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1 LE BALAFON Janvier 2012/ Numéro-5 MINI ÉDITO : Nous avons tourné la page et déchiré nos <vieux> calendriers de 2011. Du nouveau dans la jeune histoire du BALAFON. Nous avons désormais un associé à notre bulletin mensuel : la communauté viatorienne de Ouagadougou se joint à celle de Banfora, par des chroniques et photos, qui seront désormais insérées dans nos éditions régulières. C’est un peu la résurrection <du défunt BENDRE> qui faisait échos de notre fondation jadis. Bienvenues à nos confrères de Ouagadougou qui se joignent à nous. Ainsi, vous serez informés désormais de toutes les communautés des viateurs du Burkina Faso. Le bulletin du BALAFON demeure le même. Cependant, une section spéciale sera consacrée aux nouvelles de la communauté de Ouagadougou. Au temps de Querbes, plusieurs communautés se sont jointes à nous. Aujourd’hui, le BALAFON est heureux d’accueillir nos confrères de la communauté viatorienne Louis-Querbes de Ouaga. Que la fidélité des responsables des articles et photos des différentes communautés soient au rendez-vous. Nous, nous le serons. Même en pages blanches, s’il le faut! La rédaction

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LE BALAFON Janvier 2012/ Numéro-5

MINI ÉDITO :

Nous avons tourné la page et déchiré nos <vieux> calendriers de 2011.

Du nouveau dans la jeune histoire du BALAFON. Nous avons désormais un

associé à notre bulletin mensuel : la communauté viatorienne de Ouagadougou

se joint à celle de Banfora, par des chroniques et photos, qui seront désormais

insérées dans nos éditions régulières. C’est un peu la résurrection <du défunt

BENDRE> qui faisait échos de notre fondation jadis.

Bienvenues à nos confrères de Ouagadougou qui se joignent à nous. Ainsi, vous

serez informés désormais de toutes les communautés des viateurs du Burkina

Faso. Le bulletin du BALAFON demeure le même. Cependant, une section

spéciale sera consacrée aux nouvelles de la communauté de Ouagadougou.

Au temps de Querbes, plusieurs communautés se sont jointes à nous.

Aujourd’hui, le BALAFON est heureux d’accueillir nos confrères de la

communauté viatorienne Louis-Querbes de Ouaga.

Que la fidélité des responsables des articles et photos des différentes

communautés soient au rendez-vous. Nous, nous le serons. Même en pages

blanches, s’il le faut!

La rédaction

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LE SOUPER DU JOUR DE L’AN

2012…

Le cuisinier était en congé. Le

dîner fut préparé par l’économe de

la maison. Il était sans doute

fatigué. Il proposa une sortie en

ville pour le repas du soir. Un petit

bistrot/terrasse, le Calypso, qu’on

appelle ici <maquis> nous reçu

pour le souper. Le choix ne pouvait

être mieux choisi. En plus des

brochettes de poissons capitaine et

du poulet sauté, nous avons eu

droit à un magnifique spectacle de

musique, danses et contes

traditionnels du pays. Nous avons pris notre repas aux sons mélodieux de la

Cora, Balafon et Jambé. Et que dire des danses endiablées des deux jeunes

hommes, accompagnés d’une jeune fille!

Voulant libérer notre table aux personnes qui

espéraient des places disponibles, c’est avec regret

que nous avons quittés les lieux. Les sons mélodieux

des instruments ont habités notre sommeil et les

rêves qui ont suivis. Trop tôt, hélas, le chant des

coqs, beaucoup moins mélodieux, annonçaient l’aube

naissante et nous ramenaient à la réalité du

lendemain de la fête. Surtout que la journée du 2

janvier serait bien chargée!

UN APRÈS-MIDI <AUX CASCADES>…

Afin de terminer le congé des fêtes

en beauté, les Viateurs de Banfora

ont fait une sortie communautaire

au site le plus touristique de la

région <Les Cascades>. Après le

repas/collation de 10H00 chez les

sœurs de Badema (communauté

diocésaine autochtone qui signifie :

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fraternité), nous faisions route vers les

Cascades, à 20 minutes de Banfora, pour

un pique-nique : baguette de pain, pâtés,

sardines et sucreries (boissons gazeuses).

La montée fut laborieuse. Mais une fois

au sommet, l’effort en vaut la peine. Le

bruit d’une succession de chutes annonce

la fin de l’ascension. Ici et là, des gens

pique-niquent, prennent la sieste. Les

plus braves sont allongées dans l’eau fraîche, saison d’hiver oblige… Il ne

faisait que +29 degrés.

Cette réserve d’eau précieuse vient, dit-on, d’une source sous-terraine à

quelques kilomètres en amont des chutes. Une canalisation métallique, d’un

mètre de diamètre, amène l’eau par gravitation jusqu’à la plantation de canne

à sucre de la société Sosuco, en contrebas. Cette plantation de canne sur

plusieurs kilomètres, fournie en sucre, blanc et blond, à tout le Burkina et en

fait l’exportation à l’extérieur du pays. Environ 500 000 tonnes/année!

Plantation de canne à sucre, derrières les Dômes, en banlieue de Banfora.

Jocelyn, un vétéran du coin,

servait de guide. A quelques

occasions, il fallu traverser

à gué le cours d’eau. Jean-

Marc, voulant éviter une

glissade dans l’eau fraîche,

eut recours à notre confrère

cadet, Kingsley, comme

poteau de vieillesse. Aux

viateurs présents, car

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certains étaient en vacances en famille, s’ajouta

le frère Jean, de la Ste-Famille, de passage à

l’Établissement Louis-Querbes pour donner des

cours de rattrapage durant le congé de Noël, et

de l’aspirant burundais, Jean Damascène.

Un bel après-midi de plein air, de marche et de

fraternité habita ce jour férié avant la reprise des classes. Le prochain congé

scolaire sera celui <de neige>. Ici, il porte le nom de relâche du printemps.

Espérons que l’eau sera plus chaude? Sans aucun doute!

NOTRE CACAOYER A PRODUIT DES CABOSSES ET QUE DIRE DE LA

BANANERAIE…

Lors de l’aménagement extérieur du bloc

administratif de l’Établissement Louis-Querbes, on

avait planté deux cacaoyers. Le 3 janvier dernier,

nous avons récolté la première cabosse de la saison

et plusieurs autres sont en maturation. Il est

amusant de voir les fleurs collées sur le troc de

l’arbuste avant de faire place aux fruits. Mais le

Burkina ne produit pas de cacao, ni café.

Cependant, notre voisin du sud, la Côte d’Ivoire,

est l’un des premiers pays au monde producteur de cacao et de café (950 mille

tonnes cette année). Une fois la cabosse rendue à maturité, les graines sont

extraites, séchées et grillées avant d’être broyées en poudre. Sans trop le

savoir, combien de chocolats vendus dans le monde entier ont été fabriqué

grâce au cacao en provenance de la Côte d’Ivoire. Ce que l’on sait cependant

c’est que la majorité de la production de cacao

est exportée en Europe, transformée et

emballée, avant de revenir sur les étagères de

nos épiceries et à gros prix. Le paysan aura

trimé très dur pour gagner quelques francs CFA

pour chaque kilo des cabosses.

Pour les besoins de la photo, monsieur Jules

Sanou, éducateur à l’Établissement Louis-

Querbes, vous propose une cabosse de cacao.

Deux élèves présentent à leur professeur le

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résultat de leur récolte de bananes. Les Viateurs de Banfora encouragent ces

jeunes par l’achat de leurs délicieux produits du jardin.

QUELQUES STATISTIQUES À L’ÉLOQ…

On vous parle régulièrement de l’ÉLOQ

(Établissement Louis-Querbes).

Aujourd’hui, on vous présente quelques

statistiques de cet établissement. Est-il

nécessaire de vous rappeler que le campus

est formé de 4 écoles distinctes :

enseignement général, un lycée technique,

un centre de formation professionnel, et

les cours du soir.

(Pavillon de l’administration)

Enseignement général, cours du jour : 355 élèves

Enseignement technique, cours du jour : 258 élèves

Centre de formation professionnelle, cours du jour) : 80 élèves

Enseignement général et technique, cours du soir : 567 élèves

GRAND TOTAL : 1 260 élèves

Au moment où l’Établissement Louis-Querbes prenait naissance en 2005-06, il y

avait environ 50 élèves inscrits. C’est dire qu’en l’espace de 7 ans, l’ÉLOQ a

pris son envol. Notre quartier Tatana, dans le secteur 15 de la ville de Banfora,

est en plein développement.

A notre arrivée à Banfora, nous étions seuls sur un immense champ, en

banlieue de la ville. A présent, l’eau, l’électricité, le téléphone et l’internet

sont accessibles. Il ne manque que les rues tracées, identifiées et bitumées. Ca

viendra! Chaque jour, on voit pousser de nouvelles maisons qui entourent, petit

à petit, le mur de l’enceinte de notre école et résidence. La ville s’étendra

éventuellement au-delàs du marigot, lorsqu’un pont sera construit pour les

véhicules. A son tour, la Ferme, qui y est déjà installée, ne sera plus la seule

occupante des lieux. Il semble bien que le zonage agricole, si sensible au

Québec, ne soit pas encore inscrit au programme gouvernemental burkinabé.

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L’OR BLANC BURKINABE…

Au premier coup d’œil, on dirait un banc de neige en fin de saison d’hiver. En

fait, c’est un banc de coton qui

attend son transport vers l’usine

d’égrainage.

(Banc de coton

burkinabé)

En décembre, il n’est pas rare

de voir sur la route, entre Ouagadougou et Banfora, des monticules de coton,

cueillette de la dernière saison. Le Burkina Faso est le plus grand producteur

de coton de l’Afrique de l’ouest. Bon an mal an, le pays produit entre 500 et

800 tonnes de ces précieuses boulles de coton, il faut faire avec la saison des

pluies. Imaginez les montagnes blanches que ça représentent. Elles font parfois

plusieurs mètres de hauteur.

Banfora et Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina, sont deux grands

centres d’égrainage du coton. Une

fois le coton égrainé, il est lavé,

séché et mis en sac compressé, un

peu sur le modèle des sacs de

tourbe dans la région du Bic.

Jadis, le coton était traité

jusqu’en phase commercial au

Burkina. A présent, il est filé, tissé

et imprimé au Niger.

(Champ de coton en banlieue de

Banfora)

Nos élèves portent des uniformes de cotons burkinabé, mais usiné et imprimé

au pays voisin. Dommage! Combien de produits provenant de l’Afrique, de Côte

d’Ivoire et du Burkina et qui doivent être exportés à l’étranger pour nous

revenir en produit prêt à consommer et à porter. Heureusement, le soleil

ardent burkinabé n’arrive pas à faire fondre son or blanc, d’ici à ce qu’il soit

complètement transformé chez-lui. Par contre, contrairement au coton, le

produit de la canne à sucre est finalisé et commercialisé à Banfora. Même

qu’un hôtel de la ville porte le joli nom de : Hôtel Canne à sucre : Voyez!

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(Il est possible également de loger chez les CSV à Banfora: mais sans piscine)

CHRONIQUE DES VIATEURS DE OUAGADOUGOU

VŒUX DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GSSV AUX ÉLÈVES…

Au Groupe Scolaire Saint-Viateur, ce 4 janvier

dernier, le frère Séraphin Ouédraogo,

directeur général, présentait ses meilleurs

vœux à l’ensemble des élèves de l’école.

Dans son discourt, le directeur a d’abord

félicité les uns et les autres pour le travail

accomplit au cours de l’année écoulée.

Ensuite, il a attiré l’attention sur les défis que

doit relever le milieu scolaire face à la

situation de crise que connaît notre pays. Il a encouragé les efforts de tous et

un chacun et a invité les enseignants à l’ouverture, gage d’une franche

collaboration.

Par la même occasion, le directeur a

souligné les succès des premiers élèves de

chaque classe. Question de les

encourager à poursuivre leurs efforts et à

inciter les autres à travailler davantage!

Est-il utile de vous rappeler que le GSSV

se classe parmi l’un des meilleurs

collèges catholiques privés de la ville et

du pays. Bravo aux Viateurs de Ouaga…!

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Depuis septembre dernier, le frère

Marius Sanou aide les professeurs

d’E.P.S, dans l’animation sportive des

plus jeunes. Il redynamise et donne

aux plus jeunes le goût de l’éducation

physique. Un élève s’étonne : < un

religieux qui enseigne E.P.S.? … du

jamais vu> Pas avec Marius !

(Un viateur sans tenue sur la gauche, qui)?

Et le parascolaire…

Camp scout à Boassa C’est l’heure du ménage

Du 28 au 30 décembre 2011, cinquante jeunes scouts, âgés de 12 à 17 ans, ont

bénéficié d’un camp de formation à Boassa. Le groupe était piloté par des

chefs routiers, sous la supervision du chef et confrère, Marius Sanou.

La communauté Louis Querbes reçoit une visite brève de son archevêque…!

Le Dimanche 25

décembre, le

Père évêque,

Mgr. Philippe

Ouédraogo a

bien voulu gouté

au spécial

« kir royal» du

frère Mathieu

Bar.

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Mgr. Philippe avait été invité, ce 25 décembre, par la communauté San Egidio à

l’auditorium du groupe Scolaire St-Viateur pour un repas fraternel. Celui-ci à

profité de l’occasion pour visiter quelques viateurs à la résidence. La crèche

était toujours en place, ainsi que l’apéro. Et la Parole de Dieu s’accomplit :

« Le Maître de la maison viendra à l’improviste… » .

La visite fut brève. Car, comme il est dit de Jésus à Emmaüs, le Père évêque

«est disparu» devant les disciples Gervais, Mathieu et Marius, après avoir pris

son verre de Kir, à défaut de la fraction du pain…!

L’Ermitage de Boassa

Surtout ne penser pas que le frère Etienne dort!

C’est seulement une position adéquate pour

contrecarrer le froid de Boassa. Sinon, pourquoi

Papi Mathieu porte-t-il un pull, selon vous?

A droite, le père

Gervais, occupant de

l’ermitage de Boassa,

reçoit régulièrement

des personnes en

accompagnement.

(Un week-end sur à Boassa)

(Gervais et des visiteurs)

Avis de décès.

Le frère Hermann a perdu son grand frère ainé, le 18 janvier, en Côte d’Ivoire. La communauté présente toutes ses condoléances à la famille éplorée. Que par la miséricorde de Dieu, son âme repose en paix !

Union de prière :

Nous nous unissons au frère Séraphin dans la prière, pour la guérison de son

père. Le frère Victor nous convie à prier, par l’intercession de la Vierge Marie,

pour la santé de sa mère, souffrante depuis quelques temps.

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ET POUR CONCLURE…

Ce premier BALAFON de l’année 2012 accuse un certain embonpoint.

L’association à notre bulletin mensuel des nouvelles et photos de nos confrères

Viateurs de Ouagadougou nécessitera désormais plus d’espace. Ce n’est pas un

regret, c’est un plus… !

Qui sait, peut-être que bientôt, s’ajoutera une chronique de l’Ermitage St-

Viateur de Boassa, sous la plume de son directeur, le frère Mathieu, ou de

l’occupant des lieux, le père Gervais ? L’invitation est lancée. Ainsi, le

BALAFON couvrira-t-il les trois communautés viatoriennes du Burkina : Louis-

Querbes de Ouagadougou, St-Viateur de Banfora et l’Ermitage St-Viateur de

Boassa.

Bonne réception et bonne lecture de ce premier BALAFON, version allongé, de

l’an du Seigneur 2012. Au plaisir de vous retrouver en février prochain !

Courage, les jours rallongent, le soleil prend de la force. Au Burkina, il ne reste

que quelques heures à notre dur hiver !