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EISE de Simandou, Volume I, Mine Chapitre 14 : Paysage 14-1 14 Paysage 14.1 Introduction Ce chapitre présente les résultats de l’évaluation des impacts de la mine de Simandou sur le paysage et les ressources visuelles. Le paysage et les ressources visuelles forment une composante des ressources du patrimoine culturel potentiellement touchées par le projet de la mine, et ce chapitre doit donc être lu conjointement avec l’évaluation des impacts sur d’autres ressources tangibles et intangibles du patrimoine culturel, telles qu’elles sont présentées dans le Chapitre 13 : Patrimoine culturel. Le paysage et les ressources visuelles sont définis comme la combinaison des composantes suivantes qui font partie du paysage et confèrent une qualité visuelle, esthétique ou pittoresque à l’environnement : topographie, géologie, forêts, régions boisées, biodiversité, lignes de crête, cours d’eau, littoral. Les impacts visuels et paysagers peuvent survenir quand de nouveaux éléments sont introduits dans un paysage, ou quand des éléments existants sont modifiés ou retirés, ce qui mène à un changement dans la manière dont les parties prenantes accèdent, perçoivent ou utilisent les ressources paysagères. Dans chaque cas, l’impact peut être perçu comme négatif ou positif, selon la nature et le degré de la modification et les attitudes des personnes vis-à-vis du paysage actuel et nouveau. On peut évaluer ces impacts en faisant référence aux modifications du paysage telles que perçues depuis des points de vue clés à partir desquels des personnes ou groupes de personnes voient le projet de la mine. Les sources d’impact associées à la phase de construction peuvent comprendre : la construction de routes ; le défrichage de la végétation ; le déplacement de gros véhicules de construction ; et la construction de l'usine et des infrastructures minières. Les sources d’impact associées à la phase d’exploitation peuvent comprendre : des modifications du profil de la crête de la chaîne de Simandou, vue depuis certains récepteurs visuels ; le déplacement d’importants véhicules de forage et de l’usine; et la présence d’une infrastructure minière (bâtiments et installations). Les sources d’impact associées à la phase de fermeture peuvent comprendre: des modifications de l’utilisation des terres à la suite de leur réhabilitation. Le reste de ce chapitre est structuré de la manière suivante : La Section 14.2 décrit la méthodologie et la démarche utilisées pour l’évaluation ; La Section 14.3 présente la situation à l’état initial ; La Section 14.4 décrit les impacts de la mine proposée ; La Section 14.5 décrit la démarche prévue pour l’atténuation de ces impacts, et résume les impacts résiduels attendus après atténuation ; et La Section 14.6 présente un résumé des résultats de l’évaluation. 14.2 Démarche 14.2.1 Zone d’étude En ce qui concerne l’évaluation l’étude d’impacts visuels et paysagers, la zone d’étude est définie comme la zone au sein de laquelle le projet peut-être discerné par l’œil humain. Il s’agit de ce que l’on appelle la zone d’influence visuelle ou ZIV et elle est déterminée par une analyse informatique de la cartographie topographique pour établir la distance théorique à partir de laquelle la mine proposée peut-être visible dans toutes les directions autour de la crête, et par un travail de terrain pour le confirmer.

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EISE de Simandou, Volume I, Mine Chapitre 14 : Paysage

14-1

14 Paysage 14.1 Introduction Ce chapitre présente les résultats de l’évaluation des impacts de la mine de Simandou sur le paysage et les ressources visuelles. Le paysage et les ressources visuelles forment une composante des ressources du patrimoine culturel potentiellement touchées par le projet de la mine, et ce chapitre doit donc être lu conjointement avec l’évaluation des impacts sur d’autres ressources tangibles et intangibles du patrimoine culturel, telles qu’elles sont présentées dans le Chapitre 13 : Patrimoine culturel. Le paysage et les ressources visuelles sont définis comme la combinaison des composantes suivantes qui font partie du paysage et confèrent une qualité visuelle, esthétique ou pittoresque à l’environnement : topographie, géologie, forêts, régions boisées, biodiversité, lignes de crête, cours d’eau, littoral. Les impacts visuels et paysagers peuvent survenir quand de nouveaux éléments sont introduits dans un paysage, ou quand des éléments existants sont modifiés ou retirés, ce qui mène à un changement dans la manière dont les parties prenantes accèdent, perçoivent ou utilisent les ressources paysagères. Dans chaque cas, l’impact peut être perçu comme négatif ou positif, selon la nature et le degré de la modification et les attitudes des personnes vis-à-vis du paysage actuel et nouveau. On peut évaluer ces impacts en faisant référence aux modifications du paysage telles que perçues depuis des points de vue clés à partir desquels des personnes ou groupes de personnes voient le projet de la mine.

Les sources d’impact associées à la phase de construction peuvent comprendre :

la construction de routes ; le défrichage de la végétation ; le déplacement de gros véhicules de construction ; et la construction de l'usine et des infrastructures minières. Les sources d’impact associées à la phase d’exploitation peuvent comprendre : des modifications du profil de la crête de la chaîne de Simandou, vue depuis certains récepteurs

visuels ; le déplacement d’importants véhicules de forage et de l’usine; et la présence d’une infrastructure minière (bâtiments et installations). Les sources d’impact associées à la phase de fermeture peuvent comprendre: des modifications de l’utilisation des terres à la suite de leur réhabilitation. Le reste de ce chapitre est structuré de la manière suivante : La Section 14.2 décrit la méthodologie et la démarche utilisées pour l’évaluation ; La Section 14.3 présente la situation à l’état initial ; La Section 14.4 décrit les impacts de la mine proposée ; La Section 14.5 décrit la démarche prévue pour l’atténuation de ces impacts, et résume les impacts

résiduels attendus après atténuation ; et La Section 14.6 présente un résumé des résultats de l’évaluation. 14.2 Démarche 14.2.1 Zone d’étude En ce qui concerne l’évaluation l’étude d’impacts visuels et paysagers, la zone d’étude est définie comme la zone au sein de laquelle le projet peut-être discerné par l’œil humain. Il s’agit de ce que l’on appelle la zone d’influence visuelle ou ZIV et elle est déterminée par une analyse informatique de la cartographie topographique pour établir la distance théorique à partir de laquelle la mine proposée peut-être visible dans toutes les directions autour de la crête, et par un travail de terrain pour le confirmer.

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14-2

La ZIV constituant la zone d’étude pour l’étude d’impacts paysagers est illustrée par la Figure 14.1. La proéminence de la crête de Simandou signifie qu’en théorie elle est visible de loin, mais en pratique, la distance à laquelle l’œil humain peut discerner les caractéristiques du paysage est limitée à environ 30 km. Par conséquent, la ZIV de la mine a été définie comme s’étendant jusqu’à 30 km depuis le périmètre des travaux (fosses et terrils de stériles) sur la crête. D’autres composantes de la mine (convoyeurs, routes et installation de traitement) seront à plus petite échelle et à un niveau moins élevé. Par conséquent, leur ZIV ne s’étendra pas plus loin que cela et en pratique elle sera beaucoup plus petite. Il faut noter que la visibilité effective dans la ZIV variera selon le relief local interposé, les conditions météorologiques et les éléments tels que la végétation et les bâtiments. 14.2.2 Dispositions légales et autres En Guinée, il n’existe pas de norme ni disposition légale en matière d’évaluation paysagère. Actuellement, il n’existe pas non plus de normes internationales communément reconnues pour entreprendre une étude d’impacts visuels et paysagers. Par conséquent, le champ d’action et la méthodologie de l’évaluation de la mine de Simandou ont été conçus à partir d’un certain nombre de directives. Celles-ci sont résumées ci-dessous. Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires pour l’exploitation minière de la SFI. Ces

directives stipulent que :

« l’exploitation minière, en particulier à ciel ouvert, peut avoir un impact visuel négatif sur des ressources qui sont associées à d’autres utilisations des terres, telles que des activités de loisirs et le tourisme. Les éléments qui peuvent contribuer à ces impacts visuels sont notamment les murs élevés, l’érosion, la décoloration de l’eau, les routes de desserte, les haldes, les bassins à boue, les structures et les équipements miniers abandonnés, les décharges, les mines à ciel ouvert et le déboisement. Les responsables des opérations d’exploitation minière doivent prévenir et minimiser le plus possible les impacts visuels négatifs en tenant des consultations avec les communautés locales sur les utilisations qui pourront être faites des terrains après la fermeture de la mine, et en intégrant une étude des impacts visuels au processus de réaménagement du site de la mine. La remise en état des terres doit, dans la mesure du possible, cadrer avec les paysages voisins. La conception et les procédures de réaménagement des terres doivent prendre en considération la proximité des points de vue du site de la mine et l’impact visuel dans le contexte du rayon de distance. Les mesures d’atténuation peuvent consister à placer de manière stratégique des écrans visuels tels que des rideaux d’arbres, à planter des plantes appropriées durant la phase de remise en état et à changer l’emplacement des installations auxiliaires et routes d’accès. »

Le critère de performance 6 de la SFI, qui a trait à la gestion durable des ressources naturelles et à sa

relation avec les ressources paysagères, et le critère 8 pour l'héritage culturel, qui a trait aux paysages historiques et aux sensibilités visuelles.

« Guidelines for Landscape and Visual Impact Assessment » (2002), publié par le United Kingdom

Landscape Institute et le United Kingdom Institute of Environmental Management and Assessment. Ces directives ont été développées et testées sur une longue période au Royaume-Uni, où l’impact sur les ressources paysagères et l’aspect visuel joue un rôle considérable dans le processus d’approbation des plans d’aménagement. Les principes issus des directives britanniques se rapportant à ce chapitre sont l’identification des ressources paysagères considérées comme importantes par la population et la compréhension des raisons de leur importance, l’évaluation de la capacité d’un paysage à s’adapter au changement, et l’influence des désignations sur l’importance de l’impact.

« Visual Landscape Planning in Western Australia, A Manual for Evaluation, Assessment, Siting and Design » (2008) publié par le West Australian State Department for Planning and Infrastructure. L’Australie-Occidentale est une région riche en ressources subissant des modifications importantes causées par des projets miniers majeurs. Les directives de ce manuel sont pertinentes, car elles ont été élaborées en réponse aux attentes des populations espérant une meilleure protection des valeurs liées au paysage.

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14-3

14.2.3 Prévision et évaluation des impacts L’évaluation a suivi la démarche générale décrite dans le Chapitre 1 : Introduction concernant la caractérisation de l’état initial, la prévision de la magnitude des impacts, l’évaluation de leur importance, le développement des mesures d’atténuation et l’évaluation des impacts résiduels. Ces étapes sont décrites dans les sections suivantes. La sensibilité, la magnitude et l’importance des impacts dépendront de la nature et du degré des modifications des ressources paysagères, de la nature du point de vue récepteur (par exemple un village où les gens ont une vue permanente sur le projet depuis leur domicile et les lieux publics sera un sujet plus sensible que lorsqu’il s’agit d’un site où les gens ne font que passer en voyageant et ont une vue transitoire du projet minier), et des valeurs et croyances de la population en ce qui concerne le paysage. La réaction des populations face au changement (autrement dit leur jugement, positif ou négatif, et son importance) sera aussi influencée par leur attitude vis-à-vis de la mine, les impacts positifs matériels ou autres qu’elle leur apporte (emploi, développement économique, formation, etc.), ses impacts dans d’autres domaines (occupation et morcellement des terres, pollution, etc.), et toute perception d’inégalité dans la répartition des coûts et des impacts positifs. 14.2.3.1 Caractérisation de l’état initial Les caractéristiques, conditions et attributs du paysage à l’état initial ont été déterminés de la manière suivante.

Les paysages ont été cartographiés et caractérisés à l’échelle locale et régionale à l’aide d’un examen

des sources de données existantes, principalement la « Carte morpho-pédologique, République de Guinée (1), un examen des photos satellites et aériennes et une vérification sur le terrain.

Le caractère du paysage régional est décrit en fonction de sa forme, de sa texture, de ses couleurs et

de la manière dont ces différentes composantes se marient pour créer des formations et vues typiques d’une région particulière. Pour comprendre les paysages régionaux, il faut aussi comprendre les influences sous-jacentes, comme la géologie et les sols, la topographie, l’archéologie, l’histoire du paysage, l’utilisation et la gestion des terres, l’écologie, l’architecture et les associations culturelles. Tous ces éléments peuvent expliquer la manière dont les ressources paysagères sont vécues et appréciées.

Les unités de paysage au niveau local (UP) ont été identifiées au sein de chaque paysage régional.

Elles comprennent des formations ou agglomérations caractéristiques des facteurs identifiés ci-dessus à l’échelle locale.

La sensibilité a été déterminée en prenant en compte la valeur qui lui est accordée par la population,

qu’il s’agisse des communautés locales, régionales, nationales ou même internationales, et la capacité du paysage à absorber les changements tel qu’ils sont envisagés. La sensibilité peut être influencée par le rôle joué par un paysage particulier au sein de la culture et des traditions des populations locales, par la reconnaissance de sa valeur en tant qu’importante ressource esthétique pour le tourisme, ou par la reconnaissance de l’importance de ce paysage par des désignations au niveau local, national ou international.

Conformément à la pratique actuelle, l’évaluation de la sensibilité est basée sur le jugement professionnel et l’enseignement du passé. Les opinions exprimées pendant la consultation des parties prenantes, Chapitre 4 : Cadrage et participation des parties prenantes, ont été prises en compte, mais les parties prenantes n’ont pas émis d’avis particulier sur le paysage ou la sensibilité visuelle. Toutefois, on comprend que la chaîne de Simandou est liée à des associations culturelles importantes ayant un rapport avec son rôle dans la subsistance et les traditions de la population locale. Ainsi que l’explique en détail le Chapitre 13 : Patrimoine Culturel, en konianké, « Simandou » signifie « terre de nourriture et de nutrition » et « Ouéléba » veut dire « grand parc naturel ».

(1) Institut de recherches pour le développement (Boulvert) 2003 ; « Carte morpho-pédologique, République de Guinée »

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14-4

14.2.3.2 Prédire la magnitude du changement Dans un paysage ou un champ de vision, la magnitude du changement dépend d’un certain nombre de facteurs : la masse et l’échelle des éléments nouveaux ou modifiés dans la vue ; la probabilité que les nouveaux éléments seront masqués par d’autres éléments tels que végétation,

collines, bâtiments ;

la perception des changements, c’est-à-dire, à quelle distance se situent-t-ils du projet, si on peut voir le projet au premier plan, au plan intermédiaire et à l’arrière-plan ou s’il peut être perçu au-dessus ou en dessous du champ de vision normal d’une personne (les facteurs influençant la visibilité et la perception humaine sont soulignés dans un encadré à la page suivante) ;

la compatibilité des différentes composantes du projet avec le caractère du paysage existant, en tenant compte du fait que le paysage est naturel, modifié ou construit, les caractéristiques du paysage et de l’importance de chacune d’elles dans la valeur de celui-ci, jusqu’à quel point les composantes du projet sont adaptées à ces caractéristiques du point de vue de la taille, de la forme, de la couleur, des matériaux ; et

la capacité ou faculté du premier plan, du plan intermédiaire et de l’arrière-plan du paysage à intégrer le changement.

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N 'Z É R É K OR É

B E Y L A

L O L A

KÉROUANÉ

M A C E N T A

Dandano

SogbéniDomanidouFoma

Touréla FandouKakano Manankoro

Kankoro KokounaBanko KoimoridouCanga

East CampBonodou MandouKollako-Moussadou

WawakoroBanankoroMafindouMoribadouGoékoro Mamoridou

ThiaDiagbadou ManakoroKorèla Boubaro DiaraguerelaKabakoroFamoila

NiadouBobaroTraorélaMissamaridou

Kéoulendou BeylaPiyaroNionsomoridouKouwandalaKamandou

Bangalydou NyelaTourelaSoumailadou DoukourelaSibiridouSossavaMoussadouKamiandou

YendédouMoribiendou

Tiékouradou DiondalaCemandou

TamikolaNiamadou Boula

Moribadou Sondou Diaboidou

Kotoulenda KatakoroBoutédo FouladouSokodou

Sacédou FarabaFereboridouBoulakaninkan Camaradou Sangolomè Diomandou

Kissiboula

N.2

N.10

N.1

N.1

8°0'0"W

8°0'0"W

8°30'0"W

8°30'0"W

9°0'0"W

9°0'0"W

8°30'0

"N

8°30'0

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500000

500000

550000

550000

600000

600000

9500

00

9500

00

Client: Taille: Titre:Légende:Zone de 500 m autour de l'infrastructure minière / 500m Area Around Mine InfrastructureZone de 7 km autour de l'infrastructure minière / 7km Area Around Mine InfrastructureZone de 14 km autour de l'infrastructure minière / 14km Area Around Mine InfrastructureZone de 30 km autour de l'infrastructure minière / 30km Area Around Mine InfrastructureRécepteur visuel sensible / Sensitive Visual ReceptorUsine et infrastructures minières / Mine Plant & InfrastructureProjet de route de la mine / Proposed Mine RoadContour de mine / Mine OutlineTerril de stériles / Waste Emplacement

Tracé indicatif de la voie ferrée / Indicative Rail AlignmentAgglomération / SettlementRoute principale / Primary RoadRoute secondaire / Secondary RoadCours d'eau / WatercoursePiste d’atterrissage de Beyla / Beyla AirstripForêt classée / Classified ForestLimite de la préfecture / Prefecture Boundary

File:

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Date: 13/07/2012 Vérifié par: PA Projet: 0131299

Dessiné par: WB Approuvé par: KR Echelle: Comme barre d'échelle

Figure 14.1Étendues de signification visuelle potentiel et récepteurs visueles sensibles dans la zone minière / Extents of Potential Visual Significance and Sensitive Visual Receptors in the Mine Area

0 10

kilomètres

Projection: WGS 1984 UTM Zone 29N

A4

G u i n e aG u i n e a

M a l iM a l i

S i e r r aS i e r r aL e o n eL e o n e

G u i n e a - B i s s a uG u i n e a - B i s s a u

S e n e g a lS e n e g a l

L i b e r i aL i b e r i aN.1

SVR 9 - Foma

SVR 7 - Lamandou

SVR 8 - Traorela

SVR 1 - Mafindou

SVR 4 - Wataférédou

SVR 6 - Nionsomoridou

SVR 5 - Wataférédou II

SVR 3 - Moribadou Market

BE YL ASVR 2 - Centre of Moribadou

MAC E N TA

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14-6

14.2.3.3 Identification et évaluation de la sensibilité des récepteurs sensibles sur le plan visuel Au sein de la ZIV, des récepteurs sensibles sur le plan visuel (RSPV) ont été sélectionnés comme sites représentatifs à partir desquels la population pourra voir les composantes de la mine dans le paysage, et où la qualité du paysage et des ressources visuelles pourrait être affectée par leur présence. Les RSPV ont été sélectionnés après un travail combinant une revue documentaire des cartes et des informations sur les villages, ainsi que des études sur le terrain et une consultation avec le Département des communautés du projet, afin de veiller à ce que différentes opinions que la population pourrait avoir sur le paysage et le projet de la mine soient représentées dans l’étude d’impacts. La sensibilité de chaque RSPV a été évaluée en tenant compte du type de lieu (par exemple, maisons, voies de transport, places de marché etc.), si les emplacements des composantes futures de la mine seraient au premier plan, au plan intermédiaire ou à l’arrière-plan, du nombre de personnes généralement présentes à cet endroit, ce qu’elles y feront, combien de temps elles y passeront, et l’importance accordée au paysage actuel par les personnes concernées. L’évaluation de la sensibilité des RSPV prend donc en compte toute une gamme de facteurs, et on peut l’illustrer par les exemples suivants. Un point de vue d’où un nombre substantiel de personnes ou des communautés plus importantes accordant une grande valeur à leur paysage pour des raisons esthétiques ou culturelles ont vue en permanence sur le projet de la mine, par exemple, depuis leur domicile, serait considéré comme étant de sensibilité élevée. Un point de vue d’où de petits groupes d’habitants ou des visiteurs réguliers des sites accessibles au public (comme une place de marché, par exemple) peuvent voir le projet et lui accordent une certaine importance serait considéré d’une sensibilité moyenne (attention : les touristes n’ont pas été pris en compte par cette évaluation, car aucune activité ni destination touristique n’a été identifiée pendant le travail de terrain). Un point de vue d’où seulement quelques personnes verront les composantes de la mine, ou à partir duquel on aura des vues fugaces du projet en traversant la ZIV, sera considéré d’une sensibilité faible. La sélection et la sensibilité de l’emplacement des RSPV seront examinées à la Section 14.3.2.

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14-7

Perception et visibilité pour l’homme Déterminer la perceptibilité nécessite une compréhension de la manière dont l’œil humain perçoit les objets dans un champ visuel central statique, vertical et horizontal. Ce phénomène est illustré ci-dessous :

A. Champ visuel central horizontal Chez la plupart des gens, le champ visuel central horizontal couvre un angle allant de 50 ° à 60 ° degrés. Dans cet angle, les deux yeux observent un objet simultanément, mais à partir d’un angle légèrement différent, ce qui crée un champ central d’une magnitude plus élevée que pour chaque œil séparément. Ce champ visuel central horizontal est appelé « champ binoculaire » (voir zone verte). Dans ce champ, les images sont nettes, la perception de la profondeur a lieu et la distinction des couleurs est possible. La recherche suggère que l’impact visuel des composantes d’un projet varie selon la proportion du champ binoculaire qu’elles occupent. Les composantes d’un projet occupant 5 % ou 2,5 ° au plus du champ binoculaire central horizontal sont en général perçues comme des objets insignifiants, tandis que les composantes occupant 30 ° sont considérées comme dominantes d’un point de vue visuel.

Visual Limit Of Right Eye

Visual Limit Of Left Eye

104O to 94O

104O to 94O

5O

50 - 60O O

B. Champ visuel central vertical Le champ visuel central vertical possède des paramètres semblables. Le champ binoculaire vertical se situe normalement à 25 ° au-dessus de la verticale et à 30 ° en dessous de celle-ci. Lorsque les composantes d’un projet dépassent 50 °, c’est-à-dire la limite visuelle supérieure de l’œil, on considère qu’elles dominent le champ visuel central vertical. Lorsque les composantes d’un projet occupent 0,5 °, elles ne sont pas considérées comme dominantes et ne sont pas perçues de manière générale comme un changement significatif par rapport à l’état initial existant, lorsqu’elles sont situées dans un paysage modifié par des activités anthropiques.

C. Visibilité verticale par rapport à la visibilité horizontale au fil de la distance

Lorsqu’une personne s’éloigne d’une composante d’un projet, la visibilité de la dimension verticale a tendance à réduire de manière plus significative que la visibilité de la dimension horizontale. Cet effet est illustré ci-dessus.

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14-8

En se basant sur les paramètres décrits ci-dessus, un certain nombre d’hypothèses générales ont été émises sur la manière dont l’extraction et les versants découpés des fosses en résultant seraient perçus à diverses distances. Tout d’abord, on a supposé que plus un observateur est proche d’une extraction d’un pic ou d’une ligne de crête ou d’un versant découpé, plus ces changements seront susceptibles d’être perçus comme visuellement dominants. Lorsque l’observateur s’éloigne, les changements perçus comme visuellement dominants deviennent voyants, devenant nettement visibles, puis visibles, puis discernables et en fin de compte finissent par devenir indiscernables. En deuxième lieu, on a présumé que la distance approximative à laquelle ces perceptions passent d’un type particulier au suivant peut être calculée et servir de guide pour effectuer une analyse quantitative de l’impact visuel potentiel dans la ZIV. Troisièmement, on a présumé que la dimension verticale de la diminution des pics et crêtes et les hauteurs verticales des versants découpés seront plus visibles à une certaine distance que l’étendue horizontale des activités minières (voir images C « La visibilité verticale par rapport à la visibilité horizontale au loin » dans l’encadré ci-dessus) et cette dimension doit être utilisée pour calculer les distances auxquelles il sera impossible de distinguer le projet. Au Pic de Fon, la hauteur du pic sera réduite et passera d’environ 1 650 mètres à environ 1 080 mètres à son point le plus bas, soit une distance verticale d’environ 580 mètres. À Ouéléba, la crête sera réduite et passera de 1 330 mètres environ à 820 mètres, soit une distance verticale d’environ 510 mètres. La dimension moyenne entre ces deux changements est de 550 mètres, et c’est ce qui a été utilisé pour calculer les catégories de visibilité comme suit (voir Figure 14.2) : potentiellement dominant sur le plan visuel (champ visuel vertical supérieur à 50 °) — jusqu’à 500 m

depuis l’étendue de la mine ; voyant à nettement visible (champ visuel vertical de 5 ° à 50 °) - entre 500 m et 7 km ;

visible (champ visuel vertical de 2,5 ° à 5 °) — entre 7 et 14 km ; toutefois, la perception commencera à

dépendre davantage de la largeur horizontale de l’activité minière et de son emplacement dans le paysage ; et

discernable à indiscernable — entre 14 et 30 km (30 km étant l’étendue de la ZIV). Les catégories de visibilité au loin sont illustrées ci-dessous. Il faut noter que ces catégories ne représentent qu’un guide général et qu’elles ont été utilisées pour faciliter l’évaluation détaillée ainsi que le travail sur le terrain et l’évaluation des photomontages de chaque point de vue RSPV.

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14-9

Figure 14.2 Catégories de visibilité d’un projet en fonction de la distance

La magnitude du changement dû aux diverses composantes de la mine de Simandou (fosses, convoyeurs, terrils de stériles, installation de traitement, etc.) a ensuite été déterminée conformément aux paramètres du Tableau 14.1 ci-dessous. Tableau 14.1 Évaluation de la magnitude du changement

Magnitude

Perception des composantes du projet de la mine (telles qu’elles apparaîtront à l’œil humain)

Catégories de visibilité

(basées sur le champ de vision (CDV) - guide général uniquement)

Autres facteurs

(considérés pendant le travail sur le terrain et l’évaluation des photomontages)

Négligeable Discernables à indiscernables

< 2,5 ° du CDV horizontal < 0,5 ° de CDV vertical (de 14 km à 30 km des zones d’exploitation minière)

Changement dans l’arrière-plan lointain

Changement temporaire durant des jours à des semaines

Changements compatibles avec les caractéristiques du paysage existantes

Complètement masqué par des éléments intermédiaires

Faible Visibles De 2,5 ° à 15 ° du CDV horizontal De 0,5 ° à 2,5 ° du CDV vertical (de 7 km à 14 km des zones d’exploitation minière)

Changement dans l’arrière-plan

Changement temporaire durant des mois à des années, mais retirés à la fin de la période

Changement permanent ayant lieu sur de nombreuses années

Changements commençant à contraster avec le caractère existant en termes de taille, forme, couleur etc.

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14-10

Magnitude

Perception des composantes du projet de la mine (telles qu’elles apparaîtront à l’œil humain)

Catégories de visibilité

(basées sur le champ de vision (CDV) - guide général uniquement)

Autres facteurs

(considérés pendant le travail sur le terrain et l’évaluation des photomontages)

Moyenne Voyants à nettement visibles

De 15 à 30 ° du CDV horizontal De 2,5 ° à 50 ° du CDV vertical (de 500 m à 7 km des zones d’exploitation minière)

Changement au plan intermédiaire

Changement permanent ayant lieu sur quelques années

changements dissemblables par rapport au caractère existant du paysage

Élevée Dominants sur le plan visuel

> 30° du CDV horizontal > 50° du CDV vertical (jusqu’à 500 m des zones d’exploitation minière)

Changement au premier plan

Changement rapide et permanent

Changement manifestement incompatible avec le caractère du paysage existant

La préparation de photomontages de la vue à partir de points de vue RSPV a aidé à déterminer la magnitude du changement dans le paysage. Une photographie était prise de chaque point de vue RSPV avec un appareil numérique muni d’un GPS et d’un objectif ayant approximativement le même champ de vision que l’œil humain. Le GPS était utilisé pour enregistrer le lieu et la direction du point de vue. Une simulation numérique de la vue enregistrée par appareil photo, y compris la modélisation des composantes de la mine, était ensuite créée, appliquée sur l’image et alignée précisément en utilisant la silhouette du terrain afin que les composantes soient illustrées précisément dans le photomontage. Les composantes de la mine ont été générées et dessinées par ordinateur pour présenter des matériaux, des couleurs et des finitions réalistes. On a ensuite donné à l’image une apparence photographique réaliste (voir annexe 14A : Photomontages). 14.2.4 Évaluation de l’importance des impacts L’importance des impacts était alors évaluée en tenant compte de la sensibilité de chaque point de vue RSPV et de la magnitude du changement dans le paysage par rapport aux RSPV, comme décrit au Tableau 14.2. Tableau 14.2 Évaluation de l’importance des impacts

Valeur de la ressource

Sensibilité du récepteur visuel Magnitude du changement

Négligeable Faible Moyenne Élevée

Dans la fourchette normale des variations journalières

Différence perceptible par rapport à l’état initial

Changement clairement évident par rapport à l’état initial

Changement suffisant pour prédominer par rapport à l’état initial

Négligeable

Aucune valeur ni importance spécifiques ne sont attachées à la ressource. Le récepteur n’est pas sensible au type de changement.

Non significatif Non significatif Non significatif Non significatif

Faible

La ressource possède une valeur/est importante localement. Le récepteur est légèrement sensible au type de changement.

Non significatif Non significatif Mineur Modéré

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EISE de Simandou, Volume I, Mine Chapitre 14 : Paysage

14-11

Valeur de la ressource

Sensibilité du récepteur visuel Magnitude du changement

Moyenne

Ressource d’importance régionale/nationale. Le récepteur affiche une sensibilité modérée au type de changement et / ou la ressource est considérée comme importante/précieuse par les populations locales, et le récepteur affiche une sensibilité modérée à élevée au type de changement.

Non significatif Mineur Modéré Majeur

Élevée

Ressource d’importance nationale/internationale Le récepteur affiche une forte sensibilité au changement.

Non significatif Modéré Majeur Critique

14.3 État initial 14.3.1 Paysages régionaux et Unités de paysage On peut diviser la Guinée en quatre grandes régions ayant des caractéristiques paysagères distinctes. La mine de Simandou est située dans la Guinée Forestière, une région montagneuse située dans le sud-est du pays et bordée par la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire et le Libéria. Cette région est caractérisée par des chaînes de montagnes escarpées, avec des pics et des crêtes séparés par des ravins. Les ravins et les contreforts font place à des plateaux et plaines relativement plats. De petits ruisseaux, qui naissent dans les ravins, grossissent et se transforment en rivières à leur entrée dans les plaines. Cette région est recouverte par de vastes forêts fermées et des forêts plus clairsemées, et elle subit généralement huit mois de précipitations, comme c’est le cas pour l’ensemble du sud-est de la Guinée. Ces conditions humides influencent la topographie, les sols, ainsi que le débit de l’eau de surface et souterraine, et limitent également la visibilité de longue distance pendant une grande partie de l’année. La chaîne de Simandou constitue le principal élément du paysage de la région. Dans son ensemble, la chaîne de Simandou fait environ 110 km de long, dont la mine occupera environ 20 km. L’attribut le plus distinctif de la chaîne est la crête visible du versant sud, qui comprend le Pic de Fon (la troisième plus haute montagne de Guinée) et l’escarpement de Ouéléba. Les caractéristiques les plus marquées du versant sud sont : une série de pics distinctifs atteignant une altitude maximale de 1 656 m au Pic de Fon, 1 656 m au Pic

Dabatini (entre le Pic de Fon et celui de Ouéléba), 1 656 m au Pic de Foko (au sud du Pic de Fon) et 1 132 m à Ouéléba ;

les pentes raides et naturelles depuis le Pic de Fon, qui vont de 25 ° à plus de 40 ° sur les flancs de la

crête ; les pentes moins raides descendant de la crête de Ouéléba caractérisées par une série de rochers très

érodés et dentelés que l’on trouve d’habitude en bas de la chaîne ; et

un escarpement proéminent délimitant le flanc occidental de Ouéléba. Le Pic de Fon est le pic le plus élevé et le troisième plus haut sommet de Guinée. Le Pic Dabatini se situe entre le Pic de Fon et l’escarpement de Ouéléba. Ouéléba est une crête et un escarpement distinctif et constitue un relief nettement visible jusqu’à 30 km à l’ouest, au nord et à l’est. La chaîne fait également partie de ce qui est désigné au niveau national comme la forêt du Pic de Fon, forêt classée au patrimoine national, qui s’étend sur environ 26 000 hectares. Bien que cette appellation soit principalement liée à la

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14-12

gestion pérenne des ressources naturelles (sols, eau et bois) et à la protection de la biodiversité, elle est associée sur le plan culturel au droit des communautés locales à utiliser la forêt pour la culture du café et des noix de cola, ainsi que pour maintenir les récoltes qui existaient au moment de cette classification. Comme l’explique la Section 14.2.3.1, Simandou signifie « terre de nourriture et de nutrition » et Ouéléba « grand parc naturel ». En dehors de la partie de la chaîne allant vers le nord, le reste du paysage régional de la ZIV se trouve à plus basse altitude. Un plateau s’étend à l’ouest et au sud sur environ 20 km et plus, à une altitude de 550 m à 650 m. À l’est, le terrain est plus ondulant et dont l’altitude varie de 650 à 800 m. Le paysage régional de la Guinée Forestière peut être à nouveau divisé en trois unités de paysage (UP) distinctes, comme le montre la Figure 14.3. Les caractéristiques de chaque UP sont soulignées dans le Tableau 14.3. La ZIV de la mine se trouve principalement dans l’UP1, mais elle s’étend jusqu’à l’UP2 au sud-ouest. Tableau 14.3 Unités de paysage en Guinée Forestière

Unité de paysage

Attributs principauxFourchette topographique (mètres au-dessus du point de référence)

Couverture prédominante du terrain Attributs distinctifs

UP1-FG Environ 420 m à 1 620 m, altitude moyenne de 750 m

Forêt caduque ouverte à larges feuilles

Fruticée fermée à ouverte

Crêtes du Pic de Fon et de Ouéléba. La couverture végétale est avant tout composée de forêts caduques ouvertes à larges feuilles, avec des zones Fruticées fermées à ouvertes au nord-est de Beyla (voir Figure 14.4).

UP2-FG Environ 200 m à 1 320 m, altitude moyenne de 660 m

Mosaïque de terres agricoles et de végétation naturelle

Forêt à larges feuilles persistantes fermée à ouverte ou forêt semi-caduque.

Forêt caduque ou à larges feuilles ouverte à fermée entrecoupée de Mosaïque de terres agricoles et de végétation naturelle.

UP3-FG D’environ 440 m à 760 m, l’altitude moyenne est de 550 m.

Forêt caduque ouverte à larges feuilles

Mont Nimba et les crêtes associées. La couverture végétale prédominante est la forêt caduque ouverte à larges feuilles (voir Figure 14.5).

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12

3

S i e r r aS i e r r aL e o n eL e o n e

C o t eC o t ed ' I v o i r ed ' I v o i r e

L i b e r i aL i b e r i a

N.10

N.17°0'0"W

7°0'0"W

8°0'0"W

8°0'0"W

9°0'0"W

9°0'0"W

10°0'0"W

10°0'0"W

9°0'0"

N

9°0'0"

N

8°0'0"

N

8°0'0"

N

300000

300000

400000

400000

500000

500000

600000

600000

700000

700000

9000

00

9000

00

1000

000

1000

000

Client: Taille: Titre:Légende:Unités de paysage / Landscape Character Unit

Frontière régionale / Regional BoundaryLimite de la concession minière /Mine Concession BoundaryTracé indicatif de la voie ferrée /Indicative Rail AlignmentRoute principale / Primary Road

Route secondaire / Secondary Road

Frontière entre états / National Boundary

Couverture terrestre / Land CoverMosaïque de terres agricoles et de végétation naturelle / Mosaic croplands and vegetationMosaïque de végétation et de terres agricoles / Mosaic vegetation and croplandForêt à feuilles persistantes fermées à ouvertes ou forêt semi-caduque / Closed to open broadleaved evergreen or semi-deciduous forestForêt caduque ouverte à larges feuilles / Open broadleaved deciduous forestMosaïque forêt-Fruticée et prairie / Mosaic forest-shrubland and grasslandMosaïque prairie et forêt fruticée / Mosaic grassland and forest-shrublandFruticée fermée à ouverte / Closed to open shrubland

Prairie fermée à ouverte / Closed to open grasslandForêt à feuille large fermée à ouverte régulièrement inondée (Eau douce saumâtre) /Closed to open broadleaved forest regularly flooded (fresh-brackish water)Forêt à feuille large fermée inondée en permanence (eau salée saumâtre) /Closed broadleaved forest permanently flooded (saline brackish-water)Zone artificielles /Artificial areasZone nues /Bare areasPlans d’eau /Water bodies

File:

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Date: 03/07/2012 Vérifié par: PA Projet: 0131299

Dessiné par: WB Approuvé par: KR Echelle: Comme barre d'échelle

Figure 14.3Paysages régionaux et unités de paysage / Regional Landscapes and Landscape Character Units0 50

kilomètres

Projection: WGS 1984 UTM Zone 29N

A4

MALI

G u i n e aG u i n e aM a l iM a l i

S i e r r aS i e r r aL e o n eL e o n e

C o t eC o t ed ' I v o i r ed ' I v o i r eL i b e r i aL i b e r i a

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14-14

UP1-FG est visuellement dominée à l’ouest par les paysages distinctifs des escarpements du Pic de Fon (1 656 m), du Pic Dabatini et de l’escarpement de Ouéléba (1 132 m). La couverture végétale de forêt caduque ouverte à larges feuilles d’UP1-FG a tendance à réduire la visibilité au niveau du sol au premier plan et au plan intermédiaire immédiat, à l’exception du Pic de Fon, du Pic Dabatini et de Ouéléba. Pendant la traversée de l’UP, ils jouent un important rôle de points de repère et de référence visibles par un pourcentage élevé de la population locale. Le reste de l’UP est caractérisé par des collines de 650 à 800 m d’altitude, et ressemble au paysage directement à l’ouest de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Figure 14.4 Vue du Pic de Fon à l’est vers l’UP1-FG

L’UP2-FG est caractérisée par une couverture végétale avant tout composée d’une mosaïque de terres agricoles et de végétation naturelle entrecoupée de forêt caduque ou à larges feuilles, clairsemée à dense. La transition entre la forêt et les terres cultivées est sans doute le produit des activités humaines, et la couverture végétale présente des caractéristiques similaires à celle qui prédomine dans la région autour de la frontière sud de la Guinée avec la Sierra Leone, le Liberia et la Côte d’Ivoire. Cette région a été le théâtre d’importantes migrations de populations au cours des vingt dernières années, et la transition entre la forêt et les terres agricoles est sans doute le produit d’un accroissement des activités de l’agriculture de subsistance. Ces activités ne semblent pas toucher l’UP1 ou l’UP3 dans la même mesure. L’UP3-FG ressemble à l’UP1-FG, mais sans les reliefs distinctifs du Pic de Fon, de Pic Dabatini et de Ouéléba. Elle est séparée de l’UP1-FG par le paysage régional de la Guinée Forestière qui s’étend jusqu’au paysage régional de la Haute Guinée à partir du nord. Figure 14.5 Paysage typique de l’UP3

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14-15

14.3.2 Les agglomérations et autres points de vue RSPV L’évaluation de l’impact sur le paysage prend en compte l’aspect visuel de l’environnement des personnes touchées par le projet en examinant des lieux typiques à partir desquels les personnes peuvent voir la mine et ses composantes. La majorité se trouve dans des villages ou hameaux tandis qu’un certain nombre se trouve sur des routes principales ou secondaires. Les directives actuelles sur l’étude des impacts visuels conseillent de choisir des lieux (points de vue) représentatifs du champ visuel à partir de récepteurs visuels sensibles proches et comparables. Les récepteurs visuels les plus sensibles comprennent les domiciles des particuliers, tandis que les voyageurs traversant le paysage ont une sensibilité plus faible. Par conséquent, un certain nombre de points de vue représentatifs ont été choisis pour chaque Unité de paysage (UP). Les points de vue RSPV sont indiqués à la Figure 14.1. La majeure partie de la population de la ZIV de la mine habite dans les préfectures de Beyla et de Macenta, occupant essentiellement trois gros et 23 petits villages (population totale d’environ 18 500 habitants en août 2010) et une ville préfectorale, Beyla (population d’environ 22 000 en août 2010). Les emplacements des agglomérations sont indiqués à la Figure 14.1. Les quatre plus gros villages les plus proches de l’emplacement proposé pour la mine sont Moribadou, Nionsomoridou, Mafindou et Traoréla, avec une population respective de 8 078, 2 144, 535 et 1 053 habitants. La population de Moribadou a augmenté de manière significative au cours des dernières années, conséquence directe du flux d’immigration de personnes cherchant du travail et d’autres opportunités économiques associées au Projet Simandou (voir Chapitre 18 : flux migratoire induit par le Projet). L’agencement des villages guinéens est lié à la manière dont les points de vue RSPV ont été sélectionnés sur chaque site. Un village est souvent subdivisé en différentes zones, dont chacune est reconnue comme « appartenant » aux membres d’une seule lignée et occupée par elle. La concession familiale traditionnelle prend l’apparence d’un groupe de cases circulaires avec une cour commune centrale. Cette cour commune est utilisée par tous les membres du foyer dans le cadre d’activités sociales et culturelles telles que conseils de famille et diverses cérémonies, ainsi que comme enceinte pour les animaux et autres espaces communs. La nature des cours communes et les systèmes de subsistance (élevage, culture maraîchère, production d’huile de palme et d’arachide, plantations de fruits, artisanat et métiers manuels, chasse et pêche ayant lieu en général dans le village ou à proximité) font que les gens passent de longues périodes à l’extérieur, spectateurs directs du paysage dans lequel le projet de la mine sera situé. Les cours ne sont pas délimitées par des clôtures et par conséquent la transition entre terrains privés et terrains d’accès public est indistincte. Les points de vue RSPV ont été choisis sur des terres accessibles au public, et non au sein de cours privées, pour deux raisons : premièrement, le choix de points de vue sur des terres privées pourrait laisser entendre que certains membres de la communauté sont plus importants que d’autres, et deuxièmement, les membres du public doivent pouvoir y avoir accès afin de vérifier les images fournies. Huit points de vue RSPV ont été sélectionnés (un neuvième, RSPV8, a été initialement choisi, mais il n’a pas été inclus en raison de sa proximité avec RSPV7). Chaque site présentait les caractéristiques suivantes. Proximité d’une voie publique, comme une route ou un chemin d’accès public. Au sein de l’espace de transition entre domiciles privés et bâtiments publics ou espaces commerciaux

(par exemple les marchés) où les gens pourraient se rassemblent ou travailler. Vues dégagées sur le Pic de Fon et / ou Ouéléba. Les points de vue RSPV sélectionnés sont : RSPV1 – Centre du village de Mafindou ; RSPV2 – Centre du village de Moribadou ; RSPV3 – Place du marché de Moribadou ; RSPV4 – Village de Wataférédou 1 ; RSPV5 – Village de Wataférédou 2 ; RSPV6 – Périphérie du village de Nionsomoridou ; RSPV8 – Périphérie du village de Traoréla ; et RSPV9 – Périphérie du village de Foma.

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14-16

Il a été considéré que Moribadou avait besoin de deux points de vue RSPV. C’est un endroit où de nombreuses personnes dans une zone réduite pourraient être touchées par l’impact visuel, mais son agencement et son orientation vis-à-vis du site de la mine ont fait qu’il a été difficile de choisir un point de vue RSPV unique, car la mine sera visible à partir de nombreux endroits. Par conséquent, deux sites ont été choisis, un dans le centre-ville actuel, et l’autre dans le marché, à 1 km de distance. Les deux sites sont des endroits où de nombreuses personnes se réuniront. Le Tableau 14.4 ci-dessous indique les sites des RSPV et résume l’évaluation de la sensibilité de chacun d’entre eux. Chaque RSPV est illustré par deux images. La première est un panorama généré à l’aide d’un objectif grand-angle afin de capturer le contexte du site, la présence d’éléments comme des résidences privées, des espaces publics, des routes, des activités commerciales et des bâtiments publics. Les images panoramiques ne représentent pas ce qui est vu par l’œil humain, et ont tendance à exagérer la dimension des objets au premier plan et à réduire celle des objets à l’arrière-plan. Ils ne peuvent donc pas être utilisés pour évaluer l’impact visuel. Par conséquent, la deuxième image illustre ce que le champ visuel central de l’œil humain verrait à partir du même endroit. L’évaluation de l’impact visuel était basée sur des photomontages à l’aide de la deuxième image.

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14-17

Tableau 14.4 Évaluation de la sensibilité des RSPV dans la ZIV de la mine

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV1, centre de Mafindou

Se référer à l’annexe 14A

RSPV1 – Vue à partir du centre d’un petit village rural à environ 20 km à l’est de la crête de Ouéléba. Environ 500 habitants du centre de Mafindou sont orientés à l’ouest et au nord-ouest et voient l'usine et les infrastructures minières, à environ 15,6 km vers la mine et les terrils de stériles de Ouéléba.

Situés dans l’UP1 où le Pic de Fon et l’escarpement de Ouéléba constituent des paysages distinctifs.

Le premier plan comprend des routes et des bâtiments du village.

La vue vers la zone de l’usine et des infrastructures minières est bouchée par des bâtiments au premier plan.

L’escarpement de Ouéléba est visible au loin, mais il disparaît en partie derrière des bâtiments du premier plan.

Faible sensibilité - en raison du masquage partiel exercé par le premier plan, du relativement faible angle de vue occupé par le site de la future mine dans le panorama général et de l’éloignement de ce dernier.

Vue d’un œil humain en direction de Ouéléba (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

Vue panoramique de 180 degrésÉtendue de l’exploitation minière montrée en pointillés

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14-18

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV2, centre de Moribadou

Se référer à l’annexe 14A

Vue d’un œil humain en direction du Pic de Fon (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

Vue panoramique de 180 degrésÉtendue de l’exploitation minière montrée en pointillés

Vue d’un œil humain en direction de Ouéléba (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

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14-19

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV2, centre de Moribadou

Se référer à l’annexe 14A

Point de vue du centre de Moribadou, orienté ouest-nord-ouest vers Ouéléba (environ 5,6 km) et sud-ouest vers le Pic de Fon (environ 10,3 km). La zone de l’usine et des infrastructures minières est située à environ 4 km au nord.

Situés dans l’UP1 où le Pic de Fon et l’escarpement de Ouéléba constituent des paysages distinctifs.

Le premier plan est occupé par des, bâtiments, des petits magasins, des étals, des cases et logements traditionnels du village.

Complètement masqué par le premier plan.

Le Pic de Fon et la crête de Ouéléba sont des points de repère proéminents dans l’arrière-plan du paysage, bien visibles au-dessus de la vue du premier plan.

Sensibilité moyenne – Moribadou a une population de 8 000 habitants. Les lignes de crête de Pic de Fon et de Ouéléba constituent d’importants points de repère dans le panorama et les populations locales accordent une importance culturelle considérable au paysage. Toutefois, la plupart des habitants ont migré sur ce site depuis 2005 à la recherche d’un emploi, lorsque le village comptait 768 habitants. On considère comme probable que la population perçoive le projet comme désirable.

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14-20

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV3, place du marché de Moribadou

Se référer à l’annexe 14A

Vue d’un œil humain en direction du Pic de Fon (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

Vue panoramique de 180 degrésÉtendue de l’exploitation minière montrée en pointillés

Vue d’un œil humain en direction de Ouéléba (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

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14-21

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV3, place du marché de Moribadou

Se référer à l’annexe 14A

Le point de vue est une zone ouverte dans le village sur laquelle il est prévu de créer un nouveau marché. Elle offre des vues ouvertes au sud-ouest vers le Pic de Fon (environ 10,2 km) au nord-ouest vers Ouéléba (environ 6 km) et au nord vers la zone de l’usine et des infrastructures minières (environ 3 km).

Situés dans l’UP1 où le Pic de Fon et l’escarpement de Ouéléba constituent des paysages distinctifs.

Le premier plan est moins obscurci par les bâtiments que le premier point de vue de Moribadou (RSPV2) et a une vue relativement ouverte sur le plan intermédiaire et à l’arrière-plan.

Le plan intermédiaire vers la crête est en partie obscurci par des arbres et par la topographie. Les vues de la zone de l’usine et des infrastructures minières seraient bouchées par la topographie (voir annexe 14A).

Le Pic de Fon et la crête de Ouéléba constituent des points de repère proéminents dans le panorama et on les distingue nettement au-dessus des vues du premier plan.

Sensibilité moyenne – ce RSPV est situé à 400 m à l’est dans une zone moins développée de Moribadou, mais où un marché doit être construit. Il a des vues dégagées sur Ouéléba et le Pic de Fon, qui contrastent avec les vues plus restreintes de RSPV2. Sa qualité de marché en fera un site clé utilisé par de nombreux habitants de la ville, qui bénéficieront donc d’une vue dégagée sur toute la portion de la chaîne Simandou comprise entre le Pic de Fon et Ouéléba.

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14-22

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV4 Wataférédou I

Point de vue situé à la limite du village de Wataférédou I, à environ 1,5 km à l’ouest du camp proposé et à environ 6 km à l’est de l’installation de la mine.

Le premier plan comprend la périphérie d’un petit village, avec des cases traditionnelles orientées à l’opposé du point de vue. Environné de zones boisées et collines ondulantes.

La zone de l’usine et des infrastructures minières est en grande partie masquée par le premier plan (voir l’image ci-dessus).

Le Pic de Fon et la crête de Ouéléba sont visibles, mais ils ne sont pas proéminents.

Faible sensibilité - étant donné l’orientation centripète du village qui tourne le dos à la chaîne de Simandou et à l’usine et aux infrastructures minières, et l’effet d’écran de la topographie du premier plan.

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14-23

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV5 Wataférédou II

Le point de vue de la périphérie sud du village de Wataférédou II vers le Pic de Fon (20 km) et la crête de Ouéléba (5 km). Le village est situé à environ 2,5 km à l’est de l’emplacement prévu pour la zone de l’usine et des infrastructures minières.

Le premier plan comprend le terrain de football du village, le long de la route menant à Moribadou, qui est entouré de cases traditionnelles et d’habitations non traditionnelles. Ce point de vue est régulièrement accessible à tous les habitants.

La crête de Ouéléba est assez proche pour former un plan intermédiaire et elle constitue un point de repère proéminent dans le panorama ; on la voit bien au-dessus de la vue du premier plan.

Le Pic de Fon est un élément notable de l’arrière-plan dans le lointain, mais il est partiellement masqué par des éléments du premier plan.

Sensibilité élevée - l’effet combiné de la crête de Ouéléba au plan intermédiaire et du Pic de Fon à l’arrière-plan avec l'importance culturelle de la crête dans le village signifie qu’il s’agirait là d’un élément classé comme étant d’une sensibilité élevée, malgré le faible nombre d’habitants.

Vue panoramique de 180 degrés Étendue de l’exploitation minière montrée en pointillés

Vue d’un œil humain en direction d’Ouéléba (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

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EISE de Simandou, Volume I, Mine Chapitre 14 : Paysage

14-24

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV6, Nionsomoridou

Se référer à l’annexe 14A

Point de vue des abords de Nionsomoridou orienté à 6,5 km au sud-ouest vers le versant nord de la crête de Ouéléba.

Situé dans l’UP1 où l’escarpement de Ouéléba est un point de repère dans le paysage.

Le premier plan comprend un paysage ouvert parsemé de bâtiments et d’arbres.

Collines et zones boisées ondulantes.

La crête de Ouéléba est bien visible à l’arrière-plan dans une longue série de collines, en partie masquée par le premier plan et le plan intermédiaire. La portion sud de Ouéléba et tout le Pic de Fon sont masqués par le premier plan.

Faible sensibilité – la vue concernera un petit nombre d’habitants résidant à la périphérie du village et qui auront une vue distante de Ouéléba, masquée partiellement par le premier plan et le plan intermédiaire.

Vue panoramique de 180 degrés Étendue de l’exploitation minière montrée en pointillés

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14-25

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV8, Traoréla

Se référer à l’annexe 14A

Point de vue depuis la route à la limite nord du village de Traoréla orienté sud-sud-est vers la crête de Ouéléba à 2,4 km (semblable à la vue depuis le centre du village de Traoréla).

Ce point de vue fournit également une indication de l’impact attendu en ce qui concerne les autres agglomérations à l’ouest de la crête, y compris le village le plus proche à Lamandou (à moins de 2 km de la crête) et les hameaux plus petits situés plus loin.

Situé dans l’UP1 où l’escarpement de Ouéléba est un point de repère dans le paysage.

Premier plan ouvert avec végétation basse.

Plan intermédiaire obscurci par le premier plan et transitions vers l’arrière-plan.

La ligne de crête de Ouéléba est un point de repère proéminent que l’on voit nettement au-dessus du premier plan et du plan intermédiaire. On aperçoit le Pic de Fon dans le lointain en arrière-plan.

Sensibilité moyenne – le point de vue est situé sur l’accès principal à un petit village à partir duquel la crête de Ouéléba forme un point de repère proéminent dans le paysage, dont elle occupe le plan intermédiaire. On le voit distinctement comme l’élément le plus élevé de la vue au-dessus du premier plan, à une courte distance. La population locale accorde une importance culturelle considérable à la crête dans le paysage.

Vue panoramique à 180 degrés Étendue de l’exploitation minière en pointillés

Vue de l’œil humain vers Ouéléba et le Pic de Fon (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

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14-26

Principales caractéristiques visuelles de l’emplacement des RSPV. Sensibilité des récepteurs visuels

Identifiant du RSPV et de son point de vue

Nom et attributs typiques du groupe de spectateurs Premier plan Plan intermédiaire

Arrière-plan (Élevée, moyenne, faible, négligeable)

RSPV9 – Foma

Se référer à l’annexe 14A

Point de vue à la limite du village de Foma orienté au nord-ouest vers le Pic de Fon à 7,5 km (semblable à la vue du centre du village de Foma).

Situé dans l’UP1 où le Pic de Fon constitue un point de repère dans le paysage.

Premier plan de palmiers et de broussailles. Le premier plan masquerait les vues du terril de stériles.

Masqué par le premier plan.

Le Pic de Fon est visible comme un point de repère dans le lointain. La végétation du premier plan fait diminuer la taille apparente du pic et de la crête.

Sensibilité moyenne - le point de vue est situé dans un village de taille moyenne à partir duquel le Pic de Fon est visible à l’arrière-plan.

Vue panoramique de 180 degrés

Vue d’un œil humain en direction du Pic de Fon (photo prise à partir d’un point de vue identique à l’image ci-dessus)

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14-27

La sensibilité de chaque RSPV est résumée et comparée dans le Tableau 14.5, et tient compte de plusieurs facteurs, dont le type de lieu (par exemple, maisons, voies de transport, places de marché etc.), si les emplacements des composantes futures de la mine seraient au premier plan, au plan intermédiaire ou à l’arrière-plan, le nombre de personnes généralement présentes à cet endroit, ce qu’elles y feront, combien de temps elles y passeront, et l’importance accordée au paysage actuel par les personnes concernées. Tableau 14.5 Résumé et comparaison de la sensibilité au changement des RSPV

Site et nom du RSPV

Facteurs de pondération importants pour l’évaluation de la sensibilité

Facteurs de pondération moyens pour l’évaluation de la sensibilité

Facteurs de pondération faibles pour l’évaluation de la sensibilité

Sensibilité au changement

RSPV1- Mafindou

Centre d’un petit village à 15,6 km de distance, près de la mosquée.

La mine sera visible à l’arrière-plan, à l’horizon

La mosquée et les autres maisons bloqueront la vue

Sans objet Faible

RSPV2 - Moribadou

La mine sera visible, à environ 5,6 km, à l’horizon immédiat et peut être considérée comme un point de repère.

Marché d’un gros village accessible par une population de 8 000 habitants, avec vue dégagée sur la crête entre le Pic de Fon et Ouéléba.

La majorité de la population provient du flux d’immigration lié au projet et percevra donc sans doute le projet de manière positive.

La population locale accorde une importance culturelle considérable au paysage.

Effet d’écran limité dû aux structures au tout premier plan

Moyenne

RSPV3 - Moribadou

La mine sera visible, à environ 6 km, au niveau de la ligne d’horizon immédiate, qui est considérée comme un point de repère.

Marché d’un gros village accessible par une population de 8 000 habitants, avec vue dégagée sur la crête entre le Pic de Fon et Ouéléba.

La majorité de la population provient du flux d’immigration lié au projet et percevra donc sans doute le projet de manière positive.

Effet d’écran limité dû aux structures à l’avant-plan

La population locale accorde une importance culturelle considérable au paysage.

Sans objet Moyenne

RSPV4 - Wataférédou I

Périphérie d’un petit village orienté dans la direction opposée à la vue.

Effet d’écran dû aux structures et à la topographie au tout premier plan

Sans objet Le Projet de la mine sera visible, à environ 6 km, au niveau de la ligne d’horizon immédiate, qui est considérée comme un point de repère.

Faible

RSPV5 - Wataférédou II

La mine sera visible, à environ 5 km, au niveau de la ligne d’horizon immédiate, qui est considérée comme un point de repère.

Pas d’effet d’écran potentiel dû aux structures au tout premier plan

Sans objet Élevée

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14-28

Site et nom du RSPV

Facteurs de pondération importants pour l’évaluation de la sensibilité

Facteurs de pondération moyens pour l’évaluation de la sensibilité

Facteurs de pondération faibles pour l’évaluation de la sensibilité

Sensibilité au changement

RSPV6 - Nionsomoridou

La mine est partiellement masquée par le premier plan et le plan intermédiaire

La mine ne sera visible que depuis la périphérie

Les vues à partir du centre du village seront masquées par les structures existantes au centre du village

La mine sera visible, à environ 6.5 km, au niveau de la ligne d’horizon immédiate, qui est considérée comme un point de repère.

Centre de sous-préfecture avec une population de 2 144 habitants

Faible

RSPV8 - Traoréla

Effet d’écran de la mine par la topographie au tout premier plan

La mine sera visible, à environ 2,4 km, au niveau de la ligne d’horizon immédiate, qui est considérée comme un point de repère.

La population locale accorde une importance culturelle considérable au paysage.

Route d’accès au village d’une population de 1 053 habitants

Moyenne

RSPV9 - Foma La mine sera visible, à environ 7 km, au niveau de la ligne d’horizon immédiate, qui est considérée comme un point de repère.

Périphérie d’un petit village

La population locale accorde une importance culturelle considérable au paysage

Effet d’écran limité dû aux structures au tout premier plan

Moyenne

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14-29

14.4 Étude des impacts 14.4.1 Vue d’ensemble Comme la Section 14.1 l’explique, l’évaluation se base sur le niveau de changement subi par les ressources paysagères, et la manière dont ce changement est perçu par les récepteurs visuels sensibles (autrement dit, les humains). Ces changements se produiront tant pendant la construction que pendant l’exploitation de la mine, et ils évolueront au fil du temps. La sensibilité des récepteurs et le caractère des paysages existants ont été décrits à la Section 14.3 ci-dessus. L’évaluation présentée ci-dessous examine cet état initial et prévoit la magnitude des changements ainsi que l’importance des impacts pouvant résulter de la construction et de l’exploitation de la mine avant la mise en œuvre des mesures d’atténuation. 14.4.2 Impact sur le paysage et les ressources visuelles. 14.4.2.1 Impacts de la construction et de l’exploitation Un vaste programme de construction sera nécessaire pour bâtir l’infrastructure avant que l’extraction minière ne puisse démarrer. Il est décrit en détail dans le Chapitre 2 : Description du projet La phase de construction couvre également la période nécessaire pour défricher le site, enlever la terre végétale et les morts-terrains pour exposer le minerai. La construction du site minier devrait s’effectuer sur une période de quatre à cinq ans, la première phase des travaux démarrant fin 2012 et le commencement de la pleine production de minerai étant prévue pour 2015. La phase de construction chevauche le début de la phase d’extraction, car le calendrier de la construction est conçu de manière à pouvoir faire démarrer la production dès que possible. Cette transition graduelle de la phase de construction à la phase d’extraction ne sera pas apparente pour les personnes voyant les activités depuis les points de vue RSPV, qui discerneront les deux phases comme une seule série continue d’activités. Par conséquent, dans cette section, la phase de construction et celle d’extraction sont évaluées ensemble. Les activités et installations clés de construction et d’exploitation seront les suivantes. Construction des routes d’accès : des routes d’accès, qui seront empruntées par de très gros

excavateurs, tombereaux et autres véhicules pour accéder aux mines et transporter les stériles sur les terrils de stériles, seront construites.

Défrichage et mise à nu : Toutes les zones utilisées pour les infrastructures d’extraction et auxiliaires

seront défrichées avant le début des travaux, ce qui nécessitera l’enlèvement de la végétation et de la terre végétale.

Déplacement de gros véhicules de construction et d’extraction minière. La construction des broyeurs, des convoyeurs et de l’installation de traitement : de vastes travaux de

terrassement seront nécessaires pour niveler et remodeler le sol et construire des fondations planes et stables sur laquelle reposeront les bâtiments et les équipements de l’installation de traitement. Cela signifie que certaines zones en hauteur seront abaissées et que des zones basses seront remblayées pour créer des zones planes.

Exploitation minière du minerai exposé et convoyage du minerai jusqu’à l’usine de broyage et de

criblage de la mine. Ce processus commence avec le défrichage de la végétation et le retrait des morts-terrains de la zone minière. Le minerai est ensuite extrait par forage, travail à l’explosif et excavation, puis chargé dans les tombereaux. Il est transporté dans les broyeurs en fosse, où il est soumis à une première étape de réduction, avant d’être chargé sur des convoyeurs et acheminé vers l’installation de traitement située en contrebas. Les morts-terrains, les stériles et le minerai à faible teneur sont retirés des fosses et déposés dans les terrils de stériles à proximité. Ce processus se poursuivra jusqu’à ce que suffisamment d’espace soit disponible dans les fosses, et les stériles seront alors remblayés dans les zones exploitées. Au niveau de l’usine de broyage et de criblage de la mine, le minerai passe par de nouvelles étapes de criblage, de broyage secondaire et de broyage tertiaire afin de parvenir à un calibrage adapté à la vente. Le minerai concassé est ensuite transporté par convoyeur

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14-30

vers une pile de stockage temporaire avant d’être chargé dans des trains qui l’achemineront jusqu’au port.

L’introduction de nouvelles caractéristiques du paysage, c’est-à-dire le mouvement des équipements et

matériels lourds d’extraction et d’exploitation minière et l’infrastructure minière du site (bâtiments et installations).

Les changements du profil de la crête au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation minière et

l’introduction de nouvelles caractéristiques dans le paysage, avec la création de terrils de stériles (voir Figures 14.6 et 14.7 ci-dessous).

Le changement dans le paysage tel qu’on le voit depuis les points de vue RSPV est illustré par des photomontages présentés à l’annexe 14A. Ceux-ci montrent des séquences tout au long de la durée de vie de la mine à chaque RSPV (de l’année 0 à l’année 41) et ils sont utilisés pour faciliter l’évaluation de l’impact de la mine. Les résultats de l’évaluation, y compris la magnitude prévue de l’impact de l’exploitation et l’évaluation de son importance depuis chaque point de vue, sont présentés au Tableau 14.6. Ces résultats reflètent l’évaluation initiale avant la mise en œuvre des mesures d’atténuation. 14.4.2.2 Impacts de la fermeture Durant et après la fermeture de la mine, les fosses et les terrils de stériles resteront impropres à une utilisation bénéfique ultérieure. Cependant, une grande partie du terrain utilisé pour l’infrastructure minière sera réhabilitée et redeviendra disponible pour utilisation. Cette réhabilitation du terrain pourrait permettre le rétablissement de l’utilisation des terres telle qu’elle existait avant l’exploitation minière. La population locale sera consultée afin de comprendre ses besoins en termes d’utilisation des terres, et afin de convenir de la réhabilitation des terres utilisables à nouveau. Lors du développement d’un Plan de Réhabilitation des Terres, le Projet travaillera avec les communautés locales pour convenir des mesures permettant d’optimiser les impacts positifs de la réhabilitation.

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14-31

Figure 14.6 Séquence d’exploitation à Ouéléba (cycle de vie de la mine à court, moyen et long terme)

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14-32

Figure 14.7 Séquence d’exploitation au Pic de Fon (cycle de vie de la mine à court, moyen et long terme)

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14-33

Tableau 14.6 La magnitude du changement et l’évaluation de l’importance des impacts sur le paysage

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV1 centre de Mafindou (Voir Annexe 14A)

Sensibilité faible

Non significative

Les activités minières seront visibles sur une crête dans le lointain de l’arrière-plan à 15,6 km, aboutissant à un abaissement progressif de la crête naturelle sur quatre décennies.

Le retrait de la crête se fera graduellement de l’année 11 à l’année 38 et sera suivi par une période d’extraction accélérée des années 38 à 41.

Le changement occupera environ 15 degrés du champ visuel horizontal à une distance de 15,6 km et par conséquent, il sera discernable par l’œil humain, mais il ne sera pas voyant ni nettement visible.

Les structures du premier plan masqueront partiellement les vues de la ligne de crête et feront diminuer la masse apparente et la taille des zones de l’exploitation minière.

La zone de l’usine et des infrastructures minières se situe à 10 km, mais les vues seront masquées par les terrains et la végétation interposés.

Magnitude faible de changement– compte tenu de la distance des travaux, de la progression lente de l’extraction du minerai et des écrans du premier plan.

Vue existante, année 11

Vue à l’année 41, après environ 30 ans d’exploitation minière

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14-34

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV2, centre de Moribadou (voir annexe 14A)

Sensibilité moyenne

Majeure

Vue existante du Pic de Fon de l’année 1 à l’année 14

Vue à l’année 20, après le retrait du Pic de Fon

Vue existante vers Ouéléba de l’année 1 à l’année 20

Vue à l’année 26 après l’exploitation partielle de l’escarpement de Ouéléba

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14-35

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

Les activités et l’infrastructure minières telles que les convoyeurs seront visibles nettement au niveau de la crête proéminente entre le Pic de Fon et Ouéléba, dominant l’arrière-plan du point de vue des RSPV. Les pics et escarpements distinctifs seront retirés progressivement et les crêtes naturelles seront abaissées d’environ 510 à 580 mètres. L’escarpement et les versants de Ouéléba exploités seront voyants à nettement visibles et ne sembleront pas naturels tant qu’ils n’auront pas été réhabilités dans les cinq ans suivant la fermeture (voir les illustrations des mesures d’atténuation à l’annexe 14A).

Les changements du Pic de Fon occuperont environ 15 degrés du champ visuel horizontal à une distance de 10,3 km et ils seraient par conséquent discernables par l’œil humain dans des circonstances normales. Toutefois, la fonction de point de repère du Pic de Fon signifie que sa disparition serait nettement visible. Le changement de Ouéléba se produira sur environ 50 degrés à une distance de 5,6 km et il a le potentiel d’être dominant sur le plan visuel, mais étant donné qu’il s’agit d’un retrait progressif plutôt que de l’ajout d’un élément à la vue, ce changement est jugé comme nettement visible.

La plupart du retrait de la ligne de crête aura lieu entre les années 14 et 29, y compris le retrait du Pic de Fon entre les années 14 et 20 et celui de Ouéléba entre les années 20 et 26.

Il n’y aura pas d’écrans ou peu en direction des crêtes étant donné son élévation dans le paysage au-dessus de la ligne de vision horizontale normale.

Le terril de stériles à Canga Est sera visible depuis ce site en arrière-plan comme un terrain en terrasses. Il ne devrait pas constituer un élément voyant ou remarquable.

Magnitude élevée de changement – résultant de l’association des effets du retrait du Pic de Fon (années 14-20) et de celui de la crête de Ouéléba (années 20-26).

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14-36

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV3, place du marché de Moribadou

Sensibilité moyenne

Majeure

Vue existante de Ouéléba de l’année 1 à l’année 20

Vue à l’année 26

Vue existante du Pic de Fon des années 1 à 14

Vue à l’année 20

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14-37

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

Les activités et l’infrastructure minières telles que les convoyeurs seront visibles distinctement au niveau de la crête proéminente entre le Pic de Fon et Ouéléba, dominant l’arrière-plan du point de vue des RSPV. Les pics et escarpements distinctifs seront retirés progressivement et les crêtes naturelles seront abaissées d’environ 510 à 580 mètres. L’escarpement de Ouéléba exploité et les versants exposés seraient notables et ne paraîtraient pas naturels.

Les changements du Pic de Fon occuperont environ 15 degrés du champ visuel horizontal à une distance de 10,2 km et par conséquent ils seraient discernables par l’œil humain dans des circonstances normales. Toutefois, la fonction de point de repère du Pic de Fon signifie que sa disparition serait visible. Le changement de Ouéléba se produira sur environ 45 degrés à une distance de 6 km et il a le potentiel d’être dominant sur le plan visuel, mais étant donné qu’il s’agit d’un retrait progressif plutôt que de l’ajout d’un élément à la vue, ce changement est jugé comme voyant à nettement visible.

La plupart du retrait de la ligne de crête aura lieu entre les années 14 et 29, y compris le retrait du Pic de Fon entre les années 14 et 20 et celui de Ouéléba entre les années 20 et 26.

Il n’y aura pas d’écrans ou peu en direction des crêtes étant donné son élévation dans le paysage au-dessus de la ligne de vision horizontale normale.

Magnitude élevée de changement – résultant de l’association des effets du retrait du Pic de Fon (années 14-20) et de celui de la crête de Ouéléba (années 20-26).

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14-38

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV4

Wataférédou I

Sensibilité faible

Non significative

Vues de la chaîne de Simandou masquées par le plan intermédiaire.

La topographie et la couverture végétale au premier plan masquent les vues de l’infrastructure.

Faible magnitude de changement

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14-39

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV5

Wataférédou II

Sensibilité élevée

Vue existante

Critique

Vue à l’année 41

Les activités et l’infrastructure minières telles que les convoyeurs seront visibles distinctement au niveau de l’escarpement de Ouéléba, dominant le point de vue des RSPV dans l’arrière-plan. Les pics et escarpements distinctifs seront retirés progressivement et les crêtes naturelles seront abaissées d’environ 510 à 580 mètres. L’escarpement naturel d’Ouéléba sera remplacé par des crêtes faites par l’homme et les versants exploités exposés seront voyants à nettement visibles.

Le changement de Ouéléba se produira sur environ 45 degrés à une distance de 5 km et il a le potentiel d’être dominant sur le plan visuel depuis le site de ce RSPV. La plus grande partie du retrait de la ligne de crête aura lieu entre les années 20 et 26.

Il n’y aura pas d’écrans ou peu en direction des crêtes étant donné son élévation dans le paysage au-dessus de la ligne de vision horizontale normale. Le village sera situé à environ 1,5 km de l’installation de traitement bien qu’une grande partie de cette composante du projet sera masquée par la topographie intermédiaire et la couverture végétale.

Magnitude élevée de changement – résultant de l’association des effets du retrait de la crête de Ouéléba (années 20-26), point de référence visible depuis le site de ce RSPV.

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14-40

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV6, Nionsomoridou

Sensibilité faible

Vue existante

Mineure

Vue à l’année 41

L’abaissement de la crête sera évident entre les années 12 à 20. Les terrains miniers exploités et les versants exposés de Ouéléba ne paraîtraient pas naturels sans atténuation.

L’exploitation minière du paysage faisant face au RSPV aura lieu principalement entre les années 5 à 12 et sera suivie d’un abaissement des crêtes entre les années 12 à 20, puis d’un nouvel abaissement graduel jusqu’à l’année 41.

Les terrils de stériles seront visibles devant les sites miniers. Les changements au niveau de Ouéléba occuperont environ 15 degrés et seront nettement visibles.

Il y aura beaucoup d’écrans.

Magnitude moyenne de changement – les changements ne sont pas dominants sur le plan visuel, ils se situeront à grande distance dans l’arrière-plan et seront en partie masqués par le premier plan, mais ils seront clairement visibles. Les terrils de stériles seront visibles, mais ils ne seront pas particulièrement notables.

RSPV7

Non utilisé.

Activité minière Terrils de stériles

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14-41

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV8

Traoréla et d’autres villages à l’ouest de la crête de Simandou

Sensibilité moyenne

Vue existante

Majeure

Vue à l’année 41

Les activités minières seront voyantes au niveau de la crête de Ouéléba voisine qui constitue une caractéristique proéminente du plan intermédiaire à environ 2 km. Elle sera considérablement abaissée entre les années 1 à 11 et jusqu’à l’année 38. Au cours des années 1 à 11, les changements au niveau de Ouéléba occuperont environ 40 degrés et domineront la vue. L’escarpement exploité et les versants exposés d’Ouéléba seraient notables et ne paraîtraient pas naturels.

Le retrait de la crête faisant face au RSPV aura lieu essentiellement entre les années 1 à 11 et il sera suivi d’une diminution plus graduelle de la crête restante jusqu’à l’année 38. Le Pic de Fon disparaîtra entre les années 14 et 20.

La topographie du plan intermédiaire fournit un écran, sauf au niveau de la crête.

Magnitude élevée de changement – résultant du retrait de la crête de Ouéléba dominante sur le plan visuel et du retrait du point de repère distant que constitue le Pic de Fon depuis la vue du village de Traoréla et de plusieurs autres villages et hameaux à l’ouest de la crête représentés par ce point de vue.

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14-42

RSPV et sensibilité

Magnitude du changement

Les images illustrent le champ de vision central de l’œil humain (voir l’encadré 14.1 ci-dessus) Importance de l’impact

RSPV9

Foma

Sensibilité moyenne

Vue existante

Modérée

Vue à l’année 20, après le retrait du Pic de Fon

Les activités minières seront visibles à 7,5 km de distance, sur une crête notable, incluant le Pic de Fon qui domine l’arrière-plan depuis cet angle. Le pic sera retiré entre les années 14 et 20.

Après l’année 41, le relief exploité et les versants exposés du Pic de Fon ne paraîtraient pas naturels sans atténuation (voir l’image ci-dessus).

Les changements de la ligne de crête en face du Pic de Fon seront apparents entre les années 1 à 14 ; suivra une période de diminution perceptible de la crête entre les années 14-15 à 20, y compris du Pic de Fon, puis une période plus graduelle de retrait jusqu’à l’année 29.

Les changements du Pic de Fon occuperont environ 45 degrés du champ visuel horizontal à une distance de 7,5 km et par conséquent seront nettement visibles pour l’œil humain. La fonction de point de repère du Pic de Fon dans le paysage signifie que son retrait serait voyant.

Les terrils de stériles au sud ajouteront un élément nouveau à l’extrémité sud de la vue au niveau du flanc sud-est de la crête. Toutefois, on ne peut pas voir cette composante depuis le point de vue de ce RSPV.

Il y aura peu ou pas d’écrans devant la crête, mais la végétation interposée aidera à masquer les terrils de stériles, car ils seront moins hauts.

Magnitude de changement moyenne – résultant du retrait du Pic de Fon et de la crête entre les années 14 et 20.

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14-38

En résumé, le principal constat de l’étude d’impacts visuels et paysagers est qu’il est probable qu’il y aura un impact visuel critique sur les récepteurs visuels sensibles à Wataférédou II et des impacts visuels majeurs sur les récepteurs visuels sensibles à Moribadou et à Traoréla.

La magnitude du changement sera élevée lorsqu’il sera vu depuis ces points de vue RSPV. Au Pic de Fon, le sommet sera réduit de 1656 mètres à environ 1080 mètres au point le plus bas entre les années 14 et 20, soit une distance verticale d’environ 580 mètres (sans inclure les zones de la mine qui ne peuvent être vues). À Ouéléba, la ligne de crête sera réduite de 1 332 mètres à environ 820 mètres entre les années 20 et 26, soit une distance verticale d’environ 500 mètres. La population de Wataférédou II est considérée comme hautement sensible, et il est prévu qu’elle sera exposée à des impacts visuels et paysagers critiques. Moribadou est situé à proximité de la mine et compte plusieurs milliers d’habitants, qui peuvent actuellement voir clairement le Pic de Fon, la troisième plus haute montagne de Guinée, et l’escarpement de Ouéléba depuis leur maison ou les espaces publics. Le Pic de Fon et l’escarpement de Ouéléba sont considérés comme des points de repère dans le paysage situé dans la ZVI. Dans ces circonstances, les sites de la ZVI seraient normalement considérés comme hautement sensibles au changement. Cependant, la majorité des habitants de Moribadou ont migré dans cette région à la recherche d’un emploi sur le Projet, et proviennent avant tout de la zone extérieure au district administratif géré par le gouvernement local. Il est probable qu’elle associera ces changements du paysage et des ressources visuelles à une amélioration potentielle de ses moyens de subsistance et de sa qualité de vie. Par conséquent, cette RSPV est considérée comme modérément sensible, et il est prévu qu’elle sera exposée à des impacts visuels et paysagers majeurs.

Traoréla est proche de la mine de Ouéléba et visible à une distance de 2,4 km. La population de Traoréla a augmenté, passant de 329 en 2007 à 1 053 en 2011, mais la majorité de ce flux d’immigration provient de l’intérieur du district administratif géré par le gouvernement local. La population aura sans doute des liens culturels avec Simandou plus étroits que la population de Moribadou. Cependant, les vues à partir de Traoréla sont en partie masquées par la topographie à l’avant-plan, et pour cette raison, elle est considérée comme étant modérément sensible. Il est prévu qu’elle subira des impacts visuels et paysagers majeurs.

Il est probable qu’il y aura un impact visuel et paysager critique sur les vues à partir de Wataférédou II, compte tenu d’une magnitude élevée de changement sur un récepteur visuel d’une sensibilité très élevée. Il est probable qu’il y aura un impact visuel et paysager majeur sur les vues à partir de Moribadou et de Traoréla, compte tenu de la magnitude de changement élevée sur des récepteurs visuels moyennement sensibles.

14.5 Mesures d’atténuation et impacts résiduels Une série de mesures d’atténuation sont déjà incluses dans la conception du projet de la mine de Simandou et a été prise en considération lors de l’étude d’impacts consignée à la Section 14.4. Ces mesures contribueront à minimiser les impacts paysagers et visuels des activités de construction et d’exploitation, et seront comprises dans le Plan de Réhabilitation des Terres, le cas échéant. Ces mesures seront conçues afin de: Minimiser l’intrusion visuelle à travers la conception sensible des structures, y compris le choix des

couleurs pour les immeubles clé. Les finitions de couleurs pour les bâtiments seront limitées aux marrons terreux et verts foncés. Les couleurs claires et les couleurs primaires seront évités dans la mesure du possible;

Limiter la zone de défrichage de la végétation lors de la construction au minimum nécessaire pour les

travaux ;

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14-39

Assurer que les zones de travaux de construction sont maintenues de façon propre et ordonnée par un entretien adéquat ;

Prévenir l’empiètement de zones en dehors des zones de travaux désignées, pour éviter d’endommager

les ressources du paysage ;

Maintenir l’éclairage des sites de construction et d’exploitation au minimum nécessaire pour la sureté et la sécurité, et minimiser la lumière diffusée en dehors de la zone de travaux immédiate, et particulièrement en direction du ciel la nuit ;

Réhabiliter les zones qui ont été utilisées de façon temporaire lors de la construction aussitôt que

possible après l’achèvement des travaux ;

Clôtures, terrassements, et plantations d’écrans végétaux (arbres et buissons) seront utilisés pour réduire l’intrusion visuelle sur les agglomérations voisines ; et

S’Assurer que les terrils de stériles soient conçus sur un relief sûr et stable, et en tenant compte du

paysage environnant.

Lors de la phase d’exploitation du Projet, le Plan de Réhabilitation des Terres continuera à être appliqué, afin d’assurer que : Les zones de travaux temporaires soient réhabilitées correctement ; Les aménagements paysagers continuent de fournir un écran là où nécessaire ;et que Les zones de travaux et les installations d’exploitation soient maintenues propres et dégagées. En plus de ces mesures physiques, les populations locales seront consultées afin de comprendre leurs préoccupations et aspirations concernant le paysage et d’y répondre de façon juste et équitable. Ceci est particulièrement applicable aux agglomérations de Wataférédou II, de Moribadou, de Traoréla et de Foma. Lors du développement du Plan de Réhabilitation des Terres, le Projet travaillera avec les communautés locales pour convenir des mesures d’atténuation des impacts réels et perçus sur les ressources paysagères. Une attention particulière sera portée aux traditions locales lors de l’enlèvement, ou lorsque possible, le déplacement de caractéristiques paysagères d’importance culturelle (voir Chapitre 13: Patrimoine Culturel). ceci impliquera également la consultation sur des mesures spécifiques d’atténuation des impacts sur l’aspect visuel tels que l’aménagement paysager et le terrassement appropriés aux caractéristiques du paysage local, et au soutien de la planification du développement des villages pour permettre aux communautés de tirer avantage du Projet (tel qu’il a été discuté au Chapitre 20 : Structures Sociales et Vie Communautaire). Une procédure efficace de gestion des griefs (voir Annexe 1G) sera appliquée afin de gérer toute préoccupation pouvant être soulevée. Lorsque des impacts négatifs significatifs ne peuvent pas être évités ou réduits à un niveau acceptable pour les communautés touchées sur les sites des RSPV, en particulier celui de Wataférédou II, la possibilité de mettre en œuvre des mesures d’atténuation des ressources paysagères et visuelles allant au-delà de celles citées ci-dessus est limitée. Toutefois, le Projet continuera à accorder une attention particulière à l’harmonisation du terrain minier exploité avec le paysage environnant et consultera les populations locales pour s’assurer que leur avis est pris en compte. Une association visuelle forte et positive émergera dans les communautés locales, y compris celle de Wataférédou II, entre les avantages de ces programmes (sur le développement économique, la santé, l’éducation, l’agriculture et la promotion des événements culturels) et l’exploitation visible de la mine, y compris, dans certains cas, des impacts paysagers et visuels négatifs significatifs. Cette perception positive sera facilitée par ce qui suit : la consultation continue des communautés locales afin de comprendre et de réagir à leurs attitudes vis-

à-vis du Projet de la mine au fur et à mesure de son développement ; et

la mise en œuvre d’un système de prestations juste et transparent et des informations régulières et pertinentes fournies au public sur les progrès et plans futurs.

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14-40

Avec la mise en œuvre de ces mesures, les impacts résiduels de la Mine de Simandou sur le paysage et les ressources visuelles de la zone seront majeurs à trois emplacements RSPV, et modérés au niveau de deux autres. Aux emplacements RSPV restants, avec la mise en œuvre des mesures de conception mentionnées auparavant. Les impacts résiduels seront non significatifs. 14.6 Résumé des résultats Le tableau suivant résume l’importance des impacts paysagers et visuels avant et après l’atténuation, et identifie les mesures d’atténuation clés. Tableau 14.7 Résumé des impacts et des mesures d’atténuation

Description de l’impact Évaluation avant les mesures d’atténuation

Mesures d’atténuation clés (voir Section 14.5.2).

Impact résiduel

RSPV1, centre de Mafindou

Faible magnitude du changement compte tenu de la distance, de la lente progression des travaux et des écrans existants.

Non significatif

Sans objet

Non significatif

RSPV2, centre de Moribadou

Grande magnitude du changement résultant du retrait des points de repère du Pic de Fon et de la ligne de crête de Ouéléba.

Majeur

La population locale doit être consultée sur les mesures d’atténuation qu’elle considère comme acceptables, pour atténuer, et le cas échéant compenser, l’impact visuel négatif sur le paysage sur ce site.

Majeur

RSPV3, place du marché de Moribadou

Grande magnitude du changement résultant du retrait du Pic de Fon et de la ligne de crête de Ouéléba.

Majeur

Comme pour RSPV2

Majeur

RSPV4 Wataférédou I

Faible magnitude du changement due à l’écran existant.

Non significatif Aucun

Non significatif

RSPV5 Wataférédou II

Grande magnitude du changement due au retrait de l’escarpement de Ouéléba qui est un point de repère.

Critique

La population locale doit être consultée sur les mesures d’atténuation qu’elle considère comme acceptables, et le cas échéant compenser l’impact visuel et paysager négatif.

Mise en place d’un système de prestations juste et transparent sur le site de ce RSPV.

Fourniture d’informations régulières et pertinentes sur les progrès et plans futurs pour le développement régional.

Majeur

RSPV6, Nionsomoridou

Faible magnitude du changement, car les changements ne sont pas dominants sur le plan visuel, ils seront situés dans le lointain de l’arrière-plan et ils sont partiellement masqués.

Non significatif

Aucun

Non significatif

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14-41

Description de l’impact Évaluation avant les mesures d’atténuation

Mesures d’atténuation clés (voir Section 14.5.2).

Impact résiduel

RSPV8, Traoréla et autres villages à l’ouest de la crête de Simandou

Grande magnitude du changement résultant du retrait de la ligne de crête de Ouéléba visuellement dominant et de celui du Pic de Fon qui est un point de repère dans le lointain

Majeur

Idem RSPV2

Modéré

RSPV9, Foma

Magnitude du changement moyenne à grande résultant du retrait du Pic de Fon et de la ligne de crête.

Modéré à majeur

Idem RSPV2

Modéré