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Ville de Choisy-le-Roi – Conseil municipal – séance publique du 05 Octobre 2011 Ville de Choisy-le-Roi Procès-verbal de la séance du conseil municipal du mercredi 05 octobre 2011 Le cinq octobre deux mille onze à vingt heures trente, le Conseil Municipal de la commune de Choisy-le Roi, légalement convoqué à domicile par écrit le 27 Septembre 2011 s'est réuni salle du Conseil Municipal à l’Hôtel de Ville, sous la présidence de Daniel DAVISSE, Maire ETAIENT PRESENTS : MM. DAVISSE Daniel, LEMARCHAND Jean Joël, BRAHIMI Nadia, DESPRÉS Catherine, JUHEL Françoise, LUC Nadine, TISLER Frédéric, AOUMMIS Hassan, DUPUY Gilles, MASSE Elodie, GUILLAUME Didier, CHAMBON Gérard, DIGUET Patrice, ZIEGELMEYER Laurent, ATHEA Bernard, CHARTIER Josyane, CLEMENT Jacqueline, ARNAUD Anne Marie, AKABI Yamina, GLEMEE Jérôme, SOUAILLE Catherine, BENTOUNES Samia, MELY Laurent, HANINE Mohamed, BERRARD Claude, LANOE Jean Paul, BISMUTH Bernard, BARON Monique, PANETTA Tonino, SALIM Malika, MARTIAL Rose Marie, COELHO Vasco, ALIROL Béatrice, BRIENNON Jean Marc. ETAIENT REPRESENTES : Mme CARO BUENO M.Thérèse mandat à Melle MASSE Elodie Mme ODIN Micheline mandat à Mme LUC Nadine Mme MORO Christiane mandat à M. TISLER Frédéric M. SCOTTO D’ABUSCO Marc mandat à Mme JUHEL Françoise Mme DESMANET Monique mandat à Mme BRAHIMI Nadia ETAIT ABSENT : / SECRETAIRE DE SEANCE : M. Mohamed HANINE

2011 05 Octobre PV conseil - choisyleroi.fr · Approbation de la convention de financement liée à la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la valorisation économique

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Ville de Choisy-le-Roi – Conseil municipal – séance publique du 05 Octobre 2011

Ville de Choisy-le-Roi

Procès-verbal de la séance du conseil municipal du mercredi 05 octobre 2011

Le cinq octobre deux mille onze à vingt heures trente, le Conseil Municipal de la commune de

Choisy-le Roi, légalement convoqué à domicile par écrit le 27 Septembre 2011 s'est réuni salle du

Conseil Municipal à l’Hôtel de Ville, sous la présidence de Daniel DAVISSE, Maire

EE TT AA II EE NN TT PP RR EE SS EE NN TT SS :

MM. DAVISSE Daniel, LEMARCHAND Jean Joël, BRAHIMI Nadia, DESPRÉS Catherine, JUHEL Françoise, LUC Nadine, TISLER Frédéric, AOUMMIS Hassan, DUPUY Gilles, MASSE Elodie, GUILLAUME Didier, CHAMBON Gérard, DIGUET Patrice, ZIEGELMEYER Laurent, ATHEA Bernard, CHARTIER Josyane, CLEMENT Jacqueline, ARNAUD Anne Marie, AKABI Yamina, GLEMEE Jérôme, SOUAILLE Catherine, BENTOUNES Samia, MELY Laurent, HANINE Mohamed, BERRARD Claude, LANOE Jean Paul, BISMUTH Bernard, BARON Monique, PANETTA Tonino, SALIM Malika, MARTIAL Rose Marie, COELHO Vasco, ALIROL Béatrice, BRIENNON Jean Marc.

EE TT AA II EE NN TT RR EE PP RR EE SS EE NN TT EE SS :

Mme CARO BUENO M.Thérèse mandat à Melle MASSE Elodie Mme ODIN Micheline mandat à Mme LUC Nadine Mme MORO Christiane mandat à M. TISLER Frédéric M. SCOTTO D’ABUSCO Marc mandat à Mme JUHEL Françoise Mme DESMANET Monique mandat à Mme BRAHIMI Nadia

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SS EE CC RR EE TT AA II RR EE DD EE SS EE AA NN CC EE : M. Mohamed HANINE

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SOMMAIRE � Adoption du procès-verbal de la séance du 29 juin ................................................. 4

FINANCES........................................................................................................................ 4

� Subvention exceptionnelle : urgence humanitaire dans la Corne de l’Afrique.......... 4

TRAVAUX – URBANISME................................ ................................................................ 5

� Approbation de la rénovation/réhabilitation du convisport des Navigateurs et demande de subvention d’investissement auprès du Centre national pour le développement du sport (CNDS) et du Conseil général..................................................... 5 � Approbation de la convention à passer avec le Département du Val-de-Marne pour l’entretien courant du Quai des Gondoles.......................................................................... 5 � Approbation des avenants aux conventions passées avec la société Orange pour les antennes du Parc Maurice Thorez et du Stade Jean Bouin.......................................... 7 � Approbation du projet de révision du plan d’exposition au bruit (PEB)....................12 � Acquisition par la commune du local commercial à usage de bar-restaurant à l’enseigne du RIMM’S.......................................................................................................15 � Approbation de l’avenant n°1 au protocole d’accord entre la commune de Choisy-le Roi et Coteba SAS groupe Artélia ....................................................................................20 � Approbation de la demande de subvention au titre du Fonds d’aménagement urbain 23 � Approbation du schéma de principe d’aménagement du quartier du « Lugo » et proposition de modalités de concertation..........................................................................24

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE................................................................................31

� Approbation de la convention de financement liée à la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la valorisation économique de la filière eau avec l’association Seine amont développement ............................................................................................31

VIE ASSOCIATIVE .................................... ......................................................................32

� Subvention municipale 2011 aux associations et groupements locaux : 3ème répartition .........................................................................................................................32 � Subvention départementale 2010 aux associations locales et aux groupements locaux : 2ème répartition.....................................................................................................32

RESSOURCES HUMAINES.............................................................................................33

� Modification du tableau des effectifs du personnel communal ................................33 � Révision de l’indemnité des élus ............................................................................34 � Indemnité représentative de logement allouée au personnel enseignant au titre de l’année 2010.....................................................................................................................35

ENFANCE / VIE SCOLAIRE / PETITE ENFANCE............ ...............................................36

� Tarification des activités du service Enfance et Vie scolaire pour l’année 2012......36 � Tarification de la location des centres de vacances pour l’année 2012...................36 � Extension de la capacité d’accueil du Multi-accueil 12 bis avenue Anatole France.36

CULTURE ........................................................................................................................37

� Approbation de la convention à passer avec le Département du Val-de-Marne : développement du bibliothème « poésie contemporaine francophone » - subvention 2011. ...............................................................................................................................37

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� Approbation de la convention résidence d’écrivain Sylvie Nève passée avec le Conseil général d’Ile-de-France........................................................................................37

ADMINISTRATION GENERALE............................ ..........................................................40

� Validation du principe de la création d’une association loi 1901, organisme intermédiaire pivot pour la gestion du FSE des dispositifs PLIE du territoire d’Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine, de Plaine centrale, de Choisy-le-Roi, Orly et Villeneuve-le-Roi..40 � Adhésion de la Ville au groupement de commandes pour les services de communication électronique proposée par le SIPPEREC.................................................41 � Réception des vœux du Maire 2011 : mutualisation des moyens et des dépenses entre le CCAS et la Ville de Choisy-le-Roi ........................................................................42 � Reconduction de la mise en place du dispositif « en route pour mon permis ».......44 � Adhésion de la commune de Bois-d’Arcy au SIGEIF pour les deux compétences « gaz » et « électricité »....................................................................................................44 � Adhésion de la commune de la communauté d’agglomération Seine Défense pour la commune de Puteaux au SEDIF...................................................................................45 � Compte-rendu des décisions L.2122.22 du Code général des collectivités territoriales........................................................................................................................45 Vœu proposé par la majorité municipale relatif au maintien du financement du Plan d'aide aux plus démunis ........................................................................ Erreur ! Signet non défini.

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La séance est ouverte à 20 heures 45, sous la prési dence de M. Daniel Davisse, Maire de Choisy-le-Roi .

M. le Maire : Mes chers collègues, nous allons ouvrir cette séance. Vous avez été convoqués dans les formes légales aujourd’hui.

� Désignation du secrétaire de séance.

M. le Maire : Conformément aux dispositions de l’article L.2121-15 du Code général des collectivités territoriales, il nous faut désigner un secrétaire de séance. Je vous propose M. Mohamed Hanine, toujours le plus jeune d’entre nous.

(M. Mohamed Hanine est désigné à l’unanimité secrétaire de séance.)

M. le Maire : Je passe la parole à M. le directeur général pour l'appel nominal.

� Appel.

(M. Billotte procède à l’appel.)

M. le Maire : Merci. A l’ordre du jour, il faut rajouter un vœu présenté par la majorité municipale pour le maintien du financement du plan d’aide aux plus démunis. Vous devez l’avoir sur table. Y a-t-il des observations sur l’ordre du jour ? Je n’en vois pas. Nous adoptons l’ordre du jour.

� Adoption du procès-verbal de la séance du 29 juin.

M. le Maire : Vous avez reçu le procès-verbal de la séance du 29 juin. Y a-t-il des observations sur ce procès-verbal ? Je n’en vois pas. Je vous propose de l’adopter. Je ne vois pas de vote contre.

FINANCES

� Subvention exceptionnelle : urgence humanitaire dan s la Corne de l’Afrique. : F. Tisler

M. Tisler : Monsieur le Maire, mes chers collègues, la note et la lecture que vous avez de l’actualité vous ont bien mis au courant de ce drame humanitaire que vivent un certain nombre de pays de la Corne de l’Afrique. Comme toujours, la municipalité de Choisy-le-Roi, en plein accord entre le secteur solidarité et le secteur vie internationale tient à apporter un soutien qui ne soit pas simplement un soutien de parole, mais un soutien effectif et financier.

Une aide d’un montant significatif, puisqu’elle s’élève à 4 000 euros, est proposée à votre vote ce soir. Ces 4 000 euros seront à répartir entre le Secours catholique-Caritas France, le Secours Populaire Français, la Croix-Rouge et Action contre la faim, à raison de 1 000 euros pour chacune de ces structures dont l’action locale est bien sûr reconnue internationalement.

M. le Maire : Merci. Y a-t-il des observations ? Monsieur Briennon.

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M. Briennon : Bien évidemment, nous allons approuver cette subvention. Je souhaiterais juste rappeler ici que cette situation n’est pas uniquement une situation de famine liée à des conditions climatiques néfastes. Il y a des enjeux politiques dans cette zone de l’Afrique et dans ces pays plus particulièrement graves. Nous avons pu en voir l’expression hier dans la journée. Il me semble qu’il faut aussi qu’on ait une action et des propositions de type politique internationale sur ce sujet-là, parce que je crois qu’il y a effectivement un énorme problème depuis maintenant plus de 20 ans. Nous nous souvenons de l’opération Restore hope et de la façon dont elle s’est terminée. Je voulais aussi mentionner cela, parce que cela me paraissait très important sur cette partie-là du continent africain.

M. le Maire : Merci. Je crois que nous partageons votre opinion sur cette question. La guerre civile fait rage dans cette partie du monde. Ce n’est d’ailleurs pas la seule. Nous adoptons donc cette proposition de subvention.

La subvention exceptionnelle est votée à l’unanimité.

TRAVAUX - URBANISME

� Approbation de la rénovation/réhabilitation du conv isport des Navigateurs et demande de subvention d’investissement auprès du Ce ntre national pour le développement du sport (CNDS) et du Conseil général : N. Luc

Mme Luc : Le convisport a été construit en 1996, en même temps que l’espace Langevin. Il est usé et je dirais même dangereux, parce qu’il est extrêmement fréquenté, autant pendant les périodes scolaires que pendant les périodes de vacances et par des tranches d’âge différentes – cela va de 8 à 25 ans. Ces catégories d’âge différentes se le partagent d’ailleurs de manière tout à fait pacifique. Il est prévu de le réhabiliter complètement. Je veux simplement préciser qu’il comprendra un accès pour les fauteuils roulants.

Le coût de l’opération est de 50 052,60 euros et, comme le convisport se situe dans un quartier CUCS, les financements du Conseil général seraient à hauteur de 50 %, celles du CNDS à hauteur de 30 %, pour un reste à charge de la Ville de 8 370 euros. Nous vous demandons d’approuver ces demandes de subvention.

M. le Maire : Y a-t-il des observations ? Je n’en vois pas. Nous adoptons.

La délibération est approuvée à l’unanimité.

� Approbation de la convention à passer avec le Dépar tement du Val-de-Marne pour l’entretien courant du Quai des Gondoles N. Br ahimi

Mme Brahimi : Entre 2006 et 2008, le Quai des Gondoles avait fait l’objet d’une rénovation très importante, qui avait pour objectif la protection contre les risques de crue et un accès plus facile au fleuve pour le public. Ces travaux ont été réalisés et conduits par le Conseil général. Le coût était assez important, puisqu’il s’agit de 14 millions d’euros, qui ont bénéficié du financement de la Région Ile-de-France, de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et du FEDER, c'est-à-dire des fonds européens.

Les travaux étant terminés, il convient donc de conclure avec le Conseil général une convention répartissant les rôles de chacun pour l’entretien du site. Comme le précise la note, le Conseil général dans cette convention s’engage à entretenir les structures. Quant à

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la Ville, elle s’engage à assurer l’entretien courant, c'est-à-dire la propreté, la végétalisation du site et tous les petits travaux qui pourraient être nécessaires. Nous vous proposons donc d’autoriser Monsieur le Maire à signer cette convention de répartition des rôles pour l’entretien du quai des Gondoles.

M. le Maire : Merci. Y a-t-il des observations ? Madame Baron.

Mme Baron : Bonsoir. Je suis tout à fait d’accord avec cette convention, parce qu’on a justement besoin de l’entretien de cette partie des quais de Seine, qui voient en ce moment s’accumuler les bouteilles et autres ordures. Sur les voies, il y a aussi des voitures qui circulent. Je ne sais pas si c’est parce que l’accès est assez large, mais elles arrivent à circuler le long des quais, alors même que les voies sont interdites aux véhicules à moteur.

M. le Maire : Sur les voies ?

Mme Brahimi : Sur les quais et non sur les voies.

Mme Baron : Sur les quais.

M. le Maire : Là, nous parlions des berges, non des voies. C’est pour cela que j’étais inquiet. Si en plus les voitures descendent là…

Mme Baron : En plus, il y a des petites placettes où certains habitants font des barbecues. C’est dangereux, parce qu’il y a des lamelles en bois.

Mme Brahimi : Concernant l’accès aux quais par les véhicules, malheureusement, il est vrai que cela peut se produire, mais partout où c’est nécessaire, nous avons limité l’accès par du barriérage.

Mme Baron : Ce n’est peut-être pas suffisant.

Mme Brahimi : Les véhicules d’intervention et les véhicules des services ont peut-être aussi besoin d’accéder aux quais. Là-dessus, je n’ai pas vraiment de réponse à vous apporter. C’est toujours assez exceptionnel malgré tout. Sur le nettoyage, ce week-end, il y a eu une très grosse opération de nettoyage des berges par l’association Ose. Je ne connais pas le volume qui a été collecté, mais cela a été assez impressionnant. Votre troisième remarque portait sur les personnes qui font des barbecues en été. Je pense que l’on peut faire une intervention auprès du commissariat pour qu’éventuellement, il y ait plus de passages pour éviter les pique-niques sauvages sur les quais.

Mme Baron : Pour terminer, je voudrais poser une question à Monsieur Guillaume concernant l’indemnisation des personnes sinistrées. Je sais que, peut-être grâce à votre intervention, une avance a été distribuée. Maintenant, ces personnes ont besoin du versement total pour finir leurs travaux et sont toujours en attente.

M. Guillaume : En effet, du fait des difficultés survenues aux riverains suite aux travaux sur le quai des Gondoles, une provision d’indemnisation a été faite pour ces riverains pour une somme allant de 5 000 euros à plus de 60 000 euros. Comme je l’ai écrit dans un courrier et comme je l’ai dit quand j’ai reçu l’ensemble des riverains en délégation, cela a été une première démarche d’indemnisation. C’est peut-être en qualité de Conseiller général que vous m’interpellez. Sachez qu’à ce niveau, une proposition a été faite pour qu’une deuxième démarche d’indemnisation soit mise en place pour ces riverains. Ils sont déjà informés de cette démarche qui est en cours auprès de mon collègue vice-Président du Conseil général en charge de ces questions.

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M. le Maire : Merci. Y a-t-il d’autres observations ? Je n’en vois pas. Nous adoptons donc cette convention.

La délibération est approuvée à l’unanimité.

� Approbation des avenants aux conventions passées av ec la société Orange pour les antennes du Parc Maurice Thorez et du Stad e Jean Bouin : N. Brahimi

Mme Brahimi : Notre Ville avait conclu avec la société Orange deux conventions pour la pose d’une antenne-relais au Parc Maurice Thorez le 22 octobre 1999 et au Stade Jean Bouin le 26 novembre 2003. Chacune de ces conventions arrive à échéance. Nous vous proposons donc de renouveler ces conventions pour une durée de 12 ans, moyennant une redevance annuelle de 9 000 euros HT. C’est ce renouvellement au moyen d’avenants que nous vous demandons d’approuver.

Sur ces questions, je voulais juste vous apporter une petite information, parce que, bien évidemment, nous sommes sollicités par les opérateurs téléphoniques pour la pose de nouvelles antennes-relais. Nous menons actuellement une réflexion sur cette question-là, parce qu’il existe aujourd’hui un vide juridique. Vous savez que la jurisprudence évolue au gré des affaires et des situations et même des juridictions, puisque certains tribunaux administratifs ordonnent le démontage. Quant au Conseil d’Etat, il fait primer l’intérêt général et donc la nécessité d’un service public d’accès au numérique pour annuler les arrêtés des Maires.

Aujourd’hui, nous sommes dans ce vide. Il y a eu au niveau du Gouvernement et du Grenelle de l’environnement un certain nombre de réflexions qui ont été menées. Elles n’ont pas abouti à ce jour. Des expérimentations se déroulent actuellement sur quelques sites pilotes pour mesurer éventuellement le niveau des ondes électromagnétiques émises et la nocivité de cette exposition à ces champs électromagnétiques pour la santé publique des riverains. Pour l’instant, nous n’avons pas encore les résultats.

Quant à nous, à Choisy, nous allons faire sur les sites sollicités par les différents opérateurs un certain nombre de mesures pour voir à quel niveau d’exposition nous sommes confrontés, pour ensuite venir en discussion certainement au sein de la commission environnement-travaux-urbanisme sur ces questions-là et dans le cadre de la réflexion que nous menons autour de l’Agenda 21. Parmi ces sites, il faut citer en particulier de la Mairie, puisque nous avons une demande de la société Orange pour la pose d’une nouvelle antenne.

M. Ziegelmeyer : Sur cette délibération, j’ai de nombreuses réserves à faire valoir. Depuis la pose de ces deux antennes, qui datent de 1999 et 2003, il y a beaucoup de travaux scientifiques qui ont été présentés. Nous pouvons citer plusieurs exemples. Un rapport publié en 2007 pose de nombreuses questions sur les valeurs d’exposition. 80 % des travaux recensés par l’Organisation mondiale de la santé montrent de véritables problèmes au niveau des émetteurs. Le mois dernier, l’OMS a même classé les émissions téléphoniques au même niveau que le plomb en termes de dangerosité. Cela mérite tout de même que nous nous posions des questions.

Il faut rajouter le fait que, dans notre constitution, nous avons maintenant inscrit le principe de précaution. Par ailleurs, une résolution récente du Conseil de l’Europe demande une baisse importante des valeurs d’exposition de ces antennes. Par ailleurs, parmi ces deux antennes, l’une – celle du Parc Maurice Thorez – est implantée à proximité d’une crèche.

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Par ailleurs, ainsi que l’a dit Madame Brahimi, une autre chose a changé. Les questions qui mêlent technologies et risques pour la santé publique sont de plus en plus prégnantes dans la population. Cela a conduit à des jugements contre des opérateurs, ainsi que vous l’avez souligné, ainsi que contre les Maires. Ceci a entraîné plusieurs villes à se poser des questions. Une expérimentation a lieu actuellement autour de 17 villes dans le cadre d’un Grenelle des ondes.

Je pense que, par rapport à cela, nous devrions ouvrir une vraie réflexion sur la ville, avec la population, avec les opérateurs et aussi avec les associations nationales qui travaillent sur ce sujet. Nous avons déjà l’outil pour cela. C’est le Forum 21. Nous pouvons très bien saisir le Forum 21 de cette question, à la fois en lui apportant information et formation sur l’état des lieux des implantations sur Choisy-le-Roi et puis les préconisations des opérateurs ou des associations qui réclament un peu plus de réglementation autour d’un sujet qui reste relativement flou pour l’instant – je vous l’accorde.

Je pense qu’il serait logique que cette délibération ne soit pas mise au vote ce soir, si nous voulions travailler dans cette direction. Mieux vaudrait attendre un peu avant d’en reprendre pour 12 ans sur deux antennes, qui, à titre personnel, me posent question. Merci.

M. Bismuth : Mes chers collègues, bonsoir. Madame la Maire-adjointe, la population habitant autour de ces deux sites a-t-elle été mise au courant du renouvellement de cette convention, eu égard aux problèmes qui sont rencontrés à Saint-Maur et ailleurs ?

Mme Brahimi : Je partage un certain nombre d’interrogations et de craintes émises par Laurent Ziegelmeyer sur cette question. S’il y a différentes études qui ont été publiées sur le sujet, elles restent en partie contradictoires. Je ne suis pas assez compétente pour tenir un discours scientifique sur ces questions-là, mais des seuils ont été fixés. Pour l’instant, sur toutes les études qui ont été faites, nous restons en-dessous des seuils. Un certain nombre d’antennes-relais ont été implantées à Choisy. Les deux qui ont été posées au Parc Maurice Thorez et au Stade Jean Bouin n’ont jamais fait l’objet de plaintes de riverains. Une information spécifique n’a donc jamais été faite. Ici, il s’agit simplement de renouveler une convention pour des antennes déjà existantes.

Le fait d’étendre la pose d’antennes à Choisy pose en revanche question au regard de cette évolution jurisprudentielle et des mouvements d’associations de riverains, qui se sont organisées pour demander le démontage ou interdire la pose de ces antennes-relais. Evidemment, j’avais parlé d’une réflexion que nous allons mener avec les élus à partir de mesures qui vont être conduites sur la ville. Sur cette question, la transparence s’impose, avec les habitants au sein du Forum 21 ou même éventuellement au sein des futurs comités de quartier.

Pour le moment, le Bureau municipal a décidé de maintenir cette délibération, car il s’agit simplement de la poursuite d’une convention qui nous liait déjà avec Orange. Concernant l’extension du réseau, en revanche, je vous propose d’en discuter ultérieurement.

M. Bismuth : Ne pensez-vous pas qu’une durée de 12 ans représente une longue durée ? Si nous avons des problèmes…

Mme Brahimi : Monsieur Chasseau me disait tout à l’heure que nous sommes en permanence soumis aux ondes électromagnétiques. L’une des mesures phare du Grenelle des ondes était l’interdiction du téléphone portable pour les enfants et dans les écoles primaires. Aucune mesure ne concernait les antennes-relais. Comme Laurent et moi-même l’avons dit, la jurisprudence existe, mais se contredit au fil des juridictions et des affaires. A Créteil, par exemple – ville que je connais bien, le Maire a interdit la pose d’antennes-relais,

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parce qu’elles se situaient à moins de 100 mètres d’une école. Il a été condamné par le tribunal.

Ensuite, il est vrai que le réseau téléphonique se développe et que nous passons progressivement à la 3G puis à la 4G. Existe aussi un souci de lutter contre la fracture numérique, afin de donner accès au numérique au plus grand nombre. A partir de là, nous nous retrouvons face à une contradiction : d’une part étendre les réseaux et d’autre part, protéger les riverains. C’est la raison pour laquelle je vous dis que sur cette question, je suis totalement ouverte. Je n’ai pas du tout de religion et je ne suis pas arrêtée sur une position. Je dis juste qu’il est nécessaire qu’on l’examine et qu’on y travaille. Nous devons y associer le plus grand nombre, mais je pense que les élus, dans la mesure où ils sont aussi décisionnaires, doivent aussi y être associés. Nous prendrons collectivement la décision sur l’extension du réseau et la pose de nouvelles antennes-relais.

Concernant celles-ci, je pense que nous étions tous d’accord au Bureau municipal pour renouveler cette convention.

Mme Bentounes : Est-il possible d’envisager, puisqu’apparemment nous ne pouvons pas faire sans, de renouveler la convention sur un autre endroit que le Parc Maurice Thorez, à proximité de laquelle est implantée une crèche ?

Mme Brahimi : Si on la déplaçait, cela reviendrait à poser une nouvelle antenne. Celle-ci existe déjà. Par contre, on peut s’engager à faire des mesures sur le Parc Maurice Thorez.

Mme Bentounes : D’accord, mais une fois qu’elle existe, n’est-il pas possible de l’enlever ?

M. le Maire : Je veux dire simplement que nous avons voté ça il y a une dizaine d’années, en 1999. Il y a toujours un texte qui est en vigueur pour nous et qui délimite le rapport entre l’antenne et tous les équipements qui sont à côté. Cela n’a pas changé. Celui-là est reconnu par les tribunaux. Par conséquent, je ne vois pas ce qui s’oppose à ce qu’on continue comme ça. Sinon, je vous propose qu’en sortant, nous déposions tous nos téléphones portables. Il y a quand même une contradiction incroyable là-dedans. Ceci étant dit, la proposition de Nadia est claire. On a un problème technique. La proposition que nous allons examiner, c’est une proposition qui consistait à mettre sur la Mairie une nouvelle antenne. Mais il est évident que le périmètre que nous avons autour de la Mairie est beaucoup plus dense qu’ailleurs et les distances sont beaucoup plus importantes. Mais nous avons une contradiction et il faut quand même qu’on la regarde en face. A un moment donné, il faut savoir si on développe ou non le réseau. Sinon, nous la mettrons au Sahara.

Mme Bentounes : Je comprends qu’on puisse ne pas s’en passer. Mais ma question portait sur les emplacements.

M. Davisse : L’emplacement est dans la règle qui a été établie au plan départemental il y a 12 ans et qui a fonctionné de façon satisfaisante. Ceci dit, est-ce la meilleure ?

M. Panetta : J’ai effectivement une anecdote concernant les téléphones portables. Je me pose la question concernant la durée de 12 ans, qui me gêne et je rejoins Monsieur Ziegelmeyer sur ce point. Mais je suis aussi d’accord avec vous, Monsieur le Maire. On ne peut pas renoncer sérieusement à l’utilisation du portable. On ne peut pas non plus créer un problème là où, a priori, il n’y en a pas, puisque a priori il n’y a aucun riverain qui s’est plaint de l’utilisation de ces antennes.

Ceci dit, comme l’a rappelé Madame Brahimi, il est vrai qu’entre la pose de ces antennes, il y a 10 ans et aujourd’hui, il y a eu quand même des avancées notables. Je pense qu’on peut très bien comprendre par rapport à toutes les analyses qui ont été faites que chacun

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s’accorde à dire qu’il y a quand même un niveau de dangerosité. Ce niveau de dangerosité peut être abaissé par l’utilisation que nous en faisons chacun et chacune. Effectivement, l’utilisation du portable est complètement déraisonnable selon moi.

J’avais une très mauvaise habitude : je mettais toujours mon portable dans la petite poche de ma chemise ici. Pendant un certain temps, j’ai eu de petites palpitations. Comme cela coïncidait avec mon entrée au Conseil municipal, je me suis demandé si c’étaient les articles de Monsieur Lemarchand ou si c’était le téléphone portable. Sur recommandation de mon cardiologue, je n’ai plus mis mon téléphone portable dans la poche de ma chemise et je vous assure que je n’ai plus rien, alors que je continue à lire les articles de Monsieur Lemarchand, qui ne me font pas réagir non plus.

M. Tisler : Mes chers collègues, je voudrais évoquer plusieurs choses. Une réunion de la Commission santé en date du 17 octobre à 18 heures, pour laquelle les membres vont recevoir une convocation incessamment, puisque je viens de la signer, aura à son ordre du jour l’examen d’une demande d’implantation d’une nouvelle antenne-relais sur le toit de l’hôtel de ville. Nous avons décidé de faire en sorte qu’avant de passer au Conseil municipal, cette demande soit examinée par la Commission santé d’une part et le Comité hygiène et sécurité d’autre part.

Je voudrais renvoyer tout de suite mes collègues du Conseil municipal au rapport que François Brottes, Président du Comité opérationnel du Grenelle des ondes, a remis au gouvernement le 30 août 2011. Je me donnerai les moyens de communiquer le lien informatique qui mène à ce rapport aux membres de la Commission santé, parce que je pense quand même que ce rapport doit être assez volumineux à reproduire. Je n’exclus pas de reproduire d’ailleurs un certain nombre de passages de ce document pour que la Commission santé puisse réfléchir sur la recherche scientifique actuelle et également sur les normes et sur les lois qui s’appliquent aux antennes-relais. Je pense que notre rôle sera de vérifier que la demande qui nous sera faite réponde quand même à quelque chose par rapport au contenu de ce rapport et par rapport au contenu des autres publications qu’on puisse trouver, mais le fait est que nous sommes en face d’un sujet sur lequel il y a des rapports contradictoires. A un certain moment, il faut quand même bien prendre des décisions.

Pour notre part, le groupe socialiste en a parlé hier en réunion de groupe a décidé de voter cette délibération qui reconduit un équipement existant, mais il est vrai que nous avons également été soucieux et nous partageons en cela la discussion que nous avons eue au Bureau municipal que tout équipement nouveau puisse être discuté entre nous au sein du Conseil municipal et au sein des commissions compétentes sur ce sujet.

M. Lemarchand : Je voterai la résolution proposée pour au moins trois raisons. Tout d’abord, il s’agit d’une situation où les choses arrivent à échéance. Donc il s’agit d’une prolongation. Il n’y a pas de création et il n’y a pas de nouveautés.

J’ai eu le bonheur d’être Maire adjoint à la santé au moment où l’on a posé les antennes. Je dis le bonheur, parce qu’avec le service, nous avons été impliqués dans le rapport à la carte départementale et, dans le rapport aux obligations qui se faisait jour, notamment les questions de proximité avec une série d’équipements publics. Donc nous avons toujours fait très attention à ce que l’installation des antennes coïncide avec ces impératifs de santé. Les quelques impératifs de santé que nous avions, parce que je continue à penser qu’en matière de prévention et de santé publique, il n’y a pas le compte du point de vue de l’investissement en direction des travaux scientifiques nécessaires. Il n’y a pas le compte pour qu’on ait les idées claires.

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Evidemment, on a eu le compte sur la vaccination de la grippe. Nous sommes d’accord. Mais ce n’était pas tout à fait du côté de la prévention dont nous avons besoin. Sur cette question, il y a un manque évident et une béance. Il faut que, de toute urgence, des moyens soient affectés devant le développement des nouvelles technologies à cette réflexion sur la santé publique.

Evidemment, nous allons être en prise sur la question des évolutions de la jurisprudence. Comment ne le serait-on pas ? Cela me semble être une évidence. Ensuite, Frédéric, je me réjouis que la Commission santé se réunisse rapidement – mais il faut vite que les convocations arrivent, parce que le 17 est tout proche. Elles sont parties, mais je ne l’ai pas eu encore. Il faut qu’on puisse examiner cette question. Nous avons ici une habitude. Dans notre pratique municipale, à chaque fois qu’il y a l’installation d’un nouvel équipement, nous en réfléchissons toutes les implications et toutes les conséquences. J’insiste là-dessus et c’est vrai en particulier au niveau de la santé, mais c’est vrai également au niveau de l’urbanisme, de la voirie… Nous essayons à chaque fois de mesurer toutes les implications et toutes les conséquences. Tu as donc raison de souhaiter qu’on continue à être vigilants là-dessus et on le sera dans l’avenir. Il n’y a pas de problème.

M. Mely : Moi aussi, je veux revenir sur la question des douze ans et poser aussi des questions sur ce à quoi cela nous engage, pour une raison simple. La nature des ondes émises il y a 12 ans n’est pas la même que celle des ondes qui seront émises dans 12 ans. Ceci évolue. Avec les avancées de la technologie, les débits des réseaux augmentent. Sans rentrer dans les détails techniques, ces ondes deviennent alors potentiellement dangereuses. S’il n’y avait pas de problèmes de santé il y a 12 ans, je suis beaucoup moins sûr de ce qui arrivera dans 12 ans.

Ma question est donc : en renouvelant aujourd’hui l’autorisation d’installation d’une antenne, quel contrôle avons-nous sur la puissance d’émission, la nature des ondes qui vont être émises. Aujourd’hui, il existe différents réseaux et ils vont encore nous en inventer de nouveaux et un paquet d’autres d’ici douze ans. S’il n’y a pas de problème de santé aujourd’hui sur ces ondes, c’est potentiellement moins sûr dans douze ans, si nous n’avons pas de contrôle.

Ma question est donc : quelle maîtrise avons-nous sur la nature des ondes émises par ces antennes dans les prochaines années. Je rejoins un peu ce qui a été dit. Je préfèrerais quand même qu’on renouvelle pour une durée inférieure à 12 ans, le temps d’avoir une vraie réflexion sur ces sujets. Nous n’allons effectivement pas démonter les antennes. Je suis moi-même un grand utilisateur de téléphone portable et, si je n’en ai plus demain ou même ce soir, où je me sers de mon téléphone portable pour faire un compte-rendu du Conseil municipal en direct, je vais être très triste. Il n’empêche que je me pose des questions sur le long terme.

Est-il donc possible de prolonger sur une durée plus courte qui permettrait de se donner le temps de la réflexion ?

M. Davisse : Cette question est une question tout à fait justifiée, mais je rappelle à mes chers collègues conseillers municipaux que s’il y a un changement de législation, cela change l’avenant. Or, aujourd’hui, la convention sur laquelle nous appuyons date du dernier protocole d’accord entre les communes du Val-de-Marne, le département du Val-de-Marne et les villes pour l’installation de ces antennes-relais.

Par conséquent, nous pouvons voter cela et si, demain, il y a un changement de législation, il est évident que l’avenant deviendra caduc. Cet avenant peut donc tenir 12 ans, comme il peut tomber demain matin, parce qu’il y aura un projet de loi, un projet de décret ou même un arrêté préfectoral affirmant que ce type d’installation n’est pas possible. Aujourd’hui, cela

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n’existe pas. Ensuite, cela reste à l’appréciation de chacun et chacun peut se poser des questions, mais je pense que, personnellement, dans les conditions actuelles du fonctionnement général des portables et autres systèmes numériques, cette convention tient encore la route. Demain, elle peut très bien changer en fonction des études que l’on va faire, mais je ne suis pas persuadé qu’une commune elle-même pourra régler cette question. Elle sera réglée au plan national et international.

J’ai du mal à comprendre ce genre de questions. Des normes ont été établies. Sinon, supprimons les antennes-relais de l’aéroport d’Orly. Ce n’est pas facile à dire, ce que je dis, parce que j’ai l’impression d’être tout seul, mais c’est la réalité technique d’aujourd’hui.

Mme Brahimi : Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je rajouterai que, pour alimenter notre réflexion surtout sur les nouvelles demandes d’installations d’antennes-relais, nous allons quand même effectuer des mesures sur la ville. Aujourd’hui, il est vrai que nous devons délibérer sur les antennes-relais qui sont implantées sur les équipements publics et les bâtiments municipaux, mais sachez qu’il y a des antennes-relais sur des propriétés privées aujourd’hui, sur lesquelles nous ne sommes pas du tout consultées. Là encore, vendredi dernier, au Conseil d’Etat, le rapporteur public a réaffirmé que ce n’était pas au Maire de statuer sur le principe de précaution ou sur le risque d’exposition aux champs électromagnétiques. Aujourd’hui, le Maire, dans ses pouvoirs de police, n’a pas la faculté d’interdire la pose sur les propriétés privées. Nous allons donc être vigilants sur cette question-là, puisqu’elle intéresse le Conseil municipal et qu’elle intéresse la santé publique. Nous allons effectuer des mesures et nous reviendrons vers vous et nous travaillerons avec l’ensemble du Conseil municipal ou, en tout cas, tous les élus qui seront intéressés par cette question, et, comme je l’ai dit à Laurent, avec les habitants à travers les espaces de démocratie participative qui existent.

M. Davisse : Nous passons au vote.

La délibération est adoptée à la majorité (31 pour - 7 abstentions et 1 vote contre).

� Approbation du projet de révision du plan d’exposit ion au bruit (PEB) : N.Brahimi

M. Brahimi : Les préfets du Val-de-Marne, de l’Essonne et des Hauts-de-Seine ont prescrit la mise en révision du plan d’exposition au bruit de l’aéroport d’Orly. Le plan d’exposition au bruit est un document d’urbanisme opposable aux tiers, qui interdit ou limite les constructions de logements dans les zones exposées au bruit.

Le PEB actuel, qui date de 1975, est découpé en quatre zones : A, B, C et D. Il est depuis quelques années obsolète, car il a été élaboré dans la perspective de la création de quatre pistes. Or la quatrième piste n’a jamais été construite. Par ailleurs, l’utilisation des trois pistes actuelles a évolué et l’une d’elles n’est utilisée que marginalement, lorsqu’il y a des travaux sur les autres pistes ou en raison des conditions météo.

Une évolution réglementaire est également intervenue, en particulier celle visant à autoriser en zone C les constructions de logements dans le cadre des opérations de renouvellement urbain. Le plan d’exposition au bruit qui nous est soumis n’apporte pas de modifications substantielles, puisqu’il prend seulement en compte ces évolutions réglementaires et l’utilisation des pistes actuelles. En ce qui nous concerne, puisque nous sommes situés dans la zone C du PEB, les limites géographiques sont inchangées. Elles concernent à Choisy-le-Roi les quartiers sud, le secteur Pelloutier et des Hautes Bornes. Il prend en compte la création du secteur de renouvellement urbain des Hautes Bornes, conformément à la

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délibération que nous avions prise lors d’un précédent Conseil municipal et à l’arrêté du préfet du Val-de-Marne, qui nous permet de créer la ZAC des Hautes Bornes et donc d’augmenter la capacité de logement dans ce secteur.

Pour mémoire, je vous rappelle que nous sommes sortis en 2009 du plan de gêne sonore, qui permettait d’indemniser les riverains de l’aéroport d’Orly. Là, il ne s’agit vraiment que de règles d’urbanisme. Nous vous proposons donc d’émettre un avis favorable à la révision de ce PEB.

M. Davisse : Avez-vous des observations sur le plan d’exposition au bruit ? Oui, Monsieur Panetta.

M. Panetta : Par curiosité, pourquoi sommes-nous sortis du plan de gêne sonore ? Peut-être y a-t-il quelque chose qui m’a échappé. Effectivement, sur cette zone, il y a toujours le même nombre d’avions qui passent. Auparavant, ils étaient éligibles à la gêne sonore. Maintenant, ils ne le sont plus et j’avoue que je ne me rappelle pas pourquoi.

Mme Brahimi : Nous sommes sortis du plan de gêne sonore, parce qu’il y a eu une enquête publique et les préfets ont décidé que nous n’étions pas suffisamment exposés. Le Maire a entrepris de nombreuses démarches et posé de nombreuses questions et nous n’avons même pas été sollicités dans le cadre de l’enquête publique. D’emblée, lors de la révision du PGS, nous avons été exclus de l’enquête publique, considérant que nous n’étions pas suffisamment exposés au bruit.

M. Davisse : Je veux simplement dire à Monsieur Panetta que l’histoire veut que nous soyons un peu par défaut sur le plan de gêne sonore. C’était par défaut, puisque, normalement, la piste 4 devait être fréquentée. Or elle ne l’est pas. L’avantage que nous avions à l’époque d’être inclus dans le PGS était que nous touchions à l’époque un peu plus de 2 millions de francs. En sortant du PGS, nous avons perdu ces 2 millions. Nous n’avions rien en réalité. C’est au moment où ils ont construit l’aéroport, dans les années 80, si je me souviens bien, qu’ils ont dit qu’ils se serviraient de la piste 4. Or ils ne se servent que très rarement de la piste 4, sauf en juillet et août ou lorsqu’il y a un vent d’est ou d’ouest – excusez-moi pour l’imprécision – et alors les avions passent près des tours du centre.

En cumulé, sur la ville, cela ne donnait pas grand-chose. Nous avons donc fait des délégations et nous sommes allés chez le ministre de l’époque – excellent ministre de surcroît – mais nous avons perdu un peu plus de 2 millions de francs pour la commune. Ce que nous avons perdu aussi, ce sont les indemnisations des riverains pour le double vitrage, etc.

M. Panetta : C’est surtout à cela que je faisais allusion.

M. Davisse : C’est surtout cela. Vous avez raison. J’avais oublié cet élément.

Mme Brahimi : Certains riverains étaient présents avant 1975.

M. Briennon : Dans la situation actuelle, nous allons dire qu’il n’y a pas de modification, puisque la zone C reste identique à elle-même. Je voulais juste faire remarquer qu’il y a quand même beaucoup d’évolutions qui sont prévues dans cette zone-là ; nous avons parlé récemment délocalisations... Va se mettre en place la gare TGV, qui est présentée dans le rapport comme un facteur important dans la baisse du nombre de créneaux qui seront utilisés et vraisemblablement sur la délimitation des zones qui sont proposées. Il y a une commission d’enquête ministérielle qui vient de s’ouvrir effectivement sur l’aéroport d’Orly.

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Telle que se présente aujourd’hui la situation, je ne pense pas qu’il y ait de problèmes, mais évidemment, nous allons approuver ce plan d’exposition au bruit. Néanmoins, je pense qu’il va falloir qu’on conserve une vigilance très forte et très particulière à la fois sur les évolutions qui pourraient être liées de façon intrinsèque à l’aéroport d’Orly et à ses vols, mais aussi aux évolutions concomitantes qu’on va trouver autour de ce qui s’y passe en ce moment.

M. Guillaume : Merci. Comme vient de le dire Monsieur Briennon, vous n’êtes pas sans savoir que notre Ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement a présidé une commission sur la question de l’avenir de l’aéroport d’Orly, notamment. En prémices de cette rencontre, par voie de presse – vous avez pu le lire les uns et les autres dans Le Parisien – elle a fait part notamment du fait que des mesures visant à l’amélioration de la protection des riverains seraient annoncées à l’automne.

Considérant cette déclaration de Madame le Ministre, en séance du Conseil général lundi prochain sera proposé un vœu que l’on souhaite pouvoir être voté à l’unanimité en séance plénière. Dans ce vœu, plusieurs choses sont évoquées et plusieurs demandes seront faites, notamment la question de l’élargissement du périmètre de l’endroit à l’aide de l’insonorisation, le fait aussi qu’il y ait une accélération du rythme du traitement des dossiers d’aide en faveur des riverains, la prise en considération des propositions des associations de riverains, notamment concernant les modalités d’atterrissage.

Enfin – et ce qui est à mon sens le plus important – le produit de la TNSA (taxe sur les nuisances sonores aériennes) aujourd’hui ne bénéficie même pas à ceux qui sont dans le périmètre dans lequel nous ne sommes pas. Si éventuellement le périmètre s’élargissait, nous pourrions en bénéficier. Cette taxe sur les nuisances sonores aériennes qui ne permet pas aujourd’hui à toute habitation de pouvoir être indemnisée pourrait être fortement augmentée. Je dis fortement, mais vous allez voir que les chiffres sont dérisoires. En termes de passagers, cependant, cela peut être considérable, à savoir qu’elle pourrait être augmentée à raison d’un euro par passager et de cinq euros par tonne de fret. Voilà les grands axes du vœu que nous souhaitons présenter à l’assemblée lundi prochain. Merci.

M. le Maire : La déclaration Kosciuszko-Morizet va beaucoup plus loin que cela. C’est autre chose. Ce ne sont pas seulement les riverains qui sont concernés. C’est l’avenir même de l’aéroport d’Orly qui est en jeu. De ce point de vue, je voudrais attirer votre attention sur un point, mais nous aurons l’occasion d’en parler. Nous avons un nombre de dossiers considérables qui vont passer, y compris au Conseil municipal sur cette question – pas tout de suite, mais qui commencent à être passés. Je vous signale par exemple que, demain, à Orly il y a un premier compte-rendu/débat – je le crois et en tout cas, je l’espère – sur le POCL, à savoir Paris-Orléans-Clermont-Lyon, c'est-à-dire la sixième voie qui passe ici à Choisy, ce qui correspond à la Rue Fauler pour aller vite. Vous l’avez vu dans la presse et ailleurs. Ce POCL peut passer par Orly. C’est l’une des premières choses.

La deuxième donnée, pour soutenir ce qu’a dit Monsieur Briennon : la ligne LVG, c'est-à-dire la rocade qui doit passer par l’aéroport d’Orly avec le projet de gare de l’aéroport d’Orly sous l’aéroport ou ailleurs. Ce n’est pas bien déterminé. C’est encore une chose supplémentaire. Il faut y ajouter le débat qui existe sur la gare de Villeneuve-Saint-Georges ou la gare de Lieusaint, concernant toujours la même ligne LVG et l’avenir lui-même de l’aéroport lui-même. Si tous ces trains arrivent, la consistance même de l’aéroport change. Cela ne peut plus être autant que par le passé les vols domestiques, c'est-à-dire internes à la France, qui partiront d’Orly, mais bien les vols internationaux, avec ce que cela peut représenter en termes de trafic. Tout ceci entre dans le cadre des créneaux, c'est-à-dire les 200 000 ou 250 000 avions, selon les interprétations, qui passent dans le ciel d’Orly.

C’est donc une très grande chose. Ce qui me semble très bizarre, c’est que tout a commencé avec un projet de loi de Monsieur Didier Gonzalez, celui-ci souhaitant le transfert

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de l’aéroport d’Orly ailleurs. Madame Kosciuszko-Morizet a tout repris. Or les communes de toute tendance politique du bassin autour d’Orly travaillent depuis des années sur les assises d’Orly, desquelles nous faisons partie, qui travaillent pour une définition globale de cette partie de notre territoire.

Vous savez comme moi que l’aéroport d’Orly, deuxième aéroport de France, a failli disparaître au fil du temps, alors même que rien n’était là pour le remplacer. D’où une perte de 27 000 emplois sur l’aéroport plus toutes les activités annexes, ce qui nous amène à 40 à 50 000 emplois. C’est donc une grande question sur laquelle nous allons devoir continuer à travailler pour le développement d’Orly. Tout cela pose des questions en matière d’emploi. Bientôt, nous allons travailler sur le tramway, entre la RD5, qui relie Paris à Orly. Est-ce qu’il faut que cet équipement arrive jusqu’à Orly ou non ? C’est une question. Pour nous, c’est une question extrêmement importante, parce que vous savez très bien que pour aller à l’aéroport d’Orly d’ici, c’est la croix et la bannière. Ce n’est pas la ligne C qui va nous aider à aller à l’aéroport d’Orly. C’est une réflexion du point de vue du voyageur.

Du point de vue de l’emploi, il faut savoir que ce sont plutôt des habitants de l’Essonne qui travaillent à l’aéroport d’Orly. Nous sommes un peu les parents pauvres de l’affaire de ce point de vue-là. Si nous avions le tramway, cela permettrait aux Choisiens d’aller travailler sur l’aéroport d’Orly et de participer au développement de l’emploi et aux caractéristiques de l’emploi dans cette partie de notre département.

Nadia va vous compléter cela, parce qu’elle est une grande sportive.

Mme Brahimi : Au début, je voulais évoquer mon expérience de Conseillère régionale et rajouter concernant l’indemnisation des riverains que les files d’attente sont très importantes. Elles avaient conduit le Conseil régional à abonder le fond d’indemnisation et faire des avances pour permettre d’épurer toutes ces listes d’attente et permettre d’indemniser tous les riverains qui avaient déposé des dossiers et qui n’étaient pas du tout indemnisés. Je voulais juste apporter cette précision concernant cette avance qui a été votée il y a deux ans par le Conseil régional.

Concernant le développement d’Orly, je pensais que le Maire allait le dire, mais il est vrai que l’EPA ORSA a présenté sa candidature pour accueillir le futur stade de rugby qui sera tout de même un projet de très grande ampleur, puisqu’il mariera à la fois les dimensions sportive et environnementale. Il y aura du logement et de l’activité économique. En fait, c’est donc un très gros projet et le département a été retenu dans les cinq projets qui pourraient éventuellement aboutir. Nous sommes donc dans le top 5 final. Cela créerait une véritable dynamique aussi pour notre commune et faciliterait l’aboutissement de beaucoup de projets.

M. Davisse : Je n’ai pas osé le dire, au vu de l’état de l’équipe de France de rugby. Je vous remercie et j’espère que tout ceci changera samedi. Nous passons au vote du PEB, si vous le voulez bien.

La délibération est approuvée à l’unanimité.

� Acquisition par la commune du local commercial à us age de bar-restaurant à l’enseigne du RIMM’S : B. Athéa

M. Athéa : Je pense que tout le monde sait ce qu’est le RIMM’S et où il est situé. Il est vraiment situé dans un endroit tout à fait stratégique, puisqu’il est à l’angle de ce que sera la nouvelle esplanade commerciale. Lorsque le RIMM’S pour les murs et pour le fond a été mis en vente, nous avons jugé utile de faire son acquisition, de façon à conforter la maîtrise de la

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commercialisation de l’ensemble du centre-ville, dans le cadre de sa rénovation et de la rénovation commerciale qui l’accompagne.

Comme cette mise en vente s’est faite dans des conditions qui ne correspondaient pas à la réalité économique, puisque les murs ont été mis en vente pour 400 000 euros et le fond pour 100 000 euros, ce qui ne correspondait pas du tout ni aux évaluations des Domaines ni aux transactions qui ont déjà été observées, nous avons voulu renégocier avec les deux protagonistes, c'est-à-dire le propriétaire et l’acheteur, de façon à trouver un accord sur des chiffres plus proches de la réalité commerciale.

Après négociation, nous avons pu obtenir le fait que le prix des murs soit fixé à 270 000 euros, le prix du fond étant lui passé à 230 000 euros, ce qui correspond beaucoup plus à l’évaluation des Domaines.

Cette négociation ayant abouti, nous avons également jugé utile d’accorder une compensation à l’acheteur du fond, en lui faisant une remise sur les loyers de trois ans, ce qui compense en partie l’augmentation du prix.

Il est demandé que le Conseil municipal délibère sur cette proposition et autorise Monsieur le Maire ou son représentant à signer tous les actes nécessaires à cette transaction, qui est vraiment très importante pour l’avenir commercial de l’esplanade.

M. le Maire : Merci. C’est le travail habituel. Monsieur Briennon, Monsieur Panetta.

M. Briennon : Je souhaiterais avoir un peu plus d’explications sur le pourquoi de cette décision, même si nous partageons votre vision sur le fait que l’estimation initiale n’était pas forcément en phase avec ce qui se pratique sur le marché. Cela s’inscrit-il dans une démarche de régularisation, alors même que l’on avait un acheteur et un vendeur qui étaient à peu près en phase pour conserver le même type de commerce, ce qui était plutôt une bonne nouvelle dans l’ensemble ou est-ce quelque chose qui s’inscrit à plus longue échéance dans une réflexion stratégique d’aménagement de cette partie de la dalle. Je voulais voir comment on rentrait dans le système. Merci.

M. Panetta : C’est une question qui allait dans le même sens, avec une précision que je demanderai. Est-ce que Monsieur Saïki était d’accord pour acquérir les murs 400 000 euros ou était-il uniquement acquéreur du fond ? C’était une première question. S’agissant de l’esprit, Monsieur Briennon l’a rappelé et nous sommes d’accord. Sur ce point précis, qu’imposons-nous en contrepartie à Monsieur Saïki ? Lui impose-t-on par exemple un type de restaurant ? Ce n’est pas par rapport au nom, je vous rassure tout de suite. En plus, je connais Monsieur Saïki. C’est une personne très bien. Mais si c’est pour faire un restaurant kébab, nous en avons déjà.

Ce que j’aimerais est qu’on prenne des précautions pour veiller à la pluralité de nos commerces, notamment les restaurants. Une franchise de 75 000 euros pour des travaux, ce n’est pas rien. Je fréquentais le RIMM’S. Il n’est pas en si mauvais état à l’intérieur. Je voudrais donc savoir s’il n’y a pas de clauses un peu plus restrictives vis-à-vis de Monsieur Saïki, afin qu’il s’engage à faire de la vraie gastronomie.

Deuxièmement, au terme des trois ans, s’il revendait son fond avec une plus-value, il serait logique que celle-ci soit reversée à la Ville. Dans mon esprit, si nous lui accordons 75 000 euros, c’est pour permettre à ce restaurant d’être pérenne et de pleinement exercer sur la Ville. Si, dans trois ans, le fond reprend, puisque les travaux vont être terminés – ce que j’ai toujours dit, c’est qu’en commission économique, les commerçants qui se plaignaient à juste titre d’une baisse de leur chiffre d’affaires vont aussi voir leur fond revalorisé lorsque les travaux sont terminés. Si, dans trois ans, il revend avec une plus-value, j’estime qu’il

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serait totalement anormal qu’après avoir fait 75 000 euros de franchise sur un loyer, il revende et réalise un méga-bénéfice. J’aimerais beaucoup que cette clause soit mise.

M. Athéa : Pour la première question, effectivement, nous sommes dans le cadre d’une stratégie foncière qui est de maîtriser au maximum l’évolution commerciale. Pour cela, la meilleure manière est d’être propriétaire à la fois des murs et du fond. Une fois que nous sommes propriétaires des murs, nous pouvons ensuite choisir le commerçant qui prendra le fond et nous aurons une maîtrise qui est à peu près effective. C’est un problème vraiment de stratégie commerciale.

Ensuite, pour ce qui est de l’acquisition, Monsieur Saïki était évidemment d’accord pour acheter le fond à 100 000 euros. Pour lui, c’était une bonne affaire, mais cela ne correspondait pas du tout ni à l’évaluation des Domaines, ni aux transactions que nous avons pu observer par ailleurs dans le même quartier. C’était donc difficile d’accepter que cette transaction se fasse au prix où elle était proposée. C’est pour cela que nous avons renégocié avec les deux protagonistes de façon à avoir des prix qui reflète la situation du marché.

Pour ce qui est de l’activité, nous avons longuement discuté avec Monsieur Saïki. Il s’est engagé – et cela a été précisé dans le bail – à développer une activité de brasserie de qualité. Je pense que ceux qui ont été faire un tour chez lui pourront voir effectivement qu’il a fait beaucoup d’efforts en termes de rénovation des locaux. Ensuite, nous espérons que la qualité de la restauration suivra. Nous avons d’ailleurs l’intention de nous y rendre bientôt pour aller tester la qualité de la cuisine.

M. Panetta : Sur la dernière partie, seriez-vous favorables quand même et sans aucune défiance vis-à-vis de Monsieur Saïki, mais pour aller au bout du raisonnement : il faut que les commerces sur Choisy deviennent pérennes et il faut que Monsieur Saïki s’engage soit à respecter son bail de 3, 6 ou 9 ans soit s’il vend au bout de trois ans avec une plus-value, à reverser tout ou partie des 75 000 euros HT que nous lui avons consentis, à tout le moins 50 %. En effet, le but de l’opération n’est pas de faire une bonne affaire, mais bien d’aider Monsieur Saïki à créer un restaurant pérenne, qui lui permette de bien gagner sa vie. Pour Choisy, il est important que ce restaurant soit véritablement pérenne.

Connaissant cette personne, je sais qu’elle est de bonne foi. Elle ne trouverait rien à redire à cette condition, car elle a tout intérêt à ce que son restaurant soit pérenne. Ceci permettrait d’assortir le bail d’une petite précaution, car, par les temps qui courent, renoncer à 75 000 euros de loyers n’est pas une mince somme. Toutes ces acquisitions représentent une importante somme d’argent, même si je les approuve, car elles représentent bien la seule solution que nous avons pour l’instant. Cependant, il faut tout de même prendre nos précautions et nos garanties. Si, dans trois ans, cette personne vendait avec un bénéfice, il serait juste qu’elle reverse une partie de ce que nous lui avons consenti en termes de loyers. Ce serait bien et cela ne serait pas l’offenser que d’inscrire cet élément dans le contrat.

M. Athéa : Pour répondre à Monsieur Panetta, je rappellerai simplement que le prix de départ était de 100 000 euros. Monsieur Saïki a accepté de verser 230 000 euros. Pour faire une plus-value, il faudrait que cette personne vende à un prix bien plus élevé que celui qui a été payé à l’origine.

M. Panetta : Vous avez dit vous-même que 100 000 euros ne correspond pas au prix réel du RIMM’S. Malgré la chute, le RIMM’S vaut encore plus de 200 000 euros, car il est excellemment bien placé, bénéficie d’une clientèle importante qui ne redemandera qu’à revenir lorsque les travaux seront terminés. La terrasse reprend vie. Cette affaire, bien gérée, devrait très bien marcher, comme d’ailleurs par le passé dès lors que des professionnels prenaient en charge le dossier. Monsieur Saïki est un professionnel. Il paye le

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juste prix, alors que 100 000 euros était une somme bien en dessous de ce que ce commerce valait. Pour lui, cela ne change rien aux chiffres et cela ne change rien financièrement. Simplement, si, dans trois ans, il vendait avec un fort bénéfice, il reverserait une partie du cadeau accordé par la Ville sur les loyers. Pour les finances de la commune, cela me semble être une précaution sage et raisonnable.

M. Athéa : D’une part, juridiquement, je ne sais pas si nous avons la possibilité de négocier cela avec lui. D’autre part, très honnêtement, sur le plan économique, il faudrait vraiment qu’il arrive à vendre dans des conditions tout à fait exceptionnelles pour réaliser la plus-value dont vous parlez. Comme vous le dites, il a payé le juste prix, donc je ne vois pas pourquoi nous lui demanderions en plus une participation financière. Cela ne me paraît pas raisonnable.

M. Diguet : Par rapport à cela, je crois que nous pouvons avoir la même interrogation sur l’ensemble des commerces de la ville. A partir du moment où nous créons nous-mêmes de l’attractivité, avec les aménagements urbains que nous pouvons faire, tout ce que nous pouvons faire pour faciliter le commerce local, nous allons en même temps faire augmenter le chiffre d’affaires de tous les commerçants de la ville. Ce n’est tout de même pas rien et ce n’est pas pour autant que nous allons leur demander quelque chose en plus. C’est exactement le même principe que celui qui vaut pour une personne qui achète un pavillon à un prix donné. Elle bénéficie également, au moment de la revente, de tous les aménagements que nous avons pu faire autour de son pavillon. Ce n’est pas pour autant non plus que la Ville va être demandeuse d’une partie de la plus-value réalisée.

M. Bismuth : Nous allons lui faire un cadeau de 90 000 euros.

M. Davisse : Ce n’est pas un cadeau. Cela a doublé.

M. Bismuth : C’est un cadeau de 75 000 euros HT sur trois ans, ce qui fait 90 000 euros TTC. Vous écrivez : « en raison d’importants travaux de remise en état ». Pourrions-nous savoir le prix total de ces travaux. Nous faisons un cadeau de 90 000 euros et s’il vend au bout de trois ans, c’est le jackpot pour lui.

M. Mély : Sauf à avoir mal compris tout ce qui a été dit, je suis relativement d’accord avec Monsieur Panetta. Je dirais même que, d’ordinaire, ceci correspond plus à la vision de mon groupe politique plutôt que du sien que de dire que lorsque la puissance publique réaliser une subvention à une entreprise privée qui réalise ensuite des bénéfices, nous devons récupérer le montant des subventions. Dans notre bord politique, nous affirmons souvent de telles choses. Je me félicite donc que la droite locale partage ce point de vue. J’espère que mon propre bord politique – sauf si je n’ai pas compris les enjeux – sera du même avis. En tout cas, je soutiens cette proposition.

M. Panetta : Merci, Monsieur Mély. Vous avez tout à fait compris ma pensée.

M. Davisse : Je vais vous donner ma pensée, avant que Bernard ne donne la sienne. Premièrement, nous devons reconnaître un effort considérable de la part de Monsieur Saïki, puisqu’il a accepté le doublement du prix d’achat, qui était de 100 000 euros et est passé à 190 000 euros, ce qui a sérieusement aidé la commune, sinon nous aurions payé 400 000 euros. Ce n’est pas mal, non ? C’est la première donnée. Par rapport aux 95 000 euros, ce n’est pas grand-chose. Ce n’est pas pareil.

Deuxième donnée : n’oublions pas de quoi il s’agit. Il s’agit du RIMM’S, mais le RIMM’S n’est pas tout seul dans cette affaire. Qu’est-ce que le RIMM’S ? C’est la porte d’entrée future de la transformation de deuxième étape de l’ANRU. Donc nous ne savons absolument pas comment les choses vont se passer après. Il n’est pas impossible que, dans trois ans, dans

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six ans, nous démolissions tout cela pour faire un centre commercial tel que nous l’avons prévu. Est-ce que nous allons demander à quelqu’un de nous reverser la plus-value si nous l’exproprions ? Cela n’a rien à voir avec un commerce qui se trouve dans un coin, mais cela a tout à voir avec la définition même de notre stratégie foncière dans la galerie Rouget de Lisle. Nous possédons aujourd’hui environ 30 % de cette galerie et les autres parties, ce sont quelques privés. Ensuite, il y a la trésorerie, nos bâtiments et un certain nombre de nos locaux. Je dirais presque que le cadeau, c’est Monsieur Saïki qui nous le fait, en disant : « cela m’intéresse et je veux rester là » pour relancer et avoir deux brasseries dans la ville : le départ et celle-ci.

Ce n’est pas du tout un raisonnement sur le commerce. C’est un raisonnement urbain. Et nous sommes partis avec Monsieur Bessières – puisque Monsieur Panetta parle de Monsieur Bessières qui était un excellent commerçant. Lorsqu’il est parti, cela nous a posé une série de problèmes, parce que je ne préfère pas parler de ceux qui sont venus derrière et qui amènent les travaux d’aujourd’hui pour une bonne part. Quand Monsieur Bessières est parti à Perpignan ou Carcassonne, si je ne me trompe pas, cela nous a créé un certain nombre de problèmes, mais il est parti en sachant que nous étions en train de travailler sur la transformation générale de la dalle.

C’est un commerçant qui se met là et qui dit qu’il descendra peut-être ou qu’il restera peut-être dans la dalle, pas forcément là, mais peut-être dans d’autres locaux. Je crois que c’est – excusez-moi du terme – un bon deal que nous avons réalisé. Nous ne pouvons pas lui demander maintenant de s’engager à nous verser de la plus-value, alors que nous ne savons même pas nous-mêmes ce que ce lieu va devenir dans les années à venir. Je passe la parole à Monsieur Panetta avant le vote.

M. Panetta : Pour terminer – que Monsieur Athéa ne le prenne pas mal – c’est le type même de discussion que nous aurions dû avoir en commission, si elle avait eu lieu avant le Conseil municipal et je suis certain que nous serions arrivés à une note positive. Nous n’allons pas nous abstenir ou voter contre. Nous allons voter pour une seule raison : je connais cette personne et je sais qu’elle est sérieuse et nous ne voulons pas de mettre de bâtons dans les roues de personnes qui veulent investir sur Choisy-le-Roi, mais il sera bon – comme le réclame d’ailleurs toute la gauche et ce pour quoi Monsieur Mély a donné un très bon élément – effectivement, lorsque l’on fait une faveur, parce que c’est le rôle de Monsieur Saïki en tant que commerçant d’investir, d’aller et de prendre les risques. Ce n’est pas à la commune. La commune l’aide et il faut que cela soit du donnant-donnant. Pour l’avenir, Monsieur Athéa, nous devons avoir ce genre de discussions en commission et je suis certain que nous serions arrivés à un point d’accord qui aurait été plus favorable que ce que nous allons signer vis-à-vis de la commune.

M. Athéa : Je suis tout à fait d’accord avec Monsieur Panetta et il est vrai que c’est un dossier que nous aurions dû effectivement voir en commission. Je voulais d’ailleurs m’en excuser au départ, parce qu’effectivement, les dates n’ont pas été bien choisies et j’espère que les prochaines dates colleront mieux entre les dates de commission et les dates de Conseil municipal. Je vous accorde tout à fait cela.

M. le Maire : Merci. Nous passons au vote.

La délibération est approuvée à l’unanimité.

M. le Maire : Lorsque nous parlons de Rouget de Lisle, pensez que nous avons en tête la continuation de ce que nous voulons faire sur la dalle. Pensez-y bien, parce que c’est très compliqué. Vous me permettrez, entre parenthèses, de saluer la manière dont les choses sont faites par le service du renouvellement urbain. Ce n’est pas simple du tout. Pour

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l’instant, nous restons dans l’enveloppe. Excusez-moi de regarder vers le ciel, mais pensez-y, parce que ce n’est pas simple.

� Approbation de l’avenant n°1 au protocole d’accord entre la commune de Choisy-le Roi et Coteba SAS groupe Artélia : P. DIg uet

M. Diguet : Nous allons vous demander ce soir d’approuver la signature d’un avenant au protocole d’accord qui a été signé par la commune de Choisy et Coteba en octobre 2010. Vous vous rappelez que ce protocole d’accord avait pour objet de valider les conditions d’acquisition de la parcelle cadastrée sur laquelle est installée le parking Fauler et de valider les conditions de mise en œuvre d’un bail emphytéotique entre Coteba et la Ville d’une durée de 20 ans pour la location de cette parcelle à la Ville, avec une redevance annuelle de 5 000 euros. Les services économiques et d’urbanisme ont été amenés, en accord avec la société Coteba à revoir ce bail emphytéotique dans la mesure où il y a une servitude qui nous est imposée par Coteba, à savoir que, sur cette parcelle, il nous a été demandé l’autorisation – qui a été accordée – de creuser un forage pour une géothermie peu profonde, servant à alimenter les futurs locaux qui vont être construits. Je vous rappelle que ce sont 8 700 mètres carrés de bureaux supplémentaires dont les travaux devront démarrer à la fin du mois d’octobre.

Aujourd’hui, ce qui nous est demandé est de signer cet avenant numéro 1, qui doit donc décaler le démarrage du bail emphytéotique, non pas au 1er juillet 2011, comme il était convenu, date à laquelle Coteba s’est porté acquéreur de la parcelle, mais à la fin des travaux de construction des trois immeubles de bureaux, avec une durée minimum pour le bail de 18 ans. Voici grosso modo l’accord qui a été signé avec Coteba compte tenu de cette servitude, qui permet à la Ville de gagner 10 000 euros, soit 5 000 euros supplémentaires. Nous n’allons pas nous en priver.

M. le Maire : Des observations sur Coteba ? Monsieur Panetta.

M. Panetta : Monsieur le Maire, mon groupe et moi-même allons faire amende honorable, puisque, lors de la première présentation de ce projet, nous avions voté pour et j’avoue que nous n’y comprenons plus grand-chose. Nous nous étions focalisés sur le fait qu’il fallait absolument signer un accord pour permettre la construction de ces parkings et mettre en place le nouveau marché. Il nous avait complètement échappé l’avantage énorme qu’en tire la société Coteba, à savoir trois bâtiments de 8 673 mètres carrés à 5 minutes du RER C.

Nous avons réfléchi et nous nous sommes dit que, tout de même, la contrepartie qu’en tire la commune ne représente pas grand-chose, d’autant plus que, d’ici 18 ans, il nous faudra payer ces parkings. Nous pensons qu’à tout le moins, le fait d’avoir la possibilité de faire 8 673 mètres carrés supplémentaires de SHON sur trois bâtiments représentera un enrichissement considérable pour la société Coteba. Nous n’avons pas été au fond de ce dossier, mais nous désirons le regarder plus près que ce que nous avons fait jusqu’alors. C’est notre faute. Mais, lorsque l’on se bat aussi pour le statut de l’élu, puisqu’il y a eu des élections sénatoriales – je dérive peut-être un peu – il serait peut-être temps qu’on s’en occupe, parce que, pour moi, la démocratie doit avancer sur ses deux jambes et il faut que les élus minoritaires puissent exercer leur travail et je ne parle pas d’un salaire, mais je parle de moyens, qu’ils soient dans des communes de gauche ou de droite, car c’est ainsi que nous ferons progresser les choses.

De plus, il y a un COS de 1,8 sur un terrain – à moins de nous ne nous soyons trompés – de 5 000 mètres carrés. Il y a déjà une construction sur ce terrain, donc comment arrivent-ils à obtenir 8 673 mètres carrés ? Nous avons en revanche vérifié cela.

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M. Le Maire : Nous avons certainement du voter une modification du COS à un moment donné sur ce terrain industriel. Monsieur Panetta, vous savez que, s’agissant des dossiers, nous sommes ouverts à les présenter dès que vous le souhaitez et nous continuerons à le faire. Il n’y a pas de problèmes là-dessus. Sur le statut de l’élu, je vous suis pleinement. Cela aide beaucoup le Maire d’avoir des élus présents plutôt que des élus absents. Là-dessus, il n’y a donc pas de problèmes.

Concernant les 8 600 mètres carrés, c’est conforme au COS et il n’y a pas de problème particulier. D’ailleurs, il y a quelques tours à côté. C’est une image, mais je pense qu’elle correspond bien à la situation. Le deuxième aspect des choses porte sur le terrain. Il n’appartient pas à la commune, mais à SOFILO, c'est-à-dire la RATP.

Les 250 mètres carrés sur lesquels nous allons construire ne nous appartiennent pas.

M. Diguet : C’est SOFILO qui est propriétaire.

M. le Maire : Nous ne sommes propriétaires que de la partie que nous avons achetée. Pour avoir un parking qui tienne la route, nous avons travaillé sur l’ensemble du terrain pour avoir un parking qui tienne la route et qui permette d’accueillir 110 ou 120 voitures pour le marché.

A partir de là, au départ, Coteba voulait l’ensemble du terrain. Nous avons négocié et ils ont reconstruit leur projet, de manière à laisser une place importante, moyennant quoi ils nous ont dit qu’ils nous faisaient un bail emphytéotique, qui vous permettra, moyennant 5 000 euros par an, de tenir le terrain.

Je voudrais tout de même que nous nous réjouissions de l’arrivée de 600 personnes issues de l’une des plus grandes entreprises mondiales d’ingénierie, qui est à l’origine de beaucoup de choses vendues à travers le monde. Coteba et Sogreah deviennent d’ailleurs Artélia, entreprise tout à fait extraordinaire à 50 mètres – même pas – de la gare et c’est bien pour cela qu’elle est venue s’implanter ici. Nous profitons de nos atouts. Franchement, c’est chipoter.

M. Bismuth : Monsieur le Maire, pourriez-vous m’éclairer ? Concernant le fait de valider les conditions d’acquisition de la parcelle cadastrée E7 et le fait notamment d’accepter un prix de session à la société Coteba de 175 000 euros, qui va toucher cette somme ? Est-ce SOFILO ou la collectivité, car ce n’est pas très bien expliqué ?

M. le Maire : C’est SOFILO. Pascal Girod ?

M. Bismuth : C’est SOFILO qui va toucher 75 000 euros ?

M. Girod : (Intervention hors micro).

M. Bismuth : Le reste sera payé à la SOFILO ?

M. le Maire : La commune récupère 175 000 euros pour la maison squattée. Vous vous souvenez de l’horrible maison qui était là. Nous l’avons démolie et nous avons vendu le terrain et il y a une espèce d’échange. Les négociations ne sont pas simples.

M. Bismuth : Ce n’est pas très bien expliqué.

M. Panetta : Exactement, Monsieur le Maire, mais il était nécessaire à Coteba pour réaliser ses opérations. C’est la raison pour laquelle je m’insurge. J’estime que…

M. le Maire : Mais ils ont payé les 175 000 euros.

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M. Panetta : Mais ce n’est rien. Permettez que nous exprimions tout de même notre avis. J’estime que la mairie aurait pu tirer un bénéfice beaucoup plus important de cet arrangement qui permet à la société Coteba de construire 8 673 mètres carrés. Ce ne sont pas des enfants de chœur. Ils ne viennent pas à Choisy-le-Roi pour nous faire plaisir.

M. Lemarchand : Ma remarque rejoint la question précédente, avec l’allusion maladroite à la question du bord politique. Le bord politique qui nous intéresse est celui qui nous permet d’avoir une connaissance réelle des dossiers que nous examinons. Nous avons évoqué la tenue de commissions, mais les élus peuvent se téléphoner et appeler les adjoints. Ils peuvent avoir des éléments de précisions. Il n’est pas interdit de venir au Conseil municipal en étant informé de la réalité des notices que nous avons devant nous, même si elles sont compliquées.

Deuxième point : dans cette ville – le Maire le rappelait –, nous nous battons de façon acharnée sur les questions d’emploi. Je m’excuse. Je n’ai pas envie de prendre une petite cuillère pour regarder l’arrivée possible de 600 emplois. J’habite un secteur – Choisy Nord – où se posent la question de l’avenue de Lugo, la question du développement des activités, la question de la présence de l’OIN, la question de la future station SNCF des Ardoines, qui va se développer. C’est extrêmement important que nous commencions à appuyer un mouvement positif dans ce domaine.

Arrêtons de nous poser – je m’excuse et je le dis sans aucun mépris – de petites questions par rapport à l’enjeu que représente l’emploi dans cette ville. Il y a 2 500 chômeurs. L’arrivée de centaines d’emplois dans la Ville ne nous est pas indifférente et les développements d’activité possible à partir de cette arrivée-là ne nous seront pas non plus indifférents. Je voudrais vraiment, y compris dans mon bord politique, que nous prenions d’abord en compte cette question. C’est du sérieux.

M. Panetta : Où sont les emplois du quartier du Port, Monsieur Lemarchand, puisque, là aussi, il y a des milliers de mètres carrés ? Où sont-ils ? Je suis le raisonnement de Monsieur Lemarchand. Nous ne sommes absolument pas contre l’emploi, mais nous avons d’autres manières d’y parvenir et certainement pas en permettant à Coteba de s’enrichir. Je suis désolé. Quant à leurs 500 emplois, je prends le pari avec vous et j’attends de voir s’ils seront bien créés.

M. le Maire : Monsieur, nous avons répondu sur ce que nous pouvons répondre. Nous considérons qu’il n’y a pas d’enrichissement de la part de Coteba. Ce n’est pas là-dessus qu’il s’enrichit. 5 000 euros par an pour une entreprise de 600 personnes ne représente pas un enrichissement comparable à celui de certaines banques ! Ce n’est pas possible.

M. Tisler : Monsieur le Maire, j’ai demandé la parole avec la même impression que celle que Jean-Joël Lemarchand a exposée. Nous sommes plusieurs autour de cette table à ne pas avoir la mémoire courte. Nous nous rappelons de certains écrits et certains propos de campagne où l’opposition municipale nous taxe de ne pas être capables de rendre Choisy-le-Roi attractive sur le plan économique.

Nous venons là d’avoir deux discussions, l’une sur le RIMM’S et l’autre sur Coteba, où l’opposition municipale voudrait nous amener finalement à ne pas nous aider un certain nombre d’entrepreneurs ou de commerçants à s’installer à Choisy-le-Roi. Je suis désolé. Il y a quand même là une contradiction majeure avec les propos tenus. C’est le rôle de la Ville d’aider effectivement à la création d’emplois, à l’implantation d’entreprises et quelque part – là c’est un débat sur ce qu’est la collectivité publique et sur ce qu’est également la notion de rentabilité pour les collectivités territoriales.

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Là-dessus, si nous perdons un peu d’un côté, nous gagnons énormément de l’autre et nous le gagnons en termes d’emplois créés. Là-dessus, le groupe socialiste, pour sa part, soutient entièrement la note telle qu’elle nous a été proposée et soutient l’implantation d’entreprises nouvelles à Choisy-le-Roi sur des terrains – rappelons-le également – qui ne servent à rien depuis tout de même longtemps ou qui sont sous-employés par rapport à leur capacité. Nous avons là avec Coteba un projet économique viable, un projet séduisant et un projet créateur d’emplois. Pour notre part, nous n’avons donc aucun état d’âme par rapport à cette note.

M. Panetta : Ce n’est pas ce que nous contestons. Ce que nous contestons, c’est le niveau de votre discussion et de ce qu’en retire la ville de Choisy-le-Roi. Nous ne sommes pas d’accord avec votre façon de négocier les intérêts de la Ville. C’est là-dessus que porte notre désaccord. Ce n’est pas sur le fait de créer des emplois ou des entreprises. Est-ce bien à nous que vous allez reprocher le fait de ne pas vouloir d’entreprises ? Nous allons en parler plus tard. Vous allez voir si nous sommes contre la création d’entreprises.

M. le Maire : Nous arrêtons là. Je suis d’accord sur ce que vous venez de dire. Nous n’avons pas du tout la même manière de travailler, effectivement. Ne nous faites pas la démonstration du contraire, consistant à dire que nous pourrions faire autrement pour faire payer davantage les grosses entreprises qui viennent sur le territoire. Vraiment, je rappelle que nous avons vendu au prix des Domaines le terrain du pavillon 175 000 euros et nous payons une sorte de droit de 5 000 euros, parce que l’autre morceau permet d’avoir un bout de parking supplémentaire. Franchement, je ne vous comprends pas et je ne vois vraiment pas ce que nous pouvions faire de plus, de ce point de vue. Je vous propose donc de passer au vote sur l’approbation de l’avenant numéro 1 du protocole d’accord. Y a-t-il des observations ?

La délibération est approuvée à la majorité (32 pour - 6 votes contre et une abstention).

� Approbation de la demande de subvention au titre du Fonds d’aménagement urbain : P. Diguet

M. Diguet : Nous n’allons pas revenir sur la délibération précédente, mais il est vrai que toutes les conditions d’acquisition ont été discutées l’an passé déjà. Par rapport au FAU, vous savez que l’an passé, en 2010, la commune a été éligible au Fonds d’aménagement urbain. Je rappelle que ce fonds est institué par la loi du 13 décembre 2000, qui a vocation à aider financièrement les communes éligibles pour les actions foncières et immobilières en faveur du logement social et que ce fonds est alimenté par les communes de plus de 1 500 habitants en Ile-de-France et de plus de 3 500 habitants dans le reste de la France qui ont moins de 20 % de logements sociaux sur leur commune.

L’an passé, nous avons, au travers de ce fonds, obtenu une subvention de l’ordre de 254 800 euros. Monsieur le Préfet a informé Monsieur le Maire en juillet 2011 que nous étions de nouveau éligibles à ce fonds d’aménagement urbain pour l’année 2011. Il s’agit tout simplement ce soir d’autoriser Monsieur le Maire à déposer un dossier de demande de subvention dans le cadre du Fonds d’aménagement urbain et à signer bien entendu tous les documents qui s’y rapportent.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

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� Approbation du schéma de principe d’aménagement du quartier du « Lugo » et proposition de modalités de concertation : P. Di guet

M. Diguet : Effectivement, je souhaitais m’excuser, comme l’a fait Bernard tout à l’heure. Nous n’avons pas eu le temps de réunir la commission urbanisme avec les calendriers que nous avions. Nous aurions aimé vous présenter cette délibération en commission. Nous ne l’avons pas fait et nous nous en excusons. Nous nous engageons, lors de la prochaine commission urbanisme, à revenir sur ce sujet et à entrer plus en détail dans ce schéma d’aménagement.

Toujours est-il que les Présidents de groupe ont été en possession de ce document et je pense que les membres de chaque groupe ont pu, à travers leur Président, prendre connaissance de l’ensemble de ce schéma de principe. Nous n’allons pas revenir dans le détail. Il faut juste nous dire que nous sommes actuellement dans une zone mixte à dominante d’activité en perte de vitesse. C’est donc l’aménagement du quartier du Lugo, dans lequel nous avons beaucoup de locaux vacants. Il y a Graveleau, il y a Cavers et bientôt Frazzy.

Nous avons un tissu hétérogène avec des activités, des logements et des commerces, une zone qui est actuellement peu dense, avec un réseau existant, mais pas de structuration par le bâti. En même temps, le site est très contraint par la présence d’infrastructures lourdes, notamment l’A86 et les voies ferrées qui sont génératrices de nuisances.

Pour autant, c’est un territoire à fort potentiel. Il se situe à proximité du centre-ville de Choisy. Il y a la présence de la Seine qui est à révéler. Le quartier est à l’interface de deux projets de développement majeur, qui sont, d’une part, au nord les Ardoines sur Vitry et le centre-ville de Choisy au sud. En même temps, ce quartier est positionné entre deux pôles multimodaux importants, le RER C, le TVM et le RER C Ardoines et le futur Grand Paris express. Il est aussi situé, comme on l’a vu, à proximité immédiate de l’A86.

Pour l’ensemble des conseillers municipaux, vous avez les orientations programmatiques sur plan qui vous ont été distribuées sur table. Elles vous donnent les orientations générales de ce que nous vous proposons de réaliser sur ce secteur, avec des orientations générales qui sont tout à fait conformes à notre orientation politique. Il s’agit de revitaliser le développement économique et l’emploi sur ce secteur, tout en renforçant la mixité fonctionnelle. Il s’agit aussi de renforcer l’identité du secteur en développant un boulevard urbain, le long de l’avenue Lugo, du centre-ville à l’A86.

Il constitue bien entendu une centralité à la croisée des deux axes majeurs, renforcés par la présence d’un équipement public dans l’usine Hollander et la constitution d’un pôle commercial intégrant au rez-de-chaussée des programmes commerciaux existants. Ce que l’on vous propose en termes de programmation, c’est un équilibre économie-logement autour de 60/40, avec 56 000 mètres carrés de SHON, dédiés au développement économique, sur les 109 000 mètres carrés de SHON que va constituer cet espace. 51 000 mètres carrés comprennent en activités bureaux, intégrant la logistique urbaine de 47 000 mètres carrés et 9 000 mètres carrés de commerces et de services. Enfin, il faut ajouter environ 41 000 mètres carrés de logements, 10 000 mètres carrés d’équipements et des locaux à rénover pour 2 100 mètres carrés de SHON.

Va se poser avec la création de ce nouveau quartier la question des équipements publics, puisque la croissance démographique que connaît la ville et la livraison dans cet espace de 600 logements supplémentaires va entraîner des nouveaux besoins en termes d’écoles primaires, de collèges et en lycée. L’école Marcel Cachin à proximité – ainsi que vous l’avez vu – est saturée et le collège Emile Zola le sera bientôt.

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Le projet du Lugo devrait en principe prendre en compte, dans le cadre de l’amélioration de la qualité des équipements une école, un collège spécifique, en fonction de sa taille et de la carte scolaire. Les besoins en termes de collèges et de lycées impliquent aussi une réflexion sur la création d’équipements à caractère intercommunaux Ivry-Vitry-Choisy. C’est le schéma de principe qui nous est proposé par l’EPA ORSA, qui a identifié les orientations. Nous vous proposons ce soir d’adopter ce schéma de principe et, en même temps, d’adopter la proposition de concertation avec différents acteurs qui se réalisera sur la base des modalités suivantes : deux réunions publiques minimum, mise en place d’une exposition sur le projet, mise à disposition d’un registre de remarque à la Mairie et à l’EPA ORSA, communication locale via le journal municipal et les documents d’information de l’EPA ORSA et information sur le site internet de la Ville et sur celui de l’EPA ORSA.

Je vous demande donc d’approuver ce soir les orientations urbains et programmatiques proposées par l’EPA, dans le schéma de principe d’aménagement du quartier du Lugo et je vous propose également d’adopter l’organisation de la concertation préalable, telle qu’elle vous a été proposée.

M. le Maire : Des observations ou des remarques ? Catherine Souaille.

Mme Souaille : Il me semble me souvenir que c’était le cas, mais est-ce qu’il est prévu de conserver, pour l’usine Hollander, le caractère culturel de cet équipement ?

M. Diguet : Pour le moment, c’est le seul bâtiment public que nous avons sur le site. L’équipement culturel ne devrait pas bouger a priori.

Mme Souaille : A priori, cela ne devrait pas bouger.

M. le Maire : Pour répondre plus précisément à Catherine, puisque nous avons reçu tout à l’heure Monsieur Touchefeux, cela va être une bataille. C’est la commune qui va se le payer. Vous êtes prêts à sortir bientôt 650 000 euros. Je veux le dire, parce que dans le cadre du schéma directeur, les équipements publics à l’heure actuelle ne sont pas directement compris. C’est aussi valable – et Patrice l’a dit – dans une certaine mesure pour les écoles. Or, dans ce quartier, ce qui, pour nous, va être incontournable, c’est écoles et collèges. Nous sommes dans l’incapacité, si l’on nous demande de construire je ne sais combien de logements, d’accueillir les élèves, Cachin étant ce qu’il est. Pour le collège Emile Zola, c’est la même chose. Quant aux autres collèges, ce n’est pas la peine d’y penser. C’est donc l’une des grandes questions qui est posée dans le cadre du schéma directeur et sur laquelle nous avons non seulement beaucoup insisté, mais nous affirmons que nous ne bougerons pas tant que nous n’aurons pas quelque chose qui répond aux besoins.

Il faut savoir que le schéma directeur ne donne que des indications. Ce ne sont pas des choses fixées. Il ne faut pas croire que nous savons déjà qu’à la place de Citroën, nous mettrons autre chose. Ce sont simplement des indications d’une possibilité à partir du diagnostic actuel. Il n’y a pas d’engagement. C’est bien pour démarrer la chose. Excusez-moi d’insister.

M. Diguet : C’est vraiment tout à fait cela. C’est un schéma de principe d’aménagement. Rien n’est figé et rien n’est défini. Nous ne savons toujours pas comment va être financée cette opération.

M. le Maire : On aura l’occasion d’y revenir, mais le quartier du Lugo fait partie de l’opération des Grandes Ardoines. Qui est derrière les Grandes Ardoines ? Il s’agit d’un contrat de développement territorial. Dans le cadre du Grand Paris, il y a ce qu’on appelle les contrats de développement territoriaux, qui sont accrochés aux gares. Et nous allons avoir là une

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gare qui s’appelle les Ardoines et le Préfet de région, Monsieur Canépa, nous a proposé de faire partie du contrat de développement territorial. Tout cela en est à son balbutiement.

Je signale qu’à la différence de l’opération OIN, où une partie des financements peuvent être inscrits – c'est-à-dire qu’ils ne sont pas inscrits du tout, mais qu’ils pourront être inscrits – dans le cadre du contrat de développement territorial du Grand Paris, nous n’avons aucune indication – et le Préfet non plus d’ailleurs – sur le mode de financement de tout cela. C’est donc une bataille importante. Si nous ne nous plaçons pas, nous sommes marron, si je puis m’exprimer ainsi, pour rentrer dans la bataille du Grand Paris et des Grandes Ardoines.

Y a-t-il d’autres observations ? Bien évidemment, nous allons revenir là-dessus au fur et à mesure de l’avancement du projet. Monsieur Panetta.

M. Panetta : Nous aurions préféré avoir quand même des orientations plus générales sur ce que doit être par exemple un centre-ville, puisqu’à force de faire des sous-centres-villes un peu partout, le commerce ne s’y retrouve pas. Malgré les efforts qui ont été faits par la Ville, j’en conviens et surtout par les financements de l’Etat, au travers de l’ANRU et de toute la rénovation que nous venons de vivre, nous constatons dans notre groupe que le vivre ensemble est un échec.

Nous considérons qu’il est de plus en plus mis en échec. Je ne suis pas le seul à m’émouvoir sur la réalité de ce que nous avons fait et proposé. Sur le devenir de certains projets, j’en réfère au dernier article du MODEM de Choisy info sur les bureaux du quartier du Port. Je m’inquiétais il y a deux ans de ne pas les voir arriver assez vite. Maintenant, je constate que des personnes nous rejoignent. Nous nous lançons encore avec de l’habitat et de nouveaux commerces, alors que le commerce à Choisy-le-Roi est exsangue. Il ne fonctionne pas. Je voudrais d’abord voir ce que va devenir l’avenue Jean Jaurès, quel type de commerces nous allons accueillir et comment cela va fonctionner.

Il y a aussi un point qu’il faut prendre en compte. Les entreprises en ont assez de louer des locaux et sont plutôt à la recherche d’achats de locaux. Il faut absolument que nous puissions proposer sur notre commune des terrains avec des bâtiments construits, comme cela a été fait à Alfortville – et où cela a été un grand succès – pour que l’on puisse vendre des locaux aux entreprises artisanales, ce qui ramènera des taxes à la commune et une situation beaucoup plus pérenne pour nos entreprises.

Les Choisyennes et les Choisyens sont actuellement en demande d’emplois. Faire encore des logements où 80 % d’habitants vont nous être imposés en provenance d’autre commune ne résoudra pas le problème des Choisyens qui cherchent un logement. D’ailleurs j’ai assisté à une ou deux commissions et je m’aperçois que les Choisyens et les Choisyennes qui demandent des logements en ont bien souvent un, sont ailleurs et veulent revenir à Choisy-le-Roi. D’autres n’habitent pas à Choisy-le-Roi et veulent y revenir. Cela m’alerte un peu.

Ce qui nous gêne est de voir qu’il nous faut approuver les principes d’aménagement et d’orientations urbaines retenues pour le quartier du Lugo. Nous ne sommes pas d’accord sur ce point. Nous sommes d’accord sur le principe d’une concertation et de réunions publiques, mais nous ne sommes pas d’accord sur les principes d’aménagement, même si ce ne sont que des principes. Là, nous sommes dans le vague. Nous aurions préféré d’autres orientations et comment voter cela tel que c’est rédigé ? On risque de nous reprocher plus tard le fait d’avoir voté pour.

D’ailleurs, si, tout à l’heure, nous avons accepté de voter sur le bruit, lorsque nous avons parlé de la zone UC qui demeure, c’est aussi parce qu’à la clé, ce sont 400 logement qui seront construits. Nous ne l’avons pas évoqué et c’est pour cela que nous sommes d’accord.

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Nous estimons qu’il y a eu suffisamment de logements à Choisy-le-Roi. Il va falloir réfléchir sur le devenir de notre ville pour lui redonner de l’oxygène et savoir où nous allons.

Il faut arrêter cette fuite en avant. Ce n’est pas parce que l’Etat dit ceci ou cela ou parce qu’il y aura des crédits à la clé qu’il faut s’engouffrer là-dedans sans réfléchir à d’autres voies.

M. Tisler : Monsieur le Maire, mes chers collègues. Là encore, je dois faire une explication de vote. En écoutant attentivement Monsieur Panetta, je suis inquiet de l’état mental de ses amis, qui, d’un côté, trouveraient que le vivre ensemble n’existe pas à Choisy et de l’autre côté font tout pour y retourner. C’est une preuve de masochisme extraordinaire. Si vraiment cette ville est aussi terrible que vous la décrivez à longueur de Conseil municipaux, surtout dites à vos amis de ne pas y revenir, parce qu’il existe d’autres paradis loin d’ici.

Ceci étant dit, le dossier met bien en avant, selon nous l’aspect central que va reprendre ce quartier du Lugo, dans la perspective notamment de l’intercommunalité sur laquelle nous aurons un certain nombre de délibérations à prendre au cours des mois à venir. Le quartier du Lugo ainsi repensé est mis finalement au cœur de cette intercommunalité qui se dessine, en tout cas dans le prolongement logique du Grand Paris et de l’axe de la Seine, aussi bien d’un point de vue géographique que d’un point de vue économique par rapport au développement qu’on voit de plus en plus nettement marqué sur cette rive de la Seine.

Pour notre part, la question de Catherine Souaille quant au devenir de l’usine Hollander répond à une préoccupation de notre groupe. Effectivement l’usine Hollander est un lieu culturel emblématique. Bien évidemment, nous souhaitons que cette vocation culturelle puisse perdurer. Elle le fera d’autant mieux dans un quartier rénové et qui aura pris un souffle qu’il n’a pas pour l’heure.

Lorsque nous avons vu ce dossier, c’est l’hypothèse du franchissement de la Seine par une passerelle piétonne qui nous a interpellés favorablement. Je pense effectivement que c’est une manière originale de tracer un nouveau lien entre le quartier des Gondoles nord et ce quartier-là. Là encore, c’est toute une évolution de notre ville et une évolution qui n’est pas neutre et que nous accompagnons très favorablement.

M. Athéa : Juste une précision concernant les locaux d’activité. Ce n’est pas du tout un secteur qui est abandonné. Dans le schéma Lugo, il y a des activités qui sont prévues et actuellement il y a des zones qui sont construites. Ce sont des locaux d’activité qui sont entièrement loués, ce qui veut dire que les entreprises ne cherchent pas systématiquement à acheter. Quelquefois elles peuvent être intéressées par des locations de locaux, ce qui est le cas actuellement.

M. Briennon : Il est vrai que nous sommes sur les principes de base d’un aménagement global et d’un descriptif effectivement très global du quartier, ce qui est très normal à ce stade-là. Je trouve qu’on partage tous autour de cette table la vision que le quartier du Lugo doit être complètement rénové et remis dans une nouvelle dynamique. Je pense que, dans les schémas très macroscopiques qui nous sont présentés ce soir, il y a des choses qui sont particulièrement intéressantes et je pense en particulier à la structuration du futur boulevard du Lugo qui, effectivement, crée une véritable ouverture sur la ville et le centre-ville, à l’instar de ce qu’on peut trouver dans d’autres endroits.

Je rejoins plutôt Monsieur Tisler sur l’intérêt de la passerelle et nous sommes là dans le cadre du PADD qui présentait déjà cette approche-là. Je pense que ce sont des choses intéressantes. Il est bien clair qu’à ce stade-là, il est difficile de s’engager sur des éléments détaillés précis et complètement structurés. Tel que je l’ai compris – et c’est pourquoi nous validerons cette délibération – nous sommes bien sur une notion de concertation qui doit permettre d’aboutir à un aménagement détaillé de l’ensemble de cette zone, avec un ratio

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55/45 entre l’économique et le logement qui paraît effectivement intéressant dans cette approche-là et en particulier dans le cadre de la redynamisation économique de la ville et dans la création d’un maximum d’emplois.

Malgré tout, au-delà de ça, j’ai deux questions un peu plus précises et ponctuelles. La première est relative à ce qui s’appelle dans les documents de présentation la logistique urbaine. C’est un terme qui m’inquiète un peu, parce que, derrière le terme de logistique, j’entends camions et embouteillages et j’aimerais que l’on précise ce dont il s’agit de façon peut-être un peu plus claire.

La deuxième chose est que le document fait mention de façon très explicite de l’intercommunalité Ivry-Vitry-Choisy. Monsieur Diguet vient de reprendre la formulation telle quelle dans sa présentation orale. C’est évidemment un dossier important. Je pense que c’est là aussi un dossier sur lequel il faut que nous puissions avancer de façon conjointe. J’en étais resté à un communiqué de réflexion sur l’intercommunalité. C’est évidemment un dossier qui est extrêmement important et sensible pour la ville et j’en profite un peu pour dire qu’on a besoin tous ensemble de travailler sur ce sujet-là et sur l’intégralité de ces dossiers-là. Merci.

M. Diguet : C’est vrai qu’à travers le Lugo et à travers le projet que nous vous présentons ce soir, nous parlons de plus en plus d’intercommunalité. Mais nous sommes là dans un contexte un peu plus grand que l’intercommunalité, puisque nous sommes carrément dans le OIN, avec le projet stratégique directeur. Cela va d’Ivry Confluence jusqu’à Choisy-le-Roi en passant par Vitry-les-Ardoines, le pôle Orly-Rungis et le pôle Villeneuve-Saint-Georges. Cela va donc plus loin que l’intercommunalité. Nous parlons là d’une volonté que nous avons. C’est clairement exprimé dans le rapport que nous vous avons remis. Il s’agit de mixer l’aspect économique, puisque nous parlons quand même de 60 % des surfaces qui seraient attribuées à l’économie, alors que les 40 % restants seraient à la fois attribués au logement et aux équipements publics.

Nous gardons tout de même le caractère qu’a actuellement le Lugo, à savoir un caractère économique développé, comme l’a dit Bernard, puisque c’est historiquement Cavers, Graveleau, Frazy. Cette notion d’activité économique fortement prononcée reste.

On parle de logisitique urbaine. Il est évident que la logistique peut vouloir dire camions. Mais cela peut vouloir dire camion comme du temps de Graveleau, avec l’accès direct à l’A86, qui à l’époque n’a pas généré de flux de camions sur la ville et sur le secteur. C’est tout cet aspect-là qu’il faut absolument prendre en compte.

Encore une fois, nous en sommes vraiment au principe de base que nous mettons en application. Nous disons : « Voilà ce que nous souhaiterions ». Monsieur le Maire a raison d’insister sur cette affaire. Nous n’allons pas être les seuls. Cela va être une bagarre. Nous parlions tout à l’heure de 600 logements. Sur un secteur comme celui-là, cela peut paraître beaucoup, mais si l’on regarde le porté à connaissance de l’Etat aujourd’hui, ce sont 400 logements par an qui devront être construits pendant combien d’années encore ?

Nous voulons nous approprier ce secteur. Nous voulons être très en amont de ce que nous souhaitons faire pour être au moins prêts quand viendra la décision définitive d’enclencher la manœuvre. Nous serons alors très prêts.

M. Lemarchand : Je vais être très bref. Sans régionalisme, parce que je vis dans ce quartier avec d’autres conseillers municipaux. Je voulais souligner quand même la signification de cohérence de ce que nous sommes en train de faire. Il ne faut pas oublier que nous avons réalisé la ZAC du Dr Roux jusqu’à la limite de la voie des Roses, ce sont plus de

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600 logements neufs avec un habitat mixte qui ont été réalisés, avec un conservatoire qui a un rayonnement culturel important.

L’idée selon laquelle nous nous essoufflerions dans ce quartier, je ne la partage pas tout à fait. Il y a un grand gymnase, etc. Il y a des choses qui peuvent se continuer et trouver un autre souffle. Il me semble que la cohérence réside précisément dans le fait de continuer cette opération, de l’adosser à quelque chose qui va nous porter différemment, en termes d’implantations de logements, en termes d’implantations industrielles et – chose formidable – nous continuons notre effort et notre volonté de réoccuper les berges de la Seine. Ce n’est pas seulement vrai au niveau du quartier du Port. C’est vrai aussi là-bas dans ce secteur, avec, pourquoi pas, la possibilité d’une liaison.

Le maintien d’un pôle culturel dans ce secteur est hyper important. Je suis complètement d’accord sur ce point, notamment, avec la relation du théâtre en bas et le rapport à notre conservatoire. Peut-être a-t-on, y compris avec le patrimoine que nous avons autour de notre église, dans cette situation, un deuxième pôle culturel très important qui peut rayonner sur toute la ville. Je voulais simplement dire cela.

M. le Maire : Merci. Je n’ai pas beaucoup de commentaires à ajouter, en ce qui me concerne. Je crois que c’est une opération très importante. Je veux dire simplement que je crois que nous devons exprimer une certaine fierté, parce que la désindustrialisation que nous avons connue n’est pas de notre fait. Nous travaillons maintenant à remonter la pente de la désindustrialisation sur l’ensemble de la Vallée de la Seine, en ce qui nous concerne. Il y a aujourd’hui un travail sur la ZAC de l’avenue Anatole France, un travail sur la ZAC du Port avec les difficultés que nous avons rencontrées, un travail maintenant sur le Lugo, qui n’est pas simple. Il y a dans ce secteur une désindustrialisation extrêmement forte, avec les départs de Dascher, de Graveleau, de Cavers et de la moitié de ce qui est aujourd’hui Paris Store, etc. J’éprouve une certaine fierté à essayer de travailler sur cet ensemble.

Je voulais simplement dire à nos collègues, parce que je n’ai pas envie de répondre à Monsieur Panetta, parce que ce n’est pas juste et parce que ce n’est pas la bataille aujourd’hui, ni la nôtre, ni même celle du gouvernement ou de l’opposition, qu’il y a un plan local d’urbanisme. Nous sommes en train de le discuter et je vous invite à y participer. Il a pour objectif l’harmonisation générale de notre ville en matière économique, sociale et urbaine. Je vous invite à y participer, puisque nous recherchons là à travailler sur les trois domaines que je viens d’évoquer.

Concernant le Lugo, ce ne sera pas une bataille facile. Si tout était facile, ce serait merveilleux, mais ce n’est pas une bataille facile. Cela fait maintenant trois ans que l’OIN est en place. Nous arrivons enfin maintenant à un schéma directeur sur l’OIN, ce qui n’était pas du tout acquis au départ. Evidemment, derrière cela, il y a des questions financières. C’est une bataille qui n’est pas terminée. Le schéma directeur dit 55/45 pour la proportion logements/secteur économique, comme l’a rappelé Monsieur Briennon, mais ce n’est pas du tout une bataille gagnée d’avance, car les choses sont extrêmement compliquées. Nous en sommes là.

Cette proportion nous intéresse, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous avons besoin de continuer à construire du logement dans le cadre qui est le nôtre et qui est, je le rappelle, de 33 % de logements sociaux pour 30 % de logements locatifs intermédiaires et 30 % de propriété pleine, ce qui nous donne une ville assez équilibrée, même si je pense que, du point de vue du logement social, nous pourrions faire un peu mieux, en faisant baisser les loyers bien évidemment. Nous avons 2 300 à 2 400 demandeurs de logements, que nous avons et pas seulement avec des situations extrêmement difficiles. Donc je crois que nous allons avoir couvert maintenant un ensemble de projets sur la Ville de manière à pouvoir nous battre. Il ne nous manque plus rien. Il nous manque simplement une victoire.

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Je voudrais dire un mot sur le quartier du Port. J’espère que nous aurons de bonnes nouvelles assez vite. Du point de vue des emplois, sur le quartier du Port, n’oublions pas qu’il y a déjà près de 100 emplois à VEDIF, une nouvelle entreprise qui est dans l’usine. C’est l’entreprise qui est dédiée à la gestion de Véolia, uniquement pour le syndicat des eaux. Il y a 100 personnes qui sont là. Cela nous pose un problème. Ils nous amènent des tas de sable sur les bords de Seine et nous essayons de les faire partir.

Nous avons l’imprimerie IN Choisy, comme l’on dit, la Galiote-Prenant, qui édite également notre bulletin, avec 70 à 80 emplois. Cette entreprise vient de se développer, puisque je crois qu’elle a acheté quelque chose en Seine-et-Marne pour élargir les choses.

ICAB doit normalement, si tout se passe bien, commencer ses bureaux. Ce n’est pas facile. Vous savez qu’à un moment donné, une grande banque devait venir, mais vous savez ce qui se passe avec les banques. Je ne vais pas vous faire un schéma. Les choses avancent donc à peu près bien.

Sur les PME-PMI de notre ville, nous cherchons – je parle sous le contrôle de Bernard et de Pascal Giraud – à avoir des moyennes surfaces. C’est ce que nous avons fait avec les ateliers relais de l’avenue Anatole France. C’est ce que nous sommes en train de travailler avec le Centre de l’entreprenariat, qui est entièrement financé aujourd’hui. IL devrait démarrer assez vite et nous permettra de travailler pour accueillir un certain nombre de petites et moyennes entreprises. Les constructions ont commencé.

Il y a l’opération de mixité sociale concernant Briant-Pelloutier qui démarre bien au niveau des projets de construction. Nous pouvons donc nous dire que, dans cette bataille difficile nous n’avançons pas trop mal et nous continuons à nous situer de bonne manière. Sur l’avenue Jean Jaurès, je disais tout à l’heure que nous avons un promoteur pour la première partie qui s’est d’ailleurs présenté à la fête concernant la place Jean Jaurès. Il s’appelle Monsieur Fontaine. Tout le monde l’a vu, puisqu’il a débattu – positivement – avec moi.

Nous avons discuté tout à l’heure de Coteba. C’est encore une bonne chose, parce que c’est l’amorce du schéma directeur. Concernant la logistique, il s’agit d’une logistique urbaine, mais le problème de la logistique urbaine est qu’aujourd’hui, il y a un développement de la logistique urbaine au moyen des petites camionnettes. Elles remplacent les gros camions. Il y a donc des demandes très importantes de ce point de vue-là. La logistique urbaine va s’installer sur la partie de la DARS, qui s’appelle Sirius. Elle partira du côté de Pompadour, parce qu’il faut bien nourrir les habitants de la ville.

Du côté de la logistique urbaine, nous avons eu une proposition de logistique urbaine à un moment donné que nous n’avons pas acceptée, mais cela a dû être discuté il y a trois ans, mais cela bloquait véritablement le processus. A la place de Graveleau, c’était Leclerc poisson. De quoi s’agissait-il ? Il s’agissait de mettre simplement sur un niveau des dépôts de fruits de mer, évidemment au niveau logistique et de construire une espèce de « drive-in », comme on le fait au McDonald’s. Vous arrivez et on vous donne votre panier de fruits de mer. Cela semblait intéressant au départ. C’était une déconcentration du MIN. Cependant, quand on leur a demandé si nous pouvions construire dessus, parce que financièrement, le projet ne tenait pas la route, ils ont refusé. Cela n’a donc pas été possible. Voilà un peu ce que nous faisons.

Pour revenir sur le schéma directeur et je m’arrêterai là, c’est une passion pour moi que de voir que, dans cette ville, nous travaillons sur un ensemble de projets en essayant de nous appuyer sur tout ce qui existe en matière de financement, parce que telle est la grande question. Je pense que nous avons là une possibilité dans le cadre du contrat de développement territorial avec l’Etat, dans le cadre de la future intercommunalité.

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Ce sera mon deuxième mot pour répondre à Monsieur Briennon. Sur l’intercommunalité, où en sommes-nous aujourd’hui ? Très prochainement, nous vous donnerons une sorte de calendrier d’annonces – parce que nous n’en sommes qu’aux annonces. Nous allons montrer comment l’intercommunalité allait se développer avec les différentes étapes. A notre avis, elle ne pourra être annoncée que fin 2012, si je compte bien. Après, il faudra choisir les compétences. Il y a trois sortes de compétences et je ne vais pas revenir là-dessus. Il va falloir travailler sur ces compétences et le faire progressivement. Après, il y aura les questions financières. Si vous comparez les potentiels fiscaux de nos villes, ils ne sont pas tout à fait les mêmes. De ce point de vue, le potentiel fiscal de Rungis est à 6 950 euros et le nôtre à 983 euros. Je le dis, parce que cela fait mal de lire cela.

Je propose donc que nous adoptions ce schéma qui n’est absolument pas définitif, mais qui fixe des proportions. Monsieur Briennon l’a justement remarqué. Y a-t-il des avis contraires ? Des abstentions ? Vous votez contre. Vous avez raison. C’est soutenu par l’Etat, mais vous votez contre. Je n’arrive plus à comprendre. Il y a de choses que je ne comprends plus du tout. Je sais que Jean-Louis Borloo n’est plus candidats, mais je ne comprends pas cela. C’est proposé par l’Etat. Nous avons l’accord de l’Etat, etc. Nous continuons et nous n’allons pas polémiquer.

La délibération est adoptée à la majorité (32 voix pour, 7 voix contre).

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

� Approbation de la convention de financement liée à la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage pour la valorisation économique de la filière eau avec l’association Seine amont développement : B. Athéa

M. Athéa : Disons qu’il s’agit du début de la concrétisation de notre grand projet de développement d’un pôle d’éco-activités sur Choisy-le-Roi. Il y a deux points à retenir. D’une part, c’est un plan qui s’inscrit dans le plan d’éco-activités qui a été voté par le Conseil général en janvier. Cela a également été validé par l’Assemblée générale de l’association Seine amont développement qui reprend la maîtrise d’ouvrage, avec la Ville comme opérateur.

L’idée est de lancer une étude de faisabilité qui va nous permettre de mesurer de façon plus précise quelles sont les potentialités offertes par ce développement d’un pôle d’éco-activités, de voir les entreprises qui peuvent être intéressées, de voir les territoires qui peuvent être également concernés. Si cette première phase présente un intérêt véritable, il y aura une deuxième phase, avec la désignation d’un assistant à maître d’ouvrage, qui nous permettra de mettre véritablement en œuvre le projet de cluster, c'est-à-dire un regroupement de structures publiques, des universités, des centres de recherche et des entreprises. Ceci permettra véritablement de trouver une synergie entre toutes les activités.

L’appel d’offres a été lancé au mois d’août. Un bureau d’études a été retenu. Il sera associé au bureau d’études SOFRED qui a été choisi par la DIRECCTE, c'est-à-dire la Direction interdépartementale et interrégionale de l’emploi et du travail, qui va prendre en charge une partie de l’étude.

Le coût de l’étude total est de 78 000 euros. L’Etat va en prendre 20 000 à sa charge et le reste va se répartir entre le Conseil général, les villes d’Ivry, de Vitry et d’Alfortville, de Choisy-le-Roi et d’Orly. Pour Choisy-le-Roi, la part sera de 12,5 %, soit 7 283 euros.

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Nous vous proposons d’approuver la convention de financement qui sera passée avec l’association Seine amont développement.

M. le Maire : Merci. C’est une belle opération, vraiment intercommunale, puisque cela remonte jusqu’à Paris. Nous allons en effet travailler avec les Parisiens pour essayer d’avoir, comme on le dit maintenant un « cluster de l’eau », dont le maître d’œuvre est Bernard Athéa, accompagné de Pascal Giraud, qui est avec nous dans la salle. C’est vraiment une chose très intéressante. Nous profitons de deux choses, à savoir de la mutualisation envisagée de l’usine des eaux. Nous profitons également de l’arrivée d’Aqua futura sur Ivry et de toute une série de villes qui sont prêtes à travailler avec nous et d’organismes. Nous pratiquons l’œcuménisme, puisque nous avons le SEDIF d’un côté et Eaux de Paris de l’autre, alors qu’ils ne sont pas toujours d’accord entre eux. Nous arrivons à les réunir. Des observations ? Je vous propose d’adopter.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

VIE ASSOCIATIVE

� Subvention municipale 2011 aux associations et grou pements locaux : 3 ème répartition.

� Subvention départementale 2010 aux associations loc ales et aux groupements locaux : 2 ème répartition : E. Massé

M. le Maire : Je sais qu’il y a eu une commission sur ces deux points.

Melle Massé : Chez nous, la commission se réunit et tout le monde est là. Ce soir, nous vous proposons sur la subvention municipale la ventilation de la troisième répartition de l’enveloppe qui restait à affecter à la vie associative. L’ensemble des subventions qui vous sont proposées ce soir ont été – je tiens à le souligner – adoptées à l’unanimité des membres de la commission.

Vous avez également la répartition sur la subvention départementale, car il restait également une partie de l’enveloppe à ventiler. Cette subvention sur projets a également été votée à l’unanimité par la commission.

M. le Maire : Des observations ? Monsieur Briennon.

M. Briennon : Effectivement, ces subventions ont été votées à l’unanimité, mais je souhaiterai rappeler qu’à l’unanimité, il a été décidé que la subvention de 1 500 euros pour l’association sportive féminine dans le cadre de la subvention départementale était soumise à la bonne fin d’exécution du projet en question. Cela me paraît être un point important. Mais nous sommes bien évidemment d’accord, sous cette réserve-là.

M. Lanoé : Bonsoir à tous. Madame la Maire-adjointe, soyez sans crainte, notre groupe votera les subventions accordées aux associations locales. Personnellement et mon groupe, nous estimons que les deniers publics ainsi que l’argent des contribuables n’a pas pour but de subventionner certaines associations. Je vous rappelle mon courrier du 28 décembre. Je vous indiquais que deux associations ont reçu au total 1 250 euros de subventions, l’une afin d’organiser des fêtes et activités diverses à destination des locataires d’une résidence de Choisy et l’autre association à organiser des après-midis dansants et jeux entre amis et voisins. Trouvez-vous normal que nos impôts servent à financer des programmes d’amusement ?

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Je souhaiterais au cours de la prochaine commission de la vie associative que nous ayons tous ensemble et sans parti pris idéologique une réflexion et une discussion sur le thème : qui peut demander et obtenir des subventions ?

Maintenant, je voudrais m’adresser à Monsieur le Maire. En juin 2009, vous m’avez fait une remarque et mon ami Bernard Bismuth dirait plutôt que je me suis fait remonter les bretelles par le Maire. Je vous rappelle les faits. J’ai eu l’impudence de prendre un renseignement auprès d’un service technique, alors que j’aurais dû passer par la voie hiérarchique, c'est-à-dire les maires adjoints. Ayant compris la leçon et étant devenu un conseiller municipal obéissant et discipliné, j’envoie différents courriers à certains Maires-adjoints. Parfois, je reçois des réponses partielles à mes demandes.

Concernant la vie associative, je vous ai adressé un courrier daté du 13 avril 2011 vous demandant la permission de consulter des documents comptables ainsi que des rapports d’activité financiers pour certaines associations. A ce jour, je n’ai eu aucune nouvelle de vos services me fixant un rendez-vous. Trouvez-vous cela normal ? Pouvez-vous faire une intervention auprès de vos services en ma faveur ? Merci d’avance.

M. le Maire : Monsieur Lanoé, je vous prierai de me redonner cette lettre, non pas que je l’ai perdue ou qu’elle s’est perdue. En général, je renvoie cela à la Direction générale qui vous aiguille vers les services compétents, quand cela s’adresse à moi en tout cas. Mais les courriers sont ce qu’ils sont. Le Maire de Choisy comme tous les maires demande aux élus soit de s’adresser aux adjoints, parce qu’il s’agit d’une question politique de fond, soit de passer par un des adjoints ou par le Maire pour aller dans les services.

M. Lanoé : C’est ce que j’ai fait.

M. le Maire : Je le rappelle tout simplement. Je trouve que c’est bien de le rappeler de temps à autre. Il existe un fonctionnement et les services travaillent sur des questions qu’on leur pose. Sur le vote, il n’y a pas de problème, puisque les deux commissions se sont réunies.

RESSOURCES HUMAINES

� Modification du tableau des effectifs du personnel communal : C. Desprès

Mme Després : Le premier point est une proposition de suppression de poste suite à un avancement de grade ou à la réussite d’un concours, pour les remplacements de retraite ou de mutation ou encore de démission. Vous avez la liste de la dénomination des postes supprimés, le nombre de postes et les dates.

Le deuxième point fait suite à l’application de la réforme des catégories B. Cela amène des transformations de postes. Le premier point porte sur les éducateurs d’activité physique et sportive. Là aussi, vous avez les postes, le nombre de postes créés et les postes supprimés. Le deuxième point porte sur les animateurs, toujours en catégorie B. De la même manière, il faut lire le nombre de postes créés, le nombre de postes à créer et les postes supprimés. Ensuite, sont listées les propositions de création de postes, sur les auxiliaires, les ASEM, les professeurs d’enseignement artistique ainsi que les AES à temps non complet. En dernier lieu figure la création de six postes d’adjoints d’animation deuxième classe.

M. le Maire : Pas de problème ? Nous passons au point suivant.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

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� Révision de l’indemnité des élus : C. Desprès

Mme Després : La note est suffisamment claire.

M. le Maire : La note est suffisamment claire. Vous calculerez vous-même. La question qui nous est posée porte sur la reprise de l’indemnité de Laurent Ziegelmeyer, qui – vous le savez – a décidé de participer au groupe majoritaire de la majorité, c'est-à-dire au groupe présidé par Jean-Joël Lemarchand. Ceci nous a amenés, à partir de l’enveloppe existante des élus, à une nouvelle répartition, puisque cela dépend du contingent. C’est donc une répartition interne qui nous a amenés à cela. Le groupe socialiste garde l’enveloppe qui a été décidée au moment des négociations entre nous et le groupe communistes, partenaires et citoyens garde également la même enveloppe, mais inclut désormais Laurent Ziegelmeyer. Je vous invite à vous reporter à un communiqué dans le Parisien écrit par Laurent.

M. Bismuth : Monsieur le Maire, excusez-moi de vous poser une question. Je n’ai rien compris.

M. le Maire : Cela ne m’étonne pas. Nous non plus.

M. Bismuth : Nous nous abstiendrons. Nous voudrions connaître la valeur du point. Personnellement, je voudrais savoir pourquoi les camarades communistes sont exploités. J’ai l’impression qu’ils touchent moins que les camarades socialistes.

M. le Maire : J’espère que les camarades communistes ne sont pas exploités. Ils sont volontaires. Il n’y a pas de problème de ce côté-là. Nous sommes plus nombreux que nos amis socialistes. Compte tenu de l’arrivée de Laurent, cela diminue la répartition entre chacun d’entre nous.

M. Bismuth : Quant à la valeur du point…

M. le Maire : La valeur du point est le point d’indice. Il y a des fonctionnaires autour de la table. Je ne sais plus où nous en sommes. D’après leurs informations, il représente 4,63 euros. Vous n’avez qu’à faire les multiplications et le pourcentage à l’arrivée et vous voyez ce que chacun a. Nous votons là-dessus, si vous le permettez.

M. Bismuth : Monsieur Athéa ne touche pas beaucoup.

M. le Maire : Il y a pire. Il y a même des gens qui travaillent gratuitement. Vous ainsi que des gens au Bureau municipal, qui ne se font pas payer. Nous n’allons pas rentrer dans tous les détails, parce que nous ne nous en sortirions pas.

Mme Baron : Je trouve aussi que vous avez pris la peine de faire une notice explicative. Pour moi, cela ne veut rien dire. Il n’y a pas de somme. Vous évoquez des indices. Je n’ai pas calculé et vous auriez dû indiquer les sommes. Cela aurait été beaucoup plus clair.

M. le Maire : Non, Madame, c’est le système de la fonction publique. Ce sont les indices et non les salaires. Après, il faut entrer dans le décompte du brut et du net. L’indice va changer grâce au gouvernement à partir de mai 2012, je l’espère. Quand l’indice change, la somme change. Nous sommes d’accord. La valeur du point est au cœur de la discussion dans la Fonction publique, qu’elle soit d’Etat, territoriale ou hospitalière. Nous votons.

La délibération est adoptée à la majorité (32 voix pour, 7 abstentions).

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M. Lemarchand : Laurent s’abstient. J’ai du mal à comprendre, en tant que président du groupe communistes et partenaires.

M. le Maire : C’est son droit.

M. Lemarchand : J’ai tout de même le droit de lui dire que j’ai du mal à comprendre son abstention. Il s’agit des indemnités reversées à nos adjoints, d’une difficulté parce que l’enveloppe reste la même et il va falloir se la répartir, avec une diminution pour chacun. J’ai du mal à saisir la réalité de ton abstention, sauf à vouloir faire un geste symbolique.

M. Mély : Le mode de calcul ne correspond pas à mon éthique personnelle. Ceci dit, ce n’est pas à moi d’en décider. Donc je m’abstiens.

M. le Maire : Je partage l’idée qu’il faut comprendre et qu’il aurait été souhaitable de nous expliquer pourquoi, parce que ce sont des critères qui existent depuis des années et qui ne correspondent pas d’ailleurs aux salaires versés, mon cher Laurent et qui ne correspondent pas non plus aux salaires versés aux élus communistes.

M. Mély : Je connais très bien le mode de rémunération des élus communistes et ce n’est pas le sujet.

Je préfèrerais avoir cette discussion en privé plutôt qu’en Conseil municipal. Je m’abstiens et c’est tout.

M. Lemarchand : Je suis permanent du parti communiste. Je reverse une part importante de mon indemnité à mon parti. Si tu penses savoir ce qu’il en est exactement en manifestant ce que tu as manifesté, tu te trompes gravement.

M. Mély : Ce n’est pas par hostilité aux membres de mon groupe que je vote ainsi, bien au contraire. Justement, je ne souhaite pas m’exprimer en public sur ce sujet pour ne pas rajouter de la discorde en Conseil municipal, sauf si vous y tenez vraiment, mais je ne pense pas qu’on y gagne.

M. le Maire : Nous avons beaucoup de mal à comprendre ce geste, puisque tu sais très bien que cela ne correspond pas à ce qui est reversé à un certain nombre d’élus, à commencer par le Maire. Je le dis, parce que c’est une règle d’application générale de répartition à tous les élus qui travaillent au Bureau municipal. Par conséquent, je ne vois pas en quoi cela peut changer, mais nous en discuterons entre nous très certainement.

� Indemnité représentative de logement allouée au per sonnel enseignant au titre de l’année 2010 : C. Desprès

Mme Després : Comme nous le faisons chaque année, il s’agit de l’indemnité pour le personnel enseignant instituteur et non professeur des écoles. Je tiens à vous informer du fait qu’il n’y a plus qu’un seul instituteur sur la ville. Je ne donnerai pas son nom, mais c’est croustillant. En fait, il s’agit de Monsieur Follana. Le montant mensuel est de 220,64 euros bruts, soit 2 647,68 euros bruts par an.

M. le Maire : C’est versé par le Préfet. Pas de problèmes là-dessus, je suppose ? Nous passons au point suivant.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

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ENFANCE / VIE SCOLAIRE / PETITE ENFANCE

� Tarification des activités du service Enfance et Vi e scolaire pour l’année 2012.

M. le Maire : Françoise Juhel, dont c’est l’anniversaire aujourd’hui (applaudissements).

Mme Juhel : Vous voyez à quelles festivités je passe ma soirée d’anniversaire.

M. le Maire : Pour le champagne, nous attendrons le prochain Conseil municipal.

Mme Juhel : Je voudrais évoquer une chose très simple que nous avons vue en commission. Vous vous souvenez peut-être que l’année dernière, nous avions réalisé une augmentation inégalitaire des tarifs pour tout ce qui concernait l’enfance et la vie scolaire. Cette année, nous avons fait une pause en appliquant une augmentation uniforme partout, avec une augmentation de 2 %. Elle est appliquée sur tous les tarifs et vous avez le détail dans la notice.

M. le Maire : Vous avez l’explication de Françoise. Pas de problème ? Nous adoptons.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

� Tarification de location des centres de vacances po ur l’année 2012 : F. Juhel

Mme Juhel : S’agissant de la fixation de la tarification de la location des centres de vacances, vous savez que nous essayons de faire en sorte que les centres de vacances soient occupés quand ils ne sont pas occupés par les enfants. Nous accueillons donc soit des seniors, soit des associations et nous avons fixé un tarif qui est un tarif qui permet aux centres de couvrir leurs frais sans faire de bénéfices sur cette action. Cela arrange à la fois les gens qui peuvent en bénéficier et, en même temps, cela permet surtout d’avoir un personnel permanent et de ne pas passer notre temps à licencier et recruter des gens, mais bien de leur assurer une régularité, ce qui est bien pour eux, mais ce qui est bien aussi pour le fonctionnement des centres.

M. le Maire : Pas de problèmes là-dessus ? La délibération est adoptée à l’unanimité.

Nous passons au point suivant.

� Extension de la capacité d’accueil du Multi-accueil 12 bis avenue Anatole France : N. Luc

Mme LUC : Lors de la signature du contrat enfance-jeunesse 2010-2013, qui a été signé avec la CAF, il avait été décidé une augmentation de deux places au multi-accueil Capucines avenue Anatole France, l’objectif étant bien évidemment de répondre un peu mieux à la demande des familles sur ce type de modes de garde. Je vous rappelle que l’amplitude horaire est un peu plus petite que celle de la crèche et va de 8 à 18 heures.

Cette extension ne suscite pas de moyens humains nouveaux. Simplement, il faut prévoir quelques dépenses en mobilier et matériel. Vous avez le détail dans le tableau qui a été joint à la notice. La CAF subventionne l’investissement à hauteur de 40 % du coût hors taxes.

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M. le Maire : Merci. Des observations ? Ce sont deux lits de plus, donc c’est toujours intéressant. Je vous ferai observer que, sur le multi-accueil, nous avons fait partir les bus et que nous essayons d’organiser un dépose-minute. Pas d’observations ?

La délibération est adoptée à l’unanimité.

CULTURE

� Approbation de la convention à passer avec le Dépar tement du Val-de-Marne : développement du bibliothème « poésie contemporaine francophone » - subvention 2011 : G. Chambon

M. Chambon : Avant de commencer à reprendre la notice, je voulais simplement faire état de la rentrée culturelle au Théâtre cinéma Paul Eluard qui a eu lieu vendredi dernier. Je voudrais en profiter aussi pour dire que cela a permis un partenariat très intéressant avec la compagnie Bigel, usine Hollander, dont on parlait tout à l’heure. Ce fut une très belle soirée que certains d’entre vous ont vu et que d’autres ont hélas pour eux manqué.

En ce qui concerne la notice, vous savez qu’il y a un certain nombre de bibliothèmes que le Conseil général a mis en place dans le Val-de-Marne. Il y en a une quinzaine. Nous avons le thème de la poésie contemporaine francophone. Le Conseil général subventionne chaque année ces bibliothèmes, de manière à pouvoir développer leur activité. La notice précise que les 15 000 euros sont destinés à un certain nombre de missions, comme l’acquisition de documents, les prestations et animations, abonnements à des périodiques et des liens évidemment avec la biennale de poésie du Val-de-Marne.

M. le Maire : Pas d’observations particulières ? C’est un renouvellement et un développement de notre activité culturelle.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

� Approbation de la convention résidence d’écrivain S ylvie Nève passée avec le Conseil général d’Ile-de-France : G. Chambon

M. Chambon : Le Conseil régional a voté une subvention pour la présence en résidence d’une poétesse qui est présente à Choisy et que nous avons déjà rencontrée. Elle va travailler notamment sur le festival du livre dont je vous rappelle la tenue fin novembre et qui aura pour thématique cette année le conte. Elle va travailler sur un certain nombre de thèmes et de textes et avec un certain nombre d’intervenants dans la ville. Elle travaillera aussi sur le fond de poésie, puisque nous avons le fonds de poésie, des ateliers d’écriture en direction de publics empêchés – là aussi, c’est inscrit dans la notice – ainsi que des projets avec les scolaires. De par sa poésie et de par sa présence, elle serait plutôt sur des établissements du second degré, surtout des lycées et des collèges, mais nous sommes en train de travailler pour qu’il y ait quelques présences au niveau des fins d’école élémentaire, au niveau des CM2 peut-être.

C’est un travail sur toute l’année et une présence autour de la poésie, qui est une chose très importante dans ce monde que je ne qualifierai pas.

M. le Maire : Merci, Gérard. Y a-t-il des observations ? Madame Baron.

Mme Baron : Monsieur Chambon, je voulais savoir si c’était l’écrivain qui était au théâtre d’Arras ? Pourquoi ce choix ?

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M. Chambon : Oui, c’est elle. Le Conseil régional l’a proposée en résidence…

Mme Baron : Ils ont proposé Choisy. Je voudrais vous dire quelque chose par rapport à ce choix. Pour moi, la poésie, c’est un plaisir et c’est universel. Cette écrivain Sylvie Nève a joué et parlé au théâtre d’Arras. Elle donne tout de suite le ton. Son travail actuel, qu’elle va sûrement faire pendant ses six mois sur Choisy, l’amène sur la Bande de Gaza. Elle lira donc un texte qu’elle a écrit parce que dit-elle : « Le poète qui entend parler de Gaza tous les jours entend en parler à son tour. Et parce qu’il y a des hommes dans les tanks, des enfants derrière des cailloux et des familles derrière les immeubles ». Cela s’est passé au mois d’avril 2011 au théâtre d’Arras.

Je voudrais vous dire que nous avons parlé, dans le cadre de la biennale, de la poésie. Il y aura des actions conjointes avec des collégiens. Cela va concerner les enfants, qui vont venir se mêler à ce discours. La poésie pour moi doit résonner avec de l’harmonie et de la tolérance. Elle témoigne de la richesse et de la diversité. Dans la poésie, se mêle la musique et la convivialité. Comme cela concernera les enfants, je souhaite sincèrement que cela s’inscrive dans un espace, celui de la paix.

M. Chambon : J’ai rencontré Sylvie Nève. Elle ne m’a pas lu de textes. Elle a pu effectivement écrire un poème sur Gaza. Gaza est en Palestine et je crois que l’ensemble des peuples de la région ne souhaitent qu’une chose, c’est la paix. Si la poésie peut contribuer à la paix, c’est une très bonne chose. Nous sommes en plein dans une situation actuelle qui est la reconnaissance de l’Etat palestinien. Je ne veux pas entrer dans le débat ce soir, mais, puisque vous l’évoquez, je pense que la reconnaissance d’un Etat palestinien est la meilleure solution pour parvenir à la paix dans cette région.

Je suis allé aujourd’hui même à une rencontre autour de la Palestine, où il y avait des gens de toutes origines, des intellectuels Israéliens – ne vous énervez pas Madame Baron – qui ont parlé de la paix aussi. Ils sont Israéliens et, parmi les gens qui étaient là, il y avait des Palestiniens. Il y avait beaucoup de Français aussi. La volonté est de faire en sorte que la reconnaissance de l’Etat palestinien permette d’avancer. Espérons que nous y arriverons. Je n’oublierai quand même pas une chose. Même s’il y a de petites opérations autour du Conseil de Sécurité, il y a sur 190 pays dans le monde autour de 150 qui souhaitent la reconnaissance d’un Etat palestinien. Nous ne sommes pas seuls au monde.

Je pense que c’est la solution et je pense que, malgré les divergences que nous avons sûrement sur le sujet, vous souhaitez la paix comme moi. Il n’est pas question d’utiliser la poésie pour braquer les gens les uns contre les autres. Cela peut effectivement être un lien pour la paix. Le fait d’évoquer Gaza ou de parfois évoquer des malheurs ou des conflits ne revient pas à les envenimer. C’est au contraire faire en sorte qu’ils puissent s’atténuer, voire disparaître.

M. le Maire : Attendez, Madame Baron. Je ne propose pas que l’on relance le débat que nous avons eu là-dessus.

Mme Baron : Non, je veux proposer quelque chose.

M. le Maire : Jean-Joël m’a demandé la parole. Après, je vous redonne la parole et ensuite, nous votons.

M. Lemarchand : Comme l’a dit fort justement Gérard, Madame Nève est une poétesse de grande qualité, avec un métier extrêmement affirmé. Sa poésie, c’est la réécriture d’un ensemble de textes en vers, y compris des textes écrits en prose et des récits. Elle réécrit les textes et les met dans des vers stricts (octosyllabes, décasyllabes). C’est un exercice du point de vue de la poésie, pour vous qui vous y intéressez, qui est extrêmement difficile.

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M. Panetta : Monsieur Lemarchand se fait le chantre d’un grand intellectuel. Il a tout faux.

M. Lemarchand : Elle est dans ce que Lautréamont appelle le « nécessaire plagiat », mais vous n’avez peut-être pas lu Lautréamont. Cela ne fait rien. Je voulais simplement vous dire que, quand Joseph Kessel et Druon écrivent « au couteau et à la bombe » dans le champ des partisans, ce n’est pas très « soft », très rêverie ou très colombes. C’est du chant et de la poésie. De grâce, comme le disais Eluard : « J’écris ton nom, liberté. Laissez tranquilles la poésie. Laissez-la prononcer ce qu’elle a à prononcer. » Merci.

M. le Maire : Après ce moment de poésie, Madame Baron.

Mme Baron : Je souhaite que la culture ne soit pas un instrument de propagande, mais laisse la liberté de choisir aux gens, surtout lorsqu’il y a des enfants au milieu. Là, je suis très choquée. Je voulais vous proposer d’inviter aussi un autre poète qui lira les poèmes de Darius Milhaud. C’est très intéressant.

M. le Maire : Ce n’est pas un poète, c’est un musicien.

Mme Baron : Vous avez un lycée qui s’appelle Darius Milhaud, qui est au Kremlin-Bicêtre. C’est quelqu’un de très connu. Je propose donc quelqu’un qui lirait ses poèmes. Vous avez le « Chant de nourrice », qui est un poème très joli.

M. Chambon : Je crois que Darius Milhaud est un musicien. Madame Baron, il n’y a pas à opposer les poètes les uns aux autres.

M. le Maire : Nous passons au vote si vous le voulez bien.

M. Chambon : C’est magnifique de constater que la poésie fait naître ce genre de débats, Monsieur le Maire.

M. le Maire : Il est dommage que cela vienne à 23 heures 20. D’un point de vue poétique, ce n’est pas terrible. Je vous propose de passer au vote. Qui est pour l’approbation de la proposition du Conseil régional visant à accueillir Madame Sylvie Nève, dans un esprit de paix partagé ?

La délibération est adoptée à la majorité (32 voix pour,7 abstentions).

M. Panetta : Monsieur le Maire, je voudrais répondre aux ricanements et faire une petite mise au point. Au cours de cette soirée, Monsieur Tisler s’est permis de parler de mes amis. Depuis quand connaissez-vous mes amis, Monsieur Tisler ? Nous parlons d’état mental. Cela suffit. C’est une première chose.

La deuxième chose, c’est que ce Conseil municipal manifeste une intolérance, venant de votre part, Monsieur le Maire, et venant de Monsieur Chambon, qui ricane à chaque fois qu’on n’est pas d’accord avec lui. Nous avons parfaitement le droit d’avoir des avis divergents. Qu’est-ce que Monsieur Borloo a à faire dans le fait que nous ne voulions plus de béton à Choisy-le-Roi, par exemple ?

Monsieur le Maire, je sais que de toute votre vie, vous n’avez jamais pu l’accepter, mais sachez que des gens peuvent être libres, sans être apparentés à un parti et penser avec leur cerveau et dire ce qu’ils pensent réellement. Monsieur le Maire, vous allez partir. Vous allez prendre votre retraite et j’espère que la personne qui vous succèdera sera issue de nos rangs et que, surtout, elle n’oublie jamais que nous avons parfaitement le droit d’avoir un avis différent sans être sans cesse raillé, moqué et victimes d’allusions. Nous aussi, nous pouvons en venir là.

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M. le Maire : Monsieur Panetta, je vous mets au défi – parce que j’aime la liberté et que j’en ai suffisamment assez souffert pour ne pas avoir à recevoir de leçons. J’ai fait une seule remarque – Monsieur Panetta, ne me cherchez pas – pour dire que je ne comprenais pas la position de l’opposition sur un vote soutenu par l’Etat. Monsieur Panetta, il y a parmi vous, dans votre groupe, un certain nombre de personnes – je ne sais plus où vous en êtes politiquement, personnellement, et cela ne me regarde pas, parce que je juge l’individu – qui soutiennent l’UMP et cette UMP a soutenu et soutient le projet que nous vous avons proposé tout à l’heure. Point à la ligne.

Madame Baron, ne me dites pas non. Il y a le vote à l’unanimité de l’opération d’intérêt national dans laquelle se trouve Richard DEL’AGNOLA, Monsieur GONZALEZ, le représentant du Préfet et le représentant du Ministre. J’ai posé la question. C’est tout. C’est difficile ensuite de dire à ces gens que vous n’avez pas l’unanimité, parce que l’opposition UMP s’est déclarée contre. C’est tout ce que j’ai dit et je suis prêt à vous laisser parler autant que vous le voulez et je suis beaucoup plus tolérant que certains autres Maires, dans d’autres endroits. Gérard Chambon.

M. Chambon : Très brièvement, pour répondre à Monsieur Panetta, il y a effectivement un soupir qui m’a échappé, parce que c’est la première fois que j’entends qu’un groupe refuse de voter en faveur d’un poète ou à s’abstenir sur la venue d’un poète qui a été choisi parmi beaucoup d’autres. Effectivement, c’est tellement sidérant ! Le fait qu’il ait écrit des textes sur Gaza ou sur ce qu’on veut ne me dérange pas. Je suis prêt à entendre des poèmes sur n’importe quels sujets.

M. Panetta : Nous nous sommes abstenus. Monsieur Chambon, ce qui m’a échappé, c’est un cri d’horreur, lorsque Monsieur Obama, démocrate, socialiste, Prix Nobel de la Paix a mis son véto à la création d’un Etat Palestinien. Voilà ce qui m’a choqué, Monsieur Chambon.

M. le Maire : S’il vous plaît, nous continuons. Essayons de terminer calmement ce Conseil municipal, parce que nous avons des choses très importantes à faire, à savoir la validation du principe de la création d’une association loi 1901.

ADMINISTRATION GENERALE

� Validation du principe de la création d’une associa tion loi 1901, organisme intermédiaire pivot pour la gestion du FSE des disp ositifs PLIE du territoire d’Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine, de Plaine cent rale, de Choisy-le-Roi, Orly et Villeneuve-le-Roi : F. Tisler

M. Tisler : Monsieur le Maire, chers collègues, il y a trois organismes dans le Val-de-Marne, trois plans locaux d’insertion par l’économique qui s’unissent aujourd’hui autour d’une démarche commune, c'est-à-dire la mutualisation de leurs moyens administratifs. Ces trois PLIE sont celui d’Ivry-Vitry, celui de la Plaine centrale, avec les trois communes qui le composent, à savoir Limeil-Brévannes, Alfortville et Créteil auxquelles vient s’ajouter la commune de Bonneuil et le PLIE auquel Choisy-le-Roi participe, c'est-à-dire le PLIE Choisy-le-Roi, Orly et Villeneuve-le-Roi.

Nous soumettons au vote du Conseil municipal de ce soir non pas l’approbation des statuts, ce qui nous poserait un problème juridique mais l’approbation du principe de la création de cette structure, dénommée OI Pivot et qui, juridiquement, sera une association de loi 1901. Les Présidents de groupes ont eu, à titre informatif, un exemplaire des statuts de l’association. Je précise donc que chacune des collectivités territoriales qui compose les trois

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PLIE que j’ai cités va voter en termes pratiquement identiques la délibération qui nous est proposée ce soir.

Je rappelle que les PLIE sont des organismes qui s’adressent à un public très loin de l’insertion par l’économique, modèle Pôle emploi, mais à un public qui nécessite de nombreux stages de remise à niveau, beaucoup d’actions particulièrement ciblées sur leur santé, sur leurs compétences et sur leur qualification. C’est donc un public qui nécessite des interventions lourdes et une gestion tout à fait fine. Pour vous donner un ordre de grandeur, le PLIE Choisy-Orly-Villeneuve-le-Roi s’occupe de 400 personnes par an environ. Ses résultats : ce sont entre 50 et 60 % de sorties positives, c'est-à-dire un emploi en CDI ou en CDD de plus de six mois renouvelés au moins une fois. Ce sont donc des systèmes qui arrivent à un certain nombre de résultats très positifs et qui travaillent d’ailleurs aussi en collaboration avec les services de développement économique, puisqu’entre autres choses, c’est par le biais des PLIE par exemple que les clauses sociales d’insertion peuvent être remplies dans des dispositifs comme celui de l’ANRU ou avec des partenaires, comme par exemple Aéroport d’Orly, dont nous parlions tout à l’heure.

Les PLIE étant financés principalement par les fonds sociaux européens, l’Europe a demandé à ce qu’il y ait en France une mutualisation des organismes recevant le FSE, ce qui nous a conduits dans chacun des départements de l’Ile-de-France à avoir cette démarche. Il y a donc un OI Pivot dans le Val-de-Marne qui sera créé sous cette forme associative. A titre d’information, je me dois de dire que je vais en être très probablement le Président fondateur. Je saurai rester simple et vous pourrez ne pas m’appeler Monsieur le Président.

Cela dit, je veux quand même saluer le travail important de coordination des trois Présidents actuels des trois PLIE du Val-de-Marne et des trois Directeurs et Directrices de PLIE qui, avec les services de l’Etat, mais aussi avec l’Union régionale des PLIE ont accompli un travail important. Il se trouve que le Val-de-Marne, de surcroît, est un peu précurseur sur cette question par rapport aux autres PLIE de l’Ile-de-France. Je vous propose d’adopter cette délibération dans les mêmes termes que les autres communes sont actuellement en train de le faire.

M. le Maire : Merci, Monsieur le futur Président. Y a-t-il des observations ? Non. Nous adoptons. Merci.

La délibération est adoptée à l’unanimité.

� Adhésion de la Ville au groupement de commandes pou r les services de communication électronique proposée par le SIPPEREC : P. Diguet

M. Diguet : Comme l’indique la notice, il s’agit d’autoriser l’adhésion au groupement de commande du SIPPEREC pour les services de communication électronique pour la période allant de 2012 à 2015.

M. le Maire : C’est un syndicat auquel nous sommes adhérents. Pas de problèmes ?

La délibération est adoptée à l’unanimité.

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� Réception des vœux du Maire 2011 : mutualisation de s moyens et des dépenses entre le CCAS et la Ville de Choisy-le-Roi : J.J. Lemarchand

M. Lemarchand : Dans le souci de mutualiser et de réduire notamment les coûts, souci qui est cher au cœur de nombreux conseillers municipaux, nous continuons avec la bonne habitude prise entre le CCAS et la Ville au niveau de l’organisation des vœux. Notez les dates :

• 4 janvier : réception des personnalités. • 6 janvier : personnel communal • 7, 8 et 9 janvier : banquet des anciens.

Nous ajoutons une journée. Retenez ces dates et ne nous dites pas qu’elles ne vous ont pas été communiquées s’il vous plaît.

M. le Maire : Y a-t-il des problèmes ou des questions ? Monsieur Panetta.

M. Panetta : Je n’aurai pas de question, mais j’aurai une suggestion à faire. D’aucuns ne vont pas manquer de la railler, en affirmant qu’elle est démagogique, mais je ne suis pas un grand économiste, comme un certain Dominique Strauss-Kahn, au sujet duquel je n’ai jamais compris pourquoi on dit qu’il est un grand économiste. Il faudra qu’on me l’explique.

Je voudrais citer ce qu’a dit par exemple une personne : Les efforts que nous allons devoir faire – quels que soient les résultats d’avril ou mai 2012 ; cela m’intéresse si peu que j’ai oublié les dates – sont de même nature que ceux que nous avons accomplis au sortir de la Seconde guerre mondiale. Le défi est le même. Je partage complètement cet avis. Pouvez-vous me dire qui a dit cela ? C’était dans L’Express. C’est Manuel Valls qui a dit cela.

M. le Maire : Continuez, s’il vous plaît, Monsieur Panetta. Faites votre proposition.

M. Panetta : La proposition que j’ai faite également à Monsieur Copé et que j’ai faite à l’UMP et à tous les personnages politiques que je rencontre.

On annonce effectivement une coupe dans les crédits du Samusocial, à laquelle je m’oppose, bien que cela provienne du gouvernement. Vous êtes le premier à entrer en résistance contre le gouvernement. On peut faire partie d’un parti politique pour des choses de fond, par exemple, parce que l’on ne partage pas les vues de ce qu’est la gauche aujourd’hui. C’est une question profonde. Mais j’aimerais savoir comment, au temps que nous vivons, nous sommes capables de couper les vivres du Samusocial. Effectivement, les fonds européens pour l’aide alimentaire sont supprimés en partie, diminués à 75 %. De qui est-ce la faute ? Nous sautons tous sur nos sièges. La gauche affirme que c’est scandaleux.

A notre niveau, que pouvons-nous faire ? Nous pouvons faire beaucoup. Je l’ai déjà suggéré. Les vœux du Maire ne sont pas obligatoires. Les vœux dans les collectivités ne sont pas obligatoires. Je propose que cette somme de 28 000 euros ne soit pas dépensée, mais reversée au Samusocial.

M. Berrard : Je voudrais dire qu’une ville est comme une famille. Dans une famille, il est vrai que, parfois, on tire la langue, mais il y a aussi des fêtes et des moments où l’on se relâche un peu. On a besoin d’une certaine convivialité. Je pense qu’à Choisy-le-Roi, c’est exactement la même chose. De temps en temps, nous avons besoin que la population se retrouve et fasse un peu la fête, avec son chef de famille et avec tous les membres de la famille, les cousins, les petits-cousins, les beaux-frères et les belles-sœurs qui sont tous les membres du Conseil municipal. Je voterai donc avec beaucoup de plaisir les vœux du Maire

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2012 concernant la mutualisation des moyens et des dépenses. J’irai faire la fête avec le moins d’argent possible.

M. Lemarchand : Je pense que nous sommes en train de vivre des situations effectivement catastrophiques. Il y a tout d’abord l’injonction qui a été faite sans nous demander notre avis de réduction de la dépense publique, avec la réduction des effectifs de la fonction publique et la stagnation des dotations aux collectivités locales, ce qui représente un drame.

Si, ensemble, nous pouvions déjà infléchir cette orientation politique-là, qui s’accompagne en même temps du démantèlement de l’ensemble des services publics… Qu’on regarde l’état de l’école, qu’on regarde l’état de l’hôpital et on en rajoute dans cette férocité sociale. Je suis très sensible à l’argument de notre ami. Oui, nous sommes dans un contexte où nous avons de temps en temps besoin de joie et de fêtes. Nous avons besoin de solidarité et nous avons besoin de nous retrouver ensemble. Il serait tout de même un peu fort que d’aller aussi vite à l’effacement de ces moments pour condamner nos populations complètement à l’atonie, à la tristesse et à l’absence de joie. Il n’en est pas question.

En revanche, je sais que Monsieur le Maire est tout à fait ouvert à l’évolution des vœux. Il nous le dit et il le fait. Nous retravaillons la formule chaque année. Vous l’avez bien vu. C’est une présentation qui vise à l’élargissement, à une participation toujours plus grande. Je voudrais dire également que nous sortons de deux journées de fête – il faut les compter dans l’installation de l’atmosphère choisyenne. 10 000 personnes sur deux jours, dans une atmosphère, comme chacun a pu le mesurer extrêmement ouverte, extrêmement conviviale. Il y en avait pour tous, pour la vie familiale, pour les petits enfants, pour les compagnies de rue, avec deux spectacles de bon niveau. Cela a été vraiment une très belle sculpture chantante que nous a offert Imany. Pardonnez-moi de le dire comme cela. C’était un spectacle éblouissant, de même que le jeune chanteur. C’était fantastique et nos quinze services municipaux sont intervenus dans la fête : le cadre de vie, l’environnement, l’ANRU, le CCAS et la présence de nos amis sportifs, l’information et la culture et le cinéma du samedi soir. Nous avons eu un beau moment de convivialité autour d’un film extrêmement agréable

Savez-vous quel est le coût ? C’est une diminution par rapport à l’année précédente. Nous avons dépensé cette année 156 086 euros, soit 15 000 euros de moins que l’an dernier. Nous avons mieux travaillé. Nous avons mieux affiné. Nous avons fait des économies sur certains coûts. Surtout, si l’on met en rapport le coût de cette dépense et le nombre de Choisyens, c’est une dépense de 3,90 euros par Choisyen. Excusez du peu. Je suis pour qu’on dépense encore plus, mais il ne faut pas exagérer. Nous sommes dans la même tendance et la même façon de voir.

Je souhaite de tout cœur qu’on ne soit pas dans une atmosphère socialement modifiée avec le constat comme on le verra tout à l’heure qu’à Choisy-le-Roi, il y a 3 700 personnes qui vont connaître les problèmes de la faim. Ils les connaissent déjà. Dans beaucoup de familles, c’est compliqué. Il y a les efforts municipaux, le repas à la cantine pour les enfants, mais l’arrêt de l’aide alimentaire : 500 familles au Restos du cœur, 200 familles au Secours populaire, 200 familles au Secours catholique, c’est un drame social. Je le dis et nous verrons en fonction de tout cela. Nous ne vivons pas comme cela.

M. le Maire : Merci. Nous passons au vote si vous le voulez bien. Le débat semble être terminé.

La délibération est approuvée à la majorité (32 voix pour,7 voix contre).

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� Reconduction de la mise en place du dispositif « en route pour mon permis » : G. Dupuy

M. Dupuy : En fait, ce n’est pas tout à fait une reconduction. C’est un aménagement et une amélioration du dispositif d’aide au permis de conduire avec une animation tout au long de l’année, qui a été présentée longuement à la commission jeunesse qui a eu lieu avant-hier. Quelques points pour définir cette action : Nous n’avons pas fait appel aux auto-écoles environnantes, mais nous avons cherché une auto-école qui soit partenaire du service jeunesse et qui vienne faire un véritable travail d’animation avec les jeunes qui bénéficieront de ce dispositif.

Il se trouve que, parmi les partenaires, nous n’avons trouvé qu’une seule auto-école qui était d’accord avec les conditions mentionnées dans le cahier des charges que nous avions défini, qui imposait notamment de venir aux points information jeunesse pour donner les cours de code et de n’être payé qu’après l’obtention par ces jeunes de leur code. Il se trouve que c’est une auto-école d’Orly. Nous avons eu une discussion à la commission jeunesse sur la possibilité d’avoir une école choisyenne. Encore faut-il que les patrons d’auto-écoles choisyennes montrent une volonté de partenariat.

Le dispositif comprend tout un volet sur la prévention routière. On demande aux jeunes de participer aux actions municipales de prévention routière. Les jeunes ont aussi l’obligation de faire des stages dans les services municipaux et d’y rendre service, en échange de l’aide que nous pouvons leur apporter sur le plan financier.

La dernière différence réside dans le fait que l’argent n’est pas directement versé, comme c’était le cas, à une auto-école sans lien et sans suivi. Là, il y a un suivi tout au long de l’année des jeunes qui vont être bénéficiaires de ce dispositif.

M. le Maire : Merci. Des observations ? Des remarques ?

Mme Baron : Je trouve que le dispositif représente une bonne chose, à condition qu’il soit bien suivi. Il développe aussi l’esprit citoyen des jeunes. Souvent, lorsqu’ils passent leur permis et ratent leur code, ils abandonnent. Par conséquent, j’espère qu’ils seront suivis jusqu’au bout en vue de l’obtention de leur permis. Cela leur permettra d’aller travailler sur Rungis, par exemple, parce que le bus ne les y emmène pas très tôt le matin. Ils pourront faire comme moi. Je commence ma journée à 3 heures et demie du matin. Je vais sur Rungis et il y a beaucoup de travail. J’espère donc que beaucoup trouveront ainsi du travail.

M. le Maire : Merci. Pas d’observations ou d’avis contraires ? Il n’y en a pas.

La délibération est approuvée à l’unanimité.

� Adhésion de la commune de Bois-d’Arcy au SIGEIF pou r les deux compétences « gaz » et « électricité »

M. le Maire : Il n’y a rien de particulier sur ce point : B. AThéa

M. Athéa : Non, il s’agit simplement d’approuver l’adhésion de la commune de Bois-d’Arcy au SIGEIF.

La délibération est approuvée à l’unanimité.

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� Adhésion de la commune de la communauté d’aggloméra tion Seine Défense pour la commune de Puteaux au SEDIF.

La délibération est approuvée à l’unanimité.

� Compte-rendu des décisions L.2122.22 du Code généra l des collectivités territoriales : B. Bismuth

M. Bismuth : Monsieur le Maire, j’avais plusieurs questions. J’ai pris contact avec Monsieur Billotte qui m’a donné certaines explications. Il y a trois décisions dont je voudrais faire part. Concernant la décision 11 325 « Approbation du contrat de session orchestre « Pop. Orkestra. Paris » pour le bal du 13 juillet dans le parc de la mairie », je voudrais simplement remarquer que l’orchestre avait de bons musiciens, mais n’avait pas l’esprit 14 juillet. Il n’y a pas le côté musette et le côté accordéon et je trouve qu’un 14 juillet, c’est plus sympathique avec la musette, les flonflons et tout le reste.

M. le Maire : Nous partageons cette opinion.

M. Bismuth : La deuxième concerne l’approbation de l’occupation temporaire à titre gracieux pour l’entreposage d’une œuvre artistique. C’est le numéro 11 353 : « Approbation de l’occupation temporaire à titre gracieux pour l’entreposage d’une œuvre artistique dans un local situé 23-27 avenue Lugo / 4 quai Fauler / 1-9 rue Dr Roux ». Monsieur Billotte m’a dit que c’était pour entreposer une œuvre d’art, le fameux baobab, qui est exposé dans le parc de la Mairie. Je lui ai demandé quand et il m’a répondu : « Quand les feuilles tomberont ». Je me suis aperçu que les feuilles sont imputrescibles, donc elles ne tomberont jamais.

La dernière demande, Monsieur le Maire, est importante et grave. Je m’excuse de vous le demander, mais j’ai eu l’explication et je sais que certains de mes camarades conseillers municipaux ou conseillères municipales ne sont pas au courant. C’était la 11 318 : « Constitution de partie civile dans le cadre de l’instruction 2011-11-01 auprès de Mme Berthezene, juge d’instruction auprès du Tribunal de grande instance de Créteil ». Monsieur Billotte m’en a parlé, mais j’aimerais bien, Monsieur le Maire, que vous nous en disiez quelques mots, parce qu’il y a des bruits qui courent et je voudrais tout de même avoir l’explication du premier magistrat de la ville.

M. le Maire : Je vais demander à Monsieur Billotte de quoi il s’agit.

M. Bismuth : C’est grave.

(Intervention hors micro).

M. le Maire : Il a répondu. Je ne peux pas aller plus loin. J’avais oublié cette chose. Il y a suspicion sur quelqu’un.

M. Bismuth : Mais la Mairie n’est pas du tout engagée.

M. le Maire : A ce jour, nous ne sommes pas engagés. Nous ne savons jamais ce qui peut arriver après.

M. Bismuth : Ce n’est pas un employé territorial. Ce n’est pas un employé communal qui a fait cela.

(Intervention hors micro).

M. Bismuth : On m’avait dit : un chauffeur.

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M. le Maire : C’est à l’instruction. Cela n’a rien à voir. C’est un agent, je ne peux pas en dire plus. C’est à l’instruction.

M. Bismuth : Nous le saurons en temps utile.

M. le Maire : Nous le saurons ou nous ne le saurons pas, parce qu’il n’est pas forcément condamné. Ce n’est pas la première fois que cela arrive.

M. Bismuth : C’est la décision 11 372 : « Préemption d’un bien 35, avenue du Général Leclerc ». C’est bien la maison de Madame Leleu ? Il y a un litige avec un promoteur immobilier, c’est cela ?

M. Billotte : Oui c’est ça

M. Panetta : Pour éviter une opération d’un promoteur, pour le rénover ou pour le laisser en l’état ?

M. Billotte : pour éviter une opération d’un promoteur et réaliser du logement public

Vœu proposé par la majorité municipale relatif au m aintien du financement du Plan d'aide aux plus démunis : J.J. Lemarchand

M. Lemarchand : Avec mon ami Frédéric Tisler et les deux groupes de la majorité, nous vous proposons le vœu que vous avez certainement regardé, relatif au plan d’aide aux plus démunis au niveau européen, à ce qu’engageait jusque là la communauté européenne, un rappel des chiffres des personnes aidées par ce plan d’aide européen en Europe. Ce sont 18 millions de personnes concernées. En France, ce sont 3,5 millions de personnes. La réduction proposée par les instances européennes est de l’ordre de 75 %. Ce qui se profile à l’horizon, du point de vue du rapport à ces personnes, c’est une véritable catastrophe sociale. Je n’insiste pas sur la situation vécue en Grèce, en Espagne, au Portugal et dans les anciens pays de l’Est, en Roumanie ou en Pologne.

La question sur laquelle a achoppé l’Europe est en particulier l’attitude de l’Allemagne face au possible élargissement du dispositif d’aide alimentaire à une série de pays. Je voulais dire simplement que des efforts sont prodigués pour sauver les banques, pour veiller aux équilibres financiers. Là, nous avons une marche arrière toute sur cette question.

Les associations qui dépendent des banques alimentaires et qui travaillent sur le terrain de cette aide alimentaire ne sont pas décidées à se laisser faire, non pour elles, mais pour les familles qu’elles aident. Je vous propose de nous joindre à cette campagne et une pétition commence à circuler. D’ailleurs, le Secours populaire durant les fêtes faisait signer la pétition à son stand. Je vous demande aussi d’envoyer à tous les élus européens français des mails, des messages pour faire part de votre inquiétude voir de votre indignation si la décision était confirmée. Pour le moment, courageusement, la Commission des ministres de l’agriculture européens a simplement fait demi-tour, en expliquant qu’elle traiterait la question une prochaine fois, mais l’hiver approche, le mois de novembre est là. Il arrive d’ici un mois. Il ne faut donc pas laisser les choses traîner.

Sur Choisy-le-Roi, ce sont 900 familles dans la ville qui sont concernées. Si la Ville venait en plus à récupérer la charge de cette aide financière à ces familles, face à l’aggravation de leur condition, ce serait doublement dramatique. Je vous demande donc d’adopter ce vœu.

M. Tisler : En complément de ce que vient de dire Jean-Joël Lemarchand, je voudrais quand même vous dire que les PLIE, dont je parlais tout à l’heure sont très inquiets également par rapport à l’une des conséquences de cette décision de la communauté européenne. Il se dit

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de plus en plus que si la décision devait être remise en question, ces fonds seraient trouvés dans l’enveloppe du FSE, qui sert actuellement au financement des plans locaux par l’insertion économique. Je complèterai le vœu, parce que je n’avais pas cette information jusqu’à très récemment, en disant simplement que notre souci n’est pas de répondre à cette question en déshabillant Pierre pour habiller Paul.

Texte du vœu :

« Avec l’ensemble des associations qui interviennent en matière de solidarité alimentaire, nous protestions contre la réduction planifiée du programme d’aide aux plus démunis (PEAD).

Actuellement ce PEAD se monte à 480 millions d’euros pour l’ensemble de l’Europe, et les instances européennes se proposent de le diminuer de 367 millions d’euros. C’est une véritable déclaration de guerre aux plus pauvres. C’est une catastrophe qui met en cause l’aide alimentaire pour 18 millions de personnes en Europe et les met en situation de connaitre la faim.

En France, ce programme permet de nourrir 3 millions et demi de personnes. Sans cet aide, des personnes dans notre pays et dans notre Ville connaitront la faim, et des conséquences dramatiques ne manqueront pas de se produire pour des milliers de familles.

En conséquence :

- Notre Conseil Municipal se joint à la campagne d’action lancée par les Restos du Cœur, le Secours Populaire, le Secours Catholique et Emmaüs, pour obtenir le maintien du niveau de l’aide alimentaire européenne.

- Demande à tous les élus européens français d’investir auprès du ministre de l’agriculture, pour que l’Europe continue à manifester sa solidarité.

- Exprime son engagement aux côtés des 900 familles concernées par les aides alimentaires dans notre Ville, et appelle, avec les associations, à faire monter une protestation d’ampleur. »

M. Panetta : Monsieur le Maire, je sais qu’il est tard, mais c’est une question suffisamment importante. Je vais voter ce vœu. C’est évident. Cependant, ce qui ne doit pas nous être enlevé de l’esprit, c’est que, si les instances européennes ne reviennent pas sur leur décision, effectivement, cela peut avoir des conséquences. Il faudra donc bien colmater les brèches et apporter ce qui manque. Au niveau de notre commune, comment apporterons-nous ce qui manque ? Il est hors de question d’augmenter les impôts. Il est hors de question de créer une nouvelle ligne budgétaire. Ce n’est plus possible. Je le dis très sérieusement. Nous avons 1 600 milliards de dettes.

J’ai peut-être été raillé lorsque j’ai évoqué Monsieur Valls, mais les efforts à fournir vont être très importants. Lorsque j’ai dit que, de toute façon, l’élection présidentielle, d’avril ou de mai, et son résultat m’importent peu, parce que nous sommes face à une situation dramatique. Les Français n’ont peut-être pas pris conscience de la gravité de la situation. Je peux le comprendre. Mais le fait que des élus colportent des fausses idées et des mensonges, c’est très grave. Si la gauche gagne et que tout ce qu’elle raconte devient réalité, que par un coup de baguette magique elle remette la retraite à 60 ans, qu’elle résorbe le chômage, qu’elle arrête la mondialisation, qu’elle règle le problème de 1 600 milliards d’euros de dettes, puisqu’il y aurait de l’argent et qu’actuellement le gouvernement ment et cache cet argent pour le donner aux banques, alors qu’il y a des gens autour de cette table qui n’ont toujours pas compris que ce ne sont pas les banques en tant que telles qu’on cherche à aider, mais

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qu’on cherche à sauver les économies des Français qui ont de l’argent dans ces banques, je prends ici un engagement. Quelquefois, dans la vie, les partis, les discours creux n’ont plus aucune importance. Si la gauche gagne et qu’elle est capable de réaliser ce qu’elle dit et ce qu’elle promet à l’occasion des élections – j’ai des enfants et j’en serais heureux – je quitterai l’UMP et je prendrai une carte. Mais s’ils font comme en 1981 avec toutes ces belles promesses et que, deux ans plus tard, nous soyons amenés à subit un tournant à 180 degrés, que ferez-vous, Monsieur Tisler ? Resterez-vous au Parti socialiste ?

M. Tisler : En tout cas, Monsieur Panetta, l’état de nerf qui est le vôtre me rend tout à fait optimiste sur l’issue des prochaines consultations électorales.

M. Panetta : Je vois que vous n’avez toujours rien compris et cela ne m’étonne pas de vous.

M. le Maire : Je propose que la séance soit levée. Le débat continuera sur ces questions bientôt. Merci à tous et bonne nuit. Excusez-moi, nous n’avons pas voté le vœu.

Le vœu de la majorité municipale est approuvé à l’unanimité (39 voix).

La séance est levée à 23 heures 55.