuvés parle maître d'oeuvre.

Secourisme et Santé

Les équipes de chantier comportent au minimum un personnel secouriste qualifié permanent. L'Entrepreneur assure le transport des employés ou personnes extérieures à ses effectifs, et accidentés de son fait, vers le centre de santé adapté le plus proche. I1 assure également le transport de ses employés malades dans les mêmes conditions. Il accorde l'avance des frais de santé pour permettre la prise en charge immédiate des personnes par les structures sanitaires.

Afin de limiter la progression de la pandémie du SIDA, l'Entrepreneur est tenu de prendre toutes dispositions utiles pour réduire les risques pour ses employés et la population. I1 doit à cet effet:

informer son personnel, et les nouveaux embauches, intérimaires ou journaliers a l'arrivée sur site, du contenu du règlement et des procédures internes relatifs aux MST/ SIDA ;

engager son personnel à respecter les procédures internes établies pour ce faire ; procéder à des évaluations mensuelles du degré de connaissance et de compréhension de ces règlements et procédures ;

faire intervenir une fois par trimestre aux fins de présentation de films, d'explications et de distribution de produits publicitaires un Spécialiste dans le domaine de la Lutte contre le SIDA ;

responsabiliser un des membres de son personnel à l'organisation, à la mise en oeuvre et au suivi des actions de lutte contre les MST/SIDA ; si 1'Entrepreneur doit, au titre de la réglementation en vigueur, mobiliser sur son site d'installation un personnel médical ou infirmier, ce personnel en sera responsable ;

appliquer une politique interne de recrutement et de relations entre membres de l'Entrepreneur excluant toute discrimination envers les personnes porteuses du VIH, en expliquant les modes de transmission et les risques encourus ;

interdire strictement l'entrée de ses installations aux personnes extérieures en visite extra-professionnelle ;

interdire le transport de personnes non membres du personnel dans les véhicules et engins de l'Entrepreneur ;

favoriser le rapprochement entre les employés et leurs familles ; au mieux, embaucher des personnels originaires des villes et villages traversés ;

faciliter la mise en oeuvre des actions de sensibilisation prévues au projet, intégrer un chapitre spécifique à la lutte contre les MST / SlDA dans ses rapports périodiques,

faisant état de la mise en oeuvre des dispositions prises, des résultats, des difficultés et le bilan des non-conformités traitées.

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Clause 4 : Règlement et procédures internes

Règlement interne

Un règlement interne de l'Entrepreneur, portant dispositions spécifiques à son ou ses installations de chantier, doit mentionner de manière non ambiguë pour l'ensemble du personnel :

Les règles de sécurité. L'interdiction de la consommation d'alcool pendant les heures de travail. La sensibilisation et la formation obligatoire du personnel sur les mesures de protection de

I'environnement notamment celles prévues au marché. Et le respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d'une manière

générale.

Le règlement qui sera affiché aux endroits stratégiques du chantier, citera une liste de fautes graves donnant lieu, après récidive de la part du fautif et malgré la connaissance du règlement interne, au licenciement immédiat de la part de son employeur, ce sans préjudice des éventuelles poursuites judiciaires par l'autorité publique pour non-respect de la réglementation en vigueur.

Ex : L'employeur établira une fiche de non-conformité pour chaque faute grave, dont copie sera remise a l'intéressé, portant mention des dispositions prises pour mettre fin aux actes fautifs de sa part. I1 attirera l'attention des autres membres du personnel sur le type de dérive constaté. Cette fiche sera transmise au maître d'oeuvre en pièce jointe des rapports mensuels.

Procédures internes

L'Entrepreneur est tenu de présenter et d'appliquer les procédures internes suivantes :

Gestion des déchets, Gestion des produits dangereux, Stockage et approvisionnements en carburant, Réduction des nuisances et des gênes aux riverains et aux activités économiques,

incluant les traces de déviations provisoires de chantier, Comportement du personnel et des conducteurs, Conservation de la nature (faune, flore, sols, eaux, air), Conservation des patrimoines (archéologie et paysages), Etat des lieux initial et de libération des sites (tous sites, emprunts, carrières et dépôts

compris).

Traitement des doléances

Ces procédures devront être simples, pragmatiques, intelligibles pour tous (largement illustrées en particulier), affichées sur les sites de mise en application et/ou dans ou sur les engins selon le besoin, distribuées et enseignées au personnel quelque soit son niveau hiérarchique. Elles seront validées par le maître d'oeuvre et le partenaire financier extérieur du projet.

Des séances internes de contrôle de la connaissance et de la compréhension des procédures par le personnel seront organisées par l'Entrepreneur, qui procédera aussi tous les mois a un audit partiel de l'application des procédures en conformité avec le Plan Assurance Qualité.

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Ce Plan Assurance Qualité de l'Entrepreneur intégrera la stratégie de mise en oeuvre, de contrôle et de réponse aux situations de non-conformité environnementale et/ou socio-économique. L'Entrepreneur établira un bilan mensuel spécifique de la mise en oeuvre des procédures, qui sera porte a la connaissance du personnel sur un tableau d'affichage séparé et sous format intelligible par tous. Le bilan sera transmis au maître d'oeuvre et il comportera lescopies en pièces jointes des fiches de non-conformités établies et des actions correctives apportées.

Si l'Entrepreneur dispose déjà de procédures internes écrites, il devra fournir la preuve que ces procédures sont connues de son personnel, appliquées et comprenant bien les présentes prescriptions contractuelles. I1 devra dans tous les cas les faire valider par le maître d'oeuvre.

Identification et accès

Chaque membre du personnel de 1'Entrepreneur doit se voir attribuer un badge, qu'il porte visiblement sur lui en toutes circonstances durant les heures de travail. Ce badge porte la mention du nom et le logo de I'Entrepreneur, les noms, prénoms et fonction de l'employé, sa photo, le nom officie du projet et le lot de travaux, la durée de validité du badge à compter de la date d'établissement, également écrite.

Les personnels embauchés à titre intérimaire disposent du même badge, portant mention de leur date de fin de contrat.

Le responsable environnement de I'Entrepreneur, ainsi que son homologue du maître d'oeuvre, disposent d'un accès à toutes les installations et sites de I'Entrepreneur, à toute heure.

Clause 5 : Installation de la base vie du chantier

L'Entrepreneur proposera au maître d'oeuvre le lieu de ses installations de chantier (bases vie), lui présentera (i) un contrat dûment signé avec les propriétaires des sites et (ii) un plan d'installation de chantier (PIC) et sollicitera l'autorisation d'installation de chantier auprès du maître d'oeuvre.

L'importance des installations est déterminée par le volume et la nature des travaux à réaliser, le nombre d'ouvriers, le nombre et le type d'engins. Le plan d'installation principale de chantier devra tenir compte des aménagements et mesures de protection suivantes :

Les limites des sites choisis doivent être à une distance d'au moins 300 m de tout cours d'eau de surface; à 250 m d'équipements sensibles (infrastructures sanitaires, éducatives) et de quartiers d'habitations.

Le choix des sites d'implantation ne pourra être fait en zone paysagère sensible ni en zone-tampon d'une aire protégée quelque soit son statut.

Les sites devront être délimités par une clôture ou un mur d'enceinte infranchissable, l'accès devra en être rigoureusement contrô1é.

Les sorties de véhicules et d'engins devront être localisées et aménagées de manière a ne présenter aucun risque pour la sécurité des piétons et automobilistes, notamment du point de vue de la visibilité de la signalisation et du règlement de la circulation. Les entrées et sorties de véhicules devront être possibles sans perturbations des circulations locales.

Les sites seront de préférence choisis sur des emplacements déjà dégradés par d'anciens travaux, par érosion, etc. Ils devront être choisis afin de limiter le débroussaillement, l'arrachage d'arbustes, l'abattage des arbres. Les arbres utiles ou de grande taille (diamètre supérieure à 20 cm) seront à préserver sur les

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sites et à protéger. Le drainage adéquat des eaux sur l'ensemble de la superficie doit éviter les points de

stagnation. Les réseaux seront secs et matérialisés sur le Plan d'Installation du Chantier (PIC), avec

alimentation en eau des sanitaires sur conduite existante ou citerne, et système de rejet d'eaux sanitaires dans un exutoire à définir après traitement. Aucun rejet d'effluent n'est autorisé dans le milieu naturel.

Tous les engins et machines à moteur à explosion seront stationnés en dehors des périodes de travail sur une aire spécialement aménagée. Cette aire sera un terre-plein avec en fondation des graves. Cette zone sera bordée en périphérie par un merlon d'au moins 30 cm de hauteur avec relevé du polyane. En cas de fuite de carburants ou d'huile, les terrains souillés seront récupérés et évacués en décharge agréée.

La zone réservée au stationnement de tous les véhicules et engins sera matérialisée et signalée.

L'Entrepreneur est tenu de présenter pour approbation au maître d'oeuvre un dossier de demande d'occupation de sites - portant constat de I'existant - qu'il compte utiliser durant la période des travaux, incluant les aspects environnementaux et sociaux suivants :

- Descriptif du site et de ses accès, - Descriptif de l'environnement proche du site, - Contrat d'occupation provisoire avec le ou les propriétaires terriens, - Descriptif des dispositions prises pour réduire les conséquences de la mise en exploitation des sites : sécurité des personnes et des usagers des voies d'accès sur les sites, préparation des sites en prévision des modalités de sa libération, nuisances et gênes éventuelles, etc.., - Descriptif des dispositions de libération des sites telles que convenues avec les propriétaires et/ou utilisateurs, intégrant toutes les dispositions environnementales et sociales propres à réduire les conséquences secondaires de leur occupation, qu'il s'agisse de simple réhabilitation et/ou de réaménagement.

Clause 6 : Protection des sols

Afin de limiter au maximum, la perte de sols ((végétaux), il est conseillé lors des travaux de terrassement de décaper séparément les matériaux superficiels ayant un intérêt au niveau de leur richesse pédologique, puis de procéder à une revégétalisation avec les graminées propices de la surface. Cette revégétalisation devra se faire le plus rapidement possible après la pose du polyane afin de réduire les effets de l’ érosion sur les sols.

Par ailleurs, au cours du chantier, en l'absence de précautions particulières, diverses substances liquides (huiles usagées, laitance de ciment, etc.) peuvent être déversées sur le sol et le polluer. Des systèmes de gestion de ces polluants doivent être définis clairement pour empêcher tout déversement sur les sols notamment lorsqu'il s'agit de terres agricoles.

Clause 7: Gestion des zones de dépôt

Pour chaque zone de dépôt, l'entreprise se proposera les méthodes pour la gérer et pour la remettre en état à la fin des travaux. Ces mesures tiendront compte d'une part du choix du site de dépôt et de son accès et d'autre part des travaux de terrassement. De façon générale, il convient de se conformer aux prescriptions suivantes :

Travaux de terrassement

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Le décapage des sols et la remise en état se feront sur des sols ressuyés, afin d'éviter tout compactage, mais en aucun cas sur le sol mouille ou en période pluvieuse ; avec un engin à chenilles ou ayant une pression minimale au sol et une capacité de transport élevée. L'entreprise est tenue de préciser les épaisseurs de décapage avant les travaux.

Choix de la zone de dépôt

Le choix du site de dépôt et son accès, doit se faire de manière à éviter les problèmes de stagnation. Les terrains les plus favorables sont les terrains perméables et en pente légère.

Travaux de remise en état des sites de dépôt:

Les travaux de remise en état des sites de dépôt comprendront entre autres le remodelage du terrain, la mise en place d'ouvrages de drainage appropries, le remplacement de la terre végétale et la végétalisation des pentes. Dans tous les cas, la mise en place doit éviter les déplacements ultérieurs, le rajout de matériaux après coup, les passages répétés aux mêmes endroits.

Le dépôt de sols ne doit pas servir comme zone de dépôt de matériaux ou pour le passage de personnes ou de véhicules ou pour toute autre activité.

Clause 8 : Gestion de la pollution de l'air

Les nuisances atmosphériques concernent a la fois les riverains, les occupants et le personnel de chantier. Elles peuvent nuire au confort et à la santé ainsi que troubler les activités du voisinage et peuvent même faire l'objet de plaintes des populations auprès de l'administration.

Sur un chantier, il y a deux types d'émissions à prendre en considération : les émissions gazeuses et les émissions de particules (poussière). Pour réduire les nuisances dues aux produits gazeux, il y a lieu de favoriser I'utilisation préférentielle de machines, d'engins et de véhicules peu polluants et répondant aux normes techniques exigées (ex. visites techniques à jour), d'éviter les feux de déchets de tout genre sur les chantiers.

Pour ce qui concerne la réduction des émissions de poussières, il convient de prendre les mesures suivantes :

- pose de palissades aux abords des pistes et des installations de chantiers situés proches des habitations ; - humidification des matériaux pulvérulents par temps sec des sols de surfaces notamment pour les chemins d'accès pour éviter que les particules fines se retrouvent dans I'air et nuisent à la population et au milieu naturel environnant.

Pour ce qui concerne le personnel travaillant sur le chantier, l'entrepreneur est tenu de mettre à sa disposition les équipements de sécurité contre les nuisances atmosphériques.

Clause 9 : Protection des eaux

L'Entrepreneur ne devra en aucun cas contraindre ou interdire la circulation des eaux de telle manière que cette opération nuise a la circulation, aux populations, aux biens et à l'environnement en général. La préservation de la qualité des eaux est essentielle pour les sites sensibles définis dans les Etudes d'Impact Environnemental et Social des projets.

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I1 devra présenter à la mission de contrôle un plan de ses sites d'installation incluant les aménagements pour l'écoulement temporaire des eaux de chantier, le drainage et les mesures antiérosives le cas échéant.

I1 prendra toutes dispositions utiles pour assurer un écoulement satisfaisant des eaux sur les sites de travaux, ainsi que la rétention des particules terrigènes polluantes en amont des sites sensibles.

Les fosses, mares, ruisseaux pérennes ou temporaires doivent être maintenus propres et dégagés, afin de respecter l'écoulement des eaux et la biodiversité.

Clause 10 : Végétation

II est fortement recommandé de limiter les zones de défrichement de la végétation au strict nécessaire. Lors des travaux d'élagage, d'abattage et de débroussaillement, les rémanents seront démantelés sommairement, rangés sur place et plaques au sol pour permettre leur pourrissement rapide et l'émergence d'une nouvelle végétation. Pour permettre un bon contact avec le sol, il est souvent conseille de rouler dessus avec les engins. Aucun rémanent n'estlaissé sur place dans les tranchées forestières ; quand le broyage est impossible compte tenu de l'accessibilité du site aux engins de broyage ils seront soit broyés, soit détruits par brûlage en tenant compte de la période afin d'éviter les risques d'incendie.

Clause 11 : Protection contre les nuisances sonores

Les nuisances sonores ou acoustiques concernent à la fois les riverains, les occupants et le personnel de chantier.Elles peuvent nuire au confort et à la santé (altération irréversible des capacités auditives) ainsi que troubler les activités du voisinage et peuvent même faire l'objet de plaintes des populations auprès de l'administration.

Chaque chantier est spécifique en matière d'émissions acoustiques selon les techniques de construction choisies et l'environnement du chantier. Dans tous les cas, les nuisances sont générées par les engins, les matériels, les travaux bruyants, ou sont dues à un mauvais positionnement de la source (vibrations, absence d'écran protecteur, etc.).

Aussi, il convient de limiter autant que possible et à titre préventif les émissions sonores dans la mesure ou cela est réalisable sur le plan technique et qu'il est économiquement supportable (ex. murs antibruit). Les émissions seront limitées plus sévèrement dès lors qu'il apparaît qu'elles sont nuisibles ou incommodantes. Dans tous les cas, l'entreprise doit s'atteler à identifier les zones d'émergence des pollutions sonores et prendre toutes dispositions etmesures pour réduire les nuisances sonores aussi bien au niveau de l'organisation de son chantier qu'au niveau des équipements utilisés.

L'entrepreneur doit entretenir régulièrement tout matériel bruyant constituant des sources de nuisances importantes.Il doit également veiller à ce que les silencieux de sa machinerie soient toujours en bon état. Dans la mesure du possible, utiliser des équipements électriques moins bruyants plutôt que des équipements pneumatiques ou hydrauliques. Certains outils à percussion peuvent également être munis de dispositifs antibruit.

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Les moteurs à combustion interne de gros engins de terrassement (buteurs, niveleuses, excavatrices, génératrices, compresseurs à air, grues, etc.) doivent être munis de silencieux. Dans le cas où ces mesures n'apportent pas la réduction sonore requise, utiliser des écrans et des enceintes acoustiques.

Clause 12 : Gestion des matières dangereuses résiduelles (hydrocarbures, des huiles usées et autres produits dangereux)

L'entrepreneur ne doit pas émettre, déposer, dégager ou rejeter une matière dangereuse dans l'environnement.Avant le début des travaux, l'entrepreneur doit présenter et faire approuver un Plan d'urgence en cas de déversement accidentel de contaminants.

Tout lieu d'entreposage de matières dangereuses doit être éloigné de la circulation des véhicules et situé à une distance raisonnable des cours d'eau ou des puits ainsi que de tout autre élément sensible. L'entrepreneur doit aussi avoir sur place du matériel d'intervention en cas de déversement de contaminants.

La zone de récupération aménagée par l'Entrepreneur doit comprendre un abri. Les contenants vides contaminés peuvent être entreposés à l'extérieur. Le cas échéant, ils doivent être protégés contre les fuites, les déversements et les impacts ou collision avec des véhicules.

Les opérations de vidanges de moteurs doivent être exclusivement réalisées au niveau d'installations fixes équipées pour ces besoins (étanchéité du revêtement au sol, collecte des huiles).

La totalité des huiles usées et des filtres à huile produits sur le chantier doit être reprise par les fournisseurs qui les récupèrent aux fins de recyclage. Le ou les contrats de récupération des huiles usées et filtres liant l'Entrepreneur et cette ou ces sociétés doit être transmis à la mission de contrôle.

Les batteries sont à stocker dans des contenants étanches et à diriger vers un centre de recyclage. Les liquides de batterie- acides - seront préalablement neutralisés en les faisant réagir avec du béton de démolition d'ouvrages.

Clause 13 : Protection des lieux habités, fréquentés ou protéges, à proximité des sites des travaux

Sans préjudice de l'application des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, lorsque les travaux sont exécutés à proximité de lieux habités ou fréquentés, ou méritant une protection au titre de la sauvegarde de l'environnement, l'Entrepreneur doit prendre à ses frais et risques les dispositions nécessaires pour réduire, dans toute la mesure du possible, les gênes imposées aux usagers et aux voisins, notamment celles qui peuvent être causées par les difficultés d'accès, le bruit des engins, les vibrations, les fumées, les poussières.

L'Entrepreneur ne peut démolir les constructions situées dans les emprises des chantiers qu'après en avoir fait la demande au Maître d'oeuvre. En cas de démolition, l'Entrepreneur est tenu de prendre toutes dispositions particulières en ce qui concerne le dépôt ou le tri pour un éventuel réemploi des matériaux et les autres produits provenant de démolition ou de démontage.

Clause 14 : Gestion des objets et vestiges trouvés sur les chantiers

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L'Entrepreneur n'a aucun droit sur les matériaux et objets de toute nature trouvés sur les chantiers en cours de travaux, notamment dans les fouilles, mais il a droit à être indemnisé si le Maître d'oeuvre lui demande de les extraire ou de les conserver.

Lorsque les travaux mettent au jour des objets ou des vestiges pouvant avoir un caractère artistique, archéologique ou historique, l’Entrepreneur doit le signaler au Maître d’oeuvre et faire toute déclaration prévue par la réglementation en vigueur. Sans préjudice des dispositions législatives ou réglementaires en vigueur, l’Entrepreneur ne doit pas déplacer ces objets ou vestiges sans autorisation du Chef de Projet. I1 doit mettre en lieu sûr ceux qui auraient été détachés fortuitement du sol.

Sans préjudice de la réglementation en vigueur, lorsque les travaux mettent au jour des restes humains, l'Entrepreneur en informe immédiatement l'autorité compétente sur le territoire de laquelle cette découverte a été faite et en rend compte au Maître d’oeuvre.

Clause 15 : Information des populations

L'Administration du projet pourra organiser des consultations auprès des bénéficiaires du projet. Les informations s'y rapportant seront consignées dans un registre des remarques et réclamations qui pourra être mis a disposition des habitants de la zone.

L'objectif du processus de consultation du public sera de permettre à la population locale, aux entités publiques, aux organisations locales et aux parties intéressées d'identifier les problèmes, préoccupations et possibilités attachées au développement proposé.

La Mission de contrôle sera chargée d'expliquer I'impact du projet au public et aux autres parties, et prendra connaissance de leurs soucis particuliers, afin que les études et actions à prendre puissent refléter leurs soucis.

Il est donc préconise d'organiser des séances d'information et de consultation régulière des populations concernées par les travaux. Ces séances porteront sur la date de démarrage des travaux, la possibilité pour elles de tirer profit des travaux ; et permettront de recueillir leurspréoccupations et leurs doléances en ce qui concerne la préservation de la qualité de leurs milieux et de leurs intérêts socio-économiques.

L'Entrepreneur est tenu de contribuer à la bonne mise en oeuvre de ces actions à réaliser, notamment par :

la transmission rapide en début de chantier du planning d'exécution des travaux, permettant aux populations et actifs de prendre toutes dispositions utiles de préparation aux travaux, sa participation si nécessaire aux différentes réunions,

la libre circulation des personnes en charge de cette sensibilisation et communication, dans le respect des consignes de sécurité, et le personnel spécialisé qu'il recrute, les procédures qu'il met en oeuvre, la formation de son personnel.

Clause 16 : Abandon des sites et installations en fin de travaux

A la fin du chantier, l'Entrepreneur réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux telle qu'initialement convenue avec son propriétaire ou utilisateur, et accepté par la Mission de contrôle sous couvert du document d'évaluation d'état initial du site.

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Il présentera à I'issue de la réhabilitation et ou du réaménagement des sites un dossier de libération de ceux-ci portant constat de libération - à transmettre à la Mission de contrôle pour approbation avant réception partielle provisoire des travaux de la zone concernée, ou, en tout état de cause, avant la réception provisoire générale des travaux objet du marché.

Ce dossier sera constitué de manière similaire au dossier de demande d'occupation de site portant état des lieux initial. Il précisera le cas échéant les modifications apportées aux propositions initialement acceptées d'accord parties pour leur réhabilitation et ou réaménagement, les raisons de ces modifications et l'accord du propriétaire et ou utilisateur. Il portera mention des dispositions anti-érosives prises sur chaque site.L'Entrepreneur en conserve copie pour faire état des dispositions prises devant des tiers, le cas échéant.

L'Entrepreneur devra récupérer tout son matériel, engins et matériaux. II ne pourra abandonner aucun équipement ni matériaux sur le site, ni dans les environs. Sauf accord initial au dossier de demande d'occupation de site, ou modification d'accord parties des termes de ce dossier, les aires bétonnées devront être démolies et les matériaux de démolition mis en dépôt ou enterrés sur un site adéquat approuvé par la Mission de contrôle.

S'il est dans l’intérêt de la Mission de contrôle en particulier ou d'une collectivité de récupérer les installations fixes, pour une utilisation future, l'Administration pourra demander à l'Entrepreneur de lui céder sans dédommagements les installations sujettes à démolition lors d'un repli.

Apres le repli du matériel, la réalisation des travaux de réhabilitation et ou de réaménagement des sites et l'approbation du dossier de libération des sites présenté à la Mission de contrôle, un procès verbal constatant la remise en état conforme du site devra être dressé et joint au P.V de la réception des travaux, les autres pièces en étant les annexes.

Cette procédure d'abandon s'applique également aux sites temporairement exploités par l'Entrepreneur, comme les emprunts, carrières de roche massive, sites de dépôts de matériaux, etc.

Clause 17: Contrôle des travaux et des chantiers

La Mission de contrôle et le Ministère chargé de l'Environnement assurent le contrôle de la mise en application effective des dispositions des présentes clauses environnementales et sociales. Le contr6le se fera par les moyens de visites sur les chantiers mais aussi par la consultation du (journal de suivi environnemental et social du chantier) et de tout autre document élaboré dans le cadre du projet.

Clause 18 : Pénalités

En cas d'inobservation par l'Entrepreneur des prescriptions décrites dans le présent document et sans préjudice des pouvoirs des autorités compétentes, les sanctions applicables sont fixées par la législation en vigueur et en particulier la loi portant Code de I'Environnement.

La Mission de contrôle peut prendre et faire appliquer aux fiais de I'Entrepreneur les mesures environnementales et sociales nécessaires après mise en demeure restée sans effet. En cas d'urgence ou de danger, ces mesures peuvent être prises sans mise en demeure préalable.

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L'intervention des autorités compétentes ou de la Mission de contrôle ne dégage pas la responsabilité de l'Entrepreneur. Entre autres pénalités, l'entrepreneur peut subir une retenue sur ses factures pour faire face aux préjudices causés à l'environnement ou aux populations. Cette retenue pourra correspondre au montant nécessaire pour les travaux de réhabilitation de l'environnement dégradé et non restauré.

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ANNEXE 8 : PROPOSITION D’UN PLAN DE GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX

0. INTRODUCTION

1. Production des déchets biomédicaux

Au Burundi, le cadre légal sur la gestion des déchets biomédicaux existe. Malheureusement, il manque des textes d’application. Le plan de gestion des déchets biomédicaux qui est proposée ci-dessous se base sur la situation actuelle des structures de santé visitées. Il intègre toute la filière depuis la production jusqu’à l’élimination finale.

1.1. Unités de gestion Pour la bonne gestion des déchets biomédicaux, la production devrait se faire par unité de service et dépendrait de chaque activité clinique ou para clinique. C’est à cette phase que la responsabilité du personnel et des patients est engagée. Contrairement à l’actuelle pratique où le personnel de nettoyage communément appelé « travailleurs » est seul responsable, la gestion de ces déchets devrait revenir en premier lieu à l’infirmier, chef de poste de l’unité de soins sous la supervision du médecin chef de service.Étant donné que cette phase comporte beaucoup de risques d’infection de par leur qualité et leur nature, les tenues de protection pour les travailleurs devraient être exigées par une réglementation de l’établissement et des sanctions seraient appliquées en cas de non observance.Des poubelles réglementaires devraient être disponibilisées dans les unités des soins de santé. La formation, l’information et la sensibilisation devraient être faites à tous les niveaux sur l’utilisation du matériel existant, d’où l’importance d’inclure dans le cursus de formation du personnel le volet «gestion des déchets biomédicaux». Pour le personnel déjà en fonction, l’organisation des ateliers de formation s’avère une nécessité.

1.2. Attributions du personnel des unités de gestionLe médecin chef de service devrait intervenir dans:

L’élaboration des fiches techniques pour le personnel, les patients et les visiteurs ;

La désignation de l’infirmier responsable des activités de gestion des déchets dans chaque centre de soins ;

La surveillance de l’exécution des mesures arrêtées ; L’enregistrement de la quantité de déchets produits par jour ; Le contrôle journalier de l’utilisation des poubelles ; Le conseil en cas de mauvaise gestion dans son unité ; L’élaboration des directives de gestion des déchets et la surveillance ; La tenue de réunions hebdomadaires ; La réglementation interne à l’unité en vue de la bonne gestion ; L’élaboration des rapports périodiques sur la gestion des déchets biomédicaux.

L’infirmier devrait intervenir dans : La supervision des travailleurs dans les actions de gestion des déchets, L’élaboration des plans d’action en matière de gestion des déchets,

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La participation au choix des modules de formation à enseigner et élaborés par le Consultant,

L’exécution de la formation à l’endroit des travailleurs et de ses collègues, L’évaluation de l’efficacité des mesures prises pour la bonne gestion des déchets.

Le travailleur devrait intervenir dans : La disposition des déchets dans les poubelles appropriées, L’enlèvement des poubelles, Le traitement des déchets selon les systèmes disponibles, L’élimination finale des déchets.

En plus de ces responsabilités dans la gestion des déchets, il faudra que chaque unité de soins dispose d’un technicien d’assainissement qui sera spécifiquement chargé de la gestion des déchets.

2. TriageLe triage est fait à toutes les étapes de la gestion des déchets biomédicaux. L’étape de production est la plus déterminante pour une bonne élimination finale. Les déchets devront être séparés selon leur spécificité et leur classification tenant compte des risques. Il faut faire un choix sur le volume et la couleur de la poubelle. A titre d’exemple :

Les amputations et placentas seraient directement jetés dans la fosse biologique Les pansements, l’ouate, les flacons en verre et plastic seraient déposés dans les

bacs de poubelles rondes de couleur bleue ayant une contenance de 15 litres. Ces poubelles seront placées à l’intérieur des services en attendant qu’elles

soient pleines pour être vidées dans les conteneurs bleus installés à l’extérieur des bâtiments ou des salles de soins.

Les aiguilles, les seringues, les matériels tranchants usagés seraient jetés directement dans les cartons de couleur jaune.

Depuis quelques temps l’emploi de sacs jaunes en matière plastique est très généralisée pour tous les déchets nécessitant l’incinération. La couleur a été choisie parce qu’elle est la couleur code international et qu’elle est en outre la couleur code de l’OMS pour les maladies transmissibles. En attendant les textes d’application du code de l’environnement et la réactualisation du Code de Santé Publique et la réactualisation du Code d’Hygiène, ces couleurs peuvent être acceptées comme telles. Ce symbole est surtout destiné pour les travailleurs illettrés. D’autres couleurs seront également employées à l’instar de celles utilisées dans la conduite automobile. Il s’agit des signaux d’obligation (couleur bleue), des signaux d’interdiction (couleur rouge) et des signaux d’avertissement (couleur noire). La tête de mort, symbole international pour les substances toxiques semble aussi être indiquée. Les déchets organiques de la cuisine et des malades hospitalisés, les restes de préparation de nourriture, épluchures, les mauvaises herbes et les feuilles sur le terrain de l’hôpital devraient être ramassés dans les fûts métalliques se trouvant à l’extérieur des bâtiments.

De manière générale, la classification suivante peut être recommandée :

Déchets hospitaliers dangereuxLes déchets hospitaliers dangereux sont considérés comme infectieux, ils doivent être ramassés dans les récipients de couleur noire. Ceci permet d’éviter tout risque de perforation du récipient qui exposerait les manipulateurs à des blessures susceptibles de s’infecter.

Déchets piquants ou coupants

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Ils doivent être considérés comme infectieux, ils devront être ramassés dans des récipients rigides de couleur jaune. Ceci permet d’éviter tout risque de perforation du récipient qui exposerait les manipulateurs à des blessures susceptibles de s’infecter.Déchets infectieux non piquants ni coupantsIls sont ramassés dans des sacs étanches de couleur jaune. Cette étanchéité permet d’éviter le risque de fuite de liquides infectieux car ce genre de déchets se présente aussi sous une forme pâteuse ou semi liquide tels que le sang ou selles de malades. Ces sacs étanches peuvent être en plastique ou carton résistant, et seront destinés à être brûlés. Emballages et résidus de produits chimiques ou pharmaceutiquesIls sont ramassés dans des récipients étanches de couleur rouge. Une bonne gestion de ces produits évite d’avoir à en jeter de grandes quantités.Déchets pharmaceutiquesLes déchets pharmaceutiques sont colletés et détruits par l’incinération.Autres déchets spéciauxCes déchets doivent être ramassés séparément mais ne nécessitent pas à tous les coups de récipients.

3. StockageLa meilleure gestion des déchets hospitaliers commence par le conditionnement depuis la production jusqu’à l’élimination. Les emballages pour déchets d’activités de soins à risques infectieux doivent répondre aux critères suivants :

Étanchéité, Résistance à la traction, Présence d’un système de fermeture et de compression efficace et sûr, Capacité adaptée à la production.

Comme déjà souligné ci-haut, un code couleur permet la différenciation obligatoire entre les emballages contenants des déchets assimilables aux déchets ménagers. Le jaune est la couleur la plus fréquemment rencontrée pour identifier les déchets d’activités de soins à risque infectieux. Le stockage s’effectue dans des containers ou fûts métalliques placés à l’extérieur des bâtiments. Ces fûts métalliques doivent avoir des couvercles bien fermants pour éviter l’accès aux insectes vecteurs de maladies. La cendre et les restes (aiguilles, flacons, objets métalliques) non totalement détruits par la combustion de l’incinérateur sont déposés dans une fosse destinée à cet effet ou évacué sur une décharge publique contrôlée.

4. Transport

Le transport doit être assuré dans des conditions de sécurité maximale surtout en ce qui concerne les déchets dangereux et infectieux. Les équipements de protection individuelle pour le personnel chargé du transport des déchets et de nettoiement des établissements sanitaires devront être une priorité pour les services d’enlèvement des déchets hospitaliers.

Le port de cet équipement doit être une obligation après information et formation du personnel préposé à cette activité.

Les moyens de transport devront être adaptés aux types de déchets. Les charrettes et camions utilisés à cette fin devraient être couverts et étanches

pour ne pas laisser traîner ou tomber des déchets au cours du trajet.

Les véhicules transportant les déchets doivent emprunter des voies très peu fréquentées et éviter de passer dans les grandes agglomérations ou aux environs des écoles, marchés et autres lieux de rassemblement de beaucoup de personnes. Concernant le nombre de véhicules, il faudra au moins un véhicule par centre

105

d’incinération soit 4 Véhicules-Tout-terrains avec chacune une bâche car le véhicule doit être couvert lors du transport des déchets.

5. Elimination finale5.1. IncinérationLes petits incinérateurs en maçonnerie assurent une combustion incomplète et ne sont pas recommandés pour les déchets dangereux. Le recours à des incinérateurs modernes pouvant fonctionner à une température supérieure à 800°C, équipés d’un matériel spécial de nettoyage des émissions permettant de s’assurer qu’on ne produit pas des dioxines et furannes est recommandé. A l’heure actuelle, les incinérateurs sont très onéreux et les coûts ne sont pas à la portée des budgets des structures de santé surtout pour les pays pauvres comme le Burundi. Pour y faire face, les établissements sanitaires pourraient se regrouper en réseaux de traitement des déchets biomédicaux pour minimiser les coûts et réduire les risques de pollution de l’environnement du moins pour ce qui est des déchets spéciaux. Elles utiliseraient un même incinérateur selon les modalités à déterminer de commun accord.

5.2. Fosse biologique L’utilisation des fosses biologiques est recommandée pour l’élimination finale des placentas, des amputations et des fœtus de moins de 6 mois.Elles seront construites de manière à éviter la pollution de la nappe phréatique et de l’air (odeurs nauséabondes). La chaux vive ou le chlore serait versé régulièrement dans la fosse. Celle-ci devra être clôturée et couverte.

5.3. Compostage

Les déchets ordinaires et organiques seraient amenés dans la fosse organique ou dans un endroit de compostage situé sur le terrain de l’hôpital dans un site non accessible à la population et aux animaux, ce site doit être clôturée.Concernant les produits périmés des structures de santé, les uns doivent être acheminés dans les incinérateurs notamment les produits chimiques tandis que les autres peuvent être acheminés dans les décharges publiques comme par exemple les produits alimentaires.

De façon synthétique, la gestion des déchets biomédicaux devrait suivre le schéma suivant :

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Schéma synthétique de gestion des déchets biomédicaux

Fosse organique ou endroit

de compostag

e

Terrain de l’hôpital

Mauvaises herbes

Service des soins

Amputations et placentas

OuatesPoubelles cylindriques bleues de 15 litres

Boîte de sécurité pour aiguilles et seringues (2 ou 5 litres)

Containers de 200 litres à l’extérieur des bâtiments

Salles des malades, cuisinesDéchets organiques produits par les malades, leurs familles et le personnel de cuisine. Par exemple les restes de la préparation de nourriture (épluchures, etc.)

Déchets plastiques, cartons, papier de tout genre

Fût métallique de 20

L

Incinérateur moderne

Sacs poubelles en plastic

Poubelles en plastic fermé 20

litres

Container de 500 L

107

Fosse pour la

cendre et les

produits non

détruits

Fosse biologiqu

e Incinérateur ordinaire

108

6. Mesures de sécurité

Comme décrit tout au long de ce document, tout le processus revient sur des mesures de sécurité tant pour la protection, la prévention des maladies professionnelles et les accidents de travail pour le personnel soignant qu’au niveau de la transmission des maladies nosocomiales aux malades et visiteurs.On peut rappeler notamment l’équipement de protection obligatoire comme blouses tabliers, gants, bonnets, masques respiratoires, bottes, lunettes et les mesures de prévention par l’élimination des germes responsables des maladies nosocomiales pouvant avoir comme conséquences l’impact économico sociales et psychologiques de l’individu et de sa famille par le séjour prolongé à l’hôpital, les difficultés financières et les risques de complication de la maladie pouvant conduire à l’infirmité et même au décès. Les mesures d’élimination des germes visent le nettoyage, les mesures d’assainissement, la désinfection, la stérilisation et l’élimination des déchets biomédicaux. Toutes ces mesures et conséquences ne sont pas prévues par la réglementation en vigueur Ainsi la pratique sur terrain manque souvent de rigueur et de protection suffisante.On constate une absence de textes d’application malgré l’existence des textes de Loi organiques comme le Code de l’Environnement et le code de la Santé. Le code du travail du Burundi de 1993 traitant de la sécurité et hygiène du travail dans son titre VI de l’article 146 à l’article 150 ne fait pas mention des aspects spécifiques de sécurité dans les formations sanitaires.

L’ordonnance n°22/122 portant institutions des comités de sécurité et hygiène dans les entreprises préconise l’institution d’un ou plusieurs « comités de sécurité et d’hygiène dans les entreprises désignés sur avis de l’ingénieur, inspecteur du travail du service des mines ou du médecin chargé de l’hygiène du travail dans le ressort duquel le comité est appelé à s’établir.

Le comité de sécurité et de l’hygiène aurait pour mission : de proposer au chef d’entreprise toutes les mesures de nature à assurer

l’application sur les lieux de travail de l’entreprise, des dispositions légales ou réglementaires concernant la sécurité et la salubrité du travail ;

proposer au chef d’entreprise toutes les mesures qu’il jugera nécessaires pour remédier aux causes de danger ou d’insalubrité qu’il aura constatées ou qui lui auront été signalées ;

de donner au personnel de l’entreprise les conseils nécessaires pour l’observation des mesures de sécurité et d’hygiène ;

de promouvoir par une propagande appropriée le développement de l’esprit de prévention du personnel de l’entreprise ;

de rédiger un rapport annuel.

La recommandation pertinente serait d’adapter les textes sur le comité de lutte contre l’infection hospitalière à sa spécificité, à l’organisation du fonctionnement des services ainsi que la prise de toute autre mesure allant dans le sens de renforcer la sécurité dans les établissements de santé.

Principales mesures de gestion des déchets biomédicaux à mettre en place

L’élaboration et la réactualisation des textes réglementaires en matière d’élimination des déchets biomédicaux notamment les textes d’application du Code de l’Environnement, la réactualisation du Code de la Santé et la réactualisation du Code de l’Hygiène.

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La Mise en œuvre des actions intenses de sensibilisation des responsables sanitaires dans toutes les 17 provinces du Burundi sur les risques liés à la mauvaise gestion des déchets en général et des déchets biomédicaux en particulier.

L’introduction d’un module de formation sur la gestion des déchets biomédicaux dans le cursus de formation du personnel médical et paramédical.

La formation des formateurs au sein des infirmiers et des agents de l’administration oeuvrant dans les centres sanitaires.

La mise en place d’un système d’élimination des déchets biomédicaux par incinération par regroupement des régions du Burundi (centre-est, nord, sud et ouest).

La conception des systèmes de prétraitement des eaux usées des différents hôpitaux et centres de santé avant que ces eaux ne soient envoyées dans les stations de traitement des eaux usées municipales.

L’élaboration des normes pour l’élimination des déchets solides et liquides dangereux et non dangereux.

La désignation dans chaque formation d’un comité de lutte contre les risques liés à la mauvaise gestion des déchets biomédicaux.

L’organisation d’un concours annuel sur la gestion des déchets biomédicaux avec un prix à l’hôpital ou centre de santé qui se sera distinguée dans la gestion des déchets biomédicaux.

Assurer un renforcement des capacités du Ministère de la santé publique, du Ministère de l’Environnement et des responsables administratifs dans les provinces.

Assurer une sensibilisation de tout le public burundais sur les problèmes liés aux déchets biomédicaux

Renforcer les connaissances du personnel œuvrant dans les Hôpitaux  à tous les niveaux, les Centres de Santé aussi publics que privés.

Le Ministère de la Santé et ses partenaires voudrait bien mettre en place un programme de suivi et évaluation pour se rassurer de la bonne marche du système de gestion des déchets biomédicaux.

L’organisation des enquêtes pour faire l’état de la situation des maladies nosocomiales.

La conception des fiches techniques de gestion des déchets biomédicaux pour tous les 29 hôpitaux concernés, mais également pour les autres établissements de santé.

La mise en place d’un cahier de charge qui montre clairement comment chaque formation sanitaire (hôpital ou centre de santé) va contribuer au bon fonctionnement de l’incinérateur.

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S’agissant des déchets issus des campagnes de vaccinations, ils sont considérés comme des déchets très infectieux et doivent être collectés et stockés dans les centres de santé ou hôpitaux plus proches, le jour même de leur production ; ils seront ensuite transportés vers les incinérateurs et le budget de cette activité doit être prévu lors des préparatifs des campagnes de vaccination.

Pour le cas spécifique des déchets issus des campagnes de vaccination contre la poliomyélite et la rougeole organisées par le PEV, il faudra absolument que lors de la préparation de la campagne de vaccination, on prévoit aussi comment les déchets en particulier les boites de sécurité des injections soient gérés et prévoir aussi les budgets y relatifs.

Annexe 9

LISTE DES PERSONNES RENCONTREES PAR LE PTPCE LORS DE L’ELABORATION DU CGES ET CPR

N° Nom et Prénom Fonction Institution1. GISWASWA Evrard Maire de la Ville de

BujumburaMairie

2. MOSSI Selemani Gouverneur Province de Gitega3. NIRAGIRA Felix Gouverneur Province de Ngozi4. NAHIMANA Valentin Administrateur Communal Commune de Gitega5. NAHAYO Claude Administrateur Communal Commune de Ngozi6. HAGERIMANA Emmanuel Administrateur Communal Commune Matana7. NJEJIMANA Adelin Administrateur Communal Commune Rutovu8. SINZINKAYO Venant Administrateur Communal Commune Gishubi9. NZEYIMANA Evariste Administrateur Communal Commune Itaba10. NTAKIRUTIMANA Victor Administrateur Communal Commune Kabarore11. NIYONGABO Protais Administrateur Communal Commune Bukemba12. NIMUBONA Richard Administrateur Communal Commune Nyakabiga13. NZIRUBUSA Emmanuel Administrateur Communal Commun Mubimbi14. NKESHIMANA Emmanuel Administrateur Communal Commune Mutambu15. GAHENE Athanase Président du Comité de

Développement Communautaire

Commune Rutovu

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16. KARENZO Rosalie Président du Comité de Développement Communautaire

Commune Kayanza

17. NDIKUMANA Denis Président du Comité de Développement Communautaire

Commune Burambi

18. RUFYIRI André Chef de colline Colline Sanzu, Commune Rutovu

19. MINANI Fabien Chef de colline Colline Kivubo, Commune Rutovu

20. HABIYAMBERE Déo Conseiller Technique Chargé des affaires Administratives et sociales

Commune Matongo

21. NYANDWI Joachin Chef de colline Colline Rukoma, Commune Matongo

22. NDARUKURANYE Pierre Habitant de la colline Colline Rukoma, Commune Matongo

20. NKURIKIYE Dieudonné Chef de colline Commune Ruhanza,Commune Itaba

21. NAYISI Charles Conseiller Technique chargé du développement communal

Commune Kayanza

22. RURIBIKIYE Libérat Chef de Zone Zone Nyabihogo, Commune Kayanza

23. MANIRUNVA Mathias Secrétaire Communal Commune Jene24. RWUNGUKO Samuel Chef de Zone Commune Jene25. RWUNGUKO Samuel Chef de Zone Commune Kabarore26. Sinzotuma Léonidas Chef de colline Commune Bukemba27. NSIMIRIMANA Elie Secrétaire Communal Commune Mutambu28. BUDURI Jeanette Secrétaire Général Mairie

MUSAVYI Célestin Directeur Technique SETEMU29. BIGIRUKWAYO Frédéric Chef du Département

TechniqueMairie

30. HABONIMANA Anselme Directeur Général ABUTIP31. NIVYINTIZO Scarie Directeur Technique ABUTIP32. GAHUNGU Lazare Secrétaire exécutif PRADECS33. BARAKAMFITIYE Tharcisse Responsable des questions

socio environnementalistesPRADECS

34. HAKIZIMANA Bernadette Directeur de Département de l’Environnement

Ministère de l’Environnement

35. BIZINDAVYI Thomas Administrateur de la commune Buganda

Commune Buganda

36. BARAHINDUKA François Président du CDC Buganda37. NTIKARAHERA Fidèle Membre du CDC Buganda38. HARIMUNGU Raymond Agent d’Etat Civil Commune Buganda39. MUSAFIRI Jean Bosco Conseiller chargé des questions

économiques‘’

40. NIBIZI David Secrétaire communal Commune Buganda

112

41. NTAHONKIRIYE Thacien Directeur du collège communal de Nyabiraba

Collège communal Nyabirabiraba

42. BATUNGWANAYO Audace Préfet des études ‘’43. BUDEGE NKURIRAGENDA

EtienneChef de Zone Nyagatovu Commune Tangara

44. NZINAHORA Issa Chef de colline Kibande ‘’45. NDUWIMANA Rémégie Notable de la colline Kibande ‘’46. NTAMAVUKIRO

Marc Sylvestre‘’ ‘’

47. NSAVYIMANA Aron ‘’ ‘’48. SINDAYIGAYA Thomas ‘’ ‘’49. MBONIMANA Damien ‘’ ‘’50. BIMENYIMANA Evariste Administrateur de la Commune

MabayiCommune Mabayi

51. NKENGURUKIYIMANA Joseph

Conseiller chargé du Développement communal

‘’

52. SIBOMANA VYOMBO Lévis Conseiller chargé des questions sociales

‘’

53. CIMPAYE Thomas Membre du conseil communal ‘’54. NDAYISABA Napoléon Secrétaire communal ‘’55. Sœur Marie Hilarie KABURA Directeur Ecole primaire

Bubanza56. Père MBAGA Corneille Directeur Lycée Don Bosco de

Ngozi57. NAHAYO Claude Administrateur Commune Ngozi58. KIBINAKANWA Athanase Conseiller chargé des

questions économiques‘’

59. BIGIRIMANA Elie Chef de zone Ruzo Commune Giteranyi60. NDAYIRORERE Christine Membre du conseil communal ‘’61. NSAVYUMUKIZA Gabriel Chef de colline Masaka ‘’62. UWIMANA Philbert Conseiller chargé du

Développement économique‘’

63. NKUNDWANABAKE Philbert Administrateur communal Commune Rugazi64. Sœur Mamerte NIBIZI Directrice, responsable de

l’orphelinat de KarusiOrphelinat de Karusi

65. NIZIGIYIMANA Alexis Titulaire du Centre de Santé de Mugera

Organisation pour le Développement de l’Archidiocèse de Gitega (ODAG )

66. Maître responsable de l’école primaire

Ecole primaire de Fota Ecole primaire de Fota

67. NZIGAMA Didace Chef de Zone Kanyami Commune Kiganda68. NITUNGA Bède Enseignant Ecole primaire de

Kanyami69. BWARIKINDI Donatien Enseignant Ecole primaire de

Kanyami, commune Kiganda

70. GAHANJO Michel Chef de poste Police Nationale Poste de police de Kanyami

113

71. NTIMPIRANGEZA Dieudonné Adjoint du chef de poste de police

‘’

72. KABARUNDI Justin Titulaire du Centre de Santé de Kanyami

Centre de Santé de Kanyami

73. NDAYIRAGIJE Georges Sentinelle, Zone Kanyami Zone Kanyami74. MBONERANE Albert Président de l’Action Ceinture

Verte pour l’Environnement (ACVE)

ACVE

75. NIYORUGIRA Pascal Responsable des programmes ANSS (Association nationale de soutien aux séropositifs et sidéens)

ANSS

76. NTAMASAMBIRO Hormisdas Directeur Général ALUPA77. NTAWE Herman Consultant, responsable des

opérationsAGRICONSULT

78. NSHIMIRIMANA Emmanuel Coordinateur national ASBL BIRATURABA

79. NZISABIRA Jean Claude Chargé de projet ODEB80. Abbé Gervais

BASHIRAHISHIZEDirecteur Adjoint COPED

PRINCIPALES QUESTIONS POSEES

Les principales questions posées par les bénéficiaires sont en rapport avec les aspects suivants :

1. Le type de sous-projets financé par le PTPCE 2 ?2. La grandeur de certains types de sous-projets : superficie des marchés, nombre de classes pour

les écoles ?3. Qui sont les bénéficiaires des échoppes dans les marchés ?4. La période de début des travaux ?5. L’institution qui paie les dédommagements au propriétaire lorsqu’il y a destruction des biens,

des ressources ou expropriation par la construction d’un sous-projet ?6. Si un sous-projet peut être construit sur un site boisé si la Direction des Fôrets l’autorise ?7. Faut-il privilégier les avantages d’une infrastructure ou la sauvegarde de l’environnement ?8. Toutes les écoles construites dans le cadre du PTPCE incluront-elles dans les bâtiments des

logements pour enseignants ?9. Même question pour le personnel des centres de santé construits dans le cadre du PTPCE10. Toutes les écoles construites dans le cadre du PTPCE 2 seront-elles alimentées en eau et

électricité ?11. Si tous les marchés construits dans le cadre du PTPCE 2 seront alimentés en eau et électricité ?12. Quelle est la superficie minimale exigée pour les terrains des différentes infrastructures ?13. Pourquoi le PTPCE n’intervient-il pas dans l’entretien des infrastructures après l’appropriation

des infrastructures par les bénéficiaires ?14. Quelles sont les mesures d’accompagnement prévues par le PTPCE pour la mise en œuvre des

infrastructures ? formations, visites d’autres infrastructures d’autres régions ?15. Pourquoi les communes pauvres sont-elles pénalisées en n’ayant pas d’infrastructure par

manque de participation ?

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16. La participation en nature est-elle possible à la place de la participation financière ?17. Quels sont les critères exigés par le PTPCE 2 pour pouvoir bénéficier d’un sous-projet ?18. Le PTPCE 2 financera-t-il la construction de routes asphaltées ?19. Le PTPCE 2 accordera-t-il des fonds au Département de l’environnement pour le suivi

environnemental et social sur terrain ?20. Financera-il des formations en environnement pour les cadres du Ministère de

l’environnement ? Etc…

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