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BOIS ET FORÊTS DES TROPIQUES, 2007, N° 292 (2) 49 DIVERSITÉ BIOLOGIQUE FLORE, CÔTE D’IVOIRE Djah François Malan 1 Laurent Aké Assi 1 Fézan Honora Tra Bi 2 Danho Neuba 2 1 Ufr Sciences de la nature Centre de recherche en écologie Université Abobo-Adjamé 08 BP 109, Abidjan 08 Côte d’Ivoire 2 Ufr Sciences de la nature Université Abobo-Adjamé 02 BP 801, Abidjan 02 Côte d’Ivoire Pourvu d’espèces naturelles rares du littoral ivoirien, le parc national des îles Ehotilé mérite plus d’attention pour une gestion durable. Les relevés sur cinq des six îles du parc montrent la diversité de la flore ainsi qu’une composition spécifique très contrastée d’une île à l’autre. Néanmoins, deux groupes apparaissent : Balouaté-Méha et Assoko-Nyamouan- Elouamin. Les îles abritent également des plantes rares et endémiques de la Haute Guinée et des espèces classées rares ou en voie de disparition en Côte d’Ivoire. Diversité floristique du parc national des îles Ehotilé (littoral est de la Côte d’Ivoire) Photo 1. Une vue de la végétation de l’île Balouaté. La végétation est dominée par une ceinture de palétuviers, un fourré d’Hibiscus tiliaceus et une pelouse de Paspalum vaginatum et de Blutaparon vermiculare (périodiquement) inondée sur cette photo. Photo D. F. Malan.

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B O I S E T F O R Ê T S D E S T R O P I Q U E S , 2 0 0 7 , N ° 2 9 2 ( 2 ) 49DIVERSITÉ BIOLOGIQUEFLORE, CÔTE D’IVOIRE

Djah François Malan1

Laurent Aké Assi1

Fézan Honora Tra Bi2

Danho Neuba2

1 Ufr Sciences de la natureCentre de recherche en écologieUniversité Abobo-Adjamé08 BP 109, Abidjan 08Côte d’Ivoire

2 Ufr Sciences de la natureUniversité Abobo-Adjamé02 BP 801, Abidjan 02Côte d’Ivoire

Pourvu d’espèces naturelles rares du littoral ivoirien, le parc national des îles Ehotilé mérite plus d’attentionpour une gestion durable. Les relevés sur cinq des six îles du parc montrent la diversité de la flore ainsi qu’une compositionspécifique très contrastée d’une île à l’autre. Néanmoins, deux groupes apparaissent : Balouaté-Méha et Assoko-Nyamouan-Elouamin. Les îles abritent également des plantes rares et endémiques de la Haute Guinée et des espèces classées raresou en voie de disparition en Côte d’Ivoire.

Diversité floristique du parcnational des îles Ehotilé

(littoral est de la Côte d’Ivoire)

Photo 1. Une vue de la végétation de l’île Balouaté. La végétation est dominée par une ceinture de palétuviers, un fourré d’Hibiscus tiliaceus et une pelouse de Paspalum vaginatumet de Blutaparon vermiculare (périodiquement) inondée sur cette photo.Photo D. F. Malan.

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RÉSUMÉ

DIVERSITÉ FLORISTIQUE DU PARCNATIONAL DES ÎLES EHOTILÉ(LITTORAL EST DE LA CÔTE D’IVOIRE)

Le parc national des îles Ehotilé est unensemble de six îles émergeant de lalagune Aby, au sud-est de la Côted’Ivoire. Sa flore est peu connue et,donc, sous-estimée. Le but de l’étudeest d’en évaluer l’état actuel en vue desa gestion durable. Fondé sur desrelevés itinérants sur cinq des six îlesdu parc, ce travail a permis de recen-ser 315 taxons, répartis en 241 genreset 84 familles. L’analyse du coefficientE/G (nombre d’espèces sur nombrede genres) et du spectre des famillesmontre que cette flore est diversifiée.D’une île à une autre, en revanche, lacomposition spécifique diffère forte-ment (moins de 35 % d’espèces encommun). La classification hiérar-chique et le spectre morphologiquepermettent, cependant, de séparerdeux groupes : Balouaté-Méha etAssoko-Nyamouan-Elouamin. La floredu parc est aussi caractérisée par uneimportante proportion de plantesrares et endémiques de la forêt de laHaute Guinée et celles classées raresou en voie de disparition en Côted’Ivoire. Les traits particuliers de cetteflore doivent appeler plus d’attentionpour la gestion durable du parc natio-nal des îles Ehotilé.

Mots-clés : diversité floristique, flore,espèce végétale, conservation, îlesEhotilé, Côte d’Ivoire.

ABSTRACT

FLORA DIVERSITY IN THE EHOTILÉISLANDS NATIONAL PARK (CÔTED’IVOIRE)

The Ehotilé Islands National Park cov-ers six islands in the Aby Lagoonalong the south-east coast of Côted’Ivoire. The park’s flora is littleknown, and its value is thereforeunderestimated. The aim of thisstudy is to assess its current statuswith a view to sustainable manage-ment. From surveys in five of the sixislands comprising the park, thestudy team was able to identify 315taxa falling into 241 genera and 84families. An analysis of the E/G coef-ficient (number of species over num-ber of genera) and the spectrum ofplant families has shown the highdegree of diversity of the park’s flora.However, species composition differswidely from one island to the other,which have fewer than 35% ofspecies in common. Nevertheless,from the hierarchical classificationand morphological spectrum, wewere able to distinguish two groups:Balouaté-Méha and Assoko-Nyamouan-Elouamin. The park’s florais also characterised by a high pro-portion of rare plants that areendemic to the forests of UpperGuinea and listed as rare or threat-ened with extinction in Côte d’Ivoire.The specific characteristics of theflora should prompt a stronger focuson the sustainable management ofthe Ehotilé Islands National Park.

Keywords: flora diversity, flora, plantspecies, conservation, Ehotilé Islands,Côte d’Ivoire.

RESUMEN

DIVERSIDAD FLORÍSTICA DEL PARQUE NACIONAL DELAS ISLAS EHOTILÉ (COSTA ESTEDE CÔTE D’IVOIRE)

El Parque Nacional de la Islas Ehotilées un conjunto de seis islas queemergen de la laguna Aby, al sudestede Costa de Marfil. El relativo desco-nocimiento de su flora provoca queésta se infravalore. El objetivo delestudio es evaluar el estado actualpara su gestión sostenible. Este tra-bajo, basado en registros itinerantesen cinco de las seis islas del parque,permitió contabilizar 315 taxones,repartidos en 241 géneros y 84 fami-lias. El análisis del coeficiente E/G(número de especies por número degéneros) y del espectro de familiasrevela que esta flora está diversifi-cada. En cambio, la composiciónespecífica difiere mucho entre lasdistintas islas (menos del 35% deespecies comunes). Sin embargo, laclasificación jerárquica y el espectromorfológico permiten separar dosgrupos: Balouaté-Méha y Assoko-Nyamouan-Elouamin. La flora delparque se caracteriza también poruna importante proporción de plan-tas raras y endémicas del bosque deAlta Guinea, y otras consideradasraras o en vías de extinción en Costade Marfil. Los rasgos específicos deesta flora deben considerarse conmás atención para la gestión sosteni-ble del Parque Nacional de la IslasEhotilé.

Palabras clave: diversidad florística,flora, especie vegetal, conservación,islas Ehotilé, Côte d’Ivoire.

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Djah François Malan, Laurent Aké Assi, Danho Neuba

FLORA, CÔTE D’IVOIRE

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Introduction

La forêt ivoirienne, qui s’éten-dait sur 15 millions d’hectares en1900, est estimée à 2,6 millionsd’hectares actuellement. Le rythmede destruction annuel de 265 000 hade 1990 à 2000 est parmi les plusélevés du monde (Achard et al.,2002).

À l’heure actuelle, les aires pro-tégées (152 forêts classées, huitparcs nationaux et cinq réserves)constituent les principaux refuges dela diversité biologique de Côted’Ivoire. Cependant, ces aires subis-sent d’inquiétantes menaces quis’intensifieront, dans un avenirproche, si aucune réponse d’enver-gure n’est apportée. Pour ce faire,plusieurs actions ont été entreprises,notamment la création de l’Officeivoirien des parcs et réserves (Oipr),pour préserver et valoriser un échan-tillon représentatif de la biodiversiténationale, à travers le réseau desaires protégées du territoire national.

La gestion rationnelle des res-sources naturelles commence parune bonne connaissance de la struc-ture et de la composition floristiquedes écosystèmes concernés.Pourtant, la diversité floristique decertaines aires protégées n’est pasparfaitement connue et donc sous-estimée, actuellement. Tel est le casdu parc national des îles Ehotilé.Étant donné sa petite superficie(550 ha), ses richesses floristiquesne semblent pas présenter un intérêtmajeur aux yeux des conservateurs.

Cependant, ce parc appartientau grand ensemble écologique de laforêt de la Haute Guinée, précisé-ment à l’aire prioritaire formée par lalagune Aby et le cap des Trois Pointsdu Ghana (Conservation Interna-tional, 2001). Comme la forêt de Taï,les îles Ehotilé ont une importancebiologique jugée « exceptionnelle ».

Le but de cette étude est demontrer qu’effectivement le parcnational des îles Ehotilé abrite uneforte diversité floristique et, de cefait, susciter une plus grande atten-tion pour sa conservation.

Matér iel et méthodes

Site d’étude

Le parc national des îles Ehotilé(figure 1) émerge de la lagune Aby, ausud-est de la Côte d’Ivoire, entre3°16’43”-3°18’52” de longitude Ouestet 5°9’45”-5°11’12” de latitude Nord. Ilest composé de six îles : Assokomono-baha ou Assoko (327,5 ha), Balouaté(75 ha), Méha (45 ha), Nyamouan (47,5ha), Elouamin (22,5 ha) et l’île sacréeBosson-Assoun (32,5 ha). Ces îles ontété classées parc national en 1974, àl’initiative de la communauté Ehotilé.

La végétation du parc appar-tient au secteur littoral du domaineguinéen (Guillaumet, Adjanohoun,1971). Ce secteur est caractérisé parla variété des formations végétalesdue aux conditions édaphiques.Cette étude n’a pas pris en comptel’île sacrée Bosson-Assoun, car sonaccès ne nous a pas été autorisé.

Inventaire

Nous avons effectué plusieursinventaires floristiques selon laméthode itinérante, en saison sèche(de décembre à février) et en saisonhumide (de juin à août). En plus decet inventaire, une enquête ethnobo-tanique effectuée dans quatre vil-lages éhotilé riverains du parc(Mélékoukro, Ngalwa, Assomlan etEtuessika) nous a donné une listed’espèces présentes dans le parc,mais devenues rares localement. Ilest connu que les populationslocales sont des observateurs atten-tifs de la dynamique des plantesdans leur région.

La nomenclature de base suivieest celle de Hutchinson et Dalziel(1954-1972). La distribution géogra-phique de chaque plante récoltée a étédéfinie afin d’établir le spectre biogéo-graphique du parc. De même, les typesbiologiques des différentes espècesont été définis selon le système deRaunkiaer modifié pour les zones tropi-

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Photo 2. Une étendue de Blutaparon vermiculare entourant des touffes d’Acrostichumaureum et de Paspalum vaginatum, sur l’île Méha. Photo D. F. Malan.

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cales (Aké Assi, 1984). Pour le cas par-ticulier des grands arbres, dont leshauteurs varient souvent d’un auteur àun autre, nous avons considéré leshauteurs maximales fournies parSiepel et al. (2004).

Analyse des données

Le coefficient E/G (rapport dunombre d’espèces sur le nombre degenres) a été utilisé pour estimer ladiversité floristique. Une faible valeur(proche de 1) de ce coefficient témoignede la forte diversité de la flore (Aké Assi,1984), mais n’apporte aucune informa-tion sur la répartition des espèces entreles différents genres et familles.L’analyse du spectre des familles estdonc nécessaire, car une flore est d’au-tant plus diversifiée qu’elle contientmoins de grands genres et de grandesfamilles multispécifiques.

Pour comparer la compositionfloristique des différentes îles, nousavons utilisé une classification hié-rarchique basée sur la matrice deprésence/absence des espècesrécoltées. Le coefficient de Jaccard aété utilisé pour calculer la matrice desimilarité entre chaque paire d’îles iet j de la matrice :

Sij = a/a + b + coù a est le nombre d’espèces com-

munes aux flores i et j ; b le nombre d’es-pèces présentes seulement dans la florei ; c le nombre d’espèces présentes seu-lement dans la flore j. L’algorithme declassification Upgma a servi pour lareprésentation du dendrogramme.

RésultatsComposition flor istique

La flore des cinq îles comprend315 espèces réparties en 241 genreset 83 familles (tableau I). LesRubiaceae (33 espèces), Fabaceae(19), Annonaceae (17), Apocynaceae(15) et Euphorbiaceae (12) sont lesfamilles les plus riches. Les genresles plus riches sont les Ficus (8espèces), Uvaria (5), Adenia etCulcasia avec 4 espèces chacun.

Le coefficient E/G est de 1,31.La proportion des familles et genresmonospécifiques est respectivementde 39,3 % et 83 % (tableau II). Lafaible valeur du coefficient E/G et lagrande proportion des familles etgenres monospécifiques montrentque la flore des îles Ehotilé est biendiversifiée. D’une île à une autre,cependant, la composition spéci-fique diffère fortement. Mais la clas-sification hiérarchique (figure 2) et lespectre morphologique (figure 3) per-mettent de distinguer deux princi-paux groupes.

Figure 1. Localisation du parc national des îles Ehotilé (source : Kwassi, 2001). Les sixîles du parc sont représentées en vert foncé. L’encadré figure les cinq îlesétudiées. Les points jaunes indiquent les quatre villages de l’enquêteethnobotanique (du sud au nord : Etuessika, Mélékoukro, N’galwa et Assomlan).

Figure 2. Dendrogramme résultant de la classification hiérarchique de la compositionfloristique des cinq îles Ehotilé.

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Le groupe Balouaté-MéhaLa végétation de ces deux îles

est dominée par une ceinture ininter-rompue de palétuviers rouges (Rhizo-phora racemosa G.F.W. Mey) suiviepar un fourré d’Hibiscus tiliaceus L.,accompagné par Machaerium luna-tum (L.f.) Duc. et Ormocarpum verru-cosum P. Beauv. (photo 1). Au cœurde ces îles, s’étend, sur une grandesurface, une pelouse de Paspalumvaginatum Sw. et surtout de Blutapa-ron vermiculare (L.) Mears. Cettepelouse entoure, par endroits, destouffes de Pandanus candelabrumP. Beauv. (sur Balouaté) ou d’Acrosti-chum aureum L. sur Méha (photo 2).

Le groupe Assoko-Elouamin-Nyamouan

Il existe sur ces trois îles delarges fragments de forêts (photo 3)et quelques fourrés marécageux. Cesîles sont donc floristiquement plusriches que Balouaté et Méha. Unnombre important d’espèces (47)comme Pavetta corymbosa (DC.) F.N.Williams, Stephania dinklagei (Engl.)Diels (photo 4), Arthropteris palisoti(Desv.) Alston, etc., confèrent unaspect particulier à Nyamouan.

Types biologiques

La flore globale des îles estdominée par les microphanéro-phytes, avec 53 % (figure 4). Dansl’ensemble, les différentes îles pré-sentent sensiblement le même profilbiologique (figure 5), marqué par laforte proportion des microphanéro-phytes, tels que Cleistopholis patens(Benth.) Engl. et Diels, Crudia klaineiPierre ex-De Wild., Macaranga beilleiPrain.

Les grands arbres, tels queCeiba pentandra (L.) Gaertn., Lophiraalata Banks ex-Gaertn. f., Sacoglottisgabonensis (Bail.) Urb., sont peureprésentés. Les nanophanérophytes(Dasylepsis assinensis A. Chev. ex-Hutch. et Dalz., Heisteria parvifoliaSm., etc.) forment l’essentiel dusous-bois.

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Tableau I. Liste des familles présentes dans le parc national des îles Ehotilé.

Famille Nombre Famille Nombre d’espèces d’espèces

Rubiaceae 33 Polygalaceae 2

Papilionaceae 19 Rhizophoraceae 2

Annonaceae 17 Simaroubaceae 2

Apocynaceae 15 Verbenaceae 2

Euphorbiaceae 12 Agavaceae 2

Moraceae 11 Commelinaceae 2

Sapindaceae 10 Liliaceae 2

Araceae 8 Davalliaceae 2

Cyperaceae 8 Amaranthaceae 1

Celastraceae 8 Balanophoraceae 1

Arecaceae 7 Bombacaceae 1

Orchidacaeae 7 Capparidaceae 1

Poaceae 6 Cecropiaceae 1

Anacardiaceae 5 Dilleniaceae 1

Asclepiadaceae 5 Flagellariceae 1

Combretaceae 5 Humiriaceae 1

Connaraceae 5 Hydrophyllaceae 1

Flacourtiaceae 5 Icacinaceae 1

Mimosaceae 5 Malvaceae 1

Passifloraceae 5 Meliaceae 1

Rutaceae 5 Melianthaceae 1

Acanthaceae 4 Myristicaceae 1

Convolvulaceae 4 Napoleonaeaceae 1

Loganiaceae 4 Nymphaeaceae 1

Ochnaceae 4 Phytolacaceae 1

Polypodiaceae 4 Piperaceae 1

Asteraceae 3 Rhamnaceae 1

Chrysobalanaceae 3 Sapotaceae 1

Clusiaceae 3 Scrophulariaceae 1

Cucurbitaceae 3 Solanaceae 1

Ebenaceae 3 Sterculiaceae 1

Loranthaceae 3 Tiliaceae 1

Malpighiaceae 3 Urticaceae 1

Melastomataceae 3 Amarylidacaeae 1

Menispermaceae 3 Bromeliaceae 1

Vitaceae 3 Marantaceae 1

Dioscoreaceae 3 Pandanaceae 1

Zingiberaceae 3 Adiantaceae 1

Bignoniaceae 2 Schizeaceae 1

Caesalpiniaceae 2 Selaginellaceae 1

Myrtaceae 2

Olacaceae 2

Oleaceae 2

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Affinités chorologiques etintérêt pour la conservation

La flore des îles Ehotilé estconstituée, principalement, detaxons guinéo-congolais (figure 5).Six pour cent des espèces de cetteflore appartiennent au sous-centred’endémisme de la Haute Guinée(GCW) et 1 % ne se rencontre quedans les limites géographiques deCôte d’Ivoire (GCi).

Le tableau III présente une listed’espèces qui présentent un intérêtpour la conservation (rare, endé-mique, menacée d’extinction) sui-vant différents auteurs et la popula-tion locale. Ces espèces constituent19 % de la flore du parc. Deux îles enabritent une proportion importante :Nyamouan (24 taxons rares, endé-miques ou menacés) et Elouamin (18taxons rares).

Discussion

Composition flor istique

Le parc national des îles Ehotilé,avec 550 ha, abrite 8 % de la flore ivoi-rienne qui comprend actuellement3 861 espèces (Aké Assi, 2004). Lafaible valeur du coefficient E/G(presque le tiers de celui de la flore ivoi-rienne, qui est de 3,04) et la prépondé-rance des familles et genres monospé-cifiques témoignent de la hautediversité de la flore des îles Ehotilé.

Cette haute diversité est liée à ladiversité édaphique. En effet, dans cesecteur, la diversité des conditionsédaphiques et leur évolution font que,sur une petite surface, on rencontreune grande complexité de groupe-ments végétaux. Il n’y a donc pas declimax dominant, mais une mosaïquede groupements édaphiques (Guillau-met, Adjanohoun, 1971). Les solssont généralement hydromorphes sursables quaternaires ou jeunes sursables marins, avec par endroits d’im-portantes accumulations de débrisvégétaux. Dans les zones surélevées,les sols sont sablonneux ou sablo-argi-leux à vaseux (Egnankou et al., 1996).

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Figure 3. Spectre morphologique (%) des cinq îles Ehotilé. Il confirme la différence entreles deux groupes (Méha-Balouaté et Assoko-Elouamin-Nyamouan) distinguéspar le dendrogramme.

Figure 4. Spectre biologique global (%) des îles Ehotilé. MP : mégaphanérophyte (arbre ouliane de plus de 30 m de haut) ; mP : mésophanérophyte (arbre ou liane entre 8et 30 m de haut) ; mp : microphanérophyte (arbuste ou espèce lianescente entre2 et 8 m de haut) ; np : nanophanérophyte (arbrisseau ou espèce lianescenteentre 25 cm et 2 m de haut) ; Ch : chaméphyte (plante vivace entre 0 et 25 cmde haut) ; Th : thérophyte (plante annuelle); Hyd : hydrophyte (plante aquatiquepouvant être fixée ou nageante) ; E : épiphyte, semi-épiphyte ; G : géophyte ; H : hémicryptophyte ; Par : parasite.

Figure 5. Spectre chorologique (%) des îles Ehotilé. GCi : endémique de Côte d’Ivoire ;GCW : endémique de Haute Guinée ; GC : région guinéo-congolaise ; SZ : régionsoudano-zambézienne.

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Par ailleurs, le site étudié estlocalisé dans une zone de haute plu-viosité (1 800 à 2 000 mm/an).Wieringa et Poorter (2004) ontmontré que la richesse spécifique desforêts de Haute Guinée augmenteavec la pluviosité, jusqu’à un opti-mum de 2 000 mm par an, qui corres-pond à la moyenne observée dans lazone d’étude (1 800-2 000 mm paran). La diversité floristique des îlesEhotilé obéit aux caractéristiquesgénérales des forêts de la HauteGuinée. Selon Aké Assi (2004), cesforêts sont marquées par quelquesfamilles dominantes qui peuvent êtreutilisées pour caractériser un type deforêt. Au vu des familles dominantes,les forêts des îles Ehotilé pourraientêtre caractérisées comme forêts àRubiaceae et Fabaceae.

Suivant l’influence de la mer, leparc national des îles Ehotilé peutêtre divisé en deux zones : le secteuroligo-halin (l’île sacrée Boson-Assoun) et la zone estuarienne danslaquelle émergent les cinq îles étu-diées. Elles forment, avec trois autresîles non incluses dans le parc, un vraidelta juste avant l’embouchure de lalagune Aby. Cependant, la matrice desimilarité de Jaccard montre que lescinq îles n’ont pas plus de 35 % d’es-pèces en commun.

La différence entre les deuxgroupes révélés par la classificationhiérarchique est confirmée par lespectre morphologique. Ce dia-gramme montre que Balouaté et Méha

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Tableau II. Répartition numérique des familles et genres monospécifiques, bispécifiques et plurispécifiques de la flore des îles Ehotilé.

Plus de trois espèces Deux espèces Une seule espèce

Familles Genres Familles Genres Familles Genres

Dicotylédones 30 17 9 14 26 163

Monocotylédones 6 2 4 8 4 28

Ptéridophytes 1 0 1 0 3 9

Total 37 19 14 22 33 200

Pourcentage 44,0 7,9 16,7 9,1 39,3 83,0

Photo 3. Forêt de terre ferme sur Assoko, avec un sous-bois dense et quelques grandsarbres comme, ici, Sacoglottis gabonensis.Photo D. F. Malan.

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Tableau III. Liste des taxons rares et/ou endémiques ou menacés d’extinction présents aux îles Ehotilé.

Taxons Listes rouges IlesAssoko Nyamouan Elouamin Balouaté Méha

Adenia dinklagei 4 X XAeglopsis chevalieri 4 XAframomum elliottii 4 X X X XAlstonia boonei P X XAnthocleista nobilis 4 X X XAntiaris toxicaria P XCasearia calodendron 5 X X XCercestis afzelii 5 X X XChionanthus mannii 4 X X XCola lateritia var. maclaudi P X XCrotonogyne caterviflora 4 XCrudia klainei 5 X X X X XCulcasia parviflora 5 XDalbergia setifera 5 XDioscorea burkilliana 5 XDiospyros ferrea 4 XDiospyros soubreana 5 XDiospyros tricolor 3 XDiphasia klaineana 3 XErythrophloeum ivorense 5 + P X X XEuadenia eminens 4 X XFicus ottoniifolia 4 XGlobimetula braunii 4 XHallea ledermannii 2 X X X X XHemandradenia chevalieri 1 + 5 XIsonema smeathmannii 4 X X X XIxora laxiflora 4 X X XKigelia africana P XLaccosperma secundiflorum P X X X XLandolphia togolana 3 + 5 X X XLeptoderris cyclocarpa 4 X XLophira alata 2 + P X XMacaranga beillei 2 + 4 XMangenotia eburnea 5 XMilicia regia 2 + 3 + 4 + P XMonanthotaxis whytei 4 + P XMonodora myristica P XNephthytis afzelii 4 X XNewtonia duparquetiana 5 XOncinotis nitida 5 XPavetta ixorifolia 5 X XPierreodendron kerstingii 2 + 4 X X X X XPleiocoryne fernandense 4 X XPsychotria guineensis 4 X XRaphia palma-pinus 3 + 4 + P X X X XSacoglottis gabonensis P X X XSyzygium guinneense 3 XTapinanthus belvisii 4 X X X XTreculia africana P X X XTriclisia patens 4 X XUrera obovata 4 X X X XUvaria baumannii 5 XZanthoxylum gillettii P XZanthoxylum psammophylum 1 + 3 + 4 X

X : la plante est présente sur l’île. StatutsIucn, 2004 : 1, en danger ; 2, vulnérable.Aké Assi, 1998 : 3, en raréfaction.Holmgren et al., 2004 : 4, rare et endémique de Haute Guinée ; 5, rare en Haute Guinée. Populations locales : P, rare ou en raréfaction.

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sont caractérisés par une importanteproportion d’espèces herbacées (res-pectivement 38 % et 31 %) et unefaible présence de plantes lianes-centes (respectivement 16 % et 12 %).

Assoko, Elouamin et Nyamouan,par contre, sont marquées par unefaible proportion d’herbes (respective-ment 14 %, 13 % et 9 %) et une forteprésence de plantes grimpantes (res-pectivement 32 %, 32 % et 38 %). Laproportion de lianes des îles Ehotilé estsupérieure à celle des forêts de la HauteGuinée, où les lianes constituent envi-ron 25 % de la flore (Parren, Bongers,2005). La forte proportion de lianesainsi que la présence de plusieurstaxons des milieux dégradés, commeElaeis guineensis Jacq., Leptactina den-siflora Hook. f., Strophanthus sarmento-sus DC., etc., sont des signes de pertur-bation du milieu.

Les îles Ehotilé ont connu plu-sieurs mouvements migratoires et doncdifférentes activités humaines (agricul-ture, chasse, pêche…) accompagnantces mouvements entre les XVIIe et XVIIIe

siècles (Perrot, 1988). Depuis la pre-mière moitié du XVIIIe siècle, les îles ontété abandonnées, suite à la défaite desEhotilé face aux Sanwi, à la bataille deMonobaha. Vers 1940, quelques coco-teraies avaient été créées sur les îles.Mais, à la faveur de la renaissance deleur histoire, après l’éclipse de leursanciens maîtres Sanwi sur la scène ivoi-rienne vers 1960 (Perrot, 1988), lesEhotilé ont défendu toute activitéhumaine sur leurs îles jusqu’en 1974,date à laquelle elles ont été érigées enparc national.

Les îles Ehotilé ont donc été pré-servées d’importantes activitéshumaines pendant deux siècles envi-ron. Nous pensons que la forte pré-sence de lianes et d’espèces desmilieux perturbés est due au profilécologique du secteur, marqué par laprédominance des taxons en dessousde 8 m de hauteur. La strate arborée,lâche présente une canopée moinsdense que dans les forêts tropicalescontinentales. La forte infiltration delumière qui suit favorise l’apparitionde lianes et des espèces héliophiles(Guillaumet, Adjanohoun, 1971).

Affinités chorologiques etintérêt pour la conservation

Les îles Ehotilé sont localiséesdans une zone reconnue comme l’undes trois refuges forestiers de laHaute Guinée (Conservation Inter-national, 2001 ; Wieringa, Poor-ter, 2004). De ce fait, elles présen-tent une flore particulière.

Deux espèces de ces îles pré-sentent une distribution de type« disjointe » : Hemandradenia cheva-lieri Stapf que l’on trouve en Côted’Ivoire, puis au Gabon (Holmgrenet al., 2004), et Newtonia duparque-tiana (Baill.) Keay, taxon que l’ontrouve à l’ouest du fleuve Sassandra,puis dans le massif congolais (Guil-laumet, 1967).

En plus de ces deux espèces, laflore du parc contient 14 % des taxonsrares et endémiques de la HauteGuinée (Holmgren et al., 2004). Cestaxons rares et endémiques représen-tent 12,7 % de la flore étudiée. Parmieux, 7 % sont inscrits sur la liste rougede l’Iucn (2004) pour la Côte d’Ivoire :Hemandradenia chevalieri et Zantho-xylum psammophylum (Aké Assi)Waterman dans la catégorie « en dan-ger » et Pierreodendron kerstingii(Engl.) Little, Milicia regia (A. Chev.)C.C. Berg, Macaranga beillei, Lophiraalata, Hallea ledermannii (K. Krause)Verdc. dans la catégorie « vulnérable ».

D’autres espèces rares ou mena-cées d’extinction en Côte d’Ivoire ouen Afrique de l’Ouest, suivant diffé-rents auteurs, sont présentes dans leparc : Raphia palma-pinus (Gaertn.)Hutch., Diospyros tricolor (Schum. etThonn.) Hiern, Diphasia klaineanaPierre (Aké Assi, 1998) ouTrichoscypha oba Aubrev. et Pellegr.,Xylopia rubescens Oliv. (Hawthorne,1995 ; Van Rompaey et al., 2000).

Les espèces classées « rares »par la population locale concernentsurtout des plantes qu’elles utilisent.Cependant, deux espèces parmi ellesfigurent sur la liste rouge de l’Uicn. Ils’agit de Lophira alata et Milicia regia,qui ressortent dans toutes les listesrouges. Ces plantes devraient fairel’objet d’une plus grande attention.

Conclusion

Au terme de cette étude, 315taxons, appartenant à 83 familles, ontété répertoriés. Les Rubiaceae,Fabaceae, Annonaceae, Apocynaceaeet Euphorbiaceae sont les familles lesplus importantes numériquement. Lescompositions floristiques diffèrentd’une île à une autre, mais la classifica-tion hiérarchique a permis de distin-guer deux groupes d’îles : Balouaté etMéha avec un paysage ouvert et unevégétation importante de mangrove etNyamouan, Assokomonobaha etElouamin avec un paysage plus ferméet un taux élevé de lianes. Cette pro-portion importante de lianes et la pré-sence de plusieurs espèces desmilieux secondaires suggèrent que lavégétation du parc a connu des pertur-bations (peut-être d’origine naturelle).

Un des traits majeurs de cetteflore est la présence importante detaxons d’intérêt pour la conservation.Cela confirme que les îles Ehotiléappartiennent à une zone de hautediversité floristique.

En attendant des études sup-plémentaires qui clarifieront la struc-ture de la végétation des îles Ehotiléet les principaux facteurs environne-mentaux qui déterminent la distribu-tion des espèces, cette étude nouspermet d’affirmer, d’ores et déjà, quela flore des îles Ehotilé est loin d’êtrenégligeable. Le parc mérite donc uneplus grande attention car il abriteencore l’une des rares végétationsnaturelles du littoral ivoirien.

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Photo 4. Infrutescence caulinaire deStephania dinklagei, une desespèces particulières à l’îleNyamouan. Photo D. F. Malan.

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