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Techniques douanières____________ ___________________________________ 2006-2007 1 COURS DE PROCEDURES ET TECHNIQUES DOUANIERES 2012-2013 I- Procédures de dédouanement. Les marchandises importées ou destinées à l’exportation sont soumises à diverses dispositions législatives et réglementaires : fiscales, économiques, politiques, sanitaire et commerciales que la douane à la charge de faire respecter. Le dédouanement des marchandises passe par deux (02) phases essentielles: - Phase préliminaire au dédouanement; - Phase du dédouanement proprement dit. Chapitre 01: - Phase préliminaire au dédouanement:

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COURS DE PROCEDURES ET TECHNIQUES DOUANIERES

2012-2013

I- Procédures de dédouanement. Les marchandises importées ou destinées à l’exportation sont soumises à diverses dispositions législatives et réglementaires : fiscales, économiques, politiques, sanitaire et commerciales que la douane à la charge de faire respecter. Le dédouanement des marchandises passe par deux (02) phases essentielles: - Phase préliminaire au dédouanement; - Phase du dédouanement proprement dit. Chapitre 01: - Phase préliminaire au dédouanement:

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Toutes les marchandises importées ou destinées à l’exportation doivent être présentées en douane pour être soumises aux formalités de dédouanement. A l’importation, les marchandises sont sous douane dès leur introduction sur le territoire douanier. En revanche à l’exportation, les marchandises ne sont sous douane qu’au moment du dépôt de la déclaration leur assignant un régime douanier. Le code des douanes et ses textes d’application définissent les règles applicables aux marchandises introduites dans le territoire douanier avant l’assignation d’un régime douanier à ces marchandises.

Ces règles visent quatre (4) objectifs principaux :

- empêcher le versement irrégulier des marchandises sur le marché intérieur; - assurer l’acheminement régulier des marchandises à la douane; - garantir la prise en charge des marchandises par la douane pour leur dédouanement ; - éviter l’exportation illicite (illégale) des marchandises. Le chapitre 4 du code des douanes (article 51, 53 à 54, et 56 à 58) regroupe les formalités préliminaires au dédouanement sous le vocable unique de « conduite en douane ». Par souci d’une bonne analyse desdites formalités, on distingue la conduite en douane au sens strict du terme de la mise en douane des marchandises. 1- Conduite en douane des marchandises : La conduite en douane est l’opération d’acheminement des marchandises importées ou à exporter vers le bureau de douane le plus proche de la frontière du territoire douanier. Pour ce faire, le transporteur doit emprunter la route légale désignée à cet effet. a- Responsable de l’opération: Le responsable de la conduite en douane est le transporteur des marchandises :

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- le capitaine du navire pour le transport par mer (article 53 du code des douanes); - le commandant de bord pour le transport par air (article 63 du code des douanes) ; - le conducteur des marchandises pour le transport terrestre (article 61 du code des douanes). b- Obligations du capitaine du navire: b-1- A l’entrée dans la zone maritime du rayon des douanes: - Le capitaine du navire doit présenter aux agents des gardes cotes le journal de bord et le manifeste de cargaison; - Les navires qui effectuent une navigation internationale ne peuvent accoster que dans un port siège d’un bureau de douane, sauf en cas de force majeure dûment établi (article 56 du code des douanes). b-2- A l’arrivée au port: Le capitaine du navire ou son représentant légal doit déposer, dans un délai ne dépassant pas 24 heures (vendredis et jours fériés non compris) au bureau de douane une déclaration sommaire même lorsque le navire est sur lest. La déclaration sommaire comporte: - la déclaration générale; - le manifeste; - la déclaration des provisions de bord; - la déclaration des effets et marchandises de l’équipage; - la liste de l’équipage; - la liste des passagers.

Ces documents sont établis selon les modalités fixées par l’Organisation mondiale maritime. c- Obligations du commandant de bord: Le commandant de bord doit présenter au bureau de douane pour visa et contrôle :

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- le manifeste des marchandises, comprenant les indications sur le moyen de transport, l’espèce des marchandises, nombre des colis, le poids brut des marchandises et le lieu du chargement ; - le manifeste des provisions de bord, d’objets et des marchandises détenues par l’équipage. d- Obligations du conducteur des marchandises: La route légale que doit emprunter le conducteur des marchandises pour se rendre au bureau de douane le plus proche est désignée par arrêté du wali de la wilaya concerné (article 60 du code des douanes).

Lorsqu’il n’est pas créé de poste de douane juxtaposé avec le service des douanes du pays limitrophe, les formalités douanières exigibles à l’entrée ou à la sortie du territoire douanier et applicables aux personnes et aux marchandises, doivent être accomplies auprès du poste le plus proche de la frontière terrestre en suivant la route la plus directe désignée par arrêté du wali de la wilaya concerné. L’arrêté prévu ci-dessus fixe, en outre, l’itinéraire pour l’acheminement des marchandises introduites par le poste d’entrée vers le bureau de douane le plus proche. L’itinéraire fixé est également utilisé pour la sortie du territoire douanier des marchandises légalement déclarées auprès de tout bureau de douane.

Est considérée comme importation en contrebande toute marchandise et tout moyen de transport dont les détenteurs ne respectent pas l’itinéraire fixé.

Les arrêtés fixant la route dite légale sont affichés dans les services des douanes territorialement compétents et les sièges des assemblées populaires communales concernées et sont publiés au Bulletin officiel des douanes algériennes. Le conducteur des marchandises doit déposer au bureau des douanes une déclaration sommaire, une feuille de route indiquant la destination des marchandises, leur nature, leur marque et le lieu de déchargement des marchandises. 2- Mise en douane des marchandises :

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La mise en douane des marchandises a pour objet de permettre au service des douanes d’identifier, de prendre en charge et de garder sous sa surveillance les marchandises jusqu’à l’accomplissement des formalités permettant leur enlèvement. La formalité de mise en douane consiste en l’obligation du dépôt d’une déclaration sommaire par la personne qui a présenté les marchandises en douane. Sauf en cas de force majeur dûment justifié, les marchandises ne peuvent être déchargées de leur moyen de transport qu’après autorisation de l’administration des douanes et que dans des lieux expressément désignés à cet effet. a- Ecor des marchandises: L’opération d’écor des marchandises consiste en le dénombrement par le service des douanes des colis importés ou destinés à l’exportation qui peut être assorti de leur ouverture. b- Etablissement du Bulletin différentiel: Trois cas de figure peuvent se présenter à l’issu de l’opération de l’écor: - le nombre de colis dénombrés est identique au nombre des colis mentionné sur le manifeste. Dans ce cas, la marchandise sera dans la phase de l’attente du dédouanement ; - cas de déficit: Le nombre des colis dénombrés est inférieur au nombre mentionné sur le manifeste ; - cas d’excédent: Le nombre de colis dénombrés est supérieur au nombre mentionné sur le manifeste.

Dans ces deux derniers cas, un Bulletin différentiel est établi par le service des douanes. Le déficit ou l’excédent doit être justifié par le déclarant en présentant au service des douanes des documents justificatifs probants. Une fois la phase de conduite en douane et la phase de mise en douane sont accomplies, les marchandises se trouvent en attente du dédouanement (placées dans les magasins ou aires de dépôt temporaire –MADT-). Chapitre 02: Attente du dédouanement: 1- Magasins et aires de dépôt temporaire et ports secs:

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Une fois les formalités préliminaires sont accomplies, les marchandises doivent être soumises aux formalités de dédouanement proprement dit. En raison des délais très stricts imposés par la législation en vigueur pour l’accomplissement de ces formalités, il a fallut apporter une solution au problème posé par les marchandises qui ne peuvent être déclarées, dans les délais fixés, sous un régime douanier. Le transporteur est libéré, en effet vis-à-vis de l’administration des douanes une fois les marchandises sont livrées au destinataire final ou à son mandataire (article 739 du code maritime). La responsabilité du déclarant (commissionnaire en douane) ne se trouve engagée qu’après le dépôt de la déclaration en douane.

Lorsque l’importateur n’est pas en mesure d’assigner une destination douanière, c’est-à-dire que ce dernier se trouve dans l'impossibilité d’effectuer les opérations de dédouanement, cette marchandise se trouve, donc dans l’attente de son dédouanement, placée dans un « régime douanier particulier » des magasins et aires de dépôt temporaire (MADT) ou des ports secs. Ce régime particulier assure la sauvegarde des intérêts du trésor public. a- Base légale des MADT et des ports secs: Les MADT et les ports secs sont régis par les dispositions légales du code des douanes, à savoir les articles 66 à 74.

Les modalités d’application de l’article 67, relatif aux modalités de gestion des MADT et les charges de l’exploitant en matière de fourniture, d’entretien et de réparation des installations nécessaires à l’exécution du service et les conditions dans lesquelles s’exerce le contrôle douanier, sont intervenues par la promulgation de la décision n° 03/DGD/CAB/D.133 du 3 février 1999. La circulaire n° 23/DGD/CAB/D.111 du 22 mars 2003 a fixé les modalités de gestion des ports secs et les charges de l’exploitant en matière de fourniture, d’entretien et de réparation des installations, nécessaires à l’exécution du service et les conditions dans lesquelles s’exerces le contrôle douanier. b- Objectifs visés par la création des MADT et des ports secs:

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- assurer une situation juridique aux marchandises qui ne peuvent pas recevoir un régime douanier autorisé juste après leur conduite en douane. En d’autres termes, lesdites marchandises seront placées en situation d’attente de dédouanement ; - garantir la perception du montant des droits et taxes exigible sur ces marchandises en cas de mise à la consommation, c’est-à-dire éviter une situation probable qui vise à éluder le paiement des droits et taxes ; - garantir à l’administration des douanes une prise en charge légale des marchandises par le fait que ces dernières constituent le gage des droits et taxes. c- Règles de création et d’exploitation des MADT et des ports secs: Elles sont définies par la décision n° 03/DGD/CAB/D133 en ce qui concerne les MADT et le circulaire n° 23/DGD/CAB/D.111, indiquées ci-dessus. Ces règles peuvent être récapitulées dans les points ci-après: * Personnes habilitées à créer les MADT et les ports secs: Il est autorisé à toutes personnes physiques ou morales de créer un magasin ou une aire de dépôt temporaire après avoir satisfait à certaines conditions édictées par le code des douanes et ses textes d’application.

Le port sec peut être créé par une autorité portuaire ou un consignataire de cargaisons dans des zones extra-portuaires considérées comme un prolongement naturel d’un port maritime et ne peut être rattaché qu’à un seul port. * Conditions d’établissement et de mise en exploitation des MADT et des ports secs: - Déposer une demande accompagnée d’un dossier complet (cf. article 2 de la décision du 3 février 1999 et article 4 de la circulaire du 22 mars 2003) auprès du chef de l’inspection divisionnaire des douanes territorialement compétent; - Avoir une décision d’agrément établie par le chef de l’inspection divisionnaire des douanes territorialement compétent; - Produire une copie légalisée du registre de commerce ;

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- Souscrire une soumission générale cautionnée ou garantie agréée par le receveur des douanes territorialement compétent. * Formalités d’agrément des MADT et des ports secs: La décision d’agrément des MADT et des ports secs relève du domaine de compétence du chef d’inspection divisionnaire territorialement compétent.

Pour que le magasin, l’aire de dépôt temporaire ou le port sec soit agrée

par l’administration des douanes, les conditions suivantes doivent être remplies: - le dossier d’agrément doit être complet; - les locaux doivent être conformes en matière de sécurité, d’hygiène et pourvus de deux serrures fermant à deux clés différentes dont l’une est détenue par les services des douanes en ce qui concerne les MADT. - pour ce qui est des ports secs, les locaux doivent être sécurisés et fermant à double clés, dont l’une est détenue par le service des douanes, pour permettre le dépotage des marchandises expédiées en groupage dans un seul conteneur. * Responsabilité de l’exploitant des MADT et des ports secs: L’exploitant est responsable sur les marchandises entreposées dans le magasin, l’aire de dépôt temporaire ou le port sec. Il doit user certains moyens pour assurer la bonne conservation des marchandises. Il s’agit là, d’une obligation de moyens.

En cas de perte ou d’avarie de la marchandise, l’exploitant ne peut prouver son innocence que par la preuve de la force majeure (preuve de l’effort fourni en vue d’une bonne conservation des marchandises). * Délai de séjour des marchandises dans les MADT et les ports secs: Le délai de séjour des marchandises dans les MADT et les ports secs est fixé à 21 jours. Ce délai commence à courir à partir du moment du dépôt de la déclaration sommaire. * Manipulations autorisées:

Les manipulations permettant la conservation et l’allotissement des marchandises tel que le tri, le dépoussiérage, le changement d’emballage... sont autorisées sous contrôle douanier.

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* Fermeture des MADT et des ports secs: En cas de fermeture d’un MADT ou d’un port sec, l’exploitant n’est libéré de sa responsabilité vis-à-vis de l’administration des douanes qu’après régularisation de tous ses comptes et des contentieux éventuellement relevés. En cas de décès ou de faillite de l’exploitant, l’administration des douanes prend toutes les mesures conservatoires destinées à sauvegarder les intérêts du trésor public. Le chef de l’inspection divisionnaire concerné prononce, à cet effet, l’annulation de l’agrément. Après régularisation de la situation ci-dessus, le receveur des douanes territorialement compétent accorde la main-levée de caution pour libérer l’exploitant de ces obligations envers l’administration des douanes. * Dispositions particulières aux ports secs : Ne sont admises dans les ports secs que les marchandises conteneurisées. Leur acheminement vers ces lieux doit se faire sous couvert d’une déclaration simplifiée de transit accompagnée d’une copie du manifeste ou sous escorte douanière et sous la responsabilité de l’exploitant lorsqu’il s’agit de deux circonscriptions régionales rapprochées. Le transfert des marchandises vers les ports secs peut s’effectuer en dehors des heures légales du travail (week-end et jours fériés) sous autorisation du service des douanes territorialement compétent. Les transferts partiels sont interdits quelque soit le motif.

Dans tous les cas, l’acheminement des marchandises manifestées doit s’effectuer sous palan dans un délai n’excédant pas 24 heures à compter de leur débarquement effectif. Le service des douanes procède à l’écor des marchandises sur la base du manifeste dûment annoté par le service de la brigade commerciale et déposé auprès du bureau des douanes territorialement compétent. Les contrôles sanitaires, phytosanitaires, de qualité et de conformité se font, sous réserve de l’accord des administrations publiques concernées, dans l’enceinte du port sec.

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* Destinations possibles des marchandises dans les MADT et les ports secs: Deux destinations sont envisageables: - assignation d’un régime douanier autorisé pour ces marchandises par le dépôt d’une déclaration en détail; - constitution des marchandises en dépôt des douanes. 2- Le dépôt des douanes: La base juridique du dépôt d’office des douanes découle des articles 71 et 204 à 212 du code des douanes et de la circulaire n° 54/DGD/CAB/D210 du 26 septembre 2000 relative à la constitution des marchandises en dépôt. a- Constitution des marchandises en dépôt: Le dépôt des douanes est un « régime douanier particulier » sous lequel les marchandises sont placées durant le délai de quatre (4) mois, à l’issu duquel, elles sont aliénées. Il est constitué soit dans: - des magasins appartenant à l’administration des douanes; - des locaux agréés par l’administration des douanes qui peuvent être des entrepôts ou des MADT.

En application des dispositions de l’article 205 du codes des douanes, sont constituées d’office en dépôt des douanes:

- les marchandises importées et séjournant dans les MADT, qui n’ont pas été déclarés en détail dans le délai légal de 21 jours, fixé par l’article 71 du code des douanes; - les marchandises déclarées en détail qui ne sont pas enlevées après l’obtention du bon à enlever dans le délai légal de quinze (15) jours, sauf si cet empêchement résulte d’une action en revendication de propriété portée à la connaissance de l’administration des douanes.

Après l’expiration du délai de 21 jours du séjour des marchandises dans les MADT, l’exploitant doit informer le receveur des douanes pour les constituer dans le dépôt des douanes.

Le receveur met alors l’exploitant en demeure de faire conduire ces marchandises en entrepôt public ou magasin ou aire de dépôt temporaire agrée, dans un délai maximum qu’il détermine, en vue de les constituer en dépôt d’office des douanes.

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La lettre de mise en demeure doit porter la date et le numéro de mise en dépôt pour permettre à l’exploitant d’informer son client.

L’enlèvement et le transport des marchandises se font sous couvert de lettre de mise en demeure, qui constitue un visa de prise en charge pour les conduire par le service des douanes à l’entrepôt ou MADT.

Le délai maximal de séjour des marchandises en dépôt est fixé à quatre (4) mois. b- Vente des marchandises en dépôt: A l’expiration du délai de quatre (4) mois visé à l’article 209 du code des douanes, les marchandises constituées en dépôt sont vendues aux enchères publiques par l’administration des douanes.

La vente peut avoir lieu avant l’expiration du délai de quatre mois et

après l’obtention de l’autorisation du juge civil s’il s’agit d’une marchandise périssable ou en mauvais état de conservation ou dont le séjour en dépôt présente des dangers d’hygiène, de sécurité de voisinage ou risque d’altérer les autres marchandises en dépôt. c- destination du produit de la vente des marchandises constituées en dépôt d’office des douanes :

Le produit de la vente des marchandises constituées en dépôt d’office des douanes est réparti selon les trois primautés suivantes :

- paiement des frais de stockage des marchandises durant le délai de 4 mois ; - recouvrement des droits et taxes dus et pénalités éventuellement encourues en cas de contentieux relevé ; - le reliquat sera versé dans un compte de consignation dans lequel il restera pendant une durée de 2 ans à la disposition du propriétaire des marchandises en question, à l’issue de laquelle, le reliquat sera acquis par le trésor public. Si le reliquat est inférieur à mille (1.000) dinars, il est pris en recette au budget de l’Etat sans délai.

TABLEAU RECAPITULATIF: CONDUITE ET ATTENTE.

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Article du CDA

Objet Délais Effets de l’expiration des délais.

60 Transport terrestre Aussitôt Infraction douanière

57 Transport maritime 24 heures Infraction douanière.

71 MADT 21 jours Constitution en dépôt

109 Enlèvement 15 jours Constitution en dépôt

209 Dépôt 4 mois Aliénation des marchandises

212 Dépôt consignataire

2 ans Trésor public

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Chapitre 03: Procédures de dédouanement proprement dites: Après avoir satisfait aux formalités préliminaires au dédouanement, les marchandises doivent satisfaire certaines formalités tendant à les placer sous un régime douanier: « sous l’une des situations juridiques prévues par le droit douanier en vue de garantir l’application des diverses réglementations relatives aux échanges extérieurs; il s’agit des formalités de dédouanement proprement dites ». Les formalités de dédouanement sont exigées même sur les marchandises exemptées des droits et taxes. Les régimes douaniers diffèrent selon la destination des marchandises en fonction des besoins des opérateurs économiques. Ces régimes sont définis dans le code des douanes: * Régimes généraux: Les plus communément employés sont: - La mise à la consommation: C’est un régime douanier qui permet aux marchandises importées de demeurer à titre définitif dans le territoire douanier. Ce régime implique l’acquittement ou la garantie des droits et taxes exigibles et l’accomplissement de toutes les formalités douanières exigées par la législation et la réglementation en vigueur. - L’exportation en simple sortie (exportation définitive). C’est un régime douanier applicable aux marchandises qui quittent le territoire douanier et qui sont destinées à demeurer définitivement en dehors de celui-ci. * Régimes douaniers économiques (R.D.E): Les RDE sont des instruments dérogatoires aux règles douanières et fiscales, selon des modalités qui diffèrent en fonction de la finalité économique de chacun de ces régimes.

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Ils visent à renforcer la capacité concurrentielle des entreprises sur le marché, en autorisant certaines activités sous douane. L’article 115 bis du code des douanes énumère les régimes douaniers économiques autorisés. Il s’agit : - du transit; - des entrepôts de douane (entrepôt public, entrepôt privé et entrepôt industriel); - de l’admission temporaire (admission temporaire avec réexportation en l’état, admission temporaire pour perfectionnement actif) ; - le réapprovisionnement en franchise; - l’usine exercée; - l’exportation temporaire (l’exportation temporaire avec exportation en l’état, exportation temporaire pour perfectionnement passif).. La procédure de dédouanement est l’ensemble des formalités à accomplir pour permettre et garantir l’application des diverses réglementations, douanières ou autres, auxquelles sont assujetties les marchandises importées ou destinées à l’exportation lors de leur placement sous un régime douanier. 1- La déclaration en détail des marchandises:

Le code des douanes autorise en son article 84, avant l’établissement de la déclaration en détail, au commissionnaire en douane d’examiner la marchandise importée ou destinée à l’exportation par la procédure dite « de permis d’examiner ».

La décision du 3 février 1999 portant modalités d’application de l’article

84 du code des douanes a expliqué les conditions de forme et de fond de cette procédure.

En vertu de cette décision, le commissionnaire en douane est autorisé,

avant l’élaboration de la déclaration en détail, chaque fois qu’il est confronté à Un manque d’informations ou à un doute, de mettre en œuvre cette procédure pour éviter de violer la réglementation douanière.

L’article 75 du code des Douanes dispose: « Toutes les marchandises

importées ou réimportées, destinées à être exportées ou réexportées doivent faire l’objet d’une déclaration en détail... » « La déclaration en détail est l’acte juridique par lequel le déclarant: - assigne un régime douanier à des marchandises déterminées;

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- s’engage, sous la peine du droit, à accomplir les obligations découlant du régime douanier déclaré; - paie les droits et taxes en cas de mise à la consommation;

- fournit toutes les indications nécessaires pour permettre l’identification des marchandises en cause et l’application à ces marchandises des mesures dont le service des douanes ou autre service assure l’exécution en fonction du régime douanier déclaré (liquidation des droits et taxes, contrôle du commerce extérieur et établissement des statistiques). » En fait, la déclaration en détail est une «fiche d’identité » de la marchandise importée ou destinée à l’exportation. 1-1 Les caractères fondamentaux de la déclaration en détail: 1-1-1 Principe de la déclaration contrôlée: L’opération de dédouanement s’effectue sur la base d’une déclaration en détail du redevable, contrôlée par le service des douanes.

Ce principe ne souffre d’aucune dérogation, l’exemption des droits et taxes ne dispense pas de l’obligation de la déclaration en détail de marchandises. Il s’applique à toutes les personnes, les Administrations publiques étant tenues comme les simples particuliers de déclarer les marchandises importées ou exportées par l’Etat. Cette obligation trouve sa source dans l’article 4 bis du code des douanes qui dispose: «Les lois et règlements douaniers s’appliquent sans égard à la qualité des personnes. » 1-1-2 Principe du dépôt d’une déclaration lors de chaque

opération: Chaque opération d’importation ou d’exportation doit faire l’objet d’une déclaration en détail et de la présentation de la marchandise au contrôle de la douane. Ce principe de déclaration au «coup par coup» constitue une particularité du droit douanier par rapport aux méthodes adoptées en matière de fiscalité indirecte.

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Les facilitations douanières que l’administration des douanes a mises en œuvre (circuit vert, procédure simplifiée de dédouanement) ne remettent pas en cause le principe du contrôle «coup par coup» de chaque opération. 1-1-3 Principe de la déclaration écrite: La déclaration écrite permet d’assurer un contrôle plus efficace des opérations de dédouanement.

Il peut être dérogé au principe de la déclaration écrite lorsque l’importance des intérêts du Trésor en jeu ne justifie pas l’application de ce principe: on peut citer l’exemple de la déclaration verbale des voyageurs transportant des marchandises dépourvues de tout caractère commercial (objet et effets personnels des voyageurs). Le principe de la déclaration écrite est posé par l’article 82 du code des douanes qui dispose: « La déclaration en détail doit être faite par écrit, elle doit être signée par le déclarant… ». La forme de la déclaration en détail, les énonciations qu’elle doit contenir, les documents qui doivent y être annexés, les conditions et les modalités de dédouanement des marchandises par le système d’information et de gestion automatisée des douanes (SIGAD) et le cas où la déclaration en détail peut être remplacée par une déclaration verbale ou simplifiée sont déterminés par décisions du directeur général des douanes (voir références bibliographiques).

Il est à noter que le centre national de la documentation et de l’information des douanes (CNID) a édité un guide pratique d’utilisation de la déclaration en détail. Ce guide comporte les différentes rubriques (cases) de la déclaration en détail et les méthodes applicables pour les renseigner.

1-2 Les modalités d’établissement de la déclaration en détail: La déclaration en détail est la fiche d’identité de la marchandise: elle contient toutes les indications nécessaires à l’application de la réglementation douanière; et «si la marchandise disparaît, la douane conserve, cependant, tous les éléments dont elle a besoin ».

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L’application des principes définis par les différentes dispositions du code des douanes, consacrées à la déclaration en détail, se traduit dans la pratique par un grand nombre d’obligations auxquelles doit satisfaire le redevable.

Ces obligations sont définies par la décision du directeur général des douanes n° 12 du 3 février 1999 déterminant la forme de la déclaration en détail, les énonciations qu’elle doit contenir et les documents qui doivent y être annexés.

Les énonciations de la déclaration en détail concernent les informations

ci-après : - le régime douanier ; - l’importateur; - l’exportateur ; - le déclarant ; - la domiciliation bancaire ; - la déclaration sommaire ; - les caractéristiques techniques de la marchandise (poids, nombre de colis,…) ; - le moyen de transport ; - les conditions de livraison (incoterms, liens entre l’acheteur et le vendeur,) ; - les éléments de la taxation (espèce tarifaire, l’origine de la marchandise et les éléments constitutifs de sa valeur en douane) ; - le régime fiscal applicable à la marchandise ; - les documents joints à la déclaration en détail ; - la liquidation des droits et taxes ; - le mode de paiement des droits et taxes ; - les engagements souscrits par le déclarant ... 1-3 Les conditions exigées pour le dépôt de la déclaration en détail: Ces conditions concernent la qualité des personnes juridiquement habilitées à établir la déclaration en détail ainsi que le lieu et le moment où doit être effectuée cette formalité. 1-3-1 Les personnes habilitées à établir la déclaration en détail: Au sens de l’article 78 du code des douanes, ces personnes sont les suivantes: * le propriétaire des marchandises;

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* les personnes physiques ou morales ayant obtenues l’agrément en qualité de commissionnaire en douane;

Ainsi, l’article 78 bis du code des douanes stipule: « Nul ne peut faire profession d’accomplir pour autrui les formalités de douane concernant la déclaration en détail des marchandises s’il n’a pas été agrée comme commissionnaire en douane.

Les conditions et modalités d’exercice de la profession de commissionnaire en douane sont fixées par voie réglementaire. » Ainsi est promulgué le décret exécutif n° 99-197 du 4 joumada el oula 1420 correspondant au 16 août 1999 fixant les conditions et les modalités d’exercice de la profession de commissionnaire en douane (JORA n° 56 du 18 août 1999, page 23).

Les obligations principales du commissionnaire en douane sont les suivantes : - obtenir un agrément en douane en tant que commissionnaire en douane ; - ne pas louer, ni prêter l’agrément en douane ; - conserver les documents constitutifs des dossiers de dédouanement pendant 10 ans ; - ne pas percevoir des sommes supérieures à celles régulièrement dues à l’administration des douanes ; - signer des déclarations en détail ; - assister à la vérification des marchandises ; - enlever les marchandises dans un délai ne dépassant pas 15 jours à compter de la date de l’obtention du bon à enlever ; - justifier de la jouissance d’un local dans un délai de 6 mois à compter de la date de notification de l’agrément ; - tenir des répertoires annuels des opérations en douanes ; - notifier toute modification dans les statuts (personne morale) ; - communiquer aux agents des douanes tout document intéressant le service des douanes… L’agrément peut être retiré par le directeur général des douanes, dans le cas où, notamment, son titulaire viendrait à contrevenir gravement à la législation douanière ou fiscale ou aux usagers de la profession.

La responsabilité du déclarant envers l’administration des douanes est fixée par l’article 79 du code des douanes: elle porte sur l’exactitude des renseignements fournis dans la déclaration en détail et la conservation des documents relatifs aux opérations douanières.

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* le transporteur, lorsque aucun commissionnaire en douane n’est représenté auprès d’un bureau de douane frontalier, et à défaut du propriétaire. 1-3-2- Le lieu du dépôt de la déclaration en détail: Selon l’article 76 du code des douanes, la déclaration en détail doit être déposée au bureau de douane habilité à cet effet. Elle est déposée auprès du bureau de douane de plein exercice (de pleine compétence). Généralement, le bureau de la localité, où a eu lieu l’opération de l’importation ou d’exportation (site unique de dédouanement -IPCOC, IPOC- ou sites secondaires – usine exercée, MADT, entrepôt,...-). 1-3-3- Le moment du dépôt de la déclaration en détail: - Principe: Lorsque, à l’importation, les marchandises ont fait l’objet d’une déclaration sommaire, elles sont soumises à l’obligation du dépôt de la déclaration en détail dans un délai de 21 jours à compter de la date d’enregistrement du document par lequel a été autorisé le déchargement des marchandises.

Le dépôt doit avoir lieu pendant les heures fixées par l’administration des douanes, conformément à l’article 34 du code des douanes. - Dérogation: Dépôt anticipé des déclarations. La déclaration en détail peut être déposée avant l’arrivée des marchandises au bureau de douane. Cette facilité résulte des dispositions de l’article 89 du code des douanes. Cette mesure est destinée à permettre plus de souplesse aux opérations de dédouanement par la préparation à l’avance des déclarations qui permettent au même temps au service d’entamer les contrôles documentaires; Ces déclarations ne peuvent produire leurs effets juridiques que lorsqu’il est justifié de l’arrivée des marchandises. 1-4 L’enregistrement des déclarations en détail et effets juridiques: 1-4-1 Enregistrement des déclarations en détail: * L’enregistrement, proprement dit, des déclarations en détail:

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L’article 87 du code des douanes stipule: « Les déclarations reconnues recevables dans la forme par l’administration des douanes........ font l’objet d’un enregistrement.... ». Dans la pratique, l’enregistrement des déclarations en détail se matérialise par l’apposition du cachet de l’administration des douanes et l’inscription du numéro de la déclaration sur un registre spécialement conçu à cet effet.

Le numéro de la déclaration, la date de son dépôt ainsi que le code du

bureau de douane auprès duquel a été déposée sont imprimés sur la déclaration par le SIGAD.

L’enregistrement est un acte juridique, il a des effets très importants:

faire de la déclaration un acte authentique, engageant irrévocablement la responsabilité du déclarant. Pour la douane la déclaration enregistrée constitue un support juridique de ses interventions. En matière de la fixation des droits et taxes c’est la date d’enregistrement qui est prise en considération.

En traitement informatique, et conformément aux dispositions de l’article

12 de la décision n° 9 du 3 février 1999 déterminant les conditions et modalités de dédouanement des marchandises par le SIGAD en application de l’article 82 du code des douanes, le SIGAD assure: - la recevabilité des déclarations; - la liquidation des droits et taxes exigibles; - l’exigibilité des documents annexés à la déclaration; - la sélection des déclarations admises en circuit vert ou en circuit de contrôle; - la gestion des crédits d’enlèvement. * Rectification et annulation des déclarations:

Le principe est que «les déclarations enregistrées ne peuvent plus être modifiées». Cependant des mesures

d’assouplissement ont été apportées à ce principe. - Rectification des déclarations. L’article 89 du code des douanes stipule: « ..... Toutefois les déclarations déposées par anticipation peuvent être modifiées au plus tard au moment où il est justifié de l’arrivée des marchandises».

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La rectification ne peut porter sur l’espèce initialement déclarée.

La rectification doit être demandée avant le début de la vérification des marchandises. Elle est réputée commencée dès que l’inspecteur entame l’opération d’identification des colis.

Cependant la rectification ne peut être opérée lorsque l’inspecteur a annoncé au déclarant son intention de procéder à la visite des marchandises. - Annulation des déclarations: Conformément aux dispositions de l’article 89 bis du code des douanes, le déclarant peut demander l’annulation de la déclaration : - à l’importation:

S’il apporte la preuve que les marchandises ont été déclarées en détail par erreur ou que cette déclaration ne se justifie plus en raison de circonstances particulières. - à l’exportation: Si le déclarant justifie: - que les marchandises n’ont pas quitté le territoire douanier; - qu’il apporte la preuve qu’il n’a pas bénéficié des avantages liés à l’exportation. La décision n°8 du 3 février 1999 déterminant les modalités d’application de l’article 89 bis du code des douanes a énuméré une liste non exhaustive de cas autorisant l’annulation des déclarations: - marchandises déclarées sous un régime douanier inapproprié; - marchandises manifestées mais non débarquées; - marchandises irrémédiablement perdues par suite d’accident ou cas de force majeure dûment établie; - marchandises non conformes à la demande; - marchandises déclarées non propres à la consommation; - marchandises vendues aux enchères publiques.

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Lorsque le service des douanes a informé le déclarant de son intention de procéder à la vérification des marchandises, la demande d’annulation ne peut être acceptée qu’après cette vérification ait eu lieu et qu’aucune infraction n’est été constatée. 1-4-2 Les effets juridiques de la déclaration en détail enregistrée: L’enregistrement de la déclaration en détail entraîne : - la responsabilité exclusive du déclarant vis-à-vis de l’administration des douanes; - l’irrévocabilité de la déclaration (avec quelques dérogations ci-dessus traitées); De même, une déclaration enregistrée : - constitue un titre justificatif de la créance du trésor ; - détermine le moment à prendre en considération pour le calcul des droits et taxes à percevoir conformément aux dispositions de l’article 103 du code des douanes. 2- Contrôles consécutifs à l’enregistrement des déclarations en détail: Ces contrôles peuvent être documentaires ou/et physiques. Ils permettent de s’assurer de la régularité des énonciations de la déclaration en détail. Après avoir été enregistrées, les déclarations en détail sont cotées aux vérificateurs pour exercer ces contrôles. 2-1 Contrôle documentaire: * contrôle de la recevabilité: Le premier examen des services des douanes est dit «contrôle de la recevabilité ». Il porte sur l’aspect purement formel des documents présentés, et à l’issu duquel les déclarations reconnues non recevables, pour manque de documents, sont mises en instance, c’est à dire le liquidateur suspend la procédure de dédouanement jusqu’à présentation des documents manquants.

Il est à souligner que sont considérées comme irrecevables les déclarations irrégulières dans la forme ou qui ne sont pas accompagnées des documents dont la production est obligatoire.

Le contrôle documentaire permet de s’assurer de la concordance entre les énonciations mentionnées dans la déclaration et les éléments d’information figurant sur les documents y annexés.

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Le service des douanes peut exiger d’autres documents pour vérifier l’exactitude des énonciations des déclarations.

Le service des douanes peut se limiter à un contrôle purement formel (sur pièces), et tenir, donc, pour exacte les énonciations de la déclaration en détail, sans procéder à la vérification physique des marchandises. La déclaration est, alors, dite « admise pour conforme sur documents». Le contrôle documentaire est généralement effectué sur les documents suivant : - La facture commerciale : La facture commerciale doit comporter toutes les mentions prévues par le code des douanes (article 16) et le décret exécutif n° 95-305 du 7 octobre 1995 fixant les modalités d’établissement de la facture. Ces mentions sont notamment les noms et raisons sociales et adresses du vendeur et de l’acheteur, l’espèce de la marchandise, la quantité, le prix unitaire, le prix total et le prix global des marchandises, la monnaie de facturation, les conditions de vente (l’incoterm). Ces mentions doivent être authentifiées par le cachet et la signature du vendeur. La facture doit également être lisible, numérotée et datée.

La facture doit être domiciliée sauf dans certains cas prévus par la législation et la réglementation en vigueur. La domiciliation consiste en l’apposition, par la banque domiciliataire, sur la facture commerciale, d’un cachet humide comportant le nom commercial de la banque domiciliataire, le numéro de domiciliation attribué au dossier, la date de domiciliation, la signature et la griffe du chef de l’agence ou de son fondé de pouvoir.

Exemple de domiciliation bancaire :

Crédit populaire d’Algérie Agence AIN AZEL 357

Date de domiciliation : 24/01/2005 19 02 04 2005 1 10 00065 USD

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Les chiffres constitutifs du numéro de domiciliation sont explicités comme suit : - 19 : code de la wilaya concernée (Sétif) ; - 02 : code de l’agrément de l’agence bancaire ; - 04 : code de l’agence (guichet) domiciliataire ; - 2005 : l’année de domiciliation ; - 1 : semestre de l’année de domiciliation ; - 10 : nature du contrat (CAF) ; - 00065 : nombre de domiciliation effectuée durant l’année par l’agence bancaire. - Le connaissement : Le connaissement est délivré au chargeur après réception des marchandises, il comporte les mentions qui permettent d’identifier les parties au contrat, les marchandises à transporter et le fret à payer. Il précise notamment, selon les articles 748 à 757 du code maritime : - les noms et raisons sociales de l’armateur, du chargeur et du destinataire ; - le nom du navire ; - les ports de chargement et de déchargement ; - la description de la marchandise (nombre, marque et numéros de colis, leurs poids et leurs dimensions) ; - le montant du fret.

Il est à signaler que l’original du connaissement doit être daté et signé par le capitaine du navire et le chargeur.

Le connaissement est un titre de transport de propriété de la

marchandise. De ce fait : - le connaissement est une preuve du contrat de transport passé entre le chargeur et le transporteur ; - le connaissement constitue une preuve de réception des marchandises par le transporteur ; - le connaissement est un titre représentatif de la marchandise : seul le connaissement chargeur qui constitue le titre représentatif de la propriété de la marchandise (étant négociable). Les autres exemplaires du connaissement : connaissement en chef c’est à dire celui du capitaine du navire et celui de l’armateur ne sont pas un titre de propriété de la marchandise. - Le certificat d’origine :

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L’application de certaines mesures économiques, politiques ou sanitaires exigent la production par l’importateur d’une preuve documentaire de l’origine des marchandises : le certificat d’origine.

Le certificat d’origine est un document qui identifie les marchandises et

dans lequel l’autorité habilité à le délivrer certifie explicitement que la marchandise à laquelle il se rapporte sont originaire d’un pays donné.

Le certificat d’origine n’est, généralement, pas exigé :

- pour les petits envois de marchandises adressées à des particuliers ou contenues dans les effets et objets personnels des voyageurs dépourvus de tout caractère commercial ; - pour les marchandises en admission temporaires ; - pour les marchandises transportées sous le régime de transit. - La liste de colisage : La liste de colisage est un document où le vendeur indique, par colis, la nature, la quantité et le poids, net et brut des marchandises. Ce document contribue à faciliter l’établissement de la déclaration en détail, notamment lorsque elle comporte plusieurs articles ( plusieures sous-positions tarifaires). - La note de détail (grille de saisie) :

La note de détail est instituée et exigée par la note n° 203/DGD/D1/D.130 du 20 décembre 1988.

La note de détail est un document qui reprend en détail toutes les

informations exigées par la législation et la réglementation douanières.

Faisant partie intégrante de la déclaration en détail, elle facilite le travail de contrôle exercé par le vérificateur. De ce fait, le commissionnaire en douane doit l’élaborer soigneusement.

La note de détail ne peut pas être invoquée par le commissionnaire en

douane en cas d’erreurs ou d’omissions dans la déclaration en détail pour bénéficier de circonstances atténuantes et/ou la possibilité de pouvoir rectifier sa déclaration en détail. En effets les sanctions prévues par le code des

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douanes sont applicables même pour les erreurs involontaires comme si la note de détail n’existe pas. - Examen de la facture commerciale: Cet examen doit porter, notamment sur les éléments suivants:

- le prix unitaire; - le prix global; - le mode de transport; - les banques intermédiaires; - l’adresse du fournisseur; - l’adresse du client; - les modalités de paiement, - la monnaie de paiement. Le vérificateur doit s’attacher à reconnaître les vraies factures commerciales. Il peut refuser le dédouanement d’une marchandise pour manque de l’un des éléments cités ci-dessus. Le vérificateur est tenu d’accorder une importance particulière aux documents permettant un contrôle minutieux des éléments de la taxation douanière, à savoir : - l’espèce tarifaire (voir cours sur le tarif): L’espèce tarifaire est la désignation commerciale attribuée par le tarif aux marchandises. Dans le cadre de l’examen de l’espèce tarifaire, le vérificateur doit s’assurer de la concordance entre le libellé écrit en toutes lettre (dénomination commerciale de la marchandise) et sa transcription en chiffres. Il fait référence au tarif douanier en vigueur. Dans le cas où le vérificateur n’a pas fondé sa conviction il doit prévoir la visite physique des marchandises et aviser le déclarant. En cas de doute sur le classement tarifaire de la marchandise, il est recommandé au vérificateur d’aviser sa hiérarchie avant de se prononcer sur les suites à réserver au dit classement tarifaire. Par ailleurs, le vérificateur est tenu de contrôler tous les documents joints à la déclaration en détail, puisque la législation et la réglementation ne prévoient aucune procédure particulière en la matière. Il s’agit d’un pouvoir discrétionnaire confié au vérificateur.

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- la valeur des marchandises (voir cours sur la valeur en douane):

La détermination de la valeur en douane de la marchandise sert à asseoir les droits de douane et autres impositions dues sur les marchandises importées.

La valeur en douane au sens de l’article 16 du code des douanes repose sur la valeur transactionnelle c’est à dire le prix effectivement payé ou à payer.

- l’origine des marchandises: Le service des douanes doit s’assurer de l’exactitude de l’origine des marchandises, car la quotité des droits et taxes à payer y est étroitement liée. En effet, certaines conventions commerciales et tarifaires signées par l’Algérie prévoient l’exonération en matière de droit de douane. A titre d’exemple, la convention de coopération commerciale entre le Gouvernement de la République Algérienne Démocratique et Populaire et le Gouvernement du Royaume Hachémite de Jordanie ratifiée par le décret présidentiel n ° 98 - 252 du 8 août 1998 ( JORA n° 58 du 9 août 1998) prévoit l’exonération de droit de douane pour certaines marchandises. 2-2 Vérification des marchandises: La vérification des marchandises est l’ensemble des opérations matérielles effectuées, afin de s’assurer de la conformité des marchandises déclarées par rapport aux énonciations de la déclaration en détail et aux documents commerciaux y annexés. 2-2-1- Le caractère facultatif de la vérification:

La vérification peut porter sur la totalité des marchandises (vérification intégrale) ou sur une partie d’entre elles (vérification partielle ou par épreuve).

Le mode opératoire de la vérification doit être choisi en fonction des

résultats du contrôle documentaire et des facteurs de risques de fraude liés à la nature de la marchandise déclarée (système de gestion des risques).

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La faculté de vérification des marchandises résulte des dispositions de l’article 92 du code des douanes qui stipule: « Après enregistrement de la déclaration en détail, les agents des douanes procèdent, s’ils le jugent utile, à la vérification de tout ou partie des marchandises déclarées».

L’examen des marchandises est constitué, donc, comme une simple faculté laissée à la libre appréciation du service des douanes, ce dernier ne procède à la vérification des marchandises que s’il l’estime utile. Le déclarant ne peut, donc, en aucun cas le contraindre à vérifier ses marchandises. 2-2-2 Lieu et moment de la vérification: La vérification des marchandises déclarées dans les conditions légales, ne peut être faite que dans les MADT ou ports secs. Les marchandises admises en entrepôt peuvent être vérifiées, lors de leur dédouanement, au niveau même de l’entrepôt. Exceptionnellement, quand les circonstances le justifient, l’IPOC peut autoriser la visite des marchandises dans les locaux du destinataire ou l’expéditeur. Cette facilité est subordonnée à une demande écrite adressée à l’IPOC avec un engagement de supporter les frais de ces opérations (Frais du travail extra légal). La vérification doit se dérouler pendant les heures légales d’ouverture des bureaux des douanes et exceptionnellement pendant selon des horaires autorisés par le service des douanes. 2-2-3 Obligations incombant au déclarant: Le déclarant est tenu d’assister à l’examen des marchandises, et au prélèvement d’échantillons. Lorsque le déclarant renonce à ce devoir, le service des douanes exige de lui qu’il assiste à cet examen ou prélèvement ou de se faire représenter. La présence du déclarant est issue des prescriptions de l’article 95 du code des douanes. Lorsque le déclarant régulièrement convoqué ne se présente pas pour assister à la vérification, l’IPOC lui notifie par lettre recommandée avec accusé de réception son intention de commencer la visite ou de la poursuivre s’elle avait était suspendue.

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Si à l’expiration d’un délai de 08 jours après la date de notification, le déclarant n’a pas donné suite aux injonctions du service des douanes, le président du tribunal territorialement compétent désigne d’office, à la demande du receveur, une personne pour représenter le défaillant et assister à la vérification des marchandises. A cet effet un procès verbal doit être établi par le service.

2-2-4 Etendue de l’opération de vérification: La loi n’impose au service aucune limite quant à la durée de la vérification, il faudrait, cependant, veiller à ce que cette opération ne se prolonge pas d’une manière déraisonnable. Lorsque le service décide d’interrompre la visite pour examen complémentaire, le déclarant doit être informé et invité à accepter par écrit sur la déclaration, la suspension de la vérification. Si le déclarant n’accepte pas cette mesure de suspension, dont le droit est reconnu, il encourt le risque d’une contestation des énonciations de sa déclaration. 2-2-5 L’ordre dans lequel s’effectue l’opération de vérification: En principe, le service des douanes procède à la vérification selon l’ordre de l’enregistrement des déclarations. Toutefois, en cas d’urgence, les déclarations concernant les marchandises périssables, dangereuses, … peuvent être vérifiées en priorité. 2-2-6 La manutention des marchandises lors de l’opération de vérification: La manutention des marchandises sur les lieux de la vérification, le déballage, le remballage et toute autre manipulation nécessitée par la vérification sont effectués aux frais et sous la responsabilité du déclarant. Ces opérations ne peuvent être effectuées sans l’autorisation du service des douanes. 2-3 Résultats de la vérification des marchandises: Il existe deux (02) cas de figure en matière de suite à donner aux marchandises vérifiées: 2-3-1 Cas de la vérification conforme aux énonciations de la déclaration:

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Dans le cas où les résultats de la vérification sont conformes aux énonciations de la déclaration en détail, le vérificateur en fait mention dans le corps de cette déclaration à l’endroit réservé à la reconnaissance du service. Une fois les droits et taxes acquittés ou garantis, la marchandise peut être enlevée.

2-3-2 Cas des résultats de la vérification différents des énonciations de la déclaration:

Lorsque le service des douanes constate une différence entre les marchandises présentées et les termes de la déclaration en détail, notification est faite au déclarant, qui est invité à accepter la reconnaissance du service. * Cas d’une reconnaissance établie sur épreuve: Le déclarant peut récuser les résultats partiels et demander à ce qu’il soit procéder à une vérification intégrale des marchandises. Et s’il accepte la reconnaissance et les suites contentieuses éventuelles, il doit le faire par écrit sur la déclaration elle-même. Dans ce dernier cas, les chefs locaux des douanes apprécient s’il peut être: - Passer outre à l’infraction; - Accorder une transaction; - Signer une soumission contentieuse. Cette appréciation est faite selon l’importance des droits et taxes compromis, de l’infraction et les circonstances de l’affaire. * Le refus des reconnaissances du service engendre deux (02) cas: Si la contestation a porté sur des éléments matériels aisément vérifiables (le poids, la mesure, le volume...), le service poursuit les épreuves jusqu’à vérification totale; et si le déclarant persiste de refuser la reconnaissance, un procès-verbal de saisie est dressé et l’affaire sera porté en justice.

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Si la contestation a porté sur l’espèce tarifaire, la valeur ou l’origine, le déclarant peut provoquer le recours devant la commission nationale de recours, qui est instituée par l’article 13 du code des douanes, qui stipule: « il est institué une commission nationale de recours appelée à statuer, conformément aux dispositions de ce présent code et aux dispositions du tarif douanier, sur: - les réclamations relatives aux décisions de classement d’assimilation prises en application de l’article 10 du code des douanes; - les contestations portant sur l’espèce, l’origine et la valeur en douane des marchandises.(cf. Décret exécutif n° 2000-85 du 22 avril 2000 relatif au fonctionnement de la commission nationale de recours, JORA n° 23 du 27 avril 2000 qui a abrogé le décret 88-132 du 12 juillet 1988 relatif au fonctionnement et attributions de la commission de nomenclature et du tarif douanier.)

2-3-3 Admission pour conforme des déclarations: La loi autorise le service des douanes à tenir les déclarations pour exactes sans vérifier les marchandises.

Dans la pratique, les déclarations sont « admises pour conformes » notamment dans les cas suivants: - les droits et taxes en jeu sont de peu d’importance; - l’opération présente toutes les garanties de régularité. Cependant, la marque, le numéro des colis et le nombre doivent obligatoirement être vérifiés. Avant d’admettre une déclaration en détail pour conforme sans la vérification effective des marchandises, le vérificateur doit exiger un dossier commercial complet. Le service doit trouver dans l’ensemble de ces documents des éléments de contrôle suffisants pour lui permettre, sans hésitation, d’admettre l’exactitude des énonciations de la déclaration en détail qui lui est présentée. Cette règle est valable tant à l’importation qu’à l’exportation. Cependant, dans ce dernier cas et en absence de restrictions de prohibition, le service doit renoncer à son droit de vérification pour ne pas retarder l’expédition des marchandises. 2-3-4 Le certificat de visite:

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Après vérification, le vérificateur rédige un certificat dit «de visite» qui comporte le compte rendu concis, fidèle et complet des contrôles effectués et de leurs résultats. Ce certificat engage la responsabilité de son signataire et constitue un acte authentique. Il sert à sauvegarder les intérêts du trésor et constitue la preuve que les opérations de la vérification ont été régulièrement conduites. Le certificat de la visite se compose de deux parties: - le certificat de reconnaissance du service; - le certificat de la visite proprement dit. * Certificat de reconnaissance du service: La reconnaissance du service est la description faite par le service à l’emplacement prévu au verso de la déclaration de l’ensemble des opérations et constatations matérielles effectuées par les agents des douanes. Le certificat de reconnaissance est daté et signé par l’agent ayant effectué la vérification. Il reprend selon le cas: - le dénombrement ou reconnaissance des marques et numéros des colis; - la nature de la vérification; - les incidents éventuels ou tout autre acte important. * Certificat de visite proprement dit:

Il est obligatoire, il est, donc, rédigé même en l’absence de la vérification physique des marchandises.

Il exprime l’appréciation du service quant à la conformité de la déclaration, il constitue un acte juridique daté et signé par le vérificateur. Il résume les conclusions de la reconnaissance du service, il fait ressortir nettement: - les énonciations de la déclaration admise pour conforme ou vérifiée; - les pièces sur lesquelles a porté le contrôle;

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- l’acceptation ou le refus de la reconnaissance du service par le déclarant; - la constatation d’infractions éventuelles; - la nouvelle liquidation des droits et taxes et prélèvements reconnus. Toutefois, il est à noter qu’un certificat de visite établit n’enlève pas au service de procéder à une contre vérification. * Formules de rédaction du certificat de visite: - « RECONU CONFORME »: existence d’éléments probants qui permettent d’affirmer que les éléments contrôlés sont conformes. - « ADMIS CONFORME » : on ne peut admettre pour conforme un élément déclaré que si pendant les opérations de vérification, aucun élément tangible n’a permis de l’infirmer.

Tous les éléments n’ayant pas fait l’objet de vérification et pour lesquels rien ne permet de présumer qu’ils ne soient pas conformes sont admis au moyen de cette formule. - « ADMIS CONFORME SUR DOCUMENTS »: cette mention indique expressément que l’opération de contrôle du service a été limitée au contrôle documentaire. 3- La liquidation et le recouvrement des droits et taxes (voir cours de fiscalité douanière): 3-1 – Etablissement (liquidation) de la créance douanière : Après vérification de la déclaration et éventuellement des marchandises, le service des douanes procède à la liquidation des droits et taxes exigibles, c’est à dire au calcul du montant de l’imposition due par le redevable. 3-1-1 Base de l’imposition :

Les droits et taxes sont appliqués d’après les énonciations de la déclaration en détail, rectifiées éventuellement selon les résultats de la vérification physique des marchandises (article 102 du code des douanes). 3-1-2 détermination des droits applicables

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Il s’écoule souvent plusieurs jours entre le moment où la marchandise pénètre dans le territoire douanier et celui où s’achèvent les formalités de dédouanement. Pendant ce laps de temps, les taux des droits applicables à la marchandise sont susceptibles de varier (hausse ou baisse du taux). * Principe : les droits et taxes sont liquidés sur la base du taux et tarifs en vigueur à la date de l’enregistrement de la déclaration en détail. * Exceptions : L’article 103 du code des douanes, prévoit des exceptions au principe, à savoir : - le régime antérieur plus favorable et ; - abaissement des taux des droits et taxes.

Régime antérieur plus favorable « clause transitoire » :

« les lois et règlements douaniers instituant ou modifiant les mesures que l’administration des douanes est chargée d’exécuter s’appliquent à la date de leur publication au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire. Cependant le régime antérieur plus favorable est accordé aux marchandises dont il est justifié l’expédition directe à destination du territoire douanier, avant la publication desdits textes, et qui sont déclarées pour la mise à la consommation sans avoir été placées en entrepôts ou constituées en dépôt. La justification doit résulter des derniers titres de transport crées avant la date de publication des textes sus visés au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire ». Ainsi, pour bénéficier du régime antérieur plus favorable :

- les marchandises doivent être expédiés «directement » à destination du territoire douanier national ; - expédiés avant publication au journal officiel des nouveaux textes ;

- déclarées pour la mise à la consommation sans avoir été placées en entrepôts ou constituées en dépôts d’office des douanes.

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Cas d’abaissement des taux des droits et taxes :

L’article 103 du code des douanes prévoit qu’ en cas d’abaissement du taux des droits et taxes, le déclarant peut, lorsque l’autorisation d’enlever les marchandises n’ a pas encore été donnée par les agents des douanes, bénéficier du nouveau taux. Toutefois pour être acceptable, la demande écrite du déclarant doit être introduite avant que les droits et taxes n’aient été perçus. 3-2 - Paiement (recouvrement) des droits et taxes : 3-2-1 Principe : Le paiement au comptant.

Le recouvrement des droits et taxes se fait selon le principe du paiement au comptant et avant enlèvement des marchandises par le redevable.

L’article 105 du code des douanes dispose que « les droits et taxes dus sont payables en numéraire ou par tout autre moyen de paiement ayant pouvoir libératoire, par le déclarant ou toute autre personne agissant pour son compte… »

Ce principe est confirmé par l’article 109 du code des douanes qui dispose à son tour que « l’autorisation d’enlèvement des marchandises ne peut être donnée par l’administration des douanes qu’après que les droits et taxes dus aient été préalablement payés, consignés ou garantis ». 3-2-2 Dérogation :

Si le principe est le «paiement au comptant » avant enlèvement des marchandises, le code des douanes prévoit quelques exceptions à cette règle. Il s’agit de : - Crédit de droits ; - Crédit d’enlèvement ; - Crédit administratif.

Crédit de droits :

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«Pour le paiement des droits et taxes, l’administration des douanes peut accepter des obligations cautionnées par une institution financière nationale à quatre (4) mois d’échéance, lorsque la somme à payer après chaque décompte dépasse cinq mille dinars 5OOO).

Ce crédit de droits et taxes donne lieu au paiement d’un intérêt de crédits

et à une remise d’un tiers pour cent 1/3 %. A défaut de paiement des obligations à leur échéance, les souscripteurs sont tenus de verser un intérêt de retard calculé au lendemain de leur échéance jusqu’au jour de l’encaissement inclus.

Les taux de l’intérêt de crédit, de l’intérêt de retard ainsi que les modalités de la répartition de la remise spéciale entre le comptable des douanes et le trésor public sont fixés par arrêté du ministre chargé des finances ».

Ainsi, dès que l’obligation a été acceptée par la douane, le redevable reçoit

quittance, qui permettrait de disposer de sa marchandise. Les obligations cautionnées souscrites par les redevables donnent lieu à

paiement d’un intérêt de crédit dont le montant est fixé par arrêté du ministre chargé des finances.

Crédit d’enlèvement :

Afin de ne pas laisser les marchandises séjourner trop longtemps dans les enceintes portuaires (aéroportuaires) et causer des préjudices aux opérations du commerce international, l’article 109 bis permet au receveur d’autoriser l’enlèvement des marchandises au fur et à mesure des vérifications et avant liquidation et acquittement des droits et taxes exigibles moyennant souscription par le redevable d’une soumission annuelle cautionnée de crédit d’enlèvement :

- d’acquitter les droits et taxes dans un délai de quinze (15) jours à compter de la délivrance de l’autorisation d’enlèvement ;

- de payer une remise spéciale de un pour mille ; - de verser à défaut de paiement dans les délais prescrits, un intérêt de retard comme fixé par l’article 108 du code des douanes.

Les conditions d’application de l’article suscité ainsi que les conditions de

répartition de la remise spéciale entre le comptable des douanes et le trésor ont fixées par arrêté du ministre chargé des fiances.

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4- L’enlèvement des marchandises: Les marchandises ne peuvent être enlevées sans l’autorisation du service des douanes. La remise du bon à enlever constitue l’autorisation d’enlèvement des marchandises.

La délivrance du BAE à l’importation est faite après acquittement, consignation ou garantie des droits et taxes et éventuellement, après souscription d’un engagement jugé nécessaire pour garantir la production ultérieure de certains documents (D48).

A l’exportation, dès que l’agent chargé de la visite ou qui a admis pour conforme les éléments de la vérification vise et date le bon à enlever, l’enlèvement des marchandises peut être effectué. L’enlèvement des marchandises implique que le déclarant peut disposer, librement, de ses marchandises. Cependant, si à l’expiration d’un délai de 15 jours après la délivrance du bon à enlever et les marchandises n’ont pas été enlevées, elles seront constituées en dépôt d’office des douanes, à l’issu duquel les marchandises non enlevées seront vendues aux enchères publiques (art. 109 du CDA).

Conclusion

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L'article 78 bis du code des douanes dispose que « Nul ne peut faire profession d'accomplir pour autrui les formalités de douane concernant la déclaration en détail des marchandises s'il n'a pas été agréé comme commissionnaire en douane. »

L'article 2 du décret exécutif n° 99-197 du 16 août 1999 fixant les conditions et les modalités d'exercice de la profession de commissionnaire en douane (JORA n° 56/1999) précise que : « Est considéré comme commissionnaire en douane, toute personne physique ou morale agréée pour accomplir pour autrui les formalités de douane concernant la déclaration en détail des marchandises »

Ainsi les actes douaniers qui lient le commissionnaire en douane à l'administration des douanes sont l'ensemble des formalités douanières liées à la déclaration en détail des marchandises importées, exportées, destinées à être placées sous l'un des régimes douaniers économiques suspensifs de tous droits et taxes et prévus par les articles 115 bis et suivants du code des douanes (transit, entrepôts de douane, admissions temporaires, réapprovisionnement en franchise, usine exercée, exportation temporaire).

Les déclarants agissant pour le compte des commissionnaires en douane sont responsables envers l'administration des douanes de l'exactitude des renseignements fournis dans la déclaration (article 79 du code des douanes).

L'article 306 de ce code précise que la responsabilité des irrégularités relevées dans une déclaration en douane incombe au signataire de la déclaration qui est généralement un déclarant employé du commissionnaire agréé.

La responsabilité civile de ce dernier est retenue pour les irrégularités relevées dans les opérations effectuées sous leur autorité. Cependant, sa responsabilité pénale n'est engagée qu'en cas de faute personnelle (article 307 du code des douanes). L'agrément pour l'exercice de la profession de commissionnaire en douane est accordé par décision du directeur général des douanes aux conditions fixées par l'article 4 du décret du 16 août 1999. Il y a lieu de préciser que cette profession est ouverte aux anciens fonctionnaires des douanes ayant au moins 15 années d'ancienneté et ayant exercé pendant au moins 5 années en qualité d'officier de contrôle.

L'agrément est accordé pour les personnes qui le demandent mais elles

peuvent désigner d'autres personnes habilitées à accomplir les formalités en douane, en qualité de déclarants.

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L'agrément est accordé pour une durée indéterminée et peut être

demandé pour la domiciliation auprès d'un ou plusieurs bureaux de douane. Avant 1994, il n'était valable que pour une seule domiciliation. Chaque domiciliation est conditionnée par l'existence d'un local agréé et d'un minimum d'employés déclarants qualifiés.

Cependant, il ne peut être ni prêté ni loué. L'obligation de possession d'un local se justifie, outre l'obligation de

domiciliation commerciale, par la nécessité pour l'administration des douanes de pouvoir contrôler aisément les documents liés aux opérations de dédouanement pendant leur durée légale de validité.

Le commissionnaire en douane doit annoter son répertoire avant le dépôt de la déclaration en détail. Il s’agit de servir les différentes colonnes de ce répertoire avant de déclarer la marchandise importée ou destinée à l’exportation. Le non tenu de ce répertoire est sanctionnée par le code des douanes.

Le répertoire du commissionnaire en douane est visé et paraphé par le

greffier du tribunal territorialement compétent. Pour ne pas attribuer un même numéro à plusieurs dossier, il est

judicieux de servir le répertoire du commissionnaire en douane lors de l’établissement de la note de détail.

Il est judicieux de signaler, que le commissionnaire en douane est tenu

de tenir deux répertoires annuels des opérations en douane : un pour les importations et l’autre pour les exportations

REPERTOIRE DES OPERATIONS EN DOUANE.

A) PAGE GAUCHE :

N° d’ordre

Noms et prénoms Désignation des marchandises

Valeur déclarée Des

expéditeurs Des

destinataires

Nbre de

colis

N° du tarif

Poids

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B) PAGE DROITE :

Bureau de

douane

Déclaration Droits et taxes N° du

dossier Observation

Régime Date Numéro N° de

quittance Montant

L'article 17 du décret du 16 août 1999 précise les cas qui entraînent la

suspension de l'agrément, notamment la violation de l'article 81 du code des douanes, l'établissement et la signature des déclarations par autrui, manquement grave aux obligations professionnelles et implication personnelle dans une affaire contentieuse au sens de l'article 307 du même code.

L'article 19 autorise le directeur général des douanes au retrait définitif de l'agrément accordé à l'expiration du délai de deux mois ouvert au recours devant la commission de recours et de discipline instituée par l'article 21 et siégeant auprès de la direction générale des douanes et à laquelle participent des représentants élus de l'Union nationale des transitaires et commissionnaires agréés en douane (UNTCA).

Notons enfin que la responsabilité pénale du commissionnaire ou du

déclarant en douane pouvant entraîner les peines de prison prévues par le code des douanes n’est engagée qu’en cas de faute personnelle, tel que prévu par certaines dispositions du code des douane à savoir : - la participation personnelle ou par l’entremise de ses employés à des manœuvres ayant permis à autrui de se soustraire en totalité ou en partie à ses obligations douanières (art. 307) ;

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- l’intéressement à la fraude (participation à un délit de contrebande (Art. 310)).

Références bibliographiques: 1- Documents juridiques : A- Document à caractère législatif : - loi n° 79-07 du 21 juillet 1979 modifiée et complétée par la loi n° 98-10 du 22 août 1998 portant code des douanes, JORA n° 61 du 23 août 1998 ; - loi n° 87-17 du 1er août 1987 relative à la protection phytosanitaire ; - loi n° 88-08 du 26 janvier 1988 relative à la médecine vétérinaire et à la protection de la santé animale ; - loi n° 03-01 du 19 joumada el oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable (JORA n° 43 du 20 juillet 2003) ; - loi n° 04-07 du 27 joumada ethania 1425 correspondant au 14 août 2004 relative à la chasse (articles 82, 83 et 84) ; B- Documents à caractère réglementaire : - décret présidentiel n° 04-344 du 23 ramadhan 1425 correspondant au 6 novembre 2004 instituant une zone contiguë à la mer territoriale, (JORA n° 70 du 7 novembre 2004) ;

- décret n° 82-440 du 11 décembre 1982 portant ratification de la convention africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, signée à Alger le 15 septembre 1968 ; - décret n° 93-285 du 9 joumada ethania 1414 correspondant au 23 novembre 1993 fixant la liste des espèces végétales non cultivées protégées ; - décret exécutif n° 95-03 du 12 joumada el oula 1416 correspondant au 7 octobre 1995 fixant les modalités d’établissement de la facture (JORA n° 58 du 8 octobre 1995);

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- décret n° 95-429 du 23 rajab 1416 correspondant au 16 décembre 1995 fixant les conditions et les modalités de délivrance d’autorisation pour la production, la détention, la cession, l’utilisation, le transport, l’importation, et l’exportation des espèces végétales non cultivées ; - décret exécutif n° 99-197 du 4 joumada el oula 1420 correspondant au 16 août 1999 fixant les conditions et les modalités d’exercice de la profession de commissionnaire en douane (Application de l’article 78 bis du code des douanes) ; - décret exécutif n° 01-286 du 6 rajab 1422 correspondant au 24 septembre 2001 fixant les conditions d’exercice des activités de consignataire de navire, de consignataire de cargaison et de courtier maritime ; - arrêté du 26 Joumada ethania 1415 correspondant au 30 novembre 1994 fixant la liste des marchandises particulièrement sensibles à la fraude, JORA n° 01 du 8 janvier 1995 ; - arrêté du 27 dhou el hidja 1415 correspondant au 27 mai 1995 fixant les taux d’intérêt, de retard et des remises spécifiques et les modalités de leur répartition ; - arrêté du 7 dhou el kaada 1419 correspondant au 23 février 1999 fixant les modalités d’application de l’article 126 du code des douanes, JORA n° 26 du 14 avril 1999 ; - arrêté du 4 joumada el oula 1423 correspondant au 15 juillet 2002 déterminant les modalités d’application de l’article 22 du code des douanes relatif à l’importation des marchandises contrefaites, JORA n° 56 du 8 août 2002 ;

- décision du 17 chaoual 1419 correspondant au 03 février 1999 déterminant les cas où la déclaration en détail peut être remplacée par déclaration simplifiée, JORA n° 26 du 14 avril 1999 ; - décision n° 9 du 03 février 1999 déterminant les conditions et modalités de dédouanement des marchandises par le système informatisé des Douanes en application de l’article 82 du code des douanes ; - décision n° 19 du 17 chaoual 1419 correspondant au 03 février 1999 portant modalités d’application de l’article 110 du code des douanes relatif au crédit administratif ;

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- décision n° 22/DGD/CAB/D.120 du 13 juin 1999 relative aux formalités exigées par l’administration des douanes à l’entrée, pendant le séjour au port et à la sortie d’un navire ; - décision n° 37/DGD/CAB/DE.400 du 19 ramadhan 1426 correspondant au 22 octobre 2005 relative aux postes de douane frontaliers terrestres ; - circulaire n° 67/DGD/CAB/D.110 du 10 septembre 1999 relative aux procédures de dédouanement ; - circulaire n° 54/DGD/CAB/D.120 du 26 septembre 2000 relative à la constitution des marchandises en dépôt ; - circulaire n° 11/DGD/CAB/D.300 du 03 avril 2002 portant rationalisation du contrôle douanier, mise en place du circuit vert ; - circulaire n° 31/DGD/CAB/1.111 du 13 avril 2002 relative au traitement des voyageurs empruntant la voie maritime et des bagages non accompagnés ; - circulaire n° 23/DGD/CAB/D111 du 22 mars 2003 relative aux ports secs ; - circulaire n° 64/DGD/CAB/D.100 du 10 novembre 2003 portant rappel des rôles de service public et de proximité des services extérieurs de l’administration des douanes ; - Circulaire n° 07/DGD/CAB/DE.400 du 28 février 2006 portant organisation du circuit de la déclaration en douane et son archivage ; 2- Ouvrages :

- BELOTTI (J.), Le transport international de marchandises, édition Vuibert, août 1992, Paris, 284 pages ; - BERR (C.J.) et TREMEAU (H.), Introduction au droit douanier, édition DALLOZ, Paris, 1997, 95 pages ; - CHEHRIT (K.), Lexique des échanges internationaux, Grand Alger Livres (GAL), collection «savoir plus » ; - CHIBANI (R.), Le vade Mecum de l’import export, ENAG édition, 1997, 253 pages ; - COMBE (E.), L’Organisation Mondial du Commerce, Paris, 1999, édition Armon Colin ;

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- EL KHALIFA (M.), Guide des transports internationaux de marchandises, édition Dahleb, Alger, 1998 ; - JACQUET (J.M.) et DELEBEQUE (P.), Droit du commerce international, édition Dalloz, 2ème édition, 2000, Paris, 403 pages ; - KSOURI (M.O.), Guide du commissionnaire en douane, OPU, Alger, 2004 ; - MARTIN (T.C.), La douane : instrument de la stratégie internationale, Paris, 1997, édition Economica ; - MATHURIN (G.R.), Petit dictionnaire de douane et de commerce extérieur, 1967, Paris, 127 pages ; - MEYER (V.) et ROLIN (C.), Techniques du commerce international, édition NATHAN, 129 pages ; - PASCO (C.), Commerce international, édition DUNO, Paris, 1997, 137 pages ; - WILLIAM (J.D.), L’OMC et le renforcement de la réglementation juridique des échanges internationaux, Paris, 2000, édition l’Harmatan ; - ZIKARA (M.), Droits et taxes à l’importation, les éditions du Sahel, 1996, 95 pages ; 3- Thèses, séminaires et mémoires : - BERDJOUDJ (H.), Evaluation de la procédure de dédouanement des marchandises à l’importation, mémoire de 3ème année, ENA, 2001, mémoire encadré par A.BELFODIL, 30 pages ;

- HAMLAOUI (R.), Les problèmes liés à la livraison portuaire des marchandises, cas du port d’Alger, ISM, Bousmail, 60 pages ; - La problématique des activités informelles, contribution de l’administration des douanes, 16 mars 2000. 4- Articles de doctrine : - ABES (H.), Le contrôle douanier sera réduit de 50 %, article publié à la revue Le phare, n° 12, avril 2000, pp 11- 13 ;

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- AMNACHE (Y.), L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, Aspects économiques, revue partenaires n° 11, octobre 2002 ; - BOUSSBIA SALAH (M.), Le contenu du contrat commercial, revue le phare n° 55, novembre 2003, pp 60-63 ; - DJEBARA (A.C.), les relations douane-entreprise, de la suspicion à la confiance réciproques, revue le phare n° 83, mars 2006, pp 44-46 ; - MAHERZI (D.), Aperçu de l’expérience des douanes américaines dans la lutte contre les stupéfiants ; article inédit ; 5- Divers : - SMAOUN (A.), Cours d’organisation de l’administration des douanes, ENA, mis à jour au mois de janvier 2004 ;

- En quoi l’OMC diffère-t-elle du GATT ? Synthèse par A.C. DJEBARA, ENA, année universitaire 2001-2002.