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Le mensuel suisse de la forêt et du bois Les bases scientifiques des tests de traction page 10 Calendrier lunaire forestier page 15 Propriétaires: une enquête pleine de surprises! page 30 12 2018 LA FORÊT

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L e m e n s u e l s u i s s e d e l a f o r ê t e t d u b o i s

Les bases scientifiques des tests de traction page 10 Calendrier lunaire forestier page 15 Propriétaires: une enquête pleine de surprises! page 30

122018 LA FORÊT

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LA FORÊT 12/182

Etape 3 / 3: dire STOP

Aucun travail ne vaut la peine de risquer sa vie ou celle de ses collaborateurs. En cas de non-respect d’une règle vitale, il faut dire STOP, interrompre le travail et rétablir les conditions de sécurité requises. Puis reprendre le travail.

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Etape 3 / 3: dire STOPEtape 3 / 3: dire STOP

Les règles vitales préservent des vies. En cas de non-respect, il faut dire STOP!

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É D I T O R I A L

L e m e n s u e l s u i s s e d e l a f o r ê t e t d u b o i s

LA FORÊTLA FORÊT 12/18 3

En couverture: La Lune, alliée incontournable des arbres. Alain Douard

En dépit de l’arrivée de l’hiver à l’heure de boucler cette dernière édition de 2018, le climat peut être qua-lifié de «chaud» sur de nombreux fronts.

D’un côté, la tempête de foehn «Vaia» a couché à mi-octobre plusieurs millions de m3 de bois au nord de l’Italie, avant tout en Vénétie, mais aussi jusqu’en Autriche et en Bavière. Ces chablis vont alimenter une industrie de la transfor-mation du bois européenne déjà (trop) bien alimentée. En même temps, alors que les stocks des scieries suisses sont pleins jusqu’au printemps, les bois bostrychés de l’été se sont empilés et certains cantons subventionnent leur évacuation, créant des distorsions de concurrence discutables, voire néfastes. Côté technique, cette édition vous propose un article critique des tests de traction utilisés pour évaluer la solidité et la résistance des arbres. L’objectif est d’essayer de répondre à certaines interrogations de nos lecteurs sur cette thématique des tests de traction et des modèles qui leur servent de base. Tout en gardant à l’esprit qu’avec l’afflux de personnes qui se rendent en forêt et la multiplication des installations qui leur sont destinées, c’est in fine pour les forestiers et les propriétaires que se pose la question de leur responsabilité en cas de dommage. En vous souhaitant de joyeuses fêtes et une bonne lecture, je vous retrouve en janvier prochain. Fabio Gilardi

D É C E M B R E 2 018

DANS CE NUMÉRO

Rencontres WoodRise 2019: l’avenir du bois en question ������������������ 5Michael Gautschi d’IBS: tous sur le même bateau ����������������������������� 7Les bases scientifiques des tests de traction ���������������������������������� 10

Du nom des arbres: c’est toujours haut ���������������������������� 14Dernière chronique et toujours une tendance à croître en hauteur

Calendrier lunaire forestier 2019 ��������������������������������������� 15Un classique incontournable, à détacher et à accrocher

Journées «forêt» chez WFW ���������������������������������������������� 18Nouvelles machines forestières présentées à Wolfegg en automne

MARCHÉ DU BOISRésineux: tempêtes et bostryches prennent le marché en tenaille ��� 20Prix des bois de feu et des pellets 2018/2019 ���������������������������������� 21

SERVICESAgenda-Impressum-Publications �������������������������������������������������� 23

OFFRE SPÉCIALE LECTEURSPantalon LA FORÊT, agréable, robuste, à prix préférentiel ���������������� 24

RÉGIONSNeuchâtel: se découvrir entre acteurs de la filière forêt-bois ����������� 25 Genève: ForêtGenève élit son premier président ������������������������������ 26

PAGES DES ASSOCIATIONSAssociation suisse du personnel forestier ��������������������������������������� 27ForêtSuisse ����������������������������������������������������������������������������������� 28

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LA FORÊT 12/184

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L’Accord de Paris en décembre 2015 sur le climat a hissé les forêts au premier rang des solutions envisagées pour faire face au changement climatique. Et contrairement aux idées reçues, prendre soin d’une forêt, ce n’est pas forcément la laisser à l’état sauvage!

Intelligemment exploitée, elle participe à l’amélioration de sa résilience et contri-bue à l’effort d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES), en évitant l’usage de matériau ou d’énergie issus de filières plus émettrices de CO2. Comme dans nos régions, l’accroissement biologique des forets excède largement les prélèvements, la question revient essentiellement à se demander non pas s’il faut intensifier la productivité, mais comment l’encourager davantage, et pour quelle finalité.

Innover ou disparaîtreUne fois extrait de la forêt, les usages du bois se déclinent à l’envi dans les do-maines traditionnels de la construction, de l’énergie, des pates à papier et emballages. Mais aussi, compte tenu de ses propriétés diversifiées, dans les secteurs les plus inat-tendus de l’alimentaire, de l’automobile, de la cosmétique, de la pharmaceutique ou du textile.

Qu’il s’agisse des débouchés historiques ou de secteurs plus éloignés de son modèle d’affaires, l’ensemble de la filière a connu, dans les dernières années, un tournant fon-damental, la propulsant à l’avant-garde et ouvrant la porte à de nombreux domaines de valorisation encore inexploités ... Une question de survie pour le secteur fores-tier qui doit faire face au jeu concurrentiel exercé par les autres matériaux (béton, acier, plastique …) et leurs producteurs, mais également par les autres pays dont les essences et les coûts du marché sont plus avantageux.

Vecteur-clé du développement durable Le bois fait figure de remplaçant idéal du pétrole en déclin, et dans les secteurs de la construction et de l’énergie, il constitue une alternative rentable à la pénurie de matières premières. Il stocke durablement les GES, consomme peu d’énergie pour sa production et sa transformation indus-trielle, et son exploitation efficiente est, à l’heure actuelle, considérée comme une des conditions essentielles pour assurer la croissance de l’économie et la sécurité d’approvisionnement.

S’il est encore principalement utilisé sous la forme solide (bois de chauffage, pellets), le bois-énergie se valorisera vraisemblablement bientôt davantage sous forme de source d’énergie gazeuse ou liquide, après un processus de transfor-mation adapté.

Efficacité de la chaîneLe principal défi de la filière foret-bois re-pose donc sur l’augmentation de l’efficacité de la chaîne de production traditionnelle, ainsi que sur la mise en place de nouveaux processus de transformation et d’utilisation du bois. Ce potentiel de création de valeur ajoutée, susceptible de développer l’ex-portation de produits, de savoir-faire et de compétences, s’appuie principalement sur la recherche expérimentale et la recherche

* Sophie Barenne est coordinatrice du programme régional de la Fondation FEDRE, Genève, et appui logistique des Rencontres WoodRise.

Débardage de bois en montagne. Alain Douard

RENCONTRES WOODRISE 2019

L’avenir du bois en questionSophie Barenne* | L’exploitation forestière s’est considérablement modernisée ces dernières années. Si elle est entrée de plain-pied dans le XXIe siècle, l’économie du bois et des forêts est désormais confrontée à des choix cruciaux. Aux défis technologiques de l’industrie 4.0 se greffent des enjeux sociétaux liés à l’environnement et au climat. Biodiversité, investissement responsable, rentabilités à court et long terme, comment trouver les synergies entre tous les acteurs de la filière?

Les Rencontres WoodRise mobilisent toute la filière bois de Suisse romande à Genève du 30 janvier au 2 février 2019

Après la COP21 à Paris et WoodRise à Bordeaux, voici que se profilent les Rencontres WoodRise à Genève, fin janvier 2019. Un événement transfrontalier qui, outre les professionnels du bois, mobilise les investisseurs de la finance durable qui tentent de faire de Genève et de la Suisse romande le leader des investissements responsables. Des enjeux colossaux attendent ainsi la filière du bois, en effervescence.La manifestation se déroule sur quatre jours, avec débats, expositions, conférences, tables rondes sur la forêt, le bois-énergie, la première et la deuxième transformation du bois, l’innovation, la formation et la construction bois … Elle offrira un espace de dialogue sans précédent pour traiter des enjeux énergé-tiques et environnementaux, des métiers et des compétences, du développement des nouveaux usages du bois, ainsi que des nouveaux marchés, procédés et produits.

Afin de pouvoir participer aux Rencontres WoodRise 2019, LA FORÊT offre à ses lec-teurs le code promotionnel de réduction CK5BFV8T. Afin d’en bénéficier, il suffit de valider son inscription (rapidement) sur www.rencontres-woodrise.ch/billetterie.

appliquée, à l’échelle macroscopique et à l’échelle moléculaire. Il est la clé de voute d’un système vertueux capable d’encou-rager l’implication des investisseurs qui, au-delà du «risque» et du «rendement», considèrent la «durabilité» comme nou-velle dimension fondamentale. n

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LA FORÊT 12/186

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Michael Gautschi est né en 1973 en Ar-govie. Si ses parents ne marquaient pas d’intérêt particulier en faveur du bois, lui a toujours préféré être à l’extérieur et brico-ler ce noble matériau. Après avoir fait ses classes dans différents cantons, le certificat de maturité réussi à Schaffhouse lui ouvre les portes d’une formation en agronomie à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). «Fatigué du cursus scolaire, j’ai rapidement réalisé que ces études ne me correspondaient pas.» Il engage plus tard une seconde tentative, avec la motivation requise et le bon choix du cursus, et dé-croche son diplôme d’ingénieur forestier EPFZ en 2001.

De Montreux à Madagascarll se rappelle avec plaisir son stage pra-tique: «J’ai effectué la première partie à l’arrondissement forestier de Montreux et la seconde à Madagascar. Deux expériences très intéressantes. Mon travail de diplôme portait également sur Madagascar, en par-ticulier sur une meilleure valorisation des peuplements d’eucalyptus, par exemple en vue de la production de charbon de bois ou de bois de construction.

De retour en Suisse, Michael Gautschi est engagé dans un bureau d’ingénieurs à Zurich. Il travaille avec Christoph Starck, lequel deviendra ensuite directeur de Lignum. «Continuer seul ne m’enchantait guère et l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) m’a alors proposé de gérer le programme d’encou-ragement ‹Bois 21›. Ça a été une période

privilégiée pour nouer des contacts et pour me familiariser avec l’industrie du bois.»

En 2012, nouveau virage: notre homme passe à Industrie du bois Suisse (IBS) et devient chef de projet pour la formation pro-fessionnelle, affinant au passage sa connais-sance de la filière bois comme de celle d’IBS. Deux ans plus tard, en 2014, le cabinet de conseil GEO Partner lui propose de rejoindre sa direction de Zurich. «J’ai accepté et ai ap-précié me retrouver confronté à un vaste éventail de questions allant de la gestion des déchets à l’aménagement du territoire, aux études d’impact sur l’environnement ou à l’écologie, entre autres thèmes.»

Retour à la filière boisAprès le décès soudain du directeur d’IBS, Han-druedi Streiff, en septembre 2017, la direction de l’association a pensé à Michael Gautschi

«Tous sur le même bateau!»Walter Tschannen | Depuis mai, Michael Gautschi dirige Industrie du bois Suisse (IBS), association des principaux partenaires commerciaux de l’industrie forestière. Quelles sont, à ses yeux, les opportunités et les difficultés des professionnels suisses de la transformation du bois?

Traduction: Fabienne Juilland-Ribordy, Martigny.

Michael Gautschi, directeur d’Industrie du bois Suisse (IBS). Walter Tschannen

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d’autant plus dommage que d’autres entre-prises de transformation doivent fermer et que leurs clients pourraient être repris.»

Michael Gautschi ajoute que des entre-prises, en dernier recours, construisent en hauteur ou en profondeur. Comme la scierie Berger, à Steffisbourg (BE), avec son stoc-kage souterrain. «Ces inconvénients liés aux sites de production et aux coûts élevés face à nos concurrents étrangers vont probable-ment perdurer à moyen terme», regrette-t-il.

A ses yeux, les opportunités de la branche résident surtout dans de bons produits, l’automatisation et la numérisation, ainsi que dans la disponibilité à livrer rapidement une clientèle de proximité. «Si on est plus cher, on doit aussi être meilleur d’une ma-nière ou d’une autre.» Plus facile à dire qu’à faire, et l’exemple de la maison Schneider à Eberhardzel (D), à une centaine de kilo-mètres de la Suisse, est parlant: les experts savent qu’elle livre très rapidement presque tous les produits existants. «Ce n’est qu’en améliorant notre connaissance des condi-tions locales, en réduisant les distances et en renforçant la coopération que nous pourrons tenir tête à ces fournisseurs.»

pour lui succéder. Impossible de se décider tout de suite; le travail chez GEO Partner lui plaît, pourquoi changer? «Le facteur décisif a été que dans le secteur du conseil, on reste toujours un observateur externe; nos rapports sont peut-être consultés, mais ils peuvent aus-si rester dans un tiroir. En tant que directeur d’une association, on a par contre son mot à dire au niveau des décisions et on peut avoir plus d’influence. Les interactions avec les hommes de terrain qui transforment notre bois m’ont aussi parues intéressantes.»

Michael Gautschi est directeur d’IBS depuis mai dernier. «Je me familiarise avec le poste. Le moment est idéal, la plupart des entreprises membres travaillent actuelle-ment à pleine capacité et l’ambiance est bonne dans la filière.» A Berne, au 9 de la Mottastrasse, six personnes œuvrent en-semble, la plupart depuis de nombreuses années, et l’équipe fonctionne bien. Michael Gautschi s’y sent le bienvenu – après tout, il n’est parti «que» quatre ans – et il per-çoit beaucoup de bienveillance de la part du conseil d’administration. «Il n’est pas évident de succéder à un directeur tel que Hansruedi Streiff, formidable puissance de travail restée 25 ans en poste et qui a beaucoup fait pour la branche. Quant à moi, je dois trouver mon propre chemin.»

Travail en faveur de l’association IBS compte 223 membres; le niveau d’or-ganisation parmi les scieries est très élevé. Outre les taches classiques d’une association (relations publiques, lobbying ...), IBS s’oc-

cupe de formation professionnelle, de de normalisation et de sécurité au travail. Pour l’heure, les activités autour du Certificat d’origine bois suisse (COBS) s’intensifient, en collaboration avec ForêtSuisse, l’OFEV et Lignum. Michael Gautschi précise encore: «Avec le COBS, nous avons créé un label qu’il faut encore développer, mais que la branche ne peut porter et faire avancer seule.»

Autre actualité pour IBS: la révision de la formation professionnelle. «Nous travaillons de concert avec la scierie EFZ et le praticien sur bois EBA Holzindustrie. La première fait l’objet d’une révision de son plan de formation. Notre idée serait que le scieur de demain en apprenne davantage sur les étapes

ultérieures du travail du bois telles que le rabotage, le collage ou l’imprégnation, car de nombreuses entreprises élargissent l’éten-due de leur production.» Il estime encore que la gestion de la commande des machines va également gagner en importance.

Défis et opportunités dans la transformation Pour Michael Gautschi, où sont les princi-pales difficultés auxquelles sont confrontés les membres d’IBS? «La force du franc est le principal problème. Elle avantage les four-nisseurs de bois étrangers. Il n’y a pas de

solution simple.» Il y a aussi l’espace limité à disposition. «Des entreprises vont bien, elles pourraient vendre plus de bois et auraient les capitaux pour investir. Mais il n’y a pas de terrain industriel à prix abordables à proxi-mité pour leur permettre de s’étendre. C’est

L’équipe du secrétariat d’IBS à Berne (de g. à d.): Michael Gautschi, Marie Juan, Sybil Nydegger, Vera Meyer, Regina Weber. Barbara Kästli manque. HIS

MICHAEL GAUTSCHI ...

… est ingénieur forestier EPFZ et a travaillé comme assistant des professeurs Bachmann et Holdenrieder (EPFZ)� En parallèle à son emploi, Michael Gautschi a suivi une formation postuniversitaire en construction bois (HESB à Bienne)� Marié, avec un fils et une fille adolescents, il vit à Worb (BE)� Il passe de préférence son temps libre à l’extérieur, avec son chien, à vélo ou encore avec le club de course à pied local quand il n’est pas en montagne�

«Des entreprises vont bien, pourraient vendre plus de bois et auraient les capitaux pour investir mais ne trouvent pas de terrain industriel pour s’étendre.»

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Proposer des nouveautés est aussi impor-tant. «Je suis convaincu que nos membres y réfléchissent. Cela transparaît dans de nombreuses coopérations liées à la recherche sur le bois.» Mais lancer une innovation sur le marché suisse, très limité, représente un

risque financier certain, surtout avec des voisins aussi compétitifs qu’en Autriche et en Allemagne.

A bord du même bateau Certains Suisses ont beaucoup investi. «Il y a aujourd’hui des scieries qui collent et meme qui agglomèrent.» Le directeur d’IBS trouve également remarquables les efforts en vue de valoriser nos hêtraies. «Dévelop-per de nouvelles idées est toujours positif.» Toutefois, la concurrence est également très forte dans ce domaine et il est probable que «seuls» des produits de niche émergeront.

Que pense Michael Gautschi des proprié-taires forestiers? «Ils comptent parmi nos plus importants partenaires. Même si nos idées sur le prix du bois ne concordent pas toujours, nous sommes sur le même bateau. Nous avons besoin de matière première, et la

forêt d’acheteurs pour son bois.» La vente de bois demeure ce qui motive les exploitations forestières. Les transformateurs devraient donc offrir aux propriétaires des prix per-mettant de couvrir leurs coûts. «Dans un marché libre, en Suisse, ce n’est pas toujours possible. Mon souhait serait qu’on coupe du bois même à des prix sous-optimaux. Nous ne devons pas oublier qu’il s’agit aussi d’un service à la société. (…)»

Michael Gautschi espère que les proprié-taires ne miseront pas que sur les presta-tions non-bois, car mobiliser de l’argent là n’est pas facile non plus. En outre, des

forêts axées sur la biodiversité ou à fonction récréative ne sont pas incompatibles avec la production de bois. Parmi les défis pour les propriétaires, il inclut le changement clima-tique. «Elargir le spectre des essences, c’est bien. Mais on peut aussi tomber dans l’excès en soutenant que plus il y a de diversité, mieux c’est! Quand des espèces inintéres-santes pour l’économie du bois prennent le dessus, plus personne ne gagne sa vie en forêt et la situation devient encore plus délicate.» Le propriétaire forestier ne doit pas «oublier» l’épicéa, mais le favoriser dans les endroits appropriés. «Ceci dit, la plupart des transformateurs pourraient tout à fait s’adapter à du sapin.» Le douglas pourrait aussi représenter une partie de la solution, mais pas à grande échelle et là où il est en station. «Nos chercheurs communiquent volontiers sur ce thème et les expériences pratiques avec le douglas sont nombreuses. L’OFEV et les services forestiers qui se tiennent parfois trop à l’écart de l’économie devraient être plus ouverts.»

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Les bases scientifiques des tests de tractionPeter Sterken* | Trouver une méthode fiable et précise pour évaluer la dange rosité de l’arbre est le Graal de l’arboriculture urbaine depuis des décennies. Les conséquences étant lourdes en cas d’erreur, les arboristes doivent remettre en question les méthodes à leur disposition.

* Peter Sterken est expert en arboriculture. Ce scien-tifique possède un bureau de conseil indépendant en Espagne. L’article original en anglais «Tree risk assess-ment: a review of methods», est paru dans ARB Magazin, 180 Spring Issue 2018, pp. 40–43, The Arboricultural Association. Traduction: Ferdinand Oberer

Test de traction en marge du Forum bavarois de l’arbre, en mars dernier à Freising (D). Ferdinand Oberer

Avertissement au lecteurCet article est une approche critique des tests de traction utilisés pour évaluer la solidité et la résistance des arbres Statics Integrated Assessment (évalua-tion intégrée de la statique) et Static integrated Method, SIA (méthode statique intégrée). Nous avons décidé, avec l’assentiment de l’auteur que nous remercions, de publier la traduction intégrale de cet article paru dans ARB Magazin (titres, sous-titres et illustrations sont toutefois de la rédaction). Il répond à certaines interroga-tions de lecteurs de LA FORÊT et de WALD und HOLZ sur la thématique des tests de traction mécaniques et des modèles qui leur servent de base. Avec l’afflux de promeneurs et de visiteurs en forêt et la multipli-cation des installations (bancs, places de jeux …) se pose pour les propriétaires et forestiers la question de leur responsabilité vis-à-vis de ces usagers, d’autant plus encore dans les forêts des zones urbaines ou périurbaines. Il est bon, pensons-nous, que les forestiers et les propriétaires disposent d’informations sur les méthodes de diagnostic de sécurité des arbres et qu’elles ne soient pas exclusivement réservées aux spécialistes de la question, arboristes, spécialistes des soins aux arbres, entreprises prestataires de services, etc. C’est d’autant plus important que les forestiers sont de plus en plus appelés à entretenir des arbres et des zones boisées enclavées dans des zones d’habitation ou les jouxtant immédiatement.

Une méthode d’évaluation visuelle «combinée» de la dangerosité de l’arbre a été publiée par Sterken (2006): la méthode V calcule la vitesse de vent cri-tique à laquelle l’arbre est susceptible de rompre. La méthode SIA (Statics Integrated Assessment, Wessoly and Erb, 1998) calcule le point hypothé-tique de rupture ainsi qu’un coefficient de sécurité globale lorsque l’arbre est soumis à une certaine vitesse de vent. Lors des tests de traction dits SIM (Statics Integrated Methods, Wessolly and Erb, 1998), les arbres sont soumis à des contraintes statiques afin de calculer leur coefficient de sé-curité hypothétique (le point de rupture ou de déracinement de l’arbre). Dans le sillage de ces méthodes, d’autres approches ont été développées.

Le présent article propose une mise à jour des limites de ces méthodes d’évaluation; en effet, si on fait aveuglément confiance à l’une ou l’autre, on s’expose à un risque de défaillance inattendu.

La théorie face aux réalités de terrainIl n’existe encore aucune méthode précise pour prévoir la défaillance d’un arbre (James et al., 2014) et aucune d’elles ne peut revendiquer une garantie contre la rupture, le déracinement ou les défaillances du houppier. Cette réalité doit être mise dans la balance, face aux coûts souvent élevés de méthodes de diagnostic à l’aide d’instruments.

En outre, la preuve scientifique n’est pas faite que ces méthodes sont fondées sur des mesures d’effets réels de vents agissant sur des arbres réels. «Il est reconnu qu’il n’existe pas encore de preuves statistiques démontrant un rapport entre les résultats pronostiqués par le modèle et les résultats réels» (Sterken, 2006).

De même, les arbres peuvent rompre ou se déraciner sous des charges de vent bien en deçà des seuils indiqués par les tests de traction. Autre-ment dit, un arbre peut céder contre toute attente

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après avoir été diagnostiqué «sûr». A ce su-jet, des résultats importants ont été publiés par Baker and Bell (1992) et reproduits par James (2010). Petola (2006) remarque aussi que les processus sous-jacents aux dégats provoqués par le vent ne sont pas encore entièrement compris. Par conséquent, ces méthodes ne peuvent qu’indiquer une pro-babilité de défaillance.

L’évaluation de la résistance mécanique à l’aide d’une simulation des charges statiques (tests de traction) seule n’est donc pas suffi-sante, et le calcul de la force du vent agissant sur le houppier est problématique lorsque les profils aérodynamiques de l’arbre sont inconnus (Petola et al., 2006). Le fendage du bois au niveau des contreforts des racines, dû à la force du vent ou aux tests de trac-tion (Claire et al., 2003), devrait également être pris en compte car beaucoup d’arbres cèdent de cette façon.

Méthode inutile?Certains mécanismes récurrents de dé-faillances structurelles et la complexité des charges ne peuvent pas toujours être pronostiqués par les méthodes V, SIA, SIM ou similaires (Sterken, 2005 et 2006). Selon Wessolly et Erb (2006, page 233), le mécanisme de rupture d’un arbre creux cadre avec le flambage d’un brin d’herbe. Partant de cette hypothèse, ses auteurs «autovalident» la valeur informative de leur méthode de tests de traction. Ceci devrait susciter de sérieux doutes auprès de toute personne ayant l’expérience de la grande variété de mécanismes de rupture des arbres creux. De surcroît, l’herbe n’a rien à voir avec le bois.

De plus, Wessoly et Erb écrivent que «dans des zones où des défaillances struc-turelles se manifestent plus tôt, on devrait vérifier de près si les cavités régulières

s’étendent sur une grande longueur à l’intérieur de l’arbre [sic]». Dans la réalité, beaucoup d’arbres endommagés présentent des cavités irrégulières. Cela signifie-t-il que le raisonnement exposé dans Wessolly et Erb (2006) n’est donc pas applicable à l’examen des arbres présentant des cavités irrégulières? Laisser de côté ces arbres réduirait considérablement l’efficacité et l’utilité d’une telle méthode d’évaluation.

Les structures mécaniques des arbres sont complexes (en particulier celles des sujets manifestement défaillants, candidats typiques des tests de traction selon les mé-thodes SIA et autres); elles ne peuvent pas être considérées comme des poutres par-

faites. Or, les méthodes d’évaluation décrites dans le présent article présupposent que l’arbre correspond à une poutre parfaite, ou à un tube constitué d’un matériau isotrope (matériau ayant les mêmes propriétés physiques dans toutes les directions). En outre, la poussée du vent à laquelle l’arbre est supposé céder est calculée suivant la théorie de la limite d’élasticité des fibres (du bois) sous compression axiale.

Le lecteur devrait se poser les questions suivantes (notamment par rapport au raisonnement de Wessolly et Erb, 2006, page 233, discuté ci-dessus): «Les arbres que je dois évaluer correspondent-ils vrai-ment à des poutres ou des tubes parfaits? Ne présentent-ils pas plutôt des cavités excentriques, des fissures, des géométries irrégulières, des troncs courbés, etc.?» La réponse à la première question sera très probablement «non» et celle à la deuxième «oui», car si ces arbres n’étaient pas sévère-ment endommagés, ils n’auraient pas besoin d’examen à l’aide des méthodes mention-nées. L’utilité de ces dernières doit donc etre mise en question.

Absence de preuves scientifiquesLa prudence s’impose pour d’autres raisons encore: le socle de la méthode proposée par Wessolly et Erb (2006) – notamment les coefficients de traînée, les propriétés mé-caniques des bois selon le «Catalogue de

LA MÉTHODE «ELASTO-INCLINO»

Des tests de traction sont effectués pour déterminer à la fois la résis-tance d’un arbre contre la rupture et contre le déracinement (méthode «elasto-inclino»)�Les élastomètres (capteurs en haut sur l’image, appelés aussi jauges de déformation) enregistrent les déformations des fibres du bois� Les capteurs à la base du tronc sont des inclinomètres qui captent des inclinaisons au niveau du collet avec une précision d’un centième de mil-limètre� L’ancrage d’un arbre est cal-culé selon la «courbe de basculement générale» qui décrit le processus du déracinement des arbres selon les indications des auteurs�

LE TEST DE TRACTION

Le test de traction SIA (Static Integrated Assessment) ou SIM (Statics Integrated Method) est une méthode d’évaluation approfondie lorsque l’arbre présente des signes de défail-lances mécaniques visibles� Il a été introduit dans les années 1980 en tant que méthode nondestructive� Lors du test de traction, l’arbre est soumis à une charge dosée à l’aide d’un câble dans la direction présumée du vent dominant� Sous cette charge, les fibres du bois dans le tronc se déforment en deçà de leur limite d’élasticité, et les déformations sont rele-vées par des élastomètres� Sur la base de ces mesures et à l’aide de paramètres (diamètre du tronc, hauteur de l’arbre, forme du houppier), un ordinateur branché aux élastomètres calcule si l’arbre résiste à une poussée du vent de force 12 sur l’échelle de Beaufort ou pas� D’autres variables d’entrée pour les calculs sont le coefficient de traînée de l’essence en présence, ainsi que son coefficient de charge admise, c’est-à-dire les propriétés méca-niques des bois verts, empruntés aux tableaux du «Catalogue de résistance des bois verts de Stuttgart»� Les calculs se font selon les modèles de flambage d’une coque cylindrique�

Examen d’un arbre, avec les différents capteurs en place. Ferdinand Oberer

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résistance des bois verts de Stuttgart» (voir encadré «Test de traction») et la courbe de basculement générale (voir encadré «Mé-thode elasto-inclino») – devrait reposer sur des données scientifiquement démontrées. Or nous n’avons pas trouvé dans l’ouvrage de Wessolly et Erb (2006) de références à des publications scientifiques, examinées par des pairs, qui reposeraient sur des données et des procédures scientifiquement reconnues. Par conséquent, on ne peut que conjecturer: les coefficients de traînée, les propriétés mécaniques des bois et la courbe de basculement générale sont-ils ou non purement hypothétiques? Sans même compter que les propriétés mécaniques des bois de Niklas et Spatz (2010) pourraient remplacer le «Catalogue de résistance des bois verts de Stuttgart» (Wessolly et Erb, 1998), puisqu’elles sont plus exhaustives et qu’elles ont été publiées dans une revue soumise à évaluation par des pairs.

A cela s’ajoute que les troncs et les branches courbes peuvent se fissurer dans le sens longitudinal avant qu’une compres-sion des fibres du bois se produise (Ennos et van Casteren, 2009), ce qui signifie que toutes les trois méthodes comparées dans le présent article (même les tests de traction à l’aide des élastomètres) sont inutiles en présence de ce type de défaillances très cou-rant, car elles ne prennent en compte que la compression des fibres du bois (Wessolly et Erb, 2016).

Les méthodes mentionnées n’utilisent d’ailleurs qu’une seule valeur de module d’élasticité et une valeur de densité par espèce d’arbre. Quant à la densité, Spatz et Pfister (2013) préconisent un coefficient de sécurité de 200%, au lieu des 150% des tests de traction SIM. En accord avec Sterken (2006), ils écrivent que «les arbres réels et les vents réels ne s’adaptent pas aux modèles mathématiques» et que les arbres forment des structures dynamiques.

Mon intention n’est pas d’invalider les méthodes mentionnées ci-dessus, mais plu-tôt de démontrer qu’elles n’en sont encore qu’aux prémices. L’interprétation correcte de leurs résultats peut sauver des vies; c’est la raison de cet article, étant entendu que le modèle V (Sterken 2006) souffre des memes limitations.

Epaisseur de paroi résiduelle «représentative»Mattheck et al. (2008) ont critiqué la mé-thode SIA, les tests de traction (SIM) et les sections transversales «résistantes aux tempêtes» de Lothar Wessolly. Ils ont ignoré une source importante qui corrobore leurs

dires: Detter et al. (2005) affirment qu’«ils (les tests de traction à l’aide d’élasto- et d’inclinomètres) permettent également de déterminer les épaisseurs de paroi rési-duelles sans recourir à des outils invasifs.» Pour illustrer ces propos, un diagramme des épaisseurs de paroi résiduelles de 4807 arbres censément examinés figure dans leur document; ceci suggère qu’un grand nombre d’arbres subsistent avec des très petits coefficients t/R (épaisseur de paroi résiduelle/diamètre du tronc). Ce même diagramme a été reproduit par Bond (2006). Wessolly et Erb (1998) en ont publié une version antérieure.

Mais ces résultats devraient être inter-prétés avec précaution car ils peuvent être trompeurs; en effet, les dimensions des cavités, telles que publiées par Detter et al. (2005), sont basées sur quatre types de variables d’entrée:a) sur les modules d’élasticité hypothétiques

empruntés au «Catalogue de résistance des bois verts de Stuttgart» (Wessolly et Erb 2016);

b) sur des calculs des profils reposant sur des mesures au compas et supposant, sans que ce soit certifié, que ces profils épousent des formes elliptiques;

c) sur la mesure des extensions des fibres de bois à l’aide d’élastomètres, sous l’effet d’une charge mécanique statique;

d) sur des formules d’ingénieur empruntées à des manuels de base.

Examinons chacun de ces types de variables:a) les propriétés des matériaux, dont le

mode d’élasticité, peuvent varier au sein d’une espèce, voire d’un profil transversal d’un arbre ou de ses différentes parties. Les valeurs peuvent donc diverger des données des tableaux utilisées pour les tests de traction;

b) beaucoup d’arbres présentent un profil transversal irrégulier, non elliptique, à la base de leur tronc et au niveau des em-pattements. La méthode «élastomètre» fait appel au compas pour mesurer les plus grands diamètres à la hauteur de l’emplacement des élastomètres (à l’endroit présumé du défaut mécanique ou de la cavité), puis les calculs qui en découlent reposent sur un profil trans-versal elliptique. Dès lors, les calculs se font à partir de profils transversaux beaucoup plus importants que dans la réalité, en raison des irrégularités des profils consécutives à la présence de contreforts de racines, etc. De telles surestimations de la géométrie porteuse amènent à une vision faussée de la rigi-

dité et de la résistance à la flexion de la zone évaluée;

c) l’importance de l’extension des fibres de bois, lorsque l’arbre est soumis aux efforts du test de traction, est mesurée à l’aide des élastomètres. Si ces jauges de déformation ne sont pas positionnées correctement, par exemple sur une zone bombée du tronc ou sur un contrefort de racine, les valeurs mesurées peuvent être plus importantes que les déformations microscopiques réelles, ce qui constitue une source d’erreur supplémentaire;

d) finalement, des formules d’ingénieur empruntées à des manuels de base sont appliquées à des valeurs issues des profils transversaux surestimés, à des modules d’élasticité hypothétiques (qui peuvent facilement être plus élevés que dans la réalité) et à des déformations mesurées sous l’effort des tests de traction (dont la valeur relevée peut être plus élevée que les déformations réelles).

En zones habitées et périurbaines et en présence de public, le rapport à l’arbre change, ce qui induit de nouvelles exigences en termes de sécurité et de responsabilité des propriétaires et des forestiers. Alain Douard

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En résumé, les résultats des calculs peuvent indiquer une rigidité bien plus faible que celle établie par le test de traction; ensuite, l’épaisseur de paroi résiduelle est sim-plement calculée sur la base des tests de traction à l’aide des formules empruntées aux manuels; enfin, comme toutes les hy-pothèses peuvent etre mises en doute (sauf celle de l’extension des fibres, pour autant que les élastomètres aient été correctement positionnés), le résultat peut également être mis en question. Et c’est pourquoi les calculs des coefficients de cavité tels que publiés par Detter et al. (2005), Bond et Wessolly et Erb devraient être pris avec précaution.

Hypothèses non vérifiéesLes épaisseurs de paroi résiduelles, telles que publiées dans Detter et al. (2005), ne sont d’ailleurs pas des valeurs réelles mais des valeurs hypothétiques. Interpréter ces chiffres comme des valeurs réelles serait une erreur dangereuse. Il nous paraît osé de prétendre que «2171 arbres sur pied pré-sentent des coefficient t/R entre 0,0 et 0,3»: dans Wessolly et Erb (2016), nous n’avons pas trouvé de références renvoyant à des publications scientifiques examinées par des pairs, qui apporteraient des données fiables et qui s’appuyeraient sur des méthodes scientifiquement reconnues. Elles seules pourraient conforter cette affirmation.

Si les arbres soumis à des efforts de trac-tion avaient été coupés après les tests pour relever le coefficient t/R (à condition que leurs parois résiduelles correspondassent à des cercles concentrés et fermés), et si ces relevés eussent été comparés aux coefficients hypothétiques respectifs, alors il existerait une preuve corroborant cette affirmation ambitieuse. Mais dans la bi-bliographie de Wessolly et Erb (2016), on ne trouve aucune référence à des sources qui renseigneraient sur les méthodes et les formules appliquées.

Dans Wessolly et Erb (2016), le même diagramme revient, cette fois avec les résul-tats de tests de traction sur 8140 arbres. Il suggère que 3729 arbres sur pied présentent un coefficient t/R entre 0,0 et 0,3. Si les au-teurs admettent cette fois que ce diagramme est le résultat de calculs issus des relevés d’élastomètres, ils ne fournissent aucune explication ni avertissement à ce propos. Wessolly et Erb seraient donc bien avisés (aussi bien que les autres auteurs ayant publié cette idée) de revoir leur affirma-tion et leur diagramme qui conduisent à des interprétations erronées. Un public de

non-experts pourrait facilement être induit en erreur et faussement conclure que les arbres avec des coefficients t/R proches de 0,0 peuvent être considérés comme sûrs.

Discussions autour du coefficient t/R Enfin, Gruber (2008) affirme que la règle t/R = 0,32 de la méthode VTA (Visual Tree Assessment) ainsi que le diagramme renom-mé de Mattheck seraient erronés. Selon lui, aussi bien le diagramme de Mattheck que celui de Wessolly et Erb devraient être remis en doute d’un point de vue scientifique. Les contrôles de sécurité des arbres reposent de longue date sur ces deux documents.

Une dispute acharnée sur les coefficients t/R agite la profession des arboristes et des soins aux arbres depuis les années 1990. Les discussions tournent toujours autour de l’épaisseur de la paroi résiduelle nécessaire à la sécurité de l’arbre en présumant une paroi résiduelle régulière et fermée. Mais combien d’arbres creux correspondent réellement à ce rêve d’ingénieur, c’est-à-dire à des tubes réguliers constitués d’un matériau isotrope? Ils sont rarissimes. La plupart des cavités sont excentriques, irrégulières, ouvertes ou liées à d’autres faiblesses structurelles comme des fissures, des entre-écorces, des nœuds, etc. Face à la présence de telles éléments, ces discussions autour du t/R paraissent ridicules.

Valeurs précieuses pour s’orienterHuang et al. (2017) recommandent des valeurs de coefficients t/R critiques, ba-sées sur un flambage «Brazier», précédé d’une ovalisation du tronc lorsque l’arbre est soumis à des contraintes de flexion. Ils indiquent les coefficients t/R suivants en fonction des modes de défaillance:– pour un flambage «Brazier» (0 < t/R < 0,6);– pour un cloquage tangentiel suivi par un

fendage longitudinal (0,06 < t/R < 0,27);– pour un flambage «conventionnel» sous un

effort de flexion (0,27 < t/R < 1). Ces résultats pourraient fournir des orien-tations précieuses pour évaluer des arbres creux. Les méthodes décrites ci-dessus ne seraient dès lors utilisables et crédibles qu’en présence de coefficients t/R égaux ou supérieurs à 0,27. Un coefficient t/R inférieur à 0,27 provoquerait une défail-lance mécanique du tronc creux qui serait imprévisible par les méthodes décrites ci-dessus; ceci donne plus de crédibilité à la fameuse valeur de 0,32 de Mattheck, va-leur provenant d’une ancienne publication de Wagener (1963), selon l’affirmation de Gruber (2008).

RecommandationsSur la base des discussions qui précèdent, on propose les orientations qui suivent. Elles pourraient servir dans l’attente d’une méthode de contrôle de sécurité plus fiable que celles disponibles aujourd’hui. Si un arbre creux présente une paroi résiduelle tubiforme et sans défaut mécanique (ce qui est l’exception), la valeur limite de 0,27 paraît justifiable pour éviter une défaillance selon les mécanismes mentionnés ci-des-sus. Un tel chiffre devrait correspondre à un coefficient de sécurité de 200% par rapport à la charge du vent. Ce facteur peut se calculer en s’aidant de la formule 7 de Sterken (2006).

Si le coefficient t/R de la paroi résiduelle se situe en deçà de 0,27, l’arbre entre dans le royaume des défaillances imprévisibles. On devrait évidemment tenir compte des problèmes mentionnés ci-dessus ainsi que de la complexité des forces, des proprié-tés des matériaux et de l’architecture de l’arbre. Seuls entrent en ligne de compte des contrôles visuels, aucune méthode assistée par ordinateur n’étant capable de s’y subs-tituer. L’œil exercé de l’expert reste donc l’instrument crucial pour ce type d’examen.

Des recherches sur les palmiers for-tement endommagés pourraient être conduites en plaçant sur leurs tiges des jauges de déformation de telle manière qu’elles puissent mesurer les déformations des fibres du bois dans toutes les directions anatomiques, lorsque ces palmiers sont sou-mis à une force de traction. On peut imaginer que c’est une combinaison des contraintes (p. ex. contrainte tangentielle, cisaillement, torsion) appliquées à une faible résistance du bois contre le fendage qui déclenche un effondrement de l’arbre, plutôt qu’une contrainte unidirectionnelle dans le sens longitudinal du tronc et parallèle aux fibres (Sterken, 2005, p. 42, et Clair et al., 2003).

Des tailles de réduction et des haubanages peuvent être envisagés pour éviter l’effon-drement d’un arbre, au cas où des morceaux de tronc et des branches sont faiblement fixés. Certains affirment que des haubans synthétiques favorisent (comme Wessolly et Erb, 2016) la compensation des défaillances en permettant des mouvements légèrement atténués grace à des amortisseurs. Ces affir-mations n’ont pas encore été prouvées par des publications scientifiques reconnues. Elles demeurent donc des hypothèses.

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LA FORÊT 12/18

Du nom des arbres |

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Avec le concours des éditions

Robert Laffont et l’aimable

autorisation de Henriette Walter

et Pierre Avenas, LA FORÊT a

publié en 2018 une série

d’extraits de La majestueuse

histoire du nom des arbres

révélant l’origine des noms de

plus de 400 essences. Sorti en

novembre 2017, l’ouvrage est en

vente en librairie.

Qu’il soit Baum (allemand), tree (anglais), arbre (français et catalan), albero (italien), árbol (espagnol) ou encore arvore (portu-gais), un arbre est toujours haut et souvent ardu à escalader. Alain Douard

C’est du latin arbor «arbre» que vient le nom arbre en français, tout comme ses équivalents dans la plupart des autres langues romanes: italien albero, espagnol árbol, catalan arbre, portugais arvore.Tous ces noms sont restés proches du latin, avec toutefois, en italien et en espagnol, un glissement de (r) à (l), qui est un phénomène parfaitement répertorié en phonétique historique. Le glissement de r à l se vérifie également dans la toponymie française: à côté d’Arboras (Hérault) ou de L’Arbresle (Rhône), on trouve Les Albres (Aveyron).

Un arbre, c’est toujours hautUn arbre est une plante caractérisée par la grande hauteur que son tronc rigide et ré-sistant lui permet d’atteindre. Cette hauteur importante peut expliquer le lien supposé par certains auteurs entre le nom latin ar-bor «arbre» et l’adjectif latin arduus «haut, élevé», et, au sens figuré, «difficile», encore représenté en français par l’adjectif ardu.Mais à partir de quelle hauteur peut-on estimer qu’un végétal est un arbre? Même s’il n’existe pas de consensus général sur ce point, on retiendra 〔...〕 qu’un arbre est une plante à longue durée de vie, dont la hauteur à l’age adulte dépasse 7 à 8 m grace à un tronc vertical, parfois multiple. 〔...〕

Quelques dérivésOn trouve déjà en latin plusieurs dérivés de arbor «arbre»:– arboretum «verger, lieu planté d’arbres»,

repris tel quel en français pour désigner un jardin botanique consacré aux arbres;

– le verbe arborescere «prendre la forme d’un arbre», sur lequel le français a formé le substantif arborescence, qui s’applique à une plante de grande taille et ramifiée comme un arbre (par exemple, une fou-gère arborescente), mais également aux ramifications d’un dessin, d’un graphe ou d’un organigramme (par exemple, un arbre généalogique). 〔...〕

DU SEXE DES DRYADESEn latin classique, le nom arbor est du genre féminin, comme le sont pratiquement tous les noms d’espèces d’arbres: cela reflète peut-être l’idée que, puisqu’il est capable de produire des fruits, on a pu en déduire sa nature féminine, par analogie avec la femelle qui engendre les petits chez les animaux.Même les noms en -us, normalement masculins en latin, sont féminins lorsque ce sont des noms d’arbres, comme par exemple quercus «chêne», fagus «hêtre» et pinus «pin». [...]De plus, le caractère vivant des arbres et leur nature féminine se traduisaient, dans la mythologie grecque, par l’existence de nymphes qui personnifiaient chacun des arbres, le nom de ces divinités était Druas en grec, Dryas en latin, d’où dryade en français, qui sont des noms visiblement dérivés du nom primitif de l’arbre en grec, drus (f.).

Un arbre, c’est toujours haut� Même sans «l»�Avec le nom «arbre» se conclut cette chronique. Où l’on apprend pourquoi chênes, hêtres et autres sapins étaient féminins chez les Anciens, Grecques et Romains, qui les ont baptisés.

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L’homme a deux moyens d’appréhender le monde qui l’entoure: d’une part, par la tete, la raison et la science, donc de manière intellectuelle et rationnelle; d’autre part, par le cœur et le sentiment, soit par la voie intuitive et spirituelle. Une moitié de l’huma-nité se comporte de façon essentiellement rationnelle, l’autre de façon essentiellement spirituelle. D’où la querelle sans fin entre ceux qui «savent» et ceux qui «croient». Voilà pour l’arrière-plan philosophique.

Calendrier Il n’en va pas autrement pour les calen driers lunaires agricole et forestier, qu’il faut établir chaque année.

Les uns y verront du n’importe quoi, les plus intolérants même du charlatanisme. D’autres y discernent une vérité plus pro-fonde, métaphysique, voire peut-être le doigt de Dieu. Les seconds savent, ou du moins pressentent, que chaque jour, chaque heure a sa propre qualité, qui peut être favorable ou défavorable à tout ce qui vit sur la Terre.

Il est seulement dommage que la science ésotérique refuse d’examiner sérieusement la question du phénomène ésotérique qu’est cette qualité du temps.

La Lune, cette alliéeSi l’influence des phases de la Lune (rythme synodique) est reconnue même par les scientifiques, une relative incertitude règne encore sur celle des rythmes anomalistiques (variation de la distance Terre–Lune) et tro-pique (Lune ascendante et descendante). Les rythmes suivants sont pertinents pour le développement des plantes, par ordre descendant d’importance:1. Phases de Lune croissante et décrois-

sante (rythme lunaire synodique);2. Distance variable par rapport à la Terre

(rythme lunaire anomalistique);

3. Lune ascendante et descendante (positionplus ou moins haute du parcours de la Lune dans le ciel (rythme lunaire tropique);

4. Position de la Lune devant les signes duzodiaque (rythme lunaire sidéral).

* Le calendrier lunaire forestier est soumis au droit d’auteur et ne peut pas être transmis à des tiers sans l’accord des auteurs. LA FORÊT publie ce calendrier lunaire à titre exclusi-vement informatif et n’engage aucunement sa res-ponsabilité sur l’exactitude des informations fournies.

A ne pas négligerLes positions de la Lune dans le rythme si-déral ne sont pas définies de la même façon par tous. Maria Thun, par exemple, s’aligne sur les astronomes et considère la position devant les constellations du ciel, tandis que Paungger & Poppe, entre autres, se fondent eux sur les signes astrologiques.

Depuis 2500 ans, à cause du phéno-mène appelé précession des équinoxes, les constellations des astronomes et les signes zodiacaux des astrologues ne sont plus iden-tiques! Le résultat: les calendriers lunaires astronomiques se trouvent 20 à 30 jours en retard sur les astrologiques et aboutissent à des résultats faux. On sait que les astro-nomes dénient toute valeur à l’astrologie. Les astrologues, eux, pratiquent leur art depuis 4000 ans et interprètent avec succès la position de la Lune dans le zodiaque, le même qui sert de base aux horoscopes.

Ce n’est donc pas la position de la Lune dans les constellations visibles qui compte, mais exclusivement sa position dans les signes du zodiaque astrologique. C’est seu-lement dans ce dernier que le début du signe du Bélier coïncide de manière fixe avec le début du printemps (21 mars). L’utilisateur retien dra donc que les calendriers lunaires agricole et forestier établis par mes soins se basent sur les positions de la Lune dans le zodiaque astrologique et non dans les constellations.

LA FORÊT 12/18

B I B L I O G R A P H I E

Abel, E. L. (1983): Die geheimnisvollen Kräfte des Mondes. – Heyne-Verlag, München.

Breuer, R. und K. Steinhage, (1984): Der Mond und seine Macht. – GEO 12: 68–84.

Briemle, G. (2002): Sternzeichen oder Stern-bilder? Aufklärendes zum Gebrauch des Mond-kalenders. – Allgäuer Bauernblatt H.1: 31–33.

Briemle, G. (2004): Der philosophische Hintergrund beim Mondkalender. – Wald und Holz 4/04: 46–49, Solothurn.

Goldstein, W. und Barber B. (2001): Saatzeiten und Mondstellungen. Die Wirkung auf den Er trag von Möhren. – Lebendige Erde 1/01: 44–47.

Jäger, H. (1936): Hat der Mond einen Einfluss auf das Pflanzen wachstum? – Zs. Pflan zener-nährung, Düngung u. Bodenkunde 41: 336–347.

Paungger, J. und Poppe T. (1995): Vom richti-gen Zeitpunkt. – Verlag Hugendubel, München.

Schrödter, W. (1997): Pflanzengeheimnis-se. – Reichl-Verlag, St. Goar, 335 pp.

Spiess, H. (1194): Chronobiologische Unter-suchungen mit besonderer Berücksichtigung lunarer Rhythmen im biologisch-dynamischen Pflanzenbau. – Schr.-R. f. biologisch-dynami-sche Forschung, Bd. 3, Darmstadt.

Thun, M. und Thun M. K. (1963 f.): Aus saattage, fortlaufende Jahrgänge (für den Acker-bauern). – M. Thun-Verlag, Biedenkopf. (Ach-tung: Die Autoren arbeiten mit Sternbildern, nicht mit Tierkreiszeichen!)

Zürcher, E. (2003): Holzforschung im Zeichen des Mondes. – Lebendige Erde 6/03: 38–41.

Zürcher, E. (2016): Die Bäume und das Unsicht-bare. – AT Verlag, Aarau und München.

La Lune influence-t-elle la croissance des arbres? Alain Douard

Gottfried (†) et Petra Briemle | Comme chaque année, LA FORÊT publie le calendrier lunaire forestier à détacher, assorti de remarques préliminaires.

Lune et forêt en 2019

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nov

embr

e3-

5 et

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–31

déce

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Le b

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ne tr

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e se

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pas

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séch

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croi

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t 20-

28 fé

vrie

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tem

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juin

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ditio

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raire

nor

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EC) e

t non

l’ho

raire

d’é

té (G

MT)

.

Page 17: 12 LA Le mensuel suisse de la forêt et du bois FORÊT...Les Rencontres WoodRise mobilisent toute la filière bois de Suisse romande à Genève du 30 janvier au 2 février 2019 Après

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cine

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= G

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ou h

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sig

nes

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Lune

en a

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r, e

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ion

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oiss

ons

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igne

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s).

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in, a

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près

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i de

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r apr

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lisé

en s

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près

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21a

–23a

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25 m

ars,

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–25

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les

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Lun

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les

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ars,

29

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24 ju

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nove

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e

25 m

ars,

29

juin

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les

troi

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11 d

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bre

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lein

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11 d

écem

bre

Les

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t leu

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pend

ant d

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nnée

s.

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17, 1

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2 et

29-

31 o

ctob

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1er

–11

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28-

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Page 18: 12 LA Le mensuel suisse de la forêt et du bois FORÊT...Les Rencontres WoodRise mobilisent toute la filière bois de Suisse romande à Genève du 30 janvier au 2 février 2019 Après

LA FORÊT 12/1818

Journées «Forêt» chez WFWFerdinand Oberer | Textes et photos | A Wolfegg (D), WFW a organisé fin septembre ses «Journées forestières et agricoles», avec quelques nouvelles machines, dont une abatteuse et un châssis de pelle mécanique tout-terrain à trains oscillants Nisula.

Nicolas Reichenbach, le nou-veau directeur de WFW-Wald-burg Forstmaschinen GmbH, et sa compagne Nadine Pendias (avec «Sarah» à leurs pieds) devant la récolteuse EcoLog 688 E de la nouvelle série E, en-traînée par un Volvo Penta 872 de 286 chevaux de la nouvelle série E (Euromot IV).L’opérateur est protégé par un pare-brise épais de 20,4 mm, en vitrage composite Kasiglas, avec revêtement anti-infra-rouges, chauffant et résistant aux projections d’éléments de chaînes. Ce type de vitrage est monté en option par WFW; à l’avenir, Ecolog le proposera de série.

Wolfegg, siège de WFW-Waldburg Forst-maschinen GmbH, dans l’arrondissement de Ravensbourg, est à une quarantaine de kilomètres du lac de Constance. Les Suisses se rendent volontiers à ces journées où ils ont pu cette année découvrir, en même temps que le millier d’autres visiteurs, la nouvelle organisation de l’entreprise. Elle a 25 ans (voir encadré «Un quart de siècle …») et Nicolas Reichenbach vient d’en prendre la direction. Margrit Reichenbach, sa mère, et Wilfrid Möhler l’appuient au conseil d’admi-nistration; son père reste en tant qu’expert.

Après ses études en ingénierie, Nicolas Reichenbach a travaillé dans un bureau d’ingénieurs et dans une société de conseil. Durant ses études, il travaillait à temps partiel pour WFW et a contribué à offrir à la société une deuxième source de revenu dans le machinisme agricole. Aujourd’hui,

elle distribue donc les marques d’engins forestiers EcoLog, Logmax, Waratah, Nisula et Bruks, mais aussi les gammes agricoles de Cat (voir encadré) et de Paus.

Nouvelle Nisula N5Sur le site de l’entreprise et en forêt, les visiteurs ont pu découvrir la nouvelle

récolteuse Nisula N5 pour travaux d’éclair-cie, lancée cet été. Elle est conçue pour un usage semi-professionnel dans les petits bois (jusqu’à 40 cm de diamètre). Elle permet d’obtenir de faibles coûts d’exploi-tation grace à ses composants simples et robustes qui en garantissent la fiabilité. La puissance est transmise par une boîte

UN QUART DE SIÈCLE À SAUTE-FRONTIÈRES

Waldburg Forstmaschinen GmbH (WFW) a été fondée en 1993, société indépen-dante au sein du groupe d’entreprises de la maison des princes de Waldburg- Wolfegg� Klaus Reichenbach en prend la direction en 1994� Cinq ans plus tard, il devient propriétaire des terrains et bâtiments et gérant unique de la société� Il vient de passer les rênes à son fils Nicolas� WFW commercialise les machines et équipements forestiers EcoLog, Logmax, Waratah, Nisula et Bruks en Allemagne, en Autriche et Suisse� Elle emploie une vingtaine de collaborateurs et possède cinq véhicules atelier� Responsable du marché suisse, Roland Rolli, à Staffelbach (AG), dispose depuis peu de son propre stock de pièces, ce qui favorise la rapidité et la qualité du service à la clientèle�Traduction: Vincent Barbezat, Le Prévoux (NE).

Page 19: 12 LA Le mensuel suisse de la forêt et du bois FORÊT...Les Rencontres WoodRise mobilisent toute la filière bois de Suisse romande à Genève du 30 janvier au 2 février 2019 Après

LA FORÊT 12/18 19

ZF hydrostatique-mécanique à deux rapports enclenchables sous charge («power-shift»).

Le moteur est un Agco Power 4,9 AWF, d’une puissance de 127 kW à 1900 tr/min. Entre 1300 et 1500 tr/min, il permet déjà de four-nir une alimentation hydraulique suffisante pour la grue et la tête d’abattage; à ce régime, il consomme entre 6,5 et 8 litres par heure, suivant les conditions d’engagement.

L’abatteuse N5 est livrable en versions quatre ou six roues. Cette dernière est obtenue en montant deux roues supplémentaires non entraînées à l’avant; elles servent avant tout à l’installation de semi-chenilles sur les bogies. La N5 peut atteindre 40 km/h (avec les deux roues antérieures relevées dans la version six roues), ce qui lui permet de circuler sur la route pour des déplacements sur de courtes distances.

Différentes options d’équipementLa récolteuse Nisula N5 peut être équipée de différentes grues, qu’elles proviennent de la série des grues parallèles Nisula, avec 9 à 10 m de portée pour des capacités de levage de 660 kg (10,5 m) à 800 kg (9 m), ou des huit modèles de grues de la Série M d’Epsilon. Les têtes d’abattage sont exclusivement des mo-dèles Nisula «maison». L’entreprise peut ainsi assurer une synchronisation optimale entre la machine et l’agrégat d’abattage.

Un châssis de pelle mécanique tout-terrainNisula présentait l’an passé son chassis Flex-18 avec trains de roulement oscillants pour la pelleteuse Volvo RCR. Cette année, c’est une récolteuse à chenilles de ce type qui était en démonstration à Wolfegg. Alors que les chassis courants des excavatrices sont rigides, ce qui limite leur utilisation sur le terrain, celui de Nisula permet des travaux forestiers en milieu accidenté. Le train de roulement à chenilles est oscillant et ajustable verticalement, ce qui per-met d’augmenter la garde au sol jusqu’à 60 cm (au lieu des 40 cm habituels). La différence maximale de hauteur entre les deux trains de roulement atteint environ 40 cm.

Afin de permettre d’étendre l’utilisation du Volvo ECR145E à la forêt avec un processeur, Nisula a aussi construit une prolongation du bras; sa portée passe alors à 10,2 m. Avec son chassis Flex-18, la récolteuse à chenilles Volvo ECR présentée à Wolfegg pesait 19 tonnes. Grace au train de roulement agrandi et à l’élar-gissement à 75 cm des chenilles, la pression au sol ne s’élève plus qu’à 30 g/cm2.

Informationshttps://wfw.net

Photo du haut: la Nisula N5 est prévue pour les travaux d’éclaircie dans les petits bois. A d.: la marque a conçu son propre processeur pour la N5, afin d’assurer une synchronisation optimale entre cette tête d’abattage et la machine. Ci-dessus: la principale nouveauté de la N5 version à six roues, les deux roues avant escamotables ser-vant à l’installation de semi-chenilles.

Sur ce châssis d’excavatrice Flex-18 de Nisula, les trains de roulement oscillants des chenilles sont aussi réglables en hauteur, indépendamment l’un de l’autre, ce qui favorise une récolte des bois ménageant le sol en terrain accidenté.

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LA FORÊT 12/1820

Marché du boisPour en savoir plus: www.laforet.ch

BOIS DE RÉSINEUX

Tempêtes et bostryches prennent le marché en tenailleUrs Wehrli* | Les dirigeants des propriétaires forestiers ont discuté des mesures envisageables pour réagir au déferlement de bois bostrychés. Comment inciter solidairement les exploitants à renoncer aux coupes de bois?

Les dégâts de «Vaia»

Volumes des chablis (en m3p)

Italie 19 500 000

Autriche 1 750 000

Slovénie 250 000

Suisse (GR, VS, TI) 200 000

Allemagne (Bavière) 100 000

Source: Relevés officiels, Holzkurier

Evolution des populations de scolytes en Suisse

Typographe: volume de bois infesté et nombre de foyers de scolytes en Suisse entre 1998 et 2017. Les résultats des enquêtes 2018 ne sont pas encore connus. Protection de la forêt suisse WSL

Ce tableau fournit les chiffres par pays (si-tuation au 13 novembre) des dommages de la tempête «Vaia» survenue mi-octobre. Les dégâts n’y sont pas uniformément répartis.En Italie, la Vénétie (15 millions de m3p) est la région la plus touchée, très loin devant le Trentin (2 millions de m3p), le Tyrol du Sud et le Frioul. Le Piémont n’a pas fourni de chiffres. En Allemagne, seule la Bavière a déclaré des dégâts significatifs. En Autriche, les chablis se concentrent dans les Länder du sud et de l’ouest du pays.

Réunis mi-novembre à Soleure, les pré-sidents et directeurs des associations cantonales de propriétaires forestiers ont largement discuté de la situation de saturation que connaît le marché du bois. Urban Brütsch, responsable de ForêtSuisse Economie, résume: «L’industrie a des provisions de résineux jusqu’en avril-mai; le bois bostryché trouve difficilement preneur; les pays voisins connaissent une situation semblable et ‹Vaia› vient encore de coucher des millions de mètres cubes; il faut compter avec une nouvelle masse de

bois bostrychés l’été prochain. Ça n’en finit pas!» Et de recommander:– la prévention reste la priorité absolue;– trier soigneusement les bois bostrychés,

pas de vente panique à prix cassé;– s’il y a des acheteurs, récolter des feuillus.

Pas de coupe de bois frais sans débouché assuré à prix décentLa situation est assez diverse selon les cantons et les avis sont partagés sur les me-sures à prendre. Daniel Fässler, président de ForêtSuisse, avance une comparaison avec le marché du lait: tout le monde sait qu’il y en a trop et donc les prix s’effon-drent. Malgré tout, chaque ferme doit

continuer à produire pour rester à flot. De même, déluge de bois ou pas, les services et exploitants forestiers doivent occuper leur personnel.

Une proposition émerge: la branche devrait solliciter des mesures de chô-mage partiel, comme le fait le secteur de la construction en cas de mauvais temps. A l’échelon fédéral, il faudrait envisager un étalement des contributions pour permettre le report de coupes en forêts de protection. Des cantons soutiennent financièrement l’évacuation et le stockage de bois bostrychés. Cette mesure est contestée car elle induit des distorsions de concurrence avec les exploitants des autres cantons; elle doit donc faire l’objet d’une coordination. Une stratégie supracantonale doit donc être établie pour surmonter la situtation et il y a des attentes vis-à-vis de l’association faîtière. Elle devrait en parti-culier s’engager pour que les propriétaires fassent preuve de solidarité, limitent leur récolte de bois et soutiennent ainsi les prix.Ce point fait l’unanimité: du bois bostryché va encore arriver l’été prochain. D’ici là, il faut absolument que les stocks de bois plus anciens soient écoulés.

* Urs Wehrli est responsable communication de ForêtSuisse.

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Marché du bois |

LA FORÊT 12/18 21

Les relevés de prix des bois de feu ci-dessus émanent d’une enquête réalisée cet automne par ForêtSuisse auprès de 15 producteurs de toute la Suisse. D’importants écarts peuvent exister, notamment en fonction des conditionnements (vrac, sacs, paloxes …). Il n’a pas été tenu compte des valeurs extrêmes (la plus élevée et la plus basse) pour le calcul des moyennes. On constate, surtout à la campagne où différents acteurs sont en concurrence (services forestiers, producteurs occasionnels, agriculteurs, voire fournisseurs étrangers), d’importantes variations de prix des bois bûchés, avec, cette saison, une légère tendance à la hausse.

Bois de feu bûché, sec, prix relevésDépart hangar, en CHF par m3a, TVA incluse

Bois de feu frais, 2 m et plus, prix relevésDépart route forestière, en CHF par m3p, TVA incluse

Prix des bois de feu et des pellets 2018/2019L’enquête effectuée durant l’automne montre une légère augmentation des prix des bois de feu au mètre et bûchés. Les prix des pellets demeurent stables.

2016/2017 2017/2018 2018/2019

Mélange de feuillus 62�– 66�– 67�–

Résineux 50�– 50�– 51�–

2017/2018 2018/2019

1 m 1 m 50 cm 33 cm 25 cm

Hêtre 122�– 118�– 153�– 167�– 177�–

Mélange de feuillus 109�– 110�– 147�– 166�– 180�–

Résineux 98�– 101�– 128�– 143�– 153�–

Source: Enquête ForêtSuisse, service Economie, automne 2018

Granulés de bois (pellets)Prix recommandés, vrac franco silo/maison, TVA incluse

Quantités

oct� 2015

oct� 2016

nov� 2017

nov� 2018

écart % (1)

3 tonnes 391�39 377�63 380�00 380�54 + 0,1

5 tonnes 377�73 363�69 365�52 366�44 +0,3

8 tonnes 367�63 354�25 356�03 355�78 –0,1

17 tonnes –�–(2) 338�82 338�23 –�–(2)

(1) entre les deux derniers prix (2) non disponible

Source: www.pelletpreis.ch, plateforme des principaux fournisseurs suisses de granulés de bois. Régulièrement actualisés, ils reflètent aussi les variations saisonnières (baisse printanière et estivale, hausse automnale et hivernale).

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LA FORÊT 12/1822

Publireportage

Task Force Forêt + Bois + Energie

La Task Force Forêt + Bois + Energie regroupe les transformateurs de bois brut des secteurs bois et énergie du bois. Elle s’engage pour une exploita-tion durable des forêts suisses et un meilleur approvisionnement national en bois brut.

davantage d’informations sur: www.taskforcebois.ch

Les industriels de la transformation du bois brut dépendent toujours d’un approvision-nement en bois résineux économiquement viable. Il faut accorder une haute priorité à la fonction d’exploitation de la forêt, aussi dans les peuplements frappés par des calamités.

Au niveau fédéral, la volonté politique de promouvoir l’utilisation du bois suisse et de renforcer l’économie forestière et l’in-dustrie du bois se manifeste dans plusieurs stratégies (par exemple politique forestière ou politique d’exploitation de la ressource bois). Actuellement, il faut aussi mentionner la motion «Zukunft der einheimischen Hol-zversorgung, -verarbeitung und –verwen-dung» (L’avenir de l’approvisionnement en bois, de la transformation et de l’utilisation du bois en Suisse / pas encore de traduction officielle) déposée par le Conseiller national Daniel Fässler dans le cadre de l’actualisa-tion de la politique d’exploitation de la res-source bois.Quant au secteur du bois, il entreprend lui aussi de nouveaux efforts: Dorénavant, la Confédération, les associations de branches et les entreprises de la filière du bois coo-péreront en faveur d’une communication et d’un marketing professionnels et à long terme au sein de l’organisation «Marketing bois Suisse». Cette organisation nouvelle-ment créée a pour mission de planifier et de financer des projets et des campagnes publicitaires sur plusieurs années, pour que d’ici dix ans, la population soit beaucoup plus attentive à la provenance du bois et choisisse du bois suisse.

FORÊT DE PRODUCTION

Poser des jalons Deuxième transformation des bois de gros diamètreLes défis ne se trouvent toutefois pas seule-ment au niveau de la promotion des ventes. L’épicéa situé à basse altitude subit une pression toujours plus forte, que ce soit à cause des tempêtes, de la sécheresse es-tivale ou des infestations par le bostryche, cela non seulement en Suisse, mais aussi dans les pays voisins. C’est ce que fait res-sortir l’année 2018, qui a engendré une si-tuation mettant au défi les partenaires du marché des bois ronds. Pour les industriels de la transformation du bois brut, cela signi-fie qu’ils devront s’adapter à une augmenta-tion du pourcentage de grumes d’épicéa de gros diamètres (bois endommagés, réserves sur pied dans les Préalpes et les Alpes) et à long terme, à une augmentation du débi-tage d’autres essences résineuses – telles que le sapin blanc ou le sapin de douglas. Ils sont donc prêts à investir en conséquence, par exemple dans des capacités supplémen-taires d’encollage pour la production de bois massif contrecollé. Mais sans garantie d’ap-provisionnement à long terme, c’est impos-sible.

Préserver les pourcentages de résineux C’est pour cela que la Task Force Forêt + Bois + Energie adresse des messages essentiels aux propriétaires forestiers. Elle exhorte les propriétaires forestiers à accorder une haute priorité à la fonction de production de la forêt, cela particulièrement dans les peuplements actuellement touchés par les dégâts dus aux tempêtes et au bostryche. Dans les régions avec une bonne desserte

et une forte croissance, si les sites d’implan-tation le permettent, il faut conserver les pourcentages de résineux ou même les ac-croître. Car si on doit atteindre aussi bien les objectifs politiques de la Confédération que les objectifs de l’engagement de la branche, les propriétaires forestiers doivent mainte-nant veiller à ce que les peuplements soient compatibles avec une forêt de production.

… ou dans la tour du parc naturel et animalier de Goldau. © Prix Lignum 2018

Le bois massif contrecollé (BMC) peut être mis en oeuvre de façon très diversifiée dans la construction moderne en bois. Par ex. au Théâtre de Vidy à Lausanne ... © Blumer-Lehmann AG, photo: Ilka Kramer

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Services |

LA FORÊT 12/18 23

AG E N DADécembre 201825 novembre au 3 décembre, Berne Agrama, Foire de la technique agricole et forestière www.agrama.ch/fr/

12 décembre, dès 9 h 30, Colombier (NE) Vente de bois précieux de ForêtNeuchâtel, adjudication www.foretneuchatel.ch

12 décembre, dès 14 h 00, Lausanne (VD) Mise de bois de feuillus www.laforestiere.ch

Janvier 201926 janvier, Flumserberg (SG) Journée de ski de l’Association suisse du personnel

forestier (ASF) www.verband-schweizer-forstpersonal.ch

30 janvier au 2 février, Genève Woodrise,

Rencontres transfrontalières, intercantonales et in-terdépartementales sur l’avenir de la forêt et du bois

https://rencontres-woodrise.ch

30 et 31 janvier, Rennes (F) Salon Bois-Energie www.boisenergie.com

31 janvier, Bienne (BE) 10e Journée du bois-énergie www.ahb.bfh.ch

Février 20198 au 10 février, Bulle (FR) Salon Bois & Technibois www.salonbois.ch

24 au 28 février, Paris-Nord-Villepinte (F) SIMA, salon de la machine agricole www.simaonline.com

Mars 20198 mars, Echarlens (FR) Mise de bois de qualité de ForêtGruyère https://foretgruyere.ch

15 au 17 mars, Kielce (PL) Las-Expo, salon de la foresterie et de l’industrie

du bois http://targikielce.pl/pl/las-expo.htm

29 au 31 mars, Offenbourg (D) ForstLive, salon de la foresterie, de l’énergie

du bois et des énergies renouvelables www.forst-live.de/fr/forstlive

Mai 201917 au 19 mai, Erba/Côme (I) Forlener, salon forêt-bois-énergie www.forlener.it

27 au 31 mai, Hanovre (D) Ligna, salon de la foresterie et de l’industrie du bois www.ligna.de

Revue spécialisée dans le domaine de la forêt et du bois fondée en 1947 Paraît 11 fois par an ISSN 0015-7597

Editeur

Président: Daniel FässlerDirecteur: Markus BrunnerResponsable d’édition: Urs Wehrli

Rédaction/Administration:Rosenweg 14CH-4501 SoleureT +41 32 625 88 00F +41 32 625 88 [email protected]

Rédacteur en chef: Fabio Gilardi (fg) [email protected]

Rédacteurs: Alain Douard (ad)[email protected]

Ferdinand Oberer (fo)[email protected]

Walter Tschannen (wt)[email protected]

Reto Rescalli (rr)[email protected]

Annonces:AgriPromo, Ulrich UtigerSandstrasse 88CH-3302 Moosseedorf (BE)T +41 79 215 44 01F +41 31 859 12 [email protected]

Abonnements:Maude [email protected]

Prix de vente:Abonnement annuel: Fr. 89.–Prix spéciaux pour apprentis, étudiants, retraités et groupes. Prix à l’unité: Fr. 10.–

Tirage: 1631 ex. (REMP/CS septembre 2017)

Mise en page:Valérie Perrenoud Oriental (resp.)Stämpfli SA, Wölflistrasse 1, CH-3001 Berne

Impression: Stämpfli SA, Wölflistrasse 1, CH-3001 Berne

La reproduction des articles n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction. Mention des sources obligatoire.

Label de qualité du groupe pressespécialisée de l’Associationde la presse suisse

LA FORÊT

N’hésitez pas à nous faire part d’événements (conféren-ces, cours, etc.) en rapport avec le monde forestier! LA FORÊT les indique gratuitement. Les informations doivent être transmises jusqu’au 20 du mois précédant la parution, par courriel à: [email protected].

P U B L I C A T I O N S

Agenda 2019

L’Agenda forestier et de l’industrie du bois 2019 est paru et disponible à la vente immédiate-ment. S’il est désormais publié par un nouvel éditeur, sa livrée rouge et sa présentation n’ont pas changé.Les 225 pages (+120 pages de l’annexe technique) de ce précieux accompagnant de poche contiennent toujours l’intégralité des coordonnées des forestiers, triages, bureaux et organismes romands en rapport avec la forêt. Ce répertoire s’étend à toute la Suisse pour les ar-rondissements et services forestiers cantonaux.Dans l’annexe technique, on retiendra la présence de tables de conversion poids-me-sures-volumes, celle des pouvoirs calorifiques, des tabelles de cubage et une foule de rappels techniques et sur la qualité des bois. L’agenda peut être commandé au prix de 46 francs TTC à ForêtShop, Rosenweg 14, 4501 Soleure; tél. 032 625 88 00; f ax 032 625 88 99; https://wvs-shop.abacuscity.ch/fr/home

P E T I T E S A N N O N C E S

Merci à tous les forestiers qui aident la forêt à rester jeune, c'est la devise! Bonne année 2019! Le «Dann», 72 ans.

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Les commandes peuvent être adressées en utilisant ce talon, par courriel ou par téléphone à: ForêtSuisse, Rosenweg 14, 4501 Soleure, téléphone +41 32 625 88 00, courriel: [email protected] (avec la mention «Offre lecteurs»)

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Les habits de travail et de loisirs Tapio sont réputés pour leur solidité et leur adaptation à la vie pratique, sans faire l’impasse sur un brin d’élégance. Tapio est synonyme de vêtements de travail forestiers et de loisirs de haute qualité. Cette entreprise familiale suisse crée des habits de travail depuis plus de 30 ans.

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LA FORÊT

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LA FORÊT 12/18 25

Les futurs forestiers-bûcherons et menui-siers, encore en formation en 3e année d’ap-prentissage, se sont retrouvés pour leur tra-ditionnelle journée d’échange le mercredi 24 octobre dernier au Centre professionnel des métiers du batiment (CPMB) et dans les forêts de l’arrondissement de la Montagne de Boudry. Cette journée a été organisée par Lignum-Neuchatel en collaboration avec les associations professionnelles concernées, le Centre professionnel du Littoral neuchate-lois (CPLN) et l’Ecole des métiers de la terre et de la nature (EMTN).

Le matin, les forestiers-bûcherons ont confectionné un classeur en bois d’épicéa, en atelier et avec les explications et dé-monstrations de Michel Rosselet, maître socioprofessionnel.

Dans le même temps, les menuisiers ont pu avoir un aperçu de la sylviculture neu-chateloise et visité une partie de la forêt de la Montagne de Boudry avec Nicolas Joss, ingénieur forestier d’arrondissement et gérant de ForêtNeuchatel. Point d’orgue de la matinée et menée de main de maître par Pierre Camponovo, une démonstration

NEUCHÂTEL

Se découvrir entre acteurs de la filière forêt-bois Gilbert Hirschy* | Organisée à fin octobre, la journée d’échange entre les apprentis forestiers-bûcherons et les menuisiers, tous en 3e année de formation, vise à dynamiser la filière forêt-bois au travers d’une collaboration plus forte entre ses différents acteurs.

* Gilbert Hirschy est chargé d’affaires auprès de Lignum Neuchâtel.

Démonstration d’abattage par Pierre Camponovo (à gauche) et confection d’un classeur en épicéa avec Michel Rosselet (à droite). Gilbert Hirschy

La pause de midi, moment convivial aprécié de la journée d’échange. Gilbert Hirschy

d’abattage d’arbre, un hêtre en l’occurence, a conclu la visite en forêt.

Pause convivialeAu menu de midi, côtelettes et salade servis au refuge du Devens ont sustenté apprentis et accompagnants, dont faisaient partie le chef de service de la formation profession-nelle Laurent Feuz, le directeur de l’EMTN Gilles Aeschlimann et le gestionnaire des forêts du canton Pierre Alfter.

L’après-midi a permis à tout le monde présent de visiter l’entreprise Gaille, construction ossature bois, qui a réalisé à ce jour quelque 1400 villas de ce noble et durable matériau.

A l’issue de cette journée d’échanges fructueux, deux apprentis, Dimitri Benoît (menuisier) et Mathis Detrey (forestier-bû-cheron), ont accepté de répondre à une petite interview de quatre questions.

Quelle image gardez-vous de cette journée?Dimitri: La nature et de jolis paysages.Mathis: Voir comment le bois est travaillé.

Cela peut-il vous aider dans votre métier?Dimitri: Oui, j’ai été sensibilisé au Bois Suisse.Mathis: Bien sûr, pour le génie forestier et la construction d’objets en bois.

Avez-vous vu une difficulté particulière propre à l’autre métier?Dimitri: Il faut être attentif à la sécurité lors des coupes de bois.Mathis: Il faut porter une grande attention à la sécurité en utilisant des machines.

Après l’apprentissage, changeriez-vous de métier?Dimitri: Peut-etre qu’après le CFC, je tra-vaillerai en forêt.Mathis: Non, je suis bien dans mon métier actuel. n

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LA FORÊT 12/1826

GENÈVE

ForêtGenève élit un présidentAlain Douard | ForêtGenève s’est donnée officiellement un président lors de sa première assemblée générale. Où il a été question de projets et de programmes.

Pas mal pour un début: une bonne cin-quantaine de personnes ont participé ou assisté à la première assemblée générale de ForetGenève. C’était le 6 novembre à Bernex. L’association cantonale des pro-priétaires est née fin juin; elle a fonctionné depuis lors avec un comité provisoire (voir LA FORÊT d’août 2018). Philippe Poget, gérant des quatre anciennes associations de propriétaires forestiers du canton, et qui a désormais en charge la direction de l’asso-ciation cantonale, a présidé l’ouverture des débats et l’élection d’un ... président! Fabien Wegmüller était volontaire, une acclamation nourrie l’a porté au perchoir.

50 francs pour soutenir la forêtLe comité provisoire a déjà mis en place le cadre administratif et planché sur les projets que l’association entend mener à bien. Il lui faut un budget et donc des cotisations. Ces dernières ont été fixées à 50 francs annuels pour les privés propriétaires de moins de 5 hectares, le double jusqu’à 10 ha et 200 francs au-delà. Les propriétaires publics verseront 500 francs forfaitaires par an pour etre membres de ForetGenève, qui introduit aussi une catégorie de «membres sympathi-sants», redevables d’un écot de 50 francs. «C’est pour les personnes qui souhaitent

marquer leur attachement à la forêt sans en posséder», rappelle Philippe Poget.

Ces sommes sont statutairement impor-tantes; elles ne couvrent cependant qu’une fraction du budget – prévu à l’équilibre – de 1,26 million, abondé surtout par les ventes de bois, les contrats de prestations, ainsi que les prestations pour tiers à hauteur de presque 0,7 million.

Présent pressant et futur lointainLa somme est rondelette pour l’association d’un «petit» canton forestier? Elle assume, en tant qu’association, de nombreuses taches qui lui sont dévolues par des pri-vés et par l’Etat et les communes. Et les projets qu’elle porte sont à l’avenant. L’an prochain, la construction d’un dépôt de

plaquettes devrait commencer à Chatil-lon, sur la commune de Bernex; l’édifice est estimé à 1 million de francs et abritera 7000 m3 apparents de bois déchiqueté. ForetGenève en financera 20% sur ses fonds propres, la Confédération pourrait consentir un prêt sans intérêt et le canton bouclera le budget. L’assemblée a donné son aval; le dépôt améliorera la logistique pour l’écoulement du bois-énergie venant des forêts des adhérents. A plus long terme, mieux vaudrait que ces volumes rejoignent des scieries. Mais cette mission-là, il faudra des générations d’hommes pour la remplir. ForetGenève ne manque pas d’avenir!

Le 27 octobre, à la Prise Gaudet (Hauterive NE), huit couples se sont retrouvés à l’invitation de la com-mune pour planter l’arbre de leur enfant, né entre octobre 2017 et octobre 2018. Avec l’aide du garde forestier Olivier Béguelin, de l’in-génieur forestier Jan Boni, de deux employés communaux et du muni-cipal Jean Wenger, vice-président de ForêtSuisse, ils ont planté un chêne rouvre par nouveau-né dans la forêt de Chaumont. Olivier Béguelin

[email protected]

Une assemblée fournie pour une tâche de longue haleine. En médaillon, Fabien Wegmüller, premier président de ForêtGenève. Alain Douard

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Association suisse du personnel forestier / www.verband-schweizer-forstpersonal.ch

LA FORÊT 12/18 27

AGENDAJanvier 201926 janvier | Flumserberg (SG) Journée de ski ASF

Mars 20198 mars | Olten (SO) Conférence des présidents

Septembre 201913 septembre | Lyss (BE) Assemblée des délégués

NOUVELLES DE L’ASSOCIATION

Retour sur 2018 et projets 2019Patrik Hofer | Avec le changement de personnel au sein des organes de direction, l’ASF entame une nouvelle année chargée et stimulante. FUS-EFS et l’ASF se sont mis d’accord sur des recommandations salariales communes pour 2019, et la journée de ski ASF 2019 aura lieu à Flumserberg (SG).

Suite à la démission de collègues de longue date pour l’assemblée des délégués 2018 tenue à Môtiers (FR), le Comité ASF s’est rajeuni. Petit rappel: en douze ans à la di-rection de l’association, Ralph Malzach s’est fortement engagé en faveur du championnat de bûcheronnage et a, comme entraîneur de l’équipe suisse, obtenu de nombreux succès à l’international. Egalement responsable du projet de CCT Forêt suisse, il va continuer à y travailler et à le promouvoir au nom de l’ASF avec la vigueur et l’assurance qui le caractérisent. Nos remerciements vont à ce professionnel expérimenté de Morat (FR) pour son extraordinaire travail au service de la branche forestière; nous accueillons chaleureusement son successeur, le fores-tier et entrepreneur de Steinhausen (AG), Markus Amhof.

Markus Tanner, garde forestier et res-ponsable du service forestier de Dübendorf (ZH), membre très actif de la Commission de contrôle de gestion (CCG), affiche 13 ans au comité. Ses suggestions critiques et clair-voyantes ont apporté une contribution es-sentielle au développement de l’ASF, ce dont nous lui sommes tous très reconnaissants. Le forestier Mattiu Cathomen de Tamins (GR), à qui nous souhaitons également la bienvenue, le remplace à la CCG.

Sylviculture de montagneLe séminaire sur les interventions en forêt de montagne s’est tenu à Landquart (GR) le

12 septembre en compagnie des coorganisa-teurs, le Centre de sylviculture de montagne (CSM) et le WSL.

Une cinquantaine de participants ont discuté des effets des grandes surfaces de rajeunissement dans les forêts de montagne sur le rajeunissement et la croissance du bois. Ces dernières années, on a pu remar-quer des exploitations parfois trop concen-trées.

Un déséquilibre a été détecté entre la surface traitée et la quantité exploitée. Des questions se posent sur les effets des différents concepts et intensités d’inter-vention sur la croissance, la fonction de protection ou la planification à moyen terme des coupes. Afin d’éclairer la thématique, le WSL a mené le projet de recherche «In-tensité d’intervention et croissance du bois en forêts de montagne». Il démontre, entre autres, le rôle du prérajeunissement dans les interventions en forêt de montagne. Un rajeunissement réussi est souvent déter-miné par le (pré)rajeunissement existant au moment de l’abattage. Des exemples du Bas-Valais ont été utilisés pour montrer l’évolution de ces zones. En raison des sco-lytes, de la neige et des tempêtes, les petites ouvertures sont soudainement devenues étonnamment grandes. L’effet protecteur des zones, le choix du moment idéal et de la méthode de la prochaine intervention dans le peuplement forestier voisin ont également été discutés.

RECOMMANDATIONS SALARIALES 2019

La Commission de sélection représentée par les deux associations ASF et FUS-EFS a négocié en novembre 2018 les recomman-dations salariales communes de l’année à venir� Une augmentation du salaire de base générale de 1,5 % (année précédente: 2,0 %) a été recommandée pour 2019� Au vu de la future CCT Forêt suisse et à l’approche des prochaines négociations, cette modification doit être un signe positif� Les comités des deux associations ont approuvé la proposition de la Commission de sélection�

Changements au comité de l’ASF (de g. à d): Markus Amhof (ZG) et Mattiu Cathomen (GR) remplacent Ralph Malzach (FR) et Markus Tanner (ZH). Patrik Hofer

Informationswww.gebirgswald.chwww.verband-schweizer-forstpersonal.ch/ français/service-de-prestation/recommanda-tions-salariareswww.foresters.ch et [email protected]

L’ASF vous souhaite de joyeuses fêtes et une année 2019 marquée par la réussite!

JOURNÉE DE SKI ASF, FLUMSERBERG (SG)

En 2018, les Championnats suisses de ski forestier (CSSF) ont dû être annulés en raison du manque d’inscriptions� En 2019, l’ASF organise une journée de ski à Flumserberg (SG)� Le comité ASF se réjouit de passer une journée agréable avec de nombreux membres ASF et leur famille� Un repas de midi commun sera organisé� Point de rencontre: station inférieure du Prodkammbahn à 9 h 30� Une nuitée peut être réservée la veille�

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LA FORÊT 12/1828

Jean-Luc Schenk, depuis 30 ans au service de «ForêtSuisse», photographié ici dans l’atelier de Soleure. Alain Douard

JEAN-LUC SCHENK

Forestier-formateur, orientation réparateurAlain Douard | 30 ans que Jean-Luc Schenk porte le bleu de travail dans la maison «ForêtSuisse». Quand il en sort pour le service, c’est avec l’habit de formateur. Chez lui, il retrouve son équipement de forestier-bûcheron ou la tenue de motard à l’occasion. Portrait d’un Romand à Soleure.

«J’ai commencé le même jour que le direc-teur», se rappelle un Jean-Luc Schenk un brin amusé en évoquant son premier jour au siège de l’Office forestier central suisse, en janvier 1988. Le directeur d’alors est à la retraite, l’association est devenue «Forêt-Suisse» au fil des mutations, le forestier ES, enseignant en bûcheronnage et responsable du matériel, est, lui, toujours en poste, désormais champion d’ancienneté parmi les 30 collaboratrices et collaborateurs du bureau central de Soleure.

Jean-Luc répare, Jean-Luc remplace: non des vitres comme dans la pub, mais des tronçonneuses, beaucoup de tronçon-neuses. La doyenne est une Stihl modèle 1952 pour deux servants qu’on imagine solides et l’oreille insensible. Ça, c’est pour l’histoire (technique) et la passion. Côté boulot, il opère plutôt dans le dernier cri avec, à son cahier des charges, le «service de parc» – comme on dit sous les drapeaux – de 336 Stihl et Husquarna du dernier cri. Ou de l’avant-dernier quand les constructeurs en

question attendent une nouvelle génération de modèles pour actualiser l’inventaire à disposition de ForêtSuisse Formation, ser-vice auquel notre hôte est rattaché.

Un rappel s’impose: ForêtSuisse est l’or-ganisatrice des cours interentreprises pour les apprentis forestiers-bûcherons de toute la Suisse (hors Vaud et Genève), en plus des formations pour particuliers et entreprises.

Matériel allégé de toutes partsQuand elles reviennent à Soleure de quelques semaines dans les bois, les scies à chaîne n’ont pas toutes belle allure. Décras-sage, maintenance et révision s’imposent. Il y a les chaînes qui ont taté du gravier, les guides qui ont abusé de l’effet levier, des bouchons aux abonnés absents, des poignées brisées. Plus les «bobos» internes divers et assez variés.

«En 30 ans, j’ai vu les tronçonneuses, l’outillage et l’équipement, pantalons an-ticoupure, chaussures, casques s’alléger. L’alu a remplacé le frêne des tourne-billes,

la lourde hache a disparu des caisses d’ou-tillage. Avec l’arrivée de l’électronique, la maintenance a aussi beaucoup changé», raconte le «chef matériel» qui s’initie main-tenant à la technologie des accumulateurs. L’ordinateur a aussi gagné son atelier pour les diagnostics des pannes, et la vie profes-sionnelle de Jean-Luc Schenk est jalonnée de formations, ce qu’attestent les certificats affichés aux murs du couloir de son bureau.

La main à la pâteEn trois décennies, Jean-Luc a vécu la dispa-rition de la moitié de l’effectif des marques de tronçonneuses pour professionnels; il en reste deux. Les freins de chaîne se sont généralisés. A son échelle, il a participé au mouvement de modernisation de l’outillage en prenant notamment part au développe-ment de produits comme la «ligne bleue» de poulies et crochets d’abattage d’Economie forestière Suisse.

Le matériel d’enseignement inclut jusqu’aux infrastructures, comprenez

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LA FORÊT 12/18 29

«Mobi», «conteneurs» et remorques d’outil-lage. «J’ai aussi contribué à l’aménagement des nouveaux ‹Mobi› en 1991», ajoute Jean-Luc Schenk; ces caissons montés sur des chassis de camionnettes sont de véritables classes mobiles qui permettent d’apporter l’enseignement de «ForêtSuisse» jusqu’au fond des bois.

Coordinateur et génie multicartes «A l’origine, j’étais engagé comme coor-

dinateur des enseignants romands de ForêtSuisse et responsable du matériel de formation», raconte Jean-Luc. Mais les jours sont rares où son activité ne déborde pas du cadre. Une ampoule qui claque, un radiateur qui «glougloute», le robinet qui fuit? «Faut voir avec Jean-Luc!»: c’est ce qui se répète au quotidien au Rosenweg 14 où le forestier ES n’usurpe pas sa réputation de génie de la débrouille, et même de bon génie tout court.

Le «Petit guide du savoir-vivre en forêt» a bénéficié de peau-finages jusqu’à la veille de l’impression, où le forestier de la règle 6 s’est vu coiffé du casque qui lui manquait. Au final, la Communauté de travail pour la forêt (AfW-CTF) peut se targuer d’une œuvre réussie, ne serait-ce que pour avoir réuni à une même table la vingtaine d’organisations qui ont parti-cipé au projet et représentant tous les milieux intéressés, du personnel et des propriétaires forestiers aux sportifs et aux champignonneurs, en passant par les organismes de forma-tion, les chasseurs ou encore les associations de protection de l’environnement.

Le respect pour toile de fondLe monde se presse dans les bois pour y quérir quiétude, espaces de randonnée ou d’en-seignement. Ou encore bois de cheminée. Les conflits sont-ils programmés entre visiteurs, nature et branche forestière? Les propriétaires, hôtes dans leurs forêts, sont déjà sou-vent contraints d’endosser le costume de médiateur ou de policier. Mieux vaut prévenir et désamorcer les tensions ont convenu les représentants de tous les milieux concernés, qui ont jugé d’utilité publique l’élaboration d’un «Manuel du savoir-vivre en forêt».A l’unanimité, ils ont d’emblée convenu de mettre la morale

en sourdine et de privilégier les clins d’œil et l’humour pour transmettre un message en dix règles de bienséance. Le projet a été discuté, envoyé en consul-tation, remanié, jusqu’à trouver les compromis sur chaque point de friction. Les 20 partenaires ont alors signé «des deux mains», s’engageant à diffuser aussi largement que possible ce guide des bonnes manières.

AFFICHES ET DÉPLIANT

Mieux (savoir-) vivre en forêt� A diffuser partoutForêtSuisse | Ensemble avec 20 organisations – dont ForêtSuisse pour les propriétaires – la Communauté de travail pour la forêt publie dix règles de savoir-vivre dans les bois. A distribuer sans compter!

La couverture du dépliant à distribuer abondamment.

DiffusionForêtSuisse assure la diffusion des dépliants imprimés. Conditions et commandes sur www.foretsuisse.chDes versions numérisées, imprima- bles, peuvent être téléchargées sur www.waldknigge.ch.

De neuves à très fatiguées, des tronçonneuses partout où porte le regard: la scie à chaîne est un outil essentiel du service Formation de ForêtSuisse. Les 336 machines reviennent au moins une fois l’an à l’atelier pour mainte-nance. Alain Douard

MOTOCYCLE, MOTOPOMPE, COMBINÉE MOTORISÉE …

Dans le privé, Jean-Luc Schenk est marié, père de deux adultes� Ce Neuchâtelois d’origine a choisi de s’établir dans le village romand le plus proche de Soleure� Entouré de forêts, on ne se refait pas quand on est déjà fils de garde forestier� Aux bois, il passe pas mal de ses loisirs à couper, débiter, fendre les stères pour chauffer la maison familiale� Pour s’alléger la tâche, Jean-Luc Schenk est devenu l’heureux propriétaire d’une scie combinée à moteur thermique� Et il se réjouit d’autres passe-temps moto-risés, enfourchant volontiers sa BMW pour des virées en campagne� Côté service à la collectivité, l’officier retraité du Service du feu local garde le regard ébloui lorsqu’il voit passer, en acier ou en image, une motopompe ou un camion rouge� Pompier un jour, pompier toujours!

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LA FORÊT 12/1830

Une part élevée de propriétaires s’intéressent peu au potentiel de production de leur bien. Stephan Isler

ENQUÊTE

Comment fonctionnent les propriétaires forestiers suisses?Rahel Plüss* | Une enquête à large échelle de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) le démontre: plus d’un tiers des propriétaires forestiers privés, mais aussi certaines instances publiques ne marquent qu’un intérêt limité à l’encontre de leur forêt.

Un tiers de la surface de la Suisse est re-couvert de forêts. Celles-ci appartiennent à quelque 250 000 propriétaires forestiers dont l’éventail s’étale du dentiste – qui oublie qu’il possède de la foret – à la cor-poration qui compte deux douzaines de forestiers professionnels, en passant par l’agriculteur qui récolte du bois pour son usage personnel.

L’Office fédéral de l’environnement (OFEV), en collaboration avec ForêtSuisse, est allé à la recherche de ces propriétaires forestiers. Qui sont-ils? Qu’en est-il des pro-priétaires publics? Quel rapport ont-ils avec leur bien et quels objectifs poursuivent-ils? La grande majorité des propriétaires forestiers sont des personnes physiques, quelque 245 000. A peine un tiers de la surface forestière leur appartient. Les plus des deux tiers restants sont en mains de propriétaires publics, soit en propriété collective. Ces forêts appartiennent soit à des communes municipales ou mixtes, à des bourgeoisies, à des corporations, aux cantons ou à la Confédération, soit à des ins-titutions parmi lesquelles certaines lèvent l’impôt et d’autres doivent faire sans.

Que d’un tel nombre et d’une telle diver-sité de propriétaires découle une certaine hétérogénéité ne surprend pas et a déjà été confirmé par d’autres études (Wild-Eck und Zimmermann, 2004). Une nouvelle constata-tion apportée par l’enquête à peine réalisée est qu’en dépit de cette diversité, aussi bien les propriétaires privés que ceux publics

démontrent certaines caractéristiques qui permettent de les classer en différents groupes.

Les privés: 21% pour la récolteSurprenant, plus d’un tiers des propriétaires privés ne marquent qu’un intéret très limité à leur forêt. Ils n’ont encore jamais réfléchi à des objectifs – peu importe sous quelle forme – quant à la production forestière. C’est le motif qui a fait d’eux le groupe le plus représenté (35%), résumé en «Indifférents». Les propriétaires restants ont ensuite été segmentés en quatre autres groupes en fonction de leurs objectifs de production forestière. Le 21% d’entre eux peuvent être ciblés en tant que «Récolteurs», ils souhaitent avant tout produire du bois. Des objectifs comme ceux en faveur de la collec-

tivité, par exemple le rôle de forêt-détente, d’habitat en faveur d’une faune et d’une flore nombreuses ou de l’optimisation des pres-tations non ligneuses, leur parlent moins.

Propriétaires privés et production forestière Les «Généralistes» (17%) approuvent à peu près tous les objectifs, de la production de bois à la garantie des autres fonctions de la forêt. Les «Altruistes» (16%) sont pra-tiquement en faveur des mêmes objectifs généraux que les «Généralistes», mais pour les premiers la récolte du bois n’a que peu d’importance. Pour le plus petit groupe enfin, celui des «Protecteurs» de la nature (11%), leur seul but se résume ainsi: leur forêt doit offrir un espace vital au plus grand nombre possible d’espèces animales et végétales.

* Rahel Plüss est assistante en communication auprès de ForêtSuisse à Soleure. Traduction: Fabio Gilardi.

Plus d’un tiers des propriétaires privés ne marquent qu’un intérêt très limité à leur forêt. Ils n’ont encore jamais réfléchi à des objectifs – peu importe sous quelle forme – quant à la production forestière.

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LA FORÊT 12/18 31

En sus de la catégorisation en différents groupes d’intérêts, l’enquête a aussi permis de montrer que pour les propriétaires pri-vés, des motifs immatériels, tels que la per-pétuation d’une tradition familiale ou le fait de simplement se sentir bien dans sa forêt, sont importants. Et pour 71% d’entre eux, leur forêt n’est pas une source de revenus, ils essuient meme des pertes financières.

Subventions croisées largement pratiquéesEn ce qui concerne la majorité des communes politiques, la forêt n’a aucune signification économique. Elles sont 62% à ne dégager aucun revenu de la production forestière ou marquent meme des pertes. Une très large majorité (83%) de tous les propriétaires pu-blics qui possèdent des moyens financiers et encaissent l’impôt ou des taxes les utilisent en partie comme subventionnement croisé en faveur de travaux forestiers. La forêt n’est source de revenus que pour certaines com-munes bourgeoises ou bourgeoisies (24%) et corporations (37%).

Les propriétaires publics veulent avant tout une forêt stable et en bonne santé. Pour les communes municipales et celles bour-geoises, la forêt doit remplir des objectifs en faveur de la collectivité (eau potable, biodiversité, forêt-détente, etc.), ce à quoi les corporations adhèrent plus faiblement. Créer des conditions optimales pour des prestations non ligneuses ne s’est pas en-core établi comme objectif pour tous les propriétaires publics.

Responsabiliser et motiver à l’exploitation les propriétaires privésLes résultats de l’enquête menée doivent maintenant servir de base à la Confédéra-tion, aux cantons et aux associations pour mieux adapter les objectifs de politique fo-restière et les instruments qui en découlent aux groupes cibles concernés. Il est apparu qu’aussi bien les propriétaires privés que publics de forêts souhaitent agir dans l’es-prit du développement durable. Les aspects écologiques, sociaux ou économiques du développement durable sont par contre très différemment évalués. Trois quarts des propriétaires privés et près de la moitié des propriétaires publics ne voient aucun pro-blème à ce que le potentiel d’accroissement ne soit pas exploité. En conséquence, ils ne se sentent pas non plus obligés de récolter du bois. Même pas un propriétaire public sur

cinq et une proportion encore inférieure de privés sont conscients qu’une exploitation plus importante renforce la chaîne de mise en valeur et permet d’assurer à long terme la stabilité de sa propre forêt. Et ceci est à mettre en parallèle avec le fait que la très grande majorité des propriétaires privés ne possèdent que de très petites parcelles (en moyenne 1,5 ha) avec lesquelles ils ne gagnent aucun argent.

Pour une part très importante des propriétaires forestiers encore, les motifs d’ordre immatériel supplantent l’aspect matériel. Les auteurs de l’étude voient là une opportunité de pouvoir favoriser un intérêt général en faveur d’une production forestière. Les services forestiers et les associations pourraient ainsi miser davan-tage sur des aspects émotionnels et plus encourageants dans leur communication. Et le transfert de connaissance y gagnerait une importance centrale.

L’enquête démontre aussi que de nom-breux propriétaires forestiers privés ne possèdent que peu de connaissances, et ce aussi bien sur leur forêt que sur son ex-ploitation. Ceci doit changer! Le défi réside maintenant dans l’objectif d’atteindre tous ceux qui ne s’intéressent que peu à l’exploi-tation de leur forêt, de combler les lacunes et de responsabiliser les propriétaires fo-restiers à réfléchir de manière stratégique et à agir.

L’ANALYSE

L’enquête, menée par voie postale (forme écrite), s’est déroulée de mi-décembre 2016 à fin janvier 2017� 980 propriétaires privés et 482 propriétaires publics ont retourné un questionnaire validé, ce qui représente un taux de participation de 50% de la part des propriétaires privés et de 55% en ce qui concerne les propriétaires publics� Treize cantons n’étaient pas en mesure de mettre à disposition des adresses pour l’enquête auprès des propriétaires privés, alors que seuls deux cantons n’avaient pas la possibilité de fournir les adresses des propriétaires publics� Par leur répartition géographique, les 13 cantons concernés couvrent toutes les régions de production forestière et les réponses de l’échantillon statistique peuvent être considérées comme une enquête représentative, toutes aires linguistiques confondues�Un dépliant résumant les données les plus importantes de l’enquête est encarté dans cette revue�

A toutes et à tous,bonnes fêtes!

Les bureaux de ForêtSuisse à Soleure sont fermés

du vendredi 21 décembre 2018 à 16 h au jeudi 3 janvier 2019 à 7 h 30.

Le magasin ForêtShop est fermé du vendredi 21 décembre à 16 h

au vendredi 4 janvier 2019 à 7 h 30.Le magasin est fermé jeudi 3 janvier

pour inventaire. Un service restreint est assuré pour les clients venant sur place.

Le comité, la direction et les collaboratrices et collaborateurs de

ForêtSuisse vous présentent leurs meilleurs vœux pour les fêtes et vous

remercient de votre fidélité.

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