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1 Histoire de la communication Thème 2 : Les Différents Médias et Arts de la communication. (Outils : Cliquez sur la partie désirée pour y accéder tout de suite) La Presse L’affiche La Radio Le Cinéma Le monde de l’édition Bilan Note : le cours bien que déconstruit au niveau du plan (I. / a. / 1. Partie1…) suit en réalité un plan logique (donné par le prof). 2009 FAIVRE-MALFROY Florian Forum Histoire – Géographie Lyon 3 05/05/2009 Mineur

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Histoire de la communication

Thème 2 : Les Différents Médias et Arts de la communication. (Outils : Cliquez sur la partie désirée pour y accéder tout de suite)

La Presse L’affiche La Radio Le Cinéma Le monde de l’édition

Bilan

Note : le cours bien que déconstruit au niveau du plan (I. / a. / 1. Partie1…)

suit en réalité un plan logique (donné par le prof).

2009

FAIVRE-MALFROY Florian Forum Histoire – Géographie Lyon 3

05/05/2009

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Partie 1 - La Presse (lien)

Emile Girardin, homme d’affaire sans scrupule, et entrepreneur arriviste, a monté

ses talents dans la presse depuis 1828. Il lance un journal sans se soucier du droit d’auteur puisqu’il reprend les articles publiés par les autres, montrant son mépris du droit d’auteur. C’est le premier journal à prix modique en introduisant la publicité et d’autres innovations comme le roman-feuilleton et la petite annonce. Ce journal est nourrit par un besoin d’information. Il lance ensuite le journal « la Mode ». Il a le sens du marché de la presse, plutôt innovateur et efficace. Il commence aussi à exploiter, en 1831, l’hebdomadaire « Journal des connaissances utiles » auxquelles le lecteur y accède à celui-ci par un abonnement (130 000 abonnés). C’est un « homme de réseau » : Il est au cœur des salons des réseaux de Paris. Mariage d’intérêt avec D. Gay, grand industriel possédant des Salons. Il s’associe avec E. Dutacq : Ils ont le sens politique, plutôt modérés. Visionnaire : dans la mesure qu’il a compris que l’on peut lancer un quotidien qui (ne) parle (pas obligatoirement) de politique économique et pas seulement à des lecteurs pas obligatoirement habituel. Les personnes n’ayant pas le droit de vote, ou ne votant pas, sont considérés comme ceux qui ne fon pas de politique. De nouveaux lecteurs qui sont différents des autres 200 000 lecteurs de l’activité politique à une époque où la moitié de la France étant analphabète. Ces nouveaux lecteurs sont de nouveaux petits bourgeois, des employés (du secteur bancaire, juridique), des fonctionnaires, des gens de boutiques, des petits commerçants, des gens qui ont des diplômes/capacités. Girardin comprend que pour les atteindre, il faut leur parler autrement. Il fait un pari économique : un financement de publicités, des prix plus abordables. C’est un pari qui est aussi littéraire, puisque la façon d’écrire est nouvelle : Introduction des romans-feuilletons (1er Juillet 1836).

I. Un Environnement favorable et propice au modèle girardien de la presse.

Quatre dimensions pour cet environnement : - Dimension économique et industrielle :

Il y a une légère croissance de 2%, ce qui entraine une hausse du revenu moyen et du temps passé pour les loisirs. On mécanise les industries et donc les coûts de la presse.

- Dimension politique : Depuis l’arrivée de Louis Philippe en 1834, il y a un appétit politique, d’ouverture politique qui se rattache au mouvement. Ces partisans sont vite déçus des réformes, du changement qui semble s’arrêter. Le règne devient de plus en plus dur. Il y a des répressions (Révolte des Canuts entre 1831 et 1834 ; Le massacre de la rue Transnonain ; G. Fieschi en 1835 ; Répressions et Manifestation des mouvements républicain)

- Dimension communicationnel : La nouvelle Industrie permet d’imprimer recto-verso et plus vite. Cela est possible entre autre grâce à la lithographie. Il y a aussi une poussée dans le développement du chemin de fer. Il y a un boum de la lecture, ce qui entraine la naissance des cabinets de lecture (moyennant une cotisation on vous prête des journaux pour le prix d’un seul).

- Dimension culturelle : Phénomène générationnel : La génération qui vie (pendant cette période) n’a pas profité de tout ceci. C’est la nouvelle génération qui en profité réellement car elle n’a pas connu la censure. C’est une génération qui refuse l’imitation et la société « résistante »

II. Le Pari Girardin :

Il n’y a pas créé la publicité, mais il l’a favorise ; puisque Renaudot l’avait déjà intégré dans « La Gazette de France » qui est le plus ancien des journaux publiés en France (Crée en 1631 par Théophraste Renaudot, médecin de Louis XIII, elle paraissait tous les vendredis et comportait quatre pages. Elle disparut en 1915). Il vend son journal à un annonceur, suivant le nombre de lecteurs. Il le vend avec des tarifs « cassés » de 40Frc contre 80 Frc auparavant.

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La presse se trouve dans une impasse, car elle est obligé d’augmenter ses prix car ses coûts augmentent et risque la perte de lecteurs. Girardin révolutionne tout ca car il essaye d’attirer de nouveaux lecteurs et dons de nouveaux annonceurs qui seront de plus en plus attirés. • Révolution Rédactionnel De Girardin innove en créant une figure « libre éditoriale » indépendante. Création d’un choix rédactionnelle (pour un choix du divertissement. Création d’un véritable espace publicitaire (dédié). Ce divertissement (le roman feuilleton) fidélise par le contenu, les lecteurs : dès 1839, il publie Balzac. Il y aura donc un espace rédactionnel pour le divertissement, dans le sens de diversité. Avec Luther, en 1517, la presse devient politique, elle devient un espace de débat, qui est suscité par la censure (ces débats reviendrons lors des événements).

III. Un parie gagné par d’autres ? Les autres rédacteurs vont profiter de l’idée d’E. De Girardin qui utiliserons ses pratiques : « La gazette » « Le constitutionnelle » « Le nationale » « le Temps » « le [journal des] Débats » Alors qu’ils se concentraient sur leurs 200 000 lecteurs, ils ____ leur audience. Dans « Le constitutionnelle », on intègre les feuilletons d’E. Sue. En 1864, la constitution fait appelle à ces histoires pour 100 000Frc. Ainsi le journal multiplie ses lecteurs x6 soit 800 000 qui arrivent « Cash ». • Dangerosité de Pari à terme ?

L’éruption de la pub dans l’espace de la presse est dangereux à terme car la liaison entre l’espace d’information et de consommation est dangereux. La distinction est dans le style, la typographique difficile à faire alors que la publicité va s’organiser et va prendre de plus en plus de place. Dès 1914, on commence à juger assez sévèrement la place de la pub.

IV. La désaffection française pour la publicité. Il y a un rejet pour la publicité, une crainte qui peut se comparer aux autres pays. Mais cette crainte est fondée sur des cas réel. En 1910’, le marché publicité est sous développé. Il y 6x plus de dépense publicitaire qu’en France. La presse française récolte ≈ 4 Millions de franc alors que l___ en récolte 12 Millions.

1. Une organisation opaque du système.

Nous avons une nouvelle organisation de la publicité girardienne, nous en avons l’exemple avec le courtage en publicité : C’est une médiation particulière qui pose problème, et sujette à débat. La suspicion pour la transparence des tarifs organite et technique de vente qui vont créer du doute, et non plus de la confiance.

- Courtage (explication) : Ils centralisent les commandes des annonceurs, et acheter directement après des journaux, des espaces publicitaire des annonceurs. Ils se font une remise, payée par les journaux. Le problème est que le % de remise est opaque, c'est-à-dire que l’annonceur ne sait pas combien le courtier va lui prendre sur son investissement professionnel d’origine.

- Fermage : C’est une intermédiaire qui achète à l’avance à une somme fixe et la plus petite qui réduite, une espace délimité (généralement 1 an) en gros. Et ce grossiste va vendre en petite quantité (soit en plusieurs fois) à plusieurs annonceurs. Il a un bénéfice intéressant, mais encore une fois peu clair, car l’annonceur achète quelque chose à des prix courant, alors que le journal n’est pas sorti, et les tarifs pourront alors varier. Le fermage est géré principalement par la S.G.A. (société générale d'annonces) qui négocie avec un certain monopole d’achat d’espace.

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[En 1845, Charles Duveyrier crée, à Paris, la Compagnie générale des annonces. Jusque-là, en effet, petites annonces et publicité (introduite dans la presse par Émile de Girardin en 1836) étaient collectées et gérées par les journaux eux-mêmes. Elle possède la régie publicitaire des six principaux quotidiens. La C.G.A. est intégrée en 1857 au secteur publicité de Havas et devient la Société générale des annonces]. La seconde est la société des chemins de fer car elles ont besoin d’espace publié pour promouvoir le transfert et drainer de nouveaux capitaux. Technique inflationniste. Ce système va exploser à partir de 1847-1848 lors de la crise ferroviaire (boum dans le chemin de fer). Parfois la remise était plus intéressante ce que fait que la régie distribuer plus à un journal car plus donneuse. Ex : Havas : Agence d’information + publicité La Société générale d'Annonces combine les idées d'Havas et d'Émile de Girardin, Elle s'unit à l'agence Havas en 1857. La fusion transforme radicalement la société, HAVAS s'impose comme premier régisseur de presse. Cette activité est ensuite étendue aux secteurs de la radio et du cinéma. 2. Des mentalités et une culture hostile.

• La publicité est un fait d’ingénieur, ils sont formés, alors que le France, elle est plutôt ouvrière et voit

donc la pub avec méfiance. C’est entre autre Citroën (note wiki sur la pub et Citroën) qui a montré l’importance et l’impact de la pub.

• Il y a une résistance des journalistes. • Il y a une conception paternaliste du rôle de la presse qui se doit de défendre et informer le peuple. Ils

se prennent pour les Lumières modernes. Ils rendent compte du débat. Rapport à l’ontologique, soit l'étude de l'être en tant qu'être, c'est-à-dire l'étude des propriétés générales de tout ce qui est.

• Le gouvernement entretient ce lien car les journalistes sont le lien entre le parlement et l’opinion. • Une opinion réfractaire et hostile à l’argent. • Méfiance de source religieuse, qui voit dans la richesse et l’argent, le Mal.

• Nombres d’écrivains dénoncent le rôle de l’argent, et décrivent un monde corrompu par l’argent.

Bel ami, Maupassant E-L De Rastignac, Balzac Influence de la classe politique, contre l’argent.

Raison Idéologique, car les politique de droite généralement catholique dénoncent le « Veau d’or ».

Et la raison idéologique des politiques de gauche car symbole du capitalisme. Cas de l’extrême-droite : affaire de corruption de la 3ème république. Raison sociale : Il y a un rejet de la profession libérale (Médecin...) concurrencé par les remèdes

miracle transmise par la pub (perte de la crédibilité). Les petits commerçants ont tout à perdre par rapport aux grandes marques.

• La publicité n’est pas très reluisante, car da mauvaise qualité (sur le plan des mœurs), car aborde

parfois des sujets choquants.

3. Un marché et une économie inadaptée.

a. Une économie sous-développée : - Présence rurale important. - Régions et commerce en relation locale - Faible pouvoir d’achat - Société rurale qui possède un marché géographiquement limité Il n’y a donc pas de réel besoin d’utiliser la pub pour les

entrepreneurs/entreprise.

• La publicité : une arme stratégique déconsidérée. Un outil stratégique pour les grandes marques, contre les petits commerces. La publicité modifie les relations producteurs/consommateurs.

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• La solution concurrente efficace.

Il y a 2 solution (ou 3) de concurrence en terme de publicité dans la presse. - Catalogue illustré, inventé et utilisé par les grands magasins Parisiens,

sous Napoléon III. Les enseignes consacrent 2% de leur financement (assez important). Le premier catalogue apparaît en 1867 (ou 1871) avec « Le Bon marché » qui invente aussi les illustrations multiples, qui peuvent être régulièrement réactualisé (Naissance des Grands Magasin – Culture.gouv.). Chaque produit, pour se vendre, doit avoir une illustration. Apparition des premières pages en couleur. Catalogue de la manufacture de Saint-Etienne, comptant 1200 pages, est tiré à plus de 800 000 exemplaire, dont 600 000 seront livrés à domicile (E. Mimard). Emergence du marketing « relationnel ».

- Journal interne d’entreprise dit « House-Organ » qui vente les produits. Exemple du bulletin L’Oréal, ou encore celui de Citroën, ou plus récemment celui de la FNAC. Autre exemple : « Le chasseur français » lancée comme un titre de presse : 160 000 exemplaires. Les journaux destinés à la clientèle, ou les vignettes distribué directement à l’entrée du magasin apparaissent.

- Publicité par l’objet : exemple du Bibendum de Michelin de 1898 - Publicité direct.

• Rôles stratégique de la publicité de marque, globalement la publicité va connaitre un essor

irrésistible. Les industriels comprennent l’intérêt de la publicité ; c’est l’invention de la notion de Marketing. « First-mover » – Chandler.

• Rôle et fonction de la marque : Fonction qui est en marche avec l’industrialisation. L’on a peur de la banalisation et de la vulgarisation de votre produit. L’industrialisation oblige à simplifier et à banaliser celui-ci. Tous ces risques seront contrés par la marque : La marque permet de créer une identité à un objet. Il n’y a plus de bien personnel, de lien entre l’artisan et l’acheteur. Des pionniers feront une identité du produit (l’origine, le destinataire). La marque permet l’appropriation du produit quand on est producteur. La marque permet de faire la différence visible. Elle permet d’identifier le produit : ce qui créait une nouvelle rencontre entre le producteur er le consommateur. « La marque comme contrat autour d’un monde possible » passé entre 4 acteurs : - Entreprise - Le marché - Le client - L’époque

Nous pouvons observer quelque détail à propos de ces 4 acteurs principaux : - Entreprise : parfois qualifié de démiurge, car elle créait la marque et le produit. - Le marché, considéré comme un champ clos. - Le client/consommateur incarnant des valeurs, se définissant par son pouvoir d’achat.

Il peut avoir différents états. - Une époque, une heure de temps, une valeur temporelle, qui traduit une attente d’une

société, son gout.

• Un certain nombre d’acteurs/entrepreneurs, ont su investir avant les autres : ce sont les « first-movers ». C’est le Cas de Chandler. Ils peuvent ainsi agir en « premier » et tirer les avantages de leurs idées… On note différentes catégories : - Outils de production

Ex : Industrialisation des tablettes de chocolat qui emballait automatiquement (chez Meunier).

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- Structure d’achat - Structure de distribution - Système de mangement. Donc un investissement initial qui va les favoriser : un avantage concurrentiel, qui va leur permettre de pouvoir se positionner, se bouger, se dégager plus vite car indépendant et en avance. Cela leur permet d’installer une stratégie de croissance en développant de nouveaux produits, ou bien en concentrant une filière (ex : Filaires agricoles : de la matière première au produit). Des entrepreneurs se retrouvant en position d’oligopole (monopole à plusieurs) (ex : les major d’Hollywood) contrôlant ainsi tout un marché, l’accès à ce marché et donc d’exister sur celui-ci. Ce n’est pas la publicité qui leur a donné l’avantage, mais c’est parce qu’il l’avait qu’ils ont peu profité, et mettre en pratique leur technique.

• La publicité au cœur des stratégies de développement de la marque :

La publicité sera au cœur du marché. 3 acteurs clés du marché, utilisant la publicité :

- Fabricant - Grossiste - Détaillant

On utilise la publicité pour…

- S’affranchir du détaillant peut remplacer le produit ensuite il a une relation physique avec l’acheter. Le grossiste et le fabricant vont essayer de laisser des avantages du détaillant. Ils imposent une marque, pour s’imposer entre le client et détaillant (le détaillant doit avoir la

marque absolument) - S’affranchir du grossiste :

Technique développé par les fabricants (Stratégie peu visible). Mais globalement un certain grand nombre d’Entreprises vont développer un réseau de distribution, et accompagnant la marque. Ex : Singer ou Heinz, ayant leur propre réseau de détaillant et tentent d’éduquer la clientèle. Stratégie d’accompagnement

On cherche alors à être au cœur de marché de masse : être incontournable dans les magasins. Les détaillants essayent alors de développement. Ils comprenaient qu’il fallait alors offrir un maximum de marque. Réinvention du marché (à son origine : fruits et légumes). Place où plusieurs marchands se

rassemblent. C’est un lieu unique, réel (ou irréel : Catalogue). Mais ces magasins ne seront pas que des lieux de ventes, mais aussi des lieux de vie (Le marketing sensoriel est développé).

Monde Industriel Monde Marchand Monde technique

Entreprise

Client

Le marché

Monde symbolique Monde Social Monde Culturel

L’époque

Contrat de la marque/Monde de la pub.

Univers de la production

Univers de la production

Essayant de tirer l’indépendance.

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On recréait un nouvel univers, pour attirer toujours plus : Premières cabines téléphonique, concerts, salons de thé dans les grands magasins (Marchandising / vitrine).

Conclusion :

• La publicité qui nait dans la presse est liée au changement de société.

• La publicité n’a pas pu se faire accepter parce qu’il y a eut se glissement (politique –culturel et économique) donc un changement (acceptation de la marque). Il n’a pas fallu seulement convaincu le client à choisir un produit, mais à une marque : « économie d’emballage » (f. Cochoy). On fait confiance à l’image. On rentre dans les signes marchands.

• Figure du consommateur qui apparait. On peut voir le problème de la médiation. Pour que la pub

s’impose il faut trouver une bonne médiation. En France se sera l’affiche, qui réalise cette conversion. (Haut de Page)

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Partie 2 – L’affiche L’affiche offre une bonne médiation. En 1901, la publicité : 40% était affecté à la presse, contre 45% consacré à l’affiche. La médiation adaptée « idoine », l’est parce que c’est la médiation technique : On beaucoup d’artistes sont disponible, et ils sont très bien formés (Beaux-arts et Arts Appliqués) et beaucoup d’imprimeur. Le délai de fabrication et du distributeur de plus en plus réduite. Des conventions clairs régissent l’affichage (≠ à la Presse) : on sait comment cela se passe/fonctionne. Médiation technique et économique « parfaite ». Mais c’est aussi une médiation culturelle, considérée comme un art populaire, obtenant petit à petit un statut à part entière. Affiche estimable culturelle dû à l’implication d’artiste-peintre, produisant et fabricant des affiches. L'affiche, donne au début du XXe siècle des réalisations qui atteignent l'état d'œuvre d'art Ex : - Jules Cheret, qui marque une rupture dès 1866, puisqu’il joue avec couleur, avec l’impact visuel)

- P. Bonnard, - Felix Valloton - Toulouse-Lautrec - Leonetto Cappiello

Cela va provoquer l’émergence d’affichiste.

La médiation culturelle est liée aussi au processus de consécration, elle va se voir reconnue, comme notion indépendant, comme mouvement. Quelques éléments participent à cette consécration : - Salons/expositions - Création des galeries spécialisée, qui créait un marché dédié aux affiches : apparition d’un marché de

l’affiche, exemple celui de Paris nommé « La Plume ». - Publication d’ouvrage critique, savant : Jules Chéret, publiant un répertoire de grandes affiches. Mouvement repris dans les années 20’ puis 80’, exemple avec J. Carlu, P. Collin, Cassandre ; ils continuèrent ce travail sur l’affiche publicitaire.

Complément du cours :

• L'affichage a longtemps été considéré comme un dérivé de la presse. Libelles et placards, feuillets volants… L'affichage pouvait être utilisé pour annoncer un évènement particulier, ou jouer le rôle de propagande.

• L'affichage comme média publicitaire a débuté le long des routes de France dès le début du XXe siècle [1] : • Aujourd'hui, l’affichage est un média d'information essentiellement à but publicitaire. C'est un mass média

avec une cible urbaine et majoritairement jeune et masculine, c'est également le média de la mobilité. • L'affiche un support de publicité ou de propagande destiné à être vue dans la rue et les lieux publics.

Imprimée sur papier, sur du tissu ou des supports synthétiques, elle adopte des dimensions variables, pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres. Elle gagne ses lettres de noblesse à la fin du XIXe siècle avec des graphistes comme Jules Chéret ou Alphonse Mucha et des artistes comme Henri de Toulouse-Lautrec ne dédaignent plus y avoir recours comme moyen d'expression.

• La destination utilitaire de l'affiche implique son efficacité : s'agissant d'être perçu et compris rapidement

par le public, de susciter la sympathie, on a considéré que l'affiche devait être simple dans son dessin et son texte, ses couleurs devaient être vives et attrayantes, cela dès que la nécessité commerciale est devenue une évidence et que, parallèlement, les techniques d'impression (notamment la lithographie) l'ont permis, au XIXe siècle. On a par conséquent fait appel à des artistes, dont le plus connu reste Henri de Toulouse-Lautrec. Si des peintres et lithographes ont ainsi inauguré l'art de l'affiche, d'autres artistes en ont fait une spécialité à part entière et sont devenus des affichistes.

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• À l'origine collée sur les murs, dans les lieux publics, l'affiche est maintenant majoritairement apposée sur

des emplacements réservés : panneaux d'affichage, colonnes, mobilier urbain, etc. Les affiches de petit format (affichettes) peuvent être placées en intérieur, par exemple dans les vitrines de magasin. L'emplacement d'une affiche est essentiellement fonction de sa taille et conditionne aussi son contenu. La multiplication anarchique de l'affichage tout au long du XXe siècle a amené les autorités à le réglementer de plus en plus, jusqu'au point de reléguer l'affichage sauvage à des espaces réduits et des petits formats. Il en résulte que l'affichage autorisé passe par des sociétés spécialisées, dont les tarifs sont fonction de la qualité des emplacements (situation, visibilité, éclairage nocturne) et de la durée de l'affichage.

• L'affiche est une œuvre temporaire : son temps d'existence se limite à quelques jours, quelques semaines

au plus (à quelques exceptions près où une affiche acquiert une certaine longévité en étant remplacée). Le support de papier, et souvent les encres d'imprimerie ne peuvent pas résister indéfiniment aux intempéries, à la lumière solaire, ni au temps qui passe. Ce en quoi l'affiche se distingue de l'enseigne, du panneau peint ou sérigraphié, de la publicité murale peinte, destinés à durer sur un emplacement défini.

• L’affichage entre dans les musées et correspondent pour certaines à des collections.

Témoin du statut artistique de cet art publicitaire, le Musée de l'Affiche de Paris ou le Centre municipal de l'affiche, de la carte postale et de l'art graphique (Toulouse) exposent des pièces dont certaines peuvent prétendre au statut d'icônes de la modernité. Beaucoup d'affiches, par leur intérêt artistique, sont conservées par des collectionneurs ou par des musées, au même titre que des œuvres d'art traditionnelles. Des affiches ou des reproductions sont souvent utilisées comme éléments de décoration, sous le nom anglais de poster. Mais ce terme désigne aussi des photographies ou des illustrations, imprimées en grands formats, qui n'ont plus rien à voir avec la vraie affiche.

Les techniques de l'affiche qui évoluent. • Pour l'impression, l'affiche peut avoir recours à la typographie, la lithographie, l'offset, la sérigraphie ou

l'impression numérique. • De nombreux formats existent dans chaque pays et il n'y a que certaines entreprises d'affichage mondiales

qui utilisent le même format universel (1,20x1,60 & 3,20x2,40) CBS dans différents pays (JC Decaux, ClearChannel Outdoor ou CBS Outdoor)à travers différents réseaux "markétés" et fortement ciblés selon les territoires ou univers .(ex : Malls, aéroports, gares, univers rural, grandes et petites agglomérations, métros, bus, parkings,etc.). Les contrats pour le mobilier urbain sont conclus par les collectivités territoriales.

• Une industrie de la pub par affichage :

La société Dauphin (Inventeur du concept du "réseau", qui est un "package" de panneaux à durée déterminée au format 4x3, en 1963), aujourd'hui intégrée dans Clear Channel Outdoor, a obtenu en 1947 la concession des murs (aveugles) et terrains (friches) de la ville de Paris, en raison de la conduite exemplaire de ses afficheurs sous l'occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale.

(Haut de Page)

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Partie 3 – La Radio (lien)

- La radio : l’invention des usages -

Il y a une contusion rapide des usages : Mais qui construit ces usages ? Certains parlent de détournement des usages, car l’usage voulu et imposer ne s’applique pas comme on le voudrait. Ex : Phonographe et gramophone…

Introduction

Thomas Edison invente le cylindre de cire, enregistrant la parole, comme un dictaphone. Des gens vont détourner cette invention en Jukebox, soit un usage détourné vers le divertissement (ce qui frustre un peu t. Edison).

En 1888, Emile Berliner va adapter le principe du phonographe dans l’optique de masse, et par la suite inventer le gramophone. Il utilise le principe d’inscription sur une copie originale (la “Matrice“) à partir de laquelle on reproduit, par une presse, un disque : une galette. Il arrivera à vendre 2 Million de disques.

En 1876, le téléphone apparait et sert à l’origine de donner des ordres à distance. La confusion des usages de cette invention du téléphone va aboutir sur une nouvelle utilisation de celui-ci. On commence à se servir du téléphone comme moyen de divertissement. Clément Ader : théâtre à domicile, divertissement à distance : exemple du théâtre avec le « théatrophone ». Il n’y a pas de déterminisme dans la société. Il est une des dernières “fabrications de bricolage“ (après ce seront des grands laboratoires qui élaboreront, améliorerons les inventions).

1. Qui a inventé la Radio ? En réalité, elle est le fruit d’une coopération internationale.

- En 1865, l’anglais Maxwell suppose l’existence d’ondes électromagnétiques, mais cela ne reste qu’une hypothèse.

- Hertz confirmera cette existence, par expérimentation : ondes « Hertziennes ». - Branly : invente un cube qui détecte cohéreur. C’est la découverte du principe de la radio-conduction et

mise au point du radioconducteur basé sur le tube à limaille (1890). - Popoff (1895)-(Russe) : Invente l’antenne. - Marconi (à la particularité d’être un bricoleur)

En 1896 : Il émet des ondes atmosphériques. En 1899 : émission de radio en morse entre la France et l’Angleterre (Calais-Douvres) via la TSF (1ère Génération : Télégraphie sans fil)

- Lee Forest(E-Us), accède en 1906, à l’étape suivante, car il travail sur la transmission de la voix, par onde hertzienne, il élabore la « Triode »

- En 1907, la TSF (2° génération) est lancée : C’est la téléphonie sans fil. On diffuse la première émission de voix humaine à distance.

- Les premières expériences de TSF furent menées par le Belge Robert GOLSCHMIDT en 1907 depuis le Palais de justice de Bruxelles. Elles aboutirent à des essais de transmission radiophonique envoyant des messages « parlés » sans auditeurs précis.

- En 1914 On envoie le premier programme de divertissement : la TSF devient “RADIO“. - Après guerre, apparaissent les premières stations radios ; diffusant les premières émissions.

Ex : aux Etats-Unis avec la RDKa (1920) diffusant des documents/reportage d’informations sur les élections.

- En 1921, Le Général Ferrié perfectionna la TSF en installant une antenne au sommet de la Tour Eiffel* (1èr Post radio : Inauguration de ce Post en 1922 avec des programmes quotidien « Le journal parlé »)

- 1923 : commission de Skyes, qui décide la transformation de la BBC (alors compagny) en BBC, corporation, pour le service public.

- 1927 : « radio act » : Première loi de régulation sur des considérations technique d’un média. C’est l’époque des grands réseaux ou Network (de radio), tels que la NBC, ABC, CBS…

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Radio Moscou

2. Questions de la gouvernance média ?

On invente un statut, une régulation, car la radio pose problème… Notons brièvement que l’impression papier inventa la censure – et – la radio inventa l’autorité indépendante. Nous avons alors 3 statuts qui déclinent la Radio : - La radio privée - La radio public - Monopole de l’Etat. - Voir une autre… La radio participative des auditeurs : média communautaire

(ex : Aldo Manuce)

- Pour ce qui est de la radio privée : elle est progressivement adoptée Dépôt des statuts de la "Compagnie nationale de Radiodiffusion". Réseau privé regroupent diffèrent État (radio monopole) Émetteurs rachetés ou possédé par l'Etat, il y a une main mise de l'Etat. Souvent pour des besoins de propagande.

La question ne se pose pas dans les pays totalitaires, comme la Chine ou l'Union Soviétique, où la radio est une affaire d'Etat aux mains du pouvoir. L'ordonnance du 23 mars 1945 établit le monopole d'État sur les stations de radio. Allemagne : Joseph Goebbels s'approprie les émetteurs pour le Partie Nazis. Plan de développement de al Radio -> lancement de "Poste" bons marchés, mais ne capte qu'une seule fréquence dans le but de bloquer l'écoute que d'une seule radio. Ondes courtes, assez puissantes permettent de faire diffuser les émissions de propagande en 53 langues : rapprochement de la radio à l'Etat. Italie : 1924 : 1er poste émetteur d'Italie : Structure publique, pourtant dépendante de l'Etat, détenant pour 25 ans du monopole des émissions radio (EIAR : Ente Italiano Audizioni Radiofoniche ou Organisme italien des auditions radiophoniques). Structure financée par une taxe et grâce à un appel à la publicité. L’URSS : C'est le dernier pays à contrôler sa radio. Le mode de la radio est sous développé (comme le montre les chiffres ci-dessous)

- Les autres pays se définissent la radio comme Service public.

Cette conception a d'abord été appliquée en Angleterre. 1923 : Commission SKYES, préconisant le passage de la BBC-compagny à la BBC-coorporation. Avant la compagnie avait établi un consortium de fabricant de Post ayant le monopole de vente. En échange de cette condition, la BBC devait garantir la création et donc la diffusion d'émissions de qualités. Cependant la Commission a supprimé cela. Dorénavant la BBC devient une entreprise indépendante assurant la fonction de radio publique comme mission de service public. 1926 : Mise en place de cet acte.

Pays Nombre de poste radio pour 1000 habitants.

URSS 22 / 1000 hab. Allemagne 122 / 1000 hab. France 122 / 1000 hab.

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Comment s'organise cette indépendance ?

Un Conseil, dirigé par un directeur indépendant, administrent la fonction de la BBC et de ses fonctions publiques. Il applique aussi les décisions du conseil consultatif (formé d'intellectuels, scientifique, artiste..) ayant pour objectif de fixer les programmes, représentant les directives, autrement dit les lignes de conduites instaurées : Informer - distraire - cultiver la population. La BBC est la première radio à développer un service de sondage, mesurant la satisfaction des auditeurs et d'autre part le journal des programmes. Il y a en communauté, une intégration des auditeurs qui émergent. Cas de la France : Stations privées à Paris et en province qui voient le jour : ¤ Radio-la, société SFR créée par Emile Girardeau ¤ Radio LL, qui deviendra plus tard, Radio Cité, crée par Marcel Bleustein-Blanchet

[Créant aussi l'agence "Publicis"] ¤ La Post Parisien, créé par le « Petit Parisien » qui était un ancien journal français (IIIème république).

Mais il s’agit d’initiatives privées, s'intéressant à la radio, partant d'un financement publicitaire. Et puis parallèlement il y a eut des initiatives publiques, provenant de responsable de PTT : Radio Paris PTT. A Paris on a un poste radio particulier : Poste de la Tour-Eiffel (développée par le Général Ferrié [voir passage du

cours]) Elle est gérée par un acteur privée, Maurice Privat. On constate alors qu’il y a un mélange des genres puisqu'un bien de l'Etat est financé et géré par des entreprises privées, dans un but lucratif. 1928 : une série de décret seront pris complément en décalage, réaffirmaient le rôle de/et monopole de l'état : il est interdit d'avoir une radio et d'émettre. Seules celles autorisé ou déjà existante peuvent communiquer. 1933 : Redevance lors d'achat de Postes (public) - Et les postes privées gérées par les entreprises privées. Création des postes périphériques, à la frontières des pays (ex : RTL : Radio télé Luxembourg) Il s'agit d'une radio dont l'émetteur est situé en dehors du territoire français mais dont la couverture hertzienne touche essentiellement la France. Les studios peuvent être situés à l'étranger ou en France. Dans ce dernier cas, ils sont reliés à l'émetteur par un câble qui assure la transmission du programme. Le statut juridique de la radio périphérique est souvent de droit étranger, Les raisons qui ont suscité la création des radios périphériques en France avant la deuxième guerre mondiale sont liées à la menace d'interdiction qui planait sur les radios privées. Et cela afin de se prémunir contre une éventuelle interdiction ou une subite nationalisation de leurs radios. Après la deuxième guerre mondiale, les radios privées ont été interdites d'émetteur sur le territoire. 1935 : G. Mandel institue un conseil supérieur de la Radiodiffusion. Composé d'intellectuels, qui est en quelque sorte l'ancêtre du CSA. Il sert aussi de comité" de représentation aux noms des auditeurs (comme la BBC avec le sondage). 1937 : On clarifie les radios en réseau, sous contrôle de l'administration française. Les stations du réseau d'Etat sont désormais organisées en groupes afin de coordonner leurs programmes. L'objectif est de permettre aux auditeurs, à tout moment de la journée ou de la soirée, de pouvoir écouter le genre d'émission qu'ils souhaitent. Lorsqu'un groupe diffuse de la musique classique, un autre diffuse de la musique de variété, un autre de l'information... - Pour ce qui est de la radio participative :

Concept qui émerge surtout en Hollande, et un peu en France.

Au pays bas, dès les années 1920, un système de financement se met en place : financement volontaire des auditeurs « carte d’applaudissement » (prêt-payer) : C’est une notions associative qui a très bien marché.

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L’Etat prenait en charge des infrastructures. Et en contrepartie, la Radio diffusait des messages d’intérêt général.

3. La radio pose la notion des imaginaires des techniques :

Il faut comprendre que toute technologie, pour se développer, a besoin d’un (monde) imaginaire qui l’entoure. Théorie mis en évidence dans les œuvres de Jules Vernes, dans celle de Robida (Paris au XXème Siècle). Lien avec les théories manichéennes entre le Biens et le Mal de la technologie, entre le meilleur et le Pire.

- Le Pire : A cette époque, il y avait une peur des masse, des foules, car on pensait que l’on pouvait plus facilement manipuler l’individu par les foules. On prend le pouvoir en contrôlant la communication. On reste dubitatif devant le monde imaginaire de la radio, des images mise en scène par O. Welles, le subliminale, et des ondes qui frapperaient le cerveau. Il y a un mystère autour du média de la radio.

- Le meilleur : C’est le cas du Titanic (Naufrage en avril 1912). L’épisode du naufrage sera suivi par le monde entier grâce à la TSF, appartenant à la société Marconi. Il y a eu à ce moment là, un lien universel par la radio ; mais qui se constata aussi plus tard lors d’autres événements.

Concept développé par : G. Le Bon G. Malaparte S. Tchakhotine H-G. Welles (la guerre des mondes)

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I. Les Etapes de la conception des usages :

1. Première étape : L’invention d’un Objet valise.

Invention de l’« Objet valise » (terme de P. Flichy) – Objet frontière comme point commun. Etapes où l’imaginaire « techniciste » se développe le plus fortement (Cf : Alain Gras).

• C’est pratiquement une idéologie de la technique qui mobilise une croyance.

Cette imaginaire propose 4 logiques qui définissent :

o Une logique d’appropriation spontanée des usages : Les usages de cet objet sont contenus dans l’objet.

o Le fait de penser l’usage, on pense l’objet. Et ainsi l’objet suppose le mode d’emploi. o L’uniformisation des usages : L’usage va se généraliser rapidement par les seules qualités de

l’innovation dans l’objet (lorsqu’il y a une universalisation [sans penser les freins, les résistances]) o Logique du progrès « salvateur » : Cette technique arrive au bon moment. La technologie va

spontanément apparait à un moment voulu pour produire une solution technique à un problème. o C’est l’imprimerie : on arrivait plus à copier assez de livres (ou assez vite) : est alors arrivé

l’imprimerie. o Logique politique : prise de pouvoir fantasmagorie par les créateurs. o C’est l’exemple aujourd’hui des informaticiens : ce sont les hommes de réseau qui vont devenir

puissant.

• 4 promesses : prophéties lié à l’image technologique : o Promesse cognitive : autrement dit, on va accroitre la connaissance du savant, grâce à la

technologie, que nous avons créée. o Promesse « civilisationelle » : La technologie permet de développer des sociétés harmonieuses, à

l’échelle planétaire. Exemple : être le garant de la paix. o Promesse sociale : L’harmonie à l’intérieur des sociétés. Entre les différentes communautés, les

populations. o Promesse économique (grâce à la technologie) : L’harmonie des communications à des fins

économique, dans le but généralement d’une coordination économique.

• L’imaginaire techniciste va permettre de définir les usages (mais ce n’est pas déterministe). Cette imaginaire techniciste va changer des univers d’usage. Exemple : Le téléphone : usage à l’origine pour la communication professionnelles, transformé en usage domestique confusion des usages ! Exemple² : confusion des usages “par sexe“ avec la bicyclette, qui était pour homme, mais qui a surtout plu aux femmes. Nous sommes dans un monde générationnelle : quelle génération s’emparera de la technologie ?

2. Seconde étape : Cadre de référence

« Cadre de référence » (principe de P. Flichy). L’objet est confronté avec le monde réel, avec un certains nombre de médiateurs, des représentants. Ils sont plus ou moins nombreux, cohérents et organisés. Ils sont plus ou moins intéressés par l’objet, plus ou moins porteurs de projets : quelles est la porté de l’objet ? Porté que l’objet va relativement réaliser. C’est une étape importante, où l’objet va être au milieu d’une controverse à la fois complexe et sociopolitique. L’objet et l’innovation va se cristalliser et devenir irréversible : On ne peut alors plus faire marche arrière. C’est d’autant plus une étape importante puisque l’objet est confronté en divers suages. Définition du concept de cadre de référence = « les acteurs d’une opération technique mobilisent tel cadre qui leur permet de percevoir, de comprendre les phénomènes auxquels ils assistent et d’organiser leurs propres actions. »

Cf. : L’amour des Sciences, Bruno Latour. La voiture qui n’existait pas, M. Idler.

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• « Inventions de la communication » Première fonction : fonction du possible et du pensable. Seconde fonction : Identifier les interactions entre individus. Il y a là dedans une notion d’actant, Madeleine Akrich parlera de scénario de l’objet. On désigne les mondes de l’objet. a. Cadre sociotechnique.

(Cadre qui comprend le cadre du fonctionnement, et celui de l’usage). - Cadre du fonctionnement : cadre des savoir-faire, et des savoirs mobilisés dans l’utilisation de

l’objet. Autrement dit ce sont les contraintes d’usage, on établit les contraintes d’utilisation. - Cadre d’usages : on définit la place, le rôle de l’utilisateur dans l’utilisation de l’objet. Quelle est la

valeur que l’usager va accorder à l’objet. Ex : évolution dans l’acte de photographier : c’était à l’origine des photographes professionnels, mais on est passé à la photographie donnée à tous, à une utilisation personnelle grâce au Kodak.

b. Voie de négociation entre les différents porte-paroles dans la notion des cadres de références.

(Hüghes et sa biographie de D. Vinck) On parle de la relation entre les acteurs en présence pour la négociation. Nous avons 3 cas de figures possibles : - Nombreux acteurs (d’industrie), ou groupes relativement égaux, négociations ouverte. Chacun

des acteurs ne sera supérieur à l’autre. C’est une configuration large où le cadre d’usage est relativement ouvert et flexible. Les innovations faites sont alors radical : innovations grandes.

- Acteur(s) qui domine(nt) : Il impose sa solution soit de façon violente, parfois accompagné de menaces fortes, soit par consensus (consentement mutuel) mais il y a un rassemblement autour d’une idée, bien que dominante. (autre Exemple : le monopole) ;

- Opposition de quelques groupes, qui s’opposent (essentiellement constaté à la radio). On voit souvent l’émergence de compromis, qui s’ébauche entre quelques acteurs forts (Groupe de normalisation).

Voir aussi : L’analyse sociotechnique Madeleine Akrich in D. Vinck (éd.).

3. Troisième étape : Expansion de l’innovation.

Plusieurs destins de l’innovation sont possibles (théorie mise en valeur par Jacques Perrault dans La logique de l'usage. Essai sur les machines à communiquer [Flammarion, 1989]) Référence à la notion de « détournement des usages » établie par le même auteur.

- Premier destin possible : Instrumentalisation. L’objet devient ce qu’il a été prévu, ce dont pourquoi il a été créé. Soit une forte adéquation entre l’usage initial et l’usage final : Succès puis expansion (cas qui reste rare).

- Second destin possible : refus ! L’objet ne trouve pas de public pour exister. Cas souvent constaté, car non accepté : on n’a pas trouvé de cible adéquate. Cela peut être dû à un problème technique (technologique) ou industriel (production de masse impossible). La cible ne peut, peut-être, pas trouver sa place au niveau du marketing.

- Troisième destin possible : détournement des usages. L’objet ne devient pas du tout ce qui a été prévu. Les fonctions de l’objet sont mobilisées pour un tout autre usage. Mais ne signifie pas un échec (parfois le contraire est constaté). Ex : le dictaphone devient téléphone, qui à son tour devient radio.

- Quatrième destin possible : Substitution - Remplacement. L’objet remplace les fonctions de l’objet précédent. Exemple : La « cibi » (Citizen Band) qui est d’ailleurs déjà devenu un usage personnel, laissera sa place au minitel qui substitue ce moyen de communication (l’évolution continue-t-elle avec internet ?).

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Notes sur l’œuvre de P. Flichy, Une Nouvelle Théorie de l’innovation Technique. I. LES THEORIES STANDARDS

1. DE LA TECHNIQUE IGNOREE AU TOUT-TECHNIQUE Le résidu de l'analyse économique Les économistes et la diffusion de l'innovation Les sociologues et la diffusion de l'innovation Le monde clos de l'histoire technique des techniques Le tout-technique

2. DETERMINISME TECHNIQUE/DETERMINISME SOCIAL L'origine de l'innovation chez les économistes : pression de l'offre ou induction par la demande La question du déterminisme en histoire La problématique des effets en sociologie et en histoire de la communication La question du déterminisme en sociologie du travail

II. UNE APPROCHE SOCIO-TECHNIQUE

3. L'ANTHROPOLOGIE DE LA TECHNIQUE. PENSER ENSEMBLE LE TECHNIQUE ET LE SOCIAL La technologie culturelle La technique comme artefact social La technoscience et ses réseaux

4. ACTION SOCIO-TECHNIQUE ET CADRE DE REFERENCE Les formes de l'action scientifique et technique De la négociation entre les mondes sociaux à l'objet frontière Le cadre de référence sociotechnique Action sociotechnique et innovation Action sociotechnique ordinaire

III. UNE HISTOIRE SOCIO-TECHNIQUE

5. LE TEMPS DE LA TECHNIQUE Temps et choix technologique L'évolutionnisme Rupture et changement de paradigme

6. L'IMAGINAIRE TECHNIQUE L'illusion généalogique La longue genèse des cadres de référence L'imaginaire social de la technique La place de l'imaginaire dans le processus d'élaboration technologique

7. LA GENESE DES CADRES SOCIO-TECHNIQUES De l'imaginaire technique au cadre de fonctionnement De l'imaginaire social au cadre d'usage Le cadre de référence sociotechnique Les trois temps de l'innovation Histoires parallèles L'objet-valise L'objet frontière La stabilité du cadre sociotechnique

De l'objet frontière au cadre sociotechnique

L'objet frontière qui est défini comme un objet situé à l'intersection de plusieurs mondes sociaux va rendre possible les interactions en forme de coopérations et de confrontations entre des individus pour lesquels les objets, en particulier les nouveaux objets, revêtent a priori des sens différents. L'auteur est ainsi conduit à élaborer la notion de cadre de référence sociotechnique qui va permettre la rencontre et l'interaction de tous les acteurs prenant part à l'innovation technique sans exclusive. Ce cadre sociotechnique résultant lui-même selon l'auteur d'un cadre de fonctionnement et d'un cadre d'usage. A cet égard, le modèle proposé par P. Flichy permet d'écarter à la fois "l'illusion rétrospective de fatalité" évoquée en son temps par Raymond Aron et la "théorie héroïque de l'invention" pointée par l'historien de l'économie Nathan Rosenberg. Enfin, il rejoint l'approche économique traditionnelle en fondant l'articulation du cadre de fonctionnement et du cadre d'usage et conséquemment la stabilisation du cadre de référence sociotechnique sur un élément essentiel : le prix. C'est en effet la stabilisation progressive du cadre de référence sociotechnique qui permet d'aboutir à une situation dans laquelle le calcul économique est effectivement possible.

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C’est aussi l’époque où il y a une amélioration du son et des micros.

II. Le Cas de la radio dans la construction des usages.

Quelles est la situation d’après-guerre pour ce qui est du devenir de la radio ? Comment va-t-elle évoluer ?

1. Les acteurs.

• Des industriels s’y intéressent :

- Les acteurs de la téléphonie, les constructeurs de câbles. Ex : AT&T et SFR qui s’orientent alors sur la téléphonie.

- Les acteurs du matériel électrique : ils construisent du matériel, et des appareils électroniques. Ex : Siemens – Philips – Générale Electrique – SFR – RCA (propriété de Marconi)

Logique et schéma différent selon les acteurs.

• Des gouvernements s’y intéressent aussi : - Ceux ayant une approche libérale de la radio. - Ceux ayant une approche autoritaire de la radio (monopole de l’Etat) - Ceux ayant une approche élitiste dans une conception culturelle.

• Des (simples) utilisateurs s’y intéressent aussi, mais restent minoritaires : - Les « sans-filistes » : utilisateur particulier, car premiers radioamateurs, ils fabriquent

leur propre radio. Ex : L’ordinateur personnel “ZX-80“ de Sinclair datant des années 1980 (extension en 1981 avec le ZX81). Ils sont d’abord passionnés par la transmission de messages (message essentiellement en masse). Ils essayent de tisser un réseau, un lien dans une communauté. Vision différentes de la diffusion de masse ; la radio n’est pas un outil de divertissement.

- Les auditeurs dites « chasseurs de fréquences » : il s’agit d’un groupe de transition avec les auditeurs sans-filistes avec les auditeurs d’aujourd’hui (lambda). Ils sont capables de fabriquer leur radio. Il n’y a pas de recherche de contact avec qqn à l’autre bout de la terre (comme les sans-filistes) ; ils cherchent à capter des « émissions », ou plutôt des signaux. Ils sont attirés par la maitrise de l’innovation. Ils sont donc ouverts à tous type de signal.

- Les auditeurs de radio, qui sont pour l’instant minoritaires, mais qui vont devenir majoritaires dans les années avenirs. « Consommateur-pousseur de boutons » dite aussi « plug_and_play ». Ils sont intéressés par l’écoute d’un programme, d’une émission et ces derniers doivent les intéresser. Ils veulent écouter quelque chose dans la longueur.

Les femmes constituent un noyau dur dans ce groupe. Ce grand public va devenir la figure de référence car c’est le plus important en 1930’. Il a fallut 10ans pour que la radio se développe.

• Les professionnels de la radio restent dans le milieu, et d’autre s’y insèrent.

De nouvelles identités professionnelles se construisent. Extrêmement différents, ils se forment en un collectif. D’où viennent-ils ?

- Gens du théâtre : acteurs / comédiens qui apportent la diction, le phrasé et la voix à la radio. C’est aussi les auteurs du théâtre qui rejoignent le groupe.

- Les journalistes, mais doivent attendre des années avant d’être reconnu comme tels dans ce média.

- Les musiciens, qui inventent même un nouveau répertoire radiophonique. Autres références : Le Jazz n’aurai jamais pu exploser de cette manière dans les années 1920’, si la radio n’avait pas été là.

- Les techniciens, qui apprennent à maitriser l’outil. - Les publicitaire / annonceurs : De nouveaux messages, « jingles ».

Exemple avec la collaboration entre « Publicis » et « radio-cité » (avec l’aide d’un journal nommé « Intransigeant ») ; ils créaient de nouveaux genres, par exemple la “revue de presse“.

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2. La question clé de la réorganisation et le financement de la radio.

• La radio est un média de flux, où les émissions doivent être continues ; Il faut donc : - Premièrement créer une grille de programme. Ce qui signifie un RDV* régulier avec des auditeurs.

N.B. : Idée à laquelle s’oppose la BBC : cette dernière ne veut pas faire de grille et donc de RDV régulier, comme ça on a une chance de « piquer » la curiosité de l’auditeur, autrement dit pour éviter que ceux-ci ne fassent qu’écouter la radio pendant une tranche horaire précise, ainsi ils découvrent de jour en jour les programmes).

- Deuxièmement créer un programme d’intéressement, donc créer des rubriques telles que sur l’information politique, économique, pratique (météo, cuisine…), mais aussi du champ de divertissement ou des retranscriptions des rencontres sportives.

• Quartes grandes tendances se distinguent alors :

- Occupation de l’antenne la plus large possible. - Adaptation des programmes à la vie quotidienne. - Séquence spécifique. - X ?

• Qui va alors financer tout ceci ?

Cette question va être réglée en 5 ans aux États-Unis entre AT&T et RCA. Les logiques divergentes entre la Radio : 1921-1926 C’est le radio-Boum

1921 30 Stations de Radio 5 000 Poste-récepteurs 1922 500 Stations de Radio 600 000 Poste-récepteurs 1925 - 4 000 000 Poste-récepteurs En 5 ans, une nouvelle industrie qui apparait. S’ajoute à cela que la radio est le 1er média gratuit.

• Quelles sont les responsables de cette expansion ?

Les premiers acteurs sont AT&T et “telephon Group“. La radio est juste là pour faire un réseau de communication. Il n’est pas important que l’utilisation ne soit pas payante (pour l’utilisateur final). La publicité n’est pas un problème, elle peut être diffusée. Référence au « réseau WAF » (ou « réseau rouge ») d’AT&T. Le Second acteur est le RCA (où AT&T a des parts), dont le directeur est David Sarnoff. C’est une immigrés russe qui débarque en 1981 avec sa famille ; il rentre à 15 ans dans la compagnie de Marconi (alors 1er groupe de radio-transmission) puis il est nommé directeur sur une radio principale. Et enfin il deviendra directeur d’une station de radio placée au sommet d’un gratte-ciel. Il impose, en 1916, un projet d’utilisateur de la radio dans un usage domestique, qu’il appelle d’ailleurs « Music box ». En 1926, D. Sarnoff devient directeur de RCA (filiale de Marconi). Il impose alors sa vision de la radio : Programme de qualité et inventif, qui capte l’auditeur. Ce public potentiel sera alors attentif à 2 choses :

o Sur l’achat un post-radio. Et tout ça sans publicité

Il doit y avoir une cohérence des programmes sans publicité. o Sur la taxe versée par l’auteur

C’est le « réseau bleu » détenu par le groupe RCA. ( - ) Il y a alors un compromis entre tout ceci.

Ex : NBC : Première radio d’assemblage entre le Groupe RCA (avec le réseau bleu).

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3. « Compromis d’usage définit »:

La cristallisation des usages va naitre d’un compromis d’usage définitif. Ils seront figées, et ainsi chacun sera fixé à une place (place de l’auditeur…). Quelques dates : 1923 : AT&T se désengage financièrement de RCA pour se concentrer sur son métier d’origine qu’est

la téléphonie, et abandonne ses parts de marché chez AT&T. Mais ils gardent leur réseau (car c’est une source de revenu).

1926 :

AT&T abandonne son réseau rouge, qu’il cède à RCA. C’est alors que le premier réseau moderne est créé : NBC (National Broadcasting Company) qui est l’association du réseau bleu et rouge (Le groupe a été fondé par une association entre Westinghouse, General Electric Corporation et la Radio Company of America (RCA)) Un Compromis est alors trouvé entre les gens du financement-groupe et de la radio-groupe. On mise tout sur la qualité de la grille de programme on fait aussi un compromis financier car AT&T perd de l’argent : développement de son réseau. En 1926 la radio a une revenu de 200 Millions de $.

1932 : RCA devient autonome de ces investisseurs Installation de la RCA/NBC dans l’Empire State Building.

Conclusion : sur la partie des « Usages » en l’exemple de la Radio :

Deux constats : - Poids des stratégies industrielles :

Exemple : Les industriels français n’ayant pas su trouver les investissements, les moyens de négocier la production des postes radio, et le développement de son réseau, la radio n’a pas su s’imposer comme au Etats-Unis.

- Importance de la captation de l’audience, et connaitre celle-ci : Il faut comprendre et connaitre ce que veux le public. On met en œuvre pour les toutes premières fois le marketing : on passe par l’intimité. Ce l’apparition des premiers outils de mesure d’audience, et donc des organismes dédiés au sondage : Gallup, qui est une entreprise spécialisée dans les sondages. L’école de Chicago, qui étudie la « sociologie urbaine ». Naissance de la notion d’intimité et de la complicité. Notion de proximité : sémiologie/sémiotique : Objet sémiotique : qui fonctionne comme un récit schéma narratif. Sans tout récit il y a un destinataire et un destinateur (proposant un contrat). Le destinataire doit remplir ce contrat. Tout objet technologique doit avoir des compétenceµ. Epreuve 1 : Compétence technologique Epreuve 2 : Performance décisives : performance du sujet Epreuve 3 : Glorification : le maitre du contrat reconnait que l’épeure a été réalisés. Pour l’objet il y a 3 destinataires : - L’utilisateur individuel - L’utilisateur collectif (groupe société) - L’environnement technique.

(Haut de Page)

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Partie 4 – Le Cinéma

- Le Cinéma : Invention du spectacle industriel –

Que représente le Cinéma ?

Hollywood devient une « usine à rêves », les studios ont inventés un certain format de production. Introduction :

A l’origine du cinéma, il ya une recherche de l’illusion de la réalité, quête qui avait déjà été réactivé avec la photographie au XIXème siècle. De son invention, le cinéma va avoir 2 destinées possibles : - La vision du cinéma vu par Thomas Edison, qui invente le kinétoscope. Le cinéma doit être un

loisir privé, privatif et individuel. Modèle restreint devant lequel on s’isole : Il n’y a pas de notion de projection (il a été conçu pour qu'une seule personne).

- La seconde vision du cinéma vu par les Frères lumières « Le cinématoscope » dans l’idée d’un loisir public avec des projections sur grand écran dans un lieu public. C’est cette vison de Loisir qui prendra le dessus.

On part sur quelque choses de payant, pratique culturel lucratif, que l’on va industrialiser. On va au-delà du « phénomène de foire », du phénomène de curiosité. C’est Hollywood qui va professionnaliser et industrialiser ce secteur. Dès la Seconde Guerre Mondiale, 85% des films sont produit à Hollywood et 90% des revenus. Ce sont les Majors qui réalise ces exploits : Warner Bros – MGM – FOX – Paramount – Universal Pictures – Columbia Picture – RKO – United Artist. 1910 : D.W.Griffith qui fait des repérages autour d’Hollywood.

Pour l’instant, on y tourne essentiellement des cours-métrages. 1913 : 1er Long-métrage - Cecil B. de Mille vient tourner l'une de ses superproductions. 1915 : Naissance d'une nation (The Birth of A Nation) réalisé par D. W. Griffith 1917 : Un contrat d’ 1 Milliard de $ signé par Charlie Chaplin, qui construit ses premiers propres studios. 1918-1919 : 1919 : Charles Chaplin, Douglas Fairbanks, Mary Pickford et D. W. Griffith fondent United Artists.

I. Une Invention marchande : • Invention sociotechnique et socio-marchande :

Le Cinéma repose sur les nouveautés du Cinéma : Illusion de la réalité, divertissement populaire, loisirs studieux, auxquels ont accède par biais d’un ticket ou abonnement. Il y a eu une tentative de Monopole : Fabrication de films vierges monopolisé par George Eastman. G. Méliès fait un cinéma de spectacle (Houdin va être racheté par Méliès) :

1902 : Le Voyage dans la Lune : C’est un succès « feu de paille » car disparait très vite des effets spéciaux : On réinsère les effets spéciaux dès que le Cinéma est en crise.

F. W. Murnau réalise en 1922 : Nosferatu le Vampire et en 1926 : Faust, une légende allemande. Acteurs : Boris Karloff, un acteur britannique Bella Lugosi, un acteur de cinéma américain (le rôle de Dracula)

• Très rapidement le cinéma va s’intéresser aux acrobates, magiciens, illusionnistes, mimes : ca va être le cinéma burlesque. Cinéma adapté au muet – comique de situation C’est l’époque des succès rapide : Buster Keaton, Mack Sennett. Le comique a souffert avec le temps qui renait avec les comédies musicales.

• C’est l’apparition des récits scénarisés : un bon film, c’est d’abord une bonne histoire : ils vont se tourner vers le théâtre. Mais il a fallut attendre 1911 pour avoir de plus grande bobines, pour faire des long-métrages.

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• Les studios Hollywoodiens vont créer ces longues histoires. Supposant un grand choix d’innovation et de rupture. Cela leurs permettent de sortir 2 films par semaine.

• Certaines conditions sont néanmoins nécessaires : - Esthétiques et techniques : il faut proposer une vision du spéculateur.

Ex : le gros plan de Griffith. Griffith invente la mobilité de la caméra (traveling, etc.), le « montage court ». Il abandonne la logique de scène au profit de celle des points de vue. Tout ceci est montré dans son film de 1915 : Naissance d'une nation (The Birth of A Nation) 15 millions d’entrée : c’est un véritable succès. Alors que pour un autre film de 1916 : Intolérance c’est un véritable échec. Hollywood en tira d’ailleurs les conséquences. Il faut une histoire qui permet une identification du spectateur. Le cinéma réinventera la tragédie grecque : théâtralisation de votre vie. Cette histoire doit être bien filmée.

- Stabilisation des codes esthétiques et diégétique (diégèse : acte de désigner, de montrer) Il y a une scénarisation des genres : Rendre la narration intelligible et réaliste (ne pas perturber le spectateur) Eviter de lui rappeler qu’il et dans une histoire fictive. La bande son doit être mise au service du cinéma (Ex : X-Ray Dog) Refus du flashback Rendre réaliste le virtuel : Recherche technique de la profondeur de champs.

II. Rationalisation de la filaire cinématographique : • Hollywood dans les années 1920’ :

24 000 km de pellicule tournée à Hollywood / an. 40% des salles de cinéma dans le monde se trouvent aux États-Unis (50 000 salles dans le monde). Ce sont les américains qui y vont le plus. Le gouvernement s’implique Le succès d’Hollywood : 95% des films en Angleterre viennent d’Hollywood

79% des films en France viennent d’Hollywood. • Mais le monde du cinéma est fragile, qui pousse les majors à rationaliser leurs acteurs.

Une partie des spectateurs du cinéma commencent à préférer le Music Hall et la Radio. • Les films européens sont les plus innovants (dans le scénario) qui commencent à avoir des succès. Les coûts

de production ne fait qu’augmenter, car les progrès technologique augmentent aussi (optique, éclairage, micro). Ex : Insertion du parlant, plus cachet des stars qui augmente. On industrialise le cinéma : trouver des alliés financiers Hollywood se tourne vers les banques de New-York (ex : Morgan-Chase, Rockefeller, Hughes). Intéressement des producteurs.

• Gérer et évaluer la popularité des stars. Celui qui comprend cela c’est le directeur de la Paramount. Le public se précipite pour voir des stars ; elles sont formatrices du succès. C’est l’invention du Box-office.

• L’industrie du Cinéma met en place le « Star-system »

A presse cinéma se développe : 800 000 exemplaires pour la presse cinéma en 1918. Elle gagne 150 000 lecteurs /an. Les lecteurs de magazines peoples d’avant l’heure. 1927 : Cérémonie des Oscars. On contrôle le plus strictement la vie des stars et du contrat :

- Engagement exclusif pour une durée déterminée. - Engagement révocable par le studio. - Pas d’intéressement aux recettes. - Pas de droit de regard - Nombre minimum de film / an - Possibilité d’être prêté à d’autre studio (échanges d’acteurs) - Revenue hebdomadaire fixe.

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• L’arrivée du parlant va renforcer cette mainmise des studios, car nivèle les stars. On construit un parcours de star. Des recruteurs vont essayer de trouver de nouvelles stars :

- assistent aux défilés et concours de beauté. - Créaient ces défilés et ces concours - Encouragent les C.V. instantanés - On effeuille les fiches personnelles. Par extension : - Création des Agences de Casting et d’acteurs. - 1928 : 100 000 arrivé en 5 ans. - Création des agences d’esthétisme (chirurgie, relooking, conseillers en image…etc.). - Rédaction des « légendes », autrement dit des biographies autorisées, officielles de leur existence. - Organisation des fans-clubs officiels contrôlés par les majors. Double mécanisme de deshumanisation et d’humanisation de la star : la star bien que dans une nouvelle vie, doit avoir aux yeux du grand public, une vie « terriblement » quotidienne. Dans l’utilisation de la vie des stars, on a un caractère déontologique : les scandales commencent en 1920 (affaire de violes, de crimes : La carrière de Fatty Arbuckle prend fin prématurément après une accusation de meurtre, Kim Basinger. Référence au film de Disney Qui veut le peau de Roger Rabbit ?) L’industrie du cinéma va s’autoréguler : code déontologique de ce qui va être montré à l’écran : - Il y a une régulation : Exemple le « Code Hays » est un code de censure régissant la production des films,

établi par William Hays en 1927 mais appliqué 1930. - Il y a une autocensure : on fait attention à ce qui peut être dit, montré, suggéré. Le Cinéma se rapproche des banques de New-York.

III. Organiser et planifier le succès d’un film. « Nababs » : major qui financent. « Moghole » : gèrent les budgets, sorte de trésorier qui rappellent les règles et les finances (gestions globale des investissements. Mais toutes ces planifications sont faites à new-York. Les Studios Hollywood vont ensuite gérer ces budgets en répartissant le travail (en respectant les délais) : - Répartition par équipe. - Choix des équipes de tournage (techniciens – choix des matériaux…) - Planification des tournages - Superviser le tournage. Le directeur de production qui gère 10 films / an. Mais là encore, tout ce décide à New-York. - On s’assure une production de récit, d’histoires continues : équipes d’écrivains (E. Hemingway) de

dialoguistes qui travaillent ensembles. - Négociation d’accord de droit. - Collaboration avec Broadway qui fournissent scénario et acteur. New-York surveille tout ceci. Il y a une managment. On épluche la presse : « travail de pige » Les acteurs vont voir s’il s’agit d’un film de prestige/de qualité ou de série B. On organise des scènes marquantes : travail sur la psychologie des personnages.

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IV. Planification du succès commercial : Distribution.

1. Avant 1929 : • Innovation la plus importante faite par la Paramount d’Adolph Zukor, qui a développer le meilleurs moyen de

faire recette. Il veut aussi faire « moins de film » mais « meilleurs ». Il s’inspire des pratiques commerciales des commerçants :

- Segmentation par leur public : on segmente les salles (plus de 1100) selon leur public, c'est-à-dire selon le type de public. Cela signifie une tarification différente sur une échelle de 10cts à 1$.

- Segmentation géographique : zone d’exclusivité. Exploitation dans différents réseaux à des périodes différentes : « circuit de prestige ».

Tout ceci est possible dans des salles contrôlées par les majors ; il y a en effet que peu de salles indépendantes. Pour cette dernière on leur propose le « block booking », méthode qui oblige les propriétaires de cinéma indépendant, qui veulent les films un film spécial, à acheter un lot de films bloqués (sorte de pack) sans les avoir vu. Il s’agit en réalité d’une vente forcée. On oblique les indépendant à acheter leur films même s’ils n’en veulent pas (obligatoirement), et ils servent ainsi de « zone test ».

• Système d’audience – Système de « repporting » : on comptabilise les salles et les entrées pour les films. Etudes des effets et du contexte sur le succès d’un film. Etude des salles, leurs implantions et leurs équipements (clim’, aménagement urbain). « No parking, no buisness ».

• Le Cinéma devient (l’organisation d’) un événement familiale hebdomadaire. C’est une nouvelle pratique culturelle (1936 : les familles vont 3 fois au cinéma / semaine).

Le Cinéma devient un bâtiment de patrimoine à part entière : un monument architectural, au même titre que les théâtres, les salles de spectacle. On y retrouve les mêmes caractéristiques : tapis rouges, éclairages et luminaires soignés. Présence d’un orchestre symphonique – les loges sont louées. Il y a une mutation de la salle. La séance de cinéma devient un rituel, d’une durée de 2h30, avec une ouverture musicale, des attractions burlesques, des ouvreuses, des entractes [la Paramount fera son propre pop-corn]

2. Après 1929 : Apparition du parlant et de la bande son.

Les séances change : c’est l’appariation du parlant et de la bande accompagnant le film. Les conséquences impliquent la disparition de l’orchestre symphonique, devenu désuet et de surcroit trop cher. Les ouvertures musicales, les attractions burlesques, et tout ce qui entourait précédemment le film a un coût, et ont supprime toutes les attractions et fioritures couteuses. On les remplace par les « actualités filmés » (ou archives cinématographiques) qui

introduisent à leur tour les séances (FOX – Pathé s’y spécialisent). Apparaissent aussi les films secondaires de série B ou Z, plus petits. On supprime les ouvreuses. C’est aussi la disparition de la structure à l’italienne, puisqu’avec les nouvelles salles on met plus de spectateurs au m², soit plus de profit.

Conclusion : sur la partie Cinéma : Période courte de 20 ans (1917 à 1937) Le cinéma va devenir un loisir marchand de masse alors que rien ne prédisposait le cinéma à le devenir, un loisir. Succès pourtant limité : à partir des &années 1950 le système d’Hollywood décline malgré son âge d’or. Cela est principalement du à la concurrence de la télévision. La vente de postes s’accroit, alors que la fréquentation des salles diminue 1950 : Mutation sociologique, les familles désertent les cinémas, qui devient un loisir adolescent. 1956 : Casse du monopole des salles ; le blockbooking est interdit. 1950-1955 : Hollywood perd 20 millions de spectateurs. 1951 : 10 Millions de poste TV vendu

1959 : 50 Millions de poste TV vendu La télévision devient le média principal

La réaction sera les effets-spéciaux, la technique plus poussée et un meilleurs sont (Lucas et Star War) Apparition du « making-off ».

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Partie 5 – Le monde de l’Edition

- Invention d’une concertation culturelle - L’Edition a mis en place les mécanismes de concentration culturelle, mais subit le plus grand bouleversement. Quelques bouleversements subits par le monde de l’Edition :

- Modernisation de l’Impression : « Presse Koenig » (impression recto-verso) Apport de ka puissance mécanique-vapeur. La sérigraphie et l’offset première 1970.

- Modernisation de la papèterie : on remplace le papier de friche à un papier de cellulose (pate à papier) 1865 - Modernisation de la composition typographique (saisit des textes) : apparition de la machine.

« Caractères de plomb » ; « linotype » et « monotype » : 2 grandes machines de 1886-1887. - Modernisation de la représentation / illustration :

Lithographie, technique d’impression à plat 1770 (pour le dessin de presse écrite) – qui sera utile à la publicité, mais qu’utilisé qu’à partir de 1840. La Photographie à grande échelle : Héliogravure.

Il y a une modernisation technologique : produire plus pour moins cher. Média de masse : tous le monde lis le journal ; les événements passent d’ailleurs par les journaux.

Filaire éditoriale : grands métiers de d’Edition – Grands libraires – Grands Editeurs… on se spécialise, on ne peut pas être à la fois tout ceci (Création d’empire). Une circulation / organisation de l’argent différent.

I. Monde de l’art. Le monde de l’art se définit, Howard Becker : « le monde de l’Art ». Concrétisation d’une idée pour une organisation collective d’un travail de coopération, selon des convections établies. On travail ensemble pour la création de l’œuvre d’art. Cela signifie d’avoir des artistes, un public, des théoriciens (qui vont dire ce qu’est l’art). Cela suscitera des critiques. Les acteurs mobilisent des ressources matériels et humaines voir artistiques.

1. Conventions dans le monde de l’art : ce qui permet de différer les connaissances nécessaires au monde de l’art. Conventions techniques (papier / pellicule) et de supports (on fait des dogmes artistiques). Conventions économiques

2. Ressources organisées, plus ou moins accessibles, car complexes et ayant des logiques différents.

3. Acteurs : Public divers et variés. Sociologie des publics, de leurs usages.

4. Distributeurs :

3 types de distributions :

- autofinancement (ex : Proust) - mécénat (Villa Médicis, encouragement financiers) - Commercialisation (modalité privilégiée)

L’édition se pose alors une triple question : - Quelle est ma demande solvable ? (qui) - A quel prix ? (combien) - Avec quelle(s) conséquence(s) financières et artistiques ? Exemple : Les collections Hetzel

5. Théoriciens/critiques : Critiques d’œuvres d’art, thèses défendues dans les œuvres d’art qui permettent de les juger. Il nous donne un bagage intellectuel qui nous permet de les étudier de les comprendre. Ils ont permis de classer des catégories artistiques (ex : le Jazz). Le travail des théoriciens s’inscrit dans un travail collectif. Création des manifestes (ex : Emile Zola avec l’Affaire Dreyfus). Travail de légitimation, de justifications, qui va permettre de dire ce qu’est l’art, et donc ce qui ne l’est pas.

Stratégies commerciales : Réflexions poussées pour pouvoir « vendre ».

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II. Invention d’une pratique culturelle nouvelle.

1. L’explosion du roman

Démocratisation de la lecture : élévation du nombre de lecture de livres. 1840 : 5 000 nouveaux titres de livre / an 1880 : 15 000 nouveaux titres de livre / ans

Massification de la littérature. Grandes lois scolaires :

1833 : loi Guizot (la liberté de l'enseignement primaire - l'organisation d'un enseignement primaire public) 1850 : Loi Falloux (système mixte) et la Loi Dury 1882 : Lois de Jules Ferry (école gratuite, éducation obligatoire et l'enseignement public laïque).

On a alors un besoin de livre scolaire (dictionnaires, manuels), et certains éditeurs en voit la demande et surtout l’intérêt : Magnard, exemple d’éditeur scolaire. Création de nouveaux circuits de diffusion. Comprenez la différence diffusion (accès cognitif au livre) et la distribution (accès physique). La diffusion, permet de faire connaitre l’existence du livre ; tandis que la distribution, c’est l’acheminement du livre au destinataire.

2. Les cabinets de Lecture :

Ils se diffusent en quelques années, mais disparaissent aussitôt (1815 à 1830). Ce sont des lieux publics (sorte de petits commerces) mettant à la disposition des livres, des journaux, contre une certaine somme d’argent. Ce ne sont pas des bibliothèques, mais plutôt des œuvres en libre-service et c’est plus convivial. Généralement il s’agit de libraires, des cafés qui abritent ces cabinets : 463 cabinets qui s’installent dans des quartiers traditionnels, commerçants. Le livre descend dans la rue (On les retrouve essentiellement dans les quartiers du palais royale, dans le quartier latin, le quartier de la rive-droite). Quelques catégories sociales diverses les fréquentent (avocats, financiers, étudiants…) mais les classes populaires n’y vont pas. Ils offrent une possibilité d’ouverture à la lecture. Pour ce qui est des bibliothèques, on constate quelques initiatives privées, ce sont des philanthropes qui deviennent des mécènes pour la lecture. Ce sont des initiatives marginales.

3. De nouveaux réseaux :

Cela permet nouveaux lieux d’accès aux livres : le livre investit les espaces publics autrement dans de nouveaux lieux. En 1852, Louis Hachette crée les Bibliothèques de Gares, donnant lieu à l’apparition de la « littérature de gare », prévue pour être lu durant le trajet. C’est l’apparition des librairies mobiles, des librairies modernisés, donnant lieu à une popularisation des la littérature : affiche, vulgarisation des libraires. On en compte en 1.830 en 1840, puis 7.526 en 1876.

4. Nouvelle collection « bon marché » :

Une réflexion des éditeurs qui s’interrogent sur leurs nouveaux lecteurs, puisqu’ils ne savent as lire des choses difficiles, qu’ils ont peu de moyens, etc. Collections qui se basent sur l’économie des coûts de fabrication, on économise ainsi sur la taille du livre (apparition du livre-poche), sur le papier, sur la typographie, sur la disposition du texte, qu’on essaye de rendre plus lisible : technique d’illustration (cette logique donnera l’invention de la Bande-dessinée) 3 étapes peuvent être distinguées : 1830 – 1848 – 1880’.

5. Le roman : un art moyen.

Avec ces évolutions, le roman devient un « art moyen » (Cf : Les études de Bourdieu), ce n’est pas un art élitiste, pas besoin de formation, d’être bien instruit, mais aussi un art qui n’est pas populaire au sens d’ »art de faire », concernant l’art qui incorpore les arts de tous les jours (bricolage,…). Au XIX, l’ « art moyen » sera la photographie. On va être d’avis du fait que si tout le monde peu lire, tout le monde peu écrire : évolution de la carrière littéraires (être écrivain va être de plus en plus facile d’accès).

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III. Relation « auteur –éditeur » :

Cette relation entre l’auteur et l’éditeur est un couple infernal mais inséparable, on pourra même ajouter le rôle de l’amant que sont les critiques. Leurs évolutions vont changer. Exemple : Jules Vernes et Jules Hetzel Gustave Flaubert et Michel Levy

1. Durant la période romantique (1830)

Les personnages clés dans le couple à cette époque c’est l’auteur car très souvent dans les années 1830, ce sont des auteurs cultivés, issues de la bourgeoisie ou de l’aristocratie, ce qui leurs permet de passer du temps à écrire, car l’auteur a d’autre revenu, et ayant des relations il possède un réseau d’influence dans les milieux et salons politiques. L’éditeur, lui est presque analphabète (selon Balzac), en exagérant, car en réalité ils sont peu cultivés, voir peu instruit, vivant à crédit, de petit commerce, souvent menacés de faillite. Soumis aux procès littéraire, c’est l’exemple de Flaubert et de Baudelaire, accusés d’outrage aux mœurs. Peu d’éditeurs survivront économiquement. Resterons Hachette, Garnier, Dalloz (qui ont une base dans l’éducation scolaire, avec les manuels), Calmann-Lévy (en 1936). 2. Période du Naturalisme : (Ex : Zola) Les relations sont inversées : le personnage principal est l’éditeur. Etre Editeur c’est être à la tête d’un empire presque industriel : on est respecté dans les différents milieux que l’Editeur est amenée à fréquenter. C’est quelqu’un hérité d’un empire, instruit, formé, cultivé et u est capable d’être dans tous les milieux. Il pilote la carrière des auteurs. C’est l’éditeur qui choisi l’éditeur. Ce dernier est pèques issu des milieux modestes. Les auteurs sont de moins en moins des passionnés, des adeptes de la littérature, ayant des activités intellectuels connexes (journalistes, enseignants…) Zola travaillera chez Hachette Cette période fut plus bénéfique pour les Editeurs : Larousse (1862), Flammarion (1878), Hatier, Donon, Nathan, Grasset… Ils ont beaucoup plus réussi que la pendant la période précédente. 3. Contrat D’édition : Une première version est établie pendant la période romantique : C’est un droit forfaitaire, valable pour une durée restreinte, avec un nombre de parution limité et un nombre de 1000 exemplaire vendus comme « essais. Bien que le profit soit minime, la rémunération est sure.

Après, une seconde version sera établie pendant la période naturaliste : Contrat d’édition, avec une rémunération proportionnelle au nombre d’exemplaire vendus, avec une évolution par tranche de vente (supposons : tous les 10 000 exemplaire, il y a une hausse du salaire). L’auteur n’est pas sûr de sa rémunération, mais elle peut être bien plus conséquente si son œuvre a du succès. L’«à-valoir » (sur), est une somme fixe que l’on garde. Il y a une complexité de la relation, de l’auteur éditeur. L’image de marque va être associée à l’auteur, ainsi un rapprochement au mouvement littéraire auquel ce dernier appartient. Fin XIXe, des éditeurs seront assimilés à un mouvement bien précis : pour ce qui est du symbolique, on se fera publier par la Maison Mercure de France.

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IV. Voie de la consécration artistique (littéraire) :

1. Consécration plus accessibles.

2 grands romans illustrent par leurs personnages la réussite et comment on peut réussir : Le personnage de « Rastignac » in Illusions perdues, de Balzac Bel ami, de Maupassant. Scènes de la vie de bohème (1847-49), de Henry Murger. Des personnes arrivent à réussir dans le monde littéraire, voir possible dans une carrière. De nombreux étudiants généralement se éduqués se sentent perdues, même pour les générations très cultivées. La Littérature devient un débouché naturel, pour des générations bloquées, bien qu’en ascension scolaire. Différentes voies possible (rendant la carrière littéraire attractive) qui coexistent, plus ou moins étanches passant par des médiations différentes (journaux, salons littéraire, événements…).Ces voies de consécration qui varient selon la voie choisie :

- Voie académique : 30 000 à 50 000 lecteurs (/ou spectateurs) qui vont lire les livres des auteurs. C’est un public cultivé, dites « hérités » selon Bourdieu. Hérités du gout classique (grecque, latin, humaniste, auteur chrétien) Ils se considèrent comme hérités de la seule et unique grande culture (exemple avec la poésie classique etc.) Ils acceptent de nouveaux mouvements littéraires mais à condition d’être de qualité. (Courteline ou Feydeau).

- Voie de l’avant-garde littéraire, qui concerne un public restreint (de 600 000 à quelques milliers) avide de nouveautés. Les artistes avant-gardistes vont se tenir à l’écart des succès faciles, des grands éditeurs. Ils feront parfois même des Tirages limités. Ils sont selon eux, des catégories élitistes : salons d’avant-garde et d’initiés avec des techniques de diffuions innovantes (ex : lecture public, scandale). Voici quelques noms notables : « Mercure de France », « Revue Blanche », « Nouvelle revue française » (qui est une des une revue littéraire et de critique les plus prestigieuses).

- Littérature à succès (populaire) ce qui concernent presque le million de lecteurs. Ce sont des lecteurs aussi de presse et de journaux populaire à grand tirage. Exemple : « Le petit journal » ; « Le matin » ; le « Journal » ; « le petit parisien ». Ponson du Terrail, écrivain populaire au XIXe, maîtres du roman-feuilleton avec le personnage de Rocambole. Gustave Le Rouge (écrivain et journaliste) Gaston Leroux, avec son personnage de roman policier : Rouletabille On anticipe le mystère policier Succès incertains avec une très grande disparité.

2. Consécrations artistique ?

Processus mixte nécessaire au monde de l’art. Reposant sur 4 étapes.

- Il faut des individus qui possèdent un don, souligné et remarqué par les critiques et les théoriciens du monde de l’art.

- Ce dons permet de créer des œuvres uniques, néanmoins exceptionnelles mais propres à l’artiste. (Magritte : peinture spécifique à lui même)

- Les œuvres expriment des émotions des volumes culturelles essentielles (tristesse colère, peur, joie) - La qualité de ces œuvres va démontrer le don de l’artiste et inversement : le don atteste la qualité de de

ses peinture.

• C’est un travail qui prend du temps : La consécration est un travail de classification de hiérarchisation, de distinction qui vont apporter des caractéristiques, donner les périodes et les moments clés de l’artiste (classent intrinsèque pour l’artiste (interne à lui-même) par rapport à la société dans laquelle il évolua.

• Travail collectif sans cesse remis à révision et jugements. L’auteur, Comte Lautréamont (Chants de Maldoror de 1870)) a eut une consécration tardive (surréalistes).

Etudes de Henick, Moulin, H. Becker.

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V. Naissance de l’intellectuel : Figure nouvelle de l’intellectuelle qui arrive à concilier 3 mondes sociaux différents ; et cette figure va remplacer la figure de l’artiste. On pourrait donner l’exemple de Lamartine, qui en 1948 a utilisé sa Figure d’artiste. Rappelons que nous sommes pendant la révolution de 1848, où 2 visions politiques s’opposent : l’une de gauche, et l’autre conservatrice. Toutes deux portées par respectivement 2 journaux, « la réforme » et le « nationale ». Et Lamartine, partisan d'une révolution politique, est plus proche des libéraux que des partisans d'une réforme politique et sociale. Le 25 février 1848, il s'oppose ainsi à l'adoption du drapeau rouge, en se mettant sur le Balcon de l’Hôtel de ville de Paris (alors siège des partisans d’une révoltions. Figure du poète écrivain érudit grand connaisseur de la Révolution françaises t à la fois politiciens (presque engagé). A cela on peut opposer E. Zola, avec l’affaire Dreyfus, il utilise le scandale médiatique (scandale : qui fait obstacle). Il représente la catégorie de l’intellectuelle. Soit quelqu’un issu d’un monde culturel, pas nécessairement créateur, mais qqn médiateur d’une pensée (ces figures peuvent être des scientifiques, des enseignants, des journalistes, chercheurs) utilisant sa potion pour défendre une cause public, sans être politicien. Sauf pour les surréalistes ou les artistes seront largement impliqués dans lé combat des communistes. Il tente de concilier 3 mondes sociaux, alors synthétisé par l’artiste engagé :

- d’une part c’est le monde de l’inspiration, de l’idée, de la créativité. - De l’opinion (ou ce qui compte c’est la notoriété, la célébrité que l’on peut apporter). - Du monde civique, dans le sens de la citoyenneté rassemblée, qu’un citoyen peut apporter pour

rassembler la foule.

Conclusion : Quels sont les évolutions possibles dans le monde de l’art. On distingue 3 types d’évolution dans le monde de l’art :

- Glissement progressif : changement peu visible aux yeux des acteurs du monde de l’art, et très long. - Le changement : réorganisation visible consciente, vécues comme telles sans être une rupture radicale au

paradigme. - Révolution : rupture radicale des conventions, avec le changement des paradigmes de l’ensemble des

règles. Ce qui suscite des enjeux, des intérêts stratégiques. Des groupes de professions, vont alors travailler ensemble, alors qu’ils n’en avaient pas l’habitude.

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Complément de cours : Radio : « 100ans de radio »

* Voir sujet sur la Tour Eiffel et la TSF, Cf : Site]. Cinéma : Portail wikipédia ou l’Histoire du Cinéma Edition : L’histoire de l’imprimerie.

Bilan :

I. Invention des différents types de médias de masse :

Médias de masse nés au 19ème siècle en grande partie, avec comme principe principal « One to many ». C’est un public indifférencié. Traditionnellement, il y’a 5grands médias de masse :

- Le Journal : au 19ème siècle, les journaux sont millionnaires au tirage. C’est la télévision de l’époque, avec des journaux populaires (le 1er en 1963 est de Moïse MILLAUD, il lance le « Petit Journal », avec une logique de vendre à l’exemplaire, sans abonnement).

- L’Affiche avec la lithographie (dessin sur pierre). Diffusion de la presse illustrée dès 1840, puis 1860-1870 le développement des affiches. Elle fait descendre l’art dans la rue.

- La Radio : elle naît au 19ème siècle, de transmission Hertzienne. Elle a cristallisée ses usages en pratiquement 10ans.

- Le Livre : industrialisation de l’impression, du papier, grande séparation entre les différentes fonctions de l’édition (libraire, éditeur, imprimeur).

- La Télévision : née dans les années 1920, et véritablement en 1960 en Europe.

II. Médias de Groupe, « One to Few ». Public différencié, qu’ont peut cibler et qui est limité : Le Cinéma, 1895-1898 : il avait un usage qui n’était pas spécialement pensé au départ. Les réseaux pneumatiques. Les cafés et les cabarets.

III. Les moyens de communication individuels « one by one ».

Le télégraphe. Le téléphone.

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