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“Promouvoir l’usage des systèmes d’information comme facteur de création de valeur pour l’entreprise.” rapport d’activité 2002

2002 - Rapport d'activité - cigref.fr · Dexia, Lactalis,AG2R, Retraites unies et Cofinoga Ouverture européenne ... OCP Philippe Cailly Ondeo Hubert Certes Pechiney Bruno Laquet

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“ P r o m o u v o i r l ’ u s a g e d e s s y s t è m e s d ’ i n f o r m a t i o nc o m m e f a c t e u r d e c r é a t i o n d e v a l e u r p o u r l ’ e n t r e p r i s e . ”

r a p p o r t d ’ a c t i v i t é

2002

Fiche d’identité

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

Cette finalité, déjà affirmée par les administrateurs etapprouvée par les membres en 1997, est plus que jamais la nôtre, en effet :

• les usages des systèmes d'information sont les vraiscréateurs de valeur, à condition qu'ils soient basés sur lamaîtrise des techniques et la recherche de la plus grandeefficacité opérationnelle ;

• les utilisateurs des technologies de l'information et de la communication sont des acteurs à part entière de ce secteur ;

• la création de valeur est l'objectif de tout directeur dessystèmes d'information.

Cigref 2005 se situe à la fois dans le changement et dansla continuité de la stratégie à moyen et à long terme duCigref, telle qu’elle est exprimée dans la charte et à tra-vers les actions mises en œuvre.

Cigref 2005 renouvelle notre ambition de promouvoirl’usage des systèmes d’information comme facteur decréation de valeur et de percées stratégiques pour lesentreprises. À cette fin, nous visons à renforcer le lea-dership de l’association par une démarche offensive et àaméliorer nos performances en inscrivant le Cigref dansune dynamique d’innovation.

Cigref 2005, c’est projeter le développement de l’asso-ciation. C’est innover pour être au plus près des besoinset des attentes de nos membres, et leur apporter tou-jours plus de valeur ajoutée.

Représentativité• 115 très grandes entreprises• 35 entreprises du CAC 40• 120 000 professionnels de l’informatiqueet des télécommunications• Plus de 22 milliards d’euros de budgetinformatique et télécommunications• Le tiers des budgets informatiqueset télécommunicationsde l’ensemble des entreprises françaises

Crédibilité• Indépendance de parole• 32 ans d’existence - Création en 1970• Association loi 1901• Interlocuteur de référencedes entreprises utilisatricesdes technologies de l’informationet de la communication

Multi-sectoriel• Industrie, services, assurance, banque,services sociaux et santé, distribution, transport,énergie, recherche

Dynamisme• Cinq nouveaux membres en 2001-2002 :Dexia, Lactalis, AG2R, Retraites unies et Cofinoga

Ouverture européenne• Adhésion au Cigref ouverte aux grandesentreprises européennes• Fondateur d’EuroCIO, événement annuel réservéaux DSI européens

Dialogue et partenariats• Pouvoirs publics, agences publiques, autoritésde régulation, Commission européenne• Grandes écoles, universités, centresde recherche, chercheurs• Éditeurs, constructeurs, cabinets de conseils,prestataires de services• Organisateurs de salons, médias• Organismes et syndicats professionnels• Organisations représentant les DSIdans les autres pays

Promouvoir l'usage des systèmesd'information comme facteur de création de valeurpour l'entreprise.

Cigref 2005 renouvelle notreambition de servir au mieux cette finalité.

Une finalité ambitieuse

4 • Le mot du président6 • Les membres du Cigref

8 • CIGREF 2005- Des valeurs toujours d'actualité- Trois pôles, neuf missions actualisées

12 • LES DOMAINES D'ACTIVITÉ

STRATÉGIQUE

- DSI, stratégie et métiers de l'entreprise- Management de la DSI et de ses métiers- Urbanisme, architectures et nouvelles technologies- Télécoms, des infrastructures aux services- Relations avec les fournisseurs et les autorités régulatrices- Entreprise et société de l'information

24 • Le cercle des DSI26 • Opérations spéciales28 • Communication30 • L'international31 • L'équipe des permanents

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R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

Sommaire

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Alors même que la croissance économique mondialemarquait le pas, l’attentat du 11 septembre, plongeantdans le désarroi la nation américaine, comme le mondeentier, a révélé une grave crise de confiance qui installenos entreprises et nos pays dans des perspectiveséconomiques à la fois médiocres et instables.

• B i l a n e t p e r s p e c t i v e s

Le motdu président

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ans ce contexte, l’industrieinformatique, qui avaitincarné, de façon excessive ànos yeux, l'espoir en unavenir radieux tiré par les

technologies de l’information et de la com-munication, déjà ébranlée par l'éclatementde la bulle spéculative, subit une correctionsévère qui entretient dans la morosité lesindicateurs économiques. L’investissementdans les technologies de l’information s’estcontracté, alors même que les industriels del’informatique cherchent, parfois à tout prix,à préserver leurs revenus, peu enclins àrenoncer aux facilités d'une croissance àdeux chiffres.

Pour les entreprises françaisesmembres du Cigref, ce contexte général setraduit par une élévation générale des exi-gences de performance et, en particulier, parune contraction des dépenses, et notammentdes budgets informatiques. Les grands pro-jets marquent le pas, certains sont même

purement annulés faute de ren-tabilité prouvée, et desdépenses d’exploitation et demaintenance sont maintenuesdans des limites très strictes.

Dès lors, le travail engagépar les directeurs des systèmesd’information (DSI) du Cigref,dès juillet 2001, sur la contri-bution des systèmes et techno-

logies de l’information au développement denos entreprises, et dans ce but, notreréflexion sur le nécessaire renouvellementde l’offre du Cigref à ses membres – autourdu programme “Cigref 2005” – trouvaientune actualité brûlante. En effet, parfois criti-qués dans leurs entreprises par leurs inter-rogations, voire leur scepticisme envers lesexcès de la soi-disant nouvelle économie, lesDSI du Cigref maintiennent depuis mainte-nant plus de trente ans, en dehors desmodes, un cap et une exigence.

Ce cap, c’est construire dans leursentreprises les conditions d’une utilisationpertinente et rentable des technologies del’information, en développant leurs compé-tences et celles de leurs équipes, parl’échange d’expériences et une réflexionpermanente sur les objectifs, les outils, lesrésultats.

Cette exigence, c’est la volontéferme de conserver une indépendance dejugement face aux pressions du marketing,aux excès médiatiques et à la tutelle desmodes.

C’est pourquoi, plus que jamais, leCigref incarne cette double ambition : tirerprofit des technologies de l’information et enfaire la promotion raisonnée en entreprise,et d’autre part refuser le conformisme de lacroyance aveugle dans le “progrès” techno-logique. Soucieux de qualité, de performance,d’équilibre mesurable entre le coût des solu-

D

“Promouvoirl'usage des

systèmes d'information”

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Renault – Jean-Pierre Corniou, présidentUnedic – Patrick Dailhé, vice-présidentSociété Générale – Jacques Beer-Gabel, vice-présidentAccor – Gilles BonninAxa – Pascal BuffardBolloré – Francis AaronClub Méditerranée – Christian PilaudDanone – Mohamed MarfoukEssilor – Didier LambertFramatome ANP – Hervé Nora, remplacé par Michel FondevioleLa Poste – Pierre MonneretL'Oréal – Patrick DupinLVMH – Patrick GiraudeauManpower – Bertrand Amilhat, trésorierOndeo – Hubert Certes

Conseil d’administration 2001-2002

tions informationnelles et la création devaleur réelle, les DSI du Cigref, et au-delà même de la sphère d’influencenaturelle des entreprises membres, mili-tent pour le développement du réa-lisme, de la qualité, de la cohérence del’offre tout en étant exigeant pour eux-mêmes et leurs équipes sur la qualité duservice au quotidien et des développe-ments, comme sur la mesure des per-formances. Pour y parvenir, lerenforcement des conditions du dia-logue entre les directions générales, lesdirections métier et les DSI est un desaxes prioritaires de nos réflexions, demême que la continuité d’un dialogueexigeant et lucide avec les acteurs del’offre.

Aussi, fidèle à sa charte, leconseil d’administration a travaillédepuis juillet 2001 pour renforcer l’effi-cacité de l’action du Cigref, envers sesmembres d’abord, et également enversle marché et l’opinion. Les premiersrésultats sont tangibles. Les DSI ontcompris qu'ils pouvaient compter surun Cigref clair et rigoureux. Les adhé-sions s'accroissent, la participation aux

différents modes de travail se déve-loppe, et l'image du Cigref dans l'opi-nion se raffermit.

Ce programme devra êtreencore développé et enrichi en 2003dans le cadre des orientations de l’as-semblée générale.

Les entreprises françaises ont plus quejamais besoin d’un Cigref fort etreconnu pour relever les défis d’uneéconomie complexe.

“Tirer profitdes technologiesde l’informationet en faire la promotionraisonnée en entreprise”

Jean-Pierre Corniou,Président du Cigref

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• E n t r e p r i s e s f r a n ç a i s e s e t e u r o p é e n n e s

Les membresdu Cigref

2001-2002

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Le Cigref rassemble les plus grandes entreprises françaisesou européennes. Chaque entreprise est représentée au seinde l’association par son directeur des systèmesd’information. Ce dernier exerce le droit de votede l’entreprise lors des assemblées générales. L’ensembledes collaborateurs de l’entreprise – en tant qu’acteursdu système d’information – peuvent participeraux travaux de l’association.

Accor Gilles BonninAG2R Philippe AlliaumeAGF Paul-Camille BentzAir France Jean-Paul HamonAir Liquide Paul BysouthAlcatel Michelle Garrigues-FredetAlstom Jean-Pierre DehezAltadis Léon de SahbAmadeus Jacques LignièresANPE Bernard HélieAP-HP Bernard AlbigèsArcelor Éric IsabeyAtica Jean-Pierre DardayrolAuchan Marc RéthoréAutoroutes du Sud de la France Jean-Alain GalibertAventis Tarif SaabAxa Pascal BuffardAzur GMF Bernard BarrèreBanque de France Alain NicolleBDPME Xavier de BrocaBNP Paribas Hervé GouëzelBolloré Francis AaronBouygues Alain PouyatBP Yves ThouveninBrasseries Heineken Roland de BoissieuCarrefour François GittonCCF Jalil BerradaCCMSA Gérard ChevrotCEA Bernard BarbierCegetel Jean-Pierre DuthoitCGU Philippe RenaultCompagnie de Saint-Gobain Alain GuilletClub Méditerranée Christian PilaudCnaf Alain FollietCnam-TS Maryvonne CronierCnav-TS Alain PoussereauCNCA Alain BrodelleCNCE Mohamed El Yakhlifi

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Manpower Bertrand AmilhatMederic Dominique LaurencinMFP Daniel GuilchardMGEN Roger HernandezMichelin Vic KoelschMMA Patrick GrosjeanNatexis Banques populaires Luc JarnyNestlé Philippe VossenOCP Philippe CaillyOndeo Hubert CertesPechiney Bruno LaquetPinault Printemps Redoute Pascal WattiauxPMU Jacques MougenotPSA Peugeot Citroën Daniel ZampariniRadio France Philippe RouaudRATP André AmpelasRenault Jean-Pierre CorniouRetraites unies Jean-Christophe CombeyRhodia Xavier RambaudSanofi-Synthelabo Bruno MénardSchneider Electric Jean-Paul YanScor Régis DelayatSMABTP Jean-Claude LeboisSNCF Michel BaudySnecma Jérôme TrolletSociété générale Jacques Beer-GabelSodexho Marie-Thérèse DelaunaySpie Jean DelmasSuez Emmanuel VignesTechnip Maurice TayehThales Serge DruaisTotalFinaElf Philippe Chalon3 Suisses Bertrand EteneauUnedic Patrick DailhéVivendi Universal Hubert JolyWinterthur Benoît Faller

Cnes Frédérique ChabanneCNP Assurances Henri KayserCNRS Christian MichauCofinoga Ludovic PeninCogema Claude JaouenCompass Eurest Pierre Le RouxCrédit foncier de France Jean-Michel ConteCrédit lyonnais Aline BecDanone Mohamed MarfoukDassault Aviation Jean SassDexia-Crédit Local Henri BonaqueEADS Michel ThoravalEDF Michel PavardEDF - Gaz de France Yves BambergerElior Emmanuel RobinEssilor Didier LambertEuro Disney Bruno BrochetonEuronext François-Guy HamonicFNCA Alain BellaicheFramatome ANP Michel FondevioleFrance Télécom Jean-Paul MauryGan - Groupama Jacques GuyotG-SIT Sylvain OmnesGeodis Charles CanettiAgirc - Arrco Ludovic GrangeonGénérale des Eaux Guy LapassatGiat Industries Patrick LierGroupe Caisse des Dépôts Nord ZoulimGroupement des Mousquetaires Georges ÉpinetteHospices civils de Lyon Yves ServantInria Renaud Cornu-EmieuxJC Decaux Bertrand KientzL’Oréal Patrick DupinLa Française des Jeux Pierre CaronLa Poste Pierre MonneretLactalis Gérard BardetLafarge Dominique MaligeLagardère Bernard DuverneuilLVMH Patrick GiraudeauMaaf Raymond FourmentMacif Bernard PapetMairie de Paris Jean-Gabriel Fauconneau

Assurance

Banque

15%

14%

Distribution

Energie

Recherche

Industrie

Services

Servicessociaux et santé

Transport

Répartition des membresdu Cigref par secteur d’activité

7%

4%3%

25%

19%

8%

5%

“lndépendance, loyauté, partage, convivialité, exigencede qualité, imagination, réalisme, plaisir"Cigref 2005 continue de défendre ces valeurs auxquellesles membres du Cigref sont très attachés.

• Cigref 2005, un plan stratégique pour le Cigref

Des valeurs toujours d'actualité

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otre indépendance d'opinionet d'expression donne toutson poids à la voix de notreassociation. Reconnue etsaluée par les acteurs du sec-

teur, l'indépendance du Cigref reste une denos valeurs maîtresses. Le choix de pré-server une indépendance de moyens, enfinançant les activités principales du Cigrefentièrement et uniquement par les cotisa-tions de ses membres, crédibilise notre posi-tion. Cela n'empêche pas de concevoir despartenariats constructifs et non ambigus avecd'autres acteurs du secteur. Dans un systèmeoù chacun devient de plus en plus dépendantdes choix et des actions des autres, le Cigrefest en mesure de vivre en bonne intelligencecette interdépendance croissante.Le partage des idées, des pratiques et desexpériences est un des fondements de notreassociation. Cigref 2005 met tout en œuvrepour que cette tradition se perpétue dansune atmosphère conviviale. Le partage est eneffet notre “marque de fabrique” et repré-sente un facteur clé de succès des activitéset des publications de l'association.

L'exigence de qualité est aujourd'hui un pré-requis pour tout professionnel du systèmed'information. Cigref 2005 fait sienne cetteexigence.

Développer, maintenir, gérer un système d'in-formation est un métier que la plupart desprofessionnels considèrent, malgré sescontraintes, comme exaltant et source deplaisir. Cigref 2005 souhaite que cet aspectne soit pas oublié.

“Le partage des idées, des pratiqueset des expériences”

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N

L'innovation importante est celle qui toucheles usages , cel le qui offre de nouvellesopportunités, celle qui permet des percéesstratégiques.

Cigref 2005 se propose de promouvoirl'innovation.

Pour assurer la mise en œuvre de Cigref2005 par et pour ses membres, le Cigrefa constitué 6 comités de pilotage.Chaque comité de pilotage a en chargeun domaine d'activité stratégique. Placéssous la responsabilité directe des admi-nistrateurs du Cigref, élus par leurspairs, ces comités de pilotage regroupenttous les DSI intéressés par les domainesd'activité stratégique suivants :

• DSI, stratégie et métiers de l’entreprise• Management de la DSI et de ses métiers• Urbanisme, architecture, et nouvelles technologies• Télécoms, des infrastructures aux services• Relations avec les fournisseurs et les autorités régulatrices• Entreprise et société de l’information

Le comité de pilotage est le lien entre la stratégie et les activités. Il assure laliaison et la cohérence entre les missions de Cigref 2005 et le domaine d'activitéstratégique. Il permet de définir les thèmes prioritaires et les questions à traiter.Cette implication plus forte de nos membres et de leurs représentants est lameilleure garantie d'un Cigref utile et efficace.

• Le Pôle Entreprises reprend lesactions les plus connues du Cigref. Il estau service de tous les collaborateursconcernés par les évolutions et le fonc-tionnement du système d'informationdes entreprises membres. Ce sont eneffet ces collaborateurs dans leurensemble qui sont partie prenante dansla maîtrise technique et l'efficacité opé-rationnelle indispensables aux utilisa-teurs finaux. Ils sont les porteurs desexpériences et des connaissanceséchangées au Cigref.

• Le Pôle DSI se place au service desdirecteurs de systèmes d'informationdes entreprises membres, pour lesaccompagner dans la résolution de leursproblèmes et dans l'évolution de leurcarrière professionnelle. Pour la décisionstratégique, le DSI est en première lignepour défendre la performance du systè-

me d'information. Il est le dernier rem-part face au discours marketing grandi-loquent de certains fournisseurs.

• Le Pôle Société se veut porteur deréflexions et d’actions qui permettentau Cigref d’accomplir au mieux ses mis-sions auprès des entreprises et desDSI. Il traduit la volonté de Cigref 2005de s'inscrire dans une compréhensionglobale de la dynamique des technolo-gies de l'information et de la communi-cation. En effet, il est impossible d'anti-

ciper, de penser et de planifierl'évolution d'un système d'infor-mation et de son rôle sans inté-grer les attentes, les obligationset les changements du corpssocial. Très directement par lalégislation et la réglementation,à long terme par les politiquesd'éducation et de recherche,

indirectement par les comportements,les idées dominantes et les aspirations,la société s'est immiscée dans le systè-me d'information de l'entreprise. Il fautmieux comprendre le phénomène pourmieux le maîtriser.

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“Une forteimplicationdes membres du Cigref”

“Un développementautour de trois

pôles stratégiques” ➜

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SOCIÉTÉ

ENTREPRISES

DSI

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Cigref 2005 actualise les missions que le Cigref s'étaitdonnées en 1997. Ces missions sont désormaisau nombre de neuf. Elles continueront à être actualiséesà leur tour pour mieux répondre aux objectifs du Cigref.Chaque mission est rattachée à un pôle stratégiquedans le cadre de la mise en œuvre de Cigref 2005.

• L a c h a r t e d u c i g r e f

Trois pôles, neuf missions

actualisées

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aire partager auxmembres les expé-riences métiers et tech-nologiques pour faireémerger l’excellence

Notre mission consiste à créer un environ-nement favorable au partage d'expériencespar l'organisation de rencontres et decontacts directs et indirects. L'inscription deces échanges dans un contexte internationalpermettra en outre d’établir un état de l'artdes expériences touchant aussi bien les pro-blématiques liées aux usages que celles liéesà la mise en œuvre des techniques et destechnologies. Ainsi, nous serons en mesured’identifier les meilleures pratiques et de lesdiffuser auprès des membres du Cigref.

• Faire connaître et respecterles intérêts légitimes des entreprisesmembres

Il s’agit de veiller auprès des fournisseurs aurespect de pratiques mutuellement accep-tables et profitables. Pour ce faire, il estnécessaire de mettre en place un cadre coor-donné de rencontres, de discussions, denégociation et, le cas échéant, de résolutionde conflit.Notre mission est également d'assurerauprès des pouvoirs publics et des instancesréglementaires, nationales et internationales,une information adéquate, une présence dans

les commissions ad hoc ainsi qu’une influencepositive pour favoriser une concurrenceéquitable entre l'ensemble des acteurs, utili-sateurs ou fournisseurs.

• Faire connaître et partagerles enjeux, opportunités, contrainteset risques de l'usage des systèmesd'information, à savoir :

• Promouvoir auprès des membres du Cigrefles potentialités d'usages nouveaux ou diffé-rents des systèmes d'information.• Alerter les membres sur les contraintesjuridiques, réglementaires, fiscales, tech-niques… liées aux systèmes d'information.• Assurer une veille organisée et pluridiscipli-naire sur ces différents sujets ainsi que la dif-fusion des informations vers les membres.

Missions du Pôle DSI• Coacher les DSI

dans l'évolution de leur fonction

C'est permettre aux DSI membres qui ledésirent de pratiquer un coaching entre pairs.C'est aussi leur faciliter l'accès au coachingpar des professionnels.

• Accompagner les DSI dans l’évolutionde leur vie professionnelle

Notre mission consiste à faciliter l'appropria-tion d'outils de management et de stratégie

FMissions du Pôle Entreprises

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pour les DSI membres.Il s’agit également d’organiser des échangesentre pairs, en France et à l'étranger, pouraider les DSI à anticiper l'évolution de leurfonction.

• Permettre aux DSIde promouvoir l'impact stratégique destechnologies de l'information et de lacommunication

Pour une bonne compréhension et appro-priation par les dirigeants des potentialités decréation d'avantages concurrentiels grâce àl'usage des systèmes d'information, nousjugeons primordial d’établir des argumen-taires et d’en concevoir les supports.Nous diffuserons ces argumentaires auxdirigeants des entreprises membres viadifférents canaux (presse économique, événe-mentiels…).

Missions du Pôle Société• Développer une vision à long

terme de l'impact des systèmeset technologies de l'information surl'entreprise et la société

Nous mènerons une réflexion prospectivesur les formes et les usages futurs des tech-nologies de l'information et des systèmesd'information, basée sur plusieurs scénarios,en collaboration avec les professionnels per-tinents. Cette réflexion prendra en compteles conditions globales du développement dela société de l'information pour développerun leadership de l'économie et des entre-prises françaises.

• Faire du Cigref un leaderd’opinion

De sa propre initiative ou sur demanded'autres acteurs, le Cigref doit formuler desanalyses et des prises de position concernantl'actualité et les sujets importants liés auxsystèmes d'information et à l'évolution deleur contribution à la création de valeur, tantsur un plan microéconomique que macroé-conomique.Nous diffuserons nos analyses et nos posi-tions auprès des pouvoirs publics, des autresacteurs et organisations du marché, dumonde de la formation et du grand public, via

les canaux appropriés (presse spécialisée etgrand public, livre blanc, réponses for-melles…).De plus, le Cigref s'associera, voire diligenterades projets de recherche avec les labora-toires et les organisations les plus en pointe.

• Développer la coopérationavec d'autres organisations en France,en Europe et dans le monde, à savoir :

• Connaître l'ensemble des acteurs du sec-teur - entreprises et associations - ainsi queleurs objectifs, leurs moyens et leur fonction-nement.• Étalonner l'organisation et les modes defonctionnement du Cigref sur les meilleurespratiques identifiées chez des acteurs com-parables.• Nouer des partenariats ponctuels ou stra-tégiques.

“Promouvoir l'impactstratégiquedes TIC”

• Coacher les DSI dans l'évolutionde leur fonction

• Accompagner les DSI dans leur évolutionprofessionnelle

• Permettre aux DSI de promouvoirl'impact stratégique des TIC

• Développer une vision à long termede l'impact des systèmes et technologiesde l'information sur l'entreprise et la société

• Faire du Cigref un leader d'opinion• Développer la coopération

avec d'autres organisations en France,en Europe et dans le monde

• Faire partager aux membres les expériencesmétiers et technologiques pour faireémerger l'excellence

• Faire connaître et respecter les intérêtslégitimes des entreprises membres

• Faire connaître et partager les enjeux,opportunités, contraintes et risques de l'usage des systèmes d'information

LE D

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Longtemps perçu comme un centre de coût, le systèmed’information tend à être considéré par tous commeun centre d’investissement au service des objectifsde l’entreprise. Le directeur des systèmes d’information(DSI) est le leader de l’alignement stratégique.Il doit savoir dialoguer avec sa direction générale.Il a également un rôle crucial dans la gouvernancedu système d’information.

• D o m a i n e d ’ a c t i v i t é s t r a t é g i q u e

DSI, stratégieet métiers

de l’entreprise

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es thématiques majeures ducomité de pilotage “DSI, stra-tégie et métiers de l’entre-prise” sont l’alignementstratégique, la gouvernance, les

relations entre DSI et DG, le pilotage du sys-tème d’information et la mesure de sa valeur.

Alignement stratégiqueLes travaux ont marié éléments

théoriques et retours d’expériences, toutspécialement ceux du groupe Caisse desDépôts et d’Ondeo.

L’alignement stratégique du systèmed’information cherche à renforcer la valeurd’usage du système d’information et à enfaire un atout pour l’entreprise. Il repose surdeux conditions nécessaires :

• la compréhension de la stratégie del'entreprise par la fonction informatique dansson ensemble ;

• la prise en compte des opportu-

nités et réalités de l'informatique dans la stra-tégie de l'entreprise.

Le dialogue entre parties prenantess’avère incontournable. Les travaux suggèrentsix facteurs clefs de succès. L’alignement stra-tégique est une affaire de volonté et d’enga-gement partagés. C’est un processus itératif.Il peut se faire à tous les niveaux. Il impliqueune démarche partenariale. Il passe par uneffort d’explicitation et l’utilisation des outilscommuns et partagés. Il n'est pas synonymed'uniformité. Un livre blanc propose une syn-thèse qui servira de base à la poursuite destravaux à partir de retours d’expériences.

Gouvernance

Sujet très en vogue, la gouvernancevoit fleurir des discours d’un intérêt variable.Le groupe de réflexion du Cigref s’est inté-ressé à la définition et au contenu concret dela gouvernance du système d’information, ses

L

ADMINISTRATEURS DÉLÉGUÉS : HUBERT CERTES ET PATRICK GIRAUDEAU

PERMANENTS : RENAUD PHELIZON ET STÉPHANE ROUHIER

Cigref 2005veut placer l’alignementstratégiquedu système d’information aucœur des activités et desréflexions du Cigref. Il s’agira dedéfinir en quoi le systèmed’information sert directementla stratégie de l’entreprise ;comment il peut produire unevaleur ajoutée et un avantageconcurrentiel pour l’entreprise ;comment il ouvre de nouvellesopportunités stratégiques.

L’alignement stratégique dusystème d’information est unequestion récurrente qui s’inscrità l’ordre du jour des DSI autantqu’à celui des directeurs métierset des directeurs généraux.L’alignement stratégique ne peutse contenter de méthodologiesélaborées. Il est sous laresponsabilité du directeur dessystèmes d’information. Lagouvernance du systèmed’information et la stratégie del’entreprise sontcomplémentaires.

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enjeux et les démarches possibles.La gouvernance décrit com-

ment un système est dirigé et contrôlé.Plusieurs démarches peuvent se com-biner, chacune autour d’un problèmemajeur. Les problèmes communs sontl’application et la révision de ladémarche et l’accompagnement duchangement. Parmi les facteurs de blo-cage possibles, on retrouve les enjeuxde pouvoir entre acteurs, la défaillanced’un acteur, les changements de stra-tégie, la réorganisation des fonctions del’entreprise. Le livre blanc du Cigrefreprend une synthèse des réflexions etune présentation des différentesdémarches.

Une conférence a été orga-nisée sur le thème “L'IT governancedoit-elle s'aligner sur la corporategovernance ?” avec Karine Le Joly,maître de conférences à HEC Manage-ment, Jean-Louis Leignel, ancien DSI etdirecteur chez Deloitte&Touche, etEmmanuel Vignes, DSI du Groupe Suez.

Pilotage du système d’information

Ce groupe d’échange et deréflexion a repris un thème récurrentau Cigref (métrique de la rentabilité en1996). Quels usages du tableau de bordet pour quelle population ? Quels sontles indicateurs pertinents ? Commentsont-ils alimentés et par qui ? Commentmotiver les contributeurs ? Commentles indicateurs sont-ils exploités ? Quelsliens avec les autres tableaux de bord del’entreprise ?

Les membres du groupe sesont intéressés au Balanced Scorecardou tableau de bord prospectif. Lesapports potentiels de cet outil semblentintéressants pour une plus grande effi-cacité dans le pilotage du SI. Mais lesretours d’expérience manquent pourévaluer pleinement l’outil. Il ressort deséchanges que, indépendamment d’une

culture de reporting qui reste à déve-lopper en France, le tableau de bord neconstitue pas en soi la panacée ou leremède à des défauts organisationnels,aux erreurs de management, auxconflits de personnes ou à des diffé-rences culturelles.

L’analyse doit rester plusimportante que l’indicateur lui-même.L’historique est aussi un élément crucialavec le benchmarking. Il vaut mieuxavoir un tableau de bord certes incom-plet mais simple et facile à alimenter etgénérant des alertes pertinentes qu’untableau de bord plus exhaustif mais troplourd ou complexe à alimenter et satu-rant le manager d’alertes inutiles. Lepilotage du système d’information ne seréduit pas à la mise en place et l’alimen-

tation de tableaux de bords. De nom-breux outils sont utilisables pourcontacter, motiver, coordonner, suivreet communiquer vers l’ensemble despersonnes concernées par le fonction-nement du système d’information.

“L’analyse doit resterplus importante quel’indicateur lui-même”

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Comment le DSI peut-il contribuer à la stratégie de l’entreprise ? Il doit jouer en pratique sur trois niveaux : la gestion des enjeux et objectifs techniques ;le pilotage du changement organisationnel au travers des projets ; les enjeux stratégiques et évolutions de la firme, de l’industrie et des technologies.Le DSI est un chef d’orchestre, mais d’une partition non écrite. Sa légitimité ontologique est en priorité d’assurer la maîtrise de la technologie.Sa légitimité opérationnelle est la connaissance des métiers de l’entreprise et sa capacité à leur proposer des solutions. Sa légitimité institutionnelleréside dans l’impact stratégique des TIC en termes de création de valeur pour sa firme. Une mission qu’il remplit au quotidien auprès des dirigeants.

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Comme tout dirigeant, un directeur des systèmesd'information fait face à un problème d’optimisationdes résultats sous contrainte de ressources.Il s’efforce de maîtriser de mieux en mieux une boîte àoutils composite pour gérer des ressources hétérogènes.

• D o m a i n e d ’ a c t i v i t é s t r a t é g i q u e

Managementde la DSI et

de ses métiers

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es thématiques majeures ducomité de pilotage “Manage-ment de la DSI et de sesmétiers” sont la stratégie res-sources humaines de la DSI, les

processus de la DSI, les problématiques deservices et d’usages et le criblage de projet.

Stratégie RHLe référentiel des emplois-métiers du Cigrefconfirme son double statut de référence sec-torielle et d’outil opérationnel. Il a ainsi servide base pour la mise en place d’un référen-tiel d’emplois pour le site de promotion desmétiers de l’informatique, www.passinforma-tique.com, initiative à laquelle s’est associé leCigref. Par ailleurs, plusieurs grandes entre-prises ont mis en place cet outil dans leurgestion des ressources humaines, venantrejoindre une liste déjà étoffée.Ce caractère opérationnel repose sur le

dynamisme et la minutie avec lesquels lesparticipants du groupe “RessourcesHumaines” entretiennent et développent ceréférentiel. Les discussions sur les évolutionsdes fiches permettent de constituer uncapital d’expériences autour de la mise enœuvre du référentiel dans les entreprises.Elles sont également l’occasion d’aborderdes questions d’actualité ou des pro-blèmes récurrents comme le pilotage de lasous-traitance ou le travail le dimanche.Le groupe continue à se réunir tous les mois,autour du référentiel et de thématiquesfortes telles que la gestion des compétenceset la mobilité.

Criblage de projet

Faisant suite au groupe de travail consacré àl’apport du contrôleur de gestion dans laDSI, un groupe d’échange d’expériences etde réflexion s’est constitué pour traiter du

LLe DSI est l’interlocuteur desDG et des directeurs métiers.

L’imbrication stratégique dusystème d’information et desmétiers est de plus en plus forte.

L’effet de la révolutiontechnologique sur l’entreprise àtravers les comportements restedevant nous.

Le développement de nouveauxusages est continu.

Internationalisationet “transnationalisation” sontdes données clefs.

Le palier des grandes échéancesdu SI et des grands projetsest durable.

ADMINISTRATEURS DÉLÉGUÉS : PATRICK DUPIN ET MOHAMED MARFOUK

PERMANENTS : FRÉDÉRIC LAU ET RENAUD PHELIZON

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criblage de projet au cours de quatre réunions.Au-delà de l’échange sur les pratiques de leursentreprises, les participants ont souhaitéconstruire une réflexion sur les fondements,l’environnement et les conditions du criblage telqu’il se pratique. De nombreuses questions sontsoumises au débat : y a-t-il un préalable culturel àune démarche de pilotage global des projets ?Comment assurer une connaissance globale de

l’ensemble des projets à prioriser ? Quel rôle ladirection des systèmes d’information doit-elleassurer dans la définition des projets prioritaires ?...La synthèse des travaux fera l’objet d’un cahierde recommandations.

Processus de la DSI La prise en compte des besoins des utilisateursà travers la notion de services et les engage-ments liés, formalisés ou non, amènent les DSI àse poser des questions d’assurance qualité et dereproductibilité des résultats. Et donc à s’inté-resser aux processus mis en œuvre.Un groupe d’échange et de réflexion s’est réunià trois reprises pour faire un premier tour d’ho-rizon sur les processus de la DSI. Présentationd’ITIL (Information Technology InfrastructureLibrary), standard ouvert pour la gestion de ser-vices. Retour d’expériences d’entreprises sur ladémarche suivie pour arriver à une gestion desprocessus de la DSI. Parmi les questions abor-dées, l’une d’elles soulève un large débat. Esti-mant que les DSI de grands groupes fontbeaucoup de choses identiques, il apparaîtétrange qu’il n’existe pas déjà un cadre communde processus type. Ce travail préliminaire serapoursuivi pour aboutir à un rapport.

Du projet aux services

Une DSI doit concilier deux systèmes d’actionsdifférents. Des projets, dominés par une logiquede rupture, et une distribution de services,dominée par une logique de continuité. Cette

cohabitation s’avère souventproblématique pour le rythmede travail, pour la gestion descompétences, pour les pro-cessus à piloter...L’articulation entre un projetet les services à assurer par etautour de son livrable sembleinadéquate dans bien des cas.Adoptant une méthode de typerésolution de problème, ungroupe de réflexion s’est réuni

pour établir des éléments de diagnostic et pro-poser quelques pistes de solutions.Le problème principal est le manque d’anticipa-tion. Il ne faut pas se demander comment passerdu projet aux services, mais des services auprojet. En s’intéressant d’abord aux services quel’on souhaite fournir, il est possible de remonteraux moyens à mettre en œuvre et donc auprojet. C’est une ingénierie inversée. Les solu-tions proposées sont toujours simples. Mais leurmise en œuvre s’avère délicate.Un livret d’analyseet de recommandations présentera la synthèse deces travaux.

Budgets informatiques

Le Cigref a inauguré une nouvelle formule : deuxheures pour échanger trucs et astuces. Venuavec une idée, chaque participant est repartiavec un large panel. Le premier exercice aconcerné la réduction des budgets informa-tiques. Productivité immédiate pour tous ! Unesynthèse a été publiée à l’attention des membressur la partie privée du site du Cigref.

“L’imbricationstratégique du système

d’information et des métiersest de plus en plus forte”

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

En juillet 2001, les administrateurs adoptent le nouveau positionnement stratégique du Cigref. Promouvoir le SI comme levier stratégique pour l’entreprise. S’ouvrir fortement auxautres métiers de l’entreprise et leur fournir des services à valeur ajoutée. Servir de lieu d’échange spécifique aux DSI et optimiser l’esprit club. S’exprimer plus systématiquementdans les débats touchant la société de l’information et les SI. Se définir comme une plateforme collaborative d’apprentissage et une organisation gérant des connaissances.

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La complexité croissante des métiers de l’entreprise,de leurs relations internes et externes, se traduitpar une complexification des projets informatiqueset de leurs architectures. Cela nécessite l’urbanisationd’ensemble du système d’information. Un meilleurpilotage des projets et une veille sur les technologiesémergentes et les standards associés doivent renforcerl’efficacité et la visibilité des entreprises sur l’évolutionde leur système d’information.

• D o m a i n e d ’ a c t i v i t é s t r a t é g i q u e

Urbanisme,architectures et

nouvelles technologies

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

es thématiques majeures ducomité de pilotage “Urba-nisme, architectures et nou-velles technologies” sontl’urbanisation et l’architecturedu système d’information, les

nouvelles technologies, la sécurité, la norma-lisation et la standardisation.

SécuritéLa gestion globale des risques a servi de filconducteur aux travaux du Cigref. Lesséances ont porté sur le thème des attaquesvirales, de l’externalisation de la sécurité, desplans de secours et de continuité, desnormes et méthodes, de l’authentification, dela gestion des risques. Des entreprises, telleSaint-Gobain, ont donné un retour d’expé-rience. Des fournisseurs et cabinets deconseil (Solucom, Intrinsec, Netegrity…)

ainsi que la DCSSI (direction centrale de lasécurité et des systèmes d’information) ontenrichi les débats.

La majorité de grandes entreprisesconsidèrent que la direction générale estdésormais suffisamment sensibilisée auxrisques liés aux systèmes d’information.Parmi les priorités évoquées par les entre-prises pour les douze prochains mois, onretrouve la réactualisation des plans desecours, la refonte de la politique de sécu-rité, la sensibilisation des utilisateurs et lasécurisation des sites web. Pour une majoritédes grandes entreprises, le budget sécuritéva donc encore augmenter en 2002-2003,mais pas sur l’ensemble des postes. À moyenterme, le Cigref estime que l’on devraitassister à un renforcement des mesures enamont et en aval de la politique de sécurité :en amont avec un pilotage par les risques, un

LDe nouveaux défis surgissent àmesure que se dessine une èrenouvelle pour les systèmesd’information.

Ces défis, nous avons la volontéde les relever ensemble.

Cigref 2005 vise à faire denotre association une plate-forme de collaboration etd’apprentissage.

Cette plateforme aborderal’ensemble des thématiquesliées aux systèmesd’information, avec comme filconducteur “la gouvernancedes systèmes d’information dansla stratégie de l’entreprise”.

ADMINISTRATEURS DÉLÉGUÉS : BERTRAND AMILHAT ET PASCAL BUFFARD

PERMANENTS : STÉPHANE ROUHIER ET FRÉDÉRIC LAU

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travail sur les méthodes, le choix de four-nisseurs clés et la sensibilisation des utili-sateurs ; en aval avec un rôle accru ducontrôle, une réflexion sur la métriquede la rentabilité, ainsi qu’une démarchede pilotage et de reporting.

UrbanisationL’urbanisation du système d’in-

formation représente une évolution desvisions et des démarches applicablespour aborder un problème très anciendu système d’information : l’agilité.Comment préparer son système d’in-formation aux évolutions, aux mutationset aux chocs stratégiques que connaîtl’entreprise ? C’est finalement la ques-tion que s’est posée le grouped’échange et de réflexion qui s’est réuniautour de cette thématique.

Les tentatives de réponse ontnécessité un travail important de défini-tion et de cadrage des différentsconcepts. Lors des discussions, parfoisanimées mais toujours constructives,entre membres du Cigref, il est apparuque l’urbanisation des systèmes d’infor-mations est un habile compromis entreune démarche déductive qui souvent estbien théorisée et une démarche plusopportuniste issue d’innovations quipeuvent survenir à tout niveau.

Ces travaux débouchent sur un livreblanc, première pierre d’une base deconnaissances qui va s’enrichir deretours d’expériences sur l’exercice2002-2003.

Les Mardis du Cigref

Afin de suivre les évolutionstechnologiques, le Cigref a organisé unesérie de réunions pour faire un point surles sujets suivant : les services web, Linuxet les logiciels libres, l’offre. Net deMicrosoft, conjointement avec le groupesécurité.

“Comment préparerson systèmed’informationaux mutationsde l’entreprise ?”

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

Dans le cadre de ses activités sécur ité, le Cigref s’est associé àplusieurs opérations et est intervenu pour donner le point de vue desgrandes entreprises . Il a participé aux comités de programme dessalons Eurosec et Infosec . I l s’est également associé à l ’Afai(Association française de l’audit et du conseil informatiques) et leClusif (Club de la sécurité informatique française) dans une enquêtesur le management de la sécurité. Le Cigref est intervenu dans lecadre d’un séminaire organisé par IDC sur le thème du RiskManagement et lors d’une journée du Club de la presse informatiquesur le thème “État et enjeux de la sécurité en France”. Il a égalementdélivré la vision des grands groupes lors des séminaires de l’IHEDN(Institut des hautes études de la défense nationale), d’un séminairedu Collège de Polytechnique sur la cryptographie.Concernant les technologies, le Cigref est intervenu à l’IE Club sur lethème des logiciels libres et à l’Échangeur sur les business models del’Internet. Par ai l leurs le Cigref a noué un par tenar iat avecKey3Media. Il participe au comité de programme et sera présent lorsdes conférences du salon Networld+Interop 2002.

Le Cigref a désormais son “incubateurd’idées”. Avec OpenCigref, il offre uneinfrastructure d'accueil et de travailpour des communautés qui se créentet qui traitent de thématiques intéres-santes pour le Cigref. L'activité n'est nipilotée ni encadrée par l'équipe per-manente mais cel le-ci a accès auxdocuments et échanges des groupes .Le premier groupe “OpenCigref ” s’in-téresse à la bureautique libre.

Actions extérieures

Le directeur de systèmes d’information évolue en effet vers un nouveau rôle de stratège, affirmant ainsi son statut de manager.La gouvernance des systèmes d’information pose alors la question du “comment” : comment sont dirigés et contrôlés les systèmes d’information ? tandis que la stratégiede l’entreprise exprime le “pourquoi” des systèmes d’information. “Comment ?” et “Pourquoi ?”, ces deux questions lient les activités quotidiennes du DSI et de ses équipesà des choix stratégiques à long terme.

OpenCigref

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Les télécommunications sont un des thèmes récurrentsdu Cigref depuis de nombreuses années. Les enjeux sontmultiples, à la fois d’ordre stratégique, technique,organisationnel, financier, juridique et réglementaire.

• D o m a i n e d ’ a c t i v i t é s t r a t é g i q u e

Télécoms,des infrastructures

aux services

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es objectifs du comité de pilo-tage “Télécoms, des infra-structures aux services”étaient les suivants : menerune réflexion sur les usages,

suivre et évaluer les offres, réfléchir à la poli-tique et à l’organisation des télécommunica-tions de l’entreprise et dégager un modèleéconomique général du secteur.Les télécommunications étant un des élé-ments constitutifs du système d’information,le conseil d’administration du Cigref a décidéde supprimer ce comité de pilotage. À partirde l’exercice 2002-2003, ses activités sontsuivies par les autres comités en fonction duthème traité (relations avec les fournisseurs,questions techniques ou réglementaires,etc.).

Les télécoms dansla tourmentePour la deuxième année consécutive, le sec-teur des télécommunications est dans latourmente financière. Ce qui se traduit pardes réductions de budget, des licenciements,des faillites, des reports d’offres commer-ciales ou d’introduction de technologies. Lecontexte actuel de retournement des mar-chés conduit les entreprises à se poser lesquestions suivantes : comment conserver lesbénéfices acquis depuis l’ouverture à la

concurrence ? comment optimiser ses res-sources dans un contexte d’instabilité ? Lestravaux du Cigref ont porté sur différentsthèmes : les opérateurs mobiles et la mobi-lité en entreprise, les besoins des entreprisesen hauts débits, l’organisation de la fonctiontélécoms, l’évolution de la réglementationnationale dans le cadre de la transpositiondes directives européennes et les opérateursglobaux.Dans le cadre de la mobilité, le Cigref a orga-nisé une journée de synthèse avec les troisopérateurs mobiles du marché français(Orange, SFR et Bouygues Télécom), unconstructeur (Alcatel) et un consultant surle phénomène i-mode et ses conséquencespour les entreprises françaises. Les princi-pales difficultés identifiées par les partici-pants portent sur les coûts (itinérance), lagestion des contrats cadres et des flottes, laportabilité des numéros, l’articulation entreles offres d’opérateurs (GSM, GPRS) et lestechnologies de réseaux locaux sans fil. Surle sujet du haut débit, le Cigref a mené uneenquête avec l’INT (Institut national destélécommunications) sur les besoins desgrandes entreprises (cf.Actions extérieures).Concernant la veille réglementaire, le Cigrefa organisé une demi-journée sur le bilan etles perspectives d’évolution de la fonction derégulation dans le secteur des télécommuni-

LLe nouveau modèle d’activité duCigref repose sur l’analyse del’environnement :

- la productivité s’accroît sousl’effet des technologies del’information ;

- les gains de productivitébénéficient en priorité auxclients et accessoirement auxsalariés ;

- la corrélation entreinvestissements dans lestechnologies de l’informationet profits des firmes reste àdémontrer.

ADMINISTRATEURS DÉLÉGUÉS : GILLES BONNIN ET PIERRE MONNERET

PERMANENT : STÉPHANE ROUHIER

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cations avec une intervention de l’ART(Autorité de régulation des télécommu-nications). Enfin le Cigref a répondu àl’appel à commentaire du ministère del’industrie sur la refonte du cadre régle-mentaire européen et ses impacts sur lalégislation et sur la régulation nationale.L’audition des opérateurs globaux(Equant, Infonet, Cable & Wireless etAT&T) a permis, dans un contexte deforte instabilité des acteurs (cf.Teleglobe,KPNQwest et Worldcom), de dégagerdes tendances lourdes :• Les risques pour les opérateurs globauxsont les risques financiers (notation,financement, trésorerie) et les risquesclients (marché des opérateurs et marchédes entreprises).• Les opérateurs historiques ou faible-ment endettés deviennent des valeursrefuges pour les grandes entreprises.• Les opérateurs globaux cherchent, poursécuriser leurs revenus, à signer descontrats d’externalisation complète delongue durée, tandis que les entreprisespréfèrent, du fait de l’incertitude actuelle,signer des contrats de trois ans avec unopérateur, assortis de solutions de back-up ciblées sur quelques sites, avec unsecond opérateur.• Parmi les différenciateurs importantsd’un opérateur, on peut citer la qualité dusupport client, l’organisation commer-ciale, l’homogénéité du système d’infor-mation, la couverture géographique, lamaîtrise de ses infrastructures et dubackbone Internet, la dorsale du réseau.• Dans le cadre d’un contrat d’externali-sation, le Cigref constate que les gains neportent pas nécessairement sur le per-sonnel mais sur les services de télécom-munications et rappelle l’importance dela maîtrise d’ouvrage dans le pilotage et lecontrôle du contrat.

“La voix des grandscomptes auprèsdes régulateurs” ➜

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

Le Cigref a réalisé, en par tenar iat avec l ’ INT, une étude sur lesattentes et les besoins des grandes entreprises dans le domaine duhaut débit. Cette étude a permis de montrer que le haut débitconstituait une priorité pour une majorité d’entreprises. La majoritédes entreprises souhaitent augmenter le débit d’accès des sites déjàéquipés. Prioritairement les sites centraux, puis les sites secondaires.Ce qui se traduit sur les petits et moyens sites par une substitutionde RNIS par ADSL. Plusieurs conclusions s’imposent. Tout d’abord, ilsemble difficile de proposer une définition unique du “haut débit”.Ensuite , les projets de développement des grands comptes sontplutôt tournés vers l’amélioration et l’optimisation de l’existant. Enfinla diffusion des accès à haut débit semble conditionnée d’une partpar la couverture de l’offre, sur laquelle l’attente des grands comptesest forte, et d’autre part le développement des usages et la diffusiondes applications qui nécessitent un accès à haut débit.Le Cigref est également par tenaire des World CommunicationsAwards , organisés chaque année à Londres par le groupe decommunication Emap. Ces trophées récompensent les acteurs dumonde des télécommunications. Depuis l’édition 2001, une catégorierécompense les utilisateurs pour un usage innovant des télécoms. Fin2001, Hervé Nora, alors vice-président du Cigref, était membre dujury et a remis l’un des trophées.Le Cigref a participé aux “Entretiens télécoms des Arcs”, organiséspar Finaki. Ces entretiens rassemblent chaque année fournisseurs etgrands uti l isateurs . Le président de l ’édit ion 2002 était Joël leChatelain, de la Fédération nationale du Crédit agricole, membre duCigref. Le Cigref était également par tenaire du Forum ÉconomieTélécoms 2002 organisé par Les Echos Conférences.

Actions extérieures

Le nouveau modèle d’activité du Cigref repose l’analyse de la révolution technologique :- les bénéfices seront à moyen et long terme ;- il y a similitude avec les révolutions technologiques passées : attentes irréalistes en début de cycle, bulle spéculative, avant queles choses s’inscrivent dans un cours normal de croissance à long terme ;- ces bénéfices sont liés à l’impact des technologies sur la reconfiguration des métiers et les compétences plus qu’aux technologies elles-mêmes ;- la corrélation est toujours aussi grande avec l’intensité de la recherche et donc la coordination avec les politiquespubliques et les instances concernées.

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Le Cigref entretient des relations avec les principauxfournisseurs informatiques et télécoms et avec lesautorités de régulation. Il doit permettrele respect de pratiques mutuellement acceptableset profitables.

• D o m a i n e d ’ a c t i v i t é s t r a t é g i q u e

Relations avecles fournisseurs et les autorités régulatrices

e Cigref définit une politiquequ’il défend dans les instancesnationales et internationalesen ayant en particulier pourobjectif de renforcer les

prises de positions des utilisateurs tantauprès des régulateurs que des fournisseurs.Le Cigref met en place une politique de com-munication de façon à assurer l’expression laplus pertinente auprès des relais d’opinion.

Les grands dossiers

Ce comité de pilotage suit de nombreuxdossiers et entretient des relations avec lesfournisseurs présents dans toutes lesgrandes entreprises, mais aussi, en fonctiondes attentes des entreprises membres, avecdes fournisseurs de taille plus modeste. Ledossier le plus médiatique est sans doutecelui des relations entre le Cigref et Micro-soft. Les travaux et les discussions avecMicrosoft existent depuis de nombreusesannées. L’évolution récente de la politiquetarifaire de l’éditeur a suscité de vives réac-tions au sein du Cigref. L’association a mis enplace des réunions de concertation, permet-tant aux membres d’exprimer leurs pointsde vue. Bill Landefeld, vice-président “World-wide Licensing and Pricing” de Microsoft a

rendu visite au Cigref à Paris. Par la suite, unedélégation du Cigref s’est rendue au siège deMicrosoft, à Redmond, début 2002. D’autresdiscussions avec Microsoft France ontpermis l’étude des thèmes sur lesquels desavancées communes pouvaient être mises enœuvre.Parmi les résultats obtenus : le décalagede l’entrée en vigueur des nouvelles formesde tarification, la prolongation des pro-grammes de support, etc.Des autres grands rendez-vous de cetteannée 2001-2002, on peut retenir deux ren-contres avec Dell Computer, l’une avecMichael Dell, fondateur et PDG, et l’autreavec Randy Mott, DSI de la société, sousforme de tables rondes avec des DSI duCigref. Une occasion supplémentaire d’ex-primer les soucis majeurs des grands utilisa-teurs (problème de qualité, rythme effrénédes évolutions techniques…) et leursbesoins spécifiques. D’autres rencontres ontvu de grands fournisseurs tels qu’IBM (cf. page 24) ou d’autres comme Cartesis,débattre avec le Cigref.Les DSI participant à ce comité de pilotageont identifié le besoin urgent d’avancer sur lecadre réglementaire et contractuel des rela-tions entre clients et fournisseurs. Il y aactuellement un manque cruel de documents

LLa relation avec les fournisseursest décrite comme“gagnant-gagnant”, bien que lesmodèles d’affaires del’entreprise et de sonfournisseur sont considéréscomme divergents. Dans cedomaine, le Cigref doit assurerle lien et permettre derééquilibrer les relations avecles fournisseurs.D’un côté les business modelsdes fournisseurs portent desenjeux qui ne sont pasconvergents avec ceux desfirmes, de l’autre les évolutionstechnologiques et l’adoptionde la technologie par les clientset les concurrents imposeune relation ambivalenteentre fournisseurset entreprises clientes.Le DSI est et doit s’affirmercomme un intégrateur qui faitl’interface entreles métiers de l’entreprise etles nombreuses offresde solutions disponibles surle marché.

ADMINISTRATEURS DÉLÉGUÉS : FRANCIS AARON ET DIDIER LAMBERT

PERMANENTS : SÉBASTIEN BACHOLLET ET TIMOTHY PIKE

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

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de référence dans l’industrie informa-tique. Le Cigref a donc identifié lesclauses principales et procède à larédaction de fiches qui pourront servirde base de travail lors de la signatured’un contrat.Des discussions suivies ont égalementété engagées avec le Syntec Informa-tique, qui représente les SSII et leséditeurs de logiciels. Les deux organisa-tions souhaitent travailler en communsur la définition d’une charte permet-tant d’améliorer les relations entreclients et fournisseurs, et au final la qua-lité logicielle et la réalisation des projetsinformatiques.

Internet et télécoms

Autre dossier sur lequel le Cigref pour-suit son action depuis plusieurs années :la gouvernance d’internet. Le Cigref estprésent lors des réunions de l’Icann(Internet Corporation for AssignedNames and Numbers), l’organismechargé de la gestion mondiale des nomsde domaine Internet. Le Cigref a parti-cipé à la réflexion sur la réorganisationde l’Icann en publiant des “positionpapers” et en proposant une structureoù l’utilisateur trouverait enfin sa place...Le Cigref a aussi mis en place unejournée spéciale “Noms de domainesInternet” pour ses membres. Enfin, l’as-sociation a lancé un comité de coordina-tion français, réunissant les diversorganismes regroupant des utilisateurs,afin de conjuguer les forces de chacun.Le Cigref a également été actif dans ledomaine des télécommunications, en

rencontrant régulièrement les opéra-teurs et l'autorité de régulation sur dif-férents thèmes d'actualité (hauts débits,mobilité, reglementation, opérateursglobaux), en répondant à des appels àcommentaires et en participant à diffé-rents comités consultatifs au sein del'ART (cf. page 18).

“Rééquilibrerles relations avecles fournisseurs”

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Près de 250 personnes ont assisté aux premiers États générauxeuropéens du nommage Internet, organisés par l’Isoc France, lachambre de commerce et d’industrie de Paris et le Medef conjointementavec le Cigref. Cette manifestation a été l’occasion d’entendre les positionsdes différents acteurs, mais aussi de faire connaître les attentes despremiers concernés par internet : les util isateurs , organisationscommerciales ou non et individus. Au cours de séances plénières etateliers, tous ont pu aborder les grands thèmes à l’ordre du jour dansle domaine de la gouvernance d’Internet, qui touchent à diversesproblématiques d’ordres économiques, juridiques et politiques.

Actions extérieures

Ce rôle d’intégrateur prend en compte l’impact des technologies de l’information sur la performance de la firme en assurant : l’intégration des enjeux métiers ; l’intégrité del’informatique d’entreprise et son interopérabilité ; la maîtrise technique des technologies adéquates ; l’évaluation et l’expertise de l’offre.

Le DSI est l’animateur d’un processus décisionnel intégrant les enjeux techniques et métiers : pour ce faire, il doit entre autres comprendre les enjeux stratégiques des métierspour élaborer des solutions et les critères de choix des technologies appropriées, pour choisir in fine sur des critères d’affaires.

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L’usage des technologies de l'informationet de la communication génère des mutations profondesqui touchent les modes de vie, l’organisation socialeet les relations au travail. Ces transformations nepeuvent être pensées sans une réflexion globale quantà leurs impacts économiques, politiques, sociauxet réglementaires.

• D o m a i n e d ’ a c t i v i t é s t r a t é g i q u e

Entreprise et société de l'information

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es performances durables desentreprises dans la société del'information sont tributairesde phénomènes collectifs,positifs ou négatifs : aspects

géopolitiques, intensité des politiquespubliques de R&D, qualité des institutionsfinancières, évolutions des cadres législatifset réglementaires, dynamisme des systèmesnationaux d'innovation, niveau et qualité del'éducation.

En leur qualité d'experts, les DSI ont leurmot à dire sur ces questions qui dépassentstricto sensu leur cadre professionnel maisqui leur donnent de facto une responsabilitésociétale.

Problématiques identifiéesLa société de l’information est caractériséepar un mélange d’innovations technolo-giques, de mutations structurelles de l’éco-nomie, d’évolutions juridiques et dechangements dans l’organisation des entre-prises.

Dans ce contexte, le Cigref propose de :• définir le principe de précautionappliqué au système d'informationLe patrimoine informationnel de l'entrepriseest désormais largement numérique. Sa

conservation à très long terme, souventencadrée légalement, constitue de vraiesinterrogations. Il convient dès aujourd’hui demettre en place un système de veille.

• pratiquer l'intelligence économiqueTransformation des formes de travail et d'or-ganisation liés aux TIC, changements desconditions économiques et juridiques, muta-tions des acteurs, globalisation, autant dequestions qui méritent une réflexion et unemise en perspective dans le long terme.Assurer une prospective ciblée et adopterdes pratiques d'intelligence économique sontau cœur de Cigref 2005.

• connaître et encourager la recherchemultidisciplinaireL'innovation est indissociable du systèmed'information : elle concerne non seulementles technologies mais également les usages.Une meilleure connaissance de la rechercheet un dialogue avec les laboratoires pourconnaître, comprendre, encourager ouinfluencer les recherches fondamentales ouappliquées, sont en cours. Des partenariatsexistent d’ores et déjà avec les principauxacteurs concernés pour :

LLe Cigref doit devenir unsupport de réflexion etd’adaptation face à un mondeen mutation. “Depuis le débutdes années 1990, le mondeconnaît une mutation profonde,dont les TIC sont le moteurprincipal et qui se traduit parune contraction de l’espace etdu temps.” Cette mutation,signalée par les administrateursdu Cigref en 1997, est toujoursd’actualité.

Notre environnement estchangeant par nature. Il secaractérise par une évolutionconstante des technologies quiconduit les entreprises àdévelopper leur capacité descénarisation et dereconfiguration stratégique. Lecapital immatériel, l'utilisationintensive des connaissances, laréinvention des avantagesconcurrentiels, la conceptiond'une offre de produits etservices ayant toujours plus devaleur ajoutée et la gestion duchangement en sont lesleviers.

L’implication des DSI

ADMINISTRATEURS DÉLÉGUÉS : JACQUES BEER-GABEL ET CHRISTIAN PILAUD

PERMANENTS : JEAN-FRANÇOIS PÉPIN ET ARMEL GUILLET

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- accueillir, encourager et parrainer desdoctorants, dans le cadre de nos 115entreprises membres, dont plusieurs dis-posent d'importants laboratoires de R&D,- passer des conventions de rechercheavec des laboratoires publics, sur desproblèmes que nos membres identifientcomme potentiellement importantspour leur action,- organiser un rendez-vous annuelentre les DSI et les chercheurs des uni-versités afin de créer un lieu de dia-logue, de rencontre, d’échange etd’information,- récompenser et valoriser lesmeilleurs travaux de recherches appli-qués aux usages des TIC.

Les entretiens juridiquesLes aspects juridiques prennent uneplace de plus en plus importante dansl’activité de la DSI. Le Cigref a participé,aux travaux d’études et de recherchelancés par l’IHEDN (Institut des hautesétudes de défense nationale) sur lethème de l’intelligence juridique.

Les Entretiens juridiques du Cigref ontpour objectif d’aider les DSI et leurséquipes à mieux cerner les nouveauxcontours de leur responsabilité sur lesthèmes suivants :

- la cybersurveillance sur le lieude travail ;

- la propriété intellectuelle ;- la brevetabilité des logiciels ;- la maîtrise du risque informatique ;- l’archivage et la conservationdu patrimoine informationnel.

Le Cycle Intelligenceéconomiqueet stratégiqueComprendre son environnement etanticiper les changements constitue lefacteur clé de la productivité et de lacroissance des entreprises. Cette nou-velle approche de la compétition écono-mique nécessite de gérer la connaissancede façon globale.L’intelligence économique et straté-gique (IES) permet une gestion optimalede l’information stratégique.

Le Cycle IES du Cigref a pour objectifsde permettre aux DSI de :

- comprendre les enjeux straté-giques du SI ;- établir et explorer des scénariosprospectifs ;- élaborer des concepts et méthodesen guerre économique ;- bâtir un appui informationnel à la ges-tion de projets ;- maîtriser les pratiques de la guerrede l’information.

Les systèmes d’information se position-nent de plus en plus comme le supportet le moteur de ce nouveau mode demanagement qu’est l’IES. Cette perspec-tive doit susciter de nouvelles interro-gations sur les responsabilités du DSI ausein de l’entreprise.

La rédaction d’un rapport sur “la placedes systèmes d’information dans ladémarche d’IES” constitura une réellecontribution du Cigref à cette discipline.

“L’innovation, la rechercheet la réglementation prennentune place de plus en plus importantedans l’activité de la DSI”

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

Les technologies de l'information et de la communication ne peuvent être pensées sans une réflexion sur l'évolution de la société dans son ensemble, aussi bien concernant leursimpacts politiques et sociaux que la protection des données personnelles ou, plus fondamentalement, la définition des rôles entre puissance publique et entreprises, qu'il s'agissedu financement de la recherche ou de l'évolution de la réglementation.

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Cigref 2005 témoigne d’une volonté forte de prendreen compte les spécificités du métier et des fonctionsde directeurs des systèmes d’information. Renforcer leurimplication dans la vie du Cigref et les accompagnerdans leur vie professionnelle sont les idées phares.Pour ce faire, le Cigref propose une large paletted’activités spécifiquement conçues et réservées pourle DSI. Cette capacité à toucher directement les plusgrands DSI français demeure l’un des atouts du Cigref.

• U n l i e u d ’ é c h a n g e p o u r l e s h o m m e s d e l ' a r t

Le cercledes DSI

R A P P O R T D ’ A C T I V I T E 2 0 0 2

onstituant l’une des évolu-tions les plus significatives dufonctionnement du Cigref, lescomités de pilotage définis-sent et orientent les activités

du Cigref. Exclusivement composés de DSI,ils témoignent d’une association animée parses membres et résolument à leur écoute età leur service. Les comités de pilotage assu-rent l’adéquation entre les préoccupationsdes DSI et la production résultant des acti-vités du Cigref. Ces comités se veulent lepoint de contact privilégié entre les DSI.

Petits déjeuners DSILes petits déjeuners DSI sont l’occasion deréunir régulièrement de nombreux DSIautour d’un thème important. Autour del’intervention d’un expert se greffe un débatouvert, où la libre parole côtoie l’ouverture etle pragmatisme. Ce rendez-vous, au succèsaffirmé, dépasse largement la simple réuniond’information.C’est l’occasion de faire un pano-rama croisé des avis, des analyses et des projetsde chacun. Souvent en avance sur l’actualité, lespetits déjeuners permettent d’alerter les DSIsur les sujets qui seront sous les feux de l’ac-tualité dans les mois à venir. En confrontant lespositions du terrain, sans parti pris, les petitsdéjeuners évaluent la vraie mesure des événe-

ments et phénomènes en cours ou à venir.Au sommaire cette année :• La transformation d'IBM en entreprise e-busi-ness, avec Françoise Gri, DG d’IBM France• CRM, risques et opportunités pour la DSI,par Pierre-Antoine Grislain, PDG de Frontcall• Rôle et place des grandes entreprises dansla gouvernance d'Internet, présenté parSébastien Bachollet, délégué général adjointdu Cigref• Complémentarité des offres télécoms dansle haut débit : l’offre satellitaire, avec PhilippeBoissat, de la société SES-Astra• E-administration et interopérabilité, parJean-Pierre Dardayrol, de l’Atica, membre duCigref• Les normes IAS - IFRS, l'implication desDSI, avec Albert Kfouri, de PIA Consulting.

Rencontres VIPLe Cigref organise des rencontres avec despersonnalités et grands décideurs du secteurdes technologies de l’information et de lacommunication. Les DSI des entreprisesmembres ont ainsi pu rencontrer de manièreprivilégiée :• Randy Mott, DSI et membre du comité exé-cutif de Dell• Craig Conway, PDG de Peoplesoft Inc.• Michael Dell, PDG et fondateur de Dell.

CParmi 6 scénarios possiblespour Cigref 2005,les administrateurs ont retenucelui dénommé “Alignementstratégique métier” dontles caractéristiques sont lessuivantes :

a. Axe entreprise : focalisationsur les métiers de l’entreprisedans un environnement global,développement international,

b. Axe processus : comprendrecomment le SI peut être unlevier stratégique, expertisealignement stratégique eturbanisation business et SI,expertise technologique etdécision stratégique,

c . Axe veille : analyse stratégiquedes marchés, suivides évolutions économiquesglobales, suivi des tendanceslourdes de l’évolutiontechnologique.

Comités de pilotage

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Cycle intelligenceéconomiqueMalgré de nombreuses manifestations etpublications, l’intelligence économiqueet stratégique n’avait jamais été traitéedu point de vue d’un DSI. Anomaliecurieuse puisqu’une enquête récente del’IHEDN classait les DSI au troisièmerang des personnes en charge du sujetdans les entreprises. C’est pour com-bler cette carence que le Cigref a conçuet lancé un cycle de trois réunions pourprésenter les enjeux, les concepts et lesapplications de l’intelligence écono-mique pour le DSI (cf. page 23).Activiténouvelle en 2002, ce cycle confirme laproximité du DSI avec les préoccupa-tions stratégiques de l’entreprise.

EuroCIOSymbole de l’ouverture internationaledu Cigref, EuroCIO se veut un événe-ment phare dans l’agenda du DSI(cf. page 30). Non seulement il s’agitd’une manifestation réservée aux DSIeuropéens, mais c’est aussi un paneleuropéen de DSI qui en décide lecontenu au sein du comité de pro-gramme. La première édition s’est bâtieautour de sujets concernant le métierde DSI et sur les sujets de préoccupa-tion actuels des grandes entreprises.

La boîte à outils du DSIDe nombreuses activités du Cigref sontorientées pour la réalisation de docu-ments directement utiles aux DSI. Parexemple, les Entretiens juridiques du

Cigref se sont penchés sur les risquesinformatiques en questionnant la res-ponsabilité civile du DSI.

Porte-parole et prisede position Dans le cadre des discussions avec lesfournisseurs, une délégation de DSIreprésentants du Cigref s’est rendue àSeattle au siège de Microsoft. Une ren-contre avec Steve Ballmer, PDG deMicrosoft, s’est tenue à Paris.Plusieurs DSI sont intervenus au nomdu Cigref dans des manifestations d’en-vergure (cf. page 29). Par ailleurs, les DSIsont les interlocuteurs privilégiésauprès de la presse spécialisée et géné-raliste, pour présenter et défendre lesavis du Cigref. Les DSI sont aussi inter-rogés au titre du Cigref lors d’études,comme par exemple cette année leCommissariat général au Plan.

Enquête DSILe Cigref a mené en mai 2002 uneenquête sur le positionnement, le profilet la rémunération des directeurs dessystèmes d'information. Cette enquêtea permis au Cigref d'avoir une meilleureconnaissance de ses membres. Elleest une étape dans la constitution d'unobservatoire de la fonction DSI.

“Sans parti pris,évaluer la vraiemesure des événementsen rencontrant les acteurs”

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Le conseil d’administration a retenu 5 lignes forces comme caractéristiques de Cigref 2005 :- optimiser le rôle des administrateurs - aligner Missions et activités- renforcer la présence des DSI- élargir la palette des activités - faire émerger une parole réellement collective.

Le Cigref et McKinsey, cabinet de conseilaux directions générales, se sont associéspour réaliser une étude intitulée “Dyna-mique des relations DSI - DG dans lesgrandes entreprises françaises”. Pilotéepar des DSI du Cigref, cette étudeimplique directement les DSI (et leursDG) tant dans la participation à l’étudeque dans les idées qui en seront issues etqui figureront dans un livre blanc.

Étude Cigref - McKinsey

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Pour répondre aux attentes de ses membres,avec une approche parfois plus opérationnelle,le Cigref mène des actions spécifiques où le travailde mutualisation joue un rôle fort. Le passageà l’euro fait partie de ces “opérations spéciales”.Le projet IMP aussi. Celui-ci était chargé de réfléchiraux problématiques d’achats informatiques et télécoms.

• Projets opérationnels

Opérations spéciales

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lus de 100 réunions entre1996 et 2002 ont permis auxplus grands groupes françaisd'être alertés, d'anticiper pourfinalement basculer dans de

bonnes conditions à la monnaie unique, enentraînant dans leur sillage les entreprises detaille plus modestes : clients, fournisseurs,sous-traitants... Le Cigref a été présent avecet auprès de ses membres tout au long duprojet Euro. Michel Morisseau (Renault) aprésidé l’ensemble des travaux. Le passage àl'euro aura coûté environ 7 milliards d'eurosaux 115 très grandes entreprises membresdu Cigref. L'informatique représente 60 % dece coût, soit un peu plus de 4 milliardsd'euros.

Un projet d’envergureAvec l'an 2000, le projet Euro est sans doutele dernier grand projet à date d'échéancefixe. La difficulté était particulièrement fortepour le passage à l'euro dans la mesure où lapériode transitoire était très longue. Expli-quer les enjeux non seulement techniquesmais aussi fonctionnels était une premièregageure. Motiver tous les acteurs de l'entre-prise sur une aussi longue période en étaitune seconde. Au final, il ressort que ceprojet a été une occasion exceptionnelle defédérer les directions des systèmes d'infor-

mation, les directions opérationnelles etfonctionnelles. Les travaux pour le passage àl'euro ont également été l'occasion deremettre à plat certaines applications et pro-cessus de l'entreprise.

Dans la plupart des entreprises, le domainedes ressources humaines a été le dernier àbasculer. Aucune difficulté importante n'aété relevée. D'une manière générale, tous lesacteurs se sont bien comportés, même si lesrelations ont parfois été tendues avecquelques éditeurs de logiciels. Les entre-prises s'accordaient à retenir la date de juin2002 pour la suppression du double-affichage, avec quelques nuances selon lessecteurs. Mais il semble que le double-affichage soit toujours d’actualité.Tout au long du projet, le Cigref a été dans

PL'euro : les leçons d’un succès

1996 – 2002 Un projet très long dont les grandes entreprises se sont sorties sansdifficulté majeure.17 février 2002Le franc est mort. Vive l’euro !Juin 2002Le double affichage fait de la résistance.

Cigref 2005 s'engage àmaintenir le niveau de qualitéactuel des activités et desproductions du Cigref.Ce niveau de qualité est eneffet reconnu et constitue notrelabel. Il doit être préservé.

Dans un contexte oùles activités des entreprisess’accélèrent, Cigref 2005 innove pour être une associationplus réactive, en mesurede correspondre aux nouveauxrythmes de ses membres.

Cigref 2005 développe unportefeuille d’activités et deservices plus large, modulableet largement personnalisable.

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une logique de collaboration et de dia-logue avec tous les acteurs impliquésdans cette opération majeure : les auto-rités bancaires, les pouvoirs publics, lesassociations… Le Cigref était en parti-culier, par l’intermédiaire de son prési-dent, membre du Comité national Europrésidé par le ministre de l’économie.

IMP, pour améliorer lesachats informatiquesSous l’impulsion du conseil d’adminis-tration du Cigref, 10 grands groupesfrançais se sont investis de mars 2001 àjuin 2002 dans une action de réflexioncommune visant à améliorer l’efficacitéde leurs achats informatiques et télé-coms. Cette initiative a donné naissanceà un projet baptisé IMP Business.Virginie Bauvais, chargée de mission duCigref a été détachée durant cettepériode comme chef de projet.Les associés fondateurs d’IMP Businessont été Air France, Axa, Générale desEaux, Framatome ANP, La Poste, LVMH,Maaf Assurances, Renault, Unedic,Snecma, représentés au comité dedirection par leur directeur des achatset leur directeur des systèmes d’infor-mation.Cette étude a été le fruit de réflexionscollégiales et de travaux communs entregroupes différents quant à la taille etaux budgets achats informatiques ettélécoms. Différents aussi par leurs sec-teurs d’activité, leur organisationinterne ou encore par leur stratégied’achat. Ils avaient également desniveaux de maturité différents par rap-port aux enjeux de l’e-procurement etdes places de marché électroniques.Cependant, toutes les entreprisesavaient un objectif commun : réfléchir àla possibilité et à la forme que pourraitprendre le lancement d’une actionvisant à améliorer l’efficacité de leursachats informatiques et télécoms.Cette première expérience de projetopérationnel coordonné par le Cigref a

été une réussite du point de vue de laqualité des échanges, de l’ampleur destravaux réalisés dans les différents chan-tiers ainsi que par l’expérience d’un tra-vail commun réunissant directeurs dessystèmes d’information et directeursdes achats.

Un rapport de synthèse a été rédigé. Ilpermet à l’ensemble des entreprises duCigref de bénéficier des connaissanceset expériences que les membres d’IMPont pu emmagasiner, soit durant lesphases du projet, soit lors de leurs pro-jets internes menés en parallèle surd’autres segments de produits et services.Ce rapport présente des conseils,démarches et alertes pour traiter lesdifférentes problématiques d’un projetd’e-procurement ou de place de marchéet, au regard de ces expériences, ilapporte des éléments de sensibilisationpouvant permettre aux décideurs d’encomprendre les gains potentiels.

“DSI et directeursdes achats ontcollaboréavec succès”

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La mise en place d’un portefeuille d’activités plus large, modulable et personnalisable directement aligné sur les nouvelles orientations stratégiques nous semble aller dans le sens d’un meilleur accompagnement et d’une plus grande adaptabilité aux nouveaux rythmes et aux besoins de nos membres.Ce portefeuille d’activité étoffé représente la clef de voûte de Cigref 2005.

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La communication est au cœur de la stratégie du Cigref.L’information doit circuler entre les entreprises membresdu Cigref pour favoriser le partage des connaissances.Le Cigref a également pour mission de communiqueravec son environnement, à travers des partenariats,des prises de position et une contribution directeaux débats sur les systèmes d’information.

• U n e p a r o l e c o l l e c t i v e

Communication

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e Cigref intervient dans lesmédias en moyenne plus d’unequarantaine de fois par mois. Ily prend position au nom desgrandes entreprises et

montre, à travers les réalisations de sesmembres, les risques et opportunités del’usage des systèmes d’information en entre-prise. Le Cigref s’adresse aussi bien à lapresse économique et généraliste qu’à lapresse informatique. Plusieurs événementsont été l’occasion d’une communicationforte à travers les médias : la premièreconférence EuroCIO, les relations avec lesfournisseurs, le passage à l’euro ou encore lapublication de rapports…

CommunicationélectroniquePrès de 2 500 personnes disposent d’un coded’accès à l’extranet du Cigref.Tous les docu-ments produits par l’association sont enligne. Différents espaces permettent de gérerdes droits d’accès afin de respecter lesniveaux de confidentialité des documentsmis en ligne. Plusieurs dizaines de rapportset de notes de synthèse sont disponibles gra-tuitement sur la partie publique du site. Surl’extranet sont diffusés des comptes rendus,notes, rapports, ressources diverses

réservés aux membres. Les DSI disposentd’un espace particulier pour retrouver lesinformations concernant les activités qui leursont dédiées ainsi que les documents relatifsà leur rôle statutaire au sein de l’association.Entre juillet 2001 et juin 2002, le site web duCigref comptabilise 1 600 000 accès et plusde 2 000 rapports téléchargés par mois.

ÉvénementsLa plupart des manifestations sont réservéesaux membres du Cigref. Cependant, des ren-contres de haut niveau rassemblent réguliè-rement de nombreux décideurs du domainedes technologies et systèmes d’information.La session de clôture de l’assemblée géné-rale 2001 a ainsi rassemblé 300 personnes,en présence de Michel Sapin, alors ministrede la fonction publique et de la réforme del’État. Cette rencontre annuelle est l’occa-sion de présenter les résultats des travauxde l’association, la vision et les attentes desgrandes entreprises et d’échanger sur leursprincipales problématiques.

LAfin de défendre au mieux lesintérêts de nos membres et leuroffrir la meilleure qualitéde service, nous avons la volontéde consolider la positiondu Cigref en tant qu’associationde référence sur l’ensembledu secteur.

Cigref 2005 a pour ambition defaire de notre associationun leader d’opinion dont lavoix et les positions font autorité.

Le Cigref appartient au secteurdes technologies del'information et de lacommunication.

Cigref 2005 définit notre cœurde métier comme étant lagestion des connaissances surl'ensemble des thématiquesrelatives aux systèmesd'information.

Les résultats de l’ensemble des travauxdu C ig re f sont d i spon ib les sur :

www.cigref.fr

Présence médiatique

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PartenariatsDepuis un an, le Cigref a renforcé salogique de partenariat. Avec deux objec-tifs principaux : offrir une palette pluslarge d’activités aux membres en cou-vrant des thématiques sur lesquelles leCigref souhaite être présent, dans leslieux où l’on débat des enjeux socié-taux, organisationnels, économiques del’usage des technologies de l’informa-tion. Dans cet esprit, le Cigref a mis enplace des actions communes avec desacteurs très divers (voir encadré).

InterventionsDes représentants du Cigref intervien-nent régulièrement avec un objectif deformation, de sensibilisation ou afin dedébattre sur des enjeux majeurs pourles grandes entreprises. Ainsi, le Cigrefest par exemple allé à l’École nationalede santé publique sur le thème des res-sources humaines, à un séminaire orga-nisé par Transfert et le Cabinet GideLoyrette Nouel sur la cybersurveillance,à l’AHTTI sur l’histoire de l’informatique,en DESS de commerce électronique àl’université de Paris XII, à Paris IXDauphine pour la première promotionde Miage en formation par alternance,promotion parrainée par Jean-PierreCorniou, le président du Cigref, à l’Anviesur les enjeux de l’e-management, auxRencontres d’Autrans…

“Influenceravec intégrité” ➜

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Notre cœur de métier s’articule autour d’axes majeurs.Création : par leurs activités et leurs interactions, les permanents et les utilisateurs du Cigref constituent une sourcede connaissance en constant renouvellement. Ce capital immatériel est la ressource et la richesse du Cigref.Partage : le Cigref est prioritairement un lieu d’échange et de mise en commun des connaissances.Capitalisation : organiser la mémoire des connaissances circulant au Cigref permet d’identifier les meilleures pratiqueset d’éviter les erreurs. La connaissance est une richesse que le Cigref se doit de valoriser.

Le Cigref a mis en place de nombreux partenariats et a tissé des rela-tions avec des associations ou organismes professionnels (Acsel, ADBS,Afai, Afnet, Afnic , Asti, Clusif, Comité Richelieu, le CRI Ouest, Isoc ,Medef, Syntec…), avec des organisateurs de salons ou conférences(Club de la presse informatique, Fairwell pour le salon Externaliser,Finaki en particulier pour EuroCIO, Key3Media pour Networld+Interop,Marcus Evans, MCI pour Infosec , Planète RH pour le SIRH, XP Conseilpour Eurosec…), des groupes de presse et de communication (BMedia,Emap, IDG, IT Expert, Les Échos, silicon.fr…) et diverses institutions(Atica, RNTL, SGDN…). Des discussions sont en cours avec d’autresorganisations afin d’envisager des actions communes.

Actions extérieuresLe Cigref a signé un accord de partena-r iat avec le mastère spécial isé en“management des systèmes d’informa-tion et des technologies” conjoint augroupe HEC et à l’École des Mines. Cepartenariat, signé pour une période detrois ans, renforce des liens qui existaientdepuis la création du mastère. Desactions concrètes en découleront : consti-tution d’une centrale d’études de cas,missions d’étudiants au Cigref et dans lesdirections des systèmes d’information degrandes entreprises membres, cours àHEC assurés par le Cigref, etc .

HEC-Mines

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Nbre decoupures

PRÉSENCE DU CIGREF DANS LA PRESSE

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FRÉQUENTATION DU SITE WEB

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Juillet 2001

Août 2001Septembre 2001

Octobre 2001Novembre 2001

Décembre 2001Janvier 2002

Février 2002Mars 2002

Avril 2002Mai 2002

Juin 2002

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Le Cigref a amorcé, il y a quelques années, un viragepour intégrer les problématiques internationalesdans ses travaux et pour être plus actif au-delàdes frontières de l'Hexagone. De nombreux dossierssont aujourd'hui traités à la fois sous un anglenational et international.

• U n c h a m p d ’ a c t i o n é l a r g i

L'international

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e Cigref a organisé, en collabo-ration avec CSC's ResearchServices, un voyage d'étude enmai 2002. Une dizaine demembres du Cigref s'estrendue à Seattle et San Fran-

cisco afin de découvrir les dernières innova-tions en matière de travail collaboratif, fairele point sur les grandes tendances du marchéinformatique et surtout comprendre com-ment mieux travailler dans un réseau global,au sein de nos sociétés et entre partenaires.Des grands thèmes récurrents, on peutretenir le leitmotiv du “anytime, anywhere,any device”. Ce voyage à grande valeurajoutée est le premier d’une série que leCigref organisera pour ses membres. De telsvoyages permettent de rencontrer desacteurs ayant pignon sur rue, menant desprojets intéressants et peu connus ou à l’in-verse, de nouveaux acteurs dont le position-nement et les produits sont très innovants.

EuroCIO 2001

La première édition d’EuroCIO a rassembléen novembre 2001, à Bruxelles, 80 directeursdes systèmes d'information venus de 10 paysdifférents. Pendant deux jours, les partici-pants ont échangé sur l'évolution de leurfonction, les enjeux de leurs entreprisesconcernant les systèmes et technologies del'information, les places de marché, etc.EuroCIO a obtenu le soutien de la Commis-sion européenne. Le comité de programme,constitué de DSI de divers pays européens, achoisi les thèmes en intégrant la composanteinternationale de l’événement et les attentesde chacun.Dans ce contexte international, les DSI onttravaillé sur nombre de sujets au cœur deleurs préoccupations. Les participants ont puidentifier les meilleures pratiques, exprimerleurs visions partagées et mettre en communleurs points de vue. Le sixième atelier étaitentièrement dédié à un projet de réseaueuropéen de DSI, et plus précisément àl'identification des objectifs, la portée et lesoutils du réseau. Le Cigref travaille actuelle-ment sur les moyens à mettre en œuvre pourque le réseau devienne réalité.

LVoyage d’étude

Être un acteur majeur etreconnu implique également quele Cigref amplifie son ouverture :- aux représentants des métiers ;- aux nouvelles technologies ;- à la société ;- aux autres organisationsfrançaises ou internationales.

Le monde actuel ne permet plusà une organisation defonctionner seule. Aussi, Cigref2005 affirme notre volontéd’ouverture, de coopération etde partenariat.La coopération permettra eneffet de développer les moyensd’action, au bénéfice de nosmembres.En outre, fédérer les activitésdes institutions du secteurpermettra au Cigref d’asseoirsa position de leader.

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BÉATRICE THEUREAUCHARGÉE DE MISSION STAGIAIREINTELLIGENCE JURIDIQUE

JEAN-FRANÇOIS PÉPINDÉLÉGUÉ GÉNÉRALCP* : ENTREPRISE ET SOCIÉTÉ DE L’INFORMATION

VIRGINIE BAUVAISCHARGÉE DE MISSIONCHEF DE PROJET IMP

ARMAND DE PAZCHARGÉ DE MISSION STAGIAIREDROIT DE L’INFORMATIQUE

ARMEL GUILLETRESPONSABLE DE LA COMMUNICATIONCP : ENTREPRISE ET SOCIÉTÉDE L'INFORMATION

STÉPHANE ROUHIER

CHARGÉ DE MISSIONCP : DSI, STRATÉGIE ET MÉTIERS DE L'ENTREPRISETÉLÉCOMS, DES INFRASTRUCTURES AUX SERVICESURBANISME, ARCHITECTURES ET NOUVELLES TECHNOLOGIES

JOSETTE WATRINELSECRÉTAIRE DE DIRECTION

COMPTABILITÉ

SÉBASTIEN BACHOLLETDÉLÉGUÉ GÉNÉRAL ADJOINTCP : RELATIONS AVEC LES FOURNISSEURSET LES AUTORITÉS RÉGULATRICES

RENAUD PHELIZONCHARGÉ DE MISSIONCP : DSI, STRATÉGIE ET MÉTIERS DEL'ENTREPRISE • MANAGEMENT DE LA DSIET DE SES MÉTIERS

TIMOTHY PIKECHARGÉ DE MISSIONTRADUCTEUR DE LANGUE ANGLAISECP : RELATIONS AVEC LES FOURNISSEURS ETLES AUTORITÉS RÉGULATRICES

LUDOVIC ETIENNECHARGÉ DE MISSION STAGIAIREINTELLIGENCE ÉCONOMIQUE

JOSETTE LEMANASSISTANTE DE DIRECTION

L’équipedes permanents du Cigref

FRÉDÉRIC LAUCHARGÉ DE MISSIONCP : MANAGEMENT DE LA DSI ET DE SES MÉTIERSURBANISME, ARCHITECTURES ET NOUVELLESTECHNOLOGIES

CP*: COMITÉ DE PILOTAGE

2 1 , a v e n u e d e M e s s i n e - 7 5 0 0 8 P A R I S

h t t p : / / w w w . c i g r e f . f r - c i g r e f @ c i g r e f . f r

Tél. : +33 1 56 59 70 00 - Fax : +33 1 56 59 70 01