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Le blaireauMeles meles Linné, 1758
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Systématique Biologie Habitat Indices de présence Aire de répartition en France Causes de mortalité Statut juridique en Europe et en France Chasse Impacts sur le milieu Lutte contre les dommages Suivi des populations de Blaireau
Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
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Famille des Canidés : Renard, Loup, Chien viverrinFamille des Viverridés : GenetteFamille des Félidés : Chat Sauvage, LynxFamille des Procyonidés : Raton laveurFamille des Ursidés : OursFamille des Castoridés : CastorFamille des Mustélidés
Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Systématique
AnimalVertébrés
MammifèresCarnivores
Mustélidés Méliné
sBlaireau eurasien
Sous-Famille
Meles meles
9 espèces de Blaireau8 espèces
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Souffles et grognements
Le Blaireau Meles meles Linné, 1758Corps massif, pattes robustes, queue courte, pelage gris
Tête blanche avec 2 bandes noires du museau aux épaules
Mâle Femelle
Poids9 à 20
kg6,5 à
13,9 kg
Longueur tête corps
61 à 72 cm
Longueur queue
15 à 20 cm
Hauteur au garot
30 cm
Durée de vie
15 à 20 ans5 ans dans la
nature
P. Massit
Biologie
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Meles meles meles Linné, 1758
(Europe)
Meles meles leptorhynchus Milne-Edwards,
1987 (Sibérie et
Chine)
Meles meles amurensis
Schrenck 1858(Mandchourie, Corée, Japon)
Aire de répartition mondial du Blaireau eurasien (3 sous-espèces)
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Maturité sexuelle 2 ans
Nombre de portée / an 1
Nombre de petits / portée 2 à 7 (3 en moyenne)
Durée de la gestation 2 mois (ovoimplantation différée)
Taux de survie juvénile 40 à 50 %
Taux de survie adulte 30 % (en faveur des femelles)
Sex-ratio population 40 % mâle – 60 % femelle
Structure des populations25 à 35 % de jeunes de l’année25 % de jeunes de 1 an40 à 50 % d’adultes
Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Blairelle et blaireautin Biologie :
reproduction
(HENRY C., LAFONTAINE L., MOUCHES A., 1988)
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
S. Regazzoni
Emprunte souvent les mêmes chemins
Sort du terrier au crépuscule
Commence par le toilettage
S’alimente souvent sur les mêmes zones
Biologie : activités journalières
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• Omnivore et s’adapte aux ressources locales saisonnières
• en priorité : vers de terre selon la pluviométrie
• batraciens, insectes, petits mammifères, fruits, graines de maïs, blé, avoine, raisin, tubercules et cadavres
Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Biologie : régime alimentaire
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
• vit en clans familiaux
• cohabite fréquemment avec le renard
• délimite son domaine par des marquages olfactifs, les sentiers et les latrines
•Forêt de feuillus, bocage, landes ou prairies, talus boisés des villes et villages
• En montagne, jusqu’à 2 000 m d’altitude
Biologie : organisation sociale et spatiale
Habitat
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
J.J Fleury
• Animal fouisseur qui creuse des terriers
• L’entrée des terriers est appelée « gueule »
• Le clan vit dans un terrier dit principal et peut occupé temporairement des terriers secondaires
• Le terrier principal compte 3 à 8 gueules de 20 à 30 cm de diamètre (30 à 40 maxi) selon ancienneté
Indices de présence : le terrier
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Formule dentaire
3 1 4 1
38I C PM P
3 1 4 2
Taille du crâne (en mm)
122 < L < 13770 < l < 85
crête sagittale
dernière molaire imposante avec pointes peu développées
articulation de la mâchoire relie les mâchoires au reste du crâne
Indices de présence : le crâne
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
V. Croquet
• 5 doigts avec griffes
• pattes antérieures : 4,5 cm de large sur 5 cm de long
• pattes postérieures : 4,5 cm de large sur 7 cm de long
• La voie du blaireau est caractéristique car il tourne les pieds légèrement en dedans
Indices de présence : les empreintes et voies
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
• Les coulées mènent rapidement aux latrines
• Les pots sont de petites cuvettes creusées par le blaireau où il dépose ses laissées
• Chaque pot fait environ 10 cm de profondeur pour 20 cm de diamètre et on compte facilement plusieurs dizaines de pots par latrine
Indices de présence : les fèces
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Aire de répartition en France
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
•collision routière en augmentation = 30 000 / an au printemps et en automne
• régression de l’habitat favorable au blaireau
•pas ou peu de prédateurs là où le loup et le lynx sont absents ; les jeunes sont quelques fois tués par le renard, les chiens errants et l’aigle royal
•maladies : rage (victime du gazage au terrier des renards à l’époque de la lutte contre la rage)
Causes de mortalité et menaces
S. Boué
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Statut juridique en Europe
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
• espèce chassable (AM du 26 juin 1987) sur le territoire européen de la France ;
• inscrite à l’annexe III (espèce de faune protégée) de la convention de Berne : maintenir l'existence de ces populations hors de danger (interdiction temporaire ou locale d'exploitation, règlementation du transport ou de la vente...)
Statut juridique en France
• n’a jamais été inscrit sur la liste des espèces susceptibles d’être classées nuisibles : arrêté ministériel du 30 septembre 1988
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
• chasse à tir autorisée pendant la période d’ouverture de la chasse : dans le Jura du 10 septembre 2006 au 31 janvier 2007
• vénerie sous terre (déterrage) autorisée du 10 septembre au 15 janvier, réglementée par AM du 18 mars 1982
• période supplémentaire peut être autorisée par le préfet au titre de l’art R. 424-5 du CE du 15 mai au 15 septembre
• c’est le cas pour le Jura (Art. 9 de l’AP n°2006-173 du 29 juin 2006), vénerie sous terre autorisée du 15 mai à l’ouverture générale de la chasse
Chasse : réglementation
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
• chasse à tir très peu pratiquée car animal nocturne
• 1 500 équipage de vénerie sous terre en France regroupés au sein de l’Association française des équipages de vénerie sous terre (AFEVST)
• 40 000 pratiquants regroupés au sein de l’association des déterreurs (ADD) qui utilisent 60 000 à 70 000 chiens de terriers
Chasse : activités
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Chasse : prélèvement dans le Jura
• 3 équipages de vénerie sous terre
• prélèvement en augmentation depuis 1996
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
• creuse des terriers sous les infrastructures comme les routes, les voies de chemins de fer, les digues ou sous des habitations, ce qui peut provoquer des affaissements des galeries sous le poids d’engins
• peut causer des dommages aux clôtures, ou dans les cultures de maïs, de blé, d’avoine. Il les consomme, se roule dessus et laisse des coulées lors de son passage.
• mange les raisins dans les vignes.
Impacts sur le milieu et les activités humaines
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Lutte contre les dommages occasionnés• Pour une espèce classée nuisible : tir ou piégeage
• le Blaireau ne peut pas être classé « nuisible » car il ne figure pas sur l’AM du 30 septembre 1988 qui fixe la liste des espèces susceptibles d’être classées nuisibles.
• 2 possibilités dans les départements : la période de chasse supplémentaire du 15 mai au 15 septembre ou un arrêté préfectoral pris en application de l’art. L 427-6 CE (battue ou chasse administrative en cas de dégâts)
• entre 2004 et 2006 dans le Jura : suite à des plaintes le préfet a pris 75 arrêtés pour tir de nuit effectué par les louvetiers ou piégeage avec collets à arrêtoir
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Suivi des populations de Blaireau• Pas de méthode de dénombrement spécifique au Blaireau mais des méthodes indirectes qui restent à valider
• Les carnets de bords « Petits Carnivores »
• Les prélèvements cynégétiques
• Les dénombrements de terriers
• Les constatations de dégâts
• Les comptages nocturnes
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les carnets de bords « Petits Carnivores »• Méthode utilisée par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage depuis 2001 sur toute la France
• Etablir une carte de répartition grâce aux observations d’individus morts ou vivants des espèces suivantes : belette, blaireau, fouine, martre, chat sauvage, chien viverrin, genette, putois, hermine, vison d’Europe, loutre, raton laveur (renard pas suivi), ragondin et rat musqué (éventuellement)
•1 carnet par véhicule où les agents notent leurs observations
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Blaireau MONTMOROT M 3 NL
NLBlaireau AMAGNEY 25 V 10
Les carnets de bords « Petits Carnivores »
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les carnets de bords « Petits Carnivores »
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les carnets de bords « Petits Carnivores »
RUETTE S., CROQUET V., ALBARET M., CHANSDOSNE C. & DUFOUR J., 2007
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les dénombrements de terriers• Méthode relativement simple à mettre en œuvre sur une petite surface (une réserve naturelle ou secteur d’un parc)
• Phase 1 : repérer les habitats favorables aux blaireaux
• Phase 2 : localiser les terriers et les décrire (paramètres)
• Phase 3 : estimation du nombre d’individus occupant le terrier grâce à des affûts (à terre ou branché) et à la méthode des revoirs (placette de sable humide qui permet de mesurer les empreintes de blaireaux afin de les différencier)
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les dénombrements de terriers
• Les densités les plus fortes sembles être situées dans le sud du département du Jura
(Données : FDC 39)
RUETTE S., CROQUET V., ALBARET M., CHANSDOSNE C. & DUFOUR J., 2007
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les prélèvements cynégétiques• 2 types de prélèvement : chasse à tir, vénerie sous terre
• Chasse à tir : prélèvements trop faibles pour être interprétables au niveau communal mais possibilité d’interprétation au niveau départemental
• Vénerie sous terre : pas bon indicateur de l’état des populations car chasse sous terre n’est pas possible partout (nature du sol)
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les prélèvements cynégétiques
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les constations de dégâts
• Ce n’est pas une méthode de suivi des populations
• Non corrélée à la densité de blaireau mais plutôt à la situation des cultures (localisation, type de culture, disponibilité en nourriture naturelle, etc.)
• Soumis à déclaration
• Les enquêtes par commune auprès des agriculteurs permettent néanmoins de faire des cartes en terme de présence/absence de blaireau si présence de dégâts
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les comptages nocturnes
• Méthode non validée pour les mustélidés
•Au cours des comptages nocturnes de lièvre par IKA, toutes les observations sont notées dont celles de blaireaux
• Nombre de blaireaux par circuit permet d’obtenir un nombre moyen de blaireau par kilomètre
• Inconvénient : indice obtenu par circuit et non par commune (suppose donc que la densité de blaireau soit homogène ainsi que le biotope)
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Les comptages nocturnes
(Données : FDC 39)
• Le nombre d’individus les plus élevés sont situés à l’est du département
RUETTE S., CROQUET V., ALBARET M., CHANSDOSNE C. & DUFOUR J., 2007
?
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Suivi des populations de BlaireauMéthode Avantages Inconvénients
Carnets de bords Carte de répartition nationale ou départementalePrésence de l’espèce
Pas de tendance d’évolution
Dénombrements des terriers
Mise en œuvre sur commune ou plusieurs communesEvolution de la population
Pas de grande surfaceDifficulté à distinguer terrier principal du terrier secondaireEstimation de la population car animal difficile à observer
Prélèvement cynégétique
Evolution sur plusieurs années Dépend de l’activité de chasse (nature du sol)Résultats par équipage et non par commune
Constations de dégâts
Enquête auprès des agriculteurs Soumis à déclarationConfusion avec dégâts de sangliersNon corrélée à densité de blaireau
Comptages nocturnes
A l’occasion d’autres comptages Méthode non validée pour les mustélidés
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Conclusion
• Connaissance de l’état des populations de blaireau à améliorer au niveau local comme au niveau national
• Statut juridique entraîne encore discussion même si des outils existent
• A suivre...
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
• BOUCHARDY C. & MOUTOU F., 1989. Observer les mammifères sauvages. Edition Bordas. 239p.
• CROQUET V., 2006. Analyse des réponses administratives prises par les DDAF vis-à-vis des dommages causés par le Blaireau, enquête menée en 2006. ONCFS, DR BFC, Cellule technique. 18p.
• DEOM P.. Les aventures de Psikoda - le Blaireau - les empreintes d'animaux sauvages (guide I). Editions Passerage - La Hulotte. n° 26. 39p.
• DO LINH SAN E., 2006. Le Blaireau d'Eurasie. Delachaux et Niestlé - Les sentiers du naturaliste. 224p.
• HENRY C., LAFONTAINE L., MOUCHES A., 1988. Le Blaireau (Meles meles L., 1758). SFEPM - Encyclopédie des carnivores de France. n° 7. 35p.
• HERBILLON Clotilde, 2006. Le Blaireau européen : biologie, statut juridique et problématique actuelle. Projet de document de synthèse présenté à la commission Faune du CNPN le 20 juin 2006. MEDD. 33p.
• OFFICE NATIONAL DE LA CHASSE, 1986. Le Blaireau. Note technique n°32. 4p.
• RUETTE S., CROQUET V., ALBARET M., CHANSDOSNE C. & DUFOUR J., 2007. Comparaison des différentes méthodes de suivi des populations de Blaireau, Meles meles, en région Bourgogne et Franche-Comté. ONCFS, FRC Franche-Comté et Bourgogne. 27p.
Bibliographie
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Le Blaireau Meles meles Linné, 1758
Contacts pour plus d’information
Laurent BALESTRA, Service départemental du Jura
sd39.oncfs.gouv.fr
Virginie CROQUET, Cellule [email protected]